Cartulaire de Notre-Dame de Chartres d’après les cartulaires et titres originaux, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, Société archéologique d’Eure-et-Loir, 1862-1865, 3 vol. in-4, CCLII-263-431-443 p.
Établissement : Chapitre cathédral de Chartres.
Cartulaire factice, dans l’ordre chronologique, composé d’une sélection d’originaux et de copies des cartulaires anciens.
Total des actes édités : 398 (1 du VIe siècle, 3 du VIIIe siècle, 2 du IXe siècle, 5 du Xe siècle, 14 du XIe siècle, 123 du XIIe siècle, 241 du XIIIe siècle, 9 du XIVe siècle).
L’établissement
Historique
Le diocèse de Chartres est l’un des plus anciens et des plus importants de la Gaule à la fin de l’Empire romain. La légende veut que dans la forêt des Carnutes, des druides aient fondé un temple en l’honneur d’une vierge devant enfanter, et que les saints évangélisateurs Altin et Eodald aient trouvé la région déjà chrétienne avant l’heure dès le Ier siècle de notre ère. Plus probablement, la région a été évangélisée au cours du IIIe siècle, sous l’action des mêmes personnages. Au moment de la chute de l’empire romain, le diocèse de Chartres est l’un des plus vastes de Gaule, au premier rang de ceux de la province de Lyonnaise quatrième. La ville romaine, Autricum, était déjà un centre économique important dès avant l’arrivée du christianisme. La puissance de l’évêque et du chapitre de Chartres trouve l’une de ses sources dans la richesse du pays environnant, la Beauce, où le chapitre possède de grands domaines.
En 876, un don du roi Charles le Chauve à l’évêché de Chartres, la relique du voile de la Vierge, est à l’origine d’un important mouvement de pèlerinage qui fait la fortune de la cité et la puissance des institutions religieuses locales. L’éclat matériel de la cité se double d’une grande renommée intellectuelle, cristallisée autour de la figure de Fulbert de Chartres. Ce saint évêque est à l’origine du développement de la célèbre « école de Chartres » qui s’épanouit pendant plus de deux siècles, sous l’action de maîtres tels que Thierry de Chartres, Bernard de Chartres, et surtout le juriste Yves de Chartres, figure éminente de la réforme de l’Église au XIe siècle.
Le chapitre est probablement formé à l’époque carolingienne, soumis dès l’origine à la règle édictée pour les chanoines par Chrodegang de Metz au VIIIe siècle, puis à sa nouvelle forme donnée par le diacre Amalcaire au IXe siècle. En 889-890, des documents mentionnent un conseil de canonici autour de l’évêque Aimery. La vie canoniale semble s’être plutôt relâchée autour de l’an mil, si l’on en juge par la pugnacité qui anima Fulbert dans sa lutte contre le non-respect de la règle. Son œuvre a été poursuivie par Yves, puis par une série de prélats remarquables, qui ont restauré aux XIIe et XIIIe siècles l’observance des préceptes canoniques.
Un texte cité par les éditeurs de ce cartulaire, intitulé Vieille Chronique, prétend que dès l’origine l’église de Chartres aurait bénéficié d’abondantes richesses. Rien n’est moins sûr : l’évêque et ses serviteurs semblent vivre en commun et partager les ressources disponibles jusque vers le IXe siècle, époque où les évêques décident de diviser le temporel. Cette répartition a d’ailleurs suscité des conflits incessants. De même, la puissance de l’évêque ne va pas sans faire de l’ombre au comte dont dépend la ville. Les deux personnages exercent chacun une part de la puissance publique : ainsi, le comte jouit du droit de battre monnaie, tandis que l’évêque conserve les coins ; tous deux se disputent les revenus du droit de ban et des tonlieux. Cette rivalité débouche sur des rixes parfois sanglantes entre partisans de l’évêque et partisans du comte, qui tente régulièrement de s’emparer par confiscation des biens de l’église à l’occasion de la mort de l’évêque.
Malgré ces conflits, la puissance temporelle et matérielle du chapitre cathédral de Chartres connaît un accroissement constant, ce qui ne va pas sans heurts. En 855, les Normands mettent à sac et détruisent l’église cathédrale. En 962, l’édifice est à nouveau incendié par le duc Richard de Normandie, alors en guerre contre le comte de Blois Thibaud le Tricheur.
En 1020, Fulbert fait reconstruire sa église, encore une fois détruite par un incendie. Le XIe siècle voit la cathédrale s’agrandir et s’embellir grâce aux donations abondantes des puissants comme des humbles. La façade et le narthex sont achevés vers 1050 grâce aux dons des chanoines, puis le comble est bâti grâce à la générosité du roi Henri Iᵉʳ. En 1087, on achève d’élever le clocher aux frais de Guillaume le Conquérant, pour le repos de l’âme de sa fille. Vers 1100, sous l’épiscopat d’Yves, on construit un jubé et on pose dans le choeur un dallage de marbre offert par le doyen Zacharie. On place une statue dorée de Notre-Dame à la porte de l’église aux frais de Richer, archidiacre de Dunois. La salle capitulaire est achevée vers 1090.
Les donations et legs continuent sans tarir, permettant par exemple l’installation de verrières. En 1194, un grand incendie dévaste la cathédrale, suscitant un nouvel afflux de donations des chanoines, qui permet d’élever le vaste édifice gothique existant aujourd’hui. Aux XIIIe et XIVe siècles, les fondations de chapelles abondent et permettent d’entrevoir le réseau des bienfaiteurs et des personnes attachées à l’église, qui seront évoqués plus en détail. Parallèlement, le profil des donateurs se diversifie. On peut alors mesurer l’importance que le chapitre de Notre-Dame de Chartres a acquise et conserve tout au long du Moyen Âge, et même au-delà.
Localisation du patrimoine à grands traits
Le diocèse de Chartres est l’un des plus importants de la Gaule chrétienne, le second après celui de Sens. Il s’étend sur 200 km de long et 60 de large. Il comprend la Beauce, mais aussi le saltus du Perche, le pays de Dreux, une bonne partie du Pincerais, le Dunois, le Blésois et la presque tout le Vendômois. Au Nord, la limite est formée par les méandres de la Seine.
Bonne approche du temporel du chapitre dans , Chartres et ses campagnes…, carte des « Exploitations du chapitre N.-D. de Chartres en 1300 », p. 185.
Réseaux de bienfaiteurs
Comme on l’a déjà esquissé, le chapitre de Notre-Dame de Chartres bénéficie des largesses des chanoines et des évêques issus des plus hauts lignages (Fulbert, Guillaume aux Blanches Mains, Jean de Salisbury). Tout au long du Moyen Âge, les donateurs laïcs ne sont pas moins illustres : parmi eux, les comtes de Blois et de Champagne et leurs épouses, telles Adèle, femme du comte Étienne-Henri, Ermengarde, femme d’Eudes II, ou Marie, femme d’Henri le Libéral, mais aussi les rois de France, de Charles le Chauve jusqu’à Louis XIII et Anne d’Autriche, en passant par Berthe, épouse du roi Philippe Ier. Les comtes de Bretagne rivalisent de prodigalité avec les souverains anglais, au premier rang desquels Guillaume le Conquérant et la reine Mathilde. Les riches laïcs chartrains ne sont évidemment pas en reste, et les documents montrent combien matrones ou marchands fortunés savent se montrer généreux.
Orientation archivistique
Le chartrier
Les fonds de l’évêché et du chapitre cathédral de Chartres ne sont, à de rares exceptions près, pas antérieurs à l’incendie qui a détruit la cathédrale en 1194. Ils ont été versés en 1793 aux Archives départementales d’Eure-et-Loir, alors installées au palais épiscopal avec le reste des services de la Préfecture. Ces archives ont souffert de tribulations incessantes : elles ont occupé successivement la chapelle Saint-Piat, dans le prolongement du chevet de la cathédrale, puis les combles de la Cour d’Assise de 1823 à 1854, un bâtiment trop étroit ensuite, avant d’être transférées en 1907 au Grand Séminaire où elles se trouvent toujours.
Les saisies révolutionnaires ont été accompagnées d’actes de vandalisme : la grande masse des pièces de procédure qui constituait la moitié du fonds du chapitre a été brûlée. Plus tard, des registres d’actes capitulaires en ont été distraits pour être cédés à la Bibliothèque municipale de Chartres, sous prétexte de gagner de la place. Au moment où Lucien Merlet est nommé archiviste d’Eure-et-Loir, en 1852, les séries n’ont pas encore reçu leur cotation définitive, et les documents sont regroupés pêle-mêle dans les liasses.
Le fonds du chapitre cathédral constitue pourtant l’ensemble le plus remarquable de ce dépôt. Aujourd’hui au cœur de la série G, il porte les cotes G 130 à G 2920. L’inventaire moderne suit à peu près un classement opéré en 1780 et reporté dans six volumes d’inventaire : dans son état de 1852, le fonds en est un reflet assez exact, bien qu’endommagé par la Révolution. Il est conservé dans des layettes numérotées de I à CXVI, dites « caisses » jusque dans le Cartulaire de Lépinois et Merlet. Il n’existe aucune table de concordance de cette cotation empirique ancienne (C. pour caisse suivi d’un chiffre romain) et la cotation actuelle, mais l’usage de l’Inventaire du chapitre en 6 volumes de 1780 permet de s’y retrouver assez rapidement.
Les cartulaires
Plusieurs compilations médiévales et modernes ont été exploitées par les éditeurs (Stein no 882-886), qui ont ignoré un manuscrit conservé à Toulouse (Stein no 886).
Documents nécrologiques
Lépinois et Merlet ont joint à leur cartulaire un nécrologe dressé par leurs soins à partir d’un ensemble de documents nécrologiques alors conservés pour l’essentiel à la Bibliothèque municipale de Chartres, dont voici la liste :
- BM Chartres no 25 et BM de Saint-Etienne, avant 1120
- AD Eure-et-Loir, G 31, moderne
- BM Chartres no 26, XIIe au XVe siècle
- BM Chartres no 27, XIIIe siècle
- BM Chartres no 18 et 30, XIVe siècle
- BM Chartres no 28, XVe siècle
- Bibl. nat., n. a. lat. 31, XVIIe siècle
La plupart de ces documents ont été vus et édités par , à mettre à jour pour les descriptions codicologiques et l’état des documents chartrains détruits en 1944, du , Obituaires de la province de Sens. Tome II. Diocèse de Chartres, Paris, 1906Répertoire des documents nécrologiques… de . , t. I, no 899-915
Sources extérieures
Une partie des pièces réunies par Lépinois et Merlet ne sont pas des actes, mais de petits traités reliés :
- le Tractatus de aliquibus nobilitatem et antiquam fundacionem Carnotensis ecclesie tangentibus, désigné sous le nom d’usage de Vieille Chronique, daté de 1389 et conservé à la Bibliothèque municipale de Chartres (BM Chartres) sous la cote 18.
- le Polypticon ecclesiae beatae Mariae Carnutensis, de 1300, BM Chartres n° 24.
Quelques dossiers peu volumineux concernant le chapitre cathédral de Chartres sont conservés aux Archives nationales sous les cotes L 729 et S 3244. Ils touchent en majorité la période moderne, et Lépinois et Merlet ne semblent pas s’en être servis.
Orientation bibliographique
Le cartulaire est précédé d’une introduction monumentale dont le propos, là encore, était de combler une vide historiographique en posant les premiers jalons d’une histoire économique du pays chartrain. Cependant, il s’agit là de l’aboutissement d’un chantier ouvert par Lépinois au cours la décennie précédente, qui a déjà produit une importante monographie :
- , Histoire de Chartres, Chartres, 1854-1858, 2 vol.
Ces travaux ont été complétés plus tard par des ouvrages plus resserrés chronologiquement :
- . , Chartres et ses campagnes (XIe –XIIIe siècles), Paris, 1973, rééd. 1991
- . , , Tableau de la ville de Chartres en 1750, Chartres, 1890
Ce dernier ouvrage est conçu comme une histoire topographique chartraine, rue par rue.
L’ouvrage de Chédeville a été prolongé récemment par une étude consacrée à la fin de la période médiévale :
- . , Chartres à la fin du Moyen Âge, Paris, 1987
Le trésor de la cathédrale a suscité de nombreuses études, parmi lesquelles il faut citer :
- . , Le Trésor de Notre-Dame de Chartres, 1841
- . , Le Trésor de Chartres (1310-1793), Paris, 1886
La cathédrale a suscité d’innombrables études, mais celle de René Merlet, fils de l’auteur du cartulaire, a fait date :
- . , La cathédrale de Chartres, Paris, 1910 (Petites monographies des grands édifices de la France)
La synthèse la plus complète est aussi la plus récente :
- . , , Chartres : la cathédrale, La Pierre-qui-Vire, 2001
La prosopographie du clergé n’est pas en reste :
- . , « Catalogue des évêques de Chartres », dans Mémoires de la Société archéologique d’Eure-et-Loir, t. IX (1889), p. 453-459
- . , , Les dignitaires de l’église Notre-Dame de Chartres. Listes chronologiques, Paris, 1900
- . , Essai sur l’organisation du chapitre cathédral de Chartres du XIᵉ au XVIIIᵉ siècle, Chartres, 1922
Il convient de rappeler que les travaux de Merlet et Lépinois trouvent un antécédent important dans ceux de Jean-Baptiste Souchet (1589-1654), publiés seulement au XIXᵉ siècle :
- . , Histoire du diocèse et de la ville de Chartres, Chartres, 1866-1876, 4 vol
Enfin, de manière générale, les 216 numéros de la bibliographie de constituent un ensemble considérable dont la majeure partie s’intéresse à l’histoire de la ville et de la cathédrale de Chartres.
L’édition
Les éditeurs : éléments biographiques
Lucien Victor Claude Merlet (1827-1898), né à Vannes, licencié en lettres et en droit, est ancien élève de l’École des chartes et de l’École nationale d’administration. Titulaire du diplôme de paléographe en 1848, il est nommé archiviste d’Eure-et-Loir en 1852 sur la recommandation de Benjamin Guérard, directeur de l’École des chartes. Correspondant de l’Académie des inscriptions et belles lettres, membre du Comité des travaux historiques, il est aussi un animateur actif des études historiques dans le pays de Chartres : aux côtés d’Arcisse de Caumont, il fonde en 1856 la Société archéologique du département d’Eure-et-Loir, qu’il préside jusqu’à sa mort et qui patronne notamment la publication du Cartulaire de Notre-Dame de Chartres. Il organise les Archives du département, supervise la construction d’un nouveau bâtiment destiné à les recevoir, et les pourveoit en inventaires sommaires particulièrement équilibrés ; parallèlement, il structure les archives de nombreuses communes, au nombre desquelles on compte Dreux et Châteaudun. Chevalier de la Légion d’honneur, officier de l’instruction publique, Lucien Merlet meurt à Chartres le 20 juillet 1898.
Ses travaux abondants portent particulièrement sur l’histoire du sud de l’Île-de-France et ses sources médiévales : éditeur infatigable, il publie aussi bien des instruments de travail : Dictionnaire topographique du département d’Eure-et-Loir (1861, le premier en date de la série des inventaires topographiques), Analyse des archives communales de la ville de Dreux (1875), de Châteaudun (1885), de Chartres (1888) ; des sources textuelles : Cartulaire de Notre-Dame-des-Vaux-de-Cernay (en collaboration avec Auguste Moutié, 1857-1858), Lettres de saint Yves, évêque de Chartres (1881), Cartulaire de l’abbaye de la Sainte-Trinité de Tiron (1883) ; que des ouvrages proprement historiques : Histoire de l’abbaye de Notre-Dame de Coulombs (1864), Notice historique sur la baronnie de Châteauneuf-en-Thimerais (1865), Poètes beaucerons antérieurs au XIXᵉ siècle (1894).
Son fils René poursuit son œuvre : il publie à titre posthume un ouvrage prosopographique écrit à deux mains avec son père, Les dignitaires de l’église Notre-Dame de Chartres (1900), après avoir édité seul le Cartulaire de l’abbaye de la Madeleine de Châteaudun (1896).
Sources : Nécrologie. Lucien Merlet, Chartres, 1899 ; nécrologie dans la Bibliothèque de l’École des chartes, t. LX (1899), p. 267-280. – Notice par . dans le Guide des Archives d’Eure-et-Loir, Chartes, 1983
Son collaborateur Eugène de Buchère de Lépinois n’a pas laissé un œuvre aussi considérable : il a principalement publié une Histoire de Chartres (1854-1858), des notices sur divers poètes chartrains, ainsi que des Recherches historiques et critiques sur l’ancien comté et les comtes de Clermont-en-Beauvoisis du XIᵉ au XIIIᵉ siècle (1877). Il s’est également intéressé à la peinture, et a publié des notices d’artistes et des catalogues d’expositions dans des revues normandes.
Conception et contenu de l’édition
Les deux érudits entendaient compenser une lacune historiographique importante, tout en s’inscrivant dans la vogue des éditions de cartulaires, type documentaire considéré alors comme le meilleur support d’étude d’un établissement ecclésiastique au Moyen Âge. Ils se sont inspirés du cartulaire de Saint-Père de Chartres et de celui de Notre-Dame de Paris, tous deux édités par Benjamin Guérard, le premier en 1840, le second en 1850. Il s’agissait d’ailleurs de combler le vide qui existait entre ces deux modèles, dans la mesure où ils concernent aussi bien l’Île-de-France à une niveau général que le pays chartrain en particulier.
Le noyau de cette compilation factice, étalé sur deux volumes, est intitulé « Instrumenta ex autographis et variis codicibus recollecta » et désigné comme « Texte du Cartulaire » dans la préface, ou « Chartes et documents » dans la table générale des matières. L’essentiel des pièces éditées provient du fonds du chapitre cathédral ; le fonds de l’évêché, très hétérogène et incomplet, et qui consiste surtout en plans et terriers, n’a quant à lui pas été pris en compte.
L’ambition avouée de publier une somme historique complète sur le chapitre cathédral et le diocèse de Chartres a en outre poussé les deux éditeurs à réunir, autour ou au sein même de leur restitution d’un cartulaire virtuel, un certain nombre de pièces extérieures, documents narratifs ou normatifs. Il s’agit des « varii codices » ou « documents » désignés dans les différents titres du cartulaire. De fait, le « Texte du cartulaire » s’ouvre sur le Vieille Chronique de 1389 (BM Chartres no 18 ; t. I, no 1, p. 1-66). Cet opuscule est subdivisé en trois parties : une liste des évêques de Chartres jusqu’à Jean V Lefèvre (1380-1390), continuée jusqu’à Jacques Lescot (1643-1656) ; une analyse des séances des premiers évêques jusqu’à Eudes (967-1004) ; des notes sur les usages du chapitre, le trésor de la cathédrale, les cérémonies enfin.
À la suite de ce prolégomène sont réunis les actes du chartrier retenus (t. I, p. 67-263 : actes datés de 573 à 1199 ; t. II, p. 1-277 : de 1200 à 1391). La substance de ce corps d’ouvrage émane de deux sources principales : le fonds du chapitre déjà évoqué, qui a alimenté le cartulaire à partir de 1194, d’une part, et de larges extraits des deux exemplaires du Livre des privilèges de l’église de Chartres (Bibl. nat. de Fr. 10094-10095), qui a fourni de nombreuses pièces pour le XIIe siècle, d’autre part. Les actes sont classés dans l’ordre chronologique :
VIe siècle | 1 |
---|---|
571-580 | 1 |
VIIIe siècle | 3 |
Seconde moitié du VIIIe siècle | 2 |
761-770 | 1 |
771-780 | 1 |
S. d. VIIIe siècle | 1 |
IXe siècle | 2 |
861.870 | 1 |
881.890 | 1 |
Xe siècle | 5 |
Première moitié du Xe siècle | 3 |
941.950 | 3 |
Seconde moitié du Xe siècle | 2 |
XIe siècle | 14 |
Première moitié du XIe siècle | 3 |
1011.1020 | 1 |
1031.1040 | 1 |
1041.1050 | 1 |
Seconde moitié du XIe siècle | 8 |
1051-1060 | 1 |
1071-1080 | 1 |
1081.1090 | 3 |
1091.1100 | 3 |
S. d. XIe siècle | 3 |
XIIe siècle | 123 |
Première moitié du XIIe siècle | 37 |
1101.1110 | 6 |
1111.1120 | 8 |
1121.1130 | 4 |
1131.1140 | 6 |
1141.1150 | 13 |
Seconde moitié du XIIe siècle | 73 |
1151.1160 | 1 |
1161.1170 | 14 |
1171.1180 | 9 |
1181.1190 | 20 |
1191.1200 | 29 |
S. d. XIIe siècle | 13 |
XIIIe siècle | 241 |
Première moitié du XIIIe siècle | 154 |
1201.1210 | 56 |
1211.1220 | 33 |
1221.1230 | 35 |
1231.1240 | 10 |
1241.1250 | 20 |
Seconde moitié du XIIIe siècle | 84 |
1251.1260 | 36 |
1261.1270 | 11 |
1271.1280 | 21 |
1281.1290 | 10 |
1291.1300 | 6 |
S. d. XIIIe siècle | 3 |
XIVe siècle | 9 |
Première moitié du XIVe siècle | 7 |
1301.1310 | 2 |
1311.1320 | 2 |
1321.1330 | 3 |
Seconde moitié du XIVe siècle | 2 |
1361.1370 | 1 |
1391-1400 | 1 |
Il est à noter qu’à partir du document no LIX (1150), les actes non conservés repérés à l’aide de l’Inventaire du chapitre de 1780 sont décrits par un regeste en français ; c’est également le cas d’un certain nombre d’actes que les auteurs ont choisi de ne pas éditer in extenso, de manière à alléger l’ensemble. En guise de pendant à la Vieille chronique, se trouve une pièce administrative et comptable dont la valeur documentaire a suffi, aux yeux des éditeurs, à justifier son insertion dans l’ouvrage : le Polypticon ecclesiae beatae Mariae Carnutensis de 1300 (BM Chartres n° 24 ; t. II, p. 279-429).
Le tome III présente quant à lui un nécrologe (p. 1-226) dressé à partir de BM Chartres no 25, complété par d’autres documents nécrologiques de diverses époque, et s’achève par un dispositif de tables destiné à faciliter l’exploitation des actes édités en amont : un « dictionnaire topographique et index géographique » (p. 227-317), une « table des noms » (p. 319-391) et le « Pouillé du diocèse de Chartres au XVIIIe siècle » (p. 393-438).
En tête de cet ensemble composite, les auteurs ont pris soin de ménager une vaste introduction qui cimente leur ouvrage (t. I, p. XXI-CCIII). Si elle revient en détail sur l’histoire des évêques et de leur diocèse, et s’appesantit au passage sur l’organisation, la hiérarchie et l’administration du chapitre cathédral, sans faire l’économie d’une description du trésor de la cathédrale, elle offre également l’occasion d’une étude ambitieuse de l’économie agraire de la Beauce. Elle vise aussi à répondre à des questions incidentes telleS que l’origine de l’église de Chartres ou les limites du diocèse.
Qualité de l’édition
De manière générale, le lecteur est amené à déplorer l’extrême parcimonie des indications qui permettraient de reconstituer la démarche des deux auteurs. La dimension expérimentale du projet aurait pourtant justifié des explications détaillées, à même de défendre et de mettre en valeur le large cadre choisi. Ainsi, quelle est la part de l’entreprise érudite dans la genèse de l’édition, par rapport aux motivations archivistiques que l’on devine au cœur des préoccupations de Lucien Merlet ? Qu’est-ce qui a motivé la sélection de tel ou tel acte dans le chartrier du chapitre, à partir du moment où l’inflation documentaire ne permet plus de tout éditer ?
Les réponses à ces questions de fond sont trop souvent abandonnées à la libre appréciation du lecteur, auquel on laisse par exemple le soin de constater par ses propres moyens que les auteurs ont cherché à rassembler systématiquement, à des fins d’exhaustivité, l’ensemble des actes conservés antérieurs au sinistre de 1194. Dans le même ordre d’idée, aucune explication n’est fournie sur le caractère provisoire du système de cotation du fonds du chapitre. On déplore surtout une absence totale de présentation des sources, de leur localisation ou de leur organisation. Les documents originaux utilisés sont identifiés au cas par cas sous forme de notes, encore que certaines clefs aussi indispensables que l’Inventaire du chapitre de 1780 ne sont tout bonnemet jamais présentées. Dans la mesure où l’Inventaire sommaire de la série G n’est pas encore paru en 1865, rien ne permet de compenser cette lacune.
Une courte préface apporte tout de même quelques éléments d’interprétation. Les auteurs avouent d’emblée que leur entreprise a suscité une polémique du fait des problèmes méthodologiques qu’elle n’a pas manqué de poser : « Nous n’avons pas ici suivi tout-à-fait la règle généralement adoptée. Quelques savants diplomatistes de notre époque nous ont contesté, nous le savons, à nous autres modernes, le droit de faire un cartulaire pour un établissement n’en ayant jamais possédé. » Mais il n’a pas été pas question de s’appesantir sur ce point, et la discussion reste à l’état d’ébauche.
Le caractère atypique de tel ou tel document a bien souvent constitué un critère suffisant pour garantir son insertion dans l’édition finale : il en résulte un produit hétérogène, qui ressemble davantage à un cabinet de curiosités diplomatiques ou historiques qu’à un cartulaire aux logiques domaniales clairement affirmées. Un aspect de cette hétérogénéité est l’ambitus chronologique inhabituellement large pour un cartulaire : le dernier document de la partie « Instrumenta » date en effet de 1391. C’est sans parler du pouillé, qui présente un tableau du diocèse de Chartres en 1789 ; mais dans ce cas, l’influence de l’édition du cartulaire de Notre-Dame de Paris par Guérard, modèle souvent invoqué, est sensible.
Enfin, la répartition des tâches entre les deux auteurs n’est pas explicitée. Il est possible toutefois de supposer que Lucien Merlet s’est occupé du repérage et de l’édition des actes, tandis qu’Eugène de Lépinois a pu mettre à profit l’expérience acquise lors de l’éfition de son Histoire de Chartres pour rédiger l’introduction.
De nombreux points positifs viennent compenser les défaillances du parti général, sans remédier pour autant à l’hétérogénéité du résultat ou au manque de justification des choix opérés. De fait, ils concernent surtout la qualité formelle de l’édition. Les tables du tome III, limitées à un index locorum et un index nominum, remplissent parfaitement leur rôle ; quant à l’index rerum, il est suppléé, de l’aveu des auteurs, par l’introduction. Les deux tables sont d’un usage très commode : ainsi, l’index géographique répertorie toutes les graphies rencontrées d’un nom de lieu, et renvoie toujours à une seule autorité. Fait appréciable, il prend également en compte les noms de rues, de paroisses et de faubourgs de Chartres.
Les auteurs précisent dans leur préface que l’abondance des notes, dont le dispositif est censé faciliter l’élaguage du trop volumineux fonds du chapitre, a requis de donner la préférence au français plutôt qu’au latin, pour des raisons de clarté. La description assez complète des sceaux, quand ils existent, est une bonne initiative qui n’est pas encore entrée en coutume à cette époque.
Notre-Dame de Chartres
Tome premier
Epistola synodi Parisiensis IV ad Sigibertum regem, ut causam Promoti non defendat, quem Ægidius, episcopus Remensis, in Dunensi castro episcopum consecraverat1.
- a Sirmond, Concil. Gall., I, p. 353.
- b Bouquet, Rec. IV, p. 79.
- c Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Domino gloriosissimo atque sanctæ ecclesiæ catholicæ filio, Sigisberto Regi, Sapaudus (arch. d'Arles), Philippus (arch. de Vienne), Priscus (arch. de Lyon), Constitutus (arch. de Sens), Laban (arch. d'Eause), Felix (arch. de Bourges), item Felix (év. de Nantes), Germanus (év. de Paris), Lucretius (év. de Die), Clementinus (év. d'Apt), Syagrius (év. d'Autun), Gallomagnus (év. de Troyes), Optatus (év. d'Antibes), Salonius (év. de Genève), item Salonius (arch. d'Embrun), Quinidius (év. de Bazas), Promotus (év. de Glandève), Silvester (év. de Besançon), Genesius (év. de Sisteron), Polemius (év. d'Agen), Palladius (év. de Saintes), Victor (év. de Saint-Paul-Trois-Châteaux), Sagittarius (év. de Gap), Aunaarius (év. d'Auxerre), Isychius (év. de Grenoble), Claudianus (év. de Riez), Desiderius (év. de Toulon), Heraclius (év. de Digne), Tetradius (év. de Venasque), Pappolus (év. de Langres), Licerius (év. d'Oloron), Leudobaudis (év. de Séez), episcopi. Quantum ineffabili gaudio synodali concilio nuntiatur, quandoquidem a catholico principe res nova pro dilectione Christi concipitur, tantum lamentabile execrandumque censetur, cum in Ecclesia sancta contra Deum et contra Canonum disciplinam dissensio generatur. Nuper etenim, non absque conniventia gloriæ vestræ, sicut credimus, evocati Parisius venientes, novam inauditamque ordinationem in castro Dunensi, parrocia denique Carnotina, factam fuisse cognovimus. Quam rem, licet vix credere possumus cum consensu gloriæ vestræ fieri potuisse, tamen si, cujuscumque prava suggestione præventi, in hac tam obscena et ecclesiæ universæ contraria consensistis, ab hujusmodi scandali defensione sinceritatis vestræ conscientiam expietis : quia satius est ut ille, qui, ambitionis instinctu, rem tam nefariam dolosa ambitione competiit, per satisfactionem pœnitentiæ reatum suum abluere compellatur, quam vestra puritas, quod avertat divinitas, hujus facinoris contagione maculetur. Et quia nobis necesse fuit ut, juxta Canonum constituta, personæ temerariæ deberet præsumptio coerceri, ideo, salutis obsequium digno in Christo officiositatis et reverentiæ cultu præbentes, poscimus ut vos, quos Deus et culmine præcipuos et sinceritate præclaros esse præcepit, non quocumque, aut quorumcumque temerario consilio ad defensanda hujusmodi scandala misceatis : quia Deum sufficit nosse nos nequaquam penitus velle contra vos divinam iracundiam promoveri. Annis multis gloriam regni vestri potentia divina cum omni felicitate conservet, domne gloriosissime et præcellentissime domne.
Data epistola
Constitutio dotis ex quibusdam rebus in vicaria Gaugiacense.
- a Form. Lindenbrog., LXXIX, apud D. Bouquet, Rec. IV, p. 556.
- b Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Cum constet fœcunditatem humanæ prolis a proteplasto Domino præcipiente crevisse, Crescite, inquiente, et multiplicamini ; atque ob adjutorium mulier de latere sumpta sit viri, dicente Domino : Faciamus ei adjutorium simile sibi, et : Idcirco relinquet homo patrem et matrem, et adhœrebit uxori suœ, et erunt duo in carne una. Et, ut certius humana fragilitas possit dignoscere bonum atque a Deo constitutum esse conjugium, ipse auctor redemptionis Christus, Dei filius, invitatus ad nuptias, venit, ibique aquas in vinum mirabile convertit. Ideoque ego, in Dei nomine, Gaufridus, præcedentium patrum vestigia sequens, una cum consensu virorum illustrium propinquorum meorum, visum est mihi legibus copulare legitimum conjugium ad procreationem filiorum, atque in dotis titulum dare sponsæ meæ, nomine Hisdomei, filiæ quondam Vutardi atque Osbrenæ, decrevi in præsentia virorum nobilium agere, studuique ut ejus temporibus inconvulsum permanere queat : quod ita et feci. Ergo dono tibi donatumque secundum Legem Salicam in tua dote, a die præsenti, jure legitimo, in perpetuum esse volo, et de meo in tuum jus et dominationem trado atque transcribo, hoc est, mansum juris mei indominicatum, cum aliis quatuor mansis servilibus, seu adspicientibus simul curtiferis, vineis arpennorum quatuor, silvis, viridigariis, pratis, campis, cultis vel incultis, pascuis, perviis, exitibus et regressibus, et reliquis adjacentiis, mobilibus et immobilibus, cum mancipiis utriusque sexus, quorum hæc sunt nomina : Giefredus et uxor sua..... cum1 infantibus Geroldo et Abdone, necnon et Poppa ; Magewardus et uxor ejus Adalburgis cum filio suo nomine Durando ; Isembertus, Aimbertus, Petitus, Ultegerius, Alboinus, Olfardus, Lanceri et uxor sua Sicberta, Airmannus et conjux ejus Adalburgis et filia eorum Ingeltrudis, Cathindes, Megewardus, Pucellita et Albutius. Qui præscriptus mansus, cum omnibus appenditiis, est in pago Carnotense, in vicaria Gaugiacense2, in loco qui dicitur Sicheri-Villa3. Hæc omnia superius comprehensa die præsenti tibi sum daturus vel traditurus, totum et inexquisitum, ut quicquid exinde facere volueris, liberam et firmissimam in omnibus habeas potestatem faciendi. Dono etiam tibi in præfixo pago vel in eadem vicaria, in loco qui dicitur Bonervilla, omnem medietatem, tam ex mancipiis quam ex alode, quam ibi videor habere, hoc est, mansum unum cui adspiciunt mansi serviles quatuor cum mancipiis, quorum hæc sunt nomina : Galastus, Ergarius, Pascarius, Marlinus, Polita et Amelberga ; vineis arpennorum quatuor, pratis, silvis, aquis aquarumve decursibus, terris cultis et incultis, exitibus et regressibus, vel quicquid ibi adspicit, omnem medietatem tam in terris quam in mancipiis, id est, mansum unum, cum mansis quatuor ibi adspicientibus, cum pratis arpennorum duorum et medietatem ecclesiæ Dei. »
Donation à l'abbaye de Saint-Denis-en-France par le roi Pépin, de la forêt Yveline, Æqualina silva, à l'exception de tout ce qui avait été donné antérieurement à d'autres églises, quod antea exinde ad loca Sanctorum per strumenta cartarum noscitur fuisse concessum, et entre autres à l'église Notre-Dame de Chartres, ad ecclesiam Sanctæ-Mariæ Carnotensis urbe1.
- a Doublet, Hist. abb. S. Dionisii, p. 699.
- b Bouquet, Rec. V, p. 707.
- c Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
De donatione terræ de Mala-Domo.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, E. de Lépinois et L. Merlet (éds.). Chartres: 1862.
- Notes manuscrites de l'abbé Brillon. Bibl. comm. de Chartres.
Donatio Caroli-Calvi, regis Francorum, « de Gulmari-Culte2. »
- A Original en parchemin scellé. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1453 (ancienne cote : fonds du Chapitre, caisse LXIV, P, 1).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« In nomine sanctae et individuae Trinitatis, Karolus, gratia Dei, rex. Regalis celsitudinis mos est fideles regni sui donis multiplicibus et honoribus ingentibus honorare sublimesque efficere : proinde ergo morem parentum regum, videlicet predecessorum nostrorum, sequentes, libuit amplitudini nostrae celsitudinis quendam fidelem nostrum atque ministerialem, nomine Hadebertum, de quibusdam nostrae proprietatis rebus ac mancipiis honorare atque in jus proprietatis delegare. Quae siquidem res sunt sitę, in pago Belvacensi, super fluvium Mastum, villa videlicet nomine Gulmari-Curtis3, una cum indominicato, continens mansos xiiii, ex qua olim aliquid per preceptum largitionis nostrae eidem relaxantes, cum omni nunc integritate eam illi, jure proprio habendam ac possidendam, pro suo nobis utili ac bene placito famulatu, concessimus. Unde hoc altitudinis ac magnitudinis nostrae preceptum fieri et jamdicto fideli ac ministeriali nostro Hadeberto dari jussimus ; per quod prenominatam villam, cum omni integritate ad se pertinentium, cum terris videlicet, vineis, pratis, silvis, exitibus ac regressibus, pascuis et omnibus ad se legitime pertinentibus, una cum mancipiis utriusque sexus, his nominibus : Sichero, Vuanemberto, Frotuino, Absalon, Dischembrun, Vuarentramno, Ledemio, Agledulfo, Gontberto, Frumengario, item Agledulfo, item Vuanemberto, Frodevino, Letmiro, Gontfredo, Tagenardo, Adelgudę, Ledevia, Richildi, Lersida, Petresida, Aifrada, Aflatgia, Bertegildi, cum filiis ac filiabus illarum, eidem Hadeberto in jus proprietatis habendam concessimus. Preter haec etiam, in loco qui dicitur Fraimundi-Lucus, addimus illi ex silva bunuarium i et perticas xl, pariterque de terra arabili dimidium bunuarium, cujus sunt terminales ex una parte, terra Sancti-Medardi, ex alia parte terra Sancti-Vedasti, item ex una parte terra fiscalis et ex alia parte terra ipsius Hadeberti4. Haec omnia superius descripta et actenus preceptis nostrae auctoritatis prefato fideli nostro relaxata, cum suis adjacentiis ac mancipiis desuper commanentibus vel sibi legitime pertinentibus, universaliter illi ad proprium largimur et de nostro jure in jus ac dominationem illius, sollemni more, transferimus atque delegamus ; eo siquidem tenore ut quicquid ex eisdem rebus ac mancipiis ab hinc et in reliquum, pro sua oportunitate ac commoditatis libitu, saepedictus Hadebertus facere decreverit, libero in omnibus potiatur arbitrio faciendi, quemadmodum ex reliquis proprietatis suae rebus ac mancipiis. Et ut haec nostrae largitionis auctoritas firmior habeatur ac per futura tempora diligentius conservetur, manu propria subter eam firmavimus anulique nostri impressione insigniri jussimus.
Signum 1 Karoli gloriosissimi regis.
Ego Rotfredus5, notarius, ad vicem Gisleni, recognovi et subscripsi 26.
Data
Carta Odonis, regis Francorum, de quibusdam rebus in villa Gaugiaco.
- B Copie sur papier. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1456 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LXIV, V, 1).
- a D. Mabillon, De re diplomatica.
- b Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« In nomine sanctae et individuae Trinitatis, Odo, clementia Dei, rex. Regalis celsitudinis mos est fideles regni sui donis multiplicibus atque honoribus ingentibus honorare sublimesque efficere. Noverit igitur omnium fidelium sanctae Dei ecclesiae et nostrorum, tam presentium quam et futurorum, sollertia, quoniam placuit serenitati nostrae quendam fidelem nostrum, nomine Ricbodonem, de quibusdam rebus nostrae proprietatis honorare. Sunt autem eaedem res in pago Carnotensi, super fluvium Oduram, in villa Gaugiaco1, mansus indominicatus, ubi aspiciunt mansa xxxi, quos predictus Ricbodo in beneficium tenet. Nos itaque beneficium jamdicto fideli nostro, jure beneficiario et usufructuario, concedimus, quatenus dum idem Ricbodo, quandoquidem, Deo disponente, uxorem duxerit et exinde filium procreaverit, et unus ex illis advixerit, jamdictum beneficium teneant atque possideant, nemine inquietante. Unde hoc nostrae celsitudinis preceptum fieri et memorato fideli nostro dari jussimus, per quod precipimus atque jubemus ut ab hodierna die jamdictus fidelis noster Ricbodo suprascriptum beneficium teneat, uxorque et filius ejus, dum advixerint, disponant usu quidem, ut dictum est, fructuario et jure beneficiario, omni tempore vitae suae, eo siquidem tenore ut aliquis eorum, in nostra fidelitate semper et devotione, pro eorum beneficio deserviat. Et ut haec nostrae largitionis concessio ita in omnibus conservetur atque verius credatur, annulo nostro insigniri jussimus.
Crohannus2, notarius, ad vicem Ebonis, recognovit et subscripsit.
Datum
Carta Hugonis, Francorum ducis, de quodam fisco, vocabulo Uno-Gradu.
- B Vidimus en parch. de 1298. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1112 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton XXXIII ter, A, 1).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« In nomine summi et eterni Salvatoris domini nostri Jesu-Christi, Hugo, excellentissimus Francorum dux et marchio1. Cum, in hac ancipiti et lubrica vita, mortalium quisque, superni largitoris munere, terrene commoditatis nobilitetur felicitate et temporalium bonorum opimetur dapsilitate, magnopere providendum cuique fidelium est ut, per ea que temporaliter possederunt, celestia acquirantur et ex visilibus invisibilia et ex corruptibilibus felici commutatione mercentur incorrupta : vere etenim ac permanentis hereditatis jura facilius quisquam obtinere celitus promerebitur si, inter cetera pie actionis studia, mundana quedam et transeuntia sua bonorum omnium collatori fideliter cesserit, et sacrosanctam ecclesiam, videlicet domum suam, labilium rerum datis honestare atque sublimare certaverit. Noverit igitur omnium sancte Dei ecclesie fidelium, presentium atque futurorum, nostrorumque successorum prudentialis sagacitas quod, hujus sancte exhortationis commonitione roborati ac divine inspirationis gracia edocti, quendam fiscum nostrum, vocabulo Uno-Gradum2, quem libere ac jure hereditario hactenus possedimus, qui est in pago Aurelianensi, in vicaria Moduacense, cum omnibus appendiciis ejus, quorum nomina hec sunt : Campigniacus, Modius-Major, Modius-Minor, usque ad Altarici-villam et usque ad villam que appellatur Certus, Cultura, Baniolus, Mons-Pastorum, Brogilus, Villaris, Chiregius, Colta, Casnagius, Sorberes, Pataliacus, Mansus, Mons-Corvicus, Sucrogilas, Buiras, Buxidus et quedam terra que conjacet in villa que vocatur Ulmos, ceterisque adjacenciis tam infra quam eciam extra urbem consistentibus3, quecumque ibi aspicere sub integritate im presenciarum videntur vel aliquando subtracta sunt, rectoribus ipsius fundi reimpetrare facultas erit, una cum consensu et voluntate parentum fideliumque nostrorum, Sancte-Marie Carnotensi matri ecclesie concedimus ac donamus, et de nostro dominicatu in ejus ditionem transfundimus atque transponimus, cum terris cultis et incultis, vineis, pascuis, pratis, silvis et mancipiis utriusque sexus et ecclesia inibi existente, in honore Sancti Luppi dicata atque constructa. Concedentes itaque hoc juris nostri datum, deliberando statuimus ut pastibus fratrum jamdicte ecclesie delegetur eorumque stipendiis et usibus deputetur, unde cotidiani victus alimenta habeant et divinis cultibus atque exercitiis spiritualibus liberius inserviant, pro nobis eciam ac conjuge nostra, necnon et omni sobole, jugiter ad Dominum indefessas preces effundant, quatinus idem, genitricis sue, Marie meritis, cujus amore hujusmodi munusculum tradimus, omniumque Sanctorum obtentu, nos in culmine temporalis dignitatis atque sublimitatis moderetur ac regat, quo in terra viventium aliquando ejus videre et capere mereamur bona et possidere superne hereditatis municipia. Si quis autem parentum, heredum vel proheredum nostrorum seu aliqua calumpniatrix persona hujus tradicionis auctoritatem deinceps violare temptaverit, trine uneque Deitatis iram incurrat, Mariam quoque Dei genitricem, cui fraudem fecerit, sibi adjutricem nequaquam sentiat, et, quod repetierit evendicare non valens, confusus ab hac presumpcione resipiscat ; presens vero scriptum inconvulsum illibatumque per succedencia tempora persistat cum stipulacione subnixa. Quatinus autem hec pagina validioris firmitatis robur obtineat, manu propria, nos et filius noster Hocdo4, eam subterfirmavimus, et nepotum fideliumque nostrorum manibus roborandam censuimus.
Signum Hugonis, Francorum ducis, qui hanc scripti auctoritatem fecit et adfirmavit. Signum Hugonis, filii ejus5. Signum Ocdonis, filii ejus. Signum Airberti, nepotis sui6. Signum Odonis. Signum Rotberti. Signum Tetbaldi. Signum Fulconis. Signum Bernardi. Signum Gautfridi. Signum Aimonis. Signum Ivonis, Signum Warini. Signum Gautberti. Signum Gautfridi. Signum Frotmondi. Signum Adelelmi. Signum Isembardi. Signum Ansculfi. Signum Walterii. Signum iterum Walterii. Signum Gautberti. Signum Calidonis. Signum Rotberti. Signum iterum Rotberti. Signum Landrici. Signum Hugonis. Signum Herivei. Signum Suggerii. Signum Gisleberti. Signum Odonis. Signum Rodulfi.
Datum
De rebus quas dedit vel reddidit Ragenfredus episcopus abbatiæ Sancti-Petri Carnotensis, et de quadam commutatione cum canonicis Sanctæ-Mariæ2
- B Bibl. mun. de Chartres, 5/D 53: Liber Haganonis, fol. 28v°.
- C Bibl. nat. de France, Livre d'argent, carton 52, fol. 5r°, n° 9.
- a Gall. christ., tome VIII, instr., col. 289.
- b Guérard, Cart. de Saint-Père, p. 49.3
- c Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« In nomine sanctæ et individuę Trinitatis, Ragenfredus, nullis extantibus meritis, sanctę sedi Carnotinę sublimatus antistes4. Quotienscumque precedentium patrum ad medium deducuntur exempla, sanis mentibus incitamenta sunt virtutum, informatio melioris vitę, inoffensa progressio vię mandatorum Dei. Divina autem, quia sunt pleraque rationis incapabilia ammirationis, nonnunquam subeunt contemplativa. Unde ego Ragenfredus, vocatus episcopus, cum a secularium negociorum tumultibus, quibus ; plus necessitate quam voto, implicitus teneor, paululum animum expedissem, totum me intra me colligens, coepi in ammirationem habere beneficia miserationis divinę erga salutem stirpis humanę, quemadmodum quos diligit, vulnerando, medicabili dextra medetur, et paterno, percutiendo, affectu salutis ac sanitatis prospera subministrat. Cujus clementię magnitudo, licet ubique terrarum se dignanter impendat, ut michi tamen videtur, pre reliquis, nostrę sedis diocesim suę dilectionis amore dignam duxit, dum, exigente filiorum suorum peccaminum mole, ita eam verbere disciplinalis correctionis submisit, ut efferam gentem paganorum quaquaversum cedibus, incendiis, depopulationibus dibachari sine aliqua retractacione permiserit. Nullus honor impendebatur locis, voraci eos indifferenter flamma lambente, nulli dignitati, ętati vel sexui accedebant remedia parcendi, gladio impiissimę crudelitatis universa metente. Tunc omnia hujus episcopii destructa sunt igne, monasteria consumpta, ęcclesię pęne omnes fundetenus dirutę5. Si qua vero eorum evasere manus, domesticę oppressionis tam privatorum quam potentum senserunt detrimenta. Tandem prospiciens de excelso propitiatio superna, indoluit afflictorum lacrimis et gemebundis miserorum querelis, sicque, cęlis misericordię rorem stillantibus, obsidioni pęnę protritę urbis, divina se subveniendo, indulsit, dum post illorum bellorum validissimam oppressionem diu optatę pacis gaudia arridere concessit. Interea, non multo post, Agano, vir illustris6, hujus ecclesię sublimitatis indeptus pontificatu, totam animi intentionem in reedificandis monasteriis restruendisque ęcclesiis dirigere sategit. Erat in suburbio jamdictę urbis Carnotis celebrę a priscis temporibus monasterium, in honore principis Apostolorum dicatum, regularibus disciplinis assuetum, sed premissa vastatione neglectum, vixdum in parvula ęcclesia in canonica institutione transductum, cui, nostris temporibus, preerat venerabili vir Alveus, quamvis sub scemate canonici, amator et custos religionis, qui persepe cum prefato pontifice tractare cępit, qualiter quod animo deliberabat opere ad effectum perduceret. Quod superna annuente gratia et antistitis favorabili accedente in hoc suadela, sui compos effectus est voti. Preparatis siquidem impensis, non parvę jecit fundamenta fabricę, et, procedente temporis spacio, superposuit basilicam quantitatis amplę, pulcritudinis operosę, sicut in presenti facile est cernere, ilicoque, auctoritate pontificali, canonicorum servitia inibi delegavit. His ita se habentibus, ultimo vocationis suae diem presule sortito, ego Ragenfredus, quamvis nullius meriti prerogativo, in hujus cathedrę fastigiatus sum solio : quo intronizatus, vigili meditatione cępi animo conferre, si quid acceptum oculis divę majestatis valerem offerre, et quod proficuum foret remedio animę meę. Ad quod, reor, non se difficulter obtulit materiei prebitio ; namque pervidens premissi Sancti-Petri ęcclesię clericos se agentes, et, relicta spiritualis militię exercitia, mente et actu sectari terrea et caduca, et jamque dictu comittere nefaria, cum consultu bonę memorię prenominati Alvei, abbatem cęnobii Sancti-Benedicti Vulfaldum accersivi, in quo, salvo discretionis bono, artius et perfectius religionis censura valere predicabatur ab omnibus. Quo adventante, cum quibusdam ejusdem ordinis comitibus una cum eo, in antiquitatis monastice observantiam sepedictum reformavimus locum. Quibus monachis, ne incusandę egestatis penuria subiret occasio evagandi foras, quęcumque eidem loco a predecessorum nostrorum aliorumque invasionibus injuste videbantur substracta, tam ex beneficiis militaribus quam et nostro indominicato, ut se temporis optulit ratio, reddere studuimus, quanquam vita comite, si facultas subpeditaverit, pluriora reddere michi animus suggerit, quorum quędam huic pontificali privilegio, quędam aliis inserere ratum duximus. Reddimus itaque eis terram quandam a suis antecessoribus, priscis temporibus, possessam, postea malo ordine subtractam, quatenus illam pleniter possideant, veluti illorum predecessores eam tenuisse, multorum testimonio, comprobantur. Ipsa vero terra conjacet infra et extra muros Carnotis civitatis, juxta portam Cinerosam ; terminatur vero ipsa terra uno latere, via quę est exitus civitatis, altero vero latere terminatur terra Sancti-Petri Pictavensis et Sancti-Aniani ; sed terra Sancti-Petri Pictavensis terminatur infra muros civitatis, terra vero Sancti-Aniani infra et extra. Una fronte terminatur terra Sancti-Petri Carnotensis via quę ducit per medium civitatis usque ad murum ; altera fronte, via foris portam quę vadit ad ipsum monasterium. Commutavimus etiam, pro terra quam habebant in loco Belmontus, alodum Oidolonis, juxta supraterminatam terram in ipsa civitate, ante portam claustri Sancti-Petri, in via quę vulgo dicitur Merdosa ; tantum eis restituimus de terra, unde exeunt solidi decem et octo, non longe a fossa Algisi, vinearum aripennos viiii ; terram vero ad plantandum, juxta estimationem, bonuaria octo. In ipso situ cęnobii dedimus eis hortum cum xvcim aripennis vinearum, et non longe a Luceiaco campum vacuum ad plantandum xxx aripennos7. Facta est autem commutatio inter canonicos Sanctę-Marię et monachos Sancti-Petri ex ecclesiis ipsorum : dederunt nempe canonici Sanctę-Marię ęcclesiam Ursi-Villaris, cum uno aripenno de terra ad ipsam ęcclesiam pertinentem, et acceperunt in Centriaco ęcclesiam econtra, cum dote. Dedimus etiam, ex potestate Sanctę-Marie, in predicta parroechia Ursi-Villaris, Germinionis-Villam, in pago Dunensi, cum xxxª mansis cultis et incultis. In pago quoque Carnotensi, dedimus ęcclesiam quę dicitur Immonis-Villa, cum novem mansis et dimidio ; ęcclesiam quoque de Alona dedimus, cum tribus mansis et dimidio ad eam pertinentes ; item capellam Sancti-Victoris, in villa quę dicitur Vernus, cum molendino uno, et, post obitum Odulfi, totam villam ; item capellam in Mitani-Villare. Has omnes ęcclesias reddimus eis, concedentes decimas et remittentes synodum et circadas ; simul etiam et de ecclesia in Bodasi-Villa, quam ipsi omni tempore tenuerunt, ita ut, neque a nobis neque a successoribus nostris eis umquam ullo modo requiratur8. Reddimus etiam illis, in pago Carnotino, in villa quę dicitur Britiniacus, mansos de terra viii, cum mansuris, terris quoque cultis et incultis ; in Campchiaco, mansum unum, cum mansuris, terris quoque cultis et incultis ; in Cosentiaco, mansum unum ; in Enprani-Villa et Concreciis, quicquid ex ipsa potestate habéri dinoscitur ; in Sancta-Maria-super-Stratam, mansum unum ; in Spotmeri-Villa, mansum unum ; in Magnerias, mansos tres et dimidium ; in Gundri-Villa, mansos viiiº, cum brogilo et pratis ; in Cepido, mansum unum ; in Fontinido, mansum unum, cum duobus aripennis de prato in Villeta conjacentibus ; in Levesi-Villa, unum mansum ; in Vuadreio, quartarium unum ; in Teuvasio, mansum unum ; in Vallis, mansum unum, eum pratis, aripennis scilicet novem ; in Monte-Otrico, molendinum unum, cum aripennis de prato decem ; in Mandri-Villa, mansum unum ; in Lotdreio, mansum unum, cum molendino uno ; in Bertoni-Villare, quartarium unum ; in Saxna-Villa, in eodem pago, mansos de terra duos : in pago Stampense, in villa que dicitur Malaredus, mansum unum : in Dunensi pago, in villa quę vocatur Alpedagnus, ęcclesiam unam, cum omni terra quę conjacet ibi ex ipsa potestate. De cetero, sub pontificali excommunicatione auctorabili et anathematis condempnatione inevitabili, interminamus, tam presentibus quam cunctis insuper venturis seculis futuris, ut nemo antistitum, clericorum seu laicorum nullus, eos in omni molestetur negocio, non in exigendo decimas et circadas, quas alii paratas nominant9, non in terrarum invasione nulla secularis dignitatis ambitio, ejus potestatis homines distringere presumat, non thelonea, non freda extorquere, non quaslibet vel minimas sibi suorumque servientium inrogare injurias, quin potius, remota inquietudine sollicitudinis, tranquillam in Dei servitio et in monachico preposito ducant vitam, memores, omni tempore, nostri nobisque commissę ecclesię, inter suorum tam privatarum quam et communium orationum. Quod si quis his episcopalibus decretis obviare presumpserit aut irrita facere, ęternę maledictionis confodiatur jaculis, et cum Juda proditore, Anna et Caipha, atque Pilato et capite eorum Diabolo, percipiat pęnas perpetuę dampnationis, gehennalibus deputandus flammis, nisi resipuerit et ab hac intentione animum revocaverit. Ut autem hujus privilegii auctoritas inconvulsam perpetualiter obtineat firmitatem, tam nostra quam coepiscoporum manibus subterroborandam decrevimus.
Actum Carnotis civitate, publice.
Ragenfredus, Carnotis civitatis presul, hujus auctoritatis paginam firmavit ac roboravit.
Hildemannus, archiepiscopus Senonensis10. Graulfus, abbas Sancti-Carauni11. Arduinus, archiclavus. Teodericus, presbiter. Arcarius, presbiter. Adelandus, presbiter. Guazzo, diaconus. Ardradus, subdiaconus. Radulfus, presbiter. Bernardus, presbiter. Gerardus, diaconus. Lambertus, canonicus. Aymo, Vualerannus, Burchardus, milites.
Subscripti inantea, postea firmaverunt : Joseph, archiepiscopus Turonorum12 ; Constantius, Pariseorum episcopus13 ; Gunhardus, Ebroice episcopus14 ; Mainardus, Cinomannice episcopus15 ; Mabbo, Paulinani Britannie episcopus16 ; Nordoardus, Redonensium episcopus17 ; Tedbaldus, comes18 ; Hugo archiepiscopus, filius Tedbaldi comitis19 ; Odo, comes20 ; Hugo, dux Francię ; Hugo, filius ejus ; Ledgardis, comitissa21. »
« Scriptum Ragenfredi episcopi de XII prebendis in ecclesia Sancte-Marie ab ipso datis » Sancto-Petro Carnotensi.
- B Bibl. nat. de France, Libre d'argent: carton 52, fol. 22v°, n°158.
- a Gall. christ., tome VIII, inst., col. 291.
- b Guérard, Cart. de Saint-Père, p. 351.
- c Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Ragenfredus, nullis existentibus meritis, sed sola Domini gratuita pietate, Carnotensis ecclesie episcopus. Cenobium, in honore apostolorum Petri et Pauli dicatum, augustorum donariorum titulis longe lateque resplenduit, ac in multiplici monachorum numero, divina largiente gratia, floruit, sed, infestationibus paganorum ingruentibus, ceterisque supervenientibus pressuris, pene ad nichilum rediit ; nunc vero, adjuvante gratia Christi, pro modulo nostro renovavimus pristinos religionis usus, ut ibi perhenniter laus Dei celebretur in psalmis, ymnis et canticis spiritalibus, ritu observandum perpetuo. Ego itaque Ragenfredus, Carnotum constitutus antistes, cui divinitus statera judicii et equitatis est commissa, una cum consensu et obsecratione nostrorum fidelium, sicut ipsius cenobii continetur in archivis, dantes juste reddimus, in propriis fratrum usibus stipendiariis, que eorum alimonie subtracta a nostrorum quodam antecessorum nomine Helya, dominioque episcopali inepta cupiditate sunt detenta, atque in casamento militum ceca mente tradita. Verum quia minus, ut animus suggerit, peragere valemus, ipsis fratribus, cum consensu canonicorum, in nostra ecclesia xii prebendas, absque ulla repetitionis calumpnia, dedimus, interminantes pontificali auctoritate et anathematis condempnatione, tam presentibus quam futuris, ut nemo antistitum, clericorum seu laicorum, sicut in illorum continetur privilegiis, eos in nullo molestet negotio, nec eorum terras invadat, nec ejusdem potestatis homines distringere presumat ; et, quod in alio pretermisimus1, omnibus, preter monachos ipsius loci, in eligendo abbatem denegamus facultatem. Eligant autem monachi sibi bonorum operum exemplis eos commenentem, antistiti offerentes dono benedictioneque donandum. Itaque, omni sollicitudinis inquietudine remota, tranquillam in Dei servitio ducant vitam, nostri memores inter communium vota orationum. Si quis autem his pontificalibus decretis obviare, aut irrita facere presumpserit, jaculo dampnationis confodiatur eterne, et cum Dathan et Abiron, quos terra vivos absorbuit, atque cum Juda proditore, nisi ab hac intentione resipuerit, dampnandus gehennalibus flammis cum Diabolo pereat. Ut autem hujus privilegii auctoritas inconvulsa permaneat, tam nostra quam coepiscoporum manibus ducisque, subterroborandam decrevimus.
Actum Carnotis civitate, publice.
Signum Ragenfredi, episcopi Carnotensis. Signum Hugonis, archiepiscopi, filii Theobaldi comitis. Signum Joseph, archiepiscopi Turonum. Signum Gunhardi, episcopi Ebroicensis. Signum Nordoardi, episcopi Redonensis. Signum Suggerii, decani. Signum Gradulfi, abbatis. Signum Ardradi, subdecani. Signum Humberti, precentoris. Signum Hugonis, ducis. Signum Hugonis, filii ejus. Signum Theobaldi, nobilissimi comitis. Signum Odonis, comitis, filii Theobaldi comitis. Signum Ledgardis, comitisse. Signum Buchardi. Signum Galeranni.
« De commutatione facta inter canonicos Sanctae Mariae Carnotensis ecclesie et monachos Sancti-Petri. »
- B Bibl. mun. de Chartres, 5/D 54: Liber Haganonis, fol. 44r°.
- a Guérard, Cart. de Saint-Père, p. 70.
- b Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« In Dei Patris et Filii et Spiritus-Sancti nomine, qui est unus potentialiter et trinus personaliter. Facta est commutatio inter canonicos Sanctę-Marię Carnotensis ęcclesię et monachos Sancti-Petri, in suburbio ejusdem civitatis ad australem plagam, olim multa elegantia ac nobilitate, nec minus modo quantum ad presens ęvum attinet, constructi. Dederunt sane prefati canonici sanctę Virginis Marię ad eumdem locum Moris-Villam, et quicquid in Subritana et in Uni-Villa videntur habere, ęquo et prompto animo, prout decet sanctos consultum ire venerabilibus et Deo dignis moribus. Econtra vero, mutua vicissitudine, receperunt a nobis monachis, videlicet Sancti-Petri, in sua ditione, totum quod in Ginone-Villa et Petripertusa a priscis temporibus videbamur possidere. Harum autem situs villarum in pago Carnotensi esse dinoscitur. Quod, ea ratione atque intentione, noverint tam presentes quam superventuri fideles sanctae Dei ęcclesię factum, ut inviolabilis et semper benefida caritatis custodia conservetur inter utrumque ordinem, prout tempus et res, Deo provisore, dictaverit. Ut autem hęc inconvulsam obtineat firmitatem, manibus clericorum obtulimus examussim roborandam.
Odo, presul. Suggerius, decanus. Salico, ypodecanus. Lanbertus, archidiaconus. Rodulfus, prepositus. Atto, prepositus. Hunbertus, levita. Aimo, subdiaconus. Hilduinus, levita. Isaac, sacerdos. Vuarnerius, levita. Guido, archidiaconus. Gauzbertus, levita. Adelmus, levita. Morandus, levita. Erbertus, subdiaconus. Arembertus, subdiaconus. Suggerius, claviger. Ailbertus, subdiaconus. Romoldus, subdiaconus. Gauzbertus, miles. »
Donation faite à l'église de Chartres par Avesgaud1, d'une certaine église sise à Illiers, dans le territoire d'Evreux, avec toutes ses dépendances ; ladite église à lui appartenant en vertu du don qui lui en avait été fait, à titre de bien héréditaire, par la comtesse Ledgarde ; cette donation faite dans l'intention que les chanoines de ladite église prient Dieu pour le repos de son âme et de celle de ladite comtesse.
- B Inventaire du Chapitre, carton LXXXV bis, M, 1.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« De dono Ebrardiville et aliorum reddituum qui sunt in Normania. »
- B Bibl. nat. de France: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, carton 28, p. 40; et carton 28 bis, fol. 17v°.
- C Copie papier Arch. dep. d'Eure-et-Loir, G 881.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Regnante domino Jhesu-Christo in perpetuum, anno
incarnationis ejus post mille XIIII, indictione xv, et Roberti regis
Francorum anno xxvi1.
Ego Ricardus2, marchio
Normannie, sollicite pro captu meo retractans quanto me Deus honore et potentia post antecessores meos sua gracia
sublimaverit, anime mee valde necessarium judicavi ut quadam honorum meorum parte,
quia de toto filiorum necnon et affinium meorum causa prohibebat, ecclesie Dei
facultates augerem, certus quia sic facientem celestia manent.
Notum igitur esse volo omnibus christianis, tam presentibus quam futuris,
qualiter ecclesiam sancte Dei genitricis Carnotensem esse
non tulerim mee largitatis expertem, tum opitulandi gratia quam apud Deum pre
omnibus habet, tum injurie causa non modice quam in vicinia ejus graviter
exercueram, quatinus, aliquantula satisfactione placata, pro animabus nostris vel
parentum nostrorum, ut vere piissima est, intercedere dignetur.
Dono itaque, pari voto et communi favore filiorum necnon et affinium meorum, et
de jure meo in propriam ditionem Dei, cujus omnia sunt, et Sancte Marie
Carnotensis perpetualiter habenda transfundimus donatione directa,
videlicet, in Ebroacensi comitatu,
Ebrardivillam totam, cum ecclesia et decimam venationis
de silva que dicitur Bortis, et, in eodem pago, ecclesiam
solam de Hauvilla, et, in Lisvino,
ecclesiam solam de Bona-Villa, et, in eodem territorio,
Angliscam-Villam totam cum ecclesia, et
Runtiam-Villam totam cum ecclesia, et ecclesiam de
Sancto-Juliano cum duobus membris appendentibus3.
Hec itaque dona, pro qualitate peccatorum nostrorum modica, pro excellentia vero
sancte Marie fere nulla, predicte
ecclesie, confisi de immensa Dei bonitate et ejusdem matris sue clementia,
desiderantissime tradimus, omni consuetudine nostra vel inquietatione penitus
dimissa, ut piis ejus meritis adoptemur sempiterne hereditati.
Quatinus autem hec donatio perpetua sit stabilitate subnixa, litterarum exinde
noticiam scribere mandavi, scriptum vero signo crucis et mei nominis roboravi,
filiorum quoque et affinium, necnon et eorum quorum intererat manibus corroboravi
simul et omnibus insigniri precepi.
Datum
« Roberti, regis Francorum, de Humellis, de Brissart, Campisilve, et Fermaincourt et aliis. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1458 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LXVII, A, 1).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
- A. Du Chesne, Hist. de la mais. de Montmorency, p. 16.
- E. Lefèvre, Annuaire d'Eure-et-Loir pour 1860, p. 230.
« In nomine summi et æterni regis, domini Jesu-Christi, omnium redemptoris, Rotbertus, gratia Dei, Francorum rex : Dum nostrum fidelium justis peticionibus aurem pii favoris accommodamus, regię dignitatis officium exercemus. Noverit itaque sanctæ Dei æcclesiæ fidelium sollertia et palatinorum simul industria qualiter ad majestatis nostrę mansuetudinem suplex accessit noster a secretis Manasses comes2, postulans ut, auctoritatis regiæ precepto, quoddam opus misericordię scribi et firmari annueremus quod ille gloriosę virgini Mariae, genitrici Dei, ęcclesię scilicet Carnotensi, ex alodis suis conferre disposuerat. Cujus salubri desiderio nequaquam contraire sed satisfacere gratanter elegimus. Est autem ipse alodus, de quo supradictam elemosinam facere constituit, in Drocassino comitatu, duobus ab ipso castro miliariis distans, nomine Ulmellis3. Hunc ergo, cum omnibus appendiciis suis, quorum hęc sunt nomina : Campus-Silvę, Briessartus, Roserorus, Firmaticortis, et totum hoc quod de dominici villa pertinet ad illum alodum, Manasses comes supramemoratus condonat Sanctę Mariae Carnotensis ęcclesię, canonicorum stipendiis, ea ratione ut, quamdiu vixerit, in suos illum usus teneat, sed mater æcclesia jamdicta, in bona vestitura, habeat sibi, de capite alodi quod est Ulmellis, unum incolam, et, de singulis quibusque appendiciis ejus prescriptis, similiter unum incolam. Illa vero omnia que sibi de his retinuit nullomodo occupabit neque de sua manu foras mittet, neque per dotem, neque per beneficium, quin totum ad ęcclesiam jamscriptam revertatur, etiam in vita sua, si Deus illi hanc voluntatem augendi suam elemosinam concesserit : post suum vero decessum, totus ex integro alodus, cum omnibus sibi appendentibus, excepta illa terra quam tenet Amalricus de Monteforti4, sicut ille Manasses comes tenet solidum et quietum, similiter in usus canonicorum Carnotensis æcclesię deveniat. Ut autem opus hoc pietatis et ejusdem operis noticia permaneant undique stabiliora, manu mea illam firmavi et conjunx mea Constantia regina et filii mei Henricus5 et Rotbertus6, ipse denique Manasses comes cujus est hæc elemosina, et frater ejus Hilduinus comes7, cum filiis suis Hilduino et Manasse, necnon et proceres palatii. Ego vero sigilli nostri impressione signari mandavi, ut si quis illud attaminare presumpserit, tanquam reus majestatis qui capiti meo injuriam intulerit, auri libras xxx sanctę Dei genitrici Mariae coactus persolvat, et sua presumptio cassa in perpetuum remaneat. Propter hanc autem elemosinam, Manasses comes, qui eam perficit, et antecessores ejus, qui inceperunt, in æcclesia memorata unam missam habeant unaquaque ebdomada. Actum publice Pisciaco castro.
Signum Rotberti regis. Signum Constantię reginę, conjugis ejus. Signum Henrici. Signum Rotberti. Signum Manassis comitis, qui hanc elemosinam perfecit. Signum Hilduini comitis, fratris ejus. Signum filiorum ejus Manassis et Hilduini. Signum Burcardi de Montemorenciaco8. Signum Evrardi, filii Hilduini de Britogilo9. Signum Amalrici de Monteforti. Signum Milonis de Caprosa10. Signum Maingonis. Signum Guidonis Burgundelli.
(Hic est locus monogrammatis).
Evrardus monachus scripsit, ad vicem Balduini signatoris.
Data
« Henrici, regis Francorum, de Uno-Gradu. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, RES 9 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton XXXIII ter, 2).
- B Copie sur papier. Arch. nat., 13/K, 177.
- C Bibl. nat. de France., carton 28, p. 35; et carton 28 bis, fol. 14v°.
- a Gallia christ., tome VIII, Instr., col. 300.
- b Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« In nomine sancte et individuę Trinitatis, Patris videlicet, et Filii et Spiritus Sancti, ego Heinricus, Francorum rex, Dei gratia. Si erga cultum Sanctorum et utilitatem ecclesiarum antiquorum institutio nos voluit esse devotos, quanto magis erga singularem memoriam nostrę Salvationis, videlicet Dei genitricis, quam post Deum credimus et confidimus non solum nostrę salutis amminisculum, sed etiam plenum effectum. Unde, pro adquisitione æternę felicitatis admodum sollicitus, circumspexi si circa me aliquid haberem quod ejus famulatui et promerendę gratię impendere possem. Et hoc mihi aliquantisper cogitanti, ad memoriam rediit canonicorum Carnotensis ecclesię, quam sepius inculcaverant, petitio, per quam, a diversis exhibitionibus et exactione illa quę vulgari nomine vicaria vocatur, illum fiscum cui Uni-Gradus vocabulum est liberum et quietum deinceps esse concederem1. Ego vero petitionis ipsorum exaggerando cumulum, universa concedo quęcumque quelibet terra prefati fisci mihi meisque hactenus persolvere consueverat, quatenus in eo habitantes tutius vivere, et idcirco quęcumque ab eis usibus canonicorum debentur plenius valeant reddere, exceptis quatuor sextariis vini de unoquoque arpenno, quos michi advocationis gratia retinui, quatinus si in posterum quis ei fisco injuriam inferre temptaverit, rege auxiliante superno, me advocatum sibi sentiat esse infestum. Et ut nostrę liberalitatis munificentia omnibus sancte matris ecclesię fidelibus et nostris esset nota, summo studio et diligentia precipimus exarari et sigilli nostri impressione signari, quatinus quod manu propria signo crucis impresso statuimus esse ratum, per curricula succedentium temporum maneat inconvulsum. Et si quis hujus conventionis esse temptaverit violator, quod absit, iram Dei incurrat, atque nostra nostrorumque auctoritate convictus abscedat, et pro illicita presumptione auri libras centum regali fisco persolvat.
Actum publice Parisius,
Signum Teoderici, Carnotensis episcopi3. Signum Isenbardi, Aurelianensis episcopi4. Signum Vualterii, Meldensis episcopi5. Signum Frotlandi, Silvanectensis episcopi6. Signum Vuiscelini, capellani. Signum Richardi, diaconi et capellani. Signum Gausfridi, Sancti-Aniani subdecani. Signum Adelardi Laudunensis. Signum Burchardi, clerici. Signum Tetboldi, palacii comitis7. Signum Ivonis, comitis8. Signum Ingelranni, comitis. Signum Rodulfi, comitis9. Signum Ragenaldi, camerarii10. Signum Gilduini, vicecomitis11. Signum Hugonis Bardulfi12. Signum Evrardi, filii Gelduini13. Signum Bernardi, sinescalci14. Signum Vualterii, constabularii15. Signum Nivelonis16. Signum Gauslini Casati Carnotensis. Signum Rotberti de Sancto-Leodegario. Signum Vualterii de Friasia17. Signum Vuarini, militis Carnotensis. Signum Gaufridi, militis Carnotensis. Signum Hugonis, militis. Signum Arnulfi, Carnotensis precentoris. Signum Ageverti, Carnotensis succentoris18. Signum Hugonis, prepositi. Signum Huberti, presbiteri. Signum Vualterii, prepositi. Signum Odonis, canonici. Signum Gencelmi, presbiteri et canonici.
(Hic est locus monogrammatis et crucis).
Ego Balduinus, cancellarius regis, subscripsi. »
De fraternitate inter monachos Majoris-Monasterii et capitulum Beatæ Mariæ Carnotensis.
- B Vidimus de 1241. Arch. dép. Eure-et-Loir, fonds du Chapitre, reg. des privil., fol. 147r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Notum perpetuitate istius carte fieri volumus fidelibus universis et maxime successoribus nostris quod domnus Albertus1, Majoris-Monasterii abbas, vice omnium sub ejus regimine Deo servientium monacorum, petiit a venerando ecclesie Carnotensis episcopo, nomine Aguoberto, et ab honorabili sancte Dei genitricis clero uti aliquam suarum eis concederent prebendarum, desiderantibus in Beate Marie congregatione censeri et tante ecclesie canonicis federari. Quod illi gratanter amplectantes, a minimo usque ad maximum, libero animo concesserunt, gratulantes et ipsorum monachorum societatem adipisci et oracionibus participare.....
Pour ce, les moines promettent aux chanoines de prier pour eux à leur mort et d'inscrire les noms de tous les évêques de Chartres sur leur martyrologe ; de plus, à la mort de chaque chanoine actuellement existant, ils lui feront un service solennel avec chant des cinq pseaumes et une messe.....
Ut autem hoc pactum stabile fieret et indissolubile, regis francorum Henrici nomine confirmatum est. Signum Henrici regis ; Gaufridi comitis, filii comitis Britannorum2 ; Rainaldi, camerarii regis3 ; Ebraldi de Putheolo4 ; Yvonis, filii Yvonis comitis5 ; Guillelmi de Calniaco ; Ricardi, regis capellani ; Guillelmi, capellani ; Rainaldi, custodis capelle regis ; Gualterii, filii Renaldi de Britannia ; Vualterii Rufi ; Guidonis, filii Guillelmi ; Fulberti, nepotis episcopi ; Alberti Marvillerii ; Roberti de Vindocino ; Bernardi, nepotis episcopi ; Agoberti, episcopi ; Hugonis, decani6 ; Arnulphi, cantoris ; Fulcherii, archidiaconi ; Yvonis de Curbavilla7 ; Johannis, medici8 ; Hugonis, filii vicedomini9 ; Herberti, nepotis Alberti abbatis ;Hugonis, filii Huberti de Firmitate. »
Donation faite à l'église de Chartres, par Isembard, évêque d'Orléans, de l'église d'Ingré, sise au territoire dudit Orléans, et de tous les droits que ledit évêque et l'archidiacre d'Orléans étaient en possession d'exercer en ladite église d'Ingré ; à raison de quoi Agobert, évêque de Chartres, abandonne, par forme d'échange et de compensation au Chapitre Saint-Liphard de Meung, l'église d'Oinville-en-Beauce.
- B Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1112 (ancienne cote : Inventaire du Chapitre, carton XVIII, 3).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
Carta Araldi, episcopi, de una prebenda Cluniacensi monasterio donata
- B Copie sur papier. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 698 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton IX, K, 1).
- C D'Achery, Spicil., VI, p. 451.
- a Gall. christ., tome VIII, Instr., col. 303.
- b Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Evangelicis atque apostolicis monemur institutis atque etiam majorum nostrorum provocamur exemplis, ut sic, ex abundantia nostra, Christi servorum temporalem indigentiam relevemus, quatenus eternorum abundantiam, precibus eorumdem, cum eis assequi valeamus, quod non ex tristitia aut ex necessitate faciendum est, ut docet beatus Apostolus quoniam hilarem datorem diligit Deus, nec vacuum esse reputatur temporalia seminare cum sic spiritualia debeamus indesinenter mereri. Quapropter ego Araldus, ecclesie Carnotensis indignus episcopus1, et ejusdem ecclesie canonica fraternitas, notum fieri volumus cunctis orthodoxe ecclesie filiis, tam presentibus quam futuris, quod nos pariter, bona fama virtutum Cluniacensis monasterii, tanquam florentis hortuli suavissimo liliorum atque rosarum odore perflati, et iccirco habende fraternitatis ejusdem monasterii desiderio divinitus inspirati, prebendam quam habebat Fulcherius, filius Nivelonis2, fratribus predicti monasterii, rogatu ejusdem Fulcherii, in perpetuos usus concedimus3, et canonica authoritate firmamus habendam, ut, ab hac die in posterum, usumfructum ejus prebende recipiant, et ad utilitatem monasterii sui, sive per se, sive per suos ministros, secundum suum velle, disponant, nullumque hebdomadale servitium in nostra ecclesia pro eadem prebenda faciant. Predictus vero Fulcherius, nichil temporale de prebenda ulterius recepturus, quia, pro remedio anime sue, ad voluntatem Dei et nostram, hanc elemosinam Cluniacensi monasterio fieri permittit, nostra spirituali fraternitate et communium orationum suffragiis, quamdiu vixerit, non carebit, imo et in vita et in morte propter hoc ipsum melius obtinebit. Ut autem scriptura ista certum habeat firmamentum, ego Araldus presul propria manu subtus eam firmavi, et majorum ecclesie nostre manibus confirmandam esse decrevi, regiaque manu postea roboratam, domno Richerio, nostre ecclesie metropolitano4, deinceps obtuli roborandam. Signum Araldi, episcopi. Signum Ingelranni, decani et cancellarii. »
« Theobaldi, palatini comitis, de servis conjugio mixtis. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 717 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton X, F, 1).
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis, fol. 145r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti, amen. Ego Tetbaldus, palacii comes, precepi litterarum tenaci memoriæ tradi et sic notum fieri posteris sanctæ Dei æcclesie fidelibus atque nostris quod in presentia multorum facio et a quibuslibet videri vel audiri volo. Quia enim, injuste et nulla juris nostri repetitione premissa, mancipaveram mihi et æcclesiæ Sancti-Martini, per manum Guillelmi prepositi et aliorum fidelium nostrorum, servos atque ancillas qui nati sunt ex conjugio servorum Sanctæ Mariæ Carnotensis æcclesiæ et ancillarum nostrarum et æcclesiæ Sancti-Martini vel e converso, venit ad me Gaufridus episcopus1, decano et aliis qui busdam personis æcclesiæ sibi adhibitis, humiliter postulans ut, sicut anno introitus Arraldi, episcopi, et supra, quietam possessionem servorum et ancillarum ex tali conjugio habuerat Carnotensis æcclesia, ita sibi habendam perpetuo redderem liberam et quietam de his qui usque ad hanc diem simili matrimonio copulati erant. Precibus ergo episcopi et canonicorum, presertim justis in hac re, dissentire indignum duxi, et litis atque contentionis causam funditus eradicare atque pacem quæ Deo conciliat animas elegi inter nos et canonicos ponere. Consensu ergo sororis meæ Berte2, et uxoris Adelaidis3, atque filiorum meorum Stephani4 et Odonis5, necnon etiam canonicorum Sancti-Martini, facio quod episcopus et canonici petierunt, et servos vel ancillas, de quibus sermo est, a nostra manu in potestatem illorum reddo liberam et quietam : hoc tamen addens ut si forte contigerit simile matrimonium inter servos nostros et illorum, servent erga nos legem illam et consuetudinem quam poterunt probare legitime canonici Sancti-Martini se habuisse tempore Odonis comitis6, antequam prohibuisset ne servi canonicorum Sanctæ Mariæ conjugio miscerentur suis. Ut ergo hæc nostra concessio petitionis illorum plenariam firmitatem in posterum habeat, cartam hanc, sigillo auctoritatis nostræ impresso, cruce etiam facta manu nostra, roboravimus et fidelium nostrorum manibus tangendo corroborandam dedimus.
+ Signum Tetbaldi comitis. + Signum Adelaidis, uxoris ejus.
Signum Ingelranni, Suessorum archidiaconi7. Signum Rainerii, Blesensis clerici. Signum Bonidonis Lonbardi. Signum Rotberti, capellani. Signum Tetbaldi de Rupibus. Signum Gilduini Blesensis. Signum Dudonis, dapiferi. Signum Fulconis de Brana. Signum Rodulfi de Vitreio. Signum Rotberti, legis docti. Signum Guillelmi, prepositi. Signum Goscelini, canonici Sancti-Martini. Signum Gradulfi, canonici. Signum Ilberti de Gurzeis. Signum Hilduini, precentoris. Signum Girardi, majoris. Signum Ugonis, cubicularii. Signum Guidardi de Vana. Signum Guillelmi, servientis. Signum Hugonis, filii Rotrochi. Signum Gauterii Cenomannensis. Signum Gelduini de Sancto-Oculo. Signum Hugonis, constabularii.
Data vº idus januarii, indictione viª, anno a passione Domini millesimo LXXXºIIIº, regnante Philipo xxºiiiº. Scripta manu Ingelranni, Carnotensis æcclesiæ decani et cancellarii. »
Epistola Urbani II, clero ac populo Carnotensi, de depositione Gaufridi et electione ac consecratione Ivonis.
- a Ivonis op., II, 1.
- b Bouquet, Rec., XIV, 698.
- c Gall. christ., tome VIII, instr. 305.
- d Udalr. Bab. cod., n. 174, ap. Eccard, Corp. hist., II, 196.
- e Mansi, XX, 650.
- f Jaffé, Reg. Pont. Rom., 454, 4059.
- g Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Urbanus episcopus1, servus servorum Dei, dilectis in Christo filiis, clero ac
populo Carnotensi, salutem et apostolicam
benedictionem.
Nos quidem, tum pro beate
Marie semper Virginis devotione ac reverentia, tum
pro nostri officii debito, ecclesie vestre dilectionem, protectionem, et curam
specialius impendentes, ejusque labores diuturnos, quos a Gaufrido, quondam episcopo, passa est, propensiore
animo perpendentes, rei veritate diutius atque diligentius pertractata, largiente
Domino, justicie satisfecimus.
Bonam itaque animi vestri voluntatem pręvenientes ac subsequentes, venerabilem
virum Ivonem presbiterum2, quem, Gaufrido per nos deposito, catholice atque
canonice, secundum nostra monita, elegistis, ne quod ulterius hac in re
impedimentum vestra ecclesia pateretur, sine more longioris obstaculo
consecravimus.
Nunc eum ad vos remittentes, tanquam beati Petri manibus
consecratum, beati Petri vice vos
rogamus et obsecramus quatinus eum benigne suscipientes, debita, ut pastoris veri
membrum, obedientia honoretis, debita sollicitudine que vobis annunciaverit
observatis : et ut ipse Deo placere et eum pro vestris valeat excessibus digne
intercedendo placare, vos quoque placere Deo totis conaminibus procurate.
Si enim placere Deo studueritis, pastorem procul dubio Deo placentem habebitis :
nos quoque in vestris opportunitatibus ad exaudiendum paratos in venietis.
Porro de Gaufrido, qui, sine conditione omni, nostris in
manibus episcopatum reddidit, indignum se patenter agnoscens, precepimus et
precipimus ne quis ei ullo modo, ad episcopatum reinvadendum, vel infestandum,
assensum accommodare presumat : alias et ipsum et ipsius fautores excommunicationi
subjacere censemus ; obedientes vero monitis gratia divina custodiat.
Datum Capue,
Epistola Urbani II, Richerio Senonensi archiepiscopo, de depositione Gaufridi et electione ac consecratione Ivonis.
- a Ivonis op., II, 1.
- b Bouquet, Rec., XIV, p. 698.
- c Jaffé, Reg. pont. Rom., p. 454, n° 4060.
- d Mansi, XX, 651.
- e Udalrici Bab. cod. n° 175, apud Eccard, Corpus hist., II, 196.
- f Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Urbanus, episcopus, servus servorum
Dei, Richerio,
Senonensi archiepiscopo, salutem et apostolicam
benedictionem.
Quantas pro Gaufredo,
quondam episcopo, Carnotensis ecclesia molestias
sustinuerit, quante ad apostolicam sedem querelę perlate fuerint, dilectionis tue
strenuitas recognoscit.
Tandem, rei veritate diligentius perquisita, largiente Domino, justicie
satisfecimus, et ab ipso in nostris manibus, sine cujuslibet tenore conditionis,
episcopatus refutatus est.
Tandem ad tuam fraternitatem scripta direximus, rei geste ordinem indicantes, et
ut tuum Carnotensibus, ad eligendum et consecrandum
antistitem, auxilium contribueres flagittantes.
Nostra itaque fulti licentia, Carnotenses venerabilem
virum presbiterum Ivonem, canonico ordine, in episcopum
elegerunt.
Cum autem a te consecrationis gratiam pro more ecclesie petivissent, tua
fraternitas ei manum imponere recusavit.
Ad nos igitur ipsis venientibus, et consecrationis ejusdem gratiam deposcentibus,
nos qui viri religionem jamdudum noveramus et ejus eligendi licentiam dederamus,
petitioni juste deesse nequivimus.
Consecratum igitur eum, salva tuę ecclesie obedientia, remittentes, dilectionis
tue dulcedinem postulamus, ut, omni litis fomite consopito, benignitate eum debita
complectaris, et ad ecclesie regimen auxilium tuum ei largiaris.
Porro Gaufredum, si episcopatum invadere aut ecclesiam
infestare tentaverit, ipsum ipsiusque fautores anathemati subjacere
decrevimus.
Datum Capue,
« Super dono terre Hervei apud Bullanvillam. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28, p. 88; et carton 28 bis, fol. 36r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ivonis, episcopi Carnotensis, super licencia ecclesie construende monachorum de Bello Loco. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, RES 7 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton IX, G, 1).
- B Bibl. nat. de France, carton 28, p. 50; et carton 28 bis, fol. 23r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« In nomine sancte et individuę Trinitatis, Patris et Filii et Spiritus Sancti. Ego Ivo, licet indignus æcclesię Carnotensis episcopus, notum volo fieri omnibus, tam presentibus quam futuris, quod domnus Hugo, venerabilis abbas Cluniacensis monasterii, cum grege sibi commisso, et maxime fratres de Karitate parvitatem nostram humiliter adierunt, petentes ut eis concederem fieri et consecrari monasterium extra urbem Carnotanam, in loco quem Guillelmus ad edificandum monasterium elegerat1. Quorum peticio quia digna impetratione et multis profutura visa est, assensu confratrum nostrorum canonicorum Beatę Marię, in supradicto loco monasterium fieri et consecrari concessimus, ea conditionis lege ut omnem obedientiam et subjectionem michi et ecclesię michi commissę, et successoribus meis quam monachi circumquaque positi exibent, exibeant, et jura æcclesię nostre et æcclesiarum ei commissarum, absque meo consensu et capituli Beatę Marię et successorum nostrorum, invadere non presumant.
+ Signum Ivonis, episcopi. + Signum Ernaldi, decani2. + Signum Ilduini, cantoris. + Signum Gauslini, subdecani.
Data in capitulo Beatę Marię,
« Privilegium Ivonis episcopi et cardinalium de prebendis et ceteris tam ecclesiis quam redditibus abbatie Sancti-Johannis datis. »
- B Copie sur papier. Arch. dép. Eure-et-Loir, H 3085 (ancienne cote : fonds de l'abbaye de Saint-Jean, H 1).
- a Epist. Yvonis, n° 286.
- b Gall. christ., tome VIII, Instr., col. 305.
- c Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Quia, summi patris ineffabili misericordia disponente, pastoralem curam, licet indigni et peccatores, suscepimus, ut assidua cordis vigilantia communi utilitati et saluti animarum diligenter providere studeamus, et ut, in vespera nummum recepturi, dominice unice circumquaque propagines extendamus, superna gratia mentem nostram illustrante, et vero dilecto nostro, quasi per compunctionis foramen, manum promotionis et auxilii ad nos extendente, sepe et multum cogitavimus et cogitantes investigavimus qualiter in hac urbe vel in suburbio aliquam haberemus ecclesiam, in qua devota fidelium concio devotam et Deo dignam canonicam ageret vitam. Nunc igitur tandem salvatoris nostri Jhesu-Christi magna et inexplicabilis benignitas, que bene clamantibus respondere, digne pulsantibus aperire non dedignatur, desideriorum nostrorum diutius non differens efficaciam, Beati-Johannis-Valiacensis ecclesiam, locum scilicet opportunum et tam sacris institutionibus aptissimum, utpote a populari strepitu civitatis aliquantisper sepositum, nobis obtulit, et corda quorumdam fratrum loci ejusdem, beneficia non satis ecclesiastice tenentium, sic illustrando preparavit, ut secundum Apostolum, mente excedentes, non jam sibi sed Deo velint vivere, et fieri aliquod initium Dei creature. Ego itaque Ivo, sancte Dei matris ecclesie Carnotensis, divina gratia, episcopus, communi consilio et assensu totius Capituli primatumque nostrorum, in pretaxata Sancti-Joannis ecclesia canonicos tales esse decernimus, qui, proprietate posthabita, canonicam haberent vitam juxta beati Augustini institutionem. Et quoniam, sine boni temporalis sustentaculo, intenti divino nequeunt esse servicio, illis que antea possidebant ad victus stipendia superaddidimus prebende uniuscujusque fratris de congregatione nostra deffuncti1, sive monachilem vel canonicalem habitum suscipientis, vel Jherosolimam vel in heremum proficiscentis si prebendam dimiserit, vel seculo renunciantis, vel metu mortis seu infirmitate, vel pro malo introitu prebendam suam dimittentis, totos redditus per integrum annum2, ut in singulis diebus unius integri anni missam celebret pro anima fratris cum defunctus fuerit3. Concedimus etiam ut ecclesia Beati-Johannis, in ecclesia Beate-Marie, perpetualiter habeat prebendam quam habebat abbas Albertus4 cum canonicam susciperet normam. Dedimus et ecclesiam Beati-Stephani et omnia ad eam pertinentia, altare scilicet de Morentiaco cum parte synodi ad altare pertinentis, necnon et ecclesiam de Mondonis-Villa, liberam a synodo et circada et omni exactione, pariterque servos et ancillas et terras sive cultas sive incultas. Concedimus etiam Sancte-Fidis ecclesiam, et ecclesiam de Luciaco, et campipartem illius terre quam ante possidebamus, et omnes consuetudines terre Beati-Johannis illius scilicet ville, et terram cum oblatis de Osainvilla, tam episcopalem quam canonicalem. Terram etiam de Ancheri-Villa concedimus. Super hec dedimus junioratum ecclesie de Ponte-Godonis, cum omnibus domibus nostris, et totam avene farraginem, et totam nostram terram ultra aquam eo tempore incultam, et furnum ejusdem ville, decimam quoque molendinorum et vinearum. Confirmamus etiam donum altaris ecclesie Serni, factum a Gauslino, canonicò et preposito Sancte-Marie, et donum vigerie de Valeia et totius terre de Moncellis cum omnibus consuetudinibus, actum ab Hugone, vicedomino hujus civitatis. Confirmamus quoque donum tocius terre Eddeville, cum omnibus consuetudinibus et feodis, necnon donum ecclesie Ardeluth, cum omnibus hospitibus et cum terra ad duas carrucas. Ut autem hoc nostrum caritatis opus per succedentia tempora firmum ac stabile maneat, litterarum memorie tradi fecimus et impressione sigilli nostri atque auctoritate et presentia Joannis et Benedicti, divina gratia, cardinalium apostolice sedis, confirmatum, manibus quoque canonicorum nostrorum ceterorumque fidelium dedimus confirmandum. Si quis ergo aliquam huic nostre institutioni calumniam inferre vel aliquid adnullare temptaverit, anathemate nostro percussus, Deum sibi sentiat iratum, et, nisi digna satisfactione culpam correxerit, penis infernalibus deputetur. Preterea etiam constituimus ut si forte abbas supradicte ecclesie deffunctus fuerit vel aliqua canonicali occasione discesserit, fratres sibi abbatem ex eadem congregatione vel alia aliqua regulari, si ibi idoneus inveniri non poterit, eligant, et ad hanc electionem aliquos sani consilii sibi conjungant. Abbas autem electus in communi capitulo Beate-Marie presentetur et ab episcopo recipiat abbatiam, et sicut alii canonici suam in ecclesia Beate-Marie faciat septimanam5.
