Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d’Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, Société historique du Vexin, 1900-1901, 210 pages.
Établissement : Saint-Leu d’Esserent (Oise, cant. Montataire; ancien diocèse de Beauvais). – Prieuré clunisen..
Carte de situation (Atlas de Cassini)
Cartulaire factice, dans l’ordre chronologique, augmenté d’actes issus d’autres fonds.
Total des actes édités ou mentionnés: 223 (5 du XIe siècle, 91 du XIIe siècle, 79 du XIIIe siècle, 37 du XIVe siècle, 8 du XVe siècle, 3 du XVIe siècle).
L’établissement
Historique
Le prieuré de Saint-Leu d’Esserent est un ancien prieuré clunisien situé sur les bords de l’Oise, à une dizaine de kilomètres de Senlis. Ce fut l’un des plus gros prieurés de Cluny.
En 1081, le comte Hugues de Dammartin donne à l’évêque de Beauvais Guy les biens qu’il possède à Esserent dont la chapelle Saint-Nicolas qu’il avait fait édifiée ; l’évêque remet alors ces biens à Cluny qui y fonde un prieuré. Cette chapelle devint ainsi l’abbatiale d’un prieuré dépendant de Cluny, sous le vocable de Saint-Leu (variante de saint Loup, évêque de Sens). L’original de la charte de fondation du prieuré est encore conservé aux Archives départementales de l’Oise (H 2431). Les donateurs n’avaient pas de rapport privilégiés avec Cluny, cette donation entre plutôt dans une stratégie territoriale et familiale locale. En effet, le prieuré est implanté aux frontières du domaine royal, importante zone de conflits entre des seigneurs d’Ile-de-France qui tentent chacun de tenir sous leur coupe les établissements ecclésiastiques pour s’assurer le contrôle d’un territoire. D’ailleurs, l’implantation clunisienne antérieure est très faible dans la région : Saint-Arnoul de Crépy-en-Valois est la seule fondation clunisienne d’importance, l’influence clunisienne ne peut donc justifier à elle seule la fondation de ce prieuré.
À l’époque, l’église du prieuré n’est qu’un petit édifice construit par le comte de Dammartin sur un alleu pour affirmer son pouvoir sur le territoire d’Hescerent (ancienne forme du toponyme). Lors de la donation, les moines avaient donc été contraints de s’installer à proximité de cette église, c’est-à-dire dans l’enclos comtal qui la jouxtait avec pour conséquence une subordination étroite à la famille des Dammartin. Cette dernière fit d’ailleurs du prieuré sa nécropole familiale.
Jusqu’au milieu du XIIe siècle, le prieuré accroît son patrimoine foncier local de manière importante grâce aux Dammartin, puis dans la seconde moitié du XIIe siècle grâce aux comtes de Clermont, qui succèdent aux Dammartin comme famille dominante dans la région. Après avoir assis leur patrimoine foncier, les moines clunisiens se lancent dans une grande opération d’extension de leurs bâtiments. Dès 1140 en effet, un projet d’agrandissement voit le jour avec la construction d’un massif occidental sur l’abbatiale romane. Le nouveau chœur est réalisé entre 1160 et 1170 et la nouvelle nef entre 1190 et 1210, grâce aux dons qui affluent.
Du point de vue spirituel, le prieuré semble avoir eu une relative importance. Il fut notamment un point d’appui incontestable pour les évêques de Beauvais dans la mise en place tardive de la réforme grégorienne. Le succès du prieuré se traduit par un certain nombre de conversions monastiques dont on garde des traces dans le cartulaire. Il semble également que Saint-Leu ait été un lieu de pèlerinage assez fréquenté au XIIe siècle.
À son apogée à la fin du XIIIe siècle, le prieuré compte jusqu’à trente-quatre moines clunisiens et une centaine de frères convers, mais il est mis à sac plusieurs fois pendant la Guerre de Cent Ans (1359 et 1436) et son patrimoine foncier ne s’étend plus.
En 1536, le prieuré passe sous le régime de la commende. Le prieuré se dégrade alors lentement jusqu’aux réparations du XVIIe siècle. Il n’y a alors plus que huit moines. De nouveau au XVIIIe siècle, la situation du prieuré se dégrade. L’église prieurale nous est malgré tout parvenue intacte. Elle fut classée aux Monuments Historiques en 1840 ainsi que l’ensemble des vestiges su prieuré en 1862. Des restaurations furent entreprises par des élèves de Viollet-le-Duc.
Localisation du patrimoine
Historique de l’extension foncière
Dans les deux à trois décennies qui suivent la donation, les possessions du prieuré se développent d’abord autour de deux pôles : à Hescerent même et autour du fief d’Hescerent (Boissy, Montataire, Cramoisy), et sur les terres des Dammartin (Ermenouville, Bulles) c’est-à-dire à 20 ou 30 km du prieuré.
Puis, jusque vers 1150, l’accroissement du patrimoine foncier continue de manière importante autour d’Hescerent (Précy, Villers-sous-Saint-Leu, Trossy aujourd’hui Saint-Maximin, Gouvieux), dans un rayon de 5 km tout au plus ainsi que sur les terres des Dammartin (Eve, Orcheu). L’arrivée des Clermont comme grande famille seigneuriale de la région et comme bienfaitrice du prieuré donne une nouvelle dimension à l’assise foncière des moines. En effet, grâce aux donations des Clermont, le prieuré renforce considérablement sa position dans le Beauvaisis dans un rayon de 20km. Les donations de cette famille s’articulent autour de trois pôles : Hescerent, Clermont (Cauvigny, Cauffry, Avrigny, La Rue Saint Pierre) et Thorigny-sur-Marne.
La fin de l’expansion du prieuré se situe au XIIIe siècle.
Le prieuré possède donc une solide assise foncière localement ; en revanche il dispose de peu de possessions lointaines (dépassant les 30 km).
Localisation du patrimoine
Voici un état des possessions, recensées à partir du cartulaire, c’est-à-dire pour la période du XIe au XVIe siècle. Sont signalées, après la localisation, les dates de donation ou d’acquisition mentionnées par le cartulaire quand les chartes les donnent. De même, on a précisé, dans la mesure du possible, s’il s’agissait de dîmes. Cet état des possessions illustre les propos précédents sur l’histoire de l’expansion foncière du prieuré.
Comme on l’a vu, la majorité des possessions se situe dans une zone proche du prieuré (dans un rayon d’une vingtaine de kilomètres environ), correspondant au département de l’Oise actuelle, et plus particulièrement aux arrondissements actuels de Senlis et de Clermont, c’est-à-dire la partie centrale du département avec une modeste extension vers le sud-est. Le reste des possessions (en réalité assez peu nombreuses) est largement dispersé sur les arrondissements de Compiègne au nord-est et de Beauvais à l’ouest.
Département de l’Oise
Arrondissement de Senlis
Barbery, Oise, arr. Senlis, cant. Senlis (dîme)
Blaincourt, Oise, arr. Senlis, cant. Montataire (censives et dîme)
Chaalis, Oise, arr. Senlis, cant. Nanteuil-le-Haudoin, comm. Fontaine-Chaâlis (dîme)
Chantilly, Oise, arr. Senlis, ch.-l .cant.
Cramoisy, Oise, arr. Senlis, cant. Montataire (s.d. ; 1153)
Creil, Oise, arr. Senlis, ch.-l. cant.
Ermenonville, Oise, arr. Senlis, cant. Nanteuil-le-Haudoin
Esserent, Oise, arr. Senlis, cant. Montataire (donation initiale par le comte de Dammartin ; 1107 ; 1136 ; 1138 ; 1153 ; 1230)
Eve, Oise, arr. Senlis, cant. Nanteuil (1117)
Forêt de Chantilly (Bois de la Sagatte)
Forêt de Halatte, Oise, arr. Senlis, cant. Senlis, com. Senlis (Bois Josbert, 1234 ; bois, 1326)
Gouvieux, Oise, arr. Senlis, cant. Chantilly
Mesnil-Saint-Denis, Oise, arr. Senlis, cant. Neuilly-en-Thelle (dîme, 1236)
Montataire, dép. Oise, arr. Senlis, ch.-l. cant. (1107 ; 1157-1160 ; 1257/58)
Morancy, Oise, arr. Senlis, cant. Neuilly-en-Thelle (1258)
Précy, Oise, arr. Senlis, cant. Montataire
Saint-Leu, Oise, arr. Senlis, cant. Montataire (1251 ; 1263)
Saint-Maximin, Oise, arr. Senlis, cant. Chantilly (1538)
Thiverny, Oise, arr. Senlis, cant. Montataire
Trossy, actuellement Saint-Maximin, dép. Oise, arr. Senlis, cant. Chantilly (1119 au plus tard)
Villers-Saint-Paul, Oise, arr. Senlis, cant. Creil (1259)
Villers-sous-Saint-Leu, Oise, arr. Senlis, cant. Montataire
Arrondissement de Clermont
Ageux (Les), Oise, arr. Clermont, cant. Liancourt
Angy, Oise, arr. Clermont, cant. Mouy
Avrigny, Oise, arr. Clermont, cant. Clermont (dîme, 1144 ; dîme, 1247)
Brenouilles, Oise, arr. Clermont, cant. Liancourt (grosse dîme)
Bucamps, Oise, arr. Clermont, cant. Froissy
Bulles, Oise, arr. Clermont, cant. Clermont
Cauffry, Oise, arr. Clermont, cant. Liancourt (dîme et église, 1144)
Cinqueux, Oise, arr. Clermont, cant. Liancourt (censives et grosse dîme ; 1299)
Clermont, Oise, ch.-l. arr. (dîme 1237)
Ferrières, Oise, arr. Clermont, cant. Maignelay
Mérard, Oise, arr. Clermont, cant. Mouy, comm. Bury
Monceaux, Oise, arr. Clermont, cant. Liancourt
Rieux, Oise, arr. Clermont, cant. Liancourt
Rue-Saint-Pierre (la), Oise, arr. Clermont, cant. Clermont (c. 1136)
Sacy, Oise, arr. Clermont, cant. Liancourt
Saint-Aubin, Oise, arr. Clermont, cant. Clermont (1225 ; 1231 ; 1236)
Arrondissement de Compiègne
Breuil, Oise, arr. Compiègne, cant. Attichy, comm. Trosly-Breuil
Fresneel, Oise, arr. Compiègne, cant. D’Estrées-Saint-Denis, comm. Francières (c. 1200)
Arrondissement de Beauvais
Boissy, Oise, arr. Beauvais, cant. Marseille en Beauvaisis, comm. Roy-Boissy
Cauvigny, Oise, arr. Beauvais, cant. Noailles (1144)
Département de la Somme
Les possessions du prieuré dans ce département se concentrent toutes dans l’arrondissement de Montdidier, qui est limitrophe au sud avec le département de l’Oise, donc encore tout proche de la zone d’influence du prieuré.
Arrondissement de Montdidier
Ailly-sur-Noye, Somme, arr. Montdidier, ch.-l. cant. (dîme, 1193, 1202)
Andechy, Somme, arr. Montdidier, cant. Montdidier
Fignières, Somme, arr. Montdidier, cant. Montdidier
Moreuil, Somme, arr. Montdidier, ch.-l. cant.
Département de la Seine-et-Marne, du Val d’Oise et de l’Eure
L’extension maximale du prieuré est peu importante en témoignent les rares possessions situées dans des départements autres que l’Oise et la Somme, et assez faiblement distantes du prieuré (moins de 100 km).
Dammartin, Seine-et-Marne, arr. Meaux, ch.-l. cant. (1081 ; 1104 ; 1107 au plus tôt)
Orcheu, Seine et Marne, hameau disparu près de Dammartin (c. 1135 ; 1240)
Champagne, Val d’Oise, arr. Pontoise, cant. Beaumont-sur-Oise (le prieuré est propriétaire du village depuis au moins 1137, mais nouvelle donation en 1154)
Forêt de Carnelles, Val d’Oise, communes actuelles de Nointel, Asnières-sur-Oise, Saint-Martin-du-Tertre, Presles, Beaumont-sur-Oise et Noisy-sur-Oise
Noisy-sur-Oise, Val d’Oise, arr. Sarcelles, cant. Luzarches
Viarmes, Val d’Oise, arr. Sarcelles, cant. Luzarches
Gisors, Eure, arr. Les Andelys, ch.-l.cant. (1368)
Réseaux de bienfaiteurs
On trouve d’abord quelques grandes familles puissantes d’Ile-de-France qui sont de généreux donateurs sur plusieurs générations tels les Dammartin (20% des donations au XIIe siècle), fondateurs du prieuré et les Clermont (25% des donations à la même période). La transition entre les deux familles s’effectue aux alentours de 1120, le prieuré passant de la domination de l’une à l’autre, c’est aussi une garantie de protection pour lui au milieu des toutes les guerres intestines que se livrent les seigneurs d’Ile-de-France. Quelques autres familles illustres de la région font également partie des bienfaiteurs :
- Famille des comtes de Beaumont (Mathieu Ier fut chambrier de France, il épousa Emma, fille du puissant comte de Clermont)
- Famille de Mello. Certains de ses membres furent abbés de Saint-Martin de Pontoise, du Vézelay et doyens de Beauvais. La seigneurie de Mello est l’une des plus anciennes du Beauvaisis, elle appartint à la famille de Mello, célèbre famille chevaleresque qui l’érigea en châtellenie en 1280.
- Famille de la Tournelle, seigneurs de Montataire (arbre généalogique p. 103), successeurs des comtes de Clermont pour cette seigneurie. Raoul de la Tournelle s’illustra aux côtés de Philippe-Auguste au siège de Saint-Jean d’Acre et à la bataille de Bouvines.
Parmi les autres bienfaiteurs, la plupart sont des nobles locaux, petits seigneurs ou chevaliers, souvent vassaux des familles citées précédemment, tels les Breuil et les Bulles, vassaux des Dammartin. Ces châtelains représentent 34% des donations au XIIᵉ siècle d’après le cartulaire. On attribue à la seule famille des Breuil ou à leurs proches 14% de ces donations. Plus on descend dans l’échelle sociale, plus la masse de ces donateurs devient difficile à déterminer car la plupart des petits nobles et chevaliers mentionnés par le cartulaire sont difficilement identifiables. Toutefois, on mentionne parfois pour ces petits seigneurs une fonction curiale ou une alliance prestigieuse, en voici quelques exemples :
- Simon de Béthisy et Aveline d’Avrigny (le puissant châtelain de Béthisy fut plège pour le comte de Dammartin auprès du roi d’Angleterre, il est allié avec les Avrigny)
- Simon comte de Ponthieu et Montreuil-sur-Mer, a épousé Marie, fille de Guillaume comte de Ponthieu et d’Alix de France
- Hilbert, fils de Nivelon de Beauvais le frère de Raoul, sénéchal de Philippe Ier
- Hugues II, seigneur de Gournay, marié à Béatrix sœur de Raoul de Vermandois
- Eudes d’Angivilliers marié à Béatrice, fille du comte de Clermont
- Gérard de Gerberoy, marié à Marguerite, fille du comte de Clermont
- Ansel Ier de l’Isle, seigneur de l’Isle Adam, échanson, fondateur de l’abbaye du Val (Val d’Oise)
- Jean de Villers Saint Paul, bailli de Clermont
La famille royale elle-même n’est pas absente de ces donations. Philippe de France, dit « Hurepel », comte de Clermont, fils naturel de Philippe-Auguste et d’Agnès de Méranie, marié à Mahaut de Boulogne, octroie une rente au prieuré tandis que sa fille, Jeanne, fait des donations de biens. Charles le Bel lui-même octroie aux moines le droit de prélever du bois dans la forêt de Halatte.
