Recueil de chartes et documents de Saint-Martin des champs

édition par : Olivier Guyotjeannin
avec Sebastien Peyrard, Clotilde Romet et Romain Wenz

Ce fichier est issu d'une numérisation OCR dans le cadre du projet de numérisation des cartulaires d'Île-de-France mené par la bibliothèque de l'Ecole des chartes.

Autres contributions
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Historique
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2008-09 Frédéric Glorieux (École des chartes)Phrases et noms
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2006 Gautier Poupeau (École des chartes) Guillaume Hatt (École des chartes) Vincent Roblin (École des chartes)Première édition électronique

Recueil de chartes et documents de Saint-Martin des champs, dir. Olivier Guyotjeannin, 2009 (Éditions en ligne de l'École des Chartes, volume11), http://elec.enc.sorbonne.fr/cartulaires/smchamps/.

Source : Recueil de chartes et documents de Saint-Martin-des-Champs : Monastère parisien par J. Depoin, Chevetogne (Bretagne): Abbaye de Ligugé, Paris: Jouve , 5 vol.

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Joseph Depoin, Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, Ligugé, 1913-1921, 5 vol. (Archives de la France monastique, 13, 16, 18, 20, 21).

Établissement : Saint-Martin-des-Champs à Paris. – Collégiale fondée par le roi de France Henri Ier (confirmation de 1059), rattachée à Cluny comme prieuré par le roi de France Philippe Ier en 1079.

Carte de situation (Plan de Truschet-Hoyau, 1553)

Type d’édition : édition dans l’ordre chronologique des actes du chartrier jusqu’au début de 1285, tous modes de tradition confondus, sélectivement complétés d’autres sources.

Total des actes édités : 1298 pièces (1 texte du VIIIe siècle, 1 acte du IXe siècle, 1 du Xe siècle, 85 du XIe siècle, 489 du XIIe siècle, 721 du XIIIe siècle).

L’établissement

Historique

Une basilique funéraire mérovingienne des VIe-VIIe siècles, réaménagée au temps des Carolingiens, précéda Saint-Martin des Champs. Elle est mentionnée par Grégoire de Tours et se trouve plus ou moins au même emplacement que l’église Saint-Martin-des-Champs, aujourd’hui dépendance du Conservatoire National des Arts et Métiers. La première église aurait été détruite par les Normands, elle est reconstruite autour de 1059 sur l’initiative du roi Henri Ier. Le souverain y instaure une collégiale, et ratifie sa fondation dans un acte solennel délivré entre le 23 mai 1059 et sa propre mort, le 4 août 1060. Le 29 mai 1067, le roi Philippe Ier fait procéder à la dédicace de l’église.

Des chanoines s’y étaient donc installés, mais en 1079 Philippe Ier leur substitue des religieux de Cluny : la maison devient le premier prieuré de l’ordre. La vacance du siège abbatial, provoquée par la mort d’Engelard, administrateur avisé et lettré, a favorisé sans doute cette transition à laquelle semblent s’être conformés la plupart des treize chanoines de la collégiale. Les religieux de l’ordre de Cluny s’implantent ainsi en Ile-de-France. Toujours en 1079, l’abbé de Cluny Hugues désigne Urson comme premier prieur de Saint-Martin-des-Champs. Ce prieuré est le siège d’une organisation agricole qui comporte des greniers de stockage, des pressoirs et celliers, une bluterie. Une masse considérable de terres et de droits sont offerts au prieuré. Hugues Ier, prieur de 1130 à 1142, fait entourer la maison de murailles fortifiées qui sont renouvelées au XIIIe siècle. Un bourg se développe autour de Saint-Martin-des-Champs, noyau actif de peuplement de cet espace péri-urbain, et une chapelle est rapidement créée pour les habitants : c’est l’église Saint-Nicolas des Champs. Cette chapelle est mentionnée pour la première fois dans une bulle de Calixte II du 27 novembre 1119 et est signalée comme paroisse pour la première fois en 1184. Dès 1220, elle est qualifiée d’ecclesia, en raison de la forte croissance démographique du faubourg.

Sous les règnes de Louis VIII (1223-1226) et Louis IX (1226-1270) sont édifiés la chapelle particulière des Arrode, aux abords de l’église, le cloître, le réfectoire des moines, et la seconde nef de l’église, probablement sous le priorat d’Évrard du Pas. En 1321, Bertrand de Pébrac devient prieur de Saint-Martin-des-Champs. C’est sur son initiative qu’est rédigé, en 1340, un code des offices du prieuré, complété d’une description des domaines (Arch. nat., LL 1355-1357, dit « Registre Bertrand »). Ces offices claustraux existent dès la fin du XIe siècle, mais on ne les a jamais définis avec un tel souci d’organisation.

La première moitié du XVe siècle est marquée par la figure de Jacques II Seguin, nommé prieur de Saint-Martin-des-Champs en février 1425. Son administration consciencieuse, qui dure vingt-sept ans, s’ouvre sur la brillante fondation des époux Morvilliers, qui élisent sépulture en la chapelle Saint-Nicolas, dans le déambulatoire, contre une rente de 1600 £ et le don d’un mobilier liturgique coûteux (1429). À la fin du XVe siècle, Jacques d’Amboise, abbé de Cluny, envoie à Paris plusieurs moines pour réformer le prieuré, affecté par les abus des prieurs commendataires qui se sont succédés. On possède une liste des religieux « qui vinrent de Cluny, pour concevoir la réforme ». Le plus important est Jehan Rolin, à qui Jacques d’Amboise confia la réforme des maisons clunisiennes, dont celle de Saint-Martin-des-Champs. Cette réforme des statuts de 1500 incrimine la mauvaise gestion des XIVe et XVe siècles ainsi que la lente dégradation des bâtiments.

Sous l’Ancien Régime, les bâtiments conventuels sont rénovés par de nombreuses campagnes de travaux. Sous Henri III, un portail monumental est élevé en bordure de la rue Saint-Martin. Le prieuré accueille Guillaume Postel de 1562 à sa mort en 1581. En 1626, François Mansart construit un imposant maître-autel. Les études historiques se développent au XVIIe siècle. L’historiographe du prieuré, dom Martin Marrier, publie dès le début du XVIIe siècle un recueil des documents les plus importants de Saint-Martin-des-Champs (Martiniana, id est, litteræ, tituli, cartæ, privilegia et documenta…, Paris : Nicolas du Fossé, 1606). Trois décennies plus tard, il décrit le prieuré, étend sa quête documentaire, relève l’emplacement des dalles mortuaires et des épitaphes (Monasterii regalis Sancti Martini de Campis Parisiensis, ordinis Cluniacensis, historia, Paris : Sébastien Cramoisy, 1636, 2e éd. dès 1637). On possède également les dessins de monuments funéraires levés par Boudan pour le compte de Roger de Gaignières (Bibl. nat. de Fr., Estampes, Pe 11 b rés.). Un cloître dorique est construit de 1702 à 1720 sur les plans de Pierre Bullet ; un nouveau dortoir est terminé en 1742. Vers 1765, la façade de l’église est refaite dans le style jésuite.

À la Révolution, les bâtiments et les biens du prieuré sont confisqués. En 1794, le prieuré, vide depuis quelques années, est transformé en Conservatoire des Arts et Métiers sur la proposition de l’abbé Grégoire : « Il sera formé à Paris, sous le nom de Conservatoire des Arts et Métiers, […] un dépôt de machines, modèles, outils, dessins, descriptions et livres dans tous les genres d’arts et métiers ».

Localisation du patrimoine à grands traits

S’il dominait comme seigneur justicier et censuel le bourg né autour de lui, le prieuré de Saint-Martin des Champs possédait aussi un important temporel localisé essentiellement en Ile-de-France (carte de situation) : seize des vingt-quatre prieurés dépendant de l’établissement se trouvent dans l’actuelle région parisienne.

Un premier ensemble se situait au nord et à l’est de Paris, entre l’Oise et la Marne, d’un part dans la vallée de la Marne, de Charenton à Annet-sur-Marne (on y trouvait quelques dépendances très riches de Saint-Martin comme les prieurés d’Annet-sur-Marne et de Gournay-sur-Marne, ou encore la seigneurie de Noisy-le-Grand), d’autre part entre Oise et Marne, où certaines terres se trouvaient le long de la route de Paris à Senlis (prieurés de Mauregard et Moussy-le-Neuf, seigneurie de Louvres-en-Parisis…), et à part, plus au nord, vers Senlis, la seigneurie de Saint-Nicolas d’Acy ; d’autres prieurés et seigneuries se retrouvaient hors de cet axe, à côté des forêts de Montmorency et Chantilly, comme la ferme de Bouffemont et le prieuré de Domont. D’autres possessions enfin se trouvaient le long de l’Oise, de Nogent-sur-Oise à Pontoise, avec notamment les prieurés de Beaumont-sur-Oise et de L’Isle-Adam.

Une nébuleuse de possessions s’étendaient à l’ouest de la cité, d’Aubervilliers à Saint-Cloud. En Beauce, Saint-Martin possédait le prieuré de Janville et quelques grands domaines comme Roinville et Gouillons-en-Beauce ; et, en Brie, autour de Melun, le prieuré de Marolles-en-Brie et les seigneuries de Limoges-Fourches et de Fontaine-le-Port, sur la Seine.

Réseaux de bienfaiteurs

Outre les fondateurs capétiens, ce sont surtout des membres de l’aristocratie d’Ile-de-France qui sont à l’origine des principales dotations temporelles. Les plus importants sont les Montmorency, les comtes de Dammartin, les sires de Garlande, les comtes de Montfort, les Montlhéry et les comtes de Meulan, sans compter des milites parisiens, comme ces Le Riche qui avaient beaucoup intéressé Joseph Depoin, et d’autres lignages urbains.

Orientation archivistique

Le chartrier

Le chartrier confisqué à la Révolution, en dépit de quelques destructions symboliques d’authentiques de reliques et de lettres pontificales, continue à former une masse imposante, encore peu explorée, surtout pour ses riches archives de gestion de la fin du Moyen Âge. Affecté aux Archives nationales, il y a été très ordinairement démembré entre plusieurs séries : « Monuments ecclésiastiques » (L 870-878 et, pour les registres, LL 1351-1418) et « Biens des établissements ecclésiastiques supprimés » (Arch. nat., S 1324-1489), mais aussi comptabilités du XVIIIe siècle (H5 3612-3624), partie des plans (série N, passim), documents judiciaires modernes (Z2 3702-3748).

Les cartulaires

On a compilé à Saint-Martin des cartulaires de tout temps et de toutes sortes, qui attendent encore une étude approfondie.

- Premier en date, un court cartulaire-chronique versifié et enluminé est consacré aux premiers temps de la collégiale (British Library, Add. mss 11662 ; copie du XIIIe siècle, Bibl. nat. de Fr., nouv. acq. lat. 1359 ; Stein —).

- Compilé dans les premières décennies du XIIe siècle, le Liber testamentorum (Bibl . nat. de Fr., lat. 10977 ; Stein 2976 ; microfilm réalisé à l’I.R.H.T. : http://www.irht.cnrs.fr) est le plus ancien cartulaire à proprement parler de Saint-Martin.

Le manuscrit, qui compte aujourd’hui 94 feuillets, est composite. Une première section, ouverte par l’acte royal de rattachement à Cluny en 1079 et par une donation royale de 1062, est ensuite consacrée à la compilation sans ordre apparent de chartes et notices de donation, souvent non datées, jusqu’en 1119 (fol. 1-44, actes numérotés I-C) : seule cette section a été éditée par Joseph Depoin.

Une deuxième section (actes numérotés à partir de CI) offre soixante actes royaux et pontificaux, épiscopaux et princiers, de 1065 à 1136 (fol. 66-94). Enfin, une autre compilation est venue s’intercaler entre ces deux sections, composée de plusieurs strates et comprenant trente-quatre extraits d’actes pontificaux, royaux et épiscopaux.

La première section a été éditée à part par Joseph Depoin en 1905 ; le matériau de ce travail préparatoire a été entièrement réincorporé au Recueil.

- Bien plus tard, comme en d’autres maisons parisiennes, mais apparemment dans le désordre, on a compilé des cartulaires spécialisés d’offices ou de domaines :

Arch. nat., LL 1358 Cartulaire de l’Hôtellerie (1418 ; Stein 2978),

Arch. nat., LL 1374 Cartulaire de la Chambrerie (1350-1461 ; Stein 2977),

Arch. nat., LL 1397-1398 Cartulaires de Gournay-sur-Marne (1109-1570 ; Stein —).

- Mais le cœur du dispositif a été composé d’un ensemble, au juste progressivement formé (XIIIe-XVIe siècles) et tardivement unifié dans son appellation, de quatre cartulaires, dits cartulaires A, B, C, D (Arch. nat., LL 1351-1354 ; Stein 2972-2975 ; microfilms réalisés à l’I.R.H.T. : http://www.irht.cnrs.fr).

Il est enfin délicat de décider si d’autres mentions et extraits de cartulaires (Stein 2979-2981) renvoient toujours à ceux-ci.

Documents nécrologiques

La documentation nécrologique n’est pas moins riche (Lemaitre, Répertoire, t. I, nos 1308-1310), et s’organise autour de deux compilations du XIIe et du XIVe siècle (éd. sélective dans Obituaires de la province de Sens, t. I, p. 418-476). J. Depoin donne au début du t. III de son édition un document complémentaire.

Orientation bibliographique

J.-P. OLLIVIER, « L’évolution du temporel de Saint-Martin des Champs (XIIe-XVe siècles) », dans Paris et Ile-de-France, Mémoires, t. 48, n° 48, 1997, p. 143-150.

Bons points de départ sur l’histoire des bâtiments dans : C. SAPIN, C. BONNET, « Saint-Martin des Champs, l’église mérovingienne », dans La Revue du Musée des Arts et Métiers, n° 7, juin 1994 ; D. JOHNSON, P. PLAGNIEUX, A. PRIE, « Saint-Martin des Champs au Moyen Âge », ibid., n° 25, décembre 1998 ; articles consultables en ligne (www.art-et-metiers.net > Ressources > La Revue).

Nombreux plans et illustrations sur le site Internet du Conservatoire National des Arts et Métiers (www.cnam.fr/smdc/ > Histoire architecturale du CNAM).

L’édition

L'éditeur : éléments biographiques

Joseph Depoin (1855-1924) était le fils d’un avocat de Pontoise. Membre fondateur puis secrétaire général de la Société historique du Vexin pendant quarante-sept ans, il fut aussi membre de la Commission des Antiquités et des arts de Seine-et-Oise et président de l’institut sténographique de France. Il donna de nombreuses éditions de chartriers et de cartulaires, souvent complétées de sources hagiographiques et de foisonnantes reconstitutions généalogiques, en particulier pour l’abbaye Saint-Martin (1895-1904) et l’Hôtel-Dieu (1886) de Pontoise, l’abbaye Notre-Dame la Royale de Maubuisson (1882-1884), le prieuré clunisien de Saint-Martin-des-Champs à Paris… Parmi une riche production, se remarquent aussi de nombreuses études toponymiques et généalogiques centrées sur la période du IXe au XIIe siècle (comtes de Paris, vicomtes de Corbeil, comtes de Beaumont…).

Bibliographie : notices dans Dictionnaire de biographie française, t. X (1965), col. 1102, et dans Mémoires de la société historique et archéologique de Pontoise, du Val d’Oise et du Vexin, t. 83, 2000, p. 260.

Conception et contenu de l’édition

Il est assez difficile de se prononcer sur le projet exact de l’éditeur et sur la liste précise des sources dépouillées en l’absence d’introduction au recueil : une rapide consultation montre que, en harmonie avec les évolutions de la diplomatique dans les décennies précédentes, l’éditeur a visé l’exhaustivité. Selon une doctrine qui s’imposait alors, il n’a pas hésité à traiter par des regestes les actes jugés trop longs du XIIIe siècle, ni même à en abréger les formules.

Le tout a été organisé par périodes et par règnes, avec, au fil des tomes, quelques additions, dont voici le détail (chaque volume s’achève par une table détaillée des actes) :

  • Tome 1 : Actes antérieurs à la cession à Cluny (VIIIe siècle-1079), p. 1-39 ; suite du règne de Philippe Ier, p. 40-196 ; début du règne de Louis VI (1108-1128), p. 197-304 ; table des matières, p. 305-323.
  • Tome 2 : suite du règne de Louis VI, ([1126-1131]-1137), p. 1-69 ; actes des dépendances anglaises sous le règne de Henri Ier Beauclerc, p. 70-83 ; règne de Louis VII, p. 84-374 ; table des matières, p. 375-399.
  • Tome 3 : liste des moines et confrères (XIIe siècle, Bibl. Mazarine ms 3346), p. 1-22 ; règne de Philippe Auguste, p. 23-393 ; table des matières, p. 395-422.
  • Tome 4 : règne de Louis VIII, p. 1-41 ; début du règne de Louis IX (1226-1253), p. 42-216 ; table des matières, p. 217-237. Errata des t. 1-4, p. 239-244 ; table de concordance avec l’édition du Liber testamentorum…, p. 245-246.
  • Tome 5 : suite du règne de Louis IX (1253-1270), p. 1-85 ; règne de Philippe III, p. 86-144 ; suppléments aux actes de la période 1253-1270, numérotés en bis, p. 145-147 ; tables des matières, p. 149-165.

L’édition s’étant arrêtée à 1285, le projet fut bientôt formé, et plus vite encore abandonné, de le poursuivre en différentes livraisons de la Revue Mabillon. Ne furent imprimés que les éditions ou regestes de 54 actes pour le début du règne de Philippe IV, de 1285 au début de 1301 (« Chartes et documents de l’abbaye Saint-Martin des Champs », dans Revue Mabillon, 1925, p. 168-196 et 318-323, actes numérotés 1301 à 1354).

Joseph Depoin n’avait pas composé d’index. Ceux-ci ont été préparés par dom Jean BECQUET, Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, par Joseph Depoin, Index, Ligugé : Abbaye Saint-Martin, 1989, 70 p. (Archives de la France monastique, 51), non intégré à la présente numérisation.

L’édition compte 1298 pièces, ainsi réparties (on tient compte de quelques pièces déclassées, remises à leur place chronologique) :

Tableau de répartition chronologique des actes
 
VIIIe siècle 1
 
IXe siècle 1
 
Xe siècle 1
 
XIe siècle 85
Première moitié XIe siècle 2
1001-1010 2
Seconde moitié XIe siècle 83
1051-1060 3
1061-1070 7
1071-1080 5
1081-1090 19
1091-1100 49
 
XIIe siècle 489
Première moitié XIIe siècle 238
1101-1110 50
1111-1120 19
1121-1130 45
1131-1140 53
1141-1150 71
Seconde moitié XIIe siècle 250
1151-1160 48
1161-1170 36
1171-1180 48
1181-1190 57
1191-1200 61
S.d. XIIe siècle 1
 
XIIIe siècle 721
Première moitié XIIIe siècle 499
1201-1210 116
1211-1220 75
1221-1230 115
1231-1240 114
1241-1250 79
Seconde moitié XIIIe siècle 219
1251-1260 85
1261-1270 67
1271-1280 49
1281-1290 18
S.d. XIIIe siècle 3

Qualité de l’édition

Malgré l’absence d’explication et d’introduction, on observe une grande régularité dans les normes d’édition. La tradition des actes est précisément décrite, à la suite de chaque texte. Les notes de bas de page sont utilisées pour identifier les noms de lieux, décrire une généalogie, signaler des variantes ou des difficultés de lecture. Le style chronologique n’est pas systématiquement précisé. Pour ce qui est des conventions typographiques, on trouve systématiquement en italique les noms de fonctions de personnes (roi, prieur), mais pas les noms personnels ni les patronymes. En outre, sont en italique les noms de lieu la première fois où ils apparaissent dans un acte. Les abréviations sont développées, sauf dans deux cas : « Scti » pour « Sancti » et « S » pour « Signum », qui sont maintenus sous leur forme abrégée. La ponctuation est uniformisée et modernisée dans l’ensemble, sauf dans les cas où elle semblait significative. Les identifications des noms de lieu sont systématiques, avec le canton et l’arrondissement. Les identifications de noms de personne sont faites par renvoi à des ouvrages antérieurs, et par des renvois internes lorsqu’il y a lieu.

Édition

La présente édition recouvre la part la plus ancienne mais aussi la plus modeste du chartrier de Saint-Martin-des-Champs, dont Joseph Depoin lança plus tard une édition sinon systématique, du moins plus large. L’histoire de l’établissement, la présentation du chartrier, des cartulaires et de l’éditeur sont donc faites dans la notice introductive au Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin-Champs.

Dans cette dernière publication, J. Depoin a réincorporé les actes publiés ici (un tableau de concordance entre les deux éditions est donnée au Recueil…, t. IV, p. 245-246). Pour cette raison, l’édition du Liber testamentorum dans sa version de 1905 n’est ici présentée que pour son intérêt historiographique.

Saint-Martin-des-Champs

Tome 1

I. — Documents concernant l'église primitive de Saint-Martin

Childebert III, roi des Francs, malgré les prétentions adverses du maire du palais Grimoald II, comte de Parisis, adjuge à l'abbaye de Saint-Denis la totalité des revenus de la foire ou marché de la Saint-Denis (3 octobre), foire qui se tenait dans le bourg de Saint-Denis et avait été transférée dans la cité de Paris, entre les églises St-Martin [des Champs] et St-Laurent1.

  • A Original parchemin, 0m737 x 0m418. Archives Nationales K 3, nº 15. Ed. fac-sim. Letronne, Diplomata et chartæ merovingicæ ætatis, 1866, in-fol., (Série I) pl. xxxvii.
  • a Les diplômes originaux des Mérovingiens, fac-similés phototypiques avec notices et transcriptions, publiés par Ph. Lauer et Ch. Samaran, Paris, Leroux, 1908, in-fol., pl. 31 ; texte, p. 22.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

CHIL-DEBER-THUS, REX FRANCORum, Viris INLusTrebus.

Cum in nostra vel nostrorum procerum presencia, Mamacas, in palacio nostro, venientes agentes venerabeli viro Dalfino, abbate de baselica peculiaris patronis nostri sancti Dionisii || ubi preciosus domnus in corpore requiescit, adserebant adversus agentes inlustri viro Grimoaldo, majorem domus nostri, eu qod a longo tempore Chlodovius qondam || avus noster, seu et posthia avuncolus noster Childericus, vel domnus et genetur noster Theudericus, eciam et germanus noster Chlodocharius, per eorum precepcionis, illo te || loneu, quicquid de omnes neguciantes aut Saxonis, vel quascumque libet nacionis, in integretate concessissent, sic quoque ut nec posthia, nec tunc, pars fisce neque ibydem ab ipso marcado, neque infra pago Parisiaco, aut in ipsa civetate Parisius, postia || nullus teleneus ad ipsus homenis negociantes de ipsa vice non exigintur nec tollintur, sed hoc pars predicte baselice domni Dionisii in integretate omne tempore habi || rit concessum adque indultum. Unde et talis precepcionis predictorum principum in presente ostendiderunt relegendas. Relictas et percursas ipsas precepcionis, inven || tum est quod taliter ab ipsis principebus ad ipsa casa Dei in integretate fuit concessum. Postia dicebant quasi agentes ipsius viro Grimoaldo, majorem do || mus nostri, eciam et comis de ipso pago Parisiaco, medietate de ipsa teloneu eisdem tollerent, vel de parte ipsius baselice abstraerent. Aserebant econtra || agentes ipsius viro Grimoaldo, majorem domus nostri, quase de longo tempore talis consuetudo fuissit, ut medietate exinde casa sancti Dionisii receperit, illa alia || medietate illi comis ad partem fisce nostri. Intendibant econtra agentes sancti Dionisii, quasi hoc Gairinus qondam, loce ipsius Parisiace comis, per forcia hunc || consuetudinem ibydem misissit, et aliquando ipsa medietate de ipso telen[eu eis]dem exinde tullissit ; sed ipsi agentes hoc ad palacium resogessissent, et eorum || precepcionis in integretate semper renovassent. Iterum inquisitum est per plures personas, eciam et per ipsas precepciones, qod antedicte princepis ibydem in primordio et || in posterum, in integretati concesserunt vel adfirmaverunt. Syc asenciente ipso viro Grimoaldo, majorem domus nostri, eciam et alii pluris nostri fidelis visi fuerunt || decrevissi vel judecasse, ut agentes ipsius viro Grimoaldo, pro partem fisce nostri, eusdem exinde per vuadio de ipso teleneu in integretate revestire debirent ; qod ita et fice || runt. Sed, dum ac causa taliter acta vel definita seu inquisita vel judecata, in quantum inluster vir Sigofredus, comis palate nostre, testemoniavit, fuissi || denusceter, jobbimus ut omne tempore pars predicte monastiriae Sancti Dionisii, ubi ipse preciosus domnus in corpore requiescit, et Dalfinus, abba, vel successoris sui, || ipso teleneu in integretati de ipsa , tam qod ibidem super terras ipsius baselice resedire vedintur, quam et postia ipsa vice ad Parisius || omne tempore, inspecta eorum anteriores precepcionis, habiant evindecatum adque elid[iatum]. Et quatenus, antehactis temporebus, clade intercedente, de ipso || vigo sancti Dionisii ipse marcadus fuit emutatus, et ad Parisius civetate, inter sancti Martini et sancti Laurente baselicis, ipse marcadus fuit factus, et inde precepcionis || predictorum principum acceperunt, ut in ipso loco aut ubyque ad ipsa fistivetate resedibant ad eorum negucia vel conmercia exercienda, ipso teleneu pars pre || dicte baselice domni Dionisii in integretate receperit : et se evenit, aut pro clade aut per quacumquelibit delacione interventa, exinde aliuby fuerit ipsi marca || tus emutatus, predictus teleneus in integretate ad ipsa casa Dei, presentis temporebus et futuris, in lumenarebus ipsius sancti Dionisii, pro reverencia ipsius sancti loce, permaniat concessus adque indultus : et sit tam inter parte fisce nostri, quam et inter agentes sancti Dionisii, omnis lis et altergacio subitaa.

(Signa)

(Chrismon). Actulius jussus recognovit. 2

Locus Sigilli BENE (Signum).

VALete. 4

Datum qod ficit , Mamaccas feliciter.

Au revers, mention contemporaine : « † Hic sunt carctas de illo thel[enio] de illo mercatho (Notæ :) tempore Hildeberto rege. »


1 Ce document est la seule pièce diplomatique qui constate l'existence de St-Martin-des-Champs à l'époque mérovingienne. Voir l'Introduction au sujet de divers textes dont l'attribution à cette fondation religieuse est contestable ou injustifiée.
a Corr. sublata.

2 (Signum recognitionis. Notæ)
4 (Signum)

L'Église Saint-Martin possède, dans la cité de Paris, des terrains limitrophes de ceux appartenant à St-Maur-des-Fossés et voisins de ceux de St-Merri et de St-Germain-des-Prés (866-888).

  • B Copie du ixe-xe siècle, B. N. ms. latin 3, fol. A.
  • a Lebeuf, Dissertations, t. II, p. xciii.
  • b Bordier, Églises et monastères de Paris, p. 45.
  • c Robert de Lasteyrie, Cartulaire général de Paris, t. I, p. 72, nº 54.
  • d Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après d.

Noticia de areis Sancti Petri Fossatensis monasterii que sunt in Parisius civitate2.

(xxx) Item area quam tenet Tetaldus habet in longum pedes cc, in uno fronte pedes xxx, de alio fronte pedes xx, de uno latus terra Sancti Martini, de alio latus terra Sancti Germani, in uno fronte terra sancti Georgii, in alio fronte via publica : debet denarios iiii cum [eulogiis].

(xxxi) Area quam tenet Othelmus habet in longum pedes clxxxv, de uno fronte pedes liii, de alio fronte pedes lviiii, de uno latere terra Sancti Martini, de alio latere terra Sancti Mederici, de uno fronte terra Sancti Germani, de alio fronte via publica : debet solidos i cum...

(xxxii) Item area quam tenet Tetaldus habet in longum pedes clxxxv, de uno fronte pedes xxv, de alio fronte similiter, de uno latere terra Sancti Germani, de alio latere terra Sancti Mederici, de uno fronte terra Sancti Martini : debet denarios iiii cum...

(xxxiii) Area quam tenet Bertismus habet in longum pedes cxxxv, de uno fronte pedes xv, alio fronte pedes xx, de ambobus lateribus terra Sancti Martini, de uno fronte terra Sancti Germani, de alio fronte via publica : debet denarios iiii cum...

(xxxiv) Area quam tenet Authadus habet in longum pedes cc, de uno fronte pedes lxx, de alio fronte pedes lxxxv, de ambobus lateribus terra Sancti Martini, de uno fronte terra Sancti Martini, de alio fronte via publica : debet denarios xx cum [eulogiis].

Sunt in summa solidi xxxvi et denarii xi.


2 Dans le même manuscrit, fol. 406 et 407, se trouve la suite de ce polyptyque partiel. Il énumère les « mansi carroperarii " possédés par l'abbaye " in Varenna, in Novigento, in Tortiaco, in Buxido, in Ferrarias, in Sauegias, in Derentiaco, in Mairiaco, in Floriaco, in Turgiaco, in Belsa, in Monte Hayrici, in Equa, in Fabarias ». Parmi ces propriétés, se trouve celle de Fleury, donnée en 866. Le recensement des maisons et des habitants, indiquant une population nombreuse (121 hommes à La Varenne, 71 à Torcy, 50 à Ferrières-en-Brie, etc.), donne l'impression que les invasions normandes n'ont pas encore pris le caractère continu et dévastateur qu'elles eurent dans cette région à partir de 885. C'est ce qui nous persuade d'en placer la rédaction entre 866 et 888, date de la prise et de la ruine de Meaux par les Normands.

II. — Actes concernant des établissements religieux unis plus tard à Saint-Martin

Hugues [le Grand], comte et marquis, unit un bénéfice héréditaire dont il se dessaisit, l'abbaye de St-Symphorien d'Orléans à celle de St-Samson [plus tard donnée à St-Martin-des-Champs par Philippe Ier].

  • A Original perdu.
  • B Copie dans le Chartularium Sancti Sansonis Aurelianensis (perdu). Le ms. du xve s., conservé aux Archives du Loiret (cote D. 386 provisoire) contient seulement des pièces de 1152 à 1439 (Stein, Bibliographie générale des Cartulaires français, p. 388).
  • a Marrier, Monasterii S. Martini a Campis... historia, p. 39, d'après B.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Quoniam inter nos (sicut ait Apostolus) « fines sæculorum devenerunt » profecto unicuique convenit Christiano ita præsentis sæculi cursum perficere, ut dum temporalibus fruitur bonis, summo ac vigilanti studio caveat, ne æternis subdatur pœnis, sed, in stadio hujus vitæ positus, sic utatur transitoriis, ut in futuro gaudeat præmio mansuræ felicitatis. Quapropter ego, in Dei nomine, Hugo comes et marchio, considerans peccatorum meorum pondus et miseriarum præsentis sæculi onus, quoddam proprium hæreditatis meæ, abbatiam Sancti Simphoriani, positam inter muros Aurelianis, quæ mihi paterna hæreditate legaliter pertinere videtur, pro remedio animæ patris matrisque meæ, atque pro redemptione meorum peccaminum, cæterorumque parentum meorum, cum duabus ecclesiis in honore S. Letæ3, sanctique Sulpitii, in suburbio præfatæ urbis positis, necnon cum cæteris ecclesiis ad illam abbatiam pertinentibus, villis, vineis, pratis, silvis, terris arabilibus, cultis et incultis, aquis aquarumve decursibus, quicquid ad ipsam aspicit vel aspicere videtur totum et ad integrum beatissimo confessori Christi Sansoni et suo episcopo Agano4, suisque successoribus necnon et canonicis ibidem Deo et sancto Sansoni servientibus, et inantea servituris, perpetualiter dono et in æternum habendum esse concedo. Si quis vero hæredum aut prohæredum meorum huic donationi contradicere aliquid voluerit (quod nullatenus fieri credimus) nostraque statuta esse inconvulsa noluerit, iram incurret omnipotentis Dei, sanctique Sansonis, suaque repetitio nullum effectum obtineat, expulsusque a regione viventium, æterna maledictione damnetur, duroque anathemate percussus, perpetuis incendiis maneat sine fine cruciandus. Ut vero hoc scriptum meæ donationis, meæque humilitatis per succedentia temporum spatia firmius permaneat, meo nomine illud prætitulavi et consignavi, et nominibus nobilium clericorum et laicorum roborari præcepi.

Actum Aurelianis civitate publice.

Hugocomes.

Signum item Hugonis comitis.

Anselmus humilis episcopus. Theodericus, Ermenterius, levitæ.

S. Fulconi. S. Theubaldi. S. Radulfi. S. Fulconi. S. Theubaldi5.

, D. Lem. manuensisa.


3 Corr. Sancti Leti. Saint Lié, solitaire du Berry, mort le 5 novembre 533.
4 Ayen (Aganus, Agano), évêque de Chartres et abbé de St-Samson. Son épitaphe le qualifie episcopus et comes (Etudes préparatoires à l'histoire des familles palatines, § III, p. 25).
5 Hugues Ier, fils de Roger, comte du Maine. — Anselme, évêque d'Orléans en 912, reçut une bulle de Léon VII le 9 janvier 938. — Foulques Ier, comte d'Anjou ; Thibaud Ier, vicomte de Tours ; leurs fils Thibaud II et Foulques II ; Raoul Ier, vicomte du Maine.
a Peut-être « Daniel emmanuensis scripsit ».

Le roi Robert II confirme la donation faite par Ansoud Le Riche de Paris et sa femme Reitrude aux chanoines de St-Denis de la Châtre, de sept manses et demi à Fourches, en Parisis, du consentement de Renaud, comte de Melun, évêque de Paris6.

  • A Original scellé. Arch. nat. K 18, nº 8.
  • B Copie du xvie s., Arch. nat. LL 1353, Cartulaire C de St-Martin-des-Champs, fol. 17.
  • a Marrier, Monasterii regalis Sancti Martini de Campis Parisiensis, ordinis Cluniacensis, historia, Paris 1637, in-4º, pp. 314-315, d'après A, « cujus sigillum nimia vetustate collapsum est. »
  • b Gérard du Bois, Hist. eccl. Paris., t. II, p. 45.
  • c Tardif, Monuments historiques, Cartons des Rois, nº 254, pp. 160-161 (incomplet).
  • d Robert de Lasteyrie, Cartulaire général de Paris, t. I, p. 110, nº 80.
  • e Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Pfister, Etudes sur le roi Robert-le-Pieux, pp. lxx-lxxiv et nº 47.
D'après e.

In nomine sancte et individue Trinitatis : Rotbertus, divina propitiante clementia, rex. Si fidelium nostrorum justas benigne petitiones suscipimus, easque ad pium effectum prosperando perducimus, hoc sine dubio agimus unde communis utilitas profectum suscipiat, regiaque celsitudo firma et stabilis atque gloriosa omnimodis ubique consistat. Cunctorum igitur sancte Dei Ecclesie fidelium, tam presentium quam etiam futurorum, nostrorum quoque industria successorum noverit quoniam, adiens nostre serenitatis genua, quidam nostrorum militum, nomine Ansoldus, et uxor sua Reitrudis, sumissa prece petiit quatinus Sancti Dionisii de Parisiaco Carcere canonicis, inibi Deo famulantibus, assensu Rainoldi Milidunensis pagi comitis et Parisiacae sedis episcopi, septem mansos et dimidium qui sunt in comitatu Parisiaco, in villa que dicitur Furcas7, sub autoritate praecepti perpetualiter concederemus. Placuit nostre Excellentie his annuere precibus : et sicut ipse poposcit, de septem mansis et dimidio predictis Sancti Dionisii canonicis regale preceptum statuimus habendum. Ipsos autem VII. mansos et dimidium, cum mancipiis et universis eorum appendiciis, per succedentia tempora, Domino adjuvante, sine aliqua diminutione vel abstractione, teneant ac absolute secure possideant, nemine inquietante. Si quis autem, quod minime venturum esse credimus, contra istius precepti auctoritatem presumptive temptaverit insurgere, ipse et petitio ejus adnullata coram regia majestate maneat et, coactus judiciaria potestate, auri xx libras componat, et quod repetit nullo modo vindicari valeat, sed presens precepti auctoritas firma æternaliter subsistat. Et ut hec nostre auctoritatis concessio firma et stabilis perpetualiter maneat, manu propria subterfirmavimus et sigilli nostri impressione insigniri delegavimus. 1

Francocancellarius palatii subscripsit.

Actum palatio Aurelianis .


6 Ansoud Le Riche de Paris fut un des quatre signataires habituels des premiers diplômes émanés de Robert II, fils de Hugues Capet, avec les comtes Bouchard de Corbeil et Hugues de Dreux et le vicomte Hugues de Meulan (Robert de Lasteyrie, Cartul. gén. de Paris, t. I, pp. 97, 101, 112 ; cf. Longnon, Recherches sur une famille noble dite de Paris, Bull. de la Soc. de l'Hist. de Paris, sept.-oct. 1879, p. 132). On le rencontre de 995 à 1006.

Nous le considérons comme fils d'un autre Ansoud, que les Gestes des évêques d'Auxerre disent avoir été mari de Raingarde et père de Jean, titulaire de ce siège de 994 au 21 janvier 998. II y succédait à Herbert, enfant naturel du duc Hugues et de sa maîtresse Raingarde, qu'il semble difficile de ne pas identifier avec la femme du premier Ansoud. Herbert fut évêque d'Auxerre de 968 au 13 août 994. Jean, son successeur, fut un disciple de Gerbert (Bouquet, Rec. des Hist. de France, X, 170), donc un condisciple du roi Robert, fils de Hugues Capet, et de Lierri, archevêque de Sens (Coll. Baluze, t. 45, p. 149, d'après la Chronique de Jean de Saint-Victor), qui siégea de l'an 1000 au 26 juin 1032.

Auguste Longnon fut bien inspiré en identifiant Ansoud Le Riche de Paris avec le mari de Reitrude, donateur de Fourches et de Limoges-en-Brie à la collégiale de St-Denis de la Châtre. En effet, dès juin 990, une charte de Cluny, datée de Vitry-en-Mâconnais, tout près du monastère, constate la vente au prêtre Gerbaud d'un champ dans cette localité par « Ansalt et uxor sua Rotrudis qui vendicione ista fierint et firmare rogaverunt » (Bruel, Chartes de Cluny, t. III, p. 70). Le couple Ansoud-Reitrude était formé dès 990, dès lors l'identification proposée acquiert une extrême vraisemblance.

Ansoud Le Riche, tige de la maison de Maule, déclare dans une charte qu'il a pour ancêtres Ansoud et Guérin, bienfaiteurs, comme lui, de l'abbaye de St-Evroult d'Ouche (Orderic Vital, éd. Le Prévost, t. II, p, 451). Le premier peut être le mari de Reitrude et le second, Guérin qualifié « baron " dans un diplôme du roi Robert, et dans un autre du même roi en 1022 " Guarinus miles Parisiensis » (Bouquet, Rec. des Hist. de France, X, 607) ; il vivait en 1031, avec sa femme Hersende, qui lui apporta le domaine d'Antony (Poupardin, Recueil des chartes de St-Germain-des-Prés, t. I, pp. 78-80).

7 Fourches, commune de Limoges-Fourches, ca. Brie-Comte-Robert, ar. Melun.
8 Le diplôme étant daté d'Orléans, une des villes du duché de France, on a pu compter les années de Robert le Pieux à partir de son sacre dans cette ville le 1er janvier 988. Dès lors l'année 19 du règne répond exactement à 1006. Précisément Robert II était à Orléans le 14 décembre de cette année ; rien n'est plus naturel que de supposer qu'il s'y trouvait déjà le 11 novembre. M. Pfister et, après lui, M. de Lasteyrie ont préféré la date du 11 novembre 1014, en prenant pour point de départ le jour du décès de Hugues Capet. Leur interprétation est très défendable, car on n'a point de précisions sur l'itinéraire du roi Robert à l'automne de 1014. Il se trouvait à Dijon le 25 janvier 1015 : s'y serait-il rendu en plein hiver, ou n'aurait-il pas fait un séjour en Bourgogne depuis les vendanges ?

1 (Monogramme royal).

Le roi Robert II confirme la donation faite par Ansoud Le Riche de Paris et sa femme Reitrude, aux chanoines de St-Denis de la Châtre, du village de Limoges-en-Brie, avec le consentement de Renaud, comte de Melun, évêque de Paris.

  • A Original avec traces de sceau. Arch. nat., K 18, nº 7.
  • B Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1399, Cartulaire de St-Denis de la Chartre.
  • C Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, Cartulaire C de St-Martin-des-Champs, fol. 19.
  • D Copie du xviiie s., Bibl. nat., ms. fr. 15504, fol. 50.
  • a Marrier, Monasterii regalis S. Martini de Campis historia, p. 313, d'après A.
  • b Félibien, Hist. de Paris, t. III, p. 58, d'après a.
  • c Bouquet, Recueil des Historiens de la France, t. X, p. 596, d'après a.
  • d Gallia Christiana nova, t. VII, Instr., col. 29.
  • e Tardif, Monuments historiques, Cartons des Rois, p, 161 (fragment), d'après A.
  • f Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, Joseph Depoin (éd.). Ligugé : 1913-1921.
  • Bréquigny, Table des Diplômes, t. I, p. 527.
  • Pfister, Etudes sur le roi Robert le Pieux, nº 18.
  • Robert de Lasteyrie Cart. gén. de Paris, t. I, p. 111, nº 87.
D'après f.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Rotbertus, divina propitiante clementia, rex. Si precibus nostrorum fidelium, quando pro suis vel ecclesiarum necessitatibus aliquid Nobis intimare voluerint, aurem libenter accommodamus eorumque justas petitiones ad optatum effectum perducimus, non solum regiam consuetudinem in hoc exercemus, sed eosdem nostros fideles Deo atque Nobis promptiores facimus atque devotiores. Igitur omnium sanctæ Dei Ecclesiæ fidelium, nostrorumque, tam presentium quam et futurorum noverit industria quoniam, adiens Serenitatis nostre presentiam, quidam nostrorum fidelium, nomine Ansoldus, et uxor sua Reitrudis, assensu Rainoldi Milidunensis comitis et Sancte Marie sedis Parisiace episcopi, humiliter deprecatus est quatinus canonicis Sancti Dionisii de Parisiaco Carcere, pervigili prece inibi Domino famulantibus, ex quadam villa, que vulgo vocatur Lemovecas7, cum ecclesia et omnibus appendiciis, terris cultis et incultis et omnibus mancipiis, hoc nostre auctoritatis preceptum fieri juberemus. Cujus namque congruam considerantes petitionem, predictis canonicis Sancti Dionisii predictum alodum, sub precepti auctoritate, cum ecclesia et omnibus appendiciis, concedimus perpetualiter habendum. Si quis autem (quod nefarium est dici), plenus demonica potestate, contra hujus precepti auctoritatem insurgere ausus fuerit, saeveris pressus juditiis, ter denas auri libras regali censure cogatur exsolvere. Ut autem hujus auctoritatis preceptum per futura tempora inviolabilem obtineat firmitatis vigorem, manu propria subterfirmavimus, et sigilii nostri impressione insigniri rogavimus. 1

Francocancellarius palatii subscripsit.

Actum in palatio Aurelianisa.


7 Fourches, commune de Limoges-Fourches, ca. Brie-Comte-Robert, ar. Melun.
a « La ressemblance de ce diplôme avec le précédent, la date du lieu qui est la même dans les deux cas, nous autorise à croire que la date de temps doit être aussi la même. » (Pfister, Etudes sur le roi Robert le Pieux, nº 48.)

1 (Monogramme royal).

III. — Chronique versifiée ou Livre des privilèges de St-Martin-des-Champs

IV — Actes concernant la collégiale de Saint-Martin de Paris

L'évêque Imbert de Paris renonce à tout droit sur l'aître de l'église de Bondy, d'accord avec Ouri, archidiacre de Parisis.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 42, nº 91.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine Domni, Imbertus Parisiensis episcopus notum fieri volo omnibus Xristi fidelibus quum abbas Beati Martini Engelardus multis me rogaverit precibus, quatinus pro remissione peccatorum antecessorum atque successorum nostrorum Bto Martino consuetudines Bunciacensis atrii18 concederem. Cujus precibus adquiescere judicans, dignum non recusavi super hac peticione exaudire eum, annuens Bto Martino supradicti atrii consuetudines, sine ullius perturbatione perpetuo possidendas ; nullumque, pro hac re, mihi vel successoribus meis debitum vel servicium persolvatur. Et ut hoc firmum et stabile permaneat, assentiente Ulrico archidiacono nostro, propria manu firmavi. . Testes vel consignatores : S. Odonis decani. Ulrici archidiaconiIvonis archidiaconi. Landrici sacerdotis. Rainaldi sacerdotis, Landonis sacerdotis. Girardi diaconi, Alberti diaconi. Ivonis subdiaconi, Odonis subdiaconi.


18 Cette pièce a échappé aux auteurs de la Gallia christiana nova, qui font commencer l'épiscopat d'Imbert « circà annum 1030 ». Puisque, en novembre 1060, il était dans sa 33e année d'épiscopat, il a été intronisé avant le 29 novembre 1028 ; or son prédécesseur Francon, cité dans un titre de 1028, étant mort le 24 juillet, il faut placer l'avènement d'Imbert entre le 25 juillet et le 29 novembre 1028 (Cf. Gallia, VII, 47-49, et D. Bouquet, Rec. des Hist. de France, X, 619). Imbert mourut le 22 novembre 1060, peu de jours après avoir donné cette charte, qui fut probablement écrite à l'occasion de la fête de St-Martin d'hiver, le 11 novembre. Geofroi de Boulogne, successeur d'Imbert, mourut le 1er mai 1095. (Depoin, Essai sur la chronologie des évêques de Paris de 778 à 1138, p. 23 ; tir. à p. du Bulletin historique et philologique, 1906, p. 236).
14 Bondy, ca. Noisy-le-Sec, ar. St-Denis (Seine).

Tam presentibus quam futuris notum sit omnibus quod egoa Walerannus Sancti Martini æcclesiæ duos aripennos terræ, quam juxta eamdem æcclesiam possidebam, trado, atque in perpetuum, pro meo salute, nec non tamen pro xv solidorum precio, eidem habendam concedo æcclesiæ. Sub qua firmitate hanc cartulam firmo, his testibus roboratam.

S. Waleranni. S. Drogo. S. Berneri. S. Widonis. S. Raherii. S. Wimeri. S. Rainardi.


a S'il s'agit ici, comme on peut l'admettre, de Galeran de Senlis, qui fonda le prieuré de St-Christophe de Halatte, et qui fut appelé aux fonctions de chambrier au début de mai 1061, cette charte ayant été donnée alors qu'il ne portait aucun titre d'office, se place entre 1060 et le printemps de 1061. Voir note 19.

Engelard, abbé de Saint-Martin, ayant prêté 40 livres au grand-chambrier Galeran de Senlis, prend hypothèque sur l'une de ses terres jusqu'à concurrence de la moitié du domaine. La reine-douairière Anne, Raoul, comte de Valois, et Hugues, neveu de Galeran, consentent à cet engagement.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, nº lxxxi, fol. 38.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In hac cartula continetur conventio quam Ingelardus, abbas Beati Martini, habuit cum Waleranno, camerario Regis19. Huic enim supradictus abbas xl libras denariorum accomodavit, ea conditione ut medietatem omnium eorum que ad villam que vocatur vo ruilgiam20 pertinere videntur, Beatus Martinus possideat, donec suas xl libras recipiat.

Factum est hoc annuentibus Anna regina, comite Radulfo21 et Hugone filio Rainaldi19.

Nomina eorum qui huic conventioni interfuerunt : Rotlandus prior, Waschelinus, Bernardus dapifer, Haimo faber, Walcherus, Guntardus, Dodo, Helbertus, Hainardus, Rotgerus.


19 Galeran fut grand-chambrier pendant presque tout le règne de Philippe Ier. Sa désignation à ce poste eut lieu entre le 30 avril et le 27 mai 1061. Il cessa de l'occuper en 1105 ; on le trouve encore en charge entre le 25 mars et le 4 août ; il fut remplacé par son fils Gui entre le 4 août 1106 et le 14 avril 1107. C'était un membre de la famille Le Riche de Senlis, dans la généalogie se trouve dans les appendices au Cartulaire de St-Martin de Pontoise (édit. Depoin), pp. 298-300. Toutefois pendant les années 1074-1075, l'exercice de sa charge fut confié à son neveu Hugues II.

20 Une main du xviie s. a inscrit en marge sur B : « Vaugirard. » La traduction est inacceptable. Les lettres u o qui terminent une ligne semblent bien une répétition involontaire de la première syllabe de nocatur. Le scribe du Liber Testamentorum a commis ailleurs (au nº XLII notamment) cette faute d'inattention. Nous avions pensé à traduire Ruilgiam par Rungis, dont la voirie était aux mains d'une autre branche des Le Riche (Lebouf, Hist. du dioc. de Paris, IV, 48). Mais l'approbation du comte Raoul de Valois oblige à chercher le territoire dont il s'agit dans sa juridiction. Dès lors on est amené à y voir Rully en Valois, ca. Pont-Ste-Maxence, ar. Senlis.

Hugues II de Senlis, fils de Renaud (grand-chambrier de Henri Ier et frère de Galeran), est la tige des comtes de Clermont. — Galeran tenait de lui son domaine en fief ; Hugues le tenait à son tour du comte de Valois, et celui-ci de la Couronne. C'est comme régente, et non comme femme de Raoul, qu'Anne intervient pour donner son assentiment.

21 Il n'existe aucun diplôme de date certaine où Anne soit qualifiée reine et figure à la cour après le 4 août 1065. Un acte dont les notes chronologiques sont contradictoires et dont il ne subsiste qu'une copie, lui attribue encore ce rang en la 6e année de Philippe Ier, c'est-à-dire quelque temps après la date précitée. En 1069, Philippe Ier étant à Senlis, accorde l'abbaye de St-Vincent de cette ville un privilège à la prière de sa mère, mais il ne lui donne ni titre royal, ni qualificatif affectueux, et la présente comme une suppliante ordinaire. C'est seulement au printemps (5 avril-25 mai) 1075 qu'elle reparaît avec le rang de reine-douairière, c'est-à-dire après la mort de Raoul de Valois, son second époux (8 septembre 1074. — Cf. Maurice Prou, Actes de Philippe Ier, pp. 7 à 56, 98, 106, 121, 191).

Le roi Philippe Ier maintient l'église Saint-Martin des Champs en possession des autels de Neuvy-en-Beauce et de Janville, que le roi Henri Ier avait donnés au monastère ; la reine mère et le comte Baudoin de Flandre, administrateur de la maison du roi, interviennent.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1072-1079, Chronique versifiée ou Livre des privilèges de Saint-Martin des Champs, British Museum, add. mss. 11662, fol. 7'.
  • C Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum Sancti Martini de Campis, ms. lat. 10977, première partie, fol. 1, nº 1.
  • D Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, ms. lat. 10977, troisième partie, fol. 75., nº 104.
  • E Copie du xiiº s., ibid., deuxième partie, fol. 49, nº 111.
  • F Copie de 1209, A. N. LL 1351, Cartulaire A de Saint-Martin des Champs, fol. 18.
  • G Copie du xiiie s., de la Chronique versifiée, nouv. acq. lat. 1359, fol. 5, d'après B.
  • a (Voir pour les autres copies de seconde main et les éditions imprimées, M. Prou, Actes de Philippe Ier, nº XIX, pp. 54 et suiv.).
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Philippus, gratia Dei rex Francorum, omnibus tam presentibus quam et futuris sancte genitricis Ecclesie filiis notum fieri volui quoniam pater meus, pie recordationis rex Hainricus, ecclesie Beati Martini quam ante Parisiensem urbem construxerat, cum ceteris beneficiis eidem ecclesie deputatis, in pago Belsensi duo altaria, Nove scilicet ville22 atque Agenvillea largitus est ; ego autem, favente matre atque comite Balduino regie domus curam gerente, eadem altaria prefate ecclesie regio jure eternaliter possidenda concedo.

Actum Aurelianis . v. , Balduino cancellario.

S. Balduini comitis. S. Hugonis comitis. S. Radulfi comitis. S. Radulfi dapiferib. S. Widonis comitis Pontivensisc. S. Widonis, Ambianensium episcopi. S. Waleranni camerarii. S. Engenulfi buticularii. S. Amalrici dapiferi Regined. S. Baldrici conestabulariie. S. Ade pincerne magistrif. S. Eustachii capellani. S. Droconis pincerne. S. Roberti coci. S. Oscelini. S. Malberti prepositig. S. Herberti vicarii S. Haymonish. S. Balduini cancellariii.


22 Janville, ar. Chartres. — Neuvy-en-Beauce, ca. Janville.
a Aienville B E F, Hienville C.
23 Un autre état tout à fait distinct de la formule précédente est fourni par une copie de 1118 environ (Liber Testamentorum, ms. lat. 10977, fol. 1 nº 2). « Actum Parisium, III idus novembris, indictione xv, anno regni regis Philippi. « L'indiction donnerait 1062, l'année du règne 1065. M. Maurice Prou se prononce pour cette dernière date. La souscription du prévôt d'Orléans Maubert prouve que la rédaction de l'acte s'est effectuée dans cette ville. Peut-être la promesse avait-elle été faite à Paris, le jour de la fête de saint Martin, en 1062, ce qui expliquerait l'erreur d'indiction.
b Souscription omise par B G. Pour les souscriptions nous suivons la recension de la Chronique versifiée, dont la première édition est antérieure de trois quarts de siècle à la copie D du Liber Testamentorum.
c D omet « Pontivensis »
d D omet « Regine ».
e D omet « conestabularii ».
f D omet « magistri ».
g D prefecti.
h D Hamonis.
i D omet cette souscription du chancelier. — C E omettent toutes les souscriptions.

Philippe Ier, après avoir achevé la reconstruction de l'église Saint-Martin-des-Champs commencée par le roi Henri, et fait procéder à sa dédicace, la confirme dans la possession des biens à elle octroyés par son père, et lui donne, en outre, l'abbaye de St-Samson d'Orléans et la moitié du marché annuel que le roi établit dans le territoire du monastère le 1er novembre.

  • A Original perdu.
  • B Copie de la fin du xies., dans une Chronique versifiée ou Livre des privilèges de St-Martin des Champs, British Museum, add. mss. nº 11662, fol. 6.
  • C Copie du xiiie s., dans la même chronique, Bibl. nat. ms. lat. nouv. acq. 1359, fol. 4, d'après B.
  • D Copie du xviiie s., A. N., L. 1373, fol. 9, d'après B ou C.
  • E Copie du xviiie s., B. N. ms. fr. 28400, fol. 17, d'après C.
  • F Copie du xviiie s., dans le Cartulaire du prieuré conventuel St-Denis de la Chartre, A. N. LL 1399, p. 5, d'après C.
  • a Marrier, Martiniana, fol. 13', d'après C.
  • b André Duchesne, Histoire généalogique de la maison de Montmorency, Preuves, p. 21.
  • c Marrier, Monasterii regalis Sancti Martini... historia, p. 12, d'après B et C.
  • d Félibien, Histoire de la ville de Paris, III, 48, d'après C.
  • e Gallia christiana nova, VII, Instrumenta, p. 35, nº XL, d'après C.
  • f Robert de Lasteyrie, Cartulaire général de Paris, t. I, p. 125, nº 98, d'après B C D.
  • g Prou, Actes de Philippe Ier, pp. 91-94, nº XXX, d'après toutes les sources.
  • h Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après h.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Divinarum Scripturarum auctoritate instruimur antiquorum patrum vestigia sequi et eorum, in quantum possumus, bona exenpla imitari. Unde Dominus per Hiremiam prophetam nos admonet, dicens : « State in viis et considerate de semitis antiquis, et videte que sit via bona, et anbulate in ea. » In via ergo bona antiquorum patrum ambulare precipimur, quia bona opera patrum nostrorum nobis facienda atque imitanda proponuntur, quatinus eorum consortes ac participes simus in cœlis, quorum exempla imitari laboramus in terris.

Ego itaque Phylipus, gratia Dei Francorum rex, hac prophetica edoctus exhortatione, et precedentium patrum, Francorum videlicet regum, et mauxime dilectissimi patris mei Henrici exenplo provocatus, quorum devotissimum studium erga divinam religionem et ecclesiarum instructionem cognovi, notum fieri volo cunctis fidelibus sanctæ Dei ecclesiæ curam gerentibus, tam presentibus quam futuris, quod ecclesiam Sancti Martini prope Parisius sitam que vocatur de Campisa, quam, tyrannica rabie destructam et pene ad nichilum redactamb, pater meus supradictus renovare et reædificare studuerat, et multis beneficiis et donariis ditaverat atque ornaverat, et canonicos quamplures cœnobialiter viventes ibidem aggregaverat, post mortem ipsius dedicari feci, et opus quod pater meus, mortis subripiente articulo preventus, conplere non potuit, ego pro ipso supplevi.

Ad cujus dedicationem celebrandam, multo evocato conventu pontificum et procerum nostrorum nobilium, tam clericorum quam laicorum, ego ipse presentiam meam obtuli ; et ob amorem Dei et honorem preciosissimi confessoris beati Martini, cujus nomini adtitulata est, et requiem supradicti patris mei defuncti, omnia que ipse sibi donaverat concesi, plurima etiam que in nostra potestate erant adauxi ; abbatiam videlicet Sancti Simphoriani et Sancti Sansonis, que est Aurelianis intra muros civitatis sita, et medietatem fori quod statuimus in loco ipsius monasterii , tam de toloneis quam de justiciis et fredis et omnibus reditionibus que, in toto tempore ipsius fori, jus nostri exigit fisci. Hæc autem illi æcclesiæ in perpetuum habenda concessi et, hoc testamentum inde fiere precepi ; et ut æternum firmamentum habeat, sigillo meo subterfirmavi et corroboravi, et omnibus episcopis qui affuerunt, et principibus regni mei firmandum presentavi. Si quis vero, quod absit et quod minime credimus, hoc regale et legale statutum aliqua temeritate calumpniare vel violare presumpserit, sciet se regia majestatis reum et anathematis gladio feriendum.

Actum Parisius publice, IIII. .

Signum regis Phylipi.

Hugo frater regis. Balduinus, comes Flandriae. Richerus, Senonensis archiepiscopus. Gaufridus Paris(iac)us episcopus10. Guido, Anbianensis episcopus. Gaulterus, Meldensis episcopus. Hugo, Trecensis episcopus. Rogerus, Cathalaunensis episcopus. Agolandus, idem Ivo, Saxensis episcopus. Drogo, archidiaconus Parisiensis. Ivo, archidiaconus Parisiensis. Lando, precentor et archidiaconus Parisiensis. Gaufridus, canonicus Sancte Marie. Olricus capellanus. Balduinus, canonicus Sancte Marie. Milo, decanus Sancti Dyonisii de Carcere. Aengelardus, abbas ipsius loci. Gislebertus prior. Drogo presbiter. Drogo grammaticus. Dainbertus diaconus. Hyldricus canonicus. Arnulfus, Sancte Crucis Aurelianensis. Haymo, decanus Sancte Crucis Aurelianensis. Sanzo, sacrista Aurelianensis. Rainaldi, Sancti Martini thesaurarii Turonensis. Hugo comes Mellendis. Willelmus, comes Suessionensisc. Rainaldus, comes Curbuliensis. Ursio, vicecomes Meliduni. Guido de Monte Letheri74. Simon de Monte forti. Thetbaldus de Monte morenciaco64. Radulfus siniscalcus. Walerannus camerarius19. Baldricus constabularius. Engenulfus buticularius. Adam pincerna. Guido marescalcus. Euscelinus marescalcus. Drogo pincerna. Engelrannus, pedagogus regis. Petrus cancellarius. Eustachius capellanus, Gaufridus subcapellanus. Amalricus de Castello-forti. Fredericus de Curbuilo. Stephanus, prepositus Parisiensis154. Malbertus, prepositus Aurelianensis. Walterus, prepositus Pissiacensis. Willelmus de Gomethiaco. Hugo de Novo-Castello. Mainerus de Sparr(n)one43. Herveus de Marleio64. Warinus de Islo. Warnerus de Parisius134. Frotmondus, frater ejus.

Giraldus, Hostiensis episcopus, post subscripsi Rainbaldus, apostolice sedis legatus, similiterd.


a On peut se demander si ces mots « que vocatur de Campis « ne constituent pas une interpolation. Le diplôme de 1070 ne donne aucun surnom au » monasterium Sancti Martini, celui de 1079 porte « ad Campos ».
b Cette phrase vise la gestion de Milon de Paris et de ses devanciers.

10 Hugues, comte de Dammartin, que nous rencontrerons plusieurs fois comme témoin de chartes postérieures, avait pour père Manassé, comte de Dammartin, frère de Haudouin III, comte de Ramerupt. Conseiller intime et probablement chambrier (noster a secretis) du roi Robert en 1031 (Bouquet, Rec. des Hist. de France, X, 626), Manassé périt auprès de Bar-le-Duc, dans la même journée où fut tué Eudes II, comte de Chartres (Hugues de Flavigny, Chron., ap. Mon. Germ. hist., Scriptores, VIII, 401 c'est-à-dire le 15 novembre 1037 (Aug. Longnon, Obituaires de la province de Sens, t. II, préface, p. viii). Sa veuve fit de grandes libéralités à St-Vanne de Verdun où les victimes du combat furent ensevelies (Vita S. Richardi abbatis Virdan., ap. M. G. h., Scriptores, XI, 288). Elle se nommait Constance ; c'était sûrement une fille de Robert le Pieux et de sa dernière femme ; filiation qui motive l'attribution des prénoms robertiens d'Eudes et de Hugues aux fils issus de son union avec Manassé (Guérard, Cartul. de St-Père de Chartres, p. 175). Eudes, omis par l'Art de vérifier les Dates, bien que cité avec son titre dans un diplôme de 1060, mourut peu après sans postérité mâle. Il laissa le comté de Dammartin à son frère cadet Hugues, précédemment établi à Bulles (Hugo Buglensis comes, titre que lui donne Ives de Chartres, éd. Bouquet, Rec. des Hist. de France, XV, 242), qui lui venait de sa femme Rohais. Au cours d'une grave maladie en 1075, il restitua à St-Lucien de Beauvais les églises de Bulles (Louvet, Hist. du Beauvoisis, I, 630-634) ; les chanoines qui les occupaient protestèrent devant le concile d'Issoudun en 1081 (Achery, Spicileg., III, 128). Revenu à la santé, Hugues partit en Terre-Sainte pour accomplir un vœu ; il y fut fait prisonnier, et sa rançon ayant été fournie par les Bénédictins du Bois-Saint-Michel, dépendant de Vezelay, il fonda à son retour le prieuré clunisien de St-Leu d'Esserent (Louvet, I, 645 ; cf. Mém. de la Soc. acad. de l'Oise, X, 493) en 1081 (Chan. Eug. Müller, Cartulaire de St-Leu d'Esserent, pp. 1-6) auquel l'abbé de Cluny réunit St-Michel dont les moines se transportèrent à St-Leu (p. 11).

Hugues avait causé des inquiétudes à Philippe Ier, qui fortifia Montmélian, aux frontières du Senlisois, pour se protéger contre ses atteintes (Rec. des Hist. de France, XI, 158, 410 ; XII, 135). Il finit ses jours sous la bure, à St-Leu d'Esserent (Müller, p. 17). Dès 1103, il était remplacé par Pierre, son fils (Cartulaire A de Montier-en-Der, coll. Baluze, XXXIX, fol. 239'). Celui-ci tomba malade à Rosnay en Champagne, d'où était originaire sa femme Eustachie (Müller, p. 16). Il y mourut un 13 septembre, en 1105 ou 1106 (Obit. de la prov. de Sens, I, 456) ; il fut inhumé à St-Leu d'Esserent où les moines qu'il avait appelés à ses derniers moments, ramenèrent son corps au prix de mille peines. Il y reposa près de son père et d'un frère aîné mort jeune (avant 1081). Il laissait d'Eustachie un fils qui lui succéda, certainement Hugues II qui dès lors exerçait les fonctions comtales. L'Art de vér. les Dates (II, 661) le fait à tort frère de Pierre. Les actes de Hugues Ier ne lui attribuent, sur la fin de sa vie, qu'un seul fils et trois filles ; Basle, Aélis, Eustachie (nom porté déjà par une tante, issue du comte Manassé, et dont une fille, Agnès, épousa Guillaume vicomte de Mantes). Mariée d'abord à Aubri Payen de Mello, Aélis se remaria à Lancelin II de Beauvais, qui après 1111, succéda à Hugues II. Lancelin eut d'elle quatre enfants, dont deux, Manassé et Rohais, relevèrent des prénoms de l'ascendance maternelle. Mais Dammartin passa à Aubri Ier, que par son prénom l'on peut croire issu de la première union d'Aélis ; Lancelin n'aurait été que son mainbour : on ne s'explique pas autrement, d'ailleurs, que la nombreuse postérité de ce sénéchal ait pu être exclue du comté dont il avait été titulaire.

c Il paraît que le copiste a confondu les attributions interlinéaires en les intervertissant. Renaud était comte de Soissons, et Guillaume, de Corbeil.

74 L'auteur de cette donation est une personnalité notoire du règne de Philippe Ier. C'est Gui le Rouge fils de Gui le Grand de Montlhéry ; son père assistait Henri Ieren 1059 lorsqu'il dota solennellement la collégiale de St-Martin-des champs (nº 7) et Philippe Ier lorsqu'en 1067 il en confirma l'établissement (nº 12). Lui-même intervint fréquemment pour faciliter et approuver les donations de ses vassaux au prieuré clunisien. On le rencontrera plus loin avec le titre de comte, accompagné parfois du surnom de Rochefort : « Wido comes " ou » Wido comes de Rupeforti ». Il mourut en 1107.

Élisabeth, sa seconde femme, s'identifie avec « Isabeldis, comitissa de Creciaco castro « qui, veuve de Bouchard II de Corbeil, assista à la première messe célébrée par saint Gautier, abbé-fondateur de St-Martin-de-Pontoise, sur l'autel de St-Nicolas de Morcerf (Cartul. de St-M. de P., p. 10, nº xi). Le récent mémoire de M. Estournet sur Bouchard II, comte de Corbeil dans les publications de la Société du Gâtinais, a précisé ce point. L'une des filles d'Élisabeth, Béatrix de Pierrefonds, fut aussi bienfaitrice de St-Martin des Champs.

64 Cette notice serait paticulièrement intéressante à dater, en raison de la quantité de témoins de marque qui s'y trouvent associés. Un terminus ad quem indiscutable est fourni par la mort de Josselin (3 novembre 1096), l'archidiacre de Josas qui fut un bienfaiteur insigne du prieuré (cf. nº 13 suprà, note 24). C'est aussi en en 1096-97 que la chanoine chancelier Vougrin devint archidiacre de Parisis au lieu et place de Dreux Ier de Mello. Toutefois il faut remarquer que le chanoine Sévin (le Sevinus Postellus qui figure en 1076 au nombre des testes clerici ex parte Sancte Marie, c'est-à-dire des clercs de Notre-Dame (cf. Guérard, Cartulaire de N-D. de Paris, I, 280) n'apparaît dans aucune énumération des membres du chapitre à partir de 1087. Mais la mention d'Hervé de Montmorency permet de reculer encore cette date. En effet, son fils et successeur Bouchard IV eut avec le comte de Beaumont son beau-frère, Mathieu Ier, une guerre au cours de laquelle fut détruite l'église castrale de Conflans-Ste-Honorine, et cette église, rebâtie après la cessation des hostilités, fut dédiée le 21 juin 1086. (Cf. notre étude sur les comtes de Beaumont-sur-Oise et le prieuré de Conflans dans le Bulletin de la Commission des Antiquités et Arts de Seine-et-Oise, 1911). Hervé était encore vivant et avait conservé la terre de Marly où il fit élever en 1087, l'église de St-Vigor (Ad. Maquet, Les Seigneurs de Marly, p. 48). Hervé avait cédé Montmorency à son fils aîné, postérieurement au 25 mai 1081, date où il agit comme tuteur de Guillaume II de Gometz (Bibl. de l'Ecole des Chartes, 4e série, t. III, p. 357). 1081 est l'année où un autre témoin de la notice, Hugues comte de Dammartin, fonda le prieuré de St-Leu d'Esserent. (Chan. E. Müller, Cartulaire de St-Leu d'Esserent, p. 1-4). D'autre part, Hervé d'abord seigneur de Marly ne prit le nom de Montmorency qu'après avoir hérité de Thibaud, son frère, postérieurement au 2 novembre 1071 (Prou, Actes de Philippe Ier, pp. 7 à 160 pour Thibaud ; pp. 94, 159, 308 pour Hervé). La distinction de leurs titres est sensible dans les souscriptions au diplômes de Philippe Ier en 1067 (nº12).
19 Galeran fut grand-chambrier pendant presque tout le règne de Philippe Ier. Sa désignation à ce poste eut lieu entre le 30 avril et le 27 mai 1061. Il cessa de l'occuper en 1105 ; on le trouve encore en charge entre le 25 mars et le 4 août ; il fut remplacé par son fils Gui entre le 4 août 1106 et le 14 avril 1107. C'était un membre de la famille Le Riche de Senlis, dans la généalogie se trouve dans les appendices au Cartulaire de St-Martin de Pontoise (édit. Depoin), pp. 298-300. Toutefois pendant les années 1074-1075, l'exercice de sa charge fut confié à son neveu Hugues II.
154 Etienne était prévôt de Paris en 1067 (nº12supra ; Cf. note 268) et peut être encore vers 1083 (nº24) : à ce moment son fils Robert, assistant à la donation de Foulques d'Annet, est qualifié filius prefecti. Robertus, filius Stephani prepositi Parisiensis, intervient dans l'accord entre St-Martin et le seigneur de Neuilly-sur-Marne (nº63). Ici il est accompagné de son frère Payen et de son neuveu Jean. Payen, fils d'Étienne, est témoin pour Raoul Deliés en 1092-1093 (nº53). C'est peut-être le même que Galon, frère de Robert, nommé avec lui et Henri, fils de Robert, en 1096 comme témoin de la donation de Montmartre (nº72). Robert de Paris, simple gentilhomme et nullement comte comme certains l'ont cru par méprise, se croisa et périt à la bataille de Dorylée (Riant, Note sur Robert de Paris, chevalier croisé. Bulletin de la Soc. de l'Hist de Paris, sept. 1879, 6e année, 5e livr., p. 130). On ne voit pas bien où se trouvaient ses domaines. Peut-être possédait-il Ivry-sur-Seine ; nous rencontrons plus loin Henri d'Ivry, gendre de Payen Hérisson de Neuilly qui prit Robert pour arbitre (nº63). S'il s'identifie avec Henri, fils de Robert, il faut lui donner pour frère Ansoud, Ansoldus filius Rotberti de Ivri, témoin en 1096-1097 (nº78). — Cf. Appendices au Cartulaire de St-Martin de Pontoise, p. 270.
43 Germond, fils d'Avesgaud, seigneur de Mainteon (a. Chartres), probablement gendre de Mainier d'Epernon, témoin en 1067 (nº12 supra). Son fils Mainier, cité dans la notice 27, donna à Marmoutier, vers 1105, l'église Notre-Dame élevée dans l'enceinte de son château (Arch. d'Eure-et-Loir, H. 2340).

134 Garnier de Paris (dit aussi de Braine et de Dreux). Cf. Aug. Longnon, Bulletin de la Soc. de l'Hist. de Paris, 1879, p. 140. — Il est la tige des seigneurs de Gentilly, et de Brunoy, etc.

Garnier II de Paris, fils de Garnier I, eut, entre autres enfants, Hugues, seigneur de Gentilly et de Brunoy. Ce Hugues, qui vivait en 1138, qualifie de neveu (nepos) Soudan de Massy (A. N. K 22, nº 98 ; K 23, nº 38 et 616).

Soudan (Sultannus) était le surnon de Geofroi, fils de Bouchard de Massy et d'Elisabeth (nº 69 et note 291). Il le tenait d'un grand-oncle maternel, Soudan de Paris, fils de Garnier I, cité en 1099 (nº 86).

d Les souscriptions de Gérard, évêque d'Ostie, et de Rainbaud « sacri palatii actionarius », ont été ajoutées sur la charte originale pendant le séjour de ces deux envoyés pontificaux en France (Mars 1072-30 avril 1073), Cf. Prou, Actes de Philippe Ier, p. 94, note 1.

Josselin, archidiacre de Josas, donne à Notre-Dame de Paris l'autel de Champigny, et à l'église St-Martin-des-Champs un aleu à Pantin.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 29, nº 61.
  • a Marrier, Monasterii S. Martini de Campis historia, p. 487.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Noverint audientes quoniam domnus Joscelinus archidiaconus24 æcclesiæ Sanctæ Mariæ altare Campennini25 et unum Pentini26 alodium de redemptione animæ suæ sollicitus, æcclesiæ Sti Martini tradidit. Quod donum ut ratum et inconcussum permaneret, assensu atque favore fratris sui Udonis confirmavit. Qui etiam Udo tam respectu divino quam fratris precibus devictus, decimam ejusdem alodii que juris illius erat, prefate æcclesiæ subrogavit.

Actum . S. Widonis, S. Rotlanni. S. Guitardi. Signum Ernaldi. S. Ilgeri. Signum Gualcherii. S. Maigaldi.


24 Josselin était archidiacre de Paris en 1063, lorsqu'il se fit élire évêque de Soissons. Il fut dénoncé au pape Alexandre II, qui cette même année écrivit aux prélats comprovinciaux pour empêcher qu'on ne le consacrât jusqu'à ce qu'il se fût justifié devant le Saint-Siège, en personne ou par un envoyé. Les lettres du Souverain Pontife visent « Ioscelinum qui, et archidiaconatum Parisiensem non modo pecunia sed etiam homicidio, et episcopatum Suessionensem simoniace, invaserat. « (Mansi, XIX, 978 ; Migne, Patrologia latina, t. 146, p. 1297 ; Jaffé-Lœwenfeld, 4519). Ces imputations ne pouvaient être fondées, car Josselin n'aurait pas, si la preuve en eût été faite, conservé pendant 34 ans l'archidiaconé de Josas. Mais il renonça à l'évêché de Soissons, dont Alard était titulaire en 1064. Josselin est cité dans les actes épiscopaux en qualité d'archidiacre de l'église de Paris, de 1067 (Guérard, Cartulaire de N-D. de Paris, IV, 110) à 1096 (Arch. de S.-et-O. Prieuré de Conflans). Il fut remplacé dès 1097 (Guérard, I, 306).

Son obit est mentionné au 3 novembre au nécrologe de St-Martin-des-Champs en ces termes : « Obiit Joscelinus archidiaconus. Officium fiat, cappa, in choro. Refectionem debet camerarius de terra Pentini, quam ipse emit ». Il mourut donc le 3 novembre 1096. (Molinier, Obit. de la province de Sens, t. I, p. 467).

25 La paroisse de Champigny-sur-Marne (ca. Nogent-sur-Marne, ar. Sceaux) était du diocèse de Sens, archidiaconé de Gâtinais. Josselin se ravisa et donna plus tard l'autel de Champigny à St-Martin. L'évêque Geofroi de Boulogne qui inspira cet arrangement, l'approuva en 1089.
26 Pantin, ar. St-Denis (Seine).

Philippe Ier, à la prière de sa mère Anne, accorde à l'église Saint-Vincent de Senlis, restaurée par elle, là même liberté qu'aux églises appartenant à la Couronne, Saint-Frambourg de Senlis, Saint-Martin de Paris et Sainte-Geneviève.

  • A Original perdu
  • a Maurice Prou, Actes de Philippe Ier, nº XLIII, pp. 120-123 ; (nous n'en publions qu'un extrait).
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

In nomine sanctæ et individuæ Trinitatis. Ego Philippus Francorum rex — — — notum fieri volo universis — — — fidelibus quod mater mea, nomine Anna, divina inspirante clementia compuncta, mei præsentiam supplici devotione adiit, materno affectu obnixe deprecans et postulans quatinus ecclesiam quamdam in suburbio Silvanectensi, in vico qui dicitur Victellus27, in honore Sancti Vincentii, diutius antea desolatam, sed ab ea pie et benigne pro anima patris mei, suique, de propriis sumptibus restauratam, ex consuetudine et more aliarum ecclesiarum ad reges pertinentium, scilicet Sancti Frambaldi, Sanctique Martini Parisiensis et Sanctæ Genovefæ virginis liberam facerem. Cujus humilitati condescendans, libentissime precibus illius, pro anima patris mei parentumque meorum, adquievi — — Actum Silvanectis .


27 Vittel, faubourg de Senlis.

Philippe Ier, qui sur les instances du feu frère Jehan, reclus de Saint-Martin, homme de bonne mémoire et très soucieux des pauvres, avait donné à l'hôpital des pèlerins et des miséreux, indépendant du monastère de Saint-Martin des Champs, un moulin royal au Grand-Pont de la cité, leur confirme la jouissance d'un four que l'abbé et le chapitre leur ont aumôné, avec défense d'en élever un autre dans l'enceinte du bourg fortifié de Saint-Martin ; il leur concède encore, pour la culture, un chemin passant au-dessous de l'abbaye, qui demeurera supprimé.

  • A Original perdu.
  • B Copie du xiie s., Liber Testamentorum, fol. 47, nº 104, incomplète des notes chronologiques.
  • C Copie de 1129, ibid., fol. 79, cap. 113.
  • D Copie du xiiie s., Arch. nat., LL 1351, fol. 18 vº.
  • E Copie du xviie s., par A.. Duchesne, coll. Baluze, vol. 55, fol. 205, d'après C.
  • F Copie du xve s., Arch. nat., LL 1353, fol. 17, d'après D.
  • G Copie du xviie s., Arch. nat., LL 1354, fol. 120.
  • H Copie du xviie s., B. N. coll. Decamps, vol. 9, fol. 73, d'après B.
  • I Copie du xviie s., Bib. de Senlis, coll. Afforty, vol. 13, p. 379, d'après B.
  • a Marrier, Martiniana, fol. 17, d'après C.
  • b Marrier, Monasterii regalis Sti Martini de Campis... historia, p. 17, d'après C.
  • c Félibien, Hist. de Paris, t. III, p. 50.
  • d R. de Lasteyrie, Cartulaire général de Paris, t. I, p. 127, nº 99, d'après B C D H.
  • e Prou, Actes de Philippe Ier, nº liii, pp. 142-144, d'après toutes les sources. Nous avons suivi cette recension sauf la variante « veniente » et quelques nuances de ponctuation.
  • f Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après f.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Quoniam prevaricationis reatu primi parentis Ade, a sede beatitudinis eterne in hujus periculosum vite stadium corruimus, opere precium judicamus ut viam illuc revertendi, que est Karitas quam, Xristo duce, cognovimus, dum licet, arripere festinemus, quatinus ad gloriam quietis eterne quam amiseramus, cum fructu bonorum operum leti redeamus ; cujus beatitudinis via nobis in promptu aperitur, si preceptum dominicum cordis palato custoditur, de qua ipse Dominus dicit : « Date elemosinam, et omnia munda sunt vobis. »

Quapropter ego Philippus, gratia Dei Francorum rex, notum fieri volo sancte matris Ecclesie fidelibus, tam presentibus quam et futuris, quod frater Johannes inclusus Sancti Martini, vir bone memorie et de sustentatione pauperum sollicitus, mei presentiam obnixe deprecatus est ut pauperibus et peregrinantibus Sancti Martini, segregatim ab aliis fratribus in ecclesia psallentibus, elemosinam facerem ; et, in victum eorum ad hospitalem locum, molendinum unum qui in dominio meo erat in Magno Ponte donarem ; et ne furnum quem abbas Engelardus et ceteri fratres Sancti Martini, admonitione ipsius inclusi instinctuque fraterne caritatis, hospitali concesserunt, aliquis destruere presumat, vel in alios usus retorquere audeat, vel alterum preter eum in toto procinctu munitionis Sancti Martini, construat ; quod, si forte fieret, crescente habitantium multitudine, ad hospitale pertineret. Preterea deprecatus est ut via, que est ante monasterium Sancti Martini, pro honore ejusdem ecclesie, publice teneatur, et illa altera, que sub monasterio est, ad usum pauperum in agriculturam immutetur ; que via ab eo loco se dividit a via que ducit ad Sanctum Martinum, ab urbe Parisio veniente, usque ad eum locum in quo convenientes se uniunt, extenditur, Cujus votis et benivolentie condescendens, pro salute mea et antecessorum meorum animarum remedio, molendinum pauperibus supradictis et hospitalitati eorum contuli, furnum illis solum esse, nec preter eum alterum construi nisi ante monasterium Sancti Martini teneatur, precepi. Et ut hoc inviolabiliter permaneat, signum caracteris mei impressi et sigillo meo corroboravi.

S. Philippi regis. S. Hugonis de Pusiaco. S. Willelmi de Tornabu. S. Otranni de Drocas. S. Lisierni Caboti, S. Herii coci. S. Radulfi de Stampis. S. Arnulfi cubicularii. S. Hergoti. S. Willelmi de Monsteriolo. S. Hugonis de Sordavalle. S. Chadios. S. Roberti de Castello. S. Hulberti, archidiaconi Silvanectis. S. Eustachii, capellani regis. S. Rollandi, de domo Sancti Martini. S. Gisleberti.

Hec carta firmata est in pago Silvanectensi, apud Oriacum .

Hugues de Palaiseau et sa femme Théline, d'accord avec les fils de celle-ci, Payen et Geoffroi d'Orsay, donnent l'autel et l'aître de Clamart, des vignes à Arcueil et leur four de Vic-Juifs (Ville-Juif).

Notum fieri volumus Xristi fidelibus quod Hugo de Paleisol28 et uxor ejus Teilina29 dederunt æcclesiæ Sti Martini de Campis quicquid habebant in villa que vocatur Clamart30, videlicet altare et atrium, et quecunque altari vel atrio pertinebant ; et tres arpennos vinearum que continentur in pago Arcolei31 et furnum qui in Vico Judeorum32 continetur ; concedentibus filiis Teiline, Pagano videlicet et Gaufrido, existentibus testibus Walterio de Bainols33 et Arnaldo nepote ejus, Alberto de Paleisol34


28 Palaiseau, ar de Versailles, La seigneurie de Palaiseau est une de celles qui appartenaient aux Le Riche. Vers 1159, Achard, abbé de St-Victor, « concedit quicquid ecclesia sua habet in decima de Palesel domno Ferrico de Paris ; ejusdem castri domino « (Coll. Baluze, XLI, 105). C'est ce Ferri, conseiller de Louis VII, que ce prince appelle en 1151 « miles noster » (Luchaire, Actes de Louis VII, nº 264). On a de lui une charte solennelle, où il s'intitule « ego Fredericus miles Parisiensis « ; le sceau représente un chevalier armé (Orig. A. N. K 25, nº 48).
29 Théline était veuve de Gui d'Orsay dont elle eut deux fils : Galeran, dit Payen-Châtel, et Geofroi. En 1084, Payen, fils de Gui, donnait à Marmoutier les sépultures des églises d'Issy et de Fontenay (Ms. 1. 12878, 303). Geofroi, d'abord clerc, se fit chevalier (Tardif, nº 320), se maria contre les canons de l'Église (Ms. 1. 5441 fol 487) et se fit enfin moine à Marmoutier.
30 Clamart, ca. Sceaux (Seine). La donation de l'aître et de l'autel a dû précéder celle du chapt de l'église, et l'abandon par Gui de Montlhéry de ce qu'il possédait. Cette donation de Gui étant souscrite par sa seconde femme, sans qu'il soit question d'enfants, doit être des débuts de son mariage avec Elisabeth veuve de Bouchard II de Corbeil, et mère d'Eudes de Corbeil, bienfaiteur de Saint-Martin-des-Champs.
31 En marge : Arcueil, ca. Villejuif
32 Villejuif, ar. Sceaux (Seine).
33 Bagneux, ca. Sceaux. — Arnaud était moine de St-Martin et devint prieur de Janville.
34 Aubert était l'oncle de Gui, seigneur de Palaiseau, et tous deux figurent dans un acte de Montlhéry pour Bourgueil, qui fut confirmé en 1073 (Ms. 1. 17127, fol. 94). Cette date nous a servi de synchronisme. De Gui descendait Ferri de Paris, dont parle la note 28 ci-dessus.

Cession par Henri Roussel, sa femme Thierrée, leur fille Aubour et leur gendre Ferri de Saint-Marceau, d'un cens à Vitry-sur-Seine ; Anseau, Ferri et Foulques, fils d'Henri, y donnent leur agrément.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 44', nº 99.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, Joseph Depoin (éd.). Ligugé : 1913-1921.
D'après a.

Notum sit omnibus Xristi fidelibus f. et p. quod Heinricus qui cognominatus est Rusellus dedit æcclesiæ Sti Martini de Campis cesum xv denariorum apud villam que Vitriacus35 dicitur, concedente uxore sua Teodora et Frederico de Sancto Marcello genero suo, et Alburge uxore ejusdem Frederici, et omnibus qui calumniam inferre potuerunt.

Concesserunt etiam hoc tres filii supradicti Henrici, Anselmus, Fredericus et Fulco.

Hoc donum factum est in æcclesia Sti Martini, audientibus et videntibus his testibus : Walterio, Teudone, Archimbaudo majore36, Duranno, Bernardo de Aneto13, Herberto, Herleboldo, Herluino.


35 Vitry-sur-Seine, ca. Ivry-sur-Seine, ar. Sceaux.
36 Gautier, frère aîné de Thion, maire de Noisy-le-Grand, ayant été remplacé entre 1101 et 1105 et disparaissant à partir de ce moment (cf. note 272), cette charte se place entre 1079 et 1104 environ. On peut se demander si Archambaud qualifié maire n'aurait pas été le devancier de Gautier, qui n'a point de titre dans cette pièce ; d'autre part, les moines ne sont point nommés. C'est pourquoi nous proposerions de placer cette notice entre 1067, date de la dédicace de l'église dans laquelle fut fait le don, et 1079, époque de l'entrée des moines, mais à une date très voisine de 1079, en raison du surnom « de Campis « attribué au monastère.
13 Annet-sur-Marne, ca. Claye-Souilly, ar. Meaux (Seine-et-Marne).

Philippe Iertransfère à l'abbaye de Cluny, dirigée par saint Hugues, la propriété du monastère de Saint-Martin-des-Champs, fondé par son père le roi Henri Ier, et de ses dépendances, telles que l'abbé Engelard en a joui viagèrement sous le règne précédent et le règne actuel, réserve faite des droits de juridiction appartenant à l'évêque de Paris.

  • A Original perdu.
  • B Copie contemporaine de l'original. B. N. Coll. de Bourgogne, vol. 78 : Cluny, pièce nº 139.
  • C Copie du xiie s., dans le Liber Testamentorum, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, fol. 1.
  • D Copie du xiie s., dans le Cartulaire B de Cluny, chap. Hugo, nº 71, B. N. Nouv. acq. lat., fol. 155'
  • E Copie du milieu du xiiie s., dans le Livre des privilèges, nouv. acq. lat. 1359, fol. 5'.
  • F Copie de la fin du xiie s., dans le Cartulaire E de Cluny, B. N. ms. 1. 5458, fol. 136'
  • G1 Copie du xiiie s., insérée dans une lettre d'Alexandre IV (1256), orig. B. N. ms. 1. 17088, nº 1 ; cf. ms. 1. 5458, fol. 137.
  • G2 Copie du xiiie s., dans une autre lettre du même pape, A. N. L 250, nº 60.
  • H Copie du xviii s., coll., A. N. K 188, nº 12, censée d'après A (scellé).
  • a (Voir dans M. Prou, Recueil des actes de Philippe Ier, nº XCV, pp. 245 et s., l'énonciation des nombreuses copies et impressions de ce diplôme d'après des textes de seconde main.)
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

† In nomme sancte et individue Trinitatis, Patris et Filii et Spiritus Sancti. Noverint cuncti fideles sanctæ Dei æcclesiæ quod ego gratia Dei rex Francorum, Phylippus nomine dono et concedo Domino Deo et Sanctis apostolis ejus Petro et Paulo, ad locum Claniacum, in manu domni Hugonis abbatis et omnium abbatum qui in eodem loco futuri sunt post eum in æternum, locum qui dicitur Sancti Martini ad Campos, quem pater meus Hainricus fundavit, ut habeant et possideant in perpetuum, cum omnibus appendiciis ad eundem locum pertinentibus, id est terris, vineis, sicut Engelardus abbas possedit in vita patris mei et in tempore meo ; salva subjectione debita sanctæ matri æcclesiæ Parisiacensi.

Facio autem hanç donationem pro remissione peccatorum meorum et genitoris genitricisque meæ et omnium regum Francorum antecessorum meorum : ut cum omni libertate et quiete, absque ulla calumpnia alicujus viventis persone vel potestate, prefatus locus Cluniacus possideat ; ut Deus omnipotens, intervenientibus beatis apostolis suis Petro et Paulo, regnum et vitam nostram cum pace et tranquillitate disponat in presenti seculo, et in futuro seculo sempiterna gaudia concedat.

Ut autem hæc donatio firma et stabilis atque inconvulsa permaneat, hoc preceptum manu propria firmo et corroboro, ac sigillo proprio sigillari precipio, testibusque firmandum trado.

Signum Phylippi regis Francorum.

Si quis autem hoc donum vel preceptum calumpniare temptaverit, iram omnipotentis Dei et omnium Sanctorum ejus incurrat ; et insuper regia potestate constrictus, vendicare nequeat quod repetit usque dum a calumpnia recedat.

Signum Aganonis, Heduensis episcopi.

Signum comitis Rainaldi de Nivernis.

Signum Rotberti de Alliaco81.

Signum Walterii de Clamiciaco.

Signum Ebonis de Montecelso.

Hujus rei testes sunt et confirmatores canonici ipsius loci :

Goifredusprior. Eustachius. Gislebertus. Daimbertus. Gauterius IIº. Mainardus. Goisbertus. Malfredus. Bernardus. Hugo, Rotbertus. Arraldus.

Ego Gillebertus ad vicem Rogerii cancellarii relegendo subscrispi.

Actum publice apud Sanctum Benedictum de Floriaco .


81 Robert d'Ailly-le Haut-Clocher (ar. Abbeville) souscrivit en 1079 le diplôme de Philippe Ier unissant à Cluny Saint-Martin-des-Champs. — Rorgon était châtelain d'Abbeville (Coll. Duchesne, XLIX, 127).

V. — Actes concernant Saint-Martin-des-Champs prieuré de Cluny, sous le règne de Philippe Ier

Hec sunt debita subjectionis que debet ecclesia Sancti Martini de Campis matri ecclesiae Beate Marie Parisiensi. Sacerdos qui parrochie preerit curam animarum ab episcopo et archidiacono suscipiet, et quocienscumque diebus festis episcopus missam cantaverit, ipse duodecimus cardinalis ministerio assistet. Monachi vero Domino inibi servientes, ab eodem episcopo ordinabuntur. Quod si aliquociens episcopus impeditus fuerit, et ipsi alias voluerint ordinari, pro ordinacione eorum, ad quem elegerint episcopi vel archidiaconi epistola dirigetur. Si mater ecclesia cessaverit, cessabit et ipsa. In , ibunt canonici Beate Marie ad Sanctum Martinum, missam cum monachis celebraturi ; qui dextrum chorum tenentes, missam primi incipient, et gradale decantabunt. Expleta missa, redibunt ad domos suos cum pace.

Gauslin III de Lèves, fils de Gauslin II Le Riche, sa femme Eudeline, Ade, veuve du vidame Hugues I, et son fils Aubert, du consentement du clerc Hugues, son autre fils, donnent à Saint-Martin la moitié de l'église Saint-Georges de Roinville. Geofroi I, évêque de Chartres, et le grand archidiacre Heugier, approuvent ce don.

L'autre moitié de l'église est donnée par Gautier, fils de Flahaut, vassal de Thion Chef-de-Fer.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 18, nº 39.
  • a Marrier, Mon. S. Martini historia, p. 366.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Gauslinus filius G. Divitis37 et uxor ejus Odelina, Albertus filius H. vicedomini38, Ada mater ejus, annuente Hugone clerico, Deo Stoque Petro Cluniacensis ecclesie ad obedientiam Sti Martini de Campis, pro redemptione animarum suarum, dederunt apud Rodanivillam39 medietatem æcclesiæ Sti Georgii martiris, altare scilicet, annuente Gaufrido Carnotensi episcopo, et Hildegario archidiacono, et terram unius carruce, et agripennum terre ad vineam faciendam et ad hortum ac viretum sufficientem, et omnia hospicia ejusdem ville, cum curiis et ortis, et medietatem pratorum ac molendinorum, et furnos, et omnem justiciam ejusdem ville.

Et hoc donum testantur Ingelrannus decanus, Johannes decanusParisiensis, Adelardus subdecanus40, Hilduinus cantor, Hilgotus, Ilbertus, Willelmus archidiaconus, Ebrardus capicerius, Giraldus presbiter, Raimbaldus c[anonicus], Werricus vicedominus38, Ebrardus de Lavesvilla41, Willelmus prepositus, Rotbertus Aculeus42, Radulfus Lacunella, Germundus filius Avesgoti43, Ebrardus Helmonis filius, Walterius filius Fledaldi.

Qui etiam Walterius alteram partem ejusdem æcclesiæ supradicta ratione, Sto Petro et fratribus Sti Martini dedit, annuente uxore sua et filiis, testantibus istis supradictis. Et hoc donum concessit Teudo Caput Ferri44 et uxor ejus Hersendis, et Harduinus filius ejus, quia Walterius illud tenebat ab illis.

Hic quoque Teudo idem beneficium a Werrico filio Engelranni de Noci45, Ste Marie canonico, possidebat, qui et ipse G. a cum sua matre Ermentrude, pro anima patris sui prefati E. atque omnium amicorum suorum concessit, positus in æcclesia supradicta. Testes sunt : Walterius, Rainaldus filius ejus ; Hugo filius Gauslini ; Warinus filius Gaufredi ; Rainaldus parogus Sti Leodegarii46, Johannes et Walterius sacerdotes ; Herveus, Warinus filius Willelmi ; Warinus de Domna Maria47 ; Warinus de Rodanivilla39 ; Fulco filius Walterii Albi ; Haimericus, Ernaldus, Ernulfus de Rovroit48, Roubertus Costart, Ernaldus.

Et isti sunt testes illius doni : Baldricus, Gaufridus, Girbertus, canonici Sti Nicholai Curvavillensis48 ; Gunterus presbiter Sti Germani ; Warinus Cotella48 ; Hilduinus miles ; Werricus filius Herberti filii Girberti ; Constancius arbalistarius, Rainaldus nepos Balduini, canonici Sti Nicolai48.


37 Gauslin Ier Le Riche, mari d'Humberge, souscrit, en 1048, un diplôme de Henri Ier sous cette forme : « Signum Gauslini casati Carnotensis ». (Lucien Merlet, Cartulaire de N.-D. de Chartres, I, 90), Gauslin II épousa Ade qui en 1045 était encore unie à son premier mari, le vidame de Chartres Hugues Ier, Gauslin III mari d'Eudeline, et Aubert II fils du vidame Hugues, étaient donc frères utérins.
38 Renaud, vidame de Chartres, eut trois fils de sa femme Ode : Aubert, mort le 10 juillet 1032, Hugues I, qui le remplacèrent successivement, et Haudoin, chanoine de Chartres. Hugues était marié dès 1045 à Ade ou Adèle, dont il eut trois fils : Guerri, Hugues, Aubert II (Cart, de Marmoutier pour le Dunois, p. 33). Il prit part au siège de Thimert en 1059. Guerri succéda directement à son père (Guérard, Cart. de St-Père de Chartres, p. 212); il était en charge en 1063. Hugues fut clerc. Aubert II suivit en Angleterre, en 1066, Guillaume le Conquérant (Merlet et de Clerval, Un manuscrit chartrain du XIe siècle, p. 117).
39 Roinville, ca. Dourdan, ar. Rambouillet (Seine-et-Oise).
40 Les mentions relatives au clergé chartrain permettent d'affecter une date presque sûre à cette notice. L'archidiacre Guillaume et le préchantre Haudoin étaient encore en fonctions en 1100 (Luchaire, Annales de la vie de Louis VI, nº 330). Cependant le doyen Enguerran dont il est ici question, n'est point le second de ce nom, confondu avec son homonyme cité de 1060 à 1076. La Gallia christiana n'a su les distinguer, ayant ignoré le décanat d'Aimar en 1080 (Coll. Baluze, t. 32, p. 125). Alard qui est ici sous-doyen, est qualifié archidiacre sous Aimar (ibid). Nous le reverrons peu après doyen, en 1081 ou 1082. Il mourut le 8 septembre, en 1082 sans doute, car en 1083 la Gallia note comme exerçant le décanat Enguerran. C'est Enguerran II, que nous verrons déjà archidiacre sous le doyen Alard. Puisque la charte que nous annotons montre Alard encore au milieu de l'échelle, il faut que le doyen soit Enguerran Ier, et la notice, qui fait état de l'arrivée des moines clunisiens, concerne un fait de 1079, de très peu postérieur à l'appel qui leur fut fait. — Le décanat de Jehan du Grand-Pont, au chapitre de Paris, remonte bien plus haut que la date de 1083 donnée par la Gallia (VII, 37). Il a vraisemblement pris la place du B. Milon quand celui-ci fut désigné pour l'évéché de Bénévent qu'il occupa deux ans (1074-23 février 1076).
41 Levesville-la-Chenard, ca. Janville, ar. Chartres. Cette paroisse a pris son nom des Chenard (Chanardus, Canardus), que nous rencontrons plus d'une fois dans le Liber Testamentorum : Aimeri fils de Renaud etc.
42 Sur les « Aiguillon » du pays chartrain, cf. Depoin, Appendices au Cartulaire de St-Martin de Pontoise, p. 351.
43 Germond, fils d'Avesgaud, seigneur de Mainteon (a. Chartres), probablement gendre de Mainier d'Epernon, témoin en 1067 (nº12 supra). Son fils Mainier, cité dans la notice 27, donna à Marmoutier, vers 1105, l'église Notre-Dame élevée dans l'enceinte de son château (Arch. d'Eure-et-Loir, H. 2340).
44 Etienne Chef-de-fer est nommé avec ses fils Thion et Aimon dans une charte d'Agbert (Agobardus), évoque de Chartres, entre 1049 et 1060 (Coll. Moreau, t. 24, p. 192).
45 Nocé, ar. Mortagne (Orne). Cf. Métais, Cart. de St-Denis de Nogent, nº LIX. (a) Compl. « Guerricus. » Le nom de Guerri appartient à la famille des vidames de Chartres. C'est par Ermentrude, sa mère, que ce chanoine de N.-D. de Chartres, originaire du Perche, se trouvait propriétaire à Roinville.
a Compl. « Guerricus. » Le nom de Guerri appartient à la famille des vidames de Chartres. C'est par Ermentrude, sa mère, que ce chanoine de N.-D. de Chartres, originaire du Perche, se trouvait propriétaire à Roinville.
46 Saint-Léger-des Aubées, ca. Auneau, ar. Chartres. B porte rorogus.
47 Dammarie, ca. Chartres. — Rouvray. éc. Illiers, ar. Chartres.
48 La collégiale de St-Nicolas de Courville, ar. Chartres. Le surnom de Cotelle a été porté par un des Ives seigneurs de Courville.
48 La collégiale de St-Nicolas de Courville, ar. Chartres. Le surnom de Cotelle a été porté par un des Ives seigneurs de Courville.
48 La collégiale de St-Nicolas de Courville, ar. Chartres. Le surnom de Cotelle a été porté par un des Ives seigneurs de Courville.

En présence d'Etienne, comte de Chartres, d'Enguerran, grand archidiacre et de son frère Etienne, vicomte de Meaux, Gauslin III le Riche, sire de Lèves, donne la terre de Roinville aux moines de Saint-Martin.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 5, nº 6.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Noticie fidelium tam presentium quam futurorum commendare prospeximus oportunum, qualiter vel a quibus personis tota terra Roenville39) et servi devenerunt in dominationem Sancti Martini et monachorum ejus. Goislenus de Leugis49, vir bone intentionis et uxor ejus nomine Odelina, materque ejus Ada37 et filius ejus Hugo, concesserunt eadem Sancto Martino. Unde fuerunt testes : Stephanus comes50 ; Ingelramnus archidiaconus51, fraterque ejus Stephanus vicecomes52 ; Adelardus decanus51 ; Goislenus subdecanus51 ; Werricus canonicus ; Morinus, Durannus, Mainardus canonici ; Willelmus prepositus ; Wido prepositus ; Teobaldus frater Willelmi, Galerandus ; Willelmus filius Ascelini ; Paganus, Salomon, Niellusb, Ansoldus ; Stephanus filius Rogerii ; Gaufridus de Sancto Petro, Radulfus cocus.


39 Roinville, ca. Dourdan, ar. Rambouillet (Seine-et-Oise).
49 Lèves, ca. et ar. de Chartres. La comparaison de cet acte avec le précédent montre que la puissante famille de Lèves fut une branche de celle des Le Riche.
37 Gauslin Ier Le Riche, mari d'Humberge, souscrit, en 1048, un diplôme de Henri Ier sous cette forme : « Signum Gauslini casati Carnotensis ». (Lucien Merlet, Cartulaire de N.-D. de Chartres, I, 90), Gauslin II épousa Ade qui en 1045 était encore unie à son premier mari, le vidame de Chartres Hugues Ier, Gauslin III mari d'Eudeline, et Aubert II fils du vidame Hugues, étaient donc frères utérins.
50 Étienne, fils de Thibaud III de Champagne et de sa seconde femme Gonnerée ou Gonneur, fut investi des comtés de Chartres et Meaux par avance d'hoirie, bien avant la mort de son père qui survint le 29 septembre 1089 (Aug. Longnon, Obituaires de la province de Sens, t. II, préface, p. x).
51 Alard était devenu doyen après Aimar (1080) et l'archidiacre Enguerran l'ayant remplacé dès 1083, il faut placer cette charte en 1081-1082. Gauslin, qui est ici sous-doyen, est qualifié préchantre en 1095 (Merlet, Cartul. de N.-D. de Chartres). Les auteurs de la Gallia ayant supposé qu'un même doyen du nom d'Enguerran siégea de 1060 à 1087, ont arbitrairement placé le décanat d'Alard vers 1090.
52 Étienne était vicomte de Meaux en 1100 (Merlet, ibid., I, 106).
b B Viellus.

Geofroi I, évêque de Chartres, concède à Ourson, prieur de St-Martin-des-Champs, l'autel de Roinville, du consentement de Guillaume, archidiacre de Droiesin.

Ego Gaufridus Carnotensis æcclesiæ presul licet indignus53, certum esse volo cunctis æcclesiæ nostræ fidelibus tam futuris quam presentibus, quod domnus Ursio prior Sancti Martini Parisiensis, de Campis quod dicitur, presentiam meam accessit, humiliter postulans ut altare de Rodainvilla39Beato Petro Cluniacensi, pro amore ipsius, liberuma et absolutum absque omni vicariorum substitucione vel redemptione perpetualiter habendum concederemus.

Cujus ergo postulationem impetratione dignam existimans, quod petebat ad votum animi ipsius, consensu et assensu Willelmi archidiaconi40 et tocius capituli nostri ei concessi : hoc tamen inde retinens, ut æcclesiæ de Rodainvilla omnimodam subjectionem æcclesiæ nostræ exhibeat, videlicet sinodum et circadam mihi et successoribus meis, unoquoque anno, competentibus terminis, solvat ; et presbiter qui ibi fuerit mihi et archidiacono et archipresbitero, sicut alii presbiteri, subjectus existat.

S. Gaufridi episcopi53. S. Hilduini precentoris. S. Adelardi decani51. S. Goislini subdecani. S. Willelmi archidiaconi. S. Frodonis succentoris. S. Goislini cancellarii, S. Fulconis archidiaconi54. S. Widonis abbatis Sancti Johannis55. S. Morini presbiteri. S. Ernaldi prepositi56. S. Gaufredi presbiteri. S. Warini Robin. S. Oddonis Canis. S. Raginbaldi de Calnis57. S. Gaulini de Leugis49. S. Drogonis monachi, S. Guinemari de Castronovo. S. Landrici monachi. S. Warini. S. Rambuti rotularii. S. Lanberti presbiteri. S. Milonis. S. Johannis. S. Bernadi. S. Hugonis filii Frederici. S. Adelemi de Anet53. S. Galcherii.


53 Geofroi I, évêque de Chartres, élu le 30 juillet 1077, déposé en 1089, fut remplacé par le célèbre Ives de Chartres (Gallia, VIII, 1126).
39 Roinville, ca. Dourdan, ar. Rambouillet (Seine-et-Oise).
a B leberum.
40 Les mentions relatives au clergé chartrain permettent d'affecter une date presque sûre à cette notice. L'archidiacre Guillaume et le préchantre Haudoin étaient encore en fonctions en 1100 (Luchaire, Annales de la vie de Louis VI, nº 330). Cependant le doyen Enguerran dont il est ici question, n'est point le second de ce nom, confondu avec son homonyme cité de 1060 à 1076. La Gallia christiana n'a su les distinguer, ayant ignoré le décanat d'Aimar en 1080 (Coll. Baluze, t. 32, p. 125). Alard qui est ici sous-doyen, est qualifié archidiacre sous Aimar (ibid). Nous le reverrons peu après doyen, en 1081 ou 1082. Il mourut le 8 septembre, en 1082 sans doute, car en 1083 la Gallia note comme exerçant le décanat Enguerran. C'est Enguerran II, que nous verrons déjà archidiacre sous le doyen Alard. Puisque la charte que nous annotons montre Alard encore au milieu de l'échelle, il faut que le doyen soit Enguerran Ier, et la notice, qui fait état de l'arrivée des moines clunisiens, concerne un fait de 1079, de très peu postérieur à l'appel qui leur fut fait. — Le décanat de Jehan du Grand-Pont, au chapitre de Paris, remonte bien plus haut que la date de 1083 donnée par la Gallia (VII, 37). Il a vraisemblement pris la place du B. Milon quand celui-ci fut désigné pour l'évéché de Bénévent qu'il occupa deux ans (1074-23 février 1076).
51 Alard était devenu doyen après Aimar (1080) et l'archidiacre Enguerran l'ayant remplacé dès 1083, il faut placer cette charte en 1081-1082. Gauslin, qui est ici sous-doyen, est qualifié préchantre en 1095 (Merlet, Cartul. de N.-D. de Chartres). Les auteurs de la Gallia ayant supposé qu'un même doyen du nom d'Enguerran siégea de 1060 à 1087, ont arbitrairement placé le décanat d'Alard vers 1090.
54 Foulques était encore archidiacre le 16 août 1100 (Luchaire, 1. c.).
55 Gui, abbé de Saint-Jean-en-Vallée, n'est pas cité par la Gallia qui indique pour premier abbé Aubert fils de Roscelin (vicomte d'Étampes) en 1099 (VIII, 1310).
56 Ernaud devint doyen sous Ives de Chartres. Il occupait cette charge le 16 août 1100 (Luchaire, Louis VI, 330). Les auteurs de la Gallia citent des mentions le concernant de 1092 à 1129 (VIII, 1199).
57 Chaunay, éc. Fontenay-sur-Eure, ca. Chartres.
49 Lèves, ca. et ar. de Chartres. La comparaison de cet acte avec le précédent montre que la puissante famille de Lèves fut une branche de celle des Le Riche.
53 Geofroi I, évêque de Chartres, élu le 30 juillet 1077, déposé en 1089, fut remplacé par le célèbre Ives de Chartres (Gallia, VIII, 1126).

Harduinus Capud Ferri58 et Hugo filius ejus condonaverunt monachis Sti Martini de Campis hoc quod calumpniabant in Roenvilla, in presentia Ursi prioris ejusdem monasterii ; et inde habuit ve solidos de caritate, et filius ejus caligas et sotulares. Et hujus concessionis sunt testes : Teobaldus filius Teoli, Aimericus Canardus, Jolduinus filius Raibaldi, Gaufridus major de Meronvilla59, Warnerius75 filius Guarnarib, Ivo filius Herberti, Paganus frater ejus ; Frodo Cocceto filius ; Mazolinus pedaccerus Sti Albini60 ; Milo filius Simonis de Malorepastu61, Salomon filius Hugonis de Gorsosalz62 ; Arduinus filius Mazolini de Fontane63, Stephanus de Corsosalz64 ; Teodon, Warinus Jonas, Engelbertus, servientes Sti Martini ; Frodo pellætarius, Goiszelmus pelletarius.


a Nous rattachons cette pièce aux précédentes dont nous la croyons voisine. On ne peut lui fixer une date par les synchronismes. Elle est antérieure en tous cas à la mort du prieur Ourson (1er octobre 1105).
58 Hardoin Chef-de-fer était fils de Thion et d'Hersende, nommés dans la charte 20. Il était seigneur de Denonville (ca. Auneau, ar. Chartres) et maria sa sœur Mélisende à leur voisin Gautier II d'Aunay-sous-Anneau à qui elle porta la terre de Vierville (Arch. de l'Eure, H 2254).
59 Mérouville, ca. Janville, ar. Chartres.
75 Henri Loherenc ou Lorrain fut reconnu gentilhomme (ingenuus) par un jugement de la cour royale. Conseiller de Louis VI, il en reçut, en 1112, les terres d'Aubervilliers, Triel, Mons, Villeneuve, Ablon, la maîtrise des criées du vin à Paris, et d'autres privilèges (R. de Lasteyrie, Cartul gén. de Paris, t. I, p. 151 ; Luchaire, Annales de la vie de Louis VI, nº 136). — En 1117 Louis VI rappelle, au sujet de la chapelle St-Georges de Champeaux, dépendant de St-Magloire, que « Henricus Lotharingus, fidelis noster, predicte capelle reparator et, quibuscumque modis valet, benignus auxiliator, ad capsam in qua corpus B. Maglorii requiescit superargentendam (que propter matris ecclesie necessitatem ex omnium assensu fratrum, fuit disparata et detecta), xii marchas argenti, et ad usus fratrum 1 torcular apud Karronam (Charonne) villam et quicquid habebat in vadimonium super 11 thuribula argentea et calicem argenteum ejusdem ecclesie dédit. « (Ms. I. 5413, fol. 7).
b B Guarnaci.
60 Mazolin, gardien du péage établi à St-Aubin-des-Bois, ar. Chartres.
61 Maurepas, ca. Chevreuse, ar. Rambouillet. Milon I, fils de Simon I de Maurepas, est la tige de cette famille, qui se rattache sans doute à la maison de Chevreuse.
62 Courserault, ca. Nocé, ar. Mortagne (Orne). Métais, Cartulaire de Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou, nº 59.
63 Fontaine-Bouillant, éc. Champhol, ca. Chartres.
64 Cette notice serait particulièrement intéressante à dater, en raison de la quantité de témoins de marque qui s'y trouvent associés. Un terminus ad quem indiscutable est fourni par la mort de Josselin (3 novembre 1096), l'archidiacre de Josas qui fut un bienfaiteur insigne du prieuré (cf. nº13 suprà, note 24). C'est aussi en 1096-97 que le chanoine-chancelier Vougrin devint archidiacre de Parisis au lieu et place de Dreux Ier de Mello. Toutefois il faut remarquer que le chanoine Sévin (le Sevinus Postellus qui figure en 1076 au nombre des testes clerici ex parte Sancte Marie, c'est-à-dire des clercs de Notre-Dame (cf. Guérard, Cartulaire de N-D. de Paris, I, 280) n'apparaît dans aucune énumération des membres du chapitre à partir de 1087. Mais la mention d'Hervé de Montmorency permet de reculer encore cette date. En effet, son fils et successeur Bouchard IV eut avec le comte de Beaumont son beau-frère, Mathieu Ier, une guerre au cours de laquelle fut détruite l'église castrale de Conflans-Ste-Honorine, et cette église, rebâtie après la cessation des hostilités, fut dédiée le 21 juin 1086. (Cf. notre étude sur les comtes de Beaumont-sur-Oise et le prieuré de Conflans dans le Bulletin de la Commission des Antiquités et Arts de Seine-et-Oise, 1911). Hervé était encore vivant et avait conservé la terre de Marly où il fit élever en 1087, l'église de St-Vigor (Ad. Maquet, Les Seigneurs de Marly, p. 48). Hervé avait cédé Montmorency à son fils aîné, postérieurement au 25 mai 1081, date où il agit comme tuteur de Guillaume II de Gometz (Bibl. de l'Ecole des Chartes, 4e série, t. III, p. 357). 1081 est l'année où un autre témoin de la notice, Hugues comte de Dammartin, fonda le prieuré de St-Leu d'Esserent. (Chan. E. Müller, Cartulaire de St-Leu d'Esserent, p. 1-4). D'autre part, Hervé d'abord seigneur de Marly ne prit le nom de Montmorency qu'après avoir hérité de Thibaud, son frère, postérieurement au 2 novembre 1071 (Prou, Actes de Philippe Ier, pp. 7 à 160 pour Thibaud ; pp. 94, 159, 308 pour Hervé). La distinction de leurs titres est sensible dans les souscriptions au diplôme de Philippe Ier en 1067 (nº12).

Foulques d'Annet lègue à Saint-Martin le fief qu'il tenait de cette église, en présence d'Hervé de Montmorency, de ses chevaliers, et du comte Hugues de Dammartin.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 27', nº 58.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum fieri volo omnibus Xristi fidelibus quod Fulco feodum quod dicebat se tenere de æclesia Sti Martini in villa que vocatur Anetum13, dédit post obitum suum eidem æcclesie in dominium, concedente filio suo, pro redemptione anime sue et uxoris suæ et parentum suorum. Hujus rei testes sunt : Herveus de Montemorentiaco64, Hugo comes de Domno Martino10 ; Theodericus filius Fulchardi, Hugo filius suus135, Ivo Rufus, Drogo filius Ivonis, Godefredus de Morenciaco monte65, Ivo, Landricus Petrus filius Alberici65 ; Ascelinus, Wido Columba ; Richardus Theutonicus, Rotbertus filius Geraldi, Roscelinus prepositus, Oddo filius Hugonis, Arraudus frater Landrici65 ; Roricus, Rotbertus Par-Medium, Walco, Hermerus Calvus ; Theotulfus, Wido, Rotbertus filius prefecti154, Richardus de Bulriaco66, Walterius Tirellus128, Walterius de Ponte Isare, Alulfus, Balduinus filius Ivonis67 ; Joscelinus archidiaconus24 ; Wulgrinus canonicus67, Seguinus canonicus, Roscelinus, Wasco de Torota, Paganus68 ; Walterius filius Martini, Petrus filius ejus143 ; Walcherus de Nuisiaco, Gundrannus, Ebrardus, Walterius major36 ; Hilgodus, Radulfus de Porta69, Teobaldus filius Corpus Sancti70.


13 Annet-sur-Marne, ca. Claye-Souilly, ar. Meaux (Seine-et-Marne).
64 Cette notice serait paticulièrement intéressante à dater, en raison de la quantité de témoins de marque qui s'y trouvent associés. Un terminus ad quem indiscutable est fourni par la mort de Josselin (3 novembre 1096), l'archidiacre de Josas qui fut un bienfaiteur insigne du prieuré (cf. nº 13 suprà, note 24). C'est aussi en en 1096-97 que la chanoine chancelier Vougrin devint archidiacre de Parisis au lieu et place de Dreux Ier de Mello. Toutefois il faut remarquer que le chanoine Sévin (le Sevinus Postellus qui figure en 1076 au nombre des testes clerici ex parte Sancte Marie, c'est-à-dire des clercs de Notre-Dame (cf. Guérard, Cartulaire de N-D. de Paris, I, 280) n'apparaît dans aucune énumération des membres du chapitre à partir de 1087. Mais la mention d'Hervé de Montmorency permet de reculer encore cette date. En effet, son fils et successeur Bouchard IV eut avec le comte de Beaumont son beau-frère, Mathieu Ier, une guerre au cours de laquelle fut détruite l'église castrale de Conflans-Ste-Honorine, et cette église, rebâtie après la cessation des hostilités, fut dédiée le 21 juin 1086. (Cf. notre étude sur les comtes de Beaumont-sur-Oise et le prieuré de Conflans dans le Bulletin de la Commission des Antiquités et Arts de Seine-et-Oise, 1911). Hervé était encore vivant et avait conservé la terre de Marly où il fit élever en 1087, l'église de St-Vigor (Ad. Maquet, Les Seigneurs de Marly, p. 48). Hervé avait cédé Montmorency à son fils aîné, postérieurement au 25 mai 1081, date où il agit comme tuteur de Guillaume II de Gometz (Bibl. de l'Ecole des Chartes, 4e série, t. III, p. 357). 1081 est l'année où un autre témoin de la notice, Hugues comte de Dammartin, fonda le prieuré de St-Leu d'Esserent. (Chan. E. Müller, Cartulaire de St-Leu d'Esserent, p. 1-4). D'autre part, Hervé d'abord seigneur de Marly ne prit le nom de Montmorency qu'après avoir hérité de Thibaud, son frère, postérieurement au 2 novembre 1071 (Prou, Actes de Philippe Ier, pp. 7 à 160 pour Thibaud ; pp. 94, 159, 308 pour Hervé). La distinction de leurs titres est sensible dans les souscriptions au diplômes de Philippe Ier en 1067 (nº12).

10 Hugues, comte de Dammartin, que nous rencontrerons plusieurs fois comme témoin de chartes postérieures, avait pour père Manassé, comte de Dammartin, frère de Haudouin III, comte de Ramerupt. Conseiller intime et probablement chambrier (noster a secretis) du roi Robert en 1031 (Bouquet, Rec. des Hist. de France, X, 626), Manassé périt auprès de Bar-le-Duc, dans la même journée où fut tué Eudes II, comte de Chartres (Hugues de Flavigny, Chron., ap. Mon. Germ. hist., Scriptores, VIII, 401 c'est-à-dire le 15 novembre 1037 (Aug. Longnon, Obituaires de la province de Sens, t. II, préface, p. viii). Sa veuve fit de grandes libéralités à St-Vanne de Verdun où les victimes du combat furent ensevelies (Vita S. Richardi abbatis Virdan., ap. M. G. h., Scriptores, XI, 288). Elle se nommait Constance ; c'était sûrement une fille de Robert le Pieux et de sa dernière femme ; filiation qui motive l'attribution des prénoms robertiens d'Eudes et de Hugues aux fils issus de son union avec Manassé (Guérard, Cartul. de St-Père de Chartres, p. 175). Eudes, omis par l'Art de vérifier les Dates, bien que cité avec son titre dans un diplôme de 1060, mourut peu après sans postérité mâle. Il laissa le comté de Dammartin à son frère cadet Hugues, précédemment établi à Bulles (Hugo Buglensis comes, titre que lui donne Ives de Chartres, éd. Bouquet, Rec. des Hist. de France, XV, 242), qui lui venait de sa femme Rohais. Au cours d'une grave maladie en 1075, il restitua à St-Lucien de Beauvais les églises de Bulles (Louvet, Hist. du Beauvoisis, I, 630-634) ; les chanoines qui les occupaient protestèrent devant le concile d'Issoudun en 1081 (Achery, Spicileg., III, 128). Revenu à la santé, Hugues partit en Terre-Sainte pour accomplir un vœu ; il y fut fait prisonnier, et sa rançon ayant été fournie par les Bénédictins du Bois-Saint-Michel, dépendant de Vezelay, il fonda à son retour le prieuré clunisien de St-Leu d'Esserent (Louvet, I, 645 ; cf. Mém. de la Soc. acad. de l'Oise, X, 493) en 1081 (Chan. Eug. Müller, Cartulaire de St-Leu d'Esserent, pp. 1-6) auquel l'abbé de Cluny réunit St-Michel dont les moines se transportèrent à St-Leu (p. 11).

Hugues avait causé des inquiétudes à Philippe Ier, qui fortifia Montmélian, aux frontières du Senlisois, pour se protéger contre ses atteintes (Rec. des Hist. de France, XI, 158, 410 ; XII, 135). Il finit ses jours sous la bure, à St-Leu d'Esserent (Müller, p. 17). Dès 1103, il était remplacé par Pierre, son fils (Cartulaire A de Montier-en-Der, coll. Baluze, XXXIX, fol. 239'). Celui-ci tomba malade à Rosnay en Champagne, d'où était originaire sa femme Eustachie (Müller, p. 16). Il y mourut un 13 septembre, en 1105 ou 1106 (Obit. de la prov. de Sens, I, 456) ; il fut inhumé à St-Leu d'Esserent où les moines qu'il avait appelés à ses derniers moments, ramenèrent son corps au prix de mille peines. Il y reposa près de son père et d'un frère aîné mort jeune (avant 1081). Il laissait d'Eustachie un fils qui lui succéda, certainement Hugues II qui dès lors exerçait les fonctions comtales. L'Art de vér. les Dates (II, 661) le fait à tort frère de Pierre. Les actes de Hugues Ier ne lui attribuent, sur la fin de sa vie, qu'un seul fils et trois filles ; Basle, Aélis, Eustachie (nom porté déjà par une tante, issue du comte Manassé, et dont une fille, Agnès, épousa Guillaume vicomte de Mantes). Mariée d'abord à Aubri Payen de Mello, Aélis se remaria à Lancelin II de Beauvais, qui après 1111, succéda à Hugues II. Lancelin eut d'elle quatre enfants, dont deux, Manassé et Rohais, relevèrent des prénoms de l'ascendance maternelle. Mais Dammartin passa à Aubri Ier, que par son prénom l'on peut croire issu de la première union d'Aélis ; Lancelin n'aurait été que son mainbour : on ne s'explique pas autrement, d'ailleurs, que la nombreuse postérité de ce sénéchal ait pu être exclue du comté dont il avait été titulaire.

135 Hugues et Richard, fils de Thierri et petit-fils de Fouchard I de Montmorency. Le second fut la tige des seigneurs de Banthelu (ca. Marines, ar. Pontoise).

65 Geofroi Le Riche (Dives) nommé dans le Cartulaire de St-Martin de Pontoise comme fondateur du prieuré de St-Prix-de-Tour (localité de la vallée de Montmorency où Raoul Deliés donna à St-Martin-des-Champs une terre (nº 86 et note 223 infrà). La donation qu'il fit de l'église de Tour à St-Martin-de-Pontoise fut confirmée par l'évêque de Paris, Geofroi : la charte épiscopale est à tort datée 1085 dans le Cartulaire (p. 14 nº xvi). Elle est voisine du début de 1089. Renaud de Chelles, archidiacre de Brie, l'a souscrite : son devancier Ives Ier de Mello était encore en charge entre le 16 avril et le 4 août 1088 (nº 32infrà). Renaud avait déjà pris sa place entre le 30 novembre 1089 et le 21 avril 1090 (nº 40). Mais Jehan de Grand Pont, doyen de Paris, cité avec Ives, avait cessé de vivre dès le 8 septembre 1089 (note 90).

Geofroi Le Riche est ici surnommé Geofroi de Montmorency, et Duchesne l'a rattaché à la souche des barons. Il laissa de sa femme Richeud une postérité qualifiée decens prolis par la charte de fondation de St-Prix (Cartul. de St-Martin de Pontoise, p. 13, nº xv) comprenant une fille, Mahaud, qu'épousa Thibaud Payen, châtelain de Gisors (ibid., p. 84, nº cvi) et un fils, Hervé (Append. au Cartul. de St-M. de P., p. 293).

Des deux fils d'Aubri de Montmorency cités avec Geofroi Le Riche, l'aîné, Landri, qui survécut à son frère (nº 38infrà) était seigneur de Domont (nº 83) ; l'autre qui possédait à Sevran le terre de Montceleux dont hérita St-Martin des Champs laissa de sa femme Eudeline un fils unique, Aubri.

154 Etienne était prévôt de Paris en 1067 (nº12supra ; Cf. note 268) et peut être encore vers 1083 (nº24) : à ce moment son fils Robert, assistant à la donation de Foulques d'Annet, est qualifié filius prefecti. Robertus, filius Stephani prepositi Parisiensis, intervient dans l'accord entre St-Martin et le seigneur de Neuilly-sur-Marne (nº63). Ici il est accompagné de son frère Payen et de son neuveu Jean. Payen, fils d'Étienne, est témoin pour Raoul Deliés en 1092-1093 (nº53). C'est peut-être le même que Galon, frère de Robert, nommé avec lui et Henri, fils de Robert, en 1096 comme témoin de la donation de Montmartre (nº72). Robert de Paris, simple gentilhomme et nullement comte comme certains l'ont cru par méprise, se croisa et périt à la bataille de Dorylée (Riant, Note sur Robert de Paris, chevalier croisé. Bulletin de la Soc. de l'Hist de Paris, sept. 1879, 6e année, 5e livr., p. 130). On ne voit pas bien où se trouvaient ses domaines. Peut-être possédait-il Ivry-sur-Seine ; nous rencontrons plus loin Henri d'Ivry, gendre de Payen Hérisson de Neuilly qui prit Robert pour arbitre (nº63). S'il s'identifie avec Henri, fils de Robert, il faut lui donner pour frère Ansoud, Ansoldus filius Rotberti de Ivri, témoin en 1096-1097 (nº78). — Cf. Appendices au Cartulaire de St-Martin de Pontoise, p. 270.
66 Richard, frère de Gaubert, châtelain de Boury près Chaumont-en-Vexin, organisa en 1097 la résistance contre les Anglais. Voir sur cette famille l'Appendice IX au Cartul de St-Martin de Pontoise, pp. 445 à 450.
128 Gautier Tirel, châtelain de Poix en Amiénois et de Pontoise, habitait dans cette dernière ville, dès 1102, sur le versant N.-E. de la colline du château, un manoir fortifié que s'est appelé l'hôtel de Poix, puis l'hôtel d'Orgemont, lorsqu'il fut acquis par le chancelier de Charles V (Cartulaire de St-Martin de Pontoise, pp. 39, 452).
67 On remarque plus haut, mélangés aux chevaliers de Montmorency, Thierri et Hugues de Bantelu, Geofroi de Tour et Landri de Domont, un Ivo Rufus, un Drogo filius Ivonis, puis un Ivo, et enfin Balduinus filius Ivonis. On peut croire ces personnages alliés. A cette époque apparaissent simultanément, sans ascendance connue, un Drogo de Cuflante castro, un Ivo de Conflantio ; et un peu plus tard un Balduinus Bellus ou Pulcher cité avec un Rodulfus Bellus, ailleurs qualifié Rodulfus Bellus de Montmorenciaco et père d'un Rodulfus et d'un Ivo. Le second Raoul Le Bel donna l'église de Domont à St-Martin-des-Champs.

24 Josselin était archidiacre de Paris en 1063, lorsqu'il se fit élire évêque de Soissons. Il fut dénoncé au pape Alexandre II, qui cette même année écrivit aux prélats comprovinciaux pour empêcher qu'on ne le consacrât jusqu'à ce qu'il se fût justifié devant le Saint-Siège, en personne ou par un envoyé. Les lettres du Souverain Pontife visent « Ioscelinum qui, et archidiaconatum Parisiensem non modo pecunia sed etiam homicidio, et episcopatum Suessionensem simoniace, invaserat. « (Mansi, XIX, 978 ; Migne, Patrologia latina, t. 146, p. 1297 ; Jaffé-Lœwenfeld, 4519). Ces imputations ne pouvaient être fondées, car Josselin n'aurait pas, si la preuve en eût été faite, conservé pendant 34 ans l'archidiaconé de Josas. Mais il renonça à l'évêché de Soissons, dont Alard était titulaire en 1064. Josselin est cité dans les actes épiscopaux en qualité d'archidiacre de l'église de Paris, de 1067 (Guérard, Cartulaire de N-D. de Paris, IV, 110) à 1096 (Arch. de S.-et-O. Prieuré de Conflans). Il fut remplacé dès 1097 (Guérard, I, 306).

Son obit est mentionné au 3 novembre au nécrologe de St-Martin-des-Champs en ces termes : « Obiit Joscelinus archidiaconus. Officium fiat, cappa, in choro. Refectionem debet camerarius de terra Pentini, quam ipse emit ». Il mourut donc le 3 novembre 1096. (Molinier, Obit. de la province de Sens, t. I, p. 467).

68 Le chanoine Vougrin, chancelier de Paris dès 1085, remplaça en 1097 Dreux de Mello archidiacre de Parisis, donateur en 1087 de l'église de Marolles en-Brie à St-Martin-des-Champs (nº31). Le nécrologe de St-Martin-des-Champs, note au 4 novembre Wulgrinus archidiaconus. Il était encore en charge en 1105 (A. N. LL 47, fol. 65). Guillaume l'avait remplacé dès 1106 (Duchesne, Hist. de Montmorency, preuves, p. 68) comme archidiacre de Parisis (nº119 infrà).
143 Vassal de Hugues, comte de Dammartin, qu'il assiste lors de la fondation de St-Leu d'Esserent en 1081, Gautier I, seigneur d'Aulnay, est la tige d'une famille qui prit peu à peu une assez grande importance. Ses descendants, sénéchaux héréditaires du comté de Dammartin, obtinrent à la fin du XIIIe siècle des charges de cour. Deux d'entre eux, les frères Philippe II et Gautier IV d'Aulnay, subirent un supplice cruel comme convaincus d'adultère avec deux des belles-filles du roi Philippe le Bel. Pierre d'Aulnay, fils aîné de Gautier I, fut avec son père témoin de la donation de Foulques d'Annet (nº 24, vers 1083). Ayant molesté les hôtes de St-Vincent de Senlis à Blancmesnil, Pierre, mandé à la cour de Louis VI, dut renoncer à ses exactions (1113, après le 3 août). Sa femme Hélisende, ses fils Raoul et Gautier II, sa fille Mahaud et son frère Philippe I d'Aulnay consentirent à cet abandon (Luchaire, Louis VI, nº 164).
36 Gautier, frère aîné de Thion, maire de Noisy-le-Grand, ayant été remplacé entre 1101 et 1105 et disparaissant à partir de ce moment (cf. note 272), cette charte se place entre 1079 et 1104 environ. On peut se demander si Archambaud qualifié maire n'aurait pas été le devancier de Gautier, qui n'a point de titre dans cette pièce ; d'autre part, les moines ne sont point nommés. C'est pourquoi nous proposerions de placer cette notice entre 1067, date de la dédicace de l'église dans laquelle fut fait le don, et 1079, époque de l'entrée des moines, mais à une date très voisine de 1079, en raison du surnom « de Campis « attribué au monastère.
69 Thourotte (ca. Ribecourt, ar. Compiègne), importante châtellenie, a donné son nom à une famille féodale dont la généalogie est à peine esquissée par le P. Anselme (t. II, p. 149). Gasce et Payen appartiennent à la branche localisée dans le Pinserais et dont les membres sont cités souvent dans les chartes des monastères d'Abbecourt et de Saint-Germain-en-Laye ; ils étaient frères (nº89 infrà). Le second épousa Juliane (nº50).
70 Raoul de la Porte se rattache sans doute à Guerri Mauvoisin, appelé aussi de la Porte, dont les descendants conservèrent le second surnom (Appendices au Cartulaire de St-Martin de Pantoise, p. 252). Guerri avec son frère Raoul II Mauvoisin sont témoins ensemble vers 1089 (nº39 infrà). — Thibaud Corseint, d'une famille qui a possédé des fiefs en divers lieux du Parisis et du Vexin français.

Actes concernant l'acquisition par Saint-Martin de diverses propriétés à Clamart, et l'abandon par Gui [le Rouge] de Montlhéry de tous les droits qu'il pouvait exercer sur ce territoire

Gautier de Bagneux et sa femme Heudiarde concèdent à Saint-Martin la nef de l'église de Clamart, de l'aveu d'Arnoul, leur seigneur.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 10', nº 21.
  • a Marrier, Monasterii Sti Martini de Campis historia, p. 479.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, Joseph Depoin (éd.). Ligugé : 1913-1921.
D'après b.

Notum fieri volumus omnibus Xristi fidelibus quod Walterius de Banniolis71 et Hildiardis uxor ejus, pro remuneratione vitæ æternæ æcclesiæ Beati Petri Cluniacensis, sub qua et Sti Martini de Campis, concesserunt capsum æcclesiæ de Clamart30, concedente Arnulfo domino suo, a quo tenebant, et uxore ejus et filio. Hujus concessionis Arnulfi et uxoris ejus et filii, testes sunt Adam filius Teobaldi de Crispeio72, Helo nepos Helonis de Firmitate73, Hugo filius Auduinia.

Quando Walterius et uxor ejus quod supradictum est æcclesiæ Beati Petri Cluniacensis et Sti Martini de Campis dederunt, testes sunt : Hernoldus nepos ipsius Walterii, Constancius frater ejus71 ; Albertus dapifer, Warinus ; Aszo dispensator regis118, Rotgerus, Warinus frater ejus, Ulricus falconarius, Walbertus pedacer, Durannus, Odo, Leobertus, Arroldus, Walterius major33, Walterius.

Addiderunt adhuc et arpennum vinee qui continetur sub pagob ejusdem ville.


71 Bagneux, ca. et ar. Sceaux. Arnaud, neveu de Gautier, devint sous-prieur de St-Martin (nº77 et note 197 infrà). La seigneurie de Bagneux se retrouve au XIIIe siècle aux mains de la famille Le Riche. Cf. une charte de 1230 où de vastes terrains à Bourg-la-Reine sont cédés à Ste-Geneviève par la dame de Bagneux, Petronilla relicta defuncti Roberti Divitis de Balneolis, et ses fils Hugues, Guérin, Mathieu, Bernard (Cart. de Ste-Geneviève, fol. 140).
30 Clamart, ca. Sceaux (Seine). La donation de l'aître et de l'autel a dû précéder celle du chapt de l'église, et l'abandon par Gui de Montlhéry de ce qu'il possédait. Cette donation de Gui étant souscrite par sa seconde femme, sans qu'il soit question d'enfants, doit être des débuts de son mariage avec Elisabeth veuve de Bouchard II de Corbeil, et mère d'Eudes de Corbeil, bienfaiteur de Saint-Martin-des-Champs.
72 Thibaud Le Riche de Crépy souscrivit, le 27 mai 1061, l'acte de fondation du prieuré de Béthisy, et en 1081, la charte où Hugues de Dammartin dote St-Leu d'Esserent (Chan. Müller, Cartulaire de St-Leu d'Esserent, p. 3) ; avec lui sont nommés ses trois fils, Pierre, Adam, Lambert. Il était mort dès le 9 décembre 1101, date où ses fils assistent à un acte de Hugues le Grand, comte de Valois, pour les serfs de St-Arnoul de Crépy : « Milites qui affuerunt Adam Dives et frater ejus Petrus, et ambo filii Thetbaldi Divitis. " En 1103 on trouve à Crépy " Petrus frater domini Adam » (Coll. Moreau, t. XLI, fol. 52, 104). Cette famille, qui a possédé la seigneurie de Nanteuil-le-Haudoin, a été, tout à fait arbitrairement, rattachée par d'anciens généalogistes à la maison de France. — En 1135, une charte de l'évêque de Meaux pour l'église de Nanteuil porte : « Testes : domnus Theobaldus de Crispeio, Helisabeth uxor ejus, Thebaldus filius ejus, Henricus nepos Thebaldi. » (Du Plessis, Hist. de l'église de Meaux, t. II, Preuves, p. 31 ; nºlii.)
73 Huon ou Heïon II, dit le Blanc, petit-fils d'Heïon châtelain de la Ferté, donna plus tard à St-Martin-des-Champs l'église du Vivier, qui passa aux Prémontrés dès 1121, comme on le verra plus loin.
a On pourrait lire en B « Duduini ».
118 Sur Eudes I de Gonesse, voir la notice 80. — Aszon avait épousé Emerbour, fille d'Heudiarde ; Marie épousa plus tard Hugues. Aszon est sans doute le panetier du roi cité en 1093 (nos44 et 46) qualifié dispensator regis (nº25) parce qu'il distribuait les aumônes de la table royale aux pauvres. Le pain de Gonesse était le plus recherché, à cause de la qualité particulière de l'eau dont se servaient les boulangers. (Mém. de la Soc. hist. du Vexin, t. XI.)
33 Bagneux, ca. Sceaux. — Arnaud était moine de St-Martin et devint prieur de Janville.
b Pagus a ici le sens de « terroir ».

Volumus esse notum cunctis qui matris Aecclesiæ filii sunt, quod Hugo de Crispeio dedit æcclesiæ Sti Martini capsum179 æcclesiæ de Clamart — de ejus enim feodo erat — et super sanctum altare donum fecit coram cunctis qui aderant, quorum nomina hæc sunt : Rotbertus filius Stephani154, Odo Fraxinellus, Iterius, Adalardus Bruxellus, Hugo Rufus, Bernardus parmentarius, Odo pistor, Rodulfus nepos Rainaldi Ad Barbam, Hubertus carpentarius servus æcclesiæ.


179 « Capsum » paraît désigner la nef de l'église ; l'idée de coffre se substitue ici à l'idée de vaisseau. Le terme de chapts existait encore dans le langage juridique de l'Ile-de-France au xvie siècle. L'inventaire des titres du prieuré d'Essonnes (1742, Arch. de S.-et-O. Fonds de N.-D.-des-Champs) mentionne (p. 127) un « bail à rente de particulier à particulier, fait le 9 décembre 1544, de chapts de mazure, cour et jardin, contenant demi-quartier, assis à la Fosse de Vaux ».

Le mot « atrium " (aître) signifie le terrain réservé autour de l'église, soit pour servir de cimetière, soit pour d'autres usages. Ici une portion en est concédée aux moines pour s'y installer, lorsque les besoins du service religieux les retenaient à Montmartre. " Officinæ » répond à cette idée, plus étendue que celle de sacristie. On ne saurait voir là, d'après le sens primitif du mot, des boutiques.

154 Etienne était prévôt de Paris en 1067 (nº12supra ; Cf. note 268) et peut être encore vers 1083 (nº24) : à ce moment son fils Robert, assistant à la donation de Foulques d'Annet, est qualifié filius prefecti. Robertus, filius Stephani prepositi Parisiensis, intervient dans l'accord entre St-Martin et le seigneur de Neuilly-sur-Marne (nº63). Ici il est accompagné de son frère Payen et de son neuveu Jean. Payen, fils d'Étienne, est témoin pour Raoul Deliés en 1092-1093 (nº53). C'est peut-être le même que Galon, frère de Robert, nommé avec lui et Henri, fils de Robert, en 1096 comme témoin de la donation de Montmartre (nº72). Robert de Paris, simple gentilhomme et nullement comte comme certains l'ont cru par méprise, se croisa et périt à la bataille de Dorylée (Riant, Note sur Robert de Paris, chevalier croisé. Bulletin de la Soc. de l'Hist de Paris, sept. 1879, 6e année, 5e livr., p. 130). On ne voit pas bien où se trouvaient ses domaines. Peut-être possédait-il Ivry-sur-Seine ; nous rencontrons plus loin Henri d'Ivry, gendre de Payen Hérisson de Neuilly qui prit Robert pour arbitre (nº63). S'il s'identifie avec Henri, fils de Robert, il faut lui donner pour frère Ansoud, Ansoldus filius Rotberti de Ivri, témoin en 1096-1097 (nº78). — Cf. Appendices au Cartulaire de St-Martin de Pontoise, p. 270.

Noscant p. et f. quod quedam bone voluntatis mulier de Sto Clodoaldo, Ermesendis nomine, uxor Rotgerii, cum ad mortem, que cunctis debetur mortalibus, venisset, dedit æcclesiæ Bti Martini de Campis tres arpennos vinearum pro redemptione animæ suæ, concedente viro suo predicto, videlicet Rogerio ; sed medietatem earum vinearum isdem Rogerius sibi retinuit, redditurus eam Bto Martino, cum rébus humanis excesserit. Et ut hoc donum firmius stare posset, idem Rogerius post mortem conjugis, ad æcclesiam Sti Martini venit, et prius in capitulo coram monachis donum quod uxor ejus fecerat, firmavit, et post super altare Sti Martini manu sua posuit, audientibus et videntibus his testibus : Helgoto et Herluino filio ejus ; Josceloto carpentario, Teobaldo fabro, Rotgerio filio Walterii, Drogone nepote Helgoti ; Erenberto fabro ; Terrico de Basochis, Raulino, Bernardo hospitali.

Hoc autem notandum est quod idem Rogerius de sua medietate solvit Sancto Martino semimodium vini pro recognitione. Vinee autem de quibus loquimur, in villa que Clamart dicitur30, consistere videntur.


30 Clamart, ca. Sceaux (Seine). La donation de l'aître et de l'autel a dû précéder celle du chapt de l'église, et l'abandon par Gui de Montlhéry de ce qu'il possédait. Cette donation de Gui étant souscrite par sa seconde femme, sans qu'il soit question d'enfants, doit être des débuts de son mariage avec Elisabeth veuve de Bouchard II de Corbeil, et mère d'Eudes de Corbeil, bienfaiteur de Saint-Martin-des-Champs.

Notum fieri volumus filiis sanctæ æcclesiæ quod Petrus de septem arpennis vinearum quos æcclesia Sancti Martini de Campis dederat Lethericus, quatuor eidem æcclesiæ concessit, et super altare donum posuit ; quod et concessit Hugo cui competebant jure hereditario. Tres retinuit, redditurus æcclesiæ cum voluntatem sibi Deus dederit.

Hujus rei testes extitit Hubertus de Parvo Ponte qui in eadem æcclesia eodemque momento dedit æcclesiæ Beati Martini decimam ipsarum vinearum, aliarumque que in sua terra sunt apud Clamart30, concedente ipso Petro, et Hugone de quorum erat beneficio.

Hujus rei testes sunt Walterius major et fratres ejus Teudo et Warinus36, Hilgotus et Herleboldus servi æcclesiæ, Teobaldus faber, Stephanus custos equorum, Ingelbertus de Villa Judea32.


30 Clamart, ca. Sceaux (Seine). La donation de l'aître et de l'autel a dû précéder celle du chapt de l'église, et l'abandon par Gui de Montlhéry de ce qu'il possédait. Cette donation de Gui étant souscrite par sa seconde femme, sans qu'il soit question d'enfants, doit être des débuts de son mariage avec Elisabeth veuve de Bouchard II de Corbeil, et mère d'Eudes de Corbeil, bienfaiteur de Saint-Martin-des-Champs.
36 Gautier, frère aîné de Thion, maire de Noisy-le-Grand, ayant été remplacé entre 1101 et 1105 et disparaissant à partir de ce moment (cf. note 272), cette charte se place entre 1079 et 1104 environ. On peut se demander si Archambaud qualifié maire n'aurait pas été le devancier de Gautier, qui n'a point de titre dans cette pièce ; d'autre part, les moines ne sont point nommés. C'est pourquoi nous proposerions de placer cette notice entre 1067, date de la dédicace de l'église dans laquelle fut fait le don, et 1079, époque de l'entrée des moines, mais à une date très voisine de 1079, en raison du surnom « de Campis « attribué au monastère.
32 Villejuif, ar. Sceaux (Seine).

Notum volo fieri omnibus Xristi fidelibus quod Wido, filius Widonis de Leuteriomonte74, omni conditione remota, dedit æcclesiæ Beati [Petri] Cluniacensis et æcclesiæ Beati Martini de Campis quicquid habebat in villa que vocatur Clamart. Inde dederunt sibi prior, domnus Ursus, qui tunc temporis erat, et alii seniores, duos palefredos et uxori suæ Helisabet quadraginta solidos.

Hujus rei sunt [testes] : Paganus de Montegaio241, Walterius Tusardus, Hugo Burdellus, Hugo de Monte Lugduno, Willelmus de Asneriis, Henricus Lotariensis75, Warnerius Garnerii filius134, Warnerius de Sancto Dionysio, Milo de Fontibus, Girelmus pincerna episcopi, Walterius major, Warinus frater ejus, Teudo frater ejus36, Haimo faber, Herleboldus, Johannes filius Bernardi, Malgerius, Walterius, Odo Ad-Barbam, Henricus Ad-Barbam.


74 L'auteur de cette donation est une personnalité notoire du règne de Philippe Ier. C'est Gui le Rouge fils de Gui le Grand de Montlhéry ; son père assistait Henri Ieren 1059 lorsqu'il dota solennellement la collégiale de St-Martin-des champs (nº 7) et Philippe Ier lorsqu'en 1067 il en confirma l'établissement (nº 12). Lui-même intervint fréquemment pour faciliter et approuver les donations de ses vassaux au prieuré clunisien. On le rencontrera plus loin avec le titre de comte, accompagné parfois du surnom de Rochefort : « Wido comes " ou » Wido comes de Rupeforti ». Il mourut en 1107.

Élisabeth, sa seconde femme, s'identifie avec « Isabeldis, comitissa de Creciaco castro « qui, veuve de Bouchard II de Corbeil, assista à la première messe célébrée par saint Gautier, abbé-fondateur de St-Martin-de-Pontoise, sur l'autel de St-Nicolas de Morcerf (Cartul. de St-M. de P., p. 10, nº xi). Le récent mémoire de M. Estournet sur Bouchard II, comte de Corbeil dans les publications de la Société du Gâtinais, a précisé ce point. L'une des filles d'Élisabeth, Béatrix de Pierrefonds, fut aussi bienfaitrice de St-Martin des Champs.

241 La suzeraineté exrcée par Nantier de Montjay à Annet-sur-Marne ne laisse aucun doute sur l'identification de son château avec Montjay-la-Tour, écart de Villevaudé qui, comme Annet, appartient au canton de Claye-Souilly, arr. de Meaux.

Nantier souscrit avec son frère Payen, en 1090, le diplôme de Philippe Ier pour St-Remi de Reims, en compagnie d'Eudes, comte de Corbeil. Nous apprenons ici que le nom baptismal de Payen fut Arnoul. Cette précision nous oblige à le distinguer d'un second Payen de Montjay, ayant pour prénom définitif Aubri, et dont nous aurons à reparler à propos d'une approbation qu'il accorda à la donation de Champmotteux à St-Martin-des-Champs en 1122. Payen Aubri est cité dès 1108 à de nombreuses reprises dans Luchaire (Annales de la vie de Louis VI, pp. 53, 97, 134, 158, 260, 329) ; il est confondu, à la table, avec Arnoul Payen (cité p. 2). C'est de ce dernier qu'il s'agit dans les pièces nos38, 62 et 90 du présent recueil.

Nous verrons (nº 90) qu'Eveline (Avelina), femme de Nantier de Montjay, était nièce de Josselin, archidiacre de Paris (cf. note 24).

75 Henri Loherenc ou Lorrain fut reconnu gentilhomme (ingenuus) par un jugement de la cour royale. Conseiller de Louis VI, il en reçut, en 1112, les terres d'Aubervilliers, Triel, Mons, Villeneuve, Ablon, la maîtrise des criées du vin à Paris, et d'autres privilèges (R. de Lasteyrie, Cartul gén. de Paris, t. I, p. 151 ; Luchaire, Annales de la vie de Louis VI, nº 136). — En 1117 Louis VI rappelle, au sujet de la chapelle St-Georges de Champeaux, dépendant de St-Magloire, que « Henricus Lotharingus, fidelis noster, predicte capelle reparator et, quibuscumque modis valet, benignus auxiliator, ad capsam in qua corpus B. Maglorii requiescit superargentendam (que propter matris ecclesie necessitatem ex omnium assensu fratrum, fuit disparata et detecta), xii marchas argenti, et ad usus fratrum 1 torcular apud Karronam (Charonne) villam et quicquid habebat in vadimonium super 11 thuribula argentea et calicem argenteum ejusdem ecclesie dédit. « (Ms. I. 5413, fol. 7).

134 Garnier de Paris (dit aussi de Braine et de Dreux). Cf. Aug. Longnon, Bulletin de la Soc. de l'Hist. de Paris, 1879, p. 140. — Il est la tige des seigneurs de Gentilly, et de Brunoy, etc.

Garnier II de Paris, fils de Garnier I, eut, entre autres enfants, Hugues, seigneur de Gentilly et de Brunoy. Ce Hugues, qui vivait en 1138, qualifie de neveu (nepos) Soudan de Massy (A. N. K 22, nº 98 ; K 23, nº 38 et 616).

Soudan (Sultannus) était le surnon de Geofroi, fils de Bouchard de Massy et d'Elisabeth (nº 69 et note 291). Il le tenait d'un grand-oncle maternel, Soudan de Paris, fils de Garnier I, cité en 1099 (nº 86).

36 Gautier, frère aîné de Thion, maire de Noisy-le-Grand, ayant été remplacé entre 1101 et 1105 et disparaissant à partir de ce moment (cf. note 272), cette charte se place entre 1079 et 1104 environ. On peut se demander si Archambaud qualifié maire n'aurait pas été le devancier de Gautier, qui n'a point de titre dans cette pièce ; d'autre part, les moines ne sont point nommés. C'est pourquoi nous proposerions de placer cette notice entre 1067, date de la dédicace de l'église dans laquelle fut fait le don, et 1079, époque de l'entrée des moines, mais à une date très voisine de 1079, en raison du surnom « de Campis « attribué au monastère.

Ratbod, évêque de Noyon, ayant reçu l'église de Cappy des mains de Robert de Péronne, la donne à Cluny.

  • A Original rongé, Arch. nat., K 20, nº 65. Traces de sceau plaqué. (Les parties de texte détruites suppléées d'après B).
  • B Copie de 1133, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 83.
  • C Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1363, fol. 91.
  • a Marrier, Monast. S. M. de C. hist., p. 340.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Tardif, Mon. hist., Cartons des rois, nº 302. Bruel, Chartes de Cluny, t. IV, p. 775, nº 3613.
D'après b.

In nomine Patris et Filii et Spiritus sancti. Ego Ratbodus, indignus Noviomorum episcopus, notum volo fieri quibusque fidelibus, altare de Capi76, tum Dei timore, tum monachorum interventu, me de manu Rodberti Peronensis et heredum ejus77 quibus ex beneficio contingebat, recepisse, et æcclesiæ Sancti Petri Cluniacensis ad remissionem peccatorum meorum, assentiente, inmo precante clero Sancte Marie, perpetim habendum concessi, ea videlicet ratione ut sacerdos inibi serviens suscepte cure animarum reddat rationem et mihi, meisque ministris, debitam solvat consuetudinem. Quod si congregatio ibidem, Deo disponente, provenerit [culpas poterit em]endare in potestate sui abbatis ; si autem [abbas seu prior] negligenter egerit, tum ad episcopum Noviomensem [correctio monachorum] redundabit. Ut autem cyrographum istud [futuris temporibus firmius] existat, circumadstantium subnotavimus [nomina. S. Ratbodi episcopi, S. Gerel]mi decani. S. Baldrici archidiaconi. [S. Walcheri thesaurarii. S. Odmundi] prepositi. S. Widonis cancellarii. S. Hi[vonisa castellani.] S. Roberti. S. Gosberti.

Actum Noviomi Philippo , domno Ratbodo episcopante .


76 Cappy, ca. Bray, ar. Péronne (Somme). — La communauté de Cluny attribua cet autel à St-Martin-des-Champs qui y constitua un prieuré.

77 Un domaine royal à Cappy fit partie de la dotation que, par un diplôme du 5 mai 877, Charles le Chauve constitua pour la collégiale de St-Corneille de Compiègne. En 1092, Eudes, fils de Robert, « très chrétien prince de Péronne, héritier et successeur des " princes " pervers et superbes qui, abusant de la patience de Dieu, s'étaient emparés des biens de l'Église (après les invasions des Normands), apprend, en visitant Cappy, qu'un territoire de cette paroisse se nomme par tradition " les champs de saint Corneille ». Élevé dans le respect et le culte du saint (comme issu, par les Vermandois, de Pépin comte de Senlis, cousin germain de Charles le Chauve), Eudes se rend à la basilique de Compiègne, et prend connaissance des chartes de dotation. Il reconnaît l'usurpation de ses aïeux, et obtient leur absolution rétrospective en restituant aux chanoines une partie de l'aleu donné par Charles le Chauve, que le chapitre lui rend à son tour, moyennant un cens perpétuel de douze sols par an. Eudes, sa femme Lucie, les châtelains Eudes II de Ham, Effroi III et Roricon d'Encre, souscrivirent cet acte passé à Péronne, avec plusieurs membres du chapitre de St-Fursy, le doyen André, le trésorier Étienne, le chancelier Gillain, le chantre Foulques.

(Chanoine Morel, Cartulaire de l'abbaye de Saint-Corneille de Compiègne, 1904, t. Ier, nº I, pp. 1-6, et nº XVIII, pp. 44-46.)

a B Ivonis.
b B anno xxv.

L'évêque Geofroi de Paris, avec l'assentiment d'Ives de Mello, archidiacre de Brie, concède à St-Martin l'autel de Marolles à la prière de l'archidiacre de Parisis, Dreux, qui le tenait en bénéfice.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 80.
  • C Copie du xiie s., Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 52', nº 114.
  • D Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 36, non collationnée.
  • E Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 36.
  • F Copie du xvie s., Arch. de S.-et-O. A 1110, 1 bis (extrait).
  • G Gopie du xviiie s., ms. fr. 15504, fol. 53-54 (s'arrêtant à « relaxamus »).
  • a Marrier, Monasterii S. M. historia, p. 363.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Cum in laboribus et oprobriis hujus seculi, Xristi fidelibus parata sunt infinitus honor et requies ; et egentibus communicare, summa et inaudita jocunditate felices, imo absolutos solicitudine egere cum Xristo eos faciat gloriosos et divites ; providendum est Utilitati nostre in hoc exilio lacrimarum, ut ipsa Karitate que Deus est, ducamur ad patriam Supernorum in qua, cum ipso, regnemus in omnium plenitudine gaudiorum. Placere ergo Karitati Humilitas nostra non differat, et necessaria petentibus habundans misericordia manum benedictionis non retrahat. Nos itaque patriam nostram tenui licet imagine sommiantes ad eam tamen modicum quantulumcumque suspiramus ; etsi in multis delinquimus, non tamen de Dei misericordia desperamus. Ego igitur Godefridusa, Dei gratia Parisiorum episcopus18, monachis Cluniacensibus apud Stum Martinum de Campis Domino servientibus, dum ibi quidem Cluniacæ religionis ordo servabatur, altareb Maierolis ville78 cum his que ad altare pertinent, perpetuo jure tenendac, concedo, deprecante Drogone archidiacono, in cujus tenore altare illud tunc habebatur79 ; annuente etiam Ivone archidiacono, in cujus archidiaconatu altare illud consistit. Ita quidem dumtaxat ut quam in ecclesia Sti Martini subjectionem habemus, eandem nobis in ecclesia supradicte ville, preter cardinalis presbiteri in festis diebus officium, retinemus. De synodo autem et circada et de cura animarum parochiano presbitero a nobis commissa, et de ceteris omnibus ad curam animarum pertinentibus, nichil ad presens quantum ad jus ecclesiasticum attinet, relaxamusd.

Et ut hec karta firmior habeatur, manibus clericorum nostrorum firmandam tradidimuse.

S. Goisfredi, Parisiorum episcopi18. S. Johannis decani. S. Drogonis archidiaconi. S. Joscelini archidiaconi. S. Ivonis archidiaconi. S. Waleranni cantoris. S. Walterii sacerdotis. S. Roberti sacerdotis. S. Rogerii sacerdotis. S. Haimonis diaconi. S. Radulfi diaconi. S. Henrici diaconi. S. Alberici diaconi. S. Odonis subdiaconi. S. Hugonis subdiaconi. S. Otlandi subdiaconi. S. Goisfridi subdiaconi. S. Widonis pueri. S. Walterii pueri. S. Willelmi pueri.

Wlgrinus cancellarius scripsitf.


a F Guocfridus.
b D Mairolis.
78 Marolles-en-Brie, ca. Boissy-St-Léger, ar. Corbeil, qu'il faut se garder de confondre avec une localité portant les mêmes nom et surnom, et située dans le canton de la Ferté-Gaucher, ar de Coulommiers (S.-et-M.).
c B tenda.
79 Dreux, archidiacre du Parisis, était seigneur féodal de Marolles. Nous retrouverons l'archidiacre de Brie, Dreux II de Mello, possesseur de cette seigneurie en 1117.
d Ici s'arrête D.
e Ici s'arrête C.
f La date proposée résulte de la comparaison de l'effectif du chapitre avec celui qu'on rencontrera dans la charte du même prélat en 1089. Dans l'intervalle, le diacre Haimon fut promu à la prêtrise ; mais Eudes, Olland, Hugues, sont restés sous-diacres ; Gui, Gautier et Guillaume, acolytes. Tous les dignitaires nommés sont les mêmes dans les deux actes.

Acte faux Extrait. Le pape Urbain II confirme l'abbaye de Cluny dans ses privilèges, ses possessions et ses dépendances, comprenant St-Martin-des-Champs, et confère à l'abbé Hugues l'usage, à cinq solennités principales de l'année, des ornements épiscopaux : la mitre, la dalmatique, les gants et les sandales.

  • a Marrier et Du Chesne, Bibliotheca Cluniacensis, col. 514.
  • b Bullarium Cluniacense, p. 22, col. 2.
  • c Migne, Patrologia latina, t. 151, p. 291, nº 9.
  • d Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Jaffé-Wattenbach, Regesta Pontificum Romanorum, t. I, p. 660, nº 5372 (4025).- Bruel, Chartes de Cluny, t. IV, p. 800, nº 3632.
D'après d.

Urbanus episcopus, servus servorum Dei, Hugoni sanctissimo abbati Cluniacensi, ejusque successoribus in perpetuum. Cum omnibus sanctæ filiis Ecclesiæ, etc.

. ... Quidquid igitur libertatis, quidquid inmunitatis, quidquid auctoritatis tibi, tuisque successoribus, tuoque cœnobio, per antecessorum nostrorum privilegia concessum fuisse constat, nos quoque hujus notri decreti pagina conferimus, tradimus, confirmamus. Hoc insuper adjicientes, ut monasterium Sanctæ Mariæ de Charitate, Monasterium Sancti Martini de Campis apud Parisios, monasterium Sancti Dionysii apud Nungentum, Sanctæ Mariæ de Nazara, Sancti Gervasii de Exis, Sanctæ Mariæ de Arulis, Sancti Petri de Camporotundo, Sancti Genesii in Elnensi episcopatu, Sancti Pauli in Valle-olei, Sanctæ Mariæ de Cubaria, Sanctæ Mariæ de Salella, Sanctæ Mariæ de Tolosa, Sanctæ Trinitatis in Marciniaco quod tu in alodio proprio ædificasti, nunquam tuo tuorumque successorum regimini ordinatione subtrahantur.

Datum Romæ per manum Joannis diaconi sanctæ Romanæ ecclesiæ, prosignatoris domni Urbani II papæ, .


a La simple inspection du préambule, où le Pape qualifie Hugues, de son vivant, « sanctissimus abbas ", suffit pour juger de la valeur de ce document. La souscription est non moins insolite. La qualification donnée au diacre Jean ne se rencontre (avec une variante, praesignatoris au lieu de prosignatoris) que dans une bulle non moins apocryphe, investissant l'évêque : de Maguelonne (Montpellier) du comté de Substantion (Migne, loc. cit., no 10). Partout ailleurs la formule est : » Datum... per manus Johannis, sanctæ Romanæ ecclesiæ diaconi cardinalis, ... anno Dominice Incarnationis..., pontificatus autem domni Urbani pape II... « Le nom du pape n'est jamais répété.

Il existe à la Bibliothèque nationale (Orig. 151 ; copie ancienne, coll. Baluze, vol 380) une autre bulle souvent imprimée, du 15 mars 1095 (Bibliotheca Cluniacensis, col. 516-518 ; Migne, Patr. lat., t. 151, p. 215 ; cf. Jaffé-Wattenbach, no5551 ; (4157), t. I, p. 578, et Bruel, Chartes de Cluny, t. V, p. 41, no 3687), adressée par Urbain II « reverendissimo fratri Hugoni monasterii Cluniacensis abbati " correctement expédiée " per manum Johannis sanctæ Romanæ ecclesiæ diaconi cardinalis » où sont confirmés à l'ordre de Cluny un grand nombre de prieurés. Dans l'énumération figurent deux églises du Beauvaisis : Saint-Leu (d'Esserent) et Saint-Christophe (en Halatte) ; une du Meldois, N.-D. de Nanteuil ; une de l'Amiénois, Saint-Pierre de Lihons ; une du Soissonnais, Saint-Pierre de Cuissy ; deux du Parisis : N.-D. de Longpont et Aulnay-lès-Bondy (in Parisiensi ecclesiæ Sancte Marie de Longoponte, de Alnes). Il n'y est pas dit un mot de Saint-Martin-des-Champs. Une si grave omission rend à son tour cet instrument quelque peu suspect. Urbain II étant à Cluny, dont il consacra la nouvelle église le 25 novembre 1095, accorda le 18 de ce mois une bulle confirmative qui n'a pas été conservée ou n'a peut-être pas été expédiée, mais dont l'obtention est constatée par un document clunisien (De adventu Urbani pape : Baluze, Miscellanea, I, 126 ; cf. Jaffé-Wattenbach, t. I, p. 681).

b « Cette pièce est une copie du XIIIe s., mais elle est accompagnée d'une charte d'Antelme, archevêque de Patras, et d'Amédée, évêque de Maurienne, encore scellée du sceau du premier de ces prélats et datée du 28 août 1238, pour confirmer l'authenticité de la bulle d'Urbain II. Cette copie, dont l'encre est fort pâle et effacée, ne nous a donné aucune variante « (Bruel, nº 3632). — Antelme de Patras est l'archevêque A..., nommé en 1207, et dont le successeur Bernard est cité en 1243. Amédée III de Miribel fut évêque de Maurienne le 29 mars 1236 et mourut le 19 janvier 1256 (Gams, Series episcoporum, pp. 430, 830).

Geofroi, évêque de Paris et l'archidiacre Dreux concèdent à Cluny et à Saint-Martin-des-Champs l'autel de Bondy, village donné par Henri Ià St-Martin.

  • A Orig. Arch. nat., K 20, nº 67.
  • B . Copie de 1133, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 67, nº 103.
  • C Copie du xiie siècle, Liber Testamentorum, fol. 51, nº 119, incomplète des notes chronologiques.
  • D Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, collationnée par D. Marrier « ex ipsissimo authographo, ex quo vetustate sigillum olim adfixum, non adpendens, cecidit », et complétée des passages omis par le copiste.
  • E Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 361.
  • a Marrier, Monasterii S. Martini... historia, p. 472.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Tardif, Monuments historiques, Cartons des rois, nº 307.
D'après b.

In nomine summe et individue Trinitatis. Divinarum auctoritate Scripturarum informamur ut, dum tempus habemus, bonum ad omnes, maxime vero ad domesticos fidei operemur, et peccamina ac iniquitates nostras elemosinis redimentes, « amicos et receptores in eterna tabernacula » , juxta illud Evangelicum, « de his que relinquenda indigne possidemus, nobis faciamus ». Qui vero fideliores amici ac veriores pauperes, seu ad interpellandum Deum familiariores, quam hii qui instar Apostolorum, omnibus exuti, pauperem Xpistum et ipse pauperes sunt secuti, ac pro amore celestis Patrie dura obediencie onera laturi, alterius jugo se summiserunt, religiosi scilicet ac catholici monachi ? Quisquis ergo in multis se meminit deliquisse, studeat necesse esse illis prodesse et auxiliari, quorum merita sibi credit in ipso districto examine suffragari. Hec itaque et hujusmodi ego Goisfridus, Dei gratia Parisiorum episcopus18, ad me pertractans, notum fieri volo omnibus tam presentibus quam futuris quoniam confratrum ac amicorum nostrorum monachorum Cluniacensium in ecclesia Beati Martini prope Parisius sita, Deo famulantium, exemplo ac petitione provocatus, dono Deo et ipsi predicte ecclesiæ que vocatur de Campis, fratribusque ibidem Deo servientibus, altare quoddam quod fuerat mei juris, cum atrio et his omnibus que ad ipsum altare pertinent, in villa quadam Bungeias nomine14, que villa ex largitione pie memorie excellentissimi regis Francorum Henrici, qui ipsam predictam ecclesiam honorifice restauravit, cum multis aliis donariis, ipsi ecclesie primum tradita fuerat. Hoc, inquam, altare, cum omnibus reditibus et redibitionibus ejus, dono, liberum concedo et transfundo predicte ecclesie, ipsisque fratribus Cluniacensibus perpetuo jure tenendum et possidendum, nullo michi vel successoribus meis inibi jure retento, preter sinodum ac circadam, et curam animarum parrochiano presbitero a nobis commissam. Hoc idem facio et ego Drogo archidiaconus, in cujus archidiaconatu ipsum altare habetur, et ad cujus manum tercia pars omnium redituum ipsius altaris tunc pertinebat, omnia videlicet supramemorata predicte ecclesie donando et concedendo, laudantibus quoque et annuentibus omnibus canonicis, tam prepositis quam inferioris ordinis, ecclesie Beate Marie Parisiensis. Et ut hoc donum stabile et inconcussum permaneat, hanc cartam in qua, me precipiente, hec omnia scripta sunt, sigillo meo subtersignavi ego ipse episcopus Goisfridus, ac Drogo archidiaconus, omnesque prepositi ac clerici mei manufirmatam ac signis ac nominibus nostris subterscriptam, cum plurimis aliis tam clericorum quam laicorum, autenticis personis corroboravimus. Quod si quis hec calumpniari et contra facere, — quod absit et quod minime credimus, — presumpserit, sciat se perpetuo anathemati subjacere, atque in gehennalibus penis cum Juda proditore torquendum qui ea qui egenis mittebantur legitur surripuisse.

Actum Parisius publice in capitulo Sancte Marie Parisiensis , indictione quoque . Signum Goisfredi, Parisiorum episcopi18. S. Johannis decani. S. Joscelini archidiaconi. S. Walterii sacerdotis. S. Goderanni sacerdotis. S. Walterii canonici et Meldensis episcopi. S. Ivonis archidiaconi. S. Rotberti sacerdotis. S. Rogerii sacerdotis. S. Haimonis sacerdotis. S. Radulfi diaconi. S. Bernardi diaconi. S. Bernardi diaconi. S. Drogonis archidiaconi. S. Waleranni precentoris. S. Odonis subdiaconi. S. Rainaldi subdiaconi. S. Ollandi subdiaconi. S. Isembardi subdiaconi. S. Hugonis subdiaconi. S. Guidonis pueri. S. Walterii pueri. S. Wilelmi pueri.

Hii quoque sunt testes qui interfuerunt : Lisiardus, decanus Ste Genovefe, Wido de Kala, Hugo filius Frederici, Fulco monetarius, Walterius de Nusiaco major, Ebrardus decanus de Nusiaco, Walterius major de hac villaa Warinus frater ejus, Theo frater ejus, Alermus major de Aneto, Hugo de Aneto, Engelardus de Sancto-Marcello, Hilgodus de Sancto-Marcello, Durannus decanus de Bungeia, Walbertus de Bungeias, Walbertus frater ejus, Archembaldus de Bungeias, Hubertus frater Ebrardi, Helleboldus, Poncius filius Ebrardi de Nusiaco, Malgerius.

Wlgrinus cancellarius scripsit.


14 Bondy, ca. Noisy-le-Sec, ar. St-Denis (Seine).
a Le scribe a commis ici un double emploi.

Gui, comte de Ponthieu, et sa femme Adèle, donnent pour le repos éternel de leur fils Enguerran, trente muids de sel chaud, équivalant à 24 muids de sel froid, à prendre sur quinze concessions.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 16, nº 35.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum fieri volumus Xristi fidelibus quod Wido comes Pontivensis80 et uxor ejus Adila comitissa, pro animarum suarum et filii sui Ingelranni redemptione, antecessorumque suorum, dederunt in perpetuum ecclesiæ Beati Martini de Campis in unoquoque modios calidi salis, qui equiparantur xxiiiior modiis frigidi salis.

Hujus rei testes sunt : Rotbertus de Ailli81, Ivo castellanus82, Ingelrannus de Mortuomari83, Simon filius Rogonis81, Godardus botelarius, Rainardus frater ejus84, Walterius, Vinmarius, Grimaudus.

Debitores salis sunt hi : Adam, duos modios. Walterius Turoldus, duos modios. Bernardus filius Bernardi, duos modios. Arnulfus Ricuciendus, duos modios. Rainerius filius Semandi, duos modios. Arnulfus filius Arnulfi, duos modios. Odo filius Herberti, duos modios. Hiliunus filius Benedicti, duos modios. Winoldus Peregrinus, duos modios. Innatis, duos modios. Karesendis, duos modios. Wlgerus, duos modios. Dodolinus, duos modios. Radulfus Mutus, duos modios. Gislebertus de Bellacalcia, duos modios.


80 Gui succéda à son frère aîné Enguerran, qui était encore comte le 20 novembre 1052. En 1088 Gui était dans la 36e année de son gouvernement (Hariulf, IV, 21, 36). Adèle ou Ade, sa femme, est citée dans un acte de 1100 (Coll. Baluze, XL, 263). Enguerran, fils de Gui et d'Adèle, mourut avant ses parents. Issu de Gila, fille de Hugues Capet, Gui, cousin du jeune Louis VI, fut choisi pour l'armer chevalier.
81 Robert d'Ailly-le-Haut-Clocher (ar. Abbeville) souscrivit en 1079 le diplôme de Philippe Ier unissant à Cluny Saint-Martin-des-Champs. — Rorgon était châtelain d'Abbeville (Coll. Duchesne, XLIX, 127).
82 Ives II, châtelain de Ham, déjà cité en 1058, était remplacé dès mars 1090 par Eudes II, son fils (Coll. Moreau, XXXV, 206).
83 Mortemer, ca. Ressons, ar. Compiègne.
84 Gohard et son frère Rainard sont connus comme appartenant à la chevalerie d'Etampes. Gohard, fils de Rohard et bouteiller de Philippe Ier, eut pour fils Vougrin, chambellan de ce prince qui se fit moine à Morigny. Ils portaient le surnom de Le Riche (Depoin, La Chevalerie étampoise, 1911 ; tir. à p. du Bulletin de la Soc. historique de Corbeil).

Un des chevaliers du comte de Ponthieu, Nicolas de Waben, donne à Saint-Martin dix muids de sel et deux réserves de poisson.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 23, nº 49.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum sit matris Aecclesie filiis p. et f. quod quidam miles optimus de Gabaenno85, Nicholaus nomine, ad Stum Martinum de Campis quadam die cum venisset, dedit ejusdem confessoris æcclesiæ et senioribus loci, pro redemptione anime, et conjugis atque filiorum suorum, decem modios salis et duas aquarias piscium omnibus annis sine contradictione aut calumpnia alicujus hominis. Pro hujus elemosine recompensatione susceptus est predictus Nicholaus in societate et orationibus seniorum in capitulo, coram omnibus qui aderant. Et quamvis uxor ejus et filii absentes essent, tamen a priore et ceteris in societate æcclesiæ recepti sunt. Nam et donum concessit Oda uxor ejus et Walterius filius ejus, et Hugo frater illius.

Hujus rei testes sunt : Sievoldus de Guabenno, et frater ejus Radulfus ; Wascelinus vicecomes filius Herardi, Engelboldus filius Tegerii, Walterius filius Dudilonis, Goszo de Erone, Arnulfus clericus. [Quando] hoc donum laudavit et concessit Wido comes de Punteio80 : Antelmus filius Wascelini, Rotgerius homo Wascelini vicecomitis.


85 Waben, ca. Montreuil-sur-Mer, Pas-de-Calais.
80 Gui succéda à son frère aîné Enguerran, qui était encore comte le 20 novembre 1052. En 1088 Gui était dans la 36e année de son gouvernement (Hariulf, IV, 21, 36). Adèle ou Ade, sa femme, est citée dans un acte de 1100 (Coll. Baluze, XL, 263). Enguerran, fils de Gui et d'Adèle, mourut avant ses parents. Issu de Gila, fille de Hugues Capet, Gui, cousin du jeune Louis VI, fut choisi pour l'armer chevalier.

Le chevalier Gui de Senlis, fils de Landri, et sa femme Berthe, donnent trois arpents de terre à Survilliers et un champ à Pantin.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 14, nº 28.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum sit omnibus tam presentibus quam futuris quoniam Wido miles de civitate que dicitur Silvanectis, qui etiam filius Landrici et Hermengardis extitit, et cognominatus est86, ejusque uxor nomine Berta, dederunt pro remedio animarum suarum atque parentum suorum Deo, sanctisque apostolis Petro et Paulo, et æcclesiæ Sti Martini prope Parisius sitæ, que etiam vocatur de Campis, fratribusque ibidem Deo servientibus, tres arpennos terræ in loco qui dicitur ad Sordidam villam87 in territorio scilicet Silvanectensi, et unum campum in territorio Parisiensi circa locum qui nominatur Pentinus26.

Hoc donum fecit predictus Wido cum prefata uxore suæ Berta Parisius senioribus et monachis predicte æcclesiæ ; et posuit super altare.

Postea vero, ipso defuncto, uxor ejus Berta ipsum donum recognovit et confirmavit, apud Sanctum-Dionisium, concedentibus et laudantibus quodam Fulberto cum filiis suis Fulberto et Vitale, qui illud prius calumniabantur.

Hujus rei testes sunt isti : Johannes de Cornulongo, et filius ejus miles, nomine Goisfridus ; Herveus, Odardus ; Aimardus et Odardus de Sanavilla, et Ascelinus vicarius, Arnulfus de Vicis, Radulfus Calvus, Flobertus, Burdinus de Sanavilla, Rotgerius de Spieis88 ; ego quoque Amicus clericus, qui horum testium nomina adnotavi.


86 Sur Gui, fils de Landri, cf. Depoin, Appendices au Cartul. de St-Martin de Pontoise, p. 280. — Berthe, femme de Gui, est la mère de Robert, cité nº36 comme possédant l'autel de Survilliers, qu'il tenait en fief du vidame Robert II, son oncle maternel sans doute. — Nous cataloguons ce vidame « Robert II « pour le distinguer de Robert I, cité le 12 juin 1068 comme témoin d'un diplôme de Philippe Ier.
87 Survilliers, ca. Luzarches, arr. Pontoise (Seine-et-Oise).
26 Pantin, ar. St-Denis (Seine).
88 Epiais-les-Louvres, ca. Luzarches, arr. Pontoise. — Le surnom de Cornulongo doit se traduire par Cornillon ; c'est le nom d'un fief qui a disparu après la guerre de Cent ans.

Concession à St-Martin de l'autel de Survilliers par l'évêque Ours de Senlis, à la demande du vidame Robert II et sur les instances de Robert [de Senlis], fils de Berthe. Adhésion de Robert, fils du vidame.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 16', nº 36.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Quia mundus occiduus est, ea que in eo sunt occidua, utile visum fuit patribus cartulis inscribere que donantur sancte Aecclesiæ, ne amittantur incuria et oblivione. Notum igitur fieri volumus Xristi fidelibusf. et p. quod Ursus, Silvanectensis episcopus89 a domno Ursione priore de Campis exoratus, concessit æcclesiæ Sti Martini de Campis altare de Sordida villa87, et terciam partem capsi, et atrium, coram clericis suis et laicis quamplurimis ; qui, pro uncia auri quam inde habere voluit, xx solidos habuit206. Quorum testium nomina scripta sunt in subsequenti.

De clericis testis est Letoldus archidiaconus89 ; Fulco qui postea æcclesiæ Parisiensis decanus effectus est90 ; Hugo Gloriosus postea episcopus89 ; Rodulfus Rufus, Odo filius Herberti, Walterius, Hugo filius Guidonis.

De laicis vero : Baldricus serviens ipsius episcopi, Odo Pertusiens-Utrem91 ; Hermerus de Vitella27, Arnulfus manens, Burdinus de Liencurte, Balduinus de Plexato92, Paganus filius Aveline, Hescelinus venator, Warinus armiger Odonis Pertusientis-Utrem91, Rodulfus de Liencurte93 ; Odo de Gonissa94

Hoc autem nec concessisset episcopus nisi a Rotberto vice domino95 qui de his ab eo casatus erat, fuisset exoratus. Quod Rotbertus libenter fecit, et coram episcopo et supradictis testibus predicte aecclesise Sti Martini concessit ; unde xl et vº solidos habuit.

Hoc et Rotbertus filius ejus concessit, et vº solidos habuit.

Hujus autem doni primus dator fuit Rotbertus filius Berte86 pro redemptione anime sue, cujus industria et labore, ut diximus, illud concesserunt episcopus et Rotbertus et filius ejus ; et coram eis donum suum firmavit iste Rotbertus filius Berte, et coram supradictis testibus.


89 Ours évêque de Senlis, avait succédé dès 1082 à Ives II, mort en 1079 ; il mourut lui-même en 1093, et fut remplacé par Hugues, un des témoins de cette charte, qui eut à son tour pour successeur l'archidiacre Létaud (1095-1099). — On voit par la mention relative à Hugues, et qui n'est pas répétée pour Létaud, que la notice fut rédigée entre 1093 et 1095.
87 Survilliers, ca. Luzarches, arr. Pontoise (Seine-et-Oise).
206 En marge de B : Chastenay. Châtenay-en-France, ca. Ecouen, ar. Pontoise.
90 Foulques, chanoine de Senlis, avait succédé comme doyen de Paris, dès 1090, à Jehan du Grand-Pont, mort le 8 septembre 1089. Il fut élu évêque de Paris après Guillaume I (mort le 27 août 1102) et mourut le 8 avril 1105 (Gallia, VII, p. 54. et 144 ; Depoin, Essai sur la chronologie des évêques de Paris, p. 125 ; Bulletin hist. et philol., 1906).
89 Ours évêque de Senlis, avait succédé dès 1082 à Ives II, mort en 1079 ; il mourut lui-même en 1093, et fut remplacé par Hugues, un des témoins de cette charte, qui eut à son tour pour successeur l'archidiacre Létaud (1095-1099). — On voit par la mention relative à Hugues, et qui n'est pas répétée pour Létaud, que la notice fut rédigée entre 1093 et 1095.
91 Eudes Percebot, dont les descendants homonymes furent les bienfaiteurs de St-Nicolas d'Acy, filiale de St-Martin, était chevalier, puisqu'on cite après lui son écuyer, Guérin. — En 1102 un acte passé à St-Arnoul de Crépy signale parmi les seigneurs du voisinage (vicini obtimates qui affuerunt) cet Odo Percebut (Coll. Moreau, XLI, 52.)
27 Vittel, faubourg de Senlis.
92 Le Plessis-Luzarches, ca, Luzarches, ar. Pontoise.
93 Liancourt, ar. Clermont (Oise).
94 Eudes de Gonesse, fils d'Heudiarde, bienfaitrice de St-Martin en 1094 (nº50 infrà).
95 Robert II, vidame de Senlis et son fils Robert III, qui plus tard, sous l'évêque Létaud (1095-1099), donna à St-Martin l'église St-Nicolas d'Acy (nº111, infrà). Cf. note 86.
86 Sur Gui, fils de Landri, cf. Depoin, Appendices au Cartul. de St-Martin de Pontoise, p. 280. — Berthe, femme de Gui, est la mère de Robert, cité nº36 comme possédant l'autel de Survilliers, qu'il tenait en fief du vidame Robert II, son oncle maternel sans doute. — Nous cataloguons ce vidame « Robert II « pour le distinguer de Robert I, cité le 12 juin 1068 comme témoin d'un diplôme de Philippe Ier.

Legs de vignes à St-Martin par Téoud et Dode, sa femme.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 43', nº 98.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum sit fidelibus Dei quod Teoldus et Doda uxor ejus, post decessum suum dederunt æcclesiæ Sti Martini de Campis vineas, testibus existentibus Balduino, Rainaldo, Constabulo, Laurentio, Georgio, Oilardo, Helgodo, Walterio36, Poncio, Odone, Ingelberto, Benedicto, Lanbertoa.


36 Gautier, frère aîné de Thion, maire de Noisy-le-Grand, ayant été remplacé entre 1101 et 1105 et disparaissant à partir de ce moment (cf. note 272), cette charte se place entre 1079 et 1104 environ. On peut se demander si Archambaud qualifié maire n'aurait pas été le devancier de Gautier, qui n'a point de titre dans cette pièce ; d'autre part, les moines ne sont point nommés. C'est pourquoi nous proposerions de placer cette notice entre 1067, date de la dédicace de l'église dans laquelle fut fait le don, et 1079, époque de l'entrée des moines, mais à une date très voisine de 1079, en raison du surnom « de Campis « attribué au monastère.
a Il est fort malaisé de préciser la date de cet acte, dont l'objet n'est pas localisé, ni les donateurs connus. Nous le plaçons ici, en raison des synchronismes des témoins et de l'absence de qualifications.

Le jour des obsèques d'Arrode de Montmorency, enterré à St-Martin-des-Champs, sa veuve Eudeline et son fils Aubri confirment le don de la terre de Montceleux, à Sevran, offerte par le défunt avec l'assentiment de Landri, son frère.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 30, nº 63.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum fieri volumus Xristi fidelibusf. et p. quod Arroldus de Montemaurentii96 dedit æcclesiæ Sti Martini de Campis, in qua Deo deserviunt Cluniacenses monachi, apud Cebrentum terram que Mons Zelosus dicitur, cum omnibus appendiciis ejus97, concedente Odelina uxore sua et Landrico fratre suo.

Hujus rei testes sunt : Rodulfus, miles ipsius Arroldus, Milo vernula ejus, Arroardus major ejus, Rotbertus filius ejus, Hainricus brito.

Die vero illo quo prefatus Arroldus apud Stum Martinum est tumulatus, donum quod fecerat Arroldus de terra quam supradiximus, concessit Albericus filius ejus et, ut supradiximus, Odelina et frater defuncti, Landricus.

Hujus rei testes sunt : Nanterus de Montegaio, Paganus frater ejus, a baptismate Arnulfus241, Petrus Singularis98. Ex parte vero æcclesiæ : Herbertus de Aeva99, Paganus de Ribaria, Hilgotus et Drogo nepos ejus, servi æcclesiæ, Warinus et Otrannus frater ejus.


96 Arrode de Montmorency figure comme témoin dans la notice 24, que nous avons proposé de fixer à l'année 1083 environ. La mort de ce seigneur se place dès lors après 1083 et probablement avant 1089, date où l'autel de Sevran fut donné aux moines de Cluny par l'évêque de Paris (Son frère Landri (Landricus de Oomonte) est cité seul dans la notice 83 vers 1098). Cependant la notice 90 peut le concerner, et dans ce cas, il aurait survécu à l'année 1096. Arrode de Montmorency était un chevalier banneret. Il laissa un fils nommé Aubri, qui doit être le père d'Arrode II (également chevalier d'après les termes d'une bulle d'Alexandre III en 1159), seigneur de Chevrent (Sevran). Étant devenu lépreux, celui-ci fut admis à l'hôpital St-Lazare, auquel il fit des libéralités de consentement de sa femme Richeud ; elles furent confirmées par Étienne, évêque de Paris, entre 1134 et 1142 (A. N. MM 210, nos xxi et liii).
97 En marge : Cevran et Montceleux. Montceleux est une ferme sur le terroir de Sevran, ca. Gonesse, ar. Pontoise.

241 La suzeraineté exrcée par Nantier de Montjay à Annet-sur-Marne ne laisse aucun doute sur l'identification de son château avec Montjay-la-Tour, écart de Villevaudé qui, comme Annet, appartient au canton de Claye-Souilly, arr. de Meaux.

Nantier souscrit avec son frère Payen, en 1090, le diplôme de Philippe Ier pour St-Remi de Reims, en compagnie d'Eudes, comte de Corbeil. Nous apprenons ici que le nom baptismal de Payen fut Arnoul. Cette précision nous oblige à le distinguer d'un second Payen de Montjay, ayant pour prénom définitif Aubri, et dont nous aurons à reparler à propos d'une approbation qu'il accorda à la donation de Champmotteux à St-Martin-des-Champs en 1122. Payen Aubri est cité dès 1108 à de nombreuses reprises dans Luchaire (Annales de la vie de Louis VI, pp. 53, 97, 134, 158, 260, 329) ; il est confondu, à la table, avec Arnoul Payen (cité p. 2). C'est de ce dernier qu'il s'agit dans les pièces nos38, 62 et 90 du présent recueil.

Nous verrons (nº 90) qu'Eveline (Avelina), femme de Nantier de Montjay, était nièce de Josselin, archidiacre de Paris (cf. note 24).

98 Pierre Sanglier, appelé ailleurs Petrus Aper. Sa sœur Agnès épousa Adebran de Sevran (nº105 infrà). Pierre Sanglier fit une libéralité à St-Martin, de concert avec Adeline sa femme, et ses fils Simon et Pierre (nº106).
99 Eve, ca. Nanteuil-Le-Haudoin, arr. Senlis. Morinus d'Eva est témoin de la charte de Gautier d'Aulnay en 1079 (nº61).

Adebran, vassal de Guérin II de Paris, fils de Milon I, pour la terre de Sevran, au comté de Dammartin, la cède à Saint-Martin-des-Champs sous certaines réserves ; d'un commun accord, les parties nomment un maire, Thibaud, pour l'administrer ; la seigneurie et la justice demeurent aux moines, propriétaires du siège du domaine (villa). Consentement de Guérin II de Paris et de son fils Milon III. Approbation du comte Hugues de Dammartin, qui tenait Sevran en fief de l'évêché de Paris, comme casatus.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 33, nº 72.
  • C Copie du xve s., A. N. S 1362.
  • a Marrier, Monasterii S. Martini... historia, p. 483.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

In nomine sanctæ et individuæ Trinitatis. Notum volo fieri sanctæ matris Aecclesiæ filiis quod Hadebrannus98, divina inspiratione admonitus, dedit æcclesiæ [Sancti] Petri Cluniacensis et æcclesiæ Sti Martini de Campis totam villam que Ceverencus vocatur97, cum suis appendiciis, determinatam tamen ut in subsequenti describemus paucis verbis : Altare et æcclesiam et atrium dedit supradicte æcclesiæ Sti Martini extra partem. Villam vero tali pacto ut dimidium redditum a priore et senioribus teneret in fedo sive in legibus, seu quibuslibet consuetudinibus. Major a priore et seniorioribus inibi constituetur, qui utrisque sub juramento faciet fidelitatem, suam unicuique redditurus medietatem. Sub manu prioris erit senioratus et justicia, ut illius cujus est villa. Supradictus Hadebrannus in qua parte ville elegerit, domuma in dominium sine censu seu aliqua consuetudine possidebit, in æcclesia archas seu alia vasa sine arcandio habebit.

Hoc concessum est a Gaufredo tunc Parisiensi episcopo18, et ab Hugone comite de Domno martino10, qui villam supradictam ex episcopi tenebat casamento.

Firmatum est etiam a Guarino, Milonis filio17, qui eam tenebat a comite supradicto, in communi Sti Martini capitulo, et Milone ejus filio, cum Hadebranno qui totum tenebat ab ipso Guarino. Hoc ordine ita prosecuto, Warinus et filius ejus Milo cum Hadebranno, in communi Sti Martini æcclesia, donum posuerunt super altare dominicum, videntibus cunctis qui aderant, qui matris Aecclesiæ testes existant, ne eam injuriari permittant, que eos introducat in vitam æternam.

Hæc sunt autem nomina eorum qui in hac cartula scribi potuerunt, quos scribat in Libro viventium Scriptor ille beatus, qui scribebat in terra digito, oblata sibi muliere in adulterio deprehensa :

Walbertus de Burriaco ; Richardus filius ejus ; Rodulfus nepos ejus66 ; Lamelinus (sic) Roscelini ; Rotbertus de Ganturane, Elinandus de Fai ; Tetbaldus filius Geheldis ; Wirrigus Malusvicinus, Rodulfus frater ejus70 ; Hubertus de Roseto101 ; Hildigerius de Greva ; Lisiardus filius Ansoldi Parisiensis100. De famulis Sti Martini : Joscelinus, Rainaldus Ad-Barbam ; Adelelmus Barbatus, Walterius de Buhulco101.

Post transacto multo tempore, rationem habuit Hadebrannus cum priore et senioribus, ubi omnia recapitulata sunt, que superius diximus. Unde testes fuerunt hi : Rotbertus Stephani filius154 ; Fulco monetarius ; Walterius major, Warinus frater ejus36 ; Herlebodusa Stephanus, Hugo de Aneto13, Frotbertus frater ejus : Teobaldus major de Cevrenco97 ; et multi alii quos non est necesse modo nominare.


98 Pierre Sanglier, appelé ailleurs Petrus Aper. Sa sœur Agnès épousa Adebran de Sevran (nº105 infrà). Pierre Sanglier fit une libéralité à St-Martin, de concert avec Adeline sa femme, et ses fils Simon et Pierre (nº106).
a Les mots suivants sont restés en blanc dans C.
18 Cette pièce a échappé aux auteurs de la Gallia christiana nova, qui font commencer l'épiscopat d'Imbert « circà annum 1030 ». Puisque, en novembre 1060, il était dans sa 33e année d'épiscopat, il a été intronisé avant le 29 novembre 1028 ; or son prédécesseur Francon, cité dans un titre de 1028, étant mort le 24 juillet, il faut placer l'avènement d'Imbert entre le 25 juillet et le 29 novembre 1028 (Cf. Gallia, VII, 47-49, et D. Bouquet, Rec. des Hist. de France, X, 619). Imbert mourut le 22 novembre 1060, peu de jours après avoir donné cette charte, qui fut probablement écrite à l'occasion de la fête de St-Martin d'hiver, le 11 novembre. Geofroi de Boulogne, successeur d'Imbert, mourut le 1er mai 1095. (Depoin, Essai sur la chronologie des évêques de Paris de 778 à 1138, p. 23 ; tir. à p. du Bulletin historique et philologique, 1906, p. 236).

10 Hugues, comte de Dammartin, que nous rencontrerons plusieurs fois comme témoin de chartes postérieures, avait pour père Manassé, comte de Dammartin, frère de Haudouin III, comte de Ramerupt. Conseiller intime et probablement chambrier (noster a secretis) du roi Robert en 1031 (Bouquet, Rec. des Hist. de France, X, 626), Manassé périt auprès de Bar-le-Duc, dans la même journée où fut tué Eudes II, comte de Chartres (Hugues de Flavigny, Chron., ap. Mon. Germ. hist., Scriptores, VIII, 401 c'est-à-dire le 15 novembre 1037 (Aug. Longnon, Obituaires de la province de Sens, t. II, préface, p. viii). Sa veuve fit de grandes libéralités à St-Vanne de Verdun où les victimes du combat furent ensevelies (Vita S. Richardi abbatis Virdan., ap. M. G. h., Scriptores, XI, 288). Elle se nommait Constance ; c'était sûrement une fille de Robert le Pieux et de sa dernière femme ; filiation qui motive l'attribution des prénoms robertiens d'Eudes et de Hugues aux fils issus de son union avec Manassé (Guérard, Cartul. de St-Père de Chartres, p. 175). Eudes, omis par l'Art de vérifier les Dates, bien que cité avec son titre dans un diplôme de 1060, mourut peu après sans postérité mâle. Il laissa le comté de Dammartin à son frère cadet Hugues, précédemment établi à Bulles (Hugo Buglensis comes, titre que lui donne Ives de Chartres, éd. Bouquet, Rec. des Hist. de France, XV, 242), qui lui venait de sa femme Rohais. Au cours d'une grave maladie en 1075, il restitua à St-Lucien de Beauvais les églises de Bulles (Louvet, Hist. du Beauvoisis, I, 630-634) ; les chanoines qui les occupaient protestèrent devant le concile d'Issoudun en 1081 (Achery, Spicileg., III, 128). Revenu à la santé, Hugues partit en Terre-Sainte pour accomplir un vœu ; il y fut fait prisonnier, et sa rançon ayant été fournie par les Bénédictins du Bois-Saint-Michel, dépendant de Vezelay, il fonda à son retour le prieuré clunisien de St-Leu d'Esserent (Louvet, I, 645 ; cf. Mém. de la Soc. acad. de l'Oise, X, 493) en 1081 (Chan. Eug. Müller, Cartulaire de St-Leu d'Esserent, pp. 1-6) auquel l'abbé de Cluny réunit St-Michel dont les moines se transportèrent à St-Leu (p. 11).

Hugues avait causé des inquiétudes à Philippe Ier, qui fortifia Montmélian, aux frontières du Senlisois, pour se protéger contre ses atteintes (Rec. des Hist. de France, XI, 158, 410 ; XII, 135). Il finit ses jours sous la bure, à St-Leu d'Esserent (Müller, p. 17). Dès 1103, il était remplacé par Pierre, son fils (Cartulaire A de Montier-en-Der, coll. Baluze, XXXIX, fol. 239'). Celui-ci tomba malade à Rosnay en Champagne, d'où était originaire sa femme Eustachie (Müller, p. 16). Il y mourut un 13 septembre, en 1105 ou 1106 (Obit. de la prov. de Sens, I, 456) ; il fut inhumé à St-Leu d'Esserent où les moines qu'il avait appelés à ses derniers moments, ramenèrent son corps au prix de mille peines. Il y reposa près de son père et d'un frère aîné mort jeune (avant 1081). Il laissait d'Eustachie un fils qui lui succéda, certainement Hugues II qui dès lors exerçait les fonctions comtales. L'Art de vér. les Dates (II, 661) le fait à tort frère de Pierre. Les actes de Hugues Ier ne lui attribuent, sur la fin de sa vie, qu'un seul fils et trois filles ; Basle, Aélis, Eustachie (nom porté déjà par une tante, issue du comte Manassé, et dont une fille, Agnès, épousa Guillaume vicomte de Mantes). Mariée d'abord à Aubri Payen de Mello, Aélis se remaria à Lancelin II de Beauvais, qui après 1111, succéda à Hugues II. Lancelin eut d'elle quatre enfants, dont deux, Manassé et Rohais, relevèrent des prénoms de l'ascendance maternelle. Mais Dammartin passa à Aubri Ier, que par son prénom l'on peut croire issu de la première union d'Aélis ; Lancelin n'aurait été que son mainbour : on ne s'explique pas autrement, d'ailleurs, que la nombreuse postérité de ce sénéchal ait pu être exclue du comté dont il avait été titulaire.

17 Il n'est pas douteux qu'il ne s'agisse ici de Milon, frère d'Ansoud le Riche, et père de Milon II et de Guérin II, cités dans le diplôme de Henri Ier de 1059-1060 (nº 6 suprà). Milon ayant été gracié à la suite de la composition qui fait l'objet de ce diplôme, réclama d'abord contre la cession faite, puis transigea avec les chanoines de St-Martin.

Milon est cité en 1047 avec son frère Ansoud, dans un diplôme de Henri Ier : « in presentia... optimatum palatii regis, videlicet... Ansoldi quoque et Milonis pratris ejus. » (D. Bouquet, Rec. des Hist. de France, t. XI, p. 582). Sa disgrâce se place entre 1047 et 1059. Peut-être fut-elle motivée par son attitude durant la guerre entreprise par Henri Ier contre Guillaume de Normandie et qui se termina par la défaite des Français à Mortain en 1055. Un chevalier nommé Guérin de Maule fit partie de l'expédition de Guillaume le Conquérant en 1066 et de lui descendent les Maule d'Angleterre : la famille Le Riche de Paris avait donc des intérêts en Normandie ; il est possible que Milon ait voulu les ménager lors de la campagne de 1055, soit en n'y participant pas, soit en ne s'y comportant pas en fidèle vassal de la Couronne de France.

66 Richard, frère de Gaubert, châtelain de Boury près Chaumont-en-Vexin, organisa en 1097 la résistance contre les Anglais. Voir sur cette famille l'Appendice IX au Cartul de St-Martin de Pontoise, pp. 445 à 450.
70 Raoul de la Porte se rattache sans doute à Guerri Mauvoisin, appelé aussi de la Porte, dont les descendants conservèrent le second surnom (Appendices au Cartulaire de St-Martin de Pantoise, p. 252). Guerri avec son frère Raoul II Mauvoisin sont témoins ensemble vers 1089 (nº39 infrà). — Thibaud Corseint, d'une famille qui a possédé des fiefs en divers lieux du Parisis et du Vexin français.
101 Behoust, ca. Monfort-l'Amaury, ar. Rambouillet. — Rosay, ca. Mantes (S.-et-O.). Plus d'un Hubert de Rosay se rencontre dans le Cartulaire de St-Père de Chartres.
100 Lisiard (Lethardus, Lisiardus) fils d'Ansoud III Le Riche et neveu de Milon Ier dont les biens confisqués servirent à doter St-Martin-des-Cliamps. Ses descendants prirent habituellement son prénom comme surnom patronymique. Son fils Ansoud V (Ansoldus filius Lisiardi de Parisius) donna à Longpont tout ce qu'il avait dans la dîme de Nozay (Noerai) et une terre à Villiers, hameau de Nozay (ca. Palaiseau, ar. Versailles) pour l'âme de son fils Guérin V (Ms. lat, 9968, nos 289, 290). Il est encore témoin d'une charte de Louis le Gros donnée en 1108 peu avant son avènement (Ib. nº 42). Son frère Guérin IV (Garinus filius Letardi) souscrit un diplôme du même roi pour St-Magloire en 1112 (Ms. I. 5413, fol. 10). Il eut trois fils, Manassé qui fit don à Longpont d'un clos à La Celle de St-Cloud ; Milon et Anseau, cités avec Pierre, curé de Marcoussis, leur oncle (Ms. 1. 9968, nº 247). De Milon, fils d'Ansoud Lisiard, cité avant 1146 (A. N. LL 1024 fol. 74) sont issus les seigneurs de Courtry ; de Milon fils de Guérin IV ceux de Marcoussis, vassaux des Courtry au xiiie siècle (Ms. lat. 5466, p. 563). Milon de Marcolciis est contemporain du prieur Thibaud de Longpont vers 1154 (Ms. I. 9968, nº 46). Lisiard II, se croisant en 1201 (Dominus lestardus de Marchocies ad visitandum Domini sepulcrum iter arripuit), concéda à St-Wandrille des droits de pressurage sur des vignes du monastère ; ses frères Pierre et Hervé, fratres jamdicti Lesiardi (sic) y ajoutèrent le don d'une vigne dite Vinea Letardi (Gr. Cart. de St-Wandrille, arch. de la Seine-Inférieure ; cf. Malte-Brun, Hist de Marcoussis).
154 Etienne était prévôt de Paris en 1067 (nº12supra ; Cf. note 268) et peut être encore vers 1083 (nº24) : à ce moment son fils Robert, assistant à la donation de Foulques d'Annet, est qualifié filius prefecti. Robertus, filius Stephani prepositi Parisiensis, intervient dans l'accord entre St-Martin et le seigneur de Neuilly-sur-Marne (nº63). Ici il est accompagné de son frère Payen et de son neuveu Jean. Payen, fils d'Étienne, est témoin pour Raoul Deliés en 1092-1093 (nº53). C'est peut-être le même que Galon, frère de Robert, nommé avec lui et Henri, fils de Robert, en 1096 comme témoin de la donation de Montmartre (nº72). Robert de Paris, simple gentilhomme et nullement comte comme certains l'ont cru par méprise, se croisa et périt à la bataille de Dorylée (Riant, Note sur Robert de Paris, chevalier croisé. Bulletin de la Soc. de l'Hist de Paris, sept. 1879, 6e année, 5e livr., p. 130). On ne voit pas bien où se trouvaient ses domaines. Peut-être possédait-il Ivry-sur-Seine ; nous rencontrons plus loin Henri d'Ivry, gendre de Payen Hérisson de Neuilly qui prit Robert pour arbitre (nº63). S'il s'identifie avec Henri, fils de Robert, il faut lui donner pour frère Ansoud, Ansoldus filius Rotberti de Ivri, témoin en 1096-1097 (nº78). — Cf. Appendices au Cartulaire de St-Martin de Pontoise, p. 270.
36 Gautier, frère aîné de Thion, maire de Noisy-le-Grand, ayant été remplacé entre 1101 et 1105 et disparaissant à partir de ce moment (cf. note 272), cette charte se place entre 1079 et 1104 environ. On peut se demander si Archambaud qualifié maire n'aurait pas été le devancier de Gautier, qui n'a point de titre dans cette pièce ; d'autre part, les moines ne sont point nommés. C'est pourquoi nous proposerions de placer cette notice entre 1067, date de la dédicace de l'église dans laquelle fut fait le don, et 1079, époque de l'entrée des moines, mais à une date très voisine de 1079, en raison du surnom « de Campis « attribué au monastère.
13 Annet-sur-Marne, ca. Claye-Souilly, ar. Meaux (Seine-et-Marne).

Geofroi, évêque de Paris, concède à Saint-Martin quatre autels : Sevran et Noisy-le-Grand, du consentement de Hugues, comte de Dammartin, et de Guérin II et Milon III de Paris ; Champigny et Bobigny, du consentement des bénéficiers, l'archidiacre Josselin et le préchantre Galeran. Dreux de Mello, archidiacre de Paris, ayant dans son ressort Sevran et Bobigny ; Renaud de Chelles, archidiacre de Brie, ayant dans le sien Champigny et Noisy, donnent aussi leur assentiment

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 81.
  • C Copie du xiie s. (extrait sommaire), ib., fol. 62-65, nº 133.
  • a Marrier, Monasterii S. Martini... historia, p. 486.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Divinis Scripturarum auctoritatibus informamur, frequentius autem Apostoli monitis, quasi quadam manu sollicitudinis excitamur, ut, dum tempus habemus, bonum ad omnes, maxime autem ad domesticos fidei, operemur et, peccata nostra elemosinis redimentes, amicos et receptores nobis in eterna tabernacula faciamus. Quisquis ergo se multis meminit deliquisse, studeat necesse est illis prodesse, quorum precibus in districto examine non est timendum in manus Dei viventis incidere. Talibus autem humilitas nostra placere non differat, et necessaria petentibus habundans misericordia manum benedictionis non retrahat. Ego igitur Gosfridus, gratia Dei Parisiorum episcopus, ante mentis oculos diem illum reducens, et periculum anime mee, hinc accusante conscientia, hinc non adeo defendente misericordia, metuens, monachis Cluniacensibus, apud Sanctum Martinum de Campis Deo servientibus, quatuor altaria et queque sunt ad ea pertinentia, donamus, nulloque nobis nostrisque successoribus in eis jure retento, preter synodum et circadam et ecclesiarum reconciliationem, curamque animarum parrochiano presbitero a nobis concessam, perpetuo jure possidenda concedimus : unum videlicet in villa que dicitur Cevrannus97, aliud apud villam Nociacum12, annuentibus comite Domnimartini Hugone10 et Guarino, Milonis filio, et Milone Guarini : hec enim duo altaria supradictus comes ex nostro, Guarinus vero ex comitis possedit beneficio. Terciumque in villa que vocatur Campiniacus25, quartum in ea que nuncupatur Balbiniacus102 annuentibus Joscelino archidiacono et Gualeranno cantore, quorum illud Campiniaci Joscelinus ex nostro, illud autem Balbiniaci Gualerannus habuit benefitio. Hoc etiam libenti animo concesserunt Drogo et Rainaldus archidiaconi ; in Drogonis enim archidiaconatu illa duo qui sunt Cevranni et Balbiniaci, in Rainaldi vero ea que sunt Campiniaci et Nociaci consistunt altaria. Ut autem hoc donum stabile inconvulsumque permaneat, cartam istam fieri precepimus, manuque propria firmavimus, manibusque canonicorum nostrorum firmandam tradidimus, nostroque sigillo subtersignavimus. Actum Parisius, in capitulo Sancte Marie , Goffrido vero Parisiensi episcopo xxx, indictione quoque xii. S. Goiffredi, Parisiorum18 episcopi. S. Johannis decani. S. Gualeranni precentoris. S. Drogonis archidiaconi. S. Joscelini archidiaconi. S. Rainaldi archidiaconi. S. Gualteri canonici et episcopi Meldensis. S. Fulconis sacerdotis. S. Goderanni sacerdotis. S. Rogerii sacerdotis. S. Bernardi levite. S. Haimonis levite. S. Arnulfi levite. S. Alberici levite. S. Odonis subdiaconi. S. Thevini subdiaconi. S. Isembardi subdiaconi. S. Widonis pueri. S. Guilelmi pueri. S. Gauteri pueri. S. Hugonis pueri.

Wlgrinus cancellarius scripsita.


97 En marge : Cevran et Montceleux. Montceleux est une ferme sur le terroir de Sevran, ca. Gonesse, ar. Pontoise.

10 Hugues, comte de Dammartin, que nous rencontrerons plusieurs fois comme témoin de chartes postérieures, avait pour père Manassé, comte de Dammartin, frère de Haudouin III, comte de Ramerupt. Conseiller intime et probablement chambrier (noster a secretis) du roi Robert en 1031 (Bouquet, Rec. des Hist. de France, X, 626), Manassé périt auprès de Bar-le-Duc, dans la même journée où fut tué Eudes II, comte de Chartres (Hugues de Flavigny, Chron., ap. Mon. Germ. hist., Scriptores, VIII, 401 c'est-à-dire le 15 novembre 1037 (Aug. Longnon, Obituaires de la province de Sens, t. II, préface, p. viii). Sa veuve fit de grandes libéralités à St-Vanne de Verdun où les victimes du combat furent ensevelies (Vita S. Richardi abbatis Virdan., ap. M. G. h., Scriptores, XI, 288). Elle se nommait Constance ; c'était sûrement une fille de Robert le Pieux et de sa dernière femme ; filiation qui motive l'attribution des prénoms robertiens d'Eudes et de Hugues aux fils issus de son union avec Manassé (Guérard, Cartul. de St-Père de Chartres, p. 175). Eudes, omis par l'Art de vérifier les Dates, bien que cité avec son titre dans un diplôme de 1060, mourut peu après sans postérité mâle. Il laissa le comté de Dammartin à son frère cadet Hugues, précédemment établi à Bulles (Hugo Buglensis comes, titre que lui donne Ives de Chartres, éd. Bouquet, Rec. des Hist. de France, XV, 242), qui lui venait de sa femme Rohais. Au cours d'une grave maladie en 1075, il restitua à St-Lucien de Beauvais les églises de Bulles (Louvet, Hist. du Beauvoisis, I, 630-634) ; les chanoines qui les occupaient protestèrent devant le concile d'Issoudun en 1081 (Achery, Spicileg., III, 128). Revenu à la santé, Hugues partit en Terre-Sainte pour accomplir un vœu ; il y fut fait prisonnier, et sa rançon ayant été fournie par les Bénédictins du Bois-Saint-Michel, dépendant de Vezelay, il fonda à son retour le prieuré clunisien de St-Leu d'Esserent (Louvet, I, 645 ; cf. Mém. de la Soc. acad. de l'Oise, X, 493) en 1081 (Chan. Eug. Müller, Cartulaire de St-Leu d'Esserent, pp. 1-6) auquel l'abbé de Cluny réunit St-Michel dont les moines se transportèrent à St-Leu (p. 11).

Hugues avait causé des inquiétudes à Philippe Ier, qui fortifia Montmélian, aux frontières du Senlisois, pour se protéger contre ses atteintes (Rec. des Hist. de France, XI, 158, 410 ; XII, 135). Il finit ses jours sous la bure, à St-Leu d'Esserent (Müller, p. 17). Dès 1103, il était remplacé par Pierre, son fils (Cartulaire A de Montier-en-Der, coll. Baluze, XXXIX, fol. 239'). Celui-ci tomba malade à Rosnay en Champagne, d'où était originaire sa femme Eustachie (Müller, p. 16). Il y mourut un 13 septembre, en 1105 ou 1106 (Obit. de la prov. de Sens, I, 456) ; il fut inhumé à St-Leu d'Esserent où les moines qu'il avait appelés à ses derniers moments, ramenèrent son corps au prix de mille peines. Il y reposa près de son père et d'un frère aîné mort jeune (avant 1081). Il laissait d'Eustachie un fils qui lui succéda, certainement Hugues II qui dès lors exerçait les fonctions comtales. L'Art de vér. les Dates (II, 661) le fait à tort frère de Pierre. Les actes de Hugues Ier ne lui attribuent, sur la fin de sa vie, qu'un seul fils et trois filles ; Basle, Aélis, Eustachie (nom porté déjà par une tante, issue du comte Manassé, et dont une fille, Agnès, épousa Guillaume vicomte de Mantes). Mariée d'abord à Aubri Payen de Mello, Aélis se remaria à Lancelin II de Beauvais, qui après 1111, succéda à Hugues II. Lancelin eut d'elle quatre enfants, dont deux, Manassé et Rohais, relevèrent des prénoms de l'ascendance maternelle. Mais Dammartin passa à Aubri Ier, que par son prénom l'on peut croire issu de la première union d'Aélis ; Lancelin n'aurait été que son mainbour : on ne s'explique pas autrement, d'ailleurs, que la nombreuse postérité de ce sénéchal ait pu être exclue du comté dont il avait été titulaire.

25 La paroisse de Champigny-sur-Marne (ca. Nogent-sur-Marne, ar. Sceaux) était du diocèse de Sens, archidiaconé de Gâtinais. Josselin se ravisa et donna plus tard l'autel de Champigny à St-Martin. L'évêque Geofroi de Boulogne qui inspira cet arrangement, l'approuva en 1089.
102 Bobigny, ca. Noisy-le-Sec, ar. Saint-Denis (Seine).
18 Cette pièce a échappé aux auteurs de la Gallia christiana nova, qui font commencer l'épiscopat d'Imbert « circà annum 1030 ». Puisque, en novembre 1060, il était dans sa 33e année d'épiscopat, il a été intronisé avant le 29 novembre 1028 ; or son prédécesseur Francon, cité dans un titre de 1028, étant mort le 24 juillet, il faut placer l'avènement d'Imbert entre le 25 juillet et le 29 novembre 1028 (Cf. Gallia, VII, 47-49, et D. Bouquet, Rec. des Hist. de France, X, 619). Imbert mourut le 22 novembre 1060, peu de jours après avoir donné cette charte, qui fut probablement écrite à l'occasion de la fête de St-Martin d'hiver, le 11 novembre. Geofroi de Boulogne, successeur d'Imbert, mourut le 1er mai 1095. (Depoin, Essai sur la chronologie des évêques de Paris de 778 à 1138, p. 23 ; tir. à p. du Bulletin historique et philologique, 1906, p. 236).
a L'épiscopat de Geofroi a commencé après la mort d'Imbert (22 novembre 1060). Sa 30e année court du 22 novembre 1089 au plus tôt. L'année 1090 commença suivant le style de Pâques, le 21 avril. L'indiction 12 donne 1089/1090. Il n'est pas possible de faire cadrer la période du 22 novembre 1089 au 21 avril 1090 avec la 31e année de Philippe Ier, si l'on prend le point de départ de son règne à la mort de Henri Ier (4 août 1060). Il faut remonter à son sacre (23 mai 1059) ; dès lors les notes chronologiques concordent. Cependant il subsiste dans cet acte certaines difficultés d'un autre ordre. Haimon y est encore indiqué comme diacre, tandis qu'une charte de 1088 le montre promu au sacerdoce, et cette charte n'a point d'erreur de date, car on y rencontre Ives Ier de Mello, archidiacre avant Renaud de Chelles, qui est ici en charge. La date funèbre du doyen Jean de Grandpont serait aussi à modifier.

Notum fieri volo omnibus Xristi fidelibus quod Manases de Punpona103 et Ansoldus filius ejus, cum ceteris filiis suis, quod in altare Noisiacensi calumniabant, æcclesiæ Sti Martini de Campis concedunt in dominium, in perpetuum, pro animarum suarum redemptione et uxoris sue. Hujus rei testes sunt : Albertus, Rotbertus, Algerius, Warinus, Walterius, Warinus, Herlebaudus, Odo, Huardus, Malgerius, Aalardus, Durannus, Warnerius, Johannes, Ingelrannus, Rotbertus.


103 Pomponne, ca. Lagny, ar. Meaux. L'autel de Noisy-le-Grand fut confirmé à St-Martin en 1096 par Urbain II. La revendication formulée par Manassé de Pomponne émane d'un héritier éventuel de Guérin II et Milon III, anciens détenteurs de droits de propriété sur cet autel. Manassé a un fils dont le prénom, Ansoud, confirme le rattachement à l'estoc des Le Riche de Paris. On pourrait admettre que Manassé, mari d'une sœur de Guérin II, protesta contre la libéralité de son beau-frère, à laquelle il ne s'était pas associé. Il nous a paru préférable, faute d'autre précision, de placer cette notice après la charte de l'évêque Geofroi dont elle relate une des suites.

Saint Anselme, ancien abbé du Bec, élu, mais non encore sacré archevêque de Cantorbéry, ayant salué avec joie l'entrée dans la communauté de St-Martin-des-Champs, où préside son ami le prieur Ourson, de Galeran préchantre de Paris, aussi son ami, écrit à celui-ci pour exprimer son chagrin d'apprendre les obstacles que rencontre sa vocation. L'évêque Geofroi s'y est catégoriquement opposé ; il exige que le préchantre reprenne son office. Anselme encourage Galeran à résister à cette pression.

  • B Copie du xive s., ms. lat. 14762, fol. 114 et 132.
  • a Robert de Lasteyrie, Cartulaire général de Paris, t. I, p. 137, nº 111.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Domino et amico karissimo Vualeranno, olim cantori Parisiensis ecclesie, frater Anselmus, electus archiepiscopus Cantuariea, semper ad meliora proficere et numquam deficere. Audivi, amice karissime, quod propositum sancte conversationis eligens, monasterii Sancti Martini sub karissimo amico meo domno Ursone ingressus fueras, et valde de tanto bono amici mei letatus sum. Sed postea didici quod dominus noster episcopus tuus te inde vi retraxerit, et tristis factus sum. Et quum Honestatem tuam, de cujus dilectione certus sum, sine figmento dilexi et diligo, reprehendit me mea consciencia si te visitare meis litteris et pro possibilitate mea in tanto periculo tibi consulere caritative non studeo. Timeo enim ne Diaboli calliditas animam tuam, dilectam mihi, decipiat ne tibi, quum vi abstraheris et nolens a sancto proposito, posse in clericatu licite et sine culpa, ut olim, permanere persuadetb. Certus esto, karissime, quod nullo modo hoc potest anima tua sine sui reprobatione suscipere, quamvis hoc episcopi sui auctoritate velit defendere. Xristus enim dicit : « Nemo mittens manum suam ad aratrum, et respiciens retro, aptus est regno Celorum. » Mens tua ab aratro Xristi respicit retro, si a proposito, ad quod te vocavit Xristus, et quod incepisti, aliqua occasione tepescendo deficit. Sicut enim episcopi servant sibi auctoritatem quamdiu concordant Xristo, ita ipsi sibi eam adimunt cum discordant à Xristo. Omnis episcopus qui habet vocem Xristi, Xristus est. Et oves illum secuntur, pascuunt vocem ejus. Lege in Evangelio, post hec verba, quem non secuntur oves, et cujus vocem non noverunt. Si persecutio corporis fugienda est de civitate in civitatem, quanto magis persecutio anime ! Annon est anime fugienda persecutio, animam prohibere sequi Xristi consilium ? Amice karissime, si multa non legisses, et rationabilis ingenii non esses, multa tibi dicerem ut quam bonum sit quod incepisti, et quam malum si ab incepto deficis, ostenderem. Breviter dico : nichil salubrius potuisti incipere, nichil periculosius potes relinquere. Nichil igitur separaret animam tuam a proposito monachico quod incepisti. Omnipotens Dominus dirigat et corroboret et consoletur cor tuum. Amen.

Lege in Toletano quarto, de clericis petentibus monachicam vitam, et in quarto decimo libro Registri, epistolam ad Desiderium episcopum de clerico facto monachoc.


a La lettre se place donc entre l'élection d'Anselme et sa consécration comme archevêque de Cantorbéry (6 mars-5 décembre 1093).
b La crainte était justifiée, car Galeran reprit ses fonctions à la cathédrale de Paris. Il les exerçait au moins dès 1088 et les conservait encore le 24 février 1101 (Cartul. gén. de Paris, t. I, p. 152, nº 129).
c Dans une autre lettre adressée, par le même courrier sans doute, à l'évêque de Paris Geofroi, saint Anselme cite ces autorités et d'autres encore à l'appui de la même thèse. Il s'efforce de convaincre le prélat que son devoir est de laisser Galeran libre de se retirer dans le cloître. Sa lettre finit ainsi : « Sigillum hæc epistola non habet, quia et abbas jam non sum, et archiepiscopus nondum sum, nec me delecterat pingi quod non sum » (Ms. lat. 14762, fol. 113, 131 ; ms. lat. 14502, fol. 175).

Guiard et sa femme Berthe donnent une terre devant l'église de Survilliers.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 39, nº82.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum fieri volumus Xristianis fidelibus quod Wiardus et Berta uxor ejus dederunt æcclesiæ Sti Martini de Campis terram que jacet ante ecclesiam Sordide ville87 liberam sicut et ipsi possidebant, et mete declarant.

Hoc concessum est ab Ursone, tunc Silvanectense episcopo89 in communi Ste Marie ejusdem urbis capitulo. Hujus rei testes sunt Letoldus archidiaconus, Wido cantor, Rodolfus Rufus, Hugo Gloriosus89, Herbertus.

Deinde Wiardus et Bertha uxor ejus in communi Sti Martini æcclesia donum posuerunt super altare dominicum, ita libere ut supradiximus. Ibi multi adfuerunt, qui ob testimonium vocati sunt : Roricus, Waufredus filius Rotberti coci, Segimerus, Walterius major, Warinus et Teudo fratres ejus36, Stephanus, Haimo faber, Walterius de Cersella104, Mainardus, Herleboldus, Leudo, Rotgerius sartor, Rainaldus Ad-Barbam, Hubertus carpentarius, Rainerius de Sordidavilla87.


89 Ours évêque de Senlis, avait succédé dès 1082 à Ives II, mort en 1079 ; il mourut lui-même en 1093, et fut remplacé par Hugues, un des témoins de cette charte, qui eut à son tour pour successeur l'archidiacre Létaud (1095-1099). — On voit par la mention relative à Hugues, et qui n'est pas répétée pour Létaud, que la notice fut rédigée entre 1093 et 1095.
36 Gautier, frère aîné de Thion, maire de Noisy-le-Grand, ayant été remplacé entre 1101 et 1105 et disparaissant à partir de ce moment (cf. note 272), cette charte se place entre 1079 et 1104 environ. On peut se demander si Archambaud qualifié maire n'aurait pas été le devancier de Gautier, qui n'a point de titre dans cette pièce ; d'autre part, les moines ne sont point nommés. C'est pourquoi nous proposerions de placer cette notice entre 1067, date de la dédicace de l'église dans laquelle fut fait le don, et 1079, époque de l'entrée des moines, mais à une date très voisine de 1079, en raison du surnom « de Campis « attribué au monastère.
104 Sarcelles, ca. Ecouen, ar. Pontoise (S.-et-O.). — Gautier de Sarcelles figure dans la donation de Dreux Reille vers 1105 (nº101).

La donation de terres au Pont-Yblon, par le prévôt Thiébert, est confirmée par sa veuve Aveline remariée au chevalier Gautier.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 8-9, nº 16.
  • a Robert de Lasteyrie, Cartulaire général de Paris, I, p. 136, nº 110.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Notum facimus cunctis fidelibus f. et p. quod duo fratres Gausbertus et Rohardus dederunt æcclesiæ Sti Martini de Campis totam terram quam apud Pontem Hebali105 possidebant liberam, nichil cuiquam, preter æcclesiæ Sti Martini reddentem. Hoc etiam publice factum est in æcclesia sepe dicti, sepeque dicendi Beati Martini ; donumque a supradictis fratribus super sacrosanctum altare est positum, cunctis videntibus et audientibus qui adfuerunt, qui icirco ut testes existant, advocati sunt. Inter quos advocatus fuit Hildigerius de Greva, de cujus feodo terra erat, qui et hoc concessit, et manu propria donum firmavit.

Hoc etiam concesserunt uxores eorum et filii, quarum uxorum sunt nomina Herenburgis et Gebelina, filiorum autem Odo et Rainaldus. Concessit et hoc frater eorum Aszo nomine, qui quamvis non esset heres terræ illius — emptio enim supradictorum fratrum erat — tamen ne contrarius esseta æcclesiæ in aliquo, decem solidos accepit, et sic æcclesiæ Sti Martini libere concessit. Notandum est eciam quod supradicti fratres, Gausbertus videlicet et Rohardus, pro dono supradictæ terræ quinquaginta solidos habuerunt.

Hujus tei testes sunt supradictus Hildigerius, Odo de Balbiniaco102, Maingodus, Warinus frater majoris36, Theudo frater ejus, Joscelinus carpentarius, Bernardus de Aneto13, Jonas, Ansoldus, Godefredus, Albericus.

Notandum est eciam, et huic cartule inserendum, quod Tebertus prepositus107 terram de qua superius tractavimus æcclesiæ Sti Martini dedit ; sed Walterius miles qui post decessum ipsius uxorem ejus accepit, cui jure hereditario terra pertinebat, sub calumpnia aliquantulum contrarius extitit. Qui, Deo annuente, cum eodem uxore nomine Avelina et ipse concessit. Interfuerunt autem huic concessioni homines isti : Aszo frater ipsius Walterii, Morinus, Aszo panetarius118, Fredericus et Bernardus de Sancto-Dionisio, Walterius Rusellus. De nostris fuerunt hi : Walterius major, Rotgerius filius ejus, Warinus frater ejus ; Helgotus, Herluinus filius ejus ; Radulfus faber ; Herbertus de Ponte-Isare; Walterius, Ansoldus corvisarius, Lanbertus hospitarius, Hubertus de Nogento et alii multi.

Actum est Parisius apud Stum-Martinum .


105 En marge : Pontiblon (le Pont-Yblon, h. de Bonneuil, ca. Gonesse).
a Corr. sublata.
102 Bobigny, ca. Noisy-le-Sec, ar. Saint-Denis (Seine).
36 Gautier, frère aîné de Thion, maire de Noisy-le-Grand, ayant été remplacé entre 1101 et 1105 et disparaissant à partir de ce moment (cf. note 272), cette charte se place entre 1079 et 1104 environ. On peut se demander si Archambaud qualifié maire n'aurait pas été le devancier de Gautier, qui n'a point de titre dans cette pièce ; d'autre part, les moines ne sont point nommés. C'est pourquoi nous proposerions de placer cette notice entre 1067, date de la dédicace de l'église dans laquelle fut fait le don, et 1079, époque de l'entrée des moines, mais à une date très voisine de 1079, en raison du surnom « de Campis « attribué au monastère.
13 Annet-sur-Marne, ca. Claye-Souilly, ar. Meaux (Seine-et-Marne).
107 On peut considérer Thiébert, premier mari d'Aveline, et beau-père de Guérin de Moussy, comme ayant été prévôt de Paris après Etienne, témoin du diplôme de 1067 (nº12). Le prénom rarissime de Thiébert (fréquemment rendu par Tebertus ou Tibertus) est localisé dans une famille qui porte comme les Le Riche le surnom de Paris. Tibertus Parisiensis fut contemporain de Louis VII. Il plaça dans le chapitre de Paris l'un de ses fils Anseau, cité comme acolyte en 1119 et 1122, comme sous-diacre en 1145, comme diacre en 1163-1170 (R. de Lasteyrie, Cart. gén. de Paris, t. I, pp. 206, 207, 297, 374, 379). Cet Ansellus Tiberti filius, l'un des Sanctæ Mariæ Parisiensis canonici, assiste avec Baudoin I, prévôt de Paris, vers 1150, à une charte de l'évêque Thibaud, dont trois témoins laïcs sont Frogerius filius Tiberti, Gisbertus frater ejus, Matheus frater ejus (Ib., p. 327), Mathieu, fils de Thiébert, que nous retrouverons en 1170 avec sa femme Gile, ses fils Thiébert et Philippe, sa fille Asceline, son neveu Etienne et son cousin Dreux, cédant à St-Martin-des-Champs tout ce qu'il possède au faubourg de Paris entre la chapelle Ste-Geneviève et St-Denis, dans le fief de Pierre du Petit-Pont (Ib., nº 403), est qualifié Matheus nepos Teberti prepositi dans une notice de Longpont (ms. I. 9968, nº 341), monastère auquel s'intéressaient aussi Thiébert de Paris et son fils Gisbert (Ib., nº 31) ; ce dernier fit une fondation avec le concours de sa femme Marguerite et de son frère Philippe (ib., nº 36). Ainsi Thiébert Ier, le prévôt, fut père de Thiébert II de Paris, aïeul de Mathieu, et bisaïeul de Thiébert III.
118 Sur Eudes I de Gonesse, voir la notice 80. — Aszon avait épousé Erembour, fille d'Heudiarde ; Marie épousa plus tard Hugues. Aszon est sans doute le panetier du roi cité en 1093 (nos44 et 46) qualifié dispensator regis (nº25) parce qu'il distribuait les aumônes de la table royale aux pauvres. Le pain de Gonesse était le plus recherché, à cause de la qualité particulière de l'eau dont se servaient les boulangers. (Mém. de la Soc. hist. du Vexin, t. XI.)

Notum sit omnibus Xristi fidelibus quod Werricus nepos Aldigerii de Greva, dedit æcclesiæ Sti Martini de Campis quatuor arpennos vinearum, antequam diem clauderet extremum. Nam cum jam infirmitate qua et mortuus est, detineretur, venit ad æcclesiam Sti Martini, et donum posuit super principale altare, manu propria, et dixit : « Sancto Martino has vineas do pro anime mee requie et antecessoribus meis ».

Post hæc autem rediit ad domum suam et, interpositis aliquot diebus, presentem finivit vitam.

Hujus rei testes idonei sunt hi : Walterius major et duo fratres ejus Theudo et Warinus36, Herleboldus, Bernardus de Aneto13 juvenisa, Lambertus Ad Barbam, Fredericus de Sto-Marcello, Adalardus de Berzilz106, Bernardus de Corona Dei.


36 Gautier, frère aîné de Thion, maire de Noisy-le-Grand, ayant été remplacé entre 1101 et 1105 et disparaissant à partir de ce moment (cf. note 272), cette charte se place entre 1079 et 1104 environ. On peut se demander si Archambaud qualifié maire n'aurait pas été le devancier de Gautier, qui n'a point de titre dans cette pièce ; d'autre part, les moines ne sont point nommés. C'est pourquoi nous proposerions de placer cette notice entre 1067, date de la dédicace de l'église dans laquelle fut fait le don, et 1079, époque de l'entrée des moines, mais à une date très voisine de 1079, en raison du surnom « de Campis « attribué au monastère.
13 Annet-sur-Marne, ca. Claye-Souilly, ar. Meaux (Seine-et-Marne).
a B iunens.
106 Bercy, depuis quartier de Paris.

Guérin [de Moussy (?)] renonce, moyennant cinq sous, à ses revendications sur des serfs et des serves, légués à St-Martin par le prévôt Thiébert. Adhésion d'Ermesende, femme de Guérin.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1117, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 34, nº 73.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, Joseph Depoin (éd.). Ligugé : 1913-1921.
D'après a.

Notum fieri volumus Xristi fidelibus quod Warinus de Munciacoa calumniam quam faciebat super servos et ancillas, quos et quas dedit Theobertus prepositus107 æcclesiæ Sti Martini de Campis, eidem æcclesiæ quietam clamavit, unde quinque solidos habuit. Hujus rei testes sunt ex sua parte : Winerannus de Parvoponte, Aszo panetarius118 ; Bernerius, Fulbertus de Stampis ; Amalricus viator, Burdinus frater ejus ; Hildigerius Rex. Ex parte vero æcclesiæ : Walterius major, Warinus frater ejus33 ; Godefredus de Nuisiaco, Hugo Rufus ; Burchardus, Bernardus frater ejus ; Rodulfus de Oiniaco.

Hoc etiam concessit uxor ejus Hermesendis, teste Willelmo filio Waszonis, Rodulfo fratre ejus ; Pagano, fratre ejus ; Rotberto; Hugone filio Frederici199, Richardo famulo ejus.


a B Minciaco. — Peut-être Moussy-le-Neuf, ca. Dammartin, ar. Meaux. Voir nº59, note 133 et 79b. Walterius de Monci souscrit le diplôme de Philippe Ier pour St-Vincent de Senlis.
107 On peut considérer Thiébert, premier mari d'Aveline, et beau-père de Guérin de Moussy, comme ayant été prévôt de Paris après Etienne, témoin du diplôme de 1067 (nº12). Le prénom rarissime de Thiébert (fréquemment rendu par Tebertus ou Tibertus) est localisé dans une famille qui porte comme les Le Riche le surnom de Paris. Tibertus Parisiensis fut contemporain de Louis VII. Il plaça dans le chapitre de Paris l'un de ses fils Anseau, cité comme acolyte en 1119 et 1122, comme sous-diacre en 1145, comme diacre en 1163-1170 (R. de Lasteyrie, Cart. gén. de Paris, t. I, pp. 206, 207, 297, 374, 379). Cet Ansellus Tiberti filius, l'un des Sanctæ Mariæ Parisiensis canonici, assiste avec Baudoin I, prévôt de Paris, vers 1150, à une charte de l'évêque Thibaud, dont trois témoins laïcs sont Frogerius filius Tiberti, Gisbertus frater ejus, Matheus frater ejus (Ib., p. 327), Mathieu, fils de Thiébert, que nous retrouverons en 1170 avec sa femme Gile, ses fils Thiébert et Philippe, sa fille Asceline, son neveu Etienne et son cousin Dreux, cédant à St-Martin-des-Champs tout ce qu'il possède au faubourg de Paris entre la chapelle Ste-Geneviève et St-Denis, dans le fief de Pierre du Petit-Pont (Ib., nº 403), est qualifié Matheus nepos Teberti prepositi dans une notice de Longpont (ms. I. 9968, nº 341), monastère auquel s'intéressaient aussi Thiébert de Paris et son fils Gisbert (Ib., nº 31) ; ce dernier fit une fondation avec le concours de sa femme Marguerite et de son frère Philippe (ib., nº 36). Ainsi Thiébert Ier, le prévôt, fut père de Thiébert II de Paris, aïeul de Mathieu, et bisaïeul de Thiébert III.
118 Sur Eudes I de Gonesse, voir la notice 80. — Aszon avait épousé Emerbour, fille d'Heudiarde ; Marie épousa plus tard Hugues. Aszon est sans doute le panetier du roi cité en 1093 (nos44 et 46) qualifié dispensator regis (nº25) parce qu'il distribuait les aumônes de la table royale aux pauvres. Le pain de Gonesse était le plus recherché, à cause de la qualité particulière de l'eau dont se servaient les boulangers. (Mém. de la Soc. hist. du Vexin, t. XI.)
33 Bagneux, ca. Sceaux. — Arnaud était moine de St-Martin et devint prieur de Janville.
199 Le nécrologe de St-Martin des Champs porte au 6 février : « Obiit Hugo filius Frederici. Officium fiat. Ex ejus elemosina habemus ea que sunt apud Vovas ». (Molinier, Ob. de la prov. de Sens, I, 419 et suiv.).

Gasce et Guillaume [Tranchebise] donnent aux moines, avec l'approbation de leurs seigneurs Gasce et Payen [de Thourotte], leur moulin de Dugny sous réserve d'une rente en blé à percevoir à la Mi-Carême, sauf le cas de pillage du moulin en temps de guerre féodale. Guillaume ajoute six sols de cens à Pont-Yblon.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 9, nº 18,
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum sit omnibus Xristi fidelibus quod Waszo et Willelmus frater ejus dederunt æcclesiæ Sti Martini de Campis, molendium de Dugniaco108 ad modiationem, ita ut in anno recipiant bone grosseque annone unum modium, cetera vero omnia æcclesia possideat. Ita tamen ut in festivitate Beati Remigii dimidium modium bone grosseque annone habeant, media vero quadragesima alium dimidium modium utriusque annone suscipiant. Aliud adhuc fuit additamentum, quod debet esse notum, hoc videlicet quod si cum dominis suis aut cum quibuslibet aliis viris guerram habuerunt, qui partem suam a molendino rapere velint, si, ut determinatum est, in molendino parata fuerit, et præsvalens hostis eam rapuerit, aliquis eorum a monachis nullam redditionem exigebit.

Hoc donum sic determinatum hi duo fratres Waszo et Willelmus109 super altare Sti Martini posuerunt, concedentibus dominis suis68 Waszone et Pagano de quorum tenebant feodo. Hoc etiam concessit predictus Waszo et Paganus, ut quicquid Waszo et Willelmus frater ejus vellent dare Sto Martino de feodo suo, stabile et firmum habetur.

()

Postea vero Willelmus frater Waszonis dedit Sto-Martino sex solidos census ad Pontem Hebaldi105 pro anima sua.

Horum donorum testes fuerunt hi : Walterius major36, Hugo serviens suus ; Herleboldus, Hugo de Aneto13, Walterius de Nuisiaco, Hugo porcherius, Rotgerus sartor, Hugo brito, Leudo sartor, Herbertus, Maugerius, Gaufredus cocus, Teodericus pistor, Stephanus mariscaldus, Mainardus Firmatus, Fulcuinus et Odo frater ejus, Haimo faber, Warnerius mercator, Gerbertus, Willelmus cementarius et Rotbertus filius ejus, Drogo et Herluinus servi Sti Martini, Yvo cocus, Walterius de Vitri35, Landricus, Teudo major109, Rotbertus filius Letardi, Balduinus de Sto-Clodoaldo.


108 Dugny, ca. Aubervilliers, ar. St-Denis (Seine).
109 La notice 48 nous fait connaître le surnom de ces deux frères, dont l'aîné, Gasce, se fit moine à St-Martin-des-Champs en 1094. Ils n'avaient qu'une part du moulin ; l'autre moitié fut donnée aux moines par Agnès, sœur de Pierre Sanglier. — La donation d'un cens à Pontiblon est postérieure à la substitution de Thion comme maire de Noisy-le-Grand, à son frère Gautier, ce qui se fit entre 1102 et 1105. Gautier avait assisté à la cession du moulin : on a réuni, pour abréger, les témoins des deux actes.
68 Le chanoine Vougrin, chancelier de Paris dès 1085, remplaça en 1097 Dreux de Mello archidiacre de Parisis, donateur en 1087 de l'église de Marolles en-Brie à St-Martin-des-Champs (nº31). Le nécrologe de St-Martin-des-Champs, note au 4 novembre Wulgrinus archidiaconus. Il était encore en charge en 1105 (A. N. LL 47, fol. 65). Guillaume l'avait remplacé dès 1106 (Duchesne, Hist. de Montmorency, preuves, p. 68) comme archidiacre de Parisis (nº119 infrà).
105 En marge : Pontiblon (le Pont-Yblon, h. de Bonneuil, ca. Gonesse).
36 Gautier, frère aîné de Thion, maire de Noisy-le-Grand, ayant été remplacé entre 1101 et 1105 et disparaissant à partir de ce moment (cf. note 272), cette charte se place entre 1079 et 1104 environ. On peut se demander si Archambaud qualifié maire n'aurait pas été le devancier de Gautier, qui n'a point de titre dans cette pièce ; d'autre part, les moines ne sont point nommés. C'est pourquoi nous proposerions de placer cette notice entre 1067, date de la dédicace de l'église dans laquelle fut fait le don, et 1079, époque de l'entrée des moines, mais à une date très voisine de 1079, en raison du surnom « de Campis « attribué au monastère.
13 Annet-sur-Marne, ca. Claye-Souilly, ar. Meaux (Seine-et-Marne).
35 Vitry-sur-Seine, ca. Ivry-sur-Seine, ar. Sceaux.

Deux chevaliers frères, Gasce et Guillaume Tranchebise, donnent leur aleu de Noisy-le-Sec, le premier en se faisant moine, le second après son décès ; celui-ci acquiert le droit de sépulture, s'il meurt à moins d'un jour de chemin du monastère.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 41, nº 90.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum fieri volumus Xristi fidelibusf. et p. quod Waszo Truncaventum109 cognomento, et Willelmus frater ejus, hoc idem cognomen habens vulgo, apud Nuisiacum Siccum110 simul habebant alodium ; quorum unus, Waszo videlicet, selpsum reddens Deo in æcclesia Sti Martini de Campis, monachus effectus, partem suam eidem æcclesiæ dedit in hereditatem, ut habere posset vitam æternam. Alter vero, Willelmus scilicet, libenter concessit, et partem reliquam que sibi competebat, post suum decessum supradicte æcclesiæ Sti Martini dedit. Tunc quidem prudens miles, memor anime suæ, addidit quoddam sibi utile, scilicet ut si infra iter unius diei moreretur, ad æcclesiam a senioribus sepeliendus deportaretur, ut per orationes eorum de peccatis suis veniam consequi mereretur. Dedit vero et aliud supradictus Waszo Sti Martini æcclesiæ, quod huic cartule, ne oblivioni daretur, placuit inserere : septem quadrantes et dimidium vinee ad villa que dicitur Villaris111, concedente Willelmo fratre suo, unde solvuntur Rodulfo Bello111 xv denarios. Hujus rei testes sunt : Rodulfus filius Rosce, Odo Aculeus frater ejus42, Odo Truihuns112.

Sed quia non sufficiebat hæc concessio, Wiltelmus de quo diximus ad æcclesiam Sti Martini veniens, in capitulo societatem recepit, et donum super sanctum altare posuit, testibus his : Helgoto et Drogone nepote ejus, servis æcclesiæ ; Bernardo de Aneto13, Drogone fratre Laurentii, Herberto filio Anselmi, Ebrardo serviente Frerici camerarii214, Ascelino de Nuisiaco110, Goscelino carpentario, Hilduino fratre Malgerii, Bernardo parmentario et Frerico.

Hoc factum est tempore Philippi regis .


109 La notice 48 nous fait connaître le surnom de ces deux frères, dont l'aîné, Gasce, se fit moine à St-Martin-des-Champs en 1094. Ils n'avaient qu'une part du moulin ; l'autre moitié fut donnée aux moines par Agnès, sœur de Pierre Sanglier. — La donation d'un cens à Pontiblon est postérieure à la substitution de Thion comme maire de Noisy-le-Grand, à son frère Gautier, ce qui se fit entre 1102 et 1105. Gautier avait assisté à la cession du moulin : on a réuni, pour abréger, les témoins des deux actes.
110 Noisy-le-Sec, ca. Pantin, ar. St-Denis (Seine).
111 Villiers-le-Bel, ca. Ecouen, ar. Pontoise. Ce village a pris son nom de la famille Le Bel, branche des Montmorency, dont le chef fut Raoul le Bel cité dans cette notice (Voir nº121, infrà).
42 Sur les « Aiguillon » du pays chartrain, cf. Depoin, Appendices au Cartulaire de St-Martin de Pontoise, p. 351.
112 Eudes Troyon. « Hugo Truio » figure dans la notice 92.
13 Annet-sur-Marne, ca. Claye-Souilly, ar. Meaux (Seine-et-Marne).
214 Le chambrier Ferri cité dans deux notices de St-Martin des Champs en 1094 (nº48) et 1099 ne se distingue pas du Fredericus camberlanus qui souscrivit, entre 1101 et 1106, un diplôme par lequel Philippe Ier interdit au prévôt de Paris de lever sur les hommes du roi, à Bagneux, d'autres exactions que les amendes légales, et qui dispense ces hommes du service de l'ost (M. Prou, Actes de Philippe Ier, nº 153, pp. 385-386). Il est dénommé Fredericus cubicularius dans une notice de N.-D. de Longpont dont les synchronismes permettent de fixer la date au début de 1108 (Ms. lat. 9968, nº 42 et fol. 9, éd. Marion, p. 19 ; cf. Luchaire, Institutions monarchiques, t. I, p. 174, note 6). Les qualifications de camerarius, camberlanus, cubicularius, données pour ainsi dire indifféremment au même personnage, montrent que Ferri, chambellan du roi, était en fait un sous-chambrier, placé sous l'autorité du grand officier qualifié camerarius par la chancellerie royale. M. Prou l'a justement remarqué dans son Introduction aux Actes de Philippe Ier (P. clii-cliii). La traduction « cubiculaire » est un expédient qui ne satisfait point aux exigences du langage roman qu'on parlait à la cour de Philippe Ier ; elle ne répond à rien de contemporain. D'ailleurs les attributions du chambrier s'étaient étendues, comme M. Prou le constate, « de la garde du trésor à tout ce qui concernait le gîte du roi, l'ameublement et l'entretien du palais ". Il est permis de le considérer comme un majordome : » cette hypothèse est corroborée par la qualification de magister domus regiæ, appliquée au chambrier Galeran « en 1071 (Ib. nº 55, p. 147).
a L'année 1094 correspond à l'indiction 2.

Rembert Cholet donne à St-Martin-des-Champs une terre à Gouillons pour y installer des moines et des hôtes, en nombre convenable pour la cultiver, sous la condition que les hôtes n'iront pas travailler ailleurs tant que le sol concédé pourra leur suffire. Consentement de Pernelle, femme de Rembert et de leurs fils Germond II et Clérembaud.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum fol. 20, nº 42.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum fieri volumus omnibus t. p. q. f. quod Raimbertus Caulis113, concedente uxore sua Petronilla et filiis suis Germundo atque Clarembaldo in villa que vulgo Gouillun apellatur114 sinistram partem æcclesiæ dedit Sto Martino de Campis, terram ad hospitationem monachorum, et ad hospitandos hospites quinquaginta domibus atque ortis sufficientem, et ab omni consuetudine solutam atque quietam. Subsequente igitur tempore, ad dexteram partem æcclesiæ, dedit æcclesiæ Sti Martini hospites jam antea hospitatos, et deinceps quantoscunque mona(chi) ejusdem ecclesiæ in occupatione ville retinere possent ; extra occupationem autem ville, absque ejus licentia nullos ad hospitandum retinerent.

Dedit etiam furnum ipsius ville, retenta sibi solummodo in hoc subsequenti domo, vicaria atque banneria, eo videlicet tenore ut rustici ejusdem ville quamdiu de illius terra satis haberent, nullam aliam excolerent.

In dominio autem suo, ad edificandam domum suam, aream unam retinuit, et aliam ad reponendos fruges suos, hospitationem etiam cujusdam rustici nomine Hilduini. Campi autem partem rustici usque Carnotum sibi deferent.

Factum est autem hoc donum, concedente domno Nevelone115 de cujus beneficio terra illa est. Ex parte Sti Martini, hujus rei testes sunt : Haimardus, nepos Hugonis filii Balduini, Fulco filius Helene, Frodo pelletarius, Fulco de Tornaco, Otrannus, Ebroinus, Petrus, Haimo, Engelmerus, Rotbertus de Freenvilla117, Ulbertus Ira-Dei, Goscelinus pelletarius.

Ex parte autem Nevelonis atque Raimberti : Ansoldus filius Godescalli, Willelmus filius Ansoldi116, Albertus de Fraxneto117, Gillebertus Amasans-Bonum, Odo de Foilosa117, Warinus de Peivilerio117, Walterius filius Teoboldi.


113 Surnom dont la traduction Cholet s'impose, d'après un accord de 1216, où Guillaume Cholet et sa femme Eustachie reconnaissent à St-Martin un plein droit de justice sur la moitié du village de Gouillons (Arch. nat., LL 1351, fol. 122). « Germundus Caulis » et son frère Rainaldus souscrivent à Orléans en 1061 un diplôme de Philippe Ier pour la fondation du prieuré de Crot par Gasce de Châteauneuf-en-Thimerais. Ce Germond I sans doute père de Rembert, dont le fils aîné se nomme Germond II, peut se rattacher lui-même au chevalier Rembert, qui suivit Henri Ier au siège de Thimert en 1058 (Arch. nat., LL 1024, fol. 45).
114 Gouillons, ca. Janville, ar. Chartres.
115 Nivelon III de Fréteval, marié à une fille de Guaimar de Lavardin, nièce, par Marie sa mère, d'Engebaud Le Breton de Vendôme et de Barthélémi, archevêque de Tours qui mourut en 1067 (Cf. ms. lat. 17129, fol 305). — Les moines de Cluny occupent déjà St-Martin lors de cette donation, elle est donc de 1079 au plus tôt. — Hugues, beau-frère de Nivolon III, est cité dans une notice postérieure à 1096 (nº77).
117 Frainville, éc. Prunay-le-Gillon, ca. Chartres. — Fresnay-le-Gilmert, ca. Chartres. — Feuilleuse, ca. Senonches, ar. Dreux (Eure-et-Loir). — Bévilliers, éc. Choisel, ca. Chevreuse, ar. Rambouillet (Seine-et-Oise).
116 Guillaume, fils d'Ansoud, fut assassiné le 11 juin 1094. Son père abandonna, pour le repos de son âme, à St-Père de Chartres, ses droits de voirie à Dammarie (Ms. 1038 de la Bibl. de Chartres. — Coll. Moreau, XXVII, 172).
117 Frainville, éc. Prunay-le-Gillon, ca. Chartres. — Fresnay-le-Gilmert, ca. Chartres. — Feuilleuse, ca. Senonches, ar. Dreux (Eure-et-Loir). — Bévilliers, éc. Choisel, ca. Chevreuse, ar. Rambouillet (Seine-et-Oise).
117 Frainville, éc. Prunay-le-Gillon, ca. Chartres. — Fresnay-le-Gilmert, ca. Chartres. — Feuilleuse, ca. Senonches, ar. Dreux (Eure-et-Loir). — Bévilliers, éc. Choisel, ca. Chevreuse, ar. Rambouillet (Seine-et-Oise).

La dame Heudiarde de Gonesse donne, après sa mort, sept arpents de terre situés sur le chemin allant de Gonesse à Montmorency. Ses fils Eudes et Maingaud y consentent, ainsi que leurs sœurs Marie et Erembour, Aszon, mari de celle-ci, et Emmeline, femme de Maingaud. Le moine Hugues, frère d'Eudes et de Maingaud, reçoit ce don pour le couvent.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 4-5, nº 8.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum fieri volumus Xristi fidelibus futuris et presentibus quod Hildiardis de Gonissa dedit æcclesiæ Sancti Martini de Campis septem arpennos terre ad pontem destratoriuma ubi est mansio duorum hospitum et ortus ipsius domne Hildiardis que in vita sua sibi retinuit ; post decessum suum eidem æcclesiæ relinquit. Hospites autem arpenni illius tres solidos, duos denarios minus, solvunt æcclesiæ Sancti Martini. Quatuor autem sunt in via que ducit ab Gonissa ad Montem Maurincium et duos tenet vir quidam, Gulbertus nomine, filius Joszonis, ad censum xv denariorum.

Volens itaque prudens mulier omnem calumpniam amovere, quoddam addidit utile, quod huic cartule placuit scribere, scilicet ut sicut de hac terra cum ceteris terris suis communem censum suum solvebat, ita dum viveret et ipsa solveret, et decessores sui qui sua post se possessuri erunt, eundem censum sicut ipsa solvebat, et ipsi solverent.

Hoc concesserunt Odo et Maingodus filii sui, et Maria et Erenrurgis filie, heredes scilicet possessionum matris sue.

Hoc quidem et alia vice concesserunt Odo et Maingodus in capitulo Sancti Martini coram omni congregatione, recepta seniorum societate, ac donum posuerunt super sanctum altare, pro animarum suarum salute.

Accidit autem postea, Deo annuente, transacto aliquanto tempore, quod Maingodus, de quo superius diximus, dedit æcclesiæ Sancti Martini apud Gonissam tres quadrantes terræ in qua manent duo hospites, solventes æcclesiæ Sancti Martini xvi denarios et unum sextarium avene, et duos panes, duosque capones. Hoc concesserunt Paganus et Juliana141 a quibus terram illam Maingodus tenebat, et uxor ejus Emmelina, et frater ejus Odo de Gonissa. Quod factum est per manum domni Hugonis monachi, fratris Maingodi et Odonis.

Hujus rei testes sunt : Aszo sororius Maingodi118, Willelmus et Gilbertus fratres, Johannes Pavonellus, Martinus et Durannus, cognati eorum, Burdinus de Silvanecti, Hermerus de Vitella27.

Hoc factum est temporibus Urbani pape et Philippi regis Francorum, Gaufrido Parisiensi episcopo adhuc vivente, domno Hugone Cluniacensi existente abbate, domno Urso de Campis priore .


a Le Pont-aux-Destriers.
141 Roissy, ca. Tournan, ar. Melun. Cette localité et les précédentes se retrouvent plus tard aux mains des membres de la maison de Garlande. La possession de terres voisines de Tournan par cette famille rend toute naturelle l'alliance qui fit passer plus tard dans une de ses branches la seigneurie même de Tournan.
118 Sur Eudes I de Gonesse, voir la notice 80. — Aszon avait épousé Emerbour, fille d'Heudiarde ; Marie épousa plus tard Hugues. Aszon est sans doute le panetier du roi cité en 1093 (nos44 et 46) qualifié dispensator regis (nº25) parce qu'il distribuait les aumônes de la table royale aux pauvres. Le pain de Gonesse était le plus recherché, à cause de la qualité particulière de l'eau dont se servaient les boulangers. (Mém. de la Soc. hist. du Vexin, t. XI.)
27 Vittel, faubourg de Senlis.

Iterum notum fieri volumus Xristi fidelibus quod Hugo de Gonissa et uxor ejus Maria dederunt æcclesiæ Sancti Martini de Campis septem arpennos terræ, quorum quatuor sunt in via que ducit ab Gonissa ad Montem Maurincium, tres vero ad locum qui Olcas noncupatur ; hujus rei facientes donum in supradicta æcclesiæ Beati Martini, super sanctum altare ipsius sancti.

Testes advocati sunt : Warinus frater majoris ; Helgodus servus æcclesiæ; Drogo nepos ejus ; Tetbaldus faber ; Oelardus de Gonissa.

Notum fieri volumus Xristi fidelibusf. et p. quod Milo et uxor ejus Odelina dederunt æcclesiæ Sti Martini de Campis novem arpennos terræ ad locum qui dicitur Olcas, facientes donum in supradicta æcclesia, super altare sanctum. Cui rei dent testimonium qui adfuerunt : Drogo scilicet, servus æcclesiæ ; Bernardus parmentarius,Poncius decanus de Nuisiaco119, Rotgerius sartor, Teobaldus faber, Milo de Calloaco120, Frotbertus Rufus, Walterus de Milliaco121, Herleboldus servus æcclesiæ, Petrus fïlius Wiardi.


119 Ebrard, qualifié « decanus de Nuisiaco » en 1088, avait alors pour fils Ponce (nº32 supra) qui lui succéda. Il eut aussi un autre fils, Godard, qui fut doyen de la communauté des hommes de Noisy à son tour.
120 Chalou-Moulineux, ca. Méréville, ar. Étampes.
121 Milly, chef-lieu de ca., ar. Étampes. — Gautier de Milly est le cinquième fils d'Adam de Milly qui, vers l'an 1095, donna à N.-D. de Longpont ce qu'il possédait à Champlan (Cartul. de N.-D. de Longpont, édit. Marion, p. 195. — Oscar de Poli, Inventaire des titres de la maison de Milly, p. 44, nº 25).

Raoul II Deliés de Pontoise et sa femme Hahuis donnent à Saint-Martin l'autel de Méru, du consentement de leurs deux fils, Raoul III et Henri.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 24', nº 54.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum sit omnibus Xristi fidelibus tam futuris quam presentibus quod Radulfus Delicatus de Ponte Isare et Hahuis uxor ejus dederunt æcclesiæ Sti Martini de Campis altare de Meruaco122 et atrium et quicquid ad hoc altare pertinebat, et quicquid in æcclesia habebant, concedentibus filiis eorum Radulfo et Henrico.

Hujus rei testes sunt : Hermerus de Ponte Isare, Wido prefectus122 ; Willelmus, Hugo, Ivo de Croteiaco123 ; Warnerius, Wido, sacerdotes : Hugo filius Warnerii134, Paganus filius Stephani154, Hildegerius de Greva ; Balduinus Bellus111, Henricus homo ejus.

De servientibus æcclesiæ : Walterius major, Teudo frater ejus36 ; Odo bubulcus, Poncius de Nuisiaco119 ; Walterius de eadem villa ; Joscelinus, Teodericus pistor ; Leudo sartor, Ansoldus corvesarius, Haimo faber ; Walterius de Cersella104 ; Arnulfus filius Givardi ; Hugo brito, Girardus, Hubertus carpentarius ; Herbertus sartor ; Herleboldus.


122 Méru, ar. Beauvais. — Cette donation fut faite du vivant d'Hermer de Pontoise, premier mari de Comtesse, fille de Raoul et d'Hahuis. Comtesse était remariée dès 1096 à Gautier Payen, vicomte de Meulan. Le prévôt Gui, fils d'un premier mariage d'Hermer, est cité en 1092 et 1093. — Il n'est pas question d'Agnès, autre fille de Raoul, qui épousa depuis Bouchard IV de Montmorency, Henri, fils de Raoul II, est cité en 1093 avec lui (Cartulaire de St-Martin de Pontoise, pp. 27, 248, 295). D'autre part, l'autel de Mareio est compris dans la bulle d'Urbain II, le 14 juillet 1096.
123 Crouy, ca. Neuilly-en-Thelle, ar. Senlis.
134 Garnier de Paris (dit aussi de Braine et de Dreux). Cf. Aug. Longnon, Bulletin de la Soc. de l'Hist. de Paris, 1879, p. 140. — Il est la tige des seigneurs de Gentilly, de Brunoy, etc. Garnier II de Paris, fils de Garnier I, eut, entre autres enfants, Hugues, seigneur de Gentilly et de Brunoy. Ce Hugues, qui vivait en 1138, qualifie de neveu (nepos) Soudan de Massy (A. N. K 22, nº 98 ; K 23, nos 38 et 616). Soudan (Sultannus) était le surnom de Geofroi, fils de Bouchard de Massy et d'Elisabeth (nº69 et note 291). Il le tenait d'un grand-oncle maternel, Soudan de Paris, fils de Garnier I, cité en 1099 (nº86).
154 Etienne était prévôt de Paris en 1067 (nº12 supra ; Cf. note 268) et peut-être encore vers 1083 (nº24) : à ce moment son fils Robert, assistant à la donation de Foulques d'Annet, est qualifié filius prefecti. Robertus, filius Stephani prepositi Parisiensis, intervient dans l'accord entre St-Martin et le seigneur de Neuilly-sur-Marne (nº63). Ici il est accompagné de son frère Payen et de son neveu Jean. Payen, fils d'Etienne, est témoin pour Raoul Déliés en 1092-1093 (nº53). C'est peut-être le même que Galon, frère de Robert, nommé avec lui et Henri, fils de Robert, en 1096 comme témoin de la donation de Montmartre (nº72). Robert de Paris, simple gentilhomme et nullement comte comme certains l'ont cru par méprise, se croisa et périt à la bataille de Dorylée (Riant, Note sur Robert de Paris, chevalier croisé. Bulletin de la Soc. de l'Hist. de Paris, sept. 1879, 6e année, 5e livr., p. 130). On ne voit pas bien où se trouvaient ses domaines. Peut-être possédait-il Ivry-sur-Seine ; nous rencontrons plus loin Henri d'Ivry, gendre de Payen Hérisson de Neuilly qui prit Robert pour arbitre (nº63). S'il s'identifie avec Henri, fils de Robert, il faut lui donner pour frère Ansoud, Ansoldus films Rotberti de Ivri, témoin en 1096-1097 (nº78). — Cf. Appendices au Cartulaire de St-Martin de Pontoise, p. 270.
111 Villiers-le-Bel, ca. Ecouen, ar. Pontoise. Ce village a pris son nom de la famille Le Bel, branche des Montmorency, dont le chef fut Raoul le Bel cité dans cette notice (Voir nº121, infrà).
36 Gautier, frère aîné de Thion, maire de Noisy-le-Grand, ayant été remplacé entre 1101 et 1105 et disparaissant à partir de ce moment (cf. note 272), cette charte se place entre 1079 et 1104 environ. On peut se demander si Archambaud qualifié maire n'aurait pas été le devancier de Gautier, qui n'a point de titre dans cette pièce ; d'autre part, les moines ne sont point nommés. C'est pourquoi nous proposerions de placer cette notice entre 1067, date de la dédicace de l'église dans laquelle fut fait le don, et 1079, époque de l'entrée des moines, mais à une date très voisine de 1079, en raison du surnom « de Campis « attribué au monastère.
119 Ebrard, qualifié « decanus de Nuisiaco » en 1088, avait alors pour fils Ponce (nº32 supra) qui lui succéda. Il eut aussi un autre fils, Godard, qui fut doyen de la communauté des hommes de Noisy à son tour.
104 Sarcelles, ca. Ecouen, ar. Pontoise (S.-et-O.). — Gautier de Sarcelles figure dans la donation de Dreux Reille vers 1105 (nº101).

Rotgerius Jacob, canonicus Sti Mellonis, pro salute sua et parentum suorum, concessit Sto Martino de Campis domum suam post obitum suum, et mediam partem omnium rerum quas domus ipsa tunc continebit ; ita tamen ut reddat predicto loco in majori solennitate sancti, v solidos pro recognitione.

Testes hi affuerunt : Paganus archidiaconus124, Hubertus clericus ; Bernerius clericus, Albericus capellanus Sancti Petri125 ; Herchenfredus miles de Sancto Andrea, Warinus monetarius, Drogo monetarius126, Herbertus de Montegeroldi127, Waldricus bolengerius, Geroldus et Albertus, pelliciarii.


124 Payen est un archidiacre de Pontoise, dont la juridiction s'étendait sur l'enceinte fortifiée de la ville et les villages voisins d'Ennery, Genicourt, Livilliers, Osny et Puiseux. Les deux clercs Hubert et Bernier appartiennent apparemment à son officialité. La présence de Bernier aux obsèques de Hahuis Deliés, le 17 décembre 1099, peut donner une indication sur la date approximative de cet acte et du nº57 infra.
125 St-Pierre de Pontoise, prieuré dépendant de l'abbaye du Bec-Helloin, dès le début du xiie siècle. Le chapelain Aubri, prêtre séculier, est cité dans la notice suivante.
126 Guérin et Dreux sont les deux plus anciens monnayeurs de Pontoise dont les noms nous soient parvenus. De nombreux deniers d'argent frappés à Pontoise sous Louis VI et Louis VII ont été conservés (Léon Thomas, Numismatique pontoisienne).
127 Montgeroult, ca. Marines, ar. Pontoise.

Hubertusa clericus de Ponte Isare, pro redemptione animæ suæ, dedit Sto Martino de Campis unum hospitem juxta domum Gamelini, qui debet reddere xii denarios census singulis annis, et rotagium et foragium, et sanguinem, et bannum, et omnem consuetudinem quam hospes debet. Hoc donum concesserunt uxor ejus et infantes eorum, et Helinandus nepos Huberti, de cujus fevodio hospes erat. Hoc donum recepit Bernuinus monachus ad honorem Sti Martini.

Hi fuerunt testes : Radulfus Delicatus, Albericus presbyter125, Warinus Belsarius, Willelmus frater ejus, Radulfus brito, Jordanis et Drogo, homines Gualterii Tirelli128.


a B Aubertus. La correction s'impose en raison de la notice précédente et du passage relatif à la confirmation par Elinand. Pour Aubert, le Liber Testamentorum emploie toujours la forme Albertus.
125 St-Pierre de Pontoise, prieuré dépendant de l'abbaye du Bec-Helloin, dès le début du xiie siècle. Le chapelain Aubri, prêtre séculier, est cité dans la notice suivante.
128 Gautier Tirel, châtelain de Poix en Amiénois et de Pontoise, habitait dans cette dernière ville, dès 1102, sur le versant N.-E. de la colline du château, un manoir fortifié que s'est appelé l'hôtel de Poix, puis l'hôtel d'Orgemont, lorsqu'il fut acquis par le chancelier de Charles V (Cartulaire de St-Martin de Pontoise, pp. 39, 452).

Odo de Charfentolio dedit Sto Martino de Campis, pro salute anime sue, predium suum, dimidium scilicet arpentum vinee, et domum suam. Hoc arpennum dimidium habebant in vadimonium Willelmus Belsiarius et Hugo filius Roscelini, pro quinquaginta solidis, quos solidos concessit uterque Sto Martino post decessum suum.

Hi fuerunt testes : Rodulfus Delicatus, Oddo Vasleth129 et Hugo filius ejus ; Wido prepositus122 et Helinandus ; Willelmus et Warinus Belsiarii ; Walterius de Botuncort130 ; Walterius de Aneto143 ; Herbertus de Montegeroldi127.


129 Eudes le Valet, souvent cité dans le Cartulaire de St-Martin de Pontoise, (pp. 15, 16, 161), Son fils Hugues est la tige des seigneurs d'Osny, ca. Pontoise. Cette famille a possédé aussi la seigneurie de Genicourt, même canton.
122 Méru, ar. Beauvais. — Cette donation fut faite du vivant d'Hermer de Pontoise, premier mari de Comtesse, fille de Raoul et d'Hahuis. Comtesse était remariée dès 1096 à Gautier Payen, vicomte de Meulan. Le prévôt Gui, fils d'un premier mariage d'Hermer, est cité en 1092 et 1093. — Il n'est pas question d'Agnès, autre fille de Raoul, qui épousa depuis Bouchard IV de Montmorency, Henri, fils de Raoul II, est cité en 1093 avec lui (Cartulaire de St-Martin de Pontoise, pp. 27, 248, 295). D'autre part, l'autel de Mareio est compris dans la bulle d'Urbain II, le 14 juillet 1096.
130 Bouttencourt, ca. Gamaches (Somme). Des personnages portant ce surnom figurent dans le Cartulaire de St-Martin de Pontoise (pp. 6, 7).
143 Vassal de Hugues, comte de Dammartin, qu'il assiste lors de la fondation de St-Leu d'Esserent en 1081, Gautier I, seigneur d'Aulnay, est la tige d'une famille qui prit peu à peu une assez grande importance. Ses descendants, sénéchaux héréditaires du comté de Dammartin, obtinrent à la fin du xiiie siècle des charges de cour. Deux d'entre eux, les frères Philippe II et Gautier IV d'Aulnay, subirent un supplice cruel comme convaincus d'adultère avec deux des belles-filles du roi Philippe le Bel. Pierre d'Aulnay, fils aîné de Gautier I, fut avec son père témoin de la donation de Foulques d'Annet (nº24, vers 1083). Ayant molesté les hôtes de St-Vincent de Senlis à Blancmesnil, Pierre, mandé à la cour de Louis VI, dut renoncer à ses exactions (1113, après le 3 août). Sa femme Hélisende, ses fils Raoul et Gautier II, sa fille Mahaud et son frère Philippe I d'Aulnay consentirent à cet abandon (Luchaire, Louis VI, nº 164).
127 Montgeroult, ca. Marines, ar. Pontoise.

Monachi Sti Martini de Campis vendiderunt domum domni Geraldi cuidam clerico nomine Bernerio de Pontesia et acceperunt quadraginta solidos et unum palefredum, ea videlicet conventione ut, post obitum suum, eadem domus in dominio Sti Martini reverteretur cum omni mobili censu qui inventus fuerit in eadem domo, et, si qua fuerit, ejusdem domus emendatio. Si autem idem Bernerius voluerit effici monachus, quocumque eat, domus ipsa in dominio Sti Martini erit.

Hujus rei testes sunt : Rodulfus Delicatus, Rodulfus filius ejus, Henricus frater ejus122, Amalricus de Les, Helinandus filius Gisleberti, Isembardus faber, Adam pelliciarius, Willelmus li Beaussiers et Warinus frater ejus. Hoc donum et hæc conventio facta est in curia Sti Mellonis, exeunte processione die dominica.


122 Méru, ar. Beauvais. — Cette donation fut faite du vivant d'Hermer de Pontoise, premier mari de Comtesse, fille de Raoul et d'Hahuis. Comtesse était remariée dès 1096 à Gautier Payen, vicomte de Meulan. Le prévôt Gui, fils d'un premier mariage d'Hermer, est cité en 1092 et 1093. — Il n'est pas question d'Agnès, autre fille de Raoul, qui épousa depuis Bouchard IV de Montmorency, Henri, fils de Raoul II, est cité en 1093 avec lui (Cartulaire de St-Martin de Pontoise, pp. 27, 248, 295). D'autre part, l'autel de Mareio est compris dans la bulle d'Urbain II, le 14 juillet 1096.

Historique de l'érection d'une chapelle de secours. Une noble dame, sœur d'Hervé de Montmorency, qui s'était retirée d'abord au cloître de St-Paul de Beauvais, l'avait quitté, d'accord avec l'abbesse, pour aller habiter Ezanville, domaine qu'elle avait donné au couvent ; devenue trop souffrante pour suivre les offices à l'église paroissiale d'Ecouen, elle veut édifier un oratoire privé ; l'évêque de Paris, Geofroi de Boulogne, et l'archidiacre de Parisis, Dreux, le lui permettent ; le curé d'Ecouen, Robert, après s'y être opposé, finit par consentir, sous réserve qu'aucune messe ne serait dite dans cet oratoire aux principales solennités, ni à la fête de saint Acheul patron d'Ecouen, et que les épousailles et les relevailles se célébreraient à la paroisse.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 32, nº 71.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Post domini nostri Jhesu passionem et suæ gloriose mortis resurrectionem, in universis gentibus predicatio successit profutura, ita ut, fide Xristi crescente, multi esse martires sive confessores meruerunt. Nec mirum quia illis aderat cor unum et anima una, et erant eis omnia communia ; de quibus dicitur : « Laudemus viros gloriosos. »

Ad eorum, nostris in temporibus, societatem quedam matrona tetendit, ingenua natalibusa regni Francorum ac probis moribus generosa ; et ut cum fratre soror, cum patre scilicet Herveo Burchardi Montismorenciaci, genealogiam duxit.

Audierat enim Dominum dicentem : « Nisi quis renuntiaverit omnibus quæ possidet, meus esse non potest discipulus ». Propter quod omne quod sibi aderat proprium dereliquit, et ut Xristi pauper fieri posset, cenobium Stæ Mariæ et Sti Pauli adiit, ibique sanctimonialis effecta, se totam ad Deo serviendum optulit. Sed, non post multos dies, ibi communi consilio decretum est ut ad quandam villam que vocatur Aysenvilla131, quam in alimoniis sanctimonalium suæ dederat æcclesiæ, obedienter permansura remearet. Sic illa, prout sibi permissum fuit, peregit. Tum denique, propter corporis infirmitatem et annorum suorum pluralitatem, cotidie ad æcclesiam ire non poterat, obedientiam sibi impositam ut onus importabile graviter sustinebat Igitur, Deo opitulante, Spiritus Sancti gratia admonente, Gaufredum Parisiensis æcclesiæ episcopum18 ac Drogonem archidiaconum, misericordiam deprecatura, requisivit ut, eorum assensu, quoddam oraorium facere posset ; in auribus oculisque eorum multimodo deploravit132

At illi continuo assensum dederunt, eo tenore si a sacerdote Rotberto qui æcclesiæ preerat, impetrare potuisset. Que audiens, leta rediit, et ad sacerdotem quantocius perrexit ; eique rem quam impetraverat per ordinem enarravit. Quibus auditis, sacerdotis animus perturbatus extitit.

In futurum precavere cœpit, matris æcclesiæ ne perderet timens, modis quibuscumque potuit contradixit. Verum ubi animum episcopi et archidiaconi cognovit, illius jussioni non resistit, sed dixit se concessurum, si mater æcclesia beneficia que a primordio optinuerat, non amiserit. Quod ex utraque parte concessum est, tali conventu quod in illa æcclesia, in missa a populo non audiretur, neque cantaretur, neque in octavis Domini, neque in Apparitione, neque in , neque in , neque in , neque in æcclesiæ, neque in , neque a quinta feria ejusdem septimane usque ad secundam feriam subsequentis ebdomade, nec , nec in et in die , neque in et defunctorum ; neque sponsus cum sponsa benedictionem acceperit, neque mulier post partum ad purificationem venerit. Et quicumque conventus hos tales violare voluerit, gladio anathematis, nisi resipuerit, percutiatur. Et hujus talis conventus testes fuerunt : Gaufredus episcopus18, Drogo archidiaconus79, Rotbertus presbiter, et alii quamplurimi. Laici vero : Otto major, Arnulfus frater ejus, Goifridus, Drogo, Grinbertus, Ermenfridus, Drogo miles, Airidus et ceteri quamplures .


a B natabus.
131 Ezanville, ca. Ecouen, ar. Pontoise (Seine-et-Oise).
132 Nous avons dû, nous en tenant aux indications strictes de la notice que nous a transmise le Liber Testamentorum, prendre comme limites de la période où les événements relatés se sont passés, d'une part la nomination de Dreux comme archidiacre (1067), de l'autre le décès de l'évêque Geofroi (1er mai 1095). Mais si l'on fait état d'indications contenues dans une Histoire de l'abbaye de St-Paul de Beauvais par l'abbé Deladreue (Mémoires de la Société académique de l'Oise, t. VI, p. 57), le terme final serait ramené au 21 octobre 1082, jour où mourut Adélaïde, abbesse de Saint-Paul. « Ce fut de son temps, dit-il, et vers l'an 1080 que fut fondé, sous son obédience, le prieuré d'Ezanville, près Ecouen. La terre de ce nom avait été donnée à l'abbaye par Bouchard III de Montmorency, lors de l'entrée en religion de l'une de ses filles en cette maison. Comme cette terre était très importante et nécessitait de continuels et longs voyages pour la régir, l'abbcsse se décida, pour éviter ce va-et-vient, à y envoyer quelques religieuses chargées de veiller sur l'exploitation, et d'en percevoir les revenus et les droits seigneuriaux. Ces religieuses devaient vivre dans la même régularité monastique qu'à St-Paul, et sous la conduite d'une prieure nommée par l'abbesse. Ce fut naturellement la mère de Montmorency qui eut cette charge. Elles s'installèrent dans le manoir seigneurial et y vécurent tranquillement, se rendant pour les offices à l'église d'Ecouen. C'était tous les jours un trajet assez long et parfois pénible à faire ; aussi ne tarda-t-il pas à fatiguer d'autant plus qu'il nuisait à l'esprit de recueillement des religieuses et devenait difficile pour la mère prieure, que des infirmités tourmentaient. L'abbesse Adélaïde, alors, intervint et sollicita de l'évêque de Paris l'autorisation de construire une église dans l'enceinte et pour le service du prieuré d'Ezanville. Geofroi de Boulogne, qui occupait alors le siège de Paris (1061-1095), et dans la dépendance duquel était situé cet établissement, accorda l'autorisation après avoir consulté Robert, le curé d'Ecouen, mais à la condition que les habitants du village d'Ezanville ne pourraient y assister à la messe les jours de Noël, de l'Epiphanie, de la Purification de la Ste Vierge, des Cendres, des Rameaux, du Jeudi-Saint et jours suivants, jusqu'au lundi de la Pentecôte, de la Toussaint, de la Commémoration des morts, de la fête du patron d'Ecouen et de l'anniversaire de la dédicace de l'église de ce lieu, et qu'ils seraient en ces jours tenus d'aller entendre la messe à Ecouen ; que, de plus, aucun baptême, ni aucun mariage ne pourrait être fait dans l'église d'Ezanville, au préjudice du curé d'Ecouen, sous peine d'excommunication. L'abbesse accepta ces conditions et le prieuré eut son église. — Adélaïde survécut peu à la fondation de cet établissement ; elle mourut le 21 octobre 1082, après avoir sagement régi pendant 21 ans son abbaye. « On remarquera, dans ce récit, des divergences sensibles avec le texte de la présente notice, qui attribue notamment la donation d'Ezanville à la sœur d'Hervé, et non pas à leur père Bouchard III. L'auteur, assez avare de citations, n'indique point ici ses sources ; il ne fait allusion à l'existence d'aucune autre que le fonds conservé aux Archives de l'Oise, qui n'est point inventorié, et une Histoire manuscrite rédigée par les religieuses d'après des documents et des traditions que nous ne pouvons contrôler, l'abbé Deladreue ayant laissé ignorer en quelles mains se trouvait le premier volume de cet ouvrage. Aux pièces justificatives il n'y a rien qui intéresse Ezanville, si ce n'est une bulle confirmative des biens de St-Paul donnée par Innocent IV en 1245 où on lit : « Domum de Essenville et medietatem ville ejusdem loci. » (Mém. Soc. ac., VI, 479). Le texte du Liber Testamentorum, qualifiant la sœur d'Hervé père de Bouchard IV « matrona », atteste qu'elle était veuve — ce dont on ne se douterait pas en lisant le récit de l'abbé Deladreue. Qu'on nous permette une hypothèse. Hervé de Montmorency avait eu la tutelle de Guillaume de Gometz, fils de Guillaume et d'Auberée (Alberada). Ce jeune homme aussitôt émancipé donna l'église de Gometz-le-Châtel à St-Florent de Saumur, abbaye à laquelle Hervé avait offert celles de Deuil, Gonesse, Verneuil et St-Marcel de Paris. Cela se fit le 25 mai 1081 ; Auberée était encore vivante (Bibliothèque de l'Ecole des Chartes, 4esérie, t. III, p. 387). Le pupille d'Hervé ne fut autre, croyons-nous que son neveu. Une étroite affinité peut seule expliquer le choix de ce tuteur (de préférence à des agnats), et de communes sympathies pour cette congrégation de Saumur, si éloignée du Parisis. Auberée, considérée comme sœur d'Hervé, pourrait être la « matrona » qui, l'éducation de son fils terminée, se retira dans un milieu où elle était sûre de rencontrer les soins dévoués qu'exigeait sa constitution valétudinaire. La chapelle d'Ezanville fut dédiée à Notre-Dame. D. Marrier (Monasterii S. M. de C. historia, p. 470) la signale comme une succursale de St-Acheul d'Ecouen.
79 Dreux, archidiacre du Parisis, était seigneur féodal de Marolles. Nous retrouverons l'archidiacre de Brie, Dreux II de Mello, possesseur de cette seigneurie en 1117.