Ego Joannes, sancte Romane ecclesie cardinalis, subscripsi.
Ego Benedictus, gratia divina, sancte Romane ecclesie cardinalis, subscripsi.
Ego Ivo, divina gratia, Carnotensis episcopus, subscripsi.
Signum Arnaldi, decani. Signum Guillelmi, archidiaconi. Signum Guarini, succentoris. Signum Radulphi, canonici. Signum Huberti, canonici. Signum Georgii, camerarii. Signum Symonis, archidiaconi. Signum Milonis, archidiaconi. Signum Hilduini, prepositi. Signum Goslini, presbiteri. Signum Guillelmi, abbatis. Signum Gausfridi, presbiteri. Signum Guineberti, diaconi. Signum Theodori, diaconi. Signum Hilduini, cantoris. Signum Seranni, subdecani. Signum Raginaldi, canonici. Signum Herberti, canonici. Signum Ulgrini, cancellarii6. Signum Odonis, archidiaconi. Signum Fulconis, archidiaconi7. Signum Goslini, prepositi. Signum Hugonis, prepositi. Signum Hugonis, presbiteri. Signum Garini, presbiteri. Signum Landrici, diaconi. Signum Andree, diaconi. Signum Guarini, diaconi. Signum Durandi, diaconi. Signum Gisleberti, subdiaconi. Signum Alberti, canonici. Signum Stephani ; subdiaconi. Signum Hugonis, subdiaconi. Signum Philippi, canonici. »
Carta Henrici-Stephani, comitis, « de immunitate domorum et rerum episcopalium in morte episcopi. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, RES 92 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton X, A, 28).
- B Copie sur papier. Arch. nat., 2 3/K 177.
- C Bibl. nat. de France, carton 28, p. 77; et carton 28 bis, fol. 35r°.
- a Martène, Ampliss. coll., I, col. 621.
- b Gallia christ., tome VIII, instr., col. 308.
- c Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« In nomine sancte et individue Trinitatis, Patris et Filii et Spiritus Sancti, amen. Ego Henricus, comes, cognomine Stephanus, necnon et Adela uxor mea, cum filiis nostris, notum fieri volumus omnibus sancte Dei ecclesie fidelibus, tam laicis quam clericis, presentibus et futuris, quia Ivo, humilis Dei servus, venerabilis Carnotensis ecclesie episcopus, presentiam nostram adiit, et a nobis obnixe postulavit quatinus domum pontificalem, domum scilicet quam ex lignea lapideam, ex vili reddidit speciosam1, ab illa prava consuetudine, quam predecessores nostri et nos habuimus in ea huc usque, liberam esse concederemus, ne scilicet, episcopis ab hac vita migrantibus, vel aliqua occasione decedentibus, prefata domus dissiparetur, ne quid ferri, vel plumbi, vel vitri, vel ligni, vel lapidis absportaretur, vel obrueretur, ne qualibet sua supellectili spoliaretur ; annona quoque, vinum, fenum, oves et boves, et cetera animalia, omniaque mobilia, que, sive in urbe, sive extra urbem, congregata vel collecta fuerint ante obitum vel discessum episcoporum, a nobis et a nostris intacta dimitterentur, illis profutura quibus episcopus reservare, vel donare, seu per se, seu per euchonomum suum, decreverit, vel majores ecclesie persone, si id episcopo, aliqua occasione prevento, facere non licuerit. Addidit etiam peticioni sue ut exactio, quam vulgo talliam vocant que, defunctis episcopis vel decedentibus, fieri solet in servientes episcopi, vel rusticos, simili ratione condonaretur. Nos igitur tanti viri peticionem dignam frustrari indignum esse judicantes, et ecclesiasticas res augmentari potius quam deteri debere cogitantes, ob remedium anime patris mei et mee, et uxoris mee, filiorumque meorum, rem pretaxatam a prava consuetudine liberam reddimus ; domum scilicet, et domus ejusdem ferrum, plumbum, vitrum, lignum, lapides2, ceteramque supellectilem, scilicet tabulas, scanna, scabella, vasa vinaria, lectos, necnon coquinas et horrea, granaria, cellaria, torcularia, furnos, furnorumque domos, sive in urbe, sive extra urbem, silvas, ut non vendantur nec succidantur, nec dentur, annonam quoque, vinum, fenum, oves et boves, et cetera animalia, omniaque reliqua mobilia, que congregata vel collecta fuerint, sive in urbe, sive extra urbem, ante obitum vel discessum episcopi cujuslibet, intacta a nobis et nostris dimittimus, et nos et filii nostri, illis profutura quibus episcopus reservare, vel donare, seu per se, seu per euchonomum suum, decreverit, vel majores ecclesie persone, si id episcopo aliqua occasione prevento facere non licuerit. Concedimus etiam ut pretaxata exactio que defunctis episcopis vel discedentibus fieri solet in servientes episcopi, vel rusticos, de cetero nunquam fiat3. Et quia tam benigne ista concessimus, concesserunt mihi et Adele uxori mee episcopus et congregatio tota canonicorum Beate Marie ut per singulos annos anniversaria nostra celebrarentur temporibus suis in ecclesia Beate Marie. Si quis ergo pretaxatam pactionem annullare vel debilitare conabitur, concedimus, quantum in nobis est, ut, tam in urbe, quam in suburbanis, divinum officium interdicatur, et tanti sacrilegii patratores admoniti, si non resipuerint, usque ad satisfactionem, anathematis gladio severissime puniantur. [Si quis autem futurorum episcoporum in domo supradicta turrim vel propugnacula edificaverint, turris et propugnacula tantum destruentur, domus autem cum appenditiis suis inconcussa manebit]4. Ut autem pactum hoc firmum et inconcussum per succedentia tempora permaneat, placuit scripto mandari et optimatum, tam clericorum quam laicorum, astipulatione roborari et sigillorum nostrorum testimonio communiri5.
+ Sigillum Stephani comitis. + Signum Adele comitisse. + Signum Guillelmi6. + Signum Stephani7. + Signum Odonis8. + Signum Teobaldi9.
Testes ex parte comitis et comitisse : Stephanus, Meldentis vicecomes ; Galcherius de Monte-Mirabili ; Radulfus de Balgentiaco ; Guicherius de Castro-Raginaldo ; Guermundus de Castellione ; Guarnerius Maingot ; Rotrocus, comes de Pertico10 ; Stephanus, vicedominus11 ; Herbertus de Castellione ; Paganus de Verziaco ; Herveus Belo ; Hugo Berbellus ; Ansoldus Berbellus12 ; Robertus Belini13 ; Bernardus, foristerius ; Raginaldus, capellanus ; Alexander, capellanus.
[Concessioni Theobaldi pueri interfuerunt : Robertus Aculeus ; Girardus, filius vicedomine14 ; Guillelmus, filius Hugonis Albi ; Guillelmus, filius Roberti Aculei15 ; Guido, exprepositus ; Stephanus, prepositus16 ; Ernaldus, tunc telonearius ; Burdinus, magister Theobaldi ; Hugo, monetarius ; Haymo de Bercheriis, et multi alii, in presentia totius capituli.
Concessioni vero Guillelmi comitis interfuerunt, ex parte sua : Robertus de Trecis ; Raimbaldus Craton17 ; Gervasius de Monte ; Gamaldus de Vienna ; Hugo de Orteyo ; Gaufridus de Valeia ; Stephanus, prepositus ; Guido exprepositus ; Ugo, frater ejus ; Guarinus de Poevillari18. Ex parte autem ecclesie interfuerunt isti subnominati canonici ; Seranus, subdecanus ; Guillelmus, archidiaconus ; Guido de Puteolo ; Gaufridus, filius Gausleni de Leugis ; Henricus, filius Guidonis ; Ernulfus, nepos Ivonis episcopi ; Gislebertus, nepos Parisiensis episcopi. Preterea laici : Gauslinus de Leugis19 ; Gauslinus et Milo, filii ejus ; Gauterius, filius Garini ; Isardus Drocensis ; Paganus, filius Durandi ; Stephanus, vicedominus ; Girardus, filius Boelli, hujus ecclesie signiferi.
Concessioni autem comitisse, de domo episcopali et de appendiciis ejus, interfuerunt : Johannes, Tusculanus episcopus ; Hubertus, Silvanectensis episcopus20 ; Guillelmus, abbas de Sancto-Satiro21 ; Rainaldus, abbas de Spanaio ; Tiberius Romanus, legatus pape ; Rogerius de Juvisiaco ; Gauslinus de Leugis ; Ansoldus puer ; Galeranus de Puteolo ; Albertus Rufus22 ; Robertus de Deserto23 ; Johannes, filius Falconis, Robertus, filius Guillelmi Gon ; Guillelmus de Firmitate24 ; Adam de Cruce ; Hugo de Castro-Theodorici25 ; Hugo, panetarius ; Burdicius, archipincerna Comitisse ; Hilderius, frater ejus et marescallus Comitisse ; Gazo de Sazanio ; Hugo Jams ; Garinus, filius Achardi de Bonavalle ; Hugo de Liseus ; Henricus de Villamorro ; Thomas, Stephani filius]26.
Donation faite à l'église de Chartres par Erbold, pour le remède de son âme et de celle de Guitelidis, sa femme, d'un certain héritage situé dans un faubourg d'Orléans1, l'usufruit réservé à ladite femme.
- a Inventaire du Chapitre, carton XVIII, 3 bis.
- b Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Paschalis pape, de libertate domus et terre episcopi, in obitu ejusdem. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 709 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton X, A, 28).
- B Copie, Arch. dép. Eure-et-Loir, G 709 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton X, A, 28).
- a Bouquet, Rec. XV, p. 18.
- b Jaffé, Reg. pont. rom., p. 479, n° 4350.
- c Gall. christ., tome VIII, instr., col. 307.
- d Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Paschalis episcopus, servus servorum Dei, venerabili fratri Ivoni, Carnotensi episcopo, salutem et apostolicam benedictionem. Religiosis desideriis dignum est facilem prebere consensum, ut fidelis devocio celerem sorciatur effectum. Iccirco peticioni tuę, karissime frater et coepiscope Ivo, benignitatis apostolice accommodamus auditum, ut, quod juste omnibus sacerdotalis ordinis fratribus deberi cognoscimus, fraternitati tue singulari scripti confirmatione prestemus. Omnium siquidem episcoporum clericorumque rebus provisum est, cum, in Arvernensi concilio1, considentibus archiepiscopis duodecim, episcopis octoginta duobus, a domino predecessore nostro beate memorię Urbano salubriter est statutum : Si quis episcoporum seu presbiterorum aut aliorum clericorum deficiencium res invaserit, usque ad satisfactionem excommunicetur. Hoc igitur sinodale decretum nostra quoque auctoritate firmantes, de vestra singulariter domo pontificali statuimus, quam scilicet magnis expensis tua strenuitas edificavit, ne quis, obeunte vel tuorum quolibet successorum emigrante seu occasione aliqua decedente, domum ipsam dissipare aut expoliare presumat, nec ab ea suppellex ferri, vel plumbi, vel vitri, vel ligni, vel lapidis absportetur aut obruatur. Universa etiam pontificali edi appendentia, videlicet coquine, horrea, cellaria, torcularia, furni furnorumque domus integra omnino et rapinis libera conserventur2. Silve preterea et quicquid extra urbem aut intra urbem ad episcopi salarium pertinet, nec donentur, nec venundentur, nec occasionibus aliis distrahantur, sed, rapina omni violentiaque semota, successori qui, per Dei graciam, ecclesiam recturus est, illibata omnino conserventur. Sane si quis in crastinum archiepiscopus aut aliquis in aliquo cleri officio vel honore constitutus, si quis rex sive princeps aut dux, comes aut vicecomes, judex, advocatus sive defensor, aut quelibet secularis persona hanc nostre constitutionis paginam sciens contra eam temere venire temptaverit, secundo terciove commonita, si non satisfactione congrua emendaverit, excommunicationi subjaceat : cunctis autem apostolice constitutionis decreta servantibus sit pax domini nostri Jhesu Christi, quatinus et hic fructum bone accionis percipiant et apud districtum judicem premia eterne pacis inveniant. Amen, amen. Scriptum per manum Petri, notarii regionarii et scrinii sacri palacii.
Datum Rome, per manum Johannis, sanctę Romanę ecclesię diaconi cardinalis, xvi kalendas martii, indictione viiiª, incarnationis dominicę anno MºCº, pontificatus autem domni Paschalis secundi papę IIº3. »
« De canonicis qui non permittunt se promoveri. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 709 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton X, A, 30).
- B Bibl. nat. de France, carton 28, p. 22; et carton 28 bis, fol. 9r°.
- a Theodori Penitent., II, 420.
- b Bouquet, Rec. XV, 24.
- c Jaffé, Reg. Pont. rom., 484, n° 4424.
- d Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Paschalis episcopus, servus
servorum Dei, venerabili fratri I[voni],
Carnotensi episcopo, et tocius capituli fratribus,
salutem et apostolicam benedictionem.
Audivimus in regionum vestrarum ecclesiis quasdam pravas consuetudines emersisse
et in ecclesia vestra precipue vigere ; super hec etiam quedam contra canonum
statuta presumi.
Nos vero sanctorum patrum statuta sequentes et ab omnibus ea intemerata servari
volentes, easdem consuetudines penitus abdicamus, et Sancti-Spiritus auctoritate
prohibemus ut in aliena stipendia nullus obrepat, nec beneficia presbiterorum que apud vos junioratus1
vocantur alii habeant ; ut missas non cantent et evangelia non legant presbiteri
aut diacones conducticii2 ; ut pro prebendis
vel ecclesiasticis beneficiis munus aliquod non exigatur3.
Precipimus etiam ut cleri qui negotia ecclesiastica ad seculares potestates
deferentes ecclesiam gravant, infames habeantur, donec condigne satisfaciant.
De concubinarum filiis que a predecessoribus nostris statutum est inconvulsum
serventur4.
Ut qui, non precedente canonica excusatione, se promoveri non permittunt, suis
reddantur minoribus inferiores.
Secundum capitulum Cartaginiense et secundum institutum
pape Gelasii5, plus accipiat presbiter quam diaconus, diaconus quam
subdiaconus, et qui studiosus militat tardioribus plus stipendiorum accipiat.
Ut ornamenta ecclesie nemo vendat, aut distrahat, nisi pro ea necessitate quam
canones permittunt.
Et qui aliter fecerit, sacrilegii reus et canonum contemptor habeatur.
De his autem que apud vos precarie dicuntur, que tua fraternitas disposuerit nos
ratum habemus.
Illam sane excommunicationem quam, de domibus que ecclesie tue contigue fuerant,
pro ejusdem ecclesie utilitate dictasti, nos assertionis nostre auctoritate
firmamus.
Datum Beneventi,
Paschalis pape, super discordiis propter conditionarios.
- a Ivonis op., II, 233.
- b Bouquet, Rec. XV, p. 27.
- c Jaffé, Reg. Pont. rom., 508, n° 4748.
- d Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Paschalis episcopus, servus
servorum Dei, Carnotensis ecclesie clericis, salutem et
apostolicam benedictionem.
Indubia veracium fratrum relatione comperimus magnos inter vos odiorum fomites
emersisse, quia, pro sacramentis illis que ad repellendos conditionarios apud vos
facta sunt, alteri alteris convicia, contumelias et injurias intulistis1 : insuper obligationes quasdam et pacta ad
ledendam fraternitatem contra pactum Domini concinnatis.
Qua de re, dilectionem vestram rogamus, et, Domino per nos jubente, precipimus,
ut dimittatis quicquid adversum vos in hoc negotio habetis.
Et nos enim facti sumus sobrii, et nos pro vobis imbecillitatem apostolicam
toleramus, ut vos Deo et ecclesie in pace ecclesie conlucremur.
Si ergo Deum diligitis, si apostolicam sedem veremini, donate mihi, ne dicam
vobis, hanc injuriam.
Si quis autem adhuc contentiosus est, nostri corporis non est ; quia nos
hujusmodi consuetudinem non habemus, neque ecclesia Dei.
Sane hominia que apud vos clerici sibi invicem faciunt, ut ne fiant ulterius
prohibemus, et que facta sunt irrita ducimus, quoniam contra honestatem videntur
ecclesiasticam fieri.
Illa enim que sursum est Hierusalem, libera atque omnium
fidelium mater est, qua libertate Christus eam liberavit.
Datum Laterani,
Carta Theobaldi, Blesensis comitis, « super dono palefridi episcopi Carnotensis, quem solebant habere canonici Sancti-Martini. »
- B Bibl. Imp.; cart. 28, p. 79; et carton 28 bis, fol. 36 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Notum sit omnibus hominibus, tam presentibus quam futuris, quod quando Adela1, Blesensis comitissa, prospiciens anime sue saluti, hujus vani fallacisque seculi, vitam suam mutans in melius, oblectamenta dimisit, ipsa, et ego Theobaldus2, Blesensis comes, filius ejus, pro remedio animarum nostrarum et antecessorum nostrorum, dedimus et in perpetuum concessimus ecclesie Beate-Marie Carnotensis palefridum quem canonici Sancti-Martini-de-Valle soliti erant habere quando novus episcopus ab eorum ecclesia in ecclesiam Beate-Marie, more solito, deferebatur. »
« Privilegium pape Paschalis, de VI prebendis » in ecclesia Sanctæ-Mariæ monasterio Sancti-Petri concessis.
- B Bibl. nat. de France, carton 52: Livre d'argent, fol. 3v°, n° 4.
- a Gall. christ., tome VIII, instr., col. 311.
- b Guérard, Cart. de Saint-Père, p. 257.
- c Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Paschalis, episcopus, servus servorum Dei, dilecto filio Guillelmo1, abbati venerabili monasterii sanctorum apostolorum Petri et Pauli, quod juxta Carnotum situm est, ejusque successoribus regulariter promovendis, im perpetuum. Pie postulatio voluntatis effectu debet prosequente compleri, quatinus et devotionis sinceritas laudabiliter enitescat, et utilitas postulata vires indubitanter assumat. Quia igitur dilectio tua, ad sedis apostolice portum confugiens, ejus tuitionem devotione debita requisivit, nos supplicationi tue clementer annuimus, et beatorum apostolorum Petri et Pauli Carnotense cenobium, cui, Deo auctore, presides, cum omnibus ad ipsum pertinentibus, sub tutelam apostolice sedis excipimus. Per presentis igitur privilegii paginam, apostolica auctoritate, statuimus ut quecumque predia, quecumque bona, pontificum concessione, regum et principum liberalitate, vel aliorum fidelium legitimis oblationibus ad ipsum hodie monasterium pertinent, vel in futurum pertinere contigerit, firma tibi tuisque successoribus permaneant : in quibus hec propriis visa sunt nominibus annotanda : ecclesia Sancti-Hilarii, Sancti-Leobini, Campi-Fauni, Manuvillaris, Mitani-Villaris, Verni, Alone, Boasville, Reclainvillaris, Imonis-Ville, Germenonis-Ville, Ursi-Ville, Alpedagni, Capelle-Regie, salvo, juxta consuetudinem, solius episcopi jure, in eis tantum que ad proprium ordinem pertinent ; item altaria, sex videlicet, altare videlicet de Bruerolis, et de Armentariis, et de Roheria, et de Buxeto, et de Cruciaco, et de Castellariis, sicut a venerabili fratre nostro Ivone episcopo institutum est2, sine ulla redemptione, ulterius habenda, libera et quieta a synodo3 et circada, et ab omni consuetudine, et ab omni inquietatione, sive ab exactione justicie a presbiteris in predictis locis servientibus, exceptis his que ad proprium ordinem eorum pertinent de quibus presbiteri illi episcopo seu archidiacono respondeant. Confirmamus etiam vobis ecclesiam de Gisiaco, et ecclesiam de Fontaneto, in pago Vilcassini, in parrochia Rothomagensi, sicut hactenus a vestro monasterio libere possesse sunt, et, in Carnotensi ecclesia Beate-Marie, prebendas vi, ita libere et integre possidendas, sicut a bone memorie Rainfredo, Carnotensium episcopo, eidem vestro monasterio contribute sunt4. Decernimus itaque ut nulli omnino hominum, etc..........
Scriptum per manum Rainerii, scriniarii regionarii et notarii sacri palatii.
Ego Paschalis, catholice ecclesie episcopus, subscripsi.
Datum Laterani, per manum Johannis, sancte Romane ecclesie diaconi cardinalis ac
bibliothecarii,
Carta Ludovici, Francorum regis, « ne a Puteacensibus dominis aliqua gravamina ecclesie Carnotensi inferantur. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 36; et carton 28 bis, fol. 15r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« In nomine sancte et individue Trinitatis, Patris et Filii et Spiritus Sancti,
amen.
Moribus docemur et legibus quod regni gubernacula regibus ad hoc commissa sunt ut
primum bene se gerant, deinde regalium et legalium mandatorum contemptores gladio
ultore coherceant ; quatinus quod pontificalis auctoritas non sufficit adimplere
per sermonem doctrine, hoc perficere studeat regia potestas per severitatem
discipline.
Quod ego Ludovicus, Dei
gracia, Francorum rex, ab interpretibus
scripturarum audiens, et pro gracia michi divinitus collata intelligens,
admonitionibus et consilio episcoporum regni nostri, statui apud me ut speciali
privilegio possessiones ecclesiarum et monasteriorum sub tuitionem regie
protectionis susciperem et ab oppressionibus et injustis occasionibus in perpetuum
liberarem.
Non enim res humane aliter tute et incolumes esse possunt nisi cum in unum
conveniunt ad earum defensionem et jus regium et auctoritas sancta pontificum.
Inde est quod municipium quoddam1, in
Aurelianensi episcopatu situm, presenti
anno destruximus, propter insupportabilem et execrabilem maliciam quam exercebant
dominatores ejusdem municipii et eorum ministri in possessionibus sanctorum
locorum, que nullo rigore ecclesiastice discipline poterat coherceri.
Nos itaque, Dei misericordia preveniente et subsequente, huic malicie cohercende
supremam imposuimus manum, ad correctionem omnium secuturorum, destructionem
predicti manucipii in perpetuum reliquimus monimentum.
De cetero superest ut quod, Deo prosperante, felici successu incepimus non
dissimili fine concludere studeamus, et, ad peticionem ecclesiarum seu
monasteriorum, libertatem et immunitatem prediorum eorumdem diu vexatam, a
Puteacensibus dominis oppressam2, in debitum statum principali nostra pietate
reformemus.
Nominatim ergo, propter reverentiam beate
Marie et beati
Petri apostoli, in prediis
Carnotensis ecclesie tam episcopalibus quam canonicalibus
et prediis monasterii Beati-Petri apostoli, pretaxatas
oppressiones funditus abolemus, ut, neque sub nomine nostre regie majestatis neque
sub nomine alicujus alterius potestatis, alique angarie vel violentie ingerantur,
nulle exactiones, nulle gravamina ingerantur, sed omnis eorumdem utilitas usibus
eorum tantum proficiat pro quorum sustentatione sacratis locis predicta predia
fidelium collatione sunt concessa et predecessorum nostrorum astipulatione
confirmata.
Hoc per succedentia tempora illibatum manere precipimus, hoc pragmatica nostra
sanctione firmamus, et mandati nostri contemptores ac violatores centum
librarum auri exactione multandos esse constituimus.
Ad hec, ut testatior sit nostra constitutio, metropolitanis et eorum suffraganeis
concedimus ut pretaxatos decreti nostri contemptores et in hoc majestatem regiam
minuentes, tandiu a liminibus ecclesie extorres faciant quousque ad plenum
satisfactionis remedium confugiant.
Actum Aurelianis, in palatio,
publice,
Carta Ivonis, episcopi Carnotensis, « de una carruca terre que dicitur terra Sancte Marie, que est super rivulum qui dicitur Thiro. »
- B Arch. dép. Eure-et-Loir, H 1374 (ancienne cote : cartulaire de l'abbaye de Thiron, fol. 2v°).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« In nomine sancte et individue Trinitatis, ego Ivo, Carnotensis ecclesie humilis
minister, et Arnaudus decanus,
necnon commune capitulum Beate Marie, notum volumus fieri
omnibus tam futuris quam presentibus quod donnus
Bernardus1,
venerabilis abbas, cum grege sibi commisso, parvitatem nostram humiliter adierunt,
petentes ut eis concederemus carrucatam unam terre de terra Beate
Marie, que est super rivulum qui dicitur
Tiro, infra Gardiensem parrochiam,
ad edificandum monasterium et claustrum et cetera usui fratrum necessaria.
Quorum petitio quia digna impetracione et multis profutura et nostre honestati et
eorum utilitati convenire visa est, dono eis predictam terram, quietam et immunem
a synodo et circada, ab omni etiam consuetudine, ab omni exactione, perpetualiter
habendam concessimus, salva obedientia que episcopo et capitulo debetur.
Ut autem per succedentia tempora firmiter et stabile hoc donum maneat, presenti
scripto mandavimus et signis manibus nostris factis roboravimus.
+ Signum Ivonis,
Carnotensis episcopi.
+ Signum Arnaudi, decani.
+ Signum Gerogii, cantoris.
— Signum Hugonis, subdecani.
+ Signum Garini, subcentoris.
+ Signum Ansgerii, archidiaconi.
+ Signum Galterii, archidiaconi2.
+ Signum Goslini, archidiaconi.
+ Signum Raimbaudi, archidiaconi.
+ Signum Landrici, archidiaconi.
+ Signum Odonis, archidiaconi.
+ Signum Gaufredi, prepositi.
+ Signum Haimerici, prepositi.
+ Signum Seranni, prepositi.
+ Signum Hugonis, prepositi3.
+ Signum Ebraldi, capicerii4.
+ Signum Radulfi, camerarii.
+ Signum Stephani, abbatis
Sancti-Johannis.
+ Signum presbiterorum Haimonis,
Hugonis, Ricardi,
Galterii, Garini,
Rainodi.
+ Signum Hugonis de Sancto-Andrea.
Data Carnoti, per manum Vulgrini, cancellarii,
« Ivonis, episcopi Carnotensis, ne prepositi faciant exactiones in suis preposituris. »
- A1 Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 375 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton II, GG, 1).
- A2 Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 375 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton II, GG, 1).
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 48; et carton 28 bis, fol. 22r°.
- a Gall. christ., tome VIII, instr., col. 314.
- b Luc Merlet, Lettres d'Ives de Chartres, p. 10.
- c Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« In nomine sancte et individue Trinitatis, Patris et Filii et Spiritus sancti. Ego Ivo, Dei gratia, Carnotensis humilis episcopus, notum fieri volo cunctis sanctę æcclesię fidelibus, tam presentibus quam futuris, quia canonici ecclesię michi commissę, meam adeuntes presentiàm, clamorem et querimoniam fecerunt de prepositis suis, videlicet Milone, Hugone, Hainrico aliisque, qui, privatis commodis inhiantes, communem fratrum utilitatem in quibuscumque poterant minuebant, et quasdam res eis jure debitas per injuriam sibi retinebant, pauperes ecclesię sub eorum patrocinio constitutos diversis calamitatibus afficiebant, et sevę rapacitati inservientes exigebant ab eis nummos, annonam, oves, agnos, anseres, gallinas, et habebant medietates cum rusticis ęcclesiæ, quod non licet, et mittebant servientes suos cum equis, per preposituras, qui querebant annonam a rusticis, sicut et domini, et faciebant sibi parari sepe ingentia prandia, tam prepositi quam servientes, sine licentia Capituli, lęta capiebant et de hominibus ecclesię relevationem terrarum, de conjugandis feminis venditiones, et plurima carritia faciebant, quod non licet, exceptis duobus ; presbiteros in ecclesiis ponebant sine licentia Capituli, capiebant homines ecclesię et verberabant eos, et in carceres mittebant sine jussione Capituli ; de arietibus accipiebant plus quam duodecim nummos, de porcis plus quam duos solidos, quod non licet ; mittebant etiam alios servientes sine equis qui exigebant a rusticis annonam et alia plura ; faciebant etiam plura quæ sui juris esse diratiocinari non poterant, et ut tantis injuriis finem imponerem multimodis supplicationibus postulabant. Quorum petitioni assensum prebere, quia rationabilis erat, dignum judicans, cupiensque eorum providere quieti, volensque ut eorum murmuratio cessaret, odium sopiretur, peccatum expelleretur, pax et quies pauperibus ecclesie restitueretur, consilio optimatum nostrorum, decrevimus canonicos justam habere causam, et precipimus ne in rusticis ecclesie prepositi deinceps has exactiones haberent, nec ulterius communem in supradictis utilitatem minuerent. [Concessimus etiam quod beneficia ecclesie que precarie dicuntur, et facte erant prenarie, quia quod omnium erat quatuor vendebant, in communes redigerentur usus : sic, scilicet, Capella et ad eam pertinentia, villa que dicitur Cathenas et ad eam pertinentia, Tuetvilla cum appenditiis, Dionvillare cum decima, terra capicerii de Fontanis, terra de Calniaco et Casis, junioratus omnes, villa que dicitur Landelle et ad eam pertinentia, molendini novi de Ferrariis, molendini de Britiniaco et Iei, Capella-Vindocinensis, ecclesia de Carannivilla, terra de Monte-Oduini et de Afrancvilla, et cetera omnia que censum vel annonam reddunt]1. Si quis autem, quod nolumus, ad damnum canonicorum hoc in pejus mutare presumpserit, et non resipuerit, maledictus atque excommunicatus permaneat, et cum eis qui in fine mundi audituri sunt : ite, maledicti, in ignem eternum, qui preparatus est diabolo et angelis ejus, porcionem et societatem habeat. Ut autem hęc concessio firmiorem per futura tempora optineret vigorem, et a successoribus nostris verius certiusque crederetur et diligentius observaretur, has litteras fieri jussi, et manu propria firmavi et fideles nostros firmare feci, quorum nomina subtus tenentur adscripta. + Signum Ivonis episcopi2. »
« Pascalis, de reprimendis exactionibus prepositorum et de precariis et concessione facta de domibus canonicorum. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 375 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton II, GG, 1 bis).
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 23; et carton 28 bis, fol. 11v°.
- a Ivonis opp., II, 252.
- b Bouquet, Rec. XV, 54.
- c Jaffé, Reg. Pont. rom., 507, n° 4741.
- d Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Paschalis episcopus, servus
servorum Dei, dilectis filiis Carnotensis ecclesie
clericis, salutem et apostolicam benedictionem.
Ex venerabilis fratris nostri Ivonis, vestri per Dei gratiam
episcopi, litteris intelleximus quod pro quibusdam querimoniis decretum
instituerit.
Ipsum quoque decretum oculis nostris inspeximus, in quo continebatur æcclesię
vestrę canonicos apud eum clamorem et querimoniam fecisse de prepositis suis qui,
privatis commodis inhiantes, communem fratrum utilitatem, in quibuscumque
poterant, minuebant, et quasdam res eis jure debitas per injuriam sibi retinebant,
pauperes æcclesię sub eorum patrocinio constitutos diversis calamitatibus
afficiebant ; quas calamitates idem episcopus in ejusdem decreti scripto
dinumerat, et, enumeratis eis, subsequitur : Consilio optimatum
nostrorum, decrevimus canonicos justam habere causam et precepimus ne in
rusticis œcclesie prepositi deinceps has exactiones haberent, nec ulterius
communem in supradictis utilitatem minuerent. Hoc nimirum decretum, hoc
preceptum, a supradicto confratre nostro, vestrę æcclesię episcopo, constitutam,
quia justum ac rationabile visum est et quieti æcclesię commodum, nos, Deo
aspirante, laudamus et apostolicę sedis auctoritate firmamus1.
Item, in subsequentibus, idem scribit episcopus se concessisse ut beneficia
æcclesię quę precarię dicuntur et factę erant prenarię, quia quod omnium erat
quatuor vendebant, in communes redigerentur usus, et eadem beneficia
propriis vocabulis annotando dinumerat.
Hanc quoque concessionem nos ratam asserimus et apostolicę sedis auctoritate
firmamus.
De domibus etiam canonicorum, concessionem ab eodem episcopo factam, sicut a predecessore ipsius Froboldo
episcopo constituta est2, decreti
presentis assertione corroboramus.
Si quis igitur, decreti hujus tenore cognito, temere, quod absit, contraire
temptaverit, honoris et officii sui periculum patiatur, aut excommunicationis
ultione plectatur nisi presumptionem suam digna satisfactione correxerit.
Amen, amen, amen.
Datum Anagnie, per manum Johannis sanctę Romanę ecclesię diaconi cardinalis ac
bibliothecarii,
De donatione IIII solidorum de censu capellæ Sanctorum Sergii et Bachi.
- B Copie de la fin du XIIe siècle. Bibl. mun. de Chartres, ms. 53 2 ad init.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Quoniam multociens contingit quod ea que presentialiter aguntur, per longa temporum curricula, velociter per manum oblivionis subtrahuntur virorum memoria, decreverunt sollertes viri prediti scientia ut quod in presentiarum tractatur, per eorum consilia, tam posteris quam presentibus reduceret ad memoriam scripte sedule noticia. Unde ego Guarinus, sanctorum martirum Sergii et Bachi et sancti Nicholai1 humilis presbiter, consilio personarum Carnotensis ecclesie, ad memoriam tam posterorum quam presentium, scripto mandare decrevi hoc quod Mainardus Rufus, frater Unfredi, presbiteri de Loolvilla, pro remedio anime sue et animarum omnium parentum suorum, ad honorem Dei et sanctorum martirum Sergii et Bachi et piissimi Nicholai confessoris, iiii solidos de censu emit de quodam homine, Legerio nomine, uxore illius Adelina concedente, ad hoc scilicet ut de illo censu annuatim emeretur oleum lampadarum ecclesie predictorum martirum et sancti Nicholai. Hic autem census de feodo Ilberti, cognomine Ira-Dei, erat, quem Legerius homo ejus de illo tenebat. Sed iste Legerius, pro compassione cujusdam necessitatis domini sui Ilberti, concessione ipsius et filii ejus Roberti, Beate Marie canonici, et filiarum ejus Adelidis et Stephanie, ad opus servitii supradictorum martirum et sancti Nicholai, Mainardo Rufo hunc censum vendidit. Hoc autem ipse Legerius et uxor ejus Adelina atque Ilbertus eorum dominus, per fidem, domino Gauterio archidiacono, jussu Mainardi Rufi, promiserunt, quod si aliquis hujus census vendicionem calumpniari vellet, ipsi eam ab omni calumpnia quietam redderent. Quod cum, in presentia domini Ivonis, Carnotensis episcopi, et personarum ecclesie Beate Marie, domini scilicet Gauterii, Carnotensis archidiaconi, et Angerii, presbyteri atque archidiaconi Blesensis, et Raimbaldi, Vindocinensis archidiaconi, et multorum circumstantium, quorum nomina subscripta sunt, pactum fuisset, et Mainardus Ilberto, pro concessionis memoria, xii denarios dedisset, et filio ejus Roberto puero vi, et unicuique filiarum illius vi et uxori Legerii tres solidos tradidisset, cum Ilberto et filiis ejus et cum Legerio et uxore ejus et cum aliis qui cederant, venit jamdictus Mainardus in ecclesiam predictorum martirum et cum cutello, quem Ilberto et filiis et Legerio et uxori ejus manu sua tradidit, posuerunt donum census super altare martirum, quem cutellum supradictus Guarinus presbyter ad memoriam concessionis retinuit. Postea vero Ilbertus, in domo domni Raimbaldi, Vindocinensis archidiaconi, ipso presente et domno Seiranno preposito, sicut ipse prescriptam venditionem adversus omnes se ratam tenere per fidem promiserat, ita fratrem suum Guillelmum, videlicet de Fraxineto, fideijussorem Guarino presbitero dedit, et suprascripte venditionis concessionem ratam fore Guillelmus ibi per fidem Guarino presbitero promisit. Ut autem pretaxate pactionis scedula firmior haberetur, ad veritatis testimonium, subscripta sunt nomina testium : Hugo Blesensis, presbiter et Beate Marie canonicus ; Radulfus, diaconus, Teobaldi filius, et Beate Marie canonicus, qui de censu prescripto duos solidos debet ; Guinebertus, major, qui debet inde xii denarios ; Odo, buclarius, qui similiter debet inde xii denarios ; Gauterius, episcopi dapifer ; Herveus, episcopi marescaldus ; Ugo, Morini filius, episcopi pincerna ; Robertus Retticulatus, episcopi pincerna ; Andreas et Rispaudus, episcopi cubicularii ; Droco Juvenis, nepos episcopi ; parens episcopi, Buterius ; Hulduinus Juvenis, major de Luceio ; Arroldus, episcopi serviens ; Hugo, frater Rispaudi, et quamplures alii. Facta est autem hec cartula anno ab incarnatione Domini MºCºXIIIIº, ordinationis vero domini Paschalis pape xºviº, atque ordinationis domini Ivonis, Carnotensis episcopi xxºvº2, regnante rege Gallie Ludovico, regis Philippi filio. »
Paschalis papæ, clero et populo Carnotensi, « de receptione episcopi consecrati. »
- A Original en parchemin bullé. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 709 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton X, A, 31).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« P[aschalis] episcopus, servus
servorum Dei, clero et populo Carnotensi, salutem et
apostolicam benedictionem.
Apostolicę sedis administratio, cui, licet indigni, largiente Domino, deservimus,
facit nos æcclesiis omnibus debitores.
Idcirco petitiones vestras clementer admisimus et electum vestrum quem ad nos
transmisistis1 benigne suscepimus atque in
episcopum, prestante Domino, consecravimus.
Quem consecratum, ad vos remittentes, universitati vestrę litteris presentibus
commendamus.
Rogamus enim et precipimus ut eum, tanquam patrem et magistrum, affectione debita
diligatis et obedientia debita veneremini et ad restituenda æcclesiæ bona, si qua
distracta sunt, communibus studiis adjuvetis.
Abbatiam siquidem Sancti-Andreę2 vel cetera quę antecessor ejus venerabilis memorię, Ivo episcopus,
quadraginta diebus ante obitum suum3, ad usus oportunitatum suarum, tenuerat, quieta ei et
integra permanere sancimus, et ne quid eorum a quoquam impediatur rigore
auctoritatis apostolicę interdicimus.
Sane constitutiones quę a supradicto Ivone
episcopo de preposituris et precariis facte sunt observari precipimus.
Datum Laterani,
Paschalis papæ, Daimberto, Senonensi archiepiscopo, de receptione episcopi consecrati.
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 709 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton X, A, 29).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« P[aschalis] episcopus, servus
servorum Dei, venerabilibus fratribus D[aimberto], Senonensi
archiepiscopo, et ejus suffraganeis, salutem et apostolicam
benedictionem.
Ex litteris experientię tuę, karissime frater D[aimberte],
Senonensis metropolitane, calamitates
Carnotensis æcclesię intelleximus, et, caritatis tuę
postulationibus annuentes, electum ejus, cooperante Domino, juxta sedis apostolicę
dispensationem, nostris tanquam beati
Petri manibus consecravimus.
Eum igitur, ad vos remittentes, litterarum nostrarum commendatione prosequimur,
rogantes ut eum adversus Theobaldi comitis pertinaciam vel
ceteros qui Carnotensem æcclesiam infestare nituntur
communibus auxiliis adjuvetis.
Idem enim comes, sicut nosse vos plenius credimus, episcopo defuncto, episcopi
domos effregit, res diripuit, clientes redimi coegit et adhuc episcopi redditus
occupat1.
Super quibus sacrilegiis, nisi infra dies quinquaginta postquam a
presente episcopo monitus fuerit, satisfecerit, per vestrum omnium
sollicitudinem excommunicationi subiciatur.
Datum Laterani,
Carta Gaufridi, Carnotensis episcopi, « super libera electione decani. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 59; et carton 28 bis, fol. 27r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Gaufridus, Dei gracia, Carnotensis ecclesie humilis minister, notum fieri volo tam futuris quam presentibus quod, clericis ecclesie nostre unanimiter sepe reclamantibus proprium jus quod in eligendo sibi deeano sese habere dicebant, tandem, intuitu fraterne pacis, nec non amore et gracia ipsorum nullam eis injuriam seu violentiam inferre volens, concessi eis ut liberam et canonicam electionem decani, absque impedimento et calumpnia, de cetero habeant1. Et ut hec mea concessio ab hac hora in antea firma et stabilis maneat, ad noticiam posterorum presens scriptum inde fieri et sigilli mei munimine corroborari precepi. »
« Quod quatuor persone majores jurare debent se nil accepturos pro prebendis et honoribus dandis. — Similiter nullus fiet canonicus nisi prius prestito juramento se nil dedisse vel promisisse pro prebenda. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 354 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton X, A, 7).
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 3; et carton 28 bis, fol. 2r°.
- a Theodori Penitent., II, 421.
- b Gall. christ., tome VIII, instr., col. 318.
- c Jaffé, Reg. pont. rom., 531, n° 4957.
- d Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Calixtus episcopus, servus servorum Dei, venerabili fratri Gaufrido, Carnotensi episcopo, salutem et apostolicam benedictionem. Quę religionis et honestatis prospectu in Dei ecclesia statuuntur, inconcussa debent stabilitate servari. Siquidem, frater in Christo karissime, de commissa tibi ecclesia omnem symoniacam expellere desiderans pravitatem, assensu Decani, Precentoris, Subdecani, Succentoris et ceterorum prelatorum ecclesię, statuisti, congregatione fratrum id ipsum approbante atque unanimiter postulante, ut nec Decanus, nec Precentor, nec Subdecanus, nec Succentor, nec ulla alia ecclesiastica persona, vel canonicorum quisquam, de honoribus ecclesię, vel prebendis quicquam exigat, vel accipiat, vel per se, vel per suppositam manum. Nullus etiam eorum qui canonici fiunt, pro prebenda quicquam det vel promittat, aut per se similiter, aut per suppositam manum ; neque, post decessum prelatorum qui nunc in ecclesia vestra vivunt, ullus vel Decanus, vel Precentor, vel Subdecanus, vel Succentor, in locum ipsorum statuatur, quousque in communi capitulo liquido juret pro officio suo se nichil dedisse vel promisisse, quousque etiam juret se pro prebendis nichil exacturum, vel accepturum, aut per se, aut per suppositam manum. Similiter, post decessum simplicium canonicorum qui modo in Carnotensi ecclesia vivunt, nullus in locum eorum canonicus efficiatur, nisi ante in communi capitulo juret, vel tutor suus pro eo si ipse infra annos fuerit, se pro prebenda nichil dedisse, aut promisisse, nec per se, nec per suppositam manum1. Hanc itaque constitutionem ad honorem Dei et animarum salutem a fraternitate tua provisam, nos, prestante Deo, auctoritate sedis apostolicę confirmamus, et ratam in posterum permanere sancimus. Preterea debitam volentes ecclesię vestrę reverentiam conservari, decernimus ut canonici Sancti-Martini-de-Valle ab obedientia episcopi Carnotensis et ecclesię non recedant, sicut ipsi eis in capitulo promiserunt. Si quis igitur, confirmationis hujus tenore cognito, temere, quod absit, contraire temptaverit, honoris et officii sui periculum patiatur, aut excommunicationis ultione plectatur, nisi presumptionem suam digna satisfactione correxerit. Prebendam Leprosis et Helemosinę Beatę Marię datam et divisionem prebendę duobus presbiteris ecclesię servitoribus distributam firmamus2.
Ego Calixtus, catholicę ęcclesię episcopus, subscripsi.
Datum Remis, per manum Grisogoni, sanctę Romanę ecclesię diaconi cardinalis ac
bibliothecarii,
« De communitate ecclesie de Boferi et reddituum in ecclesia Carnotensi. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 80; et carton 28 bis, fol. 36v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Willelmus, Tyronensis cenobii abbas1, et omnis conventus ejusdem loci, notum fieri omnibus volumus quod communicamus ecclesiam nostram de Bofferi, per manum Richerii, archidiaconi, Capitulo Beate Marie Carnotensis ecclesie, tali pacto quod quicquid reddituum, tam in decimis quam in aliis, idem Richerius seu predictum Capitulum ibi acquisivit, vel acquisierit, post decessum ejusdem Richerii, commune erit inter nos et ipsum Capitulum. Presbyter etiam communiter eligetur et substituetur, salvo jure episcopi et archidiaconi tam in hoc quam in ceteris. Hospites nostri omnes de Fonte-Radulfi et de Foetellis parrochiani erunt predicte ecclesie et ibi parrochialia jura exsolvent, hoc excepto quod decime omnes eorumdem hospitum et tocius nostre terre, tam minute quam primitie vocantur quam alie, nostre proprie erunt sicut modo sunt. Si quis vero parrochianorum apud nos sepeliri voluerit, salvo jure sui presbyteri et ecclesie, liceat. Servientes nostri de propria mensa excipiuntur a parrochiali jure. »
Carta Odonis, abbatis de Fontanis, « super dono eorum que apud Desconfecturam habebat. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 79; et carton 28 bis, fol. 36v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Notum fieri volumus tam futuris quam presentibus quod ego Odo, abbas de Fontanis, totusque ejusdem loci conventus donamus et concedimus Richerio, archidiacono, ad opus Beate Marie Carnotensis ecclesie, quicquid habebamus ad locum qui dicitur Desconfectura1, tam in terra quam in edificiis, solutum et quietum in perpetuum, absque retentione et reclamatione aliqua quam inde ulterius faciamus, concedente hoc Berta de Insula, et filiis et filiabus et sororiis suis, Bartholomeo, Hugone, Hamelino, Fulcherio. Dedit tamen predictus Richerius nobis, pro recompensatione hujus doni, quadraginta libras andegavensis monete. »
Concordia inter monachos Sancti-Petri et ecclesiam Sanctæ-Mariæ Carnotensis, super privilegiis eorumdem monachorum.
- B Bibl. nat. de France, carton 52: Livre d'argent, fol. 4 r°, n° 5.
- a Gallia christ., tome VIII, instr., col. 312.
- b Guérard, Cart. de Saint-Père, p. 259.
- c Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Guillelmus, abbas Sancti-Petri, suique monachi privilegium quoddam, pro tuitione rerum suarum, a bone memorie Paschali papa impetraverant ; sed quedam in illo privilegio continebantur unde canonici Beate-Marie molestabantur, que utrorumque assensu sic modificata sunt. Ecclesiam Beati-Petri Sanctique Hylarii ecclesiam, et quicquid intra muros earumdem ecclesiarum est, libere et quiete possidebunt monachi, et quodcumque forisfactum ibi fuerit, absolute illorum erit, pontificali tantum jure excepto. Extra muros vero et extra corpora ecclesiarum, quodcumque vel a quocumque forisfactum fuerit, ad decanum vel subdecanum pertinebit, exceptis illorum forisfactis qui de pane monachorum vivunt ; qui, ubicumque in parrochia Beati-Hylarii forisfecerint, vel intra muros monachorum, nichil nisi abbati et monachis emendabunt, salvo semper jure episcopali. Insuper quieti sacerdotum Sancti-Hylarii provisum est, quod immunes a potestate decani vel subdecani sint, exceptis his : in commonitione parrochianorum suorum obedientes erunt, et in excommunicatione et absolutione1. Et extra muros, et extra ecclesias, a quibuscumque atrium fractum fuerit, sacerdotes a decano vel subdecano aquam benedictam, ad reconciliandum atrium, requirent, sic tamen quod servientes qui de pane monachorum vivunt nullam decano vel subdecano emendationem facient, sicut supradicimus. Si vero decanus vel subdecanus aquam eis negaverint vel prolongaverint, ipsi sacerdotes in domo episcopi accipiant, et atrium reconcilient, et statim cantent. Et si de his, scilicet de parrochianorum admonitione vel excommunicatione vel absolutione, vel de aque benedicte peticione, ut determinatum est, decano vel subdecano obedire noluerint vel omiserint, commoniti, in capitulo Beate-Marie venient, et, si ibi se purgare potuerint, sola manu purgabunt se ; si vero super his determinatis se purgare non potuerint, ibi veniam accipient, et hoc usque tercio ; quarto autem si in culpa reperti fuerint, decanus vel subdecanus abbatem ut extrudat eos submonebunt, et tunc per abbatem expellentur, et alii introducentur, sic tamen ut per omnia jus episcopi conservetur. De cetero provisum est, ut sacerdotes parrochianos suos, monachorum debita reddere nolentes, ad preceptum abbatis et monachorum excommunicent ; sed eos, sine licentia decani vel subdecani, absolvere non poterunt. Sacerdotes ecclesiarum Campi-Fauni vel Manuvillaris decano et subdecano, sicut ceteri suburbani sacerdotes, subjecti erunt. Ecclesie vero, priusquam reconciliate fuerint, pro qualibet violatione ipsarum vel cimiteriorum, nunquam cessabunt, et aqua benedicta nunquam eis negabitur. His emendatis, privilegii firmitas, assensu episcopi et tocius Capituli, integra et inconcussa manebit. »
Carta Theobaldi comitis, de donatione ecclesiæ Sancti-Martini-in-Valle monachis Majoris-Monasterii.
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, H 2236 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton IX, J, 1).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego, Dei gratia, Carnotensis comes, Tetbaldus nomine, notum fieri presentibus et futuris volo quod mater mea, Adela comitissa, pro anima comitis Stephani, patris mei, et pro sua suorumque animabus, contulit monachis Sancti-Martini Majoris-Monasterii Turonensis aecclesiam et prebendas Sancti-Martini-de-Valle in suburbio Carnotensi1, ita ut, canonicis qui tunc ibi erant decedentibus vel vitam suam mutantibus sive prebendas suas canonico juditio amittentibus, monachi loco eorum succederent, et aecclesiam illam cum sibi pertinentibus jure perpetuo possiderent. Quam mutationem clericalis ordinis in monasticum ordinem debere fieri, cogente Canonum auctoritate, Ivo, Carnotensis aecclesię tunc venerabilis episcopus asserebat, dicens se ab antecessoribus accepisse aecclesiam illam antiquitus monasterium extitisse : habet autem, ut ipse dicebat, canonica auctoritas ea loca quę aliquando fuerunt monasteria ulterius non licere fieri habitacula sęcularia. Igitur, per consilium ejus et manum, mater mea supradictis monachis prefatam aecclesiam contulit, et ipsum donum sigillis et literis domni papę Paschalis Secundi et ipsius episcopi firmatum est. Verumtamen, quibusdam causis impedientibus, non statim fuerunt monachi corporali investitura investiti ; in quo intervallo, contigit ipsum papam et ipsum episcopum de hoc mundo migrasse, et matrem meam vitam monachilem accepisse, et dominium Carnotensis comitatus in manum meam devenisse. Dolens igitur valde mater mea quod prefata elemosina non satis plene consummata remansisset, et plurimum desiderans ut ante mortem suam compleretur, quatinus ejus anima de hujus mundi carcere securior et lętior solveretur, sepe et sepius, preces jungens precibus, me rogavit ut, dum michi liceret et ipsa viveret, ipsam elemosinam perficerem, ne forte, morte vel aliquo periculo prepeditus, quando vellem perficere non valerem. Prebebat etiam testimonium quod ego aliquando ipsi elemosinę meum dedissem assensum. Tam piis igitur tamque frequentibus matris meę testimoniis et peticionibus admonitus, perficere elemosinam disposui, dominoque et venerabili papę, tunc temporis Honorio2, rem ex ordine mandavi et ab eo consilium et confirmationem requisivi ; qui michi in hunc modum rescripsit : « Deo et tibi, comes Tetbalde, fili karissime, grates referimus quod religiosos viros et sancta monasteria veneraris et diligis et pauperes Dei foves et nutris. Tuę quoque bonę voluntati congaudentes, mandamus ut quod ratio postulat faciendo, aecclesiam illam et prebendas Sancti-Martini-de-Valle, in manu fratris nostri Gaufredi, venerabilis Carnotensis episcopi, refutes, ut sic demum monachi Sancti-Martini Turonensis valeant eas de manu episcopi recte suscipere, et nos, si opus fuerit, debeamus nostram confirmationem supradictis confirmationibus adjungere. » Et quia idem Gaufredus episcopus tunc temporis Romę erat, precepit ei, ore ad os, ipse dominus papa Honorius ut quando ego prebendas illas, in manu ipsius, refutassem, ipse de prebendis et de ęcclesia abbatem et monachos Majoris-Monasterii investiret, et in usus et potestatem eorum redigendas jure perpetuo confirmaret. Et ita factum est. Deo siquidem favente et omnia ad votum nostrum prosperante, vir religiosus, Matheus nomine, Albanensis episcopus et sedis Romanę legatus, Carnotum venerat, qui, tamquam ad hoc ipsum a Deo transmissus, vices domini papę in Galliis tunc agebat. Ipse igitur ab episcopo et a me expetitus, ad ęcclesiam Sancti-Martini-de-Valle venit, ubi, ipso presente cum ingenti multitudine cleri et populi, prebendas illas in manum episcopi refutavi, sed custodiam rerum exteriorum ipsius ęcclesię et consuetudines quas in ipsis exterioribus rebus et hominibus eatenus habueram non dimisi, quin etiam ipsas prebendas, si aliquando ipsi monachi quoquo modo, quod absit, perdiderint, me, ut antea tenueram, deinceps retenturum coram assistentibus asserui. His ita actis, episcopus de prebendis et de ęcclesia abbatem Majoris-Monasterii, Odonem nomine, qui et ipse presens erat, per quendam librum et per cordas signorum, investitit et in manum ei tradidit. Quę omnia ipse prefatus legatus, auctoritate Dei et beati Petri et domini papæ Honorii, cujus tunc vice, ut dictum est, fungebatur, confirmavit. Nomina eorum qui hęc viderunt et audierunt hęc sunt : Gualterius, archidiaconus ; Ansgerius, archidiaconus ; Salomon, cantor ; Galerannus, prepositus ; Hainricus, prepositus ; Robertus Bene-Venit ; Adelardus, canonicus et capellanus meus ; et multi alii clerici sive canonici. De monachis Majoris-Monasterii : Tetbaldus de Columbis ; Nicholaus de Baiocis ; Gilduinus, frater Galeranni prepositi ; Gualterius Compendiensis ; Mauritius monachus, et Gaufredus Lepus ; Rainaldus de Castello-Gunterii ; Hugo hospitalarius, et Gualterius subhospitalarius ; Tetbaldus, monachus Sancti-Petri Carnotensis, et multi alii. Milites mei sive servientes vel alii homines : Amalricus de Mestenone3, et Gunherius de Alneto4 ; Gunherius de Morvilla5 ; Ansoldus, telonearius, et Clemens, filius ejus ; Tetbaldus Claronis6, et Barbous de Sancto-Petro7 ; Vitalis, filius Algardis, et Adelardus Rufus8 ; Paganus major, et Hubertus, et Hildegarius, fratres ejus ; Ingelbertus, cellararius ; Vitalis, et Rainaldus frater ejus ; Ysacar, et Gaufredus, et Robertus, servientes monachorum de Valle-Sancti-Martini, et multi alii. De famulis Majoris-Monasterii : Paganus, camerarius ; Johannes, mariscalcus ; Gaudinus, miles ; Petrus Martini ; Radulfus, coquus ; Algerius Gazel ; Eschivardus ; Petrus Barba et alius Petrus ; Gualterius Tardivus, et alii multi.
Porro, in crastinum ipsius diei, nobis positis in Turre mea, Carnoti, concessit id ipsum comitissa uxor mea, Mathildis nomine9, me rogante, audientibus et videntibus Hugone, vice-comite de Pusiato, et multis militibus sive servientibus et meis et suis, et jamdicto Majoris-Monasterii abbate Odone, cum proxime nominatis monachis et famulis suis.
Actum anno incarnationis dominicę MºCºXXºVIIIº, indictione viª, epacta xviiª10. »
Carta Ludovici, Francorum regis, « de servis ecclesie Carnotensis contra omnes ad testimonium admittendis. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres bis, fol. 16v°.
- a Ord. des rois de France, tome I, p. 5.
- b D'Achery, Spicil., tome XIII, p. 309.
- c Theodori penitent., II, 452.
- d Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ludovicus, Dei misericordia, rex Francorum, omnibus Christi fidelibus. Cum, juxta sacratissimarum legum instituta, regia potestas, ex injuncto sibi officio, ecclesiarum defensioni et honori vacare plurimum debeat, opere precium est eos, quibus tanta permissa potestas a Deo, earum tranquillitati et paci attentiori cura sollicitudinis providere, et ad laudem Dei omnipotentis, per quem reges regnant, ecclesias et earum res quodam honoris privilegio decorare, ut in bonis actibus et regium morem exerceant et superne retributionis premium indubitabiliter recipiant. Noverint igitur universi quia fidelis noster Goffridus, venerabilis Carnotensium episcopus, et Beate Marie Carnotensis ecclesie conventus majestatis nostre presentiam adierunt, humiliter conquerentes et ostendentes quatinus servi prefate ecclesie secularibus personis tanto contemptui habebantur quod in forensibus et in civilibus causis, vel placitis, adversus liberos homines in testimonium nullatenus recipiebantur, et ecclesiastica mancipia secularibus servis fere in nullo preferebantur. Unde res ecclesiastica, ob tanti scilicet obprobrium dedecoris, non solummodo vilescebat, sed maximum diminutionis incommodum de die in diem incurrebat. Cognita vero predicte ecclesie querela, moti tam ratione quam dilectione, necessarium duximus ab eadem ecclesia tantum scandalum omnino removere et Carnotensem Beate-Marie illius gloriosissime virginis et regine ecclesiam regio beneficio sublimare. Ego igitur Ludovicus, divina in regem Francorum clementia sublimatus, antiquam consuetudinem Carnotensis ecclesie recognoscens, communi episcoporum et procerum nostrorum assensu et consilio, necnon et uxoris mee Adelaidis et filii mei Philippi, in regem designati1, instituo et decerno ut servi sancte Carnotensis ecclesie, tam qui ad episcopum quam qui ad canonicos pertinent, adversus omnes, tam liberos quam servos, in omnibus causis, placitis et negociis liberam et perfectam habeant testificandi et bellandi licentiam, et nemo umquam, servitutis occasionem eis opponens, in eorum testimonio ullam dare presumat calumpniam2. Quod si aliquis temeraria presumptione illorum testimonium in aliquo refutaverit, aut calumpniatus fuerit, non solum regie majestatis et publice institutionis reus existat, sed querelam negocii sui, vel placiti, irrecuperabiliter amittat, ìta scilicet ut presumptuosus calumpniator de querela sua, si querat ulterius, non audiatur, et si aliquid ab eo queratur alterius querele reus omnino et convictus habeatur. Aliud etiam statuimus ut predictus calumpniator, nisi de tanta calumpnie culpa Carnotensi ecclesie satisfecerit, ad testimonium proferendum ulterius non admittatur. Quod ne valeat oblivione deleri, scripto commendavimus et, ne possit a posteris infirmari, sigilli nostri auctoritate et nominis nostri karactere subterfirmavimus. Actum Parisius, publice, anno MºCºXXºVIIIº, regni nostri xxº3. Astantibus in palatio nostro quorum nomina subtitulata sunt et signa. Signum Ludovici, buticularii4. Signum Hugonis, constabularii. Signum Alberici, camerarii5. Dapifero nullo. »
Carta Ludovici, regis Francorum, « super familia Bernerii ab episcopo disrationata. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 75 et 189 et 28 bis, fol. 34v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« In nomine sancte et individue Trinitatis, ego Ludovicus, Dei gracia, Francorum rex, omnibus tam futuris quam presentibus notum fieri volumus quod Goffridus, Carnotensis episcopus, Berneerium tociusque generis sui familiam, super quos servitutis calumpniam imponebamus, in curia sua, dictante justicia et juditio, in servos suos disrationavit. Cui videlicet juditio et veritati nos adquiescentes, supradictos homines tam sihi quam omnibus ejus successoribus in perpetuum concessimus. Hoc autem, ne per succedentia tempora possit oblivione deleri aut a posteris infirmari, scripto commendavimus et sigilli nostri auctoritate ac nominis nostri karactere firmavimus. Astantibus in palatio nostro quorum nomina et signa subscripta sunt : Signum Ludovici, buticularii. Signum Hugonis, constabuflarii. Signum Alberici, camerarii. Dapifero nullo. Anno incarnati Verbi MºCºXXIXº, regni nostri xxº. Datum per manum Symonis, cancellarii. »
« De dimissione pastuum de Champseru facta a majore. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 83; et carton 28 bis, fol. 38r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Gaufridus, Dei
gracia, Carnotensis episcopus, apostolice
sedis legatus, omnibus Dei fidelibus ad quorum noticiam presens cartula
producetur, notum fieri volo quod Ricardus,
major de Campo-Serico, spontaneus veniens in
capitulum sancte Carnotensis ecclesie, me presente et
multis personis et canonicis ejusdem ecclesie, necnon et laicis quam plurimis
quorum nomina subscripta sunt, dedit et concessit in perpetuum, absque penitus
omni calumpnia deinceps et reclamatione, omnes integre pastus1 de majoria
Campi-Serici.
Quidam frater ejusdem ecclesie nostre qui hoc donum fecerat, prelocutus dominus
Zacharias2, decanus ipsius ecclesie, dedit predicto majori
viginti septem libras carnotensium, pro predicto dono, et pastus supradicte
majorie omnes, cum sua integritate, assensu nostro et tocius Capituli nostri,
dedit et concessit, disposuit et assignavit specialiter usui illorum canonicorum
qui ad matutinas surgerent et misse dominice celebrationi interessent, et, preter
canonicos, unicuique clericorum qui
« De immunitate claustri. De villis episcopi et capituli. Quod servi ecclesie tanquam liberi ad testimonia admittantur. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 709 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton X, A, 9).
- B Bibl. nat. de France, cart. 28, p. 1 et 28 bis, fol. 1r°.
- a Theodori penitent. II, 423.
- b Jaffé, Reg. pont. rom. 596, n° 5880.
- c Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Innocentius episcopus1, servus servorum Dei, venerabili fratri Gaufrido, Carnotensi episcopo, ejusque successoribus canonice substituendis, in perpetuum. Discreta et provida sedis apostolicę dispensatio hanc servare temperantiam consuevit ut singulorum jus et dignitatem illesam custodiat et quos ad obsequium suum devotiores ac promtiores invenerit eos artioris dilectionis et familiaritatis benivolentia sibi astringat. Quia ergo te, venerabilis frater Gaufride, Carnotensis episcope, matrem tuam sanctam romanam ecclesiam toto mentis desiderio venerari ac diligere, et, emergentibus persecutionum scandalis, tamquam virum in religione probatum et in fide catholica firmum, pro ejus utilitate et servitio, viriliter desudasse manifestis persensimus argumentis, personam tuam ampliori caritatis affectione diligimus et ecclesiam tibi a Deo commissam ex injuncto nobis pontificalis officii culmine libentius honoramus. Tuis igitur, frater in Christo karissime, rationabilibus postulationibus gratum prebentes assensum, possessiones et bona quę in presentiarum juste et canonice possides tibi et successoribus tuis et per vos Carnotensi beatę et gloriosę Marię Dei genitricis ecclesię presentis privilegii pagina confirmamus. In quibus hęc propriis nominibus annotanda subjunximus : Terram videlicet de Frauxineto, cum appenditiis suis, ab exactione avenę et aliis pravis consuetudinibus quas Hugo de Puteolo2 in eam induxerat, liberam et omnino quietam, quemadmodum, in presentia karissimi filii nostri Lodovici, Francorum regis, idem Hugo, in manu predecessoris tui, bonę memorię, Ivonis episcopi, refutavit ; sane libertatem ab eodem antecessore tuo episcopali domui acquisitam integram illibatamque servari, precipimus, ut videlicet, decedentibus episcopis, nulli penitus liceat episcopalem domum invadere aut ea quę ibi fuerint ullatenus occupare vel aliquid eorum presumere, quę predecessoris nostri sanctę recordationis Paschalis pape privilegio3 prohibentur. Preterea villam Pontis-Goeni vobis similiter confirmamus et eandem libertatem optinere sancimus. Hermenoldi quoque villam, Luthun, Balleolum Henartmont, Mundunvillam, Dundunvillam, Luceum, Bercherie, Chambleum et Basoches vobis duximus confirmanda. Quod autem canonici Sancti-Martini-de-Valle palefridum Carnotensis episcopi in promotione ipsius capere presumebant, deinceps omnino fieri prohibemus4. Partem etiam telonei quam in urbe Carnotensi tam tu quam predecessores tui hactenus habuistis et jura censualia ubicumque ea habere videmini, domos proprias, vineas, torcularia, molendina, prata, nemora, stagna et alia quę ad jus episcopale pertinent vobis nichilominus roboramus. Porro immunitatem claustri inviolatam manere statuimus, ut videlicet nulli omnino hominum liceat idem claustrum infringere, seu clericos vel laicos ad locum ipsum fugientes aut inibi commorantes offendere, aut eorum bona diripere. Ad hęc, a fraternitate tua instantius exorati, ea quę juris sunt canonicorum Carnotensium ipsis decreti hujus robore communimus, scilicet Fontænetum, Sendarvillam, Loivillam, Magnenes, Luplante, Marchesvillam, Benes, Granthous, Autou et Varceias, Masengeium, Nougent-de-Feis, Joe, Bercherie, Bugleinval ; Seint-Prest, Vallis-Amance, Voves, Domus-Marię, Reboli, Puisols, Piretum et Pireolum, Vileises, Tyvillam, Villam-Sancti-Albini, Cluvillare, Catenas, Fontanas, Amille, terram de Auvers cum suis appenditiis, quęcumque etiam in Normannia ad eandem ecclesiam noscitur pertinere, canonicis Carnotensibus firma et illibata perpetuis temporibus conservari decernimus. Preterea capellam Monzonville, Ungregium, Macerias, Perumvillare, Escubleium, Billehut, Guastellas et alias villas ubicumque sitas, quę utique tam ad jus canonicorum quam etiam ad decanatum et preposituras Carnotensis ecclesie spectare videntur, eis inconcussas, absque refragatione aliqua, liceat possidere. Adicimus autem ut quicquid in posterum, largitione regum vel principum, seu aliorum oblatione fidelium, aut aliis justis modis, tam tibi, venerabilis frater Gaufride episcope, quam eisdem canonicis conferri contigerit, quietum vobis intemeratumque servetur. Statuimus autem ut homines de familia Beatę-Marię ad jus tuum vel canonicorum pertinentes, quemadmodum a predicto filio nostro Lodovico, illustri Francorum rege, concessum est, ad omnia testimonia et omnes probationes sicut liberi laici admittantur5. Si qua igitur in futurum, etc. ...........
Ego Innocentius, catholicę ecclesię episcopus, subscripsi.
Ego Lucas, presbiter cardinalis tituli sanctorum Johannis et Pauli, subscripsi.
Ego Gregorius, diaconus cardinalis sanctorum Sergii et Bachi, subscripsi.
Ego Otto, diaconus cardinalis sancti Georgii, subscripsi.
Ego Guido, diaconus cardinalis sanctorum Cosmę et Damiani, subscripsi.
Datum Avinioni, per manum Aimerici, sanctę Romanę ęcclesię diaconi cardinalis et cancellarii, xi kalendas aprilis, indictione xª, incarnationis dominicę anno MºCºXXXºIIº, pontificatus vero domni Innocentii pape ii, anno iiiº. »
Carta Capituli Carnotensis, « de constructione burgi Mathei, » ecclesiæ Majoris-Monasterii concessa.
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 141.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« In nomine sancte et individue Trinitatis, ego Zacharias,
Dei gratia, Carnotensis ecclesie
decanus, et totus ejusdem ecclesie conventus, omnibus tam futuris quam presentibus
notum fieri volumus quod abbas Odo et ceteri fratres capituli
Majoris-Monasterii, per aliquot monachos suos, rogaverunt
nos ut permitteremus fieri burgum in vineis suis que erant ad
Esparras, ex duobus lateribus terminate viis publicis, ex
tercio vineis vicedomini, ex quarto mansiunculis ipsius civitatis que sunt in
parrochia Sancti-Saturnini.
De quibus vineis reddebatur annuatim nobis vini decima, et pro quibusdam domibus
que ibidem fuerant edificate et unus terciolus vini, et insuper de totis vineis
census quatuor solidorum et xi denariorum, preter quos etiam
duos solidos calumpniabamus quos se nobis debere negabant.
Hac igitur eorum peticione audita, duximus nos assensuros si debitam vini decimam
et terciolum et predictum censum nobis convenienter componerent.
Qui, habito consilio et considerata equilibritate, pepigerunt se nobis, in
octobri,
Carta Ludovici, regis Francorum, « de immunitate Fraxineti. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28, p. 74 ; carton 28 bis, fol. 34r°; carton 43: Livre noir, fol. 8r°.
- a Ordonnances des rois de France, tome V, p. 23.
- b Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« In nomine sancte et individue Trinitatis, amen, ego Ludovicus, Dei gracia, Francorum rex. Cum ad omnes, maxime autem ad domesticos, bonum operari moneamur, eis qui majori nobis conjuncti sunt caritate et serviciorum suorum multiplicitate nos sibi obnoxios fecerunt, propensiori voluntate et beneficio ampliori liberalitatis manum porrigere debemus. Hujus ergo rationis consideratione habita, notum fieri volumus cunctis fidelibus, tam futuris quam instantibus, quod nos villam episcopi Carnotensis que est in Belsia, que scilicet villa Fraxinetum appellatur, pro Dei amore et peticione Gaufridi, venerabilis Carnotensis episcopi, amici nostri karissimi, ab omni consuetudine, a tolta scilicet et tallia et hospitatione et omni violentia et exactione, insuper ab omni consuetudine, liberam et quietam in perpetuum esse concessimus, astante et annuente filio nostro Ludovico, jam in regem coronato1. Nos ergo predicte ville et omnibus inibi habitantibus et omnibus rebus ad eandem villam pertinentibus perpetuam immunitatem ab omni consuetudine, ut dictum est, concessimus, ita ut neque nos, neque successores nostri reges, neque omnino aliquis, preter Carnotensem episcopum, in predicta villa aliquid capere presumat. Et eandem villam in nostra tuitione et defensione suscepimus. Quod ut perpetue stabilitatis optineat munimentum, scripto commendari et sigilli nostri auctoritate et nominis nostri karactere roborari precepimus. Actum Parisius, in palatio nostro publice, anno incarnati Verbi MºCºXXXVIIº, regni nostri xxixº, Ludovico filio nostro in rege sublimato anno iiiiº2. Astantibus in palatio nostro, quorum nomina subtitulata sunt et signa : Signum Radulfi, Viromandorum comitis et dapiferi nostri3. Signum Wuillelmi, buticularii4. Signum Hugonis, camerarii. Signum Hugonis, constabularii. Datum per manum Stephani, cancellarii5. »
« Super dono pastuum de Vovis, » facto a majore.
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 66 et 28 bis, fol. 30r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Gaufridus, Dei
gracia, Carnotensis episcopus, apostolice sedis
legatus, omnibus Dei fidelibus ad quorum noticiam presens cartula
producetur, notum fieri volo quod Hugo,
major de Vovis, et filius ejus
Gauterius, spontanei venientes in capitulum sancte
Carnotensis ecclesie, me presente et multis personis et
canonicis ejusdem ecclesie, necnon et laicis quam plurimis quorum nomina
subscripta sunt, dederunt et concesserunt in perpetuum, absque omni penitus
calumpnia deinceps et reclamatione, omnes integre pastus de majoria
Vovarum ; et hoc ipsum donum filia predicti
Hugonis Vulpilla concessit1.
Quedam vero alia filia ipsius majoris, nomine Falca, que
tunc gravida erat ad partum et que tunc equitare non poterat, in presentia
canonicorum nostrorum, hoc ipsum donum postea libens concessit.
Quidam autem venerabilis frater ejusdem ecclesie nostre qui hoc donum fecerat,
prelocutus dominus Zacharias, decanus
ipsius ecclesie, dedit predicto majori viginti libras
carnotensium pro predicto dono, et pastus illos supradicte majorie omnes, cum sua
integritate, assensu nostro et tocius Capituli nostri, dedit, concessit, disposuit
et assignavit specialiter usui illorum canonicorum qui ad matutinas surgerent et
misse dominice celebrationi interessent.
Tum vero nos peticioni, tam clericorum nostrorum quam predicti majoris,
postulantium ut donum illud auctoritate nostra confirmaremus, annuentes, eo ordine
quo prolocutum et factum fuit ante nos, ipsum donum scripto mandavimus, et
auctoritate nostra confirmavimus, et sigilli nostri impressione munivimus, et
presenti carte cum sigillo nostro sigillum beatissime virginis
Marie, assentiente et postulante Capitulo sancte
ecclesie nostre, annecti precepimus2.
Si qua vero, quod absit, ecclesiastica secularisve persona, etc......
Testes hujus doni, qui viderunt et audierunt, venerabiles fratres nostri : Zacharias, sancte
Carnotensis ecclesie decanus ; Salomon, precentor ; Hugo, succentor ; Goslenus, prepositus ; Henricus, prepositus ; Paganus, archidiaconus, et omne Capitulum.
Interfuerunt et alii testes homines laici : Girardus
Avesgoth ; Bodardus de Iselers ; Hugo
de Gaisvilla ; Gauterius de Loesvilla ;
Rainaldus Vitalis ; Vitalis Algardi ;
Gilo Belot ; Fulcherius de Fresnaico ;
Gervasius, major ; Ernaudus, salinarius ; Radulfus
Ardea ; Beroldus de Offunvilla ; Herbertus, miles de
Dalleomonte ; Bernerius
Herberti ; Garinus Morardi ; Gosbertus
Achath ; Julduinus Herberti Envissent ;
Richardus Allec ; Goscelinus de
Freenvilla ; Ivo de Freenvilla ; Gaufridus de Monasteriis, major de
Trisiaco ; Garinus de Free ;
Symon de Belevilla ; Villanus de
Monasteriis ; Adam Allec3, et alii quamplures.
Insuper autem tam futuris quam presentibus notificare volumus quod Capitulum
nostrum c solidos qui deerant ad emptionem istam de communi
supplevit.
Factum est hoc
« Quod homines ecclesie Carnotensis, de quadam parte Belsie, non debent pedagium domino Merlaii. »
- A Chirographe original en parchemin. Arch. dep. Eure-et-Loir, G 717 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton X, F, 4).
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 84 et 28 bis, fol. 38v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Quicquid ad honorem et communem utilitatem et ad quietem pauperum ecclesie
spectat, recta intentione querentibus, unum maxime necessarium sollicite
procurandum est, ne operam et impensam silentio perdant, et que pro pace et
concordia tam presentium quam futurorum viriliter elaboraverint, per negligentiam
et oblivionem, discordie postmodum et contentionis seminarium fiant.
Quapropter nos omnes Carnotensis Capituli fratres notum
fieri volumus, et presentibus et posteris, quod dominus Ursio de
Merlaio1 injuste accipiebat
pedagium in quadam parte terre Beate Marię de Belsia.
Summonitus a canonicis, ad justiciam venire noluit et ad ultimum excommunicatus
fuit.
Tandem, Deo miserante et inspirante, rediens ad cor, venit in capitulum, ibi
culpam suam cognovit et vadimonium rectitudinis, primum in manu decani, postea
vero, multis tam clericis quam laicis adstantibus et videntibus, super altare
beatę Marię humiliter posuit ; et ut omnibus pateret
quale et quantum esset jus canonicorum, utriusque partis consilio et consensu,
decem legitimi homines de ipsa terra, vidente ipso, juraverunt in capitulo quia
injuste hoc pedagium acciperet2, videlicet a
Novo-Vico et a calciato calle
Blesensi qui transit ante
Merlaium, de tota terra Beatę Marię
versus Belsiam, quacumque via, quacumque semita irent vel
redirent Carnotum, nisi inciderent in predictum calciatum
callem ante Vallem-Brachiorum.
Sunt tamen infra has metas due ville, Plancavilla et
Auvillare, de quibus domnus Ursio
dicebat se non concessisse ; nobis econtra dicentibus quod non debebat accipere,
retento jure Capituli, quacumque hora vellemus reclamare, loco et tempore.
Insuper etiam concessit, hinc precibus canonicorum, inde pro anima sua et
antecessorum suorum, inde etiam data sibi caritate sexaginta librarum, quod in
clauso Beatę Marię, in quo, et ante vindemias et in ipsis
vindemiis, tam ipse quam sui homines, plus quam deberent accipiebant, per singulos
quadrantes in quibus consuetudinem habebat, nichil aliud deinceps nisi tantum
vii sextarios vini, secundum justam mensuram, acciperet ; hoc etiam
concesso quod canonicis bene liceret deportare vindemias suas ad quodcumque
vellent pressorium, in clauso, seu clauso pertinens, ubi consuetudinem suam domnus
Ursio accipit.
Definitum est etiam et concessum quod si operarii canonicorum conducticii3, (constat enim de domesticis quod in eos
nullus habet manummittere nisi canonicus), si, inquam, illi in clauso forifecerint
dum in opere erunt, licebit quidem servientibus domni
Ursionis eos retinere ; quod si canonicus, cujus operarii
erunt, in manu ceperit ut de eis justiciam faciat in curia canonici, juditio ejus
et curię suę domnus Ursio justiciam suam accipiet.
Quod si canonicus de operariis illis se intromittere noluerit, nos non
reclamabimus ; si vero de forifacto quod illi ante fecerint eos accusare voluerit
dum in opere canonici erunt, nec poterit eos retinere nec accusare.
Hęc ut prescripta sunt concessit ipse domnus Ursio in
capitulo, et filius ejus primogenitus Nivelo, et frater ejus
junior Hamelinus ; et apud
Fractamvallem hoc idem concesserunt
Philippus et Raginaldus4, filii ejusdem Ursionis
primogeniti, et apud Sanctum-Avitum filia ejus
Beatrix hoc idem concessit.
Concessis igitur et collaudatis ab utraque parte omnibus, ut in presenti carta
continentur, processit domnus Ursio ad altare
beate Marie, cum universo clero, militibus et populo
multo, et cyrographum, in duas partes sectum, accercitis duobus filiis suis
Nivelone et Hamelino, genibus flexis,
obtulit super altare beatę Marię, et unam partem levavit
ipse cum prenominatis filiis suis, alteram, ad monumentum et munimentum prefate
libertatis et perpetuę pacis, in archivis ecclesie in perpetuum servandam
dereliquit.
Hęc acta sunt
Apud villam quę dicitur Halo concessit hoc idem pactum Fulcherius, ejusdem Ursionis filius ; et hi sunt testes : Ivo, presbiter ; Burgundius de Merlaio ; Beatrix, uxor ejus ; Simon del Bruit; Hugo Poterons ; Marcherius Gibosus.
Concessionis vero que facta est apud Fractamvallem a Philippo et Raginaldo, presente domno Hugone, nostro subdecano, et Richerio, archidiacono, et clericis eorum Raimbaldo, Roberto de Braio et Roberto, filio Gaufridi, monetarii, testes sunt : Hugo Desreez ; Girardus de Villare ; Salomon de Thoreio ; Paganus de Froevilla ; Durandus Lepus ; Johannes de Balaum ; Gauterius Moysanz ; Herbertus, presbiter ; Cesarius, presbiter ; Godefridus de Pataico.
Concessionis autem ibidem facte a Hersende, filia Ursionis, et Agathe, uxore Nivelonis primogeniti, testes sunt : Hersendis de Villare ; Matildis filia ejus ; Jamenvia, et omnes supradicti testes.
Concessionis apud Sanctum-Avitum facte a Beatrice, filia ejus, testes sunt : Petrus Laguina, Bernaldus, prepositus, nepos Hervei decani, Odo de Sancto-Avito, sacerdotes ; Herveus ; Andreas ; abbatissa Isabels ; Ada ; Hildealdis ; Ermengardis de Braio ; Matildis.
Hec omnia per diversa loca facta et concessa viderunt et audierunt prefatus subdecanus et archidiaconus, cum clericis et servientibus, quorum sunt nomina : cum subdecano, Hugo, Gauterius de Braio, Gauterius, minutor ; cum archidiacono, Arnulfus nepos ejus ; Rualens, Britels, Fromundus. »
Carta Arnoldi, Lexoviensis episcopi, « de ecclesiis quas possidet ecclesia Carnotensis in episcopatu Lexoviensi. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 43 et 28 bis, fol. 19 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Universis sancte matris ecclesie filiis tam presentibus quam futuris, Arnoldus1, Lexoviensis ecclesie humilis minister, salutem. Episcopalis officii ratio postulat jura et possessiones ecclesiarum que infra terminos commisse nobis a Deo potestatis constitute sunt diligenti patrocinio confovere et ab ipsis omnem arcere molestiam et injuriam removere. Qua nimirum consideratione, bona quelibet tam ecclesiastica quam secularia que in episcopatu Lexoviensi sancta et venerabilis Carnotensis ecclesia ab antiquo possedisse dinoscitur, sub Lexoviensis ecclesie et nostra protectione suscepimus, eique jure perpetuo possidenda concedimus, scriptique presentis valituro in perpetuum munimine confirmamus. In quibus sane certum est quedam, de jure seculari in jus ecclesiasticum, largitione principum concessa, devotione consecrata laudabili, in defensionem ecclesie, tanquam res ecclesiasticas, pertransisse. Quedam vero sunt que ab ipsa fidei christiane fondatione specialius ad jus ecclesiasticum pertinere noscuntur, ideoque specialius ad episcopalem pertinet potestatem ut ea scilicet affectuosius ecclesia protegat, quia ad eam magis proprie spectant privilegio singulari2. Utraque igitur bona predicte sancte Carnotensis ecclesie presentis scripti pagina confirmamus, data in eos nimirum excommunicationis sentencia qui tam sancte constitutioni nostre presumpserint qualibet malicia contraire. Ex quibus quedam que omni jure necesse est ecclesiastica reputari propriis duximus exprimenda vocabulis : ecclesiam Sancti-Taurini de Anglicavilla, ecclesiam Sancti-Martini de Runcevilla, ecclesiam Sancti-Juliani-super-Carlonam, ecclesiam Sancti-Petri de Altaribus, capellam Sancti-Nicholai in eadem villa. Has igitur ecclesias, sicut ab antiquis retro temporibus a sancta Carnotensi ecclesia possesse fuerunt, eidem habendas in perpetuum concedimus, et confirmamus cum omnibus pertinentiis suis, ut, cum vacaverint, presentationes habeant sacerdotum, et in ecclesiis ipsis cuncta percipiant que eam ibi ab antiquo certum est percepisse, salvo nimirum ecclesie Lexoviensi et nobis omni jure episcopali, et sacerdotibus qui in eis ministraverint jure parrochiali, in omnibus scilicet beneficiis que tam isti quam predecessores eorum usque ad tempora nostra in omni jure et beneficio perceperunt. »
« Ludovici, regis, de protectione Basochiarum-Episcopi, et quod Villana et ejus filii eas liberas et immunes ab omnibus dimiserunt exactionibus. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, RES 1 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton XI).
- B Bibl. nat. de France, cart. 28, p. 60 et 28 bis, fol. 27 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« In nomine sanctę et individuę Trinitatis.
Ego Ludowicus, Dei
gratia, rex Francorum et dux
Aquitanorum, notum fieri volumus quod villam
episcopi Carnotensis que Basoche
nominatur in nostra custodia et protectione eustodimus, et illam pravam et
injustam consuetudinem quam Villana et ejus filii, videlicet
Willelmus Potardi et Albertus et
Rodbertus et Petrus et
Hugo, in eadem villa reclamabant, in nostra presentia
penitus dimiserunt, dicentes nobis in publico et manifeste recognoscentes quod in
villa prenominata et in ejus territorio de rebus episcopi
Carnotensis et hospitum qui ibidem commorabantur injuste
et per rapinam multociens habuerunt.
Nobis igitur presentibus, predictę personę omnes de illa rapina et maleficio
nullam excusationem pretendentes, et suam culpam nullatenus defendentes, in manu
Reginaldi, cantoris ęcclesię
Carnotensis, condignam satisfactionem fecerunt,
asserentes quidem et pro certo promittentes quod in prefata villa nichil deinceps
reclamarent, sed ejus libertatem, quam in presentia nostra promiserunt, pro posse
suo, in nostra curia et alibi, custodirent et defenderent.
Quod ut perpetuę stabilitatis obtineat munimentum, scripto commendari nostrique
sigilli auctoritate muniri atque nominis nostri subter inscripto karactere
coroborari precepimus.
Actum publice Aurelianis,
De donatione cujusdam plateæ, in claustro Beatæ Mariæ sitæ, Roscelino famulo facta.
- B Copie de la fin du XIIe siècle. Bibl. comm. de Chartres, ms. 53 2/c ad init.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Gaufridus, Dei
gratia, Carnotensis episcopus, notum fieri
volo presentibus et futuris quod plateam quamdam, in claustro Beate
Marie sitam, quam Alburgis,
mater Willelmi cerarii,
ecclesie Sancti-Sergii, in elemosinam dederat, ego et Gaufridus, presbiter
Sancti-Sergii, Roscelino, famulo meo, ita donavimus ut libere et
quiete eam possidere, donare aut vendere et quicquid inde sibi placuerit facere
possit.
Hanc autem donationem tali tenore fecimus ut idem
Roscelimus, quandiu eam possederit, et quicumque post eum eam
habuerit, singulis annis, ecclesie Sancti-Sergii sextarium
olei, ad usum luminis,
« Goslini, episcopi Carnotensis, de duobus cereis qui singulis sabbatis ponuntur ante capsam beate Marie et de redditu a vicedomina ad hoc assignato. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1458 (ancienne cote : carton CXXXIV, A, 1).
- B Bibl. nat. de France, cart. 28 bis, fol. 23v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Goslinus, Dei gratia, Carnotensis episcopus1, notum facio tam futuris quam presentibus quod nobilis mulier Elizabet, vicedomina2, Carnoti egrotans, cum exitum hujus vite se in proximo habituram speraret, misit ad me, supplicans ut ad eam venirem. Veni igitur ad eam, ex debito et intuitu pietatis, et confessa devote peccata sua dispositionem rerum suarum in manu nostra tradidit et commisit. Recordata est itaque inter cetera cujusdam elemosine quam mater sua domina Helissendis3, tempore suo, devotissime fecerat, et ipsa eadem postea in diebus suis non minus attente observaverat, duorum scilicet cereorum quos ante memoriam4 perpetue virginis Marie in singulis sabbatis offerre consueverant. Voluit autem et precepit ut hec elemosina quam ad tempus fecerant, pro salute antecessorum suorum et sua, perpetua esset ; et ad hoc perficiendum redditus assignavit, videlicet quinquaginta duos solidos annuatim habendos de Furno-Vicedomine, et me, de cujus feodo illa elemosina est, obnixe rogavit ut concederem, et concessi. Hoc vidit, audivit et concessit domina Loreta, soror ejus ; Willelmus5 quoque, filius ejusdem vicedomine, libens postea hoc concessit et in manu nostra eandem elemosinam posuit et dimisit. Ne autem oblivione deleri posset, juxta votum ejusdem domine et predictorum filii ejus et sororis ejus, presens scriptum inde fieri et sigilli nostri munimine precepimus roborari. Hoc viderunt et audierunt : Robertus, decanus ; Hugo, subdecanus ; Johannes, archidiaconus ; Radulphus, capicerius ; Willelmus, camerarius ; et alie multe persone et canonici ecclesie nostre, necnon et laici quamplures. »
« De oblitis que sunt apud Unum pilum ; » a Radulfo, præposito de Nogento, Capitulo dimissis.
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 70 et 28 bis, fol. 33v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Illum sue significationis sensum commoditati nostre magis commodum littere nobis contulerunt, sub quo eas delegamus ad posteros decisionum nostrarum interpretes. Id sibi injungens officii, ego Goslenus, Dei gracia, Carnotensis episcopus, earum interpretatione posteritati notum relinquo fratres nostros ecclesie Carnotensis concanonicos penes nos deposuisse clamorem adversus Radulfum, prepositum de Nogento, super oblitis1 agripennorum de culturis que apud Unum-Pilum sunt, asserentes eas de proprietate debere esse Capituli, juxta ejus pactionis modum quam cum eis inivimus, tempore quo preposituram de Nogento habebamus. Proinde memoratus Radulfus, nostra sollicitatus prece, eas oblitas Capitulo quietas dimisit, eo rursus a Capitulo sibi, prece nostra, obtento quod dum preposituram illam teneret, oblitas sub nomine precarie haberet ; cum vero decederet, seu quovis alio modo eam dimitteret, oblite ad proprietatem Capituli quiete et sine reclamatione redirent. Compositione itaque, communi utriusque partis assensu, in eum modum facta, decanum pro toto Capitulo exinde investivimus, a quo deinceps antedictus Radulfus, tanquam de precaria, fuit investitus. Et est insuper adnectendum quod, ad recognitionem sui juris, statuimus eos inde pro unoquoque agripenno quatuor denarios de censu habituros, necnon et jura parrochialia, panes videlicet et candelas. Actum publice, residentibus in capitulo nostro : Roberto, decano ; Hugone, precentore ; Hugone, subdecano ; Roberto, succentore ; Milone, archidiacono ; Gaufrido, preposito de Nogento-super-Auduram ; Raherio, preposito de Belsica ; Odone, preposito de Fontaneto ; Gosleno, capicerio. Si quis autem huic nostre pagine obviare presumpserit, a communione dominici corporis et sanguinis alienus, noverit se anathemati subjacere. Ad majorem nempe auctoritatem presenti cartule conferendam eam nostri impressione sigilli munivimus. »
« Goslini, episcopi Carnotensis, ne prepositi habeant in preposituris servientes deditos vel domos proprias et ne faciant ibi aliquas exactiones. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 375 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton II, GG, 2).