Quelques clercs ou grands prélats s’illustrent également par leur libéralité :
- Eudes II, évêque de Beauvais (1144-1148)
- Guillaume de Montdidier (chanoine de Roye)
- Guérin de Châtillon, évêque d’Amiens (1127-1134)
- Richer, clerc du comte de Boulogne
- Jacques de Vitry, clerc de la comtesse Mathilde de Boulogne
- Georges d’Amboise, archevêque de Rouen, prieur commendataire (1538)
Enfin très minoritaires, on voit apparaître au XIIIe siècle, parmi les donateurs, quelques bourgeois : Evrard de la Tour, bourgeois de Clermont et Perenelle, veuve de Jacques Ferecoq, bourgeois de Beaumont.
Ces catégories ne donnent qu’un aperçu de ce que pouvait être le réseau des donateurs car le cartulaire est peut-être lacunaire. En revanche, il permet d’apprécier les liens et alliances entre toutes les grandes familles locales bienfaitrices du prieuré et laisse apparaître un cercle restreint de bienfaiteurs gravitant autour Saint-Leu d’Esserent voire autour d’autres établissements religieux de la région.
Orientation archivistique
Le « cartulaire » constitué par l’abbé Müller présente une originalité certaine puisqu’il ne s’appuie pas sur l’existence d’un cartulaire originel (qui a été perdu : Stein no 3467), mais sur le regroupement des chartes du prieuré de Saint-Leu d’Esserent (Arch. dép. Oise, H 2429-2570) et de copies du XVIIIe siècle (essentiellement BnF, coll. Baluze). C’est donc l’éditeur qui a composé ce cartulaire, comme il le dit lui-même dans sa préface. Voici les fonds et sources utilisées par l’abbé Müller pour regrouper toutes les chartes non originales, c’est-à-dire les copies :
- L’essentiel des copies est tiré de la collection Baluze conservée à la BnF (vol.46, p. 3-112). Cette collection comprend des originaux, des copies et des extraits de cartulaires.
- la collection Moreau, à la BnF
- la collection du chanoine Afforty à la bibliothèque municipale de Senlis (ou dans la Gallia Christiana)
- Louvet (Pierre), Histoire et antiquitez du pays de Beauvais, 1635
Pour le reste des copies qui ne sont pas répertoriées dans les collections précédentes :
- Inventaire Vatin du chartrier (9 copies, Arch dép. Oise, H 2429-2930)
- Archives du château de Chantilly (5 copies)
- Archives nationales (2 copies dans la série K, 1 copie dans la série KK)
- Archives de la Seine-Maritime (1 copie)
- Bibliothèque municipale de Rouen (1 copie, m.Y 13)
- Marrier (Martin), Bibliotheca cluniacensis (1 copie)
- Cartulaire de Saint-Martin de Pontoise (charte 130)
- Cartulaire de l’abbaye Notre-Dame d’Ourscamp
- Cartulaire de l’abbaye du Val
- Cartulaire de Saint-Corneille de Compiègne (1 copie)
- Recueil de Langlois (1 copie)
- Registres de l’église de Senlis (1 copie)
- Terrier de Mello (1 copie)
Orientation bibliographique
Parmi les plus récentes études :
Antes (Serge), « Le culte de sainte-Opportune à Saint-Leu d’Esserent », dans Bulletin trimestriel de la société des antiquaires de Picardie, 1990, p. 473-484.
Benoit (Caroline), Les hommes en présence à Saint-Leu d’Esserent au XIIe siècle ; analyse du cartulaire d’un prieuré clunisien, Mémoire de maîtrise, univ. Picardie, Amiens, inédit, 1998.
Bernard (Jean-Louis), « Le prieuré de Saint-Leu d’Esserent (Oise), une réinterprétation du site après les fouilles de 1998 », dans Revue archéologique de Picardie , t. 3, 2000, no 34, p. 157-174.
Bideault (Maryse) et Lauthier (Claudine), Ile de France gothique, t. I, Les églises de la vallée de l’Oise et du Beauvaisis, Paris, 1998, p. 318-331.
Poupeau (Gautier), Le prieuré de Saint-Leu d’Esserent et la société au XIIe siècle, mémoire de maîtrise, univ. Paris I, 2002, en ligne (http://www.lespetitescases.net/).
Thery (Catherine), « Saint-Leu d’Esserent et l’aristocratie de la fin du XIe siècle à la fin du XIIIe siècle », dans Comptes rendus et mémoires de la société d’histoire et d’archéologie de Senlis, 1977-1978, p. 11-30.
L’édition
L’éditeur
L’abbé Eugène Müller (1834-1918) est un polygraphe : bibliothécaire à l’Arsenal, ami de Léopold Delisle, il a une véritable production érudite sur le plan local, en Picardie. Il a fait également d’autres recherches, sur la machine à vapeur, sur le télégraphe, ainsi que de très nombreux livres d’histoire pour enfants, et de petits récits historiques de vulgarisation : on n’a tenu ompte dans cette bibliographie que de ce qui y était susceptible de concerner Saint-Leu d’Esserent, dans la mesure où les autres travaux de l’abbé Müller ne présentaient aucun intérêt dans notre domaine.
Muller (Eugène), Chanoine Eugène Müller. Les étapes de ma vie, 1834-1910, Le Mans, impr. De Monnoyer, 1910, in-16, 90p.
Muller (Eugène), « Analyse du cartulaire, des statuts, etc. de Notre-Dame de Senlis (1041-1395) », Senlis, impr. E. Dufresne, in-8o, 230 p., extrait de Bulletin archéologique de Senlis.
Muller (Eugène), « Les dernières paroles de M. Léopold Delisle recueillies par le chanoine E. Müller le 22 juillet 1910 », Chartres, impr. de Durand, in-8o, 8p, extrait du Bulletin du bibliophile.
Muller (Eugène), « Vingt-neuf chartes originales concernant l’abbaye de Chaalis (1155-1299) », Senlis, impr. E. Dufresne, 1892, 29 p in-8o, extrait de Bulletin du comité archéologique de Senlis.
Muller (Eugène), Nicolas Sanguin, évêque de Senlis, fondateur du monastère de la présentation de Notre-Dame, extrait des chroniques dudit monastère et annotations, Beauvais, impr. D. Père, 1886, in-8o, 63p.
Conception et contenu de l’ouvrage
Comme on l’a vu, l’éditeur a composé un cartulaire factice, dans l’ordre chronologique, sur la base des actes (originaux et copies) du chartrier, augmenté de quelques pièces concernant le prieuré et tirées d’autres fonds. Le recueil ne comporte en outre aucun document nécrologique. Il comprend en revanche en addenda une édition d’un in-folio papier du XVIIIᵉ siècle de la bibliothèque du prieuré Les offices du prieuré de Saint-Leu qui relève plutôt du livre liturgique.
Le recueil se compose de 223 chartes éditées, numérotées de 1 à 198 (certaines comporte des bis et ter), dont 96 sont éditées à partir des originaux et 127 de copies.
Les chartes sont pour l’essentiel des donations, des acquisitions, des privilèges accordés, des confirmations de privilèges ou des transactions diverses. On y trouve également quelques testaments ou anniversaires et quelques procès et sentences judiciaires.
L’abbé Müller a classé les actes par ordre chronologique, ce qui nous a permis d’en dresser un tableau statistique, du premier acte de 1081 au dernier acte de 1538 (sous réserve que les hypothèses de datation émises par l’abbé Müller pour certaines chartes soient fiables) :
XIe siècle | 5 |
---|---|
1081-1090 | 2 |
1091-1100 | 3 |
XIIe siècle | 91 |
Première moitié XIIe siècle | 59 |
1101-1110 | 13 |
1111-1120 | 6 |
1121-1130 | 7 |
1131-1140 | 12 |
1141-1150 | 21 |
Seconde moitié XIIe siècle | 32 |
1151-1160 | 15 |
1161-1170 | 1 |
1171-1180 | 6 |
1181-1190 | 3 |
1191-1200 | 7 |
XIIIe siècle | 79 |
Première moitié XIIIe siècle | 47 |
1201-1210 | 14 |
1211-1220 | 3 |
1221-1230 | 5 |
1231-1240 | 15 |
1241-1250 | 10 |
Seconde moitié XIIIe siècle | 32 |
1251-1260 | 11 |
1261-1270 | 13 |
1271-1280 | 2 |
1281-1290 | 2 |
1291-1300 | 4 |
XIVe siècle | 37 |
Première moitié XIVe siècle | 22 |
1301-1310 | 3 |
1311-1320 | 4 |
1321-1330 | 5 |
1331-1340 | 5 |
1341-1350 | 5 |
Seconde moitié XIVe siècle | 15 |
1351-1360 | 4 |
1361-1370 | 5 |
1371-1380 | 3 |
1381-1390 | 1 |
1391-1400 | 2 |
XVe siècle | 8 |
Première moitié XVe siècle | 2 |
1401-1410 | 1 |
1431-1440 | 1 |
Seconde moitié XVe siècle | 6 |
1451-1460 | 1 |
1481-190 | 1 |
1491-1500 | 4 |
XVIe siècle | 3 |
1521-1530 | 1 |
1531-1540 | 2 |
Ce tableau permet de remarquer une production décroissante des actes avec le temps, il ne faudrait cependant pas en conclure directement qu’il s’agit d’une baisse d’activité et de rayonnement du prieuré, il peut aussi tout simplement s’agir d’une perte des documents. Cependant, on ne peut s’empêcher de mettre en relation la forte production des XIIe et XIIIe siècles avec l’apogée économique du prieuré à cette époque, d’autant qu’après le XIIIe siècle l’expansion foncière du prieuré est quasi nulle.
Pour aider le lecteur, l’abbé Müller a ajouté en fin d’ouvrage, après la partie édition une table chronologique des prieurs (p. 174), une table chronologique des chartes et bulles (p. 178) et un index des noms de lieu et de personne (p. 189).
Qualité de l’édition
L’abbé Müller, dans sa préface, n’est pas très clair sur la manière dont il a constitué le recueil.
Les dates proposées par l’éditeur quand la charte n’en comporte pas sont justifiées en bas de page par l’examen des personnages présents, mais la justification de certaines datations reste parfois peu claire.
La tradition des actes est en outre presque systématiquement absente, on trouve simplement quelques mentions d’originaux ou de copies à la fin d’une édition. O n relève aussi un certain nombre de coquilles dans le texte.
Le travail d’érudition n’en reste pas moins appréciable. Les arbres généalogiques des grandes familles liées à l’abbaye dans les notes de bas de page et dans l’index des noms propres sont d’un grand secours. De même, les notes de bas de pages sont dans l’ensemble d’une très grande qualité même s’il faut parfois se méfier de certaines localisations.
Esserent
Cartulaire
Carta fundationis supradicti Prioratus ab Hugone comite de Domno Martino1.
Fondation du Prieuré de S. Leu d'Esserent
Hugues, comte de Dammartin, méditant les avantages infinis de l'aumône, rend dans la main de Gui, évêque de Beauvais, l'église d'Esserent à la condition qu'il en fera don à l'Ordre de Cluny. Ensuite il abandonne tout ce qu'il possède à Esserent, et en particulier, les fiefs de Gui de la Roche et de Roger de Nanteuil. En outre, il exempte de tous droits les donations ou ventes que « ses hommes ou chevaliers voudraient faire au prieuré ».
Ont approuvé ces libéralités : Le Roi Philippe et Hugues de Crépy, frère du roi et sa femme Adèle. Ont consenti : Roaide, femme d'Hugues, et leurs enfants, Pierre, Basilie, Adélaïde et Eustachie... Témoins, du côté du Roi : Adam, son sénéchal ; Hervé, échanson ; Gervais, connétable. Témoins, du côté d'Hugues de Crépy : Pierre, fils de Thibaut ; Adam et Lambert, ses frères ; ... Dreux, sénéchal. Témoins, du côté d'Hugues de Dammartin :... Dreux, son sénéchal, etc.
- A Original. Arch. dép. Oise, H2431 (38 x 35 cm, belle écriture. Elle était scellée, dit le notaire Vatin, dans son Inventaire de 1783-1784 (Arch. de l'Oise. H. 2429), « d'un grand sceau de cire rouge »).617
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Dum unusquisque in presenti seculo2 labenti et erumnoso vivit, cogitare debet qualiter in futuro eternaliter sine penuria et egestate cum XPO vivere possit. Quod ego, comes Hugo de Domnomartino3, mente pertractans et propter innumerabilia peccata mea justum judicem Dominum vehementer expavescens, de bonis michi a Domino collatis elemosinas statui que pro peccatis meis sine intermissione orarent et, juxta scripture autoritatem, omnino ea extinguerent. Qua propter tam instantibus quam futuris et maxime heredibus et successoribus meis notum fieri volo quod Ecclesiam de Hescerent4, et altare, et atrium et decimam in manu Vuidonis, Belvacensis episcopi5, de quo hec omnia tenebam, tali pacto reddidi, quatinus ecclesie Cluniacensi6 donaret et ad serviendum Domino monachos Cluniacenses qui hec haberent in ea statueret.
Postea vero cupiens ut monachi in prefata Ecclesia Deo servientes multo magis amplificarentur, donavi ecclesie Cluniacensi et eis quicquid habebam in villa de Hescerent, terras scilicet arabiles et silvas ; prata et vineas, servos et ancillas, hospites7 et justiciam, et omnes consuetudines, amnem quoque subtercurrentem cum transitu, feodum quoque Vuidonis de Rupe8, et feodum Rogerii de Nantolio9.
Concessi etiam ut, si aliquis de hominibus vel militibus meis vellet aliquando de feodo suo Ecclesie beati Lupi aliquid donare vel vendere, omnino id sibi liceret facere absque ulla requisitione alterius concessionis, vel dono pecunie, quam ego vel aliquis successorum meorum exigeret.