Le chevalier Aubert donne, du consentement de son fils Hugues, l'autel de Sainte-Opportune de Moussy-le-Neuf à Saint-Martin-des-Champs, sur le conseil de Hugues, abbé de Cluny ; Aubert dépose la lettre du saint abbé, que le prieur Ourson fait insérer dans le manuscrit de la règle de Saint-Benoît. Bouchard IV de Montmorency, entouré de six de ses chevaliers, confirme ce don en présence du comte Gui de Rochefort.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 2-3, nº 5.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

O quama magnificis laudibus glorificandi sunt sancti patres nostri, qui nos divinis ita sollicite instruxere documentis, ut fide percepta, plebs Xristiana Dominum Deum suum videre jam cupiat in spe certa et caritate sincera. Quibus columnis fidei, scilicet spei et caritatis, firmiter affixa, aliisque quam plurimis spiritalibus documentis fideliter enutrita, Deum suum scit jam adorare et colere ; sancti vero clerici et monachi, Spiritus Sancti gratia inflamati, in scola sanctorum Apostolorum aliorumque sanctorum Patrum efficacissime edocti, ita æcclesiasticas consuetudines mentibus suis retinent inscriptas, ut die ac nocte Domino Deo suo, sine interimissione in himnis et laudibus spiritalibus sciant deservire, et cum Apostolo dicere : « Cupio dissolvi et cum Xristo esse ». Perpendentes igitur seniores nostri sancti scilicet Apostoli, et alii Patres sancti, provisores pii, quod his qui æcclesiae deservirent humana subsidia necessaria forent, eos populis preferentes constituere ut tam populus quam eorum principes æcclesiis redderent decimas et oblaciones, ut per hæc et alia donaria fieret sicut in primitiva æcclesia in qua dividebatur singulis prout cuique opus erat. Inde constitutum est ut propter scandalorum spinas et malorum calumpnias que oriri solent, que de possessionibus suis dederunt homines, cartule fiant, ut presentes et posteri sciant qui sunt datores, quid dederunt, et qualiter dederunt, sub quorum principum temporibus vel quibus testibus.

Igitur notum fieri volumus Xristi fidelibus futuris et presentibus quod Albertus miles dedit æcclesiæ Cluniacensi que fundata est in honore apostolorum Petri et Pauli, sub qua æcclesiæ Beati Martini que dicitur de Campis, æcclesiam de Monciaco que dicitur æcclesia Beate Oportune, cum atriis133 et appendiciis suis sicut clerici eam tenuerant, qui in ea deservierant.

Hoc autem fecit Albertus in communi Capitulo, cum filio suo Hugone coram domno Ursione priore et congregatione ; statimque coram cunctis qui aderant donum posuit super sanctum altare.

Hoc eciam fecit Albertus ille, consilio domni Hugonis abbatis ; nam litteras ejus libenter suscipiens, ejusque mandatis obediens, epistolam sibi ab eo missam in supradicta æcclesia Sancti Martini reliquit ; quam pro auctoritate, in libro quo continetur regula Sancti Benedicti, domnus Ursus prior inscribi jussit.

Hoc vero concesserunt qui calumpniari possent : Johannesb de Lanniaco280 et Richildis uxor ejus et Helvidis, ambe Alberti filie quibus competebat hereditario jure.

Quod hoc concesserint Johannes et Richildis testes sunt qui adfuerunt, quorum nomina hæc sunt : Albertus de quo tractamus ; Hugo filius ejus ; Nanterius de Montegaio241, Paganus, Ansellus et Willelmus de Garlanda151, Warnerius de Parisio134, Petrus Orphanus198, Petrus Singularis98, Benedictus et Warnerius fratres.

Hoc eciam concesserunt Burchardus et Rainardus. Quod et concessit Burchardus de Montemaurinciaco in sepedicta sepeque dicenda Beati Martini æcclesia : de ejus enim beneficio erat.

Hujus concessionis Burchardi testes sunt : Hugo filius Theoderici135, Odo filius Odonis, Hugo de Warenna, Ricardus filius Teoderici135, Philippus de Tresluza136, Wido de Aquaputa136, Herbertus de Vilers136.

Eorum vero qui ex parte æcclesiæ fuerunt, nomina hæc sunt : Wido comes de Rupeforti74, Hudo de Sancto Clodoaldo224, Willelmus Marmerellus, Walterius major36, Rotgerus filius ejus, Warinus et Theudo fratres ejus ; Hilgodus, Drogo nepos ejus, et Herlebodus, servi ejusdem æcclesiæ ; Walterius et Stephanus custodes equorum ; Rogerus et Rotbertus sartores ; Bernardus parmentarius, Bernardus hospitalis.

Hoc autem factum est temporibus Philippi regis Francorum et Gaufredi episcopi Parisiorum18, Hugone de Cluniaco existente abbate, Urso de Campis priore.


a B Aquam.
133 Moussy-le-Neuf en Parisis, ca. Dammartin, ar. Meaux, paroisse fort ancienne où furent transférés les corps de saint Chrodegand ou Godegrand, évêque de Séez, et de sa sœur sainte Opportune. Le premier fut transporté par Adam Ier de l'Isle en son château de l'Isle-Adam, où il bâtit une église pour le recevoir. Elle fut dédiée en 1024. Gautier de Moussy (Walterius de Monci) souscrit le diplôme de Philippe Ier pour Saint-Vincent de Senlis en 1069 (nº14). Aubert de Moussy, donateur de l'église de Sainte-Opportune, eut un fils, Hugues, et deux filles, Richeud, mariée à Jehan de Lagny, et Hélouis. Les prénoms d'Aubert et Hugues sont également associés dans les familles des châtelains d'Avon (Fontainebleau), des comtes de Clermont et des vidames de Chartres. Hugues de Moussy, fils d'Aubert, est cité en 1097 après plusieurs chevaliers de l'entourage d'Eudes, comte de Corbeil (nº79b). — Cf. la notice 46. Les limites de la notice 59 sont fournies par la dernière date connue de la vie d'Hervé Ier de Montmorency, agissant comme maître de ce château (1081 ; cf. note 64, suprà).
b Le texte porte Loherenc, mais deux lignes plus bas on lit Johannes écrit Iohannec, suivant la manière du scribe.
280 Lagny-sur-Marne, ar. Meaux (Seine-et-Marne). — Chelles, ca. Lagny. — Villeflix, éc. Noisy-le-Grand, ca. Le Raincy, ar. Pontoise (S.-et-O.).
241 La suzoraineté exercée par Nantier de Montjay à Annet-sur-Marne ne laisse aucun doute sur l'identification de son château avec Montjay-la-Tour, écart de Villevaudé qui, comme Annet, appartient au canton de Claye-Souilly, arr. de Meaux. Nantier souscrit avec son frère Payen, en 1090, le diplôme de Philippe Ier pour St-Remi de Reims, en compagnie d'Eudes, comte de Corbeil. Nous apprenons ici que le nom baptismal de Payen fut Arnoul. Cette précision nous oblige à le distinguer d'un second Payen de Montjay, ayant pour prénom définitif Aubri, et dont nous aurons à reparler à propos d'une approbation qu'il accorda à la donation de Champmotteux à St-Martin-des-Champs en 1122. Payen Aubri est cité dès 1108 a de nombreuses reprises dans Luchaire (Annales de la vie de Louis VI, pp. 53, 97, 134, 158, 260, 329) ; il est confondu, à la table, avec Arnoul Payen (cité p. 2). C'est de ce dernier qu'il s'agit dans les pièces nº38, 62 et 90 du présent recueil. Nous verrons (nº90) qu'Eveline (Avelina), femme de Nantier de Montjay, était nièce de Josselin, archidiacre de Paris (cf. note 24).
151 Cette notice, d'une importance capitale pour l'histoire de la maison de Garlande, surtout en la rapprochant du nº60, précise l'existence de deux frères homonymes, du nom de Gilbert, dont l'un, le futur grand-bouteiller de Louis VI, portait le surnom de Payen. Etienne, clerc, n'est autre que le futur chancelier de Louis VI, archidiacre de Paris. Anseau devint grand chambrier sous le même règne. Guillaume est l'ancêtre de la maison de Livry. Payen, Anseau et Guillaume assistèrent à la donation d'Aubert de Moussy (nº59). — Nous avons dû nous en référer aux limites 1079-1er mai 1095, fournies par l'entrée des Clunisiens à St-Martin et par le décès de l'évêque Geofroi. Mais la donation se rapproche beaucoup de cette dernière date.
134 Garnier de Paris (dit aussi de Braine et de Dreux). Cf. Aug. Longnon, Bulletin de la Soc. de l'Hist. de Paris 1879, p. 140. — Il est la tige des seigneurs de Gentilly, de Brunoy, etc. Garnier II de Paris, fils de Garnier I, eut, entre autres enfants, Hugues, seigneur de Gentilly et de Brunoy. Ce Hugues, qui vivait en 1138, qualifie de neveu (nepos) Soudan de Massy (A. N. K 22, nº 98 ; K 23, nos 38 et 616). Soudan (Sultannus) était le surnom de Geofroi, fils de Bouchard de Massy et d'Elisabeth (nº69 et note 291). Il le tenait d'un grand-oncle maternel, Soudan de Paris, fils de Garnier I, cité en 1099 (nº86).
198 Amauri, fils de Robert l'Orphelin, d'une lignée qui a possédé de nombreuses terres dans les diocèses de Paris et de Meaux ; son surnom s'est traduit Orbatus, Orphanus, Orphelinus. La souscription de Milon l'Orphelin (S. Milonis orfani) suit immédiatement celle de Guérin de Paris, baron de Maule (S. Warini baronis) venant après celle de Dreux, comte de Mantes, et de son fils Gautier, sur un diplôme du roi Robert (Levrier, Coll. du Vexin, t. XI, preuve 99) très voisin de la date de sa mort (20 juillet 1031) puisque Gautier de Mantes était encore tout jeune quand il perdit son père (en 1035 ; cf. Longnon, Obit. de la prov. de Sens, t. II, p. xxiii). — La notice 59 rappelle un Pierre l'Orphelin témoin en 1086-1095 : on le retrouve vers 1105 (nº104) ; il souscrit un diplôme royal de 1112 (A. N. LL 42, fol. 7).
98 Pierre Sanglier, appelé ailleurs Petrus Aper. Sa sœur Agnès épousa Adebran de Sevran (nº105 infrà). Pierre Sanglier fit une libéralité à St-Martin, de concert avec Adeline sa femme, et ses fils Simon et Pierre (nº106).
135 Hugues et Richard, fils de Thierri et petit-fils de Fouchard I de Montmorency. Le second fut la tige des seigneurs de Banthelu (ca. Marines, ar. Pontoise).
136 Eaubonne, ca. Montmorency, ar. Pontoise. Putus, en bonne latinité, signifie pur (voir sur la famille d'Eaubonne et l'étymologie de ce nom, un article de M. de Visme dans le Journal de Montmorency, 31 mai 1903). — Treslan, éc. Andrésy, ca. Poissy, ar. Versailles. — La Garenne, éc. Achères, ca. Poissy, ar. Versailles (?) — Villiers-le-Sec, ca. Ecouen, ar. Pontoise (S.-et-O.). — Tous ces personnages se trouvent réunis, ainsi que les suivants à l'exception de Bernard l'hôtelier, auprès de Bouchard de Montmorency, à St-Martin-des-Champs en 1096 (nº72). Mais la circonstance était différente, comme le montre le changement de nom de l'évêque cité.

74 L'auteur de cette donation est une personnalité notoire du règne de Philippe Ier. C'est Gui le Rouge fils de Gui le Grand de Montlhéry ; son père assistait Henri Ieren 1059 lorsqu'il dota solennellement la collégiale de St-Martin-des champs (nº 7) et Philippe Ier lorsqu'en 1067 il en confirma l'établissement (nº 12). Lui-même intervint fréquemment pour faciliter et approuver les donations de ses vassaux au prieuré clunisien. On le rencontrera plus loin avec le titre de comte, accompagné parfois du surnom de Rochefort : « Wido comes " ou » Wido comes de Rupeforti ». Il mourut en 1107.

Élisabeth, sa seconde femme, s'identifie avec « Isabeldis, comitissa de Creciaco castro « qui, veuve de Bouchard II de Corbeil, assista à la première messe célébrée par saint Gautier, abbé-fondateur de St-Martin-de-Pontoise, sur l'autel de St-Nicolas de Morcerf (Cartul. de St-M. de P., p. 10, nº xi). Le récent mémoire de M. Estournet sur Bouchard II, comte de Corbeil dans les publications de la Société du Gâtinais, a précisé ce point. L'une des filles d'Élisabeth, Béatrix de Pierrefonds, fut aussi bienfaitrice de St-Martin des Champs.

224 Yon de Saint-Cloud est cité dans des notices précédentes à partir du nº59 (antérieurement au 1er mai 1095). Il figure, en 1096, au nombre des laïcs qui escortent l'évêque de Paris, avec Payen de Montjay (Depoin, Les Comtes de Beaumont et le Prieuré de Ste-Honorine de Conflans, p. 65).
36 Gautier, frère aîné de Thion, maire de Noisy-le-Grand, ayant été remplacé entre 1101 et 1105 et disparaissant à partir de ce moment (cf. note 272), cette charte se place entre 1079 et 1104 environ. On peut se demander si Archambaud qualifié maire n'aurait pas été le devancier de Gautier, qui n'a point de titre dans cette pièce ; d'autre part, les moines ne sont point nommés. C'est pourquoi nous proposerions de placer cette notice entre 1067, date de la dédicace de l'église dans laquelle fut fait le don, et 1079, époque de l'entrée des moines, mais à une date très voisine de 1079, en raison du surnom « de Campis « attribué au monastère.
18 Cette pièce a échappé aux auteurs de la Gallia christiana nova, qui font commencer l'épiscopat d'Imbert « circà annum 1030 ». Puisque, en novembre 1060, il était dans sa 33e année d'épiscopat, il a été intronisé avant le 29 novembre 1028 ; or son prédécesseur Francon, cité dans un titre de 1028, étant mort le 24 juillet, il faut placer l'avènement d'Imbert entre le 25 juillet et le 29 novembre 1028 (Cf. Gallia, VII, 47-49, et D. Bouquet, Rec. des Hist. de France, X, 619). Imbert mourut le 22 novembre 1060, peu de jours après avoir donné cette charte, qui fut probablement écrite à l'occasion de la fête de St-Martin d'hiver, le 11 novembre. Geofroi de Boulogne, successeur d'Imbert, mourut le 1er mai 1095. (Depoin, Essai sur la chronologie des évêques de Paris de 778 à 1138, p. 23 ; tir. à p. du Bulletin historique et philologique, 1906, p. 236).

Actes concernant l'obtention par Cluny, puis par Saint-Martin des Champs, de bénéfices qui entrèrent dans la dotation du prieuré de Gournay-sur-Marne.

Sire Adam (de Garlande), fils de sire Aubert, donne à saint Hugues, abbé de Cluny, l'église de Noisiel, un moulin, un haras occupant dix arpents de prés, un clos de vigne à Torcy, et tous les droits qu'il percevait sur les inhumations à Roissy et autres lieux. Formule solennelle de participation aux bonnes œuvres du monastère accordée à Adam et aux siens.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 20-21, nº 44.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, Joseph Depoin (éd.). Ligugé : 1913-1921.
D'après a.

Notum sit tam presentibus quam futuris quod domnus Adam, filius domni Alberti, dedit pro remedio anime sue suorumque antecessorum, Cluniaco, videlicet sanctis apostolis Petro et Paulo, ubi domnus Hugo abba videtur magis prodesse quam preesse138, æcclesiam de Nuisello137 cum omnibus appendiciis suis, et terram que sufficere possit ad unam carrucam omnibus temporibus, et unum molendinum, et decem arpenta prati, et omnes equasa suas cum omnibus pullis eorum, et unum clausum vinee Torciaco139, et sepulturam ipsius ville, hoc quid ipse ibi videtur habere, et sepulturam de Pontheils140 quam ibi habet, et sepulturam de Bercheres140 quam ibi habet, et sepulturam de Rosiaco141 quam ibi habet, et sepulturam Sancti Maximi142 quam ibi habet. Insuper hec omnia, tradit supradictis Apostolis omnes sepulturas quas hodie possidet, et quas in futuro adquiret.

Pro hoc beneficio recipimus vos, uxorem vestramb et omnes amicos, vestrosque consanguineos, vivos et defunctos, in societate nostra et in omnibus benefactis nostris, ut Deus vobis concedet vitam æternam. Si quis huicc dono contrarius exstared voluerit, iram super se provocet omnipotentis Dei, nisi penituerit et ad satisfactionem venerit.


138 L'abbatiat de saint Hugues à Cluny dura de 1049 & 1109. Il n'est pas ici question de St-Martin-des-Champs ; l'église de Noisiel ne lui fut attribuée qu'après 1107, car elle ne figure dans les bulles ni d'Urbain II, ni de Pascal II, mais seulement dans celle de Calixte II, du 27 novembre 1119.
137 Noisiel, ca. Lagny, ar. Meaux. — Cette terre fut possédée à la fin du xie siècle par Gilbert Payen de Garlande, frère d'Anseau, le sénéchal de Louis VI. Adam, fils d'Aubert, nous apparaît comme la tige de cette maison. Anseau de Garlande, fils d'Adam, et ses frères, réclamaient contre Giboin, abbé de Lagny, l'avouerie des terres de Corbon et de Courtalin (voisine de Faremoutier), comme ayant appartenu à leurs ancêtres (s. d. Ms. lat. 9902, fol. 115). Sire Aubert, père d'Adam, s'identifie, croyons-nous, avec le père du grand-bouteiller Hugues et de Gautier, dont fut fils le grand-chambrier Galeran de Senlis. Cette parenté expliquerait la haute fortune des frères de Garlande.
a B æquas. Ce sont les juments avec leurs poulains.
139 Torcy, ca. Lagny, ar. Meaux.
140 Pontault, ca. Tournan, ar. Melun, au doyenné de Lagny. — Berchères, près de Pontault. Le pouillé parisien de 1205 indique que les cures de Pontault, de Berchères, de Roissy, de Noisiel et de Gournay sont à la nomination du prieur de Gournay-sur-Marne (Aug. Longnon, Pouillés de la province de Sens, p. 356, 447)
141 Roissy, ca. Tournan, ar. Melun. Cette localité et les précédentes se retrouvent plus tard aux mains des membres de la maison de Garlande. La possession de terres voisines de Tournan par cette famille rend toute naturelle l'alliance qui fit passer plus tard dans une de ses branches la seigneurie même de Tournan.
142 Saint-Mesmes, ca, Claye, ar. Meaux,
b L'absence de toute mention relative aux enfants des donateurs montre que la libéralité qu'ils firent à Gluny suivit de près leur mariage
c B huic hoc.
d B exterct.

Gautier, fils de Martin, seigneur d'Aulnay-les-Bondy, sa femme Adeline et ses fils, Pierre et Barthélemi, donnent à l'abbaye de Cluny l'église d'Aulnay et divers autres biens et revenus.

  • A Original perdu (Abbaye de Cluny, Grand Trésor ; layette 3 des Chartes originales tirées du grand coffre, non inventoriées ni connues, 2e liasse, cote 1476).
  • B Copie de 1778, par Lambert de Barive, coll. Moreau, XVII, 89, d'après A.
  • C Copie du xviie s., col. Baluze, LXXXVI, 371, d'après A.
  • D Copie de la fin du xie s., Cartulaire B de Cluny, chap. Hugo, nº 68, nouv. acq. lat. 1498, fol. 153'.
  • E Copie de 1787, par Lambert de Barive, coll. Moreau, XVII, 90, d'après D.
  • a Bruel, Rec. des chartes de l'abbaye de Cluny, t. IV, p. 474, nº 3379, d'après B et D.
  • b Maurice Prou, Actes de Philippe Ier, nº 96, pp. 249-250, d'après BCDE.
  • c Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, Joseph Depoin (éd.). Ligugé : 1913-1921.
D'après c.

In nomine Domini nostri Ihesu Xristi. Ego Galterius, filius Martini143 et uxor mea nomine Addelina, duoque filii mei Petrus et Bartolomeus, pro redemptione animarum nostrarum, sive parentum nostrorum, damus Domino Deo et beatis Apostolis Petro et Paulo, ad locum Cluniaci, ubi preest domnus Hugo abbas, partem hereditatis nostre, in primis videlicet ecclesiam de Alniaco144 et quicquid in ea habemus, hoc est totum altare et terram totam que ad altare pertinet, et duas partes decime, et ad homines hospitandos terram, que est prope ecclesiam, a quodam salice antiquo super viam et subtus ; usque ad viam que vadit Parisius. Damus etiam in eadem villa medietatem silve que est juxta silvam Regis, et prata que sunt juxta ecclesiam, et molendinum quod est in eadem villa, excepta quarta parte que non est nostra, et medietatem alterius molendini simul cum stagno, et semi arpentum terre ad clibanum faciendum, quod est juxta terram altaris.

Damus autem duas partes villule que vocatur Curcellas145 scilicet terras, prata, silvam et totum quicquid in ea habemus. Damus etiam tertiam partem ville que appellatur Maisnellus Albus146 et tertiam partem decime de villa que nuncupatur Bulzeias14, et vinearum. V. arpenta in villa que appellatur Nuiliacus147, et vadimonium quod est super. XII. libras nummorum et. X. solidos ; videlicet medietas decime et sepulture est istius vadimonii, villarum que apellantur Bercherias140 et Rosseius141 et Pontelz140.

Istam donationem et cartam signant et firmant : Primitus Philippus Rex Francorum. S. deinceps Gaufridus, Parisiacensis episcopus, et Drogo archidiaconus, et comes Hugo de Domno Martino et Letaldus vicecomes.

Hujus rei testes sunt Rodbertus dapifer, Albertus filius Aroldi, Hugo de Bollenciaco148, Galterius filius Manassei, Radulfus filius Odelardi, Guido filius Hervei, Galterius filius Haimonis, Rogerius de Nantiaco149, Simon filius Hugonis, Isembardus de Villanova150, Morinus d'Eva99, Ivo Rulfus, Rodulfus Rulfus, Anselmus pincerna.


a Le seul nom du sénéchal Robert, qui figure parmi les témoins, permet d'assigner une date à cette charte. Il ne paraît que dans deux diplômes de 1078 et 1079, après Ferri et avant Adam (Note de M. Prou).
143 Vassal de Hugues, comte de Dammartin, qu'il assiste lors de la fondation de St-Leu d'Esserent en 1081, Gautier I, seigneur d'Aulnay, est la tige d'une famille qui prit peu à peu une assez grande importance. Ses descendants, sénéchaux héréditaires du comté de Dammartin, obtinrent à la fin du xiiie siècle des charges de cour. Deux d'entre eux, les frères Philippe II et Gautier IV d'Aulnay, subirent un supplice cruel comme convaincus d'adultère avec deux des belles-filles du roi Philippe le Bel. Pierre d'Aulnay, fils aîné de Gautier I, fut avec son père témoin de la donation de Foulques d'Annet (nº24, vers 1083). Ayant molesté les hôtes de St-Vincent de Senlis à Blancmesnil, Pierre, mandé à la cour de Louis VI, dut renoncer à ses exactions (113 après le 3 août). Sa femme Hélisende, ses fils Raoul et Gautier II, sa fille Mahaud et son frère Philippe I d'Aulnay consentirent à cet abandon (Luchaire, Louis VI, nº 164.
144 Aulnay-les-Bondy ou Aulnay-sous-Bois, ca. Gonesse, ar. Pontoise (S.-et-Oise).
145 Courcelles, éc. Tournan, ar. Melun (Seine-et-Marne).
146 Blanc-Mesnil, ca. Gonesse, ar. Pontoise.
14 Bondy, ca. Noisy-le-Sec, ar. St-Denis (Seine).
147 Neuilly-sur-Marne, ca. Le Raincy, ar. Pontoise.
140 Pontault, ca. Tournan, ar. Melun, au doyenné de Lagny. — Berchères, près de Pontault. Le pouillé parisien de 1205 indique que les cures de Pontault, de Berchères, de Roissy, de Noisiel et de Gournay sont à la nomination du prieur de Gournay-sur-Marne (Aug. Longnon, Pouillés de la province de Sens, p. 356, 447)
141 Roissy, ca. Tournan, ar. Melun. Cette localité et les précédentes se retrouvent plus tard aux mains des membres de la maison de Garlande. La possession de terres voisines de Tournan par cette famille rend toute naturelle l'alliance qui fit passer plus tard dans une de ses branches la seigneurie même de Tournan.
148 Polangis, éc. Joinville-le-Pont, ca. St-Maur, ar. Sceaux (Seine).
149 Nancy, éc. Jouy-sur-Morin, ca. La Ferté-Gaucher, ar. Coulommiers (Seine-et-Marne).
150 Villeneuve-St-Denis, ca. Rozoy, ar. Coulommiers.
99 Eve, ca. Nanteuil-Le-Haudoin, arr. Senlis. Morinus d'Eva est témoin de la charte de Gautier d'Aulnay en 1079 (nº61).

Gilbert Payen (de Garlande) cède pour 80 livres la terre et toute la seigneurie de Noisiel à St-Martin ; ses frères Etienne, clerc, Anseau, Guillaume et un autre Gilbert approuvent cette cession.

  • A Original perdu.
  • B . Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 39, nº 84.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, Joseph Depoin (éd.). Ligugé : 1913-1921.
D'après a.

Sciant omnes Xristi fideles quod Gislebertus cognomento Paganus151 dedit æcclesiæ Sti Martini de Campis, villam de Nuisiello137 et totam terram et lucum, et molendinum, et aquam, et omnia que ville illi sunt appenditia, preter lucellum unum et fedum militum que sibi retinuit, excepto cujusdam Hugonis militis, prepositi scilicet sui, feodo, quem æcclesiæ concessit, quem ipse Hugo a priore et senioribus sub juramento fidelitatis recepit. Visum fuit etiam nobis utillimum in hac cartula memoriter retinendum, ne quod superius diximus ex toto videatur gratis esse datum, quater viginti libras habuisse, de quo superius diximus, Gillebertum. Hoc autem totum in supradicta æcclesia Sti Martini factum est, et a Gilleberto super sacrosanctum altare donum est positum, quod etiam a fratribus suis, Stephano videlicet clerico, Anselmo, Willelmo, et alio Gilleberto, cunctis videntibus qui aderant, concessum est et factum , Walfrido Parisiorum episcopo vivente18, Cluniacensi existente abbate pio patre Hugone138, sub cujus æcclesiæ Sti Martini preerat prior Ursus regimine.

Cujus rei testes sunt Odo fîlius Guerrici, Willelmus Marmerellus, Rotbertus de Canolio152, Drogo Drelleatus270, Odo de Derenciaco153, Rotbertus filius Stephani154, Paganus frater ejus ; Odo fîlius Odonis, Olricus falconarius, Rainerius, Walterius fîlius Aszonis, Johannes nepos Rotberti filii Stephani154, Heldigerius de Greva, Arnoldus de Parvo-ponte, Ivo de Domnomartino, Walterius major, Warinus frater ejus36 ; Hugo de Aneto13

Et ut hoc quod superius dictum est, firmissimum esse videatur, scribere placuit quod Nanterus de Montegaio241 de cujus benefîcio villa que Nuisiellus vocatur cum suis appendiciis erat, æcclesiæ Sti Martini cum Eva uxore sua241 Domino Deo et senioribus inibi viventibus et in eadem æcclesia concessit.

Hujus rei testes sunt : Ansellus, Petrus Senglerius98, Johannes fîlius Lamberti, Balduinus de Stampis, Ivo cocus, Warinus frater majoris, Hubertus, Frotbertus Rufus, Burchardus et Bernardus fratres, Fredericus de Sancto Dionisio, Georgius sacrista.


151 Cette notice, d'une importance capitale pour l'histoire de la maison de Garlande, surtout en la rapprochant du nº60, précise l'existence de deux frères homonymes, du nom de Gilbert, dont l'un, le futur grand-bouteiller de Louis VI, portait le surnom de Payen. Etienne, clerc, n'est autre que le futur chancelier de Louis VI, archidiacre de Paris. Anseau devint grand chambrier sous le même règne. Guillaume est l'ancêtre de la maison de Livry. Payen, Anseau et Guillaume assistèrent à la donation d'Aubert de Moussy (nº59). — Nous avons dû nous en référer aux limites 1079-1er mai 1095, fournies par l'entrée des Clunisiens à St-Martin et par le décès de l'évêque Geofroi. Mais la donation se rapproche beaucoup de cette dernière date.
137 Noisiel, ca. Lagny, ar. Meaux. — Cette terre fut possédée à la fin du xie siècle par Gilbert Payen de Garlande, frère d'Anseau, le sénéchal de Louis VI. Adam, fils d'Aubert, nous apparaît comme la tige de cette maison. Anseau de Garlande, fils d'Adam, et ses frères, réclamaient contre Giboin, abbé de Lagny, l'avouerie des terres de Corbon et de Courtalin (voisine de Faremoutier), comme ayant appartenu à leurs ancêtres (s. d. Ms. lat. 9902, fol. 115). Sire Aubert, père d'Adam, s'identifie, croyons-nous, avec le père du grand-bouteiller Hugues et de Gautier, dont fut fils le grand-chambrier Galeran de Senlis. Cette parenté expliquerait la haute fortune des frères de Garlande.
18 Cette pièce a échappé aux auteurs de la Gallia christiana nova, qui font commencer l'épiscopat d'Imbert « circà annum 1030 ». Puisque, en novembre 1060, il était dans sa 33e année d'épiscopat, il a été intronisé avant le 29 novembre 1028 ; or son prédécesseur Francon, cité dans un titre de 1028, étant mort le 24 juillet, il faut placer l'avènement d'Imbert entre le 25 juillet et le 29 novembre 1028 (Cf. Gallia, VII, 47-49, et D. Bouquet, Rec. des Hist. de France, X, 619). Imbert mourut le 22 novembre 1060, peu de jours après avoir donné cette charte, qui fut probablement écrite à l'occasion de la fête de St-Martin d'hiver, le 11 novembre. Geofroi de Boulogne, successeur d'Imbert, mourut le 1er mai 1095. (Depoin, Essai sur la chronologie des évêques de Paris de 778 à 1138, p. 23 ; tir. à p. du Bulletin historique et philologique, 1906, p. 236).
138 L'abbatiat de saint Hugues à Cluny dura de 1049 & 1109. Il n'est pas ici question de St-Martin-des-Champs ; l'église de Noisiel ne lui fut attribuée qu'après 1107, car elle ne figure dans les bulles ni d'Urbain II, ni de Pascal II, mais seulement dans celle de Calixte II, du 27 novembre 1119.
152 Chenou, ca. Château-Landon, ar. Fontainebleau (S.-et-M.).
270 Drogo Reillez est le Drogo Drelleatus qui fut appelé avec Eudes de Drancy et d'autres nobles du voisinage à constater la donation de la terre de Noisiel à St-Martin par Gilbert Payen de Garlande (nº62). Son nom paraît donc s'être prononcé Reillé. Toutefois l'intitulé inscrit en rubriques dans le Liber Testamentorum porte : « Carta de Drogone Reille « Cet acte pourrait donc intéresser la famille qui porte ce nom de nos jours. Quant à la date de la notice, nous la regardons comme très voisine de la mort du prieur Ourson qui y est nommé, mais avec la formule " qui tunc temporis erat » indiquant clairement qu'au moment de la rédaction — qui dut suivre de près les faits relatés — un autre prieur était en charge.
153 Drancy, ca. Noisy-le-Sec, ar. St-Denis (Seine). — L'église de Drancy (Ecclesia de Renzegio) est comprise dans la bulle confirmative d'Urbain II en 1096 (nº75), et dans la charte de l'évêque Guillaume de Paris en 1098 (nº 82).
154 Etienne était prévôt de Paris en 1067 (nº12 supra ; Cf. note 268) et peut-être encore vers 1083 (nº24) : à ce moment son fils Robert, assistant à la donation de Foulques d'Annet, est qualifié filius prefecti. Robertus, filius Stephani prepositi Parisiensis, intervient dans l'accord entre St-Martin et le seigneur de Neuilly-sur-Marne (nº63). Ici il est accompagné de son frère Payen et de son neveu Jean. Payen, fils. d'Étienne, est témoin pour Raoul Deliés en 1092-1093 (nº53). C'est peut-être le même que Galon, frère de Robert, nommé avec lui et Henri, fils de Robert, en 1096 comme témoin de la donation de Montmartre (nº72). Robert de Paris, simple gentilhomme et nullement comte comme certains l'ont cru par méprise, se croisa et périt à la bataille de Dorylée (Riant, Note sur Robert de Paris, chevalier croisé. Bulletin de la Soc. de l'Hist. de Paris, sept. 1879, 6e année, 5e livr., p. 130). On ne voit pas bien où se trouvaient ses domaines. Peut-être possédait-il Ivry-sur-Seine ; nous rencontrons plus loin Henri d'Ivry, gendre de Payen Hérisson de Neuilly qui prit Robert pour arbitre (nº63). S'il s'identifie avec Henri, fils de Robert, il faut lui donner pour frère Ansoud, Ansoldus filius Rotberti de Ivri, témoin en 1096-1097 (nº78). — Cf. Appendices au Cartulaire de St-Martin de Pontoise, p. 270.
36 Gautier, frère aîné de Thion, maire de Noisy-le-Grand, ayant été remplacé entre 1101 et 1105 et disparaissant à partir de ce moment (cf. note 272), cette charte se place entre 1079 et 1104 environ. On peut se demander si Archambaud qualifié maire n'aurait pas été le devancier de Gautier, qui n'a point de titre dans cette pièce ; d'autre part, les moines ne sont point nommés. C'est pourquoi nous proposerions de placer cette notice entre 1067, date de la dédicace de l'église dans laquelle fut fait le don, et 1079, époque de l'entrée des moines, mais à une date très voisine de 1079, en raison du surnom « de Campis « attribué au monastère.
13 Annet-sur-Marne, ca. Claye-Souilly, ar. Meaux (Seine-et-Marne).

241 La suzeraineté exrcée par Nantier de Montjay à Annet-sur-Marne ne laisse aucun doute sur l'identification de son château avec Montjay-la-Tour, écart de Villevaudé qui, comme Annet, appartient au canton de Claye-Souilly, arr. de Meaux.

Nantier souscrit avec son frère Payen, en 1090, le diplôme de Philippe Ier pour St-Remi de Reims, en compagnie d'Eudes, comte de Corbeil. Nous apprenons ici que le nom baptismal de Payen fut Arnoul. Cette précision nous oblige à le distinguer d'un second Payen de Montjay, ayant pour prénom définitif Aubri, et dont nous aurons à reparler à propos d'une approbation qu'il accorda à la donation de Champmotteux à St-Martin-des-Champs en 1122. Payen Aubri est cité dès 1108 à de nombreuses reprises dans Luchaire (Annales de la vie de Louis VI, pp. 53, 97, 134, 158, 260, 329) ; il est confondu, à la table, avec Arnoul Payen (cité p. 2). C'est de ce dernier qu'il s'agit dans les pièces nos38, 62 et 90 du présent recueil.

Nous verrons (nº 90) qu'Eveline (Avelina), femme de Nantier de Montjay, était nièce de Josselin, archidiacre de Paris (cf. note 24).

98 Pierre Sanglier, appelé ailleurs Petrus Aper. Sa sœur Agnès épousa Adebran de Sevran (nº105 infrà). Pierre Sanglier fit une libéralité à St-Martin, de concert avec Adeline sa femme, et ses fils Simon et Pierre (nº106).

Eudes Hérisson, dit Payen, seigneur de Neuilly (sur-Marne), donne à St-Martin l'emplacement de deux moulins sur la Marne.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 22, nº 47.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Filiis matris Aecclesiæ volumus esse notum, ut et tali matri consilio et auxilio subveniant semper, et gratum mercedem recipient Paradisum, hoc videlicet quod Paganus Hericio a fonte baptismatis178 nomen Hudo, dedit æcclesiæ Sti Martini de Campis duas areas in aqua quæ vocatur Materna, ad construendos duos molendinos, et quadraginta perticas aque superius et quadraginta inferius, et dimidium arpennum prati juxta molendinos, et viam per terram suam quantum mensurare potuit extensione brachii Rotbertus filius Stephani prepositi Parisiensis154, usque ad Viam regalem, omni calumpnia ita remota, ut neque in via, neque in dimidio arpenno prati, neque in molendinis aliquid haberet.

Fuit etiam quoddam propter occasionem calumpnie additum, quod erat sive divitibus sive pauperibus qui ad molendinos irent necessarium, videlicet ut si quis ducens equum vel asinum eundo vel redeundo, equus vel asinus collum [huc] vel illuc extend[end]o, ut fit, herbam sive messem morderet, non propter hoc occasionando caperet, nisi in prato aut in messe pascentem inveniret.

Recipit vero societatem Seniorum, simulque habuit inde xi libras denariorum Pruvinensium ; ac unoquoque anno recepturus est de censu duodecim denarios qui solvendi sunt ministro suo apud villam qui vocatur Nulliacus147 Quod si solutus non fuerit, infra octo dies ad villam superius dictam, et superius dicto ministro solvetur. Quod si infra dies octo solutus non fuerit, nisi condonatus fuerit, per legem solvetur : concedentibus ipsius Pagani sororibus, Helvide uxore Henrici de Hivri155 et Solia uxore Ivonis de Bri279, et viris eorum, et Drogone filio Ivonis. Hoc etiam concesserunt domini de quorum fedo hoc tenebat Paganus Hericio, videlicet Nanterus de Montegaio241 et Ivo Strabo de Crispeio.

Hujus rei testes sunt : Ursus, Haimericus de Nuilli, Ansoldus de Gornaio, Engenulfus de eodem castro278, Adam de Campis, Rotbertus filius Stephani, Hungerius, Ansellus de Garlanda151, Paganus filius Rohe, nomine178 baptismatis Adam156, Ansoldus homoa Joscelini archidiaconi, Walterius major de Nuisiaco Bertrannus, filius ejus272 ; Ebrardus decanus, Hatto de Nuisiaco, Godefredus, Rainaldus filius Dodonis, et Galcherus de Nuisiaco ; Ponciolus custos equorum, Hubertus carpentarius, Walterius major, Warinus frater ejus, Joscelinus, Teodoricus.


178 Ce texte est un de ceux qui prouvent avec netteté que, lorsque le baptême des enfants était différé, ils portaient en attendant l'imposition du prévie. Celui de Payen précise, chez les garçons, le fait du retard apporté au batpême. On donnait aux filles des surnoms plus courtois, tels que ceux d'Idoine (intelligente), Blanche, Rose (suivant leur teint), Comtesse ou Reine (du titre porté par une de leurs aïeules), etc. Voir d'autres exemples nº63, 69 et note 166.
154 Etienne était prévôt de Paris en 1067 (nº12supra ; Cf. note 268) et peut être encore vers 1083 (nº24) : à ce moment son fils Robert, assistant à la donation de Foulques d'Annet, est qualifié filius prefecti. Robertus, filius Stephani prepositi Parisiensis, intervient dans l'accord entre St-Martin et le seigneur de Neuilly-sur-Marne (nº63). Ici il est accompagné de son frère Payen et de son neuveu Jean. Payen, fils d'Étienne, est témoin pour Raoul Deliés en 1092-1093 (nº53). C'est peut-être le même que Galon, frère de Robert, nommé avec lui et Henri, fils de Robert, en 1096 comme témoin de la donation de Montmartre (nº72). Robert de Paris, simple gentilhomme et nullement comte comme certains l'ont cru par méprise, se croisa et périt à la bataille de Dorylée (Riant, Note sur Robert de Paris, chevalier croisé. Bulletin de la Soc. de l'Hist de Paris, sept. 1879, 6e année, 5e livr., p. 130). On ne voit pas bien où se trouvaient ses domaines. Peut-être possédait-il Ivry-sur-Seine ; nous rencontrons plus loin Henri d'Ivry, gendre de Payen Hérisson de Neuilly qui prit Robert pour arbitre (nº63). S'il s'identifie avec Henri, fils de Robert, il faut lui donner pour frère Ansoud, Ansoldus filius Rotberti de Ivri, témoin en 1096-1097 (nº78). — Cf. Appendices au Cartulaire de St-Martin de Pontoise, p. 270.
147 Neuilly-sur-Marne, ca. Le Raincy, ar. Pontoise.
155 Ivry-sur-Seine, ca. Villejuif, ar, Sceaux (Seine). Cf. note 179.
279 Bry-sur-Marne, ca. Charenton, ar. Sceaux (Seine). — Cf. nº63, suprà.

241 La suzeraineté exrcée par Nantier de Montjay à Annet-sur-Marne ne laisse aucun doute sur l'identification de son château avec Montjay-la-Tour, écart de Villevaudé qui, comme Annet, appartient au canton de Claye-Souilly, arr. de Meaux.

Nantier souscrit avec son frère Payen, en 1090, le diplôme de Philippe Ier pour St-Remi de Reims, en compagnie d'Eudes, comte de Corbeil. Nous apprenons ici que le nom baptismal de Payen fut Arnoul. Cette précision nous oblige à le distinguer d'un second Payen de Montjay, ayant pour prénom définitif Aubri, et dont nous aurons à reparler à propos d'une approbation qu'il accorda à la donation de Champmotteux à St-Martin-des-Champs en 1122. Payen Aubri est cité dès 1108 à de nombreuses reprises dans Luchaire (Annales de la vie de Louis VI, pp. 53, 97, 134, 158, 260, 329) ; il est confondu, à la table, avec Arnoul Payen (cité p. 2). C'est de ce dernier qu'il s'agit dans les pièces nos38, 62 et 90 du présent recueil.

Nous verrons (nº 90) qu'Eveline (Avelina), femme de Nantier de Montjay, était nièce de Josselin, archidiacre de Paris (cf. note 24).

278 Gournay-sur-Marne, ca. Le Raincy, ar. Pontoise (S.-et-O.). — Il est surprenant que ni la donation primitive de Gui le Rouge à St-Martin-des-Champs, ni l'approbation de Louis VI n'aient été conservées sous une forme diplomatique ou tout au moins par des notices insérées dans un recueil de titres. Les lettres de l'évêque Gilbert II sont le seul document qui atteste l'existence de ces actes, alors que d'autres, moins importants, concernant Gournay, furent insérés au Liber Testamentorum de St-Martin, et bien qu'à Gournay même un cartulaire important ait été composé. L'énoncé de la charte épiscopale ne va pas sans difficultés. On y attribue à Gui le Rouge et Aélis (sa première femme ; cf. p. 49, note a, et p. 63, note 74) non seulement la construction de Notre-Dame de Gournay, ce qui est admissible, mais aussi la donation de l'église et de son douaire à St-Martin. Or, Gui s'est remarié peu de temps après l'établissement des Clunisiens à St-Martin-des-Champs, tandis que le silence de la bulle d'Urbain II ne permet pas de considérer la donation de Gournay comme antérieure à 1096. D'ailleurs, Gilbert constate l'approbation donnée par le roi Louis à cette donation ; elle est donc postérieure à 1098. Enfin la lettre suivante d'Ives de Chartres montre qu'il existait à Gournay une communauté à laquelle il invite le prêtre Gonthier à se joindre et qui paraît être une collégiale plutôt qu'une congrégation. (Ives n'aurait pu agir avec une autorité semblable sur un monastère dépendant de Cluny et stué dans un diocèse autre que le sien) :

« Ivo, humilis Carnotensium episcopus, Gontherio (al. Gunheriov. c.) fratri et compresbytero ascendenti e convalle lacrymarum, intense cantare canticum graduum.

« Gaudeo te quasi postliminio rediisse, gratias agens protectori nostro, cujus misericordia te protexit etiam per marina discrimina. Nunc ergo quia incolumis es redditus fratribus tuis, licet desiderio interne quietis omnibus prodesse non possis, tamen vel paucis prodesse non graveris. Unde monco fraternitatem tuam ut ad ecclesiam Gornacensem Beatæ semper Virginis transeas, ubi et desiderate quieti vacare, et aliquorum fratrum saluti poteris providere. De cetero ora pro me, frater charissime, ne remigantem in altitudine maris tempestas submerget me. Vale. »

(Ivo Carnotensis episcopi epistola xi, edit. Magne, Patrologia latino, t. CLXII, col. 24. — Cf. Lebeuf, Hist. de la ville et du dioc. de Paris, édit. Bournon, t. IV, p. 610).

151 Cette notice, d'une importance capitale pour l'histoire de la maison de Garlande, surtout en la rapprochant du nº60, précise l'existence de deux frères homonymes, du nom de Gilbert, dont l'un, le futur grand-bouteiller de Louis VI, portait le surnom de Payen. Etienne, clerc, n'est autre que le futur chancelier de Louis VI, archidiacre de Paris. Anseau devint grand chambrier sous le même règne. Guillaume est l'ancêtre de la maison de Livry. Payen, Anseau et Guillaume assistèrent à la donation d'Aubert de Moussy (nº59). — Nous avons dû nous en référer aux limites 1079-1er mai 1095, fournies par l'entrée des Clunisiens à St-Martin et par le décès de l'évêque Geofroi. Mais la donation se rapproche beaucoup de cette dernière date.
156 Adam Payen, fils de Rohais, donna à St-Martin deux arpents de terre à Issy, du consentement de sa femme. Béatrice (nº112 infra).
a La mention de l'archidiacre Josselin donne comme limite la plus tardive de l'acte le 3 novembre 1096, jour du décès de ce dignitaire.

272 Dans cet acte et les suivants, le maire de Noisy, Gautier, est accompagné de plusieurs de ses enfants : Bertrand, Baudoin, Adam. L'aîné lui fut associé durant un temps assez court, dans les derniers temps du gouvernement d'Ourson. Dans une notice concernant Dreux de Clacy (nº 106), nous verrons mentionnés simultanément « Walterius major, Bertrannus filius ejus ", puis " Bertrannus major, Warinus frater majoris " : or de nombreux textes font de Guérin le frère du maire Gautier. Nous plaçons vers 1105 la convention avec Dreux de Clacy, bien qu'elle ait été faite " cum monachis Sancti Martini de Campis qui apud Cornaium conversantur », et que dans la bulle de Pascal II du 30 avril 1107 il ne soit rien dit du « monasterium Sancte Marie apud Gornacum castrum » confirmé à St-Martin par Calixte II en 1119. La formule : « monachi... qui apud Gornaium conversantur » diffère en effet de celles dont on s'est servi lorsque les moines ont été en possession de l'église Notre-Dame comme siège de leur prieuré de Gournay.

Thion, frère de Gautier, lui fut substitué, postérieurement à 1105, mais dès 1106, comme le montrent la notice 114, qui est de cette même année, et celle nº 125, qui est d'une époque très voisine.

Geudoin (de Chaunay), vassal d'Ebrard III du Puiset, donne deux arpents de vigne près du Puiset au prieuré de Janville pour élever une maison.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 38', nº 83.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum volumus esse filiis matris Æcclesiæ quod Gilduinus254 dedit æcclesiæ Sti Martini de Campis sub qua æcclesia Beate Mariæ de Hienvilla22, duos arpennos vinearum juxta Puteolum157 ad edificationem domuum, seu ad quacunque alia edificare voluerint monachi qui ibidem Deo serviunt, concedente domno Ebrardo de Puteolo, de cujus Gilduinus eos possidebat beneficio. Hoc etiam concessit et mater ejus Adelina, et fratres ejus Warinus et Hugo, Raimbaldus et Xristianus. Videntium vero et audientium idonei testes utraque parte fuerunt : Ex parte videlicet monachorum, Waufridus Brito, Simon Sine-Peccunia158, Waufridus filius Berardi, Rainaldus filius Bernerii, Stephanus Morellus, Rotbertus capellanus. Ex parte vero Gilduini : Rodulfus Bibens-Cannam, Herbertus filius Herberti, Engelardus Calidus-Jacens, Girardus telonearius.


254 Le comte Adolphe de Dion a identifié ainsi les divers enfants de Hugues Blavons cités dans cet acte, tous frères cadets du châtelain Ebrard III : Hugues II, châtelain du Puiset et vicomte de Chartres, comme tuteur de son neveu (1097-1106), puis comte de Jaffa, mort en Orient après 1110. — Gui, chanoine de Chartres en 1100, rentra dans le siècle pour épouser la fille de Marc, vicomte d'Etampes. Il administrait cette vicomté dès 1104, comme tuteur de son beau-frère Hervé, qui en fut titulaire de 1106 à 1108. Gui du Puiset reprit la tutelle de son neveu Hugues III et la garda jusqu'en 1109. Il est la tige de la branche de Meréville. — Galeran, seigneur de Villepreux, mort en Palestine en 1124. — Raoul n'est connu que par cette mention et une autre de 1110. — Un autre frère d'Ebrard III, Geudoin, était à cette époque religieux à Saint-Martin-des-Champs.
22 Janville, ar. Chartres. — Neuvy-en-Beauce, ca. Janville.
157 Note en marge de B, xvie s. : « Putueux », erreur bizarre. On a cru peut-être qu'il s'agissait de Puteaux (ca. St-Denis, Seine), tandis que c'est Le Puiset (ca. Janville, ar. Chartres).
158 Simon Sans-Avoir, neveu de Gautier de Poissy, et frère du célèbre croisé Gautier-Sans-Avoir, avec lequel il partit, dans l'armée de Pierre l'Hermite, en mars 1096, pour Constantinople. (Hagenmeyer, Le vrai et le faux sur Pierre l'Hermite, trad. Furcy-Raynaud, p. 154). D'autre part, les limites du gouvernement d'Ebrard III châtelain du Puiset, ont été fixées par Adolphe de Dion du 23 décembre 1094 au 21 août 1097 (Les Seigneurs du Puiset aux XIeet XIIesiècles, 1886, pp. 14-19 ; extr. des Mémoires de la Société archéologique d'Eure-et-Loir).

Robert, chapelain de Hugues du Puiset, dote le prieuré de Janville, du consentement de son seigneur Ebrard III.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 21', nº 45.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Rotbertus, capellanus domni Hugonis de Puteacio, notum fieri volo t. p. q. f. quod quecumque in agris, domibus vel vineis, vel ceteris reditibus adquisivi, monachis Sti Martini, pro salute anime mee, post mortem meam in perpetuum possidenda donavi, scilicet terram de Oscituro159, hospites, et de Goellioli144 æcclesia medietatem ; in vita mea habebo, post discessuma autem meumb Sto Martino de Campis relinquo, cum edificio quod ibi construxero. Domum etiam meam de Puteolo, annuente Ebrardo domino meo, supradictis Sti Martini monachis, post decessum meum dimitto. Decimum mercatum thelonei de Puteolo, quod ipse in dominium meum habebam, pro Dei amore et anime mee redemptione, concedente domino meo Ebrardo, Sto Martino de Campis relinquo, quod, industria mea, a predicto domino meo adquisieram. De decima vero Guilleville160 quam, instinctu Dei, et nostro, Petrus filius Arraudi Sancti Martini æcclesiæ dedit, ego in vita mea et augusto mense, a priore Jonisville22 modium Carnotensem frumenti, et duos Carnotenses avene recipiam ; et post decessum meum Sti Martini æcclesiæ in perpetuum relinquo.

Hujus rei testes sunt : Rainfredus, Teudo frater majoris289, Herbertus de Ponte-Isare, Teobaldus faber, Hugo ; Lambertus hostelarius, Walterius de Milliaco121, Hubaldus Brito, Herluinus filius Helgodi.


159 Ozouer, pour Orrouer, ca. Courville, ar. Chartres.
144 Aulnay-les-Bondy ou Aulnay-sous-Bois, ca. Gonesse, ar. Pontoise (S.-et-Oise).
a Sic ; plus loin « decessum « B.
b B suum.
160 Guilleville, ca. Janville, ar. Chartres, près de Gouillons.
22 Janville, ar. Chartres. — Neuvy-en-Beauce, ca. Janville.
289 Acy-en-Multien, ca. Betz, ar. Senlis (Oise). — Avilly, éc. St-Léonard, ca. Senlis.
121 Milly, chef-lieu de ca., ar. Étampes. — Gautier de Milly est le cinquième fils d'Adam de Milly qui, vers l'an 1095, donna à N.-D. de Longpont ce qu'il possédait à Champlan (Cartul. de N.-D. de Longpont, édit. Marion, p. 195. — Oscar de Poli, Inventaire des titres de la maison de Milly, p. 44, nº 25).

In Xristi nomine notum fieri volumus cunctis fidelibus, ego Ansellus, Gauslini filius, et uxor mea Hildegardis, quia postulavit nos quidam sacerdos nomine Rotbertus, capellanus de Puteoloa, ut ei de terra nostra quam habemus apud al Junvillam22 que est juxta Gœlliolum114, tantum quod sufficiat ad opus unius carrucæ in tribus sulcionibus solutam et quietam ad censum concederemus. Quod et fecimus, concedentibus fratribus uxoris mee Gaufrido et Ernaudo.

Est autem talis de censu inter nos conventio, ut unoquoque anno in , vel in sequentibus octo diebus, quinque solidos Carnotensium denariorum, per se aut per legatum suum nobis aut alicui pro nobis reddat Stampis. Quod si aliquis homo de Stampis ei vel legato suo illum censum abstulerit, illo anno amplius a nobis non requiratur a Rotberto. De quo censu si tardus aut neglegens ad solvendum extiterit, tantum cum plana lege sua solvat, et prefatam terram non perdat. Pro illa vero terra nullam justiciam pro nobis faciat, nisi de censu tantum.

Propter hanc vero ipse Rotbertus dedit mihi xxi sol. et uxori mee v sol. Nos quoque dedimus ei licentiam dandi aut vendendi ipsam terram pro amore Dei cuicumque voluerit.

Hæc itaque conventio ut stabilis permaneat, litteris mandari eam concessimus, et ut firmior semper existat, manibus propiis firmavimus, sub testificatione bonorum testium ex utraque parte existentium.

S. Anselli,. S. Hildegardis uxoris sue.

Ex parte Anselli et uxoris ejus fuerunt testes isti : Gaufridus frater uxoris ejus, et Radulfus de Verigniaco161 cum eo ; Ernaldus frater uxoris ejus ; Walterius qui habebat privignam uxoris ejus ; Johannes filius Seguini ; Arnulfus filius Engelboldi ; Michael filius Johannis Sorcix.

Ex parte Rotberti capellani fuerunt hi : Bernardus de Bonnis162, Hugo de Boissi163, Odo filius Carruelis ; Willelmus de Stampis sacerdos Vetulus, Walterius vitrarius et Girbertus frater ejus, Odo de Ciconiolis164 ; Haimo filius Walterii grammatici et Hugo frater ejus ; Radulfus closarius, Herbertus.

Post aliquantum vero temporis capellanus, volens prefatam terram dimittere Sto Martino de Campis, locutus est cum Arnaldo monacho, qui tunc preerat rebus Sancti Martini apud Goelliolum114 ducensque eum secum Stampis, ad domum prefate Hildegardis — jam enim vir ejus Ansellus defunctus fuerat — in presentia ipsius mulieris dimisit Sto Martino ipsam terram amodo habere in dominio, eo scilicet tenore quo ipse tenuerat ; et sic exinde scripta testatur cartula, quam etiam monacho predicto tunc reddidit. Hildegardis autem hæc audiens, concedere noluit, donec Ernaudus monachus ei xii sol. Carnotensis monete contulit ; sicque demum terram ipsam in dominium Sti Martini cedere, et monachum habere cartulam concessit, donumque Rotberti confirmavit, suamque concessionem in ea conscribi mandavit.

Interfuerunt autem ex parte ejus : Bernoalus filius Godefridi filii Roscelini165 ; Paganus filius Anselli166 ; Arnulfus de Alvers167 ; Rainaldus de Dordingo163 ; Teobaldus filius Ursonis168 ; Nivardus Burdinus.

Ex parte Sti Martini : Ursio filius Tedonis168 ; Stephanus filius Berardi ; Herbertus filius Herberti pincerne169, Walterius Vetula ; Walterius filii Hase, vernula monachi.


a On remarquera que Robert se qualifie chapelain du Puiset, sans indiquer le nom de son seigneur. Il est probable qu'il resta au Puiset, et n'accompagna pas Hugues II en Terre-Sainte. C'est ce qui nous engage à placer cette charte après 1106.
22 Janville, ar. Chartres. — Neuvy-en-Beauce, ca. Janville.
161 Vérigny, ca. Courville, ar. Chartres.
162 Bonnes, ca. La Ferté-Alais, ar. Étampes, devenu Chamarande en vertu de lettres patentes du 5 avril 1686 (Hipp. Cocheris, Dictionnaire des anciens noms des communes de Seine-et-Oise dans l'Annuaire de Seine-et-Oise, 1874, p. 440.
163 Boissy-sous-Saint-Yon, ca. Dourdan, ar. Rambouillet (Seine-et-Oise).
164 Peut-être Soignolles, écart de Voves, où le monastère avait une terre donnée par Hugues, fils de Ferri (nº79 infra).
165 Berneuil, fils de Geofroi et petit-fils de Roscelin, qui fut père de Marc, vicomte d'Étampes (Depoin, la Chevalerie étampoise)
166 Payen, fils d'Anseau et petit-fils de Gautier d'Etampes, s'appelait en réalité Isembard (Depoin, les Vicomtes de Corbeil et les Chevaliers d'Étampes, p. 15).
167 Auvers-Saint-Georges, ca. La Ferté-Alais, ar. Etampes.
168 Thibaud fils d'Ours d'Etampes, et son père Ours ou Ourson, fils de Thion (Depoin, la Chevalerie étampoise). Ours avait pour frères Milon, moine de St-Martin (nº68infrà) et un autre Aimon (nº76). Notre étude sur cette lignée doit être complétée par l'adjonction, en tête de la généalogie, d'un Thion Ier qui fut un des bienfaiteurs de l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire (Fleury) ; sous l'abbé Gauslin, qui siégea de 1005 au 8 mars 1030, « Teudo Stampensis paternæ hæreditatis alodum delegavit. « (Vita Gauslini, § 27 ; Mém. de la Soc. arch. de l'Orléanais). La lignée des Thion d'Étampes étant une branche certaine de la famille Le Riche, Thion Ier peut être considéré comme le troisième fils d'Aubert Ier le Riche. (Cf. note 188.)
169 Herbert le Bouteiller, seigneur de Serans (ca. Chaumont-en-Vexin, ar. Beauvais), cité par Orderic Vital comme l'un des défenseurs du Vexin contre les Normands en 1097.

Gautier II de Chambly, évêque de Meaux, concède l'autel d'Annet au prieuré de Saint-Martin-des-Champs.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 87'.
  • C Copie du xiie s., fol. 63, nº 134, incomplète des notes chronologiques.
  • Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 59, complétée par D. Marrier après collation à l'original « ubi videtur in imagine Gualterii, sigillum vetustate semi-corrosum ». Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 59, complétée par D. Marrier après collation à l'original « ubi videtur in imagine Gualterii, sigillum vetustate semi-corrosum ».
  • E Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 62.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine summe et individue Trinitatis, Patris et Filii et Spiritus sancti. Amen. Cum multis atque autenticis divinarum scripturarum institutionibus nobis in valle lacrimarum degentibus, quibus aminiculis ad pacis visionem repatriare possimus, rationabiliter insinuantibus, adquiescendum sentiamus, inter cetera tamen ante mentis nostre oculos illud Apostoli preceptum sepius reducendum et quo spiritalius, eo ardentius, ad implendum judicamus : quo salubriter ammonemur ut « bonum ad omnes operemur, maxime autem ad domesticos fidei ". Considerantes enim cujus fomitis amministratione tam Veteris quam Novi Testamenti fundatores, hanc decretorum edificationem protulerint, aut quo fine ea expleri summopere atuduerint, invenimus eos hoc ab illo sumpsisse et per illum confirmasse, cujus Evangelica predicatione informamur : quod " de mammona iniquitatis nobis amicos faciamus. » Quocirca ego Gaulterius, Meldensis episcopus170, monachis Sancti Martini de Campis sanctitate et religione et caritate in eis agnita, altare de Aneto13 in parochia nostra situm, caritative dono, et perhenniter habendum concedo preter sinodum et sircadiam, ita ut nec feodum presbiteri minuatur, et ego et omnis ecclesia nostra Meldensis orationum beneficiorum, elemosinarum et caritatis prenominati monasterii Sti Martini amodo participes existamus. Ut igitur donum hoc firmum et stabile imperpetuo permaneat, inde privilegium istud capituli Sancti Stephani concessum, omnium canonicorum factum esta, in quo subscripserunt.

S. Gauteri episcopi. S. Adam archidiaconi. S. Menasse archid. S. Arnulfi decani171. S. Ollandi cantoris. S. Ollandi prepositi S. Goardi presbiteri. S. Mainardi presb. S. Ricardi diaconi. S. Garini d. S. Burdini subd. S. Johannis subd. S. Bartholomei pueri.

S. Petri pueri. Actum Meldis publice, sub Stephano comite . Guillelmus cancellarius scripsit et subscripsit. Si quis huic rei ulterius contradicere voluerit, sacra auctoritate et nostra anathema sit.


170 Gautier II, de la famille de Chambly près Beaumont-sur-Oise, était chanoine de Paris lorsque des procédures ecclésiastiques furent entreprises contre Robert, élu évêque de Meaux à la mort de Gautier I (20 octobre 1082). Robert avait été sacré par le légat de Grégoire VII, Hugues de Die, au refus de son métropolitain, Richer de Sens. Ce refus était motivé, car Robert, excommunié par ses comprovinciaux, dut abandonner son siège. Pendant ce procès canonique le roi Philippe Ier nomma évêque de Meaux Gautier de Chambly, d'accord avec le métropolitain, puisque Richer sacra le nouveau prélat le 2 novembre 1085. Le chapitre ne paraît pas avoir accepté toutefois cette nomination, car Gautier conserva longtemps encore sa prébende à Notre-Dame de Paris, comme s'il eût été un évêque in partibus. Hugues de Flavigny rapporte que Philippe Ier investit Gautier de Chambly de son évêché en reconnaissance du concours qu'il aurait prêté à son union adultère avec Bertrade de Monlfort. Il y a dans cette imputation un anachronisme si évident, qu'on ne conçoit pas comment les auteurs de la Gallia christiana ne l'ont point relevé. Dès 1085 Gautier était sacré évêque, et c'est seulement dans la nuit du 15 mai 1092 que Bertrade, quittant Foulques d'Anjou qui, avant de l'épouser, avait divorcé trois fois, se sauva de Tours pour aller rejoindre Philippe qui l'attendait à Orléans (Halphen, Le Comté d'Anjou au xie siècle, p. 170).
13 Annet-sur-Marne, ca. Claye-Souilly, ar. Meaux (Seine-et-Marne).
a Ici s'arrête C.
171 « Arnulfus [decanus Meldensis] in charta Gauterii II pro monachis Sancti Martini a Campis, 1095. Reperitur adhuc anno 1096. « (Gallia christiana, VIII, 1663). D. Toussaint Du Plessis, s'étant mépris sur la date de la concession d'Annet, a placé Arnoul en 1075 avant Roscelin, alors qu'il s'intercale entre Roscelin (1080) et Eudes (1107).
b Comme le remarquent les auteurs de la Gallia christiana nova (VIII, 1610), il faut indubitablement corriger LXXXXV, car en 1076, il n'y avait pas encore de moines à St-Martin-dcs-Champs. La 36e année de Philippe Ier part du 4 août 1095. L'indiction est exacte ; elle correspond bien à 1095-96.

Les archevêques de Sens, Richer et Daimbert, approuvent successivement la cession à Cluny de l'église de Cannes, par le chevalier Roscelin et son fils Frehier.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 88.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine Domini. Richerius archiepiscopus (Senonensis)a Notum sit o. t. p. q. f. quod veniens quidam miles, Roscelinus nomine, ante nostram presentiam, una cum consensu et voluntate conjugis sue ac liberorum suorum, Frederii videlicet et ceterorum omnium, deprecans obnixe ut concederemus ei ecclesiam Sti Petri de Cona172, quam de beneficio Sti Stephani atque nostro tenebat, dare ecclesie Cluniacensi, ad constituendos monachos qui pro se et pro cunctis fidelibus Deo deservissent, ac ibidem religiose viverent. Cujus preces suscipientes concessimus ei, sed eo tenore ut heres illius predictam ecclesiam semper de nobis teneat ; monachi vero per ipsum habeant. Junioratus autem ecclesieb quem presbiteratum appelant, sic hactenus integer permaneat ; sacrilegium que ecclesie et atrii, sicut exigit ratio, in nostra deliberatione consistat.

(Après le 37 décembre 1096)

Ego Daimbertus archiepiscopus, quod ipse bone memorie pater dominus Richelrius, predecessor meus gessit, in Xristi nomine concedo ac legitime atque canonice confirmo.


a Cette donation est comprise dans la confirmation générale accordée par Urbain II le 14 juillet 1096.
172 En marge : Cannes. Cannes-Ecluse, ca. Montereau, ar. Fontainebleau.
b Vicariat (Ducange, Junioriatus).

La dîme d'Orsonville est acquise par Saint-Martin-des-Champs. Une moitié lui est cédée par Gautier d'Étampes, l'autre par Foulques de Bullion.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 18-19, nº 40.
  • a Marrier, p. 512.
  • b Depoin, Les Vicomtes de Corbeil et les Chevaliers d'Étampes, p. 57.
  • c Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après c.

Venite, filii Dei, merito ab Apostolo vocati filii Lucis et Diei ; audite et memoriter retinete que donantur vestræ matri, sancte scilicet Aecclesiæ sponse Xristi, ut hi qui in ea deserviunt, per vos defensi, nullis adversitatibus affecti, a colloquiis divinis nullomodo valeant revocari. Notum igitur sit futuris, vobisque presentibus, quod Walterius de Stampis165 et uxor ejus Adela dederunt æcclesiæ Sti Martini de Campis medietatem decime Ursionisville173, quam in maritatu dederat huic Adele pater suus, Hugo nomine ; unde septem libras habuerunt de bonis æcclesiæ. Quod concessit frater ejus, Wido a baptismate, Paganus publico apellatus nomine178, unde xl solidos accipiens, donum fecit cum sororio suo et sorore, super sanctum Beati Martini altare, sicque cum eis intravit in Seniorum beneficiis et societate.

Hoc etiam concesserunt filii eorum, Walterii scilicet et Adele, Petrus et Ansellus166, presente Haiberto ; monacho ; testibus autem : Engelberto ejus famulo, Milone monacho de Stampis168 et frater ejus Urso. De dono autem facto super altare a predicto Walterio et conjuge et Pagano, testes sunt : Balduinus, Helgodus servus æcclesiæ, Warinus frater majoris36, Georgius sacrista, Poncius de Nuisiaco, Rodulfus, Ingelbertus famulus domni Haiberti.

Visum itaque fuit utile, pro scandalorum spinis que oriri solent, huic cartule inserere, quod hoc donum, de quo superius tractatum est, concessit Elisabet conjunx Burchardi de Maceiaco, cui hæc decima conpetebat jure hereditario ; quod et concessit Burchardus vir ejus291, inde accipiens Carnotensium viginti solidos.

Igitur, quia sic cepimus denotare, descendamus ad hos qui, nisi concessissent, calumpniam possent inferre, Widonem scilicet filium Serlonis, qui supradictam decimam ab Helisabet et viro suo tenebat ; qualiter in capitulo Sti Martini, coram Deo et omni conventu monachorum, et plurimorum, qui illuc advenerant, legalium testium concessit, et filius ejus, Paganus appellatus, unde xl solidos et duos renones agninos habuita ; unum filio suo dedit, alterum ipse sibi vestivit Nec pretereundum est quod hoc concessit Hisnardus ejus, miles satis honestus. Testes autem hujus concessionis Widonis et filii ejus si vultis audire, jam denotatos videre potestis in subsequeriti narratione : Wido comes de Rupeforti ; Wido de Vitriaco35, Symon de Nigelfa, Walterius de Cersellis104, Warinus frater majoris36, Georgius sacrista ; Petrus, Gilduinus, Henricus, Bernardus, De hac medietate æcclesiæ Ursionisville, quod superius tractavimus sufficiat caritati vestræ, et si qua ruditate sermonis plenius non sunt dicta, vos qui spirituales estis et sapientiores, videte ne, per invidorum astucias, que sibi donantur perdat æcclesia.

Transeamus ergo ad aliam hujus Ursionisville medietatem decime, et prout Deus dederit, qualiter æcclesiæ Sti Martini data fuit, filiorum Dei tradamus noticie. Notum igitur fieri volumus Xristi fidelibus quod Fulcherius de Budelone174 et Emmelina uxor ejus que in maritatu eum habebat, dederunt æcclesiæ Sti Martini aliam partem decime Ursionisville, septemque libras utrique habuerunt pro munere. Hoc concessit Rotbertus filius Waszonis, et pro concessione x solidos habuit ; et Gaufredus frater ejus, unde modium frumenti et x solidos habuit ; et Seguinus frater ejus, indeque xv solidos de bono æcclesiæ accepit. Hi tres fratres sunt supradicte mulieris. Pro talibus igitur datoribus et datis, æcclesiam Ursionisville possidet æcclesia Sti Martini de Campis.

Est et aliud quod volo notum esse filiis matris Æcclesiæ, quod Rainaldus Chanardus41 dedit æcclesiæ Sti Martini de Campis quicquid habebat in supradicta villa que Ursionisvilla nuncupatur. Cujus rei testes sunt : Wido comes de Rupeforti74, Wido de Vitriaco, Simon de Nigelfa, Wido filius Serlonis, Walterius de Cersellis, Warinus frater majoris, Georgius sacrista, Gilduinus, Heinricus, Bernardus.


165 Berneuil, fils de Geofroi et petit-fils de Roscelin, qui fut père de Marc, vicomte d'Étampes (Depoin, la Chevalerie étampoise)
173 Orsonville, ca. Dourdan, ar. Rambouillet. La cure de cette paroisse, comprise dans le doyenné de Rochefort, était à la nomination du prieur de St-Martin-des-Champs, La donation d'Orsonville (terre, église et dépendances) est confirmées dans la bulle du 14 juillet 1096
178 Ce texte est un de ceux qui prouvent avec netteté que, lorsque le baptême des enfants était différé, ils portaient en attendant l'imposition du prévie. Celui de Payen précise, chez les garçons, le fait du retard apporté au batpême. On donnait aux filles des surnoms plus courtois, tels que ceux d'Idoine (intelligente), Blanche, Rose (suivant leur teint), Comtesse ou Reine (du titre porté par une de leurs aïeules), etc. Voir d'autres exemples nº63, 69 et note 166.
166 Payen, fils d'Anseau et petit-fils de Gautier d'Etampes, s'appelait en réalité Isembard (Depoin, les Vicomtes de Corbeil et les Chevaliers d'Étampes, p. 15).
168 Thibaud fils d'Ours d'Etampes, et son père Ours ou Ourson, fils de Thion (Depoin, la Chevalerie étampoise). Ours avait pour frères Milon, moine de St-Martin (nº68infrà) et un autre Aimon (nº76). Notre étude sur cette lignée doit être complétée par l'adjonction, en tête de la généalogie, d'un Thion Ier qui fut un des bienfaiteurs de l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire (Fleury) ; sous l'abbé Gauslin, qui siégea de 1005 au 8 mars 1030, « Teudo Stampensis paternæ hæreditatis alodum delegavit. « (Vita Gauslini, § 27 ; Mém. de la Soc. arch. de l'Orléanais). La lignée des Thion d'Étampes étant une branche certaine de la famille Le Riche, Thion Ier peut être considéré comme le troisième fils d'Aubert Ier le Riche. (Cf. note 188.)
a Pelisses fourrées en peau d'agneau.
35 Vitry-sur-Seine, ca. Ivry-sur-Seine, ar. Sceaux.
104 Sarcelles, ca. Ecouen, ar. Pontoise (S.-et-O.). — Gautier de Sarcelles figure dans la donation de Dreux Reille vers 1105 (nº101).
174 Bullion, ca. Dourdan, ar. Rambouillet.
41 Levesville-la-Chenard, ca. Janville, ar. Chartres. Cette paroisse a pris son nom des Chenard (Chanardus, Canardus), que nous rencontrons plus d'une fois dans le Liber Testamentorum : Aimeri fils de Renaud etc.

74 L'auteur de cette donation est une personnalité notoire du règne de Philippe Ier. C'est Gui le Rouge fils de Gui le Grand de Montlhéry ; son père assistait Henri Ieren 1059 lorsqu'il dota solennellement la collégiale de St-Martin-des champs (nº 7) et Philippe Ier lorsqu'en 1067 il en confirma l'établissement (nº 12). Lui-même intervint fréquemment pour faciliter et approuver les donations de ses vassaux au prieuré clunisien. On le rencontrera plus loin avec le titre de comte, accompagné parfois du surnom de Rochefort : « Wido comes " ou » Wido comes de Rupeforti ». Il mourut en 1107.

Élisabeth, sa seconde femme, s'identifie avec « Isabeldis, comitissa de Creciaco castro « qui, veuve de Bouchard II de Corbeil, assista à la première messe célébrée par saint Gautier, abbé-fondateur de St-Martin-de-Pontoise, sur l'autel de St-Nicolas de Morcerf (Cartul. de St-M. de P., p. 10, nº xi). Le récent mémoire de M. Estournet sur Bouchard II, comte de Corbeil dans les publications de la Société du Gâtinais, a précisé ce point. L'une des filles d'Élisabeth, Béatrix de Pierrefonds, fut aussi bienfaitrice de St-Martin des Champs.

Eustache de Senlis, du consentement de sa fille Belote et de son gendre Bourdin, donne un aleu à Auger et un clos de vigne près de Senlis, avec l'hôte qui le garde. Le don est fait entre les mains d'Arnoul, fils d'Eustache, moine à Saint-Martin, et du chambrier Hugues.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 40', nº 86.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Volumus tradere noticiæ fidelium quod Eustachius de Silvanecti dedit æcclesiæ Sti Martini de Campis alodium quod habebat apud Villam novam que est juxta villam Sti Arnulfi de Crispeio que Olgerus nuncupatur175. Addidit et idem Eustachius, et dedit supradicte æcclesiæ Sti Martini clausum vinee qui est juxta Silvanectem, et qui, communi vocabulo, nominatur vinea de Gosleno, et torcular in eodem clauso, et hospitem eidem adherentem vinee, scilicet custodem. Hoc factum est per manum filii sui Arnulfi supradicte æcclesiæ monachi, et per manum domni Hugonis, tunc temporis camerarii176, concedente filia ejusdem Eustachii Belota nomine, et Burdino ejus conjuge.

Hujus rei testes sunt : Hermerus de Vitella27, Odo de Gonissa94 Walterius Rotundellus, Goslenus filius Herberti, Gillebertus frater Burdini.


175 En marge : « Valoys, Senlis. » Auger-St-Vincent, ca. Crépy-en-Valois, ar. Senlis.
176 Hugues a précédé sans doute Gautier, chambrier du monastère dès 1096 (nº77 et 79).
27 Vittel, faubourg de Senlis.
94 Eudes de Gonesse, fils d'Heudiarde, bienfaitrice de St-Martin en 1094 (nº50 infrà).

Notum fieri volumus his qui se filios sanctæ Æcclesiæ confitentur, quod Albertus filius Bernardi et Elisabet uxor ejus dederunt æcclesiæ Sancti Martini de Campis terram quam apud Ursionis villam164 possidebant, vel quam de feodo suo aliquis dederat, vel daturus erat ; et de gurgite ubi stagnum ad opus monachorum fieri poterat. Hoc autem concesserunt filii sui Drogo, Walterius, atque Petrus. Quod eciam factum est ab eis, Alberto scilicet et Elisabet et Drogone cum Walterio, in communi Sancti Martini æcclesia, posito ab eis cum Elisabet super sanctum altare dono ; videntibus cunctis qui aderant ; quorum hæc sunt nomina : Antelmus miles, Archenbaldus, Rodulfus qui cum eis venerant. Nostrorum autem : Walterius major, Warinus frater ejus36 ; Bernardus hospitalis ; Jonas servus æcclesiæ ; Teobaldus faber, Stephanus custos equoruma ; Joscelinus carpentarius, Rogerius sartor ; Raguntus frater Walterii camerarii176 ; Bloiscus brito ; Yvo cocus.


164 Peut-être Soignolles, écart de Voves, où le monastère avait une terre donnée par Hugues, fils de Ferri (nº79 infra).
36 Gautier, frère aîné de Thion, maire de Noisy-le-Grand, ayant été remplacé entre 1101 et 1105 et disparaissant à partir de ce moment (cf. note 272), cette charte se place entre 1079 et 1104 environ. On peut se demander si Archambaud qualifié maire n'aurait pas été le devancier de Gautier, qui n'a point de titre dans cette pièce ; d'autre part, les moines ne sont point nommés. C'est pourquoi nous proposerions de placer cette notice entre 1067, date de la dédicace de l'église dans laquelle fut fait le don, et 1079, époque de l'entrée des moines, mais à une date très voisine de 1079, en raison du surnom « de Campis « attribué au monastère.
a B æquorum.
176 Hugues a précédé sans doute Gautier, chambrier du monastère dès 1096 (nº77 et 79).

Gautier-Payen (vicomte de Meulan), et sa femme Comtesse, donnent l'église de Montmartre à Saint-Martin. Bouchard IV de Montmorency, seigneur féodal, approuve.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 9-10, nº 18.
  • C Copie du xiiie s., Arch. nat., LL 1399, fol. 2.
  • a Barthélemy, Recueil de chartes concernant l'abbaye de Montmartre (avec la date erronée de 1116).
  • b R. de Lasteyrie, Cartulaire de Paris, t. I, p. 144.
  • c Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après c.

Vir quidam egregius et miles strenuus, Paganus appellatus177, a baptismate Walterius, et uxor ejus a baptismate Hodierna, Comitissa nuncupata, imitari volentes precedentium patrum exempla, de possessionibus suis sanctæ Beati Martini de Campis æcclesiæ dederunt æcclesiam quæ sita est in monte qui nuncupatur Mons Martirum, altare videlicet et capsum, sepulturam et tantum atrii ubi fierent officinæ fratrum179 ; decime terciam partem, et terciam partem hospitum, terræque medietatem carruce ad possidendum. Hoc vero publice factum est in supradicta Beati Martini de Campis basilica, et super sacrosanctum altare donum est positum a supra-dicto Pagano et conjuge sua, videntibus cunctis qui aderant, quorum hæc sunt nomina : Petrus et Walo milites ejusdem Pagani, Rotbertus filius Stephani154, Heinricus filius ejus, Walo frater ejus ; Ulricus falconarius ; Walterius major36, Warinus et Teudo fratres ejus ; Helgotus et Herluinus filius ejus, Drogo nepos ejus, et Herleboldus, servi æcclesiæ ; Albericus ortolanusa, Teobaldus faber, Bernardus parmentarius ; Arnulfus major rei illus ; Rotbertus pater Johannis presbiteri et Wiardus filius ejus.

Volens itaque omnipotens Deus, qui est omnium futurorum prescius, ut, absque calumpnia, sua quiete possideret æcclesia, eo disponente, ad supradictam æcclesiam Beati Martini, quæ dicitur de Campis, venit Burchardus de Montemaurinciaco226, de cujus hoc donum quod fecerat Paganus et uxor ejus, erat beneficio ; quod et ipse Deo et senioribus, monachis scilicet Cluniacensibus inibi Deo servientibus, libenter et libere concessit, et super sanctum altare ipsius Sti Martini, quod est principale, coram cunctis qui aderant, donum misit. Hujus rei testes sunt milites ejus qui cum eo venerunt, quique hoc pactum libenter laudaverunt, quorum nomina hæc sunt : Hugo filius Teoderici135, Odo filius Odonis, Hugo de Warenna, Richardus filius Theoderici135, Philippus de Tresluza, Wido de Aquaputa, Herbertus de Vilerz136.

Nostrorum vero nomina hæc sunt : Wido comes74, Hudo de Sto Glodoaldo224, Willelmus Marmerellus, Walterius major, Rogerius filius ejus, Warinus et Teudo fratres36 ; Helgotus et Drogo nepos ejus ; Herleboldus servus æcclesiæ, Walterius et Stephanus custodes equorum, Rotgerius et Rotbertus sartores, Bernardus parmentarius.

Hoc autem factum est in Gallia regnante Philippo, Cluniacensis æcclesiæ Hugone existente abbate, apud Campos sub eo Ursione priore, Willelmo episcopo urbis Parisiace , indictione IIIIª.

Qui hæc supradicte æcclesiæ abstulerit, erit anathema.


177 Sur Gautier I, dit Payen, vicomte de Meulan, voir appendice III au Cartulaire de St-Martin de Pontoise, p. 336. Comtesse était fille de Raoul Deliés, de Pontoise, bienfaiteur de St-Martin (nº53). Le pluriel « patrum exempla » donne lieu de croire que Thouin (Thevinus) père de Gautier I, et mort avant 1072, était lui aussi l'un des bienfaiteurs de St-Martin-des-Champs.
179 « Capsum » paraît désigner la nef de l'église ; l'idée de coffre se substitue ici à l'idée de vaisseau. Le terme de chapts existait encore dans le langage juridique de l'Ile-de-France au xvie siècle. L'inventaire des titres du prieuré d'Essonnes (1742, Arch. de S.-et-O. Fonds de N.-D.-des-Champs) mentionne (p. 127) un « bail à rente de particulier à particulier, fait le 9 décembre 1544, de chapts de mazure, cour et jardin, contenant demi-quartier, assis à la Fosse de Vaux ". Le mot " atrium " (aître) signifie le terrain réservé autour de l'église, soit pour servir de cimetière, soit pour d'autres usages. Ici une portion en est concédée aux moines pour s'y installer, lorsque les besoins du service religieux les retenaient à Montmartre. " Officinæ » répond à cette idée, plus étendue que celle de sacristie. On ne saurait voir là, d'après le sens primitif du mot, des boutiques.
154 Etienne était prévôt de Paris en 1067 (nº12supra ; Cf. note 268) et peut être encore vers 1083 (nº24) : à ce moment son fils Robert, assistant à la donation de Foulques d'Annet, est qualifié filius prefecti. Robertus, filius Stephani prepositi Parisiensis, intervient dans l'accord entre St-Martin et le seigneur de Neuilly-sur-Marne (nº63). Ici il est accompagné de son frère Payen et de son neuveu Jean. Payen, fils d'Étienne, est témoin pour Raoul Deliés en 1092-1093 (nº53). C'est peut-être le même que Galon, frère de Robert, nommé avec lui et Henri, fils de Robert, en 1096 comme témoin de la donation de Montmartre (nº72). Robert de Paris, simple gentilhomme et nullement comte comme certains l'ont cru par méprise, se croisa et périt à la bataille de Dorylée (Riant, Note sur Robert de Paris, chevalier croisé. Bulletin de la Soc. de l'Hist de Paris, sept. 1879, 6e année, 5e livr., p. 130). On ne voit pas bien où se trouvaient ses domaines. Peut-être possédait-il Ivry-sur-Seine ; nous rencontrons plus loin Henri d'Ivry, gendre de Payen Hérisson de Neuilly qui prit Robert pour arbitre (nº63). S'il s'identifie avec Henri, fils de Robert, il faut lui donner pour frère Ansoud, Ansoldus filius Rotberti de Ivri, témoin en 1096-1097 (nº78). — Cf. Appendices au Cartulaire de St-Martin de Pontoise, p. 270.
a « Hortulanus », jardinier.
226 Bouchard IV de Montmorency, qui épousa Agnès, fille de Raoul II Deliés et de Hahuis, du vivant de sa mère. La présence du roi désigné aux obsèques de Hahuis, prouve bien que cet événement est antérieur à la rupture de Bouchard IV avec Louis-le-Gros et au siège de Montmorency par ce dernier.
135 Hugues et Richard, fils de Thierri et petit-fils de Fouchard I de Montmorency. Le second fut la tige des seigneurs de Banthelu (ca. Marines, ar. Pontoise).
136 Eaubonne, ca. Montmorency, ar. Pontoise. Putus, en bonne latinité, signifie pur (voir sur la famille d'Eaubonne et l'étymologie de ce nom, un article de M. de Visme dans le Journal de Montmorency, 31 mai 1903). — Treslan, éc. Andrésy, ca. Poissy, ar. Versailles. — La Garenne, éc. Achères, ca. Poissy, ar. Versailles (?) — Villiers-le-Sec, ca. Ecouen, ar. Pontoise (S.-et-O.). — Tous ces personnages se trouvent réunis, ainsi que les suivants à l'exception de Bernard l'hôtelier, auprès de Bouchard de Montmorency, à St-Martin-des-Champs en 1096 (nº72). Mais la circonstance était différente, comme le montre le changement de nom de l'évêque cité.

74 L'auteur de cette donation est une personnalité notoire du règne de Philippe Ier. C'est Gui le Rouge fils de Gui le Grand de Montlhéry ; son père assistait Henri Ieren 1059 lorsqu'il dota solennellement la collégiale de St-Martin-des champs (nº 7) et Philippe Ier lorsqu'en 1067 il en confirma l'établissement (nº 12). Lui-même intervint fréquemment pour faciliter et approuver les donations de ses vassaux au prieuré clunisien. On le rencontrera plus loin avec le titre de comte, accompagné parfois du surnom de Rochefort : « Wido comes " ou » Wido comes de Rupeforti ». Il mourut en 1107.

Élisabeth, sa seconde femme, s'identifie avec « Isabeldis, comitissa de Creciaco castro « qui, veuve de Bouchard II de Corbeil, assista à la première messe célébrée par saint Gautier, abbé-fondateur de St-Martin-de-Pontoise, sur l'autel de St-Nicolas de Morcerf (Cartul. de St-M. de P., p. 10, nº xi). Le récent mémoire de M. Estournet sur Bouchard II, comte de Corbeil dans les publications de la Société du Gâtinais, a précisé ce point. L'une des filles d'Élisabeth, Béatrix de Pierrefonds, fut aussi bienfaitrice de St-Martin des Champs.

224 Yon de Saint-Cloud est cité dans des notices précédentes à partir du nº59 (antérieurement au 1er mai 1095). Il figure, en 1096, au nombre des laïcs qui escortent l'évèque de Paris, avec Payen de Montjay (Depoin, Les Comtes de Beaumont et le Prieuré de Ste-Honorine de Conflans, p. 65).

Le prieur Ourson afferme au laïc Bernard le casuel de la petite église sur la colline de Montmartre, dite Sanctum Martyrium, à charge d'y faire célébrer la messe deux ou trois fois par semaine, tant qu'il vivra, et de laisser à sa mort ses biens au prieuré.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 15, nº 32.
  • a Marrier, Monasterii S. M. de C. historia, p. 319.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Notum esse volumus contemporaneis etposteris nostris, quoniam parva æcclesia que in colle Montis martirum est, et a vulgo appellatur Sanctum Martirium180, erat olim laicorum hominum qui, pro absolutione peccatorum suorum et salute animarum suarum consequenda, eam dederunt Deo et Sto Martino de Campis et domno Ursoni priori, et senioribus ejusdem loci. Domnus autem Urso, assensu seniorum et rogatu laicorum, concessit oblationem totam que afferretur in ea Bernardo laico, in vita sua, ad censum x solidorum, quos persolvet , singulis annis ; eo tenore ut in die mortis ipsius Bernardi, prefata oblatio Sto Martino remaneat, et quicquid facultatis eo die Bernardus habuerit, Sto Martino relinquat pro anima sua et, dum vixerit, missam celebrari faciet in ipsa ecclesia, bis vel ter in ebdomada.


180 Cette expression ne saurait laisser aucun doute sur l'origine, quelquefois contestée, du nom de Montmartre. Le sanctuaire du Martyrium était évidemment distinct de l'église paroissiale de ce quartier, puisque l'office ne s'y célébrait qu'irrégulièrement. Cela se conçoit, car le sarcophage du Martyrium, s'il a renfermé, comme on peut le croire, les ossements des premiers apôtres de Paris, transportés à Saint-Denis par Dagobert, n'était plus qu'un cénotaphe. Il y a tout lieu de reconnaître dans ce sanctuaire l'oratoire bâti vers 475, à l'inspiration de sainte Geneviève, par le prêtre Genies, sur la sépulture des martyrs, et dont l'emplacement n'a jamais été bien déterminé (Voir à ce sujet la discussion de Toussaint Du Plessis, Annales de Paris, p. 23, 39). Le témoignage concordant des hagiographes de saint Denis et de sainte Geneviève est donc pleinement confirmé. M. Auguste Longnon en avait déjà pris très brillamment la défense contre Julien Havet (Centenaire des Antiquaires de France, Recueil de Mémoires, 1904, p. 251). D. Marrier (Monasterii Sti Martini... historia, pp. 321 et suiv.) relate le procès-verbal de la découverte, à laquelle il assista le 3 juillet 1611, d'une catacombe chrétienne où on accédait par un escalier de 50 marches. Une planche de Jaspar Isaac représente la galerie de cette profonde crypte située sous l'église des religieuses. La chapelle des saints Martyrs s'élevait au bas de la clôture du monastère, sur la pente de la colline monmartroise, à l'opposite de Paris.

Charte solennelle d'union de prières entre Hugues, évêque de Soissons, au nom de son chapitre, et le monastère de Saint-Martin de Paris dit ès Champs (in Campis), auquel il accorde les autels de Sainte-Gemme et de la Noue.

  • A Orig. av. sceau épiscopal, Arch. nat., S 1434, nº 29.
  • B Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 66, nº 101.
  • C Copie du xiie s., Liber Testamentorum, fol. 62, nº 131, incomplète des notes chronologiques.
  • D Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 79', collationnée sur A et complétée par D. Marrier.
  • E Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 90.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti. Amen.

Singulorum hominum justitia cum per se, aut fere nulla, aut vere satis exigua sit, necessarium valde est, hanc inter universos sustentationis vicissitudinem discurrere, que ad bene subsistendum et Deo standum quod ipsi ex se non habent, alterni suffragio solatii plene percipiant. Neque vero cuiquam de suis sibi virtutibus ita blandiendum est, ut vel eas sibi ad beatitudinis meritum sufficere, vel aliene opis presidio se minime indigere credere debeat, cum ex hoc quoque electorum perfectio constet, ut cum in monte Virtutum steterint, in convalle se Humilitatis aspiciant, et adhuc profectum, non tantum per se, sed et per alios querant. Omnibus igitur Celesti vocatione vocatis, sursumque ire necesse habentibus, cum sublimium virorum auxilio indigere perspicuum sit infrapositos quales nos sumus indigni et peccatores ; videndum etiam est utrum e converso inferiores aliquid in promovendo superioribus conferant. Atqui ipsis etiam bonis aliorum minus bonorum suffragatio expetenda videtur qui ideo quorumlibet fidelium societa [tem et frater] nitatem asciscunt. Quam omnium commendantibus notis, Deo, regi suo, gratiores se fore recte sentiunt. Et vere bonum est omnium in com[mune, magnorum] sive parvorum, oratio ; etsi enim nostra non impetrant merita, tamen quia omnes uno spiritu Dei vivimus, Hunc eundem in nobis et postulantem credimus et impetrantem. Adhuc autem quotquot fideliter aliquid petentes nomen Domini Jhesu invocamus, proximus noster est, et exaudiens, ut nomen suum invocatus agnoscat et non avertat. Ipse utique et Spiritus ejus, totius Ecclesie pax et unitas, hoc inspirare et preficere dignatus est, ut sancta Suessionensis mater Ecclesia et Sti Martini Parisiensis, qui cognominatur in Campis, Deo familiaris Congregatio, amplius in Xristo sancto fœdere conexe, orationum et beneficiorum gratia mutuo perfruantur. Videns igitur ego Hugo, Dei gratia Suessorum episcopus, hanc utriusque ecclesie conexionem viam ad Celum esse, decrevi, totius capituli nostri deposcente affectu, illi beate Congregationi Ecclesiam nostram benignam esse, hac quoque ratione, et commodam. Concessimus enim prefato Beati Martini monasterio, in personatum et quiete habenda, altaria, unum Ste Gemme181, sine illa etiam exactione que vulgariter dicitur sonniataa, alterum cum sonniata in villa que Noa vocatur182, salvo episcopi debito jure. Nimirum eis Dei electis et jam, Dei gratia, hoc fratribus nostris annui dignum fuit, qui suam nostramque congregationem unam domum fieri, et sic amodo appellari volentes, ita sue sanctitatis obsequium nostre dilectioni et saluti se impendere fideliter promiserunt, ut et nostros vivos ubique in suis locis, tanquam suos suscipiant, et pro mortuis, curam parem suorum agant. Denique pro omnibus canonicis nostris, vivis sive defunctis, in eternum specialiter orent. Sed et ipsi quo sublimiores sunt, eo humilius nostre fraternitatis participationem poposcerunt ; quod nos quoque eis contulimus, ejus rei utilitatem non de nostris meritis sed de eorum fide et Dei misericordia presumentes. Hujus itaque sancte societatis memoriale in altarium prefatorum concessione cum sigillo nostro designari censuimus, ut et quanta sit utriusque ecclesie invicem devotio, queve nostra concessio omnibus innotescat.

Signum Hugonis episcopi. S. Petri et Fulchonis archidiaconorum. S. Lisiardi prepositi. S. Hugonis decani. S. Ingelramni et Ebali, archidiaconorum. S. Warneri, Odonis, Hugonis, item Hugonis, Gualteri, Rogeri, Petri, Gualteri, sacerdotum. S. Rotberti precentoris, Erchenaldi, Petri, Rainardi, Manasse, Fulconis, Odonis, Girardi, Bernardi, Rotberti, item Rotberti, diaconorum. S. Teobaldi, Ivonis, Anselli, Gualteri, Bartolomei, Giraldi, Odonis, item Odonis, Adam, Johannis, Rainoldi, Guarneri, Gualteri, subdiaconorum. S. Petri, Ivonis, Ansoldi, Hugonis, Arnulfi, Willelmi, Walterii, Ingelranni, Ansculfi, acolitorum.

Actum in urbe Suessonica, in basilica Sanctorum martirum Gervasii et Protasii . Ego Hugo sancte Suessionensis ecclesie cancellarius, relegi et subscripsi.


181 Sainte-Gemme, ca. Châtillon-sur-Marne, ar. Reims. Cette église est comprise dans la bulle du pape Urbain II du 14 juillet 1096.
a Droit de gîte ou de nuitée (Du Cange, d'après une confirmation de l'évêque Baudri de Noyon, en 1102, ap. Martene, Amplissima Collectio, I, 599).
182 La Noue, éc. Pisseleux, ca. Villers-Cotterets, ar. Soissons (Aisne).


183 Noël-St-Remy, éc. Roberval, et Noël-St-Martin, éc. Villeneuve-sur-Verberie, ca. Pont-Ste-Maxence, ar. Senlis.
208 En marge de B : Conflant. Conflans-l'Archevêque, éc. de Charenton-le-Pont, ar. Sceaux. Nous ignorons quel fut l'auteur de la donation de cette église aussi bien que de celles de Drancy, Châtenay et Louvres. Toutes ces églises, dès 1096, appartenaient à St-Martin-des-Champs.
184 Framerville et Vauvillers, ca. Chaulnes, ar. Péronne.
333 Behoust, ca. Montfort, ar. Rambouillet, dont l'église a pour patron saint Hilaire. — C'est « la villa Boult avec l'église St-Hilaire au diocèse de Chartres » confirmée à St-Martin par Calixte II le 27 novembre 1119 et que l'abbaye avait acquise antérieurement à la bulle d'Urbain II en 1096, où elle est simplement nommée Sanctus Hilarius (nº75 suprà).
185 Bonnelles, ca. Dourdan, ar. Rambouillet.
186 Pringy, ca. et ar. Melun.

Bulle du pape Urbain II, confirmant à l'abbaye de Cluny et au prieuré de Saint-Martin-des-Champs tous les bénéfices dépendant de l'obédience de Paris.

  • A Original perdu.
  • B Copie officielle, sur parchemin, du xiie siècle. — A. N. L. 870, nº 20. Au dos, d'une écriture du xviie s. « 14 juillet 1097. Privilège du Pape Urbain II en faveur du Prieuré de Saint-Martin-des-Champs. » smchamps_0075_.
  • C Copie du xiie s. Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 44'.
  • D Cartulaire C de Cluny, 143.
  • E Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351.
  • F Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352.
  • G Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353.
  • H Ms. lat. 17716, fol. 94'.
  • a Marrier, Monasterii S. Martini de Campis historia, p. 148.
  • b Bullarium Cluniacense, p. 19.
  • c Felibien, Histoire de Paris, III, 152.
  • d Migne, Patrol. lat., t. 151, p. 470.
  • e Robert de Lasteyrie, Cartulaire gén. de Paris, t. I, p. 143, nº 118, d'après C.
  • f Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Bruel, Chartes de Cluny, t. V, p. 58, nº 3711, d'après D et H. — Jaffé-Wattenbach, t. I, p. 689, nº 5652 (4231).
D'après f.

Urbanus episcopus, servus servorum Dei, venerabili fratri Hugoni, Cluniacensi abbati, salutem et apostolicam benedictionem. Pie postulatio voluntatis effectu debet prosequente compleri. Quatinus et devotionis sinceritas laudabiliter enitescat, et utilitas postulata vires indubitanter assumat. Tue igitur voluntati et communis filii Ursionis prioris postulationibus annuentes, Beati Martini monasterium quod de Campis dicitur, in Parisiensi parochia situm, presentis decreti auctoritate munimus, ut quemadmodum cetera Cluniacensis cenobii membra semper sub Apostolice sedis tutela permaneat, et cuncta que ad locum ipsum in presentiarum pertinere videntur : Ecclesia videlicet de Agenvilla22. De Novavilla22. De Mareio122. De Monte Martyrum180. De Loveriis207. De Castenio206. De Nota Sancti Remigii. De Nota Sancti Martini183. De Renzegio153. De Balbineio102. De Caleio. De Confluentio208. De Capeio76. De Fontanis. De Flamaregia villa. De Valle Villaris184. De Monciaco133. Villa que dicitur Bonzeia14. Nuceium magnum12. Nuceium minus. Anetum13. Maioriolas78. Sancta Gemma181. Rodanivilla39, Ursonisvilla173. Clamardum30. Sorvillare87. Pentinum26. Cevrennum97. Sanctus Hylarius ; cum ecclesiis et pertinentiis earum. Ecclesia etiam de Cona172. De Bonella185. De Pringeio186. Quicquid preterea idem locus hodie juste possidet, vel collatione bone memorie Henrici Francorum regis, qui ejusdem loci fundator extitit, vel filii ejus Philippi, cujus donatione cella eadem ad vestrum cenobium noscitur pertinere. Quicquid a quibuslibet fidelibus de suo jure eidem loco collatum est, vel in futurum conferri contigerit, firma semper et illibata permaneant, tam a te quam ab his qui per te vel successores tuos eidem loco prepositi fuerint, perpetuo possidenda, regenda ac disponenda. Decernimus ergo ut nulli omnino hominum liceat idem cenobium temere perturbare, aut ejus possessiones auferre, vel ablatas retinere, minuere, vel temerariis vexationibus fatigare ; sed omnia integra conserventur eorum pro quorum sustentatione ac gubernatione concessa sunt usibus omnimodis profutura. Si qua ergo in crastinum ecclesiastica secularisve persona hujus decreti paginam sciens, contra eam temere venire temptaverit, secundo tertiove commonita, si non satisfactione congrua emendaverit, potestatis honorisque sui dignitate careat, reamque divino judicio se existere de perpetrata iniquitate cognoscat, et a sacratissimo corpore ac sanguine Dei et Domini redemptoris nostri Ihesu Xristi aliena fiat. Atque in extremo examine districte ultioni subjaceat. Cunctis autem eidem loco justa servantibus, sit pax Domini nostri Ihesu Xristi. Quatinus et hic fructum bone actionis precipiant, et apud districtum judicem premia eterne pacis inveniant. Amen. Amen. Amen. Datum Nemausi, per manum Johannis, sancte Romane ecclesie diaconi cardinalis .


22 Janville, ar. Chartres. — Neuvy-en-Beauce, ca. Janville.
122 Méru, ar. Beauvais. — Cette donation fut faite du vivant d'Hermer de Pontoise, premier mari de Comtesse, fille de Raoul et d'Hahuis. Comtesse était remariée dès 1096 à Gautier Payen, vicomte de Meulan. Le prévôt Gui, fils d'un premier mariage d'Hermer, est cité en 1092 et 1093. — Il n'est pas question d'Agnès, autre fille de Raoul, qui épousa depuis Bouchard IV de Montmorency, Henri, fils de Raoul II, est cité en 1093 avec lui (Cartulaire de St-Martin de Pontoise, pp. 27, 248, 295). D'autre part, l'autel de Mareio est compris dans la bulle d'Urbain II, le 14 juillet 1096.
180 Cette expression ne saurait laisser aucun doute sur l'origine, quelquefois contestée, du nom de Montmartre. Le sanctuaire du Martyrium était évidemment distinct de l'église paroissiale de ce quartier, puisque l'office ne s'y célébrait qu'irrégulièrement. Cela se conçoit, car le sarcophage du Martyrium, s'il a renfermé, comme on peut le croire, les ossements des premiers apôtres de Paris, transportés à Saint-Denis par Dagobert, n'était plus qu'un cénotaphe. Il y a tout lieu de reconnaître dans ce sanctuaire l'oratoire bâti vers 475, à l'inspiration de sainte Geneviève, par le prêtre Genies, sur la sépulture des martyrs, et dont l'emplacement n'a jamais été bien déterminé (Voir à ce sujet la discussion de Toussaint Du Plessis, Annales de Paris, p. 23, 39). Le témoignage concordant des hagiographes de saint Denis et de sainte Geneviève est donc pleinement confirmé. M. Auguste Longnon en avait déjà pris très brillamment la défense contre Julien Havet (Centenaire des Antiquaires de France, Recueil de Mémoires, 1904, p. 251). D. Marrier (Monasterii Sti Martini... historia, pp. 321 et suiv.) relate le procès-verbal de la découverte, à laquelle il assista le 3 juillet 1611, d'une catacombe chrétienne où on accédait par un escalier de 50 marches. Une planche de Jaspar Isaac représente la galerie de cette profonde crypte située sous l'église des religieuses. La chapelle des saints Martyrs s'élevait au bas de la clôture du monastère, sur la pente de la colline monmartroise, à l'opposite de Paris.
207 En marge de B : Louvres (ca. Luzarches, ar. Pontoise).
206 En marge de B : Chastenay. Châtenay-en-France, ca. Ecouen, ar. Pontoise.
183 Noël-St-Remy, éc. Roberval, et Noël-St-Martin, éc. Villeneuve-sur-Verberie, ca. Pont-Ste-Maxence, ar. Senlis.
153 Drancy, ca. Noisy-le-Sec, ar. St-Denis (Seine). — L'église de Drancy (Ecclesia de Renzegio) est comprise dans la bulle confirmative d'Urbain II en 1096 (nº75), et dans la charte de l'évêque Guillaume de Paris en 1098 (nº 82).
102 Bobigny, ca. Noisy-le-Sec, ar. Saint-Denis (Seine).
208 En marge de B : Conflant. Conflans-l'Archevêque, éc. de Charenton-le-Pont, ar. Sceaux. Nous ignorons quel fut l'auteur de la donation de cette église aussi bien que de celles de Drancy, Châtenay et Louvres. Toutes ces églises, dès 1096, appartenaient à St-Martin-des-Champs.
76 Cappy, ca. Bray, ar. Péronne (Somme). — La communauté de Cluny attribua cet autel à St-Martin-des-Champs qui y constitua un prieuré.
184 Framerville et Vauvillers, ca. Chaulnes, ar. Péronne.
133 Moussy-le-Neuf en Parisis, ca. Dammartin, ar. Meaux, paroisse fort ancienne où furent transférés les corps de saint Chrodegand ou Godegrand, évêque de Séez, et de sa sœur sainte Opportune. Le premier fut transporté par Adam Ier de l'Isle en son château de l'Isle-Adam, où il bâtit une église pour le recevoir. Elle fut dédiée en 1024. Gautier de Moussy (Walterius de Monci) souscrit le diplôme de Philippe Ier pour Saint-Vincent de Senlis en 1069 (nº14). Aubert de Moussy, donateur de l'église de Sainte-Opportune, eut un fils, Hugues, et deux filles, Richeud, mariée à Jehan de Lagny, et Hélouis. Les prénoms d'Aubert et Hugues sont également associés dans les familles des châtelains d'Avon (Fontainebleau), des comtes de Clermont et des vidames de Chartres. Hugues de Moussy, fils d'Aubert, est cité en 1097 après plusieurs chevaliers de l'entourage d'Eudes, comte de Corbeil (nº79b). — Cf. la notice 46. Les limites de la notice 59 sont fournies par la dernière date connue de la vie d'Hervé Ier de Montmorency, agissant comme maître de ce château (1081 ; cf. note 64, suprà).
14 Bondy, ca. Noisy-le-Sec, ar. St-Denis (Seine).
13 Annet-sur-Marne, ca. Claye-Souilly, ar. Meaux (Seine-et-Marne).
78 Marolles-en-Brie, ca. Boissy-St-Léger, ar. Corbeil, qu'il faut se garder de confondre avec une localité portant les mêmes nom et surnom, et située dans le canton de la Ferté-Gaucher, ar de Coulommiers (S.-et-M.).
181 Sainte-Gemme, ca. Châtillon-sur-Marne, ar. Reims. Cette église est comprise dans la bulle du pape Urbain II du 14 juillet 1096.
39 Roinville, ca. Dourdan, ar. Rambouillet (Seine-et-Oise).
173 Orsonville, ca. Dourdan, ar. Rambouillet. La cure de cette paroisse, comprise dans le doyenné de Rochefort, était à la nomination du prieur de St-Martin-des-Champs, La donation d'Orsonville (terre, église et dépendances) est confirmées dans la bulle du 14 juillet 1096
30 Clamart, ca. Sceaux (Seine). La donation de l'aître et de l'autel a dû précéder celle du chapt de l'église, et l'abandon par Gui de Montlhéry de ce qu'il possédait. Cette donation de Gui étant souscrite par sa seconde femme, sans qu'il soit question d'enfants, doit être des débuts de son mariage avec Elisabeth veuve de Bouchard II de Corbeil, et mère d'Eudes de Corbeil, bienfaiteur de Saint-Martin-des-Champs.
87 Survilliers, ca. Luzarches, arr. Pontoise (Seine-et-Oise).
26 Pantin, ar. St-Denis (Seine).
97 En marge : Cevran et Montceleux. Montceleux est une ferme sur le terroir de Sevran, ca. Gonesse, ar. Pontoise.
172 En marge : Cannes. Cannes-Ecluse, ca. Montereau, ar. Fontainebleau.
185 Bonnelles, ca. Dourdan, ar. Rambouillet.
186 Pringy, ca. et ar. Melun.
a Cette date est le résultat d'une méprise. Comme l'a fort bien relevé M. Bruel, le chancelier Jean s'est servi du style pisan qui fait remonter à l'Annonciation le point de départ de l'année ecclésiastique. Ce style produit une différence d'au moins une année, et qui peut être de treize mois, avec le point de départ de l'année d'après le style gallican : — Cf. sur les variantes de style adoptées tour à tour par la chancellerie d'Urbain II, l'Art de vérifier les Dates, t. I, p. 281.

Amauri, fils de Rahier I de Mondonville, d'accord avec sa femme Richeud, leurs fils Rahier II et Josselin, donne une terre dans son fief, de l'aveu de son seigneur, Guérin de Galardon. Guérin étant mort sur la route de la Terre-Sainte, sa veuve Mabile, remariée à Aimon le Roux d'Etampes, réclame contre cette concession, et obtient des moines une indemnité de 40 sous.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 38, nº 80.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum sit omnibus per succedentia tempora futuris quod Amalricus filius Raherii, assensu uxoris sua Richildis et filiorum suorum Raherii et Jocelini, donavit monachis Sti Martini de Campis apud Mundun villam187, terram ad arandum, duobus bobus sufficientem, et septem agripennos terræ et dimidium, ad hospitandos ibi hospites, et duos hospites non habentes terram nisi quantum sufficiat domibus et ortis suis. Dedit autem hoc donum, concedente Warino de Gualardone188 et uxore sua Mabilia, de cujus benefîcio eadem terra erat.

[]

Interjecto autem tempore, Warino in via Jerosolimitana defuncto, Haimo Rufus de Stampis ejus uxorem accipiens, cum uxore sue Mabiliaa videlicet, eidem dono calumpniam intulerunt. Sed tandem, Dei gratia, resipiscentes, pro animabus suis, acceptis etiam a monachis xl solidos denariorum Stanpensium, assensu filie sue Eufemie, idem donum monachis concesserunt. Hec autem concessio Stampis facta, ut in perpetuum rata haberetur, ex utraque parte testium auctoritate corroborata est. Ex parte Haimonis hi testes fuerunt : Haimo cognatus ejus, Herbertus Strabo, Herveus filius Marconis189, Rainardus de Pontecalo190, Mainerius, Stephanus de Merervilla191, Herbertus. Ex parte autem monachorum : Ursio frater Haimonis168, Rotbertus medicus. Famuli monachorum, Teudo, Ebroinus, Petrus, Teobaldus.


187 En marge : Mondonville, Beausse (ca. Auneau, ar. Chartres).
188 Gallardon, ca. Maintenon, ar. Chartres. — Guérin de Gallardon avait pour père Hervé I, seigneur de Gallardon ; pour sœur la B. Hildeburge, religieuse à Saint-Martin de Pontoise après avoir été mariée à Robert d'Ivry ; pour frère Hugues I, sire de Gallardon, avec lequel il partit pour Jérusalem en 1096 (Ms. lat. 17139, fol. 61). Il succomba dans le cours du voyage. Mabile, sa veuve dont il n'avait pas eu d'enfants, se remaria à Aimon le Roux, d'Etampes. Hervé I,, père de Guérin, était fils d'Herbert, sire de Gallardon, qui donna à St-Père de Chartres, du temps d'un abbé homonyme (1067-1074), des biens en Dunois lui venant de sa mère Retrude. Celle-ci était veuve d'Ansoud II le Riche de Paris, frère d'Herbert, évêque d'Auxerre et fils d'Ansoud I et de Raingarde (Voir note 6). La terre de Gallardon appartenait antérieurement, avec celles de Bouafle et de Thimert, à Aubert le Riche, neveu d'Anne, abbé de Jumièges. Aubert épousa Aubour (Hildeburgis) de Bellême dont il eut Aubert II, Guérin et Thion, Aubert II ne laissa que des filles. L'aînée, Froheline, porta Thimert à son mari Gasce ; la seconde, qui épousa Herbert de Paris, eut en dot Gallardon (Append. au Cartul. de St-Martin de Pontoise, p. 469).
a B Mabibilia.
189 Hervé, fils du vicomte d'Etampes, Marc, et petit-fils de Roscelin, était alors sous la tutelle de son beau-frère. Il mourut sans enfants en 1108 et sa sœur Liesse porta la terre de Méréville et la vicomté d'Etampes à Gui du Puiset, qui avait été, de 1104 à 1106, le tuteur d'Hervé (A. de Dion, Le Puiset aux xie et xiie siècles ; Depoin, la Chevalerie étampoise).
190 Pont-à-Chat, éc. Saclas, ca. Méréville.
191 Méréville, ar. Etampes.
168 Thibaud fils d'Ours d'Etampes, et son père Ours ou Ourson, fils de Thion (Depoin, la Chevalerie étampoise). Ours avait pour frères Milon, moine de St-Martin (nº68infrà) et un autre Aimon (nº76). Notre étude sur cette lignée doit être complétée par l'adjonction, en tête de la généalogie, d'un Thion Ier qui fut un des bienfaiteurs de l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire (Fleury) ; sous l'abbé Gauslin, qui siégea de 1005 au 8 mars 1030, « Teudo Stampensis paternæ hæreditatis alodum delegavit. « (Vita Gauslini, § 27 ; Mém. de la Soc. arch. de l'Orléanais). La lignée des Thion d'Étampes étant une branche certaine de la famille Le Riche, Thion Ier peut être considéré comme le troisième fils d'Aubert Ier le Riche. (Cf. note 188.)

Gui de Gallardon approuve le don de la terre de Voise, fait par Hugues et Guérin, ses frères, et de la terre de Boulonville.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 40, nº 85.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum sit omnibus per succedentia tempora quod ego192 de Gualardone188, pro anima patris mei et fratrum et mea, concessi monachis de Sto Martino, absque alicujus pacti requisitione quietam, assensu fratris mei domni Milonis archidiaconi192, terram de Veosia193 quam donavit illis Hugo frater meus, et Warinus concessit ; terram etiam de Bolonvilla194 cum silva et omnibus ad eam pertinentibus, — cujus medietatem195 dedit eis, factus apud eos monachus, concedentibus filiis suis Willelmo, Alberto, Widone ; — aliam medietatem dedit eis Adeliza filia Walterii Postelli218, concedente Willelmo, de cujus fevo erat196 : sic fratres mei Hugo et Warinus concesserant, solutam ab omni consuetudine, et quietam, eis concessi.

Hæc autem concessio, facta in manu monachorum Sti Martini, Arnaldi scilicet subprioris197, Walterii camerarii, Hauberti de Roenvilla39, Ebroini de Ursionisvilla173, ne, vetustate temporis, a memoria posterorum possit aboleri, consensi eis ut litteris annotaretur, et in capitulo Slæ Mariæ Carnotensis legeretur et confirmaretur. Ex utraque autem parte hi testes affuerunt : Ex parte Widonis, Rainaldus filius Walterii ; Willelmus filius Gaufredi, et fratres ejus Wido et Albertus ; Walterius de Travucello. Ex parte autem monachorum Sti Martini, Gauslenus de Leugis37, Hugo filius Guinemari115, Paganus filius Duranni, Paganus [de] Curbivilla48. De capitulo autem Beate [Mariæ] hi fratres interfuerunt : Willelmus archidiaconus, Ebrardus capicerius, Milo archidiaconus192, Winebertus, Radulfus, Ansgerius, Rotbertus, Willelmus filius Haimonis, Radulfus de Gurbivilla38 ; Rotbertus et Hugo, ambo sacristes.


192 Le nom manque dans le texte, transcrit à l'étourdie. On voit, par l'énoncé des témoins, que l'une des parties en cause se nomme Gui. — Il faut donc ajouter à Hugues et Guérin, fils d'Hervé et frères de la B. Hildeburge mariée à Robert d'Ivry, deux autres frères : Gui et Milon, archidiacre de l'église de Chartres en 1100 (Luchaire, Louis VI, p. 330). Gui de Gallardon est encore cité dans un texte de 1119 comme témoin de la dédicace de Morigny (Ib., nº 264).
188 Gallardon, ca. Maintenon, ar. Chartres. — Guérin de Gallardon avait pour père Hervé I, seigneur de Gallardon ; pour sœur la B. Hildeburge, religieuse à Saint-Martin de Pontoise après avoir été mariée à Robert d'Ivry ; pour frère Hugues I, sire de Gallardon, avec lequel il partit pour Jérusalem en 1096 (Ms. lat. 17139, fol. 61). Il succomba dans le cours du voyage. Mabile, sa veuve dont il n'avait pas eu d'enfants, se remaria à Aimon le Roux, d'Etampes. Hervé I,, père de Guérin, était fils d'Herbert, sire de Gallardon, qui donna à St-Père de Chartres, du temps d'un abbé homonyme (1067-1074), des biens en Dunois lui venant de sa mère Retrude. Celle-ci était veuve d'Ansoud II le Riche de Paris, frère d'Herbert, évêque d'Auxerre et fils d'Ansoud I et de Raingarde (Voir note 6). La terre de Gallardon appartenait antérieurement, avec celles de Bouafle et de Thimert, à Aubert le Riche, neveu d'Anne, abbé de Jumièges. Aubert épousa Aubour (Hildeburgis) de Bellême dont il eut Aubert II, Guérin et Thion, Aubert II ne laissa que des filles. L'aînée, Froheline, porta Thimert à son mari Gasce ; la seconde, qui épousa Herbert de Paris, eut en dot Gallardon (Append. au Cartul. de St-Martin de Pontoise, p. 469).
192 Le nom manque dans le texte, transcrit à l'étourdie. On voit, par l'énoncé des témoins, que l'une des parties en cause se nomme Gui. — Il faut donc ajouter à Hugues et Guérin, fils d'Hervé et frères de la B. Hildeburge mariée à Robert d'Ivry, deux autres frères : Gui et Milon, archidiacre de l'église de Chartres en 1100 (Luchaire, Louis VI, p. 330). Gui de Gallardon est encore cité dans un texte de 1119 comme témoin de la dédicace de Morigny (Ib., nº 264).
193 En marge : Beausse. — Voise, ca. Auneau, ar. Chartres.
194 En marge : Bolonville. — Boulonville, éc. Sainville, ca. Auneau, ar. Chartres.
195 Il faut suppléer ici « Gaufredus », comme on le verra plus bas dans la liste des témoins, où figurent les trois fils de Geofroi : Guillaume, Aubert et Gui. Ce Geofroi est sans doute un cadet de la famille, car un Aubert de Gallardon fut père de Dreux, qui avec ses fils Guérin et autres fit une cession à Bellomer au xiie siècle (Ms. fr. 24133, p. 301).
218 C'est Albericus Ternellus de Pissiaco (Tornellus d'après une copie de D. Estiennot), cité dans une notice comme accompagnant, à Pontoise, Louis-le-Gros (né en 1081) encore enfant (Ludovicus puer), vers 1093 : Cf. Cartul. de St-Martin de Pontoise, p. 25 ; la note 153 est à rectifier, l'orthographe Ternellus étant constante depuis le xiie siècle (lb., Appendices, p. 430). — Dans la notice 126 ce personnage est dénommé Albericus Terneldus.
196 Guillaume, l'aîné des fils de Geofroi, lui succéda comme seigneur féodal de Boulonville.
197 Arnaud, neveu de Constance de Bagneux, fut prévôt de Gouillons puis sous-prieur de St-Martin ; Gautier était en 1096 chambrier du monastère. — Habert de Roinville et Ebroin d'Orsonville sont aussi des moines de St-Martin ils portent le surnom des prieurés qu'ils administrent.
39 Roinville, ca. Dourdan, ar. Rambouillet (Seine-et-Oise).
173 Orsonville, ca. Dourdan, ar. Rambouillet. La cure de cette paroisse, comprise dans le doyenné de Rochefort, était à la nomination du prieur de St-Martin-des-Champs, La donation d'Orsonville (terre, église et dépendances) est confirmées dans la bulle du 14 juillet 1096
37 Gauslin Ier Le Riche, mari d'Humberge, souscrit, en 1048, un diplôme de Henri Ier sous cette forme : « Signum Gauslini casati Carnotensis ». (Lucien Merlet, Cartulaire de N.-D. de Chartres, I, 90), Gauslin II épousa Ade qui en 1045 était encore unie à son premier mari, le vidame de Chartres Hugues Ier, Gauslin III mari d'Eudeline, et Aubert II fils du vidame Hugues, étaient donc frères utérins.
115 Nivelon III de Fréteval, marié à une fille de Guaimar de Lavardin, nièce, par Marie sa mère, d'Engebaud Le Breton de Vendôme et de Barthélémi, archevêque de Tours qui mourut en 1067 (Cf. ms. lat. 17129, fol 305). — Les moines de Cluny occupent déjà St-Martin lors de cette donation, elle est donc de 1079 au plus tôt. — Hugues, beau-frère de Nivolon III, est cité dans une notice postérieure à 1096 (nº77).
48 La collégiale de St-Nicolas de Courville, ar. Chartres. Le surnom de Cotelle a été porté par un des Ives seigneurs de Courville.
38 Renaud, vidame de Chartres, eut trois fils de sa femme Ode : Aubert, mort le 10 juillet 1032, Hugues I, qui le remplacèrent successivement, et Haudoin, chanoine de Chartres. Hugues était marié dès 1045 à Ade ou Adèle, dont il eut trois fils : Guerri, Hugues, Aubert II (Cart, de Marmoutier pour le Dunois, p. 33). Il prit part au siège de Thimert en 1059. Guerri succéda directement à son père (Guérard, Cart. de St-Père de Chartres, p. 212); il était en charge en 1063. Hugues fut clerc. Aubert II suivit en Angleterre, en 1066, Guillaume le Conquérant (Merlet et de Clerval, Un manuscrit chartrain du XIe siècle, p. 117).

Fouchard donne aux moines de Cluny installés à St-Martin la forêt allodiale qu'il possède à Noisy (le-Grand).

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 2, nº 4.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum fieri volumus Xristi fidelibus futuris et presentibus quod Fulchradus dedit æcclesiæ Sancti Martini de Campis, Cluniacensibus scilicet monachis, silvam quam apud Nuisiacum in alodio possidebat, ita liberam sicut et ipse tenuerat.

Hoc vero testantur factum in communi Sancti Martini æcclesia qui adfuerunt, quorum nomma hæc sunt : Amalricus filius Rotberti Orbati198 ; Ingelbertus negociator ; Herebertus faber, Johannes faber, Walterius Sichardus, Balduinus de Cellis, Helgotus servus Sancti Martini ; Bernardus filius Eve, Ansoldus filius Rotberti de Ivri155.

Hoc autem factum est Philippo in Gallia regnante, Willelmo urbis Parisiace episcopo existente, Hugone Cluniacensis æcclesie abbate vivente, Ursione de Campis priore permanente , indictione IIIIª.


198 Amauri, fils de Robert l'Orphelin, d'une lignée qui a possédé de nombreuses terres dans les diocèses de Paris et de Meaux ; son surnom s'est traduit Orbatus, Orphanus, Orphelinus. La souscription de Milon l'Orphelin (S. Milonis orfani) suit immédiatement celle de Guérin de Paris, baron de Maule (S. Warini baronis) venant après celle de Dreux, comte de Mantes, et de son fils Gautier, sur un diplôme du roi Robert (Levrier, Coll. du Vexin, t. XI, preuve 99) très voisin de la date de sa mort (20 juillet 1031) puisque Gautier de Mantes était encore tout jeune quand il perdit son père (en 1035 ; cf. Longnon, Obit. de la prov. de Sens, t. II, p. xxiii). — La notice 59 rappelle un Pierre l'Orphelin témoin en 1086-1095 : on le retrouve vers 1105 (nº104) ; il souscrit un diplôme royal de 1112 (A. N. LL 42, fol. 7).
155 Ivry-sur-Seine, ca. Villejuif, ar, Sceaux (Seine). Cf. note 179.

Hugues de Voves, fils de Ferri, donne toute sa terre de Voves ainsi que deux aires de maison à Melun, au bourg St-Ambroise, près l'église St-Michel (*).

Utile indicavimus in hac cartula scribere, et sic fidelium presentium et futurorum noticie tradere quod Hugo filius Frederici199 dedit æcclesiæ Sci Martini de Campis quæ sita est extra muros Parisiacæ urbis ac Cluniacensibus monachis Deo in ea servientibus, villam que Vozua dicitur200, scilicet omnem terram, nemus, vineas, aquæ quoque partem ad eandem villam pertinentem. Omnia dedit æcclesiæ Sci Martini prædictus Hugo quæ etiam a prædictis monachis possidentur, sic a domino Hugone possidebantur, antequam ea Sco Martino largiret. Adjunxit etiam huic dono duas areas domorum cum omnibus redditibus que de ipsis consuetudinaliter exeunt, scilicet justicia, sanguine, theloneo, foratione vini, pedachio, cum omnibus redditibus quæ de ipsis consuetudinaliter ut superius diximus, sic ipse eas tenuerat. Sunt autem ipse areæ cum domibus suis in burgo Sci Ambrosii, apud Milidunum castrum, ad apud æcclesiæ Sci Michahelis.

Dedit etiam cum omnibus his, æcclesiæ Sci Martini duos de servis suis cum filiis et filiabus earum, scilicet Albericum cum uxore sua et filiis et filiabus, et Hubertum fratrem ejusdem Alberici. Arpennum etiam vinee dedit qui in terra Buxiole consistit.

Habebat autem domnus Hugo duos nepotes, filios Siguint fratris sui, quorum unus, qui major natu erat. Fredericus vocabatur et Paganus Rufus cognominabatur ; alter vero Mauricius dicebatur : sine quorum concessione elemosina domni Hugonis stabilis esse non poterat. Hi enim post decessum suum heredes esse debebant. Timens ergo sepenominatus Hugo eorum calumpniam post obitum suum Sci Martini æcclesiæ adfuturam, rogavit eos multis precibus ut elemosinam quam pro redemptione animæ suæ fecerat, sua concessione confirmarent et elemosinæ participes existerent. Qui tandem precibus ejus evicti, ad Scm Martinum venientes, in societate orationum et beneficiorum ejusdem æcclesiæ a senioribus in capitulo sunt recepti ; et pro tantæ societatis recompensatione, donum de quo sermo habetur, quod patruus eorum fecerat, sua concessione confirmaverunt ; illudque super principale beati Martini altare posuerunt, audientibus et videntibus his testibus : Odolrico qui cum ipsis venerat, Hildino vernula domni Hugonis, Ivone coco, Walterio majore36, Herberto de Ponte Isaræ, Warino, Bernardo de Aneto13, Roscelino servo ecclesiæ, Fulcone coco.

Hoc totum factum est in æcclesia Beati Martini de Campis , imperante Cluniacensi congregationi domno Hugone abbate, et Willelmo existente episcopo Parisiacæ æcclesiæ, vivente domno Ursione de Campis priore.


199 Le nécrologe de St-Martin des Champs porte au 6 février : « Obiit Hugo filius Frederici. Officium fiat. Ex ejus elemosina habemus ea que sunt apud Vovas ». (Molinier, Ob. de la prov. de Sens, I, 419 et suiv.).
200 Voves, ar. Chartres.
36 Gautier, frère aîné de Thion, maire de Noisy-le-Grand, ayant été remplacé entre 1101 et 1105 et disparaissant à partir de ce moment (cf. note 272), cette charte se place entre 1079 et 1104 environ. On peut se demander si Archambaud qualifié maire n'aurait pas été le devancier de Gautier, qui n'a point de titre dans cette pièce ; d'autre part, les moines ne sont point nommés. C'est pourquoi nous proposerions de placer cette notice entre 1067, date de la dédicace de l'église dans laquelle fut fait le don, et 1079, époque de l'entrée des moines, mais à une date très voisine de 1079, en raison du surnom « de Campis « attribué au monastère.
13 Annet-sur-Marne, ca. Claye-Souilly, ar. Meaux (Seine-et-Marne).

Les neveux de Hugues, enfants d'Erembour [vicomtesse de Corbeil], confirment la donation de Voves, en présence du comte Eudes.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 7-8, nº 15.
  • a Depoin, Les Vicomtes de Corbeil et les Chevaliers d'Étampes, p. 49.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

His ita pacifice compositis, Dnus Hugo ut post decessum suum elemosinam quam dederat Sci Martini æcclesia possideret, perrexit ad Corbolium castrum. Ibi enim habebat alios parentes, filios Herenburgis neptis sue201, quorum unus Fredericus nominabatur, alius Gaufredus, tertius Walterius, et quartus Bego dicebatur. Hos quatuor cum matre eorum Herenburge et sororibus suis, filiabus ejusdem Herenburgis multis precibus circumvenit, rogans eos ut elemosinam suam supradictæ ecclesiæ Sci Martini concederent, et concedentes partem in elemosina haberent. Qui peticionibus religiosi viri adquiescere dignum esse judicantes, peticionem illius impleverunt, et donum superius nominatum ecclesiæ Sci Martini omnes, una die, in Corboilo castro concesserunt ; et ut hoc manifestius fieret, posuerunt donum in manu domni Walterii monachi qui tunc camerarius erat Sci Martini, mater scilicet cum filiis et filiabus suis. Et ita ab illo tempore usque hodie æcclesia Sci Martini, extincta omni calumnia, elemosinam sibi datam quiete possidet.

Factum est hoc in Corboilo, audientibus et videntibus his testibus, quorum nomina hic, ne oblivioni tradantur, conscripsimus.

Odo comes Corboili, Fredericus filius Balduini Belvacensis201, Godolricus vicecomes201, Walterius Lisiardus, Wido frater ejus100, Orricus Calandus, Paganus de Lanciaco, Walterius Cociacus, Waldricus de Villa crena202, Wido, Bertrannus et Henricus fratres ; Geraldus Gastinellus, Hugo de Muissiaco133, Odo Bisollus, Odo de Chanquiliaco, Warinus frater majoris36, Levinus famulus Sci Arnulfi.

Hoc factum est , indictione vª, vivente atque et Willelmo Parisiaco episcopo, tempore domni Hugonis abbatis Cluniacensis et Ursionis prioris æcclesiæ Sci Martini de Campis.

Benedictus Deus qui fecit mirabilia in celo et in terra.


201 Sur Erembour ou Aremburge, femme du vicomte Gaudri de Corbeil, et ses enfants, cf. Les Vicomtes de Corbeil, par J. Depoin, p. 5-16. — Bégon, frère cadet de Ferri de Châtillon, de Gautier Tirel et de Geofroi d'Yerres, fut moine de Longpont. Une charte relative à Bouchard I de Vaugrigneuse mentionne « Bego monachus, frater Friderici de Castellonio ». (Mss. lat. 9968, nº 162). — Ferri III de Corbeil, fils de Baudoin III de Beauvais, est cité dans la même étude, p. 20.
201 Sur Erembour ou Aremburge, femme du vicomte Gaudri de Corbeil, et ses enfants, cf. Les Vicomtes de Corbeil, par J. Depoin, p. 5-16. — Bégon, frère cadet de Ferri de Châtillon, de Gautier Tirel et de Geofroi d'Yerres, fut moine de Longpont. Une charte relative à Bouchard I de Vaugrigneuse mentionne « Bego monachus, frater Friderici de Castellonio ». (Mss. lat. 9968, nº 162). — Ferri III de Corbeil, fils de Baudoin III de Beauvais, est cité dans la même étude, p. 20.
100 Lisiard (Lethardus, Lisiardus) fils d'Ansoud III Le Riche et neveu de Milon Ier dont les biens confisqués servirent à doter St-Martin-des-Cliamps. Ses descendants prirent habituellement son prénom comme surnom patronymique. Son fils Ansoud V (Ansoldus filius Lisiardi de Parisius) donna à Longpont tout ce qu'il avait dans la dîme de Nozay (Noerai) et une terre à Villiers, hameau de Nozay (ca. Palaiseau, ar. Versailles) pour l'âme de son fils Guérin V (Ms. lat, 9968, nos 289, 290). Il est encore témoin d'une charte de Louis le Gros donnée en 1108 peu avant son avènement (Ib. nº 42). Son frère Guérin IV (Garinus filius Letardi) souscrit un diplôme du même roi pour St-Magloire en 1112 (Ms. I. 5413, fol. 10). Il eut trois fils, Manassé qui fit don à Longpont d'un clos à La Celle de St-Cloud ; Milon et Anseau, cités avec Pierre, curé de Marcoussis, leur oncle (Ms. 1. 9968, nº 247). De Milon, fils d'Ansoud Lisiard, cité avant 1146 (A. N. LL 1024 fol. 74) sont issus les seigneurs de Courtry ; de Milon fils de Guérin IV ceux de Marcoussis, vassaux des Courtry au xiiie siècle (Ms. lat. 5466, p. 563). Milon de Marcolciis est contemporain du prieur Thibaud de Longpont vers 1154 (Ms. I. 9968, nº 46). Lisiard II, se croisant en 1201 (Dominus lestardus de Marchocies ad visitandum Domini sepulcrum iter arripuit), concéda à St-Wandrille des droits de pressurage sur des vignes du monastère ; ses frères Pierre et Hervé, fratres jamdicti Lesiardi (sic) y ajoutèrent le don d'une vigne dite Vinea Letardi (Gr. Cart. de St-Wandrille, arch. de la Seine-Inférieure ; cf. Malte-Brun, Hist de Marcoussis).
202 Villecresnes, ca. Boissy-St-Léger, ar. Corbeil (S.-et-O.).
133 Moussy-le-Neuf en Parisis, ca. Dammartin, ar. Meaux, paroisse fort ancienne où furent transférés les corps de saint Chrodegand ou Godegrand, évêque de Séez, et de sa sœur sainte Opportune. Le premier fut transporté par Adam Ier de l'Isle en son château de l'Isle-Adam, où il bâtit une église pour le recevoir. Elle fut dédiée en 1024. Gautier de Moussy (Walterius de Monci) souscrit le diplôme de Philippe Ier pour Saint-Vincent de Senlis en 1069 (nº14). Aubert de Moussy, donateur de l'église de Sainte-Opportune, eut un fils, Hugues, et deux filles, Richeud, mariée à Jehan de Lagny, et Hélouis. Les prénoms d'Aubert et Hugues sont également associés dans les familles des châtelains d'Avon (Fontainebleau), des comtes de Clermont et des vidames de Chartres. Hugues de Moussy, fils d'Aubert, est cité en 1097 après plusieurs chevaliers de l'entourage d'Eudes, comte de Corbeil (nº79b). — Cf. la notice 46. Les limites de la notice 59 sont fournies par la dernière date connue de la vie d'Hervé Ier de Montmorency, agissant comme maître de ce château (1081 ; cf. note 64, suprà).
36 Gautier, frère aîné de Thion, maire de Noisy-le-Grand, ayant été remplacé entre 1101 et 1105 et disparaissant à partir de ce moment (cf. note 272), cette charte se place entre 1079 et 1104 environ. On peut se demander si Archambaud qualifié maire n'aurait pas été le devancier de Gautier, qui n'a point de titre dans cette pièce ; d'autre part, les moines ne sont point nommés. C'est pourquoi nous proposerions de placer cette notice entre 1067, date de la dédicace de l'église dans laquelle fut fait le don, et 1079, époque de l'entrée des moines, mais à une date très voisine de 1079, en raison du surnom « de Campis « attribué au monastère.

Confirmation, par Philippe Ier, de la concession de cinq marchés annuels à tenir à Janville, accordée à Saint-Martin-des-Champs par Ebrard, sire du Puiset203.

  • A Titre perdu.
  • B Rappelé dans un diplôme de Louis VII en 1140. A. N. LL 1351, fol. 25.
  • a Luchaire, Études sur les actes de Louis VII, nº 50, et Maurice Prou, Actes de Philippe Ier, Introduction, p. xliv et note 1.)
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.


203 L'auteur de cette libéralité est certainement Ebrard III. Ebrard I, sire du Puiset et vicomte de Chartres, mourut en 1066 avant la dédicace de St-Martin-des-Champs. D'ailleurs le don de ces marchés fut fait aux moines de Cluny, donc après 1079. Ebrard II, vicomte de Chartres, qui se retira en 1075 dans un ermitage, puis en 1077 dans l'abbaye de Marmoutier, laissa la vicomté de Chartres à son frère Hugues Blavons, troisième fils d'Ebrard I et déjà châtelain du Puiset. Ebrard III, fils de Hugues, ayant gouverné du 23 décembre 1094 au 21 août 1097, c'est à cette période qu'appartient la concession des cinq marchés soumise à l'approbation du roi. (Cf. Ad. de Dion, Le Puiset au XIeet au XIIesiècle, 1886, extr. des Mémoires de la Société archéologique d'Eure-et-Loir). — La notice nº96 ne laisse à cet égard aucun doute et précise les jours où se tiennent les marchés concédés.

Eudes de Gonesse et le chapitre de Notre-Dame de Senlis cèdent le tiers d'un moulin près de Survilliers.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 35, nº 75.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Cognoscat tam presentium quam futurorum fidelium Aecclesia quia, cum insimul tenerent canonici Beatæ Mariæ et Odo de Gonissa118 aream molendini apud villulam que Mesnilis vocatur subtus Oiri204, hoc idem Odo, multis profusis precibus, impetravit ab eisdem canonicis ut ipsius beneficii æcclesiæ Bti Martini de Campis terciam partem concederent, sicuti et ipse de sua parte concedebat. Quod quidem canonici tali conventione monachis Sti Martini concesserunt, ut hospites eorum de solo villari, et ipsi idem monachi insuper, et omnes hospites quos tunc habebant, vel deinceps habituri erant, infra duo miliaria circa molendinum commorantes, cum ipsis monachis eamdem villam habitantibus et custodientibus, ibi annonas molerent. Idem vero Odo per singulos annos pro impertito hoc monachis beneficio, canonicis duodecim denarios censuales, quamdiu viveret, pepigit. Post mortem vero ipsius, quicumque suam terciam partem beneficii teneret, hunc denominatum censum similiter canonicis redderet.

Actum in capitulo Bte Marie regis xxxº viiº  ; presentibus his quorum nomina hæc sunt : Warnerius decanus adfuit, Wido precentor, Haimo archidiaconus, Radulfus, Bernerus, Arnulfus. Laici vero adfuerunt : Stephanus, Hermerus, Hilduardus, Joscelinus, Rotgerus, Jonas.


118 Sur Eudes I de Gonesse, voir la notice 80. — Aszon avait épousé Emerbour, fille d'Heudiarde ; Marie épousa plus tard Hugues. Aszon est sans doute le panetier du roi cité en 1093 (nos44 et 46) qualifié dispensator regis (nº25) parce qu'il distribuait les aumônes de la table royale aux pauvres. Le pain de Gonesse était le plus recherché, à cause de la qualité particulière de l'eau dont se servaient les boulangers. (Mém. de la Soc. hist. du Vexin, t. XI.)
204 En marge de B : « Nom du moulin lez Sorvillier ouquel Chapitre de Senlis prétend portion. » (xve s.). — Orry-la-Ville, ca. Senlis.
205 Cette mention prouve que l'avènement de Létaud au siège de Senlis est postérieur au 12 novembre 1096, et que, par conséquent, le sacre de Manassé, archevêque de Reims, auquel il assista, et qui eut lieu un dimanche de la Passion, doit être fixé au 22 mars 1097. La Gallia (IX, 78) le date de 1096.

Guillaume, évêque de Paris, confirme à St-Martin les autels de Châtenay, Clamart, Conflans-sur-Marne, Drancy, Louvres, Montmartre, Pantin, sous réserve des droits de juridiction, de synode et de visite

  • A Original en forme de chirographe. Arch. nat. S 1337, nº 49 ou Arch. nat., K 20, nº 618.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 37, nº 79.
  • C Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 86.
  • D Copie du xiie siècle, Liber Testamentorum, fol. 54, nº 118.
  • E Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 37.
  • F Copie du xvie siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 27.
  • G Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 37.
  • a Marrier, Monasterii S. Martini... historia, p. 477.
  • b Robert de Lasteyrie, Cartulaire général de Paris, fol. 37, nº 79.
  • c Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après c.

In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti. Amen. Sanctorum Canonum auctoritate didicimus, et priorum Patrum institucionibus edocti sumus nos de possessionibus nostris impertiri debere cunctis Deo servientibus. Igitur aprobate consuetudinis est in Aeclesia omnia cum fratribus semper habere communia. In hoc enim maxime caritas comprobatur, per quam Dei misericordiam conparatur, si caritatis fructus Dei fidelibus fideliter exibeatur. Probatio enim delectionis, exibitio est operis ; quod per ipsius Veritatis testimonium satis evidenter sanctum nobis intimat Evangeliuma. « Qui habet, inquit, mandata mea et servat ea, ipse est qui diligit me ». Ergo qui caritatem habet, operibus eam magnificare debet.

Ego itaque Willelmus, Parisiensis episcopus, notum volo fieri, non minus futurisb quam presentibus, quod monachi Sti Martini Parisii de Campis nostram adierunt presentiam, cum quibusdam nobis familiaribus ; qui, supplicando nobis, multiplicatis pecierunt intercessionibus, quatinus, ad sustentacionem fratrum, altaria que subscripta sunt, in diocesi nostra sita, monasterio Sti Martini de Campis in perpetuum habenda concederemus, videlicet : altare Montismartirum180, et altare ville que dicitur Pentinum26 ; altare eciam ville quam vocamus Derenciacum153 et altare ville que dicitur Castanetum206 et duas partes altaris [ville]c que dicitur Luveris207 ; duas partes etiam altaris ville que dicitur Confluentium208 ; altare quoque ville que vocatur Clamart30. Quorum postulationem exaudiri debere decrevimus, tam pietatis affectu quam supradictis auctoritatibus.

Adibito igitur assensu et consilio archidiaconorum nostrorum, videlicet Wilgrini et Stephani et Rainaldi, et cleri nostri tocius, supradicta altaria monasterio Sti Martini de Campis omni tempore possidenda concessimus. Retinuimus tamen ecclesie nostre ipsorum altariorum debitam obedientiam, et sinodum, et circadam.

Quod ne prolixitate temporis valeat aboleri, placuit nobis scripto memorie commendari ; signa quoque nostra subscripsimus, manibus tangendo firmavimus, ne, qua violentia, corrupi possit nostris successoribus.

S. Willelmi episcopi. S. Fulconis decani. S. Gualeranni precentoris. S. Vulgrini archidiaconi. S. Stephani archidiaconi. S. Rainaldi archidiaconi. S. Goderanni sacerdotis. S. Rotberti sacerdotis. S. Anscherii levite. S. Pontii levite. S. Henrici levite. S. Hugonis subdiaconi. S. Lisiardi acoliti. S. Godefridi acoliti. S. Petri acoliti.

Actum Parisius in capitulo Ste Marie , Willelmo episcopo , concurrente iii. Ego Ricardus cancellarius scripsi.

Isti sunt laici testes qui presentes fuere quando ista carta firmata est in capitulo Ste Marie : Hugo Bardolis209, Radulfus sexcalcus210, Udo de Sancto Clodoaldo224, Olricus falconaris, Willelmus nepos Hugonis, Germundus, Euvardus, Ascelinus, Godefridus Doret, Warinus, Teon, Herleboldus.


a Evangelium intimat B.
b non futuris minus B.
180 Cette expression ne saurait laisser aucun doute sur l'origine, quelquefois contestée, du nom de Montmartre. Le sanctuaire du Martyrium était évidemment distinct de l'église paroissiale de ce quartier, puisque l'office ne s'y célébrait qu'irrégulièrement. Cela se conçoit, car le sarcophage du Martyrium, s'il a renfermé, comme on peut le croire, les ossements des premiers apôtres de Paris, transportés à Saint-Denis par Dagobert, n'était plus qu'un cénotaphe. Il y a tout lieu de reconnaître dans ce sanctuaire l'oratoire bâti vers 475, à l'inspiration de sainte Geneviève, par le prêtre Genies, sur la sépulture des martyrs, et dont l'emplacement n'a jamais été bien déterminé (Voir à ce sujet la discussion de Toussaint Du Plessis, Annales de Paris, p. 23, 39). Le témoignage concordant des hagiographes de saint Denis et de sainte Geneviève est donc pleinement confirmé. M. Auguste Longnon en avait déjà pris très brillamment la défense contre Julien Havet (Centenaire des Antiquaires de France, Recueil de Mémoires, 1904, p. 251). D. Marrier (Monasterii Sti Martini... historia, pp. 321 et suiv.) relate le procès-verbal de la découverte, à laquelle il assista le 3 juillet 1611, d'une catacombe chrétienne où on accédait par un escalier de 50 marches. Une planche de Jaspar Isaac représente la galerie de cette profonde crypte située sous l'église des religieuses. La chapelle des saints Martyrs s'élevait au bas de la clôture du monastère, sur la pente de la colline monmartroise, à l'opposite de Paris.
26 Pantin, ar. St-Denis (Seine).
153 Drancy, ca. Noisy-le-Sec, ar. St-Denis (Seine). — L'église de Drancy (Ecclesia de Renzegio) est comprise dans la bulle confirmative d'Urbain II en 1096 (nº75), et dans la charte de l'évêque Guillaume de Paris en 1098 (nº 82).
206 En marge de B : Chastenay. Châtenay-en-France, ca. Ecouen, ar. Pontoise.
c ville est omis sur les originaux.
207 En marge de B : Louvres (ca. Luzarches, ar. Pontoise).
208 En marge de B : Conflant. Conflans-l'Archevêque, éc. de Charenton-le-Pont, ar. Sceaux. Nous ignorons quel fut l'auteur de la donation de cette église aussi bien que de celles de Drancy, Châtenay et Louvres. Toutes ces églises, dès 1096, appartenaient à St-Martin-des-Champs.
30 Clamart, ca. Sceaux (Seine). La donation de l'aître et de l'autel a dû précéder celle du chapt de l'église, et l'abandon par Gui de Montlhéry de ce qu'il possédait. Cette donation de Gui étant souscrite par sa seconde femme, sans qu'il soit question d'enfants, doit être des débuts de son mariage avec Elisabeth veuve de Bouchard II de Corbeil, et mère d'Eudes de Corbeil, bienfaiteur de Saint-Martin-des-Champs.
209 Hugues Bardoul II, né vers 1065, fils de Barthélemi de Broyes (miles famosissimus) dont il hérita, étant encore en bas âge ; il confirma en 1081, devenu majeur, la donation à La Charité-sur-Loire de l'église St-Julien de Sézanne (Camuzat, Promptuarium, p. 372) où son aïeul, Hugues Bardoul I, et sa grand'mère Aélis avaient institué le culte de saint Blihier, ancien curé de Broyes (Acta SS. Junii, II, 474).
210 Raoul, sénéchal de Philippe Ier, souscrivit le diplôme de Henri Ier en 1060 (nº 6) sous le nom de Raoul de Beauvais (Radulfus Belvacensis) et fut témoin d'un diplôme de Philippe Ier en 1077 où il est appelé Rodulfus filius Goscelini Belvacensis (Maurice Prou, Actes de Philippe Ier, pp. 233-234, nºxc). Il est nommé avec son parent Lancelin de Beauvais (Lancelinus filius Fulconis Belvacensis). En 1092, étant tuteur de Lancelin II, fils de celui-ci, il est qualifié « ancien sénéchal du roi ». Dans l'acte qui nous occupe, on lui conserve son ancien titre par une formule de courtoisie. Il est l'ancêtre des seigneurs de Cressonsacq-en-Beauvaisis. Son pére, Goscelin l'Enfant, était fils d'Ascelin de Bulles. Sur ce rameau de la chevalerie beauvaisine, voir les cartulaires de St-Leu d'Esserent (édit. Müller) et de St-Martin de Pontoise (édit. Depoin), et la notice (qui exigerait des compléments) de M. de Caix de Saint-Aymour sur les Châtelains de Beauvais.
224 Yon de Saint-Cloud est cité dans des notices précédentes à partir du nº59 (antérieurement au 1er mai 1095). Il figure, en 1096, au nombre des laïcs qui escortent l'évêque de Paris, avec Payen de Montjay (Depoin, Les Comtes de Beaumont et le Prieuré de Ste-Honorine de Conflans, p. 65).

Lambert, neveu d'Hubaud, donne dix hôtes à Pontoise, pour le salut de son seigneur Garnier de Senlis. Agnès, fille de Raoul Deliés et d'Hahuis, étant absente, donne pouvoir à ses parents d'approuver en son nom cette libéralité.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 37', nº 57.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, Joseph Depoin (éd.). Ligugé : 1913-1921.
D'après a.

Notum sit omnibus Xristi fidelibus f. et p. quod Lambertus nepos Huuboldi, concedente uxore sua Tesza nomine, dedit æcclesiæ Sti Martini de Campis pro salute animæ suæ, et conjugis, et antecessorum suorum, et pro salute cujusdam domini sui Guarnerii Silvanectensis211, x hospites. Hoc concessit Radulfus Delicatus et uxor ejus Hahuis122 loco Agnetis filie suæ, que filia donum Lamberti concessit ; sed quia absens erat, mandavit patri suo et matri ut in loco suo illud concederent. Quod et factum est, audientibus his testibus : Landricus de Oomonte212 ; Walterio de Sancta Honorina213 ; Hugone Berruerio ; Giroldo et Alberto fratre ejus, hospitibus Sti Martini ; Gaufrido et Engelbodo ; Rotberto filio Roscelini et Rotgerio fratre ejus, Huberto et Alberico atque Bernerio clericis ; Radulfo clerico, uno de hospitibus.

Hujus concessionis testes sunt : Gervasius dapifer313 ; Frogerius Cathalaunensis ; Willelmus Garlandensis151; Fredericus camerarius214 ; Balduinus veredarius215 ; Fulco filius Helionis ; Herbertus nepos Warnerii ; Gaufredus bolengerius, Ebroinus cocus.

Hi autem hospites, unde sermo habetur, apud Pontesiam consistere videntur.


211 Sur Garnier de Senlis, voir Appendices au Cartulaire de St-Martin de Pontoise, p. 278. — Luchaire pense qu'il est difficile de préciser la date de cette donation, et la place entre 1098 et 1108 (Louis VI, nº 69), dates extrêmes de l'administration de Louis le Gros comme roi désigné. — Nous verrons plus loin (note 220) que Hahuis mourut le 17 décembre 1099.
122 Méru, ar. Beauvais. — Cette donation fut faite du vivant d'Hermer de Pontoise, premier mari de Comtesse, fille de Raoul et d'Hahuis. Comtesse était remariée dès 1096 à Gautier Payen, vicomte de Meulan. Le prévôt Gui, fils d'un premier mariage d'Hermer, est cité en 1092 et 1093. — Il n'est pas question d'Agnès, autre fille de Raoul, qui épousa depuis Bouchard IV de Montmorency, Henri, fils de Raoul II, est cité en 1093 avec lui (Cartulaire de St-Martin de Pontoise, pp. 27, 248, 295). D'autre part, l'autel de Mareio est compris dans la bulle d'Urbain II, le 14 juillet 1096.
212 Omont, auj. Domont, ca. Ecouen, ar. Pontoise. Voir sur Landri, note 96.
213 Conflans-Sainte-Honorine, ca. Poissy, ar. Versailles.

313 Gervais succéda comme sénéchal de Philippe Ier, dès 1081, à son devancier Adam, promu au dapiférat en 1079, et qui exerçait peut-être encore sa charge en 1080. Son dernier acte est de 1090. La même année ou la suivante au plus tard il fut remplacé par Manassé, et celui-ci dès 1091 par Gui de Rochefort (Maurice Prou, Recueil des Actes de Philippe Ier, Introd., p. 138). — Quant à la seconde notice, il résulte d'une charte confirmative d'Eudes III, év. de Beauvais (LL 1351, fol. 68) que ce Gervasius miles fut dapifer regis. C'est Gervais I de Châteauneuf-en-Thimerais, nommé avec sa femme, ses quatre fils et ses deux filles dans une charte de 1104 (Coll. Moreau, XLI, 149). Mabile survécut à son mari ; elle est citée avec son fils Hugues II et sa bru Auberée, fille du comte Robert I de Meulan (Coll. Baluze, XXXVIII, 231). — Elle était probablement sœur de Sagalon III de Milly, d'où lui seraient venus les droits sur les travers de Milly et de Conty, qui paraissent bien avoir fait partie de sa dot. Amicie, fille aînée de Sagalon III et héritière de Milly, unie à Pierre de Gerberoy, eut une fille appelée Mabile.

La mère de Mabile de Châteauneuf est connue par une lettre d'Ives de Chartres. C'est une autre Mabile, sœur de Robert de Bellesme et fille de Roger de Montgommery. Josseline, mère de Roger, avait elle-même pour mère Seufrie, sœur de la duchesse Gonnor de Normandie. Ives s'opposa, en vertu de cette généalogie, au mariage de Hugues de Châteauneuf, fils aîné de Gervais, avec une fille du roi Henry Ier d'Angleterre, lequel out Gonnor pour trisaïeule. Aucun compte n'ayant été tenu de ses menaces, Ives excommunia le jeune Hugues. Le légat du Saint-Siège, Gonon de Préneste, paraît lui avoir donné tort (Migne, Patrologia latina, t. 162, pp. 265, 270, epp. 261, 266). Cependant Hugues ayant fini par épouser la sœur de Galeran II, comte de Meulan, partagea en 1124 le sort de celui-ci, qui, s'étant révolté contre Henry Ier, fut défait et puni.

151 Cette notice, d'une importance capitale pour l'histoire de la maison de Garlande, surtout en la rapprochant du nº60, précise l'existence de deux frères homonymes, du nom de Gilbert, dont l'un, le futur grand-bouteiller de Louis VI, portait le surnom de Payen. Etienne, clerc, n'est autre que le futur chancelier de Louis VI, archidiacre de Paris. Anseau devint grand chambrier sous le même règne. Guillaume est l'ancêtre de la maison de Livry. Payen, Anseau et Guillaume assistèrent à la donation d'Aubert de Moussy (nº59). — Nous avons dû nous en référer aux limites 1079-1er mai 1095, fournies par l'entrée des Clunisiens à St-Martin et par le décès de l'évêque Geofroi. Mais la donation se rapproche beaucoup de cette dernière date.
214 Le chambrier Ferri cité dans deux notices de St-Martin des Champs en 1094 (nº48) et 1099 ne se distingue pas du Fredericus camberlanus qui souscrivit, entre 1101 et 1106, un diplôme par lequel Philippe Ier interdit au prévôt de Paris de lever sur les hommes du roi, à Bagneux, d'autres exactions que les amendes légales, et qui dispense ces hommes du service de l'ost (M. Prou, Actes de Philippe Ier, nº 153, pp. 385-386). Il est dénommé Fredericus cubicularius dans une notice de N.-D. de Longpont dont les synchronismes permettent de fixer la date au début de 1108 (Ms. lat. 9968, nº 42 et fol. 9, éd. Marion, p. 19 ; cf. Luchaire, Institutions monarchiques, t. I, p. 174, note 6). Les qualifications de camerarius, camberlanus, cubicularius, données pour ainsi dire indifféremment au même personnage, montrent que Ferri, chambellan du roi, était en fait un sous-chambrier, placé sous l'autorité du grand officier qualifié camerarius par la chancellerie royale. M. Prou l'a justement remarqué dans son Introduction aux Actes de Philippe Ier (P. clii-cliii). La traduction « cubiculaire » est un expédient qui ne satisfait point aux exigences du langage roman qu'on parlait à la cour de Philippe Ier ; elle ne répond à rien de contemporain. D'ailleurs les attributions du chambrier s'étaient étendues, comme M. Prou le constate, « de la garde du trésor à tout ce qui concernait le gîte du roi, l'ameublement et l'entretien du palais ". Il est permis de le considérer comme un majordome : » cette hypothèse est corroborée par la qualification de magister domus regiæ, appliquée au chambrier Galeran « en 1071 (Ib. nº 55, p. 147).
215 Baudoin exerçait sans doute les fonctions qui plus tard furent celles du « courrier et chevaucheur du roi », occupées sous Louis XI par Aubert le Groing (Depoin, le Livre de raison de St-Martin de Pontoise, p. 13).

Donation d'une terre à Senlis par Garnier, fils d'Aszon.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 32', nº 70.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum sit sanctæ Dei Aeclesiæ fidelibus quod ego Warnerius miles, filius Ascionis216, instinctu Dei amoris tactus, quandam terram in territorio Silvanectensi sitam, quam de Widone de Turre292 tenebam, ipso annuente, æcclesiæ Sti Martini de Campis dedi, quod feci annuere in claustro monachorum ecclesiæ Ste Marie de Pissiaco , etiam Eremburgi uxori mee, filieque nostre Marie, fratrique meo Ascioni. Cui adstipulationi testes adfuere : Walterius Postels217, Albericus Ternels218, Nanterius miles241, Willelmus Revels, Wigerius miles, Odo danzelsa, Seguinus miles228, Gislebertus Benens, Otgerius homo monachorum, Udo vernula Gauterii Postelli, Rotbertus prepositus Pissiaci228, Drogo et Willelmus clientes ejusdem Warnerii predicti.


216 Garnier donna probablement son nom à l'île Garnier sur la Seine qui fut donnée au prieuré de St-Germain-en-Laye par Aszon ou Aston du Pecq, sa femme Guiburge, leurs fils Gautier et Eudes, sous le règne de Louis-le-Gros (Depoin, Le Prieuré de St-Germain-en-Laye, Origines et Cartulaire, p. 17-19).

292 Gui de la Tour, que nous avons déjà rencontré le 1er mai 1099 comme seigneur féodal (nº 84), est la tige des Bouteillers de Senlis. Il est mort un 9 mars, mais non pas vers 1090, comme on l'a supposé bien à tort lorsqu'à St-Nicolas d'Acy, on inscrivit sur sa tombe l'épitaphe que relate l'intéressant document suivant :

Proces-verbal de l'état et des inscriptions des tombes des fondateurs de St-Nicolas d'Acy

L'an 1562, le 12e jour d'avril après Quasimodo, par nous Jean Lobry et Nicolas de Cornuaille, notaires du Roy notre Sire au baillage et chastelenie de Senlis soubsignez, a la requeste de devote et religieuse personne damp Germain Nicolas prestre, prieur du prioré St-Nicolas d'Acy lez Senlis, a esté extrait de l'église dudit prieuré St-Nicolas, a sçavoir sur une tombe ou sepulture de pierre ou y a deux gisans ; au chef du premier gisant ces mots : « Fundator ecclesie » et à l'entour ces mots :

Hic jacet egregius Guido de Turre vocatus

Cui sit propitius Christus de Virgine natus.

Et au dessus dudit sepulchre, sur un table empreint en la muraille où sont gravés ces mots :

« Cy gist Gui de la Tour chevalier et sa femme fondateurs de l'église et monastere de ceans, lequel trespassa environ l'an mil quatre vingt et dix, le 9e jour du mois de mars, auquel jour est fait et celebré par chacun an un obit solennel en cette église et aumone generale par les religieux de ce lieu pour les ames desdits fondateurs, leurs parens et amis. Priés Dieu pour eux. »

Et encore au dessus est escrit semblablement : « Fundator ecclesie ». (Suivent les deux vers ci-dessus). Dont ledit prieur nous a requis lettres, à luy octroyées ces présentes pour luy servir ce que de raison. Fait comme dessus.

J. Lorry. De Cornuaille.

Inerat olim dicti prioratus sacrarum edium pronao sequentes versus lapis continens :

Cœnobium hoc struxit Guido de Turre, perenne

Qui soboli nomen Buticulare dedit.

(Coll. Clairambault, vol. 562, p. 357. — D. Marrier. p. 294.)

217 Postellus serait une déformation d'Apostolus si l'on en juge par une souscription voisine de 1060 à un acte d'Ebrard I, vicomte de Chartres (coll. Moreau, XXXI, 156) : S. Guidonis Apostoli et Gausberti fratris ejus. Gautier Postel souscrit un jugement de la cour du roi à Poissy, en 1082. Sa mère était fille de Gilbert et sœur d'Ours qui céda ses droits sur l'église de Sausseux à St-Père de Chartres (Guérard, Cartul. de St-Père de Chartres, p. 165). Sa fille Aélis possédait la moitié de la terre de Boulonville. En 1177 une charte de l'évêque Maurice de Paris a pour témoins Postellus de Moissiaco et Johannes filius ejus (A. N. S. 1177). Aélis fonda l'anniversaire de son père, mentionné au Nécrologe de St-Martin-des-Champs le 11 mars en ces termes : « Walterius Postellus. Officium fiat. Refectionem debet camerarius de redditu terræ Tabularum. »
218 C'est Albericus Ternellus de Pissiaco (Tornellus d'après une copie de D. Estiennot), cité dans une notice comme accompagnant, à Pontoise, Louis-le-Gros (né en 1081) encore enfant (Ludovicus puer), vers 1093 : Cf. Cartul. de St-Martin de Pontoise, p. 25 ; la note 153 est à rectifier, l'orthographe Ternellus étant constante depuis le xiie siècle (Ib., Appendices, p. 430). — Dans la notice 126 ce personnage est denommé Albericus Terneldus.

241 La suzeraineté exercée par Nantier de Montjay à Annet-sur-Marne ne laisse aucun doute sur l'identification de son château avec Montjay-la-Tour, écart de Villevaudé qui, comme Annet, appartient au canton de Claye-Souilly, arr. de Meaux.

Nantier souscrit avec son frère Payen, en 1090, le diplôme de Philippe Ier pour St-Remi de Reims, en compagnie d'Eudes, comte de Corbeil. Nous apprenons ici que le nom baptismal de Payen fut Arnoul. Cette précision nous oblige à le distinguer d'un second Payen de Montjay, ayant pour prénom définitif Aubri, et dont nous aurons à reparler à propos d'une approbation qu'il accorda à la donation de Champmotteux à St-Martin-des-Champs en 1122. Payen Aubri est cité dès 1108 à de nombreuses reprises dans Luchaire (Annales de la vie de Louis VI, pp. 53, 97, 134, 158, 260, 329) ; il est confondu, à la table, avec Arnoul Payen (cité p. 2). C'est de ce dernier qu'il s'agit dans les pièces nº 38, 62 et 90 du présent recueil.

Nous verrons (nº 90) qu'Eveline (Avelina), femme de Nantier de Montjay, était nièce de Josselin, archidiacre de Paris (cf. note 24).

a Damoiseau ou Danseau.
228 Nivard et Sévin de Poissy, fils du prévôt Hugues I (Appendices au Cartulaire de St-Martin de Pontoise, p. 429). Le prévôt Robert II remplaça Archenfroi, successeur de Hugues et cité en 1093 (Ibid.).

Confirmation, à Poissy, de la donation précédente.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 11, nº 24.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Sciat omnis Aecclesia Xristi sanguine redempta quod Warnerius filius Aszonis216 dedit æcclesiæ Sti Martini de Campis quandam terram in territorio Silvanectensis urbis sitam, concedente Widone de Turre292, a quo eam tenebat, et donum posuerunt super altare Sti Martini, Warnerius videlicet qui dedit, et Wido qui concessit.

Hujus rei testes sunt hi : Nivardus de Pissiaco228, Walterus major36, Rotgerius filius ejus, Warinus et Theudo fratres ejus, Drogo et Girelmus atque Bernardus, servi Sti Martini, Arnulfus carpentarius, Hildinus vernula domni Hugonis de Miliduno219. Rotbertus filius Letardi100, Rotbertus nepos domni Bernardi monachi, Willelmus sartora, Herembertus faber, Heldigerius, Hugo, Haimarus pistores, Albertusb cocus.

Postea autem Warnerius confirmavit hunc donum apud Pissiacum castrum, concedente Herenburge uxore sua, et Maria filia ejus, atque Aszone fratre ejus, ut in alia carta inveniri potest.

Factum est hoc .


216 Garnier donna probablement son nom à l'île Garnier sur la Seine qui fut donnée au prieuré de St-Germain-en-Laye par Aszon ou Aston du Pecq, sa femme Guiburge, leurs fils Gautier et Eudes, sous le règne de Louis-le-Gros (Depoin, Le Prieuré de St-Germain-en-Laye, Origines et Cartulaire, p. 17-19).

292 Gui de la Tour, que nous avons déjà rencontré le 1er mai 1099 comme seigneur féodal (nº 84), est la tige des Bouteillers de Senlis. Il est mort un 9 mars, mais non pas vers 1090, comme on l'a supposé bien à tort lorsqu'à St-Nicolas d'Acy, on inscrivit sur sa tombe l'épitaphe que relate l'intéressant document suivant :

Proces-verbal de l'état et des inscriptions des tombes des fondateurs de St-Nicolas d'Acy

L'an 1562, le 12e jour d'avril après Quasimodo, par nous Jean Lobry et Nicolas de Cornuaille, notaires du Roy notre Sire au baillage et chastelenie de Senlis soubsignez, a la requeste de devote et religieuse personne damp Germain Nicolas prestre, prieur du prioré St-Nicolas d'Acy lez Senlis, a esté extrait de l'église dudit prieuré St-Nicolas, a sçavoir sur une tombe ou sepulture de pierre ou y a deux gisans ; au chef du premier gisant ces mots : « Fundator ecclesie » et à l'entour ces mots :

Hic jacet egregius Guido de Turre vocatus

Cui sit propitius Christus de Virgine natus.

Et au dessus dudit sepulchre, sur un table empreint en la muraille où sont gravés ces mots :

« Cy gist Gui de la Tour chevalier et sa femme fondateurs de l'église et monastere de ceans, lequel trespassa environ l'an mil quatre vingt et dix, le 9e jour du mois de mars, auquel jour est fait et celebré par chacun an un obit solennel en cette église et aumone generale par les religieux de ce lieu pour les ames desdits fondateurs, leurs parens et amis. Priés Dieu pour eux. »

Et encore au dessus est escrit semblablement : « Fundator ecclesie ». (Suivent les deux vers ci-dessus). Dont ledit prieur nous a requis lettres, à luy octroyées ces présentes pour luy servir ce que de raison. Fait comme dessus.

J. Lorry. De Cornuaille.

Inerat olim dicti prioratus sacrarum edium pronao sequentes versus lapis continens :

Cœnobium hoc struxit Guido de Turre, perenne

Qui soboli nomen Buticulare dedit.

(Coll. Clairambault, vol. 562, p. 357. — D. Marrier. p. 294.)

228 Nivard et Sévin de Poissy, fils du prévôt Hugues I (Appendices au Cartulaire de St-Martin de Pontoise, p. 429). Le prévôt Robert II remplaça Archenfroi, successeur de Hugues et cité en 1093 (Ibid.).
36 Gautier, frère aîné de Thion, maire de Noisy-le-Grand, ayant été remplacé entre 1101 et 1105 et disparaissant à partir de ce moment (cf. note 272), cette charte se place entre 1079 et 1104 environ. On peut se demander si Archambaud qualifié maire n'aurait pas été le devancier de Gautier, qui n'a point de titre dans cette pièce ; d'autre part, les moines ne sont point nommés. C'est pourquoi nous proposerions de placer cette notice entre 1067, date de la dédicace de l'église dans laquelle fut fait le don, et 1079, époque de l'entrée des moines, mais à une date très voisine de 1079, en raison du surnom « de Campis « attribué au monastère.
219 Le terme de domnus, comme on le voit par cette même charte, désigne d'ordinaire un moine profès. Hugues de Melun était peut-être fils d'Ourson II, vicomte de Melun en 1071-1080, frère ou beau-frère de Manassé, cité comme vicomte en 1093, ou de Guillaume I le Charpentier, qui l'etait en 1094 et partit en 1096 pour la Croisade. On distingue, par son origine, ce moine Hugues de Melun de son homonyme Hugues de Gonesse (nº50).
100 Lisiard (Lethardus, Lisiardus) fils d'Ansoud III Le Riche et neveu de Milon Ier dont les biens confisqués servirent à doter St-Martin-des-Cliamps. Ses descendants prirent habituellement son prénom comme surnom patronymique. Son fils Ansoud V (Ansoldus filius Lisiardi de Parisius) donna à Longpont tout ce qu'il avait dans la dîme de Nozay (Noerai) et une terre à Villiers, hameau de Nozay (ca. Palaiseau, ar. Versailles) pour l'âme de son fils Guérin V (Ms. lat, 9968, nos 289, 290). Il est encore témoin d'une charte de Louis le Gros donnée en 1108 peu avant son avènement (Ib. nº 42). Son frère Guérin IV (Garinus filius Letardi) souscrit un diplôme du même roi pour St-Magloire en 1112 (Ms. I. 5413, fol. 10). Il eut trois fils, Manassé qui fit don à Longpont d'un clos à La Celle de St-Cloud ; Milon et Anseau, cités avec Pierre, curé de Marcoussis, leur oncle (Ms. 1. 9968, nº 247). De Milon, fils d'Ansoud Lisiard, cité avant 1146 (A. N. LL 1024 fol. 74) sont issus les seigneurs de Courtry ; de Milon fils de Guérin IV ceux de Marcoussis, vassaux des Courtry au xiiie siècle (Ms. lat. 5466, p. 563). Milon de Marcolciis est contemporain du prieur Thibaud de Longpont vers 1154 (Ms. I. 9968, nº 46). Lisiard II, se croisant en 1201 (Dominus lestardus de Marchocies ad visitandum Domini sepulcrum iter arripuit), concéda à St-Wandrille des droits de pressurage sur des vignes du monastère ; ses frères Pierre et Hervé, fratres jamdicti Lesiardi (sic) y ajoutèrent le don d'une vigne dite Vinea Letardi (Gr. Cart. de St-Wandrille, arch. de la Seine-Inférieure ; cf. Malte-Brun, Hist de Marcoussis).
a B sator.
b B Abertus.
c La notice précédente (alia carta) qui relate la même donation, la fixe à un dimanche 1er mai, ce qui convient à l'année 1099.

Raoul II Deliés et sa femme Haziche (Hahuis), du consentement de leurs quatre enfants, Raoul III, Amauri II, Agnès et Comtesse, donnent à St-Martin les autels de Méru-en-Thelle, d'Eragny près Pontoise, et des droits à Tour et au Maistier. Hahuis est inhumée devant le Crucifix, sous le porche de St-Martin-des-Champs, en présence du roi désigné, Louis-le-Gros.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 11, nº 26.
  • a Marrier, p. 504 (texte incorrect).
  • b Duchesne, Montmorency, pr. 33 (incomplet) ;
  • c R. de Lasteyrie, Cartulaire général de Paris, t. I, p. 165, nº 146.
  • d Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après d.

Notum sit presentibus et futuris quod Radulfus-Delicatus218 et uxor ejus Hazecha220, concedentibus eorum filiis Radulfo et Amalrico, atque filiabus Agnete et Cometissa122, pro salute animarum suarum dederunt220 Deo et Sancto Martino de Campis altare de Merudio221 et altare de Herigniaco222, et omnia que habebant apud Tullum223 et apud Mistigerium223 ; et donum harum rerum posuit Radulfus Delicatus super altare Sancti Martini, in presentia Ludovici designati regis Francie220, et tocius conventus monachorum, eodem die quo uxor sua Hazecha, honore debito, sepulta est apud Sanctum-Martinum, in auditorio ante Crucifixum225. Hujus doni testes extiterunt : Burchardus de Monte Morentii226, Wido Silvanectensis292, Walerannus de Villaperor227, Hudo de Sancto Clodoaldo224, Petrus filius Hungerii, Nivardus et Seguinus de Peissiaco228, Soltannus filius Warnerii de Parisio134, Warnerius Calceus, Berneerius de Plagio229, Fulco de Parcenc230, Ansoldus corvesarius, Hugo Pauper231, Radulfus filius Hugonis de Mezanto232, Walterius filius Werrici233. Hi omnes fuerunt testes ex parte Sti Martini.

Et ex parte Radulfi Delicati, hi fuerunt testes :

Walterius Musavena234, Rotbertus Longus, Ivo de Conflenz235, Wido prepositus222, Willelmus Migol, Wiardus de Puseolis237, Willelmus de Hairovilla236, Aimericus de Blere-Æcclesia237, Hubertus de Cergio238, Willemus filius Willelmi239, Bernerius clericus124, Rotbertus Pesdealcha, Anseredus Pes de alchaa, Girardus bolengarius, Rotgerius de Corbeia, Rainardus Bellacaro, Teobaldus, Nicholaus filius Urselli.


218 C'est Albericus Ternellus de Pissiaco (Tornellus d'après une copie de D. Estiennot), cité dans une notice comme accompagnant, à Pontoise, Louis-le-Gros (né en 1081) encore enfant (Ludovicus puer), vers 1093 : Cf. Cartul. de St-Martin de Pontoise, p. 25 ; la note 153 est à rectifier, l'orthographe Ternellus étant constante depuis le xiie siècle (lb., Appendices, p. 430). — Dans la notice 126 ce personnage est dénommé Albericus Terneldus.

220 Cette notice est postérieure à celle qui figure au nº 53, et qui concerne Pautel de Méru seul. D'après Luchaire, Louis-le-Gros fut associé au trône en 1098. La donation fut confirmée par Anseau II, évêque de Beauvais, le 31 décembre 1099 : il y a donc lieu de la croire antérieure à cette date. Sans indiquer de motif, Luchaire (Louis VI, nº 70, p. 38) la croit postérieure à la seconde confirmation par un autre évêque de Beauvais, Geofroi, le 20 mars 1106 (nº 112infrà).

L'obituaire de St-Martin-des-Champs contient la mention suivante au 17 décembre : « Obiit Hazeca. Officium fiat, cappa, in choro. Servicium facit ille, qui habet Pontisaram ». (Molinier, Obituaires de la province de Sens, I, 474). Bien qu'écrite, sous sa forme actuelle, au xive siècle, cette mention, qui a pu en remplacer une plus ancienne, s'applique évidemment à la femme de Raoul II Deliés. On ne célébrait avec une solennité si grande que l'obit des bienfaiteurs importants. Nous croyons donc devoir fixer la mort de Hahuis au 17 décembre 1099. Sur Raoul II et Hahuis, voir les App. au Cartul. de St-Martin de Pontoise, p. 248.

122 Méru, ar. Beauvais. — Cette donation fut faite du vivant d'Hermer de Pontoise, premier mari de Comtesse, fille de Raoul et d'Hahuis. Comtesse était remariée dès 1096 à Gautier Payen, vicomte de Meulan. Le prévôt Gui, fils d'un premier mariage d'Hermer, est cité en 1092 et 1093. — Il n'est pas question d'Agnès, autre fille de Raoul, qui épousa depuis Bouchard IV de Montmorency, Henri, fils de Raoul II, est cité en 1093 avec lui (Cartulaire de St-Martin de Pontoise, pp. 27, 248, 295). D'autre part, l'autel de Mareio est compris dans la bulle d'Urbain II, le 14 juillet 1096.
221 L'église St-Lucien de Méru-en-Thelle, ar. Beauvais. On écrivait en 1286 Méru-en-Tere, comme le montre l'épitaphe d'un « sougretain de ceens » (sacristain de St-Martin) reproduite par D. Marrier, p. 571.
222 Eragny, ca. Pontoise (Cf. D. Marrier, p. 496).
223 D'après un autre texte du Liber Testamentorum, fol. 25 (nº111), on voit que la terra de Tullo et de Magisterio est du ressort de la baronnie de Montmorency. Tullum doit être Tour (St-Prix) plutôt que la Tuyolle (éc. de Taverny, ca. Montmorency). La comparaison des traductions Magisterium et Mistigerium suggère le mot Maistier ou Mestier qui vient peut-être d'un troisième terme latin, Ministerium. Ce lieu n'a pu être identifié par nous. Toutefois il importe de mettre en face de ces textes les termes d'une charte confirmative d'Etienne, évêque de Paris en 1124 : « omnem viariam de Thur et de Mestigerio et omnes consuetudines ». (De Lasteyrie, Cartul. de Paris, p. 224).
225 On plaçait dès lors un grand crucifix sous le porche de l'église, lieu où se faisaient les publications, et qu'on appelait pour cela l'auditoire (auditorium).
226 Bouchard IV de Montmorency, qui épousa Agnès, fille de Raoul II Deliés et de Hahuis, du vivant de sa mère. La présence du roi désigné aux obsèques de Hahuis, prouve bien que cet événement est antérieur à la rupture de Bouchard IV avec Louis-le-Gros et au siège de Montmorency par ce dernier.

292 Gui de la Tour, que nous avons déjà rencontré le 1er mai 1099 comme seigneur féodal (nº 84), est la tige des Bouteillers de Senlis. Il est mort un 9 mars, mais non pas vers 1090, comme on l'a supposé bien à tort lorsqu'à St-Nicolas d'Acy, on inscrivit sur sa tombe l'épitaphe que relate l'intéressant document suivant :

Proces-verbal de l'état et des inscriptions des tombes des fondateurs de St-Nicolas d'Acy

L'an 1562, le 12e jour d'avril après Quasimodo, par nous Jean Lobry et Nicolas de Cornuaille, notaires du Roy notre Sire au baillage et chastelenie de Senlis soubsignez, a la requeste de devote et religieuse personne damp Germain Nicolas prestre, prieur du prioré St-Nicolas d'Acy lez Senlis, a esté extrait de l'église dudit prieuré St-Nicolas, a sçavoir sur une tombe ou sepulture de pierre ou y a deux gisans ; au chef du premier gisant ces mots : « Fundator ecclesie » et à l'entour ces mots :

Hic jacet egregius Guido de Turre vocatus

Cui sit propitius Christus de Virgine natus.

Et au dessus dudit sepulchre, sur un table empreint en la muraille où sont gravés ces mots :

« Cy gist Gui de la Tour chevalier et sa femme fondateurs de l'église et monastere de ceans, lequel trespassa environ l'an mil quatre vingt et dix, le 9e jour du mois de mars, auquel jour est fait et celebré par chacun an un obit solennel en cette église et aumone generale par les religieux de ce lieu pour les ames desdits fondateurs, leurs parens et amis. Priés Dieu pour eux. »

Et encore au dessus est escrit semblablement : « Fundator ecclesie ». (Suivent les deux vers ci-dessus). Dont ledit prieur nous a requis lettres, à luy octroyées ces présentes pour luy servir ce que de raison. Fait comme dessus.

J. Lorry. De Cornuaille.

Inerat olim dicti prioratus sacrarum edium pronao sequentes versus lapis continens :

Cœnobium hoc struxit Guido de Turre, perenne

Qui soboli nomen Buticulare dedit.

(Coll. Clairambault, vol. 562, p. 357. — D. Marrier. p. 294.)

227 Villepreux, ca. Marly-le-Roi, ar. Versailles. Sur Galeran, cf. note 254.
224 Yon de Saint-Cloud est cité dans des notices précédentes à partir du nº59 (antérieurement au 1er mai 1095). Il figure, en 1096, au nombre des laïcs qui escortent l'évêque de Paris, avec Payen de Montjay (Depoin, Les Comtes de Beaumont et le Prieuré de Ste-Honorine de Conflans, p. 65).
228 Nivard et Sévin de Poissy, fils du prévôt Hugues I (Appendices au Cartulaire de St-Martin de Pontoise, p. 429). Le prévôt Robert II remplaça Archenfroi, successeur de Hugues et cité en 1093 (Ibid.).

134 Garnier de Paris (dit aussi de Braine et de Dreux). Cf. Aug. Longnon, Bulletin de la Soc. de l'Hist. de Paris, 1879, p. 140. — Il est la tige des seigneurs de Gentilly, et de Brunoy, etc.

Garnier II de Paris, fils de Garnier I, eut, entre autres enfants, Hugues, seigneur de Gentilly et de Brunoy. Ce Hugues, qui vivait en 1138, qualifie de neveu (nepos) Soudan de Massy (A. N. K 22, nº 98 ; K 23, nº 38 et 616).

Soudan (Sultannus) était le surnon de Geofroi, fils de Bouchard de Massy et d'Elisabeth (nº 69 et note 291). Il le tenait d'un grand-oncle maternel, Soudan de Paris, fils de Garnier I, cité en 1099 (nº 86).

229 Appelé Berneredus de Plalli dans une charte de l'échanson Adam de Senlis (1107-1108), nº120. Plailly, canton de Senlis.
230 Persan, ca. l'Isle-Adam, ar. Pontoise (Seine-et-Oise).
231 Hugues le Pauvre, cadet de la maison de Clermont, troisième fils de Hugues de Mouchy (Appendices au Cartulaire de St-Martin de Pontoise, p. 304).
232 Messelan, éc. Frouville, ca. l'Isle-Adam, ar. Pontoise.
233 Gautier I Mauvoisin, fils de Guerri I de la Porte (Appendices au Cartul. de St-Martin de Pontoise, p. 252).
234 Gautier Musavène, cité vers 1110 (Cartulaire de St-Martin de Pontoise, p. 7), était d'une famille qui a possedé de nombreuses terres dans la vallée de Montmorency ; elle paraît se rattacher aux Le Riche de Senlis.
235 Ives I de Conflans-Ste-Honorine. (Voir Appendices au Cartulaire de St-Martin de Pontoise, p. 442 ; Les Comtes de Beaumont et le Prieuré de Conflans, p. 58).
237 Belle-Église, autrefois Blairéglise, ca. Neuilly-en-Thelle, ar. Senlis. — Il existe dans le même canton un Puiseux-le-Hauberger qui peut avoir donné son surnom à « Wiardus de Puseolis »
236 Hérouville, ca. l'Isle-Adam, ar. Pontoise. Guillaume d'Hérouville, frère de Dreux, est cité entre 1099 et 1104 (Cartul. de St-Martin de Pontoise, pp. 9-17).
238 Cergy, ca. Pontoise.
239 Guillaume II de Chars (ca. Marines, ar. Pontoise) assista, avec son père Guillaume I, à la fondation du prieuré de Boury par Eustache, son oncle maternel, en 1104. Cartul. de Saint-Martin de Pontoise, nºxlvi, p. 17).
124 Payen est un archidiacre de Pontoise, dont la juridiction s'étendait sur l'enceinte fortifiée de la ville et les villages voisins d'Ennery, Genicourt, Livilliers, Osny et Puiseux. Les deux clercs Hubert et Bernier appartiennent apparemment à son officialité. La présence de Bernier aux obsèques de Hahuis Deliés, le 17 décembre 1099, peut donner une indication sur la date approximative de cet acte et du nº57 infra.
a Ce surnom de Pédauque, qui rappelle la célèbre légende, est intéressant à relever au xie siècle.

Anseau II, évêque de Beauvais, confirme à St-Martin l'autel de Méru restitué à l'Église par Raoul Deliés, du consentement du chevalier Hugues de Meaux.

  • A Original Arch. nat., S 1354, nº 1 bis. Sceau perdu.
  • B Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 82.
  • C Copie incomplète du xiie s., Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 56, nº 121.
  • D Copie de 1209, incomplète, Arch. nat., LL 1351, fol. 73, collationnée et complétée en marge par D. Marrier « ex ipsissimo autographo cui adfixum est sigillum ejusdem Anselli, Belvacensis episcopi ».
  • E Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 79'.
  • a Marrier, Monasterii S. Martini historia, p. 506.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Ego Ansellus Dei gratia Belvacensis episcopus. Notum facio omnibus fidelibus t. f. q. p. qualiter altare ecclesie de Mairu220 pervenit ad dominium Bti Martini de Campis. Radulfus Delicatus, postquam cognovit quod laici injuste possidebant altaria, altare prefate ecclesie cum omnibus appenditiis per concessionem nostram dedit Bto Martino, annuente Hugone Meldensi milite240. Ut ergo donum, quod per nos donnus Radulfus fecit, firmissimum haberetur imposterum, presente donno Ursione priore Bti Martini, necnon presente Gaufridoa monacho, coram personis ecclesie Bti Petri, donum predicti militis, ad audientiam eorum qui aderant, proferentes, prefatum altare per confirmationem personarum ecclesie nostre, Bto Martino tenendum concessimus de ecclesia Belvacensi, et hoc scriptum inde factum sigillo nostro signavimusb. Presentes fuerunt : Rogerus archidiaconus et Henricus decanus, in quorum archiaconatuc predictum altare situm estd ; domnus Gualo abbas Sti Quintini ; Hugo decanus Belvacensis ecclesie ; Drogo cantor, Rogerus, Goscelinus, Rotbertus, Galteruse magister Gualteruse.

Actum Belvaci in Capella Belvacensium episcoporum .


220 Cette notice est postérieure à celle qui figure au nº 53, et qui concerne Pautel de Méru seul. D'après Luchaire, Louis-le-Gros fut associé au trône en 1098. La donation fut confirmée par Anseau II, évêque de Beauvais, le 31 décembre 1099 : il y a donc lieu de la croire antérieure à cette date. Sans indiquer de motif, Luchaire (Louis VI, nº 70, p. 38) la croit postérieure à la seconde confirmation par un autre évêque de Beauvais, Geofroi, le 20 mars 1106 (nº 112infrà).

L'obituaire de St-Martin-des-Champs contient la mention suivante au 17 décembre : « Obiit Hazeca. Officium fiat, cappa, in choro. Servicium facit ille, qui habet Pontisaram ». (Molinier, Obituaires de la province de Sens, I, 474). Bien qu'écrite, sous sa forme actuelle, au xive siècle, cette mention, qui a pu en remplacer une plus ancienne, s'applique évidemment à la femme de Raoul II Deliés. On ne célébrait avec une solennité si grande que l'obit des bienfaiteurs importants. Nous croyons donc devoir fixer la mort de Hahuis au 17 décembre 1099. Sur Raoul II et Hahuis, voir les App. au Cartul. de St-Martin de Pontoise, p. 248.

240 Hugues, chevalier de Meaux, s'intercale peut-être dans la généalogie des vicomtes de cette ville. Il est l'auteur de la donation à Marmoutier de l'église Sainte-Céline de Meaux ; acte non daté, mais confirmé en 1096 par l'évêque Gautier II (Ms. 1. 12878, fol. 305).
a B Gaufredo, D Gaucfrido.
b B s'arrête ici.
c Les mots « et decanatu » sont à suppléer. Henri est le doyen rural : le doyen du chapitre, présent aussi, se nomme Hugues.
d D omet le reste, sauf la date.
e D Galterus.

Le prieur Ourson et le chambrier Gautier font un échange de vignes avec Hellouin fils d'Alard.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 28, nº 59.
  • a Marrier, Monasterii S. M. de C. hist., p. 149.
  • b Robert de Lasteyrie, Cartulaire de Paris, I, p. 147, nº 122.
  • c Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après c.

Notum omnibus sancte Matris Aecclesiæ filiis t. p. q. f. quatinus ego Ursio Dei gratia monasterii Sti Martini prior, et Walterius camerarius, consensu atque voluntate tocius congregationis ipsius monasterii, cum Herluino filio Aalardi quasdam vineas commutamus quæ et nostræ utilitati et suæ hoc modo magis videntur convenire. Ipse enim Herluinus, habens quinque quadrantes vinee apud torcular Drogonis filii Aufredi nostris vineis propriores et nobis utiliores, eos dat nobis ; et loco illorum vii quadrantes nostros accipit a nobis, qui fuerunt Rainerii defuncti et Haaberti, qui sunt siti ad locum nomine Chandulfaccum, et eo tenore, pro commoditate utrorumque, hoc auctum est, ut et nos et hic ibi Deo servientes supradictam vineam sine calumpnia aliqua habeamus perhenniter, et ipse Herluinus et sui posteri, illam que fuit nostra per successionis seriem inconvulse possideant.

Actum monasterio Sti Martini , vivente Willelmo Parisiace sedis antis titea . Inde sunt testes ex parte Sancti, Walterius major36, Herleboldus atque Huardus Ruphus. Ex parte vero Herluini : Rotgerus, Fulbertus, Frerricus, Bernerus, Gazo, Ainbertus, Malgerus, Laurentius, Warinus, Toroldus, Osoldus, Adam atque Constancius ; et Petrus sacerdos.


a L'évêque Guillaume est cité, mais ne souscrit point, comme on pourrait le croire d'après l'indication donnée par la Gallia christiana nova, t. VII, col. 53. — La charte est datée du samedi saint, car Pâques tomba le 1er avril en 1100. L'indiction 7 courait du 1er septembre 1099.
36 Gautier, frère aîné de Thion, maire de Noisy-le-Grand, ayant été remplacé entre 1101 et 1105 et disparaissant à partir de ce moment (cf. note 272), cette charte se place entre 1079 et 1104 environ. On peut se demander si Archambaud qualifié maire n'aurait pas été le devancier de Gautier, qui n'a point de titre dans cette pièce ; d'autre part, les moines ne sont point nommés. C'est pourquoi nous proposerions de placer cette notice entre 1067, date de la dédicace de l'église dans laquelle fut fait le don, et 1079, époque de l'entrée des moines, mais à une date très voisine de 1079, en raison du surnom « de Campis « attribué au monastère.

En présence du comte de Mortagne et de nombreux seigneurs, Nantier de Montjay affranchit les fils de Rainard d'Annet, résidant sur les terres de St-Martin, du droit de protection qu'il avait sur leur père, et qui lui eût permis de revendiquer la moitié de sa succession.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 31, nº 66.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum fieri volumus modernis et subsequentibus quia domnus Nanterus de Montegaio241 filios Rainardi de Aneto13, Odonem scilicet et Radulfum, a commendatione quam in patre eorum habuisse videbatur, causa Dei et Sancti Martini de Campis, cujus superterranei sunt, liberos dimisit. Sed quia, patre defuncto, bonorum illius dimidium, pro commendatione exigebata, dimissio facta est in Bti Martini curia coram prioris, domni scilicet Ursionis, presencia.

Hujus facti testes habentur hi quorum nomina subscribuntur : Arnuflus frater Nanterii, Paganus cognomine241 ; Paganus,Stephani filius154, Paganus de Guarlanda151 ; Paganus de Thorota, Waszo frater ejus69 ; Gaufredus comes de Mauritania242 ; Osmundus de Punteio243 ; Adelelmus majorb, Walterius, Milo, Albertus, Rotbertus, Walterius de Laniaco280, Arnulfus, Odo, alter Odo, Achardus, Rainardus, Walterius frater ejus.


13 Annet-sur-Marne, ca. Claye-Souilly, ar. Meaux (Seine-et-Marne).
a Ce prélèvement semble de prime abord exorbitant. Mais il ne faut pas perdre de vue l'insécurité des temps causée par les guerres féodales (cf nº47). La commendatio onéreuse en cas de décès, constituait, durant la vie, une assurance contre le pillage des récoltes et la destruction des immeubles, et elle était efficace : les atteintes à cette sauvegarde étaient poursuivies par celui qui l'avait accordée, et les victimes indemnisées. On en relève des preuves, pour lcs environs de Paris, dans le Cartulaire de St-Martin de Pontoise, pp. 345 (Bouafle) et 347 (Chaussy).
154 Etienne était prévôt de Paris en 1067 (nº12supra ; Cf. note 268) et peut être encore vers 1083 (nº24) : à ce moment son fils Robert, assistant à la donation de Foulques d'Annet, est qualifié filius prefecti. Robertus, filius Stephani prepositi Parisiensis, intervient dans l'accord entre St-Martin et le seigneur de Neuilly-sur-Marne (nº63). Ici il est accompagné de son frère Payen et de son neuveu Jean. Payen, fils d'Étienne, est témoin pour Raoul Deliés en 1092-1093 (nº53). C'est peut-être le même que Galon, frère de Robert, nommé avec lui et Henri, fils de Robert, en 1096 comme témoin de la donation de Montmartre (nº72). Robert de Paris, simple gentilhomme et nullement comte comme certains l'ont cru par méprise, se croisa et périt à la bataille de Dorylée (Riant, Note sur Robert de Paris, chevalier croisé. Bulletin de la Soc. de l'Hist de Paris, sept. 1879, 6e année, 5e livr., p. 130). On ne voit pas bien où se trouvaient ses domaines. Peut-être possédait-il Ivry-sur-Seine ; nous rencontrons plus loin Henri d'Ivry, gendre de Payen Hérisson de Neuilly qui prit Robert pour arbitre (nº63). S'il s'identifie avec Henri, fils de Robert, il faut lui donner pour frère Ansoud, Ansoldus filius Rotberti de Ivri, témoin en 1096-1097 (nº78). — Cf. Appendices au Cartulaire de St-Martin de Pontoise, p. 270.
151 Cette notice, d'une importance capitale pour l'histoire de la maison de Garlande, surtout en la rapprochant du nº60, précise l'existence de deux frères homonymes, du nom de Gilbert, dont l'un, le futur grand-bouteiller de Louis VI, portait le surnom de Payen. Etienne, clerc, n'est autre que le futur chancelier de Louis VI, archidiacre de Paris. Anseau devint grand chambrier sous le même règne. Guillaume est l'ancêtre de la maison de Livry. Payen, Anseau et Guillaume assistèrent à la donation d'Aubert de Moussy (nº59). — Nous avons dû nous en référer aux limites 1079-1er mai 1095, fournies par l'entrée des Clunisiens à St-Martin et par le décès de l'évêque Geofroi. Mais la donation se rapproche beaucoup de cette dernière date.
69 Thourotte (ca. Ribecourt, ar. Compiègne), importante châtellenie, a donné son nom à une famille féodale dont la généalogie est à peine esquissée par le P. Anselme (t. II, p. 149). Gasce et Payen appartiennent à la branche localisée dans le Pinserais et dont les membres sont cités souvent dans les chartes des monastères d'Abbecourt et de Saint-Germain-en-Laye ; ils étaient frères (nº89 infrà). Le second épousa Juliane (nº50).
242 Geofroi I, comte de Mortagne, successeur en 1079 de son père Rotrou I, était frère de Hugues Chapel, vicomte de Châteaudun dès 1080. Tous deux soutinrent une guerre locale contre leur cousin Robert, comte d'Alençon, en 1087. Geofroi I mourut en octobre 1100 (Art de vérifier les Dates, II, 879-880). Cette date funèbre sert de terminus ad quem à la présente notice, qui toutefois se place vraisemblablement vers 1090.
243 Poncy, éc. Poissy, ar. Versailles. Cette terre appartenait à la maison des Gasce de Poissy. Robert surnommé dans Orderic Vital Eloquens, fils de Gasce I, eut pour fils Osmond I de Chaumont-en-Vexin et Gasce II de Poissy. Dans la famille des Simon de Poissy, apparentée aux Gasce, on trouve, sous Louis VII, le nom d'Osmond donné à des enfants destinés à l'Église. (Appendices au Cartulaire de St-Martin de Pontoise, p. 431).
b C'est le maire rural d'Annet-sur-Marne, Aleaume, témoin fréquent de notices précédentes.
280 Lagny-sur-Marne, ar. Meaux (Seine-et-Marne). — Chelles, ca. Lagny. — Villeflix, éc. Noisy-le-Grand, ca. Le Raincy, ar. Pontoise (S.-et-O.)

Nantier de Montjay et sa femme Eveline renoncent à leurs revendications sur l'autel de Champigny, donné par l'archidiacre Josselin, oncle d'Eveline, en 1066-67, à l'hôpital ou Maison-Dieu de St-Martin des Champs.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 17, nº 37.
  • a Marrier, Monasterii S. M, de C. historia, p. 488.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Audiant filii matris Æcclesiæ quod Joscelinus archidiaconus24 altare de Campiniaco23 domui Dei Sancti Martini de Campis dedit ; quod eadem æcclesia longo tempore, nullo calumpniante, tenuit  ; Gaufrido, cujus nutu hoc factum est, Parisiace urbis existente episcopo. Sed pullulante Ejus invidia qui ait : « Ponam sedem meam ad Aquilonem et ero similis Altissimo », indeque elatus cecidit, nunquam recuperaturus, illos quos in loco sui nollet hereditare, prout potest, dentibus discerpit : animum Udonis fratris ejusdem Joscelini244 cujus favore hoc donum factum fuerat, in ardorem cupiditatis accendit, et altare supradicte æcclesiæ Sti Martini abstulit, quod per aliquod tempus, sub calumpnia et excommunicatione, tenuit. Dominus autem Jhesus qui peccatores expectat et quos vult salvos fieri ad penitentiam vocat, animum illius compunxit, et penitentia ductum, quod male habebat æcclesiæ restituit.

Deinde necdum cessante Diabolo, animum commovit Nainteri de Montegaio241, qui filiam Udonis habebat in conjugio, ut altare Campennini auferret æcclesiæ Sti Martini. Ille vero Angelo nequam credidit, et altare æcclesiæ, sine judicio et lege, sibi accepit. Sed Ursione priore qui, sub Hugone abbate Cluniacense, æcclesiam superius sepius repetitam regebat cum ceteris senioribus, calumpniante et cum eo placitante, judicio virorum catholicorum quod sese male accepisse agnovit, æcclesiæ Sti Martini, uxore ejus Avelina annuente, reddidit. Videntes autem seniores cum Ursione priore quia, cupiditate census, redditionem dilataverat, Nantero equum, uxori vero ejus sexaginta solidos Pruvinensium, propter duas uncias auri quas inde habere volebat, dederunt ; sicque ipse et uxor ejus calumpniam quam in altari illo faciebant, super sanctum altare Sti Martini deposuerunt.

Hoc testificentur, si opus fuerit, qui viderunt et audierunt et qui in hac cartula ad testificandum scripti sunt : Arroldus videlicet de Montemaurentiaco96, Petrus Senglarius98, Paganus de Montegaio241, Rotbertus de Canoilo152, Paganus filius Stephani, Hugo Expians-Verderiam, Walterius major, Warinus et Teudo fratres ejus36, Hugo, Warnerius ; Gaufredus et Fulco fratres, ambo cocci Sti Martini ; Herlebaldus de Vitreio35, Poncius filius Ebrardi de Nuiseio, Walterius filius Gundramni ; Georgius sacrista, Bernardus frater ejus ; Hugo Rufus de Aneto13 ; Rainaldus Ad Barbam, Rotgerius sartora, Theodericus pistor.


24 Josselin était archidiacre de Paris en 1063, lorsqu'il se fit élire évêque de Soissons. Il fut dénoncé au pape Alexandre II, qui cette même année écrivit aux prélats comprovinciaux pour empêcher qu'on ne le consacrât jusqu'à ce qu'il se fût justifié devant le Saint-Siège, en personne ou par un envoyé. Les lettres du Souverain Pontife visent « Ioscelinum qui, et archidiaconatum Parisiensem non modo pecunia sed etiam homicidio, et episcopatum Suessionensem simoniace, invaserat. « (Mansi, XIX, 978 ; Migne, Patrologia latina, t. 146, p. 1297 ; Jaffé-Lœwenfeld, 4519). Ces imputations ne pouvaient être fondées, car Josselin n'aurait pas, si la preuve en eût été faite, conservé pendant 34 ans l'archidiaconé de Josas. Mais il renonça à l'évêché de Soissons, dont Alard était titulaire en 1064. Josselin est cité dans les actes épiscopaux en qualité d'archidiacre de l'église de Paris, de 1067 (Guérard, Cartulaire de N-D. de Paris, IV, 110) à 1096 (Arch. de S.-et-O. Prieuré de Conflans). Il fut remplacé dès 1097 (Guérard, I, 306).

Son obit est mentionné au 3 novembre au nécrologe de St-Martin-des-Champs en ces termes : « Obiit Joscelinus archidiaconus. Officium fiat, cappa, in choro. Refectionem debet camerarius de terra Pentini, quam ipse emit ». Il mourut donc le 3 novembre 1096. (Molinier, Obit. de la province de Sens, t. I, p. 467).

23 Un autre état tout à fait distinct de la formule précédente est fourni par une copie de 1118 environ (Liber Testamentorum, ms. lat. 10977, fol. 1 nº 2). « Actum Parisium, III idus novembris, indictione xv, anno regni regis Philippi. « L'indiction donnerait 1062, l'année du règne 1065. M. Maurice Prou se prononce pour cette dernière date. La souscription du prévôt d'Orléans Maubert prouve que la rédaction de l'acte s'est effectuée dans cette ville. Peut-être la promesse avait-elle été faite à Paris, le jour de la fête de saint Martin, en 1062, ce qui expliquerait l'erreur d'indiction.

244 Cet Yon (Udo), frère de l'archidiacre Josselin et beau-père de Nantier de Montjay, serait-il le « Paganus Hericio, a fonte baptismatis nomen Hudo « seigneur de Neuilly-sur-Marne, très voisin de Champigny ? La notice 63 relatant un don qu'il fit à St-Martin comprend dans sa liste de témoins un homme-lige de l'archidiacre Josselin, et c'est aussi Nantier de Montjay qui approuve un acte de Hudo Paganus.

C'est après la mort successive de Geofroi et de Josselin que, vers 1097, le frère de l'archidiacre dut avoir la tentation de reprendre ce qui avait été donné à St-Martin. De même Nantier de Montjay n'en devint détenteur qu'à la mort de son beau-père.

96 Arrode de Montmorency figure comme témoin dans la notice 24, que nous avons proposé de fixer à l'année 1083 environ. La mort de ce seigneur se place dès lors après 1083 et probablement avant 1089, date où l'autel de Sevran fut donné aux moines de Cluny par l'évêque de Paris (Son frère Landri (Landricus de Oomonte) est cité seul dans la notice 83 vers 1098). Cependant la notice 90 peut le concerner, et dans ce cas, il aurait survécu à l'année 1096. Arrode de Montmorency était un chevalier banneret. Il laissa un fils nommé Aubri, qui doit être le père d'Arrode II (également chevalier d'après les termes d'une bulle d'Alexandre III en 1159), seigneur de Chevrent (Sevran). Étant devenu lépreux, celui-ci fut admis à l'hôpital St-Lazare, auquel il fit des libéralités de consentement de sa femme Richeud ; elles furent confirmées par Étienne, évêque de Paris, entre 1134 et 1142 (A. N. MM 210, nos xxi et liii).
98 Pierre Sanglier, appelé ailleurs Petrus Aper. Sa sœur Agnès épousa Adebran de Sevran (nº105 infrà). Pierre Sanglier fit une libéralité à St-Martin, de concert avec Adeline sa femme, et ses fils Simon et Pierre (nº106).
152 Chenou, ca. Château-Landon, ar. Fontainebleau (S.-et-M.).
36 Gautier, frère aîné de Thion, maire de Noisy-le-Grand, ayant été remplacé entre 1101 et 1105 et disparaissant à partir de ce moment (cf. note 272), cette charte se place entre 1079 et 1104 environ. On peut se demander si Archambaud qualifié maire n'aurait pas été le devancier de Gautier, qui n'a point de titre dans cette pièce ; d'autre part, les moines ne sont point nommés. C'est pourquoi nous proposerions de placer cette notice entre 1067, date de la dédicace de l'église dans laquelle fut fait le don, et 1079, époque de l'entrée des moines, mais à une date très voisine de 1079, en raison du surnom « de Campis « attribué au monastère.
35 Vitry-sur-Seine, ca. Ivry-sur-Seine, ar. Sceaux.
13 Annet-sur-Marne, ca. Claye-Souilly, ar. Meaux (Seine-et-Marne).
a B sator.

Ilbert, doyen de Péronne, constate la donation faite par Eudes, préchantre de son chapitre, à l'église St-Médard de Cappy, des deux tiers de la dîme de Barleux.

  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Ilbertus, Dei miseratione, sancte Peronensis ecclesie dictus decanus, totumque ejusdem ecclesie capitulum, universis Sancte matris Ecclesie filiis, salutem. Quoniam nos per succedentium vices in hunc ordinem mortalitatis ea lege natura suscepit, quod sicut predecessorum suscepti sumus loco, sic nos admittere posteros et cedere venientibus oporteret. Dignum nobis visum est antique patrum consuetudini quantum possumus adherere, et quemadmodum ipsi preteritorum memoriam antiquatama ab oblivionis interitu, vivaci pagina defendere statuerunt, sic nos etiam litterarum vigilante custodia, ab invide vetustatis neglecta caligine posterorum mentis oculos abstergamus. Notum itaque facimus t. p. q. f. venerabilem fratrem nostrum Odonem, precentorem, in presentia nostra, ecclesie Sti Medardi de Capi76, pro anniversario suo et pro animabus predecessorum suorum, duas partes decime de Barlos245 que ad eum jure hereditario spectabant, in elemosina concessisse ; et ne forte aliquis in posterum reclamaret, testes multos adhibuisse. Nos autem, quoniam in presencia nostra donum istud sancitum est, signa eorum et nomina qui interfuerunt, subscripsimus, et sigilli Beati Fursei impressione firmavimus.

Signum Radulfi sacerdotis. S. Hugonis et Ingranni diaconorum. S. Gossuini canonici. S. Milonis scolastici. S. Girardi. S. Symonis. S. Guidonis. S. Radulfi. S. Rabodi. S. Urbani. S. Gaufridi. S. Girardi cancellarii.


a Souvenirs vieillis, près de s'éteindre.
76 Cappy, ca. Bray, ar. Péronne (Somme). — La communauté de Cluny attribua cet autel à St-Martin-des-Champs qui y constitua un prieuré.
245 Barleux, ca. Péronne.
b La date 1101 est portée d'une écriture moderne, sur la pièce. Nous n'avons pas d'autre synchronisme pour aider à la préciser.

Manassé (de Pomponne ?) confirme tous les dons faits à Saint-Martin par Ève sa trisaïeule.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 44, nº 95.
  • a Robert de Lasteyrie, Cartulaire de Paris, t. I, p. 201, nº 178.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Sciant p. et f. quod Manasses concessit æcclesiæ Sti Martini de Campis quicquid attava sua Eva prædictæ æcclesiæ dederat, audientibus his testibus : Fulcone decanoa, Hugone clerico, Waszone Baez, Olrico, Hugone Truione112 ; Warino, Teudone fratre ejus36 Godefrido Burdino, Gisleberto, Fulcone coco, Girberto, Herlebaudo, Bernardo, Rotgerio ; de puerulis nostris, Herluindus, Aalvodus, Walterius fuerunt testes.


a Foulques, doyen du chapitre de Notre-Dame après Jehan du Grand-Pont, qui mourut en 1089, fut élu en 1102, évêque de Paris. Hugues est cité comme sous diacre en 1088 et 1089.

Cette notice est donc antérieure à 1102.

112 Eudes Troyon. « Hugo Truio » figure dans la notice 92.
36 Gautier, frère aîné de Thion, maire de Noisy-le-Grand, ayant été remplacé entre 1101 et 1105 et disparaissant à partir de ce moment (cf. note 272), cette charte se place entre 1079 et 1104 environ. On peut se demander si Archambaud qualifié maire n'aurait pas été le devancier de Gautier, qui n'a point de titre dans cette pièce ; d'autre part, les moines ne sont point nommés. C'est pourquoi nous proposerions de placer cette notice entre 1067, date de la dédicace de l'église dans laquelle fut fait le don, et 1079, époque de l'entrée des moines, mais à une date très voisine de 1079, en raison du surnom « de Campis « attribué au monastère.

L'évêque Ives de Chartres, juge désigné par le légat du Pape, Hugues de Lyon, procède à une enquête sur la plainte de St-Martin-des-Champs contre Marmoutier, en vue de maintenir les droits de la cure de Janville sur le château du Puiset. Les témoignages de l'archidiacre Simon et d'autres ecclésiastiques prouvent que trois curés de Janville, antérieurs à la donation de l'église aux chanoines de St-Martin, en 1062, puis les chanoines, ont exercé leur ministère au Puiset. Mais le châtelain Hugues Blavons, voulant rendre indépendant au spirituel son château, évinça les chanoines de St-Martin au profit de la chapelle castrale, confiée à un religieux de Marmoutier, L'abbé Engelard avait protesté contre la bénédiction de la chapelle ; plus tard les moines portèrent leurs plaintes aux conciles d'Issoudun (1081), Meaux (1082) et Paris (1082-83) tenus par le même légat, mais vainement. L'évêque de Chartres, attribuant aux témoignages du clergé la plus haute valeur, les accueille de préférence à ceux des laïcs produits en faveur de Marmoutier et maintient la dépendance de la chapelle du Puiset à l'égard de l'église-mère de Janville-en-Beauce.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 91'.
  • C Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 76, non collationnée.
  • D Copie du xvie siècle, Arch. nat., LL 1353, fol. 84'.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ivo, Dei gratia, Carnotensis episcopus, notum sit omnibus t. p. q. f. quod, ex mandatione donni Hugonis, Lugdunensisa archiepiscopi246, clamaverunt in presentia nostra monachi Sancti Martini de Campis adversus monachos Majoris Monasterii de parrochia Putheacensis castri, quod pertineret ad ecclesiam Ste Marie de Hienvilla22, excepta concordia decime vinearum. Responsum est a monachis Majoris Monasterii ecclesiam de Hienvilla, tempore trium presbiterorum, vel tempore canonicorum, vel tempore monachorum, nullam parrochialem investituram habuisse, in sepultura scilicet corporum, vel in decima lane vel agnorum, vel aliorum parrochilium reddituumb ; sed potius capellam Puteacensem, temporibus predictorum presbiterorum, scilicet clericorum et monachorum, his omnibus investitam fuisse. Hujus autem investiture testes habuerunt Rainardum Carnardum41 et tres alios. Rainardus Carnardus testis fuit hujusmodi, capellam videlicet Puteacensem, vel parrochiam, ecclesie de Hienvilla quadraginta annis in nullo parrochiali redditu subjectamc fuisse. Quidam autem presbiter hujusmodi testis fuit, se non vidisse ecclesiam de Hienvilla de parrochia Puteacensi aliquem parrochialem redditum habuisse. Albertus autem eodem modo testatus est, viginti annis idem non vidisse. Hugo autem eodem modo testatus est tringinta quidem annis.

Monachi de Campis quietam possessionem monachorum Majoris Monasterii hujusmodi testibus interruperunt, et suam investituram defenderunt : Dominus Symon archidiaconus Ste Marie246 testis fuit se vidisse presbiterum de Hienvilla servos et liberos parrochiales ex debito ad sepulturam suscepisse, seque interfuisse ; presbiterum vero Puteacensem, in presencia presbiteri de Hienvilla, tantummodo locum suscepisse idiote. Quidam alius testis dixit se vidisse, tempore presbiterorum qui fuerunt ante canonicos, presbiterum de Hienvilla, tempore Rogationum, venisse Puteacum et fecisse aquam benedictam ad puteum, et suscepisse a parrochianis panes, ova, et ceteros parrochiales redditus ; ipsum autem, qui tune temporis erat famulus canonicorum, suscepisse a parrochianis, decimamd agnorum ; , decimam lane. Quidam autem alius testis dixit se vidisse eundem presbiterum liberos parrochiales ex debito ad sepulturam suscepisse et precium sepulture, ut a parrochianis, accepisse, quos et nominavit. Quidam autem archipresbiter testis fuit, tempore canonicorum, post benedictionem capelle et atrii, per clamorem Ingelardi perlatum Archidiacono, jussu ejusdem Archidiaconi se eosdem canonicos, et de eadem benedictione, et de quorundam mortuorum in eodem atrio facta tumulatione, ad justiciam invitasse. Quidam autem eorundem canonicorum testis fuit se, cum aliis canonicis, secundum verbum archipresbyteri, inde ad justiciam vocatum fuisse. Ipse autem idem testis fuit se vidisse presbiterum de Hienvilla, de parrochia Puteacensi, parrochiales ex debito ad sepeliendum suscepisse ; quos et nominavit. Tempore autem monachorum, testati sunt prior et monachi de donno Hugone247 per quem eis de eadem parrochia, violentia illata fuerat, se in pluribus conciliis clamorem fecisse, vide[licet] Exsoldunensi248, Meldensi249, Parisiensi250. Utrarumque igitur partium hujusmodi testimonio audito, quia videlicet testes monachorum Majoris monasterii ecclesiam de Hienvilla, de parrochia Puteacensi, investituram habuisse, sicut prediximus, dicebant se nunquam vidisse, sed capellam potius Puteacensem parrochiales redditus quiete possedisse ; testes vero monachorum de Campis, quomodo prediximus, illorum quietam, sicut dicebant, possessionem interrupisse, et suam investituram defendisse ; ex hac etiam parte, ecclesiasticarum et digniorum personarum testimonium considerantes, archidiaconi videlicet nostri, canonici cujusdam, et archipresbiteri, ceterorum etiam laicorum, communi assensu fratrum nostrorum, legitime et sine contradictione,e adjudicavimus testibus monachorum de Campis probationem debere atribui, et monachis de Campis parrochiam suam debere attribuif. Quam probationem, dum illi, sicut preposuerant, in presentia capitulig Beate Marie priori et monachis Majoris monasterii obtulissent, monachi eam recipere noluerunt.


a Ludunensis B, Lundunensis C.
246 Hugues Ier, précédemment évêque de Die, légat de Grégoire VII en France, transféré à la métropole de Lyon en 1083, mourut en 1106. Le mandat par lui conféré à l'évêque de Chartres émanait de sa mission, que lui maintint Urbain II. C'est lui qui présida le concile d'Autun (16 octobre 1094) où Philippe Ier ravisseur de Bertrade fut excommunié. — L'archidiacre Simon était en charge en 1100.
22 Janville, ar. Chartres. — Neuvy-en-Beauce, ca. Janville.
b redditum C.
41 Levesville-la-Chenard, ca. Janville, ar. Chartres. Cette paroisse a pris son nom des Chenard (Chanardus, Canardus), que nous rencontrons plus d'une fois dans le Liber Testamentorum : Aimeri fils de Renaud etc.
c adjectam C.
d decime C.

247 Hugues Ier, dit Blavons, seigneur de Puiset, fils cadet d'Ebrard Ier (mort le 17 février vers 1066) puis vicomte de Chartres après son frère, Ebrard II, devenu moine de Marmoutier en 1073, mourut le 23 décembre 1094. L'origine de ce différend provient des variations de ce châtelain. Par un diplôme donné entre le 4 août 1074 et le 3 août 1075, Philippe Ier confirma la dotation d'une collégiale que « Hugo miles de Puteolo « instituait daus l'église castrale du Puiset (Copie du xie s., Arch. du Loiret ; copie de D. Estiennot, ms. fr. 12739, p. 575 ; Prou, Actes de Philippe Ier, p. 181, nº 71). Plus de dix ans s'étant écoulés, Hugues s'adressait à Bernard abbé de Marmoutier (élu après le décès de Barthélemi, 23 février 1084, il survécut à Hugues environ quatre ans, jusqu'au 7 avril 1100). Il lui demandait des religieux pour remplacer les chanoines qui avaient cessé de plaire. Une notice de Marmoutier s'exprime ainsi :

« Notum sit omnibus t, f. q. p. quod Hugo, Puteoli dominus, Ebrardi monachi frater, Bto Martini Majoris Monasterii ecclesiam Puteolo constructam in honore beati Martini, et ecclesiam Bti Victurii Blesensis et ea que obtinere videntur monachi nostri apud locum Ville Pelrose (Villepreux) dictum, pro suo, suorumque salute, contulit. Hujusmodi autem donum, atque illud Nantulivillæ (Nantonville) donum quod domnus Ebrardus tribuit, Adelesis conjux supradicti Hugonis, filiusque ejus Ebrardus primogenitus, et Wido et Hugolinus e licentia domni Bernardi abbatis, apud Puteolum autorizaverunt, tempore illo quo domnum Hugonem infirmitate detentum visitavit. « Copie de xviiie s., ms. lat. 54411 (Gaignières), fol. 222.

248 Concile d'Issoudun (18 mars 1081) sous la présidence des légats de Grégoire VII, Hugues de Die et Amé d'Oléron.
249 Concile de Meaux, tenu par les mêmes légats (1082).
250 Concile de Paris dont l'existence, attestée par la biographie de saint Gautier de Pontoise, a été fort mal à propos mise en doute. Sa date (22e année du règne de Philippe Ier) est précisée par un texte du Cartulaire de St-Mesmin de Micy.
e considerane C.
f restitui C.
g caputili C.

Heugaud, abbé de Marmoutier, cède la terre d'Oustreville, près du Puiset, à Saint-Martin, afin d'apaiser les différends entre leurs monastères concernant l'église de Gouillons et le siège même du prieuré ; il accepte le jugement rendu au sujet de l'église du Puiset par le pape Urbain II et Ives de Chartres.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1130, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 13, nº 29, incomplète des trois passages entre crochets.
  • C Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 94, collationnée, à l'époque de la rédaction même, comme le prouvent de nombreux grattages ; non collationnée au xviie siècle.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine sanctæ et individue Trinitatis, congregata omnis novit Aeclesia, Dei filium, unam in eadem sancta Trinitate personam, gratia humane reconciliationis, carnem assumpsisse, et discipulis suis in terra pacem tenendam mandasse, et in discessu corporalis presentiæ pacem eis reliquisse, pacem dedisse, et per sanguinem Crucis suæ, sicut ait Apostolus, « que in cælis et que in terra sunt pacificasse ».

Si igitur veraciter ejus discipuli sumus, pacis et unitatis vincula illibata conservare debemus.

Hujus vero tam saluberrime atque excellentissime auctoritatis consideratione permotus, ego frater Hilgodus, Majoris monasterii abbas251, et fratres nostri, Majoris monasterii filii, , causa auferende discordie que inter fratres nostros, Majoris monasterii monachos, et monachos Sti Martini de Campis, de parrochia Puteacensi diu extiterat, quamnostri monachi aliquanto tempore, licet non quiete, tenuerant, tamdem vero, monachis Sti Martini de Campis reclamantibus, per manum domni Urbani pape252, in presencia domni Ivonis, Carnotensis episcopi, judiciario ordine eis adjudicata fuerat, causa videlicet illius auferende discordie, et gratia pacis inter utrosque in perpetuum conservande, in recompensatione ejusdem parrochiæ, sopitis in primum omnibus calumpniis que inter nos et eos erant, de æcclesia scilicet de Goillo114 et de corpore monasterii Sti Martini de Campis, terram quam apud Australem villam253 quæ est ante Puteacium habebamus, eis in perpetuum possidendam concessimus et de eadem terra domnuma Hugonem, sicut nobis erat, advocatum tradidimus, nobis deinceps ab omni inquietudine liberisb ; per singulos etiam annos viginti solidos Aurelianensis monete pro eadem recompensatione apud Carnotum, in domo nostra, persolvere statuimus. Si vero suprascriptus census termino prestituto, aliqua incuria, persolutus non fuerit, fratres nostri Puteacenses nunquam inde inquietabunt. Condiximus etiam ut Puteacensibus parrochianis, vel apud Puteacium vel apud Hienvillam [indifferenterc, nusquam vero alibi], liceat sepeliri. Servis vero Regis nunquam, nisi apud Hienvillam sicut antea consuetudo fueratd liceat sepeliri [licet viventes ecclesie nostre parrochiales redditus debeant. Mortuos vero, apud Hienvillam sepeliendos, tam illos quam ceteros parrochianos, presbiter noster usque ad crucem que est ad Ulmos cum processione sua deferet ; presbiter autem de Hienvilla ibidem eos suscipiet]. Licebit etiam presbitero de Hienvilla6, si forte invitatus fuerit ab infirmo parrochiano Puteacensi, priusquam presbiter noster, parrochiani more, eum visitaverit et penitentiam dederit et communicaverit, licebit, inquam, ei eundem infirmum visitare, et consilium secundum Deum dare, et beneficium ab eo accipere. Si autem in suburbio ejusdem castri, aliqua de causa, ecclesia constructa fuerit, monachorum nostrorum quieta remanebit. Ut autem conventio ista firma et inconcussa permaneat, sigillo Bti Martini eam adnotandam censuimus, et manu propria subscripsimus.

S. Hilgodi abbatis.

Huic autem concordie, primum apud Puteacium. prestitute, interfuerunt : Ex parte monachorum Sti Martini de Campis, Tetbaudus subprior, Arnadus, Robertus et alii.


251 Heugaud (ou Hilgot), qui avait exercé les fonctions épiscopales, à Soissons, de 1085 à 1087, s'étant retiré à Marmoutier, fut élu abbé à la mort de Bernard (7 avril 1100) ; il mourut le 10 août 1104 (Cf. Gallia, XIX, 212, qui donne à tort la date de 1081 pour la résignation de l'épiscopat).
252 Urbain II étant mort depuis le 29 juillet 1099, il faut admettre que le jugement du Pontife fut rendu sous le prédécesseur d'Heugaud, très probablement lors du séjour d'Urbain II en France en 1096, en présence de saint Ives, évêque de Chartres. Le Pape consacra l'église de Marmoutier le 10 mars et confirma les privilèges et les possessions de Saint-Martin-des-Champs, le 14 juillet de cette année. (Jaffé-Wattenbach, Regesta Pontificum Romanorum, I, 685, 689).
114 Gouillons, ca. Janville, ar. Chartres.
253 Oustreville, éc. Angerville, ca. Méréville, ar. Étampes, situé avant le Puiset, sur la route de Paris à Orléans.
a C. domam.
b C. libris.
c B. indiscrete.
d B. erat.

6 Ansoud Le Riche de Paris fut un des quatre signataires habituels des premiers diplômes émanés de Robert II, fils de Hugues Capet, avec les comtes Bouchard de Corbeil et Hugues de Dreux et le vicomte Hugues de Meulan (Robert de Lasteyrie, Cartul. gén. de Paris, t. I, pp. 97, 101, 112 ; cf. Longnon, Recherches sur une famille noble dite de Paris, Bull. de la Soc. de l'Hist. de Paris, sept.-oct. 1879, p. 132). On le rencontre de 995 à 1006.

Nous le considérons comme fils d'un autre Ansoud, que les Gestes des évêques d'Auxerre disent avoir été mari de Raingarde et père de Jean, titulaire de ce siège de 994 au 21 janvier 998. II y succédait à Herbert, enfant naturel du duc Hugues et de sa maîtresse Raingarde, qu'il semble difficile de ne pas identifier avec la femme du premier Ansoud. Herbert fut évêque d'Auxerre de 968 au 13 août 994. Jean, son successeur, fut un disciple de Gerbert (Bouquet, Rec. des Hist. de France, X, 170), donc un condisciple du roi Robert, fils de Hugues Capet, et de Lierri, archevêque de Sens (Coll. Baluze, t. 45, p. 149, d'après la Chronique de Jean de Saint-Victor), qui siégea de l'an 1000 au 26 juin 1032.

Auguste Longnon fut bien inspiré en identifiant Ansoud Le Riche de Paris avec le mari de Reitrude, donateur de Fourches et de Limoges-en-Brie à la collégiale de St-Denis de la Châtre. En effet, dès juin 990, une charte de Cluny, datée de Vitry-en-Mâconnais, tout près du monastère, constate la vente au prêtre Gerbaud d'un champ dans cette localité par « Ansalt et uxor sua Rotrudis qui vendicione ista fierint et firmare rogaverunt » (Bruel, Chartes de Cluny, t. III, p. 70). Le couple Ansoud-Reitrude était formé dès 990, dès lors l'identification proposée acquiert une extrême vraisemblance.

Ansoud Le Riche, tige de la maison de Maule, déclare dans une charte qu'il a pour ancêtres Ansoud et Guérin, bienfaiteurs, comme lui, de l'abbaye de St-Evroult d'Ouche (Orderic Vital, éd. Le Prévost, t. II, p, 451). Le premier peut être le mari de Reitrude et le second, Guérin qualifié « baron " dans un diplôme du roi Robert, et dans un autre du même roi en 1022 " Guarinus miles Parisiensis » (Bouquet, Rec. des Hist. de France, X, 607) ; il vivait en 1031, avec sa femme Hersende, qui lui apporta le domaine d'Antony (Poupardin, Recueil des chartes de St-Germain-des-Prés, t. I, pp. 78-80).

Hugues II du Puiset confirme l'accord conclu entre Marmoutier et St-Martin-des-Champs, relatif à la terre d'Oustreville et au cimetière du Puiset ; il maintient à St-Martin la jouissance d'un marché sur dix au Puiset, concédée aux moines par Ebrard III ; il fixe les dates et réserve les droits sur les transactions faites par ses bourgeois. Mesures sévères prises contre les déserteurs et réglementation du droit de gîte militaire.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 25, nº 56.
  • a (partiellement) Ad. de Dion, Le Puiset au XIe et au XIIe siècle, p. 45.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Notum sit tam presentibus quam futuris quod ego [Hugo]a de Puteacio pro anima patrismei domni Hugonis247 et Ebrardi158 fratris mei et mea, causa etiam auferende discordie que inter monachos Majoris Monasterii et monachos Sti Martini de Campis diu extiterat, de parrochia Puteacensi, assensu fratrum meorum Walebanni et Rodulfi254, concedo monachis Sti Martini de Campis decimum mercatum de Puteacio, sicut antea donaverat frater meus Ebrardus, scilicet mercatum , et , et , et episcopi, et  ; ita etiam ut liceat monachis commendare mercatum cui voluerint, ut absque aliqua reclamatione in perpetuum ita possideant. Concedo etiam quod si aliquis de beneficiis vel casamentis meis aliquid eis dedit, vel vendidit, absque alia redemptione ex nostra parte, jure perpetuo teneant.

Addo etiam quod liceat eis edificare burgum in terra nostra quam donavit eis Gilduinus filius Raimbaldi255, et consuetudines ejusdem burgi ita absolute eis concedo, ut sicut habeo burgum meum, et burgenses meos quietos, ita habeant suos. Excepto quod in dominio meo retinui, quod si aliquis meus burgensis in burgo eorum emerit vel vendiderit, theloneum ab illo habebo ; et si burgensis eorum de burgensibus meis, vel in mercato, vel extra mercatum, emerit vel vendiderit, similiter theloneum ab illo habebo. A quocunque autem burgensis eorum in mercato, in die mercati, emerit vel vendiderit, similiter ab illo habebo.

Quod si extraneus aliquis, habens annonam in terra monachorum, et in die mercati, testimonium in mercato portaverit et vendiderit, habebo sextariacum. Si vero burgensis meus, causa diffugii256 in terra eorum panem vel vinum aut carnem comportaverit, dicet serviens meus monachis vel servienti eorum ut auferat de terra sua necessaria illa. Si autem libere accipiet serviens meus, vel si forte acciderit quod servus meus in terra mea non inveniat eumdem panem, vel vinum aut carnem, et in terra eorum invenerit, dabit vadimonium quod eque valeat, et si necesse fuerit, expectabit usque ad duodecim dies ; ex illo autem non respondebit ei de vadimonio suo.

Quod si forte, aliqua necessitate, congregavero multitudinem militum, qui in terra mea non possint habere hospicia, licencia monachorum vel servientis eorum, accipient competenter in terra eorum hospitia.

De terra etiam Australisville253b quam dederunt eis monachi Majoris monasterii promitto me eis advocatum et defensorem fore, adversus omnes calumpniatores, sicut ante fui, vel futurus eram monachis de Puteacio. Quam terram concessit eis Rainaldus Chanardus, de cujus beneficio erat, sicut antea concesserat monachis Puteacensibus, et filius ejus Haimericus ; ita tamen ut, omni anno, pro ea habiturus sit censum trium solidorum , nec umquam pro eo de terra illa, aliquam justiciam facient, nisi tantum si censum non reddiderint, termino constituto. Si vero non reddiderint, lege competenti emendabunt, ac terram in perpetuum possidebunt. Condiximus et concessimus, sicut inter monachos conventio fuit, quod licebit parrochianis Puteacensibus, si voluerint, deferri corpora eorum ad sepeliendum, in æcclesiam de Hienvilla, et si quid pro animabus suis dederint, ejusdem æcclesiæ erit. Servis vero Regis nunquam licebit sepeliri, nisi ad æcclesiam de Hienvilla6.

Hujus doni vel concessionis testes affuerunt hi quorum nomina subnotavimus ; Rainaldus Chanardus, Haimericus ejus filius41 ; Albertus dapifer ; Hugo prepositus, Rodulfus frater ejus ; Guntardus de Charmoto ; Warinus Brito ; Rodulfus Bechan, Wiboldus, Christianus frater Gilduini Pictavinus, Albertus Foardus, Girogius camerarius, Landricus panetarius, Hugo cocus ; Stephanus-serviens ; Fulcherius frater Isembardi ; Frogerius, Gaufridus filius Gaufridi camerarii ; Walterus Raimbaldi : Rainaldus Dos ; Giraldus Clavellus ; Walterius Amissus ; Willelmus Brito.


a Le nom Hugo est resté en blanc dans B. Mais il ne peut y avoir de doute sur l'attribution de cet acte. confirmatif à Hugues II qui administra la châtellenie du Puiset et la vicomté de Chartres après la mort prématurée de son frère aîné Ebrard III ;

247 Hugues Ier, dit Blavons, seigneur de Puiset, fils cadet d'Ebrard Ier (mort le 17 février vers 1066) puis vicomte de Chartres après son frère, Ebrard II, devenu moine de Marmoutier en 1073, mourut le 23 décembre 1094. L'origine de ce différend provient des variations de ce châtelain. Par un diplôme donné entre le 4 août 1074 et le 3 août 1075, Philippe Ier confirma la dotation d'une collégiale que « Hugo miles de Puteolo « instituait daus l'église castrale du Puiset (Copie du xie s., Arch. du Loiret ; copie de D. Estiennot, ms. fr. 12739, p. 575 ; Prou, Actes de Philippe Ier, p. 181, nº 71). Plus de dix ans s'étant écoulés, Hugues s'adressait à Bernard abbé de Marmoutier (élu après le décès de Barthélemi, 23 février 1084, il survécut à Hugues environ quatre ans, jusqu'au 7 avril 1100). Il lui demandait des religieux pour remplacer les chanoines qui avaient cessé de plaire. Une notice de Marmoutier s'exprime ainsi :

« Notum sit omnibus t, f. q. p. quod Hugo, Puteoli dominus, Ebrardi monachi frater, Bto Martini Majoris Monasterii ecclesiam Puteolo constructam in honore beati Martini, et ecclesiam Bti Victurii Blesensis et ea que obtinere videntur monachi nostri apud locum Ville Pelrose (Villepreux) dictum, pro suo, suorumque salute, contulit. Hujusmodi autem donum, atque illud Nantulivillæ (Nantonville) donum quod domnus Ebrardus tribuit, Adelesis conjux supradicti Hugonis, filiusque ejus Ebrardus primogenitus, et Wido et Hugolinus e licentia domni Bernardi abbatis, apud Puteolum autorizaverunt, tempore illo quo domnum Hugonem infirmitate detentum visitavit. « Copie de xviiie s., ms. lat. 54411 (Gaignières), fol. 222.

158 Simon Sans-Avoir, neveu de Gautier de Poissy, et frère du célèbre croisé Gautier-Sans-Avoir, avec lequel il partit, dans l'armée de Pierre l'Hermite, en mars 1096, pour Constantinople. (Hagenmeyer, Le vrai et le faux sur Pierre l'Hermite, trad. Furcy-Raynaud, p. 154). D'autre part, les limites du gouvernement d'Ebrard III châtelain du Puiset, ont été fixées par Adolphe de Dion du 23 décembre 1094 au 21 août 1097 (Les Seigneurs du Puiset aux XIeet XIIesiècles, 1886, pp. 14-19 ; extr. des Mémoires de la Société archéologique d'Eure-et-Loir).
254 Le comte Adolphe de Dion a identifié ainsi les divers enfants de Hugues Blavons cités dans cet acte, tous frères cadets du châtelain Ebrard III : Hugues II, châtelain du Puiset et vicomte de Chartres, comme tuteur de son neveu (1097-1106), puis comte de Jaffa, mort en Orient après 1110. — Gui, chanoine de Chartres en 1100, rentra dans le siècle pour épouser la fille de Marc, vicomte d'Etampes. Il administrait cette vicomté dès 1104, comme tuteur de son beau-frère Hervé, qui en fut titulaire de 1106 à 1108. Gui du Puiset reprit la tutelle de son neveu Hugues III et la garda jusqu'en 1109. Il est la tige de la branche de Meréville. — Galeran, seigneur de Villepreux, mort en Palestine en. 1124. — Raoul n'est connu que par cette mention et une autre de 1110. — Un autre frère d'Ebrard III, Geudoin, était à cette époque religieux à Saint-Martin-des-Champs.
255 Cette donation ne nous est pas parvenue. Geudoin, fils de Raimbaud cité en 1106, eut vraisemblablement pour père Raimbaud de Chaunay, cité en 1081 ; cette famille doit se rattacher par alliance à Geudoin vicomte de Chartres, tige de la maison du Puiset, c'est ce qui explique qu'elle ait joui au Puiset de droits seigneuriaux.
256 Lorsqu'un seigneur faisait une levée militaire en prévision d'une campagne, souvent certains de ses sujets, pour y échapper, s'enfuyaient sur la terre des moines, qui n'imposaient à leurs hôtes ni conscription, ni réquisitions de guerre. De là le vieux proverbe : Il fait bon vivre sous la crosse.
253 Oustreville, éc. Angerville, ca. Méréville, ar. Étampes, situé avant le Puiset, sur la route de Paris à Orléans.
b En marge : Orsonville, erreur relevée par M. de Dion (Le Puiset, p. 45).

6 Ansoud Le Riche de Paris fut un des quatre signataires habituels des premiers diplômes émanés de Robert II, fils de Hugues Capet, avec les comtes Bouchard de Corbeil et Hugues de Dreux et le vicomte Hugues de Meulan (Robert de Lasteyrie, Cartul. gén. de Paris, t. I, pp. 97, 101, 112 ; cf. Longnon, Recherches sur une famille noble dite de Paris, Bull. de la Soc. de l'Hist. de Paris, sept.-oct. 1879, p. 132). On le rencontre de 995 à 1006.

Nous le considérons comme fils d'un autre Ansoud, que les Gestes des évêques d'Auxerre disent avoir été mari de Raingarde et père de Jean, titulaire de ce siège de 994 au 21 janvier 998. II y succédait à Herbert, enfant naturel du duc Hugues et de sa maîtresse Raingarde, qu'il semble difficile de ne pas identifier avec la femme du premier Ansoud. Herbert fut évêque d'Auxerre de 968 au 13 août 994. Jean, son successeur, fut un disciple de Gerbert (Bouquet, Rec. des Hist. de France, X, 170), donc un condisciple du roi Robert, fils de Hugues Capet, et de Lierri, archevêque de Sens (Coll. Baluze, t. 45, p. 149, d'après la Chronique de Jean de Saint-Victor), qui siégea de l'an 1000 au 26 juin 1032.

Auguste Longnon fut bien inspiré en identifiant Ansoud Le Riche de Paris avec le mari de Reitrude, donateur de Fourches et de Limoges-en-Brie à la collégiale de St-Denis de la Châtre. En effet, dès juin 990, une charte de Cluny, datée de Vitry-en-Mâconnais, tout près du monastère, constate la vente au prêtre Gerbaud d'un champ dans cette localité par « Ansalt et uxor sua Rotrudis qui vendicione ista fierint et firmare rogaverunt » (Bruel, Chartes de Cluny, t. III, p. 70). Le couple Ansoud-Reitrude était formé dès 990, dès lors l'identification proposée acquiert une extrême vraisemblance.

Ansoud Le Riche, tige de la maison de Maule, déclare dans une charte qu'il a pour ancêtres Ansoud et Guérin, bienfaiteurs, comme lui, de l'abbaye de St-Evroult d'Ouche (Orderic Vital, éd. Le Prévost, t. II, p, 451). Le premier peut être le mari de Reitrude et le second, Guérin qualifié « baron " dans un diplôme du roi Robert, et dans un autre du même roi en 1022 " Guarinus miles Parisiensis » (Bouquet, Rec. des Hist. de France, X, 607) ; il vivait en 1031, avec sa femme Hersende, qui lui apporta le domaine d'Antony (Poupardin, Recueil des chartes de St-Germain-des-Prés, t. I, pp. 78-80).

41 Levesville-la-Chenard, ca. Janville, ar. Chartres. Cette paroisse a pris son nom des Chenard (Chanardus, Canardus), que nous rencontrons plus d'une fois dans le Liber Testamentorum : Aimeri fils de Renaud etc.

Hugues II, vidame de Chartres, renonce à ses droits sur les hôtes de St-Martin à Roinville, du consentement de Guillaume et de sa mère.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 15-16, nº 33.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ut posterorum memoriæ traderetur, scriptis infigere curavimus, quomodo Hugo vicedominus Carnotensis257 monachis de Ste Martino de Campis quosdam homines Rohenville39 quos suos servos reclamabat, ab omni calumpnia absolutos, libere servire concessit.

Huic autem cessioni assensum prebuit frater ejus Stephanus, matre ejus Hilesende cum filia sua Isabella annuente.

Hoc vero confirmatum fuit in presentia comitissæ Atdile et filii sui Willelmi258, ex quorum feodo predictus Hugo servos illos calumpniabat. Hujus concessionis testes affuerunt in presentia comitis Willelmi hi quorum nomina subnotata sunt :

Hugo vicecomes254, Giffredus filius Otranni266, Gervasius de Monte, Adam de Cruce, Hugo de Castello Theoderici, Peron de Lange, Hugo de Ferte259, Warnerius Calso, Otto de Castello Theoderici, Fulco archidiaconus54, Landricus diaconus. Mainerius de Mesteno43, Stephanus prepositus, Arnaldus viarius, Ansoldus Berbellus, Joslenus de Leugis, Galfredus filius ejus260 ; Wido filius Goifredi monachi195 ; Wido filius Morini ; Gozolinus de Mongervilla261, Rotbertus Aguleus, Golferius frater ejus262, Teobaldus filius Stephani, Warinus filius Girelmi, Hubertus filius Galfridi, Johannes filius Fulconis, Radulfus panetarius comitisse, Gibertus capellanus, Willelmus capellanus archiepiscopi Cantuariensis263, Ivo de Isleri264, Willelmus de Benea265.


257 Hugues II, vidame de Chartres, fils de Guerri (cf. note 38) et d'Hélisende, est cité de 1104 à 1118. Son frère Etienne fut abbé de St-Jean-en-Vallée et mourut en 1130. Isabeau ou Elisabeth, leur sœur et héritière, porta la vidamé de Chartres à son époux Guillaume de Ferrières.
39 Roinville, ca. Dourdan, ar. Rambouillet (Seine-et-Oise).
258 Ale ou Adèle de Normandie, fille de Guillaume le Conquérant, était veuve d'Etienne-Henri, comte de Blois, de Chartres et de Meaux, tué le 19 mai 1102 (cf. note 50) à la bataille de Ramleh en Palestine (Aug. Longnon, Obituaires de la province de Sens, t. II, p. xi). Guillaume, son fils, succéda au comté de Chartres, sous la tutelle de sa mère. Mais peu après, à la demande de celle-ci, il fut destitué pour faiblesse d'esprit. Il épousa l'héritière de Sully-sur-Loire et fut la tige de la seconde famille de ce nom (Le P. Anselme, Hist. généal. des Gr. Off., t. II, p. 839).
254 Le comte Adolphe de Dion a identifié ainsi les divers enfants de Hugues Blavons cités dans cet acte, tous frères cadets du châtelain Ebrard III : Hugues II, châtelain du Puiset et vicomte de Chartres, comme tuteur de son neveu (1097-1106), puis comte de Jaffa, mort en Orient après 1110. — Gui, chanoine de Chartres en 1100, rentra dans le siècle pour épouser la fille de Marc, vicomte d'Etampes. Il administrait cette vicomté dès 1104, comme tuteur de son beau-frère Hervé, qui en fut titulaire de 1106 à 1108. Gui du Puiset reprit la tutelle de son neveu Hugues III et la garda jusqu'en 1109. Il est la tige de la branche de Meréville. — Galeran, seigneur de Villepreux, mort en Palestine en 1124. — Raoul n'est connu que par cette mention et une autre de 1110. — Un autre frère d'Ebrard III, Geudoin, était à cette époque religieux à Saint-Martin-des-Champs.
266 Saint-Chéron, ca. Dourdan, ar. Rambouillet. — Otran de Dreux souscrivit le 5 mai 1070 à une charte de Philippe Ier ; il vivait encore en 1095 (Ms. 1, 5417, fol. 567).
259 La Ferté, éc. de Pierres, ca. Maintenon, ar. Chartres. Lange est peut-être Langey, ca. Cloyes, ar. Châteaudun.
54 Foulques était encore archidiacre le 16 août 1100 (Luchaire, 1. c.).
43 Germond, fils d'Avesgaud, seigneur de Mainteon (a. Chartres), probablement gendre de Mainier d'Epernon, témoin en 1067 (nº12 supra). Son fils Mainier, cité dans la notice 27, donna à Marmoutier, vers 1105, l'église Notre-Dame élevée dans l'enceinte de son château (Arch. d'Eure-et-Loir, H. 2340).
260 Gauslin III de Lèves (cf. note 37) eut d'Eudeline deux fils, Gauslin IV et Geofroi (Coll. Moreau, XXV, 29). Ce dernier succéda plus tard à Ives sur le siège de Chartres, dont il fut évêque sous le nom de Geofroi II. — Ces notices ont échappé à MM. L. Merlet et de Clerval ; elles leur eussent permis de mieux distinguer les anneaux de la généalogie des Le Riche de Lèves dans leur publication, si intéressante, d'Un manuscrit chartrain du XIe siècle.
195 Il faut suppléer ici « Gaufredus », comme on le verra plus bas dans la liste des témoins, où figurent les trois fils de Geofroi : Guillaume, Aubert et Gui. Ce Geofroi est sans doute un cadet de la famille, car un Aubert de Gallardon fut père de Dreux, qui avec ses fils Guérin et autres fit une cession à Bellomer au xiie siècle (Ms. fr. 24133, p. 301).
261 Monnerville, ca. Méréville, ar. Etampes.
262 Robert Aiguillon II, de la branche chartraine, fils de Robert I et petit-fils de Landri, eut pour frères, outre Goufier nommé ici, Guillaume I et Manassé I (Appendices au Cartulaire de St-Martin de Pontoise, p. 351).
263 Guillaume fut chapelain de saint Anselme du Bec, sacré archevêque de Cantorbéry le 5 décembre 1093 et qui mourut le 21 avril 1109.
264 Illiers (ar. Chartres) fut donné par Ledgarde ou Ligeard de Vermandois, femme de Thibaud le Tricheur, à son allié Avesgaud, qu'il faut se garder de confondre avec l'évêque du Mans, mais qui était parent d'Ives de Bellême, mari de Goheu sœur de Ligeard (Depoin, Les vicomtes du Mans et la Maison de Bellème). On ne saurait être surpris de rencontrer un « Ives d'Illiers ».
265 Beynes, ca. Montfort-l'Amaury, ar. Rambouillet. Cette seigneurie appartenait à la maison de Montfort issue de Guillaume de Hainaut (Ad. de Dion, Notice sur Beynes).

Geofroi, fils d'Otran, ayant donné des hôtes à Saint-Chéron, le comte Guillaume de Chartres et la comtesse Adèle, sa mère, confirment ce don au prieur Ourson.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 20, nº 41.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Gaufredus filius Otranni notum fieri volo t. p. q. f. quod ego pro anima mea et uxoris mee, assensu filii mei Herberti, monachis Sti Martini de Campis donavi per manum Ursonis prioris, apud civitatem Carnotum, annualem censum xx duorum solidorum de hospitibus meis quos habeo apud Sanctum Cheraunum266, eo modo quod si hospites de censu forisfecerint, monachi sibi inde faciant justiciam.

Huic donationi mee assensum prebuit dominus meus Guillelmus comes Carnotensis et mater ejus Atdila comitissa258, de quorum beneficio terrain illam hospitalem possidebam.

Hujus autem donationis testes adfuerunt in presentia comitis Willelmi hi quorum nomina subnotata sunt : Gervasius de Monte, Adam de Cruce, Hugo de Castello-Theoderici, Peron de Lange259, Hugo de Fertede, Warnerius Calso, Otto de Castello-Theoderici, Fulco archidiaconus54, Landricus diaconus.

In presentia vero matris, hi testes affuerunt : Mainerius de Mesteno43, Stephanus prepositus, Arnaldus viarius, Ansoldus Berbellus ; Goslenus de Leugis, Walfridus filius ejus260 ; Wido filius Goffridi monachi195, Wido filius Morini, Gozolinus de Mongervilla261, Rotbertus de Aculeo, Golferius frater ejus262 ; Teobaldus filius Stephani, Warinus filius Girelmi, Hubertus filius Gaufridi, Johannes filius Fulconis, Radulfus panetarius comitisse, Fulco archidiaconus54, Gibertus capellanus, Willelmus capellanus archiepiscopi Cantuariensis263.


266 Saint-Chéron, ca. Dourdan, ar. Rambouillet. — Otran de Dreux souscrivit le 5 mai 1070 à une charte de Philippe Ier ; il vivait encore en 1095 (Ms. 1, 5417, fol. 567).
258 Ale ou Adèle de Normandie, fille de Guillaume le Conquérant, était veuve d'Etienne-Henri, comte de Blois, de Chartres et de Meaux, tué le 19 mai 1102 (cf. note 50) à la bataille de Ramleh en Palestine (Aug. Longnon, Obituaires de la province de Sens, t. II, p. xi). Guillaume, son fils, succéda au comté de Chartres, sous la tutelle de sa mère. Mais peu après, à la demande de celle-ci, il fut destitué pour faiblesse d'esprit. Il épousa l'héritière de Sully-sur-Loire et fut la tige de la seconde famille de ce nom (Le P. Anselme, Hist. généal. des Gr. Off., t. II, p. 839).
259 La Ferté, éc. de Pierres, ca. Maintenon, ar. Chartres. Lange est peut-être Langey, ca. Cloyes, ar. Châteaudun.
43 Germond, fils d'Avesgaud, seigneur de Mainteon (a. Chartres), probablement gendre de Mainier d'Epernon, témoin en 1067 (nº12 supra). Son fils Mainier, cité dans la notice 27, donna à Marmoutier, vers 1105, l'église Notre-Dame élevée dans l'enceinte de son château (Arch. d'Eure-et-Loir, H. 2340).
260 Gauslin III de Lèves (cf. note 37) eut d'Eudeline deux fils, Gauslin IV et Geofroi (Coll. Moreau, XXV, 29). Ce dernier succéda plus tard à Ives sur le siège de Chartres, dont il fut évêque sous le nom de Geofroi II. — Ces notices ont échappé à MM. L. Merlet et de Clerval ; elles leur eussent permis de mieux distinguer les anneaux de la généalogie des Le Riche de Lèves dans leur publication, si intéressante, d'Un manuscrit chartrain du XIe siècle.
195 Il faut suppléer ici « Gaufredus », comme on le verra plus bas dans la liste des témoins, où figurent les trois fils de Geofroi : Guillaume, Aubert et Gui. Ce Geofroi est sans doute un cadet de la famille, car un Aubert de Gallardon fut père de Dreux, qui avec ses fils Guérin et autres fit une cession à Bellomer au xiie siècle (Ms. fr. 24133, p. 301).
261 Monnerville, ca. Méréville, ar. Etampes.
262 Robert Aiguillon II, de la branche chartraine, fils de Robert I et petit-fils de Landri, eut pour frères, outre Goufier nommé ici, Guillaume I et Manassé I (Appendices au Cartulaire de St-Martin de Pontoise, p. 351).
263 Guillaume fut chapelain de saint Anselme du Bec, sacré archevêque de Cantorbéry le 5 décembre 1093 et qui mourut le 21 avril 1109.

Notum sit omnibus t. p. q. f. quoniam ego Adela, Blesensis comitissa, in remissione peccatorum meorum, et pro salute anime domini mei comitis Stephani258, dedi ecclesie Beati Martini de Campis omnem vicecomitatum et viariam de villa que Sancta-Gemmaa noncupatur. Et ut hoc donum firmum et stabile habeatur in posterum, litteris meis sigillatis firmavi. Valete, Karissimi in Xristo Ihesu.


258 Ale ou Adèle de Normandie, fille de Guillaume le Conquérant, était veuve d'Etienne-Henri, comte de Blois, de Chartres et de Meaux, tué le 19 mai 1102 (cf. note 50) à la bataille de Ramleh en Palestine (Aug. Longnon, Obituaires de la province de Sens, t. II, p. xi). Guillaume, son fils, succéda au comté de Chartres, sous la tutelle de sa mère. Mais peu après, à la demande de celle-ci, il fut destitué pour faiblesse d'esprit. Il épousa l'héritière de Sully-sur-Loire et fut la tige de la seconde famille de ce nom (Le P. Anselme, Hist. généal. des Gr. Off., t. II, p. 839).

a En marge de B : « le prioré de Sainte-Gemme » (note 181).

Adèle agit ici seule, sans le concours de son fils Guillaume : ses lettres paraissent avoir été données après l'exhérédation de celui-ci.

Isembard, abbé de St-Germain-des-Prés, cède des terrains au faubourg de Paris, hors le Grand-Pont, au chevalier Flohier (maréchal de Philippe Ier), moyennant un cens.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 31', nº 67.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In Dei nomine. Ego Isembardus abbas cenobii Sancti Vincencii Sanctique Germani267 significo cunctis Xristi fidelibus t. p. q. f. quod cuidam militi, Floherio268 nomine, coneessimus in Suburbio Parisii, videlicet ultra Magnum Pontem, de terra Sti Germani pertinentem ad capitium, duas perticas et dimidiam in longitudine, et très perticas et dimidiam in latitudine, sub censu septem denariorum annuatim persolvendo. Superfluum vero terræ, ultra predictas mensuras, sibi concessimus quietum. Si autem census ultra octo dies predictæ festivitatis tardaverit, lege persolvat et minime perdat. Hoc donum sibi sub cirographo ad faciendum quicquid voluerit, salvo tamen censu, manu nostra subterfirmavimus et, annuentibus fratribus nostris, eisdem firmandum tradidimus.

Actum in monasterio Sti Germani publice. S. domni Isembardi abbatis. S. Rainoldi. S. Walterii. S. Ademari. S. Pétri. S. Rotberti. S. Vitalis. S. Gotberti. S. Algerii. S. Odonis. S. Osberni. S. Fulconis. S. Waidrici. S. Walcherii. S. Andree. S. Walterii. S. Joscelini. S. Simonis. S. Lisiardi. S. Fromundi. S. Gozlini. S. Rorici. S. Anselli. S. Rotberti. S. Fulconis.

Testes nostri de hac re : Winerannus, Giroldus matricularius, Giroldus Bornus, Gislebertus Normannus, Odo mariscalcus, Heiricus.

Testes sui : Stephanus, cognatus ejus ; Herluinus et Rotbertus nepotes ejus ; Deusguart, Morardus de Monasteriolo269.

Gislemarus cancellarius scripsit.


267 Isembard, élu abbé de St-Germain après Hugues ILI qui vivait en 1077, siégeait dès 1080. Il mourut le 18 juillet 1103 (Gallia christiana nova, VIL, 438). — On voit ici que, de son temps, son monastère comprenait au moins vingt-quatre profès résidants.

Cette charte est fort éloignée de 1077 ; en effet, sur 28 moines de la communauté souscrivant en 1070, avec l'abbé Robert, il en est 21 qui ne se retrouvent plus ici (Poupardin, Recueil des chartes de St-Germain-des-Prés, t. I, pp. 111-116).

268 Flohier éleva sur ce terrain du faubourg, au-delà du Grand-Pont, la chapelle de St-Jacques, qu'il donna à St-Martin-des-Champs. L'acte de sa libéralité a disparu, mais la mémoire s'en est conservée dans le nécrologe du prieuré. On y lit au 12 mars : « Floherius, qui dedit Sanctum Jacobum. Refectionem debet sacrista. « Ce donateur est qualifié " Floherus marescallus » dans un diplôme de Philippe 1er pour St-Benoît-sur-Loire en 1080. Il avait pour cognatus (beau-frère) Etienne et pour nepotes (neveux) Robert et Helloin. On reconnaît dans cette parenté Etienne prévôt de Paris et son fils Robert (cf. note 154). Helloin de Paris, chevalier de Louis VI, fut fait prisonnier au siège de Chambly.
269 S'agit-il de Montreuil-sous-Bois, ca. Vincennes, ar. Sceaux ? — Le prénom de Morard, d'une rareté exceptionnelle, fut porté par un abbé de St-Germain-des-Prés, mort en 1014, dont le père fut, d'après le nécrologe, un chevalier nommé Giroud.

Ansoud, fils de Fouquin, renonce à ses revendications sur le bois de St-Martin (à Noisy ?)

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 44', nº 100.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Hæc cartula notificet filiis Dei quod Ansoldus filius Fulcuini lucum Sti Martini, quem calumpniabat, nunquam amplius se calumniaturus reddidit. Hujus rei testes sunt : Milo filius Hilduini, Ivo de Bri279, Walterius major de Nuisiaco272, Bertrannus filius ejus, Galcherius nepos ejus, Godefridus filius Guntranni, Atto de Nuisiaco, Rainoldus filius Dudonis, Hebrardus decanus119.


279 Bry-sur-Marne, ca. Charenton, ar. Sceaux (Seine). — Cf. nº63, suprà.

272 Dans cet acte et les suivants, le maire de Noisy, Gautier, est accompagné de plusieurs de ses enfants : Bertrand, Baudoin, Adam. L'aîné lui fut associé durant un temps assez court, dans les derniers temps du gouvernement d'Ourson. Dans une notice concernant Dreux de Glacy (nº 106), nous verrons mentionnés simultanément « Walterius major, Bertrannus filius ejus ", puis " Bertrannus major, Warinus frater majoris " : or de nombreux textes font de Guérin le frère du maire Gautier. Nous plaçons vers 1105 la convention avec Dreux de Clacy, bien qu'elle ait été faite " cum monachis Sancti Martini de Campis qui apud Cornaium conversantur », et que dans la bulle de Pascal II du 30 avril 1107 il ne soit rien dit du « monasterium Sancte Marie apud Gornacum castrum » confirmé à St-Martin par Calixte II en 1119. La formule : « monachi... qui apud Gornaium conversantur » diffère en effet de celles dont on s'est servi lorsque les moines ont été en possession de l'église Notre-Dame comme siège de leur prieuré de Gournay.

Thion, frère de Gautier, lui fut substitué, postérieurement à 1105, mais dès 1106, comme le montrent la notice 114, qui est de cette même année, et celle nº 125, qui est d'une époque très voisine.

119 Ebrard, qualifié « decanus de Nuisiaco » en 1088, avait alors pour fils Ponce (nº32 supra) qui lui succéda. Il eut aussi un autre fils, Godard, qui fut doyen de la communauté des hommes de Noisy à son tour.

Après avoir renoncé à ses prétentions sur une dépendance de la terre de Noisy, Dreux Reille, quoique largement indemnisé, réclame le droit de pitance pour lui, sa femme et ses chevaliers lorsqu'ils voudront venir à St-Martin-des-Champs. Le prieur transige en lui donnant un écu de sept sous ; en outre, Dreux aura le droit d'être reçu au couvent s'il veut un jour se faire moine, et dans tous les cas d'y être enterré, s'il ne meurt pas en état d'excommunication. Approbation de son fils Thierri Reille.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 5-6, nº 10.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum fieri volumus omnibus Xristi fidelibus quod Drogo Reillez270 et Aleidis uxor ejus calumpniam quam faciebant in terra de Chaviniaco271 que continetur inter confinia de Nuisiaco reddiderunt pacificam æcclesiæ Sancti Martini de Campis et monachis in ea existentibus, concedentibus Willelmo Marmerello de cujus feodo eam tenebant, et Pagano et Simone fratribus et Eliarde matre sua et Beatrice filia sua. Drogo inde habuit ccctos solidos, uxor ejus unciam auri ; Sugerus et mater ejus xl solidos, Joscelinus monachus unam pelliciam ; Willelmus Marmerellus et mater ejus lx solidos : Simon filius ejus xii denarios ; Wido de Cala280 unciam auri.

Hujus rei testes sunt : Godardus filius Gudramni ; Walterius major de Nuisiaco272 ; Bertrannus et Balduinus filius ejus ; Ebrardus decanus ; Poncius et Godefredus filii ejus ; Walcherius, Atto, Arnulfus, Odo famulus supradicti majoris.

De familia Sancti Martini adfuerunt Walterius major36, Tetbertus, Helgodus, Herbertus, Witbertus, Hugo, Walandus, Bernardus merchator, Walbertus, Durannus, Georgius, Rodulfus, Odo de Prato-Sancti-Gervasii273, Walterius de Cersella104, Malzerius major.

Post multum vero temporis, eo instigante qui semper mendax est et primum hominem fallaciter decepit, accidit ut supradictus Drogo eandem terram falsa occasione et sine ratione violenter sibi arripereta, dicens in venditionis conventione a priore Ursione qui tunc temporis erat, sibi fuisse concessum ut, quociens cum uxore seu cum militibus ad æcclesiam Sancti Martini veniret, tociens consuetudinaliter ibi pranderet. Sed quamvis ex parte æcclesie multi testes adhuc viventes huic falsitati contradicerent, prior Ursus cum senioribus, ut est mos sanctæ Æcclesiæ que sponso suo Domino Ihesu Xristo pacifice vellet servire, sepedicto Drogoni scutum unum parisiensem de septem solidis dedit ; sicque terram sine calumpnia æcclesiæ Sancti Martini in pace reliquit.

Quoddam tamen, quod est satis laudabile, sibi retinuit, videlicet ut si, divina gratia inspiratus, monachus vellet esse, a priore et senioribus reciperetur in congregatione ; sin autem in seculo moreretur sine excommunicatione, ab eisdem traderetur sepulture.

Hujus rei testes sunt ex parte ejus : Suggerus et Arnulfus. Ex parte Sancti Martini : Hildigerius de Greva, Odo de Balbiniaco102, Walterius major et Warinus fratres, Poncius, Godardus, Gilbertus, Adam.

Teodericus filius Drogonis Reillez concessit donum quod pater suus fecerat de causa de Nuisiaco et Chaviniaco.

Hujus rei testes sunt : Bertrannus filius majoris272, Godefridus filius Guntramni, Adam filius majoris, Walterius majorb, Walterius Infans, Godardus filius Ebrardi, Gislebertus filius Emelini ; Bernardus filius Fulchradi, Bertrannus de Ebla, Fredericus prepositus, Heinricus Rusellus, Jonas, Teobaldus faber, Walterius major, Warinus frater ejus.


270 Drogo Reillez est le Drogo Drelleatus qui fut appelé avec Eudes de Drancy et d'autres nobles du voisinage à constater la donation de la terre de Noisiel à St-Martin par Gilbert Payen de Garlande (nº62). Son nom paraît donc s'être prononcé Reillé. Toutefois l'intitulé inscrit en rubriques dans le Liber Testamentorum porte : « Carta de Drogone Reille. « Cet acte pourrait donc intéresser la famille qui porte ce nom de nos jours. Quant à la date de la notice, nous la regardons comme très voisine de la mort du prieur Ourson qui y est nommé, mais avec la formule " qui tunc temporis erat » indiquant clairement qu'au moment de la rédaction — qui dut suivre de près les faits relatés — un autre prieur était en charge.
271 Chenay, éc. Gagny, ca. Le Raincy, ar. Pontoise, très voisin de Noisy-le-Grand.
280 Lagny-sur-Marne, ar. Meaux (Seine-et-Marne). — Chelles, ca. Lagny.— Villeflix, éc. Noisy-Ie-Grand, ca. Le Raincy, ar. Pontoise (S.-et-O.)
36 Gautier, frère aîné de Thion, maire de Noisy-le-Grand, ayant été remplacé entre 1101 et 1105 et disparaissant à partir de ce moment (cf. note 272), cette charte se place entre 1079 et 1104 environ. On peut se demander si Archambaud qualifié maire n'aurait pas été le devancier de Gautier, qui n'a point de titre dans cette pièce ; d'autre part, les moines ne sont point nommés. C'est pourquoi nous proposerions de placer cette notice entre 1067, date de la dédicace de l'église dans laquelle fut fait le don, et 1079, époque de l'entrée des moines, mais à une date très voisine de 1079, en raison du surnom « de Campis « attribué au monastère.
273 Le Pré-Saint-Gervais, ca. Pantin, ar. Saint-Denis. La présence d'Eudes du Pré-Saint-Gervais dans la notice suivante nous incite à la rapprocher de celle-ci.
104 Sarcelles, ca. Ecouen, ar. Pontoise (S.-et-O.). — Gautier de Sarcelles figure dans la donation de Dreux Reille vers 1105 (nº101).
a B acciperet.
102 Bobigny, ca. Noisy-le-Sec, ar. Saint-Denis (Seine).
b Ce nom répété plus bas, est ici mis par une méprise du copiste.

Guérin III de Paris, dit Guérin des Champs, échange des terres voisines du prieuré contre d'autres à Montmagny, plus une soulte de 40 sols pour un arpent en moins en s'assurant le consentement d'Eudeline sa femme et de Barthélemi son fils.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 44, nº 97.
  • a R. de Lasteyrie, Cartulaire de Paris, t. I, p. 151, nº 127.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Ut in pace consistant bona Ecclesiæ, notum facimus his qui agnoscunt se filios ejus esse, quod Warinus de Campis274 concessit æcclesiæ Sti Martini de Campis vi arpennos vinearum, æidem æcclesiæ propinquos, propter v arpenos jacentes apud Montem Magniacum275, ab eadem æcclesia remotos, et propter xl solidos. Hoc concessit Odelina uxor sua, cum Bartholomeo filio suo, dato sibi uno denario, et Aldegunda filia sua, cui pro emendis sotularibusa sex denarii dati sunt, videntibus illis qui adfuerunt. Hujus rei testes sunt : Odo, Ivo cocus, Henricus filius Fulcherii, Rodulfus, Walterius major272, Warinus frater ejus36, Hugo de Aneto13, Poncius, Stephanus custos equorum, Odo de Prato-Sancti-Gervasii273, Rotgerius filius Walteri, Adelelmus, Rainaldus de Maierolis78, Martinus.


274 Il semble permis de considérer comme fils de Milon II de Paris ce Guérin des Champs, ainsi nommé du domaine « des Champs » voisin de St-Martin et en grande partie cédé par les fils de Milon Ier, Guérin II et Milon II, au roi Henri Ier. Guérin III avait conservé des vignes touchant au monastère.
275 Montmagny, ca. Montmorency, ar. Pontoise.
a « Payer des souliers » est une forme primitive de la gratification ; au xive siècle, elle s'emploie pour les inférieurs, les gens de service. (Cf. Depoin, le Livre de raison de St-Martin de Pontoise, p. 202).

272 Dans cet acte et les suivants, le maire de Noisy, Gautier, est accompagné de plusieurs de ses enfants : Bertrand, Baudoin, Adam. L'aîné lui fut associé durant un temps assez court, dans les derniers temps du gouvernement d'Ourson. Dans une notice concernant Dreux de Clacy (nº 106), nous verrons mentionnés simultanément « Walterius major, Bertrannus filius ejus ", puis " Bertrannus major, Warinus frater majoris " : or de nombreux textes font de Guérin le frère du maire Gautier. Nous plaçons vers 1105 la convention avec Dreux de Clacy, bien qu'elle ait été faite " cum monachis Sancti Martini de Campis qui apud Cornaium conversantur », et que dans la bulle de Pascal II du 30 avril 1107 il ne soit rien dit du « monasterium Sancte Marie apud Gornacum castrum » confirmé à St-Martin par Calixte II en 1119. La formule : « monachi... qui apud Gornaium conversantur » diffère en effet de celles dont on s'est servi lorsque les moines ont été en possession de l'église Notre-Dame comme siège de leur prieuré de Gournay.

Thion, frère de Gautier, lui fut substitué, postérieurement à 1105, mais dès 1106, comme le montrent la notice 114, qui est de cette même année, et celle nº 125, qui est d'une époque très voisine.

36 Gautier, frère aîné de Thion, maire de Noisy-le-Grand, ayant été remplacé entre 1101 et 1105 et disparaissant à partir de ce moment (cf. note 272), cette charte se place entre 1079 et 1104 environ. On peut se demander si Archambaud qualifié maire n'aurait pas été le devancier de Gautier, qui n'a point de titre dans cette pièce ; d'autre part, les moines ne sont point nommés. C'est pourquoi nous proposerions de placer cette notice entre 1067, date de la dédicace de l'église dans laquelle fut fait le don, et 1079, époque de l'entrée des moines, mais à une date très voisine de 1079, en raison du surnom « de Campis « attribué au monastère.
13 Annet-sur-Marne, ca. Claye-Souilly, ar. Meaux (Seine-et-Marne).
273 Le Pré-Saint-Gervais, ca. Pantin, ar. Saint-Denis. La présence d'Eudes du Pré-Saint-Gervais dans la notice suivante nous incite à la rapprocher de celle-ci.
78 Marolles-en-Brie, ca. Boissy-St-Léger, ar. Corbeil, qu'il faut se garder de confondre avec une localité portant les mêmes nom et surnom, et située dans le canton de la Ferté-Gaucher, ar de Coulommiers (S.-et-M.).

Cession de la moitié d'un moulin à Dugny par Agnès, sœur de Pierre Sanglier.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 9, nº 17.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Agnes soror Petri Singularis98 et Aderannus vir ejus dederunt Sto Martino medietatem molendini de Dugniaco108. Post multum vero tempus, vivente adhuc Agnete, filius ejus Rainerius parvulus calumpniatus est monachis Sti Martini donum matris sue. Fecerunt itaque cum eo concordiam monachi, apud Domnum-Martinum, donantes ei triginta solidos, ut donum concederet. Hujus concordie extiterunt testes presentes Petrus Singularis et Amiardus, homo Rainerii.

Post factam concordiam venit Rainerius ad Stum Martinum et posuit donum super altare, assistente ex parte sua teste Aimardo ; et ex parte monachorum adfuerunt Bernardus de Aneto13, Warinus frater majoris36, Herluinus filius Helgoti ; Hugo et Petrus pistores ; Aaloldus de Sartorio.


98 Pierre Sanglier, appelé ailleurs Petrus Aper. Sa sœur Agnès épousa Adebran de Sevran (nº105 infrà). Pierre Sanglier fit une libéralité à St-Martin, de concert avec Adeline sa femme, et ses fils Simon et Pierre (nº106).
108 Dugny, ca. Aubervilliers, ar. St-Denis (Seine).
13 Annet-sur-Marne, ca. Claye-Souilly, ar. Meaux (Seine-et-Marne).
36 Gautier, frère aîné de Thion, maire de Noisy-le-Grand, ayant été remplacé entre 1101 et 1105 et disparaissant à partir de ce moment (cf. note 272), cette charte se place entre 1079 et 1104 environ. On peut se demander si Archambaud qualifié maire n'aurait pas été le devancier de Gautier, qui n'a point de titre dans cette pièce ; d'autre part, les moines ne sont point nommés. C'est pourquoi nous proposerions de placer cette notice entre 1067, date de la dédicace de l'église dans laquelle fut fait le don, et 1079, époque de l'entrée des moines, mais à une date très voisine de 1079, en raison du surnom « de Campis « attribué au monastère.

Pierre Sanglier donne, pour son âme et celle d'Adeline sa femme, un moulin à Noisiel, dans le fief de Nantier de Montjay ; il dépose sur l'autel, comme symbole de cession, un morceau de bois sur lequel il place son anneau d'or. Approbation de Simon et Pierre II, fils de Pierre Sanglier.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 30', nº 64.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum fieri volumus Xristi fidelibusf. et p. quod. Petrus Singularis98 dedit æcclesiæ Sti Martini de Campis, monachis scilicet Cluniacensibus inibi Deo servientibus, molendinum unum apud Nuisellum136 pro redemptione anime suæ, conjugisque suæ Adeline ; cujus donum fecit in capitulo coram congregatione, et donum posuit super sanctum altare per lignum in quo posuerat anulum aureum.

Hujus rei testes sunt qui ad-hoc vocati fuerunt, quorum nomina hæc sunt : Odardus filius Odonis, Walterius major et Warinus frater ejus36 ; Rotgerius filius majoris ; Rodulfus nepos Rainaldi, Herleboldus serviens æcclesiæ.

Hoc etiam concesserunt filii ejus Simon et Petrus et, de cujus feodo erat, de Montegaio Nanterus241. Hujus concessionis testes sunt : Petrus Orphanus198 ; Willelmus de Warlanda151, Paganus et Suggerus, nepotes ipsius Petri ; Drogo de Oseriis ; Rodulfus filius Hilesendis ; Adelelmus major de Aneto13.


98 Pierre Sanglier, appelé ailleurs Petrus Aper. Sa sœur Agnès épousa Adebran de Sevran (nº105 infrà). Pierre Sanglier fit une libéralité à St-Martin, de concert avec Adeline sa femme, et ses fils Simon et Pierre (nº106).
136 Eaubonne, ca. Montmorency, ar. Pontoise. Putus, en bonne latinité, signifie pur (voir sur la famille d'Eaubonne et l'étymologie de ce nom, un article de M. de Visme dans le Journal de Montmorency, 31 mai 1903). — Treslan, éc. Andrésy, ca. Poissy, ar. Versailles. — La Garenne, éc. Achères, ca. Poissy, ar. Versailles (?) — Villiers-le-Sec, ca. Ecouen, ar. Pontoise (S.-et-O.). — Tous ces personnages se trouvent réunis, ainsi que les suivants à l'exception de Bernard l'hôtelier, auprès de Bouchard de Montmorency, à St-Martin-des-Champs en 1096 (nº72). Mais la circonstance était différente, comme le montre le changement de nom de l'évêque cité.
36 Gautier, frère aîné de Thion, maire de Noisy-le-Grand, ayant été remplacé entre 1101 et 1105 et disparaissant à partir de ce moment (cf. note 272), cette charte se place entre 1079 et 1104 environ. On peut se demander si Archambaud qualifié maire n'aurait pas été le devancier de Gautier, qui n'a point de titre dans cette pièce ; d'autre part, les moines ne sont point nommés. C'est pourquoi nous proposerions de placer cette notice entre 1067, date de la dédicace de l'église dans laquelle fut fait le don, et 1079, époque de l'entrée des moines, mais à une date très voisine de 1079, en raison du surnom « de Campis « attribué au monastère.