- B Bibl. nat. de France, carton 28bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, fol. 67r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Gollinus, Dei gracia, Carnotensis episcopus, notum fieri volo cunctis sanctę ęcclesię fidelibus, tam futuris quam presentibus, quod canonici ęcclesię mihi commisse de prepositis suis mihi sepius conquerentes, diem emendandi ea de quibus ipsi adversus prepositos conquerebantur a me obtinuerunt. Die igitur statuta, in capitulum convenerunt et ibidem, in presentia mea, querimonias suas canonici exposuerunt, dixeruntque quod prepositi deditos servientes habebant qui ibant per preposituras cum equis et sine equis, qui ibidem morabantur et hospitabantur apud rusticos, et exigebant ab eis quedam que litteris et statutis domni Ivonis et domni Gaufridi, bone memorie, predecessorum nostrorum episcoporum1, et decreto pape Pascalis, de eadem re firmatis, prohibebantur. Preterea conquesti sunt quod prepositi rusticos ęcclesię multis ad se vocationibus et submonitionibus fatigabant, et multis vexationibus angariabant, donec tandem, multis laboribus et tediis afflicti, quicquid exigebatur persolverent. Addiderunt et gravem querimoniam de eisdem prepositis qui, priusquam successores decedentium majorum in capitulo presentarent, ab eis relevationes majoriarum exegerant, et hujus rei bonam et antiquam ęcclesię consuetudinem pervertebant. Iterum conquesti sunt quod prepositi proprias domos habebant in preposituris, quod nullatenus licet. His omnibus diligenter auditis et intellectis, nos utilitati ęcclesię et paci pauperum providere et totius turbationis et scandali causam prorsus extirpare desiderantes, predictos prepositos rogando, consulendo monuimus ne super his adversus fratres et concanonicos suos contentiose agerent, nec ab unitate fraternę caritatis discederent, verum hec omnia concorditer et amicabiliter terminari concederent ; quod ipsi, rogatu nostro et amore fratrum suorum quos nullatenus offendere volebant, benigne concesserunt. Itaque, consilio optimatum nostrorum et voluntario assensu eorumdem prepositorum, statuimus ne deinceps prepositi habeant in preposituris servientes quos tunc habebant, nec cum equis nec sine equis, quare nimis infamati de gravamine pauperum erant, neque alios ad hoc deditos, neque aliquem de junioribus2 suis summoneant, nisi pro certa causa, et hoc nec nisi per se, vel per presbiterum, vel per majorem tantum. Nullus eorum serviens apud rusticos hospitetur ; nullus cum eis medietates habeat ; nullus aliquid eis accommodet ; nullus ab eis exigat nummos, annonam et cetera quę apostolico privilegio prohibentur. Porro de illis qui in majoriis successuri erunt, statuimus ut nullam a preposito suo de feodo ejus habeant investituram neque potestatem justicias exercendi, sive summonitiones faciendi, donec prius in capitulum ab eodem preposito presententur et a Capitulo relevent. Preterea prohibuimus et omnino prohibemus ne prepositorum aliquis in prepositura sua propriam domum de cetero habeat. Si quis autem, quod nolumus, ad dampnum canonicorum hec in pejus mutare presumpserit, et, secundo terciove commonitus, non resipuerit, maledictus atque excommunicatus permaneat, et cum eis qui in fine mundi audituri sunt ite maledicti in ignem eternum qui paratus est diabolo et angelis ejus portionem et societatem habeat. Ut autem hec concessio firmiorem per futura tempora obtineret vigorem et a successoribus nostris verius et cercius crederetur et diligentius observaretur, has litteras fieri jussimus et sigilli nostri impressione firmavimus. »
« Gosleni, episcopi Carnotensis, de juramentis prepositorum et rusticorum ecclesie Carnotensis faciendis. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 354 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton I, A, 1 bis).
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges, fol. 100v°.
- a Guérard, Cart. de Saint-Père, prolég., p. cxix.
- b Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
Ego Goslinus, Dei gracia, Carnotensis episcopus, notum fieri volo omnibus sancte ecclesie fidelibus, tam futuris quam presentibus, quod communis Capituli ecclesie mihi commisse fratres in capitulo suo mihi exposuerunt multa et magna gravamina que majores villarum suarum et servientes prepositorum in rusticos excercebant, que, quia omnino intolerabilia erant, indicaverant similiter domno Gaufrido, pie recordationis, predecessori meo, episcopo. Cujus nimirum consilio et assensu, ob remedium tantorum malorum, predicti fratres nostri conscripserant institutum, quod et presentaverunt et legi fecerunt in presentia mea, rogantes ut illud ego quoque concederem et firmarem. Quia ergo illud ex necessitate et pro pace pauperum instituerant et predicti predecessoris nostri episcopi Gaufridi, cujus anima requiescat in pace, auctoritas assensum prebuerat, petitionem ipsorum benigne suscepi, et ut sacramenta que majores et rustici sibi fecerant in capitulo, in hec verba que secuntur, singulis bienniis renoventur concessi, et presens inde scriptum sigilli mei impressione firmavi.
Sacramentum majorum ecclesie nostre quod debent facere in capitulo :
Hoc audiatis, domini, quod ab hac hora in antea a rusticis mee majorie non exigam aurum, vel argentum, neque frumentum, aut avenam, nec humeros porcorum, nec tortellos1, aut ova, neque corveias aliquas arature ab ipsis, neque ab uxoribus eorum corveias lanificii, vel cujuslibet alterius rei, per me, vel per uxorem meam, neque per aliquam aliam subpositam personam. Non exigam ab eis relevationes terrarum vel aliarum possessionum, decedentibus patribus vel aliis possessoribus earum, neque de conjugandis feminis venditiones, neque medietates habebo cum rusticis, neque eos mittam in plegium, neque exigam ab eis oves, agnos, anseres, gallinas, neque aliquid quod ad exactionem aliquam pertineat ; neque tenebo placita eorum ante me, neque submonebo eos sine jussu prepositi vel certi nuntii ejus et sine certa causa quam ibidem nominem eis. Non patiar amodo quod servientes prepositi apud rusticos mee majorie hospitium habeant, neque ab eis quicquam exigant, nec annonam, nec avenam, nec anseres, nec gallinas, nec ovem, nec agnum, nec ligna, neque eos medietarios habeant aut in plegium mittant, neque corveiam aliquam ab eis exigant. Preterea fidelis ero vobis amodo de perquirendis et persolvendis redditibus vestris, nec suscipiam vendas a quoquam donec emptorem adducam et presentem vobis in capitulum. Census vestros perquiram ad terminum stabilitum sine fraude et dolo, et, postquam suscepero, infra quintum-decimum diem in camera hujus ecclesie reponam. Non patiar homines, sive feminas aut possessiones aliquas hujus ecclesie ab ecclesia alienari, nec terras aut redditus vestros ad dampnum vestrum et ecclesie per me vel per alium occupari, quantum ad me pertinebit, quin veniam in capitulum et dicam vobis. Hec legitime et fideliter tenebo sine malo ingenio. Sic me Deus adjuvet et hec sancta.
Sacramentum rusticorum quod fit in capitulo.
Hoc audiatis, domini, quod ab hac hora in antea non recipiam ad hospitandum servientes prepositi, neque veniam pro submonitione eorum, neque dabo eis aurum vel argentum ; non dabo eis garbas, neque annonam aliquam, aut avenam, sive ligna, non ovem aut agnum, non anseres, non gallinas aut pullum, neque corveiam aliquam faciam eis, neque ero plegius eorum aut medietarius. Similiter et majori meo ista non faciam per violentiam aut exactionem aliquam ; scilicet non dabo ei, neque uxori aut servientibus ejus, aurum, vel argentum, neque frumentum, neque annonam aliquam, aut avenam, non humeros porcorum, non tortellos aut ova, neque corveias aliquas arature aut lanificii, vel cujuslibet alterius rei, non ovem aut agnum, non anseres aut gallinas, neque aliquid quod ad exactionem aliquam pertineat. Cum missi fuerint servientes vestri ad grangias, si per violentiam pro numerando a me aliquid extorserint, si de vestris rebus furto subripuerint, furtivum depositum eorum in domum meam non recipiam, neque celabo si novero a quoquam vicino meo recipi, sed veniam in capitulum et dicam vobis. Similiter, cum carritia de annonis vestris fient, si videro dampnum vestrum et sciero, vel annonam, vel aliud extra refectorium, vel intra, a quoquam subtrahi vobis, dicam canonicis qui custodient grangias, et, si per eos non emendabitur, in capitulo dicam vobis. Hec fideliter tenebo sine malo ingenio. Sic me Deus adjuvet et hec sancta2.
Accord entre Goslein, évêque de Chartres, et le Chapitre d'une part, et les Abbé et Religieux de Saint-Jean-en-Vallée, d'autre, par lequel l'Évêque et le Chapitre abandonnent auxdits Abbé et Religieux tous les droits curiaux et paroissiaux qu'ils avaient au bourg Chastelet1, moyennant une redevance annuelle de 12 sous, payable au Chapitre le jour de la Toussaint.
- B Inventaire du Chapitre, C. L, 21.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
Acte par lequel Goslein, évêque de Chartres, reconnaît que les églises de Charonville et de Beauvilliers appartiennent au Chapitre et les lui abandonne, comme lui ayant été concédées par le privilége d'Yves, son prédécesseur1.
- B Inventaire du Chapitre, carton LXXXVII, B, 1.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« De immunitate Asconville ab angariis et corveis. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 87 et 28 bis, fol. 39v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Joscelinus de Alneolo1 Capitulo Sancte Marie, salutem. Notum sit omnibus tam presentibus quam futuris quod ego Goscelinus, recognoscens culpam meam de angariis, sive corveis, quas injuste habebam in terra vestra apud Ascumvillam2, et inde petens a vobis veniam et absolutionem, dimitto eas absolute, et condono in perpetuum cum tota posteritate meorum heredum. »
Super quadam commutatione decimarum apud Plaancheviler et Hermenovillam et modiatione molendini apud Minima-Prata Episcopi, inter Capitulum Beatæ-Mariæ et abbatiam Sancti-Petri.
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 61 et 28 bis, fol. 28r°.
- a Guérard, Cart. de Saint-Père, p. 649.
- b Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Robertus1, Dei gracia, Carnotensis episcopus, omnibus Dei fidelibus, tam futuris quam presentibus, notum fieri volo, quod ea que, inter nos et dilectum fratrem nostrum Fulcherium2, venerabilem abbatem, et totum capitulum Beati-Petri, de quibusdam possessionibus ad nos et ad ipsos pertinentibus, concordi et utili consideratione et pactione, inita sunt, ad memoriam posteritatis scripto commendare curavimus. Habebat siquidem monasterium Sancti-Petri decimationem quamdam apud villam nostram que dicitur Plaancheviler, et nos apud Hermenovillam villam nostram ab hominibus Beati-Petri et in territorio eorum decimationem accipiebamus. Et cum utrique gravaremur, non enim homines nostri credebantur decimas suas monachis bene solvere, neque homines monachorum bene dicebantur solvere nobis ; cum etiam decimationes nostre sibi equivalentes viderentur, factum est inter nos concambium, communi assensu et Capituli nostri et capituli Sancti-Petri. Itaque decimatio quam habebant monachi Sancti-Petri apud Plaancheviler cessit nobis et successoribus nostris episcopis habenda in perpetuum, et decimatio quam nos accipiebamus in territorio hominum Sancti-Petri apud Hermenovillam cessit in perpetuum monasterio Sancti-Petri. Item, cum monachi Beati-Petri haberent quendam molendinum juxta prata nostra que dicuntur Minima Prata Episcopi, communi assensu, tam abbatis predicti quam tocius capituli Beati-Petri, necnon et tocius Capituli nostri assensu, accepimus a predicto abbate et a fratribus ejusdem monasterii dictum molendinum liberum et quietum nobis et successoribus nostris episcopis in perpetuum, ad annuam modiationem3 septem modiorum de Loen, vel, si Loen forte non recipietur, equivalens ei solvetur monachis in horreis nostris Carnoti. Est autem terminus hujus modiationis solvende cum sepedicti monachi recipiunt annonam prebendarum suarum in Loen. Hoc tamen pecierunt monachi Sancti-Petri sibi reservari, et nos concessimus, quod si aliquis de successoribus nostris episcopis predictam modiationem solvere nollet, predictum molendinum suum rehaberent sicut prius liberum et quietum. Hec, ut in posterum rata et inconvulsa habeantur, scripta sunt, et scriptum sub cyrographo divisum, communi nostro assensu, mei scilicet et abbatis et capituli Beati-Petri, in quibus capitulis hec tractata sunt et communiter concessa, munitaque sigillo Capituli Beate-Marie et sigillo capituli Sancti-Petri. Ego Robertus, Carnotensis episcopus, ista omnia, sicut in presenti pagina scripta sunt et bona fide intellecta, concessi et sigillo nostro confirmavi et subscripsi. Ego Fulcherius, abbas Sancti-Petri, ista omnia, sicut in presenti pagina scripta sunt et bona fide intellecta, concessi et sigillo nostro confirmavi et subscripsi. Ego Ivo4, decanus, et nos fratres Capituli ecclesie Beate-Marie Carnotensis ista omnia, sicut superius prenotata sunt, concessimus et in testimonium nostre concessionis presenti cartule sigillum nostrum apposuimus. Cunctis hec legitime servantibus sit pax domini nostri Jhesu Christi, amen. »
« Quod Theobaldus, comes Blesensis, recognovit quod ipse nichil juris habebat in Bussiaco-Episcopi. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 76 et 28 bis, fol. 34 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« In nomine sancte et individue Trinitatis, amen.
Quoniam omnes Dei fideles a pervasione rei alterius christiane cohibet regula
discipline, et summa iniquitas est preripere bona venerabilibus personis et locis
deputata, iccirco ego Theobaldus1, Blesensis comes,
regni Francie procurator, ad noticiam tam futurorum
quam presentium scripto mandare curavi quod dictum erat mihi terram de
Bussiaco esse de feodo meo.
Perinde causam movens in curia regis Ludovici de eadem terra
contra episcopum Carnotensem
Robertum, conventus a rege et adjuratus per
fidelitatem ei debitam ne vexarem episcopum et ecclesiam, si non cognoscerem in
illa terra jus meum infra terminum placiti, per multam et diutinam inquisitionem a
fidelibus meis et hominibus et servientibus edoctus, nullum ibi reperiens jus
meum, eandem terram ad jus Carnotensis episcopi pertinere
cognovi.
Cum igitur,
De venditione cujusdam partis pastuum villæ de Framboiseria.
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1047 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton XXXI, F, 1).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Notum sit omnibus tam presentibus quam futuris quod ego Radulfus, cognomine Burdum, major de Framboseria, partem meam quam habebam in pastibus villę illius Guidoni Galeranni Britoni, nullo cogente, sed propria voluntate, vendidi1, sorore mea annuente et viro ejus et filio eorum et Guarino, cognomine Burdum, cognato meo. Hanc itaque vendicionem, ut rata et firma esset per tempora succedentia, in capitulo beatę semper virginis Marię, tenere juravi, et soror mea virque ejus et Guarinus, cognomine Burdum, cognatus meus, his coram positis : Ivone, decano ; Amalrico, precentore ; Gisleberto, subdecano ; Roberto de Moneta, succentore ; Gaufrido, preposito ; Raherio, preposito ; Ernaldo, archidiacono ; Roberto, cancellario ; Odone, presbitero ; Henrico, presbitero ; Gisleberto de Ver ; Willelmo de Juriaco, sacerdote ; Fulcherio, presbitero de Orerio ; Gisleberto, subdecani nepote, hanc venditionem et concessionem super altare beate Marie posui. »
Carta Rotrodi, Ebroicensis episcopi, « de donatione super Illeis. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 45 et 25 bis, fol. 20r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Rotrodus1, Dei gracia,
Ebroicensis ecclesie humilis minister, omnibus
fidelibus tam presentibus quam futuris, salutem in Domino.
Notum et scripto nostro ratum esse volumus quod ecclesias de
Illeiis2 ecclesie
Sancte-Marie Carnoti et monasterio
Sancti-Petri Carnoti, utriusque ecclesie jure cognito,
concessimus quiete in perpetuum possidendas3,
eo tenore ut predicte ecclesie Sancte-Marie et
Sancti-Petri totam decimam habeant, excepta decima terre
quatuor carrucarum quam monachi de Strata4 colunt, quarum decimam idem monachi, donatione
nostra et auctoritate, sibi quietam defendunt, et excepta tercia garba de
Vileta et de feodo qui dicitur
Jerosolimitanorum, quam ad opus presbyterorum de
Illeiis detinuimus, que antea erat eorumdem
sacerdotum.
Siquidem canonici Sancte-Marie et monachi
Sancti-Petri annuatim dabunt presbyteris de
Illeiis, pro messione5, quinque modios, tres scilicet de hybernagio et unum de ordeo et
alterum de avena.
Porro, decedentibus presbyteris, presentationem subrogandorum ecclesie
Beate-Marie et Sancti-Petri
concessimus, et duas partes lane et duas partes candelarum, in his videlicet
quinque festis :
« Carta Capituli de donatione hospitum de Lonvillario. »
- A Chirographe original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1458 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LVIII, E, 1).
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 89 et 28 bis, fol. 41 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Quoniam que in tempore fiunt lege temporis cito pretereunt et a memoria dilabuntur, antiquorum viva discretio negociorum formulas litterarum monumentis tradere consuevit ; deprehendit enim litterarum beneficio posse fragilis memorie defectibus subveniri. Ad exemplar igitur nostrorum patrum utile et imitandum, nos quoque, presentium tam quam futurorum, noticie tradere curamus quod canonici Sancti-Vincentii-de-Bosco1 ecclesie Carnotensi hospites de Lonvillario, quos diu tenuerant, réliquerunt. Id autem concesserunt et dederunt, pro remedio animarum suarum, domini ejusdem ville Baldricus et Raherius, frater ejus, et filii Baldrici Stephanus, Willelmus, Vivianus de Bursariis de cujus feodo res manebat, Hugo Gervasii de Castello-Novo2. Predictorum autem virorum rogatu, Beate-Marie Carnotensis canonici hospites pretaxatos Willelmo filio Baldrici, cum unius substitucione heredis, concesserunt ; hoc videlicet pacto quod singulis annis singuli hospites xviii denarios redderent, et si hospites illi sibi invicem forisfacerent, vel alii, per manum predicti Willelmi vel servientis ejus, consilio tamen Capituli, emendaretur. Hoc autem diffinitum est, Baldrico vivente, in capitulo Sancte-Marie, Gosleno episcopo presente3. Post mortem vero Baldrici, Philippus, filius ejus, cui terram concesserat assensu Willelmi fratris ejus, qui Willelmus major natu erat, Philippus, inquam, prefinitam elaboravit frangere constitutionem. Revocatus autem postea, tum per justiciam ecclesie, tum per judicium, factam a patre suo concessit donationem ; et in signum infrangibilis donationis ipse et Willelmus frater super altare cultellum, coram dominis ecclesie, confregerunt. Hoc autem iterum factum est in capitulo, anno ab incarnatione Domini MºCºLºIXº, regnante Lodovico, Roberto sancte sedis episcopo, presente Ivone, decano ; Hugone, precentore ; Hugone, subdecano ; Roberto, succentore ; Pagano, archidiacono ; Odone, preposito ; Gaufrido, preposito ; Raherio, preposito ; Odone, presbitero ; Milone, presbitero, et aliis tam diaconis quam subdiaconis ; presentibus : Huberto Chotart4, Ernaudo de Poncellis, Gisleberto de Tardeis5, Ernaudo de Folieto, Garino de Galardone, Amarrico Goaudi, Guidone de Crechis, Gervasio de Brueria. »
Alexandri tertii, papæ, « de libertate claustri et domorum familiarium. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 709 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton X, A, 1).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Alexander episcopus, servus servorum Dei, venerabili fratri episcopo et dilectis filiis decano, capitulo et clero Carnotensi, salutem et apostolicam benedictionem. Cum a tempore bone memorie Ivonis, quondam Carnotensis episcopi, claustrum Carnotense, domus et servientes ecclesiarum vestrarum ea usi sunt continue libertate et immunitate gavisi ut nulla secularis potestas aliquam in eis ditionem vel correctionem habuerit, ne contra prescriptam consuetudinem vexari ulterius aliqua ratione possitis, prescriptam immunitatem confirmari auctoritate apostolica postulastis. Nos itaque paci vestre paterna volentes sollicitudine providere, claustri, domorum et familiarum vestrarum libertatem, quam a temporibus prefati episcopi habuisse nescuntur, auctoritate apostolica confirmamus et presentis scripti patrocinio communimus. Statuentes, etc..... Datum Laterani, iiii nonas martii1. »
Godescalli, abbatis Bonevallensis, super dono cujusdam terræ juxta Prata-Episcopi.
- B Bibl. nat. de France, carton 28bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, fol. 106 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Universis tam presentibus quam futuris notum sit quod Arnoldus, qui ecclesie Bonevallensis minister exstitit1, domno Gaufrido, Carnotensi episcopo, quandam vendidit terrulam, juxta prata ejusdem episcopi constitutam. Quod factum domnus Godescallus2 postea concessit, qui, favente Deo, post Arnaldum pastoralem in eadem ecclesia dignitatem obtinuit. Hoc etiam universus ejusdem cenobii conventus approbavit, scriptoque confirmavit ; scilicet, ut eandem terram domnus Gaufridus, Carnotensis episcopus, in perpetuum liberam possideat, et, absque calumpnia, quicquid aliud sibi placuerit de eadem terra faciat. »
Alexandri papæ tertii, de possessionibus episcoporum Carnotensium.
- a Jaffé, Reg. pont. rom., p. 688, n° 7227.
- b Gall. christ., tome VIII, instr., p. 337.
- c Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Alexander episcopus, servus
servorum Dei, venerabili fratri Roberto,
Carnotensium episcopo, ejusque successoribus
canonice substituendis in perpetuum.
Et ordo rationis expostulat, et ecclesiastice utilitatis consideratio nos invitat
fratres et coepiscopos nostros ampliori caritate diligere, et commissas eorum
gubernationi ecclesias patrocinio sedis apostolice propensius communire, quatinus
in suscepti executione officii tanto vigilantiores possint semper existere, quanto
se a pravorum incursibus securiores viderint permanere.
Eapropter, venerabilis in Christo frater, Roberte episcope,
tuis justis postulationibus benigno concurrentes assensu, ad exemplar felicis
recordationis Adriani pape1 predecessoris nostri, Carnotensem
ecclesiam, cui auctore Deo presidere dinosceris, sub beati
Petri et nostra protectione suscipimus, et presentis
scripti privilegio communimus, statuentes ut quascumque possessiones, quecumque
bona in presentiarum juste et canonice possides, aut in futurum, concessione
pontificum, largitione regum vel principum, oblatione fidelium, seu aliis justis
modis, Deo propicio, poteris adipisci, firma tibi tuisque successoribus et
illibata permaneant.
In quibus hec propriis duximus exprimenda vocabulis : abbatiam
Sancti-Andree, theloneum2, census et alias possessiones ac redditus, quos habes in
civitate Carnotensi cum immunitate sua ; item
Fraxinetum, Basoche,
Bercherie, Chambleium,
Ermenodivillam, Pontem-Goeni,
Balneolum, Mondonvillam,
Tertre-Goderani, Spinterie,
Theclin, Boscum-Sancti-Martini,
Mungerdivillam, Busseium,
Vallem-Garengis,
Galdum-Sancti-Stephani, Loun,
Pontem-Ebrardi, cum omnibus illarum villarum
pertinentiis, casamenta etiam et feoda, et omnia alia que ad jus et mensam
Carnotensis ecclesie pertinent.
Decernimus ergo ut nulli omnino hominum liceat prefatam ecclesiam temere
perturbare, vel predictam abbatiam, et reliquas possessiones a mensa episcopi
quocumque modo alienare, seu in personatum concedere, auferre, vel ablatas
retinere, minuere, seu quibuslibet vexationibus fatigare, sed omnia illibata et
integra conserventur eorum pro quorum gubernatione et sustentatione concessa sunt,
usibus omnimodis profutura, salva nimirum apostolice sedis auctoritate.
Si qua igitur in futurum, etc.
.......
Datum per manum Normanni, sancte Romane
ecclesie subdiaconi et notarii,
Alexandri papæ, Ludovico, Francorum regi, de receptione episcopi consecrati.
- a Gallia christ., tome VIII, instr., p. 308.
- b Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Alexander episcopus, servus
servorum Dei, carissimo in Christo filio Ludovico, illustri Francorum
regi, salutem et apostolicam benedictionem.
Dilectum filium nostrum Willelmum,
Carnotensem electum1, ad nostram presentiam venientem, tum
magnificentie tue obtentu, tum totius sanguinis sui respectu, et sue honestatis ac
probitatis intuitu, paterna benignitate suscepimus, et ipsum, dum apud nos fuit,
prout decuit, honeste ac benigne tractantes, in suis petitionibus prompto animo
curavimus exaudire.
Eum itaque, cum amoris nostre et gratie plenitudine, ad propria remittentes,
licet de superabundanti quodam modo videatur, regie excellentie propensius
commendantes, serenitatem tuam per apostolica scripta rogamus, monemus et
exhortamur attentius, quatenus ipsum, pro reverentia beati
Petri ; ac nostra, et sue nobilitatis ac devotionis
intuitu, diligere, manu tenere propensius et honorare intendas, et in justicia sua
et commisse sibi ecclesie attentius confovere : ut ipse idem circa regiam
magnificentiam devotior omni tempore et fidelior apparere debeat, et nos quoque
excellentie tue teneamur propter hoc gratiarum actiones uberrimas exhibere.
Rogamus ad hec celsitudinem tuam, et in Domino commonemus, quatenus causam
ecclesie, quam velut propriam suscepisti tuendam, manu tenere satagas, et
viriliter defensare, et ad exaltationem et incrementum ecclesie, sicut hactenus
magnanimiter fecisse dinosceris2, studium et
operam constanter impendas, et ad hoc, sicut rex christianissimus et magnificus
princeps, modis omnibus elabores.
......
Datum apud Montem-Pessulanum,
« Manasse, Aurelianensis episcopi, super capella de Merroliis. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1458 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LXVI, FF, 1).
- B Cart. capellarum, fol. 9v°.
- C Bibl. nat. de France, carton 28, p. 68 et 28 bis, fol. 31r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Manasses1, Dei gratia, Aurelianensis ecclesie minister humilis, omnibus notificamus quia, nobis astantibus, requisivit Carnotense Capitulum, in presentia domini nostri G[uillelmi], Carnotensis electi, Garnerius Rufus2, ut, licentia sui3, liceret ei constituere capellam, in honore beate Marie et sancti Jacobi, apud Merrolias, salvo jure ecclesie Sancti-Laurentii, ad quam spectaret, de omnibus ; ita tamen quod presbiter Sancti-Laurentii omnia christianitatis offitia prefato Garnerio exhibebit et familie ipsius et omnibus hominibus terre illius apud eandem ecclesiam, excepta corporum sepultura que apud matricem ecclesiam sepelientur. Electus autem et canonici, precibus nostris et ejusdem Garnerii adquiescentes, juste petitioni gratum prebuerunt assensum4. Ut autem tantum benefitium aliqua sequeretur remuneratio, sepenominatus Garnerius presbitero Beati-Laurentii, qui capelle deserviet de Merroliis, unum modium frumenti, mensura Balgentiacensi mensuratum, singulis annis, habendum, et unum modium melioris quam habebit martialis annone, eadem mensura mensurate, dedit et concessit. Si vero aliquis, quod absit, contra stabilitatem hanc conabitur insultare, nos in illum gladio Spiritus-Sancti insurgemus et consulari justicia errorem vindicabimus. Quod ut ratum permaneret et perpetue stabilitatis munimen obtineret, scripto commendari et sigilli nostri auctoritate corroborari precepimus. Actum publice Carnotis, anno incarnati Verbi MºCºLXºVº. Ordinatis in ecclesia Sancte-Crucis majoribus personis : Johanne, decano ; Guillelmo, cantore ; Hugone, subdecano ; Manasses, capicerio ; cancellario nullo. »
« Carta Carnotensis electi, de vino, » abbatiæ Sancti-Ebrulfi pertinenti, apud Carnotum.
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1141 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton XXXV, B, 1).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Willelmus, Dei gratia, Carnotensis electus, tam futuris quam presentibus notum facio quod Ivo de Hisleriis1, cum adversus eum monachi Sancti-Ebrulfi2 tres modios vini, ex dono Girardi Boelli, annuatim solvendos reclamarent, ille, acceptis ab eisdem monachis et ab ipsorum testibus juramentis, eis, in presentia nostra, quod requirebant libere et quiete concessit. Hoc ut ratum esset, sigillo nostro confirmavimus3. »
« De redditibus Matutinarum, et quod nulli duo concedantur honores nec personis alibi commorantibus. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 5; et carton 28 bis, fol. 2 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Alexander episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis Gaufrido decano1 ceterisque canonicis Carnotensis ecclesie, tam presentibus quam futuris, canonice substituendis in perpetuum. Quotiens illud a nobis petitur quod religioni et honestati convenire dinoscitur, animo nos decet libenti concedere et petentium desideriis congruum suffragium impartiri : sicut enim injusta petentibus nullus est tribuendus effectus, ita legitima postulantium non est differenda petitio. Eapropter, dilecti in Domino filii, vestris justis postulationibus clementer annuimus et prefatam Dei genitricis semper virginis Marie ecclesiam in qua divino estis obsequio mancipati, ad exemplar sancte recordationis predecessoris nostri Lucii pape, sub beati Petri et nostra protectione suscipimus et presentis scripti privilegio communimus. Statuentes ut quascumque possessiones, quecumque bona eadem ecclesia in presentiarum juste et canonice possidet, aut in futurum, concessione pontificum, liberalitate regum vel principum, oblatione fidelium, seu aliis justis modis, prestante Domino, poterit adipisci, firma vobis vestrisque successoribus et illibata permaneant2. Illud etiam quod pro servitio ejusdem genitricis Dei et honestate Carnotensis ecclesie a vobis rationabili providentia statutum est, per presentis scripti paginam confirmamus et ratum manere censemus, ut videlicet oblationes altarium de villis vestris, annone de molendinis, minute decimationes, proventus nemorum et quedam alia jam a vestra discretione concessa, vel in antea concedenda, usibus fratrum qui ad Matutinas et ad missam assidui fuerint perpetuo cedant, ita videlicet ut qui eisdem servitiis non interfuerint nequaquam in eis partem recipiant3. Preterea quum, juxta beati. Gregorii sentenciam, singula ecclesiastici juris officia singulis quibusque personis sigillatim committi debent, prohibemus de cetero ut nulli duos honores in eadem ecclesia concedantur, nec prepositure sive personatus ejusdem ecclesie personis alibi commorantibus tribuantur. Decernimus ergo, etc. ...... 4»
Echange entre les secrétaires du Chapitre et le nommé Ansold, closier de l'évêque, par lequel ledit Ansold leur abandonne quelques terres qu'il avait à Sandarville, pour et en contr'échange de quelques autres terres sises proche la maison dudit Ansold.
- B Arch. dép. Eure-et-Loir. Inventaire du Chapitre, carton CX, A, 1.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
Carta Ludovici, regis, « quod non reclamaret consuetudinem pro eo quod homines nostri inerant in exercitum suum. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 74; et carton 28 bis, fol. 34 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« In nomine sancte et individue Trinitatis, amen.
Ego Ludovicus, Dei
gracia, Francorum rex : quanto eminentius
ecclesiam Carnotensem diligimus, tanto minus eam affligere
et dignitatem cleri humiliare volumus.
Unde notum facimus omnibus, futuris sicut et presentibus, quia ex eo quod homines
predicte ecclesie, anno incarnationis dominice MºCºLXVIIº, venerunt in
exercitum nostrum1, nullam in postmodum super
ecclesiam et homines clamabimus consuetudinem quam prius non habuissemus.
Quod ut ratum sit, sigillo nostro muniri et nominis nostri karactere signari
fecimus.
Actum Parisius,
« Super quibusdam terris in prepositura de Auvers. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 89; et carton 28 bis, fol. 40 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Gaufridus, decanus, et universitas Capituli Carnotensis, presentibus et futuris notum facere curavimus quod terras quas tenuerat et excoluerat Herveius, concanonicus noster et prepositus ville que dicitur Auvers1, Petro et heredibus suis concessimus, quiete in perpetuum possidendas, ea scilicet conditione ut quicumque eas possederint, hospites predicte ville permaneant et singulis annis ecclesie nostre campipartem et decimam de prefatis terris integre persolvant. Actum in capitulo nostro, anno dominice incarnationis MºCºLXºVIIIº. Quod ut ratum et inconcussum per succedentia tempora permaneret, presenti cyrographo et sigillo Beate-Marie placuit roborari. »
« Alexandri pape III, de forinsecis. »
- A Original en parchemin bullé. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 362 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton I, L, 10).
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 27; et carton 28 bis, fol. 11v°.
- a Theodori Penitent., II, 429.
- b Jaffé, Reg. Pont. rom., 721, n° 7700.
- c Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Alexander episcopus, servus
servorum Dei, dilectis filiis decano et canonicis
Carnotensibus, salutem et apostolicam benedictionem.
Sicut scriptum est quod qui Evangelium annuntiat de Evangelio
vivat, et qui altario deservit de altario participet, sic
etiam ex eisdem potest manifeste perpendi quod qui altario non deservit ejus non
debet beneficiis participare.
Inde siquidem est quod nos ecclesiam vestram, que inter minores regni
Francorum computari non solet, debitis obsequiis defraudari
nolentes, auctoritate apostolica duximus statuendum ut qui in eadem ecclesia
vestra de cetero canonizandi fuerint et ibidem mansionarii non extiterint
xx solidos tantum de prebenda sua singulis annis percipiant, nec a
vobis vel ab ecclesia prescripta magis exigere vel recipere possint, dummodo in
ipsius ecclesie obsequis, sicut et mansionarii faciunt, assidue noluerint
permanere.
Datum Beneventi,
Alexandri papæ III, de confirmatione ecclesiæ Beati-Mauricii episcopo Carnotensi
- B Copie sur papier. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 3238 (ancienne cote : fonds de la fabrique de Saint-Maurice, B).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Alexander episcopus, servus
servorum Dei, dilecto filio Guillelmo,
Carnotensi episcopo, salutem et apostolicam
benedictionem.
Ex tenore litterarum tuarum accepimus quod ecclesiam Beati-Mauricii
Carnotensis de laicorum manibus eripuisti et eam, sine
contradictione illorum, pacifice nosceris possidere.
Quod utique nos gratum acceptumque tenentes, sollicitudinem tuam in hac parte non
modicum commendamus, et eandem ecclesiam tibi et per te successoribus tuis,
auctoritate apostolica, confirmamus et presentis scripti patrocinio
communimus.
Statuentes, etc.
........
Datum Beneventi,
Carta Gaufridi, Carnotensis præpositi, « de Benis, » abbatiæ de Tironio concessis.
- B Copie sur papier. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1549 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LXXXIV bis, A, 1).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Que cito oblivioni tradi possunt et a modernorum deleri memoria, scripto commendare consuevit antiquorum prudentia. Quare ego Gaufridus, Carnotensis prepositus, presentibus et futuris notifico me, in capitulo nostro ecclesie Beate-Marie, de tota illa terra, quam, apud Benas, Geroius, cantor ecclesie Carnotensis, in presentia Gaufridi, pie memorie quondam Carnotensis episcopi, avunculi mei, ecclesie de Tirun contulit, monachos prefate ecclesie revestisse, et contra omnes me defensorem sub mea protectione cepisse1. Plurimis enim evolutis annorum circulis, eam quidam rustici propriis aratris excoluerant ; unde, crescente malicia, quo gratiores esse deberent deteriores fiebant, et inde pro eadem terra injuste monachis calumnias inferebant, eamque ab eis auferre pro posse suo satagebant ; sed, eorum voluntate comperta, recto precurrente clericorum ac laicorum judicio, ab eis abstulimus aliena, monachis reddentes propria. Hujus rei testes sunt : Raherius, prepositus ; Ernaudus de Folet ; Richerius, subcentor ; Petrus de Cuneo-Muri ; Hubertus Hortolanus ; Petrus de Hosemio. »
« Super augmento census debiti a domino Galardonis et quadam pace facta inter dominum Galardonis et quosdam homines de Gaivilla. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 55; et carton 28 bis, fol. 25r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Gaufridus, decanus, et
universitas Capituli Carnotensis presentibus et futuris
notum facere curavimus quod Hugo de Galardone1, cum homines Beate-Marie, in quos
nichil juris habebat, Robertum, filium
Hugonis de Gaisvilla, et
Garinum, Ernaldi filium, nimis duriter
tractasset, utrumque oculis et genitalibus privando, tandem a nobis et a predictis
hominibus nostris eorumque cognatione hujusmodi satisfactionis remedio veniam
obtinuit, sicque inter utramque partem pax composita est, et securitas hinc et
inde restituta est atque firmata : prefatus siquidem Hugo
censui quinque solidorum quem nobis annuatim tam ipse quam pater suus
reddere solitus erat censum triplicem adjecit, sicque, in summa, viginti solidos
firmissime pepigit Capitulo Beate-Marie, singulis annis,
« Capituli Carnotensis, super molendino et prato de Valcellis. »
- A Chirographe original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 2618 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LXXXVI, D, 1).
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 88; et carton 28 bis, fol. 40v°.
- C Fragment d'un cartulaire du XVe siècle appartenant à M. E. Lefèvre, fol. 34 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Gaufridus, decanus, et universitas Capituli Carnotensis, presentibus et futuris notum facere curavimus, quod controversia que inter nos et servientem nostrum Guillelmum, majorem de Maigneriis, orta erat, super molendino de Valcellis1 et prato quod eidem molendino proximum est2, tali demum compositione ad pacem et concordiam est redacta : concessimus siquidem prenominato majori predictum molendinum, cum molta3 consueta, hereditario jure possidendum, tali scilicet tenore ut ipse et heredes sui, sibi in ejusdem molendini possessionem successuri, Capitulo, singulis annis, pro modiatione, persolvant vi modios annone4, talis qualem accipiemus ab aliis quibus commissa sunt vel erunt cetera Capituli molendina. Ipse autem abjuravit pratum supradictum et concessit illud Capitulo libere et quiete perpetuo habendum. Actum in capitulo nostro, anno Dominice incarnationis MºCºLXIXº. Quod ut ratum et stabile permaneat presenti cyrographo et auctoritate sigilli Beate-Marie placuit roborari. »
« De quadam pace, facta inter Capitulum et Raherium de Montiniaco. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, fol. 95 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Wuillelmus, Dei
gracia, Senonensis archiepiscopus et apostolice
sedis legatus, notum fieri volo presentibus et futuris contencionem
quandam, que inter canonicos Beate-Marie Carnotensis matris
ecclesie et Raherium de Montiniaco diu duraverat, coram nobis
decisam et transactione que infra scribitur terminatam.
Concesserat et in perpetuum donaverat Odo et filius ejus Raherius1 canonicis decimam et primicias tocius
Gaudi-Thesaurarii, a vado Tronelli
usque ad propriam terram Oigniaci, et tocius juvenis foreste,
cum crescentiis suis.
Quia vero predictus Raherius, predicti
Odonis filius, huic concessioni et dono, tempore
nostro, in quibusdam contrarius, in quibusdam consentiens erat, ipsum et
canonicos, in presentia nostra, compositione que sequitur in idem fecimus
consentire.
In territorio Nove-Fontenelle canonici primicias et
decimas ex integro percipient, sicut et ante diem transactionis hujus, sine
contradictione aliqua, percipere soliti erant2.
Illud et adjiciendum est quod Raherius vel ejus successor,
pro censu de Fontenella, singulis annis, xx
solidos,
« Capitulum Carnotense, super dono decime de Busse, facto a Matheo de Rufino. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, fol. 86 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« G[aufridus], Beate-Marie
Carnotensis decanus, et universitas Capituli
Carnotensis, omnibus ad quos littere iste pervenerint, in
Domino salutem.
Que acta sunt scripto placuit commendare, ut qui ea viderint et legerint
memoriter teneant et eadem prolata in medium omnem litis materiam in futurum
decidant.
Sciant itaque universi, tam presentes quam futuri, quod Matheus de
Rufin decimam de Busseto, quam particulariter
a Terrico Havart1 et a
fratre ejus Garino, presbytero, et
exinde a Willelmo, majore de
Vilemout, et Gilone, fratre ejusdem
Willelmi, libere et pacifice acquisitam, diu
possederat et tenuerat, pie recordationis affectu, Capitulo Beate-Marie
Carnotensis liberam et integram, prout eandem habuerat, in
elemosynam erogavit2 ; existente plegio
immunitatis Radulfo de Booleto, sub cujus
garentia predicta decima continetur ; Petronilla de
Rennencort, sorore prefati Mathei, idipsum
plegiante et concedente ; utpote sub cujus etiam tutela garantie decima esse
comprobatur.
Qui, in signum libere immunitatis et benigne concessionis, altare
beate Marie propriis manibus humiliter tetigerunt.
Ut autem concessioni huic firmiter obligarentur et ne hujus compositionis in
futurum possent subterfugere veritati, in rei memoriam, unicuique predictorum,
Radulfi scilicet et Petronille,
vi nummi singulis annis distribuentur, qui
« De donatione Bosci-Richeudis, » ab Hugone de Boteneio facta.
- A Original en parchemin ; Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1178 (ancienne cote : fonds du Chapitre).
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 139; et carton 28 bis, fol. 64 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Quod ad noticiam plurimorum pervenire volumus, provida deliberatione
litteralibus monumentis mandare decrevimus.
Sciat igitur presens etas omniumque futurorum secutura posteritas
Hugonem de Boteneio, suorum concessione filiorum,
Willelmi videlicet et Otranni, et Aremburgis uxoris
Willelmi primogeniti, et Roberti filii ejusdem
Willelmi, quadraginta duos terre agripennos,
apud Nemus-Richoldis1,
Carnotensi ecclesie Beate-Marie
atque Amaurico, ejusdem ecclesie
precentori, donavisse, duodecim quidem ab omni consuetudine quietos.
Ex illis autem, duodecim decem hominum hospitationi, undecim vero
presbytero ejusdem ville, majori duodecim, reliquos vero triginta,
quorum oblate communes debebant esse Hugonis et
Amaurici precentoris, concessit Hugo
et filii ejus Willelmus et Otrannus, et
Aremburgis uxor
Willelmi, et Robertus, filius ejusdem
Willelmi, ecclesie Carnotensi
et Amaurico ejusdem ecclesie precentori, ita quod
Amauricus vel ejus successor Hugoni
supranominato vel ejus heredi duos modios avene, ad mensuram de
Nogento, pro modiatione, annuatim, in
« De compositione facta inter prepositum Ebrardiville et ecclesiam Carnotensem super campiparte guesdiorum. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 64, et 20 bis, fol. 29 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Quum nonnullas rerum gestarum propter scriptorum inopiam oblivione non dubium
est aboleri, magnis ac sapientibus viris visum est que in suis gesta temporibus in
subsecuturis etiam vellent inconcussa manere, litterarum assignatione posteris
relinquendo ab oblivionis interitu defendere.
Hanc igitur providentiam approbantes, ego
Gaufridus, decanus, et universitas Capituli
Carnotensis non solum presentium sed et posterorum
noticie scribendo tradere curavimus qualiter terminata fuerit controversia que
super campiparte et decima guesdiorum1
Ebrardiville orta erat, inter venerabilem fratrem nostrum
Almauricum, precentorem ecclesie nostre, tunc temporis
predicte precarie procuratorem, et Ansoldum, ejusdem ville prepositum.
In curia siquidem incliti regis Anglorum
Henrici, apud Montem-Fortem2, a ministris ejusdem curie firmiter definitum
est, et a prefato Ansoldo et filiis ejus, fide interposita,
confirmatum quod idem Ansoldus et ejus heres de campiparte et
decima guesdiorum Ebrardiville quartam solummodo partem a
ministro procuratoris Carnotensis ecclesie, singulis annis,
accipiet ; reliquas vero tres partes ecclesie nostre procurator in
integrum habebit, tali scilicet tenore ut, duobus vel tribus milibus guesdiorum
collectis, si Ansoldo vel heredi suo placuerit suam quartam
partem accipiat et itidem quartam partem cum totum fuerit collectum3.
Deinde sepedictus Ansoldus, et Beatrix, uxor ejus, et filii ejus
Robertus et Gaufridus, et
Almauricus in capitulum nostrum venerunt et rem, ita ut
dictum est, in curia regia apud Montem-Fortem, actam esse
recognoverunt atque concesserunt.
Insuper Ansoldus et duo filii ejus
Robertus et Gaufridus eandem rem se
firmiter observaturos esse juraverunt.
Acta sunt hec
« Alexandri, de justicia prepositurarum in canonicos transfusa, et de forinsecis et de immunitate dandi telonei. »
- A Original en parchemin bullé. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 709 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton X, A, 4).
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 24; et carton 28 bis, fol. 10v°.
- a Theodori Penitent., II, 429.
- b Jaffé, Reg. Pont. rom., 745, n° 8078.
- c Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Alexander episcopus, servus
servorum Dei, dilectis filiis decano et Capitulo
Carnotensis ecclesie, salutem et apostolicam
benedictionem.
Pontificalis auctoritatis providentia exigit et pastoralis sollicitudo requirit
ut cunctorum invigilemus profectibus et ad ea studio tocius sollicitudinis
aspiremus que ad ecclesiarum pertinent incrementum ; quia laudabilis est et
commendanda providentia prelatorum cum ecclesiis salubri regimine provident et
earum statum dirigere satagunt et conservare illesum.
Intelleximus autem quod venerabilis frater noster
Willelmus, Senonensis
archiepiscopus, apostolice sedis legatus1, cognoscens dolum et fraudem que in tractandis et
disponendis redditibus ecclesie vestre ab infidelibus ministris fiebat, consilio
et conniventia tocius Capituli vestri, statuit et ordinavit ut duo,
tres, quatuor, vel plures numero, juxta competentem
prebendalium proventuum estimationem, sibi ad invicem adjungantur, qui partes
sorti sue deputatas, servata honestate, procurent, et de tuendis, fovendis atque
juvandis qui in sua sunt ditione terrarum colonis curam fidelissimam gerant ; et,
ne circa injunctam sibi sollicitudinem minus solliciti aut negligentes existant,
omnes justicias que seculares appellantur et que solent ad prepositos pertinere,
sive terrarum, seu rusticorum, in canonicorum jura transfudit, ita ut pro nullo
penitus forisfacto liceat preposito quempiam ex rusticis summonere vel
justiciare.
Si autem aliquis eorum tam temerarius extiterit ut eidem redditus suos tempore
quo debentur non solvat, illum prepositus justiciabit et
emendationem forisfacti sibi soli vendicabit.
Sane si quis rusticorum cuilibet extraneo injuriosus fuerit, clamor ad canonicos
deferatur.
Presentatio autem presbiterorum in ecclesiis que vacaverint canonicorum pariter
et prepositi erit, et si prepositus noluerit aut dissimulaverit interesse,
canonici quod suum est nichilominus exsequantur.
Presbiter vero qui fuerit presentatus fidelitatem prestabit utrisque.
Sane predictus archiepiscopus, volens constitutionem ipsam ratam et firmam
manere, omnia que prescripta sunt in prepositura quam detinebat observari
decrevit, et de ceteris preposituris, censivis quoque, atque precariis idipsum
similiter censuit observandum, cum illos qui eas detinent contigerit ex hac vita
decedere, vel forte illas quoquo modo dimittere.
Preterea ab eodem statutum est et ordinatum ut qui ante hanc institutionem
canonici facti, anno ad minus dimidio mansionarii in vestra civitate non fuerint,
centum solidos minus quam mansionarii annuatim consequantur.
Eos autem qui futuri erunt canonici nichil de prebenda preter
quadraginta solidos, si mansionarii non fuerint, esse percepturos
constituit, his quos excepistis duntaxat exceptis2.
Additum est etiam quod hec particio prebendarum quinquennalem
terminum debeat obtinere et hii quibus hec data est et collata potestas cum
subjectis modeste agere, non eis calumpniam imponere, nec ipsos opprimere angariis
debeant, aut immoderate gravare.
Quam siquidem institutionem, prout superius dictum est, ratam et fimam habemus et
auctoritate apostolica confirmamus.
Ad hec libertatem claustri vestri, sicut in privilegiis regum
Francie continetur, et antiquam et rationabilem
consuetudinem ecclesie vestre, scilicet quod homines et hospites ipsius ecclesie
in tota civitate et episcopatu vestro de omnibus mercationibus ad suum et familie
sue usum pertinentibus, nullam, vendentes vel ementes, consuetudinem seu theloneum
reddant, nichilominus auctoritatis apostolice duximus robore confirmandam3.
Statuentes, etc.....
Datum Tusculani,
« De villis et ecclesiis Capituli, et quod nullus excommunicatos ecclesie absque satisfactione absolvat, nec capella nec cimiterium fiat in civitate sine assensu Capituli. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 6; et carton 28 bis, fol. 3r°.
- a Gallia christ., tome VIII, instr., p. 339.
- b Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Alexander episcopus, servus
servorum Dei, dilectis filiis Gaufrido,
decano, et canonicis Carnotensis ecclesie, tam
presentibus quam futuris, canonice substituendis, in perpetuum.
Ideo sumus, quamquam immeriti, ad universalis ecclesie regimen superna
providentia deputati, ut pro singularum ecclesiarum statu sollicitudine debeamus
pastorali satagere et eas contra pravorum incursus apostolice tuitionis patrocinio
communire, ne malignorum incursibus exponantur, si ad eorum defensionem apostolice
sollicitudinis providentia minus diligens fuerit vel remissa.
Eapropter, dilecti in Domino filii, considerato fervore devotionis vestre quam
circa nos et Romanam ecclesiam geritis, vestris justis
postulationibus clementer annuimus, et ecclesiam vestram, in qua estis divino
obsequio mancipati, sub beati Petri et
nostra protectione suscipimus et presentis scripti privilegio communimus :
statuentes ut quascumque possessiones, quecumque bona eadem ecclesia in
presentiarum juste et canonice possidet, aut in futurum, concessione pontificum,
largitione regum, vel principum, oblatione fidelium, seu aliis justis modis,
prestante Domino, poterit adipisci, firma vobis vestrisque successoribus et
illibata permaneant.
In quibus hec propriis duximus exprimenda vocabulis :
Gualdum-Sancti-Stephani, et ecclesiam, et omnes decimas
ejusdem Gualdi ; villamque que dicitur
Disconfectura, cum ecclesia ibidem constituta : ecclesiam
de Fontanella ; ecclesiam de Boferi
; ecclesiam de Poli, cum capellis et omnibus ad eas
pertinentibus et decimis ; Carnoti, ecclesiam
Sancti-Saturnini cum omnibus pertinentiis suis ;
ecclesiam Sancti-Leodegarii-de-Alberiis, sicut a
Willelmo, Senonensi archiepiscopo,
apostolice sedis legato, curam et administrationem
Carnotensis ecclesie gerente, libera et absoluta ab omni
jurisdictione archidiaconi, Capitulo in perpetuum donata est et concessa,
Milone, archidiacono, in cujus erat archidiaconatu,
conniventiam et assensum prebente ; preposituram de Alvers
; preposituram de Unigradu ; preposituram de
Masengi ; preposituram de
Normannia, cum hominibus, villis, territoriis, ecclesiis,
capellis, decimis et terragiis et aliis consuetudinibus et libertatibus, et
omnibus ad easdem preposituras pertinentibus.
Ad hec presenti decreto sancimus et auctoritate apostolica arctius prohibemus ne
quis in civitate vestra vel suburbiis sibi contiguis, absque auctoritate et
assensu episcopi vestri et vestro, ecclesiam, capellam, oratorium vel cymiterium
construere audeat, salva apostolice sedis auctoritate.
Insuper etiam nichilominus districte presenti pagina prohibemus ne alicui liceat
parrochianos Carnotensis ecclesie excommunicatos vel
nominatim interdictos pre vobis ad divina officia aut ad sepulturam recipere, vel
eis, absque satisfactione congrua, absolutionis beneficium indulgere.
Libertates quoque seu immunitates, sive a romanis pontificibus, sive ab episcopis
vestris, vel etiam a regibus et principibus, vobis et ecclesie vestre indultas, et
antiquas et rationabiles consuetudines ipsius ecclesie confirmamus et eas
decernimus obtinere perpetuam firmitatem1.
Decernimus ergo, etc.......
[2 Datum Anagnie, per
manum Gratiani, sancte romane ecclesie
subdiaconi et notarii,
Littera Odonis Borrelli de Curtalano, « de Gaudo-Sancti-Stephani. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 80; et carton 28 bis, fol. 37 r°.
- a Guérard, Cart. de Saint-Père, prolég., p. XXXVIII.
- b Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Odo Borrelli de Curtalano1 omnibus tam presentibus quam futuris notum fieri volo et scripti presentis attestatione confirmo quod dono Deo et canonicis Beate-Marie Carnotensis matris ecclesie et Richerio, archidiacono, fratre meo Hugone donante et concedente, et Berta uxore mea et filio meo Hugone concedente, duodecim carrucatas terre, unamquamque novem modietarum, in silva que vocatur Gaudus-Sancti-Stephani, et ipsi communicant michi decimam ejusdem, terre que ipsorum erat. Reliqua vero decima tocius Gaudi propria remanet Beate-Marie Carnotensis ecclesie, hoc pacto : hospites omnes canonicorum erunt soluti et quieti, quorum unusquisque terciam partem agripenni terre ad hospitalicium suum habebit. In hospitibus et in hospitaliciis eorum, sicut supradictum est, nichil habebo nec heredes mei, nec justiciam, nec aliud, nisi medietatem furni et quarrarium unum per annum, et talleiam quarto anno, de quibus plenius loco suo dicetur. Terra vero forinseca, que extra hospitalicia est, et quicquid inde proveniet, commune erit inter me et heredes meos et canonicos, videlicet terragium, decima, oblite, venditiones, census pratorum, forifacta, emendationes et placita ; que emendationes et placita predicte terre ibi fient, et non alibi, per majorem communem ejusdem terre. Furnus vero de quo supra memini, et molendina et stagna que ibi fient, communia erunt et communi expensa fient, ita : si canonici submonuerint me aut heredes meos ut faciamus et noluerimus, ipsi faciant et totum redditum habeant, donec medietatem expense de nostro proprio eis reformemus. Ad molendina que ibi fient molent hospites quamdiu poterunt ; cum autem non poterunt, molent ad mea molendina, videlicet ad molendinum Fontium, vel ad molendina Curtalani, et ibi expectabunt per diem et noctem, et, si tunc non poterunt molere, eant quo voluerint. Si autem aliquis accusabitur de molta forifecisse, purget se sola manu coram majore terre et sit quietus ; quod si noluerit aut non poterit, reddat duplicem moltam tantum. Molendinarius tamen jurabit quod non delocabit eos, nec scienter injuste tractabit. Homines ejusdem terre pedagium michi reddent more aliorum. Si tamen contigerit emendare pro uno forifacto, non possum plus quam quinque solidos accipere. Si autem inde accusatus voluerit se purgare quarta manu, licebit2, et hoc Curtalani, nec alibi. Jurabit autem pedagiator sicut molendinarius, quotienscumque mutabitur, quod nullum scienter accusabit injuste. Talleia supramemorata sic fiet : quarto anno submonebo canonicos per majorem ejusdem ville et facient talleiam convenientem, de qua habebo medietatem, et ipsi aliam. Aliam talleiam non facient pro me nec pro heredibus meis, nisi voluerint, nec etiam pro redemptione corporis mei. Quotienscumque vero ipsi talleiam fecerint, dimidia erit mea. Quarrarium vero supradictum non mittam nisi securo loco, videlicet ad Castridunum, vel ad Vindocinum infra Lidum, vel ad Montem-Dublellum, vel ad Mummiralium, vel ad Braotum. Ad eadem loca meam partem annone ejusdem prefate terre deferent, si voluero, nec ultra. Ecclesia vero et omnia parrochialia, oblationes scilicet et primicie canonicorum, sunt proprie. Major vero ejusdem terre erit meus ligius et heredibus meis de meo feodo, et erit ligius canonicorum de suo feodo, salva fidelitate mea : qui major numerabit in augusto. Ponent tamen canonici, si voluerint, famulum suum, qui custodiet res suas quando major numerabit in agris et in grangia, et ego meum et heredes mei, si voluerimus. Feodum majoris est farrago de grangia, terreata annone post paleam et caude annonarum bene exquisitarum. De unoquoque hospite qui lucrabitur bobus, non bove, mina annone ; de aliis dimidia. Stramen grangie remanet michi et canonicis. De isto feodo tenet a me medietatem et a canonicis aliam. De hospitibus et eorum hospitaliciis totum a canonicis feodum, sicut supradictum est. Grangia communi expensa fiet, et trituratores communiter ponemus, ego et heredes mei medietatem, et canonici aliam, qui facient nobis fidelitatem. Ego Hugo, Castriduni vicecomes, de cujus feodo est Gaudus-Sancti-Stephani, istud donum concedo, et, pro posse meo, garandabo, et ut in perpetuum ratum permaneat, sigilli mei impressione corroboro. Ego Odo Borelli pactum istud feci ; posco hoc scriptum sigillo Capituli communiri. »
« Super compositione procurationis debite processionibus Carnotensis ecclesie apud Sanctum-Martinum. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 90; et carton 28 bis, fol. 41 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Robertus, Dei
gracia, Majoris-Monasterii humilis minister,
et omnis ejusdem monasterii conventus, Gaufredo, Dei gracia,
Carnotensis ecclesie decano, et universitati
Capituli, in perpetuum.
Quecumque jurgiorum prestant materiam et in ecclesia Dei contentiones excitant et
lites, summa diligentia et cura debent, pro posse suo, boni viri deprimere, et ne
servi Dei ambiguam jurgandi fortunam incidant, quantum in ipsis est, formam
negotiis, fatum litibus, causis exitum commodare.
Inde est quod notum fieri volumus universis, tam futuris quam presentibus, quod
nos odiosas Deo et nobis contentiones que inter monasterium
Sancti-Martini-de-Valle et ecclesiam
Beate-Marie Carnotensis orte erant, ex occasione
quarumdam comestionum ac potuum que a fratribus nostris, canonicis et clericis
predicte ecclesie, in quibusdam processionibus exhiberi solebant, sopire penitus
intendentes, transigendo potius quam diffiniendo, ad pacis et concordie finem
venire curavimus.
In
« De confirmatione ecclesiarum et reddituum quos habet ecclesia Carnotensis in Normannia. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 41; et carton 28 bis, fol. 18 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Henricus, Dei gratia, rex Anglie et dux Normannie et Aquitanie et comes Andegavensis, archiepiscopo Rothomagensi2, episcopis, abbatibus, comitibus, baronibus, justiciariis, vicecomitibus, ministris et omnibus fidelibus suis Normannie, salutem. Sciatis me, pro salute mea et antecessorum et successorum meorum, concessisse et presenti carta confirmasse ecclesie Sancte-Marie Carnotensis in liberam et perpetuam elemosinam : in Ebroicensi comitatu, Ebrardivillam totam cum ecclesia, et decimam venationis de silva que dicitur Bortis, et in eadem patria, ecclesiam solam de Hauvilla ; et in Lisvisio, ecclesiam solam de Bonavilla, et in eodem territorio, Angliscam-Villam totam cum ecclesia, et Runtiam-Villam totam cum ecclesia de Sancto-Juliano, cum duobus membris appendentibus, sicut hec omnia a Richardo, marchione Normannie, ei donata et concessa sunt et carta ejus confirmata3. Quare volo et firmiter precipio quod eadem ecclesia omnia supradicta habeat et teneat bene et in pace, libere et quiete, integre et plenarie et honorifice, in ecclesiis et terris et decimis, in bosco et plano, in pratis et pascuis, in aquis et molendinis, in viis et semitis, et in omnibus aliis locis et aliis rebus ad ea pertinentibus, cum omnibus libertatibus, et liberis consuetudinibus suis. Testibus ; Willelmo, Remensi, Bartholomeo, Turonensi4, archiepiscopis ; Hugone, comite Cestriensi5 ; Symone, comite de Clara ; Waltero, filio Roberti Rannerii de Glanvilla ; Stephano de Turono, senescalco ; Andrea ; Fulcone Paganello ; Gervasio Paganello ; Aldefonso, fratre comitis Sancti-Egidii6 ; Jocelino, fratre Regine ; Gaufrido Hosato ; Willelmo de Ostilleio. Datum per manum magistri Walteri de Constantiis, apud Turonum7. »
« De subjeccione ecclesie Beati-Georgii Vindocinensis. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 123 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton XI, 18).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Alexander episcopus, servus
servorum Dei, venerabili fratri Johanni1, Carnotensi
episcopo, salutem et apostolicam benedictionem.
Justis petentium desideriis dignum est nos facilem prebere consensum et vota que
a rationis tramite non discordant, effectu prosequente complere.
Eapropter, venerabilis in Christo frater episcope, tuis justis postulationibus
grato concurrentes assensu, subjectionem ecclessie Sancti-Georgii
Vindocinensis2, sicut eam
rationabiliter predecessores tui habuisse noscuntur et tu ipse habes ad presens,
tibi et ecclesie tue auctoritate apostolica confirmamus et presentis scripti
patrocinio communimus.
Statuentes ut sicut predecessoribus tuis et tibi ipsi hactenus subjecta fuisse
monstratur, ita etiam amodo, tibi et successoribus tuis, diocesana lege, debeat
subjacere.
Decernimus ergo, etc.....
Datum Tusculani,
« Nulli concedantur honores nisi his qui residentiam promiserint. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 26; et carton 28 bis, fol. 11 r°.
- a Theodori Penitentiale, II, 550.
- b Jaffé, Reg. Pont. rom., 782, n° 8661.
- c Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Alexander episcopus, servus
servorum Dei, venerabili fratri J[ohanni]
episcopo, et dilectis filiis decano et Capitulo
Carnotensi, salutem et apostolicam benedictionem.
Cum ab eo cui plus committitur amplius exigatur, dignum est et consonum rationi
ut qui in ecclesia vestra pre aliis honorantur studiosius illi deserviant et
utilitatibus ipsius intendant.
Hac itaque ratione inducti, auctoritate duximus apostolica statuendum ut honores
Carnotensis ecclesie aliis de cetero minime concedantur
nisi qui secundum antiquam et rationabilem consuetudinem residentiam se
promiserint habituros.
Si autem post promissionem suam hec nequaquam impleverint, ab ipsis reddantur
honoribus alieni.
Ad hec auctoritate apostolica inhibemus ne quis de aliena diocesi in canonicum
ecclesie vestre aut plebanum presbiterum admittatur nisi prius a proprio fuerit
episcopo absolutus1.
Decernimus ergo, etc.
.....
Datum Tusculani,
« De jure quod habet ecclesia Carnotensis in villis istis, Lu, Bellovillari, Martisvilla. »
- A Original chirographe en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 2891 (ancienne cote : fonds du Chap., carton CXII, L, 1).
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 105; et carton 28 bis, fol. 48 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego G[aufridus],
Carnotensis ecclesie decanus, et universitas
Capituli Carnotensis notum fieri volumus quod, cum sepe
inter nos et Julduinum de Bellovillari1 discordiarum dissensiones emersissent super
jure quod habere dicitur ecclesia Beate-Marie Carnotensis
in villis que sunt : Lu,
Bellovillare, et Martisvilla,
tamdem divine miserationis subsidiante clementia, inter nos et Herbertum, prenominati
Julduini successorem et filium, omnis discordia in
laudabilem concordie consonantiam, pacifice compositionis interventu, feliciter
est conversa.
Hujus compositionis sententiam dignum duximus litterarum apicibus commendandam,
alias per processum temporis ad oblivionis interitum elapsuram.
Itaque, Herberto presignificati filio
Julduini, cum aliquot prudentibus viris quos secum
adduxerit, in presentia nostra constituto, dictum est tres villas que
presignificate sunt, cum hospitibus et agripennis et viis et semitis et omnibus ad
eas pertinentibus, ad jus ecclesie nostre pertinere, nec dominum de
Bellovillari in eis aliquod jus nisi quod ita
significatur habere ; unde nec ab hominibus nostris debet corveias, tallias,
anserem, gallinam, vel quascumque alias exactiones exigere.
Bovatas extra villas que presignificate sunt consistentes, certum quidem est ad
jus domini de Bellovillari pertinere ; non tamen aliis quam
hominibus nostris potest illas addicere.
Solis enim hominibus nostris, in supradictis villis manentibus, per manum nostram
illas conceditur exercere.
Pro unaquaque bovata integra, ad perticam Beate-Marie
mensurata, tenentur homines nostri, singulis annis,
« De recognitione quod filii Amiardi de Bretovillari sunt homines ecclesie Carnotensis. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 2747 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton CVII, J, 1).
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 87; et carton 28 bis, fol. 40 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Ebrardus de Puteolo, Carnotensis vicecomes, notum facio, tam presentibus quam futuris, quod cum inter me et Capitulum Beate-Marie Carnotensis questio mota fuisset super filiis Amiardi de Bertovilerio quos homines meos de corpore esse clamabam, tandem, inquisita diligentius veritate, inveni et cognovi ipsos ad me minime pertinere. Unde et ego mote querele penitus abrenumptiavi, et ipsi homines predicto Capitulo quieti et immunes remanserunt. Quod ne iterum recidere posset in questionem, sigilli presentis auctoritate firmavi. Data per manum Radulfi capellani. »
« Capituli Carnotensis, de compositione super decimis de Sancto-Leodegario, facta inter Capitulum et Garinum de Sancto-Leodegario. »
- A Chirographe original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 2715 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton XV, J, 1).
- B Bibl. nat. de France, cart. 28, p. 100.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« G[aufridus], Carnotensis ecclesie decanus, et universitas Capituli omnibus ad quos littere iste pervenerint, in vero salutari salutem. Inter nos et Garinum de Sancto-Leodegario et Droconem, filium ejus, controversia diu habita est propter decimas de Sancto-Leodegario. Ad ultimum vero, Deo cooperante nobiscum, in hunc modum predicta contentio sopita est quod prenominatus Garinus et Droco, filius ejus, singulis annis, de prefatis decimis in area, sine mutatione annone in pejus, ad preceptum Capituli, nobis reddent vii modios annone et duos modios avene et vi sextarios et x et viiiº sextarios ordei, ad minam qua venditur et emitur. Ut autem in posterum omnis contentio super hoc eliminetur, sigilli nostri auctoritate hoc confirmare curavimus. »
« Quod in claustro nihil debet vendi preter in nundinis. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 537 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton CV, J, 1).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Petrus, Dei gracia, Carnotensis ęcclesię humilis minister1, omnibus ad quos litterę istę pervenerint, in perpetuum. Notum sit omnibus quod cum inter Gaufridum, decanum Carnotensis ęcclesię, et Raginaldum de Mocione, ejusdem prepositum2, qui pro Capitulo agebat, controversia verteretur super quibusdam exactionibus que a servientibus decani in claustro, juxta assertionem domini Reginaldi et aliorum canonicorum, ultra debitum exigebantur, post longas disceptationes, ut omnino predicta controversia sopiretur, de communi assensu, in quatuor personas ejusdem ęcclesię compromiserunt, ita quod nos in ejusdem causę diffinitione quintum locum haberemus, eo tenore quod si tres illorum in quos compromissum est, cum assensu nostro, super eadem controversia aliquid determinarent, ab utraque parte firmiter teneretur. De duobus vero stallis que sunt juxta capitellos nichil diffinitum est, sed unusquisque, pro velle suo, quandocumque voluerit, coram nobis vel aliquo successore nostro, jus suum prosequatur. Quatuor ergo nobiscum convenientes una voce dixerunt quod preter dies nundinis deputatos nichil in claustro debeat vendi : quod si vendentes ab aliquo canonico submoniti a claustro recedere noluerint, licet canonico merces modeste removere. Nocte vero diem nundinarum precedente, scale vel stalla a mercatoribus in claustro debent poni, nec ante, et tunc si mercator scale vel stalli custodiam servienti decani commendaverit, pro custodia illius noctis, serviens decani unum obolum percipiet : quod si non commendaverit, nichil a mercatore exigere poterit. Si vero secunda nocte ante diem nundinarum, scale vel stalla in claustro posita fuerint, quod fieri de jure non debet, eodem modo fiet. In claustro nullus mercator certum locum debet habere, sed quicumque prius signaverit, locum signatum debet habere : si autem mercator signi sui custodiam servienti decani commendaverit, serviens decani unum solum obolum percipiet, licet multis noctibus custodierit ; quod si mercator non commendaverit, nec serviens decani aliquid exigere poterit. De sugundriis3 domorum canonicorum, dixerunt quod, si placuerit canonico, nichil sub sugundria sua vendetur. Quod si placuerit canonico ut sub sugundria sua aliquid vendatur, pro custodia scale vel stalli vel signi, idem licet servienti canonici quod in aliis partibus claustri servienti decani. Vię que sunt a domibus canonicorum ad ęcclesiam semper debent vacue remanere, ita quod canonicus et alius cum eo colloquentes, sine impedimento scale vel stalli, libere per illas possint invadere. Quod si aliquis eas scala vel stallo impedierit, submonitus a canonico vel a serviente canonici ut removeat, si non removerit, licebit canonico vel servienti canonici, sine recompensatione dampni, scalam vel stallum precipitare. Hec omnia, ut superius annotata sunt, et ut libertas claustri exigit, sub anathemate precipimus observari, et ut ratum permaneat sigilli nostri4 munimine corroborari mandavimus. »
« De presentatione presbiterorum et sacristarum ad jus capicerii pertinentium. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 124; et carton 28 bis, fol. 58 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Petrus, Dei
gracia, Carnotensis ecclesie minister
humilis, dilecto filio Galterio,
Carnotensis ecclesie capicerio, salutem in
Domino.
Ex multorum relatione veraciter didicimus quod presentatio presbyterorum extra
chorum vel in Cryptis altaribus1
desservientium ad jus et officium tuum pertinet, excepto presbytero altaris
Sancti-Johannis quem decanus ponere consuevit.
Similiter et sacriste, cum alter alterius loco, sive clericus sive laicus,
substituitur, presentationem et ministerium tuum totum agi debet2.
Volentes ergo jus tuum et successoribus tuis capiceriis illibatum et inconcussum conservari, predicta, cum stallis que in porticibus ecclesie et
infra ecclesiam continentur et cum tercia parte denariorum de
« Comes Teobaldus, de libertate a muris et fossatis nunquam per homines nostros de cetero reparandis. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 717 (ancienne cote : carton X, F, 7).
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 53; et carton 28 bis, fol. 24 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Teobaldus,
Blesensis comes et Francie
senescallus, omnibus tam futuris quam presentibus notum facio quod, cum, ex
antiqua consuetudine, erga me tenerentur homines Capituli Beate-Marie
Carnotensis quandam partem ejusdem civitatis, que communi cognitioni
certa erat et nota, fossatis claudere et fossatos ejusdem partis quotiens opus
esset reparare, pro remedio anime mee et animarum patris et matris mee, ad
peticionem ejusdem Capituli, hanc predictam consuetudinem quitavi, et homines qui
eam, ut dictum est, debebant, inde in perpetuum absolvi.
Ipsi autem ad construendum murum super eosdem fossatos, ex communi assensu
Capituli, mille libras michi dederunt, tali conditione quod si deinceps quoquomodo
murum cadere aut dirui vel fossatos impleri contigerit, non teneantur amplius vel
in muro vel in fossatis aliquid mittere, sed ab omni bienno quod in eis habebam
ipsi et omnis terra Capituli quiti in perpetuum remaneant et absoluti.
Hoc approbavit atque concessit Adelicia1, comitissa, uxor mea, filiis et filiabus nostris
Teobaldo2 et
Ludovico3,
Margarita4 et
Ysabella5 idem
similiter approbantibus atque concedentibus.
Quod ut ratum maneret semper et firmum, litteris commendavi et
sigilli mei impressione confirmavi.
Testes inde fuerunt : Gaufridus, decanus
Beate-Marie ; Gillebertus, subdecanus ; Richerus, cantor ; Willelmus, succentor ; Milo, archidiaconus ; Bartholomeus, Dunensis
archidiaconus ; Ernaudus,
Drocensis archidiaconus ; Gauterus, Pissiacensis
archidiaconus ; Goslenus,
Vindocinensis archidiaconus ; Raginaldus, prepositus ; Raherus, prepositus ; Gillebertus, camerarius ; magister
Willelmus de Iveriaco ; magister
Lambertus ; Herbertus de Porta-Nova ;
magister Petrus Blesensis6 ; Aucherus ; Philippus de Galardone ;
Gauterus de Bulleto, universumque Capitulum ; Balduinus, abbas Sancti-Launomari7 ; Johannes, abbas Sancte-Marie
Blesensis8 ; Gaudinus, decanus
Blesensis ; Gaufridus, filius meus ; Henricus de
Pusato ; Bertelinus de Botigni ;
Radulfus de Brul ; Herbertus, marescallus ; Raginaldus
Crispini9 ; Fulco, camerarius ; Herveus de
Curva-Villa10 ;
Teobaldus Decani ; Clemens de Carnoto
; Vincentius de Poncellis ; Nicolaus, monetarius ; Isembardus de
Galardone11.
Actum Carnoti in capitulo
Beate-Marie,
« Quod licet Capitulo, non obstante appellatione, excommunicare injuriosos nolentes satisfacere. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 29; et carton 28 bis, fol. 12 r°.
- a Theodori Penitent., II, 561.
- b Jaffé, Reg. pont. rom., 843, 9566.
- c Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Lucius episcopus, servus servorum
Dei, dilectis filiis G[aufrido]
decano, et Capitulo Carnotensi, salutem et apostolicam
benedictionem.
Relatum est auribus nostris quod quidam parrochianorum vestrorum bona ecclesie
vestre violenter invadunt et tam vobis quam hominibus vestris irrogare injurias,
pro sue voluntatis arbitrio, non formidant, commoniti autem a sua non possunt
malitia revocari.
Quum igitur nobis imminet ecclesiis et personis ecclesiasticis providere pacem
debitam et quietem, et contra insolenciam laicorum apostolicum presidium
impartiri, auctoritate vobis apostolica indulgemus ut quicumque parrochianorum
vestrorum, sive scilicet R[otrodus]1, comes
Perticensis, sive R[obertus]
Drocensis2, sive
Vindocinensis, sive Ebroicensis,
aut de Monteforti, vel barones, aut alii quilibet qui
ecclesias aut homines vestros dampnis vel injuriis affecerint, vel affecerunt, et
commoniti satisfactionem contempserint congruam vel justiciam exhibere, eos usque
ad dignam satisfactionem, sublato appellationis obstaculo, censura ecclesiastica
precellatis et in terris ipsorum, preter baptisma et penitentias, divina
prohibeatis officia celebrari3, nullis
litteris obstantibus, si que sunt a nobis vel a felicis memorie
Adriano4 apostolico
impetrate.
Datum Anagnie,
« Lucii pape III, ne raptoribus liceat appellare. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 709 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton X, A, 1).
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 27 et 28, fol. 11 v°.
- a Theodori penitent., II, 562.
- b Jaffé, Reg. pont. rom., 843, 9573.
- c Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Lucius episcopus, servus servorum
Dei, dilectis filiis Gaufrido, decano, et Capitulo
Carnotensi, salutem et apostolicam benedictionem.
Cum appellationis remedium in oppressorum auxilium, non ad incentivum
opprimentium, sit inventum, providere volumus et debemus ne malefactores ad bona
ecclesiastica, sub appellationis pretextu, violentas impune manus extendant.
Hac itaque ratione inducti, auctoritate apostolica constituimus ut si quisquam
res ecclesie vestre rapuerit, et excessus ejus fuerit manifestus, aut coram
episcopo vel archidiacono, in cujus archidiaconatu malefactor extiterit,
assertionem vestram canonice probaveritis, raptori non liceat, per appellationis
diffugium, disciplinam ecclesiasticam declinare1.
Nulli ergo omnino hominum liceat, etc.......
Datum Anagnie,
« De vico Vasselorum. »
- A Chirographe original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1446 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LXI, K, 24).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Cum eorum memorie que temporaliter geruntur edax et obliviosa temporum
antiquitas plurimum soleat novercari, solus tamen repperitur tenor
litterarum, qui quod sibi commendatur perpetuat nec patitur antiquari.
Hujus siquidem rationis intuitu, ego Richerius, precentor
ecclesie Carnotensis, litterarum apicibus annotari decrevi
formam compositionis que, inter dominum Juquellum de Corileto
et procuratorem atque fratres Elemosinarie domus nostre, in
presentia nostra, contracta est.
Cum igitur predictus J[uquellus] quandam plateam, jure matrimonii, possideret,
furno predictorum fratrum contiguam, pro salute anime sue et interventu precum
nostrarum, eam ipsis concessit in perpetuum, ut eorum hospites, in eodem furno
manentes, liberum ibidem porcis suis haberent egressum ; unde et idem fratres
alteram plateam hospitatam illi confinem eidem J[uquello] dimiserunt1, sibi et heredibus suis perpetuo possidendam,
et hujus alternationis gratia iiii libras carnotenses eidem
persolverunt, hoc addito quod sepedicti fratres tali muro qualis est circa domum
fratrum de Templo2,
sortem suam ab ejus parte claudere tenerentur, et quotiens ceciderit, infra
xv dies post ejus citationem reformare.
Insuper et v solidos census,
« Quod Cantoris auctoritas propter unam de prebendis suis cessam per eum nepoti suo nullatenus minuatur. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 74 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« G[aufridus], decanus, et universum Carnotensis ecclesie Capitulum omnibus ad quos littere iste pervenerint, in Domino salutem.
(Ils déclarent que la cession faite par le vénérable chantre Richer d'une de ses prébendes1 à son neveu Gautier, jeune homme élevé dans l'église depuis son enfance et nommé chanoine à la prière du Chapitre par l'évêque Renaud, ne pourra jamais nuire audit chantre, et que ni sa considération, ni la dignité ou l'autorité de sa fonction n'en seront amoindries, soit au chœur, soit dans les séances capitulaires. Cette déclaration est ainsi faite en présence de Guillaume, archevêque de Reims, cardinal du titre de Sainte-Sabine, légat du Saint-Siége.)
Hii sunt testes : G[aufridus], decanus ; G[uillelmus], succentor ; Robertus, archidiaconus ; B[artholomeus], archidiaconus ; Gauterius, archidiaconus ; Petrus, archidiaconus ; Gilo, archidiaconus ; Goslenus, archidiaconus ; Ugo, prepositus ; Hugo, prepositus ; Raherius, prepositus ; Gauterius, capicerius ; Guillelmus, presbyter ; magister Auduinus, diaconus ; Aucherius, diaconus ; Johannes, diaconus ; Bernardus, diaconus ; Henricus de Berou, subdiaconus ; Ugo de Moneta ; H[ugo] de Galardone ; Crispinus Episcopi ; Symon Decani ; Milo de Belsia ; R[adulphus] de Bellovidere ; G[auterius] de Boleto ; A[dam] de Monte-Mirabili ; Milo de Mestenon ; Adam Mareschal ; Gauchelinus ; H[ugo] Foalia ; R[obertus] Decani ; G[ervasius] de Cantuaria ; J[ohannes] de Frescot ; G[uillelmus] Foalia, et fere omnes. »
« De contentione facta inter Capitulum Carnotense et Hospitalares super capellam. »
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Frater Anselmus, Dei gratia, prior Hospitalis in Gallia, omnibus ad quos littere iste pervenerint, in Domino salutem. Notum facimus universis quod cum controversia verteretur inter nos et ecclesiam Carnotensem super capella et cimiterio que nos, auctoritate sedis apostolice, in Carnotensi civitate habere nitebamur, quod eadem ecclesia, eadem fulta auctoritate, contradicebat, amicis intervenientibus, amicabiliter est sopita in hunc modum : quod nos et fratres nostri renunciavimus capelle et oratorio et cimiterio et altari in civitate Carnotensi et ejus suburbiis numquam de cetero postulandis, et quod domus quedam quam edificaveramus Carnoti, in figuram et formam capelle, decapitaretur et reduceretur in formam quadratam, et ad alios usus transferretur. Preterea nos firmiter promisimus, sub obtentu religionis et obedientie qua astricti sumus hospitali Jerosolimitano, quod numquam contra Carnotensem ecclesiam questionem attemptaremus super hoc innovare. Vir vero venerabilis domnus R[aginaldus], Carnotensis electus, de assensu et voluntate Ugonis archidiaconi et totius Capituli, pro bono pacis, concessit nobis ecclesiam de Villa-Conani1 perpetuo, quiete et libere, possidendam, retenta in omnibus ecclesiastica justicia, ita quod nos in eadem ecclesia per capellanum proprium divina facimus officia celebrari. Nos vero synodalia persolvemus archidiacono et episcopo qui pro tempore erunt, et recipientes crisma et oleum sanctum ab ecclesia Carnotensi, eidem ecclesie et episcopo et archidiacono et eorum officialibus in jure parrochiali in omnibus respondebimus. Quod ut firmum habeatur tam scripto quam sigillo nostro fecimus communiri2.»
« Super terra data ad censum Ansoldo Tarcortes. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 109; et carton 28 bis, fol. 47 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« G[aufridus],
Carnotensis ecclesie decanus, et universitas
Capituli omnibus ad quos littere iste pervenerint, in Domino salutem.
Quum, intereuntibus singulis, humane actiones cito traduntur oblivioni nisi
litteris annotate memorie commendentur, litteris nostris annotare curavimus quod
Ansoldus Tracorteis1
venit in capitulum nostrum, postulans a nobis sibi dari ad censum duos agripennos
et dimidium terre apud Rachinetum, que de jure ecclesie
nostre esse cognoscitur ; que terra partim sacionalis erat, partim vineis consita
; quam terram Godefridus, noster quondam concanonicus, ex
dono Capituli tenuerat.
Nos vero, habito consilio, ex communi assensu fratrum, terram illam predicto
Ansoldo dedimus ad censum, et jure hereditario possidendam
concessimus, eo tenore quod predictus Ansoldus et quicumque
post eum terram illam tenuerit, xxx solidos ecclesie nostre,
« Ne domus de claustro laicis locentur. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1446 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LXI, K, 1).
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 32; et carton 28 bis, fol. 13 v°.
- a Theodori penitent., II, 435.
- b D'Achery, Spicil., III, 550.
- c Jaffé, Reg. pont. rom., 862, 9898.
- d Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Urbanus episcopus, servus servorum Dei, venerabili fratri R[aginaldo] episcopo, et dilectis filiis decano et Capitulo Carnotensi, salutem et apostolicam benedictionem. Audivimus et audientes nequivimus non mirari quod laici quidam, in claustro vestro domos jure hereditario possidentes, tales personas plerumque admittunt per quas clericorum quies inhonesto strepitu sepe turbatur, et devotio populi, ne divinis intendat officiis, prepeditur. Joculatoribus quidem, aleatoribus, cauponibus et mulieribus turpibus prescripte domus de consuetudine prava locantur. Volentes igitur communi ecclesie honestati consulere, auctoritate apostolica prohibemus ne domus canonicales ulterius laicis per quos honestati ecclesiastice derogetur, vel gratis dentur, aut etiam sub quacumque occasione locentur1. Constituimus etiam de domibus quas laici in claustro jure hereditario tenent, si eas in personis propriis cum honesta familia, exclusis mulieribus turpibus, inhabitare noluerint, ut nonnisi clericis vel personis regularem vitam professis, gratis vel pro pretio, concedantur, si congruum eis pretium voluerint exhibere. Nulli ergo omnino hominum liceat, etc. ..... Datum Verone, xii kalendas martii. »
« De confirmatione antiquarum consuetudinum. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 709 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton X, A, 2).
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 31; et carton 28 bis, fol. 13 r°.
- a Theodori penitent., II, 434.
- b Jaffé, Reg. pont. rom., 860, 9869.
- c Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Urbanus episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis decano et Capitulo Carnotensi, salutem et apostolicam benedictionem. Ad universalis ecclesie regimen, licet indigni, providentia superne dispositionis assumpti, pro universarum ecclesiarum statu, pastorali tenemur consideratione satagere, et earum quieti, quantum nobis Dominus dederit, sollicite providere. Eapropter, dilecti in Domino filii, vestris justis postulationibus inclinati, et suscepte ministerio servitutis inducti, libertatem et rationabiles consuetudines quibus ecclesia vestra, a quadraginta retro annis, sine interruptione, usa est, et adhuc sine controversia uti dinoscitur, sicut predecessorum nostrorum sunt vobis scriptis autenticis confirmate, ratas habemus, easque futuris temporibus manere decernimus illibatas. Nulli ergo omnino hominum liceat, etc. ...... Datum Verone, x kalendas augusti. »
« De anniversario Avegoti de Sancto-Prisco. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 102; et carton 28 bis, fol. 46 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Raginaldus, Dei
gracia, Carnotensis episcopus, omnibus ad
quos littere iste pervenerint, salutem in Domino.
Cum pia fidelium largitione ecclesie Dei aliquid erogatur, perpetuo possidendum
debet litteris commendari, ut si posterorum malicia hoc in litem presumpserit
revocare, per earum testimonium ipsorum calumpnia retundatur.
Hujus igitur rationis intuitu, presenti scripto fecimus annotari quod
Avegotus de Sancto-Prisco, miles1, ut ipse et antecessores sui animabus suis requiem
invenirent, donavit ecclesie Carnotensi omnes decimas quas
habebat apud Luceium, tam minutas quam magnas2, perpetuo possidendas, ita quod ecclesia
reddet ei vel cui post obitum suum assignaverit,
« Capituli Carnotensis et comitis Roberti, super censu de Fermecort. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1071 (ancienne cote :fonds du Chapitre, carton XXXII, A, 1).
- B Bibl. nat. de France, carton 28, p. 114; et carton 28 bis, fol. 52 v°.
- a E. Lefèvre, Annuaire d'Eure-et-Loir pour 1860, p. 186.
- b Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« G[aufridus], decanus, et
universitas Capituli Carnotensis, et Robertus, comes Drocensis,
omnibus ad quos litterę istę pervenerint, in Domino salutem.
Noverint universi, tam presentes quam futuri, quod inter nos et comitem
Robertum1, super
mansione de Firmecort, cum adjacentibus sibi officinis, de
communi assensu limitata, et terra quadam quę est inter fossata de
Firmecort et Mosterellium, quę
omnia et pater ejus et iste injuste occupaverat2, amodo a nobis tenebit, cum pratis ejusdem villę ad
decaniam pertinentibus, in hunc modum pacis convenimus.
Predictus siquidem comes, pro pace et amore ecclesię
Carnotensis, et ad recognitionem predictorum quę omnia a
nobis tenet, nichil amplius de nostris occupaturus, annuatim,
« De emptione feodi de Sancto-Laurentio-de-Nemore. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres bis, fol. 70 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Theobaldus,
Blesensis comes, Francie
senescallus, notum facio omnibus, tam presentibus quam futuris, quod cum
contentio verteretur inter Petrum Biselli et
Galterum de Boe, capicerium
Carnotensem, super venditione cujusdam feodi sui quem
fecerat Philippus de Buri pro dicto capicerio in villa que
dicitur Sanctus-Laurentius-de-Nemore, compositio facta est
in hunc modum : quod Petrus Bisselli feodum illum quitavit
capicerio predicto, c inde acceptis solidis
andegavensibus1.
Hanc compositionem laudavit et concessit Johanna, uxor predicti Petri,
et filii eorumdem : Hugo, Tristannus,
Garnerus, Gaufridus, et filie :
Aanor, Isaut,
Aalis et Gobilla.
Hoc autem fuit coram nunciis meis ad hoc missis : Arnulfus
Corbel ; Raginaldus de Pruvino ; magister
Hildricus ; Petrus,
capellanus Sodobrii ; magister Radulphus
de Mauritania ; Willelmus,
ejusdem clericus ; Bartholomeus,
nepos capicerii ; Raginaldus de Avazaio ;
Gradulfus Lialdi ; Raginaldus Raterii,
qui nummos receperunt.
Ipse etiam Petrus Biselli affidavit mihi, in manu mea
propria, se fideliter compositionem istam servaturum, in ecclesia
Beati-Karilelfi, his astantibus : Lamberto
Sacco, Gaufrido de Bero, Hugone de
Rulliaco, Harduino de Monticiis.
Quod ut ratum sit et firmum, litteris meis commendavi.
Actum Castriduni,
Carta Rotrodi, comitis Perticensis, de uno cereo ante Sanctam-Capsam ardenti.
- B Vidimus original en parchemin de 1199. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 484 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton IV, BB, 1).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« R[otrodus], comes
Pertici, omnibus ad quos litterę istę pervenerint,
salutem in Domino.