Hec dona feci, annuente Philippo rege et Hugone, Regis fratre, de Crispeio10, et ejus uxore Adela11. Uxor vero mea Roaidis12 concessit, et filius meus Petrus et filie mee Basilia, Adalaidis, Eustachia13 presentes fuerunt et prefatum donum laudaverunt et confirmaverunt. Philippus Rex laudavit et confirmando subscripsit, anno regni sui XXo.
Testes ex parte Regis fuerunt : Adam dapifer ejus14. Herveuspincerna15. Gervasius stabularius16. Hugo de Crispeo et Adela uxor ejus subscripserunt.
Et hi ex parte eorum testes fuerunt : Petrus filius Tetbaldi. Adam frater ejus. Lambertus frater ejus17. Gualcherius. Tetbaldus. Drogo dapifer.
Ex parte mea et uxoris mee et Petri filii mei et filiarum mearum supradictarum, hi testes fuerunt : Robertus filius Anseis. Valterius filius Martini18. Ilgerius19 et Drogo dapifer meus.
Confirmation des donations de Hugues de Dammartin par Gui, évêque de Beauvais.
De ces donations », dit Louvet, « Hugues, comte de Dammartin, en obtint la confirmation de Guy, Evesque de Beauvais, conceüe en ces termes : Vuido, Dei gracia ».
Gui, considérant que « Dieu daigne soutenir ses fidèles, durant les misères de leur pèlerinage... même par des biens corporels », notifie, confirme et protège par des menaces d'excommunication, la fondation du prieuré. Ont approuvé : Roaide, Pierre, etc.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2432.
- B Louvet, Histoire et antiquitez du pays de Beauvais, tome I, p. 644 (1635).
- C Bibl. mun. de Senlis: Afforty, tome XIII, 464.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Vuido5, Dei gratiaS.Belvacensis Ecclesie Episcopus, omnibus S. Matris Ecclesie filiis tam futuris quam presentibus, post laboriosam seculi hujus peregrinationem, quietam in celestibus conversationem.
Quia omnipotens Deus fideles suos inter peregrinationis erumnas ad vite patriam festinantes non solum spiritualibus, [sed] et corporalibus bonis, ne in via deficiant, dignatur sustentare, ideo ad cunctorum notitiam fidelium volumus pervenire qualiter villa que dicitur Esserens, cum ecclesia et altari, de manu Hugonis, comitis de Domno Martino3, exierit et ad dominium monachorum Cluniacensium pervenerit, et quod Dei pietas nostris temporibus per manum nostram dignata est confirmare, Hugo, Comes de Domno Martino, prefatam ecclesiam cum altari quam tenebat, quia in nostro Episcopatu sita erat, nobis reddidit ; quam postea cum altari similiter beato Petro Cluniacensi et ejusdem monachis fratribus nostris donavimus et coram conventu nostrorum deinceps habendam concessimus.
Postea vero comes idem Hugo divino instinctu prefatam villam et omnia ad eam pertinentia, terras scilicet arabiles et sylvas, prata et vineas, servos et ancillas, amnem quoque subtercurrentem cum transitu, predicte Cluniacensi ecclesie donavit, exceptis quorumdam beneficiis militum, que deinceps possidenda concessit, annuente Philippo Rege et Hugone, Regis fratre, de Crespeio10, et ejus uxore, Adela11.
Si quis vero militum prefate ville beneficia tenentium B. Petro suum beneficium aliquando vellet dare, omnino sibi facere liceret, absque ulla requisitione pecunie, quam idem Comes Hugo vel aliquis successorum ejus exigeret.
Ut igitur hec inconvulsa permaneant, cum nostris abbatibus, et ecclesiasticorum nostre ecclesie venerabili conventu, necnon primis totius nostri episcopatus20, sicut sunt prescripta, confirmamus. Ex parte etiam Dei omnipotentis, beatorum quoque Apostolorum Petri et Pauli, et authoritate nostra, omnes qui contra venire vel contradicere presument, excommunicavimus.
Rohardis vero, uxor Hugonis comitis de Domno Martino, et filius ejus Petrus et filie ejus Basilia, Adela et Eustachia13, presentes fuerunt et prefatum donum laudaverunt. Philippus Rex laudavit et confirmando subscripsit.
Actum tempore Hugonis21, Cluniacensis
abbatis,
Carta Ricardi et Guidonis de Rupe de quadam terra apud Hescerentum tradita ab Hugone, comite de Domno Martino.
Notice des contestations qui survinrent au sujet du fief de Gui de la Roche.
Ce fief qu'Hugues de Dammartin avait donné dix ans auparavant au prieuré, en présence d'Hugues, abbé de Cluny, Richard, frère de Gui de la Roche, prétendait le tenir en fief et chargea un certain chevalier, neveu de Gislebert de Mello, « surnommé Compains » de formuler en son lieu et place ses réclamations. Réplique des religieux « qui iront en justice » à la cour du comte. Menaces de pillage et d'incendie. Finalement transaction : Richard recevra sept livres, Gui, cent sous et Gui son fils, vingt-cinq sous.
Témoins, du côté des Seigneurs : Guillaume Bigot (Bigut), Guérimbaud de Follainville, Raoul de Saint Cyr.
Du côté des moines : Baudouin (de Manainevilla), Guillaume (de Buschele), Hilduin de Jouy le Comte (de Johe), Joscelin et Foulques.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2432.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 48.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Cum antecessores nostri terrarum venditiones seu rerum suarum commutationes, vel aliqua dona inter se faciebant, litteris confirmabant, ne ulla dissensio amplius inde oriretur, quatinus in Ecclesia Dei sub testimonio litterarum, pax et concordia semper inesset : unde nos vestigia eorum digne sequentes, notificamus omnibus quod Hugo, comes de Domno Martino3, dedit Cluniacensi Ecclesie in presentia Domni Hugonis abbatis21, quandam terram apud Escerentem, quam habuerunt monachi Deo servientes per decem annos absque calumpnia.
Transactis autem decem annis, intulit eis quidam miles calumpniam nepos Gisleberti de Marlo, qui vulgo vocabatur Compains22, ex parte Ricardi23, fratris Widonis de Rupe8, qui dicebat se in feudo tenere de predicto comite. Monachi vero, hanc calumpniam audientes, responderunt se ituros in judicium in curia illius predicti comitis de feudo cujus clamabant terram illam aut ibi ubi judicaretur eis iuste se esse ituros. Illud idem responsum supra nominato Ricardo habuerunt. Idque ambo hoc facere renuerunt sed potius minati sunt eis inferre vim et injuriam. Cum autem monachi has minas intellexerunt, timuerunt ne pauperes Christi angustiarentur, vel depredatio aut combustio iniuste facta esset. Dederunt Ricardo vii libras nummorum et Widoni centum solidos, filioque eius Widoni8, xxv solidos pro pace. Illi vero dederunt ius quod dicebant se habere in illa terra pro remedio animarum suarum Ecclesie Cluniacensi, et seniores receperunt eos in benefactis suis et in societate Ecclesie sue24 et Wido spopondit de illis qui absentes erant, videlicet de filio et filia, ut laudare faceret, quod et fecit.
Huius rei testes ex sua parte fuerunt : Willelmus Bigut. Warinbolt de Folanvilla25, Rodulfus de Sancto Cirio26. Ex nostra vero parte : Balduinus de Manantevilla27. Willelmus de Buschele28. Hildoinus de Johe29. Joscelinus et Fulco fratres30.
Bulle du Pape Pascal II (1099-1118), confirmant les possessions et privilèges de l'abbaye de Cluny.
Les désastres qu'avait amenés la commende au déclin de l'Empire Carlovingien et les services que rendait l'Ordre de Cluny, conseillaient cette sollicitude.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2432.618
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 91.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
C'est de 1101 au plus tard, puisque c'est en juillet de cette année, qu'Ermentrude, fille d'Hugues de Clermont, devint veuve d'Hugues d'Avranches, comte de Chester, qu'il faut dater certains privilèges et concessions dont il sera fait mémoire dans une notice de 1150 environ (LIX) : « Qu'il soit notifié que Hugues, comte de Chester, a accordé » etc.
« Hugues de Montataire », dit le notaire Vatin à la page 431 de son Inventaire, « Hugues de Montataire permet aux religieux de S. Leu d'envoyer paître leurs bestiaux dans les prairies de Montataire. Par la même charte, Hugues de Montataire et le Comte de Clermont exemptent les religieux de S. Leu de toutes coutumes dans leurs terres et de tous les péages ».
- B Arch. dép. Oise, H 2429-2930: inventaire Vatin, p. 431.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Emptio cuiusdam vinee apud Domnummartinum de consensu Petri comitis.
Le prieur Aimar achète, avec le consentement de Pierre, comte de Dammartin, une vigne située dans la terre d'Hugues, fils de Rohard, laquelle vigne est dite la Moruelle (?) à Roger, marchand de Dammartin, moyennant 15 sols de monnaie Meldoise.
Fait à Dammartin, témoins : Lambert, prévôt ; Baudouin le Coq ; Gautier de Mitry, de « Mintreio » ; Jean de Rouvres ; Eudes du Breuil ; Raoul, haubergier ; Robert Serpe, etc.
Du côté de Roger : Albert, son frère ; Adam, le Sueur etc. Hermentrude, fille de Roger, « qui ne put être présente à cette vente, parce qu'alors elle demeurait à Senlis, à la porte de la cité », approuva ce contrat, ce dont furent témoins : Oudart d'Acy, etc.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2534.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 91.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Omnibus sancte matris ecclesie filiis presentibus atque futuris sit notum atque manifestum quod monachi Cluniacenses apud Sanctum Lupum de Escerente commanentes, annuente Domino Petro comite de Domno Martino31, emerunt quandam vineam in terra Hugonis filii Rohardi sitam, que dicitur Moruello, a Rotgerio mercatore de Domno Martino, quindecim libris Meldensis monete, uxore ejusdem Rotgerii Tetgarde laudante et filio eius Lamberto, ac filiabus Adela et Wandelgarde. Hanc emptionem atque pactionem egit domnus Ademarus prior32 qui tunc precipiente domno Hugone21Cluniacensium abbate, curam atque providentiam ejusdem obedientie gerebat. Et ut hoc ratum et firmum ac per succedentia tempora stabile permaneret et inconvulsum ad memoriam posterorum, ut mos est, litteris est traditum.
Acta sunt hec apud Domnum Martinum
Hermentrudis vero filia ejus huic emptioni presens interesse non potuit, que tunc Silvanecti morabatur in porta ejusdem civitatis ; suadente patre, coram multis prefatam emptionem atque venditionem laudavit. Ingelranno fratre Gandri ; Odardo de Aceio43 ; Rotberto filio Alreie ; Bernoardo filio Seiranni ; Godefrido Foristario ; Odardo de Brolio.
Carta Hersendis qua unum hominem dedit apud Calferiacum.
Charte d'Hersende par laquelle « elle rend en toute liberté à Dieu et à S. Leu, Fromond, son homme [serf] de garde de Cauffry moyennant la prestation annuelle d'une chandelle d'un denier ».
Témoins :... Robert de Soustraine...
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 7.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Notum sit omnibus tam futuris quam presentibus quod Ego Hersendis hominem meum Frotmundum de Cauferei44 quem possidebam sicut meum hominem videlicet de custodia, annuentibus filiis meis, pro animabus antecessorum meorum et pro salute mea reddo in omni libertate Deo et Sco Lupo, per unam candelam denarii uno quoque anno reddendam in predicto loco et in predicta Ecclesia. Ad mortem ipse Frotmundus sancto Lupo quinque solidos reddet monete tunc temporis.
Huius rei testes sunt Vitalius, et Guerno, et Landricus, et Guillelmus frater ejusdem Frotmundi, et Galterius filius Gausleni, Hubertus de Assotrenis45, Adam sutor42.
De quibusdam pratis apud Ascerentum.
Raoul46, fils de Foulques, avait donné au prieuré, du consentement de Guillaume, son frère, les prés qu'il possédait joignant les prés d'Esserent, à la condition d'être reçu en la société des biens [spirituels] des religieux et ensépulturé chez eux..., donation dont furent garants : le seigneur Gilbert de Mello et Dreux, son fils..., et témoins, outre les mêmes, Philippe surnommé Compains.
Un certain Bourdin, qui avait épousé la sœur de Raoul, chercha querelle aux moines. D'où transaction dont furent témoins, du côté de Bourdin : Payen de Plainval, Ernoul de Montataire ; du côté des moines : Philippe Compains et Garnier, frères ; Foulques, maire... ; Raoul, fils de Foulques de Breuil... ; Aubert de Mézières.
De longues années après, nouvelle action introduite par Achard, frère cadet de Raoul. Le procureur du prieuré, Foucaud, donne pour la paix, 20 s. de monnaie Beauvaisine. C'était en 1106. Témoins : Gilbert de Mello et Dreux, son fils ; Raoul, fils de Foulques ; Raoul de Bury ; Foulques, maire d'Esserent ; et Godefroi, forestier.
Peu de temps après, les réclamations d'Havoise, fille de Bourdin, mariée à Ingelran, nécessitent encore un don de 17 sols, monnaie de Senlis. Témoins : Foulques, père d'Ingelran ; Renaud de Rieux...
- A Original. Arch. de l'Oise, H 2436.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 44.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Notificamus Ihu Xpi Domini nostri redemptis sanguine quod Rodulfus filius Fulcoii prata que habebat juxta prata de Escerens dedit Ecclesie sancti Lupi et monachis Deo ibi militantibus pro redemptione anime sue suorumque parentum, laudante Willelmo fratre suo ; monachi vero receperunt eum in societate beneficiorum Ecclesie, tali tamen tenore ut quando ad obitum veniret, pro hac eleemosina sepulture traderent, nil ab eo querentes nisi sponte sua aliquid dare voluerit. Insuper dederunt ei quatuor libras Belvacensis monete et unum equum triginta solidorum ejusdem monete. Qui promisit se esse garans erga omnes calupniatores Ecclesie : unde fuerunt fidei jussores Dominus Gislebertus de Marlo et filius ejus Drogo47. Testibus his : Gisleberto de Marlo et Drogone filio ejus et Philippo cognomento Compains.
Postea venit quidam Burdinus qui habuit sororem ejus et intulit calumpniam predictis monachis dicens quod prata illa data erant prius uxori sue in matrimonium de qua habebat unam filiam ; et ad hoc perventum est quod monachi dederunt ei viginti solidos Silvanectensis monete. Laudavit ipse et frater ejus. Hujus rei fuerunt testes ex sua parte : Paganus de Plana valle48, Ernoldus de Monte Tare49, Rotbertus Albus, Willelmus frater supradicti Rodulfi. Ex parte monachorum, fuerunt testes : Philippus, cognomento Compains et Garnerus frater ejus50, Fulco maior,Galo et Lambertus filii Ursonis, Rodulfus filius Fulconis de Brolio, Galterius filius Vulardi, et Fulco filius ejus, Albertus de Maceriis51, Arnulfus filius Rainardi.