241 La suzeraineté exrcée par Nantier de Montjay à Annet-sur-Marne ne laisse aucun doute sur l'identification de son château avec Montjay-la-Tour, écart de Villevaudé qui, comme Annet, appartient au canton de Claye-Souilly, arr. de Meaux.

Nantier souscrit avec son frère Payen, en 1090, le diplôme de Philippe Ier pour St-Remi de Reims, en compagnie d'Eudes, comte de Corbeil. Nous apprenons ici que le nom baptismal de Payen fut Arnoul. Cette précision nous oblige à le distinguer d'un second Payen de Montjay, ayant pour prénom définitif Aubri, et dont nous aurons à reparler à propos d'une approbation qu'il accorda à la donation de Champmotteux à St-Martin-des-Champs en 1122. Payen Aubri est cité dès 1108 à de nombreuses reprises dans Luchaire (Annales de la vie de Louis VI, pp. 53, 97, 134, 158, 260, 329) ; il est confondu, à la table, avec Arnoul Payen (cité p. 2). C'est de ce dernier qu'il s'agit dans les pièces nos38, 62 et 90 du présent recueil.

Nous verrons (nº 90) qu'Eveline (Avelina), femme de Nantier de Montjay, était nièce de Josselin, archidiacre de Paris (cf. note 24).

198 Amauri, fils de Robert l'Orphelin, d'une lignée qui a possédé de nombreuses terres dans les diocèses de Paris et de Meaux ; son surnom s'est traduit Orbatus, Orphanus, Orphelinus. La souscription de Milon l'Orphelin (S. Milonis orfani) suit immédiatement celle de Guérin de Paris, baron de Maule (S. Warini baronis) venant après celle de Dreux, comte de Mantes, et de son fils Gautier, sur un diplôme du roi Robert (Levrier, Coll. du Vexin, t. XI, preuve 99) très voisin de la date de sa mort (20 juillet 1031) puisque Gautier de Mantes était encore tout jeune quand il perdit son père (en 1035 ; cf. Longnon, Obit. de la prov. de Sens, t. II, p. xxiii). — La notice 59 rappelle un Pierre l'Orphelin témoin en 1086-1095 : on le retrouve vers 1105 (nº104) ; il souscrit un diplôme royal de 1112 (A. N. LL 42, fol. 7).
151 Cette notice, d'une importance capitale pour l'histoire de la maison de Garlande, surtout en la rapprochant du nº60, précise l'existence de deux frères homonymes, du nom de Gilbert, dont l'un, le futur grand-bouteiller de Louis VI, portait le surnom de Payen. Etienne, clerc, n'est autre que le futur chancelier de Louis VI, archidiacre de Paris. Anseau devint grand chambrier sous le même règne. Guillaume est l'ancêtre de la maison de Livry. Payen, Anseau et Guillaume assistèrent à la donation d'Aubert de Moussy (nº59). — Nous avons dû nous en référer aux limites 1079-1er mai 1095, fournies par l'entrée des Clunisiens à St-Martin et par le décès de l'évêque Geofroi. Mais la donation se rapproche beaucoup de cette dernière date.
13 Annet-sur-Marne, ca. Claye-Souilly, ar. Meaux (Seine-et-Marne).

Frère Godefroi, évêque d'Amiens, et l'archidiacre Enguerran concèdent à St-Martin-des-Champs l'église de Ligny.

  • A Original Arch. nat., K 20, nº 7b.
  • B Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 82.
  • C Copie du xiie s., Liber Testamentorurn, fol. 60', nº 129, incomplète des notes chronologiques.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 95'.
  • a Turpin, Comitum Tervanensium annales, p. 33.
  • b Marrier, p. 349.
  • c Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Tardif, Monuments historiques, nº 325.
D'après c.

In nomine sancte et individue Trinitatis, Patris et Filii et Spiritus sancti, amen. Frater Godefridus, gratia Dei, Ambianensis episcopus, omnibus fide et operibus sancte matris Ecclesie filiis p. et f. salutis presentis et pacis continuam prosperitatem, et post transitorie vite excessum, interminabilem jocunditatem. Ortodoxorum patrum traditionibus, canonicisque institutionibus, michi in episcopali offîcio agenti injungitur ut ea que sunt ecclesie cui, auctore Deo, deservio, cum rationabili sollicitudine dispensentur, et ut quibusque ejus ministris, pro suis meritis, dividantur. Hisque cura sollerti distributis, oportet etiam ut provideamus, quantum possibile est, que ad pacem eis existant, autenticisa institutis, firmisque privilegiis ea premuniendo contra mundi turbines ac procellas, que ex insidiis perfidorum emergunt. His itaque offïcio meo et ordini incumbentibus debitis excitatus, cum omni vigilantia procuravi ut que meis temporibus, divina gratia largiente, ex possessionibus ecclesie mee a viris religiosis recollecta fuerant, et ab injusta laicorum pervasione retracta, ejus boni testimonii et religiosi propositi personis, ab ecclesia nostra, nobisque et successoribus nostris jugiter possidenda concederem et, ad repellenda pervasorum jacula, quasi quodam protectionis scuto, muroque inexpugnabili, privilegiis confirmarem. Itaque ecclesie Sti Martini confessoris egregii, in suburbio Parisiensi site, loco qui dicitur in Campis, ecclesiam de Lignigeio276 cum appendiciis ejus perpetualiter possidendam, ego et Ingelrannus noster archidiaconus, et alie Ambianensis ecclesie persone, concessimus ad supplenda necessaria monachorum ibi et in Cluniacensi monasterio Deo militantium. Nichil tamen juvis nostri prisceque potestatis, nobis et successoribus nostris atque ministris in ea inminuentes ; sed, sicut antiquitus propria sedes antecessorum meorum fuerat, ad ordinationes faciendas, et ad crisma, et ad alia quelibet sacramenta ecclesiastica confitienda, ita et modo et perhenniter, monachis id ex debito consentientibus, perseveret sinodalem honorem, et census, et circatas, et alia omnia que ab ecclesiis nostri episcopatus canonice exiguntur, non pro se, sed pro ecclesia de Vi et de Vilereix et pro canonice acquirendis persolvet. Concedimus etiam fratribus ut quicquid in episcopio nostro canonice acquirere poterunt, sibi et ecclesie Cluniensi, salvis honestatibus et utilitatibus predictis ecclesie nostre et ministrorum ejus, indubitanter aquirant ; injustas vero occupationes et criminalium causarum discusiones cleri et populi, canonicis constitutionibus monastico ordini interminatas, nostra sub discusione constituantes. Ut autem hec concessionis confirmatio rata et inviolabilis perseveret, subscripto probationis signo suppleo, ut ad posteritatis testimonium et ad veritatis inditium privilegii hujus suffitiat testamentum.

A Signum Godefridi episcopi.

S. Ingelranni archidiaconi. S. Fulconis archidiaconi. S. Rogeri decani. S. Otberti prepositi. S. Raineri thesaurarii. S. Rogeri cantoris, S. Gisleberti sacerdotis. S. Clari sacerdotis. S. Clari sacerdotis. S. Hugoni[s] sacerdotis. S. Radulfi sacerdotis. S. Balduini sacerdotis. S. Nantaldi diaconi. S. Giraldi diaconi. S. Willelmi et Tescelini diaconorum. S. Warini, Hugonis, Salomon subdiaconorum.

Actum est in ecclesia Ambianensi , rege Francorum Philippo, duce exercitus filio suo Ludovico, consule Ambianensi Ingebranno , feliciter. Amen.

Giraldus, Ambianensis ecclesie subdiaconus, vices cancellarii exequens, subscripsit. .


a actenticis A.
276 D'après Marrier (Monasteri S. M. de C. hist., p. 349) il s'agit ici du prieuré de Saint-Vite et Saint-Modeste de Ligny-sur-Canche, ca. Auxi-le-Château, ar. Saint-Pol (Pas-de-Calais).

L'église élevée sur les bords de la Marne, auprès du château de Gournay et fondée, sous l'invocation de Notre-Dame et de Saint-Jean l'Evangéliste, par Gui le Rouge [de Montlhéry, comte de Rochefort] et sa femme Aélis, est donnée à St-Martin-des-Champs, du consentement du roi [associé] Louis[le-Gros]. Dans la dotation de l'église, constituée par les fondateurs, sont compris la chapelle [castrale] de Gournay, la terre de Liaubon, un moulin à Gournay[-sur-Marne], l'église et l'aître de Roissy avec le tiers du village.

  • A Acte perdu. Rappelé dans une charte confirmative de Girbert (Gilbert II), évêque de Paris, en 1122, accordée à St-Martin-des-Champs pour toute la dotation du prieuré de Gournay-sur-Marne smchamps_0105b_.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.


278 Gournay-sur-Marne, ca. Le Raincy, ar. Pontoise (S.-et-O.). — Il est surprenant que ni la donation primitive de Gui le Rouge à St-Martin-des-Champs, ni l'approbation de Louis VI n'aient été conservées sous une forme diplomatique ou tout au moins par des notices insérées dans un recueil de titres. Les lettres de l'évêque Gilbert II sont le seul document qui atteste l'existence de ces actes, alors que d'autres, moins importants, concernant Gournay, furent insérés au Liber Testamentorum de St-Martin, et bien qu'à Gournay même un cartulaire important ait été composé. L'énoncé de la charte épiscopale ne va pas sans difficultés. On y attribue à Gui le Rouge, et Aélis (sa première femme ; cf. p. 49, note a, et p. 63, note 74) non seulement la construction de Notre-Dame de Gournay, ce qui est admissible, mais aussi la donation de l'église et de son douaire à St-Martin. Or, Gui s'est remarié peu de temps après l'établissement des Clunisiens à St-Martin-des-Champs, tandis que le silence de la bulle d'Urbain II ne permet pas de considérer la donation de Gournay comme antérieure à 1096. D'ailleurs, Gilbert constate l'approbation donnée par le roi Louis à cette donation ; elle est donc postérieure à 1098. Enfin la lettre suivante d'Ives de Chartres montre qu'il existait à Gournay une communauté à laquelle il invite le prêtre Gonthier à se joindre et qui paraît être une collégiale plutôt qu'une congrégation. (Ives n'aurait pu agir avec une autorité semblable sur un monastère dépendant de Cluny et situé dans un diocèse autre que le sien) :

« Ivo, humilis Carnotensium episcopus, Gontherio (al. Gunheriov. c.) fratri et compresbytero ascendenti e convalle lacrymarum, intense cantare canticum graduum.

« Gaudeo te quasi postliminio rediisse, gratias agens protectori nostro, cujus misericordia te protexit etiam per marina discrimina. Nunc ergo quia incolumis es redditus fratribus tuis, licet desiderio interne quietis omnibus prodesse non possis, tamen vel paucis prodesse non graveris. Unde monco fraternitatem tuam ut ad ecclesiam Gornacensem Beatæ semper Virginis transeas, ubi et desiderate quieti vacare, et aliquorum fratrum saluti poteris providere. De cetero ora pro me, frater charissime, ne remigantem in altitudine maris tempestas submerget me. Vale. »

(Ivo Carnotensis episcopi epistola xi, edit. Magne, Patrologia latino, t. CLXII, col. 24. — Cf. Lebeuf, Hist. de la ville et du dioc. de Paris, édit. Bournon, t. IV, p. 610).

Dreux de Clacy, avec l'approbation de son seigneur Guillaume, renonce à ses droits de voirie sur la terre du prieuré de Gournay-sur-Marne.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 21 bis, nº 46.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Sciant omnes sancte matris Æcclesiæ filii p. et f. per baptismum abluti, per passionem Xristi redempti, quod domnus Drogo, qui cognominatur de Claciaco277, concessit monachis Sti Martini de Campis, qui apud Gornaium278 conversantur, partem suam viarie de terra in qua ipsi morantur, et eorum hospites ibidem commanentes, et hospitum ipsorum furnachium et monachorum proprium. Hæc enim ad domnum Drogonem pertinebant prius, nunc vero monachi Sti Martini quiete et absque calumpniatore tenent. Monachi autem Sti Martini concesserunt Drogoni prata apud Luissum commanentia, ea videlicet conventione ut, si census eorum redditus non fuerit, nulla pro hoc calumpnia contra eum insurgere possit ; Wido enim comes74 census eorum debet.

Apud Nuisiacum villam, habet ipse Drogo vineam cujus censum adbreviaverunt ei monachi Sti Martini ad xi sextaria vini, neque pro ea justiciabunt eum, nisi de censu tantum.

De vineis quoque altaris, que partite sunt inter eos, habet Drogo terciam partem sibi quietam, et monachi duas similiter quietas.

Sedecim arpennos terre apud Nuisiacum adcensuit Drogo monachis Sti Martini de Campis pro xvi solidis denariorum, neque pro ea justiciabit eos, nisi de censu fuerit sibi forfactum.

Minutam decimam si quis hominum plene non dederit, et ad rationem missus recognoverit, plane reddat. Si non recognoscens, pervidenter tandem cognoverit, decimam reddat, xviii10 denarios persolvat. Quod si, ad placitum veniens, convictus fuerit, per xv solidos reddat. Sic etiam fiat de decima vini. Si oblationem, id est panem et candelam, interrogatus persolvisse se dixerit, si testis ei fuerit sacerdos, quietus sit. Sin autem, propria manu se reddidisse juret. Si nec hoc nec illud potuerit, plegem componat.

De sepultura vero Nuisiaci fuerant due partes monachorum, et tercia Drogonis. Placuit ergo utrisque ut ipsa omnino dimitteretur, nec ulterius ab aliquo requireretur. Dimiserunt itaque, et ad monimentum scribi fecerunt quod si aliquis eorum qui obierint, quicquid dimiserit, si sacerdoti suo prenominato vel sancto Martino dimiserit, cui prenominatorum dimiserit, ejus erit. Si vero æcclesiæ suæ dimiserit, solvatur inde sinodus et circadia ; de reliquo instauretur æcclesia.

Hæc autem omnia concessit Willelmus Marmerellus et uxor ejus Adelina, et filii eorum et filie. Concessit etiam Simon, Marmerelli Willelmi frater, et Petrus nepos ejus, audiente servo Willelmi Galdrico.

De illa terra quam tenet Drogo apud Nuisiacum de Sancto Petro Fossatensi habet Stus Martinus corveias et viariam, et placitum generale. Concessit etiam hæc Basilia uxor Drogonis, et Warinus filius ejus, Balduinus quoque frater ejus, et hi fuerunt cum eis : Ivo de Bri279, Arnulfus filius Fulconis, Adam Rufus, Arraudus de Bunzia14, Radulfus de Laniaco280, Petrus de Chala280, Warinus de Villaflui280

De parte Sti Martini testes sunt hi : Walterius major272, Bertrannus filius ejus, Hatto, Godardus ; item Godardus decanus ; Adelelmus major Aneti13, Dodo, Warinus, Rainoldus.

Quando autem Willelmus Marmerellus et uxor ejus et filii concesserunt, hi fuerunt testes : Balduinus de Glaciaco277, Giruinus de Fossatis, Godardus decanus, Godardus forestarius, Bertrannus major272, Drogo famulus, Warinus frater majoris36, Engelbertus de Villa Judea servus Sti Martini32.

Est enim conventio inter Drogonem et monachos de Gornaio ut nullum prorsus alium hominem, preter suos hospites, ad coquendum in suo furno recipiant. Quod si evenerit, per legem reddatur furnachium.


277 Clacy, éc. Noisy-le-Sec, ca. Pantin, ar. St-Denis (Seine); cf. Luchaire, Annales de la vie de Louis VI, p. 373. — Nous retrouvons en 1122 Guérin de Clacy, fils de Dreux (Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 73).

278 Gournay-sur-Marne, ca. Le Raincy, ar. Pontoise (S.-et-O.). — Il est surprenant que ni la donation primitive de Gui le Rouge à St-Martin-des-Champs, ni l'approbation de Louis VI n'aient été conservées sous une forme diplomatique ou tout au moins par des notices insérées dans un recueil de titres. Les lettres de l'évêque Gilbert II sont le seul document qui atteste l'existence de ces actes, alors que d'autres, moins importants, concernant Gournay, furent insérés au Liber Testamentorum de St-Martin, et bien qu'à Gournay même un cartulaire important ait été composé. L'énoncé de la charte épiscopale ne va pas sans difficultés. On y attribue à Gui le Rouge et Aélis (sa première femme ; cf. p. 49, note a, et p. 63, note 74) non seulement la construction de Notre-Dame de Gournay, ce qui est admissible, mais aussi la donation de l'église et de son douaire à St-Martin. Or, Gui s'est remarié peu de temps après l'établissement des Clunisiens à St-Martin-des-Champs, tandis que le silence de la bulle d'Urbain II ne permet pas de considérer la donation de Gournay comme antérieure à 1096. D'ailleurs, Gilbert constate l'approbation donnée par le roi Louis à cette donation ; elle est donc postérieure à 1098. Enfin la lettre suivante d'Ives de Chartres montre qu'il existait à Gournay une communauté à laquelle il invite le prêtre Gonthier à se joindre et qui paraît être une collégiale plutôt qu'une congrégation. (Ives n'aurait pu agir avec une autorité semblable sur un monastère dépendant de Cluny et stué dans un diocèse autre que le sien) :

« Ivo, humilis Carnotensium episcopus, Gontherio (al. Gunheriov. c.) fratri et compresbytero ascendenti e convalle lacrymarum, intense cantare canticum graduum.

« Gaudeo te quasi postliminio rediisse, gratias agens protectori nostro, cujus misericordia te protexit etiam per marina discrimina. Nunc ergo quia incolumis es redditus fratribus tuis, licet desiderio interne quietis omnibus prodesse non possis, tamen vel paucis prodesse non graveris. Unde monco fraternitatem tuam ut ad ecclesiam Gornacensem Beatæ semper Virginis transeas, ubi et desiderate quieti vacare, et aliquorum fratrum saluti poteris providere. De cetero ora pro me, frater charissime, ne remigantem in altitudine maris tempestas submerget me. Vale. »

(Ivo Carnotensis episcopi epistola xi, edit. Magne, Patrologia latino, t. CLXII, col. 24. — Cf. Lebeuf, Hist. de la ville et du dioc. de Paris, édit. Bournon, t. IV, p. 610).

74 L'auteur de cette donation est une personnalité notoire du règne de Philippe Ier. C'est Gui le Rouge fils de Gui le Grand de Montlhéry ; son père assistait Henri Ieren 1059 lorsqu'il dota solennellement la collégiale de St-Martin-des champs (nº 7) et Philippe Ier lorsqu'en 1067 il en confirma l'établissement (nº 12). Lui-même intervint fréquemment pour faciliter et approuver les donations de ses vassaux au prieuré clunisien. On le rencontrera plus loin avec le titre de comte, accompagné parfois du surnom de Rochefort : « Wido comes " ou » Wido comes de Rupeforti ». Il mourut en 1107.

Élisabeth, sa seconde femme, s'identifie avec « Isabeldis, comitissa de Creciaco castro « qui, veuve de Bouchard II de Corbeil, assista à la première messe célébrée par saint Gautier, abbé-fondateur de St-Martin-de-Pontoise, sur l'autel de St-Nicolas de Morcerf (Cartul. de St-M. de P., p. 10, nº xi). Le récent mémoire de M. Estournet sur Bouchard II, comte de Corbeil dans les publications de la Société du Gâtinais, a précisé ce point. L'une des filles d'Élisabeth, Béatrix de Pierrefonds, fut aussi bienfaitrice de St-Martin des Champs.

279 Bry-sur-Marne, ca. Charenton, ar. Sceaux (seine). — Cf, nº63, suprà.
14 Bondy, ca. Noisy-le-Sec, ar. St-Denis (Seine).
280 Lagny-sur-Marne, ar. Meaux (Seine-et-Marne). — Chelles, ca. Lagny. — Villeflix, éc. Noisy-le-Grand, ca. Le Raincy, ar. Pontoise (S.-et-O.).
13 Annet-sur-Marne, ca. Claye-Souilly, ar. Meaux (Seine-et-Marne).
36 Gautier, frère aîné de Thion, maire de Noisy-le-Grand, ayant été remplacé entre 1101 et 1105 et disparaissant à partir de ce moment (cf. note 272), cette charte se place entre 1079 et 1104 environ. On peut se demander si Archambaud qualifié maire n'aurait pas été le devancier de Gautier, qui n'a point de titre dans cette pièce ; d'autre part, les moines ne sont point nommés. C'est pourquoi nous proposerions de placer cette notice entre 1067, date de la dédicace de l'église dans laquelle fut fait le don, et 1079, époque de l'entrée des moines, mais à une date très voisine de 1079, en raison du surnom « de Campis « attribué au monastère.
32 Villejuif, ar. Sceaux (Seine).

Ours (Ourson), prieur de St-Martin-des-Champs, assiste le prieur Henri, de Longpont, lorsque Gautier de la Bretonnière lègue une terre à Brétigny.

  • A Original perdu.
  • B Copie du 1153, ms. 1. 9968, nº 167.
  • a [Marion], Cartulaire du prieuré de Longpont, 1879, p. 162.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Gallia christiana nova, VII, 555.
D'après b.

Gauterius de Britonaria dedit Deo et Sancte Marie de Longo Ponte et monachis ibidem manentibus, pro anima sua parentumque suorum, medietatem terre patrimonii sui, que est apud Britiniacum, ad locum qui dicitur Ad-Vicinum, que de patre suo et matre sua remansit ; cujus terre donum posuit super altare Sancte Marie, videntibus istis : Rodulfo de Brueriis ; Aymone filio Frogerii ; Frogerio clerico, ex parte sua ; ex parte Sancte Marie : Henricus priora Vrsus prior Sancti Martini de Campis ; Rainerius de Savigniaco ; Herbertus clericus ; Hugo forestarius ; Theudo famulus, Ermenerius, Robertus, Fulco.


a D'après la chronologie des prieurs de Longpont dressée par l'éditeur du Cartulaire, Henri, 5º prieur, succéda à Eudes Ier de Péronne, vivant en 1076 : il est cité de 1086 à 1125. Rien dans les détails de la notice ne permet de lui assigner de plus étroites limites que les dates extrêmes du priorat d'Ourson.

Le prieur Ours et l'abbé Hugues de Cluny accordent un anniversaire solennel au profès Gui, qui avait érigé les prieurés de Rouvray, Pantin et Châtenay-en-France, dont il fut le premier titulaire. Plus tard le prieur Thibaud Ier le confirme.

  • A Original perdu.
  • B Copie du xviie s., ms. lat. 17742, fol. 334.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum sit omnibus hujus domus habitatoribus quod domnus Hugo, abbas Cluniacensis, concessit, rogante domno Guidone, qui obedientiam Ruveredi281, Pentini126 atque Castiniaci206 edificaverat, consensu etiam domni Ursi qui tunc prior Sti Martini erat, et totius congregationis voluntate, ut supradicti Widonis anniversarium in hac ecclesia celebretur, et fratres qui pro ejus obitu supradictas servaverint obedientias, die anniversarii ipsius, refectionem faciant senioribus. Processu vero temporis, supra jam dictus Wido aliud memoria dignum requisivit ; quod a domno Teobaldo, qui domno Urso in prioratu successerat, impetravit, et in capitulo, coram senioribus hanc peticionem laudantibus, confirmavit, videlicet ut post ejus mortem, fratres qui ejus obedientie successerint omnibus annis duo sextaria frumenti sacristano Sancti Martini absque ulla contradictione prebeant, quo hostie ad celebrandum divinum officium fiant.


281 Rouvray, éc. Pantin, ar. St-Denis (Seine).
126 Guérin et Dreux sont les deux plus anciens monnayeurs de Pontoise dont les noms nous soient parvenus. De nombreux deniers d'argent frappés à Pontoise sous Louis VI et Louis VII ont été conservés (Léon Thomas, Numismatique pontoisienne).
206 En marge de B : Chastenay. Châtenay-en-France, ca. Ecouen, ar. Pontoise.

Documents nécrologiques concernant les prieurs Ourson et Thibaud Ier. — Date funèbre d'Ourson.

  • A Antiquius Necrologium Sancti Martini de Campis, Bibl. Mazarine, nº 1344 a.
  • a Molinier, Obituaires de la province de Sens, I, 462.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

. Depositio domni Ursi priorisa.


a Sur la fixation à 1105 du décès d'Ourson, cf. note 290 ci-après.

Etablissement d'un anniversaire solennel, pour le prieur Ourson, fondateur de la communauté régulière de St-Martin-des-Champs ; cérémonial ordonné par Thibaud I son successeur et saint Hugues, abbé de Cluny.

Anniversarius dies domni Ursi, primi prioris hujus loci, domno Teobaldo, successore ejus, constituente, et domno Hugone, Cluniacensi abbate, precipiente atque confirmante, conventu quoque in capitulo generaliter concedente, sic debet celebrari :

Ad vesperas, et officium, et matutinas que solenniter celebrabuntur, omnia signa diutius pulsabuntur ; et sacerdos ad vesperas et ad officium atque matutinas alba et cappa revestietur ; majus altare, deinde sepulturam ejus incensabit. Officium autem solemniter celebrabitur, et lectiones super lectorium in medio chori, ab his quibus armarius preceperit, legentur. Tertium responsorium duo, sextum tres, nonum quatuor cantabunt. Ad missam autem sacerdos auratis et pretiosis vestietur indumentis, et cantabitur missa festive. Tres responsorium et quatuor, cappis induti, cantabunt tractum. Et versus de offertorio, id est : « Redemptor animarum « ab ipsis qui tractum cantabunt cantabitur. Armarius, cappa pretiosa indutus, chorum tenebit. Seniores in refectorio refectionem ipso die habebunt, ad quam comparandum decanus de Ursionis villa173 decem solidos et ille de Sordidavilla87 quinque solidos, et qui Castiniacum206 custodiet quinque solidos dabit. Dum autem missa matutinalis cantabitur, duodecim pauperes de pane et vino et carnea, pro ipsius anima, lautissime reficientur, ceteris vero pauperibus panis et vinum dabitur. Sepulchrum autem ejus, a primis vesperis usque in crastinum post completorium, coopertum erit et cereus jugiter ante eum ardebit.


173 Orsonville, ca. Dourdan, ar. Rambouillet. La cure de cette paroisse, comprise dans le doyenné de Rochefort, était à la nomination du prieur de St-Martin-des-Champs, La donation d'Orsonville (terre, église et dépendances) est confirmées dans la bulle du 14 juillet 1096
87 Survilliers, ca. Luzarches, arr. Pontoise (Seine-et-Oise).
206 En marge de B : Chastenay. Châtenay-en-France, ca. Ecouen, ar. Pontoise.
a Les distributions charitables que les monastères clunisiens faisaient aux pauvres comprenaient non seulement le pain et le vin, mais encore la viande.

Constitution d'une prébende commémorative du prieur Ourson, établie par Thibaud I et l'abbé Ponce de Cluny, successeur de saint Hugues.

  • a D. Marrier, Monasterii S. Martini a Campis... historia, pp. 150-152.
  • b Molinier, Obituaires de la prov. de Sens, t. I, p. 477, d'après a.
  • c Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Gérard du Bois, Hist. eccl. Paris, I, 693.
D'après c.

Sciant omnes hujus ecclesie habitatores futuri et presentes quod, rogatu domni Theobaldi prioris hujus loci, et totius conventus voluntate, a domno Pontio abbate decretum est ut, per omnia succedentia tempora, unus frater monachus pro anima domni Ursi, primi prioris hujus loci, in hoc monasterium suscipiatur ; et quando ipse frater obierit, unus pauper prebendam ejus tamdiu habeat, donec in loco defuncti fratris alius subrogetur.

Obit du prieur Thibaud I.

  • A Antiquius necrologium S. Martini a Campis, Bibl. Mazarine, nº 1344 A.
  • B Copie de 1350, B. N. ms. lat. 17742, fol. 333.
  • C Copie du xvie s., ms. l. 17743, d'après B.
  • a Molinier, Obituaires de la prov. de Sens, t. I, p. 421.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

. Depositio domni Theobaldi, hujus loci prioris. Officium plenum fiat, et xii pauperes reficiantur, et cetera sicut de domno Urso fiant.

Reverendus pater Ursio sive Ursus, a sancto Hugone abbate Cluniacensi, vivente Philippo rege, hujus nominis institutus, jacet infra portas dormitorii et claustri, in ecclesia hujus monasterii.

Reverendus pater Theobaldus, ab eodem sancto Hugone post decessum dicti Ursionis constitutus, jacet ex adverso sedium chori hujus ecclesiæ, juxta sacristiam.

Illustrissimus et reverendissimus pater Matheus qui S. R. E cardinalis, episcopus Albanensis, et apostolicæ Sedis legatus fuit, quique a pluribus reputatur sanctus, ut refert Petrus Venerabilis, abbas Cluniacensis, Romæ quiescit.

Reverendus pater Hugo, qui muros et turres Martinianam domum hanc (uti etiamnum conspiciuntur) ambientes, construi fecit. Nescitur ubi jacet.

Reverendus pater Theobaldus, Parisiensis episcopus, ante majus altare hujus ecclesiæ jacet. .

Reverendus pater Robertus in sacello B. Mariæ quod de Carolla dicitur, quiescit.

Reverendus pater Joannes, ibidem.

Bouchard IV de Montmorency et Agnès Deliès, sa femme, abandonnent les droits qu'ils avaient sur la terre de Tour (Saint-Prix) et de Mestiger, donnée par Raoul Deliés, père d'Agnès.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 24, nº 55.
  • a Duchesne, Hist. de la maison de Montmorency, Preuves, p. 34.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Notum sit presentibus et futuris quod, in tempore domni Teobaldi priorisa, dedit Sto Martino de Campis Burchardus de Montemorenci226 et Agnes uxor ejus122 pro salute animarum suarum, villicationem et capturam, et omnem consuetudinem justam et injustam, quam habebant in terra de Tullo et de Magisterio223 quam terram ante dederat Sancto Martino Radulfus Delicatus. Hoc solum sub coriventione retinuit Burchardus in terra nominata, ut ibi, sine suo consensu, non susciperentur servi ejus aut commendati, vel preda cujuslibet hominis volentis defraudare consuetudinem ejus. Donum autem hujus beneficii posuit Burchardus, presente et concedente uxore sua, super altare Sancti Martini.

Fuerunt autem ex parte Burchardi testes isti : Balduinus Pulcher, Radulfus Pulcher305, Hugo filius Theoderici135, Albericus de Lusarchis282, Ahalo, Hugo de Argentoilo283, Odo de Groelio283, Clarenbaldus filius Ahalonis.

Ex parte Sancti Martini affuerunt isti : Warinus et Teudo frater ejus, Belinus, Aaloldus sator, Fulgo de Parcenco230, Rainaldus corvisarius, Hugo pistor, Fulco famulus de Infirmaria, Johannes pauper.


a Il est probable que c'est tout au début du priorat de Thibaud que le nouveau supérieur de la communauté obtint de Bouchard IV la confirmation du don de son beau-père et l'abandon de ses droits féodaux sur la terre offerte à Saint-Martin. Thion n'est pas encore maire de Noisy, titre qui lui fut conféré, croyons-nous, peu après l'avènement du prieur Thibaud.

« Le lieu dit Mestegier ou Metiger dans des titres des années 1207 et 1293, comme étant un hameau des dépendances de la seigneurie de Montmorency, est entièrement détruit depuis longtemps (écrivait au milieu du XVIIIe siècle l'abbé Lebeuf). Il n'en reste de souvenir que dans le nom d'une fontaine située à l'extrémité de Moulignon [Montlignon] vers le nord ». (Edit. Bournon, t. I, p. 652). Cette fontaine subsiste, mais elle n'a pas conservé le renom thérapeutique que les villageois d'alors lui attribuaient. Le lieu dit « les Métigers » se lit sur le cadastre de Montlignon.

226 Bouchard IV de Montmorency, qui épousa Agnès, fille de Raoul II Deliés et de Hahuis, du vivant de sa mère. La présence du roi désigné aux obsèques de Hahuis, prouve bien que cet événement est antérieur à la rupture de Bouchard IV avec Louis-le-Gros et au siège de Montmorency par ce dernier.
122 Méru, ar. Beauvais. — Cette donation fut faite du vivant d'Hermer de Pontoise, premier mari de Comtesse, fille de Raoul et d'Hahuis. Comtesse était remariée dès 1096 à Gautier Payen, vicomte de Meulan. Le prévôt Gui, fils d'un premier mariage d'Hermer, est cité en 1092 et 1093. — Il n'est pas question d'Agnès, autre fille de Raoul, qui épousa depuis Bouchard IV de Montmorency, Henri, fils de Raoul II, est cité en 1093 avec lui (Cartulaire de St-Martin de Pontoise, pp. 27, 248, 295). D'autre part, l'autel de Mareio est compris dans la bulle d'Urbain II, le 14 juillet 1096.
223 D'après un autre texte du Liber Testamentorum, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, fol. 25 (nº111), on voit que la terra de Tullo et de Magisterio est du ressort de la baronnie de Montmorency. Tullum doit être Tour (St-Prix) plutôt que la Tuyolle (éc. de Taverny, ca. Montmorency). La comparaison des traductions Magisterium et Mistigerium suggère le mot Maistier ou Mestier qui vient peut-être d'un troisième terme latin, Ministerium. Ce lieu n'a pu être identifié par nous. Toutefois il importe de mettre en face de ces textes les termes d'une charte confirmative d'Etienne, évêque de Paris en 1124 : « omnem viariam de Thur et de Mestigerio et omnes consuetudines ». (De Lasteyrie, Cartul. de Paris, p. 224).

305 Raoul II Le Bel, seigneur de Villiers-le-Bel et de plusieurs autres terres, de concert avec sa femme Lisoie, donna à St-Martin l'église de Domont, sous Thibaud I, et plus tard, celle de Saint-Brice dont la dîme fut donnée par Mathieu, son fils, en 1148.

Raoul III et Mathieu le Bel, enfants de Raoul II, figurent ensemble parmi les chevaliers du baron de Montmorency en 1140 (A. N. K. 23, nº 64 ; Tardif, Monuments historiques, nº 448). Raoul III Le Bel de Villiers confirma en 1142 la donation de la dîme d'Athis à St-Victor de Paris (A. N. K. 23, nº 613). Il est cité en 1159 comme seigneur principal de la grosse dîme d'Athis, avec Gui IV de Senlis et sa femme Marguerite de Clermont (A. N. K. 24, nº 32 ; Tardif, 537). — Mathieu Le Bel épousa Ade et fut père d'Amauri (Ed. de Barthélémy, Recueil des chartes de Montmartre, p. 95), et d'Adam, cité avec ses parents en 1148 (Arch. nat., LL 1351, fol. 45). — Jean Le Bel fut un troisième fils de Raoul II (Coll. Baluze, LV, 271).

135 Hugues et Richard, fils de Thierri et petit-fils de Fouchard I de Montmorency. Le second fut la tige des seigneurs de Banthelu (ca. Marines, ar. Pontoise).
282 Aubri de Luzarches (ar. Pontoise) doit être un cadet de la maison de Beaumont-sur-Oise, frère de Mathieu Ier de Beaumont et que celui-ci institua pour châtelain de cette place pendant le temps où il en fut maître. Mathieu Ier était frère de la première femme de Bouchard IV, mère de Mathieu de Montmorency, et qui s'appelait aussi Agnès. Louis VI enleva Luzarches au comte de Beaumont en 1105.
283 Argenteuil, ar. Versailles, — Groslay, ca. Montmorency, ar. Pontoise. Eudes de Groslay, vassal de Bouchard IV, pourrait s'identifier avec Odo, filius Odonis, l'un des six chevaliers de ce haut baron, cité dans la notice 59.
230 Persan, ca. l'Isle-Adam, ar. Pontoise (Seine-et-Oise).

Le prieur Thibaud I inféode en précaire, à Anseau Roussel, une terre à Ste-Geneviève-des-Bois.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 23, nº 48.
  • a Robert de Lasteyrie, Cartulaire de Paris, I, p. 195, nº 171.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Notum sit o. f. et p. quia domnus Teobaldus prior Sti Martini de Campisa, consilio amicorum suorum, et familiarum æcclesiæ Sti Martini et quorundam monachorum credens, dedit quandam terram in feodo Ansello filio Henrici Ruselli, quam petebat, ea conventione ut eamdem terram Ansellus, cognomento Paganus, in vita sua teneat, et postea predicto domno Teobaldo priori et senioribus Sancti Martini serviat, nec ullam potestatem dimittendi eam suis heredibus habeat ; sed, cum evenerit ut moriatur, in dominium Sti Martini supradicta terra revertetur ; que terra apud Sanctam Genovefam284 consistere videtur. Hujus rei testes sunt : Burdinus de Bevra285 et Willelmus de Maciaco291, Willelmus Marmerellus, et nepos ejus Arnulfus Malme[re]llus, Bertrannus major, Godardus decanus, Godardus forestarius.


a Cette notice relate un fait qui s'est passé tout au début du gouvernement de Thibaud I. Bertrand y figure avec le titre de maire (de Noisy-le-Grand) et nous avons vu qu'il succéda à son père avec lequel il est nommé à diverses reprises, sous le priorat d'Ourson.
284 Sainte-Geneviève-des-Bois, ca. Longjumeau, ar. Corbeil.
285 Bièvres, ca. Palaiseau, ar. Versailles, avait pour seigneur Geofroi Bourdin, fils de Gui Lisiard de Montlhéry, de la famille Le Riche.

Geofroi, évêque de Beauvais, confirme les actes de son prédécesseur Anseau II, en faveur de St-Martin, au sujet de la cession au monastère de l'église de Méru.

  • A Orig. Arch. nat., S 1359, nº 1, Sceau perdu
  • B Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 57, nº 122, incomplète.
  • C Copie du xvie siècle, Arch. nat., LL 1353, fol. 79'.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Gausfridus Dei gratia Belvacensis episcopus. Omnibus Sancte Matris Ecclesie filiis, sic currere per bona temporalia, ut non amittantur eterna. Ad noticiam t. f. q. p. volumus pervenire, quod illam concessionem et confirmationem quam fecit Ansellus episcopus Bto Martino de Campis de altare ecclesie de Mairu220, nos quoque concedimus et confirmamus, et insuper circatam, que singulis annis solvebatur nobis de pred. ecclesia, eidem Bto Martino in posterum habendam concedimus, et capituli Bti Petri auctoritate, necnon hujus scripti testimonio, sigilli quoque nostri impressione, concessionem quam facimus confirmamus.

Actum Belvaci in capitulo Bti Petri , indictione tertia decima. Presentes fuerunt Petrus decanus, Guarnerus archidiaconus, Drogo cantor, Guarnerus succentor et multi alii canonici : Rotbertus, Gualterus, Ursio, Baldricus, Gualterus, Ursio, Hugo, Gualerannus, Ogerus, Hugo, Gualo, Gualterus, Guarnerus, Gualerannus.

Gualterus cancellarius scripsit et relegit.


220 Cette notice est postérieure à celle qui figure au nº 53, et qui concerne Pautel de Méru seul. D'après Luchaire, Louis-le-Gros fut associé au trône en 1098. La donation fut confirmée par Anseau II, évêque de Beauvais, le 31 décembre 1099 : il y a donc lieu de la croire antérieure à cette date. Sans indiquer de motif, Luchaire (Louis VI, nº 70, p. 38) la croit postérieure à la seconde confirmation par un autre évêque de Beauvais, Geofroi, le 20 mars 1106 (nº 112infrà).

L'obituaire de St-Martin-des-Champs contient la mention suivante au 17 décembre : « Obiit Hazeca. Officium fiat, cappa, in choro. Servicium facit ille, qui habet Pontisaram ». (Molinier, Obituaires de la province de Sens, I, 474). Bien qu'écrite, sous sa forme actuelle, au xive siècle, cette mention, qui a pu en remplacer une plus ancienne, s'applique évidemment à la femme de Raoul II Deliés. On ne célébrait avec une solennité si grande que l'obit des bienfaiteurs importants. Nous croyons donc devoir fixer la mort de Hahuis au 17 décembre 1099. Sur Raoul II et Hahuis, voir les App. au Cartul. de St-Martin de Pontoise, p. 248.

Eustache de Boulaincourt, devenu infirme, se fait moine à St-Martin et lui donne, avec une dîme, le quart de l'autel de Berchères, réclamé plus tard par son beau-frère Guérin Besnus ; celui-ci se désiste en présence de Hugues II du Puiset, son seigneur.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 28, nº 60.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ne alicujus vetustate temporis a memoria posterorum aboleretur, litteris adnotari decretum est quod quidam miles, Eustachius de Booloncurte286, in infirmitate sua apud Sanctum Martinum de Campis ; monachus factus, presentibus parentibus et amicis suis et concedentibus, donavit monachis Sti Martiui, pro salute anime suæ et parentum suorum decimam de Booloncurte et quartam partem altaris de Bercheriis286 cum omnibus ad eandem quartam partem pertinentibus, excepto cujusdam militis fevo. Huic dono presentes inter alios adfuerunt duo milites, Walterius et Warinus Besenus, qui duas sorores ipsius uxores habuerant ; et idem donum concesserunt. Postea vero Warinus Bese-nus, et Almalricus filius ejus, dono quarte partis altaris calumpniam intulerunt ; sed post multas causarum disceptationes, prius judicio, postea vero concordia, inter Warinum et filium ejus et eosdem monachos diffinitum est, quod Warinus et filius ejus, in presencia domni Hugonis de Puteacio287 de cujus fevo eadem quarta pars altaris erat, pro animabus suis et duarum filiarum ejusdem Warini, pro anima etiam ejusdem Eustachii, idem donum quarte partis eisdem concesserunt, et ab eis pro eadem concessione sexaginta solidos Carnotensis monete acceperunt. Warinus etiam in manu Widonis fratris Hugonis de Puteacio287, presente eodem Hugone, firmavit quod, si filius ejus postquam ad virilem ætatem perveniret, eidem dono vellet calumpniari, ipse in vita sua ab omni calumpnia faceret quiescere.

Hujus autem concessionis testes adfuerunt hi quorum nomina subscripsimus : Hugo de Puteacio et Wido frater ejus ; Rotbertus capellanus ; Rainaldus de Spieriis ; Tesgelinus de Pevirs288 ; Warinus brito ; Paganus filius Anselli et filius ejus ; Gilduinus filius Raimbaldi254 ; Guntardus de Carmeto286, Hugo, prepositus, Albertus dapifer, Santho, Rodulfus prepositus. Postea vero Warinus et filius ejus capitulum Bti Martini venerunt, et presente capitulo, idem donum concesserunt. Post capitulum vero, ejusdem concessionis donum super altare Bti Martini posuerunt, presentibus monachis, presentibus etiam quibusdam aliis, quorum subscripsimus nomina : Drogo servus Sti Martini, Willelmus cementarius, Theudo major272, Belinus et Lambertus famuli hospicii.

Rosceline filie Warini ; et Signum Richeldis filiæ ipsius ; et Signum Gauslene filie ipsius.


286 Bonlaincourt, éc. Villiers-le-Mahieu, ca. Montfort, ar. Rambouillet — Berchères-la-Maingot, ar. Chartres (cf. charte de 1178, A. N. LL 1351, fol. 110). La decima de Berceriis est comprise dans la bulle de Calixte II en 1119. En 1107 Pascal II n'en parle pas, la donation d'Eustache ne porte du reste que sur le quart de l'autel. C'est sur elle que vinrent se greffer d'autres acquisitions. — Charmois, èc, St-Germain-le-Gaillard, ca. Courville, ar. Chartres.
286 Bonlaincourt, éc. Villiers-le-Mahieu, ca. Montfort, ar. Rambouillet — Berchères-la-Maingot, ar. Chartres (cf. charte de 1178, A. N. LL 1351, fol. 110). La decima de Berceriis est comprise dans la bulle de Calixte II en 1119. En 1107 Pascal II n'en parle pas, la donation d'Eustache ne porte du reste que sur le quart de l'autel. C'est sur elle que vinrent se greffer d'autres acquisitions. — Charmois, èc, St-Germain-le-Gaillard, ca. Courville, ar. Chartres.
287 Hugues, seigneur de Puiset, ici désigné, est Hugues II, tuteur de son neveu Hugues III, fils d'Ebrard III, et qui administra le Puiset de 1096 à 1106. La présence de son frère Gui, seigneur après lui du Puiset, comme tuteur de Hugues III, ne laisse point de doutes sur cette identification. Aucune allusion n'étant faite au fils d'Ebrard III, héritier de la châtellenie, il faut le supposer encore très jeune ; en 1096 il était au berceau, car la tutelle de Gui ne cessa qu'en 1109, et lorsque Hugues III prit l'administration de la châtellenie, il avait encore un précepteur.
288 Tescelin II, seigneur de Pithiviers, fils d'Aubert et neveu du chevalier Hugues, avait pour aïeux Tescelin Ier et Milesende (Coll. Moreau, XXX, 168). Aubert fit élever l'église de Pithiviers, dont l'évêque Geofroi d'Orléans, en 1091, confirma les libertés (Bruel, Chartes de Cluny, V, 10).
254 Le comte Adolphe de Dion a identifié ainsi les divers enfants de Hugues Blavons cités dans cet acte, tous frères cadets du châtelain Ebrard III : Hugues II, châtelain du Puiset et vicomte de Chartres, comme tuteur de son neveu (1097-1106), puis comte de Jaffa, mort en Orient après 1110. — Gui, chanoine de Chartres en 1100, rentra dans le siècle pour épouser la fille de Marc, vicomte d'Etampes. Il administrait cette vicomté dès 1104, comme tuteur de son beau-frère Hervé, qui en fut titulaire de 1106 à 1108. Gui du Puiset reprit la tutelle de son neveu Hugues III et la garda jusqu'en 1109. Il est la tige de la branche de Meréville. — Galeran, seigneur de Villepreux, mort en Palestine en 1124. — Raoul n'est connu que par cette mention et une autre de 1110. — Un autre frère d'Ebrard III, Geudoin, était à cette époque religieux à Saint-Martin-des-Champs.

272 Dans cet acte et les suivants, le maire de Noisy, Gautier, est accompagné de plusieurs de ses enfants : Bertrand, Baudoin, Adam. L'aîné lui fut associé durant un temps assez court, dans les derniers temps du gouvernement d'Ourson. Dans une notice concernant Dreux de Clacy (nº 106), nous verrons mentionnés simultanément « Walterius major, Bertrannus filius ejus ", puis " Bertrannus major, Warinus frater majoris " : or de nombreux textes font de Guérin le frère du maire Gautier. Nous plaçons vers 1105 la convention avec Dreux de Clacy, bien qu'elle ait été faite " cum monachis Sancti Martini de Campis qui apud Cornaium conversantur », et que dans la bulle de Pascal II du 30 avril 1107 il ne soit rien dit du « monasterium Sancte Marie apud Gornacum castrum » confirmé à St-Martin par Calixte II en 1119. La formule : « monachi... qui apud Gornaium conversantur » diffère en effet de celles dont on s'est servi lorsque les moines ont été en possession de l'église Notre-Dame comme siège de leur prieuré de Gournay.

Thion, frère de Gautier, lui fut substitué, postérieurement à 1105, mais dès 1106, comme le montrent la notice 114, qui est de cette même année, et celle nº 125, qui est d'une époque très voisine.

Concession faite aux religieux de Saint-Nicolas d'Acy, par le Chapitre de Senlis, de la dîme des animaux et bestiaux servant à leur usage, tant à Acy qu'à Avilly.

  • A Archives de Saint-Nicolas, Avilli, nº 1. Original perdu.
  • B Cartulaire de Saint-Nicolas, nº 13, carta 5.
  • C Copie d'Afforty, Collection de Senlis, t. XIII, p. 581.
  • a Vattier, Bulletin du Comité archéologique de Senlis, 3º série, t. I (1886), pp. 50-80.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

In Christi nomine, notum fieri volumus omnibus sancte Ecclesie filiis tam presentibus quam futuris, quia domnus Theaubaudus, ecclesie beati Martini prior, ceterique fratres ejusdem loci, nostram adeuntes presentiam, humiliter poposcerunt quatenus ecclesie Beati Petri Cluniacensis cui se debebant, simulque ecclesie Beati Martini, necnon et fratribus qui ad ecclesiam Beati Nicolai deserviebant, de animalibus de Accis necnon et de omnibus bestiis quas apud Aci villam et Avilli289 in dominio haberent, et eorum propriis usibus deservirent, decimam eis jure perpetuo concederemus. De his vero que ad medietarios darent, sine contradictione reciperemus. Quorum petitionem ego Warinus, ecclesie Beate Marie decanus, Haimo archidiaconus, Bartholomeus precentor, cum conventu ceterorum canonicorum dignam ducentes, voluntati eorum satisfaciendo adquievimus. Et ut hoc ratum et inconvulsum permaneret, literarum apicibus titulari disposuimus.

capitulo Beate Marie, in presentia domniHuberti episcopi ipsius, millesimo scilicet .

(Scellé sur double queue de parchemin, le scel brisé.)


289 Acy-en-Multien, ca. Betz, ar. Senlis (Oise). — Avilly, éc. St-Léonard, ca. Senlis.
290 Le 5 avril se trouve deux fois dans l’année pascale 1106, qui a commencé le 25 mars pour se terminer, après douze mois et vingt jours, le 14 avril 1107. Mais une autre charte sonlisienne étant datée de 1106 et de la 7º année d'Hubert. alors que l'acte du 5 avril est de sa 6º année, et ce prélat ayant été sacré par Pascal II, non sur la fin de 1099 comme on l'a cru, mais après le 5 avril 1100, il faut adopter pour la présente charte la date du 5 avril 1106. Thibaud 1er étant dès lors prieur, la mort de son devancier Ourson doit être fixée au 12 octobre 1005.

Hubert, évêque de Senlis, à la demande du roi désigné Louis et de Gui de la Tour son ami, confirme la donation de l'église St-Nicolas d'Acy, faite sous son prédécesseur Létaud par le vidame Robert II à St-Martin-des-Champs ; intervention de Gui de Raray, vidame en charge.

  • A1 Original Arch. de l'Oise, H 2571.
  • A2 Copie du temps, Arch. de l'Oise, H 2571.
  • B Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 66', nº 102.
  • C Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 69', non collationnée.
  • D Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 67'.
  • E Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 75.
  • F Copie du xviiie s., ms. fr. 15504, nº 63.
  • G Copie de 1709, coll. Clairambault, vol. 562, p. 354.
  • a Marrier, Monasterii Sti Martini de C. historia, p. 296, d'après B.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Luchaire, Annales de la vie de Louis VI, nº 40, p. 24.
D'après b.

In nomine Sancte et Individue Trinitatis. Notum fieri volumus omnibus fidei catholice cultoribus t. p. q. f. quod donnus Teobaldus Sti Martini æcclesiæ de Campis prior, adiit presentiam nostram, petens ut donum quod fecerat Bto Petro Cluniacensi et Sto Martino de Campis Rotbertus vicedominus de ecclesia Bti Nicolai299 sita in villa que dicitur Aci284 et de terra quam ex dono ejusdem Rotberti possident ibi Deo servientes monachi, ego quoque laudarem et confirmarem, sicut antecessor noster donnus Letaudus episcopus, de cujus episcopale beneficio ipsam ecclesiam et terram idem Rotbertus tenebat, laudaverat et concesserat. Cujus peticioni ego Hubertus, Dei gratia, ecclesie Silvanectensis episcopus, assenum prebens, volentibus et deprecantibus canonicis nostris, decano scilicet Warnerio, Haimone archidiacono, Bartholomeo precentore, cum ceteris canonicis nostre ecclesie, intercedente etiam domino nostro Ludovico, jam in regem designato, et amico nostro Vuidone de Turri292 et ceteris fidelibus nostris, supradictum donum literis mandari decrevimus et sigilli nostri impressione corroboravimus. Ita tamen, considerata auctoritate ecclesie nostre, ut si contigerit, superveniente aliqua tribulatione, nos a divino officio cessare, et ipsi pariter cessent, sic tamen ut, januis clausis, divinum officium liceat eis celebrare. Si autem monachi ibi manentes ordinari voluerint, a Silvanectensi episcopo ordinentur vel, sua licencia, ab alio. Excommunicatos nostros nec vivos nec mortuos suscipiant. Presbiter qui ibi parrochianus prefuerit, episcopo et archidiacono et canonicis ecclesie, debitam subjectionem exibeat. Huic autem nostre concessioni et corroborationi interfuit Vuido de Rareto, tunc temporis vicedominus volens, et concedens. Ut autem hec cartula perpetuam firmitatem obtineat, eam nominibus et signis nostris signavimus.

S. Huberti episcopi. S. Warnerii decani. S. Haimonis archidiaconi. S. Bartholomei precentoris. S. Odonis, decani Sti Reguli. S. Haimonis sacerdotis. S. Gelrici sac. S. Radulfi, decani Sti Franbaudi. S. Waszonis diaconi. S. Radulfi diaconi. S. Bernerii subdiaconi. S. Hugonis. S. Odonis Karolic. S. Odardi de Gouis. S. Odonis de Noa. S. Engelardib.

S. Widonis de Turri. S. Widonis de Rareto. S. Willelmi de Bestisiaco. S. Arnulfi filii Heldiardi. S. Goisberti. S. Burdini de Leuncurted. S. Odonis de Gonessa. S. Hermeri de Vietello27. S. Goisleni.

Auctume in capitulo Ste Marie Silvanectensis .

Ego Arnulfus cancellarius relegi et subscripsi.

(Traces de sceau plaqué sur A).


299 Saint-Nicolas, écart de Courteuil, ar. Senlis. Voir la charte nº116.
284 Sainte-Geneviève-des-Bois, ca. Longjumeau, ar. Corbeil.

292 Gui de la Tour, que nous avons déjà rencontré le 1er mai 1099 comme seigneur féodal (nº84), est la tige des Bouteillers de Senlis. Il est mort un 9 mars, mais non pas vers 1090, comme on l'a supposé bien à tort lorsqu'à St-Nicolas d'Acy, on inscrivit sur sa tombe l'épitaphe que relate l'intéressant document suivant :

Procès-verbal de l'état et des inscriptions des tombes des fondateurs de St-Nicolas d'Acy

L'an 1562, le 12e jour d'avril après Quasimodo, par nous Jean Lobry et Nicolas de Cornuaille, notaires du Roy notre Sire au baillage et chastelenie de Senlis soubsignez, a la requeste de devote et religieuse personne damp Germain Nicolas prestre, prieur du prioré St-Nicolas d'Acy lez Senlis, a esté extrait de l'église dudit prieuré St-Nicolas, a sçavoir sur une tombe ou sepulture de pierre ou y a deux gisans ; au chef du premier gisant ces mots : « Fundator ecclesie » et à l'entour ces mots :

Hic jacet egregius Guido de Turre vocatus

Cui sit propitius Christus de Virgine natus.

Et au dessus dudit sepulchre, sur un table empreint en la muraille où sont gravés ces mots :

« Cy gist Gui de la Tour chevalier et sa femme fondateurs de l'eglise et monastere de ceans, lequel trespassa environ l'an mil quatre vingt et dix, le 9e jour du mois de mars, auquel jour est fait et celebré par chacun an un obit solennel en cette église et aumone generale par les religieux de ce lieu pour les ames desdits fondateurs, leurs parens et amis. Priés Dieu pour eux. »

Et encore au dessus est escrit semblablement : « Fundator ecclesie ». (Suivent les deux vers ci-dessus). Dont ledit prieur nous a requis lettres, à luy octroyées ces ces présentes pour luy servir ce que de raison. Fait comme dessus.

J. Lobry. De Cornuaille.

Inerat olim dicti prioratus sacrarum edium pronao sequentes versus lapis continens :

Cœnobium hoc struxit Guido de Turre, perenne

Qui soboli nomen Buticulare dedit.

(Coll. Clairambault, vol. 562, p. 357. — D. Marrier. p. 294.)

c B, C. S. Karoli.
b Ces mentions sont séparées des suivantes par un espace blanc de deux lignes, sur l'original A1. Sur A2 elles terminent le recto et sont suivies de ces mots : « In alia parte quere signa que remanent ; ibi invenies, absque ulla ambiguitate. »
d B, C. Leincurte.
27 Vittel, faubourg de Senlis.
e B, C. Actum.

Baudri, évêque de Noyon, à la prière de Dreux et Guernon, moines de Cluny, donne à St-Martin-des-Champs les autels de Heudicourt et de Revelon, et la chapelle de Béthencourt.

  • A Orig. Arch. nat., K 20, nº 8'.
  • B Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 86.
  • C Copie du xiie siècle, Liber Testamentorum, fol. 62, nº 132.
  • D Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 81, collationnée.
  • E Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 79'.
  • F Copie du xvie siècle, Arch. nat., LL 1353, fol. 93.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Tardif, Monuments historiques, nº 328.
D'après a.

In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti. Ego Baldrigus, Dei gratia, Noviomensis episcopus, universis sancte Religionis cultoribus, salutem. Cum piam predecessorum nostrorum providentiam ecclesiarum cultoribus benigna largitione noverimus subvenisse, illorum exemplis informati, eorum vestigiis debemus adherere, et, in quantum possumus, Deo servientibus necessaria ministrare. Sciat igitur presens etas et futura, quosdam Sti Petri Cluniacensis monachos, Drogonem scilicet et Wernonem, ad nos venisse, et altare de Heldincurt293, altare quoque de Revelon294, cum appendenti capella de Betencurt295 in Peronensi territorio sita, a nobis petiisse. Considerata ergo eorum devotione, immo Cluniacensium fratrum ab omnibus reverenda religione, concessimus eis, eorumque loco, Sancto videlicet Martino in Campis, predicta altaria perpetuo tenenda, Gerardo archidiacono nostro assentiente, Achardo quoque qui eadem altaria hactenus sub personatu tenuerat, ceterisque clericis nostris assentientibus ; ea scilicet conditione quod presbiteri eisdem altaribus servientes curam inibi pertinentem ab episcopo seu archidiacono suscipiant ; et debitam eis eorumque ministris obedientiam exhibeant, utque unoquoque anno, , solitum censum, octo scilicet solidos, eisdem sicut antea solvant ; sicque Sti Martini monachi prefata altaria, sub perpetua libertate, teneant.

Quod ut nostris seu futuris in temporibus ratum et inviolatum maneat, pontificali auctoritate confirmavimus, et sigilli nostri signo corroboravimus, clericis nostris presentibus et assentientibus : Roscelino decano, Gerardo archidiacono, Lantberto Tornacensi archidiacono, Hugone thesaurario, Rorigone preposito, Petro cantore, Guidone cancellario, Arnulfo, Goisfredo, Radulfo, Desiderio, Odone, Bernero, Landrico.

Actum Noviomi , episcopante domno Baldrico.


293 Heudicourt, ca. Roisel, ar. Péronne.
294 Revelon, écart de Heudicourt.
295 Béthencourt, ca. Nesle, ar. Péronne.

Donation de l'église Saint-Pantaléon de Beauvais avec ses dépendances, la vigne de Rougemont et le pré de Goincourt, par les frères Hugues et Garnier, qui y joignent leur propre maison, du consentement de Geofroi évêque de Beauvais.

  • A Original perdu.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Bulle de Pascal II, du 30 avril 1107 (118infra).
D'après a.

Donations de l'autel de Courcelles, en Noyonnais, et de l'autel de Goussancourt, en Soissonnais, à Saint-Martin-des-Champs.

  • A Originaux perdus.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Bulle de Pascal II, du 30 avril 1107 (nº 118).
D'après a.

Le pape Pascal II, à la sollicitation du prieur Thibaud I, confirme à St-Martin-des-Champs, en outre des églises et possessions comprises dans la bulle de son devancier Urbain II de sainte mémoire : l'église St-Pantaléon de Beauvais, un pré à Goincourt ; en Parisis, les églises de Dugny, Arnouville [-lès-Gonesse], Eragny ; en Senlisois, celle de St-Nicolas [d'Acy] ; en Amiénois, celle de Ligny ; en Noyonnais, celles de Courcelles et Revelon ; en Soissonnais, celle de Goussancourt.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 72, nº 109.
  • C Copie du xiie siècle, id., fol. 46', nº 103, incomplète des notes chronologiques.
  • D Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 1', d'après B.
  • a Marrier, Monasterii S. M. de C. historia, p. 153, d'après B.
  • b Migne, Patrologia latina, t. 163, p. 209.
  • c Robert de Lasteyrie, Cartul. gén. de Paris, t. I, p. 162, nº 141.
  • d Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Jaffé-Wattenbach, t. I, nº 6131 (4559), p. 730.
  • Bruel, Chartes de Cluny, t. V, p. 208, nº 3857, d'après a ; il considère la date de cette charte comme « un nouvel exemple du style pisan ». Cf. Art de vérifier les Dates, t. II, p. 283.
D'après d.

Pascualis episcopus, servus servorum Dei, dilecto in Xristo filio Teobaldo priori monasterii Sti Martini de Campis, salutem et apostolicam benedictionem. Religiosis desideriis dignum est facilem prebere consensum, ut fidelium devotio celerem sortiatur effectum. Tui ergo desiderii, fili karissime, postulationibus annuentes, Beati Martini monasterium cui, ex venerabilis fratris nostri Hugonis Cluniacensis abbatis institutione, presides, presentis decreti auctoritate munimus ut, quemadmodum cetera Cluniacensis cenobii membra, semper sub Apostolice Sedis tutela permaneat. Cuncta etiam que inpresenti quinta decima indictione pertinere videntur, quieta nobis semper et integra permanere sancimus : Ecclesiam scilicet Sancti Pantaleonis intra Belvacum296, cum possessione duorum fratrum, Hugonis et Guarnerii et domo eorum propria, et aliis edificiis juxtapositis, et cum terra vacua extra murum, juxta prefatam ecclesiam sita, et vineam de Ruberomonte, et prato in Guhincurte297, et cum hospitibus ante portam civitatis, sicut a supradictis fratribus pro sua et parentum salute oblata, et Gaufredi episcopi Belvacensis favore concessa et in nostra presencia sunt confirmata. Item, in pago Parisiensi, ecclesias de Duniaco108, de Ermenovilla298, de Eriniaco222, a venerabili fratre nostro Gualone episcopo vobis concessas, In pago Silvanectensi, ecclesiam Sancti Nicholai299 cum appendiciis suis. In Ambianensi pago, ecclesiam de Liniaco276 cum appendiciis suis. In pago Noviemensi altare de Curcellis, et altare de Ruveron287. In pago Suessionensi altare de Gozencurte300. Et cetera que predecessoris nostri, sancte memorie pape Urbani secundi, privilegio continentur. Quecunque preterea a quibuslibet de suo jure eidem loco collata sunt, et in futurum conferri contigerit, firma semper et illibata permeant, tam a te quam ab aliis qui, per Cluniacenses abbates, eidem loco prepositi fuerint, perpetuo possidenda, regenda ac disponenda. Decernimus ergo ut nulli omnino hominum liceat idem cenobium temere perturbare, aut ejus possessiones auferre, vel ablatas retinere, minuere, vel temerariis vexationibus fatigare. Sed omnia integra conserventur eorum, pro quorum sustentatione et gubernatione concessa sunt usibus omnimodis profutura. Si qua igitur in crastinum ecclesiastica secularisve persona hanc nostre constitutionis paginam sciens, contra eam temere venire temptaverit, secundo tertiove commonita, si non satisfactione congrua emendaverit, potestatis honorisque sui dignitate careat, reamque se divino judicio existere de perpetrata iniquitate cognoscat, et a sacratissimo corpore ac sanguine Domini redemptoris nostri Ihesu Xristi, aliena fiat, utque in extremo examine districte ultioni subjaceat. Cunctis autem eidem loco justa servantibus, sit pax Domini nostri Ihesu Xristi quatinus et hic fructum bone actionis percipiant et apud districtum judicem premia eterne pacis inveniant. Amen.

Datum apud Monasterium Sancti Dionisii, per manum Johannis, sancte Romane ecclesie diaconi cardinalis ac bibliotecarii .


296 Cette église devait appartenir à la famille issue de « Pantaléon de Breteuil » qui, avec sa femme Adèle, ses fils Pierre, Gui et Evrard, est cité dans un acte du 26 avril 1080 (Coll. Baluze, XXXVIII, 92). On l'a regardé comme un cadet de la maison de Breteuil dont il ne fut peut-être que l'allié. Cf. Louvet, Remarques sur la noblesse du Beauvoisis ; Ad. de Dion, les Seigneurs de Breteuil, p. 12 ; Mémoires de la Société de l'Histoire de Paris, t. X (1883).
297 Goincourt, ca. Beauvais.
108 Dugny, ca. Aubervilliers, ar. St-Denis (Seine).
298 Arnouville-lès-Gonesse, ar. Pontoise. (Cf. Longnon, Pouillés du diocèse de Paris, t. IV, p. 435).
222 Eragny, ca. Pontoise (Cf. D. Marrier, p. 496).
299 Saint-Nicolas, écart de Courteuil, ar. Senlis. Voir la charte nº116.
276 D'après Marrier (Monasteri S. M. de >C. hist., p. 349) il s'agit ici du prieuré de Saint-Vite et Saint-Modeste de Ligny-sur-Canche, ca. Auxi-le-Château, ar. Saint-Pol (Pas-de-Calais).
287 Hugues, seigneur de Puiset, ici désigné, est Hugues II, tuteur de son neveu Hugues III, fils d'Ebrard III, et qui administra le Puiset de 1096 à 1106. La présence de son frère Gui, seigneur après lui du Puiset, comme tuteur de Hugues III, ne laisse point de doutes sur cette identification. Aucune allusion n'étant faite au fils d'Ebrard III, héritier de la châtellenie, il faut le supposer encore très jeune ; en 1096 il était au berceau, car la tutelle de Gui ne cessa qu'en 1109, et lorsque Hugues III prit l'administration de la châtellenie, il avait encore un précepteur.
300 Goussancourt, ca. Fère-en-Tardenois, ar. Château-Thierry. Cette paroisse est très rapprochée de Sainte-Gemme (Marne), comme le remarque D. Marrier (p. 532).
a L'année du pontificat doit être retenue ; elle date la charte du 30 avril 1107 (et non 1108), car Pascal II fut élu pape le 14 avril 1099. C'est en effet, en 1106-1107 que ce souverain pontife séjourna en France.

Galon, évêque de Paris, concède à St-Martin-des-Champs les autels d'Eragny, Arnouville[-lès-Gonesse], Dugny et Livry, de concert avec Guillaume, archidiacre de Parisis.

  • A Original Arch. nat., K 20, nº 93.
  • B Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 80'.
  • C Copie du xiie siècle, Liber Testamentorum, fol. 54, nº 117, incomplète des notes chronologiques.
  • D Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 37', collationnée sur A.
  • E Copie du xvie siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 37'.
  • F Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 37.
  • G Copie du xviiie s., ms. fr. 15504, fol. 54.
  • a Marrier, Monasterii S. Martini... historia, p. 497.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Tardif, Mon. hist., nº 331.
D'après b.

In nomine sanete et individue Trinitatis. Quoniam apostolicis instruimur documentis, quatinus bonum ad omnes, maxime autem ad domesticos fidei operemur, cura sollicitudinis adhibenda est ut eorum precipue qui mundo mortui, pauperes spiritu, cumtemplationi vacare studuerunt, necessitates et angustias oculo misericordie respiciamus, eorumque indigenciam nostre largitatis habundantia temperemus ; ut, per bonorum operum exhibitionem, in eterna tabernacula nostram preparemus cura Xristo mansionem. Ego igitur Gualo, Dei gratia, Parisiorum episcopus, et Guillelmus, archidiaconus, monachis Sti Martini de Campis quatuor altaria, cum omnibus ad ea pertinentibus, ob remedium animarum nostrarum, precibus quidem domni Tebaldi, ejusdem loci prioris, perpetuo jure possidenda concedimus : unum scilicet altare in villa que Erinniacus222 nuncupatur, in honore Sti Germani consecratum ; aliud vero in Ermenolvillam298 in honore Sti Dionisii dedicatum ; tercium apud Duigniacum108 in honore Sti Dionisii fundatum ; quartum in villa que Liviriacus301 vocatur, in honore Sti Justini consecratum. Et ne res ecclesiastica a nostra manu omnino alienata esse videatur, sinodos, circadas, reconciliaciones, curam animarum parrochianis presbiteris a nobis commissam, in supradictis ecclesiis retinemus, et nullum debite subjectionis obsequium relaxamus. Ut autem hujus concessionis assercio inviolabili firmitatis fultiatur privilegio, presentem cartam posteris scilicet ac presentibus memoriale manibus nostris firmavimus, manibusque cum canonicorum nostrorum firmandam tradidimus.

Signum Gualonis episcopi. S. Berneri decani. S. Ade precentoris. S. Guillelmi archidiaconi. S. Stephaniarch. S. Rainaldiarch. S. Durandi pr[esbiter]i. S. Herberti pr[esbiter]i. S. Landonis pr[esbiter]i. S. Anscheri levite. S. Hilduini levite. S. Johannis levite. S. Fulberti subdiachoni. S. Tebaldi subdiaconi. S. Goifridi subdiachoni.

Actum publice Parisius, in capitulo Beate Marie . Girbertus cancellarius scripsit. a


222 Eragny, ca. Pontoise (Cf. D. Marrier, p. 496).
298 Arnouville-lès-Gonesse, ar. Pontoise. (Cf. Longnon, Pouillés du diocèse de Paris, t. IV, p. 435).
108 Dugny, ca. Aubervilliers, ar. St-Denis (Seine).
301 Livry, ca. Le Raincy, ar. Pontoise (S.-et-O.)
a Galon fut transféré de Beauvais à Paris et compta ses années du 6 août 1105 (note 310). La charte est, d'autre part, postérieure au 30 avril 1107, puisque la bulle de Pascal II, reproduite ci-dessus, ne vise que trois autels sur quatre énoncés ici, et ne dit mot de Livry. Enfin, la 47e année de Philippe Ier prend fin le 3 août 1107.

Procès-verbal d'un jugement rendu, par délégation du Pape, entre les chanoines de la cathédrale et les moines de St-Martin de Tournai, au château de Cappy, en présence d'Honoré, curé de St-Médard de Cappy.

De querimonia inter canonicos Tornacenses et monachos Sancti Martini [Tornacensis].

  • a Baluze, Miscellanea, éd. in-8º lib. v, t. V, pp. 369-375.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Paschalis episcopus, servus servorum Dei, venerabilibus fratribus et coepiscopis Lamberto Atrebatensi et Johanni Morinensi, salutem et apostolicam benedictionem. Querimonia Tornacensium canonicorum jamdiu adversus monachos Sancti Martini exagitata adhuc vehementius exagitatur. Unde Dilectioni vestræ mandamus ut locum utrisque partibus competentem constituatis, et prædicta querimonia diligenter examinata, eam penitus decidere, et remota appellatione debitum finem imponatis, ut nullus per Dei gratiam querimoniæ locus ulterius relinquatur.

Lambertus Dei miseratione Atrebatensis episcopus dilectis in Christo fratribus atque abbatibus, Henrico Vedastensi, Alberto Hasnoniensi, Fulcardo Marcianensi, per eam quæ in Christo est obedientiam, ad æternam pervenire lætitiam. Scire volumus Dilectionem vestram Nos et Episcopum Tarvanensem litteras nuper ab Apostolica Sede suscepisse, quæ nobis injungunt ut canonicis sanctæ Turnacensis Ecclesiæ et monachis Sancti Martini Turnacensis diem et locum constitueremus, ubi querimoniam quæ diu inter eos agitatur diligenter auditam, remota appellatione, ad debitum finem, per Dei gratiam, perducere studeremus. Nos vero, licet inviti pro gravis et diutinæ infirmitatis nostræ timore, hujus negotii actionem apostolica auctoritate suscipientes, eadem auctoritate mandamus et Fraternitati vestræ injungimus quatenus, remota omni occasione , apud Capi, castellum strenui militis domini Roberti Peronensis, nobis et causis sanctæ Romanæ Ecclesiæ in consilium et auxilium adesse non negligatis. Bene valete in Domino semper, et orate pro nobis.

Suit le procès-verbal de l'assemblée dressé  : « Actum apud Capi76, in ecclesia Sancti Medardi, gloriosi confessoris et episcopi , Incarnationis dominice . « Parmi les témoins : « Honoratus presbiter de Sancto Medardo. »


76 Cappy, ca. Bray, ar. Péronne (Somme). — La communauté de Cluny attribua cet autel à St-Martin-des-Champs qui y constitua un prieuré.

Adam (de Senlis), échanson du Roi, donne pour la rédemption de son âme douze arpents de terre à Survilliers ; approbation de son frère Pierre.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 6-7, nº 14.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Noverint presentes et futuri quod Adam, pincerna, dedit æcclesiæ Sti Martini de Campis, pro redemptione anime sue, xii arpennos terre apud Sordidam villam87 ; et hoc donum concessit Petrus frater ejus, et pro concessione habuit xxx solidos denariorum.

Hujus donationis et concessionis testes sunt : Wido de Turre292, Hermerus de Vietello37, Warnerus Rotundellus, Berne redus de Plalli229, Petrus filius Odonis de Gonissa94, Riboldus major, Giroldus filius Haimeri302.

Hoc donum factum est , ultimo .


87 Survilliers, ca. Luzarches, arr. Pontoise (Seine-et-Oise).

292 Gui de la Tour, que nous avons déjà rencontré le 1er mai 1099 comme seigneur féodal (nº 84), est la tige des Bouteillers de Senlis. Il est mort un 9 mars, mais non pas vers 1090, comme on l'a supposé bien à tort lorsqu'à St-Nicolas d'Acy, on inscrivit sur sa tombe l'épitaphe que relate l'intéressant document suivant :

Proces-verbal de l'état et des inscriptions des tombes des fondateurs de St-Nicolas d'Acy

L'an 1562, le 12e jour d'avril après Quasimodo, par nous Jean Lobry et Nicolas de Cornuaille, notaires du Roy notre Sire au baillage et chastelenie de Senlis soubsignez, a la requeste de devote et religieuse personne damp Germain Nicolas prestre, prieur du prioré St-Nicolas d'Acy lez Senlis, a esté extrait de l'église dudit prieuré St-Nicolas, a sçavoir sur une tombe ou sepulture de pierre ou y a deux gisans ; au chef du premier gisant ces mots : « Fundator ecclesie » et à l'entour ces mots :

Hic jacet egregius Guido de Turre vocatus

Cui sit propitius Christus de Virgine natus.

Et au dessus dudit sepulchre, sur un table empreint en la muraille où sont gravés ces mots :

« Cy gist Gui de la Tour chevalier et sa femme fondateurs de l'église et monastere de ceans, lequel trespassa environ l'an mil quatre vingt et dix, le 9e jour du mois de mars, auquel jour est fait et celebré par chacun an un obit solennel en cette église et aumone generale par les religieux de ce lieu pour les ames desdits fondateurs, leurs parens et amis. Priés Dieu pour eux. »

Et encore au dessus est escrit semblablement : « Fundator ecclesie ». (Suivent les deux vers ci-dessus). Dont ledit prieur nous a requis lettres, à luy octroyées ces présentes pour luy servir ce que de raison. Fait comme dessus.

J. Lorry. De Cornuaille.

Inerat olim dicti prioratus sacrarum edium pronao sequentes versus lapis continens :

Cœnobium hoc struxit Guido de Turre, perenne

Qui soboli nomen Buticulare dedit.

(Coll. Clairambault, vol. 562, p. 357. — D. Marrier. p. 294.)

37 Gauslin Ier Le Riche, mari d'Humberge, souscrit, en 1048, un diplôme de Henri Ier sous cette forme : « Signum Gauslini casati Carnotensis ». (Lucien Merlet, Cartulaire de N.-D. de Chartres, I, 90), Gauslin II épousa Ade qui en 1045 était encore unie à son premier mari, le vidame de Chartres Hugues Ier, Gauslin III mari d'Eudeline, et Aubert II fils du vidame Hugues, étaient donc frères utérins.
229 Appelé Berneredus de Plalli dans une charte de l'échanson Adam de Senlis (1107-1108), nº120. Plailly, canton de Senlis.
94 Eudes de Gonesse, fils d'Heudiarde, bienfaitrice de St-Martin en 1094 (nº50 infrà).
302 Geroud, fils d'Hermer ou Haimeri de Pontoise, seigneur du Val-Hermer et du Vau-Geroud près Pontoise. (Appendices au Cartul. de St-Martin de Pontoise, p. 294). Hermer de Pontoise ne doit pas être confondu avec Hermer de Vietel, ainsi nommé parce qu'il habitait le quartier de Senlis où se trouvait Saint-Vincent (Ibid., note 247).

Donation de deux arpents de terre à Issy par Adam-Payen et Béatrice, sa femme.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 34', nº 74.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum fieri volumus Xristi fid. f. et p. quod Adam cognomento Paganus303 et Beatrix uxor ejus dederunt æcclesiæ Sti Martini de Campis duos arpennos vinearurn apud Hissiacum304, quarum supradicta Beatrix super sacrosanctum altare Sti Martini, quia de ejus hereditate erant, donum posuit, testibus existentibus his, qui in supradicta communi æcclesia erant, et ad hoc videndum et audiendum vocati sunt. Quorum nomina in subsequenti memoriter retinentur conscripta : Odo, Hildigerius, Heimericus, Stephanus filius Arnulfi ; Simon, Giroldus, Rotbertus filius Hermeri Adelelmi ; Rodulfus filius Rodulfi Belli de Montemorencii, Yvo fratrer ejus305, Odolricus falconarius, Helgodus servus æcclesiæ, Landricus, Rodulfus, Lambertus de Corbeia, Drogo cocus, Hubertus, Gaufredus cocus.


303 Adam Payen, fils de Rohais, est témoin d'une charte de Payen Hérisson, seigneur de Neuilly-sur-Marne, antérieure au 3 novembre 1096 (nº63). D'autre part deux témoins sont les fils de Raoul le Bel, témoin lui-même en 1094 (nº48 suprà). La plupart des autres témoins ne se rencontrent plus après les dernières années du xie siècle. Ces considérations nous ont engagé à placer cette notice au début du priorat de Thibaud I.
304 Issy-les-Moulineaux, ca. Vanves, arr. Sceaux (Seine).

305 Raoul II Le Bel, seigneur de Villiers-le-Bel et de plusieurs autres terres, de concert avec sa femme Lisoie, donna à St-Martin l'église de Domont, sous Thibaud I, et plus tard, celle de Saint-Brice dont la dîme fut donnée par Mathieu, son fils, en 1148.

Raoul III et Mathieu le Bel, enfants de Raoul II, figurent ensemble parmi les chevaliers du baron de Montmorency en 1140 (A. N. K. 23, nº 64 ; Tardif, Monuments historiques, nº 448). Raoul III Le Bel de Villiers confirma en 1142 la donation de la dîme d'Athis à St-Victor de Paris (A. N. K. 23, nº 613). Il est cité en 1159 comme seigneur principal de la grosse dîme d'Athis, avec Gui IV de Senlis et sa femme Marguerite de Clermont (A. N. K. 24, nº 32 ; Tardif, 537). — Mathieu Le Bel épousa Ade et fut père d'Amauri (Ed. de Barthélémy, Recueil des chartes de Montmartre, p. 95), et d'Adam, cité avec ses parents en 1148 (Arch. nat., LL 1351, fol. 45). — Jean Le Bel fut un troisième fils de Raoul II (Coll. Baluze, LV, 271).

Galeran du Puiset, seigneur de Villepreux, donne la terre d'Aulnay près Saint-Cloud (Suresnes) ; Gui, son frère, qui tenait alors le château du Puiset (comme tuteur de leur neveu Hugues III) approuve ce don, en présence de Mathieu I, comte de Beaumont, et de Bouchard IV de Montmorency.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 14', nº 31.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Sciant omnes Stæ Aeclesiæ filii presentibus et futuris quod Walerannus de Villaperor41 dedit æcclesiæ Sti Martini de Campis, pro anime sue requie et parentum suorum defunctorum salute, terram que Alnetus dicitur, consistentem apud Stum Clodoaldum312 Hoc donum fecit idem Walerannus prius in capitulo, coram senioribus, et postea super Sti Martini altare posuit, audientibus et videntibus testibus quorum ista sunt nomina : Hugo de Aveneriis307, Matheus de Villaperor, Warinus frater majoris36, Bernardus de Aneto13, Johannes pauper, Ansoldus sutor, Walterius frater Drogonis, Otrannus famulus Prioris, Belinus de Hospicio.

Hoc donum concessit Wido qui tunc tenebat castrum Puteoli10, quia frater Waleranni erat, audientibus his testibus : Matheo comite Bellimontis306, Burchardo de Montemaurincio226, Walterio filio Rosseti, Warnerio fratre ejus ; Walterio preposito, Oilardo filio ejus, Petro de Masnile, Petro de Petrefonte308, Thoma de Entrevilla309.

His ita gestis, aliquanto tempore elapso, Hugo filius Ebrardi ad quem, paterno jure, predictum castrum Puteoli pertinebat, quadam die ad Stum Martinum venit, et rogatus aa domno Teobaldo priore et domno Gilduino fratre predicti Waleranni254, concessit donum quem patruus suus fecerat, et accedens ad altare, posuit donum super illud, coram positis his testibus : Walterio scutario, Bernerio filio Warnerii Longi, Radulfo filio Malgoti, Walterio vicario, Rotgerio filio Joscelini, Burdino cognato Rainardi Rufi, Bernardo filio Haimerici (omnes hi de Belvaco) ; Teobaldo magistro ejusdem Hugonis.


41 Levesville-la-Chenard, ca. Janville, ar. Chartres. Cette paroisse a pris son nom des Chenard (Chanardus, Canardus), que nous rencontrons plus d'une fois dans le Liber Testamentorum : Aimeri fils de Renaud etc.

312 Cette donation pourrait être une suite de l'acquisition énoncée dans la charte qui précède. La présence du maire Thion laisse à penser aussi qu'elle se rapproche beaucoup de cette date. — Sur les « calciamenta comparanda », cf. note a, p. 165.

D'après Lebeuf (Histoire de la ville et du diocèse de Paris, édit. Bournon, t. III, p. 37), la terre de l'Aunay, à Saint-Cloud, fut tenue en fief par Jean de la Barre, comte d'Etampes (13 avril 1526-février 1534). En 1551, l'archevêque de Tours passa titre nouveau aux religieux de St-Martin pour ce qu'il y avait, ce qui fut ratifié par l'évêque de Paris.

Une note marginale du Liber Testamentorum rattache cet Aunay à Suresnes. Lebeuf n'en précise pas l'emplacement.

307 Avenières, à l'extrémité de la forêt de Marly, touchant Feucherolles (ca. Marly-le-Roi, ar. Versailles) qui est voisin de Villepreux. Au xviiie s., il est encore question de la seigneurie d'Avenières (Jos. Tardif, Bibl. de l'École des Chartes, 1898-1899. Coüard, Bul. de la Com. des Antiq. et Arts de Seine-et-Oise, 20e vol. [1900], pp. 41-53). Cette terre appartenait, au xiiie siècle, à une branche de la famille des Gasce de Poissy.
36 Gautier, frère aîné de Thion, maire de Noisy-le-Grand, ayant été remplacé entre 1101 et 1105 et disparaissant à partir de ce moment (cf. note 272), cette charte se place entre 1079 et 1104 environ. On peut se demander si Archambaud qualifié maire n'aurait pas été le devancier de Gautier, qui n'a point de titre dans cette pièce ; d'autre part, les moines ne sont point nommés. C'est pourquoi nous proposerions de placer cette notice entre 1067, date de la dédicace de l'église dans laquelle fut fait le don, et 1079, époque de l'entrée des moines, mais à une date très voisine de 1079, en raison du surnom « de Campis « attribué au monastère.
13 Annet-sur-Marne, ca. Claye-Souilly, ar. Meaux (Seine-et-Marne).

10 Hugues, comte de Dammartin, que nous rencontrerons plusieurs fois comme témoin de chartes postérieures, avait pour père Manassé, comte de Dammartin, frère de Haudouin III, comte de Ramerupt. Conseiller intime et probablement chambrier (noster a secretis) du roi Robert en 1031 (Bouquet, Rec. des Hist. de France, X, 626), Manassé périt auprès de Bar-le-Duc, dans la même journée où fut tué Eudes II, comte de Chartres (Hugues de Flavigny, Chron., ap. Mon. Germ. hist., Scriptores, VIII, 401 c'est-à-dire le 15 novembre 1037 (Aug. Longnon, Obituaires de la province de Sens, t. II, préface, p. viii). Sa veuve fit de grandes libéralités à St-Vanne de Verdun où les victimes du combat furent ensevelies (Vita S. Richardi abbatis Virdan., ap. M. G. h., Scriptores, XI, 288). Elle se nommait Constance ; c'était sûrement une fille de Robert le Pieux et de sa dernière femme ; filiation qui motive l'attribution des prénoms robertiens d'Eudes et de Hugues aux fils issus de son union avec Manassé (Guérard, Cartul. de St-Père de Chartres, p. 175). Eudes, omis par l'Art de vérifier les Dates, bien que cité avec son titre dans un diplôme de 1060, mourut peu après sans postérité mâle. Il laissa le comté de Dammartin à son frère cadet Hugues, précédemment établi à Bulles (Hugo Buglensis comes, titre que lui donne Ives de Chartres, éd. Bouquet, Rec. des Hist. de France, XV, 242), qui lui venait de sa femme Rohais. Au cours d'une grave maladie en 1075, il restitua à St-Lucien de Beauvais les églises de Bulles (Louvet, Hist. du Beauvoisis, I, 630-634) ; les chanoines qui les occupaient protestèrent devant le concile d'Issoudun en 1081 (Achery, Spicileg., III, 128). Revenu à la santé, Hugues partit en Terre-Sainte pour accomplir un vœu ; il y fut fait prisonnier, et sa rançon ayant été fournie par les Bénédictins du Bois-Saint-Michel, dépendant de Vezelay, il fonda à son retour le prieuré clunisien de St-Leu d'Esserent (Louvet, I, 645 ; cf. Mém. de la Soc. acad. de l'Oise, X, 493) en 1081 (Chan. Eug. Müller, Cartulaire de St-Leu d'Esserent, pp. 1-6) auquel l'abbé de Cluny réunit St-Michel dont les moines se transportèrent à St-Leu (p. 11).

Hugues avait causé des inquiétudes à Philippe Ier, qui fortifia Montmélian, aux frontières du Senlisois, pour se protéger contre ses atteintes (Rec. des Hist. de France, XI, 158, 410 ; XII, 135). Il finit ses jours sous la bure, à St-Leu d'Esserent (Müller, p. 17). Dès 1103, il était remplacé par Pierre, son fils (Cartulaire A de Montier-en-Der, coll. Baluze, XXXIX, fol. 239'). Celui-ci tomba malade à Rosnay en Champagne, d'où était originaire sa femme Eustachie (Müller, p. 16). Il y mourut un 13 septembre, en 1105 ou 1106 (Obit. de la prov. de Sens, I, 456) ; il fut inhumé à St-Leu d'Esserent où les moines qu'il avait appelés à ses derniers moments, ramenèrent son corps au prix de mille peines. Il y reposa près de son père et d'un frère aîné mort jeune (avant 1081). Il laissait d'Eustachie un fils qui lui succéda, certainement Hugues II qui dès lors exerçait les fonctions comtales. L'Art de vér. les Dates (II, 661) le fait à tort frère de Pierre. Les actes de Hugues Ier ne lui attribuent, sur la fin de sa vie, qu'un seul fils et trois filles ; Basle, Aélis, Eustachie (nom porté déjà par une tante, issue du comte Manassé, et dont une fille, Agnès, épousa Guillaume vicomte de Mantes). Mariée d'abord à Aubri Payen de Mello, Aélis se remaria à Lancelin II de Beauvais, qui après 1111, succéda à Hugues II. Lancelin eut d'elle quatre enfants, dont deux, Manassé et Rohais, relevèrent des prénoms de l'ascendance maternelle. Mais Dammartin passa à Aubri Ier, que par son prénom l'on peut croire issu de la première union d'Aélis ; Lancelin n'aurait été que son mainbour : on ne s'explique pas autrement, d'ailleurs, que la nombreuse postérité de ce sénéchal ait pu être exclue du comté dont il avait été titulaire.

306 La présence de Mathieu Ier, comte de Beaumont-sur-Oise, beau-frère de Bouchard IV de Montmorency, est intéressante à relever dans une charte intéressant St-Martin-des-Champs en 1108, car peu de temps après il confiait à la congrégation parisienne le prieuré de St-Léonor de Beaumont fondé par ses ancêtres. C'est dans la période qui sépare les bulles de Pascal II et de Calixte II (1107-1119) que St-Martin conquit ce nouvel établissement : la charte de Mathieu Ier, donnée en 1110 (nº138), suivit vraisemblablement de très près l'installation des moines parisiens dans son château.
226 Bouchard IV de Montmorency, qui épousa Agnès, fille de Raoul II Deliés et de Hahuis, du vivant de sa mère. La présence du roi désigné aux obsèques de Hahuis, prouve bien que cet événement est antérieur à la rupture de Bouchard IV avec Louis-le-Gros et au siège de Montmorency par ce dernier.
308 Pierrefonds, ca. Attichy, ar. Compiègne. — Pierre est l'aîné des fils de Nivelon II, châtelain de Pierrefonds, le neveu de Hugues, évêque de Soissons (1093-1103). Hugues persuada à son frère de donner à Marmoutier l'église de St-Mesme, dans la tour de son château de Pierrefonds. Nivelon II s'y décida « antequam pergeret in viam Hierusalem », donc avant 1102. Nivelon était alors l'époux d'Avoise qui lui avait donné quatre fils : Pierre, Ançoul, Nivelon III et Dreux (A. N. K. 20, nº 621 ; Gallia Christiana nova, X, Instrum., col. 106). Nivelon III devint sire de Pierrefonds après la disparition prématurée de son frère aîné Pierre et l'entrée dans les ordres d'Ançoul, archidiacre de Soissons dès 1113. Cf. le document 142, prouvant que c'est seulement quatorze ans après la donation qu'elle fut approuvée par Lisiard, successeur de l'évêque Hugues, et put sortir enfin son plein effet.
309 Intreville, ca. Janville, ar. Chartres.
a B ad.
254 Le comte Adolphe de Dion a identifié ainsi les divers enfants de Hugues Blavons cités dans cet acte, tous frères cadets du châtelain Ebrard III : Hugues II, châtelain du Puiset et vicomte de Chartres, comme tuteur de son neveu (1097-1106), puis comte de Jaffa, mort en Orient après 1110. — Gui, chanoine de Chartres en 1100, rentra dans le siècle pour épouser la fille de Marc, vicomte d'Etampes. Il administrait cette vicomté dès 1104, comme tuteur de son beau-frère Hervé, qui en fut titulaire de 1106 à 1108. Gui du Puiset reprit la tutelle de son neveu Hugues III et la garda jusqu'en 1109. Il est la tige de la branche de Meréville. — Galeran, seigneur de Villepreux, mort en Palestine en 1124. — Raoul n'est connu que par cette mention et une autre de 1110. — Un autre frère d'Ebrard III, Geudoin, était à cette époque religieux à Saint-Martin-des-Champs.

VI. — Actes concernant Saint-Martin-des-Champs sous le règne de Louis VI le Gros

Galon, évêque de Paris, confirme la donation de la « villa » d'Aulnay par Galeran le Villepreux à St-Martin, avec l'adhésion du comte Robert Ier de Meulan et des Seigneurs du Puiset, qui tenaient en fief cette terre de l'Église de Paris.

  • A Original Arch. nat., K 21, 113, ancien S 13271.
  • B Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 70, nº 107.
  • C Copie du xiie siècle, Liber Testamentorum, fol. 56, nº 120 (incomplète des notes chronologiques).
  • D Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 38, collalionnée et complétée, avec cette note : Visa et collata fuit presens carta ad suum autographum, cui adfixum est sigillum oblongum, spissitudinis duorum digitorum, quodque vetus œnum redolet admodum, in quo figura stantis pontificis cum his verbis : SIGILLUM GUALONIS PARISIENSIS EPI.
  • E Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 38.
  • F Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 38.
  • G Copie coll. par Afforty, Coll. Moreau, XLIII, 173.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Quoniam juxta Apostolicum, « qui manet in caritate, in Domino manet, et Deus in eo ", necessarium est confratrum nostrorum necessitatibus nos condescendere, et aurem misericordie necessaria petentibus misericorditer aperire, ut per matrem omnium virtutum Caritatem, templum Dei, vas electionis efficiamur, et in die districti examinis, si misericordes hic fuerimus, Deum nobis misericordem ac propitium invenire mereamur. Scriptum est enim : " Beati misericordes, quoniam ipsi misericordiam consequentur ». Ego igitur Gualo, Dei gratia Parisiorurn episcopus310, misericordia quidem motus, caritatis que non agit perperam, igne accensus, quamdam terram que vocaturAlnetum ecclesie Sti Martini de Campis, concordi quidem canonicorum nostrorum assensu, jure perpetuo habendam concessi : salvis quidem consuetudinibus quas Parisiensis episcopus in terram illam habebat, tempore Gualeranni de Villaperor qui pred. villam possidebat. Huic autem dono Robertus comes de Mellento, qui terram illam a nobis in feodum habebat ; Guido etiam de Puteaco et Gualerannus frater ejus ; Hugo quoque filius Evrardi de Puteago ad quem pertinebat hereditas illius feodi ; isti, inquam, omnes legitimum assensum prebuerunt ; ita scilicet ut ecclesia Sti Martini terram illam possideret sicut predictus Gualerannus possidebat, eo die quo donum istud factum est.

Facta est autem hec concessio et hoc donum hac conditione ut, salvo in omnibus jure et consuetudine Parisiensis episcopi, neque hospites nostri neque res eorum contra voluntatem nostram vel successorum nostrorum in predictam terram recipiantur. Diffinitum est etiam et omnino concessum ut quandocunque aut ego aut quilibet successor noster, Parisiensis episcopus, centum libras monete ad medietatem prefate ecclesie Sti Martini inpenderet, eadem ecclesia vel nobis, vel successoribus nostris medietatem pred. terre et omnium ad illam pertinentium ex integro habendam, concederet ; ea videlicet conditione ut denominata pecunia de rebus quidem episcopi propriis vel sibi commodatis, traderetur, et nulla alia persona, quasi sub nomine episcopi, ad possidendam terram illam admitteretur. Determinatum est etiam ut postquam medietas illa in dominium episcopi deveniret, neque episcopus absque priore Sti Martini, neque ille absque assensu episcopi, vel talliam, aut aliquem alium questum a predicta terra exigeret.

Ut autem hec concessio et conditio perpetue stabilitatis muniantur privilegio, presentem cartam fieri decrevimus, et in testimonium veritatis figuris nominum nostrorum illam signavimus.

† Signum Gualonis episcopi. S. Berneri decani. S. Ade precentoris. S. Guilelmi archidiaconi. S. Stephani archidiaconi. S. Rainaldi archidiaconi. S. Duranni presbiteri. S. Alexandri presbiteri. S. Landonis presbiteri. S. Fulconis levite. S. Hilduini levite. S. Guineranni levite. S. Fulberti subdiaconi. S. Guidonissubd. S. Robertisubd.

Actum publice Parisius in capitulo Bte Marie .

Girbertus cancellarius subscripsit.


310 Galon était déjà évêque de Paris le 30 juillet 1104, date du Concile de Beaugency. Foulques, qui occupait ce siège, étant mort le 8 avril, les rois Philippe et Louis, qui avaient enlevé à Galon l'évêché de Beauvais, se réconcilièrent avec lui et obtinrent du Pape qu'il fût transféré à Paris, ce que Pascal II finit par accorder, par ses bulles du 6 avril 1105 (Luchaire, Annales de la vie de Louis VI, p. 18, nº 29). Galon a toujours compté ses années de pontificat à Paris de cette dernière date. Cette charte se place donc entre le 3 août 1108 (date du sacre de Louis VI) et le 6 avril 1109.

Notum fiat omnibus presentibus et superventuris Xristi fidelibus quod quedam mulier de Sancto Clodoaldo, Heltrudis nomine, concedentibus avunculis suis Engelardo atque Bernerio, dedit æcclesiæ Sti Martini xii hospites et domum suam cum omnibus vineis suis et omnia quecunque habet, et post mortem suam omnem mobilem censum suum, audientibus et videntibus his testibus : Enardo majore, Huberto sutore, Herulfo de Sancto Clodoaldo, Teudone majore272 et Warino fratre ejus36, Mainardo et Huberto vinitoribus, Lunano servo Sti Martini, Belino, Alberico Terneldo219, Gisleberto de Altoil311.

Prior autem Sti Martini dedit predicte mulieri, quamdiu vixerit, omnibus annis, novem sextaria annone, et tres modios vini, duos quoque solidos ad calciamenta comparanda. Mulier autem et xii hospites cum omnibus suis apud Alnetum juxta Stum-Clodoaldum consistere videntur312.


272 Dans cet acte et les suivants, le maire de Noisy, Gautier, est accompagné de plusieurs de ses enfants : Bertrand, Baudoin, Adam. L'aîné lui fut associé durant un temps assez court, dans les derniers temps du gouvernement d'Ourson. Dans une notice concernant Dreux de Clacy (nº 106), nous verrons mentionnés simultanément « Walterius major, Bertrannus filius ejus ", puis " Bertrannus major, Warinus frater majoris " : or de nombreux textes font de Guérin le frère du maire Gautier. Nous plaçons vers 1105 la convention avec Dreux de Clacy, bien qu'elle ait été faite " cum monachis Sancti Martini de Campis qui apud Cornaium conversantur », et que dans la bulle de Pascal II du 30 avril 1107 il ne soit rien dit du « monasterium Sancte Marie apud Gornacum castrum » confirmé à St-Martin par Calixte II en 1119. La formule : « monachi... qui apud Gornaium conversantur » diffère en effet de celles dont on s'est servi lorsque les moines ont été en possession de l'église Notre-Dame comme siège de leur prieuré de Gournay.

Thion, frère de Gautier, lui fut substitué, postérieurement à 1105, mais dès 1106, comme le montrent la notice 114, qui est de cette même année, et celle nº 125, qui est d'une époque très voisine.

36 Gautier, frère aîné de Thion, maire de Noisy-le-Grand, ayant été remplacé entre 1101 et 1105 et disparaissant à partir de ce moment (cf. note 272), cette charte se place entre 1079 et 1104 environ. On peut se demander si Archambaud qualifié maire n'aurait pas été le devancier de Gautier, qui n'a point de titre dans cette pièce ; d'autre part, les moines ne sont point nommés. C'est pourquoi nous proposerions de placer cette notice entre 1067, date de la dédicace de l'église dans laquelle fut fait le don, et 1079, époque de l'entrée des moines, mais à une date très voisine de 1079, en raison du surnom « de Campis « attribué au monastère.
219 Le terme de domnus, comme on le voit par cette même charte, désigne d'ordinaire un moine profès. Hugues de Melun était peut-être fils d'Ourson II, vicomte de Melun en 1071-1080, frère ou beau-frère de Manassé, cité comme vicomte en 1093, ou de Guillaume I le Charpentier, qui l'etait en 1094 et partit en 1096 pour la Croisade. On distingue, par son origine, ce moine Hugues de Melun de son homonyme Hugues de Gonesse (nº50).
311 Auteuil, village compris maintenant dans Paris.

312 Cette donation pourrait être une suite de l'acquisition énoncée dans la charte qui précède. La présence du maire Thion laisse à penser aussi qu'elle se rapproche beaucoup de cette date. — Sur les « calciamenta comparanda », cf. note a, p. 165.

D'après Lebeuf (Histoire de la ville et du diocèse de Paris, édit. Bournon, t. III, p. 37), la terre de l'Aunay, à Saint-Cloud, fut tenue en fief par Jean de la Barre, comte d'Etampes (13 avril 1526-février 1534). En 1551, l'archevêque de Tours passa titre nouveau aux religieux de St-Martin pour ce qu'il y avait, ce qui fut ratifié par l'évêque de Paris.

Une note marginale du Liber Testamentorum rattache cet Aunay à Suresnes. Lebeuf n'en précise pas l'emplacement.

Ives, évêque de Chartres, et Thibaud Ier, prieur de St-Martin-des-Champs, après des sollicitations réitérées auprès du roi Louis VI pour qu'il mît fin au schisme de la métropole de Reims en expulsant l'intrus Gervais II de Rethel, élu par un groupe de chanoines, et en rendant sa faveur à l'élu régulier, Raoul le Vert, déjà sacré en août 1108, obtiennent enfin qu'à l'assemblée de Noël, à Orléans, le roi reçoive le serment d'obéissance de Raoul. Ives et Thibaud s'excusent auprès du pape Pascal II d'avoir coopéré à cette entente et engagé Raoul à subir les exigences de la Cour royale, qui lui a imposé ce serment.

  • a Ivo Carnotensis episcopus, epist. 190 ; éd. D. Bouquet, Recueil de histor. de France, XV, 146 ; Migne, Patrologia latina, vol. 162, col. 196-197. — Cf. Luchaire, Annales de la vie de Louis VI, nº 60, pp. 32-33, qui a précisé la date (3 août-25 décembre 1108) des événements relatés. La lettre a été écrite peu après l'assemblée d'Orléans (Noël 1108). Bréquigny l'avait reportée sans motif à l'année 1107 ; les termes de la lettre montrent bien que Louis VI est seul roi.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Paschali summo Pontifici, Ivo humilis ecclesiæ Carnotensis minister, dilectionem filii et obedientiam per cuncta subjecti.

Notum esse volumus Excellentiæ vestræ, quia ego et domnus Theobaldus, Beati Martini monasterii Parisiensis prior, audientes miserabilem et mirabilem Remensis ecclesiæ desolationem, ausu familiaritatis opportune et importune regem Francorum interpellavimus, quatenus prædictæ ecclesiæ, expulso invasore Gervarsio, pacem restitueret, et domnum Radulfum, ejusdem ecclesiæ metropolitanum, in gratiam suam receptum, eidem ecclesiæ præesse concederet. Acquievit tandem precibus nostris et concessit ut eum ad curiam suam, que Aurelianis in congreganda erat, secure adduceremus et ibi, cum eo et cum principibus regni, de hoc negotio, quantum fieri posset salva regni integritate, tractaremus. Factum est ut condictum erat, et convenientes in curiam multiplicatis intercessoribus petitionem nostram semel et sepius replicavimus. Sed, reclamante curia, plenariam pacem impetrare nequivimus, nisi prædictus metropolitanus per manum et sacramentum eam fidelitatem regi faceret, quam prædecessoribus suis regibus Francorum antea fecerant omnes Remenses archiepiscopi, et cæteri regni Francorum quamlibet religiosi et sancti episcopi. Quod, persuadentibus et impellentibus totius curiæ optimatibus, etsi propter mandatorum rigorem minus licebat, factum est tamen, quia ecclesiasticæ paci et fraternæ dilectioni sic expediebat. Cum enim « plenitudo legis sit charitasa », in hoc legibus obtemperatum esse credimus, in quo charitatis opus impletum esse cognovimus — —b Haec dicendo tamen doctam Paternitatem Vestram non docemus, sed Eamdem consulendo et rogando monemus, ut ibi consilii et pietatis studeatis visceribus abundare, ubi fas non est debitam fortitudinem exercere. Valete.


a B. Pauli ad Romanos epistola, cap. 13.
b Les signataires de la lettre apportent ici divers exemples de la tolérance de l'Église lorsque les infractions aux canons sont motivées par des cas de force majeure ou le salut des peuples.

Gervais I de Châteauneuf-en-Thimerais, jadis sénéchal du Roi, donne, entre autres bienfaits, à St-Martin le tiers de la seigneurie de St-Omer-en-Chaussée qu'il avait acquise d'un de ses chevaliers, Hugues Poncher.

Du consentement de sa femme Mabile, il donne à St-Martin la terre de Mamerault, qui sert à indemniser le chapitre de Paris, au temps de l'évêque Guillaume (mai 1095-17 août 1102). Plus tard, pour la pitance des moines le jour des Rameaux, il renonce en leur faveur au droit de travers qu'il avait à Mantes sur les tonnes de vin et, pour l'achat de poisson en Carême, il donne la dîme de tout le travers de Milly et de Conty.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 29', nº 62.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Noverint p. et f. quod vir quidam nobilis Gervasius, regis Philippi quondam dapifer313, inter multa beneficia que æcclesiæ Sti Martini de Campis contulit, etiam decime terciam partem Sti Audomari juxta Milliacum314, quam a quodam milite suo, nomme Hugone Punherio, emerat, predictæ æcclesiæ Sti Martini dedit, et donum super altare posuit, audientibus testibus quorum hæc sunt nomina : Hugo de Puteolo et Hugo prepositus de eodem castro ; Sangualo, Bernardus panetarius ; Alexander custos equorum ; Bernardus puer, Herluinus filius Helgoti.

Presentibus et futuris notificamus quum amicus noster Gervasius miles313 concedente Mabilia uxore sua, preter multa alia que enumerari non possunt, donavit Sto Martino terram de Marmerello315, de qua, ipso volente, adquietavimus pastum canonicorum Parisiensium, vivente et concedente Willelmo episcopo. Donavit etiam ad refectionem monachorum quod apud Medantum habebat de transeuntibus tonnis ferentibus vinum deorsum. Et ad pisces emendos per Quadragesimam, in usus monachorum, dedit decimam tocius transversi de Milliaco314, et de Contivo316 quoque loco transversum prefatum accipitur. Et insuper, concedentibus uxore sua et filiis suis, concessit quicquid de feodo ipsius dare vellet aliquis Sto Martino. Harum rerum donum posuit ipse super altare Sti Martini, , presente et concedente uxore sua Mabilia et Hugone primogenito suo313. Reliqui vero filii qui absentes erant, postea concesserunt. Hæc omnia donavit ad monachorum sustentationem Sti Martini de Campis ibi degentium sub patrocinio Sti Petri Cluniacensis, ut memoria ejus et uxoris et filiorum, in vita et in morte, semper habeatur apud Sanctum-Martinum. Hæc autem scripta atque concessa sunt vivente domno abbate Hugone Cluniacense et domno Teobaldo priore Sti Martini.


313 Gervais succéda comme sénéchal de Philippe Ier, dès 1081, à son devancier Adam, promu au dapiférat en 1079, et qui exerçait peut-être encore sa charge en 1080. Son dernier acte est de 1090. La même année ou la suivante au plus tard il fut remplacé par Manassé, et celui-ci dès 1091 par Gui de Rochefort (Maurice Prou, Recueil des Actes de Philippe Ier, Introd., p. 138). — Quant à la seconde notice, il résulte d'une charte confirmative d'Eudes III, év. de Beauvais (LL 1351, fol. 68) que ce Gervasius miles fut dapifer regis. C'est Gervais I de Châteauneuf-en-Thimerais, nommé avec sa femme, ses quatre fils et ses deux filles dans une charte de 1104 (Coll. Moreau, XLI, 149). Mabile survécut à son mari ; elle est citée avec son fils Hugues II et sa bru Auberée, fille du comte Robert I de Meulan (Coll. Baluze, XXXVIII, 231). — Elle était probablement sœur de Sagalon III de Milly, d'où lui seraient venus les droits sur les travers de Milly et de Conty, qui paraissent bien avoir fait partie de sa dot. Amicie, fille aînée de Sagalon III et héritière de Milly, unie à Pierre de Gerberoy, eut une fille appelée Mabile.

La mère de Mabile de Châteauneuf est connue par une lettre d'Ives de Chartres. C'est une autre Mabile, sœur de Robert de Bellesme et fille de Roger de Montgommery. Josseline, mère de Roger, avait elle-même pour mère Seufrie, sœur de la duchesse Gonnor de Normandie. Ives s'opposa, en vertu de cette généalogie, au mariage de Hugues de Châteauneuf, fils aîné de Gervais, avec une fille du roi Henry Ier d'Angleterre, lequel eut Gonnor pour trisaïeule. Aucun compte n'ayant été tenu de ses menaces, Ives excommunia le jeune Hugues. Le légat du Saint-Siège, Conon de Préneste, paraît lui avoir donné tort (Migne, Patrologia latina, t. 162, pp. 265, 270, epp. 261, 266). Cependant Hugues ayant fini par épouser la sœur de Galeran II, comte de Meulan, partagea en 1124 le sort de celui-ci, qui, s'étant révolté contre Henry Ier, fut défait et puni.

314 St-Omer-en-Chaussée, ca. Marseille, ar. Beauvais (près de Milly-sur-Thérain).
315 Mamerault, éc. Poupry, ca. Orgères, ar. Châteaudun (Eure-et-Loir).
316 Conty, ar. Amiens.

313 Gervais succéda comme sénéchal de Philippe Ier, dès 1081, à son devancier Adam, promu au dapiférat en 1079, et qui exerçait peut-être encore sa charge en 1080. Son dernier acte est de 1090. La même année ou la suivante au plus tard il fut remplacé par Manassé, et celui-ci dès 1091 par Gui de Rochefort (Maurice Prou, Recueil des Actes de Philippe Ier, Introd., p. 138). — Quant à la seconde notice, il résulte d'une charte confirmative d'Eudes III, év. de Beauvais (LL 1351, fol. 68) que ce Gervasius miles fut dapifer regis. C'est Gervais I de Châteauneuf-en-Thimerais, nommé avec sa femme, ses quatre fils et ses deux filles dans une charte de 1104 (Coll. Moreau, XLI, 149). Mabile survécut à son mari ; elle est citée avec son fils Hugues II et sa bru Auberée, fille du comte Robert I de Meulan (Coll. Baluze, XXXVIII, 231). — Elle était probablement sœur de Sagalon III de Milly, d'où lui seraient venus les droits sur les travers de Milly et de Conty, qui paraissent bien avoir fait partie de sa dot. Amicie, fille aînée de Sagalon III et héritière de Milly, unie à Pierre de Gerberoy, eut une fille appelée Mabile.

La mère de Mabile de Châteauneuf est connue par une lettre d'Ives de Chartres. C'est une autre Mabile, sœur de Robert de Bellesme et fille de Roger de Montgommery. Josseline, mère de Roger, avait elle-même pour mère Seufrie, sœur de la duchesse Gonnor de Normandie. Ives s'opposa, en vertu de cette généalogie, au mariage de Hugues de Châteauneuf, fils aîné de Gervais, avec une fille du roi Henry Ier d'Angleterre, lequel out Gonnor pour trisaïeule. Aucun compte n'ayant été tenu de ses menaces, Ives excommunia le jeune Hugues. Le légat du Saint-Siège, Gonon de Préneste, paraît lui avoir donné tort (Migne, Patrologia latina, t. 162, pp. 265, 270, epp. 261, 266). Cependant Hugues ayant fini par épouser la sœur de Galeran II, comte de Meulan, partagea en 1124 le sort de celui-ci, qui, s'étant révolté contre Henry Ier, fut défait et puni.

Hugues III le Jeune, vicomte de Chartres, et son suzerain le comte Thibaud IV approuvent la renonciation de leur vassal Gohier d'Aunay-sous-Auneau à ses réclamations sur la dîme de Gouillons.

  • A Original Arch. nat., S 1347, nº 4. Sceau perdu.
  • B Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 79'.
  • C Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 106, non collationnée ; les noms des témoins, après « Guido de Rupeforti ", sont remplacés par : " et alii. »
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 132'.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum sit omnibus hominibus t. f. q. p. quod Goerius de Aneto calumpniabatur decimam de Goillum114. Super hac vero calumpnia sermo fuit ante Teobaldum comitem Carnoti317 et dimisit Goerius calumpniam, et concessit ecclesie Beati Martini de Campis in perpetuum predictam decimam, ita quod deinceps nichil ibi quereret, nec ipse nec heredes ejus. Hanc vero concessionem fecit Goerius, vidente et concedente Hugone de Puteolo, vicecomite318, de cujus feodo decima erat, et concedente T. comite a quo Huo tenebat. Ut autem hec concessio firma vel inconcussa permaneret, jussit eam T. comes suo sigillari sigillo. Hujus rei sunt testes : Stephanus abbas de Valeia319, Guido de Rupeforti320, Andreas de Baldimento321, Hugo Mansellus, Erardus de Villabun322, Goffridus Infernus, Frodo famulus.


114 Gouillons, ca. Janville, ar. Chartres.
317 Les limites du gouvernement de Thibaud IV le Grand, comte de Chartres et de Blois, vont du 19 mai 1102 au 10 janvier 1152 d'après Aug. Longnon (Obit. de la Prov. de Sens, t. II, pp. xii-xiii).
318 Hugues III, châtelain du Puiset, vicomte de Chartres (1109-1128, d'après A. de Dion, Les seigneurs du Puiset, p. 12), n'a pas encore, à ce moment, pris possession du Puiset, mais exerce déjà les fonctions de vicomte de Chartres ; c'est en cette qualité qu'il agit avec le concours du comte.
319 Étienne, fils de Guerri, vidame de Chartres, mourut en 1130. Il était abbé de St-Jean-en-Vallée dès 1113 ; son prédécesseur était encore en charge en 1108 (Gallia, VIII, 1311).
320 Gui le Rouge, comte de Rochefort (note 74). Sa présence nous engagerait à dater la charte de 1108, qui aurait été ainsi la dernière de sa vie. On le fait même mourir en 1107, mais cette date doit être rapprochée en raison de la chronologie des abbés de St-Jean-en-Vallée.
321 C'est la première mention qu'on rencontre de cet intéressant personnage, qui se rattache à la famille d'Engenoul, connétable, et Baudri, bouteiller de Philippe Ier, témoins en 1067 du diplôme nº11. Son surnom lui vient de la terre de Baudement, ca. Anglure, ar. Epernay (Marne). En 1113 il était l'un des chevaliers de Hugues de Champagne comte de Troyes (Coll. Duchesne, LXXIV, 96) ; il passa dès 1118 (coll. Baluze, XXXVIII, 11) au service de Thibaud IV, frère de Hugues, qui le fit son sénéchal (Luchaire, Louis VI, nº 117, p. 393). En 1132, on le rencontre au château de Pont avec son frère Engenoul, chanoine de St-Gervais de Soissons_(Ms. lat. 9902, fol. 57). Sa femme Agnès ayant pris l'habit de Prémontré en 1133 de son consentement (Duchesne, LXXVI, 85), il entra lui-même à Pontigny, dont l'abbé l'envoya en 1136, avec douze moines, fonder l'abbaye de Chaalis (Gallia, X, 1508). Il mourut le 19 juillet 1142, laissant à l'un de ses fils survivants, Gui, la seigneurie de Braisne dont il était en possession dès 1125 et dont il régularisa la collégiale, dite de Saint-Yved. Une de ses filles fut comtesse de Brienne ; la fille de Gui de Braisne fut comtesse de Bar. Ces alliances justifient la qualification « nobilissimus » que les monuments de Prémontré accordent à André de Baudement. La terre dont il portait le nom tomba en quenouille après la mort de Baudri fils de Goël, dont la sœur Heudeborc, déjà veuve sans enfants d'Osbern de Cailly, porta Baudement à Robert de Picquigny dès 1209 (Ms. lat. 13905, fol. 193 ; 5423, fol. 37).
322 Villebon, ca. La Loupe, ar. Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir).

Ebrard III, vicomte de Chartres (qui succéda à son père le 23 décembre 1094), avant de partir (en 1096) pour la Croisade, aliéna divers droits féodaux dépendant de sa châtellenie du Puiset en faveur de St-Martin-des-Champs. Son fils Hugues III, encore accompagné d'un précepteur, confirme cet acte.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 1-2, nº 3.
  • a (partiellement) A. de Dion, Le Puiset, p. 48-49.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Icirco ea que sanctæ æcclesiæ a fidelibus dantur, cartulis inscribuntur, ut si aliquando, ut sepe fit, aliquis calumniam inferre voluerit, cartule testimonio convictus erubescat, et dimissa injusta calumnia, ecclesiæ quod ei datum est, habere et possidere permittat.

Notum sit igitur omnibus Xristi fidelibus futuris et presentibus quod Hugo filius Ebrardi de Puteolo318 dedit ecclesiæ Sancti Martini de Campis decimum mercatum de castro Puteoli et omnem consuetudinem terræ nostræ quæ est in supradicto castro, et unum torcular, concedens ut quicunque voluerit venire ad illud torcular ad exprimendas uvas, liberam habeat potestatem. Dedit eciam aliud, quod nequaquam tacendum videtur, scilicet ut quicunque voluerit de feodo suo aliquid dare æcclesiæ Sancti Martini, liberrimam habeat facultatem ; ita tamen ut, per hoc, servicium suum et stationem castelli sui non amittat.

Hoc donum fecit predictus Hugo prius in capitulo Sancti Martini coram omnibus Senioribus, sicut fecerat pater ejus Ebrardus, et patrui ejus, fratres patris ejus, scilicet Hugo et Wido, Walerannus et Rodulfus concesseranta.

Et postea posuit super altare Sancti celebriter illud donum, audientibus tam ex parte ejus quam ex nostra his testibus : Teobaldo magistro ejusdem Huconis ; Belino et Lamberto famulis de hospitali ; Warino et Theudone fratre ejus36 ; Otranno cliente Sancti Martini ; Herluino quoque servo Sancti Martini ; Fulcone famulo prioris domni Teobaldi, et Willelmo cementario.


318 Hugues III, châtelain du Puiset, vicomte de Chartres (1109-1128, d'après A. de Dion, Les seigneurs du Puiset, p. 12), n'a pas encore, à ce moment, pris possession du Puiset, mais exerce déjà les fonctions de vicomte de Chartres ; c'est en cette qualité qu'il agit avec le concours du comte.
a Cf. la notice de 1102, nº96 supra.
36 Gautier, frère aîné de Thion, maire de Noisy-le-Grand, ayant été remplacé entre 1101 et 1105 et disparaissant à partir de ce moment (cf. note 272), cette charte se place entre 1079 et 1104 environ. On peut se demander si Archambaud qualifié maire n'aurait pas été le devancier de Gautier, qui n'a point de titre dans cette pièce ; d'autre part, les moines ne sont point nommés. C'est pourquoi nous proposerions de placer cette notice entre 1067, date de la dédicace de l'église dans laquelle fut fait le don, et 1079, époque de l'entrée des moines, mais à une date très voisine de 1079, en raison du surnom « de Campis « attribué au monastère.

Sur les instances des prélats et avec l'agrément des barons, le roi Louis VI autorise les serfs de St-Martin à témoigner en justice et les admet au combat judiciaire avec les hommes libres, ainsi qu'il l'avait accordé aux serfs de l'église cathédrale de Paris par don de joyeux avènement en 1108 et, l'année suivante, aux serfs de Sainte-Genevièvea.

  • A Original Arch. nat., K 21, nº 13.
  • B Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 76, nº 115.
  • C Copie du xiie siècle, ibid., fol. 48, nº 105 incomplète des notes chronologiques.
  • D Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 19.
  • E Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352 (avec la date de 1110), fol. 18'.
  • F Copie du xvie siècle, Arch. nat., LL 1353, fol. 18.
  • a Marrier, Monasterii S. M. de C. historia, p. 22.
  • b Theodori Pœnitentiale, II, 50.
  • c Felibien, Hist. de Paris, III, 52.
  • d R. de Lasteyrie, Cartul. gén. de Paris, nº 155 bis, t. I, p. 177.
  • e Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Tardif, Mon. hist., nº 346.
  • Luchaire, Annales de la vie de Louis VI, nº 95, p. 52.
D'après e.

In nomine Patris et Filii et Spiritus sancti, amen. Quia, preordinante Spiritu sancto, per Isaiam de Ecclesia dicitur quod « Mamilla regis lactabitur et reges erunt nutricii ejus », regalis serenitatis pietatem decet pro tranquillitate et pace Ecclesie regni jura temperare, plebiscita temperare (1 relaxare) et confracta solidare, ut Ecclesie filii a malignantium infestatione aliquatenus relevati, Dei servitio attentius vacare habeant, et catholicum regem ad regni gubernationem, orationum assiduitate, propensius adjuvare valeant. « Multum enim valet, ut habet Jacobi epistola, deprecatio justi assidua. " Orante nempe Moyse, Israhel superabat regem Amalec. " Rex autem gladio accingitur ", secundum apostolum Petrum, ad vindictam malefactorum, laudem vero bonorum, ut per collatam sibi divinitus potentiam obnutescere faciat imprudentium hominum ignorantiam, » constitutus in regno, juxta Geremiam, ut evellat et destruat et disperdat et dissipet, et edificet, et plantet ». Hac igitur ratione, spe et devotione, ego, Dei gratia, Francorum rex Ludovicus ecclesie Sancti Martini que dicitur de Campis, super servorum suorum contumeliosa et dampnosa in testimoniis abjectione adversus liberos supplicanti, lacrimanti et instanter rogitanti, tandem misericorditer auscultavimus, pontificum nostrum consilio, comitum quoque et procerum assensu. Hac prerogativa nostre Majestatis, omnes indifferenter hujus prefate ecclesie servos benigniter honestavimus, quatenus in omnibus causis, placitis at querelis contra universas ingenue potestatis personas, veritatis testimonium regali instituto, amodo usque in sempiternum exaltati, ut testes legitimi, proferant et proferendo asserant, salvo et integro jure et timore cujus sunt, ecclesie, ac deinceps dampnum vel repulsam se in hujusmodi negotiis protulisse nullatenus doleant vel erubescant. Horum itaque probationes aut liberi suscipiant, aut contradicendo falsificent. Regalis igitur decreti transgressor causam de qua agit inperpetuum amittat, excommunicationi subjaceat, et ejus calumnia irrita fiat ; interim etiam in testimonium non recipiatur, nec pacis osculo a fidelibus osculetur. Dignum est enim supra ceteros servos exaltare qui Ei serviunt, cui « servire est regnare ». Ut autem hujus instituti traditio per succedentia tempora inconvulsum vigorem optineat, litterarum memorie commendari, immo nostro nominis charactere et sigillo signari et corroborari precepimus. Presentibus de palatio nostro quorum nomina substitulata sunt et signa.

S. Anselli dapiferi. S. Willelmi Guarlandensis. S. Widonis de Turre292. S. Rogerii de Chatarauno. S. Herluini magistri regis. S. Bartolomei de Fulcois. S. Rainardi Rufi. S. Bernardi, nepotis ejus. S. Stephani cancellarii. S. Erchenbaldi323.

Actum Parisius . Stephanus cancellarius relegendo subscripsit.

(Mon. royal, Traces du sceau plaqué).


a M. de Lasteyrie (Cartulaire général de Paris, nº 150) donne le texte de cette concession de 1109 dont l'acte en faveur de St-Martin-des-Champs constitue une reproduction presque identique.

292 Gui de la Tour, que nous avons déjà rencontré le 1er mai 1099 comme seigneur féodal (nº 84), est la tige des Bouteillers de Senlis. Il est mort un 9 mars, mais non pas vers 1090, comme on l'a supposé bien à tort lorsqu'à St-Nicolas d'Acy, on inscrivit sur sa tombe l'épitaphe que relate l'intéressant document suivant :

Proces-verbal de l'état et des inscriptions des tombes des fondateurs de St-Nicolas d'Acy

L'an 1562, le 12e jour d'avril après Quasimodo, par nous Jean Lobry et Nicolas de Cornuaille, notaires du Roy notre Sire au baillage et chastelenie de Senlis soubsignez, a la requeste de devote et religieuse personne damp Germain Nicolas prestre, prieur du prioré St-Nicolas d'Acy lez Senlis, a esté extrait de l'église dudit prieuré St-Nicolas, a sçavoir sur une tombe ou sepulture de pierre ou y a deux gisans ; au chef du premier gisant ces mots : « Fundator ecclesie » et à l'entour ces mots :

Hic jacet egregius Guido de Turre vocatus

Cui sit propitius Christus de Virgine natus.

Et au dessus dudit sepulchre, sur un table empreint en la muraille où sont gravés ces mots :

« Cy gist Gui de la Tour chevalier et sa femme fondateurs de l'église et monastere de ceans, lequel trespassa environ l'an mil quatre vingt et dix, le 9e jour du mois de mars, auquel jour est fait et celebré par chacun an un obit solennel en cette église et aumone generale par les religieux de ce lieu pour les ames desdits fondateurs, leurs parens et amis. Priés Dieu pour eux. »

Et encore au dessus est escrit semblablement : « Fundator ecclesie ». (Suivent les deux vers ci-dessus). Dont ledit prieur nous a requis lettres, à luy octroyées ces présentes pour luy servir ce que de raison. Fait comme dessus.

J. Lorry. De Cornuaille.

Inerat olim dicti prioratus sacrarum edium pronao sequentes versus lapis continens :

Cœnobium hoc struxit Guido de Turre, perenne

Qui soboli nomen Buticulare dedit.

(Coll. Clairambault, vol. 562, p. 357. — D. Marrier. p. 294.)

323 A côté du sénéchal Anseau, de ses frères Etienne, chancelier, et Guillaume II de Garlande, et d'Helloin, précepteur de Louis VI, se rencontrent Roger de Chatron (éc. Saint-Germain-de-la-Grange, ca. Montfort-l'Amaury, ar. Rambouillet) et Barthélemi de Fourqueux (ca. St-Germain-en-Laye, ar. Versailles).
a Ces indications chronologiques ne permettent pas de placer en 1111 le diplôme, car Louis VI fut sacré le 3 août 1108 à Orléans. Luchaire s'associe, à cet égard, à la critique que R. de Lasteyrie adresse à J. Tardif (Annales de la vie de Louis VI, nº 95, p. 52).

1 corrigé en interligne

Pierre (de Senlis), échanson du roi, donne une couture à Survilliers ; son frère Louis (plus tard grand bouteiller), y consent.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 6', nº 13.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Sciant omnes sanctæ Æcclesiæ filii, presentes et futuri, quod Petrus, pincerna Regis, dedit æcclesiæ Sti Martini de Campis culturam de Ulmo Letbranni apud Sordidam villam323 ; habuitque inde quatuor libras denariorum et decem solidos. Hoc donum concessit Ludovicus frater ejusdem Petri324. Hujus donationis testes fuerunt hi : Rotgerus filius Thome ; Rainerius filius ejus ; Gislerannus de Sordida villa. Ex parte monachorum : Raimbaldus filius Hugonis, et Gaufridus frater ejus ; Radulfus filius Widonis325), Gillebertus de Leencurte324, Tescelinus cliens Warnerii, Algisus de Alciaco, Herveus famulus Sti Nicholai, Adam famulus Sti Nicholai299 ; Bernardus de Borrenco324, Bernerius famulus Widonis.

Hoc donum factum est Ludovici regis, filii Philippi regis Francorum.


323 A côté du sénéchal Anseau, de ses frères Etienne, chancelier, et Guillaume II de Garlande, et d'Helloin, précepteur de Louis VI, se rencontrent Roger de Chatron (éc. Saint-Germain-de-la-Grange, ca. Montfort-l'Amaury, ar. Rambouillet) et Barthélemi de Fourqueux (ca. St-Germain-en-Laye, ar. Versailles).

324 En marge : « Sorviliers. » Survilliers, ca. Luzarches, ar. Pontoise. — Voir sur Pierre, Louis et Adam de Senlis, l'étude généalogique sur les Bouteillers de Senlis (Appendices au Cartul. de St-Martin de Pontoise, p. 284). Dans un diplôme de Louis VI pour St-Vincent de Senlis, en 1120, se voit la souscription : « Signum Petri, pincerne Regis. »

Boran, ca. Neuilly-en-Thelle, ar. Senlis. — Liancourt est probablement la paroisse située entre Creil et Clermont (note 93).

325 Raoul, fils de Gui, certainement de la maison de Senlis, nous avait paru susceptible de se rattacher à Gui I, nommé avec son frère aîné Foulques en 1030 ; tous deux furent fils de Rohou ou Raoul Ier de Senlis. Mais cette opinion est à rectifier. En effet, trois témoins de la charte d'Adam de Senlis (nº121) se trouvent présents ici, et le donateur lui-même assistait, en 1109-1110, à la libéralité de Pierre de Senlis (nº132). C'est ce qui nous engage à rapprocher ces divers actes.
299 Saint-Nicolas, écart de Courteuil, ar. Senlis. Voir la charte nº116.

Sciant omnes fideles Xristi, presentes et superventuri, quod Rodulfus, filius Widonis325 concedente matre Adeliz et conjuge ejus nomine Ermengarde dedit æcclesiæ Sti Martini de Campis xiiii arpennos terræ et unum nemoris, ea videlicet conventione ut ipse et mater ejus et uxor illius et antecessores ejus essent participes orationum et beneficii monachorum qui Deo serviunt in monasterio Sti Martini. Et ut hoc donum firmum per succedentia tempora stare posset, dederunt supradicto Rodulfo seniores Sti Martini xl solidos.

Hujus doni testes sunt : Heluinus de Villa Mintreia326 ; Warnerius Rotundellus, Arnulfus filius Helduardi, Adam, Radulfus dapifer Widonis de Turre292, Bernerius de Plaliaco326 et Paganus frater ejus, Vitalis filius Hescelini, Ingrannus cliens domni Widonis de Rupe327.

Terra autem de qua loquimur, apud Sordidam villam87 consistit.


325 Raoul, fils de Gui, certainement de la maison de Senlis, nous avait paru susceptible de se rattacher à Gui I, nommé avec son frère aîné Foulques en 1030 ; tous deux furent fils de Rohou ou Raoul Ier de Senlis. Mais cette opinion est à rectifier. En effet, trois témoins de la charte d'Adam de Senlis (nº121) se trouvent présents ici, et le donateur lui-même assistait, en 1109-1110, à la libéralité de Pierre de Senlis (nº132). C'est ce qui nous engage à rapprocher ces divers actes.
326 Villemétrie, commune de Senlis (Oise). — Plailly, ca. Senlis. La leçon Plaliaco, donnée par le duplicata nº 93 du Liber Testamentorum, est préférable à Placiaco, fournie par le nº 88.

292 Gui de la Tour, que nous avons déjà rencontré le 1er mai 1099 comme seigneur féodal (nº 84), est la tige des Bouteillers de Senlis. Il est mort un 9 mars, mais non pas vers 1090, comme on l'a supposé bien à tort lorsqu'à St-Nicolas d'Acy, on inscrivit sur sa tombe l'épitaphe que relate l'intéressant document suivant :

Proces-verbal de l'état et des inscriptions des tombes des fondateurs de St-Nicolas d'Acy

L'an 1562, le 12e jour d'avril après Quasimodo, par nous Jean Lobry et Nicolas de Cornuaille, notaires du Roy notre Sire au baillage et chastelenie de Senlis soubsignez, a la requeste de devote et religieuse personne damp Germain Nicolas prestre, prieur du prioré St-Nicolas d'Acy lez Senlis, a esté extrait de l'église dudit prieuré St-Nicolas, a sçavoir sur une tombe ou sepulture de pierre ou y a deux gisans ; au chef du premier gisant ces mots : « Fundator ecclesie » et à l'entour ces mots :

Hic jacet egregius Guido de Turre vocatus

Cui sit propitius Christus de Virgine natus.

Et au dessus dudit sepulchre, sur un table empreint en la muraille où sont gravés ces mots :

« Cy gist Gui de la Tour chevalier et sa femme fondateurs de l'église et monastere de ceans, lequel trespassa environ l'an mil quatre vingt et dix, le 9e jour du mois de mars, auquel jour est fait et celebré par chacun an un obit solennel en cette église et aumone generale par les religieux de ce lieu pour les ames desdits fondateurs, leurs parens et amis. Priés Dieu pour eux. »

Et encore au dessus est escrit semblablement : « Fundator ecclesie ». (Suivent les deux vers ci-dessus). Dont ledit prieur nous a requis lettres, à luy octroyées ces présentes pour luy servir ce que de raison. Fait comme dessus.

J. Lorry. De Cornuaille.

Inerat olim dicti prioratus sacrarum edium pronao sequentes versus lapis continens :

Cœnobium hoc struxit Guido de Turre, perenne

Qui soboli nomen Buticulare dedit.

(Coll. Clairambault, vol. 562, p. 357. — D. Marrier. p. 294.)

327 Gui de la Roche-Guyon, ca. Magny-en-Vexin, ar. Mantes.
87 Survilliers, ca. Luzarches, arr. Pontoise (Seine-et-Oise).

Constance (neveu de Gautier de Bagneux) donne ses vignes et toute sa fortune à St-Martin ; son frère Garnier en conserve l'usufruit, sans pouvoir cependant y imputer une part du domaine de sa future, s'il vient à prendre femme.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 11, nº 23.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Vineas suas et omnem substanciam mobilem et immobilem donavit Constantius pro anima sua Sto Martino eo tenore ut frater ejus Warnerius dum viveret, optineret illa omnia, et ipse Warnerius nichil inde minueret in dotem uxoris, cum eam duceret ; sed pocius omnia sibi a fratre relicta ex integro post decessum suum relinqueret Sto Martino. Adfuerunt testes Teudo, Warinus frater ejus36, Drogo major328, Martinus, Bernardus, Aimarus.


36 Gautier, frère aîné de Thion, maire de Noisy-le-Grand, ayant été remplacé entre 1101 et 1105 et disparaissant à partir de ce moment (cf. note 272), cette charte se place entre 1079 et 1104 environ. On peut se demander si Archambaud qualifié maire n'aurait pas été le devancier de Gautier, qui n'a point de titre dans cette pièce ; d'autre part, les moines ne sont point nommés. C'est pourquoi nous proposerions de placer cette notice entre 1067, date de la dédicace de l'église dans laquelle fut fait le don, et 1079, époque de l'entrée des moines, mais à une date très voisine de 1079, en raison du surnom « de Campis « attribué au monastère.
328 Dreux est le cinquième maire de Noisy-le-Grand cité dans le Liber Testamentorum. Il paraît avoir été substitué à Thion, du vivant de celui-ci, car on ne saurait l'intercaler après Gautier et son fils Bertrand. D'ailleurs une notice attribuable à l'année 1109 mentionne Thion sans lui donner le titre de maire. D'autre part, la dernière charte datée figurant dans la première partie du Liber Testamentorum est antérieure au 2 août 1110 (nº131) ; nous sommes dès lors amenés à dater cette notice « vers 1110 », ainsi que les suivants, où Dreux figure encore comme maire.

Bourdin, fils d'Ernoul de Paris, ayant donné à St-Martin une aire de moulin à Arcueil, les moines transigent avec Ferri de Saint-Marceau et Eudes de Drancy qui la revendiquaient. Eudes, ayant acquis de Renaud du Plessis la justice du moulin, la partage avec les moines.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 35, nº 77.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum [sit] presentibus et futuris quod Burdinus, filius Ernulfi de Parisio, donavit monachis Sancti Martini unam aream molendini apud Arcoilum31 sub his testibus, videlicet Heinrico Ivriaco329 et Huberto de Parvo-ponte et Pagano Bigot.

Monachi autem [Sti] Martini donaverunt eam Petro filio Hungerii, eo videlicet pacto quod ipse ibi molendinum construeret, et in vita sua possideret, reddendo pro eodem molendino eisdem monachis modium annone unoquoque anno. Post mortem vero ejus reciperent monachi quiete molendinum suum.

Hujus autem aree dono calumniam intulerunt Fridericus de Sto Marcello et Odo de Derenci153. De hac autem calumnia fecerunt concordiam monachi et Petrus, et Fredericus et Odo, hoc videlicet modo, quod idem monachi concesserunt Petro medietatem, ejusdem aree, et Frederico et Odoni alteram medietatem, eo tenore quod ipsi tres facerent molendinum, et redderent monachis unoquoque anno modium annone, dimidium frumenti et dimidium multurenge ; eo pacto quod si aliquo tempore insurrexerit calumnia huic molendino, ex parte heredum Burdini, monachi juste dirationaturi sunt, Burdinum dedisse Sto Martino aream hujus molendini, et Fredericus et Odo quietum redderent ab omni alia calumpnia et servitio, et dimidium censum omni tempore darent, Petrus vero alteram medietatem census. Petro autem vivente vel tenente molendinum, reddent Fredericus et Odo dimidietatem annone, medietatem , et aliam medietatem . Petro vero mortuo, vel Sto Martino suam partem restituente, de annona nichil dabunt, censum vero dimidium semper. Hanc autem concordiam concesserunt uxor Odonis et filius ejus. Inter monachos autem et Petrum talis est conventio, quod Petrus in vita sua tenebit dimidium molendinum, et post mortem illius Sti Martini erit.

Testes hujus cartule fuerunt : Hugo filius Haldigerii, Wido de Derenci153, Engo armiger Odonis, Otgerius de Nois, Fulco de Montemartirum, Haimerus de Montemartirum, Johannes pauper, Haldigerius Rex, Ancherus filius ejus, Rotbertus filius Alberti negociatoris ; Simon et Petrus nepos ejus ; Lambertus cliens, Hugo de Monte Ionis330. Ex parte autem monachorum hi testes adfuerunt : Drogo major328, Warinus et Teudo frater ejus, Ivo cocus, Odo filius Walant, Meinardus, Johannes carpentarius, Herluinus.

Processu vero temporis, justiciam molendini et tocius terræ que ad molendinum pertinet, emit Odo de Derenciaco a Renaldo de Plesiz331 et Gila uxore sua, et a filiis ejus Stephano, Norfredo et Germundo ; et accepit pro precio predictus Rainaldus xii solidos, et concessit Odoni justiciam molendini ac tocius firmitatis, et ultra aquam et citra aquam, et predictus Odo concessit Sto Martino medietatem justiciæ molendini, et inde habuit sex solidos. Hujus emptionis testes sunt : Girardus frater Odonis, Wido frater Odonis ; Huduardus de Arcoilo31, Anstesus de Gentilli329, Boso filius Amati, Engo de Tremblei331 ; Waldris (sic) de Derenciaco153. Et quando Stephanus concessit, audierunt hi : Albericus de Monte maurentii96, Teobaldus de Derenciaco, Otgerus de Derenciaco. Et quando Odo dedit Sto Martino medietatem justiciæ, audierunt hi : Herleboldus, Walterius de Alneto143, Burchardusa, Gillebertus de Anglia, Alexander, Rotbertus frater Bardulfi.


329 Henri d'Ivry-sur-Seine avait épousé Helvide ou Avoie, sœur de Payen Hérisson. Il paraît s'identifier avec l'un des fils de Robert fils d'Étienne, témoin, avec son père, de la donation de Montmartre en 1096 : « Rotbertus filius Stephani, Henricus filius ejus, Walo frater ejus » (nº76 ; cf. note 179). Une notice de la même date (nº78) mentionne « Ansoud, fils de Robert d'Ivry ". Ansoud est un prénom essentiel de la famille Le Riche de Paris, à laquelle Robert, père d'Henri, appartient : car " Rotbertus filius Stephani prepositi Parisiensis » ne fait qu'un avec le chevalier-croisé Robert de Paris, qui périt à la bataille de Dorylée ; à partir de 1096, sa présence n'est plus signalée dans aucune notice ; seul son frère Payen, cité avec lui dans la charte de Gilbert de Garlande pour Noisiel, comparaît dans un acte passé entre 1096 et 1100 (nos89-90).
153 Drancy, ca. Noisy-le-Sec, ar. St-Denis (Seine). — L'église de Drancy (Ecclesia de Renzegio) est comprise dans la bulle confirmative d'Urbain II en 1096 (nº75), et dans la charte de l'évêque Guillaume de Paris en 1098 (nº 82).
153 Drancy, ca. Noisy-le-Sec, ar. St-Denis (Seine). — L'église de Drancy (Ecclesia de Renzegio) est comprise dans la bulle confirmative d'Urbain II en 1096 (nº75), et dans la charte de l'évêque Guillaume de Paris en 1098 (nº 82).
330 Le ms. porte « Monte Ionis ". Peut-être faudrait-il lire : " Monte Iovis ». Cependant, il peut s'agir de Monthyon, ca. Dammartin, ar. Meaux, Odo de Muntiun est un témoin de l'évêque de Meaux en 1149 (Ms. I. 5441, fol. 63).
328 Dreux est le cinquième maire de Noisy-le-Grand cité dans le Liber Testamentorum. Il paraît avoir été substitué à Thion, du vivant de celui-ci, car on ne saurait l'intercaler après Gautier et son fils Bertrand. D'ailleurs une notice attribuable à l'année 1109 mentionne Thion sans lui donner le titre de maire. D'autre part, la dernière charte datée figurant dans la première partie du Liber Testamentorum est antérieure au 2 août 1110 (nº131) ; nous sommes dès lors amenés à dater cette notice « vers 1110 », ainsi que les suivants, où Dreux figure encore comme maire.
331 Peut-être Le Plessis-Piquet, ca. Sceaux (Seine), en raison de la proximité relative d'Arcueil. — Gentilly, ca. Villejuif, ar. Sceaux. — Tremblei pourrait être Le Tremblay, ca. Gonesse, ar. Pontoise. Engon du Tremblay est en effet l'écuyer de Guy de Drancy, d'après la comparaison des souscriptions.
153 Drancy, ca. Noisy-le-Sec, ar. St-Denis (Seine). — L'église de Drancy (Ecclesia de Renzegio) est comprise dans la bulle confirmative d'Urbain II en 1096 (nº75), et dans la charte de l'évêque Guillaume de Paris en 1098 (nº 82).
96 Arrode de Montmorency figure comme témoin dans la notice 24, que nous avons proposé de fixer à l'année 1083 environ. La mort de ce seigneur se place dès lors après 1083 et probablement avant 1089, date où l'autel de Sevran fut donné aux moines de Cluny par l'évêque de Paris (Son frère Landri (Landricus de Oomonte) est cité seul dans la notice 83 vers 1098). Cependant la notice 90 peut le concerner, et dans ce cas, il aurait survécu à l'année 1096. Arrode de Montmorency était un chevalier banneret. Il laissa un fils nommé Aubri, qui doit être le père d'Arrode II (également chevalier d'après les termes d'une bulle d'Alexandre III en 1159), seigneur de Chevrent (Sevran). Étant devenu lépreux, celui-ci fut admis à l'hôpital St-Lazare, auquel il fit des libéralités de consentement de sa femme Richeud ; elles furent confirmées par Étienne, évêque de Paris, entre 1134 et 1142 (A. N. MM 210, nos xxi et liii).
143 Vassal de Hugues, comte de Dammartin, qu'il assiste lors de la fondation de St-Leu d'Esserent en 1081, Gautier I, seigneur d'Aulnay, est la tige d'une famille qui prit peu à peu une assez grande importance. Ses descendants, sénéchaux héréditaires du comté de Dammartin, obtinrent à la fin du XIIIe siècle des charges de cour. Deux d'entre eux, les frères Philippe II et Gautier IV d'Aulnay, subirent un supplice cruel comme convaincus d'adultère avec deux des belles-filles du roi Philippe le Bel. Pierre d'Aulnay, fils aîné de Gautier I, fut avec son père témoin de la donation de Foulques d'Annet (nº 24, vers 1083). Ayant molesté les hôtes de St-Vincent de Senlis à Blancmesnil, Pierre, mandé à la cour de Louis VI, dut renoncer à ses exactions (1113, après le 3 août). Sa femme Hélisende, ses fils Raoul et Gautier II, sa fille Mahaud et son frère Philippe I d'Aulnay consentirent à cet abandon (Luchaire, Louis VI, nº 164).
a Le sacristain Bouchard est le successeur de Georges, qualifié tantôt « sacrista ", tantôt " camerarius ».

Anschoud de Lardières, chevalier, obtient de Thibaud I, prieur de St-Martin-des-Champs, l'autorisation d'élever une chapelle dans sa seigneurie, trop éloignée de Méru pour permettre l'assistance aux offices, surtout en hiver ; Anschoud et son frère Baudoin font au monastère les libéralités convenues.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 42, nº 92.
  • a Marrier, Monasterii S. Martini... historia, p. 509.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Sciant omnes fideles Xristi p. et f. quod miles quidam de Larderiis, Anschulfus nomine, domni Teobaldi prioris Sti Martini de Campis presentiam expetivit eumque multis precibus exoravit, ut in Larderiis332 capellam unam sibi construere liceret, in qua, cum populo ville sue, ad audiendum divinum officium convenire posset ; quia ad matrem æcclesiam de Merudio221 tam sepe, et maxime hiemis tempore, eo quod longior esset via, nequaquam ire valeret. Prior autem respondit se hoc facere non posse, ne forte in aliqua parte matris æcclesiæ consuetudines videretur in minuere. Miles vero predictus, in sua peticione persistens, promisit priori quod Deo et Sto Martino et cappellæ tantum suis reditibus tribueret, unde unus monachus, qui in ea commoraretur, vivere posset, si, quod petebat, sibi concederet.

Prior vero, quia vir discretus erat, viri peticionem et parrochianorum considerans, se voluntati illius adquieturum promisit, si quod pollicebatur, jure matris æcclesiæ integerrimo permanente, fideliter adimpleretur. Anschulfus igitur, rapto consensu de ore Prioris, dedit æcclesiæ Sti Martini de Campis terram ad dimidiam carrucam sufficientem. Ad instaurationem vero carruce, dabit unum bovem, et uxor illius bovem unum. Balduinus quoque promisit se daturum bovem unum, quia frater Anschulfi erat, et particeps elemosine esse volebat.

Addidit quoque huic dono Anschulfus aliud, scilicet omnem redecimationem horrei sui de Larderiis, omnibus annis omnes autem villani ad terram de Larderiis pertinentes, et hospites Crevecordis332 et hospites Balduini, sicut promissum ab utrisque esset, dabunt omnibus annis plenam minam talis annone qualis in horto suo habuerinta Sti Martini æcclesiæ et supradicte capelle.

Si Ansculfus voluerit efficì monachus, a Priore suscipietur. Si autem in laicali habitu obierit, ipse et cunjunx ejus et filii, apud Sanctum Martinum sepelientur. Capellam communiter edificabunt Prior et Anschulfus. Capellanum, qui in ea serviturus est, poscet Anschulfus, quamdiu morabuntur in Larderiis ipse et uxor, et familia ejus. Silvam ad hospitandum et ardendum, sicut constitutum est, non negabit. Et hæc omnia fideliter implebuntur, tali pacto ut mater æcclesia de Meruaco nichil omnino, in omnibus parrochialibus redditibus, vel antiquis consuetudinibus, minuatur.


332 En marge : Lardicres (Lardières, ca. Méru, ar. Beauvais). — Le voisinage de Lardières impose comme identification Crèvecœur, éc, Laboissière, ca. Noailles, ar. Beauvais, parmi les cinq localités de ce nom que renferme le département de l'Oise.
221 L'église St-Lucien de Méru-en-Thelle, ar. Beauvais. On écrivait en 1286 Méru-en-Tere, comme le montre l'épitaphe d'un « sougretain de ceens » (sacristain de St-Martin) reproduite par D. Marrier, p. 571.
a B habuerit.

Pierre Chaud-Morceau et sa femme Milesende renoncent à leurs droits sur une terre qu'ils disputaient à l'église de Behoust.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 41, nº 89.
  • a Marrier, Monasterii Sti Martini... historia, p. 516.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Notum sit omnibus Xristi fidelibus quod Petrus Calidus-Morsellus et Milesendis, uxor ejus, terram de Nois, quam calumniabantur, clamaverunt quietam Sto Hilario de Butulco333 ; et per Walterium Rocoinum, hominem suum, super altare Sti Hilarii miserunt donum.

Hujus rei testes sunt : Horricus filius Hildemandi, Clarenbaldus filius Teoldi, Gibaldus filius Wiardi, Durannus, Engelbertus.


333 Behoust, ca. Montfort, ar. Rambouillet, dont l'église a pour patron saint Hilaire. — C'est « la villa Boult avec l'église St-Hilaire au diocèse de Chartres » confirmée à St-Martin par Calixte II le 27 novembre 1119 et que l'abbaye avait acquise antérieurement à la bulle d'Urbain II en 1096, où elle est simplement nommée Sanctus Hilarius (nº75 suprà).

Mathieu Ier, comte de Beaumont-sur-Oise, unit le prieuré bénédictin de Saint-Léonor de Beaumont au prieuré de St-Martin-des-Champs. — Titre perdu334.


334 La chapelle castrale de Beaumont-sur-Oise fut érigée par le premier châtelain de cette place, Ives, chevalier de Hugues Capet, pour recevoir les reliques de saint Léonor ou Lunaire, apportées à Paris, dans l'église de St-Barthélemi (depuis St-Magloire) par Sauveur, évêque d'Aleth. Les moines qui transférèrent à Beaumont le corps du saint étaient bretons. Peu après on fit appel aux Clunisiens pour constituer un prieuré, car l'obit du premier abbé de Cluny, Bernon, fut inscrit au nécrologe de Saint-Léonor. Le châtelain Ives II ayant été promu comte, sous le roi Robert, substitua à la chapelle une église qui fut dédiée par Guérin, évêque de Beauvais, le 12 octobre 1029 (Depoin, Les Comtes de Beaumont-sur-Oise et le prieuré de Ste-Honorine de Conflans ; Bulletin de la Commission des Antiquités et Arts de Seine-et-Oise, 1911). C'est dans l'intervalle qui sépare les bulles de Pascal II (1107) et de Calixte II (1119) que St-Léonor fut uni à St-Martin-des-Champs. Mais nous avons lieu de croire que la charte de 1110, qui suit, et qui mentionne un prieur et un moine à St-Léonor, est postérieure à l'accession du prieuré à l'obédience du monastère parisien. — Cf. aussi note 339.

Obit du comte Mathieu Ier, au nécrologe de Saint-Léonor, rappelant la donation à St-Martin-des-Champs, la construction du réfectoire et du cloître, l'enrichissement des châsses et de l'autel, le don du mobilier et des ornements ; enfin l'entrée de Mathieu dans le cloître où il vécut quatre ans sous l'habit de saint Benoît, jusqu'à son trépas.

  • A Martyrologe et obituaire de St-Léonor de Beaumont-sur-Oise, ms. I. 18362, du xiiie siècle.
  • B Copie de dom Pernot, archiviste de St-Martin-des-Champs au xviiie siècle, Arch. nat., S 1410, nº 1.
  • a Douët d'Arcq, Recherches historiques et critiques sur les anciens comtes de Beaumont-sur-Oise, p. 143, d'après B. (Cf. p. lxxvi pour la fixation de la date funèbre de Mathieu Ier).
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

. Matheus comes qui ecclesiam istam cum appendiciis suis dedit monachis Sti Martini de Campis. Refectorium, claustrum, de proprio edificavit. Corpora sanctorum in eadem ecclesia quiescentium, altare scilicet sancti Leonorii, auro, argento et gemmis decoravit ; ipsum vero templum palliis, cap[p]is, infulis, et diversis ornamentis et variis utensilibus argenteis et aureis adornavit. Ante mortem monachus factus, cum monachis iiiior annis feliciter vixit ; hoc termino plenus dierum in pace quievit. Officium plenum fiat, cap[p]a in choro ; responsum et tractus in cap[p]is ; III pauperes reficiantur. Generale facit prior de piscibus habundanter.

Roger, archidiacre de Beauvais, constate, par l'apposition de son sceau, l'authenticité d'une charte par laquelle, à St-Léonor de Beaumont, en présence du prieur Henri et du moine Thibaud, le comte de Beaumont-sur-Oise Mathieu Ier affranchit les hommes du village de Bernes, dans sa châtellenie, de toutes coutumes injustes, à la requête des chanoines de St-Germain-l'Auxerrois.

  • A Original scellé A. N. S. 189, nº 8. Sceau plaqué portant pour légende : SIGILLVM ROGERI BELVACENSIS ARCHIDIACONI.
  • B Cartulaire de St-Germain-l'Auxerrois, Arch. nat., L 87, fol. 49.
  • a Douët d'Arcq, Recherches historiques et critiques sur les anciens comtes de Beaumont-sur-Oise, formant le t. IV des Mémoires de la Société des Antiquaires de Picardie, Documents inédits concernant la province, Amiens, 1855, in-4º, pp. 3-4.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Notum sit omnibus tam presentibus quam futuris, quod canonici Beati Germani Parisiensis, videlicet Tebaldus decanus, Daniel, Philippus, Hanricus, Odo, ceterique fratres ejusdem ecclesie, presentiam nostram humiliter adierunt et, quod terras ipsius sancti que sub dominio castri mei, Bellimontis videlicet, habentur et maxime eas que sunt circa villam que Baierna nominatur335, pro amore patris mei et matris mee, et pro nostra ipsa anima, a consuetudinibus injustis penitus deliberaremus, devotissime postulaverunt : scilicet ut agricole terrarum predicti sancti, sine redemptione et licentia prepositi mei, messes suas colligerent, et pascua ipsorum terrarum bestie eorum, libere et sine omni dominio, haberent.

Ego itaque Matheus comes et uxor mea Beatrildis, cum filiis meis Ivone et Matheo, benignissime eis condescendentes, terras prenominati sancti a consuetudinibus injuste impositis, prout postulaverunt : scilicet ut rustici, sine omni redemptione et absque ullius licentia, messes suas colligerent, et pascua sua libere et sine omni dominio haberent, concessimus, nichil in manu nostra retinentes, preter viaturam, et porculam unam duodecim nummorum, et duos solidos quos major predictorum canonicorum, , singulis annis, de communi corum michi persolvet.

Ut hoc autem ratum permaneret, excommunicatio in presencia nostra facta est in monasterio Sancti Leonorii, astantibus monachis, et clericis, et laicis fere omnibus totius castri mei. Cartam quoque istam ad confirmationem hujus rei fieri jussimus, et facte, manus confirmationis addidimus, eamque Belvacensi ecclesie transmisimus, ut eam suo sigillo muniret, et istarum injustarum consuetudinum omnes requisitores excommunicaret. Signa quoque nostra apponimus.

Signum Mathei, comitis. Beatrildis, comitisse, Ivonis, filii. Mathei, filii.

Testes etiam additi sunt : Monachi : Hanricus, prior. Teobaldus, monachus.

Canonici : Rainaldus, Haimo Calzo, Ricardus.

Milites : Garnerus, vicecomes et advocatus predicte terre, Galterus frater ejus ; Adam de Prateriis et Paganus filius ejus335, Petrus de Mesnil335, Radulfus filius Oelardi, Petrus de Valli[bu]s335, Garnerus Calzo, Jouduinus, Ivo cognatus eorum, Hugo prepositus, Odo major predicte terre et filii ejus Arnulfus et Bernardus.

Actum est hoc . . . Concurrente iiiiº. º, Rogero archidiacono.


335 Bernes, Presles, Le Mesnil (écart de Labbeville), Vaux (écart de Champagne), ca. l'Isle-Adam, arr. Pontoise.
335 Bernes, Presles, Le Mesnil (écart de Labbeville), Vaux (écart de Champagne), ca. l'Isle-Adam, arr. Pontoise.
335 Bernes, Presles, Le Mesnil (écart de Labbeville), Vaux (écart de Champagne), ca. l'Isle-Adam, arr. Pontoise.

Robert II, comte de Flandre, constate qu'Eudes de Péronne, devenu moine de Cluny, a donné à St-Médard de Cappy 60 sous de rente sur le travers du pont de Warnéton, du consentement d'Aélis, sa sœur et de son beau-frère Robert. Le comte et la comtesse Clémence [de Bourgogne] approuvent ce don.

  • A Original perdu.
  • B Vidimus de 1817, Arch. nat., S 1412, nº 8, un peu rongé. Sceau perdu.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Nous Jehans de Flandres sires de Crevecuer336 a tous chaius qui ces presentes letres verront, faisons connute chose que nous avons veuu unes letres contenans la fourme qui s'en sieut :

Ego Robertus, Flandrensis comes, sancte Religionis cultoribus salutem. Noverit presens etas et futura quod Odo Peronensis, monachus Clugniacensis, sibi locoque eorum, Sancto vid. Medardo de Capi76, pro anime sue salute, dedit apud Warneston337 de reditu pontis, unoquoque sol., ad supplenda necessaria monacorum inibi Deo serviencium, concedente Aelisa sorore sua, ejusque viro Roberto338 qui eciam me rogaverunt quatinus presentem elemosinam, pro anime mee salute, concederem et confirmarem. Considerata igitur monacorum Clugniacensium religione, ascenciente comitissa Clemencia, scilicet uxore mea, concessi et ut ratum perpetuo permaneat, sigilli mei signo corroboravi.

Item unes autres letres contenans tel fourme que devant est dite. En témoignage de ce que nous avons veuu, nous avons seelé ces présentes letres de no séel, duquel nous usons en teles besoignes. Donné à Fraisinches337 le premier jour de may l'an de grace mill CCC et XVII.


336 Crèvecœur, ca. Marcoing, ar. Cambrai.
76 Cappy, ca. Bray, ar. Péronne (Somme). — La communauté de Cluny attribua cet autel à St-Martin-des-Champs qui y constitua un prieuré.
337 Warneton, ca. Quesnoy-sur-Deule, ar. Lille. — Fressin, ca. Arleux, ar. Douai ; ou Fressies, ar. et ca. de Cambrai (Nord).
338 Robert, prince de Péronne, issu des Vermandois, qui en 1086 donna Cappy à l'abbaye de Cluny (nº30 suprà), mourut le 1er octobre 1087, laissant deux enfants : Eudes II et Aélis. En 1091, Eudes, alors marié à Lucie, restitua à St-Corneille de Compiègne sa part de la terre de Cappy, enlevée à l'abbaye par son ancêtre Herbert II (note 77 ; cf. Mabillon, de Re dipl., VI, 161). Peu après, ayant perdu sa femme, il se fit moine à Cluny. Sa sœur Aélis épousa Robert, frère d'Enguerran Ier de Coucy, comte d'Amiens. Ce fait est bien constaté par une charte de 1104, de l'évêque d'Amiens, saint Godefroi, pour le prieuré de Lihons-en-Santerre (Coll. Baluze, LXXIV, 4). Cf. une note historique du xviiie s., Arch. nat., S 1412, nº 21, dont l'auteur fait à tort d'Aélis la tante d'Eudes. — Nous avons vu qu'en 1108 Cappy était un château du vaillant chevalier sire Robert de Péronne, « castellum strenui militis domini Roberti Peronensis » (nº120).

Louis VI confirme les dons de ses devanciers (Henri Ier et Philippe Ier) à Saint-Martin-des-Champs, et spécifie notamment l'église même de Saint-Martin, les terres qui l'entourent, les tonlieux et les justices de ces terres ; un moulin à Paris, la terre d'Anbervilliers, les domaines de Noisy, d'Annet, de Bondy, de Dizy-en-Laonnais, les autels de Janville et de Neuvy, un gourd à Poissy.

  • A Original K. 21, nº 23.
  • B Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 76, nº 116.
  • C Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 20 (incomplète).
  • D Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 19.
  • E Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 18'.
  • a Marrier, Monasterii S. M. de C. historia, p. 24, d'après A.
  • b R. de Lasteyrie, Cartul. gén. de Paris, nº 158, t. I, p. 182.
  • c Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Tardif, nº 348. Luchaire, Annales de la vie de Louis VI, p. 62, nº 115.
D'après c.

In nomine sanctissime et individue Trinitatis. Ego Ludovicus, Dei gratia, Francorum rex. Quia cuncta que mundo fiunt, nisi cyrographi memoria recensentur, vel fere vel penitus, humane levitatis incuria, ad nichilum deduci cognoscuntur, dignum ac valde necessarium ducimus ut universa memorie digna, et ea precipue que nobis ipsis catholice thesaurizamus, providentes in posterum, ne pœnitus oblivioni tradantur, vel alicujus usurpatoris indivia infirmari vel irrita fieri valeant, litterarum memorie commendamus.

Universis igitur sancte Dei Ecclesie cultoribus, tam posteris quam et presentibus, notum fieri ac certum habere volumus, quia ista que subscripta sunt, que predecessores nostri, Francorum reges, de morte anime meditantes, Deo et Beato Martino de Campis caritative tribuentes tradiderunt, ipsam videlicet in primis Beati Martini de Campis ecclesiam, cum terris que circa eandem ecclesiam habentur, immo cum theloneis et fredisa et justiciis earumdem terrarum. Preterea, Parisius, unum molendinum. Terram Haubertivillaris11. Noisiacum12 villam cum omnibus redditibus terre, tam silve quam vinearum et pratorum. Anetum13 villam cum omnibus redditibus terre tam in silvis quam in vineis et pratis. Omnem decimam pastionis Leigii et Bierie339. Bunzeias14 cum omnibus redditibus, libere sibi adjacentibus. Altare Hienville et Noveville22. In territorio Laudunensi, Disiacum15 villam, que fratribus monachis inibi Deo militantibus donaverunt ; ipsis viam universe carnis ingressis, perpetualiter possidenda concessimus et habenda. Gordum etiam piscium apud Pissiacum in Sequana, que dum adviverant, non dederunt, nos in diademate regni viventes, prefate ecclesie Bti Martini perpetuo possidendum donavimus. Preterea cuncta beneficia, cunctas videlicet terras cum ceteris possessionibus quas ceteri barones in nostro regno tam clerici quam laici prenominate Bti Martini ecclesie in remedio animarum suarum donaverunt, more regio cum suprascriptis confirmatas, nostri nominis karactere et sigillo signari et corroborari precepimus, viventibus et in palatio nostro degentibus quorum nomina subtitulata sunt et signa : S. Anselli, tunc temporis dapiferi nostri. S. Hugonis constabularii nostri. S. Widonis buticularii nostri. S. Widonis camerarii nostri.

Actum Parisius in palatio, publice anno (1) Incarnati Verbi M. G. XI anno vero consecrationis nostre iiiºb.

Stephanus cancellarius relegendo subscripsit.


a Ce mot a fait l'objet d'une surcharge, d'une encre postérieure et plus noire que celle de l'original, pour obtenir le mot : « feodis ». Fredum est une amende payée pour obtenir la paix (Friede). Cf. Ducange, Glossarium, III, p. 407.
13 Annet-sur-Marne, ca. Claye-Souilly, ar. Meaux (Seine-et-Marne).

339 Leigium et Bieria sont deux circonscriptions forestières dépendant de la Couronne. Nous avons peine à croire que la chancellerie de Louis VI qui, dans de nombreuses pièces, désigne par Leia ou Leya la forêt de Laye où se trouve Saint-Germain, ait simultanément, dans un document unique, dénommé cette forêt Leigium (Cf. les diplômes édités par nous dans Le Prieuré de St-Germain-en-Laye, origine et cartulaire ; Bulletin de la Commission des Antiquités et Arts de Seine-et-Oise, 1895). C'est pourtant ce qu'avait pensé Luchaire. Il serait moins anormal d'y voir les bois du Lay, de Leio, où fut établi au début du xiiie siècle un prieuré de Bec, et dont le nom subsiste dans La-Tour-du-Lay, écart de Hédouville, ca. L'Isle-Adam, ar. Pontoise. Un droit d'usage dans ces bois était fort utile à St-Léonor de Beaumont, tandis qu'en 1111 St-Martin-des-Champs n'avait rien en Pinserais.

Pour la forêt de Bière, elle a laissé son nom à plusieurs localités du canton de Melun : Chailly-en-Bière, Fleury-en-Bière, Villiers-en-Bière ; c'est la forêt de Fontainebleau.

14 Bondy, ca. Noisy-le-Sec, ar. St-Denis (Seine).
22 Janville, ar. Chartres. — Neuvy-en-Beauce, ca. Janville.
b La date de l'acte est circonscrite entre le 1er janvier ou le 2 avril (début de l'année pascale 1111) et le 2 août, dernier jour de la 3e année de Louis VI à compter de son sacre.

1 Mon. royal

Jean, évêque de Térouanne, concède à St-Martin l'église de Frévent, à la prière d'Eustache III, comte de Boulogne, de sa femme Marie d'Écosse, et du chanoine Hugues de Ribémont.

  • A Original Arch. nat., K 21, nº 522.
  • B Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 90'.
  • C Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 102.
  • D Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 85.
  • E Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 102.
  • a Duchesne, Hist. des Cardinaux français, II, 60.
  • b Le Mire, Opera diplomatica, IV, 355.
  • c Bibliotheca Cluniacensis, 555, incomplètement.
  • d Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Tardif, Mon. historiques, nº 355.
  • Bruel, Chartes de Cluny, V, 254, nº 3903.
D'après d.

Notum sit omnibus f. et p. quod ego Johannes, gratia Dei, Tarvanensis episcopus, pro amore Dei et sanctorum apostolorum Petri et Pauli, ecclesiam de Frevenz340 ex integro dedi monasterio Sti Martini de Campis, in manu scilicet domni Pontii, Cluniacensis abbatis, presentibus quibusdam suis monachis, quibusdam clericis nostris, salva subjectione et obedientia quam predicta ecclesia debet mihi et ecclesie Tarvanensi, salvis quoque reditibus consuetudinariis. Hoc autem feci rogatu Eustachii, comitis Bolonie, et Marie uxoris ejus341, rogatu eciam Hugonis Ribodimontensis, canonici nostri342, qui ipsam ecclesiam tenebat, et assentione ac favore clericorum nostrorum. Factum publice apud Stum Michahelem de Wasto340 .


340 Ce mot, d'une autre encre, occupe un blanc laissé dans le texte. — Frévent, ca. Auxi, ar. St-Pol (Pas-de-Calais). — Saint-Michel, ca. et ar. St-Pol.
341 Eustache III, comte de Boulogne (1093-1125), perdit en 1115, suivant Mathieu de Westminster, sa femme Marie d'Ecosse, fille du roi Malcolm III. (Art de vér. les Dates, II, 763).
342 Le chanoine Hugues de Ribémont peut être regardé comme frère de Godefroi II, châtelain de cette place. Anseau I de Ribémont, qui fut tué à Cassel en 1072, figurait deux ans auparavant dans un acte avec son père Godefroi I et sa mère Agnès. Il laissait pour fils Anseau II qui en 1087 se nomme « Ansellus filius Anselli de Ribodimonte " et dès 1079 est titré " nobilissimus » à propos de la fondation, qu'il approuva, du monastère d'Anchin situé dans son domaine féodal (Auctarium Aquicinense ad Chronographiam Sigeberti, Mon. Germ. hist., Scriptores, VI, 393). Il fonda le monastère de St-Nicolas de Ribémont en 1084 (Augusta Viromanduorum, p. 133). Il se croisa en 1096 et mourut à Akka en Palestine où il accompagnait Godefroi de Bouillon (Scriptores, XXIII, 802-12 ; cf. XIV, 581). Godefroi Il se déclare en 1104 « filius Anselmi de Ribodimonte » (Arch. nat., LL 1015, fol. 28). L'année précédente il fut appelé par les Cambrésiens pour les gouverner (Scriptores, XIV, 203) : déjà Anseau I avait été tuteur de Hugues II de Cambrai ; l'alliance des deux familles doit provenir du mariage d'Anseau avec une sœur de Hugues II ; de là proviendrait le prénom de Hugues donné à un fils clerc. En 1113 Godefroi II est cité avec son frère Simon et sa sœur Aélis (Coll. D. Grenier, vol. 240, fol. 17).

Nivelon II, seigneur de Pierrefonds, ayant désiré confier aux moines de Marmoutier, desservant l'église St-Sulpice du bourg voisin, la chapelle Saint-Mesme érigée en son château, ce dessein éveille les inquiétudes de Lisiard, évêque de Soissons, et de son chapitre, affectés de l'insoumission de certains moines installés dans leur diocèse ; enfin l'abbé Guillaume ayant pris des engagements solennels en présence du prélat et de Thibaud, prieur de St-Martin-des-Champs, obtient la concession longtemps ajournée.

  • B Copie du xviiie s. d'après l'original, aux archives de Marmoutier, coll. Gaignières, ms. lat. 54412 fol. 76-77.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum sit omnibus t. f. q. p. frequenti precum instantia rogatos esse domnum Lisiardum343 episcopum Suessionensem et ejusdem ecclesie clericos ut capella Sancti Maximi in Castello Petrefonte308 sita, monachis Sancti Sulpicii in vico ejudem castelli commorantibus concederetur, hoc fieri deposcente venerabili et religioso patre domno Guillelmo, Majoris monasterii abbate, cujus monachi in supradicto loco inhabitant, et maxime exorante hoc fieri Nivolone predicti castelli domino, eadem capellam eatenus obtinente. Dicebat enim idem castelli dominus hoc ad meliorationem vite sue, quam satis inter discrimina et peccata exercuerat, maxime proficere si eandem capellam eo voto in manus Episcopi recusaret, ut religiose viventibus Deumque timentibus personis ordinaretur. Diu tamen dubitatum est a Suessionensibus clericis illam monachis mancipari, propter insolentiam et arrogantiam quorumdam monachorum circa positorum, qui, velut quadam privilegii libertate nullam pœnam metuentes, et obedire contempnentes, excommunicatos ab Episcopo et clericis suscipere presumunt et, si quando divinum officium pro quorumdam facinoribus in termitti jubetur, indignos quosque, oblationum spe aut quolibet favore ad sacra audienda vel etiam sumenda, irreverenter admittunt. Hujus igitur pessimi exempli timore, dubitatum est diuque dilatum capellam predictam monachis concedi ne et ipsi, contra ecclesie Suessionensis justiciam et ad dampnum ejus, insolenter agerent, excommunicatis et indignis communicando et, contra prohibitionem, divinum officium facere presumendo, precipue illo in castello unde contra Suessionensem ecclesiam violentie et injusticie frequenter erumpere consueverunt. Sed nichil tale hoc metuendum esse domnus abbas predictus venerabilis Guillelmus litteris suis mandavit et postea, in Suessionensicapitulo presens, cum multis religiosis monachis suis, viva voce confirmavit, considentibus domno Lisiardo episcopo et domno Tetbaldo, priore Sancti Martini de Campis, multisque honestis personis. Ibi igitur concessio, talisque constitutio approbata est a predictis patribus et personis, ut monachi in predicta capella manentes, Suessionensi episcopo et capitulo obedientes semper sint hoc modo ut, si quando Suessionensi ecclesia, vel per scriptum vel per certum legatum, eis prohibuerit divinum officium facere, vel ubi ipse dominus castelli fuerit, vel familia ejus, vel quilibet ex castello, vel quemcumque pro injuria ecclesie divinum officium non habere censuerint, diligentes observent eo modo quo eis mandabitur. Quod si mandatum illud violasse aliquis monachorum arguetur, veniat in Suessionense capitulum culpam hanc vel negaturus vel emendaturus, ut servitur Deo obedientia, Aeclesiæ pax et unitas ubique tencatur. At si quis adeo contumax extiterit, ut mandatum non observasse parvipendat, et predicto modo satisfacere contempnat, iste nec apud Abbatem aut Fratres Majoris monasterii refugium aut susceptionem inveniat, donec in predicto capitulo culpam illius inobediente aut excuset aut emendet. In hoc autem constitutione pariter collaudatum est ut, quoniam omnes Deo servientes tam clerici quam monachi, beneficiis ecclesiasticis et fidelium oblationibus ali habent, ecclesie Suessionensis que tanti boni et aliorum multorum frequenter erga Sancti Martini monachos benigna extiteret, quotannis de eadem capella x solidos accipiat, in anniversario domni Lisiardi episcopi, tam ejus in vita quam post vitam. Hanc autem constitutionem, inter Suessionensem ecclesiam et monachos predictos, ut utrimque certa et inmutata permaneat, placuit cyrographi memoria contineri hoc modo, salvo episcopali et archidiaconali jure.

S. Lisiardi episcopi. S. Bernardi decani. S. Fulconis prepositi. S. Ansculfi archidiaconi. S. Petriarchid. S. Ebaliarchid. S. Hugonis precentoris. S. Hugonis sacerdotis. S. Odonissacerd. S. Johannissacerd. S. Rodbertidiac. S. Gualteridiacon. S. Herbertidiac. S. Laurentiidiac. S. Tetbaldi, Ivonis, Hugonis, Odonis, item Tetbaldi, item Tetbaldi, Ansculfi, item Hugonis, Blihardi, subdiaconorum. S. Ingelbertuli, Leonelli, Ivoli, accolitorum. , data est . Ego Bernardus cancellarius subscripsi.


343 Lisiard de Crépy, évêque de Soissons, appartenait à une lignée de châtelains issue de la famille Le Riche (cf. note 72). La Gallia christiana dit à son sujet :

« Lisiardus de Crespi, a Sto Arnulfo subdiaconus ordinatus, ex præposito episcopus Silvanectensis adlectus dicitur anno 1108 exeunte in Chronico Alberici. Anno 1113, ad preces Guillelmi, abbatis Majoris monasterii, una secum considente Tetbaldo priore Sancti Martini a Gampis, cessit capellam Sancti Maximi in castello de Petrafonte sitam, monachis Sancti Sulpicii IX Kal. novembris. « (Gallia christiana nova, IX, 355).

D'après Carlier (Histoire du duché de Valois, t. I), Lisiard était fils d'Adam le Riche, et frère cadet de Thibaud II de Nanteuil-le-Haudoin.

308 Pierrefonds, ca. Attichy, ar. Compiègne. — Pierre est l'aîné des fils de Nivelon II, châtelain de Pierrefonds, le neveu de Hugues, évêque de Soissons (1093-1103). Hugues persuada à son frère de donner à Marmoutier l'église de St-Mesme, dans la tour de son château de Pierrefonds. Nivelon II s'y décida « antequam pergeret in viam Hierusalem », donc avant 1102. Nivelon était alors l'époux d'Avoise qui lui avait donné quatre fils : Pierre, Ançoul, Nivelon III et Dreux (A. N. K. 20, nº 621 ; Gallia Christiana nova, X, Instrum., col. 106). Nivelon III devint sire de Pierrefonds après la disparition prématurée de son frère aîné Pierre et l'entrée dans les ordres d'Ançoul, archidiacre de Soissons dès 1113. Cf. le document 142, prouvant que c'est seulement quatorze ans après la donation qu'elle fut approuvée par Lisiard, successeur de l'évêque Hugues, et put sortir enfin son plein effet.

Robert de Chilly (?) concède la dîme d'Orsonville dépendant de son fief.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 32, nº 68.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, Joseph Depoin (éd.). Ligugé : 1913-1921.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.
D'après b.

Notum sit omnibus sancte Aecclesie fidelibus quod Robertus de Xihis344 concessit Sto Petro et Sto Martino decimam Orsunville173, que ex fico suo erat, in capitulo Alme Marie. Unde sunt testes : Hilduinus cantor, et frater ejus Gerogius345, Serannus decanus, Warinus subcentor, Hilduinus prepositus, Wegrinus cancellarius, Herbertus brito, Walderius de Guallardone188, Rainbaldus de Calneto255, Johannes canonicus Sti Stephani, Raimbaldus de Sancto Logo346, Stephanus vicedominus347 ; Wido filius Maurini, Stephanus filius Rotgerii, Frodo pelliciarius, Rainerius Burgundi, Gislebertus filius Hilduini ; Ernaldus filius Giraudi, servus Sti Martini.


344 Peut-être Chilly, aujourd'hui Chilly-Mazarin, ca. Longjumeau, ar. Corbeil.
173 Orsonville, ca. Dourdan, ar. Rambouillet. La cure de cette paroisse, comprise dans le doyenné de Rochefort, était à la nomination du prieur de St-Martin-des-Champs, La donation d'Orsonville (terre, église et dépendances) est confirmées dans la bulle du 14 juillet 1096
345 Haudoin avait succédé dès 1100 comme préchantre à Gauslin, qui l'était en 1095. En 1114, on le voit remplacé par Giroie (Géré), que cette charte nous apprend être son frère. — En 1100, Guérin était sous-chantre et Vougrin chancelier ; mais le doyen se nommait Arnaud. La Gallia (VIII, 1200) n'a pas connu le décanat de Seran, cité en 1100 comme sous-doyen (Luchaire, Louis VI, 330 ; Merlet, Cartulaire de N.-D. de Chartres).
188 Gallardon, ca. Maintenon, ar. Chartres. — Guérin de Gallardon avait pour père Hervé I, seigneur de Gallardon ; pour sœur la B. Hildeburge, religieuse à Saint-Martin de Pontoise après avoir été mariée à Robert d'Ivry ; pour frère Hugues I, sire de Gallardon, avec lequel il partit pour Jérusalem en 1096 (Ms. lat. 17139, fol. 61). Il succomba dans le cours du voyage. Mabile, sa veuve dont il n'avait pas eu d'enfants, se remaria à Aimon le Roux, d'Etampes. Hervé I,, père de Guérin, était fils d'Herbert, sire de Gallardon, qui donna à St-Père de Chartres, du temps d'un abbé homonyme (1067-1074), des biens en Dunois lui venant de sa mère Retrude. Celle-ci était veuve d'Ansoud II le Riche de Paris, frère d'Herbert, évêque d'Auxerre et fils d'Ansoud I et de Raingarde (Voir note 6). La terre de Gallardon appartenait antérieurement, avec celles de Bouafle et de Thimert, à Aubert le Riche, neveu d'Anne, abbé de Jumièges. Aubert épousa Aubour (Hildeburgis) de Bellême dont il eut Aubert II, Guérin et Thion, Aubert II ne laissa que des filles. L'aînée, Froheline, porta Thimert à son mari Gasce ; la seconde, qui épousa Herbert de Paris, eut en dot Gallardon (Append. au Cartul. de St-Martin de Pontoise, p. 469).
255 Cette donation ne nous est pas parvenue. Geudoin, fils de Raimbaud cité en 1106, eut vraisemblablement pour père Raimbaud de Chaunay, cité en 1081 ; cette famille doit se rattacher par alliance à Geudoin vicomte de Chartres, tige de la maison du Puiset, c'est ce qui explique qu'elle ait joui au Puiset de droits seigneuriaux.
346 Saint-Loup, ca. Illiers, ar. Chartres.
347 Etienne, second fils du vidame Guerri et d'Hélisende, tint la vidamé de Chartres lorsque mourut son frère aîné Hugues II, après 1104 (Cf. ms. lat. 5417, fol. 565) ; il devint abbé de St-Jean-en-Vallée et trépassa en 1130. Son neveu Hugues III, dont il avait été le tuteur, était vidame en 1118 (Coll. Baluze, XXXVIII, ii), et mourut avant 1126. Hélisende hérita de la vidamé, qui passa après elle à Élisabeth ou Isabelle, sa fille, mariée à Guillaume de errières (Coll. Moreau, LII, 102). Cf. notes 38 et 257.

Louis VI accorde un privilège de liberté et d'immunité au cloître de Saint-Denis de la Châtre.

  • A Original perdu.
  • B Copie faite après 1671, ms. l. 11835, d'après A, « ex originali ».
  • C Copie, Arch. nat., L 911, nº 2.
  • D Copie du xviie s., Cartulaire de St-Denis de la Châtre, Arch. nat., LL 1399, pp. 468-469, avec ce titre : « Charte du Roy Louis 6. Pour la franchise de ceux qui demeurent dans les cloistres de St-Denys de la Chartre. »
  • a R. de Lasteyrie, Cartulaire général de Paris, t. I, p. 192, nº 168, d'après C.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • B. N. ms. l. 17048, fol. 471, d'après les titres de St-Denis de la Châtre.
  • Luchaire, Annales de la vie de Louis VI, nº 191, p. 96.
D'après b.

In nomme sancte et individue Trinitatis. Ego Ludovicus, Dei gratia Francorum rex. Notum facimus, tam presentibus quam futuris, quod claustrum ecclesie Sancti Dionisii de Carcere, muri veteris ambitu contentum, ab uno latere viae superiori que ducit ad majorem Beate Marie ecclesiam, conterminum, ab altero vero latere viae que ducit ad Sequanam conjunctum, hanc libertatem et immunitatem habere volumus, ut nullus prepositus nec aliquis officialium nostrorum ab eis qui in ipso claustro manent seu mansuri sunt, aliquam consuetudinem exigire, vel ipsos in aliquo vexare presumat, nisia in presenti forefacto et extra claustrum [i]idem fuerint deprehensi. Quicquid est juris in eo spatiob, quod inter claustrum et Sequanam situm est, habebamusc, canonicis ejusdem ecclesie concessimus. Quod ne umquamd usurpatoris temeritate infirmari valeat, litterarum memoriae commendari, et nominis nostrie caractere etf sigillo signari et corroborari fecimus.

Actum Parisius astantibus in palatio nostro quorum nomina subtitulata sunti et signa. Signa Anselmi dapiferi ; Gilberti, fratrisj ipsius, buticularii ; Hugonis constabularii ; Guidonis camerariik.

Data per manuml Stephani cancellarii348.


a nec C et D.
b spetii C et D.
c habibamus C et D.
d cujusquam C et D.
e mei C et D.
f B omet « caractere et ».
g 1115 C et D.
hB C D.
i B furerunt. — C, D et a omettent « et signa ».
j B omet « fratris »
k D candarii.
l D ajoute « hil ».
348 Cet acte ne portant point le nom de la reine Adélaïde, que Louis VI joignit au sien à partir de son union, Luchaire en a conclu judicieusement qu'il est antérieur à la célébration du mariage à Notre-Dame de Paris, laquelle est antérieure elle-même au 3 août 1115 (Annales de la vie de Louis VI, nº 192, p. 97). Cf. note 374.

Louis VI autorise Guillaume II de Garlande, qui tenait en fief de la Couronne le péage de Bondy, à constituer sur ce péage une rente perpétuelle de vingt sols au prieuré de St-Martin, pour l'anniversaire de son parent Aubert.

  • A Original Arch. nat., K 21, nº 112.
  • B Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 77-78.
  • C Copie du xiie s., ibid., fol. 48', nº 106, s'arrêtant à « existat ».
  • D Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 20'.
  • E Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 19'.
  • F Copie du xvie siècle, Arch. nat., LL 1353, fol. 19.
  • a Marrier, Monasterii S. M. de C. historia, p. 45.
  • b Tardif, Monuments historiques, nº 362.
  • c Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Bréquigny, Table des dipl. II, 449. Luchaire, Annales de la vie de Louis VI, nº 195, p. 98.
D'après c.

In Xristi nomine. Ego Lugdovicus, Dei dispensante misericordia, in regem Francorum sublimatus, notum fieri volo tam futuris quam et instantibus quoniam nostram adiit presentiam Willelmus de Warlanda, fidelis noster, rogans ac obnixe deprecans quatinus de pedagio suo apud Bunzeias14 collecto, quod a nobis in feodum tenebat, viginti solidos quos pro anima Alberti cujusdam cognati sui Beato Martino dederat, donaremus et fratribus ibidem Deo militantibus, pro animarum patris mei et matris mee, predecessorumque nostrorum remedio, in perpetuum possidendos concederemus. Quod ita et fecimus. Verum ut hoc ratum et firmum permaneat in sempiternum, presentem kartam, nostri auctoritate sigilli firmatam et corroboratam, fieri disposuimus ; que et plene perfecteque elemosinam istam factam exponat, et in munimentum stabilitatis perpetuo existat. Actum Parisius , Adelaidis regine primo. Astantibus in palatio nostro quorum nomina subtitulata sunt et signa. S. Anselli dapiferi. S. Gisleberti buticularii. S. Hugonis constabularii. S. Widonis camerarii1.

Data per manum Stephani cancellarii.


14 Bondy, ca. Noisy-le-Sec, ar. St-Denis (Seine).

1 (Monogr.)

Louis VI, à la requête du prieur Thibaud I et du moine Robert de Provigny, affranchit Galon, serf de St-Martin, qu'il avait revendiqué comme s'étant marié à une serve royale, fille du maire de Savigny.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 78'.
  • C Copie du xiie siècle, ibid., fol. 49' nº 110.
  • a R. de Lasteyrie, Cartul. de Paris, nº 172, t. I, p. 195.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Luchaire, Annales de la vie de Louis VI, nº 206, p. 103.
D'après b.

In nomine sancte et individue Trinitatis, Amen.

Ludovicus, Dei gratia Francorum rex, notum fieri volumus universis sancte Dei Ecclesie cultoribus tam futuris quam et presentibus, et maxime ministerialibus nostris quod quendam, de familia Beati Martini, Vualonem videlicet nomine, quem, quia uxorem duxerat de familia nostra, filiam videlicet majoris de Savinniaco, dictante justitia, calumpniabamus, peticione Tedbaldi, Sti Martini tunc temporis prioris, et Rotberti de Provinniaco ac ceterorum fratrum ejusdem ecclesie, in anime patris mei remedio, cum uxore sua Sto Martino liberum dedimus, et ab omni jugo servitutis qua detentus fuerat, liberum penitus et quietum. Et ut hec libertas ex parte nostra firma et inconvulsa permaneat, memoriale presens inde fieri et nostri nominis karactere, et sigillo signari et corroborari precepimus.

Teste Ivone Carnotensi episcopo, Stephano Parisiensi archidiacono, Willelmo ipsius fratre, Herluino, Frogerioa.


a L'évêque Ives de Chartres mourut le 23 décembre 1115. L'archidiacre Etienne de Garlande et son frère Guillaume, Hellouin, précepteur du roi et Froger son chambellan, figurent dans divers actes de Louis VI.

Etienne, comte d'Aumale, concède à St-Martin tout ce qu'il possédait dans les églises d'Airaines, du chef de sa femme Avoie, fille de Raoul de Mortemer.

  • A Original Arch. nat., K 21, nº 53 (Musée des Archives, nº 142).
  • B Copie du xiie s., Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 88'.
  • C Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 119, complétée de toute la fin depuis « et multis testibus », d'après A : « Collata fuit presens carta de Arenis ad suum autographum, cui, sub duplici cauda pergamenea, adpendet rotundum sigillum, in quo figura cataphracti equo insidentis et, manu dextra, prelongum lignum instar hastæ tenentis, cujus circumscriptio vetustate corrosa est. »
  • D Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 131'.
  • E Copie du xvie siècle, Arch. nat., LL 1353, fol. 154'.
  • a Marrier, Monasterii S. M. de Campis historia, p. 390.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Tardif, Mon. hist., nº 400.
D'après b.

Notum sit omnibus sancte Matris Ecclesie filiis p. et f. quod ego Stephanus comes Albemarle348, concedente comitissa Havisa conjuge mea, et patre ejus Radulfo de Mortuomari83 — ex eorum enim hereditate erat — communicato cum hominibus nostris consilio, de et concedo Deo et Sancto Martino de Campis quicquid habebam in ecclesiis de Arenis349, pro redemptione anime mee et conjugis mee Havise, et prefati Radulfi de Mortuomari et Milesende conjugis ejus, jam defuncte, et omnium antecessorum meorum et illorum, presente domno Thebaldo, priore Sti Martini de Campis et multis testibus, quorum ista sunt nomina : Gaufredus filius Fulconis, Berengarius de Alniaco, Wilelmus Biseta, Oilardus Balosellus, Willelmus capellanus ; Warinus de Arenis, Ambianensis thesaurarius. Et ut hoc donum stabile et inconcussum in futuris temporibus et generationibus permaneat, ad comprobationem et stabilitatem futurorum cartulam istam sigilli mei impressione confirmavia.


348 Cet acte ne portant point le nom de la reine Adélaïde, que Louis VI joignit au sien à partir de son union, Luchaire en a conclu judicieusement qu'il est antérieur à la célébration du mariage à Notre-Dame de Paris, laquelle est antérieure elle-même au 3 août 1115 (Annales de la vie de Louis VI, nº 192, p. 97). Cf. note 374.
83 Mortemer, ca. Ressons, ar. Compiègne.
349 Airaines, ca. Molliens-Vidame, ar. Amiens
a Les dates extrêmes sont celles du gouvernement du prieur Thibaud Ier. Etienne fut comte d'Aumale de 1090 à 1118.

Louis VI autorise Bouchard IV de Montmorency, qui tient en fief de la Couronne le péage du chemin de Pontoise, à constituer sur ce péage deux rentes perpétuelles, l'une de cent sols en faveur de Cluny, l'autre de quarante sols pour St-Martin-des-Champs.

  • A Original Arch. nat., K 21, nº 113.
  • B Copie de 1129, Liber Testarmentorum, fol. 78.
  • C Copie du xiie s., ibid., fol. 48' — 49, nº 107.
  • D Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 20.
  • E Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 20 (date 1117).
  • a Manier, Monasterii S. M. de C. historia, p. 46.
  • b Duchesne, Hist. de la maison de Montmorency, Preuves, p. 36, d'après D.
  • c Tardif, Mon. historiques, nº 365.
  • d Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Bréquigny, Table des dipl., II, 457.
  • Luchaire, Annales de la vie de Louis VI, nº 210, p. 104.
D'après d.

In Xristi nomine. Ego Lucdovicus, Dei gratia, rex Francorum, notum fieri volo tam futuris quam et instantibus, quoniam nostram adiit presentiam Burcardus de Montemaurentiaco226, rogans et obnixe deprecans quatinus, pro animarum patris mei et matris mee, predecessorumque nostrorum remedio, centum solidos quos ecclesie Cluniacensi et quadraginta solidos quos similiter ecclesie Beati Martini in Campis, pro anima sua dederat, quoniam de feodo nostro erant, in perpetuum habendos concederemus. Disposuit equidem Burcardus ut unoquoque anno supradictis ecclesiis isti denarii redderentur, et de pedagio suo quod est in camino Pontisarensi, acciperentur : centum scilicet solidi ecclesie Cluniacensi , et quadraginta solidi ecclesie Beati Martini in ejusdem sancti festo hiemali. Cujus petitioni, prout dignum erat, adquievimus. Verum ut hoc ratum et firmum permaneat in sempiternum, presentem kartam, nostri auctoritate sigilli firmatam et corroboratam, fieri disposuimus, que et hanc elemosinam ab ipso Burcardo factam et a nobis concessam demonstret, et in munimentum stabilitatis perpetuo existat. Actum Parisius , Adelaidis regine iiº. Astantibus in palatio nostro quorum nomina subtitulata sunt et signa. S. Anselli dapiferi. S. Gisleberti buticularii. S. Hugonis constabularii. S. Widonis camerarii.

Data per manum Stephani cancellarii 1.


226 Bouchard IV de Montmorency, qui épousa Agnès, fille de Raoul II Deliés et de Hahuis, du vivant de sa mère. La présence du roi désigné aux obsèques de Hahuis, prouve bien que cet événement est antérieur à la rupture de Bouchard IV avec Louis-le-Gros et au siège de Montmorency par ce dernier.

1 (Monogr.)

L'évêque de Chartres approuve un arrangement conclu devant Eudes, archidiacre du Pinserais, entre les moines de St-Martin et Eudes, curé de Crespières.

  • A Original perdu.
  • B Copie du xiie siècle, Liber Testamentorum, fol. 89.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatisa. Omnibus notum habeatur fidelibus quod de quadam controversia que inter monachos Sti Martini de Campis et sacerdotem de Cresperiis350 de terra arabili ecclesie prenominate ville, et de tercia parte oblationum ejusdem, et de quadam decima de valle Codrille, et de modio frumenti orta fuerat, facta est Carnotum inter eos concordia, in episcopali curia in presencia nostra et domini Odonis archidiaconi nostri351. Monachi etenim, sicut pacis amatores, ut sua quiete possiderent, duas oblationum partes et decimam de valle Codrille, et modium frumenti, et duos agripennos de terra supradicte ecclesie, illi sacerdoti dimiserunt. Ille autem sacerdos, Odo scilicet, monachis totam aliama terram et terciam partem oblacionum benigne et voluntarie dimisit.

Hujus rei testes sunt : Gisoldus sacerdos de Spoonis352, Mainardus s[acerdos de] Maruillo352, Gaufredus s[acerdos] de Morainviler352 ; Xristianus, s[acerdos] de Torneio352.


a Le nom de l'évêque est omis
350 Grespières, ca. Poissy, ar. Versailles.
351 Eudes paraît ici comme archidiacre du Pinserais. En 1114, il l'était du Blésois, tandis que Goslin tenait l'archidiaconé de Poissy (Coll. Moreau, XLVII, 134). Il y a lieu de penser que cette mutation est attribuable au successeur d'Ives de Chartres, Geoffroi II, élu en 1116. Le document le plus récent en date, compris dans cette troisième partie du Liber Testamentorum, est de 1129
352 Epone, ca. Mantes (Seine-et-Oise). — Mareil-Marly, ca. St-Germain-en-Laye, ar. Versailles. — Morainvilliers, ca. Poissy. — Thoiry, ca. Montfort-l'Amaury, ar. Rambouillet.

Manassé, petit-fils d'Eve, renonce, moyennant 50 sols, à toute revendication sur deux pressoirs, le droit de garde des vignes et deux arpens de vignes donnés à St-Martin par Eve son aïeule maternelle, du vivant du prieur Thibaud Ier, et qu'il avait revendiqués plus tard. Parmi les témoins, le sénéchal Anseau de Garlande et son frère Guillaume.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1118, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 35' nº 78.
  • a R. de Lasteyrie, Cartulaire général de Paris, t. I, p. 201, nº 177.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Presentibus et futuris notificamus quod Eva, pro salute animæ suæ, dedit monachis Sti Martini de Campis, vivente domno Teobaldo priore353, duo torcularia cum vinearm custodia, et duos arpennos vinearum. Sed his omnibus intulit postea353 calumpniam Manasses filius filiæ ipsius Evæ. Propterea monachi fecerunt cum eo concordiam, tribuentes ei l solidos ; concessit atque donavit supradicta omnia Sto Martino. Adfuerunt testes Anselmus dapifer et Willelmus frater ejus ; Henricus Lotharingus75, Erluinus, Fredericus filius Tetbaldi ; Drogo major328.


353 La comparaison des deux premières phrases de cette notice révèle que la série de cent pièces (en fait 98 seulement) qui constitue la première partie du recueil factice ms. lat. 10977, et porte le titre de Liber Testamentorum Sanet Martini de Campis, a été rassemblée et transcrite après la mort du prieur Thibaud Ier (8 janvier 1116). Cette notice a été rédigée entre son décès et celuii d'Anseau de Garlande. Au cours du troisième siège du Puiset par Louis le Gros, qui se place, d'après Luchaire (Annales de la vie de Louis VI, p. 115, nº 236, entre le 5 janvier et le 1er mai 1118, le châtelain Hugues III, dans une sortie, tua le grand-sénéchal d'un coup de lance. Il est naturel de penser que Manassé profita de la disparition du prieur Thibaud, très en faveur auprès du jeune roi, pour soulever contre la libéralité de sa grand'mère maternelle une réclamation d'ailleurs couronnée de succès.
75 Henri Loherenc ou Lorrain fut reconnu gentilhomme (ingenuus) par un jugement de la cour royale. Conseiller de Louis VI, il en reçut, en 1112, les terres d'Aubervilliers, Triel, Mons, Villeneuve, Ablon, la maîtrise des criées du vin à Paris, et d'autres privilèges (R. de Lasteyrie, Cartul gén. de Paris, t. I, p. 151 ; Luchaire, Annales de la vie de Louis VI, nº 136). — En 1117 Louis VI rappelle, au sujet de la chapelle St-Georges de Champeaux, dépendant de St-Magloire, que « Henricus Lotharingus, fidelis noster, predicte capelle reparator et, quibuscumque modis valet, benignus auxiliator, ad capsam in qua corpus B. Maglorii requiescit superargentendam (que propter matris ecclesie necessitatem ex omnium assensu fratrum, fuit disparata et detecta), xii marchas argenti, et ad usus fratrum 1 torcular apud Karronam (Charonne) villam et quicquid habebat in vadimonium super 11 thuribula argentea et calicem argenteum ejusdem ecclesie dédit. « (Ms. I. 5413, fol. 7).
328 Dreux est le cinquième maire de Noisy-le-Grand cité dans le Liber Testamentorum. Il paraît avoir été substitué à Thion, du vivant de celui-ci, car on ne saurait l'intercaler après Gautier et son fils Bertrand. D'ailleurs une notice attribuable à l'année 1109 mentionne Thion sans lui donner le titre de maire. D'autre part, la dernière charte datée figurant dans la première partie du Liber Testamentorum est antérieure au 2 août 1110 (nº131) ; nous sommes dès lors amenés à dater cette notice « vers 1110 », ainsi que les suivants, où Dreux figure encore comme maire.

Donations à St-Martin des Champs, au temps du prieur Thibaud Ier :

par Adam de Vineseuil d'une part de la dîme de Montmartre ;

par Raoul II le Bel et sa femme Lisoie de l'église de Domont.

  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Lettres d'Etienne, évêque de Paris, en 1124 nº 174.
D'après a.

Martin (Mathieu Ier ?), prieur de St-Martin-des-Champs, prend part aux délibérations d'une cour ecclésiastique présidée par Clérembaud, évêque de Senlis, à St-Arnoul de Crépy. Le chevalier Enguerran est débouté de ses revendications sur un bourg situé dans la banlieue de Crépy, dont son aïeul s'était emparé, et qu'il avait restitué sous réserve de jouissance précaire pour lui et un seul héritier. Il est constaté que ce bourg fut donné par Gautier II, comte d'Amiens et de Crépy, et sa femme, la très noble Adèle, avec l'agrément du roi Robert II, au monastère de St-Arnoul. Ce don fut confirmé par les métropolitains de Reims, de Rouen et de Sens et de nombreux évêques, et par un privilège pontifical accordé par Jean XIX [1024-1033]. Assistent au plaid les abbés Guibert de Nogent, Eudes de St-Crépin de Soissons, Baudoin de St-Vincent de Senlis, les chevaliers Adam de Crépy, Daimbert de Montereau, Richard II de Béthisy et autres.

  • A Original perdu.
  • B Cartulaire de St-Arnoul de Crépy, perdu (Cf. H. Stein, Bibliographie générale des Cartulaires français, nº 1103).
  • a Gallia christiana nova, X, Instrum., col. 423-424.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Carlier, Histoire du duché de Valois, t. I, p. 445.
D'après b.

In nomine Domini, amen. Ego Clarembaldus Silvanectensis episcopus, notum facio omnibus justiæ cultoribus, qualiter die data placiti apud Crespeium, in curia Sancti Arnulfi, sub justitia Hugonis, ejusdem loci prioris, quidam miles Ingelrannus proclamavit contra monachos Crespeienses quoddam burgum, in suburbio castri situm et a monachis ab antiquo possessum, dicens illud sui juris esse debere, et tam a suo avo quod a suo patre Drogone possessum fuisse ; addidit etiam matrem suam per dies aliquot et noctes tenuisse. Ad hæc monachi respondentes dixerunt : « Si parentes vestri aliquid in burgo illo tenuerunt, violentia fuit. Walterius namque, comes Ambianensis simul et Crespeiensis, cura uxore sua Adela nobilissima, inter multa alia illud beato Arnulfo olim dederunt, et assensu regis Francorum Roberti idipsum confirmari fecerunt ; hoc autem Arnulfus archiepiscopus Remensis, Robertus archiepiscopus Rothomagensis, Leotherius archiepiscopus Senonensis354 et alii quamplures episcopi sub anathemate confirmarunt. Postmodo vero Johannes papa (qui sedit ab ad M. XXXIII)a auctoritate privilegii sui illud idem corroboravit ; insuper et dominus papa Paschalis, præteritis annis, apud Latiniacum super Marnamb privilegii sui præcepto sancivit. « Supradicti quoque monachi hæc etiam addiderunt, dicentes quod » Hugo avus ejus, qui burgum illud violenter invaserat, ad ultimum recognoscens violentiam, burgum beato Arnulfo dimisit, præter mansuram suam, quam sibi tantum et uni hæredi suo, sub censu trium solidorum ecclesiæ quotannis reddendorum, retinuit ; ita videlicet ut per obitum suum et sui tantum unici hæredis in perpetuum ecclesiæ remaneret. Defuncto autem hærede, jus suum ecclesia ex integro recepit, quiete plus quam viginti quinque annis tenuit, cum Ingelrannus decem annis et eo amplius, in patria miles extitisset, et magnam inde calumniam ostendisset. « His dictis, apostolica privilegia citata, quæ dicta sunt affirmantia, monachi præsentaverunt ; qui vero adversabantur, nihil omnino contra privilegia dixerunt. Post hæc prior Hugo, qui justitiam causæ tenebat, judicium fieri præcepit ; et cum ecclesiastica persona, scilicet Hugo, prior canonicorum de Bethisy, judicium repræsentaret, Ingelrannus subterfugit, et qui ad justitiam venerat ecclesiasticam, judicari ab Ecclesia contemsit, unde judicio ecclesiastico locum clamoris amisit. Huic audientiæ affuerunt mecum Wibertus abbas de Nongento355, Odo abbas Suessionensis, Balduinus abbas canonicorum Sancti Vincencii Silvanectensis355, Martinus prior Sancti Martini de Campis356, Hilo prior de Coinceio357, Robertus prior de Sancta Margareta, Artaldus prior de Nantolio357 cum multis aliis honestis viris, tam clericis quam monachis. Laici vero sunt hi : Adam de Crispeio, Daimbertus de Monsteriolo, Radulfus de Mastroso, Richardus castellanus de Bethisy, Paganus del Castel, Walterus de Faredo, Tancardus, Fulco præpositus, Viardus telonearius et multi alii Crassod rege Francorum.


354 Arnoul, archevêque de Reims, élu en 988, mort le 5 mars 1021. — Robert, archevêque de Rouen, élu en 990, mort avant le 10 avril 1037. — Lierri, archevêque de Sens, consacré en 1001, mort le 26 juillet 1032. Ces personnages ont dû se trouver réunis à l'occasion du sacre de Hugues II, fils de Robert le Pieux, à Compiègne, le 9 juin 1017. — Carlier (Hist. du Valois, III, Preuves, p. 10) donne la bulle de Pascal II (Lagny, 3 mai 1107). Cf. Jaffé-Wattenbach, I, 740, nº 6132 (4560).
a Les limites de date incluses dans la parenthèse sont une glose du copiste ou de l'éditeur.
b Le texte portait apparemment « Maternam ».
355 Guibert, célèbre écrivain du xiie siècle, dont les œuvres furent mises au jour par D. Luc d'Achery, fut élu en 1105 abbé de Nogent-sous-Coucy, et mourut en 1124 (Gallia, IX, 607). — Eudes, ancien moine de Morigny, devenu abbé de St-Crépin-le-Grand de Soissons, fut transféré à St-Remi de Reims en 1118 (Gallia, IX, 397). — Baudoin I, abbé de St-Vincent de Senlis, est cité dans de nombreux titres à partir de 1117 ; il fut remplacé par Baudoin II en 1138 (Gallia, X, 1495).
356 Martinus est-il le résultat d'une confusion du scribe et s'agit-il ici du prieur Matheus ou Mathieu Ier ? Le prénom de Martin porté par un moine bénédictin est normal et rien n'autoriserait à le révoquer en doute, sans preuve contraire. Mais aucun texte, ni dans les archives ni dans le nécrologe de St-Martin-des-Champs, ne relate un prieur Martin à la tête de la communauté. Le seul moine de ce nom commémoré mourut étant prieur de Cressonsacq, au xiiie siècle.
357 Coincy, ca. Fère-en-Tardenois (Aisne), où se trouvait en 1354 le « prioratus Sancti Petri de Coinssiaco ». Matton (Dict. topog. de l'Aisne, p. 73) attribue la fondation du prieuré de Coincy à Thibaud III de Champagne en 1072 ; mais il ne cite aucun acte le concernant antérieur à 1165. — Sainte-Marguerite, éc. Bucy-le-Long, ca. Vailly, ar. Soissons. — Nanteuil-le-Haudouin, ar. Senlis.
d « Crasso » constitue une interpolation du copiste.

Donation à Saint-Martin, au temps de Galon, évêque de Paris, par le chevalier Flohier, maréchal du roi Philippe Ier, de la chapelle St-Jacques [-la-Boucherie].

  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Bulle de Calixte II, nº 157 (Cf. note 362).
D'après a.

Louis VI, à la prière de Mathieu I, prieur de St-Martin, donne le serf royal Ansoud à ce monastère.

  • A Original Arch. nat., K 21, nº II3. Sceau plaqué.
  • B Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 77'.
  • C Copie du XIIe s., ibid., fol. 49, nº 109, s'arrêtant à « existat ". Les mots " prior totusque " abrégés et juxtaposés, ont donné lieu par leur physionomie " portotus » à une méprise étrange d'un annotateur du XVIe siècle qui a écrit en marge : « Du portier de St Martin que met le roy de France audit lieu. »
  • D Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 21.
  • a Marrier, Monasterii S. M. de C. historia, p. 161.
  • b Duchesne, Hist. des Cardinaux français, II, 79.
  • c Robert de Lasteyrie, Cartulaire gén. de Paris, nº 176, p. 200.
  • d Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Tardif, Monuments historiques, nº 366.
  • Luchaire, Annales de la vie de Louis VI, nº 225, p. 110.
D'après d.

In Xristi nomine. Ego Ludovicus, Dei gratia Francorum rex. Notum fieri volo tam futuris quam et instantibus quoniam nostram adiere presentiam domnus Matheus, prior Sancti Martini, totusque ejusdem ecclesie conventus, rogantes ac obnixe deprecantes quatenus, pro animarum patris mei et matris mee, predecessorumque nostrorum remedio, quemdam servum nostrum, nomine Ansoldum, ecclesie Bti Martini donaremus. Quorum petitionem misericorditer amplexus, eum eidem Ecclesie, nihil prorsus in eo retinentes, in perpetuum donavimus. Verum ut hoc ratum et firmum maneat in sempiternum, presentem kartam, nostri auctoritate sigilli firmatam et corroboratam, fieri disposuimus, que et istud donum patenter exponat et in munimentum stabilitatis perpetuo existat. Actum Parisius . Astantibus in palatio nostro quorum nomina subtitulata sunt et signa : Signum Anselli dapiferi. Signum Gisleberti buticularii. Signum Hugonis constabularii. Signum Widonis camerarii 1. Data per manum Stephani cancellarii.


1 (Monogr.)

Dreux II de Mello, archidiacre de Brie, donne à St-Martin-des-Champs, du consentement de Louis VI, tout ce qu'il possède en biens et en seigneurie à Marolles, Chevru et Mandres. Gilbert II, évêque de Paris, et tout son chapitre, constatent solennellement cette libéralité.

  • A Original perdu. — Les mentions chronologiques qui suivent l'année du règne sont interpolées, et toutes sont fausses. L'indiction i répond à 1123, l'épacte 20 à 1112, le concurrent 4 à 1115 et 1120. — Gilbert II fut sacré entre le 9 mars et le 9 avril 1117 (Depoin, Essai sur la chronol. des év. de Paris ; Bull hist. et philologique, 1906, p. 238).
  • B Registre en papier intitulé : « Ce sont les coppies de la fondation et dotation du prieuré et seigneurie, ensemble la justice de Marolles-en-Brye, tirées et coppiées des orignaulx » (1117-1569), fol. 1-2. Arch. de S.-et-O. A 1110.
  • a Marrier, Mon. S. M. de C. hist., p, 365.
  • b Luchaire, Ann. de la vie de Louis VI, nº 228, p. 111.
  • c Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après c.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Drocho archidiaconus Parisiensis358. Notum fieri volo cunctis fidelibus tam presentibus quam posteris quod ecclesie Bti Martini de Campis et monachis ibidem Deo servientibus, laudante et concedente domino meo Ludovico rege, et in presentia reverendi patris Gilberti Parisiensis episcopi, dedi et concessi quicquid habebam in villa que Marollas nuncupatur, terram, hospites, censum, nemus, justiciam, dominium, viariam et omnes feodos et omnes dominicaturas tam in nemoribus quam in terris ad potestatem ejusdem ville pertinentes, et cum pertinenciis, videlicet quicquid habebam apud Chevriacum villam et apud Meindres359 seu ubilibet. Et ut donum elemosine hujus firmius stabiliretur, sigilli mei et sigilli predicti episcopi impressione et testium subnotatione roborari precepi. Que ut firma et inconcussa permaneant, ego Gilbertus Dei gratia Parisiorum episcopus, licet indignus, hec omnia predicta in scriptum redegi, et tam sigilli mei munimine quam testium subnotatione, sigillo Drochonis de Mello archidiaconi Parisiensis predicti, corroborari precepi. Hii sunt testes qui hec viderunt et audierunt : Bernerius decanus, Stephanus archidiaconus, Theobaldusa cantor, Henricus subcantor ; Thierricus, Hubertus, presbiteri ; Guillermus, Reinaldus, diaconi ; Algrinus, Symon, canonici, Actum publice Parisius, in capitulo Sancte Marie . Ego Theobaldus cancellarius legi et subscripsi.


358 Frère de Gilbert de Mello ; neveu d'Ives précédemment archidiacre de Brie, et oncle d'Ives II, qui tint plus tard le même archidiaconé.
359 Chevry, ca. Brie-Comte-Robert, ar. Melun (voisin de Marolles-en-Brie). — Mandres, ca. Boissy-St-Léger, ar. Corbeil.
a laisse en blanc ce nom.
b Ici s'arrête le texte édité par a.

Dotation du prieuré de Gournay-sur-Marne par Anseau de Garlande, sénéchal de Louis VIa.

Cette dotation comprend : les deux tiers du village de Roissy, dont les moines avaient déjà le tiers, à l'exception des bois où des droits d'usage sont concédés à eux et à leurs hôtes (paysans) ; l'église de Noisiel avec toutes ses dépendances ; la dîme de Pontault et de plusieurs territoires voisins : une partie de la dîme de Torcy ; l'église, l'aître et de la dîme d'Essonnes. Anseau confirme les dons de deux de ses vassaux, Baudoin de Clacy et Aubert de Brie. Ses trois frères, Etienne, Guillaume et Gilbert de Garlande approuvent ses libéralités.

  • A Original perdu.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Bulle de Calixte II (1119), nº 157. — Diplôme de Louis VI (1122), nº 162. — Lettres de Gilbert II, évêque de Paris (1122), nº 166.
D'après a.


a Sur la date funèbre d'Anseau de Garlande, voir la note 353.

Enguerran, évêque d'Amiens, constate qu'après la prise du château d'Encre sur les tyrans qui l'occupaient, le comte Baudoin de Flandre a restitué à l'église St-Gervais une famille de serfs qui leur avait été soustraite. Il confirme les possessions de la collégiale d'Encre, desservie par des clercs.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 93', non collationnée.
  • C Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 81'.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 96.
  • E Copie du xviies., coll. Duchesne, LXXI, 62.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Ingelramnus, gratia Dei Ambianensis episcopus, omnibus catholice Ecclesie fratribus et filiis p. et f., salutis et pacis interminabilem jocunditam. Necessarium ducimus, fratres in Domino dilectissimi, nos qui, gratuita Dei benegnitate, in ecclesia pastoralis cure offitio fungimur, studiosa sollicitudine, animo quoque indesinenter vigilante, super dominici gregis ovile, quod nobis a Domino creditum est, officiosissime intendere atque, pro viribus nobis a Deo patre collatis, speculatoris ipsius actiones imitaria qui super specula jugiter stans, die ac nocte nequaquam dormitatb, in eternumque non dormiet, populum quem peculiarem sibi ex omnibus elegit, conservando ac protegendo familie Israël ; super muros nempe hujus terrestris Jerusalem, que in valle lacrimarum, primi parentis culpa, posita, servit cum filiis suis, custodes constituimur, ejus culturam, regimen, tutelam, jugemque observantiam ordinis nostri, ratione profitemur. Proinde omni tempore ab hostili incursu sibi debemus providere, indefessaquec vigilantia precavere, ne repentinis perversorum opressa injuriis, substantiolam ad usus sibi necessarios a fidelibus delegatam, negligencie nostre torpored amittat. Consequens est itaque, fratres karissimi, ut propter miseriam inopum devitandam, propter gemitum pauperum supprimendum, exurgamus, et adversus nefarios ecclesiasticarum possessionum pervasores, gladium usque ad animam pervenientem exaremus, et firmi muniminis decretum, privilegiumque in perpetuum, Deo agente, duraturum, concordi conscriptione sanctiamus, possessionibus cunctis ecclesie Encrensis, in honore beatorum martirum Gervasi et Prothasii, sanctique Richarii confessoris dedicate. Hodie ego predicte ecclesie rebus privilegium confirmantes, excommunicamus, et sub anathemate persecutorum rabidam violentiam penitus inhibemus : altare Sancti Martini de Berbieres360 et omnis decima totius Encrensis ville. Ecclesia de Alviler tota, altare scilicet et altaris casa. Tota ecclesia de Buxeria similiter. Tota ecclesia similiter de Bocurte. Tota ecclesia de Busincurt similiter. Tota ecclesia de Revincurt. Tota ecclesia de Ingelbertimanso. Tota ecclesia de Vilemont. Tota ecclesia de Maisnil Tota ecclesia de Martinsart. Tota ecclesia de Ablins360 cum omnibus decimis harum undecim ecclesiarum, et ea omnia que pertinent ad tesaurariam que communis juris est, Encrensium scilicet clericorum : hospites, novales, porteria de Boiris, de Burgarteurt, de Amicurt, quarta pars tocius Villaris, xiv hospites de Melca361, cum multa terra arabili et familia tota Sancti Ricarii, quam, ante nostra tempora, domini castelli injuste sibi usurpaverant, quamque scilicet clerici loci, triennio antequam consul Flandrensis Encram haberet, recuperaverant. Cum vero Balduinus, consul Flandrensis, Encram possideret, adiscens ab omnibus hominibus castelli quod ipsa familia a tyrannide antecedentium dominorum castelli, injuste occupata super ecclesiam fuerat, precavens in futurum ne ulterius ecclesia auferetur, sponte ad ecclesiam venit, domumque ejusdem familie super altare posuit, precipiens sacerdotibus et clericis ecclesie eos excommunicare, quicumque ulterius presumerent eam ab ecclesia separare. Hec omnia sicut prediximus, ecclesie predicte, clericisque ejus in perpetuum possidenda firmamus, eosque qui hec violare presumpserint, perpetue maledictionis vinculo colligamus, et a cetu ecclesie sequestramus. Ut autem imposterum ratum habeatur quod gestum est, ego Ingelrannus, gratia Dei largiente, Ambianensis episcopus, primus huic decreto, consensu et voluntate omnium Ambianensis sinodi personarum roborato, subscribo, similiter et alii ex nostra voluntate et sua subscribunt. Actum .


a B immitari.
b B dormittat.
c B indefensaque
d B corpore.
360 Boiry-Notre-Dame, Brebières, Riencourt, ca. Vitry-en-Artois, ar. Arras. — Ablain-St-Nazaire, ca. Vimy, ar. Arras. — Beaucourt-sur-l'Ancre, Bouzincourt, Mesnil-Martinsart, Ovillers-la-Boisselle, ca. Albert, ar. Péronne. — La Buissière, ca. Houdain, ar. Béthune (Buxeria, 1189 ; De Loisne, Dict. topogr. du Pas-de-Calais, p. 75)
361 Saint-Blaise, éc. Guines, ar. Boulogne, Milleca, vers 1116, Melleka 1116 (De Loisne, ib., p. 339).

Raoul, archevêque de Reims, confirme à la prière de l'évêque d'Amiens Enguerran, la cession, au frère Robert et aux chanoines de St-Augustin, de l'église de Wahagnies et de ses dépendances.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 94.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Rodulfus, Dei gratia, Remensis ecclesie, licet indignus, minister et servus, universis sancte matris Ecclesie filiis p. et f., in domino Jhesu salutem, et in bono unanimitatem. Nos quos propitia Divinitas Ecclesie sue ministros ordinavit, ecclesiarum ac monasterium utilitatibus compellit suscepti regiminis cura, debita sollicitudine providere, ac piis bonorum desideriis assensum prebere. Quocirca donni Ingelranni Ambianensis, confratris et coepiscopi nostri, bonam voluntatem audientes, et sue presentis persone peticionem sanam suscipientes, justa privilegii sui sententiam, ecclesiam quandam in honore egregii confessoris et preciosi pontificis Xristi Martini, sitam in Guangneii362, fratri Roberto et canonicis ibidem regulam Bti Augustini propositumque profitentibus, cum possessionibus quas nunc habent, et que nostris et successorum nostrorum temporibus concessione pontificum, vel oblatione fidelium, regulariter ei accedere potuerunt, metropolitana auctoritate firmamus. Ad hoc decernimus ut nulli omnino homini liceat perturbare eandem ecclesiam temere, aut ejus possessiones auferre, vel ablata retinere, vel temerariis vexationibus fatigare. Ut autem hec rata permaneant et inconvulsa, sigilli nostri impressione ac probabili personarum testimonio ea muniri ac roborari precepimus. Signum Odonis, abbatis Bti Remigii S. Hugonis, abbatis Altovillarensis. S. Joffridi, Sti Theoderici abbatis. S. Joranni, Bti Nicholai abbatis. S. Ursionis, Bti Dyonisii abbatis. S. Nycholai archidiaconi. S. Ebali prepositi. S. Joffridi decani. S. Lamberti cantoris. S. Gerardi. S. Elberti. S. Ade, presbiterorum. S. Fulcuini. S. Ermenrici. S. Richardi, dyaconorum. S. Symonis. S. Gerardi. S. Leonis, subdyaconorum.

Actum Remis .

Fulchradus cancellarius recognovit, scripsit et subscripsit.


362 Wahagnies, ca. Pont-à-Marcq, ar. Lille. — Tous les dignitaires rémois sont mentionnés dans la Gallia, t. IX, sauf Joran, abbé de St-Nicolas-au-Bois, qui doit s'intercaler (ibid., col. 612) entre Bernier (1102) et Denis (1120).
a A défaut de la date précise de consécration de l'archevêque Raoul, on connaît celle de la mort de son devancier (17 septembre 1106) ; sa 13e année n'a pu commencer avant fin septembre 1118. La 12e année de Louis VI commence le 3 août 1119. Les limites probables de date pour cette pièce sont donc : « 3 août — fin septembre 1119. »

Donations à St-Martin-des-Champs énumérées ci-après :

Ind. Bulle de Calixte II, nº 157.

A Paris, la chapelle St-Nicolas[-des-Champs];

En Parisis, par Eudes, comte de Corbeil :

A Taverny, St-Prix et Moncelles, des hôtes, des vignes, des cens, deux châtaigneraies limitrophes.

Par le moine Bérenger, avec le consentement d'Osmond, seigneur du château de Chaumont-en-Vexin :

Une terre, une [censive] et des hôtes au Val-de-Jouy[le-Moutier]. Par Bouchard IV de Montmorency :

L'autel, l'église, l'aître et la dîme d'Ecouen.

Par le moine Cléopas :

Une terre à St-Marcel.

Par des donateurs non précisés :

A Vitry-sur-Seine, une maison, un pressoir, un vignoble.

A Belleville et à Montmartre, des pressoirs et des vignes.

Bulle de Calixte II confirmant toutes les possessions de St-Martin-des-Champs, y compris celles acquises depuis les confirmations générales d'Urbain II et de Pascal II.

  • A Original Arch. nat., L 224, nº 2.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, collat, sur A.
  • C Expédition authentique du 6 juin 1531., d'après A « scellé en plomb sur lacs de soye rouge et jaulne », délivrée par deux notaires de Paris à Me Claude Frolo, procureur et venerable et discrette personne M. Jehan Pochard, prebstre, demandeur ». S. 1359, nº 9.
  • D Copie duxve s. Arch. nat., LL 1352, fol. 2-3, portant cette mention : « collation est faite de ceste presente coppie à la bulle originale, sayne et entière, par nous notaires du Roy au Chastelet de Paris, l'an M. Ve XXXII, le lundy xxviiie jour d'octobre. « Signé : Forget et Palanquin.
  • E Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 73, nº 110.
  • F Copie du xiie s., ibid., fol. 44.
  • G Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 2.
  • H Copie du xviie s., coll. Baluze, LIII, 212.
  • a Bullarium Cluniacense, p. 39.
  • b Marrier, Monasterii S. Martini de Campis historia, p. 156.
  • c Duchesne, Hist, des cardinaux françois, t. Il, p. 78.
  • d Bouquet, Recueil des Historiens de France, XV, 232.
  • e Migne, Patrologia latina, t. 163, p. 1142.
  • f Robert de Lasteyrie, Cartul. gén. de Paris, t. I, p. 207, nº 184, d'après A, E, F.
  • g Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Jaffé-Wattenbach, Regesta Pontificum Romanorum, nº 6789 (4964), t. I, p. 790.
  • Ulysse Robert, Les actes du pape Calixte II, Regestes, nº 76.
  • Bruel, Chartes de Cluny, V, 295, nº 3941.
D'après g.

Calixtus episcopus, servus servorum Dei, dilecto in Xristo filio Matheo, priori monasterii Sti Martini quod de Campis dicitur, salutem et apostolicam benedictionem. Sicut injusta poscentibus nullus est tribuendus effectus, sic legitima desiderantium non est differenda peticio. Proinde nos, dilecte in Xristo fili, Mathee prior, tuis petitionibus annuentes, Bti Martini monasterium cui, auctore Deo, ex venerabilis fratris nostri Pontii, Cluniacensis abbatis, institutione presides, presentis decreti auctoritate munimus, statuentes ut, quemadmodum cetera Cluniacensis cenobii membra, semper sub Apostolice Sedis tutela permaneat. Cuncta etiam que, in presenti xiiiª indictione, eidem loco pertinere videntur, quieta vobis semper et integra permanere sancimus. Videlicet in pago Parisiacensi, decimam ejusdem prefati monasterii Sti Martini, et altare et decimam de Calleuio ; in subarbio Parisiace urbis, ecclesiam Sti Jacobi cum parochia ; prope monasterium Sti Martini, capellam Sti Nicholai ; infra urbem, in vico qui dicitur Judeorum, furnum quemdam, et ad Magnum Pontem, duo molendina ; ecclesiam Sti Dionisii de Monte-martirum180, cum capella que ad Sanctum Martirium appellatur ; Nusiellum137 villam cum ecclesia et atrio, et omnibus appendiciis suis ; Rusiacum141 villam, quam dedit Anselmus353 dapifer ; apud Taverniacum362 et Turnum223 et Moncellum362, hospites et vineas, et census, et silvam castanearum, ex dono Oddonis, comitis de comitis de Corbolio, et aliam silvam de castaneis juxta eandem sitam ; ecclesiam de Eriniaco222 ; apud Pontisarum castrum, de dono regio, et Radulfi Delicati et Garneri Silvanectensis211, hospites, censum et terras ; apud Vallem Joiaci362, terram, censum et hospites, ex dono cujusdam monachi Berengarii, concedente Osmundo de Calvomunte362 ; et villam Castaneium206, cum ecclesia et decima ; et terram de Puteolis363 ; et altare de Fontaneto364 ; altare, æcclesiam, atrium et decimam de Escuem365 ; altare, atrium et decimam de Campiniaco25 ; ecclesiam de Doomunte cum appendiciis212 suis ; altare de Ermenovilla298 ; ecclesiam de Duniaco208, et molendina et cetera que ibi sunt Sti Martini ; apud Pontem Ebali106, curtem et terras ; Cevrencum99 villam, cum appendiciis suis, et æcclesiam ejusdem ville cum capella et decima de Livriaco301 ; Bonzeias14 cum ecclesia et appendiciis suis ; apud Nuseium siccum110 terram et censum ; et apud Clacei277 terram et censum ; et Pantinum26 cum æcclesia et appendiciis suis ; et Roveredum281 cum circumadjacentibus terris ; apud Luvram in Parisiaco207, æcclesiam cum atrio ; apud Gornacum castrum278, monasterium Ste Marie cum omnibus appendiciis suis ; Villam Nuseium12 cum o. ap. s.12 ; Mairolas cum æcclesia et ap. s.78 ; decimam de Attiliaco373 ; villam Confluentiam208 cum æcclesia et ap. s. ; apud Sanctum-Marcellum, terram quam dedit Cleopas monachus366 ; apud Victriacum35 villam, domum, torcular, vineas et censum ; apud Villam Judeam32, hospites, terram et censum, et molendinum de Arcoilo31 ; apud Clamardum30, æcclesiam, terram, vineas et censum ; apud Sanctum-Clodaldum, terram que Alnetus312 dicitur, cum ap. s. ; in monte Savias366 et Monte martirum, torcularia et vineas.

In Carnotensi pago æcclesiam de Bonella185 cum atrio et hospitibus, et o. ap. s. ; Ursonisvillam173, cum æcclesia et ap. s.173 ; Bolovillam194 c. ap. s., et Escun, et Placemontem, et villam Gouiolum114 cum æcclesia et decima ; apud Mundamvillam187, hospites et terras ; apud Capellam367, hospites et terras ; Rodenisvillam39 cum æcclesia et a. s. ; apud Carnotum, in burgo Sancti Caralni266, hospites et censum ; apud villam que Tabulas dicitur, censum denariorum, et decimam de Berceriis286 ; apud Crisperias350, æcclesiam et decimam et hospites ; villam Boult, Sanctum Hilarium101 cum æcclesia et ap. s. ; gordum de Piciaco367 ; apud Mededam313, de transverso per aquam, de singulis navibus tres obolos, ex dono Gervasii dapiferi et concessione Philippi regis ; apud Miliacum castrum et Contiacum314, decimum diem in redditu pedagii, partem videlicet prefati Gervasii.

In Aurelianensi pago, Hyemvillam22 cum æcclesia et tota parochia de Putacio157, et decimum mercatum cum o. ap.s., et altare de Novavilla22

In Senonensi pago æcclesiam et atrium de Pringi186, et Vovas200 ; apud Conam172 æcclesiam et atrium cum ap. s.

In Meldensi pago, Anetum13 villam cum æcclesia et atrio et ap. s.

In Suessionensi pago, villam que Sancta Gemma dicitur181, cum æcclesia et ap. s. et terram de Monte Aldonis368.

In Laudunensi pago, Disiacum villam15 et ; alodium de Brianna cum ap. s.369.

In Noviomensi pago, æcclesiam de Castro quod Capi76 dicitur, cum ap. s., altare de Heldicurte293 et altare de Revelone293.

In Ambianensi pago, æcclesiam de Ligniaco cum ap. s.276 ; apud Arenas319 castrum, æcclesiam Bte Marie cum ap. s. ; apud Ruam370, Vertunum370 et Waben85, redditus salis, et aquarias piscium.

In Tarvanensi pago, altare de Fevrentiaco371 cum ap. s.

In Belvacensi pago, apud Bellum montem334, æcclesiam Sti Leonorii cum ap. s. et decimam de Medianacurte ; apud Nusiacum372 terram et censum ; apud Meruacum122 villam, altare atrium et decimam cum ap. s., et altare Sancti Audomari314 cum ap. s. ; apud Belvacum, æcclesiam Sti Pantaleonis296 ; apud Montiacum Ste Oportune133, æcclesiam ejusdem Sancte, cum ap. s.

In Silvanectensi pago, monasterium Sti Nicholai de Aciaco284 cum ap. s. ; in Sorvillare87 æcclesiam, atrium, decimam et hospites.

In Anglia, apud Londoniama terram censualem et hospites, ex dono Radulfi de Tuin et concessione Henrici regis. Apud castrum Barnastabale, ecclesiam c. ap. s. Et cetera que predecessorum nostrorum sancte memorie, Urbani pape et Paschalis secundi privilegiis continentur. Quecunque preterea quibuslibet de suo jure eidem loco collata sunt, vel in futurum conferre contigerit, firma semper et illibata permaneant, tam a te quam ab aliis qui per Cluniacenses abbates eidem loco prepositi fuerint, possidenda, regenda ac perpetuo disponenda. Decernimus igitur 1 — districte ultioni subjaceat.

2 Ego Calixtus, catholice ecclesie episcopus. Bene valete.

Datum apud Sanctum Dionisium, per manum Crisogoni, sancte Romane Ecclesie diaconi cardinalis ac bibliothecarii .


180 Cette expression ne saurait laisser aucun doute sur l'origine, quelquefois contestée, du nom de Montmartre. Le sanctuaire du Martyrium était évidemment distinct de l'église paroissiale de ce quartier, puisque l'office ne s'y célébrait qu'irrégulièrement. Cela se conçoit, car le sarcophage du Martyrium, s'il a renfermé, comme on peut le croire, les ossements des premiers apôtres de Paris, transportés à Saint-Denis par Dagobert, n'était plus qu'un cénotaphe. Il y a tout lieu de reconnaître dans ce sanctuaire l'oratoire bâti vers 475, à l'inspiration de sainte Geneviève, par le prêtre Genies, sur la sépulture des martyrs, et dont l'emplacement n'a jamais été bien déterminé (Voir à ce sujet la discussion de Toussaint Du Plessis, Annales de Paris, p. 23, 39). Le témoignage concordant des hagiographes de saint Denis et de sainte Geneviève est donc pleinement confirmé. M. Auguste Longnon en avait déjà pris très brillamment la défense contre Julien Havet (Centenaire des Antiquaires de France, Recueil de Mémoires, 1904, p. 251). D. Marrier (Monasterii Sti Martini... historia, pp. 321 et suiv.) relate le procès-verbal de la découverte, à laquelle il assista le 3 juillet 1611, d'une catacombe chrétienne où on accédait par un escalier de 50 marches. Une planche de Jaspar Isaac représente la galerie de cette profonde crypte située sous l'église des religieuses. La chapelle des saints Martyrs s'élevait au bas de la clôture du monastère, sur la pente de la colline monmartroise, à l'opposite de Paris.
137 Noisiel, ca. Lagny, ar. Meaux. — Cette terre fut possédée à la fin du xie siècle par Gilbert Payen de Garlande, frère d'Anseau, le sénéchal de Louis VI. Adam, fils d'Aubert, nous apparaît comme la tige de cette maison. Anseau de Garlande, fils d'Adam, et ses frères, réclamaient contre Giboin, abbé de Lagny, l'avouerie des terres de Corbon et de Courtalin (voisine de Faremoutier), comme ayant appartenu à leurs ancêtres (s. d. Ms. lat. 9902, fol. 115). Sire Aubert, père d'Adam, s'identifie, croyons-nous, avec le père du grand-bouteiller Hugues et de Gautier, dont fut fils le grand-chambrier Galeran de Senlis. Cette parenté expliquerait la haute fortune des frères de Garlande.
141 Roissy, ca. Tournan, ar. Melun. Cette localité et les précédentes se retrouvent plus tard aux mains des membres de la maison de Garlande. La possession de terres voisines de Tournan par cette famille rend toute naturelle l'alliance qui fit passer plus tard dans une de ses branches la seigneurie même de Tournan.
353 La comparaison des deux premières phrases de cette notice révèle que la série de cent pièces (en fait 98 seulement) qui constitue la première partie du recueil factice ms. lat. 10977, et porte le titre de Liber Testamentorum Sanet Martini de Campis, a été rassemblée et transcrite après la mort du prieur Thibaud Ier (8 janvier 1116). Cette notice a été rédigée entre son décès et celuii d'Anseau de Garlande. Au cours du troisième siège du Puiset par Louis le Gros, qui se place, d'après Luchaire (Annales de la vie de Louis VI, p. 115, nº 236, entre le 5 janvier et le 1er mai 1118, le châtelain Hugues III, dans une sortie, tua le grand-sénéchal d'un coup de lance. Il est naturel de penser que Manassé profita de la disparition du prieur Thibaud, très en faveur auprès du jeune roi, pour soulever contre la libéralité de sa grand'mère maternelle une réclamation d'ailleurs couronnée de succès.
362 Les origines de l'église St-Jacques-de-la-Boucherie sont fort obscures. Sauval et Piganiol assurent qu'elle remplaçait une chapelle de Sainte-Anne fondée sous le roi Lothaire. Ils n'en ont fourni aucune preuve (Duplessis, Annales de Paris, p. 214). Le culte de sainte Anne s'est développé bien plus tard, D'ailleurs St-Jacques était une simple chapelle lorsque St-Martin la reçut : « Quam dedit, sicuti docet vetus manuscriptum nostrum monasterio Martiniano quidam Pontius Archambert. « Ce passage de D. Marrier renseigne faiblement sur la personnalité du donateur ; il serait puéril de relever l'hypothèse de l'abbé Villain (Hist. de St-Jacques-la-Boucherie, p. 12) que ce Pontius pourrait bien avoir vécu sous Charles Martel, parce que dans ce temps-là beaucoup de biens d'église furent donnés à des capitaines. St-Jacques n'avait point appartenu à l'église mérovingienne de St-Martin, car il n'en est pas question avant la bulle de Calixte II. Au lieu de Pontius Archambert, le texte primitif de la notice citée par Marrier n'aurait-il pas été Pontius Archimandrita, et ne serait-ce pas l'abbé de Cluny, Ponce, successeur en 1109 de saint Hugues, qui aurait réuni à St-Martin cette chapelle St-Jacques, antérieurement offerte à sa congrégation ? On s'expliquerait ainsi l'absence, dans les archives martiniennes, de toute espèce de titre la concernant. D'après un mémoire cité par Villain, les évêques de Paris auraient autrefois disposé de cette chapelle. Elle fut sans doute remise en leurs mains par les laïcs qui la détenaient, afin qu'elle fût transmise à Cluny. Comme on l'a vu note 268, p. 160, le donateur de la chapelle St-Jacques à l'Église fut, d'après le nécrologe, le maréchal de Philippe Ier, Flohier. En 1124, Etienne, évêque de Paris, rappelle (nº174) que ses devanciers concédèrent à St-Martin le droit de présenter le desservant de St-Jacques. Ainsi la libéralité de Flohier est antérieure à l'épiscopat de Gilbert II, prédécesseur immédiat d'Etienne ; elle remonte au temps de Galon (mort le 9 mars 1117).
223 D'après un autre texte du Liber Testamentorum, fol. 25 (nº111), on voit que la terra de Tullo et de Magisterio est du ressort de la baronnie de Montmorency. Tullum doit être Tour (St-Prix) plutôt que la Tuyolle (éc. de Taverny, ca. Montmorency). La comparaison des traductions Magisterium et Mistigerium suggère le mot Maistier ou Mestier qui vient peut-être d'un troisième terme latin, Ministerium. Ce lieu n'a pu être identifié par nous. Toutefois il importe de mettre en face de ces textes les termes d'une charte confirmative d'Etienne, évêque de Paris en 1124 : « omnem viariam de Thur et de Mestigerio et omnes consuetudines ». (De Lasteyrie, Cartul. de Paris, p. 224).
362 Wahagnies, ca. Pont-à-Marcq, ar. Lille. — Tous les dignitaires rémois sont mentionnés dans la Gallia, t. IX, sauf Joran, abbé de St-Nicolas-au-Bois, qui doit s'intercaler (ibid., col. 612) entre Bernier (1102) et Denis (1120).
222 Eragny, ca. Pontoise (Cf. D. Marrier, p. 496).
211 Sur Garnier de Senlis, voir Appendices au Cartulaire de St-Martin de Pontoise, p. 278. — Luchaire pense qu'il est difficile de préciser la date de cette donation, et la place entre 1098 et 1108 (Louis VI, nº 69), dates extrêmes de l'administration de Louis le Gros comme roi désigné. — Nous verrons plus loin (note 220) que Hahuis mourut le 17 décembre 1099.
362 Wahagnies, ca. Pont-à-Marcq, ar. Lille. — Tous les dignitaires rémois sont mentionnés dans la Gallia, t. IX, sauf Joran, abbé de St-Nicolas-au-Bois, qui doit s'intercaler (ibid., col. 612) entre Bernier (1102) et Denis (1120).
206 En marge de B : Chastenay. Châtenay-en-France, ca. Ecouen, ar. Pontoise.
363 Taverny, ca. Montmorency, ar. Pontoise. — Moncelles, partie du territoire de Taverny où se trouve l'église Notre-Dame. — Le val de Jouy, à Jouy-le-Moutier, ca. Pontoise. — Sur Osmond, seigneur du château de Chaumont-en-Vexin, cf. Depoin, Appendices au Cartulaire de St-Martin de Pontoise, p. 369. — Le moine « Berengarius " pourrait bien n'être autre que le " Bernertus clericus » de Pontoise qui fit avec St-Martin (nº57) une convention comportant son entrée éventuelle dans la communauté.
364 Le voisinage de Fontenay-les-Louvres donne lieu de croire qu'il s'agit de Puiseux-les-Louvres.
365 La seigneurie d'Ecouen (ar. Pontoise), ayant toujours été incorporée à la baronnie de Montmorency, c'est à l'un des barons, Bouchard IV (cf. nº166), qu'il faut attribuer la donation de l'église, de l'aître et de la dîme. Cette libéralité est antérieure sans doute à l'établissement du Liber Testamentorum où fut inséré le document nº58, relatif à la succursale d'Ezanville ; d'autre part, elle est postérieure à l'érection de cette chapelle, car le curé d'Ecouen agit alors on consultant directement l'évêque de Paris, et il n'est en rien question de l'intervention des moines.
25 La paroisse de Champigny-sur-Marne (ca. Nogent-sur-Marne, ar. Sceaux) était du diocèse de Sens, archidiaconé de Gâtinais. Josselin se ravisa et donna plus tard l'autel de Champigny à St-Martin. L'évêque Geofroi de Boulogne qui inspira cet arrangement, l'approuva en 1089.
212 Omont, auj. Domont, ca. Ecouen, ar. Pontoise. Voir sur Landri, note 96.
298 Arnouville-lès-Gonesse, ar. Pontoise. (Cf. Longnon, Pouillés du diocèse de Paris, t. IV, p. 435).
208 En marge de B : Conflant. Conflans-l'Archevêque, éc. de Charenton-le-Pont, ar. Sceaux. Nous ignorons quel fut l'auteur de la donation de cette église aussi bien que de celles de Drancy, Châtenay et Louvres. Toutes ces églises, dès 1096, appartenaient à St-Martin-des-Champs.
106 Bercy, depuis quartier de Paris.
99 Eve, ca. Nanteuil-Le-Haudoin, arr. Senlis. Morinus d'Eva est témoin de la charte de Gautier d'Aulnay en 1079 (nº61).
301 Livry, ca. Le Raincy, ar. Pontoise (S.-et-O.)
14 Bondy, ca. Noisy-le-Sec, ar. St-Denis (Seine).
110 Noisy-le-Sec, ca. Pantin, ar. St-Denis (Seine).
277 Clacy, éc. Noisy-le-Sec, ca. Pantin, ar. St-Denis (Seine); cf. Luchaire, Annales de la vie de Louis VI, p. 373. — Nous retrouvons en 1122 Guérin de Clacy, fils de Dreux (Liber Testamentorum, fol. 73).
26 Pantin, ar. St-Denis (Seine).
281 Rouvray, éc. Pantin, ar. St-Denis (Seine).
207 En marge de B : Louvres (ca. Luzarches, ar. Pontoise).

278 Gournay-sur-Marne, ca. Le Raincy, ar. Pontoise (S.-et-O.). — Il est surprenant que ni la donation primitive de Gui le Rouge à St-Martin-des-Champs, ni l'approbation de Louis VI n'aient été conservées sous une forme diplomatique ou tout au moins par des notices insérées dans un recueil de titres. Les lettres de l'évêque Gilbert II sont le seul document qui atteste l'existence de ces actes, alors que d'autres, moins importants, concernant Gournay, furent insérés au Liber Testamentorum de St-Martin, et bien qu'à Gournay même un cartulaire important ait été composé. L'énoncé de la charte épiscopale ne va pas sans difficultés. On y attribue à Gui le Rouge et Aélis (sa première femme ; cf. p. 49, note a, et p. 63, note 74) non seulement la construction de Notre-Dame de Gournay, ce qui est admissible, mais aussi la donation de l'église et de son douaire à St-Martin. Or, Gui s'est remarié peu de temps après l'établissement des Clunisiens à St-Martin-des-Champs, tandis que le silence de la bulle d'Urbain II ne permet pas de considérer la donation de Gournay comme antérieure à 1096. D'ailleurs, Gilbert constate l'approbation donnée par le roi Louis à cette donation ; elle est donc postérieure à 1098. Enfin la lettre suivante d'Ives de Chartres montre qu'il existait à Gournay une communauté à laquelle il invite le prêtre Gonthier à se joindre et qui paraît être une collégiale plutôt qu'une congrégation. (Ives n'aurait pu agir avec une autorité semblable sur un monastère dépendant de Cluny et stué dans un diocèse autre que le sien) :

« Ivo, humilis Carnotensium episcopus, Gontherio (al. Gunheriov. c.) fratri et compresbytero ascendenti e convalle lacrymarum, intense cantare canticum graduum.

« Gaudeo te quasi postliminio rediisse, gratias agens protectori nostro, cujus misericordia te protexit etiam per marina discrimina. Nunc ergo quia incolumis es redditus fratribus tuis, licet desiderio interne quietis omnibus prodesse non possis, tamen vel paucis prodesse non graveris. Unde monco fraternitatem tuam ut ad ecclesiam Gornacensem Beatæ semper Virginis transeas, ubi et desiderate quieti vacare, et aliquorum fratrum saluti poteris providere. De cetero ora pro me, frater charissime, ne remigantem in altitudine maris tempestas submerget me. Vale. »

(Ivo Carnotensis episcopi epistola xi, edit. Magne, Patrologia latino, t. CLXII, col. 24. — Cf. Lebeuf, Hist. de la ville et du dioc. de Paris, édit. Bournon, t. IV, p. 610).

78 Marolles-en-Brie, ca. Boissy-St-Léger, ar. Corbeil, qu'il faut se garder de confondre avec une localité portant les mêmes nom et surnom, et située dans le canton de la Ferté-Gaucher, ar de Coulommiers (S.-et-M.).
373 Il s'agit d'Attilly, éc. Férolles, ca. Brie-Comte-Robert, ar. Melun (Seine-et-Marne), et non d'Attichy, ar. Compiègne (Oise). Attilly est cité dans la bulle de Calixte II131 Voir le nº159 suivant
366 La montagne de Belleville, où les rois avaient un domaine dont ils firent part à plusieurs églises (Lebeuf, Hist. de Paris, éd. Bournon, I, 465). — Le moine Cléopas de St-Marcel est cité dans les lettres de l'évêque Etienne (nº174) comme vassal de Bouchard IV de Montmorency. Sa mémoire est rappelée dans les Diptyques funèbres de St-Martin-des-Champs insérés dans un ms. du xiie siècle (Bibl. Mazarine).
35 Vitry-sur-Seine, ca. Ivry-sur-Seine, ar. Sceaux.
32 Villejuif, ar. Sceaux (Seine).
31 En marge : Arcueil, ca. Villejuif
30 Clamart, ca. Sceaux (Seine). La donation de l'aître et de l'autel a dû précéder celle du chapt de l'église, et l'abandon par Gui de Montlhéry de ce qu'il possédait. Cette donation de Gui étant souscrite par sa seconde femme, sans qu'il soit question d'enfants, doit être des débuts de son mariage avec Elisabeth veuve de Bouchard II de Corbeil, et mère d'Eudes de Corbeil, bienfaiteur de Saint-Martin-des-Champs.

312 Cette donation pourrait être une suite de l'acquisition énoncée dans la charte qui précède. La présence du maire Thion laisse à penser aussi qu'elle se rapproche beaucoup de cette date. — Sur les « calciamenta comparanda », cf. note a, p. 165.

D'après Lebeuf (Histoire de la ville et du diocèse de Paris, édit. Bournon, t. III, p. 37), la terre de l'Aunay, à Saint-Cloud, fut tenue en fief par Jean de la Barre, comte d'Etampes (13 avril 1526-février 1534). En 1551, l'archevêque de Tours passa titre nouveau aux religieux de St-Martin pour ce qu'il y avait, ce qui fut ratifié par l'évêque de Paris.

Une note marginale du Liber Testamentorum rattache cet Aunay à Suresnes. Lebeuf n'en précise pas l'emplacement.

185 Bonnelles, ca. Dourdan, ar. Rambouillet.
173 Orsonville, ca. Dourdan, ar. Rambouillet. La cure de cette paroisse, comprise dans le doyenné de Rochefort, était à la nomination du prieur de St-Martin-des-Champs, La donation d'Orsonville (terre, église et dépendances) est confirmées dans la bulle du 14 juillet 1096
194 En marge : Bolonville. — Boulonville, éc. Sainville, ca. Auneau, ar. Chartres.
114 Gouillons, ca. Janville, ar. Chartres.
187 En marge : Mondonville, Beausse (ca. Auneau, ar. Chartres).
367 La Chapelle-d'Aunainville, ca. Auneau, ar. Chartres. — Le gourd dans la Seine, à Poissy, fut donné à St-Martin par Louis VI (nº140).
39 Roinville, ca. Dourdan, ar. Rambouillet (Seine-et-Oise).
266 Saint-Chéron, ca. Dourdan, ar. Rambouillet. — Otran de Dreux souscrivit le 5 mai 1070 à une charte de Philippe Ier ; il vivait encore en 1095 (Ms. 1, 5417, fol. 567).
286 Bonlaincourt, éc. Villiers-le-Mahieu, ca. Montfort, ar. Rambouillet — Berchères-la-Maingot, ar. Chartres (cf. charte de 1178, A. N. LL 1351, fol. 110). La decima de Berceriis est comprise dans la bulle de Calixte II en 1119. En 1107 Pascal II n'en parle pas, la donation d'Eustache ne porte du reste que sur le quart de l'autel. C'est sur elle que vinrent se greffer d'autres acquisitions. — Charmois, èc, St-Germain-le-Gaillard, ca. Courville, ar. Chartres.
350 Grespières, ca. Poissy, ar. Versailles.
101 Behoust, ca. Monfort-l'Amaury, ar. Rambouillet. — Rosay, ca. Mantes (S.-et-O.). Plus d'un Hubert de Rosay se rencontre dans le Cartulaire de St-Père de Chartres.

313 Gervais succéda comme sénéchal de Philippe Ier, dès 1081, à son devancier Adam, promu au dapiférat en 1079, et qui exerçait peut-être encore sa charge en 1080. Son dernier acte est de 1090. La même année ou la suivante au plus tard il fut remplacé par Manassé, et celui-ci dès 1091 par Gui de Rochefort (Maurice Prou, Recueil des Actes de Philippe Ier, Introd., p. 138). — Quant à la seconde notice, il résulte d'une charte confirmative d'Eudes III, év. de Beauvais (LL 1351, fol. 68) que ce Gervasius miles fut dapifer regis. C'est Gervais I de Châteauneuf-en-Thimerais, nommé avec sa femme, ses quatre fils et ses deux filles dans une charte de 1104 (Coll. Moreau, XLI, 149). Mabile survécut à son mari ; elle est citée avec son fils Hugues II et sa bru Auberée, fille du comte Robert I de Meulan (Coll. Baluze, XXXVIII, 231). — Elle était probablement sœur de Sagalon III de Milly, d'où lui seraient venus les droits sur les travers de Milly et de Conty, qui paraissent bien avoir fait partie de sa dot. Amicie, fille aînée de Sagalon III et héritière de Milly, unie à Pierre de Gerberoy, eut une fille appelée Mabile.

La mère de Mabile de Châteauneuf est connue par une lettre d'Ives de Chartres. C'est une autre Mabile, sœur de Robert de Bellesme et fille de Roger de Montgommery. Josseline, mère de Roger, avait elle-même pour mère Seufrie, sœur de la duchesse Gonnor de Normandie. Ives s'opposa, en vertu de cette généalogie, au mariage de Hugues de Châteauneuf, fils aîné de Gervais, avec une fille du roi Henry Ier d'Angleterre, lequel out Gonnor pour trisaïeule. Aucun compte n'ayant été tenu de ses menaces, Ives excommunia le jeune Hugues. Le légat du Saint-Siège, Gonon de Préneste, paraît lui avoir donné tort (Migne, Patrologia latina, t. 162, pp. 265, 270, epp. 261, 266). Cependant Hugues ayant fini par épouser la sœur de Galeran II, comte de Meulan, partagea en 1124 le sort de celui-ci, qui, s'étant révolté contre Henry Ier, fut défait et puni.

22 Janville, ar. Chartres. — Neuvy-en-Beauce, ca. Janville.
157 Note en marge de B, xvie s. : « Putueux », erreur bizarre. On a cru peut-être qu'il s'agissait de Puteaux (ca. St-Denis, Seine), tandis que c'est Le Puiset (ca. Janville, ar. Chartres).
186 Pringy, ca. et ar. Melun.
200 Voves, ar. Chartres.
172 En marge : Cannes. Cannes-Ecluse, ca. Montereau, ar. Fontainebleau.
13 Annet-sur-Marne, ca. Claye-Souilly, ar. Meaux (Seine-et-Marne).
181 Sainte-Gemme, ca. Châtillon-sur-Marne, ar. Reims. Cette église est comprise dans la bulle du pape Urbain II du 14 juillet 1096.
368 Monthodon, éc. La Chapelle-Monthodon, ca. Condé-en-Brie, ar. Château-Thierry.
369 Brienne-sur-Aisne, ca. Asfeld, ar. Rethel (Ardennes). — Le prieur Thibaud II céda en 1134 à l'abbaye de St-Hubert-en-Ardenne cette propriété éloignée ; aussi les titres de donation ne se retrouvent-ils plus.
76 Cappy, ca. Bray, ar. Péronne (Somme). — La communauté de Cluny attribua cet autel à St-Martin-des-Champs qui y constitua un prieuré.
293 Heudicourt, ca. Roisel, ar. Péronne.
276 D'après Marrier (Monasteri S. M. de C. hist., p. 349) il s'agit ici du prieuré de Saint-Vite et Saint-Modeste de Ligny-sur-Canche, ca. Auxi-le-Château, ar. Saint-Pol (Pas-de-Calais).
319 Étienne, fils de Guerri, vidame de Chartres, mourut en 1130. Il était abbé de St-Jean-en-Vallée dès 1113 ; son prédécesseur était encore en charge en 1108 (Gallia, VIII, 1311).
370 Rue, ar. Abbeville (Somme). — Verton, ca. Montreuil (Pas-de-Calais).
85 Waben, ca. Montreuil-sur-Mer, Pas-de-Calais.
371 Frévent, ca. Auxi-le-Château, ar, St-Pol (Pas-de-Calais).
334 La chapelle castrale de Beaumont-sur-Oise fut érigée par le premier châtelain de cette place, Ives, chevalier de Hugues Capet, pour recevoir les reliques de saint Léonor ou Lunaire, apportées à Paris, dans l'église de St-Barthélemi (depuis St-Magloire) par Sauveur, évêque d'Aleth. Les moines qui transférèrent à Beaumont le corps du saint étaient bretons. Peu après on fit appel aux Clunisiens pour constituer un prieuré, car l'obit du premier abbé de Cluny, Bernon, fut inscrit au nécrologe de Saint-Léonor. Le châtelain Ives II ayant été promu comte, sous le roi Robert, substitua à la chapelle une église qui fut dédiée par Guérin, évêque de Beauvais, le 12 octobre 1029 (Depoin, Les Comtes de Beaumont-sur-Oise et le prieuré de Ste-Honorine de Conflans ; Bulletin de la Commission des Antiquités et Arts de Seine-et-Oise, 1911). C'est dans l'intervalle qui sépare les bulles de Pascal II (1107) et de Calixte II (1119) que St-Léonor fut uni à St-Martin-des-Champs. Mais nous avons lieu de croire que la charte de 1110, qui suit, et qui mentionne un prieur et un moine à St-Léonor, est postérieure à l'accession du prieuré à l'obédience du monastère parisien. — Cf. aussi note 339.
372 Noisy-sur-Oise, ca. Luzarches, ar. Pontoise.
122 Méru, ar. Beauvais. — Cette donation fut faite du vivant d'Hermer de Pontoise, premier mari de Comtesse, fille de Raoul et d'Hahuis. Comtesse était remariée dès 1096 à Gautier Payen, vicomte de Meulan. Le prévôt Gui, fils d'un premier mariage d'Hermer, est cité en 1092 et 1093. — Il n'est pas question d'Agnès, autre fille de Raoul, qui épousa depuis Bouchard IV de Montmorency, Henri, fils de Raoul II, est cité en 1093 avec lui (Cartulaire de St-Martin de Pontoise, pp. 27, 248, 295). D'autre part, l'autel de Mareio est compris dans la bulle d'Urbain II, le 14 juillet 1096.
296 Cette église devait appartenir à la famille issue de « Pantaléon de Breteuil » qui, avec sa femme Adèle, ses fils Pierre, Gui et Evrard, est cité dans un acte du 26 avril 1080 (Coll. Baluze, XXXVIII, 92). On l'a regardé comme un cadet de la maison de Breteuil dont il ne fut peut-être que l'allié. Cf. Louvet, Remarques sur la noblesse du Beauvoisis ; Ad. de Dion, les Seigneurs de Breteuil, p. 12 ; Mémoires de la Société de l'Histoire de Paris, t. X (1883).
133 Moussy-le-Neuf en Parisis, ca. Dammartin, ar. Meaux, paroisse fort ancienne où furent transférés les corps de saint Chrodegand ou Godegrand, évêque de Séez, et de sa sœur sainte Opportune. Le premier fut transporté par Adam Ier de l'Isle en son château de l'Isle-Adam, où il bâtit une église pour le recevoir. Elle fut dédiée en 1024. Gautier de Moussy (Walterius de Monci) souscrit le diplôme de Philippe Ier pour Saint-Vincent de Senlis en 1069 (nº14). Aubert de Moussy, donateur de l'église de Sainte-Opportune, eut un fils, Hugues, et deux filles, Richeud, mariée à Jehan de Lagny, et Hélouis. Les prénoms d'Aubert et Hugues sont également associés dans les familles des châtelains d'Avon (Fontainebleau), des comtes de Clermont et des vidames de Chartres. Hugues de Moussy, fils d'Aubert, est cité en 1097 après plusieurs chevaliers de l'entourage d'Eudes, comte de Corbeil (nº79b). — Cf. la notice 46. Les limites de la notice 59 sont fournies par la dernière date connue de la vie d'Hervé Ier de Montmorency, agissant comme maître de ce château (1081 ; cf. note 64, suprà).
284 Sainte-Geneviève-des-Bois, ca. Longjumeau, ar. Corbeil.
87 Survilliers, ca. Luzarches, arr. Pontoise (Seine-et-Oise).
a Les donations faites à St-Martin-des-Champs en Angleterre seront réunies dans un chapitre spécial.

1 (suit la formule d'excommunication finale)
2 (Rota).

Louis VI confirme la donation à St-Martin, par Froger et Agnès sa femme, de tous leurs droits sur l'église d'Attichy (Attilly).

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 78.
  • C Copie du xiie siècle, Liber Testamentorum, fol. 49 (incomplète).
  • D Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 26.
  • E Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 20.
  • F Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 20.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Luchaire, Annales de la vie de Louis VI, nº 234.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Ludovicus, Dei gratia Francorum rex, notum fieri volo tam futuris quam et instantibus, quod quicquid Frogerius et Agnes, uxor ejus, monachis Sancti Martini de Campis in ecclesia dea Atichiaco373 dederunt et daturi sunt concedimus etb auctoritate Majestatis nostre confirmamus. Quod ne valeat oblivione deleri, scripto commendavimus, et ne possit a posteris infringi, sigilli nostri auctoritatec et nominis nostri karactere subterfirmavimusd.

Actum Parisius , Adelaidis regine viº. Astantibus in palatio nostro quorum nomina subtitulata sunt et signa. S. Willelmi dapiferi. S. Gisleberti buticularii. S. Hugonis constabularii. S. Widonis camerarii.

Data per manum Stephani cancellarii374.


a B Antichiaco.
373 Il s'agit d'Attilly, éc. Férolles, ca. Brie-Comte-Robert, ar. Melun (Seine-et-Marne), et non d'Attichy, ar. Compiègne (Oise). Attilly est cité dans la bulle de Calixte II131 Voir le nº159 suivant
b C in.
c C actoritate.
d Ici s'arrête C.
e decimo quarto D qui s'arrête ici ; de même E, F.
374 Une charte de St-Martin de Pontoise datée de 1116, 8e du règne de Louis VI et première année d'Adélaïde (Cartulaire de St-Martin de Pontoise, p. 56, nºlviii) montre que le mariage de ces souverains se fit entre Pâques (2 avril) et le 4 août 1115. Ces limites sont plus étroites que celles fixées par Luchaire (1er janvier — 4 août 1115). — Le diplôme actuel doit donc être daté « 1er janvier — 2 avril 1120 ». En 1120, la fête de Pâques fut solennisée le 18 avril : la date extrême de l'année pascale 1119 fut donc le 17 avril 1120.

Diplôme de Louis VI confirmant à St-Martin l'église d'Attilly et la terre de Marolles-en-Brie.

  • B Copie incomplète dans le Cartulaire de Marolles-en-Brie, Archives de Seine-et-Oise, A 1110, fol. 2.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine Domini etc. Ego Ludovicus Dei gratia Francorum rex. Notum fieri volo cunctis fidelibus tam futuris quam et instantibus, quia quicquid Rogerius Catalaunensis375 et Agnes uxor ejus monachis Sancti Martini de Campis in ecclesia de Attiliaco (sic) dederunt et daturi sunt, concedimus et authoritate Majestatis nostre confirmamus etc. (sic) Et quicquid Droco archidiaconus predictis monachis dedit apud Marollas. Actum .


375 Cette précision justifie la conjecture de Luchaire, identifiant le donateur avec Froger, surnommé tantôt Catalaunensis (notamment en 1112 dans un diplôme pour St-Magloire), tantôt Cabilocensis, un des conseillers de Louis VI.
a Y a-t-il eu un véritable original, ou une copie figurée du diplôme donné au début de 1120 (nº158) pour Attilly, où une phrase relative à Marolles aurait été interpolée ?

Confirmation par Gilbert II (Girbert), évêque de Paris, des lettres de son prédécesseur Galon au sujet du don de la terre d'Aulnay par Galeran de Villepreux et Robert de Meulan.

  • A Original Arch. nat., LL 875, nº 2 (détérioré).
  • B Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 71, nº 108.
  • C Copie du xiie s., Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 50, nº 112 (incomplète des souscriptions).
  • D Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 38', coll. et complétée d'après A, où pendaient autrefois trois sceaux sur fils de chanvre, dont il restait le sceau de l'évêque, très fruste, et celui du prieur, avec la légende : SIGILLUM SANCTI MARTINI DE CAMPIS.
  • E Copie du xiiie s., Charlularium episcopi Parisiensis, ms. lat. 5526, fol. 27-28, d'après B.
  • F Copie du xive siècle, Arch. nat., LL 8, fol. 66.
  • G Copie de 1418, Arch. nat., LL 1358, fol. 33'.
  • H Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 871, très fautive.
  • I Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 38'.
  • J Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 39.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine Sancte et Individue Trinitatis. Officium est pietatis in omnibus ecclesiarum tranquillitati providere, et ea precipue negocia que ad honorem Dei et Ecclesie pacem videntur esse contracta, perhennibus scriptis contradere ; ut si quid fuerit labenti memorie negligenter subtractum, scribentis officio ad memoriam redeat ex integro reformatum. Et si forte aliquando noverca omnium bonorum turbante Invidia, querela ac controversia ante judicem mota inde fuerit, scripta in medium recitata, ordinem rei et qualitatem negocii veritatis exponat testimonio, ora invidentium perpetuo claudat silentio.

Noverint igitur omnes376 quod Gualerannus de Villaperor227 terram illam que vocatur312 Alnetum, quam jure proprietatis possidebat, pro remedio anime sue et antecessorum suorum monasterio Sti Martini de Campis cum omnibus ad eam pertinentibus libere possidendam donavit. Et quamvis partem hereditarie possessionis valeat unusquisque, non requisito heredum assensu, juste in elemosinam dare et Ecclesiam Dei heredem facere, tamen voluit ut fratres sui donum ejus concederent et firmarent. Quod et factum est. Guido enim de Puteaco, frater ejus, et Hugo nepos ejus, filius Evrardi de Puteaco318, plenarium assensum dono illius dederunt, et ut quemadmodum predictus Gualerannus terram illam libere et potestative possederat, ecclesia Bti Martini de Campis ex integro possederet, concesserunt. Sed quoniam donum illud nulla staret ratione, nulla maneret stabilitate, nisi principaliter pontificali firmaretur auctoritate, — terram enim illam Robertus comes de Mellento376 de feodo episcopali habebat, — necessarie requisita est, in domo Gualeranni, voluntas et assensus episcopi. Bone igitur memorie episcopus, donnus scilicet Galo antecessor noster, concordi canonicorum suorum assensu, Roberto etiam comite de Mellento diligenter annuente373, qui fundum terre illius specialiter de feodo habebat episcopi, salvis quidem et retentis consuetudinibus quas Parisiensis episcopus, tempore predicti Gualeranni, in terram illam obtinuerat, predictam possessionem, Alnetum scilicet, cum suis appendiciis, monasterio Sti Martini de Campis potestative habendam concessit, salvo igitur in omnibus, ut dictum est, jure et consuetudine Parisiensis episcopi. Determinatum enim fuit ut neque hospites episcopi, neque hospitum res, contra voluntatem ipsius et successorum ejus, in predictam terram reciperentur. Fuit etiam illud in pacto publice diffinito ut quandocumque prenominatus episcopus vel quilibet successor ejus, ecclesie Sti Martini centum libras denariorum daret, medietatem tocius terre que Alnetum vocatur et omnium ad eam pertinentium, sicut Gualerannus tenuerat, episcopalis potestas ex integro teneret, et census et ceteri redditus tam episcopo quam monachis communiter solverentur, et equaliter dividerentur, ut scilicet hoc pacto terra feodalis a jure episcopi nequaquam alienata videretur, et pax inter utramque ecclesiam firmius et diligencius haberetur.

Ego igitur Girbertus, Dei misericordia, ecclesie Parisiensis episcopus, ammonitione et consilio cleri nostri, prescriptam pecunie quantitatem supradicto dedi monasterio, et medietatem terre, ut dictum est, toto monasterii conventu libenter annuente, in jus nostre proprietatis recepimus ; ita scilicet ut, servata conditione pacti, sicut suprascriptum est, et census et redditus et quilibet pecunie questus, in commune redigantur, et ex equo dividantur ; neque episcopus absque priore Sti Martini de Campis, neque ille absque assensu predicti episcopi vel talliam, vel aliquam peccunie questum a predicta terra recipiat. Sciendum vero quod canonici nostri, tam persone quam ceteri, nobis et successoribus nostris illud omnino concesserunt, ut si aliquando placeat nobis vel alicui de successoribus nostris medietatem nostram monasterio Sti Martini de Campis contradere, liceat nobis, non requisito amplius capituli nostri assensu, donum illud, quando et quomodo voluerimus, perficere, et exclusa omni contradicendi licencia, firmum et inconcussum maneat per omnia.

His igitur ita determinatis, plane et absolute diffinitum est ut terram prenominatam ego et quilibet successor noster, Parisiensis episcopus, perpetuo habendi licenciam et retinendi potestatem habeamus.

Notandum vero quod suprascriptam terre istius medietatem nostram, vel ejusdem medietatis redditus nulli persone, nulli ecclesie, nulli monasterio, ego aut quilibet successor noster dare vel vendere, aut aliquomodo a manu nostra emancipare valeamus, nisi monachisSti Martini de Campis, aut capitalo Ste Marie matris ecclesie Parisiensis ; capitulo tamen hoc conditione quod si terram illam a manu episcopi habeat, quinquaginta libras Pruvinensis monete monasterio Sti Martini de Campis persolvat. Ut autem licencia ista et concessio supradicta perpetue firmitatis vigorem obtineant, presentem cartam inde fieri precepimus, et in testimonio veritatis sigillo nostro, sigillo capituli nostri, sigillo etiam Sti Martini illam muniri voluimus.

S. Girberti episcopi. S. Berneri decani. S. Ade precentoris. S. Stephani archidiaconi. S. Henrici archidiaconi. S. Renaldi archidiaconi. S. Durandi. S. Landonis. S. Alexandri, presbiterorum. S. Roberti. S. Tedbaldi. S. Willelmi, levitarum. S. Alberti, S. Drogonis. S. Petri subdiaconorum.

Actum publice in capitulo Ste Marie, matris ecclesie Parisiensis , epacta nulla, concurrente iiiiº cum bissexto º.

Tedbaldus cancellarius scripsit.


376 Robert Ier, comte de Meulan, mort le 5 juin 1118 (Depoin, Appendices au Cartulaire de St-Martin de Pontoise, p. 316). Son obit était célébré à St-Nicaise de Meulan le lendemain 6 juin. (Aug. Longnon, Obit. de la prov. de Sens, t. II, préface, p. 30). On y commémorait le jour de ses obsèques, ainsi qu'on le faisait pour son fils Galeran II (Ibid., p. 31).

La donation de Galeran de Villepreux en 1108 (nº 123) fut suivie d'une confirmation accordée par l'évêque Galon (nº 124).

227 Villepreux, ca. Marly-le-Roi, ar. Versailles. Sur Galeran, cf. note 254.

312 Cette donation pourrait être une suite de l'acquisition énoncée dans la charte qui précède. La présence du maire Thion laisse à penser aussi qu'elle se rapproche beaucoup de cette date. — Sur les « calciamenta comparanda », cf. note a, p. 165.

D'après Lebeuf (Histoire de la ville et du diocèse de Paris, édit. Bournon, t. III, p. 37), la terre de l'Aunay, à Saint-Cloud, fut tenue en fief par Jean de la Barre, comte d'Etampes (13 avril 1526-février 1534). En 1551, l'archevêque de Tours passa titre nouveau aux religieux de St-Martin pour ce qu'il y avait, ce qui fut ratifié par l'évêque de Paris.

Une note marginale du Liber Testamentorum rattache cet Aunay à Suresnes. Lebeuf n'en précise pas l'emplacement.

318 Hugues III, châtelain du Puiset, vicomte de Chartres (1109-1128, d'après A. de Dion, Les seigneurs du Puiset, p. 12), n'a pas encore, à ce moment, pris possession du Puiset, mais exerce déjà les fonctions de vicomte de Chartres ; c'est en cette qualité qu'il agit avec le concours du comte.
373 Il s'agit d'Attilly, éc. Férolles, ca. Brie-Comte-Robert, ar. Melun (Seine-et-Marne), et non d'Attichy, ar. Compiègne (Oise). Attilly est cité dans la bulle de Calixte II131 Voir le nº159 suivant

Adèle, comtesse douairière de Vermandois, et son fils, Raoul de Péronne, concèdent à St-Martin-des-Champs l'église de Largny-en-Valois avec sa dotation en terres, serfs et serves, revenus, four et moulin, restitués à l'Église par le chevalier Berneret et sa femme Avoie de Largny ; l'évêque diocésain, Lisiard de Soissons, en investit Mathieu, prieur de St-Martin-des-Champs.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 87'.
  • a Marrier, Monasterii S. M. de C. historia, p. 528.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

In nomine sancte et individue Trinitatis, Patris et Filii et Spiritus sancti. Amen.

Ego Adela, Virmandorum comitissa, tam presentium quam posterorum instruere procuravi noticiam, qualiter ego et filius meus, Radulfus de Perona, altare et totam ecclesiam que est Lerniaci377 cum omnibus que ad ea pertinent, monasterio Sti Martini de Campis concessimus. Quod quidem ita actum est : Miles quidam, Berneredus nomine, ex parte sue uxoris Helvidis, ipse quidem cum uxore sua, altare et totam prefatam ecclesiam et omnia que juris ipsius ecclesie sunt, videlicet terram arabilem et hospites, et oblationes, et decimas, et servos et ancillas, preterea furnum et molendinum, cum vivario, a nobis in feodum habere solebat. Vir autem iste et mulier ejus, saluti animarum suarum consultu iri studientes, et anime filii sui Landrici defuncti salutiferum suffragium conquirere cupientes, totum prefatum beneficium monasterio Sti Martini de Campis, quantum in eis erat, concesserunt, et ut idipsum nos quoque concederemus, humiliter imploraverunt. Nos igitur in devotione et caritate eorum participare cupientes, petitioni eorum libenter annuimus, et totam prefatam ecclesiam, et ipsius ecclesie terram arabilem, et oblationes et decimas, et hospites, et servos, et ancillas, furnum quoque et molendinum cum vivario, imo quicquid Lerniaci a nobis in feodo predictus Berneredus et uxor ejus habere solebant, monasterio Sti Martini de Campis concessimus, et de manu nostra libere et absolute omnino exponentes, per manum venerabilis viri Lysiardi, Suessionensis episcopi343, in jus et perhennem possessionem Bti Martini, in manu domni Mathei prioris transfundimus, et presentis pagine conscriptione et testificatione, ut ratum et inconvulsum maneat, corroboravimus.

Actum Roie378 , in Francia regnante Ludovico, Remis presidente in archiepiscopatu Radulfo, Suessionis episcopante Lysiardo. Testes affuerunt : domnus Matheus, prior de Campis ; domnus Rotbertus, prior Ste Margarete357, Goduinus monacus, Odo de Calmonte monacus ; Radulfus, Roiensis ecclesie edilis ; Petrus miles Roiensis378.


377 Largny, ca. Villers-Cotterets, arr. Soissons (Aisne).

343 Lisiard de Crépy, évêque de Soissons, appartenait à une lignée de châtelains issue de la famille Le Riche (cf. note 72). La Gallia christiana dit à son sujet :

« Lisiardus de Crespi, a Sto Arnulfo subdiaconus ordinatus, ex præposito episcopus Silvanectensis adlectus dicitur anno 1108 exeunte in Chronico Alberici. Anno 1113, ad preces Guillelmi, abbatis Majoris monasterii, una secum considente Tetbaldo priore Sancti Martini a Gampis, cessit capellam Sancti Maximi in castello de Petrafonte sitam, monachis Sancti Sulpicii IX Kal. novembris. « (Gallia christiana nova, IX, 355).

D'après Carlier (Histoire du duché de Valois, t. I), Lisiard était fils d'Adam le Riche, et frère cadet de Thibaud II de Nanteuil-le-Haudoin.

378 Roye, arr. Montdidier (Somme). — Pierre Ier, châtelain de Roye, est cité dans une charte de 1103 émanant d'Adèle ou Ade, veuve de Hugues le Grand : « Testibus.. Petro Roiensi castellano » (Coll. Moreau, XLI, 99). — Guerri Ier souscrit une charte de 1112, à Roye : « Werricus castellanus " (Ms. 1. 17142, fol. 310) ; en 1114 il figure dans deux actes d'Adèle, parmi les " magnates " de sa cour ; ici c'est " Wenricus castellanus ", là " Wenricus do Roia » (Chan. Morel, Cartulaire de St-Corneille de Compiègne, nº 35, t. I, p. 72). Pierre II, cité dès 1120 dans la présente notice, se retrouve en 1146 (Cartul. de Prémontré, fol. 91, copie dans Duchesne, LXXVII, 123). — Guerri II, mari d'Odote, est cité en 1151 avec son fils Pierre III.
379 Cet acte démontre que la comtesse Adèle de Vermandois, veuve de Hugues le Grand, n'a nullement fini ses jours en 1118, comme le porte l'Art de vérifier les dates (t. II, p. 706). — Après la mort de Hugues le Grand (à Tarse, le 18 octobre 1101), Adèle, sa veuve, héritière du Vermandois par son père et du Valois par sa mère, se remaria à Renaud II de Mouchy, comte de Clermont. Tous deux confièrent l'abbaye de Bucilly à l'évêque Barthélemi de Laon, afin qu'il l'unît à St-Martin-des-Champs ; mais il n'en fut rien, et Bucilly devint une abbaye de Prémontrés. Cette congrégation obtint aussi le Vivier, qu'avait donné le châtelain de la Ferté à St-Martin, et qui fut le berceau de l'abbaye de Valsery. Les pièces relatives à ces deux affaires sont insérées plus loin dans un chapitre consacré aux Donations à St-Martin restées sans effet sous le règne de Louis VI.
357 Coincy, ca. Fère-en-Tardenois (Aisne), où se trouvait en 1354 le « prioratus Sancti Petri de Coinssiaco ». Matton (Dict. topog. de l'Aisne, p. 73) attribue la fondation du prieuré de Coincy à Thibaud III de Champagne en 1072 ; mais il ne cite aucun acte le concernant antérieur à 1165. — Sainte-Marguerite, éc. Bucy-le-Long, ca. Vailly, ar. Soissons. — Nanteuil-le-Haudouin, ar. Senlis.