Noverit universitas vestra quod nos, intuitu pietatis et misericordię et
reverentię quam venerabili matri nostrę Carnotensi ęcclesię
tenemur exhibere, contulimus in honorem beatę Virginis et constituimus in eadem
ęcclesia unum cereum aute capsam in qua reposita est beatissimę Virginis veneranda
Camisia perpetuo ardentem, assignantes ad hoc decem libras carnotensis monetę in
prepositura de Nogento, singulis annis, a preposito qui
erit pro tempore, Carnoti, matriculariis
Carnotensis ęcclesię persolvendas, centum
videlicet solidos
« Approbatio Theobaldi comitis remissionis viarie a domino de Galardone. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1090 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton XXXIII bis, A, 1).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Theobaldus,
Blesensis comes, Francie
senescallus, notum facio universis, tam presentibus quam futuris,
Hugonem de Galardone totam viariam quam ipse et
antecessores sui in terra Beate-Marie Carnotensis ab
antiquo possederant in elemosinam, pro anima sua et animabus antecessorum suorum,
ecclesie Carnotensi in perpetuum concessisse, ad censum
quindecim librarum annuatim ad terminos definitos persolvendarum,
videlicet ad
Transaction passée en Chapitre entre Hugues, prévôt et chanoine1, d'une part, et les maires de Champs et de Mandres, d'autre part, par laquelle ils cèdent et transportent à Hugues et à ses successeurs prévôts la propriété du grand pré situé en-deçà de la rivière d'Eure, sur lequel ils ne se réservent rien que le droit de garde et de forfaiture ; et Hugues abandonne auxdits maires la propriété du petit pré qui est au-delà de la rivière2, à condition qu'ils le tiendront de lui et de ses successeurs prévôts.
- B Inventaire du Chapitre, carton CI, F. 2.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
«De decima de Sernellis quam Gilebertus de Tardeis dedit ad anniversarium suum. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1458 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LXVII, A, 5).
- B Bibl. nat. de France, carton 28bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, fol. 69 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Raginaldus, Dei
gracia, Carnotensis episcopus, omnibus ad
quos littere iste pervenerint, in Domino salutem.
Noverint universi quod Gislebertus de Tardeis1, causa crucis assumpte propter Deum, décimam
suam de Andevilla et decimam de
Serneliis et decimam de Baroureto
et terram suam apud Amilletum sitam et triginta
quatuor solidos census quos habebat apud Mesniz, de
assensu et voluntate matris sue, cognato suo karissimo Gisleberto, Carnotensi
camerario,
« Capituli Carnotensis et comitis Perticensis super nemore de Autun. »
- A Chirographe original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 2088 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LXXXVII, V, 1).
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 96; et carton 28 bis, fol. 44 r°.
- a O. Des Murs, Histoire des comtes du Perche, p. 475.
- b Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Noverint universi ad quos littere iste pervenerint quod nemus de
Autou commune est et omnis pastura nemoris, pro media
portione, Comitis
Perticensis1 et
Capituli ecclesie Carnotensis2, sed vetitum prefati nemoris et custodia ad Comitem
spectant.
Preterea canonici ejusdem ecclesie, sine assensu Comitis, in jamdicto nemore ad
usum suum nichil capere poterunt, preterquam ad fabricam ecclesie
Carnotensis et ad usum duarum granchiarum, videlicet de
Grandi-Husso et de Gardeis, ita
quod tantumdem de nemore Comes capere poterit.
Capitulum vero nec aliquid vendere inde vel donare poterit.
Comes vero prefatum nemus ita vendere poterit quod priusquam vendatur, Comes
venditionem Capitulo significabit ut illuc quem voluerit mittat qui intersit
venditioni, et illi qui plus offeret vel meliorem offeret conditionem predictum
nemus concedetur.
Et hoc ita si in grossum nemus vendatur ; si vero ad forestagium ; per servientem
Capituli et servientem Comitis vendetur, ab utroque serviente tam a Capitulo quam
a Comite juratoria cautione recepta, et Capitulum medietatem precii
consequetur.
Item, Comes inde poterit dare et capere ; et quantum inde dederit vel acceperit,
tantum Capitulum dare poterit vel accipere.
Quantum autem ad pasturam vetitum nemoris Comes, intuitu elemosine, dimittit, ita
quod in jamdicto nemore medietatem proventuum pasture Capitulum percipiet, eo
tenore quod in ecclesia Carnotensi singulis annis
celebrabuntur duo anniversaria, videlicet M[athildis]3, uxoris sue, scilicet iiii nonas januarii, et
Amice4, comitisse,
matris ejusdem comitis,
« Super dono ecclesie Sanctorum Sergii et Bachi. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 52; et carton 28 bis, p. 24 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Raginaldus, Dei
gracia, Carnotensis episcopus, omnibus ad
quos littere iste pervenerint, salutem in Domino.
Cum in voto haberemus et summo desiderio Carnotensi
ecclesie, que nos, licet indignos et insufficientes tanto honori, ad sui regimen
evocavit, redditus providere, de quibus nostrum posset anniversarium sollempniter
celebrari, via Iherosolimitana et temporis angustia nostrum
propositum impedivit.
Verum quod ad presens possumus, illud tantillulum eidem ecclesie boni concedimus
quod habemus in manibus et donamus Capitulo perpetuo possidendum ; capellam etenim
Sanctorum Sergii et Bachi, in curia domorum episcoporum
sitam, in ea libertate et immunitate qua eam possidebamus, concedimus Capitulo
Carnotensi, jure plenario possidendam, perpetuo gracias
eis uberes exsolventes, quod firmiter promiserunt, se propter hoc patris mei1 et matris2 et comitis Henrici3
et nostrum, cum decesserimus, anniversaria, annis singulis, celebraturos.
Statuimus autem ut nullus contra hanc concessionis nostre paginam venire audeat ;
quod si quis presumpserit divini subjaceat ultioni.
Quod ut firmum habeatur et ratum, tam scripto quam sigillo nostro fecimus
communiri.
Data
« Quod episcopus dedit decem solidos fraternitati Clericorum de choro. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, fol. 76 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« R[aginaldus], Dei
gracia, Carnotensis episcopus, omnibus ad
quos littere iste pervenerint, in Domino salutem.
Noverit universitas vestra nos fraternitati1
clericorum Beate-Marie, zelo Dei, et ut bonorum
fraternitatis ejusdem participes essemus, decem solidos, in perpetuum, singulis
annis, contulisse, et,
Acte par lequel le Chapitre réduit à 100 sous de rente annuelle et perpétuelle le droit de gîte et procure que le prévôt de Mézangey ou le fermier de sa censive, en son nom, exigeaient des hommes de corps ou censitaires dudit Mézangey.
- B Inventaire du Chapitre, carton XIX bis, A, 1.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« De viaria Johannis de Friesia. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 105.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Johannes de Friesia, miles1, omnibus ad quos littere iste pervenerint, salutem. Noverint universi presentis scripti paginam inspecturi, quod ego, pro salute anime mee et parentum meorum, totam viariam quam in terra ecclesie Beate-Marie Carnotensis habebam2, eidem ecclesie liberam et quietam concessi in perpetuum et donavi, Garino, fratre meo3, concedente hoc et volente, et Ivone, domino Curveville4, de cujus feodo erat, per litteras suas assensum prebente. Quod ut ratum et inconcussum permaneat sigilli mei feci munimine roborari. »
« Raginaldi, episcopi Carnotensis, de preposituris concessis Capitulo et precariis factis preposituris. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 375 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton II, GG, 5).
- a Gall. christ., tome VIII, Instr., col. 347.
- b Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Raginaldus, Dei
gratia, Carnotensis episcopus, omnibus ad
quos littere iste pervenerint, salutem in Domino.
Noverit universitas vestra quod cum carissimus avunculus noster Willelmus1, tunc Senonensis, nunc
Remensis archiepiscopus, tituli sanctę
Sabinę cardinalis, apostolicę sedis legatus, curam gereret
ęcclesię Carnotensis, contulit Capitulo
Carnotensi justiciam quatuor prepositurarum
quę in eadem erant ęcclesia, videlicet de Nongento, de
Fontaneto, et de Amiliaco et de
Belsia2 ; cum vero
Dominus nos ad pretaxatę ęcclesię regimen evocasset, super justiciis predictarum
prepositurarum Capitulo movimus quęstionem, quę tamen, intervenientibus viris
prudentibus et honestis, in presentia etiam venerabilis patris nostri magistri
Melioris3, Sanctorum Johannis et
Pauli presbiteri cardinalis, tunc apostolicę sedis legati, sopita
est in hunc modum : quod inherentes vestigiis predicti domini
Remensis, donationem justiciarum predicto collatam
Capitulo approbavimus, in ea integritate qua eam predictus contulerat
archiepiscopus ipsam confirmantes ; et ut predicta ęcclesia de manu nostra se
aliquid gauderet beneficii recepisse, concessimus, ut quatuor
prepositurarum redditus, salvo jure nunc eas possidentium, integre commodo
canonicorum accrescerent, et tunc, pleno jure, quatuor prepositurarum
redditus, cum justiciis, ad Capitulum devolverentur.
Capitulum vero, in recompensationem collati sibi beneficii, ne
Carnotensis ęcclesia debito dignitatum numero
fraudaretur, concessit nobis ut de quatuor precariis quę in eadem
habemus ęcclesia, videlicet de Normannia, de
Masengeio, de Auversio et de
Ungreio, quandocumque et quomodocumque eas vacare
contigerit, faciemus preposituras, et easdem, sicut et preposituras, canonicis
Carnotensibus libere cum justiciis conferamus, salvis
redditibus matutinis et anniversariis deputatis, et nemoribus, salvo etiam jure
Gosleni de Horreivilla in precariis quod habebat in
preposituris, ita quod, si aliquam prepositurarum vacare contingeret, nichil in ea
posset reclamare.
Si autem alteram partium precarię de Normannia vacare
contingeret, et ea alicui, nomine prepositure, conferretur, reliqua pars,
quandocumque ipsa vacaret, ad eandem personam ipso jure devolveretur, salvo jure
Symonis de Bero de medietate precarię de
Normannia integro et illeso.
Ut autem hoc inconcussum omni tempore perseveret, nec possit
aliquatenus immutari, fecimus jurari in animam nostram nos istud in perpetuum
fideliter servaturos.
Idipsum quoque, prestito juramento corporaliter, firmaverunt decanus, cantor,
subdecanus, succentor, archidiaconi, capitherius, camerarius, prepositi,
presbiteri, diaconi, subdiaconi.
Statutum est etiam ut quicumque substituantur canonici corporale prestent
juramentum se hoc fideliter servaturos.
Quod ut ratum et firmum observetur in posterum, presens scriptum sigilli nostri
precepimus impressione muniri.
Actum publice in capitulo Carnotensi,
Celestini papæ tertii, de contentione inter Capitulum Carnotense et Comitissam super servientibus ejusdem Capituli.
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges, p. 105.
- a Theodori Peniten., II, 567.
- b Jaffé, Reg. Pont. rom., 897, 10473.
- c Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Celestinus episcopus, servus
servorum Dei, venerabili fratri
M[ichaeli]1
archiepiscopo, et M[anasse],
archidiacono Senonensi, salutem et apostolicam
benedictionem.
Sicut Henricus, archidiaconus, Raginaldus, de
Massengeio prepositus, Symon de
Berou, Radulfus de Bellovidere, et
Germundus de Levesvilla et Capitulum
Carnotense, transmissa nobis insinuatione, monstrarunt
cum, juxta consuetam Carnotensis ecclesie libertatem,
Gilebertum, Laurentium,
Willelmum, Robertum, et
Andream, laicos Carnotenses, sub
cura ejusdem ecclesie pariterque protectione receptos, ad servicium suum
domesticum evocassent, comitissa Carnotensis, sine defectu
justicie, cum fautoribus suis qui sunt de vestra provincia, unum
de servientibus supradictis, scilicet Gilebertum, per
violentiam cepit, et tam ipsum quam alios, bonis et rebus omnibus, sine juris
ordine spoliavit.
Cum autem post, multa gravamina super hoc clericis memoratis illata fuissent, ex
utraque parte in arbitros compromissum, nulla tamen ex parte clericorum
interposita cautione, idem arbitri, partibus in sua presentia constitutis, plenum
dare arbitrium noluerunt, asserentes se non debere super earum consuetudinibus vel
libertatibus arbitrari, nec esse ad hoc ex forma compromissionis astrictos.
Istud tamen pro sua voluntate dixerunt ut prefati servientes
« Attestationes Comitisse Blesensis et Capituli Carnotensis super consuetudinibus ecclesie Carnotensis, de quibus erat contentio. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 716 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton X, L, 7).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Michael, Dei gracia, Senonensis archiepiscopus, et Manasses, ejusdem ecclesie archidiaconus, omnibus presens scriptum inspecturis, salutem in Domino. Noverint universi quod nos a domino Celestino papa tercio judices delegati in causa que vertebatur inter Capitulum Carnotense et Adeliciam, comitissam Blesensem, super consuetudinibus et libertatibus ecclesie Carnotensis, in recipiendis servientibus de burgensibus jamdicte comitisse, testes utriusque partis recepimus in hunc modum :
Testes ex parte comitisse contra canonicos Carnotenses :
Domina Regina et dominus Remensis1 dixerunt quod cum de controversia que inter canonicos Carnotenses et comitissam Blesensem vertebatur, super tribus hominibus tantum, quos ipsi canonici ad domesticum evocaverant servicium, fuisset in eos compromissum, non ut de judicio, sed ut de propria voluntate procederent, tandem in hunc modum arbitrium protulerunt, quod illi tres homines, de quibus erat questio, usque ad festum sancti Johannis, in protectione ecclesie Carnotensis libere permanerent et integra ablatorum eis restitutione gauderent ; sed ulterius eos non protegeret ecclesia Carnotensis nisi de licentia arbitrorum, videlicet ipsius A[dele], regine, et Willelmi, domini Remensis, salvis tamen consuetudinibus et libertate ejusdem ecclesie in aliis, et salvo jure utriusque partis. Addiderunt etiam quod de dicto eorum observando fidejussit dominus Rex.
Gaufridus Cointetus2, miles, juratus, dixit idem, excepto quod de fidejussione domini Regis, sive si compromissioni, quando facta fuit, interfuisset, nichil voluit dicere. Adjecit etiam quod de quinque hominibus tunc erat questio, qui tamen infra predictum terminum sancti Johannis, si vellent, libere possent ad comitissam reverti.
Gaufridus de Linis, miles, juratus, dixit idem quod Gaufridus, excepto quod dixit homines illos in protectione domine Regine et domini Remensis, non in protectione ęcclesię Carnotensis permanere.
Petrus, miles, de Villaribeton, juratus, idem dixit quod Gaufridus de Linis.
Achardus, miles, idem dixit, excepto quod nichil voluit dicere in cujus protectione remanerent homines predicti, et de Regis fidejussione dixit se nichil scire.
Gaufridus Graons, juratus, idem dixit quod Gaufridus de Linis.
Renaldus de Orrevilla3 idem dixit quod Gaufridus Graons.
Renaldus Belinus, miles, juratus, idem dixit.
Johannes Jouez, miles, juratus, idem dixit.
Garinus, granetarius, juratus, idem dixit.
Richardus, pincerna, juratus, idem dixit.
Aubertus, juratus, dixit idem.
De fidejussione quam de dicto arbitrorum observando fecisse dicitur dominus Rex, dixerunt ipsa Regina et dominus Remensis quod tantum recolunt quod dominus Rex dixit eis, antequam arbitrium suscepissent, quod dictum eorum faceret firmiter observari ; sed quod Capitulum Carnotense eum fidejussorem constituerit non recolunt.
Sciatur insuper quod testes comitisse Blesensis, requisiti ut de tota causa se veritatem aperire jurarent, videlicet tam de consuetudine et libertate ecclesie Carnotensis quam de arbitrio, non, nisi de arbitrio tantum, jurare voluerunt.
Attestationes pro ęcclesia Carnotensi contra comitissam Blesensem :
W[illelmus], subdecanus Carnotensis et presbiter, juratus, dixit talem esse libertatem et consuetudinem ecclesie Carnotensis quod clerici ęcclesię Carnotensis canonici, quicumque sint, ad domesticum eorum servicium possunt assumere quoscumque burgenses de villa Carnotensi, nisi servi essent comitis vel comitisse Blesensis, et, quamdiu in eorum permanebunt servicio, liberi erunt et immunes ab omni exactione et tallia comitisse Blesensis sive comitis, nec aliquam possunt negociationem exercere, nisi de annona quam in augusto emerint, vel de vino empto in vindemiis, et de lana et de pannis factis de velleribus ovium suarum, quos sine omni teloneo poterunt vendere sicut et alias res suas. Et adjecit quod, in tempore comitis Teobaldi, vidit Vincentem, burgensem Carnotensem, talliabilem et prepositum comitis, qui, postea factus serviens domini Remensis W[illelmi], cum esset electus Carnotensis, immunis fuit ab omni exactione et tallia, et postmodum vidit eum similiter immunem cum esset in servicio R[aginaldi], Carnotensis episcopi, tunc canonici ejusdem ęcclesię. Vidit etiam Herveum lanarium, Girardum de Sub-Ulmo, Herbertum poterium, burgenses talliabiles, qui de burgensia ad servicium Yvonis, Carnotensis decani, transierunt et immunes fuerunt. Vidit etiam Renaudum, cognatum suum, qui cum de burgensia ad servicium Bernardi, cancellarii, transisset, immunis fuit. Vidit quoque Garinum, filium Girodi, qui de burgensia transiit ad servicium Gaufridi de Bello-Videre, canonici, et immunis fuit. Thecelinum quoque vidit, qui cum esset in servicio Petri de Pontesia, cum moraretur in partibus Jerosolimitanis, taillatus fuit idem Thecelinus, et per ęcclesię justiciam reddita sunt vadia, probato quod pro sua procuratione pensionem haberet a predicto P[etro]. Vidit etiam Fulcherium, filium Philippi, de burgensia transisse ad servicium Alcheri, canonici, postea talliatus est, et pro eo et Nicolao, serviente Auberti, clerici de choro, ecclesia interdicta, et reddita sunt postmodum eisdem F[ulcherio] et N[icolao] gagia sua, et emendacio inde est facta. Simile vidit de Gaufrido Salvo, serviente. De arbitrio dixit quod revera facta est compromissio in dominam Reginam et W[illelmum], dominum Remensem, super contencione de quinque hominibus, salvis omnino consuetudinibus et libertatibus ecclesie Carnotensis ; ita enim retractata est forma compromissionis, a domino Rotrodo4 ad dominum Remensem loquente, quod canonici Carnotenses ad eos compromittebant, salvis consuetudinibus et libertatibus ęcclesię sue, ita quod quinque dicti homines ad honorem ecclesie remanerent, sed de compromissione tenenda nec fides interposita est, nec plegius, nec pena proposita. De loco in quo hoc factum fuit, dixit in aula Regis, Parisius, in angulo versus Cordoenariam5. De prolatione arbitrii idem quod Hugo, prepositus.
Raherius, prepositus et subdiaconus, juratus, idem dixit de consuetudine, addens se multos vidisse de burgensia ad canonicorum servicia transisse et immunes fuisse. Dixit etiam quod plures habuit servientes burgenses, qui immunes extiterunt, et cum comes Teobaldus eum super quodam serviente ejus convenisset qui burgensis ejus fuerat, de consuetudine ecclesie immunis remansit et quietus. Adjecit quoque se vidisse idem de Fulcherio, filio Philippi, serviente Alcherii, quod subdecanus. De arbitrio dixit se non interfuisse Parisius quando facta est compromissio. De prolatione arbitrii dicit se immemorem esse.
Hugo, prepositus et subdiaconus, juratus, dixit idem de
consuetudine, addens se vidisse Robertum Terree, comitis
Theobaldi prepositum, qui, propter gravamina comitis, ad
servicium Henrici prepositi se transtulit et immunis fuit, et
hoc vidit de multis aliis ; et de Gaufrido Salvo, serviente,
idem dixit quod subdecanus.
De arbitrio dixit quod non interfuit quando facta est compromissio
Parisius, sed arbitrio proferendo interfuit, quod in hunc
modum prolatum fuisse dixit, quod predicti quinque homines in pace remanerent
Goslenus, prepositus diaconus, juratus, dixit idem de
consuetudine, addens de Gaufrido Salvo, serviente, idem quod
subdecanus.
Adjecit etiam quod cum gagia Sevini,
servientis sui, pro tallia a preposito Carnotensi capta
essent, prepositus requisitus, cognato quod serviens esset dicti
Gosleni, ei gagia reddidit omnino.
De arbitrio, dixit quod non fuit Parisius quando facta est
compromissio in dominam Reginam et dominum Remensem, sed
quando prolatum in hunc modum fuit arbitrium interfuit quod servientes illi,
Guismondus, archidiaconus, diaconus, juratus, dixit idem de consuetudine, addens se vidisse quemdam sororium suum, Radulfum de Tevas, qui de burgensia transivit ad servicium Ernaudi, quondam archidiaconi, et viginti duobus annis in ejus servicio immunis permansit. De arbitrio, dixit quod interfuit Parisius quando facta fuit compromissio, que siquidem facta fuit, salvis consuetudinibus et libertatibus ecclesie Carnotensis, in aula Regis. De prolatione arbitrii idem dixit, quod Goslenus.
Robertus, succentor et presbiter, juratus, dixit de consuetudine se idem accepisse quod alii dixerunt, et adjecit quod vidit Fulcherium, filium Philippi, transisse ad servicium Alcherii, canonici, et fuisse immunem, et Gilonem qui ad servicium thesaurarii de burgensia transierat similiter immunem extitisse. De compromissione facta, idem dixit quod Guismondus cum ipse interfuerit. Prolationi vero arbitrii non affuit, ut dixit.
Garinus Camerarii, diaconus et canonicus, juratus, dixit idem de Fulcherio, filio Philippi, quod subdecanus, preterquam de emendatione, et addidit quod cum Radulfus de Valeia transisset de burgensia ad servicium Gilleberti, camerarii, postmodum captus est propter talliam et in Turrem positus, et postea, cessante ecclesia Carnotensi pro eo per unum diem, redditus est et quitatus. De arbitrio, dixit se non interfuisse arbitrio proferendo vel quando facta est compromissio.
Galterus, canonicus et subdiaconus, juratus, dixit idem de Fulcherio et Nicholao quod subdecanus, et addidit quod abbas Sancti-Petri, veniens in Capitulum, conquestionem fecit quod prepositus Carnotensis duos de servientibus susceperat, et tandem per justiciam ecclesie liberati sunt. De arbitrio, dixit quod compromissioni non interfuit, sed prolationi arbitrii affuit, de qua dixit idem quod Hugo prepositus.
Silvester, canonicus et subdiaconus, juratus, dixit idem de Fulcherio, filio Philippi, quod Garinus, et idem de Willelmo Escopart quod de Fulcherio. De arbitrio, dixit quod compromissioni non interfuit ; sed de prolatione arbitrii, idem dixit quod Hugo prepositus.
Radulfus, canonicus et subdiaconus, juratus, dixit quod vidit Bretel de Bello-Videre, qui, in servicio cantoris Amaurici, diu liber fuit et immunis, et, eo mortuo, rediit ad burgensiam et talliabilis fuit. Postea vero gravatus rediit ad servicium Gilleberti, subdecani, et factus est liber et immunis, et in eo servicio uxorem duxit talliabilem, que per copulam ejus facta est immunis et libera. Vidit etiam Salvum servientem quod, cum uxorem talliabilem duxisset, in servicio existens decani, super ea comes Teobaldus questionem movit coram judicibus a domino papa delegatis, et remanserunt ipse et uxor sua liberi et immunes, et adhuc remanent. De servientibus abbatis Sancti-Petri, idem dixit quod Galterius ; de Fulcherio idem quod alii. De arbitrio, dixit se interfuisse compromissioni facte Parisius in aula Regis, et dominum Remensem suscepisse arbitrium, salvis consuetudinibus ecclesie et servientibus super quibus contendebatur : hoc adjecto quod ipse Radulfus domino Remensi proposuit quod nullomodo vellet arcari ad relinquendum servientem suum, nisi ab eo prius spontanea voluntate relictus, et ipse ita arbitrium suscepit. De prolatione arbitrii et reportatione responsi cum requisitus fuit dominus Remensis de supplendo arbitrio, idem dixit quod Hugo prepositus, addito quod ipse fuit unus de nunciis.
Henricus archidiaconus, juratus, dixit de Salvo serviente idem quod Radulfus subdiaconus ; de Fulcherio et Gilone, idem quod succentor. De compromissione facta in dominam Reginam et dominum Remensem cui interfuit, dixit arbitrium susceptum fuisse a domino Remensi, salvo jure, consuetudine et honore ecclesie Carnotensis. De prolatione arbitrii, idem quod Joslenus prepositus. De reportatione responsi, cum missum fuit ad dominum archiepiscopum, idem quod Hugo prepositus, addito quod ipse et idem Hugo6 missi fuerunt.
Hugo de Monmirail, prepositus, diaconus, juratus, dixit de consuetudinibus idem quod alii ; de Gilone, idem quod Henricus archidiaconus, et de susceptione et prolatione arbitrii et reportatione responsi domini Remensis, cum ad eum cum ipso Henrico missus fuerit, idem dixit per omnia.
Henricus, archidiaconus Vindocinensis, juratus, dixit de Fulcherio et Gilone idem quod succentor, et de Salvo serviente idem quod Radulfus subdiaconus, excepto de judicibus delegatis. De susceptione et prolatione arbitrii, idem quod Henricus, archidiaconus.
Aalardus, canonicus et diaconus, juratus, dixit de Gilone idem quod succentor. De susceptione arbitrii, dominum Remensem ita illud suscepisse quod servientes illi ecclesie remanerent ; salvo etiam honore, jure et libertate ecclesie illud suscepit. De adjectione Radulfi quam fecit de serviente suo, idem dixit. De prolatione arbitrii, dixit quod non interfuit.
Hugo de Folieto, canonicus, subdiaconus, juratus, dixit de
servientibus Sancti-Petri idem quod
Galterius, addens quod ab ecclesia
Carnotensi habent alie ecclesie illam libertatem quod
earum servientes sunt immunes et liberi.
De forma compromissi, idem dixit quod subdecanus.
De prolatione arbitrii, dixit quod vidit et audivit, presens, quod, primo in
arbitrio, propositum est ab arbitris quod res servientium redderentur in integrum
et de earum emptione fieret emendatio, et postmodum dictum fuit ab arbitris quod
servientes in protectione ecclesie remanerent
Aubertus de Galardone, clericus, juratus, dixit quod vidit Ermenoldum, servientem Amaurici, cantoris, avunculi ipsius Auberti, liberum et immunem, et, post mortem ejusdem cantoris, remansit in servicio ejusdem Auberti liber et immunis ; et idem dixit de Nicolao, hoc addito quod cum idem N[icolaus] postmodum talliatus fuisset, mantellus ejus captus pro tallia, tandem per ecclesie justiciam ei precium mantelli restitutum est.
Hugo Foalie, canonicus et diaconus, juratus, dixit idem de Gilone quod succentor. De Fulcherio, filio Philippi, dixit quod, cum esset in servicio Alcheri, canonici, tallia de eo fuit capta et per ecclesie justiciam reddita. Vidit quoque gagia cujusdam famule cujusdam clerici, nec canonici nec de choro, capta et per justiciam ecclesie reddita. De forma compromissi, dixit idem quod subdecanus ; de prolatione arbitrii, idem quod Hugo de Folieto ; de cautione et pena, idem.
Henricus Capicerii, canonicus, subdiaconus, juratus, dixit idem de Gilone quod succentor ; de famula clerici, idem quod Hugo Foalle. De Salvo serviente, dixit quod vidit gagia ejus capta pro tallia, quia feminam comitis talliabilem duxerat, et per ecclesie justiciam reddita, quia serviens decani erat. De forma compromissi, idem quod Henricus archidiaconus. De prolatione arbitrii, dixit se non interfuisse.
Arnaldus Foallie, canonicus, subdiaconus, juratus, dixit idem de Fulcherio quod Hugo Foallie. De compromissione, dixit se non interfuisse. De prolatione arbitrii, idem quod Joslenus, adiciens quod archiepiscopus Remensis dixit arbitrium illud dici, salva consuetudine ecclesie.
Henricus de Corbolio, canonicus et
subdiaconus, juratus, dixit idem de Gilone quod
succentor ; de forma compromissi, idem quod Henricus
archidiaconus.
De prolatione arbitrii, dixit illud ita dictum fuisse quod servientes de quibus
erat contentio pacifice remanerent in servicio clericorum et protectione ecclesie
Renaldus, canonicus, subdiaconus, juratus, dixit idem de Salvo serviente quod Radulfus ; de servientibus Sancti-Petri, idem quod Galterius ; de forma compromissi, idem quod Aalardus ; de prolatione arbitrii, nichil dixit.
Robertus, canonicus et sacerdos
Carnotensis ecclesie, juratus, dixit : «
Parisius eram cum fratribus nostris canonicis in aula
regia, et ibidem audivi Remensem
archiepiscopum dicentem quod ipse cum Regina suscepisset pacificare comitissam
Carnotensibus clericis, salvis consuetudinibus utriusque
partis.
Postea convenerunt idem Remensis archiepiscopus et Regina
in Capitulo Carnotensi, et ibi, presens, audivi quod ipse
archiepiscopus Remensis, annuente Regina, dixit : « Hoc est
dictum nostrum.
Restituantur ad integrum servientibus clericorum ablata, et sint servientes in
servicio clericorum, si ipsis servientibus placuerit,
Gilo Saugerius, subdiaconus Carnotensis ecclesie, clericus non canonicus, juratus, dixit : « Fui Parisius in aula regis cum canonicis Carnotensibus, et audivi canonicos Carnotenses et milites comitisse, vice ipsius, compromittere in archiepiscopum Remensem et A[delam], reginam Francorum, super querela que vertebatur inter eos, salvo jure utriusque partis, et archiepiscopum suscipere pacificare utramque partem secundum formam compromissionis, pro se et pro Regina. »
Crispinus, cantor
Carnotensis, juratus, dixit idem de compromissione
quod Gilo Saugerius, et addidit quod audivit ipsam comitissam
compromittere in predictos arbitros secundum formam prenotatam, et
Gaufridum Cointet fidem prestitisse pro comitissa de
compromissionis exequutione.
Dicit etiam quod clerici instabant ut servientes, pro quibus presens orta est
contentio, quiete remanerent in servicio clericorum, sed, non acquiescente
archiepiscopo, respondit archiepiscopus se in dicto suo conservaturum honorem
ecclesie Carnotensis.
Dixit etiam se interfuisse Capitulo Carnotensi et audisse
archiepiscopum, annuente Regina, dicentem : « Hoc est dictum nostrum.
Isti servientes, de quibus presens agitur contentio, quieti et immunes remaneant
in servicio clericorum, si ita servientibus placuerit,
Stephanus, major de Nogento, juratus, dixit : « Vidi et audivi Morellum Toneler, hominem obnoxium talliis et consuetudinibus comitis Theobaldi, qui, transiens ad servicium Josleni, tunc archidiaconi, postea Carnotensis episcopi, predicte obnoxietati postea non est compulsus subire. Eodem modo transivit Germondus vigerius ad servicium Roberti, decani, postea Carnotensis episcopi. Simili nichilominus libertate Girardus marescallus servivit prefato R[oberto], decano. Similiter Ansoldus de Sub-Ulmo libere servivit jamdicto R[oberto], episcopo ; quo defuncto, idem Ansoldus rediit voluntarie ad priorem vivendi statum et se subjecit comitis exactionibus. Nicolaus de Bello-Videre se subjecit servicio Auberti, clerici Carnotensis ecclesie non canonici, cui imposita fuit tallia, quam cum nollet reddere, ejus propria capta fuerunt a ministris comitis, sed postea reddita ad exigentiam ecclesie, nec postea fuit talliatus. Garinus Giroldi, talliabilis comitis, transivit ad servicium Gaufridi, canonici, postea Carnotensis decani : toto tempore servicii quietus fuit ab omni exactione. Similiter Radulfus de Valle, talliabilis comiti, transivit ad servicium Gilleberti, Carnotensis subdecani, et sic fuit ab omni exactione quietus. Girardus de Sub-Ulmo et Herbertus potarius, frater Yvonis, decani, prius talliabiles comiti, postea servierunt eidem decano, sic ab omni exactione quieti. Fulcherius Philippi, talliabilis comitis, transivit ad servicium Alcheri de Posterna, cui in diebus servicii imposita fuit tallia, sed, exigente ecclesia, liber fuit ad eadem tallia. »
Galterius, modo leprosus, juratus, dixit : « Ego transivi in servicium Reimbaudi Craton, tunc clerici de choro, postea imposita fuit mihi tallia et mea violenter ablata a Godefrido Roissole per potentiam comitis, postea, ad querimoniam et exigentiam ecclesie, restituta mihi fuerunt mea. Ego etiam vendebam annonam meam in domo mea, ad minam domini mei Reimbaudi, sine redditione consuetudinis. »
Germondus de Levesvilla, subdiaconus, Carnotensis canonicus, juratus, dixit : « Vidi Gaufridum Crassum in servicio Gaufridi, prepositi Carnotensis, liberum ab omni exactione, cum audierim perhiberi ipsum fuisse prius talliabilem comitis. Vidi etiam Reimbodum, servientem Huberti Chotardi, camerarii Carnotensis, in simili libertate in diebus servicii sui fuisse. Severicus etiam in eadem exactionum immunitate servivit Josleno, preposito de Auvers, cum prius sedisset ad Cambitum et talliabilis esset comitis, ut ab ipso audivi. Silvinus etiam servivit eidem Josleno in jamdicta libertate, de cujus rebus quedam aliquando ablata fuerunt a justiciariis comitis propter talliam, sed, ad instantiam domini sui, restituta ei sua fuerunt. Vidi etiam Gilonem Colli-Rubei7, modo prepositum comitisse, in servicio Petri, prepositi de Fontaneto, in eadem libertatis tuitione fuisse. »
Quod major Nogenti testificatus est de Girardo de Sub-Ulmo et Herberto potario et Fulcherio Philippi, hoc idem magister Herembertus, diaconus, juratus, testificatus est. Etiam adjecit : « Vidi Ansoldum et Haincium, servientes Milonis archidiaconi, subjacentes prius exactionibus comitis, in diebus prenotati servicii, ab omni priori consuetudine liberos fuisse. » De Nicolao de Bello-Videre idem testificatus est quod major Nogenti. Addidit etiam quod pallium prefati Nicolai ablatum propter talliam a ministris comitis, perditum postea, illi ab eisdem ministris recompensatum fuit ad instantiam ecclesie. Idem de Garino Giroldi testificati sunt Stephanus, major Nogenti, et magister Herembertus. De immunitate Severici per servicium Josleni, prepositi de Auvers, idem testificati sunt predictus G[ermondus] clericus et magister Herembertus. De Gilone Colli-Rubei idem testificati sunt predictus G[ermondus] et magister H[erembertus]. Dicit etiam magister Herembertus quod quot quibuscumque servientibus clericorum talliam vidit impositam, eosdem privilegio servicii sui ab ea fuisse liberatos. Idem iterum dicit de Fulcherio Philippi quod major Nogenti.
Robertus, major Sancti-Mauricii, juratus, idem dixit de Maurello tonellario, de Germondo viario, de Garino Giroldi, Ansoldo de Sub-Ulmo, Girardo marescallo, Radulfo de Valle, Girardo de Sub-Ulmo, Herberto potario, Fulcherio Philippi quod major Nogenti. Idemque perhibuit de Gilone Colli-Rubei quod Germondus canonicus et magister Herembertus, et adjecit se vidisse Willelmum aquarium, Garinum portarium, Radulfum de Tevas, Herbertum scutarium, prius talliabiles comiti et postea in servicio canonicorum Beate-Marie ab omni tallia fuisse liberos.
Radulfus, carpentarius, juratus, dixit : « Vidi Ebrardum Villanum, talliabilem comiti prius, sed post servicio episcopi ab omni consuetudine liberatum. » Idem etiam testatus est de Fulcherio, filio Philippi, quod predicti testes.
Milo de Garni, canonicus, diaconus, juratus, dixit idem de Fulcherio Philippi quod major Nogenti, et idem de Haicio quod magister Herembertus, et idem de Garino Giroldi quod ceteri suprascripti ; et addidit de duobus servientibus Sancti-Petri Carnotensis, Willelmo carpentario et Willelmo Mago, quos justicia comitis incarceravit, sed ad exigentiam ecclesie necessario fuerunt restituti. Et cum prescriptis testibus convenit in testimonio de Gilone Colli-Rubei.
Johannes de Ismeri, juratus, dixit : « Vidi Radulfum de Valle, prius talliabilem comiti, et postea in servicio Carnotensis ecclesie talliatum et captum cum suis, sed ad exigentiam ejusdem ecclesie redditum et liberatum. Vidi etiam Aalardum, prius subjacentem manui comitis, sed postea in servicio Hugonis de Moneta, prepositi Novigenti, fuisse liberum, et adhuc est in eadem libertate. » Et addidit idem testimonium de Morello tonellario, de Girardo marescallo, de Saverico filio ejus, Ansoldo de Sub-Ulmo quod prefati major Novigenti et major Sancti-Mauricii, hec etiam addens de Ansoldo de Sub-Ulmo quod sub manu comitis talliatus fuit quadraginta libris ; unde transivit ad servicium episcopi Roberti et ibidem libere vixit. Et addidit de Ebrardo lignario idem quod Radulfus, carpentarius.
Teobaldus Patras, clericus, diaconus, juratus, dixit idem de Garino Giroldi, Herberto potario, Haicio, Girardo de Sub-Ulmo, de Saverico, qui adhuc est in servicio prepositi de Auvers, et de Alardo, modo serviente Hugonis, prepositi Novigenti, quod alii testes supra.
Gaufridus Salvus, serviens, juratus, dixit idem de Germondo viario, et de Girardo marescallo, et de Herberto scutario, Radulfo de Valle, Radulfo de Tevas quod de eisdem supradictum est. Etiam addidit de Morello tonellario, preter idem quod supradictum est de eo, quod uxor ejus, pannificans, tracta fuit in causam, violentia Clementis, tunc prepositi Carnotensis8, sed decretum fuit, in episcopi Josleni curia, astante Clemente preposito, quod de lana ovium suarum pannificare poterat, et, si quid ad perfectionem panni deesset, supplementum poterat comparare sine consuetudine, totumque vendere immuniter, sed pannum integrum de lana emptitia non licebat ei facere vel vendere. Hoc etiam de immunitate pannificandi testatur magister Erembertus. Addidit etiam G[aufridus] predictus quod vidit Fulcaudum fullonem, prius talliabilem comiti, postea in servicio Roberti, tunc decani, ab omni exactione immunem. Vidit etiam Herveum lanarium, Girardum de Sub-Ulmo, Radulfum Soilie-Rat, Garinum Giroldi, prius talliabiles comiti, postea per servicium Carnotensis ecclesie immunes. Dicit etiam de se quod sepe imposita fuerit ei tallia, et ad instanciam ecclesie remansit semper immunis.
Nicolaus de Bello-Videre idem testificatus est de Germondo viario, Fulcherio Philippi, Morello tonellario, Fulcaudo fullone, Girardo marescallo, Radulfo de Valle, Radulfo de Tevas, Aalardo de Valle, quod supradictum est de eis ; idem eciam de Herberto scutario et Saverico quod supra. Addidit etiam se vidisse Gireium Javele, Germondum lorismarium, Gaufridum Vindocinensem, Herminoldum, omnes prius talliabiles comiti, postea per servicium clericorum immunes : hoc addito de Herminoldo quod in diebus servicii ecclesie talliatus fuerit et propria ejus violenter ablata, sed ad instanciam Capituli Carnotensis plene liberatus. De se ipso etiam idem testatus est quod major Novigenti.
Loinandus, juratus, idem dixit de Morello tonellario, Radulfo de Valle, Fulcherio Philippi, Garino Giroldi, Gireio Javele, quod supra de eis perhibitum est.
Symon Bretellus, juratus, dixit idem de Germondo lorismario, Radulfo de Tevas, Girardo de Sub-Ulmo, Radulfo de Valle, Herveo lanario, Garino Giroldi, Fulcherio Philippi, quod supra de eis prenotatum est : hoc addito quod ipse Fulcherius violenter captus fuit in servicio Alcherii de Posterna, et ob hoc, villa Carnotensi interdicta, comes compulsus est eum reddere, et fecit rectum.
Hugo de Atrio, juratus, dixit de Gireio Javele, Garino Giroldi, Radulfo de Valle, Radulfo de Tevas, Fulcherio Philippi, quod supra de eis sepedictum est. Adjecit eciam servientes clericorum libere posse comparare et vendere quelibet victualia in qualibet quantitate, et, ad propriam minam vel domini sui, annonas suas vendere absque consuetudine.
Aalardus, claustrarius, juratus, dixit de Gireio Javele, Fulcaudo fullone, Garino Giroldi, Girardo de Sub-Ulmo, Morello tonellario, Fulcherio Philippi, Herveo lanario, Herberto potario, idem quod supra de ipsis testificatum est. Etiam adjecit de quodam Herberto quod lapides adunaverat ad facienda edificia sua, et capti fuerunt lapides a servientibus comitis ad construendum muros civitatis, et per justiciam ecclesie recompensati fuerunt. Asseruit etiam quod sepe viderit ecclesiam Carnotensem interdictam, preposito comitis mittente manum violentam in servientes clericorum vel in res eorum, et ab exactoribus rectum fieri pro illata violentia in manu Capituli. Tam iste etiam A[alardus] quam multi alii jurati testantur nullum servientem clericorum compulsum umquam fuisse ab eorum servicio ad manum comitis redire, preter eos per quos instans scandalum emersit inter ecclesiam et comitissam. De emendo et vendendo victualia et pannificando a servientibus clericorum, eamdem immunitatem testatur Aalardus que supra notata est.
Robertus, canonicus et sacerdos, juratus, dixit idem de Fulcherio Philippi quod alii supra.
Magister Herveus de Galardone, subdiaconus, Carnotensis ecclesie clericus non canonicus, juratus, dixit : « Habebam servientem Herveum Britonem, habentem uxorem et domum in vico Muret, cui a ministris comitis imposita fuit tallia, quam cum reddere recusaret, ministri comitis culcitras ejus absportaverunt ; quod serviens nunciavit michi, et ego Carnotensi Capitulo. Quo audito, Gillebertus de , tunc subdecanus, consilio fratrum fretus, misit ad ministros comitis Herveum de Manviller, proprium servientem Capituli, sub comminatione interdicti, ut restituerentur ablata servienti ; ad cujus revocationis instantiam, facta est restitutio. Sed quia ante ostium sub divo exposite fuerunt res ablate, iterata instantia compulsi sunt ministri comitis domum prenotatam suis spoliis investire. »
Gervasius de Cluviler, juratus, dixit de Garino Giroldi idem quod alii, et similiter de Fulcherio Philippi ; et addidit de Gaufrido Salvo, serviente decani Carnotensis, quod a ministris comitis imposita fuerit ei tallia, et pro tallia reddenda fracta fuerit ejus archa et nummi ablati, et, cessante ecclesia pro illata violentia, compulsi sunt exactores rectum facere et ablata restituere, mediante pro reddendis suppositione argenti et auri.
Milardus, pelliparius, juratus dixit idem de Garino Giroldi, Morello tonellario, Fulcherio Philippi, Herveo lanario, Girardo marescallo, Radulfo de Tevas, Radulfo Soilie-Rat, Radulfo de Valle, sicut de eis prenotatum est.
Crispinus, cantor Carnotensis, juratus, dixit idem de Garino Giroldi quod de ipso supradictum est.
Henricus, juratus, dixit idem de Garino Giroldi quod alii. De Hilduino de Muret, patre suo, quod fuit talliabilis comitis, postea servicio Henrici, prepositi, liber vixit ab exactione. De Fulcherio Philippi idem quod alii.
Gaufridus de Poenci, canonicus Carnotensis, juratus, dixit de Gilone Collo-Rubeo idem quod alii. Dixit etiam de se ipso se habuisse servientem Willelmum Normannum, cui bis imposita fuit tallia in servicio ipsius, qui ab eadem remansit immunis ad instantiam ecclesie. »
De donatione XII agripennorum terræ apud Unum-Pilum.
- B Copie sur papier. Arch. dép. Eure-et-Loir, fonds Roux.
- C Bibl. nat. de France, coll. Gaignières, lat. 5185 I, p. 49.
- a L. Delisle, Lettre de l'abbé Haimon, Bibl. de l'école des Chartes, Ve série, tome I, p. 119.
- b Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Dominus Blesensis archidiaconus1xii agripennos terre, apud Unum-Pilum acquisitos, domino Auberto de Danunvilla, milite, ad cujus feodum terra quondam pertinebat, hoc laudante et approbante, et terram ipsam a feodo et omni obnoxietate quitante, dominio et patrocinio ecclesie Beate-Marie Carnotensis in perpetuum applicuit et ascripsit, censu trium solidorum turonensium eidem ecclesie pro dicta terra annuatim solvendo, ita quod idem archidiaconus cuilibet post se, tam clerico quam laico, conferre poterit et relinquere eandem terram, eodem nomine et sub eodem censu possidendam, et dictum censum ad anniversarium vel alium usum quando voluerit assignabit. Hujus doni signum est et memoriale cutellus iste a prefato archidiacono super altare beate Marie oblatus2. Huic dono et memorate quitationi a predicto Auberto in capitulo facte interfuerunt isti : Willelmus, subdecanus ; Philippus, Pissiacensis, Robertus, Drocensis archidiaconi ; Hugo, Amiliaci, Willelmus, Normannie prepositi ; Adam de Monte-Mirabili, magister Guido, Aubertus de Galardone, Radulfus de Bello-Videre, Raginaldus Blesensis, canonici, et plures alii. »
« Sententia a judicibus delegatis super consuetudinibus ecclesie Carnotensis contra Comitissam. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 716 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton X, E, 1).
- B Bibl. nat. de France, carton 28, p. 108.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Michael, Dei gratia, Senonensis archiepiscopus, et Manasses, ejus ęcclesię archidiaconus, omnibus ad quos littere presentes pervenerint, in Domino salutem. Notum fieri volumus quod cum controversia inter dilectos filios Capitulum Carnotense et Adeliciam, nobilem comitissam Blesensem, verteretur super libertatibus, consuetudinibus Carnotensis ęcclesię de servientibus recipiendis et tuendis, et super quibusdam eorumdem canonicorum servientibus ad eorum servicium domesticum juxta easdem consuetudines sub ęcclesię tuitione receptis, et super compromissione a partibus facta in excellentem dominam nostram Adelam, Francorum Reginam, et venerabilem patrem Willelmum, Remensem archiepiscopum, ad nos emanavit mandatum apostolicum sub hac forma :
(Suit la teneur du bref apostolique, voir nºCXX.)
Nos igitur, juxta tenorem rescripti apostolici, partes ad nostram presentiam
convocavimus auditisque allegationibus et attestationibus hinc inde productis et
diligenter discussis, tandem, prudentum virorum et juris peritorum freti consilio,
negocium ipsum ad sententiam diffinitivam in hunc modum produximus.
Siquidem compromissum factum in dominam Reginam et dominum
Remensem et arbitrium ab eisdem prolatum prorsus irritum
duximus et cassum, tum quia in arbitrio nulla fuerat pena constituta, tum quia
nobis liquido constitit arbitrium contra formam compromissi fuisse
promulgatum.
Libertates et consuetudines de legitimorum virorum testimonio comprobatas et
infra subnotatas adjudicavimus ęcclesię
Carnotensi, decernentes ut canonicis ejusdem ęcclesię
libere liceat burgenses Carnotenses qui ad eorum domesticum
servicium transierunt, preter servos principis Carnotensis,
recipere et tueri, eadem libertate et immunitate cum ipsis canonicis gaudentes,
una cum rebus et familiis suis, relicta tamen omni negociatione et usura, hoc
excepto quod, in tempore messis, annonam, et, tempore vindemiarum, vinum, pro
voluntate sua, emere possunt et vendere, sicut et canonici, et de velleribus ovium
suarum pannos facere et eos sine consuetudine laicali vendere, ad quorum
perfectionem si quid defuerit et aliunde fuerit comparatum eis, sine solutione
telonei, id facere licebit.
De omnibus nutrituris suis et earum proventibus facere possunt sub eadem
libertate.
Si quis autem huic nostrę diffinitioni, auctoritate apostolica promulgatę,
contraire presumpserit, indignationem omnipotentis Dei et nostram incurrat.
Actum Senonis publice,
« Ne quis contra privilegia ecclesie prejudicium faciat. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 19; et carton 28 bis, fol. 8 r°.
- a Theodori Penitentiale, II, 507.
- b Jaffé, Reg. Pont. rom., 901, n° 10537.
- c Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Celestinus episcopus, servus
servorum Dei, dilectis filiis Decano et Capitulo
Carnotensi, salutem et apostolicam benedictionem.
Curam debemus sollicitam et studium modis omnibus adhibere ut privilegia et
libertates que a nobis et predecessoribus nostris rationabiliter Dei ecclesiis
conceduntur, in sua semper consistere valeant firmitate, et ne cujuslibet
temeritatis incursu possint infringi auctoritate nobis concessa studiosius imminet
precavendum.
Quocirca presentium auctoritate districtius inhibemus ne aliquis archiepiscopus,
episcopus, vel alia quelibet persona contra privilegia vobis ab apostolica sede
indulta presumat aliquid attemptare, per quod vobis vel ecclesie vestre
prejudicium in aliquo generetur ; quod si forte facere presumpserit, illud
decernimus fore vacuum penitus et inane, nisi mandatum super hoc
apostolicum habeatur expressum.
Nulli ergo omnino hominum liceat, etc....
Datum Laterani,
« Quod episcopus tenetur juramento ad consuetudines conservandas. »
- A Original en parchemin bullé. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 123 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton X, L, 11 ter).
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 20; et carton 28 bis, fol. 8 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Celestinus episcopus, servus
servorum Dei, dilectis filiis Decano et Capitulo
Carnotensi, salutem et apostolicam benedictionem.
Ex parte vestra nostris est auribus intimatum quod venerabilis frater noster
episcopus Carnotensis, de antiqua et approbata consuetudine
ecclesie vestre, vobis juramento tenetur astrictus ad antiquas et rationabiles et
precipue privilegiatas ejusdem ecclesie consuetudines fideliter observandas.
Qui si forte super illarum aliqua dubius extiterit, testimonio et recordationi
unanimi tocius vel majoris partis Capituli aut probationi juratorie trium vel
quatuor ipsius ecclesie canonicorum tenetur, sine aliqua
contradictione, sub eodem juramento parere.
Hanc ergo consuetudinem ab episcopis vestris a retroactis temporibus observatam,
sicut sine pravitate instituta esse dinoscitur, ratam habemus et auctoritate vobis
apostolica confirmamus.
Decernimus igitur ut nulli omnino hominum liceat, etc......
Datum Laterani,
« Quod servi et ancille Carnotenses communiam vel conspirationem non possint facere. »
- A Original en parchemin bullé. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 709 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton X, L, 11 bis).
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 17; et carton 28 bis, fol. 7 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Celestinus episcopus, servus
servorum Dei, dilectis filiis Decano et Capitulo
Carnotensi, salutem et apostolicam benedictionem.
Ad hoc sumus in apostolice sedis specula, disponente Domino, constituti ut ad
statum ecclesiarum nostre considerationis aciem extendamus, et ut
in statum debitum reduci valeant que in ipsarum dampnum seu prejudicium
attemptantur sollicitius nichilominus laboremus.
Quocirca vobis presenti pagina duximus indulgendum ut servos et ancillas ecclesie
vestre qui, contra ipsius ecclesie dominium, communiam, seu conspirationem, aut
rebellionem quamlibet aliam machinantur, vobis liceat auctoritate apostolica,
appellatione remota, canonica districtione compellere ad debitum servitium eidem
ecclesie Carnotensi plenarie exhibendum in omnibus et
honorem, ut ; a vinculo quo forte super hoc tenentur astricti, eosdem possitis
absolvere, auctoritatem vobis nichilominus concedentes.
Volumus preterea et auctoritate presentium vobis tribuimus facultatem ut
communiam Stampensem1
et omnes alios qui servos et ancillas supradictos a dominio ecclesie vestre in
detrimentum ipsius recedere violenter compellunt, nisi commoniti resipiscere
voluerint, ecclesiastica severitate, appellatione postposita, compescatis.
Nulli ergo omnino hominum liceat, etc........
Datum Laterani,
« Nullus canonicus trahatur ad judicium seculare nisi ratione feodi. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 709 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton X, A, 3 bis).
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 15; et carton 28 bis, fol. 6 v°.
- a Theodori Penitent., II, 437.
- b Jaffé, Reg. Pont. rom., 902, 10540.
- c Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Celestinus episcopus, servus
servorum Dei, dilectis filiis Decano et Capitulo
Carnotensi, salutem et apostolicam benedictionem.
Justis petentium desideriis dignum est nos facilem prebere consensum et vota que
a rationis tramite non discordant effectu prosequente complere.
Eapropter, dilecti in Domino filii, vestris justis postulationibus
grato concurrentes assensu, auctoritate vobis presentium indulgemus ut nullus vos
vel aliquem vestrum ad judicium pertrahat seculare, nisi ratione feodi, vel
alterius secularis cujuslibet possessionis, super aliquo quod ad eam pertineat
aliqua causa vertatur, vel aliquis a vobis coram judice seculari conventus in
ejusdem presentia exceptiones quas contra vos proposuerit voluerit comprobare.
Statuentes ut si aliquis contra hanc apostolice sedis indulgentiam venire
presumpserit, licitum vobis sit in ipsum ecclesiastice districtionis sententiam,
appellatione postposita, promulgare.
Nulli igitur omnino hominum liceat, etc.
.....
Datum Laterani,
De servientibus. — De juramento episcopi super consuetudinibus servandis. — Quod nulli liceat ire contra privilegia. — Ne servi ecclesie communiam faciant. — De compositione super precariis. — Quod nullus canonicus respondeat coram seculari judice. »
- A Original en parchemin bullé. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 375 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton II, GG, 1).
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 14; et carton 28 bis, fol. 6 r°.
- a Theodori Penitent., II, 564.
- b Jaffé, Reg. Pont. rom., 902, 10539.
- c Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Celestinus episcopus, servus
servorum Dei, venerabili fratri archiepiscopo et dilecto filio archidiacono
Senonensi, salutem et apostolicam benedictionem.
Cum dilectis filiis Decano et Capitulo Carnotensis
ecclesie, sentencia que super consuetudinibus et libertatibus ipsius ecclesie, de
burgensibus Carnoti ad eorumdem canonicorum servicium
recipiendis et defendendis, a nobis legitime lata fuerat, et antique et
rationabiles consuetudines ejusdem ecclesie, ad quas observandas venerabilis
frater noster Carnotensis episcopus juramento tenetur,
approbata ipsius juramenti forma, a nobis fuerint plenius confirmate, et eisdem ab
apostolica sede benigne fuerit indultum ut nulli liceat contra privilegia ipsius
ecclesie, nisi super hoc speciale habuerit apostolice sedis mandatum, aliqua
temeritate venire, libera ipsis facultate concessa servos et ancillas suas, qui
contra eos, occasione communie vel cujuscumque rebellionis, venire presumpserint,
ad servicium proprium revocandi, ac compositione que inter ipsos episcopum et
Capitulum ecclesie Carnotensis, super precariis de
Normannia, de Masengeio, de
Ungreio, et de
Alversio et super preposituris de
Nongento, de Fontaneto, de
Amilliaco et de Belsia
amicabiliter intervenerat et fuerat redacta in scriptis, auctoritatis apostolice
munimine confirmata, et eisdem indulto ne, sub seculari judice, nisi in causa
possessionum que seculariter possidentur, vel cum reus exceptiones suas contra eos
sub eis coram quibus convenitur legitime voluerit comprobare, ipsi vel eorum
aliquis respondere cogatur ; ad instantiam dilecti filii nostri
R[adulfi], Carnotensis
canonici1, qui in promovendis negociis
ecclesie sue oportune et importune non destitit laborare, ne que a nobis ipsis
indulta sunt vel nostrarum litterarum munimine roborata, temeritate cujuslibet, in
irritum valeant revocari, per vestre discrecionis studium, ipsi ecclesie voluimus
paterna sollicitudine precavere ; ideoque discretioni vestre, per apostolica
scripta, mandamus quatinus, que premissa sunt facientes auctoritate nostra
irrevocabiliter observari, contradictores, si qui forsitan apparuerint, nisi ad
admonitionem vestram a sua nequitia duxerint desistendum, ecclesiastica
districtione, appellatione postposita, feriatis et faciatis, donec resipuerint, ab
omnibus arctius evitari, nullis litteris obstantibus harum tenore facito, si que
apparuerint a sede apostolica impetrate.
Datum Laterani,
« Quod jura archidiaconatuum non minuantur. — Quod ecclesie et earum presentatio ad archidiaconos spectantes, sine assensu Capituli, non possint alienari. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 16; et carton 28 bis, fol. 7 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Celestinus episcopus, servus
servorum Dei, dilectis filiis Decano et Capitulo
Carnotensi, salutem et apostolicam benedictionem.
Cum a nobis petitur quod justum est et honestum, tam vigor equitatis quam ordo
exigit rationis ut id, per sollicitudinem officii nostri, ad debitum perducatur
effectum.
Eapropter, dilecti in Domino filii, vestris justis postulationibus
apostolicum impendentes assensum, presenti pagina districtius inhibemus ne quis
jura archidiaconatuum ecclesie vestre minuere vel perturbare presumat, aut
decanatus sive ecclesias ad ipsorum archidiaconorum institutionem vel
presentationem spectantes, archidiaconis qui pro tempore fuerint suum non
impercientibus assensum, concedere, vel donare, vel alias alienare, vel ecclesias
ipsas, vel earum presentationem, cujuscumque persone gracia vel ecclesie, sine
assensu Capituli Carnotensis, attemptet.
Statuentes ut si, contra hanc nostram inhibitionem, factum fuerit illud, viribus
careat et penitus non servetur.
Nulli ergo omnino hominum, etc.
........
Datum Laterani,
« De capella de Girodeto. »
- B Arch. dép. Eure-et-Loir, Cart. Capellarum, fol. 10 r°.
- C Bibl. nat. de France, cart. 28 bis, fol. 103 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« R[aginaldus], Dei gracia,
Carnotensis episcopus, G[aufridus], decanus, et universitas Capituli
Carnotensis, et H[enricus],
Carnotensis archidiaconus, omnibus ad quos presentes
littere pervenerint, in Domino salutem.
Notum esse volumus universis, presentem paginam inspecturis, contentionem motam
fuisse inter Hugonem de Folieto1, fratrem et concanonicum nostrum, qui precariam de
Girodeto, nomine ecclesie
Carnotensis, possidet, et Johannem, presbyterum de
Cronis, super medietate oblationum et candelarum,
que,
« De LXª solidis ad anniversarium Maneserii Malvoisin, militis. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1458 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LXVII, A, 4).
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, fol. 89 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Noverint universi, presentes pariter et futuri, quod ego, Manasserius
Malus-Vicinus1, pietatis
intuitu, pro remedio etiam anime mee et parentum meorum, dedit et perpetuo
concessi ecclesie Beate-Marie Carnotensis, ad opus ipsius
ecclesie, sexaginta solidos monete parisiensis, percipiendos apud
Meduntam, in redditibus meis, singulis annis,
« Super dono Gauterii de Gislenvilla. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 87; et carton 28 bis, fol. 39 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« [Milo]1, comes de Barro et dominus de Puteaco, omnibus ad quos littere iste pervenerint, salutem in Christo salutis auctore. Notum fieri volumus universis litteras istas inspecturis quod nos dedimus et in servili conditione in eternum habendum concessimus Carnotensi ecclesie Beate-Marie virginis et ejusdem Capitulo unum servorum nostrorum, Galterium de Gillenivilla et heredes ejus, pro pace reformanda inter predictum Capitulum et Hugonem Harenc, inter quos processerat disceptatio. Hec autem donatio facta est assensu ipsius Galterii in nullo contradicentis. Quod ut ratum et firmum in posterum permaneat, scripti attestatione presentis et sigilli nostri munimine confirmamus. Actum anno gracie MºCºXCºVº. »
« Super decima territorii Lataxe et super majoria Fontanelle inter Capitulum et heredes Godini. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres bis, p. 96 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« G [aufridus], decanus, et universum
Carnotensis ecclesie Capitulum, omnibus ad quos
littere iste pervenerint, salutem in nomine Salvatoris.
Noverint universi, presentes pariter et futuri, quod, cum inter nos
et heredes Roberti Godin controversia aliquanto tempore
fuisset agitata, super tractu decime1
cujusdam territorii quod dicitur Latausa, et, occasione
hac, dampna gravia jam hinc inde, atque incommoda, discordiam aspirassent, tandem,
auctore pacis et amatore Deo consilia inspirante pacifica, concurrente utriusque
partis grato assensu, celebrata est compositio in hunc modum, videlicet : quod, in
primis, omnibus hinc inde odiis atque rancoribus de cordibus procul pulsis,
dampnisque omnino remissis, prefati R[oberti] heredibus
tractum memorate decime concessimus omnino possidendum, una cum jure integro
majorie Fontanelle, sicut illam pater et antecessor eorum
noscuntur habuisse ; farragines enim omnes, et paleas, et id grani quod ad terram,
post minam et paleam, in area remanet, decimas quoque lini et cannabi percipient
annuatim.
Ipsi autem, super hiis omnibus supradictis, unusquisque, suo tempore, prout
successive ad hereditatem accedet, fidelitatem nobis jurantes prestabunt in
capitulo ; illis vero qui predicte terre dominabuntur, vel in ea ex parte nostra
amministrabunt, hominium facient, et eisdem, quotiens illuc accedent, in stratis
stramineis, in culcitris et lineis, tam ad lectum, quam ad mensam pertinentibus,
sufficienter providebunt.
Proprium autem servientem, si nobis placuerit, ad granum custodiendum in granica
statuemus, nostris sumptibus procurandum.
Quod ut memorie teneatur et stabile perseveret, sigilli nostri fecimus
impressione muniri.
Datum
« Super gisto de Granthusso donato per manum Gaufridi, comitis Perticensis. »
- B Bibl. nat. de France, Livre des Privilèges de l'église de Chartres, cart. 28, p. 96; et carton 28 bis, fol. 44 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Gaufridus1, comes Perticensis, notum
facio universis presentem paginam inspecturis, quod ego gistum quod
habebam in villa canonicorum Beate-Marie Carnotensis que
dicitur Grandis-Hussus et ei appendentibus, pro amore Dei
et remissione peccatorum meorum, quitavi in perpetuum, concedente uxore mea Mathilde2, et filio meo
Gaufrido3, et
fratribus meis Stephano4, Rotrodo5,
Theobaldo6,
Wuillelmo7.
Quod ut ratum maneaf, litteris commendavi et sigilli mei impressione muniri
precepi.
Actum
« De decima Sancti-Mauricii pertinente ad Décanatum. »
Geoffroy, doyen de Chartres, et Guillaume de Montmirail, chanoine de Saint-Maurice, qui étaient en différend au sujet d'une dîme de quatre champs à Saint-Maurice, acceptent la transaction suivante, de l'avis et par le conseil de Michel, archevêque de Sens, au tribunal duquel l'affaire avait été portée par appel, savoir : le doyen se désiste de ses prétentions, moyennant une rente annuelle et perpétuelle de dix setiers, six de froment et quatre d'avoine, payable par l'église de Saint-Maurice, en nature et de la qualité de la récolte faite dans lesdits champs.
- B Bibl. nat. de France, Livre des Privilèges de l'église de Chartres, cart. 28 bis, fol. 124 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Actum Carnoti,
De concordia super hominibus de « Desconfectura. »
- B Bibl. nat. de France, carton 43: Livre noir, fol. 16 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Nevelo de Mellaio1 notum facio universis me cum Capitulo Carnotensi, super
dampnis et injuriis hominibus de Disconfectura illatis,
transegisse in hunc modum.
Concessi hominibus de Disconfectura herbagium de
Gratelou et de Corbigneio
im perpetuum habendum, omnibus pecudibus ad eosdem homines
pertinentibus, exceptis ovibus depascendis et porcis sine ferro, et filicèm cum
fascicula sine falce, et baculum pastoris de omni arbore, excepta quercu, et
filicem cum herba simul crescente collo et quadriga deportandam, et harciam de
omni arbore, excepta quercu, ad filicem simul cum herba crescente ligandam, et
canem in vinculo.
Si bestie cum custode inveniantur in sua defensione, a pastore quatuor
tantum solidos exigetur pro emenda.
Si contentio exinde oriatur, secundum usum et consuetudinem patrie
terminetur.
Si evadit sine custode bestia, nulla inde sequitur emenda.
Si ad tallionem vendidero nemus de Gratelou vel de
Corbigneio, ab illa parte cesa tribus annis et dimidio
abstinebunt.
Preterea concessi predictis hominibus prata defuncti
Reginaldi prepositi et caudam stagni ad communem pasturam,
stagnum reparandum sine contradictione, ita quod in eo piscari non potero nisi
consensu clericorum vel prepositi.
Hoc concedere faciam uxori mee et filiis et filiabus et fratribus meis et
forestariis, Odoni de Basochia et Petro
Godini et uxori ejus.
Et si Petrus Godin, antequam concesserit, dampnum predictis
hominibus intulerit pro hac causa, illud restituam.
De hoc dabo eis litteras episcopi Carnotensis et litteras
Regis Francie, vel x
libras carnotensis monete.
Et si, de voluntate Regis Francie, redirem ad dominium
regis Anglie2, infra
xl dies reditus dabo eis litteras ejusdem, vel
x libras carnotensis monete.
Juravi etiam in capitulo Carnotensi
publice, tactis sacrosanctis reliquiis, hec omnia me fideliter observaturum.
Quod ut ratum et stabile habeatur in posterum, confirmavi et sigilli mei
appositione presentem paginam communivi.
Actum
Approbation par Renaud, évêque de Chartres, comme seigneur féodal, de la vente faite par Hugues des Yys à Eudes de Salary et sa femme, de 66 sous de cens à prendre à Saint-Maurice, Morfontaine, Seresville et Bossonville1.
- B Inventaire du Chapitre, carton LVI, E, 1.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« De augmento Cantorie. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 92; et carton 28 bis, fol. 42 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Raginaldus, divina
permissione, Carnotensis ecclesie minister
humilis, omnibus Christi fidelibus, tam futuris quam presentibus, ad quos
presentes littere pervenerint, salutem in Domino.
Ad decorem domus Dei pertinet et honorem ut personatus ecclesiastici, qui majores
dignitate sunt et nomine, stipendiis quoque sint et redditibus ampliores, ne quos
forinsecus attollit dignitatis et nominis magnitudo intus premat rei familiaris
angustia.
Eapropter, precibus et mandato sanctissimi patris Celestini,
pape, et precibus venerandi domini
Michaelis, Senonensis
archiepiscopi, libenti obtemperantes animo, personatum Cantorie
Carnotensis, dignitate et nomine eminentem, stipendiis
vero exilem, redditibus augmentare curavimus, in jus ejusdem personatus et
augmentum perpetuum transfundentes pariter et donantes redditum quem
apud abbatiam Sancti-Johannis-de-Valeia annuatim soliti
sumus percipere, qui dicitur prebenda de Curvavilla1 ; ita ut de cetero eumdem redditum libere,
quiete et integre percipiat quicumque Precentor Carnotensis
extiterit.
Redditus autem iste his constat, scilicet : quatuor modiis et sex
sextariis annone, ad precium et valorem annone de Loeno, et
duobus modiis avene, duobus quoque modiis vini, pisorumque duobus sextariis,
pariter et sexaginta solidis, his tribus terminis, scilicet :
« De compositione inter subdecanum et majorem Sancti-Mauricii super procuratione illius. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 69; et carton 28 bis, fol. 32 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Gaufridus, decanus, et universitas
Capituli Carnotensis, universis tenorem presentis pagine
quacumque noticia percepturis, salutem in eo qui est salvator et salus
universorum.
Noveritis universi quod cum inter venerabilem fratrem nostrum
Willelmum, subdecanum ecclesie nostre, et Rogerum, filium Roberti, majoris de
Sancto-Mauricio1, questio verteretur super procuratione cotidiana
quam idem Rogerus, in mensa subdecani
Carnotensis, jure sibi hereditario et feodaliter,
vendicabat2, dicto subdecano prorsus in
contrarium asserente, tandem inter predictas partes transactum est et compositum
hoc modo : memoratus igitur Wuillelmus, subdecanus, jamdicto
Rogerio concessit ut, in quolibet festo duplici ecclesie
nostre et quatriduanis processionibus
« Super granchia et terra quam major Manumville vendidit Capitulo. »
- B Copie sur papier. Arch. dép. Eure-et-Loir, fonds Roux.
- C Bibl. nat. de France, coll. Gaignières, lat. 5185 I, p. 115.
- a L. Delisle, Lettre de l'abbé Haimon, Bibl. de l'Ecole des Chartes, Ve série, tome I, p. 113.
- b Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Hoc cultello2 super altare sancti Laurentii3, in ecclesia Carnotensi, deposito, dereliquit et quitavit Radulfus, major Manunville, ecclesie Carnotensi grangiam Manunville, cum tribus terre agripennis adjacentibus, Alaria uxore ejus, et Hugolina, Alarie filia, presentibus et assentientibus, atque eandem quitationem in perpetuum facientibus, super altare, inquam, sancti Laurentii, quoniam ea die ad altare beate Marie non potuit ad hoc faciendum haberi accessus, propter insertam multitudinem populorum ad altare concurrentium et intuentium miracula que ibidem Deus et virtus meritorum beate Marie operabantur4. »
« De decima apud Novigentum, assignata pro anniversario Hugonis de Sancto-Leobino. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 2460 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton XCIX, H, 1).
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres bis, p. 87 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« R[aginaldus], Dei
gracia, Carnotensis episcopus, omnibus ad
quos littere iste pervenerint, in Domino salutem.
Notum fieri volumus universis, tam presentibus quam futuris, quod
Carnotense Capitulum a Roberto, milite de
Novigento, dimidiam partem decime quam habet apud
Novigentum, sub hac pignoris conventione, accepit, quod
per tres annos inde fructus annone, avene et leguminum integre
percipiet ; post tercium annum,
« De impeticione et renuntiatione episcopi super Michaele, majore de Rebolin. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 2717 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton CVI, A, 1).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Raginaldus, Dei
gratia, Carnotensis episcopus, omnibus ad
quos littere iste pervenerint, salutem in Domino.
Noverint universi, presentis scripti paginam inspecturi, quod cum
Michaelem1, et Santiam uxorem ejus, et Ivam, matrem predicti
Michaelis, et Odelinam et
Hodoardem, sorores ejus, et heredes suos impeteremus super
conditione servili qua nobis eos de jure episcopali dicebamus astringi, ipsi autem
econtra dicerent se non nobis serviliter subjacere, immo tantum Capitulo
Carnotensi, tandem cum in eodem capitulo, die propter hoc
assignata, essemus ut eorum nostrum esse corporale hominium probaremus, istud
probare non potuimus.
Insuper etiam ex superhabundanti ut tota tolleretur suspicio, predictus
Michael manu decima2
nobis juravit nec suam nec dictarum mulierum nec heredum suorum servitutem ad
Carnotensem episcopum pertinere.
Quo facto, de jure a predicta impeticione cessantes, cognoscimus et fatemur et
manifestum tam presentibus quam futuris atque certum relinquimus
prefatum Michaelem atque mulieres memoratas et heredes suos
continue usque ad hoc tempus extitisse et de cetero in perpetuum remanere a nostro
et successorum nostrorum jugo servili prorsus immunes.
Quod ut ratum habeatur, sigilli nostri impressione fecimus roborari.
Actum
Tome deuxième
« De pace inter dominos de Chavernaio et majorem de Auviler, super quibusdam pertinentibus ad Capitulum Carnotense. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 2226 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton XCIII, K, 1).
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 122; et carton 28 bis, fol. 57 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Ludovicus,
Blesensis comes et
Clarimontis, notum facio universis presentem paginam
inspecturis quod contencio vertebatur inter Philippum et
Gaufridum et Henricum de
Chaverneto1 et Pucelinam, matrem eorum, ex una parte, et inter Gaufridum, majorem de
Auviler, ex altera, super quodam homagio et super
quibusdam consuetudinibus quas predicti fratres et mater eorum a predicto majore
exigebant ; e contrario major hoc se eis debere constanter negabat.
Tandem vero, prudentum et discretorum virorum mediante consilio, contentio ista
finem sortita est in hunc modum : predicti fratres Philippus,
Gaufridus, et Henricus, et
Pucelina, mater corum, in hoc concorditer convenerunt quod,
pro pace de cetero firmiter observanda, concesserunt et, fide
interposita, ratum in perpetuum habuerunt quod predictus
Gaufridus, major, et pater ejus
Ernaudus et Bernardus, carpentarius de
Auviller, de contencione predicta super
sacrosanctas reliquias possent legitime jurare, nec de cetero post juramentum
ipsorum aliquid ultra super majorem reclamarent, nisi hoc solummodo quod post
sacramentum suum legitime dicerent.
Jurati itaque major et pater ejus et Bernardus dixerunt quod
major debet facere homagium heredi de Chaverneto, cui
accidet homagium jure hereditario, de justiciis et redditibus fideliter
conservandis que veniunt ad manum domini de Chaverneto de
territorio extra arpenta, salvo integre jure Capituli
Carnotensis.
Quando vero dominus de Chaverneto accipit homagium
majoris, major ei pro omni servicio xx solidos erogat, nec ad magis
potest eumdem majorem efforciare pro servitio homagii istius.
Item juraverunt predicti, major scilicet et pater ejus et
Bernardus, quod antecessores sui granicam et arpentum in
quo sita est tali conditione a dominis de Chaverneto in
dono acceperunt quod, singulis annis, pro granica illa, duos denarios Capitulo
Carnotensi redderent ; quod si ullus majorem de granica illa molestaret vel
gravaret, predictum Capitulum Carnotense, prout debet,
majorem ab omni injuria illata liberaret et defenderet.
Predictus vero major talem debet facere granchiam illam quod dominus de
Chaverneto nullum inde dampnum percipiat, defectu
clausture aut cooperture.
Si vero hujusmodi defectibus dominus de Chaverneto dampnum
aliquod sustinuerit, prefatus major dampnum domino de
Chaverneto rationabiliter emendabit.
Tempore vero messium, cum prima garba campipartis debebit afferri, major clavem
granice illius sine dilatione tradet servienti domini de
Chaverneto, qui eam tenebit et granicam custodiet donec
omnes segetes campipartis intus afferantur et rationabiliter possint triturari,
scilicet
« De consuetudinibus ecclesie littera ad Capitulum Cenomanense. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 186.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Venerabilibus ac dilectissimis in Christo, fratribus et amicis, Nicolao decano et Capitulo Cenomanensi, Gaufridus decanus et universitas Capituli Carnotensis, salutem, cum devoto fraterne karitatis affectu...... In primis, noveritis quod quilibet ecclesie nostre canonicorum super qualibet personarum de familia sua, communitatis, et uxoribus ac liberis, ceteris que fami......... ac fratre suo et concanonico, si ejus frater commensalis est, plenam omnium habet tuicionem, cum juridictionis ecclesiastice et secularis integra potestate. Quod si canonicus de aliquo suorum justiciam exibere refugerit, conquerenti defectum suum cogetur per ipsum Capitulum emendare, tota, si opus fuerit, ad Capitulum questione delata, omni prorsus episcopi nostri circa hoc aucthoritate seclusa ; quod de clericis chori non canonicis similiter observatur. Si vero Capitulum ipsum in juris exhibicione defecerit, tunc tandem per episcopum nostrum tota universitas nostra cogetur, ut plenam faciat conquerenti justiciam exhibere ; quod semper, ubi contra totum Capitulum ab extraneis agitur, observatur. Episcopus enim universitatis nostre judex est erga extraneos, et universitas judex est singulorum ; ita quod minimus eciam ecclesie nostre canonicus, ab episcopi juridictione liber penitus et immunis, ipsi Capitulo, prout domino suo, stat aut cadit1. Persone tamen ecclesie nostre, que et ipse canonici sunt, super hiis que universitatem nostram tangere non videntur possunt coram episcopo, in claustro tamen et non alibi, conveniri, et juri stare tenentur, sub reliquarum examine personarum, racione fidelitatis quam ipsi episcopo, sub hominio personatibus ipsis annexo, ex antiquis temporibus consueverint astringi. Que videlicet iste persone, sub hiis que nostre sunt potestatis, utpote super prebendis, terris, hominibus, consuetudinibus nostris, nulla possunt racione ad episcopum trahi. Ad hoc, in ecclesiis dominationis nostre, atque ministris et parochianis eorum, nec episcopus, neque archidiaconus, ullam obtinet potestatem ; sed comprebendales eorum locorum canonici, pro disposicione Capituli, plena ibidem archidiaconi vice funguntur, appellacionibus tamen et hujusmodi que alibi ad episcopum pertinent Capitulo reservatis. Super ordinacionibus clericorum canonicorum et dedicationibus ecclesiarum et hujusmodi que nonnisi ab episcopo fieri permittuntur, noster est episcopus, si presens fuerit, requirendus ; super quibus tamen, ipso forte absente, vel ea exequi recusante, alterius episcopi licite possumus suffragium implorare. Si quis autem nostrorum, vel universitas nostra, sive clerici de choro nostro contra quamlibet personam, vel collegium dyocesis Carnotensis, causam habuerit, super hiis que ad tuicionem ecclesie pertinere noscuntur, archidiaconus ille ad quem id pertinet ex officio, inrequisito episcopo, causam ipsam tenetur, citato reo, ad Capitulum revocare, dictatam tandem a Capitulo ipso sentenciam effectui mandaturus ; quam etiam ipsam sentenciam idem archidiaconus tenetur gradatim, pro arbitrio Capituli et rei exigencia, postmodum agravare, vel pocius exequi a Capitulo agravatam, et decanos ac presbyteros quibus incumbit, ad ipsius observacionem sentencie, ipso Capituli loco, ad mandatum Capituli, fidei vel juramenti astringere caucione, episcopo nostro, nec ante sentenciam nec post, de jure aliquatenus retinente. In requirendis autem malefactoribus nostris hunc ordinem observamus quod malefactor noster, si presens fuerit in loco ubi delictum committitur, ipse est in propria persona requirendus ; alioquin, requisito ejus officiali ad quem id noscitur pertinere et juri stare nolente, terram illius eidem officiali commissam interdicto supponimus, ordine prenotato. Hiis et duximus adnectendum quod in generali sinodo injungitur ab episcopo presbyteris, annuatim, ut quicumque ipsorum hominem, predam, sive quamcumque rem ecclesiastice protectioni subjectam, in sua invenerit parrochia captam violenter, sive detentam, eam statim reddi postulet aut recredi ; quod si nequiverit obtinere, locum illum statim subteret interdicto. Quod si res capta ad aliam forte parrochiam transferratur, ad ipsum monebit ejusdem parrochie presbytero faciendum. In recredentia vero facienda major ille sive alterius nominis serviens ad cujus curam et officium res capta noscitur specialiter attinere, ipse et non alius detentori fidejussor, pro justicia exibenda ubi debetur, assignatur. Quod si forte detentor ipse recredentiam negaverit, rem alienam violenter captam, sive seisitam, tenere aliqua occasione contendens, non per exceptionem nec per appellationem potest aliqua racione tueri quominus eam reddere vel recredere compellatur. Addimus preterea quod ecclesia nostra vel civitas Carnotensis nec per episcopum, nec per aliam ecclesie nostre personam, nisi per Capitulum nostrum, potest interdicto supponi ; quod utique licet Capitulo pro delicto principis aut ministrorum suorum, qui et propter hoc extra urbem minime requiruntur, omni episcopi contradictione cessante, dum tamen, ob sui reverenciam et honorem debitum, tantummodo, si presens fuerit, requiratur. Semel autem lata pro querelis nostris aut nostrorum sentencia in quocumque tocius dyocesis loco, quoadusque de ipsis fuerit nobis integre satisfactum, non potest de jure ab archidiacono vel ab episcopo seu ab alio aliquatenus relaxari, salva tamen archidiaconi emendacione delicti, qui districtum vel rectum vulgariter appellatur, super qua etiam archidiaconi a Capitulo requisiti, ejus consueverunt acquiescere voluntati. Et notandum quod in justicia exigenda vel exercenda, negocium Capituli per majorum absenciam personarum nullatenus recordatur, cum, eis forte absentibus, ebdomadario sacerdoti, urgente negocio, liceat capitulum convocare et justitiam nihilominus exercere ; archidiaconi vero vices suas ad hoc tenentur committere alicui canonico in ecclesia residenti. Has vero et alias consuetudines ac libertates nostras scriptas et non scriptas et maxime privilegiatas, que non omnes scripto vel in memoria possunt ad presens facile comprehendi, Episcopus noster, quicumque pro tempore fuerit, tenetur nobis, per juramentum ex consuetudine debitum, ante ipsius consecracionem, publice in capitulo prestandum, fideliter tenere ac fideliter observare. Verum si episcopus vel archidiaconus premissis libertatibus nostris duxerit obviandum, nos, in ipsius confusionem et penam, cathedralem ecclesiam, excepto tamen sonitu campanarum, supponere possumus interdicto2. Quin etiam archidiaconum ipsum, sicut quamlibet aliam juridictionis nostre personam, possumus per nos ipsos, omnium contradictione cessante, episcopum vero, tanquam juratum libertatis nostre..... per majorem judicem, pro rei exigencia, severius cohercere..... Incumbit vobis quatinus reverendum patrem ac dominum Hamelinum, divina providentia, episcopum vestrum, qui vos et ecclesiam vestram tam inestimabili dicitur libertate donasse, pre omnibus benefactoribus vestris, post primum ipsius ecclesie fundatorem, honorare in omnibus humiliter et devote et.... semper devocione diligere studeatis. »
« De dono Hemerici de Blandevilla1. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, fol. 86 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« G[aufridus], decanus, et universitas Capituli Carnotensis.......
Le Chapitre consent à ce que le chanoine Aymery de Blandainville lègue à son neveu Adam, fils d'Ives de Blandainville,
suas domos quas de ecclesia habebat, et precariam suam de Tremismonte, et duos agripennos terre apud Haraiam que habebat de ecclesia, et vineas suas de Submonte cum torculari, et terram apud Blandenvillam quam ecclesie Beate-Marie acquisierat,
à la condition que ledit Adam, tant qu'il détiendra les vignes, paiera chaque année 40 sous pour l'anniversaire de sondit oncle Aymery. Si Adam meurt avant l'âge de vingt ans, son frère Eudes, clerc, lui succédera dans les biens dont il s'agit, sous la même condition. »
« De pace inter Capitulum et dominum de Insula super territorio de Desconfectura. »
- B Bibl. nat. de France, carton 43: Livre noir, p. XV V°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Robertus, de
Insula dominus, notum facio presentibus et futuris
quod, cum super rebus quibusdam, ad territorium Desconfecture pertinentibus, inter
me et Carnotense Capitulum controversia verteretur,
comperiens quod ecclesiam vexarem indebite, presertim cum res illas super quibus
litigium moveram per lx annos ecclesia possedisset, universa illa in
integrum que in litigium vertebantur, una cum filiis meis
Raginaldo et Goffredo, in
Carnotensi capitulo abjuravi, et quod ab heredibus meis
idipsum ratum haberi facerem juramento firmavi.
Que et ut dilucidius pateant ex ordine enumeranda decrevi.
Canonicus, qui precariam illam, nomine Capituli, possidebit, donationem ecclesie
ejusdem ville, herberiagium, viridarium, nemus domui contiguum, pratum per se
habet, in quibus michi cum eodem non aliquid est commune, nec in hiis que ad manum
devenerint sacerdotis, in minutis scilicet pecudum decimis et oblationibus ; nec
ego aut heredes mei in villa possumus habere herberiagium aut in ea cum expensis
hominum et detrimento jacere.
Grangia vero ad communes recipiendos redditus de communi debet construi, in
expensis canonici et meis aut meorum heredum.
Canonicus in furno furnerium instituit, me irrequisito, sed institutus
fidelitatem michi faciet de jure meo michi, per manum prepositi ejusdem ville,
fideliter persolvendo.
Similiter canonicus in molendino molendinarium instituit, qui michi vel heredibus
meis de conservando jure meo, sicut predixi, fidelitatem
parabit.
De molendini autem proventibus tercia pars erit mea vel meorum heredum, tercia
canonici, tercia prepositi, qui dirutum debet molendinum reficere in nemore et
platea ; et ego et canonicus communiter illi debemus ligna necessaria providere si
in illis nemoribus meis in quibus homines ville suum habent usuarium inveniri non
possint, qui debet etiam suis expensis dirutam stagni reficere calciatam.
Prepositus etiam ville homo est ligius canonici et feodum suum ab eodem habet
integre ; de mea vero portione a me vel heredibus meis tres sextarios
annone et tolidem avene percipiet annuatim, per cujus manum universi ville
recipiuntur redditus, preter illa que ad manum presbyteri deferuntur.
De jure canonici est placita sine me vel meis heredibus tenere et omnes justicias
majores et minores facere per se vel per prepositum ; de forefactis et de
emendatis injuriis, que tamen a canonico non fuerint condonata, ad me vel heredes
meos debet medietas devenire, et omnia forefacta usque ad lx solidos
potest canonicus condonare.
Illa vero que fuerint lx solidorum et amplius sine me non potest
remittere, immo mihi est vel meis heredibus exinde medietas persolvenda ; nec
potest ad recipiendos redditus vel placita tenenda, vel justicias faciendas, nisi
solus institutus prepositus qui homo est solius canonici, et ab ipso solo de hiis
que habet omnibus feodatus ; et nihil nobis debet preter fidelitatem de nostris
redditibus fideliter persolvendis.
Canonicus item et omnes hospites territorii Desconfecture usuarium suum habent in
omnibus nemoribus meis citra Ligerum, preterquam in defenso
Insule et Morenesio, vivum
videlicet nemus ad edificia construenda et mortuum ad ardendum, et pascua ad
animalia omnia, et pecudes, et glandes, et fogeriam.
Porci autem omnes de territorio Desconfecture ab
submonitionem prepositi semel in anno possunt pasnaiari ; et redditus pasnagii
communes sunt per medium canonico et michi, vel meis heredibus.
Si quis vero tantum tres porcos vel pautonzes (sic)
habuerit, pasnagium eorum erit prepositi et servientis de pertico commune ; et in
recognitione usuarii habet serviens de pertico,
De quadam decima, assignata « anniversario Guidonis1. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 88 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Henricus, Carnotensis ecclesie archidiaconus, omnibus ad quos littere iste pervenerint, in Domino salutem. Notum esse volumus universis presentem paginam inspecturis, quod Manerius, miles, decimam quam possidebat apud Gilenvillam, pro l libris carnotensis monete, magistro Guidoni, Carnotensi canonico, sub hac pignoris conventione obligavit quod ipse G[uido] canonicus, vel quicumque e mandato ipsius predicte decime fructus, frugum, leguminum, et, exceptis straminibus et farraginibus, universorum absque ulla exceptione, singulis annis integre percipiet ; nullum autem servitium aliquis dominorum, a quibus dictus Manerius predictam decimam tenet, quamdiu sepedictus G[uido] vel quicumque e mandato ipsius predictam decimam tenuerit, exigere poterit. Si moneta carnotensis deterioraretur, xlviii libras parisiensis monete sepedictus Manerius vel heres ejus solvere teneretur. Preterea Manerius vel heres ejus granicam ad conservandas segetes sufficienter preparabit. Illi qui decimam habebunt clavem et custodiam in autumpno sibi servabunt. Quandocumque predictus Manerius predictam pecuniam reddere voluerit redimere licebit. Hanc conventionem approbaverunt, et, data fide corporaliter, tenendam promiserunt Hersendis, uxor predicti Manerii, et filii ejus Hugo, Galerandus et Nicholaus, domini feodi Hugo et Willelmus et Hamericus de Loesvilla. Testes hujus pactionis sunt : Radulfus, decanus Curveville ; Garnerius de Gaiis ; Henricus, nepos capicerii ; Nicholaus, tunc temporis episcopi chamerarius ; Mauricius de Gondrevilla ; Hugo de Loesvilla ; Robertus de Nogento ; Johannes, clericus Henrici de Corbollio ; Willelmus et Dionisius de Bonavalle ; et Robinus Chonie, tunc clericus Henrici archidiaconi ; Domellus ; Herveus, major de Kaelennes ; Johannes Lardelerius ; Stephanus, clericus magistri Guidonis, et Milo, clericus decani de Alneolo. Nos autem, ad petitionem ipsorum predictorum, litteras istas fecimus annotari et sigilli nostri impressione muniri. Actum Carnoti, in domo Henrici archidiaconi, anno Domini MºCCº primo, mense augusto. »
Sentence arbitrale rendue par Hugues d'Amilly et Robert de Bérou, devant qui le procès avait été renvoyé par les abbés de Saint-Germain, de Sainte-Genéviève et de Saint-Victor, et du consentement de Renaud de Beauvoir, chanoine de Chartres, et de Geoffroy de Gallardon, écuyer, parties entre lesquelles était la contestation : laquelle sentence donne audit sieur de Beauvoir la possession du fief de la mairie de Chartainvilliers1, la moitié du champart dans chaque champtier du terroir dudit lieu, et au maire l'autre moitié dudit champart avec les étrains, à l'exclusion du sieur de Gallardon, déchu de ses prétentions.
- B Inventaire du Chaptire, carton LXVI, JJ. 1.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« De prebenda hospitalis Rome. »
- A Original en parchemin bullé. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 367 (ancienne cote : fonds du Chapitre, chapitre I, T, 1).
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 33 et 28 bis, fol. 14 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Innocentius, episcopus, servus
servorum Dei, dilectis filiis decano et Capitulo
Carnotensi, salutem et apostolicam benedictionem.
In nostra presentia constitutus venerabilis frater noster episcopus
Carnofensis, pro animabus tam sua quam predecessorum et
successorum suorum, hospitali Sancte-Marie-in-Saxia1, de voluntate nostra, prebendam in ecclesia
Carnotensi, ad opus infirmorum et pauperum, pia
liberalitate concessit, et nos concessionem ipsius, nomine hospitalis ejusdem,
recepimus et auctoritate curavimus apostolica roborare ; decernentes irritum et
inane si quid de prebenda, vel nunc vacante, vel in proximo vacatura, contra hoc,
quod non credimus, fuerit attemptatum.