Cum vero per multorum annorum curricula eadem prata quiete habuissent, Achardus junior frater eorum pravo inflammatus consilio, predam agens, nobis gravissimam intulit calumpniam. Sed hoc amici Ecclesie egre ferentes, vix eum in ratione ponentes, sedaverunt. Ille autem de malis que nobis intulerat, nimis penitens, fratrum ac parentum plurimis audientibus helemosinam laudavit ; nos vero, ut pacis amatores, ipsos eosdemque fratres perpetuo pacificos habere volentes, eis Belvacensis monete viginti solidos pro pace ac quiete dedimus. Peracta itaque concordia ac pro conservanda pace, peccunia data, cujusdam fratris nomine Fulcaldi nostre Domus procuratoris52 manibus, Rodulfus, Guillelmus et Achardus dextras dederunt ac in sua fide qua in Christo vivunt, promiserunt non se ulterius ecclesie nostre ullum inferre contrarium ; sed et si diaboli deinceps aliquis malitia inflammatus contra hec dona venire temptaverit, ipsi in omnibus potentibus curiis quas monachorum ductu adire auderent, illum victum et elinguem reddere, ferendo erga omnes calumpniatores justo judicio tuitionem atque garandiam spoponderunt.
Istis testimonium ferentibus : Gisleberto de Marlo et filio ejus Drogone ; Radulfo filio Fulconis et
Radulfo de Bureio53.
Fulco major de
Escerente et Godefridus foristarius.
Acta sunt hec
Tempore vero aliquanto elapso, filia Burdini supra scripti Helwidis nomine cum viro suo Ingelranno, calumpniam super his monachis intulit. Monachi autem concordiam diligentes ut super his ultra querimoniam nullam haberent, dederunt ei decem solidos Silvanectensis monete, et ipsa donum super altare posuit, concedente hoc ipsum marito ipsius. Hujus rei ex parte illorum testes sunt : Fulco pater predicti Ingelranni et Rainoldus de villa quæ dicitur Ruus54. Ex parte vero monachorum : Oddo prepositus illorum, Lambertus filius Ursonis, Herbertus, Rainoardus, Arnulfus55 et Fulco cognomento Porcus.
Guerpitio Domni Abbatis Viziliacensis de Silva sancti Michaelis in favorem monachorum Sancti Lupi.
L'abbé de Vézelay, Artaud, venant à Esserent, renonce en faveur de S. Leu à la possession discutée de la chapelle S. Michel et de la partie de la forêt qui l'enclot. Ce fut fait en présence d'Ives, prieur de Cluny, de Renaud, prieur de Mello, pour être ensuite confirmé à Vézelay. Présents : Thibaud, abbé de Pontoise, Raoul, son moine et Aimar.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2438.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 57.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Notum sit omnibus presentibus et futuris quod monachi Viziliacenses calumpniam inferebant monachis Cluniacensibus manentibus apud Escerentem, dicentes quatinus partem quandam census illius ville quem tenebant et unum clausum vinearum quem possidebant et capellam Sti Michaelis56 in silva et partem illius silve circa capellam dederat Hugo Comes de Domno Martino Ecclesie Viziliacensi priusquam Cluniacensi dedisset. Sed postquam domnus Abbas Artaldus57 gratia Dei adeptus est tantam dignitatem regendi Ecclesiam illam, audivit esse discordiam inter fratres, quam cicius potuit placavit. Venit enim apud predictam villam pro concordia pacis et amore predicti comitis vuirpivit omnem calumniam illam, quam intulerant illis, cum consilio monachorum suorum in presencia domni Yvonis58 prioris Cluniacensis. Monachi vero Viziliacenses cum eo hii aderant : Rainaldus prior de Marlo59, Lanscelinus et Ingelbertus annuentes atque laudantes. Et sicut apud Escerentem devote definivit, ita in capitulo Viziliacensi coram cunctis fratribus voluntate et consilio eorum litteris et sigillo Ste Marie devocius corroboravit atque munivit, presente Abbate Pontesiensi Tetbaldo60, et Radulfo eius monaco atque Ademaro32.
Donum Dni Alberici de Marloto.
Donation par Aubri, surnommé Payen de Mello, et Adélaïde, sa femme, de la moûte d'Esserent, à condition d'en jouir toutefois leur vie durant.
Témoins du côté d'Aubri : Gaubert, curé de Boran qui le confessa et lui donna l'habit monastique ; et Eudes, son chevalier ; du côté des moines : Guillaume, doyen ; Lambert, prévôt ; et Aubert, leur serviteur.
Pierre, comte de Dammartin, approuve ces dispositions.
Témoins du côté du Comte : Gautier, fils de Pierre d'Aulnay ; et Gui, fils de Garnier de Ramerupt ; du côté des moines : Pierre, fils d'Oroard de Bulles ; Ascelin de la Sangle ; Gautier de Pomponne.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 85.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Agnoscant presentes et futuri quod Albericus qui alio nomine vocabatur Paganus de Marlo61 dedit Deo, et beato Petro, et Sancto Lupo monachisque in eorum Ecclesia servientibus monnetam62 de Hescerens que de feodo comitis Domni Martini erat, concedente uxore sua Adalaïde63 cui in dote missa fuerat, tali scilicet pacto ut post obitum eius monachi medietatem monnete haberent, et uxor eius alteram medietatem in vita sua teneret ; sed post obitum eius ad dominium predicte Ecclesie atque monachorum reveniret, adhuc etiam tali pacto quod monachi post mortem jam dicti Alberici sic agerent erga comitem Domni Martini quatinus feodus præter hoc quod ipsis dederat, uxori sue Adelaidi, sine pretio, sive relevatione, et absque ullo servitio redderetur.
Hujus rei testes extiterunt, ex parte Alberici : Galbertus presbyter de Borrenciis64 a quo fuit confessus, et cuius ammonitione fecit, et monachorum habitum apud Hescerentum suscepit et Oddo miles ejus65. Ex parte vero monachorum : Guillelmus Decanus66 et Lambertus prepositus atque Arbertus eorum famulus.
Pactum suum utrique monachi adimplere deinde cupientes, a comite Domnimartini Petro nomine requisierunt, ut elemosinam quam predictus Albericus eorum Ecclesie de feodo suo fecerat, monnetam scilicet atque pratum, ipse pro anima sua et antecessorum suorum concederet et residuum feodi predicte Domine sicut ei monachi promiserant, ita redderet. Qui volens ut Ecclesia ab antecessoribus suis fundata suis etiam amplificaretur donis, elemosinam, sicuti facta fuerit tam in monneta quam in pratis libenter concessit, necnon et residuum feodi uxori Alberici, amore monachorum et interventu eorum ita reddidit ut in vita sua haberet, sine servitio et relevatione.
Hujus concessionis testes fuerunt ex parte comitis : VualteriusPetri filius de Alneto67 et Guido filius Guarnerii de Rameru68. Ex parte monachorum : Petrus filius Oroardi de Bulis69 ; Ascelinus de Cingla70 ; Vualterius de Pompone71.
Donum Adalaidis uxoris Dni Alberici Pagani de Marloto.
Donation par Adélaïde, veuve d'Aubri dit Payen de Mello, de la moitié de la moûte d'Esserent qui lui restait sa vie durant. Témoins du côté d'Adélaïde : Adam Aiguillon (Aculeus) ou Léguillon et Raoul, son échanson ; et du côté des moines : Guillaume de Cramoisy ; Pierre Aiguillon ; Hugues de Montataire ; Guillaume prévôt.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 85.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Notum sit omnibus in Xpo credentibus quod medietatem monnete de Hescerens quam Albericus qui alio nomine vocabatur Paganus de Marlo61 sic retinuerat ut solummodo in vita sua uxor illius Adalaidis eam haberet de cujus extiterat dote ; illam medietatem postea ipsa Adalaidis Deo et beato Petro atque sancto Lupo monachisque in eorum Ecclesia servientibus ita dimisit atque concessit, ut sic in vita sua monnetam ex integro possiderent monachi, sicut ex dono mariti sui post obitum ipsius erant possessuri.
Huius dimissionis seu concessionis testes fuerunt ex parte Adalaidis : Adam Aculeus72, Symon frater Heldoini, et Hugo filius Heldoini, et Radulphus, dapifer eius. Ex parte vero monachorum : Guillelmus de Cramisiaco73 ; Petrus Aculeus ; Hugo de Montistera74 ; Lambertus prepositus, et Valterius filius eius75 ; et famuli Hugo et Oddo.
Carta Duranni de Tiverniaco de pratis in præria Montis Tharæ sitis.
Durand de Tiverny et Adélaïde, sa femme, ont donné six arpents de prés sis à la prairie de Montataire, à la condition d'être ensépulturés au prieuré...
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2548.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 55.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Notum sit presentibus et futuris quod Durannus de Tiverniaco76 et uxor eius Adalaidis pro remedio animarum suarum dederunt Deo et beatis Apostolis Petro et Paulo atque Sto Lupo, monachisque in eorum Ecclesia Deo servientibus vi arpennos pratorum in praeria Montis Thare49 positos post obitum eorum, ita tamen quod, quandiu ambo viverent, pro investitura pratorum per singulos annos duodecim nummos monachis darent ; cum vero aliquis eorum moreretur, monachi fraterne ad sepulturam susciperent et apud Deum missis, orationibus et psalmis eum juvarent, ac postea pratorum medietatem possiderent. Simili autem modo, cum alterius obitus adveniret, per omnia sicut supra descriptum est, de ipso agerent, et tunc demum ex integro prata, scilicet vi arpenni, sicut in vita eorum fuerat ordinatum, venirent ad dominium monachorum.
Hujus doni testes extiterunt ex parte Duranni et uxoris eius : Rogerius Romestans77 et Benignus de Tiverniaco. Ex parte vero monachorum : Hursus prepositus33, Fulcho major38 et Vuigerius78.
Carta Domini Petri de Domno Martino comite qui dedit quatuor modios frumenti in molendino de Hermenaldi Villa.
Utilités infinies de l'aumône pour les riches et nobles du siècle. A la demande de Pierre, comte de Dammartin, que la maladie retenait à son château de Rosnay en Champagne, le prieur Aimar lui a envoyé en toute hâte le frère Brice. Après avoir usé du ministère pieux de ce moine qu'il connaissait très particulièrement, le comte a légué au prieuré une rente de 4 mesures de froment à percevoir sur son moulin d'Ermenonville et la part de champart qui lui restait à Bulles. En retour, il sollicita la faveur d'être ensépulturé à S. Leu d'Esserent à côté de son père et de sa mère, « ce qui, grâce à la miséricorde du Christ, fut accompli, non sans grand labeur et difficulté ». La comtesse Eustachie, « épouse du défunt et mère de son fils », approuva toutes ces dispositions.
Furent témoins : Raoul fils d'Oilard, Roric, fils de Roric de Lusarches, Adam vicomte, etc.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 69.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Deus omnipotens, misericors et clemens, sciens humanam fragilitatem propter lapsum primi hominis ad peccatum pronam esse et labilem, constituit ut divites et nobiles seculi helemosinis delicta sua redimerent, dicente Scriptura quoniam, sicut aqua extinguit ignem, ita helemosina peccatis resistit, et elemosina a morte liberat et non permittit animam ire in tenebras ; et in Evangelio Dominus : Beati misericordes, quoniam ipsi misericordiam consequentur. Unde notum fieri tam presentis quam futuri temporis Christianis volumus quod Petrus de Domno Martino comes apud Rosnacum79 castellum quod est situm in Campania, captus infirmitate, mandavit monachis de Escerens, videlicet Ademaro priori32 ceterisque fratribus ut ad eum de ipsis aliquem velocius dirigeret et cum quo duce dum viveret, loqui posset.
Quod nos audientes statim fratrem Briccium80 utpote sibi notissimum cum magna festinatione ad illum misimus : quem, Deo gratias, ad se venientem valde lætus et ac si sanus effectus vidit eique confessionem peccatorum suorum devotissime fecit, et pro remedio animæ suæ Ecclesiæ nostræ unoquoque anno in perpetuum quatuor frumenti modios parisienses, in molendino de Hermenaldi villa81 dedit atque apud castellum Bullas82 super decem frumenti modios quos pater suus Hugo comes, monachus noster, ipso Petro laudante31, loco nostro tradiderat, quidquid ad ipsum de campiparte ex qualibet fruge, scilicet annone vel leguminis pertinebat, similiter supradictæ Ecclesiæ donavit.
Testibus istis : Gaufrido filio Oddonis de Virzilio83 et Burdino filio Gisleberti de Domno Martino atque Burdino, eiusdem comitis armigero, et Drogone coco.
Cumque omnia jure et ut competebat confirmasset, nimio animi fervore a nobis postulavit ut juxta patrem suum atque fratrem [matrem] apud Sanctum Lupum de Escerente habere sepulturam mereretur ; quod Christo propitio, cum magno labore ac difficultate a nobis completum est.
Postea vero quam eum ex more sepelivimus84, ad comitissam Domni
Martini
Eustachiam nomine, uxorem defuncti filiique eius
matrem85, rem per ordinem atque
testamentum quod vir suus fecerat, retulimus, quod ipsa cum principalibus eiusdem
castri viris laudavit atque confirmavit, communi quoque suorum consilio statuit ut
a
Carta Drogonis de gardino quod dedit apud Domnum Martinum.
Pétronille, veuve de Dreux, fils d'Adam, a donné la moitié de son jardin de Dammartin, au lieu dit « Momicurtis » Momicourt. Ont approuvé : ses enfants Foulques et Payen.
Témoins : Hugues, comte de Dammartin ; Eudes, fils d'Eudes de Vézelay ; Robert, sénéchal ; Ansoult Pinzons, gendre de Dreux ; Hugues de Caix ; Hugues, fils de Rohard ; Bourdin, fils de Gislebert.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2534.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 51.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Bonus et utilis atque jam olim a patribus traditus in sancta Ecclesia mos inolevit ut, quicumque eam in bonis suis heredem facere velint, hoc scripto testibusque adhibitis propter pacis caritatisque vinculum cum posteris retinendum confirmari precipiant. Unde nos quoque pro modulo nostro vestigia patrum sequentes Ste Ecclesie filiis notificare volumus quod Petronilla uxor Drogonis filii Adam, pro remedio anime ejusdem viri sui jam defuncti et sue suorumque filiorum et filiarum atque parentum, medietatem gardini sui quod apud Castrum Domni Martini extra ipsum oppidum in loco videlicet qui dicitur Momicurtis92 ipse propriis manibus suis plantaverat, coluerat, multis arboribus consiverat, atque diligenter clauserat, devota mulier pia et devota Ecclesie Sti Lupi de Hescerento et monachis Clugniacensibus ibidem Deo militantibus, quorum jam societatem et beneficium postulaverant et acceperant, obtulit et insuper arpennum terre addidit extra ipsum gardinum ubi hospes et custos ipsius gardini domum suam facere posset ubi laboret unde vivere posset. Quapropter hanc donationem annuentibus filiis eius Fulcone et Pagano literis coram testibus confirmari voluit, ne aliquis deinceps de posteritate eorum supra dicte Ecclesie aliquam calumniam inde inferre præsumeret.