Louis VI confirme la donation à St-Martin, par Gui le Rouge et sa femme Aélis, de l'église Notre-Dame et St-Jean à Gournay-sur-Marne, ainsi que les libéralités faites au prieuré établi à Gournay, notamment les églises de Roissy, Noisiel, Essonnes, des dîmes, des terres et des bois offerts par Gui le Rouge, le sénéchal Anseau de Garlande, Baudoin de Clacy, Aubert de Montfermeil Arnoul de Cocherel, Payen II (Arnoul) de Montjay.

  • A Original dépourvu de monogramme et de sceau. Arch. nat., K 22, nº 14, ancien S 1417, nº 109.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol. 10.
  • C Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1398, fol. 3-4.
  • D Copie du xviie s., Coll. Baluze, LV, 224.
  • a Marrier, Monasterii S. Martini de Campis historia, p. 279.
  • b Tardif, Monuments historiques, nº 383.
  • c Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Bréquigny, Table des diplômes, I, 308 (avec la date erronée 1124).
  • Luchaire, Annales de la vie de Louis VI, nº 319, p. 148.
D'après c.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Ludovicus, Dei dispensante misericordia, in regnum Francorum sublimatus, notum fieri volo cunctis fidelibus tam futuris quam et instantibus, quod ecclesiam sancte Dei genitricis Marie sanctique Johannis Evangeliste, super Maternam fluvium juxta Gornaium castrum278 sitam, Guido Rubeus74 et uxor ejus Adelaida pari ab ipso fundamento devotione construxerunt. Cum multa illi contulissent beneficia, eam, cum omnibus ad ipsam pertinentibus, monachis Sti Martini de Campis perpetuo habendam concesserunt. Ut autem eorum dona que predicte ecclesie dederunt, ab aliorum beneficiis distinguamus, eadem dona nominatim subscribi precepimus. Primum eorum donum monachis Sancti Martini de Campis, ut dictum est, collatum, hoc est : prefata ecclesia cum suis clausuris et cum omni circumadjacente ambitu, capella de Gornaio, terra de Luabum380, molendinum apud Gornaium, apud Rusiacum141 ecclesia cum atrio et tercia parte ejusdem ville. Hec sunt specialiter Widonis et uxoris sue Adelaide dona, predictis monachis ab eisdem collata.

Cunctis preterea innotescere volumus, quod Ansellus de Garlanda, dapifer noster, supradicto monasterio tribuit apud Rusiacum duas ejusdem ville partes, et sic totam omnino villam concessit monachis, excepto nemore, et ipsum nemus eisdem et monachis et eorum hospitibus, ad ardendum et hospitandum et ad proprie necessitatis usuario. Nusiellum137 quoque, ecclesiam scilicet et quicquid ad illam pertinet, cum hospitibus, terris, pratis, vineis, cum nemore et molendino sicut monachi ea possident, illis donavit ; decimam insuper de Bercorellis et duas partes decime de Bercheriis140 ; terciam quoque partem Balduinus de Claciaco277 monachis dedit, assensu Anselli dapiferi nostri. Totam quoque decimam de Pontelz140, et apud Torciacum139 medietatem decime que dicitur Sancti Martini, et ecclesiam Essonie381 cum atrio et decima, Ansellus eidem monasterio contulit. Hospites vero in eodem atrio commanentes, Stephanus frater ejusdem Anselli eidem monasterio concessit. Apud Canoilum152 quoque, quicquid proprietatis habebat Albertus de Bri, ecclesiam scilicet cum decima, prata et terram et nemus, monachis prefati monasterii concessit, ipso Ansello annuente ex cujus feodo habebat. His et aliis beneficiis bone memorie Ansellus prefatum dotavit monasterium et Xristum heredem fecit, fratribus suis Stephano, Willelmo et Gisleberto concedentibus. In vodo381 quod est inter Gornaium et Scalam280, prefati monachi xvcim arpenta pratorum habent, vque de dono nostro, viitem de dono Alberici de Montefirmo382, et tria de aliorum fidelium beneficio.

Nos autem hec omnia predicta dona, Widonis videlicet Rubei et uxoris sue, et Anselli dapiferi nostri, et Stephani fratris sui, et Balduini de Claciaco, et Alberici de Montefirmo et volumus et approbamus, et quantum ad nostram pertinet Majestatem, in perpetuum omnino confirmamus. Terram quoque et nemus de Campo Mussoso que Arnulfus de Corquerellis383, annuente Pagano de Monteguaio241, predictis monachis dedit, nos eidem ecclesie confirmamus. Eidem ecclesie confirmamus terram et nemus quod dicitur Raimundi.

Actum Parisius publice , Adelaidis regine septimo. S. Stephani dapiferi. S. Gisleberti buticularii. S. Hugonis constabularii. S. Alberici camerarii. Data per manum Stephani cancellarii384.


278 Gournay-sur-Marne, ca. Le Raincy, ar. Pontoise (S.-et-O.). — Il est surprenant que ni la donation primitive de Gui le Rouge à St-Martin-des-Champs, ni l'approbation de Louis VI n'aient été conservées sous une forme diplomatique ou tout au moins par des notices insérées dans un recueil de titres. Les lettres de l'évêque Gilbert II sont le seul document qui atteste l'existence de ces actes, alors que d'autres, moins importants, concernant Gournay, furent insérés au Liber Testamentorum de St-Martin, et bien qu'à Gournay même un cartulaire important ait été composé. L'énoncé de la charte épiscopale ne va pas sans difficultés. On y attribue à Gui le Rouge et Aélis (sa première femme ; cf. p. 49, note a, et p. 63, note 74) non seulement la construction de Notre-Dame de Gournay, ce qui est admissible, mais aussi la donation de l'église et de son douaire à St-Martin. Or, Gui s'est remarié peu de temps après l'établissement des Clunisiens à St-Martin-des-Champs, tandis que le silence de la bulle d'Urbain II ne permet pas de considérer la donation de Gournay comme antérieure à 1096. D'ailleurs, Gilbert constate l'approbation donnée par le roi Louis à cette donation ; elle est donc postérieure à 1098. Enfin la lettre suivante d'Ives de Chartres montre qu'il existait à Gournay une communauté à laquelle il invite le prêtre Gonthier à se joindre et qui paraît être une collégiale plutôt qu'une congrégation. (Ives n'aurait pu agir avec une autorité semblable sur un monastère dépendant de Cluny et stué dans un diocèse autre que le sien) :

« Ivo, humilis Carnotensium episcopus, Gontherio (al. Gunheriov. c.) fratri et compresbytero ascendenti e convalle lacrymarum, intense cantare canticum graduum.

« Gaudeo te quasi postliminio rediisse, gratias agens protectori nostro, cujus misericordia te protexit etiam per marina discrimina. Nunc ergo quia incolumis es redditus fratribus tuis, licet desiderio interne quietis omnibus prodesse non possis, tamen vel paucis prodesse non graveris. Unde monco fraternitatem tuam ut ad ecclesiam Gornacensem Beatæ semper Virginis transeas, ubi et desiderate quieti vacare, et aliquorum fratrum saluti poteris providere. De cetero ora pro me, frater charissime, ne remigantem in altitudine maris tempestas submerget me. Vale. »

(Ivo Carnotensis episcopi epistola xi, edit. Magne, Patrologia latino, t. CLXII, col. 24. — Cf. Lebeuf, Hist. de la ville et du dioc. de Paris, édit. Bournon, t. IV, p. 610).

74 L'auteur de cette donation est une personnalité notoire du règne de Philippe Ier. C'est Gui le Rouge fils de Gui le Grand de Montlhéry ; son père assistait Henri Ieren 1059 lorsqu'il dota solennellement la collégiale de St-Martin-des champs (nº 7) et Philippe Ier lorsqu'en 1067 il en confirma l'établissement (nº 12). Lui-même intervint fréquemment pour faciliter et approuver les donations de ses vassaux au prieuré clunisien. On le rencontrera plus loin avec le titre de comte, accompagné parfois du surnom de Rochefort : « Wido comes " ou » Wido comes de Rupeforti ». Il mourut en 1107.

Élisabeth, sa seconde femme, s'identifie avec « Isabeldis, comitissa de Creciaco castro « qui, veuve de Bouchard II de Corbeil, assista à la première messe célébrée par saint Gautier, abbé-fondateur de St-Martin-de-Pontoise, sur l'autel de St-Nicolas de Morcerf (Cartul. de St-M. de P., p. 10, nº xi). Le récent mémoire de M. Estournet sur Bouchard II, comte de Corbeil dans les publications de la Société du Gâtinais, a précisé ce point. L'une des filles d'Élisabeth, Béatrix de Pierrefonds, fut aussi bienfaitrice de St-Martin des Champs.

380 Luabum était, d'après Lebeuf (Hist. de la ville et de tout le diocèse de Paris, édit. Bournon, II, 535), « de la paroisse du Pin, à une lieue de Chelles, parce que les seigneurs de cette paroisse avoient là une dîme (décima de Luabium) dont Jean et Maurice de Pomponne gratifièrent le prieuré de Pomponne sous Louis VII, ce qui fut approuvé par l'évêque de Paris en 1177 ». M. Henri Stein (Bulletin de la Soc. de l'Hist. de Paris et de l'Ile-de-France, 38e année, 4e livr., 1911, p. 223) cite un acte de 1397 relatif à Gournay-sur-Marne où les moines citent « nostre hostel et granche de Liaubon, assise ou terrouer et finage d'illec « (A. N. S 1417 B) ; un acte de 1523 place « le terrouer de Leaubon entre le villaige du Pin et Chesles-sainte-Baulteur ».
141 Roissy, ca. Tournan, ar. Melun. Cette localité et les précédentes se retrouvent plus tard aux mains des membres de la maison de Garlande. La possession de terres voisines de Tournan par cette famille rend toute naturelle l'alliance qui fit passer plus tard dans une de ses branches la seigneurie même de Tournan.
137 Noisiel, ca. Lagny, ar. Meaux. — Cette terre fut possédée à la fin du xie siècle par Gilbert Payen de Garlande, frère d'Anseau, le sénéchal de Louis VI. Adam, fils d'Aubert, nous apparaît comme la tige de cette maison. Anseau de Garlande, fils d'Adam, et ses frères, réclamaient contre Giboin, abbé de Lagny, l'avouerie des terres de Corbon et de Courtalin (voisine de Faremoutier), comme ayant appartenu à leurs ancêtres (s. d. Ms. lat. 9902, fol. 115). Sire Aubert, père d'Adam, s'identifie, croyons-nous, avec le père du grand-bouteiller Hugues et de Gautier, dont fut fils le grand-chambrier Galeran de Senlis. Cette parenté expliquerait la haute fortune des frères de Garlande.
140 Pontault, ca. Tournan, ar. Melun, au doyenné de Lagny. — Berchères, près de Pontault. Le pouillé parisien de 1205 indique que les cures de Pontault, de Berchères, de Roissy, de Noisiel et de Gournay sont à la nomination du prieur de Gournay-sur-Marne (Aug. Longnon, Pouillés de la province de Sens, p. 356, 447)
277 Clacy, éc. Noisy-le-Sec, ca. Pantin, ar. St-Denis (Seine); cf. Luchaire, Annales de la vie de Louis VI, p. 373. — Nous retrouvons en 1122 Guérin de Clacy, fils de Dreux (Liber Testamentorum, fol. 73).
139 Torcy, ca. Lagny, ar. Meaux.
381 Essonnes, ca. Corbeil. — Sur l'histoire religieuse de cette paroisse, cf. Depoin, Notre-Dame des Champs, prieuré dyonisien d'Essonnes (tir. à part du Bulletin de la Soc. historique de Corbeil). — Vodum, fossa (Ducange, Glossarium medix et infimæ latinitatis).
152 Chenou, ca. Château-Landon, ar. Fontainebleau (S.-et-M.).
280 Lagny-sur-Marne, ar. Meaux (Seine-et-Marne). — Chelles, ca. Lagny. — Villeflix, éc. Noisy-le-Grand, ca. Le Raincy, ar. Pontoise (S.-et-O.).
382 Montfermeil, ca. Le Raincy, ar. Pontoise.
383 Cocherel, ca. Lizy-sur-Oureq, ar. Meaux. — Campus mussosus serait-il Chamoust, éc. Sainte-Aulde, ca. La Ferté-sous-Jouarre, ar. Meaux ?

241 La suzeraineté exrcée par Nantier de Montjay à Annet-sur-Marne ne laisse aucun doute sur l'identification de son château avec Montjay-la-Tour, écart de Villevaudé qui, comme Annet, appartient au canton de Claye-Souilly, arr. de Meaux.

Nantier souscrit avec son frère Payen, en 1090, le diplôme de Philippe Ier pour St-Remi de Reims, en compagnie d'Eudes, comte de Corbeil. Nous apprenons ici que le nom baptismal de Payen fut Arnoul. Cette précision nous oblige à le distinguer d'un second Payen de Montjay, ayant pour prénom définitif Aubri, et dont nous aurons à reparler à propos d'une approbation qu'il accorda à la donation de Champmotteux à St-Martin-des-Champs en 1122. Payen Aubri est cité dès 1108 à de nombreuses reprises dans Luchaire (Annales de la vie de Louis VI, pp. 53, 97, 134, 158, 260, 329) ; il est confondu, à la table, avec Arnoul Payen (cité p. 2). C'est de ce dernier qu'il s'agit dans les pièces nos38, 62 et 90 du présent recueil.

Nous verrons (nº 90) qu'Eveline (Avelina), femme de Nantier de Montjay, était nièce de Josselin, archidiacre de Paris (cf. note 24).

384 D'après les lettres de l'évêque de Paris (nº166 infrà), le roi confirma les libéralités d'Anseau. Mais le document A, s'il est contemporain, est-il une pièce authentique ? Son examen laisse des doutes à cet égard. Il est bizarre que la chancellerie ait désigné le comte Gui de Rochefort, ancien grand-officier de la Couronne, par un surnom populaire. La rédaction est calquée sur celle de la charte épiscopale qui, elle, ne soulève pas de critique protocolaire. La date de cette pièce doit être la 14e année de Louis, se terminant le 4 août 1122 ; la 7e année d'Adélaïde se termine à une date comprise entre le 2 avril et le 4 août 1122.

Passage à St-Martin-des-Champs du rouleau mortuaire du B. Vital, abbé de Savigny.

  • A Orig. Arch. nat., Armoire de fer.
  • a L. Delisle, Les Rouleaux des Morts, p. 300.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

43. — Titulus Sancti Martini de Campis.

Omnipotens pius et misericors Deus animam venerandi patris vestri donni N. aliorumque fratrum vestrorum dignetur absolvere ab omni vinculo delictorum, eisque donare dignetur vitam et requiem sempiternam in sorte electorum et requie beatorum. Amen. Sicut ergo nos pro illis orare studuimus, ita et vos pro nostris orare non differatis. Orate pro domno Urso priore, et pro domno Tetbaldo priore, et pro domno Drogone archidiacono, et pro omnibus aliis quorum nomina Deus novit in sapientia sua æternitatis.

Gilbert II (Girbert), évêque de Paris, confirme les libéralités d'Ansoud le Riche et Reitrude, sa femme, à St-Denis de la Châtre, provenant de démembrements du fief épiscopal qu'Ansoud tenait à Marcoussis et Nozay.

  • A Original Arch. nat., L 5322.
  • B Copie du xviie s., Cartulaire de St-Denis de la Châtre, Arch. nat., LL 1397, fol. 8-9.
  • a Marrier, Monasterii S. Martini de Campis historia, p. 311-313.
  • b Robert de Lasteyrie, Cartulaire général de Paris, nº 195, t. I, p. 216.
  • c Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après c.

Pastoralis providentie est pio affectu ac studiosa sollicitudine omnibus invigilare, maxime autem, juxta Apostolum, domesticos fidei beneficiis et munificentia ampliare, et ampliatos diligenti cura protegere, ac contra malignorum versutias premunire. Ego igitur Girbertusa, Dei misericordia Parisiensis ecclesie humilis episcopus, notificare curavi tam posteris quam presentibus, quod quidam miles, Ansoldus nomine6, et uxor ejus Retrudis, pro antecessorum suorum, necnon et animarum suarum remedio, prout accepimus, ecclesiam Beati Dionisii de Carcere suis opibus fundaverunt, et clericos qui ibidem Deo militarent devote statuerunt, plurimisque beneficiis in sustentationem et in usum predictorum clericorum eandem ecclesiam liberaliter dotaverunt ; interque supradicteb munificentie dona idem Ansoldus et uxor ejus Retrudis dederunt prefate ecclesie B. Dionisii de Carcere, jure perpetuo ad possidendum, de episcopali feodo385 unum videlicet arpennum terre cum omnibus ejusdem arpenni consuetudinibus, apud villam que dicitur Marescalceis386, et totam decimam culturarum duarum villarum, quarum villarum altera Marescalceis100, altera vocatur Noereiz386, quicumque eas culturas excolat sive possideat. Et hoc totum predicta ecclesia, prout accepimus, plurimis ac pene innumeris annis quiete ac justa tranquillitate usque hodie possedit, et Deo opitulante possidet Nos vero a quibus charitatis flagrantia in alios debet redundare, et ad quos precipue pertinet tam in se bene agere, quam aliorum benefacta et dicta sustentare et affirmare, assensu domni Henrici archidiaconi et totius capituli nostri, et precibus domni Roberti decani et canonicorum prefate ecclesie Sancti Dionisii, totum quod de episcopali feodo385 predictus Ansoldus et uxor ejus Retrudis predicte ecclesie contulerunt et sicut ejusdem ecclesie canonici, ut determinatum, quiete et tranquille possederunt, confirmamus et eidem ecclesie S Dionisii de Carcere perpetuo jure obtinendum et possidendum in gratia et charitate Dei concedimus. Et ne hoc aliqua posterorum calumnia possit infirmari, sigilli nostri impressione, et canonicorum nostrorum signis decrevimus sic fulciri.

Signum Girbertic episcopi. S. Berneri decani. S. Ade precentoris. S. Stephani archidiaconi. S. Henrici archidiaconi, S. Theobaldi archidiaconi. S. Landonis sacerdotis. S. Theoderici sacerdotis. S. Philippi sacerdotis. S. Frederici diaconi. S. Guilielmi diaconi. S. Guinerani diaconi. S. Hugonis subdiaconi. S. Petri subdiaconi. S. Alberti subdiaconi. S. Anselli pueri. S. Andree pueri. S. Manasse pueri.

Actum publice Parisius in capitulo Beate Marie , concurrentibus vi , episcopatu Girbertic . Theobaldus cancellarius subscripsit.


a Gilbertus B.

6 Ansoud Le Riche de Paris fut un des quatre signataires habituels des premiers diplômes émanés de Robert II, fils de Hugues Capet, avec les comtes Bouchard de Corbeil et Hugues de Dreux et le vicomte Hugues de Meulan (Robert de Lasteyrie, Cartul. gén. de Paris, t. I, pp. 97, 101, 112 ; cf. Longnon, Recherches sur une famille noble dite de Paris, Bull. de la Soc. de l'Hist. de Paris, sept.-oct. 1879, p. 132). On le rencontre de 995 à 1006.

Nous le considérons comme fils d'un autre Ansoud, que les Gestes des évêques d'Auxerre disent avoir été mari de Raingarde et père de Jean, titulaire de ce siège de 994 au 21 janvier 998. II y succédait à Herbert, enfant naturel du duc Hugues et de sa maîtresse Raingarde, qu'il semble difficile de ne pas identifier avec la femme du premier Ansoud. Herbert fut évêque d'Auxerre de 968 au 13 août 994. Jean, son successeur, fut un disciple de Gerbert (Bouquet, Rec. des Hist. de France, X, 170), donc un condisciple du roi Robert, fils de Hugues Capet, et de Lierri, archevêque de Sens (Coll. Baluze, t. 45, p. 149, d'après la Chronique de Jean de Saint-Victor), qui siégea de l'an 1000 au 26 juin 1032.

Auguste Longnon fut bien inspiré en identifiant Ansoud Le Riche de Paris avec le mari de Reitrude, donateur de Fourches et de Limoges-en-Brie à la collégiale de St-Denis de la Châtre. En effet, dès juin 990, une charte de Cluny, datée de Vitry-en-Mâconnais, tout près du monastère, constate la vente au prêtre Gerbaud d'un champ dans cette localité par « Ansalt et uxor sua Rotrudis qui vendicione ista fierint et firmare rogaverunt » (Bruel, Chartes de Cluny, t. III, p. 70). Le couple Ansoud-Reitrude était formé dès 990, dès lors l'identification proposée acquiert une extrême vraisemblance.

Ansoud Le Riche, tige de la maison de Maule, déclare dans une charte qu'il a pour ancêtres Ansoud et Guérin, bienfaiteurs, comme lui, de l'abbaye de St-Evroult d'Ouche (Orderic Vital, éd. Le Prévost, t. II, p, 451). Le premier peut être le mari de Reitrude et le second, Guérin qualifié « baron " dans un diplôme du roi Robert, et dans un autre du même roi en 1022 " Guarinus miles Parisiensis » (Bouquet, Rec. des Hist. de France, X, 607) ; il vivait en 1031, avec sa femme Hersende, qui lui apporta le domaine d'Antony (Poupardin, Recueil des chartes de St-Germain-des-Prés, t. I, pp. 78-80).

b Inter quæ supradicta B.
385 Cette charte est d'un intérêt considérable pour l'histoire de la famille Le Riche. Elle attribue nettement au couple Ansoud-Reitrude la fondation de l'église St-Denis de la Châtre, et la dotation de la collégiale à l'aide de biens dépendant en fief de l'évêché de Paris. Parmi ces biens Marcoussis et Nozay se retrouvent aux mains des Le Riche issus de Lisiard, fils d'Ansoud III (cf. note 100). Leur rattachement au couple Ansoud-Reitrude est donc démontré, non seulement par l'indice onomastique (relèvement du nom) mais par l'indice héréditaire (transmission des domaines inféodés). — Voir nos4 et 5 ci-dessus deux autres libéralités d'Ansoud et Reitrude en faveur de St-Denis de la Châtre.
386 Marcoussis, ca. Limours, ar. Rambouillet. — Nozay, ca. Palaiseau, ar. Versailles.
100 Lisiard (Lethardus, Lisiardus) fils d'Ansoud III Le Riche et neveu de Milon Ier dont les biens confisqués servirent à doter St-Martin-des-Cliamps. Ses descendants prirent habituellement son prénom comme surnom patronymique. Son fils Ansoud V (Ansoldus filius Lisiardi de Parisius) donna à Longpont tout ce qu'il avait dans la dîme de Nozay (Noerai) et une terre à Villiers, hameau de Nozay (ca. Palaiseau, ar. Versailles) pour l'âme de son fils Guérin V (Ms. lat, 9968, nos 289, 290). Il est encore témoin d'une charte de Louis le Gros donnée en 1108 peu avant son avènement (Ib. nº 42). Son frère Guérin IV (Garinus filius Letardi) souscrit un diplôme du même roi pour St-Magloire en 1112 (Ms. I. 5413, fol. 10). Il eut trois fils, Manassé qui fit don à Longpont d'un clos à La Celle de St-Cloud ; Milon et Anseau, cités avec Pierre, curé de Marcoussis, leur oncle (Ms. 1. 9968, nº 247). De Milon, fils d'Ansoud Lisiard, cité avant 1146 (A. N. LL 1024 fol. 74) sont issus les seigneurs de Courtry ; de Milon fils de Guérin IV ceux de Marcoussis, vassaux des Courtry au xiiie siècle (Ms. lat. 5466, p. 563). Milon de Marcolciis est contemporain du prieur Thibaud de Longpont vers 1154 (Ms. I. 9968, nº 46). Lisiard II, se croisant en 1201 (Dominus lestardus de Marchocies ad visitandum Domini sepulcrum iter arripuit), concéda à St-Wandrille des droits de pressurage sur des vignes du monastère ; ses frères Pierre et Hervé, fratres jamdicti Lesiardi (sic) y ajoutèrent le don d'une vigne dite Vinea Letardi (Gr. Cart. de St-Wandrille, arch. de la Seine-Inférieure ; cf. Malte-Brun, Hist de Marcoussis).
c Gilberti B.

Bouchard, évêque de Meaux, donne l'église du Vieux-Crécy à St-Martin, du consentement d'Étienne, fils de Réri, et du comte Thibaud IV, en présence d'André de Baudement.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 90.
  • C Copie du xiie siècle, ibid., fol. 58, nº 126, incomplète.
  • D Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 59, non coll.
  • E Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 59'.
  • F Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 63.
  • a Marrier, Monasterii S. Martini de Campis historia, p. 375.
  • b Toussaint du Plessis, Histoire de l'église de Meaux, t. II, Pièces justificatives, p. 23, nº xxxv.
  • c Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après c.

Tocius conditor Dominus creature, dolens, antiqui fraude serpentis, genus humanum perire, suum ad nos Filium dignatus est mittere, Eum, sua miseratione monente, qui naturam liberaret humanam ab eterna dampnatione, cui Ecclesiam, uti sponsam, placuit sociare, et sic eam in toto mundo per fideles suos sublimare. Quapropter ego Burchardus, Dei gratia, Meldensis ecclesie humilis minister, dedi, in perpetuum possidendam, ecclesiam de Veteri Creceio388 cum atrio omnibusque suis appendiciis ecclesie Beati Martini de Campis, Stephano, Rorici filio, concedente ea omnia que jure hereditario ibidem obtinere solebat, Teobaldo comite317, presente domno Andrea de Baudimento321, laudante ea que ad eum pertinebant. Si quis autem, quod absit, hoc nostrum donum inmutare temptaverit, gladio Spiritus sancti eum percutimus, donec malitiam suam digna satisfactione correxerit. Hujus carte monumentum adprobant isti subscripti qui etiam interfuerunt : Galerannus archidiaconusa, Manasses archidiaconus, Stephanus prepositus, Petrus clericus, Hugo de Miniaco, Stephanus conversus, per cujus manum cartula hec data est. .


388 Crécy-en-Brie, ar. Meaux, L'église était dédiée à St-Martin (Marrier, Monasterii S. Martini de C. historia, p. 376.) La concession de Thibaud IV porte sur des droits dépendant de la vicomté de Meaux, auxquels renonce un petit-fils homonyme d'Etienne, vicomte du 1081 et 1100 (Cf. p. 44 et note 52).
317 Les limites du gouvernement de Thibaud IV le Grand, comte de Chartres et de Blois, vont du 19 mai 1102 au 10 janvier 1152 d'après Aug. Longnon (Obit. de la Prov. de Sens, t. II, pp. xii-xiii).
321 C'est la première mention qu'on rencontre de cet intéressant personnage, qui se rattache à la famille d'Engenoul, connétable, et Baudri, bouteiller de Philippe Ier, témoins en 1067 du diplôme nº11. Son surnom lui vient de la terre de Baudement, ca. Anglure, ar. Epernay (Marne). En 1113 il était l'un des chevaliers de Hugues de Champagne comte de Troyes (Coll. Duchesne, LXXIV, 96) ; il passa dès 1118 (coll. Baluze, XXXVIII, 11) au service de Thibaud IV, frère de Hugues, qui le fit son sénéchal (Luchaire, Louis VI, nº 117, p. 393). En 1132, on le rencontre au château de Pont avec son frère Engenoul, chanoine de St-Gervais de Soissons_(Ms. lat. 9902, fol. 57). Sa femme Agnès ayant pris l'habit de Prémontré en 1133 de son consentement (Duchesne, LXXVI, 85), il entra lui-même à Pontigny, dont l'abbé l'envoya en 1136, avec douze moines, fonder l'abbaye de Chaalis (Gallia, X, 1508). Il mourut le 19 juillet 1142, laissant à l'un de ses fils survivants, Gui, la seigneurie de Braisne dont il était en possession dès 1125 et dont il régularisa la collégiale, dite de Saint-Yved. Une de ses filles fut comtesse de Brienne ; la fille de Gui de Braisne fut comtesse de Bar. Ces alliances justifient la qualification « nobilissimus » que les monuments de Prémontré accordent à André de Baudement. La terre dont il portait le nom tomba en quenouille après la mort de Baudri fils de Goël, dont la sœur Heudeborc, déjà veuve sans enfants d'Osbern de Cailly, porta Baudement à Robert de Picquigny dès 1209 (Ms. lat. 13905, fol. 193 ; 5423, fol. 37).
a C D E F. Galerannus arch. cum aliis.
bCXXV E ; C D E F omettent la fin.
c Marrier a corrigé xv.

Lettres de l'évêque Gilbert II (Girbert), confirmant la fondation et la dotation da prieuré de Gournay-sur-Marne.

  • A Original Arch. nat., K 22, nº 15.
  • B Copie de 1223, Cartulaire A de Gournay, Arch. nat., LL 1397, fol. 14, collationnée sur A : « Visa et collata fuit presens carta ad suum autographum, cui sub filis sericeis adpendet sigillum pene diruptum, linteolo inclusum ».
  • C Copie du xvie s., Cartulaire B de Gournay, Arch. nat., LL 1398, fol. 1-2.
  • a Marrier, Monasterii S. Martini de Campis historia, pp. 281-283, d'après A.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Tardif, Monuments historiques, nº 384.
D'après b.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Quoniam beneficia a Domino collata et impensa sunt vota fidelium et patrimonia sunt pauperum, summa nitendum est cura, summo laborandum est studio, ne valeant aut malivolentia distrahi, aut negligentia minui ; sed, perpetuo stabilitatis munimine roborata, et subsidia sint viventium, et suffragia morientium. Ego igitur Girbertus, Dei misericordia Parisiorum episcopus, pro injuncto nobis officio ecclesiam Dei et pauperes Christi sustentare habens et defensare, ecclesia Sancte Dei genitricis Marie Sanctique Johannis evangeliste, supra Maternam fluvium, juxta Gornayum castrum sita, quibus fuerit fundatoribus constructa, quorumve donariis et auxiliis fuerit ampliata, presentibus scriptis annotare disposui, ut vivente memoria possessio ecclesiastica nulla valeat perturbatione mutari, aut immutatione perturbari.

Guido igitur, cognomine Rubeus, et ejus uxor Adelaida, pari voto, communi devotionis animo, predictam ecclesiam ab ipsis etiam fumdamentis construxerunt, multa illic beneficia contulerunt, eamque cum omnibus ad eam pertinentibusa, glorioso Ludovico rege annuente, monachis Sancti Martini de Campis perpetuo habendam concesserunt. Villas vero et beneficia ab eis eidem monasterio collata subscribere decrevimus, ut eorum dona ab aliorum beneficiis distingueremus : Primum ergo donum est prefata ecclesia cum suis clausuris et toto circumadjacente ambitu. Capella de Gornaio. Terra de Luabum380. Molendinum apud Gornaium. Apud Russiacum141 ecclesia cum atrio et tercia parte ville. Ista sunt specialiter Guidonis et ejus uxoris donaria, præfato monasterio contradita, et regali auctoritate firmata.

Ansellus vero de Garlanda, dapifer Regis, de proprietate sua eidem monasterio donavit apud Russiacum141 duas partes ejusdem ville ; sic totam omnino villam monachis concessit, excepto nemore ; et ipsum nemus monachis et hospitibus eorum, ad ardendum et hospitandum, et ad clausuram messium suarum. Nusiellum137 quoque, ecclesiam scilicet et quicquid ad illam pertinet, cum hospitibus, terris, pratis, vineis, cum nemore et molendino sicut monachi ea tenent. Decimam de Berchorellis et duas partes decime de Bercheriis140. Tertiam vero partem cum atrio Balduinus de Claciaco dedit, assensu domni Anselli. Totam quoque decimam de Pontelz140 et apud Torciacum139 medietatem decime que dicitur Sancti Martini, et ecclesiam Essonie381 cum atrio et decima Ansellus eidem monasterio contulit. Hospites vero in eodem atrio commanentes domnus Stephanus, frater ejusdem Anselli, eidem monasterio concessit. Apud Canoilum152 quoque, quicquid ibi proprietatis habebat Albertus de Bri, ecclesiam scilicet cum décima, prata et terram, et nemus monachis prefati monasterii concessit, ipso Ansello annuente, ex cujus feodo habebat. His et aliis beneficiis bone memorie Ansellus prefatum monasterium locupletavit et Christum heredem fecit, assensu fratrum suorum, domni scilicet Stephani, Guillelmi quoque et Gisleberti, piissimo etiam rege Francorum Ludovico gratanter annuente et omnia confirmante.

Quoniam ergo, juxta canonum decreta, ecclesiarum bona sub tuitione et potestate sunt episcopali, nos qui ecclesie Dei habemus et preesse et prodesse, presentem cartam, fidelium dona exponentem, assensu archidiaconorum nostrorum, Stephani scilicet, Henrici et Theobaldi, communi etiam totius capituli nostri assensu confirmante, et sigillo nostro munire, et signis canonicorum nostrorum signare decrevimus.

Signum Bernerii decani. S. Stephani archidiaconi. S. Henrici archidiaconi. S. Theobaldi archidiaconi. S. Adam precentoris. S. Roberti succentoris. S. Theoderici presbiteri. S. Landonis presbiteri. S. Wilelmi diaconi. S. Rainaldi diaconi. S. Alberici subdiaconi. S. Simonis canonici. S. Algrini canonici. S. Alberti canonici. S. Henrici Lotoringensis75.

Actum publice Parisius in capitulo Sancte Marie regis , concurrente vi.

Ego Theobadus cancellarius legi et subscripsi.


a Cum omnibus suis pertinenciis C.
380 Luabum était, d'après Lebeuf (Hist. de la ville et de tout le diocèse de Paris, édit. Bournon, II, 535), « de la paroisse du Pin, à une lieue de Chelles, parce que les seigneurs de cette paroisse avoient là une dîme (décima de Luabium) dont Jean et Maurice de Pomponne gratifièrent le prieuré de Pomponne sous Louis VII, ce qui fut approuvé par l'évêque de Paris en 1177 ». M. Henri Stein (Bulletin de la Soc. de l'Hist. de Paris et de l'Ile-de-France, 38e année, 4e livr., 1911, p. 223) cite un acte de 1397 relatif à Gournay-sur-Marne où les moines citent « nostre hostel et granche de Liaubon, assise ou terrouer et finage d'illec « (A. N. S 1417 B) ; un acte de 1523 place « le terrouer de Leaubon entre le villaige du Pin et Chesles-sainte-Baulteur ».
137 Noisiel, ca. Lagny, ar. Meaux. — Cette terre fut possédée à la fin du xie siècle par Gilbert Payen de Garlande, frère d'Anseau, le sénéchal de Louis VI. Adam, fils d'Aubert, nous apparaît comme la tige de cette maison. Anseau de Garlande, fils d'Adam, et ses frères, réclamaient contre Giboin, abbé de Lagny, l'avouerie des terres de Corbon et de Courtalin (voisine de Faremoutier), comme ayant appartenu à leurs ancêtres (s. d. Ms. lat. 9902, fol. 115). Sire Aubert, père d'Adam, s'identifie, croyons-nous, avec le père du grand-bouteiller Hugues et de Gautier, dont fut fils le grand-chambrier Galeran de Senlis. Cette parenté expliquerait la haute fortune des frères de Garlande.
140 Pontault, ca. Tournan, ar. Melun, au doyenné de Lagny. — Berchères, près de Pontault. Le pouillé parisien de 1205 indique que les cures de Pontault, de Berchères, de Roissy, de Noisiel et de Gournay sont à la nomination du prieur de Gournay-sur-Marne (Aug. Longnon, Pouillés de la province de Sens, p. 356, 447)
139 Torcy, ca. Lagny, ar. Meaux.
381 Essonnes, ca. Corbeil. — Sur l'histoire religieuse de cette paroisse, cf. Depoin, Notre-Dame des Champs, prieuré dyonisien d'Essonnes (tir. à part du Bulletin de la Soc. historique de Corbeil). — Vodum, fossa (Ducange, Glossarium medix et infimæ latinitatis).
152 Chenou, ca. Château-Landon, ar. Fontainebleau (S.-et-M.).
75 Henri Loherenc ou Lorrain fut reconnu gentilhomme (ingenuus) par un jugement de la cour royale. Conseiller de Louis VI, il en reçut, en 1112, les terres d'Aubervilliers, Triel, Mons, Villeneuve, Ablon, la maîtrise des criées du vin à Paris, et d'autres privilèges (R. de Lasteyrie, Cartul gén. de Paris, t. I, p. 151 ; Luchaire, Annales de la vie de Louis VI, nº 136). — En 1117 Louis VI rappelle, au sujet de la chapelle St-Georges de Champeaux, dépendant de St-Magloire, que « Henricus Lotharingus, fidelis noster, predicte capelle reparator et, quibuscumque modis valet, benignus auxiliator, ad capsam in qua corpus B. Maglorii requiescit superargentendam (que propter matris ecclesie necessitatem ex omnium assensu fratrum, fuit disparata et detecta), xii marchas argenti, et ad usus fratrum 1 torcular apud Karronam (Charonne) villam et quicquid habebat in vadimonium super 11 thuribula argentea et calicem argenteum ejusdem ecclesie dédit. « (Ms. I. 5413, fol. 7).
b anno C.
c epacta xxxi C. L'épacte 22 commence au 1er janvier 1123. Le concurrent appartient à 1122 (année pascale, se terminant le 15 avril 1123).

Gilbert II (Girbert), évêque de Paris, approuve la restitution à l'Église des dîmes d'Attilly par Milon, seigneur du lieu, qui se fitmoine à St-Martin-des-Champs. Adhésion de Gilbert de Montjay et de Thibaud de Villiers, archidiacre de Brie.

  • A Original Arch. nat., L 875, nº 28.
  • B Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 68.
  • C Copie du xiiº siècle, ibid., fol. 54' nº 116 (sans notes chronologiques).
  • D Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 39', collationnée.
  • E Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 59'.
  • F1 Copie du xvie s., Arch. de S.-et-O. Cartulaire de Marolles, A iiio, fol. 1 (très incomplète).
  • F2 Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 40.
  • G Copie du xviiie s. ms. fr. 15504, fol. 55.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

† In nomine sancte et individue Trinitatis.

Convenit prelatis Ecclesie, quippe qui ad hoc preeminere videntur velut exaltata Providencie spicula, creditum sibi gregem Dominicum a malorum incursibus sancta calliditate premunire, et filiis pacis pacem inviolabilem, multum quidem in presenti, sed magis in posterum providere. Ego igitur Girbertus, Parisiorum episcopus, ecclesiastica volens, ut justum est, a laicali possessione, si tamen possessio dici potest, emancipare, et Deo reddere que Dei sunt, decimam de Atilleio373, quam scilicet Milo, ejusdem dominus ville, assensu conjugis, filiorum quoque et filiarum et heredum suorum, monasterio Sti Martini de Campis, factus ibidem monachus, reliquerat, Ego, inquam, libenter eidem monasterio perpetuo possidendam concessi, ut quod secularis persona eatenus, reclamante justicia, tenuerat, volente eadem justicia, ecclesia Dei tanquam jus proprium recognoscat. Hoc autem feodum ab episcopali jure dirivatum, Teobaldus archidiaconus, a Teobaldo Gislebertus de Montegaio, a Gisleberto predictus Milo tenuerat ; qui et ipsi hanc, utpote justam, gratanter laudaverunt concessionem. Sed quoniam res geste, oblivionis incursu, humane cito subtrahuntur memorie, non incongruum fuit istud, ad testimonium veritatis, litterarum apicibus commendare, et cartam ista continentem, assensu Teobaldi archidiaconi, pontificalis auctoritatis sigillo roborare, toto etiam capitulo nostro assentiente et collaudante.

Signum Berneri decani. S. Stephani archidiaconi. S. Hanrici archidiaconi. S. Teobaldi archidiaconi. S. Adam cantoris. S. Roberti succentoris. S. Teoderici presbiteri. S. Huberti presbiteri. S. Guillelmi diaconi. S. Rainaldi diaconi. S. Algrini canonici. S. Simonis. S. Hanrici Lotoringensis75.

Actum publice Parisius in capitulo Ste Marie Ludovico . , concurrente vi.

Ego Teobaldus cancellarius legi et subscripsi388.


373 Il s'agit d'Attilly, éc. Férolles, ca. Brie-Comte-Robert, ar. Melun (Seine-et-Marne), et non d'Attichy, ar. Compiègne (Oise). Attilly est cité dans la bulle de Calixte II131 Voir le nº159 suivant
75 Henri Loherenc ou Lorrain fut reconnu gentilhomme (ingenuus) par un jugement de la cour royale. Conseiller de Louis VI, il en reçut, en 1112, les terres d'Aubervilliers, Triel, Mons, Villeneuve, Ablon, la maîtrise des criées du vin à Paris, et d'autres privilèges (R. de Lasteyrie, Cartul gén. de Paris, t. I, p. 151 ; Luchaire, Annales de la vie de Louis VI, nº 136). — En 1117 Louis VI rappelle, au sujet de la chapelle St-Georges de Champeaux, dépendant de St-Magloire, que « Henricus Lotharingus, fidelis noster, predicte capelle reparator et, quibuscumque modis valet, benignus auxiliator, ad capsam in qua corpus B. Maglorii requiescit superargentendam (que propter matris ecclesie necessitatem ex omnium assensu fratrum, fuit disparata et detecta), xii marchas argenti, et ad usus fratrum 1 torcular apud Karronam (Charonne) villam et quicquid habebat in vadimonium super 11 thuribula argentea et calicem argenteum ejusdem ecclesie dédit. « (Ms. I. 5413, fol. 7).
388 Crécy-en-Brie, ar. Meaux, L'église était dédiée à St-Martin (Marrier, Monasterii S. Martini de C. historia, p. 376.) La concession de Thibaud IV porte sur des droits dépendant de la vicomté de Meaux, auxquels renonce un petit-fils homonyme d'Etienne, vicomte du 1081 et 1100 (Cf. p. 44 et note 52).

Girbert (Gilbert II), évêque de Paris, à l'occasion d'un different entre Mathieu, prieur de St-Martin-des-Champs, et Dreux de Clacy, à qui les moines voulaient imposer des coutumes de servage, jugeant par coutumace, excommunie ce dernier en vertu de lettres du pape Calixte II. A la fin Dreux reconnait qu'ayant bâti une maison en terre servile, il s'est mis sous le coup de la réclamation des moines, mais à la prière d'Etienne de Garlande, archidiacre de Paris et sénéchal du roi, le prieur le dispense personnellement des coutumes exigibles.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol 69, nº 106.
  • C Copie du xiie siècle, Liber Testamentorum, fol. 51, nº 123 (incomplètes).
  • D Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 40' d'après A, volontairement incomplète ; collationnée au xviie s., et complétée des noms de témoins et des synchronismes.
  • E Copie du xves., LL 1352, fol. 40 ; d'après D.
  • F Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 40', d'après D.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Girbertus, Dei gratia, Parisiorum episcopus, omnibus Xristi fidelibus.

Placuit episcopali providentie ad honorem Dei et ecclesie pacem, causam et controversiam inter donnum Matheum, priorem Sti Martini, et Drogonem de Claciaco diu agitatam atque ventilatam, sed tandem, Deo miserante, cum pace terminatam, stilo veritatis annotare, et seriem actionis presenti karte inserere, ut scilicet res bene gesta non valeat aut oblivione deleri, aut invidia retractari ; sed, si forte opus fuerit, et aliqua in posterum calumpnia emerserit, karta litis peremptoria in medium recitetur ejusque testimonio tanquam inexpugnabile defensionis clipeo, jus ecclesiasticum contra omnem calumpniam roboretur.

Die igitur statuta ac denominata, convenientibus ante presentiam nostram tam priore de Sto Martino quam Drogone de Claciaco, conquestus est miserabiliter idem prior de Drogone qui eum et totum monasterii conventum et urgebat obprobriis, et affligebat injuriis, et consuetudines quasdam quas eis debebat, reddere non volebat.

Fuerat enim hospes quidam apud Nusiacum, villam Sti Martini, qui de domo et pro domo quam in atrio possidebat, preter annuos redditus ex debita consuetudine, monachis reddebat et calcitram in lecto et furcam in prato, et ad recipiendam annonam saccum, et de vino venali foraticum et rotaticum, et multa alia, sicut et ceteri hospites in eodem atrio commanentes. In eadem vero domus area, in eodem prorsus loco Drogo domum suam construxerat, predictasque consuetudines vice hospitis inde reddere debebat, sed reddere neglexebat et iccirco ipse prior a nobis exigebat quatenus eum, dictante justicia, ad ea reddenda cogeremus, et de tanta eum negligentia ad satisfaciendum compelleremus. Facta igitur in hunc modum querela prioris, respondit Drogo quod nec Prior ista debebat exigere, nec ipse exsolvere, quoniam antecessores sui plures in eodem atrio domos possederant, predictasque consuetudines nullatenus inde reddiderant, temporibusque canonicorum et monachorum Sti Martini in hac libertate permanserant ; et ad eorum similitudinem domum de quo modo questio erat, ab illis consuetudinibus liberam et immunem tenere volebat. Hujusmodi vero Drogonis responsionem ostendit Prior nec valere nec pertinere, tum quia antecessorum illius possessio circa domum de qua modo agebatur nulla extiterat, tum quia ecclesia Dei laicali possessione vel presumptione, nec jure suo privanda, nec consuetudine est spolianda, His igitur ita pertractatis, cum secundum dieta et responsa utriusque partis de judicio tractaretur, presentate sunt nobis littere doni pape C[alixti]a in quibus et persona Drogonis in atrio et altari participantis de sacrilegio notabatur, et parvitas nostra Apostolica auctoritate monebatur, quatinus eumdem Drogonem nisi cessaret a monachorum vexatione, anathematis gladio feriremus, et quem blanditie non movebant, severitate ultionis corrigeremus. Litteris igitur apostolicis in medium recitatis, visum est nobis, non solum juxta precedens negocium, sed et secundum Apostolicas litteras, judicialem proferre debere sententiam, et Apostolicam servare per omnia reverentiam. Nostre igitur super hoc considerationi Prior diligenter et absolute adquievit et consensit. Drogo vero, nisi prius judicatum esset, litteras Apostolicas judicio interesse recusavit ; sed, exclusis litteris, judicium se libenter auditurum sepius acclamavit. Cum igitur Drogoni judicium de hoc ipso faciendum proponeremus, et offeremus utrum scilicet Apostolice littere in ecclesiastico judicio recipiende essent, an excludende, nostrum super hoc judicium recipere vel audire omnino contempsit, et tam a curia quam a justicia discessit. Nos itaque fulti tam ratione quam Apostolica auctoritate, communicato et episcoporum et abbatum ac religiosorum virorum consilio qui curie et negotio intererant, episcoporum scilicet domni Gaufredi Carnotensis, domni Clarembaldi Silvanectensis abbatum vero donni Gaufredi Latiniacensis, donni Gaufredi de Sancto Medardo, donni Gilonis de Caziaco, donni389 Gilduini de Sancto Victore ; horum, inquam, et multorum aliorum suffragante Consilio, Drogonem illum in malitia sua perdurantem et a perversitate non cessantem, post multas quidem indutias, post trine vocationis ammonitionem, prout meruerat excommunicavimus. Tandem vero, Deo miserante qui marult vitam peccatoris quam mortem, Drogo in se reversus et penitentia ductus, consilio quidem donni Stephani archidiaconi nostri et regis dapiferi, nostram adiens presentiam, coram omnibus tam clericis quam laicis suam super hoc injusticiam et monachorum justiciam recognovit, et quod de cetero, vice hospitis, prenominatas consuetudines redderet, viva voce promisit et affirmavit, et de injuria priori et monachis toliens illecta, veniam postulans, nostram inde absolutionem requisivit. Nos ergo de ove jam quasi perdita sed, per gratiam sancti Spiritus, ad ovile quodam modo revocata non minimum gavisi sumus, eumque, assensu prioris, satisfactione tamen prius accepta, a vinculo anathematis absolvimus. Causa igitur et controversia prioris et Drogonis in hunc modum, Deo disponente, terminata, domnus Stephanus archidiaconus, concordie amator et pacis conciliator, apud priorem precibus obtinuit, quatinus Drogo personaliter, tempore ipsius donni, scilicet Mathei prioris, id est quamdiu prioratus officium obtineret, ab istis consuetudinibus, furca scilicet et culcitra, et sacco, liber et absolutus existeret. Priore itaque hanc quasi libertatem tam pro voluntate et laude donni Stephani quam400 pro retinenda precipue de cetero Drogonis ipsius amicitia diligenter, ut dictum est, annuente, dato pacis osculo, factus est Drogo amicus de inimico, de a verso reversus.

Testes vero tam cause quam concordie subscribere decrevimus, et in robur perpetue firmitatis, eorum nomina subannotare dignum censuimus.

Testes cause. Ex parte domni Prioris : Supradicti Episcopi et Abbates. Clerici : Robertus succentor. Wilelmus de Stampis. Thomas prior de Sancto Victore et Godefridus. Laici vero : Rodulfus Delicatus122. Warnerius vicecomes de Bellomonte412. Hugo de Oene. Herbertus Traditus de Ponte Ysare. Ex parte Drogonis : Domnus abbas Fossatensis Theobaldus. Bernerus decanus Parisiensis. Archidiaconi Henricus et Theobaldus. Clerici : Drogo, Hudago et Henricus Lotaringensis75 et multi alii.

Testes vero concordie. Ex parte domni Prioris : Domnus abbas Latiniacensis. De monachis Sancti Martini : Odo, Bernuinus, Goduinus, Ymar. Ex parte Drogonis : Predicti Archidiaconi Henricus et Theobaldus. Clerici multi qui fuerant etiam in causa. Milites : Rodulfus de Torceio139 et frater ejus. Wido Dissutus, et filius ipsius Drogonis Warinus et multi alii.

Actum publice Parisius, in episcopali curia .


a Les limites-du pontifìcat de Calixte II vont du 2 fév. 1119 au 14 décembre 1124 ; pas de trace de ces lettres dans Jaffé.
389 Geofroi, abbé de Lagny dès 1107, mort le 5 avril 1124, n. st. Son successeur, Raoul II, est cité dès 1124 (Gallia, VII, 494). — Geofroi Goudecerf, élu abbé de St-Médard fin 1119 ou début de 1120, devint évêque de Châlons en 1131 (Gallia, IX,415). — Geudoin, abbé de St-Victor, 1114 — 13 avril 1155 (Gallia, VII, 663). — Gilon, abbé de Chézy-sur-Marne, au diocèse de Soissons, cité par un obituaire comme décédé un 29 juin et placé arbitrairement avant 1063, doit s'intercaler entre Pierre (1108-1112), et Simon, cité on 1134 (Gallia, IX, 427).

400 Etienne de Garlande, sénéchal du roi, s'indentifie, comme le prouve la charte de l'évêque Gilbert II de 1123 (nº 167), avec l'archidiacre de Notre-Dame de Paris qui succéda à Dreux Ier de Mello en 1096 ; il conserva ses attributions ecclésiastiques après que l'intrevention de saint Bernard eut, en 1127, précipité la disgrâce de sa maison qui lui fit perdre ses charges de cour.

Etienne, après la mort de son frère Anseau (1127), tint le château de Gournay-sur-Marne, comme le prouve une charte de 1124/1125 (nº 181).

122 Méru, ar. Beauvais. — Cette donation fut faite du vivant d'Hermer de Pontoise, premier mari de Comtesse, fille de Raoul et d'Hahuis. Comtesse était remariée dès 1096 à Gautier Payen, vicomte de Meulan. Le prévôt Gui, fils d'un premier mariage d'Hermer, est cité en 1092 et 1093. — Il n'est pas question d'Agnès, autre fille de Raoul, qui épousa depuis Bouchard IV de Montmorency, Henri, fils de Raoul II, est cité en 1093 avec lui (Cartulaire de St-Martin de Pontoise, pp. 27, 248, 295). D'autre part, l'autel de Mareio est compris dans la bulle d'Urbain II, le 14 juillet 1096.
412 Sur Mathieu Ier, comte de Beaumont, voir nº137 et 138. — Le vicomte Garnier est cité dans les nº138, en 1110 (avec son frère Gautier) et dans le nº167, en 1123. — Pierre de Vaux et Garnier Chausson sont en 1110 au nombre des chevaliers du comte de Beaumont. Raoul d'Asnières-sur-Oise pourrait être le « Radulfus filius Oelardi » qui leur est associé au nº138.
75 Henri Loherenc ou Lorrain fut reconnu gentilhomme (ingenuus) par un jugement de la cour royale. Conseiller de Louis VI, il en reçut, en 1112, les terres d'Aubervilliers, Triel, Mons, Villeneuve, Ablon, la maîtrise des criées du vin à Paris, et d'autres privilèges (R. de Lasteyrie, Cartul gén. de Paris, t. I, p. 151 ; Luchaire, Annales de la vie de Louis VI, nº 136). — En 1117 Louis VI rappelle, au sujet de la chapelle St-Georges de Champeaux, dépendant de St-Magloire, que « Henricus Lotharingus, fidelis noster, predicte capelle reparator et, quibuscumque modis valet, benignus auxiliator, ad capsam in qua corpus B. Maglorii requiescit superargentendam (que propter matris ecclesie necessitatem ex omnium assensu fratrum, fuit disparata et detecta), xii marchas argenti, et ad usus fratrum 1 torcular apud Karronam (Charonne) villam et quicquid habebat in vadimonium super 11 thuribula argentea et calicem argenteum ejusdem ecclesie dédit. « (Ms. I. 5413, fol. 7).
139 Torcy, ca. Lagny, ar. Meaux.

Enguerran, évêque d'Amiens, concède aux chanoines de St-Martin de Wahagnies les autels de Bonnay et de Courcelles.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 89.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ingelrannus, Dei ordinante clementia, Ambianensis episeopus, omnibus sancte Dei Ecclesie filiis p. et f., ad id dignitatis promoveri ut, omni lacrima ab occulis eorum exclusa, celestis Hierusalem dulcedine delectati, jugi gaudio manifeste visionis Dei perenniter satientur.

Premonstrante sacri elogii auctoritate, dilectissimi fratres, mei offìcii certum est esse ut res sancte matris Ecclesie, perfidorum nequitia deprimente, minutas pro modulo mee facultatis restaurarem, ac deformatas calamitate dierum hujus temporis qui mali sunt, in melius reformando, Dei fultus auxilio, commutarem. Hac igitur professionis nostre causa convenior, simulque officii mei ratione compellor, ut voti premissi compleam actionem, sollicitudinisque pastoralis non intermittam injunctam mihi vicem ne forte, voti reus et nominis, premium perdam divine promissionis, que consummatoribus professionis et ordinis in terra sua dupplicia et leticiam sempiternam repromittit in tempore retributionis. Quocirca ego Ingelrannus, Dei providentia presul Ambianensis, ut ea que ex debito commissi officii exigor compleam, et consummati in bono cursus premia adipisci valeam, ecclesiam quandam, in honore egregii confessoris et preciosi pontificis Xristi Martini, sitam in territorio Wangneii390 fratri Roberto et canonicis ibidem regulam Sti Augustini propositumque profitentibus, cum possessionibus quas nunc habent et que, nostris temporibus, eis regulariter accedere potuerint, nostrarum personarum consilio et concanonicorum, liberam in perpetuum concedo, et predicte ecclesie altare de Bonaio390 et altare de Curcellis390 salvo jure episcopali attribuo. Vobis igitur corampositis, dilectissimi fratres, pred. monasterio privilegium confirmantes, excommunicavimus et anathemate insolubili percutimus illos omnes qui hoc statutum evertere, versutia instigante diabolica, temptaverint, et res ejusdem ecclesie invadere, minuere, lacerare, separare jurique suo assignare presumpserint.

S. Ingelranni episcopi ; S. Guarini archidiaconi. S. Symonis archidiaconi. S. Rogeri decani : S. Radulfi cancellarii. S. Yberti, abbatis Sti Judoci. S. Radulfi, abbatis Sti Fusciani391. S. Achardi sacerdotis. S. Rogerii sacerdotis. S. Dodonis sacerdotis. S. Nantaudi ; S. Adsonis ; S. Dodomanni, diaconorum. S. Radulfi ; S. Walteri ; S. Andree, subdiaconorum. S. Roberti, prioris Sti AceoliS. Walterii, prioris Sti Dionisii391. Actum (anno) ab .

Ego Radulfus cancellarius scripsi et suscripsi regnante gloriosissimo rege Francorum Ludovico.


390 Wahagnies, ca. Pont-à-Marcq, ar. Lille. (Ce monastère fut bientôt après cédé à St-Martin-des-Champs). — Bonnay, ca. Corbie, ar. Amiens. — Deux communes et quatre hameaux, dans le département de la Somme, se nomment Courcelles. Il s'agit ici de Courcelles sous Moyencourt, ca. Poix, ou de Gourolles sous Thoix, ca. Conty, ar. Amiens.

391 Saint-Josse, ca. Montreuil-sur-Mer. — Saint-Fuscien, abbayc d'Amiens. Saint-Acheul, ca. Bernaville, arr. Doullens. — Saint-Denis, éc. Mont-St-Quentin, ca. Péronne.

Ybert ou Imbert fut abbé de St-Josse-sur-Mer après Gautier de Lalaing vivant en 1105. Son premier acte cité par la Gallia. (X, 1292) fut de recouvrer, en 1125, par. jugement de l'évêque, l'autel de Waben usurpé par Gautier Tirel III. — Raoul est cité comme abbé de St-Fuscien de 1105 à 1122 (Gallia, X, 1302). — La Gallia (X, 1325), n'a point connu Robert, prieur de St-Acheul, qui doit s'intercaler entre Etienne (1109) et Eudes Dieudonné (Odo Deodatus) prieur en 1143, qui prit deux ans après le titre d'abbé.

Lisiard, évêque de Soissons, autorise St-Martin-des-Champs à posséder dans son diocèse l'église de Largny [en Valois], que des laïes détenaient auparavant comme fief relevant du comté de Crépy. La comtesse douairière et son fils Raoul ont approuvé cette cession.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 83'.
  • C Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 80, collationnée et complétée.
  • D Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 78'.
  • E Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 90'.
  • a Marrier, Monasterii S. M. de C. historia, p. 528.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti, amen.

Ego Lysiardus, Dei gratia Suessorum episcopus, licet indignus, non ignorans quid sollicitudinis, quid amoris, Xristi et Ecclesie filiis debeamus, et cum multo timore perpendens, quid oneris protegendis fidelibus populis sustineam, quanto ad hec auxilio, quantave distribuendis mihi eorum oblationibus sollertia indulgeam, faciendum pro necessitate cognovi ad supportandam tante impositionis sarcinam, servorum Dei auxilia querere, eosque ut nobiscum, ob custodiam gregis Dei, vigilent et orent, stipendiorum nostrorum participes efficere. Cum autem omnibus si fieri posset, munificum et utilem episcopalis me dignitas esse deposcat, religiosis maxime viris munificentie et utilitatis mee liberalitatem aliqua inpendere statui.

Quapropter ecclesie Beati Martini de Campis et fratribus ibidem Deo servientibus quorum conversationem Deo et hominibus placere manifestum est, ecclesiam de Lerniaco377, quam diu manus laica injuste invaserat, assensu tamen illius qui eam quoquomodo tenuerat, illius quoque de cujus feodo, comitisse videlicet Crispeii et Rodulfi, ejusdem comitisse filii379, esse videbatur, pro salute anime mee et ecclesie defensione concedo cui, Deo auctore, presideo, liberam cum omnibus appenditiis suis et cum servis et ancillis, et omnibus que juris predicte ecclesie esse noscuntur, salvo ecclesiastico jure et reditibus et justiciis que episcopo et archidiacono debentur ; perpetualiter possidendam concedo, tantum remunerationis a pred. patribus obtinens ut mei et fratrum ecclesie mihi commisse in orationibus suis recordentur et in die anniversarii mei, donnique Petri archidiaconi, hujus beneficii cooperatoris, pro salute animarum nostrarum Dominum deprecentur. Si quis vero hanc dationis mee liberalitatem infringere et contra hanc institutionis mee paginam proterve incedere presumpserit, a corpore et sanguinis Ihesu Xristi participatione privetur, et cum Juda traditore, a consortio Angelorum et Dei visione separetur. Et ut hec omnia rata et inconvulsa permaneant, sigilli nostri impressione et probabilium personarum testimonio roborari volui.

S. Lisiardi episcopi. S. Petri archidiaconi. S. Ansculfi archidiaconi : S. Tetbaldi, archidiaconi. S. Johannis capellani. S. Petri decani de Lerniaco377.

Actum Suessionis .


379 Cet acte démontre que la comtesse Adèle de Vermandois, veuve de Hugues le Grand, n'a nullement fini ses jours en 1118, comme le porte l'Art de vérifier les dates (t. II, p. 706). — Après la mort de Hugues le Grand (à Tarse, le 18 octobre 1101), Adèle, sa veuve, héritière du Vermandois par son père et du Valois par sa mère, se remaria à Renaud II de Mouchy, comte de Clermont. Tous deux confièrent l'abbaye de Bucilly à l'évêque Barthélemi de Laon, afin qu'il l'unît à St-Martin-des-Champs ; mais il n'en fut rien, et Bucilly devint une abbaye de Prémontrés. Cette congrégation obtint aussi le Vivier, qu'avait donné le châtelain de la Ferté à St-Martin, et qui fut le berceau de l'abbaye de Valsery. Les pièces relatives à ces deux affaires sont insérées plus loin dans un chapitre consacré aux Donations à St-Martin restées sans effet sous le règne de Louis VI.
a Cette date confìrme celle de 1108 donnée par la chronique d'Aubri pour l'élection de Lisiard.

Pierre de Léon, cardinal-prêtre [de Ste-Marie au Transtévère], et Grégoire, cardinal-diacre de St-Ange, légats du Saint-Siège, approuvent le don de l'église de Neuville que l'évêque d'Orléans [Jean II] a fait à Mathieu, prieur de St-Martin-des-Champ, et que celui-ci avait scrupule à accepter.

  • A Original perdu.
  • B Copie du xiie s. (vers 1129), Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 89.
  • a Marrier, Monasterii S. Martini de Campis historia, p. 519.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Petrus Leonis, presbiter, et G[regorius], Sancti Angeli diaconus, Sedis Apostolice cardinales et legati392, dilecto et venerabili fratri M[atheo], priori Sancti Martini de Campis, salutem et benedictionem. Karissimus frater noster L[eo] cardinalis significavit nobis quid in ejus, et episcopi Carnotensis, atque aliorum fratrum qui tunc presentes erant, conspectu, de ecclesia Noveville392 feceris. Nos igitur Apostolice Sedis auctoritate, a timore tue conscientie te absolventes, donum quod Aurelianensis episcopus de eadem ecclesia tuo fecit monasterio in perpetuum confirmamus.


392 Ces lettres montrent associés dans une légation en France, deux futurs compétiteurs à la chaire de Saint-Pierre, à la mort d'Honoré II. Grégoire, cardinal-diacre du titre de Saint-Ange, d'une promotion d'Urbain II, devint le 14 février 1130 le pape Innocent II. Le même jour, les cardinaux dissidents élurent à Rome Pierre de Léon, moine de Cluny, cardinal depuis 1113 ; il fut sacré le 23 sous le nom d'Anaclet II et mourut le 15 janvier 1138. Le cardinal L. doit être Léon, cardinal-diacre du titre de Sancto Vito : il fut remplacé par un autre Grégoire en 1123. (Cf. Jaffé-Wattenbach, t. I ; de Mas-Latrie, Trésor de chronologie, p. 1181).

L'évêque de Chartres cité est Geofroi II, successeur d'Ives ; sa présence engagerait à identifier Novavilla du texte avec Neuvy, dont l'autel avait été donné à St-Martin par Henri Ier et confirmé par Philippe Ier (nº 11). Mais D. Marrier (p. 519) assure qu'il s'agit ici de l'église St-Symphorien de Neuville en Orléanais. Le donateur, Jean II d'Orléans, dont l'avènement remonte au 28 décembre 1096, eut pour successeur Hélie que le pape Innocent II consacra évêque le 15 avril 1137.

Raoul, fils de Foulques et petit-fiIs de Nivelon, ayant restitué à l'évêque Pierre de Beauvais, l'église St-Martin de Cressonsacq, le prélat la remet à Mathieu, prieur de St-Martin-des-Champs, du consentement de l'archidiacre Henri.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 90.
  • C Copie du xiie siècle, Liber Testamentorum, fol. 58, nº CXXV, complétée par une addition marginale du XVIIe s., à partir des mots : « Huic dono ».
  • D Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 73, collationnée et complétée en marge.
  • E Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 71.
  • F Copie du xvie siècle, Arch. nat., LL 1353, fol. 80'.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Notum sit omnibus t. p. q. f. quod ego Petrus, Dei gratia, Belvacensis episcopus, dedi monasterio Sti Martini de Campis, per manum domni Mathei prioris, laudante Henrico archidiacono meo, ecclesiam Sti Martini que est apud Cressonessart393, sicuti antea tenuerant Fulco filius Nevelonis et Radulfus filius ejus, contra salutem animarum suarum, salvo jure Belvacensis ecclesie. Nec ignotum esse volo quod idem Radulfus, cum uxore et filiis, igne divino inflammatus, eandem ecclesiam cum omnibus ad eam pertinentibus mihi reddidit, penitentiam agens et absolutionem querensa, quod eam tamdiu injuste possederat. Et ut hoc firmum et inconcussum permaneat, sigilli nostri impressione corroborari feci. Et ne aliquis, pro eadem ecclesia, domum Sti Martini vexare presumat, sub anathemate interdicimusb. Huic dono interfuere Willelmus armarius, Albericus, Walterus, monachi ; Erchengerus, Habertus Belotus, clerici ; Balduinus de Butinangulo393, Ansculfusc de Nulliaco393, Ascelinus Ferezd, Habertus faber, Paganus, Rainoldus de Fretei394, Bertinus, laici.

Actum .


393 Cressonsacq, Angivilliers, ca. St-Just-en-Chaussée, ar. Clermont (Oise). — Neuilly-sous-Clermont, ca. Mouy-de-l'Oise, ar. Clermont. — Boutenangle est une ancienne famille dont le nom se rencontre dans un hameau de St-Remy-de-l'Eau et dans une annexe, disparue de nos jours, d'Erquinvilliers, communes du canton de St-Just-en-Chaussée (Oise). — Gérard de Boutenangle, témoin de la charte communale de Bulles (1181), était marié dès 1185 à Emeline, veuve du sénéchal de Bulles, Barthélemi de Fournival. Gontran de Boutenangle, cité dès 1187, fut en 1197 témoin de la charte communale de Clermont. — Me Jehan de Bouquenangle, chanoine de N.-D. de Clermont, vivait en 1373. (Notes dues à l'obligeance de M. l'abbé Beaudry, secrétaire de la Société historique de Clermont-de-l'Oise).
a B omet ces trois derniers mots.
b D omet les noms des témoins ; C s'arrête ici.
c C Foruscullus de Milliaco.
d B Ansellus Ferrei.
394 Ons-en-Bray, ca. Auneuil, ar. Beauvais. — Monchy-St-Eloi, ca. Liancourt ; Le Frétoy et Coivrel, ca. Maignelay ; Doméliers, ca. Crèvecœur ; ar. Clermont (Oise).

Pierre, évêque de Beauvais, sur les instances du prieur Mathieu, confirme à St-Martin tout ce que possède le monastère dans son diocèse, notamment les églises de St-Omer en Chaussée, de Méru, de St-Léonor à Beaumont-sur-Oise, de Cressonsacq ; le travers de Milly, une rente sur le moulin d'Ons.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 81'.
  • C Copie du xiies., incomplète, Ibid., fol. 57', nº 124.
  • D Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 72, collationnée « ex ipsissimo authographo, cui adfixum est sigillum, spissitudinis duorum digitorum, in quo visitur figura pontificis sedentis, cum his verbis : PETRVS, BELVACENSIS EPS ».
  • E Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 70.
  • F Copie du xvie s, Arch. nat., LL 1353, fol. 80.
  • a Marrier, Monasterii S. M. de C. historia, p. 395.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Quoniam mundus in maligno positus est, et jam multorum refriguit caritas, necesse est ut qui Sancte presunt Ecclesie Deo servientium paci studiosius invigilent, non solum suis temporibus, sed et in futuro providentes. Unde notum esse volumus omnibus t. p. q. f. quod ego Petrus, Dei gratia, Belvacensis episcopus, concessi monasterio Sti Martini de Campis, precibus donni Mathei qui tunc ejusdem loci prior erat, omnia que in episcopatu nostro de beneficiis fìdelium, tam ecclesiasticis quam laicalibus, juste possidebant, salvo tamen in omnibus jure Belvacensis ecclesie : Aecclesiam scilicet Sti Audomari314 cum appendiciis suis ; transversum de Miliaco314 in singulis decimis diebus, de omnibus rebus que transversum reddunt ; unum modium frumenti in quodam molendino quod est in villa que dicitur Uns394 ; ecclesiam de Meruaco221 cum appenditiis suis ; apud Bellomontem, ecclesiam Sti Leonorii334 cum omnibus appenditiis suis ; decimam de Moinecurte, ecclesiam de Cressonessart393 cum o. ap. s. ; terram cum nemore et hospitibus quam habet idem monasterium de dono Balduini de Butinangulo393 et de feodo Lanselini Belvacensis apud Dedunvilerium et apud Cupehel ; juxta Bellomontem apud Nuisiacum372, terram quam dedit Gualerannus, frater Jolduinia de Munci394. Hoc autem feci consilio et assensu archidiaconorum ecclesie nostre, Rotgerii filli Landonis, Theobaldi filii Lanscelini, et Henrici filiib Henrici de Conti316.

Et ut hoc fìrmum et inconcussum permaneat, cartam sigillo meo signatam confirmavi. Et ne aliquis has possessiones et istam confirmationem infringere et invadere presumat, sub anathemate interdixi.

Data Belvacus per manus duorum monachorum, Gonfredi qui prior fuerat ecclesie Ste Marie Britoilensis, et dunnic Alberici .


314 St-Omer-en-Chaussée, ca. Marseille, ar. Beauvais (près de Milly-sur-Thérain).
394 Ons-en-Bray, ca. Auneuil, ar. Beauvais. — Monchy-St-Eloi, ca. Liancourt ; Le Frétoy et Coivrel, ca. Maignelay ; Doméliers, ca. Crèvecœur ; ar. Clermont (Oise).
221 L'église St-Lucien de Méru-en-Thelle, ar. Beauvais. On écrivait en 1286 Méru-en-Tere, comme le montre l'épitaphe d'un « sougretain de ceens » (sacristain de St-Martin) reproduite par D. Marrier, p. 571.
334 La chapelle castrale de Beaumont-sur-Oise fut érigée par le premier châtelain de cette place, Ives, chevalier de Hugues Capet, pour recevoir les reliques de saint Léonor ou Lunaire, apportées à Paris, dans l'église de St-Barthélemi (depuis St-Magloire) par Sauveur, évêque d'Aleth. Les moines qui transférèrent à Beaumont le corps du saint étaient bretons. Peu après on fit appel aux Clunisiens pour constituer un prieuré, car l'obit du premier abbé de Cluny, Bernon, fut inscrit au nécrologe de Saint-Léonor. Le châtelain Ives II ayant été promu comte, sous le roi Robert, substitua à la chapelle une église qui fut dédiée par Guérin, évêque de Beauvais, le 12 octobre 1029 (Depoin, Les Comtes de Beaumont-sur-Oise et le prieuré de Ste-Honorine de Conflans ; Bulletin de la Commission des Antiquités et Arts de Seine-et-Oise, 1911). C'est dans l'intervalle qui sépare les bulles de Pascal II (1107) et de Calixte II (1119) que St-Léonor fut uni à St-Martin-des-Champs. Mais nous avons lieu de croire que la charte de 1110, qui suit, et qui mentionne un prieur et un moine à St-Léonor, est postérieure à l'accession du prieuré à l'obédience du monastère parisien. — Cf. aussi note 339.
393 Cressonsacq, Angivilliers, ca. St-Just-en-Chaussée, ar. Clermont (Oise). — Neuilly-sous-Clermont, ca. Mouy-de-l'Oise, ar. Clermont. — Boutenangle est une ancienne famille dont le nom se rencontre dans un hameau de St-Remy-de-l'Eau et dans une annexe, disparue de nos jours, d'Erquinvilliers, communes du canton de St-Just-en-Chaussée (Oise). — Gérard de Boutenangle, témoin de la charte communale de Bulles (1181), était marié dès 1185 à Emeline, veuve du sénéchal de Bulles, Barthélemi de Fournival. Gontran de Boutenangle, cité dès 1187, fut en 1197 témoin de la charte communale de Clermont. — Me Jehan de Bouquenangle, chanoine de N.-D. de Clermont, vivait en 1373. (Notes dues à l'obligeance de M. l'abbé Beaudry, secrétaire de la Société historique de Clermont-de-l'Oise).
372 Noisy-sur-Oise, ca. Luzarches, ar. Pontoise.
a Joscelini B.
b Henre C.
316 Conty, ar. Amiens.
c domni B.

Louis VI confirme la fondation et la dotation du prieuré de, St-Nicolas [d'Acy] par Gui de la Tour [de Senlis].

  • A Original perdu.
  • B Copie du xviiie s, non certifiée. Arch. de l'Oise, II 25771.
  • C Copie du 17 octobre 1709, Coll. Clairambault, vol. 562, fol. 356.
  • D Copie d'Afforty, Bibl. de Senlis, t. XIII, p. 734.
  • a Marrier, Monasterii S. Martini de Campis historia, p. 287.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Ludovicus Dei gratia Francorum rex. Notum fieri volumus cunctis fìdelibus tam futuris quam et instantibus, quod Guido de Turri292 ecclesie Beati Nicolai que non longe a civitate Silvanectensi sita et ab eodem Guidone constructa est, et fratribus ibi Deo servientibus, hæc de rebus et possessionibus suis pro remedio anime sue donavit et jure perpetuo possidenda concessit : Vinagium scilicet de Clomblorioa in pago Aurelianensi. Altare395 de Darenciaco153 et terram arabilem apud Villampictam396 ; et villam de Avilliaco289 cum bosco et plano et molendino et pratis et viaria et justitia et cum omnibus ad eandem villam pertinentibus, et terram de Barbaria396 quam ipse a Hugone Elinandi filio commutavit. Et medietatem altaris de Brayo, et altare de Noa S. Martini183 et altare de Noa Sancti Remigii183 ; et villam que Fons Sancti Firmini396 dicitur, cum luco et plano, cum viaria et justitia et cum omnibus ad eandem villam pertinentibus ; et terram arabilem apud Brayum. Hec omnia supradicta et quicquid insuper predictus Guido de nostro vel de alterius feodo, predicte Beati Nicolai ecclesie dedit et in futurum, Deo volente, daturus est, nos eidem ecclesie pro anime nostre et antecessorum nostrorum remedio, confirmamus et jure perpetuo habenda et possidenda concedimus. Quod ne valeat oblivione deleri, scripto commendavimus et, ne possit a posteris infirmari, sigilli nostri caractere subterfirmavimus. Actum Parisius publice .


292 Gui de la Tour, que nous avons déjà rencontré le 1er mai 1099 comme seigneur féodal (nº 84), est la tige des Bouteillers de Senlis. Il est mort un 9 mars, mais non pas vers 1090, comme on l'a supposé bien à tort lorsqu'à St-Nicolas d'Acy, on inscrivit sur sa tombe l'épitaphe que relate l'intéressant document suivant :

Proces-verbal de l'état et des inscriptions des tombes des fondateurs de St-Nicolas d'Acy

L'an 1562, le 12e jour d'avril après Quasimodo, par nous Jean Lobry et Nicolas de Cornuaille, notaires du Roy notre Sire au baillage et chastelenie de Senlis soubsignez, a la requeste de devote et religieuse personne damp Germain Nicolas prestre, prieur du prioré St-Nicolas d'Acy lez Senlis, a esté extrait de l'église dudit prieuré St-Nicolas, a sçavoir sur une tombe ou sepulture de pierre ou y a deux gisans ; au chef du premier gisant ces mots : « Fundator ecclesie » et à l'entour ces mots :

Hic jacet egregius Guido de Turre vocatus

Cui sit propitius Christus de Virgine natus.

Et au dessus dudit sepulchre, sur un table empreint en la muraille où sont gravés ces mots :

« Cy gist Gui de la Tour chevalier et sa femme fondateurs de l'église et monastere de ceans, lequel trespassa environ l'an mil quatre vingt et dix, le 9e jour du mois de mars, auquel jour est fait et celebré par chacun an un obit solennel en cette église et aumone generale par les religieux de ce lieu pour les ames desdits fondateurs, leurs parens et amis. Priés Dieu pour eux. »

Et encore au dessus est escrit semblablement : « Fundator ecclesie ». (Suivent les deux vers ci-dessus). Dont ledit prieur nous a requis lettres, à luy octroyées ces présentes pour luy servir ce que de raison. Fait comme dessus.

J. Lorry. De Cornuaille.

Inerat olim dicti prioratus sacrarum edium pronao sequentes versus lapis continens :

Cœnobium hoc struxit Guido de Turre, perenne

Qui soboli nomen Buticulare dedit.

(Coll. Clairambault, vol. 562, p. 357. — D. Marrier. p. 294.)

a Nom visiblement corrompu. S'agirait-il de Chambord ?

395 La confirmation des bénéfices réunis au prieuré dans le diocèse de Paris, accordée en 1098 par l'évêque Guillaume ler (nº 82) joint à des cures possédées depuis longtemps par St-Martin l'autel de Drancy (ca. Noisy-le-Sec, ar. St-Denis), et nous l'avons identifié avec celui que la bulle d'Urbain II (nº 75) désigne par ces mots : « altare de Renzegio " au lieu de " altare de Derenzegio ». Le diplôme de Louis VI nous apprend que l'autel de Drancy fut concédé par Gui de la Tour. Cependant St-Nicolas d'Acy n'était point alors uni à St-Martin, puisque cette église lui fut offerte sous l'évêque Létaud, élu après le 12 novembre 1096 (note 205) plusieurs mois après la délivrance de la bulle.

Pour concilier ces données, on pourrait admettre qu'après avoir obtenu de l'èvêque Hubert, son ami, la ratification du don de l'église St-Nicolas au monastère des Champs, Gui de la Tour fit rattacher à la nouvellc fondation l'autel de Drancy, octroyé par lui à St-Martin une dizaine d'années auparavant.

153 Drancy, ca. Noisy-le-Sec, ar. St-Denis (Seine). — L'église de Drancy (Ecclesia de Renzegio) est comprise dans la bulle confirmative d'Urbain II en 1096 (nº75), et dans la charte de l'évêque Guillaume de Paris en 1098 (nº 82).
396 Villepinte, ca. Gonesse, ar. Pontoise. — Barbery, ca. et ar. Senlis. — Saint-Firmin, ca. et ar. Senlis.
289 Acy-en-Multien, ca. Betz, ar. Senlis (Oise). — Avilly, éc. St-Léonard, ca. Senlis.
183 Noël-St-Remy, éc. Roberval, et Noël-St-Martin, éc. Villeneuve-sur-Verberie, ca. Pont-Ste-Maxence, ar. Senlis.

Donations à St-Martin sous le prieur Mathieu Ier par Raoul II le Bel et sa femme Lisoie : La moitié de la dîme des fèves à Saint-Brice398.

Par Gilbert de Montfermeil et sa femme Comtesse, fille d'Antheaume de Groslay et d'Ermengarde : L'église paroissiale dont dépend. Montjay241.

  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Lettres d'Etienne, évêque de Paris, datées de 1124, nº 174.
D'après a.


398 Saint-Brice-sous-Montmorency, ar. Pontoise. — Oissery, ca. Dammartin ; Fresnes, ca. Claye ; Chessy, ca. Lagny ; ar. de Meaux. — Chevry-Cossigny, ca. Brie-Comte-Robert, ar. Melun.

241 La suzeraineté exrcée par Nantier de Montjay à Annet-sur-Marne ne laisse aucun doute sur l'identification de son château avec Montjay-la-Tour, écart de Villevaudé qui, comme Annet, appartient au canton de Claye-Souilly, arr. de Meaux.

Nantier souscrit avec son frère Payen, en 1090, le diplôme de Philippe Ier pour St-Remi de Reims, en compagnie d'Eudes, comte de Corbeil. Nous apprenons ici que le nom baptismal de Payen fut Arnoul. Cette précision nous oblige à le distinguer d'un second Payen de Montjay, ayant pour prénom définitif Aubri, et dont nous aurons à reparler à propos d'une approbation qu'il accorda à la donation de Champmotteux à St-Martin-des-Champs en 1122. Payen Aubri est cité dès 1108 à de nombreuses reprises dans Luchaire (Annales de la vie de Louis VI, pp. 53, 97, 134, 158, 260, 329) ; il est confondu, à la table, avec Arnoul Payen (cité p. 2). C'est de ce dernier qu'il s'agit dans les pièces nos38, 62 et 90 du présent recueil.

Nous verrons (nº 90) qu'Eveline (Avelina), femme de Nantier de Montjay, était nièce de Josselin, archidiacre de Paris (cf. note 24).

Etienne de Senlis, évêque de Paris, homologue un accord entre Mathieu, prieur de St-Martin, et Bouchard IV de Montmorency. Contre la cession de Dugny, Bouchard confirme tout ce que St-Martin possède dans son fief, notamment l'autel d'Arnouville, l'église et toute la dîme d'Ecouen, 40 sous de rente sur le travers entre Saint-Denis-et Pontoise, rente qu'il a portée à 60 sous après la mort de sa mère Agnès (de Beaumont-sur-Oise). Le prélat confirme à son tour le don à St-Martin, par Gilbert de Montfer-meilf de l'église paroissiale dont dépend Montjay.

  • B Copie du xiie siècle, Liber Testamentorum, fol. 68'.
  • C Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 42'.
  • D Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 41'.
  • E Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 42'.
  • a R. de Lasteyrie, Cartulaire général de Paris, t. I, p. 224, nº 205.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Plerumque contingere solet ut ea que ecclesiis Dei a fidelibus dantur, aut vetustate temporum oblivioni tradantur, aut ab injustis calumpniatoribus auferantur, nisi cartulis vel ereis aut petrinis tabulis ad memoriam futurorum inserta conseribantur. Quod malum vitare cupiensa ego Stephanus Dei gratiab Parisiorum episcopus, noticie futurorum fìdelium per hanc kartam commendo conventionem, scilicetc factam inter domnumd Matheum, priorem Sancti Martini de Campis, et domnum Burchardum de Montemorentiaco, videlicet de possessionibus quondame Sancto Martino datis, que, diu multumque ventilata, tandem utrorumque communi consensu, hoc finef, me laudante et concedente, terminata est.

Sciant igitur fìdeles Dei, presentes et futuri, quod domnus Burchardus de Montemorentiaco ea que de feodo suo Sancto Martino de Campis et monachis ibidem Deo servientibus ab hominibus suis primitus data fuerant, perpetuo habenda concessit, et de propria hereditate quedam alia eidem in elemosinam tradidit. Et, ut que dicimus enucleatius intelligantur, ipsa possessionum nomina hic suscribere dignum judicavimus : ecclesiam Sancte Oportune de Monciaco133 cum decima et atrio, servis et ancillis, et cum omnibus appendiciis suis, et omnem terram domni Cleophe de Sancto Marcello366 ; omnemque viariam de Thurg et de Mestigerio282 et omnem consuetudinem ; ecclesiam etiam de Monte martirum et tantum atrii ubi fierent officine fratrum, decime terciam partem et terciam partem hospitum, terramque ad medietatem carruce ad possidendum. Hec dedit Walteriush cognomento Paganus177, et uxor ejus Hodierna cognomento Comitissa ; postea Adam dei Vinezol397, addiderunt tantum decime ut Sanctus Martinus tocius decime medietatem habeat. Concessit etiam ecclesiam de Dolmonte212 et omne donum quod dederat Sancto Martino Radulfus Bellus305 et Lisuia conjunx ejus, tempore predicti priorisk, et medietatem decime fabarum Sancti Briccii398 quam dederat, tempore domni Mathei prioris. Concessit et altare de Ermonovilla298, ecclesiam quoque de Escuen365 et totam decimam. Dedit etiam domnus Burchardus Sancto Martino omnibus annis xlta solidos de transverso suo inter Sanctum Dionisium et Pontisaram, ad . Post obitum autem domne Agnetis, matris sue, dedit Sancto Martino, pro anima ejus, xlta solidos de censu suo apud Sanctuml Dionisium in burco Sancti Marcelli. Domnus vero Matheus concessit ipsi Burchardo Dugniacum108, faciendi inde quicquid vellet dans ei liberam potestatemm. Tum vero idem Burchardus predictis xlta solidis xx solidos superaddidit, concedens ut ecclesia Sancti Martini de Campis singulis annis imperpetuum habeat lxta solidos de censu prefato quem habet in burco Sancti Marcelli, concedente uxore sua cum omnibus liberisn suis.

Notum etiam fieri volo quod ego idem Stephanus, Dei gratia Parisiorum episcopuso, eidem monasterio Sancti Martini de Campis concesserim ecclesiam de Oreio398 in cujus parrochia241 Monsgaiusp est, perpetuoq habendam cum altarer et omnibus que ad eam pertinent, salvo in omnibus jure Parisiensis episcopi, laudantibus et concedentibus hiis qui eam diu injuste tenuerant, Gisleberto de Monfermolio382, cum uxore sua [Comitissa] et liberis suis, matre etiam Comitisse ejusdem Ermengarde, necnon et patre ejus Antelmo, audientibus his testibus : Burchardo milite Antelmi, Aszone majore, Alberico de Monfermoilo382, Drogone de Oseriis398, Balduino de Villaflo280, Drogone, Fulberto et Otranno, famulo Sancti Martini de Campiss.

Preterea sciendum est quod, concessione antecessorum nostrorum et nostra, idem monasterium habet in capella Sancti Jacobi Parisiensis362, cum presentatione presbyteri, medietatem bonorum omnium que pro presbiterio ejusdem ecclesie ad ipsum presbiterum vel ejus utilitatem aliquo modo perveniunt scilicet in oblationibus, in baptisteriis, in confessionibus, in sepulturis, in legatis, et si qui sunt alii modi beneficii ad presbiterium pertinentis, et , omnes sunt monachorumt.

Verum ut hec omnia que supradicta sunt rata et firma in sempiternum permaneant, presentem kartam nostri auctoritate sigilli firmatamu fieri disposuimus, signisque canonicorum nostrorum corroborari precepimus.

Actum Parisius publice, in capitulo Beate Mariev , Stephanoa episcopo .

Signum Stephani episcopi, S. Bernerii decani. S. Ade precentoris. S. Stephani archidiaconi. S. Theobaldi archidicaoni. S. Theobaldi archidiaconi. S. Landonis sacerdotis. S. Teoderici sacerdotis. S. Odonis sacerdotis. S. Ivonis diaconi. S. Demberti diaconi. S. Guillelmi diaconi. S. Gosleni subdiaconi. S. Guillelmi subdiaconi. S. Petri subdiaconi. S. Manasse pueri. S. Urbani pueri. S. Teobaldi pueri.

Si quis contra hanc dispositionem agere presumpserit, anathema sit.

Data per manum Algrini cancellarii.397


a B omet le préambule.
b A omet « Dei gratia ».
c B omet « scilicet ».
d B dominum.
e B condam.
f B omet « hoc fine ».
133 Moussy-le-Neuf en Parisis, ca. Dammartin, ar. Meaux, paroisse fort ancienne où furent transférés les corps de saint Chrodegand ou Godegrand, évêque de Séez, et de sa sœur sainte Opportune. Le premier fut transporté par Adam Ier de l'Isle en son château de l'Isle-Adam, où il bâtit une église pour le recevoir. Elle fut dédiée en 1024. Gautier de Moussy (Walterius de Monci) souscrit le diplôme de Philippe Ier pour Saint-Vincent de Senlis en 1069 (nº14). Aubert de Moussy, donateur de l'église de Sainte-Opportune, eut un fils, Hugues, et deux filles, Richeud, mariée à Jehan de Lagny, et Hélouis. Les prénoms d'Aubert et Hugues sont également associés dans les familles des châtelains d'Avon (Fontainebleau), des comtes de Clermont et des vidames de Chartres. Hugues de Moussy, fils d'Aubert, est cité en 1097 après plusieurs chevaliers de l'entourage d'Eudes, comte de Corbeil (nº79b). — Cf. la notice 46. Les limites de la notice 59 sont fournies par la dernière date connue de la vie d'Hervé Ier de Montmorency, agissant comme maître de ce château (1081 ; cf. note 64, suprà).
366 La montagne de Belleville, où les rois avaient un domaine dont ils firent part à plusieurs églises (Lebeuf, Hist. de Paris, éd. Bournon, I, 465). — Le moine Cléopas de St-Marcel est cité dans les lettres de l'évêque Etienne (nº174) comme vassal de Bouchard IV de Montmorency. Sa mémoire est rappelée dans les Diptyques funèbres de St-Martin-des-Champs insérés dans un ms. du xiie siècle (Bibl. Mazarine).
g B omnem quoque viaram de Zur.
282 Aubri de Luzarches (ar. Pontoise) doit être un cadet de la maison de Beaumont-sur-Oise, frère de Mathieu Ier de Beaumont et que celui-ci institua pour châtelain de cette place pendant le temps où il en fut maître. Mathieu Ier était frère de la première femme de Bouchard IV, mère de Mathieu de Montmorency, et qui s'appelait aussi Agnès. Louis VI enleva Luzarches au comte de Beaumont en 1105.
h B Gallerius.
177 Sur Gautier I, dit Payen, vicomte de Meulan, voir appendice III au Cartulaire de St-Martin de Pontoise, p. 336. Comtesse était fille de Raoul Deliés, de Pontoise, bienfaiteur de St-Martin (nº53). Le pluriel « patrum exempla » donne lieu de croire que Thouin (Thevinus) père de Gautier I, et mort avant 1072, était lui aussi l'un des bienfaiteurs de St-Martin-des-Champs.
i A Vinnezol, D Vinecel.
397 Vineseuil, Vinnecuel, hameau disparu près de Chambly, ca. Neuilly-en-Thelle, ar. Senlis. Cf. Mémoires de la Société académique de l'Oise, t. XIV, p. 549. — Adam I de Vineseuil est cité déjà vers 1102 (Cartulaire de St-Martin de Pontoise p. 38, nºxliv).
212 Omont, auj. Domont, ca. Ecouen, ar. Pontoise. Voir sur Landri, note 96.

305 Raoul II Le Bel, seigneur de Villiers-le-Bel et de plusieurs autres terres, de concert avec sa femme Lisoie, donna à St-Martin l'église de Domont, sous Thibaud I, et plus tard, celle de Saint-Brice dont la dîme fut donnée par Mathieu, son fils, en 1148.

Raoul III et Mathieu le Bel, enfants de Raoul II, figurent ensemble parmi les chevaliers du baron de Montmorency en 1140 (A. N. K. 23, nº 64 ; Tardif, Monuments historiques, nº 448). Raoul III Le Bel de Villiers confirma en 1142 la donation de la dîme d'Athis à St-Victor de Paris (A. N. K. 23, nº 613). Il est cité en 1159 comme seigneur principal de la grosse dîme d'Athis, avec Gui IV de Senlis et sa femme Marguerite de Clermont (A. N. K. 24, nº 32 ; Tardif, 537). — Mathieu Le Bel épousa Ade et fut père d'Amauri (Ed. de Barthélémy, Recueil des chartes de Montmartre, p. 95), et d'Adam, cité avec ses parents en 1148 (Arch. nat., LL 1351, fol. 45). — Jean Le Bel fut un troisième fils de Raoul II (Coll. Baluze, LV, 271).

k A tempore donni Thebaldi prioris.
298 Arnouville-lès-Gonesse, ar. Pontoise. (Cf. Longnon, Pouillés du diocèse de Paris, t. IV, p. 435).
365 La seigneurie d'Ecouen (ar. Pontoise), ayant toujours été incorporée à la baronnie de Montmorency, c'est à l'un des barons, Bouchard IV (cf. nº166), qu'il faut attribuer la donation de l'église, de l'aître et de la dîme. Cette libéralité est antérieure sans doute à l'établissement du Liber Testamentorum où fut inséré le document nº58, relatif à la succursale d'Ezanville ; d'autre part, elle est postérieure à l'érection de cette chapelle, car le curé d'Ecouen agit alors on consultant directement l'évêque de Paris, et il n'est en rien question de l'intervention des moines.
l B omet « Sanctum ».
108 Dugny, ca. Aubervilliers, ar. St-Denis (Seine).
m B dans ei liberam potestatem faciendi inde quicquid vellet.
n B filiis.
o B omet « idem — — episcopus ».

241 La suzeraineté exrcée par Nantier de Montjay à Annet-sur-Marne ne laisse aucun doute sur l'identification de son château avec Montjay-la-Tour, écart de Villevaudé qui, comme Annet, appartient au canton de Claye-Souilly, arr. de Meaux.

Nantier souscrit avec son frère Payen, en 1090, le diplôme de Philippe Ier pour St-Remi de Reims, en compagnie d'Eudes, comte de Corbeil. Nous apprenons ici que le nom baptismal de Payen fut Arnoul. Cette précision nous oblige à le distinguer d'un second Payen de Montjay, ayant pour prénom définitif Aubri, et dont nous aurons à reparler à propos d'une approbation qu'il accorda à la donation de Champmotteux à St-Martin-des-Champs en 1122. Payen Aubri est cité dès 1108 à de nombreuses reprises dans Luchaire (Annales de la vie de Louis VI, pp. 53, 97, 134, 158, 260, 329) ; il est confondu, à la table, avec Arnoul Payen (cité p. 2). C'est de ce dernier qu'il s'agit dans les pièces nos38, 62 et 90 du présent recueil.

Nous verrons (nº 90) qu'Eveline (Avelina), femme de Nantier de Montjay, était nièce de Josselin, archidiacre de Paris (cf. note 24).

p A Monsgain.
q B imperpetuo.
r B altari.
382 Montfermeil, ca. Le Raincy, ar. Pontoise.
398 Saint-Brice-sous-Montmorency, ar. Pontoise. — Oissery, ca. Dammartin ; Fresnes, ca. Claye ; Chessy, ca. Lagny ; ar. de Meaux. — Chevry-Cossigny, ca. Brie-Comte-Robert, ar. Melun.
280 Lagny-sur-Marne, ar. Meaux (Seine-et-Marne). — Chelles, ca. Lagny. — Villeflix, éc. Noisy-le-Grand, ca. Le Raincy, ar. Pontoise (S.-et-O.).
s B supplée à ce passage ainsi : « rogatu et concessione corum qui eam diu injuste tenuerant, Gisleberto scilicet de Monfermolio et uxore sua cum liberis suis, sub testimonio Burcardi, militis Anthemi de Groolio, et Aszonis majoris, Alberici de Monfermolio, Drogonis de Oseriis, Balduini de Villaflois et Otranni famuli ».
283 Argenteuil, ar. Versailles, — Groslay, ca. Montmorency, ar. Pontoise. Eudes de Groslay, vassal de Bouchard IV, pourrait s'identifier avec Odo, filius Odonis, l'un des six chevaliers de ce haut baron, cité dans la notice 59.
362 Wahagnies, ca. Pont-à-Marcq, ar. Lille. — Tous les dignitaires rémois sont mentionnés dans la Gallia, t. IX, sauf Joran, abbé de St-Nicolas-au-Bois, qui doit s'intercaler (ibid., col. 612) entre Bernier (1102) et Denis (1120).
t A omet le paragraphe entier « Preterea sciendum — — sunt monachorum ».
u A omet « firmatam ».
v B omet « publice in capitulo Beate Marie ».
a Toute la fin, à partir de ce mot « Stephano », manque en B.
397 Vineseuil, Vinnecuel, hameau disparu près de Chambly, ca. Neuilly-en-Thelle, ar. Senlis. Cf. Mémoires de la Société académique de l'Oise, t. XIV, p. 549. — Adam I de Vineseuil est cité déjà vers 1102 (Cartulaire de St-Martin de Pontoise p. 38, nºxliv).

Bouchard, évêque de Meaux, constate la soumission de Pierre l'Orphelin, qui, ayant enlevé à St-Martin-des-Champs une carrière établie sur la Marne, à Annet, avait été excommunié par lui, de l'autorité du Pape Calixte II, et qui depuis l'avait restituée au prieur de St-Martin, Mathieu Ier. Pierre, ayant construit un four à Annet au mépris du droit de banalité acquis par les moines, est condamné à démolir ce four par la Cour épiscopale.

  • A Original Arch. nat., K 22, nº 42.
  • B Copie de 1129, Liber Test., fol. 84, incomplète des deux derniers paragraphes.
  • C Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 59, collationnée.
  • D1 Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 58'.
  • D2 Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 62'.
  • a Tardif, Monuments historiques, nº 394, p. 219.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Omnibus qui, auctore Deo, pastorali cure invigilant, necesse est plus prodesse quam preesse, ut presentes in ipsis videant quod sequantur, posteri audiant exempla quibus instruantur. Quod ego Burchardus, Meldensis399 episcopus, cum adjutorio et gratia Sancti Spiritus sequi et adimplere desiderans, Petrum cognomento Orphanum198 anathemati subdidi, ex auctoritate domni Calixti pape secundi et nostra, pro carraria Sti Martini de Campis quam injuste abstulerat, et in aquas ejusdem ecclesie, super Maternam fluvium, penes Anetum, villam predicte ecclesie, longuo tempore violenter tenuerat et tenebat. Sed de hoc resipiscens, et errorem suam confitens, bone memorie domno Matheo priori, per manum meam, de hoc satisfecit. Cum autem ex auctoritate domni Pape et nostra eidem subjaceat sentencie, pro furno etiam quem in supradicta villa Aneto injuste fecerat, illicite habuerat, violenter tenuerat ; cum predecessorum ipsius tempore, nullus furnus in eadem villa preter furnum monachorum eatenus extitisset, ille ad justiciam se offerens : « Paratus sum, inquit, Meldis in curia vestra ostendere Priorem injuste adversum me agere ».

Igitur utriusque spontaneo voluntatis assensu faventibus, denominata est dies, conveniunt, Priore rem ut erat perorante, Petro e vestigio respondente. Audita vero utriusque causa, initum est consilium. Dein Stephano preposito, ex communi astantium assensu, tam clericorum quam laicorum qui in presencia erant, judicium proferente, me etiam, ut ipsum judicium audiret, Petro filiastro ipsius Petri offerente, plenarie judicatum est Petrum contra jus, contra fas, furnum in eadem villa fecisse, justum esse ut funditus everseretur, et Priori, cum debita emendatione, de forisfactis suis justicia exhiberetur. Quod et factum est, istis presentibus : Adam archidiacono, Manasse archidiacono, Thebaldo decano, Gisleberto preposito, Balduino cancellario ; presente etiam Hugone de Pompona103, de cujus feodo Petrus tenet quo in predicta villa habet, et Waltero fratre ejus ; Hatone filio Guarneri, Autberto filio Evrardi, Ansculfo, Petro de Bistisiaco, Johanne viatore, Gualtero majore.

Sciant itaque t. p. q. f. horum omnium me cum tota ecclesia nostra assertorem esse, et his omnibus testimonium perhibere. De cetero, propter unitatis et pacis tenende observantiam interdico, prohibeo et gladio Sancti Spiritus amputo, ut nulli omnino hominum liceat, nullus presumat carrariam in aquas Sancti Martini ponere, nec furnum in predicta villa facere, nisi consensu et voluntate Prioris et conventus ecclesie, quoadusque in curia Meldensis episcopi diffiniatur.

Altare etiam de Aneto et terciam partem decime, que bone memorie Walterius, Meldensis episcopus, antecessor meus concessit, et cetera que in eadem villa monachi Sti Martini possident, ego Burchardus Meldensis episcopus concedo et confirmo.


399 Bouchard, évêque de Meaux, élu après la mort de Manassé Ier (13 janvier 1120) mourut le 4 janvier 1134. — Cette charte est antérieure à celle qui suit, laquelle est elle-même antérieure au 5 avril 1124. En effet, Pierre l'Orphelin est ici condamné à démolir un four concurrençant celui des moines et, dans la charte qui suit, il n'existe plus qu'un four à Annet, celui du prieuré. — Le doyen Thibaud est cité de 1117 à 1127 (Gallia, VIII, 1664),
198 Amauri, fils de Robert l'Orphelin, d'une lignée qui a possédé de nombreuses terres dans les diocèses de Paris et de Meaux ; son surnom s'est traduit Orbatus, Orphanus, Orphelinus. La souscription de Milon l'Orphelin (S. Milonis orfani) suit immédiatement celle de Guérin de Paris, baron de Maule (S. Warini baronis) venant après celle de Dreux, comte de Mantes, et de son fils Gautier, sur un diplôme du roi Robert (Levrier, Coll. du Vexin, t. XI, preuve 99) très voisin de la date de sa mort (20 juillet 1031) puisque Gautier de Mantes était encore tout jeune quand il perdit son père (en 1035 ; cf. Longnon, Obit. de la prov. de Sens, t. II, p. xxiii). — La notice 59 rappelle un Pierre l'Orphelin témoin en 1086-1095 : on le retrouve vers 1105 (nº104) ; il souscrit un diplôme royal de 1112 (A. N. LL 42, fol. 7).
103 Pomponne, ca. Lagny, ar. Meaux. L'autel de Noisy-le-Grand fut confirmé à St-Martin en 1096 par Urbain II. La revendication formulée par Manassé de Pomponne émane d'un héritier éventuel de Guérin II et Milon III, anciens détenteurs de droits de propriété sur cet autel. Manassé a un fils dont le prénom, Ansoud, confirme le rattachement à l'estoc des Le Riche de Paris. On pourrait admettre que Manassé, mari d'une sœur de Guérin II, protesta contre la libéralité de son beau-frère, à laquelle il ne s'était pas associé. Il nous a paru préférable, faute d'autre précision, de placer cette notice après la charte de l'évêque Geofroi dont elle relate une des suites.

Quelques-uns des démêlés existant entre St-Martin (en raison du prieuré d'Annet) et Pierre l'Orphelin, d'Annet-sur-Marne, sont terminés par un arrangement concernant le choix des collecteurs ou « trayeurs « de la dîme, et du gardien de la grange dîmeresse, le partage de la dîme, la banalité du four. Geofroi, abbé de Lagny, est choisi pour arbitre. La présentation à la cure d'Annet est réservée aux moines. Pierre l'Orphelin désigne pour garants le comte Thibaud IV, le roi Louis VI, Etienne de Garlande sénéchal du roi. La femme de Pierre, leurs enfants Simon et Berthe, ainsi que Hugues de Pomponne, approuvent l'accord conclu avec le prieur Mathieu.

  • A Original endommagé, Arch. nat., L 875. Sceau perdu.
  • B Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 84, collationnée sur A.
  • C Copie du xiie siècle, ibid., fol. 59, nº 128 incomplète.
  • D Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 93.
  • E1 Copie du xve s., Arch. nat., LL 1362, fol. 91.
  • E2 Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 110'
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Scripti memoria hujus et attestatione, omnibus ipsum legentibus et audientibus notum sit qualiter discordia, que inter monachos Sti Martini de Campis et Petrum Orphaninum198 de Aneto13 super quibusdam querelis erat, ad pacem conversa sit. Hujusmodi igitur inter eos erat discordia : Dicebat namque Petrus adversus monachos, quod tractatores decime de Aneto quos voluisset, eligeret ; et ad trahendam ipsam decimam eosdem imponeret, sine assensu et consilio monachorum ; ad granchiam quoque custodiendam quemcumque vellet sine monachis mitteret ; et quod decimam quando vellet partiretur ; et quod, nisi per ipsum, presbiter in ecclesia mitti non posset. Ad furnum etiam Petri Biotii, qui super furnum Sti Martini in eadem villa factus erat, coquebant hospites ejus et ipse, sicut dicebatur. Jam enim furnum suum quem ipse idem Petrus Orphaninus in eadem villa similiter super furnum Sti Martini fecerat, judicio curie Meldensis episcopi destruxerat.

His omnibus contradicebant monachi, dicentes, sine ipsis nec tractores in decima, nec custodem in granchia esse mittendos, nec decimam parciendam ; et quod ad ipsos tantum presbiteri missio vel expulsio pertineret, et quod nullus furnus, nisi Sti Martini, in eadem villa esse debet.

Cum hujusmodi dissentionem diutius alterutrum monachi et Petrus habuissent, talis tandem inter eos secuta est concordia : convenit namque ambobus, monachis videlicet et Petro, quod Petrus duos tractores decime mittet ; monachi vero, sicut terciam partem decime habent, tercium tractorem mittent. Qui tres de communi conducentur, et communiter tam monachis quam Petro fidelitatem facient. Si vero tam parva fuerit decima, ut unus solus ad eam trahendam sufficiat, communi consilio et assensu, monachi et Petrus eum mittent. Et sic de tribus dictum est, de communitate conducetur, et communiter tam monachis quam Petro fidelitatem faciet. Quod si duo fuerint, alterum mittet Petrus, alterum monachi. De fidelitate vero et conductione tractorum, sive sint tres, sive duo, sive unus, predicto modo fiet. Hec de tractoribus definita sunt.

Ad granchiam vero custodiendam eliget Petrus unum fidelem et salvum, prout scierit, hominem, eumque monachis offeret. Quem si monachi refutaverint, duos adhuc alios fideles homines, unum post alterum, similiter eliget, eisque offeret. De quibus tribus oportet ut monachi unum, quem voluerint, custodem granchie esse concedant. Quod si custos ille monachis non sufficerit, poterunt mittere, si voluerint, suum cum illo in granchia custodem ; quem tamen de suo proprio conducent ; et utrique custodes monachis et Petro fidelitatem facient. Quod si unus de tribus monachis suffecerit, ipse monachis et Petro communiter fidelitatem faciet.

Decima vero attrahetur in granchiam Petri. Quod si utrisque, id est Petro et monachis, placuerit, granchiam communem facient ; Petrus duas partes, monachi terciam, in qua decima trahetur. Decimam vero, nec monachi sine Petro, vel sine eo quem pro se miserit, vel Petrus sine monachis vel famulis eorum, dividere poterit, vel aliquid inde accipere ; sed mox ut tota congregata fuerit et parata, venient super eam Petrus et monachi, eamque divident ; et habebit inde Petrus duas partes, monachi terciam ; de qua scilicet tercia sua parte, dabunt presbitero mestivam suam. Cujus presbiteri in ecclesia missio vel expulsio ad solos pertinebit monachos, sicut illi soli eum conducenta.

De furno quoque sic confirmatum est ut ipse Petrus et hospites ejus, tam homines quam femine, ad furnum Sti Martini coquerent, et quod quicunque ad alium, preter ad furnum Sti Martini, in eadem villa coxerit, excommunicetur, sive ipse Petrus, sive quicunque alius vel alia.

Omnes preterea querele que inter Petrum et monachos erant, in hac concordia consopite remanserunt, preter de fundo terre et de consuetudinibus suis.

Hujus concordie tenende et conservande, obsides dedit Petrus monachis comitem Theobaldum318 et regem Ludovicum, Stephanum quoque de Garlanda, regis siniscallum400 qui eum ad hanc concordiam tenendam, si forte inde exire voluerit, sua auctoritate et potestate compellant. Abbatem etiam Latiniacensem Gaufridum380 et Hugonem de Pomponia103 obsides sibi [monachi] dederunt, qui hanc concordiam sicut hic determinata est, si quis inde exierit, testificentur, et injuriam patientem prout poterunt, verbo et consilio adjuvent.

Littere iste in tribus cartulis sunt scripte, quarum una est Latiniaco apud Sanctum Petrum, alia apud Stum Martinum de Campis ; terciam Petrus habet. Quod si Petrus vel monachi hanc concordiam transgressi fuerint, ad Latiniacenses litteras recurrent, et sicut ibi invenerint, facient. Hoc etiam in hac concordia ab utraque parte concessum est, ut nec Petrus de monachis, nec monachi de Petro clamorem alicui faciant, donec clamoris causa Gaufrido abbati Latiniacensi, si vivens abbas ipse in hac terra fuerit, ostensa sit. Et postmodum, nisi ipse eos pacificaverit, ubi voluerint se clamabunt.

Hec omnia sicut supra scripta sunt, de decima, de tractoribus decime, de custodibus granchie, de particione decime, de impositione sacerdotis, de furno et de ceteris, ut rata et firma permaneant, concesserunt ipse Petrus Orphaninus et uxor ejus Hodierna, et Simon filius ejus, et filia ejus Berta, et Hugo de Pomponia. Terram etiam de Blanzi quam monachi diu tenuerant, Bto Martino imperpetuum concesserunt.

Hujus rei igitur testes sunt ; Gaufridus abbas Latiniacensis, duoque ejus monachi Robertus et Ingenulfus, et tres laici, Albertus filius Hebrardi, Ernulfus de Fontaneto368, Andreas pedagerius,

Ex parte domni Mathei prioris, qui presens aderat, affuerunt monachi : Gaufredus camerarius, Hugo de Kabilone, Constancius quoque et Natalis. Laici vero : Radulfus filius Helisendis, Walterius major, Johannes vicarius, Alelmus, Otrannus, Heroardus, Drogo, Hugo. Ex parte Petri : filius ejus Simon, Hugo de Pomponia, Drogo de Oseriis398, Albericus de Monformio382, Roricus de Fraxino398, Arnulfus de Cissib, Petrus et Bardinusc


198 Amauri, fils de Robert l'Orphelin, d'une lignée qui a possédé de nombreuses terres dans les diocèses de Paris et de Meaux ; son surnom s'est traduit Orbatus, Orphanus, Orphelinus. La souscription de Milon l'Orphelin (S. Milonis orfani) suit immédiatement celle de Guérin de Paris, baron de Maule (S. Warini baronis) venant après celle de Dreux, comte de Mantes, et de son fils Gautier, sur un diplôme du roi Robert (Levrier, Coll. du Vexin, t. XI, preuve 99) très voisin de la date de sa mort (20 juillet 1031) puisque Gautier de Mantes était encore tout jeune quand il perdit son père (en 1035 ; cf. Longnon, Obit. de la prov. de Sens, t. II, p. xxiii). — La notice 59 rappelle un Pierre l'Orphelin témoin en 1086-1095 : on le retrouve vers 1105 (nº104) ; il souscrit un diplôme royal de 1112 (A. N. LL 42, fol. 7).
13 Annet-sur-Marne, ca. Claye-Souilly, ar. Meaux (Seine-et-Marne).
a Mot suppléé d'après B, le parchemin étant rongé à cet endroit.
318 Hugues III, châtelain du Puiset, vicomte de Chartres (1109-1128, d'après A. de Dion, Les seigneurs du Puiset, p. 12), n'a pas encore, à ce moment, pris possession du Puiset, mais exerce déjà les fonctions de vicomte de Chartres ; c'est en cette qualité qu'il agit avec le concours du comte.

400 Etienne de Garlande, sénéchal du roi, s'indentifie, comme le prouve la charte de l'évêque Gilbert II de 1123 (nº 167), avec l'archidiacre de Notre-Dame de Paris qui succéda à Dreux Ier de Mello en 1096 ; il conserva ses attributions ecclésiastiques après que l'intrevention de saint Bernard eut, en 1127, précipité la disgrâce de sa maison qui lui fit perdre ses charges de cour.

Etienne, après la mort de son frère Anseau (1127), tint le château de Gournay-sur-Marne, comme le prouve une charte de 1124/1125 (nº 181).

380 Luabum était, d'après Lebeuf (Hist. de la ville et de tout le diocèse de Paris, édit. Bournon, II, 535), « de la paroisse du Pin, à une lieue de Chelles, parce que les seigneurs de cette paroisse avoient là une dîme (décima de Luabium) dont Jean et Maurice de Pomponne gratifièrent le prieuré de Pomponne sous Louis VII, ce qui fut approuvé par l'évêque de Paris en 1177 ». M. Henri Stein (Bulletin de la Soc. de l'Hist. de Paris et de l'Ile-de-France, 38e année, 4e livr., 1911, p. 223) cite un acte de 1397 relatif à Gournay-sur-Marne où les moines citent « nostre hostel et granche de Liaubon, assise ou terrouer et finage d'illec « (A. N. S 1417 B) ; un acte de 1523 place « le terrouer de Leaubon entre le villaige du Pin et Chesles-sainte-Baulteur ».
103 Pomponne, ca. Lagny, ar. Meaux. L'autel de Noisy-le-Grand fut confirmé à St-Martin en 1096 par Urbain II. La revendication formulée par Manassé de Pomponne émane d'un héritier éventuel de Guérin II et Milon III, anciens détenteurs de droits de propriété sur cet autel. Manassé a un fils dont le prénom, Ansoud, confirme le rattachement à l'estoc des Le Riche de Paris. On pourrait admettre que Manassé, mari d'une sœur de Guérin II, protesta contre la libéralité de son beau-frère, à laquelle il ne s'était pas associé. Il nous a paru préférable, faute d'autre précision, de placer cette notice après la charte de l'évêque Geofroi dont elle relate une des suites.
368 Monthodon, éc. La Chapelle-Monthodon, ca. Condé-en-Brie, ar. Château-Thierry.
398 Saint-Brice-sous-Montmorency, ar. Pontoise. — Oissery, ca. Dammartin ; Fresnes, ca. Claye ; Chessy, ca. Lagny ; ar. de Meaux. — Chevry-Cossigny, ca. Brie-Comte-Robert, ar. Melun.
382 Montfermeil, ca. Le Raincy, ar. Pontoise.
b Chissi B.
c L'acte original n'est point daté. Les limites proposées sont tirées de l'élection de Bouchard, évêque de Meaux, postérieure au 13 janvier 1120 (note 399) et, d'autre part, de la date funèbre de Geofroi abbé de Lagny (note 389). — Nous avons transcrit partout « Orphaninus ", de préférence à " Orphamnus », pensant que le scribe a voulu rendre la forme romane Orfenin.

Hugues Fresnel, du consentement de Pierre II de Maule, son seigneur, concède aux moines de St-Martin une voie de quatre pieds pour relier leur maison de Maule à la grand'route.

  • A Original Arch. nat., S 1343, nº 4.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

† Cirographum. Notum sit omnibus tam presentibus quam futuris quod ego Hugo Frahinnellus401 do et concedo Deo et monachis Sti Martini de Campis, consensu domni Petri de Maulia, viam unam in terra mea que collaterat et conterminat terre illorum apud Manliam. Erit autem via illa latitudinis iiiior pedum ; ita quod homines et jumenta, onera portantia, absque impedimento de strada publica usque mansionem illorum in prefata villa pertranseant. Annuatim vero, pro via illa, ii solidos pro censu, mihi persolvent. De cetero quidem viariam prenominate vie et justiciam do illis et concedo, liberam omnino et quietam ab omnibus exactionibus et consuetudinibus. In hac autem donatione participem me fecerunt, et omnes antecessores meos et parentes meos, omnium beneficorum, vigiliarum, elemosinarum, omniumque bonorum que fiunt in ecclesia Beati Martini. Hujus rei testes sunt Radulfus de Sancta Columba, prior Manlie402, Rogerus presbiter, Hodo Rechinez, Richerus Heraut, Teboldus Bugle, Matheus Bailart, Joslenus Bailart, Mainardus Mulot.


401 Le surnom de Fresnel appartient à une famille de chevaliers de Maule vassaux et probablement alliés des barons de ce château. « Hugo, filius Gualonis, cognomento Fresnellus, antequam monachus fieret, dedit tres hospites Sancte Marie. » On lit cette phrase dans un chirographe intégralement transcrit par Orderic Vital (édit. Le Prévost, II, 443) et qui émane de Pierre Ier le Riche, sire de Maule (1076-1101). Le chroniqueur d'Ouche cite d'autres Fresnel, dont un Hugues II qui doit être le nôtre. Celui-ci donna lecture d'un contrat devant une assemblée réunie au pied de la tour de Bréval, à une date de peu antérieure à la mort d'Ascelin d'Ivry (ibid., 471). L'éditeur d'Orderic critique le choix de ce synchronisme, « insuffisant, dit-il, pour nous qui ne savons rien du temps où Ascelin mourut, sinon que ce fut avant 1119, puisque alors son fils l'avait remplacé ». Le Prévost a perdu de vue qu'Ascelin vivait encore en 1116 (entre le 2 avril et le 14 août), date où Louis VI, à sa prière, accorda un privilège au monastère où s'était retirée la mère de ce châtelain, Aubour (la B. Hildeburge) veuve de Robert Ier d'Ivry (Cartulaire de St-Martin de Pontoise, p. 56, nºlviii ; Appendices, pp. 473-474).
402 Raoul de Sainte-Colombe, prieur de Maule, est contemporain de Pierre II, qui vivait en 1124. (Append. au Cartulaire de St-Martin de Pontoise, p. 272).

Hugues d'Amiens (depuis archevêque de Rouen), dédie ses Dialogues à Mathieu, prieur de St-Martin-des-Champs (depuis cardinal).

  • B Copie d'Etienne Baluze, du xviie siècle, Cinq-Cents de Colbert, vol, 122 (Bibliothèque nationale).
  • C Codex ms. Petri Gribovaldi, ecclesiæ S. Petri apud Rothomagum rectoris, sæc. xivmo exaratum (D'après un texte remanié par l'auteur après sa promotion à l'épiscopat et celle de Mathieu au cardinalat).
  • a Migne, Patrologia latina, t. 192, col. 1141-1142.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Histoire littéraire de la France, XIII, 51. — Hœfer, Nouv. biogr. générale, XXXIV, 311 (art. de B. Hauréau).
D'après b.

1 a.

. ... Nos enim et una generis consanguinitas, et ejusdem professionis in Christo junxit societasb quos Laudunense solum educavit et docuit, quos veste Christi Cluniacus induit. Sed tec patria tenuit, me obedientia exulem in Anglia fecit. Te Parisius apud Sanctum Martinum lætatur habere priorem, me Radingia indignum servat abbatem, Matthæe frater.


a Hugonis, archiepiscopi Rothomagensis, ad Matthæum, Albanensem episcopum B.
b quos Francia genuit add. B.
c Sed te postmodum Sedes Apostolica Albanum eligit habere pontificem, me missum in Normannia præcepit esse Rothomagensem sacerdotem, Matthæe charissime Pater et Domine B.

1 Incipit epistola Hugonis, Radingensis abbatis.

Fondation d'un tricenaire (série de trente messes) par le prieur Mathieu, pour ses devanciers Ours et Thibaud I, avec l'approbation de Ponce, abbé de Cluny.

  • A Original perdu.
  • B Copie du xviie s., ms. lat. 17742, fol. 333 vº.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Sciant habitatores hujus ecclesie presentes et superventuri quod domnus Matheus, hujus ecclesie prior, constituit, in communi sedens capitulo, annuente domno abbate Pontio Cluniacensi, ut per succedentia tempora omnibus annis celebretur tricenarius missarum pro duobus antecessoribus suis loci prioribus, domno videlicet Teobaldo et domno Urso. Et ut hoc preceptum nulla oblivione deleatur, precepit predictus domnus Matheus ut in crastino anniversarii domni Teobaldi idem semper incipiatur.

Le prieur Mathieu établit, sur les revenus de Sevran, une pitance de 60 sols pour solenniser l'anniversaire de Milon de Montlhéry, fondé par Amauri de Montfort et par la sœur de Hugues de Crécy, mariée à Manassé de Tournan.

  • A Original perdu.
  • B Copie du xviie s., ms. lat. 17842, fol. 334.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Sciant omnes habitatores hujus loci presentes et futuri quod Amalricus de Monteforti dedit Sto Martino de Campis, et domno Hugone de Creceio villam que Cuperia403 nuncupatur, ad faciendum anniversarium Milonis de Monteleterico et soror domni Hugonis de Creceio similiter dedit lx sol. apud Creceium, concedente viro Manasse de Tornoio404. Postea domnus Matheus, hujus loci prior, peticione domni Hugonis infirmarii, et assensu totius capituli, concessit ut hospitarius Sancti Martini habeat super dictam Cuperiam et memoratos lx sol., eo videlicet tenore ut infirmarius Sancti Martini, quicumque sit ille, de obedientia Escevrentis97 faciat refectionem senioribus in die anniversarii supradicti Milonis.


403 Il s'agit certainement de la Couperie, hameau de Beynes (cant. de Montfort-l'Amaury, arr. de Rambouillet, Seine-et-Oise) ; la seigneurie de cette paroisse appartenait dès le xie siècle à la maison de Montfort (A. de Dion, Notice sur Beynes).
404 Tournan, ar. Melun (Seine-et-Marne). « Manasses de Turnomio » est cité dans une charte de 1138 (A. N. K. 23, nº 3 bis). Sa veuve Béatrice, sœur de Hugues de Crécy, se remaria à Dreux de Pierrefonds.
97 En marge : Cevran et Montceleux. Montceleux est une ferme sur le terroir de Sevran, ca. Gonesse, ar. Pontoise.

Etienne de Senlis, évêque de Paris, assiste au jugement rendu dans la cour d'Etienne de Garlande, au château de Gournay, par Raoul de Torcy, adjugeant à St-Martin la terre de Chenou, revendiquée par Foulques de Presles, mari d'une nièce du donateur Aubert de Brie, plus d'un an et d'un jour s'étant écoulés entre les épousailles et l'introduction de l'instance.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1223, Cartulaire A de Gournay, Arch. nat., LL 1397, fol. 17.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Convenit prelatis ecclesie supra greges suos sollerter invigilando, luporum rabiem arcere, et ne pabula desint omnibus collata ecclesiis, fidelium beneficia, suis et munimentis et interdictionibus quasi quodam vallo firmare. Ego igitur Stephanus, Dei gratia Parisiorum episcopus, sancte posteritati scribere, scriptumque sigilli nostri auctoritate munire curavi, quod terram de Chenuel152 quam ecclesia Sancte Marie de Gornaio ex dono Alberti de Bri per septem annos quiete possederat Fulco de Praheliis335, pro eo quod ejusdem Alberti neptem habebat, extra nuptiarum annum et diem405 calumpniatus est. Dieque, assensu partium, denominata, in curia Stephani dapiferi400 qui tunc Gornaium tenebat, ad cujus dominium terra illa pertinebat, causa diligentissime ventilata et terminata, me presente et annuente, multis quoque clericis et laicis, terra eadem prefato monasterio justo judicio adjudicata est habenda. Judicium autem fecit Rodulfus de Torcheio139, quod confirmatum fuit ibi sanum esse et stare debere. Hanc, inquam, terram ego, de cujus feodo predictum castrum, et que ad illud pertinent, descendebat, sicut eidem monasterio predecessor meus Girbertus concesserat, liberam concessi. Causam itaque istam sic processisse et sic terminatam fuisse testantur qui viderunt et audierunt : Bernerius decanus, Teobaldus de Vileir archidiaconus, Robertus subcentor, domnus Matheus406 prior cum monachis istis : Ingenulfo et Gamo ; supradictus Rodolfus, Symon de Brai, Henricus Magnus, Hugo filius Garnerii134, Teodericus filius Roberti, Radulfus de Martreil, Robertus de Combel, Johannes de Campis, Savericus miles, Warinus de Capreis398, Henricus major, Henricus famulus monachorum, et multi alii.


152 Chenou, ca. Château-Landon, ar. Fontainebleau (S.-et-M.).
335 Bernes, Presles, Le Mesnil (écart de Labbeville), Vaux (écart de Champagne), ca. l'Isle-Adam, arr. Pontoise.
405 Ce délai coutumier d'un an et un jour imparti aux maris pour revendiquer des propriétés qui auraient dû revenir à leurs conjointes, doit être relevé avec d'autant plus d'attention, qu'il fournit, dans des cas semblables, une présomption quant à la date du mariage des réclamants.

400 Etienne de Garlande, sénéchal du roi, s'indentifie, comme le prouve la charte de l'évêque Gilbert II de 1123 (nº 167), avec l'archidiacre de Notre-Dame de Paris qui succéda à Dreux Ier de Mello en 1096 ; il conserva ses attributions ecclésiastiques après que l'intrevention de saint Bernard eut, en 1127, précipité la disgrâce de sa maison qui lui fit perdre ses charges de cour.

Etienne, après la mort de son frère Anseau (1127), tint le château de Gournay-sur-Marne, comme le prouve une charte de 1124/1125 (nº 181).

139 Torcy, ca. Lagny, ar. Meaux.
406 Les limites de date de cet acte sont, d'une part, le jour de la mort de l'évêque Gilbert II (Girbert), prédécesseur d'Etienne ; de l'autre, la date de promotion du prieur Mathieu à l'épiscopat. L'évêché d'Albano était encore occupé par Vital Ier, son devancier, le 28 mars 1126 (Jaffé-Wattenbach, t. I, pp. 780, 828) ; celui-ci n'est donc pas mort en 1125, comme le veut Gams, et Mathieu n'a pu le remplacer qu'en avril 1126 au plus tôt.

134 Garnier de Paris (dit aussi de Braine et de Dreux). Cf. Aug. Longnon, Bulletin de la Soc. de l'Hist. de Paris, 1879, p. 140. — Il est la tige des seigneurs de Gentilly, et de Brunoy, etc.

Garnier II de Paris, fils de Garnier I, eut, entre autres enfants, Hugues, seigneur de Gentilly et de Brunoy. Ce Hugues, qui vivait en 1138, qualifie de neveu (nepos) Soudan de Massy (A. N. K 22, nº 98 ; K 23, nº 38 et 616).

Soudan (Sultannus) était le surnon de Geofroi, fils de Bouchard de Massy et d'Elisabeth (nº 69 et note 291). Il le tenait d'un grand-oncle maternel, Soudan de Paris, fils de Garnier I, cité en 1099 (nº 86).

398 Saint-Brice-sous-Montmorency, ar. Pontoise. — Oissery, ca. Dammartin ; Fresnes, ca. Claye ; Chessy, ca. Lagny ; ar. de Meaux. — Chevry-Cossigny, ca. Brie-Comte-Robert, ar. Melun.

Le pape Honoré II, à la prière du cardinal Mathieu, évêque d'Albano, place sous la tutelle et la protection du Saint-Siège le prieuré de Gournay, et confirme au prieur Serlon les bénéfices et les propriétés qui constituent la dotation de cet établissement.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol. 1-2 ; « Visa et collata fuit presens bulla ad suum autographum, cui sub filis rubeis sericeis adpendet sigillum plumbeum cum his verbis : HONORIUS PAPA SECUNDUS. »
  • C Copie du xviie siècle, Arch. nat., LL 1398, fol. 4-5, incomplète.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Honorius episcopus, servus servorum Dei, dilecto filio Serloni priori ecclesie sancte Dei genitricis Marie et Sancti Johannis Evangeliste supra Maternam fluvium, justa Gornaium castrum site, que juris Beati Martini de Campis est, ejusque successoribus regulariter substituendis, in perpetuum. Habitantes in domo Domini, in sinceritate charitatis unanimes, conservant veritatem spiritus in vinculo pacis. Pure namque mentis religio, et indissolubili divini amoris glutino confirmata, vultum clementissimi Creatoris, ut terrena cœlestibus conjungantur et ima supernis socientur, mundis orationibus incessanter profusis inclinat. Sicut enim humani compagem corporis spiritus interior regit atque vivificat, ita religiose mentis vegetacio et salus extitit moderatrix inspirationis divine benignitas. Quapropter, dilecte in Deo fili Serlo prior, interventu venerabilis fratris nostri Mathei Albanensis episcopi, tuis rationabilibus postulationibus inclinati, ecclesiam beate Dei genitricis Marie sanctique Johannis Evangeliste, que juris Beati Martini de Campis est, cujus administrationem ex obedientia tibi injuncta obtines, in beati Petri tutelam et Apostolice Sedis protectionem suscipimus. Bona igitur et possessiones que eadem ecclesia impresenciarum juste et legitime possidet sive in futurum, largiente Deo, poterit adipisci, firma cenobio Beati Martini de Campis et illibata permaneant. In quibus hec propriis nominibus duximus annotanda : Predictam videlicet ecclesiam gloriose Dei genitricis Marie et sancti Johannis Evangeliste cum suis clausuris et circumadjacente ambitu, et cum omnibus ad ipsam pertinentibus, que ab ipsis fundatoribus Guidone Rubeo74 et ejus uxore Adhelaida70 a atque Ansello dapifero353, assensu Parisiensis episcopi, predicto monasterio Beati Martini de Campis oblata est. Terram de Luabum380. Molendinum apud Gornaium278. Totam villam Rusiacum141 et adherentem terram, terminis circumquaque fixis designatam. Silvam ejusdem ville ad vestrum et hospitum vestrorum usum concessam. Nuisiellum137 cum hospitibus, terris, pratis, vineis, molendinis, silva, cum aliis que ibidem habetis. Ecclesiam de Berceriis140 cum pertinenciis suis. Ecclesiam de Puntel140 cum p. s. Ecclesiam de Essonia381 cum p. s. Quidquid etiam habetis apud Bercorellas, apud Torciacum139. Vineas apud Nusiacum407. Apud Canoilum152 quidquid Albertus de Bri vobis dedit, ecclesiam scilicet cum p. s., prata, terram et silvam. In vodo381 quod est inter Gornaium et Calam280, quindecirn arpenta pratorum, terram et silvam de Campo mussoso383, terram quoque que dicitur Raimundi.

Decernimus ergo ut nulli omnino hominum liceat eandem ecclesiam, que juris Beati Martini est, tentare perturbare, aut ejus possessiones auferre, vel ablatas retinere, minuere, vel temerariis vexationibus fatigare. Sed omnia integra conserventur eorum pro quorum sustentatione et gubernatione concessa sunt usibus omnimodis profutura. Salva diocesani episcopi justicia. Si qua igitur in futurum ecclesiastica secularisve persona hanc nostre constitutionis paginam sciens contra eam temere venire temptaverit, secundo terciove commonita, si non satisfactione congrua emendaverit, potestatis honorisque sui careat dignitate, reamque se divino judicio existere de perpetrata iniquitate cognoscat, et a sanctissimo corpore ac sanguine Dei et domini redemptoris nostri Ihesu Xristi aliena fiat, atque in extremo examine districte ultioni subjaceat. Cunctis autem eidem ecclesie justa servantibus, sit pax domini nostri Ihesu Xristi. Quatinus et hic fructum bone actionis percipiant et apud districtum judicem premia eterne pacis inveniant. Amen. Amen. Amen.

Ego Honorius catholice ecclesie episcopusa.

per manum Aimerici, sancte Romane ecclesie diaconi cardinalis, et cancellarii .


74 L'auteur de cette donation est une personnalité notoire du règne de Philippe Ier. C'est Gui le Rouge fils de Gui le Grand de Montlhéry ; son père assistait Henri Ieren 1059 lorsqu'il dota solennellement la collégiale de St-Martin-des champs (nº 7) et Philippe Ier lorsqu'en 1067 il en confirma l'établissement (nº 12). Lui-même intervint fréquemment pour faciliter et approuver les donations de ses vassaux au prieuré clunisien. On le rencontrera plus loin avec le titre de comte, accompagné parfois du surnom de Rochefort : « Wido comes " ou » Wido comes de Rupeforti ». Il mourut en 1107.

Élisabeth, sa seconde femme, s'identifie avec « Isabeldis, comitissa de Creciaco castro « qui, veuve de Bouchard II de Corbeil, assista à la première messe célébrée par saint Gautier, abbé-fondateur de St-Martin-de-Pontoise, sur l'autel de St-Nicolas de Morcerf (Cartul. de St-M. de P., p. 10, nº xi). Le récent mémoire de M. Estournet sur Bouchard II, comte de Corbeil dans les publications de la Société du Gâtinais, a précisé ce point. L'une des filles d'Élisabeth, Béatrix de Pierrefonds, fut aussi bienfaitrice de St-Martin des Champs.

353 La comparaison des deux premières phrases de cette notice révèle que la série de cent pièces (en fait 98 seulement) qui constitue la première partie du recueil factice ms. lat. 10977, et porte le titre de Liber Testamentorum Sanet Martini de Campis, a été rassemblée et transcrite après la mort du prieur Thibaud Ier (8 janvier 1116). Cette notice a été rédigée entre son décès et celuii d'Anseau de Garlande. Au cours du troisième siège du Puiset par Louis le Gros, qui se place, d'après Luchaire (Annales de la vie de Louis VI, p. 115, nº 236, entre le 5 janvier et le 1er mai 1118, le châtelain Hugues III, dans une sortie, tua le grand-sénéchal d'un coup de lance. Il est naturel de penser que Manassé profita de la disparition du prieur Thibaud, très en faveur auprès du jeune roi, pour soulever contre la libéralité de sa grand'mère maternelle une réclamation d'ailleurs couronnée de succès.
380 Luabum était, d'après Lebeuf (Hist. de la ville et de tout le diocèse de Paris, édit. Bournon, II, 535), « de la paroisse du Pin, à une lieue de Chelles, parce que les seigneurs de cette paroisse avoient là une dîme (décima de Luabium) dont Jean et Maurice de Pomponne gratifièrent le prieuré de Pomponne sous Louis VII, ce qui fut approuvé par l'évêque de Paris en 1177 ». M. Henri Stein (Bulletin de la Soc. de l'Hist. de Paris et de l'Ile-de-France, 38e année, 4e livr., 1911, p. 223) cite un acte de 1397 relatif à Gournay-sur-Marne où les moines citent « nostre hostel et granche de Liaubon, assise ou terrouer et finage d'illec « (A. N. S 1417 B) ; un acte de 1523 place « le terrouer de Leaubon entre le villaige du Pin et Chesles-sainte-Baulteur ».

278 Gournay-sur-Marne, ca. Le Raincy, ar. Pontoise (S.-et-O.). — Il est surprenant que ni la donation primitive de Gui le Rouge à St-Martin-des-Champs, ni l'approbation de Louis VI n'aient été conservées sous une forme diplomatique ou tout au moins par des notices insérées dans un recueil de titres. Les lettres de l'évêque Gilbert II sont le seul document qui atteste l'existence de ces actes, alors que d'autres, moins importants, concernant Gournay, furent insérés au Liber Testamentorum de St-Martin, et bien qu'à Gournay même un cartulaire important ait été composé. L'énoncé de la charte épiscopale ne va pas sans difficultés. On y attribue à Gui le Rouge et Aélis (sa première femme ; cf. p. 49, note a, et p. 63, note 74) non seulement la construction de Notre-Dame de Gournay, ce qui est admissible, mais aussi la donation de l'église et de son douaire à St-Martin. Or, Gui s'est remarié peu de temps après l'établissement des Clunisiens à St-Martin-des-Champs, tandis que le silence de la bulle d'Urbain II ne permet pas de considérer la donation de Gournay comme antérieure à 1096. D'ailleurs, Gilbert constate l'approbation donnée par le roi Louis à cette donation ; elle est donc postérieure à 1098. Enfin la lettre suivante d'Ives de Chartres montre qu'il existait à Gournay une communauté à laquelle il invite le prêtre Gonthier à se joindre et qui paraît être une collégiale plutôt qu'une congrégation. (Ives n'aurait pu agir avec une autorité semblable sur un monastère dépendant de Cluny et stué dans un diocèse autre que le sien) :

« Ivo, humilis Carnotensium episcopus, Gontherio (al. Gunheriov. c.) fratri et compresbytero ascendenti e convalle lacrymarum, intense cantare canticum graduum.

« Gaudeo te quasi postliminio rediisse, gratias agens protectori nostro, cujus misericordia te protexit etiam per marina discrimina. Nunc ergo quia incolumis es redditus fratribus tuis, licet desiderio interne quietis omnibus prodesse non possis, tamen vel paucis prodesse non graveris. Unde monco fraternitatem tuam ut ad ecclesiam Gornacensem Beatæ semper Virginis transeas, ubi et desiderate quieti vacare, et aliquorum fratrum saluti poteris providere. De cetero ora pro me, frater charissime, ne remigantem in altitudine maris tempestas submerget me. Vale. »

(Ivo Carnotensis episcopi epistola xi, edit. Magne, Patrologia latino, t. CLXII, col. 24. — Cf. Lebeuf, Hist. de la ville et du dioc. de Paris, édit. Bournon, t. IV, p. 610).

141 Roissy, ca. Tournan, ar. Melun. Cette localité et les précédentes se retrouvent plus tard aux mains des membres de la maison de Garlande. La possession de terres voisines de Tournan par cette famille rend toute naturelle l'alliance qui fit passer plus tard dans une de ses branches la seigneurie même de Tournan.
137 Noisiel, ca. Lagny, ar. Meaux. — Cette terre fut possédée à la fin du xie siècle par Gilbert Payen de Garlande, frère d'Anseau, le sénéchal de Louis VI. Adam, fils d'Aubert, nous apparaît comme la tige de cette maison. Anseau de Garlande, fils d'Adam, et ses frères, réclamaient contre Giboin, abbé de Lagny, l'avouerie des terres de Corbon et de Courtalin (voisine de Faremoutier), comme ayant appartenu à leurs ancêtres (s. d. Ms. lat. 9902, fol. 115). Sire Aubert, père d'Adam, s'identifie, croyons-nous, avec le père du grand-bouteiller Hugues et de Gautier, dont fut fils le grand-chambrier Galeran de Senlis. Cette parenté expliquerait la haute fortune des frères de Garlande.
140 Pontault, ca. Tournan, ar. Melun, au doyenné de Lagny. — Berchères, près de Pontault. Le pouillé parisien de 1205 indique que les cures de Pontault, de Berchères, de Roissy, de Noisiel et de Gournay sont à la nomination du prieur de Gournay-sur-Marne (Aug. Longnon, Pouillés de la province de Sens, p. 356, 447)
381 Essonnes, ca. Corbeil. — Sur l'histoire religieuse de cette paroisse, cf. Depoin, Notre-Dame des Champs, prieuré dyonisien d'Essonnes (tir. à part du Bulletin de la Soc. historique de Corbeil). — Vodum, fossa (Ducange, Glossarium medix et infimæ latinitatis).
139 Torcy, ca. Lagny, ar. Meaux.
407 Ces vignes à Noisy (-le-Grand, sans doute) ne sont pas mentionnées dans le diplôme de Louis VI en 1122 (nº162) ; c'était une adjonction toute récente au patrimoine du monastère.
152 Chenou, ca. Château-Landon, ar. Fontainebleau (S.-et-M.).
280 Lagny-sur-Marne, ar. Meaux (Seine-et-Marne). — Chelles, ca. Lagny. — Villeflix, éc. Noisy-le-Grand, ca. Le Raincy, ar. Pontoise (S.-et-O.).
383 Cocherel, ca. Lizy-sur-Oureq, ar. Meaux. — Campus mussosus serait-il Chamoust, éc. Sainte-Aulde, ca. La Ferté-sous-Jouarre, ar. Meaux ?
a Les deux derniers « Amen » et la souscription du Pape, omises par le copiste de B, ont été complétées en marge après collationnement.

Renaud II, comte de Clermont, concède aux moines de St-Martin l'église de Viarmes et la dîme que Nivelon de Pierrefonds et son fils Dreux, ses vassaux, leur ont donnée ; il exempte du péage de Luzarches tout ce qui appartient aux moines, et leur fait don de moitié de la dîme de Lassy.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 109, collationnée sur A, dont le sceau avait disparu, et complétée de la partie finale.
  • C Copie du xvie siècle, Arch. nat., LL 1353, fol. 137'.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum sit omnibus p. et f. quod ego Rainaldus de Claromonte408 pro salute anime mee et antecessorum et posterorum meorum concedo monachis Sti Martini de Campis ecclesiam de Vuirma409 et decimam quam Nevelo de Petrefonte et Drogo filius ejus, de me tenentes, predictis monachis donaverunt. Ego quoque, de mea parte, do et concedo pedagium quod dicitur transversum de Lusarchis409, de omnibus que pertinent ad domum Sti Martini, et medietatem decime de Laci409. Quod ut ratum sit et firmum maneat, carta sigillata et testibus subnotatis, qui presentes fuerunt, confirmo et corroboro. Testes autem sunt : Petrus de Pratis et Josbertus frater ejus, Odo de Angivillari393, Odo de Chauferi409, Theobaldus de Maignil335, Galterius de Auneio410, Balduinus de Castellis, Paganus Marescallus, Rodulfus de Ossiri398.


408 Renaud II, comte de Clermont, est mort en 1157, d'après H. de l'Epinois (Recherches sur les comtes et le comté de Clermont). La donation de l'église de Viarmes fut confirmée spécialement par Pierre, évêque de Beauvais, en 1127. Renaud était veuf d'Adèle de Vermandois, qui ne figure pas dans la charte que nous reproduisons. Cf. note 379.
409 Luzarches, ar. Pontoise. — Chauvry, ca. Montmorency ; Lassy, Viarmes, ca. Luzarches.
393 Cressonsacq, Angivilliers, ca. St-Just-en-Chaussée, ar. Clermont (Oise). — Neuilly-sous-Clermont, ca. Mouy-de-l'Oise, ar. Clermont. — Boutenangle est une ancienne famille dont le nom se rencontre dans un hameau de St-Remy-de-l'Eau et dans une annexe, disparue de nos jours, d'Erquinvilliers, communes du canton de St-Just-en-Chaussée (Oise). — Gérard de Boutenangle, témoin de la charte communale de Bulles (1181), était marié dès 1185 à Emeline, veuve du sénéchal de Bulles, Barthélemi de Fournival. Gontran de Boutenangle, cité dès 1187, fut en 1197 témoin de la charte communale de Clermont. — Me Jehan de Bouquenangle, chanoine de N.-D. de Clermont, vivait en 1373. (Notes dues à l'obligeance de M. l'abbé Beaudry, secrétaire de la Société historique de Clermont-de-l'Oise).
335 Bernes, Presles, Le Mesnil (écart de Labbeville), Vaux (écart de Champagne), ca. l'Isle-Adam, arr. Pontoise.
410 Gautier II d'Aulnay, fils de Pierre et petit-fils de Gautier Ier, fils de Martin. Cf. note 143.
398 Saint-Brice-sous-Montmorency, ar. Pontoise. — Oissery, ca. Dammartin ; Fresnes, ca. Claye ; Chessy, ca. Lagny ; ar. de Meaux. — Chevry-Cossigny, ca. Brie-Comte-Robert, ar. Melun.

Pierre, évêque de Beauvais, fondant de saintes espérances sur la communauté de St-Léonor de Beaumont-sur-Oise, lui concède une moitié de l'église et de la dîme de Fresnoy-en-Thelle, restituée par Pierre de Vaux ; l'église et l'aître de Courcelles, rendus à l'Église par Garnier Chausson, Raoul d'Asnières et Eudeline ; enfin l'église St-Pierre de Beaumont, à la prière du vicomte Garnier et de la recluse qui y est logée.

  • A Original Arch. nat., S 1410, nº 48.
  • B Copie de 1209, non collat., Arch. nat., LL 1351, fol. 69.
  • C Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 66'.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 74'.
  • a Douët d'Arcq, Recherches historiques sur les comtes de Beaumont-sur-Oise, p. 4.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Attenditur in monasteriis vigere servitium Dei, quia veri monachi temporalium amorem atque sollicitudinem omnino abiciunt et ideo solis divinis obsequiis mancipati, Deo liberius et devotius famulantur. Incumbit igitur ecclesiarum rectoribus ut pro Dei amore, eorum provideant tranquillitati et paci, quos sub regimine vident regulariter vivere et in Xristo per omnia suis episcopis obedire.

Unde ego Petrus, Dei gratia, Belvacensis episcopus, bonam spem habens in Domino de monachis qui in ecclesia Bti Leonorii de Belmonte serviunt Deo, ipsis et eorum successoribus, pro amore Dei, in perpetuum possidendam concedo medietatem ecclesie et medietatem decime de Fresneio411, quam laica manus invaserat, assensu tamen illius, videlicet Petri de Vallibus411, qui eam quoquomodo tenuerat, illius quoque de cujus feodo esse videbatur, scilicet domni Mathei comitis Belmontensis412. Insuper et ecclesiam et atrium de Cyrcellis411 similiter, consensu laicorum qui injusta invasione diu ea tenuerant, videlicet Garnerii Calcionis et Radulfi de Asneriis411 et Odeline, salva tamen omnino justicia et reverentia et omnibus reditibus quos predicte ecclesie mihi debent, et archidiacono meo, ceterisque ministris meis, hanc concessionem facio ; ita etiam ut quociens Belvacensis ecclesia pretaxatis ecclesiis, qui hac concessione continentur, silentium indixerit, obedienter divinis obsequiis cessent, quantum et quomodo eis fuerit imperatum, sicut facient cetere baptismales ecclesie hujus episcopatus, que ad monachos nullatenus pertinere noscuntur. Ut autem hec concessio firma permaneat, eam scripti hujus assertione, sigilli quoque mei auctoritate, assignatam confirmo.

Concedo similiter ecclesiam Sti Petri apud Bellomontem sitam, cum atrio et omnibus ad eam pertinentibus, consensu atque rogatu Warnerii vicecomitis412 atque incluse ibidem commorantis.

† Signum Petri episcopi. S. Theobaldi archidiaconi. S. Rotgeri, decani. S. Henrici, archidiaconi.

Actum Belvaci .


411 Fresnoy-en-Thelle, ca. Neuilly-en-Thelle, ar. Senlis. — Vaux, éc. Champagne, ca. l'Isle-Adam, ar. Pontoise. — Courcelles, éc. Presles, ca. l'Isle-Adam. — Asnières-sur-Oise, ca. Luzarches, ar. Pontoise.
413 L'an 20 de Louis VI commence le 4 août 1127, et l'an 3 d'Honoré II, qui fut élu le 21 décembre 1125, commence le 21 décembre 1127. Les limites attribuables à la date des actes 184 et 18 sont donc « 20 décembre 1127 — 1er janvier ou 22 avril 1128 ».

Pierre, évêque de Beauvais, concède à St-Martin l'église de Viarmes, précédemment tombée en des mains séculières.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 82'.
  • C Copie du xiiº s., Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 57, nº 123 (incomplète).
  • D Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 73, complétée en marge et collationnée.
  • E Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 70'.
  • F Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 74'.
  • a Marrier, Monasterii S. M. de C. historia, p. 502.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Attenditur in monasteriis 1 — episcopis obedire.

Unde ego Petrus episcopus, Dei gratia, Belvacensis attendens eam, que in presenti videtur, religionem et piam conversationem monachorum Bti Martini de Campis, ipsis et eorum successoribus pro amore Dei, in perpetuum possidendam concedo ecclesiam de Wirma409, quam diu laica manus invaserat et injuste possederat, assensu tamen illius qui eam quoquo modo tenuerat ; insuper et decimam hortorum qui « inter sepes » dicuntur cum minuta ejusdem loci decima, necnon et terciam partem decime de Liencurte93 ; salva tamen omnino justicia 2 — assignatam confirmoa.

S. Petri episcopi. S. Rogeri decani.

S. Theobaldi archidiaconi, S. Henrici archidiaconi.

Actum Belvaci .


409 Luzarches, ar. Pontoise. — Chauvry, ca. Montmorency ; Lassy, Viarmes, ca. Luzarches.
93 Liancourt, ar. Clermont (Oise).
a Ici s'arrête C, qui ajoute seulement la date.
413 L'an 20 de Louis VI commence le 4 août 1127, et l'an 3 d'Honoré II, qui fut élu le 21 décembre 1125, commence le 21 décembre 1127. Les limites attribuables à la date des actes 184 et 18 sont donc « 20 décembre 1127 — 1er janvier ou 22 avril 1128 ».

1 (préambule du nº 184)
2 (formule du nº 184)

Guérin, évêque d'Amiens, à la prière du clerc Gui, qui possédait l'église St-Martin de Wahagnies, avec les autels de Bonnay et de Courcelles, et sur les instances de l'archidiacre Raoul et de Goslin, évêque de Soissons, réunit ces bénéfices au monastère de St-Martin-des-Champs, Eudes Ier étant prieur.

  • A Original S. 1333 B, nº 10. Sceau perdu.
  • B Copie de 1129, Liber Testam., fol. 92'.
  • C Copie du xiie s., Ibid. fol. 61 (incomplète), nº 130.
  • D Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 85, collationnée et complétée en marge : « Hec ad ipsissimum autographum, cui filis sericeis adpendet sigillum sedentis pontificis, sub bis verbis : SIGILLVM GVARINI DEI GRATIA AMBIANENSIS EPISCOPI. »
  • E Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 83, incomplète.
  • F Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 99'.
  • a Marrier, Monasterii S. M. de C. historia, p. 163.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti. Amen.

Ego Guarinus, Dei gratia, Ambianensis ecclesie minister humillimus, sancte Dei Ecclesie filiis p. et f. eternam in Domino salutem. Notum fieri volumus t. p. q. f. quod Guido clericus nos et Radulfum archidiaconum nostrum adierit, suisque adjunctis precibus reverentissimi episcopi Suessionensis Goislani et prioris monasterii Sti Martini de Campis, nos implorans misericorditer impetraverit quatinus ecclesiam in honore egregii confessoris et preciosi pontificis Xristi Martini in territorio Wangneiia sitam et altare de Bonaio, et altare de Curcellis390, cum possessionibus quas nunc habent fratribus predicti monasterii Sti Martini de Campis concederemus, eisque perpetualiter possidenda, cum omnibus ad eadem altaria pertinentibus, mansuro privilegio confirmaremus ; ne inter successores nostros episcopos et monachos pred. monasterii imposterum dissensio oriretur.

, predicta altaria cum appendiciis suis et omni possessione quam prefatus Guido habebat predicto priori Sti Martini de Campis Odoni et fratribus, annuente clero Ambianensi concessimus, eisque super hoc perpetualiter mansurum ut integre habeant, quiete possideant, presens privilegium tradidimus. Sinodales tamen census, circatas, aliasque canonicas consuetudines nostras, ac ministrorum nostrorum, in manu nostra retinuimus, statuentes ut annis singulis nobis nostrisque ministris et successoribus, statutis temporibus, solvantur. Si quis vero, quod absit, levitate temeraria impulsus, hec violare presumpserit, anathema sit. Nomina vero personarum in quarum presentia predictorum traditionem confirmavimus, per manum Arnulfi notarii nostri cum signo nostro subscribi precepimusb.

S. Guarini Ambianensis episcopi. S. Goislani Suessionensis episcopi. S. Radulfi archidiaconi. S. Symonis archidiaconi et prepositi. S. Rogeri decani. S. Acardi, Rogeri, Bothonis, sacerdotum. S. Radulfi, Dodomani, Ingelbrandi, diaconorum. S. Andree, Guidonis, Wermundi, subdiaconorum. S. Balduini,Acardi, Hugonis, accolitorum. Radulfus cancellarius scripsit et subscripsit.


a C en marge, écr. du xvie s. : « Abbas de Corbeya. »
390 Wahagnies, ca. Pont-à-Marcq, ar. Lille. (Ce monastère fut bientôt après cédé à St-Martin-des-Champs). — Bonnay, ca. Corbie, ar. Amiens. — Deux communes et quatre hameaux, dans le département de la Somme, se nomment Courcelles. Il s'agit ici de Courcelles sous Moyencourt, ca. Poix, ou de Gourolles sous Thoix, ca. Conty, ar. Amiens.
414 Guérin fut élu le 16 octobre 1127 évêque d'Amiens.
b Ici s'arrête C.

Thibaud IV, comte de Blois et de Chartres, donne pour le service des infirmes à St-Martin, un des serfs de Roinville, avec toute sa famille. L'acte est passé à Chartres en présence du prévôt de la ville, Etienne le Grenetier.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 80.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum sit omnibus hominibus t. p. q. f. quod Teobaldus, Blesensis comes, pro remedio anime sue et patris et matris, et antecessorum ejus, dedit et concessit infirmis Sti Martini de Campis, Hugbertum Rufum de Roonvilla39 et uxorem ejus et infantes, ut illis deinceps in perpetuum deservirent.

Hujus rei sunt testes : Andreas de Baldimento321, Amalricus de Mestenon43, Guillelmus filius Ansoldi et Bretellus frater ejus ; Ivo de Porta Morardi ; Stephanus Granatarius, tunc temporis Carnotensis prepositus ; Haimericus major de Bevilla415.

Data est hec cartula , apud Carnotum, teste Petro filio Helisendis Meldis.


39 Roinville, ca. Dourdan, ar. Rambouillet (Seine-et-Oise).
321 C'est la première mention qu'on rencontre de cet intéressant personnage, qui se rattache à la famille d'Engenoul, connétable, et Baudri, bouteiller de Philippe Ier, témoins en 1067 du diplôme nº11. Son surnom lui vient de la terre de Baudement, ca. Anglure, ar. Epernay (Marne). En 1113 il était l'un des chevaliers de Hugues de Champagne comte de Troyes (Coll. Duchesne, LXXIV, 96) ; il passa dès 1118 (coll. Baluze, XXXVIII, 11) au service de Thibaud IV, frère de Hugues, qui le fit son sénéchal (Luchaire, Louis VI, nº 117, p. 393). En 1132, on le rencontre au château de Pont avec son frère Engenoul, chanoine de St-Gervais de Soissons_(Ms. lat. 9902, fol. 57). Sa femme Agnès ayant pris l'habit de Prémontré en 1133 de son consentement (Duchesne, LXXVI, 85), il entra lui-même à Pontigny, dont l'abbé l'envoya en 1136, avec douze moines, fonder l'abbaye de Chaalis (Gallia, X, 1508). Il mourut le 19 juillet 1142, laissant à l'un de ses fils survivants, Gui, la seigneurie de Braisne dont il était en possession dès 1125 et dont il régularisa la collégiale, dite de Saint-Yved. Une de ses filles fut comtesse de Brienne ; la fille de Gui de Braisne fut comtesse de Bar. Ces alliances justifient la qualification « nobilissimus » que les monuments de Prémontré accordent à André de Baudement. La terre dont il portait le nom tomba en quenouille après la mort de Baudri fils de Goël, dont la sœur Heudeborc, déjà veuve sans enfants d'Osbern de Cailly, porta Baudement à Robert de Picquigny dès 1209 (Ms. lat. 13905, fol. 193 ; 5423, fol. 37).
43 Germond, fils d'Avesgaud, seigneur de Mainteon (a. Chartres), probablement gendre de Mainier d'Epernon, témoin en 1067 (nº12 supra). Son fils Mainier, cité dans la notice 27, donna à Marmoutier, vers 1105, l'église Notre-Dame élevée dans l'enceinte de son château (Arch. d'Eure-et-Loir, H. 2340).
415 Béville-le-Comte, ca. Auneau, ar. Chartres. Aimeri était maire de cette terre, qui appartenait à Thibaud IV.

Louis VI étant à Janville avec le légat du pape, Mathieu d'Albano, ancien prieur de St-Martin-des-Champs, exonère de toutes charges, sauf le service militaire en temps de paix et de guerre, les possessions du Monastère à Pontoise.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 88.
  • C Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 21, qui porte « anno VIII ».
  • D Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 22.
  • E Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 20.
  • F Copie du xviie s., Coll. Baluze, LV, 245.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Luchaire, Annales de la vie de Louis VI, nº 419, p. 193, qui rectifie la date de 1127, donnée par Bréquigny, et celle de 1126-1131, donnée par Tardif à l'acte de Mathieu. L'acte étant souscrit par le chancelier Simon, se place après le 10 mai 1128.
D'après a.

In Xristi nomine. Ego Ludovicus Dei gratia Francorum rex. Notum fieri volo cunctis fidelibus, t. f. q. p., quod petitione et prece dilectissimi nostri Mathei, Albanensis episcopi et Apostolice Sedis legati, et precibus uxoris nostre Adelaidis regine, assensu et Philipi filii nostri, in regem designati, omnem terram quam ecclesia Bti Martini de Campis apud Pontisaram possidet, ab omnibus consuetudinibus et exactionibus seu quibuslibet inquietacionibus, quas ibi habebamus, liberam prorsus et quietam in perpetuum esse concedimus ; ita tamen quod equitatus nostros et expeditiones nostras tantummodo in hominibus in predicta terra morantibus retinemus, qui neque a preposito, neque ab alio ministrorum nostrorum submoveantur, nisi ex precepto nostro vel dapiferi nostri. Quod ne valeat oblivione deleri, scripto commendavimus, et ne possit a posteris infirmari, sigilli nostri auctoritate et nominis nostri caractere subterfirmavimus.

Actum Hienville22 publice , astantibus in palatio nostro quorum nomina subtitulata sunt et signa.

Signum Lodovici buticularii. S. Hugonis constabularii. S. Alberici camerarii.

Data per manum Simonis cancellarii.


22 Janville, ar. Chartres. — Neuvy-en-Beauce, ca. Janville.

Le cardinal Mathieu, évêque d'Albano et légat du Saint-Siège, étant à Janville, entouré de l'archevêque de Reims, des évêques de Soissons, Laon, Noyon, Chartres, Orléans, Paris et Meaux, des abbés Geofroi de Soissons et Suger de St-Denis, enregistre l'exonération de toutes coutumes accordée à la terre des moines de St-Martin-des-Champs à Pontoise, par Louis VI, sur la prière de la reine Adélaïde, du comte Raoul de Vermandois et du prince Philippe.

  • A Original Arch. nat. K 22, nº 57.
  • B Copie du xiie s., Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 78'.
  • C Copies de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 41', non collationnée, et fol. 98' collationnée à l'original dont le sceau, sur double queue de parchemin, avait déjà disparu.
  • D Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 20.
  • E1-E2 Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 42 et 121'.
  • a Marrier, Monasterii S. M. de C. historia, p. 162.
  • b Duchesne, Hist. des Cardinaux français, t. II, p. 80.
  • c Migne, Patrol. lat., t. 173, col. 1267, d'après b.
  • d Tardif, Mon. hist., nº 405.
  • e Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Luchaire, Annales de la vie de Louis VI, nº 419, qui rectifie la date de 1127, donnée par Bréquigny, et celle de 1126/1131, donnée par Tardif.
D'après e.

Ego Matheus, Albanensis episcopus et Sedis Apostolice legatus. Notum facio tam p. q. f. quod in nostra, Hienville22 et fratrum nostrorum Reginaudi, Remensis archiepiscopi ; Gosleni, Suessionensis ; Bartolomei, Laudunensis ; Symonis, Noviomensis ; Gaufridi, Carnotensis ; Johannis, Aurelianensis ; Stephani, Parisiensis ; Buccardi, Meldensis episcoporum ; Gaufridi, Sti Medardi Suessionensis et Sucgerri, Sti Dionisii abbatum, presentia, karissimus filius noster Ludovicus rex, nostro et omnium predictorum rogatu, et etiam precibus Adelaidis regine, Radulfi Vermandensis comitis, necnon et Philippi filii regis, in regem designati, terram quam, apud Pontisaram, ecclesia Sti Martini de Campis habebat, ab omnibus consuetudinibus ad se pertinentibus liberam fecerit, excepta sola expeditione, per propriam vel dapiferi sui personam submonita.


22 Janville, ar. Chartres. — Neuvy-en-Beauce, ca. Janville.

Raoul, comte de Vermandois, et Aélis, sa femme, donnent pour le luminaire des offices, à l'église Saint-Médard de Cappy, dix sols de rente à prendre sur le produit du guidonnage (droit d'escorte imposé aux marchands) à Péronne.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 119, incomplète.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 131'.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 155 ; toutes deux d'après B.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum fieri volumus omnibus quoniam nos Radulfus, Viromandorum comes, et Aeladis uxor nostra, concessimus et donavimus ecclesie Bti Medardi de Capi76, ad luminaria facienda, singulis annis, x solidos in conductu mercatorum quod vulgo dicitur guionagium, capiendos Perone, et persolvendos. Hoc autem in perpetuum teneri, scripto et sigillo firmavimus, etc. (sic).


76 Cappy, ca. Bray, ar. Péronne (Somme). — La communauté de Cluny attribua cet autel à St-Martin-des-Champs qui y constitua un prieuré.

Tome 2

VII. — Actes concernant Saint-Martin-des-Champs sous le règne de Louis VI le Gros, de 1126 à 1137

Gérard de Cappy, qui tenait à cens une terre de Saint-Corneille à Cappy, la résigne entre les mains des chanoines de Compiègne, en faveur du prieuré de Saint-Médard de Cappy, dépendant immédiatement de Saint-Martin-des-Champs. Les chanoines donnent aussitôt l'investiture au prieuré, qui devra leur payer annuellement cinq sous de cens à la Saint-Martin d'hivera.

  • A Original. B. N. Coll. D. Grenier, tome CXCVII, fol. 85.
  • B Copie du xviiie s., Bibliothèque mun. de Compiègne, Histoire de Compiègne, par D. Bertheau, fol. 164.
  • a Chanoine Morel, Cartulaire de St-Corneille de Compiègne, t. I, p. 91, nº xlvi.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti. Amen. Notum fieri volumus quam presentibus tam futuris quia Gerardus de Capi, Ulgeri filius, sancte Compendiensis ecclesie beati Cornelii terram, quam de ipsa ecclesia sub census redditione tenebat, libere et absolute reddidit. Nos autem sancte predicte Compendiensis ecclesie canonici, precibus ejusdem Girardi et filiorum ejus, terram ipsam ecclesie de Capil, sub censu quinque solidorum illius monete qua census et consuetudines in eadem provincia persolventur, habendam concessimus ; ita quidem ut census ille quotannis ad predictam Compendiensem ecclesiam, hiemalis aut infra octavas, deferatur. Ut autem nostra concessio rata sit, nec in eternum deleri possit, scripto commendantes, sigilli nostri impressione corroboravimus, et eorum qui presentes affuerunt nomina et signa subscribi precepimus.

S. Gaufridi decani, S. Johannis cantoris, S. Odardi prepositi, S. Ivonis Tezonis, S. Ivonis Morardi, S. Lisiardi, S. Leonis, S. Drogonis, S. Roberti, S. Geroldi, S. Guidonis.

Signa monachorum ecclesie de Capi : S. Petri prioris, S. Guillelmi, S. Petri, S. Roberti, S. Simonis, S. Haimerici. Famulorum eorum nomina : Bernoldus, Robertus, Henricus, Guido, Ogerus, Lambertus. Laici Compendienses : Obertus prepositus regis, Dodo prepositus Sancte Marie, Bosardus, Claro, Fulco Rotoldi filius, Albertus decanus regis, Gualterus Morardi fìlius.


a Sur la date de cet acte, voir la note 2 de la charte qui suit.
l Cappy, ca. Bray, arr. Péronne (Somme).

Eudes Ier, prieur de Saint-Martin-des-Champs, remercie les chanoines de Compiègne d'avoir ratifié la donation faite par Gérard de Cappy au prieuré de Cappy, placé sous la dépendance immédiate de son monastère.

  • A Original perdu.
  • B Copie du xiiie s., Cartulaire rouge de Compiègne (partie perdue).
  • C Transcription du Cartulaire rouge, sur parchemin, collationnée par Douet et Bouzet, notaires au Châtelet, le 8 mai 1672, A. N. LL 1623, fol. 288.
  • D Copie du Cartulaire rouge, sur papier, faite au xviie s., B. N. ms. lat. 9171, fol. 293.
  • E Copie du xviiie s., Histoire de Compiègne, par D. Bertheau, fol. 164.
  • a Chanoine Morel, Cartulaire de St-Corneille de Compiègne, t. I, p. 93, nº xlvii.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Dilectis in Xristo dominis et fratribus Bti Cornelii de Compendio frater Odo [prior] Sancti Martini de Campis salutem. Conventioni que inter vos et monachos nostros, qui sunt apud Capeium1 de terra, quam concessistis ad censum, sicut cartula testatur, quam eis sigillo vestro firmastis, communis capituli nostri consensus acquiescit, vobisque gratias agit, si quid commoditatis fratrum nostrorum indigentie precibusque caritative prestitistis. Quod ne quis futurorum contradicere possit, auctoritate sigilli Beati Martini prohibitum est2.


1
2 Les limites de la date de cette pièce sont seulement fournies par la durée du gouvernement d'Eudes Ier, prieur de Saint-Martin-des-Champs. Dom Bertheau (Histoire de Compiègne, fol. 105) est tombé à ce sujet dans une méprise causée par une documentation insuffisante à cet égard, qu'il avait tirée de Dom Marrier. Eudes Ier a succédé à Mathieu Ier lorsque celui-ci fut fait cardinal évêque d'Albano en 1126, et cessa ses fonctions à Saint-Martin lorsqu'il fut élu abbé de Saint-Médard et consacré par Innocent II le 30 septembre 1131.

Guérin de Châtillon, évêque d'Amiens, constate que le prieur Eudes I de St-Martin-des-Champs a concédé à Gui, clerc de Wahagnies, l'église de cette localité pour y résider, sous réserve d'une rente d'un marc d'argent : si Gui part en pèlerinage, on attendra trois ans son retour ; passé ce délai, le prieur rentrera en possession de l'église.

  • A Original Arch. nat., S 1412, nº 9. Sceau perdu.
  • B Copie de 1133, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 92'.
  • C Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 99'.
  • a Marrier, Monasterii S. M. de C. historia, p. 163.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Cirographum. Ego Warinus, Dei gratia Ambianensis episcopus, notum facio cunctis fidelibus t. f. q. p. quod domnus Odo prior Sti Martini de Campis concessit Widoni, clerico de Wanneio3 facultatem ibidem manendi in vita sua, tali pacto ut singulis annis, , tam ipse quam cohabitatores ejus persolvant ecclesie Bti M. de C. marcam puri argenti apud Capeium in manu prioris aut fratrum ibi habitantium. Quam si ad diem prestitutum non solverint, post xv dies cum monachi de Capeio se monstraverunt eam non habuisse, episcopalis justicia sine sollicitatione Prioris de Sto Martino aut monachorum ejus, clericos de æcclesia e[j]iciat... De rebus vero mobilibus que tunc ibi fuerint, supra valens lxv solidos Belvacensis monete, Wido quod sibi libitum faciet. De ceteris omnibus nichil ei vel aliis licebit distrahere. Quod si etiam Wido peregrinationem voluerit proficisci, per triennium expectabitur. Si supra moratus fuerit, æadem æcclesia, sicut dictum est, ad monachos Sti Martini revertetur...

Convention (sic) huic affuerunt testes : domnus Serlo, abbas Sti Luciani ; domnus Rogerius, decanus Ambianensis ; Radulfus archidiaconus ; Symon prepositus et archid. ; Achardus et Rogerius sacerdotes ; Ingelbrandus et Arnulfus, diaconi ; Balduinus et Wermundus, subdiaconi ; Warinus, thesaurarius ; Balduinus de Angora.


3 Wahagnies, ca. Pont-à-Marcq, ar. Lille. — Voir t. I, nos168 et 186 : ce dernier acte donne le terminus à quo ; le terminus ad quem est le jour où le prieur Eudes Ier fut béni comme abbé de Saint-Médard. — Dans la composition du chapitre, en la comparant à celle de 1128, il n'y a d'autre mutation que l'élévation au sous-diaconat de l'acolyte Baudoin.

Le pape Innocent II, ayant reçu en ses mains, en présence de plusieurs prélats français, le désistement du clerc Gui, détenteur de l'église de Wahagnies, et en ayant investi St-Martin-des-Champs, informe de sa décision l'évêque Guérin d'Amiens et son chapitre, et leur recommande de veiller à ce que St-Martin conserve ce bénéfice.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1133, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 75, nº 112.
  • a Pflugk-Harttung, Acta pontificum, I, 145.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Jaffé-Wattenbach, Regesta Pontificum romanorum, t. II, nº 7535.
D'après b.

Innocentius episcopus, servus servorum Dei, venerabili fratri G[uarino] episcopo et dilectis filiis Ambianensis ecclesie canonicis, salutem et apostolicam benedictionem. Dilectionem vestram latere non volumus Guidonem clericum ecclesiam de Gangiaco in presentia fratrum nostrorum episcoporum et cardinalium, in manu nostra, cum omnibus ad eam pertinentibus refutasse, et nos eam fratribus Sti Martini de Campis libere reddidisse. Quam nimirum donationem, quemadmodum a nobis facta est, ita in posterum volumus ab omnibus firmiter observari. Precipimus itaque quatinus prefatam ecclesiam, et Beati Petri et nostra reverentia, manute neatis et deffendatis, et neque pred. Guidonem, neque alium aliquem in eadem ecclesia, contra voluntatem prioris Sti Martini de Campis potestatem habere patiemini. Quod si ipse vel quilibet alius pred. fratribus molestiam aliquam super hoc inferre presumpserit, debitam de eo justiciam faciatis. .

Le pape Innocent II confirme à Thibaud II, prieur de St-Martin-des-Champs, l'église de Wahagnies que le clerc Gui a résignée.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 17.
  • C Copie du xves., LL 1352, fol. 16.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Jaffé-Wattenbach, Regesta Pontificum, t. I, p. 856, nº 7563.
D'après a.

Innocentius episcopus, servus servorum Dei, dilecto filio Th. [Theobaldo], priori Sancti Martini de Campis ejusque successoribus regulariter substituendis in perpetuum. Et ipsa ecclesia Beati Martini, et ea que ad jus ejus spectare noscuntur, sub Beati Petri et nostra protectione consistunt. Adeo quod nos suam ei justiciam libenti animo confirmamus, et que juste possidet hujus scripti pagina communimus. Ecclesiam igitur de Gaudia, a venerabili fratre nostro Gaerino, Ambianensi episcopo, vobis concessam et a Widone de Guangib apud Cluniacum in manu nostra libere refutatam, vobis perpetuo habendam possidendamque concedimus.

.


a corr. Guangni ou Gangni dont le nom est ici diversement estropié.
b corr. Guangni ou Gangni dont le nom est ici diversement estropié.

Louis VI approuve la donation faite par Bouchard, clerc de Clamart, et Jean le Noir, son frère, à St-Martin-des-Champs, de ce qu'ils possédaient à Clamart dans le fief de Raoul de Chaville à la prière du prieur Mathieu II.

  • A Original. B. N. Nouvelles acquisitions latines 2241, nº 3.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 21', non collationnée ; elle porte : « anno... regni vero nostri xxiiii « et ne va pas plus loin.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 21.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 20', d'après B.
  • a Marrier, Monasterii S. M. de C. historia, p. 168.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Luchaire, Annales de la vie de Louis VI, nº 507, p. 234.
D'après b.

In nomine sancte et individue Trinitatis : Ego Ludovicus, Dei gratia, Francorum rex. Noverint omnes presentes et futuri quod Bucardus, clericus de Clamardo4, assensu fratris sui Johannis Nigri quicquid ipsi habebant apud Clamardum, de feodo Radulfi de Cativilla5 dedit in elemosinam monasterio Sti Martini de Campis, in quo et monachus factus est, ipso Radulfo assensum prebente et laudante. Qui etiam Radulfus, veniens ad Nos cum domno Matheo, venerabili priore ejusdem loci6 et quibusdam aliis monachis, rogavit Nos ut, intuitu pietatis, illam donationem Sto Martino concederemus et, ne ab aliquo posset infringi, regia actoritate confirmaremus. Quorum precibus annuentes, illam elemosinam, cum ceteris bonis ejusdem domus, in protectionem nostram suscepimus, et tam nominis nostri karactere quam sigilli impressione corroborari precipimus.a

Actum Parisius publice in palatio, . Astantibus in palatio quorum nomina subtitulata sunt. S. Radulfi, Viromandorum comitis, dapiferi nostri. S. Willelmi buticularii. S. Hugonis camerarii. S. Hugonis constabularii b.


4 Clamart, ca. Sceaux (Seine)
5 Chaville, ca. Sèvres, arr. Versailles.
6 La charte porte, sur l'original, l'an 23 du règne (sur la copie de Arch. nat., LL 1351, l'an 24), avec le millésime 1129, que Luchaire corrige en 1132. Bien qu'il soit malaisé de s'expliquer l'erreur du scribe, la correction semble s'imposer : en effet, le grand bouteiller Louis de Senlis a continué à exercer sa charge jusqu'en 1132, et n'a été remplacé qu'après Pâques de cette année par Guillaume de Senlis. — On pourrait cependant admettre que Guillaume a suppléé, pendant quelques jours, son frère malade ou absent ; ou encore que les souscriptions des grands officiers n'ont été apposées sur l'original qu'assez longtemps après sa rédaction. Mais toutes ces hypothèses tombent devant ce fait qu'au moment où la charte est donnée, le prieur de Saint-Martin est un Mathieu qui ne peut être que Mathieu II, dont l'élection est concomitante à la désignation de son devancier Eudes Ier comme abbé de Saint-Médard. La date de 1132 s'impose dès lors. Ce diplôme ne figure pas parmi les actes de Louis VI transcrits au Liber Testamentorum, fol. 76 à 78, et dont le dernier en date est de 1128.
a (Deux lignes laissées en blanc.) (Monogramme royal — Chrismon.)
b (Restes du sceau plaqué)

MCXXXI. Gaufridus cognominatus Collum Cervi, abbas ecclesie Beati Medardi, episcopus Cathalaunensis effectus est, et Odo abbas successit. Ecclesia Beati Medardi Suessionensis dedicatur a dumpno Innocentio papa segundo predicto, papatusa sui anno secundo, in honore Beate Marie semper virginis et Sanctorum Apostolorum et martyrum et in honore Beati Medardi episcopi et confessoris, . Predictus siquidem Papa, ante dicationem ecclesie predicate, Odonem abbatem ecclesie Beati Medardi, nolente sed contradicente episcopo Suessionensi, in civitate Aurelianis benedixit .

MCXXXIII : Odo abbas decessit, et Galterus successit.


A 30 septembre 1131
B 30 Janvier 1133 ou 1134, n. st.
a a. b. c. pontificatus.

Obit de l'abbé Eudes de Saint-Médard.

  • A Obituaire de St-Léonor de Beaumont-sur-Oise, ms. lat. 18362, fol. 89.
  • B Copie de D. Pernot, A. N. S 1410, nº 1.
  • a Douët d'Arcq, Recherches sur les comtes de Beaumont-sur-Oise, p. 144.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

. Odo abbas (en interligne Sancti Medardi) et prior Sancti Martini de Campis.

Louis VI approuve les donations précédemment faites à St-Nicolas d'Acy par Eudes Percebot, sa femme Aélis, leurs fils Gui et Eudes II, qui y sont inhumés, de propriétés à Senlis, a, Loisy et à Barbery ; il confirme également ce que les moines possèdent a Rieux, les vignes que leur a données Barthélemi, préchantre de Senlis, et d'autres biens.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 22, collationnée sur un texte incomplet.
  • C Chartularium Sancti Nicolai, nº 8 (perdu. Cf. Stein, Bibl. gén. des Cart. fr., p. 2, nº 11).
  • D Copie du xvie s. Arch. nat., LL 1353, fol. 21.
  • E Copie d'Afforty, t. XIII, p. 795, d'après C. (Biblioth. de Senlis).
  • F Copie de D. Grenier, Coll. de Picardie, t. CCXXXV, p. 25.
  • G Copie du xviiie s., A. N. K 186, nº 3, d'après A.
  • a Vattier, Notes hist. sur le prieuré de St-Nicolas d'Acy, dans les publications du Comité archéol. de Senlis, t. VI, p. 233.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Luchaire, Annales de la vie de Louis VI, nº 504, p. 232.
D'après b.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Ludovicus, Dei gratia Francorum rex, notum fieri volo cunctis fidelibus tam futuris quam et instantibus, quod quidquid Odo Perforans-utrem7 et Adeleidis uxor sua, et filii ipsorum Guido et Odo qui apud Sanctum Nicholaum, in suburbio Silvanectensi sepulti sunt, Deo et fratribus ibidem Domino servientibus, per Dei gratiam donaverunt, Nos eisdem fratribus et eis successuris, jure perpetuo habendum concedimus, et donum quod eis inde factum est, confirmamus. Hec autem sunt que predictus Odo et uxor sua et filii ipsorum predictis fratribus donaverunt. Hospites duo Silvanectis, domum scilicet Oilardi Palmarii et domum Stephani que juxta eam est. Apud villam que Silverivus dicitur8, terram et hospites. Quicquid etiam habebant apud Loisiacum9 et quatuor solidos de censu apud Barberiacum10. Vineas etiam quos Bartholomeus Silvanectensis precentor illis dedit, eis concedimus et justiciam ipsarum et hospites qui in eis sunt, illas scilicet vineas que apud Riu11 sunt. Concedimus etiam eis Rethe12 vineam que dicitur Jordanis, salvo censu nostro ; et partem molendini quam eis dedit Adelina de Rouella, liberam ab omni custumia, preter justiciam quam habemus in eodem molendino. Quod ne valeat oblivione deleri, scripto commendavimus, et ne possit a posteris infirmari, sigilli nostri autoritate et nominis nostri karactere subterfirmavimus.

Actum Parisius publice, , astantibus in palatio nostro quorum nomina subtitulata sunt et signa. S. Radulfi, Viromanduorum comitis, et dapiferi nostri. S. Hugonis constabularii.

S. Willelmi, buticularii. S. Hugonis camerarii.

Data per manum Stefani, cancellarii.


7 Eudes Percebot paraît en 1104 à la cour de Louis VI comme un de ses familiers (Cf. Luchaire, Annales de la vie de Louis VI, nos 28 et 33, pp. 17, 21). Son surnom se traduisait, dès 1082-1089, Pertusiens-Utrem (nº36). La forme romane Odo Percebut se lit dans une charte de 1102 (note 91 suprà, t. I, p. 65). La bote, d'où vient le diminutif latin buticula (italien bottiglia, espagnol botella), est originairement un recipient de cuir pour mettre le vin qu'on emportait avec soin en voyageant à cheval. L'équivalence bote-outre est, par ces textes des xie et xiie siècles, bien établie. Les deux Eudes Percebot, père et fils, inhumés à St-Nicolas d'Acy antérieurement à 1132-1133, laissèrent pour successeur Eudes Percebot III, mari d'Eudeline. Ces époux, en 1140, restituèrent à St-Symphorien les églises de Pont-Saint-Maxence et St-Gervais en Beauvaisis, usurpées par eux (Coll. Moreau, LVIII, 197).
8 Rieux, près de l'Oise, suivant A. Vattier (Comité archéologique de Senlis, 3e série, t. I (1886), p. 52). Silverivus devrait donner Sauvera qui, par chuintement, pourrait devenir Chauvru. Chèvreville (ca. Nanteuil-le-Haudoin, ar. Senlis) serait-il une corruption de Chauvruville ?
9 Loisy, éc. Ver, ca. Nanteuil-le-Haudoin.
10 Barbery, ca. et ar. Senlis.
11 Si on lit Riu, ce peut être le Rieux dont parle Vattier (note 8) ; Rui donnerait plutôt Rully, ca. Pont-Saint-Maxence, ar. Senlis ; mais St-Nicolas d'Acy avait des propriétés à Rieux.
12 Reez-Fosse-Martin, ca. Batz, ar. Senlis.
a Il faut corriger « quinto ». La 24e année de Louis VI se termine le 3 août 1132 ; la seconde année de Louis VII commence le 25 octobre 1132.

Louis VI notifie le désistement du fisc au sujet des revendications exercées sur les biens recueillis par Raoul Hescelin, frère d'Helloin, précepteur du roi, et de la première femme de Foulques le monnayeur.

  • A Original scellé. Arch. nat., K 22, nº 77.
  • B Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 187'.
  • a Tardif, Mon. hist., p. 639 nº 407 bis (le titre est erroné).
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Luchaire, Annales de la vie de Louis VI, nº 525, p. 240.
D'après b.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Ludovicus, Dei gratia Francorum rex. Notum fieri volumus tam futuris quam et instantibus quod calumpniam quam imposuimus Radulfo Hescelini fratri consanguineo magistri nostri Herluini13, sororem quorum duxit priorem uxorem Fulco monetarius, de rebus videlicet quas ei a fratre suo prenominato et a Gauterio cognato suo, tam in domibus quam in terris, quam in vineis sive in aliis bonis contingerant, annuente Adelaide regina, uxore nostra, Ludovico filio nostro, in regem sublimato anno tertio, prorsus dimisimus et omnem querelam a transactis retro temporibus habitam, ei in perpetuum condonavimus. Quod ne valeat — — (voir nº 198) firmavimus.

Actum Parisius publice . Astantibus.- — — — Signum Hugonis camerarii. Data per manum 1 Stephani cancellarii.


13 Helloin, maître ou précepteur de Louis VI, est connu par sa présence à de nombreux actes de ce prince. Il est qualifié ici frater consanguineus de Raoul Hescelin, ce qui, dans la langue du Moyen-Age, signifie frère de père et de mère, par opposition à germanus, qui désigne un frère de père en général, sans distinction de lit. Ils paraissent l'un et l'autre se rattacher aux Hescelin, seigneurs de Linas. — Le monnayeur Foulques est cité vers 1089 dans la notice 32 (t. I, p. 7º)

1 (Monog. royal)

Etienne, évêque de Paris, supprime le chapitre de St-Denis de la Châtre, en annexant à St-Martin-des-Champs cette collégiale qui avail fait retour au domaine royal. Approbation de Louis VI, de la reine Adélaïde, de leurs fils Louis le Jeune et Henri, ce dernier étant abbé de St-Denis de la Châtre.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 43, collat. sur A, « e quo sigillum excidit, quod adpendebat filis rubeis sericeis » et complétée.
  • C Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 42'.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 43.
  • E Copie du xviie s., Arch. nat., LL 1399, pp. 11-13 (intégrale).
  • F Copie du xviiie s., ms. fr. 15504, fol. 55' (texte complet).
  • a Du Bois, Hist. eccl. Paris., II, 45.
  • b Marrier, Monasterii S. M. de C. historia, p. 327, d'après A.
  • c Migne, Patrologia lat., vol. 173, col. 142, d'après b.
  • d Robert de Lasteyrie, Cartul. gén. de Paris, I, 239, d'après B.
  • e Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Luchaire, Annales de la vie de Louis VI, nº 521, p. 239, avec la date : 1133, après le 25 octobre (c'est le 25 octobre 1131 que Louis le Jeune fut consacré à Reims par Innocent II, mais la charte d'Etienne ne donne pas l'année du règne du prince-associé.)
D'après e.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Stephanus, Dei gratia, Parisiensiuma episcopus, licet indignus. Non ignoramusb quid sollicitudinis, quid amoris, Xristi et Eclecsie filiis debeam ; et cum multo timore perpendens, quid oneris pro regendis fidelibus populis sustineam, quanto ad hec auxilio, quantave pro distribuendis michi eorum oblationibus sollertia indigeam, faciendum pro necessitate cognovi, ad supportandam tante impositionis sarcinam, servorum Dei auxilia querere, eosque ut nobiscum ob custodiam gregis Dei vigilent et orent, stipendiorum nostrorum participes efficere. Cum autem omnibus, si fieri posset, munificum et utilem episcopalis me dignitas esse deposcat, religiosis maxime viris munificentie et utilitatis mea liberalitatem aliquam impendere studui. Quapropter ecclesie Bli Martini de Campis et fratribus inibi Deo servientibus, ecclesiam Sti Dyonisii que dicitur de Carcere, quam diu manus laica injuste invaserat, que eciam tempore nostro, ad manus regias redacta fuerat, quam in manibus nostri redditam, ex consensu, petitione et voluntate ipsius domini regis Ludovici, annuente Adelaide regina, filiis etiam ejus Ludovico rege et Henrico, ejusdem ecclesie abbate, concedentibus, salvo in omnibus jure Parisiensis ecclesie, imperpetuum donavimus, cum omnibus ad eandem ecclesiam pertinentibus, scilicet molendino uno in Milbrai, furno etiam uno eidem ecclesie proximo ; villa de Fontanis cum ecclesia et decima ; terra et prata in loco qui dicitur Rouundel ; cum prebenda etiam Beate Marie majoris et sedalis ecclesie, et cum universis ceteris appenditiis ; eo dumtaxat modo quo prefate ecclesie clerici eatenus tenuerant. Nos autem tranquillitati fratrum ibidem Deo famulantium providentes, ex consensu Bernerii decani et Ade precentoris, tociusque capituli, solas processiones, excepta Cruce et Capellano et textu et aqua benedicta, eis condonavimus ; ceteraque omnia ad jus Parisiensis ecclesie pertinentia nobis et ecclesie nostre retinuimus. Verum ut hoc ratum et firmum permaneat in sempiternum, pres. cartam nostri auctoritate sigilli firmavimus, que donum nostrum diligenter exponat, et munimentum stabilitatis perpetuo existat.

Actum Parisius in capitulo, ,c . Signa quoque fratrum nostrorum subtitulari decrevimus, ut, testimonio veritatis, quod factum est corroboraretur. Signum Bernerii decani. S. Adae precentoris. S. Stephani archidiaconi. S. Theobaldiarchid. S. Theobaldiarchid. S. Gisleberti sacerdotis. S. Theudericisacer. S. Wilelmi diaconi. S. Yvonisdiac. S. Guinerannidiac. S. Anselmisubdiac. S. Petrisubd. S. Albericisubd. S. Henrici pueri. S. Manasses pueri. S. Henrici pueri.


a Parisiorum E.
b ignorant E.
c ici s'arrètait B, et se terminent C et D.
14 Les notes chronologiques fournissent comme limites, quant au millésime, le point de départ de l'année, 1er janvier ou 26 mars 1133 ; quant au règne de Louis VI, l'expiration de sa 25e année (2 août 1133). L'épiscopat d'Etienne a commencé à une date postérieure à la mort de Gilbert II (25 janvier 1124) ; la charte actuelle démontre que la vacance du siège ne se prolongea pas jusqu'au 2 août 1124.

Thibaud II, prieur de St-Martin, reconnaît avoir cédé au roi Louis VI, à la reine Adélaïde et à leur fils Louis, en vue de l'établissement d'une communauté de femmes, l'église de Montmartre, la chapelle dite Sanctum Martyrium, la couture Morel et la maison de Guerri le Changeur, en échange de l'église St-Denis de la Châtre.

  • A Original perdu.
  • B Copie du xiiie siècle, Arch. nat., L 1030, nº 1, fol. 1.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1605, fol. 26.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 162.
  • E1 Copie du xviie s., Arch. nat., LL 1399, pp. 9-10.
  • E2 Copie du xviie s., Arch. nat., LL 911, nº 40.
  • a Marrier, Monasterii Sancti Martini de Campis historia, p. 326.
  • b Edouard de Barthélemy, Recueil des chartes... de Montmartre, 1883, p. 69.
  • c Robert de Lasteyrie, Cartulaire général de Paris, t. I, p. 244, nº 240.
  • d Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après d.

In Christi nomine. Ego Teobaldus prior Beati Martini de Campis totusque ecclesie conventus, notum fieri volumus t. p. q. f. quatenus ecclesiam Montis Martyrum cum suis appendiciis Ludovico, Dei gratia Francoruma regi et Adelaidi, ejusdemb gratia regine, et Ludovico eorum filio, jam in regem sublimato , ad hoc scilicet donavimus et concessimus, ut eam sanctimonialibus ibidem Deo famulantibus donarent et perpetuo concederent. Donavimus etiam et ad hoc idem : capellam de Sancto Martyrio et culturam Morelli, et domum Guerrici Cambiatoris, sicut eam habebamus et tenebamus. Rex autem Ludovicus ecclesiæ Beati Martini de Campis et nobis ecclesiam Beati Dionisii in Carcerec donavit, et habendam perpetuo concessit. Quod ut ratum et firmumd permaneat in sempiternum, scripto commendavimus, et ne possit a posteris infirmari, sigilli nostri auctoritate subterfirmavimus.

Actum publice in Capitulo Beati Martini, . . Signum Teobaldi prioris. S. Odonis subprioris. S. Gislemerif tertii prioris monachi. S. Petri a secretisg. S. Masanserii a secretish.


a Franciae C.
b eadem C.
c B et D omettent « in Carcere ».
d fixum D.
e La correction « xxºviº « s'impose : l'année 27 du règne, commençant le 2 août 1134, est inconciliable avec le millésime 1133.
f Gilmeri C.
g asturetis C.
h asceretis C.

Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, approuve l'échange de l'église de Montmartre contre celle de St-Denis de la Châtre, conclu entre le prieur Thibaud II et le roi Louis VI.

  • A Original perdu.
  • B Copie du xiiie s., Arch. nat., L 1030, nº 1, fol. 1.
  • C Copie du xves., LL 1605, fol. 27.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 162.
  • E Copie du xviie s., Arch. nat., LL 1399, pp. 10-11.
  • a Marrier, Monasterii S. M. de C. historia, p. 327, avec de nombreuses variantes fautives.
  • b Bibliotheca Cluniacensis, col. 1397.
  • c Robert de Lasteyrie, Cartulaire général de Paris, t. I, p. 245, nº 241, d'après B. C.
  • d Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Bruel, Chartes de Cluny, nº 4043, t. V, p. 494, d'après b.
D'après d.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Diligens precedencium patrum prudencia et studiosa nihilominus sagacis providencie eorum sollercia, alumna pacis, amica concordie, presentum futurorumque consulens utilitati, hoc instituit, hoc previdit, hoc inspirante Deo decrevit, ut quoties aliquid precipuum agitur, vel Deo servientibus memoria dignum confertur beneficium, litterarum testimonio et scriptorum privilegio roboretur, quo memorie tenacius commendetur. Cujus constitutionis doctrinam, divinitus editam, ego frater Petrus, abbas Cluniacensis, subsequens, actionem illam salutiferam inter piissimum regem Francorum Ludovicum et ejus uxorem Adaleidam reginam corumque filios, ac priorem Sancti Martini de Campis domnum Teobaldum, et conventum, solenniter peractam, de ecclesia videlicet Montis Martyrum et de ecclesia Sancti Dionisii de Carcere approbo et concedo, utque nostris temporibus et futuris firmior habeatur, inviolabiliter teneatur, rata conservetur et indissolubilis, scripto presenti confirmo. Sunt autem hæc quæ ego et conventus concessimus : Ecclesia videl. libera, eo duntaxat modo quo monachi nostri tenuerunt ; et decima ad eamdem ecclesiam pertinens, cum vineas et terra arabili, cum uno hospite apud Darenciacum, ceterisque appendiciis que ibidem Deo servientes possiderunt. Addidimus præterea ecclesiam de Sancto Martyrio cum vincis Aden et Morelli culturam ; culturam etiam quam dominus Matheus prior comparavit à Vuarnerio de Portu.

Actum Parisius, apud Sanctum Martinum de Campis, , residente in apostolica sede Innocentio, Ludovico rege Francorum, et domini Petri Cluniacensis abbatis anno duodecimo.


a Corr. « xie « d'après la concordance entre le millésime et le nombre d'années écoulé depuis l'élection de Pierre Ier comme abbé de Cluny.

Louis VI confirme les biens donnés à l'église de Montmartre et à l'abbaye des femmes qui vient d'être fondée par lui-même, à la prière de la reine Adélaïdea.

  • A Original supposé remplaçant un original perdu.
  • B Copie du xiiie siècle, Arch. nat., L 1030, nº 21, Cartulaire A de Montmartre, fol. 1.
  • C Vidimus de 1507, L 1031.
  • D Copie du xvie s., Cartulaire B de Montmartre, Arch. nat., LL 1605, fol. 34-35.
  • E Copie collationnée par deux notaires au Châtelet de Paris, le 12 février 1633, Arch. nat., S 1359, nº 29.
  • F Copie du xviie s., ms. lat., 11835, fol. 138-140.
  • G Copie du xviie s., Arch. nat., S 1359, nº 30, accompagnée de la mention suivante : « E vetere nostro martyrologio manuscripto : Calendis Augusti Depositio domini Ludovici regis Francorum, qui dedit nobis Sanctum Dyonisium de Carcere. Hujus anniversarium fit de redilu domorum. A dicto prioratu dependent, de quibus tamen Reverendus noster Martinianus prior disponit : cura, seu vicaria perpetua SS. Egidii et Lupi (Saint-Leu Saint-Gilles), translata in proximum sacellum S. Symphoriani, ut inferius demonstrabitur ;præbenda in æde primatia Parisiensi. »
  • H Copie de 1657, Arch. nat., S 911, nº 40, avec cette mention : « Collatio facta est ad minutam originalem. Signatum : Le Conte. « Collatio facta est ad copiam collationatam, et supra signatam, illico cum presentibus offerendi tradendam, per nos notarios apostolicos Parisienses subsignatos, anno Domini millesimo sexcentesimo quinquagesimo septimo, die vero octava mensis octobris. (Signé) De Bloys. Le Vasseur (avec paraphes). »
  • I Copie du xviie s., Arch. nat., LL 1399, pp. 14-16.
  • a Marrier, Monasterii S. Martini de C. historia, p. 329.
  • b Felibien, Hist. de Paris, III, 61.
  • c Gallia christiana nova, VII, Instrum., col. 55.
  • d Edouard de Barthélémy, Recueil des chartes de Montmartre, p. 60.
  • e Robert de Lasteyrie, Cartulaire général de Paris, nº 225.
  • f Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Luchaire, Annales de la vie de Louis VI le Gros, nº 536, p. 244.
D'après f.

In nomine sancte et individue Trinitatis, amen. Ego Ludovicus Dei misericordia in regem Francorum sublimatus, notum fieri volumus cunctis fidelibus t. f. q. p. quod, pro remedio anime nostre et predecessorum nostrorum, et prece et consilio Karissime uxoris nostre Adelaidis regine, ecclesiam et abbatiam in monte, qui Mons Martirum appellatur, auctore Deo, construximus, cui videlicet ecclesie et sanctimonialibus ibidem Domino famulantibus hec, que subscripta sunt, in perpetuum habenda et possidenda, de rebus et possessionibus nostris, annuente Ludovico filio nostro jam in regem sublimato, donavimus et concedimus : Villain ante Sanctum Clodoaldum sitam que vocatur Mansionillum, cum omnibus appen diciis suis, vineis et pratis, et nemore ad suos et suorum hominum usus. Molendinum apud Clipiacum cum conclusione aque et molitura totius ville. In civitate Parisius, furnum quem ibi proprium habebamus cum omnibus consuetudinibus. In silva quoque nostra que Vulcenia vocatur, quotidie vehiculaturam unam mortuorum lignorum eis concessimus. Domum preterea Guerrici, et stationes et fenestras ibi constructas, et ejusdem terre vicariam, predictis sanctimonialibus liberam prorsus ab omni consuetudine et quietam, perpetuo habendam dedimus.

Omnibus siquidem innotescere volumus quod Guillelmo Silvanectensi (cujus erat illius terre vicaria) pro eadem vicaria statum unum, inter veteres status carnificum, et fenestras duas alia parte vie, Parisius in commutationem donavimus.

Eisdem insuper monialibus dedimus hospites tres in foro nostro Parisius, prorsus liberos ab omni exactione et quietos. Et terram, quam emi a Theoberto filio Gemardi, que vocatur Puncta, liberam et quietam. Et piscaturam quam Parisius in Secana habebamus. Et terram in insula de Bercilliis, ab omni consuetudine liberam. Apud Chelam, arpenta pratorum decem. In pago Silvanectensi apud Braium, domum unam et vineas quas ibi habebamus, et terram uni carruce sufficientem, ab omni exactione et consuetudine liberam ; ita quod de carruca illa aut de aliis, si plures, Domino donante, carrucas ibidem habuerint, nullam campi partem, nullam consuetudinem unquam tribuant. Dedimus etiam illis in pago Stampensi villam que Tolfolium15 dicitur, cum omnibus appendiciis. In pago Miledunensi nemus, navem ad ligna per Secanam adducenda, ab omni exactione et consuetudine prorsus liberam et quietam. Hospitem quoque unum, ab omni exactione, equitatu, et tallia liberum ; ut annonam eorum a Mileduno usque Parisius per Secanam adducet, eo siquidem pacto ut si eis bene non servierit, mortuusve fuerit, alter ad hoc opus idoneus eis restituatur. In pago Gastinensi mansionillos tres, cum terra et molendino, et ceteris omnibus eorum appendiciis. Quicquid etiam adipisci de feudo nostro poterunt, in perpetuum concedimus. Et Stampis furnum unum, quem in proprium ibi habebamus, cum omnibus consuetudinibus. Apud Pratellam Holdeum, villam quam ibi edificavimus, prorsus liberam, cum omnibus appendiciis. Sub silentio autem preterire non volumus quod pro domo Guerrici quam monachi Bti Martini de Campis in manu sua habebant, et pro ecclesia Montis Martirum quam ipsi possidebant, nos eisdem monachis ecclesiam Beati Dyonisii de Carcere, quam in manu nostra propriam habebamus, cum omnibus ejusdem appendiciis in commutationem donavimus.

Quod ne valeat oblivione deleri, scripto commendavimus, et ne possit a posteris infirmari, sigilli nostri auctoritate, et nominis nostri caractere subterfirmavimus. Actum Parisius in palatio nostro publice, , concedente Ludovico filio nostro jam in regem sublimato, . Astantibus in palatio nostro quorum nomina subtitulata sunt et signa. S. Radulfi Viromanduorum comitiset dapiferi nostri. S. Guillelmi buticularii. S. Hugonis constabularii. S. Hugonis camerarii.

Data per manum Stephani cancellarii.


a Il a semblé nécessaire de reproduire cet acte, encore qu'il n'ait pas toutes garanties d'authenticité, en raison des détails qu'il renferme sur la dotation de l'église de Montmartre, qui appartint à St-Martin-des-Champs.
15 Le Merne, devant Saint-Cloud (Ed. de Barthélémy, p. 61) ; — Clichy, — le bois de Vincennes ; — l'île de Bercy Torfou. Torfou est une terre qui fut sous-traite au ressort d'Etampes dont elle est très voisine, pour être incorporée à la châtellenie de Montlhéry. Sous Philippe-Auguste, une description des dépendances de cette châtellenie constate que depuis peu le prévôt d'Etampes s'est adjugé cette terre avec Mauchamp, Favières et Bonnes, depuis Chamarande (Lebeuf, Hist. du diocèse de Paris, IV, 189). Quant à la Villa regalis donnée à Montmartre par Louis VI au lieu dit Pratellum Holdeum, Holdeum est une lecture incontestablement fautive pour Holdeuini. On sait en effet que l'abbaye d'Yerres avait, au lieudit Pratellum Hilduini, un bien qu'elle céda à Louis-le-Gros pour favoriser la dotation de l'abbaye de filles que la reine Adélaïde voulait fonder à Montmartre (Lebeuf, Hist. de la ville et du diocèse de Paris, IV, 67 ; Gallia christiana nova, VII, col. 603). Lebeuf (III, 554) n'a point traduit ce nom et n'a rien trouvé qui vînt confirmer le sentiment de Chopin, identifiant ce lieu avec Bourg-la-Reine.

Simon I, évêque de Noyon, concède à Pierre, prieur de Cappy, l'autel d'Eterpigny, à la prière du bénéficier, Gérard, chanoine de Péronne.

  • A Original Arch. nat., S 1412, nº 16. Sceau perdu.
  • a Marrier, Monasterii S. M. de C. historia, p. 345.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

In nomine Patris et Filii et Spiritus sancti, Amen. Ego Symon, Dei gratia Noviomensium ac Tornacensium episcopus, dilecto filio nostro Petro, priori Sti Medardi de Capi, suisque successoribus in perpetuum. Pastoralis solertia meminisse debet assidue, quam vigilem, quamque efficacem se esse oporteat, quatenus ad ea que Dei sunt agenda, tanto se cotidie ferventius accendat, quanto et ceteris est prolatior et equissimo judici de omnibus sibi commissis rationem se reddituram non dubitat. Quocirca ministerii nostri altitudinem considerantes, et ad portandum tanti oneris jugum, servorum Xristi orationibus adjuvari desiderantes, altare de Sterpenni16 a Gerardo, Peronensi canonico, hactenus canonice sub personatu habitum, eodem Gerardo rogante, pro impetranda peccatorum nostrorum indulgencia, fili Petre in Xristo plurimum dilecte, tibi tuisque successoribus et ecclesie tue in perpetua libertate, personatu tenendum, concedimus. Singulis annis, tu et successores tui synodalia jura persolvetis, debitam de ipso altari nobis et archidiacono nostro et ministris nostris justiciam prosequentes. Igitur ne a quoquam in futuro, umquam tempore, ausu temerario hoc beneficium ecclesie Sti Medardi de Capi a nobis collatum, violari ac perturbari queat, sub anathemate prohibemus, et consilio Hugonis, archidiaconi nostri, et capituli Ste Marie Noviomensis ecclesie, hoc donum nostrum quietum permanere confirmamus, et sigilii nostri testimonio corroboramus. Actum Noviomi, , concurrente vii. S. Symonis episcopi. S. Hugonis archidiaconi. S. Balduini decani. S. Teoderici thesaurarii. S. Theoderici, abbatis Sti-Eligii. S. Petri cantoris. S. Levulfi succentoris. S. Haimerici prepositi. S. Alberici cellerarii. S. Guidonis capellani. S. Nicholai diaconi. S. Guidonis diaconi. S. Gualberti diaconi. S. Petri prioris. S. Osberti monachi. S. Hugonis decani. Ego Hugo cancellarius subscripsi.


16 Eterpigny, ca. Péronne.

Thibaud II, prieur de St-Martin, cède à l'abbé Gilbert et aux moines de St-Hubert-en-Ardenne résidant à Sainte-Gemme, un aleu à Brienne-en-Laonnois, sur la Retourne, devant le château neuf, moyennant une rente de deux marcs d'argent, poidshustin. Barthélemi, évêque de Laon, intervient pour assurer l'exécution du contrat sous peine d'Interdit.

  • A Original Arch. nat., S 1434, nº 18. Deux sceaux, l'un fruste, l'autre avec légende : SCS. HVBERTVS. ARDVENNENSIS. Deux autres sceaux perdus.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 88, collationnée et complétée.
  • C Copie du xve siècle., Arch. nat., LL 1352, fol. 86'.
  • D Copie du xvie siècle, Arch. nat., LL 1353, fol. 104'.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Res acte vel agende necessario litteris inserviuntur, ut ad memoriam posterorum revocentur. Quocirca ego frater Theobaldus, prior Sti Martini de Campis, notum fieri volo t. p. q. f. conventionem que facta est inter ecclesiam nostram et ecclesiam Sti Huberti in Arduenna sitam, communi consilio et assensu tocius capituli nostri, tociusque capituli Sti Huberti Arduennensis. Alodium igitur nostrum quod vocatur Briania in pago Laudunensi super Retonce17 situm, ante novum castrum, amodo et in posterum concessimus prefatis monachis Sti Huberti jure perpetuo possidendum, cum omnibus appendiciis suis, tali videlicet conventione ut, singulis succedentibus annis, ab abbate vel conventu prefati Sti Huberti apud Sanctam Gemmam18 in manus prioris ipsius loci per manus prioris Sancte Marie Euerneicurtis19, due marce puri argenti et hustini ponderis ecclesie nostre persolvantur, una , alia . Episcopus autem universumque capitulum Laudunensis ecclesie, sepedicti abbatis Sti Huberti conventusque sui precibus submoniti, confirmant et manutenent conventionem istam, tali scilicet conditione quod, si denominate marce prefatis terminis ex integro reddite non fuerint, audito clamore, episcopus, si infra dyocesim fuerit, universa altaria et ecclesias que Sti Huberti ecclesia in episcopatu Laudunensi possidet, sine ulla dilatione sesiet, divinumque officium in ipsis cessare faciet, donec marca illa que prescripto termino suo reddita non fuerit, cum lege decem sol. Remensium nobis restituatur. Si vero infra diocesim episcopus non fuerit, archidiaconi illi qui prefatis ecclesiis et altaribus Sti Huberti prefuerunt, sane eandem justiciam prosequentur.

Quod ut ratum inconvulsumque permaneat, utriusque ecclesie conventuum consilio, presenti pagine annotavimus, et impressione sigilli Sti Martini Stique Huberti Arduennensis, et abbatis ejusdem loci Gisleberti, dominique Bartholomei, Laudunensis episcopi, roboravimus, assignatis ex utraque parte testibus idoneis.

Ex parte Sti Martini : S. Odonis custodis ordinis. S. Guoduini. S. Andree. S. Gislemari. S. Rurici. S. Manasse. S. Richardi. S. Odonis. S. Hugonis. S. Simonis. S. Willelmi. S. Ernoldi. S. Roscelini. S. Roberti. S. Widonis.

Ex parte Sti Huberti : S. Gisleberti abbatis. S. Warnerii prioris. S. Isemanni prioris Everneicurtis. S. Everhardi. S. Walterii. S. Wenrici. S. Widonis. S. Humberti.

Actum , Ludovico rege Francorum , Rainaldo Remorum archiepiscopo, Bartholomeo Laudunensium episcopo.


17 Brienne, ca. Asfeld, ar. Rethel (Ardennes).
18 Sainte-Gemme, ca. Châtillon-sur-Marne, ar. Reims.
19 Evergnicourt, ca. Neuchâtel, ar. Laon.

Le prieur Thibaud II concède au clerc Baudoin, sa vie durant, les autels de St-Hilaire et de Frévent.

  • A Original perdu.
  • B Copie avec notes marginales. Arch. du Pas-de-Calais, série H non inventoriée : Abbaye de Cercamps, Cartulaire de Frévent, fol. 2.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Noverint tam p. q. f. quod ego Theobaldus, prior Sti Martini de Campis, assensu tocius capituli nostri, concessi B. clerico in vita sua tantum, ecclesiam Sti Hylarii et ecclesiam de Feverenz20 cum appenditiis earum ; quatenus hiemali marcham argenti puri ad pondus hustinum, per singulos annos persolvat. Hac videlicet conventione quod se in capitulo Sti Martini semper in tercio anno coram fratribus representet, et ibi hanc conventionem fateatur, ne quisquam de posteris ejus in possessione Bti Martini hereditatem presumat inquirere. Hac etiam conventione quod post mortem ejus omnes ecclesie augmentationes cum omnibus edificiis ecclesia Sti Martini possideat. Cetera vero mobilia, pro nutu et voluntate sua, disponat, exceptis his que in ecclesia S. Hylarii suscepit, videlicet cruce argentea, et deaurata, calice argenteo, v etiam filacteriis, omnibus argenteis, et palla altaris serica, missali, breviario, antiphonario, xiiii ovibus, una sue cum vi porcellis et una caldaria servisiaria.

1 — Factum est postquam monachi S. Ma. de Campis habuerunt in pace locum Sti Hylarii ; tradiderunt eum cum alia capella S. Hy. que sedet in villa de Fevrench, Baldevino clerico pro una marcha argenti in vita sua tantummodo possidendam sicut in carta Theobaldi prioris potest inspicere. Iste Baldevinus clericus et nondum sacerdos, ministravit fratri Eustacio.

Post obitum fratris Eustacii, facta est contentio in ter monachos Sti Martini de Campis et canonicos Montis Sti Eligii21 de mansione et capella S. Hylarii in Nemore. Dicebant enim monachi quod sui juris erat locus ille pro personatu et pro parochia de Borrech20 que pertinet ad monachos Leniachi20. Econtra canonici reclamabant locum pro ordine et pro habitu sui canonici. Dicitur enim, sicut audivimus recordari, quod prefatus Eustacius habitu regularium clericorum fuerit vestitus. Tandem vero per Morinensem episcopum monachis prefatis adjudicata est tota juridictio dicti loci.


20 Frévent, cant. Auxi-le-Château, ar. Saint-Pol (Pas-de-Calais). — Bouret, même canton. — Ligny-sur-Canche, même canton.
21 Mont-Saint-Eloi, ca. Vimy, ar. Arras.
20 Frévent, cant. Auxi-le-Château, ar. Saint-Pol (Pas-de-Calais). — Bouret, même canton. — Ligny-sur-Canche, même canton.

1 Notes marginales.

Acte établissant les droits de St-Martin sur la terre et l'église de Choisy-en-Brie.

Aleaume, prieur de Cluny, approuve un échange par lequel sont abandonnés par les moines de Rueil-en-Brie, à ce autorisés par Eudes, prieur de La Charité-sur-Loire, les droits prétendus sur la terre de Choisy-en-Brie, donnée à St-Martin par le vicomte Geofroi II de la Ferté-Ançoul.

  • A Original perdu.
  • B Copie du xiie s., Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 90.
  • C Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 88, non collationnée.
  • D Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol 86'.
  • E Copie du xvie, Arch. nat., LL 1353, fol. 104.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum sit omnibus fidelibus quod in presentia domni Adelelmi22 prioris Cluniacensis, in capitulo Ste Marie de Caritate concorditer laudatum est concambium a priore ejusdem loci Odone et universo capitulo, quod concambium faciebant inter se monachi de Radolio23 et monachi Sti Martini de Campis : Hoc autem est concambium quod monachi Radolii in capitulo suo concesserunt monachis Sti Martini quicquid habebant in ecclesia et villa et appendiciis ville Choisiaci24 retinentes sibi quicquid Sanctus Martinus habeat apud Wasleium de elemosina domni Gaufredi vicecomitis25 et quedam alia que ipse vicecomes addidit.


22 Cette charte émane d'un prieur de Cluny dont le nom ne se retrouve sur aucun des actes rassemblés par M. Bruel, de la fin du xie au milieu du xiie siècle. On trouve dans le Recueil des chartes de Cluny Les prieurs Pierre II (inconnu à la Gallia, et successeur d'Ives Ier 1081-1093), qui paraît en 1098 (V, 73) ; Henri (cité en 1100 dans la Gallia) en 1101 (V, 159) ; Bernard Ier, ancien chambrier (cité dès 1105 par la Gallia), en 1114 (V, 259) date de son élection comme abbé de Saint-Martial de Limoges ; Bernard II (qui d'après la Gallia succéda dès 1116 à Ives II, prieur sous Ponce de Melgueil) en charge jusqu'en 1123 (V, 282, 325), et même en 1125 d'après la Gallia, qui ne tient pas compte du passage de Mathieu Ier de Saint-Martin-des-Champs au grand priorat de Cluny où Pierre le Vénérable l'appela peu après son intronisation le 22 août 1122 ; puis Arman vers 1130 (V, 367) ; Arbert en 1142 (V, 427), Herman en 1149 (V, 489). La liste de la Gallia après 1125 comprend Guillaume Ier, Humbert en 1136, Arbert en 1142, Guillaume Ier remis en charge est mort vers 1145 ; Armand de Montboissier frère de Pierre le Vénérable, fait ensuite abbé de Grandlieu ; Pierre II (qui doit être catalogué Pierre III), qui devint abbé de Saint-Martial en 1156/1157. Où placer Adelelmus ? Le synchronisme d'Eudes, prieur de La Charité-sur-Loire, nous engage à classer immédiatement après Bernard II ce prieur Aleaume. La chronologie des prieurs de N.-D. de la Charité, donnée par la Gallia (XII, 404) paraît bien suivie. Gérard, le premier d'entre eux, institué par saint Hugues en 1056, jouit d'une longévité analogue à celle de l'illustre abbé et s'éteignit en 1107. Eudes Ier Arpin de Montfaucon, l'ancien vicomte de Bourges qui céda ses droits seigneuriaux à Philippe Ier en 1095 pour embrasser la vie religieuse, devint alors prieur et resta en charge au moins jusqu'en 1121. Dès 1130 Imier était prieur ; Ouri lui succéda, puis Pierre Ier dont l'année 1143 fut la dernière. Depuis lors aucune lacune n'est soupçonnable dans la liste connue. La donation de la terre de Choisy ayant provoqué selon toute apparence celle de l'église, concédée par Bouchard, évêque de Meaux, qui trépassa le 3 janvier 1134 (Gallia, VIII, 1612), il s'agit bien, dans la charte d'Aleaume, du prieur Eudes Ier ; donc Aleaume s'intercale entre Bernard II (encore en charge en 1125) et Arman (cité vers 1130). Les limites de la charte sont ainsi circonscrites entre les dates 1126-1129. Elle se trouve insérée dans une des parties du Liber Testamentorum où ne se rencontre aucun acte ayant date certaine postérieure à 1129.
23 Rueil (ou Reuil-en-Brie), ca. La Ferté-sous-Jouarre, arr. Meaux.
24 Choisy-en-Brie, ca. La Ferté-Gaucher, ar. Coulommiers (S.-et-M.).
25 Geofroi, vicomte de la Ferté-Ançoul (Firmitas Ansculfi, depuis La Ferté-sous-Jouarre, ar. de Meaux), doit être catalogué. Geofroi II en raison de son rattachement au vicomte Geofroi I (Galfredus vicecomes) qui souscrit avec Jean, prévôt de Meaux (Johannes præfectus Meldensis) une charte des comtes Etienne-Henri et Thibaud IV sous Manassé Ier, évêque de Meaux, en faveur de l'église Ste-Céligne de cette ville, antérieurement au départ d'Etienne pour la Terre-Sainte où il mourut en 1102 (Ms. 1. 12878, fol. 305). Geofroi II épousa Constance (de race royale, rappelant par son nom le souvenir de Constance, troisième femme du roi Robert le Pieux). Leur fille, Mahaud, fut abbesse de Notre-Dame de Soissons dont elle reconstruisit l'église : son éloge funèbre, dans le nécrologe du monastère, débute ainsi : « XVI kal. Novembris, obiit domna Mathildis venerabilis abbatissa, regali stirpe clara. « (Coll. D. Grenier, vol. 63 bis). Geofroi mourut un 15 avril et Constance un 2 février : « III non. Februarii, obiit Constancia regali progenie orta, mater venerabilis abbatisse Mathildis... « (Nécrologe, coll. D. Grenier, vol. 63 bis). — C'est par suite d'une erreur de date bien évidente qu'on a supposé Geofroi encore vivant en 1154. « Gaufredus vicecomes Firmitatis Ansculfi », sa femme Constance et leurs deux enfants Pierre et Ade, sont cités ensemble (Du Plessis, Hist. de Meaux, Preuves, t. II, p. 42). Pierre mourut avant son père, un 26 septembre, c'est à sa prière que Geofroi II donna la voirie de Charly (Aisne) à N.-D. de Soissons, dont Mahaud était déjà abbesse (D. Germain, Hist. de N.-D. de Soissons, p. 440 ; Nécrol. de l'abbaye) de concert avec Hécelin et Mathieu Lorrain (Hecelinus Matheusque Lothoringenses) ; Cf. Arch. de l'Aisne, H 1508, fol. 256.

Acte établissant les droits de St-Martin sur la terre et l'église de Choisy-en-Brie.

Thibaud IV, comte de Blois, confirme le don du domaine de Choisy-en-Brie, fait à St-Martin par le vicomte Geofroi de la Ferté-Ansoud et approuvé par Ade, fille de Geofroi, exception faite des fiefs des sept chevaliers qui doivent le service de garde à La Ferté.

  • A Original Arch. nat., S 1413, nº 43. Sceau fruste.
  • B Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 79'.
  • C Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 119.
  • D Copie du xvie siècle, Arch. nat., LL 1353, fol. 142.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum sit omnibus hominibus quod ego Teobaldus, Blesensis comes, laudo et concedo, et sigilli mei impressione corroboro, donum quod apud Choisiacum24 Gaufridus vicecomes Firmitalis-Ansculfi et uxor ejus Constancia post decessum suum, pro remedio animarum suarum et filii eorum Petri25, omniumque antecessorum suorum, ecclesie Sti Martini de Campis in elemosinam dederunt, videlicet quicquid apud pred. villam Choisiaci habebant in dominio suo et in casamentis, exceptis casamentis illorum militum qui debebant custodiam ad Firmitatem-Ansculfi, quorum nomina sunt hec : Matheus Lothoringus, Goscelinus de Domno-Martino26, Hugo Montiniacensis27, Bartholomeus Meldensis, Matheus de Ruetel28, Odo de Sancta-Auda, Margareta de Marnou29, et exceptis illis qui de his tenent. Hoc donum laudavit et concessit Ada filia eorum30. Concessioni comitis Teobaldi interfuerunt et testes sunt : Andreas de Baldimento31, Radulfus capellanus, qui hanc cartam sigillavit, et Stephanus prepositus Castri-Teoderici. Guillelmus clericus scripsit.


24 Choisy-en-Brie, ca. La Ferté-Gaucher, ar. Coulommiers (S.-et-M.).
25 Geofroi, vicomte de la Ferté-Ançoul (Firmitas Ansculfi, depuis La Ferté-sous-Jouarre, ar. de Meaux), doit être catalogué. Geofroi II en raison de son rattachement au vicomte Geofroi I (Galfredus vicecomes) qui souscrit avec Jean, prévôt de Meaux (Johannes præfectus Meldensis) une charte des comtes Etienne-Henri et Thibaud IV sous Manassé Ier, évêque de Meaux, en faveur de l'église Ste-Céligne de cette ville, antérieurement au départ d'Etienne pour la Terre-Sainte où il mourut en 1102 (Ms. 1. 12878, fol. 305). Geofroi II épousa Constance (de race royale, rappelant par son nom le souvenir de Constance, troisième femme du roi Robert le Pieux). Leur fille, Mahaud, fut abbesse de Notre-Dame de Soissons dont elle reconstruisit l'église : son éloge funèbre, dans le nécrologe du monastère, débute ainsi : « XVI kal. Novembris, obiit domna Mathildis venerabilis abbatissa, regali stirpe clara. « (Coll. D. Grenier, vol. 63 bis). Geofroi mourut un 15 avril et Constance un 2 février : « III non. Februarii, obiit Constancia regali progenie orta, mater venerabilis abbatisse Mathildis... « (Nécrologe, coll. D. Grenier, vol. 63 bis). — C'est par suite d'une erreur de date bien évidente qu'on a supposé Geofroi encore vivant en 1154. « Gaufredus vicecomes Firmitatis Ansculfi », sa femme Constance et leurs deux enfants Pierre et Ade, sont cités ensemble (Du Plessis, Hist. de Meaux, Preuves, t. II, p. 42). Pierre mourut avant son père, un 26 septembre, c'est à sa prière que Geofroi II donna la voirie de Charly (Aisne) à N.-D. de Soissons, dont Mahaud était déjà abbesse (D. Germain, Hist. de N.-D. de Soissons, p. 440 ; Nécrol. de l'abbaye) de concert avec Hécelin et Mathieu Lorrain (Hecelinus Matheusque Lothoringenses) ; Cf. Arch. de l'Aisne, H 1508, fol. 256.
26 Dammartin-sur-Tigeaux, ca. Rosay, ar. Coulommiers.
27 Montigny, éc. Charley-en-Brie, ca. Coulommiers.
28 Rutel, éc. Villenoy, ca. Meaux.
29 Marnoue-les-Moines, éc. Ocquerre, ou Marnoue-la-Poterie, éc. May-en-Multien, ca. Lizy-sur-Ourcq, ar. Meaux.
30 Ade épousa Simon d'Oisy, issu des châtelains de Cambrai ; elle est qualifiée « dame de la Ferté-Ansould ", et son mari " vicomte de Meaux » dans un acte où sont nommés leurs quatre enfants, Gilles, Hugues, Pierre, Mahaud (Du Plessis, Hist. de Meaux, t. II, Preuves, p. 49). La charte n'est point datée ; mais en 1163 « Simon et filii ejus Egidius et Hugo » souscrivent une charte de Nivard de Chamigny (Coll. Baluze, XXXVIII, 272). Simon, qualifié vicomte de Meaux et châtelain de Cambrai, venait de perdre son fils Gilles lorsqu'en 1167 lui et Hugues donnèrent au prieuré de Reuil-en-Brie les moulins banniers et le four banal de la Ferté[-sous-Jouarre]. (Ib., 267 ; Du Plessis, loc. cit., p. 56, nºcx.) « Symon de Oisiaco vicecomes Meldensis " fonda en 1170 le prieuré de Duisy ; " laudaverunt filii nostri Hugo, Petrus et filia Heldealdis » (Ibid. 270). Mais en 1171, on trouve un acte de sa veuve Ade, vicomtesse, agissant de concert avec Hugues (Ib., 271). Hugues fut vicomte de Meaux et châtelain de Cambrai ; sa femme Marguerite dont on a le sceau en 1186 (Demay, nº 5509) lui survivait en 1204 (Arch. de Seine-et-Marne, H 410, fol. 105-107).
31 André de Baudement fonda le prieuré de St-Romain à la Ferté-Gaucher ainsi que le rappelle une charte de 1133 : « Domnus Andreas de Baldimento apud eandem firmitatem capellam construxit in qua canouici supradicti deservirent. » (T. du Plessis, Hist. de l'église de Meaux, t. II, Pièces justificatives, p. 25, n. xli). — Sur ce sénéchal de Thibaud IV, voir la note du tome Ier, p. 205.

Bouchard, évêque de Meaux, concède à St-Martin-des-Champs l'église de Choisy-en-Brie (Acte perdu).

  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Charte de Manassé II, évêque de Meaux (1135-1136), nº 213.
D'après a.

Guérin, évêque d'Amiens, à la prière d'Aluise, évêque d'Arras, et de l'ancien archidiacre Simon, devenu moine d'Anchin, confirme à l'abbaye de Corbie les autels de Wahagnies, Bonnay et Courcelles ; Dreux de Dury concède également ces autels, qui dépendaient de son fief.

  • A « Original sur velin aux archives de l'abbaye de Corbie, armoire 6, liasse 93, nº 2. Sceau ovale en cire jaune, pendant en lacs de soie rouge. « (Description de D. Grenier.)
  • B Copie de D. Grenier, Coll de Picardie, vol. 240, p. 37.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine Patris et Filii et Spiritus sancti. Guarinus, Dei gratia Ambianensis ecclesie humilis episcopus, Sancte Ecclesie filiis p. et f., eternam in Domino salutem. Sciat Dilectio vestra nos petitionem Corbeiensis ecclesie, super altare de Cuagni31 et de Bonai32 quam a nobis humiliter sepius implorata est, tandem venerabilis fratris nostri domni Alvisi, Atrebatensis33 episcopi et domni Symonis, quandam archidiaconi nostri, precibus consilioque, benigne suscepisse, et duo prefata altaria cum appendiciis, et altare de Curcellis34 cum omnibus terris et rebus ad eadem pertinentibus, sicut ab ecclesia Sancti Martini de Campis, per censum inter se constitutum, tenebat ; que a nobis ipsa ecclesia Sancti Martini privilegio nostro confirmata habebat, cidem Corbeiensi ecclesie, salvo omni jure, dignitate et consuetudine ecclesie Ambianensis, nos concessisse, sub eorum testimonio qui huic concessioni affuerant, quorum nomina subscribuntur, presenti sigillo ex litteris confirmasse : Domni videlicet Aluisi, Atrebatensis episcopi. Domni Symonis Aquicinensis35 monachi. Balduini quoque Ambianensis ecclesie archidiaconi. Fulconis cantoris. Morini thesaurarii. Radulfi quoque de Hilli36, Adelelmi et Wirmundi canonicorum ecclesie Ambianensis, Dominus etiam Drogo de Durtio37, de cujus feodo prefata altaria fuerunt, huic actioni presens interfuit et libentissime concessit. Acta . Amen.

Signum GuariniAmbianensis episcopi.

Actum est boc tempore domni Roberti qui preerat abbas ecclesie Corbeiensi. Ego quoque Arnulfus, vices cancellarii agens, scripsi et subscripsi.


31 André de Baudement fonda le prieuré de St-Romain à la Ferté-Gaucher ainsi que le rappelle une charte de 1133 : « Domnus Andreas de Baldimento apud eandem firmitatem capellam construxit in qua canouici supradicti deservirent. » (T. du Plessis, Hist. de l'église de Meaux, t. II, Pièces justificatives, p. 25, n. xli). — Sur ce sénéchal de Thibaud IV, voir la note du tome Ier, p. 205.
32 Bonnay, ca. Corbie, ar. Amiens.
33 Le prénom masculin Aloyse, encore porté dans le Grand-Duché de Luxembourg, répond à Aluisus.
34 Courcelles, éc. Démuin, ca. Moreuil, ar. Montdidier (Somme), peu éloigné de Corbie. La note 390 du tome Ier est à rectifier.
35 Anchin, sur la rive droite de la Scarpe, entre Lallaing (ca. Douai) et Rieulay (ca. Marchiennes, ar. Douai, Nord).
36 Heilly, ca. Corbie, ar. Amiens.
37 Dury, ca. Boves, ar. Amiens. — Dreux de Dury est sûrement issu de la maison de Boves et de son premier ancêtre, Dreux. D'après un passage du document suivant, il était châtelain de Corbie. Son adhésion motivée par le fait que les autels de Bonnay, Courcelles et Wahagnies mouvaient de son fief, donne lieu de penser que l'évêque Enguerran d'Amiens qui les possédait avant 1119 et 1123 (t. Ier, nos 155 et 168), le clerc Gui, qui en jouit viagèrement, et sans doute aussi l'archidiacre Simon appartenaient à sa famille.
a Il faut corriger xiii ; l'indiction xiv répond à 1136.

Le pape Innocent II confirme les possessions de l'abbaye de Corbie et notamment les églises cédées par St-Martin-des-Champs sous le cens d'un marc d'argent, poids hustin. [Extrait].

  • A Original perdu ?
  • B Copie du XVIIIe s., ms. lat. 17142, Cartulaire de Corbie, fol. 318.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Innocentius episcopus, servus servorum Dei, dilecto filio Roberto abbati monasterii Corbeiensis, quod in pago Ambianensi situm est, eisque successoribus, regulariter substituendis in perpetuum. Quotiens illud a nobis petitur quod rationi noscitur convenire, animo nos decet libenti concedere et petentium desideriis congruum impertiri suffragium. Desiderium namque quod ad religionis propositum et animarum salutem pertinere monstratur, authore Deo, sine aliqua est dilatione complendum. Proinde, dilecte in Domino fili Roberte abbas, hiis rationabilibus postulationibus gratum, prebentes assensum, Corbeiense monasterium cui, divina providentia, presides, Apostolice Sedis patrocinio communimus ; statuimus enim ut quascumque possessiones, quecumque bona, idem monasterium impresentiarum juste et ralionaliter possidet aut in futurum, concessione pontificum, largitione regum vel principum, oblatione fidelium, seu aliis justis modis, prestante Domino, poterit adipisci, firma tibi tuisque successoribus et illibala permaneant. 1

Preterea confirmamus vobis ecclesiam de Vuanneio3 cum appendiciis suis quæ sunt : altare de Bonnaio32 et altare de Curcellis34, a venerabili fratre notro Wuarino, Ambianensi episcopo, vobis concessa et a Theobaldo, priore monasterii Sti Martini de Campis, cum assensu capituli, vobis perpetuo habenda libere traditas ; salvo censu unius marcæ puri argenti quem, ad hustinum pondus, Sto Martino de Campis persolvere singulis annis debetis. Si qua igitur in futurum ecclesiastica secularisve persona, etc. 2

Adjuva nos, Deus Salvator noster.

Ego Innocentius, Catholicæ ecclesiæ episcopus, subscripsi.

Ego Guillelmus, Prenestensis episcopus.

Ego Matheus, Albanensis episcopus.

Ego Theodewinus, Sanctæ Rufinæ episcopus.

Ego Gerardus presbiter cardinalis, titulo Sanctæ Crucis Hierusalem.

Ego Lucas, presbiter cardinalis, titulo SS. Johannis et Pauli.

Ego Guido, indignus sacerdos.

Ego Hubaldus, diaconus cardinalis, Stæ Mariæ in Via Lata.

Ego Grisogonus, diaconus cardinalis, Stæ Mariæ in Porticu.

, per manum almerigi, Sanctæ Romanæ Ecclesiæ diaconi cardinalis et cancellarii,


3 Wahagnies, ca. Pont-à-Marcq, ar. Lille. — Voir t. I, nº168 et 186 : ce dernier acte donne le terminus à quo ; le terminus ad quem est le jour où le prieur Eudes Ier fut béni comme abbé de Saint-Métard. — Dans la composition du chapitre, en la comparant à celle de 1128, il n'y a d'autre mutation que l'élévation au sous-diaconat de l'acolyte Baudoin.
32 Bonnay, ca. Corbie, ar. Amiens.
34 Courcelles, éc. Démuin, ca. Moreuil, ar. Montdidier (Somme), peu éloigné de Corbie. La note 390 du tome Ier est à rectifier.
38 Le 7 juin 1135, Innocent II est bien à Pise (Jaffré-Lœwenfeld, p. 866, qui n'indique pas la bulle pour Corbie). Il faut lire :« anno sexto ", au lieu de " anno secundo ».

1 (Suit l'énoncé de divers privilèges.)
2 (Formule d'anathème)

Louis VI confirme à St-Martin l'église de Janville-en-Beauce que lui a donnée le roi Henri Iavec la dîme des terres cultivées et le quint des grains renfermés dans la grange appartenant au Roi.

  • A Original scellé, Arch. nat., K 22, nº 83
  • B Copie du xvie siècle, Arch. nat., LL 1353, fol. 21'.
  • a Tardif, Monuments historiques, nº 414, p. 229.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Coll. Duchesne, XX, 432.
  • Luchaire, Annales de la vie de Louis VI, nº 557, p. 253.
D'après b.

In nornine sancte et individue Trinitalis. Ego Ludovicus, Dei gratia Francorum rex. Notun fieri volumus t. f. q. p. quoniam beneficia, quecumque et ubicumque sint, que Henricus rex, sive alii predecessores nostri, monasterio Beati Martini de Campis et ecclesie Beate Marie que est apud Hyenvillam 39 amore Dei in elemosinam contulerunt, nos habenda et possidenda eidem ecclesie, quemadmodum eorum temporibus tenuit et nostris, in perpetuum concedimus, et quantum ad nostram pertinet Majestatem, regia auctoritate confirmamus ; beneficia quidem ista sunt : Decima videlicet cullurarum nostrarum et quinta pars tocius annone que est in granchia nostra Hyenville. Si quis autem eidem monasterio et fratribus ibidem Deo servientibus, terram aliquam donaverit, nos eis concedimus liberam et quietam ab omni consuetudine et exactione, preter decimam et campipartem, si hec ipsa terra debuerit. Consuetudinem vero nullam in curia monachorum, sive in claustro, habemus, extrinsecus vero, ab eorum hospitibus, in die solummodo qua mercatum in villa est, omnem consuetudinem nobis retinemus. Quod ne valeat oblivione deleri, scripto commendari precepimus, et ne possit a posteris infirmari, sigilli nostri auctoritate et nominis nostri karactere subterfirmavimus.

Actum Parisius pupblice, , Ludovico filio nostro in regem sublimato , astantibus in palatio nostro quorum nomina subtitulata sunt et signa. Signum Radulfi dapiferi, Viromandorum comitis. S. Guillermi buticularii. S. Hugonis constabularii. S. Hugonis chamerarii.

Data per manum (1) Stephani cancellarii.


39 Janville, ar. Chartres.

1 monogr. royal

Manassé II, évêque de Meaux, confirme aux moines de St-Martin-des-Champs, en considération de leur sainte renommée, l'église Saint-Eutrope de Choisy-en-Brie, à eux donnée par son prédécesseur Bouchard ; il y ajoute d'autres droits sur la chapelle St-Georges de Marolles.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 59.
  • C Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 59'.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol 63'.
  • E Copie du xviiie s., ms. fr. 15504, fol. 60.
  • a Marrier, Monasterii S. Martini de Campis historia, p. 375.
  • b Du Plessis, Hist. de l'église de Meaux, t. II, Pièces justificatives, pp. 30-31, nº l.
  • c Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Gallia christiana, VIII, 613.
D'après c.

In nomme sancte et individue Trinitalis. Attenditur in monasteriis vigere servitium Dei, quia veri monachi temporalium amorem atque sollicitudinem omnino abjiciunt, et ideo solis divinis obsequiis mancipati, Deo liberius et devotius famulantur. Incumbit igitur Ecclesiarum rectoribus ut, pro Dei amore, eorum provideant tranquillitati et paci, quos in regimine suo videant regulariter vivere, et in Christo per omnia suis episcopis obedire.

Unde ego Manasses Dei gratia Meldensis episcopus, attendens eam que in presenti videtur religionem et piam conversationem monachorum Bti Martini de Campis, ecclesiam de Choisiaco24 ipsis et eorum successoribus a predecessore nostro bone memorie Burchardo episcopo datam, imperpetuum possidendam concedo, cum candelis etiam de , cum tortellis de , cum a presbytero persolvendis, cum decimis tam minoribus quam majoribus ad eandem ecclesiam et ad capellam de Mairoliis45 pertinentibus. Que videlicet omnia a pred. precedecessore nostro pred. monachis jam data fuerant. Preterea fratrum in ecclesia de Choisiaco Deo famulantium paupertati compaciens, consilio domini Gaufredi Carnotensis episcopi et Apostolice sedis legati46 et aliarum religiosarum personarum, assensu etiam domni Harpini decani nostri, Theobaldi archidiaconi, Stephani precentoris et tocius capituli, eisdem fratribus XL sol. sing. annis a presbitero de beneficiis ejusdem ecclesie persolvendos concedo, scil. x  ; x , x , x . Dono etiam predictis fratribus medietatem cere et candelarum ejusdem ecclesie, per totum annum ; medietatem quoque cere et candelarum de in capella de Mairoliis, et tortellos de in eadem capella ; presentationem presbiteri in ecclesia de Choisiaco, qui nullatenus ad altare monachorum cantare aut aliquid accipere presumat. Concedo etiam altare de Marrolio, salvo in omnibus jure pontificali.

Ut hec igitur rata imperpetuum et inconcussa permaneant, sigilli nostri auctoritate et impressione confirmamus et corroboramus ; et si quis contra ire presumpserit, anathema sit. S. Harpini decani. S. Theobaldiarchid. S. Stephani precentoris. S. Odonis prepositi. S. Rai(noldi) sacerdotis. S. Pagani sacerdotis. S. Arnulfi sacerdotis. S. Petri diaconi. S. Odonisd. S. Hugonisd.  S. Bartholomei subd. S. Adesubd. S. Radulfisubd. S. Fromundi pueri.

S. Johannis pueri. S. Amaurici pueri. Acta sunt hec .


24 Choisy-en-brie, ca. La Ferté-Gaucher, ar. Coulommiers (S.-et-M.).
45 Marolles-en-Brie, ca. La Ferté-Gaucher, ar. Coulommiers, qu'il ne faut pas confondre avec une localité homonyme du diocèse de Paris (Cf. t. I, p. 56, note 78).
46 Innocent II fut consacré le 23 février 1130, suivant Onuphre et le P. Pagi : l'acte se place donc entre le 1er janvier 1135 ou le 7 avril, date de Pâques, et le 22 février 1136. — L'évêque de Chartres, Geofroi II de Lèves, fut nommé légat en France, avec saint Bernard, par Innocent II au concile de Pise, en 1134.
46 Innocent II fut consacré le 23 février 1130, suivant Onuphre et le P. Pagi : l'acte se place donc entre le 1er janvier 1135 ou le 7 avril, date de Pâques, et le 22 février 1136. — L'évêque de Chartres, Geofroi II de Lèves, fut nommé légat en France, avec saint Bernard, par Innocent II au concile de Pise, en 1134.

Galeran, fils de Marie, vicomtesse de Beaumont-sur-Oise, donne à St-Martin-des-Champs une rente à Noisy-sur-Oise ; sa mère et ses frères y consentent47.

  • A Original perdu.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Lettres d'Eudes II, évêque de Beauvais (1136), nº 214.
D'après a.


47 La vicomtesse Marie de Beaumont n'est connue que par la donation de son fils Galeran, postérieure aux chartes de Pierre, évêque de Beauvais (1127-1128) qui n'en font pas mention (t. 1er, nº184 et 185). Marie succéda donc au vicomte Garnier, en charge depuis 1110 jusqu'à une date qui se place entre le 20 décembre 1127 et le 1er janvier ou le 22 avril 1128 (Ibid., p. 297, note 412). Cette première lignée vicomtale s'éteignit du vivant du comte Mathieu 1er, car la charge passa à son fils cadet Hugues, inscrit le 1er mai au nécrologie de Beaumont : « Hugo vicecomes, frater M. comilis Bellimontis. « Hugues 1er, qui mourut du vivant de son frère Mathieu II, eut pour successeur son fils Hugues II, qualifié vicomte en 1189.

Eudes II, évêque de Beauvais, disposant de dîmes restituées à l'Église par Guillaume de Cressonsacq et sa femme Hersende, les remet à Saint-Martin-des-Champs et confirme à ce monastère cinq églises : St-Léonor à Beaumont-sur-Oise, Cressonsacq, Méru, Viarmes, Saint-Omer-en-Chaussée ; des dîmes à Liancourt, une part dans le travers du château de Milly, ainsi qu'une rente à Noisy-sur-Oise, donnée par Galeran, fîls de Marie vicomtesse de Beaumont.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 73, non collationnée.
  • C Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 71.
  • D Copie du xvies., LL 1353, fol. 81.
  • E Copie du xviie s., collection Duchesne, LXXI, 62 (ces trois dernières copies d'après B).
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Quoniam omnibus qui, Deo auctore, curis pastoralibus invigilare habent, semper necesse est plus prodesse quam preesse, et ex talento eis credito fratrum Deo sub habitu religionis servientium necessaria ministrando misericorditer inopiam supplere, ut presentes in eis videant quod sequantur, posteri vero exempla audiant quibus instruantur. Ego humilis frater Odo, Dei gratia Belvacensium episcopus, Spiritus sancti preveniente gratia, sequi hec et adimplere desiderans, ad noticiam tam f. q. p. pervenire volumus quia duas partes decime de Gelsa quas Guillelmus e Cressunessart48 se male tenuisse recognoscens, utpote laïcus, nobis reddiderat, concessione et precatu ipsius Guillelmi et uxoris ejus Hersendis atque filiorum eorum49, salvo jure episcopali et archidiaconi ab omni consuetudine liberas, ecclesie Beati Martini de Campis concessimus, et litteras inde factas sigilli nostri impressione confirmavimus. Furnum etiam unum quem prefatus Guillelmus apud Cressunessart habebat, et eidem ecclesie in remissione peccatorum suorum ea videlicet conditione contulerat ut si, villa crescente, opus esset alium furnum fieri, monachi Beati Martini quibus tantummodo liceret in locis convenientibus quoiquot essent necessarii facerent ; ligna quoque ad suos usus et ad opus furni in omnibus silvis ad eum pertinentibus, in loco ubi milites ceterique homines ejus accipiunt, ipsi acciperent, confirmare curavimus. Preterea quicquid eadem ecclesia Beati Martini in episcopatu nostro, ex dono fidelium et concessione antecessorum nostrorum possidet, scilicet ecclesiam Sancli Leonorii de Bellomonte50 cum omnibus ad eam pertinentibus ; eccclesiam de Cressonessart cum omni decima et ejus appendiciis, necnon et terciam partem decime de Leencurte51 ; altare etiam de Meru52 cum atrio omnibusque ad altare pertinentibus, necnon et decimam de Mediacurte53 ; ecclesiam quoque de Wirma54 cum decima ortorum qui inter Sepes dicuntur, et cum minuta decima ; ecclesiam insuper Sancti Audomari55 cum duabus partibus majoris decime et omni minuta decima ; redditum etiam undecimi diei de traversoMiliacensis castelli55 ; redditum quoque quem dedit Gaulerannus, filius Marie vice comitisse de Bellomonte47 apud Gnoisi56, ipsa concedente cum filiis suis ; salvo jure pontificali atque archidiaconorum, eisdem litteris confirmare necessarium duximus ; et eos quicumque hec pervertere temptaverint, auctoritate nobis a Deo concessa, excommunicationis sentencie supponimus57

Actum Belvaci, . b.


a Gets (G).
48 Cressonsacq, ca. St-Just-en-Chaussée, ar. Clermont (Oise). — Les dîmes données par Guillaume sont celles de Jaux, ca. Compiègne.
49 Les Cressonsacq du Moyen-âge portaient vairé, au lion brochant de gueules couronné, armé et lampassé d'or. Le P. Anselme qui a esquissé leur généalogie à propos de Robert, évêque-comte de Beauvais et pair de France (élu en 1236, mort à Chypre le 1er octobre 1248), fait commencer leur filiation à Hersende, veuve dès 1145, encore vivante vingt ans après, et mère de trois enfants : Dreux 1er, Raoul et Béatrice (Hist. généalogique de la Maison de France et des Grands-Officier, II, 263). L'évêque Robert était fils de Dreux II et d'Agnès, petit-fils de Dreux 1er et d'Emeline de Roncheroles. Pas plus que le P. Anselme, Henri de L'Épinois (Rech. sur le comté de Clermont dans les Mémoires de la Société acad. de l'Oise, IX, 368) n'a connu Guillaume, mari d'Hersende, ni ses devanciers Nivelon, Foulques et Raoul 1er qui, en 1124, se dessaisit de l'église de Cressonsacq, que l'évêque de Beauvais donna aussitôt à St-Martin-des-Champs (nº171, t. I, p. 275). Nivelon se rattache à la lignée du sénéchal Raoul de Beauvais, sur lequel on peut consulter la note 210 du tome Ier, p. 133.
50 Sur la donation de Saint-Léonor, cf. t. I, p. 216, note 334.
51 Liancourt, ar. Clermont.
52 Méru, ar. Beauvais. Cf. t. I, p. 86, note 122.
53 La « decima de Medianacurte » est associée à la possession de Saint-Léonor par la bulle de Calixte II du 27 novembre 1119 (t. I, p. 249) ; elle est appelée « decima de Moinecurte « dans la confirmation par Pierre, prédécesseur d'Eudes II, en 1123, de tout ce que St-Martin possède au diocèse de Beauvais, et là encore cette dîme est associée au prieuré de Beaumont, (t. I, p. 277). Il exista entre Persan et Bruyères, assez près de Beaumont, un hameau de Mainecourt, que la prisée du Comté en 1331 mentionne comme ayant huit feux ; il dépendait de la seigneurie haut-justicière de la dame de Neanfle (de la maison de Chambly). Mais il n'est pas prouvé que St-Léonor en eût la dîme. Par contre, le nécrologe du prieuré, au 12 décembre, rappelle que St-Léonor. reçut d'Aleaume, seigneur du Déluge, commémoré le 12 décembre, une grange à Motincurtis, avec la dîme, et la justice du terroir compris entre le rû (affluent du Thérain) et la voie de Chambly. La forme Moulincourt prise par le nom de ce hameau d'Ully-Saint-Georges (ca. Neuilly-en-Thelle, ar. de Sentis) est une construction insolite, dérivant d'une autre qui pourrait être Moyencourt, prononcé « Mouyincourt ».
54 Viarmes, ca. Luzarchcs, ar. Pontoise (Cf. t. I, p. 298).
55 Saint-Omer-en-Chaussée, ca. Marseille, ar. Beauvais, voisin de Milly-sur-Thérain. Cf. t. I, pp. 203 et 349.
47 La vicomtesse Marie de Beaumont n'est connue que par la donation de son fils Galeran, postérieure aux chartes de Pierre, évêque de Beauvais (1127-1128) qui n'en font pas mention (t. 1er, nº184 et 185). Marie succéda donc au vicomte Garnier, en charge depuis 1110 jusqu'à une date qui se place entre le 20 décembre 1127 et le 1er janvier ou le 22 avril 1128 (Ibid., p. 297, note 412). Cette première lignée vicomtale s'éteignit du vivant du comte Mathieu 1er, car la charge passa à son fils cadet Hugues, inscrit le 1er mai au nécrologie de Beaumont : « Hugo vicecomes, frater M. comilis Bellimontis. « Hugues 1er, qui mourut du vivant de son frère Mathieu II, eut pour successeur son fils Hugues II, qualifié vicomte en 1189.
56 Noisy-sur-Oise, ca. Luzarches, ar. Pontoise. La bulle de Calixte II mentionne déjà « apud Nuisiacum terram et censum ", et dans la confirmation de Pierre, évêque de Beauvais en 1123, il signale " juxta Bellomontem apud Nuisiacum, terram quam dedit Gualerannus, frater Jolduini de Munci ». Cette donation est tout à fait distincte de celle d'une simple rente, énoncée ici, par Galeran fils de la vicomtesse Marie.
57 Il n'est plus question ici : 1º du muid de froment dans le moulin d'Ons-en-Bray, confirmé par l'évêque Pierre en 1123 (t. I, p. 277) ; 2º des églises de Fresnoy-en-Thelle, Courcelles et St-Pierre de Beaumout-sur-Oise, concédées à St-Léonor par le même prélat en 1127 (ibid., p. 297). Quant à St-Pantaléon de Beauvais compris dans la bulle de Calixte II en 1119, celte église ne figure déjà plus dans la confirmation de l'évêque Pierre, quatre ans après.
b Les copies qui nous sont parvenues de cet acte sont visiblement incomplètes. L'évêque Eudes II mourut le 27 juin 1144. Son successeur homonyme, Eudes III, s'est toujours qualifié dans ses actes Odo secundus.

Le pape Innocent II, à la sollicitation da prieur Thibaud II, confirme les possessions et les bénéfices du monastère de St-Martin-des-Champs.

  • A Original, Arch. nat., L 226, nº 11.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 5'-7, avec note : « Visum et collatum fuit presens diploma ad suum autographum, e quo bulla plumbea, olim adpendens, cecidit ».
  • C Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 4-5, non collationnée.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 5-6.
  • E Copie du xviie s., Arch. nat., LL 1354, fol. 36.
  • a Marrier, Monasterii S. M. de Campis historia, p. 169 (extrait).
  • b Robert de Lasteyrie, Cartulaire général de Paris, t. I, p. 257, nº 258.
  • c Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Jaffé-Wattenbach, Regesta Pontificum Romanorum, t. I, p. 867, nº 7723.
D'après c.

Innocentius episcopus servus servorum Dei, dilecto in Xristo filio Teobaldo priori monasterii Sancti Martini de Campis ejusque successoribus regulariser substituendis in perpetuum. Quociens illud a nobis petitur quod rationi et honestati convenire cognoscitur, animo nos decet libenti concedere, et petentium desideriis congruum impertiri suffragium. Eapropter, dilecte in Domino fili Teobaude prior, tuis peticionibus annuentes, Beati Martini monasterium cui, autore Deo, ex venerabilis fratris nostri Petri, abbatis Cluniacencis, institutione presides, presentis decreti auctoritate munimus. Statuentes ut, quemadmodum cetera Cluniacensis cenobii membra, semper sub Apostolice sedis tutela permaneat. Cuncta etiam que in presenti xiiiª indictione, eidem loco pertinere videntur, quietaa vobis ex integra permanere sancimus. Videlicet in pago Parisiensi, decimam prefati monasterii Sti Martini, et altare et decimam deb Calleuio58 ; in suburbio Parisiace urbis, ecclesiam Sti Jacobi59 cum parochia ; prope monasterium Sti Martini, capellam Sti Nicholai60 ; infra urbem, in vico qui dicitur Judeorum, furnum61 quendam, et super Magnum Pontem duo molendina, et superius tercium ; in Milbrai quartum62 ; Nusiellum villam63 cum ecclesia eta trioc et omnibus appendiciis suis ; Rusiacum villam64 quam dedit Anselmus dapifer. Apud Taverniacum et Tarnum et Moncellun65, hospites et vineas et census, et silvam castanearum, ex dono Odonis, comitis de Corbolio, et aliam silvam de castaneis juxta eandem ; ecclesiam de Ereniaco66 ; apud Pontisaram castrum, de dono regio, et Radulfi Delicati, et Warnerii Silvanectensis, hospites, censum et terras et furnum ; apud Vallem Joiaci66, terram et censum et hospites, ex dono cujusdam monachi Berengarii, concedente Osmundo de Calvomonte ; et villam Castaneium67 cum ecclesia, et decima de Puteolis68 et altare de Fontaneto68 ; altare et ecclesiam, et atrium et decimam de Escuem67 ; altare, atrium et decimam de Campiniaco69 ; ecclesiam de Doomonte67 cum ap. s. ; altare de Ermonovilla70 ; ecclesiam de Duniaco71 et molendina, et cetera que ibi sunt Sti Martini ; apud Pontem-Ebali64 curtem et terras ; Cevrencum villam, cum ap. s.70 et ecclesiam ejusdem ville cum capella et decima de Livriaco72 ; Bonzeias73 cum ecclesia et ap. s. ; apud Nuseium siccum73 terram et censum et apud Clicei73 terram et censum ; et Pentinum cum ecclesia et ap. s. ; et Roveredum74 cum adjacenciis terris ; apud Luvram in Parisiaco68, ecclesiam cum atrio. Apud Gornaium castrum72 [monasterium] Sancte Marie cum omnibus ap. s. ; villam Nuseium72 cum omnibus pertinenciis suis ; Maiorolas75 cum ecclesia et ap. s. ; decimam de Attiliaco76 ; villam Cumfluentiam77 cum ecclesia et ap. s. Apud Sanctum Marcellum78, terram quam dedit Cleopas monachus ; apud79 Victriacum villam, domum, torcular, vineas et censum ; apud Villam Judeam80 hospites, terram, et censum, et molendinum de Aredilo80 ; apud Clamardum4 ecclesiam, terras, vineas et censum. Apud Sanctum Chodoaldum terrain que Anclus81 dicitur, cum ap. s. In Monte Savias82 et Monte Martirum torcularia et vineas83.

In Carnotensi pago — — — — — — : Apud Barnstabile castrum ecclesia cum ap. s.

In Parisiensi civitate, ecclesia que dicitur Sancti Dionisii de Carcere62 cum omnibus que clerici ante possederant.

Cressenosart ecclesiam48 cum decima et uno furno.

Ecclesiam de Wlma54.

Item, in pago Meldensi, Coiacum84 villam cum ecclesia et decima, et decimam de Aci et altare de Marolio villa84. Et cetera que predecessorum nostrorum sancte memorie Urbani pape, Paschalis et Calixti Secundi, privilegiis continentur. Decernimus ergo ut nulli omnino hominum — — districte ultioni subjaceat. Cunctis autem — — premia eterne pacis inveniant. Amend Amen. Amen.

Ego Innocentius, catholice Ecclesie episcopus.

Ego Wilelmus, Prenestinus episcopus.

Ego Gregorius, diaconus cardinalis SS. Sergii et Bacchi.

Ego Theodevinus, Sancte Rufine episcopus.

Ego Lucas, presbiter cardinalis tituli SS. Johannis et Pauli.

Data Pisis per manum Almerici, Sancte Romane ecclesie diaconi cardinalis et cancellarii, .


a quinta B.
b Falleuio B. (Chaillot)
58 Chaillot, village compris maintenant dans Paris, et dont l'église consacrée à Saint-Pierre, appartenait à St-Martin dès le 14 juillet 1096 (Cf. t. I, p. 121).
59 Saint-Jacques-de-Ia-Boucherie, chapelle fondée par le maréchal Flohier après 1080, donnée à St-Martin entre 1108 et 1117, et devenue église paroissiale dès 1119 (Cf. t. I, pp. 160, 237, et les notes 268 et 362).
60 Saint-Nicolas-des-Champs, chapelle voisine du monastère, citée seulement dans la bulle de Calixte II en 1119.
61 Ce four, donné vers 1073 par Hugues de Palaiseau, était situé à Paris, dans la rue des Juifs (Cf. t. I, p. 36 ; la note 32 et l'intitulé de la notice nº16 sont à rectifier).
62 En comparant ce texte à celui de la bulle de Calixte II, on constate la suppression des églises de Montmartre cédées au roi, et l'inscription de deux nouveaux moulins faisant partie du douaire de St-Denis-de-ia-Châtre. Cette église est spécifiée isolément plus loin.
63 Noisiel, ca. Lagny, ar. Meaux (Cf. t. I, p. 97, note 137).
c agro. B.
64 Roissy, Pontault, ca. Tournan, ar. Meaux (lb., note 141).
65 Taverny et Tour (aujourd'hui Saint-Prix), ca. Montmorency, ar. Pontoise. Moncelles, quartier de Taverny. Les libéralités d'Eudes, comte de Corbeil, qui succéda tout enfant à son père Bouchard II en 1079, sont postérieures à 1107 et rappelées dans la bulle de Calixte II en 1119 (Cf. t. I, pp. 244-246). Ces propriétés situées en pleine baronnie de Montmorency démontrent qu'une alliance antérieure à Eudes se fit entre les deux familles de Montmorency et de Corbeil. M. Estournet l'a relevé dans son étude sur Bouchard II, comte de Corbeil, éditée par la Société du Gâtinais.
66 Eragny, Jouy-le-Moutier, ca. Pontoise (Cf. t. I, pp. 134, 138, 246).
67 Châtenay, Domont, ca. Ecouen, ar. Pontoise (Cf. t. I, pp. 132, 237, 281).
68 Louvres, Puiseux-lès-Louvres, Fontenay-lès-Louvres, ca. Luzarches, ar. Pontoise (Cf. t. I, pp. 121, 132, 246).
69 Champigny-sur-Marne, ca. Nogent-sur-Marne, ar. Sceaux (Cf. t. I, p. 32).
70 Arnouville, Sevran, ca. Gonesse, ar. Pontoise (Cf. t. I, pp. 67, 190).
71 Dugny, ca. Aubervilliers, ar. Saint-Denis (Cf. t. I, p. 190).
72 Livry, Gournay-sur-Marne, Noisy-le-Grand, ca. Le Raincy, ar. Pontoise (Cf. t. I, pp. 16, 168, 190).
73 Bondy, ca. Noisy-le-Sec, ar. Saint-Denis (Cf. t. I, p. 16). « Clicei » n'a rien de commun avec Clichy (Clipiacum) et doit se lire « Clacei » ; c'est Clacy, écart de Noisy-le-Sec (ib., pp. 106 et 169).
74 Rouvray, éc. Pantin, ar. Saint-Denis (Cf. t. I, pp. 32, 173).
75 MaroIles-en-Brie, ca. Boissy-Saint-Léger, ar. Corbeil (Cf. t. I, p. 56).
76 Attilly, éc. Férolles, ca. Brie-Comte-Robert, ar. Melun (Cf. t. I, p. 251).
77 Conflans-l'Archevèque, éc. Charenton-le-Pont, ar. Sceaux (Cf. t. I, p. 132).
78 Cf. t. I, p. 247, note 366.
79 Vitry-sur-Seine, ca. Ivry-sur-Seine, ar. Sceaux (Cf. t. I, p. 37).
80 Corrigez « Arcoilo » : c'est Arcueil, ca. Villejuif (Villa Judea), ar. Sceaux (Cf. t. I, p. 37).
4 Clamart, ca. Sceaux (Seine)
81 Aunay, près Saint-Cloud (Cf. t. I, p. 200, note 312).
82 Belleville, incorporé dans Paris (Cf. t. I, p. 247, note 366).
83 L'alinéa qui suit, emprunté, textuellement et sans variantes, à la bulle de Calixte II (t. 1, pp. 247-249), nous a paru inutile à reproduire.
48 Cressonsacq, ca. St-Just-en-Chaussée, ar. Clermont (Oise). — Les dîmes données par Guillaume sont celles de Jaux, ca. Compiègne.
54 Viarmes, ca. Luzarchcs, ar. Pontoise (Cf. t. I, p. 298).
84 Mareuil, ca. Betz, ar. Senlis, sur l'Ourcq, entre Acy-en-Multien (même canton, cf. t. I, p. 181) et La Ferté-Milon (autrefois La Ferté-sur-Ourcq). Il paraît par le rapprochement de Mareuil et d'Acy que « Coiacum » répond à Coye, sur la Thève. De même que le cours de l'Izieux servait de contact entre l'Oise et le Parisis, le cours de la Thève, autre affluent de l'Oise, appartenait au pays de Meaux qu'il reliait à cette grande voie fluviale.
d Ici s'arrêtait B avant le collationnement, et s'arrêtent les copies suivantes, qui reprennent le texte après les souscriptions.

Eudes, sous-prieur de St-Martin, assiste avec l'évêque de Paris Etienne et le comte Raoul de Vermandois, à la confirmation donnée par le roi Louis à une libéralité de Lucienne de Montthéry-Rochefort au prieuré de Longpont [Extrait].

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1153, ms. lat. 9968, nº 292.
  • a [Marion], Cartulaire du prieuré de Longpont, p. 236.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Luciana, soror Hugonis de Creciaco85, dedit Deo et Sancte Marie de Longoponte et monachis ejusdem loci, totam partem terre sue quam habebat apud Agglias86 et Buxiacum87, cum redditibus suis. Quod donum Ludovicus, rex Francorum, quia ex ejus feodo erat, laudavit, et concessit eisdem monachis et perpetuo confirmavit possidendum, videntibus et audientibus istis : Stephano, Parisiensi episcopo, Odone suppriore Sancti Martini de Campis, Hugone de Creciaco, Arnulfo monacho, Radulfo comite, Manasse de Turnomio, qui hoc idem ibidem concessit. Item, idem Manasses et Beatrix, uxor ejus, apud Creciacum prefatum donum laudaverunt et sepedictis monachis concesserunt atque in manu Johannis prioris88 per quandam portiunculam ligni miserunt, ut ex parte eorum super altare Sancte Marie poneret — -


85 M. Marion a proposé de fixer la donation de Lucienne à l'année 1140. Elle est antérieure à cette date. Il y est en effet question de Manassé de Tournan, premier mari de Béatrice de Rochefort, sœur de Lucienne (Cf. t. I, p. 292). Or Béatrice, devenue veuve, était en 1143 remariée à Dreux, sire de Pierrefonds, dont elle avait déjà trois enfants. D'autre part, Lucienne agit ici comme « dame de soi » sans l'autorisation d'un époux ; la charte se place donc après la mort de Guichard III de Beaujeu (1137) qui avait accepté pour femme la fiancée rebutée de Louis VI, et qui, sur la fin de sa vie, se fit moine à Cluny. Nous proposons de fixer à cette même année 1137 la date de cet acte ; le roi dont le concours fut demandé serait Louis le Gros lui-même. — Hugues de Crécy mourut un 31 juillet (Nécrologes de St-Denis et de St-Martin-des-Champs, dans Motinier, Obit. de la prov. de Sens. I, 320, 452). Ce fut en 1147, d'après les diptyques funèbres de St-Martin (son obit précède celui de l'abbé Serlon de Beauvais, 25 septembre 1147). Il s'était fait moine à Saint-Denis après le meurtre de son parent Milon de Bray en 1118 (Luchaire, Annules de la vie de Louis VI, nº 246).
86 Egly, ca. Arpajon, ar. Corbeil.
87 Boissy-sous-Saint-Yon, ca. Dourdan-nord, ar. Rambouillet.
88 D'après la chronologie de M. Marion, le prieur Jean 1er s'intercale entre Landri (1136) et Macaire (1141). Pierre Ier était indubitablement prieur de Longpont en 1142.

Louis VI donne à St-Martin-des-Champs, pour y fonder son anniversaire, la dîme de Martes89 qu'il avait acquise de Thibaud de Moret90.

  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Diplôme de Louis VIl (1137), nº 235.
  • Luchaire, Annales de la vie de Louis VI, nº 622, p. 270 ; Actes de Louis VII, nº 16.
D'après a.


89 Martes, ca. Rozoy-en-Brie, ar. Coulommiers, à peu de distance de Tournan, Pontault, Berchères où St-Martin-des-Champs possédait des églises et des dîmes (de préférence à Mériel, ca. l'Isle-Adam, ar. Pontoise, identification proposée par Luchaire).
90 Moret, ar. Fontainebleau (Seine-et-Marne). — La donation revêt un caractère testamentaire : elle fut peut-être verbale, en tous cas les préoccupations qu'elle indique la rapprochent des derniers moments de Louis le Gros.

Thibaud II, prieur de St-Martin, cède à Robert I, abbé de Corbie, pour une rente d'un marc d'argent, poids hustin, les autels de Bonnay et de Courcelles et l'église de Wahagnies, dont Gui de Wahagnies s'est dessaisi à Cluny, entre les mains du Pape, qui en a investi le Prieur.

  • A Original Arch. nat., S 1333, nº 8. Sceaux à légende détruite en partie.
  • B Copie de 1138, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 93.
  • C Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 80, collationnée et complétée sur A. En marge de la charte se trouve cette devise tirée des Psaumes : « Veritas de terra orta est, et justitia de celo prospexit. Theobaldus ».
  • D Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 87.
  • E Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 105.
  • F Le Cartulaire de Corbie (copie du xviie siècle de la main de Dom Estiennot, ms. lat. 17142, fol. 316) contient un texte de la même pièce reproduit sans modifications jusqu'à : « Amalricus camerarius » ; les noms des cinq sous-diacres qui suivent sont remplacés par la mention : « et alii ». Les cinq noms qui suivent « Herluinus Filius-matris-sue », sont remplacés par : « et alii » ; il en est de même pour les deux noms qui suivent « Goszuinus » et pour les trois noms qui suivent « Hugo prepositus ». L'acte se termine par la mention suivante : « Actum est hoc anno ab Incarnatione Domini 1132, indict. 5, anno vero unctionis domni Ludovici regis vigesimo quarto, Ludovici quoque junioris primo. » Les années de Louis VI sont comptées du 2 août 1108 et celles de Louis VII de son premier sacre, le 25 octobre 1131.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Gallia christiana nova (X, 1275), dans la biographie de Robert I, abbé de Corbie ; « Robertus ex monacho Sti Dionysii Parisiensis, agente Sugerio abbate, Corbeiensibus præfectus est anno 1123. — Huic Drogo, Corbeiæ castellanus, dedit anno 1135 ecclesiam de Guagniaco, et Innocentius II bullam concessit, qua confirmat, donatas a Warino, Ambianensi episcopo, et Theobaldo, priore Sti Martini a Campis, ecclesias de Vanneio. « (Voir nº 210.)
D'après a.

Notum fieri volumus tam p. q. f. quod ego frater Teobaldus prior Sti Martini de Campis, consilio fratrum nostrorum et assensu capituli nostri, ecclesiam de Vuanneio cum appendiciis suis, altare vid. de Bonaio et altare de Curcellis, a venerabili patre nostro Warino Dei gratia Ambianensi episcopo, nobis concessam, et a Widone de Wanneio qui eam possederat, apud Cluniacum in manu Apostolica libere refutatam, nobis ab ipso Apostolico libere redditam, et in perpetuo habendam mansuro privilegio confîrmatam, Corbeiensi abbati Rotberto et ecclesie cui, Deo auctore, presidebat, perpetuo possidendam concessimus ; tali videlicet conditione ut apud Sanctum Martinum de Campis, singulis succedentibus annis, ecclesie nostre marcam puri argenti et hustini ponderis persolvant. Quod si neglexerint, statutum est, prefato abbate diligenter annuente, ut infra xv dies reddant constitutam marcam argenti cum lege x sol. parisiacensium. Quod si iterum neglexerint, prefata ecclesia de Wanneio, cum omnibus que ad eam pertinent, ad nostram proprietatem redibit. Hoc etiam decretum est, ut nunquam ibi monachi desint, qui Deo serviant. Ego autem, frater Rotbertus, Corbeiensis abbas, hanc conventionem per omnia, sicut definita est, communi assensu capituli nostri, concessi, ac sigilli nostri impressione firmavi.

Hujus conventionis testes sunt ex parte Sti Martini : Odo custos ordinis, Ricardus armarius, Albericus Fulco qui hanc cartam scripsit, Wido sacrista, Almaricus camerarius, Manasses, Ricardus, Radulfus, Acardus, Odo, subdiaconi, et cum his totus conventus ejusdem monasterii. Adfuerunt etiam clerici : Girardus, Rainaldus, Daniel frater ejus. Adfuerunt etiam laici : Germundus, Herluinus Filius-matris-sue, Petrus custos hospicii, Odo faber, Jordanus, Albertus de Aneto, Warnerius de Aneto. Item fuerunt ex parte abbatis Corbeiensis : Ingrano subprior, Johannes sacrista, Godefridus capellanus, Johannes camerarius, Johannes cellerarius, Nicholaus, Goszuinus, Adam, Radulfus. Item de clericis : Simon archidiaconus, Hugo, Walbertus, Rorgo, Herbertus. Item de laicis : Wibertus, Radulfus, Hugo prepositus, Walterius, Lambertus, Winemannus.

VIII. — Donations à Saint-Martin non suivies d'effet sous le règne de Louis VI

Hyon le Blanc, châtelain de La Ferlé-Milon, étant à Lagny dans la chambre de l'abbé Geofroi, en présence de Geofroi II, évêque de Chartres, et de Thibaud IV, comte de Blois, donne avec le consentement de ce dernier, à St-Martin-des-Champs tout ce qu'il possède au Vivier et approuve toutes les conventions que les chanoines résidant au Vivier pourront faire avec les moines de St-Martin.

  • A Original perdu.
  • B Copie du xiie siècle, Liber Testamentorum, fol. 80.
  • C Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 105, non collationnée.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum [sit] omnibus hominibus tam p. q. f. quod Hiio Albus de Firmitate91 dedit monachis Sti Martini de Campis quicquid in villa que Vivarium92 nuncupatur [habebat]. Hoc vero donum concessit T. Blesensis comes, de cujus feodo erat, priori ecclesie Sti Martini, apud Latiniacum in camera G. abbatis. Si autem cano nici supradicte ville Vivarii vellent eisdem monachis dare, vel aliqua conditione concedere et dimittere, hoc quod ibi habent, concessit similiter T. comes, ibidem audiente Galfredo Carnotensi episcopo et G. Latiniacensi abbate93.


91 Il ne saurait y avoir le moindre doute sur la lecture « Hiio ». Elle est du reste confirmée par la mention comme témoin d'une charte donnée entre 1079 et 1085 (Cf. tome I, p. 50, nº 25) de « Helo nepos Helonis de Firmitate ». L'historien du Valois, Carlier, a supposé sans fondement que l'institution d'un châtelain à la Ferté-Milon remonterait seulement au départ de Hugues de Crépy pour la Terre-Sainte en 1102 (Hist. du duché de Valois, III, 368). Il reconnaît lui-même que dès 1096 se rencontre la souscription d'un « Hugo Albus " sur une charte de Hugues de Pierrefonds, évêque de Soissons. La forme " Hugo » qu'a revêtue le nom de ces châtelains vers la lin du règne de Louis VI, provient d'une mutation de Hyon en Huon ou Huyon, suite d'une confusion qui n'est point un phénomène rare en onomastique. — Le château de la Ferté-sur-Ourcq (ou en Orceois) possédait les reliques de saint Voulgis qui y furent, dit-on, placées par son fondateur Milon, au VIIIe ou peut-être au début du IXe siècle (Acta Sanctorum Octobris, I, 193). Mais l'église du pays, dédiée à saint Vaast, était soumise aux chanoines de Ste-Geneviève de Paris (Cf. Cartulaire ms. de Ste-Geneviève, fol. 239), qui avaient pour lieu de refuge Marisy, bourg fortifié par Aimyaud, comte de Meaux au IXe siècle (Cf. Carlier, III, 197). Le châtelain Thion de la Ferté (Theudo de Firmitate que appellatur Ure) renonça, sous Henri Ier, aux coutumes qu'il avait injustement établies sur Marisy (Ibid. Pièces justif., nº 1. — Tardif, Monuments hist., nº 280). Cet acte est antérieur à 1047 (Gallia, VII, 705). En 1086 « Hugo de Firmitate Milonis » est témoin d'un acte d'Aimon de Crépy en faveur de Saint-Quentin de Beauvais (Coll. Moreau, XXXIV, 189). Le titre suivant prouve qu'il fut aussi seigneur de Braisne : « Notum sit t. f. q. p. quod Manasses, Suessorum episcopus, altare de villa que vocatur Lostria, post mortem Hugonis clerici, qui illud in personatico habuerat, reddidit ecclesie Sancti Johannis ad canonicos regulares integre et perpetuo habendum, poscente hoc et imperante domno Hugone Albo, domino Branensi, optimo principe, et circa amorem prefate ecclesie laudabiliter fervente, tempore domni Petri ejusdem loci reverendi abbatis... « (Arch. de la mense abbatiale de St-Jean-des-Vignes, copie de D. Grenier, Coll. Moreau, XLII, 128-129, avec la date : « vers l'an 1106 »). — Pierre Ier, abbé de St-Jean (élu après 1089), disciple de saint Bruno, paraît dans la charte de l'évêque Manassé, confirmant la donation de la chapelle de Saint-Vougis dans le château de La Ferté-Milon en 1100 ; il mourut un 5 mai, entre 1108 et 1121 (Gallia christiana, IX, 457). D. Grenier identifie Lostria avec Loatre, Louâtre, cant. de Villers-Cotterets (Matton, Dict. topogr. de l'Aisne, p. 458). En 1096 « Hugo Albus » souscrit, le premier d'entre les laïcs, une charte de Hugues, évêque de Soissons (Poupardin, Rec. des chartes de St-Germain-des-Prés, I, 115). Lisiard, évêque de Soissons, relate, dans un acte de 1110, que « Hugo Albus dominus de Firmitate Milonis et Helvidia uxor ejus, assensu filii sui Guillelmi et uxoris ejus Sybille, capellam Sancti Vulgisi in eodem castro sitam, liberam... Petro abbati Sancti Johannis de Vineis... rediderunt. » (Carlier, III, Pièces justif., nº 9). — Ce donateur est bien identique à l'auteur de la cession du Vivier à St-Martin-des-Champs, puis à l'ordre de Prémontré. « Hugo Albus » fut témoin d'une charte de St-Arnout de Crépy en 1106 (Coll. Moreau, XLII, 126) et d'une donation d'Aubri d'Oulchv, à N.-D. de Nanteuil en 1121 (Du Plessis, Hist. de l'église de Meaux, t. II, Pièces justificatives, nºxxxv, p. 23).
92 L'église du Vivier est comprise, dans une bulle du pape Honoré II, du 17 février 1127, parmi les possessions de l'ordre de Prémontré ; la communauté dont elle était le siège prit la dénomination plus élégante de Vallis serena (Valsery) sous laquelle elle est connue (commune de Cœuvres, ca. Vic-sur-Aisne, ar. Soissons). La Gallia christiana (IX, 485) aussi bien que l'historien de la congrégation, Hugo d'Etival, a ignoré la pièce que nous publions ici. L'abbé Hugo, dans les Annales ordinis Praemonstratensis, reproduit une concession de Lisiard, évêque de Soissons, portant que « Hugo Albus " de la Ferté-Milon, sa femme " Helvidis » (Avoie) et leur fils, à la prière de Norbert, donnèrent à l'abbé Henri et à ses frères l'église du Vivier, par les mains du prélat. Mais l'acte est douteux. A la date de 1121 qu'il porte, l'ordre de Prémontré n'existait pas encore. La vie primitive de Norbert, éditée par l'abbé d'Etival en 1704, dit qu'il fut consacré en 1126, à son retour de Rome, abbé pour l'église du Vivier ; l'institut de Prémontré fut approuvé par le Pape le 28 juin 1126. Il dut y avoir entre le prieur Mathieu Ier qui se trouvait à Rome cette même année, et le fondateur de la nouvelle congrégation, saint Norbert, un échange secret de promesses qui fit passer Le Vivier, et comme nous allons le voir, Bucilly aux mains des Prémontrés, moyennant des compensations convenues. Notre charte prouve, en tout cas, qu'il y avait au Vivier des chanoines dès 1123.
93 L'évêque et l'abbé sont homonymes, Geofroi, abbé de Lagny après Arnoul qui vivait encore en 1105, est cité de 1107 à 1122 ; il mourut le 5 avril 1123 ou peut-être 1124 ; en cette dernière année paraît son successeur Raoul II (Gallia, VII, 495). Comme Ives de Chartres, prédécesseur de l'évêque Geofroi II, mourut le 23 décembre 1115, la notice se place entre 1116 et 1123.