Ne autem ex hoc ecclesia vestra solito servitio defraudetur, pastorali volentes
sollicitudine providere, volumus et presentium auctoritate concedimus ut, juxta
dispositionem ipsius episcopi, aliquis statuatur qui pro ea deserviat et in ea
ecclesie Carnotensi terciam partem proventuum ejusdem
prebende in integrum percepturus, duabus reliquis hospitali supradicto, annis
singulis, in integrum persolvendis2.
Ideoque discretioni vestre per apostolica scripta mandamus et
precipimus quatinus quod ab eodem episcopo factum est intuitu pietatis et a nobis
auctoritate apostolica confirmatum, gratum habeatis et ratum et inviolabiliter
observetis, vestrumque consensum per patentes nobis curetis litteras intimare.
Alioquin noveritis nos eidem, et venerabili fratri nostro
Aurelianensi episcopo, et dilecto filio abbati
Vindocinensi mandasse ut vos ad ea, monitione premissa,
per censuram ecclesiasticam, appellatione remota, compellant.
Datum Anagnie,
Innocentius, papa III, collationem beneficiorum Reginaldo, episcopo Carnotensi, ablatam restituit.
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 123 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton XI, 11 bis).
- a L. Merlet et A. Moutié, Cartulaire des Vaux-de-Cernay, I, p. 132.
- b Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Innocentius, episcopus, servus
servorum Dei, dilectis filiis Capitulo Carnotensi, salutem
et apostolicam benedictionem.
Olim dilectus filius noster P[etrus]1, tituli sancti
Marcelli presbiter cardinalis, tunc apostolice sedis legatus,
venerabilem fratrem nostrum Carnotensem episcopum a
beneficiorum collatione suspendit.
Nos autem, providere volentes ne beneficia, que pertinebant ad donationem ipsius,
diutius vacare contingeret, venerabili fratri nostro
Parisiensi episcopo et dilecto filio abbati de
Sarnai dedimus in mandatis ut, post recessum venerabilis
fratris nostri O[ctaviani]2,
Hostiensis episcopi, tunc apostolice sedis legati,
prebendas et beneficia, que tam in ecclesia, quam in diocesi
Carnotensi vacarent, dum tamen ad donationem episcopi
pertinerent, omni contradictione et appellatione postposita, idoneis personis
conferrent ; et quia idem episcopus, postquam in eum fuit hujusmodi
promulgata, dicebatur de facto quia de jure non poterat quedam beneficia
contulisse, eisdem episcopo Parisiensi et abbati de
Sarnai per scripta nostra mandavimus ut collationem
hujusmodi ab eodem Carnotensi episcopo factam, auctoritate
apostolica, sublato appellationis obstaculo, nuntiarent irritam et vanam, et,
illis qui ea per collationem seu concessionem dicti episcopi detinerent ab illorum
detentione prorsus amotis, ea idoneis personis conferrent.
Postmodum etiam pro dilecto filio magistro P[etro]
Tornodorensi, quem idem etiam
Parisiensis episcopus de honestate ac litteratura per sua
nobis litteras commendarat, ipsi meminimus nos scripsisse, ut ei prebendam, si qua
in ecclesia Carnotensi vacaret, apostolica curaret
auctoritate conferre, alioquin donationi nostre reservatam denuntiaret proximo
vacaturam, persone idonee conferendam.
Cum ergo nuper, ex obitu cujusdam canonici Carnotensis,
qui predictum sequebatur episcopum ad sedem apostolicam venientem, prebenda quedam
in ecclesia Carnotensi vacasset, nos illam magistro concedentes eidem, ipsum de
ea, presente prefato Carnotensi episcopo, manu propria
curavimus investire.
Eundem autem episcopum, in nostra presentia constitutum, laboribus ejus pio
compatientes affectu, de solita sedis apostolice mansuetudine benigne recepimus,
et recepto ab eo publice juramento quod mandatis nostris, tam super offensa
interdicti ab initio non servati quam causa suspensionis predicte, parebit, ei
gratiam nostram restituimus et favorem, et eum post cautionem hujusmodi ab utraque
sententia qua tenebatur duximus absolvendum ; mandantes ei sub debito juramenti
ut, quoniam in collatione beneficiorum duobus modis excedere diu publice
dicebatur, quia videlicet minus digne et minus dignis beneficia conferebat, gratis
beneficia conferat, sine pretio scilicet convento, pollicito vel recepto ; et, ut
dignis conferat, dilectos filios decanum et magistrum scolarum
Aurelianensium ei ad consilium duximus deputandos, ut de
utriusque vel alterius saltem consilio, quamdiu nobis placuerit, personas
beneficiandas assumat ; quibus damus per nostras litteras in mandatis ut ei sanum
et honestum consilium studeant exhibere, nullam tamen difficultatem penitus
adhibentes cum dignis ecclesiastica beneficia voluerit elargiri, cum, ex eo quod
ipsos ejus consilio deputamus, potestatem ipsius ledi nolimus in aliquo, sed
potius adjuvari.
Predicto etiam Parisiensi episcopo per apostolica scripta
mandamus ut, si qua beneficia, que ad donationem ejusdem
Carnotensis episcopi pertinerent, cum prefato abbate de
Sarnai, ante susceptionem litterarum
nostrarum, concessit, ea faciat ab hiis quibus concessa sunt pacifice possideri ;
contradictores, si qui fuerint, vel rebelles ecclesiastica censura compescens.
De cetero vero cum idem sit episcopus restitutus, sepedictus episcopus
Parisiensis et abbas nulla penitus in ejus ecclesia et
diocesi Carnotensi concedant ; sed si qua forsan, ante
susceptionem litterarum nostrarum vacaverint, que per eos non fuerint assignata,
ea donationi nostre volumus et precipimus reservari.
Datum Anagnie,
Carta Ludovici, comitis Blesensis, de confirmatione unius cerei ante Sanctam-Capsam perpetuo arsuri.
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 484 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton IV, BB, 1 bis).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Ludovicus, comes
Blesensis et Clarimontis,
omnibus, tam futuris quam presentibus, notum facio quod comes
Theobaldus, Francie
senescallus, dominus et karissimus pater meus digne memorie et felicis, pro
remedio anime sue et antecessorum suorum, unum cereum, in
Carnotensi ecclesia, ante sacrosanctam capsam beatissime
Virginis Marie, perpetuo arsurum stabilivit ; pro cujus cerei
dispensatione et sumptibus faciendis matriculariis ejusdem ecclesie clericis
contulit et in perpetuum habere concessit v modios frumenti et
c solidos carnotenses, quos c solidos Capitulum
Carnotense, ei et heredibus suis, pro bannia quam habebat
in quibusdam villis Beate-Marie, debebat annuatim,
« De commutatione procurationum processionis Sancti-Petri1. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 63; et carton 28 bis, fol. 29 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
Guido2, divina miseratione, Sancti-Petri Carnotensis
abbas, et universitas fratrum ejusdem Capituli, universis presentibus
pariter et futuris presentis pagine noticiam casu quolibet habituris, salutem in
vero salutari.
Ex pia antecessorum religione statutum fuit quod duas procurationes, alteram
« De anniversario Ludovici, Blesensis comitis, et matris et uxoris ejus. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 52; et carton 28 bis, fol. 24 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Ludovicus1, Blesensis comes et
Clarimontis, omnibus notum facio quod ego, pro
remedio anime mee et Katarine2 uxoris mee et bone memorie matris
mee3, dedi ecclesie Beate-Marie
de Carnoto
vii libras et x solidos carnotensis monete, annis singulis,
in molendinis meis de Carnoto percipiendos.
De istis vero predictis vii libris et x solidis, nunc
recipiet ecclesia l solidos vigilia anniversarii matris mee.
Post decessum vero meum, die anniversarii mei l solidi
persolventur.
Similiter post decessum uxoris mee, l solidi recipientur ipsa die
anniversarii ejus4.
Quod ut ratum sit et firmum, litteris meis commendo et sigillo meo confirmo.
Actum Carnoti, anno gracie MºCCº secundo.
Datum per manum cancellarii mei
Theobaldi,
« De novem sextariis annone que dedit Gaufridus Mordant. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 73; et carton 28 bis, fol. 33 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Raginaldus, Dei
gracia, Carnotensis episcopus, omnibus ad
quos littere iste pervenerint, salutem in Domino.
Noverint universi presentis scripti paginam inspecturi quod Gaufridus
Mordens1, miles, recipiens de
caritate
Carnotensis Capituli novem libras carnotensis monete, dedit
in elemosinam eidem Capitulo in perpetuum et concessit sex annone et tres avene
sextarios, ad mensuram carnotensem et ad valorem bladi de granica de
Fontanis, in terra sua de
Grungnellis annuatim percipiendos2.
Ita quod, quotiens mutabitur in terra illa medietarius seu colonus, idem miles,
seu quicumque in ejusdem terre dominio ipsi successerit, dicto Capitulo
presentialiter exhibere tenebitur eum qui de novo terre illi adhibebitur
medietarium seu colonum, juratoriam cautionem de reddendo fideliter predicto
redditu prestiturum.
Hanc autem donationem et quam prenotavimus pactionem observandam fideliter et
tuendam juraverunt prefatus Gaufridus,
miles, et fratres ejus Hubertus
scilicet, miles, et Willelmus, concedente Hildeburge, dicti
Gaufridi militis uxore, assensum quoque prebente et
manucapiente Huberto de Rupe, ad cujus feodum terra illa
cognoscitur pertinere.
Quod ut ratum inconcussumque permaneat, sigilli nostri munimine fecimus
roborari.
Actum
« De anniversario Vicedomini Carnotensis. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 103; et carton 28 bis, fol. 84 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Guillelmus1, vicedominus Carnotensis,
omnibus ad quos littere iste pervenerint, in Domino salutem.
Noverint universi presentis scripti paginam inspecturi, quod ego ecclesie
Beate-Marie Carnotensis
xl solidos carnotensis monete de redditu in
perpetuum tribuo et concedo, et in spectante ad me viaria
Carnotensi, annuatim, post decessum mee sororie
Margarite, percipiendos assigno, pro anniversario meo,
annuatim, in eadem ecclesia celebrando, statuens nichilominus et
assignans eidem ecclesie, si mors mea mortem illius prevenerit, unum modium annone
loco illorum xl solidorum, interim, scilicet
singulis annis, usque ad decessum dicte mee sororie percipiendum in molendino meo
apud Carnotum sito, quod appellatur molendinum Vicedomini
Carnotensis, ita quod, ex quo illa decesserit, memorata
ecclesia xl solidos pretaxatos, ut dictum est, in
predicta viaria possidebit atque percipiet, et prenotatus annone modius ad me et
heredes meos quiete ac libere revertetur.
Quod ut ratum permaneat, sigilli mei feci munimine roborari.
Actum
« De divisione nemorum de Torceio inter Capitulum et Gervasium Castri-Novi. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1354 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LV, A, 1).
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 20; et carton 28 bis, fol. 8 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Gervasius1, dominus Castri-Novi,
presenti carta notum facio Christi fidelibus universis quod cum esset contentio
inter me et Capitulum Carnotense super quadam portione
nemorum de Torceio et eorumdem nemorum metis, tandem, pro
bono pacis et scandalo sedando, cognoscens eciam quod portio nemorum que in
contentionem devenerat ad jus dicti Capituli pertineat ab antiquo, portionem illam
usque ad rivulum qui boscos Grenolle a nemoribus de
Torceio dividebat et dividet in futurum memorato Capitulo
libere et quiete possidenda concessi, contentioni renuncians absolute.
Hoc etiam concessit presentialiter in capitulo Carnotensi
Hugo, filius meus primogenitus, et quia dicebat se non habere
sigillum voluit ut litteris meis ejus concessio firmaretur.
Quod ut ratum permaneat et immotum, feci presentem paginam adnotari et sigilli
mei munimine roborari.
Actum
« De anniversario Gervasii de Castello-Novo. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1459 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LXVII, B, 1).
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 103; et carton 28 bis, fol. 47 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Gervasius, dominus
Castelli-Novi, omnibus ad quos littere iste
pervenerint, salutem.
Noverint universi scriptum presens inspecturi quod ego, pro anniversario meo
annuatim in Carnotensi ecclesia celebrando, ejusdem
ecclesie Capitulo quadraginta solidos carnotensis monete de redditu, in
perpetuum, tribuo et concedo, assignans eos in pedagio de
Castello-Novo annuatim percipiendos et in die obitus mei
Carnoti reddendos, laudantibus hoc et concedentibus Margarita, uxore mea, et filiis meis,
Hugone scilicet et Herveo.
Quod ut ratum et inconcussum permaneat, appositione sigilli mei feci presentem
paginam roborari.
Actum sollempniter in capitulo Carnotensi,
« De dono Gaufridi de Bullou apud Escurolles et Charonvilla. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 120; et carton 28 bis, fol. 56 r° et 100 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Guillelmus de Folieto, miles1.
Il approuve et confirme, en qualité de seigneur du fief, du chef de sa femme Isabelle, la donation faite à l'église de Chartres par Geoffroy de Bullou2, chevalier, avec l'assentiment de ses frères Bernard et Eudes, de tout ce qu'il possédait de revenu, en blé, avoine, deniers ou autres choses, à Ecurolles, en la paroisse de Charonville.
Datum
« De anniversariis Gaufridi, comitis Perticensis, et Matildis uxoris ejus. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1459 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LXVII, B, 16).
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 95.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Matildis,
Perticensis comitissa1, notum facio presentibus et futuris quod ego
ecclesie Beate-Marie Carnotensis
lxª solidos andegavensis monete, pro
anniversario meo, et lxª solidos ejusdem monete, pro anniversario Gaufridi2, olim mariti mei, venerabilis comitis
Perticensis, annuatim in eadem ecclesia celebrandis,
concedo et assigno in redditibus de Marchesvilla, ab eodem
marito meo et a me communiter acquisitis, annuatim
« De anniversario Stephani de Pertico, et Gaufridi comitis de Pertico, et Matildis uxoris ejus. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1459 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LXVII, B, 3).
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 93.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Stephanus de Pertico, miles, omnibus ad quos littere iste pervenerint, salutem in Domino : Noverint universi presentis scripti paginam inspecturi quod Johannes de Friesia1, miles, omnem viariam quam ipse in terra ecclesie Beate-Marie Carnotensis habebat eidem ecclesie, in perpetuam elemosinam, contulit et donavit, volente hoc et concedente fratre suo Guarino. Hanc autem donationem ego concessi et confirmavi. Preterea, pro anniversario meo in eadem ecclesia annuatim celebrando, quinquaginta solidos carnotensis monete assignavi, in redditu de Longuo-Villari, post decessum meum, percipiendos. Institutionem etiam anniversariorum karissimi fratris mei Gaufridi, comitis Perticensis, et Maltidis comitisse, uxoris ejusdem comitis, et redditum pro eisdem anniversariis celebrandis, sicut in litteris ejusdem comitisse continetur, assignatum ego concessi et approbavi. Ad quorum robur atque memoriam sigilli mei appositione presentem paginam communivi. Actum in capitulo Carnotensi, presente Raginaldo, ejusdem ecclesie episcopo, et multis aliis astantibus, anno gracie MºCCºIIº, mense junio. »
« Willelmi de Memmilon, de uno modio annone in territorio Sancti-Georgii, pro presbiteris de oratoriis Beate-Marie. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1330 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LIII, A, 1).
- B Cart. capellarum, fol. 41 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Guillelmus de Mesmilon, universis, presentibus pariter
et futuris, hujus rei noticiam casu quolibet habituris, notum facio
Herveum de Nungento-super-Auduram, pro amore Dei et anime
sue remedio, dedisse et in perpetuum in elemosinam concessisse
presbyteris de oratoriis ecclesie Beate-Marie Carnotensis
unum modium annone, videlicet VIIIº sextaria hibernagii et
IIII sextaria avene, in decima quadam quam idem
Herveus in territorio Sancti-Georgii
et Andrevillaris, jure patrimonii, possidebat annuatim
possidendum.
Dictus autem Herveus et quicumque ipsius successores
extiterint, vel etiam illi qui ab eisdem prefatam decimam ad modiationem
receperint, supranominatis presbiteris, singulis annis, in festo beati
Petriad-Vincula, fidelitatem facient quod de dicta decima nichil penitus
expendetur donec de eadem pretaxatum annone modium solutum fuerit, neque
permittent annonam decime, ubicumque trahatur decima, in aliquo pejorari.
Preterea Herveus et ipsius successores sepenominatum annone
modium ad urbem Carnotum annuatim, cum propria expensa,
ducere tenebuntur, ad mandatum presbiterorum, ibidem reponendum et cum mina in
foro Carnotensi currente mensurandum.
Hoc autem concesserunt et per fidei interpositionem tenere fideliter et garandire
firmaverunt : Robertus et Gervasius,
fratres Hervei, Philippa, uxor Roberti ;
heredes ipsorum : Garinus, Nicholaus,
Legardis, Maria,
Gileta, Sibilla,
Philippa, Martha.
Ego vero ne idem factum aliquatenus a posteris irritetur aut ex processu temporis
oblivioni tradatur, ad majorem ipsius facti confirmationem et memoriam, presentem
paginam, ad petitionem predicti Roberti, qui supranominatam
decimam de me feodaliter tenet, notari feci et sigilli mei caractere roborari.
Testibus hiis quorum nomina subscripta sunt Guillelmo de
Valeia, Gervasio,
Raginaldo1, canonicis
Carnotensibus ; Adam de
Sancto-Aniano, Gisleberto Monos,
Michaele de Basenvilla, presbiteris ; Roberto de
Bello-Loco, Stephano Foale, Carauno de
Porta-Morardi, clericis ; Hugone de
Loevilla, milite ; Gilone de Baldimunt et
pluribus aliis.
Actum Carnoti, in ecclesia
Beate-Marie virginis,
« De compositione inter majorem de Fontanis et prepositum. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 116; et carton 28 bis, fol. 53 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Guillermus subdecanus, Symon de Berou1, Milo de Garneio, Rembaudus Craton, Robertus de Berou, canonici Carnotenses, omnibus ad quos littere iste pervenerint, in Domino salutem. Cum inter dilectum fratrem nostrum Hugonem, prepositum Amiliaci, et Guidonem, de Fontanis majorem, super quibusdam possessionibus quas idem G[uido], major, diu possederat controversia verteretur, videlicet super viridario de Fonte et super quodam agripenno qui dicitur agripennus de Fonte et super dimidio agripenno de Barba et tribus agripennis Spineto proximis et quodam agripenno de Buiseio, tandem, partibus in nostra presentia constitutis, controversia illa in hunc modum sopita est : Dictus siquidem G[uido], major, partem predicti viridarii que granice Beate-Marie contigua est et dictum agripennum de Fonte dixit ad jus suum feodaliter pertinere cum reliquo feodo quem tenet a Capitulo. Cetera vero supradicta omnia, absque reclamatione et contradictione aliqua, recognovit ad jus memorati prepositi specialiter pertinere. Actum anno gracie MºCCºIIº. Quod ut ratum, etc...... »
Acquêt fait par Hugues, prévôt d'Amilly, sur Eudes de Villars, de sept septiers de terre en une pièce, attenante le Poirier de Villeron, mouvante en fief de Nivelon, seigneur de Meslay1.
- B Inventaire du Chapitre, carton LXIV, M, 4.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
Donation faite au Chapitre par Raoul de Beauvoir, chanoine, et par Guillaume, chapelain de la comtesse de Dunois, de la troisième portion du pré de Jouy1.
- B Inventaire du Chapitre, carton LXXXV, D, 1.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
Reconnaissance par Renaud, évêque de Chartres, qu'il n'a aucun droit de procuration sur les églises de Saint-Gilles, Saint-Pierre et Saint-Lubin de Châteaudun, à raison des visites qu'il fait dans ces églises.
- B Inventaire du Chapitre, carton XIII, C, 5.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Rex mandat Baronibus suis ut protegant et defendant res nostras tanquam suas proprias. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 162.
- a L. Delisle, Catalogue des actes de Philippe Auguste, p. 181, n° 800.
- b Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Philippus, Dei
gracia, Francorum Rex, universis amicis et
fidelibus suis Baronibus et aliis ad quos littere iste pervenerint, salutem et
dilectionem.
Mandamus vobis et vos requirimus quatinus terram et homines ecclesie
Beate-Marie Carnotensis et res ad eam pertinentes,
tanquam nostras proprias, protegatis et defendatis, et si malefactores ejusdem
ecclesie in potestatibus vestris inventi fuerint eos capiatis et
detineatis.....
Actum Medonte,
« Donatio domus et vivarii de Penchat per abbatem et conventum de Josaphat. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1792 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LXXXV, N, 1).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Gauterus, divina permissione, abbas, atque conventus Sancte-Marie de Josaphat Carnotensis, universis presentis scripti noticiam casu quolibet habituris, salutem in omnium Salvatore. Pro rei exigentia vobis duximus declarandum quod nos, concordi voluntate, dilecto nostro venerabili viro Radulfo de Bello-Videre, canonico Carnotensi, viverium de Penchat, cum pertinenciis suis universis, tam domorum quam aliarum quarumlibet rerum, quod nobis Nicolaus, quondam marescallus, contulerat, libere et absolute concessimus, plena proprietate ac dominio ejusdem loci perpetuo possidendum, ac, pro sue voluntatis arbitrio, tam in vita quam in morte, libere disponendum, ita quod exinde nobis nec censum nec aliud quidlibet solvere teneatur. Actum publice in capitulo nostro, anno Domini MCCIII, x kalendas januarii. »
« De decima apud Loulapes quam acquisivit magister Berterus. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres bis, fol. 88 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Raginaldus, Dei gracia, Carnotensis episcopus, ....
Aymery de Louceles et Geoffroy son neveu, ainsi que la femme d'Aymery et ses enfants, font démission sur l'autel de Notre-Dame de toute la grande dîme qu'ils avaient à Loulapes, sur la terre de l'église, et de la sixième gerbe possédée à titre de dot par Marie du Plessis, de Plaisseto, pour en jouir après son décès. Cette donation est approuvée par Yves d'Erouville, seigneur du fief,et par son frère Hugues Cholet1, auxquels maître Bertrand, prévôt d'Ingré, donne 40 livres de chartrains.
Huic facto testes sunt quorum nomina subscripta sunt : H[ugo], succentor ; G[islebertus], presbyter ; N[icolaus], presbyter ; P[etrus] de
Sancto-Maximino, canonici Carnotenses ; Willelmus, prior domus
Elemosinarie ; M[anasserius]
et alii fratres ejusdem domus.
Quod ut firmum et stabile perseveret, sigilli nostri munimine confirmamus.
Actum Carnoti,
« De decima Piativillaris. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1459 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LXVII, B, 4).
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 113; et carton 28 bis, fol. 52 et 58 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Hugo1, decanus, et universitas Capituli Carnotensis,
omnibus ad quos littere iste pervenerint, in Domino salutem.
Notum fieri volumus universis, tam presentibus quam futuris, quod Amarricus de Levesvilla2, miles, et Aales, uxor ejus, quartam partem majoris decime de
Piativillari quam idem Amarricus
tenebat a prefato decano in feodum, eidem decano, in presentia
nostra, dederunt et concesserunt, ita quod ipsi decano licitum esset de cetero de
predicta decima qualemcumque vellet dispositionem facere.
In cujus donationis recompensationem, idem decanus lxª libras
carnotensis monete supradictis Amarrico et uxori sue
caritative contulit.
Verum memoratus decanus hujus decime duas partes nobis largitus est, pro
anniversario suo faciendo ; terciam vero partem, de communi assensu omnium
nostrum, monachis Sancte-Marie de Josaphat in elemosinam
dedit, pro anniversario suo similiter faciendo.
Ceterum supradicti Amarricus et uxor ejus tam donationem
suam quam ipsius decani dispositionem ratam permanere volentes, ad altare
sacrosancte Virginis accesserunt, et, per oblationem unius cultelli super idem
altare positi, donationem quam prius in capitulo fecerant confirmaverunt, multis
ad hoc videndum et audiendum convocatis, prestito etiam super idem sacrosanctum
altare sacramento quod donationem istam quamdiu viverent garandirent et nunquam de
cetero, per se vel per alios, immutare aut irritare presumerent.
Hoc idem concessit et, fide interposita, se firmiter observaturum promisit
Ebrardus, primogenitus eorum filius, et quatuor
ejusdem Ebrardi sorores : Ysabelis,
scilicet, Petronilla, Philippa et
Margarita.
Hoc idem concessit Germundus, concanonicus noster, sepedicti
A[marrici] militis frater, et quatuor ejusdem
G[ermundi] sorores : Ysabelis,
Aelina, Eustachia et
Beatrix.
Hujus quoque rei testes et fidejussores, etiam fide interposita, sunt milites
isti : Raginaldus
Cholet, Robertus de Carnoto,
Hugo de Fai. Dedit preterea sepedictus A[marricus], miles,
in contraplegium, reliquam partem decime quam tenet a decano in feodum, ita tamen
quod Germundo, fratri ejusdem
A[marrici] militis, nihilominus liceat partem illam
decime quam modo tenet, libere et pacifice, cum omni integritate fructuum,
possidere.
Actum in capitulo,
« De triginta solidis et dimidio modio avene ad anniversarium Richeri cantoris1. »
- B Bibl. nat. de France, carton 2 bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, fol. 85 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Robertus de Carnoto2, miles, notum facio universis presentis scripti paginam
inspecturis quod ego, devotus Carnotensis ecclesie filius,
concessi et dedi in elemosinam canonicis ejusdem ecclesie redditus xxⁱ
solidorum, apud Vovas, et decem solidos, apud
Domnam-Mariam, quos habebam pro viaria, per manum
canonicorum annuatim percipiendos, et dimidium avene modium, apud
Archivillare, quem habebam pro tensamento.
Memorati vero canonici, in hujus recompensationem beneficii, quadraginta
quinque libras carnotensis monete mihi contulerunt.
Unde ad majorem hujus rei noticiam in posterum faciendam, ego, in ecclesia
supradicta, ad altare beate virginis Marie humiliter
accedens, donationem predictam, prius in capitulo factam, publice recognovi, et,
cutello super idem altare manu propria posito et oblato, multis hoc videntibus et
audientibus, confirmavi, laudantibus hoc ipsum et concedentibus uxore mea Odelina et liberis meis omnibus, scilicet :
Willelmo, Gaufrido,
Adelitia, Matilde,
Heloysa, necnon et fratre meo, sepefate ecclesie
canonico.
Hanc etiam donationem perpetuo et inviolabiliter observare et bona fide garandire
promisi et fidei mee interpositione firmavi : hujus quoque rei fidejussores
constitui, scilicet : Gaufridum de Berou3, Willelmum de Colemenvilla,
Willelmum de Sancto-Martino,
Albertum de Codreio.
Quod ut ratum permaneat et de cetero nequeat oblivione deleri, presentis
scripture testimonio declarare decrevi, sigilli mei munimine roborato.
Actum
« De compositione inter decanum et subdecanum et abbatem Sancti-Petri super servientibus abbatis. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 116; et carton 28 bis, fol. 53 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Hugo, decanus, et Gaufridus, archidiaconus Parisiensis, universis presentibus pariter et futuris, salutem in salutis auctore. Ad omnium noticiam volumus pervenire quod cum inter venerabiles viros Hugonem, decanum, et Willelmum, subdecanum Carnotensem, ex una parte, et Guidonem1, abbatem, et monachos Sancti-Petri Carnotensis, ex altera, super jurisdictione servientum eorumdem abbatis et monachorum, querela verteretur, tandem idem decanus et subdecanus, de assensu Capituli, compromiserunt in nos, sub hac forma, de ipsa querela, pace sine judicio terminanda : 1 Nos igitur utriusque partis receptis testibus, publicatis attestationibus, allegationibus inspectis, habitoque cum viris prudentibus et juris peritis consilio, tandem, ad fugam discordie et mutue dilectionis custodiam, de consensu ambarum partium, sic amicabiliter composuimus : quod decanus et subdecanus Carnotenses, jure archidiaconatus, habeant plenam jurisdictionem in servientibus abbatis et monachorum Sancti-Petri Carnotensis infra banleugam morantibus, ita tamen quod si aliquis de servientibus abbatis vel monachorum trahatur in causam coram decano vel subdecano Carnotensibus, vel eorum officialibus, veniet coram eis, et ipsi tenebuntur dare inducias xv dierum ad componendum coram abbate vel officiali ejus, et interim non poterunt decanus vel subdecanus jurisdictionem suam exercere in illos qui remissi fuerint ad componendum propter hanc causam, hoc excepto quod, si fuerit canonicus Carnotensis, vel clericus de choro, vel eorumdem serviens, vel alius clericus, vel peregrinus, vel transiens, non tenebuntur dare inducias ad componendum, si autem composuerint infra predictos xv dies renuntiabunt illi a quo citati fuerint vel ejus officiali et non tenebuntur de emenda. Quod ne possit in irritum duci aut processu temporis oblivione deleri, presenti pagine mandari fecimus et sigillorum nostrorum munimine confirmari. Actum Parisius, in domo decani, anno gracie MºCCºVº, mense junio. »
De venditione majoriæ Jupaelli et Tievillæ.
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 2343 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton XCVI, R, 1).
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 57; et carton 28 bis, fol. 26 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Raginaldus, Dei
gracia, Carnotensis episcopus, et Robertus1, abbas Sancti-Carauni, universis Christi
fidelibus, tam futuris quam presentibus, ad quos presens scriptum pervenerit,
salutem in eo qui est salus omnium.
Universitati vestre notum fieri volumus quod Willelmus de Jupaello, miles,
Teobaldus, Radulfus, Odo clericus, Garinus de
Villa-Galli, fratres, Milo de Chavernai, Martha uxor ejus, Hugo frater ejusdem Marthe,
Joscelinus major de
Pesiaco, Alburgis uxor ejus, in capitulo
Carnotensi, nobis presentibus constituti, majoriam
Jupaelli et Tieville, cum omnibus
ad eam pertinentibus, scilicet quicquid terre habebant apud
Jupaellum et Chambles, et quicquid
in pago Dunensi, ab ecclesia
Carnotensi, ipsi vel antecessores sui tenuerant vel
tenebant, sive in terra, sive in aqua, sive in molendinis, sive in pratis, sive in
straminibus, sive forraginibus, vel aliis quibuscumque, excepto si quid ab eadem
ecclesia censuale tenebant non pertinens ad predictam majoriam,
scilicet terram circa tres sextarios seminis capientem, vendiderunt
eidem Capitulo, precio sexcentarum librarum monete turonensis, et, corporaliter
prestito juramento, in perpetuum quitaverunt ; jurantes insuper quod ipsi contra
omnes, si quos reclamare contingeret, juste ac fideliter, secundum patrie
consuetudinem, venditionem hanc dicto Capitulo garandirent et ab omnibus qui a
Teobaldo et Villano de Jupaello
fratribus descenderant et etiam a suis nepotibus, neptibus et cognatis germanis
idem concedi facerent et quitari ; adicientes etiam juramento suo se
manifestaturos dicto Capitulo vel mandato Capituli quicquid veritatis inde
cognoscerint, et ituros, sumptibus ipsius Capituli, quocumque ire, intra fines
provincie Senonensis, ab eodem Capitulo vel mandato
Capituli, fuerint requisiti, causa perhibendi super hiis testimonium veritati,
atque facturos quicquid pro hujusmodi testificatione fieri debuerit, excepto tamen
duello.
Huic rei testes interfuerunt : Hugo,
decanus ; Goslenus, cantor2 ; Willelmus, subdecanus ; Hugo, succentor ; Henricus, Dunensis
archidiaconus ; Philippus,
Pissiacensis archidiaconus ; Johannes, Vindocinensis
archidiaconus ; Milo de Garne ; Robertus de
Orrevilla ; Willelmus de Valeia ;
Rembaudus Craton3 ;
Germundus de Levesvilla ; Johannes de
Petra-Fontis ; Henricus Capicerii ;
Petrus de Cuneo ; Henricus de Corbolio
; Gervasius Regine ; Philippus
Moreher4 ; Willelmus
de Cantuaria ; Guismundus ; Gervasius
de Castro-Novo5 ;
Matheus de Timer ; Raginaldus Regine ;
Nicholaus Hoel ; Radulfus de
Sauneriis, tunc camerarius episcopi6 ; Hubertus,
cerarius ; Garinus de Osenvilla ; magister
Radulfus ; Odo
Bechart, castellanus Carnotensis7 ; Fulcherius
Pulchra-Avis ; Willelmus de Tuvilla ;
Hugo de Vilais ; Petrus de Pateio ;
Gaufridus de Luco-Plantato, milites ;
Stephanus Bretel8 ;
Hugo Sauger ;9 ; Gaufridus, cambitor ; Radulfus
Rembaudi ; Savericus de Muret ;
Johannes Collum-Rubeum ; Michael
Sauger ; Raginaldus Siccus ;
Willelmus, frater Tiquet ;
Philippus Isembardi ; Sanson ;
Willelmus de Sancto-Martino ; Robertus
Troellebout. Quod ut in posterum firmum habeatur et ratum,
appositione sigillorum nostrorum presentem paginam fecimus communiri.
Actum
« De terra apud Vilais. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 2255 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton XCIV, A, 1).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Nivelo1, dominus Fractevallis, notum
facio presentibus et futuris quod dilectus et fidelis meus Hugo de
Vilais, miles, in presentia mea constitutus, confessus est se,
assensu Eramburgis uxoris sue et
filiorum suorum Jocelini, Symonis, et
filiarum suarum Johanne, Agnetis,
Eremburgis, et Aeline, et
Odoini fratris sui, et Marie sororis sue, vendidisse Capitulo
Carnotensi campum unum terre, quem habebat in territorio
de Vilais, in loco qui vocatur Versus
Novum-Vicum, qui fuit Hemmardi2 ; qui campus, ad perticam Capituli, continet decem et
novem sextarios semeure terre ; ita quod idem H[ugo], miles, quadraginta septem libras
et decem solidos parisienses habuit a Capitulo nomine
emptionis.
Capitulum eidem H[ugoni] et ipsius heredibus pro prefato
campo reddet annui census,
« Littere de quitatione majorie de Baigniaus et Basochiis. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, fol. 68 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Villelmus1, decanus,
et universitas Capituli Carnotensis, omnibus ad quos
littere iste pervenerint, in Domino salutem.
Ad universorum noticiam pervenire volumus quod nos, considerato et audito tenore
litterarum venerabilis patris nostri
R[aginaldi], episcopi
Carnotensis, super quitatione majorie de
Baigneaus2, et de
Basochiis, et aliis que Herbertus,
quondam major dictorum locorum, ei et ejus successoribus episcopis
Carnotensibus in perpetuum quitavit, et hiis etiam que
dictus episcopus eidem Herberto et ipsius heredibus, in
recompensatione dicte quitationis, dedit in perpetuum et concessit, sicut in
litteris episcopi memorati plenius continetur, approbamus, et, quantum in nobis
est, sigilli nostri karactere, facto cyrographo, eidem
Herberto confirmamus.
Datum
« De parochianis Seneville et Coletenville. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, fol. 107 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Henricus, Carnotensis archidiaconus.....
(Les habitants de Senainville s'étant plaints de la
difficulté qu'ils éprouvaient, à cause de la distance (fere duo miliaria), pour se rendre aux offices à l'église de
Coltainville, et ayant exposé les inconvénients graves
qui en résultaient fréquemment, tels que morts sans baptêmes, sans confession ou
sans viatique, obtinrent de l'évêque Renaud l'autorisation de
faire construire une chapelle, dans laquelle le curé de
Coltainville, ou son vicaire, serait tenu de dire la
messe trois jours par semaine : le dimanche, le lundi et le mardi.
La chapelle construite fut dotée, par quatre habitants du lieu, d'un revenu de
25 setiers de bon blé, payables chaque année au curé, le
Datum Carnoti, anno gracie MºCCº sexto. »
« De anniversario comitisse Montisfortis. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 94; et carton 28 bis, fol. 43 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Amicia1, comitissa Leicestrensis, domina
Montisfortis, universis, tam presentibus quam
futuris, ad quos littere iste pervenerint, salutem.
Noverit universitas vestra quod nos ecclesie Beate-Marie
Carnotensis
centum solidos monete parisiensis de annuo redditu, in perpetuam
elemosinam, concedimus et donamus, expendendos in opus ipsius fabrice, dum
vivemus, post nostrum autem decessum, distribuendos canonicis ecclesie ejusdem qui
nostro intererunt anniversario.
Assignamus autem eosdem centum solidos in censu nostro apud
Sanctum-Leodegarium, castrum nostrum, ab ejusdem castri
preposito, annuatim,
« De compositione inter Capitulum et Comitissam super pluribus querelis. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres bis, fol. 21 r°.
- C Copie sur papier. Arch. dép. Eure-et-Loir, fonds Roux.
- a L. Delisle, Catalogue des Actes de Philippe-Auguste, 234, 1020.
- b Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Philippus, Dei
gracia, Francorum rex, amicis et fidelibus
suis Decano et Capitulo Carnotensi, salutem et
dilectionem.
Venientes ad nos nuncii vestri, ecclesie vestre negocium deferentes, post varias
rationes, tam ab ipsis quam Comitissa
Blesensi1,
super causas quas adversus eam habebatis propositas, tandem, de utriusque partis
assensu, super variis querelis quas ad invicem habebatis, compositio et pacis
reformatio coram nobis facta est in hunc modum : Prepositus Comitisse emendabit
nobis hoc quod ipse noluit mulierem reddere, vel recredere, vel sufficientem
rationem ostendere quare eam cepisset, et, si tale quid de cetero contingeret,
forisfactum hinc inde monstraretur ubi deberet monstrari, et vos facietis ipsam
mulierem tradi preposito Comitisse, et ille reddet eam vobis cum rebus suis
ablatis vel equivalens.
Item vos poteritis capere homines vestros de corpore per totam terram Comitisse,
et ipsa similiter suos per totam terram vestram.
Item, de contentione illa de homine cui auricula fuit abscisa, compromissum est
hinc inde in eo quod Petrus de Vilebeton, et
Willelmus Menerii, et Symon de
Berou2, concanonicus vester,
legitime per sua sacramenta inquisierint, scilicet cujus est magna justicia de
Tievilla ubi captus fuit homo ille, et quod ipsi tres arbitri, vel eorum duo, per sua sacramenta fuerint
arbitrati tenebitur ab utraque parte3.
Si vero alter dictorum militum moreretur antequam esset eorum arbitrium
promulgatum, nos alium loco illius legitimum arbitrum poneremus, et vos similiter
unum alium de canonicis vestris, si predictum Symonem mori
contingeret, poneretis.
Dictum vero eorum promulgabitur
« Littere Raginaldi episcopi, de decima Booleti-Duarum-Ecclesiarum. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 123 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton XI, 12).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« R[aginaldus], Dei gratia,
Carnotensis episcopus, universis in Christo
karissimis presentis pagine noticiam casu quolibet habituris, salutem in auctore
salutis.
Universitati vestre, pro facti exigentia, digne duximus declarandum quod
Hugo Boisson, Dei timorem in oculis habens, decimam quandam
juxta Booletum-Duarum-Ecclesiarum sitam, quam in anime sue
periculum detinebat antecessorum suorum jure, spontaneus in manu nostra et libere
resignavit.
Nos vero, ad instantiam ejusdem Hugonis et Andree
Divitis, auctoritate nostra, predicta decima in manu nostra, sicut
verum est, resignata, Andream clericum, ejusdem
Hugonis consanguineum, canonice curavimus investire, et ne
surrepens oblivio, semper infida noverca memorie, posset, quod absit, in posterum
exoriri, presentes litteras, in testimonium veritatis, fecimus inde
conscribi et sigilli nostri karactere roborari.
Actum apud Colombas,
« Hee sunt littere de decima que est apud Tovi, quam adquisivit dominus Garinus Camerarii, ad anniversarium karissimi avunculi sui. »
- A1 Chirographe en parchemin scellé. Arch. dép. Eure-et-Loir, RES 24 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LXVII, B, 7).
- A2 Chirographe en parchemin scellé. Arch. dép. Eure-et-Loir, RES 25 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LXVII, B, 7).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Willelmus, decanus, et universitas
Capituli Carnotensis, omnibus presentis scripti noticiam
habituris, salutem in eterne salutis auctore.
Noveritis quod Garinus de Tuivi, clericus, remedio et saluti
anime sue et antecessorum suorum providens in futurum, dedit in elemosina et
concessit, cum assensu et unanimi voluntate parentum suorum, Capitulo
Beate-Marie Carnotensis totam suam decimam quam apud
Toivi habebat, cum decima terre illius quam dominus
Guido de Levees ab ipso Garino emerat,
que antea nunquam fuerat decimata, hanc donationem concedentibus et approbantibus
domina Ysavia de Neron, et heredibus suis, et
Andrea, filio suo primogenito, ad cujus feodum, jure
hereditario, tota prefata decima pertinere dicitur.
Qui etiam, coram omnibus, creantavit totam decimam garantizare, tali videlicet
conditione quod ille qui prefatam decimam possidebit, singulis annis, pro decime
garantizatione, duodecim denarios carnotensis monete persolvet domino
de Neron,
« De decima apud Carnotensevillare, pro anniversariis Philippi et Garnerii Moreher et Crispini Drocensis. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 99; et carton 28 bis, fol. 45 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Philippus Moreher, canonicus
Carnotensis, omnibus presentis scripti noticiam
casu quolibet habituris, salutem in salutis auctore.
Notum volo fieri universis quod ego quicquid decimarum bladi apud
Carnotensevillare, tam in proprio territorio quam alieno,
jure hereditario possidebam, pro remedio anime mee et patris mei, scilicet
Garnerii Moreheir, et Crispini
Drocensis1, quondam cantoris
Carnotensis, et aliorum antecessorum meorum2, dedi in perpetuam elemosinam ecclesie
Carnotensi, approbantibus et concedentibus hoc fratribus
meis, scilicet Guillelmo Moreher, a quo feodaliter prefatas
decimas tenebam, et Garnerio et
Johanne.
Quod ut ratum et stabile perseveret, presentem cartulam inde notari feci et
sigilli mei munimine roborari.
Actum sollempniter et publice in capitulo Carnotensi,
« De redditu quem prebendarii de Landellis reddunt ad anniversarium Milonis de Garneio super majoriam loci. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 2472 (ancienne cote : carton C, A, 1).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Willelmus, decanus, et universitas
Capituli Carnotensis, universis Christi fidelibus presentis
scripti paginam inspecturis, salutem in eo qui salus est omnium.
Universitati vestre notum fieri volumus quod Ivo de
Aqua, miles, coram nobis, in communi capitulo constitutus,
vendidit nobis majoriam suam de Landellis, precio
quinquaginta trium librarum.
Ad hoc autem presens existens dilectus frater et concanonicus
noster Milo de Garneio a nobis petiit hoc mercatum
sibi concedi, ad anniversarium suum in nostra ecclesia faciendum1.
Cujus petitioni acquiescentes, illud ei concessimus, tali modo quod canonici qui
prefuerint dicto loco quinquaginta solidos, singulis annis, quoad
vixerit,
« De dono decime nemorum de Breessart et Cusse. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 113; et carton 28 bis, fol. 52 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Raginaldus, Dei gracia, Carnotensis episcopus, universis Christi fidelibus ad quos presens scriptum pervenerit, salutem in Domino. Noverit universitas vestra quod nos Capitulo Carnotensi decimam de novalibus nemorum, quos faciunt extirpari apud Breesart et Cusse, que sita sunt in parrochiis de Avundanz et Misterolio, concedimus, perpetuo possidendam. Quod ut ratum, etc... Actum anno gracie MºCCºVIIº. »
« Hoc tenet Radulfus, camerarius, a Capitulo. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres bis, fol. 127 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Radulfus de Bellovidere, canonicus Carnotensis.....
Il donne au Chapitre, sous réserve d'usufruit pendant sa vie et celle de l'héritier qu'il désignera, quinze arpents de terre, apud Calniacum, qu'il a achetés de Raoul-le-Plombier et de Suzanne sa sœur, ainsi que tous les droits teneure que fuerat de feodo Plumbature, moyennant66 livres et demie. Pendant la jouissance, il paiera au Chapitre deux sous par an, et, après lui, son héritier versera annuellement40 sous, jusqu'à ce que, par le décès de ce dernier, ladite terre retourne quitte et libre entre les mains du Chapitre.
Actum in capitulo Carnotensi, anno Domini MºCCº septimo, mense januario. »
Capituli Carnotensis, de excambio inter episcopum Carnotensem et Capitulum Sancti-Mauricii.
- A Original en parchemin. Arch. dép. d'Eure-et-Loir, G 3260 (ancienne cote : fonds de la fabrique Saint-Maurice, A).
- B Copie papier. Arch dép. Eure-et-Loir, G 3260.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Guillermus,
Carnotensis ecclesie decanus, et universitas
Capituli, omnibus ad quos littere iste pervenerint, salutem in Domino.
Noverint universi nos venerabilis patris nostri R[aginaldi], Carnotensis
episcopi, ex una parte, et ex alia Capituli Sancti-Mauricii
Carnotensis litteras inspexisse, per quas nobis constitit quod idem
episcopus census quos habebat in Carnotensi
civitate et circa et qui in eisdem litteris sunt expressi1, cum decima de Levesvilla ad
episcopum pertinente, prefato Capitulo in excambium dederat pro his omnibus que
dictum Capitulum apud.
Friesiam, apud
Sanctum-Mauritium-in-Galloto, in nemore et plano, in
hospitibus et aliis possidebat, et pro hospite etiam quod idem Capitulum apud
Chuniam habebat.
Quam utique commutationem, sicut in litteris episcopi et ipsius Capituli est
expressa, ratam habemus et gratam, in hujus rei memoriam et perpetuam firmitatem
presentes litteras sigilli nostri facientes munimine roborari.
Actum
Bail par le Chapitre d'une maison et d'un arpent de terre y attenant, assis à Gognières, en faveur de Hubert Larcher, moyennant 10 sous parisis de cens, sans aucune autre charge, sinon le droit de justice haute, moyenne et basse que le Chapitre se réserve. Lesquels héritages avaient été donnés en franche aumône par Hubert Larcher, francs et quittes de tous droits, excepté le droit qu'avait sur la maison Renaud, fils de Gautier le Prévost1.
- B Inventaire, tome III, fol. 43 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« De xiii solidis census in quadam vinea apud Vallem-Radulfi. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 121; et carton 28 bis, fol. 56 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Guillelmus, decanus, et universitas
Capituli Carnotensis, universis Christi fidelibus ad quos
presens scriptum pervenerit, salutem in omnium Salvatore.
Ad universorum noticiam volumus pervenire quod nos, voluntate et assensu communi,
vineam quandam, in Valle-Radulfi sitam, quam plantavit
dilectus frater et concanonicus noster Petrus de Cuneo,
Calvello de Pressorio et Leodegario de
Valle-Radulfi concessimus in perpetuum, hereditarie possidendam : ita
videlicet quod eam poterunt, si voluerint, vendere, invadiare, seu quocumque modo
transigere tanquam suam, tali interveniente pactionis tenore quod ipsi, seu
quicumque eam tenuerint, dicto Petro, et post ipsum,
canonicis in loco dicte prebende quem nunc habet ei successuris, reddent ex ea,
singulis annis, tresdecim solidos censuales,
« De anniversario Comitis Nivernensis et Raginaldi de Monte-Mirabili. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1459 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LXVII, B, 14).
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 119; et carton 28 bis, fol. 55 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Herveus1, comes Nivernensis,
universis presentes litteras inspecturis, salutem.
Universitati vestre notum facimus quod karissimus frater noster
Raginaldus de Monte-Mirabili2, ad sepulchri dominici visionem quondam
Jerusolimam prefecturus, cum itineris esset in
procinctu, pia motus animi consideratione, quinquaginta solidos
reddituum ecclesie Beate-Marie Carnotensi, in
perpetuum, contulit et concessit3.
Nos autem hanc collationem ratam habentes et acceptam Domino considerantes,
ampliori eam beneficio curavimus augmentare, videlicet centum et decem
solidos, cum predictis quinquaginta, in pedagio nostro de
Aluia, singulis annis,
« De anniversario Bonelli. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres bis, fol. 86 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« R[aginaldus], Dei
gracia, Carnotensis episcopus.....
Robert le Noir fait remise à
l'église de Chartres de six deniers,
quos, de recognitione et pro garantia decime de Busseto,
site in parrochia de Ulmeto, percipere annuatim
solebat.....
Actum
« De decem et octo solidis quos acquisivit Garinus de Boteri apud Cintre. »
- A Chirographe original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1535 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LXXXIV, E, 1).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Willelmus, decanus, et universitas
Capituli Carnotensis, omnibus ad quos littere presentes
pervenerint salutem in Domino.
Noverit universitas vestra quod nos concessimus Willermo de
Puteo-Cintreii et heredibus suis terram quam Garinus de
Boteri, quondam concanonicus noster, eisdem concessit, pro decem et
octo solidis carnotensibus nobis, singulis annis,
« De avenis de Briensac. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 127 et 28 bis, fol. 58 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Robertus1, comes Drocensis, omnibus ad
quos littere presentes pervenerint, salutem.
Noverit universitas vestra quod cum inter nos et dilectos nostros
decanum et Capitulum Carnotense, super avena de
Briensac, controversia verteretur, nos eisdem concedimus
quod dictam avenam nec aliquid pro eadem de cetero capiemus, donec questio que
inter nos et ipsos super hoc vertitur pace vel judicio terminetur.
Actum
« De acquisitione Philippi Morehier apud Menvoisin, tribus anniversariis. »
- A Double original en parchemin. Arch. dép. d'Eure-et-Loir, G 1459 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LXVII, B, 15).
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres bis, fol. 78 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Willermus, decanus, et universitas
Capituli Carnotensis, universis Christi fidelibus presentes
litteras inspecturis, salutem in omnium Salvatore.
Ad universorum noticiam scripto presenti volumus pervenire quod Johannes, major de Menvesin,
duos trituratores et cetera omnia que habebat in granica de
Menvesin, excepta una mina avene quam retinuit pro
submonitione saccorum, et preterea custodiam pratorum de
Mentenon et de Boignevilla que
sunt ecclesie Carnotensis, et omnino quicquid in eisdem
habebat, nobis in perpetuum vendidit et quitavit1, pro viginti libris monete carnotensis, quas dilectus
frater et concanonicus noster Philippus Morehers nobis donans
ei solvit pro nobis.
Dictus autem Philippus, de voluntate et assensu nostro
communi, quandocumque apud Menvesin prebendam suam
percipiet, acquisita illa tenebit, reddendo proinde nobis, singulis annis, decem
solidos in die obitus patris sui Garnerii Moreher, ad opus
anniversarii ejusdem, quod celebrare debemus, duplicatis eo die, dum idem
Philippus vixerit, Matutinarum stipendiis.
Quando autem prebendam suam in loco illo non percipiet, quicumque prebendas suas
ibi habuerint, pro predictis acquisitis que tenebunt, triginta solidos,
singulis annis, reddere tenebuntur, ex quibus decem solidi predicti, obitus die,
ad usum predictum, reliqui autem viginti solidi,
« De venditionibus de Fromundivillari et de Perverecort in prepositura de Auvers. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 120; et carton 28 bis, fol. 56 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ursio, dominus Mereville1, domini Regis Francie camerarius, omnibus ad quos littere iste pervenerint, salutem. Noverint universi presentis scripti paginam inspecturi quod venditiones terre Beate-Marie Carnotensis que est apud Fromundivillare et Perveirecort, omnino proprie sunt ejusdem ecclesie Carnotensis. Quod ut ratum et inconcussum in posterum permaneat, sigilli mei impressione fecimus roborari. »
« Confirmatio archiepiscopi Senonensis super interdicto Carnotensi contra Comitissam. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 122; et carton 28 bis, fol. 57 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Petrus1, Dei gracia,
Senonensis archiepiscopus, omnibus ad quos
presentes littere pervenerint, salutem in vero salutari.
Ad omnium volumus noticiam pervenire quod cum, auctoritate
apostolice indulgentie, ad nos et decanum Senonensem, pro
Katerina, nobili comitissa Blesensi,
directe ita quod nos exequeremur si decanus interesse non posset, inter dictam
comitissam, ex una parte, et venerabilem fratrem nostrum episcopum et dilectos
filios Capitulum Carnotense, ex altera, coram nobis
controversia verteretur super quadam sentencia contra prepositum
Carnotensem ipsius comitisse a judiciis ordinariis,
scilicet decano et subdecano Carnotensibus, lata, de
emendatione facienda, pro detentione Morelli, clerici chori
Carnotensis, et cujusdam servientis
Drocensis archidiaconi, et super sentencia interdicti
propter hoc prius per dictos judices prolata in civitatem et banleugam
Carnotensem, et postmodum per episcopum
Carnotensem in archidiaconatibus
Blesensi et Dunensi, nos, super
hiis omnibus inquisita diligentius veritate, habito magnorum jurisperitorum
consilio, decano Senonensi collega nostro per suas litteras
legittime excusato, parte comitisse contumaciter absente, predictas sentencias
judicavimus nullatenus irritandas, sed firmas manere et usque ad emendationem
congruam inviolabiliter observandas.
Datum Senonis,
« De tensamento de Gayeville, quod vendidit Gaufridus de Galardone, ad anniversarium Roberti de Orrevilla et Petri cancellarii. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 2710 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton CV, E, 1).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Goherius de Laneriaco notum facio universis,
presentibus pariter et futuris, quod venditionem tensamenti de
Gaiavilla, quam Gaufridus de
Dionviler1, miles, fecit
Capitulo Carnotensi, concessit et ratam habuit in presentia mea Garinus de Nongento, a quo
dictus Gaufridus tensamentum illud tenebat.
Et ego, a quo dictus Garinus idem tenebat tensamentum,
memoratam venditionem, assensu et voluntate uxoris mee, ratam et gratam habeo et
concedo, et, in testimonium rei hujus ac majorem in posterum firmitatem, scripto
presenti et sigilli mei impressione confirmo.
Datum
« De hospite et xii denariis census in loco qui vocatur Post-Nemus. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1908 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LXXXVI, F, 1).
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres bis, fol. 137 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Girardus de Carnoto, miles, quitavit ecclesie unum modium annone et unum avene quos capiebat in domo episcopi. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 123 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton XI, 14).
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges, fol. 79 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Girardus de Carnoto, miles1, notum facio universis quod ego unum modium avene
equivalentis Loenio et unum modium avene, quos in granariis episcopi Carnotensis, annuatim,
« Quod major de Masengeio est homo Capituli. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges, fol. 70 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Milo1, Barri comes et
Carnotensis vicecomes, omnibus notum facio quod
cum essem in capitulo Carnotensi audivi Matheum, majorem de
Masengeio, publice confitentem quod ipse et ejus
heredes erant Capituli Carnotensis capitales servi, etiam
ejus antecessores.
Juravit etiam idem major quod de cetero ipse fidelis erit tam Capitulo quam
preposito Masengei, tam de illa servitute quam de omni alia
redevantia eis Capitulo et preposito ab illo debita.
Testibus : Galcherio, filio meo2, Garino de
Guillonivilla, Hugone de Essea, Gilone
de Barjovilla, et pluribus aliis.
Actum
« De quitatione domini de Illers super emptione quam fecit Henricus, archidiaconus Dunensis, apud Marchesvillam. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres bis, fol. 81 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Gaufridus, dominus de Illeriis1, notum facio omnibus presentibus et futuris quod totam emptionem quam vir venerabilis Henricus, Dunensis archidiaconus, fecit quondam a Huberto Viario, milite2 apud Marchesvillam, et quicquid idem Henricus circa Marchesvillam emit quod de meo sit feodo, ego, tanquam dominus feodalis, laudavi et concessi, et garandizandam in perpetuum manucepi, et ab omni omnium hominum violentia defendendam, quamdiu ipse archidiaconus, aut ecclesia Carnotensis cujus nomine ea possidet, non negaverit de eisdem emptionibus ubi debuerit stare juri. Ad quod siquidem laudandum et concedendum, ea precipue ratio me induxit quod de testimonio bonorum virorum didici, quorum super hoc juramenta recepi, Willelmum de Ilerio, patrem meum, cujus anima in benedictione quiescat, predictas concessisse emptiones suo tempore, et easdem, de sua voluntate et assensu, fuisse Carnotensi ecclesie in perpetuam elemosinam assignatas. In cujus rei memoriam et perpetuam firmitatem, presens scriptum feci sigilli mei impressione signari. Actum anno Domini MºCCº decimo, mense augusto. »
« De duobus modiis, emptis ab Ivone de Sancto-Georgio, milite, annone, reddendis ab episcopo ad anniversarium Gaufridi Cardinalis1. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges, fol. 85 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« R[aginaldus], Dei gracia, Carnotensis episcopus...
Yves de Saint-Georges, chevalier, a donné à l'église de Chartres deux muids de blé, au fur de Loëns, qu'il avait droit de prendre chaque année dans les greniers de l'évêque, pour une terre du fief de l'évêché, aumônée par ses ancêtres au manoir épiscopal de Bussy (de Buxeio). En conséquence l'évêque prend l'engagement de servir cette rente au Chapitre.
Quod ut perpetuam obtineret firmitatem, presentem paginam inde scribi fecimus et sigilli nostri caractere roborari. Datum anno gracie MºCCº decimo, mense augusto. »
« Carta janitoris. »
- B Bibl. mun. de Chartres, 5/c 34: Livre rouge, p. 20
- C Bibl. mun. de Chartres, 5/c 35: Livre blanc, fol. 10 r°.
- D Bibl. nat. de France, carton 43: Livre noir, fol. 32.
- a Guérard, Cart. de Saint-Père, prolég., p. LXXXIX.
- b E. de Lépinois, Hist. de Chartres, tome I, p. 493.
- c Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Raginaldus, Dei
gratia, Carnotensis episcopus, omnibus
presentibus et futuris, in Domino salutem.
Elabuntur simul cum tempore que sunt in tempore, nisi jugi litterarum memoria
teneantur.
Proinde liberaliter petitioni Eremburgis vidue, janitricis
nostre, facilem prebentes assensum, de pertinentibus ad ejusdem officium
redibitionibus subnotari fecimus1.
In primis, hec que nos et predecessores nostri tenuerunt et hunc usque
servaverunt, scilicet quod, in unaquaque ebdomada, debentur janitori, quicumque
fuerit, sive janitrici, feodaliter panes xiiii, septem albi et
vii nigri, sive presens fuerit episcopus sive absens ; pro coquina,
quando non est presens, et pro vino unum denarium ; si vero presens sit, dimidium
sextarium vini magne mensure et unum frustrum carnis, et loco carnis ad minus
iiiiº alletia vel x ova ; tunc etiam habet candelam ad
cubandum.
« Arbitrium inter Stephanum, prepositum de Auvers, et Adeliciam, relictam Arnulphi de Auvers, militis. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 89; et carton 28 bis, fol. 66 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Robertus, divina
permissione abbas Morigniacensis, et G[oslenus]1, cantor Carnotensis,
universis sancte matris ecclesie filiis presentes litteras inspecturis, salutem in
Domino.
Ad universorum noticiam presenti scripto volumus pervenire quod, cum inter
ecclesie Carnotensis prepositum de Auvers, nomine Stephanum, ex una
parte, et dominam Adeliciam, relictam
Arnulphi de Auvers, militis, et liberos eorum,
scilicet Philippum, Ansellum, et
Hugonem, ex altera, contencio verteretur, super quibusdam
decimis et campipartibus sitis in territorio de Auvers,
tandem partes in nos duos compromiserunt, fide corporaliter utrinque prestita quod
nostro super hoc arbitrio atque dicto quod, inquisitione premissa per testes ab
utraque parte productos, pronunciaremus, parerent penitus atque starent.
Nos igitur, secundum formam compromissionis modo et ordine debito procedentes,
testes utriusque partis recepimus et examinavimus diligenter et in scriptis dicta
redegimus eorumdem.
Quibus, post factam ab utraque parte renunciationem productioni testium,
consideratis attente et plenius intellectis, communicato cum prudentibus viris
consilio, dictum nostrum arbitrando proferimus in hunc modum.
De terra granicam Bartholomei de Gravella,
canonici Carnotensis, in se sitam habente et prope
circa eamdem granicam adjacente, tota decima est predictorum
Adelicie et liberorum suorum.
De terris vero que dicuntur Defeis2, quas colunt coloni de Villa-Nova,
scilicet Hugo Agnetis, Roscelinus filius Tecie, Robertus filius defuncti
Johannis, Arnulphus filius majoris et Raginaldus
Rosce, et de terra de Berdiz, que dicitur
Hasta-Henrici, quam tenet predicta domina, et de terris
sitis super Fossam-Luporum, si colantur, tota decima et
campipars est prepositi supradicti.
De magna vero cultura predicti Bartholomei, que protenditur
usque ad fundum de Boenval, et de terra ejusdem
Bartholomei sub nemore
Sancti-Germani, et de terris que fuerunt
Hamerici More, nunc autem sunt filiorum Roberti
Chevaler, et de terris Petri Turgault de Cumbis,
que protenduntur a vineis de Auvers usque ad
Châtelers, quas ipse et heredes sui tenent, et
universaliter de terris communibus, medietas decime est prepositi de
Auvers et medietas domine Adelicie
atque sue familie supradicte.
Quod ut ratum et stabile permaneret, presentem cartulam inde fecimus annotari et
sigillorum nostrorum impressione communiri.
Datum
Noticia de violatione domus decani et claustri Beatæ-Mariæ.
- B Arch. dép. Eure-et-Loir, G 484 (ancienne cote : fonds du Chapitre, Reg. des Arrêts, fol. 101 r°).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Dirus antiqui hostis furor in ecclesia Dei, multiplici fraudis sue
machinamento, non desinit laicorum semper in clericos odium incitare ; conatur ut
per hoc ecclesia quasi in se ipsam divisa desoletur, quia hii facilius a fidelium
communione recedunt qui clericos, Christi caractere insignitos, gratis habere
odio, et eo solo quod clerici sint vel verbo vel actione prosequi non
verentur.
Hac siquidem vetustissimi hostis invidia compellente, contigit in urbe
Carnotensi,
Qua de re turbatus est clerus et admodum desolatus : si qui etiam sana mente
erant laici, si quę religiosę mulieres tanti sacrilegii facinus abhorrebant.
Cessatum est igitur in ecclesia Beate-Marie penitus, et in
ceteris similiter ecclesiis seu monasteriis in Carnotensi
banleuga constitutis, excepto quod solis presbiteris parrochialibus permissum est
missas aliquando, clausis januis, exclusis laicis, voce submissa et humili, et
sine cantus modulatione, celebrare, ad conservandas scilicet hostias que in
necessitatis articulo nullis sunt penitentibus denegandę ; cetera vero sacramenta
fuerunt penitus denegata, preter baptisma parvulorum, quod etiam non in ecclesiis,
sed extra ecclesias, utpote in capitellis1,
fieri concessum est.
Denudatum est etiam altare Beate-Marie, et sacrosanctum
scrinium ab altari depositum2, et inferius
ante altare positum est, non equidem super pavimentum, sed sicut poni solet
Verum sacrilegi non ideo compuncti sunt, sed illorum amplius indurata sunt corda. Quindena siquidem die a sacrilegio perpetrato, dum sacerdotum unus, sicut statutum fuerat, memorate maledictionis verba proferret, clamor vulgi astantis altus et irrisonus in eadem ecclesia subsecutus est. Unde Dominus, magis ad iracundiam provocatus, suam non distulit ultionem ; qui, proxime noctis tempore, anathematis sententiam, quam ministri ejus verbo tenus tulerant sacerdotes, per angelum exterminatorem, ut credimus, executioni mandavit. Ignis enim succensus est in furore suo, qui, a vico quodam inferiore secus ripam Audure incipiens, in urbem ascendit et omnium fere sacrilegorum domos usque ad claustrum Beate-Marie, non tam mirabili quam miraculoso incendio, devastavit, nullis penitus de ejusdem claustri domibus igne succensis. Quod siquidem quibusdam sacrilegii compunctionis gemitum et timorem, aliis vero majorem confusionis iram et invidiam generavit.
Accessit autem sepedictis sacrilegii major confusio. Decanus etenim et universi fere cum eo canonici, ipsa hebdomada post commissum sacrilegium, Philippi, Francorum regis illustrissimi, cujus etiam aures ejusdem jam sacrilegii rumor attigerat, presentiam adierunt. Cumque de ipsis sacrilegorum principibus, marescallo scilicet et preposito, eorumque complicibus, ipsi regi, utpote patrono et defensori suo, nominatim et expresse, querimoniam detulissent, Rex, in hoc facto, non tam ecclesiasticę libertatis quam regie majestatis lesionem attendens, quid super hoc facturus esset cum aulicis suis consilium habuit, consilioque accepto, benigne respondit quod decano ceterisque canonicis fidem plurimam adhiberet, sed rei veritatem prius volebat, sicut et debebat, tanquam judex, inquirere, antequam eis se vindicem exhiberet ; quod in proximo se facturum promisit. Et ita factum est. In sequenti namque hebdomada, peregrinationis causa, Carnotensem visitavit ecclesiam, et, cum signa desolationis in eadem perspexisset ecclesia, sub sacrosancto scrinio devote et humiliter transitum faciens, pannum sericum ad ornatum ecclesie decentissimum obtulit, et ducentas libras parisienses ad opus edificationis ejusdem ecclesie5 contulit. Ad videndum quoque domum decani et notanda sepefati sacrilegii signa exire dignatus est : qui, ex gradibus ecclesie, frontem ejusdem domus, partim securibus violatam, partim lapidibus concassatam, prospiciens, domum illam, que sic violata fuerat, depredatam fuisse minime dubitavit ; in eadem vero civitate morari diutius noluit, sed, tanquam cives sacrilegos devitaret, vix horę unius ibi morulam faciens, reditum maturavit ; tribus tamen ex suis militibus, viris fidelibus et prudentissimis, imperavit quatinus, ibidem remanentes, rei veritatem per testes, tam ex parte Capituli quam ex parte adversa, producendos inquirerent ; quibus diligentius examinatis, eorum attestationes scriptas et consignatas ad ipsum referrent : diem quoque certam utrique parti prefixit, in qua Parisius super iisdem attestationibus judicii sui proferret sententiam6.
Adveniente igitur die illo, qui etiam festivus ob solennitatem Sanctorum-Omnium habebatur, cum multi, Parisius, e diversis partibus regni, ad regalem curiam, proceres convenissent, et decanus, cum suis canonicis, regis expeteret et expectaret judicium, ipse Rex, ore proprio, judicii sententiam, publice et apertissime, protulit vel pronunciavit regaliter, imperans quatinus prenominati Comitissę ministri, marescallus videlicet et prepositus, in ecclesia Carnotensi, publice, coram omnibus tam clericis quam laicis, rectum facerent in manu decani super violatione claustri omnibusque injuriis ; prepositus quidem pro se et universitate populi Carnotensis, marescallus vero pro se tantum. Precepit etiam quatinus ipsi consequenter ibidem decanum totumque Capitulum, per pecuniam numeratam aut vadimonia aurea vel argentea, securos facerent de restituendis omnibus que in domo decani dissipata fuerant vel ablata, ita tamen quod illi qui res suas ibi tunc amisisse dicebant, probationem juratoriam propriis manibus exhiberent. Precepit insuper quatinus ipsum decanum et quendam alium canonicum, cujus etiam domus per violationem supradictam aliquantulum fuerat violata, securos facerent de suis domibus reparandis ad eumdem valoris statum in quo prius fuisse videbantur7. Ad hec omnia facienda, idem Rex diem certum prefixit, et hiis omnibus exequendis eximios fidejussores accepit, utpote comitem Boloniensem8 et quosdam alios, se ipsum vero decano et Capitulo fidejussorem constituit, et unum preterea de suis militibus, virum fidelem et prudentissimum, misit, qui, ex parte sua, exequendis hiis omnibus interesset.
Facta sunt igitur omnia sicut Rex imperaverat. Quibus peractis, clerus ad processionem se pręparans, quędam primum solemnia, quę ad sacrorum reconciliationem locorum liber ordinarius fieri indicat, celebravit. Hiis expletis solemniis, ad pulsandas ecclesię campanas quorumdam astantium laicorum multitudo cucurrit ; responsorium Gaude, Maria, ante altare gloriose Virginis, altissimis vocibus decantatum est ; altari vero interim decenter ornato, sacrosanctum scrinium super illud repositum est ; capsę Sanctorum reliquias continentes, a terra elevatę, ad loca propria cum gaudio et exultatione et canticis reportatę sunt ; imago quoque Crucifixi in eminentiori loco, sicut solebat, reposita est. Et sic facta est letitia magna in clero, in populo autem gravi adhuc iniquitate et peccato confusio maxima.
Facta sunt autem hęc omnia supradicta, absente Rege, episcopo et multis aliis Christi fidelibus iter peregrinationis arripientibus ad debellandos quosdam hereticos9, quos illustrissimus comes, Simon, Montisfortis dominus10, amicus scilicet et parrochianus suus, strenue et fortiter impugnabat. Verum quia Rex, sicut supradictum est, rectum in manu decani fieri, domos reparari, ablata restitui jusserat, sed nondum fuerat expressum quantam satisfactionis penam prenominati malefactores, pro tanto reatu sacrilegii, pati deberent, memoratus episcopus, qui jam a prefata peregrinatione redierat, et decanus, cum quibusdam canonicis ab ipso Capitulo missis, ad Regem simul et unanimiter accesserunt, ipsius super hoc judicium postulantes. Decrevit itaque Rex eosdem malefactores, qui in manu decani rectum fecerant, qui etiam, ex facto suo, non solum Deum et ecclesiam offendisse, verum etiam majestatem regiam contempsisse videbantur, ter mille librarum parisiensis monete solutione muletandos11 ; de qua scilicet summa quingentas libras episcopo dari precepit, Capitulo autem mille et quingentas libras, ita tamen quod, de eadem summa Capitulo assignata, decanus, pro injuria sibi specialiter irrogata, sexaginta libras haberet ; tertiam vero partem pęne pretaxatę fisco suo censuit inferendam. Decrevit preterea Rex quod sepedicti malefactores et eorum complices, de quibus Capitulum nominatim et expresse querimoniam fecerat, die quadam solenni, ad processionem ecclesie, in conspectu totius populi, nudi apparerent, virgas portantes in manibus, quibus, finita processione, ante altare beatissime Virginis Marię, flagellati, Deo et eidem gloriosę Virgini pene corporali satisfactionem exhiberent.
Hęc autem omnia, juxta Regis irrefragabilem sententiam et ipsius imperium, oportuit penitus adimpleri. Sic igitur Carnotensis ecclesia in tribulationibus suis roborari semper et crescere consuevit, meritis, ut credimus, et patrocinio gloriosę genitricis Dei et domini nostri Jesu-Christi, cui est honor et gloria in secula seculorum, amen. »
De uno cerco desuper altare beatæ Mariæ in perpetuum arsuro, ex dono Galteri Juvenis.
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, fonds du Chapitre, carton IV, BB, 2.
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges, fol. 94 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« R[aginaldus], Dei
gracia, episcopus, et Adam,
capicerius Carnotensis, omnibus presentibus et
futuris, salutem in Domino.
Ad universorum noticiam volumus pervenire quod nos, de voluntate et assensu
sacristarum ecclesie Carnotensis1, redditus eorumdem, ad donationem et institutionem nostram
pertinentes, obligamus ad faciendum, per manus eorum, servitium unius cerei,
quantitatis et ponderis aliorum desuper altare beate Marie
constitutorum, in perpetuum arsuri de nocte et de die, cum aliis, ante capsam, in
remedium et salutem anime viri nobilis domini Galteri
Juvenis2, regis
Francie chamerarii, et predecessorum suorum,
qui ducentas libras parisienses propter hoc in elemosinam ecclesie
Carnotensi contulit ad presentes sacristarum redditus
ampliandos3.
Quod ut firmum et stabile permaneat, patentium testimonio litterarum et nostrorum
sigillorum munimine roboramus.
Actum Carnoti,
« De majoriis de Champseru et de Loenvilla, quas Gaufridus de Alneolo emit ad anniversarium Remensis archiepiscopi. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1955 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LXXXVI bis, C, 1).
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres bis, fol. 83 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Guillelmus, decanus, et universitas Capituli Carnotensis, omnibus presentes litteras inspecturis, in Domino salutem.....
Le chanoine Geoffroy d'Auneau1, achète d'Etienne, maire de Champseru, moyennant trente-cinq livres de monnaie chartraine, payées comptant, tout ce que ledit maire possède dans les mairies de Champgarnier et de Loinville2, savoir : jus mittendi in granicis messium excussores, viciacum, fabiacum, ordeacum, investitiones, submonitiones hominum, bonagia et districta.... Cette vente est consentie par Eremburge, femme d'Etienne, Mathieu, son fils, Guillaume de Poresac Nicolas et Etienne de Brac, Hubert de Noa, ses neveux. Geoffroy d'Auneau fait donation à l'église de Chartres de tout ce qu'il vient d'acheter, à la condition que les chanoines prébendiers des mairies susdites seront tenus de payer chaque année une somme de cinquante sous, dont l'emploi dépendra de la volonté du donateur ou qu'il pourra percevoir à son profit, sa vie durant, s'il le juge convenable.
Datum
« De restitutione facienda prius quorumdam hominum Capituli apud Drocas, et post de proprietate pasturarum. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges, fol. 66 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Magister Philippus, curie
Senonensis officialis, omnibus presentes litteras
inspecturis, in Domino salutem.
Noverint universi quod cum controversia que vertebatur inter nobilem virum
comitem Drocensem1, ex
una parte, et canonicos Carnotenses, ex altera, fuisset ad
curiam Senonensem per appellationem delata, partibus in
nostra presentia constitutis, ex parte comitis fuit propositum quod animalia
quorumdam hominum dictorum canonicorum capta fuerant in pasturis ipsius Comitis ad
presens forefactum, et ideo volebat ut ei emendarent, vel venirent in curia sua
jus audituri ; ex parte vero canonicorum fuit responsum quod spoliati litem
ingredi non debebant, et quare comes eos usuario dictarum pasturarum, de quo
longuo tempore in pacifica possessione fuerant2, spoliarat, in foro ecclesiastico super dicta spoliatione
litigare volebant, et per ecclesiasticum judicem restitutionem optinere, et,
obtenta modo debito restitutione, super proprietate ubi deberent litigare.
Unde, cum utraque pars super hoc vellet audire interlocutoriam, de prudentum
virorum consilio, interloquendo diximus quod secundum consuetudinem tocius
ecclesie gallicane, a longis retroactis temporibus approbatam et observatam, causa
canonicorum super spoliatione facienda primo debet in foro ecclesiastico
terminari, qua terminata, si super proprietate aliquid in foro ecclesiastico
terminari, qua terminata, si super proprietate aliquid remanserit questionis,
coram competenti judice quod residuum fuerit terminetur.
Actum
« Quitatio viarie de Chanscru facta a dominis de Malle. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1090 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton XXXII bis, A, 1).
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges, p. 129; et carton 28 bis, fol. 59 r°.
- a A. Duchesne, Histoire de la maison de Montmorency, pr., 397.
- b L. Delisle, Catalogue des Actes de Philippe-Auguste, n° 1389.
- c Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Nos duo fratres, videlicet Burchardus,
dominus Malliaci1, et Maheus de Malliaco, et uxores nostre
Matildis et Mabilia, per presentes
litteras notum fieri volumus universis quod, cum inter nos fratres et uxores
nostras sorores, ex una parte, et Capitulum Beate-Marie
Carnotensis, ex altera, contentio haberetur super jure viarie quod
in terra dicti Capituli nos duo dicebamus, ex parte predictarum
Matildis et Mabilie uxorum
nostrarum2, habere, asserente
Capitulo quod defunctus Hugo, quondam
dominus Galardonis, antecessor uxorum nostrarum,
eidem Capitulo remiserat penitus et quitaverat in perpetuum totum jus illius
viarie, sub firma quindecim librarum carnotensium, sibi et heredibus
suis post eum, annuatim, certis ac statutis terminis, solvendarum : cujus firme
medietas cum ad nos duos per uxores nostras ab eodem Hugone
derivata esset, sicut Capitulum asserebat, nichil amplius poteramus nobis, in
terra Capituli, pro eadem viaria vendicare, tandem, mediante domino Philippo rege, in hanc formam pacis
convenimus quod quitationem perpetuam dicte viarie, quam sibi factam a jam dicto
Hugone, antecessore uxorum nostrarum, memoratum Capitulum
asserebat, nos et uxores nostre ratam habuimus, et concessimus absolute, ex parte
nostra, quicquid predictus Hugo de predicta quitatione
fecerit aut non fecerit eidem Capitulo Carnotensi, nos ipsi
et uxores nostre concessimus et quitavimus viariam illam, in perpetuum ipsi
Capitulo remansuram, in tota ipsius Capituli terra nichil prorsus viarie
retinentes.
Ego etiam Bucardus et Matildis, uxor mea, procuravimus quod
Theobaldus, Petrus,
Maheus et Buchardus, filii nostri,
predicte concessioni nostre et quitationi suum expresse prebuerunt assensum et
viariam illam totam similiter quitaverunt Capitulo
Carnotensi.
Et ut hec etiam quitatio nostra firmior haberetur, super ea fideliter observanda
plegium assignavimus ipsi Capitulo dominum Philippum, regem,
et heredes suos.
Domino etiam regi Philippo et heredibus suis in
contraplegium concessimus et obligavimus quicquid de feodo suo tunc temporis
tenebamus.
Qui ad peticionem nostram ipsi Capitulo premissam quitationem nostram se
garandaturum promisit et manucepit, heredes suos statuens obligatos haberi dicto
Capitulo super eadem garendia prestanda.
Actum Meleduni, in palatio domini regis
Philippi, coram ipso,
« De xii hostisiis apud Burgum-Novum. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, fol. 73 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Universitas Capituli Carnotensis, omnibus presentes
litteras inspecturis, in Domino salutem.
Noverint universi quod nos Radulfo Tesson, Herveo
Tesson, Hugoni cognomine Quatremins,
Guilloto Quatremins, Godescalo,
Hugoni Morel, Hamerico de Fraxineto,
Ricardo Normanno, Benedicto
Quatremins, quandam terram apud Burgum-Novum
constitutam concessimus ad duodecim hostisias1, quarum unaqueque censum quinque solidorum,
« Quod archidiaconus habet juridictionem ecclesiasticam apud Gardees et apud Tyronem, non jure archidiaconatus, sed jure Capituli. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges, fol. 72 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Henricus, Carnotensis archidiaconus, omnibus Christi fidelibus presentes litteras inspecturis, in Domino salutem. Noverint universi, presentes pariter et futuri, quod jurisdictionem ecclesiasticam, quam tam in villa de Gardeis quam in burgo monachorum Tyronensium habemus, ad nos temporaliter, quamdiu in partibus illis prebendam nostram habebimus, non de jure archidiaconatus Carnotensis sed de jure Capituli Carnotensis pertinere. Quod ut memoriter habeatur, memorato Capitulo Carnotensi presentes dedimus litteras sigilli nostri munimine confirmatas. Datum anno gracie MºCCºXIIº, mense augusto. »
« Donatio viarie de Berjovilla. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 955 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton XXIX ter, A, 1).
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, fol. 99 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Willelmus Aguillon1, miles, notum facio universis, presentibus pariter et futuris, ad quos presens
scriptum pervenerit quod ego, vite preterite et injuriarum quas intuli
Carnotensi ecclesie recordatus, necnon excommunicationum
quas propter hec multociens incurri, absque ulla quam inde solverim satisfactione
emende, ductus penitencia et compunctus, in horum recompensationem
et in remissionem peccatorum meorum et antecessorum meorum, dicte ecclesie in
perpetuam contuli elemosinam et donavi totam viariam quam habebam tam in parrochia
Barjoville, quam in parrochia de
Morenceis2,
concedente hoc uxore mea Margarita,
fide interposita, et concedentibus hoc filiabus meis
Helisende et Isabel, retentis et
salvis michi aliis redditibus meis quos ad modum antecessorum meorum ibidem debeo
possidere.
Et donum istud obtuli super majus altare ejusdem ecclesie per litteras presentes
super illud impositas et oblatas.
Quod ut ratum habeatur atque permaneat inconcussum, presentem cartulam inde
conscriptam sigilli mei feci munimine roborari.
Actum
« De prebenda devoluta ad donationem Capituli. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges, fol. 97 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« P[etrus]1, Dei gracia, Senonensis archiepiscopus, viris venerabilibus et peritis et amicis in Christo karissimis B[artholomeo]2, decano, et Capitulo Carnotensi, salutem et spiritum consilii et fortitudinis assuete. Cum venerabilis frater noster Carnotensis episcopus3 speciali vos semper amore dilexerit, presertim quos omnes et singulos fere promovit, et promotos semper fovit et protexit tanquam opus suarum manuum, providere vobis debetis, tanquam devoti filii, ne forte, quod absit, de ingratitudine redargui merito debeatis, indebite contra ipsum in aliquo veniendo. Miramur etenim quod, sicut nuper audivimus, cum vacantem prebendam Carnotensis ecclesie nuper conferre vellet persone congrue, vos contra ipsum respondistis prebendam illam ad vestram donationem devolutam esse, quare ipsam non dederat tempore congruenti. Ad quod, cum jus vestrum fateretur, idem episcopus, utpote qui in justicia pariter et amore vobiscum consonare consuevit, diligenter vos peciit et rogavit quod jus vestrum atque vices eidem unanimiter velletis concedere, ne cederet ei ad pudorem si careret facultate quod promiserat exequendi. Quod cum ad ipsius patris et domini sui petitionem et rogatum, quidam vestrorum, fere omnes sicut audivimus, liberaliter vellent annuere (quorum benignitatem et amorem commendamus super hoc cum multiplici gratiarum actione), quidam vestrorum, pauci tamen didicimus, pietatis immemores et ingrati, penitus abnuerunt. Quamobrem, universis vobis et singulis bona fide consulimus, vos rogantes attentius et pro munere requirentes quatinus, dicti patris et domini vestri liberalitatis non immemores quam vobis semper exhibuit, non desinit exhibere, prebendam illam, de qua vos rogavit atque rogat, amore ipsius atque nostri, liberaliter concedatis persone ydonee quam vobis presentabit, scientes pro certo quod si ad nos prebende illius devoluta esset donatio, voluntatem dicti episcopi de ipsa libentius faceremus4. »
« De donatione decimarum novalium apud Bercherias-Maingoti. »
- B Copie sur papier. Arch. dép. Eure-et-Loir, fonds Roux.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« R[aginaldus] ; Dei
gratia, Carnotensis episcopus, omnibus ad
quos presentes littere pervenerint, in Domino salutem.
Noverit universitas vestra quod nos decimas novalium apud
Bercherias1, in
territorio Beate-Marie constitutas, que infra terminos
parrochie Sancti-Petri continentur, Capitulo
Carnotensi concedimus in perpetuum, cum omni integritate
possidendas.
De voluntate tamen nostra et assensu Capituli, venerabiles viri Robertus de Berou, cancellarius, et Henricus de Corbolio, canonicus
Carnotensis, quoad vixerint, vel alter eorum qui
supervixerit, predictas decimas, nomine precarie, possidebunt.
Quod ut ratum et firmum a posteris haberetur, nos, in hujus rei confirmationem et
memoriam, Capitulo litteras nostras dedimus sigilli nostri karactere
roboratas.
Datum
« De furno sacristarum et ejus libertate et hospitum ibi morancium. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 128; et carton 28 bis, fol. 59 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« R[aginaldus], Dei gracia,
Carnotensis episcopus, omnibus presentes litteras
inspecturis, salutem in salutis auctore.
Ad universorum noticiam volumus pervenire quod nos furnum sacristarum
Beate-Marie, cum pertinentiis, et habitatores ab ipsis
sacristis ibidem receptos et recipiendos in posterum, ab omni consuetudine et
exactione reputantes liberos et immunes, juxta largitionem bone memorie Adele, quondam comitisse
Blesensis, que quicquid juris in eisdem habebat,
pro servitio luminaris duorum cereorum, singulis sabbatis et diebus dominicis ante
sacrum scrinium beate Virginis ardentium, dinoscitur ab antiquo contulisse
sacristis memoratis, controversiam motam de teloneo panis, et si quid aliud juris
in predictis habuimus aut habemus, salva tamen justicia christianitatis ad
episcopalem dignitatem pertinentis, omnino remittimus et quitamus, ad preces
Capituli Carnotensis et ipsorum sacristarum.
Nolumus enim eos qui tanta libertate donati sunt ab antiquo super
inductis consuetudinibus aliquando nostris temporibus molestari.
Datum Carnoti,
« De quitatione consuetudinum de Masengeio et de anniversario comitis Vindocinensis. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges, p. 136; et carton 28 bis, fol. 62 v°.
- a Guérard, Cart. de Saint-Père, prolég., p. CXXXII.
- b Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Johannes1, comes Vindocinensis,
universis tam presentibus quam futuris notum facio quod, cum inter predecessores
meos comites Vindocinenses, ex una parte, et Capitulum
Carnotense et specialiter prepositos de
Masengeio, ex alia, super majore justicia de
Masengeio, videlicet : homicidio, furto, duello et raptu,
diu habita fuisset contentio, ego tandem, mihi jure Capituli declarato, pro anime
mee et antecessorum meorum remedio, si quid juris habebam in rebus predictis, aut
aliis apud Masengeium, aut in territorio ei adjacente, de
assensu Marie2, uxoris mee, sororis comitis
Sancti-Pauli, illud penitus bona fide in perpetuum
quitavi Capitulo Carnotensi, et titulo elemosine illud
super altare beate Marie optuli in ecclesia
Carnotensi, ibidem astante et assensum prebente domino et
patre meo Raginaldo, episcopo
Carnotensi, et multis aliis ejusdem ecclesie
canonicis et personis ; ita etiam quod eundem episcopum, cujus hominem me esse
confiteor feodalem, plegium constitui erga Capitulum supradictum de illo facto meo
inviolabiliter observando.
Pro hujus siquidem quitationis remedio, dicti canonici
Carnotenses anniversarium meum et patris mei in ecclesia
Carnotensi annuatim tenentur celebrare.
Ego autem in Masengeio et toto territorio appendente aut
in hominibus, tantummodo hec retinui, scilicet : quod homines de
Masengeio, pro necessitate mea, castro meo
Vindocino reddent custodiam, et si tandem in expeditionem
fecerim iter per villam de Masengeio personaliter, propriam
personam meam sequentur, ita etiam quod eodem die quo moti fuerint poterunt ad
propria remeare, et costumam communem eorumdem hominum de
Masengeio [reddent] quam antea semper pacifice reddere
consueverunt.
Hujus rei testes sunt : Philippus,
celarius Sancti-Mauricii Turonensis ; Odo, canonicus ejusdem ecclesie ; Willelmus, capellanus episcopi
Carnotensis et canonicus
Carnotensis ; Willelmus de
Capella, canonicus Carnotensis ; magister Stephanus, presbyter de
Vi ; magister Johannes
Cerarii ; Petrus de Saluce ; Nicholaus
Cardinalis ; Radulfus,
magister Leprosorum Vindocinesium ;
Gaufridus Rousel ; Willelmus de
Corseraut ; Gaufridus de Cremise, milites ; et
magister Robinus viarius.
Ut hoc autem factum meum perpetuam firmitatem obtineat, presentem paginam sigilli
mei robore roboravi.
Actum publice apud Vindocinum,
« De donatione Tornesville. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges, p. 138; et carton 28 bis, fol. 63 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Licet moderne pateat, future tamen etati scripti demonstratione notificetur quod Germundus de Herluat, concessione filiorum suorum, scilicet Droconis et Adam, et uxoris sue Isabel, dedit Carnotensi ecclesie Beate-Marie et Amaurico, ejusdem ecclesie precentori, et ejus successori, novem agripennos terre apud Tornesvillam, omnis juris immunes, octo hospitationibus, nonum vero majori quem tenet ab omni consuetudine quietum. Si predictus tamen Germondus vel ejus heres captus fuerit et se redimat, vel filiam suam maritet, vel filium suum militem faciat, unusquisque hospitum predicte ville XII nummos ei dabit. Concessit etiam Germondus et ejus heres hospitibus quotquot essent agripennos in alia sua terra, de quibus reddent sua jura, duos videlicet sextarios avene et duas gallinas, et pro panibus tres denarios, quorum dimidia pars est predicti Germondi vel heredis ejus, altera autem pars Amaurici vel ejus successoris. Terram restantem de agripennis que est sub via que vadit ad Feulcheriolas usque ad aliam viam que vadit ad Roberti-Curiam hospitibus dedit colendam, de qua tamen reddent agripartem et decimam, hac sola conditione quod, terra ista inculta relicta, aliam non colerent. Si autem aliqua causa inter hospites et Germundum vel ejus heredem emergat de redditu terre, vel de alia re, ante majorem ville tractetur, cultu terre non cessante. Si ante majorem terminari non poterit, ante Amauricum vel ejus successorem procedat. Si autem inde lex exeat, XII nummi pro lege, majori autem sex, excepto de sanguine et de furto. Aliam vero terram que est desuper viam que vadit ad Feulcheriolas proprio aratro colendam retinuit, pactione tali quod si eam non coleret, hospitibus colenda remaneret cum predicte terre consuetudine. Si quis autem hospitacionem ville noluerit habere, tamen, pro defensione predicte ecclesie, dimidium agripennum habeat et dimidios redditus reddat. Ex utraque parte, testes affuerunt : Symon de Mairoliis, Rogerius major, Radulfus, Galterius Parvus, Durandus. »
« De anniversario Bartholomei de Roia. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges, fol. 88 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Raginaldus, Dei gracia, Carnotensis episcopus, omnibus ad quos littere iste pervenerint, salutem in Domino. Noverint universi Capitulum Carnotense karissimo amico nostro Bartholomeo de Roia1, Francie camerario, pro beneficiis ab ipso ecclesie Carnotensi collatis, unam sollempnem missam de Sancto-Spiritu, quamdiu vixerit, concessisse, celebrandam pro dicto B[artholomeo] ad majus altare. Tandem vero, ipso B[artholomeo] sublato de medio, ipsius anniversarium sollempne annuatim celebrabunt, similiter ad altare majus, in perpetuum. Nos autem, pensata affectione quam habemus erga ipsum Bartholomeum, luminare sollempne eidem habendum in perpetuum concedimus annuatim. Actum anno Domini MºCCº tercio decimo, mense januario. »
« De villa de Chenneveriis et plesseio et quinque agripennis terre, quos dedit Robertus de Vadis, miles, ecclesie Carnotensi. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, fol. 132 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Robertus de Vadis1, miles, .......