Huius rei testes sunt : Hugo comes de Domno Martino93, Oddo filius Oddonis de Virzilio83. Robertus dapifer94, Ansculfus Pinzons, gener ipsius Drogonis, Hugo de Casiis, Hugo filius Rohardi, Burdinus filius Gisleberti
Carta Hilberti militis de medietate cujusdam molendini apud Cramesiacum siti.
Hilbert, chevalier, fils de Nivelon, a donné au prieuré la moitié du mouin de Clramoisy et un detarpent terre à Esserent. Témoins : Eudes de l'Atre ; Foulques, maire ; Ours, prévôt.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 56.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Omnibus Christianis sit manifestum quod Hilbertus miles, filiusNevelonis95, sua annuente conjuge et liberis ejus, tradidit Deo et sanctis ejus Petro et Paulo et sancto Lupo et monachis Sti Petri Cluniacensis quandam partem molendini, scilicet medietatem suæ partis apud Cramesium96, et extra plurima beneficia quæ semper nobis conferebat, apud Escerentem terræ jugerum nobis concessit. Hii sunt testes : Oddo de Atrio ; Fulcoi major ; Ursus præpositus.
Carta Hilberti Nevelonis filii de quatuor hospitibus.
Notification d'autres bienfaits qu'Hilbert et sa veuve ont accordés au prieuré, à Courlaye [Rue-Saint-Pierre], à Cramoisy.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 104.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Quod nostris temporibus Dei misericordia huic sanctæ Ecclesiæ Sti Lupi contulit, fidelibus Ste matris Ecclesiæ filiis notificare curavimus. HilbertusNevelonis filius95 hujus StiLupi Ecclesiæ amicus ob remedium ejus animæ longe ante ejus obitum, commonente et annuente sua conjuge, Deo et Stis ejus Petro et Paulo, Stoque Lupo et monachis Cluniacensibus ibi Deo servientibus tradidit apud Curleum97 quatuor hospites, per singulos annos nobis solventes duos solidos et dimidium nummorum Belvacensium, octo minas avenæ et octo panes, octoque capones. Huic beneficio venerabilis uxor ejus post excessum supradicti Hilberti quartam molendini partem apud Cramesium96 consiti addidit. Huius rei testes fuerunt. 1
Carta Nicolai filii Vualonis de quadam terra quam dedit Ecclesiæ.
Nicolas, fils de Valon et sa femme Eufémie, du consentement de leur belle-fille Thierrée, ont donné une terre au prieuré et reçu en charité quarante sols qu'ils ont posés sur l'autel.
Témoins etc.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 59.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Cognitum sit cunctis tam presentibus quam futuris quoniam Nicolaus filius Vualonis de Escerente98, cum uxore sua Eufemia quandam partem terræ quam in tuitione habebat, contulit Deo et beato Petro de Cluniaco sanctoque Lupo de Escerens monachis quoque illic morantibus, idipsum laudante et concedente Tyerrata filiastra sua cui a progenitoribus ipsa terra relicta fuerat. Jamdictus vero Nicolaus cum memorata uxore sua Eufemia ac prædicta Thyerrata quadraginta solidos ex karitate beati Lupi acceperunt et hoc donum super altare ejusdem Ecclesiæ posuerunt.
Hujus rei testes ex parte Nicolaï sunt : Vualo pater ipsius et Hugo miles, filius Rodulfi99. Ex parte quoque monachorum testes fuerunt famuli ipsorum : Fulco major38. Godefredus silvicola39, Lambertus, Arbertus aliique multi.
Carta Fulconis de Brolio militis de horto et arpenno terræ.
Foulques, dit de Breuil, chevalier, a donné au prieuré le jardin dit Rufaut et un arpent de terre qui l'avoisine. Le prieur Aimar lui a fait présent d'un cheval de 40 sols. Témoins : Foulques et ses enfants, Eudes etc. Cette donation est placée par Foulques sur l'autel.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2435.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 61.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Omnibus Ste matris Ecclesie filiis sit notum presentibus atque futuris quod Fulco miles qui dicitur de Brolio46 pro anima sua et sue coniugis suorumque natorum et antecessorum tradidit Deo et Stis ejus Petro et Paulo et beato Lupo, et monachis Sti Petri Cluniacensis, annuentibus filiis et filia, hortum qui vocatur Rufaldus100. Huic etiam beneficio junxit terre arpennum qui ejusdem horti cingitur ambitu. Pro quo domnus Ademarus32 qui eo tempore ipsius loci prior erat, consilio fratrum dedit ei equum qui quadraginta solidos valebat nummorum, faventibus filiis et filia et hec signa facientibus.
Nota + patris Nota + Bernardi Nota + Agnetis
Nota + Hugonis Nota + Oddonis
Et ut hoc permaneret firmum et per tempora inconvulsum his literis et eisdem signis coram legalibus viris101 firmare et cum filiis et filia manibus propriis super altare placuit ponere.
Huius rei testes sunt qui viderunt et audierunt : Walo miles98 ; Fulco major38 ; Godefridus forestarius39, Galterius et Rotbertus fratres.
Carta Fulconis de vinea apud Buxeium et de terra de Habevalle.
Foulques « qui avait reçu la société [affiliation] de l'Église de S. Leu », ayant été tué à l'improviste et ensépulturé au prieuré, sa mère Aszoise, du conseil de ses parents, Foulques de Breuil et Robert de Dammartin, avait donné une vigne à Boissy, générosité qu'approuva bientôt Hersende, fille d'Aszoise et veuve d'Hervise. Peu de temps après, Geoffroy, fils d'Hersende, introduisit une action en nullité. Un don de soixante sols monnaie de Beauvais, que firent les religieux, amena la paix et la cession de la terre d'Abeval.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2434.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 62.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
In nomine Dni. Notum sit omnibus fidelibus quoniam Fulco102 filiusAszoise societatem Ecclesie beati Lupi de Escerente accepit atque post obitum ibidem se sepeliri devovit. Qui postea, cum inprovise fuisset occisus, monachi Ecclesie beati Lupi audientes ejus obitum ; unum monachum illuc direxerunt, ac eum apud Escerentum ad sepeliendum adportaverunt, eumque cum honore sepelierunt. Mater vero ipsius Aszoisa de filii salute recte sollicita, consilio parentum suorum Fulconis scilicet de Brolio46 ac Rotbertidapiferi de Domno Martino94, quandam vineam hereditatis sue apud Buxeium103 sitam in eadem Escerenti villa contulit Deo et sanctis apostolis ejus Petro et Paulo atque beato Lupo et monachis in eadem Ecclesia famulantibus Christo.
Non post multum vero tempus, cum mortuus fuisset Hervisus maritus sororis jam dicti Fulconis que Hersindis vocabatur, eum simili modo predicti monachi beati Lupi honorifice sepelierunt, cujus uxor Hersindis pro anima viri sui ac sua, necnon pro animabus omnium parentum suorum, jamdictum donum quod mater illius ex vinea de Buxeio fecerat coram testibus confirmavit ac in perpetuum possidendam monachis delegavit.
Huius rei ex parte monachorum testes fuerunt : Fulco major, et Wigerius78 eorum famulus ; ex parte ipsius : Fulco de Brolio.
Postea vero Gaufridus predicte Hersindis filius donum istud et prescriptam elemosinam calumpniatus est ; quem monachi rationabiliter convenientes de caritate Ecclesie quadraginta solidos Belvacensium ei dederunt. Ipse vero Gaufridus prefatum donum matris et antecessorum suorum quietum concessit. Insuper ex parte sua elemosinam augmentavit ; et pro sua suorumque salute terram quam habebat apud Habivallem104 Ecclesie Sti Lupi donavit, ita tamen quod campipartem illius terræ in manu sua retinuit ; eo videlicet tenore ut monachi tres partes haberent et ipse Gaufridus quartam partem.
Cujus rei testes fuerunt ex parte monachorum : Lambertus prepositus, Arnulfus, Herbertus. Ex parte Gaufridi : Gislebertus de Tilliello105. Deinde autem monachi Sci Lupi prenominato Gaufrido et uxori sue Adaledi de charitate Ecclesie xxti solidos Belvacensium et decem et octo minas frumenti dederunt. Et ipse Gaufridus Ecclesie Beati Lupi ex toto quietum concessit quicquid habebat in terra de Habivalle, volente et concedente hoc Adelide prefati Gaufridi uxore, in cujus dote terra illa erat. Huius rei testes fuerunt ex parte monachorum : Lambertus prepositus, Arnulfus, Herbertus, Milo puer, Fulco puer. Ex parte Gaufridi : Gislebertus de Tilliello.
Carta Hervei Carnacosta de quadam terra.
Hervé Carnacoste, père de Gilbert, et sa femme ont donné au prieuré « une terre située à la pointe des prés du prieuré sous les maisons », ce qui fut autorisé par Geoffroy, dit le Vicomte, duquel cette terre relevait, moyennant un débours de 5 sols.
Témoins des moines : Ours, leur prévôt, etc.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2435.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 63.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Notum sit omnibus fidelibus Herveum Carnacostam, patrem Gisleberti, et uxorem predicti Hervei dedisse in elemosina Deo et Sto Petro Cluniacensi et Sto Lupo Hesceranensi et monachis ibidem Deo servientibus terram sitam ad punctam suorum pratorum sub mansiunculas.
Et hoc donum concessit Gaufridus qui dicebatur vicecomes106, ex cujus feodo ipsa terra erat, et pro huius rei assensu quinque solidos habuit.
Hujus doni testes fuerunt ex parte monachorum : Vrsus prepositus eorum et Godefridus foresterius et Fulcho major. Ex parte vero Hervei datoris fuerunt testes : Frotmundus de Sto Maximino107 et Ivo de Troceio108.
Carta Domini Guidonis camerarii qui usagium dedit in sua silva monachis sancti Lupi.
Gui le Chambrier donne au prieuré l'usage dans sa forêt. Jean de Creil l'imite. Aleidis approuve la générosité de Gui et tous deux donnent pour otages Rambold du Mur ou du Murat, Jofride du Mur, Raoul fils d'Alais.
Jean de Creil a pour témoins : Etienne de Creil ; Renier, maire de Verneuil.
Témoins des religieux : Gislebert du Tillet, Hervé de Précy...
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 67.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Noverint universi et presentes et futuri quoniam Guido109 qui vocatur Camerarius, pro anima sua et parentum suorum salute, concessit Deo et beato Petro monachisque in Ecclesia beati Lupi commorantibus ut duo asini quotidie de bosco illius per tres menses in perpetuum quatuor saginas deferant ad opus monachorum, ea considerata ratione ut, quod una die impedimento non possent deferre, alia deferrent sine contradictione. Et si quis calumniam propter hoc illis voluerit inferre, sine alio guadio et alia lege apud Vernolium110 solo sacramento se poterunt homines monachorum excusare, quia hoc fecerunt pro alterius diei reformatione. Hoc autem solummodo retinuit jam dictus Guido, ut quercum et fagum atque pomarium non succidant : sed si hæc incisa invénerint, sicut ligna cætera tollant. Quod si in hiis vetitis homines monachorum operantes fuerint inventi, sine alio guadio et alia lege, solo sacramento se excusabunt apud Vernolium illa non succidisse. Si vero quamlibet ex prædictis arboribus succiderint et inde comprobati fuerint, quinque solidos pro lege exsolvent. Quod si in condenso loco concessum lignum succiderint et sine succisione ligni non concessi asinos suos cum oneribus inde educere nequiverint, si viam sibi fecerint et inde expostulati fuerint, solo sacramento sine alia lege et guadio se apud Vernolium excusabunt quia viæ necessitate hoc fecerunt. Retortas vero atque guatones ex omnibus lignis quantum sibi opus fuerit sine licentia accipient. A silva autem redeuntes, si in agris vel in pratis fuerint inventi, sine alia lege et guadio, solo sacramento se defendent apud Vernolium quia non ut facerent damnum, sunt illuc ingressi, sed causa viæ fuerunt præpediti. Concessit etiam idem Guido ut, si aliquis de suis hominibus ex silvis quas ex illius tenent feodo, causa benevolentiæ aut etiam pretii, prædictis monachis aliquo tempore quantum illi visum fuerit contulerit, licenter accipiant quod non datur hereditario iure. Homines quoque monachorum, cum inde revertentur, si necesse illis fuerit, per silvam ejusdem Guidonis licenter egrediantur.
Eodem vero Guidone concedente, Joannes de
Credulio111 modo superius
descripto alios tres menses in perpetuum per singulos annos in eadem silva Deo et
beato Petro ac prædictis monachis concessit pro sua
suorumque parentum salute.
Hii autem menses per singulos annos incipient
Hoc igitur donum quod prædictus Guido fecit, Aleidis uxor illius benigne concessit, et uterque donum super altare posuit, et tam ipse quam ipsa in fide sua hoc tenere promiserunt et obsides hac de causa hos delegaverunt ; Johannem de Credulio ; Ramboldum de Muro ; Jofridum de Muro112 ; Radulfum filium Alais qui, etiam si idem Guido aliter agere voluerit, in fide sua suum adjutorium Ecclesiæ promiserunt et testes inde fuerunt.
Testes vero ex dono Johannis fuerunt : Odardus niflardus113, Rainaldus, Stephanus de Credulio, Armannus, Rainerius, major de Vernolio. Pro isto autem beneficio monachi societatem suam prædicto Guidoni et uxori illius contulerunt et testes huius rei hos ex parte sua habuerunt : Gislebertum de Tiileel : Nicholaum filium Vualonis98 ; Erveum de Presseio114 ; Lambertum filium Ursonis ; Oddonem filium Fulconis.
Carta autem ista bis in uno pargameno scribetur ut monachi suam habeant et Guido jam dictus cum sua uxore aliam custodiat et chirographum per medium scindatur.
Carta Gelduini vice comitis.
Gilduin, le vicomte, confirme la donation que Vernon, moine, fils de Dode, a faite d'une terre à l'église de S. Leu.