Adèle, comtesse de Vermandois, son mari Renaud II de Clermont et son fils Raoul, notifient à l'évêque de Laon, Barthélemi, la donation à Cluny de l'abbaye de Bucilly pour être unie à St-Martin-des-Champs.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 90'.
  • a Mabillon, Annales ordinis Sancti Benedicti, t. III, p. 473.
  • b Gallia christiana nova, t. IX, col. 688, d'après a.
  • c Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après c.

B(artholomeo), Dei gratia Laudunensium venerabili episcopo94, A(dela), Viromandorum comitissa, ejusque maritus R(egi naldus), necnon et filius R>(adulfus), salutem. Pastoralem vos habere sollicitudinem ac studium meliorationis, ad ecclesias vestre diocesis, cognovimus et approbamus. Hac nos intentione ducti, et amore propagande religionis provocati, abbatiam juris nostri que dicitur Buciliacus94, quam ad religionis statum reparari desideramus, liberam et absolutam in manu vestra ponimus, ut eam cenobio Cluniacensi, ad locum Sti Martini de Campis specialiter pertinendam, rata et inviolabili donatione tradatis, quatinus sub proprio jure Sti Martini de Campis redigatur, et a Priore et fratribus ejusdem loci, monachorum illic congregatio regulariter disponatur. Valete.


94 Bucilly, ca. Hirson, ar. Vervins, « village de la Thiérache sur la rive droite du Thon, entre Vervins et Aubenton » d'après D. Grenier (Coll. de Picardie, vol. 196, p. 176), est nommé Boccileium dans les actes de saint Foran (Acta SS. Aprilis, III, 816, nº 5). Barthélemi de Jeux (et non de Vir), évêque de Laon, sacré en 1113, se démit de sa charge pour devenir moine de Cîteaux en 1151. — Cette charte est de beaucoup postérieure à la mort de Hugues le Grand, comte de Vermandois, premier mari d'Adèle et père de Raoul de Péronne (18 octobre 1101). D'ailleurs la donation de Bucilly n'est pas relatée dans la bulle de Calixte II en 1119. Elle se place donc entre le 27 novembre 1119, date de cette bulle, et le 18 novembre 1120, date funèbre d'Adèle. Veuve de Hugues le Grand, Adèle s'était remariée à Renaud II, comte de Clermont (Art de vérifier les Dates, t. II, pp. 697, 706).

Documents concernant l'abbaye de Bucilly, antérieurement à la donation faite à St-Martin-des-Champs, et constatant l'inexistence d'une communauté organisée et l'administration des biens par l'évêque et les avoués séculiers.

Barthélemi, évêque de Laon, délimite les droits de deux avoués de Bucilly, Roger de Pierrepont, fils d'Enguerran, et Marc, seigneur de Vesles, et signale les difficultés sociales du temps.

  • A Original perdu.
  • B Copie du xiiie siècle, Cartulaire de Bucilly, Bibl. Nationale, ms. lat. 10121, fol. ix.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis, amen. Ne res digne relatu temporis curriculo depereant, et a memoria decidant, scripto retinente posteros certificare prisca Patrum consuevit sagacitas. Eapropter ego Bartholomeus, Dei gratia Laudunensium episcopus, notum fieri volumus tam futuris quam presentibus, quod Ingobrandus, dominus de Petroponte, advocatiam hominum Sancti Petri Buciliensis ecclesie, in territorio de Petroponte manentium, non satis rationabiliter aliquandiu tenuit, quam nullus predecessorum suorum antea tenuerat. Sed110 post cum Rogero, filio ejus, denominate, permissu nostro et curie nostre consilio, ipsa Buciliensis ecclesie eandem advocatiam concessit, tum propter ipsorum indignam rusticorum repugnationem, tum propter nobilium circummanentium nimiam erga cos feritatem. Ita tamen quod ipse advocatus non prosequetur cos extra territorium de Petroponte. Et quod alodium de Cuiriex a pie memorie Elberto, Viromandensi95 comite, predicte ecclesie fundatore, eidem ecclesie liberaliter collatum fuerat, hanc preter advocatum ecclesia detinuit in eodem alodio et habuit dignitatem, omnes legitimos redditus, bannum, sanguinem et justiciam, terram et nemus incolis ad excolendum distribuere. Et sicut libertatem habet et habuit distribuendi, sic, succedente tempore, seu per elemosinam, seu per redemptionem vel etiam forisfactum, habuit recipiendi. Advocato vero, dum advocabitur dumtaxat, concessit tertiam partem de commisso de aliquo sibi resistente. Preterea, si quid incole, sine ulla reclamatione ad ecclesiam facta, de suo vellent ei dare, sine offensa ecclesie poterit accipere. Advocatus nichilominus concessit ecclesie omnem vicinitatem terre sue, wionagium, theloneum et pasturas ; et si quid etiam de feodo suo ralionabiliter ulterius acquirere posset. Mesi97 etiam quos rustici diu injuste reclamaverant, tam curie nostre consilio quam multorum nobilium judicio, rei veritate subtiliter examinata coram nobis adjudicati sunt ecclesie. Marco quoque, domino de Veele, sicut et predecessoribus suis fecerat, permisit ecclesia accipere corveias ab incolis de Cuiriex, eo quod tam curtis ecclesie sita ad Cuiriex quam homines ejusdem ville omnem vicinitatem et pasturas haberent in territorio de Veele. Ut autem hujus pagine tenor perpetuum illibatumque vigorem obtineat, sigilli nostri impressione et testium subscriptione roborari dignum duximus et in eos qui perturbare presumpserint. nisi resipuerint et ad condignam satisfactionem venerint, anathematis sententiam promulgamus.

Signum domni Bartholomei episcopi, qui hoc scriptum fieri jussit. S. Guidonis decani et archidiaconi. S. Radulfi archidiaconi. S. Bliardi cantoris. S. Roberti, decani Sancti Johannis. S. Gaufridi cantoris. S. Clarenbaldi de Roseito111. S. Eilberti vice-domini. S. Nicholai castellani98. S. Bliardi de Ercri. S. Marci de Veele. S. Odonis de Abbatia96. S. Bartholomei de Boumont. S. Rogeri de Bolonia. Actum apud Laudunum, . Ego Radulphus cancellarius Sancte Marie Laudunensis ecclesie relegi et subscripsi.


110 Roger de Pierrepont, fils d'Enguerran, lui avait succédé dès 1113 (nº219).
95 Dans une notice sur l'origine du comte Eilbert, fondateur de Waulsort (tir. à part des Annales du Congrès archéologique de Liège, 1909) nous avons fait remarquer que la plupart des données de l'Historia Walciodorensis sur sa généalogie pouvaient se contrôler et se justifier par des documents de sources diverses étrangers au milieu où vivait l'auteur de cette chronique. Eilbert, l'Ybert de Ribémont des chansons de geste, est un personnage parfaitement authentique et de haut lignage : il a bien exercé les fonctions de comte, ce que démontre une charte de Richeud (Richilde) veuve de l'empereur Charles le Chauve, pour l'abbaye de Gorze. Les sources de l'histoire de Saint-Michel-en-Thiérache, qu'il fonda aussi, s'accordent à lui reconnaître ce titre, et les détails fournis par la charte recognitive de l'évêque Barthélemi confirment sa qualité de comte de Vermandois. On lui connaît par l'Historia Walciodorensis — qui lui attribue bien la fondation de Bucilly — une maîtresse, Marcene abbesse d'Origny, et deux femmes, Hersende et Ermentrude, compagnes de son âge mûr et de sa vieillesse. L'acte publié ici lui donne une autre épouse légitime, Gertrude, qui fut nécessairement la première. Le texte précis de notre document ne laisse aucun doute sur l'identité d'Eilbert et coupe court à toute tentation de le confondre avec un membre de la maison de Senlis-Vermand tel que Herbert II ou Aubert Ier. — Cf. Gallia christiana nova, IX, 687 ; d'Achery, Spicilegium (in-4º), VII, 522.
97 Les chartes du Soissonnais opposent à la tenure à meix. (ad mesum), la tenure à cens (ad censum). Sur ce terme, cf. Ducange, édit. Herschel, IV, 386.
111 Clérembaud de Rozoy et sa femme Elisabeth firent une donation pieuse en 1142, conjointement avec Henri II comte de Grandpré et sa femme, sœur de l'évêque Barthélemi de Laon (Archives des Ardennes, II 73).
98 Ybert II, vidame de Laon, avait épousé depuis peu la veuve de son devancier Adon II tué le 25 avril 1112 dans l'émeute des Communiers où périt l'évêque Caudri. — Le châtelain Nicolas venait de succéder à son père Guinemar III, qui fut aussi l'une des victimes de cette commotion populaire.
96 Cuirieux, Vesles, ca. Marle, ar. Laon (Cf. la charte nº221 infra). — Erquery, ca. Clermont (Oise). — L'Abbaye, com. Bucilly. — Boulogne-la-Grasse, ca. Ressons-sur-Metz, ar. Compiègne.

Barthélemi, évêque de Laon, fait relire et transcrire une charte du comte Eilbert de Vermandois (Ybert de Ribémont) et de sa femme Gertrude, qui ayant fondé l'église du Vieux Bucilly sur leur propre alleu, la dotèrent d'un grand nombre de domaines allodiaux.

  • A Original perdu.
  • B Copie du xiiie s., Cartulaire de Bucilly, ms. I. 10121, fol. 1-2.
  • C Copie du xviiie s., faite pour Hugo d'Etival, Monumenta ordinis Præmonstratensis, Bibl. munic. de Nancy, ms. 9924, fol. 421-422.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Bartholomeus, Dei gratia Laudunensium episcopus. Quia, seculo senescente, cuncta simul deficiunt, ita ut etiam scripta, que ad servandam hominum memoriam fieri solenta, nimia vetustate solvantur, necessitate compulsi sumus ecclesiis nobis a Deo commissisb, quas in exordio episcopatus nostri ex magna parte destructas repperimus, in hoc prudenter et fideliter subvenire, et eorum privilegia, fere consumpta et attrita, renovari et nostro munimine confirmari faceremus. Eapropter notum fieri volumus t. f. q. p. quod, inter aliarum ecclesiarum privilegia, etiam Buccelliensis ecclesie antiqua privilegia que, ob sui vetustatem pene deperierant, in conspectu generalis synodi precepimus afferri et rescribi, rescripta sigillo nostro firmari, firmata coram personis astantibus recitari. Inter autem privilegia unum erat vetustissimum, sub nomine Elberti, Viromandensis comitis, ejusdem Bucellensis ecclesie fundatoris conscriptum ; quod, propter auctoritatem ejusdem fundatoris, diligentius audiri, et ipsius continentiam presenti scripto fecimus inseri98. Ipse quippe comes, ob remedium anime sue et predecessorum suorum, instinctu nobilissime uxoris sue Gertrudis95, fundavitc ecclesiam de Veteri Buciliaco in alodio suo in honore beati Petri, apostolorum principis, et sanctimoniales ibi ad serviendum Deo constituit ; et que subscripta sunt, sicut in eodem privilegio reperta sunt, libere eidem ecclesie contulit : Totum alodium suum de Buciliaco cum appendiciis suis74. Alodium ded Harcignis99. Alodium de Effris100. Alodium de Perveriis101. Alodium de Leheris102, de Angoriis ete de Lentis103, cum legitimis redditibus eorumdem alodiorum, scilicet censibus, terragiis, silvagiis, banno, justicia et sanguine, et aliis justis consuetudinibus. Medietatem silve que dicitur de Communione. Medietatem totius territorii de Martigniaco104. Molendinum super Ysarame, apud Novas Domos105. Sed quia predicta alodia ex magna parte nemorosa erant et infructifera106 ut non sufficere possent ad victum habitantium, in Buciliensi ecclesia prefatus comes, ad supplementum annone et vini, contulit eidem ecclesiæ territorium totius ville de Cuirues cum redditu ejus96 et quartam partem Hermondiville107 quæ nimirum antea fuerant ecclesiæ Sancti Quentini Viromandensis108 ; sed ipse comes pro redemptione dedit eidem ecclesiæ crucem auream gemmis insignitam ; que crux ad memoriam hujus facti, usque hodie dicitur « crux Buciliensis ». Servos etiam et ancillas quos in predictis locis seu villis idem comes habebat, libere donavit prefatae Buciliensi ecclesie, nullo sibi vel posteris suis dominatu seu jure retento ; et tam eos quam ecclesiam in omni loco dominationis sue ab omni tributo, vuionagio et theloneog liberos reddidit. Insuper etiam ad augmentum tenere plantacionis sue, quicquid ulterius de feodoh suo rationabiliter acquirere posset, eadem ecclesie gratanter annuit, ipsamque ecclesiam sub custodia sua et successorum suorum materiali gladio defendendam ut capellam propriam detinuiti. Nos igitur, eandem ecclesiam paterno affectu diligentes et priorum benefacta, sicut digna memoria celebrantur, pie et fideliter amplectentes, omnia hec que prescripta sunt, libere et quiete ipsi ecclesie imperpetuum possidenda, pontificali auctoritate confirmamus. Si qua ergo ecclesiastica vel secularis personak contra hanc paginam venire et prefatam ecclesiam super his temere inquietare presumpserit, secundo terciove commonita, si non resipuerit et ad condignam satisfactionem venerit, anathemati subjaceat. Ut autem hec permaneant, et illibatum et perpetuum robur obtineant, et sigilli nostri impressione, et testium subscriptione communiri fecimus.

Signum domni Ba[r]tholomei episcopi qui hoc scriptum fieri jussit.

S. etc. l.

Actum Lauduni, in generali synodo, et confirmatum, .


a C possent.
b C nostris commissis a Deo.
98 Ybert II, vidame de Laon, avait épousé depuis peu la veuve de son devancier Adon II tué le 25 avril 1112 dans l'émeute des Communiers où périt l'évêque Caudri. — Le châtelain Nicolas venait de succéder à son père Guinemar III, qui fut aussi l'une des victimes de cette commotion populaire.
95 Dans une notice sur l'origine du comte Eilbert, fondateur de Waulsort (tir. à part des Annales du Congrès archéologique de Liège, 1909) nous avons fait remarquer que la plupart des données de l'Historia Walciodorensis sur sa généalogie pouvaient se contrôler et se justifier par des documents de sources diverses étrangers au milieu où vivait l'auteur de cette chronique. Eilbert, l'Ybert de Ribémont des chansons de geste, est un personnage parfaitement authentique et de haut lignage : il a bien exercé les fonctions de comte, ce que démontre une charte de Richeud (Richilde) veuve de l'empereur Charles le Chauve, pour l'abbaye de Gorze. Les sources de l'histoire de Saint-Michel-en-Thiérache, qu'il fonda aussi, s'accordent à lui reconnaître ce titre, et les détails fournis par la charte recognitive de l'évêque Barthélemi confirment sa qualité de comte de Vermandois. On lui connaît par l'Historia Walciodorensis — qui lui attribue bien la fondation de Bucilly — une maîtresse, Marcene abbesse d'Origny, et deux femmes, Hersende et Ermentrude, compagnes de son âge mûr et de sa vieillesse. L'acte publié ici lui donne une autre épouse légitime, Gertrude, qui fut nécessairement la première. Le texte précis de notre document ne laisse aucun doute sur l'identité d'Eilbert et coupe court à toute tentation de le confondre avec un membre de la maison de Senlis-Vermand tel que Herbert II ou Aubert Ier. — Cf. Gallia christiana nova, IX, 687 ; d'Achery, Spicilegium (in-4º), VII, 522.
c C fundaverat.
74 Rouvray, éc. Pantin, ar. Saint-Denis (Cf. t. I, pp. 32, 173).
d (C) Hercignys.
99 Harcigny, ca. Vervins.
100 Effry, ca. Hirson, ar. Vervins. — « Effry, Curieux et Harcigny ressortent de l'abbaye. » (Note de C., fol. 422).
101 « L'abbaye de Bucilly a le domaine du terroir de Pervierez en Thiérache, mais le patronage appartient à celle de St-Michel, et les habitants sont de la paroisse de Wimy, d'après un accord de 1193. « (Coll. D. Grenier, vol. 196, p. 177, d'après le Cartulaire de St-Michel en Thiérache, ms. lat. 18375, fol. 55).
102 Lierres, ca. Norrent-Fontes, ar. Béthune.
e Angoriis et Delentis.
103 Angres, ca. Lens. — Lens, ar. Béthune. Par un acte qu'on croit être de 1116-1117, l'église de Bucilly (ecclesia Sancti Petri Bucellensis que tunc temporis erat) s'engage à rendre à celle de St-Michel en Thiérache, autre fondation d'Eilbert, un trécens pour la dîme et les autres droits que St-Michel avait dans le territoire des paroisses « de Leheris, de Angoriis et de Lenti ». (Coll. de Picardie, vol. 196, p. 177, d'après le Cartulaire de St-Michel, fol. 53).
104 Martigny, ca. Aubenton, ar. Vervins (Aisne).
e C supra Izaram.
105 Neuve-Maison, ca. Hirson, ar. Vervins. — Hirson est transcrit « Yrechon » dans la charte 223.
106 Cette situation ne se conçoit que pour les localités de l'Artois qui, au début du Xe siècle, ayant particulièrement souffert des incursions normandes, avaient pu voir leur territoire revenir plus ou moins à l'état sylvestre.
96 Cuirieux, Vesles, ca. Marle, ar. Laon (Cf. la charte nº221 infra). — Erquery, ca. Clermont (Oise). — L'Abbaye, com. Bucilly. — Boulogne-la-Grasse, ca. Ressons-sur-Metz, ar. Compiègne.
107 Hermonville, ca. Fismes, ar. Reims.
108 L'échange que le comte Eilbert fit accepter au chapitre de St-Quentin, de ces deux propriétés contre une croix d'or enrichie de gemmes, montre bien qu'il exerça la tutelle durant la minorité de son frère de mère, beaucoup plus jeune, Herbert II de Vermandois, fils d'Herbert Ier, comte et abbé de St-Quentin, et de Berthe, veuve du comte Ebroïn. L'abbaye était unie au comté et le demeura jusqu'à l'institution d'une réforme.
g C seu theloneo.
h C a feodo.
i C delinuit.
k C place ici un « etc. » remplaçant toute la fin de l'alinéa supprimée.
l Toutes les copies portent cet « etc. ».

Barthélemi, évêque de Laon, fait relire en présence de Thomas Ier, seigneur de La Fère, un privilège de son père Enguerran Ier exemptant des droits de guidonnage et de pontonnage sur ses terres de Marie et de La Fère, l'abbaye de Bucilly.

  • A Original perdu.
  • B Copie du xiiie s., Cartulaire de Bucilly, ms. 1. 10121, fol. ix-x.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis — — ego Bartholomeus, Dei gratia Laudunensium episcopus, universis quos oportet scire notum facimus quod privilegium Engelranni, domini de Fara, in curia nostra, presente Thoma, ejusdem successore, allatum et relectum fuerit, eo quod plus cera quam littera deficeret, cujus hec erat continentia : « Ego Engelrannus, dominus de Fara109, ob anime mee et predecessorum meorum remedium, libere in perpetuum concedo ecclesie Buciliensi, per totam terram meam de Marla et de Fara, cum voluerit transire, et quicquid placuerit absque wionagio, pontonagio et ulla penitus exactione, ducere et reducere, « Thomas autem, cum non ignoraret predictam eccclesiam admodum pauperem, non solum donum patris laudavit, sed, ut munimine nostro et auctoritate renovaretur, expetiit. Insuper etiam omnem terre sue vicinitatem et aisentias contulit, et, si quid de feodo suo ulterius rationabiliter adquirere posset, annuit. Verum, quia nostrum est nobilium benefacta approbare, approbata pontificali auctoritate roborare, et testes subscribi, et sigillo nostro precepimus muniri. Signum Guidonis decani et archidiaconi. S. Radulphi archidiaconi. S. Blihardi cantoris. S. Thome domini de Marla, qui hoc scriptum renovari fecit. S. Rogeri, domini de Pe trapontis110. Et ceterorum. Actum Lauduni, in curia nostra, . Ego Radulphus cancellarius Sancte Marie Laudunensis relegi, scripsi et subscripsi.


109 Enguerran Ier, de la maison de Boves-Coucy, ne prenant dans cette charte que les titres de seigneur de La Fère et de Marle, et non celui de comte d'Amiens, qu'il acquit en 1085 et transmit en mourant à Thomas Ier, en 1115, l'acte en faveur de Bucilly doit remonter à 1080 environ. Thomas Ier fut dépouillé d'Amiens par Louis VI en 1117, mais conserva ses autres seigneuries. Sur sa biographie, cf. notre étude : Les Comtes de Beaumont-sur-Oise et le prieuré de Conflans-Sainte-Honorine, tir. à part (augmenté d'appendices) du Bulletin de la Commission des Antiquités et des Arts de Seine-et-Oise en 1911, pp. 28-30, 245.
110 Roger de Pierrepont, fils d'Enguerran, lui avait succédé dès 1113 (nº219).

Barthélemi, évêque de Laon, fait avec Clérembaud de Rozoy une convention concernant Bucilly, alors occupé par une congrégation de femmes (Extrait).

  • A Original perdu.
  • B Copie du xiiie s., ms. 1. 10121, fol. xxxiii.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Bartholomeus Dei gratia Sancti Laudunensis ecclesie minister indignus. Quia in domo Israel, divina opitulante clementia, gradu et officio preminentes, dispensatoris vice fungimus, licet omnibus in comune fidelibus pastoralia impertiri suffragia debeamus, congregationibus tamen sanctimonialium112, devotam Domino servitutem exhibentium, precipuam compassionis ac supportationis vicem debere profitemur — — notum igitur fieri volumus tam posteris quam modernis quia, cum Clarembaldus de Roseto ecclesie Sancti Petri de Buceiliaco decem libras bone monete, tempore nostro, injuriose abstulisset, tandem, nostra ammonitione Deique respectu compunctus, factique penitens, pro hiis que predicto abstulerat monasterio, in ablatorum restauratione, de suis aliqua impertiri disposuit — — Erat ipsi consuetudo quod, , apud Bucciliacum xii panes de ecclesia, vel sex de oblatis, cum sex etiam cervisie sextariis, vel tribus vini, sex frusta carnis accipiebat, que predicto cenobio imperpetuum babenda remisit — — S. Widonis archidiaconi. Et ceterorum. Actum Lauduni .


112 Il y eut à Bucilly pendant quelque temps une abbaye de femmes. Une abbesse du nom de Livoie (Ledvidis) est commémorée au nécrologe de Saint-Remi de Reims. Hugo d'Etival (Annales ordinis Præmonstratensis, t. I, p. 334) le relate. Barthélemi de Jeux donna Bucilly aux fils de saint Norbert pour y substituer aux nonnes des prêtres obéissant à la règle de leur fondateur, et desservant les nombreuses paroisses dépendant de l'abbaye.

Barthélemi, évêque de Laon, confirme à l'abbé Percy le monastère de Bucilly, pour y instituer une communauté de l'ordre de Prémontré ; il énumère les privilèges et les possessions de cette abbaye (Extrait).

  • A Original perdu.
  • B Copie du xiiie siècle, Cartulaire de Bucilly, ms. 1. 10121, fol. 2-3.
  • C Copie du xviiie s., Bibliothèque de Nancy, ms. 9944, fol. 423.
  • a Hugo (d'Étival), Annales ordinis Præmonstratensis, t. I, p. 334, d'après C.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Ego Bartholomeus Dei gratia, Laudunensium episcopus113. Quoniam sine vere cultu religionis nec caritatis unitas potest subsistere, nec Deo gratum exiberi servicium, expedit ecclesiastice dignitati religiosas personas diligere et religiosa loca pastoralis auctoritatis munimine confovere — — Eapropter, dilecte in Domino fili Persice abbas, tuis justis peticionibus annuentes, ecclesiam Sancti Petri de Buciliaco cui, auctore Deo, preesse dinosceris, ubi prius moniales fuerant, secundum tenorem ordinis Premonstratensis, sub Beati Augustini regula confirmamus, tibique, posterisque tuis, episcopali auctoritate firmantes perpetuo concedimus ut, a sacerdotibus canonice professionis tueque posterorumque tuorum subjectionis, boni testimonii viris, altaria propria ecclesie nostre dyocesis, salvo tamen jure pontificali, procurari facias112. Preterea statuimus quascumque possessiones, quecumque loca prefata ecclesia in presentiarum juste et canonice possidet — — firma tibi et tuis successoribus et illibata permaneant. In quibus hec propriis duximus exprimenda vocabulis : Ipsam videlicet ecclesiam de Bucillis94. Ecclesiam de Effreis100. Ecclesiam dea Cuirues96. Ecclesiam de Harcennies99, cum villis et omnibus legitimis redditibus earumdem villarum. Que nimirum ville lege et consuetudine Buciliensis ville tractantur, et judicio majoris Buciliensis, seniorum et saniorum Buciliensium. Si de jure ecclesie dissenserint, in camera abbatis apud Bucil. judicabuntur. Altare deb Novis Domibus105 cum tota decima et dote. Alodium quod dedit Ado dec Yrechon105 in quo sibi nichil juris detinuit, nisi terciam partem de commisso quando ut advocatus advocabitur. Dimidium territorii quod dicitur de Communione, cum tota decima tocius territorii. Altare de Perueries101 cum tota decima, totoque territorio et omnibus legitimis redditibus ejus. Altare de Ohies114 cum dote. Altare ded Buires114 cum dote, et terram quam dedit Fulco Levrinus. De Leheries102 territorium et decimam. Similiter dee Angozis et de Lentis103. Altare de Espersi cum dote. Altare def Gerci114 cum dote et appenditiis suis. Altare de Martigniaco104 et medietatem totius ville, totiusque territorii et medietatem omnium legitimorum reddituum, absque casa ecclesie. Molendinum de Fossa. Alodium de Luinies. Apud Anie — quosdam campos et quedam prata. Apud Bulbinies — quosdam campos, silvas et prata. De territorio de Blici quartam partem tam in decima quam in terragio ceterisque redditibus. — In ecclesia Sancti Michaelis modium avene. Voiane — pratum unum et unam terre carrucatam. Apud Froimont quosdam campos qui cognomine dicuntur prati S. Petri cum silva. Apud Agicourt quosdam campos. Altare de Lusoir cum dote. Apud Novas Domos105 molendinum super Ysaram. Ab unaquaque domo de duabus decaniis que sunt in Terrasia, obolatam cere, ecclesie singulis annis persolvendam, quam pie memorie predecessores nostri Adalberon, Leotericus et Elinandus eidem ecclesie confirmaverunt. De Albunies totam decimam et terciam partem de terragio.

Ut autem hec rata et inconvulsa permaneant, proprii sigilli impressione et testium subscriptione roborari precepimus.

Signum domni Bartholomei episcopi qui hoc scriplum fieri jussit. S. Galteri decani. S. Hugonis abbatis Premonstralensis. Et ceterorum. Actum Lauduni sollempniter, .


113 Nous reproduisons la partie essentielle de cette charte, bien qu'elle ait un intérêt accessoire pour notre sujet, parce qu'elle éclaire l'importance considérable du don que la comtesse Adèle voulait faire au prieuré de St-Marlin-des-Champs, et dont bénéficièrent les Prémontrés.
112 Il y eut à Bucilly pendant quelque temps une abbaye de femmes. Une abbesse du nom de Livoie (Ledvidis) est commémorée au nécrologe de Saint-Remi de Reims. Hugo d'Etival (Annales ordinis Præmonstratensis, t. I, p. 334) le relate. Barthélemi de Jeux donna Bucilly aux fils de saint Norbert pour y substituer aux nonnes des prêtres obéissant à la règle de leur fondateur, et desservant les nombreuses paroisses dépendant de l'abbaye.
94 Bucilly, ca. Hirson, ar. Vervins, « village de la Thiérache sur la rive droite du Thon, entre Vervins et Aubenton » d'après D. Grenier (Coll. de Picardie, vol. 196, p. 176), est nommé Boccileium dans les actes de saint Foran (Acta SS. Aprilis, III, 816, nº 5). Barthélemi de Jeux (et non de Vir), évêque de Laon, sacré en 1113, se démit de sa charge pour devenir moine de Cîteaux en 1151. — Cette charte est de beaucoup postérieure à la mort de Hugues le Grand, comte de Vermandois, premier mari d'Adèle et père de Raoul de Péronne (18 octobre 1101). D'ailleurs la donation de Bucilly n'est pas relatée dans la bulle de Calixte II en 1119. Elle se place donc entre le 27 novembre 1119, date de cette bulle, et le 18 novembre 1120, date funèbre d'Adèle. Veuve de Hugues le Grand, Adèle s'était remariée à Renaud II, comte de Clermont (Art de vérifier les Dates, t. II, pp. 697, 706).
100 Effry, ca. Hirson, ar. Vervins. — « Effry, Curieux et Harcigny ressortent de l'abbaye. » (Note de C., fol. 422).
a Cuiralt C.
96 Cuirieux, Vesles, ca. Marle, ar. Laon (Cf. la charte nº221 infra). — Erquery, ca. Clermont (Oise). — L'Abbaye, com. Bucilly. — Boulogne-la-Grasse, ca. Ressons-sur-Metz, ar. Compiègne.
99 Harcigny, ca. Vervins.
b Domimusa C.
105 Neuve-Maison, ca. Hirson, ar. Vervins. — Hirson est transcrit « Yrechon » dans la charte 223.
c Trabehan C.
101 « L'abbaye de Bucilly a le domaine du terroir de Pervierez en Thiérache, mais le patronage appartient à celle de St-Michel, et les habitants sont de la paroisse de Wimy, d'après un accord de 1193. « (Coll. D. Grenier, vol. 196, p. 177, d'après le Cartulaire de St-Michel en Thiérache, ms. lat. 18375, fol. 55).
114 Ohis, Buivre, Eparcy, ca. Hirson, ar. Vervins ; Gercy, ca. Vervins. Ces autels ne proviennent pas de la dotation d'Eilbert.
d Buiri C.
102 Lierres, ca. Norrent-Fontes, ar. Béthune.
e Angozies C.
103 Angres, ca. Lens. — Lens, ar. Béthune. Par un acte qu'on croit être de 1116-1117, l'église de Bucilly (ecclesia Sancti Petri Bucellensis que tunc temporis erat) s'engage à rendre à celle de St-Michel en Thiérache, autre fondation d'Eilbert, un trécens pour la dîme et les autres droits que St-Michel avait dans le territoire des paroisses « de Leheris, de Angoriis et de Lenti ». (Coll. de Picardie, vol. 196, p. 177, d'après le Cartulaire de St-Michel, fol. 53).
f Geni B C.
104 Martigny, ca. Aubenton, ar. Vervins (Aisne).

IX. — Diplômes supposés ou suspects de Louis VI (1119-1128)

Diplôme de Louis VI plaçant sous la sauvegarde et la tutelle des rois de France l'abbaye de Cluny et quarante-quatre de ses filiales, en premier lieu le prieuré de St-Martin-des-Champs ; les forteresses, châteaux et ouvrages militaires qu'il conviendra de faire pour la défense du royaume seront tenus dans la main de la Couronne de France (Faux de la fin du xiiie siècle)a.

  • A Prétendu vidimus du 1er décembre 1294, Nouv. acq. lat. 2274, nº 2.
  • a intégralement et fidèlement par Bruel, Chartes de Cluny, V, 296, nº 3942, avec l'indication des principales copies et reproductions de seconde main et la note suivante : « Avant la Révolution, cet acte ne se trouvait plus en original à Cluny, mais il était vidimé en plusieurs diplômes royaux (Coll. Moreau, vol. 283, fol. 197), et entre autres, dans un diplôme de saint Louis donné à Mâcon, au mois d'avril 1270, et vidimé lui-même dans un diplôme de Philippe le Bel, donné à Vincennes au mois d'octobre 1294. C'est sur ce dernier, ayant encore le sceau royal, que Lambert de Barive a pris la copie de la Coll. Moreau (vol. 212, fol. 225).
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Amen. Ego Ludovicus, Dei gratia Francorum rex. Notum fieri volumus cunctis fidelibus t. p. q. f., quod nos, pro salute nostra et stabilitate regni nostri, ad preces archiepiscoporum, episcoporum et principum regni nostri, monasterium Cluniacense, nobilius membrum nostri regni, cum omnibus prioratibus, possessionibus et pertinentiis in regno nostro constitutis, in nostra et successorum nostrorum regum Francie defensione, garda et tutela recipimus. Et quia certum est quod singuli prioratus ad abbatem et monasterium Cluniacense pertinentes per abbates Cluniacenses acquisiti sunt et eis dati ad suam et monachorum suorum et pauperum Christi sustentationem, et quod a fundatione ordinis Cluniacensis est observatum quod abbas Cluniacensis prioratus suos committit regendos et custodiendos, sicut rem suam propriam, cuicumque voluerit de suis monachis, sine aliqua distinctione, electione vel certe persone requisitione vel nominatione, et eosdem removet quando sibi bonum videtur et utile ; ideo, ad tanti gregis Dominici unitatem sub potestate et dominio et obedientia abbatis et monasterii Cluniacensis regendam perpetuo, ad requisitionem abbatis et conventus Cluniacensis, et ad precespriorum et monachorum prioratuum Cluniacensium, nomina prioratuum in quibus abbas Cluniacensis habet et exercet supradicta ad suam voluntatem, presentibus litteris inseri fecimus. Sunt autem hec nomina, videlicet : prioratus Beate Marie de Karitate supra Legerim, quem Gauffridus, Autissiodorensis episcopus, et Guillelmus comes Nivernensis, et Barnardus de Ch[a]ilant et alii fideles nostri regni, ad quos locus ille de Caritate, cum villa et pertinentiis suis omnibus in spiritualibus et temporalibus totaliter pertinebat, Hugoni abbati et monasterio Cluniacensi et eorum successoribus dederunt et concesserunt, absque ulla retentione per se vel et monachos suos professos omni tempore habendum, tenendum et possidendum ; prioratus Sancti Martini de Campis Parisiensis ; et alii prioratus qui sequuntur, videlicet de Lehuno, de Montedesiderio, de Abbatisvilla, de Crispeyo, de Nantolio, de Autolio, de Grandicampo, de Sancta Margareta, de Consiaco, de Gaia, de Vandopera, de Turribus super Maternam, de Sancto Theobaldo, de Sancta Margareta, de Floriaco, de Vergeio, de Troaldo, de Magombrio, de Longo ponte, de Nongento, de Gacicuria, de Peuvers, de Ponte-monachorum, de Prato juxta Donziacum, de Sancto Stephano Nivernensi, de Sancto Salvatore Nivernensi, de Sancto Reveriano, de Luperciaco, de Borbonio, de Paredo, de Amberta, de Carololoco, de Marcigniaco quem Hugo, abbas Cluniacensis, fundavit in patrimonio suo, de Re[u]milliaco, de Wasto, de Bugisent, de Domna petra, de Silviniaco, de Rivis, de Celsiniis, de Volta, de Sancto Floro, de Portu sancti Saturnini prioratus.

Statuimus insuper et concedimus et promittimus quod nos et successores nostri reges Francie tenemur abbates qui pro tempore fuerunt et eorum successores et monasterium Cluniacense et prioratus predictos manutenere, deffendere et custodire sicut res proprias, et ipsi abbati et monasterio Cluniacensi garentire cum omnibus bonis et rebus suis in regno nostro positis, vim et violentiam removere, dampna et injurias, a quocumque inferantur, facere emendari promittimus et tenemur, pro nobis et successoribus nostris regibus Francie, quotiens nos vel successores nostri reges Francie per abbatem et conventum Cluniacenses fuerimus requisiti. Fortaliciaa autem, castra et munitiones, propter necessitates et defensiones Corone regni Francieb publice faciendas, in manu Corone Francie habebimus, abbate et conventu Cluniacensibus prius requisitis ; predicta autem aliquo casu extra manum et Coronam regni Francie non poterunt ad aliquam aliam personam aliquo modo transferri sive pervenire.

Astantibus in palatio nostro hiis quorum subtitulata sunt nomina, facta sunt hec : videlicet Guillelmo dapifero, Gisleberto buticulario, Hugone constabulario, Guidone camerarioc.

Ut autem hec memorie traderentur, scripto commendavimus, et sigilli nostri impressione, ne a posteris infirmari posset vel infringi, corroboravimus.

Actum publice Aurelianis, . S. Guillelmi, dapiferi nostri. S. Gisleberti, buticularii. S. Hugonis, constabularii. S. Guidonis, camerarii.

Data per manum Stephani cancellarii.


a Malgré le caractère criant de fausseté que présente ce document, nous le reproduisons, ainsi que l'a fait M. Bruel, en raison de son importance, notamment quant à l'état d'esprit qui régnait au temps de Philippe le Bel. On y sent la mainmise de l'État substituant son patronage et sa tutelle sur les établissements monastiques à la protection qu'aux siècles précédents les congrégations cherchaient auprès des Papes.
a Ce mot était en usage, d'après le glossaire de Ducange, de 1226 à 1312 (t. III, p. 375).
b Il n'y a pas un exemple de cette locution dans le glossaire de Ducange.
c Pour remarquer le caractère insolite de cette rédaction, il suffit de la comparer à la formule stéréotypée des précédents diplômes de Louis VI qui ne comporte aucune répétition superflue.

Lettres patentes de Louis VI en faveur de l'abbaye de St-Denis, par lesquelles il interdit notamment d'élever des constructions contre le gré des moines, dans l'espace qui sépare leur bourg de l'église St-Laurent, près du pont de St-Martin-des-Champs. (Faux du xiiie siècle.)

  • B Vidimus du xiiie siècle, Arch. nat., K 22 nº 1 (Extrait).
  • C Copie du xiiie s., Cartulaire blanc de St-Denis, Arch. nat., LL 1157, fol. 48.
  • D Copie du xive s., ms. lat. 5415, fol. iii.
  • a Doublet, Antiq. de St-Denis, p. 851.
  • b Bréquigny, Ordonnances des rois de France, t. XI, 181-183, d'après a.
  • c R. de Lasteyrie, Carlulaire général de Paris, t. I, p. 214, nº 193, d'après B.
  • d Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Luchaire, Louis VI, nº 315, p. 145.
D'après d.

In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti, Amen. Regiæ dignitatis et officii est, Deum per quem reges regnant, ut Regem regum timere — — Ego igitur Ludovicus, Dei gratia rex Francorum... notum facio præsentibus et posteris quoniam præsentiam nostram adiit Suggerius venerabilis pastor et abbas ecclesiæ beatissimorum Dionysii, Rustici et Eleutherii, humiliter et devote implorans ut pro remedio animæ meæ, conjugis et prolis, et salute prædecessorum meorum, quasdam exactiones et consuetudines opprimentes quas in burgo Sti Dionysii antiquitus obtinueram, a prætaxata villa et ejusdem pertinentiis penitus extirparem et tam ea quæ tempore administrationis ejus, quam ea quæ tempore antecessoris ejus, Deo inspirante, beatis Martyribus contulimus, auctoritatis nostræ præcepto, in præsentia Archiepiscoporum, Episcoporum, et regni nostri Optimatum confirmaremus. Hujus itaque justæ petitioni et piæ devotioni, spe supernæ remunerationis et amore Beati Dionysii gloriosi patroni nostri et cæterorum quos eadem fides et passio confederavit, pie, prout dignum erat, assensum præbuimus, et subscriptas consuetudinum exactiones, quod et in tempore antecessoris ejus, Nos jam fecisse meminimus, omnino in perpetuum condonantes relaxamus, ne videlicet servientes nostri ullatenus exigant, ut annuatim solebant, in præscripto burgo, tempore vindemiarum, in foro piscem, fructum, circellos, conchas et salem et, in pistrino monachorum, panes. — — Et quoniam ipsa eadem ecclesia a tempore Dagoberti... fundatoris... in castro suo per septem septimanas, hanc habet consuetudinem quam vulgo pedagicum sive pulveraticum vocant, per reliquum anni hanc consuetudinem in consuetis locis superaddidimus, ita ut de reda (id est quarreta) duos nummos, de equo i, de asino unum obolum, a commeantibus mercatoribus deinceps persolvenda, nostra liberalitate, abbas et fratres ejusdem loci obtineant, exceptis hominibus Vulcassini et comitis Bellimontis, et pertinentibus ad castrum Montmorenciaci. Præterea mansiones quas, quorumdam ministerialium nostrorum suggestione et consultu, a loco Indicti usque Parisius facere disposueramus, prædicti abbatis precibus imperpetuum fieri, Nostræ Majestatis auctoritate, prohibuimus et prohibemus. Quoniam exinde magnum detrimentum et molestiam gloriosorum martyrum ecclesiæ posteris temporibus accidere posse providimus, interdicimus itaque regiæ Majestatis auctoritate et prohibemus, ne qua mansio vel inhabitatio a prædicto burgo usque ad ecclesiam Sancti Laurentii, quæ sita est prope pontem Sancti Martini de Campis, et ex altera parte stratæ regiæ ab eadem villa Sti Dionysii usque ad alium pontem prope Parisium juxta domum Leprosam, versus etiam Sequanam ab eadem villa Sti Dionysii usque ad Montem Martyrum, a quoquam deinceps fiat, nisi ad jus dictorum martyrum pertineat, excepto Clypiaco quod ex antiquo ad fiscum regium pertinere dinoscitur ; ex altera etiam parte ab eadem villa Sancti Dionysii usque ad regiam stratam quæ ducit ad Luperam. Has, et omnes alias quas in eadem villa habebamus consuetudines, sicut Beato Dionysio in tempore antecessoris ejus, sic et in tempore hujus, confirmamus et reformamus — -a.

Actum Parisiis publice, , Adelaydis reginæ 7. Astantibus in palatio nostro quorum nomina subtitulata sunt et signa : Signum Stephani dapiferi. Signum Gisleberti buticularii. Signum Hugonis constabulariib.

Data per manum Stephani cancellarii.


a Le reste du diplôme concerne la concession : dans le bourg St-Denis de « quinque mansiones Judæorum cum familiis suis propriorum servorum ecclesiæ » ; — de l'église de Cergy avec la ferme (curiam et curiæ domos), et la voirie ; l'abandon d'un muid de vin et douze deniers de rente à Rueil ; de droits royaux à Beynes.
b La mention du chambrier est omise.

Louis VI, à la sollicitation du prieur Eudes Ier, accorde aux hommes de St-Martin le privilège de ne pouvoir être pris, sauf le cas de flagrant délit, par la justice royale ; si le roi ou ses hommes ont quelque débat avec eux, il sera porté devant la justice du prieur ; les hommes de St-Martin ne pourront être appelés à aucun service militaire, si ce n'est de leur bon vouloir et sous l'agrément du prieur. Le roi amortit par avance tout ce que ses vassaux pourront donner au monastère (Acte suspect).

  • A Original (?) perdu.
  • B Copie du xiie siècle, Liber Testamentorum, fol. 77.
  • C Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 21', non collationnée à l'original.
  • D Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 21.
  • a Marrier, Monasterii S. M. de C. historia, pp. 25, 165.
  • b Robert de Lasteyrie, Cartul. gén. de Paris, t. I, p. 234, nº 222.
  • c Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Luchaire, Annales de la vie de Louis VI, p. 190, nº 409.
D'après c.

In nomine sancte et individue Trinitatis, ego Ludovicus, Dei misericordia in regem Francorum sublimatus, notum fieri volo cunctis fidelibus tam futuris quam et instantibus, quod pro peccatorum nostrorum remissione, Deo et ecclesie Bti Martini de Campis, digna et humili peticione domni Odonis, honestissimi prioris ejusdem loci, et fratrum ibi Deo servientium, in perpetuum concedimus quod Nos, vel heredes nostri, nunquam Bti Martini homines vel hospites capiemus, nisi in presenti forefacto fuerint deprehensi, et si Nos, vel homines nostri, querelam adversus eos aliquam habuerimus, in curiam Beati Martini ibimus et justiciam per manum prioris et monachorum inde suscipiemus. Concedimus etiam quod Beati Martini homines nunquam in expeditionem vel equitatum ex consuetudine, nisi ex amore solummodo et pace et voluntate, et licentia prioris, ibunt. Preterea quicquid de feodo meo eis datum est, vel in futurum poterunt, largiente Domino, adipisci, illis jure perpetuo concedimus et confirmamus. Quod ne valeat oblivione deleri, scripto commendavimus, et ne possit a posteris infirmari, sigilli nostri auctoritate et nominis nostri karactere subterfirmavimus.

Actum Parisius, . Astantibus in palatio nostro quorum nomina substitulata sunt et signa. S. Ludovici buticularii. S. Hugonis constabularii. S. Alberici camerarii. Dapifero nullob. Algri(nus) notarius relegendo subscripsic,


a La fin du diplôme est omise dans C et les copies faites d'après lui.
b L'absence de la souscription du chancelier montre, dit Luchaire, que le diplôme fut donné pendant la vacance de la chancellerie qui suivit la chute d'Etienne de Garlande et précéda la nomination de Simon, c'est-à-dire avant le 10 mai.
c L'insertion de ce diplôme dans une partie ancienne du Liber Testamentorum où ne figure aucun document du règne de Louis VII, impressionne de prime abord en sa faveur. Mais il est au moins surprenant que l'original d'un acte si précieux ne se soit pas conservé et qu'on n'en ait pas pris de vidimus. On y trouve des privilèges exceptionnels, qu'aucune considération préalable ne justifie. Cette absence du préambule est étrange. Puis l'exonération complète des charges militaires est contredite par les restrictions énoncées dans un diplôme qui, d'après la remarque de Luchaire, est postérieur en date ; dans le nº188 (t. I, p. 302 du Recueil), Louis VI réserve expressément le service d'ost et de chevauchée que lui doivent les hommes de St-Martin résidant à Pontoise.

X. — Actes concernant les fondations anglaises dépendant de Saint-Martin sous Henry Ier (1108-1135)

Guillaume Giffard, évêque de Winchester, donne, pour l'âme de Raoul de Tosny, sa terre sise au marché de Londres, qu'il avait eue de l'évêque Eudes de Bayeux.

De terra que est in foro Lundoniea.

  • A Original Arch. nat., L 875, nº 36 (Traces de sceau).
  • B Copie du xiie s., Arch. nat., LL 1351, fol. 87', non collationnée.
  • C Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 103'.
  • a Marrier, Monasterii S. M. de Campis historia, p. 421.
  • b Dugdale, Monasticon Anglicanum, new edition by Caley and others, 1825, t. V, p. 200, note.
  • c Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après c.

Notum sit cunctis Ecclesie fidelibus t. f. q. p. quod ego Willelmus Gifarz, Guintoniensis episcopus116, pro salute anime mee et anime Radulfi de Tuino, do terram meam que est in foro Londonie quam habebam de Odone, Baiocensi episcopo117 ecclesie Sancti Martini de Campis, ita ut ejusdem ecclesie Prior eam, cum suis redditibus, sic libere possideat in perpetuum, ad opus fratrum in predicta ecclesia Deo famulantium, sicut ego unquam liberius illam possedi. Hujus rei testes sunt : Hanricus archidiaconus, Grimaldus medicus, Gualterus presbiter, Ricardus presbiter, Godefridus de Andeleio, Jordanus de Salchavilla118, cum fratribus suis Willelmoet Roberto ; Ricardus de Ricardivilla118, Rogerius de Sancto Laurentio, Ricardus de Herbertivilla119.


a Mention contemporaine, au verso de l'original.
116 Élu en 1100, mais consacré seulement le 11 août 1107, Guillaume Giffard mourut le 25 janvier 1129 (Gams, Series episcoporum). La charte reproduite ici est postérieure à sa consécration, puisqu'il a cessé d'employer la formule d'attente : « electus episcopus » ; sa date est très voisine de celle que porte la pièce suivante. D'après l'ordre suivi pour l'énumération des possessions du Prieuré des Champs en Angleterre, dans la bulle de Calixte II en 1119, celle-ci est la première qu'il ait acquise. Raoul III de Tosny, seigneur de Couches, descendait en ligne directe de Malahulc, oncle paternel de Rollon (Guill. de Jumièges, VII, 2). Il épousa Adelize fille de Waldhef, comte de Huntingdon.
117 Eudes Ier évêque de Bayeux, l'un des personnages qui figurent dans la célèbre tapisserie, frère utérin de Guillaume-le-Conquérant, issu du mariage d'Arlette avec Helloin de Conteville, mourut en 1097. C'est lui qui donna à Guillaume Giffard l'emplacement concédé par celui-ci à St-Martin-des-Champs.
118 Sauqueville, ca. Offranville, et Ricarville-du-Val, ca. Envermeu, ar. Dieppe.
119 Herbouville, com. de Royville, ca. Bacqueville, ar. Dieppe.

Le roi Henry I d'Angleterre mande à l'archevêque de Cantorbéry, Anselme, à l'évêque de Londres, Maurice, aux barons français et anglais, qu'il a concédé à St-Pierre de Cluny et à St-Martin-des-Champs, neuf manses de terre dans la grand'rue de Londres, qu'avait données à Guillaume Giffard l'évêque Eudes de Bayeux.

  • A Original avec croix autographes, Arch. nat., K 21, nº 14.
  • a Marrier, Monasterii S. M. de C. historia, p. 421.
  • b Tardif, Mon. hist., nº 337, p. 199 (avec date de 1108).
  • c Dugdale, Monasticon Anglicanum, new edit., t. V, p. 200, note.
  • d Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après d.

Henricus rex AnglorumA[nselmo] archiepiscopo Cantuarie120 et Mauricio episcopo Lundonie, et Hugoni de Bochelanda et omnibus baronibus Francis et Anglis Lund(onie), salutem. Sciatis me concessisse Sto Petro de Cluniaco et Sto Martino de Campis novem mansiones terre in Lundonia, quas Odo, episcopus Baiocensis, dedit Willelmo Giffardo, que sunt in magno vico Lund(onensi) in per petuum possidendas ; et volo et firmiter precipio ut ita bene et honorifice et quiete teneant sicut Willelmus Giffardus, episcopus Wintonie, eas melius et honorabilius et quietius tenuit ; et ita habeant sacam et socam, et toll et team, et infangenteof, et omnes alias consuetudines suas, sicuti predictus Willelmus melius et honorabilius habuit.

† Signum Regis Henrici

† Signum Regine Mathildis. IIa.

† Signum Willelmi Giffardi episcopi Wint(onie).

† Signum Eudonis dapiferi.

† Signum Roberti Bloet episcopi Linc(olnensis).

† Signum Rog(erii) Bigod.

† Signum Rog(erii) episcopi Seriberie121.

Willelmi de Werelwast.

† (Sans indication).


120 Saint Anselme de Bec, sacré archevêque de Canterbury le 5 décembre 1093, mourut le 31 avril 1109. Maurice, évêque de Londres depuis 1085, décéda le 24 septembre 1108.
a Marrier a ajouté ici le chiffre II qui figurait sans doute sur une copie pour distinguer la seconde reine Maud (Mathilde) fille de Malcolm III d'Écosse et femme de Henri Ier, de sa belle-mère homonyme, femme de Guillaume le Conquérant.
121 Guillaume Giffard fut consacré évêque de Winchester, et Guillaume de Warelwast évêque d'Exeter, le 11 août 1107. Robert Bloet était évêque de Lincoln depuis 1093 et Roger, de Salisbury, depuis le 13 avril 1103. C'est l'évêque de Lincoln qui disparut le premier d'eux tous, le 9 janvier 1123 (Gams, Séries episcoporum). — La comparaison de ces diverses dates avec celles indiquées plus haut donne comme limites à la date de l'acte le 11 août 1107 et le 26 septembre 1108. Il n'est pas douteux que les signatures de tous ces prélats n'aient été apposées lors du Concile de Londres, qui se tint à la Cour de la Pentecôte, le 24 mai 1108 (Art de vérifier les Dates, I, 185).

Juhel de Totnes mande à Guillaume Ier, évêque d'Exeter, qu'il a constitué à Barnstaple un prieuré de Clunisiens dépendant de St-Martin-des-Champs, dans lequel il veut se retirer pour y vivre sous l'habit de saint Benoît. Ayant fait vœu de doter l'église de la Madeleine située hors des murs de son château de Barnstaple, il lui affecte diverses propriétés, notamment l'église de Tawestock, et transfère ce bénéfice aux moines par les mains du prélat diocésain.

  • A Original Arch. nat., L 875, nº 34.
  • B Copie figurée, du xiiie siècle, L 875, non cotée.
  • C Vidimus (Inspeximus) d'Edward II, Nottingham, 25 décembre 1316, Charter roll, 10 Edw. II, nº 39.
  • D Inspeximus du vidimus de 1316, 8 mai 1401 ; ind. Calendar of the State papers, Close rolls, Henry IV, 1399-1401, p. 485.
  • a Marrier, Monasterii S. Martini de Campis historia, p. 404.
  • b Dugdale, Monasticon Anglicanum, new edit., t. V, pp. 197, d'après C.
  • c Oliver, Monasticon diœcesis Exoniensis, p. 199, num. 11, d'après b.
  • d Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après d.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Incipit carta Johelisa filii Alverdi122. Reverentissimob patri et domino Willelmo, Exoniensi episcopo123, et universis sancte matris Ecclesie filiis ad quos presens scriptum pervenerit, Johela filius Alvredisalutem in Domino. Cum nos omnes a Xristo vocemur Xristiani, etc Salvatoris sequi debeamus vestigia, illos quos Xristus, ob seculi contemptum et religionis sue meritum, filios specialiter vocat, pia devotione venerari convenit, et eorum sancto proposito devote prestare subsidium. Ea propterd universitati vestre notum fieri volo me, pro salute anime mee et patris et matris mee et omnium parentum et amicorum meorum, constituisse quandam obedienciam monachorum Cluniacensium apud Barnestaple124, ad honorem Dei et Domini nostri Ihesu Xristi, sancteque Marie et sanctorum apostolorum Petri et Pauli et sancte Marie Magd[alene], et ipsam obedienciam ecclesie Sancti Petri de Cluniaco et ecclesie Sancti Martini de Campis subdidisse, ad quam divina providente clementia devotus confugiam, habitum monastice religionis suscepturus ; ibidemque, onere carnis deposito, et anima ad Conditoris sui gloriam suspirante, misericordiam ipsius fiducialiter prestolabor. Et quia ex voto teneor ecclesie Sancte Marie Magd[alene] extra castellum meum fundatæ tantum beneficii conferre unde sacer monachorum conventus constitui et sustentari possita, ad sustentacionem ipsorum quasdam particulas terre mee donavi eis, scilicet : Pillonam cum bosco et marisco, et Pillandam, utrasque liberas et quietas, cum omnibus appendiciis suis, sicut unquam eas liberius et quietius habui et tenui. Donavi etiam eis molendinum de Barnestaplef liberum et quietum cum moltura tocius ville et castelli, ita quod burgenses ad aliud molendinum, molendino monachorum integro existente, molere non poterunt. Et totam terram extra muros que est inter portam de North et portam de Yest, simul cum fosso usque ad contiguam viam. Et totam aquam, prout terra eorum extenditur. Et totum tractum piscium ipsius aque, tam in terra ipsorum quam in terra mea proxima : ipsis quoque monachis exclusam piscarie in terra mea firmare licebit, in quantum terra eorum extenditur ex altera parte aque. Insuper autem eis concessi omnes terras suas, et homines, possessiones et elemosinas quas habent, vel in posterum jure ac legaliter adquirere poterunt infra fines tocius terre mee et feudi mei, habeant et teneant solutas, liberas et quietas ab omnibus exactionibus, hund[redis], placitis, querelis, et omni servitio et opere servili, et omnibus consuetudinibus que excogitari poterunt. Si quid vero forefacti vel querele inter homines eorum quacumque occasione inciderit, monachi plenarie de qualibet causa curiam suam et justitiam habeant propriam et emendationem. Et quia hec predicta pred. fratrum sustentationi minime sufficere estimavi, divini amoris instinctu, totam ecclesiam de Barnestaplef cum omnibus pertinenciis suis, capellis, decimis, obventionibus, et omnimodis fructibus, et cum capellag Sancti Salvii125 et oblationibus suish, et totam ecclesiam Tavistochi et totum jus advocationis illius ecclesie, cum omnibus ad eam pertinentibus, liberam et quietam ab omni seculari servitio et exactione. Eti per manus venerabilis Willelmi, Exoniensis episcopi, cujus consilio et assensu prefatam obedientiam constitui, hec predictaj in proprios usus suos habenda et in perpetuum ele mosinam possidendak super altare Sancte Marie Magdalene devote obtuli per hoc scriptum. Contuli etiam eisdem monachis duas partes decime de dominio meo de Fremingtonl, et totam decimam piscium. Hec autem omnia sepedictis monachism contuli, sicut dominus fundi melius, plenius et liberius donare potest. Et ne aliquis ex heredibus meis, vel quilibet alius indevotus hanc donationem meam revocare, vel in aliquo perturbare possit in posterum, ipsam presenti scripto sigilli mei impressione signato roboravi. Hiisn testibus : Ascelino archidiacono, Osberto capellano episcopi, Herveo capellano episcopi, Ailricoo decano, Godwino sacerdote Exonie, Willelmo de Framigtonp, Willelmo de Raelegaq, Willelmo de Cuvert, Alvredo filio Nigelli, Radulfo de Cruna, Alvredo de Zoignies, Malgero de Sancto Albino, Walterio de Sancto Albino, Rogerio Poeirr.


a Joelis, Joel a. b.
122 Après la conquête, Guillaume le Bâtard confia le chateau de Totnes à un chevalier que le Domesday Book appelle « Judhel de Totenais » et dont le nom très breton de Juhel est ici transformé, par une allusion intentionnelle à sa future vocation religieuse, en celui d'un prophète hébreu. Ainsi en fut-il pour Joël, abbé de la Couture au Mans, son contemporain. Juhel appela des moines de St-Serge d'Angers pour desservir l'église de Totnes, comme le montre une notice reproduite par George Oliver (Monasticon diœcesis Exoniensis, p. 217). Ce document nous apprend qu'à la mort de son père (1087), Guillaume le Roux bannit Juhel et gratifia de ses biens confisqués Roger de Nonant (ca. Bayeux, Calvados, ou peut-être Nonant-le-Pin, ar. Argentan, Orne). Roger, ayant d'abord molesté les moines angevins, se réconcilia avec eux ; l'abbé de St-Serge, Achard (1082-27 mars 1093, cf. Gallia, XIV, 646), profita d'un voyage de Guillaume le Roux en Normandie, accompagné de Roger, pour obtenir que la fondation de Juhel fût consolidée : "... Juhellus filius Alvredi dedit Deo et sanctis martyribus Sergio et Bacho — — ecclesiam Sancte Marie de Toteneio — — et decimam maneriorum suorum. — — Fecit hanc elemosinam pro Willielmo rege Anglorum de quo illum honorem habebat — — Fecit etiam hoc donum pro sometipso et pro animabus antecessorum suorum... et fratris sui Rotberti — — Mortuo autem Willielmo roge filius ejus Wilielmus successit in rognum, et Juhello de Totenesio expulso, hereditatem ejus Rogerio de Nonant donavit. Qui Rogerius in primis monachis mala plurima intulit, sed postea, interventu ipsius regis, Sancto Sergio sicut Juhellus in eisdem verbis omnia concessit et a monachis viginti libras illius monete accepit et uxor ejus dimidiam marcam auri. Contïgit autem ut idem rex in Normanniam veniret et cum eo iste Rogerius. Domnus vero abbas Achardus regem adiens, ut concessionem suam confirmaret ipso Rogerio interveniente rogavit. Rex vero beneficium loci suppliciter petiit, et illud accipiens a domno abbate, sigillum suum gaudens et ampliora promittens donavit. Hujus rei testes cunt comes Hugo et Rotbertus filius Aimonis. » La supplique de Juhel adressée à un prélat qui fut consacré le 11 août 1107, démontre clairement que le successeur de Guillaume II rendit la faveur royale à l'ancien châtelain de Totnes et lui confia la défense de Barnstaple en le gratifiant de nombreux fiefs aux alentours. Le vœu accompli par Juhel fut apparemment fait durant sa disgrâce.
b reverendo b.
123 Guillaume de Warelwast, qui mourut le 25 janvier 1129, fut le premier évêque d'Exeter qui ait porté ce prénom. Les lettres de Juhel sont donc postérieures au 11 août 1107, jour de sa consécration. Mais Calixte II, en 1119, confirme à St-Martin « in Anglia apud Lundoniam terram censualem... apud castrum Barnastabale, ecclesiam... » De l'ordre suivi dans ces énonciations, il se déduit que la seconde libéralité fut faite après le 24 mai 1108, date où fut confirmée la donation d'un terrain à Haymarket.
c « illius ut Salvatoris » b.
d « Eapropter ego Johel filius Alvredi » b.
124 Barnestaple, situé sur la côte nord du Devon, au fond d'une baie qui reçoit les eaux du Taw, vit, à l'ombre de son château, s'élever une ville commerçante, qui eut de bonne heure une commune, ainsi que le prouvent des chartes qu'on trouvera plus loin et de nombreux textes des Close rolls (Cf. D. Guilloreau, Les prieurés anglais de l'ordre de Cluny, dans la Revue Mabillon, 8e année, nº 29, 1912, p. 20). Marrier (Monasterii Sancti Martini a Campis historia, p. 404) consacre un chapitre au « Prioratus Beatæ Mariæ Magdalenæ de Barnastapola, Exoniensis diœcesis, ubi debent esse, Priore computato, sex monachi. »
f Bardestaple b.
g Sancti Sabini b.
125 Le texte de B porte « capella Sancti Sabini ». — Les Close rolls nous fournissent deux formes usitées aux xive et xve siècles : « capella Sancti Salphini » le 29 mai 1400 (Henry IV, 1399-1401, p. 296) et « capella Sancti Saphini » en 1408 (Henri VI, 1408-1413, pp. 24, 49). C'était la chapelle castrale de Barnstaple. Une autre était dédiée à saint Thomas.
h Tout le passage compris entre ces deux points est omis par b.
i Tout le passage compris entre ces deux points est omis par b.
j Ces deux mots ont disparu en b, et plus loin « habenda " et " possidenda " deviennent " habendam " et " possidendam ».
k Le passage compris entre ces deux points est remplacé par « donavi. Et duas partes decimæ de Fermingtun » en b.
l Le passage compris entre ces deux points est remplacé par « donavi. Et duas partes decimæ de Fermingtun » en b.
m Au texte séparé par ces deux notes b substitue celui-ci : « donavi et jure proprietatis transactavi, ita quod in cos nec michi, nec alicui ex hæredibus meis aliquid violentæ potestatis exercere licebit, nisi tantummodo contra adversantium molestias defensionis auxilium. Et ne aliquis indevotus contra hanc meam donationis paginam diabolica inspiratione ire præsumat vel aliquam inferat molestiam, ipsam sigilli mei impressione corroboravi, coram hiis... »
n Au texte séparé par ces deux notes b substitue celui-ci : « donavi et jure proprietatis transactavi, ita quod in cos nec michi, nec alicui ex hæredibus meis aliquid violentæ potestatis exercere licebit, nisi tantummodo contra adversantium molestias defensionis auxilium. Et ne aliquis indevotus contra hanc meam donationis paginam diabolica inspiratione ire præsumat vel aliquam inferat molestiam, ipsam sigilli mei impressione corroboravi, coram hiis... »
o Ailtrio b.
p « de Framtton in armata manu » b.
q Raalega b.
r Poier a. Porer b c. — Les mots « Nos autem, etc. » qui suivent le texte dans l'édition b appartiennent à la formule finale de l'inspeximus ou vidimus B..

Guillaume, roi [associé] d'Angleterre, confirme la donation du prieuré de Barnstaple à Cluny et à Saint-Martin-des-Champs.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1129, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, Liber Testamentorum, fol. 79.
  • a Marrier, Monasterii S. Martini de Campis historia, p. 408.
  • b Dugdale, Monasticon Anglicanum, new edition by Caley a. o., t. V, p. 198, num. 11, « ex ipso autographo apud Sanctum Martinum de Campis, Paris ».
  • c George Oliver, Monasticon diœcesis Exoniensis, p. 198, num. 1, d'après b.
  • d Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après d.

Ego Willelmus, Dei gratia rex Anglorum126, concedo Sancto Petro de Cluniaco in obedienciam Sancti Martini de Campis que es Parisiis, scilicet pro salute anime mee et antecessorum meorum et pro anima Juheli, qui hujus dator est elemosine et parentum suorum, ecclesiam de Barnestaplaa, cum omnibus rebus que eidem ecclesie pertinent ; hoc solo excepto quod ejus capellano attinet, et hoc est tantummodo domini sueque familie oblatio. Quod autem superest, plurimorum testimonio, trium solidorum numerum non excedit per annum. Preterea hoc quod idem habet in Pillona, tam in terra quam in hominibus. Terra quidem duabus carrucis sufficit, quæ in dominio est, homines vero decem solidos perb annum reddunt. Preter hec etiam quicquidc ipse in Pallanda, videlicet similiter terram in dominio que duabus carrucis sufficit et homines qui per singulos annos quindecim solidos reddunt, et unum molendinum quodd singulis annis vinginti solidos reddit ; et in Tawestoce quindecim solidatos redditus. Preter hec autem omnium dominicarum suarum duas partes, tam animalium quam segetum, lane et caseorum seu ceterorum. Et nominatim decimam molendini de Bouif, et decimam piscine Framinctorineg et illius piscine que est apud Tawestoce. Et decimam viginti solidorum quos ipse habet in Barnastaplaa, videlicet duos solidos et unum burgensem apud Essecestram qui per annum reddit duos solidos. De hoc itaque elemosina ego Willelmus rex Anglorum concedo ut ecclesia prefata Sti Martini de Campis quadraginta solidos singulis annis propriis usibus habeat. Quod autem superfuerit fratres qui loco predicto, id est ecclesie de Barnestaplah deservient, in suis necessariis habeant. Et ut hec largitio firma inconcussaque omni tempore permaneat, sigillo sancte Crucis manu propria ego ipse confirmo † huicque confirmationi fideles meos subscriptos testes adhibeo : Johelem ; Robertum, Balduini filium ; Rog(erium) de Nonanti, Ra(dulfum) episcopum fratrem127 H(enrici) regis, Henr[icum] comitem de Warwich128, Ro(gerium) Ricardi filium, Ra[dulfum] Bigot.


126 S'agit-il ici, comme l'ont cru Dugdale et Oliver (cf. Monasticon diœc. Exon., p. 196 et note 1), de Guillaume le Conquérant ? Cette opinion semble résulter d'une étude insuffisante des documents. Ces lettres ne peuvent être antérieures au 14 juillet 1096, puisque la bulle d'Urbain II (t. I, pp. 121-123, nº75) ne laisse soupçonner aucune extension de la communauté de St-Martin au-delà de la Manche. La même objection tirée du silence de Pascal II dans sa bulle de 1107 (t. I, pp. 187-189, nº118) est opposable à l'hypothèse qui mettrait en scène Guillaume le Roux, puisqu'il périt le 2 août 1100. Comme nous l'avons indiqué plus haut (note 122), le vœu que Juhel exécuta dut être formulé durant son exil d'Angleterre, dans l'espoir du recouvrement de sa fortune. La réalisation de ce vœu dut précéder de très peu de temps le moment où le fondateur du prieuré de la Madeleine appela son évêque à sanctionner ses projets. Il ne serait pas soutenable d'envisager la création d'un pareil établissement sans le concours de l'ordinaire ; il est toujours sollicité en France, le présent recueil l'atteste sans cesse ; à plus forte raison devenait-il indispensable pour appeler dans un diocèse une congrégation résidant en pays étranger. La fondation de la Madeleine de Barnstaple est donc concomitante à l'épiscopat de Guillaume Ier et s'est effectuée après la rentrée en grâce de Juhel. Dès lors l'intérêt du document que nous reproduisons est singulièrement accru : cette pièce unique jusqu'ici montre que le prince Guillaume (William Atheling) fils de Henry Ier et de Maud d'Ecosse (qui furent unis le 11 novembre 1100) exerça effectivement les fonctions de roi-associé. « Les rois d'Angleterre, écrit Léopold Delisle (Recueil des actes de Henry II, p. 274), donnaient a leurs fils aînés « une association purement honorifique, comme le furent en France les associations des héritiers présomptifs du trône sous les premiers Capétiens, notamment celle que Louis le Gros fit en 1120 de son fils Philippe, alors âgé de quatre ans. » (Cf. note du même auteur dans le Journal des Savants, 1898, p. 736). « Henry Courtmantel, fils de Henry II (28 février 1155 — 11 juin 1183), n'est pas seulement cité dans des chartes... mais il avait un sceau, attaché à un acte de 1170, portant : Henricus rex Anglorum et dux Normannorum et comes Andegavorum. « Dans la pièce que nous reproduisons, il n'est point question d'apposition de sceau : le roi-associé ne parle que de son seing manuel. Elle est nécessairement antérieure au 26 novembre 1120, date où la catastrophe de la Blanche nef engloutit l'héritier du trône et sa suite ; mais la présence d'un témoin nous amène à rapprocher cet acte de l'année 1117 qui fut apparemment celle de l'association. Les chartes relatives à Henry Gourtmantel, citées par L. Delisle, prouvent que les bénéficiaires de privilèges royaux s'adressaient à l'héritier désigné pour obtenir de lui une confirmation anticipée. Ce fut apparemment ce que firent les Clunisiens de Barnstaple.
a Barnstapola a.
b in a.
c quicquit B.
d qui a.
e Tavestoc a.
f Boni a.
g framinctorie a.
h Barnastapala a.
i Novant a.
127 Cet évêque, frère du roi Henry Ier, doit être regardé comme un fils naturel de Guillaume le Conquérant. Nous proposons de l'identifier avec Raoul, évêque de Coutances, nommé en 1093, et qu'on fait mourir en 1110. Mais son successeur, Roger, n'apparaît qu'en 1118. Marrier et Dugdale ont imprimé à tort : « Ra. episcopum de Frem. H. Regis « comme si Raoul avait dirigé un diocèse de Frem... tout à fait imaginaire, et comme si « H. Regis « était un H. Fitz-Roy.
128 Henry comte de Warwick, fils de Roger, seigneur de Beaumont-le-Roger, eut pour frère Robert Ier, comte de Meulan de 1191 à 1118 (Depoin, Cartulaire de Si-Martin de Pontoise, Appendices, pp. 312-318).

Guillaume Ier (Warelwast), évêque d'Exeter, à la sollicitation de son diocésain Johel, confirme la fondation et la dotation par celui-ci, en exécution d'un vœu, du prieuré clunisien de la Madeleine de Barnstaple, soumis à Saint-Martin-des-Champs.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 87, non collalionnée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 85.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 102'.
  • E Vetustissimum exemplar in Bibliotheca Cottoniana.
  • a Marrier, Monasterii S. M. de C. historia, p. 412.
  • b Dugdale, Monasticon Anglicanun, new edit., t. V, p. 199, num. vii, d'après E.
  • c Oliver, Monasticon diœcesis Exoniensis, p. 199, num. iii, d'après b.
  • d Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après d.

Omnibus ad quod presens scriptum pervenerit, Willelmus, Dei gratia, Exonensis123 episcopus, salutem in Domino. Noverit universitas vestra quod nobilis vir Joel, filius Alvredi, pro salute anime sue et patris sui et matris sue, et omnium parentum et amicorum suorum, constituit quandam obedientiam monachorum Cluniacensium apud Barnathab'a, ad honorem Dei et Domini nostri Ihesu Xristi, sancteque Marie et sanctorum Apostolorum Petri et Pauli et sancte Marie Magdalene, et ipsam obedientiam ecclesie Sti Petri de Cluni et ecclesie Sti Martini de Campis subdidit, ad quam divina providente clementia, devotus confugere et in ea habitum monastice religionis suscipere disposuit. Et quia ex voto tenetur ecclesie Ste Marie Magdelene extra castrum suum de Barnast'b fundate, tantum beneficii conferre, ut sacer monachorum conventus constitui et sustentari possit, ad sustentationem ipsorum quasdam particulas terre sue donavit eis, scilicet : Pillonam cum bosco et marisco, et Pillandam, utrasque liberas et quietas, cum omnibus appenditiis suis, sicut ipse umquam liberius et quietius habuit et tenuit. Donavit etiam eis molendinum de Barnest' liberum et quietum, cum moltura tocius ville et castelli, ita quod burgenses ad alium molendinum, molendino monachorum integro existente, molere non poterunt ; et totam terram extra muros que est inter portam de North et portam de Yest, simul cum fosso usque ad contiguam viam, et totam aquam, prout terra eorum extenditur ; et totum tractum piscium ipsius aque, tam in terra monachorum quam in terra sua proxima. Ipsis quoque monachis concessit exclusam piscarie in terra sua firmare, in quantum terra eorum extenditur ex altera parte aque. Insuper autem concesit ipsis monachis ut omnes terras suas et homines et possessiones et elemosinas quas habent, vel imperpetuum jure ac legaliter adquirere poterunt, infra fines tocius terre ipsius et feudi sui, habeant et teneant solutas, liberas et quietas ab omnibus exactionibus, hundriisc, placitis, querelis et omni servicio et opere servili, et omnibus consuetudinibus que excogitari potuerunt. Si quid vero forefacti vel querele inter homines monachorum inciderit, monachi plenarie de qualibet causa, curiam suam et justiciam habebunt propriam et emendationem. Et quia memoratus Joel hec predicta prefatorum monachorum sustentationi minime sufficere estimavit, divini amoris instinctu, totam ecclesiam Sti Petri de Barnast' cum omnibus pertinenciis suis, capellis, decimis, obventionibus, et omnimodis fructibus, et cum capella Sti Salvii et oblationibus suis, per manum nostram et per assensum nostrum in proprios usus monachorum habendam, et in perpetuam elemosinam possidendam donavit, et jure proprietatis transactavit ; et duas partes decime sue de Freminton' et totam decimam piscium ; que omnia sepedic tis monachis donavit, et sigillo suo confirmavit ; ita quod in eos nec sibi nec alicui ex heredibus suis aliquid violente potestatis exercere licebit ; nisi tantummodo contra adversantium molestias defensionis auxilium.

Quod ne tractu temporis vel malignantium versuciis in dubium revocetur, ego sicut diocesanus episcopus, ad petitionem jam dicti Joelis, presenti scripto et sigilli mei appositione ipsis monachis concessi et confirmavi, hiis testibus : Ascelino archidiacono, Osberto capellano episcopi, et aliis.


123 Guillaume de Warelwast, qui mourut le 25 janvier 1129, fut le premier évêque d'Exeter qui ait porté ce prénom. Les lettres de Juhel sont donc postérieures au 11 août 1107, jour de sa consécration. Mais Calixte II, en 1119, confirme à St-Martin « in Anglia apud Lundoniam terram censualem... apud castrum Barnastabale, ecclesiam... » De l'ordre suivi dans ces énonciations, il se déduit que la seconde libéralité fut faite après le 24 mai 1108, date où fut confirmée la donation d'un terrain à Haymarket.
a a Barnstaple.
b a Barnastaple.
c a remplace par des points ce mot, peut-être laissé en blanc dans la copie D.

Le roi Henry Ier, en mémoire de la feue reine Maud, donne aux moines de Barnestaple deux terres à Pilton et Churchill.

  • A Original A. N. K 22, nº 55.
  • a Tardif, Mon. hist., nº 403, pp. 224-225 (avec la date : 1100-1128).
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

H[enricus] rex Anglorum, Willelmo Exoniensi episcopo, et vice-comiti Devenescire, et omnibus baronibus et fidelibus suis Devenescire, salutem. Sciatis me clamasse quietam Deo et Sancto Martino de Campis et monachis de Barnestapula. i. virgatam terre de Piltona et. i. ferdingum de Cherchilla, de omnibus geldis et danegeldis, et hidagiis, et placitis, et auxiliis, et omnibus consuetudinibus, postquam duxi Adelizam reginam129, inantea semper et inperpetuum, pro statu et incolumitate regni mei, et pro salute anime mee et patris et matris mee, et Mathildis regine uxoris mee, et praedecessorum et successorum meorum. Et prohibeo ne super hoc inde aliquid exigatur vel capiatur. Testibus Waltero de Gloecester et Henrico de Pomereda. Apud Westmonasterium.


129 Henri Ier épousa Alice, fille de Godefroi de Louvain, en février 1121. Il avait perdu sa première femme, Maud, le 1er mai 1118 (Art de vérifier les Dates, I, 800). La charte est antérieure à la Pentecôte de l'année du mariage (29 mai).

Le roi Henry Iconfirme à St-Martin-des-Champs et à la Madeleine de Barnestaple diverses propriétés, parmi lesquelles les terres qu'il a précédemment données après son second mariage.

  • A1 Original Arch. nat. K 22, nº 86.
  • A2 Autre original, Arch. nat., L 875, nº 30.
  • B Vidimus (Inspeximus) d'Edward II, 25 décembre 1316, Charter rolls, 10 Edw. II, nº 39.
  • C Inspeximus du vidimus de 1316, 8 mai 1401, ind. Calendar of the State papers, Close rolls, Henry IV, 1399-1401, p. 485.
  • a Marrier, Monasterii S. Martini de Campis historia, p. 409.
  • b Tardif, Monuments hist., pp. 230-231, nº 417 d'après A.
  • c Dugdale, Monasticon Anglicanum, new edit, t. V, p. 198, num. iii, d'après B.
  • d Oliver, Monasticon diœcesis Exoniensis, p. 199, num. v, d'après c.
  • e Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après e.

Henricus, Dei gratiarex Angloruma, episcopo Exonie et vice-comiti, et Alveredo de Toteneisb, et omnibus baronibus et fidelibus suis Francis et Anglicis de Devenescirac salutem. Sciatis me donasse et firmiter concessisse Deo et Sancto Petro de Cluniaco et Beatissimo Martino de Campis, ecclesiam Sancte Marie Magdalene de Barnestapla, cum omnibus appendiciis suis, sicut venerabilis memorie Johel et alii fideles Xristi, pro statu et incolumitate regni mei, et pro salute anime mee, et patris et matris mee, et Mathildis regine uxoris mee et Willelmi filii mei, et predecessorum et antecessorum meorum130. Et volo et firmiter precipio quod bene et in pace et honorifice et libere teneant unam virgatam terre de Piltona cum lucod et aquis et pratis, et alteram virgatam de Pillandae, cum lucof, et molendinum de Barnestapla, cum multura totius castelli, et alteram virgatam de Kimelandag, et i. ferlingum terre de Cerchilla, et unum ferlingum terre de Cokoslega et unum ferlingum de Witefelda, cum lucod ; et quinque solidos de molendino de Almondesworde, et quinque solidos quos Henricus de Soratona dedit ; et duos solidos de molendino de Langatrivah. Et sciatis me clamasse quietam totam supradictam terram, de omnibus geldis, et danegeldis, et hidagiis et placitis et auxiliis, et omnibus consuetudinibus, cum socca et sacca, et toll et theami et in fanguenetes, in bosco et in plano, aquis, pratis, viis, semitisj. Testibusk Johanne episcopo131 Luxoviensil, Roberto de Sigillo, Roberto comite de Gloucesterm et comite de Auco, Baldwino den Ridvers132, Willelmo filio Odonis, Willelmo de Vernetoo, Ilberto de Lacip, Roberto de Curciq. Apud Pirarios133.


a Angliæ B.
b Totnes B.
c Devonshire B.
130 L'omission de prières pour la reine Alice, disgraciée dès 1125 en raison de sa stérilité, donne lieu de penser que ce mandement, postérieur à son mariage (on y confirme les dons faits après ses noces), se place entre 1125 et le 1er décembre 1135, date funèbre de Henry Ier.
d luto B.
e Pillauda a.
f et lutum B.
g Kunelanda B.
h Langaton B.
i teme et viis et semitis B.
j teme et viis et semitis B.
k Teste B.
131 Jean, évêque de Lisieux (1107-1141).
l Lexoviensi B.
m Gloec[ester] A2.
n Redveriis B.
132 Futur bienfaiteur de St-Martin-des-Champs et fondateur du prieuré de St-James d'Exeter.
o Vern[um] A2, B.
p Lacy B.
q Curcy B.
133 Périers-sur-le-Dun, ca. Douvres, ar. Caen.

XI. — Actes concernant Saint-Martin-des-Champs sous le règne de Louis VII (1137-1180)

Le roi Louis VII approuve la donation à St-Martin, par Hugues Tirel, de la terre de Bouffémont ; il confirme une libéralité de son père Louis VI.

  • A Original Arch. nat., K 23, nº 22.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 25, incomplète des souscriptions des grands-officiers.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 23.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol 22.
  • a Tardif, Monuments historiques, nº 433, p. 238.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Luchaire, Actes de Louis VII, p. 103, nº 16, avec la date : 1138, janvier au 2 avril.
D'après b.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Quia evangelica ammonitione instruimur ut nobis de iniquo mammona amicos faciamus, dignum est ut eos a quibus in eterna tabernacula recipiemur, terrenorum beneficiorum participes faciamus, ut eorum spiritalia mereamur. Iccirco ego Ludovicus, Dei gratia rex Francorum et dux Aquitanorum, elemosinam quam134 Hugo Tirels ecclesie Sancti Martini de Campis et monachis ibidem Deo servientibus dedit, predicto Hugone humiliter rogante, laudavi et confirmavi : villam scilicet Bofesmont135, cum agris et terris ad eandem villam pertinenti bus, supradicto Hugone nichil penitus in ea, sive justicie, sive cujuslibet redditus, retinente, sed cam omnino libere concedente, et ita quod hospites predicte ville semper habebunt in ipsius Hugonis nemore, quod proximum est eidem ville, que prius solebant habere, necessaria scilicet ad reficiendos tantum parietes, et corilum et spinam et mortuum nemus tantum ad comburendum, et truncum veterem, quando eum rusticus impulsu pedis sternere poterit, ita tamen quod illos redditus quos rustici jam dicto Hugoni pro suo nemore dare solebant, monachi Sancti Martini in perpetuum habebunt.

Confirmavi etiam decimam de Marileo89 quam pater meus rex Ludovicus, a Tebaldo de Moret90 emit, Sanctoque Martino, ob remedium anime sue, ut omni tempore et maxime in anniversario ipsius die ejus memoria haberetur, devotissime concessit. Quod ut firmum maneat, sigilli mei auctoritate roboravi.

Actum Parisius in palatio nostro, iiiito, astantibus in palati nostro quorum nomina subtitulata sunt et signa. Signum Radulfi Viromandorum comitis et dapiferi nostri. S. Willelmi buticularii. S. Hugonis constabularii. S. Hugonis chamerarii.

Data per manum Algrini 1 cancellarii136


134 Hugues Tirel Ier, châtelain do Poix en Picardie et de la tour de Poix à Pontoise, seul héritier de Gautier Tirel III par suite de la mort de son frère aîné Gautier IV, se croisa en 1147 avec Louis VII, ainsi que le prouve une fondation qu'il fit alors au prieuré de Conflans-Ste-Honorine où sa mère s'était retirée pour passer religieusement son veuvage et avait été inhumée ; cet acte est daté « secundo die Penthecostes, rege Francorum pergente Iherusalem et ipso Hugone cum illo. » Hugues ne paraît pas être revenu de ce voyage, et Gautier Tirel V, son fils, le remplaçait en 1157. (Depoin, Cartulaire de St-Martin de Pontoise, Appendices, pp. 454-456. — Les comtes de Beaumont-sur-Oise et le prieuré de Ste-Honorine de Conflans, charte nº 36.)
135 Bouffémont, ca. Ecouen, ar. Pontoise.
89 Martes, ca. Rozoy-en-Brie, ar. Coulommiers, à peu de distance de Tournan, Pontault, Berchères où St-Martin-des-Champs possédait des églises et des dîmes (de préférence à Mériel, ca. l'Isle-Adam, ar. Pontoise, identification proposée par Luchaire).
90 Moret, ar. Fontainebleau (Seine-et-Marne). — La donation revêt un caractère testamentaire : elle fut peut-être verbale, en tous cas les préoccupations qu'elle indique la rapprochent des derniers moments de Louis le Gros.
136 Le calcul des années du règne de Louis VII a pour point de départ, dans cette charte et plusieurs autres, son accession à la chevalerie, que Luchaire a proposé de fixer à janvier 1135, dans son introduction aux Actes de Louis VII. Le compte des années de ce règne peut s'établir aussi de trois autres façons : de la première consécration de Louis le Jeune, alors âgé de onze ans, le 25 octobre 1131 ; de l'abdication momentanée de Louis VI au début de novembre 1135 ; enfin du jour où sa mort rendit le trône vacant, le 1er août 1137. La donation confirmée par Louis VII et par l'évêque Etienne ne nous est pas parvenue, mais elle est rappelée dans un acte postérieur de Hugues Tirel.

1 (monogr. royal)

Etienne, évêque de Paris, approuve le don de la terre de Bouffémont à Saint-Martin-des-Champs par Hugues Tirel.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 44, non coll.
  • C Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 43.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 44'.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Quia disponente Deo, ad prelationis fastigium et speculationis locum in sancta Ecclesia provehimur, ut provida vigilantia tocius ecclesie paci, secundum nominis nostri proprietatem superintendamus, dignum ducimus eorum maxime providere tranquillitati, qui mundo renuntiantes, Deo vocantea mundana, prout possunt, devitant negotia. Ideoque, sagaci provisione, que in futurum obesse possent sunt precavenda, ut pacis firmentur stabilimenta. Iccirco ego Stephanus, Dei gratia Parisiorum episcopus, notum fieri volo t. f. q. p. quod Hugo Tirels me devote rogavit, ut donum quod ipse fecerat monasterio Sti Martini de Campis et monachis ibidem Deo servientibus, assensu domini regis Francorum Ludovici, in palatio ipsius, me presente, de villa videlicet Bofesmont135, cum omnibus redditibus et appenditiis suis, sigillo meo firmarem, et omnes ejus invasores anathematis sententia feriam. Ego autem, secundum rationabilem pred. Hugonis petitionem, istud prefatum donum sigilli mei attestatione confirmo, et divina auctoritate omnes ejus malignos invasores et direptores excommunico et a cetu fidelium et pace ecclesia sequestrandos censeo, et nisi resipiscentes satisfecerint, a justorum grege remoti, cum Sathane angelis, eternis deputentur suppliciis. Amen.

Actum Parisius, xiiiimo137.


a vocantes B
135 Bouffémont, ca. Ecouen, ar. Pontoise.
137 L'épiscopat d'Etienne n'a pas pu commencer avant février 1124, car son devancier Gilbert (Gilbert II) est mort le 24 janvier de cette année (Depoin, Essai sur la chronologie des évêques de Paris, p. 26 ; Bulletin historique et philologique, 1906, p. 239). Sa 14e année s'est donc pouruivie au moins jusqu'en février 1138.

Hugues III, archevêque de Rouen, confirme la donation de la terre de Bouffémont à Saint-Martin-des-Champs.

  • A Original scellé, Arch. nat., S 1339, nº 7.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 29.
  • C Copie du xvº s., Arch. nat., LL 1352, fol. 29'.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 28.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Quia, disponente Deo, ad prelationis fastigium et speculationis locum in sancta Ecclesia provehimur ut provida vigilantia totius ecclesie paci, secundum nominis nostri proprietatem, superintendamus, dignum ducimus eorum maxime providere tranquillitati qui, mundo renunciantes, mundana devitant negotia ; ideoque, sagaci provisione, que in futurum obesse possent sunt precavenda, ut pacis firmentur stabilimenta. Iccirco ego Hugo, Dei gratia, Rothomagensis archiepiscopus, donum quod Hugo Tirels fecit monasterio Sancti Martini de Campis et monachis ibidem Deo servientibus, assensu domini Ludovici regis Francorum, de villa videlicet Bofesmont135, cum omnibus redditibus et appendiciis suis, sigilli mei attestatione confirmo et divina auctoritate omnes ejus malignos invasores anathemate feriendo excommunico et a cetu fidelium sequestrandos censeo, nisi resipiscentes satisfecerint, a justorum grege remoti, cum Satane angelis eternis deputentur suppliciis. Amen.


135 Bouffémont, ca. Ecouen, ar. Pontoise.

Hugues Tirel, ayant donné la terre de Bouffémont à Saint-Martin-des-Champs en se réservant une rente viagère de sept livres, renonce à ce revenu moyennant un capital de cinquante livres que lui verse le prieur Thibaud II, à Pontoise, dans l'église Saint-Pierre. Plus tard, sa femme Adèle et son fils Gautier Tirel IV confirment cet accord au château de Poix en Picardie.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 108, collationnée sur l'original, alors scellé de cire verte sur double queue de cuir.
  • C Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 112.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 135.
  • E Copie du xviie s., Arch. nat., LL 1354, fol. 143.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Quoniam generatio venit et generatio preterit, et universa tendunt ad interitum, ego Hugo cognomine Tyrellus134 omni notifico generationi, tam future quam presenti, quod ecclesie Bti Martini de Campis, pro anima mea et patris mei, et matris mee, et omnium antecessorum meorum in elemosinam concesserim Bofesmontem135, quandam videlicet villam de meo alodio et hereditate propria, que sita est in episcopatu Parisiensi et tunc quedam accipiens de caritate ipsius ecclesie, dedi hanc in elemosinam tali conditione ut in vita mea monachi de eadem villa septem mihi libras redderent, et post decessum meum totum haberent, totumque possiderent. Donum autem hujus elemosine coram domno rege Ludovico, et Radulfo comite, feci et auctoritate sigilli donni Stephani, Parisiensis episcopi, confirmavi136. Postea vero, bonorum virorum admonitione, supradictas libras septem quas memorata villa, me vivente, reservaveram, ecclesie Bti Martini de Campis et monachis condonavi, ne amplius in perpetuum redderent, et de caritate ipsius ecclesie quinquaginta libras accepi. Concessi ergo monachis ex tunc et scripto presenti, quod mei sigilli caractere firmavi, ut prefatam villam absque omni calumpnia tam mei quam omnium successorum meorum, liberam et quietam usque in evum possideant, ita quod hospites predicte ville semper habebunt, in meo nemore quod proximum est eidem ville, que prius solebant habere necessaria, scilicet ad reficiendos tantum parietes, et corilum, et spinam, et mortuum nemus tantum ad comburendum, et truncum veterem quando eum rusticus impulsu pedis sternere poterit ; ita tamen quod illos redditus quos rustici michi vel servientibus meis pro nemore dare solebant, monachi Sancti Martini in perpetuum habebunt.

Facta est hec donatio apud Pontisaram in ecclesia Beati Petri138, super altare, presente ipso Theobaldo priore Sancti Martini de Campis et, ex parte ipsius, monachis Petro suppriorea, Waleranno, Arnulfo, Rogerio priore de Conflent138. De laïcis : Almarico Rufo, Lamberto de Bofesmont, Hugone Variato, Gisleberto, Roberto magistro, Odone de Grisiaco139, Odone de Vallo, Radulfo Strabone, Hugone filio Hermari. Ex parte vero Hugonis Tirelli, sunt testes : Gaufredus de Fonte, Adam de Valmundeis140, Adam frater Anselli de Insula Adam140, Galterius de Conflens, Guillelmus de Argentolio, Galterius deb Cambly141, Radulfus Caperons, Hubertus coquusc, Bernardus Waifolsd.

Postmodum hanc donationem concesserunt et confirmaverunt, apud Peiz142 uxor ejus Adela et filius Galterius134, coram testibus quorum hec sunt nomina : Garnerius prior canonicorum, Hugo prior canonicorum, Ruricius canonicus, Radulfus canonicus142, Goszo capellanus, Gaufredus filius Wiardi, Alveredus de Sancta Maria, Alveredus de Curcellis143, Rainerius de Arguel143, Guido hostiarius, Drogo puer, filius Gaufredi.


135 Bouffémont, ca. Ecouen, ar. Pontoise.
136 Le calcul des années du règne de Louis VII a pour point de départ, dans cette charte et plusieurs autres, son accession à la chevalerie, que Luchaire a proposé de fixer à janvier 1135, dans son introduction aux Actes de Louis VII. Le compte des années de ce règne peut s'établir aussi de trois autres façons : de la première consécration de Louis le Jeune, alors âgé de onze ans, le 25 octobre 1131 ; de l'abdication momentanée de Louis VI au début de novembre 1135 ; enfin du jour où sa mort rendit le trône vacant, le 1er août 1137. La donation confirmée par Louis VII et par l'évêque Etienne ne nous est pas parvenue, mais elle est rappelée dans un acte postérieur de Hugues Tirel.
138 Dans le recueil de chartes et documents qui fait suite à notre notice sur les Comtes de Beaumont-sur-Oise et de Sainte-Honorine de Conflans, nous avons constaté l'existence d'un prieur Robert vers 1128 et à la date du 14 décembre 1137. Roger I doit s'intercaler entre ce prieur et un titulaire homonyme vivant en 1147, que nous avions cru devoir identifier avec le premier Robert. La charte de Hugues Tirel oblige à les distinguer. L'abbaye du Bec possédait le prieuré de Conflans et celui de St-Pierre de Pontoise où se passa l'acte de Hugues Tirel. L'absence d'un prieur de St-Pierre parmi les témoins donne lieu de penser que Roger occupait ce poste et venait de recevoir sa nomination à Conflans.
a Ici s'arrête B.
139 Grisy, ca. Marines, ar. Pontoise.
140 Valmondois, ca. l'Isle-Adam, ar. Pontoise. Adam de Valmondois appartenait à la maison des châtelains de l'Isle-Adam, et ne doit pas être confondu, cet acte le prouve, avec son contemporain Adam de l'Isle, frère cadet d'Anseau Ier qui fonda l'Abbaye du Val-Notre-Dame.
b Canbli D.
141 Chambly, château des comtes de Beaumont-sur-Oise, a donné naissance à toute une lignée illustre de chevaliers, issue vraisemblablement d'une branche cadette de la maison de Senlis, à qui les fonctions de vicomte furent données à Beaumont.
c cocus D.
d Waifels D.
142 Poix-de-la-Somme, ar. Amiens. Les châtelains, de la famille des Tirel, furent au nombre des soutiens de l'ordre naissant de saint Norbert, et appelèrent à Selincourt, une de leurs terres, les chanoines de Prémontré dès 1132.
143 Courcelles-sous-Moyencourt, ca. Poix. — Argoules, ca. Rue, ar. Abbeville, Somme.

Le roi Louis VII concède à Gente [filleule de son père] une maison et un four au faubourg de Champeau, qui passèrent depuis dans le patrimoine de St-Martin144.

  • A Original scellé. A. N. K 23, nº 2 (Musée des Archives, nº 147).
  • B Copie du xiiie siècle, Arch. nat., LL 1351, fol. 21'.
  • C Vidimus de 1395, Arch. nat., L 870, nº 8.
  • D Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 22'.
  • E Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 21'.
  • F Copie du xvie s., Arch. nat., S 1392, nº 7.
  • a Marrier, Monasterii S. Martini de C. historia, p. 31.
  • b Tardif, Mon. hist., p. 237, nº 432.
  • c Robert de Lasteyrie, Cartulaire général de Paris, t. I, p. 263, nº 267.
  • d Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, Joseph Depoin (éd.). Ligugé : 1913-1921.
  • Table des Diplômes, t. III, p. 6.
  • Luchaire, Actes de Louis VII, nº 14, p. 99.
  • Recueil de fac-similés de l'Ecole des Chartes, nº96.
D'après d.

In nomine sancte Trinitatis, amen. Ego Lucdovicus, Dei gratia rex Francorum et dux Aquitanorurn, notum fieri volumus cunctis fidelibus tam futuris quam et instantibus, quod consilio et prece domne et matris nostreaAdelaydis regine, et plurimorum hominum et fidelium nostrorum, domum quandam et furnum in eadem domo quos Adelendis, que Genta cognominatur145, Parisius in foro novo, in loco videlicet qui in suburbio Parisiensi Campellus appellatur, de suo proprio edificavit et construxit, cum hospitibus in eodem loco manentibus, nos eidem Gente perpetuo itab concedimus, quod quilibet famuli aut ministeriales nostri ibi nullatenus manum mittant ; sed et domus et furnus liberi omnino ab omni consuetudine et exactione, cum hospitibus ibi manentibus, perpetuo existant neque ullo modo aliquis, excepta predicta Genta, ibi aliquid exigat aut potestatem aliquam ibi exerceat, et eidem Gente et successoribus suis quicquid voluerint inde facere, libere liceat. Precipimus etiam ut idem furnus ita in predicto foro et loco solus et unicus perpetuo habeatur, quod nunquam a nobis, neque ab alio aliquo furnus ibi alius ullatenus construatur. Quod ut perpetue stabilitatis optineat munimentum, presenti scripto memorie commendari, et sigilli nostri authoritate, et nominis nostri caractere corroborari precipimus.

Actum Parisius in palatio nostro, , astantibus in palatio nostro quorum nomina subtitulata sunt et signa.

Signum Radulfi, Viromandorum comitis et dapiferi nostri. S. Willelmi buticularii. S. Hugonis constabularii. S. Hugonis chamerarii.

Data per manum Algrini (1) cancellarii.


144 « Quod gallice dicitur le fief de la Rappée, au Marché aux Poirées, ou Marché Champeaux ». (Note de D. Marrier, Monasterii Sti Martini de Campis historia, p. 31).
a a omet « et matris nostre ».
145 L'italien Obizon, médecin de Louis VI, fit en 1128 un échange important d'immeubles avec sa femme Gente, en présence du roi et de la reine. Vers 1147, Gente, apparemment leur fille, donnait aux Templiers un moulin sous le Grand-Pont de Paris « pro anima nobilissimi Francorum regis venerande memorie Ludovici, qui me benignitate regia enutrivit » (Tardif, Mon. hist., nos 402, 420, 498). Une charte de la reine Adélaïde, veuve de Louis VI, donnée vers 1149, porte les souscriptions de trois dames de sa suite : « Signum domine Gente puelle. Signum domine Avicie. Signum domine Richildis de Alvers » (Auvers-sur-Oise). Cf Cartulaire de St-Martin de Pontoise, p. 86, nº CIX.
b a omet « ita ».

1 Monog. royal

Manassé II, évêque de Meaux, confirme au prieur Thibaud II l'église de Vieux-Crécy, et apaise un différend survenu entre le prieur et le chanoine Gautier de Crécy, donateur de cette église.

  • A1 Original Arch. nat., S 1367, nº 9.
  • A2 La pièce Arch. nat., S 1367, nº 10, constitue une autre édition de cet acte, de même date, avec de légères variantes ; elle est aussi transcrite en B et en C aux fol. 60. Elle se termine ainsi (nous ne relevons que les variantes) : « Huic rei interfuerunt Natalis... Wamo prior de Gornaio, Regerius prior de Coseio... Amauricus monachus de Columbis, Wido monachus de Charli. De canonicis Meldensibus : Paganus et Rainoldus presbiteri, Rainaldus et Hugo diacones ; subdiacones : Bisolus, Wibaldus, Adam, Ursio. Rainoldus de Pruvino. De laicis : Landricus thelonearius, Odo cellerarius, Bertinus camerarius, Bovo architenens, Symon de Coseio. Actum Meldis... Theobaldo comite consulatum administrante. »
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 61, coll. et complétée sur A à partir de la date, « ex ipso autographo ex quo sigillum excidit ».
  • C Copie du xves., LL 1352, fol. 77'.
  • D1 Copie du xvie s., LL. 1353, fol 64.
  • D2 Copie du xvies., Arch. nat., LL 1353, fol. 65.
  • E Copie du xviiie s., ms. fr. 15504, fol. 60'.
  • a Marrier, Monasterii S. Martini de Campis historia, p. 378.
  • b Toussaint du Plessis, Histoire de l'église de Meaux, t. II, Pièces justificatives, p. 32, n. liv.
  • c Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Gallia christiana nova, VIII, 613.
D'après c.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Manasses, Dei gratia Meldensis episcopus, Theobaudo priori Bti Martini de Campis, suisque successoribus imperpetuum. Notum facimus tam presentibus quam posteris quod controversia illa que erat inter ecclesiam Bti Martini de Campis et domnum Gauterium canonicum nostrum, de ecclesia de Veteri Creceio146, in hunc modum sopita est ; Walterius siquidem tam de predicta ecclesia quam de omnibus ejus appenditiis in manus nostras sese divestivit. Nos vero de eadem ecclesia et ejus appendiciis Theobaldum priorem Sti M. de C., ipsius assensu, investivimus. Predictus deinde prior ipsam ecclesiam prefato Gauterio in vita sua tenendam tali conditione concessit, quod, singulis annis, seped. Gaulterius, de redditibus ipsius ecclesie, xx sol. pruviniensis monete monachis ibidem habitantibus reddet. Si vero casu aliquo monachi defuerint, priori et monachis Bti Martini vel misso eorum persolvet, medietatem scilicet , altera vero medietatem . In mense etiam augusto, sextarium annone, minam videlicet unam frumenti, alteram tramesii, et in tribus illis sollempnitatibus in quibus predictus Gauterius oblationes solet accipere, panem unum cum candela predictus prior sibi retinuit. De cetero vero toto anno ad manum monachorum venerit, vel etiam quidquid, seu a defunctis, seu a vivis, ei dimissum fuerit, totum ipsorum erit. Hoc excepto quod in illis festivitatibus tantum que feriantur a populo et in dominicis diebus ex quo sacerdos missam cantare inceperit, monachatus non cantabit, donec « Sanctus, Sanctus » dicatur. Si vero necessitas monachum cantare coegerit, in spatio illo hostia claudet, et nullum parrochianorum recipiet. Deinde diffinitum est quod canonici de Creceio qui aliud cimiterium non habent nisi in predicta ecclesia, cum mortuum suum sibi sepeliendum attulerunt, quicumque seu de clericis seu de monachis, missam sive unam, sive plures, celebraverint, beneficium illud tam monachis quam clericis per medium dividetur. Statutum est etiam quod monachis non licebit de ecclesia illa sacerdotem removere, vel alium introducere quamdiu domnus Walterius eam tenuerit. Defuncto ipso Walterio vel de seculo ad religionis propositum, Dei nutu, promoto, monachorum erit ecclesie sue presbiterum querere et episcopo presentare. Quod si inter monachos et eundem Wauterium aliqua forte querela surrexerit, que causidicorum susceptationibus egeat, in presentia nostra deducenda est, ibique domnus Wauterius, nostra censura, quod justum fuerit exequetur. Postremum autem diffinitum est, amodo monachis licere circa illud monasterium domos suas edificare, ex quacunque parte voluerint ; hoc tantummodo determinato quod si, infra edificia sua, domum alicujus occupaverint, pacem congruam cum ipso facere procurabunt. Quod ut ratum et inconcussum permaneat, presente scedula adnotari et sigilli nostri auctoritate precipimus roborari.

Huic pacto laudabiles persone interfuerunt et nomina sua subscribi preceperunt. Signum Natalis, abbatis Resbacensis. S. Serlonis, abbatis Sti Luciani. S. Helie, Cagiensis abbatis147. S. Odonis, subprioris Sti Martini. S. Gamonis, Gornacensis prioris. S. Rogerii, prioris de Choseio. S. Hugonis, prioris de Crispeio. S. Wilelmi, monachi de Resbaco. S. Amaurici, monachi de Columnis. S. Widonis, monachi de Charle. De canonicis etiam Meldensibus : S. Hugonis, decani. S. Theobaldi, archidiaconi. S. Pagani et Rainoldi presbiterorum. S. Rainoldi diaconi. S. Biselli, Guibaldi, Ade, Ursionis, subdiaconorum.

Actum est hoc Meldis in domo episcopali, assensu capituli, , Ludovico patre suo eodem anno defuncto, Henrico etiam metropolitane Senonensis ecclesie presidente, Theobaudo Blesensem consulatum administrante.


146 Crécy-en-Brie, ar, Meaux.
147 Noël, élu abbé de Rebais on 1133, abdiqua en 1147 (Gallia, VIII, 1683). — Serlon, abbé de St-Lucien de Beauvais dès 1129, mourut le 25 septembre 1147 (Gallia, IX, 781). — Hélie, abbé de Chaage, élu en 1135, en charge en 1152, remplacé dès 1153 (Gallia, VIII, 1716).

Eudes, abbé de St-Remi de Reims, concède l'association aux prières de sa communauté et un tricenaire, après sa mort, à Ives, moine de St-Martin et prieur de Marolles.

Domnus Odo abbas, omnisque conventus, concessit Oberto, Sancti Bertini monacho, societatem nostram —. — Guillelmo Cluniensi monacho — — concessum est beneficium et societas hujus loci et post obitum tricenarium dedit ei domnus Odo abbasa, communi omnium fratrum assensu. Idem etiam eque concessum est Ivoni monacho Sti Martini de Campis, ac priori de Maerolis.

(Nécrologe de St-Remi, Bibl. de Reims, ms. 346, fol.198.)


a Il s'agit ici d'Eudes 1er, religieux de Morigny, élu abbé de St-Remi en 1118 et mort en 1137 (Gallia christiana, IX, 232). Il est question, immédiatement après cette mention, d'accords conclus avec Pierre le Vénérable, élu abbé de Cluny en 1122, et avec l'abbé Boson du Bec-Hellouin (1124-1139). Un peu plus loin, se trouve relatée une association de prières accordée à Pierre, moine de St-Martin-des-Champs.

Le roi Louis VII accorde à St-Martin-des-Champs la confirmation générale des bienfaits de ses devanciers et des autres dons faits par ses vassaux.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 23, incomplète, non collationnée.
  • C Vidimus de février 1275, Arch. nat., L 870, commençant par ces mots : « Universis p. I. i. Officialis curie Parisiensis, salutem in Domino. Notum facimus nos, anno Domini Mº Cº LXXmo quarto, die dominica, post Purificationem Beate Marie Virginis, litteras inferius annotatas vidisse in hec verba. « Notre texte est établi d'après ce vidimus.
  • D Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 23'.
  • E Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 22'.
  • F Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1399, fol. 16-29.
  • G Copie du xviie s., Arch. nat., LL 1364, fol. 87'. Toutes ces copies dérivent de B.
  • a Marrier, Martiniana, fol. 19'.
  • b Marrier, Monasterii S. Martini de Campis, p. 26, d'après A (fac-similés du sceau et contre-sceau).
  • c Gallia christiana, VII, Instrum., col. 59, tous deux d'après a.
  • d Felibien, Hist. de Paris, III, 53-54.
  • e R. de Lasteyrie, Cartulaire de Paris, p. 265, nº 271.
  • f Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Luchaire, Actes de Louis VII, nº 14, p. 102.
D'après f.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Amen. Quia preordinante Spiritu sancto, per Ysaiam de Ecclesia dicitur quod « Mamilla Regum lactabitur, et Reges erunt nutricii ejus », regalis serenitas decet tranquillitati et paci Sancte Ecclesie per omnia providere quatinus ipsius Ecclesie filii a malignantium infestationibus aliquatenus relevati, Dei servitio attencius vacare, et catholicum regem ad regni gubernationem orationum assiduitate propensius adjuvare valeant. « Multum enim valet ", ut habet Jacobi epistola, " deprecatio justi assidua ; orante nempe justo Moyse, Israel superabat regem Amalech. »

Hac igitur ratione, spe et devotione ego, Dei gratia, Ludovicus, rex Francorum et dux Aquitanorum, dignum duxi ut ista que predepessores nostri, Francorum reges, de morte anime meditantes, Deo et Bto Martino de Campis caritative tribuentes, tradiderunt, more regio, nostri nominis caractere et sigilli corroboratione confirmaremus : ipsam videlicet in primis Bti Martini de Campis ecclesiam, cum terris que circa eandem ecclesiam habentur, immo cum theloneis et fredis et justiciis earundem terrarum. Preterea, Parisius ad Magnum Pontem, molendinum unum de elemosina patris mei pie recordationis Ludovici regis. Alterum vero ad eundem pontem, de elemosina Odonis filii Stephani. Alterum et supra predictum pontem, de elemosina Guerrici de Porta148. Iterum alium in Mibrai de elemosina Roberti Pisel. Terram etiam Albertivillaris149. Noisiacum villam72 cum omnibus redditibus terre, tam silve quam vinearum et pratorum et aque Materne. Anetum villam150 cum omnibus redditibus terre, tam in silvis quam in vineis, et pratis et pascuis, et aqua, et portu. Omnem vero decimam pastionis Leigii et Bierie151. Bonzeias73 insuper cum omnibus redditibus libere sibi adjacentibus. Et Disiacum villam152 in Laudunensi territorio. Quas quatuor villas dedit attavus meus rex Henricus cum altaribus Hienville39 et Noveville153. Gordum etiam piscium, apud Pissiacum, in Sequana, de dono patris mei. Ex dono etiam ejusdem patris mei, apud Pontisaram habet ecclesia Bti Martini de Campis terre sue consuetudines, scilicet libertatem exactionum, seu quarumlibet inquietationum quas ibi habebant predecessores nostri, quod pater meus concessit ad peticionem dompni Mathei, venerabilis episcopi Albanensis154 et precibus matris mee Adelaidis regine. Ita tamen quod expeditiones nostras et equitatus nostros tantummodo in hominibus in predicta terra morantibus retinemus ; qui tamen neque a preposito neque ab aliquo ministrorum nostrorum submoneantur nisi ex precepto nostro et dapiferi nostri.

Viginti etiam solidos in pedagio Bonzeiarum73 de elemosina Alberti militis, cognati Willelmi de Warlanda155 quos concessit predictus Willelmus de jamdicto pedagio. Exaltacionem quoque servorum Bti Martini quos omnes pater meus rex Ludovicus, humili pontificum suorum rogatu, comitumque et procerum assensu, prerogativa regie majestatis indifferenter honestavit, quatinus in omnibus causis, placitis et querelis contra universas ingenue potestatis personas, veritatis testimonium regali instituto usque in sempiternum exaltati, ut testes legitimi proferant, et proferendo asserant, salvo et integro jure et timore, cujus sunt, ecclesie ; ac deinceps dampnum vel repulsam se in hujusmodi regociis perferre nullatenus doleant, vel erubescant, et eorum probationes liberi aut suscipiant, aut contradicendo falsificent. Dignum est enim super ceteros servos exaltare qui Ei serviunt Cui « servire est regnare ».

Ecclesiam quoque Sti Dyonisii de Carcere, que tempore patris mei ad manus regias reducta fuerat, quam ipse, ex consensu, peticione et voluntate dompne Adelaidis regine, matris mee, me etiam jam in rege sublimato assentiente, et domno Henrico fratre meo, ejusdem ecclesie abbate, in posterum jure perpetuo possidendam concessit, cum omnibus ad eandem ecclesiam pertinentibus, scilicet molendino uno in Menbrai156, furno etiam uno eidem ecclesie proximo. Villa de Funtanis cum ecclesia, et decima, et nemore, et portu. Villa etiam de Limogiis157 cum ecclesia et decimis. Villa de Furcis157 cum ecclesia et decima, terra et pratis in loco qui dicitur Roundel, et cum domo et curia Mathei de Maula. 158 pro qua pater meus concessit predicto Matheo terram Pagani Bigot, de Casellis ; et cum universis ceteris appendiciis, eo duntaxat modo quo prefate ecclesie clerici tenuerant. Insuper quinque solidos quos ego debeo de censu predicte ecclesie Sti Dyonisii, de terra que est in Campeaus, in qua pater meus stabilivit novum forum ubi habent locum venditores mercium et pars cambiatorum, quos denarios ego precipio, ab eisdem mercium venditoribus, singulis annis prefate ecclesie de meis redditibus reddi. Centum etiam solidos ecclesie Cluniacensi et quadraginta ecclesie Sti Martini de Campis, quos dedit Burcardus de Monte Morenciaco, de pedagio suo quod est in camino Pontisarensi, confirmatos a patre meo, de cujus erant feodo, piis et devotis ipsius Burcardi precibus ; qui centum solidi statuti sunt persolvi i, et quadraginta . Donationem etiam quam fecit pater meus, pie memorie rex Ludovicus, monachis Sti Martini de Campis, temporibus et humili prece domni Odonis, ejusdem loci prioris ; scilicet quod nos vel heredes nostri nunquam Beati Martini homines vel hospites capiemus, nisi in presenti forefacto fuerint deprehensi ; et si nos vel homines nostri, querelam adversus eos aliquam habuerimus, in curiam Bti Martini ibimus, et justiciam per manum Prioris et monachorum inde suscipiemus. Concedimus etiam quod Bti Martini homines160 nunquam in expeditionem, vel equitatum, ex consuetudine, nisi ex amore solummodo et prece, et voluntate et licencia Prioris, ibunt, exceptis hominibus de Pontisara quorum ista retinuit pater meus, sicut superius scriptum est. Preterea quicquid de feodo nostro predictis monachis Sti Martini datum est, vel in futurum poterunt, largiente Domino, adipisci, illis jure perpetuo confirmando concedimus. Quod ne valeat oblivione deleri, scripto commendavimus ; et ne possit a posteris infirmari, sigilli nostri auctoritate et nominis nostri karactere subterfirmavimus.

Actum Parisius in palatio nostro publice, . Astantibus in palatio nostro quorum nomina subtitulata sunt et signa. S. Radulfi Viromandorum comilis et dapiferi nostri. S. Willelmi buticularii. S. Hugonis constabularii. S. Hugonis camerarii.

Data per manum Algrini cancellarii.


148 Ces quatre moulins sont compris dans la bulle d'Innocent II délivrée en 1136 (p. 42 et note 62 suprà). Celle de Calixte II en 1119 n'en mentionne que deux sur le Grand-Pont (t. I, p. 245). Le moulin de Mibrai appartenait à Saint-Denis-de-la-Châtre qui, antérieurement à son union au Prieuré en 1133 (t. II, p. 11), l'avait reçu de Robert Pisel. Le troisième moulin du Grand-Pont fut donné par Louis VI entre 1119 et 1136. L'un des deux premiers figure déjà dans la dotation confirmée par Henri Ier (t. I, p. 16) à Saint-Martin constitué en collégiale (1059-1060) : c'est celui que donna Eudes, fils d'un Etienne qui pourrait être le prévôt de Paris en charge au début du règne de Philippe 1er. Ce prince, à la prière du reclus Jean, concéda un autre moulin de son domaine, sis au Grand-Pont, à l'hôpital de Saint-Martin en 1070 (t. I, p. 34) ; mais le prieuré clunisien n'en hérita pas, car en 1111 Louis VI ne confirme aux moines qu'un seul moulin (t. I, p. 220). La donation du second des deux moulins cités par Calixte II se place entre 1111 et 1119 : le donateur Guerri de la Porte, chevalier mantais, fut frère de Raoul-Mauvoisin II et oncle de l'archevêque de Reims Sanson, légat de du Pape en France sous Louis VII (Depoin, Cartulaire de Saint-Martin de Pontoise, Appendices, p. 272). Sur l'emplacement de ces moulins, voir note 156 infrà.
149 Aubervilliers, ar. Saint-Denis (Seine). Terre royale donnée par Henri Ier à la collégiale de Saint-Martin (t. I, p. 11).
72 Livry, Gournay-sur-Marne, Noisy-le-Grand, ca. Le Raincy, ar. Pontoise (Cf. t. I, pp. 16, 168, 190).
150 Annet-sur-Marne, ca. Claye-Souilly, ar. Meaux. Don de Henri Ier(Ibid.).
151 Sur ces deux forêts, cf. t. I, p. 221, note 399.
152 Dizy-le-Gros, ca. Rozoy-sur-Serre, ar. Laon. Don de Henri Ier.
39 Janville, ar. Chartres.
153 Neuvy-en-Beauce, ca. Janville, ar. Chartres. Don de Henri Ier (t. I, p. 37).
154 Voir les chartes du roi et du cardinal, t. I, pp. 302-303.
155 Aubert de Brie, mort avant 1126, donna la terre de Chenou au prieuré de Gournay-sur-Marne (t. I, p. 292).
156 Ce moulin dit ici de Menbrai n'est autre (cf. p. 11 suprà) que celui de Mibrai dont l'origine est indiquée note 149. Le colonel Borrelli de Serres, qui a fort éclairé la topographie de la Cité dans son étude : L'agrandissement du Palais sous Philippe le Bel, écrit (Mémoires de la Société de l'Hist. de Paris, t. XXXVIII, p. 9) : « Le pont le plus ancien prolongeait la voie venant du Petit-Pont à la berge de Mibray ; un autre a été construit plus près de la pointe occidentale de l'île, quand les rois y ont fixé leur résidence. A celui-ci, sur piliers de pierre, a été reporté le nom de Grand-Pont, tandis que l'ancien devenait une passerelle, " la planche de Mibray ". — L'auteur ne cite que » deux moulins de St-Martin subtus Magnum Pontem en 1135 (c'est-à-dire construits sur le Pont aux Meuniers) et un seul plus tard « (p. 71). D'après un document de 1298, en effet, St-Martin n'avait plus qu'un moulin au " pont des Molins, là où soloit estre le viez grand pont de pierre ", et l'on apprend par une sentence de 1323 que le moulin " assis au lieu que l'on dit les planches de Mibray, un an en ça s'en estoit alé au val de l'yaue, pour la ruine et force de la grande yaue par la glace que faisoit » (p. 76).
157 Limoges-Fourches, ca. Brie-Comte-Robert, ar. Melun (t. I, pp. 8-11). — Fontaine-le-Port, ca. Le Châtelet-en-Brie, ar. Melun ; et son église Saint-Martin (D. Marrier, p. 520).
158 La terre située au lieu dit « Rondel » appartenait à St-Denis-de-la-Châtre avant l'union à St-Martin (p. 12 suprà). C'est donc entre 1108 et 1132 que Louis VI fit avec Mathieu de Maule et Payen Bigot l'arrangement ici rappelé.
159 En 1116 (t. I, p. 231).
160 Ce passage viserait la pièce nº227 ci-dessus sur laquelle nous avons formulé des réserves que semble justifier le texte du présent diplôme. En effet, Louis VII n'attribue à son père que la concession relative au droit de justice. Il présente nettement comme une concession personnelle l'exemption du service militaire. Encore ici, peut-être les mêmes réserves sont-elles du mise. Il est étrange que Louis VII, accordant une exemption générale, se croie obligé d'y faire exception pour les Pontoisiens, parce que son père avait retenu leur service lors de la mesure généreuse qu'il prit en 1128, à la prière du cardinal Mathieu (t. I, p. 302) en exonérant de toutes autres charges les dépendances du monastère à Pontoise. La réserve faite alors était toute naturelle, puisque la prérogative royale était intacte. Le maintien par Louis VII de cette réserve pour Pontoise, alors que la pièce suspecte nº227 ne la formule pas, nous paraît établir une contradiction entre les deux documents. Il est regrettable que l'original du présent diplôme, existant au temps de Marrier, ait disparu ; son examen aurait sans doute mis fin à tous les doutes.

Le pape Innocent II confirme à Saint-Martin l'église du Vieux-Crécy que les évêques de Meaux Bouchard et Manassé II lui ont donnée.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 7.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 6.
  • a Marrier, Monasterii S. M. de Campis historia, pp. 379-380.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Innocentius episcopus servus servorum Dei, dilectis filiis Teobaldo priori et fratribus monasterii Beati Martini in Campis, t. p. q. f. regulariter substituendis in perpetuum. Que piis et religiosis locis, largitione episcoporum, liberalitate regum, conferuntur, libenti animo Apostolice Sedis munimine roboramus. Eapropter, dilecti in Domino filii, ecclesiam de Veteri Creceio146, cum atrio omnibusque suis appenditiis, a venerabilibus fratribus nostris Burcardo Meldensi episcopo vobis pia devotione donatam, et a Manasse ipsius successore postmodum confirmatam, vobis vestrisque successoribus, et per vos monasterio B. Martini in perpetuum, presentis scripti pagina confirmamus ; statuentes ut nulli omnino hominum liceat eandem donationem infringere vel mutare, aut huic nostre confirmationi ausu temerario contraire. Si quis autem hoc audaci presumptione attentaverit, iram Dei omnipotentis et Beatorum Petri et Pauli apostolorum ejus incurrat. , per manum Almerici, sancte Romane ecclesie diaconi cardinalis et cancellarii, .


146 Crécy-en-Brie, ar, Meaux.

Guérin, évêque d'Amiens, confie à Saint-Martin-des-Champs l'église Saint-Gervais d'Encre, restituée par les laïcs qui la possédaient, en présence du légat Alberic et des évêques de Soissons et Châlons-sur-Marne.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 85'.
  • C Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 84.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 100.
  • a Marrier, Monasterii S. M. de C. historia, p. 298.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Quia in corpore Xristi, quod est Ecclesia, prelatis tanquam oculis, major vigilantie cura super fideles et maxime religiosis imponitur, dignum est ut beneficia nostra conferamus quorum precibus pax nobis et securitas concedatur. Iccirco ego Guarinusa Dei gratia Ambianensis episcopus, ecclesiam Sti Gervasii de Encra161, que diu contra Apostolica decreta in manu fuerat laica cum peste symoniaca, monachis Sti Martini de Campis libere et absolute do in elemosinam, cum omnibus appendiciis suis, in presencia domni Alberici Hostiensis episcopi et Apostolice Sedis legati, et donni Gausleni, Suessionensis episcopi, et donni Gaufredi, Cathalaunensis episcopi. Teste donno Guarinob Ambianensis ecclesie thesaurario, et magistro Rainerio, Cathalaunensi archidiacono. Actum est .


a Gaurinus B.
161 L'église Saint-Gervais d'Encre (aujourd'hui Albert, ar. Péronne, Somme), avait été donnée dès 1118, par l'évêque d'Amiens Enguerran à St-Martin-des-Champs, par des considérations identiques (t. I, p. 240). La main laïque qui jusqu'alors avait retenu ce bénéfice était celle de Hugues II Candavène comte de Saint-Pol, que Baudoin VII, comte de Flandre, chassa d'Encre en 1115 et qu'il eût dépouillé de tous ses honneurs en lui enlevant Saint-Paul en 1117, s'il n'eût été retenu par la médiation d'Eustache III, comte de Boulogne. Ces événements sont visés par la charte de l'évèque Enguerran. Ce Hugues, qualifié senior, succéda dès 1083 à Gui Candavène ; suivant une charte de Molesmes, il avait en 1095 deux fils, Enguerran I et Hugues III. Ils se croisèrent l'année suivante, et l'aîné succomba en Terre-Sainte au bout de deux ans. Hugues III, qualifié junior dans les textes, fut associé à son père, puis demeura seul comte, et c'est à lui qu'il faut attribuer la seconde restitution de Saint-Gervais en 1138. Ainsi l'affirme une charte de Thierri, évèque d'Amiens, donnée en 1154 et qu'on trouvera plus loin. Hugues III Candavène fit approuver cet acte par Anseau, son fils aîné ; mais après sa mort, sous le pontificat de Thierri (donc après 1145), ses trois héritiers, Anseau, Enguerran II et Gui II, retinrent les prébendes de Saint-Gervais ; ils ne les rendirent aux moines qu'en 1154. Hugues II et Hugues III ont été souvent confondus, en dépit des textes.
b Gaurino B.

Pierre, évêque de Senlis, confirme à Pierre, prieur de Saint-Nicolas d'Acy, la propriété de tous les biens et bénéfices concédés à l'église Saint-Nicolas dans son diocèse.

  • A Original Arch. de l'Oise, II. 25772 ; portant au revers cette mention : « De ecclesia de Oyri. de Coie. de Braio. de Curtolio. de Fontanis. Petri episcopi de omnibus que in episcopatu Silvanectensi habemus. » Traces de sceau appendu.
  • B Copie incomplète, Cartulaire de Saint-Nicolas d'Acy (perdu ; cf. II. Stein, Bibliographie générale des Cartulaires français, nº 11, p. 2).
  • C Copie certifiée par deux notaires du bailliage de Senlis, le 13 février 1609. Arch. de l'Oise, II 25773.
  • D Copie d'Afforty, Collection de Senlis, t. XIII, p. 850.
  • E Copie de 1709, coll. Clairambault, vol. 562, fol. 362.
  • a Marrier, Historia S. Martini de Campis, p. 292, d'après B.
  • b Vattier, Cartulaire du prieuré de Saint-Nicolas d'Acy (publié dans les comptes-rendus et Mémoires du Comité archéologique de Senlis, 3e série, t, I, 1886, pp. 50-80).
  • c Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après c.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Notum sit omnibus, tam posteris quam et instantibus, domnum Petrum, priorem ecclesie Sancti Nicholai de Aci, precibus suis impetrasse ut ego Petrus, gratia Dei Silvanectensis ecclesie episcopus, altaria et decimas et cetera beneficia, que eidem ecclesie Sancti Nicholai et monachis ibi Deo famulantibus in elemosinam a fidelibus, pro animarum suarum remedio, collata sunt et in episcopatu nostro continentur, autoritate nostra laudarem et confirmarem, et sigilli nostri impressione corroborarem. Inprimis prebendam quam dedit illis bone memorie Clarembaldus, antecessor noster. Deinde ecclesiam de Oiri162 cum minuta decima. Ecclesiam de Coia162 cum atrio et minuta decima ; lucum etiam cum terra arabili. Medietatem altaris de Braio162. Medietatem minute decime de Fontanis162 et nonam partem majoris decime. Ecclesiam ipsam Sti Nicholai in qua consistunt monachi ; hospites, terram arabilem et prata que dedit Rorertus vicedominus163. Hospites decem, quos dedit Hermengaudisa amita ejus, qui sunt in vico Sancti Martini, et prata et terram que sunt secus ecclesiam Sti Nicholai. Quatuor etiam arpennos pratorum ibidem, de elemosina domni Odonis de Gonessa164, et duos de elemosina Johannis de Braio162. Terram et prata que dedit Oilardus pincerna. Terram quam dedit Hugo de Silva et pratum unum. Villam que Avilliacus165 dicitur, cum bosco et plano, et molendino et pratis, et viaria et justitia, et cum omnibus ad eandem villam pertinentibus ; necnon et villam que Fons Sancti Firmini165 dicitur, cum luco et plano, et viaria et justitia, et cum omnibus ad eandem villam pertinentibus. De elemosina domni Odonis Percebot7 et uxoris ejus, duos hospites in urbe Silvanectensi, domum videlicet Oilardi Palmarii et domum Stephani que juxta prefatam domum sita est ; apud villam que Silve rivus8 dicitur, medietatem totius ville, quicquid etiam ad eos pertinebat apud Loisiacum9 et de censu apud10 Barbariacumb, IIIor solidos. Item, apud Barbariacumc, terram quam ab Hugone, Elinandi filio, commutavit domnus Guido de Turre166. Item, in urbe Silvanectensi, domum de Sotomonte167 et terram et vincam quam dederunt in elemosinam Ingelrannus et Odo frater ejus, et masuram Guidonis Parvi, cum vinea et torculari, et masuram Aszonis de Clea168. Medietatem quoqued altaris de Curtoilo169 et totam majorem decimam. Et terram et censum, et hospites quos dedit Hugo de Salice. Et terram quam dedit Robertus Brito. Presbiter vero, qui in ecclesia Sti Nicholai parochianis prefuerit, episcopo et archidiacono et canonicis ecclesie Silvanectensis debitam subjectionem exhibeat. Preterea sciendum est quod major et minor decima predicte ville que Avilliacus dicitur165 et alterius ville que Fons Sti Firmini appellatur165, canonicorum ecclesie Sancte Marie est, excepta tamen decima omnium animalium que proprie monachorum sunt in villa Aci et Avilliaco. Igitur ego Petrus, gratia Dei Silvanectensis episcopus, Prioris supradicti petitionem suscipiens, hec omnia suprascripta pro anime nostre et antecessorum nostrorum salute confirmamus, et jure perpetuo habenda et possidenda ecclesie S. Nicolai concedimus. Quod ne valeat oblivione deleri, scripto commendavimus, et sigilli nostri authoritate corroboravimus.

Actum Silvanectis publice, in capitulo Sancte Marie,  ; astantibus quorum nomina subtitulata sunt et signa.

S. domni Petri episcopi. S. Hilberti decani. S. Oilardi archidiaconi. S. Bartolomei precentoris. S. Goisberti canonici. S. Odonis canon. S. Petriprioris. S. Giroldi. S. Radulfi, monacorum. S. Guarnericanon. S. Haymoniscanon. S. Burdinicanon. S. Landricicanon. S. Stephanicanon. S. Drogoniscanon. S. Odoniscanon. S. Neveloniscanon. S. Renoldi prepositi.


162 Orry-la-Ville, ca. Senlis (Oise). — Coye, ca. Creil, ar. Senlis. — Bray, com. de Rully, ca. Pont-Sainte-Maxence, ar. Senlis. — Fontaine-Saint-Urbain, com, de Senlis.
163 La donation du vidame Robert fut confirmée en 1106 par Hubert, évêque de Senlis (t. I, p. 182). — Sur ces bienfaiteurs, voir t. I, pp. 65-66, notes 86 et 95. Ermengarde épousa Landri et en eut un autre fils nommé Gui, seigneur de Raray, qui en 1106 occupait la charge du vidame.
a Hermengardis mater ejus a.
164 Sur Eudes Ier de Gonesse, voir t. I, p. 84.
165 Avilly, com. de St-Léonard, ca. Senlis, était dès 1106 une propriété de St-Nicolas-d'Acy (t. I, p. 181). — Fontaine-Saint-Firmin, aujourd'hui Saint-Firmin, ca. Senlis, lui fut donné entre 1106 et 1124 (t. I, p. 279).
7 Eudes Percebot paraît en 1104 à la cour de Louis VI comme un de ses familiers (Cf. Luchaire, Annales de la vie de Louis VI, nos 28 et 33, pp. 17, 21). Son surnom se traduisait, dès 1082-1089, Pertusiens-Utrem (nº36). La forme romane Odo Percebut se lit dans une charte de 1102 (note 91 suprà, t. I, p. 65). La bote, d'où vient le diminutif latin buticula (italien bottiglia, espagnol botella), est originairement un recipient de cuir pour mettre le vin qu'on emportait avec soin en voyageant à cheval. L'équivalence bote-outre est, par ces textes des xie et xiie siècles, bien établie. Les deux Eudes Percebot, père et fils, inhumés à St-Nicolas d'Acy antérieurement à 1132-1133, laissèrent pour successeur Eudes Percebot III, mari d'Eudeline. Ces époux, en 1140, restituèrent à St-Symphorien les églises de Pont-Saint-Maxence et St-Gervais en Beauvaisis, usurpées par eux (Coll. Moreau, LVIII, 197).
8 Rieux, près de l'Oise, suivant A. Vattier (Comité archéologique de Senlis, 3e série, t. I (1886), p. 52). Silverivus devrait donner Sauvera qui, par chuintement, pourrait devenir Chauvru. Chèvreville (ca. Nanteuil-le-Haudoin, ar. Senlis) serait-il une corruption de Chauvruville ?
9 Loisy, éc. Ver, ca. Nanteuil-le-Haudoin.
10 Barbery, ca. et ar. Senlis.
b ce passage est omis par a.
c ce passage est omis par a.
166 Avant 1124 (t. I, p. 279). Sur Gui de la Tour, regardé comme le fondateur du prieuré d'Acy, voir t. I, p. 183, et les Appendices au Cartulaire de St-Martin de Pontoise, pp. 281-283.
167 Ces propriétés furent acquises postérieurement à 1124.
168 Claye-Souilly, ar. Meaux.
d altaris de Curtolio a.
169 Courteuil, ca. Senlis.
e La copie B reproduite par D. Marrier s'arrête ici.

Aluise, évêque d'Arras, donne à St-Martin-des-Champs et au prieur Thibaud II l'église de Pas-en-Artois, pour être unie au prieuré dont la construction va commencer dans cette paroisse.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 85', complétée des passages entre crochets, sans indication de collationnemcnt à l'original.
  • C Vidimus de l'Officialité de Paris en 1269 (Catalogue de la collection Joursanvault, nº 1036, t. I, p. 181).
  • D Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 84.
  • E Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 100.
  • a Marrier, Monasterii S. M. de Campis historia, p. 352.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

In nomine Patris et Filii et Spiritus sancti. Amen. Quoniam inter omnia veteris ac nove institutionis precepta duo maxime caritatis ubera commendantur, amor videlicet Dei et proximi, ego Aluisus33, Dei gratia Atrebatensis episcopus, ecclesiam Bti Martini de Campis et fratres ejusdem loci maximo semper in Deum et propter Deum diligens et complexus affectu, ecclesiam de Pas cum appendiciis suis acthenus sub manu laica ancillatam, eo qui eam hucusque tenuerat et filiis ejus, canonicis etiam ipsius loci in hoc nobis assensum prebentibus, ad cellam ibi sub jure et ecclesia Sti Martini de Campis construendam et permansuram, Theobaldo venerabilii priori Sti Martini, ejusque successoribus, hujus presentis pagine auctoritate, salvo in omnibus jure et consuetudinibus Atrebatensis episcopi et archidiaconi, ministrorumque ejus, contradimus, et in libertate spiritus deinceps jure perpetuo possidendam, sigilli nostri impressione confirmamus ; eo videlicet tenore ut presbiter parrochialis et ei deinceps successuri, qui a Priore ejusdem loci episcopo presentabuntur, et de manu episcopi curam ibi in populo agendam suscipient, unam de septem prebendis, primam scilicet que evenerit in futurum, perpetua successione obtineant. Presbiter vero interim, donec prebenda aperta sit, de jure parrochiali ibi vivat. Quicquid autem, vel in varia suppellectile, vel in agrorum et reddituum possessione, in vita clericorum ex devotione fidelium predicto loco conferetur, tam hoc quam ceteri ecclesie redditus fraterne inter clericos et monachos, sicut ad prebendas attinet, ex equo dividantur ; nisi quid ab aliquo fidelium specialiter ipsis fratribus denominetur, proprium erit monachorum. Post mortem vero clericorum, presbiter parrochialis in eo statu in quo tunc prebende erunt, suam deinceps, sine participatione succedentis augmenti, obtinebit. Ipso autem presbitero decedente, tam domus ejus cum supellectile quam libri et ornamenta sacerdotalia ad ecclesiam et usum presbiteri substituendi remanebunt. Cetera vero ejus quelibet possessio, tam de mobilibus quam de immobilibus, in jus monachorum transibit. Hoc preterea adicientes sanximus et statuimus, quatinus prior et fratres de Pas ecclesie Bti M. de C. ad quam pertinent, duas uncias auri, unam que est in hieme, et alteram in ejusdem festivitate que est in estate, annuatim persolvant. Volumus etiam et hoc in futurum conservari precipimus, quatinus prout res exterior, Deo largiente, in dies augebitur, ita numerus monachorum Deo servientium pro rerum facultate, ibidem multiplicetur, et sic ad hoc creverit ut, juxta Cluniacensis monasterii constitutionem, ex integro ordo ibidem conservetur. Ut autem hoc libertatis donativum ratum et inconvulsum permaneat, in augmentum firmitatis fideles testes adnotare procuravimus.

Signum domni Hugonis, Atrebatensis archidiaconi. S. donni Roberti, Ostrevadensis archidiaconi. [S. donni Gozuini, Aquicinensis abbatis. S. d. Leonis, abbatis Sti Bertini. S. d. Absalonis, abbatis Sti Amandi. S. d. Hugonis, Hansonensis abbatis. S. d. Liberti, Marcianensis abbatis. S. d. Gileberti, abbatis Sti Nicolai. S. d. Hugonis, abbatis de Monte Sti Eligii. S. d. Ursionis, abbatis Sti Remigii Remensis. S. d. Balduini, abbatis Sti Vincencii Silvanectensis. S. d. Gervasii, abbatis Sti Nicasii de Aridagamantia]171.

Si quis autem in crastinum, hujus nostre institutionis tenorem sciens, contra eam venire, temerare, minuere aut quolibet modo infringere presumpserit, si secundo terciove commo (nitus) non resipuerit et ecclesie Dei satisfecerit, hunc talem presumptorem et sanctorum canonum contemptorem excommunicationis severitati innodatum subicimus.

[Ego Alvisus, Dei miseratione, Atrebatensis episcopus, hoc libertatis donativum relegi, subscripsi † et in nomine Patris et Filii et Spiritus sancti, propria manu confirmavi.

Actum Atrebati in synodo, in basilica Bte Marie semper Virginis, Domine nostre, . ]172.


33 Le prénom masculin Aloyse, encore porté dans le Grand-Duché de Luxembourg, répond à Aluisus.
171 Goswin, abbé d'Anchin, élu 1131, † 7 octobre 1166 (Gallia, III, 411). — Léon, abbé de Saint-Bertin de Sithieu, élu 1138, † 26 janvier 1163 (Gallia, III, 498). — Absalon, abbé de Saint-Amand en 1123, † 19 septembre 1145 (Gallia, III, 262). — Hugues I, abbé de Hasnon, cité de 1129 à 1139 (Gallia, III, 402). — Libert, abbé de Marchiennes, cité de 1133 à 1138 (Gallia, III, 396). — Gilbert, abbé de Saint-Nicolas-aux-Bois, cité de 1133 à 1153 (Gallia, IX, 612). — Hugues, abbé du Mont-Saint-Eloi dès 1129, † 12 août 1151 (Gallia, III, 396). — Orson, abbé de Saint-Remi de Reims, omis par la Gallia (IX, 232), s'intercale entre Eudes, mort en 1137, et Hugues III, cité dès 1141. — Baudoin II, abbé de Saint-Vincent de Senlis, élu en 1138, † 17 octobre 1147 (Gallia, X, 1493). — Gervais, abbé d'Arrouaïse élu en 1121, abdiqua en 1147 (Gallia, III, 634).
172 Aluise succéda comme évêque d'Arras à Robert Ier qui mourut un 20 février. L'inscription funèbre tracée sur une lame de plomb qui fut en 1633 trouvée dans le tombeau de Robert porte que son corps y fut placé en 1131 (1132, nouveau style). La 7e année de son successeur a commencé au plus tôt le 21 février 1138. Mais en raison de l'emploi de l'année pascale, les limites de date sont à restreindre du 3 avril 1138 au 23 avril 1139 (Cf. Gallia, III, 396).

Thibaud IV, comte de Blois, approuve l'accord intervenu entre Gautier, chanoine de Meaux, et St-Martin-des-Champs, au sujet de l'église de Vieux-Crécy.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 115 ; non collationnée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 125.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 148'.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Theobaudus, Blesensis comes, laudo et confirmo et volo ut utrobique teneatur firmiter concordia illa, que pacta est inter monachos Sancti Martini de Campis et Gauterium de Cre[ce]io, Meldensem canonicum, de ecclesie Veteris Crecii146, per manum episcopi Meldensis, et per cirographum sigillo ipsius episcopi confirmatum. Ut autem hec concordia firma et inconvulsa imperpetuum teneretur, auctoritate sigilli mei per has litteras confirmavi.a


146 Crécy-en-Brie, ar, Meaux.
a Cette charte, ou du moins l'extrait qui nous est parvenu, ne comporte pas d'indications chronologiques. Elle a suivi d'assez près, sans doute, la confirmation accordée par l'évêque Manassé II, nº240.

Fragment d'une charte de Josselin de Vierzy, évêque de Soissons, confirmant au prieuré de Ste-Gemme en Soissonnais, dépendant de St-Martin-des-Champs, un certain nombre de libéralités récentes.

  • A Original très mutilé, Arch. nat., S 1434, nº 16. Sceau perdu.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Cum ex debito officii nostri omnium ecclesiarum Suessionensis diocesis debitores simus, illis precipuum attectum debemus impendere que religione eminenti...173

..... Ste-Gemme174 bonorum contulit devocio, que videlicet et mediante Sti Martini de Campis monasterio, ad Cluniacense...

. ... de Campis dedit alodium suum de Asceio ecclesie Ste Gemme, scilicet viii sol. censuales et ii modios vini...

. ... heres jus, Albericus de Ulcheio, Nichol...de Curte Landonis, Robertus filius ejus, monachus ejusdem ecclesie, dedit...

. ... Rodulfus de Orbet dimidium modium, Heluit de Villare dimidium modium, Drogo filius amite...

. ... dedit ecclesie Ste Gemme hospitem unum ad Curtem Hergis in alodium. Minutam decimam...

. ... his testibus : Walcherius et nepos ejus, Hugo filius Widonis, Teodericus filius Drogonis. Altaria de Lerneis175...

. ... nostre confirmationis formulam perturbare vel temerario ausu irritare temptaverit, secundo...

. ... , Ludovico Ludovici filio in Francia.


173 Cette pièce, que nous n'avons rencontrée dans aucun cartulaire, émane de Josselin ou Jolin de Vierzy qui succéda à Lisiard de Crépy sur le siège épiscopal de Soissons dès 1126.
174 Sainte-Gemme, ca. Châtillon-sur-Marne, ar. Reims. L'autel fut donné à St-Martin en 1096 par Hugues, évêque de Soissons (t. I, p. 118).
175 Largny, ca. Villers-Cotterets, ar. Soissons ; l'autel et l'église entière furent donnés à St-Martin par la comtesse Adèle de Vermandois en 1120 (t. I, p. 255). — Parmi les localités citées dans cette pièce : Acy, ca. Braisne, ar. Soissons ; Oulchy, ar. Soissons ; Courlandon, ca. Fismes, ar. Reims ; Orbais, ca. Montmort, ar. Epernay ; Courthiézy, ca. Dormans, ar. Epernay.

Le chapitre de Senlis accorde aux moines de Saint-Nicolas d'Acy l'exemption de la dîme en leur jardin, moyennant six deniers de cens.

  • A Original perdu.
  • B Copie d'Afforty, Collection de Senlis, t. XIII, p. 198, d'après les Archives de Saint-Nicolas, nº 4.
  • a Vattier, Cartulaire du prieuré de St-Nicolas d'Acy.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

In Dei nomine, omnibus Christi fidelibus tam presentibus quam futuris, notum facimus quia domnus Petrus, prior Sti Nicholai de Achi, cum ceteris fratribus ibidem Deo famulantibus humiliter nostram presentiam adeuntes, instanter petiverunt quatenus decimam orti sui retro ecclesiam suam positi, etiamsi ampliori capacitate idem locus possit dilatari, et quicquid intra murorum suorum ambitum continetur, sub aliquo censu eidem ecclesie concederemus. Quorum petitionem ego Hibertus, ecclesie Beate Marie decanus, Oilardus archidiaconus, Bartholomeus precentor, cum ceteris canonicis nostris dignam ducentes, voluntati eorum satisfaciendo adquievimus et sub censu sex denariorum totam orti decimam, ut superius dictum est, ecclesie beati Nicholai unanimiter concessimus. Hoc siquidem actum est domno Petro episcopo impresentiarum assistente et hoc statutum nostrum laudante. Preterea omne beneficium tam in decimis quam in redditibus aliis quod idem Petrus infra episcopatum suum beato Nicholao confirmaverat, laudavimus et assensum unanimiter prebuimus. Quod ratum et inconvulsum in perpetuum permanere volentes, sigilli nostri auctoritate et probabilium personarum astipulatione presentem paginam munimus.

Actum Silvanectis publice in capitulo Ste Marie, , astantibus quorum nomina subtitulata sunt et signa.

S. Domini Petri episcopi. S. Hiberti decani. S. Oilardi archidiaconi. S. Bartholomei precentoris. S. Goisberti canonici. S. Odonis canonici. S. Petri prioris. S. Radulfi monachi. S. Garnerii canonici. S. Haimonis canonici. S. Renoldi prepositi.

Scellé en ovale en cire blanche brunée sur double corroye de cuir blanc. Une figure assise tenant de chaque main un bâton. SIGILL. SCE MARIE, sans contrescel

Eudes II, évêque de Beauvais, donne à St-Martin-des-Champs une nouvelle charte confirmant les bénéfices situés dans son diocèse, déjà énumérés en 1136, et en outre la grande dîme de Viarmes, donnée par Dreux de Pierrefonds fils de Nivelon, et sa femme Béatrice ; les églises de Noël-Saint-Remi et autres.

  • A Original Arch. nat., S 1359, nº 3. Sceau perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 73', collalionnée et complétée des passages entre crochets, sur l'original dont le sceau était déjà perdu.
  • C Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 71'.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 82.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Marrier, Monasterii S. Martini de Campis historia, p. 507.
D'après a.

Quoniam 1 — instruantur. Ego frater Odo (2). Altare etiam de Meru52 liberum a circataa cum atrio, omnibusque ad altare pertinentibus, necnon et decimam de Mediacurte53. Ecclesiam quoque de Wirma54 liberam a circata, cum decima ortorum qui inter Sepes dicuntur, et cum omni minuta decima quam Nevelo de Petrefonte176 predicte ecclesie Sti Martini concessit ; et majorem decimam de eadem Wirma, quam Drogo de Petrefonte filius prefati Nevelonis, et Beatrix uxor ejus, eidem ecclesie devote concesserunt, et ipsi confirmari rogaverunt. Ecclesiam etiam de Noa Sti Remigii177, cum tota minuta decima, et duabus partibus majoris decime. Ecclesiam quoque du Villa Bcrnosa178 cum quinque partibus totius decime. Ecclesiam etiam de Roveredo178, et atrium, et medietatem totius decime. Ecclesiam insuper Sti Audomari 3

[Hujus rei testes sunt Henricus et Theobaldus archidiaconi, quorum concessione hoc factum est, Rogerus decanus, Johannes cantor, Uursio succentor, Arnulphus presbiter, Gualerannus et Matheus diaconi, magister Helinandus, Evrardus de Castanedo et Hilduardus decani, Hugo de Credulio, Guillelmus clericus noster.]

Actum Belvaci, .


52 Méru, ar. Beauvais. Cf. t. I, p. 86, note 122.
a Bien que la transcription de cette charte ait été revue sur l'original, il subsiste ici dans le ms. Arch. nat., LL 1351 une lacune de dix-huit mots, dénaturant gravement le sens du texte.
53 La « decima de Medianacurte » est associée à la possession de Saint-Léonor par la bulle de Calixte II du 27 novembre 1119 (t. I, p. 249) ; elle est appelée « decima de Moinecurte « dans la confirmation par Pierre, prédécesseur d'Eudes II, en 1123, de tout ce que St-Martin possède au diocèse de Beauvais, et là encore cette dîme est associée au prieuré de Beaumont, (t. I, p. 277). Il exista entre Persan et Bruyères, assez près de Beaumont, un hameau de Mainecourt, que la prisée du Comté en 1331 mentionne comme ayant huit feux ; il dépendait de la seigneurie haut-justicière de la dame de Neanfle (de la maison de Chambly). Mais il n'est pas prouvé que St-Léonor en eût la dîme. Par contre, le nécrologe du prieuré, au 12 décembre, rappelle que St-Léonor. reçut d'Aleaume, seigneur du Déluge, commémoré le 12 décembre, une grange à Motincurtis, avec la dîme, et la justice du terroir compris entre le rû (affluent du Thérain) et la voie de Chambly. La forme Moulincourt prise par le nom de ce hameau d'Ully-Saint-Georges (ca. Neuilly-en-Thelle, ar. de Sentis) est une construction insolite, dérivant d'une autre qui pourrait être Moyencourt, prononcé « Mouyincourt ».
54 Viarmes, ca. Luzarchcs, ar. Pontoise (Cf. t. I, p. 298).
176 La donation de Nivelon est de 1127 ou un peu antérieure, comme on le voit par la charte de l'évêque Pierre, ci-dessus.
177 En marge, écr. du xive s. : « Auprès de St-Nicolas de Senlis ». Noël-St-Remi, éc. Roberval, ca. Pont-Ste-Maxence, ar. Senlis.
178 Brenouille, ca. Liancourt, ar. Clermont (Oise). — Rouvroy-les-Merles, ca. Breteuil, ar. Clermont.

1 (préambule du nº 214, p. 39)
2 texte du nº 214, p. 40, se continuant jusqu'à decime de Leencurte
3 (suit la fin du texte du nº 214, pp. 40-41, jusqu'à : sententie supponimus).

Accord avec les Moines de Josaphat au sujet du bois des Tables.

De censu quem debent nobis monachi de Josaphat apud Carnotum.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 75'.
  • C Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 73.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 84'.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

— Noverint in commune t. p. q. f. Ecclesie fideles quod monachi de Josaphat apud Carnotum ab debent de censu, singulis annis, monachis Sti Martini de Campis de terra que dicitur de Tabulis, solidos xxv et iiii denarios et obolum, apud Carnotum persolvendos in perpetuum die ipso. Si autem de eadem terra amodo amplius acquisierint monachi de Josaphat, aut emptione aut dono, concessimus usque ad xxx sol., et non ulterius sine assensu nostro ; ita tamen ut, datis prius debitis consuetudinibus acquisite terre, census pro modo et quantitate ejus in hoc ipso cirographo subscribatur.

Louis VII confirme à St-Martin les cinq marchés annuels tenus, à des jours de samedi déterminés, soit à Janville, soit au Puiset, concédés par Ebrard III et précédemment approuvés par Philippe Ier et Louis VI, avec faculté pour les moines de les « commettre « à qui leur plaira.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 25, non collationnée, incomplète des souscriptions des grands officiers.
  • C Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 25.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 24.
  • E Copie anal. du xviies., coll. Duchesne, XX, 232.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Luchaire Actes de Louis VII, nº 51, p. 115.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Quia, preordinante Spiritu sancto, per Esaiam de Ecclesia dicitur, quod « mamilla regum lactabitur et reges erunt nutricii ejus, » decet regalem pietatem tranquillitati et paci sancte Ecclesie per omnia providere, quatinus ipsi Ecclesie filii attentius Deo vacent, et catholicum regem ad regni gubernationem, orationum assiduitate, propensius adjuvare valeant. Hac igitur ratione ego Ludovicus, Dei gratia rex Francorum et dux Aquitanorum, concedo et confirmo monachis Sancti Martini de Campis donum, quod fecit eis Ebrardus de Puteacio179, sicut confirmaverunt et concesserunt avus meus rex Philippus et pater meus rex Ludovicus, quinque scilicet mercata singulis annis, ubicumque sint in statutis terminis, sive apud Hienvillam, sive apud Puteacium, scilicet : mercatum  ; ita ut liceat monachis commendare mercatum suum cui voluerint. Et ut firmiter et perhenniter possideant, sigilli nostri auctoritate roboramus. Actum Parisius .


179 Sur cette concession d'Ebrard III du Puiset, cf. t. I, pp. 153 et suiv.

Etienne, évêque de Paris, concède et confirme aux moines de Cluny le tiers de la dîme de Bobigny, qui lui a été aumônée pour l'âme du chevalier Foulques de Jouarre.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 44, non collationnée.
  • C Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 43'.
  • D Copie du xvie s. Arch. nat., LL 1353, fol. 45.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Quia, juxta prophetiam et evangelicam vocem, « veritates a filiis hominum diminui » et, refrigescente caritate, iniquitatem, proh dolor ! videmus habundare, oportunum, immo necessarium est nos operam omnimodis dare quatinus iniquitatis multiplicitati et habundantie, per bonorum operum incrementa valeamus insistere. Hac igitur ratione, ego Stephanus, Dei gratia Parisiorum episcopus, concedo et confirmo monachis Cluniacensibus terciam partem decime de Balbiniaco181, tam majoris quam minute, que data est eis pro anima Fulconis militis Jotrensis182. Et ut hec rata et firma permaneant, presentem cartam sigilli nostri auctoritate firmari fecimus, signisque canonicorum nostrorum corroborari precepimus.

Actum Parisius Ludovico .


181 Bobigny, ca. Noisy-le-Sec, ar. Saint-Denis (Seine).
182 Jouarre, ca. La Ferté-sous-Jouarre, ar. Meaux
180 Le chancelier fait partir le début du règne de Louis VII du jour de son sacre comme roi-asssocié le 25 octobre 1131. L'année 1140 a commencé le jour de Pâques, 7 avril.

Manassé II, évêque de Meaux, confirme la fondation du prieuré de St-Jean-Baptiste de Mauregard, par les frères Raoul et Gautier II d'Aulnay-les-Bondy.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 62, non collationnée.
  • C Vidimus de Michel Boursier, notaire apostolique, du 29 août 1464. Arch. nat., S 1422, nº 18.
  • D Autre édition du même privilège, comportant les variantes indiquées en note : copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 63', non collationnée.
  • E Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 61', d'après D.
  • F Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 67, d'après D ou E.
  • a Marrier, Monasterii S. M. de Campis historia, p. 396.
  • b Toussaint du Plessis, Histoire de l'église de Meaux, t. II, Pièces justificatives, nº lxii, p. 36.
  • c Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Gallia christiana nova, VIII, 1614.
D'après c.

Omnibus ad quos presens scriptura pervenerit, Manasses, Dei miseratione, dictus Meldensis episcopus, salutem in Domino. Noverit universitas vestra quod domnus Radulphus de Alneto et domnus Walterius frater ejus, divina inspiratione commoti, pro animabus suis et predecessorum suorum, in villa que dicitur Malregart183, ecclesiam quandam in honore Bti Johannis Baptiste fundaverunt et, consensu et assensu nostro, monasterio Cluniacensi in elemosinam dederunt, eui etiam ecclesie, ad sustentationem monachorum, ibidem Deo et Sancto Johanni Baptiste servientium, de proprio redditu assignaverunt : Ipsam videlicet ecclesiam de Malregart, cum atrio et pertinenciis suis, in qua presbiter parochialis nichil omnino habet, preter medietatem oblacionum que ad manum ejus venerint, et confessiones suas, et in festivitate Sancti Johannis Baptiste tantummodo iiii denarios et modium unum ybernalis annone ; qui presbiter ab ipsis monachis eligendus et in eadem ecclesia ponendus est. In ipsa villa furnum unum, et tam majorem decimam quam minorem, et totam decimam de essartis qui ad rogum sunt, et xiv sol. censuales ibidem, et duas partes decime in rupticiis ultra, et totum nemus quod appellatur Briteil et usuarium suum in silvis prefati Walterii, ultra Monciacum, ad comburendum et edificandum. Terram eciam quandam juxta eandem villam, a pred. Radulfo emptam. Hec quidem omnia in episcopatu nostro habitaa, per manus nostras investituram seped. monachis irrevocabiliter donaverunt. Et quicquid ipsi monachi in posterum jure ac legaliter acquirere poterunt, infra fines terre et feodi ipsorum, ipsis monachis possidendum concesserunt. Preterea, sub nostra testificatione, quedam alia in aliis episcopatibus sita, eisdem monachis concessa et donata sunt : In episcopatu videlicet Parisiensi, in villa que dicitur Tournedosb furnum unum ; et juxta Villampictam, molendinum unum quod vocatur Molendinellumc. Medietatem decime quam Radulphus, infirmarius de Sto Martino, in vadio apud Cevrent accepit pro xl lib. pruviniensium ; cujus alteram medietatem infirmarius habet eo tenore ut si suprad. decima redimatur, ecclesia de Malregart c et x sol. par. super medietatem suam obtineat. In villa eciam que Monciacus dicitur, pratum unum. In episcopatu Silvanectensi modium unum annone in molendino de Hermanevillad quod Comitissa de Domnomartino pro anima comitise ipsi ecclesie contulit. Quodf ne tractu temporis vel malignantium versutiis in dubium revocetur, petitione domni Radulphi de Alneto et Walterii fratris ejus, presenti scripto et sigilli nostri appositione confïrmavimusg Actum Meldis, nostre septimo184


183 Mauregard, ca. Dammartin-en-Goêle, ar. Meaux.
a D vel in posterum jure et legaliter adquerenda, per manus nostre investituram sepedictis monachis inrevocabiliter donaverunt. Preterea, etc.
b D Tornados.
c D Molinellum.
d D Ermenovilla.
e D « in elemosinam contulit. »
f « ne malinantium versutiis. »
g Ici s'arrête la copie D.
184 L'épiscopat de Manassé II a commencé en 1134, après le 3 janvier, date funèbre de son devancier Bouchard.

Etienne, évêque de Paris, concède et confirme aux moines de Saint-Martin-des-Champs les églises de Drancy et de Charonne, avec quelques parties des dîmes de ces paroisses.

  • A Original perdu.
  • B Cartulaire du prieuré d'Acy, perdu.
  • C Copie d'Afforty, Coll. de Senlis, t. XIII, p. 872.
  • a Marrier, Monasterii S. M. de Campis historia, p. 296, d'après A.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Vattier, Comité archéol. de Senlis, 1886, d'après C.
D'après b.

In nomine sanctæ et individuæ Trinitatis. Quia juxta propheticam et evangelicam vocem, veritates a filiis hominum diminui, et, refrigescente charitate, iniquitatem, proh dolor ! videmus habundare, oportunum, imo necessarium est nos operam omnimodis dare, quatenus iniquitatis multiplicitati et habundantiæ, per bonorum operum incrementa, valeamus resistere. Hac igitur ratione, ego Stephanus, Dei gratia Parisiorum episcopus concedo et confirmo monachis Sancti Martini de Campis qui manent juxta Silvanectis, in villa quæ dicitur Acy, ecclesiam de Derenciaco185 cum omni minuta decima, et tertia parte majoris decimæ, tam vini quam segetis. Et ecclesiam de Carrona186 similiter, cum omni minuta decima, et tertia parte majoris decimæ, tam vini quam segetis. Et ut hæc in sempiternum rata et firma permaneant, præsentem cartam nostri authoritate sigilli firmari fecimus.

Actum Parisius publice in capitulo Beatæ Mariæ, .


185 Drancy, ca. Noisy-le-Sec, ar. Saint-Denis (Seine) ; l'église fut concédée à St-Martin en 1098 (t. 1, p. 132).
186 Charonne, anc. commune englobée dans l'agglomération parisienne. Le don de l'église est une adjonction aux bénéfices de St-Martin ; dans la bulle de 1147, les églises de Drancy et Charonne sont confirmées au monastère.

Eudes, sous-prieur de Saint-Martin-des-Champs, et Hugues de Crécy, religieux de ce monastère, sont au nombre des arbitres qui réconcilient le roi Louis VII et Augrin, archidiacre d'Orléans187.

  • A Original perdu.
  • a Duchesne, Hist. Franc., IV, 764
  • b Bouquet, Recueil des Historiens de France, XVI, 6-7, d'après a.
  • c Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Luchaire, Actes de Louis VII, nº 67, p. 121.
D'après c.

Hic est modus pactionis et pacis quæ inter dominum regem Francorum Ludovicum et Algrinum, Aurelianensem archidiaconum, per manum religiosissimi viri Bernardi abbatis Clarevallensis, et Hugonis Autissiodorensis episcopi, et Sugerii abbatis Beati Dionisii et Imari Monasterii-Novi, et Andree de Baldemento31 et Gauterii de Mesalam et Hugonis de Greceio et Odonis subprioris Beati Martini de Campis et aliorum religiosorum virorum, apud Crispiacum castrum Radulfi Viromandorum comitis facta est et concessa. Prædictus siquidem dominus Rex Francorum bonam et plenam et firmam pacem de se et de omnibus hominibus suis, et de Henrico et Roberto fratribus suis, specialiter pædicto Algrino et omnibus rebus et hominibus suis tam clericis quam laicis, composuit. 1


187 Cette pièce n'est point datée. Dom Bouquet et Luchaire ont proposé de la placer « vers 1140 ». Nous croyons qu'elle se rapproche davantage de la date de la charte suivante. On remarque, en effet, dans cette dernière, l'intervention des deux archidiacres naguère ennemis, Henri (pour qui son frère avait pris part) et Augrin, maintenant réconciliés, et leur intercession s'exerce en faveur de Saint-Martin-des-Champs, dont le sous-prieur Eudes fut l'un des amiables compositeurs du traité.
31 André de Baudement fonda le prieuré de St-Romain à la Ferté-Gaucher ainsi que le rappelle une charte de 1133 : « Domnus Andreas de Baldimento apud eandem firmitatem capellam construxit in qua canouici supradicti deservirent. » (T. du Plessis, Hist. de l'église de Meaux, t. II, Pièces justificatives, p. 25, n. xli). — Sur ce sénéchal de Thibaud IV, voir la note du tome Ier, p. 205.

1 — (Suivent les autres clauses de l'accord.)

Hélie, évêque d'Orléans, à la demande de Louis VII et de Henri, son frère, archidiacre d'Orléans, et de l'archidiacre Augrin, confirme Saint-Martin-des-Champs dans ses droits sur les paroisses de Janville et Neuvy-en-Beauce.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 78'.
  • C Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 76.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 89.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Notum esse volo omnibus sancte Dei Ecclesie curam gerentibus t. p. q. f. quod ego Helias Dei gratia Aurelianorum episcopus, precibus domini nostri nobilissimi regis Francorum Ludovici, et Gaufridi, venerabilis Carnotensis episcopi, Apostolice Sedis legati, et archidiaconorum nostrorum Henrici videlicet predicti Regis fratris, et Algrini, concedo monachis Sti Martini de Campis apud Hienvillam 153 Deo servientibus, in ipsius Hienville ecclesia, que eorum est, duas partes oblationum que ad altare capellani offeruntur, vel per manus capellani ipsius recipiuntur ; et omnes candelas et omnes panes sine parte capellani, et duas partes omnium lessorum mobilium rerum ; terra vero si donata vel dimissa fuerit, monachorum erit. Duas etiam partes sponsalium et injuramentorum. Et in Noveville153 ecclesia, que similiter ipsorum monachorum est, medietatem de cunctis oblationibus et, annualibus festis, duas partes panum et candelarum sicut et jampridem habuerunt, tempore predecessoris mei, bone memorie Johannis. Quod ut ratum et inconcussum permaneat, sigilli nostri auctoritate confirmo.

Actum Aurelianis, .


153 Neuvy-en-Beauce, ca. Janville, ar. Chartres. Don de Henri Ier (t. I, p. 37).

Manassé II, évêque de Meaux, adresse à Thibaud II, prieur de Saint-Martin, des lettres confirmant l'abandon fait en faveur du prieuré par Marguerite de Marnoue de ses droits sur les églises d'Esse (?) et de Mareuil, entre les mains de Bouchard, évêque de Meaux, prédécesseur de Manassé II

  • A Original jadis « in Tabulario Monasterii Sancti-Martini de Campis ».
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 64, non coll.
  • C Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 62.
  • D Copie du xvie siècle, Arch. nat., LL 1353, fol. 69.
  • a T. du Plessis, Hist de l'église de Meaux, t. II, Pièces just., p. 39, nº lxv, d'après A.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Gallia christiana nova, VIII, 1614, d'après a.
D'après b.

Manasses, Dei gratia Meldensis ecclesie humilis minister, Theobaudoa priori Btib Martini de Campis suisque successoribus in perpetuum. Ex injuncto pontificatus officio nobis imminetc ecclesiis Dei paternam sollicitudinem impendere, et tam utilitati quam quieti earum imposterum providere : ut igitur scientium participatione ab oblivionis interitu defendaturd, tam posteris quam modernis, presenti pagina, notum habeatur quatenus Margaretae de Marnoa188, Dei amoref et anime sue salute, dedit Deo et ecclesie Bti Martini de Campis per manum predecessoris nostri, pie recordationisg Burchardi189 quicquid habebat in ecclesia de Asceia190, in magnis decimis et parvis, eti in oblationibus. Preterea eisd. monachis quicquid habebat in ecclesiaj de Marolio190 per manum prefati Burcardig similiter dedit. Huick pacto laudabiles persone interfuerunt et nomina sua subscribi preceperunt : Theobaudusl archidiaconus, Hugo decanus, magister Gerricusm. Postremo ut hoc donum stabile permaneat et inconcussum, presentibus litteris adnotari et sigillo nostro precepimus corroborari. Si quis vero, quod absit, hoc donum ausu temerario violare presumpserit, Dei auctoritate et ligandi atque solvendi ab eo nobis concessa potestate, anathema sit.n

Actum Meldis, .


a Thetbaudo a.
b S. a.
c passage omis par a et remplacé par « etc. »
d passage omis par a et remplacé par « etc. »
e Marguareta a.
188 Marguerite de Marnoue paraît dans une charte précédente, de 1126-1129 (nº208) V. p. 25, note 29.
f et suæ salutis a.
g Buchardi a.
189 Bouchard, év. de Meaux (1120-4 janvier 1134).
190 Esse, com, de St-Augustin, ca. et ar. Coulommiers ? — Du Plessis a lu Marnoa, mais les cartulaires portent Marolio ; l'église, de Mareuil est en effet mentionnée par Innocent II en 1143 (nº265), mais la bulle d'Eugène III en 1147 (nº295) omet Mareuil et indique seulement « capellam de Marnoa ». Cf. note 86, p. 43.
i tam in magnis decimis et in parvis quam in a.
j de Marnoa a, de Marolio B C D
k facto a.
l Theobaldus a.
m Guericus a.
n La date est omise par B C D.

Etienne, évêque de Paris, s'accorde avec Saint-Martin au sujet d'une carrière qui, récemment établie à Saint-Cloud, a amené la démolition de deux maisons qui étaient la propriété commune du chapitre et du prieuré. Par compensation, le prélat abandonne aux moines, tant que ces maisons n'auront pas été rebâties, l'avouerie, vulgairement appelée la voirie, des vignes du prieuré à Saint-Cloud.

  • A Original Arch. nat., K 23, nº 615.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 43, collationnée sur A et rectifiée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 42, d'après la copie B primitive, avec cette mention marginale : « une vigne au terrouer St-Thibault, qu'on appelle la Marie ».
  • D Copie du xve s., Arch. nat., LL 1358, fol. 32, d'après C.
  • E Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 42', d'après B fautif ou d'après C.
  • a Tardif, Monuments historiques, nº 460, p. 251.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

In nomine Patris et Filii et Spiritus sancti, amen. Quoniam que ecclesiis concedimus, ut ea quiete possideant, summopere curare debemus, ego Stephanus Parisiace sedis episcopalis minister, licet indignus, cujusdam vinee in territorio Sancti Clodoaudia site advocationem, que vulgo viariab dicitur, monachis Sti Martini de Campis imperpetuum habendam concedo. In hac vinea mansiones duorum hospitum habent ; sed cum de alio loco de quo, ad usus nostros et aliorum, modo lapides extrahantur, duo alie mansiones, michi et ipsis communes, hac de causa dirute sunt, et sic usumfructum earum in parte amittantc, ne eos molestem quorum utilitati debeo providere, mutua recompensatione, hujus viarie que nostra erat, dampnum restituo, sub tali tamen conventione quod si forte contingeretd in loco lapidum predictas mansiones reedifïcari, vel episcopus eas ex integro haberet, vel hec viaria ad jus episcopale rediret. Ne ergo alicui successorum nostrorum calumpnia vel alia inquietatione deinceps tali recompensationi licitum sit obviare, nostra auctoritate interdicimus ; et ut ratum et stabile permaneat hoc in futurum, sigilli nostri munimine sanccimus et, presenti scripto, memorie posteritatis commendamuse


a Sancti Theobaldi C D E.
b Maria C D E.
c quittant C D E.
d contigerit C D E.
e commendavimus C D E.

Henri Sanglier, archevêque de Sens, reconnaît à Saint-Martin-des-Champs le droit de présentation à la cure de Dormelles, avec partage du casuel.

  • A Original (non daté), avec sceau épiscopal, Arch. nat., L 876, nº 71.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 34, collationnée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 35.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 34'.
  • a Marrier, Monasterii S. Martini de C. historia, p. 523.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Ego Henricus, Senonensis archiepiscopus191, notum fieri volo t. p. q. f. fidelibus quod Teobaudus, venerabilis prior Sti Martini de Campis, humiliter a nobis petiit ut partem oblationis quam in ecclesia de Dormilla192 habent, memorie litterarum traderemus et confirmaremus. Pars monachorum est omnis medietas in omnibus oblationibus, tam in dominicis quam in festivis diebus, et in celebratione missarum pro defunctis, dum corpus presens est. Habent eciam medietatem ovorum et caseorum, vel eorum que pro his dantur, et . Defuncto autem predicte ecclesie presbitero, monachi alium presentabunt, et si idoneus fuerit, per manum eorum in ecclesia substituatur. Hoc autem ut ratum et inconcussum permaneat, sigilli nostri impressione firmavimns.


191 Henri Sanglier fut archevêque de Sens du 25 décembre 1122 au 10 janvier 1145. Les limites sont celles du priorat de Thibaud II.
192 Dormelles, ca. Moret, ar. Fontainebleau.

Accord entre le prieur Thibaud II et Ausende, femme du banquier Evrard, devenue religieuse de Montmartre, ayant laissé ses biens au prieuré de St-Martin-des-Champs sous réserve d'une rente viagère.

  • A Original Arch. nat., S 1359, nº 27. Sceau perdu.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego frater Theobaldus, prior Sti Martini de Campis, et totus conventus ejusdem ecclesie, t. p. q. f. notum fieri volumus quod domina Ausendis, conjunx Evrardi, creditoris nostri, quando in ecclesia de Montemartirum se conversioni dedit, tam in domibus quam in vineis vel agriculturis quicquid possidebat, pro remissione peccatorum suorum et salute anime sue, Deo et ecclesie Bti Martini de Campis in jus hereditarium æternaliter possidendum concessit ; excepto quod septem quarteria vinearum sibi retinuit, cetera nobis omnino relinquens. Hoc tamen tali pactione ab ipsa nobis concessum, et sigilli nostri impressione confirmatum est, ut et nos propter rei hujus assertionem, eidem Ausendi x libras in continenti daremus, et in futurum, singulis annis quibus ipsa vixerit, modium frumenti et xx solidos ei persolveremus. Post mortem vero ipsius, de modio frumenti et de xx solidis necquicquam a nobis requiretur, quoniam totum condonatum erit, et quicquid ecclesie nostre in helemosinam dedit, absolute et libere ex tunc et deinceps possiderimus. Ad memoriam igitur helemosine quam nobis fecit, ei concedimus ut tantum in morte sua, pro ipsa fiat quantum pro quodam de monachis nostris facere solemus. Si qua vero placita interim propter ipsam exorta fuerint, ea pro posse nostro ad bonam finem perducere curabimus, abbatissa de Montemartirum ab illis absoluta permanente, preter quod si quicquam pecunie pro placitis terminandis oportuerit dari, abbatissa de Montemartirum medietatem dabit, et nos etiam medietatem dabimus. Cirographum193.


193 Cette pièce ne figure pas au Recueil de Charles de l'abbaye de Montmartre édité par Edouard de Barthélemy. L'original ne porte aucune date. Les limites à fixer sont, d'une part, la constitution à Montmartre d'une abbaye de femmes ; de l'autre, l'élection du prieur Thibaud II à l'évêché de Paris.

Laurent, prieur de Saint-Denis de la Châtre, avec l'assentiment de Thibaud II, prieur de St-Martin-des-Champs, abandonne à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés deux arpents de vigne au terroir d'Issy, moyennant la somme de douze livres.

  • A Original perdu.
  • B Copie du xiiie siècle, Cartulaire AB de Saint-Germain-des-Prés, Arch. nat., LL 1025, fol. 36'.
  • C Copie du xive s., Arch. nat., LL 1029, fol. 61.
  • a René Poupardin, Recueil des chartes de Saint-Germain-des-Prés, t. I, p. 146.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Notum sit omnibus t. p. q. f. quod Laurentius, prior Sancti Dionisii de Carcere, assensu domini Theobaldi, prioris ecclesie Cluniacensis necnon et Sancti Martini de Campis, et assensu tocius ecclesie ejusdem capituli, duo arpenta vinearum que ecclesia Sancti Dyonisii de Carcere habebat apud villam que dicetur Exitus194 ecclesie Sancti Germani de Prato pro duodecim libris in perpetuum concessit. Quod ne valeat oblivione deleri, scripto commendavimus et sigilli nostri impressione firmavimus.


194 Les copies des deux Cartulaires portent cet intitulé : « Hec littera est de duobus arpentis apud Issiacum ». Aussi, avec M. Poupardin, traduisons-nous par Issy, encore que Issou, plus voisin comme son de issue répondît mieux à « Exitus ". Il n'est stipulé aucun cens, et la " concessio » est bien une cession de propriété consentie pour la très grosse somme de six livres par arpent. Les dates extrêmes établies par M. Poupardin sont celles de la dernière mention de Henri, prédécesseur de Laurent, et de l'élection au siège de Paris du prieur Thibaud II. Cet acte nous apprend que Thibaud II, de même que son devancier Mathieu Ier fut appelé temporairement à remplir la charge de grand prieur à Cluny, sans pour cela renoncer à la direction de la communauté parisienne. Voir note 22.

Le prieur Thibaud II relate les nombreuses libéralités de Hugues (de Brunoy) fils de Garnier (de Paris) et de sa femme Havise (Avoie), qui a donné vingt marcs pour acheter la dîme de Viarmes : leur anniversaire auquel sont associés leurs fils et leurs filles sera célébré avec le même éclat que celui de l'archidiacre Dreux (de Mello), bienfaiteur de St-Martin.

  • B Copie du xive siècle, Ms. lat. 17742, fol. 332 vº.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum sit omnibus t. p. q. f. domnum Hugonem filium Warnerii uxoremque ejus Havidem ecclesie Sti Martini de Campis redditum quendam adquisisse, emptum xx lib. parisiensis monete, qui inter Sanctum Marcellum et Sanctum Victorem habetur. Preterea memorata Havis dedit marcas xx, pro decima ville que dicitur Wilma54. Hanc igitur decimam memoratumque redditum ad coquinam in servitio ordinavit fratrum. Ego autem Tebaldus, prior, omnisque conventus, pro tantis beneficiis, concedimus ut anniversarium memorati Hugonis ipsiusque Havidis atque filiorum ejus atque filiarum annis singulis fiat. In quibus fratres a cellerario plenam habeant refectionem, sicut fieri solet in anniversario domni Drogonisarchidiaconi qui dedit elemosinam de Mairolis75. Concessimus etiam ipsi Havidi sollempnius fieri qua fieri consuevit, in qua etiam siquidem prioribus, refectionem a cellerario fratres recipiant, fiatque memoria eorum ipsa die a fratribus in capitulo. Concedimus etiam in obitu Hugonis atque Havidis tantumdem fieri quantum pro monacho Cluniacensi. Preterea ad hec que supra diximus addiderunt etiam dimidium modium frumenti per singulos annos in molendinis que sunt sub ecclesie Sancti Landerici, et decimam unam in pago Trecasino sitam, in vico qui dicitur Montineum, et redditum domus quam nobis, supra Pontem magnum, edificaverunt, et modium frumenti in decima ville de Clemmaart4 que proprie data sunt ad cenas monachorum, quas etiam per manum subprioris, quicumque sit ille, administrari instituimus. Concedimus quoque per singulos annos memorate Havidi post diem anniversarii ejus qui apud nos sollempniter celebrabitur, pro anima ejus tricenarium fieri, et quousque finiatur panis et vinum datur.


54 Viarmes, ca. Luzarchcs, ar. Pontoise (Cf. t. I, p. 298).
75 MaroIles-en-Brie, ca. Boissy-Saint-Léger, ar. Corbeil (Cf. t. I, p. 56).
4 Clamart, ca. Sceaux (Seine)

Eudes Percebot III, petit-fils d'Eudes Percebot Ier, revendique une terre à Barbery que son aïeul avait possédée et qu'ensuite dame Agnès et son mari Jean donnèrent à St-Nicolas d'Acy. La reine-douairière Adèle (Adélaïde) et son second mari Mathieu (de Montmorency) en qualité de suzerains (Adèle étant dame de Barbery) négocient une transaction : Eudes reçoit des moines vingt livres et un muid de froment, sa femme vingt sous, plus une rente de quatre muids de grain. Parmi les témoins : Thibaud II, prieur, et Pierre, sous-prieur de Saint-Martin ; Aimar II, prieur de Saint-Leu d'Esserent ; Gautier Torel, prieur de Saint-Nicolas ; Pierre, prieur de Saint-Adrien ; le vidame Ives de Senlis, Pierre de Gonesse et son fils Thibaud ; Evroin et Boniface, clercs de la Reine.

  • A Original scellé, jadis aux Archives Saint-Nicolas, nº 13.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 119', non collationnée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 132.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol 155'.
  • E Copie du xviiie s., par Afforty, t. XIII, p. 898, d'après A, dont il décrit le sceau en ces termes : « Scellé en oval en cire blanche brunée : Une femme debout, un voile sur la tête, son bras droit tendu, la main ouverte, avec une longue manche. Un pan de sa robe retroussé sur son bras gauche ; une fleur de lis à la main. SIGILLUM ADELAIDIS. »
  • F Copie du xviiie s., Coll. Moreau, t. LIX, fol. 88.
  • a Duchesne, Hist. de la maison de Montmorency, Preuves, p. 43' (d'après A, et pourtant incomplet de toute la partie du texte mise entre crochet).
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Notum sit presentibus et futuris quod Ecclesia Beati Nicolai Silvanectensis tenebat per elemosinam Domine Agnetis et mariti illius nomine Johannis, apud villam que dicitur Barberi10, quamdam culturam et terram que fuit Odonis qui dictus est Percebot, quam calumpniatus est Odo qui ipse dicebatur Percebot, nepos predicti Odonis7 et usque adeo Ecclesiam Beati Nicolai pro eadem terra persecutus est, quod excommunicatinem incurrit. Ad ultimum, tam ipse quam monachi prefate ecclesie in presentia Domine Adele regine et Domini Mathei mariti ejus, sub quorum dominio tunc temporis terra illa erat195, convenerunt et isto fine firmissimam concordiam inierunt. Monachi dederunt predicto Odoni viginti libras et unum modium frumenti, et uxori illius viginti solidos. Concesserunt iidem Odoni insuper singulis annis quatuor modios annone que crescit in prefata terra ad modium Silvanectensem, duos videlicet modios ivernagii et duos modios avene qui debent solvi, et ipse Odo vel ad Sanctum Nicholaum vel ad Barberi veniet eos querere. Ipse autem totam prefatam culturam et terram libere et absolute monachis possidendam, vel quidquid de ea facere vellent concessit et adversus omnes calumpnias se eam monachis patrocinaturum promisit, et per fidem suam hanc conventionem se tenere pepigit ; Regina vero et Dominus Matheus hujus pactionis pro eodem Odone erga monachos obsides fuerunt et sui sigilli impressione hanc conventionem confirmaverunt. Hujus rei testes sunt : De monachis, Theobaldus prior Sti Martini, Petrus subprior ; Haimardus, prior Sti Lupi, Walterius, prior Sti Nicholai196 ; de clericis, Petrus, prior Sti Adriani, Ebroinus et Bonifacius, clerici Regine. [De laicis, Radulphus de Chirodono, Rainoldus Cocus, et Robertus, frater ejus ; Richardus castellanus et Johannes, frater ejus, Paganus, ejus sororius ; Bernardus Torchardus, Petrus Separatus, Josco de Fonte Sancti Firmini165, et Fridericus ejus filius ; Martinus, sororius ejus ; Radulphus, major de Esviliaco ; Fulco de Asci, Wasco, Robertus. Uxor vero ipsius Odonis, tempore hujus pactionis, de puerperio jacebat197. Propterea, cum ad Sanctum Nicholaum venisset, hoc pactum concessit coram testibus his subnotatis. Ex parte sui : Herberto de Insula, Rainaldo filio Warnerii clerici, Guidone Parvo, Garnerio filio Radulfi, Pagano, patre Herberti. Ex parte monachorum : Ivone, vicedomino198, Petro de Gonessa et Theobaldo filio ejus199, Malenutrito (?), Adam deffosse, Gilone filio Radulfi, Friderico, Roberto Coco]200.


10 Barbery, ca. et ar. Senlis.
7 Eudes Percebot paraît en 1104 à la cour de Louis VI comme un de ses familiers (Cf. Luchaire, Annales de la vie de Louis VI, nos 28 et 33, pp. 17, 21). Son surnom se traduisait, dès 1082-1089, Pertusiens-Utrem (nº36). La forme romane Odo Percebut se lit dans une charte de 1102 (note 91 suprà, t. I, p. 65). La bote, d'où vient le diminutif latin buticula (italien bottiglia, espagnol botella), est originairement un recipient de cuir pour mettre le vin qu'on emportait avec soin en voyageant à cheval. L'équivalence bote-outre est, par ces textes des xie et xiie siècles, bien établie. Les deux Eudes Percebot, père et fils, inhumés à St-Nicolas d'Acy antérieurement à 1132-1133, laissèrent pour successeur Eudes Percebot III, mari d'Eudeline. Ces époux, en 1140, restituèrent à St-Symphorien les églises de Pont-Saint-Maxence et St-Gervais en Beauvaisis, usurpées par eux (Coll. Moreau, LVIII, 197).
195 L'intervention de la reine douairière, Adélaïde de Maurienne, veuve de Louis le Gros, remariée on 1141 à Mathieu Ier de Montmorency (Art de vérifier les dates, II, 646), s'explique par le fait que le domaine de Barbery fut compris dans sa dot. Elle en disposa en faveur de l'abbaye de Montmartre, ce que Louis VII confirma par un diplôme de février-mars 1155. Cette approbation royale était indispensable pour une aliénation du domaine de la Couronne concédé en douaire ; elle fut accordée en 1146 pour le moulin de Barbery ; mais un jugement de la Cour, en 1155, ordonna la restitution par Pierre le Queux d'une terre que la reine avait en sa faveur démembrée du même domaine, de son propre chef ; en 1156 un autre concessionnaire d'une portion de ce domaine, Guillaume le Normand, fut autorisé à l'engager à l'abbaye de Montmartre, sous la réserve qu'il ne pourrait le vendre qu'aux religieuses de ce monastère, devenues dames de Barbery (Luchaire, Actes de Louis VII, nos 172, 341, 360, 376, pp. 154, 209, 216, 221).
196 Le premier prieur de St-Nicolas d'Acy, suivant la Gallia christiana, se nommait Gautier et mourut peu avant 1138. A cette date et en 1139 on rencontre le prieur Pierre Ier (nº245 et 249). Le prieur Gautier II, qui souscrit ici, est vraisemblablement celui dont le Nécrologe d'Acy note le décès au 1er mai : « Kal. Maii, obiit Galterius Torel, prior hujus loci. » Le surnom n'est ordinairement donné qu'en cas de succession immédiate ou très rapprochée de deux homonymes, pour différencier le second. Le sous-prieur des Champs, Pierre, remplaça Gautier II Torel peu de temps après que cette charte fut écrite, et ce Prieur Pierre II vécut jusqu'au 24 septembre 1163. Le Nécrologe de Notre-Dame de Senlis note ainsi son obit : « VIII kal. Octobris. Obiit vir religiosus domnus Petrus, prior Sti Nicolai de Aciaco super Onetam (la Nonette) qui dedit nobis xx solidos parisienses ». (Vallier, Notes historiques sur le prieuré de St-Nicolas d'Acy, dans les pub. du Comité archéologique de Senlis, 1886).
165 Avilly, com. de St-Léonard, ca. Senlis, était dès 1106 une propriété de St-Nicolas-d'Acy (t. I, p. 181). — Fontaine-Saint-Firmin, aujourd'hui Saint-Firmin, ca. Senlis, lui fut donné entre 1106 et 1124 (t. I, p. 279).
197 La femme d'Eudes Percebot III, qui n'est point désignée nominalement, s'appelait Eudeline, comme le prouve un acte de 1140, cité plus haut, p. 8, note 7.
198 Ives, vidame de Senlis, se rattache apparemment à Gui de Raray, qui occupait cette charge en 1106. Les prénoms d'Ives et de Gui se juxtaposent chez maintes lignées féodales de ce temps, dans l'Ile-de-France, la Picardie, l'Anjou.
199 Pierre Ier de Gonesse, fils d'Eudes Ier et petit-fils d'Eudiarde, bienfaitrice de St-Martin-des-Champs, eut pour fils Thibaud Ier. Cette famille de chevaliers se ramifia beaucoup au xiiie siècle.
200 La date de cet acte se place entre le convol de la reine-douairière (cf. note 195) et l'élection du prieur Thibaud II comme évêque de Paris.

Balle du pape Innocent II adressée à Thibaud II, prieur de Saint-Martin-des-Champs et confirmant les propriétés de son monastère.

  • A Original avec traces de sceau, Arch. nat., L 226, nº 17.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 4-5, collationnée « ex. ipsissimo autograpbo » et complétée du dessin de la rota ainsi que des souscriptions.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 3-4, collationnée.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 3.
  • E Copie notariée de 1550 ; Arch. nat., LL 226, fol. 18.
  • F Copie du xviie s., Arch. nat., LL 1354, fol. 38'.
  • a Marrier, Monasterii S. M. de C. historia, p. 170.
  • b Bibliotheca Cluniacensis, col. 603 (extrait).
  • c Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Jaffé-Wattenbach, Regesta Romanorum pontificum, t. I, p. 910, n° 8352 (5915 a).
  • Bruel, Charles de Cluny, t. V, p. 428, nº 4075.
  • R. de Lasteyrie, Cartulaire général de Paris, nº 298, p. 285.
D'après c.

Innocentius episcopus, servus servorum Dei, dilecto in Xristo filio Teobaldo priori monasterii Sancti Martini de Campis ejusque successoribus regulariter promovendis in perpetuum. Quociens illud a nobis petitur — — suffragium. Eapropter, dilecte in Domino fili Teobalde prior, tuis peticionibus annuentes — — — cuncta etiam que in presenti viª indictione — — 1 — — In Monte Savias82, torcularia et vineas. In Parisiacensi civitate, ecclesia que dicitur Sancti Dionisii de Carcere, cum omnibus que clerici ante possederant. Apud Monciacum Sancte Oportune, ecclesiam ejusdem sancte cum ap. s.201 — — In Carnotensi pago, ecclesiam de Bonella202 cum atrio et hospitibus, et appendiciis suis ; Ursionis villam202 cum ecclesia et appendiciis suis. Bolovillam203 cum ap. s. et Escum et Placemontem et villam Goilum204 cum ecclesia et decima ; apud Mondonvillam205 hospites et terram ; apud Capellam206 hospites et terras ; Rodenis villam207) cum ecclesia et appendiciis suis ; apud Carnotum in burgoSti Caralni208, hospites et censum ; apud villam que Tabulas dicitur, censum denariorum et decimam de Berceriis209 ; apud Crisperias210, ecclesiam et decimam et hospites ; villam Boull, Sanctum Hilarium211 cum ecclesia et appendiciis suis ; gordum de Pissiaco212 ; apud Medendam213 de transverso per aquam de singulis navibus tres obolos ex dono Gervasii dapiferi et concessione Philippi regis.

In Aurelianensi pago, Hyemvillam39 cum ecclesia et tota parrochia de Puteacio214 et decimam mercati, cum omnibus appendiciis suis, et altare de Novavilla53.

In Senonensi pago, ecclesiam et atrium de Pringi et Vovas215 ; apud Conam216 ecclesiam et atrium cum ap. suis.

In Meldensi pago, Anetum villam50 cum ecclesia et decima ; et decimam de Aci190 et altare de Marolio villa190.

In Suessionensi pago, villam que174 Sancta Gemma dicitur cum ecclesia et ap. s. ; et terram de Monte Aldonis217.

In Laudunensi pago, Disiacum villam52 et alodium de Brienna17 cum ap. s.

In Noviomensi pago, ecclesiam de castro quod1 Capi dicitur, cum ap. s. ; altare de Herticurle218 et altare de Revelone218.

In Ambianensi pago, ecclesiam de Ligniaco cum ap. s.21 ; apud Ruam, Vertunum et Waben219 redditus salis et aquarias piscium, apud Encram161 ecclesiam Sancti Gervasii cum ap. s. Apud Contiacum castrum, de dono Gervasii dapiferi213 decimum diem in redditu pedagii.

In Belvacensi pago, apud Bellummontem50 ecclesiam Sancti Leonorii cum ap. s. et decimam de Medianacurte53 ; apud Nusiacum56 terram et censum. Apud Meruacum villam52, altare et atrium et decimam cum ap. s., et altare Sancti Audomari55 cum ap. s. ; apud Miliacum castrum213 de dono Gervasii dapiferi, decimum diem de redditu pedagii ; Cressonessart ecclesiam48 cum decima et uno furno ; ecclesiam de Wlma54 ; apud Belvacum ecclesiam Sancti Pantaleonis220.

In Silvanectensi pago, monasterium Sancti Nicholai de Aciaco cum ap. s. ; apud Sorvillare221 ecclesiam, atrium, decimam et hospites.

In Tarvanensi pago, altare de Ferentiaco cum ap. s.222.

In Anglia apud Lundoniam, terram censualem et hospites, ex dono Radulfi de Tuin117, et concessione Henrici regis223 ; apud Barnstable castrum124, ecclesiam cum appendiciis suis, et cetera que predecessorum nostrorum — — — eterne pacis inveniant. Amen. Amen. Amen.

2 Ego Innocentius catholice ecclesie episcopus.

Ego Conradus Sabinensis episcopus.

Ego Gregorius cardinalis SS. Sergii et Bacchi.

Ego Albericus Hostiensis episcopus224.

Ego Otto diaconus cardinalis Sti Georgii ad Velum aureum.

Ego Stephanus Prenestinus episcopus.

Ego Hubaldus diaconus cardinalis Ste Marie in Via lata.

Ego Imarus Tusculanensis episcopus224.

Ego Gerardus diaconus cardinalis Ste Marie in Dominica.

Ego Gregorius cardinalis tituli Sti Calixti.

Ego Petrus presbiter cardinalis tituli Pastoris.

Ego Goizo presbiter cardinalis tituli Ste Cecilie.

Ego Thomas presbiter cardinalis tituli Vestinea.

Ego Hubaldusb presbiter cardinalis tituli Ste Praxedis.

Ego Petrus Ste Marie In Portica diaconus cardinalis.

Ego Nicolaus S. R.  E. diaconus cardinalis.

Data Lateranis per manum Gerardi, Sancte Romane ecclesie presbiteri cardinalis et bibliothecarii, x. .


82 Belleville, incorporé dans Paris (Cf. t. I, p. 247, note 366).
201 Moussy-le-Neuf, ca. Dammartin, ar. Meaux, Cf. t. I, p. 94, note 133.
202 Bonnelles, ca. Dourdan, ar. Rambouillet. Cf. t. I, p. 121. — Orsonville, même canton. Cf. t. I, p. 111.
203 Boulonville, éc. Sainville, ca. Auneau, ar. Chartres. Cf. t. I, p. 125.
204 Gouillons, ca. Janville, ar. Chartres. Cf. t. I, p. 82.
205 Mondonville, ca. Auneau, ar. Chartres. Cf. t. I, p. 123.
206 Chapelle-d'Aunainville, ca. Auneau, ar. Chartres. Cet article ne figure pas aux bulles précédentes.
207 Roinville, ca. Dourdan, ar. Rambouillet. Cf. t. I, p. 41.
208 Le Bourg Saint-Chéron, à Chartres.
209 Berchères-la-Maingot, ar. Chartres. Cf. t. I, p. 179.
210 Crespières, ca. Poissy, ar. Versailles. Cf. t. I, p. 232.
211 Behoust, ca. Montfort, ar. Rambouillet. Cf. t. I, pp. 122, 248.
212 Poissy, ar. Versailles.
213 Mantes-la-Jolie. Sur les dons de Gervais de Châteauneuf-en-Thimorais, sénéchal de France sous Philippe Ier cf. t. I, p. 202. Il n'est plus question de ce droit en 1147, pas plus que des revenus touchés à Conty (Somme) et Milly (Oise) et provenant du même bienfaiteur. Ceux-ci reparaissent encore en 1145 dans une charte épiscopale (nº286).
39 Janville, ar. Chartres.
214 Le Puiset, ca. Janville, ar. Chartres.
215 Pringy, ca. et ar. Melun. Les Vosves, éc. Dammarie-les-Lys, ca. et ar. Melun. St-Martin-des-Champs aliéna ces bénéfices entre 1143 et 1147. L'identification donnée t. I, p. 127, est à rectifier.
216 Cannes, ca. Montereau, ar. Fontainebleau. Cf. t. I, p. 110.
190 Esse, com, de St-Augustin, ca. et ar. Coulommiers ? — Du Plessis a lu Marnoa, mais les cartulaires portent Marolio ; l'église, de Mareuil est en effet mentionnée par Innocent II en 1143 (nº265), mais la bulle d'Eugène III en 1147 (nº295) omet Mareuil et indique seulement « capellam de Marnoa ». Cf. note 86, p. 43.
174 Sainte-Gemme, ca. Châtillon-sur-Marne, ar. Reims. L'autel fut donné à St-Martin en 1096 par Hugues, évêque de Soissons (t. I, p. 118).
217 Monthodon, ca. Condé-en-Brie, ar. Château-Thierry. Cette terre fut aliénée ou échangée entre 1143 et 1147.
17 Brienne, ca. Asfeld, ar. Rethel (Ardennes).
1
218 Corr. Heldicurte : Heudicourt, Revelon, ca. Roisel, ar. Péronne (t. I, p. 185).
21 Mont-Saint-Eloi, ca. Vimy, ar. Arras.
219 Rue, ar. Abbeville ; Verton et Waben, ca. de Montreuil-sur-Mer. En 1147 ces salines avaient cessé d'appartenir à St-Martin ; et l'église Saint-Gervais d'Encre lui avait été enlevée par les fils de Hugues III Candavène. Elle lui fut rendue en 1154. Cf. note 161.
161 L'église Saint-Gervais d'Encre (aujourd'hui Albert, ar. Péronne, Somme), avait été donnée dès 1118, par l'évêque d'Amiens Enguerran à St-Martin-des-Champs, par des considérations identiques (t. I, p. 240). La main laïque qui jusqu'alors avait retenu ce bénéfice était celle de Hugues II Candavène comte de Saint-Pol, que Baudoin VII, comte de Flandre, chassa d'Encre en 1115 et qu'il eût dépouillé de tous ses honneurs en lui enlevant Saint-Paul en 1117, s'il n'eût été retenu par la médiation d'Eustache III, comte de Boulogne. Ces événements sont visés par la charte de l'évèque Enguerran. Ce Hugues, qualifié senior, succéda dès 1083 à Gui Candavène ; suivant une charte de Molesmes, il avait en 1095 deux fils, Enguerran I et Hugues III. Ils se croisèrent l'année suivante, et l'aîné succomba en Terre-Sainte au bout de deux ans. Hugues III, qualifié junior dans les textes, fut associé à son père, puis demeura seul comte, et c'est à lui qu'il faut attribuer la seconde restitution de Saint-Gervais en 1138. Ainsi l'affirme une charte de Thierri, évèque d'Amiens, donnée en 1154 et qu'on trouvera plus loin. Hugues III Candavène fit approuver cet acte par Anseau, son fils aîné ; mais après sa mort, sous le pontificat de Thierri (donc après 1145), ses trois héritiers, Anseau, Enguerran II et Gui II, retinrent les prébendes de Saint-Gervais ; ils ne les rendirent aux moines qu'en 1154. Hugues II et Hugues III ont été souvent confondus, en dépit des textes.
213 Mantes-la-Jolie. Sur les dons de Gervais de Châteauneuf-en-Thimorais, sénéchal de France sous Philippe Ier cf. t. I, p. 202. Il n'est plus question de ce droit en 1147, pas plus que des revenus touchés à Conty (Somme) et Milly (Oise) et provenant du même bienfaiteur. Ceux-ci reparaissent encore en 1145 dans une charte épiscopale (nº286).
56 Noisy-sur-Oise, ca. Luzarches, ar. Pontoise. La bulle de Calixte II mentionne déjà « apud Nuisiacum terram et censum ", et dans la confirmation de Pierre, évêque de Beauvais en 1123, il signale " juxta Bellomontem apud Nuisiacum, terram quam dedit Gualerannus, frater Jolduini de Munci ». Cette donation est tout à fait distincte de celle d'une simple rente, énoncée ici, par Galeran fils de la vicomtesse Marie.
55 Saint-Omer-en-Chaussée, ca. Marseille, ar. Beauvais, voisin de Milly-sur-Thérain. Cf. t. I, pp. 203 et 349.
213 Mantes-la-Jolie. Sur les dons de Gervais de Châteauneuf-en-Thimorais, sénéchal de France sous Philippe Ier cf. t. I, p. 202. Il n'est plus question de ce droit en 1147, pas plus que des revenus touchés à Conty (Somme) et Milly (Oise) et provenant du même bienfaiteur. Ceux-ci reparaissent encore en 1145 dans une charte épiscopale (nº286).
48 Cressonsacq, ca. St-Just-en-Chaussée, ar. Clermont (Oise). — Les dîmes données par Guillaume sont celles de Jaux, ca. Compiègne.
54 Viarmes, ca. Luzarchcs, ar. Pontoise (Cf. t. I, p. 298).
220 On voit ici reparaître l'église Saint-Pantaléon de Beauvais, qui n'avait plus été comprise dans la dernière confirmation des bénéfices ressortissant de l'ordinaire de Beauvais ; mais on ne la retrouve pas en 1147.
221 Survilliers, ca. Luzarches, ar. Pontoise. Cf. t. I, p. 64.
222 Frévent, ca. Auxi-le-Château, ar. Saint-Pol. Son autel apparaît ici pour la dernière fois ; il fut cédé à l'abbaye de Cercamps avant 1147.
117 Eudes Ier évêque de Bayeux, l'un des personnages qui figurent dans la célèbre tapisserie, frère utérin de Guillaume-le-Conquérant, issu du mariage d'Arlette avec Helloin de Conteville, mourut en 1097. C'est lui qui donna à Guillaume Giffard l'emplacement concédé par celui-ci à St-Martin-des-Champs.
223 Saint-Martin-des-Champs aliéna ses propriétés de Londres entre 1143 et 1147.
124 Barnestaple, situé sur la côte nord du Devon, au fond d'une baie qui reçoit les eaux du Taw, vit, à l'ombre de son château, s'élever une ville commerçante, qui eut de bonne heure une commune, ainsi que le prouvent des chartes qu'on trouvera plus loin et de nombreux textes des Close rolls (Cf. D. Guilloreau, Les prieurés anglais de l'ordre de Cluny, dans la Revue Mabillon, 8e année, nº 29, 1912, p. 20). Marrier (Monasterii Sancti Martini a Campis historia, p. 404) consacre un chapitre au « Prioratus Beatæ Mariæ Magdalenæ de Barnastapola, Exoniensis diœcesis, ubi debent esse, Priore computato, sex monachi. »
224 « Conçue dans les mêmes termes que la bulle du Pape de 1135, elle peut aider à fixer le commencement de l'épiscopat de l'évèque de Paris Thibaud. Il était en effet prieur de St-Martin-des-Champs lorsqu'il fut élu évèque. Or cette bulle prouve qu'il n'avait pas encore quitté son prieuré à la fin de mars 1143. Nous n'avons du reste trouvé aucune mention de son épiscopat ayant la fin de 1143. « (Note de M. R. de Lasteyrie, Cartulaire général de Paris, t. I, p. 285.) — Voir la note suivante. — Les cardinaux. Aubri et Imier étaient d'anciens moines de St-Martin (Lesort, Cartulaire de St-Mihiel, Mettensia, VI, 315-316).
224 « Conçue dans les mêmes termes que la bulle du Pape de 1135, elle peut aider à fixer le commencement de l'épiscopat de l'évèque de Paris Thibaud. Il était en effet prieur de St-Martin-des-Champs lorsqu'il fut élu évèque. Or cette bulle prouve qu'il n'avait pas encore quitté son prieuré à la fin de mars 1143. Nous n'avons du reste trouvé aucune mention de son épiscopat ayant la fin de 1143. « (Note de M. R. de Lasteyrie, Cartulaire général de Paris, t. I, p. 285.) — Voir la note suivante. — Les cardinaux. Aubri et Imier étaient d'anciens moines de St-Martin (Lesort, Cartulaire de St-Mihiel, Mettensia, VI, 315-316).
a Corr. d'après Jaffé-Wattenbach : « Sancti Vitalis tituli Vestinæ. »
b Le nom « Hubaldus » n'a pu être lu par le correcteur de B. Cf. Jaffé-Wattenbach, t. I, p. 840.
224 « Conçue dans les mêmes termes que la bulle du Pape de 1135, elle peut aider à fixer le commencement de l'épiscopat de l'évèque de Paris Thibaud. Il était en effet prieur de St-Martin-des-Champs lorsqu'il fut élu évèque. Or cette bulle prouve qu'il n'avait pas encore quitté son prieuré à la fin de mars 1143. Nous n'avons du reste trouvé aucune mention de son épiscopat ayant la fin de 1143. « (Note de M. R. de Lasteyrie, Cartulaire général de Paris, t. I, p. 285.) — Voir la note suivante. — Les cardinaux. Aubri et Imier étaient d'anciens moines de St-Martin (Lesort, Cartulaire de St-Mihiel, Mettensia, VI, 315-316).

1 (texte de la bulle de 1136, nº 215, sauf les variantes qui suivent.)
2 (Rota).

Henri de France, abbé de Notre-Dame d'Etampes, approuve le don d'une des prébendes de son chapitre, fait à Saint-Martin par le préchantre Aubert.

  • A Original existant autrefois aux archives de St-Martin.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 99, collationnée et complétée des passages entre crochets, d'après A ou C.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1358, fol. 31.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., L 876, nº 96.
  • E Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 122.
  • a D. Fleureau, Antiq. de la ville d'Etampes, 290.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Duchesne, Hist. de la maison de Montmorency, Preuves, pp. 44-45, d'après A.
  • Luchaire, Actes de Louis VII, p. 130, nº 95.
D'après b.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Amen. Quoniam quidema « mundus transit et concupiscentia ejus ", sicut immobilis Veritas per organum suum Johannem testificatur, ideo insolubili rationis, immo fidei argumento colligitur, illud solum suis possessionibus veraciter permanere, quod de sinistra hujus seculi per elemosinam trajectum in dexteram, in celestibus thesaurizatur. Ea nempe quibus temporaliter fruimur, vix permanent nobiscum dum vivimus, morientes vero quoniam sequi non possunt, non solum nudos, verum etiam suis illecebris reos factos, ad penam dimittunt. Illa autem que pauperibus subveniendo omnipotenti dextere committimus, ad quem " fures non accedunt et rapina nil profïcit », et tunc incipiunt veraciter possideri cum morimur, et nunc interim spei bone solatium nobis prestant, dum vivimus. Hisb igitur atque hujusmodi rationibus pollicitusc, egod Henricus, Dei gratia, abbas ecclesie Ste Marie Stampensis, anime patris mei bone memorie Ludovici regis et fratris Philippi, seu eciam mee, vel aliorum antecessorum meorum, solacium aliquod in alteram vitam transmittere curavie ; et quoniam ecclesia Bti Martini de Campis ab ipsisf antecessoribus meis fundata, et pro merito religionis diletta, honorata et aucta est, Ego quoque, non decrescente religione et acrescente numero monachorum, beneficia augere destinavi, persuasusg igitur et timore Dei et amore majorum meorum, insuper et precibus domini et fratris mei, gloriosi Ludovici regis, et matris mee plurimum actush, eidem ecclesie prebendam unam in ecclesia Bte Marie Stampensis hoc ordine dedi : Domnus Albertusi cantor in illa ecclesia prebendam habebat, et quoniam monachis de Campis maxima astringebatur amiciciaj, eam in manibus meis per panem et librum reddidit ; et ego consequenter, similiter per panem et librum, in manibus venerabilis Theobaldi prioris de Campis, eam seposuik, et per illum ecclesie cui preerat in perpotuum possidendam contradidi. Quod ut ratum sit et immobile perseveretur, sigilli mei munimine et testibus subnotatis confirmavi. S. Ludovici regis. S. Adele regine. S. Suggerii abbatis Sancti Dionisii [S.Marcharii abbatis Mauriniacensisl. S. Aubertim cantorisn. S. Hugonis de Creciagoo. S. Mathei de Montemorenciacop. S. Willelmi buticularii.]


a D quicquid.
b D Nil.
c B pellectus.
d B Henrichus.
e D transmittere curam.
f D istis.
g D personaliis.
h B auctus.
i D Abbatus.
j D amicia.
k D deposui.
l B Morinensis.
m Resté en blanc dans B.
n D Abbatis cantatoris.
o D Cressocio.
p D Montemorencio

Le roi Louis VII confirme la donation d'une prébende à Notre-Dame d'Etampes approuvée par son frère, l'abbé Henri.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 25'.
  • C Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 25'.
  • D Copie du xve s., Arch. nat., LL 1358, fol. 31'
  • E Copie du xviº s., Arch. nat., L 876, nº 89.
  • F Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 24'.
  • a D. Fleureau, Antiq. de la ville d'Etampes, 290.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Duchesne, Hist. de la maison de Montmorency, Preuves, 44-45.
  • Luchaire, Actes de Louis VII, p. 130, nº 95.
D'après b.

In nomine sancte et individue trinitatis. Ego Ludovicus, Dei gratia, rex Francorum et dux Aquitanorum. Noscat presens etas ac postera precentorem Parisiensem Aubertum prebendam quam in ecclesia Beate Marie Stampensis habebat, in manu charissimi fratris nostri Henrici qui ejusdem erat ecclesie abbas, ex propria voluntate sine ulla retentione dimisisse, optantem votis et postulantem precibus ut prebenda illa ecclesie Bti Martini de Campis tribueretur. Moti sanctitate loci et religiosa conversatione que illic divino famulatui incessanter incumbit, pro remedio anime genitoris nostri venerande memorie Ludovici, nostrorumque pro indulgentia reatuum, predicte ecclesie Bti Martini prebendam istam, charissimi fratris nostri Henrici benigno assensu, in ecclesia Ste Marie Stampensis integre, perpetuoque possidendam donavimus. Quod, etc.

Actum Parisius .

Le prieur Thibaud II, élu mais non encore intronisé évêque de Paris, préside le chapitre de Saint-Martin-des-Champs où est acceptée la fondation par le frère Hugues, qui fut longtemps prieur de Gouillons, d'une pitance générale de poissons, annuellement faite le jour de sa mort et s'élevant à 20 sous parisis, prélevés sur le revenu d'une terre qu'il acquit à Bondy.

  • B Copie du xive s. Ms. lat. 17742, fol. 333.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Noverint tam presentes quam posteri, quod frater Hugo, qui diu tenuit Goilum294, emit quandam terram apud Bonzeias73 de cujus redditu camerarius faciet conventui singulis annis generale piscium xx sol. parisiensium, in die obitus sui. Et ne hoc mutetur vel diminuatur in perpetuum, domnus Teobaldus, Parisiensis episcopus, assensu totius capituli, sub anathemate interdixit225.


294 La Gallia christiana ne fait aucune allusion à cette lettre dans les biographies des prélats cités. Un bref d'Eugène III concernant l'élu d'Arras (Migne, Patrol. latina, t. 180, col. 1374), daté de 1148, est étranger à l'incident. Les Regesta Pontificum (édit. Jaffé-Wattenbach) ne contiennent rien à ce sujet sous l'année 1148. L'élu d'Arras est Godechau (Godescalc) fort apprécié d'Eugène III : il succéda à l'évêque Aluise, mort cette même année.
73 Bondy, ca. Noisy-le-Sec, ar. Saint-Denis (Cf. t. I, p. 16). « Clicei » n'a rien de commun avec Clichy (Clipiacum) et doit se lire « Clacei » ; c'est Clacy, écart de Noisy-le-Sec (ib., pp. 106 et 169).
225 L'évêque Etienne de Senlis mourut non pas le 6 mai, comme le porte le nécrologe de la Cathédrale du xive siècle, mais le 30 juillet, date fournie non seulement par un obituaire de Notre-Dame écrit en 1529, où il est clairement désigné par ces mots « Stephanus Sylvanectensis », mais par tous les nécrologes de Paris et des environs : Saint-Denis, Argenteuil, Saint-Magloire, Saint-Victor ; ce dernier est d'autant plus important à considérer qu'il associe à l'obit d'Etienne celui de son neveu Barthélemi évêque de Châlons, prélat mort en 1151. La date funèbre du 31 juillet 1143 était d'ailleurs inscrite sur la tombe d'Etienne à Notre-Dame ; et les auteurs de la Gallia, en repoussant toutes ces concordances pour faire foi au seul témoignage de l'ancien obituaire, ne nous semblent pas devoir être suivis. L'exemple de la transcription de plusieurs nécrologes, dont il subsiste des textes juxtaposés, montre qu'on modifiait souvent les dates d'anniversaires ; mais on ne saurait admettre qu'une modification faite à Notre-Dame entre 1320 et 1529 aurait influé sur les inscriptions portées antérieurement au xive siècle sur quatre obituaires différents de la région parisienne. C'est bien en 1143 que Thibaud fut élu évêque de Paris, suivant, le Chronicon breve Sancti Dionysii (Spicilegium, II, 809). Toutes les chartes qu'on rencontrera plus loin donnent aussi l'année 1143 comme point de départ de son pontificat. Mais il dut commencer seulement au milieu de l'automne. La lettre 224 de saint Bernard déplore le veuvage prolongé de plusieurs églises, notamment celle de Paris, par suite du retard apporté par le roi à faire parvenir aux clergés de ces églises l'autorisation de procéder à des élections canoniques. Les termes de cette épître supposent une période dilatoire très prolongée : on ne saurait guère la réduire à moins de quatre mois. — Thibaud fut consacré évêque après le 13 octobre 1143 (nº300).

Simon de Vermandois, évêque de Noyon, donne à St-Martin-des-Champs l'autel de Liancourt-Fosse.

  • A Original sans sceau. Arch. nat., L 876, nº 70.
  • B Copie incomplète de 1209, collationnée et complétée, Arch. nat., LL 1351, fol. 82. « Collata hæc carta ad suum autographum, e quo sigillum excidit. »
  • C Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 80.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 94 ; l'une et l'autre d'après B primitif.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis, Patris et Filii et Spiritus sancti. Ego Simon, Noviomensis, Dei gratia, episcopus, saluti anime mee consulens, ecclesiarum cultoribus, Deo servientibus, in quantum possum, debeo necessaria ministrare. Sciat igitur presens etas et postera quod altare de Liencurte226 ob recordationem anniversarii mei, do ecclesie Beati Martini de Campis in perpetuum possidendum. Quod scilicet altare in manum nostram venerat, decedente Galterio filio Warnoldi de Nigella, qui in personatu illud a nobis tenuerat. Fiet autem anniversarium nostrum singulis annis et refectio plenaria xl solidorum fratribus ex redditu altaris, ita ut reliquum in usus fratrum deveniat. Sie autem hoc eis beneficium largimus, salvo jure nostro et archidiaconi, et presbiteri, et ministrorum nostrorum, ut ex more sinodalia jura quotannis solvantura.

Signum Honesti archidiaconi, Balduini decani227, Teoderici thesaurarii, Hugonis cancellarii, Petri prepositi de Capi, Wilberti capellani, Gervasii.


226 Liancourt-Fosse, ca. Roye, ar. Montdidier
a Ici s'arrêtait B.
227 Baudoin I succéda après 1124 à Foucher ; il est cité de 1130 à 1142, et était remplacé par son neveu Baudoin II en 1145 (Gallia, IX, 1032). — L'évêque Simon siégea de 1123 à 1148.

Manassé II, évêque de Meaux, constate les libéralités faites à St-Martin du Vieux-Crécy, par les frères Arnoul, Hugues et Jean de la Chapelle.

  • A Original, Arch. nat., L 876, nº 54 ; Sceau perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1352, fol. 61', non collationnée.
  • C Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 61.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 66.
  • a Toussaint du Plessis, Histoire de l'Église de Meaux, t. II, Pièces just., nº lxvi, p. 40.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Gallia christiana nova, VIII, 1614.
D'après b.

In nomine sancte et individue Trinitatis, Manasses, Dei gratia, Meldensis ecclesie humilis minister, ecclesie Bti Martini de Campis et ecclesie de Veteri Creceio, imperpetuum.

Pontificalis est officii nostri ecclesiis Dei nobis commissis sua jura servare, et tam hutilitati quam quieti earum in posterum providere. Noverint igitur universi ad quorum notitiam littere iste pervenerint, Arnulfum et Hugonem de Capella228 atque Johannem, fratres, Dei amore et animarum suarum predecessorumque salute, omnes minutas decimas suas, preter decimam lini et canabi, et insuper omnem redecimationem tam decimarum quam omnium annonarum suarum, atque vini, ecclesie Bti Martini de Veteri Creceio, assensu et concessione matris eorum et omnium filiorum, fîliarumque suarum, per manum nostram dedisse. Insuper etiam, assensu eorumdem, prefatus Johannes, ex propria parte sua, Deo dedit et supradicte ecclesie de Veteri Creceio, unum modium frumenti in communibus decimis singulis annis habendum ; et tam ipse quam Hugo frater ejus, data fide in manu nostra, firmaverunt idipsum firmiter observaturos et contra omnes calumpnias tutelam atque protectionem se esse laturos ; Arnulfo eorum majore fratre etiam hoc laudante. Et si, quod absit, minime observarent, sine ulla declamatione et submonitione sese anathemati subjacere concesserunt. Hujus rei testes sunt : Helias abbas Cagiensis229, Hugo decanus, Teobaudus archidiaconus, Stephanus cantor ; Guibaudus de Puteo, Gaucherius Rufus de Collegiaco230, Odo filius Arnulfi, monachi de Creceio.

Actum est hoc et recognitum Meldis in presentia nostra, . Si quis vero, quod absit, huic dono contraire presumpserit, Dei auctoritate et ligandi atque solvendi ab eo nobis concessa potestate, anathema sit.


228 La Chapelle-sur-Crécy, ca. Crécy-en-Brie, ar. Meaux.
229 Chaage, abbaye d'Augustins, dans les faubourgs de Meaux. Cf. note 147.
230 Collégien, ca. Lagny, ar. Meaux (S.-et-M.).

Le roi Louis VII, à la prière de Suger, abbé de Saint-Denis, monopolise en faveur de sa communauté le droit de bâtir dans la zone comprise entre le bourg de Saint-Denis et l'église Saint-Laurent située près du pont de Saint-Martin-des-Champs. (Extrait.)

  • A Original scellé. Arch. nat., K 23, nº 8.
  • B Registre A de Philippe-Auguste (Bibl. du Vatican, fonds Ottoboni, ms. 2796), fol. 83.
  • C Cartulaire de Saint-Denis, Arch. nat., LL 1156, fol. 64'.
  • a Doublet, Histoire de Saint-Denis, p. 866.
  • b Félibien, Hist. de Saint-Denis, p. 105.
  • c Tardif, Monuments historiques, nº 446, p. 254.
  • d Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Luchaire, Actes de Louis VII, p. 135, nº 111.
D'après d.

In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti — — Ego igitur Ludovicus, Dei gratia rex Francorum et dux Aquitanorum — — notum facio... quoniam presentiam nostram adiit Sugerius, venerabilis pastor et abbas ecclesie beatissimorum martyrum Dyonisii, Rustici et Eleutherii, humiliter et devote implorans ut — — ea que pater meus eidem ecclesie contulit... nos ipsi confirmaremus. Hujus itaque juste peticioni... assensum prebuimus, et quecumque patris mei larga munificentia contulit... concedimus et confirmamus : — — mansionum vel inhabitationum, si non sint ejusdem ecclesie, omnimodam remotionem a predicto burgo usque ad ecclesiam Sancti Laurentii que sita est prope pontem Sancti Martini de Campis et ex altera parte strate regie, ab eadem villa Sancti Dionisii usque ad alium pontem prope Parisius juxta domum Leprosorum.

Actum Parisius .

Le roi Louis VII approuve la convention passée devant sa mère la reine Adélaïde et son beau-père le connétable Mathieu de Montmorency, entre Saint-Nicolas d'Acy et Eudes Percebot III.

  • A Original jadis conservé aux Archives de Saint-Nicolas (layette Barbery, nº 10), et portant cette mention : « Représentées le 24 novembre 1741 et transcrites et insérées dans les registres de la Chambre des Comptes en exécution de la déclaration du Roi du 14 mars 1741. Scel brisé. (Signé) Ducornet.
  • B . Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 117', non collationnée, incomplète des passages mis entre crochets.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 128', d'après B.
  • D Copie du xve s., Arch. nat., LL 1353, fol. 152, d'après B.
  • E Copie authentique, Arch. nat., K 189, nº 104, d'après A.
  • F Copie d'Afforty, Collection de Senlis, t. XIII, p. 899, d'après A.
  • a Duchesne, Histoire de la maison de Montmorency, Preuves, p. 43, d'après A (manque la souscription du chancelier).
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Luchaire, Actes de Louis VII, p. 135, nº 110.
D'après b.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Quoniam ore prophetico de Ecclesia sancta olim predictum est quod « mamilla regum lactabitur », Ego Ludovicus, Dei gracia Francorum rex et dux Acquitanorum, ecclesie Sti Martini de Campis, non solum ad lactandum mamillam, verum ad protegendum, alas imperii nostri porrigendas esse decrevi. Proinde, ad posterorum usque transmitto notitiam, quod domus Sti Nicholai Silvanectensis que ad jus predicte ecclesie respicit, tenebat per elemosinam cujusdam Agnetis et mariti illius nomine Johannis, apud villam que dicitur Barberi, quamdam culturam et terram que fuit Odonis qui dictus est Percebot, quam calumpniatus est Odo nepos predicti Odonis. Unde tam ipse quam prefate domus monachi, in presentia matris mee domine Adelaidis regine et domini Mathei mariti ejus, sub quorum dominio tunc temporis terra illa erat, convenerunt et hoc pacto firmissimam concordiam inierunt. Monachi dederunt — — 1 — — se tenere pepigit.

Quibus omnibus hoc ordine consummatis, idem Odo per matrem meam michi mandavit quatenus ipso consentiente et laudante prefatam possessionem monachis in eternum habendam, sub ea que premissa est conditione confirmarem. [Ego igitur et utilitati Ecclesie et posterorum nostrorum concordie in longum usque providens, hec ut pretaxata sunt permansura esse decrevi, et ut rata sint et inconvulsa perseverent, sigilli nostri munimine et testibus subnotatis corroboravi.

Actum publice Parisius, , astantibus in palatio nostro quorum nomina subtitulata sunt et signa. S. Radulfi Viromandorum comitis et dapiferi nostri. S. Guillelmi buticularii. S. Mathei camerarii. S. Mathei constabularii.

Data per manum Cadurci cancellarii.]


1 (Suit le texte du nº 264)

Le roi Louis VII confirme les dons de ses ancêtres au prieuré de Janville.

  • A Original scellé, Arch. nat., K 23, nº 82.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 24 (portant Parisius au lieu de Lorredum).
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 24.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 24.
  • E Copie du xviie s., ms. lat. 12739, fol. 568.
  • a Marrier, Monasterii S. M. historia, p. 372.
  • b Robert Hubert, Antiq. de St-Aignan d'Orléans, preuve 41.
  • c Duchesne, Hist. de Montmorency, preuves, pp. 45-46 (extrait.).
  • d Tardif, Mon. hist., nº 467, p. 254.
  • e Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Table des diplômes, t. III, p. 73.
  • Luchaire, Actes de Louis VII, p. 140, nº 125.
D'après e.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Ludovicus, Dei gratia, rex Francorum et dux Aquitanorum. Notum fieri volumus t. f. q. p. quoniam beneficia, quecumque et ubicumque sint, que Henricus rex, sive alii predecessores nostri monasterio Bti Martini de Campis et ecclesie Beate Marie que est apud Hyenvillam39, pro amore Dei in elemosinam contulerunt, nos habenda et possidenda eidem ecclesie, quemadmodum eorum temporibus tenuit et nostris, imperpetuum concedimus, et quantum ad nostram pertinet Majestatem, regia auctoritate confirmamus. Beneficia quidem ista sunt : Decima videlicet culturarum nostrarum, et quinta pars tocius annone que est in granchia nostra Hyenville. Si quis autem eidem monasterio et fratribus ibidem Deo servientibus terram aliquam donaverit, nos eis concedimus liberam et quietam ab omni consuetudine et exactione, preter decimam et campipartem, si hoc ipsa terra debucrit. Damus etiam eis et concedimus servum quendam apud Hyenvillam. Petrum videlicet, filium Reinardi, cum omnibus heredibus suis jure perpetuo possidendum. Consuetudinem vero nullam in curia monachorum sive in claustro habemus ; extrinsecus vero, ab eorum hospitibus in die solummodo qua mercatum in villa est, omnem consuetudinem nobis retinemus. Quod ne valeat oblivione deleri, scripto commendari precepimus, et ne possit a posteris infirmari, sigilli nostri auctoritate et nominis nostri karactere subterfirmavimus.

Actum publice Lorredum231, . Astantibus in palatio nostro quorum nomina subtitulala sunt et signa. Signum Radulfi dapiferi, Viromandorum comilis. S. Guillelmi buticularii. S. Mathei camerarii. S. Mathei constabularii.

Data per manum Ca1durci cancellarii.


39 Janville, ar. Chartres.
231 Lorrez-le-Bocage, ar. Fontainebleau (Seine-et-Marne).

1 (monogramme royal)

Eudes II, évêque de Beauvais, confirme à St-Nicolas d'Acy les bénéfices que cet établissement a reçus dans son diocèse, les églises de Noël-Saint-Remi, Rouvroy-les-Merles et Brenouille.

  • A Orig. Arch. de l'Oise, H 25774. (Traces de sceau sur pendants de cuir).
  • B Copie d'Afforty, Coll. de Senlis, t. XIII, p. 875.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Odo Dei gratia Belvacensis episcopus. Nominis Xristiani dignitate signatis omnibus fidelibus, in Domino salutem. Notum fieri volumus omnibus t. f. q. p. omnia que habent monachi Sti Martini de Campis qui manent apud Sanctum Nicholaum in villa que vocatur Aci juxta Silvanectensem urbem, me episcopali auctoritate concedere et confirmare, ea scilicet que in meo episcopatu noscuntur habere. Ecclesiam de Noa Sti Remigii177 cum omni decima. Ecclesiam de villa Bernoz et quinque partes decime178. Ecclesiam de Roveredo178 et atrium et minutam decimam totam, et medietatem magne decime. Et si qua alia, elemosina fidelium, in meo habent episcopatu concedo et confirmo, et omnes qui hec inquietare, auferre aut minuere presumpserunt, auctoritate Dei omnipotentis anathematizo. Et ut hec firmitatem perpetuam obtineat, sigillo meo corroboro232.


177 En marge, écr. du xive s. : « Auprès de St-Nicolas de Senlis ». Noël-St-Remi, éc. Roberval, ca. Pont-Ste-Maxence, ar. Senlis.
178 Brenouille, ca. Liancourt, ar. Clermont (Oise). — Rouvroy-les-Merles, ca. Breteuil, ar. Clermont.
232 La date de 1140 mentionnée au revers, d'une écriture moderne, a été inspirée par la connaissance de la charte nº250, avec laquelle celle-ci peut avoir été concomitante. Pourtant cette précision rigoureuse n'est en rien justifiée par le contexte. La charte émane d'Eudes II, puisqu'il confirma ces mêmes églises au monastère de Paris en 1140 : d'ailleurs son successeur Eudes III est désigné dans les documents de sa chancellerie par la formule « Odo secundus. « — Le terminus ad quem est le jour funèbre d'Eudes II, fourni par le nécrologe de Ninove, abbaye de Prémontrés fondée en 1137 : « V. Kal. Julii. [Depositio] Odonis episcopi, fundatoris, Belvaci, et cari conversi in Parco. « (Fol. 106 , Arch. de l'Etat belge, à Gand). D'autre part nous verrons plus loin que l'épiscopat d'Eudes III a commencé en 1144.

Eudes II, évêque de Beauvais, confirme la cession de l'église de Presles à Saint-Martin-des-Champs par Simon l'Orphelin et sa femme Basle, dite Pucelle.

  • A Original, L 878.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, 74', complétée et collationnée.
  • C Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 71'.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 83.
  • E Copie du xviiie s., ms. fr. 15504, fol. 64'.
  • F Copie du xviiies., Coll. Moreau, t. LX, fol. 96.
  • a Marrier, Monasterii S. Martini de C. historia, p. 505.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

In Xristi nomine. Ego Odo, Belvacensis233 episcopus, ad noticiam t. f. q. p. pervenire volumus, quod Symon Orphanus et uxor ejus Basilia, cognomento Puella, admoniti consiliis bonorum virorum, pro se et antecessoribus suis, ecclesiam de Praeriis234 cum minuta decima, quam non secundum Deum tenuerant, nobis libere reddiderunt, et precibus ipsorum monasterium Bti Martini per manum nostram de prefata ecclesia cum decima investivimus. Hanc investituram factam predicto monasterio confirmamus, et sigilli nostri impressione hoc scriptum inde factum, salvo jure Belvacensis ecclesie et archidiaconi corroboramus. Huic confirmationi interfuerunt abbas Galterius Sti Synphoriani235 ; Gaufredus abbasa Sti Quintini236 ; Henricus archidiaconus ; Petrus prior Sti Luciani ; Bernardus et Odo, canonici Bti Petri ; Johannes precentor ; Ursio subdiaconus qui tunc agebat vices archidiaconi ; Helinandus capellanus episcopi.


233 D'après une notice du même carton Arch. nat., L 878, il s'agirait d'Eudes II, mort en 1144, et cette donation fut aussi approuvée par Eudes III, vers 1145.
234 En marge de B, d'une écr. du xve s. : « Prailles, au Celerier. » C'est Presles, ca. l'Isle-Adam, ar. Pontoise.
235 Gautier remplaça dès 1141 Roger, mort le 14 septembre 1140 ; il mourut le 25 mars 1166 (Gallia, IX, 808).
a Ici s'arrête B.
236 Geofroi succéda à Renaud mort le 21 juillet 1141 ; il vivait encore en 1157 et fut remplacé dès 1161 (Gallia, IX, 20).

Thibaud, évêque de Paris et prieur de Saint-Martin-des-Champs, détermine une option laissée en suspens par un accord fait sous son prédécesseur Etienne entre l'église de Paris et le prieuré, au sujet de la voirie de Saint-Cloud.

  • A Original, Arch. nat., S 1355, nº 14 ; queue de cuir épais sans trace de sceau.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 44, collationnée sur l'original « cui sub duplici cauda coriacea adpendet sigillum in quo figura sedentis pontificis cum his verbis ; SIGILLUM THEOBALDI PARISIENSIS EPISCOPI. »
  • C Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 44, avec cette mention : « ungue vigne au terroer St-Thibault qu'on appelle la Marie ».
  • D Copies du xve siècle, Arch. nat., LL 1358, fol. 32' et 55.
  • E Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 45.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Teobaldus Dei gratia ecclesie Parisiensis minister, licet indignus, notum fieri volo omnibus t. f. q. p. quod Stephanus bone memorie, ejusdem Parisiensis ecclesie episcopus, in terra que dicitur Haune que communis est tam monachis Sancti Martini de Campis23 quam episcopo Parisiensi237, duas masuras, propter extraendos lapides, destruxit et delevit. Ne autem propter dannum quod supradictis intulerat monachis aliquod apud Deum in anima pateretur detrimentum, pro recumpensatione, viariam quandam, quam in vinea quam ab ecclesia Sti Clodoaudi usu censuali, memorati tenebant monachi, possidendam cuncessit, sub tali tamen cunditione quod si forte cuntingeret in loco lapidum predictarum, masuras reedificari, vel episcopus eas ex integro haberet, vel hec viaria ad jus episcopale rediret. Nunc autem quod [Deo permit] tente, michi datum est utriusque ecclesie utilitatibus providere, supradictas masuras in jus proprium retineo, el viariam, omni remota cunditione, memoratis Sti Martini fratribus perpetuo possidendam concedo. Ut autem inconcussum permaneat, sigilli nostri impressione roboramus. Actum Parisius, .


23 Rueil (ou Reuil-en-Brie), ca. La Ferté-sous-Jouarre, arr. Meaux.
237 Cette pièce prouve qu'il faut identifier Thibaud II, prieur de Saint-Martin depuis 1133, avec Thibaud, évêque de Paris. Il semble, d'après le texte, que ce prélat administrait encore Saint-Martin-des-Champs dans la première année de son épiscopat, postérieurement au 12 mars 1144, date de l'élection de Luce II ; les premières chartes du prieur Eudes II devraient alors être reportées à 1144 au plus tôt.

Hugues III, évêque d'Auxerre, et saint Bernard, abbé de Clairvaux, statuent sur un différend, entre Saint-Martin-des-Champs, à qui l'évêque Thibaud venait de concéder une prébende à Notre-Dame, et l'abbaye de Saint-Victor, jouissant du droit d'annales sur toutes les prébendes de la Cathédrale : ils fixent à dix sous par an le droit d'abonnement compensateur que St-Martin devra payer à St-Victor.

  • A Original, Arch. nat., L 888ª, nº 7, portant les sceaux de l'évêque d'Auxerre et de l'abbé de Clairvaux.
  • B Copie du xvie s., ms. lat. 14679, p. 298.
  • a R de Lasteyrie, Cartulaire gén. de Paris, p. 292, nº 312.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Ego Hugo, Dei gratia Autisiodorensis episcopus ; Ego Bernardus, Clarevallensis abbas ; notum fieri volumus tam posteris quam presentibus quod domnus Theobaldus, Dei gratia Parisiensis episcopus, in ecclesia Beate Marie, assensu capituli, prebendam unam monachis Sancti Martini imperpetuum dedit. Ecclesia vero Sancti Victoris que in prefata Beate Marie ecclesia annualia prebendarum habet, hujus ipsius prebende que monachis data fuit, annuale suum ex integro babuit. Sed quia de eadem prebenda, que monachis imperpetuum data erat, jam de cetero ecclesia Sancti Victoris annuale habitura non erat, ne in hoc dono ecclesia Sancti Victoris lederetur, si unius prebende annuali beneficio imperpetuum privaretur, quia id ex precepto predicti Theobaldi episcopi, assensu utriusque capituli, videlicet Sancti Martini et Sancti Victoris, consilio nostro et considerationi nostre impositum est, decrevimus et statuimus ut monachi Sancti Martini, pro recompensatione annualis supradicte prebende sibi date, per singulos annos ecclesie Sancti Victoris, , decem solidos et persolvant et mittant. Quod ne valeat oblivione deleri, scripto commendavimus, et ne possit a posteris infirmari, sigillorum nostrorum impressione firmavimus238.


238 Comme l'a remarqué très justement M. de Lasteyrie, cet acte et les suivants furent concomitants ; les deux premiers pourraient, comme le troisième, être datés du 20 septembre 1144.

Thibaud, évêque de Paris, ayant concédé, avec l'agrément du chapitre, aux moines de St-Martin-des-Champs une prébende en l'église Notre-Dame, approuve les conditions imposées à ceux-ci par Hugues III, évêque d'Auxerre, et saint Bernard, abbé de Clairvaux, pour désintéresser les chanoines de Saint-Victor.

  • A Original scellé, Arch. nat., L 888ª , nº 6.
  • a R. de Lasteyrie, Cartulaire gén. de Paris, p. 292, nº 313.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Theobaldus, Dei gratia, Parisiensis episcopus. — — Hec sunt nomina clericorum qui interfuerunt : Magister Robertus Pullanus ; Ivo, Parisiensis archidiaconus ; magister Gauterus, canonicus ; Guido de Cala ; Germundus, canonicus.

Le prieur Eudes II confirme la convention précédente.

  • A Original scellé, Arch. nat., L 882, nº 21.
  • a R. de Lasteyrie, Cartulaire général de Paris, p. 293, nº 314 (extrait).
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Ego frater Odo, Dei gratia prior Sancti Martini de Campis, notum fieri volumus t. p. q. p. quod dominus Theobaldus, per Dei gratiam de nostro monasterio assumptus et Parisiensis ecclesie episcopus factus, prebendam unam in eadem Bte Marie ecclesia, assensu capituli, nobis in perpetuum dedit. Ecclesia vero Sancti Victoris, que in prefata — 1

Signum Odonis prioris. Signum Thome abbatis240. S. Petri subprioris. S. Simonis de Marnoa. S. Simonis de Angiviler. Hec sunt nomina clericorum qui interfuerunt : magister Robertus Pullanus ; Ivo, Parisiensis archidiaconus ; magister Gauterus, canonicus ; Guido de Cala, canonicus ; Guermundus canonicus.

Actum publice in capitulo Sancti Martini, vigilia Sancti Mathei apostoli, .


240 Thomas, abbé de Morigny, en mauvais termes avec l'archevêque de Sens Henri, quitta brusquement son monastère à la mi-carême de 1140 pour aller habiter Saint-Martin-des-Champs, dont la discipline était renommée pour sa sévérité. Il y resta cinq ans, puis, après la mort de son successeur, revint à Sens rappelé par ses anciens moines, le clergé, la noblesse et le peuple. Mais le légat Albéric d'Ostie s'étant opposé à ce choix, Thomas se retira à Coulombs où il mourut en 1145 (Gallia, XII, 179).

1 (Suit le texte du nº 276).

Le prieur Eudes II rappelle qu'il a acquis certains revenus au moyen d'un prêt consenti par Ouri de Corbie, sous réserve d'un précaire pour lui et son fils Etienne ; il rétrocède, afin de faire cesser ce précaire, à Ouri et à son fils une rente d'un marc d'argent due à Saint-Martin par l'abbaye de Corbie, pour l'église de Wahagnies.

  • A Original, Arch. nat., S 1333 B, nº 9. Sceau perdu.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Cyrographum de reditu Ganniaci 1. Quod, disponente Deo, facere decrevimus, ego siquidem Odo, prior ecclesie Sti Martini de Campis, et conventus, ad perpetuam tam presentium quam futurorum memoriam scriptum edidimus. Accidit namque reditum quemdam, estimationem unius marce argenti aut circiter, tantum per annum referentem, venditione fuisse expositum. Nobis autem visum est ex eo comparato domui nostre, eoquod prope esset, aliquid commodi provenire posse. Sed cum facultas nobis minus ad comparandum suppeteret, Deo consulente, dominum Olricum Corbeiensem super hoc postulavimus : in qua autem postulatione divina nobis astitit gratia, ut qui postulabatur nostre non deesset postulationi. Comporavit igitur nobis memoratum redditum, sed comparatum in tota vita sua sibi propria manu tenere placuit. Ecclesia quippe Corbeiensis debitum nobis censum, unam scilicet marcam argenti hustini ponderis, de ecclesia Wagniaci singulis annis referre consueverat. Unde communi assensu, parique concessione, nostrique capituli et ipsius domini scilicet Olrici, effectum est ut redditu, quem sibi sicut dictum est, obtinere decreverat, nobis derelicto et quiete concesso, censum de Wagniaco ipse, suusque filius Stephanus, uterque siquidem in tota vita sua tenueret, et Corbeiensis ecclesia eadem conventionis ratione que solebat nobis referre, eisdemque ipsis referret. Post decessum vero utriusque, in memoriam eorumdem, ad ecclesiam de Campis ad refectionem fratrum juxta pristinam consuetudinem reportaretur. De conventu Corbeiensi testes hujus conventionis : abbas Nicholaus, Arnulphus prior, Gotsuinus subprior, Richerus tercius prior, Johannes sacrista, item Johannes camerarius, Anscherus capellanus. De conventu Sti Martini de Campis, ego jamdictus Odo prior ; Petrus subprior, Ricardus tercius prior ; Odo qui fuit abbas Sti Simphoriani239, Thomas qui fuit abbas de Moriniaco240, Petrus prior Capiaci, Manasserus sacrista341, Fulco armarius, magister Girardus, Willelmus Anglicus.

Item de conventu clericorum Corbeie : Hugo sacerdos Sti Petri ; item Hugo, sacerdos Sti Johannis ; Walbertus, Johannes, sacerdotes Sti Albini ; clerici : Rorgo, Paganus.


239 Eudes l, abbé de Saint-Symphorien de Beauvais, résigna ses fonctions vers 1126 pour se retirer à Saint-Germer d'où il fut envoyé en 1132 à Beauvais afin d'en rapporter des reliques du patron de cette dernière abbaye (Gallia, IX, 808). On voit par cette charte qu'il quitta Saint-Germer de Fly pour Saint-Martin-des-Champs.
240 Thomas, abbé de Morigny, en mauvais termes avec l'archevêque de Sens Henri, quitta brusquement son monastère à la mi-carême de 1140 pour aller habiter Saint-Martin-des-Champs, dont la discipline était renommée pour sa sévérité. Il y resta cinq ans, puis, après la mort de son successeur, revint à Sens rappelé par ses anciens moines, le clergé, la noblesse et le peuple. Mais le légat Albéric d'Ostie s'étant opposé à ce choix, Thomas se retira à Coulombs où il mourut en 1145 (Gallia, XII, 179).
341 Manassé, sacristain en 1144 (nº280), a remplacé comme sous-prieur Nicolas, cité en 1151 (nº326) qui plus tard (1159-1161) devint prieur de Gournay.

1 (titre au verso)

Les évêques Thibaud de Paris, Josselin de Soissons et Hugues III d'Auxerre, arbitres désignés par le pape Célestin II, se trouvant réunis à Froidefontaine avec l'archevêque de Reims Sanson Mauvoisin, pour assister à l'entrevue du roi Louis VII et du comte Thibaud IV de Champagne, promulgent leur sentence, acceptée par les parties, réglant le différend entre Saint-Martin-des-Champs et Saint-Victor au sujet des annales réclamées sur la prébende de Notre-Dame.

  • A Original scellé. Arch. nat., K 23, nº 112.
  • B Copie collationnée sur A, du 26 septembre 1560, signée de « J.Lemaire, sergent royal au Chastellet ».
  • C Copie du xviie s., Arch. nat., L 876, nº 89.
  • Tardif, Monuments historiques, nº 471, p. 256, d'après A. Tardif, Monuments historiques, nº 471, p. 256, d'après A.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Theobaldus, Dei gratia episcopus Parisiensis,Goslenus Suessionensis, Hugo Autisiodorensis, universis fidelibus, tam posteris quam presentibus, in perpetuum, notum fieri volumus quod querelam illam que inter ecclesiam Sancti Martini de Campis et ecclesiam Sancti Victoris erat, precepto domni Celestini pape, discutiendam suscepimus. Unde autem querela illa orta sit, ad majorem evidenciam paucis aperimus. Proinde sciendum est quod in ecclesia Bte Marie Stampensis monachi Sti Martini de Campis prebenda una imperpetuum data est. Cumque canonici Sti Victoris qui, in predicta Ste Marie ecclesia sicut et in aliis regalibus ecclesiis, annualia prebendarum sibi jam olim data aca privilegiis confirmata obtinerentb annualec prebende monachis date, jure sibi debito, vellent habere ; nolebant monachi dare. Tandem res in querelamd ducta et usque ad audienciam domni Celestini pape perducta, ab eodem ipso domino Papa, sicut supradictum est, nobis discutienda et, si fieri posset, terminanda commissa est ; quam hoc modo terminavimus :

Primo quidem decrevimus ut ecclesia Bti Victoris illius prebende que ecclesie Sti Martini data erate annuale suum ex integro haberetf, quod et factum est. Deinde etiam, quia de eadem prebenda que monachis data erat, jam de cetero ecclesia Sti Victoris annuale habitura non erat, nostra consideratione nostroque consilio, domnus Odo, prior Sancti Martini, et lotus conventus ejusdem loci, communi assensu, statuerunt ut, pro recompensatione annualisg supradicte prebende, per singulos annos ecclesie Sti Victoris decemh solidos et persolvant et mittant.

Hanc autem pacem et pacis conventionem quam, precepto domini Pape, inter utramque ecclesiam fecimus, ne aliqua valeta oblivione deleri, scripto commendavimus et, ne possit a posteris infirmari, sigillorum nostrorum auctoritate firmavimus et, etiam ad testimonium, quorumdam nomina qui hujus pacis compositioni interfuerunt adscripsimus : Sanson Remensis archiepiscopus, et magister Bernardus, Parisiensis archidiaconus. De monachis Sti Martini : Odo prior, Manasses et Petrus. De canonicis Sti Victoris : Hugo, Romanus, Gauterus, Adelardus et Ernuisi.

Actum publice, in nostra et suprascriptorum presentia, inter Moretum et Musterolium, apud Frigidum Fontem241, ubi ad colloquium regis Ludovici et comitis Theobaudi conveneramus, .


a de B C.
b obtinent a.
c annualem B C.
d querellam C.
e est C.
f habeat C.
g annalis B C.
h x. C.
i Ervius B C.
241 Froide-Fontaine, commune de La Grande-Paroisse, ca. Montereau-Faut-Yonne, ar. Fontainebleau (Seine-et-Marne), entre Montereau et Moret. — Dans ses Actes de Louis VII, Luchaire ne fait aucune mention de cet acte, auquel d'ailleurs le roi n'a point directement collaboré. L'entrevue de Froide-Fontaine se place très probablement dans la semaine de Pâques qui, en 1144, tombait le 26 mars. Aucune allusion n'est faite par les prélats à la mort de Célestin II, survenue le 9 mars ; les nouvelles de cet événement et du couronnement de Luce II qui se fit trois jours après, n'étaient point encore parvenues à la Cour de France.

Donations à St-Martin énumérées ci-après :

En Angleterre, les églises Saint-James d'Exeter et Saint-Pierre de Tiverton, et diverses terres242.

En Artois, l'église de Pas243.

Une prébende à Notre-Dame d'Etampes244.

Une prébende à Sainte-Geneviève-du-Mont244. — (Acte perdu.)

Au diocèse de Châlons-sur-Marne, cinq églises et la chapelle du château de Dampierre245. — (Actes perdus.)

  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Bulle de Luce II, nº 282.
D'après a.


242 Les actes de donation se retrouveront dans la division XI, consacrée aux Prieurés anglais de St-Martin-des-Champs.
243 On ne s'explique pas l'omission de ce bénéfice dans la bulle de 1143 puisqu'il avait été conféré à St-Martin dès 1138 (nº246).
244 La prébende d'Etampes n'est pas comprise dans la bulle de 1143, sans doute en raison de l'opposition de Saint-Victor. Cf. nº266, 267 et 281. — Les archives de St-Martin ne contiennent point l'acte de donation d'une prébende à Sainte-Geneviève de Paris ; la première bulle qui en fasse mention est en 1147 (nº294).
245 Nous n'avons pas retrouvé l'acte de donation de ces églises dont trois, celles d'Epense, Noirlieu, ainsi que la chapelle de Dampierre-le-Château, sont situées dans le canton de Dommartin-sur-Yèvre ; Voilemont et Verrières-sur-Aisne sont du canton de Sainte-Menehould ; enfin Frisivilla paraît se placer à Vrizy, canton de Vouziers.

Le pape Luce II confirme au prieur Eudes II et à son monastère les bénéfices acquis depuis le plus récent privilège apostolique [23 mars 1143].

  • A Original, L 227 B, nº 5.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 7', collationnée et complétée des souscriptions.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 6-7.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 6'.
  • E Copie du xviie s., Arch. nat., LL 1354, fol. 34.
  • a Marrier, Monasterii S. Martini de Campis historia, p. 176.
  • b Migne, Patrologia latina, t. 179, col. 918.
  • c Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Jaffé-Wattenbach, Regesta Pontificum Romanorum, t. II, p. 17, nº 8674 (6105).
  • R. de Lasteyrie, Cartulaire général de Paris, p. 294, nº 317.
D'après c.

Lucius episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis Odoni, priori Sancti Martini de Campis ejusque fratribus t. p. q. f. regulariter substituendis imperpetuum. Ad hoc nobis Ecclesie catholice cura a sumno Pastore Deo commissa est ut Dei servos paternis affectibus diligamus, et eo amplius studeamus ipsorum devotionem modis omnibus confovere quo ferventius ipsi disciplinis ecclesiasticis ex sanctorum Patrum regulis inherere noscuntur. Tunc enim Deo gratus apostolicus impenderit famulatus, si sanctorum locorum salubris institutio, rigor et ordo nostris patrociniis in religionis puritate fuerint conservata. Eapropter, dilecti in Domino filii, venerabilis fratris nostri Theobaldi, Parisiensis episcopi, qui, per Dei gratiam eidem loco utiliter prefuisse dignoscitur, precibus inclinati, vestris justis postulationibus clementer annuimus et ecclesiam Beati Martini, in qua divino mancipati estis obsequio, sub Beati Petri et nostra protectione suscipimus. Statuentes ut quascumque possessiones, quecumque bona eadem ecclesia inpresentiarum juste et canonice possidet, aut in futurum, concessione pontificum, largitione regum vel principum, oblatione fidelium, seu aliis justis modis, Deo propitio, poterit adipisci, firma vobis vestrisque successoribus et illibata permaneant. In quibus hec propriis duximus exprimenda vocabulis :

In episcopatu Exoniensi, ecclesiam Sancti Jacobi, et ecclesiam Sancti Petri de Tivertonia, cum capellis, terris et omnibus pertinentiis suis242. Terrain de Cocheleia et de Crauvelia.

In episcopatu Ambianensi, ecclesiam Sancti Gervasii de Enchra161 cum capellis et omnibus p. s.

In episcopatu Atrabatensi, ecclesiam de Passu160 cum capellis et o. p. s.

In archiepiscopatu Senonensi, in ecclesia Sancte Marie de Stampis, prebendam unam. In ecclesia Sancte Genevefe244, prebendam unam244.

In episcopatu Belvacensi, ecclesiam de Prateriis234.

In episcopatu Cathalaunensi, ecclesiam de Walemonte245. Ecclesiam de Frisivilla245 cum capella. Ecclesiam de Nigroloco245. Ecclesiam de Espancis245. Ecclesiam de Verreriis245. Capellam secus castrum Domni petri in Estanneio, cum omnibus earum pertinenciis245.

Porro locus ipse in obediencia et subjectione abbatis Cluniacensis, ad cujus jus pertinere dinoscitur cum omnibus que ad ipsum pertinent perpetuo maneat. Decernimus — — eterne pacis inveniant.

Amen. Amen. Amen.

1 Ego Lucius catholice ecclesie episcopus.

Ego Conradus Sabinensis episcopus.

Ego Theodeuinus Sancte Rufine episcopus.

Ego Petrus Albanensis episcopus.

Ego Gregorius presbiter cardinalis tituli Calixti.

Ego Rainerius presbiter cardinalis tituli Ste Prisce.

Ego Guido presbiter cardinalis tituli SS. Laurentii et Damasi.

Ego Nicolaus presbiter cardinalis tituli S. Ciriaci.

Ego Manfredus presbiter cardinalis tituli Ste Savine.

Ego Hugo presbiter cardinalis S. R.  E., tituli S. Laurentii in Lucina.

Ego Julius presbiter cardinalis tituli S. Marcelli.

Ego Gregorius diaconus cardinalis SS. Sergii et Bacchi.

Ego Guido diaconus cardinalis SS. Cosme et Damiani.

Ego Octavianus diaconus cardinalis S. Nicholai in carcere Tulliano.

Ego Radulfus diaconus cardinalis S. Lucie in septa Solis.

Ego Johannes diaconus cardinalis S. Adriani.

Ego Gregorius diaconus cardinalis S. Angeli.

Ego Astaldus diaconus cardinalis S. Eustachii.

Ego Johannes diaconus cardinalis Ste Marie nove.

Ego Berardus diaconus cardinalis Sancte Romane Ecclesie.

per manum Baronis, sancte Romane ecclesie subdiaconi, .


242 Les actes de donation se retrouveront dans la division XI, consacrée aux Prieurés anglais de St-Martin-des-Champs.
161 L'église Saint-Gervais d'Encre (aujourd'hui Albert, ar. Péronne, Somme), avait été donnée dès 1118, par l'évêque d'Amiens Enguerran à St-Martin-des-Champs, par des considérations identiques (t. I, p. 240). La main laïque qui jusqu'alors avait retenu ce bénéfice était celle de Hugues II Candavène comte de Saint-Pol, que Baudoin VII, comte de Flandre, chassa d'Encre en 1115 et qu'il eût dépouillé de tous ses honneurs en lui enlevant Saint-Paul en 1117, s'il n'eût été retenu par la médiation d'Eustache III, comte de Boulogne. Ces événements sont visés par la charte de l'évèque Enguerran. Ce Hugues, qualifié senior, succéda dès 1083 à Gui Candavène ; suivant une charte de Molesmes, il avait en 1095 deux fils, Enguerran I et Hugues III. Ils se croisèrent l'année suivante, et l'aîné succomba en Terre-Sainte au bout de deux ans. Hugues III, qualifié junior dans les textes, fut associé à son père, puis demeura seul comte, et c'est à lui qu'il faut attribuer la seconde restitution de Saint-Gervais en 1138. Ainsi l'affirme une charte de Thierri, évèque d'Amiens, donnée en 1154 et qu'on trouvera plus loin. Hugues III Candavène fit approuver cet acte par Anseau, son fils aîné ; mais après sa mort, sous le pontificat de Thierri (donc après 1145), ses trois héritiers, Anseau, Enguerran II et Gui II, retinrent les prébendes de Saint-Gervais ; ils ne les rendirent aux moines qu'en 1154. Hugues II et Hugues III ont été souvent confondus, en dépit des textes.
160 Ce passage viserait la pièce nº227 ci-dessus sur laquelle nous avons formulé des réserves que semble justifier le texte du présent diplôme. En effet, Louis VII n'attribue à son père que la concession relative au droit de justice. Il présente nettement comme une concession personnelle l'exemption du service militaire. Encore ici, peut-être les mêmes réserves sont-elles du mise. Il est étrange que Louis VII, accordant une exemption générale, se croie obligé d'y faire exception pour les Pontoisiens, parce que son père avait retenu leur service lors de la mesure généreuse qu'il prit en 1128, à la prière du cardinal Mathieu (t. I, p. 302) en exonérant de toutes autres charges les dépendances du monastère à Pontoise. La réserve faite alors était toute naturelle, puisque la prérogative royale était intacte. Le maintien par Louis VII de cette réserve pour Pontoise, alors que la pièce suspecte nº227 ne la formule pas, nous paraît établir une contradiction entre les deux documents. Il est regrettable que l'original du présent diplôme, existant au temps de Marrier, ait disparu ; son examen aurait sans doute mis fin à tous les doutes.
244 La prébende d'Etampes n'est pas comprise dans la bulle de 1143, sans doute en raison de l'opposition de Saint-Victor. Cf. nº266, 267 et 281. — Les archives de St-Martin ne contiennent point l'acte de donation d'une prébende à Sainte-Geneviève de Paris ; la première bulle qui en fasse mention est en 1147 (nº294).
234 En marge de B, d'une écr. du xve s. : « Prailles, au Celerier. » C'est Presles, ca. l'Isle-Adam, ar. Pontoise.
245 Nous n'avons pas retrouvé l'acte de donation de ces églises dont trois, celles d'Epense, Noirlieu, ainsi que la chapelle de Dampierre-le-Château, sont situées dans le canton de Dommartin-sur-Yèvre ; Voilemont et Verrières-sur-Aisne sont du canton de Sainte-Menehould ; enfin Frisivilla paraît se placer à Vrizy, canton de Vouziers.

1 (Rota).

Béatrice de Rochefort, femme de Dreux de Pierrefonds, cède aux moines du Vieux-Crécy les droits de péage qu'elle possède par héritage à Crécy.

  • A Original Arch. nat., K 23, nº 114. Sceau perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 112', collationnée et complétée par la désignation des témoins, d'après A, où pendait un sceau demi-brisé.
  • a Tardif, Monuments historiques, nº 473, p. 257.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Noverint tam presentes quam posteri Ecclesie fideles, quod uxor domini Drogonis de Petrafonte, domina Beatrix85, pro se et pro viro suo et filiis suis Widone, Hugone atque Johanne, hoc ipsum ipsis laudantibus, dedit imperpetuum ecclesie Bti Martini et monachis Deo servientibus apud Vetus Creceium, decimam sue partis, ubicumque colligatur pedagium de Creceio, quod sibi contingebat jure hereditario.

Factum est hoc IIIIto, testibus quamplurimis presentibus et audientibus, quorum nomina subscribuntur : Hugo monachus, frater ejus, et Manasses sacristes Sti Martini de Campis, Stephanus prior ejusdem loci246, Ansculfus archidiaconus Suessionensis.


85 M. Marion a proposé de fixer la donation de Lucienne à l'année 1140. Elle est antérieure à cette date. Il y est en effet question de Manassé de Tournan, premier mari de Béatrice de Rochefort, sœur de Lucienne (Cf. t. I, p. 292). Or Béatrice, devenue veuve, était en 1143 remariée à Dreux, sire de Pierrefonds, dont elle avait déjà trois enfants. D'autre part, Lucienne agit ici comme « dame de soi » sans l'autorisation d'un époux ; la charte se place donc après la mort de Guichard III de Beaujeu (1137) qui avait accepté pour femme la fiancée rebutée de Louis VI, et qui, sur la fin de sa vie, se fit moine à Cluny. Nous proposons de fixer à cette même année 1137 la date de cet acte ; le roi dont le concours fut demandé serait Louis le Gros lui-même. — Hugues de Crécy mourut un 31 juillet (Nécrologes de St-Denis et de St-Martin-des-Champs, dans Motinier, Obit. de la prov. de Sens. I, 320, 452). Ce fut en 1147, d'après les diptyques funèbres de St-Martin (son obit précède celui de l'abbé Serlon de Beauvais, 25 septembre 1147). Il s'était fait moine à Saint-Denis après le meurtre de son parent Milon de Bray en 1118 (Luchaire, Annules de la vie de Louis VI, nº 246).
246 Etienne est le prieur du Vieux-Crécy. Celui de Saint-Martin-des-Champs était alors Eudes II.

Le roi Louis VII, à la prière de Hugues de Crécy, son familier, renonce aux coutumes que les agents du fisc prélevaient sur les trois chambres du four de Saint-Denis-de-la-Châtre.

  • A Original perdu.
  • B Copie du xviie s., Arch. nat., LL 1399, p. 154.
  • C Copie du xviie s., Coll. Duchesne, t. LXXIV, fol. 99.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Ms. fr. 8054, d'après deux Registres du Châtelet, le Recueil des Orfèvres, fol. 464, et le petit Livre blanc, fol. 136.
  • Luchaire, Actes de Louis VII, nº 144, p. 145, d'après a.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Ludovicus, Dei gratia Francorum rex et dux Aquitanorum. Quoties ea que temporalia sunt usibus Deo famulantium et sustentationi conferimus, per hoc procul dubio divinam nos propitiationem promoveri confudimus. Notum itaque tam futuris quam et presentibus esse volumus quod, rogatu venerabilis monachi Hugonis de Cressiaco familiaris nostri, consuetudines omnes que ab officialibus nostris exigebantur de tribus cameris furni ecclesie Sancti Dionisii de Carcere que intra mœnia urbis Parisiensis sita est, penitus indultas esse volumus, ita ut futuris temporibus nemo unquam officialium nostrorum ab iis qui in predictis cameris mansuri sunt, aliquid omnino exigere presumant. Quod ut ratum firmumque in perpetuum permaneat, scripto commendari, sigilli nostri auctoritate muniri nostrique nominis subter inscripto caractere corroborari precipimus.

Actum publice Parisius , astantibus in palatio nostro quorum nomina subtitulata sunt et signa. S. Radulphi, Viromandorumc comitis, dapiferi nostri, S. camerarii. S. constabularii. S. Willelmid buticularii.

Data per manum Cadurci cancellarii.


a 1144 B C.
b 8 B C.
c Normandorum B.
d V. Vicillini B.

Barthélemi, évêque de Laon, en présence d'Eudes III, évêque de Beauvais, confirme la donation faite par le roi Henri I de la moitié du village de Dizy à Saint-Martin-des-Champs.

  • A Original ayant figuré dans la collection Joursanvault.
  • B Copie de 1209, collationnée et complétée des passages entre crochets, Arch. nat., LL 1351, fol. 81.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 79.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 91.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Catalogue des archives du baron de Joursanvault, t. I, nº 1037.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Quoniam ea que geruntur, tum ex transitu temporum, tum ex defectu hominum, annullata evanescunt, necesse est scripto mandari quod convenit posteris notum fieri. Eapropter ego Bartholomeus, Dei gratia Laudunensium episcopus, notum facio omnibus t. p. q. f. quod ca que ecclesia Bti Martini de Campis in pago Laudunensi, ex dono Henrici regis possidet, videlicet dimidium Disiaci152 excepto altari, in libera et quieta possessione, pontificali auctoritate concessimus. Si quis vero contra hoc ire presumpserit, anathema sit.

[Signum Odonis Belvacensis episcopi. S. Manasse abbatis Sancti Basoli. S. Gerardi, canonici Belvacensis. S. Stephani monachi. S. Petri monachi. S. Odonis succentoris Belvacensis. S. Radulfi canonici.]

Actum Remis, M. CXLV, [, concurrente via.

Ego Angotus cancellarius relegi.]


152 Dizy-le-Gros, ca. Rozoy-sur-Serre, ar. Laon. Don de Henri Ier.
a L'indiction et le concurrent répondent à l'année 1144.

Donations à St-Martin-des-Champs dans l'évêché de Beauvais (Actes perdus).

La chapelle de Notre-Dame d'Asnières-sur-Oise247 restituée à l'Église par le comte Mathieu Ier de Beaumont et unie au prieuré de St-Léonor.

Deux muids de grain dans la grosse dîme de Croy248.

La menue dîme de Bernes249.

Le village et la dîme de Hardivilliers250.

  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Lettres d'Eudes III, évêque de Beauvais, nº 286.
D'après a.


247 Asnières-sur-Oise, ca. Luzarches, ar. Pontoise.
248 Crouy-en-Thelle, ca. Neuilly-en-Thelle, ar. Senlis.
249 Bernes, ca. L'Isle-Adam, ar. Pontoise. Celle donation semble attribuable au comte Mathieu Ier, qui avait la seigneurie de Bernes. Cf. t. I, p. 217. Au xve siècle, le prieuré de Beaumont comptait dans ses revenus « apud Croiacum, circa xi sextaria bladi et xi avene « et » apud Bernam, minutam decimam valentem xi solidos ». Cf Douët d'Arcq, Rech. hist. sur les comtes de Beaumont-sur-Oise, pp. 142-143. — Le prieuré avait, à Bernes, une grange que lui donna un comte Mathieu de Beaumont (Ibid., p. 150).
250 Hardivilliers, ca. Froissy, ar. Clermont. — Hardivilliers-en-Vexin, ca. Chaumont, ar. Beauvais, faisait partie de l'archidiaconé du Vexin français, au diocèse de Rouen (Du Plessis, Description de la Haute-Normandie, t. II, p. 587).

Les moines de St-Léonor ayant construit le pont de Beaumont-sur-Oise, le comte Mathieu Ier leur accorde en compensation une rente perpétuelle de cent sols parisis et de dix mines de sel sur le travers du pont ; le comte et ses fils, Mathieu II et Hugues, confirment par serment cette convention (Acte perdu).

  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Lettres de l'évêque Eudes III de Beauvais, nº 286.
  • Charte de Mathieu II, comte de Beaumont, en 1160.
D'après a.

Eudes III, évêque de Beauvais, confirme en les énumérant tous les bénéfices ecclésiastiques restitués par des laïcs à l'Église et possédés par St-Martin-des-Champs dans son diocèse.

  • A Original, perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 68, collationnée et complétée des passages entre crochets, avec cette note : « Visa fuit et collata presens carta ad suum autographum cui sub duplici cauda pergamenea adpendet oblongum sigillum, in quo figura stantis pontificis, ac cujus circumscriptio legi nequit. ».
  • C C. Copie du xvie siècle, Arch. nat., LL 1353, fol. 73', d'après B incomplet.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 178, d'après A.
  • E Copie du xviiie s., par D. Pernot, d'après A, A. N. S 1410.
  • F Copie du xviiie s., Coll. Moreau, t. LXII, fol. 12, d'après A : « Au bas est attaché un petit sac en parchemin dans lequel estoit un sceau en sacs de parchemin, lequel est détruit ».
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Quoniam, secundum veredictam Domini sententiam, propinquante seculi fine, jam habundat iniquitas, et refrigescit caritas multorum, qui magis aliena appetere quam propria largiri, magis bona ecclesie diripere quam tueri noscuntur, necesse est ut omnes quibus dominici gregis cura committitur, Ecclesie fidelibus in posterum provideant, et bona ipsorum contra impios pervasores munimentis quibus possunt tueantur et muniant. Ego igitur Odo secundus, Dei gratia, humilis Belvacensis episcopus, consilio et assensu ecclesie nostre, confirmamus et sigilli nostri munimine roboramus omnia que antecessores nostri ceterique fideles monachisSti Martini de Campis in episcopatu nostro contulerunt. Altare scilicet de Meru52, liberum a circata, cum altrio et omnibus appendiciis suis. Altare Sti Audomari55 cum decima et omnibus ad altare pertinentibus, ex dono et concessione predecessorum nostrorum, Anselli videlicet atque Gaufredi. Ecclesiam Bti Leonorii de Bellomonte50 cum ap. s. Capellam Bti Petri57, que castro eidem adjacet, cum atrio et ap. s. Capellam Bti Marie de Asneriis247, quam pia peticione Mathei comitis, qui eam diu injuste possederat, ecclesie Bti Leonorii et monachis ibidem Deo servientibus concessimus. Centum solidos, cum decem minis salis, de transverso pontis de Bellomonte, que monachis Sti Leonorii qui illum edificaverunt, annis singulis persolventur, ex dono predicti comitis, filiis suis Matheo et Hugone concedentibus, et jure jurando confirmantibus. Ecclesiam de Fresneio57 cum atrio et minuta decima, et medietate majoris decime. In majori decima de Croi248 duos annone modios, unum frumenti, alterum ordei vel avene. Apud Bacrnam249 minutam decimam. Altare de Vuirma54 liberum a circata, cum omni decima. Decimam de Meencurte53. Altare de Prateriis234 liberum a circata, cum atrio et minuta decima. Altare de Noa Sti Remigii177 liberum a circata, cum omni decima. Ecclesiam de Villa Bernosa178 cum novem partibus totius decime. Ecclesiam de Roveredo178 et atrium dedit Galerannus frater Gilduini de Monci56. Transversum de Miliaco55 et de Conteio213 in singulis diebus, de omnibus rebus que transversum reddunt, que Gervasius dapifer Regis concessit. Unum modium frumenti in quodam molendino quod est in villa que dicitur Huns251. Hardrivillare250 cum decima. Ecclesiam de Cressonessart48 cum omni decima et appendiciis ejus, et terciam partem de Leencort51. Terram cum nemore et hospitibus apud Donvillare et apud Copehel, ex dono Balduini de Butinangulo et de feodo Lancelini Belvacensis. Apud Cressonessart furnum unum quem dedit Willelmus, ejusdem ville dominus252, in remissionem peccatorum suorum, ea scilicet conditione ut si, villa crescente, oporteret alium furnum fieri, monachi Sti Martini, quibus tantummodo liceret, in locis convenientibus quotquot essent necessarii fecerent ; ligna quoque ad suos usus et ad opus furni sive furnorum in omnibus silvis ad eum pertinentibus, ipsi acciperent. [Preterea decimas de novalibus factis vel imposterum faciendis intra terminos parochiarum seu decimationum ecclesie Sti Martini, in perpetuum eidem concessimus].

Hoc autem ratum et inconcussum esse, cunctis ecclesie Belvacensis consentientibus canonicis, statuimus, et eos qui res superius nominatas, vi vel fraude, pred. monachis auferre vel minuere temptaverint, perpetuo anathemate dampnavimus.

[S. Yvonis decani. S. Theobaldi archidiaconi. S. Johannisarchid. S. Odonis precentoris. S. Symonis succentoris. S. Gerardi prepositi. S. Helinandi capellani.]

Acta sunt hec , [.]


52 Méru, ar. Beauvais. Cf. t. I, p. 86, note 122.
55 Saint-Omer-en-Chaussée, ca. Marseille, ar. Beauvais, voisin de Milly-sur-Thérain. Cf. t. I, pp. 203 et 349.
50 Sur la donation de Saint-Léonor, cf. t. I, p. 216, note 334.
57 Il n'est plus question ici : 1º du muid de froment dans le moulin d'Ons-en-Bray, confirmé par l'évêque Pierre en 1123 (t. I, p. 277) ; 2º des églises de Fresnoy-en-Thelle, Courcelles et St-Pierre de Beaumout-sur-Oise, concédées à St-Léonor par le même prélat en 1127 (ibid., p. 297). Quant à St-Pantaléon de Beauvais compris dans la bulle de Calixte II en 1119, celte église ne figure déjà plus dans la confirmation de l'évêque Pierre, quatre ans après.
247 Asnières-sur-Oise, ca. Luzarches, ar. Pontoise.
248 Crouy-en-Thelle, ca. Neuilly-en-Thelle, ar. Senlis.
249 Bernes, ca. L'Isle-Adam, ar. Pontoise. Celle donation semble attribuable au comte Mathieu Ier, qui avait la seigneurie de Bernes. Cf. t. I, p. 217. Au xve siècle, le prieuré de Beaumont comptait dans ses revenus « apud Croiacum, circa xi sextaria bladi et xi avene « et » apud Bernam, minutam decimam valentem xi solidos ». Cf Douët d'Arcq, Rech. hist. sur les comtes de Beaumont-sur-Oise, pp. 142-143. — Le prieuré avait, à Bernes, une grange que lui donna un comte Mathieu de Beaumont (Ibid., p. 150).
54 Viarmes, ca. Luzarchcs, ar. Pontoise (Cf. t. I, p. 298).
53 La « decima de Medianacurte » est associée à la possession de Saint-Léonor par la bulle de Calixte II du 27 novembre 1119 (t. I, p. 249) ; elle est appelée « decima de Moinecurte « dans la confirmation par Pierre, prédécesseur d'Eudes II, en 1123, de tout ce que St-Martin possède au diocèse de Beauvais, et là encore cette dîme est associée au prieuré de Beaumont, (t. I, p. 277). Il exista entre Persan et Bruyères, assez près de Beaumont, un hameau de Mainecourt, que la prisée du Comté en 1331 mentionne comme ayant huit feux ; il dépendait de la seigneurie haut-justicière de la dame de Neanfle (de la maison de Chambly). Mais il n'est pas prouvé que St-Léonor en eût la dîme. Par contre, le nécrologe du prieuré, au 12 décembre, rappelle que St-Léonor. reçut d'Aleaume, seigneur du Déluge, commémoré le 12 décembre, une grange à Motincurtis, avec la dîme, et la justice du terroir compris entre le rû (affluent du Thérain) et la voie de Chambly. La forme Moulincourt prise par le nom de ce hameau d'Ully-Saint-Georges (ca. Neuilly-en-Thelle, ar. de Sentis) est une construction insolite, dérivant d'une autre qui pourrait être Moyencourt, prononcé « Mouyincourt ».
234 En marge de B, d'une écr. du xve s. : « Prailles, au Celerier. » C'est Presles, ca. l'Isle-Adam, ar. Pontoise.
177 En marge, écr. du xive s. : « Auprès de St-Nicolas de Senlis ». Noël-St-Remi, éc. Roberval, ca. Pont-Ste-Maxence, ar. Senlis.
178 Brenouille, ca. Liancourt, ar. Clermont (Oise). — Rouvroy-les-Merles, ca. Breteuil, ar. Clermont.
56 Noisy-sur-Oise, ca. Luzarches, ar. Pontoise. La bulle de Calixte II mentionne déjà « apud Nuisiacum terram et censum ", et dans la confirmation de Pierre, évêque de Beauvais en 1123, il signale " juxta Bellomontem apud Nuisiacum, terram quam dedit Gualerannus, frater Jolduini de Munci ». Cette donation est tout à fait distincte de celle d'une simple rente, énoncée ici, par Galeran fils de la vicomtesse Marie.
213 Mantes-la-Jolie. Sur les dons de Gervais de Châteauneuf-en-Thimorais, sénéchal de France sous Philippe Ier cf. t. I, p. 202. Il n'est plus question de ce droit en 1147, pas plus que des revenus touchés à Conty (Somme) et Milly (Oise) et provenant du même bienfaiteur. Ceux-ci reparaissent encore en 1145 dans une charte épiscopale (nº286).
251 Ons-en-Bray, ca. Auneuil, ar. Beauvais. Cf. t. I, p. 277.
250 Hardivilliers, ca. Froissy, ar. Clermont. — Hardivilliers-en-Vexin, ca. Chaumont, ar. Beauvais, faisait partie de l'archidiaconé du Vexin français, au diocèse de Rouen (Du Plessis, Description de la Haute-Normandie, t. II, p. 587).
48 Cressonsacq, ca. St-Just-en-Chaussée, ar. Clermont (Oise). — Les dîmes données par Guillaume sont celles de Jaux, ca. Compiègne.
51 Liancourt, ar. Clermont.
252 Le four de Cressonsacq est déjà compris dans la bulle du pape Innocent II, du 23 mars 1143 (nº265) ; il n'en est pas question dans les lettres de l'évêque Eudes II, de 1136 (nº214).
253 Le 25 octobre 1145, commence la quinzième année de Louis VII à compter de son premier sacre. L'année pascale 1145 se termina le 30 mars 1146, veille de Pâques.

Gateran II, comte de Meulan, et sa femme, Agnès de Montfort, confirment à N.-D. de Gournay-sur-Marne le « moûtier « de la Queue et le four de ce village, après le décès d'Alaisie, femme de Gui Sanglier, en présence de Mathieu I de Montmorency et de nombreux vassaux.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol. 22, non collationnée.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Galerannus comes Mellenti et Agnes uxor sua253 omnibus baronibus, prepositis et ministris et fidelibus suis de Francia, salutem. Sciatis nos concessisse et confirmasse Sancte Marie de Gornaio et monachis ejusdem ecclesie, monasterium de Cauda et furnum ejusdem oppidi, post decessum Adelaisie uxoris Guidonis Apri libere et quiete et bene et honorifice hec predicta inperpetuum tenenda. Testibus subscriptis : Matheo de Montmorencio, Radulpho de Monteaureo254, Alano de Neuillis, Ivone de Gaillum255 et Fromundo fratre ejus, et Odone fratre ejus, Johanne de Campis, Fulcone de Bri256, Roberto de Combeaus257 et Willelmo capellano.

Data est hec concessio apud Mellentum. .


253 Agnès de Montfort, issue du mariage d'Amauri II de Monfort et d'Agnès de Garlande, fille unique d'Anseau le sénéchal, bienfaiteur du prieuré de Gournay-sur-Marne, fondé par son beau-père Gui le Rouge (Appendices au Cartulaire de St-Martin de Pontoise, p. 320). — Le « moûtier » donné est l'église de la Queue-en-Brie, ca. Boissy-Saint-Léger, ar. Corbeil. Cf. nº294.
254 Montaure, ca. Pont-de-l'Arche, ar. Louviers (Eure).
255 Gaillon, ca. Meulan, ar. Versailles.
256 Bry-sur-Marne, ca. Nogent-sur-Marne, ar. Sceaux.
257 Combault, comm. de Pontault, ca. Tournan, ar. Melun.