Du consentement de sa femme Mabile et de leurs enfants, il donne à l'église de Chartres, totam villam de Cheneveriis2, cum tota justicia, et totum plesseium quod est in eodem loco, sauf un hébergement en ce lieu et la mouture que les habitants seront tenus d'effectuer à son moulin situé entre Dampierre et Blévy.
Facta fuit hec donatio publice in capitulo Carnotensi,
« Quod parentela Symonis de Burgo-Garini nil reclamaret in domo de Berjovilla. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 955 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton XXIX ter, A, 3).
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, fol. 95 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Universis presentes litteras inspecturis, Odo, Beate-Marie-Magdalene dictus
abbas1, et G[uillelmus], domus elemosinarie minister
Castridunensis, et Stephanus, Dunensis decanus,
salutem : Universitati vestre volumus declarare quod Nicholaus, miles, de
Burgo-Guarini, et Nivelo, filius ejus, Joia, Matildis et
Maria, sorores ejus, Efforcei, maritus
Matildis, et filii ejus Hugo et
Gaufridus, et Nivelo, maritus Marie,
protestati sunt coram nobis, Castriduni, in capitulo
Beate-Marie-Magdalene, presentibus videlicet Phylippo, Dunensi
archydiacono, Theobaldo et Henrico
Capicerii, canonicis Carnotensibus, qui loco
Capituli venerant, se convenisse Capitulum Carnotensis
ecclesie super quibusdam teneturis sitis apud Berjovillam,
a defuncto Symone, fratre suo, quondam
Carnotensi canonico, diu possessis nomine
Capituli, quas dicebant ad se jure hereditario possidere2.
Sed cum postea inquisissent utrum de jure predictas teneturas possent reclamare,
post inquisitionem diligenter factam, confessi sunt coram nobis quod nullum jus in
predictis teneturis habebant, nec ad se nec ad aliquem de genere suo jure
hereditario pertinebant, sed ab impetitione quam fecerant, Capitulum ecclesie
Carnotensis penitus absolvebant ; rogantes tam nos quam
universos astantes quod si ipsi vel aliqui ex parte ipsorum contra concessionem
suam predictam insurgerent, nos et circumastantes super predictis veritati
testimonium perhiberemus.
Huic facto affuere isti : Fulcherius,
prior ; Raginaldus, Bartholomeus,
Willelmus, capellani ; Martinus, cellerarius ; Girardus, bursarius ; Willelmus
Tuebouf ; Arnulphus ; Petrus, cerarius, et
Gervasius, Beate-Marie-Magdalene
canonici ; magister Johannes de Bena.
Actum Castriduni, in capitulo
Beate-Marie-Magdalene,
« Quod prepositus et marescallus apportaverunt hominem suspensum a furcis usque in claustro. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, fol. 111 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« P[etrus],
Parisiensis, M[anasses], Aurelianensis,
G[arinus],
Silvanectensis, Dei gratia,
episcopi, omnibus ad quos littere iste pervenerint, salutem in Domino.
Notum vobis facimus quod, cum controversia verteretur inter Capitulum
Carnotense, ex una parte, et nobilem virum Theobaldum, Blesensem
et Claremontensem comitem, ex altera, super eo quod
prepositus ejusdem comitis de Carnoto Laurentium,
servientem Hugonis, canonici
Carnotensis, ceperat1, et captum detinebat, et, requisitus, ipsum nec reddere
nec exhibere nec recredere voluit ; item, super eo quod quosdam homines ejusdem
ecclesie et equos ceperat, occasione cujusdam viarie, et captos detinebat,
requisitus, nec reddere nec recredere voluit ; tandem, super taxatione emende et
dampnorum, et pro homine distracto et suspenso, in nos fuit a partibus
compromissum, sub pena trecentarum marcharum, solvenda ab illa parte que stare
nollet dicto nostro vel duorum ex nobis.
Cum igitur, mandato predicti Comitis, prefatus prepositus de
Carnoto super premissis in capitulo
Carnotensi, pro ipso comite, fecerit eidem Capitulo
emendam manualem, salvo jure hereditatis comitis, et ecclesie
Carnotensis, nos in dicto nostro ita procedimus, volumus
et dicimus quod, pro homine distracto et suspenso, qui, requisitus, nec redditus
nec recreditus nec exhibitus fuit, ....
prepositus, Hugo Saugiers tunc marescallus, ....
castellanus Carnotensis, servum aliquem comitis
Blesensis personaliter ferent, in lecto, vivum, a loco
furcarum usque ad majorem ecclesiam Carnotensem,
« Nullum prejuditium faciat Capitulo quod episcopus prebuit prebendam alibi quam in Capitulo. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, fol. 70 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« R[aginaldus], Dei gracia, Carnotensis episcopus, omnibus presentes litteras inspecturis, salutem in omnium Salvatore. Notum facimus universis quod, cum prebendam Carnotensem in manu nostra vacantem teneremus et eandem Jacobo, nepoti nostro, conferre volentes, locum consuetum capituli Carnotensis, in quo prebende conferri solent, intrare commode non possemus, rogavimus dilectos nostros B[artholomeum], decanum, et Capitulum Carnotense ut hanc nobis graciam facerent quod, ad donationem illius predicte prebende nepoti nostro faciendam, in alio loco quam in consueto convenirent et capitulum suum tenerent. Ipsi vero ad preces nostras liberaliter annuerunt. Nos autem eisdem concessimus et presentibus litteris testificamur quod, propter hanc gratiam nobis exhibitam, nullum prejudicium Capitulo vel alicui de Capitulo in posterum generetur1. Ad cujus rei confirmationem, has litteras sigilli nostri impressione roborari et eisdem tradi fecimus. Actum anno Domini MºCCº quinto decimo, nonas augusti. »
« Hoc tenet Radulfus, chamerarius, a Capitulo. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, fol. 128 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Radulfus de Bellovidere, chamerarius
ecclesie Carnotensis, teneo a Capitulo ejusdem
ecclesie : Apud Adeium, omnes hospites ejusdem ville, cum
justicia et censu quatuor denariorum et unius sextarii avene de
singulis hospitiis, exceptis tribus novis hospitiis que, tempore meo, facta sunt
in terra mea propria de patrimonio meo ; unusquisque hospes ecclesie, si habet
equos et quadrigam, de illis debet mihi, ex parte ecclesie, corveiam unius diei
per annum, ita quod eodem die possint reverti ad domum suam, et ego debeo eis, in
reditu, dare ad comedendum panem et vinum tantum, nisi plus faciam eis de gracia ;
qui vero habet equum sine quadriga, debet mihi similiter equum, ita quod illum
equum potero adjungere cum alio vel aliis, in una vel pluribus quadrigis, et qui
non habet equum, debet corveiam corporis sui similiter.
Ex hoc debeo annuatim ii solidos Capitulo, in parvo compoto
« De compositione inter Capitulum Carnotense et presbyterum de Scronis super decima de Girodeto. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges, fol. 104 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Raginaldus, Dei gracia, episcopus Carnotensis, .......
Jugement arbitral prononcé par l'abbé, le prieur et le sous-prieur de Sainte-Geneviève, entre le Chapitre de Chartres, le curé d'Ecrosnes et Hugues de Feuillet, chanoine, au sujet de la perception des dîmes des novales du Chapitre à Giroudet1. Cette transaction roule sur le mode à suivre pour la comptage de cette dîme, son engrangement, son battage et son partage entre les intéressés. Une moitié appartenait à Hugues de Feuillet, comme prébendier, et l'autre moitié au curé d'Ecrosnes.
Datum anno gracie MºCCº quinto decimo. »
« Feodus Leobini carpentarii. »
- B Bibl. mun. de Chartres: Livre rouge, p. 20.
- C Bibl. mun. de Chartres, 5/c 35: Livre blanc, fol. 9 v°.
- D Bibl. nat. de France, carton 43: Livre noir, fol. 31.
- a Guérard, Cart. de Saint-Père, prolég., p. LIX.
- b E. de Lépinois, Histoire de Chartres, tome I, p. 493.
- c Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ipse habet quinquaginta solidos census et ejus venditiones, et omnia
penitus jura et placita, excepto sanguine et duello.
Pro quo tenetur carpentare in propria persona, quociens opus fuerit, in domo
episcopi1, sive in torculari ejus.
Et singulis diebus quibus ibidem operatur, debet habere micam et prandium
sufficienter, et vinum de nona, et sero, ad hospicium suum, duos albos panes et
dimidium sextarium vini ; et similiter debet habere singulis dominicis et diebus
festivis, preter micam et vinum de nona.
Qui infra tempus operationis sue contingerint, scopellos omnes debet habere, qui
non possunt mitti in opere ; et etiam debet habere unam propriam cameram ad
ponendum ferramenta sua sive scopellos suos.
Et in vindemiis habet unum minotum plenum racemis et unum sextarium musti.
Ferramenta autem sua qui in opere episcopi sive confracta fuerint sive pejorata,
de proprio episcopi reformabuntur.
Et cunctis diebus quibus episcopus Carnotensis
Carnoto fuerit, in ejus curia prandebit, si voluerit, ad
mensam sociorum.
Tempore vindemiarum debet servare celarium de die et nocte, et debet habere
expensam competentem, et de nocte duos denarios por
haste ; et singulis diebus quibus moram facit in celario, debet
habere, ad mittendum in hospicio suo, duos panes albos et dimidium sextarium
vini.
« De consuetudinibus quitatis a domino de Montorio in terra ecclesie apud Masengeium. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres bis, fol. 92 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Jean, seigneur de Montoire1, de Montorio, s'engage à ne plus troubler le Prévôt de Mézangey, le Chapitre ou ses hommes dans la jouissance de la terre de la Martelette qui est de son fief, et pour les indemniser et assurer la paix il leur donne 15 livres de vendômois, à prendre sur sa ferme de Mézangey2.
Preterea sciendum est quod omnes exactiones quas mei servientes, me ignorante,
faciebant hominibus Beate-Marie, in redditione avenarum
suarum, videlicet in retentione avene que terre cadebat, et in ea que in sacis
hominum remanebat post solutionem unius sextarii de unoquoque bove, bona fide
pretermisi, et.....
districte prohibui ne servientes mei amplius hoc facerent.
Immo, eisdem districtius precepi ut, de cetero, dictis hominibus legittime et cum
recta mensura mensurarent, et, si quid terre cadere, vel in sacis remanere
contingeret, liberaliter sinerent reportare.....
assensu et voluntate Eglentine, uxoris
mee, Johannis filii mei et Agnetis filie mee.
Nobilem autem virum dominum meum et avunculum karissimum Johannem, Comitem Vindocini,
exoravi ut, ad majorem rei confirmationem, omnia, sicut sunt suprascripta,
confirmaret3...
Actum publice
«De quitatione consuetudinum in terra domini Montis-Fortis. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, fol. 81 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Symon Montis-Fortis1, Dei providentia, dux Narbone,
comes Tholosensis et
Leycestrensis, Biterrensis,
Carcasonensis vicecomes, universis presentes
litteras inspecturis, salutem in Domino.
Universitati vestre notum facimus quod, cum orta esset contentio inter nos et
ecclesiam Carnotensem, super consuetudine telonei seu
pedagii quam, in terra nostra, de hominibus et hospitibus Capituli
Carnotensis habere volebamus, de nutrituris suis et de
rebus aliis quas propter usus suos emebant, vel vendebant, nos, pro anima nostra
et animabus antecessorum nostrorum, predicte ecclesie
Carnotensi dictam contentionem liberaliter dimisimus, et,
si quid juris in ea consuetudine habebamus, omnino in perpetuum quitavimus, ut
videlicet, sine reclamatione nostra et successorum nostrorum, homines et hospites
Carnotensis ecclesie a predicte prestatione consuetudinis
sint immunes.
Quod ut ratum sit, presentem cartam sigilli nostri munimine duximus
confirmandam.
Actum apud Pontem-super-Yonam,
« Quod Radulfus Harenc fecit domos suas canonicales. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, fol. 137 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Universis Christi fidelibus ad quos presens scriptum pervenerit, Radulfus Harenc, clericus, salutem in Domino.....
Il donne à l'église les maisons de Beauvoir1 qu'il a achetées de ses propres deniers, ad consuetudinem aliarum ejusdem ecclesie domorum, ita tamen quod eas, quamdiu vixero, possidebo, non mutaturus propter hoc habitum meum secularem, nec habitum dicte ecclesie, nisi voluero, assumpturus...
Anno gracie MºCCº sexto decimo, mense novembri. »
« De pressorio apud Cloiam. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, fol. 94 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Bartholomeus, decanus, et universitas Capituli Carnotensis,......
Le Chapitre donne, à six deniers de cens, à Hugues Giroud et à ses successeurs, un pressoir à Cloyes1, libre de toute taille, mais sous réserve de la justice, et à la charge par le preneur de tenir compte aux chanoines de la moitié du vin que rapportera le pressoir et de faire tous les frais nécessaires, costamenta, pour l'entretien de l'outillage. Hugues fera chaque année le serment de ne pas frauder le Chapitre qui, du reste, pourra placer un surveillant sur les lieux pendant le temps des vendanges.
Actum
« De donatione l solidorum pro anniversario Henrici de Corbolio.»
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, fol. 84 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« B[artholomeus], decanus, et universitas Capituli Carnotensis, omnibus presentis scripti noticiam habituris, salutem in Domino.......
Etienne, maire de Nogent-le-Phaye, déclare avoir vendu au chanoine Henri de Corbeil1, moyennant 40 livres de monnaie chartraine, sex mestivarios quos habebat in granchia nostra de Nogento-Fisci et viginti solidos carnotenses, quos habebat de campipartagiis nostris annuatim2..... Dorénavant les chanoines qui exercent leurs droits de prébendiers sur cette grange, donneront, chaque année, 50 sous audit chanoine Henri, et ce dernier en fait dès à présent donation au Chapitre, après sa mort, pour être distribués à perpétuité aux frères qui assisteront à son anniversaire3.
Actum in capitulo Carnotensi,
« De decimis novalium in parochia de Maceriis-in-Drocensi. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, fol. 72 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Universis Christi fidelibus ad quos littere iste pervenerint, Guido,
Sancti-Petri-de-Valle, Garnerius, Beate-Marie de
Josaphat, abbates Carnotenses, salutem
in Domino.
Noverit universitas vestra quod, cum verteretur contentio inter
viros venerabiles Thomam de
Sancto-Dionisio, archidiaconum
Pissiacensem, et Guismundum, canonicum
Carnotensem, ex una parte, et Jacobum, presbiterum de
Maceriis, ex altera, super decima novalium de eadem
parrochia, tandem, mediantibus bonis viris, intervenit talis pax et compositio :
quod dictus presbyter in grangia canonicorum loci illius prebendariorum, ultra
duos modios, ad mensuram Drocensem, quos ibi percipit ab
antiquo, inter annonam, ordeum et avenam, percipiet amodo annuatim dimidium
modium, medietatem annonam, et medietatem avenam, ad mensuram supradictam.
Ipse autem omne jus, si quod habebat aut habere poterat in futurum in decimis
novalium quorumcumque de parrochia illa, cujuscumque sint, temporis seu presentis,
seu preteriti, seu futuri, cujuscumque sint, manerii, seu vinearum, seu agrorum
arabilium, seu cultuum aliorum, omnino et in perpetuum cessit et quitavit dictis
canonicis atque ecclesie Carnotensi.
Ita etiam quod ipse, si opus fuerit, ad requisitionem predictorum canonicorum,
vel eorum qui pro tempore erunt, et secundum consilium et instructionem eorum,
quod juste poterit et honeste auxilium, absque sumptibus suis, eis impendet ad
predicta novalia vendicanda1.
In cujus rei memoriam et testimonium, nos, ad peticionem partium, presentes
litteras sigillorum nostrorum fecimus impressionibus communiri.
Actum in presentia nostra,
« De precaria Bertonvillaris. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, fol. 98 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« B[artholomeus], et universitas Capituli
Carnotensis, salutem in Domino.
Noverit universitas vestra quod nos viro venerabili J[ohanni], cantori Aurelianensi, precariam de
Bertonvillare a nobis tenenti, concessimus, quoad
vixerit, approbantibus et assensum prebentibus venerabilibus patribus et
concanonicis nostris Gosleno cantore,
Bartholomeo subdecano, et
Willelmo de Capella, illius loci tunc prebendariis, omnem
campipartem quam debebat nobis ex terra predicte precarie1, pro annua modiatione sex modiorum, medietate de communi
annona et medietate de avena, ad mensuram carnotensem,
Sentence arbitrale rendue entre le Chapitre de Chartres et Baudouin de Gazeran, par laquelle est adjugé au Chapitre un droit de pâture et quelques autres usages que le Chapitre prétendait, tant pour lui que pour ses hommes de corps de la vallée d'Emancé, sur la terre de Baudouin sise entre le Charmoy-d'Emancé et Epernon, consistant en terres tant labourables qu'incultes, vignes et bois appelés le Défaix1.
- B Inventaire du Chapitre, carton CXVI, K, 2.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Quod habemus vii libras x solidos super perreriam Comitis per receptorem suum. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1460 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LXVII, B, 11).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Theobaldus,
Blesensis et Clarimontis
comes, omnibus notum facio quod ego dedi ecclesie Beate-Marie de
Carnoto septem libras et decem solidos annui redditus capiendos,
annis singulis, in perreria1 mea de
Carnoto ; de quibus centum solidi
distribuentur, die anniversarii mei, canonicis et clericis, ita quod canonici
habebunt quatuor libras et clerici qui servicio intererunt viginti
solidos ; residuum vero, quinquaginta solidi, die obitus matris mee,
cum quinquaginta solidis quos pater meus eidem contulerat ecclesie, pro
anniversario matris mee, distribuentur canonicis et clericis, sicut superius in
anniversarii mei expressione est notatum.
Predicta vero peccunia, annis singulis,
« De augmento ecclesiarum Capituli. »
- B Copie sur papier. Arch. dép. d'Eure-et-Loir, fonds Roux.
- C Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, fol. 108 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Raginaldus succentor, Radulfus camerarius, Rembaldus Craton et Willelmus de Capella, canonici Carnotenses, omnibus presentis scripti casu quolibet noticiam habituris, salutem in omnium Salvatore.....
Sur la réclamation des curés desChâtelliers,
Chastelers, de Landouville,
Landorvilla, et des Corvées,
Corveis, ces chanoines, délégués par leurs confrères,
augmentent les revenus, notoirement insuffisants des cures susdites, de toutes les
dîmes tant grosses que petites perçues dans leurs paroisses par le Chapitre.
Ils ajoutent une rente d'un muid de blé pour le curé des
Châtelliers, à prendre dans la grange de
Marchéville, autant pour le curé de
Landouville, à prendre dans la grange de
Berchères, et, pour le curé des
Corvées, du consentement du maître et des frères de
l'Aumône de Chartres, toutes les dîmes grosses et petites
et droits curiaux de Saint-Laurent-de-la-Troche, à la
charge par lui de célébrer le service divin dans la chapelle de ce lieu une fois
par semaine et le jour de
Datum
« De terra apud Mereletum, data ad censum canonicis Sancti-Evulcii Aurelianensis. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges, fol. 107 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Vulgrinus, Beati-Evurcii Aurelianensis abbas, et ejusdem ecclesie conventus.....
L'abbaye de Saint-Euverte avait acheté sept setiers de
terre à Mesleray, apud
Mereletum, dans la censive du Chapitre et
sans son assentiment.
Or, dans ce cas, d'après l'usage de l'église de Chartres,
ladite abbaye était tenue de se défaire de cette terre dans le délai d'un
an. Cependant le Chapitre, obtempérant aux prières des religieux,
consentit à leur en laisser la possession, moyennant un cens annuel
de15 deniers parisis, payable le
Actum
« De cereo Willelmi, episcopi Cathalaunensis. »
- B Copie sur papier. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 692 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton V, J, 6).
- C Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges, fol. 64 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Guillelmus1, Dei gracia,
Catalaunensis episcopus et comes
Perticensis, universis Christi fidelibus ad quos
presentes littere pervenerint, in Domino salutem.
Noverit universitas vestra quod nos, pro salute anime nostre et animarum patris
et matris et aliorum antecessorum nostrorum, dedimus et concessimus unum cereum
super altare beatissime virginis Marie Carnotensis, ante
capsam in qua reposita est gloriosissime Virginis camisia, semper arsurum ; et ad
hoc assignavimus redditum decem librarum monete carnotensis, a matriculariis
ecclesie Carnotensis annuatim
percipiendarum, videlicet centum solidos in prepositura de
Molandon et centum solidos in prepositura de
Longovillari, quorum medietas
« De equo argenti oblato. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, fol. 141 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego, Galcherius de Barro-Super-Secanam1, notum facio omnibus ab quos littere iste pervenerint quod ego, in extrema voluntate mea, pro remedio anime mee, precepi fieri, de meo proprio, de triginta marchis argenteis, quendam militem muntatum super equum suum, et illum tradi ecclesie Beate-Marie Carnotensi. Precepi etiam quod nisi dicta ecclesia dictum militem cum equo possit habere, quod terram meam del Puisat supponet interdicto donec super hoc voluntas mea esset adimpleta2. In cujus rei testimonium, presentes litteras sigillo meo feci communiri. Actum in obsidione Damiete, anno Domini MºCCºXIXº, mense augusto3. »
De garenna apud Amanciacum.
- B Copie sur papier. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 2912 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton CXVI, K, 1).
- C Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 155.
- a L. Delisle, Catalogue des Actes de Philippe-Auguste, p. 426, n° 1931.
- b Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Philippus, Dei
gratia, Francorum rex, universis ad quos
littere iste pervenerint, salutem.
Noveritis quod nos volumus et concedimus dilectis nostris canonicis
Beate-Marie Carnotensis ut apud
Amanciacum habeant garennam in terra et nemore ipsorum,
et precipimus ut ipsa garenna custodiatur, et inhibemus ne quis de cetero venari
presumat in eadem, nisi de voluntate ipsorum canonicorum, salvo nobis in omnibus
jure nostro.
Actum Nongenti,
De jure cantoris super stalla ecclesie Carnotensis.
- B Vidimus original en parchemin de 1472. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 743 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton XI ter, A, 2).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« B[artholomeus], decanus, et universitas Capituli Carnotensis, universis presentis scripti noticiam habituris, salutem in Domino. Noverit universitas vestra quod nos, in choro nostre ecclesie nova stalla forme insolite nova dispositione ponentes, jura cantoris nostri per cuncta volumus salva et integra permanere, ex quibus unum duximus presentibus litteris exprimendum, quod tale est : Cum tantum duos de ecclesia nostra habeat Capitulum installare, decanum scilicet et cantorem, cantor idem, de jure proprie dignitatis, omnes habet alios, tam personas quam simplices canonicos et omnes non canonicos installare, sive installare de novo, sive a stallo in stallum, vel ab una parte chori in alteram transferantur. Quociens igitur cantor in choro nostro, secundum ecclesie nostre consuetudinem, installat aliquem, sive de novo, sive, ut dictum est, transferendo a stallo in stallum, quando ei hoc licet de consuetudine, potest, si sit persona inter personas, si simplex canonicus inter simplices canonicos, si non canonicus inter non canonicos, primum vel ultimum vel quorumlibet duorum medium, pro sue voluntatis arbitrio, allocare, nonobstante situ vel forma stallorum seu aliquo quod ad situm vel formam pertineat eorumdem, salvo tamen jure quorumdam certa stalla in choro habencium, videlicet decani, subdecani, succentoris, cancellarii, majoris archidiaconi, capicerii et camerarii, quibus alia stalla cantor assignare non potest quam ea que ipsi obtinent de jure proprie dignitatis, videlicet quod subdecanus semper debet esse tercius a decano, qui primus est ex illa parte chori que est dextra ingredientibus ; major archidiaconus semper eorum medius ; camerarius semper in angulo ex eadem parte chori ; succentor ex altera parte chori semper secundus vel tercius a cantore, ita quod potest cantor, si voluerit, unam ex aliis personis locare mediam inter se et succentorem ; cancellario vero semper angulus ex eadem parte chori, et capicerio semper extremus in grandi statu locus debetur. Notandum etiam quod bene licet cantori personam aliquam, si non sit dyaconus, installare in statu alio quam in grandi, et tunc debet ei primum locum ante omnes canonicos assignare. Preterea notandum est quod non potest cantor inter duas personas immediate installatas aliquem qui non sit persona nostre ecclesie, nec inter duos canonicos aliquem non canonicum, nec inter duos non canonicos aliquem canonicum allocare : in hiis et in aliis omnibus jus ipsius cantoris et nostrum omnium volumus et concedimus penitus esse salvum. In cujus rei memoriam et testimonium, presentes litteras eidem cantori nostro dedimus sigilli nostri munimine roboratas. Datum anno gracie millesimo CCº vicesimo, mense januario. »
« De centum solidis quos contulit Gervasius de Castro clericis de choro qui intererunt horis quatuor festivitatum beate Marie. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1460 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LXVII, B, 15).
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, fol. 76 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Gervasius de Castro-Novo, canonicus
Carnotensis1,
notum facio tam presentibus quam futuris quod, pro remedio anime mee et
antecessorum meorum, dono et concedo in perpetuam elemosinam ecclesie
Carnotensi
centum solidos annui redditus, in redditibus meis pedagii de
Braioto, annis singulis, in fine mensis novembris,
percipiendos, laudantibus et concedentibus fratribus meis Hugone, domino Castri-Novi2, et Herveo de
Castro-Novo3 ; de quibus
centum solidis, de voluntate et assensu Capituli
Carnotensis, sic duxi commode statuendum : quod
« De quadam terra et nemore apud Ballolium-Pigni. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1460 (ancienne cote : du Chapitre, carton LXVII, B, 9).
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, fol. 75 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Henricus, archidiaconus
Carnotensis, omnibus ad quos presentes littere
pervenerint, salutem in Domino.
Noverit universitas vestra quod cum inter Capitulum
Carnotense, ex una parte, et Matheum, majorem de Perroto,
Radulfum et Robertum fratres, et
Milesendim et Richoldim et
Mariam, sorores ipsius Mathei majoris,
ex altera, super quadam terra et nemore, sitis apud
Ballolium-Pinus, que Gaufridus de
Ponceio, nomine ecclesie Carnotensis, diu et
pacifice tenuit, et que idem Gaufridus servitio ejusdem
ecclesie in perpetuam dedit elemosinam1,
coram nobis, in capitulo Carnotensi, contentio verteretur,
tandem inter Capitulum et predictos Matheum, majorem, et fratres et sorores ipsius
compositum est in hunc modum : quod Matheus et tam fratres
quam sorores ipsius Mathei et eorum filii, videlicet
Willotus et Amelota filii ipsius
majoris, Willotus et Radulfus filii Richoldis, Robinus, filius Radulfi
fratris majoris, in capitulo Carnotensi constituti,
terram illam cum nemore penitus quitaverunt ecclesie
Carnotensi2, fide
media se astringentes quod si in dicta terra vel in nemore aliquid
juris habuerant vel habebant, nichil de cetero in eisdem reclamarent.
Insuper dictus major in contraplegium dedit Capitulo quicquid de ecclesia
Carnotensi tenebat quod dictam terram, cum nemore, ipse
et fratres et sorores ipsius et eorum heredes, contra omnes, ecclesie
Carnotensi fideliter et firmiter garandirent.
In cujus rei testimonium, ad peticionem predictorum majoris et fratrum et sororum
ipsius, presentes litteras notari fecimus et sigilli nostri karactere
communiri.
Datum
« De residentia personarum. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 165.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Decanus et Capitulum Carnotense, viris venerabilibus et
amicis in Christo karissimis, omnibus personis ecclesie
Carnotensis, salutem et sinceram in Domino karitatem.
Prudentie vestre notum esse volumus quod...
, habito in capitulo nostro tractatu, consensimus quod persone ecclesie nostre,
per medietatem anni in propriis personis et per aliam medietatem per competentem
familiam, in ecclesia nostra residentiam facere debent1, salvis videlicet exceptionibus de absentia, causa
studiorum et peregrinationis et itineris ad sedem apostolicam et servicii
ecclesie.....
Consensimus etiam quod omnes personas ecclesie nostre moneremus et per
subtractionem beneficiorum, si opus esset, compelleremus quod in ecclesia nostra
residentiam faciant sapradictam, nisi infra festum sancti Andree rationabilem
causam probaverint quare in propriis personis residentiam facere non
debeant.....
Datum
« De molendinis de Ferreriis, quos tenebat Johannes de Frescoth, archidiaconus Blesensis. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges, fol. 130 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Johannes, Blesensis archidiaconus, omnibus presentes litteras inspecturis.....
Il reconnaît tenir du Chapitre les moulins de Ferrières, de Ferreriis, avec leurs dépenses et les coutumes de mouture y attachées, moyennant une pension annuelle de 28 muids de blé, mesure de Loëns,
de quibus tenemur, singulis annis, matutinariis satisfacere
« Matheus Haguenon debet annis singulis reddere decem solidos pro quodam prato sito apud Torceium, ad anniversarium Symonis de Burgo-Garini. »
- A1 Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1354 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LV, A, 2).
- A2 Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1354 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LV, A, 2).
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, fol. 87 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Jacobus,
Drocensis archidiaconus, omnibus presentes
litteras inspecturis, salutem in omnium Salvatore.
Noveritis quod Matheus Hagenon, sacramento corporaliter
prestito, juravit quod ipse, singulis annis, solvet Capitulo
Carnotensi decem solidos,
« Quod clerici nostri et clerici de choro sunt immunes a jurisdictione decani et subdecani. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges, fol. 65 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Omnibus presentes litteras inspecturis, B[artholomeus], Carnotensis ecclesie dictus decanus, salutem in omnium Salvatore. Notum esse volumus universis quod cum decanus et subdecanus Carnotensis archidiaconatum habeant civitatis et banleuge Carnotensis, canonici tamen majoris ecclesie Carnotensis et clerici eorum et clerici chori immunes sunt a jurisdictione nostra, excepto hoc quod clerici de oratoriis sive ecclesiis suis, si quas habent infra banleugam Carnotensem, coram nobis juri starent. Servientes quoque predictorum scilicet canonicorum et clericorum chori, sicut sunt immunes a jurisdictione seculari comitis Carnotensis, ita quoque a nostra jurisdictione ecclesiastica sunt immunes. Illi autem qui justiciabiles sunt comitis de forisfactis vel contractibus suis, similiter de nostra sunt ecclesiastica jurisdictione. Datum anno Domini MºCCºXXºIIIº, mense augusto. »
« Compositio inter episcopum et archidiaconos. »
- B Copie sur papier. Arch. dép. Eure-et-Loir, fonds du Chapitre, carton IX.
- C Bibl. nat. de France, carton 43: Livre noir, fol. 16 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Universis Christi fidelibus presentes litteras inspecturis, Stephanus, decanus
Magdunensis, et magister
Henricus, officialis Carnotensis,
salutem in Domino.
Noverit universitas vestra quod cum contentio esset inter venerabilem
Carnotensem episcopum ex una parte et viros venerabiles
Stephanum, archidiaconum
Carnotensem, G[uillelmum]
Dunensem, Thomam
Pissiacensem, Johannem
Blesensem, Jacobum
Drocensem et Hugonem
Vindocinensem archidiaconos ex altera, super eo quod
dictus episcopus dicebat causas matrimonii et sacrilegii ad se pertinere, et super
eo quod idem episcopus dicebat duas partes honorum eorum qui decedunt intestati ad
suam, tertiam vero partem ad archidiaconorum distributionem pertinere, et super eo
quod idem episcopus dicebat se habere duas partes in emendis archidiaconorum,
dictus episcopus, in verbo veritatis, et dicti archidiaconi, fide corporaliter
prestita, promiserunt qnod dicto ordinationis nostre starent super controversiis
memoratis.
Nos autem, pro bono pacis, habito prudentium virorum consilio, ordinavimus in
hunc modum : in primis dicimus quod si agitur ad divortium super matrimonio jam
contracto, totalis causa ab initio ad episcopum pertinebit1 : alie cause matrimonii et sacrilegii archidiaconis
remanebunt.
Due partes bonorum eorum qui decedent intestati ad episcopi, tertia pars ad
archidiaconorum distributionem pertinebunt, in eo salvo jure et libertate quod
archidiaconi et episcopus ipse in servientibus et sociis suis habent.
In emendis autem archidiaconorum episcopus nihil habebit, nec archidiaconi in
emendis episcopi aliquid habebunt.
In cujus rei testimonium, presens scriptum sigillis nostris, ad petitionem
partium, fecimus sigillari.
Actum
« Littere domini Galteri, episcopi, super admortizatione census quem vendiderunt nobis monachi Cistercienses, apud Mortfontaine. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges, fol. 122 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Galterus, divina miseratione, Carnotensis ecclesie minister humilis...
Nicolas Lisesnes, chanoine de Chartres, a racheté, au nom du Chapitre, moyennant cent livres de chartrains, des moines de l'Aumône (ordre de Citeaux), le cens que ces moines avaient acheté de Marie, veuve d'Odon le Saunier, et que celle-ci tenait de Hugues des Yys, ledit cens, de cinq livres en totalité, frappant sur des terres à Saint-Maurice, Morte-fontaine et Seresville.
Actum publice in capitulo Carnotensi, anno Domini MºCCºXXº tercio1. »
« Quod mercerii de capitellis sunt de justicia Capituli. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges, fol. 65 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Consentimus nos universi et singuli, tam persone quam canonici
Carnotenses, qui ad eligendum conveneramus decanum, quod
stalla merceriorum que solent esse in capitellis, collocantur in claustro, a parte
meridiana, inter gradus ecclesie et majorem turrim, ita quod omnis justicia
stallorum et domus in qua collocata fuerunt et ipsorum merceriorum sit Capituli,
nec ille qui electus fuerit in decanum valeat reclamare1, sed in omni libertate possideantur a Capitulo in qua
erant, in loco in quo sunt hodie collocata, in platea que fuit archidiaconi Milonis.
Actum
Echange entre Girard de Chartres et Isabelle, sa femme, d'une part, et le Chapitre, d'autre, par lequel Girard de Chartres et sa femme cèdent et transportent, en toute propriété, au Chapitre le droit de voierie qu'ils avaient à Fontenay, Sandarville, Bennes et Afflainville, et le Chapitre s'oblige de faire payer annuellement aux donateurs, par les mains du maire de Fontenay, la somme de cent sous tournois1.
- B Inventaire du Chapitre, carton XCVIII, A, 1.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« De vineis de Clauso » Beate-Marie, apud Sparras.
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges, fol. 115 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Hugo, decanus, et universitas Capituli Carnotensis, omnibus presentes litteras inspecturis, salutem in omnium Salvatore.....
Le Chapitre loue à trente-neuf individus, par portions de trois quartiers ou d'un demi-arpent, les vignes du clos Notre-Dame situé aux Epars, sous les conditions suivantes : 1º Le bail est fait à deux vies, celle du preneur et celle de sa femme, de son fils, ou de tel autre de ses héritiers qu'il désignera ; 2º Chaque preneur fera les façons ordinaires aux vignes, sous les yeux du délégué du Chapitre ; 3º Il paiera moitié du charroi des vendanges ; 4º Les vignes seront gardées par le messier du Chapitre, mais chaque preneur payera trois deniers par quartier de vigne, pro minotis et cuppis ; 5º Les vendanges ne pourront se faire qu'avec la permission du Chapitre, et elles ne dureront que huit jours, à moins d'autorisation ; 6º Le vin se partagera par moitié entre le Chapitre et le vigneron, et le terceau sera fourni en commun pour les vignes qui le subissent ; 7º Les preneurs seront tenus d'aller au pressoir que les chanoines feront construire, et, en attendant, au pressoir de Saint-Martin, à celui d'Albert Aalon, à celui de Geoffroy Pelet, ou à tout autre, suivant la volonté du délégué du Chapitre ; 8º Les preneurs ne pourront entrer dans le clos qu'au vu du délégué du Chapitre ; 9º Chaque preneur pourra vendre sa part avec la permission du Chapitre ; l'acquéreur jurera fidélité au Chapitre et détiendra la vigne sa vie durant ; ainsi feront les héritiers désignés pour successeurs par les preneurs actuels ; 10º Ses gands et ventes seront payés au Chapitre ; 11º Le Chapitre supportera les frais de la plus petite façon, lorsque, par misère ou infirmité, l'un des preneurs sera hors d'état d'accomplir sa tâche en totalité ; 12º En cas de résiliation du bail par l'un des preneurs ou de mauvaise culture de sa part, sur la constatation du délégué du Chapitre, la vigne et ses fruits feront retour au Chapitre ; 13º La réparation des murs du clos sera par moitié à la charge du Chapitre et du détenteur de la vigne limitrophe des endroits endommagés.
Conditiones istas se fideliter observaturos, omnes, in capitulo nostro vel coram
mandato nostro, tactis sacrosanctis, juraverunt.
Quod ne possit oblivione deleri, presentem paginam sigilli nostri impressione
partitoque cyrographo fecimus roborari.
Actum
« Littere Ludovici regis, » de protectione ecclesiæ Carnotensis.
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 162.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ludovicus, Dei gracia,
Francorum rex, Theobaldo
Monetario ; salutem.
Quoniam ecclesia Carnotensis sub nostra specialiter
protectione consistit, tibi precipientes mandamus ut universas
res et homines ejus, in tua statutos ballivia, custodias ac defendas ab omni
gravamine et injuria, neque sustineas ipsos aliquatenus indebite
molestari.....
Actum apud Sanctum-Germanum-in-Laia,
« De pace facta inter abbatem et conventum Beati-Petri Carnotensis et Capitulum Carnotense. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges, fol. 147 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Universis presentes litteras inspecturis, Willelmus, cancellarius, Stephanus, archidiaconus, et Johannes Blesensis, archidiaconus
Carnotensis, salutem in Domino.
Cum inter viros venerabiles decanum et Capitulum
Carnotense, ex una parte, et viros religiosos Guidonem abbatem et conventum
Beati-Petri Carnotensis, ex altera, super diversis
articulis dissensio multiplex haberetur, placuit partibus quod in nos
compromitterent et compromissum vallarent legitime sub hac forma......
1
Nos itaque, de utriusque partis controversiis et querelis, pro bono pacis, bona
fide et de consensu partium, taliter ordinamus : Medietas decime de
Illeiis, cum jure patronatus ecclesie ejusdem ville
eandem medietatem decime contingentis, et quicquid spectabat vel spectaverat
ibidem ad monachos, cum omnibus pertinentiis et proventibus, quod petebat
Capitulum Carnotense, abbati et monasterio
Sancti-Petri Carnotensis jure perpetuo remanebit, nec in
hiis, nec in fructibus preterito tempore perceptis, vel in posterum percipiendis,
ex eis Capitulum Carnotense aliquid de cetero poterit reclamare.
Duos vero presbyteratus ecclesie de Illeiis conferent
alternatim monasterium Sancti-Petri et Capitulum
Carnotense, quia idem Capitulum habet et tenet ad
presens, ex concessione reverendi patris G[aufridi], Dei gracia,
Carnotensis episcopi, alteram
medietatem ejusdem decime, cum jure patronatus eandem medietatem contingentis et
quicquid ibidem olim spectaverat ad episcopatum vel episcopum
Carnotensem.
Ordinamus etiam ut Capitulùm Carnotense remittat et
quittet abbati et monachis Sancti-Petri omne personale et
reale quod in dicta medietate decime de Illeiis, vel
proventibus, vel pertinenciis ejusdem medietatis decime, et jure patronatus
ecclesie ejusdem ville eandem medietatem contingentis, habebat vel habere poterat
Capitulum Carnotense.
Preter hec ordinamus ut Capitulum Carnotense remittat,
quantum in se est, abbati et monachis Sancti-Petri
juramentum quod dicebat dictos abbatem et monachos sibi, de liberanda predicta
decima cum jure patronatus et pertinentiis, per suas litteras obligatos.
Quarum litterarum tenorem presentibus litteris duximus inserendum : .....
2
Abbas vero et monasterium Sancti-Petri, pro
procurationibus, pastillis et potu, quas procurationes idem abbas et monasterium
canonicis Beate-Marie consueverant exhibere, annuatim
solvent Capitulo viginti quinque libras carnotenses, videlicet xii
libras
« De foraneitatibus. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges, fol. 143 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Omnibus presentes litteras inspecturis, Philippus Moreher
et magister Robertus de Cuneo, canonici
Carnotenses, salutem in Domino.....
1
Nos attendentès pium esse mortuis subvenire et eisdem de beneficiis ecclesie
largius impartiri, statuendo decrevimus ut quandocumque aliquis de canonicis
Carnotensibus decesserit, vel prebendam suam quoquo modo
demiserit, facta residentia sua secundum consuetudinem ejusdem ecclesie,
foraneitates illius anni de cetero, prorata sua, percipiat, sine aliquo
detrimento.
Si vero canonicum Carnotensem decedere vel
prebendam suám quoquo modo resignare contigerit, residentia sua non perfecta,
foraneitatis illius anni porcio, que ipsum contingeret si suam residentiam
complevisset, ad Capitulum Carnotense, tanquam ejusdem
Capituli propria, libere revertatur.
Quod ut ratum et stabile.....
Actum
« Littere de decima de Sancto-Leodegario. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 2715 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton CV, J, 2).
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres bis, fol. 140 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Omnibus presentes litteras inspecturis, officialis curie Carnotensis, salutem in Domino.....
Il résulte d'un accord passé entre le Chapitre de
Chartres, d'une part, et noble dame
Ragonde, Guillaume
Galler, chevalier de Saint-Léger, son
fils, et Geoffroy de
Vieuxvicq, chevalier, son frère, d'autre part, que
les dîmes de Saint-Léger appartiennent à ces derniers, à la
charge de verser chaque année au Chapitre le jour de la
Actum in presentia nostra, anno Domini MºCCºXXºVº. »
Sentence arbitrale entre Amaury1, comte de Toulouse et de Montfort, d'une part, et le Chapitre, d'autre, par laquelle il est réglé qu'Amaury, en qualité de seigneur d'Epernon, ne pourra rien prétendre sur les pailles et fourrages de la grange d'Emancé, si ce n'est cinq petites charretées d'étrain pour son lit, lors qu'il sera résidant à Epernon.
- B Inventaire du Champ., carton CXVI, K, 3.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« De procuratione de Breval et Rouvres. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, fol. 112 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Universis presentes litteras inspecturis, H[ugo], divina miseratione, Beccensis monasterii minister humilis, et ejusdem loci conventus, salutem in Domino...
Il a été convenu entre ledit couvent et Gauthier, évêque de Chartres, en présence de Richard1, évêque d'Euvreux, que, lorsque ledit évêque de Chartres visiterait Bréval, il toucherait, à titre de procure,60 sous parisis, et que, lorsqu'il visiterait Rouvres, il recevrait, au même titre, quatre livres parisis ; mais qu'il ne devait faire qu'une visite par an à l'un ou l'autre lieu, et que, s'il lui arrivait de visiter Bréval et Rouvres la même année, il n'aurait rien pour sa procure.
Actum
De octo cereis ante sanctam capsam quos debet dominus de Noers.
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, fol. 99 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Milo, dominus
Noeriorum, notum facio omnibus presentes litteras
inspecturis quod ego dedi et concessi Deo et ecclesie Beate-Marie
Carnotensi, in perpetuam elemosinam, viginti solidos turonenses,
annui redditur, percipiendos in censibus meis de Noeriis ;
ita videlicet quod de dictis viginti solidis fient octo cerei et expendentur super
majus altare, ante sacrum scrinium beate Marie, per mandatum
ebdomadarii presbyteri, in hunc modum, videlicet :
« Feodum majoris de Ungreio. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, fol. 119 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Omnibus presentes litteras inspecturis, Hugo1, decanus, et universitas Capituli Carnotensis, in Domino salutem.....
Hugues le Noir, maire d'Ingré, avait droit, à raison de son office, aux profits ci-après énumérés :
in granchia duos batatores, medietatem omnium palearum granchia, unum tractum ad unum equum, unam gerbam hybernagii, vel duas avene, pro potura equi, omnibus diebus quibus equus trahebat ad granchiam, medietatem omnium sedium post paleam reducendo, ultimam minam ad sedem si de illa aliquid deficeret.
D'un commun accord ces droits sont convertis en soixante sous parisis de rente et huit muids de grain, mesure d'Orléans, soit quatre muids d'avoine, trois muids de seigle et un muid de froment, ad tres ventatas.
Ledit maire possédait en fief pro
quatuor charreis duos solidos, pro gallinis,
Le maire déclare qu'il tient toutes ces choses du Chapitre, qui le reçoit pour son homme et l'institue à nouveau maire d'Ingré.
Actum
« Feodum majoris de Grandi-Husso. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, fol. 112 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Hugo, decanus, et universitas Capituli Carnotensis...
Le fief du maire de Grandhoux est ainsi composé : 1º un hébergement situé à Grandhoux-le-Vieux, libre de cens, sauf la justice des chanoines ; 2º 40 arpents, tant en noues qu'en terres arables, libres de champarts, mais sujets à une demi-dîme au profit du Chapitre (chaque arpent devant contenir 150 perches, mesure de Notre-Dame), et duos trituratores in granchia ; 3º deux deniers, pour gands, de toutes les ventes faites dans sa mairie, et deux parties de la dîme du lin et du chanvre sur toutes les censives de sadite mairie, pro servitio quod facit custodibus granchie de culcitra, de pannis lineis et de napa ; 4º une mine d'avoine, pro saccis submonendis ad mensurationes ; 5º trois deniers chaque fois qu'il conduit ou fait conduire par son sergent un charroi à la maison des chanoines ;
6º stramina, forragia, pilonem bene extractum et paleas avene bene exquisitas, ad voluntatem canonicorum, tocius granchie de Grandi-Husso1; 7º et de metis ponendis de prima duos denarios et de aliis unum denarium ; 8º duos sextarios vini, nec de meliore nec de pejore, pro districto suo, ita tamen quod prius sit emenda dominis gagiata.
Ledit maire est tenu de relever ce fief au Chapitre chaque fois que le prévôt de Mézangey cède ou décède, cesserit vel decesserit.
Actum
« De decima apud Joiacum quam domina Tecla obligavit Capitulo. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, fol. 118 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Garnerius, miles, notum facio universis presentes litteras inspecturis.....
Thècle, épouse de Guillaume de Chartres, seigneur de Ver, et sœur de Garnier Morhier, chevalier, et de Philippe Morhier, chanoine, engage au Chapitre, pour 80 livres parisis, toute sa dîme de Jouy, sauf celle de deux muids appartenant aux religieuses de Port-Royal. Garnier Morhier approuve cette obligation et la garantit comme seigneur du fief.
Datum
« Hec est carta clausarii. »
- B Bibl. mun. de Chartres, 5/c 34: Livre rouge, p. 22.
- C Bibl. mun. de Chartres, 5/c 35: Livre blanc, fol. 11 r°.
- D Bibl. nat. de France, carton 43: Livre noir, fol. 31 v°.
- a Guérard, Cart. de Saint-Père, prolég., p. LXXVII.
- b E. de Lépinois, Hist. de Chartres, tome I, p. 494.
- c Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Omnibus presentes litteras inspecturis, Galterus, divina permissione,
Carnotensis ecclesie minister humilis, salutem in
Domino.
Noverit universitas vestra quod clausarius noster1, quicumque sit, habet precium duorum hominum, singulis
diebus, quando operarii sunt in vineis clausi nostri ; habet etiam,
« De lampade Willelmi de Miliaco, militis. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, fol. 114 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego dominus de Miliaco1, miles, notum facio.......
Il donne à l'église de Chartres
40 livres de chartrains pour l'entretien d'une lampe à perpétuité,
super priorem januam introitus chori ejusdem
ecclesie ; ledit argent payable en deux termes, le
Et de hoc insuper dedi plegios sua fide astrictos Goslenum de
Leugis, Johannem de Leugis, fratres meos, et
Symonem de Gaseranno, milites.....
Actum
« De l solidis redditus in claustro, ad anniversarium Odonis prepositi. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, fol. 134 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Omnibus presentes litteras inspecturis, Stephanus, archidiaconus, et magister Henricus, frater ejus, canonicus Carnotensis, salutem in Domino...
Ils reconnaissent devoir, sur leurs grandes maisons du cloître,50 sous de rente, applicables chaque année à l'anniversaire du prévôt Odon, et dix livres de chartrains, à convertir en acquisitions, pour l'anniversaire de la mère de maître Guy.
Actum anno Domini MºCCºXXVIº, mense augusto. »
« De procuratione quam habet episcopus in prioratu de Mereleio. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 5 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton XI, 15).
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, fol. 126 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Frater Raginaldus, Dei miseratione, abbas Sancti-Karileffi, totusque conventus ejusdem loci.....
Ils conviennent avec Gautier, évêque de Chartres, que le droit de procuration exigible par ledit évêque lorsqu'il visitera le prieuré de Melereio, près de Montmirail, sera de cent sous.
Actum anno Domini MºCCºXXº sexto, mense augusto. »
« De decima Symonis de Huxo, militis, ad anniversarium Ernaudi Foalle. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privrilèges, fol. 90 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Magister Galterus, officialis curie Carnotensis....
Simon de Huxo, chevalier, et Mathilde, sa femme, engagent au Chapitre, pour soixante livres parisis, toute la dîme qu'ils possèdent dans la paroisse de Bleury, de Blure1, et Guérin de Bosco,chevalier, seigneur du fief, garanti la dite dîme au Chapitre.
Actum
Transaction entre le Chapitre et Denis, curé de Berchères-la-Maingot, par laquelle le curé abandonne au Chapitre toutes les dîmes novales de la paroisse1, en compensation desquelles le Chapitre lui assigne, sur sa grange de Berchères, 4 setiers de blé et autant d'avoine, de revenu annuel.
- B Copie sur papier. Arch. dép. Eure-et-Loir, fonds Roux.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Quod Philippus de Alneto, miles, obligavit Capitulo medietatem decime sue de Monasteriis. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges, fol. 125 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Johannes de Monasteriis, miles.....
Noble homme Philippe de Alneto, chevalier, a obligé au Chapitre, pour 80 livres tournois qu'il reconnaît avoir reçu, la moitié de toute la dîme qu'il possédait à Moutiers : ledit Philippe pourra racheter cette dîme à sa volonté, de mars en mars, moyennant le remboursement de l'argent prêté. Tant que le Chapitre conservera la moitié de ladite dîme, il se chargera d'amodier la dîme tout entière,
ita quod, si infra octo dies postquam eam tradiderit invenire poterit aliquem qui plus unum modium ex ea dare voluerit, ipse eam habebit.
Jean de Moutiers, seigneur du fief, approuve et garantit cet engagement.
Actum anno Domini MºCCºXXºVIº, mense januario1. »
« De quitacione furni de vico Vasellorum et processionibus apud Sanctum-Johannem. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 705 (ancienne cote : fonds de l'abbaye de Saint-Jean, H 1).
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privrilèges, fol. 141 v°.
- C Copie du XVe siècle sur parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 705. (ancienne cote : fonds du chapitre).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Universis presentes litteras inspecturis, Garinus, abbas, et conventus
Beati-Johannis-de-Valleia Carnotensis, salutem in
Domino.
Cum, ex pia antecessorum nostrorum devotione, processio ecclesie
Beate-Marie Carnotensis ad ecclesiam nostram accedens,
procurationem,
Acquêt fait par le Chapitre sur Yves de Magny et sa femme, de toute la dîme qu'ils possédaient dans la paroisse de Blandainville1.
- B Inventaire du Chapitre, carton LXXXVII, D, 1.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
Sentence du bailli de Chartres, condamnant Hugues d'Ivry, chevalier, qui avait tué un homme de corps du Chapitre, à faire amende honorable et à payer quelques sommes d'argent pour l'expiation de son crime.
- B Inventaire du Chapitre, carton X, F, 9.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« De decima et terragio Juvenis-Fontinelle. »
- B Copie sur papier. Arch. dép. Eure-et-Loir, fonds Roux.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Omnibus presentes litteras inspecturis, magister Robertus, officialis curie Carnotensis, in Domino salutem.
Geoffroy de Drouy, de Droy, chevalier, et Nicolas de Frescot, chanoine de Chartres, étant en contestation pour les dîmes de la paroisse de la Nouvelle-Fontenelle, Juvenis-Fontinelle, un accord est intervenu entre eux, par lequel il a été réglé que la dîme et le terrage de cette paroisse seront à l'avenir communs audit Geoffroy de Drouy et au chanoine qui possèdera la précaire de la Fontenelle.
Actum
De eis quæ Ursio de Mellayo ab episcopo Carnotensi tenet.
- B Bibl. mun. de Chartres, 5/c 34: Livre rouge, p. 11.
- C Bibl. nat. de France, carton 43: Livre noir, fol. 9.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ego Ursio de Melleyo1, dominus Fractivallis,
omnibus notum facio quod cum reverendus pater et dominus meus ligius Galterus, Dei gratia,
Carnotensis episcopus, post homagium a me sibi
factum, per longum tempus et pluries requisisset ut feodum quod ab ipso tenebam,
de casamento Carnotensis ecclesie, eidem aperte dicerem et
expresse declararem, attendens in corde meo quod, salva fidelitate mea, illud ei
non poteram denegare, immo de jure et consuetudine regni
Francorum tenebar hoc facere requisitus, mecum sepius
deliberavi et ab antiquis hominibus ballivis et fidelibus meis diligenter
inquisivi, et scripta antecessorum meorum et mea revolvi et relegere feci, et
secundum quod ex premissis omnibus elicere potui, feodum quod ab ipso teneo et
antecessores mei ab episcopis Carnotensibus
predecessoribus suis tenuerunt, ita declaravi et declaro.
In primis igitur dico me tenere ab episcopo Carnotensi, in
civitate Carnotensi, quicquid teneo vel alii tenent a me in
loco qui dicitur Turris-Nevelonis, ubi fuit domus propria
antecessorum meorum, et Furnum-Nevelonis ibidem prope
situm, et quicquid juris et justicie habeo in dictis locis et in feodis et
censivis que teneo et alii tenent et tenere debent a me in civitate et banleuga
Carnotensi.
Item medietatem omnium reddituum, justiciarum, feodorum que teneo et a me
tenentur in Cambio et cambitoribus, in
Moneta et monetariis, in justicia falsariorum et
quarumlibet aliarum rerum ad hec omnia pertinentium, hoc addito quod partem illam
quam habeo de monetagio teneo totam ab episcopo
Carnotensi.
Item Mellaium castrum, cum omnibus pertinentiis suis,
jure, justicia, feodis et aliis omnibus, excepto pedagio, ad dictum castrum
pertinentibus.
Item ab eodem episcopo teneo feoda que a me tenent et tenere debent nobiles viri
domini de Galardone, de Mestenone,
de Bello-Monte, de Lanereyo, de
Monte-Lecardi.
Item teneo ab eodem episcopo feoda que a me tenent et tenere debent
Evrardus de Levevilla, Guillelmus de
Carnoto, Guillelmus Aguillon, Odo de
Branderon
Odo de Brunel, Pollinus de Mellayo,
Henricus de Chaverneio, Guillelmus de
Berou, Guillelmus de Theovilla, Nevelo
de la Guerche, Johannes Ruffus, excepto eo quod
a me tenet dictus Johannes apud
Novum-Vicum et Lucum-Gaudrici.
Teneo et ad eodem episcopo quicquid teneo et a me tenetur de feodo quod dicitur
feodum Godechardi, de quo videlicet feodo vavassores habent
justiciam suam, ubicumque sita sint.
Et forsan plura alia teneo ab episcopo ipso, de quibus ad presens non recolo ;
que, si ad memoriam reduxero, quam citius commode potero, eidem vel successoribus
suis declarabo.
Ne vero, instinctu Dyaboli aut alicujus prava suggestione, jura beatissime Virginis et gloriose genitricis Dei Marie,
domine Carnotensis et tocius orbis, possent in posterum,
per me aut heredes et successores meos, in aliquo minui aut perverti, in
testimonium hujus declarationis seu recognitionis a me, multa et magna
deliberatione prehabita, facte, presentem cartam conscribi feci, et sigillo meo
manu propria consignavi, rogans karissimum dominum meum, Dei gratia, illustrem Francorum regem,
Ludovicum, de cujus regalibus sunt omnia supradicta,
quatinus, ad majorem hujus declarationis seu recognitionis firmitatem, robur et
munimen, litteras suas patentes hujus rei seriem continentes domino
Carnotensi episcopo conferre dignetur, regie majestatis
sigilli caractere consignatas2.
Actum
Sentence arbitrale de compromis par laquelle Amaury, seigneur de Maintenon, est condamné de détruire les chaussées qu'il avait fait construire au lieu dit Houdrepont et ailleurs, portant préjudice au Chapitre et à ses hôtes.
- B Inventaire du Chapitre, carton LXXXVI, M, 2.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Quod nos commodamus fratribus Minoribus locum ad manendum, et ipsi tenentur servare interdicta. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 702 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton IX, Q, 1).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Nos fratres Minores supplicamus humiliter Capitulo
Carnotensi ut, pietate Dei, nobis accomodet locum ad
manendum in civitate Carnotensi et concedat nobis de gratia
speciali licentiam celebrandi divina.
Et ne ecclesia Carnotensis per moram nostram ledatur in
aliquo, promittimus quod nichil proprietatis, nichil juris vendicabimus nobis in
loco supradicto, immo tanquam hospites et peregrini ibi morantes, manebimus ibi
quantum placuerit Capitulo supradicto, et quando dixerit nobis quod recedamus sine
omni contraditione recedemus.
Promittimus etiam quod licentia celebrandi divina, quam habemus a Capitulo, non
utemur nisi quantum et quomodo placuerit ipsi Capitulo : inviolabiliter etiam
servabimus interdicta Capituli sepedicti.
Promittimus etiam quod nullo privilegio impetrato vel impetrando utemur contra
ecclesiam Carnotensem, nec aliquid attemptabimus contra
jura ipsius Promittimus et similiter quod nullas oblationes recipiemus ad altare,
et si contingat aliquo casu aliquam oblationem recipi ad altare, illa oblatio dabitur sacerdoti in cujus parrocia sumus ; et si contingat, quod Deus
avertat, quod non observemus omnia supradicta, nisi resipiscamus, expellat nos
Capitulum jamdictum de loco quem nobis accommodavit et auferat nobis licentiam
observandi.
Et ut hoc scriptum robur optineat firmitatis, ipsum communi sigillo fratrum
Minorum de Francia roboravimus.
Acta sunt hec
« Littere de cereo ante corpus Domini deputato. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1460 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton V, J, 6 et LXVII, B, 14).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Galterus, Dei gratia,
Carnotensis episcopus, omnibus presentes litteras
inspecturis, salutem in Domino.
Cum dilectus filius Milo,
Carnotensis ecclesie capicerius et sacerdos, ex
devotione speciali, propter excellentiam tante rei, cereum continue, nocte dieque,
ardentem deputasset
De augmento matutinalium officiorum.
- B Copie sur papier. Arch. dép. Eure-et-Loir, fonds Roux.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Universis presentes litteras inspecturis, Hugo, decanus, et universitas Capituli
Carnotensis, salutem in omnium Salvatore.
Ad uniuscujusque noticiam scripto presenti volumus pervenire quod nos, die lune
proxima
« Juramentum quod tenetur facere quilibet novus prior fratrum Predicatorum in sua prima receptione. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privrilèges, p. 140.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Universis presentes litteras inspecturis, frater Jordanus, ordinis Predicatorum servus inutilis, salutem in Domino.
Il déclare approuver et reconnaître comme règle la promesse faite envers le
Chapitre de Chartres, par l'assemblée
provinciale de l'ordre tenue à Lille le
quod interdicta eorum servabit et in domo sua servari faciet sicut servabuntur in banleuga, ita quod divina celebrabuntur voce submissa, campanis non pulsatis, januis clausis, excommunicatis et interdictis exclusis tam a divina quam a cimiterii sepultura ; quod nec per se, nec per alium, privilegium vel indulgentiam que sunt contra jura, libertates et consuetudines approbatas ecclesie Carnotensis impetrabit ; quod non jam impetratis, vel postea impetrandis ab ordine, vel a quocumque alio sibi concessis, apud eos vel contra eos utetur, in hiis videlicet que consuetudinibus approbatis et libertatibus ecclesie obviabunt1...... Hanc promissionem, ut dictum est, ego frater Jordanus confirmo, insuper et ratam habens, gratam et firman ac stabilem promissionem quam frater Nicholaus, prior domus nostre Carnotensis, et fratres ejusdem loci fecerunt sepedicto Capitulo Carnotensi, videlicet : quod, in censiva, seu vendis, aut terra, vel justicia eorum, seu aliorum locorum ad ecclesiam Carnotensem pertinentium, sine consensu ipsorum, et licencia petita prius et optenta circa non minus quindecim dierum termino a jamdicto Capitulo, ad tractandum de hoc specialiter assignato, nichil amplius preter mobilia poterunt acquirere vel habere. Nos igitur, pro conservanda amicicia eorumdem dominorum et amicorum nostrorum, venerabilis viri Hugonis2, decani, et tocius sepedicti Capituli Carnotensis, hec omnia premissa concedimus, volumus et confirmamus. In quorum robur et testimonium, patentes has litteras dedimus, sigilli nostri munimine roboratas. Actum anno Domini MºCCºXXXº secundo. »
« Quod Ebrardus, major de Benis, vendidit quicquid habebat in terra Tironii apud Romigne. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1664 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LXXXIV bis, N, 2).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Omnibus presentes litteras inspecturis, Maheus, subdecanus
Carnotensis, salutem in Domino.
Noverit universitas vestra quod Ebrardus,
major de Benis, quicquid juris in terra monachorum
de Tyrone, sita apud Rommingne,
occasione numerationis1 vel alio jure, se
habere dicebat si aliquid habebat, vendidit coram nobis Radulpho, decano de
Braioto2, pro
sexaginta solidis carnotensibus........
Actum
« De servis, » qui ecclesiæ Carnotensi debita servitia denegant exhibere.
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 128.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Gregorius episcopus, servus
servorum Dei, dilecto filio magistro Willelmo, archidiacono
Verzenensi, Bituricensis
diocesis, salutem et apostolicam benedictionem.
Dilectorum filiorum decani et Capituli ecclesie
Carnotensis recepimus questionem quod, cum ipsi habeant
plures servos, iidem, maliciose se ab eorum serviciis subtrahentes, debita eis
servicia denegant exhibere, nisi per duellum convinci valeant ab eisdem.
Cum igitur monomachia sit sacris canonibus interdicta, discretioni tue per
apostolica scripta mandamus quatinus, si dicti decanus et Capitulum per testes vel alias probationes legitimas de jure suo docuerint in hac parte,
servos ipsos ad debita eis servicia exhibenda, monitione premissa, per censuram
ecclesiasticam, appellatione remota, compellas, contraria duelli consuetudine non
obstante.
Datum Laterani,
Testamentum Galterii, Carnotensis episcopi.
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 2 (ancienne cote : fonds de la fabrique de Saint-Maurice, B, 9).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Omnibus presentes litteras inspecturis, Galterus, permissione divina,
Carnotensis ecclesie minister humilis, salutem in
Domino.
Notum fieri volumus quod nos, considerata hujus vite incertitudine, volentes
nobis in futurum precavere, dum adhuc essemus in bono statu, de mobilibus nostris
taliter duximus ordinandum et disponendum.
Volumus igitur et precipimus ut omnia mobilia nostra, ubicumque sint, tam in
blado quam in vino, quam etiam in equis, vasis argenteis, anulis et rebus aliis
quibuslibet, vendantur per manum executorum nostrorum qui inferius nominabuntur,
et omnia debita nostra que debemus ante omnia persolvantur.
Debita autem que debemus sunt hec : illustri domine
Blanche, Francie regine,
mille libre turonenses, quarum medietas
Acquêt fait par le Chapitre sur Robert de Poisvilliers et sa femme de la huitième portion de toute la dîme, tant grosse que menue, de Jouy1, dont le Chapitre possédait déjà la moitié.
- B Inventaire du Chapitre, carton LXXXV, D, 2.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Gregorii, quod possit episcopus contra exequtores male exequentes voluntatem decedentium procedere. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 5 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton XI, 16).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Gregorius, episcopus, servus
servorum Dei, venerabili fratri episcopo Carnotensi,
salutem et apostolicam benedictionem.
Ex parte tua nobis extitit intimatum quod quamplures executores testamentorum
decedentium tue diocesis, commodis propriis intendendo, ea minus fideliter
exequentes, bona que isdem decedentes mandant per manus ipsorum piis usibus
erogari, in usus proprios et illicitos convertere sepius non verentur, in sue
salutis dispendium et scandalum plurimorum.
Licet enim ex officio tuo possis procedere contra tales, quia tamen plus timeri
solet quod specialiter indulgetur quam quod generali concluditur sponsione,
presentium tibi auctoritate concedimus ut contra predictos, non obstante frivole
appellationis objectu, officii tui debitum exequaris.
Datum Anagnie,
Acquêt fait, au nom de l'église de Chartres, par Mathieu, chanoine et sous-doyen de ladite église, sur Barthélemy de Dreux, bourgeois de Chartres, et sa femme, de toutes les dîmes qu'ils avaient à prendre à Hardessé et ès environs1.
- B Inventaire du Chapitre, carton LXXXIV bis, D, 1.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
De iis quæ debet abbatia Sancti-Carauni Capitulo Carnotensi.
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 218.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Universis presentes litteras inspecturis, Stephanus, decanus, et universitas Capituli Carnotensis, salutem in Domino.....
Les religieux de Saint-Cheron devaient fournir aux chanoines et aux clercs de
chœur de Notre-Dame, savoir : à la procession de la
Actum
« Carta de patronatu ecclesie de Perreio. »
- B Bibl. nat. de France, carton 43: Livre noir, fol. 18 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Universis presentes litteras inspecturis, A[lbericus]1, divina miseratione, Carnotensis
episcopus, salutem in Domino.
Noverint universi presentes litteras inspecturi quod cum villa nostra nova de
Perreio non esset sita infra fines alicujus parrochie, et
de mandato nostro ibidem esset constituta ecclesia, nos statuimus eam
parrochialem, et ad donationem nostram decernimus pertinere.
Limites autem hujus nove parrochie in nomine Domini sic designamus.
Volumus quod granchia illa que fuit monachorum
Vallis-Sarnei, que vocatur
Logia-Hodeberti, sit de parrochia memorata, et terre, et
prata vicina, et pertinencia ad dictam granchiam, et omnes habitantes in ea sint
de parrochia memorata, et ab illis locis usque ad granchiam illam que est
canonicorum de Tosca, que dicitur
Feularde, cum omnibus possessionibus que propinque sunt
de parrochia sepedicta, et omnes habitantes infra terminos memoratos.
Volumus insuper et statuimus ut omnes minute decime hujus parrochie sint
presbytero cui dictam ecclesiam contulimus et successoribus suis qui per episcopum
Carnotensem, qui pro tempore erit, in dicta ecclesia
fuerint instituti.
De majoribus autem decimis dictarum novalium sic incipimus ordinare.
Voluimus et statuimus quod majores decime dicte granchie que nuncupatur
Logia-Hodeberti sint canonicorum de
Grandi-Campo, ordinis Premonstracensis, scilicet duarum
carrucatarum, id est ducentorum arpentorum, quando fuerint extirpata.
Statuimus etiam quod in dicta decima novalium pauperes moniales
Sancti-Remigii-de-Landis, per manum sacerdotis illius
loci, duos modios bladi ibidem percipiant annuatim, ad mensuram
Montifortis, medietatem scilicet frumenti, vel boni
mistolii si frumentum purum ibi non creverit, et medietatem avene.
Similiter ordinamus ut fratres de Molinellis, ordinis
Grandismontis, unum modium eodem modo percipiant
annuatim2.
In cujus rei memoriam et testimonium, presentibus litteris
sigillum nostrum fecimus apponi.
Datum
Acquêt fait par Mathieu, sous-doyen de l'église de Chartres, sur Jean, maire de Dollemont, des fourrages, pois, vesses, pailles, pillons et autres droits de mairie sur la grange de Dollemont, avec un des deux batteurs de ladite grange et une mine d'avoine, qu'il avait droit de prendre sur chaque sac sortant d'icelle grange1
- B Inventaire du Chapitre, carton LXXXIV bis, L, 2.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
Sentence arbitrale, rendue par les abbés de Saint-Denis-en-France et d'Hermière, entre le roi Louis IX d'une part, et Henri de Grez, évêque de Chartres, et le Chapitre dudit lieu d'autre ; par laquelle sentence il est statué que, de trois prébendes vacantes en l'église de Chartres, depuis la vacance du siége épiscopal par la mort d'Aubry le Cornu, deux seront conférées par le Roi et la troisième par Henri de Grez, évêque successeur, et qu'à l'avenir, pareille vacance arrivant, la collation des dignités, personnats et prébendes de l'église appartiendra alternativement au Roi et à l'évêque successeur jusqu'à la clôture de la régale1.
- B Inventaire du Chapitre, carton XXIII, D, 1.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
Transaction entre le prêtrier du Gault-au-Perche, stipulant au nom du Chapitre, et Nicolas de la Bruyère, seigneur de Bois-Ruffin, au sujet de quelques droits prétendus respectivement ; par laquelle, entre autres dispositions, il est statué, de concert entre les parties, que tous les bois ou enclos plantés d'arbres assis en la forêt du Gault-Saint-Etienne, et notamment les arbres du parc qui touchent à la maison du seigneur de Bois-Ruffin seront exploités et vendus pour le profit commun des parties, avec cette réserve néanmoins que dans la vente des bois ou parc on ne comprendra point ce qui pourrait environner le manoir de chaque hôte ou homme de corps du Chapitre à la distance de la longueur d'une lance de tous côtés, qui sera conservé sur pied pour la défense et sûreté de chaque manoir, si cette partie de bois n'est pas bonne pour faire clôture ; et que si elle peut servir ou quelques arbres de ladite partie de bois, le prêtrier la pourra retenir pour l'usage des hôtes en indemnisant le seigneur de Bois-Ruffin pour la moitié du prix du bois ou arbres conservés.
- B Inventaire du Chapitre, carton XXXIII, A, 2.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
Vente à Barthélemy, chambrier de l'église de Chartres, moyennant 45 livres chartraines, par Jacques et Jean, frères, fils de feu Geoffroy, maire de Dollemont, de Daullomonte, d'une pièce de pré sise à Athaye, apud Ataie.
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1659 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LXXXIV bis, M, 1).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« De terris apud Guillonvillam, que sunt ad anniversarium Nicolai Haudrici, cantoris Parisiensis. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 2733 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton CVI, B, 1).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Universis presentes litteras inspecturis, magister Milo de
Castellione, canonicus Carnotensis, percipiens
prebendam suam apud Rebolinum et
Guillonvillam, salutem in Domino.
Noverint universi quod Herbertus de Belsia et Ysabella, ejus uxor, Clemens
de Loche et Agnes, ejus
uxor, Girardus, major
Barjoville, et Christiana, ejus uxor, Andreas de
Belsia, et Laurencius et
Bartholomeus, ipsius filii et
Petronille, quasdam terras sitas apud
Guillonvillam cum fructibus earum, circa viginti septem
sextaria seminis continentes, cum quodam edificio sito
Guillonville prout se comportat, et curia juxta
edificium, et viridario et oschia sita retro dictum edificium, cum appendiciis
eorum, in quibus terris ecclesia Beate-Marie Carnotensis
habet campipartem cum debitis costumis, vendiderunt magistro Johanni Lamberti, canonico
Carnotensi, pro precio quadraginta
quinque librarum carnotensium1.....
Prenominatus autem magister Johannes emit res predictas
nomine venerabilis viri Nicholai, cantoris
Parisiensis2
; qui magister Johannes, nomine ejusdem cantoris, concessit
et dedit easdem res Capitulo Carnotensi, ad habendum post
mortem cantoris supradicti, et ad percipiendum ab eodem Capitulo fructus dictarum
rerum et proventus, annuatim, post mortem ipsius cantoris, et ad distribuendum
illos fructus et proventus, annuatim, tempore quo fiet anniversarium ejusdem
cantoris et parentum suorum, canonicis Carnotensibus quos
dicto anniversario constiterit interesse.....
Actum
« Littere compositionis de memore de Riene, inter homines de Villa-Nova. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1630 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LXXXIV bis, F, 1).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Universis presentes litteras inspecturis, officialis curie archidiaconi
Carnotensis, salutem in Domino.
Noveritis quod cum inter homines de Villa-Nova, hospites
Capituli Carnotensis, ex una parte, et
Theophaniam de Regneio,
Johannem, Guillelmum et
Petrum, ejus filios, et Amelinam et
Jaquelinam, filias dicte Theophanie,
Stephanum de Brimont et Johannem dictum
Hardi, maritos dictarum Ameline et
Jaqueline, et Henricum de Barra,
militem ex altera, coram nobis, in capitulo, contentio verteretur super nemore
quod dicitur nemus de Rienne, in quo dicebant dicti homines
de Villa-Nova se habere usagium ad pasturam animalium
suorum, tandem, de bonorum virorum consilio, super dicto usagio fuit coram nobis
compositum inter dictas partes in hunc modum, videlicet quod tota terra vacua,
prope dictum nemus de Rienne sita, in perpetuum de cetero
remanebit in usagio predictis hominibus ad pasturam animalium eorumdem, prout mete
posite sunt inter dictum nemus et dictam terram, de communi assensu partium
predictarum.
Adjectum etiam fuit inter dictas partes, in dicta compositione, quod de predicto
nemore quod divisum erat in tres partes, habebunt de cetero dicti
homines de Villa-Nova duas partes in pastura animalium
suorum, et terciam partem dicti nemoris servabunt dicti
Theophania et ejus filii et filie et mariti earumdem
filiarum et Henricus de Barra, miles,
usque ad quatuor folia, videlicet usque ad quatuor annos, et
ex tunc habebunt dicti homines de Villa-Nova dictam terciam
partem ad pasturam animalium suorum cum aliis duabus partibus nemoris supradicti ;
ita quod dicti homines totam herbam existentem in dicta tercia parte et in aliis
duabus partibus evellent et fougeriam secabunt.
Dictum etiam fuit quod in primo anno quo secabitur dicta tercia pars nemoris, non
ibunt porci neque equi dictorum hominum in dictam terciam partem ; elapso vero
illo primo anno, ibunt sine contradictione in dictam terciam partem nemoris porci
et equi supradicti, ita tamen quod dicti Theophania et ceteri
in dictis terra vacua et nemore aliqua animalia mittere non poterunt preterquam
sua propria ; immo tota terra predicta, cum dicto nemore, dictis hominibus, ut
superius est expressum, in perpetuum remanebit.
Si autem boves, que in illa tercia parte privabuntur a pastore, per servientem
dicti nemoris in illa tercia parte potuerint inveniri, homines, quorum boves
fuerint supradicte, dicto servienti et non alii, pro qualibet bove, duos denarios
tantummodo persolvent ; si vero contigerit aliquam bovem fortassis evadere in
tercia parte supradicta et dictus serviens eam ibi potuerit [invenire], unum
denarium tantummodo habebit, nisi dicta bos a tauro fugata fuerit vel a musca.
Preterea serviens qui dictum nemus pro tempore servaverit, jurare
debet coram presbitero de Frunceio quod ipse predicta
animalia non capiet in illa tercia parte nisi in forefacto presenti.
Insuper divisum fuit coram nobis et concessum quod pro predicta composicione, ut
dictum est, facienda dicti homines capras habere non poterunt in nemore
supradicto, immo eas a dicto nemore penitus removebunt.....
Hanc composicionem laudavit, voluit et concessit et approbavit Paulinus
de Frunceio, miles1, de cujus
feodo seu dominio dictum nemus movebat.....
In quorum omnium premissorum testimonium et munimen, ad peticionem partium
predictarum, sigillum curie archidiaconi Carnotensis
presentibus litteris duximus apponendum.
Datum
Acquêt par les chapelains des Dix-Autels1 sur Avesgaud de Saint-Prest2 et Marguerite, sa femme, de quinze setiers et mine d'avoine de redevance sur la grange de la Chapelle du Thieulin, cinq sous deux deniers de rente pour le droit de fournement, cinq sous pour les noues et escoublages, et le quart de la dîme et des ventes dudit lieu du Thieulin3.
- B Arch. dép. Eure-et-Loir, cart. capellarum, fol. 24 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
Acquêt par Miles de Châtillon, chanoine, sur Isabelle, dite la Babaude, d'une maison avec un petit pré et autres dépendances assise, à Chartres, rue du Four-de-Thiron1.
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1450 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LXI, I, 1).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
De feodo castri Montis-Duplelli.
- B Bibl. mun. de Chartres, 5/c 34: Livre rouge, p. 59.
- C Bibl. mun. de Chartres, 5/c 35: Livre blanc, fol. 31 v°.
- D Bibl. nat. de France, carton 43: Livre noir, fol. 14.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ludovicus, Dei
gratia, Francorum rex, notum facimus quod cum
jamdudum questio mota esset super feodum castri
Montis-Duplelli et pertinentiarum ipsius, de quo dilectus
et fidelis noster Gauffridus1, vicecomes
Castridunensis, fecerat, ut dicebatur, homagium
clare memorie regi Philippo avo meo et postmodum inclite
recordationis regi Ludovico genitori nostro ac demum nobis ;
quod feodum Petrus, comes
Vindocinensis, ad se de jure pertinere dicebat et
se tenere illud a dilecto et fideli nostro episcopo
Carnotensi, cum aliis que ab episcopo tenet in feodum, et
idem comes Vindocinensis et etiam dilectus et fidelis
noster episcopus Carnotensis instanter peterent a nobis
quod dictum homagium et feodum eidem Comiti Vindocinensi
redderemus, tandem, de assensu karissimi fratris et fidelis nostri Karoli, comitis
Andegavensis, P[etri], comitis
Vindocinensis, et episcopi et Capituli
Carnotensis, super hiis compositum est in hunc modum :
quod dictus vicecomes Castriduni et heredes sui castrum
Montis-Duplelli, cum pertinentiis ejus, de cetero
tenebunt in feodum a dicto fratre nostro comite Andegavie
et heredibus ejus, ad cujus comitatum dictum feodum pertinere
dicebatur.
Idem autem frater noster comes Andegavie et heredes ipsius
dictum feodum tenebunt a nobis et heredibus nostris regibus
Francie, cum alio feodo quod de nobis tenet idem comes
Andegavie, frater noster.
Et nos in recompensationem juris, si quod habet comes
Vindocinensis in predictis, eidem comiti
Vindocinensi dedimus mille libras.
Supradictus etiam comes Andegavensis, frater noster, in
recompensationem juris episcopi et ecclesie Carnotensis, si
quod habebant in dicto feodo Montis-Duplelli, de assensu et voluntate nostra,
voluit et concessit quod villa que dicitur Ruppes-Episcopi,
cum ejus pertinenciis, que dictus comes Vindocinensis
tenebat in feodum a dicto comite Andegavensi, fratre
nostro, cum aliis que tenet ab ipso, cedant in feodum episcopi
Carnotensis
im perpetuum ; ita quod comes Vindocinensis et
heredes sui.
semper de cetero teneant dictam villam de Ruppibus, cum
pertinentiis ejus, ab illo quicumque pro tempore fuerit episcopus
Carnotensis, cum aliis que ipse comes
Vindocinensis tenet ab episcopo memorato.
In cujus rei testimonium, sigillum nostrum presentibus litteris duximus
apponendum.
Actum Parisius,
Acquêt par Jean d'Espaillard, prévôt de Mézangey, sur Mathieu, maire du Perray, de tout ce qu'il avait droit de percevoir dans la grange dudit lieu1, et cession par le prévôt aux prébendés de Sandarville de cet acquêt, à condition de payer annuellement à l'office des anniversaires 50 sous chartrains.
- B Inventaire du Chapitre, carton CXI, N, 1.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
De compromisso inter Capitulum et Comitissam Carnotensem, super libertatibus dicti Capituli.
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 174.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« In nomine Patris et Filii et Spiritus-Sancti, amen.
Nos Robertus1, decanus Carnotensis, in
quem compromissum est alte et basse a Capitulo Carnotensi,
ex una parte, et nobili muliere Mathildi2,
comitissa Carnotensi, et ejus preposito
Carnotensi, ex altera, super diversis articulis in forma
compromissi, sic arbitramur et arbitrando pronunciamus : quod prepositus
Carnotensis gagiet emendam Capitulo
Carnotensi de hoc quod Leodegarius de
Mandrevilla, quem idem Capitulum advocabat in hospitem suum, qui
captus fuit per vim Comitisse, spretis monicionibus factis per officialem
subdecani Carnotensis de dicto
Leodegario reddendo vel recredendo, suspensus fuit per vim
Comitisse Carnotensis.
Item quod gagiet emendam de interdicto propter hoc posito in ecclesia et civitate
et banleuga Carnotensi.
Item quod juret idem prepositus quod, die mercurii proxima, hora prima, publice
et aperte reportet vel reportari faciat corpus dicti
Leodegarii suspensi, si posset inveniri, per illos quos ei
nominabimus, et a loco et in locum que nos specificabimus, vel, si corpus non
possit inveniri, in quo credetur ei per juramentum, illud signum, loco dicti
suspensi, quod specificabimus et dicemus.
Item quod Comitissa et prepositus predicti solvant Capitulo predicto centum
et quinquaginta libras turonenses, pro emendis et dampnis
supradictis, termino a nobis assignando.
Hec pronunciata sunt a nobis
« Littera de carnificibus. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, fol. 174.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
Les bouchers de Chartres avaient fait une coalition entre eux, pour ne pas vendre leurs viandes à crédit aux chanoines. Poursuivis pour ce fait par l'official, ils se soumirent à l'arbitrage du doyen Robert de Courtenay, qui prononça en ces termes :
« In nomine Patris et Filii et Spiritus-Sancti, amen.
Nos Robertus de Curtiniaco, decanus
Carnotensis, per arbitrium sive per dictum
nostrum, arbitrando dicimus quod vos, Stephane, magister carnificum1, Johannes Pelliparie et
Petre Martini, pro vobis, et alii carnifices
Carnotensis civitatis, pro quibus compromisistis in nos
haut et bas, sub pena sexaginta librarum
carnotensium, purgetis vos circa nobis in capitulo per sacramentum vestrum quod
non fecistis sacramentum inter vos, vel colligacionem, pactum, vel convencionem,
seu communiam, vel appositionem pene vel minarum, de carnibus vestris venalibus
non vendendis ad credentiam Capitulo Carnotensi, vel si
aliquid predictorum fecistis, revocetis et emendetis in manu nostra, nec de cetero
hoc servetis ; emendam vero taxamus hoc modo in scriptis, videlicet quod vos,
carnifices, tres porcos, de precio triginta solidorum,
quorum unus, presente mandato nostro, tradatur Elemosynarie
Carnotensi, alius Leprosis
Banleuge, tertius Filiabus-Dei de
Carnoto, hac instanti die dominica.
Actum
Innocentii papæ, ne ullus delegatus excommunicationis sententiam ferat in Carnotensem ecclesiam.
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 710 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton X, A, 4 bis).
- B Bibl. nat. de France, carton 28, Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 180.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Innocentius, episcopus1, servus servorum Dei, dilectis filiis Capitulo
Carnotensi, salutem et apostolicam benedictionem.
Apostolice sedis benignitas sincere obsequencium vota fidelium benivolo assensu
prosequi consuevit et personas illorum quas in sua devocione promptos invenerit et
ferventes quibusdam titulis decencius decorare.
Ut igitur, ex speciali devocione quam ad nos et Romanam ecclesiam
habere noscimini, senciatis vobis favorem apostolicum non modicum accrevisse,
auctoritate vobis presentium indulgemus ut nullus delegatus, vel subdelegatus,
executor aut eciam conservator, per litteras apostolicas vel legatorum apostolice
sedis, in personas vestras excommunicationis, suspensionis, vel interdicti
sentencias promulgare, aut interdicere vobis ingressum ecclesie, valeat, nisi
littere apostolice plenam et expressam fecerint de hac indulgencia et
Carnotensi ecclesia mencionem.
Nulli ergo omnino liceat...
Datum Lugduni,
Bulle d'Innocent IV, par laquelle est confirmée la cession et démission faite au Chapitre par Gilles, prévôt de Normandie, de la terre de Montaudouin1, reconnue par ledit prévôt appartenir au Chapitre comme étant une de ses anciennes prêtrières.
- B Inventaire du Chapitre, carton LIV, C, 1.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
Délivrance faite au Chapitre par Guillaume de Bussy, évêque d'Orléans, et Mathieu, évêque de Chartres, exécuteurs testamentaires d'Isabelle, comtesse dudit Chartres, de la somme de 500 livres, pour réparation des torts et dommages que ladite comtesse pouvait avoir fait à l'église de Chartres et aux serfs et hommes de corps du Chapitre.
- B Inventaire du Chapitre, carton X, F, 10.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
Vente au Chapitre de Chartres, pour le prix de 160 livres tournois, de quatre muids de froment rendus chaque année dans les greniers de Loens, par Etienne, maire d'Ouerray, de Oreio, chevalier, Michel, Miles et Geoffroy, ses fils, Ennorme, femme dudit Michel, Odeline, femme dudit Miles, Isabelle, femme de Denis de Jouy, Hélissende, femme de Thibault Bonne-Femme, Alix, femme de Thomas, maire de Sandarville, Jeanne et Adelote, toutes cinq filles dudit Etienne1.
- A Original en parchemin scellé. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1528 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LXXXIV, C, 1).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
Acquêt, au nom du Chapitre, par les exécuteurs testamentaires de feu Barthélemy, chambrier de l'église de Chartres, sur Simon, maire de Nogent-le-Phaye, d'une pièce de vigne au terroir de la Boissière et de trois setiers de terre au terroir d'Archévilliers, en la censive du Chapitre1.
- B Inventaire du Chapitre, carton CIV, C, 1.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
Bulle d'indulgences accordées par le pape Innocent IV à tous ceux qui assisteront aux processions qui se font trois fois la semaine dans l'église de Chartres pendant le Carême, et le dimanche des Rameaux à Saint-Cheron, aussi bien qu'au clergé qui fait lesdites processions.
- B Inventaire du Chapitre, carton III, A, 1 bis.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« De juridicione seculari in Clauso-Erardi. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 534 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton V, F, 1).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Omnibus presentes litteras inspecturis, magister
Petrus de Taaris, cancellarius ecclesie
Carnotensis, magister Guillelmus de
Alneto, magister Petrus de Castra,
Manaserius de Galendra, magister Hugo de
Fonte-Betonis, Raginaldus de Bello-Monte,
Hugo de Chaverneio, magister Petrus de
Fontaneto, canonici Carnotenses, salutem in
Domino.
Noveritis quod cum venerabilis vir magister Raginaldus, dictus
Carum-Tempus, concanonicus noster, peteret in jure, coram officiali
Carnotensi, a preposito Carnotensi
recredentiam sibi fieri Hodeardis, uxoris
Pabuerii carpentarii, Guillelmi
Anglici, Radulfi Gramart, Robini
Houdouin, hospitum dicti magistri, commorancium in
Clauso-Erardi, in quo loco idem magister habet omnimodam
juridicionem secularem, ut dicitur ; quos hospites dicti magistri idem prepositus
ceperat seu capi fecerat vel per fidem suam astrinxerat de
redeundo in jussionem domine Comitisse
Carnotensis, ad mandatum ipsius prepositi,
occasione cujusdam latronisse quam dictus magister ceperat seu capi fecerat in
Clauso-Erardi et detinebat, tamquam ejusdem loci justiciarius secularis,
Donation faite au Chapitre par Hervé Desraé, chanoine, d'une maison et six muids un septier de terre en plusieurs pièces, assis à Berchères-la-Maingot1, et ce pour la fondation d'un anniversaire pour le repos de son âme et de celles de Hugues Desraé, chevalier, son frère, et de Hersende, sa mère.
- A Original en parchemin scellé. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1461 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LXVII, B, 20 et LXXXV, A, 4).
- a Cartulaire des Vaux-de-Cernay, Merlet et Moutié (éds.), tome I, p. 456.
- b Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
Acquêt par les chapelains des Dix-Autels sur Mathieu de Neuvy, prêtre, curé d'Ymonville, moyennant 80 livres chartraines, de tout ce qu'il possédait, tant en fief que domaine, au terroir de Mondonville-la-Saint-Jean, ainsi que de plusieurs cens, seize raies d'avoine et la moitié des ventes des terres de Mondonville, que ledit Mathieu partageait avec les religieux de Saint-Jean, et en outre deux oies blanches qu'il avait coutume de percevoir sur l'abbaye de Saint-Jean, par les mains du prieur de Mondonville1. Ledit acquêt confirmé par Girard de Trancrainville, chevalier, par Mathieu du Chesnay, de Chesneyo, écuyer, et par Pétronille, fille de Guillaume de Thoré, de Thoriaco, chevalier, premier, second et troisième seigneurs féodaux.
- B Arch. dép. d'Eure-et-Loir, fonds du Chapitre: cart. capellarum, fol. 29 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Littera episcopi Aurelianensis, » Comitissæ Carnotensi, de excommunicatione in eam lata.
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 169.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Guillelmus1, divina miseratione, Aurelianensis episcopus, nobili domine M[athildi], Comitisse Carnotensi et domine Ambazie, spiritum consilii sanioris. Ex parte venerabilium virorum decani et Capituli Carnotensis nobis est supplicatum quod nos sentencias excommunicationis a predictis decano et Capitulo, auctoritate privilegiorum eisdem a sede apostolica indultorum, in personam vestram latas, pro notoriis et manifestis injuriis et offensis per vos eisdem illatis, in terris nostris Aurelianensis diocesis existentibus faciamus sollempniter publicare. Quia igitur nobilitati vestre sic favere et deffere nos convenerat quod honestati vestre et juri alieno nullatenus derogetur, nobilitatem vestram hortamur, bona fide consulentes, quatinus cum eisdem decano et Capitulo pacificare voletis et a sentenciis excommunicationis ab eisdem in vos latis absolutionis beneficium impetrare. Alioquin, cum nos eisdem in suis justis petitionibus deesse non possumus, sentencias excommunicationis predictas, quas in personam vestram, auctoritate dictorum privilegiornm, promulgarunt, secundum quod jus requirit faciemus in nostra dyocesi, in locis de quibus requisiti fuimus, promulgare et sollempniter publicare, cum nos privilegia predicta diligenter inspeximus et credamus quod ipsi, auctoritate eorumdem privilegiorum, excommunicandi quoslibet injuriatores suos liberam habeant facultatem. Datum anno Domini MºCCºLº primo, mense januario. »
De hominio-ligio erga Carnotensem episcopum per Vice-dominum Carnotensem.