Témoins du côté des moines : Dreux [Grogo] de Mello ; Adam, chevalier de Précy... ; du côté de Gilduin : Raoul, chevalier « de Parnes » ; Bédon, chevalier ; Robert de Reuil.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2435.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Notum sit omnibus Christi fidelibus quod Gelduinus115vicecomes concessit ecclesie Sancti Lupi terram in perpetuum possidendam quam Vuerno filius Dode supra dicte Ecclesie monachis reliquerat cum moreretur.
Hujus concessionis testes fuerunt. Ex parte monachorum : Grogo de Merlo116, Adam miles de Pressiaco, Lambertus prepositus. Ex parte Jelduini : Radulfus miles de Praeria117 et Bedo miles, Robertus de Ruella118. Sciant presentes tam futuri quod Nicholaus filius Vualonis habebat iiii jugera que dederat ei pater.
Carta Radulfi Oysardi (?) filii qui dedit quidquid habebat in villa quœ dicitur Trocis.
Raoul, fils d'Oylard, donne au prieuré, du consentement de Joscelin, son fils, tout ce qu'il possédait à Trossy. Témoins du côté de Raoul et de Joscelin : Hubert d'Orçheu ; Payen Tranche-Bise et Raoul, fils de Garnier le maréchal ; du côté des moines : Ours, prévôt ; Foulques, maire ; Godefroi, forestier.
Les religieux obtiennent le consentement à cette libéralité, de Renaud, comte de Clermont, de Clémence, sa femme et de Marguerite fille du comte, sous cette condition qu'ils feront leur garde de nuit au château de Creil ou donneront trois sols, monnaie de Senlis, par an, et enverront de leurs gens pour réfectionner le mur d'enceinte. Témoins : Erembold, chevalier... Eudes de Foulangues.
Raoul et Joscelin consentent en outre à une aumône que fait, sur leur fief, le chevalier Henri.
Témoins de tout ce, Eudes, curé de Gouvieux ;... Lambert, prévôt...
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 51.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
In nomine Stæ et individuæ Trinitatis. Posterorum memoriæ scripto commendare decrevimus quoniam RadulfusOysardi filius119 pro sua cunctorumque suorum antecessorum salute, concedente filio suo Joscelino contulit Deo et monachis Cluniacensibus in ecclesia beati Lupi Dno servientibus quicquid habebat in villa quæ dicitur Trocis108, terram scilicet, nemus, servos et ancillas, et totum prorsus quod ad feodum castri Credulii pertinere videbatur.
Huius doni ex parte Radulfi et Joscelini filii ejus120 idonei testes fuerunt Hubertus de Orchosia121, Paganus secanboream122 et Radulfus filius Garnerii marescalci91 ; ex parte vero monachorum : Ursus præpositus, Fulco major, Godefridus forestarius.
Verum quia nulli totum suum feodum in eleemosyna dare licet sine licentia ejus aut permissione a quo ipsum tenet123, hac de causa monachi Sti Lupi comitem Rainaldum Claromontensem124 adierunt et super hac re assensum ejus humili et simplici devotione poposcerunt ; qui precibus eorum benigne assentiens et donum caritatis non decrescere volens tam ipse quam uxor ejus Clementia, filia quoque ipsius Margarita donum hoc laudaverunt ac jure perpetuo prædictæ Ecclesiæ quiete ac libere possidendum concesserunt.
Hoc solum præfatus comes excepit ut ordine vicis suæ monachi custodem suum ad custodiendum per noctem castrum Credulii ponerent, vel pro ipsa custodia tres solidos Silvanectenses per annum solverent, ad agendam quoque vel innovandam ejusdem castri clausuram, homines suos in feodo illo manentes transmitterent.
Hujus concessionis quam fecit comes Rainaldus, testes legitimi extiterunt : Erembaldus miles, Vualo de Furno, Guerno filius ejus et Oddo de Fulengis125.
Concessit præterea idem Radulfus filius Oysardi et Joscelinus filius eius quamdam eleemosynam quam Hericus miles de bonis Ecclesiæ Beati Lupi fecerat quæ de feodo suo erat.
Utriusque rei, doni videlicet et concessionis hi testes ex utraque parte fuerunt : Oddo presbyter de Govis126, Guibertus Lambertus, præpositus, Herbertus et Arnulfus famuli monachorum.
Carta cuiusdam militis de dono quod fecit apud Domnum Martinum
Comme Gérard, fils d'Igier, chevalier fameux, chevauchait en compagnie de D. Brice, moine de Saint-Leu, il fut inspiré de donner au prieuré tout ce qu'il possédait à Ève, près de Dammartin.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 51.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Notum sit cunctis fidelibus tam futuris quam præsentibus quoniam filius Igerii Girardus127 miles strenuissimus, cum quadam vice a Domino Briccio80 monacho de Escerente tunc secum equitante de sua salute fuisset ammonitus, cum gratanter ammonitionem suscepisset illius, inter alia collocutionis verba obtulit post suum obitum Deo et Beato Petro et monachis de Escerens possessionem proprii juris quam apud Domnum Martinum castrum habebat juxta Ecclesiam Beatæ Mariæ quæ cognominatur ad Evam128, tali scilicet pacto ut si ipse ita moreretur ut testamentum facere nequiret, testamentum monachi istud ostenderent ac memoratam possessionem haberent et si monachus Cluniaco fieri vellet, per monachos de Escerente hoc ipsum faceret. Quod si uxorem duceret, nihilominus tamen hoc donum perpetuo staret.
Facta sunt autem hæc
Compositio inter Vuidonem de Turre et filios ejus et monachos Sti Lupi de Ecclesia de Villari et decimus de Barbireio.
Guillaume, fils de Gui de la Tour, ayant introduit une action et fait maintes menaces contre le prieuré, au sujet de l'église de Villers et d'une dîme à Barbery, lesquelles étaient de son fief, Foucaud, doyen de l'église de S. Leu, alla trouver à Senlis Gui de la Tour et, moyennant le don d'un cheval, obtint la paix avec Guillaume et Hervé.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 28.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Notum sit omnibus presentibus et futuris quoniam monachi Sti Lupi de Escerente, inter alia quæ in elemosinam a fidelibus acceperant quædam acceperunt quæ largitores ex feodo DniVuidonis qui cognominatur de Turre129, possidere videbantur. Unde adhuc ipso Vuidone vivente, quidam filius ipsius Vuillelmus nomine calumniam super hoc monachis irrogavit et nequaquam se concedere dona quæ ex suo feodo erant, multis minatus est verbis. Quapropter Decanus jamdictæ ecclesie Fulchaldus130 nomine ipsum Vuidonem apud Silnectis131 civitatem adiit, et quæ filius suus illis minabatur quibus potuit verbis ostendit. Igitur concordantes invicem, ad istam pactionem venerunt, ut iamdictus Fulcaldus non propter aliquam emptionem sed propter pacis concordiam, unum equum ipsi Vuidoni daret et tam ipse Vuido quam duo filii ejus Vuillelmus atque Erveus132 quæ ex suo feodo calumniabantur benigne concederent.
Hoc autem proprie factum est pro Ecclesia de villa quæ appellatur Villaris133 et propter decimam quam Petrus qui dicitur de Vico134 dederat monachis apud Barbireium135.
Hujus rei ex parte Dni Vuidonis testes fuerunt : Rodulfus, filius Aleidis qui cognominatur de Muro112, et Arnulfus filius Huldoardi136. Ex parte vero monachorum testes fuerunt : Petrus de Berrone137, filius Hersendis ; Rodulfus filius Rodulfi de Escerente138 et Rainoardus monachorum famulus.
Carta Domini Vuidonis de Turri pro Sancto Lupo de Asserento.
Gui de Senlis, surnommé de la Tour, « un jour qu'il était venu à l'église « de S. Leu d'Esserent, avec le vénérable comte Hugues-le-Grand, parce qu'il affectionnait ce lieu... » avait donné aux religieux le privilège presque intégral d'acquérir sur son fief.
Opposition à ce de la part de Guillaume, fils de Gui. Visite de Foucaud, prévôt du prieuré, à Gui de Senlis, lequel exige de ses enfants, Guillaume et Hervé, de tenir pour agréable ce qu'il avait fait.
A Senlis, en présence de... Raoul, fils d'Aleidis, surnommé du Mur (du Murat) ; de Pierre de Baron, fils d'Hersende ; de Raoul, fils de Raoul d'Esserent... Témoins du côté des moines : Renard, serviteur des moines... ; du côté de Gui et de ses fils : ... Raoul surnommé du Mur.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2434.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 39.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Agnoscant universi tam presentes quam futuri quoniam DnusWido de civitate Silvenectensi cognomento de Turri129 cum quadam vice ad Ecclesiam Sci Lupi de Escerente cum venerabili comite Hugone10magno venisset, quia ipsum locum diligebat et ut cresceret exoptabat, contulit Deo et Sancto Petro de Cluniaco, monachisque in jam dicta Ecclesia morantibus [ut] si quis ex suo feodo aliquid ipsis dare vellet, hoc solummodo retinens ut totum feodum non largiatur123. Hoc igitur coram monachis et memorato comite actum est.
Sed quoniam filius ipsius nomine Willelmus129 super hoc monachis calumniam faciebat, Dnus Fulcaldus qui tunc erat ejusdem Ecclesie prepositus130, predictum dominum Widonem adiit, donumque quod fecerat in conspectu ipsius recitavit ; quod ipse Dnus Wido bene recognovit filiosque suos hoc quod fecerat laudare fecit, videlicet memoratum Willelmum et alium nomine Herveum132.
Hec igitur acta sunt apud Silvenecten coram legalibus viris101, Arnulfo filio Huldoardi136, Rodulfo filio Aleidis qui cognominatur de Muro112, Petro de Berrone, filio Hersendis137, Rodulfo filio Rodulfi de Escerente138, Rainoardo monachorum famulo qui cum duobus predictis viris Petro scilicet et Rodulfo ex parte monachorum testis fuit ; ex parte vero Dni Widonis et filiorum ejus, Arnulfus filius Huldoardi, et Rodulfus cognomento de Muro testes fuerunt.
Carta Petri Belvacensis Episcopi de quittatione consuetudinis vini.
Charte de Pierre, évêque de Beauvais, par laquelle il fait remise en faveur des religieux de S. Leu de son droit de forage sur leur vin et approuve le don que le chatelain Odilon et Adam son fils ont fait de leur part de forage.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 12.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Ego Petrus139Belvacensis ecclesiæ Dei gratia Episcopus notificare volo omnibus fidelibus quoniam Dei amore et karitatis causa, consilio ac favore canonicorum nostrorum, Ecclesiæ beati Lupi atque monachis ibidem Domino servientibus quietam clamavi et omnino condonavi omnem sui proprii vini consuetudinem quæ ad ipsum pertinebat et quæ a Belvacensibus foragium vocatur, eo videlicet tenore ut, quotiescumque Belvaci vendere voluerint prænominati fratres proprium vinum, nullam omnino consuetudinem, nullum videlicet foragium Belvacensi Episcopo persolvant.
Insuper et adjeci ut donum quod Odilo
castellanus et Adam140 filius ejus Ecclesiæ beati
Lupi de parte foragii quæ ad eos pertinebat, concesserant, ego ex
benignitate libenter concessi.
Quæ dona ut stabilia atque firmissima permanerent et ne quis successorum aliqua
temeritate illa violare præsumeret, cartulam istam super hoc fieri præcepi, quam
more majorum sigillo meo sigillavi.
Actum Belvaci
La charte infrà XLIV rappelle une charte antérieure du Roi Louis VI sur les usages du Prieuré dans les Forêts royales : « ... Nous confirmons, dira Louis VII en 1144, « à l'église de S. Leu tout ce que notre Père... a laissé dans nos forêts pour les usages des frères infirmes » etc.
Le P. Anselme rapporte que « Gilbert de Garlande, dit le Jeune, Bouteillier de France, souscrivit plusieurs chartes données en faveur des églises de S. Aignan d'Orléans, de Notre-Dame de Paris, des abbayes de S. Denis et de Thiron et des Prieurés de S. Martin des champs, es années 1114, 1119, 1120, 1121, 1122, et de S. Leu de Serans en 1126 »141.
- Voir charte 44.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Carta Domini Garini Ambianensis Episcopi de pacificatione inter monachos Sancti Lupi et Montis Desiderii ratione ecclesiarum Hosmundi clerici.
Charte de Guérin, évêque d'Amiens, pour mettre l'accord entre les moines de S. Leu et ceux de Montdidier, l'évêque donnant à l'église de S. Leu où son clerc Osmond prend l'habit monastique, les deux autels d'Andechy et de Fignières, à la « condition que la moitié de ces autels passe aux religieux de Montdidier ». Suivent des imprécations contre les parjures. Cet acte fut attesté par Raoul, archidiacre, Guérin, prévôt et trésorier de l'église d'Amiens.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 18.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Ego Garinus142Dei gratiaAmbianensis Ecclesiæ minister omnibus in Xo renatis notificare curavi quod Hosmundus clericus duo altaria, quorum unum apud Andeciacum143, alterum apud Fenerias144 est situm, de manu nostra tenebat, qui cum monachicam vitam desideraret et ad eam habitu et auctu145 in ecclesia beati Lupi de Hesceerens se devote transferret, altaribus4 in manu nostra prius redditis, tandem petitione et assensu ejusdem clerici pulsatus dedi Deo et beatis apostolis Petro et Paulo monachisque in Ecclesia beati Lupi morantibus prædicta altaria cum rebus ad ea pertinentibus ex nostra benignitate tali tenore talique communitate perpetuo possidenda contuli, ut medietas eorum ad monachos transeat de Monte Desiderii146 et per omnia tam rebus altarium quam personatus participent. His omnibus illud addidi ut, si ab aliquibus laicis de rebus ecclesiasticis quas injuste et sub anathemate tenent, videlicet decimis, terris, cæterisque ad jus ecclesiæ pertinentibus elemosinam facere placuerit, aut etiam si redimere seu de caritate sua pro extorquendis rebus a manu laicorum tam monachos Esceranenses quam Montis Desiderienses donare contigerit, ut libere possideant, ut securius redimant, ut charitatis donum non refugiant, et præcipimus et ex apostolorum authoritate absolvimus et in posterum confirmamus, salvo per omnia jure Ambianensis ecclesiæ.
Hoc igitur donum hancque communitatem predictorum monachorum literis nostris commendavimus, atque interposito cyrographo illud in duas partes divisimus, ita ut utraque ecclesia partem cyrografi penes se habeat et utramque sigillum nostræ authoritatis confirmet et muniat.
Si quis vero hanc nostræ confirmationis cartulam violasse vel violare præsumpserit atque tentaverit, sit pars ejus cum Juda fiatque illi unum habitaculum cum Dathan et Abiron quibus ante sepelicio ..... tio contigit, et tam participatio corporis et sanguinis Jesu Xi quam cæterorum sacramentorum fiat ei venenum insanabile.