Le pape Eugène III confirme les dispositions prises par ses devanciers Innocent II et Luce II en vue de substituer, par voie d'extinction, aux chanoines de St-Gervais d'Encre, des moines de St-Martin-des-Champs.

  • A Original perdu.
  • B Vidimus de Guillaume, évêque de Paris, juin 1255, perdu.
  • C Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 172, d'apès B.
  • a Marrier, Monasterii S. Martini de Campis historia, p. 303.
  • b Migne, Patrologia latina, t. 180, col. 1107.
  • c Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Jaffé-Waltenbach, Regesta Pontificum Romanorum, t. II, p. 40, nº 8861 (6211).
D'après c.

Eugenius episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis Odoni priori Sti Martini de Campis, ejusque fratribus, salutem et apostolicam benedictionem.

Super controversia quæ inter vos et canonicos Beati Gervasii de Encra super eadema diutius agitata est, utriusque partis rationes et allegationes diligenter audivimus, et fratrum nostrorum consilio eidem controversiæ finem taliter imposuimus : siquidem quod super eadem causa a Gaurino, bonæ memoriæ Ambianensi episcopo, religiosorum virorum consilio statutum est, et prædecessorum nostrorum felicis memoriæ Innocentii et Lucii, Romanorum pontificum, scriptis et auctoritate firmatum : ut videlicet decedentibus canonicis, ibidem monachi substituantur, salvis tamen eorum præbendis qui superstites fuerint, nos nihilominus auctoritate apostolica confirmamus, et ratum manere decrevimus, et super eadem causa perpetuum canonicis silentium imposuimus.

.


a Le texte de la bulle portait sans doute : « canonicos ecclesie Beati Gervasii de Encra " ; c'est à " ecclesia " que se rapporterait " eadem ».

Barthélemi, doyen du chapitre de Paris, promulgue un règlement concernant la prébende affectée à St-Martin-des-Champs, d'accord avec l'évêque Thibaud et le prieur Eudes II.

  • A Original perdu.
  • B Copie du xiiie s., Grand Pastoral, Arch. nat., LL 175, fol. 641.
  • C Vidimus de 1296, jadis conservé aux Archives de St-Martin-des-Champs.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 177, d'après A.
  • a Marrier, Monasterii S. Martini de Campis historia, pp. 426-428.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • R. de Lasteyrie, Cartulaire général de Paris, p. 298, nº 323.
D'après b.

Ego Bartholomeus, Dei gratia Parisiensis ecclesie Beate scilicet Marie vocatus decanus, et ceteri ejusdem ecclesie canonici, notum fieri volumus tam posteris quam presentibus quod monachi Sti Martini de Campis in nostra Beate Marie seniori ecclesia, ex dono domni Theobaldi, Parisiensis episcopi, et nostro prebendam unam habent, et vicarium unum sacerdotem pro eadem prebenda in servitium ecclesie assidue deputatum. Et quia justum est ut qui ecclesie serviunt, de ecclesia vivant, in primis communi totius capituli nostria consilio, simul etiam consilio et laude jamdicti presulis Theobaldi, quod etiam domnus Odo prior et monachi Sancti Martini concesserunt, statutum est ut pred. vicarius pro servitio quod facit, de redditibus prebende per singulos annos xx. solidos accipiat, panem quoque et vinum Quadragesime ; ita scilicet ut infra ebdomadam singulis diebus panem solummodo unum et dimidium sextarium vini, et in dominica duos panes et sextarium vini habeat (nisi infra pred. mensuram propter vini penuriam, mensura minor a Capitulo fuerit ordinata), et non solum in Quadragesima hoc habebit, sed etiam a dominica que est , si tantum distributio panis et vini durare potuerit. Si autem distributio illa panis et vini ultra pred. terminum duraverit, vel etiam infra terminum duplicata vel aliquo modo aucta fuerit, quicquid supra id quod determinatum est additum fuerit, totum monachorum erit. Stationes vero etb antiphonas, et vinumc libertatum habebit vicarius. Adjunctum est etiam quod quando processio ad Indictum vel ad Fossatensem ecclesiam vadit, si tunc charitas xii. denariorum facta fuerit, habebit eam vicarius. Si autem charitas ultra xii. denarios erit, habebunt ipsi eam monachi. Nullam omnino aliam charitatem, nisi illam que determinata est, habebit vicarius. Sciendum vero est quod ecclesia Bti Martini, que in nostra ecclesia prebendam habet, nullum omnino aliud servitium in eadem ecclesia nostra per se facere debet, nisi hoc tantum quod, in septimana sancti Martini, missam majorem cantat monachus, missam vero matutinalem et totum ex integro aliud servitium vicarius facere habet. Quod si pred. vicarius in reddendo debito servitio negligens fuerit, et per negligentiam suam aliquid scandalum aut servitii defectus contigerit, ad Capitulum nostrum spectabit correctio, ita quod ecclesie Bti Martini nihil omnino poterit imputari. Hanc autem reddituum assignationem, que vicario Sti Martini pro prebenda cui deservit, nostro et monachorum communi consilio constituta est, ita in perpetuum haberi ratam decernimus, ut eam nullatenus nostris successoribus ad gravamen monachorum Sancti Martini liceat immutare. Quod ne valeat oblivione deleri, scripto commendavimus et, ne possit a posteris infirmari, sigilli nostri impressione et nominum nostrorum subscriptione firmavimus.

Signum Bartholomei decani. S. Alberti precentoris. S. Stephani archidiaconi. S. Bernardi archidiaconi. S. Ivonis archidiaconi. S. Gauterii presbiteri. S. Odonis presbiteri. S. Clementis presbiteri. S. magistri Simonis diaconi. S. Herluini diaconi. S. Goslini diaconi. S. Hervei subdiaconi. S. Durandi subdiaconi. S. Philippi pueri, fratris Regis. S. Petri pueri. S. Hilduini pueri.

Actum publice Parisius, in capitulo Bte Marie, .


a omis par D.
b antifonas D.
c unum D.
258 Le règlement antérieur, promulgué par le même doyen (15 avril 1145 — 30 mars 1146) au sujet de la prébende dont jouissait l'abbaye de Saint-Victor, et seul reproduit au Cartulaire de Paris (p. 295, nº 319), quoique très analogue à celui-ci en ses grandes lignes, n'est pas identique ; les avantages assurés au vicaire, notamment, ne sont point les mêmes.

Sentence arbitrale entre le prieur de St-Denis de la Châtre et les vicaires (Acte perdu).

  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Arch. nat., LL 1399, à la table chronologique, mais sans indication de page dans le recueil.
D'après a.

Le roi Louis VII approuve la vente qu'Adam de Villeron, du consentement de sa sœur Perrenelle, a faite de sa terre proche de Louvres aux moines de Saint-Martin, pour les besoins de son voyage en Terre Sainte.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, non collationnée, Arch. nat., LL 1351, fol. 27.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 27.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 26.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Luchaire, Actes de Louis VII, nº 196, p. 162, d'après B.
D'après a.

Ludovicus, Dei gratia rex Francorum et dux Aquitanorum, notum fieri volumus universis quod, pro necessitate vie Iherosolimitane, Adam de Vilerum259 vendidit, cum concessione sororis sue Petronille, terram suam que est juxta Lovras68 monachis Sancti Martini de Campis. Nos quoque eandem venditionem libere concessimus et auctoritate regia confirmavimus, et ratam esse perhenniter et inconcussam stabilivimus. Quod ut ita in posterum stabile permaneret, scripto commendari et sigilli nostri impressione signari precepimus.


259 Villeron, ca. Luzarches, ar. Pontoise.
68 Louvres, Puiseux-lès-Louvres, Fontenay-lès-Louvres, ca. Luzarches, ar. Pontoise (Cf. t. I, pp. 121, 132, 246).

Le roi Louis VII écrit à la communauté de Chaalis pour l'informer qu'Adam de Villeron, chevalier, partant pour la Terre Sainte, lui a donné une terre qu'il possédait sous sa mouvance à Louvres, dans le cas où il viendrait à mourir sans héritiers pendant ce voyage, mais avec réserve d'usufruit viager pour son père.

  • A Original jadis aux Arch. de Chaalis « scellé en cire verte ; le roi d'un costé assis et de l'autre à cheval. »
  • B Copie de Gaignières, ms. lat. 17113, fol. 278, d'après A scellé.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ludovicus Dei gratia rex Francorum et dux Aquitanorum abbati de Chahalit et conventui salutem et gratiam nostram. Quod scribimus, id concedimus et regia auctoritate firmamus. Adam de Vilerum, miles noster259, procedens Jerosolimis, pro Xristo peregrinus, terram quam habet ex feodo nostro apud Lovras, si tamen in hac peregrinatione sine herede decesserit, Serenitati nostre largitur. Ceterum in hac donatione conditionem adjungit hujusmodi, ut pater suus terram illam possideat dum viveret, et quatuor ex hominibus suis proprias similiter carrugas obtineant ; et sunt hec nomina : Rodulphus de Camino, Terricus, Renardus et Lambertus. Post horum vero decessum et post mortem patris, in possessionem nostram toto hec terra concedet, si, ut dictum est, in hac peregrinatione absque herede moriatur. Qua de re ut certitudo vos maneat, has vobis nostre auctoritatis litteras mittimus quibus concedimus et confirmamus hoc donum.


1 Suivant la remarque de Luchaire (Actes de Louis VII, nº 195, p. 262, note 1), cette lettre n'est datée que de 1137-1154 par la mention dux Aquitanoruni, mais elle doit se rapporter à la préparation de la Croisade de 1147 (cf. nº 297) à laquelle participa le seigneur de Villeron.
2 En 1148, Louis VI mande à Suger de prendre la défense des intérêts de ce chevalier dont il a pu éprouver le dévouement sur la terre étrange (Ib., nº 235, p. 174 ; Duchesne, Hist. Fr., IV, 520 ; Bouquet, Rec. des Hist. de Fr., XV, 502.) — Nous reproduisons la lettre du roi aux moines de Chaalis parce qu'elle explique et complète la précédente charte.
259 Villeron, ca. Luzarches, ar. Pontoise.

Aveline, femme de Guillaume le Queux de Melan, donne en pure aumône à St-Martin, du consentement de ses enfants Jean et Elisabeth, toute la dîme de vin et de grain qu'elle avait à Vosves, pour fonder son anniversaire. Heudiarde dite Beline de Lissy, ainsi que Bardoul de Dammarie, dont cette dîme mouvait en fief, l'amortissent. — Lettres de Hugues de Toucy, archevêque de Sens, à ce sujet.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, incomplète et non collationnée, Arch. nat., LL 1351, fol. 39.
  • C Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 30.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 29.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Hugo, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, notum facio cunctis presentibus et futuris quod Avelina, uxor Willelmi Coci de Meleduno, concedente filiis suis Johanne et Elizabeth, totam decimam vini et annone, quam apud Vovas215 habeat, eccclesie Sti Martini in elemosinam tradidit atque inperpetuum habendam concessit ea videlicet conditione, ut anniversarium ejus per singulos annos monachi facient. Hoc autem donum Hildeardis de Lissi2 cognomento Belina, de cujus feodo predicta decima erat, cum omnibus filiis suis laudavit atque concessit ; et hec facta sunt coram archidiacono nostro Stephano, etc. (sic). Nos itaque, quoniam loca sancta et religiosa maxime fovere, a suis imposterum perturbationibus munire habemus, predictam donationem laudare et, ut rata in futurum permaneat, sigilli nostri auctoritate munire curavimus. Sciendum vero quod predicta Avelina in manu Stephani archidiaconi nostri, predictam decimam reddidita. Archidiaconus autem in manu Galteri, monachi Sancti Martini, eam similiter reddidit262.

Ego Hugo, Dei gratia, Senonensis archiepiscopus, notum facio cunctis p. et f. quoniam Avelina uxor Willelmi Vocia omnem decimam suam de Vovio donavit ecclesie Bti Martini de Campis. Quam siquidem donationem concessit et laudavit Belina de Lissi260 cum omnibus filiis suis, de cujus utique feodo pred. decima movebat. Bardol quoque de Donnamaria261, a quo dicta Belina feodum istud tenebat, et hoc ipsum donum cum omnibus filiis suis laudavit et concessit. Quod ut quidem ratum esset, litteris mandare et sigilli nostri auctoritate firmare curavimus262.


215 Pringy, ca. et ar. Melun. Les Vosves, éc. Dammarie-les-Lys, ca. et ar. Melun. St-Martin-des-Champs aliéna ces bénéfices entre 1143 et 1147. L'identification donnée t. I, p. 127, est à rectifier.
2 Les limites de la date de cette pièce sont seulement fournies par la durée du gouvernement d'Eudes Ier, prieur de Saint-Martin-des-Champs. Dom Bertheau (Histoire de Compiègne, fol. 105) est tombé à ce sujet dans une méprise causée par une documentation insuffisante à cet égard, qu'il avait tirée de Dom Marrier. Eudes Ier a succédé à Mathieu Ier lorsque celui-ci fut fait cardinal évêque d'Albano en 1126, et cessa ses fonctions à Saint-Martin lorsqu'il fut élu abbé de Saint-Médard et consacré par Innocent II le 30 septembre 1131.
a reddit B C D.
262 Ces deux actes sont postérieurs à 1145, date de l'intronisation de l'archevêque de Sens, Hugues. D'autre part, il n'est plus fait mention de Vosves dans la bulle d'Eugène III du 2 juin 1147. St-Martin-des-Champs a dû se défaire de cette terre assez éloignée, après avoir obtenu qu'elle fut exonérée de la dîme. Le moine Gautier ne fait qu'un sans doute avec Gautier de Châlons, élu prieur de St-Martin-des-Champs après Thibaud III, puis abbé de Cluny, sous le règne de Louis VII. Il est qualifié plus loin, en 1145-1147, « procurator de Fontanis « (nº 294).
a Corr. Coci.
260 Lissy, ca. Brie-Comte-Robert. ar. Melun.
261 Dammarie-les-Lys, ca. et ar. Melun. Les Vosves sont un écart de cette commune.

Le prieur Eudes II cède à l'abbaye de Cercamp la chapelle de St-Hilaire-aux-Bois, près de Frévent.

  • A Original perdu.
  • B Cartulaire de Frévent, fol. 2 vº, aux Archives du Pas-de-Calais, fonds de Cercamp, série H non inventoriée.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum sit omnibus sancte Dei Ecclesie filiis, tam clericis quam laicis, p. et f., quod ego Odo, prior Sti Martini de Campis, ex consensu totius capituli nostri, benigne concessi domno Hugoni abbati Caricampi263 et ejusdem cenobio, propter amorem Dei, capellam Sti Hilarii que est juxta Frevench, perpetuo jure possidendam cum omnibus appendiciis suis ; ca scilicet conditione quatinus predicti cenobiia Abbas persolvat ecclesie nostre, loco census, singulis annis unam marcham argenti ad majus pondus, de obitu. Sciendum quoque est quod omnem decimam que ad altare Sti Hilarii de Frevench pertinet, a valle Guntzonis usque ad terras de Borrech20, pro predicto censu similiter promisit Prior et omne capitulum Sancti Martini. Designavimus etiam quia idem abbas Caricampi pomerium quod apud Pas170 habebat, Ansello, qui illud supradicto cenobio dederat, cum uxore sua et infantibus annuente atque laudante, commutavit monachis Sti Martini in eodem castro manentibus pro decimis que ad altare Sti Modesti Ligniaci20 pertinent a capite Haye usque ad terras de Borrech, uno tantum excepto campo qui Campania vocatur ; quod monachi Sti Modesti libere laudaverunt. Hujus rei testes sunt : domnus Theobaldus, Parisiensis episcopus ; Bernardus et Guermundus, ejusdem archidiaconi ; Theobaldus, Meldensis archidiaconus ; et Johannes, clericus de Monte Omari.


263 Cercamp, comm. de Frévent, ca. Auxi-le-Château, ar. St-Pol. Cet acte se place avant le 2 juin 1147, car il n'est plus question de St-Hilaire-au-Bois dans la bulle d'Eugène III, nº295. — La cession de ce bénéfice fut confirmée à l'abbaye de Cercamp par l'évêque Milon en 1153 (nº355). — L'abbé Hugues de Cercamp en disposa en faveur du prêtre Baudoin (nº355).
a ceneboii B.
20 Frévent, cant. Auxi-le-Château, ar. Saint-Pol (Pas-de-Calais). — Bouret, même canton. — Ligny-sur-Canche, même canton.

Anseau I, sire de l'Isle-Adam, confirme et accroît la dotation de l'église Notre-Dame de l'Isle unie à St-Martin-des-Champs. Elle comprend vingt sols de cens et deux courtils à Balincourt264 ; des hôtes, une dîme, un cens, une terre à Frouville265 ; cinq setiers de blé d'hiver dans la grange de Parmain ; tout le cens des granges contiguës au marché de l'Isle-Adam, sauf celles touchant au clos seigneurial qui acquittent un demi-cens ; la moitié du tonlieu ; dix sols d'étalage et deux hôtes au château de l'Isle ; un cens, des hôtes, une terre à Nogent ; toute la dîme de Mériel265 ; une grange, une dîme, une terre à Villiers-Adam ; un droit d'usage dans les bois d'Eudes de Roissy266. — Acte perdu.

  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Bulle du pape Eugène III, du 2 juin 1147, nº 295.
  • Charte d'Adam lV de l'Isle, antérieure à 1175.
D'après a.


264 Balincourt, comm. d'Arronville, ca. Marines, ar. Pontoise.
265 Frouville, Mériel, ca. L'Isle-Adam, ar. Pontoise.
266 La charte d'Anseau Ier portant donation de l'église Notre-Dame de l'Isle ne nous est pas parvenue. Elle est postérieure an 5 décembre 1144 (nº282) et antérieure au 2 juin 1147, la bulle d'Eugène III en faisant mention, tandis que Luce II n'en parle pas. La confirmation de l'évêque Eudes III de Beauvais ne fut accordée qu'en 1148 à St-Martin ; la fondation du prieuré de l'Isle-Adam doit être de très peu antérieure à l'approbation de l'ordinaire ; on peut supposer qu'elle ne remonte pas au-delà du printemps de 1147.

Simon de Vermandois, évêque de Noyon, confirme à Pierre, prieur de Cappy, l'autel de Molliens [-Vidame], rendu à l'église par le bénéficier Milon, chanoine de Péronne. Thierri, évêque d'Amiens, en est témoin.

  • A Original jadis scellé, rongé partiellement, Arch. nat., S 1412, nº 14
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 81, collationnée sur A et complétée des souscriptions des témoins et du chancelier, avec cette observation que le sceau pendant n'est point celui du prélat, mais du prieur de Saint-Martin-des-Champs.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 79.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 93.
  • E Copie du xviiie s., ms. fr. 15504 ; ces trois dernières d'après A incomplet.
  • a Marrier, Monasterii Sti Marital de Campis historia, p. 346.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

In nomine Patris et Filii et Spiritus sancti. Symon, Dei gratia Noviornensium episcopus, karissimo fratri Petro, venerabili priori ecclesie Sti Medardi Capiensis, ceterisque fratribus ejusdem loci p. et f. successuris in perpetuum. Ad nostrum spectat officium ut de ecclesiis nobis commissis sollicitudinem habeamus, quatinus in ipsis Deus honoretur, et debita ei servitia exhibeantur, curiose etiam providentes ut, si aliquam earundem cui proprie facultates minus suppetunt ad sui ipsius cultum vel usum noverimus, de bonis a Deo nobis collatis, inopiam misericorditer suppleamus illius. Altare igitur dea Mueleins274, quod Milo canonicus Peronensis, persona ejusdem altaris, in nostram manum reddidit, ecclesie Sti Medardi Capiensis et tibi, dilecte frater Petre venerabilis prior, tuisque successoribus ob salutem anime nostre damus et concedimus, atque assensu [Bonefacii]b, archidiaconi nostri, deinceps sub perpetua libertate personaliter possidendum, presenti scripto confirmamus ; ita sane quod nobis et successoribus nostris episcopis synodalia jura persolvatis et nobis ministrisque nostris debitam reverenciam exibeatis ; salvo etiam jure presbiteri prenominato altari servientis, data et concessa ei cura de manu episcopi. Ut hoc ratum et inconvulsum permaneat, tam sigillo nostro quam testium subassignatorum testimonio corroboramus ; et ne ab aliquo ulterius violaretur, episcopali auctoritate et sub analhemate prohibemus.

S. Symonis episcopi. S. Theoderici Ambianensis episcopi. S. Bonefacii archidiaconi. S. Balduini decani. S. Hugonis cancellarii. S. Rainoldi archipresbiteri. S. Rogerii, Guiberti, Galberti, Johannis, presbiterorum. S. Stephani, Willelmi, Roberti, clericorum. S. Petri prioris.

Actum . Ego Hugo cancellarias relegi.


a Niveleriis E.
274 Airaines, ca. Molliens-Vidame, ar. Amiens. Cf. t. I, p. 230.
b Nom détruit sur l'original, supplée d'après B et l'ordre des souscriptions.

Ego Symon, Dei gratia Noviomensium episcopus, notum volo fieri omnibus t. f. q. p. quod ego do et concedo altare de Mueleins274 ecclesie Bti Martini de Campis et tibi, dilette frater Odo, ejusdem ecclesie prior venerabilis, ad usum fratrum Capiensis ecclesie sub regula beati Benedicti ibidem Deo servientium, atque sub perpetua libertate deinceps possidendum, presente scripto et sigillo confirmo ; ita sane quod eadem Capiensis ecclesia episcopis ecclesie Noviomensis synodalia jura persolvat et tam ipsis quam ipsorum ministris debitam reverentiam exhibeat ; salvo etiam jure presbyteri eidem altari servientis.

Signum Symonis episcopi. S. Theoderici Ambianensis.

Actum .


274 Airaines, ca. Molliens-Vidame, ar. Amiens. Cf. t. I, p. 230.

Hugues de Toucy, archevêque de Sens, confirme à St-Martin l'église de Fontaine-le-Port, au temps du prieur Eudes II.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 135, fol. 39', collationnée et complétée sur A des passages entre crochets.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 30.
  • D Vidimus de 1522, sur A ; S 1344, nº 16.
  • E Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 29'.
  • a Marrier, Monasterii S. M. de Campis historia, p. 520.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Pastoralem condecet sollicitudinem venerabilia et Deo dicata loca tanto amplioribus beneficiis augmentare, quanto in eis ferventius gregis devotio pro humanis excessibus supernam misericordiam nititur exorare. Eapropter ego Hugo, divina dignatione Senonensis archiepiscopus, predecessorum meorum vestigia sequens, ecclesiam de Fontanis270 cum presbiteri electione et presentatione ; atrium etiam et totam majorem decimam cum tota minore decima, exceptis xv sextariis hiemalis annone et xv avene, quos presbiter annuatim a manu ejusdem ville procuratore accipere solet, monasterio Beati Martini de Campis, in quo fraterna caritas et religionis ordo vigere dignoscitur, concessimus et inviolabiliter confirmavimus. Salvo per omnia jure Senonensis ecclesie et nostro. Quod ne tractu temporis vel malignantium versutiis in dubium revocetur, presenti scripto et sigilli nostri auctoritate muniri curavimus. [His testibus : Stephano archidiacono, Theone, Roberto, Stephano, canonicis Senonensibus ; Galtero decano Milidunensi et Nicolao cantore, et Thoma cognato Archidiaconi.]

Actum est hoc apud Milidunum, Odone existente priore Sti Martini de Campis, et Galtero monacho262 procuratore de Fontanis270.


262 Ces deux actes sont postérieurs à 1145, date de l'intronisation de l'archevêque de Sens, Hugues. D'autre part, il n'est plus fait mention de Vosves dans la bulle d'Eugène III du 2 juin 1147. St-Martin-des-Champs a dû se défaire de cette terre assez éloignée, après avoir obtenu qu'elle fut exonérée de la dîme. Le moine Gautier ne fait qu'un sans doute avec Gautier de Châlons, élu prieur de St-Martin-des-Champs après Thibaud III, puis abbé de Cluny, sous le règne de Louis VII. Il est qualifié plus loin, en 1145-1147, « procurator de Fontanis « (nº 294).

Donations à St-Martin énumérées ci-après (Actes perdus).

Au diocèse de Paris :

A Roissy un muid de froment de la dîme.

L'église d'Attainville et la dîme268.

Les deux tiers de la dîme de Villiers-Adam269.

La dîme de Gretz270.

L'église et la dîme de Chevry271.

Au diocèse de Noyon :

L'autel de Longueval272.

Une part des dîmes, de l'aître et du casuel de Clary273.

Les deux tiers de la dîme de Barleux272.

L'autel de Fontaine-lès-Cappy272.

La dîme des anguilles de Gérard de Cappy.

Au diocèse d'Amiens :

L'autel de Villeret275.

La dîme de Vauvillers272.

L'autel du Vieil-Amiens.

Au diocèse de Reims :

Le cens de Poilly, donné par Gautier de Bazoches278.

  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Bulle d'Eugène III, du 2 juin 1147 ; nº 295.
D'après a.


268 Attainville, ca Ecouen, ar. Pontoise. On n'a point l'acte de donation, mais en même temps qu'apparaît ce nouveau bénéfice parmi le patrimoine de St-Martin-des-Champs, les propriétés de Taverny, de Tour (Saint-Prix) et de Moncelles ne sont plus énumérées. Y eut-il un échange opéré dans le ressort de la baronnie de Montmorency ? — Cf. p. 42, note 61 suprà. On remarque aussi l'omission du tour de la rue aux Juifs, à Paris, et des moulins sur la Seine (Cf. t. II, p. 42, notes 61 et 62 ; pp. 95 et 97, notes 148 et 156)
269 Villiers-Adam, ca. L'Isle-Adam, ar. Pontoise
270 Gretz, ca. Tournan, ar. Melun. — Fontaine-le-Fort, ca. Le Châtelet-en-Brie, ar. Melun. L'église était dédiée à Saint-Martin (Marrier, p. 520)
271 Chevry-Cossigny et Ferolles-Attilly, ca. Brie-Comte-Robert, ar. Melun.
272 Barleux, ca. et ar. Péronne. — Fontaine-lès-Cappy, Vauvillers, ea. Chaulnes, ar. Péronne. — Longueval, ca. Combles, ar. Péronnes (Somme). — L'église de Vauvillers appartenait à St-Martin dès 1096 (t. I, p. 121).
273 Clary, ar. Cambrai (Nord).
272 Barleux, ca. et ar. Péronne. — Fontaine-lès-Cappy, Vauvillers, ea. Chaulnes, ar. Péronne. — Longueval, ca. Combles, ar. Péronnes (Somme). — L'église de Vauvillers appartenait à St-Martin dès 1096 (t. I, p. 121).
272 Barleux, ca. et ar. Péronne. — Fontaine-lès-Cappy, Vauvillers, ea. Chaulnes, ar. Péronne. — Longueval, ca. Combles, ar. Péronnes (Somme). — L'église de Vauvillers appartenait à St-Martin dès 1096 (t. I, p. 121).
275 Villeret, éc. Le Catelet, ar. Saint-Quentin (Aisne).
272 Barleux, ca. et ar. Péronne. — Fontaine-lès-Cappy, Vauvillers, ea. Chaulnes, ar. Péronne. — Longueval, ca. Combles, ar. Péronnes (Somme). — L'église de Vauvillers appartenait à St-Martin dès 1096 (t. I, p. 121).
278 Bazoches, ca. Braisne, ar. Soissons. — Poilly, ca. Ville-en-Tardenois, ar. Reims.

Bulle du pape Eugène III confirmant au monastère de Saint-Martin des Champs tous ses bénéfices et toutes ses propriétés.

  • A Original perdu.
  • B Copie du xiie siècle, Arch. nat., L 228, nº 7.
  • C Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 8, collationnée et complétée des souscriptions du Sacré-Collège.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1352, fol. 7.
  • E Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 7'.
  • a Marrier, Monasterii S. Martini de Campis historia, p. 179, d'après A.
  • b Bibliotheca Cluniacensis, col. 603, avec la date « vi nonas julii ».
  • c Migne, Patrologia latina, t. 180, col. 1239 (d'après a) et col. 1250 (d'après b).
  • d Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Jaffé-Wattenbach, Regesta Pontificum Romanorum, t. II, p. 43, nº 9069 ;
  • Bruel, Chartes de Cluny, t. V, nº 4121, p. 464 ; tous deux donnent la préférence à la leçon « vi nonas junii ».
D'après d.

Eugenius episcopus servus servorum Dei, dilectis filiis Odoni priori monasteri Sti Martinii de Campis, episque fratribus t. p. q. f. regularem vitam professis in perpetuum. Religiosis desideriis dignum est facilem prebere consensum, ut fidelis devotio celerem sortiatur effectum. Eapropter, dilecte in Domino fili Odo prior, tuis juslis petitionibus annuentes, Bti Martini monasterium cui, auctore Domino, et venerabilis fratris nostri Petri, Cluniacensis abbatis, institutione presides, quemadmodum cetera Cluniacensis cenobii membra, sub beati Petri et nostra protectione suscipimus et presentis scripti privilegio communimus, statuentes ut quascunque possessiones, quecunque bona idem monasterium in presentiarum juste et canonice possidet aut in futurum, concessione pontificum, liberalitate regum, largitione principum, oblatione fidelium seu aliis justis modis, prestante Domino poterit adipisci, firma vobis vestrisque successoribus et illibata permaneant, inquibus hec propriis duximus exprimenda vocabulis : In pago Parisiensi1 — capellam Sti Nicolai. Infra urbem, unam prebendam in ecclesia Ste Marie matris ecclesie ejusdem urbis ; ecclesiam Sti Dionisii que dicitur de Carcerc, cum prebenda alia prefate matris urbis ecclesie. In ecclesia Ste Genovefe de monte, unam prebendam244. Ecclesiam Sancte Marie extra castrum Gorneii72. Aliam ecclesiam infra ipsum castellum. Nusiellum villam63 cum ecclesia et atrio, Nusiacum villam72 cum ecclesia et decima. Apud Essoniam,267 ecclesiam Sti Stephani cum atrio et decima. Ecclesiam de Campiniaco69 cum atrio et tertia parle decime. Roissiacum64 cum ecclesia, atrio et decima. Ecclesiam Bercheriarum267 cum atrio et decima. Ecclesiam Pontolii267 cum atrio et decima. Capellam de castro quod dicitur253 Cauda, cum furno. Capellam Canolii, ecclesiam de Ororio267 cum atrio et decima. In decima de Roissi64 unum modium frumenti. Ecclesiam de Erigniaco,66 villam de Castaneo67 cum ecclesia et decima, altare de Fontaneo68, ecclesiam et atrium et decimam de Escuem67, ecclesiam de Doomonte67. Altare de Armenonvilla70, ecclesiam Ceverenti70 cum decima, et capella de Livriaco72, Bonzeias cum ecclesia73, Penthinum cum ecclesia74 ; apud Luvras, ecclesiam cum atrio et decima68 ; ecclesiam de Attenvilla cum decima268, ecclesiam Ste Oportune de Monciaco201, ecclesiam de Derenci185 cum tertia parte decime ; ecclesiam de Carrona186 cum tertia parte decime ; ecclesiam Bti Martini extra civitatem, ecclesiam de Meru52, duas partes decime de Villari Adam269 ; Mairolas45 cum ecclesia et decimis ; decimam de Grez270, ecclesiam et decimam de Chivry271, decimam de Attilly76, villam de Conflens cum ecclesia77 ; ecclesiam de Encra161 cum decima. Apud Clamart4, ecclesiam reddentem xxx solidos per annum cum decima ; apud Sanctum Clodouualdum, medietatem terre que dicitur Anetum81 ; Limogias cum ecclesia et decima, Furcas cum ecclesia et decima157.

In Noviomensi pago, ecclesiam de Capy1 cum prebenda Sancti Fursi de Perona ; altare de Moeliens274 cum tertia parte decime quod ante tenuerat Gauterius filius Walvodi de Nigella ; altare de Stripeium, altare de Longeval272, In altare de Clari273 beneficia trium festivitatum scilicet in , et medietatem minute decime, et duas partes de medietate majoris decime, et medietatem atrii ; duas partes decime de Barlus272, altare de Fontenis272, decimam anguillarum Girardi de Capy ; altare de Revelon, altare de Betencurt276, altare de Heldincurt218, ecclesiam Sti Hilarii222.

In pago Ambianensi, ecclesiam Sti Modesti de Ligni21, altare de Vilerey275, ecclesiam Sti Martini de Arenis274, ecclesiam de Vaviller cum decima272, altare de Veteri Ambiano, tertiam partem ecclesie de Morines, decimam molendini de Baldus, ecclesiam de Vuainni3, ecclesiam de Bonai cum decima32.

In Atrebatensi pago, ecclesiam de Pas170.

In pago Laudunensi, medietatem ville que dicitur Disi52 quam Lucas abbas de Quissiaco277 et ecclesia sua, reddens inde prefato monasterio vestro xxx. solidos Parisiensis monete per annum, juxta institutionem venerabilium fratrum nostrorum Samsonis, Remensis archiepiscopi, et Bartholomei, Laudunensis episcopi. Alodium de Briannia17 quod tenet abbatia Sti Huberti de Ardanna, reddens eidem monasterio duas marchas argenti per annum.

In Remensi pago, censum de Poelli ex dono Gaulcheri de Basoches278.

In pago Cathalaunensi ecclesiam de Wailemont, ecclesiam de Frisivilla cum capella, ecclesiam de Nirleu, ecclesiam de Curtis, ecclesiam de Veteri Dampetro245.

In pago Suessionensi, villam Sancte Gemme cum ecclesia174 ; ecclesiam de Lergny, cum decima et atrio, et servis et ancillis175, ecclesiam de Noa Sti Martini cum atrio et decima279.

In Belvacensi pago, ecclesiam Sancti Leonorii de Bellomonte50 decimam de Medianacurte53, altare Sancti Audomari55, ecclesiam de Cressonessart48 cum decima ; ecclesiam de Wirma54 ; ecclesiam de Frenei57 cum medietate decime ; ecclesiam Beate Marie de Insula266 ; ecclesiam de Meru52, cum atrio et tercia parte decime et decima hortorum ; ecclesiam de Prateriis234 reddentem xx solidos parisienses per annum, cum minuta decima ; ecclesiam Sancti Remigii de Noa177 cum decima ; ecclesiam de Villabernosa178 et quinque partes decime ; ecclesiam de Roveredo178 cum atrio et minuta decima et medietatem majoris ; duas partes decime de Geals48, tertiam partem decime de Liencurt51.

In pago Silvanectensi, ecclesiam Sancti Nicholai166 cum prebenda Beate Marie ecclesie civitatis ; ecclesiam de Oiri162 cum minuta decima ; ecclesiam de Sorvillers220 ; ecclesiam de Coia cum atrio et minuta decima ; medietatem altaris de Braio ; medietatem minute decime de Fontanis et nonam partem majoris162.

In pago Senonensi, villam de Fontanis cum ecclesia et decima270 ; ecclesiam de Cona216 ; ecclesiam de Dormella192 ; in ecclesia Beate Marie de Stampis unam prebendam.

In pago Aurelianensi, ecclesiam de Hienvilla59 cum parochia de Puisat214.

In pago Carnotensi, Ursonvillam202 cum ecclesia ; Gouuellum204 cum ecclesia et medietatem decime ; Roenvillam207 cum ecclesia et decima ; decimam de Bercheriis209 ; apud Crisperias210, ecclesiam et duas partes decime ; Sanctum Hilarium211 cum ecclesia.

In Meldensi pago, Anetum50 cum ecclesia et tertiam partem decime ; Choisiacum24 cum ecclesia et decima ; capellam de Merroliis45 ; decimam de Aci190, ecclesiam Sancti Martini de Creci146 cum parochia et tertia parte decime et capella Sancte Marie, et ceteris appendiciis ; capellam de Marnoa29, capellam de Incy.

In Anglia, in pago Exoniensi, capellam Sancti Jacobi super aquam, juxta ipsam civitatem, cum atrio et possessione Gaulteri militis ; ecclesiam de Tiuetona242 ; ecclesiam Sancte Marie de Bernastabla124. Et cetera que de predecessorum nostrorum sancte memorie Urbani pape, Paschalis, Calixti, Innocentii et Lucii privilegiis continentur. Preterea predicti predecessoris nostri bone memorie pape Urbani vestigiis inherentes, statuimus ut in parochialibus ecclesiis quas tenetis, episcoporum consilio, presbyteros collocetis, quibus, si idonei fuerint, episcopi curam animarum committant, ut hujusmodi sacerdotes de plebis quidem cura episcopis rationem reddant, vobis autem pro rebus temporalibus debitam subjectionem exhibeant. Decernimus ergo ut nulli hominum — — premia eterne pacis inveniant. Amen. Amen. Amen281.

Ego Eugenius, Catholice Ecclesie episcopus.

Ego Albericus, Ostiensis episcopus224.

Ego Imarus, Tusculanus episcopus224.

Ego Hubaldus, presbiter cardinalis tituli SS. Johannis et Pauli280.

Ego Guido, presbiter cardinalis tituli Sti Grisogoni.

Ego Guido, presbiter cardinalis tit. SS. Laurentii et Damasi.

Ego Julius, presbiter cardinalis tit. Sti Marcelli.

Ego Jordanus, presbiter cardinalis tit. Ste Susanne.

Ego Oddo, diaconus cardinalis Sti Georgii ad Velum aureum.

Ego Octavianus, diaconus cardinalis Sti Nicolai in Curcere Tulliano.

Ego Johannes Paparo, diaconus cardinalis Sti Adriani.

Ego Gregorius, diaconus cardinalis Sti Angeli.

Ego Johannes, diaconus cardinalis Ste Marie Nove280.

Ego Guido, diaconus cardinalis Ste Marie in Porticu.

Ego Jacinthus, diaconus cardinalis Ste Marie in Cosmedin.

, per manum Hugonis, presbiteri cardinalis, tenentis vicem domini Widonis, sancte Romane ecclesie diaconi cardinalis et cancellarii, .


244 La prébende d'Etampes n'est pas comprise dans la bulle de 1143, sans doute en raison de l'opposition de Saint-Victor. Cf. nº266, 267 et 281. — Les archives de St-Martin ne contiennent point l'acte de donation d'une prébende à Sainte-Geneviève de Paris ; la première bulle qui en fasse mention est en 1147 (nº294).
72 Livry, Gournay-sur-Marne, Noisy-le-Grand, ca. Le Raincy, ar. Pontoise (Cf. t. I, pp. 16, 168, 190).
63 Noisiel, ca. Lagny, ar. Meaux (Cf. t. I, p. 97, note 137).
267 L'église paroissiale d'Essonncs (ca. et ar. Corbeil), dédiée à Saint-Etienne, appartenait à la dotation du prieuré de Gournay-sur-Marne, ainsi que celles de Berchères et Pontault (ca. Tournan, ar. Melun). Cf. la bulle d'Honoré II, de 1127, t. I, p. 294. — L'église d'Ozoir-la-Ferrière (ca. Tournan), déjà confirmée à St-Martin par une charte d'Etienne de Senlis, évêque de Paris, en 1124 (cf. t. I, p. 281), fut cédée au prieuré de Gournay par le prieur Eudes II en 1150 (nº319).
69 Champigny-sur-Marne, ca. Nogent-sur-Marne, ar. Sceaux (Cf. t. I, p. 32).
64 Roissy, Pontault, ca. Tournan, ar. Meaux (lb., note 141).
253 Le 25 octobre 1145, commence la quinzième année de Louis VII à compter de son premier sacre. L'année pascale 1145 se termina le 30 mars 1146, veille de Pâques.
66 Eragny, Jouy-le-Moutier, ca. Pontoise (Cf. t. I, pp. 134, 138, 246).
67 Châtenay, Domont, ca. Ecouen, ar. Pontoise (Cf. t. I, pp. 132, 237, 281).
68 Louvres, Puiseux-lès-Louvres, Fontenay-lès-Louvres, ca. Luzarches, ar. Pontoise (Cf. t. I, pp. 121, 132, 246).
70 Arnouville, Sevran, ca. Gonesse, ar. Pontoise (Cf. t. I, pp. 67, 190).
73 Bondy, ca. Noisy-le-Sec, ar. Saint-Denis (Cf. t. I, p. 16). « Clicei » n'a rien de commun avec Clichy (Clipiacum) et doit se lire « Clacei » ; c'est Clacy, écart de Noisy-le-Sec (ib., pp. 106 et 169).
74 Rouvray, éc. Pantin, ar. Saint-Denis (Cf. t. I, pp. 32, 173).
268 Attainville, ca. Ecouen, ar. Pontoise. On n'a point l'acte de donation, mais en même temps qu'apparaît ce nouveau bénéfice parmi le patrimoine de St-Martin-des-Champs, les propriétés de Taverny, de Tour (Saint-Prix) et de Moncelles ne sont plus énumérées. Y eut-il un échange opéré dans le ressort de la baronnie de Montmorency ? — Cf. p. 42, note 61 suprà. On remarque aussi l'omission du four de la rue aux Juifs, à Paris, et des moulins sur la Seine (Cf. t. II, p. 42, notes 61 et 62 ; pp. 95 et 97, notes 148 et 156).
201 Moussy-le-Neuf, ca. Dammartin, ar. Meaux, Cf. t. I, p. 94, note 133.
185 Drancy, ca. Noisy-le-Sec, ar. Saint-Denis (Seine) ; l'église fut concédée à St-Martin en 1098 (t. 1, p. 132).
186 Charonne, anc. commune englobée dans l'agglomération parisienne. Le don de l'église est une adjonction aux bénéfices de St-Martin ; dans la bulle de 1147, les églises de Drancy et Charonne sont confirmées au monastère.
52 Méru, ar. Beauvais. Cf. t. I, p. 86, note 122.
269 Villiers-Adam, ca. L'Isle-Adam, ar. Pontoise.
270 Gretz, ca. Tournan, ar. Melun. — Fontaine-le-Port, ca. Le Châtelet-en-Brie, ar. Melun. L'église était dédiée à Saint-Martin (Marrier, p. 520).
271 Chevry-Cossigny et Ferolles-Attilly, ca. Brie-Comte-Robert., ar. Melun.
76 Attilly, éc. Férolles, ca. Brie-Comte-Robert, ar. Melun (Cf. t. I, p. 251).
77 Conflans-l'Archevèque, éc. Charenton-le-Pont, ar. Sceaux (Cf. t. I, p. 132).
161 L'église Saint-Gervais d'Encre (aujourd'hui Albert, ar. Péronne, Somme), avait été donnée dès 1118, par l'évêque d'Amiens Enguerran à St-Martin-des-Champs, par des considérations identiques (t. I, p. 240). La main laïque qui jusqu'alors avait retenu ce bénéfice était celle de Hugues II Candavène comte de Saint-Pol, que Baudoin VII, comte de Flandre, chassa d'Encre en 1115 et qu'il eût dépouillé de tous ses honneurs en lui enlevant Saint-Paul en 1117, s'il n'eût été retenu par la médiation d'Eustache III, comte de Boulogne. Ces événements sont visés par la charte de l'évèque Enguerran. Ce Hugues, qualifié senior, succéda dès 1083 à Gui Candavène ; suivant une charte de Molesmes, il avait en 1095 deux fils, Enguerran I et Hugues III. Ils se croisèrent l'année suivante, et l'aîné succomba en Terre-Sainte au bout de deux ans. Hugues III, qualifié junior dans les textes, fut associé à son père, puis demeura seul comte, et c'est à lui qu'il faut attribuer la seconde restitution de Saint-Gervais en 1138. Ainsi l'affirme une charte de Thierri, évèque d'Amiens, donnée en 1154 et qu'on trouvera plus loin. Hugues III Candavène fit approuver cet acte par Anseau, son fils aîné ; mais après sa mort, sous le pontificat de Thierri (donc après 1145), ses trois héritiers, Anseau, Enguerran II et Gui II, retinrent les prébendes de Saint-Gervais ; ils ne les rendirent aux moines qu'en 1154. Hugues II et Hugues III ont été souvent confondus, en dépit des textes.
4 Clamart, ca. Sceaux (Seine)
81 Aunay, près Saint-Cloud (Cf. t. I, p. 200, note 312).
157 Limoges-Fourches, ca. Brie-Comte-Robert, ar. Melun (t. I, pp. 8-11). — Fontaine-le-Port, ca. Le Châtelet-en-Brie, ar. Melun ; et son église Saint-Martin (D. Marrier, p. 520).
1
274 Airaines, ca. Molliens-Vidame, ar. Amiens. Cf. t. I, p. 30.
272 Barleux, ca. cf. ar. Péronne. — Fontaine-lès-Cappy, Vauvillers, ca. Chaulnes, ar. Péronne. — Longueval, ca. Combles, ar. Péronne (Somme). — L'église de Vauvillers appartenait à St-Martin dès 1096 (t. I, p. 121).
273 Clary, ar. Cambrai (Nord).
272 Barleux, ca. et ar. Péronne. — Fontaine-lès-Cappy, Vauvillers, ea. Chaulnes, ar. Péronne. — Longueval, ca. Combles, ar. Péronnes (Somme). — L'église de Vauvillers appartenait à St-Martin dès 1096 (t. I, p. 121).
272 Barleux, ca. et ar. Péronne. — Fontaine-lès-Cappy, Vauvillers, ea. Chaulnes, ar. Péronne. — Longueval, ca. Combles, ar. Péronnes (Somme). — L'église de Vauvillers appartenait à St-Martin dès 1096 (t. I, p. 121).
276 Béthencourt, ca. Nesle, ar. Péronne. Cf. t. I, p. 185.
218 Corr. Heldicurte : Heudicourt, Revelon, ca. Roisel, ar. Péronne (t. I, p. 185).
222 Frévent, ca. Auxi-le-Château, ar. Saint-Pol. Son autel apparaît ici pour la dernière fois ; il fut cédé à l'abbaye de Cercamps avant 1147.
21 Mont-Saint-Eloi, ca. Vimy, ar. Arras.
275 Villeret, éc. Le Catelet, ar. Saint-Quentin (Aisne).
3 Wahagnies, ca. Pont-à-Marcq, ar. Lille. — Voir t. I, nos168 et 186 : ce dernier acte donne le terminus à quo ; le terminus ad quem est le jour où le prieur Eudes Ier fut béni comme abbé de Saint-Médard. — Dans la composition du chapitre, en la comparant à celle de 1128, il n'y a d'autre mutation que l'élévation au sous-diaconat de l'acolyte Baudoin.
32 Bonnay, ca. Corbie, ar. Amiens.
52 Méru, ar. Beauvais. Cf. t. I, p. 86, note 122.
277 Cuissy, abbaye de Prémontrés, ca. Craonne, ar. Laon. — Luc, premier abbé, siégea de 1124 à 1155 (Gallia, IX, 671).
17 Brienne, ca. Asfeld, ar. Rethel (Ardennes).
278 Bazoches, ca. Braisne, ar. Soissons. — Poilly, ca. Ville-en-Tardenois, ar. Reims.
245 Nous n'avons pas retrouvé l'acte de donation de ces églises dont trois, celles d'Epense, Noirlieu, ainsi que la chapelle de Dampierre-le-Château, sont situées dans le canton de Dommartin-sur-Yèvre ; Voilemont et Verrières-sur-Aisne sont du canton de Sainte-Menehould ; enfin Frisivilla paraît se placer à Vrizy, canton de Vouziers.
174 Sainte-Gemme, ca. Châtillon-sur-Marne, ar. Reims. L'autel fut donné à St-Martin en 1096 par Hugues, évêque de Soissons (t. I, p. 118).
175 Largny, ca. Villers-Cotterets, ar. Soissons ; l'autel et l'église entière furent donnés à St-Martin par la comtesse Adèle de Vermandois en 1120 (t. I, p. 255). — Parmi les localités citées dans cette pièce : Acy, ca. Braisne, ar. Soissons ; Oulchy, ar. Soissons ; Courlandon, ca. Fismes, ar. Reims ; Orbais, ca. Montmort, ar. Epernay ; Courthiézy, ca. Dormans, ar. Epernay.
279 Noël-St-Martin, éc. Villeneuve-sur-Verberie, ca. Pont-Ste-Maxence, ar. Senlis. — Cf. t. I, p. 121.
53 La « decima de Medianacurte » est associée à la possession de Saint-Léonor par la bulle de Calixte II du 27 novembre 1119 (t. I, p. 249) ; elle est appelée « decima de Moinecurte « dans la confirmation par Pierre, prédécesseur d'Eudes II, en 1123, de tout ce que St-Martin possède au diocèse de Beauvais, et là encore cette dîme est associée au prieuré de Beaumont, (t. I, p. 277). Il exista entre Persan et Bruyères, assez près de Beaumont, un hameau de Mainecourt, que la prisée du Comté en 1331 mentionne comme ayant huit feux ; il dépendait de la seigneurie haut-justicière de la dame de Neanfle (de la maison de Chambly). Mais il n'est pas prouvé que St-Léonor en eût la dîme. Par contre, le nécrologe du prieuré, au 12 décembre, rappelle que St-Léonor. reçut d'Aleaume, seigneur du Déluge, commémoré le 12 décembre, une grange à Motincurtis, avec la dîme, et la justice du terroir compris entre le rû (affluent du Thérain) et la voie de Chambly. La forme Moulincourt prise par le nom de ce hameau d'Ully-Saint-Georges (ca. Neuilly-en-Thelle, ar. de Sentis) est une construction insolite, dérivant d'une autre qui pourrait être Moyencourt, prononcé « Mouyincourt ».
55 Saint-Omer-en-Chaussée, ca. Marseille, ar. Beauvais, voisin de Milly-sur-Thérain. Cf. t. I, pp. 203 et 349.
48 Cressonsacq, ca. St-Just-en-Chaussée, ar. Clermont (Oise). — Les dîmes données par Guillaume sont celles de Jaux, ca. Compiègne.
54 Viarmes, ca. Luzarchcs, ar. Pontoise (Cf. t. I, p. 298).
57 Il n'est plus question ici : 1º du muid de froment dans le moulin d'Ons-en-Bray, confirmé par l'évêque Pierre en 1123 (t. I, p. 277) ; 2º des églises de Fresnoy-en-Thelle, Courcelles et St-Pierre de Beaumout-sur-Oise, concédées à St-Léonor par le même prélat en 1127 (ibid., p. 297). Quant à St-Pantaléon de Beauvais compris dans la bulle de Calixte II en 1119, celte église ne figure déjà plus dans la confirmation de l'évêque Pierre, quatre ans après.
266 La charte d'Anseau Ier portant donation de l'église Notre-Dame de l'Isle ne nous est pas parvenue. Elle est postérieure an 5 décembre 1144 (nº282) et antérieure au 2 juin 1147, la bulle d'Eugène III en faisant mention, tandis que Luce II n'en parle pas. La confirmation de l'évêque Eudes III de Beauvais ne fut accordée qu'en 1148 à St-Martin ; la fondation du prieuré de l'Isle-Adam doit être de très peu antérieure à l'approbation de l'ordinaire ; on peut supposer qu'elle ne remonte pas au-delà du printemps de 1147.
52 Méru, ar. Beauvais. Cf. t. I, p. 86, note 122.
234 En marge de B, d'une écr. du xve s. : « Prailles, au Celerier. » C'est Presles, ca. l'Isle-Adam, ar. Pontoise.
177 En marge, écr. du xive s. : « Auprès de St-Nicolas de Senlis ». Noël-St-Remi, éc. Roberval, ca. Pont-Ste-Maxence, ar. Senlis.
178 Brenouille, ca. Liancourt, ar. Clermont (Oise). — Rouvroy-les-Merles, ca. Breteuil, ar. Clermont.
51 Liancourt, ar. Clermont.
166 Avant 1124 (t. I, p. 279). Sur Gui de la Tour, regardé comme le fondateur du prieuré d'Acy, voir t. I, p. 183, et les Appendices au Cartulaire de St-Martin de Pontoise, pp. 281-283.
162 Orry-la-Ville, ca. Senlis (Oise). — Coye, ca. Creil, ar. Senlis. — Bray, com. de Rully, ca. Pont-Sainte-Maxence, ar. Senlis. — Fontaine-Saint-Urbain, com, de Senlis.
220 On voit ici reparaître l'église Saint-Pantaléon de Beauvais, qui n'avait plus été comprise dans la dernière confirmation des bénéfices ressortissant de l'ordinaire de Beauvais ; mais on ne la retrouve pas en 1147.
216 Cannes, ca. Montereau, ar. Fontainebleau. Cf. t. I, p. 110.
192 Dormelles, ca. Moret, ar. Fontainebleau.
59 Saint-Jacques-de-Ia-Boucherie, chapelle fondée par le maréchal Flohier après 1080, donnée à St-Martin entre 1108 et 1117, et devenue église paroissiale dès 1119 (Cf. t. I, pp. 160, 237, et les notes 268 et 362).
214 Le Puiset, ca. Janville, ar. Chartres.
202 Bonnelles, ca. Dourdan, ar. Rambouillet. Cf. t. I, p. 121. — Orsonville, même canton. Cf. t. I, p. 111.
204 Gouillons, ca. Janville, ar. Chartres. Cf. t. I, p. 82.
207 Roinville, ca. Dourdan, ar. Rambouillet. Cf. t. I, p. 41.
209 Berchères-la-Maingot, ar. Chartres. Cf. t. I, p. 179.
210 Crespières, ca. Poissy, ar. Versailles. Cf. t. I, p. 232.
211 Behoust, ca. Montfort, ar. Rambouillet. Cf. t. I, pp. 122, 248.
24 Choisy-en-Brie, ca. La Ferté-Gaucher, ar. Coulommiers (S.-et-M.).
190 Esse, com, de St-Augustin, ca. et ar. Coulommiers ? — Du Plessis a lu Marnoa, mais les cartulaires portent Marolio ; l'église, de Mareuil est en effet mentionnée par Innocent II en 1143 (nº265), mais la bulle d'Eugène III en 1147 (nº295) omet Mareuil et indique seulement « capellam de Marnoa ». Cf. note 86, p. 43.
146 Crécy-en-Brie, ar, Meaux.
29 Marnoue-les-Moines, éc. Ocquerre, ou Marnoue-la-Poterie, éc. May-en-Multien, ca. Lizy-sur-Ourcq, ar. Meaux.
242 Les actes de donation se retrouveront dans la division XI, consacrée aux Prieurés anglais de St-Martin-des-Champs.
124 Barnestaple, situé sur la côte nord du Devon, au fond d'une baie qui reçoit les eaux du Taw, vit, à l'ombre de son château, s'élever une ville commerçante, qui eut de bonne heure une commune, ainsi que le prouvent des chartes qu'on trouvera plus loin et de nombreux textes des Close rolls (Cf. D. Guilloreau, Les prieurés anglais de l'ordre de Cluny, dans la Revue Mabillon, 8e année, nº 29, 1912, p. 20). Marrier (Monasterii Sancti Martini a Campis historia, p. 404) consacre un chapitre au « Prioratus Beatæ Mariæ Magdalenæ de Barnastapola, Exoniensis diœcesis, ubi debent esse, Priore computato, sex monachi. »
281 La correction « vi nonas julii « ne peut être admise. Le 2 juillet, Eugène III était sur le chemin du retour. On le voit à Rebais le 30 juin, à Auxerre le 14 juillet. Mieux vaut admettre une méprise du scribe qui a interverti les deux chiffres de la véritable date : « iv nonas junii. « La formule d'excommunication finale est identique à celle des bulles précédentes.
280 A l'exception de ces deux souscriptions, toutes les autres se retrouvent au bas d'une bulle d'Eugène III donnée à Paris le 7 juin 1147 (Migne, t. 180, col. 1235), et de plus, on y lit celle-ci après celle du cardinal Jourdain : « Ego Hugo, presbiter cardinalis tituli in Lucina. »

1 (texte du nº 265)

Galeran, prieur de St-Pierre de Cannes, et Eudes II, prieur de St-Martin-des-Champs, s'accordent avec Guérin, prieur de St-Georges de Marolles, et Rainard, abbé de Saint-Jean de Sens, au sujet d'une dîme donnée par le chevalier Daimbert, Elisabeth sa femme et leurs enfants, Guillaume et Hersende.

  • A Original Arch. nat., L 875, nº 74. Sceau enlevé.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Cyrographum. — Notum fiat omnibus Ecclesie sancte filiis t. p. q. f. quod monachi Sancti Petri de Conis216 debent canonicis Sancti Georgii de Matriolis45 singulis annis, , duos sextarios annone et dimidium, mediam partem hiemalis et alteram partem martialis, ideo scilicet quia prefati canonici concesserunt prelibatis monachis libere et absolute possidere quicquid habebant in decima de Fusiaco, vel in territorio circonquaque,282 ex dono Daimberti militis et Elisabet ejus uxoris, et filiorum eorum Guilermi atque Hersendis. Si vero monachi in solvenda prescripta annona negligentes extiterint, et semel vel bis ammoniti, reddere distulerint, legem duodecim denariorum cum annona persolvant, et rem prefatam non amittant.

Facta est autem hec conventio inter monachos et canonicos in capitulo Sancti Petri, a Garino priore Sancti Georgii, annuente abbate suo Rainardo et toto conventu Sancti Johannis Evangeliste Senonensi ecclesie, et a priori Sancti Petri Galeranno, assistente ibi presente subpriore Petro Sancti Martini, assensu priori Sancti Martini Odonis, et ceterum fratrum. , quo ipse etiam Iherosolimam cum exercitu properavita.

Ex parte monachorum sunt testes ipse prior Galerannus, et Odo prior Sancti Martini, et Arnulphus sacerdos et monacus ; Joscelinus miles, Simon miles ; Morinus et Gosbertus, homines ipsorum.


216 Cannes, ca. Montereau, ar. Fontainebleau. Cf. t. I, p. 110.
45 Marolles-en-Brie, ca. La Ferté-Gaucher, ar. Coulommiers, qu'il ne faut pas confondre avec une localité homonyme du diocèse de Paris (Cf. t. I, p. 56, note 78).
282 La mention simultanée du prieur Galeran, de Cannes, et du chevalier Daimbert de Montereau, nous engage à rapprocher cet acte, comme date, du précédent. Savigny est très voisin de Montereau-sur-le-Jard. A proximité se trouve Sucy-le-Château ; Fusiacum du nº296 serait-il une lecture fautive de Susiacum ?
a Louis VII prit l'oriflamme à Saint-Denis le mercredi de la Pentecôte, 11 juin 1147, et s'embarqua pour la Palestine le 14 juin. La 10e année de son règne, à compter de la mort de Louis VI, se termine le 31 juillet 1147. Rainard, abbé de St-Jean de Sens, étant témoin d'un acte passé en 1147, n'est point mort après vingt ans de prélature à compter de 1124, comme le dit la Gallia (XII, 196) ; son successeur Foulques n'apparaît d'ailleurs qu'à partir de 1152 dans les actes que cite cet ouvrage.

Hugues de Toucy, archevêque de Sens, termine un différend entre Galeran, prieur de Cannes, et sire Guillaume de Courtenay au sujet de l'aleu de Savigny légué au prieuré par Daimbert de Montereau.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 34, non collationnée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 33.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 34.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Hugo, Dei gratia Senonensis archiepiscopus, notum facio cunctis p. et f. fratrem Galerannum, tunc temporis priorem de Cona216 et donum Guillelmum de Curtiniaco ante presentiam nostram convenisse et contentionem quam super alodio de Saviniaco282 quod monasterio de Cona datum est in elemosina a donno Demberto de Musterolo invicem habebant, tandem terminatam fuisse. Donnus itaque Guillelmus, cum prefatam possessionem ad suum pertinere feodum instanter acclamaret, et hac eam de causa monasterio et Priori de Cona calumniaret, tandem in partem secessit, et a suis qui rei veritatem melius cognoscebant, instructus et edoctus, prefatum alodium ad suum minime feodum pertinere palam cognovit, et predicto monasterio absque omni calumnia in pace habere ac possidere concessit. Quod quidem ne alia super hoc calumnia deinceps emergeret, utrorumque, Prioris videlicet et donni Guillelmi assensu, litteris mandare et sigilli nostri munimine firmare curavimus.


216 Cannes, ca. Montereau, ar. Fontainebleau. Cf. t. I, p. 110.
282 La mention simultanée du prieur Galeran, de Cannes, et du chevalier Daimbert de Montereau, nous engage à rapprocher cet acte, comme date, du précédent. Savigny est très voisin de Montereau-sur-le-Jard. A proximité se trouve Sucy-le-Château ; Fusiacum du nº296 serait-il une lecture fautive de Susiacum ?

Simon III de Montfort, comte d'Évreux, confirme la donation de la terre de la Couperie, à Beynes, aumônée à Saint-Martin par son père Amauri III.

  • A Original avec grand sceau équestre, brisé, Arch. nat., S 1343, nº 2.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 106', collat. et complétée sur A. Ce cartulaire contient (fol. 106) une autre édition de la même pièce avec les mêmes souscriptions, identique à celle-ci, sauf le passage entre crochets, d'après une falsification du début du xiiie siècle (Arch. nat., S 1343, nº 18).
  • C Copies du xves. des deux pièces, Arch. nat., LL 1352, fol. 110-111.
  • D Copies du xvies. des deux pièces, Arch. nat., LL 1353, fol. 133-133'.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Symon comes Ebroicensis283 notum facio t. p. q. f. quod felicis memorie comes Amalricus, pater meus, interventu domini Hugonis de Creceio, ecclesie Sti Martini de Campis dedit in elemosinam villam que dicitur Cuperia283, cum nemore circumposito quod vulgo Plessetum dicitur, et terra arabili, excepto feodo quod Odo major et frater ejus de me tenent ; exceptis etiam corveiis meis et equitatuum meorum submonitionibus. Hoc itaque donum patris mei ratum habui, et ut futuris temporibus inconcussam et inviolabilem firmitatem debeat optinere, assensum meum adhibendo laudavi. Sed quoniam de terminis prefati nemoris fuerat orta contentio, prius acceptis hominum circummanentium probationibus legitimis, illud certis limitibus et metis designari feci, et ipsum ecclesie memorate possidendum cum hac immunitate et libertate concessi, ut nullus hominum meorum intra terminos ejusdem nemoris custodiam nec capturam, nec ullum omnino dominium usurpare presumat ; ut etiam monachis liceat in ipso nemore novos hospites constituere, et idem non solum ad usum proprium assumere, sed et hospitibus suis tantum ad edificandum concedere, [hoc retento ut nemus neque vendi nec extra terminos predicte ville dari possit. Quod si nemus vastari et extra dari contigerit, quod tamen testimonio hominum meorum et evidentibus indiciis monstrari possit, hospitarius Sti Martini mihi super hoc respondebit, et lege sua emendabit : et si quis hospitario de nemore violentiam intulerit, et hospitarius mihi clamorem fecerit, emendari faciam, et emendatio mea erit.] Quod ut ratum et inconvulsum permaneat, scripto presenti cum sigilli mei impressione et testium subnotatione firmavi. Hec sunt nomina testium : Alelmus prior283, Aigulfus prior de Cresperiis210,a Andreas hospitarius, Fulco capellanus, Gaufredus de Marc, Winemerus de Benna, Odo Agoland, Robertus de Salmarches283, Nivardus de Vinoliis, Radulfus prepositus de Benna283, Bertelaüs, Berengarius de Gambes283, Amalricus Calvez, Odo major, Burnellus, Balduinus, Symon de Benna283, Symon miles, Ogerus de Vinoliis.


283 Simon III de Montfort n'a pu prendre le titre de comte d'Evreux qu'en 1140, date où mourut son frère aîné Amauri IV (André Rhein, Positions de thèse sur le comté de Montfort). Hugues de Crécy, dont l'intervention est ici rappelée, sans qu'il soit l'objet d'une mention nécrologique analogue au qualificatif « felicis memorie » appliqué au comte Amauri III, doit être supposé encore vivant. Nous verrons (note 284) qu'il finit ses jours le 31 juillet 1147. La bulle du 2 juin 1147 ne parle pas de la terre de la Couperie (commune de Beynes, canton de Montfort-l'Amaury) qui sans doute n'avait pas encore été confirmée aux moines par Simon III. — Le prieur Aleaume paraît être celui de St-Laurent de Montfort qui jouissait d'un quart de la dîme de Beynes (A. de Dion, Notice sur Beynes, p. 43 ; tir. à part des Mémoires de la Soc. hist. de Rambouillet, t. XI). Saulx-Marchais, ca. Montfort-l'Amaury, ar. Rambouillet. — Gambais, ca. Houdan, ar. Mantes.
210 Crespières, ca. Poissy, ar. Versailles. Cf. t. I, p. 232.
a Tout ce qui suit est remplacé dans les copies BB, CC, DD par « et alii ».

Pierre le Vénérable, abbe de Cluny, adresse au prieur Eudes II et aux moines de St-Martin-des-Champs une épître consolatoire au sujet de la mort de leur frère Hugues [de Crécy] dont la perte lui est d'autant plus sensible qu'il lui confiait le fardeau des importantes affaires de son ordre depuis plus de vingt ans.

  • A Original perdu.
  • B Petri Venerabilis Epistolarumlib. IV, ep. 41.
  • a Pierre de Montmartre, Petri Venerabilis epistolarum libri sex, Paris, 1522, in-fol.
  • b Rééditions diverses.
  • c Migne, Patrologia latina, t. 189, p. 377.
  • d Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après d.

Venerandis et charissimis fratri et filiis nostris, domno Odoni priori et cæteris apud Sanctum Martinum de Campis omnipotenti Domino servientibus, frater Petrus, humilis abbasCluniacensium, salutem, et ab Auctore bonorum omnium totius gratiæ et benedictionis plenitudinem.

Quid dicam, quid loquar ! Putabam in asperis casibus, et maxime in morte charissimi fratris et filii nostri Hugonis284, me vos prævenire scribendo, posse prævenire conquerendo, posse prævenire lacrymando. Sed ut video, et scriptis me prævenistis, et querelis præoccupastis ; sed lacrymis tamen non anticipastis. Deflestis funus ejus post mortem ejus, sed ego adhuc viventis, quia moriturum non dubitabam, deflevi ante ipsius obitum mortem ejus. Vicistis me scribendo, sed non vicistis lacrymando. Lacrymatus sum ego prior, quia prius deficientem vidi, sed prior scribere non potui, quia ab assiduis negotiis, hoc est importunis vitæ meæ tortoribus, permissus non fui. Scribo nunc, tandem aliquando permissus, et communis fratris, filii et amici defectum vobiscum pariter, licet absens, deploro. Habeo materiam deplorationis, quantam vix camelus scriptam sublimibus et fortibus humeris portare posset ; habetis vos tantam, quantam et ipsi nostis, et ego ex parte forsitan non ignoro.

Ut enim primo de propriis loquar, quis jam a viginti et eo amplius annis, de universis qui sub cœlo sunt hominibus, tam fideliter, tam constanter, tam perseveranter onera mea a me sibi imposita, et devote causa Dei et mei suscepta, tulit, toleravit, quantascumque habere potuit vires, ea tolerando et mihi collaborando, consumpsit ? Et — ut quæ sunt vestra subjungam — quis illo amplius vel adeo rempublicam vestram dilexit ? quis ita coluit ? quis tam me quam omnes nostros ad eam diligendam, protegendam, confovendam, ad defendendam animavit ?

Hæc omnia breviter dicta, quæ si diffusius dicerentur, alio tempore et otio indigenter admonent nos, hortantur nos ut tam dilecti, tam chari, tam unici fratris, filii et amici, etiam post mortem non obliviscamur ; sed, si veri amici fuimus vel sumus, magis nunc mortuo quam si viveret ostendamus. Deploremus pia compassione funus ejus, prosequamur magis occultis lacrymis et precibus animam ejus, ut cui jam affectum nostrum ostendere non possumus conridendo vel collætando, ostendamus orando, sacrificando vel pie pro anima ejus coram Deo collacrymando. Fiat hoc apud vos specialiter pro ipso ; fiat et pro priore nostro ; fiat, si placet, et pro multis sanctis, religiosis et magnis coram Deo hominibus nuper apud nos defunctis quorum memoria, sicut bene novi, in benedictione est, quorum recordatio coram Deo non delebitur, sed in memoria æterna erunt et ab auditione mala per Dei gratiam non timebunt. Unde cessent jam lacrymæ inanes, et inconsiderato dolore extortæ coram hominibus, et succedant gemitus pro salute istorum effusi coram Deo cum precibus.

Valeat sanctum collegium vestrum, Deo acceptum, nobis jocundum et, Deo propitio, de bono semper in melius provehendum.


284 Cette épître se place, comme date, avant l'année 1148, dans laquelle se rangent les premières lettres du livre suivant. — Le moine Hugues de St-Martin-des-Champs, dont Pierre le Vénérable déplore la mort, est l'ex-beau-frère de Louis VI, Hugues de Crécy, que l'abbé de Cluny chargeait des missions les plus délicates, notamment auprès du régent Suger, comme un mandataire de toute confiance (Migne, Patrol. lat., t. 186, col. 1362). Le Nécrologe de St-Denis porte au 31 juillet cette mention « Obiit Hugo de Creci » (Molinier, Obituaires de la province de Sens, I, 320). — Ce quantième appartient à l'année 1147. En effet la liste nécrologique conservée dans le ms. 3346 de la Bibl. Mazarine contient ces trois mentions consécutives : « Hugo de Creci. Basilius. Serlo abbas » : or la dernière concerne un abbé de Saint-Lucien de Beauvais décédé le 25 septembre 1147 (Gallia, IX, 783). La lettre de Pierre le Vénérable peut être rapportée conséquemment au mois d'août 1147. — Hugues de Crécy était entré comme moine à Saint-Denis en 1118 à la suite du meurtre de Milon de Bray : il passa, peu après, à St-Martin-des-Champs, où on le chargea de diverses fonctions, notamment du priorat de St-Denis de la Châtre, puis de la sacristerie du monastère. Pierre le Vénérable, qui fut bénit comme abbé de Cluny le 22 août 1122, dit qu'il l'a pris, depuis plus de vingt ans, comme son auxiliaire pour se décharger des tracas incessants qui sont les bourreaux importuns de sa vie. La collaboration de Hugues aux affaires de l'Ordre date donc au moins de 1127. Cf. la note 85, que celle-ci précise et rectifie.

Donations au prieuré de Gournay-sur-Marne par Galeran II, comte de Meulan, et sa femme Agnès. (Actes perdus.)

La forêt de l'eau du Vieux Gournay.

Vingt sous de rente sur le marché de Gournay.

Le four de Pontault.

La terre de Champgarneis, à La Queue.

Dix arpents au château de La Queue.

La dîme des terres d'Archer et de Henri Le Grand.

La moitié de la dîme de Pontault.

Concession des libéralités de plusieurs vassaux : Aimar, Gautier de Drancy, la femme d'Ansoud de Neuilly (pour le bois de Montguichet à Gagny).

  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Charte de Thibaud, évêque de Paris, nº 300.
  • Bulle du pape Eugène III, nº 301.
  • Charte de Galeran II et d'Agnès, 1165.
D'après a.

Autres donations au prieuré de Gournay-sur-Marne. (Actes perdus.)

A Noisiel, l'église.

La terre et la dîme de Raoul, fils d'Elisende.

La moitié de la terre de Renaud de Béthisy.

A Corbeil, la terre de Josselin.

A Liaubon, le champ donné par Garnier de Courbeton avec l'agrément de Gaucher de Montjay313, et d'autres terres.

A Roissy, trois sous de rente laissés par Milon.

A Noisy, la dîme offerte par Philippe de Clacy et son frère [Pierre].

A Monthyon, six arpents de pré, venant de Robert de Combault.

A Ferrières, sept sous et demi de rente légués par Gilbert de Garlande, du consentement de son fils Gui.

A Rosny-sous-Bois, la terre et le bois de Gui Sanglier.

A Gonesse, une part de la dîme.

  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Lettres de Thibaud, nº 300.
  • Bulle d'Eugène III, nº 301.
D'après a.


313 Gaucher de Bazoches (ca. Braisne, ar. Soissons) n'est autre qu'un fils de Gaucher II de Châtillon, frère cadet de Gui II ; leur père, mari d'Ade de Pierrefonds, avait succombé à Laodicée le 29 janvier 1148. — Poilly, ca. Ville-en-Tardenois, ar. Reims. — Sainte-Gemme, ca. Châtillon-sur-Marne, ar. Reims.

Thibaud, évêque de Paris, confirme à Gamon, prieur de Gournay-sur-Marne, et au monastère de St-Martin-des-Champs, les propriétés du prieuré de Gournay.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol. 11'-12', non collationnée.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Teobaldus Dei gratia Parisiorum episcopus, dilecto filio Gamoni,priori ecclesie Sancte Marie de Gornaio320, que de jure Sancti Martini de Campis est, et ceteris fratribus ibidem Deo servientibus t. p. q. f. in perpetuum. Beneficia ecclesiis collata ex devotione fidelium, de quibus Xristi fit hereditas, et patrimonia sunt pauperum, et redemptio animarum. Eapropter, fili in Xristo karissime Gamo, paci ecclesie tue et quieti religiosarum mentium episcopali sollicitudine providentes in posterum, bona ecclesie Gornacensis, que a fundatoribus usque ad presens ampliata est, presentis scripti pagina annotare curavimus, ut vivente memoria, nec malicia possint distrahi, nec oblivione deleri. Hec sunt igitur que Sanctus Martinus de Campis apud Gornaium super Maternam fluvium et ex legitima donatione possidet, et canonice tenet : ecclesiam videlicet gloriose Dei genitricis Marie sanctique Johannis evangeliste, cum suis clausuris et circumadjacente ambitu et cum omnibus ad eam pertinentibus, que ab ipsis fundatoribus Guidone Rubeo et ejus uxore Adelaida atque Ansello dapifero, assensu Parisiensis episcopi, predicto monasterio Beati Martini de Campis oblata est. Capellam de Gornaio71. Molendinum apud Gornaium. Forestam aque de Veteri Gornaio. xx solidos in ejusdem castri foro. Ecclesiam de Cauda253 et furnum, atque furnum de Puntelz267, ita plane quod nullus alium furnum in prefatis opidis facere poterit. Terram de Campo Garnoisi et x arpennos terre in territorio ejusdem castri253. Decimam terre Archerii ; decimamque terre Henrici Magni ; medietatemque decime de Pontelliis267. Que concesserunt Galerannus comes de Mellento et Agnes uxor ejus. Totam villam Russiacum64 et adherentem ei terram terminis circumquaque fixis designatam. Silvam ejusdem ville, vobis et hospitibus vestris ad ardendum et ad hospitandum, et ad clausuram messium vestrarum vestrorumque hospitum. Nusiellum63 cum ecclesia, hospitibus, terris, pratis, vineis, molendinis, silva. Terram cum decima Radulphi filii Helisendis. Medietatem terre Rainaldi de Bestisi cum aliis que ibidem habetis. Ecclesiam de Bercheriis267 cum pertinentiis suis. Decimam quoque de Bercorellis. Ecclesiam de Pontelz267 cum pertinentiis suis. Ecclesiam de Essonia267 cum pertinentiis suis. Apud Corbolium terram Joscelini. Terram et silvam de Campo mussoso. Terram cum nemore que dicitur Raimundi. Apud Canolium quicquid Albertus vobis dedit. Ecclesiam scilicet cum pertinentiis suis, prata, terram et silvam, concedente Ansello dapifero de cujus feodo erat. Terram Haymardi et vque arpennos terre Galterii de Derenci185, et nemus uxoris Ansoldi de Nueli289, quod in Monte Cuceto289 habetis. Terram de Luabum286. Campum quem dedit Garnerius de Curbetum186, annuente Gualcherio de Montegaio, de cujus feodo erat. Terram quoque Huberti et Andree cum omnibus que ibidem habetis. Apud Russiacum iii solidos quos Milo dedit. Vineas apud Nusiacum72. Decimam quam Philippus321 fraterque ejus de Claci73 dederunt, cum aliis que ibidem habetis. In vodo quoque inter Gornaium et Kalam xv arpennos pratorum. Apud Montium288 vi arpennos pratorum quos dedit Robertus de Cumbiaus256. Apud Torciacum285 medietatem decime que dicitur Sancti Martini, et decimam de vineis Anselli dapiferi ; quod ipse concessit. Apud Ferrerias285 vii solidos et dimidium quos dedit Gillebertus de Garlanda, Guidone filio suo concedente. Apud Roeni287 terram cum nemore quod Guido Aper vobis dedit. Partem decimam quam apud Gunessam habetis. Hec igitur breviter annotata, ut inperpetuum calumpnie locus excludatur, sigilli nostri testimonio, cum assensu ecclesie nostre confirmamus. Signum Guermundi archidiaconi. S. Bernardiarchid. S. Ivonisarchid. S. Alberti cantoris. S. Roberti succentoris. S. Galterii, s[acerdotis]. S. Clementis, s[acerdotis]. S. Petri, diacon. S. Guidonis, diaco. S. Josleni, diaco. S. Hervei, diaco. S. Mauricii, subdia. S. Osmundi, subd. S. Balduini, subd. S. Johannis, subd. S. Willelmi pueri. S. Thome. S. Odonis. S. Gervasii.

Actum puplice in sede nostra Parisius, . Verbi incarnati, regis , indictione xma, , concurrente iiª290.

Data per manum Algrini cancellarii, .


320 Gamon, prieur de Gournay dès 1137 (nº240), voulut, à l'imitation du prieur de Beaumont-sur-Oise, construire un pont et fit à ce sujet, avec Galeran II de Meulan et Agnès de Montfort, des arrangements qui ne purent aboutir. Il mourut, d'après les diptyques funèbres de St-Martin, à une date intercalaire entre le 19 avril 1152 (décès de Hugues V, abbé de St-Germain-des-Prés) et le 1er janvier 1155 (mort de Mathieu Ier, comte de Beaumont-sur-Oise). Guillaume le remplaçait à Gournay dès le 5 juin 1154 (nº336). Parmi les témoins, tous moines, figurent le sous-prieur Simon de Mello (nº320) ; Roger, prieur de Choisy dès 1137 (nº240), les sacristains Pierre (mort après Gamon et avant le comte Mathieu Ier, d'après les diptyques), en charge dès 1150 (nº324), et Jozon. Le nécrologe écrit vers 1195 (Bibl. Mazarine 3347, ancien 1344 A) note au 19 mai (fol. 35) cet obit extrêmement intéressant : « Joszo monachus sacrista, qui jacet in capella Beate Marie quam ipse edificavit, cui concessimus ut semper in ejus anniversario missa matutinalis ibidem celebretur, et magna signa, que ipse fecit, pulsantur. « Il vivait encore en 1176. Nous regardons la convention faite avec le prieur de Gournay, ainsi que les deux contrats précédents, comme étant au nombre des actes de mauvaise administration que Pierre le Vénérable impute à la faiblesse du prieur Eudes II et qui motivèrent sa retraite.
71 Dugny, ca. Aubervilliers, ar. Saint-Denis (Cf. t. I, p. 190).
253 Le 25 octobre 1145, commence la quinzième année de Louis VII à compter de son premier sacre. L'année pascale 1145 se termina le 30 mars 1146, veille de Pâques.
267 L'église paroissiale d'Essonncs (ca. et ar. Corbeil), dédiée à Saint-Etienne, appartenait à la dotation du prieuré de Gournay-sur-Marne, ainsi que celles de Berchères et Pontault (ca. Tournan, ar. Melun). Cf. la bulle d'Honoré II, de 1127, t. I, p. 294. — L'église d'Ozoir-la-Ferrière (ca. Tournan), déjà confirmée à St-Martin par une charte d'Etienne de Senlis, évêque de Paris, en 1124 (cf. t. I, p. 281), fut cédée au prieuré de Gournay par le prieur Eudes II en 1150 (nº319).
64 Roissy, Pontault, ca. Tournan, ar. Meaux (lb., note 141).
63 Noisiel, ca. Lagny, ar. Meaux (Cf. t. I, p. 97, note 137).
185 Drancy, ca. Noisy-le-Sec, ar. Saint-Denis (Seine) ; l'église fut concédée à St-Martin en 1098 (t. 1, p. 132).
289 Neuilly-sur-Marne et Montguichet, com. de Gagny, ca. Le Raincy, ar. Pontoise.
286 Sur Luabum, cf. t. I, p. 257, note 380.Curbeci doit être corrigé en Curbetum (cf. nº300) : Courbeton, comm. de St-Germain-Laval, ca. Montereau-faut-Yonne, ar. Fontainebleau.
186 Charonne, anc. commune englobée dans l'agglomération parisienne. Le don de l'église est une adjonction aux bénéfices de St-Martin ; dans la bulle de 1147, les églises de Drancy et Charonne sont confirmées au monastère.
72 Livry, Gournay-sur-Marne, Noisy-le-Grand, ca. Le Raincy, ar. Pontoise (Cf. t. I, pp. 16, 168, 190).
321 Clacy, écart de Noisy-le-Sec, ca. Pantin, ar. St-Denis (Cf. Luchaire, Annales de la vie de Louis VI, p. 373). — La donation des chevaliers de Clacy à Gournay est rappelée dans les lettres de l'évèque Thibaud en 1147 (nº300). L'échange s'en fit donc après cette date.
73 Bondy, ca. Noisy-le-Sec, ar. Saint-Denis (Cf. t. I, p. 16). « Clicei » n'a rien de commun avec Clichy (Clipiacum) et doit se lire « Clacei » ; c'est Clacy, écart de Noisy-le-Sec (ib., pp. 106 et 169).
288 Monthyon, ca. Dammartin-en-Goële, ar. Meaux.
256 Bry-sur-Marne, ca. Nogent-sur-Marne, ar. Sceaux.
285 Champs-sur-Marne, Ferrières, Torcy, ca. Lagny, ar. Meaux.
287 Rosny-sous-Bois, ca. Noisy-le-Sec, ar. St-Denis.
290 Ces notes chronologiques correspondent toutes à l'année 1147. Le règne de Louis VII commence, pour le chancelier, en janvier 1134. Le pontificat de Thibaud a débuté dans l'automne de 1143 ; cette pièce prouve que ce fut avant le 13 octobre. Thibaud confirme au prieuré de Gournay une part de la dîme de Gonesse, qui n'est point visée par la bulle d'Eugène III, du 27 octobre 1147 : cette donation devait donc être toute récente, puisqu'on ne l'avait pas encore notifiée à Rome.

Bulle du pape Eugène III adressée à Gamon, prieur de Gournay-sur-Marne, confirmant à ce monastère toutes les libéralités de ses fondateurs et bienfaiteurs.

  • A Original, Arch. nat., L 328, nº 10.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol. 7-9, avec cette mention : « Visa et collata fuit presens bulla ad suum autographum, cui sub filis sericeis adpendet sigillum plumbeum cum his verbis : EVGENIVS PAPA TERTIVS. » Les souscriptions des cardinaux sont ajoutées en marge.
  • C Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1398, fol. 5'-7, d'après B incomplet.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 169.
  • a La Roque, Hist. généal. de la maison d'Harcourt, IV, 620 (fragment).
  • b Migne, Patrol. latina, t. 180, col. 1291, d'après a.
  • c Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Jaffé-Wattenbach, t. II, p. 49, nº 9154 (6357).
D'après c.

Eugenius episcopus servus servorum Dei, dilecto filio Gamoni priori ecclesie Sancte Dei genitricis Marie> et Sancti Johannis evangeliste super Maternam fluvium juxta Gornaium castrum site, que juris Beati Martini de Campis est, ejusque successoribus regulariter substituendis in perpetuum. Pie postulatio voluntatis effectu debet prosequente compleri, quatinus et devotionis sinceritas laudabiliter enitescat, et utilitas postulata vires indubitanter assumat. Quapropter, dilecte in Domino fili Gamo prior, predecessoris nostri felicis memorie pape Honorii vestigiis inherentes, tuis justis postulationibus clementer annuimus, et prefatam Dei genitricis Marie, sanctique Johannis Evangeliste ecclesiam, que juris Beati Martini de Campis est, cujus administrationem ex obedientia tibi injuncta obtines, sub Beati Petri et nostra protectione suscipimus, et presentis scripti privilegio communimus. Statuentes ut quascumque possessiones, quecumque bona eadem ecclesia in presentiarum juste et canonice possidet, aut in futurum concessione pontificum, largitione regum vel principum, oblatione fidelium, seu aliis justis modis, Deo propitio, poterit adipisci, firma tibi tuisque successoribus et illibata permaneant. In quibus hec propriis duximus exprimenda vocabulis : Predictam videlicet ecclesiam Beati Marie Sancti[que] Johannis Evangeliste, cum suis clausuris et circumadjacente ambitu, et cum omnibus ad ipsam pertinentibus, que ab ipsis fundatoribus Guidone Rubeo et ejus uxore Adhelaida, atque Anssello dapifero, assensu Parisiensis episcopi, prefato monasterio Beati Martini oblata est. Terram de Luabum286. Molendinum apud Gornaium. Totam villam Russiacum et adherentem ei64 terram terminis circumquaque fixis designatam. Silvam ejusdem ville, ad vestrum et hospitum vestrorum usum concessam. Nusiellum63 cum ecclesia, hospitibus, terris, vineis, pratis et molendinis, silva, cum aliis que ibidem habetis. Ecclesiam de Bercheriis, ecclesiam de Pontelz267 cum pertinenciis suis. Ecclesiam de Essonia267 cum p. s. ; quicquid etiam apud Bercorellas habetis. Ecclesiam de Canolio cum p. s. prata, terram et silvas. Terram Aimardi. Quinque arpenta terre Galterii de Derentio185 et nemus uxoris Ansoldi. In vodo quod est inter Gornaium et Calam, xv arpennos pratorum, terram et silvam de Campo mussoso. Terram que dicitur Raimundi. Forestam aque de veteri Gornaio. In foro ejusdem castri xx solidos. Apud Caudam253 terram de Campo Garnuisi et x arpennos terre in territorio ejusdem castri. Furnum de Cauda253 et furnum de Pontel267 ex concessione Gualeranni, comitis de Mellento et Agnetis, uxoris ejus. Decimam terre Archerii, decimam terre Henrici Magni, decimam de Pontelliis267. Apud Russiacum64 tres solidos quos Milo dedit vobis. Apud Nuisiellum63 medietatem terre Rainaldi [de] Bestisi, et terram Radulphi filii Helissendis. Decimam apud villama Luveram68. Decimas et vineas quas apud Nuisiacum72 habetis. Quicquid apud Torciacum285. Decimas quas habetis apud Corboilum et apud Campos285. Apud Luabum286 campum Garnerii de Curbeci286 et terram Huberti et Andree. Apud Ferrerias285 vii annuos solidos et dimidium. Terram cum nemore Guidonis Apri apud Roeni287. Apud Montion288 vi arpenta pratorum. Capellam de Gornaio71.

Decernimus igitur ut nulli omnino hominum liceat prefatam ecclesiam, que juris Beati Martini de Campis est, temere perturbare, aut ejus possessiones auferre — — subjaceat. Cunctis autem — — pacis inveniant. Amen. Amen. Amen.

Ego Eugenius catholice ecclesie episcopus.

[Ego Albericus Ostiensis episcopus224.

Ego Imarus Tusculanus episcopus224.

Ego Guido presbiter cardinalis tit. SS. Laurentii et Damasi.

Ego Hugo presbiter cardinalis tit. in Lucina.

Ego Julius presbiter cardinalis tit. Sti Marcelli.

Ego Guido presbiter cardinalis tit. Pastoris.

Ego Oddo diaconus cardinalis Sti Georgii ad Velum aureum.

Ego Octavianus diaconus cardinalis Sti Nicolai in Carcere Tulliano.

Ego Guido diaconus cardinalis Ste Marie in Porticu.]

, per manum Guidonis, sancte Romane ecclesie diaconi cardinalis et cancellarii, .


286 Sur Luabum, cf. t. I, p. 257, note 380.Curbeci doit être corrigé en Curbetum (cf. nº300) : Courbeton, comm. de St-Germain-Laval, ca. Montereau-faut-Yonne, ar. Fontainebleau.
64 Roissy, Pontault, ca. Tournan, ar. Meaux (lb., note 141).
63 Noisiel, ca. Lagny, ar. Meaux (Cf. t. I, p. 97, note 137).
267 L'église paroissiale d'Essonncs (ca. et ar. Corbeil), dédiée à Saint-Etienne, appartenait à la dotation du prieuré de Gournay-sur-Marne, ainsi que celles de Berchères et Pontault (ca. Tournan, ar. Melun). Cf. la bulle d'Honoré II, de 1127, t. I, p. 294. — L'église d'Ozoir-la-Ferrière (ca. Tournan), déjà confirmée à St-Martin par une charte d'Etienne de Senlis, évêque de Paris, en 1124 (cf. t. I, p. 281), fut cédée au prieuré de Gournay par le prieur Eudes II en 1150 (nº319).
185 Drancy, ca. Noisy-le-Sec, ar. Saint-Denis (Seine) ; l'église fut concédée à St-Martin en 1098 (t. 1, p. 132).
253 Le 25 octobre 1145, commence la quinzième année de Louis VII à compter de son premier sacre. L'année pascale 1145 se termina le 30 mars 1146, veille de Pâques.
a Sur la date de cet acte, voir la note 2 de la charte qui suit.
68 Louvres, Puiseux-lès-Louvres, Fontenay-lès-Louvres, ca. Luzarches, ar. Pontoise (Cf. t. I, pp. 121, 132, 246).
72 Livry, Gournay-sur-Marne, Noisy-le-Grand, ca. Le Raincy, ar. Pontoise (Cf. t. I, pp. 16, 168, 190).
285 Champs-sur-Marne, Ferrières, Torcy, ca. Lagny, ar. Meaux.
287 Rosny-sous-Bois, ca. Noisy-le-Sec, ar. St-Denis.
288 Monthyon, ca. Dammartin-en-Goële, ar. Meaux.
71 Dugny, ca. Aubervilliers, ar. Saint-Denis (Cf. t. I, p. 190).

Le pape Eugène III mande à Sugert, abbé de Saint-Denis [régent en l'absence de Louis VII croisé] que, pour accomplir une résolution prise d'accord avec le roi avant son départ, il va réformer le chapitre de Sainte-Geneviève de Paris en y plaçant pour abbé le prieur d'Abbeville ayant avec lui huit moines de St-Martin-des-Champs.

  • A Original perdu. Le bref d'Eugène III, adressé au prieur Eudes II, est également adiré.
  • a Mabillon, Annales ordinis Sancti Benedicti, VI, 415.
  • b Duchesne, Hist. Franc., IV, 501.
  • c Bouquet, Recueil des Hist. de France, XV, 449.
  • d Mansi, Concilia, XXI, 637.
  • e Migne, Patrologia latina, t. 180, col. 1347.
  • f Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Jaffé-Wattenbach, Reg. Pont. Rom., t. II, p. 148, nº 9256 (6431).
D'après f.

Eugenius episcopus, servus servorum Dei, dilecto filio Sugerio, abbati Sancti Dionisii, salutem et apostolicam benedictionem.

Officii nostri nos hortatur auctoritas ad religionem statuendam diligenter intendere, stabilitam vero exacta diligentia conservare. Inde est, sicut tua novit dilectio, quod cum charissimo filio nostro Ludovico, illustri Francorum rege contulimus, ut in ecclesia Sanctæ Genovefæ religiosos fratres ad Dei servitium poneremus291. Quod brevitate temporis prohibente, secundum ipsius et nostrum propositum nequivimus effectui mancipare. Verum, quia vices regias in Galliarum partibus dignosceris exercere, et quia de tua plurimum discretione confidimus, per præsentia tibi scripta mandamus, quatenus priorem Abbatisvillæ in abbatem liberum et absolutum ibi statuere, et octo fratres ecclesiæ Sti Martini de Campis ejus societati studeas deputare, ut exemplo bonæ conversationis eorum, qui nimis honeste sapiunt ad divinum officium provocentur. Nos vero Priori Sancti Martini de Campis per apostolica scripta mandavimus, quatenus prædictum numerum fratrum, cum tibi placuerit, exhibeat et concedat ; sustentationi quorum beneficium decanatus et præbendas venerabilis fratris nostri Silvanectensis episcopi292, Gregorii diaconi cardinalis et Autissiodorensis thesaurarii filiorum nostrorum, auctoritate apostolica deputamus. Ad ipsorum quoque usum omnia beneficia decendentium canonicorum assignari volumus et jubemus.

.


291 Le biographe de saint Guillaume de Roskild (Acta SS. Aprilis, I, 623) écrit : « Cum anno 1147 Parisios veniens Eugenius pontifex, ad ecclesiam Sanctæ Genovefæ, Sancto Petro et Paulo dicatam atque Apostolicæ ; Sedi immediate subjectam, divertisset causa sacri dumtaxat celebrandi, ita tam ipse quam Ludovicus rex commoti sunt insolentia canonicorum ibidem consistentium, ut de mutato ordine consilium ceperint ; et pontifex, cum esset Lingonis, in Italiam rediturus, Sugerio mandavit ut priorem Abbavillæum, ordinis Cluniacensis, cum octo monachis Sancti Martini de Campis immitteret in ecclesiam Sanctæ Genovefæ, qui locum canonicorum secularium ibidem acciperent. » — Le dernier doyen des chanoines était, depuis 1110, Etienne II qu'on croit être Etienne de Garlande, ancien chancelier de Louis VI, qui jouissait à Orléans du décanat des collégiales de Sainte-Croix, Saint-Samson et Saint-Aignan (Gallia christiana nova, VII, 709).
292 Pierre Ier (1134-8 avril 1151). — Grégoire est le cardinal-diacre du titre de Saint-Auge, qui accompagnait Eugène III à Paris (Cf. bulle du 2 juin 1147, nº296).

Le pape Eugène III informe les chanoines de Sainte-Geneviève de l'arrivée du prieur d'Abbeville et des moines de Saint-Martin-des-Champs et les invite à ne molester ni troubler en rien les nouveaux-venus, sous peine des censures apostoliques.

  • A Original perdu.
  • a Duchesne, Hist. Franc., IV, 501.
  • b Bouquet, Recueil des Hist. de France, XV, 450.
  • c Mansi, Concilia, XXI, 637.
  • d Migne, Patrol. latina, t. 180, col. 1357.
  • e Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Jaffé Wattenbach, Reg. Pont. Rom., t. II, p. 57, nº 9257.
D'après e.

Eugenius episcopus servus servorum Dei, dilectis filiis suis canonicis Sanctæ Genovefæ, salutem et apostolicam benedictionem. Quisquid Catholicæ fidei veritatem — — in ecclesiis qui Beati Petri juris existunt, religionem statuere cupimus et optamus. Inde est quod in ecclesia vestra gratam Deo veræ religionis culturam statuere cupientes, dilecto filio nostro Abbati Sancti Dionysii per apostolica scripta mandamus quatinus eam per dilectum filium nostrum Priorem Abbatisvillæ quem ibi imponi, et fratres Sancti Martini de Campis, quos ejus societati volumus deputari, in memorata ecclesia institueret et plantaret. Ideoque universitati vestræ per præsentia scripta mandamus, quatinus eos honeste recipiatis et, salvis præbendis vestris, nullam eis molestiam aut injuriam inferatis. Quod si facere præsumpseritis, sententiam quam memoratus filius noster Abbas Sancti Dionysii super hoc in vos promulgaverit, nos auctore Deo ratam habebimus. Cujus sustentationi — — jubemus.

.


293 La mesure annoncée par ces lettres était-elle une simple menace ? La faiblesse du prieur Eudes II laissa-t-elle échapper l'occasion de mettre la main sur la collégiale si renommée ? Les chanoines s'adressèrent au Pape et lui remontrèrent qu'ils étaient fort disposés à suivre leur règle, et qu'il pouvait choisir dans leur ordre des réformateurs pour faire fleurir parmi eux la discipline. Eugène III, alors éloigné de France et des influences qui avaient pu agir sur lui, trouva cette requête raisonnable, et par un bref daté de Verceil, le 16 juin 1148, rapporta toutes les mesures précédentes ; sur ses instructions, Suger installa à Sainte-Geneviève Eudes, prieur de Saint-Victor, comme supérieur (Cf. Jaffé, t. II, p. 58, nº 9272 ; Gallia christiana, VII, 712). Eugène III félicita Suger du succès de sa mission (Migne, Patrol. lat., t. 180, col. 1134, 1368).

Le pape Eugène III écrit à Hugues III, évêque d'Auxerre, à Josselin de Vierzy, évêque de Soissons, et à l'abbé Suger de Saint-Denis, pour l'élu d'Arras [Godechau] à propos, d'un litige, concernant un canonicat, soumis précédemment à Eudes II, prieur de Saint-Martin-des-Champs comme juge unique. (Document perdu).

  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Ms. lat. 12674, fol. 69, par une note marginale du xviie siècle, apparemment tirée des archives de l'église d'Auxerre, à l'article « Hugo III, episcopus Autissiodorensis »  :  « Ad eum necnon ad Goslinum episcopum Suessionensem et Sugerium abbatem, scripsit Eugenius papa un electo Alrabalensi, sub judicio Odonis prioris Sti Martini de Campis, pro canonicatu294. »
D'après a.


294 La Gallia christiana ne fait aucune allusion à cette lettre dans les biographies des prélats cités. Un bref d'Eugène III concernant l'élu d'Arras (Migne, Patrol. latina, t. 180, col. 1374), daté de 1148, est étranger à l'incident. Les Regesta Pontificum (édit. Jaffé-Wattenbach) ne contiennent rien à ce sujet sous l'année 1148. L'élu d'Arras est Godechau (Godescalc) fort apprécié d'Eugène III : il succéda à l'évèque Aluise, mort cette même année.

Le prieur Eudes II accorde à Avoie [veuve de Hugues de Brunoy], en remerciement de ses dons généreux, le bénéfice des charités faites à trois pauvres reçus dans l'Aumône à certaines fêtes.

  • B Copie du xive s., Ms. lat. 17742, fol. 333.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego quoque frater Odo, prior Sti Martini, concessi domine Havidi ut iii de pauperibus qui in in elemosina recipiuntur, ei proprie deputentur. De disciplinis autem quas fratres, pro remisione peccatorum suorum suscipiunt, eam participem fieri volunt, et eandem remissionem quam sibi ei concedi a Domino expetunt. Preterea predicta Havis dedit xxx marcas argenti pro decima de Braeia quam Bto Martino in elemosinam concessit. Dedit etiam ad Elemosinam cx solidos et ad domum Cene lx. Donavit et xxiii libras ad edificandum domum que supra Magnum pontem sita est.

Manassé II, évêque d'Orléans, pour le repos éternel de son oncle Etienne [de Garlande], à la prière de l'archidiacre Philippe, frère du roi Louis VII, et d'Augrin, détermine la part du casuel des églises de Janville et Neufvy revenant à Saint-Martin ; il confirme au Prieuré le don de l'église de Bazoches que lui fit le croisé Hugues de Bazoches, vassal d'Adam de Chailly.

  • A Original jadis scellé, Arch. nat., S 1427, nº12.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 79, collationnée sur A « cui sub duplici cauda coriacca sigillum in quo figura stantis pontificis, at cujus circumscriptio vetustate legi non potest. »
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 77'.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 89'.
  • E Copie du xviie s., ms. fr. 15504, fol. 65'
  • F Extrait du xviie s., Coll. Duchesne, XX, 232.
  • a Marrier, Monasterii S. M. de Campis hist., p. 518.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

In nomine sancte et individue Trinitatis ego M[ana'sses] Dei gratia Aurel[ianensis] ecclesie humilis minister, notum facimus instantibus et futuris quod, in remissione peccatorum avunculi nostri Stephani atque precibus Philippi, fratris domni Regis, et Algrini, concedimus monachis Sancti Martini de Campis apud Hienvillam Deo servientibus, in ipsius Ihenville39 ecclesia que eorum est, duas partes omnium oblationum que ad altare capellani offeruntur vel per manus capellani, et duas partes omnium lessorum mobilium rerum. Terra vero si donata vel dimissa fuerit, monacorum crit. Duas etiam partes sponsalium et juramentorum. Et in Noveville ecclesia153 que similiter ipsorum monachorum est, medietatem de cunctis oblationibus, et in annalibus festis, duas panum partes et candelarum, sicut jampridem habuerunt, temporibus predecessorum meorum Johannis et Helie bonarum memoriarum295.

Notificetur etiam universis quod Hugo de Basochiis296 quando Ieherosolimitanas partes adiit, sanctarum assertionibus Scripturarum commonitus, in manu nostra dimisit quicquid habebat in ecclesia de Basochiis296, uxore sua et fratre suo concedentibus, assentiente etiam Adam de Challiaco297 de cujus feodo predicta ecclesia consistebat. Nos autem, omnibus Religiosis proposse nostro subvenire desiderantes, quicquid prefatus Hugo nobis in ecclesia illa dimisit, predictis monachis, pro remedio anime avunculi nostri Stephani et nostre, concedimus, et sigilli nostri auctoritate confirmamus.

Actum publice Aurelianis, , ordinatis in ecclesia Sancte Crucis majoribus personis : Decano nullo, Hugone cantore, Zacharia subdecano, Radulpho capicerioa.

Data per manum Algrini cancellarii, .


39 Janville, ar. Chartres.
153 Neuvy-en-Beauce, ca. Janville, ar. Chartres. Don de Henri Ier (t. I, p. 37).
295 1096-1146.
296 Bazoches-les-Gallerandes (ca. Outarville, ar. Pithiviers, Loiret), d'après l'identification de D. Marrier (Monasterii S. Martini de Campis historia, p. 518) : l'église était dédiée « à l'Assomption et saint Berthier ».
297 Chailly, ca. Lorris, ar. Montargis.
a Cet eschatocole semble un pastiche affecté des formules de la chancellerie royale.

1 Texte identique sauf l'addition aux droits de Saint-Martin à Neufvy-en-Beauce : « et in crastino Natalis Domini et Pasche, et in Rogationibus similiter, duas partes tortellorum. »

Eudes III, évêque de Beauvals, confirme à St-Martin-des-Champs et au prieur Eudes II l'église Notre-Dame de l'Isle-Adam, et approuve deux accords intervenus entre les moines de St-Martin et les chapelains des églises de Méru et de Presles.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 69 ; coll. et complétée du passage entre crochets, avec cette mention : « Collata fuit hæc carta ad suum autographum ; cui adpendet sigillum in quo figura pontificis, sed cujus circumscriptio legi nequit. »
  • C Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 67.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 75.
  • a Marrier, Monasterii S. Martini de Campis historia, p. 386.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Ommibus qui, auctore Dei, pastorali cure invigilant, necesse est plus prodesse quam preesse. Quod ego Odo Belvacensis episcopus segundus, implere desiderans, et religiosam vitam monachorum Sti Martini de Campis agnoscens, ipsis eorumque successoribus ecclesiam Bte Marie de Insula Adam266 in perpetuum possidendam concedo cum appendiciis suis, que de manu laica libere et omnino absolute per manum nostram exposita est, et in sinum matris Ecclesie restituta ; donumque inde factum prefatis fratribus, presentis pagine et sigilli nostri attestatione firmarmus. Insuper approbamus et sancimus compositionem factam inter priorem ejusdem monasterii, donnum Odonem. II. et capellanum ecclesie Meru52 super medietate redditus ipsius ecclesie : que compositio hujusmodi est, quod pro medietate quam ibi habebant, vii lib. Belvacensis monete capellanus cellerario vel Priori persolvet singulis annis in perpetuum. Confirmamus etiam in ecclesia de Prateriis234 xx solidos Parisiensis monete predictis fratribus, de beneficiis ipsius ecclesie, persolvendos a capellano ibidem per successiones imperpetuum servituro.

[Horum testes affluerunt : Ivo decanus, Theobaldus archidiaconus, Johannes archidiaconus, Odo cantor, Symon subcantor, Matheus diaconus, Willelmussubd.]

Actum .


266 La charte d'Anseau Ier portant donation de l'église Notre-Dame de l'Isle ne nous est pas parvenue. Elle est postérieure an 5 décembre 1144 (nº282) et antérieure au 2 juin 1147, la bulle d'Eugène III en faisant mention, tandis que Luce II n'en parle pas. La confirmation de l'évêque Eudes III de Beauvais ne fut accordée qu'en 1148 à St-Martin ; la fondation du prieuré de l'Isle-Adam doit être de très peu antérieure à l'approbation de l'ordinaire ; on peut supposer qu'elle ne remonte pas au-delà du printemps de 1147.
52 Méru, ar. Beauvais. Cf. t. I, p. 86, note 122.
234 En marge de B, d'une écr. du xve s. : « Prailles, au Celerier. » C'est Presles, ca. l'Isle-Adam, ar. Pontoise.

Thibaud, évêque de Paris, avec l'assentiment de Bernard, archidiacre de Josas, assure une rente de trente sols à St-Martin en échange de ses droits sur l'église de Clamart.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 45, collationnée et complétée par l'alinéa entre crochets.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 47.
  • D Copie du xve s., Arch. nat., LL 1358, fol. 1 et 55.
  • E Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 46'. (C, D, E d'après B incomplet.)
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Theobaldus, Dei gratia Parisiensis episcopus, concedo monachis Sti Martini de Campisxxx solidos per singulos annos in ecclesia de Clamart4 sub hac distinctione quod portio illa quam monachi prius accipere solebant in predicta ecclesia in jus cedat sacerdotis, excepta decima magna et minuta ; utramque enim ad tegrum monachis reservamus, salva mestiva sacerdotis. Monachi vero circatam et synodum adquietabunt. Presbiter autem de Clamart solvet monachis ad x sol., ad x sol., ad v sol., v sol.

Actum est hoc sub testimonio et assensu Bernardi archidiaconi nostri, in cujus archidiaconatu est ecclesia de Clamart, . Et ut hoc imposterum ratum et inconvulsurn permaneat, sigilli nostri auctoritate confirmamus.

[Testes fuerunt Guermundus archidiaconus, Johannes archidiaconicus, Garnerius canonicus de Sancto Marcello.]


4 Clamart, ca. Sceaux (Seine)

Cession de la dîme de Saint-Brice au Prieuré de St-Martin-des-Champs par Mathieu Le Bel et sa famille. Du consentement de Suger, abbé de Saint-Denis, et de Mathieu I de Montmorency, suzerains de la dîme, le premier pour deux tiers, le second pour un tiers, Thibaud, évêque de Paris, en investit le prieur Eudes II.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1341, fol. 45, non collationnée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 45.
  • D Copie du xvies., LL 1353, fol. 45'.
  • a Marrier, Monasterii S. Monasterii de C. historia, p. 183.
  • b Duchesne, Hist. de la maison de Montmorency, Preuves, p. 48.
  • c Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après c.

Theobaldus, Dei gratia, Parisiorum episcopus, omnibus p. et f. Sciat universitas vestra quod Matheus Bellus decimam de Sancto Briccio298 quam diu injuste tenuerat, utpote laicus, ad hoc in manu nostra refutavit, ut eam canonice monachis Sti Martini de Campis concedentes traderemus, assensum prebentibus et laudantibus his qui subscripti sunt : domno scilicet Suggerio, venerabili abbate monasterii Sti Dyonisii, cum assensu capituli sui, de cujus feodo due partes ipsius decime erant ; domino quoque Matheo de Montemorenciaco, de cujus feodo tercia pars erat ; et Adam filio ejus qui dicitur Beixus298, Amaluigo quoque majore filio ejus et Isabella uxore ipsius ; et nichilominus fratribus ipsius Mathei Radulfo et Johanne. Nos vero, rogatu ipsius et omnium predictorum, eandem decimam Sancto Martino tradidimus, per manum dilecti fratris nostri Odonis prioris ejusdem domus. Quod ut ratum sit, sigilli nostri caractere corroboravimus, cum assensu et attestatione personarum nostrarum. Signuma Clementis decani. Signuma Wermundi archidiaconi. S. Bernardiarchid. S. Ivonisarchid. S. Alberti precentoris. S. Philippi, fratris Regis.

Matheus autem de Montemorentiaco eandem decimam monachis tuendam et defendendam, super se et successores suos, contra omnem calumpniam ita suscepit ut, si eidem tuitioni se subtraheret, nos et successores nostri districtam de cis justitiam faceremus, et terram ipsorum interdicto subiceremus.

Actum est Parisius, .


298 Saint-Brice-sous-Montmorency, ar. Pontoise. Raoul II Le Bel et Lisoie, sa femme, donnèrent à St-Martin la moitié de la dîme des fèves de Saint-Brice, au temps du prieur Mathieu Ier (Cf. t. I, p. 281 et p. 193, note 305). — Mathieu Le Bel, fils de Raoul II, frère de Raoul III et de Jean, avait en 1148 deux fils : Amauri, l'aîné, marié à Isabelle ; et Adam, le cadet.
a Secundi B.
180 Le chancelier fait partir le début du règne de Louis VII du jour de son sacre comme roi-asssocié le 25 octobre 1131. L'année 1140 a commencé le jour de Pâques, 7 avril.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Amen. Quoniam, ex proprio Dei precepto, statutum in lege scientibus legem non est ambiguum, decimas levitis in proprium Dei servitium segregatis debere persolvi ; cum laica manus cas usurpat, divinis profecto decretis obviat : nec solum earum invasores nefandi maximum suarum animarum periculum incurrunt, sed etiam illi qui, quasi jure privato, deinceps illas retinentes, donec morte preveniantur, possidere minime desistunt. Quapropter ego Suggerius, Dei permissione monasterii Sancti Dyonisii de Gallis minister et abbas indignus, sepe rogatus a Matheo cognomine Pulchro quod duas partes decime de Sancto Briccio quas ipse tenebat in feodo de Sancto Dyonisio, Sto Martino de Campis tenendas et possidendas concedere[m], cum omni capitulo nostro benigne concessi.

In presentia siquidem nostra, totiusque capituli nostri, prefatus Matheus predictam decimam de Sancto Briccio domui Sti Martini de Campis concessit ; nobis libenter et amabiliter, propter maximum inter nos illamque domum mutue dilectionis aftectum, assensum prebentibus et acte rei testimonium prebentibus.

Affuerunt etiam quamplures alii confirmationis hujus testes idonei, quorum nomina subscripta sunt : Clemens decanus ecclesie Parisiensis, Wermundus archidiaconus, Albertus precentora ; Hugo, Atrabalensis archidiaconus ; Philippus, frater Regis ; Nevelo, suus magister ; Walterius filius Mainburgis, Herluinus canonicus, Symon nepos Abbatis ; Matheus dominus de Montemorenciaco, Ruricus de Aandelhi299, Guido de Groela299, Galterius de Alne[to], Johannes de Vinecel, Philippus frater ejus299 ; Godardus de Sancto Briccio298 ; Arnulphus de Yoxae329 ; Johannes de Gonessa ; Terricus major, Evraldus hospitarius, Henricus vincarius, Tigerius, Euvrardus famulus.

Actum est hoc et hec carta .


a procentus B.
299 Andilly, Groslay, ca. Montmorency, ar. Pontoise. — Vineseuil, « Vinnecuel », hameau disparu près de Chambly (Oise). Cf. Mémoires de la Société académique de l'Oise, t. XIV, p. 349 ; Cartulaire de St-Martin de Pontoise, p. 31, note 177.
298 Saint-Brice-sous-Montmorency, ar. Pontoise. Raoul II Le Bel et Lisoie, sa femme, donnèrent à St-Martin la moitié de la dîme des fèves de Saint-Brice, au temps du prieur Mathieu Ier (Cf. t. I, p. 281 et p. 193, note 305). — Mathieu Le Bel, fils de Raoul II, frère de Raoul III et de Jean, avait en 1148 deux fils : Amauri, l'aîné, marié à Isabelle ; et Adam, le cadet.
329 On reconnaît ici, associé à Reri d'Andilly, comme au nº209. « Arnulphus de Yoxae » qui est tou bonnemen un Arnoul de la Houssoye, probablemen originaire de la paroisse du Ponchon (ca. Noailles-de-l'Oise, ar. Beauvais). La grand'route de Paris à Beauvais passait par Beaumont et Noailles.

In nomine sancte et individue Trinitatis, amen. Inter innumeras suorum offensas criminum, quibus iram Dei super se seculares persone provocant, ad cumulum sue vesanie pravum illud opus exagerant quod contra preceptum divinum et totius Ecclesie sancte per excommunicationem interdictum, tenere decimas et in proprios usus expendere non formidant. Cumque magnum hoc esse peccatum, et clericorum certa relatio, et non minus ipsa propria laicis ostendat ratio, sapienter agunt qui, citius illas ecclesiis dimittentes, animarum suarum saluti consulunt. Quapropter ego Matheus de Montemorentiaco, rogatus a Matheo cognomine Pulchro terciam partem decime de Sancto Bricio298 que erat de meo feodo, quamque ipse, sue conjugis assensu et infantum, fratrumque suorum, pro sua eorumque animabus, ecclesie Sti Martini de Campis donavit, ego benigne concessi ; duas etiam alias partes quas ipse Matheus Pulcher ni feodo de abbate et capitulo Sti Dionisii tenebat, cum illa tercia parte que de meo feodo erat, voluntate et hortatu venerabilis abbatis Suggerii, communisque capituli Sti Dionisii, in presentia domni Theobaldi Parisiorum episcopi, me tam per me quam per successores meos contra omnem calumpniam tuendas et defendendas ecclesie Sti Martini de Campis omni assertione spopondi, quatinus ipsa Sti Martini de Campis ecclesia, libere et quiete et absque omni inquietatione, totam illam decimam imposterum possideret.

Quam tuitionem et defensionem ideo super me et successores meos firmiter tenendam suscepi, ut predicte ecclesie Deo devote juges orationes et beneficia jugiter antecessorum meorum animabus et mee, successorumque meorum, fructum salutis propensius impenderent, et Dei misericordia digniores efficerent. Hujus confirmationis testes affuerunt ydonei [Clemens decanus ecclesie Parisiensis. Vermundus archidiaconus, Bernardus archidiaconus, Albertus precentor, Philippus frater Regis, Nevelo suus magister, Algrinus canonicus, Symon nepos Abbatis [Suggerii], Matheus, dominus de Montemorenciaco, Ruricus de Andhilli299, Guido de Groela299, Godardus de Sancto Briccio, Johannes de Gonessa, Ansellus canonicus, Rogerius, Girbertus, Matheus, Stephanus frater ejus, Reinoldus prepositus300, Balduinus Flandrensis,Lambertus de Boffesmunt135, Terricus major, Euvrardus hospitarius, Henricus vincarius.

Actum est hoc et hec carta , Theobaldo Parisiorum episcopo.]


298 Saint-Brice-sous-Montmorency, ar. Pontoise. Raoul II Le Bel et Lisoie, sa femme, donnèrent à St-Martin la moitié de la dîme des fèves de Saint-Brice, au temps du prieur Mathieu Ier (Cf. t. I, p. 281 et p. 193, note 305). — Mathieu Le Bel, fils de Raoul II, frère de Raoul III et de Jean, avait en 1148 deux fils : Amauri, l'aîné, marié à Isabelle ; et Adam, le cadet.
299 Andilly, Groslay, ca. Montmorency, ar. Pontoise. — Vineseuil, « Vinnecuel », hameau disparu près de Chambly (Oise). Cf. Mémoires de la Société académique de l'Oise, t. XIV, p. 349 ; Cartulaire de St-Martin de Pontoise, p. 31, note 177.
300 Il paraît assez probable que ce « Reinoldus prepositus » fut un prévôt de Paris. Son nom est en en effet précédé de trois autres qui appartiennent à la descendance du prévôt Thiébert : Girbert, Mathieu et Etienne.
135 Bouffémont, ca. Ecouen, ar. Pontoise.

Le prieur Eudes II, élu abbé de Marchiennes, administre cette abbaye durant deux ans à peine ; il la quitte pour reprendre la direction de son ancienne communauté, qu'il est obligé d'abandonner peu de temps après.

  • a Vita B. Hugonis II abbatis Marchianensisap. Martène, Thesaurus Anecdotorum, III, 1725.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, Joseph Depoin (éd.). Ligugé : 1913-1921.
D'après b.

Extitit causa quod beata memoria tertius Eugenius transalpinaret in Galliam, a quo indicto concilio Remis301 illud honorificentissime percelebratum est. Interea Suessionensis ecclesie Beati Medardi, pastore suo de medio facto, qui suscitaret semen defuncti alterius electionem domini Papæ imposuit voluntati. Dominabatur in hac ecclesia Marchianensi tunc temporis vir perhonestus et matura persona, dudum prior Corbeie, Ingrannus nomine. Consilio igitur tocius curiæ habito, ante Concilium eo exuit istam, et illam investivit — — Alvisus Atrebatensis ecclesie post electionem canonicam religiosi viri, et appellationem factam ad sedem primam pro oppressione qua opprimebatur ab eo, non deferens huic ecclesie sue quam ordinaverat, ipse pastorem... 1 Et suscitavit Dominus spiritum Summi Pontificis qui quicquid Episcopus fecerat cassans, suam ecclesiæ, quam habuerat ab initio eligendi quem vellet, libertatem restituit ; et, septimo post ordinationem suam die, pulso incumbatore, fratres suæ primæ electioni firmiter inherentes, dominum Odonem de Sancto Martino in Campis satis idoneam personam, si non nimis inniteretur prudentiæ suæ, communiter elegerunt, immo reelegerunt. Qui vix biennio presidens, natalis soli dulcedine ductus, ut aiunt, suæ quam legitime desponsaverat dedit repudium, et illi alteri cui emancipatus renunciaverat, solo regimine nupsit, nec impune ferens, quoniam nec longo tempore tenuit, et ne dominaretur demum vale fecit invitus. Tunc igitur is... Ingrannus eligitur, et annis quatuor suæ prælationis officium strenue adimplevit, et nunc quoque in Suessionensi ecclesia feliciter præest.


301 Il s'agit ici du concile de Reims dont le pape Eugène III ouvrit les délibérations le 22 mars 1148. Le prieur de St-Martin, Eudes II, appelé à remplacer Ingran devenu abbé de St-Médard, s'il se confond, comme le pensent les auteurs de la Gallia, avec un Eudes administrant Marchiennes de 1141 à 1143, aurait quitté alors ce monastère, de gré ou de force, pour se retirer à St-Martin-des-Champs dont il serait devenu prieur après le départ de Thibaud II. Le biographe du B. Hugues affirme qu'il fut élu deux fois, mais son récit laisserait entendre qu'il ne fut qu'une fois, et pendant moins de deux ans, abbé de Marchiennes. L'allusion au retour d'Eudes à St-Martin et à sa démission forcée est confirmée par les lettres de Pierre le Vénérable à Suger, qu'on trouvera plus loin. Les articles de la Gallia sur St-Médard (IX, 416) et sur Marchiennes (III, 396) ne concordent pas, comme dates, avec le récit du biographe, qui semble plus sûr.

1 (le texte comporte ici une lacune)...

Geofroi II, évêque de Chartres et Thibaud IV, comte de Chartres et de Blois, règlent, comme arbitres, un différend entre Saint-Martin-des-Champs et Josselin, seigneur d'Auneau, concernant les conditions dans lesquelles celui-ci peut exiger un droit de péage sur les denrées et les marchandises sortant d'Orsonville. Ce péage ne sera désormais imposé qu'aux trafiquants.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 77, incomplète, non collationnée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 78.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 86.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Omnibus ad quos presens scriptura pervenerit, Gaufridus, Dei gratia, Carnolensis episcopus, et Theobaldus, eadem Dei gratia, Blesensis comes, salutem in Domino. Noverit universitas vestra quod controversia, que erat inter monachos Sti Martini de Campis et Goscelinum de Alneolo302, auctoritate nostra, utriusque partis assensu, diffinita est et in perpetuum sopita in hunc modum : Homines de Ursumvilla qui, per viam de Pirelo303, ibunt Stampis, libere ibunt, nec aliquam consuetudinem persolvent, nisi fuerint mercatores. De illis autem rebus, de quibus mercatores nominati fuerint, apud Alncolum pedagium reddent. Quod si prepositus Alneoli homini de Ursumvilla imposuerit quod mercatum duxerit, et ille negaverit, homo ille in curia monachi de Ursumvilla per justiciam ejus, sua manu tercia, jurabit, testium comperitorum, quod ei prepositus domini Goscelini nominaverat, non adduxit. Quod si unus ex competitis testibus, vel prope odium, vel propter aliam rationabilem causam, defuerit, accusatusa sua manu jurabit quia eum habere non possit causis subjunctis, et alios sibi nominatos, de eadem villa adducet. Quod si serviens domini Goscelini hominem Ursumville, extra villam, cum re ad mercatum pertinente inveniet, et ille se illius rei mercatorem negaverit, apud Alneolum ibit, et ibi sicut predictum est, cum testibus competitis jurabit. Quod si bovem, aut equum, aut equam, aut asinum, aut asinam emerit, et inde sesionem suam prefecerit, si postea vendiderit, pedagium nullum dabit. Nulla ebdomade die, de his que ad Gatardonem ducent, vel reducent, consuetudinem dabunt. Quod si homo de Ursumvilla viam puplicam araverit, nullam de hoc emendationem faciet. Quod si transeuntem paraturam impedierit, si cognitum fuerit tam transeunti quam domino Alneoli, per justiciam monachorum legem suam emendabit. Si vero negaverit, manu sua purgabit. Quicumque autem homo, seu mercator indigena, vel alienigena, per Crucem buxatam ad Ursumvillam perrexerit et ibi aliquid emat, nullum pedagium vel coustumiam Alneolo reddet, imo libere et quiete veniet et recedet. Omnes itaque homines de Ursumvilla, hujus conventionis tenore et observatione, liberi et quieti penitus erunt, ita quod domnus Alneoli eos placitis vel querelis, occasionibus vel aliquibus exactionibus, vexare vel gravare nullomodo poterit. Quod ut ratum permaneat, sigillorum nostrorum impressione cum testium subnotatione corroborari fecimus304.


302 Josselin, sire d'Anneau ch.-l. de ca., ar. Chartres), vivait encore vers 1160 (Arch. d'Eure-et-Loir, II 1001 ; Inventaire rédigé par M. René Merlet, t. VIII (sér. II, vol. I, p. 114).
303 Paray, ca. Dourdan, ar. Rambouillet (S.-et-O.).
a accusatu B.
304 A défaut du texte complet, qui nous eût fourni la date de l'acte, les limites extrêmes de sa rédaction sont celles du pontificat de Geofroi II.

Pierre II de Milly, en présence de l'évêque Eudes III de Beauvais, donne son bois d'Achy, pour l'employer à des constructions et au chauffage des moines, au prieuré de St-Omer-en-Chaussée, dépendant de St-Martin-des-Champs ; approbation de Rohais, femme de Pierre.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 74, collationnée et complétée du dernier paragraphe d'après A, « cui adpendet sigillum, in quo figura pontificis ", avec légende illisible, " utpote vetustate corrosa ».
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 72.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 82'.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti. Amen. Notum sit tam presenti quam successive etati quod Petrus de Milliaco305 concessit ecclesie Sti Martini de Campis, ad opus videlicet monachi apud Sanctum Odomarum conversantis, in elemosinam pro anima patris sui et antecessorum suorum, boscum suum de Achi306 ad hospitandum et comburendum. Hec acta sunt apud Stum Simphorianum Belvacensem, coram domino Odone, Belvacensi episcopo, in cujus manus ipse Petrus cand. elemosinam reddidit quam et nos de manu ejusd. episcopi recepimus. Hoc concessit Roais uxor ipsius Petri, audientibus et testificantibus Ivone decano, Theobaldo et Johanne archidiaconis, Suaswalone de Moncheles307, Hugone de Houcurte308, Eirardo de Sto Audomaro, Drogone de Sto Briccio309, Roberto de Cainello310, Ursone de Boneriis306, Girardo cognomento Sigino, Nivardo majore de Achi, Petro presbitero, fratre ipsius, et Galeranno. Et ut hec elemosina rata et inconvulsa imposterum permaneat, pref. episcopus eam auctoritate sigilli sui corroborari precepit. Actum .

[Hoc autem non pretermittendum est, quod ita quiete et ab omnibus penitus consuetudinibus liberrime concessit hoc domnus Petrus monachis possidere, sicut et ipse possidet, et pater ejus possedit. Illud etiam addendum, ud Nivardus, major de Achi, concessit pref. ecclesie mortuum boscum ejusdem loci, annuentibus uxore sua et filiis suis Guidone et Guillelmo et ceteris omnibus videntibus et testificantibus : Savalone de Moncheles307 et Roberto de Cainello310, Lamberto et Belengario de Sancto-Odemaro, Radulfo de Ulli311, Warnerio filio Mathei, Willelmus Galeth et multis aliis.]


305 Il s'agit ici du fils aîné de Pierre Ier de Picquigny, cité avec son père en 1144. Pierre Ier devint sire de Milly-en-Beauvaisis (Milly-sur-Thérain, ca. Marseille, ar. Beauvais) par son mariage avec Amicie, fille de Sagalon III. Rohais, femme de Pierre II, est cette nièce de Manassé de Bulles (descendant de Hugues Ier, comte de Dammartin et de sa femme Rohais) dont l'union consanguine provoqua l'excommunication de son mari. Pierre II en fut relevé par Eudes III, évêque de Beauvais, en 1146, sous condition de se croiser. Pierre Ier, pour lequel son fils fait ici une fondation pieuse, venait de mourir. Encore vivant en 1147, il était en 1148 remplacé à Milly par son fils aîné Sagalon IV. (Oscar de Poli, Inventaire des titres de la maison de Milly, nos 80, 92, 97, 101.)
306 Achy, Bonnières, ca. Marseille ar. Beauvais.
307 Le Montchel, comm. de Savignies, ca. et ar. Beauvais.
308 Haucourt, ca. Songeons, ar. Beauvais.
309 Dreux de Mello, seigneur de Saint-Bris-le-Vineux, ca. et ar. Auxerre.
310 Le Quesnel-Aubry, ca. Froissy, ar. Beauvais.
311 Ully-St-Georges, ca. Neuilly-en-Thelle, ar. Senlis.

Ebrard IV du Puiset confirme à Saint-Martin-des-Champs un marché sur dix au Puiset que lui ont accordé ses aïeux.

  • A Original scellé, Arch. nat., K 23, nº 159. Sceau décrit par Douët d'Arcq, Inventaire des Sceaux, nº 3323.
  • a Tardif, Monuments historiques, nº 503, p. 267, avec la traduction « Puiseux ».
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Notum sit omnibus t. p. q. f. quod ego Ebrardus de Puteolo312 assensu uxoris mee Heluisse et filiorum meorum Hugonis et Galeranni, concedo et confirmo monachis Sancti Martini de Campis elemosinam et donum quod predecessores nostri eisdem contulerunt : decimum videlicet mercatum de Puteaceo cum omnibus proprietatibus que ad illum diem a summo mane usque ad noctem pertinent quando eorum est mercatum, ut nichil penitus exceptum sit quod ad manus eorum non veniat, preter medietatem egruni et preter linum : . Quod si forte evenerit ut in aliquo predictorum dierum, mercatum apud Puteaceum non fuerit, primo sequenti sabbato, omnino sicut supra definivimus, monachi mercatum suum habebunt. Volo ut absoluta et libera ab omnibus exactionibus sive consuetudinibus parvis vel magnis mercata sua amodo, jure perpetuo, habeant et possideant. Concedo etiam et confirmo omnibus qui in burgo suo morantur, omnes exitus ville : furnum, molendinum, aquam, mercatum et cetera necessaria, ut sint eis communia sicut propriis burgensibus nostris. Que omnia ut rata et inconcussa permaneant, sigilli nostri auctoritate roboravimus.

Actum publice Puteaceo, . Presentes quoque erant hii quorum nomina subtitulata sunt : Stephanus archipresbiter, magister Barba, magister Theobaldus, Aubertus Bechana, Bovo Foardus, Garinus de Alona322, Brito prepositus, Radulphus Clavellus, Maubertus, Isembardus Parvus, Rainbaldus filius Henrici de Castellariis322.


312 Ebrard IV, châtelain du Puiset et vicomte de Chartres, fils de Hugues III et d'Agnès de Champagne, sœur du comte Thibaud IV et du roi Etienne d'Angleterre, succéda à son père lorsqu'en 1128 celui-ci partit en Croisade. Il survécut à son fils aîné Hugues IV, comte de Bar par son alliance avec Pernelle de Bar-sur-Seine en 1168, mort en 1189. En 1190 au plus tôt, Ebrard IV fut remplacé dans ses charges au pays chartrain par son petit-fils Milon III, comte de Bar (A. de Dion, Les Seigneurs du Puiset, pp. 30-32, extr. des Mémoires de la Société archéologique d'Eure-et-Loir, 1886).
322 Allonnes, ca. Voves, ar. Chartres. — Les Châtelliers-Notre-Dame, ca. Illiers, ar. Chartres.

Sanson Mauvoisin, archevêque de Reims, constate que Gaucher de Bazoches, du consentement de son frère Gui, a donné au prieuré de Sainte-Gemme cent dix sols de rente à Poilly, en compensation d'une somme de quatre-vingts livres et d'un cheval monté qu'il a reçus du prieur.

  • A Original endommagé, Arch. nat., S 1434, nº 17. Sceau oblong, sur cire blanche, à demi rompu. Pontife assis, tenant la crosse à senestre : SIGILVM SAN...
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 30, non collationnée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 30'.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 30.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

1 In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Sanson, divina miseratione, Remorum archiepiscopus, universis sancte Ecclesie filiis t. p. q. f. imperpetuuma. Quia, ex officio Nobis, licet indignis, injuncti debito monilis dominici cura laboramus ; licet omnibus in commune fidelibus mensuram triticib in tempore erogandam susciperemus, precipuam tamen illorum laboribus atque negotiis compassionis ac supportationis vicem debemus qui, ut Deo soli, beate contemplationis studio, vacarent, mundi sarcinam penitus abjecerunt. Iccircoc notum fieri volumus quod nobilis vir Gualcherus de Basochiis313, assensu fratris sui Guidonis, dedit Sancto Martino de Campis centum et decem solidos de censu, Remensis monete, apud Poiteium313 partim pro emptione octoginta librarum et unius equitature, partim ob remedium anime sue et parentum suorumd ; scilicete lx. solidos , annuatim persolventur : ita dumtaxat quod si, infra predictos terminos, rustici censum suum persolvere neglegerentf, prior de Sancta Gemma313 vel officiales sui poste xv. dies, sine lege et districto non excipientg. Hech, ut prelibata sunt, nos presenti decretoi et metropolitana auctoritate ecclesie Bti Martini de Campis et fratribus ibidem Deoh militantibus, firmei et perpetuo tenenda concedimus. Et ne aliquis ecclesiastica secularisve persona contra hanc nostre institutionis seriem ausu temerario contraire presumpserit, imaginis nostre impressionej et probabilium personarum intitulatione eamk corroborari fecimusj. S. Josleni Suessionensis episcopi. S. Odonis abbatis Sti Remigii. S. Bosonis archidiaconi. S. Leonis decani. S. Gregorii cantoris. S. Henrici, S. Rogeri, S. Constantii, presbyterorum. S. Symonis, S. Hugonis, S. [Ebr]ardi, dyaconorum. S. Rogeri, S. Guidonis, S. Bosonis, subdiaconorumk.

Datuml Remis .

Drogo cancellarius recognovit, scripsit et subscripsit.


a Passage devenu illisible par l'action de l'eau ou du sulfhydrate d'ammoniaque, et suppléé d'après B.
b Passage devenu illisible par l'action de l'eau ou du sulfhydrate d'ammoniaque, et suppléé d'après B.
c idcirco B.
313 Gaucher de Bazoches (ca. Braisne, ar. Soissons) n'est autre qu'un fils de Gaucher II de Châtillon, frère cadet de Gui II ; leur père, mari d'Ade de Pierrefonds, avait succombé à Laodicée le 29 janvier 1148. — Poilly, ca. Ville-en-Tardenois, ar. Reims. — Sainte-Gemme, ca. Châtillon-sur-Marne, ar. Reims.
d de quibus B.
e B traduit les chiffres.
f noluerint B.
g recipient B.
h Parties devenues illisibles par l'usure du parchemin.
i Parties devenues illisibles par l'usure du parchemin.
j Passages omis par B.
k Passages omis par B.
l Actum B.
m Ici s'arrête B.

1 (Chrismon.)

Le prieur Barthélemi garantit à une femme nommée Liois, 60 sols qu'elle a prêtés au clerc Eudes, qui s'est donné depuis, lui et ses biens au monastère ; ce prêt fut fait pour permettre d'améliorer une maison sur la Seine, dont Liois aura la moitié pour y demeurer jusqu'à ce que la dette d'Eudes soit acquittée ; s'il meurt auparavant, le couvent remboursera sa créancière.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, incomplète et non collationnée, Arch. nat., LL 1351, fol. 88.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 86'.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 104 ; toutes deux d'après B.
  • a R. de Lasteyrie, Cartulaire gén. de Paris, nº 389, p. 343.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Ego Bartholomeus, prior Sti Martini314, notum facio t. p. q. f. quod Odo, clericus, qui se nobis reddidit et sua post obitum suum, mutuavit a quadam femina nomine Liois, lx sol. ad meliorandam domum que super aquam sita est, unde etiam eidem femine concessit, assensu nostro, dimidiam partem pred. domus ad manendum vel concedendum, et mansionem in camera juxta positam, in vita sua, ita quod nec domum nec cameram invadiare vel alienare poterit. Domus vero nostra lx sol. predicte femine, post mortem Odonis, si non fuerint ab ipso redditi, solvet. Quod ut ratum sit, sigilli nostri impressione et testium subscriptione firmavimus.


314 C'est tout à fait arbitrairement que D. Marrier a daté de 1154 cet acte, dont le texte complet ne nous est pas parvenu et qui est dépourvu de tout synchronisme. Il est constant, par les actes qui suivent, que le prieur Simon de Mello était en charge avant l'expiration de l'année 1150 (1er janvier ou 8 avril 1151) et qu'il était encore en exercice le 18 juin 1152, tandis que Guillaume Ier était déjà prieur en 1157. On peut donc admettre une gestion fort courte entre les deux, comme l'a pensé D. Marrier. Mais on sera frappé du fait qu'il n'est aucunement question de Barthélemi dans les diptyques funèbres de St-Martin où figurent Eudes II et Simon Ier, puis Gautier Ier et Guillaume Ier, morts longtemps après ceux-ci. C'est ce qui nous induit à considérer Barthélemi comme un prieur intérimaire, durant le séjour d'Eudes II à Marchiennes ; le caractère précaire de sa mission l'aura fait oublier plus tard.

Le prieur Eudes II transfère sur un autre immeuble à Paris, pour éviter toute difficulté, le cens annuel de cinq sous dû à St-Germain-des-Prés sur un terrain que Simon Ternel avait donné pour construire une partie du chevet de l'église Saint-Jacques.

  • A Original jadis scellé, Arch. nat., L 782, nº 101. Les parties du texte placées entre crochets sont ajoutées en interligne.
  • B Copie du xiie s., Arch. nat., LL 1024, fol. 70'.
  • C Copie du xiiie s., Arch. nat., LL 1025, fol. 35.
  • D Copie du xiiie s., Arch. nat., LL 1026, fol. 34'.
  • E Copie du xive s., Arch. nat., LL 1029, fol. 29.
  • a R. de Lasteyrie, Cartulaire gén. de Paris, t. I, p. 297, nº 320, d'après A.
  • b Poupardin, Rec. des chartes de St-Germain-des-Prés, t. I, p. 65, nº cix, d'après A, B, C, D, E.
  • c Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après c.

Cyrographum. Notum [sit] omnibus t. p. q. f. quod S[ymon] Ternellus315 dedit quamdam terram ecclesie Sancti Jacobi59 que est [de] jure Beati Martini de Campis, ad construendam unam partem capitis ipsius ecclesie. Sed, quoniam predicta terra singulis annis reddebat monasterio Beati Germani de Pratis . v. denarios de censu, ego Odo, Beati Martini Dei gratia prior316, nolens aliquam controversiam esse inter nostram et Beati Germani ecclesiam, assensu fratrum nostrorum constitui ut ecclesia Sancti Germani. v. denarios illos Parisius accipiat, de domo quadam que fuit Lam[berti] bufetarii317 et modo est nostra, que antea. iiii. tantum denarios Sancto Germano debebat, set amodo et deinceps. viiii. Hec autem concessio ut firmius roboraretur, cartam fieri jussimus, manibusque nostris firmavimus, fratribusque firmandam tradidimus.


315 S'agit-il ici de Simon Ternel Ier, qui vivait encore en 1140, ou de Simon Ternel II, frère d'Osmond, clerc, puis archidiacre de Paris, qui a vécu jusqu'en 1175 ? Sur cette branche de la maison de Poissy, cf. nos appendices au Cartulaire de St-Martin-de-Pontoise, pp. 430-431.
59 Saint-Jacques-de-Ia-Boucherie, chapelle fondée par le maréchal Flohier après 1080, donnée à St-Martin entre 1108 et 1117, et devenue église paroissiale dès 1119 (Cf. t. I, pp. 160, 237, et les notes 268 et 362).
316 On pourrait hésiter entre Eudes Ier et Eudes II ; MM. de Lasteyrie et Poupardin inclinent pour le second, ce qui semble justifié par la formule « Dei gratia prior » dont les prieurs Eudes Ier et Thibaud II n'ont jamais fait usage, tandis qu'Eudes II l'a employée (nº278).
317 Le texte du chirographe porte « bufetani », mais avec M. de Lasteyrie nous voyons ici une méprise du scribe, assez étourdi d'ailleurs pour avoir omis plusieurs mots essentiels qu'on a dû suppléer après coup.

Le prieur Eudes II octroie une rente viagère de deux muids d'avoine à Etienne de Paris, dit Boucheau, et à sa femme Cécile, en reconnaissance de ce qu'ils ont fait don de grands biens au monastère, et lui ont acquis notamment la dîme de Moisselles.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 87', non collationnée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 86.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 103'.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Odo Secundus, prior Sti Martini de Campis, presentis scripti monumento presentibus notum facio et futuris agnoscendum commendo, quod Stephanus Parisiensis, qui Bucellus dicitur, et uxor ejus Cecilia, multa et magna beneficia ecclesie nostre contulerunt ; inter que etiam decimam de Mossella319, propriis expensis, nobis comparaverunt. Propter quod, assensu totius capituli nostri, concessimus eis quatinus duos modios avene, ad mensuram Parisiensem, accipiant singulis annis in granario nostro, quoadusque vixerunt. Quod si alter eorum forte obierit, ille qui superstes fuerit eandem annonam in vita sua nichilominus habebit ; verumptamen ad posteros suos redditus ille transire non poterit. Quod ut ratum sit et inconvulsum maneat, sigilli nostri impressione firmamus.


319 Moisselles, ca. Ecouen, ar. Pontoise. — Il n'est point question de cette dîme dans la bulle du 2 juin 1147.

Etienne Boucheau se fit moine à St-Martin ; son nom figure dans les dyptiques funèbres du xiie s., sous la forme « Stephanus Bucel », postérieurement à 1155. Cet acte montre que les Boucheau, famille de la bourgeoisie parisienne, sont une branche des Le Riche de Paris.

Le prieur Eudes II concède à Gamon, prieur de Gournay-sur-Marne, l'église et la dîme d'Ozoir-la-Ferrière, la dîme du Bois-Raimond, le pressorage et la dîme d'un vignoble à Noisy-le-Sec en échange d'une rente d'un marc d'argent et d'une autre dîme que les moines de Gournay avaient à Noisy.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol. 30'.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Noverint presentes et posteri quod donnus Odo, prior SanctiMartini de Campis, concessit donno Gamoni, priori de Gornaio320 et ceteris fratribus ejusdem loci, ecclesiam de Ororio267 cum decima ejusdem ville in perpetuum possidendum ; insuper et decimam que dicitur de Nemore Remundi, et pressoragium et decimam vinee que est apud Nusiacum ; pro una marcha argenti unoquoque anno, et pro decima quam habebat Gornacensis ecclesia apud Nusiacum de elemosina Philippi et Petri de Claci321. Hujus rei testes sunt : Simon subprior, Walterius, Arnulphus, Joszo, Bernerius, Gamo, Johannes, Walterius, Berengarius, Fulbertus, Thezo, Rogerius, Petrus, Anscherius, Garinus.


320 Gamon, prieur de Gournay dès 1137 (nº 240), voulut, à l'imitation du prieur de Beaumont-sur-Oise, construire un pont et fit à ce sujet, avec Galeran II de Meulan et Agnès de Montfort, des arrangements qui ne purent aboutir. Il mourut, d'après les diptyques funèbres de St-Martin, à une date intercalaire entre le 19 avril 1152 (décès de Hugues V, abbé de St-Germain-des-Prés) et le 1er janvier 1155 (mort de Mathieu Ier, comte de Beaumont-sur-Oise). Guillaume le remplaçait à Gournay dès le 5 juin 1154 (nº 336).

Parmi les témoins, tous moines, figurent le sous-prieur Simon de Mello (nº 320) ; Roger, prieur de Choisy dès 1137 (nº 240), les sacristains Pierre (mort après Gamon et avant le comte Mathieu Ier, d'après les diptyques), en charge dès 1150 (nº 324), et Jozon. Le nécrologe écrit vers 1195 (Bibl. Mazarine 3347, ancien 1344 A) note au 19 mai (fol. 35) cet obit extrêmement intéressant : « Joszo monachus sacrista, qui jacet in capella Beate Marie quam ipse edificavit, cui concessimus ut semper in ejus anniversario missa matutinalis ibidem celebretur, et magna signa, que ipse fecit, pulsantur. « Il vivait encore en 1176.

Nous regardons la convention faite avec le prieur de Gournay, ainsi que les deux, contrats précédents, comme étant au nombre des actes de mauvaise administration que Pierre le Vénérable impute à la faiblesse du prieur Eudes II et qui motivèrent sa retraite.

267 L'église paroissiale d'Essonncs (ca. et ar. Corbeil), dédiée à Saint-Etienne, appartenait à la dotation du prieuré de Gournay-sur-Marne, ainsi que celles de Berchères et Pontault (ca. Tournan, ar. Melun). Cf. la bulle d'Honoré II, de 1127, t. I, p. 294. — L'église d'Ozoir-la-Ferrière (ca. Tournan), déjà confirmée à St-Martin par une charte d'Etienne de Senlis, évêque de Paris, en 1124 (cf. t. I, p. 281), fut cédée au prieuré de Gournay par le prieur Eudes II en 1150 (nº319).
321 Clacy, écart de Noisy-le-Sec, ca. Pantin, ar. St-Denis (Cf. Luchaire, Annales de la vie de Louis VI, p. 373). — La donation des chevaliers de Clacy à Gournay est rappelée dans les lettres de l'évêque Thibaud en 1147 (nº300). L'échange s'en fit donc après cette date.

Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, informe Suger, abbé de Saint-Denis, que, pour sauver d'une décadence imminente le monastère de Saint-Martin-des-Champs, il a dû remplacer le prieur Eudes II, à cause de sa faiblesse, par le frère Simon [de Mello], naguère sous-prieur ; il prie Suger de donner au nouveau supérieur secours et conseil.

  • A Original perdu.
  • B Sugerii abbatis Sti Dionysii Epistolarum liber, ep. 127 (Cluniacensis abbatis ad Sugerium).
  • a Bibliotheca Cluniacensis, col. 960.
  • b Duchesne. Hist. Franc., IV, 533.
  • c Migne, Patrologia latina, t. 186, col. 1408.
  • d Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Marrier, Monasterii S. M. de Campis hist., p. 189.
D'après d.

Venerabili et charissimo domino et amico nostro Sugerio, abbati Sancti Dionisii, frater Petrus, humilis abbasCluniacensis, salutem et sincerum in Domino dilectionis affectum.

Quia Reverentiam vestram jam ab antiquo dileximus, et in Christi charitate diligimus, a vobis quoque diligi non diffidimus. Eapropter frequenter vos pro nostrarum rerum diversis eventibus rogare non dubitamus. Nunc autem et rogamus Dilectionem vestram pro domo nostra Sancti Martini de Campis, quæ ob debilitatem dilectissimi fratris nostri O[donis] plurimum tam in spiritalibus quam in temporalibus attenuata est, et quotidie magis ac magis attenuatur. Unde ejus condescendentes infirmitati, a cura domus prædictæ cum more nostro absolvimus, et loco ipsius dilectum fratrem et filium nostrum domnum Simonem, quondam ejusdem loci subpriorem320, substituimus, quia a nobis et fratribus nostris propter honestatem et mores optimos multum diligitur. Super quo rogamus Prudentiam vestram ut eum, causa Dei et amoris nostri respectu, diligatis, auxilium et consilium vestrum ei impendatis.


320 Gamon, prieur de Gournay dès 1137 (nº240), voulut, à l'imitation du prieur de Beaumont-sur-Oise, construire un pont et fit à ce sujet, avec Galeran II de Meulan et Agnès de Montfort, des arrangements qui ne purent aboutir. Il mourut, d'après les diptyques funèbres de St-Martin, à une date intercalaire entre le 19 avril 1152 (décès de Hugues V, abbé de St-Germain-des-Prés) et le 1er janvier 1155 (mort de Mathieu Ier, comte de Beaumont-sur-Oise). Guillaume le remplaçait à Gournay dès le 5 juin 1154 (nº336). Parmi les témoins, tous moines, figurent le sous-prieur Simon de Mello (nº320) ; Roger, prieur de Choisy dès 1137 (nº240), les sacristains Pierre (mort après Gamon et avant le comte Mathieu Ier, d'après les diptyques), en charge dès 1150 (nº324), et Jozon. Le nécrologe écrit vers 1195 (Bibl. Mazarine 3347, ancien 1344 A) note au 19 mai (fol. 35) cet obit extrêmement intéressant : « Joszo monachus sacrista, qui jacet in capella Beate Marie quam ipse edificavit, cui concessimus ut semper in ejus anniversario missa matutinalis ibidem celebretur, et magna signa, que ipse fecit, pulsantur. « Il vivait encore en 1176. Nous regardons la convention faite avec le prieur de Gournay, ainsi que les deux contrats précédents, comme étant au nombre des actes de mauvaise administration que Pierre le Vénérable impute à la faiblesse du prieur Eudes II et qui motivèrent sa retraite.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Manasses Dei gratia Aurelianensis ecclesie minister humilis. Notum fieri volumus instantibus et futuris quod Prior Ihenville et Ebrardus de Puteolo de elemosina predecessorum Ebrardi, quam videlicet elemosinam sigilli sui auctoritate firmaverat, in aliquibus dissencientes, nostram adierunt presenciam et ut inter eos pax firma et indissoluta confirmaretur, voce supplici, corde humili, nostram consuluerunt humilitatem. Nos vero qui, ex officio nobis injuncto, humilibus et religiosis subvenire debemus, et eorum esse refugium, ab Ebrardo impetravimus elemosinam, sicut ipse Ebrardus litteris suis prescripserat et confirmaverat, tenendam et in perpetuum constare stabilem. Ex parte vero Dei et nostra, ne queat oblivione deleri, donum istud confirmamus, sigilli nostri auctoritate corroborari precepimus.

Ebrard IV du Puiset accorde une nouvelle charte reconnaissant les droits de St-Martin-des-Champs sur cinq marchés par an au Puiset.

  • A Original, Arch. nat., S 1427, non coté (liasse 1). Sceau perdu.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Noverint tam presentes quam futuri quod ego Everardus de Puteaco312, pro anima patris mei Hugonis et matris mee Heluise et filiorum meorum Hugonis et Galeranni, concedo et confirmo ecclesie Beati Martini de Campis et monachis ibidem Deo servientibus, elemosinam et donum que predecessores mei eidem ecclesie contulerunt : Quinque videlicet mercata apud Puteacium, singulis annis, certis denominatisque diebus per anni cursum constituta, cum omnibus proprietatibus que ad illos dies a summo mane usque ad noctem pertinent, ut nichil penitus exceptum sit quod per manus monachorum non veniat, preter medietatem egruni, et linum et canabum. Dies isti certi et denominati sunt :  ;  ; . Quod si forte evenerit ut in aliquo predictorum dierum mercatum apud Putheolum non fuerit, primo sequenti sabbato omnino sic supra definivimus, monachi mercatum suum, sine ulla contradictione recipiant. Volo insuper et jubeo, ut absoluta et libera ab omnibus exactionibus sive consuetudinibus parvis vel magnis amodo jure perpetuo mercata sua habeant et possideant.

Concedo etiam omnibus qui in burgo eorum amodo manserint, omnes exitus ville, sicut propriis burgensibus meis : mercata scilicet, furnos, molendina, aliaque necessaria, usui eorum utilia. Quod ne valeat oblivione deleri, scripto commendari et sigilli mei actoritate corroborari precepi.

Actum publice Putheolo, , astantibus his quorum nomina subtitulata sunt : Stephano scilicet archipresbitero, magistro Barba, magistro Theobaldo, Garino de Alona322, Britone preposito, Hysembardo Parvo, Mauberto, Radulfo Clavello, Auberto Bechana, Bovone Foardo, Rembaldo filio Henrici de Castellariis322.


312 Ebrard IV, châtelain du Puiset et vicomte de Chartres, fils de Hugues III et d'Agnès de Champagne, sœur du comte Thibaud IV et du roi Etienne d'Angleterre, succéda à son père lorsqu'en 1128 celui-ci partit en Croisade. Il survécut à son fils aîné Hugues IV, comte de Bar par son alliance avec Pernelle de Bar-sur-Seine en 1168, mort en 1189. En 1190 au plus tôt, Ebrard IV fut remplacé dans ses charges au pays chartrain par son petit-fils Milon III, comte de Bar (A. de Dion, Les Seigneurs du Puiset, pp. 30-32, extr. des Mémoires de la Société archéologique d'Eure-et-Loir, 1886).
322 Allonnes, ca. Voves, ar. Chartres. — Les Châtelliers-Notre-Dame, ca. Illiers, ar. Chartres.

Le roi Louis VII confirme à St-Martin la cession des droits de coutume à Clamart, consentie par son père Louis VI.

  • A Original Arch. nat., K 23, nº 1510.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 26, incomplète (comme les suivantes) du passage final mis entre crochets, non collationnée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 26.
  • D Copie du xve s., Arch. nat., LL 1358, fol. 1.
  • E Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 25.
  • a Tardif, Monuments historiques, nº 571, p. 271.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Luchaire, Actes de Louis VII, nº 253, p. 180.
D'après b.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Ludovicus, Dei gratia, rex Francorum et dux Aquitanorum, omnibusa in perpetuum. Ex regieb majestatis officio est ut ea que, a predecessoribus nostris Francorum regibus, Religiosis in regno nostro constitutis benigne collata sunt et concessa, Nos quoque regia liberalitate concedamus et illibata conservare studeamus. Eo nimirum intuitu, religiosorum monachorum Bti Martini de Campis justis peticionibus annuentes, consuetudinem illam quam eis et eorum hominibus dimisit pater noster bone memorie Ludovicus apud Clamardum4, que videlicet consuetudo vulgo gregaria nuncupatur323, tam eis quam eorum hominibus nostra auctoritate dimittimus, et in perpetuum habendam concedimus. Volumus itaque et omnino prohibemus ne, propter gregariam illam, vel propter usus nemoris, quicquid operis agant in nemoribus illis vel illi vel homines eorum, aliqui servientumc nostrorum, vel prepositorum, aliquam exactionem eis inferant, vel vexationem, et omnino eos in pace dimittant, de illis videlicet rebus que ad predictam gregariam pertinent. Quod ut ratum et inconcussum in posterum permaneat, scripto commendari, sigilli nostri auctoritate muniri, nostrique nominis subterinscripto caractere corroborari precepimus.

Actum Parisius, . [Astantibus in palatio nostro quorum nomina subtitulata sunt et signa. Signum Radulfi, Viromannorum comitis, dapiferi nostri. S. Guidonis, buticularii nostri. S. Mathei camerarii. S. Mathei constabularii.

Data per manum 1 Simonis cancellarii.]


a omnium B.
b requie B.
4 Clamart, ca. Sceaux (Seine)
323 Ducange (Glossarium, édit. Henschel, III, 564) cite gregaria dans le sens de bercaria, bergerie, étable pour les moutons. Il ne mentionne pas l'emploi de ce mot pour désigner un droit.
c servientium B.

1 (Monogr. royal)

Les moines de St-Martin résidant au prieuré d'Airaines concèdent aux Prémontrés de Selincourt, moyennant une rente de deux muids de froment et deux d'avoine, diverses propriétés voisines de leur abbaye, Gautier étant abbé de Selincourt, et Simon prieur de Saint-Martin-des-Champs.

  • A Original en forme de chirographe, Arch. nat., S 1410, nº 21, jadis scellé.
  • a Marrier, Monasterii S. Martini de Campis hist., p. 390.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Coll. Duchesne, vol. LXXVII, p. 10, avec cette mention : « Simon du Lys, prior Beate Marie de Arenis, 1151-1172. »
D'après b.

In nomine Patris et Filii et Spiritus sancti. Amen. Nota sit omnibus t. p. q. f. ista memorialis actio que facta est inter fratres ecclesie Sancti Petri de Selincurte324 et monachos ecclesie Sancte Marie de Arenis274 atque sub presenti cyrographo consignata, et utriusque capituli scilicet Sancti Martini de Campis, Sanctique Petri de Selincurte atestatione concessa, et sigillorum impressione confirmata ; ita sane ut quicquid in territorio de Risluez atque in territorio de Aldanvilete et de Muntennoles monachi possidebant, necnon et decimam de Butlainvileir325 de qua contentio inter eosdem monachos et Engelramnum de Suacemunt326 ecclesie Sti Petri de Selincurte ex integro concesserunt, tali quidem annuo censu ut , duo modios de frumento meliori del Faiel325 et duos avene, plenaliter ad mensuram de Arenis ipsis monachis Fratres persolvant.

Facta est autem hec actionis pactio , Gualtero existente abbate de Selincurte et Simone Sancti Martini de Campis priore, et Simone priore de Arenis, et Wicardo priore de Selincurte. Isti sunt testes : frater Alelmus, frater Almaricus, Radulfus nobilissimus princeps de Arenis et fratres ejus Gualterus et Hugo ; Engelrannus clericus de Tofles325, Nicholaus supprior, Radulfus monachus, Petrus sacrista.


324 Selincourt (ca. Hornoy, ar. Amiens), abbaye de Prémontrés fondée par les Tirel, châtelains de Poix, bienfaiteurs de St-Martin-des-Champs.
274 Airaines, ca. Molliens-Vidame, ar. Amiens. Cf. t. I, p. 230.
325 Boulainvilliers, comm. de Tronchoy, ca. Hornoy. — Fayel, comm. de Montagne-Fayel, ca. Molliens-Vidame, ar. Amiens. — Tœufles, ca. Moyenneville, ar. Abbeville.
326 Secmont, comm. de Mons-en-Pévèle, ca. Pont-à-Marcq, ar. Lille.
325 Boulainvilliers, comm. de Tronchoy, ca. Hornoy. — Fayel, comm. de Montagne-Fayel, ca. Molliens-Vidame, ar. Amiens. — Tœufles, ca. Moyenneville, ar. Abbeville.

Mathieu II, comte de Beaumont-sur-Oise, obtient de Simon, prieur de St-Martin, la cession au prieuré de St-Léonor de toute la dîme d'un territoire voisin (Mediacurtis), moyennant quatre-vingts livres prélevées sur la somme laissée en aumône par le comte Mathieu Ier à St-Léonor.

  • A Original Arch. nat., S 1410, nº 50, jadis scellé.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 90, collationnée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 89.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 107'.
  • a Marrier, Monasterii S. M. de Campis hist., p. 185.
  • b Douët d'Arcq, Rech. hist. sur les comtes de Beaumont-sur-Oise, p. 8, d'après A.
  • c Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après c.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Amen. Notum sit omnibus t. f. q. p. omnem decimam, magnam et minutam, quam ecclesia Beati Martini de Campis apud villam que Mediancurtem53 vocant, ab ejusdem ecclesie conventu traditam ecclesie Sancti Leonorii de Bellomonte50 jure perpetuo possidendam, necnon et duos hospites et dimidium, ceteraque universa que in eadem villa predicta ecclesia Sti Martini habebat, jamdicte ecclesie Sti Leonorii ad possidendum tradita, dante pro his omnibus comite de Bellomonte octoginta libras denariorum Parisiensis monete de argento illo quod pater suus Matheus comes, filius Yvonis comitis, Beato Leonorio in elemosinam dedit. Ut hoc ratum permaneat, sigilli Sti Martini de Campis impressione firmatum est. Hujus rei testes sunt Symon prior de Campis, Odo senex327, Normannus prior de Bellomonte ; Matheus comes, Hugo frater ejus ; Gaufredus de Baerna328, Rericus de Andilli299, Arnulfus de Usseio329, Arnulfus de Brueriis328.

Actum est in capitulo Sancti Martini, consulatus ipsius Mathei.


53 La « decima de Medianacurte » est associée à la possession de Saint-Léonor par la bulle de Calixte II du 27 novembre 1119 (t. I, p. 249) ; elle est appelée « decima de Moinecurte « dans la confirmation par Pierre, prédécesseur d'Eudes II, en 1123, de tout ce que St-Martin possède au diocèse de Beauvais, et là encore cette dîme est associée au prieuré de Beaumont, (t. I, p. 277). Il exista entre Persan et Bruyères, assez près de Beaumont, un hameau de Mainecourt, que la prisée du Comté en 1331 mentionne comme ayant huit feux ; il dépendait de la seigneurie haut-justicière de la dame de Neanfle (de la maison de Chambly). Mais il n'est pas prouvé que St-Léonor en eût la dîme. Par contre, le nécrologe du prieuré, au 12 décembre, rappelle que St-Léonor. reçut d'Aleaume, seigneur du Déluge, commémoré le 12 décembre, une grange à Motincurtis, avec la dîme, et la justice du terroir compris entre le rû (affluent du Thérain) et la voie de Chambly. La forme Moulincourt prise par le nom de ce hameau d'Ully-Saint-Georges (ca. Neuilly-en-Thelle, ar. de Sentis) est une construction insolite, dérivant d'une autre qui pourrait être Moyencourt, prononcé « Mouyincourt ».
50 Sur la donation de Saint-Léonor, cf. t. I, p. 216, note 334.
327 Il s'agit ici de l'ancien abbé Eudes qui, bientôt après, quitta St-Martin-des-Champs, ne pouvant souffrir d'y vivre sous l'autorité d'un autre. Cf. nº311.
328 Bernes, Bruyères, ca, L'Isle-Adam, ar. Pontoise.
299 Andilly, Groslay, ca. Montmorency, ar. Pontoise. — Vineseuil, « Vinnecuel », hameau disparu près de Chambly (Oise). Cf. Mémoires de la Société académique de l'Oise, t. XIV, p. 349 ; Cartulaire de St-Martin de Pontoise, p. 31, note 177.
329 On reconnaît ici, associé à Reri d'Andilly, comme au nº209, « Arnulphus de Yoxae » qui est tout bonnement un Arnoul de la Houssoye, probablement originaire de la paroisse du Ponchon (ca. Noailles-de-l'Oise, ar. Beauvais). La grand'route de Paris à Beauvais passait par Beaumont et Nouilles.

Sanson Mauvoisin, archevêque de Reims, et Josselin de Vierzy, évêque de Soissons, sanctionnent un accord entre Simon, prieur de St-Martin-des-Champs, et Gerri, abbé d'Igny, au sujet de la dîme de Raroy, dépendant du prieuré de Sainte-Gemme.

  • A Original jadis scellé, Arch. nat., S 1434, nº 25.
  • a Marrier, Monasterii S. Martini de C. hist., p. 401.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Sanson, Dei gratia Remorum archiepiscopus, et Joslenus, Dei patientia Suessorum vocatus episcopus, dilectis filiis Gerrico, Igniacensis monasterii abbati, et Symoni priori ecclesie Sti Martini de Campis fratribusque sub eis monasticam vitam professis, eorumque successoribus in perpetuum. Officii nostri auctoritate compellimur ecclesiarum ac monasteriorum a Deo nobis commissorum, paci ac quieti paterna sollicitudine providere. Vestre igitur petitioni annuentes, t. f. q. p. per presentem scripturam notificare decrevimus, auctoritate nostra confirmatam esse concordiam quam monachi de Sta Gemma, fecerunt de decima quam tenebant in territorio de Raroi cum fratribus Igniacensis ecclesie. Ideoque, pontificali auctoritate, sub anathemate interdicimus ne quis de his sive de illis ulterius hanc concordiam rescindere vel inquietare presumat. Ut autem hec scriptura firma et inviolabilis sit, sigillorum nostrorum impressionibus eam muniri pre[cipimus].

Ego frater Symon prior ecclesie Sancti Martini de Campis, notum fieri volui t. p. q. f. quod fratres nostri de Sancta Gemma decimam quam in territorio de Raroi possidebant, assensu nostro nostrique capituli, ecclesie Igniacensi pro vi sextariis ad mensuram de Sancta Gemma, tribus triticeis et tribus ordaceis, singulis annis persolvendis, concesserunt. Qnoniam igitur hanc conventionem ecclesia nostra et approbavit et confirmavit, potestate nostra que nobis in nostros, divina auctoritate tradita est, excommunicatum se noverit quicumque ex nostris ulterius hanc concordiam rescindere vel inquietare temptaverit, nisi resipiens satisfecerit. Ut autem hec scriptura pondus auctoritatis habeat, placuit nobis sigilli nostri impressione confirmari. S. Nicholai supprioris. S. Symonis, tercii prioris. S. Petri camerarii, monachorum de Sancto Martino. S. Guidonis conversi, prioris de Sancta Gemma, filii Guidonis de Molendino. S. Odonis secretarii. S. Mathei de Claromonte, monachorum de Sancta Gemma. S. Engelranni villici. S. Martini clerici, filii ejus. S. Dudonis Rosel. S. Albrici filii Ermengardis, familiarium ecclesie de Sancta Gemma.

Ego quoque, frater Gerricus, Igniacensis vocatus abbas, si quis ex nostris hanc concordiam, assensu nostro nostrique capituli confirmatam, aliquando perturbare temptaverit, potestate humilitati nostre a Deo in nostros concessa, excommunicatum eum pronuncio, donec resipiscens satisfecerit. Ut autem inviolabile robur hec scriptura obtineat, sigilli nostri impressione comprobare voluimus. S. Bartholomei prioris. S. Milonis supprioris. S. Henrici cellerarii. S. Hugonis, fratris Gervasii domini de Basocius278, monachorum Igniacensium. S. Leudonis ; S. Hubaudi ; S. Raineri, conversorum Igniacensium. S. Fulconis ; S. Hakenonis ; S. Guiberti, familiarium ecclesie de Sancta Gemma atque Igniaci.

Actum est hoc .


278 Bazoches, ca. Braisne, ar. Soissons. — Poilly, ca. Ville-en-Tardenois, ar. Reims.

Le pape Eugène III mande à saint Bernard, abbé de Clairvaux, qu'il a reçu les plaintes des moines de St-Martin-des-Champs, réclamant une compensation pour l'autel que leur a retiré Baudoin II, évêque de Noyon, avec l'agrément du Pape. Cette revendication étant juste, Suger devra prier l'évêque d'y satisfaire, de bonne grâce, sans qu'il soit besoin d'un recours à la justice canonique.

  • A Original perdu.
  • B Copie du xiie siècle, Liber Testamentorum, ms. lat. 10977, fol. 94.
  • a S. Lœwenfeld, Epistolæ Pontificum Romanorum inaditæ, p. 108.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Jaffé, Regesta Pontificum Romanorum, t. II, p. 76, nº 9530.
D'après b.

Eugeniusa servus servorum Dei B[ernaudo] Clarevallensi abbatib Dilectorum filiorum nostrorum Prioris et fratrum Sti Martini de Campis conquestionem accepimusc de quodam altari quod a venerabili fratre nostro B[alduino] Noviomensi episcopo ipsis auferri permisimus, gravem jacturam sustineantd, ut eis super hoc paterne provideremus nos suppliciter exorarunt. Quorum necessitatibus ac detrimentis benigno compatientes affectu,e per presentia scripta mandamus quatinus apud eundem fratrem Noviomensem episcopumf efficias, ut predictis fratribus congruam recompensationem fraterna karitate provideat ; quatinus fratres ipsi et jacture sue consolationem inveniant, et a murmuratione conquiescere debeant : alioquin pro sua justicia conquerantur et nos, post desperationem misericordie, in suo eis jure deesse non poterimus.

, v idus januarias.


a supple episcopus.
b Inscriptio sine dubio hæc erat : « Carissimo [seu dilecto] Bernardo Cl. ab., salutem et apostolicam benedictionem (Lœwenfeld).
c Lœw. addit quia.
d Lœw. addit et.
e Lœw. addit Dilectioni tuae.
f Hic lacuna ; supple taliter.

Manassé III, évêque de Meaux, confirme aux moines de St-Martin-des-Champs la dîme d'Oissery et de Chauconin, à eux léguée par Gautier Hait, qui la tenait en fief du prélat. La moitié de cette dîme est concédée gracieusement en usufruit viager à Simon, trésorier de Meaux, neveu de l'Evêque.

  • A Original perdu.
  • B Copie du temps, Arch. nat., L 877, nº 87. Sceau absent.
  • C Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 63, non collationnée, d'après A.
  • D Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 62.
  • E Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 68, toutes deux d'après C.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine Sancte Trinitatis, presentibus et posteris imperpetuum. Ego Manasses, Dei gratia, secundus Meldensis episcopus330, concedo et sigilli mei caractere confirmo decimam quandam apud Osseri et Chanconi[n]331, ecclesie Bti Martini de Campis imperpetuum possidendam, quam332 Galterus Haita qui eam tenebat de feodo meo, ob remedium anime sue, illi ecclesie in elemosinam legavit. Hoc autem tenore hoc confirmo, quod prefate decime medietatem Symonb thesaurarius Meldensis, nepos meus333, communi favore et assensu capituli Sti Martini, dum in seculo vixerit, libere et quiete possidebit ; et pro investitura tocius decime de medietate sua prefate ecclesie sextarium annone persolvet annuatim. Post mortem vero vel conversionem ejus, tota decima ad ecclesiam cui facta est elemosina, redibit.

Actum Meldisc, .


330 Manassé II, évêque de Meaux, successeur de Bouchard, était neveu du devancier de celui-ci, Manassé Ier, lequel était lui-même neveu de Gautier de Chambly qui, de chanoine de Paris, devint en 1085 évêque de Meaux. Ives de Chartres qualifie claris natalibus ortum Manassé Ier, qui en 1107 est cité avec ses frères Pierre et Ansoud (Estournet, Origines des seigneurs de Nemours, 1912, p. 18). Il est à considérer que, dans aucun des actes précédents émanés de lui (nos213, 240, 254, 258, 270, 305) dont la plupart existent en originaux, Manassé II n'a jugé bon de se distinguer de son oncle par l'épithète « secundus « qui eut pu être de mise au début de son épiscopat. On ne s'expliquerait pas pourquoi tout à coup, entre le 1er juin 1148 et le cours de l'année 1151, il aurait éprouvé le besoin de recourir à cette appellation distinctive, négligée durant quinze années de prélature. La solution de ce problème nous apparaît plus simplement dans la substitution à Manassé II, vers le milieu du xiie siècle, d'un homonyme qui se sera naturellement appelé Manasses secundus, comme Eudes III de Beauvais, succédant à Eudes II, s'est appelé Odo secundus.

Cette conclusion paraît confirmée par l'examen des listes nécrologiques de St-Martin. On y rencontre un « Manasses episcopus Meldensis « qui a dû mourir sous l'habit de saint Benoît, comme tous les frères commémorés chronologiquement, et dont on ne saurait retarder l'inscription sur ces diptyques jusqu'à la date où Simon II succéda au dernier Manassé sur le siège de Meaux.

331 Oissery, ca. Dammartin-en-Goële, ar. Meaux. — Chauconin, ca. Meaux.
332 Gautier II Hait, vicomte de Meulan, mourut probablement en 1136 ; sa fille Basle hérita de la vicomté et la porta à son mari Hugues IV, vicomte de Mantes (Depoin, Appendices au Cartulaire de St-Martin de Pontoise, pp. 334, 337). La femme de Gautier II se nommait Ermengarde : ce prénom et celui de sa fille et héritière se retrouvent dans la généalogie des comtes de Dammartin, dont Ermengarde était apparemment issue.
a Hart C.
b Symon C.
333 Simon II, évêque de Meaux (Segemundus, évêque capturé par les Normands en 885 — Simon Ier), avait été archidiacre de Sens, puis trésorier de Meaux. Dans une charte de 1178, peu après son intronisation, il rappelle qu'il eut pour oncle le dernier évêque Manassé qui ait occupé ce siège. C'est donc le même personnage qui figure dans la présente charte d'un prélat que nous proposons de considérer comme l'évêque Manassé III.
c Ces deux mots sont omis par B.

Manassé III, évêque de Meaux, homologue un accord entre St-Martin-des-Champs et Simon vicomte de la Ferté-Ançoul, gendre du vicomte Geofroi II. Thibaud IV, comte de Blois, et son fils Henri, suzerains de la terre de Choisy-en-Brie, approuvent cet accord.

  • A Original Arch. nat., S 1413, nº 43. Sceau fruste.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 62, collationnée sur A.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 61.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 66.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Manasses, Dei gratia, secundus Meldensis episcopus330, notum facio presentibus et posteris quod querela que inter vicecomitem Firmitatis Anscalfi Simonem et priorem Sancti Martini de Campis diu ventilata, de elemosina Gaufredi vicecomitis Firmitatis335 et Constancie uxoris sue25, concorditer in hune modum sopita est : Simon vicecomes et Adela, uxor sua30, concesserunt monachis Sti Martini apud Chosiacum 24 Deo servientibus totam terram Chosiaci, cum omnibus que infra ejusdem ville potestatem continentur, sicut Gaufredus et uxor ejus Constancia tenuerant, et ecclesie Bti Martini dederant, exceptis solis corporibus hominum et feminarum qui eo die apud Ranchens334 commanebant. Universas autem consuetudines et redditus illius villule quos prius habebant, monachi retinuerunt. Statutum est etiam quod si quis hominum vel feminarum de potestate Chosiaci alibi proficiscatur, monachi eum sicut proprium requirent et habebunt. Similiter si aliquis ex gente vicecomitis infra supradictam potestatem venerit, Vicecomes eum ibi requiret et habebit. Feodos autem militum, concedentibus monachis, sibi et heredibus suis retinuit. Quicquid tamen predictus vicecomes Gaufredus in feodis omnibus et justiciis vel corvatis vel aliis rebus possederat, monachi possidebunt, preter in feodo Mathei Lotharingi de Millehart334. Sapientum autem virorum consilio, concessit Simon, prior Sancti Martini de Campis, et ejusdem ecclesie monachi Simoni vicecomiti et Adele, uxori sue, justicie Chosiaci medietatem, in vita sua tantummodo possidendam. Heredes autem eorum nec in potestate nec in justicia amplius hereditabunt. Monachi officialem suum, ad faciendum justiciam, ponent liberum omnino ; et si quid Vicecomiti forisfecerit, in curia prioris predicte ville Chosiaci, quantum ipsa curia dictaverit, emendationis accipiet. Vicecomes etiam officialem suum ponet, liberum omnino, nisi terram teneat unde redditus aliquos ecclesie debeat. Quilibet siquidem officialium, sine altero, submonitionem facere non poterit nec justiciam. Confederati, inquam, erunt officiales sacramento quod unus alterum in aliquo non defraudabit. Si vero homines pr. potestatis de censu vel aliis redditibus forisfecerint, officialis monachorum in eorum curia submonitionem faciet, presente officiali Vicecomitis, et si quid pecunie pro forisfacto acceptum fuerit, medietatem uterque habebit. St autem de aliis forisfactis causa agitabitur, infra villam in competenti loco uterque officialis conveniet, et ibi causa terminabitur. Licebit etiam Priori Chosiaci si voluerit, causis omnibus interesse. Denique, si in causis agendis, vadimonia bellorum emerserint, apud Firmitatem Ansculfi deducentur, ibique, finito bello vel pacificato, emendationis vel concordie medietatem Prior de Chosiaco habebit. Si qua monachis injuria ab aliquo illata fuerit, unde per se emendationem habere non possint, antequam ab aliqua seculari potestate vindictam requirant, ab ipso Vicecomite vel a dapifero suo requirent. Si vero ipsi non emendaverint, monachi ad quemcunque voluerint ultionem requirent. Subscripsimus etiam, ad tollendam penitus occasionem scismatis, quod in suprad. potestate heredes Simonis vicecomitis et uxoris sue Adele nullatenus hereditabunt. Si quis autem huic nostre assertioni scienter obviaverit, episcopali eum gladio feriendum decernimus, nisi resipuerit.

Actum publice Meldis in palatio nostro, astantibus abbatibus Sancti Petri Latiniacensis et Sancti Faronis Meldensis Godefrido et Lamberto ; Tebaudo archidiacono nostro, Hugone decano ; Girardo, Ansoldo, Herberto canonicis Sancti Stephani. Monachis : Simone, priore Sancti Martini ; Manasse, Adam ; Philippo priore Chosiaci,24 Goscione320. Militibus : Simone vicecomite, Alberico de Olcheia337, Gisleberto de Firmitate, Petro de Meri336, Adam Bisolo, Petro de Cocherel336, Bisolo de Moilen337, Ansculfo de Marnoa29, Johanne Campanensi. Famulis : Huberto majore, Euvrardo, Laurentio, Ivone, Cophino, Radulfo.

Ut autem hoc ratum permaneat, sigilli mei karactere concordiam istam confirmo, attestor etiam Teobaudus, Blesensis comes, et Henricus, primogenitus meus, ad quorum feodum res tota pertinet, concordiam eandem sigillo meo, et confirmamus et attestamus, .


330 Manassé II, évêque de Meaux, successeur de Bouchard, était neveu du devancier de celui-ci, Manassé Ier, lequel était lui-même neveu de Gautier de Chambly qui, de chanoine de Paris, devint en 1085 évêque de Meaux. Ives de Chartres qualifie claris natalibus ortum Manassé Ier, qui en 1107 est cité avec ses frères Pierre et Ansoud (Estournet, Origines des seigneurs de Nemours, 1912, p. 18). Il est à considérer que, dans aucun des actes précédents émanés de lui (nos213, 240, 254, 258, 270, 305) dont la plupart existent en originaux, Manassé II n'a jugé bon de se distinguer de son oncle par l'épithète « secundus « qui eut pu être de mise au début de son épiscopat. On ne s'expliquerait pas pourquoi tout à coup, entre le 1er juin 1148 et le cours de l'année 1151, il aurait éprouvé le besoin de recourir à cette appellation distinctive, négligée durant quinze années de prélature. La solution de ce problème nous apparaît plus simplement dans la substitution à Manassé II, vers le milieu du xiie siècle, d'un homonyme qui se sera naturellement appelé Manasses secundus, comme Eudes III de Beauvais, succédant à Eudes II, s'est appelé Odo secundus.

Cette conclusion paraît confirmée par l'examen des listes nécrologiques de St-Martin. On y rencontre un « Manasses episcopus Meldensis « qui a dû mourir sous l'habit de saint Benoît, comme tous les frères commémorés chronologiquement, et dont on ne saurait retarder l'inscription sur ces diptyques jusqu'à la date où Simon II succéda au dernier Manassé sur le siège de Meaux.

335 Dans les diptyques funèbres de St-Martin, la mention de Geofroi II, vicomte de la Ferté-sous-Jouarre, séparée par onze noms de celle de l'abbé Serlon (31 décembre 1147), l'est par un seul nom de celle de l'évêque Eudes III de Beauvais (1149). Le 16 avril, jour de la mort de Geofroi II, doit donc correspondre au millésime 1149. Cf. p. 25, note 24.
25 Geofroi, vicomte de la Ferté-Ançoul (Firmitas Ansculfi, depuis La Ferté-sous-Jouarre, ar. de Meaux), doit être catalogué. Geofroi II en raison de son rattachement au vicomte Geofroi I (Galfredus vicecomes) qui souscrit avec Jean, prévôt de Meaux (Johannes præfectus Meldensis) une charte des comtes Etienne-Henri et Thibaud IV sous Manassé Ier, évêque de Meaux, en faveur de l'église Ste-Céligne de cette ville, antérieurement au départ d'Etienne pour la Terre-Sainte où il mourut en 1102 (Ms. 1. 12878, fol. 305). Geofroi II épousa Constance (de race royale, rappelant par son nom le souvenir de Constance, troisième femme du roi Robert le Pieux). Leur fille, Mahaud, fut abbesse de Notre-Dame de Soissons dont elle reconstruisit l'église : son éloge funèbre, dans le nécrologe du monastère, débute ainsi : « XVI kal. Novembris, obiit domna Mathildis venerabilis abbatissa, regali stirpe clara. « (Coll. D. Grenier, vol. 63 bis). Geofroi mourut un 15 avril et Constance un 2 février : « III non. Februarii, obiit Constancia regali progenie orta, mater venerabilis abbatisse Mathildis... « (Nécrologe, coll. D. Grenier, vol. 63 bis). — C'est par suite d'une erreur de date bien évidente qu'on a supposé Geofroi encore vivant en 1154. « Gaufredus vicecomes Firmitatis Ansculfi », sa femme Constance et leurs deux enfants Pierre et Ade, sont cités ensemble (Du Plessis, Hist. de Meaux, Preuves, t. II, p. 42). Pierre mourut avant son père, un 26 septembre, c'est à sa prière que Geofroi II donna la voirie de Charly (Aisne) à N.-D. de Soissons, dont Mahaud était déjà abbesse (D. Germain, Hist. de N.-D. de Soissons, p. 440 ; Nécrol. de l'abbaye) de concert avec Hécelin et Mathieu Lorrain (Hecelinus Matheusque Lothoringenses) ; Cf. Arch. de l'Aisne, H 1508, fol. 256.
30 Ade épousa Simon d'Oisy, issu des châtelains de Cambrai ; elle est qualifiée « dame de la Ferté-Ansould ", et son mari " vicomte de Meaux » dans un acte où sont nommés leurs quatre enfants, Gilles, Hugues, Pierre, Mahaud (Du Plessis, Hist. de Meaux, t. II, Preuves, p. 49). La charte n'est point datée ; mais en 1163 « Simon et filii ejus Egidius et Hugo » souscrivent une charte de Nivard de Chamigny (Coll. Baluze, XXXVIII, 272). Simon, qualifié vicomte de Meaux et châtelain de Cambrai, venait de perdre son fils Gilles lorsqu'en 1167 lui et Hugues donnèrent au prieuré de Reuil-en-Brie les moulins banniers et le four banal de la Ferté[-sous-Jouarre]. (Ib., 267 ; Du Plessis, loc. cit., p. 56, nºcx.) « Symon de Oisiaco vicecomes Meldensis " fonda en 1170 le prieuré de Duisy ; " laudaverunt filii nostri Hugo, Petrus et filia Heldealdis » (Ibid. 270). Mais en 1171, on trouve un acte de sa veuve Ade, vicomtesse, agissant de concert avec Hugues (Ib., 271). Hugues fut vicomte de Meaux et châtelain de Cambrai ; sa femme Marguerite dont on a le sceau en 1186 (Demay, nº 5509) lui survivait en 1204 (Arch. de Seine-et-Marne, H 410, fol. 105-107).
334 Ranchien, Millard, comm. de Marolles-en-Brie, ca. La Ferté-Gaucher, ar. Coulommiers, territoires voisins de Choisy-en-Brie.
320 Gamon, prieur de Gournay dès 1137 (nº240), voulut, à l'imitation du prieur de Beaumont-sur-Oise, construire un pont et fit à ce sujet, avec Galeran II de Meulan et Agnès de Montfort, des arrangements qui ne purent aboutir. Il mourut, d'après les diptyques funèbres de St-Martin, à une date intercalaire entre le 19 avril 1152 (décès de Hugues V, abbé de St-Germain-des-Prés) et le 1er janvier 1155 (mort de Mathieu Ier, comte de Beaumont-sur-Oise). Guillaume le remplaçait à Gournay dès le 5 juin 1154 (nº336). Parmi les témoins, tous moines, figurent le sous-prieur Simon de Mello (nº320) ; Roger, prieur de Choisy dès 1137 (nº240), les sacristains Pierre (mort après Gamon et avant le comte Mathieu Ier, d'après les diptyques), en charge dès 1150 (nº324), et Jozon. Le nécrologe écrit vers 1195 (Bibl. Mazarine 3347, ancien 1344 A) note au 19 mai (fol. 35) cet obit extrêmement intéressant : « Joszo monachus sacrista, qui jacet in capella Beate Marie quam ipse edificavit, cui concessimus ut semper in ejus anniversario missa matutinalis ibidem celebretur, et magna signa, que ipse fecit, pulsantur. « Il vivait encore en 1176. Nous regardons la convention faite avec le prieur de Gournay, ainsi que les deux contrats précédents, comme étant au nombre des actes de mauvaise administration que Pierre le Vénérable impute à la faiblesse du prieur Eudes II et qui motivèrent sa retraite.
337 Moulins, Oulches, ca. Craonne, ar. Laon.
336 Cocherel, ca. Lizy-sur-Ourcq, et Méry-sur-Marne, ca. La Ferté-sous-Jouarre, ar. Meaux.
29 Marnoue-les-Moines, éc. Ocquerre, ou Marnoue-la-Poterie, éc. May-en-Multien, ca. Lizy-sur-Ourcq, ar. Meaux.

Vente faite par les Religieux de Saint-Martin-des-Champs au profit de ceux de Saint-Martin de Pontoise, de tout ce qu'ils avaient à Jouy338, moyennant une redevance de trente-cinq sols parisis de rente. — (Acte perdu).

  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Archives de Seine-et-Oise. Inventaire des titres de Saint-Martin de Pontoise, rédigé en 1684, p. 165 : layette la Seaulle [cella] de Jouy ou de Quiquempoix, liasse 1, cote 5 (analyse ci-dessus). La pièce ne se retrouve pas parmi les titres remis aux acquéreurs de la ferme de Quiquempoix, et qui sont aux Archives de Seine-et-Oise, fonds Nompar de Caumont, E 2798.
  • Depoin, Chartrier de St-Martin de Pontoise, p. 61.
D'après a.


338 Jouy-le-Moutier, cant. et ar. de Pontoise. — Ces propriétés consistaient en une terre, un cens et des hôtises, et provenaient du moine Bérenger. Cf. t. I, p. 246 et note 363.

Passage à St-Martin-des-Champs du rouleau mortuaire d'Ebles de Turenne, abbé de Tulle.

  • a Baluze, Historia Tutelensis, col. 477
  • b L. Delisle, Les Rouleaux des Morts, p. 361.
  • c Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après c.

2. Titulus Sancti Martini de Campis.

Omnipotens pius, etc. (Orate) pro domno Urso priore, et pro domno Theobaldo priore, pro domno Odone abbate, et pro domno Matheo Albane episcopo, quorum nomina Deus novit in sapientia sua æternitatis339.


339 Il est permis de conclure, en comparant ce texte à celui qu'on rencontrera plus loin et qui lui est postérieur de quelques années, que les quatre prieurs ici commémorés, Ourson, Thibaud Ier, Eudes Ier, Mathieu Ier, étaient les seuls qui, en 1152, eussent cessé de vivre. D'après les diptyques funèbres de St-Martin, les prieurs Eudes II et Simon Ier, qui ne conservèrent pas leur charge jusqu'à la fin de leurs jours, s'éteignirent quelques années plus tard, avant 1173.

Le prieur Simon détache de la rente de deux mares, au poids de Paris, que doit l'église d'Heudicourt à St-Martin pour l'autel de Revelon, trois firtons (quarts de marc) qui seront versés au prieur de Cappy pour l'autel de Longueval.

  • A Original jadis scellé, Arch. nat., S 1412, nº 4.
  • a Marrier, Monasterii S. Martini de Campis hist., p. 346.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Gallia christiana nova, III, 176.
D'après b.

Cirographum. In nomine sancte et individue Trinitatis. Notum sit t. p. q. f. omnibus Sancte Ecclesie fidelibus quod ego frater Symon, prior Sti Martini de Campis, assensu tocius capituli nostri, concessi ecclesie de Eucurth218 de censu quem ipsa annuatim nobis persolvere consuevit, videlicet duas marcas Parisiensis ponderis pro Revelum218, amodo nonnisi ve firtones ejusdem ponderis nobis annuatim persolvet : reliquos autem tres fertones (sic) ecclesie de Capi1 pro altare de Longeval272 persolvet. Hujus rei testes sunt Riguardus abbas Valcellensis340, et Rainaudus, monachus et sacerdos ; Manasses subprior341 ; Joszo320, Armandus.

Actum est . Datum Parisius, .


218 Corr. Heldicurte : Heudicourt, Revelon, ca. Roisel, ar. Péronne (t. I, p. 185).
1
272 Barleux, ca. et ar. Péronne. — Fontaine-lès-Cappy, Vauvillers, ea. Chaulnes, ar. Péronne. — Longueval, ca. Combles, ar. Péronnes (Somme). — L'église de Vauvillers appartenait à St-Martin dès 1096 (t. I, p. 121).
340 Vaucelles, ab. de Cisterciens, sur l'Escaut, près de Marcoing, ar. Cambrai.
341 Manassé, sacristain en 1144 (nº280), a remplacé comme sous-prieur Nicolas, cité en 1151 (nº326) qui plus tard (1159-1161) devint prieur de Gournay.
320 Gamon, prieur de Gournay dès 1137 (nº240), voulut, à l'imitation du prieur de Beaumont-sur-Oise, construire un pont et fit à ce sujet, avec Galeran II de Meulan et Agnès de Montfort, des arrangements qui ne purent aboutir. Il mourut, d'après les diptyques funèbres de St-Martin, à une date intercalaire entre le 19 avril 1152 (décès de Hugues V, abbé de St-Germain-des-Prés) et le 1er janvier 1155 (mort de Mathieu Ier, comte de Beaumont-sur-Oise). Guillaume le remplaçait à Gournay dès le 5 juin 1154 (nº336). Parmi les témoins, tous moines, figurent le sous-prieur Simon de Mello (nº320) ; Roger, prieur de Choisy dès 1137 (nº240), les sacristains Pierre (mort après Gamon et avant le comte Mathieu Ier, d'après les diptyques), en charge dès 1150 (nº324), et Jozon. Le nécrologe écrit vers 1195 (Bibl. Mazarine 3347, ancien 1344 A) note au 19 mai (fol. 35) cet obit extrêmement intéressant : « Joszo monachus sacrista, qui jacet in capella Beate Marie quam ipse edificavit, cui concessimus ut semper in ejus anniversario missa matutinalis ibidem celebretur, et magna signa, que ipse fecit, pulsantur. « Il vivait encore en 1176. Nous regardons la convention faite avec le prieur de Gournay, ainsi que les deux contrats précédents, comme étant au nombre des actes de mauvaise administration que Pierre le Vénérable impute à la faiblesse du prieur Eudes II et qui motivèrent sa retraite.

Le roi Louis VII, rappelant son pèlerinage à Jérusalem et les services que lui ont rendus alors les religieux du Mont de Sion, donne à leur congrégation l'église Saint-Samson d'Orléans, occupée par des chanoines réguliersa.

  • A Original perdu.
  • B Copie du xve siècle, Cartulaire de Saint-Samson, fol. 101', aux archives du Loiret, D 386 provisoire.
  • a La Saussaye, Annales de l'église d'Orléans, p. 445, d'après B.
  • b Labbe, Alliance chronologique, t. II, p. 612.
  • c Marrier, Monasterii S. Martini de Campis historia, p. 39.
  • d Gallia christiana nova, VIII, Instrumenta, col. 511.
  • e Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Luchaire, Actes de Louis VII, nº 289, p. 193.
D'après e.


a Bien que cet acte ait été utilisé par D. Marrier, sa reproduction nous a semblé inutile : il montre simplement que Saint-Samson donné, par Philippe Ier à Saint-Martin-des-Champs, cessa bientôt après de lui appartenir et redevint une collégiale à la libre disposition du roi. Le diplôme de 1152 étant le plus ancien titre inséré au Cartulaire du xve siècle, nous ignorons comment fut annulée la libéralité du 29 mai 1067.

La reine-mère Adèle [Adélaïde] avec son mari Mathieu [de Montmorency] approuve, comme dame de Senlis, le don fait à St-Martin par feu le préchantre Barthélemi de vignes à Rieux.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 119, incomplète et non collationnée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 132'
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 156.
  • E Copie du xviie s., par Afforty, Coll. de Senlis, XIII, 911.
  • a Duchesne, Hist. de la maison de Montmorency, Preuves, p. 44, d'après B.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Consulens salubriter ad salutem animarum, humane utriusque sexus creature rebus transitoriis habundanti Divina sic hortatur pagina : « Abscondite elemosinam in sinu pauperis, et ipsa oret pro vobis ad Dominum, quoniam sicut aqua extinguit ignem, ita elemosina extinguit peccatum ». Quod ore audientes et corde revolventes animarumque nostrarum refrigerio peccatorum innumeris exustionibus obnoxias aliquantulum providentes, ego Adela regina et vir meus, domnus Matheus342, Bartholomei, episcopalis ecclesie Silvanectensis precentoris jam defuncti, vineas apud Riu8 sitas monachis ecclesie Sti Nicholai de Aci, civitati Silvanectensium contiguis, jure perpetuo possidendas concedimus. Quasquidem vineas ipse Bartholomeus in vita sua prescripte ecclesie tali condicione in elemosina tradiderat ut, dum viveret, vineas sibi retinens, ob recognitionem sue elemosine singulis annis unum modium vini pro eis eidem ecclesie redderet. Totas autem vineas post suum decessum ecclesia Sti Nicholai in suas proprie reciperet. Etc. (sic).


342 Adélaïde de Maurienne, veuve de Louis VI, remariée en 1141 à Mathieu Ier de Montmorency qui lui survécut, mourut en 1154, dans l'abbaye de Montmartre où elle s'était retirée (Art de vérifier les Dates, II, 646). La confirmation de Louis VII en 1143 est muette sur le don de Barthélemi qui lui est donc postérieur.
8 Rieux, près de l'Oise, suivant A. Vattier (Comité archéologique de Senlis, 3e série, t. I (1886), p. 52). Silverivus devrait donner Sauvera qui, par chuintement, pourrait devenir Chauvru. Chèvreville (ca. Nanteuil-le-Haudoin, ar. Senlis) serait-il une corruption de Chauvruville ?

Milon, évêque de Térouanne, confirme aux religieux de Cercamp la chapelle St-Hilaire, que ceux de St-Martin-des-Champs leur ont donnée.

  • A Original perdu.
  • B Cartulaire de Frévent, fol. 3'. Arch. du Pas-de-Calais, fonds de Cercamp, série H non inventoriée.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Quia in eo positi sumus ut ad removendam tocius discordie et contentionis occasionem, ex commisso nobis officio, universis in futurum consulere debemus, illis potissimum qui, sancte Religioni mancipati, ex occupatione divini cultus, non possent nec licet mundanis vaccare negotiis, ut in sancto, sine strepitu, permaneant voto ac debita tranquillitate perfruantur, nostrum est providere. Inde est quod ego Milo, per Dei patientiam Morinensis episcopus, et ecclesia Tervanensis Abbati de Cercampo et ecclesie sue locum qui dicitur Sancti Hylarii263 a Priore et monachis Sancti Martini de Campis annuatim per unam marcam censualiter acceptum, cum appendiciis perpetuo tenendum, sub eodem censu concedimus et scripto confirmamus ; et ut ratum et inconcussum permaneat, proprio consignavimus sigillo.

Actum , hiis testibus : Phillipo (sic) et Milone archidiaconis, magistro Odone, Balduino de Milham, Alelmo, item Alelmo de Horvilla343.


263 Cercamp, comm. de Frévent, ca. Auxi-le-Château, ar. St-Pol. Cet acte se place avant le 2 juin 1147, car il n'est plus question de St-Hilaire-au-Bois dans la bulle d'Eugène III, nº295. — La cession de ce bénéfice fut confirmée à l'abbaye de Cercamp par l'évêque Milon en 1153 (nº355). — L'abbé Hugues de Cercamp en disposa en faveur du prêtre Baudoin (nº355).
343 Millam, ca. Bourbourg, ar. Dunkerque (Nord). — Orville, ca. Pas, ar. Arras (Pas-de-Calais).

Hugues, abbé de Cercamp, donne au prêtre Baudoin l'église Saint-Hilaire-au-Bois à titre viagera.

  • A Original perdu.
  • B Cartulaire de Frévent, fol. 2' ; aux Archives du Pas-de-Calais, fonds de Cercamp.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Noverint tam presentes quam futuri quod ego, Hugo abbas Caricampi, assensu tocius capituli nostri, concessi Balduino sacerdoti, in vita sua tantum, ecclesiam Sancti Hylarii de Nemore cum appendiciis, quatinus , marcham argenti ad magnum pondus per singulos annos persolvet, cetera vero mobilia pro nutu et voluntate sua disponet.

Signum Gunthardi abbatis Pontiniacensis. Signum Amaldrici abbatis Karoliloci. Signum G., abbatis de Strata. S. Bernardi prioris. S. Andree cellerarii. S. Anselmi cantoris Atrebatensis. S. Rogeri, prepositi comitis.


a Cet arrangement n'a pu se l'aire qu'après la confirmation accordée par l'évêque de Térouanne, à la suite de laquelle il est inscrit au Cartulaire de Frévent. L'autre limite est la date funèbre de Hugues, abbé de Cercamp.

Vers 1134, Baudoin étant simple clerc (clericus et nondum sacerdos) avait reçu du prieur Thibaud II l'église St-Hilaire aux mêmes conditions (nº 206).

Le pape Anastase IV confirme la donation de Badinton par Anseau de Garlande au prieuré de Gournay-sur-Marne.

  • A Original Arch. nat., S 1417, nº 98. Sceau de plomb intact.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol 8'.
  • C Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1398, fol. 78.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Jaffé-Wattenbach, nº 9917, t. II, p. 100, d'après l'original coté alors L 229.
D'après a.

Anastasius, servus servorum Dei. Dilectis filiis Guillelmo priori et fratribus Sancte Marie de Gornaio, salutem et apostolicam benedictionem. Que piis locis intuitu pietatis ab aliquibus conferuntur, eorum oblatio inconcussa debet servari et, ne pravorum instinctu ab aliquo perturbentur, ea convenit Apostolice Sedis munimine roborari. Eapropter, dilecti in Domino filii, vestris justis postulationibus clementer annuimus et donationem quam nobilis vir Anselmus de Garlanda, videlicet Badintonam, vobis et ecclesie vestre fecisse dinoscitur et scripti sui munimine roborasse, Apostolice Sedis assertione firmamus et ipsam ratam et inconvulsam in futuris temporibus decernimus permanere. Nulli ergo hominum fas sit hanc nostre confirmationis paginam temerario ausu infringere, vel ei quomodolibet contraire. Si quis autem — se noverit incursurum.

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Galeran II et Agnès de Meulan donnent au prieuré de Gournay cinq mille harengs à prendre chaque année à Pont-Audemer344.

  • A Original perdu,
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol. 23, non collationnée.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum sit omnibus t. p. q. f. quod ego G[alerannus] comes Mellenti, et A[gnes] comitissa, uxor mea, pro salute nostra et filiorum nostrorum et amicorum, tam vivorum quam defunctorum, dedimus et in perpetuam elemosinam firmavimus ecclesie Sancte Marie de Gornaio et monachis ibidem Deo servientibus, vque millia harengorum apud Pontem Audomari, reddenda sibia per singulos annos ; ea conditione quod, intra diem tertiam a die qua prefatus nuntius monachorum illuc in prescripto termino propter ipsos harengos advenerit, sibi in pace reddentur harengi a preposito nostro, si in ipsa villa inveniri commode poterint. Si quo autem anno erit defectio harengorum, sicut contigere aliquotiens solet, tunc pro unoquoque millenario harengorum reddantur monachisb x. solidi Carnotensium ab ipso preposito, in eo termino qui prescriptus est, scilicet intra tertium qua advenerit nuntius. Si autem prepositus fecerit nuntium morari ultra tertium diem, expensas ejus deinde persolvet ex suo proprio prepositus. Hiisc testibus : Rogerio, Hilduino et Herveo, capellanis. Willelmusd de Pinu346. Robertusd de Formevilla346. Radulphusd Harenc. Robertusd de Spineto. Alano de Nevillae Henrico de Ponte Audomari.


344 Cette charte se place, ainsi que les suivantes, entre le 27 octobre 1147, date de la bulle d'Eugène III où il n'est point question des donations qui y sont énoncées (nº 299) et le 14 décembre 1154, date de la bulle d'Adrien IV qui les confirme (nº 343).

Nous classons ces actes de Galeran II d'après l'ordre suivant : A) mention des enfants, sans désignation de nom, antérieurement au baptême de l'aîné des fils, Robert (nº 337, 338) ; — B) association de Robert à sa mère Agnès comme témoin d'actes paternels (nº 339, 340) ; — C) mention du consentement de Robert (nº 341) ; — D) association de Robert à ses parents dans l'intitulé de l'acte (nº 342).

a Le copiste de B a omis ici : vel eorum certo nuntio ».
b monachi B.
c Hii sunl testes B.
d B a mis ces quatre prénoms au nominatif, laissant les autres à l'ablatif.
346 Formeville, aujourd'hui Fort-Moville, ca. Beuzeville, ar. Pont-Audemer. — Manneville-la-Raoult, mène canton. — Honguemare, ca. Routot, ar. Pont-Audemer. — Le Pin, comm. De Honguemare.
e Nevillis B.

Galeran II et Agnès de Meulan donneni au prieuré de Gournay un muid de sel à Meulan344.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol. 21, non collationnée.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum sit omnibus t. p. q. f. quod ego G[alerannus], comes Mellenti et A[gnes] comitissa uxor mea, dedimus et in perpetuam elemosinam firmavimus, pro salute nostra et filiorum nostrorum et amicorum tam vivorum quam defunctorum, ecclesie Ste Marie de Gornaio et monachis ibidem Deo servientibus unum modium salis apud Mellentum, reddendum sibi per singulos annos, quacumque die nuntius monachorum advenerit illuc propter ipsum salem, a preposito, quicumque sit prepositus, eo pacto quod nisi prepositus, ea die qua nuntius advenerit vel in crastino, illi in pace reddiderit salis modium ad mensuram ejusdem ville ; quantumcumque illum ultra morari fecerit pro sale xpectando, expensas illius nuntii deinde persolvet prepositus. Testibus : Herveo capellano, Rogerio de Altaribus, Willelmo de Pinu, Roberto de Formavilla346, Hugone de Mulent, Drogone de Mellento.


344 Cette charte se place, ainsi que les suivantes, entre le 27 octobre 1147, date de la bulle d'Eugène III où il n'est point question des donations qui y sont énoncées (nº 299) et le 14 décembre 1154, date de la bulle d'Adrien IV qui les confirme (nº 343).

Nous classons ces actes de Galeran II d'après l'ordre suivant : A) mention des enfants, sans désignation de nom, antérieurement au baptême de l'aîné des fils, Robert (nº 337, 338) ; — B) association de Robert à sa mère Agnès comme témoin d'actes paternels (nº 339, 340) ; — C) mention du consentement de Robert (nº 341) ; — D) association de Robert à ses parents dans l'intitulé de l'acte (nº 342).

346 Formeville, aujourd'hui Fort-Moville, ca. Beuzeville, ar. Pont-Audemer. — Manneville-la-Raoult, même canton. — Honguemare, ca. Routot, ar. Pont-Audemer. — Le Pin, comm. de Honguemare.

Galeran II de Meulan mande à ses vicomtes, prévôts et justices de Mantes qu'il a donné à Notre-Dame de Gournay la dîme de tout ce qu'il possède à Mantes

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol, 23', non collat.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Galerannus comes Mellentensis vicecomitibus et prepositis et justiciis suis de Medonta, salutem. Sciatis me dedisse et concessisse Deo et Sancte Marie de Gornaio et monachis ibidem Deo servientibus decimam Medonte, de hoc quod mihi pertinet. Ideoque vobis mando et precipio quatinus eos in pace et honorifice et plenarie eam habere faciatis. Testibus subscriptis : A[gnete] comitissa, et Roberto filio suo. Roberto de Novoburgo. Radulpho de Magnevilla. Alano de Nevilla. Willelmo de Pinu. Roberto de Formevilla.


344 Cette charte se place, ainsi que les suivantes, entre le 27 octobre 1147, date de la bulle d'Eugène III où il n'est point question des donations qui y sont énoncées (nº 299) et le 14 décembre 1154, date de la bulle d'Adrien IV qui les confirme (nº 343).

Nous classons ces actes de Galeran II d'après l'ordre suivant : A) mention des enfants, sans désignation de nom, antérieurement au baptême de l'aîné des fils, Robert (nº 337, 338) ; — B) association de Robert à sa mère Agnès comme témoin d'actes paternels (nº 339, 340) ; — C) mention du consentement de Robert (nº 341) ; — D) association de Robert à ses parents dans l'intitulé de l'acte (nº 342).

Galeran II de Meulan mande à ses féaux et amés qu'il a donné à Notre-Dame de Gournay la dîme entière de ses revenus de Paris344.

  • A Original Arch. nat., L 877, nº 19 : Sceau brisé.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol. 24'-25, avec cette mention : « Visa et collata fuit presens carta ad suum autographum, cui sub duplici cauda pergamenea adpendet sigillum utraque parte cataphracto insidente equo insignitum, sed cujus circumscriptiones vetustate corrossæ legi nequeunt. »
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Galerannus comes Mellenti omnibus fidelibus et amicis suis, salutem. Sciatis me dedisse et in perpetuum concessisse in elemosinam ecclesie Dei et Sancte Marie de Gornaio, pro anima patris mei et predecessorum meorum, et pro sainte mea et Roberti filii mei, et meorum, decimam plenariam totius mei redditus quod Parisius habeo ; et volo et precipio ut bene et honorifice et plenarie illam habeant. Et hoc feci assensu et concessu Agnetis comitisse, uxoris mee, et Roberti filii nostri. Testibus Willelmo de Pinu346, Radulpho de Magnevilla346, Radulpho Harenc et Balduino capellano.


344 Cette charte se place, ainsi que les suivantes, entre le 27 octobre 1147, date de la bulle d'Eugène III où il n'est point question des donations qui y sont énoncées (nº 299) et le 14 décembre 1154, date de la bulle d'Adrien IV qui les confirme (nº 343).

Nous classons ces actes de Galeran II d'après l'ordre suivant : A) mention des enfants, sans désignation de nom, antérieurement au baptême de l'aîné des fils, Robert (nº 337, 338) ; — B) association de Robert à sa mère Agnès comme témoin d'actes paternels (nº 339, 340) ; — C) mention du consentement de Robert (nº 341) ; — D) association de Robert à ses parents dans l'intitulé de l'acte (nº 342).

346 Formeville, aujourd'hui Fort-Moville, ca. Beuzeville, ar. Pont-Audemer. — Manneville-la-Raoult, mène canton. — Honguemare, ca. Routot, ar. Pont-Audemer. — Le Pin, comm. De Honguemare.

Galeran II, comte de Meulan, et sa femme Agnès donnent au prieuré de Gournay la moitié de deux moulins communs entre eux et lui, avec le droit de banalité sur les gens de Gournay et de Gagny ; ils concèdent aux moines la faculté d'élever un pont sur la Seine, moyennant des avantages déterminés344.

  • A Original Arch. nat., S 1417, nº 93. Sceau fruste.
  • B Copie de 1229, Arch. nat., LL 1397, fol. 25-26, avec cette mention : « Visa et collata fuit presens carta ad suum autographum, cui sub duplici cauda coriacea adpendet sigillum in cujus utraque parte duo visuntur cataphracti equos in habenas agentes, sed cujus circumscriptiones vetustate deletæ sunt. »
  • C Copie du xvie siècle, Arch. nat., LL 1398, fol. 69.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Salubre remedium est divitibus hujus seculi de propriis possessionibus Xristo inpertiri fratrumque necessitates in monasteriis ei famulantium exinde sustentare ut a quibus sejunguntur, peccatorum merito, mereantur cum eis uniri in bono opere, beneficiorum subsidio, et ita participes fieri timentium Dominum et custodientium mandata ejus. Hoc itaque intuitu ego Galerannus, Dei gratia comes de Mollento, notifico t. p. q. f. quod monachis Beate Marie de Gornaio medietatem duorum molendinorum, quos ibidem cum eis habebamus, ego atquea Agnes uxor mea, pro animarum nostrarum remedio, perpetuo habendam concessimus. Retinuimus tamen in manu nostra duos modios et dimidium frumenti et duos modios et dimidium multurengie, singulis annis nobis persolvendos intalibus terminis : medietatem videlicet , insuper duodecim solidos Pruveniensis monete, et in medietatem reliquam. Consuetudinem etiam veniendi ad eosdem molendinos ab hominibus de Gornaio et de Gagniaco345 nobis debitam, ipsis concessimus. Quod si eos consuetudinem istam evitantes ad alios molendinos euntes, vel inde redeuntes invenerint, data est a nobis eis et eorum famulis potestas capiendi eos et summarios eorum cum annona vel farina ; homines vero quos ceperint ad prepositos nostros de Gornaio, ad faciendam de eis justiciam adducent. Si vero prefatis monachis complacuerit, licebit eis unum aut plures molendinos, quocunque loco voluerint, facere, et eos quos prediximus, ubicumque voluerint transferre ; ita tamen quod firmitas castelli conservetur. Superest aliud, quod et presentibus notificare et ad posterorum noticiam transmittere curavimus, videlicet quod, postquam prefati monachi in castello pontem lapideum construere ceperent, c. solidos in pedagio ejusdem castelli singulis annis eis reddendos habebunt, et in talibus terminis, videlicet , quinquaginta solidos, et in crastino Indicti, quinquaginta solidos ; ita quod medietas horum denariorum in unoquoque termino de parte nostra reddetur ; de parte vero Agnetis, filie Guillelmi de Garlanda, quam habet a nobis in feodo in pedagio isto, medietas reliqua. Istud verob ita statutum est, Roberto ejus viro et filiis ipsorum concedentibus. Determinatum etiam fuit quod supradicti monachi eundem pontem restituent, quociens illum quolibet casu pejorari contigerit. Ipsis vero si voluerint in arcubus ejusdem pontis molendinos facere licebit, et piscaturam eorum et eciam supradictorum habere. Nos vero quicti monachorum consulere et debitam eis tuicionem impendere desiderantes, omnes eorum possessiones et consuetudines in eo tempore permanere concedimus, quas predecessorum nostrorum temporibus habuerant, illam in qua securitatem illius terre accepimus344.


a « atque » rétabli sur B en collationnant.
345 Gagny, ca. Le Raincy, ar. Pontoise.
b viro B (erreur visible non corrigée au collationnement).

Notum sit omnibus t. p. q. f. quod ego G[alerannus], comes Mellentinus et Agnes uxor mea, et Robertus filius noster, pro salute nostra et remissione peccatorum nostrorum, et pro animabus patrum nostrorum et matrum nostrarum et antecessorum nostrorum, et precipue eorum qui ecclesiam Beate Marie de Gornaio fundaverunt, dedimus et in perpetuam elemosinam confirmavimus eidem ecclesie et monachis ibidem Deo servientibus, decimas omnium denariorum nostrorum de Gornaio et de Cauda253 et de Torci285 et de Villanova et de toto honore pertinente ad Gornaium et ad Caudam ; et similiter omnes decimas omnium bladorum nostrorum de eodem honore, in molendinis et in omnibus redditibus ; et decimam vini de Villanova et de tribus modiis vini de Torci. Testibus subscriptis : Rothomagensi archiepiscopo Hugone, Rotroco Ebroicensi episcopo ; Rogero, Balduino, Herveio, Rogero de Altaribus, capellanis, Willelmo de Pinu, Roberto de Formovillaa, Radulpho Hareng, Alano de Nevillab, Radulpho de Magnevillac, Willelmo de Hanguemara346, Henrico de Ponte Audomari ; Matilde domina de Ivreio et Galeranno filio suo347 ; Rogerio cellerario ejusdem ecclesie.


344 Cette charte se place, ainsi que les suivantes, entre le 27 octobre 1147, date de la bulle d'Eugène III où il n'est point question des donations qui y sont énoncées (nº 299) et le 14 décembre 1154, date de la bulle d'Adrien IV qui les confirme (nº 343).

Nous classons ces actes de Galeran II d'après l'ordre suivant : A) mention des enfants, sans désignation de nom, antérieurement au baptême de l'aîné des fils, Robert (nº 337, 338) ; — B) association de Robert à sa mère Agnès comme témoin d'actes paternels (nº 339, 340) ; — C) mention du consentement de Robert (nº 341) ; — D) association de Robert à ses parents dans l'intitulé de l'acte (nº 342).

253 Le 25 octobre 1145, commence la quinzième année de Louis VII à compter de son premier sacre. L'année pascale 1145 se termina le 30 mars 1146, veille de Pâques.
285 Champs-sur-Marne, Ferrières, Torcy, ca. Lagny, ar. Meaux.
a Formovillis B.
b Nevillis B.
c Magnevillis B.
346 Formeville, aujourd'hui Fort-Moville, ca. Beuzeville, ar. Pont-Audemer. — Manneville-la-Raoult, mène canton. — Honguemare, ca. Routot, ar. Pont-Audemer. — Le Pin, comm. De Honguemare.
347 Mahaud de Meulan, sœur de Galeran II épousa, avant 1123 Guillaume II Louvel, châtelain d'Ivry, qui mourut après 1162 et avant 1173. Elle en eut quatre enfants : Robert IV, mort avant son père, qui fit pour lui une donation à Gournay ; Galeran Ier, châtelain d'Ivry après son père ; Elisabeth et Elisende. (Depoin, Appendices au Cartulaire de St-Martin-de-Pontoise, p. 474.)

Hugues III, archevêque de Rouen confirme les libéralités de Galeran II et Agnès de Meulan et de leur fils Robert au monastère de Gournay-sur-Marne : un muid de sel à Meulan et cinq mille harengs à Pont-Audemer344.

  • A Original jadis scellé, Arch. nat., S 1417, nº 106.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

H[ugo], Dei gratia Rothomagensis archiepiscopus, universis Ecclesie filiis in perpetuum. Quoniam ea que ecclesiis Dei legitima principum nostrorum donatione collata sunt, nostra debemus auctoritatis tuitione roborare ; elemosynas monachorum de Gornai super Maternam, quas eisdem G[alerannus], comes Mell[enti], et A[gnes] uxor ejus, ac Rob[ertus] filius eorum, pro salute auimarum suarum contulerunt, nos illis in ratam possessionem perpetuo jure habendas decernimus, et presentis scripti attestatione confirmamus : videlicet unum modium salis apud Mell[entum] reddendum eis sicut prefati Comitis carta testatur. Apud Pontem Audomarum v. milia harengorum, vel viii. solidos Carnotenses si in eo anno defectio harengorum fuerit, pro uno quoque milliario viii sol. Si quis autem ista vel auferre eis vel imminuere presumpserit, nisi penituerit aut satisfecerit, sit anathema maranatha.


344 Cette charte se place, ainsi que les suivantes, entre le 27 octobre 1147, date de la bulle d'Eugène III où il n'est point question des donations qui y sont énoncées (nº 299) et le 14 décembre 1154, date de la bulle d'Adrien IV qui les confirme (nº 343).

Nous classons ces actes de Galeran II d'après l'ordre suivant : A) mention des enfants, sans désignation de nom, antérieurement au baptême de l'aîné des fils, Robert (nº 337, 338) ; — B) association de Robert à sa mère Agnès comme témoin d'actes paternels (nº 339, 340) ; — C) mention du consentement de Robert (nº 341) ; — D) association de Robert à ses parents dans l'intitulé de l'acte (nº 342).

Le pape Adrien IV confirme l'ensemble des libéralites faites par Galeran II, comte de Meulan, au prieuré de Gournay-sur-Marne.

  • A Original Arch. nat., L 229, nº 1.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol, 8'.
  • C Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1398, fol. 118.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Jaffé-Wattenbach, nº 9947, t. II, p. 103.
D'après a.

Adrianus episcopus servus servorum Dei. Dilecto filio Guillelmo priori Sancte Marie de Gornayo, salutem et apostolicam benedictionem. Que a nobilibus viris piis locis et religiosis personis devotionis intuitu et rationabili providentia conferuntur, in sua volumus stabilitate subsistere et, ne in posterum refragatione pravorum hominum perturbentur, confirmationis nostre munimine roborare. Quocirca, dilecte in Domino fili, tuis justis postulationibus benignum impertientes assensum, donationem quam nobilis vir Galerannus, Melletensis comes, ecclesie cui, Deo authore, preesse dinosceris, rationabiliter contulit, et scripti sui pagina roboravit, nos auctoritate Sedis Apostolice, tibi et per te ipsi ecclesie confirmamus et ratam perpetuis temporibus manere decernimus : videlicet totam redecimationem reddituum suorum de Gornayo, Torcy285, Cauda253, Bray et Villanova tam in annona quam in vino et in nummis ; apud Melletum modium salis, et apud Pontem Audomari v millia harengoruma, decimam quoque reddituum suorum de Parisio de Medunta, ecclesiam et furnum de Cauda253, medietatem duorum molendinorum suorum apud Gornaium et piscatoriam suam in eodem castro. In comitatu Wircestrensi ecclesiam de Halis242 cum terris et decimis et omnibus ad eam pertinentibus. Reliqua etiam beneficia que idem Comes predicte ecclesie pietatis intuitu dignoscitur contulisse. Nulli ergo omnino hominum fas sit ipsam donationem temerario ausu infringere, seu quibuslibet molestiis perturbare. Si quis autem — — se noverit incursurum.

, apud Sanctum Petrum, xviiiº cal. .


285 Champs-sur-Marne, Ferrières, Torcy, ca. Lagny, ar. Meaux.
253 Le 25 octobre 1145, commence la quinzième année de Louis VII à compter de son premier sacre. L'année pascale 1145 se termina le 30 mars 1146, veille de Pâques.
a harengiarum B.
242 Les actes de donation se retrouveront dans la division XI, consacrée aux Prieurés anglais de St-Martin-des-Champs.
348 Adrien IV, consacré le 5 décembre 1154, a daté ses bulles : « Rome, apud Sanctum Petrum » de ce jour au 10 mai 1155. Il est resté à Bénévent du 21 novembre 1155 au 10 juillet 1156. Toutes ses bulles du 12 novembre 1156 au 22 mai 1157, sont datées du Latran ; de même du 4 novembre 1156 au 3 janvier 1158, et du 19 novembre 1158 au 26 mai 1159. Adrien IV mourut le 1er septembre suivant. (Jaffé-Wattenbach, t. II, pp. 102-146.) De la comparaison de ces itinéraires il ressort que la bulle de ce pape pour le prieuré de Gournay fut expédiée le 14 décembre 1154.

Thierri, évêque d'Amiens, confirme aux moines de St-Martin l'église St-Gervais d'Encre, à eux donnée, sous son devancier Guérin, par Hugues III Candavène ; à la mort de celui-ci, ses fils Anseau, Enguerran II et Gui, ont d'abord retenu les prébendes injustement ; mais ils les ont restituées, et l'évêque en réinvestit St-Martin-des-Champs. Il est établi que les desservants ou chapelains n'ont aucun droit sur ces prébendes.

  • A Original perdu.
  • B1 et B2 Copies de 1209, Arch. nat., LL 1351, l'une, fol. 84, omettant la date, et l'autre, fol. 84', omettant l'alinéa entre crochets ; non collationnées.
  • C1 et C2 Copies du xves., LL 1352, fol. 83 et 83'.
  • D1 et D2 Copies du xvies., LL 1353, fol. 97', d'après B et B2 respectivement.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine Patris et Filii et Spiritus sancti. Amen. Ego Theodericus, Dei gratia Ambianensis episcopus, tam presentibus quam futuris in Xristo fidelibus in perpetuum. Ad pastoralem sollicitudinem specialiter pertinet, jus ecclesiasticum a malis et importunis hominibus liberare, et cum extraordinarie libertas Ecclesie ducitur, in quantum prevalet, ad ordinis lineam reducere ; et quoniam lilterarum visa est preteritorum vel absentium facta posteris presencia facere, et omnem ambiguitatis notam vel controversie questionem de medio auferre ; quo ordine ecclesia Sancti Gervasii de Encra, cum omnibus ad eam pertinentibus, a tempore domni Guarini, predecessoris nostri, de dono Hugonis Candavene161, et postea ex dono et concessione Anselli, filii ejus, per manum nostram in jus et possessionem Sancti Martini de Campis devenerit, litteris decrevirnus adnotare. Siquidem predictus Hugo Candavena, religiosorum virorum consiliis adquiescens, et culpam suam recognoscens, canonicas Sancti Gervasii de Encra quas, contra canonum instituta, jure hereditario usurpaverat, et diu, per pecatum suum, tunuerat, in manus domni Guarini predecessoris nostri reddidit et, ut eas monasterio Sancti Martini de Campis redderet, postulavit. Nostris vero temporibus, post decessum predicti Hugonis, Ansellus, Ingelrannus et Guido filii ejus, predictas canonicas cum tamen eas in primis retinere attentarent, in manus nostras reddiderunt et in predicta ecclesia de Encra vel prebendis se nichil amplius reclamaturos, sub fide et sacramento promiserunt. Nos igitur ecclesiam Sancti Gervasii, cum omnibus ad illam pertinentibus, et canonicas pretaxatas a manu laica, per Dei gratiam, liberatas monasterio Sancti Martini de Campis perpetuo jure possidendas, salvo episcopali jure, contradimus et confirmamus ; et defunctis canonicis qui impresentiarum locum ipsum obtinent, ne alii canonici aliquo modo ibidem subrogentur, penitus probibemus.

[Sed, ne forte presbiterorum parrochialium prebendas successores eorum ad jus presbiterii pertinere confingant, quoniam aliquando capellani fuerint illi simul et canonici, determinamus expresse quod nichil penitus in prebendis, ex jure presbiterii, debeant habere capellani, quicumque successuri sunt. Hoc autem satis ipsius rei demonstrat evidentia, cum unus ex predictis, Wuido scilicet, priusquam canonicus foret, jam aliquotannis capellanus extiterit. Si enim essent prebende de jure parrochiali, ex quo capellanus fuit, utique simul et canonicus fuisset. Ut igitur litis et calumpnie precidatur omnis occasio, statuimus ut, post decessum capellanorum qui nunc sunt, prebende ipsorum irremissibiliter in possessionem et usum transeant monachorum].

Ne igitur rei hujus a memoria hominum excidat sed ut, decurrente tempore per etates, et ipsa decurrat, ad monumentum pretaxati monasterii presens scriptum fecimus et sigillo nostro communimus, et, ne ab aliqua ecclesiastica vel seculari persona hec nostra confirmatio ausu temerario impetatur, sub anathemate interdicimus et ipsum scriptum personarum nostrarum et eorum qui huic donationi interfuerunt subscriptionibus roboramusb.

Actum quinto clecimo .


a jus BB'
161 L'église Saint-Gervais d'Encre (aujourd'hui Albert, ar. Péronne, Somme), avait été donnée dès 1118, par l'évêque d'Amiens Enguerran à St-Martin-des-Champs, par des considérations identiques (t. I, p. 240). La main laïque qui jusqu'alors avait retenu ce bénéfice était celle de Hugues II Candavène comte de Saint-Pol, que Baudoin VII, comte de Flandre, chassa d'Encre en 1115 et qu'il eût dépouillé de tous ses honneurs en lui enlevant Saint-Paul en 1117, s'il n'eût été retenu par la médiation d'Eustache III, comte de Boulogne. Ces événements sont visés par la charte de l'évèque Enguerran. Ce Hugues, qualifié senior, succéda dès 1083 à Gui Candavène ; suivant une charte de Molesmes, il avait en 1095 deux fils, Enguerran I et Hugues III. Ils se croisèrent l'année suivante, et l'aîné succomba en Terre-Sainte au bout de deux ans. Hugues III, qualifié junior dans les textes, fut associé à son père, puis demeura seul comte, et c'est à lui qu'il faut attribuer la seconde restitution de Saint-Gervais en 1138. Ainsi l'affirme une charte de Thierri, évèque d'Amiens, donnée en 1154 et qu'on trouvera plus loin. Hugues III Candavène fit approuver cet acte par Anseau, son fils aîné ; mais après sa mort, sous le pontificat de Thierri (donc après 1145), ses trois héritiers, Anseau, Enguerran II et Gui II, retinrent les prébendes de Saint-Gervais ; ils ne les rendirent aux moines qu'en 1154. Hugues II et Hugues III ont été souvent confondus, en dépit des textes.
b Ici s'arrête B2.

Thibaud Ier, évêque de Senlis, confirme un accord entre Simon, prieur de St-Nicolas d'Acy, et un clerc homonyme, au sujet d'une dîme donnée au prieuré350.

  • A Original jadis aux Archives de Saint-Nicolas, layette Hai, nº 40, et « scellé sur double courroye de cuir blanc en cire blanche, le scel brisé ».
  • B Copie du xviiie s., Coll. Moreau, t. LXVI, fol. 83, collationnée par Afforty, d'après A.
  • C Copies d'Afforty, Collection de Senlis, t. XIV, pp. 119 et 155, d'après A.
  • a Vattier, Comité archéologique de Senlis, 1886.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Ego T[heobaldus], Dei misericordia Silvaneclensis episcopus, notum fieri volo futuris et presentibus, inter monachos Sti Nicholai de Acy et Symonem clericum, filium Gaufredi de Muro, de quadam parte decime que dicitur de Haiha controversiam extitisse. Quos cum personis et canonicis Ecclesie nostre causa pacis et concordie sepe conveniens, tandem, sicut in presenti scripto continetur, discordiam partis utriusque removimus. Monachi de caritate sua Symoni dederunt, et Symon quicquid calumpniabatur et habere debebat in ipsa decima, totum ecclesie Sti Nicholai dimisit et concessit et contra omnes qui eam deinceps calumpniarentur, se deffensurum et patrocinaturum pro monachis esse spopondit sicut jus patrocinii, quod vulgo warandia dicitur, exigit. Ego etiam tam prece Symonis quam consideratione rationis et consilio personarum et canonicorum nostrorum349, prefatam decimam monachorum esse sciens, patrocinium meum, si opus fuerit, illis affuturum veraciter promitto. Et ut successores nostri Episcopi hoc idem faciant, justum fore decerno. Sigilli vero nostri munimine et impressione, ne deleri valeat, posterorum notitie trado, testibus qui interfuerunt subnotatis : Hilberto decano350, Wilardo archidiacono, Stephano cantore ; Hugone, Nivelone, canonicis ; Symone, priore Sancti Nicholai ; Giroldo sacrista ; Guidone milite cognomento Parvo ; Roberto pistore, Henrico anglico, famulis monachorum, et multis aliis.


350 Thibaud Ier, évêque de Senlis, élu après la mort de Pierre Ier (8 avril 1151), est encore cité en 1154 ; Amauri l'avait remplacé dès 1156. Comme son obit est inscrit au 7 des calendes de mars, il est mort soit le 23 février 1155, soit le 24 février 1156.

La mention du doyen Ybert ne peut être d'aucun secours pour mieux préciser la date de cet acte. Nommé dès 1138, Ybert fils de Réri de Dammartin, occupa le décanat de Senlis jusqu'à sa mort survenue un Ier septembre, probablement en 1164. (Gallia christiana, X, 1456.)

349 « Nota : Que par les mots personis et canonicis et personarum et canonicorum nostrorum, il faut entendre les dignités et les chanoines de la cathédrale. « (Note d'Afforty, Collection de Senlis.)

Gauslin de Lèves, êvêque de Chartres, confirme à Saint-Martin les églises d'Orsonville avec les dîmes d'Ecurie et de Gauvilliers, et lui concède l'église de Gouillons.

  • A Original, Arch. nat., S 1358, nº 4 ; beau sceau épiscopal intact.
  • B Copie de 1209, LL. 1351, fol. 76', collationnée et complétée.
  • C Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 75'.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 86 (C et D d'après B incomplet).
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Pastoralem condecet sollicitudinem modis omnibus religionem propagare, eamque congruo sustentare suffragio ; quia, sine vere religionis cultu, nec fraterna caritas potest subsistere, nec gratum Deo exibi servitium. Eapropter ego Goslinus, Dei gratia Carnotensis episcopus, predecessorum meorum vestigia sequens, tam personarum quam canonicorum meorum349 assensu, monasterio Beati Martini de Campis, in quo sacre religionis ordo diligentius observatur, ea que subscripta sunt inviolabiliter possidenda concessimus et confirmavimus : Ecclesiam videlicet de Ursenvilla202 cum presbiteri electione et présentatione, atrium etiam et totam majorem decimam cum tota minore decima, medietatem etiam omnium oblationum tam quam et , et per totum annum duas partes candelarum et cere, cum duabus partibus candele et cere Sancti Bartholomei ; et et , et , omnes tortellos, preter xii quos presbiter habet in his singulis festis. Insuper etiam in villa de Escuri351 que ad eandem parrochiam de Ursenvilla pertinet, totam majorem decimam cum tota minore decima. Et in Gauvillare351 medietatem majoris decime ; et in his duabus villis, medietatem tortellorum. Preterea, ecclesiam de Guuillum204cum presbiteri electione et presentatione ; atrium etiam et medietatem majoris decime cum tertia parte minoris decime, et tertiam partem candelarum et cere et tertiam partem tortellorum in tribus festis, eidem monasterio Beati Martini de Campis in perpetuam concessimus elemosinam, salvo per omnia jure Carnotensis ecclesie et nostro. Et ne aliquis pertinax vel indevotus, diabolice inspirationis instinctu, huic nostre concessioni contraire presumat, ipsam presenti scripto et sigilli nostri munimine corroborari fecimus. Ilis testibus : Roberto decano ecclesie Carnotensis352, Hugone precentore, Roberto succentore, Goslino archidiacono, Johanne archidiacono, Milone preposito, Radulfo capiscerio, Guillelmo camerario, Ernaldo abbate Bonevallensis, Fulgardo abbate Sancti Johannis352 et multis aliis clericis et monachis.


349 « Nota : Que par les mots personis et canonicis et personarum et canonicorum nostrorum, il faut entendre les dignités et les chanoines de la cathédrale. « (Note d'Afforty, Collection de Senlis.)
202 Bonnelles, ca. Dourdan, ar. Rambouillet. Cf. t. I, p. 121. — Orsonville, même canton. Cf. t. I, p. 111.
351 Ecurie et Gauvilliers, écarts d'Orsonville, ca. Dourdan, ar. Rambouillet.
204 Gouillons, ca. Janville, ar. Chartres. Cf. t. I, p. 82.
352 Geofroi II de Lèves étant mort le 24 janvier 1149, son neveu Gauslin fut élu pour lui succéder, et conserva l'évêché de Chartres jusqu'à son décès, le 23 septembre 1164 (Gallia, VIII, 1141). — Le doyen Robert Ier, choisi par Geofroi II, fut maintenu par son successeur et garda ses fonctions jusqu'en 1155 ; Ives l'avait remplacé en 1156. — Ernaud, abbé de Bonneval, est cité en 1144 et 1156 (Gallia, VIII, 1243). — Fouchard, abbé de Saint-Jean-en-Vallée, dont le devancier Guérin Ier siégeait encore en 1150, était en charge dès septembre 1151 et y resta jusqu'en 1172 (Gallia, VIII, 1312). — D'après toutes ces indications, les limites 1151-1155 peuvent servir à dater le privilège de l'évêque Gauslin.

Le prieur Simon, en reconnaissance des nombreuses libéralités du convers Chrétien, établit quatre pitances générales pour la communauté, assigne des revenus pour les dons aux pauvres le Jeudi-Saint, pour une fourniture quotidienne de sept pains à l'Aumône, sur diverses propriétés et notamment sur la dîme de Bagneux, acquise par engagement de Raoul, fils du vicomte de Corbeil.

  • B Copie du xive s., Ms. lat. 17742, fol. 334.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum sit t. f. q. p. Xristianum conversum redditus emisse, ex quibus servitium fiat generaliter, ad refectionem fratrum quater in refectio fict , quam faciet prior de Carcere, de siccis, pro vinea quam idem Xristianus emit ix libris paris. quam faciet camerarius, de alleccibus, pro domibus Warini filii Teacrii, quas idem emit x libris. , quam faciet camerarius, de siccis, pro vineis de Vitré emptis ab eodem xv libris. Quarta in translatione Sti Benedicti, quam faciet subprior, pro redditu quem emit apud Gonessam, xv libris. Huic autem refectioni, assensu totius capituli, deputati sunt semper xx solidi parisienses.

Preterea idem emit prata de Gentileio xvi libris, ex quibus semper habentur xxxiii solidi et iiii denarii ad Mandatum, . Cumque his omnibus dedit xl libras pro septem panibus elemosine singulis diebus assignatis. Hec autem auctoritate et assensu domni abbatis Cluniacensis acta sunt ; et ut rata et inconcussa permaneant, assensu domni Simonis prioris et totius capituli, sub anatemate sanctitum est. Insuper cellarium, capitulum et cameras que sub dormitorio sunt condidit. Sciendum est quod ipse Xristianus dedit subpriori, preter predictas xv libras, ad augendum redditum de Gonessa, lx solidos ut aliquod ex eis redditum compararet. Misit et in decima de Braeia x libras. Invadiavit quoque quandam decimam que est apud Banoilum353, a Radulfo filio vice-comitis Corboilensis, xv libr. ; de qua conventus debet habere generale piscium, singulis annis, .


353 Bagneux, ca. et ar. Sceaux. — Raoul, frère d'Anseau Ier, vicomte de Corbeil, cité en 1149 dans un acte d'affranchissement (Depoin, Les Vicomtes de Corbeil, pp. 10, 55 ; Poupardin, Recueil de chartes de St-Germain-des-Prés, t. I, p. 171).

— Le convers Chrétien exerçait la profession de tailleur. Il mourut une dizaine d'années environ après son entrée en religion, et se trouve inscrit aux diptyques funèbres (Bibl. Mazarine, ms. 3346, fol. 9) sous la dénomination « Xristianus sartor ».

La date de cet acte a pour limites la désignation de Simon Ier comme prieur sur la fin de l'année 1150 (nº 320) et son remplacement par Guillaume Ier, déjà en charge le 22 mars 1158, et probablement dès 1157. Simon mourut avant 1173 (Cf. note 339, p. 225).

Thibaud, abbé de St-Maur-des-Fossés, cède aux moines de Gournay-sur-Marne, pour quatre livres de Provins, quatre arpents de terre donnés à son monastère par Pierre de Berchères, et en investit le prieur de Gournay, Nicolas.

  • A Original scellé, S. 1417, nº 32 ; sceau endommagé.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol. 28.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Universa vanitati videmus subjacere et multa, a veteribus prius gesta, per antiquitatem temporum ab hominum memoria deperire. Unde ego Teobaldus, Dei gratia ecclesie Fossalensis humilis dispensator, tam p. q. f. notum facere curavi me iiiior arpennos terre arabilis que sita est inter Cumbellos256 et Bercherias267 monachis Gornacensibus... pro iiiior libris Privignensium vendidisse. Hec siquidem terra in Fossatensis cenobii dominatione hoc modo devenisse cognoscitur. Cum enim Petrus de Bergheriis viam universe carnis ingrederetur, eam supradicte ecclesie Fossalensi ubi et ipse conditus jacet, pro salute anime sue, assensu tam filiorum quam amicorum suorum contulit, et in eternum optinendam delegavit. Hanc itaque terram quam postea absque calumpnia possedimus, fratribus Gornacensibus, ad eorum postulationem, modo predicto vendidimus, et ex ea Nicholaum, venerabilem priorem suum, investivimus. Ut autem omnia, que prelibata sunt, rata permaneant, hanc scedulam ymaginis nostre impressione roboravimus et testium nomina subtus scribi fecimus.

Testes ex parte Abbatis : Garinus de Stabulo, Garnerius frater ejus. Albericus major de Mesli354. Haymo flebotomus. Adam talamerius. Testes de parte Gornaii : Drogo de Bri, Adam frater ejus256. Ferricus de Cuisi354. Hunoldus de Campis285, Robertus Campini355.

Actum publice, .


267 L'église paroissiale d'Essonncs (ca. et ar. Corbeil), dédiée à Saint-Etienne, appartenait à la dotation du prieuré de Gournay-sur-Marne, ainsi que celles de Berchères et Pontault (ca. Tournan, ar. Melun). Cf. la bulle d'Honoré II, de 1127, t. I, p. 294. — L'église d'Ozoir-la-Ferrière (ca. Tournan), déjà confirmée à St-Martin par une charte d'Etienne de Senlis, évêque de Paris, en 1124 (cf. t. I, p. 281), fut cédée au prieuré de Gournay par le prieur Eudes II en 1150 (nº319).
354 Mesly, comm. de Créteil, ca. St-Maur, ar. Sceaux (Seine). — Cuisy, ca. Dammartin-en-Goële, ar. Meaux.
285 Champs-sur-Marne, Ferrières, Torcy, ca. Lagny, ar. Meaux.
355 Il est probable qu'il s'agit ici de Champigny-sur-Marne, ca. de Nogent-sur-Marne, ar. Sceaux. Deux autres témoins, les frères Dreux et Adam de Bry-sur-Marne, appartiennent au voisinage presque immédiat de Champigny.

Galeran II, comte de Meulan, sa femme Agnès et leur fils Robert II approuvent la vente d'une terre au château de la Queue-en-Brie, consentie au prieuré de Gournay-sur-Marne par Ouri le Concierge.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol. 22'-23, non coll., avec cette rubrique : « Carta Ulrici janitoris. »
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, Joseph Depoin (éd.). Ligugé : 1913-1921.
D'après a.

Notum sit omnibus t. p. q. f. quod ego G[alerannus] comes Mellenti et Agnes comitissa uxor mea et Robertus fîlius noster, concedimus ecclesie Sancte Marie de Gornaio et monachis ibidem Deo servientibus venditionem terre quam fecit eis Ulricus portitor356 apud Caudam castrum253. Et donamus eis et firmamus censum quam ipse Ulricus nobis pro ea terra reddebat, scilicet vque solidos parisienses per annum. Testibus subscriptis : Roberto de Novoburgo et Fulgone de Brieia et Drogone de Mellento et Roberto de Velies357 et Radulpho Harenc et Hervico capellano.


356 Il n'est point question de cette acquisition dans la nomenclature des actes de libéralité du comte Galeran en faveur du prieuré de Gournay-sur-Marne, inscrite dans la bulle d'Adrien IV, du 14 décembre 1154 (nº344). D'autre part, la propriété vendue est comprise dans la confirmation générale accordée par Louis VII, entre le 31 mars et le 25 octobre 1157. Le roi, en rappelant la cession faite par Ouri le Concierge, le désigne par les mots « Ulricus janitor ". " Portitor " est la transcription latine du roman " portéeur " ou " portieur " qui est devenu " portier ».
253 Le 25 octobre 1145, commence la quinzième année de Louis VII à compter de son premier sacre. L'année pascale 1145 se termina le 30 mars 1146, veille de Pâques.
357 Vesly, ca. Gisors, ar. Les Andelys (Eure).

Agnès, dame de Livry, donne au prieuré de Gournay-sur-Marne, du consentement de ses fils, sept sols de cens à Roissy. (Acte perdu).

  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Lettres de Thibaud, évêque de Paris, nº 351.
  • Diplôme de Louis VII, nº 354 smchamps_0350b_.
D'après a.


358 Agnès, dame de Livry, est la veuve de Guillaume II de Garlande, frère du sénéchal Anseau. Celui-ci possédait la terre de Roissy, qu'il donna à Notre-Dame de Gournay (nos157, 165), et qu'il avait recueillie dans la succession de Gui le Rouge, son beau-père. Les cens dont jouissaient Agnès et ses fils provenaient sans doute de concessions faites par Anseau à son frère. C'est de la même façon qu'Agnès, fille de Guillaume II de Garlande, tenait en fief de Galeran II de Meulan, héritier d'Anseau, une part des revenus du péage perçu par les châtelains de Gournay (nº341). Il est expliqué, dans les lettres de Thibaud, qu'Agnès de Livry concéda ce cens de Roissy avec l'assentiment de ses fils Gill. (sic) et Robert. Plus tard nous retrouverons, dans des listes de témoins : « Willelmus de Garlanda, Robertus Malusvicinus, Drogo de Melio, fratres. " Le terme " frater » est employé couramment au xiie siècle pour « sororius " de même que " filius " pour " privignus ». La charte nº341 nous montre que Robert (Mauvoisin) est l'époux d'Agnès, fille homonyme d'Agnès de Livry.

Thibaud, évêque de Paris, confirme au prieuré de Gournay-sur-Marne tout ce qui, dans l'étendue de son fief, a été concédé aux moines par le vénérable comte de Meulan, Galeran II et sa femme Agnès, par Agnès de Livry et par Hugues de Montjay.

  • A Original jadis scellé, Arch. nat., S 1417, nº 77.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol. 17, collationnée à l'original « e quo sigillum, olim sub duplici cauda coriacea adpendens, excidit. »
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum sit omnibus p. et f. quod ego T[eobaldus] Dei gratia Parisiensis episcopus concessi monachis de Gornaio ea que venerabilis comes Mellentensis Galerannus et uxor ejus Agnes eisdem monachis in elemosinam dederunt de feudo nostro359, scilicet decimas omnium denariorum suorum de Gornaio et de Cauda253 et de Torci285 et de Braia et de Villa nova et de toto honore pertinente ad Gornaium et ad Caudam ; et similiter omnes decimas omnium bladorum suorum de eodem honore in molendinis et in omnibus redditibus, et decimam vini de Villanova et de tribus modiis vini de Torci285. Insuper decimam tocius redditus quod Parisius habent, necnon medietatem duorum molendinorum quos apud Gornaium habent. Consuetudinem etiam veniendi apud molendinos, ab hominibus de Gornaio et de Gagniaco345 sicut in carta comitis continetur. Si vero prefatis monachis complacuerit, licebit eis unum aut plures molendinos, quocumque loco voluerint, facere, et eos quos prediximus, ubicumque voluerint transferre, ita tamen quod firmitas castelli conservetur. Insuper monasterium de Cauda et furnum ejusdem oppidi, post decessum Adalaisie uxorisa Guidonis Apri. Preterea venditionem terre quam fecit eis Ulricus portitor apud Caudam et vque solidos census quos idem Ulricus pro eadem terra prefato comiti persolvebat. Piscatoriam etiam quam idem comes prefatis monachis donavit, et censum quem eis domina Agnes de Livriaco358 donavit apud Russiacum64, quam donationem postea concesserunt filii ejusb Gill. 358 et Robertus, coram testibus. Preterea elemosinam que facta fuit pro Hugone de Montegaio quam fecerunt heredes ejus consilio et assensu domni Stephani de Garlanda, scilicet dimidium modium annone, medietatem frumenti et medietatem molturengie, de molendinis de Duverac. Hec igitur omnia ut futuris temporibus inconcussa et rata permaneant, privilegii nostri auctoritate et sigilli nostri impressione firmavimus.


359 Au rebours de la précédente, beaucoup plus étendue, du 13 octobre 1147 (nº 300), cette charte de Thibaud, dont nous possédons l'original, n'est en aucune façon un document ecclésiastique. Il ne comporte ni préambule dévot, ni sanction religieuse. C'est un acte féodal, homologuant d'autres contrats purement civils. La question de savoir s'il pourrait s'agir du « fief de l'évêché de Paris » ne se pose même pas : il suffirait de lui opposer les termes du privilège de Girbert, en 1123, qui se place à l'unique point de vue d'une constatation des droits acquis par l'église Notre-Dame de Gournay, du chef de donations antérieures et de confirmations royales (nº 165, t. I, p. 263). Si Thibaud prend ici, dans l'intitulé, le titre d'évêque de Paris, c'est une simple affirmation d'identité ; il agit si bien en son nom personnel qu'il ne fait appel au concours, ne fût-ce que comme simple témoin, d'aucun membre de son chapitre : ce que son devancier avait au contraire observé en consacrant un démembrement de fief épiscopal (nº 163, t. I, p. 261).

La formule qu'emploie le prélat est celle d'une concession : « concessi... que... comes Mellentinus et uxor ejus... dederunt de feudo nostro. » Mais ce ne sont pas seulement les propriétés transmises par Agnès de Garlande à sa fille et à son gendre qui dépendent du fief de Thibaud ; le cens de Roissy, donné par Agnès de Livry, veuve de Guillaume II de Garlande, une rente en farine venant de Hugues de Montjay, vassal d'Etienne de Garlande (un autre grand-oncle d'Agnès, comtesse de Meulan), sont encore au nombre des dépendances de ce fief. L'autorité féodale de Thibaud s'exerce sur des biens venant de la souche des Garlande et sur d'autres venant de la maison de Rochefort. Il appartient donc à celle-ci, et on est amené à voir en lui un frère d'Agnès, dame de Montfort, un fils d'Anseau de Garlande qui, par suite d'inaptitudes physiques au métier des armes, ou pour des considérations politiques qui se produisirent au moment de la disgrâce des siens, est entré dans le cloître où s'était réfugié son oncle Hugues de Crécy. Plus tard l'influence de ses neveux Simon d'Evreux et Galeran de Melan, et de Hugues lui-même, ainsi que les anciennes attaches de sa famille, auront contribué à amener Thibaud sur le siège de Paris occupé moins d'un demi-siècle auparavant par l'oncle de son beau-frère, Guillaume, frère de la fameuse Bertrade de Montfort.

La législation excluait les moines de tout exercice d'un pouvoir féodal ; mais en quittant la vie claustrale pour entrer dans le clergé séculier, Thibaud avait repris tous ses droits : une part de l'héritage de son père devait lui revenir, au moins à titre d'usufruit. Son oncle, l'archidiacre de Paris, Etienne de Garlande, avait bien administré la châtellenie de Gournay comme tuteur de la future comtesse de Meulan. Etienne avait personnellement une puissance féodale, comme le prouve l'épisode de Hugues de Montjay, et il se peut que Thibaud fût autorisé à revendiquer son héritage.

L'existence du prénom de Thibaud dans la maison de Montlhéry, issue non pas en ligne directe, mais par alliance, de Thibaud Fil-Estoup, forestier de Robert-le-Pieux, est constatée par des textes qui font descendre une branche de seigneurs de Villeneuve d'un frère de Gui-le-Grand, Hugues, père de Thibaud-Payen. Il est donc naturel que ce prénom se soit transmis à un arrière-petit-fils de Gui-le-Grand par son fils Gui-le-Rouge.

253 Le 25 octobre 1145, commence la quinzième année de Louis VII à compter de son premier sacre. L'année pascale 1145 se termina le 30 mars 1146, veille de Pâques.
285 Champs-sur-Marne, Ferrières, Torcy, ca. Lagny, ar. Meaux.
345 Gagny, ca. Le Raincy, ar. Pontoise.
a Le copiste de B avait omis « Guidonis ».
358 Agnès, dame de Livry, est la veuve de Guillaume II de Garlande, frère du sénéchal Anseau. Celui-ci possédait la terre de Roissy, qu'il donna à Notre-Dame de Gournay (nos157, 165), et qu'il avait recueillie dans la succession de Gui le Rouge, son beau-père. Les cens dont jouissaient Agnès et ses fils provenaient sans doute de concessions faites par Anseau à son frère. C'est de la même façon qu'Agnès, fille de Guillaume II de Garlande, tenait en fief de Galeran II de Meulan, héritier d'Anseau, une part des revenus du péage perçu par les châtelains de Gournay (nº341). Il est expliqué, dans les lettres de Thibaud, qu'Agnès de Livry concéda ce cens de Roissy avec l'assentiment de ses fils Gill. (sic) et Robert. Plus tard nous retrouverons, dans des listes de témoins : « Willelmus de Garlanda, Robertus Malusvicinus, Drogo de Melio, fratres. " Le terme " frater » est employé couramment au xiie siècle pour « sororius " de même que " filius " pour " privignus ». La charte nº341 nous montre que Robert (Mauvoisin) est l'époux d'Agnès, fille homonyme d'Agnès de Livry.
64 Roissy, Pontault, ca. Tournan, ar. Meaux (lb., note 141).
b Gillebertus B.
c Devra B ; corrigé en « Duvera. »

Galeran II, comte de Meulan, mande au sénéchal de Gournay-sur-Marne que, sur les instances du prieur H[ugues ?] de Gournay, il approuve la convention faite entre les moines et les héritiers d'Ambesas. — Agnès, comtesse de Meulan, adresse au même sénéchal un mandement confirmatif.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol. 181.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Galerannus comes MellentensisDapifero de Gornaio et suis probis hominibus, salutem. Sciatis quod monachi de Gornaio quidquid erga filiam Ambisiacum360 et nepotem ejus Ogerum, videlicet concedo et volo, et per me fecerunt, scilicet quod terram eorum mercati sunt, hoc autem concedo petitione domni H. prioris361 et amore Rogerii monachi amici nostri. Testes sunt Willelmus de Priore, Robertus de Vetulis362, Radulphus de Magnevillis.


360 Ambisiacus est le surnom d'un personnage secondaire (probablement un écuyer) qui pouvait être originaire d'Amboise, mais dont le surnom (l'Amboisais) s'était transformé, par un jeu de mots comme on en rencontre souvent dès cette époque, en un sobriquet attesté par sa souscription à d'autres actes : Ambesas. C'est un terme qui restait encore usité, dans le dernier siècle, au jeu de trictrac et désigne le coup le plus malheureux, lorsque les dés amènent deux as.

361 Le prieur de Gournay n'est plus Guillaume qui occupait cette charge le 14 décembre 1154 (nº 344). Ce religieux est devenu, croyons-nous, prieur de St-Martin-des-Champs, par suite de la retraite, volontaire ou imposée, de Simon de Melto, Le nouveau prieur H... (probablement un Hugues) fut remplacé, dès 1161/1162, par Foulques, comme le montre une charte de la comtesse douairière Agnès de Meulan, datée de 1169.

Les mandements de Galeran II et d'Agnès sont postérieurs à la charte de Thibaud (nº 351) mais antérieurs au diplôme de Louis VII (nº 354).

362 Veules-les-Roses, ca. St-Valery-en-Caux, ar. Yvelot.

Galeran II, comte de Meulan, mande au sénéchal de Gournay-sur-Marne que, sur les instances du prieur H[ugues ?] de Gournay, il approuve la convention faite entre les moines et les héritiers d'Ambesas. — Agnès, comtesse de Meulan, adresse au même sénéchal un mandement confirmatif.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol. 18.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

A[gnes] comitissa Mellentensis, dapifero de Gornaio et suis probis hominibus, salutem. Sciatis monachos de Gornaio per G[alerannum] comitem dominum meum et per me fecisse quicquid fecerunt, erga filiam Ambisiacum360 et Ogerum nepotem Ambisiacum, et concedo et volo quod habeant terram quam mercati sunt ab eis. Hanc concessionem facio pro amore et petitione H. prioris361 et Rogerii monachi. Testes sunt : Willelmo de Pinu, Radulphus de Magnevillis346, Robertus de Vetulis362.


360 Ambisiacus est le surnom d'un personnage secondaire (probablement un écuyer) qui pouvait être originaire d'Amboise, mais dont le surnom (l'Amboisais) s'était transformé, par un jeu de mots comme on en rencontre souvent dès cette époque, en un sobriquet attesté par sa souscription à d'autres actes : Ambesas. C'est un terme qui restait encore usité, dans le dernier siècle, au jeu de trictrac et désigne le coup le plus malheureux, lorsque les dés amènent deux as.

361 Le prieur de Gournay n'est plus Guillaume qui occupait cette charge le 14 décembre 1154 (nº 344). Ce religieux est devenu, croyons-nous, prieur de St-Martin-des-Champs, par suite de la retraite, volontaire ou imposée, de Simon de Melto, Le nouveau prieur H... (probablement un Hugues) fut remplacé, dès 1161/1162, par Foulques, comme le montre une charte de la comtesse douairière Agnès de Meulan, datée de 1169.

Les mandements de Galeran II et d'Agnès sont postérieurs à la charte de Thibaud (nº 351) mais antérieurs au diplôme de Louis VII (nº 354).

346 Formeville, aujourd'hui Fort-Moville, ca. Beuzeville, ar. Pont-Audemer. — Manneville-la-Raoult, mène canton. — Honguemare, ca. Routot, ar. Pont-Audemer. — Le Pin, comm. De Honguemare.
362 Veules-les-Roses, ca. St-Valery-en-Caux, ar. Yvelot.

Le roi Louis VII imitant l'exemple de son père, confirme la fondation et la dotation du prieuré de Gournay-sur-Marne.

  • A Original scellé, Arch. nat., K 24, nº 13.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol. 9-10 : « Visa et collata fuit presens carta ad suum autographum, cui, sub filis sericeis viridis coloris, adpendet sigillum in quo figura ipsius regis pro majestate regia sedentis, cujus circumscriptio vetustate corrosa est, nec legi potest. »
  • a Tardif, Mon. hist., nº 553, p. 287, d'après A.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Bibl. Nat., ms. lat. 13817, fol. 401.
  • Luchaire, Actes de Louis VII, nº 326, p. 224.
D'après b.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Ecclesie de Gornaio, imperpetuuma. Ego Ludovicus, Dei gratia, Francorun rex. Jura possessionum ecclesiasticarum quas, ex debito administrationis regie, decet nos protegere, in lucem volumus deducere astipulatione nostre scripture, patris nostri bone memorie regis Ludovici emulantes exemplum, qui sigillo sue auctoritatis ecclesie Beate Marie de Gornaio72 fundatorum ejus et aliorum benefactorum firmavit elemosinas et donaria : videlicet ipsam ecclesiam cum clansuris et cum omni adjacente ambitu ; capellam de Gornaio, terram de Luabum286, molendinum apud Gornaium ; villamb Russiacum64, ecclesiam, nemus monachis et eorum hospitibus ad ardendum et hospitandum et ad proprie necessitatis usum ; Nusiellum63 et ecclesiam cum omnibus pertinentiis, scilicet hospitibus, terris, pratis, vineis, nemore et molendino ; decimam de Bercorellis,c decimam de Bercheriisd cum atrio ; totam decimam dee Pontalz64 ; apud Torci285 medietatem decime que dicitur Sancti Martini ; ecclesiam Essonie267 cum decima et atrio, et hospitibus in atrio manentibus ; apud Canoilum donum Alberti de Bri256, quicquid habebat ibi proprium, eccelesiam cum decima, prata, terram et nemora ; in vodo quod est inter Gornaium et Kalam, xv arpenta pratorum ; et terram et nemus de Campomussoso, terram et nemus quod dicitur Raimundi. Que omnia cum pater meus Rex predicte ecclesie firmaverit et monachis, Nos proinde rata habentes, in perpetuum confirmavimus.

Ceterum Galerannus, comes de Mellento, consanguineus noster363, proventu conjugali terram de Gornaio adeptus, uxoris sue Agnetis assensu, eidem ecclesie multa contulit beneficia : decimas omnium denariorum de Gornaif, de Cauda253, de Torci285, de Braio, de Villanova et de toto honore ad Gornaium et Caudam pertinente. Similiter omnes decimas omnium bladorum suorum de eodem honore in molendinis et in omnibus redditibus. Decimam vini de Villanova et de tribus modiis vini de Torci285. Decimam tocius redditus quem habet Parisius. Decimam ejus quem habet Medante. Apud Mellentum unumh modium salis. Medietatem duorum molendinorum que Gornai communiter cum monachis habebat, exceptis duobus modiis et dimidio frumenti, et tantumdem multurengie et duodecim solidis pruveniensibusj. Consuetudinem veniendi ad molendina, ab hominibus de Gornaio et Gagniaco345 dedit comes ecclesie, tali modo quod si qui frangentes consuetudinem ad alia molendina ire sive redire inventi fuerint, habent monachi sive famuli eorum potestatem capiendi eos et summarios eorum cum annona vel farina ; homines vero, quos ceperint, ad prepositos castelli, ad faciendam de eis justiciam adducent. Monasterium de Cauda253 et furnum, terram Ulrici janitoris, de Cauda liberam a censu quinque solidorum. Piscatoriam suam de Torci285 quamdiu dominus castri absens fuerit. Apud Russiacum64 censum vii solidorum, donum domine Agnetis de Livriaco358. In molendinis de Duvera, dimidium modium, medietatem frumenti, medietatem multurengie, quam emerunt monachi a filia Ambasaci364 per assensum comitis. Hec omnia ecclesie de Gornaio collata concessimus et laudavimus, et ut omnino et in pace ea teneant et quiete, scripto et sigillo regio muniri, et nominis nostri karactere precipimus.

Actum puplice Parisius, . Astantibus in palatio nostro quorum subposita sunt nomina et signa. S. comitis Theobaldi, dapiferi nostri. S. Guidonis, buticularii nostri. S. Mathei camerarii. S. Mathei constabularii.

Data per manum Hugonis (1) cancellarii.


a B omet l’intitulé.
72 Livry, Gournay-sur-Marne, Noisy-le-Grand, ca. Le Raincy, ar. Pontoise (Cf. t. I, pp. 16, 168, 190).
286 Sur Luabum, cf. t. I, p. 257, note 380.Curbeci doit être corrigé en Curbetum (cf. nº300) : Courbeton, comm. de St-Germain-Laval, ca. Montereau-faut-Yonne, ar. Fontainebleau.
b Russiacum
63 Noisiel, ca. Lagny, ar. Meaux (Cf. t. I, p. 97, note 137).
c Trois mots omis par B.
d Trois mots omis par B.
e Pontelz B.
64 Roissy, Pontault, ca. Tournan, ar. Meaux (lb., note 141).
267 L'église paroissiale d'Essonncs (ca. et ar. Corbeil), dédiée à Saint-Etienne, appartenait à la dotation du prieuré de Gournay-sur-Marne, ainsi que celles de Berchères et Pontault (ca. Tournan, ar. Melun). Cf. la bulle d'Honoré II, de 1127, t. I, p. 294. — L'église d'Ozoir-la-Ferrière (ca. Tournan), déjà confirmée à St-Martin par une charte d'Etienne de Senlis, évêque de Paris, en 1124 (cf. t. I, p. 281), fut cédée au prieuré de Gournay par le prieur Eudes II en 1150 (nº319).
256 Bry-sur-Marne, ca. Nogent-sur-Marne, ar. Sceaux.

363 Par un acte daté de 1157, Galeran II, assurant au roi son fief de Gournay, fil avec Louis VII les accords qui suivent : « Les hommes de cette terre iront à l'est royale, mais reviendront dans la nuit, à moins qu'ils ne consentent spontanément à donner un plus long service. En cas de guerre entre la Couronne et le Comté de Meulan, la terre et le fief de Gournay resteront en paix, mais si le roi voulait enlever cette terre au comte, les habitants la défendraient. Le roi aidera les hommes de Gournay qui s'adresseront à sa cour, à obtenir justice en réparation des dommages qu'ils auraient subis. » Les garants du comte furent Raoul de Combault, Renaud de Pomponne, Guillaume III de Garlande, Dreux de Bry, Adam de Clacy (Bouquet, Recueil des historiens de France, XVI, 15 ; Luchaire, Actes de Louis VII, nº 385, p. 223). — Cette convention aurait eu pour corollaire la sauvegarde maintenue à l'église de Gournay.

Cependant la charte de Louis VII, dont l'original subsiste, bien que l'écriture semble du temps, ne va pas sans difficultés. On ne s'explique pas l'intermittence dans la latinisation des noms de lieu. Il est superflu de souligner le caractère insolite que présente, dans un diplôme du milieu du xiie siècle, la qualification « consanguineus noster « appliquée par la chancellerie à un personnage qui n'appartient point à l'agnation royale.

f Gornaio B.
253 Le 25 octobre 1145, commence la quinzième année de Louis VII à compter de son premier sacre. L'année pascale 1145 se termina le 30 mars 1146, veille de Pâques.
285 Champs-sur-Marne, Ferrières, Torcy, ca. Lagny, ar. Meaux.
h B omet « unum ».
j Pruviniensium B.
345 Gagny, ca. Le Raincy, ar. Pontoise.
285 Champs-sur-Marne, Ferrières, Torcy, ca. Lagny, ar. Meaux.
358 Agnès, dame de Livry, est la veuve de Guillaume II de Garlande, frère du sénéchal Anseau. Celui-ci possédait la terre de Roissy, qu'il donna à Notre-Dame de Gournay (nos157, 165), et qu'il avait recueillie dans la succession de Gui le Rouge, son beau-père. Les cens dont jouissaient Agnès et ses fils provenaient sans doute de concessions faites par Anseau à son frère. C'est de la même façon qu'Agnès, fille de Guillaume II de Garlande, tenait en fief de Galeran II de Meulan, héritier d'Anseau, une part des revenus du péage perçu par les châtelains de Gournay (nº341). Il est expliqué, dans les lettres de Thibaud, qu'Agnès de Livry concéda ce cens de Roissy avec l'assentiment de ses fils Gill. (sic) et Robert. Plus tard nous retrouverons, dans des listes de témoins : « Willelmus de Garlanda, Robertus Malusvicinus, Drogo de Melio, fratres. " Le terme " frater » est employé couramment au xiie siècle pour « sororius " de même que " filius " pour " privignus ». La charte nº341 nous montre que Robert (Mauvoisin) est l'époux d'Agnès, fille homonyme d'Agnès de Livry.
364 Le texte comporte ici une omission qui dénature l'origine de propriété de la rente. Cf. nos351 et 352.

1 Monogramme royal

Donations à St-Martin-des-Champs sous le règne de Louis VII et le pontificat de Thibaud, au diocèse de Paris (Actes perdus).

L'église de Méry-sur-Oise.

L'autel et l'église de Bobigny181.

L'église Saint-Laurent de Paris.

La dîme de Grégy.

La dîme de Gentilly.

L'église de Moisselles.

Le tiers de toute la dîme de Chennevières-lès-Louvres.

Le tiers de toute la dîme d'Épiais-lès-Louvres.

La dîme des vignes d'Argenteuil.

La dîme d'une terre et de vignes à Epinay.

Le tiers de la dîme du vin à Villiers.

Le tiers de l'autel de Marcil, et une part de dîme.

Le huitième de la dîme de Franconville.

La dîme de Châtres [Arpajon].

La plus forte part de la dîme d'Yerres.

La moitié de la dîme de Santeny.

Une part des dîmes de Servon.

Une part de la dîme de Brunoy donnée par Renaud Cornet.

(Entre 1147 et 1157)

  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Lettres de l'évêque Thibaud, adressées au prieur Simon de Mello, nº 355.
D'après a.


181 Bobigny, ca. Noisy-le-Sec, ar. Saint-Denis (Seine).

Thibaud, évêque de Paris, adresse au prieur Simon une charte de confirmation générale des biens de St-Martin-des-Champs dépendant de son diocèse.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 46, collationnée et corrigée, avec cette mention : « Hæc ex ipsissimo autographo, cui adpendet sigillum sub duplici cauda coriacea. »
  • C Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 47'.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 47'.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Theobaldus episcopus, Dei gratia Parisiensis episcopus, S[imoni] priori Sancti Martini de Campis et fratribus ejusdem monasterii, imperpetuum. Religiose viventibus in spiritualibus ad salutem animarum suarum, nostrum est consulere et in temporalibus, ex nostris et aliorum beneficiis, vite presentis subsidiaa providere, et provisa tueri. Eapropter que, predecessorum nostrorum tempore el nostro ecclesie Sti Martini fidelium devotio contulit pro redemptione animarum suarum, ego concedo et contrado et litteris meis confirmo, et sigili mei auctoritate munio, quatinus ut firma consistant et ab omni pervasorum calumpnia secura perdurent : Ecclesiam Sti Martini cum capellis365 Sti Jacobi59 et Sti Nicholai60 ; decimam prefati monasterii ; et altare et decimam de Challoio58 ; et altare et ecclesiam de Balbiniaco cum tercia parte decime181 ; ecclesiam de Lupera68 cum atrio et tercia parte decime et duabas partibus minute decime et appendiciis suis ; ecclesiam Sancti Laurentii ; ecclesiam Sancti Dyonisii de Carcere et prebendam Sancte Marie matricis ecclesie que jure antiquo ad eam pertinet ; et quod habent in decima de Noorio et de Marchauciis366 et cum aliis appendiciis suis ; ecclesiam de Limogiis157 cum villa et decima ; Furcas157 cum decima ; ecclesiam de Coflens77 cum villa et tercia parte decime ; ecclesiam de Nusiaco72 cum decimis majoribus ;*b decimam de Gragi367, decimam de76 Atillic ; decimam de Gentilli368 ; ecclesiam de Champiniaco69 cum tercia parte decimec ; ecclesiam de Pentin74 cum tota decimad ; decimam totam de Sancto Briccio298 preter modium unum frumenti quod est Sancti Victorise ; ecclesiam de Clamart4 reddentem xxx solidos per annum, cum decima ; ecclesiam de Escuein267 cum tercia decimaf et atrio et tortellïs domini, et capella de Esenvilla369 ; ecclesiam de Alenvllla268 cum decima tota et tortellisg ; in ecclesia de Fontenio68 tortellos et decem modios vini de decimah ; ecclesiam de Campiniaco69 cum tercia parte decime et atrio et tortellorum medietate, et et medietatem offerendei ; ad Caniverias370 terciam partem tocius decime ; Spieriis370 sextam partem decime tocius ; ecclesiam de Ororio267 cum decima ; ecclesiam de Bunziis73 cum tota minori decima et tercia parte majoris, et atrio, et medietatem offerende , ,  ; ecclesiam dej Cevrent70 cum decima et capella de Livriaco72 ; ecclesiam de Derenci185 cum tercia parte decime ; ecclesiam de Carrona186 cum tercia parte decime vini ; ecclesiam de Moisella et totam decimam majorem et minorem319 ; ecclesiam de Fontaneo68 et partem decimek ; in decima de Roissi64 unum modium frumenti in parte Rodulfi filii Fulconisl ; ecclesiam de Ereniaco66 ; prebendam unam in ecclesia Sancte Marie Parisiensis ; apud Pentin74 Sancto Dyonisio de Carcere decimam vinim, et in capella ejusdem ecclesie medietatem offerende  ; ecclesiam de Doomunt67 cum atrio et decima ; decimam vini totam eta dimidiam leguminis partem decime de Sancto Briccio298 ; et decimam frumenti de cultura Hugonis filii Garnerii aput Atenvillam268 et terciam partem de sua parte decime tercia vinio annone et leguminis ; et decimam vinearum aput Argentuel371 ; et decimam ex terra et vineis adud Spinuil372 ; et terciam partem decime vini apud Vilers373, et terciam partem decime altariso de Escuein67 ; terciam partem altaris de Marulio374, partem decime apud eandem villam ; quartam partem medietatis decime apud Francorvillam375, medietatem decime de cepi, decimam terre quam Albericus Malenutritus tenet ; Mairolas45 cum ecclesia et decimis ; decimamq de Grez270 et de Castris376 ; ecclesiam de Chivri271 cum decima et atrio ; decime de Edera377 majorem partem et tractum ipsius ; medietatem decime de Centeni378 ; in decima Sancte Columbe de Servum379, dimidium modium frumenti in majori decima ejusdem ville, et dimidium modium dimidiate annone ; in decima Braie que dicitur « Monialium », octavam partem, tam majori quam minori, et in tortellis etiam, et octavam partem census atrii ; in altari et decima et in tortellis de Bruneio380 quandam partem quam dedit Rainardus Corned381 ; ecclesiam Sancte Marie in castrum Gornai72, aliam ecclesiam infra ipsum castrum ; Nusiellum villam63 cum ecclesia et atrio ; apud Essoniam267 ecclesiam Sancti Stephani cum atrio et decima ; ecclesiam de Campiniaco69 cum atrio et tercia parte decimer, Ruissiacum villam64 cum ecclesia et atrio et decimas ; ecclesiam Pontolii267 cum atrio et decima ; capellam de castro quod dicitur Cauda253 cum furno ; capellam de Canolii382 ; villam de Castaneo67 cum ecclesia et decima ; duas partes decime de Villari-Adam269 ; ecclesiam de Meri383 ; decimam det Gres270 ; apud Sanctum Clodoaldum81 medietatem terre que dicitur Alnetum384.


a sublidia B.
365 On s'explique malaisément pourquoi l'évêque Thibaud maintient au rang de simple chapelle l'église St-Jacques-de-la-Boucherie, qu'Innocent II en 1136 (nº215, p. 42) et ses successeurs qualifient « ecclesia sancti Jacobi cum parochia ».
59 Saint-Jacques-de-Ia-Boucherie, chapelle fondée par le maréchal Flohier après 1080, donnée à St-Martin entre 1108 et 1117, et devenue église paroissiale dès 1119 (Cf. t. I, pp. 160, 237, et les notes 268 et 362).
60 Saint-Nicolas-des-Champs, chapelle voisine du monastère, citée seulement dans la bulle de Calixte II en 1119.
58 Chaillot, village compris maintenant dans Paris, et dont l'église consacrée à Saint-Pierre, appartenait à St-Martin dès le 14 juillet 1096 (Cf. t. I, p. 121).
181 Bobigny, ca. Noisy-le-Sec, ar. Saint-Denis (Seine).
68 Louvres, Puiseux-lès-Louvres, Fontenay-lès-Louvres, ca. Luzarches, ar. Pontoise (Cf. t. I, pp. 121, 132, 246).
366 Nozay, ca. Palaiseau, ar. Versailles, et Marcoussis, ca. Limours, ar. Rambouillet, avaient été démembrés du fief épiscopal vers la lin du xe siècle en faveur d'Ansoud le Riche qui fonda le chapitre de St-Denis-de-la-Châtre. Cf. t. I, p. 260, nº163.
157 Limoges-Fourches, ca. Brie-Comte-Robert, ar. Melun (t. I, pp. 8-11). — Fontaine-le-Port, ca. Le Châtelet-en-Brie, ar. Melun ; et son église Saint-Martin (D. Marrier, p. 520).
77 Conflans-l'Archevèque, éc. Charenton-le-Pont, ar. Sceaux (Cf. t. I, p. 132).
72 Livry, Gournay-sur-Marne, Noisy-le-Grand, ca. Le Raincy, ar. Pontoise (Cf. t. I, pp. 16, 168, 190).
b En marge, d'une écriture du xive siècle, répondant à ces deux étoiles : « Priori de Marrolliis ».
367 Gragy, auj. Grégy, ca. Brie-Comte-Robert, ar. Meaux.
76 Attilly, éc. Férolles, ca. Brie-Comte-Robert, ar. Melun (Cf. t. I, p. 251).
c Ces trois mentions concernent la même paroisse de Champigny.
368 Gentilly, ca. Villejuif, ar. Sceaux.
69 Champigny-sur-Marne, ca. Nogent-sur-Marne, ar. Sceaux (Cf. t. I, p. 32).
74 Rouvray, éc. Pantin, ar. Saint-Denis (Cf. t. I, pp. 32, 173).
d Ces deux mentions concernent la même paroisse de Pantin.
298 Saint-Brice-sous-Montmorency, ar. Pontoise. Raoul II Le Bel et Lisoie, sa femme, donnèrent à St-Martin la moitié de la dîme des fèves de Saint-Brice, au temps du prieur Mathieu Ier (Cf. t. I, p. 281 et p. 193, note 305). — Mathieu Le Bel, fils de Raoul II, frère de Raoul III et de Jean, avait en 1148 deux fils : Amauri, l'aîné, marié à Isabelle ; et Adam, le cadet.
e Ces deux mentions concernent la même paroisse de St-Brice-sous-Montmorency.
4 Clamart, ca. Sceaux (Seine)
267 L'église paroissiale d'Essonncs (ca. et ar. Corbeil), dédiée à Saint-Etienne, appartenait à la dotation du prieuré de Gournay-sur-Marne, ainsi que celles de Berchères et Pontault (ca. Tournan, ar. Melun). Cf. la bulle d'Honoré II, de 1127, t. I, p. 294. — L'église d'Ozoir-la-Ferrière (ca. Tournan), déjà confirmée à St-Martin par une charte d'Etienne de Senlis, évêque de Paris, en 1124 (cf. t. I, p. 281), fut cédée au prieuré de Gournay par le prieur Eudes II en 1150 (nº319).
f Ces deux mentions concernent la même paroisse d'Ecouen.
369 Ezanvillle, ca. Ecouen, ar. Pontoise.
268 Attainville, ca Ecouen, ar. Pontoise. On n'a point l'acte de donation, mais en même temps qu'apparaît ce nouveau bénéfice parmi le patrimoine de St-Martin-des-Champs, les propriétés de Taverny, de Tour (Saint-Prix) et de Moncelles ne sont plus énumérées. Y eut-il un échange opéré dans le ressort de la baronnie de Montmorency ? — Cf. p. 42, note 61 suprà. On remarque aussi l'omission du tour de la rue aux Juifs, à Paris, et des moulins sur la Seine (Cf. t. II, p. 42, notes 61 et 62 ; pp. 95 et 97, notes 148 et 156)
g Ces deux mentions concernent la même paroisse d'Attainville.
h asceretis C.
i Ces trois mentions concernent la même paroisse de Champigny.
370 Chennevières-lès-Louvres, Epiais-lès-Louvres, ca. Luzarches, ar. Pontoise.
73 Bondy, ca. Noisy-le-Sec, ar. Saint-Denis (Cf. t. I, p. 16). « Clicei » n'a rien de commun avec Clichy (Clipiacum) et doit se lire « Clacei » ; c'est Clacy, écart de Noisy-le-Sec (ib., pp. 106 et 169).
j Ces deux mots ont disparu en b, et plus loin « habenda " et " possidenda " deviennent " habendam " et " possidendam ».
70 Arnouville, Sevran, ca. Gonesse, ar. Pontoise (Cf. t. I, pp. 67, 190).
185 Drancy, ca. Noisy-le-Sec, ar. Saint-Denis (Seine) ; l'église fut concédée à St-Martin en 1098 (t. 1, p. 132).
186 Charonne, anc. commune englobée dans l'agglomération parisienne. Le don de l'église est une adjonction aux bénéfices de St-Martin ; dans la bulle de 1147, les églises de Drancy et Charonne sont confirmées au monastère.