- B Bibl. mun. de Chartres, 5/c 34: Livre rouge, p. 13.
- C Bibl. mun. de Chartres, 5/c 35: Livre blanc, fol. 8 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Omnibus presentes litteras inspecturis, Matheus1,
vicedominus Carnotensis, miles, salutem in
Domino.
Noverint universi quod cum ego pluries requisissem reverendum patrem M[atheum],
Dei gratia, episcopum Carnotensem, ut me de omni hereditate
que ad me, ex morte mee karissime matris, devenerat et poterat devenisse, et
movebat de feodo domini episcopi, seisiret et in hominem ligium reciperet, tandem
idem dominus episcopus, habita super hoc diligenti deliberatione, me de tota dicta
hereditate seisivit et de ea me in suum hominem ligium recepit, salvo omni jure
ejus et ejus successorum, salvo etiam jure nobilis viri Guillelmi, fratris mei primogeniti, militis2, si vivat, et salvo etiam omni alieno
jure.
Et ego, antequam dominus episcopus, me reciperet in hominem suum,
tactis sacrosanctis euvangeliis, juravi coram ipso episcopo quod ego dicto fratri
meo, si contingeret redire de partibus transmarinis, fructus et proventus quos
contingerit me, medio tempore, percipere et levare de dicta hereditate pro parte
dicti fratris mei, restituam dicto fratri meo, deductis tamen legitimis expensis
pro dicta hereditate custodienda et debitis que contigerit me solvere pro dicto
Guillelmo, que probare potero me solvisse.
De quibus omnibus et singulis a me tenendis et observandis Adam, dominus de Galardone3, Johannes de
Leugis4, Guillelmus de
Foilleto5, Guido de
Ruppeforti6, Philippus
de Vova, Hemericus, dictus Chenart7, Johannes de
Bellovillari, Petrus dictus Dyoviller,
Johannes de Augerivillari, Symon de
Houvilla et Hemericus de Mesleio, milites, et
Philippus, frater meus, armiger, se
fide sua fidejussores, pro me, ad meam requisitionem, erga dominum episcopum
constituerunt ; ita scilicet quod si contigerit me venire seu attemptare venire
per me vel per alium contra premissa vel aliquid de premissis, dicti fidejussores,
per se vel per unum militem, unusquisque eorum tenebunt infra
quindecim dies, postquam super hoc a domino episcopo vel ejus mandato
seu ejus successore fuerint requisiti, prisionem
Carnotensem donec contigerit me premissa adimplere, prout
superius sunt expressa.
Quos fidejussores ego per fidem meam promitto liberare a dicta fidejussione, et
eos quantum ad hoc pertinet servare indempnes.
In cujus rei testimonium et munimen, ego dedi dicto domino episcopo presentes
litteras sigillo meo8 sigillatas.
Datum
De procuratione ecclesiæ Beati-Georgii Vindocinensis.
- B Bibl. mun. de Chartres, 5/c 34: Livre rouge, p. 35.
- C Bibl. mun. de Chartres, 5/c 35: Livre blanc, fol. 18 v°.
- D Copie en papier. Arch. dép. Eure-et-Loir, carton I, A, 38.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Universis presentes litteras inspecturis, M[atheus], miseratione divina,
Carnotensis episcopus, salutem in Domino.
Noverit universitas vestra quod nos, paupertatem ecclesie et canonicorum
Beati-Georgii de Vindocino et aliorum beneficiatorum in
eadem ecclesia considerantes, volumus et concedimus quod canonici ejusdem ecclesie
et alii beneficiati in eadem nobis vel successoribus nostris, semel in anno
tantum, centum solidos turonenses pro procuratione reddere teneantur,
cum ad dictam ecclesiam, causa visitandi, accedere nos continget1, nec nos seu successores nostri ab eis amplius pro dicta
procuratione petere valeamus.
In cujus rei testimonium et munimen, dictis canonicis et aliis beneficiatis
presentes litteras dedimus sigilli nostri munimine roboratas.
Datum
Transaction entre le Chapitre et les abbé et religieux de Thiron, par laquelle, pour terminer entre les parties quelques contestations au sujet de la justice, le Chapitre abandonne à l'abbaye ce droit sur une pièce de terre contenant le labour d'une charrue1, et sur le bourg de Thiron, le Chapitre au surplus se réservant la justice sur ses censitaires et hommes de corps dans l'étendue de la paroisse de Gardais : et quant à la justice sur les habitants du Bouchage et d'Authon, le Chapitre consent qu'elle demeure commune, comme par le passé, entre lui et les religieux.
- B Inventaire du Chapitre, carton LXXXVII, S, 2.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
Vente aux clercs du chœur de l'église Notre-Dame par Jean et Guillaume de Ragny, de Reigneio, frères, de toute la grosse dîme qu'ils possédaient dans la paroisse de Fruncé, de Fronceio ; vente confirmée au mois de février suivant par Poulain de Fruncé, Poolinus de Frunceio, chevalier, et Pierre, son fils aîné, seigneurs féodaux de cette dîme1.
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1630 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LXXXIV bis, F, 2).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
Vente par Jean des Ormes et Alix, sa femme, à Girard Mordant, chanoine de Chartres et prébendier d'Amilly, moyennant sept livres chartraines, de trois mines de terre labourable aux Ormes d'Amilly, apud Ulmos de Amiliaco1.
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1494 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LXXXIV, A, 1).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
Ratification par les héritiers de Pierre de Fontenay, chanoine, de la donation par lui faite au Chapitre de tous les biens qu'il possédait à Fontenay et à Sandarville, sur lesquels il avait assigné précédemment au profit du Chapitre 50 livres de rente annuelle, et ce pour le prix de l'affranchissement et manumission des personnes de ses frères et sœurs et autres ses parents, qui tous étaient serfs et hommes de corps du Chapitre.
- B Inventaire du Chapitre, carton XCVIII, A, 2.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
Compromis et nomination d'arbitres, par Jacques, seigneur de Château-Gontier et de Nogent-le-Rotrou, d'une part, et le Chapitre, d'autre, à l'effet d'être réglés sur une contestation élevée entre les parties, au sujet de deux muides d'avoine de redevance annuelle que Jacques de Château-Gontier prétendait avoir droit de percevoir sur les hommes et vassaux du Chapitre, à Grandhoux, sans condition, le Chapitre prétendant au contraire que ce droit ne pouvait s'exercer qu'autant que le seigneur laisserait aux hommes de Chapitre la liberté et faculté de mener leurs bestiaux paître dans ses bois.
- B Inventaire du Chapitre, carton LXXXVII, O, 2.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Littere manumissionis Leodegarii, dicti Parent, de Bonavalle et Gilete ejus filie1. »
- A Original en parchemin scellé. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 717 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton X, F, 14).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Universis presentes litteras inspecturis, officialis
Carnotensis, salutem in Domino.
Noveritis quod, in nostra presentia constituti, Leodegarius, dictus Parent, de
Bonavalle, et Gileta ejus filia confessi fuerunt quod,
Pierre de Fontenay, chanoine de Chartres, s'étant engagé par serment à assigner au Chapitre avant la Nativité de saint Jean-Baptiste une rente de 11 livres, Etienne, maire d'Amilly1, à la prière dudit chanoine, engage au Chapitre pour cette rente sa mairie d'Amilly, et ledit Pierre promet que dans un espace de trois ans il fera acquisition d'un héritage sur lequel seront assignées ces 11 livres de rente.
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1494 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LXXXIV, A, 1).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Quod Episcopus possit conferre prebendam Medonte, non obstante consuetudine et juramento per eum prestito. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, fol. 158 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Innocentius, episcopus, servus
servorum Dei, venerabili fratri episcopo Carnotensi,
salutem et apostolicam benedictionem.
Devocionis tue meretur sinceritas ut tuis supplicationibus in hiis que digne
postulas favorabiliter annuamus.
Sane lecta nobis ex parte tua peticio continebat quod, cum olim, sicut moris est,
in tua promotione juravisti te antiquas et approbatas, scriptas et non scriptas,
consuetudines Carnotensis ecclesie servaturum, in quibus inter alia continetur
quod prebendas, personatus, dignitates et alia beneficia, que pro tempore vacare
contingeret, personis ydoneis conferre deberes infra menia civitatis et in
capitulo Carnotensi, tandem bone memorie
G[ilo], archiepiscopus
Senonensis, una cum suffraganeis suis, in
detestacionem erudelitatis horrende, per excidium quondam R[aginaldi], cantoris
Carnotensis, apud Carnotum,
nequiter perpetrate1, provinciali concilio
convocato, de voluntate et assensu majoris et sanioris partis Capituli
Carnotensis, duxit, deliberatione provida, ordinandum ut,
cum Capitulum ipsum secure apud Carnotum morari non posset,
infra certum tempus civitatem egredientes eamdem, ad castrum
Medunte, ipsius diocesis, se tranferrent, ac residentes
apud ecclesiam Beate-Marie loci ejusdem de omnibus negociis
spiritualibus et temporalibus, ac etiam de electionibus, inibi libere tractarent
et disponerent, sicut in ecclesia Capitulo Carnotensi infra
muros civitatis ejusdem tractare et disponere licebat, donec super ipsis esset
aliter ordinatum ; prolata nichilominus in eodem concilio sentencia
excommunicationis in omnes qui contra hujusmodi ordinacionem aliquid
attemptarent.
Quare nobis humiliter supplicasti ut, dicta ordinacione durante, prebendas et
beneficia, necnon personatus et dignitates que in predicta ecclesia
Carnotensi vacare contigerit in dicto castro libere
valeas, prout ad te pertinet, ydoneis conferre personis, ac de eis ordinare et
disponere, ac si in civitate et capitulo existeres memoratis, non obstante
juramento predicto quod de consuetudinibus vel statutis memorate
Carnotensis ecclesie observandis fecistis, etiam si eodem
consuetudines vel statuta generaliter vel specialiter sint a sede apostolica
confirmata, indulgere tibi de benignitate sedis apostolica curaremus.
Nos itaque tuis supplicationibus inclinati, auctoritate presentium concedimus
postulata.
Nulli ergo omnino hominum liceat...
Datum Anagnie,
« Privilegium Innocentii IIII, quod Capitulum Carnotense possit morari Medunte. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 710 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton X, A, 5 bis).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Innocentius, episcopus, servus
servorum Dei, dilectis filiis decano et Capitulo
Carnotensi, salutem et apostolicam benedictionem.
Cum a nobis petitur quod justum est et honestum, tam vigor
equitatis quam ordo exigit rationis ut id, per sollicitudinem officii nostri, ad
debitum perducatur effectum.
Sane petitio vestra nobis exhibita continebat quod olim inter burgenses
Carnotenses ex una parte et servientes quorumdam
canonicorum Carnotensium ex altera,
« Sententia contra quosdam infrascriptos qui Renaldum de Spina interfecerant. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 743 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton XI ter, A, 3).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti, amen.
« De annualibus canonicorum Carnotensium. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges, p. 196.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Universis presentes litteras inspecturis, magister Richerus
Blesensis et magister Petrus de Fontaneto,
canonici Carnotenses, salutem in Domino.
Noveritis quod cum abbas et conventus Sancti-Johannis-in-Valleia
Carnotensis peterent quinquaginta solidos carnotenses
sibi reddi a venerabilibus viris decano et Capitulo
Carnotensibus pro quolibet annuali canonicorum
Carnotensium cedentium sive decedentium quando continget
dictos religiosos habere annuale seu annualia in ecclesia
Carnotensi, et dicti decanus et Capitulum
Carnotense, recognoscentes dictos denarios deberi dictis
abbati et conventui ratione annualium predictorum, dicerent non esse certum a
quibus dicta summa peccunie dictis religiosis reddi deberet : tandem dicti decanus
et Capitulum super hoc nostre inquisitioni et ordinationi se commiserunt.
Nos igitur, habita deliberatione et diligenter super hoc inquisita veritate, ita
ordinamus et pronunciando dicimus quod canonici Carnotenses
qui profecti sunt et pro tempore proficientur a Capitulo
Carnotensi ad preposituras recipiendas et equandas,
reddent, vice et nomine Capituli Carnotensis, in compoto
prepositurarum, quando canonici Carnotenses viventes de
dictis preposituris suam portionem percipient, dictis abbati et conventui1....
solidos pro quolibet annuali canonicorum cedentium sive
decedentium in ecclesia Carnotensi, quando annuale sive
annualia predicta evenient, una cum sexaginta solidis eisdem abbati et conventui
debitis de dictis preposituris, pro prebenda dicti abbatis quam habet in ecclesia
Carnotensi.
In cujus rei testimonium, presentibus litteris sigilla nostra duximus
apponenda.
Datum
« Quedam relacio episcopi Aurelianensis de pace inter Capitulum et J[ohaunem] comitem Blesensem. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges, fol. 157 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Viris venerabilibus et dilectis suis decano et Capitulo
Carnotensis ecclesie, Guillelmus, divina miseratione,
Aurelianensis ecclesie minister indignus, salutem
et sinceram in Domino caritatem.
Noveritis quod discordia que inter vos, ex una parte, et nobilem virum
Johannem1, comitem
Blesensem, ex alia parte, vertebatur, nobis mediantibus
est sopita, et, si in compromissione facta inter vos et dictum comitem aliquid
durum vobis forsitan videatur, aut etiam minus dictum, hoc equanimiter sustinere
velitis, et nobis potius quam venerabilibus viris archidiaconis
Carnotensi et Blesensi et magistro
Petro de Castra, concanonico vestro, imputetis.
Hoc autem factum est pro bono pacis et pro affectione bona quam videtur habere
dictus comes erga vos et ecclesiam Carnotensem.
Formam autem compositionis predicte fratres Hugo et
Galeranus, de ordine Fratrum Predicatorum, latores
presentium, vobis exponent plenius viva voce, quibus, quantum de hoc, fidem
adhibere velitis.
Sciatis insuper quod dictus Comes precepit, in presentia nostra, castellano suo
Carnotensi quod dictus castellanus, vel prepositus suus Carnotensis, emendam faciant de interdicto
posito in ecclesia vestra, vel alius, loco dicti comitis, secundum quod de emenda
interdicti per comitem Carnotensem vel ejus gentes
consuetum est fieri in ecclesia Carnotensi.
Prepositus vero Carnotensis, pro negligentia sua, factum
per se specialiter nichilominus emendabit.
In cujus rei memoriam et testimonium, presentes litteras sigilli nostri munimine
fecimus roborari.
Datum
« Privilegium Alexandri pape, de decimis novalium. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 143.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Alexander, episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis decano et Capitulo Carnotensi, salutem et apostolicam benedictionem. Solet annuere sedes apostolica piis votis, et honestis potentium precibus favorem benivolum impartiri. Eapropter, dilecti in Domino filii, vestris justis postulationibus grato concurrentes assensu, ut, in parrociis illis in quibus veteres decimas percipitis, novalium quoque decimas, de quibus aliquis hactenus non percepit, pro ea portione qua veteres vos contingunt, percipere valeatis, auctoritate vobis presentium indulgemus, cum illi qui de laboribus terre parrochiarum decimas percipiunt de novalibus eas exigere satis possint. Nulli ergo omnino hominum liceat... Datum Laterani, xi kalendas junii, pontificatus nostri anno secundo. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 2255 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton XCIV, A, 2).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
Acquêt par Renaud de Châteaudun et Richer de Blois, chanoines, exécuteurs testamentaires de Barthélemy de Moncy, chambrier de l'église de Chartres, sur Guillaume de Ferrières, clerc, de cinq pièces de terre arable à Villars1,
quarum una pecia, continens dimidium modium seminis, sita est juxta cheminum per quod itur de Villais ad Carnotum et vocatur Campus-ad-Divinum ; altera pecia, continens quatuor sextaria seminis, vocatur Quarellum senterii de Noviaco ; alia pecia, continens duo sextaria seminis, sita est juxta terram Lorelli de Portis ; alia pecia, continens unum sextarium seminis, sita est apud Perrerias de Noviaco ; alia pecia, continens tres minas seminis, sita est apud dictas Perrerias..... »
« Quod justicia domorum prope Portam-Novam, que dicuntur de Sendarvilla, est Capituli. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 534 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton V, F, 2).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Universis presentes litteras inspecturis, magister Philippus de Milliaco, subdecanus Carnotensis.......
Un différend s'étant élevé entre le doyen et le Chapitre de Chartres, Jean, archidiacre de Chartres, et Guillaume de Pré-Grimaud, chanoine, tous deux prébendiers de Sandarville, et Hersende, hôtesse du Chapitre et desdits prébendiers, d'une part, et le prévôt de Chartres, d'autre part, sur ce que le prévôt et ses sergents étaient entrés de vive force pendant la nuit,
in quadam domo sita, Carnoti, in vico qui dicitur Porta-Nova, ante domum Petri, notarii domini episcopi Carnotensis,
maison habitée par Hersende, et avaient frappé ladite hôtesse, et lui avaient enlevé une partie de ses effets, en violation des priviléges du Chapitre, les parties élurent pour arbitres Philippe de Porte-Morard, de la part du Chapitre, et Geoffroy de Brou, clerc du comte de Chartres, de la part du prévôt1.
Actum
Bail par le Chapitre à Gui, maire de Dammarie1, du four dudit lieu, avec une maison, verger et une pièce de terre contenant environ un setier, assis audit lieu, moyennant 100 sous de rente annuelle.
- B Inventaire du Chapitre, carton XCII, A, 2.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
Alexandri papæ quarti, de claustri vallatione et quibusdam statutis.
- A Original en parchemin bullé. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 710 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton X, A, 16).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Alexander, episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis decano et Capitulo ecclesie Carnotensis, salutem et apostolicam benedictionem. Hiis que ab ecclesiarum prelatis pro ipsarum utilitatibus provide statuuntur libenter adicimus apostolici muniminis firmitatem, ut intemerata consistant cum nostro fuerint presidio communita. Significastis siquidem nobis quod cum, quondam cantore ecclesie vestre a quibusdam iniquitatis filiis interempto, non possetis secure in vestra ecclesia commorari, dilecti filii Johannes et Symon, archidiaconi, et quidam alii ecclesie vestre canonici, de communi assensu et de auctoritate vestra, provide statuerunt ac etiam ordinarunt ut claustrum ejusdem ecclesie certo ambitu vallaretur1, et presentes canonici, domos infra hujusmodi ambitum aut per domos suas in claustrum ipsum introitum non habentes, cotidianas distributiones percipiant, ac si in ipsa ecclesia horis matutinalibus interessent, dummodo, infra muros civitatis Carnotensis pernoctantes, aliquibus duabus horis diei in divinis officiis presentes habeantur in ecclesia supradicta, alia nichilominus edentes pro ipsius ecclesie utilitate statuta salubria et honesta, prout in litteris inde confectis dicitur plenius contineri. Nos igitur vestris devotis supplicationibus inclinati, statuta hujusmodi, sicut provide ab archidiaconis et canonicis predictis sunt edita, rata habentes et grata, illa, non obstante qualibet consuetudine vel statuto ipsius ecclesie contrariis, vallatis juramento vel quavis firmitate alia, auctoritate apostolica confirmamus et presentis scripti patrocinio communimus. Nulli ergo omnino........ Datum Laterani, ii kalendas martii, pontificatus nostri anno tercio. »
Lettres de Mathieu, évêque de Chartres, par lesquelles, sur l'enquête préalablement faite de l'usage ancien du Chapitre touchant le nombre des chanoines-prêtres requis dans l'église de Chartres, il reconnaît que ce nombre doit être de treize, non compris le Doyen et l'abbé de Saint-Jean-en-Vallée, et qu'il ne peut disposer d'aucune prébende vacante en faveur d'aucun clerc, constitué en ordres inférieurs, et déterminé à y rester, jusqu'à ce que le nombre des chanoines-prêtres soit rempli, ou du moins jusqu'à ce que ceux qui doivent le compléter, quoique non prêtres actuellement, soient en état et volonté de recevoir l'ordre de prêtrise dans le cours de l'année, à compter du jour de leur réception.
- B Inventaire du Chapitre, carton II, AA, 1.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
Acquêt par le Chapitre sur Pierre du Marchais, chevalier, et sa femme, de tous les champarts, cens, poules, rentes, corvées et autres droits qu'ils avaient à prendre au village de Puiseaux, et de toutes les redevances dont étaient tenus envers eux les hôtes du Chapitre audit lieu ; item de deux fiefs particuliers avec les droits féodaux en dépendants situés audit lieu de Puiseaux, et enfin de 17 setiers et mine de grain de redevance annuelle1
- B Inventaire du Chapitre, carton CXIII, P, 2.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Littera qualiter Vice-dominus non potest habere posternam seu introitum extra claustrum ad domum suam. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 192.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Universis presentes litteras inspecturis, Matheus, Vice-dominus Carnotensis, miles, salutem in Domino. Cum venerabiles viri decanus et Capitulum Carnotense, de voluntate et assensu excellentissimi domini Ludovici, regis Francorum illustris, clauderent claustrum, muros cum quernellis, portas et posternas in eisdem muris faciendo, nos quia impedimentum et calumpniam poneremus in curia domini regis,... proponentes contra ipsos quod jus faciendi premissa non haberent, eo quod exitus et egressus ad domos nostras quas habemus in claustro predicto nobis libere non patebatur sicut ante dicti claustri clausuram ;.... assereremus eciam portam seu posternam et viam sitas inter domum nostram et ecclesiam Sancti-Stephani esse de pertinenciis domus nostre....
Pour vider ce différend, un arbitrage eut lieu, de l'assentiment des parties, et le sous-doyen, Renaud de Beaumont, et Renaud Léger, chanoînes, arbitres choisis, décidèrent que le Chapitre avait le droit de clore le cloître ; et que le Vidame ne pouvait pas ouvrir de portes donnant de sa maison hors du cloître, mais qu'il lui était permis d'ouvrir les fenêtres hautes, ad beneficium luminis et prospectus.... Le Vidame déclare accepter ce jugement et s'engage et engage ses successeurs à le respecter.
Actum
« De duodecim solidis et octo denariis annui census in claustro. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 153.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Universis presentes litteras inspecturis, Almarricus de Levesvilla1, miles, salutem in Domino.
Il a vendu au Chapitre, pour 80 livres de chartrains, 12 sous 8 deniers de rente qu'il tenait en fief, à titre héréditaire, de Geoffroy d'Ouarville2, chevalier, sur les maisons de feu Etienne Bretel, sises au cloître et hors du cloître, sur une autre maison contiguë aux premières qui appartint jadis à Guillaume, seigneur de Ver3, et à Isabelle, sa femme, et sur une place sise au cloître, devant la maison de Guiot Breton.
Datum
Prise par Roger Passemer du roi saint Louis, de 79 acres et 3 vergées de terre, assis en la paroisse de Cottevrard1, avec le droit de corvée et toute justice, moyennant 38 livres 18 sous de rente annuelle et perpétuelle.
- B Inventaire du Chapitre, carton LXIII, K, 1.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Beati Ludovici de fundacione altarium Angelorum et Virginum et viginti libris pro certis anniversariis. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, RES 5. (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton VI, C, 1).
- B Cart. capellarum, fol. 25 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« In nomine sancte et individue Trinitatis, amen.
Ludovicus, Dei gracia,
Francorum Rex.
Notum facimus universis quod super procuracione seu gisto quod apud
Carnotum, in domo episcopi, super episcopum habebamus et
super alia procuratione seu gisto quod apud Fresneium1 villam suam ab eodem episcopo petebamus, inter
nos, pro nobis et nostris successoribus, et dilectum et fidelem nostrum Matheum, Carnotensem
episcopum, pro se et successoribus suis, consenciente Capitulo
Carnotensis ecclesie, talis compositio intercessit, quod
nos omne jus gisti seu procurationis hujusmodi quod ab ipso episcopo vel ejus
successoribus exigere poteramus, omnino memorato episcopo suisque successoribus
quittavimus im perpetuum et quitamus, ita quod nec nos nec successores
nostri possimus, ab ipso episcopo vel ejus successoribus, ratione gisti vel
procurationis, in predictis locis nec alibi, ullo unquam tempore aliquid exigere
in futurum.
Idem autem episcopus, pro hac quitatione et pace, promisit nobis et concessit
dare quinquaginta libras turonenses annui redditus im
perpetuum, de quibus taliter duximus ordinandum, videlicet quod nos,
ob devocionem precipuam quam ad ipsam ecclesiam
Beate-Marie Carnotensis habemus,
necnon divini amoris intuitu et ob remedium anime nostre et
antecessorum nostrorum, de predicto redditu duas capellanias in eadem ecclesia
institui volumus et fundari in duobus nominibus, quorum unum, a dextra parte prope
introitum porte Crucis ejusdem ecclesie, in honore cunctorum sanctorum Angelorum
Dei ; aliud vero, a sinistra parte propre introitum porte Crucis ejusdem ecclesie,
in honore omnium sacrarum Virginum construentur.
Quorum uterque capellanus, de predicta summa, quindecim libras
turonenses, ad talem terminum percipiet annuatim2, videlicet centum solidos
« Littera de domo domini Leugarum sita in claustro. »
- B Copie sur papier. Arch. dép. Eure-et-Loir, fonds Roux.
- C Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 192.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Universis presentes litteras inspecturis, Johannes de Brueriis, miles, et Eustachia, ejus uxor, salutem in Domino.
Ils déclarent abandonner les plaintes qu'ils avaient élevées contre le Chapitre au sujet de la clôture du cloître et ils reconnaissent avoir reçu dudit Chapitre, à titre de dédommagement, la somme de 55 livres.
Datum
« Ordinacio quod episcopus Carnotensis tenetur in cibo et potu operariis in argento et auro circa majus altare et Sacram-Capsam laborantibus. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 444 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton III, D, 3).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Matheus, permissione
divina, episcopus Carnotensis, necnon R[adulphus]1, decanus, et universitas Capituli
Carnotensis, universis presentes litteras inspecturis,
salutem in Domino.
Notum facimus universis quod cum inter nos Matheum, episcopum
Carnotensem, ex una parte, et viros venerabiles
decanum et Capitulum Carnotense, ex altera, esset contentio
super eo videlicet quod nos decanus et Capitulum Carnotense
asserebamus quod reverendus pater Matheus
episcopus et quilibet episcopus qui pro tempore esset et fuerit episcopus
Carnotensis, de usu et consuetudine approbata ecclesie
Carnotensis, solvere teneretur expensas omnibus operariis
in auro et argento, qui pro tempore operantur seu operati fuerint et operabuntur
in futurum in capsa seu circa capsam beate
Marie, et in tabula seu circa tabulam que est ante
majus altare ecclesie Carnotensis, et in retrotabula sive
circa retrotabulam, seu tabellos majoris altaris, et circa ea que pertinent ad
majus altare ecclesie Carnotensis, nobis, Matheo, episcopo Carnotensi,
in contrarium asserentibus, necnon et super arreragiis seu expensis factis circa
predicta, ratione preteriti temporis, contentio verteretur ; tandem nos episcopus
et decanus et Capitulum memorati in viros venerabiles Johannem, archidiaconum
Carnotensem, et Arnulphum de Berjouvilla, canonicum
Carnotensem, compromisimus de omnibus et singulis
supradictis2, promittentes bona fide quod
quicquid predictus archidiaconus et Arnulphus super premissis
pronunciabunt et ordinabunt, nos Matheus,
episcopus Carnotensis, et nos decanus et Capitulum
Carnotense inviolabiliter observabimus et faciemus
observari : super arreragiis vero commisimus prenominatis Johanni archidiacono et
Arnulpho, ut ipsi, ratione preteriti temporis,
pronunciarent et ordinarent pro sua voluntate.
Nos autem Johannes, archidiaconus, et
Arnulphus, canonicus
Carnotensis, super premissis omnibus, inquisita
diligenter a fide dignis veritate, promittimus et ordinamus quod reverendus pater
Matheus, Dei
gratia, episcopus Carnotensis, et quilibet
episcopus, qui pro tempore fuerit episcopus Carnotensis,
solvat de cetero et solvere teneatur omnes expensas, in cibo et
potu, omnibus operariis in auro et argento, qui pro tempore operantur et
operati fuerint et eciam operabuntur in futurum in capsa, sive in sacro scrinio
beate Marie Carnotensis, et in tabula que est et erit
ante majus altare ecclesie Carnotensis, et in retrotabula
seu tabellis qui sunt et erunt super majus altare ecclesie
Carnotensis ad dorsum ejusdem altaris.
Super arreragiis autem ordinamus, ex causa probabili, quod reverendus pater Matheus, Carnotensis
episcopus, memoratus, super premissis, ratione
preteriti temporis, nichil solvere teneatur.
In cujus rei testimonium et firmitatem, nos, Matheus, Carnotensis
episcopus, et nos, R[adulphus],
decanus, et Capitulum Carnotense, necnon et nos, Johannes, archidiaconus
Carnotensis, et Arnulphus, canonicus
Carnotensis, presens factum et scriptum sigillavimus
sigillis nostris.
Actum
Sentence arbitrale sur compromis entre les abbé et religieux de Thiron d'une part et les habitants de la Troche et de la paroisse des Corvées, sujets du Chapitre et de l'Aumône de Chartres d'autre part, touchant les droits de pâturage dans les bois du prieuré de Lédo1, appartenant auxdits abbé et religieux.
- B Inventaire du Chapitre, carton LXII, J, 1.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Littera Regis, super licentia eligendi episcopum. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 5 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton XI, 20).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ludovicus, Dei
gratia, Francorum rex, dilectis suis decano et
Capitulo Carnotensi, salutem et dilectionem.
Cum nobis obitum bone memorie
M[athei], quondam
Carnotensis episcopi, nunciantes, licenciam
petieritis a nobis eligendi pastorem, vobis eam benigne concedimus, vos rogantes
et requirentes attente quatinus, solum Deum habentes pre oculis, talem vobis et
ecclesie vestre eligatis pontificem, qui in spiritualibus et temporalibus valeat
fructuosus haberi.
Actum Parisius,
« De fondatione capelle de Frequoto. »
- B Arch. dép. Eure-et-Loir, cart. capellarum, fol. 26 v°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Universis presentes litteras inspecturis, magister
Galterus de Frescoto, canonicus
Carnotensis, salutem in Domino.
Noverint universi tam presentes quam futuri quod ego, pro remedio anime mee,
patris et matris meorum et aliorum antecessorum meorum, dedi, concessi et
assignavi in perpetuum capelle quam ego, in honore beate
Catharine, sanctorum Stephani
et Vincentii et aliorum sanctorum, construxi apud
Frescotum1, in
hereditate mea, totam medietariam de Syverio2, cum herbergamento et omnibus terris
arabilibus et inarabilibus et aliis pertinentiis ad eandem medietariam, prout
possidentur, et decem et octo denarios annui census, cum gallinis et pertinentiis
ad eundem censum, que habebam in dicta villa.
Dedi etiam et concessi et assignavi dicte capelle totum locum in quo est sita
dicta capella, qui vulgariter dicitur Chesneia, prout
extenditur in longum et latum, usque ad viam per quam itur de
Frescoto apud molendinum de
Prato-Motoso et usque ad fundum fossati quod est inter
dictam Chesneyam et plesseyum
Frescoti, et etiam usque ad fundum fossati quod est
similiter inter dictam Chesneyam et nemus
Frescoti.
Dedi insuper et assignavi dicte capelle campum qui est inter dictam
Chesneyam et Mileceyum, prout
extenditur in longum et latum, a fundo dicti fossati quod est inter dictam
Chesneyam et nemus Frescoti usque
ad metam que est inter domum defuncti dicti Troalle et
herbergamentum monachorum Bonevallis, et etiam prout
continetur a dicta meta usque ad viam per quam itur de Prato-Motoso apud
Frescotum.
Dedi etiam et concessi et assignavi capelle predicte quemdam campum, prout
continetur in longum et latum, quem habebam apud
Terram-Albam, juxta vineas de
Bonavalle ; et omne jus, justiciam, jurisdictionem,
possessionem, proprietatem et dominium que, in omnibus predictis rebus et earum
pertinentiis, habebam vel habere poteram, ex quacumque causa, a presbiteris et
personis qui pro tempore dictam capellam possidebant, quiete et pacifice tenenda
et habenda et in perpetuum possidenda.
Ita tamen quod presbiter seu persona qui pro tempore dictam capellam habebit, per
se vel per alium, in dicta capella, singulis diebus, tenebitur pro Defunctis
celebrare, exceptis diebus dominicis et festivis novem lectionum, et etiam horas
canonicas decantare.
Et quantum ad omnia permissa tenenda, me et heredes meos universales et singulos
obligavi.
In cujus rei testimonium et munimen, presentibus litteris sigillum meum
apposui.
Datum
Accord entre Robin d'Illou et les habitants de Dampierre-sur-Avre, par lequel il paraît que les habitants ont droit d'usage dans les bois dudit Robin en la paroisse de Dampierre1.
- B Inventaire du Chapitre, carton LXIV, L, 1.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
Transaction entre le Chapitre et les habitants d'Ingré, au sujet du droit de taille et jalage qu'il avait droit de percevoir à Ingré1
- B Inventaire du Chapitre, carton LXIV, T, 1.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
Bulle du pape Alexandre IV, portant indulgences1 en faveur de ceux qui visiteront l'église de Chartres le dimanche, veille de saint Luc, jour destiné pour sa dédicace.
- B Inventaire du Chapitre, carton III, A, 2.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
Acquêt fait par Raoul d'Aubusson, doyen de l'église de Chartres, sur Colin, maire de Berchères-sur-Vesgre, de deux batteurs qu'il avait en la grange de Berchères, à cause de sa mairie, et de 10 sous de revenu pour le champart qu'il avait à prendre sur la grange1.
- B Inventaire du Chapitre, carton LXXXV bis, A, 1.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Littera de gastis de Pincon. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 175.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Universis presentes litteras inspecturis, R[adulphus], decanus, et universitas Capituli
Carnotensis, salutem in Domino.
Noveritis, quod nos, de centum et sexaginta arpentis terre nostre, ad
agriculturam redigende, de gastinis nemorum nostrorum de
Pinçon,
tradidimus et concessimus Arnulpho, dicto
Pellipario, de Ponte-Goeni, centum
et viginti arpenta, ad arpentum Beate-Marie,
extirpanda et ad agriculturam redigenda, et jure hereditario possidenda ad eisdem
Arnulpho et heredibus et successoribus ipsius in futurum,
ac, et amplius, si ultra dicta centum et viginti arpenta, dictus
Arnulphus et ejus heredes, seu successores, voluerint
extirpare et extollere de eisdem ; ita videlicet quod dicta centum et
viginti arpenta et amplius, si amplius extirpare voluerint, conjuncta,
continua ac adherencia existant, in parte illa in qua dictus
Arnulphus eligere voluerit eadem, quodam tamen chemino
interposito per quod itur de Curvavilla ad forestam.
Que centum et viginti arpenta terre, et amplius, si de dictis gastinis
amplius habere voluerit, cum omni jure proprietatis quod in eis habemus, quitamus
et concedimus dicto Arnulpho et ejus heredibus et
successoribus in futurum, tali [conditione] quod idem
Arnulphus et ejus heredes et successores tenentur solvere
nobis vi modios [frumenti], in loco ubi redditus prebendariorum dicti
loci solvi consuevit,
« Pacificatio inter episcopum et priorem Sancti-Martini-in-Valle super procuratione episcopi. »
- B Bibl. nat. de France, carton 43: Livre noir, fol. 19 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Universis presentes litteras inspecturis, Petrus, divina miseratione,
Carnotensis episcopus, et prior
Sancti-Martini-in-Valle Carnotensi, salutem in
Domino.
Noverint universi quod, cum inter nos verteretur contentio super eo videlicet
quod nos prefatus episcopus dicebamus dictum priorem et conventum
Sancti-Martini predicti, nomine dicti prioratus, teneri
episcopis Carnotensibus qui pro tempore fuerint, in primo
adventu suo, post consecrationem suam, ad prioratum
Sancti-Martini predictum, in vigilia videlicet sue prime
receptionis in ecclesia Carnotensi, una cum secum ibi
venientibus canonicis, baronibus, et nobilibus qui sollempni deportationi
Carnotensium episcoporum suum obsequium parare tenentur
et aliis quibuslibet personis, occasione dictorum episcoporum, tunc ad dictum
locum accedentibus, prestare procurationem et expensas, quam recipere prefati
episcopi a tempore cujus memoria non extat, una cum predictis personis ad dictum
locum secum accedentibus, consueverunt.
Quare nos, predictus episcopus, petebamus a predictis priore et conventu plenam
satisfactionem nobis fieri de expensis quas feceramus in
dicto prioratu Sancti-Martini in vigilia scilicet nostre
prime receptionis in ecclesia Carnotensi1, cum iidem prior et conventus nos et nobiscum accedentes
tunc procurare et expensas quas in eodem prioratu faceremus solvere recusassent
nobis : predicto priore et conventu econtra multis rationibus asserentibus, et
maxime dicentibus ultra quinquaginta libras turonenses ad dictam
procurationem et expensas predictum prioratum et conventum minime teneri,
taxatione tali ex indulgentia sedis apostolice nobis concessa : et nobis, predicto
episcopo, dicentibus indulgentiam predictam, si qua fuit, ex ejusdem sedis
provisione revocatam extitisse, et asserentibus dictam procurationem nobis
aliisque episcopis Carnotensibus, qui fuerint pro tempore,
prestari debere, cum iidem prior et conventus et prioratus eorum ab alia
procuratione annua Carnotensibus episcopis exhibenda
penitus sint immunes, quanquam priores prioratuum ejusdem ordinis,
Carnotensis dyocesis, procurationem
Carnotensi episcopo exhibeant annuatim ; gravibus autem
super predictis inter nos contentionibus subortis, tandem, de bonorum consilio,
inter nos compromissum extitit de omnibus premissis, et ad ipsa pertinentibus,
alte et basse, in Reverendum Patrem S[imonem], Dei gracia, episcopum
Macloviensem2, ratum et gratum habituri quicquid predictus episcopus super predictis
contentionibus, alte et basse, pro bono pacis, duxerit ordinandum3.
Et debet proferre idem episcopus arbitrium suum sive ordinacionem
« Rescriptum apostolicum super compromisso facto pro injuria cuidam canonico et advocato ecclesie Carnotensis. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 716 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton X, E, 3).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Clemens, episcopus, servus servorum Dei, venerabili patri archiepiscopo et dilectis filiis decano et priori secularis ecclesie Sancti-Ursini Bituricensis, salutem et apostolicam benedictionem. Lecta coram nobis dilectorum filiorum decani et Capituli ecclesie Carnotensis peticio continebat quod inter ipsos ex parte una et nobilem virum Johannem comitem, castellanum, prepositos, balivos, servientes et clericos ipsius comitis et mercerios Carnotenses, super fractione domus Reginaldi Colli-Rubei1, civis Carnotensis, advocati quondam Reginaldi de Bello-Monte, canonici ejusdem ecclesie, necnon super modo advocationis burgensium Carnotensium, quos canonici dicte ecclesie ad sua obsequia advocabant2, captione matricularii dicte ecclesie, ac contentionibus et rebus aliis ex altera materia questionis exorta, fuit tandem super hoc in venerabiles fratres nostros Belvacensem, Autisiodorensem et Ebroicensem episcopos et dilectos filios fratrem Symonem, tunc priorem fratrum Predicatorum Parisiensium, et magistrum Henricum de Virziliaco, canonicum Autisiodorensem, a partibus, sub certa pena, concorditer compromissum. Adjecta quod si contingeret aliquem arbitrorum ipsorum abesse vel etiam impediri, magister Petrus, tunc decanus Cenomannensis, si presens esset, cum aliis procederet loco ejus. Promiserunt etiam partes ipse, sub pena hujusmodi, quod ratum et firmum haberent et observarent quicquid ab eisdem arbitris statutum fuit vel etiam ordinatum. Sane predicti arbitri non attendentes quod ad instar judiciorum arbitria sunt redacta, lite non contestata et juris ordine non servato, contra dictos decanum et Capitulum minus provide arbitrium protulerunt, quod redundat in grave dicte Carnotensis ecclesie prejudicium et non modicam lesionem ; propter quod idem decanus et Capitulum, non valere dictum arbitrium asserentes, nobis humiliter supplicarunt ut ipsum arbitrium denunciari nullum et eos ad observationem ipsius aliquatenus non teneri per discretos aliquos mandaremus. Quia vero nobis non constitit de premissis, dilectioni vestre per apostolica scripta mandamus quatinus, partibus convocatis, audiatis causam, et, appellatione remota, fine debito terminetis, facientes quod decreveritis per censuram ecclesiasticam firmiter observari, proviso ne in terram dicti nobilis et universitatis Carnotensis excommunicationis vel interdicti sententiam proferatis nisi a nobis super hoc mandatum reciperitis speciale. Testes autem qui fuerint nominati, si se gratia, odio vel timore subtraxerint, censura simili, appellatione cessante, cogatis veritati testimonium perhibere. Quod si non omnes hiis exequendis potueritis interesse, tu, frater archiepiscope, cum eorum altero, ea nichilominus exequaris. Datum Perusii, ii nonas maii, pontificatus nostri anno primo3. »
Sentence arbitrale, rendue sur compromis, entre le Chapitre et ses vassaux et censitaires d'une part, et Etienne de Sept-Fonts, chevalier, d'autre part, au sujet de quelques contestations élevées entre les parties, à propos de la propriété des voieries de Gardais et d'Authou et de quelques prestations d'avenages, prétendus par ledit de Sept-Fonts sur les habitants desdits lieux, et de la justice pour raison desdits avenages ; par laquelle sentence Etienne de Sept-Fonts est condamné de céder et abandonner au Chapitre tous droits de voieries et justice par lui prétendus, et de quitter et décharger les habitants de Gardais et d'Authou de toutes prestations d'avenages, moyennant une certaine somme1.
- B Inventaire du Chapitre, carton LXXXVII, S, 3.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
Homagium episcopo Carnotensi pro terra de Alluya.
- B Bibl. mun. de Chartres, 5/c 34: Livre rouge, p. 47.
- C Bibl. mun. de Chartres, 5/c 35: Livre blanc, fol. 25 r°.
- D Bibl. nat. de France, carton 43: Livre noir, fol. 18
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ludovicus, Dei
gratia, Francorum rex, universis presentes
litteras inspecturis, salutem.
Noveritis quod cum Johannes1, filius noster, teneretur facere
homagium episcopo Carnotensi, apud
Carnotum, in domibus ipsius episcopi, ut dicebat idem
episcopus, pro terra de Alluya et aliis terris, de quibus
Odo2, comes condam Nivernensis, erat in homagio
episcopi Carnotensis ; que quidem terre ad ipsum Johannem filium nostrum devenerunt,
ratione Yolendis, filie dicti comitis, uxoris ejusdem
Johannis filii nostri, idem episcopus volens nobis et
predicto filio nostro facere gratiam hac vice, dictum homagium sibi debitum, ad
preces nostras, a dicto filio nostro, Parisius recepit, ita
tamen quod sibi per hoc vel ejus successoribus nullum in posterum prejuditium
fiat.
Dictus vero Johannes filius noster
voluit et concessit coram nobis quod, propter homagium factum
Parisius et receptum ab ipso episcopo extra
Carnotum, nullum ipsi episcopo vel ejus successoribus, in
dicta receptione homagii, prejuditium generetur.
In cujus rei testimonium, presentibus litteris nostrum fecimus apponi
sigillum.
Actum Parisius,
Sentence arbitrale rendue entre le Chapitre d'une part et les héritiers de Gautier de Frescot, chanoine, d'autre, laquelle adjuge au Chapitre, en toute propriété, l'hébergement de Préez, les bois, vignes, vergers, garenne et autres dépendances, ainsi que le moulin à foulon dudit Préez, les eaux et droits d'icelles depuis le moulin jusqu'au Pont-Tranchefêtu, avec la pêche des anguilles depuis le Pont-Tranchefêtu jusqu'au moulin sous Thivars du côté de Tachainville1, les ruisseaux et graviers depuis les bornes plantées entre le moulin de Spoir et le pont de Villaine jusqu'au moulin de Ville, les droits desdites eaux qu'avait l'évêque de Chartres èsdits moulins, le champart et le dîme de Mons et d'Oisemont2, et les prés assis proche le Pont-Tranchefêtu ; item la terre du Perray, la dîme d'Herville et les terres labourables sises devant le moulin de Villaine : tout ce que dessus ci-devant acquis par Nicolas de Frescot, archidiacre de Dunois, et par lui légué au Chapitre ; item le biais de rivière de Villaine3 et les terres sur Pohas, Basche et Barestiau, acquises par Gautier de Frescot, neveu de Nicolas, et par lui transportées au Chapitre, avec les biens donnés par son oncle, dont l'usufruit lui avait été réservé4.
- B Inventaire du Chapitre, carton XCVIII, F, 1.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Rescriptum apostolicum pro Capitulo, in causa appellationis a subdecano vel ejus vicem gerentibus. »
- A Original en parchemin bullé. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 533 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton V, E, 1).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Clemens, episcopus, servus servorum
Dei, venerabili fratri archiepiscopo et dilectis filiis priori
Sancti-Ursini ac decano
Bituricensi, salutem et apostolicam
benedictionem.
Sua nobis dilecti filii decanus et Capitulum ac Arnulfus de Berivilla, canonicus
Carnotensis, petitione monstrarunt quod cum ipsi
nobilem virum Johannem, comitem
Blesensem, Ysimbardum
de Sancto-Deodato, ballivum, et Johannem de Molendinis, castellanum civitatis
Carnotensis, laicos, super quibusdam equis,
pecuniarum summis et rebus aliis, coram magistro Guidone de
Torota et Johanne de Miliaco, canonicis
Carnotensibus, quibus subdecanus
Carnotensis, ad quem, de antiqua et approbata et hactenus
pacifice observata consuetudine, hujusmodi causarum cognitio in civitate et
banleuga Carnotensi ubi partes consistunt pertinet,
hujusmodi causam commiserat, non ex delegatione apostolica communiter traxissent
in causam iidem canonici, perperam in causa hujusmodi procedentes contra decanum,
Capitulum et Arnulphum predictos diffinitivam sententiam
promulgarunt iniquam, a qua ipsi ad nostram audientiam appellarunt.
Quocirca discretioni vestre, per apostolica scripta, mandamus quatinus, legitime
in appellationis causa procedentes, sententiam ipsam confirmare vel infirmare,
appellatione remota, curetis, sicut de jure fuerit faciendum.
Quod si non omnes hiis exequendis potueritis interesse, tu, frater archiepiscope,
cum eorum altero, ea nichilominus exequaris.
Datum Viterbii,
« De subgondriis domorum canonicorum. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 199.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Petrus, Dei gracia, Carnotensis ecclesie humilis minister.......
Comme une contestation s'était élevée entre Geoffroy, doyen, et le Chapitre, représenté par Renaud de Mouçon, prévôt, au sujet des étaux des marchands au cloître pendant les jours de foire, le règlement suivant fut édicté d'un commun accord : 1º défense de vendre quoi que ce soit dans le cloître hormis les jours de foire ;2ºtous les étaux des marchands doivent être dressés au plus tard pendant la nuit qui précède l'ouverture de la foire. — Le marchand qui donnera pendant cette nuit son étal à garder au sergent du doyen paiera à ce sergent une obole ;3º aucun marchand n'occupe de droit une place fixe au cloître, mais il peut en marquer une à l'avance et la donner à garder, moyennant le salaire d'une obole au sergent du Chapitre ;4º aucun marchand ne peut étaler sous les auvents, subgondria, de la maison d'un chanoine, sans son assentiment ; si il l'obtient, il paiera une obole au sergent du chanoine pour la garde de son étal ou la marque de la place choisie. »
Litteræ Ludovici regis, de suspensione interdicti.
- B Copie sur papier. Arch. dép. Eure-et-Loir, fonds Roux.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ludovicus, Dei
gratia, Francorum rex, decano et Capitulo
Carnotensi, salutem et dilectionem.
Cum vos, ad requisitionem et preces nostras,
Accord passé devant Gaucher de Rochefort1, sire du Puiset, par lequel Gohier et Guillot de Juifs, écuyers, cèdent et abandonnent au Chapitre toutes les menues rentes et deniers, poules, pain et autres choses qu'ils avaient à prendre sur les hommes ou hôtes de l'église de Chartres en la ville de Juifs, pour dédommager le Chapitre des pertes et injures souffertes par le meurtre que lesdits écuyers avaient fait de Jean Bonnefemme, homme de corps de l'église de Chartres. Par le même acte, lesdits écuyers cèdent aux fils et hoirs du défunt 12 mines de terre sise à Juifs, en la censive du Chapitre, et de plus s'engagent à s'embarquer pour la Terre-Sainte et à y demeurer six ans.
- B Inventaire du Chapitre, carton CVI, F, 4.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« De compositione advocatorum Ecclesie. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 176.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Philippus, Dei
gracia, Francorum rex, notum facimus
universis, tam presentibus quam futuris, quod, cum contentio verteretur inter
dilectum et fidelem nostrum Johannem de
Castellione, Comitem Blesensem et
Carnotensem, ex una parte, et dilectos nostros
decanum et Capitulum Carnotense, ex altera, super
advocatione burgensium Carnotensium1 et condictionibus advocationis ejusdem et advocatorum, ab
utraque parte, super dicta contentione, cum suis omnibus accessoriis, dampnis,
injuriis, expensis excommunicationum, et interdictionum sentenciis ob
hoc latis, et aliis discordie occasionibus, inter partes, ex hac contentione,
provenientibus, in nos extitit compromissum alte et basse, sub pena duarum millium
marcharum argenti hinc inde apposita ; promittentes hinc inde, sub religione coram
nobis prestiti juramenti et sub pena predicta a parte non parente nostre super
hiis ordinationi, arbitrio seu dicto, parti obtemperanti persolvenda, quod
ordinationem nostram, arbitrium seu dictum inviolabiliter observabunt et quod
contra in aliquo non venient in futurum.
Nos autem super premissis pronunciamus seu ordinamus in hunc modum : Primo, quod,
ratione istius nostre ordinationis, arbitrii seu dicti, dicti decanus et Capitulum
omnes interdicti et excommunicationis sentencias, occasione predictarum
contentionum auctoritate sua latas, ubicumque et in quascumque personas amoveant,
necnon et latas, ad instanciam eorumdem, occasione contentionum
hujusmodi, quantum in se est, faciant amoveri.
Deinde, de numero advocatorum dictorum decani et Capituli
Carnotensis, ordinamus et dicimus quod ecclesia
Carnotensis seu decanus et Capitulum Carnotense
communiter possint habere et advocare usque ad decem advocatos, et non plures, et
quod nullus canonicus Carnotensis, habens vel non habens
dignitatem, personatum, aut officium in Carnotensi ecclesia
qualecumque, valeat aliquem advocare.
Item, de condictionibus advocatorum taliter ordinamus quod, in delictis aut
quasi, exempti sint a juridictione omnimoda alta et bassa Comitis
Carnotensis in omnibus casibus, ut canonicorum persone,
adeo ut si, in civitate Carnotensi seu in quacumque parte
comitatus Carnotensis, deliquerint aut quasi deliquerint,
non possint justiciari per dictum Comitem aut per suos, nisi in presenti delicto
fuerint deprehensi, in quo casu nichil aliud licebit dicto Comiti aut suis nisi
eos capere, et sic captos ipsis decano et Capitulo ad justiciandum, ad petitionem
ipsorum decani et Capituli, dictus Comes et sui statim reddere tenebuntur ; et
illud idem de ipsorum advocatorum familiis ordinamus, hoc excepto quod de delicto
aut quasi, ante advocationem commisso, poterit advocatus tunc demum per Comitem
justiciari, non aliter quam si ante advocationem ipsam fuerit coram dicto Comite
aut suis justiciariis super hoc in judicium evocatus et per citationem jam
preventus ; et hoc idem dicimus de familia advocati.
Appellatione autem familie volumus contineri advocatorum liberos cum ipsis
advocatis manentes, ad ipsorum advocatorum expensas, sint vel non sint in eorum
potestate, ac omnes illos qui cum advocatis ipsis morabuntur, ad expensas
advocatorum, et suum domesticum servitium facient et ad hoc specialiter
assumentur.
De quibus advocatis et eorum familiis taliter ordinamus quod ad omnimodam
jurisdictionem dictorum decani et Capituli pertineant, nisi in casibus in quibus
justiciandi essent per alium quam per ecclesiam aut per Comitem
Carnotensem.
Item de bonis mobilibus dictorum advocatorum taliter ordinamus quod, propter
delictum aut quasi ipsius advocati, aut propter quamcumque aliam occasionem seu
causam, non debeant ipsi Comiti confiscari, nec ad juridictionem seu justiciam
ipsius Comitis aliquatenus pertinere, dum tamen bona illa existencia sint in
civitate et banleuga Carnotensi seu extra civitatem ipsam
Carnotensem, in circuitu infra leucam : de bonis vero
eorum mobilibus alibi existentibus servetur illius patrie jus commune.
Item ordinamus quod de contractibus aut quasi, in dictis civitate
et banleuca et extra civitatem ipsam in circuitu infra leucam, ab advocatis ipsis
seu ab aliis ipsorum advocatorum aut familie sue nomine, celebratis in quocumque
tempore, exempti sint penitus a juridictione Comitis, et a prestatione thelonei,
banagii seu alterius cujuscumque costume, et ab omni alia prestatione, quocumque
nomine noscatur, liberi sint et immunes, et quod negociari valeant quocumque
tempore, et alii pro ipsis, infra tamen loca predicta sub eadem libertate ; hoc
excepto, seu salvo, quod, si aliquis pro advocato, seu quocumque de ipsius
advocati familia, ejus vel eorum nomine, negociari se asserat aut mercari,
sufficere debet Comiti si hoc idem negociator vel mercator asserat per fidem suam
solummodo, quam nec dare tenetur, nisi super hoc fuerit requisitus.
De bonis vero eorum immobilibus, perinde ac si non essent advocati, nulla per
hanc ordinationem nostram conceditur exemptio ; quin, ubi debebunt super hiis
respondere teneantur, excepta domo quam inhabitabit advocatus et familia ejusdem
advocati, cum toto pourprisio, in qua vel pro qua, cum toto pourprisio, quamdiu
inhabitabit, ibidem nullam dictus Comes aut sui possunt, quacumque occasione seu
causa, juridictionem seu justiciam exercere, nisi pro censu Comiti debito, pro quo
non soluto justiciare poterit dictus Comes, secundum quod, pro censu sibi debito,
justiciare consuevit alias domos Carnotenses.
Item ordinamus quod decanus et Capitulum Carnotense
usurarium manifestum scienter non advocent, et, si forte advocaverant ignoranter,
dimittant statim eum cum sciverint talem esse ; et si, post advocationem, aliquis
advocatus fuerit usurarius manifestus, statim demittetur ab ipsis decano et
Capitulo, cum hoc scietur publice, nisi penitus isti tales demittant usuram.
Item ordinamus quod decanus et Capitulum Carnotense
advocatos suos familiam ultra quam eis sufficiat scienter habere non
permittant.
Et hec predicta omnia, videlicet de non advocando usurarium et de familia non
ultra quam ipsis advocatis sufficiat assumenda, jurabit procurator decani et
Capituli Carnotensis in capitulo
Carnotensi, in animam ipsorum decani et Capituli, ad
exclusionem omnis fraudis et doli, ipsos decanum et Capitulum fideliter servaturos
et facturos ; ad cujus sacramenti prestationem dicti decanus et Capitulum debent
vocare Comitem Carnotensem, vel eum qui, pro ipso,
Carnoti juridictionem exercebit ; et, presente dicto
Comite, vel eo qui, pro ipso, Carnoti juridictionem
exercebit, si, ad hoc vocati, venire voluerint, fiet predictum
sacramentum, cui sacramento idem Comes stare tenebitur et sine alia probatione
debebit esse contentus, et hoc sacramentum semel duntaxat prestabitur.
Quilibet vero de cetero recipiendus in canonicum in ecclesia
Carnotensi, in sua institutione, simile, per omnia,
quantum in se erit, prestabit in capitulo juramentum.
Item, ordinamus quod decanus et Capitulum Carnotense
advocatum suum, infra annum a tempore advocationis, mutare non valebunt, et si
forte mutaverint, loco ejus infra annum alium non poterunt advocare, nisi ex certa
causa ipsi decanus et Capitulum mutaverint a Capitulo seu a majore parte Capituli
approbata, et tunc ipsis decano et Capitulo liceat sine difficultate qualibet, sub
eadem libertate, loco ejus alium advocare : post annum vero, a tempore
advocationis computandum, liceat dictis decano et Capitulo advocatum seu advocatos
suos mutare et alium seu alios advocare.
Preterea quociens dicti decanus et Capitulum aliquem seu aliquos advocabunt,
debent tunc advocatorum nomina, in capitulo Carnotensi,
preposito aut castellano Comitis Carnotensis, si ad hoc
vocatus venire voluerit castellanus aut prepositus, nunciare, et tunc, altero
eorum in capitulo presente, advocatus ipse seu advocati jurare debebunt in
capitulo, ad exclusionem omnis fraudis, machinationis et doli, quod familiam ultra
quam ei vel eis sufficiat non assument et quod, advocato ipso aut quocumque de sua
familia negociante, pro alio non fraudabit advocatus nec fraudari scienter
permittet in negociacione predicta dictum Comitem in costuma.
Quo juramento, quantum ad negotiationem pertinet, idem Comes, sine alia
probatione, debebit esse contentus.
Ordinamus etiam quod quicumque fuerit Comes Carnotensis,
semel in vita sua, in inicio comitatus, cum a Capitulo fuerit requisitus, ad
exclusionem omnis doli, per se seu per procuratorem ad hoc sufficienter ordinatum,
in animam ipsius Comitis et in capitulo Carnotensi, jurabit
quod ipse Comes advocationem ecclesie per se, vel per alium, clam vel palam,
principaliter vel occasionaliter, non impediet seu turbabit, nec faciet aut
permittet a quocumque de suis scienter impediri aliquatenus, seu turbari aliquo
ingenio, machinatione seu cautela ; nec advocatos seu advocatum aliquo casu seu
modo, ratione seu occasione dicte advocationis, in se vel in rebus suis, amicis
seu parentibus, seu alio casu vel modo quibuscumque, molestabit, gravabit,
dampnificabit, aut injuriam inferet, seu inferri faciet qualemcumque.
Dicti vero decanus et Capitulum, occasione seu ratione istius
juramenti, non poterunt ad forum ecclesiasticum trahere Comitem
Carnotensem.
Ordinamus etiam quod prepositus, castellanus et baillivus, seu quicumque alii in
comitatu Carnotensi, ratione dicti Comitis, juridictionem
exercentes, cum ad dicta officia instituti fuerint seu assumpti, moniti a dictis
decano et Capitulo, de advocatione et advocatis semel, per omnia, tactis
sacrosanctis evangeliis, faciant juramentum.
Nec dicti decanus et Capitulum poterunt eos qui juraverint trahere ad forum
ecclesiasticum, occasione seu ratione istius juramenti.
Item ordinamus quod, in recompensatione advocatorum, quia plures habere
consueverant, ut asserebant predicti decanus et Capitulum, quam per nostram
suprascriptam ordinacionem concessimus ipsis decano et Capitulo, dictus Comes
teneatur eis dare et assignare in comitatu Carnotensi
centum et sexaginta libratas terre, cursualis seu usualis monete, in
comitatu Carnotensi, tenendas et possidendas ab ipsis
decano et Capitulo ad easdem libertates et jura cum quibus seu in quibus tenent et
possident aliam terram suam, ad arbitrium bonorum virorum super hoc a nobis
deputandorum, assidendas
Vente au Chapitre de Chartres par Etienne, dit Beauventre, de Beauvilliers, et Jeanne, sa femme, de 18 setiers de terre arable, sis dans la paroisse de Boisville-la-Saint-Père, dans la prébende de Reboulin, au territoire de Guillonville, ladite vente faite moyennant cinquante-cinq livres chartraines1.
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 2733 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton CVI, B, 27).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
Composition faite entre Pierre, évêque de Chartres, et le Chapitre, au sujet des processions que le Chapitre avait coutume de faire en l'église de Saint-André le vendredi d'après Pâques et la veille de la fête dudit Saint-André1, par laquelle le droit de procure et de repas dû au Chapitre à l'issue de ces processions est converti en une somme d'argent qui doit être taxée par quelques dignitaires et chanoines chargés des pouvoirs dudit évêque à cet effet2.
- B Inventaire du Chapitre, carton IX, D, 1.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
Donation par Pierre1, élu archevêque de Reims, à Jean de la Brosse, chanoine de Chartres, des maisons canoniales qu'il possédait audit Chartres, rue des Vasseleurs, s'étendant jusque dans la rue qui est derrière le four de l'Evêque2, en la censive de l'Aumône Notre-Dame.
- B Inventaire du Chapitre, carton LXI, F, 23.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
Littere venditionis Hugonis Lamer, militis, de furno Boelli.
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 170.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Universis presentes litteras inspecturis, officialis curie Carnotensis, salutem in Domino.
Hugues, dit Lamer, chevalier, a vendu au Chapitre, moyennant 310 livres de chartrains,
quendam furnum qui dicitur furnus Boelli, Carnoti situm, liberum et immunem, cum fondo, domibus, plateis, juribus, libertatibus et omnibus ipsius furni pertinenciis. Cette vente est faite du consentement et avec la garantie de Hugues, Girard, Clémence et Lucie, enfants dudit Lamer......
Datum
Amortissement par Guillaume de Prasville, de Proevilla, écuyer, et Agnès, sa femme, de la vente faite à Renaud Cher-Temps, chanoine de Chartres, par Jean d'Elumignon, Johanne de Limignons, écuyer1, des dîmes de Moinville-la-Bourreau et de Sermerolles, de Mondonvilla-Gosleni2 et de Sarmesoles, qu'il tenait en fief de Guillaume, père dudit Guillaume3.
- A1 Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 2736 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton CVI, E, 1).
- A2 Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 2736 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton CVI, E, 1).
- A3 Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 2736 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton CVI, E, 1).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
Vente par Jean de Voise, chevalier, et Agnès, sa femme, au Chapitre de Chartres, moyennant 250 livres chartraines, de sept arpents et demi de pré, in banleuca Carnotensi, scilicet ante Fontanam-Bullientem, in loco qui vulgariter appellatur Lonsaux, et juxta Fortem-Domum, scilicet inter ipsam Fortem-Domum, ex una parte, et prata Sancti-Johannis-in-Valleia Carnotensi, ex altera1, et en outre de trois muids de vin de revenu in tercolliis, in torcullari Johannis Colli-Rubei de Cruce-Jumelini : ladite vente confirmée par Renaud Cochelin d'Ouarville, chevalier, seigneur féodal, et Jeanne, sa femme.
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1792 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LXXXV, N, 2).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
De immunitate claustri. — Quod licet Episcopo ponere scalas suas in claustro.
- B Bibl. nat. de France, carton 43: Livre noir, fol. xxix r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Universis presentes litteras inspecturis, G[uillelmus]1,
decanus, et universitas Capituli Carnotensis,
salutem in Domino.
Noveritis quod nos volumus et concedimus reverendo patri P[etro], Dei gracia,
Carnotensi episcopo, et ejus successoribus, quod
ipsi et eorum officiales, per se vel mandatum suum, possent ponere scalas suas
extra portam suam in claustro, ad muros domus portarii sui, ad ecclesiam
beati Nicholai et ad muros domus clausure sue, a
revestiario nostro usque ad cuneum murorum clausure predicte, contigue posterne
claustri, dum tamen non impediatur per hoc introitus ecclesie antedicte, et in
dictis scalis ponere seu poni facere perjuros et alios prisionarios suos, per se
vel mandatum suum, per claustrum ducere et reducere, libere et quiete,
quocienscumque sibi viderint expedire.
In cujus rei testimonium et munimen, presentes litteras dicto domino episcopo
dedimus sigillo Capituli nostri sigillatas.
Datum
Vente au Chapitre de Chartres, moyennant 80 livres chartraines, par Girard Beau-Fils, Girardus Pulchrus-Filius, et Ennor, sa femme, de la dîme qu'ils possédaient dans le territoire de Bailleau-le-Pin, ladite dîme valant environ trois muids tant blé qu'avoine1. Cette vente est confirmée par Pierre Beau-Fils, Petrus Bellus-Filius, frère du vendeur, et amortie, au mois de mars suivant, par Renaud d'Ouarville, Raginaldus de Orrevilla, chevalier, Geoffroy de Meslay, Gaufridus de Melleio, écuyer, et Gilles, maire du Fresne, Gilo, major de Fraxino.
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1664 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LXXXIV bis, N, 3).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« De custodia capitis beate Anne. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 198.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Universis presentes inspecturis, Droco de Borbonio, capicerius Carnotensis, salutem in Domino.....
Jean Lambert, chanoine de Chartres, avait fondé dans l'église de Notre-Dame un autel en l'honneur de sainte Anne1, à la condition qu'il serait tenu viagèrement par Simon, son clerc, et, après la mort dudit Simon, par le chapelain chargé par le Chapitre de la garde du chef de sainte Anne. Cette disposition était attaquée par Dreux de Bourbon, comme attentatoire aux droits du chefcier qui, prétendait-il, avait la collation de tous les autels hors du chœur, de fondation récente ou ancienne, à l'exception de l'autel Saint-Jean de la Crypte. Cependant, sur les instances du Chapitre, Dreux consent à se désister de ses prétentions et à reconnaître le Chapitre comme collateur de l'autel Sainte-Anne d'après l'ordre réglé par Jean Lambert.
Datum
Attestationes de inventione corporis sancti Piati, integri et incorrupti.
- A Original en parchemin scellé. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 443 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton III, D, 9).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Anno
« Pro xx libris percipiendis in prepositura Yenville, in Ascencione Domini, ad anniversarium Alphonsi, comitis Pictavensis. »
- B Arch. dép. Eure-et-Loir, cart. capellarum, fol. 21 r°.
- C Copie sur papier. Arch. dép. Eure-et-Loir, carton VII, JJ, 1, et LXVII, B, 30.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Philippus, Dei
gratia, Francorum rex.
Notum facimus universis, tam presentibus quam futuris, quod cum, juxta
ordinationem felicis recordationis carissimi patrui et fidelis
nostri Alfonsi, comitis
Pictaviensis et Tholosani,
executores sui testamenti decreverint assignari ecclesie Beate-Marie
Carnotensi viginti libras turonenses annui redditus, pro quadam
capellania in dicta ecclesia instituenda1, in
qua capellanus ipsius, qui pro tempore fuerit, cotidie celebrabit pro anima dicti
comitis, nisi legitimo fuerit impedimento detentus, nos, ipsius patrui nostri piam
ordinacionem cupientes salubriter adimpleri, volumus et precipimus ut quicumque
fuerit prepositus de Yenvilla dictas viginti libras
turonenses annui redditus, medietatem scilicet
« Interdictum civitatis et banleuge Carnotensis, per Capitulum mandatum iterato observari, post recessum Regis. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 716 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton X, E, 7).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« G[uillelmus], decanus, et
universitas Capituli Carnotensis, universis abbatibus,
prioribus, presbyteris, curatis et ceteris ecclesiarum rectoribus per civitatem et
banleucam Carnotensem constitutis, salutem in Domino.
Cum nos, ob reverenciam domini Regis et ad ipsius instanciam,
interdictum a nobis positum in civitate et banleuca
Carnotensi contra comitem
Carnotensem1
suspenderimus quamdiu idem dominus Rex in civitate et banleuca
Carnotensi moram faceret, et idem dominus Rex a civitate
et banleuca Carnotensi recesserit, vobis, in virtute
obedientie, districte precipiendo mandamus quatinus de cetero, organa vestra
suspendentes, a celebratione divinorum, ut prius, omnino cessetis, et quod
predictum interdictum, prout nobis in capitulo nostro a nobis injunctum fuit,
custodiatis firmiter et servetis.
Datum
Vente par Geoffroy de Pouancé à Guillaume de Berou de tout ce qu'il possédait au terroir de Berou, en la paroisse de Meslay-le-Grenet.
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1008 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton XXX bis, A, 1).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« A touz ceulx qui ces présentes lettres verront, l'official de
Chartres, le siége vacant, salut en Nostre-Seigneur :
Saichés que Geuffroy de Poancé, dit
Brumant, escuier, affermant soy avoir, tenir et possider, pour
reson de son héritaige, un habergement avecques ses appartenances, assis en la paroisse de Mellé, ou terrouer de Berou,
environ quatre muys de terre arable, environ un muy de champt, une piesse de pré,
environ vingt sols d'annuel cens, environ dix septiers
d'avene d'annuel rente, corvées et vavasseurs, toutes lesquelles choses sont
assises en ladicte paroisse de Mellé, ou terrouer devant dit, et meuvent du fié
Jehan de Saint-Brisson, chevalier,
si comme il disoit, vendit et pour cause de vendition octroya ledit Geuffroy à Guillaume de
Berou, escuier, tout l'héritage devant dit, c'est assavoir
toutes les choses devant dictes et quicumques choses icelui
Geuffroy avoit et possidoit de droit héritaige ou autre
quicumque droit, en la paroisse, territoire et fiez devant diz, sans aucune
retenue illec fere, pour le pris de neuf vins et dix livres de
chartains.........
En tesmoing et garnissement de laquelle chose, nous avons fait mettre nostre seel
en ces présentes.
Donné l'
« Privilegium Nicolai pape, » de interdictis in Comitem et officiarios Regis.
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 144.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Nicolaus episcopus, servus servorum
Dei, dilectis filiis decano et Capitulo ecclesie
Carnotensis, salutem et apostolicam benedictionem.
Il s'élève contre les officiers du Roi et autres qui, non
contents de leur juridiction, empiètent sur celle de l'église, et il permet au
Chapitre de se servir contre eux des armes spirituelles,
nonobstantibus quibuscumque privilegiis, litteris et indulgentiis carissimo in
Christo filio nostro Philippo, regi
Francorum illustri, vel predecessoribus suis
regibus, seu comitibus, baronibus, aut nobilibus, ac laicis aliis quibuscumque
concessis...
Datum Rome, apud Mariam-Majorem,
Acquêt par le Chapitre sur Henri de Villereau et Guillaume, son frère, de la dîme qu'ils possédaient audit lieu de Villereau1, s'étendant sur 34 muids de terre : ladite dîme amortie par Gaucher de Rochefort, sire du Puiset2, seigneur féodal.
- B Inventaire du Chapitre, carton CXIII, O, 1.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Sermones episcopi. »
- B Bibl. nat. de France, carton 43: Livre noir, fol. xxxvi r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Hos sermones facit episcopus per annum in ecclesia
Carnotensi : die synodi ; die Adventus ;
« Hii sunt redditus quos debent insimul episcopus et capicerius matriculariis1. »
- B Bibl. mun. de Chartres, 5/c 34: Livre rouge, p. 313.
- C Bibl. mun. de Chartres, 5/c 35: Livre blanc, fol. 166 v°.
- D Bibl. nat. de France, carton 43: Livre noir, fol. 46 v° et 47 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Debent, quolibet mense, pro coquina, xxiiii solidos iii denarios. Debent insuper omnia necessaria coquine, scilicet ligna et carbones, potos et patellas et omnia alia utensilia nova quando deficient, fracta repare.
Aquam vero ad coquinam debet subcoquus, ratione candelarum quas dent iidem subcoco ad legendum.
Coquus vero querit coquine piperem, allia et sal grossum coquine et sal album mense, ratione xxv denariorum quos habet coquus a matriculariis de supradictis xxiiii solidis iii denariis.
Debent et pro qualibet mundatione chori iiii denarios.
Et pro uncto ad campanas ungendas, quolibet mense, iiii denarios.
Pro pulsatione cujuslibet anniversarii simplicis i denarium, pro duplici ii denarios, et hos debent servienti qui pulsat campanas in turribus.
Debent matriculariis clericis pro circuitu sive pro torche, que fit in ecclesia quolibet sero, iiiixx et vi estaneas candelarum et longitudinem estaneorum ubi ponuntur candele ante vii candelabra, et computatur estanea pro duobus ; et vii estaneas ad longitudinem ferri bone candele ad legendum, et has debent quolibet sabbato septimane.
Item, pro quolibet festo dupplici, xii candelas de obolo, et pro capis custodiendis unam candelam de longitudine ferri ; in quolibet festo dupplici, duas candelas ad longitudinem ferri, pro turribulis.
Debent,
Debent etiam,
Item matriculariis clericis, quando removetur magnus cereus
Item,
Item, quocienscumque matricularii clerici seu laici faciunt sibi minui, debent cuilibet minuto seu minutis, pro qualibet minutione, tres torticeros de denariis.
Item, quolibet sabbato, xiiii cereos ad pondus cereorum qui ardent ante Sanctam-Capsam.
Pro quolibet duplici anniversario duos cereos ejusdem ponderis.
Pro quolibet duplici festo, quando ponitur candelabrum3, v cereos, et ponitur candelabrum
Item, pro quolibet festo semi-duplici, debent ii cereos
De omnibus istis cereis qui tradentur matriculariis pro sabbatis, pro festis duplicibus, semi-duplicibus, pro candelabro, tenentur matricularii clerici reddere episcopo et capicerio torciones quolibet sabbato.
Item, die
Omnium vero cereorum parvorum et magnorum et magni cerei et grimaudi qui ardent infra chorum, ubicumque barbe et feuture sive les agonz, sunt septimanarii matriculariorum clericorum.
Debent insuper episcopus et capicerius servienti qui pulsat campanas in turre majori, ad minus viii candelas de obolo.
Item debent matricularis laicis, in omni festo duplici sive semi-duplici, quolibet festo, viii cereos de corona, qui sunt sui.
Item, quolibet sabbato, vii torticios de denariis, cuilibet iiiiº6.
Item, quandocumque vel quocienscumque paratur ecclesia tota sive dimidia, pro festo sive pro quocumque alio casu contingente, debent viii denarios, iiii scilicet ad bibendum in letrino matriculariis clericis et iiiiº laicis et servientibus.
Si vero contigerit parare ecclesiam pro legato, episcopo, rege vel alia persona, vel alio casu superveniente, debentur pro tentura xii denarios.
Item
Summa predictorum xi solidos vi denarios. In istis denariis matricularii laici habent terciam partem, clerici vero duas partes.
Item ad predictum compotum matriculariis clericis, pro festagiis,
Ad istum compotum habet qui defert draconemv solidos, ultra quinque solidos quos habet pro stramina seu futena.
Item
Summa istorum x solidos vi denarios ; habent matricularii laici terciam partem, clerici duas partes.
Item ad secundum compotum, subcoco, pro vinagerio iii solidos ii denarios obolum.
Item matriculariis clericis, pro festagiis,
Hæ sunt minutæ costumæ ad episcopum Carnotensem pertinentes1.
- B Bibl. mun. de Chartres, 5/c 34: Livre rouge, p. 317.
- C Bibl. mun. de Chartres, 5/c 35: Livre blanc, fol. 169 r°.
- D Bibl. nat. de France, carton 43: Livre noir, fol. 6 et 7.
- a E. de Lépinois, Histoire de Chartres, tome I, p. 497.
- b Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« In primis dominus episcopus Carnotensis habet et habere debet de quolibet miliare sepiarum venditarum Carnoti, ii denarios, tam a civibus quam ab extraneis.
Item a mercatoribus extra venientibus, causa emendi eas, similiter duos denarios pro quolibet miliare.
Item a quolibet miliare transeunti per villam, duos denarios, de pedagio.
Item a quolibet centum moruarum salsatarum, ii denarios, dum tamen adducatur in quadriga, de costuma.
Item a quolibet centum congrorum, ii denarios, de costuma.
Item a quolibet centum arumucellorum, ii denarios, de costuma.
Item a quolibet salmone frisco et salsato, per pecias vendito, i denarium, et ii denarios, si integre vendatur.
Item a quolibet sommario piscium aque dulcis, unum denarium.
Item a quolibet celerino asportandi pisces aque dulcis, pictam.
Item a quolibet summario asportatarum piscium maris, i denarium.
Item a quolibet miliare alectium salsatorum, venditorum Carnoti, iii pictas.
Item ab emptore revendente alectia, iii pictas de miliare.
Item a quolibet veniente ad villam pro piscibus emendis et ducendis Bonevalle, Castriduno, Aurelianis, seu quocumque alio loco, i denarium de summa.
Item a quolibet miliare de maquerellis friscis, i denarium.
Item a quolibet miliare alectium friscorum, i denarium.
Item a quolibet miliare maquerellorum salsatorum, i denarium.
Item pro transitu maquerellorum friscorum et salsatorum, i denarium pro quolibet miliare.
Item pro qualibet summa alosarum et salmonum, ii denarios, pro transitu.
Item pro quolibet centum de graspoiz, ii denarios.
Quelibet uxor vel carnifex vendens allectia die sabbati, i pictam.
Quilibet carnifex vendens Carnoti carnes die dominica, i pictam.
Pro quolibet centum ferri, i denarium a venditore, et a quolibet emente portanda extra villam, i denarium.
Pro quolibet centum cepi venditi Carnoti, i denarium nisi carnifex vendiderit, et ab emptore similiter, i denarium nisi carnifex fuerit.
Pro quolibet centum uncti venditi, i denarium.
Pro quolibet centum cere, ii denarios a venditoribus.
Item ab emptoribus, dum tamen dictam ceram revendaverint, ii denarios.
A quolibet centum de pice, iii pictas.
A mercatore eam ducente, pro transitu, iii pictas pro quolibet centum.
De quolibet centum canabi, i denarium.
De quolibet quarterio lane vendite in mercato, obolum, nisi habeat defensorem.
De quolibet emptore agniculorum, dum tamen emerit ultra xii denarios, obolum pro qualibet emptione.
A quolibet cordario et a quolibet chanpvaterio venientibus ad vendendum ad mercatum, i pictam, qualibet vice.
A quolibet vendente culcitram et pulvinar, pro qualibet culcitra et pulvinari, unum denarium.
Ab emptore similiter, unum denarium, nisi habeat defensorem.
A quolibet mercatore extraneo, asportante pellicias ad vendendum, pro quolibet garnamento vendito, i obolum.
A quolibet mercatore extraneo, asportante telas ad vendendum, pro qualibet pecia vendita, pictam.
A quolibet burgensi, asportante telas suas ad vendendum, tam in mercato quam in nundina, pro qualibet pecia vendita, pictam.
A qualibet venditrice telarum, in mercato vel in nundinis, qualibet die mercati vel nundinarum, pictam.
A quolibet panno lamo vendito super lapides, tam in mercato quam in nundinis, i obolum, nisi habeat defensorem.
A quolibet mercatore emptore, i obolum, nisi defensorem habeat, pro quolibet panno et pro qualibet pecia, a quacumque patria sit et ubicumque emerit.
Item similiter, a quolibet vendente pannos, nisi habeat defensorem, obolum.
Item a quolibet mercatore, emente per villam, et a burgensibus, in domo ipsorum, obolum, de qualibet pecia panni.
Item, a quolibet panno intemerato, tam in mercato quam in nundinis, obolum, si non habet mercator defensorem.
A quolibet vestimento de pellibus salvasine, duos denarios.
A quolibet bacone vendito, vel uncto vendito, pictam, nisi habeat defensorem.
A qualibet venditrice pomorum, pirarum et aliorum fructuum quorumcumque, pictam,
qualibet die
Pro qualibet quadrigata panis, veniente ad mercatum vel ad nundinas, i denarium, qualibet die qua venerit.
Pro qualibet summa panis, qualibet vice qua venerit, obolum, a quocumque loco adducetur.
A qualibet quadrigata de egruno, i denarium, in mercato et nundina.
A qualibet venditrice super terram, pictam.
A quolibet corvoiserio, vendente in mercato et nundina, qualibet vice, pictam.
A quolibet summario de porellis et oleribus, pictam.
A quolibet talliatore corei, pictam, qualibet vice talliaverit, die sabbati vel die nundinarum.
A quolibet mercerio, pro tribus diebus sabbati, pictam.
A quolibet venditore falcium, seu falces vendente, valorem medietatis cujusdam falcis, quolibet anno.
Pro qualibet platea cucufaris, in mercato,
Item, pro qualibet archa seu stallo pellipariorum,
Pro qualibet lapide seu stallo de magnis halis, et pro quolibet stallo vel
lapide, ubicumque sit,
Quilibet burgensis vendens debet medietatem havagii, et quilibet alius similiter, nisi habeat defensorem, bladi, avene, fabarum, pisorum et aliorum fructuum.
Quilibet clericus, quilibet miles aut religiosus, quartam partem havagii.
Omnes homines Capituli, vendentes in mercato, in potestate Comitis, quartam partem havagii.
Omnes operatores unctarum et hucheri, quilibet ii denarios, pro
fenestragio,
Doliatores similiter quilibet ii denarios, in eodem festo, pro fenestragio.
Quicumque sit cordubernarius, vendens vel emens, i denarium,
Quicumque sit corvoiserius, vendens calciamenta vacce, quilibet i denarium, in eadem vigilia.
A quolibet porco vel sue, transeuntibus apud Morenceias, vel in banleuga Carnoti, i pictam, in quolibet loco ubi Comes aliquid percipit, et a quolibet bove, i obolum, si non sit escornatus, et si escornatus fuerit, pictam.
Item, pro duabus bidentibus, aliis vel animalibus, obolum, pro transitu, a quacumque persona.
Quilibet caligarius, veniens ad vendendum in mercato,
Quicumque adducens sal, de tribus summis dimidium rasellum.
A quolibet revendente sal, de novem summis dimidium rasellum, qui salnerius sit.
Salnerius quilibet qui vocatur vanerii, de iii summis dimidium rasellum.
A quolibet summario qui vocatur bales, transeunte, iii obolos.
A quolibet summario corde et mallie, obolum.
De qualibet giba cordee et malliee, v denarios, pro transitu.
De quolibet panno qui vocatur plet et aplet, obolum.
Draperii Castriduni, ducentes pannos suos intra villam, dimidiam costumam, scilicet vii denarios et obolum.
De qualibet summa olei transeuntis, i denarium.
De qualibet summa olei venditi in villa, ii denarios.
Quilibet veniens pro oleo emendo ad revendendum extra, i denarium.
Pro qualibet quadrigata bladi, avene, pisorum, fabarum, i denarium, nisi honerata sit in loco privilegiato.
Pro quolibet leto corei transeuntis per villam, iiii denarios.
Tanatores xiiii solidos,
Quilibet fenestrarius vendens poiz, ii denarios in anno.
De quolibet centum cere vendite ad quemlibet stallum, ii denarios quicumque sit venditor.
Quilibet talemelarius habens panem, nisi sit de loco privilegiato, pictam, qualibet die martis, et si non habet panem die martis et habet die jovis sequenti debet pictam.
Quilibet talemelarius, si habet panem qualibet die sabbati, obolum, et si non solverit die sabbati, tenetur solvere die dominica sequenti.
Quilibet fenestrarius seu soldarius, iii pictas in quindena.
Pro quolibet centum custellorum venientium ad villam, i denarium.
Pro quolibet porco vendito in mercato, venditor et emptor quilibet, pictam, nisi sint privilegiati.
Pro quolibet porco vendito per villam, pictam, ab emptore et venditore.
De quatuor albis annualibus bidens, obolum.
De qualibet capra, pictam.
De qualibet vacca vendita, venditor et emptor quilibet, pictam, nisi privilegiati.
De quolibet bove cornuto vendito, obolum, et si non est cornutus, pictam, quilibet tam venditor quam emptor.
De quolibet torello cum mentula, venditor et emptor quilibet, pictam, nisi privilegiati.
De quolibet equo vendito, tam in mercato quam in villa, emptor et venditor quilibet, i denarium, nisi privilegiati.
De equo ad arma, ii denarios, a venditore et ab emptore totidem.
De quolibet mercatore ducente equos ad arma, de quolibet ii denarios, pro transitu.
De palefredo, i denarium.
Item, dominus episcopus Carnotensis habet medietatem vendarum et cerothecarum archarum pellipariorum.
Item, de stallis et lapidibus de mercato, iiii denarios, de vendis et cerothecis.
Item, similiter medietatem vendarum platearum cucufaris.
Item, medietatem omnium rerum sitarum in circuitu rote mercati.
Item, de quolibet stallo in Burgo sito, i
denarium,
Item, eadem die, de qualibet platea tripariarum, i denarium.
Item, de quolibet dictorum stallorum et platearum, i denarium,
De qualibet quadrigata pomorum, pirarum et aliorum quorumcumque fructuum,
ubicumque inveniatur in civitate, i denarium, et etiam amigdalarum,
Quilibet vanerius, commorans in villa, medietatem cujusdam vanni,
Item, quilibet vanerius mercator extraneus, veniens ad villam, medietatem vanni, eodem festo, vel post, si inveniatur.
Quilibet vitrarius mercator, ii vitra de quadrigata.
Item, medietatem havagii mine currentis ad portam Guillelmi ; item, ad portam Drocensem ; item, ad portam Sparrarum ; item, in Valleya.
Item, nemo novus volens vendere cinerem clavelatam ad fenestram, hoc habet facere nec potest sine mandato toneleatoris episcopi.
Quicumque adducens balez Carnotum, debet, de qualibet quadrigata, ii balez.
Quilibet adducens potos vel cruchas Carnotum, de qualibet quadrigata, unum potum vel unam cruchiam.
Item, de quolibet pondere de abano vel de pipere, qui sit mercator, que vocatur fes, iii denarios et obolum.
Item, in furno Sancti-Johannis juxta Sanctum-Mauricium, quilibet talemelarius, iii pictas in septimana ; in quo furno nichil percipit Comes.
Item, in furno Belli-Loci monachorum, in Burgo, quilibet talemelarius, iii pictas in septimana ; in quo nichil percipit Comes.
Item, ab emptore et venditore de melle, pro qualibet summa, ii denarios ; a transeunte cum melle, i denarium de summa.
Item, de qualibet quadrigata guesdorum adductorum Carnotum a mercatore, i denarium.
Item, a qualibet quadrigata molarum, i pictam.
Item, a qualibet quadrigata cardonum, i denarium.
Item, de quolibet pondere cineris clavelate, i denarium.
In Valle-Sancti-Petri, medietatem boisselagii et totius costume, ubi nichil percipit Comes.
Item cum Comite medietatem boisselagii de porta Morardi, et de quacumque persona medietatem totius costume.
Omnes costume Vallee Sancti-Petri, xxxvi libras.
Minagium mercati, xxv libras.
Rasellum salis, xl libras.
Minutum tonleium animalium, ferri, panis, fructuum, et piscium aque dulcis, cepe, alliorum, et omnium fructuum, lx libras.
Mina porte Drocensis, x libras.
Coustuma dossagii et pannorum desuper petras, vii libras x solidos.
Mina porte Guillelmi, lx solidos.
Costuma culcitrarum, xx solidos.
Minuta costuma allectium, viii libras.
Domus Roberti de Perrin, xl solidos.
Costuma telarum, lx solidos.
Pedagium portarum, lx libras, aliquando iiiixx libras.