Huic rei venerabiles personæ Ambianensis ecclesiæ Radulfus archidiaconus, et Garinus præpositus et thesaurarius, multique tam monachi quam clerici donum approbantes et testificantes affuerunt.
Approbatio supradictæ diffinitionis a Domno Petro venerabili Cluniacensi abbate.
Approbation donnée par l'abbé de Cluny, Pierre le Vénérable, à la décision qui précède.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 19.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Notum fieri volumus tam præsentibus quam futuris quod Ego frater Petrus147 humilis Cluniacensis abbas, confirmationem et diffinitionem quæ a domno Garino142Ambianensis ecclesiæ Episcopo inter priorem Montisdesiderii R148 et priorem Hescerenti A [demarum]32 de duabus ecclesiis Hosmundi in ultimo facta est pactumque de rebus ecclesiarum ab eisdem prioribus constitutum confirmavi et teneri institui.
Carta Radulfi de Leincurte de decima Calfiriaci.
Charte renfermant deux donations successives de dîmes, revenus, etc., à Cauffry. La première, de Raoul de Liancourt, est approuvée par Dreux son frère, et ses fils Richard et Ebroïn. Témoins : Hugues, chevalier, de Montataire. La seconde de Bouchard, frère de Raoul, a pour témoins le seigneur Lancelin, Bourdin de Garches, etc.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 8.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Agnoscant presentes et futuri quod Radulfus de Leincurte149 pro salute animæ suæ et antecessorum suorum dedit ecclesiæ Beati Lupi de Hescerento et monachis in ea Deo deservientibus totam suam partem decimæ de Calfiriaco44 et quidquid ad eam pertinebat, totum videlicet feodum Galterii de Montethara150.
Hoc donum laudavit et concessit Drogo frater ejus et nati ejus Ricardus et Ebroinus. Hujus doni testes fuerunt ex parte Radulfi : Hugo miles de Montethara et frater ejus Drogo ; ex parte monachorum : Lambertus31 præpositus, Arnulfus, Oddo major, Oddo decanus151. Postea vero Burchardus frater Radulfi verbis monachorum exhortatus et exemplo fratris provocatus, similiter pro salute animæ suæ et antecessorum suorum dedit ecclesiæ beati Lupi quidquid in ecclesia et in altari et in oblationibus de Calfiriaco habebat, et donum quod frater ejus Radulfus de decima Calfiriaci et de his quæ ad ipsam decimam pertinebant libenter concessit et hoc suum donum et fratris sui fecit concedi uxori suæ et filiis suis et filiabus.
Hujus rei testes fuerunt Jollenus et Radulfus presbyteri et Balduinus diaconus et dominus Lancelinus152 et Burdinus de Garci153 et Rainerius et Oddo marescalcus91 et Stephanus.
Carta Gerardi de Bullis de quodam modio apud Hurchosias sito.
Gérard, fils d'Igier de Bulles, avant de se marier, avait donné en présence de Renaud, prieur de S. Leu, un aleu situé à Orcheu, c'est-à-dire le tiers de la terre qui s'est appelée de toute antiquité la terre de Saint Taurin. Témoins : Renaud, prieur, etc.
- Voir charte 22.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2544.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 78.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Notum sit omnibus tam presentibus quam futuris quod Gerardus, filius Hitgerii de Bullis127, antequam uxorem duxisset, pro remedio anime sue et antecessorum suorum, dedit ecclesie beati Lupi et monachis in ea servientibus quoddam alodium suum apud Hurchosias121 situm, scilicet terciam partem de terra que appellatur ab antiquis feodus sancti Taurini154, ubicumque sita esset.
Quod donum coram Rainaldo priore155 et ejus monachis in capitulo de Hescerento fecit, et apud Domnum Martinum coram multis testibus recognovit. Testes ex parte Gerardi hi fuerunt : Matheus nepos ejus156 ; Herbertus ascende prior ; Galterius qui armis vivit157. Ex parte monachorum : Lambertus capellanus ; Adam vice comes ; Galterius dapifer158 ; Galterius de Ponpone71 ; Andreas de Cumpendio159.
Testamentum Domine Margaritœ de Gerboreio pra anniversario suo faciendo.
Marguerite de Gerberoy, ayant été remise sur ses instantes supplications, entre les mains du prieur Renaud, pour mourir et recevoir la sépulture au prieuré, donne d'accord avec son mari Gérard, la sixième partie de la dîme de Courlaye pour la fondation de son anniversaire. Ce fut approuvé par le comte Renaud de Clermont, frère de la défunte ; par Pierre, fils de Gérard ; par Béatrix, femme d'Eudes d'Angivillers.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2544.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 77.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Omnibus in Xo renatis sit notum quod Margarita de Gerboreio160, filia Hugonis de Claromonte124 apud Hescerentum presentem vitam terminavit et honorifice est sepulta. Que, cum in extremis venisset, vocavit Gerardum161 maritum suum et quibus potuit eum verbis deprecata est, quatinus eam redderet Deo et beate Mariæ per manum prioris Rainaldi162. Qui cum in magna animi amaritudine constitutus esset, videns tam amabili et legali societate ad presens se destituendum, nolens eam contristari, tandem libenter concessit et, sicut ipsa petierat, in manibus predicti prioris reddidit. Ut autem domne Margarite memoria in ecclesia Beati Lupi perhenniter haberetur et anniversarium ejus in eadem ecclesia solemniter celebraretur, sextam partem decime de Corleio97 prædicte ecclesie ambo, Gerardus et Margarita, donaverunt.
Quod donum laudaverunt atque concesserunt Rainaldus comes, frater domne Margarite ex cujus feodo decima erat, et Petrus filius Gerardi, et Beatrix uxor Oddonis de Angivillari163.
Hujus rei testes fuerunt, ex parte Gerardi et Margarite, Baldwinus presbiter de Gerboriaco164 et Baldwinus Decanus165 et Ursus cognomento Caseus166. Ex parte monachorum : Rainaldus comes de Claromonte124, et Oddo de Brolio40, Lambertus prepositus33, Herbertus et Arnulfus55.
Carta Fulconis militis de quadam terra apud Habavallem
Foulques, fils de Foulques, chevalier, afferme à Guillaume, sacriste de S. Leu, un journal de terre à Abeval, moyennant six deniers monnaie de Senlis. Thierrée, sa femme, Barthélemy leur fils, et leurs filles consentent à ce contrat. Témoins : Dreux de Mello, etc. Plus tard Foulques, étant à sa fin et revêtant le costume monacal, fait remise de la rente suprà et d'autres encore que les religieux lui devaient sur la terre à côté de l'Epine, etc.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 31.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
In nomine sanctæ et individuæ Trinitatis.
Notum sit omnibus tam futuris quam præsentibus quoniam Fulco miles Fulconisfilius167 accensivit
Vuillelmo sacristæ168 unam dietam terræ apud Habavallem104 eo videlicet pacto ut singulis annis
sacrista sancti Lupi redderet prædicto
Fulconi
Hujus autem condonationis testes fuerunt ex parte Fulconis : Drogo de Merlo47 ; Nicolaus miles169 ; Gislebertus miles. Ex parte Sancti Lupi : Lambertus præpositus ; Odo de Broilio40 ; Manasses ; Drogo pelliparius170. Postea vero cum prædictus Fulcho ad finem venisset et monacus factus fuisset, dedit in elemosina ecclesiæ Sancti Lupi prædictos sex denarios et alios sex quos debebant ei monachi de terra quæ dicta est juxta Spinam, et campipartem de arpenno juxta crucem quam elemosinarius erga eum reclamabat. Hoc vero concesserunt Terreda uxor ejus, Bartholomeus et Rainaldus, filii ejus, Freesendis et Aales filia ejus.
Hujus rei testes fuerunt : Radulfus de Praheriis171 ; Lambertus præpositus ; Fulcho filius Arnulfi ; Boso, Bernardus famulus172.
Carta de consuetudine vini.
Charte sur la coutume du vin ou transaction entre le prieuré et les habitants de S. Leu lesquels reconnaissent devoir la dîme du vin telle que le Comte Hugues l'avait donnée au Prieuré.
Refus des hommes d'Esserens d'acquitter en nature la redevance du vin dite du bois et gages de bataille. Réplique raisonnée des religieux. Regret des coupables qui, avec l'aide de Mathieu, comte de Beaumont, demandent miséricorde. Exigence des religieux : quatre des écus de la redevance seront attachés à la charte afin que la postérité soit gardée par cet exemple de commettre un pareil délit.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 47.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Notum sit præsentibus et futuris quod homines de Hescerento negaverunt consuetudinem vini quæ vocatur de bosco173 quam Hugo comes ecclesiæ beati Lupi dederat, dicentes quod si vineæ censum vini debentes non se excensarent, vinum non deberent dare sed duodecim nummos Silvanectensis monetæ. Unde vadimonia belli per manus Lamberti Pulveris174 et Vualterii Durandi in manu Rainaldi prioris155 dederunt. Rainaldus vero prior et Ademarus supprior175 necnon et alii monachi atque servitores eorum, Lambertus præpositus et Oddo major, Josbertus forestarius176 atque Fulco decanus177 hoc contradixerunt constanter affirmantes quod, si in potestate villæ Hescerenti atque Villaris133 vinum ad emendum posset inveniri, omnino duodecim nummi non reciperentur sed quantum carius venderetur ab ipsis emeretur. Cumque præfati homines tandem cognovissent quod vadimonia non sapienter dedissent, ducti pœnitentia, consilio et auxilio Mathei comitis de Bellomonte178 misericordiam a priore quæsierunt, sed prior et monachi ejus eorum precibus acquiescere noluerunt donec omnem consuetudinem recognoscerent ; et quia contradixerant, tam illi qui vadimonia dederant quam cæteri contradictores jus debitum fecerunt et legem persolverunt ; ex qua lege quatuor nummi retenti sunt et huic cartæ in testimonio affixi quatenus eorum posteritas ne talia agere præsumat valeat commoveri.
Facta sunt hæc
Carta Radulfi militis pro quarta parte decimæ Escerentis
Raoul, fils de Raoul chevalier d'Esserent, donne au prieuré le quart de la dîme d'Esserent à la condition pour le prieuré de « faire moine un sien neveu Raoul » et de servir une rente à Marie sa femme et à lui... Ce fut fait en présence d'Aimar II, prieur. Furent témoins... Thierry, cimentier.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 49.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
In nomine sanctæ et individuæ Trinitatis. Amen. Notum sit omnibus tam futuris quam præsentibus quod Radulfus, filius Radulfi militis Escerentis138, dedit ecclesiæ beati Lupi monachisque ibi famulantibus pro anima sua et antecessorum suorum quartam partem decimæ Escerentis quæ de feodo ejusdem ecclesiæ erat ; et hoc tali pacto quod quemdam suum nepotem Radulfum180 nomine monachum facerent cui prius medietatem ejusdem quartæ partis quam Havis tenebat, post mortem ejusdem Havidis concesserat et de altera medietate quartæ partis unum modium frumenti monachi in vestitura per singulos annos haberent, dum Radulfus et uxor sua Maria181 viverent ; quibus defunctis nullus superveniens heres in hoc dono hereditatem habereti Hoc donum factum et datum est in præsentia et in manu Ademari secundi prioris175.
Hujus rei testes fuerunt : Berengarius supprior182 ; Rainaldus monachus ; Evrardus presbyter ; Odo Delbroil ; Radulfus de Praeriis171 ; Nicolaus filius Vualonis98 ; Gaufredus miles ; Vualterius filius Lamberti183 ; Vuillelmus famulus ; Arnulfus famulus et Fulco filius ejus ; Bernardus famulus, Lambertus et Robertus fratres ejus172, Theodericus184 ceumentarius.
Carta Odonis de Brolio militis qui factus monachus dedit XX ti et II os nummos Parisienses et II os solidos Belvacenses et IIII or denarios annui redditus.
Eudes de Breuil, chevalier, se faisant moine à la mort, donne un revenu de 22 écus parisis et de 2 sols beauvaisins et 4 deniers à côté de l'Argilière, de Rufaut, du Chêne, etc., et deux sols que lui doit Hugues de Autiolt sur la culture S. Martin. Ce fut approuvé par Aude, sa femme, Adam, son fils, et Hersende, sa fille.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti. Amen.
Notum sit omnibus in Xo credentibus quod Odomiles de Brolio40 cum viam universæ carnis ingredi cogeretur, a monachis ecclesiæ Sancti Lupi se fieri monachum humiliter postulavit et de rebus suis a Deo sibi concessis elemosinam ecclesiæ Sancti Lupi fecit, censum videlicet quod ei monachi debebant XXti et IIos nummos Parisienses et IIos solidos Belvacenses et IIIIor denarios ; sed IIo solidi et IIo nummi ita apud Hescerentum sunt siti, quod XII sunt in quarello juxta Argilleriam ; et VI in terra Ascelinœ juxta Rufoldum ; et IIII ex altera parte orti Rufoldi ; et IIII ad terram querqus185 ; et II solidos Belvacenses quos debet dnus Hugo de Autiolt186, de cultura quæ vocatur Sti Martini. Hoc donum concessit Auda uxor ejus, et Adam filius ejus, qui in fide sua promisit deservire, quia de feodo erant, et Hersendis filia ejus.
Hujus rei testes fuerunt : Radulfus monachus ; Radulfus miles de Praheriis171 ; Viffoius miles ; Lambertus præpositus ; Rainaldus, Bernardus famulus, Robertus maricalcus.
Conventio inter monachos sancti Lupi et Drogonem de Moi ratione decimarum apud Cramesiacum.
Accord par chirographe entre le prieuré et Dreux de Mouy et Hugues son oncle au sujet de la dîme que Pierre Aiguillon avait donnée aux religieux à Cramoisy...
Ces religieux abandonnèrent cette dîme en échange de celle de l'Epine sous diverses conditions.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 45.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti. Ad notitiam fidelium presentium et futurorum volumus pervenire quemdam conventum qui factus est inter monachos beati Lupi de Hescerento et Drogonem de Moi187, et Hugonem avunculum ejus. Monachi namque habebant apud Cramesiacum decimam in terra domini Petri Aculei in eleemosyna sibi traditam. Prædicti vero Drogo et Hugo habebant decimam duorum vigerum in cultura quæ vocatur ad Spinam. Igitur Drogo et Hugo dederunt decimam quam habebant in cultura et monachi concesserunt illis decimam quam habebant apud Cramesy tali pacto ut unoquoque anno dimidium modium frumenti et dimidium avenæ monachis persolvant. Si vero præfati conventum istum tenere noluerint, ad monachos rediet decima de Cramesiaco, et illam de cultura in elemosyna possidebunt. Factum est hoc assensu domini Petri Aculei72 qui et testis hujus rei est et Radulfus de Praheriis171 et Bernardus famulus. Carta autem ista bis in uno pargamino sic habetur ut monachi suam habeant et jam dicti Drogo et Hugo aliam custodiant et chirografum per medium scinda T V R188.