319 Moisselles, ca. Ecouen, ar. Pontoise. — Il n'est point question de cette dîme dans la bulle du 2 juin 1147.

Etienne Boucheau se fit moine à St-Martin ; son nom figure dans les dyptiques funèbres du xiie s., sous la forme « Stephanus Bucel », postérieurement à 1155. Cet acte montre que les Boucheau, famille de la bourgeoisie parisienne, sont une branche des Le Riche de Paris.

k Ces mentions concernent, l'une Fontenay-sous-Bois, l'autre Fontenay-lès-Louvres.
64 Roissy, Pontault, ca. Tournan, ar. Meaux (lb., note 141).
l Ces deux mentions concernent la même paroisse de Roissy.
66 Eragny, Jouy-le-Moutier, ca. Pontoise (Cf. t. I, pp. 134, 138, 246).
m Ces deux mentions concernent la mémo paroisse de Pantin.
67 Châtenay, Domont, ca. Ecouen, ar. Pontoise (Cf. t. I, pp. 132, 237, 281).
o Ces deux mentions concernent la même paroisse d'Attainville.
371 Argenteuil, ar. Versailles.
372 Epinay-Champlâtreux, ca. Luzarches, ar. Pontoise.
373 Villiers-le-Sec, ca. Ecouen, ar. Pontoise.
374 Mareil-en-France, même canton.
375 Franconvillc, comm. St-Martin-du-Tertre, ca. Luzarches.
45 Marolles-en-Brie, ca. La Ferté-Gaucher, ar. Coulommiers, qu'il ne faut pas confondre avec une localité homonyme du diocèse de Paris (Cf. t. I, p. 56, note 78).
q Ces deux mentions concernent la même paroisse de Gretz.
270 Gretz, ca. Tournan, ar. Melun. — Fontaine-le-Fort, ca. Le Châtelet-en-Brie, ar. Melun. L'église était dédiée à Saint-Martin (Marrier, p. 520)
376 Châtres (aujourd'hui Arpajon), ar. Corbeil.
271 Chevry-Cossigny et Ferolles-Attilly, ca. Brie-Comte-Robert, ar. Melun.
377 Yerres, ca. Boissy-St-Léger, ar. Corbeil.
378 Santeny, même canton.
379 Servon, ca. Brie-Comte-Robert, ar. Melun (S.-et-M.).
380 Brunoy, ca. Boissy-St-Léger, ar. Corbeil.
381 Peut-être faut-il corriger « Cornut ».
63 Noisiel, ca. Lagny, ar. Meaux (Cf. t. I, p. 97, note 137).
r Ces trois mentions concernent la même paroisse de Champigny.
s Ces deux mentions concernent la même paroisse de Roissy.
253 Le 25 octobre 1145, commence la quinzième année de Louis VII à compter de son premier sacre. L'année pascale 1145 se termina le 30 mars 1146, veille de Pâques.
382 Le Chenay, comm. de Gagny, ca. Le Raincy, ar. Pontoise.
269 Villiers-Adam, ca. L'Isle-Adam, ar. Pontoise
383 Méry-sur-Oise, ca. l'lsle-Adam, ar. Pontoise. L'église avait été donnée à St-Martin-des-Champs entre le 23 mars 1143 (elle ne figure pas dans la bulle d'Innocent II, nº265) et le 2 juin 1147. Il faut corriger, en effet, dans la bulle d'Eugène III, nº295, p. 172, ligne 11, « ecclesiam de Meru « en » ecclesiam de Meri ».
t Ces deux mentions concernent la même paroisse de Gretz.
81 Aunay, près Saint-Cloud (Cf. t. I, p. 200, note 312).
384 Cette charte de l'évêque Thibaud, ayant été collationnée sur l'original, nous est donc parvenue telle qu'elle subsistait dans les archives de St-Martin. Elle a été transcrite au cartulairc Arch. nat., LL 1351, dont aucun acte n'est postérieur à 1209 ; son authenticité semble donc probable. Pourtant sa rédaction est bien étrange. Les doubles emplois y fourmillent ; la paroisse de Champigny reparaît à trois reprises. Il faudrait admettre qu'un brouillon, rassemblant des indications non coordonnées, fut revêtu du sceau du prélat, comme le préambule l'annonce. Une autre matière à surprise est l'extraordinaire accroissement, en moins d'une dizaine d'années, du nombre des bénéfices ecclésiastiques possédés par St-Martin dans le diocèse de Paris, alors qu'aucun titre de propriété n'en révèle l'origine. Mais les renseignements précieux fournis par les concessions d'anniversaires — dont il est hors de doute qu'une faible partie seulement nous est connue — montrent que St-Martin s'enrichissait sans bourse délier grâce à des acquisitions faites à son profit par des bienfaiteurs, profès, convers ou associés, qui en conservaient parfois la jouissance viagère. Les actes n'étant point passés au nom du couvent, il n'en a pas été conservé de traces dans les cartulaires.

Thibaud, évêque de Paris, notifie un échange conclu en sa présence, à Moissy-Cramayel, un 22 mars par Guillaume Ier, prieur de St-Martin, et la restitution à l'Église ce même jour, par Milon, chevalier de Fourches, d'une dîme que le prélat offre au Prieuré.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 45, non collationnée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 45'.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 46.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Theobaldus, Dei gratia, Parisiensis episcopus, notum fieri volo quod Sanctus Martinus habet decem libras Proviniensium et xl sol. Parisiensium supra decimam Thome de Braio. Quadraginta autem solidi Paris, adaucti sunt in presentia nostra apud Mussiacum385 , pro xx sextariis annone quos Willelmus, prior Sti Martini, concessit eidem Thome. Eadem etiam die, Milo, miles parvus de Furchis157, reddidit in manus nostras minutam decimam suam, et decimam vini sui ; et, prece sua, dedimus eam Sto Martino. Hoc autem factum est in presentia nostra apud Mussiacum, et ipsius prioris Willelmi385.

Actum Parisius .


385 Au cours d'une tournée pastorale, l'évêque Thibaud se trouvant à Moissy un 22 mars, est intervenu dans deux actes concernant St-Martin et, de retour à Paris, leur a donné une forme juridique. La date 1157 qui, d'après le style de Pâques, comprend la période du 31 mars 1157 au 20 avril 1158, donne lieu de penser qu'il s'agirait du 22 mars 1158. En 1157, le 22 mars coïncide avec le vendredi de la semaine de la Passion. Il est peu vraisemblable que l'évêque de Paris ait passé l'avant-veille du dimanche des Rameaux dans une paroisse assez éloignée de sa ville épiscopale. Le 22 mars 1158 tombe au contraire dans la seconde semaine du Carême, à un moment où le déplacement du chef du diocèse n'avait rien d'anormal.

Massiacum est Moissy-Cramayel, ca. Brie-comte-Robert, ar. Melun.

157 Limoges-Fourches, ca. Brie-Comte-Robert, ar. Melun (t. I, pp. 8-11). — Fontaine-le-Port, ca. Le Châtelet-en-Brie, ar. Melun ; et son église Saint-Martin (D. Marrier, p. 520).

Le prieur Guillaume Ier dresse un acte de notoriété enregistrant les clauses d'un arbitrage entre son monastère et l'abbaye de Cuissy, au sujet du village de Dizy : les arbitres choisis étaient Sanson Mauvoisin, archevêque de Reims, et Barthélemi, évêque de Laon. (Extrait.)

  • A Original, Arch. nat., S 1400, nº 1. Frag. du sceau de l'abbaye de Cuissy.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Cyrographum. Frequenter accidere consuevit ut ea que, bono pacis et caritatis conservande inter homines, a probis et sapientibus constituta sunt, oblivio deleat a memoria hominum et revocet ad perniciem contentionis quod salubriter terminatum fuerat per consilium bonitatis. Hujus igitur mali vitandi gratia, ego Willelmus, prior Sti Martini de Campis, assensu tocius capituli nostri, scripture illius annotatione memorie commendo presencium, et ad noticiam transmuto futurorum, quod ratam et firmam habemus compositionem que facta est inter ecclesiam nostram et abbatem sive canonicos Cussiacensis277 abbatie per manum venerabilium virorum, domini Sansonis Remensis archiepiscopi, et Bartholomei, Laudunensis episcopi386. Ea scilicet conditione ut habeant quicquid juris nostri erat apud Disiacum152 et pro hoc reddant nobis sing. annis, , xxx sol, Parisiensis monete, eo scilicet ordine et tenore, quo difinitum est in littteris prenominatorum episcoporum. Ut autem ista constitutio, etc. Actum est Parisius, .


277 Cuissy, abbaye de Prémontrés, ca. Craonne, ar. Laon. — Luc, premier abbé, siégea de 1124 à 1155 (Gallia, IX, 671).
386 L'accord établi par l'intervention des deux arbitres n'est nullement un fait nouveau. Il est antérieur à la bulle d'Eugèue III, du 2 juin 1147, qui en a relaté les conditions (nº295, p. 173). L'évêque Barthélemi avait confirmé à St-Martin la propriété de la moitié du village de Dizy-le-Gros en 1145 (nº285, p. 153.
152 Dizy-le-Gros, ca. Rozoy-sur-Serre, ar. Laon. Don de Henri Ier.

Simon d'Oisy, vicomte de la Ferté-Ançoul, et sa femme Ade accordent aux Bons-Hommes, pour s'y établir, le bois de Raray, et le dégagent des droits d'usage qu'y avaient les moines de St-Martin-des-Champs, à la suite d'un accord avec le prieur Guillaume et Renouf prieur de Marnoue.

  • a Du Plessis, Hist. de l'église de Meaux, t. II, p. 54, nº CV, « ex tabulario monasterii B. Mariæ de Rareio. »
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Ego Symon, Firmitatis Ansculfi vicecomes, et uxor mea Ada nomine30, notum facimus cunctis cognoscere volentibus hujus nostræ compositions ordinem367. Ad nostras pervenit aures quorumdam, quos dicimus Bonos homines, sanctæ religionis fama et bonæ conversationis rumor. Dei causa igitur et nostræ salutis intuitu, prædictos illos Bonos homines vicinos in mansione habere disposuimus ; et quia sepositam ab habitatione hominum longe remotam semper eligunt et diligunt mansionem, nemus quoddam quod vocatur Raroi, locum scilicet solitudinis et satis religioni congruum ad inhabitandum, in terra nostra quæsierunt. Et quia certum erat quod monachi Sancti Martini de Campis illic prope demorantes in loco qui dicitur Marnoë, usuarium in nemore illo reclamabant, efficaciter exegimns ut prior de Marnoë, Renulfus nomine, assensu Guillelmi tunc temporis prioris de Sancto Martino et totius capituli, absque reclamatione et calumpnia post ipsum futurorum Priorum, usuarium illud... liberum et quietum dimitterent, etc... laudante hoc uxore mea Ada, laudantibus filiis et filiabus meis, Hugone et Petro, necnon Hildiarde et Mathilde. Hujus rei testes sunt Gillebertus dapifer, Johannes de Tromia, etc. a.


30 Ade épousa Simon d'Oisy, issu des châtelains de Cambrai ; elle est qualifiée « dame de la Ferté-Ansould ", et son mari " vicomte de Meaux » dans un acte où sont nommés leurs quatre enfants, Gilles, Hugues, Pierre, Mahaud (Du Plessis, Hist. de Meaux, t. II, Preuves, p. 49). La charte n'est point datée ; mais en 1163 « Simon et filii ejus Egidius et Hugo » souscrivent une charte de Nivard de Chamigny (Coll. Baluze, XXXVIII, 272). Simon, qualifié vicomte de Meaux et châtelain de Cambrai, venait de perdre son fils Gilles lorsqu'en 1167 lui et Hugues donnèrent au prieuré de Reuil-en-Brie les moulins banniers et le four banal de la Ferté[-sous-Jouarre]. (Ib., 267 ; Du Plessis, loc. cit., p. 56, nºcx.) « Symon de Oisiaco vicecomes Meldensis " fonda en 1170 le prieuré de Duisy ; " laudaverunt filii nostri Hugo, Petrus et filia Heldealdis » (Ibid. 270). Mais en 1171, on trouve un acte de sa veuve Ade, vicomtesse, agissant de concert avec Hugues (Ib., 271). Hugues fut vicomte de Meaux et châtelain de Cambrai ; sa femme Marguerite dont on a le sceau en 1186 (Demay, nº 5509) lui survivait en 1204 (Arch. de Seine-et-Marne, H 410, fol. 105-107).
367 Gragy, auj. Grégy, ca. Brie-Comte-Robert, ar. Meaux.
a Nous ne possédons de cet acte qu'un texte incomplet édité par Toussaint du Plessis.

Le prieur Guillaume Ier acense au prêtre Gautier, fils de Masselin de Montfort, la maison de Garnier de Saint-Marceau, à Paris, — (Extrait).

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 91, incomplète et non collationnée.
  • C Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 89'.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 109.
  • a R. de Lasteyrie, Cartulaire général de Paris, pp. 348-349, nº 397, d'après B, C, D (daté : 1157-1158).
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Noverint presentes et posteri domnum Willelmum, priorem Sancti Martini de Campis, assensu totius capituli, vendidisse Galterio presbytero, filio Mascelini de Montfort, domum Garnerii de Sancto Marcello, cum arpenno adjacente et orto, ad censum septem solidorum. — — — Hujus rei testes sunt, ex parte monachorum : Symon supprior, Johannes tercius in ordine, et alii.

Thibaud, évêque de Paris, homologue un contrat par lequel Heudiarde, converse à St-Martin, a donné au monastère ses propriétés mobilières et immobilières, au temps du prieur Guillaume, qui lui a assuré dans le couvent tout ce qui lui serait nécessaire pour vivre.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 45, non collationnée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 46.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 46'.
  • a R. de Lasteyrie, Cartulaire de Paris, nº 403, p. 351.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Ego Theobaldus, Dei gratia Parisiorum episcopus, notum facio universis t. p. q. f. quod conversa Sancti Martini de Campis, Hildeardis nomine, testamentum suum fecit ecclesie ejusdem Beati Martini : omnes videlicet domos suas, cum pertinenciis et appendiciis, item, unum chochettuma in Sequana, et alterum Sancto Dyonisio de Carcere ; item, apud Monasteriolum, decem et octo oves quas habebat Guimerius de Fontaneo ; item, omne mobile suum et omnia debita sua, ubicumque sint. Quod tempore domni Guillermi, prioris ejusdemb, factum est ; qui et ipse Prior eidem converse, dum viveret, victualia dari concessit. Quod ut inconcussum et inconvulsum perseveret, munimine nostri sigilli et sigilli Beati Martini confirmamus.


a chocettum a.
b Cette formule donne lieu de penser que Guillaume Ier cessa d'être prieur avant la mort de l'évêque Thibaud. Les limites sont celles des années où ce prieur fut en charge, d'après les documents qui nous ont été conservés.

Thibaud V, comte de Blois et sénéchal de France, déclare que les moines de Saint-Martin ont fait constater judiciairement le droit de charroyage imposé aux paysans de Roinville, qui doivent dans leurs voitures porter le grain de la dîme et du champart jusqu'à Bonnelles.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 116', collationnée et complétée sur A, où pendait un sceau équestre avec la légende : SIGILLVM THEOBALDI BLESENSIS COMITIS.
  • C Carte... prioratus de Roenvilla, copie du xves., S 1429, nº 2, d'après A.
  • D Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 127'.
  • E Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 151.
  • F Copie du xviie s., ms. lat. 15504, fol. 72' ; toutes d'après B incomplet.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Theobaldus Blesensis comes, regni Francorum procurator. Existencium presencie et futurorum posteritati notum facio quod monachi Sti Martini de Campis disrationaverunt adversus rusticos Roenville quadragium decime et campipartis ejusdem ville per testes idoneos, in presencia mea, sub tali videlicet divisa, quod rustici ducent de campo bladum decime tocius et campipartis ad granchiam monachorum, et item de granchia in propria vectura totam annonam ejusdem decime et campipartis usque ad Bonellam202. Precipimus igitur ut deinceps absque contradictione et omni inquietatione, habeant monachi quarragium in pace, sicut superius divisum est, et omnes alias consuetudines in corveiis et in omnibus aliis, prout tempore patris meib habuerunt. Si quis autem contra hoc facere presumpserit, a justiciis meis coherceatur, et sinon emendaverit, vel per pecuniam, vel per penam corporalem, vel per utrumque constringatur. Ne vero hoc possit oblivione deleri, et a posteris infirmari, sigilli mei impressione et nominis mei caractere subtussingnoa. Testes inde habentur : Goscelinus de Auneello302, Galterius de Friasia, Fulco de Mairolis, Willelmus filius Ansodi, Robertus de Frovilla, Galerannus de Beevilla ; Clemens, Stephanus frater ejus ; Bernardus decanus, Radulfus marescallus, Harpinus carnifex, Gofridus major Beevilleb.


202 Bonnelles, ca. Dourdan, ar. Rambouillet. Cf. t. I, p. 121. — Orsonville, même canton. Cf. t. I, p. 111.
b La formule de l'intitulé se retrouve dans un titre de Noël 1156 (Art de verifer les dates, II, 619), elle est l'équivalent de « dapifer » ; Thibaud V occupait dès lors la sénéchaussée de France (cf. nº354). Il avait succédé à son père Thibaud IV le 10 janvier 1152 et mourut le 16 janvier 1191 (Longnon, Obituaires de la prov. de Sens, t. II, p. xiii-xv). En 1166 Thibaud V se qualifie « senescallus Francie » ; on retrouve alors trois des souscripteurs de la présente charte, mais la mairie de Béville-le-Comte (ca. Auneau) n'a plus le même titulaire (cf. nº394). — La date que nous proposons n'est en tout cas qu'approximative et pourrait être rappochée de 1166.
a Toute la fin, omise en B D E F est complétée en B après collalionnement.
302 Josselin, sire d'Anneau ch.-l. de ca., ar. Chartres), vivait encore vers 1160 (Arch. d'Eure-et-Loir, II 1001 ; Inventaire rédigé par M. René Merlet, t. VIII (sér. II, vol. I, p. 114).

Thibaud, évêque de Paris, notifie qu'Archer de la Queue a cédé à l'hospitalier de Saint-Martin le droit de pressurage sur les vignes de Clamart appartenant à l'abbaye, du consentement de son seigneur Guillaume de Viroflay.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 46, non collationnée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 47.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 47.
  • E Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1358, fol. 1.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Theobaldus, Dei gratia, Parisiensis episcopus, notum facio omnibus t. p. q. f. quod hospitarius Sti Martini suscepit ab Archerio de Cauda pressuram vinearum totius terre sue apud Clamart5, ad censum vi den., annuente et laudante Guillermo de Villa Offen387 de cujus feodo idem Archerus pred. terram tenebat. Ipse enim Guillermus partem illam feodi que ad pressuram jamdictam pertinet, in manus nostras reddidit in elemosinam, eo tenore ut si aliquando aliam partem feodi saisire voluerit, pred. censum vi den. solummodo ab hospitario recipiet. Quod ut ratum et inconcussum permaneat, scripti presentis annotatione et sigilli nostri impressione roborari fecimus.


5 Chaville, ca. Sèvres, arr. Versailles.
387 Viroflay, ca. et ar. Versailles.

Thibaud, évêque de Paris, à la requête de Clérembaud, curé de Moussy, et du consentement de Guermond, archidiacre de Parisis, autorise le prieuré de St-Martin à percevoir une rente annuelle de vingt sols sur la cure de Moussy.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 46, non collationnée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 47'.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 47.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Theobaldus, Dei gratia Parisiensis episcopus, notum fieri volo t. f. q. p. quod Clarenbaudus presbiter de Monciaco rogavit nos ut in ecclesia sua parrochiali, que Sti Martini est, annuatim xx sol. Sto Martino habere concederemus. Cujus pie petitioni assensum prebentes, assensu donni Guermundi archidiaconi nostri, concessimus Sto Martino per singulos annos in eadem ecclesia201 a parochiali presbitero xx sol. dari. Et ne hoc ab aliquo possit infringi, scripto et sigillo nostro confirmari precepimus388.


201 Moussy-le-Neuf, ca. Dammartin, ar. Meaux, Cf. t. I, p. 94, note 133.
388 La date de cette charte se tire du synchronisme de l'archidiacre Guermond, qui figure dans des actes de 1148 à 1175, combiné avec la date funèbre de l'évêque Thibaud (cf. note 394).

Thibaud, évêque de Paris, par amour pour St-Martin-des-Champs, confirme, du consentement de l'archidiacre Guermond, la cession faite à St-Nicolas d'Acy par Jean, échanson du Roi, de l'assentiment de son fils Pierre, de ce qu'il avait usurpé dans la dîme de Villeron, moyennant une indemnité de 22 livres.

Carta de decima de Vileruna.

  • A Original perdu.
  • B Cartulaire de St-Nicolas d'Acy (perdu).
  • C Copie du xviiie s., Coll. Moreau, t. LX, fol. 262, d'après A, collationnée par Afforty.
  • D Copie d'Afforty, Collection de Senlis, XIV, 155, d'après B.
  • a Vattier, Comité archéologique de Senlis, 1886.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Ego T[heobaldus] Parisiensis episcopus, notum volo esse tam presentibus quam futuris quod Johannes, pincerna Regis389, assensu uxoris sue et Petri filii sui et filiarum suarum, quidquid habent in majori et in minori decima de Vilerum quas injuste usurpaverat, in manu mea reddidit, et viginti duas libras de caritate Ecclesie Sti Nicholai habuit. Ego autem, petitione ipsius, pro amore quem habebam ad Sanctum Martinum de Campis, hoc totum quod michi reddidit, Ecclesie Sti Nicholai concessi, assensu Guermundi archidiaconi et totius capituli nostri388.


a Titre de la charte en B.
389 Jean l'échanson appartient à une branche de la famille de Senlis qui se distingua par des libéralités au monastère de Saint-Martin-des-Champs au début du xiie siècle. Elle était alors représentée par deux frères, Adam et Pierre. Les droits que Jean et son fils Pierre avaient sur la dîme de Villeron suggèrent l'idée que le chevalier Adam de Villeron, qui se croisa avec Louis VII, appartenait aussi à leur famille.
388 La date de cette charte se tire du synchronisme de l'archidiacre Guermond, qui figure dans des actes de 1148 à 1175, combiné avec la date funèbre de l'évêque Thibaud (cf. note 394).

Thibaud, évêque de Paris, constate le droit de propriété de St-Martin-des-Champs sur des vignes que son neveu Barthélemi détient en viager à Fontenay-sous-Bois, et sur d'autres concédées par le feu prieur Eudes II à maître Durand.

  • A Original scellé d'un beau sceau de l'évêque Thibaud, S 1346, nº 1.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego T[heobaldus], Parisiensis ecclesie sacerdos humilis, notum facio t. p. q. f. quod. iii. arpenni vinee quos Bartholomeus, nepos meus390 tenet apud Fontanetum391 sunt de ecclesia Sti Martini de Campis, sed tenere illos debet predictus B[artholomeus] quoad vixerit. Illo vero decedente, ad ecclesiam Sti Martini, unde sunt, revertentur. Quod ne temporum successu possit abholeri, ad testimonium veritatis placuit nobis scripto memorie commendare, et sigilli nostri munimine et testium subsignatorum confirmare assercionea.

Item notum fieri volumus quod magister Durannus tenet. v. arpennos de vineis Sti Martini de Campis, quartario minus, quos prestitit ei bone memorie Odo prior Sancti Martini392 : sed ne de sua bonitate Sanctus Martinus detrimentum paciatur, in decessu magistri Duranni, rogatu ipsius, hujus rei conventionem in medio ponimus et scripto annotari et sigillo confirmari precepimus.


390 Barthélemi (peut-être le religieux qui suppléa Eudes II comme prieur en 1148-1150) étant neveu de Thibaud, doit être, d'après la note 359, regardé comme un petit-fils d'Anseau de Garlande.
391 Au dos de la pièce originale est cette mention, d'une main du xive siècle : « Fontenay-sur-le-Bois. » C'est Fontenay-sous-Bois, près Vincennes.
a L'original ne porte aucune souscription ; à cet endroit une ligne est restée en blanc.
392 Le prieur Eudes cité ici paraît être Eudes II, dont la gestion laissa beaucoup à désirer. On voit qu'il avait négligé de garantir, par des actes, à son monastère, la propriété des vignes qu'il avait aliénées gracieusement.

Mathieu Ier de Montmorency règle la distribution d'une rente de dix livres léguée par son père Bouchard IV aux églises de Saint-Martin-des-Champs, Saint-Martin-de-Pontoise, Sainte-Honorine (de Conflans) et Cluny.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 111, non collationnée.
  • C Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 117'.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 140 ; toutes deux d'après B.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Matheus de Montemorenciaco omnibus hominibus suis atque fidelibus salutem. Notum vobis fieri volo et o. t. f. q. p. quod Burchardus pater meus dedit ecclesie Bti Martini de Campis et ecclesie Sti Martini de Pontesio, ecclesie Ste Honorine de Confluencio et ecclesie Cluniaci decem libras in transverso de Francurtvilla375 in elemosina singulis annis. De his decem libris volo et concedo et sigilli mei testimonio confirmo ut ecclesia Ste Honorine, juxta dispositionem patris mei, trigenta solidos singulis annis a firmario qui ipsum transversum ad firmam babebit, recipiat, . Quod si dominus Montismorenciaci ipsum transversum in manu propria retinuerit, monachi predictarum ecclesiarum, apud Francurtvillam conveniant, et ibi, precepto domini Montismorenciaci, convocatis servientibus ad ipsum transversum colligendum constitutis, facient idem servientes fiduciam pred. monachis quod dominus Montismorenciaci, nec aliquis alius, de redditu pred. transversi aliquid habebit donec jamd. ecclesiarum monachis satisfactum sit ab ipsis servientibus ; ita ut ecclesia Sti Martini de Campis prior recipiat partem suam de pred. decem libris ; deinde ecclesia Sti Martini de Portesio, postea ecclesia Ste Honorine xxx solidos ; reliquos ecclesia Cluniacensis. Si vero pred. servientes fiduciam jamdictam facere ipsis monachis renuerint, et dominus Montismorenciaci ad hoc eos cogere noluerit, aut alios ministros ponere qui fiduciam eis faciant et fideliter istam ecclesiama reddant, adeant Parisiensem episcopum, qui, audita querimonia eorum, in tota terra domini Montismorenciaci ecclesiasticam justiciam exerceat. Eapropter volo ut ipsa charta testimonio et auctoritate sigilli domini Theobaldi, Parisiensis episcopi, cum testimonio subscriptorum testium confirmetur et corroberetur ; etc. b.


375 Franconvillc, comm. St-Martin-du-Tertre, ca. Luzarches.
a sic B ; corr. « pecuniam ».
b La copie de B est visiblement incomplète. L'acte se place après 1154, date de la mort de la reine Adèle ou Adélaïde, remariée à Mathieu de Montmorency.

Thibaud, évêque de Paris, ayant laissé vingt livres parisis par testament à dom Nicolas, sous-prieur de St-Martin, intendant de sa maison épiscopale, en reconnaissance de ses services, celui-ci les offre en y ajoutant encore cent sols, à sa communauté pour acquérir des revenus. Le prieur Guillaume les donne à Foulques prieur de St-Léonor de Beaumont, à la charge d'une rente perpétuelle de 25 sols destinée à servir aux moines de St-Martin un repas complet de poissons de Seine, ou deux repas de harengs frais, suivant la saison, au jour anniversaire de Nicolas.

  • A Décision inscrite sur le Necrologium Sancti Martini de Campis, fol. 682. (Ms. perdu).
  • B Copie du xviie s., ms. lat. 17742, fol. 333.
  • C Copie du xviiie s., Arch. nat., S 1410, nº 39, avec cette mention d'origine : « Ex Necrologio S. M., fol. 682 ».
  • a Douët d'Arcq, Recherches hist. sur les comtes de Beaumont-sur-Oise, Preuves, nº viii.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Sciant presentes et futuri Christi fideles quod domnus Theobaldus, Parisiorum episcopus, dedit xx libras parisiensis monete domno Nicholao, quondam subpriori hujus loci, qui a secundo usque ad finem vite sue394, in dispensatione domus sue, in rerum suarum susceptione et concordia, satis honeste et fideliter et servierat. Ipse vero Nicholaus has xx libras, insuper et centum sol. paris., ad emendum redditus, voluntate Willelmi prioris Sti Martini et tocius conventus, tradidit ecclesie Sti Leonorii de Bellomonte, per manus Fulconis, ejusdem ecclesie tunc prioris, ea siquidem conventione quod ab habitatoribus ecclesie Sti Leonorii xxv solidi paris. singulis annis redderentur in manu subprioris Sti Martini, de quibus fieret conventui plena refectio de piscibus Sequane, vel due de allecibus recentibus, si tempus fuerit, in die vero obitus sui et omni anno anniversarii sui. Statutum est, assensu tocius capituli, quod qui hanc conventionem sive pactionem infregerit, anathema sit.


393 C'est dans la seconde année de son épiscopat que Thibaud organisa sa maison, en prenant pour majordome Nicolas, qui conserva cette charge jusqu'au 8 janvier 1159, et qui occupa simultanément les fonctions de sous-prieur. Nous l'avons vu en charge en 1151, et il paraît avoir occupé plus tard un prieuré.

394 La mort de l'évêque Thibaud est commémorée le 8 janvier par l'obituaire de la cathédrale de Paris et par le Livre des Anniversaires, du xive siècle (Molinier, Obituaires de la province de Sens, I, 96, 214), par le nécrologe de St-Germain-l'Auxerrois (Ib., p. 785) et par celui de St-Victor qui le signale comme un bienfaiteur : « Anniversarium venerabilis Theobaldi, Parisiensis episcopi, de cujus beneficio habemus xx libras « (Ib., p. 530). Il fut inhumé le lendemain 9 d'après l'obituaire de St-Martin-des-Champs (Ib. p. 422) : « Depositio domni Theobaldi Parisiensis episcopi. Prior fuit hujus loci. Officium fiat plene per omnia, sicut de Urso priore. » Cette date des obsèques a été préférée à Saint-Denis, à Chelles, à Longpont, à Yerres (Ib., pp. 307, 356, 520, 611). C'est par erreur que Molinier attribue à l'évêque de Paris la mention : Depositio Theobaldi episcopi portée au 8 des calendes de mars (22 ou 23 février) sur un des nécrologes de St-Germain-des-Prés (Ib. p. 281). Quant à la transposition au 24 juin de l'obit de Thibaud de Paris sur le Nécrologe de Notre-Dame au xvie siècle, c'est le résultat d'une « erreur savante » dans laquelle tombèrent aussi les frères de Sainte-Marthe et qu'explique la Gallia (VII, 67).

Ces points établis, faut-il suivre, comme nous l'avons fait (Essai sur la chronologie des évêques de Paris, Bulletin historique et philologique, 1906), l'opinion de la Gallia christiana nova fixant à 1157 la mort de Thibaud ? C'est absolument impossible en présence de la charte nº 356, qui le montre encore vivant le 22 mars 1157, c'est-à-dire 1158, nouveau style. De fait le seul acte qu'on cite de son successeur Pierre Lombard est daté de 1159, en sa première année de prélature. Pierre mourut le 20 août suivant, et Philippe de France, son concurrent momentané, le 4 septembre 1161 (Gallia, VII, 68-71). Ainsi Thibaud expira le 8 janvier 1159 et fut enterré le lendemain 9.

Le roi Louis VII donne en aumône aux moines de Saint-Nicolas d'Acy le vivier qu'il possédait entre Senlis et St-Nicolas.

  • A Original jadis scellé. Arch. de l'Oise, H 25781.
  • B Copie figurée du xve s., sur papier. Arch. de l'Oise, H 25782.
  • C Copie authentique du xviiie s., Arch. nat., K 189, nº 105, d'après A.
  • D Copie d'Afforty, Coll. de Senlis, XXV, 206.
  • a Vattier, Comité archéologique de Senlis, 1886, d'après D.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Luchaire, Actes de Louis VII, nº 429, p. 234.
D'après b.

In nomine sancte et individue Trinitatis, amen. Ego Ludovicus, Dei gratia Francorum rex. Regie benignitatis dignissima est cura servis Dei, qui ob amorem celestis patrie, carnium pastus sibi subtraxerunt, condescendere et ariditati eorum piscium aliquod remedium ministrare. Qua consideratione moniti, notum facimus universis, presentibus pariter et futuris, quod pro antecessorum nostrorum regum Francie animabus, et pro peccatorum nostrorum remissione, vivarium nostrum quod habebamus inter Silvanectis et Sanctum Nicholaum, monachis inibi Deo famulantibus et Ecclesie in elemosinam donavimus ; et pro immobili firmitate sigillo nostro roborari fecimus, adjecto nominis nostri karactere.

Actum publice Silvanectis, . Astantibus in palatio nostro quorum apposita sunt nomina et signa. S. comitis Teobaudi dapiferi nostri. S. Guidonis buticularii. S. Mathei camerarii. S. Mathei constabularii.

Data per manum Hugonis1 cancellariia.


a Au bas de l'original : « Représentées le vingt quatre novembre mvic quarante-un ; transcrittes et insérées dans les registres de la Chambre des Comptes en exécution de la déclaration du Roy du quatorze mars mvic quarante-un. Ducornet.) »

1 (Monogramme royal)

Henri, comte palatin de Troyes, constate que Gervais de Châtillon, sa femme Basle, fille d'Helloin de Damery, et Gérard, frère de Basle, ont renoncé à tout droit de vicomté ou de voirie sur la terre de St-Martin à Sainte-Gemme.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 118, incomplète et non collalionnée.
  • C Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 129' (avec la date 1158).
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 152'.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Henricus Trecensium comes palatinus, notum fieri volo p. et f. quod Gervasius de Castellione qui filiam Herluini de Damerico395 duxit uxorem, jus vicecomitatus seu viarie quod in villa Sancte Gemme174 habere se dicebat, omnino dimisit, et quietum clamavit monachis ejusdem loci, assencientibus et laudantibus uxore sua Bassilia cum lib[e]risa et Girardo, fratre conjugis sue ; exceptis duobus solidis qui, singulis annis, a prefatis monachis ei persolvendi sunt. Ut autem litisb et calumpnie in posterum precedatur occasio, hanc immunitatem et libertatem memorate ville laudavi et concessi, statuens ut idem Gervasius et quicumque predictos duos solidos post eum habiturus est, preter ipsos in eadem villa nichil exigant, nec ullis eam vexationibus inquietent, etc. Actum .


395 Damery, ca. et ar. Epernay.
174 Sainte-Gemme, ca. Châtillon-sur-Marne, ar. Reims. L'autel fut donné à St-Martin en 1096 par Hugues, évêque de Soissons (t. I, p. 118).
a B libris.
b B litteris.

Henri, comte palatin de Troyes, assure au prieuré de Ste-Gemme 20 setiers de blé de rente en échange de revenus qui lui ont été concédés.

  • A Original perdu.
  • B Vidimus de 1284, par « magistri Rufinus de Ficeclo cononicus, et Nicolaus de Ferrarus, officiales Remenses. »  Arch. nat., S 1434, nº 9.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Henricus, Trecensis comes palatinus, tam presentium existencie quam future posteritati notum facio quod redditum quemdam ecclesie Ste Gemme apud Aceyum396 de assensu monachorum Ste Gemme, in manum meam accepi, pro cujus restitutione xx sextarios frumenti, singulis annis, ad Stam Gemmam accipiendos, pref. ecclesie que cum omnibus bonis suis sub illustrissimi regis Francie custodia consistit, assignavi eo tenore ut, cum ministerialis meus per manus monachorum Ste Gemme qui in villa et territorio ejusdem loci, cum omni justicia, viariam et vicecomitatum habent, frumentum quod pro theloneo debetur, apud Stam Gemmam, serviente monachorum precedente, et etiam mensurante, frumentum collegerit, ejusdem loci monachi xx sextarios ipsius frumenti primitus per se accipient ibidem, et gagia per manus monachorum capta pro defectu frumenti in districtu eorumdem monachorum apud Stam Gemmam septem diebus et septem noctibus remanebunt. Et ut hec commutatio rata et inconcussa permaneat, eam sigilli mei impressione et testium subnotatione confirmari precepi.

Hujus confirmationis testes affuerunt : Nicolaus capellanus, magister Hugo de Monterampon, Haycius de Planciaco397, Ansellus de Triangulo buticulariusa, Gaufridus Brulars, Obertus de Petraponte397, Petrus Bristaldus, Theobaldus de Mutri399, Gervasius marescallus. Actum est hoc apud Minciacum397, .


396 Acy, ca. Braisne, ar. Soissons (Aisne).
397 Plancy, probablement Blanzy-lès-Fismes, même canton. — Pierrepont-en-Laonnais, ca. Marle, ar. Laon. — Mitry-Claye, comm. Mitry-Mory, ca. Claye-Souilly, ar. Meaux. — Maincy, ca. Avize, ar. Epernay.
a berciclarius B.
399 Nesles-la-Vallée, ca. L'Isle-Adam.

Adam IV, châtelain de l'Isle-Adam, confirme les dons de ses devanciers et de ses vassaux à l'église Notre-Dame de l'Isle, et en ajoute de nouveaux.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 118, incomplète et non collationnée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 129'.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 153.
  • E Copie du xviiie s., Arch. nat., S 1420, nº 47, d'après B comme les précédentes.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Noverint tam presentes quam posteri, quod ego Adam, dominus de Insula, omnes elemosinas quas Ansellus, pater meus, et predecessores mei, et feodorum meorum possessores, ecclesie Bte Marie de Insula et monachis ibi Deo militantibus pro animabus suis, et quiete imperpetuum concedo : Apud Bethlencurt, xx solidos de censu annuatim, et duos curticulos, consuetudines reddentes398. Apud Freovillam, hospites, decimam, censum et terram. Apud Valmondeis, duos hospites et censum. Ad granchiam de Parmeno, v sextarios hyemalis annone. Apud Insulam, omnem censum granchiarum que foro contigue sunt ; exceptis illis granchiis que juxta clausum meum sunt, in quibus etiam medietatem censusa monachi habent ; et totius telonei medietatem. Quicquid etiam monachi habent apud Parmenum et circa forum, tam in terris quam in vineis, quod scilicet ad feodum meum pertinet concedo. In castro etiam Insule, x sol. de stalagio et duos hospites. Apud Nogentum, censum, hospites et terram. Apud Meriel, totam decimam. Apud Vilers, etb granchiam, decimam et terram. Apud Roissiacum, hospites et terram, et ejusdem terre justiciam et viatoriam. In Retondu et in bosco Buchardi, in parte scilicet Odonis de Roissiaco, usuarium suum.

Ego vero Adam, pro anima mea et pro animabus amicorum meorum, assensu uxoris mee et filiorum meorum Anselli et Theobaldi, Adam, do in elemosinam eidem ecclesie et cisdemc monachis apud Bellencurt unum curtilem ; apud Valmondeis unum hospitem ; apud Nogentum unum hospitem ; in granchia Parmeni, i sextarium avene ; apud Buteri, unam culturam quam rustici ejusdem ville ad medietatem faciunt. Ad victum etiam capellani ejusdem ecclesie, dimidium modium annone annuatim. Captionem quoque quam super hospites Bte Marie apud Nogentum habebam, quietam dimitto. Omnium autem elemosinarum quas monachi habent, undecunque date fuerint, me defensorem, prout ratio dictaverit, per omnia promitto, etc. d.


398 Jouy-le-Comte ; Frouville ; Valmondois ; Mériel ; Villiers-Adam ; Courcelles, hameau de Presles ; Parmain, hameau de Jouy-le-Comte ; Nogent, comm. de l'Isle Adam ; ca. L'Isle-Adam, ar. Pontoise. — Balincourt, comm. Arronville, ca. Marines, ar. Pontoise. — Butry, hameau d'Auvers-sur-Oise ca. Pontoise.
a censu B.
b sic en B ; un mot paraît avoir été oublié.
c ejusdem B.
d sic en B. — La date de la pièce est perdue. Elle doit se placer peu après la mort d'Anseau Ier, qu'en 1162 Louis VII qualifie « familiaris noster bone memorie ». Elle est antérieure aux lettres de l'évêque Henri confirmant la donation des dîmes du vin à l'Isle-Adam, Parmain et Boullonville ; car les donateurs étaient assurément possesseurs de fiefs dans la châtellenie de l'Isle, et leurs libéralités ne sont pas mentionnées dans la charte d'Adam IV, qui en relate de moins importantes. Adam IV mourut entre 1186 et 1189 (Appendices au Cartul. de St-Martin de Pontoise, pp. 419-420).

Henri de France, évêque de Beauvais, approuve la restitution des dîmes du vin à l'Isle-Adam, Parmain et Boullonville, faite à l'église Notre-Dame de l'Isle par Godefroi de Jouy et Raoul de Courcelles.

  • A Original perdu.
  • B Copie du xviiie s., Arch. nat., S 1420, nº 11 ; ex autographo.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Henricus Belvacensis dictus episcopus, universis notum fieri volumus t. f. q. p. quod Godefridus de Joiaco, saluti anime sue providere volens, Radulfus quoque de Curcellis398, eadem de causa, totam decimam vini de Insula, de Parmanio, de Bolonvilla, quam, quia laici erant, injuste possidebant, ecclesie Bte Marie de Insula reddiderunt, ab eadem ecclesia in perpetuum possidendam. Pred. vero ecclesia de eadem decima presbitero de Joiaco annuatim unum modium frumenti persolvet. In decima quoque annone de Parmanio dimidium modium suprad. Godefridus prefate concessit ecclesie. Preter hec autem Hugo de Novavilla presbiter, terciam partem totius decime de Nigella399 quam jure hereditario possidebat, prenominate ecclesie concessit. Quia vero elemosinas fidelium nostrum est approbare, et prout res exigit, litteris confirmare, predictorum fidelium elemosinas sigilli nostri auctoritate firmamus ut in perpetuum rate permaneant et inconcusse. Si quis vero ausu temerario donationes istas infringere presumpserit, anathema sit.

, regisLudovici filio, fratre nostro.


398 Jouy-le-Comte ; Frouville ; Valmondois ; Mériel ; Villiers-Adam ; Courcelles, hameau de Presles ; Parmain, hameau de Jouy-le-Comte ; Nogent, comm. de l'Isle Adam ; ca. L'Isle-Adam, ar. Pontoise. — Balincourt, comm. Arronville, ca. Marines, ar. Pontoise. — Butry, hameau d'Auvers-sur-Oise ca. Pontoise.
399 Nesles-la-Vallée, ca. L'Isle-Adam.

Mathieu II, comte de Beaumont-sur-Oise, confirme aux moines de St-Léonor les rentes sur le travers du pont qui leur ont été consenties par son père Mathieu I en raison de la construction de ce pont de pierre.

  • A Original perdu.
  • B « Vetera copia pergamenea », peut-être identique à D.
  • C Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 113 incomplète de toute la fin, collationnée et complétée sur B.
  • D Cartulaire ancien de St-Léonor (perdu).
  • E Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 121', d'après C incomplet.
  • F « Copie collationnée du Cartulaire contenant les lettres du prieuré de St-Léonor de Beaumont-sur-Oise, de la dépendance de St-Martin-des-Champs... en parchemin, lequel contient deux cayers dont le premier... contient quatorze feuillets " par " Gerault Simon, bourgeois de Beaumont-sur-Oise et garde du scel de la chastellenie de ce mesme lieu, transcript le vendredi 12 février 1500 » [1501, nouv. style].
  • G Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 144'.
  • H Copie de F. dans le vol. 186 de la Coll. Gaignières, actuellement ms. lat. 9974, fol. 16'.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine sanctea et individue Trinitatis. Amen. Quoniam temporum diuturnitate et rerum instabilitate facta hominum deleri noscuntur, nisi litterarum apicibus denotata, succedentium memorie tradanturb, ego Matheus, Dei pacientiac comes Bellimontis, notum facio t. p. q. f.d quod pie memoriee Matheus comesf, pater meus, voluntate meag et consilio, fratrisque mei Hugonish assensu, dedit Deo et ecclesie Bti Leonoriii et monachis ibidem Deo servientibus, pro salute anime sue et inj compensatione operis pontis lapidei, quem ipsik a fundamento extruxeruntl, centum solidos Belvacensium de transversu ejusdem pontis annuatim accipiendos, et decem minas salis.

mUt igitur hoc donum ratum et inviolabile in perpetuum maneat, litteris adnotari et sigilli mei auctoritate roborari feci. Insuper et terminos in quibus predicta a transversario pontis, quicumque ille fuerit, remota omni occasione et dilatione, sicut precepit pater meus, monachis persolventur, assignare volui : ad Edictum, xx solidos ; , xx sol. ; , xx sol., , xx sol. ; , xx sol. Sal enim infra predictos terminos reddeturn.

oHujus rei testes sunt : Petrus de Borrencq, Petrus de Roncherolliisp, Arnulfusq de Husseio, Petrus de Vallibus. Ruricusr de Conflens, Odo prepositus, Lambertus camberlencuss, Gislebertust Nicolai.


a H omet les trois mots suivants.
b H omet tout le préambule.
c H « Dei gratia ».
d H omet « tam presentibus quam futuris ».
e H omet « pie memorie ».
f H omet « comes ».
g H omet « et consilio ».
h H omet « assensu ».
i H remplace tout ce passage par « pro ».
j H remplace tout ce passage par « pro ».
k H remplace « ipsi " par " monachi ».
l H construxerunt.
m H résume ainsi tout cet alinéa : « Quod ut firmum permaneat, sigilli mei munimine feci roborari. »
n H résume ainsi tout cet alinéa : « Quod ut firmum permaneat, sigilli mei munimine feci roborari. »
o H omet « hujus rei ». C. primitif, E, G suppriment toute la fin de l'acte.
p H Boucheratis ; a Boutherolis.
q C Arnulphus.
r C et H Buricus ; a Bircitus.
s H cambellentus.
t H Vislebertus.

Le prieur Thibaud III échange avec l'abbaye St-Lucien de Beauvais ce que sa communauté possédait à St-Omer-en-Chaussée, Milly, Conty et Ons-en-Bray, contre les revenus dont St-Lucien jouissait à Louvres et Puiseux et contre une rente de sept livres que Saint-Lucien devra lui payer annuellement à Paris. — Pierre, abbé de St-Lucien, confirme cet échange par des lettres identiques.

  • A1 Original, Coll. de Picardie (Dom Grenier), Bibl. Nat., vol. 304, fol. 3.
  • A2 Original muni d'un sceau endommagé, Arch. nat., S 1333, nº 11.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 95, collationnée sur A.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 94.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 115.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego frater Theobaldus prior Sancti Martini de Campis notum facio tam f. q. p. quod quicquid habemus apud Sanctum Audomarum55 et decimam pedagii de Miliaco et quod habemus in pedagio de Conti et modium unum frumenti in molendino de Huns251 hoc totum concessimus ecclesie Sancti Luciani Belvacensis, assensu totius capituli nostri, et quicquid juris habemus in his predictis, in prenominatam ecclesiam totum sine diminutione transfudimus. Sub tali quidem pactione quod ecclesia Sancti Martini de Campis, jure perpetuo, possidebit quicquid terre et redditus habebat ecclesia Sancti Luciani apud Puteolos et apud Luvres68. Insuper quod ecclesia Sancti Luciani persolvet Beato Martino apud Parisius vii. libras Belvacensis monete singulis annis, sexaginta videlicet et x. solidos , et alios lxta et xcem solidos . Quod si ecclesia Sancti Luciani summam predictam statuto termino non persolverit, tercia persolvet legem xcem sol. Similiter si non reddiderit, eandem legem, xcem scilicet sol., persolvet Beato Martino sequenti die post octabas. Si vero, quod absit, statutis terminis neque consum neque legem ecclesia Belvacensis Sancto Martino reddiderit, tunc omnes ecclesie Sancti Luciani que in episcopatu Belvacensi constitute sunt, a divino officio cessabunt sine alio judicio vel placito donec ecclesia Sancti Luciani de predicto censu et lege ecclesie Sancti Martini satisfecerit. Hec autem pactio inter utramque ecclesiam firmata est, ita quod carta Sancti Luciani signata est sigillo Sancti Martini, et carta Sancti Martini signata est sigillo Sancti Luciani. Actum Parisius, apud Sanctum Martinum de Campis, .

Ego frater Petrus, abbas Sancti Luciani Belvacensis, notum facio t. f. q. p. quod Theobaldus, venerabilis prior Sancti Martini de Campis, quicquid habebat apud Sanctum Audomarum — — hoc totum concessit ecclesie Sti Luciani Belvacensis, assensu tocius capituli sui, et quicquid juris habebat — — sine diminutione transfudit. Sub tali quidem pactione — — .


55 Saint-Omer-en-Chaussée, ca. Marseille, ar. Beauvais, voisin de Milly-sur-Thérain. Cf. t. I, pp. 203 et 349.
251 Ons-en-Bray, ca. Auneuil, ar. Beauvais. Cf. t. I, p. 277.
68 Louvres, Puiseux-lès-Louvres, Fontenay-lès-Louvres, ca. Luzarches, ar. Pontoise (Cf. t. I, pp. 121, 132, 246).

Renaud Ier, évêque de Meaux, constate que Hugues de La Chapelle a engagé, pour 40 livres de Provins, à St-Martin-des-Champs, la dîme de Boularre tenue par lui de Guy de Garlande et d'Arnoul dit Judas [de La Chapelle].

  • A Original scellé, Arch. nat., L 876, nº 58.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 58, collationnée sur A.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 57'.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 61'.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego R[eginaldus], Dei gratia, Meldensisa episcopus, notum fieri volo t. p. q. f. quod Hugo de Capella invadiavit Sto Martino de Campis quicquid habebat in decima de Boloirre excepto vino, pro XXXXª libris pruvinensibus. Hoc autem vadium concesserunt filii ejus et filie et illi similiter de quorum feudo ipsam decimam tenet, videlicet Guido de Garlanda a quo medietatem decime tenet, et Ernulfus cognomento Judas a quo et aliam medietatem tenet, et filii Arnulfi, et Johannes Gratepechit de quo ipse Arnulfus tenet. Sciendum quod ipse Hugo de Capella pluvivitb in presencia nostra, et cum eo filius ejus Terricus, et nepos ejus Galo et Johannes Gratepechit, et Johannes Bos in manu Hugonis de Montegoilon400 portare garandiam plenam Sto Martino, nec redimendam esse nisi de suis propriis denariis et ad suum proprium opus. Hec autem decima in parochia Sancti Martini est de Veteri Creceio. Nos autem auctoritate pontificali predictum vadium laudamus et confirmamus, et sigillo nostro munimus, et hanc petitionem perturbantes ecclesiastice justicie subicimus.


a Renaud I, abbé de Jouy, fut élu évêque de Meaux après la mort de Manassé le 26 avril 1158. Il est encore cité en 1161 et dès l'année suivante le siège était rempli par Etienne, frère de Gautier de Nemours, chambellan de Louis VII et de Philippe Auguste (Gallia christiana, VIII, 1614-1615).
b Sic pour « plegivit », se porta pleige ou garant.
400 Montaiguillon, comm. de Louan, ca. Villiers-St-Georges, ar. Provins (Seine-et-Marne).

Gundacre, chevalier de Creil, en présence de l'évêque de Beauvais Henri, concède la grosse dîme de Brenouille et du Plessis Belleville à St-Nicolas d'Acy, et reçoit 23 livres provinoises du sacristain Giroud.

Carta de minuta decima de villa bernosaa.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 74, non collationnée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 72.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 83.
  • E Cartulaire de St-Nicolas d'Acy (perdu), fol. 2.
  • F Copie du xviiie s., Coll. Moreau, t. LXXV, fol. 194, collationnée par Afforty, d'après E.
  • G Copie d'Afforty, Coll. de Senlis, XIV, 255, d'après E.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum facimus tam presentibus quam futuris quod quidam miles de Credulio, Gundacres nomine, ecclesie Beati Nicholai totam minutam decimam de villa Bernosa178 et de b Plesseio401 in elemosinam dedit. Postea vero, ab amicis sano accepto consilio, pro magna decima earumdem villarum, a domno Giroldo, jamdicte ecclesie sacrista, viginti tres libras Pruviniensis monete accepit, eamque apud Sanctum Xristoforum402 coram domno Henrico, Belvacensi episcopo, ecclesie Sti Nicholai jure perpetuo possidendam dereliquit. Et, ut inconvulsum et stabile permaneret, ipse Gundacres, uxor ejus et filii, coram amicis suis et fidelibus testibus assistentibus, manus super altare beati Nicholai posuerunt, et ne aliquando ecclesia Sti Nicholai pro illa decima aliquod detrimentum patieretur, ab ipso Gundacre, et ab amicis suis, videlicet Odone qui dicitur li Poz, Petro etiamc de Fontenise, Anselmo Talleferd, monachi in eadem ecclesia Deo servientes, fidem acceperunt, auctoritate sigilli Belvacensis episcopi firmaverunt. fHujus rei testes sunt Hugo de Pratis, Odo li Poz et multi alii.


a Titre en F.
178 Brenouille, ca. Liancourt, ar. Clermont (Oise). — Rouvroy-les-Merles, ca. Breteuil, ar. Clermont.
b Plessis B C D F.
401 Plessis-Belleville, ca. Nanteuil, arr. Senlis.
402 St-Christophe, éc. Fleurines, ca. Pont-Ste-Maxence, ar. Senlis.
c F G omettent « etiam ».
e Tallefer G.
d Fontenes B C D, Fonterres F.
f La fin marque en F G.

Le prieur Thibaud III rappelle qu'Aubert, préchantre de Paris, donateur de la prébende d'Étampes, offrit en outre à St-Martin-des-Champs ses vignes à Belleville acquises de Saint-Victor, sa maison et des vignes aux Thermes, sa maison et son domaine de Vitry-sur-Seine, moyennant une rente viagère de neuf livres, des pelisses d'agneau et des bottes à la St-Martin d'hiver. Aubert donnera désormais 20 sols par an pour une pitance aux moines. Témoins, l'évêque Maurice, Laurent prieur de Saint-Denis de la Châtre et autres.

  • A Original jadis scellé, Arch. nat., L 876, nº 87.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 99', collationnée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 100.
  • D Copie du xve s., Arch. nat., LL 1353, fol. 122.
  • E Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1399, fol. 19 (avec la date 1137).
  • a Marrier, Monasterii S. M. de Campis historia, p. 441.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Notum sit omnibus quod venerabilis amicus noster, domnus Albertus, canonicus et cantor Parisiensis404 dedit nobis pro remedio anime sue, prebendam suam de Stampis, in ecclesia Beate Marie, totam integram absque ulla retentione, et jam habemus eam. Dedit et nobis vineas suas de Saviis quas emit a Sancto Victore, et domum suam de Thermis, cum vinea que ad eam pertinet ; domum etiam suam de Vitriaco79 cum vineis quas de Sancto Martino tenet et cum omnibus que ibi acquisivit, vel acquisierit. Insuper dimisit nobis omnia mobilia que inventa fuerint ad mortem ejus, que sub legitimis testibus alibi non dederit, et tres tonnas novas ; corporis etiam proprii sepulturam, nisi eam alibi dimiserit. Ego quoque, frater Theobaldus, prior Sancti Martini de Campis, et omnes seniores nostri concedimus ei ut, singulis annis , de nostro proprio donentur ei novem libre Parisiensium denariorum, quamdiu id ei placuerit accipere, et , agnina pelicia et nocturnales qui vulgo bote dicuntur. Ipse quoque cantor constituit nobis et promittit quod, singulis annis que Quinquagesima vocatur, dabit xx. solidos ad refectionem fratrum. Nos etiam constituimus ei ut, post mortem ad anniversarium ejus faciendum, tribuantur xx solidi ad refectionem fratrum, de redditibus ejus quos ecclesia habuerit, nullique Priori, nulli Camerario, nullique persone liceat ejus anniversarium hac benedictione defraudare. Quod si placuerit ei has ix libras in vita sua nobis dimittere, ut jam deinceps nihil inde accipiat, vult tamen idem cantor et nos concedimus ut, de redditibus quos tunc habebimus, nos nihilominus xx. solidos demus ad refectionem in die qua prediximus faciendam, et post mortem ad anniversarium ejus, sine diminutione vel in vita, vel in morte.

Signum magistri Mauricii episcopi. S. Willelmi de Peveris405. S. Roberti de Sancto Johanne. S. Aimonis. S. magistri Frederici de Corbolio. S. Costabuli. De monachis : S. Theobaldi prioris. S. Symonis subprioris. S. Theobaldi infirmarii. S. Laurentii, prioris de Carcere.


404 L'obituaire de St-Martin-des-Champs (ms. 1344 A de la Bibl. Mazarine) porte au 19 décembre : « Aubertus, precentor Parisiensis ". — Dans la liste des anniversaires solennels, se trouve cette mention : » Item orare tenemur pro domino Alberto precentore ecclesie Parisiensis qui dedit nobis prebendam Sancte Marie de Stampis ; item, apud Vitriacum dedit nobis undecim arpenta vinearum, cum universa supellectili vineis apta. Proterea dedit nobis lx libras parisienses ad emendos redditus. Insuper, ad faciendum sacellum Dive Marie, l libras. De quibus bonis olim camerarius et infirmarius debebant generale conventui ». On voit que cette pitance avait été supprimée au temps du prieur Etienne Gentil, mort en 1536. (Molinier, Obit. de la prov. de Sens, I, 474, 486). La date funèbre inscrite en cet obituaire est confirmée par celui de Saint-Victor, avec une différence d'un jour ; il porte au 18 décembre : « Item anniversarium Alberti precentoris Parisiensis, de quo habuimus decem marcas argenti ». (Ib., p. 606). Aussi n'attacherons-nous aucune valeur à la date du 2 juillet, où son obit figure au Nécrologe de la Cathédrale, ayant eu l'occasion de constater que ses mentions sont trop souvent arbitraires (Ib., p. 159). Aubert figure encore comme préchantre en 1174 dans un acte publié par Mortel dans son étude sur Maurice de Sully (Mém. de la Soc. de l'Hist. de Paris, t. XIV), et dès 1175, Gautier son successeur apparaît dans la charte 423 de ce Recueil. La date funèbre d'Aubert : 18 décembre 1174, est à substituer à celle plus vague « vers 1180 » donnée par Molinier. Voir, nº420, la mention d'autres dons du préchantre Aubert au monastère des Champs.
79 Vitry-sur-Seine, ca. Ivry-sur-Seine, ar. Sceaux (Cf. t. I, p. 37).
405 Pithiviers (Loiret). La suite du texte manque en B C D.

Gervais de Chamigny, de concert avec ses frères Hugues, Gasce et Nivard chevaliers, et avec sa femme Elisabeth, et du consentement du seigneur féodal Hugues de Chamigny, donne une famille de serfs à l'église St-Pierre de Choisy.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 116, incomplète, non collationnée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 126.
  • D Copie du xvie s., 1353, fol. 126.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Noverint universi presentes litteras inspecturi quod ego Gervasius de Chaminiaco406, ob salutem anime mee et antecessorum meorum, dedi in elemosinam perpetuam Deo et ecclesie monachorum Sti Petri de Choisiaco407 homines meos de corpore, Columbum scilicet et uxorem ejus, et filiam suam, et Richardum nepotem ejusdem Columbi ; assentienbus benigne et concedentibus uxore mea Helisabeth et fratribus meis Hugone, Gaucone et Nivardo militibus. Et ut hoc ratum sit, ego Hugo de Chaminiaco de cujus feodo res movet, presentem elemosinam presenti scripto et sigillo meo, eis confirmavi, etc...


406 La date approximative de cet acte est très vague. Nivard de Chamigny, frère de Gervais, donna en 1163 une charte à laquelle souscrit Simon d'Oisy, vicomte de la Ferté-Ançoul. (Cf. note 30, p. 25).
407 St-Pierre de Choisy-en-Brie (D. Marrier, p. 525).

Guillaume Louvel, châtelain d'Ivry, garantit dans toute l'étendue de sa terre, la sécurité de tout ce qui peut appartenir à l'église de Gournay-sur-Marne.

  • A Original Arch. nat., S 1417, nº 107.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol. 33'.
  • a Depoin, Cartulaire de St-Martin de Pontoise, Appendices, p. 474, note 936, d'après B.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Notum sit omnibus t. p. q. f. quod ego Willelmus Lupellus de Ivreio408 dedi ecclesie Ste Marie de Gornaio et monachis ibidem servientibus quietudinema ex omnibus suis propriis rebus per totam terram meam, pro salute mea et uxoris mee Mathildis, et pro anima Roberti filii mei408, et animabus parentum et amicorum meorum, testibus Rotrocho episcopo Ebroicense, et G[aleranno] comite Mellenti, et Roberto filio suo, et uxore mea Mathildi, et Agnete comitissa Mellenti et Rogerio capellano, et magistro Herveo, et Rogerio de Altaribus, Willelmo de Pinub Radulfo Harenc, Alano de Nevillac.


408 Guillaume Louvel d'Ivry, fils d'Ascelin Goël, mourut entre 1162 et 1173. Robert IV, fils aîné de Guillaume Louvel, lui est associé dans plusieurs actes. Il ne survécut pas à son père, auquel succéda un fils cadet, Galeran Ier d'Ivry. Mahaud, femme de Guillaume, était sœur de Galeran II, comte de Meulan, témoin, avec la comtesse Agnès, de l'acte ci-dessus. Galeran II mourut le 9 avril 1166. (Depoin, Appendices au Cartulaire de St-Martin de Pontoise, pp. 322, 474). Rotrou fut évêque d'Evreux de 1139 à 1165 ; il fut transféré à Rouen après la mort de l'archevêque Hugues III (11 novembre 1146).
a B consuetudinem.
b B Willelmo de P., Roberto de Formevillis, Radulpho Harenc.
c B de Neuilli.

Le pape Alexandre III, étant à Sens, fixe à trois marcs d'argent la rente à payer par St-Martin-des-Champs à St-Martin de Tours pour l'église de Pas.

  • A Original scellé de plomb, Arch. nat., S 1334, nº 1 précédemment L 231.
  • B1 Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 14
  • B2 Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 14.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1353, fol. 14'.
  • a Marrier, Monasterii Sti Martini de C. historia, p. 352.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Jaffé, Regesta Pontificum, t. II. p. 179, nº 11010.
D'après b.

Alexander, episcopus servus servorum Dei dilectis filiis 1 priori et fratribus Sti Martini de Campis. Cum inter vos et dilectos filios nostros Canonicos Sti Martini Turonensis, super ecclesia Sti Martini de Passo, coram nobis olim controversia tractaretur, ejusdem ecclesie possessionem jamdictis canonicis adjudicavimus, questione proprietatis integra reservata ; ita quidem quod religio ibidem institui de consilio nostro deberet. Postmodum vero cum in nostra presencia super proprietate sepius questio tractata fuisset, causa pendente et adhuc dubia existente, de communi fratrum nostrorum consilio, auctoritate qua fungimur statuimus ut Cluniacensium fratrum religio perpetuis ibidem deberet temporibus observari, et per fratres vestri monasterii ordinari ; ita tamen quod canonicis supradictis tres marcas ad pondus Trecense, vel ipsius unius prebende ecclesie redditus, utrum idem Canonici preeligerint, annis singulis solveretis. Quoniam igitur ipsi in sua obstinatione sistentes, infra terminum sibi a nobis prefixum, alterum predictorum eligere contempserunt, Apostolica auctoritate censemus, ut a proximis duos annos eisdem tres marcas annuatim solvatis, ita quidem quod ipsi liberam habeant facultatem interim alterum prescriptorum quod voluerint eligendi. Si autem illas a nobis infra duos annos recipere forte noluerint, nullum id ecclesie vestre prejudicium faciat, nec eas postea solvere compellamini. Ceterum si infra biennium utrum, tres marcas annuatim, an potius unius prebende redditus, maluerint, eligere recusaverint, vos eis ex tunc nonnisi tres marcas quotannis eis solvere teneamini.

.


1 (blanc)

Barthélemi, évêque de Beauvais, constate que, moyennant 60 sols parisis que leur a versés Aleaume, prieur de St-Nicolas d'Acy, Raoul de Balagny, sa femme Eudeline, fille d'Aszon de Mello, et leur fils Raoul ont renoncé à toute revendication sur le clos de vigne légué au prieuré par le chantre de Senlis, Barthélemi dont ils étaient héritiers, et à la perception d'une rente de six muids d'avoine due par les moines à cause de la terre de Chantilly, échue à Raoul du chef de sa femme Eudeline de Mello.

Carta Bartholomei Belvacensis episcopi de terra Chantillia.

  • A Original jadis conservé aux archives du prieuré d'Acy.
  • B Cartularium S. Nicholai, p. 45 (perdu).
  • C Copie collationnée par Afforty, d'après A, coll. Moreau, LXXIII, 130.
  • D Copie de B, Bibliothèque de Senlis, collection Afforty, XIX, 326.
  • a Vattier, Comité archéol. de Senlis, 1886, d'après D.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Bartholomeus, Belvacensis episcopus, universis fidelibus in perpetuum. Notam fieri volumus tam futuris quam presentibus quod ecclesia Sti Nicholai de Aci Radulfo de Balegni, genero Aszonis de Melloto, singulis annis sex minas annone reddebat pro terra de Chantilli, que ex parte Odelineb, uxoris sue, illi accidebatc. Preterea in clauso vinee que fuit Bartholomei cantoris jus hereditarium clamabat. Has autem sex minas et clausi vinee hereditatem, Radulfus et Odelinab, ejus uxor, et Radulfus, eorum filius, prius dicte ecclesie in elemosinam libere et quiete in perpetuum dederunt, et donum super altare posuerunt ; ideoque, de beneficio Ecclesie, sexaginta solidos Parisiensium ab Alelmo, priore hujusd loci, receperunt. Ut igitur donatio illa firma et inconcussa maneat, et a nullo deinceps infirmari, aut aliquo modo commutari valeat, eam sigilli nostri auctoritate firmavimus et presentis scripti patrocinio communivimus.

Actum .


a Titre de la charte en B.
b Adeline B.
c B ajoute « et ».
d illius D.
e D traduit les chiffres.

Le roi Louis VII accorde aux Bons-hommes de Grandmont une résidence entourée de fossés, au bois de Vincennes ; les communautés des Fossés [St-Maur], de St-Martin-des-Champs et de St-Lazare, renonçant à tout droit d'usage dans la partie du bois comprise entre les fossés.

  • A Original perdu.
  • B Copie du xviiie s., certifiée, Arch. nat., K 182, nº 73.
  • a Dubreul, Antiquités de Paris, p. 123.
  • b Félibien, Hist. de Paris, III, 64.
  • c Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Martène, Thesaurus Anecdotorum, I, 463.
  • Malingre, Antiq. de Paris, VI, 105.
  • Luchaire, Actes de Louis VII, nº 508, 261.
D'après c.

Ludovicus Dei gratia Francorum rex. Noverint universi presenter pariter et futuri quod Nos amore Dei et anime nostre salutis intuitu, dedimus et concessimus Bonis Hominibus de ordine Grandimontensi locum ad habitandum in nemore de Vincennis, et totum nemus cum fundo terre, sicut fossatis undique cingitur, libere, quiete et pacifice in perpetuum possidendum, et ad faciendum quicquid voluerint de predictis. Sciendum vero est quod, ad preces nostras, abbas et conventus Fossatensis, prior et conventus Sancti Martini de Campis, et prior ac conventus Sancti Lazari Parisiensis, omne jus et usagium, quod habebant in dicto nemore quod infra predicta fossata continetur, supradictis Bonis Hominibus penitus quictaverunt. Dedimus etiam et concessimus in perpetuam elemosinam supradictis Bonis Hominibus sex modios et dimidium frumenti recipiendos annuatim in grangia nostra Gonesse. Ut hoc ratum permaneat, scripto commendari et sigilli nostri auctoritate confirmari precipimus.

Actum Parisius, , astantibus in palatio nostro quorum nomina supposita sunt et signa. Signum comitis Theobaldi. S. Mathei camerarii. S. Guidonis buticularii. S. Radulphi constabularii. Data per manum Hugonis cancellarii, episcopi Suessionensis.

Roger, abbé des Fossés [Saint-Maur], notifie que les moines de St-Martin ont acquis de Pierre de Clacy, pour vingt livres de Provins, seize sols de cens à Noisy-le-Sec. Pierre a prêté caution par serment que lui, sire Guillaume de Cornillon et sire Soudan [de Massy] leur beau-père, garantiraient cette vente. L'abbaye de Fossés renonce à tout droit sur les cens de Noisy.

  • A Original Arch. nat., S 1406, nº 1, jadis scellé.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 93, non collationnée.
  • C Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 93.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 113'.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego fratera Rogerius, Dei gratia, Fossatensis abbas, notum facio p. et f. quod domnus Petrus de Claciaco habebat xvi solidos censualesb apud Noisiacum, quos monachi Sti Martini de Campis, pro vingintic libris Proviniensis monete, ab eo emerunt. Quicquid autem ad ecclesiam nostram super hoc spectabat, assensu capituli nostri, quietum eis et sine reclamationed imperpetuum concedimus. Notum etiam facio quod idem Petrus pred. monachis juratoriam caucionem prestitit, se et dominum Guillermum de Corneillume et domnum Soltanum, socerum suum, garandiam prestaturos, si quis super hac re questionem movere temptaverit, quoad ipsi vixerint. Juramento etiam fîrmavit quod heredes sui, post obitum ipsius, eandem garandiam prestabunt. Quod ne aliquis aliquando negare vel violare presumat, presenti sigillo et presentium testium depositione roboravimus. Sacerdos de Campiniaco Bernerius, Guillermusf Corneillumg, Buauduinus miles de Campiniaco, Garnerius, famulus Sti Petri Fossatensis ; Ivuin major Bundiis ; Guillermus major Pentin ; Drogo major Noisi, et Guido, forestarii ; Johannes, Fulco cementarius de Noisi, Johannes major de Varens ; Berengarius camerarius, Normannus, Guibertus, Guillermus prior Fossatis ; Fulcherius conversus, Teobaudus, Hugo de Gornaco, Sanson, Laurenciush. Hoc autem factum est .


a B omet « frater ».
b censales B.
c viginti duabus B.
d reclamatio B.
e Cornillum B.
f B ajoute « de ».
g B omet toutes les souscriptions intercalaires et les remplace par ces mots : « et alii ».
h B omet toutes les souscriptions intercalaires et les remplace par ces mots : « et alii ».
i Mº Cº LXº IIIº B.

Le pape Alexandre III approuve la composition conclue entre Thibaud III, prieur de St-Martin-des-Champs et Pierre, curé de Crespières, par l'arbitrage de Maurice évêque de Paris et de Hugues V, abbé de Saint-Germain-des-Prés.

  • A Original scellé de plomb. Arch. nat., S 1343, nº 5 (précédemment L 231).
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 16.
  • C Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 15.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 15.
  • E Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1358, fol. 42.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Jaffé-Wattenbach, t. II, p. 11191, nº 179, avec cette mention : « Bulla omni suspicione caret. »
D'après a.

Alexander episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis T[heobaldo] priori et fratribus Sti Martini de Campis, salutem et Apostolicam benedictionem. Justis petentium desideriis dignum est nos facilem prebere consensuma et vota que a rationis tramite non discordant, effectu sunt prosequente complendab. Eapropter, dilecti in Domino filii, vestris justis postulationibus grato concurrentesc assensu, compositionem inter vos etd P[etrum] presbiterum de Crisperiis, super redditibus decimis et oblationibus, et quibusdam aliis rebus, que ad pred. ecclesiam de Cresperiis pertinere noscantur, mediantibus siquidem venerabili fratre M[auricio], Parisiensi episcopo, et dilecto filio nostro Hu[gone], abbati Sancti Germani rationabiliter factam sicut in autentico scripto eorumdem noscitur contineri, vobis et per vos ecclesie vestre, auctoritate apostolica confirmamus — — .


a assensum E.
b passage omis par E.
c annuentes E.
d L. E.

Maurice de Sully, évêque de Paris, et Hugues V, abbé de St-Germain-des-Prés, mandataires du Saint-Siège, règlent un différend entre St-Martin-des-Champs et le curé de Crespières, Pierre, successeur de Geofroi.

  • A Original jadis scellé, Arch. nat., L 876, nº 63, en partie rongé ; les fragments disparus du texte, rétablis d'après F, sont placés entre crochets.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 47', collationnée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 47 (date 1160).
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 48 (date 1160).
  • E Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1358, fol. 83' (date 1155).
  • F Copie du xvie s., non datée ni authentiquée, Arch. nat., L 876, nº 64, d'après A encore intact.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Mauritius, Dei gratia, Parisiensis episcopus et Hugo abbas Sti Germani [de Pratis] notum f. t. p. q. f. controversiam [inter monachos Sti Martini de Campis et Petrum, presbiterum de Cresperiis] de redditibus ad ecclesiam dicti loci pertinentibus extitisse [et inde ad presenciam Dni Pape appellatum fuisse. Qui causam ipsam] ex consensu utriusque partis nobis commisit audiendam, et vel [amicabili compositione, vel fine debito terminandam.] Cum itaque diem ipsius constituissemus, interim pars utraque conveniens, in hunc [modum, lite sopita, paci consensit. Predictus Petrus] sacerdos et omnes ejus successores unum modium melioris frumenti de decima [a monachis in eorum granchia annuatim] tantum accipient. Decima quoque de Valle Coldrelle et duo arpenni terre absque [décime redditione, unus juxta viam Ulmorum] et alter juxta Crucem Buxalam, et vinea de Chauderun, quam idem Petrus tunc temporis possidebat [absque decime dacione] et hospites sicut Gaufridus presbiter, predecessor ejus, eos habuit, ipsius Petri presbiteri et ejus successorum erunt, et dimidia pars totius alterius terre que ante diem pacis data fuerat presbitero, et que danda erat in elemosinam presbitero in futuro, ejus erit ; altera vero pars dimidia monachorum erit, ita tamen quod de parte sua presbiter monachis decimam dabit. Si vero aliud quam terra vel annuum censuale Petro presbitero vel successoribus ejus donatum in elemosina fuit ante pacem, vel erit in futuro, quicquid sit, [totum] erit presbiteri sine participatione monachorum. Legata quoque monachis ipsorum propria erunt. De omnibus vero oblationibus predicte ecclesie in missis tam pro vivis quam defunctis, a quocumque celebrate fuerint, in purificationibus quoque et nuptiarum oblationibus, et de candela Sti Bartholomei, due partes erunt presbiteri, et tercia monachorum, exceptis omnibus confessionibus et baptisteriis, et omnibus sponsalibus, tantum que ad portam ecclesie a presbitero accipiuntur, et excepto denario panis benedicti, que omnia erunt propria presbitero ; terciam etiam partem annone que offertur , ad monachos pertinentem, concedunt ipsi monachi ex integro sacerdoti, eo tenore ut quod ad eos pertinet de sinodo et circada, loco eorum, singulis annis episcopo Carnotensi persolvat. Quod ut ratum et inconvulsum in posterum observetur, auctoritate apostolica, scripti etiam presentis annotatione, et sigillorum nostrorum impressione confîrmavimus.

Actum est hoc .

Galeran II, comte de Meulan, avec l'agrément de ses fils Robert II, Galeran, Amauri, Roger, Raoul, Etienne, renouvelle ses donations antérieures au prieuré de Gournay-sur-Marne ; il confirme en même temps l'ancienne dotation du monastère.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol. 20. En marge, d'une écriture du XVIIe siècle : « Visa et collata fuit presens carta ad suum autographum cui olim quatuor adpendebant sigilla, e quibus duo restant, tertio pene lacero et dirupto, singula sub duplici cauda coriacea.In uno effigies principissæ manu sinistra avem gestantis, estque istud sigillum oblongum. In altero quod rotundum est, visitur figura cataphracti, stricto ense, equum in habenas laxantis, et a tergo seu minore sigillo, facies humero tenus, cum his verbis : ROBERTUS PEREGRINUS.Notandum autem hæc sigilla ceræ esse viridis, quorum circumscriptiones vetustate corrosæ sunt et legi nequeunt. ».
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Hac ratione ea que fidelibus ecclesiis dantur, sigillis et cyrographis muniuntur, ut et quibus res ecclesiarum dentur et earumdem rerum confirmatio ad noticiam posterorum proferatur. Notum sit igitur t. p. q. f. quod ego Galerannus comes Mellenti et Agnes, uxor mea, pro remedio animarum nostrarum et parentum nostrorum, dedimus ecclesie Beate Marie de Gornaio decimas omnium reddituum denariorum, scilicet annone et vini que habemus apud Gornaium, apud Caudam, apud Torciacum et Villam Novam, apud Parisius et Medontam. Concessimus etiam modium salis apud Mellentum, et v millia allectium apud Pontem Audomari. Ecclesiam quoque de Cauda et furnum ejusdem castri, et furnum de Ponteolo, cum nemoris consuetudine. Quatuordecim solidos in terra Arroldi de Brolio. Terram de Campo Garneis. Terram Ulrici et xxti arpennos terre in Ambeeles423. Terram et silvam in Campo Mussoso. Terram et nemus que dicuntur Reimundi. Terram Ambesaci. Molendinum nostrum ad firmam pro vque modiis annone, cujus medietas erit frumenti, altera multurengie, et duodecim solidis. Apud Gornaium piscatoriam aque de Veteri Gornaio.

Concessimus insuper et presentis scripti privilegio munivimus, statuentes ut quascumque possessiones, quecumque bona eadem ecclesia, ex antecessorum nostrorum et aliorum fidelium dono vel concessione, inpresentiarum possidet, eo tenore firma et illibata inperpetuum permaneant. In quibus hec propriis duximus exprimenda vocabulis : Predictam videlicet ecclesiam, cum suis clausuris, et omnibus ad eam pertinentibus, que ab ipsis fundatoribus, Guidone Rubeo et ejus uxore Adelaida, et Ansello regis dapifero, assensu Parisiensis episcopi monasterio Bti Martini de Campis oblata est. Terram quoque de Luabum ; molendinum unum apud Gornaium. Totam villam Russiacum, et adherentem ei terram, terminis circumquaque fixis designatam. Silvam ejusdem ville ad monachorum et hospitum suorum usum. Nusiellum villam, cum ecclesia et omnibus ad eam pertinentibus. Apud Canoilum quicquid Albertus de Bri ibi habebat. Ecclesiam de Bercheriis. Ecclesiam de Ponteolo. Ecclesiam de Essonia, cum decimis et aliis omnibus ad predictas ecclesias pertinentibus.

Quinque arpennos terre Galterii de Derenci. Terram Aymardi. In vodo inter Gornaium et Calam, xv. arpennos pratorum. Capellam de Gornaio et xxli solidos in foro ejusdem castri ; et quicquid predicta ecclesia apud Torciacum et apud Campos villam (sic) possidet.

Acta sunt apud Bellomontem in palatio nostro, assistentibus et concedentibus filiis nostris Roberto, Galeranno, Almarico, Rogerio, Rodulpho, Stephano. ., coram hiis testibus : Willelmo de Garlanda, Roberto et Drogone fratribus ejus. Hugone vicecomite de Medonta332. Galterio de Longessa. Willelmo de Vallibus. Roberto de Formovilla346. Roberto filio Willermi. Thoma Bocello319. Pagano ejus famulo. Guidone et Morino.


423 Amboile, comm. de Boissy-St-Léger, ar. Corbeil.
332 Gautier II Hait, vicomte de Meulan, mourut probablement en 1136 ; sa fille Basle hérita de la vicomté et la porta à son mari Hugues IV, vicomte de Mantes (Depoin, Appendices au Cartulaire de St-Martin de Pontoise, pp. 334, 337). La femme de Gautier II se nommait Ermengarde : ce prénom et celui de sa fille et héritière se retrouvent dans la généalogie des comtes de Dammartin, dont Ermengarde était apparemment issue.
346 Formeville, aujourd'hui Fort-Moville, ca. Beuzeville, ar. Pont-Audemer. — Manneville-la-Raoult, mène canton. — Honguemare, ca. Routot, ar. Pont-Audemer. — Le Pin, comm. De Honguemare.

319 Moisselles, ca. Ecouen, ar. Pontoise. — Il n'est point question de cette dîme dans la bulle du 2 juin 1147.

Etienne Boucheau se fit moine à St-Martin ; son nom figure dans les dyptiques funèbres du xiie s., sous la forme « Stephanus Bucel », postérieurement à 1155. Cet acte montre que les Boucheau, famille de la bourgeoisie parisienne, sont une branche des Le Riche de Paris.

Robert II, fils du comte Galeran II de Meulan, confirme toutes les aumônes que son père a faites au prieuré de Gournay, telles qu'elles sont contenues dans la bulle du pape [Adrien IV en 1154], dans le diplôme du roi [Louis VII en 1157] et dans la charte du comte Galeran [en 1165]. Il confirme en outre le don fait par ses parents du four de la Queue-en-Brie et d'une famille de serfs à Roissy.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol. 23', non collationnée.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Robertus, filius comitis Mellenti, omnibus hominibus suis t. p. q. f. salutem. Notum sit vobis me concessisse et firmasse omnes elemosinas quas pater meus G[alerannus], comes Mellenti, Sancte Marie de Gornaio et ejusdem ecclesie conventui donavit et concessit, sicut litteris Summi Pontificis et domini Regis Francie et patris mei comitis, confirmantur. Insuper autem concedo donum quod pater meus et mater mea fecerunt de furno de Cauda253 et de familia Arroldi de Roissi. Testes sunt hii : Willelmus de Garlanda. Robertus Malusvicinus, frater ejus Drogo. Thomas Boucel319. Willelmus Malusvicinus, Manases frater suus. Willelmus de Pinu346, Radulfus de Mannevillisa


253 Le 25 octobre 1145, commence la quinzième année de Louis VII à compter de son premier sacre. L'année pascale 1145 se termina le 30 mars 1146, veille de Pâques.

319 Moisselles, ca. Ecouen, ar. Pontoise. — Il n'est point question de cette dîme dans la bulle du 2 juin 1147.

Etienne Boucheau se fit moine à St-Martin ; son nom figure dans les dyptiques funèbres du xiie s., sous la forme « Stephanus Bucel », postérieurement à 1155. Cet acte montre que les Boucheau, famille de la bourgeoisie parisienne, sont une branche des Le Riche de Paris.

346 Formeville, aujourd'hui Fort-Moville, ca. Beuzeville, ar. Pont-Audemer. — Manneville-la-Raoult, mène canton. — Honguemare, ca. Routot, ar. Pont-Audemer. — Le Pin, comm. De Honguemare.
a La juxtaposition à cette pièce d'un acte semblable émanant de Robert II, comte de Meulan, prouve que celle-ci est antérieure à la mort de Galeran II.

Le prieur Gautier acquiert du chevalier de Clacy, sire Pierre, sa maison et sa vigne « sous le moûtier » de Noisy-le-Grand, en échange des droits que le prieuré avait à Noisy-le-Sec.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 90, non collationnée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 88'.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 107'.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego frater Gaulterius prior Sti Martini de Campis, notum esse volo p. s. t. f. quod, laudante et assentiente capitulo nostro, concessi domno Petro milite de Glaceio73 quicquid habebamus apud Nuisiacum Sicum, in torculari, mainagio et rotagio, jure hereditario possidendum. Ipse siquidem Petrus, mutua facta commutatione, domum suam et vineam que sunt sub monasterio Nusiaci magni nobis dedit habenda in perpetuum. Quod ut ratum sit et inconvulsum, sigilli nostri impressione et testium subnotatione confirmatum est. Testes ex parte nostra : Galterius qui fuit abbas, Joszo sacrista et aliia


73 Bondy, ca. Noisy-le-Sec, ar. Saint-Denis (Cf. t. I, p. 16). « Clicei » n'a rien de commun avec Clichy (Clipiacum) et doit se lire « Clacei » ; c'est Clacy, écart de Noisy-le-Sec (ib., pp. 106 et 169).
a Cet acte contient des conventions qui peuvent être regardées comme complémentaires de celles insérées dans la charte nº383, datée de 1164. Il doit vraisemblablement se placer au début du priorat de Gautier, qui était en charge à la fin de 1165 ou au cours de l'année 1166.

Le prieur Gautier acense à Dreux le Boucher une terre que lui avait donnée la femme d'Archer le Queux, en échange d'une terre dans la couture des moines auprès des murs de leur couvent.

  • A Original jadis scellé, Arch. nat., S 1400, nº 28
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 90, collationnée sur A et complétée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 88.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 107, toutes deux d'après B primitif.
  • a R. de Lasteyrie, Cartulaire de Paris, t. I, p. 396, nº 471.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Notum sit p. t. f. quod ego Galterius prior Sti Martini de Campis et totus ejusdem ecclesie conventus in communi capitulo nostro concessimusa Drogoni Carnifici et heredibus ejus, in perpetuum possidendam, terram quam dedit nobis Aalit uxor Harcherii Coci in elemosina, ad censum xx et viii denar., annuatim solvendorum. Pro qua, nobis, annuente uxore sua Hersent, concessit terram quam habebat in Cultura nostra, qua muro domus nostre contigua est, perpetuo possidendam. Quod ut ratum sit et inconcussum permaneat, sigilli nostri karactere et testium subnotatione corroboravimus. Testes ex parte nostra : Galterius qui fuit abbas ; Berengarius camerarius, Joszo sacrista, Petrus prepositus, Galterius subcamerarius. Ex parte Drogonis : Matheus filius Teberti, Ingrannus Burdo, Rainoldus de Monaria, Fromun dus Essart, Matheus Bellus-nepos, Euvrardus filius Grimoldi, Robertus noster majorb.


a Dingoni B.
b La présence parmi les témoins du chambrier Bérenger, qui l'était déjà sous le prieur Thibaud III (nº383) et ne se rencontre plus dans d'autres chartes de Gautier, engage à placer celle-ci parmi les plus anciennes de ce prieur.

Amauri, évêque de Senlis, à la sollicitation du prieur Giroud, confirme les propriétés du prieuré de St-Nicolas d'Acy situées dans son diocèse.

Carta Amalrici Silvanectensis episcopi, qua laudat et confirmat dona collata ecclesie Sti Nicholai de Aciaco 1.

  • A Original Arch. de l'Oise, II. 25775. Traces du sceau sur pendants de cuir ; le sceau épiscopal, détaché, est conservé dans une boîte.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 70, non collationnée.
  • C Copie insérée au Cartulaire de St-Nicolas d'Acy (perdu).
  • D Vidimus scellé, « donné par copie sous les sceaux de la prevosté de Senliz... l'an mil CCC. XXIX ou mois de septembre ». Arch. de l'Oise, H 25776.
  • E Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 67.
  • F Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol 75 (avec la date 1156).
  • G1 et G2 Copies d'Afforty, Collection de Senlis, I, 137 ; XIV, 374.
  • a Vattier, Comité archéologique de Senlis, 1886, d'après GG.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Coll. Duchesne, LXXI, 62.
D'après b.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Notum sit omnibus tam posteris quam presentibus, donnum Giroldum, priorem ecclesie Sancti Nicholai de Aci, precibus suis impetrasse ut ego Amalricus, gracia Dei Silvanectensis episcopus, elemosinas et beneficia que eidem ecclesie Sancti Nicholai et monachis ibi Deo famulantibus, in elemosinam a fidelibus pro animarum suarum remedio collata sunt, et in Episcopatu nostro continentur, auctoritate nostra laudarem et confirmarem et sigilli nostri impressione corroborarem. Inprimis igitur, concedimus et confirmamus prefate ecclesie molendinum de Aci, omnem justitiam et viariam ejus, et omnes hospites ejusdem ville et justiciam et viariam ejus, culturam que ante januam eorum est et omnem justitiam ejus et viariam, et omnem terram arabilem quam habent apud Aci, et justitiam et viariam ejus. Insuper decem hospites in vico Sancti Martini, quos dedit Ermengardis, soror Roberti vicedomini ex hereditate sua, et omnem justitiam et viariam eorumdem hospitum, et septem pratorum arpennos quos ecclesie Sancti Nicholai cum duabus olchis contulit, et justitiam et viariam eorundem. In decima autem de Ponte Hermeri quatuor minas ivernagiia quos eidem ecclesie pro remedio anime sue, Garnerus vicedominus donavit. Terram quoqueb que dicitur Sti Dionysii quam emerunt monachi a Teobaldo milite qui cognominatur de Paris, et justitiam et viariam ejusdem, et omnem decimam. Iterum sex hospites cum quadraginta arpennis terre apud villam novam que sita est in territorio de Valleis, quos tenent monachi ab antecessoribus Guidonis Parvi. Insuper unum millenarium de essilc omnimodis in usus Ecclesie et fratrum preparatum, quod Guido de Turre eidem Ecclesie in elemosinam pro anima sua atque antecessorum suorum singulis annis contulit, sic scilicet ut quicumque fuerint prepositi de Ermenonvilla, ad ecclesiam Sti Nicholai usque ad ipsius festum, vectura sua, annuatim deportabunt. Terram quoque quam Hugo de Salice eisdem donavit et quadrariam que in ipsa terra est et justitiam et viariam ejus. Duos insuper hospites apud Curteolum169 cum duabus olchis de elemosina Rainoldi Coci, et minutam decimam et justitiam et viariam eorundem. Insuper et quidquid habent in magna decima et minuta apud eandem villam, et ecclesiam ipsius ville et domum quam Manases tenet in Vico Parisiensi, que fuit Odonis Cordeunarii, et elemosinam Petri qui dicebatur Male-nutritus, scilicet unam vineam in vico Balantum et domum quam Gunhierus tenet. Terram quoque que est de elemosina Helisendis, que fuit uxor Nevelonis de Laverciniis, que terra sita est in confinio domorum infirmorum Silvanectensium. Et unum modium frumenti in granchia Petri de Fontanis, quam ipse Petrus vel qui successor ejus extiterit, , sine aliqua perturbatione, unoquoque anno ecclesie Sti Nicholai debet persolvere.

Actum Silvanectis, .


a ybernagii a.
b a omet « que dicitur ».
c escis a.
169 Courteuil, ca. Senlis.

1 (titre de C)

Hugues V, abbé : de St-Germain-des-Prés, constate que Pierre fils d'Aleaume a renoncé aux revendications qu'il formulait contre la vente consentie à St-Martin-des-Champs par son père, d'une maison occupée par maître Hugues de Novare. Gile, fille d'Aleaume et son mari Pierre Lombard [physicien du roi] donnent aussi leur consentement.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 93, non collationnée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 92.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 112.
  • a R de Lasteyrie, Cartulaire de Paris, t. I, p. 391, nº 462.
  • b Poupardin, Recueil de chartes de St-Germain-des-Prés, t. I, p. 204, nº 138.
  • c Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après c.

a In Xristi nomine, ego Hugo, Dei gratia abbas Sancti Germani de Pratis, notifico presentibus et futuris quod Petrus Alelmi filius proclamavit nobis super magistro Hugone Novariensi pro quadam domo quam in nostra juridicione tenebat, et pred. Petrus eam sui juris esse dicebat. Revera magister Hugo domum illam ab Alelmo, patre Petri, emerat. Utraque igitur parte ante nos constituta, cum causa diu esset agitata, tandem pred. Alelmus et Petrus, ejus filius, de quo susceptis juramentis constabat quod ad annos discretionis pervenisset et adulte etatis esset, jus pred. Hugonis et venditionem domus legitime factam fuisse recognoscentes, venditionem illam ratam habere et ab omni calumnia garantire, fide data, firmaverunt ; et quod nullam de cetero super domo illa questionem moverent, concesserunt. Hoc idem Gila, pred. Alelmi filia, et Petrus409 Lumbardus, ejus maritus, firmiter tenere concesserunt. Quod ut inviolabiliter observetur, sigillo nostro roborari postulaverunt. Actum Parisius, in domo episcopali, presente venerabile pontifice Mauricio ; assistentibus etiam quampluribus, tam clericis quam laicis, quorum subtitulata sunt nomina : Clemens, Parisiensis decanus, Albertus precentor, Symon archidiaconus, Odo cancellarius, Symon de Sancto Dyonisio, et alii. .


a Carta de domo magistri Hugonis de Navarra (titre de B).
409 « Petrus Lumbardus. physicus regis » est commémoré au Nécrologe de Chartres (Ms. lat. 10100).

Maurice, évêque de Paris, constate la ratification par le mineur Pierre de la vente, consentie par son père Aleaume, d'une maison au chanoine Hugues.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209 Arch. nat., LL 1351, fol. 52',
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 52.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 55.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Mauritius, Dei gratia, Parisiensis episcopus, notum fieri volumus t. p. q. f. quod causa extitit inter magistrum Hugonem Novariensem, canonicum nostrum, et Alelmum et filium ejus, super quadam domo quam pred. Hugo ex Alelmo xlii libris emerat, de quibus x libre persolvende supererant. Qua siquidem causa cum diu fuisset agitata, tandem pred. Alelmus et Petrus, filius ejus, de quo, susceptis juramentis, constabat quod ad annos discretionis pervenisset, et adulte etatis esset, jus predicti Hugonis et venditionem domus legitime factam fuisse, coram nobis et Hugone, abbate Sti Germani de Pratis ad cujus juridictionem eadem domus spectat, recognoscentes venditionem illam ratam habere, et ab omni calumnia garantire, fide a nobis recepta, firmaverunt, et quod nullam de cetero super domo illa questionem moverent, concesserunt. Hoc idem Gilla, predicti Alelmi filia, et Petrus Lumbardus, ejus maritus, firmiter tenere concesserunt. Quod ut inconcussum teneretur imposterum, sigilli nostri auctoritate roborari postulaverunt.

Actum Parisius, .

Gui II de Montjay, avec l'assentiment de sa femme Aélis et de son frère Gaucher, donne au prieuré de Gournay-sur-Marne la dîme des cultures provenant du défrichement des bois dans la paroisse d'Ozoir[-la-Ferrière] et le terroir de Montjay.

  • A Original Arch. nat., L 877, nº 24. Le sceau de Gui de Montjay représentant un chevalier armé, est seul conservé.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol. 27-28.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis, amen. Ego Guido de Montegaioa notum fieri volo presentibus et futuris quod, de decima ruptitiorum que infra parrochiamb de Horeorc et territorium Montisgaii267 fiebant, inter me et monachos ecclesie Bte Marie de Gornaio querela orta est. Vendicabant monachi hac ratione decimam predictam, dicentes nemora que in culturamd vertebantur et totam decimam predicti territorii quam in pace tenebant, ejusdem feodi esse ; seque et illos a quibus data fuerat, a tempore predecessorum meorum quiete possedisse. Audita igitur quam pretendebant ratione, nolui super hac re eos amplius inquietare, maxime quiae prefata ecclesia bone apud nos opinionis est, et fratres loci illius obtime conversationis. Sciant igitur omnes quod ego, assensu et voluntate domne Adalaidef, uxoris mee, et313 Galcherii fratris mei, non solum decimam de ruptitiis que facta fuerant, sed. etiam de omnibus illis que adhuc fient, eidem ecclesie et monachis ibidem Deo servientibus, pro amore Dei et in remissionem peccatorum nostrorum et parentum nostrorum, in perpetuum habendam concedo. Ut igitur hecg rata sint, et inconcussa permaneant, sigilli mei simul et uxoris mee auctoritate munire curavi. Hujus rei testes sunt : Guillelmus de Warlandah, Drogo frater ejus ; Guillelmusi de Barris, Guido de Groeleto291, Symon Orphanus410, Johannes de Fontaneto68 ; Garinus de Villafluida, Rodulfusj et Hilduinus fratresk ejus422 ; Adam de Veris410 ; Alardus de Montegaio et Anslellusl ; Amandus, Hugo Fretez, Robertus Paluel ; Morinus famulus Prioris.

Acta sunt hec .


a Montegayo B.
b parochiam B.
c de Oratorio B ; en interligne d'une main postérieure « de Horeor ».
267 L'église paroissiale d'Essonncs (ca. et ar. Corbeil), dédiée à Saint-Etienne, appartenait à la dotation du prieuré de Gournay-sur-Marne, ainsi que celles de Berchères et Pontault (ca. Tournan, ar. Melun). Cf. la bulle d'Honoré II, de 1127, t. I, p. 294. — L'église d'Ozoir-la-Ferrière (ca. Tournan), déjà confirmée à St-Martin par une charte d'Etienne de Senlis, évêque de Paris, en 1124 (cf. t. I, p. 281), fut cédée au prieuré de Gournay par le prieur Eudes II en 1150 (nº319).
d cultura B.
e quod B.
f Adelaïde B.
313 Gaucher de Bazoches (ca. Braisne, ar. Soissons) n'est autre qu'un fils de Gaucher II de Châtillon, frère cadet de Gui II ; leur père, mari d'Ade de Pierrefonds, avait succombé à Laodicée le 29 janvier 1148. — Poilly, ca. Ville-en-Tardenois, ar. Reims. — Sainte-Gemme, ca. Châtillon-sur-Marne, ar. Reims.
g Ut hec igitur B.
h Willelmus de Gallanda B.
i Willelmus B.
291 Le biographe de saint Guillaume de Roskild (Acta SS. Aprilis, I, 623) écrit : « Cum anno 1147 Parisios veniens Eugenius pontifex, ad ecclesiam Sanctæ Genovefæ, Sancto Petro et Paulo dicatam atque Apostolicæ ; Sedi immediate subjectam, divertisset causa sacri dumtaxat celebrandi, ita tam ipse quam Ludovicus rex commoti sunt insolentia canonicorum ibidem consistentium, ut de mutato ordine consilium ceperint ; et pontifex, cum esset Lingonis, in Italiam rediturus, Sugerio mandavit ut priorem Abbavillæum, ordinis Cluniacensis, cum octo monachis Sancti Martini de Campis immitteret in ecclesiam Sanctæ Genovefæ, qui locum canonicorum secularium ibidem acciperent. » — Le dernier doyen des chanoines était, depuis 1110, Etienne II qu'on croit être Etienne de Garlande, ancien chancelier de Louis VI, qui jouissait à Orléans du décanat des collégiales de Sainte-Croix, Saint-Samson et Saint-Aignan (Gallia christiana nova, VII, 709).
410 Simon l'Orphelin, fils et successeur de Pierre, seigneur d'Annet-sur-Marne, qui eut de nombreux démêlés avec Si-Martin (t. I, nos175 et 176). — Vaires, ca. Lagny, av. Meaux. — Crépy-en-Valois. — Bouqueval, ca. Ecouen, ar. Pontoise.
68 Louvres, Puiseux-lès-Louvres, Fontenay-lès-Louvres, ca. Luzarches, ar. Pontoise (Cf. t. I, pp. 121, 132, 246).
j Rodulphus B.
k trater B.
422 Villeflix, comm. de Noisy-le-Grand, ca. Le Raincy, ar. Pontoise.
l sic A ; Ansollus B.

Le prieur Gautier, Dreux prieur de Nanteuil-le-Haudouin, et Robert prieur de Moussy, règlent un différend survenu au sujet du tonlieu de Crépy-en-Valois, entre St-Martin et Aubri de Bouqueval, comme tuteur de ses beaux-fils Pierre et Philippe Sanglier, vassaux de Thibaud II de Crépy [seigneur de Nanteuil-le-Haudouin] au temps du prieur Thibaud, prédécesseur de Dreux.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 71, non collationnée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 68'.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 77'.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Tempore domini Theobaldi, prioris de Crispeio410, fuit contentio inter ipsum et Albericum de Bouconvalle410 et privignos ipsius, scilicet Petrum Singularem et Philippum, de thelonio castri Crispeii, videl. super ea parte que movet de feodo Theobaldi militis de Crispeio410. Per manum autem domni Galterii, prioris Sti Martini de Campis, et domni Drogonis prioris de Nantolio, et domni Roberti prioris Ste Oportune de Monciaco201 sopitaa fuit contentio predicta in pacem, hoc modo : Ecclesia Sti Arnulfi partem quam habet in thelonio dabit ad firmam cui voluerit. Quod cum fecerit, mandabit hoc predicto Alberico, scilicet ad domum suam de Bouconvalle qui si presens non fuerit, dicitur uxori sue. Si autem et illa absens fuerit, nuntiabitur majori suo vel preposito vel alicui de hominibus suis, ita quod summa firme, quam firmarius pepigerit, nominabitur ; postea idem Albericus habebit inducias octo dierum et, si infra illud spatium adduxerit hominem qui, supra illam summam, centum solidos ad minus voluerit dare, ita quod ecclesia de suo bene sit secura, primus dimittetur et ille sequens habebit de manu ecclesie. Quod si hoc infra octo dies factum non fuerit, ille cui ecclesia firmam pepigerit obtinebit eam, et Albericus suam partem alii poterit ad censum dare vel committere ; ita tamen quod firmarius ecclesie utramque partem colliget. Verumptamen si ipse voluerit, sacramentum ab eo accipiet quod fideliter suam portionem servabit et reddet sibi vel cui ipse jusserit, et justum compotum faciet. Sciendum etiam quod, si idem Albericus voluerit, Prior ex parte sua faciet ei fieri jusjurandum quod in dampna, parte sua, non intenderit ledere partem ipsius. Quando hereditas hujus partis quam Albericus habuit, reversa fuerit ad Petrum Singularem vel Philippum fratrem suum, vel heredes eorum, eadem observatio per omnia tenebitur inter ipsos et ecclesiam Sti Arnulfi ; excepto quod nuntius Prioris non ibit ad Boucunvallem, sed ad villam in qua proprie manebunt. Huic conventioni et concordie interfuerunt Petrus Singularis et Philippus, frater ejus ; et eam laudaverunt et concesserunt ; insuper etiam, data dextera, per fidem propriam, eam tenendam firmaverunt. Juraverunt eciam quod, tam ipsi quam heredes eorum, conventionem istam monachi garandiabunt per rectum contra dominum feodi, i[d est] contra domnum Theobaldum militem, vel heredes ejus. Quod totum ne oblivione posset deleri, per maliciam convelli, inscriptum et cirographum redactum est, et sigillo conventus Sti Arnulfi qui hoc totum concessit, roboratum. Testes etiam appositi sunt ex utraque parte, qui his omnibus interfuerunt.

Testes ex parte monachorum : Hugo, abbas Sti Vincencii Silvanectensis, Galterius prior Sti Martini de Campis ; et alii quamplures sunt ex utraque parte.

Actum Silvanectis, .


410 Simon l'Orphelin, fils et successeur de Pierre, seigneur d'Annet-sur-Marne, qui eut de nombreux démêlés avec Si-Martin (t. I, nos175 et 176). — Vaires, ca. Lagny, av. Meaux. — Crépy-en-Valois. — Bouqueval, ca. Ecouen, ar. Pontoise.
201 Moussy-le-Neuf, ca. Dammartin, ar. Meaux, Cf. t. I, p. 94, note 133.
a sapita B.

Thibaud V, comte de Blois, sénéchal de France, notifie que le prieur Adam de Roinville a concédé à titre précaire à Robert Pajot, pour lui et un de ses fils, la mairie de Goimpy, qui reviendra ensuite au prieuré. — (Extrait.)

  • A Original Arch. nat., K 24, nº 123.
  • B Carte tangentes partem fundationis prioratus de Roinvilla, copie du xve siècle, Arch. nat., S 1429, nº 2.
  • a Tardif, Monuments historiques, nº 598.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Utile est ad memoriam revocare quod incommodum est per negligenciam senescere. Ego igitur Theobaldus comes Blesensis, Francie senescallus, t. f. q. p. notum facio quod Adam, tunc prior Roenville, et Robertus Pajotus super querela quadam que est inter eos de majoria Goemptutei411 in presencia mea convenerunt, et sic coram me pacificati sunt : quod prior, consensu capituli Bti Martini de Campis Roberto majoriam illam in vita sua libere habendam et possidendam et uni de filiis suis post ipsum, sine aliqua reemptione similiter quamdin vixerit habendam et possidendam concessit. Post mortem filii ejus qui majoriam habebit, majoria ecclesie Bti Martini sine reclamatione heredum in pace remanebit... Testes inde habentur : Joscelinus de Aunello302, Robertus de Frovilla, Bernardus decanus, Hemericus de Bolonvilla, Petrus et Ricardus, majores Beville203.

Actum apud Carnotum, , Ludovico Francorum rege, Guillelmo Carnotensis ecclesie electo.

Datum per manum Huldrici cancellarii.


411 Goimpy, comm. de St-Léger-des-Aubées, ca. Auneau, ar. Chartres. — Boulonville, comm. de Sainville, et Béville-le-Comte, même canton.
302 Josselin, sire d'Anneau ch.-l. de ca., ar. Chartres), vivait encore vers 1160 (Arch. d'Eure-et-Loir, II 1001 ; Inventaire rédigé par M. René Merlet, t. VIII (sér. II, vol. I, p. 114).
203 Boulonville, éc. Sainville, ca. Auneau, ar. Chartres. Cf. t. I, p. 125.

Amauri, évêque de Senlis, notifie que Jean, échanson du Roi, du consentement de sa femme Elisende, de ses enfants Pierre, Aélis et Mahaud, a renoncé en faveur du prieuré d'Acy à tous ses droits sur les dîmes de Villeron ; le prieur lui a versé 32 livres et a fait à tous ceux de sa famille des cadeaux proportionnés à leur âge.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 70' non collationnée.
  • C Copie incomplète aussi du nom des témoins, existant jadis aux Archives d'Acy.
  • D Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 67'.
  • E Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 77, d'après B.
  • F Copie du xviiie s., collationnée sur C par Afforty, Coll. Moreau, LXVIII, 139.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Almaricus, Dei gratia Silvanectensis episcopus412 notum esse volo t. p. q. f. quod Johannes, scantio Regis, assensu uxoris sue Helisendis, et Petri filii sui, et Adeleidis et Malthildis filiarum suarum, ecclesie Sancti Nicholai de Aci, in presentia nostra, concessit et dedit quicquid habuit in majori et minori decima de Villerun, excepto feodo unius militis : verum ipse de caritate ejusdem ecclesie, triginta duas libras habuit, uxor vero ejus decem solidos, Petrus autem filius ejus quinque solidos ; ceteris vero liberis ejus quod ratio exigebat donatum est, unicuique scilicet secundum etatem suam. Spoponderunt autem et fide firmaverunt pariter se portaturos garandiam predicte ecclesie super eisdem decimis, secundum quod justitia dictaverit ; quod si facere non valerent, reddituros se acceptam pecuniam, infra annum, que supra nominata est : si autem neutrum facerent, ipsis volentibus et laudantibus, a nobis statutum est quatinus eos, sine fatigatione prefato ecclesie, excommunicationis sententia feriremus, donec satisfacerent. Hec autem ut rata et inconvulsa permanerent, litteris annotata sigilli nostri caractere et testibus subnotatis corroboravimus.


412 La date de cet acte a pour limites le décès de l'évêque Thibaud, prédécesseur d'Amauri, et la date funèbre de celui-ci. Le Nécrologe de la cathédrale de Senlis (ms. lat. 17049) porte (p. 435) : « vii kal. Martii. Obiit Theobaldus episcopus qui hanc innovavit ecclesiam et dedit nobis capellam suam cum annulo. « (Thibaud avait succédé à Pierre, mort en 1151, le 8 avril, d'après la même source). (P. 436.) « V kal. Julii. Obiit Amalricus Silvanectensis episcopus, qui nobis reliquit capellam suam preciosam. »

L'acquisition des dîmes de Villeron, n'étant point comprise dans la charte d'Amauri en 1166 (nº 390), doit se placer apparemment au début de 1167.

Béatrice de Rochefort, femme de Dreux de Pierrefonds, donne à St-Martin-des-Champs, avec l'approbation du roi Louis VII, sa terre de Bonnelles ainsi que tous ses droits de justice.

  • A1 Original, Arch. nat., S 1409, nº 28 ; beau sceau de Béatrice de Pierrefonds (Inventaire, nº 2654.
  • A2 Original Arch. nat., K 23, nº 114, sceau manquant.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 120, collationnée et complétée sur A.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 133'
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 142.
  • a Tardif, Monuments historiques, nº 473, d'après A2.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Beatrix de Petrafonte247 notum fieri volo tam presentibus quam posteris quod ecclesie Bti Martini de Campis et monachis ibidem Deo servientibus, concedente et laudante domino meo regeLudovico413 dedi et concessi quicquid habebam vel possidebam in villa que Bonnelles202 nuncupatur, terram, hospites, censum, nemus, justiciam, dominium, minagium et omnes redditus meos ; preposituram, salvo jure prepositi ; et omnes feodos, et quicquid de feodo Bonelle pertinet sive de feodo exit, seu Nocenis414, seu ubilibet. Et ut donum hujus helemosine firmius stabiliretur, sigilli mei impressione et testium subnotatione corroborari precepi. Hii sunt testes : Symon subprior415, Joszo sacrista320, Petrus nepos meus, monachi ; Remigius decanus Sancti Germani416 ; Fulcoinus, Rogerus, Vitalis, Imbertus et Galterius presbyteri ; Odo Bucellus319, Helluinus de Mollent, Hubertus, Robertus major, Gum-bertus, Adam Rufus, Algardus, Constancius et Adam Rosa, laici.


247 Asnières-sur-Oise, ca. Luzarches, ar. Pontoise.

413 Béatrice de Rochefort agissant seule, comme dame de soi, est donc veuve. Son mari, Dreux de Pierrofonds, fut l'un des chevaliers qui accompagnaient Louis VII à Toulouse en janvier 1155 (Luchaire, Actes de Louis VII, nº 339). L'acte est postérieur à cette date et antérieur à 1168, date où Béatrice avait cessé de vivre. En le comparant au nº360, dont la date n'est d'ailleurs qu'approximative, ou serait tenté de le reculer d'une dizaine d'années, vers 1158.

Des lettres de Mathieu, abbé de St-Denis en 1284 (Arch. nat., S 1409, nº 18) portent qu'il eut sous les yeux « cartam beate memorie Beatricis de Petrofonte, filie quondam comitis Montifortis ». Montfort ne fut érigé en comté qu'en 1226 en faveur d'Amauri V, en compensation de la cession de ses droits sur le Languedoc à Louis VIII. C'est de Rochefort que l'abbé de St-Deuis a voulu parler dedi et concessi quicquid habebam vel possidebam in villa que Bonnelles.

414 Nonciennes, comm. de Bonnelles, ca. Dourdan, ar. Rambouillet.
415 Simon est le second sous-prieur de ce nom. Il était tertius prior dans l'été de 1151 (nº326). Il remplaça Manassé, sous-prieur le 18 juin 1152 (nº332), qui devint abbé peu après d'un monastère non indiqué et mourut avant le 1er janvier 1155, d'après les diptyques funèbres de St-Martin. Le sous-prieur Simon II est cité en 1157-1158 (nº358 bis).
320 Gamon, prieur de Gournay dès 1137 (nº240), voulut, à l'imitation du prieur de Beaumont-sur-Oise, construire un pont et fit à ce sujet, avec Galeran II de Meulan et Agnès de Montfort, des arrangements qui ne purent aboutir. Il mourut, d'après les diptyques funèbres de St-Martin, à une date intercalaire entre le 19 avril 1152 (décès de Hugues V, abbé de St-Germain-des-Prés) et le 1er janvier 1155 (mort de Mathieu Ier, comte de Beaumont-sur-Oise). Guillaume le remplaçait à Gournay dès le 5 juin 1154 (nº336). Parmi les témoins, tous moines, figurent le sous-prieur Simon de Mello (nº320) ; Roger, prieur de Choisy dès 1137 (nº240), les sacristains Pierre (mort après Gamon et avant le comte Mathieu Ier, d'après les diptyques), en charge dès 1150 (nº324), et Jozon. Le nécrologe écrit vers 1195 (Bibl. Mazarine 3347, ancien 1344 A) note au 19 mai (fol. 35) cet obit extrêmement intéressant : « Joszo monachus sacrista, qui jacet in capella Beate Marie quam ipse edificavit, cui concessimus ut semper in ejus anniversario missa matutinalis ibidem celebretur, et magna signa, que ipse fecit, pulsantur. « Il vivait encore en 1176. Nous regardons la convention faite avec le prieur de Gournay, ainsi que les deux contrats précédents, comme étant au nombre des actes de mauvaise administration que Pierre le Vénérable impute à la faiblesse du prieur Eudes II et qui motivèrent sa retraite.
416 Remi Ier Chevalos est cité comme doyen de St-Germain-l'Auxerrois après Gui, vivant en 1150 ; il est mentionné dans un bref d'Alexandre III à Louis VII, du 4 février 1165 (n. st. ; cf. Jaffé-Wattenbach, nº 11109 (7424). — Il était encore doyen en 1171 et mourut le 24 octobre, probablement de cette même année (Gallia christiana, VII, 254-255). Il fut remplacé, non par Simon de Saint-Denis, qui résigna sa charge avant 1176, comme le dit la Gallia, mais par Pierre, non cité dans ce recueil, et qui fut témoin en 1173 d'une charte de l'évêque Maurice (nº414) où il est ainsi désigné : « Magister Petrus, decanus Sancti Germani. »

319 Moisselles, ca. Ecouen, ar. Pontoise. — Il n'est point question de cette dîme dans la bulle du 2 juin 1147.

Etienne Boucheau se fit moine à St-Martin ; son nom figure dans les dyptiques funèbres du xiie s., sous la forme « Stephanus Bucel », postérieurement à 1155. Cet acte montre que les Boucheau, famille de la bourgeoisie parisienne, sont une branche des Le Riche de Paris.

Agathe de Pierrefonds [fille de Dreux] renonce, pour l'âme de ses parents, au droit de tensement qu'elle percevait à Viarmes.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 110', incomplète.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 117.
  • D Copie du xvi s., Arch. nat., LL 1353, fol. 140.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, Joseph Depoin (éd.). Ligugé : 1913-1921.
D'après a.

Ego Agatha de Petrafonte417 anime mee, patris et matris et antecessorum meorum, quantulumcumque providens, consuetudinem unam quam tensamentum appellant, scilicet unum sextarium avene quem [monachi Sancti Martini de Campis] singulis annis, pro granchia sua de Wirmes54, mihi solvere tenebantur, in perpetuum quietam clamavi. Hujus rei testes sunt, etc.


417 Agathe de Pierrefonds, qui par la mort prématurée des fils de Dreux et de Béatrice, devint l'unique héritière de la châtellenie de Pierrefonds, agit ici seule et sans le concours d'un époux. Cet acte est donc antérieur à son mariage avec Conon de Nesle, qui dès 1168 se qualifiait seigneur de Pierrefonds (Ms. lat. 5470, fol. 189). En 1177 Conon succéda à son oncle Ives, comte de Soissons, qui l'avait choisi pour successeur dès 1146. En 1180 Conon affranchit de tous droits de coutumes les hommes de l'abbaye de St-Médard de Soissons résidant dans le ressort féodal de Pierrefonds ; sa femme, qui collabore à cet acte, est qualifiée « Agata comitissa, uxor ejus, Petrefontis heres et domina ». (A. N. LL 1021, fol. iii.) — Elle mourut en 1183.
54 Viarmes, ca. Luzarchcs, ar. Pontoise (Cf. t. I, p. 298).

Gui II de Montjay et sa femme Aélis [de Montmorency] concèdent aux hôtes de St-Martin-des-Champs habitant Bondy et Sevran, par les mains du prieur Gautier, la terre essartée de L'Aunoy, dépendant de leur gruerie.

  • A Original, Arch. nat., K 24, nº 155.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, collationnée sur A, où pendait un sceau équestre, empreint à rebours, dont la légende avait disparu.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 14.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 137' (toutes deux incomplètes, d'après B primitif).
  • E Copie collationnée, du 28 août 1543, Arch. nat., S 1337, nº 10, avec cette mention : « Scellé en double queue de cuyr, de cire blanche, où est emprint ung home à cheval tenant une espee en ses mains. »
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Tardif, Monuments historiques, nº 607.
D'après a.

Notum sit omnibus t. p. q. f. quod ego Guido de Montegai313, assentiente et laudante uxore mea Adaleida418, concessi hospitibus Sti Martini de Campis, de Bonzeio73 et de Ceverento70, per manus Galteri, prioris ejusdem loci, totam terram de Alnois419 que de grueria mea, que a retroactis temporibus usque ad presens exsartata, ut eam libere et quiete et sine omni molestatione mea et servientium meorum possideant et agricolentur. Pro hac vero concessione decem libras habui Parisiensis monete. Quod ut ratum sit, litteris nostris et sigillo meo corroboratum et testibus subnotatis communitum [est].

Testesa ex parte mea interfuerunt Risolus miles, Arlardus prepositus Montisgai, Ansellus frater ejus, Johannes filius ejus ; Odo miles de Monte Erici425, Willelmus de Monte Erici. Ex parte Prioris : Gauffredus miles de Ceverento70 Everaldus de Nuceto Sico321, major de Buzeiis73 Petrus, decanus ejusdem ville, Constabulus, Thomas ; Fulcherius major de Ceverento, Guido frater ejus, quo hoc concessio facta erat, .


313 Gaucher de Bazoches (ca. Braisne, ar. Soissons) n'est autre qu'un fils de Gaucher II de Châtillon, frère cadet de Gui II ; leur père, mari d'Ade de Pierrefonds, avait succombé à Laodicée le 29 janvier 1148. — Poilly, ca. Ville-en-Tardenois, ar. Reims. — Sainte-Gemme, ca. Châtillon-sur-Marne, ar. Reims.
418 Aélis de Montmorency, fille du connétable Mathieu Ier (Duchesne, Hist. de la maison de Châtillon, p. 57). Elle figure déjà au nº393.
419 Il s'agit ici, non d'Aulnay-lès-Bondy, mais de l'Aunoy, nom d'un territoire forestier au milieu duquel se trouvait Clichy-en-l'Aunoy, et qui faisait corps avec la forêt de Bondy.
a B C D remplacent toute la fin de l'acte par « etc. ».
425 Bussy-St-Georges ou Bussy-St-Martin, ca. Lagny, ar. Meaux. — Montry, ca. Crécy-en-Brie, ar. Meaux.
321 Clacy, écart de Noisy-le-Sec, ca. Pantin, ar. St-Denis (Cf. Luchaire, Annales de la vie de Louis VI, p. 373). — La donation des chevaliers de Clacy à Gournay est rappelée dans les lettres de l'évèque Thibaud en 1147 (nº300). L'échange s'en fit donc après cette date.
bCº LXVIIIº B rectifié.

Gui II de Châtillon [Montjay], devenu seigneur de Crécy, approuve le don fait par Béatrice de Pierrefonds en 1144 du péage de ce lieu au prieuré du Vieux-Crécy dont Aleaume, successeur d'Etienne, est prieur. Adhésion d'Aélis, femme de Gui de Châtillon.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol, 112', collationnée et complétée des passages entre crochets sur l'original où pendait un sceau équestre avec cette légende : SIGILLVM GVIDONIS DE CASTELLIONE.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 119.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 142' (toutes deux incomplètes, d'après B non collationné).
  • E Copie de Gaignières, ms. lat. 17049, p. 427.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Coll. Duchesne, LXXVII, 7.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis, amen. Ego Wido de Castellione313 ecclesie Bti Martini de Veteri Creceio in perpetuum. Noverint tam presentes quam posteri quod uxor Drogonis de Petrofonte, domina Biatrix, pro se et pro viro suo, etc. (texte de la charte de Béatrice en 1144, mutatis mutandis) audientibus Hugone monacho fratre predicte Beatricis, Manasse sacrista Bti Martini, Stephano priore ejusdem loci, Anculfo Suessionensi archidiacono.

Cum autem, processu temporis, res in manum nostram devenerit, ego Guido de Castellione donum et elemosinam supradictam a prenominata Beatrice et filiis suis factam, ecclesie prefate concedo imperpetuum libere et quiete possidendam ; uxor quoque mea Aales418 hoc ipsum laudavit et confirmavit. Affuerunt testes [Alermus prior ejusdem ecclesie, Hilduinus monachus, Galcherius canonicus de Creci. Milites : Girardus Acouin, Johannes Bos, Petrus de Bercheriis267. Quod ut ratum et firmum permaneat, sigilli nostri auctoritate corroboramus.

Actum publice .


313 Gaucher de Bazoches (ca. Braisne, ar. Soissons) n'est autre qu'un fils de Gaucher II de Châtillon, frère cadet de Gui II ; leur père, mari d'Ade de Pierrefonds, avait succombé à Laodicée le 29 janvier 1148. — Poilly, ca. Ville-en-Tardenois, ar. Reims. — Sainte-Gemme, ca. Châtillon-sur-Marne, ar. Reims.
418 Aélis de Montmorency, fille du connétable Mathieu Ier (Duchesne, Hist. de la maison de Châtillon, p. 57). Elle figure déjà au nº393.
267 L'église paroissiale d'Essonncs (ca. et ar. Corbeil), dédiée à Saint-Etienne, appartenait à la dotation du prieuré de Gournay-sur-Marne, ainsi que celles de Berchères et Pontault (ca. Tournan, ar. Melun). Cf. la bulle d'Honoré II, de 1127, t. I, p. 294. — L'église d'Ozoir-la-Ferrière (ca. Tournan), déjà confirmée à St-Martin par une charte d'Etienne de Senlis, évêque de Paris, en 1124 (cf. t. I, p. 281), fut cédée au prieuré de Gournay par le prieur Eudes II en 1150 (nº319).

Le prieur Gautier vend à Foulques, prieur de Gournay, une rente de dix-huit setiers d'avoine sur le moulin de Noisiel ; Foulques la donne à Gournay pour y fonder son anniversaire.

  • A Original jadis scellé, Arch. nat., S 1417, nº 61.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol. 31, collationnée à l'original « e quo sigillum excidit. »
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Galterius, prior Sti Martini de Campis, et conventus ipsius notum facimus t. q. p. f. quod donnus Fulco prior Ste Marie de Gornaio, pro constitutione anniversarii sui, emit a nobis xviii. sextarios annone qui prius in molendino de Nosiello63 singulis annis infirmario nostro solvebantur, dato precio xxv. librarum pro eodem redditu ; eo tenore ut ecclesia Bte Marie de Gornaio predictos xviii. sextarios annone quietos perpetuo jure possideat et pro ipsis xxv. solidos singulis annis ecclesie nostre persolvat, de quibus in die anniversarii Fulconis, fratribus refectio preparetur. Itaque constituimus et ipsius anniversarium fieri et de pred. xxv. solidis refectionem conventui provideri. Ut autem hec constitutio temporibus futuris inviolabiliter observetur, scripti presentis annotatione, cum tocius capituli nostri assensu et sigilli nostri impressione confirmavimusa.


63 Noisiel, ca. Lagny, ar. Meaux (Cf. t. I, p. 97, note 137).
a Cette charte a pour limites approximatives la première date connue du priorat de Gautier à St-Martin et la 8e année du priorat de Foulques à Gournay (cf. nº402).

Agnès, comtesse [de Meulan] et ses fils renoncent à exiger des moines de Gournay-sur-Marne l'exécution du contrat passé entre le comte Galeran II et le prieur Gamon pour la construction d'un pont, ce traité n'ayant pas été approuvé par la communauté. Accord avec le prieur Foulques au sujet de droits de coutumes.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol. 24, avec cette mention : « Visa fuit el collata presens carta ad suum autographum cui sub duplici cauda coriacea, adpendet oblongum et viride sigillum, idque inversum, scilicet pedibus ipsam cartam contingentibus. In illo figura ipsius comitisse, manu sinistra avem prædatoriam gestantis ; dextra divinari nequit et illius circumscriptio. »
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Agnes comitissa et filii mei, providentes utilitati et quieti monachorum in ecclesia Beate Marie de Gornaio Deo et eidem Sancte Virgini famulantium, nota fieri volumus t. p. q. f. ea que inter nos et eosdem monachos, intuitu pacis, acta sunt et statuta.

Querela siquidem erat inter nos et ipsos de ponte lapideo construendo quem dominus Gamo, prior ecclesie illius, olim se facturum pepigerat320. Sed quia absque voluntate et assensu conventus hoc fecisse probatur, illius pactio inanis jure et vacua judicatur. Quia igitur nulla ratione ad hoc opus cogi poterant, eorum voluntati omnino dimisimus. Preterea molendina illa que facere disponebamus, quia injuste et ad dampnum ecclesie fieri videbantur, amplius non edificabuntur, sed omnino remanebunt. Habent enim monachi duo molendina et consuetudinem veniendi ad ipsa molendina ab omnibus bannariis nostris, unum videlicet proprium ab antecessoribus nostris datum, alterum a nobis pro vque modiis annone et xii solidis concessum. Set quia molendina illa supervenientibus ex debito molentibus sufficere non poterant, volumus et precepimus, quatinus tercium molendinum, ad opus suum, in quocunque loco voluerint, construent, et illud cum relictis pace perpetua possideant. In hoc tamen molendino modium unum annone, cujus medietas erit frumenti, altera multurengie, habebimus, quem nobis annis singulis monachi persolvent. Sciendum est etiam quod duodecim solidos, quos in alio molendino habebamus, amplius non reddent monachi, quia pro eis habemus dimidium modium annone in molendino de Doura420 et duos solidos quos eis annuatim debebamus. Si autem ipsi vel eorum successores pontem aliquando edificare voluerint, ex quo incipient, modium illum annone sibi remanebunt, et centum solidos ad libitum eorum in redditu pontis assignatos sicut ante statutum fuerat, annis singulis habebunt.

Iterum querela inter nos non minima, de nemore quod ad usum eorum et hospitum suorum de Russiaco ab antecessoribus donatum fuerat, quia illud ad domos exteriores deferebant. Quod quidem se fecisse antecessorum nostrorum tempore sine calumpnia testabantur ; sed nostris temporibus multas injurias a nobis et forestariis nostris et aliis plurimis se pertulisse conquerebantur.

Horum igitur querimoniam clementer intuentes, quia eos inquietare non debemus, sed protegere, bona eorum non minuere sed augere, omnem calumpniam et injuriam quam a nobis vel aliis pro nemore paciebantur, eternaliter removemus et non solum ad exteriores domos, sed etiam ad quecunque loca nemus illud in usus proprios deferre voluerint, remota omni occasione, in perpetuum concedimus. Hospitibus vero eorum de Russiaco64 consuetudinem illam quam in nemore antiquitus habere consueverant, similiter annuimus, et ne eis aliqua ab aliquo ulterius inferatur molestia, omnino prohibemus. Quia igitur quieti monachorum consulere, et debitam eis tuitionem, ut supradiximus, impendere debemus, omnes eorum possessiones, et omnia bona et consuetudines quas in presentiarum possident, libere et quiete imperpetuum permanere concedimus ; et ne ultra super hoc molestari queant, sigilli nostri auctoritate et testium subnotatione roboramus.

Testes sunt : dominus noster Mauricius, Parisiensis episcopus. Galterius capellanus ejus. Acelinus, Marcellus et Gaufredus, Beate Marie canonici. Guido de Garlanda et Ansellus filius ejus, qui non solum testes, sed etiam hujus rei obsides sunt. Radulphus de Campis285. Petrus de Claci321. Droco de Belbourc421. Garinus de Villafluies422. Willelmus Marmerel. Garinus de Ambeela423. Philippus de Bercheriis267. Evrardus de Nuilliaco289. Petrus de Henmeri424. Almaricus et Rogerius, filii nostri. Robertus de Villafluies422. Paganus de Torceio421 et Arroudus. Simon molendinarius et Morinus. Adam de Broilo et Theobaldus frater ejus.

Data est autem apud Gornaium prioratus domni Fulconis octavo.


320 Gamon, prieur de Gournay dès 1137 (nº240), voulut, à l'imitation du prieur de Beaumont-sur-Oise, construire un pont et fit à ce sujet, avec Galeran II de Meulan et Agnès de Montfort, des arrangements qui ne purent aboutir. Il mourut, d'après les diptyques funèbres de St-Martin, à une date intercalaire entre le 19 avril 1152 (décès de Hugues V, abbé de St-Germain-des-Prés) et le 1er janvier 1155 (mort de Mathieu Ier, comte de Beaumont-sur-Oise). Guillaume le remplaçait à Gournay dès le 5 juin 1154 (nº336). Parmi les témoins, tous moines, figurent le sous-prieur Simon de Mello (nº320) ; Roger, prieur de Choisy dès 1137 (nº240), les sacristains Pierre (mort après Gamon et avant le comte Mathieu Ier, d'après les diptyques), en charge dès 1150 (nº324), et Jozon. Le nécrologe écrit vers 1195 (Bibl. Mazarine 3347, ancien 1344 A) note au 19 mai (fol. 35) cet obit extrêmement intéressant : « Joszo monachus sacrista, qui jacet in capella Beate Marie quam ipse edificavit, cui concessimus ut semper in ejus anniversario missa matutinalis ibidem celebretur, et magna signa, que ipse fecit, pulsantur. « Il vivait encore en 1176. Nous regardons la convention faite avec le prieur de Gournay, ainsi que les deux contrats précédents, comme étant au nombre des actes de mauvaise administration que Pierre le Vénérable impute à la faiblesse du prieur Eudes II et qui motivèrent sa retraite.
420 S'agit-il de la Dourdre, comm. d'Ozoir-la-Ferrière ?
64 Roissy, Pontault, ca. Tournan, ar. Meaux (lb., note 141).
285 Champs-sur-Marne, Ferrières, Torcy, ca. Lagny, ar. Meaux.
321 Clacy, écart de Noisy-le-Sec, ca. Pantin, ar. St-Denis (Cf. Luchaire, Annales de la vie de Louis VI, p. 373). — La donation des chevaliers de Clacy à Gournay est rappelée dans les lettres de l'évèque Thibaud en 1147 (nº300). L'échange s'en fit donc après cette date.
421 Croissy-Beaubourg, ca. Lagny, ar. Meaux. — Torcy, même canton.
422 Villeflix, comm. de Noisy-le-Grand, ca. Le Raincy, ar. Pontoise.
423 Amboile, comm. de Boissy-St-Léger, ar. Corbeil.
267 L'église paroissiale d'Essonncs (ca. et ar. Corbeil), dédiée à Saint-Etienne, appartenait à la dotation du prieuré de Gournay-sur-Marne, ainsi que celles de Berchères et Pontault (ca. Tournan, ar. Melun). Cf. la bulle d'Honoré II, de 1127, t. I, p. 294. — L'église d'Ozoir-la-Ferrière (ca. Tournan), déjà confirmée à St-Martin par une charte d'Etienne de Senlis, évêque de Paris, en 1124 (cf. t. I, p. 281), fut cédée au prieuré de Gournay par le prieur Eudes II en 1150 (nº319).
289 Neuilly-sur-Marne et Montguichet, com. de Gagny, ca. Le Raincy, ar. Pontoise.
424 Emery ou Emerainville, ca. Lagny, ar. Meaux.

Ego Agnes, comitissa de Mellento, notum fieri volo t. p. q. f. quod Ansellus de Cumbellis256 decimam illam quam emit a genero suo Johanne apud Pontellulum64, de feodo nostro, Deo et ecclesie Beate Marie de Gornaio coram me et astantibus, in elemosinam dedit. Hanc igitur donationem, prefate ecclesie ita factam, concessi et, ut ratum et inconvulsum permaneat, sigilli mei impressione confirmavi. Hujus rei testes sunt : Radulfusa de Buci425, Drogo de Claci321, Guido de Pissecoc426, Gacherusb de Cumbellis256, Rogerius filius Comitis, Robertus dec Villafluis422, Galod de Cauda253, Radulfus li Griese.


* Les chartes 403 et 404 sont rapprochées du nº402 par hypothèse.
256 Bry-sur-Marne, ca. Nogent-sur-Marne, ar. Sceaux.
64 Roissy, Pontault, ca. Tournan, ar. Meaux (lb., note 141).
a Radulphus B.
425 Bussy-St-Georges ou Bussy-St-Martin, ca. Lagny, ar. Meaux. — Montry, ca. Crécy-en-Brie, ar. Meaux.
321 Clacy, écart de Noisy-le-Sec, ca. Pantin, ar. St-Denis (Cf. Luchaire, Annales de la vie de Louis VI, p. 373). — La donation des chevaliers de Clacy à Gournay est rappelée dans les lettres de l'évèque Thibaud en 1147 (nº300). L'échange s'en fit donc après cette date.
426 Piscop, ca. Ecouen, ar. Pontoise.
b Gaucherius B.
c Villefluies B.
422 Villeflix, comm. de Noisy-le-Grand, ca. Le Raincy, ar. Pontoise.
d Guido B.
253 Le 25 octobre 1145, commence la quinzième année de Louis VII à compter de son premier sacre. L'année pascale 1145 se termina le 30 mars 1146, veille de Pâques.
e Ligeries B.

Notum sit presentibus et futuris quod ego Agnes comitissa dedi ecclesie Beate Marie de Gornaio et monachis ibidem Deo servientibus partem illam terre et nemoris de Mineria que est subtus viam que a Villa Presbyteri pergit ad Russiacum63. Ut autem hoc ratum et inconvulsum permaneat, sigilli mei appositione et testium adnotatione firmare curavi. Hujus rei testes sunt : Rodulfus de Combellis256, Rodulfus de Campis285, Drogo de Auburc, Garinus de Ambaele423, Henricus Magnus, Guido de Pissecoc426 et Matheus frater ejus, Willelmus de Valle, Symon de Atiis427, Everardus de Nuilli289, Robertus de Villafluis422, Robertus Peluel, Paganus de Torciaco285.


63 Noisiel, ca. Lagny, ar. Meaux (Cf. t. I, p. 97, note 137).
256 Bry-sur-Marne, ca. Nogent-sur-Marne, ar. Sceaux.
285 Champs-sur-Marne, Ferrières, Torcy, ca. Lagny, ar. Meaux.
423 Amboile, comm. de Boissy-St-Léger, ar. Corbeil.
426 Piscop, ca. Ecouen, ar. Pontoise.
427 Athis, ca. Longjumeau, ar. Corbeil ; ou Athis, comm. de Villiers-sur-Seine, ca. Bray-sur-Seine, ar. Provins.
289 Neuilly-sur-Marne et Montguichet, com. de Gagny, ca. Le Raincy, ar. Pontoise.
422 Villeflix, comm. de Noisy-le-Grand, ca. Le Raincy, ar. Pontoise.

Le roi Louis VII constate qu'en sa présence Milon Queriel d'Attilly a donné à St-Martin-des-Champs et à St-Arnoul de Marolles ce qu'il possédait dans les dîmes de Brie ; son frère aîné Gui d'Attilly et Guillaume de Moret ont approuvé cette cession que le Roi confirme.

  • A Original scellé, Arch. nat., K 25, nº 22.
  • a Tardif, Monuments historiques, nº 616, p. 309, d'après A.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Luchaire, Actes de Louis VII, nº 576, p. 281 (le titre porte l'indication erronée « Notre-Dame-des-Champs » corrigée à la table).
D'après b.

In nomine sancte et individue Trinitatis, amen. Ego Ludovicus Dei gratia Francorum rex. Quoniam nostri officium est testimonium veritatis perhibere et nulla odii vel amoris causa ad dexteram sive ad sinistram aliquatenus declinare, inde est quod illa que per se firma sufficienter esse non possunt, munimentum auctoritatis nostre requirunt. Noverint ergo universi t. p. q. f. quod Milo Quorielis de Atteleio, in presencia nostra constitutus, se donasse recognovit Sancto Martino de Campis et ecclesie Sancti Arnulphi de Marreolis45 quicquid ipse habebat in magna et parva decima de Braia, perpetuo habendum. Istud donum laudavit in presencia nostra Guido de Attellio, frater ejusdem Milonis, de quo idem Milo decimam illam in feodum tenebat. Willelmus etiam de Moreto de quo prefatus Guido iterum decimam illam in feodum tenebat, donacionem istam concessit. Nos insuper huic donacioni benigno favore assensum nostrum adhibentes, concessimus quod ecclesiam et monachos super hoc contra omnes, pro justicia, manu teneremus, salvo jure alieno. Quod ut ratum et firmum in posterum habeatur, sigilli nostri impressione et nominis nostri caractere muniri et confirmari precepimus.

Actum publice Parisius, , astantibus in palacio nostro quorum subscripta sunt nomina et signa. Signum comitis Theobaldi, dapiferi nostri. S. Guidonis buticularii. S. Mathei camerarii. S. Radulphi constabularii.

Data per manum Hugonis1 cancellarii et episcopi Suessionensis.


45 Marolles-en-Brie, ca. La Ferté-Gaucher, ar. Coulommiers, qu'il ne faut pas confondre avec une localité homonyme du diocèse de Paris (Cf. t. I, p. 56, note 78).

1 (monogr. royal)

Maurice, évêque de Paris, constate la cession de droits sur les dîmes de Brie faite par Milon d'Attilly au monastère de Saint-Martin-des-Champs où son père a pris l'habit religieux. Le prélat en investit le prieur Gautier, la femme de Milon, Aye, leurs enfants, Jacques, Manassé, Roger, Milon, Agnès, Félice, Aveline, ayant donné leur consentement — (Extrait).

  • A Original jadis scellé, Arch. nat., S 1421, nº 6.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, Joseph Depoin (éd.). Ligugé : 1913-1921.
D'après a.

Quoniam ad episcopalem dignitatem spectat, ut diligenti vigilancia ecclesiastice paci semper intendat, dignum duximus eorum maxime providere tranquillitati, qui mundo renunciantes, Deo vacantes, mundana devitant negotia. Ea de causa, ego Mauricius Dei gratia Parisiensis episcopus notum fieri volo t. p. q. f. quod Milo de Atilliaco271 assensu uxoris sue Aie et filiorum suorum Jacobi, Manasse, Roggerii, Milonis, et filiarum suarum Agnetis, Felicis, Aveline, donavit ecclesie Sti Martini de Campis ubi pater suus monachus fuit, et ecclesie Sti Arnulfi de Meroliis quicquid habebat in decima majore et minore bladi et vini de Bria et tractum ; quam decimam diu tenuerat in manu laicali, et in manu nostra reddidit. Nos autem domnum Gualterium tunc temporis priorem Sti Martini de Campis ea investivimus. — Isdem vero Prior — — dedit jamdicto Miloni centum et viginti libras Parisiensium. Ipse autem Milo affidavit in manu nostra se inde garandiam portare contra omnes. Hoc similiter concessit Guido, frater ejus major natu, de quo ipse tenebat. Hoc etiam donum concessit Guillelmus de Moreht90, de quo isdem Guido tenebat — — Hec ut firma permaneant, — — testium subnotatione roboravimus. Testes Ascelinus decanus Sti Marcelli428, Gualterius capellanus, Daniel de Sto Victore presbiter, Radulfus canonicus, Gaufridus de Meleduno, Johannes presbiter Sti Landerici, Hilduinus presbiter de Ivri429, Matheus, Ricardus camerarius, Stephanus pistor, Hugo de Viri430, Thomas mareschax, Guillelmus cocus, Guibertus ; isti sunt famuli episcopi. Bertinus Egart, Albericus, Radulfus, Hugo major de Meirolis75, Gualterius de Langniaco, Ernoldus, Adam Flandrensis famulus Precentoris Parisiensis.


271 Chevry-Cossigny et Ferolles-Attilly, ca. Brie-Comte-Robert, ar. Melun.
90 Moret, ar. Fontainebleau (Seine-et-Marne). — La donation revêt un caractère testamentaire : elle fut peut-être verbale, en tous cas les préoccupations qu'elle indique la rapprochent des derniers moments de Louis le Gros.
428 La Gallia distingue les doyens de St-Marcel Anselmus et Ascelinus. Le second de ces noms est souvent un diminutif du premier. Ici Ascelin est témoin d'une charte qui paraît de l'année 1169, tandis que, d'après la Gallia, Anselme souscrivit une charte de l'évêque Maurice en 1171. Ascelin figure dans l'acte du même prélat donné en 1175 (nº426) et dans un autre de 1179. Son successeur Renaud Ier était en charge du vivant de Maurice, qui succomba le 11 septembre 1196 (Gallia christiana, VII, 76, 303).
429 Ivry-sur-Seine, arr. Sceaux.
430 Viry-Châtillon, ca. Longjumeau, ar. Corbeil.
75 MaroIles-en-Brie, ca. Boissy-Saint-Léger, ar. Corbeil (Cf. t. I, p. 56).

Guillaume Ier d'Aulnay-lès-Bondy confirme le don d'un moulin à Villepinte, dit le Moulineau, accordé au prieuré de Mauregard par ses fondateurs, Gautier II d'Aulnay, père de Guillaume, et Raoul, frère de Gautier II.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 115', non collationnée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 125'.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Willelmus de Alneto431 omnibus litteras presentes inspicientibus, testificor quod molendinum illud juxta Villampictam432 quod solet dici Molinellum, ab antecessoribus meis, scilicet domno Radulfo avunculo meo, et patre meo Galterio de Alneto datum fuit monachis de Malregart183 in elemosinam. Vidi etiam quod monachi illud molendinum pacifice possiderent. Et ut hoc testimonium meum firmum sit et stabile, hoc presens scriptum sigilli mei munimine confirmo.


431 Gautier II, seigneur d'Aulnay-sous-Bois, encore vivant dans l'automne de 1148 (nº309) était sénéchal de Dammartin. Avec sa femme Rence, il fit à l'abbaye de Chaalis don d'un bois à Soisy-sous-Montmorency, mouvant de Mathieu Ier de Montmorency. Thibaud, évêque de Paris (1143-1159), confirma « quod Galterus de Alneto, dapifer Domni Martini et Rensa uxor ejus, dederunt in elemosinam ecclesie Caroliloci, nemus quod Busceli dicitur quod concessit Matheus de Montmorenci ». (Ms. lat. 11003, fol. 184.) Guillaume Ier d'Aulnay, que la présente charte déclare fils de Gautier II, eut aussi pour mère dame Rence ; ainsi l'atteste un acte original du xiie siècle (Nouv. acq. lat. 2242) ainsi conçu : « Presentibus innolescat et futuris quod ego Guillelmus de Alneto, pro peccatorum meorum remissione et predecessorum meorum salute, Domo Dei de Domno Martino dimidium modium frumenti in grangia mea de Munciaco annuatim accipiendum, uxore mea Tolent et pueris meis consentientibus, in elemosinam in perpetuum donavi et concessi. " Et la notice qui suit porte : " Ejus donationis testes sunt : Rencia mater ejus, Ansellus frater ejus, Gallerius vicecomes Domni-Martini, Johannes de Nantel, Galterius de Chaneviers ». Nous retrouverons en 1192 Guillaume d'Aulnay, sa femme Yolende et leur fils Gautier III faisant une donation au prieuré de Mauregard. Yolende n'étant point citée dans la présente charte, nous la regardons comme antérieure au mariage de Guillaume Ier d'Aulnay et la datons, pour ce motif : « vers 1170 ». Cf. nº429.
432 Villepinte, ca. Gonesse, ar. Pontoise (S.-et-O). - Le don de ce moulin est compris dans la confirmation accordée par l'évêque Manassé II en 1140.
183 Mauregard, ca. Dammartin-en-Goêle, ar. Meaux.

La mairie de Saint-Martin-des-Champs est mentionnée comme ressort.

  • A Original Arch. nat., S 1185, nº 1.
  • a R. de Lasteyrie, Cartulaire général de Paris, nº 490, pp 410-411 d'après A.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Noverint p. et f. quod domnus Teobaudus, abbas Fossatensis, assensu capituli sui, tradidit per manum et amorem Haimonis prioris ecclesie Beati Eligii et concessit in perpetuum possidenda omnia que habebat ecclesia Fossatensis Parisius, in majoria Sancti Martini, cum torculari et decima sua que est juxta Pontem petrinum — —a.


a La pièce n'est point datée. L'abbé Thibaud et le prieur Haimon se rencontrent ensemble dans un acte de 1171 (R. de Lasteyrie, op. cit., p. 420, note 4 ; Gallia, VII, 294).

Henri, évêque de Senlis, ayant reçu de sire Gui IV Bouteiller la dîme des essarts de la forêt de Brasseuse, la concède à St-Nicolas d'Acy, à la prière de Marguerite femme de Gui IV, et de leurs fils Gui V et Guillaume II.

  • A Original jadis aux Archives de Saint-Nicolas d'Acy.
  • B Cartulaire d'Acy (perdu).
  • C Copie du xviie s., Coll. Duchesne, LXXVII, 27, d'après B (extrait).
  • D Copie du xviiie s., collationnée par Afforty, Coll. Moreau, LXXVII, 118.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Henricus, Dei gratia, Silvanectensis dictus episcopus, notum facio t. f. q. p. quod dominus Guido Buticularius omnem decimam que percipienda est in novalibus nemoris de Braisilva vel circa Braisilvam quod ipse agricolis ad eradicandum dedit, in manus nostras reddidit. Nos autem, precibus ipsius cum assensu uxoris sue Margarite, et filiorum suorum Guidonis primogeniti et Willelmi junioris, ecclesiam Sancti Nicholai super eadem decima investivimus, salvo jure parrochiali ecclesie de Braisilva, que in eadem decima duos modios annone habet, unum frumenti et alterum avene, quos videlicet perpetuo jure inviolabiliter eadem possidebat ecclesia. Presbiter vero, qui eandem ecclesiam administraverit, a monachis Sancti Nicholai singulis annis , omni occasione postposita, prefatos duos modios accipiet. Ad majorem etiam evidentiam ut omnis in posterum litis et calumnie precidatur occasio, signanter additum est, et a domino Guidone Buticulario concessum, ut quidquida in predicto nemore novale fecerit, ac territorium illud, extirpato nemore, in agriculturam redactum excoluerit, sive idem dominus, sive ipsius heredes, sive quilibet alius, omnem decimam supradictam ecclesia Sancti Nicolai nichilominus ex integro, perpetuo jure, possideat. Quod ne in posterum, vel oblivione deleri, vel cujusquam temeritate disolvi possit, scripto presenti et sigilli nostri impressione, cum testium subnotatione, firmavimus. Hec autem sunt nomina testium : Asco precentor Beate Marie, Ebroinus decanus Sancti Frambaldi ; Balduinus, Galterus, canonici ; Petrus Coquus, Radulfus et Erchembaldus filiaster ejus, Gaufredus prepositus Regis.

Actum Silvanectis, .


a Corr. quisquis.

Le pape Alexandre III confirme au prieur de Cannes [Ançoul] tous les biens du prieuré et accorde aux moines le droit de donner la sépulture aux étrangers et d'élire librement leurs prieurs.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 13'.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 13-14.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 13'.
  • a Marrier, Monasterii S. M. de C. historia, p. 305.
  • b Migne, Patrologia latina, t. 200, col. 889, d'après a (texte fautif).
  • c Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Jaffé-Wattenbach, Regesta Pontificum romanorum, t. II, p. 252, nº 12168 (8179).
D'après c.

Alexander episcopus servus servorum Dei, dilectis filiis Priori monasterii de Cona216 ejusque fratribus t. p. q. f., regularem vitam professis, in perpetuum.

Pie postulatio voluntatis effectu debet prosequente compleri, ut et devotionis sinceritas laudabiliter enitescat, et utilitas postulata vires indubitanter assumat. Eapropter, dilecti in Domino filii, vestris justis postulationibus clementer annuimus, et prefatum monasterium in quo divino mancipati estis obsequio, sub Bti Petri et nostra protectione suscipimus et presentis scripti privilegio communimus ; in primis siquidem statuentes ut ordo monasticus, qui secundum Deum et beati Benedicti regulam in eodem loco institutus esse dignoscitur, perpetuis ibidem temporibus inviolabiliter observetur. Preterea quascunque possessiones, quecumque bona idem monasterium impresentiarum juste et canonice possidet — — illibata permaneant. In quibus hec propriis duximus exprimenda vocabulis : Ecclesiam Sancti Petri de Cona216 cum pertinentiis suis et quicquid habetis in territorio de Foissy434 ; quidquid habetis in Monte Arlais435 ; ecclesiam Sti Martini de Dormella192 cum o. p. s., et molendinum de Monte Moret quod est in parochia ejusdem ecclesie. Quidquid habetis in ecclesia Sti Martini de Miri, quidquid habetis in ecclesia de Savius436 ; quicquid habetis in ecclessie de Sancto Valeriano437 ; quidquid habetis in ecclesia Sti Lupi de Villa Thierry438 ; quidquid habetis in ecclesia Sti Martini de Truisi439 et in eadem villa ; quidquid habetis in Varennis et in Valenciis440 et in Lavile, aquam scilicet que superfluit monasterio cum passagio, et prata de Milleris que data sunt monasterio vestro a bone memorie Ala comitissa Blesensi441, et quartam partem salagii de Mosteriolo et censum de Moncellis ; quidquid habetis in molendino stanni de Sancto Valeriano437 ; terram de Chasneto ; quidquid habetis in villa Emanli442, terram quam habetis ad Montem Machoi442 et quidquid habetis apud Palais440 et nemus Arlais, quidquid habetis in nemore Sti Mauritii et in nemore Sti Petri quod est vicecomitis, et terram quam habetis in parochia de Blena442 ; prata, molendinum, alnetum et nemus, et quartam partem territorii de Villafrod, et alodium du Saveniaco437.

Sepulturam quoque ipsius loci liberam esse decernimus, ut eorum devotioni et extreme voluntati qui se illic sepeliri deliberaverint nisi forte excommunicati vel interdicti sint nullus obsistat ; salva tamen justitia illarum ecclesiarum a quibus mortuorum corpora assumuntur. In parochialibus autem ecclesiis quas tenetis, liceat vobis sacerdotes eligere et episcopo presentare, quibus si idonei fuerint episcopus animarum curam committat, ut de plebis quidem cura episcopo, vobis autem de temporalibus debeat respondere. Sane novalium vestrorum que propriis sumptibus colitis sive de nutrimentis vestrorum animalium, nullus a vobis decimas presumat exigere. Cum autem commune terre interdictum fuerit, liceat vobis clausis januis, exclusis excommunicatis et interdictis, non pulsatis campanis, suppressa voce divina officia celebrare. Obeunte vero te nunc ejusdam loci priore, vel tuorum quolibet successorum, nullus ibi qualibet subreptionis astutia seu violentia preponatur, nisi quem fratres communi consensu, vel fratrum pars consilii sanioris, secundum Dei timorem et beati Benedicti regulam providerint eligendum. Decernimus igitur, etc.

, per manum Gratiani, sancte Romane ecclesie subdiaconi et notarii, .


434 434 Foissy, ca. Villeneuve-l'Archevêque, ar. Sens. Peut-être le Fusiacum dont il est question au nº296.
435 Montarlot, ca. Moret-sur-Loing, ar. Fontainebleau.
192 Dormelles, ca. Moret, ar. Fontainebleau.
436 Savins, ca. Donnomarie-en-Montois, ar. Provius.
437 Saint-Valérien, Savigny, ca. Chéroy, ar. Sens.
438 Villethierry, ca. Pont-sur-Yonne, ar. Sens.
439 Truisy, comm. d'Andrezel, ca. Mormant, ar. Melun.
440 Valence-en Brie, ca. Le Châtelet-en-Brie, ar. Melun. - Le Palais, comm. de Pontcarré, ca. Tournan, arr. Melun.
441 Ale (Adèle) de Normandie, fille de Guillaume le Conquérant, femme du comte Etienne-Henri. Elle prit en 1122 l'habit monastique à Marcigny et mourut le 8 mars, probablement en 1138 (Longnon, Obituaires de la Province de Sens, t. II, p. xii).
442 Esmans, ca. Montereau-faut-Yonne ; Blennes, Flagy, Montmachoux, ca. Lorrez-le-Bocage, ar. Fontainebleau.

Guillaume, archevêque de Sens, confirme à Ançoul, prieur de Cannes, les propriétés de son monastère.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 30, non coll.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 31.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 31.
  • a Marrier, Monasterii S. Martini de C. historia, p. 307.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Willelmus, Dei gratia, Senonensis archiepiscopus et Apostolice Sedis legatus433, dilectis filiis Angulfo priori et fratribus in ecclesia de Cona 216 Deo servientibus, in Domino salutem. Gratus Deo famulatus numquam impenditur, nisi ex caritatis radice procedat. Omnes igitur Xristiane fidei amatores et precipue religiososa, ex commisso nobis officio tenemur diligere, et loca venerabilia cum ipsis personis divino servitio mancipatis, attentius confovere, ut nullis pravorum hominum inquietantur molestiis, vel importunis angariis fatigentur. Quamobrem, dilecti in Xristo filii, sanctorum bonorum sequentes exemplar virorum, rationabilibus postulalionibus vestris benignum prebentes assensum, ecclesiam de Caona in qua, divina suffragante clementia, obsequium divinum sollempniter celebratur, cum omnibus ad ipsam pertinentibus, sub nostra suscipimus protectione et presentis scripti privilegio communimus : statuentes ut possessiones universe et quecumque bona juste et canonice possidetis, aut in futurum, concessione pontificum, largitione regum vel principum, oblatione fidelium, seu aliis justis modis, Deo propitio, poteritis adipisci, firma vobis vestrisque successoribus in perpetuum et illibata permaneant. In quibus hec propriis duximus exprimenda vocabulis, videlicet ecclesiam Sancti Petri de Cona216, altare, personatum, atrium, minutam decimam ejusdem ville ; decimam magnam et minutam de territorio de Foissi434 ; in Monte Arlais435 terciam partem magne decime et minute ; ecclesiam Sti Martini de Dormella192 et personatum ejusdem ecclesie cum capella de Flagiaco442 que ad eam pertinet, et minutam decimam ejusdem parrochie, et molendinum quoddam de Monte Morel quod est in eadem parrochia ; item, in ecclesia Sti Martini de Miri, duas partes oblationum , , , et atrium, et duas partes decime magne et minute ; et illud quod habetis in ecclesia de Savins436, scilicet , duas partes tortellorum et , duas partes candelarum, post messionem presbiteri, terciam partem decime tam vini quam annone et etiam terciam partem minute decime ; in ecclesia de Sancto Valeriano437 vinginti solidos ; et id quod habetis in ecclesia Sti Lupi de Villa Tierri438, in altare videlicet sextam partem, si ad procurationem clericorum sextam partem expense dederitis ; et id quod habetis in altare Sti Martini de Truisi439, scilicet terciam partem offerende post partem presbiteri, , , , et etiam terciam partem ville, et terciam partem magne decime et minute ejusdem ville ; sane quartam partem decime de Varenis et quartam partem magne decime de Valentiis440, et minutam decimam de la Vile, et cetera omnia que ecclesie Bti Petri de Cona data sunt in elemosinam : aquam scilicet que subterfluit monasterio, cum passagio ex prata de Milleris que data sunt a beate memorie Ala, comitissa Blesensi441 et quartam partem salagii de Mosteriolo, et censum de Moncellis in molendino stanni de Sto-Valeriano437, dimidium modium frumenti, et terciam partem de Chasneto ; preterea, in villa Emanti442 duodecim solidos et tres obolos ; et terram quam habetis ad Montmacho442, et apud Palai440 decem solidos ; et nemus Arlais et partem octavam quam habetis in nemore Sti Mauricii et usagium in nemore Sti Petri et terram quam habetis in parrochia de Blena442 ; hospites, prata, molendinum, alnetum et nemus, atque quartam partem territorii de Villafro, et alodum de Saveniaco437. Et quicquid pretere immunitatis, quicquid libertatis seu donationis a predecessoribus nostris seu a catholicis regibus ecclesia nostra hactenus habuisse dinoscitur, ratum et stabile permanere sancimus. Decernimus ergo ut nulli omnino hominum liceat prefatam ecclesiam temere perturbare, aut ejus possessionesb auferre, vel ablatas retinere, minuere, seu quibuslibet molestiis fatigare ; sed omnia integra conserventur eorum pro quorum gubernatione et sustentatione concessa sunt, usibus omnimodis profutura ; salva in omnibus Sedis Apostolice auctoritate, et nostra successorumque nostrorum canonica justicia. Si qua igitur in futurum ecclesiastica secularisve persona hanc nostre constitutionis paginam sciens, contra cam venire temptaverit, omnipotentis Dei iram et nostram maledictionem se incursurum noverit. Cunctis autem eidem ecclesie jura sua servantibus, sit pax Domini nostri Jhesu Xristi, quatinus et hi fructum bone actionis percipiant, et apud districtum judicem premia eterne pacis inveniant.

Actum Senonis, .


433 Nous ne saurions affirmer rigoureusement que la charte du légat ait précédé la bulle d'Alexandre III (nº408), mais c'est tout à fait probable. En tous cas les propriétés énoncées sont les mêmes ; la description du légat est cependant plus précise. Mais sa charte est muette sur les privilèges que la bulle enregistre et qui semblent surprenants, tout au moins le dernier, car il ne tend à rien moins qu'à soustraire à la hiérarchie clunisienne la communauté de Carmes en lui accordant lu libre élection de ses prieurs.
216 Cannes, ca. Montereau, ar. Fontainebleau. Cf. t. I, p. 110.
a regiose B.
434 434 Foissy, ca. Villeneuve-l'Archevêque, ar. Sens. Peut-être le Fusiacum dont il est question au nº296.
435 Montarlot, ca. Moret-sur-Loing, ar. Fontainebleau.
192 Dormelles, ca. Moret, ar. Fontainebleau.
442 Esmans, ca. Montereau-faut-Yonne ; Blennes, Flagy, Montmachoux, ca. Lorrez-le-Bocage, ar. Fontainebleau.
436 Savins, ca. Donnomarie-en-Montois, ar. Provius.
437 Saint-Valérien, Savigny, ca. Chéroy, ar. Sens.
438 Villethierry, ca. Pont-sur-Yonne, ar. Sens.
439 Truisy, comm. d'Andrezel, ca. Mormant, ar. Melun.
440 Valence-en Brie, ca. Le Châtelet-en-Brie, ar. Melun. - Le Palais, comm. de Pontcarré, ca. Tournan, arr. Melun.
441 Ale (Adèle) de Normandie, fille de Guillaume le Conquérant, femme du comte Etienne-Henri. Elle prit en 1122 l'habit monastique à Marcigny et mourut le 8 mars, probablement en 1138 (Longnon, Obituaires de la Province de Sens, t. II, p. xii).
b possessiones aufere B.

Maurice, évêque de Paris, approuve la cession au chapitre de St-Côme de Luzarches, par Gautier, prieur de St-Martin, de dîmes à Lassy, Champlâtreux et Plessis [- Luzarches], données avant 1142 au prieuré par Payen de Prestes.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 50, collationnée sur A et complétée des passages entre crochets.
  • C Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 49.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 52, toutes deux d'après B incomplet.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Mauritius, Dei gratia, Parisiensis episcopus. Notum fieri volumus posteris et presentibus, quod Galterius prior Sti Martini de Campis et conventus ipsius ecclesie decimam quam apud Laciacum443 et Campumplastrosum443 et apud Pleisiacum443 quod est situm juxtaa Saciacum per xxx annos et eo amplius, ex dono Pagani de Pratheriis234, libere et quiete possederant, et quicquid ad decimationem illam pertinere dinoscitur, sive in majori, sive in minuta decima, ecclesie Bti Cosme de Lusarchis imperpetuum habendam concesserunt, eo tenore quod canonici pred. ecclesie de Lusarchis, , pred. ecclesie Sti Martiniiiii. modios annone, duos scilicet frumenti convenientis et duos avene, singulis annis persolvent, quos in granchia Bti Cosme de Lusarchis monachi Sti Martini de Campis recipient ad rectam et communem mensuram vendendi et emendi apud Lusarchas. Preterea idem prior G[alterius] et fratres ecclesie decimam de Gahercort443 quam diu quiete possederant, ecclesie Sti Cosme de Lusarchis imperpetuum habendam integre concesserunt, hoc pacto quod canonici pred. ecclesie de Lusarchis, , eidem ecclesie Sti Martini xvi sextarios annone, septem scilicet frumenti convenientis et septem avene, et duos fabarum, singulis annis persolvent in granchia sua que est apud Lusarchas, similiter ad rectam et communem mensuram vendendi et emendi. Illud quoque sciendum quod custos pred. granchie et excussores monachis Sti Martini singulis annis fidelitatem facere debent quod propter ipsos annonam non deteriorabunt, sed qualis de decima venerit, talem fideliter eis persolvent. Quod si forte canonici de Lusarchis a pred. conventione relisierintb vel in aliquo transgressi fuerint, ipsi a suo ollicio usque ad condignam satisfactionem, suspensi erunt ; et hoc coram nobis sine contradictione concesserunt. Quod ut ratum atque firmissimum imposterum habeatur, presens scriptum sigilli nostri auctoritate corroborari fecimus, et huic facto assistentium tam clericorum quam laicorum personas nominatim distinximus. [Clerici qui affuerunt : Garinus, abbas Latiniacensis444 ; Theobaldus abbas Fossatensis444 ; Girardus et Symon, archidiaconi Parisienses ; Symon archidiaconus Senonensis, Marcellus canonicus Parisiensis, Rogerius archipresbiter. Laici : Drogo, miles de Bri445 ; Anselmus, miles de Frepeilo446.]

Actum [publice] Parisius [in presentia nostra] [].


443 Lassy, Epinay-Champlâtreux, le Plessis-Luzarches, ca. Luzarches, ar. Pontoise. - Gascourt, hameau de Luzarches.
a L'initiale « S » a été retouchée sur B pour en faire un « L ».
234 En marge de B, d'une écr. du xve s. : « Prailles, au Celerier. » C'est Presles, ca. l'Isle-Adam, ar. Pontoise.
443 Lassy, Epinay-Champlâtreux, le Plessis-Luzarches, ca. Luzarches, ar. Pontoise. — Gascourt, hameau de Luzarches.
b sic B. ; corr. resilierent.
444 Guérin, abbé de Lagny, élu en 1171, abdiqua en 1180 (Gallia VII, 498). Thibaud II, abbé de St-Maur, cité dès 1171 et encore en 1187, était dès 1190 remplacé par Isembard (Gallia, VII, 294).
445 Bry-sur-Marne, ca. Nogent-sur-Marne, ar. Sceaux. — Vanves, ar. Sceaux.
446 Frépillon, ca. Montmorency, ar. Pontoiso.

Thibaud d'Heilly, évêque d'Amiens, constate qu'après la mort de Raoul d'Airaines, ses libéralités au prieuré de ce nom ont été approuvées par sa veuve Marie, son fils Henri et son gendre Dreux de Selincourt. Parmi les témoins Eustache abbé de Selincourt, Allou prieur de Laleu, Simon de Lis prieur d'Airaines, et le vidame Gérard II de Picquigny.

  • A Original, Arch. nat., S 1410, nº 19 ; sceau épiscopal, écorné.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Coll. Duchesne, LXXVII, 7.
  • Ms. lat. 17049, fol. 428.
D'après a.

Ego Theobaldus, Dei miseratione, Ambianensis minister modicus, t. p. q. f. in Xristo fidelibus, eternam in Domino salutem. Cum a tempore predecessorum nostrorum, ecclesia de Harenis274 nobilis viri Radulfi elemosinam, in novo molendino ad Vivarium, tum pro recompensatione terre ecclesie Bte Marie quam occupaveverat, tum pro salute anime sue et antecessorum suorum, pio devotionis intuitu factam, vid. decima tocius emolumenti [in omni ge] nere annone, in jus et proprietatem [in perpetuum] post decessum suum integre cessuram, per unum sextarium frumenti de recognitione, quiete usque ad tempora nostra possedisset, idem Radulfus in lecto egritudinis positus, saluti sue previdens, elemosinam illam in publica audiencia recognovit, et ratam esse voluit. Port decessum vero illius et exequias tanti viri, quanta decuit honorificentia celebratas, Henricus filius ejus, et mater ipsius Henrici Maria, necnon et Drogo de Serincurt sororius ejusdem Henrici, jamd. elemosinam in manum nostram reddiderunt et ut ecclesie Ste Marie de Harenis confirmaremus, postulaverunt. Nos igitur devoti viri elemosinam per manum nostram ecclesie Bte Marie collatam pontificali auctoritate confirmamus, et, ne ab aliqua ecclesiastica vel seculari persona hec nostra confirmatio ausu temerario in posterum impetatur, sub anathemate interdicimus. Hujus rei testes sunt : Guarinus archidiaconus, Guillelmus prepositus, Ogerus canonicus, Eustachius abbas Sti Petri de Serincurt324, Galterius prior, Hugo decan[u]s, Eustachius abbas Sti Johannis, Alulfus prior de Lalue ; Erluinus et Theobaldus capellani ; Elinandus et Anselmus presbiteri ; Galterus de Fontanis, Henricus et Hugo fratres ejus, Gerardus vicedominus Pinconii, Giroldus de Hangest, Giroldus de Bules, Robertus de Hamel, Leonardus, Eustachius Trepsel, Girardus Melie, Guido Tesars, Postels.

Datum per manum Roberti cancellarii, domno Symone de Lis tunc prioratum agente apud Harenas, .


274 Airaines, ca. Molliens-Vidame, ar. Amiens. Cf. t. I, p. 230.
324 Selincourt (ca. Hornoy, ar. Amiens), abbaye de Prémontrés fondée par les Tirel, châtelains de Poix, bienfaiteurs de St-Martin-des-Champs.

Le prieur Gautier de Châlons constate un arrangement fait entre Adam de Brie et son fils Thibaud, au sujet de la dot constituée par ce dernier à sa femme Perrenelle.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 89.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 87'.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 105.
  • a R. de Lasteyrie, Cartulaire général de Paris, p. 421, nº 505.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

In nomine sancte et individue Trinitatis, amen. Ego frater Galterius, prior Sti Martini de Campis, et totus conventus ecclesie, scripti hujus adnotatione memorie commendamus presentium et ad noticiam transmitto futurorum conventionem quandam que, sub presentia nostra, facta est inter Adam de Braia et Theobaldum filium ejus. Hec autem sic se habet : Adam, multis astantibus, manifeste [re]cognovit quod tam ipse quam uxor sua Emelina, mater scilicet ipsius Theobaldi, dederunt eidem Theobaldo, jure hereditario possidenda, ea que subjecta sunt : duas domos ante curiam Regis sitas, que sunt de censu Sti Maglorii, et totum censum suum quem habebant in loco qui Campellus appellatur, et domum quam habebant in Figularia, scilicet cum toto ambitu eidem domui adjacenti, et vineas quas habebant apud Mustariolum, et grangiam de Berciix cum universis terris447 et pratis ad eandem pertinentibus. Sciendum autem quod omnia alia predicta, excepta hac grangia de Berciix et suis pertinentiis, dedit pred. Theobaldus uxori sue Petronille in dotem. Verumptamen, quia prefatus Adam hec omnia quod viveret, in manu sua tenere volebat, timens ne filio suo, sepenominato Theobaldo, aliquod detrimentum vel calumpnia possit orririb, devestivit se de omnibus his predictis, in manus dominorum de quibus tenebat, et filium suum Theobaldum investiri fecit. Theobaldus vero nichilominus patris sui utilitatibus providens, assensu uxoris sue Petronille, hec omnia patri suo recipere commendavit, ea vid. conditione quod ipse Theobaldus totum censum de omnibus supradictis, dominis de quibus movet, persolvet. Adam autem, pater ejus, totum fructum qui de omnibus his provenire poterit, quoadusque in seculari habitu vixerit, habebit. Hec autem inter patrem et filium concorditer interposita, ne aliqua malitia turbari possent, pred. Theobaldus et uxor sua Petronilla, fide interposita, et juramento subsequente, firmaverunt. Hanc pactionem inviolabiliter se observaturos (dederunt etiam fidejussores de his immutabiliter observandis) fide interposita firmaverunt. Nomina fidejussorum hec sunt : Gilbertus, frater Petronille ; Robertus et Adam et Henricus, filii Balduini ; Ferricus, frater Philippi ; Galterius, filius Philippi ; Rogerus Arpinus Guimundus. Ex alia parte : Adam pater ipsius Theobaldi, et Maria uxor sua, fide similiter interposita, pepigerunt Theobaldo et Petronille, se ista bona fide custodituros, videlicet quod nullama ingenio vel arte quererent, vel consentirent, quomodo pred. possessiones eisdem vel heredibus eorum auferri vel minui vel in statum deteriorem converti possint. Isti surit testes hujus rei : Galterius prior, Joscelinus supprior, et alii. .


447 Cogita de grangia aux Merciers, tanquam de pertinentiis suis, que est de censiva et dominio Sti Martini, apud Conflans (Note marginale avec renvoi, du xive s., Arch. nat., LL 1351, fol. 89. — C'est de Conflans-l'Archevêque, près Bercy, qu'il est ici question.
b sicB.
a sic ; un mot est omis en B.
b sicB.

Pierre, cardinal du titre de Saint-Chrysogone, légat du pape Alexandre III, rend une sentence concernant Sainte-Geneviève, dans une assemblée tenue à Saint-Martin-des-Champs où se trouvent l'évêque Henri de Senlis, les abbés Guillaume de St-Denis et Hugues V de St-Germain-des-Prés. (Extrait.)

  • A Original perdu.
  • B Vidimus de Jean, abbé de St-Victor.
  • C Copie du xiiie s., Cartulaire de Sainte-Geneviève, Bibliothèque Sainte-Geneviève, El 25, p. 102, d'après B.
  • a R. de Lasteyrie, Cartulaire gén. de Paris, nº 519, p. 429.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

P[etrus], Dei gratia tituli Sancti Grisogoni presbyter cardinalis, Apostolice Sedis legatus447 — — ad communem noticiam omnium volumus pervenire quod, cum ex mandato domini Pape cognosceremus de causa status, que vertebatur inter ecclesiam Sancte Genovefe et quosdam homines de Vamvis445, — — consilio babito cum multis religiosis et sapientibus viris Parisius, apud Sanctum Martinum de Campis, pronunciavimus - - eosdem esse homines predicte ecclesie cum hiis consuetudinibus : Non possunt filios suos clericos facere nisi ex concessione ecclesie ; filios suos aut filias suas non possunt matrimonio conjungere cum hominibus alterius baillivie vel dominatus ; caducum, id est manum mortuam, debent ; in necessitatibus ecclesie dabunt conveniens auxilium de suo, juxta consuetudinem regni. Huic sententie proferende assessores nobis et consilium dederunt : Henricus, Silvanectensis episcopus ; Willelmus, abbas Sancti Dyonisii ; Hugo, abbas Sancti Germani de Pratis ; Girardus, archidiaconus Parisiensis ; Michael, decanus Meldensis ; magister Girardus Puella ; magister Bernardus Pisanus ; magister Guido, thesaurarius Novariensis ; magister Symon de Tornaco ; magister Herbertus de Boscham. — —


447 Pierre Ier, évêque de Meaux, élu en 1171, fut peu après créé cardinal du titre de St-Chrysogone et légat en France, charge qu'il occupait en 1173 (Gallia christiana, VIII, 1617). Il assiste aux actes d'Alexandre III du 26 octobre 1173 au 1er mai 1179 (Jaffé-Wattenbach, t. II, p. 145). Sa mission en France correspond donc aux années 1172-1173. Parmi les personnages ayant pris part à l'assemblée de St-Martin-des-Champs, un seul peut contribuer à préciser le terminus a quo : c'est l'abbé de St-Denis, Guillaume de Gap, élu après la mort d'Ives II, survenue le 15 février 1172 (Gallia, VII, 380).
445 Bry-sur-Marne, ca. Nogent-sur-Marne, ar. Sceaux. — Vanves, ar. Sceaux.

Maurice, évêque de Paris, constate l'accord intervenu entre les moines de Gournay-sur-Marne et les Génovéfains de Montjay et de Pomponne au sujet de dîmes et de droits paroissiaux.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol. 15'-16, non collationnée.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Mauricius Dei gracia Parisiorum episcopus, noticie futurorum per hanc cartam commendo transactionem factam inter monachos Ste Marie de Gornaio et canonicos Sti Xristofori de Montegayo et de Ponponia449, super jure parrochiali et decimationum, unde controversia pridem orta et in presentia nostra diu ventilata, tandem pari assensu hoc fine, me laudante et concedente, terminata est :

Ad ecclesiam de Montegaio ea castri pars que presenti murorum ambitu continetur, in perpetuum jure parrochiali deinceps pertinere dinoscitur eademque ecclesia, que usque ad hec tempora cimeterii jus non habuerat, amodo habere permittitur. Ea vero castri pars que extra presentem muri circuitum repperitur, ecclesie de Oratorio, jure parrochiali integre et illibate accessit, eo dumtaxat excepto ut ambitus curtis canonicorum qui extra murum invenitur, de Oratorio jure parrochiali subjaceat nullatenus, set ad eam, que extra muros est, partem eodem jure cum ipsa pariter censeatur. Viculum quoque que vulgo Bordellos450 dicunt, ecclesia de Ponponia ecclesie de Oratorio jure parrochiali habendum concessit. Super decimis autem in hunc transegerunt modum, ut tam majores quam minores decime tam ab hiis qui intra murum quam ab hiis qui extra murum in eodem castro habitant, ab ipsis etiam canonicis necnon de novalibus, nullo obstante privilegio, ecclesie de Oratorio que monachorum Ste Marie de Gornaio est, persolvantur. Quod tamen eatenus restringitur, ut canonici ea que in presenti intra sue occupationis fines clauduntur, ortum videlicet et virgultum, libera ab omni decimatione possideant, sed de nutritura animalium suorum decimas jure perhenni prestent. In suma illud advertendum est, quod canonici de Ponponia et de Montegaii, si que eis in parrochia Oratorii decimarum jure debebantur, hiis omnibus renunciaverunt, et monachis de Gornaio habenda concesserunt ; excepta tamen possessione quam clausum Morini vocant, de qua tunc non dubitabatur quin ejus decimationes ad ecclesiam de Ponponia, sicut antiquis retro temporibus pertinuerant, ita quoque pertinere deberent in futurum. Verum ut hec omnia rata sint et firma, presentem cartam auctoritate sigilli nostri corroborari precepimus

Actum puplice Parisius, , testibus qui interfuerunt subnotatis : Wermundus archidiaconus. Walterus capellanus. Ascelinus, decanus Sti MarcelliMarcellus canonicus. Teobaldus. Magister Petrus, decanus Sti Germani416. Magister Adam Walensis.


449 Pomponne, ca. Lagny, ar. Meaux.
450 Les Bordeaux, tout près de Montjay-la-Tour, comm. de Villevaudé, ca. Claye-Souilly, ar. Meaux.
416 Remi Ier Chevalos est cité comme doyen de St-Germain-l'Auxerrois après Gui, vivant en 1150 ; il est mentionné dans un bref d'Alexandre III à Louis VII, du 4 février 1165 (n. st. ; cf. Jaffé-Wattenbach, nº 11109 (7424). — Il était encore doyen en 1171 et mourut le 24 octobre, probablement de cette même année (Gallia christiana, VII, 254-255). Il fut remplacé, non par Simon de Saint-Denis, qui résigna sa charge avant 1176, comme le dit la Gallia, mais par Pierre, non cité dans ce recueil, et qui fut témoin en 1173 d'une charte de l'évêque Maurice (nº414) où il est ainsi désigné : « Magister Petrus, decanus Sancti Germani. »

Géraud, abbé de Ruricourt [St-Martin-aux-Bois] confirme l'accord intervenu entre les chanoines de Montjay et de Pouponne, dépendant de son monastère, et le prieuré de Gournay-sur-Marne.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol. 30, non collationnée.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Geroldus abbas canonicorum Sti Martini de Ruricurthe451 et totus ejusdem loci conventus, notum facimus t. p. q. f. nos laudasse et concessisse et ratam in perpetuum habere concordiam illam que facta est inter canonicos nostros de Montegaio et de Ponpona et monachos Bte Marie de Gornaio et presbiterum eorum de Ororio de parochianis infra murum Montisgaii tunc temporis situm constitutis, de cimiterio ibi non prius habito, de decimis magnis et minutis, de parochianis Bordellorum et de omnibus illis de quibus erat controversia. Que omnia ut inviolabiter teneantur sicut in privilegio Mauricii Parisiensis episcopi continetur, ratum habemus et presentis scripti annotatione cum tocius capituli nostri assensu et sigilli nostri impressione, confirmamus. Actum .


451 Géroud, abbé de St-Martin-au-Bois on Ruricourt (Gallia, IX, 827), abbaye de Génovéfains, au diocèse de Beauvais.

Le roi Louis VII constate l'accord qui s'est établi au sujet de l'exploitation de moulins indivis entre la Couronne, le prieuré de Cannes, l'abbaye de Rozoy-en-Brie et Hugues Le Noir.

  • A Original scellé, Arch. nat., K 25, nº 58.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 26, non collationnée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 26', d'après B. (date 1173).
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 25 d'après B (date 1170).
  • a Tardif, Monuments historiques, nº 645, p. 319.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Luchaire, Actes de Louis VII, nº 643, p. 302.
D'après b.

In nomine sancte et individue Trinitatis, amen. Ego Ludovicus, Dei gratia Francorum rex, notum facimus universis presentibus et futuris quod controversia que versabatur inter Hugonem Nigrum et monachos Sancti Petri de Cona216 et abbatissam de Roseto, super molendino Nobis et predicto Hugoni communi, inter molendinum monachorum et monialium de novo edificato, hunc finem in presentia nostra sortita est : De communi assensu et voluntate partium condictum fuit et concessum quod predicta tria molendina Nobis et monachis et monialibus erunt communia ; ita quod domini trium molendinorum fructus ex illis provenientes equaliter divident et percipient, scilicet quod Nos et Hugo terciam partem et monachi Sti Petri de Cona terciam partem et moniales terciam. Communiter etiam fuit statutum quod, sicut tres domini redditibus molendinorum equaliter participabunt, ita et sumptus molendinis necessarios equaliter ponent ; et si quid forifacti in molendinis acciderit, justicia ad dominos trium molendinorum pertinebit. De communi etiam consilio et voluntate trium dominorum, tribus molendinis molendinarii adsignabuntur. Preterea si predicti domini in terra sua, extra predicta molendina, aliquid novi communiter voluerint construere, in hoc sicut in aliis communes erunt redditus et expense. Sciendum est insuper quod predicti monachi, de propria terra sua, in communitatem poserunt quartam partem arpenni terre arabilis, ad construendum hospitium molendinarii, et quartam partem arpenni terre de alnetoa ad ortum faciendum Quod ut Nobis et successoribus nostris, Hugoni et heredibus suis, et predictis monachis et monialibus presentibus et futuris inviolabiliter conservetur in posterum, scribi et sigilli nostri auctoritate precipimus confirmari.

Actum publice Meledunib, , astantibus in palatio nostro quorum nomina subposita sunt et signa. Signum comitis Theobaldi, dapiferi nostri. S. Mathei camererii. S. Guidonis buticularii. S. Radulfi constabularii.

Vaccante 1 cancellaria.


216 Cannes, ca. Montereau, ar. Fontainebleau. Cf. t. I, p. 110.
a Aneto B.
b Parisius B.
c XXLXXº IIIºB, qui s'arrête ici.

1 (Monogramme royal)

Formule initiale du rouleau des morts, parti de St-Martin-des-Champs après la mort du prieur Eudes II et donnant la succession des prieurs décédés.

  • B Copie du xive siècle. Ms lat. 17742, fol. 333.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

« Omnipotens pius et misericors Deus animam venerabilis patris nostri domini N. aliorumque fratrum nostrorum dignetur absolvere ab omni vinculo delictorum, eisque donare vitam et requiem sempiternam in sorte electorum et requie beatorum. Amen. « Sic ergo nos pro illis orare studuimus, ita et vos pro nostris orare ne differatis.

Orate pro domno Urso priore et pro domno Teobaldo priore, pro domno Odone abbate, et pro domno Matheo, Albanensi episcopo, et domno Teobaldo, Parisiensi episcopo, pro Odone priore, quorum nomina Deus novit in sapientia sue eternitatis452.


452 Les diptyques funèbres de St-Martin-des-Champs placent le décès successif des prieurs Eudes II et Simon entre la mort de Pierre Lombard, évêque de Paris, et celle d'Etienne, abbé de Cluny. Ce dernier finit ses jours le 13 avril 1174. La mention du rouleau funèbre que nous reproduisons constate que la mort d'Eudes II, prieur démissionnaire, précéda celle de tous ses successeurs.

Aubert, préchantre de Notre-Dame de Paris, ayant donné à St-Martin une prébende à Notre-Dame d'Étampes, une maison, onze arpents de vignes et le matériel de viticulture à Vitry, et 50 livres pour fonder une chapelle, le prieur Gautier ordonne qu'on célébrera son anniversaire par une réfection générale d'échaudés, de fèves, d'excellent vin et de bon poisson frais, à l'aide de 60 sous fournis par les revenus de Favril, de Pontoise et de Survilliers, et qu'une pitance de 20 sous sera donnée aux moines le 9 avril, fête de Ste Marie Egyptienne.

  • B Copie du xive s., Ms. lat. 17742, fol. 332.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum sit t. p. q. f. quod emimus, assensu prioris Walterii et universi conventus in capitulo, et constitutum est ut refectio bonorum piscium conventui solvatur singulis annis et xx sol. quos camerarius dabit de censu Nusiaci propter prebendam Sancte Marie de Stampis quam Albertus, precentor ecclesie Parisiensis404, nobis dedit. Preterea idem Albertus, apud Vitriacum xi arpennos vinearum et domum, cum universa supellectili vineis apta, nobis dedit. Insuper et lx libras Paris monete, ad emendos redditus nobis largitus est ; pro quibus plenaria refectio exscaldatorum, fabarum, vini optimi, piscium bonorum et recentium, conventui fiet singulis annis in anniversario ipsius et lx sol. quos similiter camerarius solvet, ex quibus camerarius inde accipiet xxx s. de villa que dicitur Faverild453 et xx sol. ab eo qui obedientiam Pontisare tenebita, et x sol. de Sorvillari221. Preterea idem Albertus dedit, ad capellam Ste Marie faciendam, l libras, ita tamen ut sacrista, singulis annis, , generale de xx sol. conventui persolvat. De istis autem suprascriptis generalibus domnus Galterius, tunc prior hujus loci, communi assensu, excommunicavit et sub analhemate posuit ut quicunque hec que supra descripta sunt infregerit, vel ab usibus fratrum alienaverit, anatema sit. Amen454.


404 L'obituaire de St-Martin-des-Champs (ms. 1344 A de la Bibl. Mazarine) porte au 19 décembre : « Aubertus, precentor Parisiensis ". — Dans la liste des anniversaires solennels, se trouve cette mention : » Item orare tenemur pro domino Alberto precentore ecclesie Parisiensis qui dedit nobis prebendam Sancte Marie de Stampis ; item, apud Vitriacum dedit nobis undecim arpenta vinearum, cum universa supellectili vineis apta. Proterea dedit nobis lx libras parisienses ad emendos redditus. Insuper, ad faciendum sacellum Dive Marie, l libras. De quibus bonis olim camerarius et infirmarius debebant generale conventui ». On voit que cette pitance avait été supprimée au temps du prieur Etienne Gentil, mort en 1536. (Molinier, Obit. de la prov. de Sens, I, 474, 486). La date funèbre inscrite en cet obituaire est confirmée par celui de Saint-Victor, avec une différence d'un jour ; il porte au 18 décembre : « Item anniversarium Alberti precentoris Parisiensis, de quo habuimus decem marcas argenti ». (Ib., p. 606). Aussi n'attacherons-nous aucune valeur à la date du 2 juillet, où son obit figure au Nécrologe de la Cathédrale, ayant eu l'occasion de constater que ses mentions sont trop souvent arbitraires (Ib., p. 159). Aubert figure encore comme préchantre en 1174 dans un acte publié par Mortel dans son étude sur Maurice de Sully (Mém. de la Soc. de l'Hist. de Paris, t. XIV), et dès 1175, Gautier son successeur apparaît dans la charte 423 de ce Recueil. La date funèbre d'Aubert : 18 décembre 1174, est à substituer à celle plus vague « vers 1180 » donnée par Molinier. Voir, nº420, la mention d'autres dons du préchantre Aubert au monastère des Champs.
453 Le Favril, ca. Courville, ar. Chartres (il y a plusieurs autres localités de ce nom dans le département d'Eure-et-Loir).
a Ce passage est écrit sur un texte poncé.
221 Survilliers, ca. Luzarches, ar. Pontoise. Cf. t. I, p. 64.

454 D'après la note 404, le terminus ad quem de cet acte capitulaire, passé du vivant d'Aubert, est le 18 décembre 1174.

Gautier qui prit la place d'Aubert, paraît s'identifier avec le chapelain de l'évêque Maurice qui précisément à la même date fut remplacé par Josselin et bientôt après par Daniel.

Maurice, évêque de Paris, termine un différend entre Gautier de Châlons, prieur de St-Martin, et Raoul de Bussy, chevalier, au sujet de la gruerie des bois de Marolles.

  • A Original S. 1421, nº 24.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 49', collationnée sur A et augmentée des passages entre crochets.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 48.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 50', toutes deux d'après B primitif.
  • E Copie du xviie s., Arch. de Seine-et-Oise, A 1110, fol. 19-21, d'après B rectifié.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine Patris et Filii et Spiritus sancti, amen. Ego Mauricius, Dei gratia, Parisiensis episcopus, nota esse volo t. p. q. f. que subjecta sunt.

Temporibus nostris, mota fuit controversia ab ecclesia Sti Martini de Campis, cujus, tunc temporis, prior erat Gualterius dictus Cathalaunensis, adversus Radulfum de Buci425, militem, et Margaretam, uxorem Petri filii Auboudi de Latiniacho, tunc viduam. Illi autem duo dicebant ad jus suum pertinere griariam omnium nemorum pertinentium ad feodum Maroliarum45 positorum ultra viam que dicitur Evaz, scilicet ex altera parte predicte ville. E contra monachi asserebant et monstrare parati erant quod Drogo, archidiaconus Parisiensis, jure hereditario predictam villam Marolias et omnes dominicaturas, sive feodos, tam in nemoribus quam in terris ad potestatem ejusdem ville pertinentes, libere et quiete, sine omni subjectione griarie, tempore suo possidebat, et in eodem libertate ecclesie Bti Martini de Campis hec omnia in eternum possidenda contradidit. Nos autem, cum hec in presentia nostra agitarentur, mediatoris vice fungentes, discordantes in pacem hoc modo reduximus : Monachi, de consilio nostro, iiiior libras Parisiensium illis dederunt, scilicet unicuique xl solidos. Illi vero, veritate a nobis diligenter inquisita, multis astantibus, recognoverunt in predictis nemoribus nullum se jus griarie habere, et calumpnie quam injuste moverant, per manum nostram penitus renuntiantes, omnia nemora, sive ultra, sive citra viam Evaz constituta, scilicet ad feodum Maroliarum pertinentia, ab omni griaria imperpetuum clamaverunt quieta. Margareta autem, quoniam habebat filios infra etatem positos, fide propria fïrmavit quod, illis ad etatem pervenientibus, pro posse suo persuaderet pacem istam servare ; quod, si nullo modo posset, xl solidos quos pro pace acceperat, monachis reddereta, et de hoc plegios dedit, scilicet Radulfum Raslardumb, Drogonem de Belloburgo421, Radulfum de villa que dicitur Campi285. Que, ut firma et inconvulsa permaneant, utriusque partis rogatu et assensu, hec omnia in scriptum redegimus, et tam sigilli nostri munimine, quam testium subnotatione, corroboravimus.

[Ex parte monachorum, textes affuerunt : Evrardus de Christolio455, Hugo de Curte, Freerius de Centenio455, Algardus et Radulfus, famuli]c Prioris. Ex parte altera testes fuerunt Radulfus Raslardus, Drogo de Belloburgo421, Radulfusd [de villa que dicitur Campi285, Guarinus Tohuns. Nobis autem astabant qui hec viderunt et audierunt : Gualterius, capellanus noster ; Ascelinus de Sauz445, Ansellus filius Theberti, Symon de Sancto Dyonisio416, Bartholomeus qui fuit archipresbiter.]


425 Bussy-St-Georges ou Bussy-St-Martin, ca. Lagny, ar. Meaux. — Montry, ca. Crécy-en-Brie, ar. Meaux.
45 Marolles-en-Brie, ca. La Ferté-Gaucher, ar. Coulommiers, qu'il ne faut pas confondre avec une localité homonyme du diocèse de Paris (Cf. t. I, p. 56, note 78).
a reddere B.
b Rassardum B, Bastardum E.
455 Créteil, ca. St-Maur, ar. Sceaux. — Bussy, ca. Lagny, ar. Meaux. — Santeny, ca. Boissy-St-Léger, ar. Corbeil.
c Partie du texte original omise par tous les copistes.
d Partie du du texte original omise par tous les copistes.
445 Bry-sur-Marne, ca. Nogent-sur-Marne, ar. Sceaux. — Vanves, ar. Sceaux.
416 Remi Ier Chevalos est cité comme doyen de St-Germain-l'Auxerrois après Gui, vivant en 1150 ; il est mentionné dans un bref d'Alexandre III à Louis VII, du 4 février 1165 (n. st. ; cf. Jaffé-Wattenbach, nº 11109 (7424). — Il était encore doyen en 1171 et mourut le 24 octobre, probablement de cette même année (Gallia christiana, VII, 254-255). Il fut remplacé, non par Simon de Saint-Denis, qui résigna sa charge avant 1176, comme le dit la Gallia, mais par Pierre, non cité dans ce recueil, et qui fut témoin en 1173 d'une charte de l'évêque Maurice (nº414) où il est ainsi désigné : « Magister Petrus, decanus Sancti Germani. »

Guillaume, archevêque de Sens, approuve la cession d'une part de dîme à Angerville par Hugues de Salisbury et sa femme Poline, avec l'agrément de Pierre de Crespières, dont Poline la tenait en fief.

  • A Original Arch. nat., K 25, nº 66.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 30', collationnée sur A et complétée.
  • C Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 32.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 34'.
  • E Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1358, fol. 40'.
  • a Tardif, Monuments historiques, nº 658, p. 324.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Willelmus, Dei gratia, Senonensis archiepiscopus, Apostolice sedis legatus, omnibus sancte matris Ecclesie filiis t. f. q. p. in perpetuum. Noverit universitas vestra quod Hugo de Sarbeuereth et uxor sua Polina, coram nobis quartam partem decime de Angervilla456 quam in annona habebant, et que ad jusa hereditarium jamdicte Poline spectabat, ecclesie Bti Martini in perpetuum obtinendam dederunt. Et hoc donum Petrus de Cresperiis456, de cujus feodo erat, in presencia nostra laudavit. Et hii omnes firmiter tenere, et de jure garantizare, in manu nostra fiduciaverunt. Quod ut ratum et inconcussum in posterum permaneat, presentis scripti attestatione et sigilli nostri auctoritate corroborari precipimus.

Actum publice apud ecclesiam Bti Martini de Campis, . Astantibus nobis Girardo, archidiacono Trecensi, magistro Alexandro Walensi, et Garnerio de Triagnello, canonicis Senonensibus, Radulfo et Rogerio capellanis nostris, Gilone canonico Carnotensi, Gunterio canonico Stampensi.


456 Angerville, ca. Méréville, ar. Etampes. — Crespières, ca. Poissy, ar. Versailles.
a ajus B.
b Ici s'arrêtent B C D E ; B a été complété au xviie s.

Maurice, évêque de Paris, constate que Froger, chambellan du roi, et sa femme Aélis et leurs fils et filles, ayant reçu 140 livres de St-Martin-des-Champs, ont cédé au prieuré la dîme de Bezons, provenant de l'héritage d'Aélis, et renoncent à toute revendication sur un croît de cens dans leur fief, donné par Adam de Brie.

  • A Original jadis scellé, Arch. nat., L 875, nº 54.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 48, collationnée sur A. dont le sceau était perdu, et complétée de la partie finale entre crochets.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 47'.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 49'.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Mauricius, Dei gratia Parisiensis episcopus, notum facimus t. p. q. f. quod Frogerius, camerarius Domini Rogis457 et uxor sua Adaleidis, ad cujus hereditarium jus pars quedam decime de Besunz458 pertinebat, assensu et voluntate filiorum seu filiarum suarum concesserunt in elemosina ecclesie Sti Martini de Campis ipsam decimam quam habebant apud Besunz, accepta tamen a monachis numerosa pecunia septies xx libris. Quod ut in posterum inviolabilem obtineat firmitatem, Frogerius decimam ipsam in manum nostram quietam werpivit : Nos autem, peticione ipsius, super eadem decima ecclesiam predictam investivimus. Ad majorem etiam confirmationem idem Frogerius, in presentia nostra, fiduciavit quod garanthiam per rectum eidem ecclesie ferret contra omnes qui in decima jamdicta calumniam moverent. Preterea concessit, assensu conjugis sue et liberorum suorum, ut eadem ecclesia Sti Martini incrementum census quod ipsi Adam de Braia, in terra ipsius Frogerii dedit in elemosinam, nunquam ab eodem Frogerio vel ab aliquo successorum suorum cogatur vendere ; sed ipsum censum, videlicet lxvii. solidos et ii. denarios, absque ulla exactione perpetuo jure possideat. Quod ne forte, vetustate temporum, aboleri vel cujusquam temeritate dissolvi possit, scripto presenti et sigilli nostri impressione, cum testium subnotatione firmavimus. [Hii sunt testes : Walterius precentor, Rogerius archipresbiter, Bartholomeus presbiter Ste Genoveje, Girelmus presbiter Innocentium, Bernerus decanus de Monsterola, Dodo presbiter Sti Jacobi. Laici : Petrus de Monterel, Bartholomeus de Campellis, Teulfus de Calcea, Robertus major Sti Martini, Martinus de Judearia, Joannes cambitor.]


457 La date de cette pièce (1174) résulte du diplôme nº 425. Elle est d'autre part postérieure au 18 décembre 1174, date de la mort du préchantre Aubert (note 404). — Froger, qualifié ici camerarius, et dans les textes qui suivent, relatifs au mémo contrat, cubicularius Regis, est un chambellan de Louis VII déjà en charge en 1154. Un diplôme royal pour les églises de St-Sernin et de la Daurade est délivré « presentibus Drogone de Petrofonte... et Arveo de Gualardone, et Cuidone buticulario, et Frogerio camerario, et Milone de Nielfa » (malè Melfa). — Cf. Vaissette, édit. Privat, V, 1175 ; Luchaire, nº 339, p. 208.

Ce Froger ne doit point être confondu avec son homonyme, Frogerius Cathalaunensis, mari d'Agnès et donateur de l'église d'Attilly à St-Martin-des-Champs. Cf. notre Recueil, nº 158,t. I, p. 250.

458 Bezons, ca. Argenteuil, ar. Versailles.
a de Monsterrollis B complété.

Bouchard V de Montmorency approuve le don fait à St-Martin de la dîme de Bezons par Froger, chambellan du roi, et sa femme Aélis. Adhésion de Guillaume de Cornillon, qui tenait cette dîme en fief de Bouchard.

  • A Original jadis scellé, Arch. nat., L 875, nº 55.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 116, collationnée sur A, et complétée du passage entre crochets.
  • C Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 126.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 149 ; toutes deux d'après B incomplet.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Buchardus de Montemorenciaco notum facio t. p. q. f. quod Frogerius cubicularius Domini Regis, et Aaliz, uxor ejus, decimam suam quam habebant apud Besunz458, que etiam de feodo meo erat, ecclesie Sti Martini de Campis concesserunt, in perpetuum possidendam. Quod ut in posterum inconcussam obtineat firmitatem, concessi et laudavi, concedente Willelmo de Cornillon in presentia mea, qui de me tenebat feodum illius decime ; et ut hoc ratum permaneat, scripto et sigilii mei impressione, cum testium subnotatione, firmavia.

[Hi sunt testes : Galterius de Grodoleto459, Henricus de Masnil460, Phillippus de Villatineosa461, Ivo de Aneto, Paganus de Bosco, Rainaldus Bateste].


458 Bezons, ca. Argenteuil, ar. Versailles.
a La date de cette pièce est fournie par la confirmation royale, nº425.
459 Groslay, ca. Montmorency, ar. Pontoise.
460 Mesnil-Aubry, ca. Ecouen, ar. Pontoise.
461 Villetaneuse, ca. Aubervilliers, ar. St-Denis.

Le roi Louis VII confirme la cession de la dîme de Bezons à St-Martin-des-Champs, consentie par son chambellan Froger et sa femme, avec l'agrément des seigneurs féodaux.

  • A Original scellé, Arch. nat., K 26, nº 62.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 27.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 27.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 28.
  • a Tardif, Mon. hist., nº 654, p. 322.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Luchaire, Actes de Louis VII, nº 670, p. 311.
D'après b.

In nomine sancte et individue Trinitatis, amen. Ludovicus Dei gratia Francorum rex. Dignum est et regie benignitati conveniens non solum ecclesias regni beneficiis ampliare, verum etiam ipsis ab aliis collata vel vendita eo modo confirmare, ne malignantium incursu valeant in posterum ab aliquo revocari. Notum itaque facimus tam futuris quam presentibus quod Frogerius, cubicularius noster, et uxor sua Aaliz ad cujus hereditarium jus decima de Besunz458 pertinebat, pro animabus suis et antecessorum suorum, assensu et voluntate filiorum suorum seu filiarum suarum, necnon et dominorum de quorum feodo decima ipsa erat, scilicet Willelmi de Cornillon de quo idem Frogerius decimam illam tenebat in feodum, et Burchardi de Montemorenciaco de quo ipse Willelmus tenebat, donaverunt in elemosinam ecclesie Sancti Martini de Campis eandem decimam quam habebant apud Besunz, accepta tamen a monachis ecclesie ejusdem numerosa in karitate pecunia, septies viginti libris. Frogerius etiam, ut hoc firmiorem haberet vigorem, firmiter concessit in presentia nostra quod hanc elemosinam et emptionem concedi faceret ab omnibus consanguineis et affinibus suis, qui aliquid in ea possent reclamare, quod etiam garantiam ecclesie predicte portaret contra omnes. Nos autem petitionem ipsius Frogerii in manu cepimus, quod si ab hac pactione resiliret, et cam teneri non faceret, nos feodum quod ipse a nobis tenet saisiremus, et tamdiu teneremus quoadusque super hoc ecclesie Sti Martini satisfecisset et eandem in pace remaneret. Quod ut perpetue mancipetur stabilitati, scribi et sigilli nostri auctoritate precepimus confirmari.

Actum publice , astantibus in palatio nostro quorum nomina subposita sunt et signa. Signum comitis Teobaldi dapiferi nostri. S. Mathei camerarii. S. Guidonis buticularii. S. Radulfi constabularii1.


458 Bezons, ca. Argenteuil, ar. Versailles.

1 (Monogramme royal)

Adam IV de l'Isle complète, par de nouvelles libéralités, la dotation du prieuré de l'Isle-Adam.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 118, incomplète du passage final entre crochets.
  • C Vidimus de Guillaume Gormont, garde du scel de Pontoise, du 2 juillet 1385, d'après A, Arch. nat., S 1420 nº 1.
  • D Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 130'.
  • E Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 153', toutes deux d'après B.
  • F Copie du xviiie s., Arch. nat., S 1420, nº 2, « ex autographo », non authentique.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum sit presentibus et futuris quod ego Adam, dominus castri de Insula, pro animabus patris et matris mee et Adaleidis uxoris mee, et pro anima mea et filiorum meorum atque filiarum, et antecessorum meorum, dedi et concessi in elemosinam ecclesie Beate Marie de Insula et monachis ibidem Deo servientibus, jure hereditario possidenda, ea que subscripta sunt : Apud Berlencurt398 i arpennum terre ; apud Valmondes398 i hospitem ; apud Buteri398 culturam terre quam rustici ejusdem ville faciunt ad medietatem ; pro qua cultura Galterius, prior Sancti Martini, vii missas unaquaque ebdomada apud Sanctum Martinum celebrari concessit, et in hac ecclesia sex. Insuper xii denarios quos mihi debebant pro terra quam Guazo bolengarius tenere solebat. Dedi etiam capicerio, id est sacriste ejusdem ecclesie, ad oleum et ad ea que ei necessaria fuerint, apud Nogentum398 i hospitem et grangiam que est juxtaa Saxerun462 posita et virgultum et pratum et xi arpennos terre. Hanc autem grangiam et virgultum et pratum et predictos arpennos terre Nicolaus famulus et uxor ejus eidem ecclesie, quia jure hereditario possidere debebant, imperpetuum habendam concesserunt, et propriis manibus super altere posuerunt. Pro hac vero donatione Galterius, prior Sti Martini de Campis, in eadem ecclesia singulis annis, annale fieri concessit pro fidelibus. Sciendum est autem quod, pro xx solidis de censu quos monachi habebant apud Berlencurt398 et pro x solidis quos habebant in Insula de stalagiis, concessi eis xv arpennos terre in cultura mea de Parmeno398 ; pro singulis arpennis dantur monachi duo solido censuales ab illis qui eos tenent. Preterea in eadem cultura de Parmeno Terricus de Valmondes tenebat quandam partem terre ad censum iiii nummorum in prefatis octabis reddendorum : hos concessi prefate ecclesie pro censu capitis mei quem debeo Beate Virgini. In his autem omnibus concessi non solum dominicaturam sed et omnem justiciam et viariam, sive de latrone, sive de omnibus consuetudinibus quecunque possunt evenire de terra. Taliam quoque quam habebam super hospites Beate Marie apud Nogentum quietam dimisi, pro vi sextariis vinagii quos monachi habebant de grangia mea de Parmeno : concessi eis molturam bladorum suorum quietam usque ad unum modium annone, in molendinis meis. Omnium autem elemosinarum quas monachi habent, undecunque data fuerint, me defensorem et protectorem, et heredem meum prout ratio dictaverit, per omnia promisi ; et quicquid eidem ecclesie de feodo meo collatum fuerit, eosdem monachos imperpetuum habere et tenere concessi.

Hec autem omnia concesserunt Manasses frater meus, et filii mei Ansellus, Teobaldus, Adam ; et mecum posuerunt donum super altare [presentibus et videntibus hoc : Galterio priore Sancti Martini de Campis, Ricardo priore de Insula, Jozone sacrista, Galterio capellano, et Anculfo de Fleerlu, et Milone de Nogent et Hugone de Fonte. Igitur ut hec rata permaneant et immutabilia, volui ea scripto commendari et sigillo meo impressione communiri.

Actum .]


398 Jouy-le-Comte ; Frouville ; Valmondois ; Mériel ; Villiers-Adam ; Courcelles, hameau de Presles ; Parmain, hameau de Jouy-le-Comte ; Nogent, comm. de l'Isle Adam ; ca. L'Isle-Adam, ar. Pontoise. — Balincourt, comm. Arronville, ca. Marines, ar. Pontoise. — Butry, hameau d'Auvers-sur-Oise ca. Pontoise.
a Saxerim B.
462 Le Sausseron, affluent de l'Oise.

Maurice, évêque de Paris, confirme à St-Martin tous les bénéfices que le prieuré détient dans son diocèse.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 51, collationnée sur C et complétée des passages entre crochets, d'après ce vidimus.
  • C Vidimus de 1449, perdu.
  • D Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 50.
  • E Copie du xvie siècle, Arch. nat., LL 1353, fol. 52'.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Pastoralem condecet sollicitudinem ex alta Providencie specula[tione] credituma sibi gregem dominicum amalorum infestatione defendere et Deo servientibus pacem inviolabilem, multum quidem in presenti, sed magis in posterum providere.

Eapropter ego Mauritius, Dei gratia, Parisiorum episcopus, predecessorum meorum vestigia sequens, monachis Sti Martini de Campis ea que subscripta sunt inviolabiliter possidenda concessimus et confirmavimus. Primum, ipsam cellam Sti Martini de Campis, cum duabus capellis, scilicet Sti Nicholai et Sti Jacobi. Ecclesiam Sti Laurentii. Ecclesiam Sti Dionisii de Carcere cum appendiciis suis, et prebenda in ecclesia Parisiensi Ecclesiam de Clamart4 reddentem xxxta sol. per annum, cum decima majore seu minore et furno. Ecclesiam de Pentino74 cum tota decima. Ecclesiam de Bunzeis73 cum tercia parte majoris decime et minoris, et atrio. Ecclesiam de Cevrent70 cum decima et capella de Livriaco72. Ecclesiam de Balbiniaco462bis, cum duabus partibus majoris decime, et tercia minoris. Ecclesiam de Luperis68 cum atrio et tercia parte majoris decime et duabus minoris, cum appendiciis suis. Ecclesiam de Calloelb cum tota decima. Ecclesiam de Campiniaco69 cum tercia parte decime et atrio. Ecclesiam de Escuein67 cum tota decima et atrio et capella ejusdem ville, scilicet Essenvilla cum decima. Ecclesiam de Atteinvilla268 cum decima majori et duabus partibus minoris. Ecclesiam de Doomunt67 cum appendiciis suis. Ecclesiam de Castaneto69 cum medietate decime. Ecclesia[m] de Fontencio68 cum duabus partibus tercie partis majoris decime et minoris. Ecclesiam de Heriniaco66 cum majore decima in annona et vino et minore decima. Ecclesiam Ste Oportune de Monciaco201 cum appendiciis suis. Ecclesiam de Noisiaco72 cum majore decima et minore. Ecclesiam de Marroliis45 cum ipsa villa et decimis. Ecclesiam de Chervri271 cum decima et atrio. Ecclesiam de Confluentio77 cum decima. Ecclesiam de Limogiis cum villa et decima ; Furcas cum decima157. Ecclesiam de Hermenovilla70 cum atrio, et partem decime. Ecclesiam de Darentiaco185 cum tercia parte decime. Ecclesiam de Carrona186 cum tercia parte decime vini, que due spectant ad jus Sti Nicholai de Aci Has itaque supramemoratas ecclesias cum presentationibus presbiterorum ecclesie Sti Martini de Campis concedimus et confirmamus, et unam prebendam in ecclesia Bte Marie. Insuper etiam decimas quas eadem ecclesia in episcopatu Parisiensi habere dinoscitur : Decimam totam de Sancto Briccio298, preter unum modium vini qui est Sti Victoris. Decimam de Atilleio76. Totam decimam majorem de Noisellac. Quartam partem decime de Gentiliaco368. Apud Caneveras369 terciam partem décime tocius. In ecclesia de Fontaneto juxta Vilcenas391, tortellos et decem modios vini de decima. Spieries370 sextam partem tocius decime. Duas partes tercie partis universe decime vini de Argentoilo. Medietatem ville que diciturd Puteolium462bis in omnibus redditibus et in nemore. In granchia canonicorum de Lusarchis, v modios quatuor sextarios dimidiate annone, et ii sextarios fabarum. Item, ecclesiam de Gornaio cum omnibus appendiciis suis. Preterea, decimas de novalibus factis, vel imposterum faciendis, intra terminos parrochiarum seu decimationum ecclesie Sti Martini imperpetuum eidem concessimus, salvis per omnia Apostolice Sedis privilegiis, et salvo omni jure Parisiensis ecclesie et nostro. Que ut rata sint et inconvulsa permaneant, sigilli nostri impressione et tam personarum quam canonicorum nostrorum assensu et subscriptione corroborari precepimus.

[Signum Barbedaure decani Parisiensis. Signum Gualteri precentoris. S. Guermundi archidiaconi. S. Simonisarchid. S. Girardiarchid. S. Joscelini capelani. S. Asscelini decani Sti Marcelli428. S. Simonis de Sancto-Dionisio. S. magistri Hilduini, fratris ejus. S. Marcelli. S. Guillelmi de Sancto-Dionisio. S. Osmundi de Puisiaco. S. Herluini, nepotis prefati Simonis.]

Actum [est hoc publice] Parisius [in sede nostra] , [].


a credentium B.
4 Clamart, ca. Sceaux (Seine)
74 Rouvray, éc. Pantin, ar. Saint-Denis (Cf. t. I, pp. 32, 173).
73 Bondy, ca. Noisy-le-Sec, ar. Saint-Denis (Cf. t. I, p. 16). « Clicei » n'a rien de commun avec Clichy (Clipiacum) et doit se lire « Clacei » ; c'est Clacy, écart de Noisy-le-Sec (ib., pp. 106 et 169).
70 Arnouville, Sevran, ca. Gonesse, ar. Pontoise (Cf. t. I, pp. 67, 190).
72 Livry, Gournay-sur-Marne, Noisy-le-Grand, ca. Le Raincy, ar. Pontoise (Cf. t. I, pp. 16, 168, 190).

462bis Luzarches, ar. Pontoise, et les paroisses voisines : Chennevières-lès-Louvres, Puiseux-lès-Louvres. — Bobigny, ca. Noisy-le-Sec, ar. St-Denis.

En comparant ce privilège à celui du légat Guillaume, archevêque de Sens (nº 432) qui lui est postérieur d'une année, on voit que dans cet intervalle St-Martin acquit toute la grosse dîme de Thiessonville, et les deux tiers de la menue dîme du Mesnil-Aubry (ar. Pontoise). Nous ne possédons pas les titres de propriété de ces bénéfices.

68 Louvres, Puiseux-lès-Louvres, Fontenay-lès-Louvres, ca. Luzarches, ar. Pontoise (Cf. t. I, pp. 121, 132, 246).
b en marge de B : Chaluyau (Chaillot).
69 Champigny-sur-Marne, ca. Nogent-sur-Marne, ar. Sceaux (Cf. t. I, p. 32).
67 Châtenay, Domont, ca. Ecouen, ar. Pontoise (Cf. t. I, pp. 132, 237, 281).
268 Attainville, ca Ecouen, ar. Pontoise. On n'a point l'acte de donation, mais en même temps qu'apparaît ce nouveau bénéfice parmi le patrimoine de St-Martin-des-Champs, les propriétés de Taverny, de Tour (Saint-Prix) et de Moncelles ne sont plus énumérées. Y eut-il un échange opéré dans le ressort de la baronnie de Montmorency ? — Cf. p. 42, note 61 suprà. On remarque aussi l'omission du tour de la rue aux Juifs, à Paris, et des moulins sur la Seine (Cf. t. II, p. 42, notes 61 et 62 ; pp. 95 et 97, notes 148 et 156)
66 Eragny, Jouy-le-Moutier, ca. Pontoise (Cf. t. I, pp. 134, 138, 246).
201 Moussy-le-Neuf, ca. Dammartin, ar. Meaux, Cf. t. I, p. 94, note 133.
45 Marolles-en-Brie, ca. La Ferté-Gaucher, ar. Coulommiers, qu'il ne faut pas confondre avec une localité homonyme du diocèse de Paris (Cf. t. I, p. 56, note 78).
271 Chevry-Cossigny et Ferolles-Attilly, ca. Brie-Comte-Robert, ar. Melun.
77 Conflans-l'Archevèque, éc. Charenton-le-Pont, ar. Sceaux (Cf. t. I, p. 132).
157 Limoges-Fourches, ca. Brie-Comte-Robert, ar. Melun (t. I, pp. 8-11). — Fontaine-le-Port, ca. Le Châtelet-en-Brie, ar. Melun ; et son église Saint-Martin (D. Marrier, p. 520).
185 Drancy, ca. Noisy-le-Sec, ar. Saint-Denis (Seine) ; l'église fut concédée à St-Martin en 1098 (t. 1, p. 132).
186 Charonne, anc. commune englobée dans l'agglomération parisienne. Le don de l'église est une adjonction aux bénéfices de St-Martin ; dans la bulle de 1147, les églises de Drancy et Charonne sont confirmées au monastère.
298 Saint-Brice-sous-Montmorency, ar. Pontoise. Raoul II Le Bel et Lisoie, sa femme, donnèrent à St-Martin la moitié de la dîme des fèves de Saint-Brice, au temps du prieur Mathieu Ier (Cf. t. I, p. 281 et p. 193, note 305). — Mathieu Le Bel, fils de Raoul II, frère de Raoul III et de Jean, avait en 1148 deux fils : Amauri, l'aîné, marié à Isabelle ; et Adam, le cadet.
76 Attilly, éc. Férolles, ca. Brie-Comte-Robert, ar. Melun (Cf. t. I, p. 251).
c corr. Moisella [Moiselles].
368 Gentilly, ca. Villejuif, ar. Sceaux.
369 Ezanvillle, ca. Ecouen, ar. Pontoise.
391 Au dos de la pièce originale est cette mention, d'une main du xive siècle : « Fontenay-sur-le-Bois. » C'est Fontenay-sous-Bois, près Vincennes.
370 Chennevières-lès-Louvres, Epiais-lès-Louvres, ca. Luzarches, ar. Pontoise.
d en marge de B : galice Puysieux.
428 La Gallia distingue les doyens de St-Marcel Anselmus et Ascelinus. Le second de ces noms est souvent un diminutif du premier. Ici Ascelin est témoin d'une charte qui paraît de l'année 1169, tandis que, d'après la Gallia, Anselme souscrivit une charte de l'évêque Maurice en 1171. Ascelin figure dans l'acte du même prélat donné en 1175 (nº426) et dans un autre de 1179. Son successeur Renaud Ier était en charge du vivant de Maurice, qui succomba le 11 septembre 1196 (Gallia christiana, VII, 76, 303).

Vente d'une maison par Gautier, prieur de St-Martin, à Gérard le Maçon.

  • A Original jadis scellé, Arch. nat., S 1369, nº 32.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • R. de Lasteyrie, Cartulaire général de Paris, p. 397, nº 472.
D'après a.

Ego Gauterius, prior Sti Martini de Campis et conventus, notum facio quod Gerardus cementarius emit a nobis domum quandam in terra nostra pro qua debebantur iiii denarii census, singulis annis. Ipse vero xx den. ad censum addidit ; itaque domum ipsam ei jure hereditario possidendam, ad censum ii sol. concessimus in hunc modum ut tam ipse quam heredes ipsius nunquam pro domo ipsa cogi possint ad solvendam talliam vel exactionem, aliqua salva justicia terre nostre. Census autem predictus solvetur. Si qua super eidem terra calumpnia orta fuerit, prefato Girardo garanthiam per rectum ferre tenemur. Quod ut in posterum ratum et inconcussum permaneat, scripto presenti et sigilli nostri impressione cum assensu capituli et testium subnotatione firmavimus.

Hii sunt testes : Joscelinus supprior ; Ansculfus, Petrus camerarius, Willelmus armarius, monachi ; Bertrannus cementarius, Hugo miles, Rainoldus de Sancto-Marcello, Malgerius, Rogerius de Sancto-Benedicto, laicia


a Les limites de la date de cette charte sont, d'une part, l'avènement du prieur Gautier ; de l'autre, la substitution au sous-prieur Josselin de Robert, qui était en charge dès 1176.

Le roi Louis VII autorise Perrenelle, femme de Renier, à vendre pour 19 livres parisis, à St-Martin-des-Champs, une place appartenant, à un sien débiteur de pareille somme, qui, pour ne pas la payer, faussa sa foi et partit, au mépris des censures royales et épiscopales, pour la Terre-Sainte où il mourut.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 27, non collationnée.
  • C Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 26'.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 25'
  • E Copie du xviie s., ms. lat. 15504, fol. 62.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Luchaire, Actes de Louis VII, nº 682, p. 314, d'après B, dont il signale les défectuosités.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis, amen. Ludovicus, Dei gratia, Francorum rex. Notum facimus universis p. pariter ac f. quod Petronille uxori Renerii defuncti, dare Sancto Martino de Campis plateam Andree, privigni Gibbuini, concessimus, pro xix libris par monete, quas predictus Andreas eidem Petronille debuit ; qui proa eadem peccunia excommunicatus et, fide violata, Ierosolimam profectus, obiit, nolens nec propter me nec propter episcopum jurib parere. Promisimus etiam Nos omnem garantiam adversus quemlibet hominem prestaturos. Quod ne possit in posterum oblivione deleri, vel a quocumque minutari, presentem cartam regiic sigilli nostri auctoritate fecimus roborari.

Actum Parisius .


a per B.
b viri B.
c regiis B.

Le Chapitre de St-Martin de Tours cède à St-Martin-des-Champs ses droits sur l'église de Pas-en-Artois moyennant une rente de trois marcs d'argent, et institue avec le monastère parisien une union de prières.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 98, rectifiée et complétée sur A.
  • C Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 98.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 120'.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Que rationabiliter inter ecclesias statuuntur, litteris annotari debent, ne per oblivionem imposterum subvertantur. Hujus igitur intuitu rationis, ego Gaufridus thesaurarius, Willelmus precentor, Hamelinus magister scolarum, Philippus subdecanus, Angerius cellerarius, totumque capitulum Bti Martini Turonensis, p. et f. notum fieri volumus quod controversia que inter nos et monachos Bti Martini de Campis habebatur, ad bonum et pacificum finem hoc modo perducta est. Voluit siquidem et statuit donnus Papa Alexander ut ecclesiam de Passoa que sita est in episcopatu Atrebatensi, cujus possessionem ipse nobis adjudicaverat, concederemus monachis et ecclesie Bti Martini de Campis ad pensionem trium marcarum puri argenti, ad pondus Trecense, nobis Turonis, nomine census, reddendarum. Nos autem diu differentes ejus statuto parere, tandem precepto et monitis ipsius, tum precibus et peti[ti]one prioris Gauterii et monachorum pred. ecclesie inducti, concessimus eis ut prefatam ecclesiam de Passo habeant, pensione videlicet retenta trium marcarum nobis reddendarum. Insuper ipsi, ad augmentum pie fraternitatis et sancte caritatis vinculum, statuerunt ut singulorum fratrum nostrorum obitu nunciato, facerent pro ipso in missis et orationibus et ceteris beneficiis sicut pro monacho suo. Supererogaverunt etiam ut, singulis annis, facerent trecennarium in ecclesia sua pro fratribus ecclesie nostre defunctis ; et nos similiter recepimus eos in orationes et beneficia ecclesie nostre, tanquam fratres et familiares nostros. Hoc etiam voluerunt adjungi, ut si negotium vel necessitas ecclesie nostre aliquos nostrum ad ecclesiam eorum duceret, tanquam fratribus et benefactoribus suis auxilium et consilium et hospitalitatem exiberent. Et ut concordia ista inviolabiliter teneretur imperpetuum, presenti scripto mandare curavimus, et sigilli nostri impressione munire.

Actum Turonis , decanatu vacante.


a En marge : « Pas-en-Artoys. »

Maurice, évêque de Paris, apaise tous les différends qui avaient surgi entre la comtesse [Agnès] de Meulan et les moines de Gournay. L'engagement pris autrefois par le prieur Gamon de construire un pont de pierre sur la Marne est déclaré nul, comme conclu sans l'assentiment de la communauté. Si pourtant les moines veulent plus tard élever un pont, ils toucheront à perpétuité cent sous sur le péage et un muid de grain. La Comtesse renonce à son projet de bâtir de nouveaux moulins, mais les deux qui subsistent étant insuffisants, les moines devront en faire un troisième sur un emplacement à leur choix : ils pourront en faire d'autres dans les arches du pont. Les hôtes du prieuré conserveront les coutumes dont ils jouissaient dans les bois de Roissy.

  • A Original, Arch. nat., S 1417, nº 103.
  • B Copie de 1224, Arch. nat., LL 1397, fol. 12-13, collationnée et complétée par le nom du témoin « Robertus de Villafluis " intercalé mal à propos après " Paganus de Torci ».
  • C Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1398, fol. 88-89, d'après A.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis, amen. Ego Mauricius, Dei gratia Parisiensis episcopus, nota fieri volo tam presentibus quam futuris ea que, inter Comitissam de Mellento et monachos Beate Marie de Gornaio, in presentia nostra, intuitu pacis, acta sunt et statuta. Querela siquidem erat inter eos de ponte lapideo construendo, quem donnus Gamo, prior ecclesie illius, olim se facturum pepigerat320. Sed quia absque voluntate et consensu conventus hoc fecisse probatur, illius pactio inanis jure et vacua judicata est ; nec ultra vel ipsa vel successores ejus super hoc monachos cogere poterunt, Preterea molendina illa que facere disponebat, quia injuste et ad dampnum ecclesie fieri videbantur, omnino remanebunt, nec amplius edificabuntur. Habent enim monachi duo molendina, et consuetudinem plenariam ab hominibus de Gaigni345 et de Gornaio veniendi ad ipsa per bannum ; unum videlicet propium ab antecessoribus illius datum ; alterum a comite Mellenti ejus marito, et ab ipsa, pro quinque modiis annone et xii solidis annuatim solvendis concessum. Sed quia molendina illa supervenientibus sufficere non poterant, voluit et precepit quatenus tercium molendinum ad opus suum monachi, in quoquoa loco voluerint, construent,b, et illud cum reliquis pace perpetua possideant. In hoc tamen molendino modium unum annone, cujus medietas erit frumenti, altera multurengie, Comitissa sibi retinuit, quem singulis annis monachi persolvent. Sciendum est quod xii solidos quos in alio molendino habebat, monachi amplius non reddent, quia pro eis condonaverunt ei dimidium modium annone in molendino de Doura, et duos solidosc census quos eis annuatim debebat. Si autem monachi pontem aliquando edificare voluerint, ex quo illum construere ceperint, modiumd annone sibi retinebunt, et centum solidos ad libitum eorum in redditu pontis assignatos, sicut ante statutum fuerat, annis singulis habebunt. Si autem eis placuerit, in arcubus ejusdem pontis molendina facere licebit, et piscaturam eorum in perpetuum habere.

Iterum querela erat inter eos non minima, de nemore quod ad usum monachorum et hospitum suorum de Russiaco, ab antecessoribus ejus donatum fuerat, quia illud foris ad granchias suas deferebant. Quod quidem se fecisse antecessorum tempore, sine calumpnia, testabantur ; sed ejus temporibus multas injurias ab ipsa et forestariis suis se pertulisse conquerebantur. Tandem, Dei timore correpta, querimoniam eorum clementer intuens, quos inquietare non debet sed protegere, bona eorum non minuere sed augere, omnem calumniam et injuriam quam pro nemore patiebantur in presencia nostra condonavit, et non solum ad granchias suas, sed etiam ad quecumque loca nemus illud in usus proprios defere voluerint, remota omni occasione, inperpetuum concessit. Hospitibus vero supranominatis consuetudinem illam quam in nemore antiquitus habere consueverant, libere annuit. De cetero Comitissa quandame partem nemoris de Mineria eisdem monachis extirpandam et in agriculturam redigendam concessit et certis limitibus assignavit. Denique, data fide in manu nostra, hec omnia se tenere et quia filios suos, comitem scilicet Robertum, Almaricum et Rogerium et ceteros concedere faciet, fiduciavit. Ut autem hec rata et inconvulsa imperpetuum permaneant, ipsius postulatione et rogatu, sigilli nostri auctoritate et testium subnotatione roboravimus.

Testes : Galterius capellanus noster, Ascelinus, Marcellus, Gaufredus, Beate Marie canonici. Galterius prior Sancti Martini deCampis. Joscio sacrista, Robertus Planeta, monachi. Ebrardus de Nulliaco289. Symonf de Atiis427. Johannes et Thomas. Matheus et Richardusg, servientes nostri. Robertus de Villafluis442. Paganus de Torci, Adam frater ejus285.


320 Gamon, prieur de Gournay dès 1137 (nº240), voulut, à l'imitation du prieur de Beaumont-sur-Oise, construire un pont et fit à ce sujet, avec Galeran II de Meulan et Agnès de Montfort, des arrangements qui ne purent aboutir. Il mourut, d'après les diptyques funèbres de St-Martin, à une date intercalaire entre le 19 avril 1152 (décès de Hugues V, abbé de St-Germain-des-Prés) et le 1er janvier 1155 (mort de Mathieu Ier, comte de Beaumont-sur-Oise). Guillaume le remplaçait à Gournay dès le 5 juin 1154 (nº336). Parmi les témoins, tous moines, figurent le sous-prieur Simon de Mello (nº320) ; Roger, prieur de Choisy dès 1137 (nº240), les sacristains Pierre (mort après Gamon et avant le comte Mathieu Ier, d'après les diptyques), en charge dès 1150 (nº324), et Jozon. Le nécrologe écrit vers 1195 (Bibl. Mazarine 3347, ancien 1344 A) note au 19 mai (fol. 35) cet obit extrêmement intéressant : « Joszo monachus sacrista, qui jacet in capella Beate Marie quam ipse edificavit, cui concessimus ut semper in ejus anniversario missa matutinalis ibidem celebretur, et magna signa, que ipse fecit, pulsantur. « Il vivait encore en 1176. Nous regardons la convention faite avec le prieur de Gournay, ainsi que les deux contrats précédents, comme étant au nombre des actes de mauvaise administration que Pierre le Vénérable impute à la faiblesse du prieur Eudes II et qui motivèrent sa retraite.
345 Gagny, ca. Le Raincy, ar. Pontoise.
a quocumque B.
b construent B.
c ii. sol. B.
d B ajoute « illum ».
e quintam B.
289 Neuilly-sur-Marne et Montguichet, com. de Gagny, ca. Le Raincy, ar. Pontoise.
f Simon B C.
427 Athis, ca. Longjumeau, ar. Corbeil ; ou Athis, comm. de Villiers-sur-Seine, ca. Bray-sur-Seine, ar. Provins.
g Ricardus B C.
442 Esmans, ca. Montereau-faut-Yonne ; Blennes, Flagy, Montmachoux, ca. Lorrez-le-Bocage, ar. Fontainebleau.
285 Champs-sur-Marne, Ferrières, Torcy, ca. Lagny, ar. Meaux.

Maurice, évêque de Paris, déclare qu'en sa présence et devant le roi Louis VII, Aubri des Fosses ayant reçu douze livres parisis des moines de St-Martin, a renoncé à ses réclamations sur une terre à Louvres donnée plus de quarante ans auparavant par Alexandre, son oncle, à Ste-Opportune de Moussy.

  • A Original jadis aux Archives de Saint-Nicolas d'Acy.
  • B copie du xviiie s., collationnée par Afforty, coll. Moreau, LXXX, 90.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Mauricius, Dei gratia Parisiensis episcopus, notum fieri volui universis t. p. q. f. quod Albericus de Fossis463 erga monachos Sancti Martini apud Montiacum201 habitantes, pro quadam terra de Louvres68 eisdem monachis, pro anima Alexandri, avunculi sui, in elemosinam concessa, calumniam et questionem movit, quam videlicet terram ecclesia Sancte Opportune de Montiaco a quadraginta annis tenuerat ; quam etiam Alermus de Fossis, pater predicti Alberici, et mater ejus, et Rericus de Marliaco463 et uxor ejus et eorum liberi, prefate ecclesie Ste Opportune libere et in pace tenendam concesserunt et hujus elemosine donum super altare Sancte Opportune, quamplurimis testibus assistentibus, attulerunt, et eandem elemosinam in pace tenendam fide firmaverunt. Calumnia vero jam sepedicti Alberici super eadem terra, eoram presentia nostra diu mota, tandem fuit sedata et finita, tali videlicet modo quod prefati monachi eidem Alberico duodecim libras Parisiensium dederunt : ipse vero hanc pacem libere et inconcusse tenendam, coram Domino Rege Francorum Ludovico et in presentia nostra, fide fiduciavit, laudantibus et concedentibus uxore ejus et liberis suis, et Guillelmo fratre ejus. Hujus rei testes sunt : Ascelinus decanus de Sancto Marcello, Daniel capellanus, Osmundus de Possi, Marcellus canonicus, Theobaldus notarius, Richardus camerarius, Thomas marescallus, Ingelrannus buticularius, Guillelmus de Alneto431, Ancellus de Garlandia, Hugo Taurus, Ivo, Henricus de Lanniaco, Hugo de Nemore, Galterus frater ejus, Robertus marescallus, Willelmus prepositus de Montmelliant, Johannes frater Ivonis, Odo de Plailly, Robertus Tauri, Milo filius Henrici, Radulphus filius Giraldi, Theobaldus de Gonesse.

Actum publice Parisius, .


463 Fosses, Marly-la-Ville, ca. Luzarches, ar. Pontoise.
201 Moussy-le-Neuf, ca. Dammartin, ar. Meaux, Cf. t. I, p. 94, note 133.
68 Louvres, Puiseux-lès-Louvres, Fontenay-lès-Louvres, ca. Luzarches, ar. Pontoise (Cf. t. I, pp. 121, 132, 246).
431 Gautier II, seigneur d'Aulnay-sous-Bois, encore vivant dans l'automne de 1148 (nº309) était sénéchal de Dammartin. Avec sa femme Rence, il fit à l'abbaye de Chaalis don d'un bois à Soisy-sous-Montmorency, mouvant de Mathieu Ier de Montmorency. Thibaud, évêque de Paris (1143-1159), confirma « quod Galterus de Alneto, dapifer Domni Martini et Rensa uxor ejus, dederunt in elemosinam ecclesie Caroliloci, nemus quod Busceli dicitur quod concessit Matheus de Montmorenci ». (Ms. lat. 11003, fol. 184.) Guillaume Ier d'Aulnay, que la présente charte déclare fils de Gautier II, eut aussi pour mère dame Rence ; ainsi l'atteste un acte original du xiie siècle (Nouv. acq. lat. 2242) ainsi conçu : « Presentibus innolescat et futuris quod ego Guillelmus de Alneto, pro peccatorum meorum remissione et predecessorum meorum salute, Domo Dei de Domno Martino dimidium modium frumenti in grangia mea de Munciaco annuatim accipiendum, uxore mea Tolent et pueris meis consentientibus, in elemosinam in perpetuum donavi et concessi. " Et la notice qui suit porte : " Ejus donationis testes sunt : Rencia mater ejus, Ansellus frater ejus, Gallerius vicecomes Domni-Martini, Johannes de Nantel, Galterius de Chaneviers ». Nous retrouverons en 1192 Guillaume d'Aulnay, sa femme Yolende et leur fils Gautier III faisant une donation au prieuré de Mauregard. Yolende n'étant point citée dans la présente charte, nous la regardons comme antérieure au mariage de Guillaume Ier d'Aulnay et la datons, pour ce motif : « vers 1170 ». Cf. nº429.

Maurice, évêque de Paris, constate qu'après avoir été indemnisés, les héritiers de Dreux de Chelles et de sa femme Aélis ont renoncé à toute revendication sur une maison léguée au prieuré de Gournay-sur-Marne.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol. 15, non collationnée.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Mauricius, Dei gracia Parisiensis episcopus. Notum fieri volumus universis t. p. q. f. quod Drogo de Cala et Adalaidis uxor ejus se et sua ecclesie Bte Marie de Gornaio dederunt. Sed de domo quadam, que erat ex hereditate ejusdem Adalaidis, orta est controversia inter monachos et parentes ejus. Calumpniabant enim domum soror ejus et nepotes et neptes, ceterique parentes. Ducta autem in longum controversia, tandem parentes ejusdem Adaleidis, acceptis de caritate ecclesie xiiitem libris, quicquid in eodem domo habebant eidem ecclesie dederunt. Preterea Johannes, nepos ejusdem Adalaidis partem quandam predicte domus, acceptis de caritate ecclesie viitem libris, eidem ecclesie in elemosinam dedit, concedente uxore ejus et filiis. Quod ut ratum permaneat, Theza soror pred. Adalaidis, Willelmus maritus ejus, Johannes et Albericus nepotes ejus, et neptes Amelina et Helisabet cum viris suis Herberto et Alberico hoc concesserunt et, plegiis datis,.. tenere et garandiam portare fiduciaverunt. Hii sunt fidejussores : pro Johanne, Arnulphus villicus et Johannes Amiraudus. Pro Alberico, Arnulphus Coluns. Pro Alberico Alateste et Herberto et uxoribus eorum, Petrus villicus. Hoc quoque notum fieri volumus quod predicta domus, tempore Drogonis, debebat xxti et viii. denarios de censu Arnulpho de Corberum, qui in predicta domo has consuetudines querebat terciam partem loci unius arche et unius dolii et vii solidos ex creditione, et tercium hospitalitatis sue, quandocunque vellet, excepto . Quas omnes consuetudines Ecclesie perpetuo dimisit, accipiens a monachis tam pro censu quam pro omni consuetudine, iiii solidos singulis annis. Tali etiam conditione quod, ad vendendam domum monachos cogere non potest, neque ipse neque heredes ejus.

Hujus rei testes sunt : Otto decanus Sti Clodoaudi, Daniel capellanus episcopi, Marcellus clericus episcopi, Johannes capicerius Sti Clodoaudi, Archibaudus filius Andree. Hii sunt testes ex parte Arnulphi. Ex parte aliorum : Symon prepositus, Radulphus de Buci, Garinus de Flois, Radulphus Chipe, Hilduinus de Villepluies422, Henricus Caro Vacce, Gaufredus filius Garnerii, Adam filius Anculphi, Garinus Touin ; Garnerius filius Evrin, Walterius frater ejus ; Thomas de Portu, Garnerius de Corbetun, Albertus de Sancto Theobaldo, Girardus de Curia, Walterius de Corberum, Gregorius major. Quod ne longua temporum successione deleri nec in reciduam possit relabi controversiam, presenti scripto et sigilli nostri auctoritate corroboravimus.

Actum publice apud Sanctum Clodoaudum, .


422 Villeflix, comm. de Noisy-le-Grand, ca. Le Raincy, ar. Pontoise.

Le prieur Gautier, du consentement de Raoul, abbé de Cluny, concède à Pierre, abbé de Cercamp, la chapelle St-Hilaire et la dîme de Frévent.

  • A Original jadis scellé, Arch. nat., S 1336, nº 4.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 89', collationnée et complétée sur A.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 88.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 106.
  • E Cartulaire de Frévent, fol. 3, Arch. du Pas-de-Calais, fonds de Cercamp.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine Patris et Filii et Spiritus sancti, amen. Notum sit Sancte Dei Ecclesie filiis, tam clericis quam laicis, p. et f., quod ego Walterius prior Sti Martini de Campis, assensu domini Radulfi abbatis Cluniacensis et totius capituli nostri benigne concessi domno Petro abbati Caricampi263 et ejusdem cenobio, propter amorem Dei, cappellam et locum qui dicitur Sti Hylarii que est subter villa Fevrencii, perpetuo et hereditario jure, cum omnibus appenditiis suis possidendam ; ea scilicet conditione quatinus predicti cenobii abbas persolvat ecclesie nostre pro censu, sing. annis, unam marcam argenti ad majus pondus, de obitu. Concessi quoque pred. abbati et eidem cenobio, sub memorato censu, totam decimationem que ad altare Sti Hylarii Fevrentii pertinebat, a valle Gunzonis usque ad terras de Borraz20 et quicquid de pheodo Sti Martini ab Adam milite acquisierat. Porro ex omnibus rebus quas memoratus Adam ab ecclesia Sti Martini in pheodum tenuit, vel tenet, abbati Caricampi liberum tribuimus dominium, ut predicti militis hominium et debitum ab eo recipiat servitium. Designavimus preterea quod domnus Hugo, pie memorie, abbas Caricampi464, apud Pas170 pomerium habuit quod, annuente Ansello de Pas, qui illud suprad. abbati dederat, monachis Sti Martini in codem castro manentibus idem abbas commutavit, pro decimis que ad altare Sti Modesti Ligniaci pertinebant, a capite Haie usque ad terras de Borraz, uno tantum excepto campo qui vocatur Campania. Quam commutationem monachi Sti Modesti Ligniaci pariter concesserunt. Ut igitur pactiones iste rate et stabiles consistant, pr. paginam in cyrographum dividi et utramque partem sigillo domni Petri abbatis Caricampi et nostro, volumus confirmari. Hujus rei testes sunt Robertus subprior Sti Martini, Theobaldus Alexander, Joszo sacrista, Paulus subsacrista, Petrus camerarius, Andreas hospitalis, Rodulfus Abbatisville et Alvredus et Angerius ; Robertus, prior Ligniaci20, Walterus, prior Sti Nicholai ; Fulco prior de Luccio ; Andreas monachus Caricampi et Willelmus Hecelinus, monachus Karoliloci, Alelmus de Horivilla,343, Tarvennensis canonicus.

Actum , in capitulo Sti Martini.


263 Cercamp, comm. de Frévent, ca. Auxi-le-Château, ar. St-Pol. Cet acte se place avant le 2 juin 1147, car il n'est plus question de St-Hilaire-au-Bois dans la bulle d'Eugène III, nº295. — La cession de ce bénéfice fut confirmée à l'abbaye de Cercamp par l'évêque Milon en 1153 (nº355). — L'abbé Hugues de Cercamp en disposa en faveur du prêtre Baudoin (nº355).
20 Frévent, cant. Auxi-le-Château, ar. Saint-Pol (Pas-de-Calais). — Bouret, même canton. — Ligny-sur-Canche, même canton.
464 Hugues 1, 2e abbé de Cercamp, sous lequel la nouvelle église abbatiale fut commencée, mourut le 13 mai 1154 après douze ans d'abbatial. (Gallia, X, 1337.)
343 Millam, ca. Bourbourg, ar. Dunkerque (Nord). — Orville, ca. Pas, ar. Arras (Pas-de-Calais).

Guillaume, archevêque de Sens, légat du Saint-Siège, confirme à St-Martin-des-Champs les églises et les dîmes qui lui ont été données.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 32, non collationnée.
  • C Vidimus, jadis scellé, de Jacques d'Estouteville, garde de la prévôté de Paris, du 19 janvier 1490 [1491 nouv. style], signé « de Bonny », L 870.
  • D Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 32.
  • E Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 31', toutes deux d'après B.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Willelmus a Dei gratia, Senonensis archiepiscopus, Apostolice Sedis legatus, omnibus t. p. q. f. imperpetuum. Ex commisso Nobis officio, ecclesias Dei et jura illarum illibata conservare et propensius tueri tenemur. Unde universitati vestre notum fieri volumus quod dilectisb filiis nostris monachis Sti Martini Parisiensis universas possessiones quas jure rationabiliter possident, Deo annuente, juste et canonice poterunt adipisci, inperpetuum quiete et libere possidendas concedimus et confirmamus. Primum ipsam ecclesiam Sancti Martini de Campis cum duabus capellis suis, scilicet Sancti Nicholaic et Sancti Jacobi. Ecclesiam Sancti Laurentii. Ecclesiam Sancti Dyonisii de Carcere, cum appendiciis suis et prebenda in ecclesia Parisiensi. Ecclesiam ded Clamart4 reddentem xxxta solidos per annum, cum decima majore seu minore, et furno. Ecclesiam dee Bonzeis73 cum tercia parte majoris decime et minoris. Ecclesiam def Cevrem70 cum decima et cappella deg Livriaco72. Ecclesiam deh Balbiniaco462 cum duabus partibus majoris decime et tercia minoris. Ecclesiam dei Lupperis68 cum atrio et tercia parte majoris decime et duabus minoris, cum appendiciis suis. Ecclesiam de Calloelj cum tota decima. Ecclesiam de Campiniaco69 cum tertia parte decime, et atrio. Ecclesiam dek Escoem267 cum tota decima et atrio, et capella ejusdem ville, silicet Esseinvilla cum decima. Ecclesiam del Ateinvilla268 cum decima majori et duabus partibus minoris. Ecclesiam de Doomunt67 cum appendiciis suis. Ecclesiam de Castaneto67 cum medietate decime. Ecclesiam dem Fonteneio68 cum duabus partibus tercie partis majore decime et minoris. Ecclesiam de Heriniaco66 cum majore decima in annona et in vino, et minore decima. Ecclesiam Sancte Oportune de Monciaco201 cum appendiciis suis. Ecclesiam den Noisiaco72 cum majore decima et minore. Ecclesiam deo Merrolis45 cum ipsa villa et decimis. Ecclesiam de Chevri271 cum decima et atrio. Ecclesiam de Confluencio77 cum decima. Ecclesiam dep Limogiis157 cum villa et decima. Furcas157 cum decima. Ecclesiam deq Ermenovilla70 cum atrio et partem decime. Ecclesiam de Darenciaco185 cum tertia parte decime. Ecclesiam de Charrona186 cum tercia parte decime lini, que due spectant ad jus Sancti Nicholaic de Aci.

Has itaque supra memoratas decimas cum presentationibus presbiterorum ecclesie Sti Martini de Campis concedimus et confirmamus, et unam prebendam in ecclesia Beate Marie. Insuper eciam decimas quas eadem Ecclesia in episcopatu Parisiensi habere dinoscitur : Decimam totam der Sancto Brictio298 preter unum modim qui est Sancti Victoris. Decimam de Atilleio76. Totam majorem decimam de Moisella319. Quartam partem decime de Gentiliaco368. Apud Caneveras369 tertiam partem tocius decime. In ecclesia de Fontaneto391 juxta Vilcenas, tortellos et xcem modios vini de decima Spieries370 sextam partem tocius decime. Duas partes tercie partis universe decime vini des Argentoilo371. Medietatem ville que dicitur Puteolum462 in omnibus redditibus et in nemore. In granchia canonicorum de Lusarchis quinquet modios et quatuor sextarios dimidiate annone et duos sextarios fabarum. Apudu Techumvillam462 totam majorem decimam. Duas partes minoris decime de Maisnillov Alberici462. Apud Bolumvillam in pago Carnotensi203, decimam de nutrituris animalium ecclesie Sancti Martini, ita quod eadem ecclesia nulli super hoc leneatur respondere. Item ecclesiam dex Gornaio cum omnibus appendiciis suis. Preterea decimas de novalibus factis vel in posterum faciendis intra terminos parrochiarum seu decimacionum ecclesie Sancti Martini, inperpetuum eidem concessimus, salvis per omnia Apostolice Sedis privilegiis et salvo omni jure Parisiensis ecclesie episcopi. Hec autem omnia rata et inconcussa inperpetuum permanere volentes, ea presenti pagine commendavimus, sigilli nostri auctoritate corroboravimus, statuentes et sub anathemate prohibentes ne quis huic nostre confirmacioni in aliquo contraire presumat, salva in omnibus Apostolice Sedis auctoritate.

Actum .


a Guillermus C.
b dillectis C.
c Sti Nicolai C.
d Clamar C.
4 Clamart, ca. Sceaux (Seine)
e Bunceis C.
73 Bondy, ca. Noisy-le-Sec, ar. Saint-Denis (Cf. t. I, p. 16). « Clicei » n'a rien de commun avec Clichy (Clipiacum) et doit se lire « Clacei » ; c'est Clacy, écart de Noisy-le-Sec (ib., pp. 106 et 169).
f Cevrent C.
70 Arnouville, Sevran, ca. Gonesse, ar. Pontoise (Cf. t. I, pp. 67, 190).
g Lyvriaco C.
72 Livry, Gournay-sur-Marne, Noisy-le-Grand, ca. Le Raincy, ar. Pontoise (Cf. t. I, pp. 16, 168, 190).
h Baldiniaco C.
i Supperiis
68 Louvres, Puiseux-lès-Louvres, Fontenay-lès-Louvres, ca. Luzarches, ar. Pontoise (Cf. t. I, pp. 121, 132, 246).
j En marge de B : Challuyau [Chaillot].
69 Champigny-sur-Marne, ca. Nogent-sur-Marne, ar. Sceaux (Cf. t. I, p. 32).
k Escouein C.
267 L'église paroissiale d'Essonncs (ca. et ar. Corbeil), dédiée à Saint-Etienne, appartenait à la dotation du prieuré de Gournay-sur-Marne, ainsi que celles de Berchères et Pontault (ca. Tournan, ar. Melun). Cf. la bulle d'Honoré II, de 1127, t. I, p. 294. — L'église d'Ozoir-la-Ferrière (ca. Tournan), déjà confirmée à St-Martin par une charte d'Etienne de Senlis, évêque de Paris, en 1124 (cf. t. I, p. 281), fut cédée au prieuré de Gournay par le prieur Eudes II en 1150 (nº319).
l Ateymvilla C.
268 Attainville, ca Ecouen, ar. Pontoise. On n'a point l'acte de donation, mais en même temps qu'apparaît ce nouveau bénéfice parmi le patrimoine de St-Martin-des-Champs, les propriétés de Taverny, de Tour (Saint-Prix) et de Moncelles ne sont plus énumérées. Y eut-il un échange opéré dans le ressort de la baronnie de Montmorency ? — Cf. p. 42, note 61 suprà. On remarque aussi l'omission du tour de la rue aux Juifs, à Paris, et des moulins sur la Seine (Cf. t. II, p. 42, notes 61 et 62 ; pp. 95 et 97, notes 148 et 156)
67 Châtenay, Domont, ca. Ecouen, ar. Pontoise (Cf. t. I, pp. 132, 237, 281).
m Fontoneyo C.
66 Eragny, Jouy-le-Moutier, ca. Pontoise (Cf. t. I, pp. 134, 138, 246).
201 Moussy-le-Neuf, ca. Dammartin, ar. Meaux, Cf. t. I, p. 94, note 133.
n Noysiaco C.
o Morelis B, Merrolis C.
45 Marolles-en-Brie, ca. La Ferté-Gaucher, ar. Coulommiers, qu'il ne faut pas confondre avec une localité homonyme du diocèse de Paris (Cf. t. I, p. 56, note 78).
271 Chevry-Cossigny et Ferolles-Attilly, ca. Brie-Comte-Robert, ar. Melun.
77 Conflans-l'Archevèque, éc. Charenton-le-Pont, ar. Sceaux (Cf. t. I, p. 132).
p Lymogiis C.
157 Limoges-Fourches, ca. Brie-Comte-Robert, ar. Melun (t. I, pp. 8-11). — Fontaine-le-Port, ca. Le Châtelet-en-Brie, ar. Melun ; et son église Saint-Martin (D. Marrier, p. 520).
q Hermenonvilla C.
185 Drancy, ca. Noisy-le-Sec, ar. Saint-Denis (Seine) ; l'église fut concédée à St-Martin en 1098 (t. 1, p. 132).
186 Charonne, anc. commune englobée dans l'agglomération parisienne. Le don de l'église est une adjonction aux bénéfices de St-Martin ; dans la bulle de 1147, les églises de Drancy et Charonne sont confirmées au monastère.
r Sancto Brittio C.
298 Saint-Brice-sous-Montmorency, ar. Pontoise. Raoul II Le Bel et Lisoie, sa femme, donnèrent à St-Martin la moitié de la dîme des fèves de Saint-Brice, au temps du prieur Mathieu Ier (Cf. t. I, p. 281 et p. 193, note 305). — Mathieu Le Bel, fils de Raoul II, frère de Raoul III et de Jean, avait en 1148 deux fils : Amauri, l'aîné, marié à Isabelle ; et Adam, le cadet.
76 Attilly, éc. Férolles, ca. Brie-Comte-Robert, ar. Melun (Cf. t. I, p. 251).

319 Moisselles, ca. Ecouen, ar. Pontoise. — Il n'est point question de cette dîme dans la bulle du 2 juin 1147.

Etienne Boucheau se fit moine à St-Martin ; son nom figure dans les dyptiques funèbres du xiie s., sous la forme « Stephanus Bucel », postérieurement à 1155. Cet acte montre que les Boucheau, famille de la bourgeoisie parisienne, sont une branche des Le Riche de Paris.

368 Gentilly, ca. Villejuif, ar. Sceaux.
369 Ezanvillle, ca. Ecouen, ar. Pontoise.
391 Au dos de la pièce originale est cette mention, d'une main du xive siècle : « Fontenay-sur-le-Bois. » C'est Fontenay-sous-Bois, près Vincennes.
370 Chennevières-lès-Louvres, Epiais-lès-Louvres, ca. Luzarches, ar. Pontoise.
s Argentoylo C.
371 Argenteuil, ar. Versailles.
t quinze C.
u Thethunvillam C.
462 Le Sausseron, affluent de l'Oise.
v Albici C.
462 Le Sausseron, affluent de l'Oise.
203 Boulonville, éc. Sainville, ca. Auneau, ar. Chartres. Cf. t. I, p. 125.
x Gornaio C.

Le prieur Gautier décrète une pitance annuelle en commémoration de l'infirmier Raoul, qui par son travail, son industrie et l'élevage de troupeaux, avait amassé 24 livres dont il acquit, par engagement, la moitié d'une dîme de Livry, détenue par le chevalier Ascelin de Mauregard.

  • B Note du xiie s., à la fin du Martyrologe d'Usuard. Ms. lat. 17742, fol. 73'.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum sit omnibus p. et f. quod Ascelinus, miles de Malregart,183 dimidiam partem tocius decimea de Livri, quam in feodum tenet a Priore Sti Martini, domno Radulfo infirmario invadiavit pro xv libris paris. monete, quas ipse Radulfus ex labore et industria sua, seu animalium nutritura, conquisivit. Reliquam vero partem ipsius decime ecclesia Sti Martini, proprietatis jure, possidet. Proinde a domno Galterio et universo conventu Sti Martini, concessum est eidem Radulfo in capitulo, ut ejus anniversarium fiat, et ex predicta decima fratribus exibeatur annua refectio. Si vero decimam eandem redimi contigerit, ex assensu et constitutione capituli predicte xv libre que pro dicta emptione decime solventur, in emptione alicujus redditus, secundum dispositionem conventus, locari debent.


183 Mauregard, ca. Dammartin-en-Goêle, ar. Meaux.
a Un mot est resté en blanc dans le texle.

Le prieur Gautier, après la mort de Pierre II, abbé démissionnaire de Saint-Magloire, qui s'était retiré à St-Martin-des-Champs, fonde une pitance générale au jour de son anniversaire sur les revenus de la dîme de Sevran, acquise en partie par les libéralités du défunt.

  • B Note du xiie s., à la suite du Martyrologe. Ms. lat. 17742, fol. 74.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum sit omnibus p. et f. dominum Petrum, Parisius natum465, qui fuit abbas Sancti Maglorii et apud Sanctum Martinum de Campis, dimissa abbatia sua, conversatus est et obiit, misisse xxii libras Parisiensis monete in quarta parte decime de Ceuvrene70 ad faciendum anniversarium suum. Concessum est itaque ei et, sub anathemate a domno Galterio priore et ab aliis sacerdotibus facto, constitutum in ejusdem loci communi capitulo quod ille qui tenebit obedienciam infirmarie, quicquid de predicta decima fiat, singulis annis in anniversario obitus ejus die, xxiiiior solidos Parisienses mit[t]at in generale fratrum, si possit eodem die, de pensione ejusdem peccunie competenter fieri. Sin autem, ad voluntatem et dispositionem conventus alio die fiat.


465 La Gallia Christiana (VII, 311-312) cite deux abbés de St-Magloire de ce nom : Pierre Ier en 1129 (après 1123, remplacé dès 1133), et Pierre II cité en 1152 et 1159 (après 1147, remplacé dès 1174). - Aucun abbé de ce nom n'est plus signalé avant 1480.
70 Arnouville, Sevran, ca. Gonesse, ar. Pontoise (Cf. t. I, pp. 67, 190).

Mathieu II, comte de Beaumont-sur-Oise, du consentement de ses fils [du premier lit] Mathieu III et Philippe, donne à St-Léonor la redîme de Boran.

De redecima de Borene 1.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, incomplète, non collationnée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 122.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 144', d'après B.
  • E Cartulaire de Saint-Léonor, perdu.
  • F Copie de 1501, d'après E, S 1410.
  • a Douët d'Arcq, Recherches sur les comtes de Beaumont-sur-Oise, p. 23, d'après B.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Quoniam pleraque negotia rerum veritate sepissime infirmari videntur, litterarum inditiis memorie posterorum dignum duximus intimandum, quod ego Matheus, comes Bellimontis, assensu fìliorum meorum, Mathei videlicet et Philippi, pro salute anime mee, dedi Deo et [ecclesie] Bti Leonorii et monachis ibidem Deo servientibus, decimam decime mee de Borranc, quod vulgariter redecimam dicitur. Item, Deo et prefate ecclesie Bti Leonorii et etiam supradictis monachis, unum modium vini quem, singulis annis, ex consuetudine vinearum suarum, michi solvebant, pro remedio anime mee, similiter quietum clamavi, etc. 466.


466 Les chartes 435, 436 et 437 sont antérieures à la mort de Mathieu II qui se place probablement à la date du 1er juillet 1177. Une charte de lui en 1173 ne mentionne qu'un seul de ses fils du premier lit, l'aîné, Mathieu III (Douët d'Arcq, p. 27). - Notre charte 435 en mentionne deux, sans intervention de la seconde femme de Mathieu II, Aélis de Luzarches. La charte 436 mentionne les mêmes enfants, mais de plus la comtesse Aélis. Enfin dans la charte 437 interviennent les quatre fils de Mathieu III. Sur ces remarques est fondé le classement que nous avons donné à ces pièces, dont la date fait défaut.

La dernière est visiblement une libéralité testamentaire.


1 (titre de B)

Mathieu II, comte de Beaumont, avec l'assentiment de la comtesse Aélis et de ses fils Mathieu III et Philippe, concède à St-Léonor une aire de moulin à Persan vendue par Garnier II, chevalier de Bernes, du consentement de Jean de Puiseux-le-Hauberger, ainsi que le parc de Tubœuf, vendu par Adam de Laboissière.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol 114'.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 123.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 145, toutes incomplètes.
  • E Cartulaire de Saint-Léonor, perdu.
  • F Copie du Cartulaire, Arch. nat., S 1410.
  • a Douët d'Arcq, p. 24, d'après B et F.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Notum sit pres. et f. quod ego Matheus, comes Bellimontis assensu et voluntate uxoris mee Aelidis comitisse, filiorumque Mathei atque Philippi, dedi Sancto Leonorio et monachis ibidem Deo servientibus, decimam partem decime de Borrenco. Concessi eciam aream quandam molendini apud Parcenc sitam quam Warnerusa miles de Baerna328 pred. monachis vendidit, consilio et assensu Johannis de Puteolisb, de cujus feodo erat ; annuentibus ejusdem Johannis fratribus Petro et Alberico, et uxore Johannis ejusdem, que predictam aream in dotem suam habebat. Concessi insuper parcum de Tuebuef467 quem emerunt predicti monachi ab Adam de Buxeria et uxore ejus Sarracena, annuente et laudante Girardo de Dilugio, ejusdem Saracene filio468.

Ut autem hec rata et inconvulsa imperpetuum permaneant, sigilli mei auctoritate et testium subnotatione firmare curavic. Hujus rei testes sunt Petrus de Borrenco, Petrus de Ro[n]cheroles, Ivo Siccus, Lambertus camerarius, Dodo corduanarius, Bernardus Papio[n], Regnaudus panetarius, Regnaudus Belle-filius466.


a Garnerus B.
328 Bernes, Bruyères, ca, L'Isle-Adam, ar. Pontoise.
b Pugeolis B.
467 Le parc de Tuebœuf était situé au bas de la ville de Beaumont, d'après un texte cité par Douët d'Arcq, p. 24.

468 Laboissière et Le Déluge, ca. Noailles, ar. Beauvais.

Cette charte montre que les reliques de saint-Léonor n'étaient point les seules conservées à Beaumont-sur-Oise. Il n'est pas surprenant de rencontrer ici d'origine bretonne, mais il faut noter le transfert du corps de saint Calixte, déposé par le duc Ebrard de Frioul dans l'abbaye belge de Cysoing, au milieu du IXe siècle.

c Ici s'arrêtent les copies incomplètes

466 Les chartes 435, 436 et 437 sont antérieures à la mort de Mathieu II qui se place probablement à la date du 1er juillet 1177. Une charte de lui en 1173 ne mentionne qu'un seul de ses fils du premier lit, l'aîné, Mathieu III (Douët d'Arcq, p. 27). - Notre charte 435 en mentionne deux, sans intervention de la seconde femme de Mathieu II, Aélis de Luzarches. La charte 436 mentionne les mêmes enfants, mais de plus la comtesse Aélis. Enfin dans la charte 437 interviennent les quatre fils de Mathieu III. Sur ces remarques est fondé le classement que nous avons donné à ces pièces, dont la date fait défaut.

La dernière est visiblement une libéralité testamentaire.

Mathieu II, comte de Beaumont, fait de grandes libéralités au prieuré de St-Léonor, et lui abandonne, entre autres legs, son haras de juments et de poulains, pour en jouir après sa mort.

  • A Original jadis scellé, Arch. nat., S 1410, nº 53.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 113', collationnée sur A et complétée avec cette mention : « Notandum hanc cartam carere data, e qua etiam sigillum excidit. »
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 122.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 145 ; toutes deux d'après B incomplet.
  • E Cartulaire de Saint-Léonor (perdu).
  • F Copie de 1501, d'après E, S 1410.
  • G Copie du xviiie s., « ex apographo », Arch. nat., S 1410 non coté.
  • a Douët d'Arcq, pp. 13-14, d'après A.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Notum sit p. et f. quod Matheus, comes Bellimontis, assensu et voluntate Mathei, filii sui primogeniti, ceterorumque filiorum ejus, Philippi, Mathei atque Johannis, laudante Aelide comitissa, dedit pro amore Dei ecclesie Sti Leonorii et monachis ibidem Deo servientibus, usuariam consuetudinem in nemoribus suis, quantum quidam asinus ad usum eorum afferre potuerit, in loco quo ipse comes vel successores ejus sibi ad ardendum accipient quando apud Bellomontem manserint. Si vero alias mansionem fecerint, vel ubicumque abierint, monachi tamen consuetudinem suam in supradicto loco semper accipient.

Dedit etiam xv solidos Belvacensium, quos ipse assignavit ad refectionem fratrum, in tribus festivitatibus sanctorum quorum corpora et reliquie in eadem ecclesia continentur, videlicet . Quorum denariorum, xii solidos carnifices de Bellomonte, de estallis suis, annuatim persolvent. Tres vero solidi assignati sunt in censu quem ipse Comes emit a Hugone de Cingula.

Preterea concessit summarium unum ad opus molendini Sti Leonorii, ea scilicet conditione, quod bannerios aliorum molendinum nullatenus recipient. Donavit autem post decessum suum, baraz jumentorum suorum, cum sequacibus suis.

Ut autem hec rata et inconcussa in perpetuum permaneant, sigilli sui auctoritate et testium annotatione firmare curavit. Testesa hi sunt : Petrus de Borrengo et Petrus filius ejus, Renaudus Anguillonsb, Petrus de Rongerolisc, Philippus Hideus, Hugo nepos comitis, Hugo de Luci, Renoudus panetrius, Odo Pilelardd, Garnerus piscator, Hugo de Sancto Martino465.


468 Laboissière et Le Déluge, ca. Noailles, ar. Beauvais.

Cette charte montre que les reliques de saint-Léonor n'étaient point les seules conservées à Beaumont-sur-Oise. Il n'est pas surprenant de rencontrer ici d'origine bretonne, mais il faut noter le transfert du corps de saint Calixte, déposé par le duc Ebrard de Frioul dans l'abbaye belge de Cysoing, au milieu du IXe siècle.

a Ici s'arrêtent B avant le collationnement et terminent C et D.
b Anguillons B C D.
c Roncerolis F, Renocerolles G et a ; souscription omise par B C D.
d Pipelard B C D, Pilelart F.
465 La Gallia Christiana (VII, 311-312) cite deux abbés de St-Magloire de ce nom : Pierre Ier en 1129 (après 1123, remplacé dès 1133), et Pierre II cité en 1152 et 1159 (après 1147, remplacé dès 1174). - Aucun abbé de ce nom n'est plus signalé avant 1480.

Maurice, évêque de Paris, rend une sentence au sujet d'un prêt fait par St-Martin à Geofroi, chevalier de Sevran.

  • A Original Arch. nat., S 1362, nº 19. Sc. perdu.
  • B Copie de 1210, Arch. nat., LL 1351, fol. 52.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 51.
  • D Copie du xviº s., Arch. nat., LL 1353, fol. 53', d'après B.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Mauricius Dei gratia Parisiensis episcopus. Notum fieri volumus t. p. q. f. quod Gaufredus miles de Ceverento feodum quod ab ecclesia Sti Martini de Campis tenebat in decimis et campiparte, in censu, in nemoribus de Paluel et Gratuel, in furno seu quibuscumque aliis redditibusa et forefactis, ipsi ecclesie Sti Martini de Campis invadiavit, pro ipso feodo trecentis et xx libris mutuo acceptis. Insuper quoque, tactis sacrosanctis reliquiis, juravit quod nullam super hujus feodi obligatione vel fructuum ipsius perceptione, predicte ecclesie litem seu calumpniam per se vel per alium moveret. Adjectum est etiam in sacramento ut illud feodum ipsi nunquam redimere liceat aliena pecunia, nisi tantum propria, et ipsa non particulatim, sed simul et integre reddenda. Postmodum jamdictus miles, ad Sedem Apostolicam profectus, Domino Pape suggessit predictam ecclesiam Sti M. de C. fructibus ejusdem feodi sortem accepisse et ultra. Ideoque possessionem obligatam absolute sibi restitui postulavit. Domnus vero Papa causam hanc delegatis judicibus, Domino Senonensi et nobis, examinandam commisit. Proinde utramque partem convocavimus, et rationibus hinc inde diligenter auditis et cognitis, totum ejusdem feodi fructum et emolumentum ecclesie Sti Martini de Campis adjudicavimus, innitentes decreto Domni Pape Alexandri Turonis habitob, quo sancitum est ut si quis constitutus in clero possessionem alicujus, data pecunia, in pignus accepit, si sortem suam, deductis expensis, de fructibus percepit absolute, possessionem restituat, nisi forte beneficium ecclesie de manu laica crediderit avocandum. Postremo predictus Gaufredus, propria voluntate ductus, vendidit monachis Sti Martini de Campis culturam terre ipsorum contiguam, ex parte Villepiete432, acceptis pro ea lx libris. Monachi autem Sti Martini, pietate ducti, feodum Marcherii quod in vadimonio jamdicto continebatur, remiserunt ei, salva tamen integritate pecunie, scil. trecentis et xx libris, quas pro vadimonio mutuo acceperat, in hunc tenorem ut non liceat ei ipsum feodum Marcherii vendere vel invadiare, seu quocumque alio modo alienare. Quod si fecerit, totum feodum ecclesie Sti Martini de Campis in jus proprietatis cedet. Ita quod Gaufredus ipse, vel aliquis heres ipsius, facultatem redimendi feodum in posterum non habebit. Hec autem omnia se observaturos esse, data fide in manu nostra, ipse et liberi ejus fiduciaverunt. Verum ut hoc ratum et firmum permaneat, pres. cartam nostri auctoritate sigilli firmavimus, et testium subnotatione corroboravimus. Ex parte monachorum : Joscelinus, capellanus Episcopi, Ascelinus decanus Sti Marcelli, Rogerius archipresbiter, Petrus camerarius Sti Martini, Andreas cellerarius ; Johannes de Chosliaco ; Petrus de Monterel, Buchardus gener ejus ; Buchardus marescallus Episcopi, Ingelrannus et Gervasius famuli Episcopi ; Robertus major Sti Martini ; Egardus, Grimoldus, Huldovicus, famuli Sti Martini.

Ex parte Gaufredi : Radulfus de Sto Marcello, Ascelinus miles, Gislebertus gener Radulfi, Johannes nepos ipsius Gaufredi.

Actum publice Parisius in domo nostra, .


a reddentibus B.
b Le 19 mai 1163.
432 Villepinte, ca. Gonesse, ar. Pontoise (S.-et-O). - Le don de ce moulin est compris dans la confirmation accordée par l'évêque Manassé II en 1140.

Le roi Louis VII confirme l'accord conclu entre Geofroi de Sevran et le Prieur de St-Martin-des-Champs.

  • A Original Arch. nat., K 25, nº 8e.
  • B Copie de 1209, LL, 1351, fol. 26' collationnée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 27'.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 27.
  • a Tardif, Monuments historiques, nº 674.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Luchaire, Actes de Louis VII, nº 725, p. 326.
D'après b.

In nomine sancte et individue Trinitatis, amen. Ludovicus, Dei gratia Francorum rex. Noverint universi presentes et futuri, quod Gaufredus miles de Ceverentho feodum quod ab ecclesia Sancti Martini de Campis tenebat — 1 — reddenda. Postmodum prefatus miles - 2 — Domino Senonensi et episcopo Parisiensi examinandam commisit. Proinde utramque partem convocaverunt et — ecclesie Sti Martini de Campis adjudicaverunt — — — data fide in manu domini Parisiensis episcopi, ipse et liberi ejus fiduciaverunt.

Nos autem, ad Gaufredi et Prioris Sancti Martini peticionem, ut predicta perpetua gaudeant stabilitate, presenti scripto et sigillo regio, nominis nostri karactere subterannotato, fecimus communiri.

Actum Parisius, , astantibus in palatio nostro quorum nomina supposita sunt et signa. Signum comitis Theobaldi, dapiferi nostri. S. Guidonis buticularii. S. Rainaldi camerarii. S. Radulphi constabularii.

Vacante 3 cancellaria.


1 (texte de la charte 438)
2 (texte du nº 438)
3 (Monogramme royal)

Maurice, évêque de Paris, atteste que, pour faire admettre leur frère Hugues à St-Martin-des-Champs, Jean et Renaud II fils de Renaud de Pomponne, ont renoncé à toute réclamation sur la dîme de Liaubon donnée par leur aïeule Mahaud au Prieuré.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol. 14.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Mauricius Dei gratia Parisiensis episcopus. Notum fieri volo universis t. p. q. f. quod Johannes et Rainaldus, filii Rainaldi de Ponponia, decimam de Luabum286 quam Matildis avia eorum per manum nostram ecclesie Beate Marie de Gornaio antedonaverat, pro receptione fratis sui Hugonis et animabus eorum et patris sui et amite, et avunculorum suorum, eidem ecclesie concesserunt. Hujus vero decime donum super altare de Cala sepedicte ecclesie obtulerunt et se ei garandiam laturos fiduciaverunt. Hujus rei testes fuerunt : Amaufredus presbiter. Hemericus s[acerdos] et Milo filius Laurentii. Laurencius pater ejus et Radulphus filius Laurentii. Johannes filius majoris et Walterius frater ejus. Xristianus de Nantoil. Willelmus de Porta. Symon molendinarius de Gornaio. Rollannus bubulcus.

Hoc idem fecerunt predicti fratres apud Gornaium super altare Beate Marie coram multis laudantibus amicis et Evrardo majore, Garino milite, die qua receptus est puer in monasterio. Quod ne temporum vetustate vel multiplici malignantium calumpnia deleri vel aliquatenus infringi possit in posterum, scripto commendavimus et sigilli nostri auctoritate confirmamus. Huic confirmationi plures interfuerunt : Ascelinus decanus Sti Marcelli Parisiensis. Magister Petrus decanus Sti Germani Autissiodorensis416. Frater Daniel. Marcellus canonicus Parisiensis. Johannes nepos noster. Teobaldus de Viri468. Almaricus de Monte Sancte Genovefe. Petrus Morpein, Drogo Roelez469.

Actum Cale, .


286 Sur Luabum, cf. t. I, p. 257, note 380.Curbeci doit être corrigé en Curbetum (cf. nº300) : Courbeton, comm. de St-Germain-Laval, ca. Montereau-faut-Yonne, ar. Fontainebleau.
416 Remi Ier Chevalos est cité comme doyen de St-Germain-l'Auxerrois après Gui, vivant en 1150 ; il est mentionné dans un bref d'Alexandre III à Louis VII, du 4 février 1165 (n. st. ; cf. Jaffé-Wattenbach, nº 11109 (7424). — Il était encore doyen en 1171 et mourut le 24 octobre, probablement de cette même année (Gallia christiana, VII, 254-255). Il fut remplacé, non par Simon de Saint-Denis, qui résigna sa charge avant 1176, comme le dit la Gallia, mais par Pierre, non cité dans ce recueil, et qui fut témoin en 1173 d'une charte de l'évêque Maurice (nº414) où il est ainsi désigné : « Magister Petrus, decanus Sancti Germani. »

468 Laboissière et Le Déluge, ca. Noailles, ar. Beauvais.

Cette charte montre que les reliques de saint-Léonor n'étaient point les seules conservées à Beaumont-sur-Oise. Il n'est pas surprenant de rencontrer ici d'origine bretonne, mais il faut noter le transfert du corps de saint Calixte, déposé par le duc Ebrard de Frioul dans l'abbaye belge de Cysoing, au milieu du IXe siècle.

469 Ce personnage paraît être l'homonyme du « Drogo Reille " ou " Reillez » qui céda ses droits sur Noisy à St-Martin-des-Champs au début du xie siècle. Cf. t. I, p. 162.

Robert II, comte de Meulan, concède à N.-D. de Gournay le four de la Queue, que donnèrent le comte Galeran II et la comtesse Agnès.

  • A Original Arch. nat., S 1417, nº 115 ; sceau brisé.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol. 22, collationnée.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum sit t. p. q. f. quod ego Robertus comes Mellenti concessi et confirmavi omnes elemosinas quas pater meus Galerannus comes et mater mea Agnes Ste Marie de Gornaio et ejusdem ecclesie conventui donaverunt et concesserunt, sicut litteris eorum, necnon et Summi Pontificis et Domini Regis Francie confirmatum est. Insuper et eis concedo donum quod idem pater meus et mater mea fecerunt de furno de Cauda253 et xiiii sol. census de familia Arroudi. Huic concessioni testes interfuerunt Willelmus de Garlanda, Robertus Malusvicinus et Drogo de Melloa, fratres ; Willelmus Malusvicinus, Manasses frater ejus ; Willelmus de Pinu, Robertus de Formovilla, Thomas Bucelsb.


253 Le 25 octobre 1145, commence la quinzième année de Louis VII à compter de son premier sacre. L'année pascale 1145 se termina le 30 mars 1146, veille de Pâques.
a Mello B.
b « Visa fuit et collata presens carta ad suum autographum, cui sub duplici cauda pergamenea adpendet sigillum in quo figura cataphracti, stricto ense, equum habenas laxantis, cujus circumscriptio vetustate corrosa est et legi nequit. » (Note marginale en B.)

Robert II, comte de Meulan, confirme le don de 5000 harengs à Pont-Audemer fait à N.-D. de Gournay par le comte Galeran II.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol. 191-204, non collat.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego R[obertus] comes de Mellento notum fieri volo t. p. q. f. quod nobilis vir Galerannus comes, pater meus, dedit in perpetuam elemosinam ecclesie Bte Marie de Gornaio vque millia harengorum ad Pontem Audomari, que a prepositis ejusdem ville , monachis ejusdem ecclesie, de nostro redditu debent persolvi. Sed quum prepositi sepe, per defectionem harengorum se excusantes solent predictam elemosinam diminuere, et pro ipsis harengis nummos minus quam debeant solvere, precipimus ut amodo ipsi harengi boni ac legitimi, sine aliqua excusatione et absque dilatione reddantur. Si vero prepositus ejusdem ville, propter improbitatem suam, nuncium monachorum ultra tercium diem quo ibidem advenerit morari fecerit, expensam illius nuncii de suo proprio sicut in carta patris mei continetur, persolvet... Testes sunt : Almaricus et Rogerius fratres mei. Ricardus de Warclive. Willelmus de Bochetot. Robertus de Bigarz, Ranulfus de eadem villa. Simon de Athies. Landrigus de Welleboto. Willelmus Cavin. Renoldus de Cauda. Norreis. Hugo de Bellomonte.

Actum Rothomagi .

Josselin d'Auneau, du consentement de Téceline, sa femme, et de leurs six fils, fait un échange de biens fonciers avec St-Martin à St-Léger-des-Aubées.

  • A Original jadis scellé, Arch. nat., S 1400, nº 25.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 111 ; non collationnée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 117'.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 140' ; toutes deux d'après B.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Joscelinus de Auneolo notum facio t. p. q. f. quod terram quandam, quam apud Capellam, in dominio meo jure proprietatis habebam, ecclesie S. M. de C. in perpetuum quiete possidendam concessi, assensu Teceline conjugis mee, et liberorum meorum Guidonis, Joscellini, Gaufridi, Johannis, Guillelmi, Teobaldi. Tantumdem vero terre que apud Stum Leodegarium ecclesie propria erat, ab ipsa in commutacionem suscepi. Ut autem commutatio hec in posterum inviolabiliter observetur, eam presenti scripto et sigilli mei impressione cona testium subnotatione confirmavi. Hii sunt testesb : Hisnardus Berlant, Hemericus de Alneto470, Hugo de Tevilla471, milites ; Johannes Roiluns, Ricardus de Tronchei472 Johannes de Arrat. .


a sic en A ; cum B.
b B et ses copies remplacent les noms des témoins par « etc. ».
470 St-Léger-des-Aubées et Aunay-sous-Auneau, ca. Auneau, ar. Chartres.
471 Theuville, ca. Voves, ar. Chartres.
472 Le Tronchay-Maquereau, comm. de St-Arnoult-des-Bois, ca. Courville, ar. Chartres.