Coustuma lini, canabi, agniculorum, iiii libras x solidos2. »
« Juramentum quod debent facere manumittendi ad tonsuram clericalem. »
- B Bibl. nat. de France, carton 50, fol. 31 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Vous qui estes home de cors dou Chapitre et de l'iglise de Chartres, lequel le Chapitre de Chartres vielt franchir à cleir et à corone avoir, jurez sur sainz que pour la franchise que vous atendez à avoir n'en avez donné au Chapitre de Chartres n'à autre, ne presté, ne promis ne fet donner ne preter, ne fet promestre, ne autre que vous sachez n'a donc ne promis pour vous ne preté, ne fet preter ne promettre deniers ne chouse qui puisse estre achetée pour deniers ou prisiée. Et s'il a esté promis vous non soudrez pas ne ne ferez soudre, neis s'il avoit esté promis par seirement ou par fiance ; ainçois le direz au Chapitre ou ferez dire, et lors en face ou commant li Chapitres sa volenté. Et se aultre l'a promis par vos, vous porchacerez an bone foi qu'il ne sera pas solu ou preté ou poié, et si jurez que dès ore en avant, és afferes dou Chapitre et de l'iglise de Chartres et en ceus qui touchent ou toucheront le Chapitre et l'iglise de Chartres, vous vous aurez et contendrez bien et leaument ne ne donrez deffense ne conseil ne aide à aucun contre le Chapitre ou contre l'iglise de Chartres ou contre aucun chanoine de Chartres tant com il sera chenoines, és causes ou és quereles ou és afferes qui touchent ou toucheront l'iglise ou le Chapitre de Chartres ou aucun chenoine de Chartres, ne ne ferez tricherie ne boidie contre le Chapitre de Chartres ou contre aucun chenoine de Chartres tant com il sera chenoines. Et si jurez que se vous saviez ou aperceviez que l'en deust ou vousist fere honte ou désenneur ou doumage au Chapitre de Chartres ou à aucun chenoine de Chartres, vous le destorriez et destorberiez à vottre pooir, et se vous non poviez destorber vous le feriez à savoir au plus toust que vous porriez au Chapitre de Chartres et au chenoine à qui l'en voudroit fere la honte ou la désenneur ou le doumage. Et si jurez que dès ore en avant vous ne pleiderez ne ne ferez semondre en plet, nais pour vostre querelle propre, le Chapitre de Chartres ou aucun chanoine de Chartres ou aucun home ou fame de cors ou hoste de l'église de Chartres, jusque vous l'aiez monstré en Chapitre et requis de soi amender vers vous de la querelle dom vous le voudrez treire en plet et que Chapitre vous en soit défaillant. Et si jurez que dès ore en avant vous porterez enneur et révérence au Chapitre de Chartres et à chascun chanoine de Chartres tant com il sera chanoines de Chartres. Et si jurez que se dès ore en avant avenant que vous vous mariessiez, vous dès lors en avant ne porteriez point de corone, ainz recorriez arrières en servitude et seriez dès lors home de cors de Chapitre come devant. Et se vous ne vous mariiez pas et vous ne portiez corone, ausint de lors en avant seriez homme de cors dou Chapitre comme devant. Et jurez que s'il avenoit que li Chapitres de Chartres ou aucun chanoine de Chartres eust querelle ou cause contre aucun home ou aucune fame ou contre plusieurs, sur ce que cil ou celles fussent home de cors ou fames de cors de l'iglise de Chartres, contre qui li Chapitres ou li chanoine auront la querelle, vous porterez loial tesmoing sanz fere ou sanz doner en gage de bataille, à la requette dou Chapitre de Chartres ou dou chanoine dou parenté ou dou lignage, à ceus et à celles contre qui li Chapitres ou chanoine de Chartres auront la querelle, neis se cil ou celles contre qui il auroient querelle vous apartenoient de bien près. Derechief vous jurez sur sainz que vous ne ferez ne ne ferez fere coumune en la cité de Chartres ne aillors contre le Chapitre ne contre l'iglise de Chartres, ainçois destorberez à vostre povoir qu'el ne soit feite. Et s'elle ert fete, vous ne serez pas de celle coumune. Et si voulez et otroiez que se vous venez contre aucune des chouses devant dites que dès lors en avant saiez home de cors dou Chapitre comme vous souliez estre. Et si jurez que contre le Chapitre de Chartres ne contre l'iglise ne contre aucun chanoine de Chartres ne ferez aliance, et s'elle est fecte vous n'en seriez pas, et se vous le saviez vous le feriez à savoir au Chapitre ou au chanoine contre qui l'aliance seroit fete. Derechef vous jurez que se la merie dou Chapitre vous avient par raison d'eschaaite ou de descendue ou par autre reison, se vous la voulez avoir et retenir, vous leirez la corone et serez home de cors comme devant, ou se ce non vous n'aurez pas la merie, ainz vendroit celle merie au plus prochains éritiers sanz contredit qui vous i meissiez. Ces chouses, si comme eles sunt devisées, vous jurez à tenir et garder, bien et leaument, en toutes et en chacunes chouses dessus dites. Et si jurez que de toutes ces choses vos donriez lettres seelées dou seel de la court à l'official de Chartres ou de autre seel auttentique. S'insit, vous ait Dex et tuit saint et toutes saintes. — Et il respondera : S'insi que vous l'avez dit, et leu le jurge à tenir et garder ; se Dex m'aist et tuit saint. »
« Hii sunt redditus quos episcopus debet per se matriculariis clericis et laicis1. »
- B Bibl. mun. de Chartres, 5/c 34: Livre rouge, p. 310.
- C Bibl. mun. de Chartres: 5/c 35, Livre blanc, fol. 165 v°.
- C Bibl. nat. de France, carton 43: Livre noir, fol. 46.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
» Episcopus debet, in qualibet septimana, cc et xx panes, c de sextario de tali pane qualis comeditur communiter ad mensam suam ; de quibus panibus matricularii laici habent quilibet xxv, tres servientes quilibet xxv, vi matricularii clerici quilibet xvi, et septimanarius xx.
Item, de quolibet anno, xv modios vini de
Clauso-Episcopi ; de quibus habent matricularii laici
v modios, et matricularii clerici x barillos, et hoc est
quando redduntur insimul tempore vindemiarum ; quando vero redditur per
particulas, tunc habent matricularii tria sextaria vini, de tali scilicet vino
quod bibitur ad mensam episcopi, et debent afferri cotidie hora prandii in letrino
; de quo habent matricularii laici quilibet dimidium sextarium et clerici duo
sextaria.
Et quando redditur vinum per particulas, incipiunt
Item debet dictus episcopus, quolibet anno, ad carniprevium, terciam partem baconi, ad valorem xxxª solidorum, qui dividitur in vii partes, quarum iiiiº partes habent matricularii clerici, duo matricularii laici duas, cocus septimam.
Eodem die debet vi gallinas, iiiiº clericis, duas matriculariis laicis, quas consueverunt portare laici in domos suas.
Matricularii vero clerici debent matriculariis laicis duas pecias carnis freschie ad portandum in domos suas, et coco unam peciam, quia comedunt matricularii laici, die lune et die martis carniprevii, in domos suas, et dant tribus servientibus ad comedendum duobus prefatis diebus.
Item debet episcopus,
Item, die veneris, iii sextaria, ad lavanda altaria.
Item,
Item, quando Sancta-Capsa lavatur
Item, die dominica, iii sextaria vini, pro communicandis canonicis et clericis.
Si vero dominus episcopus vel alius archidiaconus celebraverit pro episcopo hiis iiiiº diebus vel aliquo illorum, debet episcopus, pro quolibet die, pro procuratione, matriculariis. xii panes, iii sextaria vini et tria fercula carnium si comedantur carnes, piscium si pisces comedantur, et de quolibet ferculo tres scutellas.
Item debet, die
Remanent etiam septimanario ova que offerentur, die veneris et vigilia
Similiter ebdomadarius matricularius debet habere in septimana quicquid quod comedi potest, quandocumque offertur ad altare.
Item debet episcopus, in festo sancti Petri-ad-Vincula, duos bonos anseres
septimanario, quacumque
Item quocienscumque episcopus Carnotensis est infra banleugam Carnotensem vel in civitate hora prime, vel ante primam, dum tamen moratur usque ad prime pulsationem, ut sit tempus comedendi carnes, sit dominica vel festum ix lectionum vel octabarum, debet episcopus septimanario clerico v denarios.
Item quocienscumque episcopus Carnotensis vel alius archidiaconus vel episcopus celebrat ad majus altare solemniter, debetur matriculariis procuratio sua talis ut supradictum est.
Si vero episcopus, archidiaconus vel etiam legatus celebrat sollemniter ad majus altare, et sic ad expensas episcopi vel Capituli vel ad instantiam alicujus, ille qui facit expensas, debet matriculariis procurationem talem ut supradictum est.
Item quocienscumque camera episcopi paratur pannis ecclesie pro episcopo vel alia quacumque personna, debet episcopus septimanario et aliis de letrino v solidos.
Item debet episcopus pro anniversario Gaufredi episcopi v solidos ;
Pro anniversario Gelani, v solidos vi denarios ;
Pro anniversario Roberti episcopi, v solidos vi denarios.
In istis tribus anniversariis capiunt matricularii laici, in quolibet anniversario, quilibet vi denarios ; tres servientes, in quolibet anniversario, quilibet duos denarios ; residuum est matriculariis clericis.
Item debet episcopus vel rex, si regalia sint, a prima die qua incipitur clausum vinearum episcopi vindemiari, qualibet die qua vindemiatur, plenum ciphum à comble racemorum ad ciphum matriculariorum magnum argento ligatum ; et matricularii mittunt de candela que offertur ad altare plenam manum ix escaneis vel x servientibus pressorii qui sunt ibi ex parte episcopi vel regis, et incipiunt mittere iiª die qua vindemiatur et iiiiª et viª feria, et sic per intervalla quousque totum clausum vindemiatur5. »
Fondation et dotation par Guillaume de Sandreville, chevalier, d'une chapelle audit Sandreville1, à laquelle il donne sa dime grosse et menue dudit lieu ; sur laquelle dime l'hôpital de Chantfour prend une année sept setiers et pleine mine, moitié blé et moitié avoine, et l'autre année quinze septiers de pareil blé et avoine, et l'église de Villeconin 2 sols parisis de rente : icelle dime, ce que dessus acquitté, peut rapporter quatre muids de grain, moitié blé moitié avoine, par chacun an. Item donne encore sa dime grosse et menue du Val-Saint-Germain, qui peut valoir 4 livres parisis par chacun an ; item le quart de toutes dimes grosses et menues, en deux ans une fois à prendre, proche la paroisse dudit Villeconin ; lequel quart de dime ledit de Sandreville tient en fief de Jean d'Angervilliers, chevalier ; pour raison duquel quart le chapelain prendra deux muids de grain, moitié blé moitié avoine, en la grange dudit fondateur, jusqu'à ce que cette portion de dime soit amortie ; et enfin le logement dudit chapelain. Le tout à la charge d'un service journellement et de trois anniversaires dans le cours de l'année, pour son père, sa mère, et lui fondateur et ses femmes.
- B Inventaire du Chapitre, carton XII ter, U, 8.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
Carta Symonis episcopi, de hiis que debet episcopus Carnotensis fratribus suis1.
- B Bibl. mun. de Chartres, 5/c 34: Livre rouge, p. 18.
- C Bibl. mun. de Chartres, 5/c 35: Livre blanc, fol. 8 v°.
- D Bibl. nat. de France, carton 43: Livre noir, fol. 31.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
«
« Quod injuriatores notorios et manifestos possit Capitulum libere excommunicare, exceptis Regibus, et Regum filiis, archiepiscopis et episcopis. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28 bis: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, fol. 157 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Martinus, episcopus, servus
servorum Dei, dilectis filiis decano1 et
Capitulo ecclesie Carnotensis, salutem et apostolicam
benedictionem.
Inter universas ecclesias in regno Francie constitutas,
venerabilem ecclesiam Carnotensem, in qua, laudande
sollicitudinis studio, devotum et sedulum exhibetis Altissimo
famulatum, specialis dilectionis prosequentes affectu et favoris exhibitione
precipui confaventes, ad ea faciles reddimus et benigni per que vobis et eidem
ecclesie gaudia pacis proveniant et quietis commoda perducantur.
Dudum siquidem, ante nostre promocionis auspicia, legationis fungentes officio in
partibus gallicanis, frequenter audivimus quod nonnulli qui, proprie salutis
immemores, in sua malitia gloriantur ut in operibus delectantur iniquis, vos et
predictam ecclesiam, in personis et bonis vestris, abjecta reverentia Salvatoris
et gloriose Virginis matris sue, in cujus honore prefata ecclesia fundata
dinoscitur, interdum gravibus injuriis afficere ac dispendiosis jacturis opprimere
indebite non verentur.
Nos autem paterne sollicitudinis studio intendentes, vobis et eidem ecclesie
contra nepharios et nequicias talium detestandas opportuni et efficacis remedii
presidio subvenire de hujusmodi vestre indigencie apostolici favoris auxilio
utiliter providere volentes, vobis, ut in vestros et ipsius ecclesie injuriatores
notarios et manifestos, competenti monicione premissa possitis libere auctoritate
vestra censuram ecclesiasticam exercere, non abstante si aliquibus a sede
apostolica sit indultum quod interdici, suspendi vel excommunicari non valeant,
per litteras dicte sedis non facientes plenam, certam, determinatam et expressam
de indulto hujusmodi mencionem, auctoritate presentium indulgemus.
Nolumus autem quod hujusmodi indulgencia ad Reges et Regum filios ac
archiepiscopos quomodolibet extendatur.
Nulli ergo omnino hominum liceat, etc.....
Actum apud Urbem-Veterem,
Echange entre le roi de France Philippe et Gautier de Nemours, par lequel icelui Gautier cède au Roi 98 liv. 6 s. 8 d. de revenu annuel qu'il avait dans la ville de Nemours, ensemble la justice dudit lieu ; et le Roi abandonne en contr'échange 50 muids et 10 mines et demie d'avoine et 22 muids de blé d'hivernage1 de rente annuelle, mesure de Chartres, à prendre dans la grange de Janville, appelée la Grange-le-Roy2.
- B Inventaire du Chapitre, carton XXXIII bis, A, 1.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
Vente par Guillaume de Montdoubleau, clerc, et Marie la Charbonnière, sa femme, Denis de Gallou, maître des bouchers de Chartres, et Jeanne, sa femme, à Guillaume de Neuville, archidiacre de Blois, de diverses pièces de terre à Athaye1, moyennant 48 livres chartraines.
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1659 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LXXXIV bis, M, 2).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Littera quitationis » advocati a Capitulo deputati apud curiam Senonensem.
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 365 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton I, P, 1).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Omnibus presentes litteras inspecturis, officialis
Senonensis, in Domino salutem.
Notum facimus quod, in nostra presentia constitutus, magister Jacobus
de Vallibus, clericus, advocatus in curia
Senonensi, asserens venerabiles viros ac dominos suos
decanum et Capitulum ecclesie Carnotensis decem libras
turonenses annue pensionis, pro ipsorum causis et negociis in curia
Senonensi ab ipso magistro Jacobo
promovendis et sustinendis1, eidem magistro
Jacobo promisisse, prout in litteris eorumdem decani et
Capituli plenius asseruit contineri.
Recognovit idem magister Jacobus se recepisse ab iisdem
decano et Capitulo decem libras turonenses sibi debitas, ut dicebat, anno nuper
preterito, videlicet
Acquêt fait par les clercs du chœur de l'église de Chartres sur Jean de Serez, directeur des écoles de Chartres, d'une partie de la dime de Saint-Luperce, de Nanto, et des environs, moyennant 26 livres chartraines1.
- B Inventaire du Chapitre, carton VI, M, 1.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Monitio et excommunicatio contra Comitem pro Odone doliario. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 716 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton X, E, 7).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« R[obertus]1, decanus Carnotensis,
presbitero Sancti-Aniani Carnotensis, salutem in
Domino.
Cum Johannes Colli-Rubei, prepositus,
et Raginaldus de Mondidier, alias
cognominatus de Novion, ballivus
Carnotensis, sententias excommunicationis a nobis
incurrissent, ad instantiam venerabilium virorum Capituli
Carnotensis, pro eo quod ipsi prepositus et ballivus seu
vis comitisse Carnotensis
Odonem doliarium, hominem de corpore
dictorum Capituli et ecclesie Carnotensis, et qui
publice in hominem ipsorum Capituli et ecclesie Carnotensis
se advocabat, notorie et manifeste ceperunt seu capi fecerunt, et post
inhibicionem et monicionem sibi factas, ex parte nostra, sub pena
excommunicationis, ne ipsi predictum hominem de corpore justiciarent, suspenderent
vel ad mortem traderent seu in corpus vel membra ipsius quoquomodo sevirent, et
quod ipsum hominem dictis Capitulo redderent et adducerent in capitulo
Carnotensi, ipsi prepositus et ballivus predictum hominem
de corpore, in cujus corpus vel membra nullam justiciam habebant, injuste et sine
causa rationabili, in injuriam ipsorum Capituli et ecclesie
Carnotensis, necnon grave prejudicium, publice et notorie
justiciaverunt, suspenderunt et morti turpissime tradiderunt.....
Item pro eo quod in Robertum de
Sancto-Mauro, capellanum nostrum, qui ipsis preposito et
ballivo, ex parte nostra, ad instantiam dictorum Capituli, super predictis
faciebat inhibitiones et monitiones, suadente Diabolo, manus temere violentas
injecerunt, ipsum cum gladiis et fustibus ac lapididus atrociter verberantes, et
ipsum capellanum qui, propter justum timorem ab ipsis
preposito et ballivo sibi illatum, a facie ipsorum et loco fulcarum ubi predictum
hominem suspendebant fugiebat, per suos complices insequi fecerunt, et cum ipsum
assecuti fuissent ipsum capellanum de equo suo ad terram prostraverunt violenter,
et invitum peditem, in opprobrium tocius ordinis clericalis, ad gibetum sive
fulcas ubi faciebant dictum hominem suspendi reduxerunt violenter.....
Vobis mandamus quatinus ad Turrim nobilis mulieris Johanne2, comitisse Carnotensis,
Carnoti sitam, accedentes, ipsam Comitissam, dominam
principalem et superiorem predictis preposito et ballivo, ad predictam
Turrim, ut consuetum est, testibus ad hoc vocatis,
publice moneatis competenter ut ipsa, infra diem dominicam post festum beati
Petri-ad-Vincula, delicta et forefacta predicta et injurias supradictas eisdem
Capitulo et ecclesie Carnotensi competenter faciat
emendari.
Que si monita competenter ad dictam Turrim, ut dictum est,
premissa non fecerit et monitioni vestre non paruerit, ipsam Comitissam, quam ex
nunc in hiis scriptis excommunicamus, excommunicatam, elapso termino supradicto,
publice nuncietis, intimantes nichilominus eidem Comitisse ad dictam
Turrim, secundum consuetudinem ecclesie supradicte
approbatam et notoriam, quod si predictam excommunicationis sententiam incurrerit,
nichilominus contra eamdem alias et terram suam quam habet et tenet in civitate et
diocesi Carnotensi, tam in domanio quam in feodis et
retrofeodis etiam, ecclesiastico interdicto procedetur, quantum de jure et
consuetudine procedi poterit et debebit.
Redde litteras sigillatas pro monitione facta in prima cauda vacua, pro
excommunicatione si eam incurrerit in secunda, pro intimatione facta in tercia3.
Datum
Vente au Chapitre de Chartres, moyennant 290 livres chartraines, par Jean, maire de Monceaux, major de Moncellis-super-Auduram, de toute la mairie dudit lieu et ses appartenances, pour les revenus être employés à la fondation de l'anniversaire de Guillaume de Monceaux, archidiacre de Dreux.
- A Original en parchemin scellé. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1624 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LXXXIV bis, H, 1).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
Acquêt par Jean de Capriaco, sous-chantre de l'église de Chartres, sur les exécuteurs testamentaires de Jean de Seconne, sous-doyen de ladite église, de quelques maisons appartenantes à la succession dudit sous-doyen, assises au cloître Notre-Dame, juxte d'un côté la ruelle par où l'on va à la Poissonnerie de Chartres.
- B Inventaire du Chapitre, carton LXIII, J, 1.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
Acquêt par le Chapitre sur Simon Guyet et Ameline, sa femme, de 100 sous de rente à prendre sur un four, hébergement et un arpent de vigne, sis aux Bordes d'Ymeray, en la mairie et paroisse dudit lieu1, pour servir à la fondation de l'anniversaire de Girard de Limoges, chanoine de Chartres.
- B Inventaire du Chapitre, carton CXV, A, 1 bis.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
Sentence arbitrale rendue entre le Chapitre, d'une part, et les abbé et religieux de Bonneval, d'autre part, par laquelle, sur les contestations élevées entre les parties, tant au sujet de la justice prétendue respectivement sur les hommes de corps du Chapitre demeurant dans la ville et banlieue de Bonneval et en tous autres lieux où s'étend la juridiction des religieux, qu'au sujet du droit de taille et autres servitudes que les abbé et religieux voulaient exiger desdits hommes de corps, il est statué, du consentement des parties, que la justice sur lesdits hommes de corps appartiendrait aux abbé et religieux dans les matières purement civiles, et que la justice dans les matières criminelles serait réservée au Chapitre ; que lesdits hommes de corps seraient assujettis à la garde des villes et aux droits de bannage, chantelage, taille et autres droits seigneuriaux appartenant aux abbé et religieux, tant qu'ils demeureraient dans l'étendue de leur justice1.
- B Inventaire du Chapitre, carton CXVI, R, 3.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
Fondation par Laurent Voisin, chefcier de l'église de Chartres1, d'une chapelle en l'honneur de Saint-Julien, pour la dotation de laquelle il assigne 20 livres chartraines sur la mairie de Fontenay-sur-Eure, ajoutant que si les revenus de ladite mairie sont insuffisants pour payer cette somme et une autre de 10 livres assignée par lui pour son anniversaire, il y sera suppléé au moyen du revenu qu'il possède à Berchères-la-Maingot.
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1461 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LXVII, B, 38).
- B Cart. capellarum, fol. 2 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ordinacio servicii ecclesie Carnotensis, facta anno Domini MCC nonagesimo sexto. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, RES 2 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton I, A, 5 bis).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Ordinatum est per capitulum generale
» Item ordinatum est quod ille qui subrogabitur in locum deficientis, si faciat defectum, amittet totum lucrum predictum, et alio, loco ipsius, subrogando accrescet. Et si contingat quod canonicus presens faciat defectum et ipse velit supplere quod superest ad faciendum de ebdomada, admittatur, prout dictum est, ante omnes, salvo prius defectu.
» Item ordinatum est quod omnes isti defectus per matutinarium canonicum, nomine Capituli, sine remissione aliqua, levabuntur ; et de eis ordinabit Capitulum prout viderit ordinandum. Et exnunc jurare tenebitur ille qui modo est matutinarius canonicus et successor ipsius canonici in officio, in institucione eorum, quod dictos defectus sine remissione levabunt de eis, alicui non parcendo, et de eis mandato Capituli computabunt.
» Item ordinatum est de minoribus defectibus canonicorum quod per eundem matutinarium canonicum sine remissioné, modo consimili, levabuntur, et si inveniatur aliquis canonicus qui velit supplere defectum, legendo vel cantando, habebit sex denarios pro defectu.
» Item ordinatum est quod nullus beneficiarius extra ecclesiam Carnotensem distribuciones quascumque in ea percipiat, nisi sit de propria familia canonici et continue morans cum eo et sine fraude, vel totaliter residens in aliquo beneficio vel officio in ecclesia Carnotensi.
Item ordinatum est quod clericus non existens de familia canonici alicujus chori istius civitatis extra chorum ecclesie Carnotensis nichil in ecclesia Carnotensi percipiat, nisi totaliter renunciet alteri choro, cum utrique ecclesie non possit commode deservire.
Item ordinatum est quod, sicut clerici chori qui intererant Matutinis de nocte tenebantur continue antiquitus interesse in Laudibus servicii Defunctorum, quando dicebantur post Matutinas, predictas nec exire poterant usque ad finem, ita omnes clerici qui intererunt anniversariis teneantur Laudibus interesse, alioquin anniversarium suum perdant, nisi existens de familia canonici exeat cum eodem vel de mandato ipsius speciali.
Item ordinatum est quod clerici chori, quando percipient in anniversario
celebrando, teneantur ad Complectorium remanere
Item ordinatum est quod instituetur aliquis clericus chori a Capitulo, qui levabit defectus clericorum chori et habebit propter hoc competens salarium de defectibus predictis, jurabitque quod dictos defectus fideliter levabit, nulli parcendo, et de eis mandato Capituli computabit.
Item ordinatum est quod ille qui supplebit defectum tempestive et ydonee ante scandalum, habebit unum denarium de defectu.
Item ordinatum est quod canonici qui fundaverunt vel fundaverint perpetuos matutinarios querant, quam cicius commode et bona fide poterunt, duodecim libras annui redditus, quas pro illo vicario et Capitulo assignent, et donec sic assignaverint dictum redditum, tradere teneantur matutinario canonico pro toto anno duodecim libras, vel saltem pecuniam pro mense quolibet, in inicio mensis per ipsum matutinarium distribuendam.
Item ordinatum est quod, in institutione eorumdem matutinariorum, ipsi examinentur ex parte Capituli, et si aliqui minus ydonei inveniantur, per Capitulum expellantur. Item quod ad omnia teneantur ad que tenentur antiqui ex ordinatione ecclesie Carnotensis, et quod in sua institucione tenebuntur hoc jurare.
Item ordinatum est quod nullus curam habens animarum, ad officium Matutinarum vel aliud officium chori assumatur, quamdiu alius ydoneus valeat inveniri.
Item ordinatum est quod si aliquis matutinarius vel horarius, impeditus justo impedimento, velit pro se substituere alium, teneatur pro se presentare ebdomadarium aliquem ydoneum de hiis qui non veniunt ad Matutinas, alioquin matutinarium amittat : idem de diurnis officiis.
Item ordinatum est quod quando aliquis de matutinariis Capituli seu aliorum qui fundati sunt de novo habebit se absentare ex causa rationabili et ydonea, teneatur substituere loco sui aliquem clericum ydoneum qui non consuevit surgere ad Matutinas, qui percipiat totum salarium et emolumentum quod ipse absens fuerat percepturus. Si autem habeat impedimentum corporale, poterit sibi partem salarii retinere ; super quibus omnibus jurabit se fraudem non facere quoquomodo.
Item ordinatum est quod beneficiati capellani in ecclesia Carnotensi presentes in villa teneantur interesse in festis dupplicibus et semidupplicibus ad Missam in die, intrando antequam incipietur Kyrie eleison, et ad Vesperas, tam in vigilia quam in die, hora consueta ; et qui defecerit, pro quolibet defectu, duos denarios solvat pro pena, levandos per illum qui alios defectus clericorum levabit.
Item ordinatum est quod, quando aliquis canonicus pecierit aliquem clericum poni in choro, dictus canonicus asserat bona fide et sub fidelitate qua tenetur ecclesie quod non petit hoc, favore clerici vel alterius persone, sed quia eo indiget, ad ipsum associandum dum venerit ad ecclesiam et redierit, et quod ipsum existimat satis esse ydoneum et habilem ad lecturam et cantum, quodque ipsum habet vel habere intendit de propria familia sine fraude, et juxta hoc procurator cantoris ipsum non poterit recusare.
Item ad clericorum chori effranatam multitudinem reprimendam, procurator cantoris non poterit quemque extraneum, scilicet qui non requiretur a canonico, in choro ponere absque Capituli licencia speciali.
Item ordinatum est quod due majores persone vel duo presbiteri canonici inquirant de vita et moribus et conversacione clericorum chori et de ydoneitate eorum, et quod, prout invenerint ipsos, possint corrigere et punire, interdicendo sibi ingressum chori ad tempus, vel si meruerint totaliter expellendo.
Item quia matricularii ecclesie Carnotensis tenentur ad multa, propter que industria personarum ipsorum specialiter est electa, ordinatum est quod nullus matricularius clericus vel laicus possit se absentare ultra spacium octo dierum, sub licencia Capituli petita et obtenta.
Item quia inhonestum est et contra jura quod laici tractent, palpent vel custodiant ornamenta ecclesiastica, specialiter vestimenta ad usum divini officii deputata, ordinatum est quod matricularii clerici teneantur custodire vestimenta et alia sacra ministerio seu divino officio dedicata, ministrare et induere sacerdotem, diaconum et subdiaconum ; et quod dicta vestimenta et eciam cape de choro custodiantur per ipsos in revestiario, ita quod tam diebus feriatis quam non feriatis clerici qui debent chorum tenere, exeant cum capis de revestiario cum sacerdote, diacono et subdiacono, et in fine misse similiter redeant una cum ipsis ; alioquin dicti clerici perdant salarium misse sicut si defecissent in introitu misse.
Item ordinatum est quod matricularii laici teneantur pulsare campanas, sicut clerici matricularii antea tenebantur, quia ipsi relevati sunt ab onere custodiendi vestimenta et ebdomadarium induendi, hoc excepto quod matricularii clerici tenebuntur querere tercium pulsatorem cum duobus matriculariis laicis in decenti habitu et honesto.
Item ordinatum est quod matricularii clerici diligenter inspiciant Brevem et quod administrent librum Lectionum ubi administrari consuevit et Collectas secundum usum ecclesie Carnotensis, et si defecerint in premissis teneantur solvere sex denarios pro pena, qualibet vice qua defecerint.
Item ordinatum est quod magnus magister scolarum
Carnotensium teneatur, diebus festivis et dominicis et
festis
Item ordinatum est quod matricularii laici teneantur pulsare campanas hora debita et cum debita melodia seu concordia, modo et spacio consueto, et similiter illi qui debent pulsare in Turre ; et si fuerit defectus in premissis, illi ad quorum officium spectat pulsacio solvent duos denarios, nomine pene, qualibet vice qua defecerint.
Item ordinatum est quod matricularius laicus de cetero ad Processionem non induet albam pro portando aquam benedictam, sed unus clericus chori quem elegerit ebdomadarius portabit aquam benedictam, et habebit duos denarios extra claustrum. Matricularius autem qui solebat aquam portare tenebitur custodire et refrenare processionem cum virga, una cum socio suo, ante et retro, ab impetu populi et tumultu.
Item ordinatum est quod calix, missale et ornamenta magni altaris nunquam administrentur ad altare posterius nisi quando canonicus celebrabit in eo.
Item ordinatum est quod ornamenta altaris sepe mundentur et nova querantur ad sufficienciam ut possint sepe mundari, et determinetur per quem querantur.
Item ordinatum est quod matricularii caveant diligenter ne aliquis accedat prope altare magnum dum missa celebratur in eo.
Item ordinatum est quod truanni, viles persone et suspecte non intrent nec remaneant inter duo altaria dum missa in eis celebratur.
Item studeant matricularii laici, virgarii et custodes ecclesie quod aliquis nisi de choro ascendat pulpitum quamdiu celebratur missa.
Item ordinatum est quod aliquis de sacristis assistat presbitero cantanti missam in missa pro hiis que fuerint facienda, et habeat oculum ad librum ne aliquid de necessariis a sacerdote obmittatur, et quod faciant teneri silencium circa altare dum presbiter cantat missam et precipue postquam incipit Secretum misse, et quod non permittant levari cortinas retro altare dum presbiter cantat Pater noster.
Item ordinatum est quod pueri chori
Item leventur omnes predicti defectus ab anno citra qui poterint inveniri.
Item ordinatum est quod queratum vinum recens qualibet die ad missas et tantum quod non effundetur usque ad feces.
Item ordinatum est quod si decanus, cantor vel succentor defecerint in hiis que habent facere ratione sui officii, leventur defectus sicut ab aliis.
Item ordinatum est quod si aliquis horarius defecerit, cum amissione salarii quod exinde habere debebat, unum denarium de proprio suo solvat.
Item ordinatum est quod,
Item ordinatum est quod quilibet clericus ponendus in choro juret istam ordinacionem fideliter servare et quod in ea fraudem aliquam non committet, et si aliquem socium, clericum de choro, fraudem vel maliciam facientem, viderit vel sciverit, ebdomadario nunciabit. »
« Hii sunt redditus episcopatus Carnotensis. »
- B Bibl. nat. de France, carton 43: Livre noir, fol. 47v° sq.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Apud Carnotum.
Clausum vinearum xxxvi arpenta valent xllib. ; — Magna prata inter villam et
Josaphat valent xl
lib. ; — Prata Reculeti
ad siccandum telas valent viiilib. ; — Piscatorie a
Magno-Ponte usque ad molendinum de Bretigni, cum sabulo
tocius riparie, valent xvlib. ; —
Piscatoria Fontaneti, que precaria Capituli est,
lsol. ; — Item denarii cere
Apud Luceium.
Tallia xiilib. ; — Item ab abbate
Sancti-Johannis-in-Valle
ivlib. ; — Item homines de
Luceio debent c saccos carbonum ad faciendum
ignem in aula episcopi
Apud Luisant.
Quartam partem v arpentorum et dimidium.
Item molendinum Vice-Domini ixlib.
Item molendinum de Somontxiilib.
Item census Levesville xliiisol.viiiden.
Item census Boelli xxvisol.viden. obol.
Item census molendini de Tachenvillevsol.
Apud Tachenvillam.
xvi arpenta pratorum ; — Item vsol. de censu molendini de Remast.
Apud Gaienvillam.
Apud Mondonvillam.
Decima Thaceice
xxxvmod. ; — Item porprisium et vinea
valent xxsol. ; —
Apud Ballolium.
Nemora valent annuatim cclib. ; — Item,
ixmod. semeure terre ; — Granchia valet iiiixxmod. ; —
Apud Henarmont.
Census liisol. et iiden. sine
censu de Colle ; —
Apud Basochias.
Agricultura xxmod. ; — Decima cum terragiis
lxmod. ; —
Apud Baigneaus.
De censu arpentorum xiilib.xiisol. parisienses.
Apud Fraxinetum.
Agricultura, terragia, decima, ccmod ; — Pro terra
Philippi Majoris
imod. bladi et totidem avene ; —
Apud Sanctolium.
Agricultura, terragia, decima iiiixxmod. ; —
Apud Manthein.
Ad Assumptionem, numeragium
xiisol.iiiob. minus ; —
Apud Mongervillam.
Census lviisol. ; —
Apud Pontem-Evradi.
Decimam xviiisext. ; — Avene oblitarum
xsext. et una mina ; — Oblite
iiisol.iiden. ; —
Apud Pontem-Goeni.
Stagna et nemora, granchia ville de nemore et agricultura valet iiiixxmod. ; — Duo molendina ad farinam
xlmod., redduntur
vmod.
iiisext. ; — Duo molendina ad pannos valent iixxxiiilib. ; — Duo molendina ad
tan valent llib. ; — Item, in molendino de
Faverillo, xxxsext. ; — Item,
molendina Leprosorum imod. ; —
Bannagium
xxviiilib. ; — Majoria xxlib. ; —
Escoublagia
xviiisol. ; —
Apud Chuinam et Friesiam.
xiiii sol.
Apud Montem-Tirelli.
Apud Friesiam.
Decima iiiimod. ; —
Apud Sanctum-Mauricium-de-Gallo.
Apud Capellam-de-Tielin.
Apud Castellarium-Guerrici.
Census xiiiisol. ; —
Apud Laudun.
Tallia csol. ; —
Apud Ermenonvillam.
Granchia et decima iiiixxmod. ; —
Apud Busseium.
Agricultura valens iiiixxmod. ; — Parva decima iimod.viii sext 1.
Apud Bercherias.
Agricultura, terragia, decima iiiixx
mod. ; —
Apud Vallem-Garengis.
Apud Desconfecturam.
Terragia et decima xiiimod. ; —
Apud Burgum-Roberti.
Decima iimod. ; — Census iiii libr.
par. et xsol. ; —
Apud Collem-Goderani.
Agricultura et decima ximod. ; —
Apud Marcheset.
xvsext., medietatem bladi et
medietatem avene ; — Census xxxviiisol.par. ;
—
Apud Pontem-Evrardi.
xisol de oblitis ; — Item, iiisol. et iiden. de fornamentis ; — Item, decimam. ; — Item, xxxviiisol. census.
Denarii synodales.
A decano Pissiacensi iiii libr. vsol.paris. ; — a decano Medontensi iiiilib.vsol.paris. ; — a decano Drocensi xxsol. tur. et xxisol.paris. ; — a decano Castridunensi iiiilib.iiiisol. tur. ; — a decano Dunensi-in-Pertico iiii libr. iiiisol. tur. ; — a decano de Bruroliis iiiilib. ; — a decano Vindocinensi csol. ; — a decano de Braioto pro archidiaconatu magno xvilib.xsol. ; — a decano Blesensi vilib. ; — de Torailles, unum bizancium et denarios cere ; — de campaniis duo bizancia de xiiiisol. ; — a presbyteris Vindocinensibus lsol.
Circate in processionibus.
Item circate
A decano Pissiacensi xvsol.paris. ; — a decano Medontensi xvsol.paris. ; — a decano Castridunensi xiisol.xiden. ; — a decano Perticensi-in-Dunensi xiisol.viden. ; — a decano Braiocensi pro se vsol. et pro decanis magni archidiaconatus xlviisol.ixden. ; — a decano de Bruroliis xxsol. ; — a decano Drocensi xviisol.vden. ; — a decano Vindocinensi xxsol. ; — a decano Blesensi xviisol.vden.
Item Nemora Pontis-Goeni, videlicet magna foresta, glandes ; — Nemora Valle-Augis ; — Nemora Haiarum ; — Nemora Friesie.
Piscature stagnorum et garenne cuniculorum.
« Majorie terre episcopatus Carnotensis. »
- B Bibl. nat. de France, carton 43: Livre noir, fol. 57 r°.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Majorissa Fresnei recipitur per sacramentum, rachetat de sexaginta lib.
Prepositus Sanctolii recipitur ad homagium, rachetat de quadraginta lib.
Major Manthenville rachetat de xlsol. preposito Sanctolii.
Major Mongerville rachetat de xlsol. preposito Sanctolii.
Major Ballolii recipitur per sacramentum, rachetat de xxxlib.
Prepositus de Henarmont recipitur per sacramentum, rachetat de xvilib.
Major Mondonville rachetat de xxvlib.
Major Espenteriarum recipitur ad homagium, rachetat de xlsol.
Major Collis-Goderani recipitur ad homagium, rachetat de xlsol.
Prepositus Desconfecture rachetat de valore terre, circa lxsol.
Major Lauduni rachetat de valore terre.
Major Capelle-de-Tielin rachetat de valore terre.
Major Friesie rachetat de valore terre.
Major Castelli-Guerri recepitur ad homagium, rachetat de valore terre.
Major Vallis-Garengis communis Capitulo et episcopo.
Janitor rachetat de xvilib.
Clausarius rachetat de xvilib.
Carpentarius rachetat de lxsol.
Major Sancti-Carauni-prope-Carnotum rachetat de xxiilib.
Et in libro rubeo continentur : Majoria Pontis-Goeni ; majoria Bercheriarum ; prepositura Burgi-Roberti ; prepositura Marcheseti ; majoria Pontis-Evrardi.
Omnes predicti majores et prepositi debent rachetum in mutatione episcoporum Carnotensium.
Omnes predicti majores et prepositi tenentur domino Episcopo vel suo camerario per sacramentum in primo adventu, quamvis ipsorum aliqui faciant homagium. »
« Littera regia de victoria Flandrensi. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 194 et 195.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Philippus, Dei
gracia, Francorum rex, ad perpetuam rei geste
memoriam.
Si regnum Francorum, quod a priscis temporibus divina
stabilivit potentia, multisque ditavit beneficiis et honoribus decoravit,
novissimis temporibus doli Sathan inventor, persecutor pacis et tocius malicie
seminator, invidens quod regnum ipsum virtus divina sic vallasset, per circuitum
in Flandrie partibus, Domino permittente, tetigerit,
subditosque nostros parcium earumdem in superbia et abusione contra nos fecerit
nequiter rebellare, ipsosque tocius incentor nequicie sic in sua rebellione
firmasset ut cogitantes iniquitates pessimas in corde tota die nobis constituerent
prelia ; ita ut ecclesiis et aliis sacris locis, villis et aliis regnicolarum
habitacionibus circumpositis, summe vastacionis jacture deditis, per eosdem plures
nobiles et alias personas regni ejusdem, quod gravius est,
hujusmodi causa rebellionis, mors amara raquerit, nec in hiis adversus esset furor
eorum, sed pocius semper eorum superbia ascendisset.
Tandem immensa Christi pietas, sue gloriose matris Marie virginis piis provocata
precibus, ad regnum ipsum, cujus regimem nobis miseratione divina commisit, cor
paternum reflectens, videns inimicorum nequiciam multam nimis et cor eorum
impenitens, Nos, cum fideli exercitu gallicano, ad faciendam vindictam in natione
illa Flandrensi contra rebelles ipsos, sub fortis manus sue
tegumento, direxit, nobisque mensis augusti die decima octava1
Composition entre le Comte et le Chapitre.
- B Vidimus original en parchemin du XVIIe siècle. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 533 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton X, F, 4).
- a E. de Lépinois, Histoire de Chartres, tome I, p. 529.
- b Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Philippus, Dei gratia, Francorum Rex, notum facimus universis, tam presentibus quam futuris, nos infrascriptas vidisse litteras, formam que sequitur continentes :
A tous ceux qui verront et orront ces présentes lettres, Charles, fils de Roy de France, Conte de Valoys, de Alençon, de Chartres et de Anjou, et nous Katherine, sa compaigne, par la grace de Dieu, Emperière de Constantinoble, et Contesse des devant diz lieus, et Dame de Courtenay, Salut. Sachent tuit que, comme contenz et descors eussent esté et fussent encores entre nous, pour raison de nostre conté de Chartres, d'une part, le dean et le Chapitre de Chartres en non de leur Eglise, d'autre, sus une composition qui jadis avoit esté faicte entre nous, Margueritte, nostre première compaigne, jadis Contesse des devants diz lieus, et le dean et le Chapitre devant diz, sur plusieurs et divers articles contencieus, laquelle composition ledit dean et Chapitre requièrent que nous leur gardisseins et foisseins garder par nos genz tout enterinemant, sanz faire mutation ou addition de ci en avant : Nous, maintenanz que à ladite composition devoient estre adjoutez aucuns articles ordenez par Révérend Père Jehan de Chivri, jadis Evesques de Carcassone : A la parfin, du conseil de bonnes genz, pour bien de pez, des contenz et des descorz devant diz fu accordé et appaisié en la fourme qui s'ensuit :
Il est acordé, se homme de cors de Chapitres, hoste le Conte, couchant et levant souz le Conte en son propre demainne ou sa propre justice, fet aucun meffet qui emporte paine de sanc, la cognoissance, le jugement et l'exécution dudit meffet appartendront au Chapitre, exceptez les cas qui sont ci-dessouz escripz qui demouront au Conte, quant à la cognoissance et au jugement. Et pourront les Justices de Chapitre prendre ou faire prendre lesdiz hommes de cors en la terre le Conte ès cas qui s'ensuient :
C'est à sçavoir, quant le crime ou meffet sera ou aura esté notoires par évidance de faict, ou quant il auront esté condempnez par les Justices de Chapitre, ou convaincu d'aucun crime, ou quant il auront confessié le crime par devant lesdiz justiciers, ou quant il auront esté forbaniz par lesdiz justiciers et il s'en seront foïs apres le forban, ou quant il auront pris le fet sur eus defuïant, sur lequel fet il auront esté appelez souffisammant par les Justiciers du Chapitre, selon la coustume du païs. Et quant la prise aura esté faite, se les genz le Conte s'en deulent, le Chapitre sera tenuz à les enformer par son Justicier, et par deus hommes dignes de foy, que la prise aura esté faite pour aucune des causes dessus dites : et sera faite l'information à Sainct-Jehan-en-Vallée, ou aus frères de Sainct-Jacques : Laquelle information Chapitre sera tenuz à faire dedans huict jours après ce que il aura esté requis. Et se Chapitre faut de ladite information faire, il sera tenuz à remettre l'omme au lieu là où il aura esté pris, sanz ce que point d'amande en soit faite. Et se les Justiciers le Conte prenoient ou avoient pris, pour cas de crime qui emporte paine de sanc, aucuns des hommes dessus diz, pris à présent forfaict ou non présent, il seroient tenuz, à la requeste ou à la monicion de Chapitre, de les rendre sanz contredit au Chapitre ou à son commandement, o touz les biens qui auroient esté pris avec eus pour l'occasion du forfait : Et se lesdiz Justiciers du Conte avoient saisi ou emporté, pour occasion dudit meffait, autres biens que lesdiz meffaiteurs tenissent ou pourseissent en la terre ou en la justice le Conte, lesdiz Justiciers les recroiront ausditz hommes, en donnant caution suffisant, jusques à tant que il seront jugez par la justice de Chapitre : Et endemantes, l'en leur livrera souffisamment de leurs biens pour leur vivre, et pour défendre leur cause, selonc la fervé de leurs biens, en quelque lieu que il soient, soient souz le Conte, soient souz le Chapitre, soient ailleurs, selonc la qualité dou forfait, et la condition des hommes. Et se aucun desdiz hommes estoit pris o tout biens emblez ou ravis, et mis en la prison le Conte, les gens le Conte pourroient faire rendre les choses emblées ou ravies à iceluy, ou à ceus qui les pourroient faire pour leur, avant que ledit homme soit requis de Chapitre ; et se il est requis de Chapitre avant que les genz le Conte aient rendu ou fait rendre lesdites choses, il leur sera rendu avec lesdites choses. Et se ainsy estoit que il eust reconneu le larrecin ou meffait devant les genz le Conte, ou il fust si notoire que il ne peust estre celé, et il s'avouoit à homme de Chapitre avant que il fust requis de Chapitre, les genz le Conte ne le pourroient punir sans jugement fait en appert et sollennement, ne ne hasteront le jugement, ne ne le pourront jugier sanz l'assentement du Baillif en ce cas, ne ne feront fraude, ne barat, ne tricherie, par quoy le Chapitre ne puisse avoir temps souffisant de le requerre, de quoy le Prévost sera creu par son serement ; Et se il le requièrent, il leur sera rendu des genz le Conte, tantost comme il le requerront, à jugier, ou à punir, selonc le meffait, ne confession que il ait faite devant les genz le Conte, ne le fet, se il n'est notoire, ne autre manière de preuve, ne la rendu des biens dessus diz, ne nuira au Chapitre, ne ne leur pourra faire préjudice, puisque il aura esté requis, que le Chapitre n'en ait cognoissance et le jugement.
Vezci les cas exceptez qui demeurent au Conte.
Se un homme de cors de Chapitre appelle aucun en la court le Conte par gaige de bataille, sur cas qui, par coustume de païs, doient estre menez et traitiez par gaige de bataille.
Item, se il estoit appelez en ladite court du Conte, et respoigne de sa bonne volenté, avant que il soit requis, de par Chapitre, ou il y vouloit demourer emprès la requeste de Chapitre, sanz nul contraignement.
Item, se il venoit de sa propre volenté, sanz contraignement, pour tesmoignier en la cour le Conte, en aulcune cause, et il estoit levé comme parjure ; en ces cas devant diz, la court le Conte, pourroit mener et traitier ledit homme de cors en cognoissant et en jugeant ainsy comme ses autres justiciables, sauf ce que l'exécution dudit homme demourra au Chapitre : et n'est mie à entendre que semonse soit contraignement. Et se il advenoit que ledit homme fust appellé en la court du Conte par gaige de bataille, et il estoit requis de par Chapitre, ains que il respondit de son bon gré, ou se il ne vouloit demorer illecques, ou se il estoit contraint de venir à la court le Conte pour tesmoigner, jà soit ce que il y eust receu le gaige, ou tesmoignié efforciez, et contre son gré, les genz le Conte seroient tenuz de le rendre audit Chapitre : Et ès autres cas qui n'emportent pas paine de sanc, la cognoissance, le jugement et l'exécution, quant ausdiz hommes et leurs biens estanz souz le Conte, demourront par devers les Justiciers le Conte ; exceptez se il estoit tenuz ou obligiez au Chapitre, aus Chanoines, ou à autres personnes de l'église, ésquiex cas la cause seroit traitiée, menée et déterminée en Chapitre, par devant l'ordinaire du lieu ou devant autre Juge de l'Eglise souffisant. Et pourront lesdiz hommes obligier leur cors, pour leurs debtes, par les lettres le Conte, et tenir prison en la prison le Conte. Et se aucun de eus étoit condempné en cas de crime, ses biens meubles et non meubles qui seroient souz le Conte li demourroient comme forfaiz, se ce estoit cas en quoi ils deussent estre forfaiz selonc la coustume du païs. Et se il avenoit que les Justiciers le Conte preissent aucun des hommes dessus diz és cas qui leur appartiennent, il seroient tenuz à le retroire, et à le mener par droit aussy comme les autres Bourgois de la Ville. Et autel droit aura Chapitre du tout en tout és hommes du cors le Conte, demouranz en la terre de Chapitre. Et toutes ces choses dessus dites ont lieu, et sont à entendre és hommes de cors de Chapitre, couchanz et levanz ou propre domaine du Conte, ou en sa justice, non pas en ses fiez, ne en ses refiez où il n'a justice que par ressort, et aussy des hommes de cors le Conte, couchanz et levanz ou propre domaine ou en la propre justice de Chapitre.
Item, il est accordé des hommes de cors de Chapitre, qui ne sont couchanz ne levanz ou domainne le Conte, ne en sa justice, que se les Justiciers le Conte les prenoient pour forfait quel que il soit (exceptez les cas qui s'ensuivent), neis se il les prenoient en présent forfait, ou pour autre cause quelle que elle soit, lidiz Justiciers seroient tenuz, à la requeste ou à la monicion de Chapitre, de les rendre sanz contredit audit Chapitre, ou à leur commandement. Sauf ce que se ils estoient condempnez en cas de crime, leurs meubles et non meubles qui seroient souz le Conte li demouroient comme forfaiz, se le cas estoit tel que il deussent estre forfaiz par la coustume dou pays.
Vezci les cas qui demeurent par devers les genz le Conte, les hommes de Chapitre qui ne sont couchanz ne levanz souz le Conte.
Premièrement, les trois cas qui sont dessus exceptez ou premier article. C'est à sçavoir, quant il appelle et est appelez et il porte tesmoignaige, si comme il est dessus dit, et yceus demouront aus genz le Conte quant à la cognoissance et au jugement ; mais l'exécution des hommes demoura à Chapitre.
Item, se aucuns desdiz hommes font injures aus Justiciers le Conte, ou aus sergens jurez, en metant main en eus, ou en les vilenant autrement, notoirement et publiquement en la court le Conte, la court séant ou non séant, ou se il faisoient injure hors de la court le Conte, au Baillif ou au Prévost le Conte, en mettant main en eus en la terre le Conte, en ce cas, la justice demouroit au Conte, ne ne seront pas lidiz hommes renduz au Chapitre pour justicier ; et se il avoient biens souffisanz en la juridiction le Conte pour amander l'injure et le meffait, secont loy et coustume du païs, les justiciers le Conte justiceront lesdiz biens pour l'amande : Et se il n'avoient biens à ce souffisanz souz le Conte, il les tendroient jusques à tant que il eussent donné seurté de faire satisfaction de l'injure et du forfait : Et se il n'avoient nuz biens, lesdits Justiciers le Conte les tendroient en leur prison tant comme il seroient à tenir, secont la qualité du forfait et de l'injure, par le serement des Justiciers le Conte. Et tel droit sera tenuz et gardez en ce cas és hommes de cors le Conte, qui ne sont couchanz et levanz souz Chapitre, envers le Chapitre et envers ses Justiciers et ses Sergenz jurez, se il leur font injure en leur court ou en leur terre : Et se il avenoit que aucun homme de cors le Conte qui ne fust ne couchant ne levant sous Chapitre, feist injure à aucun Chanoine, ou à aucun estant en sa mesnie, en metant main en eus en la terre le Conte, ledit Chanoine ou Chapitre le pouroient prendre et faire prendre à présent, et en demouroit la justice au Chapitre : Et aussy, li Justicier le Conte en la terre de Chapitre, se les hommes de cors de Chapitre, qui ne fussent ne couchanz ne levant souz le Conte, leur faisoient injure en mettant main en eus, ou en leur compaignie, qui fust de leur mesnie, il les pourroient prendre à present et justicier.
Item, il est acordé que se homme de cors de Chapitre non couchant ne levant ou demainne, ne en la propre justice le Conte, si comme il est dessus dit, obligoit son cors à tenir prison en la prison du Conte, les genz du Conte seroient tenuz de le rendre à Chapitre tantost comme il en seroient requis ; et le Chapitre tendroit ledit homme en sa prison, secont la forme de l'obligation, jusques à tant que satisfaction fut faite de ce dont il seroit obligiez : Et tout aussy sera-il gardé des hommes de cors le Conte, qui ne sont couchanz ne levanz ou demaine ne en la justice de Chapitre, se il se obligent par les lettres de Chapitre.
Item, il est acordé que se les gens le Conte tiennent ung homme de cors de Chapitre, où que il soit couchant ne levant, pour cas de crime, et il soient amonestez par le Chapitre, ou par l'ordinaire du lieu, que il le rendent, il sera mis en la monicion que lesdiz Justiciers le rendent, ou que il veignent en Chapitre à certain jour à proposer aucunes des causes exceptées dessus dites, par quoy il ne le doivent mie rendre ; et se il en veulent aucune proposer, il seront tenuz à amener avecques eus en Chapitre ledit homme, et proposeront leur cause en sa présence ; Et se il cognoist leur cause, il leur sera laissié à justicier secont la forme de la composition dessus ditte : Et se li homme la nie, le Baillif tout seul, le Prévost non fermier avecques ung autre digne de foy, et le Prévost fermier avec deus autres dignes de foy, seront cruz par leur serement, juranz et affermanz, sur les sains touchiez, tout en appert, en Chapitre, sollennement, que la cause que il proposent est vraie.
Item, il est acordé que se le Prévost ou la force le Conte prennent ou saisissent hoste de Chapitre, ou les biens de l'oste, ou les biens de l'omme de cors où que il soit demourant, ilz seront tenuz, à la requeste ou à la monicion de Chapitre, de les rendre, ou retroire, ou de dire cause pour quoi il n'i soient tenuz, à jour certain à ce assigné en Chapitre : Et se la cause de la prise ou de la saisine despent dou fet du Baillif ou dou Prévost, pour ce qu'il aient pris ou saisi, ou commandé à prendre ou à saisir les choses dessus dites o cause resonnable, si comme pour la taille, ou pour l'eschauguete, ou pour autre cause souffisant et raisonnable, ilz feront foy de la cause ou de la prise au jour assigné, si comme il est contenu en l'autre article dessus dit. Adecertes, se la prise ou la saisine ne despent pas de leur fet, quar il n'avoient pas faite la prise, ne la saisine, ne commandée à faire, il auront délibéracion de sis jours, et entre deus feront la récréance, se récréance y affiert, et au chief des sis jours, il seront tenuz de prouver la cause de la prise, ou de la saisine raisonnable, en la forme qui s'ensuit :
C'est à sçavoir, le Baillif par son serement o ung autre digne de foy, le Prévost fermier ou non fermier, chacun de eus o deus autres dignes de foy, affermanz, en appert, par leur seremenz, que il tiennent pour la cause proposée sanz fraude et sanz malice, et que il, souffisamment enformez, croient que elle soit vraie ; et se il ne la preuvent, il seront tenuz à rendre quitte et delivre et amander : Et se lesdiz Justiciers le Conte allégaient que il eussent pris l'oste de Chapitre en présent forfait en leur terre, il seroient tenuz à le mener en Chapitre : Et se il nie le présent forfait, il seront tenuz à le retroire en Chapitre, jusques à tant que il aient prouvé, par leur seremanz, la cause, sy comme il est dit tantost devant.
Item, il est acordé que si li Justiciers le Conte prennent hommes de cors de Chapitre, où qu'il soit couchant ne levant, et eus amonestez de le rendre ou de dire une des causes contenues en la composition dessus dite, ou se il prennent les biens dudit homme de cors, ou prennent l'oste et ses biens, et amonestez de rendre ou de retroire, ou de dire cause souffisant par quoi il ne soient pas tenuz, ne rendent ne ne retroient, ne au jour assigné en Chapitre il ne allégaient cause souffisant, ou se il l'alégaient et ne la poursuioient pas, ou il ne vellent respondre ou jurer, et il soient escommeniez pour ce, il ne seront pas absouls se il ne rendent quitement et délivrement et amendement, ou se il ne viennent au jour assigné, et se pour ce il estoient escommeniez, il ne seroient pas absouls sans faire satisfaction, si comme devant, se il ne pevent souffisamment escuser leur défaut, par leurs seremenz ; et se il le pevent escuser, il ne seront escommeniez que pour contumace.
Item, il est acordé se les Justiciers du Conte emprisonnent homine de cors où que il soit demourant, ou hoste de Chapitre, ou autre justiciable de Chapitre sanz cause et sanz raison, il ne payeront point de geolaige ; et se le Geolier l'a pris de eus, il le rendra : Et se il emprisonnent aucun d'iceus dessus diz ou cas où il le peuvent prendre tenir, et justicier, ne que il ne soient tenuz de le rendre, il seront tenuz au geolaige : Et se il le prennent en cas où il puissent prendre et non mie cognoistre de la cause, et il esconveigne que il le rendent, il seront tenuz au geolaige de l'entrée et non mie de l'issue.
Item, il est acordé que se homme de cors de Chapitre, où que il soit couchant ne levant, est pris en la justice le Conte pour cas de crime qui emporte paine de sanc, et il est doute se il veult avoer à homme de cors de Chapitre, les Justiciers le Conte amonestez de le rendre seront tenuz de l'amener en Chapitre : Et se il s'avoue à homme de cors du Chapitre, il leur demourra, se les Justiciers le Conte ne proposent aucunes des causes exceptées, ésquiex la cognoissance et le jugement demeurent par devers le Conte, si comme il est dessus dit : Et se il la proposent, l'en yra avant, si comme il est contenu és articles dessoubz mis : et se il ne proposent aucunes des causes dessus dites, ains veulent suivre ledit homme comme homme de cors le Conte, ou proposer autre chose semblable, il poursuiront leur droict en Chapitre : Et se il se désavouoit de Chapitre, et se advouoit à homme de cors le Conte, la saisine en demourroit au Conte, jusques à tant que Chapitre l'eust prouvé à son homme de cors, là où il déniroit.
Item, il est acordé que se aucun homme de cors de Chapitre se tenoit pour franc bourgois le Conte, le Chapitre, avant que il li meuvent question de son estat, sera tenuz de enformer les justiciers le Conte par deus personnes dignes de foy, appellé à ce l'omme, de cui estat il veulent mouvoir question, lesquiex jureront et affirmeront que il croient que ledit homme soit homme de cors de Chapitre, pour ce que l'en tenoit ses parenz à hommes de corps de Chapitre, ou pour autres souffisanz conjectures ; et jurera le Procureur de Chapitre, que il cuide avoir bonne raison de mouvoir la question dessus dite, ne ne le faict par fraude, ne par malice, ne en dommage dou Conte, ne pour diffamer ledit homme. Et ceste informacion faite en la manière dessus dite, le Chapitre pourra movoir audit homme question de son estat, et sera la cause traitiée audit homme, et sauf ce que ladite informacion ne li face préjudice : Et sera faite ceste informacion à Sainct-Jehan-en-Vallée ou aus freres de Sainct-Jacques :
Et en faisant cet accord dessus dit, fist le Conte devant dit retenue du droit que il a et a acoustumé à avoir quant ses hommes sont joinz par mariaige aus hommes ou aus fames de cors de Chapitre, et le Chapitre fist retenue du droit que il a acoustumé à avoir quant à ce cas.
Item, il est déclairé que la Justice du cloistre de l'Eglise de Chartres et des maisons et des habitants oudict cloistre appartiennent du tout à l'Eglise, et sont frans et hors de toute la justice le Conte.
Item, il est acordé que le Chapitre aura vint et six maisons canoniaus, en la ville de Chartres, hors du cloistre, franches et délivres de toute justice du Conte ; et au nombre de ses vint et sis maisons seront contenues les maisons canoniaus que les Chanoines ont à présent hors du cloistre, avecques toutes leurs adjonctions, lesquelles seront veues et bonnées : outre lesquelles ledit Chapitre pourra acquerre en la terre le Conte maisons souffisanz pour habitations des Chanoines, tant que le nombre dessus dit soit accompliz. Et les Chanoines qui demourront en ses maisons, y auront toute justice des privez et des estranges, ainsy comme il ont és maisons du cloistre ; mais se il advenoit que aucun maufeteur se serroit en aucunes de ces maisons à garantye, en préjudice dou Conte, le Maire de Chapitre ou son lieutenant, lequel y sera tenuz touzjours à avoir en la ville de Chartres, seroit tenu, à la requeste des genz le Conte, de le mettre hors et delivrer aus genz le Conte ; ne ne pouront les genz le Conte entrer ésdites maisons pour justicier en ce cas, ne en aultre. Et se il advenoit que bourgoys ou autre homme lay demourast en aulcune desdites maisons comme principal chief de hostel, la justice desdites maisons demourroit au Conte, ou au seigneur temporel à cui elle appartendroit, tant comme il y demourroit. Et par cest accort ne demoura pas que li chanoine qui tendront les maisons dessus dites ne soient tenuz à rendre les rentes que lesdites maisons doivent ainsy comme devant. Et jurront les Chanoines qui ores tiennent ou tendront les maisons dessus dites, que nul malfeteur ne recevront à garantie malicieusement, ne en fraude, ne en préjudice du Conte, et sera fait ce serement en Chapitre toutes les fois que Chanoine se muera, appelée à ce la justice le Conte se elle y vieust venir. Et se il avenoit que le devant dit Maire ou son lieutenant, ou le Chanoine demourant en aucunes desdites maisons, feissent aucune chose en fraude ou en préjudice du Conte, quant à destourner le malfeteur qui se furoit ès dites maisons à garantie, le Chapitre, à la requeste des genz le Conte, seroit tenu à faire hative raison du chanoine devant dit, ou du Maire, ou de son lieutenant, et à faire satisfacion secont raison. Et à ce fermement tenir se est obligiez le Chapitre.
Item, se il avenoit que Chanoine demourast en aucune autre maison hors du cloistre que des maisons dessus dites en la justice le Conte, tant comme le Chanoine la tendra pour son demourer, il aura toute la justice de sa mesnie et de ses hostes tant seulement.
Item, il est acordé que la coustume de Chapitre soit gardée, qui est telle, que se aucun justicier le Conte ou autre est semons ou amonestez devant un des Juges ordinaires de Chapitre en Chapitre, et le juge est absent, le Chapitre pourra mettre un Chanoine pour luy.
Item, il est acordé que le Chapitre et les personnes de l'Eglise, secont ce que à chascun appartient, auront en tous cas la justice des clercs de cœur et de leur mesnie, des Maregliers et de leur mesnie, des Sergens de l'Eglise et de leur mesnies, en quelque lieu que il demeurent en la justice du Conte de Chartres : et est assavoir que les advoez de l'Eglise ne sont pas contenuz au nombre des Sergens dessus diz.
Item, il est acordé que la composition faite sus les advoez entre le dean et le Chapitre d'une part et le Conte Jehan de Chartres et de Blois de autre, par le Roy Philippe sera gardée1.
Item, il est acordé que le Chapitre puisse prendre les biens meubles de ses clercs justiciables en la terre le Conte, c'est assavoir les meubles clers, sanz faire violance, sauf ce que par tele prise il ne réclaiment pas ne contendent à avoir juridicion temporelle en ce lieu où il les prendront.
Item, il est acordé que les Huissiers, les Geoliers et le Maire et les autres genz de Chapitre qui seront députez à ce qui s'ensuit, jurront en Chapitre, à la requeste du Prévost, au Conte de Chartres, en la manière qui s'ensuit.
Je, tel, jure que je ne demanderay, ne demander feray aus Justiciers du Conte de Chartres, aucun pour homme de cors dudit Chapitre, pour aucune fausse ou fainte advoerie, fors que je croiré estre homme de cors de l'Eglise.
Item, je jure que l'omme de cors de Chapitre qui me sera rendu des Justiciers le Conte, tantost comme je pouray, en bonne manière mèneray jugement, et si comme il aura déservi loialement le jugeray, toute fraude, malice, dilacions faintes et coulourées du tout lessiées, fors que celles qui appartiennent de droict et de coustume : et que je ne délivreré ledit homme par don, ne par prière, ne par profict que je en aie, ne que je en atende à avoir, ne que je ne li donray, ne ne procureré à donner ne à souffrir audit homme, faculté ne matière de eschaper, ne ne ferai autre chose par quoy le Conte de Chartres puisse estre deffraudez, par aucune voie, de son droit ès biens dudit homme qui seront en la terre et en la justice dudit Conte, et que je garderay loialement et sanz rompre la composicion dessusdite.
Item, il est acordé que le Baillif et le Prévost et tuit li autre qui tendront justice et exécution de justice pour le Conte de Chartres, pour raison de ladite Contée de Chartres, qui sont et seront à ces offices establiz, tantost comme il seront requis, de par Chapitre, jurront en Chapitre que il ne prendront, ne prendre feront, ne ne soufferont à prendre les hommes de cors de Chapitre, et que il ne prendront, ne prendre feront, ne ne souffreront à prendre les biens desdiz hommes, ne les hostes de Chapitre, ne leurs biens, se il n'ont, ou se il ne croient en bonne foy avoir juste cause et loial de prendre et de tenir, c'est assavoir pour la taille le Conte ou pour son autre droict léalment et justement, sanz fraude et sanz malice garder, ou pour justice faire à autres gens és cas ésquiex il leur laira loialement et bien, si comme il est contenu en la composicion dessus dite, et que les hommes de cors de Chapitre pris en présent forfet ou autrement, exceptez les cas ésquiex il les peuvent tenir, secont l'ordinacion dessus dite et leurs biens et les hostes de Chapitre et leurs biens rendront au Chapitre devant dit ou à leur commandement, sans dilacion nulle et sans difficulté, tantost comme il en seront requis, se il n'ont juste cause et loial de les tenir, de laquelle l'en cognoistra si comme il est contenu en la composition dessus dite.
Item, il jureront que ès choses dessus dites, ne en aucunes d'icelles, ne adjouteront, ne adjouter feront, ne ne soufferont à adjouter, ne fere, ne en répont ne en appert, malice ne fraude principaument ne occasionnaumant, ne ne la troubleront, ne ne feront troubler par aucune machination, ne par engin, ne par cautelle, ains la garderont loialment et sanz rompre.
Item, il est acordé que le Conte qui ores est, et ses successeurs en la Contée, comme il seront requis de par Chapitre, seront tenuz à jurer en Chapitre, une fois en leur vie, par eus ou Procureur souffisamment à ce establiz, en leur ames, que ceste dite composition garderont et feront garder, sans rompre, tant comme à eux appartendra, et que par eus ne par autres ne feront empeschier ne ne empescheront ladite composition, ne ne troubleront ne en réponst ne en appert, ne ne feront ne ne soufferont à estre empeschée ne troublée de leurs genz, en quelque manière que ce soit, pour quoi il le saichent, Et autel serement fera le Procureur du Chapitre en l'ame de eus, et les Chanoines qui ores sont et cil qui sont à venir, en la première réception de chanoine, feront semblable serement, à ce appellé le Prévost de Chartres, se il est en estat, èt, se il n'est en estat, l'Argentier le Conte, ou le Chapellain de la chapelle de la Tour le Conte.
Laquelle pes et lequel acort, si comme il sont dessus devisez, nous voulons, accordons et octroions en bonne foy, pour nous et pour nos hoirs, et pour noz successeurs qui pour temps seront Contes de Chartres, et promettons en bonne foy que encontre ne vendrons, ne ne ferons venir par nous ne par autres, ainçois les garderons et tendrons perpetuelement, léalement et fermement, sans rompre, et ferons tenir et garder nous et noz hoirs en ladite Contée de touz et contre touz. Et quant à ce, nous obligons nous et noz hoirs et noz successeurs au dean et Chapitre et à l'Eglise de Chartres dessus diz. En tesmoing de laquelle chose, Nous avons scellées ces présentes lettres nos sceaulx.
Donné à Pontoise, l
Et ceste composition nous faisons en nom dessus dit et en nom de noz enfanz, enfanz de ladite Marguerite nostre première compaigne, pour tant comme il leur peut appartenir pour raison de leur mère et de eus en la Contée de Chartres dessus dite. Donné en l'an et ou jour dessus dit.
Nos vero, ad requisitionem partium predictarum, premissa omnia et singula, prout
superius sunt expressa, laudamus, approbamus, et, ex certa scientia, authoritate
regia, confirmanus.
Verum, quia, vivente Margareta, quondam
consorte predicti Karoli germani
nostri, predicta compositio extitit consummata, que, certis ex
causis, post mortem ipsius Margarete, fuit renovata, liberis
ex dicto Karolo et dicta Margareta
natis, adhuc in minori etate constitutis, Nos, defectum etatis dictorum liberorum
supplentes, ipsos, quantum ad omnia premissa et singula pro majoribus in etate
completa constitutis et consentientibus, haberi volumus, ac omnia et singula in
presenti compositione contenta, ejusdem esse roboris ac etiam firmitatis, cujus
essent si predicti liberi per cursum temporis et nature ad etatem legitimam
pervenissent, et expresse in premissis omnibus et singulis specialiter
consensissent, quacumque consuetudine contraria nonobstante ; salvo in aliis jure
nostro ac quolibet alieno.
Quod ut ratum et stabile in posterum perseveret, presentes litteras sigilli
nostri munimine fecimus roborari.
Datum Parisius,
« Challes, fils de roi de
France, conte de Valays,
d'Alençon, de Chartres.....
Il amortit une rente de cent sous et d'un muid de blé sur la grange des religieux de
Coulombs à Sours, leguée au Chapitre
par Pierre de Rochefort, chanoine de
Chartres, archidiacre de Langres
et seigneur du Puiset..... Donné à
Chartres le noviesme jour d'avril l'an de grâce mil
trois cens et douze
. »
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 201.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
Littera Philippi, regis Francorum, de gruagio nemorum apud Unum-Gradum.
- B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 200.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
» Philippus, Dei gracia, Francorum et Navarre rex, universis presentes litteras inspecturis salutem. Noveritis nos litteras infrascriptas, sub sigillo nostro, in cera viridi sigillatas, vidisse, formam que sequitur continentes :
Philippus, Dei
gracia, Francorum et Navarre
rex, notum facimus universis tam presentibus quam futuris quod, cum dudum
inter decanum et Capitulum ecclesie Carnotensis, ex una
parte, et gentes predecessorum nostrorum regum Francie,
nomine regio, ex altera, certum fuisset debatum, super eo quod gentes ipse, nomine
regio, dicebant quod in nemoribus eorumdem decani et Capituli, sitis prope
Unum-Gradum, in ballivia Aurelianensi, gruagium et, racione
dicti gruagii, dangerium habebant, dictis decano et Capitulo contrario dicentibus,
et asserentibus quod in predictis nemoribus suis nichil juris, proprietatis, vel
dominii, seu dangerii, racione gruagii, aut alia racione quacumque, habebant, vel
habere debebant aliqualiter in eisdem, quod ex donacione et concessione inclite
recordationis Hugonis, quondam
Francie ducis et marchionis1, qui dicta nemora, cum quibusdam possessionibus aliis
prefate Carnotensis ecclesie in puram et perpetuam contulit
elemosinam, eadem nemora, a tempore concessionis predicte, ipsi et eorum
predecessores sine aliquo dangerio, aut gruagio, aut dominio, vel redibencia
quacumque, usque ad tempus orti debati pacifice tenuerant et quiete ; Nobisque
debato hujusmodi seu causa propter hoc mota ad nos, tamque ad regem
Francie devoluta, predicti decanus et Capitulum
supplicarunt humiliter ut eosdem de dictis nemoribus gaudere libere et pacifice et
absque gruagio, vel dangerio, et redibencia ac dominio quibuscumque, reclamandis a
nobis in eisdem, sicut ante dictum ortum debatum antecessores ipsorum decani et
Capituli, nomine dicte Carnotensis ecclesie, fecerant,
permitteremus, impedimentumque per gentes predecessorum nostrorum in eisdem
apportatum nemoribus totaliter amovere vellemus.
Nos igitur per genitorum nostrorum qui, ob eximie devociocionis
habundanciam quam ad sacrosanctas Dei ecclesias et ministros earum jugiter
habuisse noscuntur, dona pergrandia et largas elemosinas ecclesiis ipsis tam
liberaliter tamque magnifice sunt largiti, exemplis edocti, predictis decano et
Capitulo ac eorumdem predicte ecclesie Carnotensi, que
honore gloriosissime virginis Marie, domini nostri
Ihesu Christi matris, est fundata, quicquid juris,
proprietatis, dominii, gruagii, vel dangerii, aut alia racione quacumque,
predecessores nostri, tempore orti debati, habebant vel habere poterant et
debebant, et quod nos habemus et habere possumus, in nemoribus supradictis, de
jure, aut de consuetudine, vel de facto, seu alias quoquo modo, ob
nostre et pro genitorum nostrorum animarum remedium et salutem, una cum alta et
bassa justicia, donamus, remittimus et in perpetuum quitamus, nichil in eisdem
nemoribus, in toto vel in parte eorumdem, pro nobis, heredibus aut successoribus
nostris, aliqualiter retinentes, impedimentum predictum totaliter amovendo.
Quod ut firmum et stabile permaneat in futurum, presentibus litteris fecimus
apponi sigillum.
Actum Parisius,
In cujus visionis testimonium, sigillum nostrum litteris presentibus duximus
apponendum.
Datum Parisius,
« Inventaire des biens, reliques et chappelle d'ung certain évesque de céans (Robert de Joigny), estant pour lors de son décès au revestiaire. »
- A Original en parchemin scellé. Arch. dép. Eure-et-Loir, fonds du Chapitre, carton XI, 25.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
«
Primo casulla, tunica et dalmatica, alba, amictum, cappa, colereta, poignez, stolla et manipullum, deaurata, forrata de cendello viridi.
Item casulla facta ad acutam, colereta et manipulum, stolla, de eadem armatura.
Item una magna cappa deaurata ad ymagines, forrata de saing, inde brodée.
Item casula, tunica et cetera, rubei, sine cappa.
Item casula, tunica et dalmatica, jaunes, de cendallo forrata, rubei coloris.
Item casula, tunica, dalmatica, alba, collereta, poignez, stolla et manipullum et cappa, dealbata, forrata de cendallo rubeo.
Item due cappe albe.
Item tunica et dalmatica, de tartaro, inde forrata de cendallo rubeo.
Item tunica, dalmatica dealbata, forrata de cendallo nigro.
Item due cappe operate ad moletas rubeas.
Item una casulla alba, et una alba et amictus pares.
Item ii lintheamina circa altare, deaurata et diaprez.
Item i lintheamen circa altare et capetellum, dealbata, bordata de échequetez.
Item unum lintheamem circa altare et capitellum, ad ymaginem de beata Maria.
Item ii lintheamina circa altare et unum capitellum, ad arbores et aves.
Item una magna manutergia circa altare, de serico, ad unum magnum orfrays.
Item una parva, ad unum parvum orfroys.
Item vi touailles de altari.
Item unes paires de chauces et de sotularibus, vermaux, à fleur-de-lis d'or.
Item une autres paire diaprez.
Item principium de quadam almucia de Lingonis.
Item una manutergia ad aves.
Item alba, rochetum et zona.
Item vii manutergie ad manus.
Item iitouailles sarazinaizes.
Item ii calices.
Item una alba, amictum, diaprez.
Item iii seurpeliz et unum rochetum déliez.
Item una coopertura Jude pro uno vessello de argento.
Item unum parvum librum pro revetir episcopum.
Item una casulla alba, forrata de tela Jude.
Item unum parvum corporaillier, in quo sunt plura corporalia.
Item vi paires de cirotecis, de quibus sunt uns amalliez.
Item unum altare benedictum, et una manutergia et unum peingne ad peingnendum episcopum.
Item una coopertura ad cruces.
Item unum rochetum pro capellanis, et iiii seurpeliz pro capellanis.
Item una careta argentea pro le bame, et una manutergia, de serico, operta de auro.
Item una parva crocea, le crocon de argento et baculi de brésil.
Item unum gradalle, et unum auriculare losengié de Francia et Anglia, à boutonz de argento circa auriculare.
Item ii pulvinaria de saing diaprez, et unum émoucheau de serico.
Item ii candellabra de cupreo, et II corporalia broudez, et plura corporalia intus.
Item una pax de argento amaillié.
Item ii paremenz de albis, deaurata nova.
Item una coopertura pro letrino, et unum scuvetum de argento, plenum sanctuariis.
Item unum fermail pro una cappa, de argento deaurato, ad petras et perlles.
Item ii camahuz pontificaus et i autre camahu blanc, en l'empreinte d'un cheval.
Item iiiéméraudes, et iisaphis, et irubi, une estoupade, lesquielx sunt en agniaus d'or.
Item una crux de argento, deaurata, cum pede.
Item una mitra alba ad ymagines, operata ad perlles.
Item unum pannum diapré et la bordeure losangiées.
Item unum parvum pannum de altare armayé.
Item ii buretes de argento, pro capella.
Item unum magnum vessellum de argento amaillié et deaurato, plenum de reliquiis.
Item unum parvum vecellum de argento in uno scrinio, pleno de reliquiis.
Item unum parvum vecellum de argento, in quo sunt de capillis beate Marie.
Item una naviculla de argento, et iencensier de argento.
Item ymago beate Marie de argento deaurato.
Item i magnum vessellum de argento deaurato, à ii angelotz et iiii clès, in quo sunt saintures.
Item una campana ad corpus Domini.
Item due palme de ultra marina.
Item unum ciphum murrenum, ad pedes de argento.
Item una paria de scutellis.
Item ii manutergia de serico, pro cooperando sanctuaria.
Item ii zone de serico, et una penna de serico, in qua est reliquia2. »
Compositio facta de hominibus ecclesie inter dominum comitem Blesensem et decanum et Capitulum Carnotense.
- A Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres, p. 232.
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Nous Guy de Chasteillon, cuens de
Bloys, sires d'Avesnes et de
Guyse, et nous doyan et Chapistre de l'église de
Chartres, fesons savoir à tous que, comme débat ou
descort feust ou peust estre entre nous conte de Bloys,
d'une part, et nous deen et Chapistre devant diz, d'autre, sus ce que nous conte
de Bloys disons et maintenons nous et nos devants contes de
Bloys avoir esté et estre en possession et en seisine
d'avoir la court, la cognoissance et la joustice en tous cas
des hommes desdiz doyen, et Chapistre estaigiers en nostre contée, et laditte
justice à nous appartenir de droit commun ; lesdiz doyen et Chapistre disanz au
contraire : à la parfin, pour bien de pez, nous parties dessus dittes, sceue et
enquise la verité sus les débaz et descors dessus diz, eue plaine délibéracion sus
ce, avons fez les acorz et convenances qui ensigvent, c'est assavoir : que nous
deen et Chapistre dessus diz voulons et accordons que Monseigneur le conte de
Bloys devant dit, ses heirs, et ses successeurs, et ceuls
qui de luy auront cause, aient héritablement à touzjours, come leur bon droit et
leur chose, la court, la connoissance et la justice des hommes estagiers en la
terre doudit conte, en toutes causes civilles et pécunières, tant en actions
personelles come réelles, et toutes les choses qui en poient dépendre par usaige
et coustume de pais ; aussi de nos diz hommes qui ne seront estagiers en la terre
doudit conte, qui se sousmettront à la juridicion doudit conte et de ses
successeurs ès causes civilles et peccunières dessus dittes.
Et nous, conte de Bloys dessus dit voulons et acordons que
lesdiz doyen et Chapistre aient héritablement à touzjours la juridicion et
exécucion en touz cas criminels de leurs hommes dessus diz, soient estagiers en
nostre dite terre ou non estagiers, laquelle juridicion et exécution lesdiz doyen
et Chapistre exerciteront, feront et acompliront en leur terre et non en la
nostre.
Et nous doyen et Chapistre dessus diz volons et accordons que la prise de nos diz
hommes en tous cas criminels, en présent meffet ou non, appartendra audit conte en
sa terre, sauve que à nous doyen et Chapistre sera faite la délivrance de nos diz
hommes pris pour le cas dessus dit par ledit conte de Bloys
ou par ses genz pour en avoir la cognoissance, la pugnicion et l'exécution si
comme dessus est dit ; et de nos diz hommes meffeteurs leurs biens meubles et
héritaiges estans en la terre doudit conte de Bloys
demourront et appartendront audit conte en cas de fourfaiture.
Prometans nous parties dessus dites, en bonne foy, sus l'obligacion de nous et de
nos biens, tenir et garder toutes les chouses dessus dictes et chascunes d'icelles
sanz venir encontre.
En tesmoing de laquelle chose, nous conte de Bloys, nous
doyen et Chapistre dessus diz avons fet sceller ces présentes lettres de nos
seaus, données l'
« Quedam consuetudines Ecclesie Carnotensis. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 435 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton III, C, 1).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« Primo quantum ad Episcopum :
Episcopus non potest excomunicare canonicos clericos chori, familiares eorum seu commensales canonicorum, advocatos nec eorum familiam, nec homines ecclesie nec morantes in Claustro.
Item vero de decano et subdecano ; item archidiaconis.
Item Episcopus confert dignitates et prebendas ecclesie, decanatu excepto, et debet prebendas conferre presens in capitulo1 et presentim, nisi sit extra diocesim pro negotiis ecclesie aut infirmitate sui corporis impeditus ; tenetur tamen Episcopus canonizandum die precedenti presentare seu nominare quatuor personis et in villa pernoctare ; et si propter infirmitatem vel aliam causam legitimam non venerit, committat aliquibus canonicis et non aliis nisi canonicis qui canonizandum presentent quatuor personis die precedenti in domibus suis vel in Ecclesia. Capitulum vero potest dispensare super hoc et gratiam facere ubi et quando voluerit.
Item de collatione dignitatum facienda in capitulo per Episcopum semper fuit observata ista consuetudo usque ad tempora domini R[oberti] de Joigniaco2.
Item Episcopus potest habere sex canonicos qui suis insistendo obsequiis possunt lucrari fructus................
Memoria de obtinentibus dignitates.
Item Episcopus potest dispensare de duobus mensibus.
Item Episcopus non potest nec debet dare prebendas in ecclesia donec numerus xiiicim canonicorum sacerdotum compleatur..... et abbate Sancti-Johannis minime computatis.
Item Episcopus non potest nec debet denegare licentiam de non residendo in ecclesia alicui beneficiato in sua diocesi residenti obsequiis Capituli vel singulorum canonicorum ; et idem est de canonico in prebenda alterius canonici de familiari suo obtinenti beneficium.
Memoria de pluribus aliis consuetudinibus tangentibus Episcopum, scriptis et allegatis in curia Romana, ratione litis inter dominum R[obertum] Episcopum et decanum et Capitulum.
Item decanus et subdecanus non possunt aliquid saisire seu justiciare in domibus advoatorum, vel in ipsos advoatos aliquam jurisdictionem exercere3.
Item canonicus, facta prima residentia, potest lucrari fructus suos, morando in curia Romana, in peregrinatione vel in scolis, et etiam in villa ubi sunt Predicatores vel aliter Minores et alii Mandicantes studium tenentes, licet non sit civitas vel studium generale.
Item nullus canonicus potest facere stagium suum ubi benefitiatus existit licet sit studium generale, et etiam supposito quod ad ecclesiam illa.....
Item canonicus, facta prima residentia, si post aliqua tempora fuerit foraneus, oportet quod iterato redeat ad Ecclesiam facturus residentiam personalem antequam grossos fructus recipiat.
Item canonicus, facta prima residentia, licet non percipiat grossos fructus, capit in emolumento jurisdictionis et in foranitatibus et inter canonicos distributiones, et etiam habet vocem in collatione Ecclesiarum.
Item canonicus reputatur foraneus qui procuratorem in Capitulo non habet.
Item nullus canonicus percipit Lampredam4 nisi sit presens in capitulo Purificationis et suum primum perfecerit stagium.
Item nullus canonicus tenet juridictionem nisi sit presens.
Item foranei et existentes extra regnum, licet percipiant grossos fructus, non percipiunt in jurisdictione, nec habent vocem in collatione beneficiorum.
Item pertinet ad Capitulum omnimoda jurisdictio advoatorum, clericorum chori et familiarium eorum et commorantium in Claustro.
Item quilibet canonicus habet jurisdictionem familie sue, cujuscumque status sit, et commensalium suorum sine fraude.
Item capicerius habet jurisdictionem omnimodam matriculariorum tam clericorum quam laicorum, excepto quod si delinquant in ecclesia ratione officii sui Capitulum punit eos.
Item capicerius habet jurisdictionem seu custodiam Ecclesie.
Item decanus jurisdictionem et custodiam Claustri a pulsatione prime misse usque post pulsationem ignitegii ; Capitulum vero ab illa hora usque ad aliam.
Item capicerius presentat subdecano ad omnia altaria ecclesie, exceptis altaribus Sancte Anne, Sanctorum Egidii et Luppi ante tabulam, Sancti Juliani et Sancti Gatiani, quorum collatio ad Capitulum pertinet, et excepto altari Sancti Johannis ante fontes, cujus collatio pertinet ad decanum5.
Memoria de questione seu discordia inter Capitulum et capicerium super collatione altarium scilicet Virginum et Angelorum.
Item subdecanus confert altaria ad presentationem capicerii, et tanquam archidiaconus dispensat de non residendo ubi et quando expedit faciendum, exceptis altaribus Capitulo pertinentibus.
Item capicerius confert sex clericis deservientibus ad altare matricularias, et tenentur illi ad dyaconatus ordinem promoveri.
Item confert quatuor matricularias pro duobus laicis in revestuario, et pro duobus aliis qui servare tenentur et ecclesiam custodire, excomunitos foras ejicere et malefactores capere et truannos expellere sicut decet.
Item notandum est quod ad Capitulum pertinet dispensare de non residendo matriculariis clericis, et non capicerio.
Item ad universitatem Capituli solummodo pertinet extra ecclesiam collationes duarum capellaniarum Sancti Nicolai et Sancti Saturnini, verum prebendarii presentant in capitulo ad ecclesias vacantes in prebendis suis, et Capitulum confert per inclinationem ante et retro, ut est hactenus....
Item, sede vacante Episcopatus dignitatis, dignitates et prebende vacantes debent conferri alternatim, una per Regem, et alia debet futuro Episcopo reservari : istud vero fuit declaratum, de dignitatibus per regem Ludovicum in persona Radulphi de Medonta, capicerii, et de prebendis per regem Philippum in persona Ludovici de Meleduno.
Item de consuetudine Ecclesie debet dari copia processuum et expensarum illius qui..... prebendam vel dignitatem in Ecclesia Carnotensi.
Item nullus adversarius ecclesie debet recipi in canonicum hujus ecclesie et in fratrem...................
Item consuetudo est quod homines ecclesie non possunt excommunicari per officiales archidiaconorum, sed quilibet debet remitti in capitulo coram archidiacono in sua jurisdictione morantium vel coram ejus vicario vel coram alio a capitulo deputato, verumptamen emolumentum tam sigilli quam emendarum ad archidiaconum pertinebit.
Item si aliquis sive laicus sive clericus citetur coram aliquo archidiacono in capitulo de consuetudine... potest delegare unum canonicum loco illius si sit absens archidiaconus qui causam decidet in capitulo. Ista vero consuetudo per Capitulum...................
Item de consuetudine canonicus substitui ab alio potest. »
« Littera empcionis terre de Drocis, facte per Capitulum a domino Henrico, comite Vaudemontis, et a domina Maria de Lusambourc, ejus uxore, precio Vm et C florenorum, que terra movet de hereditate dicte domine et valet circa IIIc libras parisienses redditus, admortizati per Regem, et pertinet ad anniversarium Cardinalis de Mota et quedam alia. De qua empcione fuit facta littera dupplicata, sub sigillo Castelleti Parisiensis. »
- A Original en parchemin scellé en cire brune sur double cordon de soie verte. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1072 (ancienne cote : carton XXXII, A, 8).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« A tous ceuls qui ces lettres verront, Jehan
Bernier, chevalier le Roy nostre sire et garde de la Prévosté de
Paris, salut : Savoir faisons que, en la présence
de Pierre le Bègue et de Jehan le Bègue,
clers, notaires jurez du Roy nostre sire, establis de par ycelluy seigneur ou
Chastellet de Paris, furent personnelment establis hault,
noble et puissant homme Monseigneur Henry,
conte de Vaudemont, seigneur de
Joinville et de Houdam, noble homme Monseigneur Jehan de Joinville,
chevalier, seigneur de Doulevans, et messire Rogier de Loncjumel, prestre, procureurs
lesdiz messire Jehan et messire
Rogier de haulte, noble et puissante dame Madame Marie de Lucembourc, conteesse de
Vaudemont, dame de Joinville et
de Houdam, femme dudit Monsieur le conte, establis
lesdiz procureurs par lectres de procuration seellées, si comme il apparoit, des
seaulx desdis conte et conteesse, approuvées souz le seel de la prévosté
d'Andelo1,
affermèrent en bonne vérité lesdis conte et procureurs de ladicte conteesse, par
devant lesdits notaires jurez, comme en nostre présence, que yceuls conte et
conteesse avoient, tenoient et possédoient, paisiblement et sans aucun
empeschement, du propre héritaige de ladicte conteesse, les héritaiges,
possessions, rentes et revenues cy-dessouz déclairiez, estans et assis en la ville
de Dreux, ou terrouer, finage et parties d'environ : c'est
assavoir en ladicte ville de Dreux une Boucherie ; et est
assavoir que nul ne peut vendre chair en ladicte ville et banlieue de
Dreux, si ce n'est en ladicte boucherie, qui ne soit
acquise ausdis conte et conteesse2.
Item les menues coustumes tant de buefs, pors, moutons, veaulx, lars, suif,
chandelle de suif ; et est assavoir que se aucun chandelier va criant, vendant
chandelle de suif parmi la ville, et les gens desdits conte et conteesse le
treuvent vendant, s'il n'a congié ou est assensé accoustumé, il pert toute la
chandelle qu'il porte et est acquise ausdis conte et conteesse.
Item chascun an,
En tesmoing de ce, nous, à la relacion desdis notaires jurez, ausquels nous
adjoustons foy plenière en ce cas et en greigneurs, avons mis à ces lettres,
doublées de l'accord desdis vendeurs, le seel de la Prévosté de
Paris, qui furent faites, passées et accordées le
« Testamentum domini Johannis Fabri, quondam episcopi Carnotensis. »
- A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 2 (aAncienne cote : fonds du Chapitre, carton XI, 54).
- a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
« In nomine Domini, amen.
Noverint universi et singuli, presentes pariter et futuri, quod,
In nomine Domini, amen. Quoniam propter delictum primi parentis humani generis successio est mortalis et transitoria ad heredes plerumque non cogitantes diem extremum sibi necessario venturum morte temporali, mundanali prosperitate falluntur qui dum plus credunt vivere in hujusmodi fallacibus deliciis repentino mortis eventu de medio subtrahuntur. Quod cogitantes videntesque et sapientes,..... ego Johannes Fabri, quondam monachus professus monasterii Sancti-Vedasti Attrebatensis, ordinis Sancti Benedicti, nunc, divina permittente gratia, Carnotensis episcopus,..... de bonis meis mobilibus sic volo et ordino. Primo quod omnes libri qui pro tempore obitus mei penes me quocumque loco reperientur monasterio predicto Sancti-Vedasti tradantur, de quorum proprietate est pars major et alteram partem eis dono ; a qua donatione excipio missale, breviaria et pontificalia que sunt ad usus Carnotenses, quos libros volo fore successoris mei episcopi Carnotensis. Mitram gemmatam, per Regem Ludovicum, tunc ducem Andegavensem, michi donatam ; mitram brodatam, titulo reparacionum per Johannem de Podio, michi traditam ; baculum pastoralem, gallice dictum croce, per me emptum, do et lego episcopatui Carnotensi, ut successor meus, quicumque fuerit, suo tempore pociatur illis, suis successoribus relicturus1. Idem volo fieri de tunicis et dalmaticis, sirotecis et sandaliis. Anulum meum pontificalem cum lapide saphiro, quem fieri feci, do et lego monasterio Sancti-Vedasti predicto, ad opus abbatis qui pro tempore fuerit et suorum successorum, una cum anulo rubino sive balay qui reperietur inter alios anulos meos........... Acta fuerunt hec Avinione, in hostellaria Cervelherie, in carreria dicta de la Bouquerie...... 2. »