Simon II, évêque de Meaux, constate qu'au moment de son départ pour la Croisade, Guillaume des Barres, du consentement de ses fils Guillaume II et Jean, a renoncé à la portion qu'il avait usurpée des dîmes d'Oissery et de Forfry dont St-Martin-des-Champs a le tiers ou la moitié de ce tiers que le prélat tient de St-Martin.

  • A Original Arch. nat., L 877, nº 49. Sceau épiscopal, fruste. Sceau de Guillaume des Barres ; dans le champ, un château à trois tours.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 62', collationnée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 63'.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 69'.
  • E Copie du xviiie s., ms. pr. 15504, fol. 66.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine Patris et Filii et Spiritus sancti, amen. Ego Symon, Dei gratia, Meldensis episcopus, notum fieri volo presentibus et posteris quod dominus Willelmus de Barris, pro remissione peccatorum suorum, Iherosolimam petens, hoc quod in decima de Oisseriaco331 et in decima de Furfreio473, cujus terciam parlem ecclesia Sti Martini de Campis habet, et nos ab ipsa ejusdem tercie partis medietatem tenemus, injuste in parte nostra usurpavit ; penitentia ductus quiete in perpetuum dimittit. Insuper etiam terciam partem decime novalium nemoris de Chasnelo, que novalia vel jam culta sunt, vel deinceps excolentur, pro excessibus suis nobis et ecclesie Bti Martini tranquille in perpetuum possidendam concedit.

Actum est hoc in presentia nostra, laudantibus filiis ejusdem Willelmi, Willelmo et Johanne, et reliquis ipsius filiis, . Hujus rei testes sunt : Roricus et Herbertus archidiaconi ; Adam, Hubertus. De laicis : Teobaldus de Crispiaco, Hugo de Cornilione, Hugo de Furfreio473, Hugo Eventatus, Johannes de Porta Sancti Melori. Ex parte Sti Martini : Robertus prior de Causiaco24, Aigulfus prior de Cresceio146, Ranulfus prior de Marnoa29. Ut autem hoc ratum et inconcussum permaneat, sigilli nostri auctoritate fìrmamus, et predictus Willelmus de Barris suum pariter apponit siggillum (sic).


331 Oissery, ca. Dammartin-en-Goële, ar. Meaux. — Chauconin, ca. Meaux.
473 Forfry, ca. Dammartin-en-Goële, ar. Meaux.
24 Choisy-en-Brie, ca. La Ferté-Gaucher, ar. Coulommiers (S.-et-M.).
146 Crécy-en-Brie, ar, Meaux.
29 Marnoue-les-Moines, éc. Ocquerre, ou Marnoue-la-Poterie, éc. May-en-Multien, ca. Lizy-sur-Ourcq, ar. Meaux.

Nivelon, évêque de Soissons, sanctionne un arrangement entre St-Martin-des-Champs et Hugues, curé de Lergny.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 80, non collationnée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 78'.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 91.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego (Nivelo), Dei gratia, Suessionensis episcopus, omnibus t. p. q. f. facimus manifestum quod, cum inter monachos Sti Martini de Campis et Hugonem, presbiterum de Lerniaco175, controversia verteretur super tercia parte straminis decime dicte ville, et tractus ejusdem decime, cujuslibet tercii anni, et custodia grangie consimiliter unoquoque tercio anno, et tercia parte trituratorum, dicta controversia in hunc modum finaliter sopita est, et partis utriusque terminata assensu, ut de his omnibus que sui juris esse presbiter asserebat, ipse et successores ejus terciam partem straminis solummodo, et nichil aliud, deinceps percipiant ; et propter hoc ipse et successores ejus monachis securitatem facient super his que jamdicti monachi in eodem villa possident. Custos vero grangie tractores et trituratores prefacto presbitero et successoribus ejus fidelitatem exhibebunt.

Actum .


175 Largny, ca. Villers-Cotterets, ar. Soissons ; l'autel et l'église entière furent donnés à St-Martin par la comtesse Adèle de Vermandois en 1120 (t. I, p. 255). — Parmi les localités citées dans cette pièce : Acy, ca. Braisne, ar. Soissons ; Oulchy, ar. Soissons ; Courlandon, ca. Fismes, ar. Reims ; Orbais, ca. Montmort, ar. Epernay ; Courthiézy, ca. Dormans, ar. Epernay.

Guillaume, archevêque de Sens et légat du Pape, constate un accord conclu entre Gautier, prieur de St-Martin, et Eudes de Gif, chevalier, au sujet d'une dîme comprise dans le fief du chevalier Archambaud de Ville-d'Avray. Témoins : Mathieu évêque de Troyes, Etienne abbé de St-Remi, Salon abbé de Ste-Colombe.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 33', collationnée et complétée sur A.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 34'.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 33'.
  • E Copie du xve s., Arch. nat., LL 1358, fol. 4' ; d'après B primitif.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

aWillelmus Dei gratia Senonensis archiepiscopus, Apostolice Sedis legatus, omnibus ad quos littere iste pervenerint, in Domino salutem. Volumus ut tam posteris quam modernis innotescat, quod b controversiam que inter ecclesiam Beati Martini de Campis, dilecto filio nostro Galtero ejusdem ecclesie existente priorec, et Odonem militem de Gipfo474 super quadam decima vertebatur, justo et fine debito vidimus et audivimus in presentia nostra terminatam. Monachi enim asserebant quod tota decima de Broilo in feodo Archembaudi militis de Villadavren474 usque ad illos terminos ad quos parochiale jus ecclesie de Clamardo5 porrigitur, sua esse debebat. Miles vero e contra hoc constanter negabat. Hec autem contentio in presentia nostra ita sopita est : monachi de consilio nostro eidem militi dederunt decem libras Parisiensis monete, et ipse totam decimam usque ad prefatos terminos ecclesie Beati Martini de Campis imperpetuum habendam concessit, eamque in manu nostra reddens, fide data firmavit quod predictos monachos super hoc amplius non inquietaret et de omnibus ad parentelam suam pertinentibus eis super illa decima pacere faceret ; de aliis vero garandiam per certum portaret ; nos vero eandam decimam ecclesie beati Martini de Campis per manum Gaulterii prioris, reddidimus et sigilli nostri auctoritate in perpetuum habendam confirmavimusd. Predicte itaque compositioni interfuerunt quorum nomina subscripta sunt : venerabilis frater noster Matheus episcopus Trecensis475, Stephanus abbas Sancti Remigii ; Salo abbas Sancte Columbe ; Rericus archidiaconus Meldensis ; Petrus archidiaconus Carnolensis ; magister Petrus de Sancto Clodoaldo ; Willelmus presbiter de Clamardo5, Adam presbiter de Gipfo474 et alii plures quorum nomina subticemus. Valete in Domino475.


a Willelmi Senonensis archiepiscopi de nemore S[ilvanectensi]. Titre en B.
b apud dans le texte de B ; le mot a été exponctué et remplacé au-dessus, et d'une main du xviie s., par quod.
c Priorem dans le texte de B ; l'm a été exponctué.
474 Gif, ca. Palaiseau, ar. Versailles. — Ville-d'Avray, ca. Sèvres, ar. Versailles.
5 Chaville, ca. Sèvres, arr. Versailles.
d Ici s'arrêtait B : le complément du texte a été ajouté en marge d'une main du xviiº s., qui l'a l'ait suivre de cette mention : « Visa fuit et collata presens carta ad suum autographum e quo sigillum olim sub duplici cauda pergamenea adpendens excidit. »
475 L'original de ces lettres n'est point daté ; malgré la présence de nombreux témoins qualifiés, il est malaisé de resserrer les limites de la période de rédaction. Mathieu fut élu évêque de Troyes après Henri, décédé le 30 janvier 1169 (Gallia, XII, 501) ; il mourut à son retour de Terre-Sainte en 1180. Etienne, abbé de St-Remi de Sens, est cité de 1155 à 1183 (Gallia, XII, 121). La présence de Salon, titré abbé de Ste-Colombe de Sens, dans un document émanant de l'Ordinaire, est énigmatique. L'abbé de Ste-Colombe Eudes 1er succombant le 7 octobre 1164, Salon fut élu unanimement, mais le roi n'ayant point approuvé ce choix, Gilon Ier fut substitué à Salon, et serait resté en charge au moins jusqu'en 1182, d'après la Gallia (XII, 150 ; Instrum., col. 49). Peut-être y a-t-il eu chassé-croisé : Salon aurait, à un moment donné, repris possession de sa crosse. Peut-être aussi lui conserve-t-on, à titre honorifique, son ancienne qualité. Cet abbé Salon semble un fils ou un proche parent de Salon, vicomte de Sens, qui mourut le 5 avril 1165.

Jean de Coucy et Aélis sa femme comme ayant la garde du château de Crécy en Brie pendant la minorité de Gaucher III et de Gui III, fils de Gui II de Châtillon, se portent garants que ces mineurs ratifieront l'accord entre St-Martin-des-Champs et Hugues de La Chapelle, leur vassal quant aux dîmes de Boularre.

  • A Original Arch. nat., L 876, nº 57. Sceau fruste, où l'on distingue un chevalier armé.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 115', collationnée et complétée d'après A, où pendait un sceau équestre avec cette légende : SIGILLV IOIS DE COCIACO.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 125.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 148'.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Johannes dea Cociaco476 et Adeleidis uxor mea notum facimus t. p. q. f. quod Hugo de Capella477, pro eo quod decimam quandam, quam ecclesie Sti Martini de Campis pro xl libris invadiaverat, injuste occupavit, sententiam excommunicationis incurrerat. Ipse autem ea que perperam egerat, emendare cupiens, duos modios annone, scilicet unum frumenti et alterum avene, in decima sua de Bolorria477 singulis annis antequam aliquid de sua parte accipiat, habendos ecclesie Sti M. de C. in perpetuum concessit, assentientibus et laudantibus liberis suis. Et quoniam pars hujus decime est de feodo illius qui futurus est dominus Creciaci476, nos qui castellum hoc in manu nostra tenemus, huic concessioni jamdicti Hugonis assensum prebuimus, ad majorem etiam confirmationem fidejussores et obsides sumus quodb filios domini Widonis de Castellione, Galcherium et Widonemc, cum ad etatem virilem pervenerint, hoc ipsum concedere faciemusd. Quod ut futuris temporibus inviolabiliter observetur, scripto et sigilli nostri impressione, cum testium subnotatione firmavimus. Hec sunt nomina testium : Petrus vicecomes, Bartholomeus frater ejus477, Robertus de Sancto Martino, Petrus de Bercheriis477, Bartholomeus de Molengiis, Arnulfuse Judas et Guido filius ejus.


a Chociaco B.
476 Jean I de Coucy, châtelain de Noyon, fils de Gui IV, châtelain de Coucy et de Noyon, cité avec lui en 1154, lui succéda après 1168 et partit en 1177 pour la Croisade. (Arch. de l'Oise, II 497). A cette date sa tutelle avait probablement pris fin. Gui II de Châtillon, en 1166 et 1168 (nos393 et 399) était marié, mais n'avait pas encore d'enfants en mesure de participer à ses actes. Duchesne n'a point connu de charte émanée de Gaucher III antérieurement à 1183 (Hist. de la maison de Châtillon, p. 57).

477 Boullarre, ca. Betz, ar. Senlis. La dîme qu'y possédait Hugues de La Chapelle avait été engagée par lui entre 1158 et 1161 (nº 375). L'un des coseigneurs de cette dîme était alors Gui de Garlande : sa part de suzeraineté est passée aux enfants de Gui II de Châtillon qui par sa mère, Ade de Pierrefonds, était petit-neveu de Hugues de Crécy. Ce fut apparemment à la suite d'un échange entre cousins.

Pierre de Berchères se rattache au village de ce nom situé près de Tournan, dans les anciens domaines de la maison de Garlande. (CF. t. I, p. 97).

Nous n'avons pu identifier avec certitude le vicomte Pierre, frère de Barthélemi. Peut-être y avait-il encore à Crécy une famille conservant le titre héréditaire de vicomte.

b et B.
c Galcherum ot Guidonem B.
d Ici s'arrêtait B avant le collationnement.
e Arnulphus B.

Philippe, évêque élu de Beauvais, investit Richard, prieur de l'Isle-Adam, des dîmes au bourg de l'Isle et à Parmain, dont Anschoud de Nesle, fils de Thierri de Parmain, s est dessaisi entre ses mains.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 75, collationnée et complétée d'après A dont le sceau était à demi rompu.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 72.
  • D Copie du xviº s., Arch. nat., LL 1353, fol. 83', d'après B non encore collationné.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Philippus Dei gratia Belvacensis episcopus electus, universis fidelibus imperpetuum. Ad noticiam t. f. q. p. volumus pervenire quod veniens ante nos, Ansculfus de Neella478, filius Theoderici de Parmeng398 in manu nostra dereliquit quidquid habebat in minuta decima burgi de Insula, infra aquam, ex parte Belvaci, et quicquid in minuta decima de Parmeng possidebat. Nos autem omnia ista in manu Ricardi, tunc prioris de Insula, remisimus. Ut autem hoc ratum et inconcussum permaneat in futurum, presenti scripto et sigilli nostri impressione, et testium qui affuerunt subscriptione munivimus. S. Lancelini cantoris. S. Hugonis decani Perone. S. Ade de Insula. S. Ade de Bellomonte. S. Henrici de Centpuiz478. S. Henrici de Monciaco per cujus manum presens cartula data est.

Actum Belvaci .


478 Nesles-la-Vallée, ca. L'Isle-Adam, ar. Pontoise. — Cempuis, ca. Grand-villiers, ar. Beauvais.
398 Jouy-le-Comte ; Frouville ; Valmondois ; Mériel ; Villiers-Adam ; Courcelles, hameau de Presles ; Parmain, hameau de Jouy-le-Comte ; Nogent, comm. de l'Isle Adam ; ca. L'Isle-Adam, ar. Pontoise. — Balincourt, comm. Arronville, ca. Marines, ar. Pontoise. — Butry, hameau d'Auvers-sur-Oise ca. Pontoise.

Simon II, évêque de Meaux, confirme à St-Martin-des-Champs la dîme d'Oissery et de Chauconin, provenant d'un don de Gautier Hait ; les moines concèdent cette dîme en viager à Pierre, préchantre de Meaux, frère du prélat qui l'avait tenue jusqu'alors du monastère.

  • A Original Arch. nat., L 877, nº 50. Sceau du préchantre avec cette légende : S. PETRI. MELDENSIS. PRECENTORIS. Le sceau épiscopal a disparu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 64', collationnée sur A.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 63.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 69, toutes deux d'après B non encore collationné.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomme sancte et individue Trinitatis, amen. Ego Simon, Dei gratia Meldensis episcopus479, notum fieri volumus t. p. q. f. quod Galterius Hait332 decimam quandam apud Oxiri331 et Chauconin331, quam de feodo predecessoris nostri, venerabilis Manasse Meldensis episcopi, tenebat, ecclesie Sti Martini de Creceio146 in elemosinam legavit. Idem vero pie memorie M., Meldensis episcopus, jam dictam decimam ipsi ecclesie jure perpetuo possidendam concessit, et sigilli sui impressione firmavit, in hunc tenorem quod cam assensu capituli Sti Martini tantum modo in vita mea teneremus. Nos autem decimam ipsam que de feodo nostro est, nichilominus ecclesie Sti Martini in perpetuum habendam concessimus. Eamdem etiam cum adhuc teneremus, e manu nostra penitus emisimus ; quam consequenter ecclesie Sti Martini conventus fratri nostro P[etro] precentori tenendam concessit in hunc modum, ut ex ipsa decima dimidium modium annone pro investitura et recognitione precentor ipse singulis annis eidem ecclesie persolvere teneatur. Post mortem vero ejus, vel si religionis habitum assumpserit, sive etiam ipsum ad episcopatum promoveri contigerit, eadem decima ad ecclesiam cui data est ex integro revertetur. Ut autem hoc ratum permaneat, sigilli nostri et sigilli Petri fratris mei precentoris, impressione firmavimus. Hujus rei testes sunt : Alermus canonicus et sacerdos ; Ebrardus canonicus et sacerdos ; magister Johannes, canonicus et diaconus ; Fromundus, canonicus et diaconus ; Adam, canonicus et diaconus. Subdiaconi : Petrus de Butenangulo480 ; Matheus, nepos episcopi ; Symon de Furferi473. Pueri et canonici : Philippus et Henricus, nepotes episcopi.

Actum est istud .


479 Simon II, archidiacre de Sens, puis trésorier de Meaux, fut élu évêque entre le 1er juin 1175 et le 15 mai 1177 ; il mourut le 7 mai (1194 à 1197). La Gallia (VIII, 1617) ne dit rien sur sa parenté. On voit ici qu'il était neveu de Manassé III (Conférez la charte de celui-ci en 1151, nº328), et frère du préchantre Pierre ; un de ses neveux, Mathieu, était sous-diacre en 1178, et deux autres, Philippe et Henri, acolytes, tous trois chanoines de l'église de Meaux.
332 Gautier II Hait, vicomte de Meulan, mourut probablement en 1136 ; sa fille Basle hérita de la vicomté et la porta à son mari Hugues IV, vicomte de Mantes (Depoin, Appendices au Cartulaire de St-Martin de Pontoise, pp. 334, 337). La femme de Gautier II se nommait Ermengarde : ce prénom et celui de sa fille et héritière se retrouvent dans la généalogie des comtes de Dammartin, dont Ermengarde était apparemment issue.
331 Oissery, ca. Dammartin-en-Goële, ar. Meaux. — Chauconin, ca. Meaux.
146 Crécy-en-Brie, ar, Meaux.
480 Sur Boutenangle, cf. t. I, p. 276, note 393.
473 Forfry, ca. Dammartin-en-Goële, ar. Meaux.

Ebrard IV du Puiset concède à Saint-Martin la dîme de Berchères-la-Maingot.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 110, incomplète.
  • C Copie du xvº s., Arch. nat., LL 1353, fol. 116.
  • D Copie du xviº s., Arch. nat., LL 1353, fol. 139.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Coll. Duchesne, XX, 232.
D'après a.

Quoniam opera hominum per temporum successionem a memoria cito labuntur, iccirco ego Ebrardus de Puteolo t. f. q. p. notum fieri volo quod decimam Bercheriarum-Mengot209, magnam et minutam, que de feodo meo erat, ecclesie Sti Martini de Campis pro mea et meorum antecessorum salute, libere et perpetuo tenendam concessi. Quod ut ratum et inconvulsum permaneat, sigilli mei auctoritate confirmare curavi. Hujus rei testes sunt, etc.

Actum .


209 Berchères-la-Maingot, ar. Chartres. Cf. t. I, p. 179.

Le roi Louis VII étant saisi d'une plainte des moines de Saint-Martin contre des empiètements commis dans leurs bois par les hommes du roi qui sont leurs hôtes à Fontaines, mande au prévôt du Châtelier qu'il maintienne le statu quo.

Ludovicus, Dei gratia Francorum rex, E. preposito de Castellari, salutem. Monachi Sancti Martini conqueruntur quod hospites sui de Fontanis qui sunt homines nostri, male intercipiunt adversus eos in bosco suo, et nos mandamus tibi ut rem facias ire sicut fuit usque ad hoc tempus. Et si fuerit contentio, submone nos .


481 Entre la perte du duché d'Aquitaine (1154) et le 19 septembre 1180, date funèbre du roi, se place le mandement de Louis VII, imprimé par Duchesne (Scriptores Histor. Franc., IV, 724) puis par D. Brial (Recueil des Historiens de France, XVI, 169). Il a été cité d'après ces éditeurs, par Luchaire (Actes de Louis VII, nº 780, p. 342) qui le considère comme concernant les moines de Saint-Martin-des-Champs. Ceux-ci avaient, dans le ressort du parlement de Paris, les propriétés eu plusieurs localités du nom de Fontaine ou Fontaines.

Ce nom ainsi que celui de Châtelier ou Châteliers, est fort répandu. Nous insérons ici cette pièce par déférence pour l'autorité de Luchaire, tout en reproduisant la note suivante de dom Brial :

« Cum multa sint monasteria sancto Martino sacra, Pontisare, Turonibus, Nivernis, et aliis in locis, de quo potissimum hic sermo sit vix conjecturam facere audemus. Credimus tamen Majus hic intelligendum esse monasterium prope Turonos, tum ob loci celebritatem, tum propter viciniam Castellaris atque Fontanarum. »

D'après l'abbé Vaucelle (la Collégiale de St-Martin de Tours, p. 313) le chapitre de ce monastère possédait un domaine à Fontaine, commune de Savigny (Loir-et-Cher) constituant une prévôté. S'étant brouillés avec le détenteur de ce bénéfice, ils s'adressèrent au bailli du roi pour qu'il substituât son autorité à celle de leur propre prévôt, qui fut incarcéré (vers 1232). Sur le territoire de Savigny-sur-Braye (Loir-et-Cher) subsiste un château nommé Le Châtelier. Mais ce rapprochement semble dénué d'intérêt ; Louis VII n'aurait pu qualifier de « monachi " les chanoines de la célèbre collégiale. Quant à Marmoutier, il fut toujours sous la direction d'abbés, agissant au nom de la Communauté. St-Martin-des-Champs n'ayant qu'un prieur amovible, l'expression " monachi » est assurément mieux justifiée.

Tome 3

XII. — Mémorial chronologique des défunts commémorés à Saint-Martin-des-Champs, de 1096 à 1183.

XIII. — Actes concernant Saint-Martin-des-Champs sous le règne de Philippe-Auguste (1180-1223).

Mathieu III, comte de Beaumont, réserve aux moines de Saint-Léonor la redîme et le prélèvement d'un muid de froment et d'un muid d'orge, et aux religieuses de Boran le prélèvement d'un muid de froment sur la dîme de Boran, en inféodant cinq muids de froment, à prendre sur le reste de la dîme, a son homme-lige, Richard de Boran.

  • A Original perdu.
  • B Vidimus de l'Official de Beauvais, novembre 1237. Archives de l'Oise, Fonds St-Martin de Boran, H classé, non inventorié.
  • C Collection Baluze, LV, 415.
  • D Copie d'Afforty, Collection de Senlis, XIV, 610.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Borrelli de Serres, Réunion des provinces septentrionales à la Couronne, p. xlii.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Noverint universi tam presentes quam futuri quoniam ego Matheus, comes Bellimontis, Helienor cometissa, uxore mea, et Philipo fratre meo annuentibus, dono in feodum Ricardo de Borrenc et heredi suo, in decima nostra de Borrenc1, quinque modios frumenti in perpetuum et annuatim possidendos, tali autem tenore quod monachi Beati Leonorii de Bellomonte in eadem primitus redecimam, et preterea, unum modium frumenti capient, et moniales quoque Beati Martini de Borrenc unum modium frumenti capient. Post predictos vero monacos Beati Leonorii de Bellomonte, et post moniales de Borrenc, antequam aliquis in predicta decima aliquid accipiat, prenominatus R[icardus] de Borrenc et heres suus pretaxatos quinque modios frumenti accipiet, et propter hos quinque modios et propter aliud, meus homo legius est, et propterea, unum mensem stationis annuatim Bellimonte faciet. Et quicumque vero decime prenominate custos extiterit, jam sepedicto R[icardo] bonam securitatem et bonam fidelitatem faciet, quod suos predictos quinque modios frumenti, que est , reddiderit, et quod illud frumentum de tali quale ad grangiam venerit, neque mutatum neque pejoratum fuerit.

Actum est hoc publice, istis viris astantibus et testificantibus quorum nomina subtitulantur : Theobaudus videlicet de Moranglia, Petrus de Borrenc1, Petrus de Ronkerolles, Theobaldus de Campaniis, Ivo Siccus, Natalis de Baerna1, Hugo de Luci, Odo prepositus, Warnerius de Nongiaco, Gerardus Hardellons. Hoc autem ut ratum et inconcussum permaneat, ego M. comes Bellimontis et E. comitissa, uxor mea, sigillorum nostrorum auctoritate communimus et confirmamus. .


1 Boran, Morangles, Ronquerolles, Champagne, Bernes, terres et seigneuries dépendant du comté de Beaumont-sur-Oise, et comprises, les deux premières dans le canton de Neuilly-en-Thelle, arr. de Senlis, les autres dans le canton de l'Isle-Adam, arr. de Pontoise.

Jean Petit de Salisbury, évêque de Chartres par la grâce de Dieu et les mérites de saint Thomas [de Cantorbéry], notifie la renonciation par le chevalier Gohier de Lannery et sa femme Ligeard à leurs droits de dîme à Francourville sur une terre donnée par le père de Ligeard à St-Martin.

  • A Original Arch. nat., L 878, nº 61 ; fragment du sceau épiscopal.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 78, collationnée au xviie siècle sur A : « Collata fuit presens carta ad suum autographum, cui sub filis sericeis coloris viridis, oblongum adpendet sigilium ceræ viridis, in quo figura stantis pontificis cum his verbis : SIGILLVM. IOAIS. DEI. GRA. CARNOTENSIS EPISCOPI. »
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 75.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 87.
  • E Copie du xviie s., ms. lat. 15504, fol. 65.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Johannes, divina dignatione et meritis sancti Thome, Carnotensis ecclesie minister humilis, omnibus ad quos littere iste perveneriat, in Domino salutem. Noverit universitas vestra quod controversia quedam vertebatur inter monachos Sti Martini de Campis et militem quemdam, Goherium scilicet de Laneri2 et Legardem uxorem ejus, super decima quadam de dominio suo de Franchorvilla3 quam Gerardus Buas, pater prefate mulieris, memoratis monachis libere et quiete habendam et possidendam contulerat. Antedictus autem Goherius et uxor ejus in presentia nostra, non convicti aut jure aliquo conventi, comparentes suam, Nobis et quampluribus assistentibus, confessi sunt injuriam, et monachorum jus profitentes, veniam postulabant. Predictam autem decimam quicquid antea Girardus Buas fecerit, pro eorum et predecessorum salute, monachis prefatis, pleno et perpetuo jure percipiendam concesserunt.

Testes hujus concessionis fuerunt : Richerius Carnotensis ecclesie cantor, Gislebertus subdecanus, Milo archidiaconus Carnotensis, Gauterius archidiaconus Pissiacensis, Jordanus presbiter de Sancto Saturnino, Odo presbiter de Reinvilla3, Gaufredus prepositus comitis Theobaldi4, Radulfus cellarius, Nicholaus monetarius5 et alii quamplures.a


2 Lannery, ca. et ar. Châteaudun.
3 Francourville, ca. Auneau, ar. Chartres. - Roinville, même canton.
4 Thibaud V, comte de Chartres et de Blois. Les prévôts des comtes de Chartres sont plusieurs fois cités dans des actes de ce Recueil ; cf. notammentdans un acte de Thibaud IV pour le prieuré de Roinville en 1127, nº187, t. I, p. 301, « Stephanus Granatarius, Carnotensis prepositus ». Le prévôt Etienne accompagnait Thibaud IV en 1122 (nº164, ib., p. 262) et se trouve déjà parmi les témoins d'un acte de 1104 (nº96, p. 157). - Le prévôt Guillaume prend rang après le vidame Guerri dans un acte passé en présence de l'évêque de Chartres en 1079 (nº20, p 41.)
5 Le nom de Nicolas s'ajoute, d'après cet acte, à la serie des monnayeurs chartrains.
a Les limites de date pour cette charte, sont celles de l'épiscopat de Jean Petit. Il fut élu le 22 juillet 1176 et mourut un 25 octobre, en 1181 suivant la chronique de Robert de Torigny, abbé du Mont (Gallia christiana, VIII, 1148).

Actes relatant les conventions faites entre Imbert, prieur de Saint-Lazare, et, d'une part, Augustin son queux ; d'autre part, Ogier, queux de St-Martin-des-Champs.

  • A Original perdu
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol., 100 collationnée au xviie siècle sur l'original : « cui, sub duplici cauda coriacea, adpendet sigillum in quo figura Lazari, e sepulchro emergentis, cujus circumscriptio hæc est : SIGILLV. SANCTI. LAZARI. PARISIVS. »
  • C Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1352, fol. 101.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 124.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Hymbertus, Dei gratia ecclesie Sancti Lazari Parisiensis prior, totumque ejusdem ecclesie capitulum, notum fieri volumus t. p. q. f. quod Anquitinusa accepit a nobis tres quarterios terre apud Sanctum Martinum de Campis, pro vi solidis census persolvendis singulis annis ; tali siquidem conditione implicita quod predictus Anquitinusa vel heredes ejus polerunt predictam terram dare, vendere vel invadiare, et quicquid voluerint de ca facere, salvo censu Sancti Lazari, ut determinatum est. Nos autem capitalem censum illius et corveas dabimus et tectam garantiam de terra illa Anquitinob portabimus. Actum publice in capitulo sancti Lazari, istis astantibus et assensum prebentibus : Alberto et Renaldo et Emardo et Willelmo sacerdotibus, Guidone et Richerio et Durando, fratribus sanis, Willelmo cellerario, et Philippo et Petro et Johanne et Ermenoldo, ceterisque fratribus ; Maria priorissa et Ermenes, et Ermengardi, et Margareta, ceterisque sororibus6.


a Antiquinus B.
b Anquintinus B. La véritable orthographe est « Anquetinus ». Dans une charte de 1163 (Cartulaire de St-Lazare, MM 210, fol. 24) figure « Anquetinus, coquus Prioris Sancti Lazari ».
6 Cette liste de témoins consentants présente un grand intérêt en ce qu'elle fait connaitre (ce qu'on chercherait en vain dans les actes du XIIe siècle conservés par le Cartulaire de St-Lazare) quelle était la composition de la communauté dirigeant cet établissement. Elle était mixte, et comprenait, du côté masculin, un prieur, quatre prêtres, un cellerier, trois frères sains, et de nombreux frères lépreux ; du côté féminin, une prieure et des sœurs, dont trois sont nommées. Le Cartulaire constate qu'il y avait des sœurs sous le règne de Louis VII. En 1156 « due sorores de Mosteriolo, Ermengardis et Frocia, asperse lepra ", se donnent, elles et leurs biens, à St-Lazare " ubi musalus fuerat frator eorum Henricus ". C'est sans doute l'Ermengarde citée avec la prieure Marie dans la charte ci-dessus. En 1160, Robert, fils de Mathieu de Saint-Merry, fait recevoir sa femme Aveline à Saint-Lazare (Arch. nat., MM 210, fol. 5 et 15). En 1163 est citée " Petronilla, Sancti Lazari inclusa " (Ib., fol. 24). Nous considérons la concession à Anquetin comme antérieure à 1181, date à laquelle se place une charte de Philippe-Auguste où il n'est exclusivement parlé que de " frères ». Le dualisme existait primitivement dans la plupart des hôpitaux, il prit fin d'assez bonne heure. A l'Hôtel-Dieu de Pontoise, ce fut le féminisme qui l'emporta. La maladerie de Saint-Lazare, comprise dans les limites de l'ancienne paroisse de Saint-Laurent, fonctionnait dès la première moitié du XIIe siècle. Le 11 juin 1147, Louis VII, revenant de prendre l'oriflamme à Saint-Denis, s'arrêta en chemin pour visiter dans leurs cellules les lépreux hospitalisés dans cet établissement. Lebeuf (édit. Bournon, I, 299) ne cite point de prieur avant Gui (1234). Cependant le Cartulaire fait connaître son devancier, le frère Daniel, en 1193 (Arch. nat., MM 210, fol. 36), et antérieurement Imbert, dans un acte de 1178 que nous reproduisons, parce qu'il intéresse un familier de St-Martin-des-Champs.

De ponte nostro reparando.

  • A Original perdu.
  • B Copie du xiie s., Arch. nat., MM 210, fol. 38.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Philippus, Parisiensis archidiaconus, notum esset volumus p. et f. quod Imbertus, prior Sancti Lazari Parisiensis, et ejusdem domus fratres, ad faciendum aqueductum per vineam Ogeri, coqui Beati Martini de Campis et per vineam Soline uxoris defuncti Gisleberti Herbodi, Ogerio predicto dederunt x solidos et Soline iiiior solidos, ea tamen conditione quod si memoratus aqueductus in locis predictis aliquid vicii contraxerit, operarii predicte domus Beati Lazari per prefatas vineas liberum ingressum et regressum ad ipsum aqueductum reparandum habebunt. Cujus pactionis tenor ut inviolabilem et inconcussam firmitatem obtineat, presentem cartam sigilli nostri caractere et testibus subscriptis fecimus corroborari. Hujus rei testes sunt, ex parte Ogerii : Galterius Ad Petram, de Sancto Martino ; Theobaldus Tortus, serviens Beati Lazari ; Robertus magister aqueductus, Herveus frater ejus. Ex parte vero Soline : Guiardus Herbodus, filius Soline ; cui pro consensu dati sunt a prefato Priore duo solidi.

Actum Parisius .

Le pape Alexandre III déclare qu'aucun laïc ne peut exiger de dîmes sur les terres cultivées par les moines de Gournay à leurs propres frais, sur celles qu'ils rendent arables et sur les produits du sol destinés à nourrir leurs animaux.

  • A Original Arch. nat., L 230, nº 12.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol. 8.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1398, fol. 78.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Jaffé-Lœwenfeld, t. II, p. 406, nº 14251.
D'après a.

Alexander episcopus servus servorum Dei, dilectis filiis Priori et fratribus monasterii de Gornaio, salutem et apostolicam benedictionem. Officio pietatis inducimur et caritatis debito provocamur, Religiosorum votis annuere et eorum pia desideria effectu prosequente complere. Eapropter, dilecti in Domino filii, vestris justis postulationibus grato concurrentes assensu, presentis scripti tenore vobis, de benignitate Sedis Apostolice, duximus intelligendum, ut ne quis laicus de terris quas ad culturam reducitis vel propriis sumptibus colitis, neque de nutrimentis animalium vestrorum, decimas presumat exigere vel super ipsis aliquatenus molestare Decernimus - - incursurum.

.


a Pendant onze années consécutives, Alexandre III passa la journée du 25 janvier à Frascati (Tusculanum). - L'année où fut donné ce bref reste donc incertaine.

Thibaud [d'Heilly], évêque d'Amiens, confirme à Simon [du Lys], prieur d'Airaines, et à ses successeurs les dîmes données au prieuré, ainsi que le quart des prélèvements faits sur le transit des poissons au travers d'Airaines.

  • A Original Arch. nat., S 1410, nº 25 ; sceau à demi-brisé.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Coll. Duchesne, LXXVII, 80.
D'après a.

In nomine Patris et Filii et Spiritus sancti. Amen.

Theobaldus, Dei miseratione Ambianensis dictus episcopus, dilectis in Domino filiis Symoni priori et fratribus monasterii Sancte Marie de Arenis7 et successoribus eorum eternam in Domino salutem. Quoniam exiguis momentis status rerum humanarum innovatur ut plerumque, aut oblivione intercidat, aut sequens posteritas eciam quod pia devocione antecessorum, Ecclesie De collatum est, distrahere aut omnino alienare contendat, dilecte in Domino fili Symon prior, collectis in unum que monasterio tuo collata a tempore antecessorum tuorum intelligis, vel eciam, te procurante, in jus et proprietatem monasterii tui per elemosinam devenisse recognoscis, ad majorem firmitatem et memoriam perpetuandam, tam nova quam vetera, in unum corpus redigi et a Nobis postulas confirmari. Bonam igitur in hac peticione tua intencionem, et laudabilem erga domum tuam, de providenda suarum rerum stabilitate, sollicitudinem attendentes, possessiones et elemosinas quas monasterium tuum juste et cauonice usque ad hanc diem dinoscitur possedisse, sub ecclesiastica protectione suscipimus, et pontificali a[u]ctoritate confirmamus. En quibus hec propriis duximus nominibus distinguenda : Terciam videlicet partem decime que ad casam pertinet, in territorio de Mesliereschart8, de elemosina Radulfi de Mesliereschart et Guidonis, fratris ejusdem Radulfi et heredis, et Petri et Gosselini filiorum ipsius Guidonis ; cujus rei testes sunt : Galterus presbiter de Meslier, Erluinus presbiter Sancti Dionisii, Theobaldus capellanus Sancte Marie Arensis9, Guido junior de Meslier, Willelmus de Andanis, Benedictus Matons.

De elemosina autem Leonardi de Arenis, concessione domini sui Radulfi de Harenis, a tempore dunni Theoderici10 antecessoris nostre bone recordationis primo facta, et postmodum in morte ipsius Leonardi, concessione filiorum suorum Gebon et Bernardi et domini sui Henrici filii Radulfi, firmata, quartam partem universorum piscium tocius traversi de Arenis, ad usus monachorum. Hujus elemosine testes sunt : Erluinus et Theboldus presbiteri ; Fulco, Aubertus clerici de Arenis ; Hugo de Dunreham11, Guidonisa de Meslier, Robertia Grumet, Radulfia Riconme.

De elemosina Fulconis Guuion de Arenis, concessione domini sui Radulfi de Harenis facta, sextam partem decime tocius territorii de Verresiis8 que ad casam pertinet, assensu filiorum suorum Adam et Radulfi firmata. Cujus rei testes sunt : Ivo decanus de Harenis, Bernardus presbiter de Verresiis8 et Paulus nepos ejus ; Erluinus et Theboldus presbiteri, et Elinandus nepos Theboldi ; Radulfus Gouions et Oilardus frater ejus ; Erenboldus de Metegni7, Fulco prepositus de Verresiis8 et filius ejus Walterius ; Walbertus Matons. Porro in eadem decima sextam partem tercie partis que pertinet ad altare, de elemosina Gebon de Wahenio8.

Hec igitur singulis distincta capitulis et sicut de testimonio probabilium personarum accepimus, quiete possessa, tibi et monasterio tuo perpetuo mansura confirmamus, et, ne ab aliquo hec nostra confirmatio in posterum temere impetatur, interdicimus.

, et recognitum, assistentibus dilectis filiis nostris Ingelranno decano, Radulfo Pontivensi archidiacono, Radulfo Sicco, Theoboldo presbitero de Arenis, Roberto de Cuvelvalle. Data per manum Roberti cancellarii.


7 Airanes, Métigny, ca. Molliens-Vidame, ar. Amiens.
8 Mérélessart, Wanet, Wiry-au-Mont, ca. Hallencourt, ar. Abbeville.
9 Aire-sur-la-Lys, ar. Saint-Omer.
10 Thierri, évêque d'Amiens (1144-1164).
11 Peut-être Tournehem, ca. Ardres, ar. St-Omer.
a Ces trois noms sont mis au génitif par une méprise évidente du scribe.

Henri, évêque de Senlis, notifie un accord entre Thibaud, prieur de Saint-Nicolas, et Jean Torchard, au sujet d'un dîmage à Brasseuse. Jean conservera la dîme, sa vie durant, et après sa mort Jean, son fils, jouira viagèrement de la moitié. Jean Torchard s'engage à racheter tout ce qu'il pourra des terres que les vilains de Bray et de Brasseuse ont frauduleusement soustraites aux moines ; il les conservera, moyennant une redevance forfaitaire pendant sa vie.

Carta Henrici Silvatectensis Episcopi de decima de Benoitum. a

  • A Original perdu.
  • B Copie dans le Cartulaire de St-Nicolas d'Acy (perdu).
  • C Copie du xviiie s., Collection de Senlis, par Afforty, XIV, 640, d'après A.
  • D Copie collationnée par Afforty, coll. Moreau, LXXXIV, 50-51, d'après les « Archives du prieuré de St-Nicolas d'Acy », incomplète des passages entre crochets.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Amen.

Ego Henricus, Dei gracia Silvanectensium dictus episcopus, universis sancte Matris Ecclesie filiis tam presentibus quam futuris imperpetuum. Cum pro quadam decimatione novalium de Braisilva12 que est apud locum qui dicitur Benoitemb, in quo videlicet Guido Buticularius annuatim avene redditus habere dinoscitur, questio emersa fuisset inter Theobaldum, priorem24Sancti Nicholai, et Johannem Torchardum, ipsa tandem hanc pacis formam sortita est. Partibus igitur in nostra presentia super eadem questione constitutis, Johannes, multis coram positis, jus ecclesie Sancti Nicholai recognoscens, in manu nostra posuit, et nos exinde, per manum ejusdem Prioris, prefatam ecclesiam investivimus. Hoc laudavit et approbavit Johannes puer, Johannis filius, qui ante presentiam nostram idcirco adductus fuerat, qui etiam monitu nostro ad Sanctum Nicholaum perrexit, ibique super altare ipsius, concessionem hujus rei benigne obtulit atque tunicam exinde habuit, quam ei memoratus Prior, de proprietate ejusdem ecclesie, consilio et voluntate fratrum suorum, pro hujus facti memoria donavit. Deinde concessum est hinc inde a partibus, quod Johannes Torchardus totam eamdem decimationem tali conditione in vita sua possidebit, quod, post obitum ipsius, ecclesia ejusdem Sancti Nicholai ejusdem decimationis medietatem habebit, et reliquam medietatem habebit filius ejus Johannes puer, si patrem suum supervixerit. Quam, nisi ad religionem se transtulerit, ad conditionem et consuetudinem Johannis patris sui in vita sua possidebit. Et si ille, prius quam pater suus, ab hoc seculo migraverit, tota eadem decimatio sine contradicto et aliqua retentione et diminutione, ad ecclesiam Sancti Nicholai redibit. Et interim, quoad vixerit Johannes Torchardus, pro ejusdem ecclesie juris recognitione unum sextarium bladi, medietatem avene, ecclesie Sancti Nicholai annuatim persolvet, quem idem Johannes in granchia sua de Barberi12 annis singulis habendum constituit.

Preterea sciendum est quod terras ecclesie Sancti Nicholai quas villanic de Braio12 et Braisilva fraudulenter subtraxisse dicuntur, Johannes, pro posse suo, se acquisiturum promisit. Quod si hoc efficere poterit, terras quas exinde revocaverit, eo tenore in vita sua possidebit, quod de singulis ejusdem terre arpennis plenam minam de bladio quod eadem terra eodem anno portaverit ad distinctum terminum eidem ecclesie reddet. Similiter pro quodam arpenno terre et dimidio quem sepedictus Johannes ab eadem ecclesia tenuere dinoscitur, plenam minam et dimidiam, annis quibus ipsa portaverit, ad predictam consuetudinem et ad prescriptum terminum eidem ecclesie annuatim reddere tenetur. Et post obitum ejusdem Johannis, absque heredum et parentum suorum calumpnia, ecclesia Sti Nicholai omnes terras illas sicut proprias, cum predicto arpenno et dimidio et quiete omni tempore possidebit. Quod ne valeat oblivione delerit, scripto commendavimus, et sigilli nostri auctoritate firmavimus, [subter annotantes nomina et signa testium].

Actum publice in domo nostra Silvanecti .

[S. Henrici archidiaconi nostri. S. Stephani decani Sti Reguli. S. Roberti Prioris Sti Martini de Campis. S. Josci sacriste ejusdem ecclesie. S. Petri camerarii. S. Nicholai sacriste Sti NicholaiS. Rogerii ejusdem ecclesie capellani. S. Roberti presbiteri de Barberie12. S. Petri Scantionis13. S. Hugonis Tagum.]


a Titre fourni par C.
12 Brasseuse, ca. Pont-Sainte-Maxence, ar. Senlis. - Bray, comm. de Rully, ca. Pont-Sainte-Maxence. - Barbery, ca. Senlis.
b sic D, Benetten C.
24 Acy-en Multien, ca. Betz, ar. Senlis
c vileni D.
13 Pierre L'Echanson est le fils de Jean L'Echanson et d'Elisende ; avec ses sœurs Aélis et Mahaud, il consentit à la cession par ses parents de leurs droits sur les dîmes de Villeron, entre 1156 et 1167 (nº396, t. II, p. 301). Ces personnages apparaissent comme des cadets de la maison des Bouteillers de Senlis.

Ives, abbé de Barbeau, et Robert, prieur de St-Martin-des-Champs, s'accordent au sujet des dîmes de vin à prélever sur le clos de Fontaine-le-Port, appartenant aux moines de Barbeau ; la redevance forfaitaire sera d'un muid de vin de mère-goutte, puisé dans une cuve au moins à demi pleine.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 97, collationnée sur A et complétée des passages mis entre crochets.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 96.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 129 ; toutes deux d'après B incomplet.
  • Ind.Gallia christiana, XII, 174 et 237. Ind.Gallia christiana, XII, 174 et 237.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Ivo, Dei gratia abbas de Sancto Portu14, et conventus ejusdem loci universis fidelibus notum fieri volumus, presentibus et futuris, quod querela quam habuimus adversus monachos Sti Martini de Campis super decima quam in clauso nostro de Fontanis15 et in vinea Amandi16 quam possidemus, habere volebant, prudentium virorum consilio et utriusque partis assensu, tali demum compositione terminata est quod scilicet pro decima illa de vino earumdem vinearum, mero et non pressorato, ubi fuerit in cupa plena, aut ad minus semiplena, modius unus illis annuatim solvetur ; et de cetero in vineas quas deinceps in valle de Fontanis adquisierimus, quod juris illorum fuerit habebunt. Testes qui in his interfuerunt : Milo abbas Sancti Petri Mileduni17, [Balduinus] priora de Castelerio18 ; [Johannes de Roableio19, Bernardus de Brulleio19. Hec pactio a nobis et a domno Roberto, priore Sancti Martini de Campis, concessa in capitulo, postmodum illorum et nostro recordata est, et generali universorum assensu laudata et firmata. Ut autem hec inviolabilem obtineat firmitatem, scripto commendari et sigillo nostro fecimus roborari.]

Actum .


14 L'abbaye de Saint-Port (ou Seine-Port, en latin Sanctus Portus, Sacer Portus, Sequane Portus) fut construite sur l'emplacement d'un ermitage en 1145, dans la paroisse de Fontaine-le-Port (ca. Le Châtelet-en-Brie, ar. Melun). Dix ans plus tard, ce lieu fut abandonné à cause de son insalubrité ; il devait se trouver à côté de La Grange-Saint-Martin, qui subsiste encore, dans la vallée qui s'étend vers Le Châtelet. Les Cisterciens se portèrent au sud et à l'extrémité du territoire de Fontaine-le-Port dans un vallon charmant nommé Barbeau (les formes latines Barbellus et Barbellum, plus rare, ne justifient pas la transcription Barbeaux), vis-à-vis de Samois, à une demi-heure à pied du larris de Fontaine. L'église du nouveau monastère fut consacrée en 1156 et Louis VII accorda cette même année un diplôme confirmant les possessions de l'abbaye et relatant sa translation : « Fratres de Sequane Portu transtulerunt abbatiam suam, consilio nostro,... et secus Samesium in loco qui Barbellus vocabatur, super Secane fluenta habitare venerunt, priorem relinquentes locum ». - B. N. Ms. lat. 5466, fol. 212 ; ms. lat. 17096, fol. 267 ; ms. fr. 20891, fol. 9 ; ms. fr. 15504, fol. 36. Champagne III, fol. 25 ; ms. lat. 5469, fol. 1. Arch. munic. de Melun, GG, Fonds Gauthier, vol. II. - Note de M. G. Estournet. Ives fut abbé de Barbeau de 1178 à 1183 (Gallia christiana, XII, 237).
15 Le clos de Fontaine-le-Port fut donné par Louis VII à qui il appartenait en raison du comté de Melun ; un diplôme signé à Fontainebleau en 1160 confirma cette libéralité aux Cisterciens. - B. N. Ms. lat. 5466, fol. 205 ; ms. 1. 10943, fol. 173 ; ms. l. 17096, fol. 163 ; ms. fr. 15504, fol. 37. - Note de M. G. Estournet.
16 La donation de la vigne d'Amand du Châtelet est consignée dans une charte sans date (vers 1156) de Hugues de Toucy, archevêque de Sens (Ms. l. 5466, fol. 368 ; ms. l. 10943, fol. 1731). Cette vigne était située dans le larris de Fontaine-le-Port, près de l'emplacement de l'abbaye primitive. - Note de M. G. Estournet.
17 Milon II, abbé de St-Pierre de Melun, cité de 1177 à 1188.
a Il faut certainement corriger « presbiter ». Cf la note 18.
18 On ne connaît aucun prieuré au Châtelet. Baudoin, qualifié tantôt chapelain, tantôt prêtre (voir la charte suivante), donna tous ses biens à la communauté de Barbeau pour en jouir après son décès, suivant un diplôme royal de 1180 (Ms. l. 5466, fol. 239 ; ms. l. 10943, fol. 256). - M. Estournet, qui nous communique cette note, confirme le sentiment de Luchaire contre celui de D. Brial, à propos du mandement de Louis VII reproduit dans le Recueil, t. II, p. 373, nº452. Il est adressé à Ebrard, prévôt du Châtelet-en-Brie, chargé de surveiller les hommes de Fontaine-le-Port. « Le bois de St-Martin, mentionné dans ce mandement, est cité dans un diplôme de 1172 limitant un bois de Barbeau : « Pars incipiens a nemore Villaframeis secundum viam per duos campos versus Castellare tendentes in longitudinem pertingit usque ad nemus Sancti Martini « (Ms. lat. 10943, fol. 2741). Quoique bien diminué, le " bois de Saint-Martin " porte encore cette appellation à Fontaine-le-Port. - D'autre part, après le don de vignes connues sous le nom de clos royal de Fontaine, Barbeau reçut de nos rois une rente sur la censive royale du même lieu, l'exemption de toute redevance seigneuriale pour ses biens à Fontaine, etc. Toutes les expressions du mandement se trouvent en parfaite concordance avec ce que l'on sait des localités du côté de Melun ». Nous ne saurions trop remercier M. Estournet de l'extrême obligeance qu'il a mise à nous faire part des résultats de ses recherches, entreprises pour préparer l'édition du Cartulaire de Barbeau destinée à la Société historique du Gâtinais.
19 La Chapelle-Rablais, ca. Nangis, ar. Provins, à proximité du Châtelet-en-Brie. - Bréau, ca. Le Châtelet-en-Brie.

Le prieur Robert constate l'agrément donné par sa communauté aux conventions passées avec celle de Barbeau.

  • A Original détruit en 1793.
  • B Cartulaire-bullaire, transcrit en 1252, aujourd'hui perdu.
  • C Cartulaire topographique de Barbeau transcrit en 1251 (Bibl. Nat. ms. latin 10943, fol. 173.
  • D Copie de B, faite au xviie siècle (Bibl. Nat. ms. lat. 5466, fol. 541).
  • E Copie informe du xviiie siècle d'après l'original au chartrier de Barbeau, dans le Fonds Gauthier, tome II (pas de classement), à la Bibliothèque municipale de Melun, série GG (sans autre cote).
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Robertus, prior ecclesie Sancti Martini de Campis, universis fidelibus notum fieri volo presentibus et futuris quod querela quam habuimus adversus abbatem et monachos de Sacro Portu super decima quam in clauso eorum de Fontanis et in vinea de Amandi quam possident habere volebamus, prudentium virorum consilio et utriusque partis assensu, tali demum compositione terminata est, quod scilicet pro decima illa de vino earumdem vinearum, mero et non pressorato, ubi fuerit in cupa plena aut ad minus semiplena, modius unus nobis annuatim solvetur ; et decetero in vineis quas deinceps in valle de Fontanis adquisierint, quod juris nostri fuerit, habebimus. Testes qui his interfuerunt : Milo abbas Sancti Petri Milidunensis, Balduinus presbiter de Castellario18, Johannnes de Roableio, Bernardus de Brolleio. Hec pactio a nobis et a domino abbate de Sacro Portu Ivone concessa, in capitulo postmodum nostro recordata est et generali universorum assensu laudata et firmata. Signum Simonis subprioris. S. Hugonis tertii prioris. S. Simonis cantoris ; ceteris omnibus id idipsum consentientibus. Ut autem hec inviolabilem obtineant firmitatem, scripto commendari et sigillo capituli nostri et nostro fecimus roborari. Actum .


18 On ne connaît aucun prieuré au Châtelet. Baudoin, qualifié tantôt chapelain, tantôt prêtre (voir la charte suivante), donna tous ses biens à la communauté de Barbeau pour en jouir après son décès, suivant un diplôme royal de 1180 (Ms. l. 5466, fol. 239 ; ms. l. 10943, fol. 256). - M. Estournet, qui nous communique cette note, confirme le sentiment de Luchaire contre celui de D. Brial, à propos du mandement de Louis VII reproduit dans le Recueil, t. II, p. 373, nº452. Il est adressé à Ebrard, prévôt du Châtelet-en-Brie, chargé de surveiller les hommes de Fontaine-le-Port. « Le bois de St-Martin, mentionné dans ce mandement, est cité dans un diplôme de 1172 limitant un bois de Barbeau : « Pars incipiens a nemore Villaframeis secundum viam per duos campos versus Castellare tendentes in longitudinem pertingit usque ad nemus Sancti Martini « (Ms. lat. 10943, fol. 2741). Quoique bien diminué, le " bois de Saint-Martin " porte encore cette appellation à Fontaine-le-Port. - D'autre part, après le don de vignes connues sous le nom de clos royal de Fontaine, Barbeau reçut de nos rois une rente sur la censive royale du même lieu, l'exemption de toute redevance seigneuriale pour ses biens à Fontaine, etc. Toutes les expressions du mandement se trouvent en parfaite concordance avec ce que l'on sait des localités du côté de Melun ». Nous ne saurions trop remercier M. Estournet de l'extrême obligeance qu'il a mise à nous faire part des résultats de ses recherches, entreprises pour préparer l'édition du Cartulaire de Barbeau destinée à la Société historique du Gâtinais.
a Nous devons à l'amabilité de M. G. Estournet le texte de cette contrepartie de la charte de l'abbé Ives, ainsi que l'établissement des références qui suivent.

Henri, seigneur d'Airaines qui, lorsqu'il était encore enfant, avait [en 1172] approuvé une libéralité de son père Raoul Ier au prieuré de ce lieu, et plus tard l'avait contestée, renonce, et étant devenu chevalier, à ses revendications, du consentement de sa femme Mahaud, Philippe étant prieur d'Airaines.

  • A Original jadis scellé, Arch. nat., S 1410, nº 23.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine Patris et Filii et Spiritus sancti, amen. Declaretur universis t. p. g. f. quod ego Henricus, dominus de Harenis20, assensu et voluntate uxoris mee Maltidis, necnon et consilio meorum hominum in presenti pagina subscriptorum, reddo in perpetuum et concedo et confirmo, in jus et proprietatem ecclesie Marie Beate de Harenis20 et monachorum ibidem Deo servientium, pro salute anime mee et antecessorum meorum, decimam tocius emolumenti in omni genere annone, in novo molendino ad Vivarium constituto. Ut autem res ista, perfecta a me et confirmata, posteris cercius et clarius innotescat, sciendum est quod predictam elemosinam de patre meo factam et a me, tunc puero nec emancipato, concessam et hoc tenore jamdiu possidentes monachi reclamabant. Ego vero a patre meo rem taliter dispositam penitus abnegans, decimam predictam rehabere et in jus hereditarium mihi volui revocare. Verumtamen, cooperante Spiritus sancti gratia, de tali et tam nequam proposito revocatus, jamdictam elemosinam quam, consilio male errantium, saizieram, solo pietatis compulsus intuitu, a retro longo tempore jam emancipatus, et miles factus, ecclesie Gloriose Virginis et monachis reddidi et recognovi et, per librum super altare positum, investivi. Et ne, per me vel per heredem meum, scandalum oriretur in posterum, presentium litterarum et sigilli mei attestatione firmavi. Testes affuerunt : Philippus, prior tunc temporis21 ejusdem loci ; frater Johannes de Claromonte qui hoc scripsit, frater Albertus et frater Rainaldus ; Antelmus et Fulcho capellani ; Girardus presbiter de Crocoisum22, Rodulfus de Spinolis23, Godardus Lurdax, Johannes de Leiri, Guinerannus vinitor, Radulfus Pharamare, Galterus Russax.


20 Airaines, ca. Molliens-Vidame, ar. Amiens.
21 Cette formule indique que la rédaction de l'acte se fit à un moment où Philippe, qui reçut le désistement de Henri d'Airaines, n'était déjà plus en charge. Nous pensons que c'est lui qui fut appelé en 1182 à remplacer comme armarius, à Saint-Martin-des-Champs, Simon qui l'était depuis l'année précédente. (Cf. nº 464). La charte est datée en marge, d'une main moderne, 1172, c'est une erreur évidente. La charte précédente de l'évêque Thibaud d'Heilly, qui porte cette date (nº413, t. II, p. 323) constate qu'aussitôt après la mort de Raoul d'Airaines, sa veuve et son fils Henri approuvèrent ses libéralités au prieuré. C'est justement à ce consentement donné avant l'âge légal et dénié depuis, que fait allusion le présent document. D'autre part, la charte épiscopale du 1er février 1181 ne faisant point allusion à l'objet en litige ici, l'on doit admettre que Simon du Lis s'identifie avec le moine nommé en 1181 armarius. La charte d'Henri d'Airaines est dès lors à dater « 1181-1182 ».
22 Heucourt-Croquoison, ca. Oisemont, ar. Amiens.
23 Epinoy, ca. Marquion, ar. Arras.

Gui IV de Senlis, bouteiller de France, sa femme Marguerite et leurs enfants transigent avec les moines d'Acy sur toutes les difficultés qui s'étaient produites quant à l'exécution des libéralités faites pour Gui de la Tour, aïeul de Gui IV, et sa famille au prieuré de Saint-Nicolas.

  • A1 Original, Arch. de l'Oise, H 25791. Sceau perdu.
  • A2 Autre original, H 25791, avec restes de lacs de soie rouge ; le sceau a également disparu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 121'.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 135.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 158.
  • E Copie authentique sur parchemin, Arch. de l'Oise, H 25795 ; terminée par la mention suivante : « L'an mil cinq cens-cinquante-trois, le jeudy vingt-deux jour de juing, fut fait collation de ceste présente coppie à l'original d'icelle... exhibé... par M. François Gentilz, prestre, curé de Louvres-en-Parisis, ayant charge des affaires de M. le prieur de St-Martin-des-Champs à Paris et St-Nicolas d'Acy, près Senlis, par nous, notaires jurez du Roy. « Signé : Depresle, Boreau (avec paraphes).
  • F Cartulaire de St-Nicolas d'Acy (perdu).
  • G Copie d'Afforty, Collection de Senlis, XIV, 643.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis.

Ego, Guido Buticularius, notum fieri volo tam presentibus quam futuris quod controversia que erat inter me et monachos Sti Nicholai de Aci24 hoc modo sopita est in presentia abbatis Cluniacensis et Prioris Sti Martini de Campis. Monachi concesserunt michi et heredibus meis medietatem de Luetuma jure perpetuo possidendum, reliquam vero medietatem monachi in perpetuam libere et absolute possidebunt. Est autemb et aliud memus quod dicitur defensum, quod totum ex integro monachi possidebunt quietum et absque omni reclamatione mei vel heredum meorum in perpetum, eritque monachorum proprium ad vendendum et donandum, excepto quod novalia ibi non facient. In his autem predictis nemoribus, communis pastura erit animalium tam monachorum quam heredum meorum. Preterea sciendum quod decimam de cunctis novalibus memoris quod in Braisilva12 et circa Braisilvam agricolis ad excolendum et exercitandum dedi, seu daturus sum, habendam jure perpetuo ecclesie Sti Nicholai concessit. Hoc etiam addere duxi necessarium, ut quisquis in loco memorato sibi novale fecerit, sive ego, sive successores mei, sive quilibet alius, ipsius territorii decima ecclesie predicte integra, salvo stramine, conservetur. Ecclesiam quoque de Tilio Noe Sti Martini25 et totam mansionem cum omni terra arabili que ad predictam ecclesiam pertinet, monachis Sti Nicholai pro remedio anime mee concessi. Item dedi v solidos parisiensis monete apud Noam Sti Remigii25 ideo videlicet ut due candele ponerentur ad magnam missam cotidie in ecclesia Sti Nicholai. Item v solidos parisiensis monete dedi apud Ermenovillam ad opus tecture monasterii Sti Nicholai. Item dedi Sto Nicholao tertiam partem terre illius que fuit Buverii et Mathie, apud Cantillic, exceptis tribus arpennis que ergo retinui ad faciendam granchiam meam. Et si ego vel heres meus in predicta terra, villam facere voluerimus, unusquisque hospitum habebit arpennum unum ad mansuram suam, pro quo videlicet arpenno reddent singulis annis iiiior denarios parisiensis monete, monachis Sti Nicholai . Terram autem predictam licebit michi et heredibus meis excolere, sed tamen quicumque excoluerit eam, sive ego, sive heres meus, vel quilibet alius, omnem campipartem habebunt monachi in perpetuumd. Quidquid autem habeo apud Cantilli26 vel deinceps acquirere potero, videlicet in edificiis, in terra, in nemore de Luetum et in nemore Buverii, in pratis ultra aquam et citra aquam et in aqua, et in villa, si fore ibi facta fuerit, et in omnibus aliis rebus, non licebit michi aut heredibus meis ex omnibus predictis, excepto illo quod super terram fuerit, in parte mea de Luetum et Buverii aliquid vendere vel pignori obligare, nec alicui in feodum seu hominium dare, nec inde eleemosinam facere, nec de manu mea vel heredum meorum aliquo alio modo alienare, nisi tantummodo ecclesie Sti Nicholaie.

Hec omnia supradicta, assensu conjugis mee Margarite ac filiorum meorum Guidonis primogeniti, jam militis, Willelmi atque ceterorum, jure perpetuo habenda concessi. Preterea quidquid dominus Guido de Turref, avus meus, ecclesie Bti Nicholai pro remedio anime sue donavit et jure perpetuo possidendum concessit, ego quoque concedo et confirmo : Vinagium videlicet de Comblosio, in pago Aurelianensi27 ; altare de Derenciaco28 cum tercia parte decime majoris et terram arabilem apud Villam Pictam28 et villam de Avilliaco29 cum bosco et plano, et molendino et pratis, et viaria et justitia, et cum omnibus ad eamdem villam pertinentibus, excepta medietate de Luetum. Et villam que Fons Sti Firmini29 dicitur, cum luco et plano, et viaria et justicia, et cum omnibus ad eamdem villam pertinentibus. Et terram arabilem apud Braium et medietatem altaris de Braio12. Et altare de Noa Sti Remigii cum tota majori decima et minori. Et altare de Noa Sti Martini cum tota majori decima et minori, salvo stramine. Hec autem omnia supradicta, et quidquid predictus Guido de Turre predicte Beati Nicholai ecclesie dedit, ego, quasi advocatus ejusdem ecclesie30, pro anime mee et antecessorum meorum remedio, eidem ecclesie confirmo, et jure perpetuo habenda et possidenda concedo. Quod ne valeat oblivione deleri, scripto commendavi. Et ne possit a posteris infirmari, sigilli mei auctoritate subterfirmare curavi. Testes : Stephanus, decanus Beate Marie Silvanectensisg, Christophorus capellanus, Johannes Balbus, Henricus de Sancto Dionisio31, Theobaldus de Gonessa32, Petrus de Vietel33, Ivo de Mortuafonte34. Ex parte monachorumh : Johannes, Odo, Petrus de Claromonte, Girardus de Aneto, Nicholaus sacrista, Petrus, Radulfus, Helfredusi.

Actum .


24 Acy-en Multien, ca. Betz, ar. Senlis
a Lutum A2.
b A2 omet « autem ».
25 Noël-Saint-Martin, éc. Villeneuve-sur-Verberie, ca. Pont-Sainte-Maxence, ar. Senlis. - Noël-Saint-Remy, éc. Roberval, même canton. - Ermenonville, ca. Nanteuil-le-Haudoin, ar. Senlis.
c Chantilli A2.
d Tout ce passage manque en A2.
26 Chantilly, ca. Creil, ar. Senlis. La terre de Chantilly, qui devint au siècle suivant l'apanage d'une des branches de la maison de Senlis, ne comportait encore que des bois et des champs. Mais son développement était déjà prévu et on se préoccupait de régler la situation de la population agricole que les Bouteillers se proposaient d'y appeler.
e Tout ce passage manque en A2.
f Turri A2.
27 Une charte d'Hubert, évêque de Senlis, en 1106 (t. I, p. 182, nº116), constate l'intervention de Gui de la Tour pour faire confirmer la donation de St-Nicolas d'Acy au prieuré de St-Martin-des-Champs. Le prélat ne parle pas des libéralités personnelles de Gui. Celles-ci sont relatées dans un diplôme de Louis VI en 1124 (t. I, p. 278, nº173) avec quelques variantes. Ainsi le « vinagium de Comblosio " en Orléanais est dénommé " de Comblorio » par ce diplôme. Il s'agit de Combleux, ca. et ar. Orléans.
28 Drancy, ca. Noisy-le-Sec, ar. St-Denis. - Villepinte, ca. Gonesse, ar. Pontoise.
29 Avilly, éc. St-Léonard, ca. Senlis. - Saint-Firmin, ca. Senlis.
30 Cet acte de Gui IV affirme le droit d'avouerie qu'il tenait de Gui II son aïeul sur l'église St-Nicolas d'Acy, chef-lieu du prieuré local dépendant de St-Martin-des-Champs.
g A2 omet ce témoin.
31 Henri Ier de Saint-Denis, d'une famille de chevaliers au service de l'abbaye, qui se rencontre souvent dans les chartes de Parisis et du Vexin. Le surnom de « Bateste » fut porté au XIIIe siècle par plusieurs de ses membres. En 1207 Henri de Saint-Denis fit une libéralité à St-Martin-des-Champs.
32 Thibaud de Gonesse, vassal de Guillaume IV de Garlande pour des fiefs à Raray, en 1160, épousa Erembour dite Champagne, dont il eut cinq fils : Pierre II, Guillaume, Renaud, Milon, Amauri, et une fille : Rohais. Il mourut entre 1180 et 1188.
33 Pierre de Vietel, qui tire son surnom d'un faubourg de Senlis, se rattache à Hermer de Vietel, un Senlisois qui apparaît dans les anciens textes de ce Recueil, en 1094 (t. I, p. 85, nº50 ; cf. p. 33, nº14) et en 1106 (ib., p. 184).
34 Mortefontaine, ca. et ar. Senlis.
h Cette distinction fait défaut en A2, qui par contre, à la fin de l'énumération des religieux, ajoute : « monachi ».
i la date 1181 résulte des chartes qui suivent.

Le cardinal Guillaume aux Blanches-mains, archevêque de Reims, confirme la convention passée entre Gui [IV de Senlis], bouteiller du Roi, et Thibaud, prieur d'Acy. Gui et son fils cadet Guillaume promettent de la faire ratifier par Marguerite femme de Gui, et Gui son fils aîné, s'ils relèvent de la maladie dont ils sont atteints.

  • A Original perdu.
  • B Copie non authentique, du xve siècle, sur papier. Archives de l'Oise, H 257911.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Guillelmus, Dei gratia Remorum archiepiscopus, sancte Romane Ecclesie titulo Sancte Sabine cardinalis Apostolice Sedis legatus, omnibus Sancte matris Ecclesie filiis - - Noverit universitas vestra quod, in presentia nostra constitutus dilectus filius noster Guydo, buticularius Domini Regis, publice recognovit quod controversia que inter ipsum et dilectos filios nostros Theobaldum priorem et monachos Sancti Nicholai de Aciaco vertebatur sopita est hoc modo, sicut etiam in ipsius Guydonis autentico scripto continetur : Prior itaque et monachi concesserunt Guydoni et heredibus suis medietatem de Lueton 1

Hec igitur omnia supradictus Guido et Guillelmus filius ejus se firmiter observare, et super his ecclesie supradicte Sancti Nicholai contra omnes homines garantiam portare coram nobis concesserunt et, fide interposita, firmiter promiserunt et, ut eadem scripto et sigillo nostro corroboraremus, Nos diligenter rogaverunt. Fidem etiam dedit ipse Guydo in manu nostro quod idipsum laudari et approbari faceret a Margarita uxore sua et a filio eorum Guidone milite, si ab infirmitate qua destinebatur, Deo volente, convalescerent. Nos quoque, paci et quieti sepedicte ecclesie in futurum providere volentes et omnia predicta rata et firma permanere statuentes, assensu utriusque partis eadem presenti pagine commendavimus et sigilli nostri auctoritate confirmavimus.

Actum .


1 (suit le texte de la charte précédente).

Le prieur Robert enregistre les termes de la convention passée entre le bouteiller Gui IV et les moines d'Acy. (Même date).

  • A Original Arch. de l'Oise H 25799 ; sceau du Prieur, en cire jaune, mutilé, sur queue de parchemin.
  • B Copie du xviiie s., d'après A, collationnée par Afforty, Collection Moreau, LXXXV, 64.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego frater Robertus, prior Sancti Martini de Campis, et ejusdem loci conventus notum facimus quod controversia que erat inter Guidonem Buticularium et monachos Sancti Nicholai de Aci hoc modo sopita est in presentia Abbatis Cluniacensis et nostra. 1

Quod ne valeat oblivione deleri, scripto commendavimus et, ne possit a posteris infirmari, sigilli nostri auctoritate subterfirmavimus. Testes : Symon subprior, Petrus camerarius, Joszo sacrista, Symon armarius, Andreas cellerarius ; Theobaldus prior de Sto Nicholao, Johannes, Odo, Petrus de Claromonte, Girardus de Aneto, Nicholaus sacrista ; Petrus, Radulfus, monachi et frater Erfredus ; Xristophorus capellanus, Johannes Balbus, Henricus de Sancto Dyonisio, Theobaldus de Gonessa, Petrus de Vietel, Ivo de Mortuofonte, Odo Potus.

.


1 (Suit le texte de l'acte précédent avec la variante « Scantili » pour « Cantilli ».)

Henri, évêque de Senlis, notifie la convention précédente (Même date). Cette charte est conçue en termes identiques à celle de l'archevêque de Sens.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 35, non collationnée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 34.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 34'.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Le prieur Robert notifie l'accord conclu avec Amauri II [de Meulan], seigneur de Gournay, au sujet des bois de Noisy qui sont dégradés et presque perdus ; l'avouerie en est confiée au possesseur du château de Gournay, qui tiendra des moines, à titre de fief héréditaire, le quart du prix de vente des coupes réglées. Le bois sera gardé par deux forestiers, et trente-six ménages dépendants du châtelain y jouiront seulement du droit d'affouage; ce droit ne pourra être revendiqué pour le chauffage des fours banaux, s'il en est établi.

  • A Original en forme de chirographe, perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 107', collationnée sur A (où pendait un sceau équestre dépourvu de sa légende), et complétée des passages mis entre crochets.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 112, d'après B incomplet.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 134, d'après B incomplet, mais avec la date 1183.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego frater Robertus, humilis prior Sancti Martini de Campis, et ipsius loci conventus notum facimus quod dominus Amalricus de Gornaio35 in communi capitulo resipiscens et errorem suum recognoscens, quietum clamavit et guerpivit quicquid in nemore nostro, quod est juxta Nusiacum super Maternam36, sibi usurpabat. Nos vero, paci nostre et salvationi nemoris nostri intendentes, ut ad custodiendum ipsum nemus nobis fidelis adjutor et defensor existat, ipsi et heredi illius, ei solummodo quicumque castrum de Gornaio tenebit, donavimus [in feodum] et hominium quartam partem precii venditionis, quando forestis vendita fuerit, ita scilicet ut feodum istud et hominium ad alium heredem transferri non poterit nisi ad illum qui Gornaii dominus et possessor erit. Verum quia predictum nemus pene adnichilatum jam fuerat, statutum est et concessum ut venditio forestis usque ad decem annos differatur. Hec autem forestis per quatuor venditiones vendetur, transacto decennio. Deinceps arbitrio Prioris Sancti Martini de Campis erit venditio nemoris et dominus de Gornaio, salva sibi quarta parte precii venditionis, non poterit impedire. Si vero, post decem annos, prefatus Prior nominatum nemus vendere postposuerit, ad submonitionem domini Amalrici idem nemus postea vendetur. Omnia autem forefacta, que in jamdicto nemore fient, nobis et ipsi communia erunt. Homines nostri de Nusiaco non dabunt nisi quinque solidos, vel minus si nobis et ipsi placuerit, pro suo forefacto. Omnia forefacta exinde procedentia, et vadia in eorum nemore capta in curia nostra apud Nusiacum tenebuntur; et si gagia duelli exinde fuerint, ibidem in justicia nostra deducentur. Si vero aliquis hominum nostrorum de Nusiaco in duello victus fuerit, redemptio illius lx solidos non poterit excedere. Concedimus insuper omnibus hominibus domini Amalrici qui sunt infra pontem tornatilem et portam molendini Folet, et xxxvi tantum solummodo hospitibus [domini] Amalrici extra eamdem portam manentibus, in ea parte nemoris que est extra forestem, usuarium suum habere, in qua homines nostri de Nusiaco usuarium habent. At si, aliquo modo, furnum, aut plures hospites quam supradiximus in memorato castro dominus Amalricus haberet, furnus et omnes hospites sui, exceptis xxxvi predictis et infra terminos supradictos manentibus, usuario nemoris nostri carebunt. Si vero aliqua pars nemoris illius quod usuale vocant, quocumque modo in terram arabilem redacta fuerit, in jure et proprietate Sancti Martini libere remanebit. Ad custodiam totius nemoris duo fosrestarii, unus a monachis, et alius a domino Gornaii, ponentur qui nobis communiter fidelitatem facient, pro voluntate utriusque partis mutandi, ita quod in forestaria jus hereditarium penitus excludatur. Sed si dominus Amalricus, vel ejus satelles, aliquem eradicantem nemus, vel fodientem invenerit, vadium illius accipiet, et emendata monachis et ipsi communis erit. In memorato nemore neque Prior sine assensu domini Amalrici, neque dominus Amalricus sine assensu Prioris, aliquid dare vel accipere licebita

[Hujus rei testes sunt : Johannes subprior Sancti Martini35, Jocelinus camerarius, Jozo sacrista ; comes Theobaldus38, Girardus Chotart, Rogerius Pica39, Radulfus de Buci40, Radulfus de Campis41, Drogo de Bri42, Theobaldus de Claci43, Johannes de Belloburgo41, Adam de Veres41, Symon prepositus.]

Actum est hoc , [, Mauricio existente Parisiensi episcopo.]


35 Amauri II, seigneur de Gournay, fils d'Agnès II dame de Gournay et de Galeran II, comte de Meulan, perdit son père le 9 avril 1166. La charte de celui-ci, datée de 1165 (nº386, t. II, p. 291), donne le troisième rang à Amauri parmi les six frères énumérés. Mais Galeran, le second, mourut sans doute prématurément.
36 Noisy-sur-Marne, ou Noisy-le-Grand, ca. Le Raincy, ar. Pontoise.
a Ici s'arrêtaient B et les copies dérivées C et D, qui ne reproduisent ensuite que la date.
38 Thibaud V, comte de Blois, qui périt à St-Jean-d'Acre, le 1er janvier 1191 (Longnon, Obit. de la prov. de Sens, t. II, p. xxv).
39 Roger La Pie, seigneur de Villepinte, du chef de sa femme Aline, fille de Hugues Le Loup, et nièce du bouteiller Gui IV de Senlis. (Depoin, Cartulaire de St-Martin de Pontoise, p. 286.) En 1175 Louis VII accorde à « Rogerius Pica, serviens noster », le quart des fours et moulins royaux de Poissy, moyennant un cens de deux muids et demi de froment. (A. N. K 25, nº 52. Tardif, Mon. hist., p. 316, nº 639).
40 Bussy, ca. Lagny, ar. Meaux. Raoul de Bussy est cité dans deux actes de la comtesse de Meulan, Agnès II dame de Gournay, de 1169 (nos403 à 405, t. II, pp. 308-311). Il fit un accord avec Gautier prieur de St-Martin, au sujet de la gruerie des bois de Marolles (nº421, t. II, p. 332). Une erreur typographique a fait mal dater cet acte, antérieur à 1175, en raison de la présence du chapelain Gautier. (Cf. note 434.)
41 Champs-sur-Marne, Croissy-Beaubourg, Vaires, ca. Lagny, ar. Meaux.
42 Bry-sur-Marne, ca, Nogent-sur-Marne, ar. Sceaux. Dreux, chevalier de Bry, est témoin d'une charte de l'évêque Maurice en 1172 (nº412, t. II, p. 323).
43 Clacy, éc. Noisy-le-Sec, ca. Pantin, ar. St-Denis. (Cf. t. II, p. 211, note 321.) Thibaud était l'un des chevaliers de Clacy; il fut, avec son frère Guillaume, un des bienfaiteurs de l'abbaye de Livry (Lebeuf, édit. Bournon, II, 566). Les seigneurs de Clacy furent, dans la seconde moitié du XIIe siècle, le chevalier Pierre, cité dans le présent Recueil vers 1166 (t. II, p. 292) et en 1169 (t. II, p. 309), qui fut en guerre avec les seigneurs de Bry ses voisins (Lebeuf, IV, 633); Dreux II et Guérin Ier, cités l'un en 1170, l'autre en 1174 (Lebeuf, IV, 525; II, 515, 643).

Guillaume IV de Garlande approuve la vente à Thibaud, prieur d'Acy, du tiers de la grosse dîme de Bray par Louis Le Queux, qui le tenait de Landri Le Charpentier d'Auger, vassal de Guillaume.

  • A Original perdu.
  • B Copie du xviiie s., collationnée par Afforty, d'après les « Archives du prieuré de St-Nicolas d'Acy », Collection Moreau, LXXXVII, 16.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Willelmus de Warlandia notum fieri volo tam p. q. f. quod Ludovicus cocus tertiam partem majoris decime de Braio12 quod tenebat a quodam milite nomine Landrico, qui cognomine dictus est Carpentarius de Ogerio44, qui Carpentarius a nobis tenebat predictam decimam in feodum predictus Ludovicus cocus, vendidit et concessit in presentia nostra, jure perpetuo habendam et possidendam, monachis Sancti Nicholai de Acy24. Hoc ego, existens in presentia domni Henrici Silvanectensis episcopi, volui et concessi. Hoc laudavit et concessit uxor mea Ydonea et filii mei, Willelmus, Ancellus et Theobaldus. Hujus rei me testem et fidejussorem, coram predicto episcopo, constitui, et warandiam monachis portare semper tenebor.

Hujus rei testes sunt Hugo, abbas Sancti Vincentii, Henricus archidiaconus Silvanectensis, Odo, decanus Sancti Frambaudi et Philippus, nepos ejus; Albericus capellanus episcopi Silvanectensis. Arnulfus et Martinus clerici ejus; Theobaldus prior Sancti Nicholai et Nicholaus sacrista. De militibus : Petrus cocus et Radulfus filius ejus, Carpentarius de Ogerio, Radulfus de Raduez, Erchembaudus filiaster ejus45, Matheus de Monterel, Giraldus faber. Quod ut ratum et in convulsum permaneat, sigilii nostri caractere subterfimare curavimus.

Actum publice .


12 Brasseuse, ca. Pont-Sainte-Maxence, ar. Senlis. - Bray, comm. de Rully, ca. Pont-Sainte-Maxence. - Barbery, ca. Senlis.
44 Auger-Saint-Vincent, ca. Senlis.
24 Acy-en Multien, ca. Betz, ar. Senlis
45 Erchambaud de Valprofond, cité sans surnom en 1171 avec Pierre Le Queux (t. II, p. 316, nº409), est un descendant de Galeran de Senlis, l'un des grands officiers de Philippe Ier (t. I, p. 26, note 19).

Simon II, évêque de Meaux, constate la cession faite au prieur d'Acy, Thibaud, par le chevalier Eudes de Mansigny, de la dîme de tous ses biens a Mansigny et Chambry, avec le consentement de son seigneur, Robert de Monthyon.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351 fol. 65, collationnée et corrigée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 63'.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 70.
  • E Copie collationnée par Afforty, d'après les « Archives du prieuré de St-Nicolas d'Acy ». Coll. Moreau, LXXXVII, 15, incomplète du passage entre crochets.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.

Texte établi d'après B et E.

D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Quoniam in humanis rebus nichil est stabile, nichil firmum, et multa hominum gesta temporis diuturnitate et hominum interitu, a memoria elabuntur; ideirco magnis ac sapientibus viris visum est ea que in suis temporibus facta in subsecuturis etiam vellent inconcussa manere litteris assignando, posteris relinquere. Quapropter ego Symona Dei gratia Meldensis ecclesie minister humilis, tam modernis quam posteris, presenti pagina, notum fierib volumus quod Odo miles de Manciniaco46 et Reinaldusc frater ejus, et Maria uxor ejus, et Johannes filius ejus, universam decimam de omnibus terris a vineis quas habent in territorio de Manciniacob et de Camberiaco46, et minutam decimam tocius ville de Manciniacob in elemosinam, in presentia nostra, ecclesie Sti Nicholai de Aci, imperpetuum possidendam, tali conditione quod Theobaldus, prior pred. ecclesie, dedit illis centum libras Parisiensis monete. Prefatus vero Odo et frater ejus et uxor ejus et filius concesserunt pred. ecclesie arpennum terre, ad granchiam edificandam, ab omni exactione liberrimum. Hoc, fide prestita, Odo ipse et frater ejus garandiam inde portare juraverunt. Hoc laudavit Robertus ded Montion, fide prestita, de cujus feodo erat, et uxor ejus Contessa similiter laudavit. Hece etiam laudaverunt sorores predicti Odonis, Contessa et Heluvisf, et mariti eorum, Guido de Minsiisg et Albericus de Guinnicurt47. Hujus pactionis sunt fidejussores omnes per fidem : Odo Castellanus48 et Manasses Burre et Simona filius ejus, et Robertus de Montiomh Gaufridus de Sancto Patusio47 et Symon dei Sancto Suplitio47, Guido de Mingiisg et Albericus de Guinnicurt. Si vero inde aliqua orta fuerit calumpniaj, fidejussores predicti infra octo dies postquam submoniti fuerint a monachis, ponent se in captionem in civitate Silvanectensi, nec inde exibunt donec monachis satisfactum fuerit. [Hujus rei testes sunt Roricus archidiaconus, Petrus cantor, Adam succentor.]

Actum est hoc . Quod ut ratum sit et inconcussum permaneat, sigilli nostri auctoritate confirmamus. .


a Symon B.
b Monciaco BCD.
46 Chambry, ca. Meaux. - Mansigny, éc. Chambry.
c Reaindus B.
d Montia E.
e Hoc BCD.
f Eluwis B.
g Muniis BCD.
47 Monthyon, ca. Dammartin-en-Goële, ar. Meaux. - Guincourt, ca. Dammartin. - Saint-Pathus, Saint-Soupplets, même canton.
48 Eudes, châtelain de Meaux.
h Montium B.
i Sancto Sulpitio B.
j calumnia E.

Le pape Luce III adresse à Robert, prieur de Cappy, une bulle confirmant les bénéfices et les possessions de son monastère.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, non collationnée, Arch. nat., LL 1351, fol. 12'-14.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 11-13.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 13.
  • a Marrier, Monasterii S. Martini de Campis historia, p. 341.
  • b Migne, Patrologia latina, CCI, 1255.
  • c Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Jaffé-Lœwenfeld, t. II, p. 465, nº 15041 (9606), d'après B.
D'après c.

Lucius episcopus servus servorum Dei dilectis filiis Roberto, priori Capeiensis monasterii, ejusque fratribus t. p. q. f. regularem vitam professis in perpetuum. Effectum justa postulantibus indulgere et vigor postulat equitatis et ordo exigit rationis, presertim quando petentium voluntatem et pietas adjuvat, et veritas non relinquit. Eapropter, dilecti in Domino filii, vestris justis postulationibus clementer annuimus et prefatum monasterium - - presentis scripti privilegio communivimus. In primis - - Preterea quascunque possessiones - - - propriis exprimenda vocabulis.

Ecclesiam Sti Medardi de Capeio49 et terciam partem decime ipsius castri, et quicquid ibi habetis. Altare de Longavalle50, terciam partem decime ipsius loci et quicquid ibi habetis. Duas partes decime de Barloes51 de dono Freburgis castellane. Altare de Esterpigni51 et quicquid in decima vel in terra aut in hospitibus ibi habetis. Illud juris et possessionis quod in altari de Clari51 Gaufridus clericus, filius Mathei Peronensis, illustris viri, habebat, cum parte decime quam ibi habetis, et quicquid ibidem possidetis. Prebendam unam in ecclesia Sti Fursei in Peronensi castro, ex donatione Radulfi comitis Viromandensis. Altare de Framerevilla52 cum tercia parte decime et quicquid ibi habetis. Altare de Waviller52 cum tercia et decima (sic) et terra et curte quam ibi habetis. Altare de Veteri Ambianense (sic) liberum et absolutum ab omni costuma et quicquid ibi in decima vel terra habetis. Terram de Reinecurt58 et q. i. h. Terram de Fulcoucurt52 et q. i. h. Alodium de Choinnoles49 et quicquid ibi habetis. Altare de Moines52 et quicquid in decima illius loci habetis. Quicquid habetis in decima de Carnai50. Altare de Fontanis52 cum curte et quicquid ibi habetis. Viginti solidos ad luminare ecclesie singulis annis in conductu mercatorum quod vulgo guionagium dicitur, Perone capiendos et persolvendos, de dono Radulfi, comitis Viromandensis, et Adeleidis uxoris ejus53. Terram que dicitur Sancti Cornelii, sub redditione census quinque solidorum. Sexaginta solidos Atrebatenses monete apud Warneston54. Tres bonnerios terre de dono Petri, militis de Cappeio, assentientibus et concedentibus Eva uxore ipsius, et Gila, filia ejusdem.

Sane novalium - - - - - pacis inveniant. Amen.

per manum Alberti, Sancte Romane ecclesie presbiteri cardinalis et cancellarii .


49 Cappy, Chuignolles, ca. Bray-sur-Somme, ar. Péronne (Somme).
50 Carnoy, Longueval, ca. Combles, ar. Péronne.
51 Barleux, Eterpigny, Cléry, ca. et ar. Péronne. L'autel d'Eterpigny fut donné en 1134 par Gérard, chanoine de Péronne (t. II, p. 18, nº204).
52 Fontaine-lès-Cappy, Foucaucourt, Framerville, Rainecourt, Vauvilliers, ca. Chaulnes, ar. Péronne. - « Moines " répondrait-il à " Molliens » dont l'autel fut donné au prieuré de Cappy en 1147 ? (t. II, p. 167, nº293).
58 Saint-Denis de la Châtre, uni à Saint-Martin en 1133 (cf. t. II, p. 11). Les prébendes de Notre-Dame et de Sainte-Geneviève du Mont sont citées en 1147 (ibid., p. 171).
53 Vers 1128. Voir l'acte de donation, t. Ier, p. 304 nº190. - Sur la terre. dite « de Saint Corneille », cf. t. II, pp. 1-2, nº191-192.
54 Warnéton, ca. Quesnoy-sur-Deûle, ar. Lille.

Le pape Luce III, par un bref adressé à [Maurice] évêque de Paris et à [Pierre] doyen de St-Germain-l'Auxerrois, leur mande qu'ils fassent payer aux moines de Gournay les dîmes qui leur sont dues dans les limites de la paroisse dépendant de leur église d'Essonnes, située à Corbeil.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol. 9, non collationnée.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Jaffé-Lœwenfeld, t. II, p. 477, nº 15242, d'après B.
D'après a.

Lucius episcopus servus servorum Dei, venerabili fratri Parisiensi episcopo et dilecto filio decano55 Sti Germani Autisiodorensis, salutem et apostolicam benedictionem. Querelam dilectorum filiorum nostrorum monachorum cenobii de Gornaio nos accepisse noveritis ; quod, cum infra metas parrochie ipsorum ecclesie de Essonia posite apud Corbolium, quidam laici terras et vineas habeant, de ipsis tamen eidem ecclesie decimas sicut tenentur exhibere, contempnunt. Mandamus itaque Dilectioni vestre quatenus, vocatis in presentiam vestram qui fuerint evocandi, decimas de possessionibus illius memorate ecclesie integre, nullius a[p]pellatione obstante, faciatis exsolvi.


55 Le doyen de St-Germain-l'Auxerrois était alors Pierre de Bordeaux, cité dès en 1176 ; il mourut en octobre 1188 (Gallia, VII, 255).
a Eugène III passa le début de septembre à Velletri en 1181 et 1182, à Segni en 1183, à Vérone en 1184 et 1185. Mais il est tout à fait probable que ce bref du 3 septembre, en raison du voisinage des dates, fut expédié à la sollicitation du même envoyé de St-Martin-des-Champs qui obtint pour le monastère de Paris la bulle du 4 septembre 1184.

Le pape Luce III confirme, en les énumérant, tous les bénéfices et les principales propriétés de Saint-Martin-des-Champs.

  • A Original bullé, Arch. nat., L 232.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 10-12, complétée et collationnée sur A.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 8-11.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 8, toutes deux d'après B incomplet.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Jaffé-Lœwenfeld, t. II. p. 467, nº 15075, d'apres B.
D'après a.

Lucius episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis Roberto, priori monasterii Sancti Martini de Campis, ejusque fratribus - - in perpetuum. Quociens a nobis petitur quod religioni et honestati convenire dinoscitur, animo nos decet libenti et petentiuma desideriis congruum suffragium impertiri. Eapropter, dilecti in Domino filii, vestris justis postulationibus clementer annuimus, et prefatum monasterium Sti Martini de Campis in quo divino mancipati estis obsequio, sub Beati Petri et nostra protectione suscepimus, et presentis scripti privilegio communivimus. In primis siquidem statuentes ut ordo monasticus qui secundum Deum et beati Benedicti regulam in eodem monasterio institutus esse dinosciturb, perpetuis ibidem temporibus inviolabiliter observetur. Preterea quascumque possessiones - - propriis duximus exprimenda vocabulis. Locum ipsum in quo prefatum monasterium situm est, cum omnibus pertinenciis suis. In episcopatu Parisiensi, capellam Sancti Nicholai, capellam Sancti Jacobi56. Ecclesiam Sancti Laurentii57, ecclesiam Sancti Dyonisii de Carcere58 cum s. p. Prebendam octo librasc in ecclesia Parisiensi ex quibus viginti solidi redduntur vicario. Unam prebendam apud Sanctam Genovefam. Ecclesiam de Clamardo59 cum decima majore seu minore et furno. Ecclesiam de Pentino71 cum tota decima. Ecclesiam de Bonzeis62 cum tercia parte majoris decime et minoris, et atrio. Ecclesiam de Ceverent61 cum decima et capella de Livriaco61. Ecclesiam de Balbiniaco62 cum duabus partibus majoris decime, et tercia minoris. Ecclesiam de Lupariis63 cum atrio et tercia parte majoris decime, et duabus minoris, cum s. p. Ecclesiam de Calloes64 cum tota decima. Ecclesiam de Campiniaco64 cum tercia parte decime, et atrio. Ecclesiam de Esquoem60 cum tota decima et atrio ; capellam ejusdem ville, scilicet Essenvilla60, cum decima. Ecclesiam de Attenvilla60 cum decima majori, et duabus partibus minoris. Ecclesiam de Doomunt60 cum p. s. Ecclesiam de Castaneto60 cum medietate decime. Ecclesiam de Fontaneio60 cum duabus partibus tercie partis majoris decime et minoris. Ecclesiam de Heriniaco61 cum majore decima in annona. Ecclesiam de Meroliis106 cum ipsa villa et decimis. Ecclesiam de Cherui65 cum decima et atrio. Ecclesiam de Confluentio66 cum decima. Ecclesiam de Limogiis65 cum villa et decima. Furcas65 cum decima. Ecclesiam de Ermenovilla61 cum atrio et parte decime. Ecclesiam de Derenciaco62 cum tercia parte decime. Ecclesiam de Carona67 cum tercia parte decime vini. Prebendam unam quatuordecim librarum in ecclesiam Beate Marie Parisiensis, ex quibus vicarius habet viginti solidos.

Totam decimam de Sancto Bricio60, preter vini modium qui est Sancti Victoris. Decimam de Atilleio65. Totam majorem decimam de Moisella60. Quartam partem decime de Gentiliaco68. Apud Caneveras63 terciam partem tocius decime. In ecelesia de Fontaneto juxta Vicenas69 tortellos et decem modios vini de decima. Apud Espiers63 sextam partem tocius decime. Duas partes tercie partis universe decime vini de Argentoilo70. Medietatem ville que dicitur Puteolum60 in omnibus redditibus et in nemore. In grangia canonicorum de Lucharchiis63 quinque modios et quatuor sextarios dimidiate [annone]d et duos sextarios fabarum. Apud Theçomvillam totam majorem decimam. Duas partes majoris decime de Mainillo Alberici60.

Ecclesiam de Gornaco61 cum omnibus pertinenciis suis. Grangias de Roveredo71, de Cevrenz61, de Ponteblon72 et de Saveis67 cum earum pertinenciis. Domum, vineas et pressorium de Vitriaco68. Villam de Boffesmonte60 cum s. p. Decimam et vineas de Malbussum73. Hospites et redditus de Pontisera61. Pressoria de Ruelo74, de Gutbeco75, de domo Sancti Martini de Pentino71, de Aureavalle74 et pressorium Hescelini. Furnum Gente de Campellis76. Furnum infirmarii de Iveria77. Duas domos super Magnum Pontem cum molendino77. In Milbraio77 molendinum unum. Censum Ade de Braia super calceia.

In episcopatu Meldensi, ecclesiam de Aneto78 cum suis pertinentiis. Inciacum cum s. p. Prioratum de Marnoa79. Prioratum de Cresceio80 et villam de Choisiaco81 cum s. p.

In episcopatu Suessionensi, prioratum Sancte Gemme82 cum villa. Ecclesiam de Lerniaco83 cum s. p.

In episcopatu Catalaunensi, prioratum Sancti Martini pauperis cum p. s.

In episcopatu Silvaneciensi, prioratum Sancti Nicolai24 cum p. s. Ecclesiam de Sorvillari63 et majorem partem ejusdem ville cum decima et terris.

In episcopatu Belvacensi, prioratum Bellimontis. Prioratum de Insula84. Prioratum de Cressonessart85 cum p. s. Ecclesiam de Meruc86 cum p. s. Ecclesiam de Wirmes63 cum decima. Ecclesiam de Praeriis84 cum minuta decima.

In episcopatu Ambianensi, prioratum de Arenis20. Prioratum de Ligniaco87. Prioratum de Encra88 cum p. s.

In episcopatu Atrebalensi, prioratum de Pas89 cum p. s.

In episcopatu Noviomensu prioratum de Capeio49 cum p. s.

In episcopatu Carnotensi, ecclesiam Roenville90 ; grangiam Ursionisville90, Bolonis villam91, Guellum92, Montviller91 ;

prioratum de Bonella90. In civitate Carnotensi, censum centum solidorum.

In episcopatu Aurelianensi, prioratum de Hienvilla93 cum p. s. ; ecclesiam Noveville93.

In Cenonensi (sic) diocesi, prioratum de Cona, prioratum de Pringiaco84, grangiam de Fontanis94 cum p. s.

In episcopatu Exoniensi, prioratum Sti Jacobi, prioratum de Berdestapula cum p. s.

In Wala, prioratum Sti Clari cum p. s.95.

Sane novalium vestrorum que propriis manibus atit sumptibus colitis, sive de nutrimentis animalium vestrorum, nullus a vobis decimas exigere seu extorquere presumat. Liceatque vobis clericos aut laicos e seculo fugientes liberos et absolutos ad conversionem recipere, et eos absque contradictione aliqua retinere.

Cum autem generale interdictum terre fuerit, et liceat vobis, clausis januis, exclusis excommunicatis et interdictis, non pulsatis campanis, suspressae voce, divina officia celebrare.

In parrochialibus vero ecclesiis quas habetis, liceat vobis sacerdotes eligere, et diocesano episcopo presentare, quibus, si idonei fuerint, episcopus animarum curam committat ; ita quidem quod ei de spiritualibus, vobis autem de temporalibus debeant respondere.

Priorem insuper vel monachos, sicut a bone memorie papa Lucio et aliis Romanis pontificibus constitutum est, sine auctoritate Romani pontificis, nullus excommunicationi vel interdicto subicere propria voluntate presumat. Si vero, quod absit ! in atrio vestro, vel in effusione sanguinis, vel in verberum elatione, sive in aliquo hujusmodi, violentiam irrogari forte contigerit, nequaquam proppter hoc a divinis ecclesia vestra prohibeatur officiis.

Inhibemus etiam ut infra fines parrochiarum vestrarum, sine assensu vestro, capellam vel oratorium nullus edificare presumat ; salvis tamen privilegiis Romane ecclesie. Libertates autem et immunitates ac rationabiles consuetudines ecclesie vestre hactenus observatas, ratas habemus et eas futuris temporibus illibatas manere sanccimus.

Crisma vero et oleum sanctum, consecrationes altarium seu basilicarum, ordinationes clericorum qui ad sacros ordines fuerint promovendi, et cetera ecclesiastica sacramenta a diocesano suscipiatis episcopo si catholicus fuerit, et gratiam atque communionem Apostolice sedis habuerit, et ea vobis gratis et absque pravitate aliqua voluerit exhibere : alioquimf liceat vobis quemcumque malueritis catholicam adire antistitem, qui nimirum nostra fultus auctoritate, quod postulatur indulgeat. Adicientes autem auctoritate apostolica ne ulli episcopo liceat in ecclcsia vestra stationes facere, vel missas publicas sine assensu vestro celebrare, ne monastice simplicitas discipline, que per prelatos ecclesiarum fovenda dinoscitur, popularibus tumultibus perturbetur.

Sepulturam preterea ipsius loci liberam esse decernimus, ut eorum devotioni et extreme voluntati qui se illic sepeliri deliberaverint, nisi forte excommunicati vel interdicti sint, nullus obsistat ; salva tamen justicia ecclesiarum a quibus mortuorum corpora assumuntur.

Paci quoque et tranquillitate vestre paterna sollicitudine providere volentes, auctoritate apostolica prohibemus ut, infra clausuras locorum seu grangiarum vestrarum, nullus violentiam vel rapinam seu furtumg committere, ignem apponere, hominem capere vel interficere audeat. Decerminus igitur - - pacis inveniant. Amen.

[Ego Lucius Catholice ecclesie episcopus ss.

Ego Theod[uinus]h Portuensis Ste Rustice sedis episcopusss.

Ego Henricus Albanensis episcopus ss.

Ego Theobaldus Hostiensis et Velletrensis episcopus ss.

Ego Johannes ecclesie Sti Marci presbiter cardinalis ss.

Ego Laborans presbiter cardinalis Ste Marie Transtiberim tituli Calixti ss.

Ego Pandulfus presbiter cardinalis tituli XII Apostolorum ss.

Ego Arditioi Sti Theodori diaconus cardinalis ss.

Ego Gratianusj SS. Cosme et Damiani diaconus cardinalis ss.

Ego Goffredusk Ste Marie in Via lata cardinalis diaconus ss.

Ego Albinus Ste Marie Nove diaconus cardinalisss.]

per manum Hugonis, sancte Romane ecclesie notarii .


a Corr. au XVIIes. en penitentium sur B.
b disnoscuntur B.
56 Saint-Jacques de la Boucherie et Saint-Nicolas des Champs (cf. t. II, p. 42, notes 59 et 60).
57 Saint-Laurent n'est pas cité dans la bulle d'Eugène III en 1147 (cf. t. II, p. 171); il apparaît pour la première fois dans la charte de confirmation diocésaine accordée par l'évêque Thibaud de Paris en 1151/1157 (ibid., p. 255).
58 Saint-Denis de la Châtre, uni à Saint-Martin en 1133 (cf. t. II, p. 11). Les prébendes de Notre-Dame et de Sainte-Geneviève du Mont sont citées en 1147 (ibid., p. 171).
c corr. librarum.
59 Clamart, ca. et ar. Sceaux.
71 Rouvray, éc. Pantin, ar. Saint-Denis.
62 Bobigny, Bondy, Drancy, ca. Noisy-le-Sec, ar. Saint-Denis.
61 Pontoise (Seine-et-Oise). - Eragny, ca. Pontoise. - Arnouville, Sevran, ca. Gonesse, ar. Pontoise. - Gournay-sur-Marne, Livry, ca. Le Raincy, ar. Pontoise.
61 Pontoise (Seine-et-Oise). - Eragny, ca. Pontoise. - Arnouville, Sevran, ca. Gonesse, ar. Pontoise. - Gournay-sur-Marne, Livry, ca. Le Raincy, ar. Pontoise.
63 Chennevières-lès-Louvres, Epiais-lès-Louvres, Louvres, Survilliers, Viarmes, ca. Luzarches, ar. Pontoise.
64 Saint-Pierre de Chaillot, compris dans Paris. - Champigny-sur-Marne, ca. Nogent-sur-Marne, ar. Sceaux.
60 Attainville, Bouffémont, Châtenay en France, Domont, Ezanville, Fontenay-lès-Louvres, Le Mesnil-Aubry, Moisselles, Puiseux-lès-Louvres Saint-Brice-sous-Forêt, ca. Ecouen, ar. Pontoise.
60 Attainville, Bouffémont, Châtenay en France, Domont, Ezanville, Fontenay-lès-Louvres, Le Mesnil-Aubry, Moisselles, Puiseux-lès-Louvres Saint-Brice-sous-Forêt, ca. Ecouen, ar. Pontoise.
60 Attainville, Bouffémont, Châtenay en France, Domont, Ezanville, Fontenay-lès-Louvres, Le Mesnil-Aubry, Moisselles, Puiseux-lès-Louvres Saint-Brice-sous-Forêt, ca. Ecouen, ar. Pontoise.
60 Attainville, Bouffémont, Châtenay en France, Domont, Ezanville, Fontenay-lès-Louvres, Le Mesnil-Aubry, Moisselles, Puiseux-lès-Louvres Saint-Brice-sous-Forêt, ca. Ecouen, ar. Pontoise.
60 Attainville, Bouffémont, Châtenay en France, Domont, Ezanville, Fontenay-lès-Louvres, Le Mesnil-Aubry, Moisselles, Puiseux-lès-Louvres Saint-Brice-sous-Forêt, ca. Ecouen, ar. Pontoise.
60 Attainville, Bouffémont, Châtenay en France, Domont, Ezanville, Fontenay-lès-Louvres, Le Mesnil-Aubry, Moisselles, Puiseux-lès-Louvres Saint-Brice-sous-Forêt, ca. Ecouen, ar. Pontoise.
61 Pontoise (Seine-et-Oise). - Eragny, ca. Pontoise. - Arnouville, Sevran, ca. Gonesse, ar. Pontoise. - Gournay-sur-Marne, Livry, ca. Le Raincy, ar. Pontoise.
106 Amboile, Marolles-en-Brie, ca. Boissy-Saint-Léger, ar. Corbeil.
65 Chevry-Cossigny, Férolles-Attilly, Limoges-Fourches, ca. Brie-Comte-Robert, ar. Melun.
66 Conflans-l'Archevêque, ca. Charenton-le-Pont, ar. Sceaux.
65 Chevry-Cossigny, Férolles-Attilly, Limoges-Fourches, ca. Brie-Comte-Robert, ar. Melun.
65 Chevry-Cossigny, Férolles-Attilly, Limoges-Fourches, ca. Brie-Comte-Robert, ar. Melun.
61 Pontoise (Seine-et-Oise). - Eragny, ca. Pontoise. - Arnouville, Sevran, ca. Gonesse, ar. Pontoise. - Gournay-sur-Marne, Livry, ca. Le Raincy, ar. Pontoise.
67 Charonne, Belleville (Mons Savias), compris dans Paris.
60 Attainville, Bouffémont, Châtenay en France, Domont, Ezanville, Fontenay-lès-Louvres, Le Mesnil-Aubry, Moisselles, Puiseux-lès-Louvres Saint-Brice-sous-Forêt, ca. Ecouen, ar. Pontoise.
60 Attainville, Bouffémont, Châtenay en France, Domont, Ezanville, Fontenay-lès-Louvres, Le Mesnil-Aubry, Moisselles, Puiseux-lès-Louvres Saint-Brice-sous-Forêt, ca. Ecouen, ar. Pontoise.
68 Gentilly, Vitry-sur-Seine, ca. Villejuif, ar. Sceaux.
63 Chennevières-lès-Louvres, Epiais-lès-Louvres, Louvres, Survilliers, Viarmes, ca. Luzarches, ar. Pontoise.
69 Fontenay-sous-Bois, ca. Vincennes, ar. Sceaux.
63 Chennevières-lès-Louvres, Epiais-lès-Louvres, Louvres, Survilliers, Viarmes, ca. Luzarches, ar. Pontoise.
70 Argenteuil, ar. Versailles.
60 Attainville, Bouffémont, Châtenay en France, Domont, Ezanville, Fontenay-lès-Louvres, Le Mesnil-Aubry, Moisselles, Puiseux-lès-Louvres Saint-Brice-sous-Forêt, ca. Ecouen, ar. Pontoise.
63 Chennevières-lès-Louvres, Epiais-lès-Louvres, Louvres, Survilliers, Viarmes, ca. Luzarches, ar. Pontoise.
d addition marginale.
60 Attainville, Bouffémont, Châtenay en France, Domont, Ezanville, Fontenay-lès-Louvres, Le Mesnil-Aubry, Moisselles, Puiseux-lès-Louvres Saint-Brice-sous-Forêt, ca. Ecouen, ar. Pontoise.
61 Pontoise (Seine-et-Oise). - Eragny, ca. Pontoise. - Arnouville, Sevran, ca. Gonesse, ar. Pontoise. - Gournay-sur-Marne, Livry, ca. Le Raincy, ar. Pontoise.
72 Pont-Yblon, éc. Bonneuil, ca. Gonesse, ar. Pontoise.
60 Attainville, Bouffémont, Châtenay en France, Domont, Ezanville, Fontenay-lès-Louvres, Le Mesnil-Aubry, Moisselles, Puiseux-lès-Louvres Saint-Brice-sous-Forêt, ca. Ecouen, ar. Pontoise.
73 Maubuisson, éc. Saint-Prix, ca. Montmorency, ar. Pontoise.
61 Pontoise (Seine-et-Oise). - Eragny, ca. Pontoise. - Arnouville, Sevran, ca. Gonesse, ar. Pontoise. - Gournay-sur-Marne, Livry, ca. Le Raincy, ar. Pontoise.
74 Probablement Rueil, ca. Marly-le-Roi, et Orgeval, ca. Poissy, ar. Versailles.
75 Peut-être Guépel, éc. Fosses, ca. Luzarches.
71 Rouvray, éc. Pantin, ar. Saint-Denis.
76 Provenant d'une concession de Louis VII (t. II, p. 90, nº239).
77 Lisez « Jueria », le four de la rue aux Juifs ou de la Juiverie (cf. t. II, p. 42, note 61). Sur les Moulins du Grand Pont et de Mibrai, cf. t. II, pp. 95 et 97, notes 148 et 156.
78 Annet-sur-Marne, ca. Claye-Souilly, ar. Meaux.
79 Marnoue-les-Moines, éc, Ocquerre, ca. Lizy-sur-Ourcq, ar. Meaux.
80 Crécy-en-Brie, ar. Meaux.
81 Choisy-en-Brie, ca. La Forté-Gaucher, ar. Coulommiers.
82 Sainte-Gemme, ca. Châtillon-sur-Marne, ar. Reims. (Cf. t. II, p. 108, note 174.)
83 Largny, ca. Villers-Cauterets, ar. Soissons. (Cf. t. II, p. 108, note 175.)
24 Acy-en Multien, ca. Betz, ar. Senlis
63 Chennevières-lès-Louvres, Epiais-lès-Louvres, Louvres, Survilliers, Viarmes, ca. Luzarches, ar. Pontoise.
84 Beaumont-sur-Oise, Presles, ca. l'Isle-Adam, ar. Pontoise.
85 Cressonsacq, ca. Saint-Just-en-Chaussée, ar. Clermont (Oise).
86 Méru, ar. Beauvais.
63 Chennevières-lès-Louvres, Epiais-lès-Louvres, Louvres, Survilliers, Viarmes, ca. Luzarches, ar. Pontoise.
84 Beaumont-sur-Oise, Presles, ca. l'Isle-Adam, ar. Pontoise.
20 Airaines, ca. Molliens-Vidame, ar. Amiens.
87 Ligny-sur-Canche, ca. Auxi-le-Château, ar. Saint-Pol (Pas-de-Calais).
88 Encre, aujourd'hui Albert, ar. Péronne (Somme).
89 Pas-en-Artois, ar. Arras.
49 Cappy, Chuignolles, ca. Bray-sur-Somme, ar. Péronne (Somme).
90 Roinville, Orsonville, Bonnelles, ca. Dourdan, ar. Rambouillet.
90 Roinville, Orsonville, Bonnelles, ca. Dourdan, ar. Rambouillet.
91 Boulonville, éc. Sainville, ca. Auneau, ar. Chartres. Montviller doit se lire Mondevillam, c'est Mondeville, même canton. Cf. t. II, p. 127.
92 Gouillons, ca. Janville, ar. Chartres.
93 Janville, ar. Chartres, Neuvy-en-Beauce, ca. Janville.
94 Cannes-Ecluse, ca. Montereau, ca. Fontainebleau (Seine-et-Marne). - Pringy, ca. et ar. Melun. - Fontaine-le-Port, ca. Le Châtelet-en-Brie, ar. Melun.
95 Il n'est question, dans la bulle d'Eugène III en 1147, comme bénéfices anglais de Saint-Martin, que de Saint-James d'Exeter et de Barnestaple ; on voit apparaître ici pour la première fois le prieuré de Saint-Clair au pays de Galles, dans le Caermarthenshire (Dugdale, Monasticon Anglicanum, new edit., VI, 1056).
e Corr. suppressa.
f Corr. alisquin.
g futurum B.
h Theod. : B.
i Antitio B.
j Un blanc reste en B à la place du nom.
k Fosadus B.

Le pape Luce III autorise les moines de St-Martin à retenir, sous certaines réserves, entre leurs mains les dîmes et les propriétés comprises dans l'étendue de leurs fiefs, et que leurs détenteurs auraient hypothéquées.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 12'.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 12.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 13, d'après B.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Jaffé-Lœwenfeld, Regesta Pontif. Rom., II, 485, nº 15372, d'après B.
  • Texte établi d'après Arch. nat., L 234, nº 1 (bulle identique de Clément III).
D'après a.

Lucius episcopus servus servorum Dei, dilectis filiis Priori et monachis Sancti Martini de Campis, salutem et Apostolicam benedictionem. Sicut juri contraria postulantes ab ipso debent limine sue postulationis repelli, sic petentes amica justicie benigne convenit exaudiri : Eapropter, vestris justis postulacionibus inclinati. Apostolica auctoritate vobis concedimus ut decimas ad vestras ecclesias pertinentes de manibus laicorum qui eas, in prejudicium sue salutis, detinent, redimatis ; ita tamen quod ab ipsarum ecclesiarum, ad quas de jure pertinent, dominioa non recedant. Nichilominus presenti vobis pagina duximus indulgendum, ut tam decimas quam possessiones de feodo ecclesie vestre, si ab hiis qui eas feudaliter detinent obligentur, libere vobis liceat absque contradicione aliqua retinere ; ita quod fructus decimarum et feudorum in sortemb ipsam non cogamini computare, nec nomine dicti feudi, consuetum ab hisc servitium exigatis. Nulli ergo hominum liceat hanc paginam nostre constitutionis infringere, vel ei ausu temerario contraire. Si quis autem hoc attemptare presumpserit, indignacionem Omnipotentis Dei et beatorum Petri et Pauli apostolorum se noverit incursurum.

.


a Les limites de date pour cette charte, sont celles de l'épiscopat de Jean Petit. Il fut élu le 22 juillet 1176 et mourut un 25 octobre, en 1181 suivant la chronique de Robert de Torigny, abbé du Mont (Gallia christiana, VIII, 1148).
b partem B.
c iis B.

Le pape Luce III confirme les possessions du monastère de Gournay-sur-Marne.

  • A Original bullé, Arch. nat., L 232, nº 18 (ancien nº 28).
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Jaffé-Lœwenfeld, II, 486, nº 15381, d'après A.
D'après a.

Lucius episcopus servus servorum Dei dilectis filiis 1 priori ecclesie Sancte Marie de Gornaio61 ejusque fratribus t. p. q. f. regularem vitam professis, in perpetuum. Quociens a Nobis petitur quod religioni et honestati convenire dinoscitur, animo Nos decet libenti concedere, et petentium desideriis congruum suffragium impertiri. Eapropter, dilecti in Domino filii, vestris justis postulationibus clementer annuimus et prefatam ecclesiam Ste Marie de Gornaio in qua divino estis obsequio mancipati, sub beati Petri et nostra protectione suscipimus, et presentis scripti privilegio cemmunimus. Statuentes ut quascumque possessiones, quecumque bona eadem ecclesia in presentiarum juste ac canonice possidet, aut in futurum concessione pontificum, largitione regum vel principum, oblatione fidelium, seu aliis justis modis, prestante Domino, poterit adipisci, firma vobis vestrisque successoribus, et illibata permaneant. In quibus hec propriis duximus exprimenda vocabulis : Capellam de Gornaio. Ecclesiam de Russeio97 et ipsam villam, cum omnibus pertinentiis suis. Silvam ejusdem ville, ad usum vestrum et hospitum vestrorum. Nusiellum96 cum omnibus ad eam pertinentibus. Ecclesiam de Bercheriis97. Ecclesiam de Ponteilo97. Ecclesiam de Essonia98. Ecclesiam de Orcors97 cum omnibus decimis et aliis ad ipsas ecclesias pertinentibus. Apud Canoilum99 quicquid Albertus de Bri habebat. Apud Gornaium molendinum unum, et piscatoriam foreste de Veteri Gornaio. Decimas omnium reddituum scilicet denariorum, annone et vini, apud Gornaium apud Caudam100, apud Torciacum96 et Villamnovam100, apud Parisius et Medantama. Modium salis, apud Mellentum. Quinque milia alletium apud Pontem Audomarib. Furnum de Cauda100 et de Ponteolo97 cum nemoris consuetudine. Quatuordecim solidos in terra Arroldi de Broilo. Terram de Campo Garneis. Terram Ulrici janitoris. Molendinum unum ad firmam pro quinque modiis annone, et duodecim solidos Provinensium perpetuo possidendum. Si vero monachis placuerit, licebit vobis unum molendinum aut plura quocunque voluerint loco facere, ita tamen ut firmitas castri non infirmetur. Dimidium modium annone in molendinis de Doura. Terram de Luabum101 cum omni decima, ex donatione nobilis mulieris Matildis de Pomponia eidem ecclesie concessa. Terram de Villa presbyteri. Sane novalium vestrorum que propriis manibus vel sumptibus colitis, sive de nutrimentis animalium vestrorum nullus a vobis decimas extorquere presumat. Liceat quoque vobis clericos vel laicos, e seculo fugientes, liberos et absolutos ad conversionem recipere, et eos absque contradictione aliqua retinere. Cum autem generale interdictum terre fuerit, liceat vobis, clausis januis, exclusis excommunicatis et interdictis, non pulsatis campanis, suppressa voce divina officia celebrare. In parrochialibus autem ecclesiis quas habetis, liceat vobis sacerdotes eligere et diocesano episcopo presentare ; quibus si idonei fuerint, episcopus curam animarum committat ut ei de spiritualibus, vobis vero de temporalibus debeant respondere. Adicientes insuper auctoritate prohibemus ut nulli archiepiscopo vel episcopo liceat in predictum monasterium vel in monachos interdictum vel excommunicationis sententiam promulgare, aliquasque consuetudines exigere, seu alicujus gravaminis causa manum apponere vel missas publicas, seu stationes, sine assensu vestro celebrare, ne monastice simplicitas discipline que per prelatos ecclesiarum fovenda dinoscitur, popularibus tumultibus perturbetur. Si vero, quod absit, in atrio vestro, vel in sanguinis effusione, vel in verberum elatione, sive in aliquo hujusmodi violentiam irrogari forte contigerit, nequaquam propter hoc a divinis ecclesia vestra prohibeatur officiis. Libertates siquidem et immunitates, necnon antiquas et rationabiles consuetudines monasterio vestro concessas, et hactenus observatas, ratas habemus, easque futuris temporibus illibatas manere sanccimus. Prohibemus etiam ut infra fines parrochiarum vestrarum, nullus ecclesiam vel oratorium sine assensu vestro, edificare presumat, salvis tamen Romanorum pontificum privilegiis. Crisma vero, oleum sanctum, consecrationes altarium seu basilicarum, ordinationes clericorum qui ad sacros ordines fuerint promovendi, et cetera ecclesiastica sacramenta a diocesano suscipiatis episcopo, siquidem catholicus fuerit, et gratiam et communionem Apostolice Sedis habuerit, et ea gratis et absque pravitate aliqua vobis voluerit exhibere ; alioquin liceat vobis quemcumque malueritis adire antistitem catholicum, qui nimirum nostra fultus auctoritate, quod postulatur indulgeat. Sepulturam preterea ipsius loci liberam esse decernimus, ut eorum devotioni et extreme voluntati qui se illic sepeliri deliberaverint, nisi forte excommunicati vel interdicti sint, nullus obsistat, salva tamen justicia illaru a ecclesiarum, a quibus mortuorum corpora assumuntur. Paci quoque et tranquillitati vestra paterna in posterum sollicitudine providere volentes, auctoritate apostolica prohibemus, ut infra clausuras locorum seu grangiarum vestrarum, seu cimiterii ambitum, nullus violentiam vel rapinam seu furtum committere, ignem apponere, hominem capere vel interficere audeat. Decernimus ergo - - pacis inveniant. Amen.

« 2 : « Adjuva nos, Deus salutaris noster. » In cruce : « Scs Petrus. Scs Paulus. Lucius PP. III.

Ego Lucius catholice ecclesie episcopus subscripsi.

Ego Johannes presbiter cardinalis tituli Sti Marc, ss.

Ego Laborans presbiter cardinalis Ste Marie Transtiberim, tituli Calixti, ss.

Ego Pandulfus presbiter cardinalis tituli XII Apostolorum ss.

Ego Theodinus Portuensis et Sancte Rufine sedis episcopus ss.

Ego Henricus Albanensis episcopus ss.

Ego Theobaldus Hostiensis et Velletrensis episcopus ss.

Ego Ardicio diaconus cardinalis Sti Theodori ss.

Ego Gratianus SS. Cosme et Damiani diaconus cardinalis ss.

Ego Soffredus Ste Marie in via lata diaconus cardinalis ss.

Ego Albinus Ste Marie Nove diaconus cardinalis ss.

per manum Alberti, Sancte Romane ecclesie presbiteri cardinalis et cancellarii , indictione tertia .


61 Pontoise (Seine-et-Oise). - Eragny, ca. Pontoise. - Arnouville, Sevran, ca. Gonesse, ar. Pontoise. - Gournay-sur-Marne, Livry, ca. Le Raincy, ar. Pontoise.
97 Berchères, Ozoir-la-Ferrière, Pontault, Roissy, ca. Tournan, ar. Meaux.
96 Noisiel, Torcy, ca. Lagny, ar. Meaux.
98 Essonnes, ca. et ar. Corbeil.
99 Chenay, éc. Gagny, ca. Le Raincy, ar. Pontoise. La donation d'Aubert de Brie est antérieure à 1124. (Cf. t. I, p. 292, 181.)
100 La Queue-en-Brie, Villeneuve-Saint-Georges, ca. Boissy-Saint-Léger, ar. Corbeil.
a La ponctuation, tout à fait défectueuse, en ce passage, est à corriger d'après les lettres du donateur, le comte Galeran II de Meulan, éditées, tome II de ce Recueil, p. 290, 386.
b La ponctuation, tout à fait défectueuse, en ce passage, est à corriger d'après les lettres du donateur, le comte Galeran II de Meulan, éditées, tome II de ce Recueil, p. 290, 386.
101 Sur Luabum Liaubon, cf. t. I, p. 257, note 380. La concession des dîmes par dame Mahaud de Pomponne est postérieure à 1147, car il n'en est point question dans la bulle d'Eugène III (t. II, p. 186), et antérieure à 1177 (ibid., p. 362).

1 (en blanc)
2 Rota

Mathieu III, comte de Beaumont-sur-Oise, et seigneur du Valois, du consentement de la comtesse Eléonor, sa femme, et de Philippe de Beaumont, son frère, affranchit les hôtes de Saint-Léonor à Fresnoy-en-Thelle, au temps du prieur Adam de Beaumont.

  • A Original perdu.
  • B Copie sur parchemin, ancienne (perdue).
  • C Copie partielle de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 113, d'après A, collationnée au xviie siècle « ad veteram copiam de pergameno »(B), et complétée des passages entre crochets.
  • D Cartulaire de St-Léonor, de la fin du xiiies., perdu.
  • E Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 120 (sur C incomplet).
  • F Copie de 1501, Arch. nat., S 1410, d'après D.
  • G Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 125, d'après C, incomplet.
  • H Copie du xviie s., Coll. Duchesne, LX, 2, d'après F.
  • I Copie du xviiie s., Arch. nat., S 1410, nº35, « ex tabulario Sancti Martini ».
  • J Copie du xviiie s., ms, lat. 9974, fol. 5.
  • a Douët d'Arcq, Recherches historiques et critiques sur les anciens comtes de Beaumont-sur-Oise, p. 30, d'après C.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti, amen. Sciant omnes t. p. q. f. quod ego Matheus, comes Bellimontis et dominus Valesie, assensu uxoris mee Elienor comitisse Bellimontis, et assensu Philippi, fratris mei, dedi, concessi, confirmavi hospitibus ecclesie Sti Leonorii habitantibus Fresneium102 libertatem talem, quod in perpetuum erant quiti et liberi de omnibus corveiis et de omnibus servitiis, de omnibus submonitionibusa, excepto quod ubicumque Comes Bellimontis ducere poterit homines Cambliaci, poterit etiam ducere hospites Sancti Leonorii de Fresneio, et hoc sub monitioneb Prioris Sancti Leonorii. Ego enim vel servientes mei super hospites Sti Leonorii infra terminos justicie Fresneii supradicti, pertinentis ad Stum Leonorium, manus nequaquam injicere poterimus. Ubicumque vero predicti hospites terras juxta vias appendentes habuerint, Majorem meum requirent ut terris suis metas imponat, et postquam cum requisierint, ante metarum impositionem, in excolendo terras nichil pro forefacto dabunt. Sed, post impositionem metarum, si excolendo terras, metas transierint, pro forefacto v solidos Belvacensium Comiti Bellimontisc dabunt et nichil amplius, et ad morem animalium ded Belcio, rediment hospites sepenominati animalia sua si ad rectum forefactum capta fuerint ; et pro habendis pascuis, sicut antiquitus habuerunt, et pro herbagio dabunt predicti hospites Comiti Bellimontisc annuatim xii solidos Belluacensiume, et de hiis xii solidis habebit Comes x solidos eo quod requirent animalia hospitum quocumque capta fuerint. Si vero hospites predicta alia forefacta fecerint quam illa que in hac carta numeravimus, Comiti emendabunt. Pro hac autem libertate et consuetudine quam dant Comes et Comitissa hospitibus Sancti Leonorii, Prior et conventus ejusdem ecclesie, prima feria secunda , annuatim unum tricesimale incipient, pro anima Comitis et pro anima Comitisse, et pro animabus omnium antecessorum suorum. Preterea Prior Sancti Léonorii, pretereat, reddet Comiti tres modios avene unoquoque anno, et hospites eamdem avenam Priori Sancti Leonorii reddent.

Hujus rei autem confirmationisf testes idoneos adstipulamur, quorum testimonio hec carta roboratur, et qui ad hanc libertatem datam interfuerunt, [scilicet Theobaldum de Morangle102, Paganumg de Praheriis103, Radulfumh de Puiseux102, Radulfumi de Bellefontaine104, Petrum de Roncherolles103, Petrumj de Bruieriis103, Hugonem de Luci, Do. k corduenarium, Hugonem camerarium. Ut autem hoc inconcussum permaneat, sigillorum nostrorum auctoritate cartam hanc solidamus.

Actum est hoc tempore Ade de Bellomonte, tunc temporis prioris Sancti Leonorii .


102 Fresnoy-en-Thelle, Morangles, Puiseux-le-Hauberger, ca. Neuilly-en-Thelle, ar. Senlis.
a sub monitionibus H.
b sub monitione H.
c Bellimontensi H.
d Belleio H, Beleto ? a.
e Belvacensium H.
f Hujus autem concessionis H.
g de Prateriis H.
103 Bernes, Bruyères, Presles, Ronquerolles, ca, L'IsIe-Adam, ar, Pontoise.
h de Puiseuls H.
102 Fresnoy-en-Thelle, Morangles, Puiseux-le-Hauberger, ca. Neuilly-en-Thelle, ar. Senlis.
i témoin omis par a.
104 Bellefontaine, ca. Luzarches, ar. Pontoise.
j de Bruieres H, de Brivea ? a.
k sic C ; cordouenarium a. Cf. t. II, p. 358, de ce Recueil, la mention « Dodo cordubenarius ».
l anno est omis par C.

Robert de France, comte de Braisne, confirme le don d'un bois fait à St-Arnoul de Marolles, par Guérin d'Amboile, son vassal.

  • A Original scellé, Arch. nat., S 1421, nº 24.
  • B Copie du xvie s., Arch. de Seine-et-Oise. A 1110 fol. 2', d'après A portant la « cotte viii ».
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti. Amen.

Ego Robertus comes Brane105 frater venerabilis regis Francorum Ludovici. Notum facio t. p, q. f. quod quedam querela veresbatur inter ecclesiam Bti Arnulfia de Merroliis106 et domnum Guarinumb de Embaella106, de nemore de Dooneisc quod ad jus feodi mei spectat. Hujus querele tenorem ego diligentissime inquirens et probabilium virorum testimonio veritatem agnoscens, in remedium anime mee, assensu et voluntate uxoris mee et filiorum meorum, rogantibus etiam et testimonium perhibentibus Guidone de Pissehocd et Radulfo de Buci107 de me tenentibus, predicte ecclesie elemosinam suam concessi, scilicet medietatem ipsius nemoris. Hanc elemosinam contra omnes et maxime adversus dominumf Guarinum de Embaella me deffendere ac garandire promisi. Quod ut ratum et inconvulsum habeatur, scripto presenti cum sigilli mei cum testium subnotatione volui corroborare. Testes hujus rei : Symon de Gliseriag, Symon de Sancto Fergiolo108, Radulfush de Plesiaco, Theobaldus Bodeti. Actum publice apud Braniamj . Datum per manum Renardi cappellani.


105 Robert Ier, comte de Dreux ayant en 1184 abandonné ce titre à son fils aîné, Robert II, ne conserva jusqu'à sa mort (11 octobre 1188) que celui de comte de Braisne ; il tenait cette terre de sa troisième femme, Agnès de Baudement, qui lui survécut. (Art de vérifier les Dates, II, 671.)
a Arnulphi B.
106 Amboile, Marolles-en-Brie, ca. Boissy-Saint-Léger, ar. Corbeil.
b de Ambella B.
c Doneis B.
d Pisse hec B.
107 Bussy-Saint-Martin, ca. Lagny, ar. Meaux.
f B omet Guarinum.
g Gliseris B.
108 Saint Fargeau, ca, et ar. Melun, Le Plessis, éc. Savigny-le-Temple, même canton.
h Radulphus B.
i Theobaldus Boder B.
j apud Viam B.

La reine-douairière Ale de Champagne, en récompense des services qu'elle a reçus de son clerc[Pierre de Limoges], chanoinede Saint-Spire de Corbeil, lui fail don d'une maison qu'avait achetée le juif Hélie.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol. ii, non collationnée.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Adela Dei gratia Francorum regina, Notum facimus universis presentibus et futuris Nos Petro, clerico nostro, Sti Exuperii canonico, domum quam Ysabellis et Bertrannus cementarius, filius ejus, vendiderunt Helie judeo, intuitu recompensationis servitii sui, donasse. Quod ut ratum inconcussumque permaneat, sigilli nostri munimine voluimus roborari.

Actum .

Le roi Philippe-Auguste confirme la libéralité précédente faite par sa mère Ale, usufruitière du domaine de Corbeil.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol. ii, non collationnée.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Léopold Delisle, Catalogue des actes de Philippe-Auguste, nº iii, p. 27.
D'après a.

Philippus Dei gratia Francorum rex. Noverint universi presentes pariter et futuri quod Adela, mater mea, dum terram Corbolii nomine teneret dotalicii, Petro clerico suo, Beati Exuperii canonico, intuitu servicii sui, donavit domum quam Ysabellis et Bertinus filius ejus vendiderunt Helie judeo. Que donatio, cum per matrem nostram nona esset temporalis, nostre matris amore perpetuam concedimus. Et ut hec donatio rata sit et vigorem obtineat perpetuitatis, eandem presentis patrocinio scripti, nostrique auctoritate sigilli, confirmamus. Actum Corboliib . Datum per manum Hugonis cancellariid


a Il faudrait une rectification au texte. Le sens est que la concession d'Ale devrait perdre sa vigueur, du moment que la reine cesserait de jouir du domaine royal de Corbeil.
b Le seul acte donné à Corbeil, en dehors de celui-ci, parmi ceux de Philippe-Auguste que Léopold Delisle a catalogués, est daté de 1197 (nº 515, p. 122). Le roi confirme une libéralité de sa mère à son chapelain.
c Cette date est inadmissible. En mai 1180 Louis VII régnait encore. A sa mort, le 18 septembre 1180, sa veuve Ale de Champagne, fille de Thibaud V et qu'il avait épousée le 13 novembre 1160 (Art de vérifier les Dates, I, 578), reçut en douaire le domaine de Corbeil. Un grand nombre de ses chartes - où elle ne prend d'autre titre que celui de reine - sont datées de cette ville. C'est en 1184 qu'elle donna à son clerc Pierre de Limoges, la maison enlevée au juif Hélie, et des 1189 Pierre l'avait donnée aux moines de Gournay. Le diplôme royal ne faisant aucune allusion à cette libéralité de Pierre, lui est évidemment antérieur. Léopold Delisle avait signalé l'erreur commise par les copistes en transcrivant la date du diplôme ; en 1180 aucune confiscation n'avait encore été faite sur les Juifs.
d Hugues fut chancelier de Philippe II jusqu'en 1183 (à une date comprise entre avril et le 31 octobre) ; en 1186 il était mort et inhumé à Béthisy (Delisle, Catalogue, p. lxxxvi). Dès lors le diplôme est de mai 1184 (ou 1185 au plus tard).

Henri, évêque de Senlis, confirme la vente d'une part de la dîme de Bray par Louis Le Queux, à laquelle [Landri] Le Charpentier et Guillaume de Garlande ont donné leur assentiment.

  • A Original jadis aux Archives du prieuré de St-Nicolas d'Acy.
  • B Copie du xviiie s., collalionnéc par Afforty, Collection Moreau, LXXXVII, 178.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Amen.

Ego Henricus, Dei gratia Silvanectensium dictus episcopus, notum facio omnibus ad quos littere iste pervenerint, quod Ludovicus Cocus et uxor sua Avelina tertiam partem majoris décime de Brayo109 pro ducentis libris Parisiensis monete, quam jure hereditario possidebant, monachis Sancti Nicholai de Aci24 vendiderunt et in elemosinam contulerunt. Hoc autem factum fuit in presentia nostra apud Silvanectin (sic), concedentibus et laudantibus filiis et filiabus suis, Willelmo scilicet et Petro et Ludovico, Ermentrude, Agnete et Roscelina, et Nicolao, marito Ermentrudis ; laudantibus etiam Stephano Coco eta Petro fratribus predicti Ludovici, et filiis et filiabus ejusdem Petri ; approbantibus hoc Carpentario et Ermentrude, uxore sua, et Johanne et Odone, filiis predicti Carpentarii. Hoc autem factum est assensu Willelmi de Garlandia et Idonee uxoris sue, et filiorum et filiarum predicti Willelmi, cujus feodo erat. Et de hoc in presentia nostra se fidejussores promiserunt : Willelmus de Garlandia, Radulfus Choisellus, Theobaldus de Gonessa32. Quod ne valeat oblivione deleri, scripto commendavimus et sigilli nostri munimine corroboravimus.

Actum millº centº octogº quarto.


109 Bray, éc. Rully, ca. Pont-Sainte-Maxence, ar. Senlis, Cf. ci dessus, p. 45, nº467, l'acte de Guillaume IV de Garlande, confirmant la vente de cette part de dîme par Louis Le Queux, vassal de Landri Le Charpentier d'Auger.
24 Acy-en Multien, ca. Betz, ar. Senlis
a Pretro B.
32 Thibaud de Gonesse, vassal de Guillaume IV de Garlande pour des fiefs à Raray, en 1160, épousa Erembour dite Champagne, dont il eut cinq fils : Pierre II, Guillaume, Renaud, Milon, Amauri, et une fille : Rohais. Il mourut entre 1180 et 1188.

Philippe, évêque de Beauvais, confirme à St-Martin-des-Champs l'église Notre-Dame de l'Isle-Adam ainsi que les libéralités récentes du châtelain Adam IV.

  • A Original Arch. nat., S 1420, nº 20, portant un beau sceau épiscopal.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 75,
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 73.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 84.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Philippusa, Dei gratia episcopus Belvacensis, notum fieri volo p. et f. quod Adam, dominus castri de Insula assensu fratris sui Manasses et filiorum suorum Anselli, Theobaldi, Ade, donavit ecclesie Beate Marie de Insula et monachis ibidem Deo servientibus hec que subscripta sunt : Apud Berlencurt110 unum arpennum terre. Apud Valmondeis111 unum hospitem. Apud Buteri112 culturam unam, pro qua, apud Sanctum Martinum, missa cotidie celebratur. Item, xii denarios censuales quos monachi debebant. Et apud Nongentum unum hospitem, ad luminaria ecclesie. Grangiam justa Saxerun111 positam, cum virgulto et prato, et xii arpennis terre, concedentibus et donum super altare facientibus Nicholao et uxore sua, quibus hereditate pertinebat. Preterea xv arpennos terre in cultura de Parmeno111 et iiii denarios census in terram quam Terricus de Valmondeis tenebat. In his autem omnibus concessit predictus Adam monachis omnem justiciam et viariam de sanguine et latrone, et de omnibus consuetudinibus, quecunque possint evenire de terra. Talliam quoque quam habebat super hospites Beate Marie apud Nongentum101 quietam dimisit inperpetuum. Concessit et monachis molturam bladorum suorum quietam in suis molendinis, usque ad unum modium pro vi sextariis ivernagii quos monachi habebant in granchia de Parmeno. Quicquid etiam de feodo suo predicte ecclesie collatum ab aliquo fuerit, eosdem monachos imperpetuum tenere concessit113. Nos igitur paci ecclesie in posterum providere cupientes, tam predicta omnia quam ipsam ecclesiam Beate Marie de Insula cum suis pertinenciis, monachis Bti Martini de Campis concedimus et in perpetuum sigilli nostri munimine confirmamus.

Actum Belvaci


a Les limites de date pour cette charte, sont celles de l'épiscopat de Jean Petit. Il fut élu le 22 juillet 1176 et mourut un 25 octobre, en 1181 suivant la chronique de Robert de Torigny, abbé du Mont (Gallia christiana, VIII, 1148).
110 Balincourt, éc. Arronville, ca. Marines, ar. Pontoise.
111 Parmain, éc. Jouy-le-Comte ; Nogent, éc. L'Isle-Adam ; Valmondois, ca : L'Isle-Adam, ar. Pontoise. Le Sausseron est un affluent de l'Oise.
112 Butry, éc. Auvers-sur-Oise, ca. Pontoise.
101 Sur Luabum Liaubon, cf. t. I, p. 257, note 380. La concession des dîmes par dame Mahaud de Pomponne est postérieure à 1147, car il n'en est point question dans la bulle d'Eugène III (t. II, p. 186), et antérieure à 1177 (ibid., p. 362).
113 Voir t. II, p. 272, nº370, une charte d'Adam IV de l'Isle.

Le prieur Robert intervient comme arbitre dans un litige entre Hélie, abbé de Saint-Magloire, et Gille, abbesse de Fontevrault, agissant comme supérieure de la communauté de Haute-Bruyère.

Nominatur Helias, abbas Sancti Maglorii Parisiensis, in charta Gillæ, abbatissæ Fontis Ebraldi, de controversia inter sorores Altæbrueriæ et conventum Sancti Maglorii . Testes, seu potius arbitri, G[uarinus], abbas Sancti Victoris et R[obertus] prior Sancti Martini de Campis.

1


1 (Gallia christiana nova, VII, 313).

Gui III de Garlande, sire de Tournan, fils du sénéchal de France (Anseau Ier), notifie que le prieuré de Gournay-sur-Marne où les trois frères de son père sont inhumés, ayant reçu du chevalier Raoul de Ferrières une dîme à Ferrières-en-Brie, elle a été usurpée par le chevalier Pierre, fils de Garnier, qui de chef fut excommunié. Gui et ses fils Anseau II et Gui IV confirment la cession partielle de cette dîme que Pierre a consentie par transaction au prieuré.

  • A Original jadis scellé, Arch. nat., L 877, nº 21.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol. 21, avec cette mention : « Visa et collata fuit presens carta ad suum autographum, cui sub duplici cauda coriacea sigillum olim adpendens excidit. »
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1397, fol, 189.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Quoniam fidelibus hujus seculi divitibus Deum timentibus, non in incerto divitiarum spem suam ponere volentibus, incumbit ex debito pietatis et justicie, elemosinas viris religiosis Deo servientibus factas ab hominibus pravis et perversis viriliter tueri et defendere, Ego Guido de Garlandaa dominus castri dei Tornuem114 id quod factum sive recognitum fuit in presentia mea, non solum volob testari, sedc tam per me quam per successores meos ne violetur, facere teneri. Noverint itaqued presentes et posteri quod quidam miles, Radulfuse de Ferrerus115 dedit in elemosinam monachis Beate Marie de Gornaof, quandam decimam apud Ferrerias sitam. Hanc abstulit eis, multo temporeg, Petrus miles filius Garnerii ; diuque propter hoc excommunicatus fuit. Tandem, positus in infirmitate, peccatique penitens, talem cum monachis pacem fecit : medietatem tocius prefate decimeg, et de altera medietate unum modium frumenti, et tractum pertinentem ad medietatem et ad modium frumenti, concessit monachis jure perpetuo. Monachi vero concesserunt ei et heredibus suis residuum illius decime, ut partem monachorum adquietenth. Ipse vero Petrus precatus est me, quod ego et Ansellus et Guido, filii mei, et ceteri decessores mei, domini castri de Tornuemi, faciamus hec inviolabiliter tenerij, dans in vadem omnia que habebat et que habituri essent successores sui in posse nostro. Quod et feci, diligens valde domum monachorum de Gornaio, in qua requiescunt et cui multa bona contulerunt tres fratres patris mei, Gallie dapiferi.

Facta sunt hec ante ecclesiam de Praeriis114 in presencia mea et Guidonis filii mei, assistentibus testibus subscriptis : Richardok presbitero de Praeriis114, Gislebertol presbitero de Tornuem, Theobaldom clerico de Ferreriis, Roberto Crasso, Gaufredon de Marcegen, Gervasio de Liverziis114, Nicholao de Ferreriis, Johanne et Mattheo fratribus de Ferreriis115, Willardoo de la Brotia, Andrea de Vignol116p.


a B de Guarlanda ; C omet ces deux mots.
i Tornem C.
114 Tournan, ar. Melun. - Liverdy, Presles, ca. Tournan. - La Brosse, éc. Presles. - Martigny, éc. Couilly, ca. Crécy-en-Brie, ar. Meaux.
b B omet « volo ».
c B set.
d C omet « itaque ».
e Radulfus C.
115 Ferrières-en-Brie, ca. Lagny, arr. Meaux.
f monachis de Gornaio BC
g BC transportent « multo tempore " après " Garnerii " et " prefate " après " decime. »
h BC adquierent.
j BC tenere.
k BC Ricardo.
114 Tournan, ar. Melun. - Liverdy, Presles, ca. Tournan. - La Brosse, éc. Presles. - Martigny, éc. Couilly, ca. Crécy-en-Brie, ar. Meaux.
l BC Gilleberto.
m BC Tebaldo.
n BC Gaufrido.
114 Tournan, ar. Melun. - Liverdy, Presles, ca. Tournan. - La Brosse, éc. Presles. - Martigny, éc. Couilly, ca. Crécy-en-Brie, ar. Meaux.
o BC Willardo de la Brocia.
116 Vineuil, éc. Saint-Mesmes ; ca. Claye-Souilly, ar. Meaux.
p Cet acte, non daté doit être postérieur à la bulle de Luce III qui ne dit mot de la dîme de Ferrières (nº473).

Robert Le Gras, de Tournan, donne à titre d'aumône une masure à l'église N.-D. de Gournay, du consentement d'Aélis, dame de Villaine, de ses enfants Gautier et Ermengard, et d'une autre Aélis, femme de Gautier. Confirmation de Gui III de Garlande, sire de Tournan ; témoins : Ançoul, prieur, et Foubert, cellerier de Gournay.

Carta de masura quam Arnulphus de Garries dedit nobisa.

  • A Original Arch. nat., S 1417, nº 100 ; sceau perdu.
  • B Copie du xve s., Arch. nat., LL 1397, fol. 26, non collationnée.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum sit omnibus t. f. q. p. quod Robertus Pinguis, de Turnomio, ecclesie Ste Marie de Gornaio in elemosinam dedit masuram Aluulfib de Gariis117, concedente Rascende uxore sua in cujus dote erat, concedente etiam domina Aales de Villenis118 et Gauteroc filio suo, et Ermengart filia ejus, et domina Aales uxore prefati Gauteri, in cujus dote feodum erat. Et ut hoc ratum et inconvulsum permaneat, ego Guido de Gallanda in cujus presentia hoc factum est, et auctoritate nostra et impressione sigilli nostri confirmamus119. Hujus rei testes sunt : Ansculfusd prior de Gornaio ; Fulbertus, ejusdem loci cellerarius ; Renaudus prior de Turnomio120, Guillelmuse de Curteriaco121, Manasses Fortis, Milo de Atiliaco65, Andreas de Vinoliis106, Vulardusf de Husea122.


a Titre inscrit au verso de A, d'une écriture du xiiie siècle.
b Arnulfus B.
117 Le Jarry, éc. Tournan, ar Melun. - C'est par sa femme Ressend qu'Allou de Garriis se trouve propriétaire d'une masure dépendant du fief de Gautier de Villaine.
118 Villaine, commune de Claye-Souilly, ar. Meaux.
c Waltero B.
119 Les limites de date de cette pièce répondent, d'une part, à l'année 1173 durant laquelle Ançoul était encore prieur de Cannes (cf. nº411, t. II, p. 318) ; de l'autre, à l'année 1186 durant laquelle Gui de Garlande se substitua son fils Anseau II à titre d'homme-lige de l'évèque de Paris pour le château de Tournan (Guérard, Cartut. de N.-D. de Paris, t. I, p. 70).
d Anculinus B.
120 « Reinaudus prior Turnomii » est cité dans un acte de 1176 (Ms. lat. 5416, fol. 511).
e Willermus B.
121 Courtry, ca. Claye-Souilly, ar. Meaux. Guillaume de Courtry est l'un des six fils connus de Milon Ier de Courtry (1125-1153 environ) énumérés par M. Estournet (Orig. des seigneurs de Nemours, pp. 54-56 ; Annales de la Soc. hist. du Gâtinais, 1912). Il figure dans des actes de 1153 à 1173 ; dès 1153 il avait épousé Mahaud que M. Estournet considère comme une Garlande, d'autant que Gui de Garlande, seigneur de la Houssaye, en fonda l'anniversaire à Saint-Faron de Meaux en août 1220 (Du Plessis, Hist. de l'église de Meaux, II, iii).
65 Chevry-Cossigny, Férolles-Attilly, Limoges-Fourches, ca. Brie-Comte-Robert, ar. Melun.
106 Amboile, Marolles-en-Brie, ca. Boissy-Saint-Léger, ar. Corbeil.
f Alardus B>
122 La Houssaye, ca. Rozoy, ar. Coulommiers.

Amauri II [de Meulan], seigneur de Gournay, abandonne au prieuré de Notre-Dame trois muids de méteil qui lui étaient dus comme redevance sur les moulins des moines. Agnès sa mère, Roger son frère, Aélis sa femme [veuve du comte de Beaumont] posent avec lui la charte de concession sur l'autel de la Vierge, en présence de dix-huit chevaliers et du prieur Ançoul.

  • A Original Arch. nat., S 1417, nº 91 ; sceaux perdus.
  • B Copie du xve s., Arch. nat., LL 1397, fol. 18. comportant de nombreuses négligences de lecture : « Amalricus, Radulphus, Garinus, Willermus, Anbeele, Torci, Villeflues, Simon Vidas. » Cependant le ms. porte cette mention marginale du xviie siècle : « Visa et collata fuit presens carta ad suum autographum, cui olim tria adpendebant sigilla, e quibus unum restat oblongum, in quo figura principissæ, in manu dextra florem, et sinistra avem predatoriam tenentis, sub his verbis : SIGILLVM. COMITISSE DE BELLOMONTE.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Noverint presentes et futuri quod Amalricus de Gornaio35 pro remedio anime sue, ecclesie donavit Beate Marie de Gornaio tres modios bladi in molendinis quos monachi ejusdem ecclesie ab ipso tenebant, medietatem multurengie et medietatem frumenti. Quam elemosinam, ut in perpetuum stabilis permaneat, concesserunt et insuper donum super altare predicte ecclesie posuerunt Agnes comitissa mater ejus35, Rogerius frater ipsius Amalrici, et Aales uxor ejus, in cujus dote redditus istius annone habebatur. Ad majorem etiam hujus doni confirmationem, presentem cartam sigillorum suorum impressione munire studuerunt et testium annotatione subscripserunt. Testes igitur sunt : Gilo Singularis124, Radulfus de Campis41, Gaucherius de Cumbellis et Ansellus nepos ejus, filius Radulfi dapiferi125, Petrus de Claci, Guarinus de Claci et Theobaldus frater ejus43, Guillelmus Marmerel, Robertus de Vilariis126, Guarinus de Ambaele126, Symon de Athees127, Albericus de Marueil128, Radulfus de Lusarcuis118, Radulfus de Gornaio, Johannes de Torceio86, Ansellus de Bri42, Guarinus de Vileflois129 et Balduinus, filius ejus, milites ; Robertus de Vileflois, Simon Judas130, Robertus Peluel ; Anculfus prior de Gornaio, Rualenus subprior131, Fulbertus, Hildierius, Johannes de Cumbellisa.


35 Amauri II, seigneur de Gournay, fils d'Agnès II dame de Gournay et de Galeran II, comte de Meulan, perdit son père le 9 avril 1166. La charte de celui-ci, datée de 1165 (nº386, t. II, p. 291), donne le troisième rang à Amauri parmi les six frères énumérés. Mais Galeran, le second, mourut sans doute prématurément.
124 Gilles Sanglier, d'une famille importante à laquelle appartenait Henri, archevêque de Sens de 1122 à 1145, est cité, dès 1163, comme petit-fils de Gaudri, vicomte de Corbeil au XIe siècle (Depoin, Les Vicomtes de Corbeil, p. 8).
41 Champs-sur-Marne, Croissy-Beaubourg, Vaires, ca. Lagny, ar. Meaux.
125 Pontault-Combault, ca. Tournan, ar. Melun. Le neveu de Gaucher de Combault, Anseau fils du sénéchal Raoul, est bien de la même souche ; la charte suivante le nomme « Ansellus de Cumbellis », Raoul de Combault, son père, souscrit une charte de la comtesse Agnès II en 1070 (A. N. K 25umbellis, nº 30). C'est apparemment Agnès qui lui confia la charge de sénéchal. En 1187 Anseau en était investi (ci-après, nº495).
43 Clacy, éc. Noisy-le-Sec, ca. Pantin, ar. St-Denis. (Cf. t. II, p. 211, note 321.) Thibaud était l'un des chevaliers de Clacy; il fut, avec son frère Guillaume, un des bienfaiteurs de l'abbaye de Livry (Lebeuf, édit. Bournon, II, 566). Les seigneurs de Clacy furent, dans la seconde moitié du XIIe siècle, le chevalier Pierre, cité dans le présent Recueil vers 1166 (t. II, p. 292) et en 1169 (t. II, p. 309), qui fut en guerre avec les seigneurs de Bry ses voisins (Lebeuf, IV, 633); Dreux II et Guérin Ier, cités l'un en 1170, l'autre en 1174 (Lebeuf, IV, 525; II, 515, 643).
126 Villiers-sur-Marne, Amboile, ca. Boissy-St-Léger, ar, Corbeil.
127 Athis, ca. Longjumeau, ar. Corbeil.
128 Mareil-en-France, ca. Luzarches, ar. Pontoise. Aubri de Mareil et Raoul sont deux chevaliers d'Aélis, qui était dame de Luzarches.
118 Villaine, commune de Claye-Souilly, ar. Meaux.
86 Méru, ar. Beauvais.
42 Bry-sur-Marne, ca, Nogent-sur-Marne, ar. Sceaux. Dreux, chevalier de Bry, est témoin d'une charte de l'évêque Maurice en 1172 (nº412, t. II, p. 323).
129 Villeflix, éc. Noisy-le-Grand, ca. Le Raincy, ar. Pontoise.
130 Les surnoms de Judas, Caiphe, Hérode et autres tirés de l'Évangile, restaient aux acteurs qui avaient joué ces rôles ingrats dans quelque mystère de la Passion.
131 Les cinq derniers noms sont ceux des membres de la communauté de Gournay ; Foubert était cellerier, comme l'indique la charte précédente.
a L'acte n'est point daté. Mais Amauri II fit avec le prieur Robert, en 1182, un arrangement concernant le prieuré de Gournay (ci-dessus, p. 42, nº466) où il n'est fait aucune allusion à la présente libéralité. On peut considérer celle-ci comme postérieure. D'autre part Thibaud, prieur d'Acy en 1183, y fut dès 1186 remplacé par Barthélemi. Il est vraisemblable qu'on le transféra à Gournay, Ançoul ayant été promu sous-prieur. Thibaud aurait dès lors pris possession de sa nouvelle charge en 1186 au plus tard. Nous le rencontrons en 1187 avec le sous-prieur Herbert, qui devint par la suite prieur de Gournay.

Ego Amalricus35 notum fieri volo quod Ansellus de Combellus125 decimam illam quam emit a genero suo Johanne, que est apud Pontellulum de feodo meo, Deo et ecclesie Beate Marie de Gornaio, coram me et astantibus, in elemosinam dedit. Quod ut ratum et inconvulsum permaneat, donationem istam concedendo, super altare prefate ecclesie, ob memorie causam, posui et precibus matris mee Agnetis comitisse de Mellento, et assensu uxoris mee Adeledis, sigilli nostri impressione confirmavia.


35 Amauri II, seigneur de Gournay, fils d'Agnès II dame de Gournay et de Galeran II, comte de Meulan, perdit son père le 9 avril 1166. La charte de celui-ci, datée de 1165 (nº386, t. II, p. 291), donne le troisième rang à Amauri parmi les six frères énumérés. Mais Galeran, le second, mourut sans doute prématurément.
125 Pontault-Combault, ca. Tournan, ar. Melun. Le neveu de Gaucher de Combault, Anseau fils du sénéchal Raoul, est bien de la même souche ; la charte suivante le nomme « Ansellus de Cumbellis », Raoul de Combault, son père, souscrit une charte de la comtesse Agnès II en 1070 (A. N. K 25umbellis, nº 30). C'est apparemment Agnès qui lui confia la charge de sénéchal. En 1187 Anseau en était investi (ci-après, nº495).
a Il s'agit bien ici d'Amauri II (de Meulan), seigneur de Gournay, auteur de la charte précédente, à laquelle coopéra Anseau de Combault. Le Cartulaire A de Gournay-sur-Marne porte la leçon « Almaricus » qui est fautive ; cf. le nº précédent. La donation de la dîme du Petit-Pontault fut faite du vivant d'Agnès II, dame de Gournay, alors veuve de Galeran II de Meulan ; cette comtesse y donna son approbation vers 1170 (Cf. t. II, p. 310, nº403).

Guillaume de Garlande fonde une messe quotidienne et perpétuelle à N.-D. de Gournay pour l'âme de son jeune fils Anseau, dont le corps repose dans cette église. Il donne au Prieuré la moitié de toute sa dîme à Nogent-sur-Marne ; les revenus serviront à fournir une pitance générale au couvent, le jour anniversaire de la mort d'Anseau, et à entretenir de pelisses les religieux. Pour le repos éternel de cet enfant qu'elle aimait uniquement, sa mère Idoine renonce à toutes ses revendications sur les libéralités faites à l'église de Gournay dont Thibaud est prieur.

  • A Original Arch. nat., L 977, nº 22, Sceau perdu.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol. 27, non collationnée.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum sit omnibus t. p. q. f. quod ego, Guillelmus de Garlandia, concedo medietatem tocius decime quam habebam apud Nogent132, magne videlicet et minute, monachis Beate et gloriose Virginis Marie apud Gornaium Deo servientibus, jure perpetuo possidendam, pro anima dilecti filli mei Anselli, qui ibi jacet132. Integrum autem jus et dominium habebunt, in sua medietate, sicut ego vel successores mei, in reliqua parte. De tractu vero ejusdem decime sic ordinatum est, quod monachi per unum annum tractum habebunt, et trahent ubicumque voluerint : et ego vel heredes mei medietatem in grangia eorum recipiemus ; et altero anno, ego vel heredes mei similiter tractum habebimus, et monachi medietatem suam in grangia nostra recipient. Pro anima autem predicti Anselli, dilecti filli mei, monachi missam cantabunt per singulos dies, quamdiu ecclesia durabit, exceptis illis diebus quibus cantari non potest missa « pro defunctis », scilicet , , et . De viginti solidis predicte decime faciet Subprior, vel quicumque tenuerit eam, refectionem fratribus, in die anniversarii ejus : totum residuum servabitur ad pellicias conventus emendas. Preterea decimam de Manufirma137 in perpetuam elemosinam concessi, ad luminaria ecclesie. Item viginti solidos in pedagio Gornaii, ad oleum emendum, in opus conventus . Item decimam denariorum quos habemus apud Medontam de elemosina comitis Gualeranni de Mellent135. Item usum nemoris de Rossiaco87 monachis et hospitibus eorum apud Russiacum constitutis : hospitibus ad ardendum et edificandum, monachis ut istud deferant ad quecumque loca voluerint, in usus proprios. Item, septem solidos in terra de Broilo. Item, partem nemoris quod dicitur Mineria, quod Comitissa monachis136 dedit ad evellendum et in agriculturam redigendum. Ego quoque, quia tercia pars ad jus meum pertinebat, predictis monachis ad excolendum concessi. Ad hec etiam uxor mea contestatis concessionibus seu donationibus assensum ultro prebuit, et devote concessit pro Anselli nostri anima, quem unire diligebat ; sed et Guillelmus, primogenitus noster, necnon et Robertus et Theobaldus, filii nostri. Verum ut inscripte donationes robur et valetudinem perhempnem obtineant, et ut eas inperpetuum monachi de Gornaio pacifice possideant, sigilli nostri karactere et testium subnotatione confirmare curavimus. Testes : Teobaldus nunc prior, Richardus subprior, Galterius, Godardus, Rainaldus, Morinus. De militibus : Comitissa ; Petrus dea Clascei43, Radulfus de Campis41, Guido de Pissecoc123, Guarinus de Villaflois129, Robertus deb Vilers126, Teobaldus dea Clascei43.


132 Nogent-sur-Marne, ar. Sceaux.
137 Flélu, éc. Nesles la-Vallée, ca. l'Isle-Adam, ar. Pontoise.
135 La donation, par le comte Galeran II, de la dîme de ses revenus de Mantes au prieuré de Gournay a été publiée sous le nº339, t. II, p. 232. Dans la confìrmation générale accordée par ce comte en 1165 (nº386) figurent les droits d'usage dans les bois de Roissy et 14 sols de rente (au lieu de 7) au Breuil.
87 Ligny-sur-Canche, ca. Auxi-le-Château, ar. Saint-Pol (Pas-de-Calais).
136 La donation, par la comtesse Agnès, d'une portion du bois de la Minière fait l'objet de la charte 404 (t. II, p. 311).
a Les limites de date pour cette charte, sont celles de l'épiscopat de Jean Petit. Il fut élu le 22 juillet 1176 et mourut un 25 octobre, en 1181 suivant la chronique de Robert de Torigny, abbé du Mont (Gallia christiana, VIII, 1148).
43 Clacy, éc. Noisy-le-Sec, ca. Pantin, ar. St-Denis. (Cf. t. II, p. 211, note 321.) Thibaud était l'un des chevaliers de Clacy; il fut, avec son frère Guillaume, un des bienfaiteurs de l'abbaye de Livry (Lebeuf, édit. Bournon, II, 566). Les seigneurs de Clacy furent, dans la seconde moitié du XIIe siècle, le chevalier Pierre, cité dans le présent Recueil vers 1166 (t. II, p. 292) et en 1169 (t. II, p. 309), qui fut en guerre avec les seigneurs de Bry ses voisins (Lebeuf, IV, 633); Dreux II et Guérin Ier, cités l'un en 1170, l'autre en 1174 (Lebeuf, IV, 525; II, 515, 643).
41 Champs-sur-Marne, Croissy-Beaubourg, Vaires, ca. Lagny, ar. Meaux.
123 Piscop, ca. Ecouen, ar. Pontoise.
129 Villeflix, éc. Noisy-le-Grand, ca. Le Raincy, ar. Pontoise.
b Anquintinus B. La véritable orthographe est « Anquetinus ». Dans une charte de 1163 (Cartulaire de St-Lazare, MM 210, fol. 24) figure « Anquetinus, coquus Prioris Sancti Lazari ».
126 Villiers-sur-Marne, Amboile, ca. Boissy-St-Léger, ar, Corbeil.

Adam IV de l'Isle, pour le repos de l'âme de sa belle-fille Aélis, sœur du comte de Beaumont Mathieu III, donne au prieuré de Saint-Léonor deux hôtes à Nogent [sur Oise].

  • A Original perdu.
  • B Copie partielle de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 115, d'après A, collationnée au xviie siècle sur C et complétée des passages entre crochets.
  • C Cartulaire de St-Léonor, fin xiiie s. (perdu).
  • D Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 124.
  • E Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. toutes deux d'après B incomplet.
  • F Copie de 1501, Arch. nat., S 1410, d'après C.
  • G Copie du xviie s., Coll. Duchesne, LX, 3, d'après E.
  • H Copie du xviie s., Arch. nat., S 1410, nº 35, « ex tabulario Sti Martini ».
  • I Copie du xviiie s., ms. lat. 9974, fol. 9, d'après F.
  • a Douët d'Arcq, p. 69, d'après F.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Noverint universi t. p. q. f. quoniam egoa Adam, de Insula dominus, filiis meis concedentibusb Anselmo, Theobaldo, Adam, pro anima Aelidis, sororis Mathei comitis Bellimontis, que maritali copula Anselmob predicto filio meo conjuncta fuit et pro animabus antecessorum meorum, duos hospites inc Nongento111 manentes, eorumdemque hospitatus, scilicet Regnoudum Grimbolled et Angotum Ducem, quicquid in eis, sive in redditibus, sive in corveis possidebam, excepto mouturam quam mihi retineo libere et absolute, ecclesie Bti Leonorii de Bellomonte in elemosinami do imperpetuum et concedo. [Testes affuerunt : Signum Lancelini, sancte Belvacensis ecclesie decani, fratris predicti Ade domini de Insula. Signum Mathei, comitis Bellimontis et Valesie domini. S. Pagani de Prateriis93. Signum Theobaldi de Moranglia92. Signume Anculphi de Flaellu137. S. Walteriif de Illete. Ut autem hoc ratum et inconcussum in perpetuum permaneat, sigilli meig authoritate corroborari feci .]


a Matheus (corr. en marge Adam) G, Matheus I.
b peut-être A portait-il « Anselino ».
c Nogento H
111 Parmain, éc. Jouy-le-Comte ; Nogent, éc. L'Isle-Adam ; Valmondois, ca : L'Isle-Adam, ar. Pontoise. Le Sausseron est un affluent de l'Oise.
d Griboille F, Renoudum Griboille G I.
93 Janville, ar. Chartres, Neuvy-en-Beauce, ca. Janville.
92 Gouillons, ca. Janville, ar. Chartres.
e Arnulfi G, Anculfi H.
137 Flélu, éc. Nesles la-Vallée, ca. l'Isle-Adam, ar. Pontoise.
f Walteri GH.
g auctoritate H.

Gui IV de la Roche-Guyon concède aux moines de Gournay-sur-Marne une rente de vingt livres sur son revenu de Mantes, à titre forfaitaire, pour la dîme qu'ils avaient droit de percevoir sur ce revenu.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol 32, non collationnée.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum sit t. p. q. f. quod ego Guido de Rupe138 pro decima redditus mei quam habeo apud Meduntam quam monachi de Gornaio suam esse contendebant, xl solidos in eodem redditu, per manum illius qui eum colliget, sive ad firmam, sive non, de primis nummis qui, post primas xx libras, inde provenient, singulis annis eis recipiendos hereditario jure concedo ; ita quod a predicta decima me et heredes meos prefati monachi, pro illis xltasolidis penitus quitant et absolvant. Et ut in posterum ratum habeatur et stabile, presens scriptum sigilli mei munio robore. Testibus hiis : Willelmo, priore de Rupe ; Hugoni de Rupe ; Roberto de Bellomonte, Herberto de Alta Insula139, Thoma de Insula, Petro de Felicurt139.

Actum .


138 Galeran II, comte de Meulan, avait donné à Gournay la dîme de tout ce qu'il percevait à Mantes (cf. t. II, p. 232, nº339). Sa petite-fille Jeanne épousa Gui IV de la Roche-Guyon (Depoin, Appendices au Cartulaire de St-Martin de Pontoise, p. 326). La présente charte permet de fixer à l'année 1186 le mariage de Jeanne de Meulan, qui eut en dot les revenus de Mantes.
139 Haute-Isle, ca. Magny-en-Vexin, ar. Mantes. Flicourt, écart de Guernes, ca. Limay, arr. Mantes.

Guillaume de Garlande approuve la cession d'un second tiers de la grosse dîme de Bray par Guillaume Torchard et sa femme Rohais, avec l'assentiment de Louis [Le Queux] et des autres frères de Rohais, en faveur de St-Nicolas-d'Acy, Barthélemi étant prieur.

  • A Original perdu.
  • B Copie du xviiie s., collationnée par Afforty, Coll. Moreau, LXXXIX, 60.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Guillelmus de Garlandia notum fieri volo tam f. q. p. quod Guillelmus Torchardus et uxor ejus Roes tertiam partem totius majoris decime de Braio, quam a me in feodum tenebant, et quam predicta Rohes, matrimonii jure, habebat, in presentia domini Gaufredi, Silvanectensis episcopi, et nostra, monachis Sancti Nicholai de Aci vendiderunt, et jure perpetuo habendam et possidendam concesserunt, et inviolabiliter tenendam fiduciaverunt. Hoc etiam Ludovicus, uterque Johannes et Petrus, fratres ejusdem Rohes, voluerunt et concesserunt, et hoc se firmiter tenere, et super hoc garandiam portare fiduciaverunt. Hujus venditionis fidejussores se constituerunt Theobaldus de Gonessia32, Johannes Torchardus, Petrus Torchardus frater ejus. Hoc ego, existens in presentia ejusdem episcopi, volui, concessi et approbavi. Laudavit etiam hoc et concessit uxor mea Idonea et filii mei, Guillelmus, Robertus et Theobaldus. Hujus rei me testem et fidejussorem, coram predicto episcopo, constitui et garandiam monachis portare semper tenebor.

Hujus rei testes sunt Hugo abbas Sancti Vincentii141, Henricus archidiaconus Silvanectensis, Hermerus decanus Sancti Frambaudi,140 Stephanus decanus Sancti Reguli, Johannes Balbus, Johannes Poeta, Bartolomeus prior Sancti Nicholai et Nicholaus sacrista. De militibus : Theobaldus de Gonessia32, Erchenbaudus, Johannes Rondellusa. De burgensibus : Ernulfus major, Hemmardus de Sancto Vincentio, Albericus nepos Joszonis sacriste Sancti Martini. De rusticis : Herveus de molendino, Albericus ejus nepos ; Johannes filius Fulcaudi. Quod ut ratum et inconvulsum permaneat, sigilli nostri caractere subterfirmare curavimus.

Actum publice Silvanectis .


141 Hugues II succéda à Baudoin III comme abbé de St-Vincent de Senlis en 1165 et mourut le 15 février 1189, nouv. style (Gallia christiana, X, 1496.) - L'administration de son successeur médiat Hugues III avait commencé dès 1194. Thibaud, abbé d'Hérivaux dès 1175, mourut un 6 mars, après 1196 (Gallia, VII, 818).

140 Hermer était en 1180 chantre de Saint-Frambauld. La Gallia (X, 1474) le mentionne comme doyen en 1185 ; mais son devancier « Odo filius Haidis de Gonessa » est cité seulement jusqu'en 1180. Or nous l'avons rencontré, au nº 467, encore en charge en 1183. Il est mort le 26 octobre d'une année comprise entre 1183 et 1185. Hermer, encore vivant en 1207, est mort le 22 octobre, en 1215 au plus tard.

Le doyen de Saint-Rieul, Etienne Le Coq [ou Le Queux], est cité de 1164 à 1191 (Gallia, X, 1467).

a en marge Rotondellus, de la main d'Afforty.

Hervé, doyen, et Pierre, préchantre de Paris, juges apostoliques désignés par le Pape Urbain III, terminent un différend entre St-Martin-des Champs et Henri, chanoine de Saint-Florin. - (Extrait).

  • A Original Arch. nat., S 1337, nº 3. Sceaux perdus.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

H[erveus] decanus et P[etrus] cantor Parisienses omnibus ad quos littere iste pervenerint, salutem. Noverit universitas vestra quod cum inter monachos Sti Martini de Campis et H[enricum] canonicum Sancti Florini super capella ultra terminos parrochie Sancti Remigii de Curia, ex delegatione domini Urbani Pape III coram nobis controversia verteretur, talis inter eos intercessit compositio : quod predicti monachi personatum Capelle nove illius ville, salvo jure presbiteri parrochialis, Henrico, quamdiu vixerit habendam concesserunt ; minuta tamen decima et oblationibus altaris ab ipso percipiendis, eo pacto quod prefatus Henricus xii solidos monete terre illius, census nomine, annuatim in die monachis Sti Martini de oblationibus persolvet. Si vero oblationes ipsius diei non possunt sufficere ad perficiendum illos xii solidos, monachi - - sequenti tempore tamdiu oblationes recipient, donec prescriptos nummos integre habeant. Sinodum autem et circadiam monachi reddere tenebuntur. Quod ut ratum - -

.

Le pape Urbain III, en vertu d'une décision du consistoire, prescrit de célébrer solennellement et dévotement à St-Martin-des-Champs et dans toutes les églises de France, au son des cloches, l'anniversaire de Louis VII le 19 septembre.

  • A Original perdu.
  • B Copie du xive siècle, ms. lat. 17742, fol. 333.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In urbe Veronensia, ab Urbano papa IIIº, de communi fratrum suorum consilio, institutum fuit et sancitum, ut in hac ecclesia et universis Francie ecclesiis , vesperi mane pulsatis campanis, Ludovici pie recordationis quondam illustris Francorum regis anniversarium annis singulis in perpetuum sollempniter et devote celebretur.

Actum ab . , ejus filio .


a Urbain III, élu le 25 novembre 1185, résida durant tout son pontificat à Vérone, sauf durant le mois qui précéda sa mort (fin septembre-20 octobre 1187) qu'il passa à Ferrare (Jaffé-Lœwenfeld, II, 493, 529.
b Les deux dates forment un anachronisme apparent. La 8e année de Philippe-Auguste a commencé le 18 septembre 1187, si l'on prend pour point de départ la mort de Louis VII. Mais ici les années du règne de Philippe-Auguste sont comptées du jour de son sacre à Reims le 1er novembre 1179 : les limites de date de cet acte pontifical sont, d'une part, le 1er novembre 1186 ; de l'autre, le 31 décembre 1186 ou le 29 mars 1187. Nous adoptons sans hésiter les limites : janvier-mars 1187. La décision du consistoire est visiblement en connexion avec les démarches qu'Urbain III fit, au début de cette année, auprès du roi de France pour qu'il se mit à la tête d'une nouvelle croisade (Jaffé-Lœwenfeld, Reg. Pont. Rom., nº 15924).

Le pape Clément III réédite, en des termes identiques, la bulle de Luce III [du 1er mars 1181/1185].

  • A Original Arch. nat., L 234, nº 1.
  • B Interpolation du xiie s., au Liber Testamentorum, Bibl. nat. de Fr., ms. lat. 10977, fol. 65'.
  • C Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 16', non collationnée.
  • D Copie du xive s., Arch. nat., LL 1397, fol. 5.
  • E Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 15.
  • F Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1398, fol. 83.
  • G Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 16.
  • H Copie du xviie s., ms. lat. 15504, fol. 49.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Jaffé-Lœwenfeld, Reg. Pontif. Rom., II, 541, nº 16168.
D'après a.

Clemens episcopus - 1

.


1 (suit le texte de la bulle nº 472).

Le pape Clément III accorde au prieuré de Gournay une bulle conçue en termes identiques à celle donnée à ce monastère par son devancier Luce III.

  • A Original perdu.
  • B Copie du xiiie s., Arch. nat., LL 1397, fol. 5'
  • C Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 181.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1398, fol. 82-84.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Jaffé-Lœwenfeld, t. II, p. 542, nº 16180, d'après B et D.
D'après a.

Clemens episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis Priori ecclesie Sancte Marie de Gornaio, ejusque fratribus t. p. q. f. regularem vitam professis inperpetuum. Quotiens a nobis petitur - 1 - inveniant. Amen.

Ego Clemens Catholicæ Ecclesiæ episcopus.

Ego Theobaldus Hostiensis et Velletrensis episcopus.

Ego Johannes presbiter cardinalis tituli Sti Marci.

Ego Laborans presbiter cardinalis Ste Marie Transtiberim tituli Calixti.

Ego Albinus tituli Sancte Crucis in [Jerusalem] presbiter cardinalis.

Ego Melchior presbiter cardinalis SS. Johannis et Pauli, tituli Pamachii.

Ego Petrus presbiter cardinalis tituli Stæ Cœciliæ.

Ego Radulfus, tituli Stæ Praxedis presbiter cardinalis.

Ego Petrus, tituli Sti Clementis presbiter cardinalis.

Ego Jacobus diaconus cardinalis Stæ Mariæ in Cosmedin.

Ego Gratianus SS. Cosmæ et Damiani diaconus cardinalis.

Ego Bobo Sti Angeli diaconus cardinalis.

Ego Gerardus Sti Adriani diaconus cardinalis.

Ego Othomannus SS. Sergii et Bachi diaconus cardinalis.

Ego Goffredus Stæ Mariæ in Via lata diaconus cardinalis.

per manum fratris Moisis Sancte Romane ecclesie subdiaconi, vices agentis cancellarii .


1 texte de la bulle nº 473

Hugues II, abbé de Saint-Vincent de Senlis, vend moyennant dix livres [parisis] une vigne à Pantin.

  • A Original Arch. nat., S 1364, nº 10. Sceau perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 91', collationnée sur A « e quo sigillum excidit ».
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 94.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 116.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Sciant omnes t. f. q. p. quod ego Hugo, Sti Vincencii Silvanectensis141 dictus abbas, et humiles ejusdem loci fratres, vendidimus vineam nostram que sita est apud villam que dicitur Pentin71 pro x libris, Priori et capitulo Sancti Martini de Campis quorum memorata villa est, quatinus eam quietam et absque omni reclamatione possideant imperpetuum. Quod ut ratum permaneat, presentibus litteris sigillo nostro munitis confirmamus.

Actum .


141 Hugues II succéda à Baudoin III comme abbé de St-Vincent de Senlis en 1165 et mourut le 15 février 1189, nouv. style (Gallia christiana, X, 1496.) - L'administration de son successeur médiat Hugues III avait commencé dès 1194. Thibaud, abbé d'Hérivaux dès 1175, mourut un 6 mars, après 1196 (Gallia, VII, 818).
71 Rouvray, éc. Pantin, ar. Saint-Denis.

Robert de France, comte de Braisne, seigneur de Torcy, renonce à l'opposition faite par lui à la mise en vente, par les moines de Gournay-sur-Marne, d'un bois situé dans son fief.

  • A Original Arch. nat., S 1417, nº 13 ; sceau perdu.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol. 30, avec cette note : « Collata fuit presens carta ad suum autographum, e quo sigillum excidit ».
  • C Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1398, fol. 146.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis, amen. Notum sit universis, presentibus pariter et futuris, quod ego Robertus comes, frater Ludovici venerabilis regis Francorum, quorumdam falsidicorum suggestione, feci saisiri nemus de Boholeto quod monachi de Gornacho miserant in venditionem. Ideo autem predictum nemus feci saisiri quia quidam mendaces et falsidici mihi insinuaverunt quod ego in predicto nemore habebam usuarium ad claususuram ville mee de Torci86 ; quod postea penitus, cum diligenter inquisivissem, ex certa fidelium et probatorum virorum relatione cognovi, in predicto nemore me nichil penitus juris neque usuarii habere. Inde est quod presentium et posterorum mandoa discretioni quod ego nichil usuarii, nichil juris habeo in predicto nemore ; et si quid in eo habuerunt antecessores mei, domini de Torci, ego illud penitus quito et remitto. Ut autem hec omnia rata permaneant, ego ea sigilli mei appositione et testium subscriptione volui confirmare. Sunt itaque hujus rei testes : Radulfus de Buci97, Aubertus filius Simonis, Theobaldus capellanus de Torci86, Ansellus de Combellis, Gaucherius de Combellis125, Simon de Sancto Fargeolo98, Egidius de Treicignetob, Theobaldus Bodet, Drogo camerarius.

Actum publice apud Torceium . Datum per manum Renardi capellani, Belvacensis canonici.


86 Méru, ar. Beauvais.
a B portait d'abord relationi qu'on a exponctué, puis poncé.
97 Berchères, Ozoir-la-Ferrière, Pontault, Roissy, ca. Tournan, ar. Meaux.
125 Pontault-Combault, ca. Tournan, ar. Melun. Le neveu de Gaucher de Combault, Anseau fils du sénéchal Raoul, est bien de la même souche ; la charte suivante le nomme « Ansellus de Cumbellis », Raoul de Combault, son père, souscrit une charte de la comtesse Agnès II en 1070 (A. N. K 25umbellis, nº 30). C'est apparemment Agnès qui lui confia la charge de sénéchal. En 1187 Anseau en était investi (ci-après, nº495).
98 Essonnes, ca. et ar. Corbeil.
b B portait Tineto, corrigé de la première main Tuineto. Serait-ce un Gilles de Trazeignies ?

Roger de Meulan [troisième fils du comte Galeran II] concède à N.-D. de Gournay la dîme des novales de Pontault et de la terre d'Amboile, Thibaud étant prieur, et Herbert sous-prieur.

  • A Original Arch. nat., L 877, nº 25. Sceau perdu.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol. 19.
  • C Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1398, fol. 193.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Quoniam ea que a fidelibus predecessoribus Ecclesiis data sunt, posteritatis solent infestatione adnichilari, nisi scriptorum muniantur robore, ego Rogerius de Mellento presentis scripti testimonio t. p. q. f. notum fieri volo quod Beate Marie de Gornaio et monachis ibidem Deo servientibus decimam omnium novalium de Ponteolo et omnium nemorum que ad ejusdem ville territorium pertinent, necnon et tocius terre de Ambeeles126 tam redacte in agriculturam quam redigende, de quibus controversia aliquamdiu inter me et ipsam ecclesiam ventilata est, intuitu pietatis et pro remedio anime mee et parentum meorum, sub assensu et approbatione Ysabel uxoris mee, inperpetuum possidendam benigne concessi. Insuper et concessi quascumque possessiones et quelibet bona que, ex dono pie memorie patris mei comitis Galeranni et matris mee et fratrum meorum, necnon et aliorum fidelium largitione vel concessu, inpresentiarum eadem possidet ecclesia, sicut in serie cartarum suarum continetur. Que omnia, sicut pie concessa, ita fideliter eidem ecclesie custodire et garantire promisi. Ut autem hec nostra largitio vel concessio stabilis et inconcussa teneatur, presens scriptum sigilli mei munimine confirmo, sub annotatione horum testium : Anselmi senescaldi125, Galcheria de Cocini142, Willelmi de Conbeaus125b, Garnerii de Curbertum143c, Petri de Claci43, Teobaldi de Claci, Balduini de Campis41 Teobaldi tunc prioris, Herberti supprioris, Rainaldi de Bellomonte.

.


126 Villiers-sur-Marne, Amboile, ca. Boissy-St-Léger, ar, Corbeil.
125 Pontault-Combault, ca. Tournan, ar. Melun. Le neveu de Gaucher de Combault, Anseau fils du sénéchal Raoul, est bien de la même souche ; la charte suivante le nomme « Ansellus de Cumbellis », Raoul de Combault, son père, souscrit une charte de la comtesse Agnès II en 1070 (A. N. K 25umbellis, nº 30). C'est apparemment Agnès qui lui confia la charge de sénéchal. En 1187 Anseau en était investi (ci-après, nº495).
a Waltherii B.

142 Cossigny, éc. Chevry-Cossigny, ca. Brie-Comte-Robert, ar. Melun. - Gaucher de Cossigny, s'intercalant entre Auseau le sénéchal et Guillaume, appartenant tous deux à la famille de Combault, ne se distingue peut-être pas de Gaucher de Combault, oncle d'Anseau, s'il n'est point, ainsi que Guillaume, un fils de ce premier Gaucher.

« Theobaldus Bodez » est, avec Raoul de Bussy et Gui de Piscop, un des trois chevaliers qui, en 1184, escortent Robert, comte, frère du roi, sa très chère femme Agnès comtesse de Braisne, et leurs fils : Robert seigneur de Dreux, Guillaume et Jean (Cartulaire de Sainte-Geneviève, p. 177).

b Combeaus B.
143 Coubertin, éc. Mouroux, ca. Coulommiers, ar. Meaux.
c Courbetun B.
43 Clacy, éc. Noisy-le-Sec, ca. Pantin, ar. St-Denis. (Cf. t. II, p. 211, note 321.) Thibaud était l'un des chevaliers de Clacy; il fut, avec son frère Guillaume, un des bienfaiteurs de l'abbaye de Livry (Lebeuf, édit. Bournon, II, 566). Les seigneurs de Clacy furent, dans la seconde moitié du XIIe siècle, le chevalier Pierre, cité dans le présent Recueil vers 1166 (t. II, p. 292) et en 1169 (t. II, p. 309), qui fut en guerre avec les seigneurs de Bry ses voisins (Lebeuf, IV, 633); Dreux II et Guérin Ier, cités l'un en 1170, l'autre en 1174 (Lebeuf, IV, 525; II, 515, 643).
41 Champs-sur-Marne, Croissy-Beaubourg, Vaires, ca. Lagny, ar. Meaux.

Hugues Chaperon et sa femme Hersend lèguent à Notre-Dame de Gournay une vigne dont ils conservent la jouissance viagère, à la charge d'une redevance de cinq sols pour fournir aux moines une pitance à la Saint-Nicolas ; après leur mort le revenu de la vigne sera affecté au luminaire de l'église. Thibaud est prieur de Gournay, Herbert sous-prieur.

  • A Original Arch. nat., S 1417, nº 89.
  • B Copie de 1229, Arch. nat., LL 1397, fol. 33.
  • C Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1398, fol. 74'.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum sit omnibus t. p. q. f. quod Hugo Chaperon et uxor ejus Hersendis dederunt ecclesie Bte Marie de Gornaio, ad luminaria ipsius ecclesie, quandam vineam, et donum fecerunt super altare, coram multis astantibus. Quamdiu vixerint et eis placuerit, eandem vineam tenebunt et v solidos , ad pitanciam, conventui dabunt. Post decessum eorum, sacrista ecclesie manu sua eam tenebit, in usus luminum penitus expendendam, excepto quod, singulis annis in die anniversarii eorum, de x solidis generale fratribus impendet. Hanc vero vineam nullus potest invadiare vel vendire, sed perpetua possessione in usus luminum cadet. In communi capitulo ab omnibus decretum est et concessum.

Testes Teobaldus priora, Herbertusb supprior, Morinus monachus ; Martinus Torquetunc, Willelmus filius ejus ; Laurentius.


a La présence simultanée du prieur Thibaud, cité dans la précédente charte en 1187, et du sous-prieur Herbert, mentionné avec lui, et plus tard prieur à son tour (au début du xiii siècle), nous engage à donner à cette notice la date approximative 1187-1188.
b Hubertus C.
c Torquetin C.

Le prieur Robert, recevant des chanoines de Saint-Vincent de Senlis une terre près la grange de Pontyblon, cède en échange une terre à Blanc-Mesnil, de l'autre côté de leur étang. Témoins : Hugues [II] abbé de St-Vincent, Thibaud abbé d'Hérivaux.

  • A Original sur parchemin, scellé du sceau de Saint-Martin-des-Champs représentant un religieux à mi-corps, tenant de la droite une crosse et de la gauche un livre. Légende : SIGILLVM SANCTI MARTINI DE CAMPIS - Archives de l'Oise, H 654.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Rendu et Coüard, Inventaire, H, t. I, p. 163.
D'après a.

1. Ego Robertus, prior Sancti Martini de Campis, et humilis ejusdem ecclesie conventus, notum fieri volumus tam futuris quam presentibus, quod mutuo accepimus quandam terram de canonicis Sancti Vincencii Silvanectensis, sitam prope grangiam nostram que vocatur Punteblun72, tradentes eis ejusdem quantitatis terram apud Blandimansionale145 villam suam, que videlicet terra sita est ex altera parte stagni sui ; sed, quoniam terra quam ab eis accepimus omnino libera est, et terra quam eis tradidimus duos solidos regio censui annuatim debebat, nos deinceps ipsos exsolvemus et terram omnino liberam eis faciemus, sicut et ipsi terram omnino liberam nobis tradiderunt. Quod ut ratum et inconcussum imperpetuum permaneat, scriptum sigillo sui capituli munitum super hanc pactionem accepimus nostrumque sigillum eis tradidimus. Hujus rei testes sunt : Robertus, prior Sancti Martini ; Johannes, subprior ; Joscelinus, camerarius ; Andreas, cellerarius. Ex parte canonicorum : domnus Hugo, abbas ; Odo, prior ; Robertus, subprior ; Teobaldus, abbas de Herivalle ; magister Johannes ; Radulfus ; Constantius ; Albericusa.


72 Pont-Yblon, éc. Bonneuil, ca. Gonesse, ar. Pontoise.
145 Blanc-Mesnil, le Pont-Yblon (éc. Bonneuil), ca. Gonesse, ar. Pontoise.
a Nous devons la copie de cet acte à l'obligeance de M. Roussel, archiviste de l'Oise.

1 Cyrographum

Contre-partie de la charte précédente, émanant de Hugues [II], abbé de Saint-Vincent de Senlis.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 95', non collationnée.
  • C Copie du xve siècle, Arch. nat., LL 1352, fol. 94'.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 116'.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Hugo, Sti Vincencii Silvanectensis dictus abbas, et ejusdem ecclesie conventus, notum fieri volumus t. f. q. p. quod mutuo accepimus quandam terram de monachis Sti Martini de Campis apuda Blandimansionem145 villam nostram ; que videlicet terra sita est ex altera parte stanni nostri, tradentes eis ejusdem quantitatis terram prope granchiam eorum que vocaturb Punteblum72. Sed quoniam terra quamc eis accepimus, duos solidos regio censui annuatim debebat, ipsos memorati monachi deinceps exsolvent ; et terram quam ab eis suscepimus liberam nobis omnino facient, sicut et terram omnino liberam a nobis receperunt. Quod ut ratum et inconcussum imperpetuum permaneat, scriptum sigillo sui capituli munitum super hanc pactionem ab eis accepimus, nostrumque sigillum eis tradidimus. Hujus rei testes sunt : Robertus prior Sti Martini ; Johannes subprior, et alii.


a En marge : Blancmesnil.
145 Blanc-Mesnil, le Pont-Yblon (éc. Bonneuil), ca. Gonesse, ar. Pontoise.
b En marge : Pontiblon.
72 Pont-Yblon, éc. Bonneuil, ca. Gonesse, ar. Pontoise.
c Il faut suppléer ab.

La reine-douairière Ale de Champagne confirme, à la prière de son clerc Pierre de Limoges, le legs que celui-ci fait, à Notre-Dame de Gournay, de sa maison rue aux Juifs à Corbeil et de trois arpents de pré au Vignon, dans la censive de Notre-Dame-des-Champs.

  • A Original Arch. nat., S 1417, nº 96.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol. 12, non collationnée.
  • C Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1398, fol. 206'.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Adelaa Dei gratia Francorum regina. Noverint universi p. et f. quod Petrus Lemovicensis146, clericus noster, dedit in elemosinam ecclesie Beate Marie de Gornaio, post obitum suum, quandam domum suam in vico Judeorum Corboilib sitam, que est de censu Johannis de Corboiloc et tres arpennos pratorum quos habebat in Vignune, qui sunt de censu Beate Marie de Campis. Quod ut ratum permaneat, ad petitionem memorati Petri clerici nostri, sigilli nostri munimine precepimus confirmari. Actum Corboili .


a Adeleida C.
146 La donation d'Ale de Champagne est de 1184 (ci-dessus, nº476) et fut confirmée par Philippe-Auguste (nº477). - Cette princesse mourut le 4 juin 1206 et fut inhumée dans l'abbaye de Pontigny. Dans le cours de l'année, Philippe confìrma d'autres actes de sa feue mère (Delisle, Catalogue, nos 976, 979).
b Corbolli B.
c Corbolio B.
e contiguos C.
d B omet anno.

Elisend de Ferrières et sa famille cèdent leurs droits sur une terre à Chenay que possédait le prieuré de Gournay-sur-Marne, en présence du prieur Simon et de sire Bouchard [V] de Montmorency qui appose son sceau.

  • A Original Arch. nat., S 1417, nº 106. Sceau fruste, sur cire blanche et queue de parchemin.
  • B Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1398, fol. 124'.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Noverint presentes et futuri Helisendem de Ferreriis147 et filios ejus, Johannem et Matheum, virumque suum Petrum Chobertum, concessisse et in elemosina dedisse monachis ecclesie Beate Marie de Gornaio, si quid juris habebant in terra Hemardi, que est apud Chanuil89, et de hoc donum super altare ejusdem ecclesie posuerunt, assistente Simone priore et Petro subpriore, et conventu ejusdem ecclesie. Testes etiam affuerunt : Radulfus de Cumbels125, Drogo de Bri42, Radulfus de Villafluis129, Fulco de Mintri148, Evradus de Nuili,149 Petrus de Haimeri147, Albertus Carpentarius, Morannus januarius, Henricus de porta, Teobaldus de Corvesnes, Dono presbiter. Hoc etiam firmiter tenendum et tuendum accepit super se et super heredes suos dominus Buchardus de Montemorenciaco, testimonium perhibente presente sigilli sui impressionea.


147 Emery (ou Emerainville), Ferrières, ca. Lagny, ar. Meaux. - Jean et Mathieu de Ferrières, frères, figurent dans un acte de Gui III de Garlande-Tournan (nº481). - Corvesnes peut être Corvelles, ca. Rebais, ar. Coulommiers.
89 Pas-en-Artois, ar. Arras.
125 Pontault-Combault, ca. Tournan, ar. Melun. Le neveu de Gaucher de Combault, Anseau fils du sénéchal Raoul, est bien de la même souche ; la charte suivante le nomme « Ansellus de Cumbellis », Raoul de Combault, son père, souscrit une charte de la comtesse Agnès II en 1070 (A. N. K 25umbellis, nº 30). C'est apparemment Agnès qui lui confia la charge de sénéchal. En 1187 Anseau en était investi (ci-après, nº495).
42 Bry-sur-Marne, ca, Nogent-sur-Marne, ar. Sceaux. Dreux, chevalier de Bry, est témoin d'une charte de l'évêque Maurice en 1172 (nº412, t. II, p. 323).
129 Villeflix, éc. Noisy-le-Grand, ca. Le Raincy, ar. Pontoise.
148 Mitry-Mory, ca. Claye-Souilly, ar. Meaux.
149 Neuilly-sur-Marne, ca. Le Raincy, ar. Pontoise.
a Au verso : Carta Bucardi de Morenciaco de Canuel.

Simon, prieur de Gournay, reçoit de Simon de la Glaisière cent-vingt arpents de terrains boisés entre Ozoir-la-Ferrière et Roissy, pour les défricher.

  • A Original Arch. nat., S 1417, nº 30.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol. 25', non collationnée.
  • C Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1398, fol, 166.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Notum sit presentibus et futuris Simonem, priorem et monachos Beate Marie de Gornaio recepisse a Simone de la Glissière151 et uxore ejus cxxti arpennos terre nemorose inter Russiacum87 et Oroher (sic) site, ad disrumpendum et excolendum, tali conditione quod in eadem terra Simon vel uxor sua vel heredes nec justiciam nec venditiones nec aliquam omnino consuetudinem habebunt, excepto quod monachi lx sol. pruvinensium in villa de Oreor (sic) eis annuatim solvent vel ei quem in loco sui constituent. Si autem terminum transgredientur, nisi annuatur ex parte Simonis, reddent monachi censum, et emendabunt more censualium. Qui terram colet ubi gregaria est, eo anno quo ibi messis fuerit, de blado in ea crescente solvet eam gregariis. Si vero pro eadem terra calumpnia aliqua oriatur adversus monachos, Simon, vel uxor aut heredes ejus, garandiam eis portabunt.

Actum est coram me, Comitissa de Mellent, domina de Gorniaco35, concedente et sigilli mei impressione confirmante. Et ipse Simon, data fide sua, fiduciavit hec se fideliter et legitime tenendum.

Willelmus de Garlanda, Robertus Malusvicinus, Willelmus de Anetii78, Drogo de Bri42 plegii pro Simone fuerunt et, data fide sua, fiduciaverunt se reddituros sexaginta solidos pruvinensium Priori de Gornaio infra mensem quo submoneret eos, nisi Simon hec teneret. Si autem unus de plegiis decederet, super reliquos et super ultimum summa pecunie esset solvenda Priori de Gornaio.

Hujus pactionis testes extiterunt : Teobaldus de Montefirmoilo152, Gaufredus Peoud, Guido de Conchis153, Adam de Variis41, Guillelmus de Valle153, Stephanus filius Stephani de Baubigni62, Robertus de Corboilo, Robertus de Villafluis129, David major de Orreor87, Morinus de Gornaio, Odo gener Gaufridi Britonis, Gaufredus molendinarius, Vulgrinus piscator, Rogerius filius meus, Balduinus piscator, Ernoldus filius Britonis, Michael famulus Comitisse, Andreas Chabridels, Hubertus molendinarius.


151 La forme latine Gliseria qui répond étymologiquement à « la Glaisière " se trouve d'ordinaire, par corruption, rendue par la graphie moderne " la Glacière ». Il existe un hameau de ce nom dans la commune de Gouaix (ca. Bray-sur-Seine, ar. Provins). Simon de la Glaisière se rattache à la famille des Briard de Corbeil, devenue propriétaire des bois d'Ozoir par l'héritage de Rembour, fille de Nantier de Montjay, mariée à Eudes Briard (Cf. l'intitulé d'une charte donnée sous Louis le Gros, dans Poupardin, Recueil des chartes de St-Germain-des-Prés, t. I, p. 136). En 1218, Guillaume de la Glaisière et son frère Philippe s'accordèrent avec Saint-Maur-des-Fossés au sujet de la justice d'Ozoir ; leurs parents, Simon et Aélis (Aales), vivaient encore. Ces bois étaient dans la mouvance de Joubert Briard. En 1231 Gui Briard approuva la cession des droits d'usage dans les bois d'Ozoir, faite aux moines de Saint-Maur par Simon de la Glaisière, et à laquelle Joubert, père de Gui, avait consenti (Ms. lat. 5416, fol. 227, 230). Jean, fils de Guillaume de la Glaisière, prend le surnom de Jolivet dans un acte par lequel, en 1248, il vend à St-Antoine de Paris, pour 200 livres parisis, 30 arpents de son bois de la Fosse-Brunon, à Ozoir-la-Ferrière (Arch. nat., LL 48, fol. 108-110). - Sur cette famille, cf. Depoin, Les vicomtes de Corbeil, p. 30.
35 Amauri II, seigneur de Gournay, fils d'Agnès II dame de Gournay et de Galeran II, comte de Meulan, perdit son père le 9 avril 1166. La charte de celui-ci, datée de 1165 (nº386, t. II, p. 291), donne le troisième rang à Amauri parmi les six frères énumérés. Mais Galeran, le second, mourut sans doute prématurément.
78 Annet-sur-Marne, ca. Claye-Souilly, ar. Meaux.
42 Bry-sur-Marne, ca, Nogent-sur-Marne, ar. Sceaux. Dreux, chevalier de Bry, est témoin d'une charte de l'évêque Maurice en 1172 (nº412, t. II, p. 323).
152 Montfermeil, ca. Le Raincy, ar. Pontoise.
153 Conches, ca. Lagny, ar. Meaux. - Le Val, éc. Nanteuil-lès-Meaux, ca. Meaux. - Ozoir-Ia-Ferrière, ca. Tournan, ar. Melun.
41 Champs-sur-Marne, Croissy-Beaubourg, Vaires, ca. Lagny, ar. Meaux.
62 Bobigny, Bondy, Drancy, ca. Noisy-le-Sec, ar. Saint-Denis.
129 Villeflix, éc. Noisy-le-Grand, ca. Le Raincy, ar. Pontoise.

Isembard, abbé des Fossés, rappelle que, sous son devancier Thibaud, Simon de la Glaisière échangea une terre avec N.-D. de Gournay contre 120 arpents de bois à Ozoir [la Ferrière], pour lesquels il payerait un cens de 60 sols. Le bois ayant été mesuré, s'est trouvé contenir 17 arpents de plus ; le cens sera proportionnellement augmenté.

  • A Original jadis scellé, Arch. nat., S 1417, nº 85.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Isembardus, Dei gratia abbas Sti Petri Fossatensis154, notum facio p. et f. quod domnus Symon de Gliseria151, tempore venerabilis memorie domni Theobaldi predecessoris nostri, dedit ecclesie de Gornaio quandam terram pro cxx arpennis apud Oratorium, villam nostra153, ad censum lx solidorum. Procedente vero tempore, cum domnus Symon predictam terram mensurari fecisset, inventi sunt in eadem terra xvii arpenni preter predictos cxx. Cum igitur inter ecclesiam de Gorneio et predictum Symonem, super hoc controversia diu versaretur, tandem in presentia nostra hoc modo pacificata est : Sepedictus Symon, assensu nostro, concedente uxore sua Aales et liberis suis, Johanne, Guillelmo, Philippo, Hawide, concessit supradicte ecclesie de Gornaio eandem terram, certis limitibus designatam, in perpetuum possidendam, scilicet cxx et xvii arpennos, ad censum lxviii solidorum et vi denariorum apud Oratorium annuatim reddendorum, de tali moneta qualis curret in eadem villa. In predicta autem villa domnus Symon, preter censum designatum, nichil sibi aut heredibus suis retinuit, neque justiciam, nequea revoement, neque vendiciones, neque aliam exactionem. Si vero predictus census statuto termino solutus non fuerit, ecclesia de Gorneio per plenam legem emendabit. Hanc conventionem concesserunt Hugo Briardus qui ipsam terram tenebat de me, et Josbertus Briardus qui eam tenebat de predicto Hugone.


154 La dernière charte connue de Thibaud II, abbé de Saint-Maur, est de l'année 1187 ; la première connue émanant de son successeur Isembard est de 1190. Isembard mourut en 1199 (Gallia, VII, 292). Le mesurage ayant dû suivre de près la vente faite aux moines (des actes du XIIIe siècle impartissent un délai d'une année pour effectuer cette opération lorsque la contenance énoncée est approximative), on peut donner à cet acte une date très voisine de 1190, d'autant que la vente fut faite sous le prieur Simon et qu'en 1187 Thibaud était encore prieur de Gournay.
151 La forme latine Gliseria qui répond étymologiquement à « la Glaisière " se trouve d'ordinaire, par corruption, rendue par la graphie moderne " la Glacière ». Il existe un hameau de ce nom dans la commune de Gouaix (ca. Bray-sur-Seine, ar. Provins). Simon de la Glaisière se rattache à la famille des Briard de Corbeil, devenue propriétaire des bois d'Ozoir par l'héritage de Rembour, fille de Nantier de Montjay, mariée à Eudes Briard (Cf. l'intitulé d'une charte donnée sous Louis le Gros, dans Poupardin, Recueil des chartes de St-Germain-des-Prés, t. I, p. 136). En 1218, Guillaume de la Glaisière et son frère Philippe s'accordèrent avec Saint-Maur-des-Fossés au sujet de la justice d'Ozoir ; leurs parents, Simon et Aélis (Aales), vivaient encore. Ces bois étaient dans la mouvance de Joubert Briard. En 1231 Gui Briard approuva la cession des droits d'usage dans les bois d'Ozoir, faite aux moines de Saint-Maur par Simon de la Glaisière, et à laquelle Joubert, père de Gui, avait consenti (Ms. lat. 5416, fol. 227, 230). Jean, fils de Guillaume de la Glaisière, prend le surnom de Jolivet dans un acte par lequel, en 1248, il vend à St-Antoine de Paris, pour 200 livres parisis, 30 arpents de son bois de la Fosse-Brunon, à Ozoir-la-Ferrière (Arch. nat., LL 48, fol. 108-110). - Sur cette famille, cf. Depoin, Les vicomtes de Corbeil, p. 30.
153 Conches, ca. Lagny, ar. Meaux. - Le Val, éc. Nanteuil-lès-Meaux, ca. Meaux. - Ozoir-Ia-Ferrière, ca. Tournan, ar. Melun.
a Ducange (édit. Henschel, V, 759) explique par « præstatio pro tutela » ce mot qui a échappé à Lacurne de Sainte-Palaye.

Mathieu III, comte de Beaumont, donne 4 muids de vin sur ses vignes de Beaumont-sur-Oise au chapelain de la Madeleine, en l'église de Saint-Léonor.

  • A Original perdu.
  • B Vidimus de Louis IX, juin 1228, perdu.
  • C Copie dans le registre de Philippe-Auguste, ms. lat. 9978 (anc. 9852, mal coté en a), fol. 111, d'après B.
  • D Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 114'.
  • E Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 123.
  • F Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 148.
  • a Douët d'Arcq, Rech. sur les comtes de Beaumont-sur-Oise, p. 31, d'après C.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Ego Matheus, comes Bellimontis, notum facio universis t. p. q. f. quod, pro salute anime mee et patris mei Mathei, et Matildis matris mee, fratrum quoque et sororum mearum, antecessorum et successorum meorum, capellano meo altari Beate Marie Magdalene quod est in ecclesia Beati Leonorii apud Bellummontem deservienti, dedi in perpetuam elemosinam et concessi singulis annis unum modium bladi et dimidium, ad mensuram Bellimontis, in molendino Chambliaci quod est juxta Sanctum Albinum155, ubicumque translatum fuerit ipsum molendinum si forte transferri contigerit, in sollempnitate percipiendos ; et quadraginta solidos parisiensium, singulis annis in censa Asneriarum156 vel in censibus ejusdem ville annuatim suscipiendos ; et quatuor modios vini, sinea pressoragio, tempore vindemiarum annuatim in villa Bellimontis percipiendos. Quoniamb autem idem capellanus, quicumque fuerit, capellanus meus est, concessi et volui quod quociens Dominus Bellimontis apud Bellummontemc erit, ipse cum clerico suo procurationem in curia percipiat. Quod ut ratum et firmum permaneat, presentem cartam conscribi et sigilli nostri auctoritate precepi communiri.

Actum .


155 Saint-Aubin, prieuré dépendant de St-Martin de Pontoise, à Chambly. - Asnières-sur-Oise, ca. Luzarches, ar. Pontoise.
a pressuragio a.
b Quam a.
c est a.

Anseau de Pas, fils de Robert, après avoir rappelé et confirmé les libéralités paternelles envers le prieuré de Pas-en-Artois, notifie l'accord qu'il a fait avec les moines de ce lieu pour racheter la dîme de sa terre de Neuvillette, qu'il veut vendre aux moines de Clairmarais afin de se procurer des fonds pour le pèlerinage de Terre-Sainte.

  • A Original Arch. nat., S 1423, nº 34 ; sceau brisé.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 116, non collationnée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 127.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 149 ; toutes trois incomplètes.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

In nomine Patris et Filii et Spiritus sancti, amen. Ea que, donatione fidelium, ecclesiis erogata, seu juste, modis aliis, adquisita sunt, inviolabilem convenit habere firmitatem, et ut Deo servientium usibus integra conserventur, litis et calumnie precidenda est omnis occasio. Eapropter ego Ansellus de Passo89 que subscripta sunt tam p. q. f. memorie volui commendari. Dominus Robertus, genitor meus, decimam unius carrucate apud Novam Villulam in territorio Morinensi156 monachis de Passo donaverat in elemosinam. Postmodum, urgente necessitate peregrinationis mee157, de venditione predicte carrucate cum monachis de Claromaresio158 agere cepi. Verum illi ad emptionem ejus non poterant induci, nisi et decimam ejusdem haberent. Proinde precibus a supramemoratis monachis obtinui ut decimam eam, e jure suo dimissam, mihi vendere permitterent, et a me pro ea equivalens acciperent. Hac itaque consideratione, predicta decima cessit in jus ecclesie de Claromaresio, et ego monachis de Passo culturam quandam meam, apud Wiri in Valle159 sitam, ab omni consuetudine liberam, excepto terragio sementis, vi sextariorum susceptibilem, in commutationem dedi. Preterea terram quam pater meus, ad cimiterium Sancti Petri, cum omni libertate et immunitate donavit, eisdem fratribus habendam perpetuo jure concessi, et prefate donationi duos hospites quos in loco eodem habueram adjeci, ex tenore ut illi vel quotquot alii hospites in cymiterio fuerint, ab omni exactione quieti permaneant. Annonam etiam fratrum ipsorum in quocunque molendinorum meorum voluerint, absque exactione molendam esse, excepto molendinarii jure, concessia Quod ut ratum et inconcussum permaneat, sigilli mei impressione et testium subscriptione firmavi. Hi sunt testes : Balduinus de Horrevilla160, Gervasius prepositus, Hubertus de Curcellis161, Hilbertus de Mondricurt162, Robertus de Bellocampo163, Vivianus, Adam de Mondricurt.


89 Pas-en-Artois, ar. Arras.
157 Il s'agit ici de la Croisade de Philippe-Auguste, auquel le comté de Hesdin échut en 1179 par la dot d'Isabelle de Hainaut, mère de Louis VIII. Philippe d'Alsace, comte de Flandre, et le comte Hugues IV de Saint-Pol, participèrent à cette croisade et partirent en 1190 pour la Terre-Sainte. La charte d'Anseau de Pas a dû être donnée au cours de l'année 1189.
158 Clairmarais, ca. nord de St-Omer.
a Ici s'arrêtent B C D.
160 Orville, ca. Pas, ar. Arras.
161 Courcelles-le-Comte, ca. Croisilles, ar. Arras.
162 Mondicourt, ca. Avesnes-le-Comte, ar. St-Pol-sur-Ternoise.
163 Beaucamp, éc. de Clerques, ca. Ardres, ar. St-Omer.

In nomine - volui commendaria Balduinus de Passu avus meus164 donaverat in elemosinam Sti Martini (sic) de Campis Parisiensis totum managium monachorum de Passu, quod contiguum est monti, ab omni gravamine et exactione absolutum cum omni justicia. Postmodum dominus Rosbertus genitor meus terram quam habebat ad cimiterium Sti Petri eisd. fratribus cum omni libertate et immunitate donavit perpetuo jure possidendam. Ego vero Ansellus de Passu urgente necessitate peregrinationis mee in Iherusalem de venditione unius carrucate que est apud Novamvillulam in territorio Morinensi, cogitare cepi, et super hoc cum monachis de Claromaresio agere. Verum illi ad emptionem ipsius terre non poterant indici - in Warinivalle, ab omni onere et gravamine immunem et liberam dedi. Preterea universam suarum terrarum culturam quam habent et habere potuerunt, in territorio nostro de Passu aut alibi nostre ditionis, ab omni consuetudine, exactione et gravamine immunem et liberam concessi et volui, et talem per presentes in perpetuum declaravi. Annonam etiam dictorum fratrum - molendam esse perpetuo jure concessi. Quod - Hubertus de Courcellis, Hilbertus de Mondicourt - Adam de Mondicourt.

Actum .


a Les parties du texte transcrites sans modifications, d'après le document vrai sont imprimées en caractères plus petits.
164 C'est en 1138 qu'Aluise, évêque d'Arras, donna l'église de Pas-en-Artois jusqu'alors tenue en bénéfice par des laïcs, à St-Martin-des-Champs, du consentement des chanoines, du bénéficiaire et de ses fils, « ad cellam ibi sub jure Sancti Martini de Campis construendam ». Ces détenteurs sont apparemment Baudoin de Pas et son fils Robert, l'aïeul et le père d'Anseau (Cf. t. II, p. 104, nº246). Il n'est guère soutenable que le fils d'un personnage cité en 1138 fût encore vivant en 1242 ; aussi considérons-nous la date attribuée au document fabriqué comme fictive. Cette remarque ne saurait infirmer l'existence de Baudoin, qui n'a pas dû être inventée. Il eût été bien plus simple d'attribuer les générosités rappelées à Robert lui-même. Mais les dons de Baudoin pouvaient être connus par l'obituaire, par une liste d'anniversaires ou une notice de la fondation du prieuré : il n'y a pas lieu de les révoquer en doute. - Le prénom de Baudoin est porté par un seigneur de Pas en 1214.

Aélis [de Luzarches], jadis comtesse de Beaumont-sur-Oise et maintenant dame de Gournay, fonde an tricenaire [série de trente messes consécutives] pour solenniser son anniversaire au prieuré de Notre-Dame : témoins, ses fils Mathieu et Jean, et le sous-prieur Richard.

  • A Original Arch. nat., S 1417, nº 105. Sceau de l'église Notre-Dame de Gournay.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol. 32, non collationnée.
  • C Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1398, fol. 124, sous la rubrique : « Chesnay. »
  • a Douët d'Arcq, Rech. hist. sur les anciens comtes de Beaumont-sur-Oise, p. 215, d'après A.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Notum sit omnibus t. p. q. f. quod Adeleidis, comitissa quondam de Bellomonte, nunc autem de Gornaio domina166, dedit ecclesie Bte Marie de Gornaio et monachis ibidem Deo servientibus, pro salute anime sue et antecessorum suorum, dimidium arpentum vinee que est in territorio Canolii89, quam emit a Galtero Filiota. Sed postquam supradicta Comitissa de hoc mundo migraverit, et certi fuerint monachi de morte ejus, in crastinum tricenale suum incipient, et sic, singulis annis, redeunte tempore anniversarii ejus, tricenale facient. Testes : Ricardus supprior, Galterius, Hildierus, Johannes de Combrels125, Gervasius, Morinus, Godardus165. De laicis : Matheus et Johannes, filii predicte comitisse166, Guido de Pissecoc123, Radulfus de Turre, Simon prepositus, Garinus presbiter.


166 Mathieu, seigneur de Luzarches, et Jean qui lui succéda en celte qualité dès 1190, et qui devint plus tard comte de Beaumont-sur-Oise, sont les deux fils issus de la seconde union de Mathieu II avec Aélis, dame de Luzarches. Mathieu de Luzarches, cité ici comme vivant, mourut probablement le 8 novembre 1190 (ci-après, nº505). Aélis se qualifie « dame de Gournay » comme veuve de son second mari, Amauri II de Meulan (Cf. nos483 et 484).
89 Pas-en-Artois, ar. Arras.
a Fibiot a.
125 Pontault-Combault, ca. Tournan, ar. Melun. Le neveu de Gaucher de Combault, Anseau fils du sénéchal Raoul, est bien de la même souche ; la charte suivante le nomme « Ansellus de Cumbellis », Raoul de Combault, son père, souscrit une charte de la comtesse Agnès II en 1070 (A. N. K 25umbellis, nº 30). C'est apparemment Agnès qui lui confia la charge de sénéchal. En 1187 Anseau en était investi (ci-après, nº495).
165 Ce sont ici sept religieux de Gournay. Le sous-prieur Richard était en charge sous le prieur Thibaud à Gournay (Cf. nº505). Heudier et Jean de Combault étaient moines du vivant d'Ançoul, prédécesseur de Thibaud.
123 Piscop, ca. Ecouen, ar. Pontoise.

La comtesse Aélis [de Beaumont], dame de Luzarches, fonde l'anniversaire de son fils Mathieu, seigneur de Luzarches, le jeudi après la Toussaint, au prieuré de St-Léonor.

  • A Original perdu.
  • B Cartulaire de St-Léonor, perdu.
  • C Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 113', « collata cum velera copia pergamenea » et complétée des passages entre crochets.
  • D Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352 fol. 124.
  • E Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 147', toutes deux d'après C incomplet.
  • F Copie de 1501, d'après B, S 1410.
  • G Copie du xviie s, coll. Duchesne, LX, 3.
  • H Copie du xviiies., Arch. nat., S 1410, nº 47, d'après C.
  • I Copie du xviiie s., ms. lat. 9914, fol. 22.
  • a Douët d'Arcq, Recherches hist. sur les anc. comtes de Beaumont-sur-Oise, p. 26, d'après C.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Ego Aales comitissa,a de Lusarchiis166, notum volo fieri t. f. q. p. quod Matheus, filius meus defunctus, Lusarchiarum dominus, ecclesie Beati Leonorii de Bellomonte vi solidos parisiensium in theloneo de Lusarchiis singulis annis, Matheo comite Bellimontis et Johanne, fratribus suis annuentibus, pro anniversario suo faciendo, quarta feria reddendos, imperpetuum dedit167. Ut autem hoc ratum teneatur, sigilli mei auctoritate volui confirmare. [Testes affuerunt : Substannusb de Jehenni168, Petrus de Chaumontel168, Radulfus de Turre, Fulcoc capellanus, Theobaldus de Morangle169, Philippus de Bellomonte].


a La virgule s'impose après « comitissa », ainsi que l'a remarqué Douët d'Arcq.
166 Mathieu, seigneur de Luzarches, et Jean qui lui succéda en celte qualité dès 1190, et qui devint plus tard comte de Beaumont-sur-Oise, sont les deux fils issus de la seconde union de Mathieu II avec Aélis, dame de Luzarches. Mathieu de Luzarches, cité ici comme vivant, mourut probablement le 8 novembre 1190 (ci-après, nº505). Aélis se qualifie « dame de Gournay » comme veuve de son second mari, Amauri II de Meulan (Cf. nos483 et 484).
167 Le choix du jeudi après la Toussaint pour la remise de cette redevance affectée à un service funèbre paraît intentionnel. Le nécrologe de St-Léonor (Cf. Douët d'Arcq, p. 151) portant au 8 novembre cette mention : « Matheus de Lusarchiis, frater comitis Bellimontis », il devient probable que Mathieu est mort un jeudi 8 novembre. Cette coïncidence se rencontre en 1179, 1184, 1190. Le premier acte connu de Jean, frère du jeune Mathieu, comme seigneur de Luzarches, autorisant une vente par les Lépreux de ce bourg, aux moines du Val, est de 1190 (Douët d'Arcq. p. 71). On peut dès lors admettre, comme terminus ad quem, le quantième du 8 novembre 1190.
b Jehannea C, Sultannus de Jehonnes a, G.
168 Jaguy, ca, Luzarches, ar, Pontoise. - Chaumontel, ca. Luzarches, « Sustannus de Jéhenniaco, miles », et Alis, sa femme, donnent une charte pour Saint-Denis en 1228 (Arch. nat., LL 1257, fol. 428). Ce chevalier fut en 1221 l'un des exécuteurs du testament de Jean, comte de Beaumont (Douët d'Arcq, p. 87).
c Sulto G.
169 Morangles, ca. Neuilly-en-Thelle, ar. Senlis. Thibaud de Morangles figure dans l'entourage des comtes de Beaumont en 1163 (Douët d'Arcq, p. 16), 1177 (p. 27), 1180 (pp. 34, 160), 1184 (pp. 30, 50), 1186 (p. 70), 1189 (p. 33), 1190 (p. 53). Il mourut le 3 juin (p. 148) en 1191 au plus tôt. Le Déluge, ca. Noailles, ar. Beauvais. Aleaume du Déluge est commémoré en ces termes pour le Nécrologe de Saint-Léonor : « IIº idus decembris. Hic obiit Aliaumus de Dologio, miles, qui dedit ecclesie Sancti Leonorii granchiam de Mediacuria et totam decimam pertinentem ad dictam granchiam, et novem hospites cum tota justicia ipsorum, et totam justiciam quam habebat inter rivum et magnam ulmum que est in via de Chambliaco ». (Douët d'Arcq, p. 152). - Ce seigneur était apparemment issu de Girard Ier du Déluge, fils de Sarrazine de Vallangoujard (Cartulaire de Saint-Martin de Pontoise, p. 102), remariée dès 1152 à Adam de la Boissière (ib. et Douët d'Arcq, p. 24). Girard II du Déluge fut un des feudataires du comté de Beaumont en 1223.

Aleaume du Déluge, chevalier, donne à Saint-Léonor une grange et ses droits de justice haute et basse sur un hameau dépendant de sa seigneurie.

  • A Original perdu.
  • B Cartulaire de Saint-Léonor, perdu.
  • C Copie de 1501, d'après B. (Douët d'Arcq, qui a reproduit ce rôle, a omis de transcrire cette pièce qui aurait dû figurer la troisième à la page 133 de ses Recherches).
  • D Copie du xviiie s., Arch. nat., S 1410, non cotée, d'après A.
  • E Copie du xviiie s., ms. lat. 9974, fol. 11, d'après C.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Omnibus t. p. q. f. p. l. i. ego Aleaumus de Dologio miles169 notum facio quod, ob anime mee et parentum meorum remedium, ecclesie Beati Leonorii de Bellomonte et monachis ibidem Deo servientibus, in elemosinam dedi grangiam meam de Media curia et decimam et campipartem ad dictam grangiam pertinentes, et omnem justiciam parvam et altam que mea erat, apud Mediam curiam, de Magno Ulmo in via de Chambliaco, usque ultra rivum, quantum mea se extendit justicia. Ut autem firmum permaneat et stabile, presentes litteras sigilli mei munimine dictis monachis tradidi roboratas. Testes autem affuerunt Substannus de Janheioa, Petrus de Chaumontel, Radulfus de Turre, Fulco capellanus, Theobaldus de Morangle, Philippusb de Bellomontec.


169 Morangles, ca. Neuilly-en-Thelle, ar. Senlis. Thibaud de Morangles figure dans l'entourage des comtes de Beaumont en 1163 (Douët d'Arcq, p. 16), 1177 (p. 27), 1180 (pp. 34, 160), 1184 (pp. 30, 50), 1186 (p. 70), 1189 (p. 33), 1190 (p. 53). Il mourut le 3 juin (p. 148) en 1191 au plus tôt. Le Déluge, ca. Noailles, ar. Beauvais. Aleaume du Déluge est commémoré en ces termes pour le Nécrologe de Saint-Léonor : « IIº idus decembris. Hic obiit Aliaumus de Dologio, miles, qui dedit ecclesie Sancti Leonorii granchiam de Mediacuria et totam decimam pertinentem ad dictam granchiam, et novem hospites cum tota justicia ipsorum, et totam justiciam quam habebat inter rivum et magnam ulmum que est in via de Chambliaco ». (Douët d'Arcq, p. 152). - Ce seigneur était apparemment issu de Girard Ier du Déluge, fils de Sarrazine de Vallangoujard (Cartulaire de Saint-Martin de Pontoise, p. 102), remariée dès 1152 à Adam de la Boissière (ib. et Douët d'Arcq, p. 24). Girard II du Déluge fut un des feudataires du comté de Beaumont en 1223.
a Janneheio C.
b Philippus D.
c Les témoins de cet acte étant identiques à ceux de la charte précédente, il est fort à présumer que la donation d'Aleaume fut faite le jour des obsèques de Mathieu de Luzarches, simultanément avec celle de la comtesse Aélis.

Etienne, évêque de Noyon, notifie au doyen Hervé et au chapitre de Paris que dame Ève de Cappy, fille de la châtelaine de Douai, a légué à l'hôpital Notre-Dame de Paris sa maison rue Saint-Landri, chargée toutefois d'une rente de vingt sols affectée à la célébration de son anniversaire à Saint-Martin-des-Champs.

  • A Original perdu.
  • B Copie du xiiie siècle aux Archives de l'Assistance publique, Cartulaire B de l'Hôtel-Dieu de Paris, fol. 177.
  • a Brièle et Coyecque, Archives de l'Hôtel-Dieu de Paris (1157-1300), nº 891, p. 502.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

Karissimis in Christo fratribus et amicis specialibus Herveo, decano, et capitulo Parisiensi, Stephanus, divina miseratione Noviomensis ecclesie minister humilis, cum plenitudine salutis spirituale vinculum plene et integre dilectionis.

Noverit Caritas vestra quod domina Eva de Capi49 filia castellane Duacensis170, domum quam habebat in vico Beati Landrici, pro sua et matris sue ac predecessorum ejus animabus, sancte Domui pauperum Beate Marie Parisiensis in elemosinam conferens, eam eidem Domui, ut diximus, conferendam in manu nostra resignavit, adiciens tamen ut de eadem domo viginti solidi pro tam sui quam sue matris suorumque predecessorum, seu aliorum qui predictam elemosinam sua protectione tueri studuerint, celebratione anniversarii, conventui Beati Martini de Campis reddantur de cetero annuatim.

Attendentes igitur ipsius erga prefatam Domum benigvolentiam et caritatis in posterum devotionem, rogamus attencius, laudantes et in spe majoris eidem Domui vestre venture commoditatis consulentes, quatinus super prescriptis viginti solidis ejus acquiescatis amicabiliter voluntatia.


49 Cappy, Chuignolles, ca. Bray-sur-Somme, ar. Péronne (Somme).
170 Cette châtelaine de Douai est apparemment Fribour (Freburgis casiellana) qui donna les deux tiers de la dîme de Barleux au prieuré de Cappy (ci-dessus, nº409, p. 49) entre le 5 décembre 1144 et le 2 juin 1147 (t. II, p. 170). Fribour n'est point la femme de Wautier II, châtelain de Douai, cité de 1122 à 1158 ; car celle-ci se nommait Ale, et vivait encore en 1177. Baussart, dans son Histoire du château de Douai (1877, t. II, p. 112), ne nomme point la femme du châtelain Michel, fils et successeur de Wautier II (1158-1190) ; c'est sans doute Fribour. Ève, leur fille, épousa Pierre, seigneur de Cappy ; c'est ainsi qu'il faut expliquer la formule « domina Eva de Capi ». Avant 1184, le chevalier Pierre, Ève sa femme et leur fille Gile, tirent un don de terres au prieuré de Cappy (ci-dessus, p. 49). Ève mourut en 1204, étant veuve, et légua des terres plus importantes aux moines de Saint-Martin.
a Les limites sont données par la date initiale de l'épiscopat d'Étienne de Nemours en 1188 (élu après la mort de Renaud, survenue le 21 juillet d'après le nécrologe de St-Léonor de Beaumont-sur-Oise) et la date funèbre du doyen Hervé en 1191, le 25 mars ; cf. Molinier, Obit. de la prov. de Sens, I, 113 ; Gallia christiana, VII, 198.

Maurice, évêque de Paris, constate la cession de droits de cens sur des vignes à Méjafin par Jean Cornu, Mahaud sa femme, leur oncle Gautier qui s'est fait moine à St-Martin et leur vassal Raoul d'Eaubonne.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 52', collationnée sur A et complétée des passages entre crochets.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 52.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 54, toutes deux d'après A incomplet.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Omnibus ad quos presens scriptum [pervenerit], Mauritius, divina miseratione, Parisiensis episcopus, salutem in Domino. Noverit universitas vestra quod Johannes Cornutus, assensu uxoris sue Mathildis, novem denarios censuales quos habebat annuatim in vineis Sti Martini de Campis apud Meiafin171 sitis, et pressuragium de eisdem vineis quod sui jure esse dicebat totum, per manus nostre investituram, ecclesie Sti Martini de Campis donavit et quietum dimisit. Concessi etiam tres denarios censuales jam dicte ecclesie in prefatis vineis, quos Radulfus de Aquabona171 ab ipso Johanne in feodum tenebat, si eos adquirere posset. Preterea sepedictus Johannes ix denarios dedit censuales ipsi ecclesie Bti Martini, quos habebat in arpenno vinee Walterii avunculi sui, simul et pressuragium, quod totum idem Walterius dedit pretaxate ecclesie Bti Martini, cum ibidem monachicum habitum suscepit. Quod ne tractu temporis, vel malignantium versuciis, in dubium revocetur, presenti scripto et sigilli nostri appositione confirmavimus.

Actum Parisius . [Testibus Daniele capellano nostroa, Nicolao, magistro Philippo, Johanne de Castris176, canonicis Parisiensibus.]


171 Mejafin, représenté de nos jours par Margency, ca. Montmorency, ar. Pontoise. Eaubonne, même canton.
a Cette charte parait datée d'après le style de Noël. Daniel, chapelain épiscopal dès 1176 (cf. t. II, pp. 349 et 363, nos436 et 441), fut appelé à remplacer Raoul comme prieur de Saint-Lazare. On rencontre le chapelain Pierre au nº509, qui se place à une date antérieure au 25 mars 1191.
176 Châtres, maintenant Arpajon, ar. Corbeil.

Hervé [de Montmorency], doyen de Paris, s'accorde, au nom de Chapitre, avec Saint-Martin-des-Champs, au sujet de la dîme des novales à prendre sur les bois situés à l'entour du château d'Ecouen.

  • A Original Arch. nat., L 876, nº 81, portant les sceaux du Doyen et du Chapitre.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 91, collationnée sur A et complétée au xviie siècle.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 90.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 108'
  • E Copie du xviie s., ms. lat. 15504, fol. 68 ; toutes trois incomplètes.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Herveus, Parisiensis ecclesie decanus, et totum Capitulum Beate Marie, notum facimus p. et f. quod, cum quadam discordia jampridem orta fuisset inter me et monachos Sti Martini de Campis super decima quarundam novalium, in nemore quod Eschumeis dicitur noviter factarum, monachi pro bono pacis v modios annone annuatim se daturos promiserunt, expensis eorum in meum horreum advehendos. Sed ego postea decimam novalium cujusdam alterius nemoris quod Trouseres dicitur, occupavi, licet utraque predictarum decimarum in decimatione monachorum et in suo parrochiagio de Eschuem60 sita esset. Cumque a monachis obiceretur quod contra predictam opositionem venire viderer, ego eos equivocatione hujus nominis Eschomeis deceptos aiebam, eo quod ipsi de omnibus nemoribus qui circa castrum Escoem sunt, ego vero de nemore qui proprio nomine et specialiter Eschomeis appellatur, transactum fuisse dicerem. Tandem igitur de prudentium virorum consilio, hujusmodi ambiguitatem volens amputare, tam predictos v modios quam totam aliam decimam terrarum et omnium novalium que in parrochiagio de Eschoem sunt, vel deinceps fieri possunt in nemoribus ad illam parrochiam pertinentibus, in capitulo Sti Martini monachis quietam dimisi et in manu Prioris guerpivi. Prior vero et conventus Sti Martini terciam partem tocius decime de Escoem mihi concesserunt, quandiu Parisiensem prebendam tenuero, possidendam ; tali condicione quod ipsa decima, cum ipsam dimisero, integre et quiete ad ecclesiam Sti Martini revertetur. Quod ne aliqua malignantium attemptatione corrumpi queat in posterum, presentem cartam sigillo capituli et sigillo meo, cum testium subscriptione, duximus muniendam.

Signum Hervei decani. Signum Petri precentorisa. S. Mauricii archidiaconi. S. Osmundi archidiaconi. S. Girardi archidiaconi. S. Petri capellani. S. Stephani sacerdotis. S. Galonis succentoris. S. Michael sacerdotis. S. Symonis diaconi. S. magistri Petri diaconi. S. Willelmi de Sangto Dyonisio diaconi. S. Ade subdiaconi. S. Bosonis subdiaconi. S. Bartolomei subdiaconi. S. Haimerici pueri. S. Philippi pueri.

Datum per manum magistri Hilduini cancellariib


60 Attainville, Bouffémont, Châtenay en France, Domont, Ezanville, Fontenay-lès-Louvres, Le Mesnil-Aubry, Moisselles, Puiseux-lès-Louvres Saint-Brice-sous-Forêt, ca. Ecouen, ar. Pontoise.
a Ici s'arrêtait la copie B avant son collationnement, et se terminent C et D.
b La limite initiale est fournie par la nomination de l'archidiacre Maurice en 1183 ; le terminus ad quem est la date funèbre du doyen Hervé (25 mars 1191).

Hervé de Montmorency, doyen de Paris, autorise le mariage d'une serve du chapitre avec un serf de Saint-Pierre de Cannes, sous réserve du partage, entre les deux églises, des enfants à naître de cette union.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 99, non collationnée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 99'.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 121'.
  • E Copie du xviie s., ms. lat. 15504, fol. 69.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Herveus decanus, universumque Parisiensis ecclesie capitulum, notum fieri volumus quod Stephanus, filius Reginaldi Vacce, homo Sti Petri de Canes94, Susannam, Gaufredi filiam, [feminam] nostram, de assensu nostro duxit in uxorem, tali pacto quod, si predicti Stephanus et Susanna, ejus uxor, susceperunt filios, altera medietas puerorum erit nostra, altera Sti Petri. Si autem eos sine liberis decedere contigerit, altera caduci medietas in jus nostrum redibit, altera ad Sti Petri reflectetur portionem. Quod ut ratum et firmum permaneat, sigilli nostri munimine duximus confirmandum. Actum Parisiu autem eos sine liberis decedere contigerit, altera caduci medietas in jus nostrum redibit, altera ad Sti Petri reflectetur portionem. Quod ut ratum et firmum permaneat, sigilli nostri munimine duximus confirmandum. Actum Parisius .


94 Cannes-Ecluse, ca. Montereau, ca. Fontainebleau (Seine-et-Marne). - Pringy, ca. et ar. Melun. - Fontaine-le-Port, ca. Le Châtelet-en-Brie, ar. Melun.

Philippe de Beaumont, du consentement de ses frères, le comte Mathieu III et Jean, donne dix sols de rente sur les cens de Champagne-sur-Oise à Saint-Léonor, afin d'y fonder son anniversaire.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 115, non collationnée.
  • C Cartulaire de Saint-Léonor, perdu.
  • D Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 124', d'après B.
  • E Copie de 1501, Arch. nat., S 1410, d'après C.
  • F Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 148'.
  • G Copie du xviie s., Collection Duchesne, LX, 3, d'après E.
  • H Copie du xviiie s., ms. lat. 9974, fol. 20', d'après E.
  • a Douët d'Arcq, p. 68, d'après B, et p. 137, d'après E.
  • b Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après b.

In nomine Patris et Filii et Spiritus sancti. Amen.

Ego Philippus de Bellomonte notum facio omnibus t. f. q. p. quod, assensu Mathei comitis de Bellomontea, fratris mei, et Johannis scilicet fratris mei, dedi et concessi Deo et monachis ecclesie Bti Leonorii, x solidos Parisiensium ad refectionem monachorum, singulis annis accipiendos, , in censu Campaniarum. Sciendum autem quod monachi ibidem Deo servientes unoquoque anno anniversarium meum et anniversarium matris mee pro hac elemosina facient. [Ut autem hoc ratum et inconcussum permaneat, presentem paginam sigillo meo muniri feci. Actum .


a de Bellomontis B.
b « Error in numero » G. Le passage final de la charte n'existe que dans E, qui est la transcription d'une copie. La date est visiblement erronée. Douët d'Arcq propose de lire MCXCIX ; nous pensons qu'il faut s'en tenir à Mº Cº XCº.

Ego Matheus comes Bellimontis, universis notum fieri volo t. p. q. f. quod, de voluntate et assensu meo, Philippus frater meus, et assensu Johannis fratris mei, pro remedio anime sue et mee, patris quoque mei Mathei et matris mee Matildis, et Johannis fratris mei et Mathei fratris mei, et sororum mearum quarum utraque dicta fuit Aelidis, et omnium antecessorum et successorum meorum, dedit in perpetuam elemosinam monachis [Sti] Leonorii de Bellimonte x solidos Parisiensium, ad refectionem monachorum singulis annis , in censu Campaniarum accipiendum. Sciendum est autem quod, pro hac elemosina, prefati monachi anniversarium prenominati Philippi et anniversarium matris mee uno quoque anno facient. Quoniam autem hanc elemosinam de consensu meo et Johannis fratris mei singulis annis imperpetuum faciendam idem Philippus constituit, ego Matheus comes Bellimontis, eam ratam haberi volens, sigilli, tam mei quam sui, impressione feci communiri, etc. (sic).

Maurice, évêque de Paris, constate l'engagement du tiers de la dîme de Villeron consenti aux moines de Sainte-Opportune de Moussy, moyennant trente livres parisis, par Aélis femme de Renaud Le Scot et sa famille, du consentement de sire Hugues Le Coq, seigneur féodal.

  • A Original perdu.
  • B Copie du xviiie s., collationnée par Afforty, Coll. Moreau, XCII, 183, d'après les « Archives de St-Nicolas d'Acy ».
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Mauricius, Dei gratia Parisiensis episcopus, notum fieri volumus universis t. f. q. p. quod Adeladis uxor Reinaldi Scoti et Ancelmus, filius ejus, tertiam partem decime de Villeron172 quam jure hereditario possidebant, monachi[s] Sancte Oportune de Muntiaco173 pro triginta libris Parisiensis monete, in vadimonium tradiderunt, exceptis quatuor sextariis frumenti, quos in eadem decima predicti monachi, de elemosina ipsius Antelmi (sic) et antecessorum ejus, antea habebant. Hoc autem tali modo factum est quod Antelmus, vel heres ejus, de martio in martium redimere ipsam decimam poterit, retentis tamen ab ecclesia predictis quatuor sextariis bladi imperpetuum. Hoc autem in presentia nostra, apud Sanctum Victorem Parisiensem, concessit et, fide data, garandiam portare promisit dominus Hugo Gallus174 de cujus feodo ipsam decimam esse asseruit. Hoc etiam Antelmus et Matheus, filius ejus primogenitus, et Willelmus dictus Neisantfioe175 firmaverunt ; assistentibus in presentia nostra domino Johanne, abbate Latiniaci, et magistro Guillelmo subpriore, et Harveo archipresbitero Parisiensi. Item, de clericis et servientibus nostris : Nicholao canonico, Johanne de Castris176, Petro d'Udevilla177, Thoma marescallo178.

Actum apud Sanctum Victorem Parisiensem .


172 Villeron, ca. Luzarches, ar. Pontoise.
173 Moussy-le-Neuf, ca. Dammartin-en-Goële, ar. Meaux.
174 Il s'agit ici d'un membre de la famille « Le Coq " ou " Lo Queux » qu'on rencontre sans cesse dans les chartes senlisiennes et qui a pris son nom de la fonction du cuisinier du roi.
175 Le surnom de ce Guillaume s'orthographierait aujourd'hui « né sans foie ».
176 Châtres, maintenant Arpajon, ar. Corbeil.
177 Wideville, éc. de Crespières, ca. Poissy, ar. Versailles. - Pierre de Wideville s'intercale entre Geofroi 1er fils de Gosselin de Wideville, et le père de Geofroi II ; ce dernier avait pour oncle paternel Pierre 1er de Chennevières qui est apparemment neveu de Pierre de Wideville, clerc (Cf. Depoin, Cartulaire d'Abbecourt, pp. 53, 56, 68).
178 Thomas est cité comme maréchal dès 1176 et, d'après la mention collective : « De clericis et servientibus nostris ", il s'agit d'un maréchal de l'évêque. Cependant une charte de Maurice, en 1177, constate la présence de " Burchardus marescallus Episcopi ». Cf. t. II, pp. 349, 361.

Le roi Philippe-Auguste, en échange des usages dont les moines de Saint-Martin jouissaient dans le bois de Vincennes, leur donne une rente de six livres parisis sur la prévôté de Paris.

  • A Original scellé Arch. nat., K 26, nº 16'.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 28.
  • C Copie collationnée par le conseiller maître Baron, Arch. nat., K 181, nº 223.
  • D Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 28', d'après B.
  • E Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 27'.
  • a Marrier, Monasterii Sti Martini historia, p. 34 (d'après A).
  • b Felibien, Hist. de Paris, III, 55 (d'après a).
  • c Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Delisle, Catalogue des actes de Philippe-Auguste, p. 70, nº 294.
  • Tardif, Mon. hist., nº 706, p. 338.
D'après c.

In nomine sancte et individue Trinitalis. Philippus, Dei gratia Francorum rex. Noverint universi presentes pariter et futuri quod Nos, intuitu Dei et in commutationem usuarii quod monachi Sancti Martini de Campis habebant in nemore nostro de Vilcena, eis dedimus et in perpetuum concessimus et assignavimus sex libras Parisiensium in prepositura nostra Parisius singulis annis percipiendos . Si quis autem prepositus ultra statutum terminum retinere presumpserit predictos denarios, precipimus ut totiens quinque solidos det de emendatione quot diebus ultra terminum denarios monachorum detinuerit. Quod ut in posterum ratum illibatumque permaneat, presentem paginam sigilli nostri auctoritate et regii nominis karactere inferius annotato precipimus confirmari.

Actum Parisius , regii nostri undecimo. Astantibus in palatio nostro quorum nomina subscripta sunt et signa. Signum comitis Theobaudi, dapiferi nostri. Signum Guidonis buticularii. Signum Mathei camerarii. Signum Radulfi constabularii.

Data vacante 1 cancellaria.


1 (Monogramme royal)

Guillaume de Garlande, avec l'assentiment d'Idoine, sa femme, de Robert et Thibaud, ses fils non encore chevaliers, renonce, en présence de la Reine régente, moyennant cent livres parisis, aux droits d'usage qu'il revendiquait sur la forêt de Noisy, pour la réparation des ponts de Gournay et des chaussées. Il se porte fort pour son fils aîné Guillaume, croisé avec le Roi.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 108, non collationnée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 113'.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 136.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Noverint universi in quorum manus presens scriptum pervenerit, quod ego Willelmus de Garlanda, assensu et voluntate uxoris mee Idonee et filiorum meorum Roberti et Theobaldi, us[u]ariuma quod, ex predecessorum meorum violenta exactione magis quam ex juris equitate, in nemore de Nusiaco mihi vendicabamb, de errore resipiscens, monachis ecclesie Bti Martini de Campis in perpetuam contuli elemosinam, acceptis tamen de beneficiis et caritate ecclesie centum libris Parisiensium. Totum itaque usuarium et quicquid in eodem nemore mei juris esse dicebam, sive hominum meorum, intra castrum de Gornaio vel extra manentium et totum usuariuma quod ad pontes de Gornaio et cauceias reficiendas exigebam, in presencia Domine Regine que, filii sui Philippi, regis Francorum, Jerosolimam profecti, auctoritate freta Regni curam gerebat179, quitum clamavi et omnino guerpivi et, ut dictum est, ecclesie Sti Martini donavi. Itaque amodo nec mihi nec alicui ex heredibus meis, aliqua necessita te vel occasione, aliquid inde accipere licebit ; sed prefati monachi Sti Martini de Campis totum idem nemus, omni penitus excluso usuario, quieto jure quietoque dominio, in perpetuum possidebunt. Quia vero W[illelmus] primogenitus meus oberat et peregre profectus, et quia predicti Robertus et Theobaldus infra annos pubertatis erant, legitimos vades et fidejussores interposui, qui ipsum Guillelmum filium meum, a peregrinatione reversum, et Robertum et Theobaldum, cum milites fuerint, elemosinam parentum suorum laudare et assensum gratanter apponere facient. Hii sunt qui fidejussionis pacto ecclesie Bti Martini obligantur, fide prestita : Radulphus de Buci40, Drogo de Bri,42 Petrus de Nuulli,149, Balduinus de Campis41, Clemens de Araz, Odo de Alnei. Et si fidejussores predictos filios meos huic donationi mee acquiescere facere non poterint, centum libras Parisiensium ecclesie Bti Martini restituera tenentur.

Quod ne malignantium versutiis in dubium revocetur, tam scripto et sigillo Domini Regis quam meo confirmari feci. Hii sunt testes qui, in presencia Domine Regine, huic conventioni affuerunt : Philippus de Chevreuse181, Joscelinus de Perruche181, Petrus de Nuulli149, Bernardus de Chevreuse. Hii sunt etiam testes qui hujus donationis recognitioni affuerunt, et ubi predicti Robertus et Theobaldus super hoc dono servando fidem dederunt et elemosinam patris sui laudaverunt et concesserunt : Drogo de Bri, Odo de Alneto, Clemens d'Arraz, Bucardus de Livri, Bartholomeus de Livri181.


a usarium B.
b vendebam B.
179 Ale de Champagne, veuve de Louis VII, fut instituée régente par une ordonnance, connue grâce à l'historien Rigord, et rendue par Philippe-Auguste après la prise de l'oriflamme à Saint-Denis, le 24 juin 1190, au moment de faire voile vers la Terre-Sainte. Le roi fut de retour en France pour la Noël 1191. La confirmation expédiée en son nom, en juillet 1191, précise la limite inférieure de cet acte.
40 Bussy, ca. Lagny, ar. Meaux. Raoul de Bussy est cité dans deux actes de la comtesse de Meulan, Agnès II dame de Gournay, de 1169 (nos403 à 405, t. II, pp. 308-311). Il fit un accord avec Gautier prieur de St-Martin, au sujet de la gruerie des bois de Marolles (nº421, t. II, p. 332). Une erreur typographique a fait mal dater cet acte, antérieur à 1175, en raison de la présence du chapelain Gautier. (Cf. note 434.)
42 Bry-sur-Marne, ca, Nogent-sur-Marne, ar. Sceaux. Dreux, chevalier de Bry, est témoin d'une charte de l'évêque Maurice en 1172 (nº412, t. II, p. 323).
41 Champs-sur-Marne, Croissy-Beaubourg, Vaires, ca. Lagny, ar. Meaux.
181 Chevreuse, ar. Rambouillet ; Perruche, éc. de Garancières, ca. Montfort-l'Amaury, ar. Rambouillet. - Livry, ca. Le Raincy, ar. Pontoise.

Le roi Philippe-Auguste confirme l'abandon des droits d'usage dans la forêt de Noisy consenti par Guillaume de Garlande (Acte de la Régence fait avec le concours de quatre bourgeois de Paris).

  • A Original perdu (inconnu de Tardif).
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 28', non collationnée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 28'.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, foi. 27'.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Delisle, Catalogue des actes de Philippe-Auguste, p. 83, nº 343, d'après B (avec la date : juillet 1191).
D'après a.

In nomine sancte et individue Trinitatis, amen.

Philippus, Dei gratia, Francorum rex. Noverint universi, presentes pariter et futuri, quod Willelmus de Garlanda, assensu et voluntate Idonee uxoris sue et filiorum suorum Roberti et Theobaldia, usuarium quod, ex predecessorum suorum violenta exactione, magis quam ex juris equitate, in nemore de Nusiaco sibi vendicabat, de errore resipiscens, monachis ecclesie Bti Martini de Campis in perpetuam contulit elemosinam, acceptis tamen de beneficiis et caritate ipsius ecclesie centum libris Parisiensium. Totum itaque usuariumb, et quicquid in eodem nemore sui juris esse dicebat, vel hominum suorum, inter castrum de Gornaio vel extra manentium et totum usuarium quod ad pontes de Gornaio et cauceas reficiendas, exigebat, in presencia A(dele) regine, karissime matris nostre, quitum clamavit et omnino guerpivitc ; ita quod amodo nec sibi, nec alicui heredum suorum vel hominum suorum, aliqua necessitate vel occasione, aliquid inde accipere licebit. Quia vero Willelmus, primogenitus suus, absens erat et peregre profectus, et quia predicti Robertus et Theobaldus infra annos pubertatis erant, legitimos vades et fidejussores interposuit qui ipsum Guillelmum filium ejus, a peregrinatione reversum, et Robertum et Theobaldum cum milites fuerint, elemosinam parentum suorum laudare et concedere facient. Hii sunt fidejussores, fide prestita : Radulfus de Buci107, Droco de Bri42, Petrus de Nuuili149 Balduinus de Campis41. Clemens d'Arraz180Odo de Alnai ; quod si fidejussores predictos filios huic donationi adquiescere facere non poterint, centum libras par. ecclesie Bti Martini restituere tenentur. Hoc autem voluit et concessit pred. Idonea in presencia Ade, clerici nostri, et Andree, cambellani nostri, et Hugonis de Mollento et Nicholai Bocelli et Athonis de Gravia et Ebroini Cambitoris182. Hanc autem elemosinam ne posset in posterum infirmari, predictus Willelmus sigilli sui munimine fecit roborari. Quod ut ratum et inconvulsum permaneat, ad utriusque partis petitionem sigilli nostri auctoritate confirmavi, astantibus : Andrea cambellano nostro, Athone de Gravia, Ebroino Cambitore, Balduino Burnelli182 in quorum audientia carta sigillo predicti Guillelmi confirmata fuit. Nos vero prepositis et baillivis nostris districte precipimus quatinus ipsi istam elemosinam et omnes mentiones legitimasd, sigillo nostro confirmatas, illibate faciant observari, belli et placiti omni occasione relegata.

Actum .


a Les limites de date pour cette charte, sont celles de l'épiscopat de Jean Petit. Il fut élu le 22 juillet 1176 et mourut un 25 octobre, en 1181 suivant la chronique de Robert de Torigny, abbé du Mont (Gallia christiana, VIII, 1148).
b usurarium B.
c querpivit B.
107 Bussy-Saint-Martin, ca. Lagny, ar. Meaux.
42 Bry-sur-Marne, ca, Nogent-sur-Marne, ar. Sceaux. Dreux, chevalier de Bry, est témoin d'une charte de l'évêque Maurice en 1172 (nº412, t. II, p. 323).
149 Neuilly-sur-Marne, ca. Le Raincy, ar. Pontoise.
41 Champs-sur-Marne, Croissy-Beaubourg, Vaires, ca. Lagny, ar. Meaux.
180 Clément d'Arras eut pour fille Perrenelle, mariée à Eudes Arrode, fils de Nicolas Ier, alors panetier du roi Philippe-Auguste. Elle mourut à l'âge de 32 ans en 1206, et son mari en 1217, à 47 ans. Tous deux furent inhumés dans la chapelle de la famille Arrode, à Saint-Martin-des-Champs (Marrier, p. 572).
182 En compagnie d'Adam, clerc du roi, du chambellan André et du prévôt de Paris, Hugues de Meulan, on reconnaît ici Athon de la Grève, Evroin Le Changeur, Baudoin Bruneau et Nicolas Boucheau qui, avec Thiboud Le Riche et Robert de Chartres, composaient le collège des six prud'hommes bourgeois sans le concours desquels, aux termes de l'ordonnance de juin 1190, la régente ne devait prendre aucune décision dans le ressort de la prévôté de Paris (Delisle, Catalogue des actes de Philippe-Auguste, nos 1051-1052 ; Richemond, Recherches généalogiques sur les seigneurs de Nemours, t. I, pp. 43-44).
d letimas B.

Guillaume aux Blanches-Mains, cardinal archevêque de Reims, notifie qu'en sa présence Idoine, veuve de Guillaume de Garlande, a reconnu l'abandon fait par son feu mari de ses prétentions sur la forêt de Noisy, et a fourni des garants de l'adhésion de son fils aîné, lors de son retour de Terre-Sainte.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 33, non collationnée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 33'.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 33.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Willermus, Dei gratia Remorum archiepiscopus, Sancte Romane Ecclesie titulo Sancte Sabine cardinalis, universis sancte matris Ecclesie filiis ad quos littere iste pervenerint, salutem. Notum facimus t. p. q. f. quod, constituta in presencia nostra, nobilis mulier Idonea, vidua Willelmi de Garlandia183 recognovit maritum suum, dum adhuc viveret, errorem suum correxisse, et renuntiassea omni juri et injurie quam habebat in nemore de Nusiaco129 et illud dedisse ecclesie Beati Martini de Campis perpetuo possidendum, assensu ipsius et filiorum suorum. Quia vero primogenitus eorum absens erat, peregre profectus, predictus Willelmus fidejussores interposuit quod filius ejusb, dum a peregrinatione rediret, elemosinam parentum suorum et fratrum suorum laudaret, et assensum gratulanter apponeret. Nos igitur elemosinam, sicut laudabiliter facta est, et fidejussionem super laudatione filii peregre profecti approbantes, et presentis scripti patrocinio communimus, et sicat in predicti Guillermi scripto continetur, autentico sigilli nostri auctoritate confirmamus ; statuentes et sub interminatione anathematis firmiter inhibentes, ne quis hanc nostre confirmationis paginam audeat infringere, aut ei in aliquo temere contraire, salva in omnibus Apostolice Sedis auctoritate, confirmamus.

Actum Parisius .


183 L'acte du légal et celui de la régente sont du même mois : dans l'un, la présence de Guillaume est constatée ; dans l'autre, sa veuve intervient. Il semble, d'après cette remarque, que l'on doive fixer à juillet 1191 la date funèbre de Guillaume de Garlande, mari d'Idoine. M. Estournet, qui prépare, pour la Société historique du Vexin, une Histoire généalogique de la maison de Garlande, n'a, pas plus que nous, retrouvé jusqu'ici l'obit d'un personnage de ce nom à cette date ; cela tient sans doute à ce qu'on a réuni la commémoration de Guillaume à celle de sa veuve ou à celle de son fils Jean.
a renuntiare B.
129 Villeflix, éc. Noisy-le-Grand, ca. Le Raincy, ar. Pontoise.
b Ici un blanc en B, qui a disparu en C et D.

Mahaud de Garlande, femme de Mathieu II de Montmorency, fonde à Notre-Dame de Gournay l'anniversaire de son père Guillaume, Pierre étant prieur et Barthélemi sous-prieur.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1223, Arch. nat., LL 1397, fol. 33, non collationnée.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Matildis, filia domini Willelmi de Garlanda et Idonee uxoris sue, et uxor domini Mathei de Montemorenciaco, universis fidelibus notum facio quod ecclesie Beate Marie de Gornaio pro remedio anime prefati Willelmi patris mei, in furno qui est apud Parisius in Viaria76, quam ipse mihi, in matrimonium meum dedit annuatim ibi habendos, libere et quiete xx solidos dedi. Die autem quo domini W[illelmi] anniversarium celebrabitur, Supprior qui istorum nummorum constituitur (sic) generale faciet sicut voluerit conventus, fratribus ibidem Deo serventibus ; quod vero residuum fuerit de xx solidis, ad quoscumque usus conventus voluerit, reservabitur. Hujus rei testes ; Robertus et Theobaldus, fratres predicte Matildis. Adam, capellanus. Bocardus et Bartholomeus. Alermus. Petrusa tunc temporis priorBartholomeus supprior. Johannes de Cumbellis. Willelmus de Monterel, et alii fratres. Et ut istud ratum habeatur, sigilli mei auctoritate signatur.


76 Provenant d'une concession de Louis VII (t. II, p. 90, nº239).
a Pierre était sous-prieur de Gournay en 1188, sous le prieur Simon auquel il a probablement succédé (nº499, p. 88). La donation de Mahaud a dû être faite assez peu de temps après la mort de son père, Guillaume de Garlande

Hugues II, abbé de Cercamp, déclare adhérer aux décisions des arbitres choisis par sa communauté et celle de Saint-Martin-des-Champs, l'évêque d'Arras, Pierre, et le prieur de Ligny-sur-Canche, Hervé, réunis à Lucheux pour régler un différend relatif aux dîmes de la paroisse Saint-Hilaire de Frévent

  • A Original jadis scellé, Arch. nat., S 1336, nº 7.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 97, collationnée et complétée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol 96'.
  • D Copie du xvie s, Arch. nat., LL 1353, fol. 119.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Hugo dictus abbas Caricampi184 et conventus ejusdem loci, universis Xristi fidelibus t. p. q. f. imperpetuum. Cum super exactione decimarum parrochie Sti Hilarii de Feverenz184 inter nos et monachos Sti Martini de Campis, quorum est altare, diu contentio extitisset, tandem domno Petro, venerabili Atrebatensi episcopo, et Herveyo priore de Legniaco83, de assensu nostro et predictorum monachorum Sti Martini, mediatoribus constitutis, in hanc formam pacis convenimus, videlicet quod jamdicti monachi Sti Martini omnem decimationem tocius parrochie prenominate, tam in terra culta quam inculta, excepta decima curtilium infra ville ambitum contentorum, nobis sub annuo censu unius marce ad magnum pondus obtinendam in perpetuum concesserunt, et omne dampnum, quocumque modo fuisset eis illatum, in parrochia prenominata omnino indulserunt. Per hanc etiam pacem omnia dampna que in parrochia eorum de Borraz184, per vivarium nostrum, memoratus Prior et monachi de Legniaco sibi querebantur illata, nobis, de concessione Prioris et monachorum Sti Martini, penitus remiserunt. Hec autem marcha a nobis et successoribus nostris domui Sti Martini, in ejusdem beatissimi confessoris festo de obitu, annis singulis, exolvetur cum alia marcha que in eodem festo, pro capella Sti Hilarii de Nemore184 cum appenditiis suis, memorate domui exolvere, annua pensione, tenemur. Hanc compositionem de assensu nostro et jamdictorum monachorum Sti Martini, per domnum Petrum, Atrebatensem episcopum, et Rerveyum, priorem de Legniaco, apud Luceyum185 factam scribi fecimus, et sigilli nostri testimonio roborari, nominibus eorum subscriptis qui compositioni prefate fuere presentes : Cleophas prior de Luceyo ; Gerardus cellarius Caricampi ; Antelmus monachus Pontiniacensis ;a Ogerus, Aszo, canonici Atrebatenses ; magister Guido, clericus Domini Atrebatensis ; Radulphus miles de Roupot.

Actum est .


184 Bouret, Cercamp, Frévent, Ligny-sur-Canche, ca. Auxi-le-Château, ar. St-Pol (Pas-de-Calais). - La chapelle de St-Hilaire-aux-Bois était située auprès de Frévent (Cf. t. II, p. 165, nº292).
83 Largny, ca. Villers-Cauterets, ar. Soissons. (Cf. t. II, p. 108, note 175.)
185 Lucheux, ca. Doullens (Somme).
a Les noms qui suivent omis par BCD, restitués en B.

Pierre, évêque d'Arras, notifie et approuve la convention précédente, en présence des mêmes témoins (Même date).

  • A Original, Arch. nat., S 1336, nº 6.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 86, collationnée sur A.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 84'.
  • D Copie du xvie s, Arch. nat., LL 1353, fol. 101.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Le prieur Robert confirme l'accord précédent (Même date).

  • A Original perdu.
  • B Cartulaire de Frévent, fol. 5 (Arch. du Pas-de-Calais, fonds de Cercamp).
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Omnibus t. p. q. f. in Xristo fidelibus in perpetuum. Obliviosa memoria et calumpniosa malitia duo sunt mala apud homines. Eapropter, adversus eorum pernitiem, summa cum providentia inventa sunt remedia litterarum. Quod enim litteris tenacibus annotatur, et presentium memorie colligatur, et ad futurorum noticiam transmittitur, et adversus calumpnias committitur. Inde est quod ego Robertus, prior Sancti Martini de Campis, et conventus noster stilo memorie commendare decrevimus quod super exactione decimarum parrochie Sancti Hylarii de Frevens inter nos et monachos Caricampi diu contentio extitisset, tandem - - (texte du nº 519) - - de assensu nostro et monachorum Caricampi - - convenimus ; videlicet quod omnem decimationem - - contentorum, monachis Caricampi sub annuo censu - - in perpetuum concessimus, et omne dampnum - - omnino remisimus. Per hanc - - per vivarium Caricampi Prior et monachi de Ligniaco sibi et nobis querebantur illata, jam dictis monachis Caricampi, de concessione prioris et monachorum Leigniaci, penitus indulsimus. Hanc autem marcham debent exsolvere monachi Caricampi domui nostre annis singulis, de obitu - - tenentur. Hanc compositionem apud Luceium factam scribi fecimus et sigillorum nostrorum testimonio roborari, nominibus - - Cleophas prior de Lucheio ; Gerardus cellerarius Caricampi - - magister Guido, clericus Domini Atrebatensis episcopi, Radulphus miles de Rolepot.

.

Hugues V, abbé de Cluny, approuve cet accord (Même date. - Répétition des actes précédents).

Frater Hu[go], humilis Cluniacensis abbas - - 1


1 (Cartulaire de Frévent fol. 5'.)

Maurice, évêque de Paris, apaise un différend relatif au pressorage des vignes d'Archer de la Queue-en-Brie, entre Saint-Martin-des-Champs d'une part, et, d'autre part, Galeran IerLe Veautre, son fils Galeran II, Simon Le Veautre et son fils Nicolas.

  • A Original perdu.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 50, non collationnée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1358, fol. 2', d'après A.
  • D Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 49, d'après B.
  • E Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 51, d'après B.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Mauricius, Dei gratia Parisiensis episcopus, notum facio tam p. quam f. contentionem fuisse inter hospitalem Sancti Martin de Campis et Galerannuma li Viatre186 et filium ejus Galerannum187 super pressura vinearum de tota terra Archerii de Cauda, que in presentia nostra, utriusque partis assensu, hoc modo sopita est : Galerannus li Viatre et Gab filius ejusc et omnes filii ejusd quicquid in ipsa pressurae vinearum sui juris esse asserebant, ecclesie Sti Martini de Campis in perpetuam elemosinam, acceptis proinde septem libris de beneficiis ejusdem ecclesie, liberum et quietumf concesserunt. Preterea quatuor solidatas censusg et viii denariorum dederunt jam dicte ecclesie, quas hominesh de pressura quam tenent annuatim hospitali solvere debent. Simoni vero li Viatre et Nicholausj filius ejus, ad quorum feodum hec omnia pertinebant, huic donationi assenserunt, ita quod ipsum feodum in manus nostras reddiderunt et Nos ecclesiam Sancti Martini, ex parte eorum, sasiavimusk. Quod ut ratum et inconcussum permaneat, sigilli nostri impressione cum testium subnotatione corroborari fecimusl. Hii sunt testes : Mauricius archidiaconus, Gerardus archidiaconus, magister Coco188. Ex parte monachorum : Avoristus189 sacrista, Richerius hospitalis. Ex parte militum : Ferricus de Hissi190, Odo de Sancto Mederico, Rogerius Furnerius, Gillo de Clamardm.

Texte établi d'après B et C.


a le Viatre B.
186 Galeran Ier Le Veautre était le fils aîné de Bouchard Le Veautre (de la maison d'Issy), conseiller de Louis VII et qui en 1176 avait trois enfants ; Galeran, Gui et Gervais Ier. Celui-ci épousa dès 1169 Jeanne, fille de Galon III de Chaumont-en-Vexin, d'où sortirent deux fils, Simon et Enguerran. Ce dernier s'unit à Eudeline, sœur de Roger de Ville-d'Avray ; les Gervais Le Veautre, seigneurs de Sèvres, en sont issus ; leur généalogie au xiiie siècle est retracée dans une note du Recueil des chartes d'Abbecourt, pp. 31-32.
187 Galeran II Le Veautre vivait encore sur la fin du règne de Philippe-Auguste. « Gualerannus Li Veautres est homo Regis et debet custodiam duorum mensium ad Montem Lethericum pro terra de Vilers super Nucerium » ; c'est de Villiers-sur-Nozay (canton de Palaiseau, arr. de Versailles) qu'il s'agit dans ce passage emprunté aux listes des Feoda Castellanie Montis Letherici rédigé vers 1120 (Cartulaire F de Philippe-Auguste, ms. lat. 9978, fol. 48).
b G B.
c Cette addition ne figure pas en C.
d Cette addition ne figure pas en C.
e in presentia C.
f quiectum C.
g sensus B.
h in pressura C.
i Symon C.
j Nicolaus C.
k saliavimus B.
l Ici s'arrêtent B D E.
188 La recension C, la seule qui donne les noms des témoins, est fort défectueuse ; le copiste du xve siècle avait évidemment grand peine à déchiffrer le texte original. Celui-ci portait apparemment : « magister Otto », et nous serions en présence d'un doyen de Saint-Cloud témoin de bien d'autres actes de l'évêque Maurice. En 1191 Otton était remplacé (Lebeuf, édit. Bournon, III, 26). Cf nº523.
189 La forme que revêt le nom de ce ce « sacrista » est suspecte. Le copiste de C s'est peut-être trouvé en face du vieux nom « Ausculfus » suffisamment oublié pour qu'il ait cru devoir chercher autre chose : il a dû voir là une déformation du nom d'un des premiers papes, saint Evariste. Ançoul (Ansculfas), prieur de Cannes, puis de Gournay, est rentré à St-Martin, du vivant de l'évêque Maurice, et y fut sous-prieur ; d'après un nécrologe, il serait mort dans l'exercice de cette dernière fonction, mais, avant de l'occuper, peut-être fut-il secrétain.
190 Ferri d'Issy, cité avec Pierre d'Issy en 1176 (Poupardin, Recueil des chartes de Saint-Gemain-des-Prés, I, 241), est l'ancêtre de la maison de Meudon.
m Les limites de date sont fournies par le synchronisme de l'archidiacre Maurice qui en 1183 succéda à Philippe, encore en charge l'année précédente et de l'archidiacre Girard, cité jusqu'en 1192.

Simon II, évêque de Meaux, notifie qu'Aubert de Richebourg s'est donné à l'église de Mauregard avec tout le fief qu'il tient de sire Renaud II de Pomponne à Moussy-le-Neuf.

  • A Original jadis scellé, Arch. nat., S 1422, nº 34.
  • B Vidimus de Martin Boursier, notaire apostolique, en date du 29 août 1464, Arch. nat., S 1422, nº 22.
  • C Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 65, collationnée et complétée.
  • D Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 64.
  • E Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 71, toutes deux d'après C primitif.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Coll. Duchesne, LXXI, 62.
D'après a.

Ego Symon, Dei gratia, Meldensis episcopus, notum facimus t. p. q. f. quod Albertus de Divite Burgo ecclesie de Mauregart191 dedit se et totum feodum quod tenebat a dominoa Raynaldo de Pompona192, scilicet terram arabilem in territorio deb Monciaco sitam, censum, mansuram unam, pratum. Dominus veroc Raynaldus de Pompona feodum illud integrum ecclesie jamdicte concessit, et propter hoc ab ipsa ecclesia decem libras accepit, et uxor ejus xv solidos. Postmodum domnus Johannes, filius ejusdemc Raynaldi, quorumdam instinctu, donationem patris irritam facere cupiens, predictum feodum sibi violenter usurpavit ; sed postremo, bonorum virorum sano consilio adquiescens, supra donatione patris testium idoneorum probationes accepit, et sic illud feodum ecclesie supradicte absque ulla retentione, assensu conjugis sue, concessit in hunc modum : Idem feodum in manu nostra refutavit ; nos autem super ipso feodo, rogatu ipsius Johannis, eandem ecclesiam investivimus. Preterea idem Johannes, data fide in presentia nostra, fiduciavit se super hoc feodo garantiam jure laturum, quantum ad feodum ipsum pertinet. Quod ut ratum et inconcussum permaneat, scripto presenti et sigilli nostri impressione et testium subnotatione confirmavimusd. Hii sunt testes : Roricus archidiaconus193, Adam, Hubertus, Garnerius, clerici episcopi ; Paganus decanus de Malles194 Radulfus de Willenehl195, Gaufredus Fuisnes, Johannes de Messi194, Galterus de Montegier194.


191 Mauregard, ca. Dammartin-en-Goële, ar. Meaux.
a Reinardo B.
192 Pomponne, ca. Lagny, ar. Meaux. Il s'agit ici de Renaud II de Pomponne fils de Renaud Ier, cité en 1177 avec son frère Jean Ier(Cf. t. II, p. 362). Jean II, fils de Renaud de Pomponne, lui avait succédé dès 1192 (Coll. Duchesne, LXXI, 62). Il épousa Marie de Garlande, fille de Guillaume et d'Idoine.
b Monciaci B.
c Reinaldo B.
d C D E s'arrêtent ici.
193 Rori était archidiacre en 1183.
194 Marles, ca. Rozoy, ar. Coulommiers, - Messy, ca. Claye-Souilly, ar. Meaux. - Montgé, ca. Dammartin-en Goële, ar. Meaux.
195 Villenaux, ca. Bray-sur-Seine, ar. Provins.

Maurice, évêque de Paris, juge apostolique, termine un différend entre Saint-Martin-des-Champs et les chevaliers de la Noue, Foulques et Jean, au sujet des dîmes de Largny.

  • A Original scellé, Arch. nat., L 877, nº 41. Le sceau représente un prélat bénissant, crossé et mitré. Légende : SIGILLVM MAVRITII. PARISIENSIS. EPI.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 49', collationnée sur A.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 48'.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 51 ; toutes deux d'après B primitif.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
  • Collection Duchesne, LXXI, 62.
D'après a.

Ego Mauricius Dei gratia Parisiensis episcopus, notum fieri volumus t. p. q. f. quod controversia que inter ecclesiam Sti Martini de Campis et milites de Noa196 scilicet Fulconem et Johannem filium ejus, diutius agitata et, ex mandata Dni Pape Nobis discutienda commissa est, partis utriusque consensu in concordia concurrente, terminata est in hunc modum : Tractum decime de Lerniaco196 versus Montem Bernuini situm, et silve contiguum predicti militis anno tercio habere consueverant. Sed ipsum refutatum Nobis habendum concesserunt, eo tenore ut ipsi unum ex duobus tractibus nostris aliis, et terciam partem redecimationis in omnibus tractibus, insuper in granchia tercium excussorem grani et terciam partem forraginis habeant. Tractum vero minute decime, in quo nichil habent, omnino refutaverunt et eum Nobis quiete habendum concesserunt. Clavis etiam granchie in anno tercio quo decimam trahent, extra Lerniacum non feretur, sed ibidem alicui, assensu communi, commendabitur ; ita quod Johannes major natu et Johannes minor, fratres197, hunc expositionis tenorem se fideliter observaturos in presentia nostra juraverunt. Hoc etiam additum est in jurejurando quod patrem suum et alium fratrem Rainaldum, cum uxoribus, in hujus rei consensum inducerent. Quod ut ratum sit, scripto et sigilli nostri impressione et testium subnotatione firmavimus. Hi sunt testes : Marcellus, Osmundus, Theobaldus de Viri198, Otho decanus, Garnerius prepositus, Guibertus, Gaufredusa.


196 Largny, ca. Villers-Cotterets, ar. Soissons. - La Noue, écart de Pisseleux, même canton.
197 Foulques de La Noue a deux fils, d'âge différent, et cependant homonymes. Cet usage, en vigueur primitivement pour des jumeaux, a pris au xiie siècle une extension abusive qui rend fort laborieuse la détermination des filiations dans certains lignages, tel celui des Chambly.
198 Viry-Châtillon, ca. Longjumeau, ar. Corbeil.
a Marcel est qualifié chanoine de Paris en 1178 (nº441) ; il est cité avec Thibaud de Viry. - Othon était doyen de la collégiale de Saint-Cloud dès 1175, d'après Lebeuf, et en 1176, date à laquelle Marcel était clerc de l'évêque Maurice (nº431). Cf. t. II, pp. 350 et 441. - En 1195 il était remplacé par Sehier (Lebeuf, Hist. du diocèse de Paris, édit. Bournon, t. III, p. 26). - Osmond est sûrement l'archidiacre Osmond de Poissy, mort le 5 avril 1192. - On peut dès lors proposer les années 1175-1192 comme limites éventuelles de la date de l'acte.

Foulques, abbé de Saint-Germain-des-Prés, autorise les moines de Saint-Martin-des-Champs à garder, moyennant un cens de cinq sols par an, la maison que leur a léguée maître Hugues de Novare.

  • A Original Arch. nat., S 1369, nº 35 ; sceaux brisés.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 93, non collationnée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 92.
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 112'.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Ego Fulco, Beati Germani de Pratis humilis abbas199, et totus ejusdem loci conventus, notificamus universis, presentibus pariter et futuris, presentem cartam inspecturis, nos ad preces monachorum Bti Martini de Campis et ob devotionem quam erga ipsos et ipsorum ecclesiam habemus, domum magistri Hugonis dea Navale200 defuncti, jamdictis monachis et ecelesie Bti Martini ab eo in elemosinam traditam, de qua prenominatus Hugo quatuor denarios et unum obolum annuatim nobis reddebat, ad censum quinque solidorum, singulis annis prefato termino reddendorum, eis concessisse. Insuper indulsimus eis quod si eam vendiderint, ad priorem censum, quatuor videlicet denariorum et oboli, vendere poterunt. Quod ut ratum permaneat, presentem cartam inde fieri, eamque sigillorum nostrorum munimine fecimus roborari, adjunctis quorundam fratrum nostrorum nominibus et signis. S. Roberti prioris. S. Ansoldi elemosinariib. S. Johannis thesaurarii. S. Roberti prioris Sti Martini de Campis. S. Alberti camerarii. S. Richerii hospiciarii. S. Petri cellerarii. Ego Drogo scripsi et subscripsi.


199 Foulques succéda à Hugues VI de Vézelay, mort le 27 mars 1182, et dirigea l'abbaye de St-Germain-des-Prés jusqu'à sa mort, survenue le 2 mai 1192.
a Navalle B.
200 Nous apprenons par cet acte que Hugues de Novare, chanoine de Paris, fit don à St-Martin-des-Champs d'une maison qu'en 1166 il avait achetée d'Aleaume, beau-père de Pierre Lombard (Cf. nos391 et 392, t. II, pp. 296-297). S'il ne s'agit point d'un homonyme ayant vécu au xiiie siècle, et qui fut sousdiacre de l'église de Paris, il aurait légué au Chapitre les deniers nécessaires pour acheter la moitié du tensement de Chevilly (Lebeuf, Histoire du diocèse de Paris, IV, 34).
b B C D remplacent la suite du texte par « et alii ».

Foulques, abbé de Saint-Germain-des-Prés, associe à sa communauté le moine Aubert [chambrier] de Saint-Martin.

  • B Mention marginale du xiie s., Ms. lat. 13882, fol. 80.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

Domnus abbas Fulco concessit communi assensu sui capituli, fratri Alberto, monacho Sancti Martini de Campis201 societatem et beneficium istius domus et, post obitum, tricenarium unum cum prebenda integra.


201 Cette initiale peut être celle de Michel Ier de Corbeil (1169-1185) ou de Mathieu de Lisy (1187-1202) qui se succédèrent comme doyens de Meaux (Gallia, VIII, 1665). - Aubert devint chambrier après Jozon, postérieurement à 1186 (Cf. nos488 et 524).

Foulques, abbé de Saint-Germain-des-Prés, et le doyen de Meaux, juges apostoliques, règlent un différend entre Saint-Martin-des-Champs et une veuve nommée Aveline, au sujet d'une maison à Maubuisson, près Tour [Saint-Prix].

Sententia data de controversia de Tor et vineaa.

  • A Original jadis scellé, Arch. nat., S 1357, nº 20.
  • B Copie de 1209, Arch. nat., LL 1351, fol. 104, non collationnée.
  • C Copie du xve s., Arch. nat., LL 1352, fol. 108
  • D Copie du xvie s., Arch. nat., LL 1353, fol. 130.
  • a Recueil des chartes et documents de l’abbaye de Saint-Martin des Champs, monastère parisien, éd. Joseph Depoin, Ligugé, 1913-1921.
D'après a.

F[ulco] abbas Sancti Germani Parisiensis et M.201 decanus Meldensis, notum facimus quod cum quedam controversia in presentia nostra, auctoritate Apostolica, versaretur, inter monachos Sti Martini de Campis et Avelinam viduam, super quadam domo de Malobussone73 et terra et vineis quas ipsa in elemosinam sibi a quadam amita sua, Maria nomine et Roberto, marito ejus, donatas aiebat, nos utriusque partis testes et eorum attestationes diligenter examinantes, consilio prudentium virorum et legis peritorum Stephani abbatis Sancte Genovefe et Petri cantoris Parisiensis202 qui interfuerunt, servato judiciario ordine, monachos Sanctib Martini ab impetitione hujus mulieris, auctoritate Apostolica, absolvimus, perpetuum eidem mulieri super hujusmodi questione silentium imponentes. Domum vero predictam cum terra et vineis ecclesiec Sancti Martini que triginta annis sine interruptione se tenuisse testibus ydoneis comprobavit, firmavimus et presentem paginam sigillorum nostrorum impressione communivimusd.


a Titre en B.
201 Cette initiale peut être celle de Michel Ier de Corbeil (1169-1185) ou de Mathieu de Lisy (1187-1202) qui se succédèrent comme doyens de Meaux (Gallia, VIII, 1665). - Aubert devint chambrier après Jozon, postérieurement à 1186 (Cf. nos488 et 524).
73 Maubuisson, éc. Saint-Prix, ca. Montmorency, ar. Pontoise.
202 Etienne Ier, abbé de Sainte-Geneviève en 1176, fut fait évêque de Tournai en 1191. - Pierre fut chantre de l'église de Paris de 1185 à 1196 ; il était remplacé par Robert de Villeroy en 1198 : son obit figure au 25 septembre dans les Nécrologes de St-Martin-des-Champs et de Notre-Dame (Molinier, Obituaires de la prov. de Sens, I, 183, 456) ; d'après le Livre des anniversaires, du xive siècle, sa commémoration fut transférée au 6 octobre par le Chapitre. On lit dans l'ancien nécrologe de la cathédrale : « De domo Sancte Marie, obiit Magister Petrus, precentor et diaconus, qui dedit nobis xl libras ad emendos redditus qui sunt apud Vitriacum ». La terre de Vitry-sur-Seine fut achetée de ses deniers joints à ceux légués par Henri de Sully, archevêque de Bourges, mort en 1200, frère de l'évêque Eudes de Paris (Ibid., p. 177). Pierre, qui pouvait être leur allié, est mort probablement le 25 septembre 1197.
b sunt Martini B.
c que Martini B.
d communimus B.