Carta fratrum Stimulorum de justitia apud Cramisiacum.
Jean et Pierre Aiguillon et leur mère Aveline, puis Pierre seul, ont donné des hôtes à Cramoisy et à Précy, une dîme etc. Aveline reçut la sépulture dans l'aitre de S. Leu.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 55.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
In nomine Stæ et individuæ Trinitatis, notificare volumus omnibus tam præsentibus quam futuris quod Joannes et Petrus fratres qui cognominabantur Stimuli189, et mater amborum, Avelina nomine, pro sua antecessorumque salute Deo ac monachis StiLupi de Ascerano dederunt apud Cramisiacum73 unum hospitem nomine Richardum, atque justitiam et omnem redditum mansure, et quidquid in ipso hospite habebant190. Dedit quoque idem Petrus beato Lupo et monachis decimam suam quam habebat apud Cramisiacum atque eisdem monachis caritative ex toto condonavit sex denarios de censu quos eidem Petro debebant de quodam marisco qui est juxta molendinum de Levret. Concessit denique prenominatus Petrus pro sua salute atque pro anima matris suæ Avelinæ defuncte et in atrio191 beati Lupi honorifice sepulte, Deo ac monachis StiLupi duos hospites, unum apud Cramisiacum, alterum apud Prissiacum114, et quidquid in eisdem hospitibus ipse Petrus habebat.
Carta Hugonis de Vilerio de quibusdam vineis, terris et pratis.
Hugues de Villers, Mazilie, sa femme, et leurs fils Hugues, Gautier et Barthélemy ont donné au prieuré des vignes, terres et prés qui appartenaient à Odeline, femme de Fulbert Becelin et à Renaud Regnier, « parce qu'ils leur étaient échus de main morte ». Aimar II concède ces biens à Odeline et à ses fils, Bernard et Regnier, à la condition d'une redevance en nature, d'une fumure suffisante... Témoins... Chirographe à partager en deux.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 58.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
In nomine Stæ et individuæ Trinitatis, amen. Omnibus stæ matris ecclesiæ filiis tam presentibus quam futuris notificamus quod Hugo de Vilerio192 et Mazilia, uxor ejus, et filii, Hugo videlicet et Vualterius et Bartholomeus, vineas et terras et prata quæ ad Emelinam uxorem Fulberti Becelini et Renoldum Renerium pertinebant, ecclesiæ beati Lupi et monachis in ea Deo servientibus in elemosina concesserunt, quia eis de mortua manu acciderant193. Et hac elemosina facta, Ademarus secundus qui temporibus illis X(( propitio illius obedientiæ194 curam gerebat, de beneficio Ecclesiæ XIII libras Provenesiensium195 eis in caritate dedit. Omne autem donum supra scripte elemosine predictus Ademarus secundus cum cunctorum fratrum consilio Odelinæ196 uxori Fulberti et filiis ejus Bernardo et Renerio tali diffinitione concessit ut vineas et terras meliorarent, et de proprio suo per opportuna tempora fumum apponerent et in quocunque fructu in terris, vel vineis, vel pratis, colligi possent, monachi per omnia participarent ; et hoc inter illos tali consilio divisum est ut, quamdiu Odelina vel filii ejus ad utilitatem ecclesiæ omnia illa excolerent, tandiu in pace tenerent. Et hanc conventionem per fidem suam firmaverunt quod sine damno ecclesiæ omnia custodirent. Quod si monachis de rebus jam dictis quoquomodo aliquod damnum inferrent et admoniti semel vel secundo emendare differrent, dono illo privarentur et monachi de elemosina sua ad utilitatem suam tractarent, vel in propria manu detinerent, vel cui vellent sine ulla calumnia197 eorum qui tenentes fuerant, darent. Quicumque hanc elemosinam tenuerit, sive superstites, sive eorum decessores, cire debentur quod, vineæ de moro, debet famulo ecclesiæ, quandiu vindemiæ duraverint, ad manducandum necessaria ministrare et vindemiatoribus tantum panem quærere198.
Testes ex parte Hugonis de Vilerio qui elemosinam dedit, isti fuerunt : Radulfus de Rapido Vuado199 et Bernardus major ejus de Vilerio. Ex parte monachorum isti fuerunt : Vualterius præpositus, et Bernardus, et Lambertus, et Bernardus. Ex parte uxoris Fulberti et filiorum ejus : Robertus de Pierrepont200 et Renerius.
Carta autem ista bis in uno pergameno scribetur ut monachi unam partem habeant, et prædicta mulier et decessores sui aliam custodiant, et chirographum per medium scindatur.
Donum Alberici de Angeio de eo quod habebat apud Gouvieux.
Puisque tous jeunes ou vieux meurent et que le seul souci important doit être celui de l'âme, Aubri, fils de Raoul, donne tout ce qu'il possédait à Gouvieux. Eudes le Coq et Ermesende, sa mère, accordent volontiers leur consentement.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 73.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Quoniam æqua sorte mors hominum genus insumit et, sicuti senes, ita et pueri moriuntur, necesse est omnes de animarum salute esse sollicitos quatinus post resolutionem corporum cum fructu bonorum operum ad clementissimum perveniant Deum201. Quapropter quidam puer Albericus nomine, filius Radulfi de Angeio202 pro sua antecessorumque suorum salute contulit post obitum suum Deo et sancto Petro de Cluniaco monachisque beati Lupi de Hescerens quidquid sui juris erat in villa quæ dicitur Guvisis, annuente hoc ipsum patre ejus Radulfo qui etiam testis hujus rei fuit cum alio quodam viro nomine Vancelino qui piscatoris insignitur officio203.
Ex parte autem monachorum testes fuerunt : Valo ipsorum villæ præpositus, et Lambertus frater ejus, Herbertus et Arnulfus famuli.
Audientes denique monachi quod prænominatum donum de feodo Oddonis cognomine Galli204 esset, et ut ipse cenobio Sti Lupi ex parte sua predictum donum quiete possidendum concederet, humiliter rogaverunt. Ipse itaque prædictum donum cum matre sua Hersende pro sua suorumque antecessorum salute libenter Ecclesiæ concessit, attestantibus hoc, ex parte sua, Petro de Ruissel205 et Fromundo de Sto Maximino ; ex parte monachorum, prædictus Vualo et Fulco major.
De anniversario Dne Hadalaidis de Claromonte.
Adélaïde, fille d'Hugues de Clermont et femme de Gislebert d'Angleterre, a fondé par des revenus ou dîmes à Thorigny, à Avrigny, à Précy, etc., un anniversaire dont la solennité doit égaler celle des anniversaires de son père et de Marguerite, sa mère. Past funèbre.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2435.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 75.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Noverint presentes et futuri quod Hadalaidis206, filia Hugonis de Claromonte, scilicet uxor Gisleberti de Anglia207 in ecclesia beati Lupi anniversarium suum comparavit et, sicut subnotatum est, de censu suo in terris, in vineis, in hominibus misit : In vineis de Tarigniaco208, et in tribus hospitibus, et in torculari quinquaginta solidos Belvacensium misit ; in vineis Hemeline uxoris Bencelini Ruffi209 quinquaginta solidos Belvacensium ; in tercia parte decime Aurenniaci210 quatuor libras ; in terra Nicholai juxta marleriam viginti solidos ; in servis, in ancillis Prissiaci114 viginti solidos. Hoc autem anniversarium ab Ademaro priore et a toto conventu ita statutum est ut quemadmodum anniversaria patris sui Hugonis et matris sue Margarite211 fiunt, sic et istud fiat. Refectio vero fratrum212 de censu virorum et mulierum Prissiaci a toto capitulo est statuta.
Carta de transitu pontis de Credulio.
Renaud II, comte de Clermont, prie Eudes, évêque de Beauvais, de confirmer le don qu'il a fait au prieuré de S. Leu du tiers du transit du pont de Creil.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 40.
- C Bibl. nat. de France, Moreau 110, p. 44.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
O[doni]213Dei gratia venerabili Belvacensium EpiscopoR[enaldus]124Claromontensis comes, juxta quod justum est exequi noveritis, karissime ac reverendissime Pater, quod ego gratia Dei præventus omniumque procerum meorum part consilio similique voto commotus214 contuli Deo Ecclesiæque Beati Lupi de Hescerento totam tertiam partem transitus pontis de Credulio. Quod donum ut stabile firmumque permaneat vestram commoneo ac exoro benevolentiam quatinus divinæ pietatis nostræque dilectionis respectu, illud donum vestris literis confirmetis et canonico more sigillo authoritatis vestræ, ne qua posterorum fraude vel violentia infirmari queat, muniatis et omnes illos qui super hac re monachis Beati Lupi nocere voluerint vel aliquod damnum inferre tentaverint vigore ecclesiasticæ disciplinæ coherceatis. Valete.
Carta Odonis Belvacensis Episcopi confirmantis donum comitis Rainaldi de tertia parte pontis de Credulio.
Eudes, évêque de Beauvais, confirme le don du comte Renaud II.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 41.
- C Bibl. nat. de France, Moreau 111, p. 45.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Odo Dei gratia Stæ Belvacensis ecclesiæ Episcopus universis catholicæ matris Ecclesiæ filiis et fidelibus tam futuris quam presentibus æternam in Dno salutem. Noveritis omnes X(( fideles quod RainaldusClaromontensis comes, divino instinctu commonitus, pro sua suorumque parentum et antecessorum salute contulit Deo ecclesiæque beati Lupi de Hescerento totam tertiam partem transitus pontis de Credulio. Hoc vero donum laudavit ac benigne concessit Clementia124 uxor prædicti comitis cum filio suo Guidone215, annuentibus etiam omnibus majoribus natu de Credulio qui in prædicto transitu pontis partes suas habere videbantur. Verum ut hoc donum firmum ac stabile et ab omnibus per succedentia tempora illesum subsistere posset, prædictus comes nobis mandavit et humiliter deprecatus est ut, divinæ pietatis suæque dilectionis respectu, donum suum et eleemosynam literis nostris sigillo authoritatis nostræ munitis comfirmaremus et omnes illos qui deinceps monachis beati Lupi super hac re aliquod damnum, vel fraudem, vel violentiam inferre tentaverint, sub anathemate poneremus. Cujus nos precibus cogente charitate annuentes, donum istud literis nostris canonico more sigillatis confirmamus et omnes illos sub anathemate ponimus et excommunicamus qui quodlibet damnum parvum vel magnum super hac re monachis beati Lupi intulerint.
Littera comitis Claromentensis ad Remensium archiepiscopum pro confirmando suo dono facto Deo et monachis Sti Lupi de Ascerente.
Le Comte de Clermont prie l'archevêque de Reims, Samson, de confirmer à son tour la donation suprà.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 43.
- C Bibl. nat. de France, Moreau 111, p. 46.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
S[amsoni]216Dei gratia venerabili Remensium archiepiscopoR[adulfus] Claromontensis comes. Juste quod justum est exsequi noveritis, Karissime et Reverendissime Pater, quod ego, gratia Dei præventus omniumque procerum meorum pari consilio similique voto commotus, contuli Deo ecclesiæque beati Lupi de Escerento totam tertiam partem transitus pontis de Credulio. Quod donum ut stabile firmumque perseveret vestram commoneo ac exoro benevolentiam quatinus divinæ pietatis nostræque dilectionis respectu, illud donum literis vestris confirmetis et canonico more sigillo authoritatis vestræ, ne qua posterorum fraude vel violentia infirmari queat, muniatis et omnes illos qui super hac re monachis beati Lupi nocere voluerint vel aliquod damnum inferre tentaverint, vigore ecclesiasticæ disciplinæ coherceatis. Valete.
Carta Regis Ludovici pro transverso pontis Credulii et pro usagio in suis nemoribus.
Charte du roi Louis VII par laquelle il confirme le don du tiers du transit suprà que le comte Renaud a fait au prieuré et l'usage dans les forêts royales que son père Louis avait octroyé aux frères infirmes et aux hôtes.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 79.
- C Bibl. nat. de France, Moreau 111, p. 43.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
In nomine Sanctæ et Individuæ Trinitatis. Ego LudovicusDei gratia Rex Francorum et dux Aquitanorum. Quæ fidelium sta devotio ad usus pauperum X(( largiri decrevit ecclesiis, facile perversorum malitia nititur infirmare, nisi regalibus munimentis firmentur. Notum itaque facimus omnibus tam futuris quam præsentibus quidquid Rainaldus comes Claromentensis et uxor ipsius Clementia215 comitissa in transverso pontis Credulii ecclesiæ beati Lupi Hescerentis monachisque ibidem famulantibus Deo tribuerunt, nos quidem concessisse et authoritatis nostræ privilegio confirmasse. Concedimus etiam atque firmamus præfatæ ecclesiæ beati Lupi quidquid genitor noster venerandæ memoriæ Ludovicus in nemoribus nostris usibus fratrum infirmorum loci ejusdem hospitumque donavit. Quod ut perpetuæ stabilitatis obtineat munimenta, scripto commendari, sigilli nostri impressione signari nostrique nominis subtus inscripto karactere corrobari præcepimus.
Actum publice Parisius anno ab incarnatione Domini Mo Co XLo IIIIo, regni vero nostri VIIIo, astantibus in palatio nostro quorum nomina subtitulata sunt et signa : Signum Radulfi217Viromandorum comitis, dapiferi nostri. S.Mathei camerarii178. S.Mathei constabularii218. S.Guillelmi buticularii129.
Data per manum Cadurci cancellarii219.
Facultas concessa Priori et conventui beati Lupi per dominum Episcopum Belvacensem de revocandis decimis ab injuste possidentibus.
Eudes, évêque de Beauvais, accorde aux prieur et religieux de S. Leu le privilège d'arracher par des imprécations les dîmes aux mains qui les détiennent injustement. Finale excommunicative.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 46.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Odo213Dei gratiaBelvacensis Ecclesiæ Episcopus omnibus fidelibus in Domino salutem. Ab æterna salute multos segregatos dolemus qui propria Dei et Ecclesiæ ejus indebite sibi et sub excommunicationis sententia usurpant prohibita. Gaudemus autem multos expavere Dei judicium et corrigere malum consuetum, reddentes Ecclesiæ propria ut fugiant a futura ira. Providentes ergo eorum perfectæ in Dei judicio absolutioni et servorum Dei in ejus servitio quieti, concedimus ecclesiæ Beati Lupi fratribus ejusdem loci eripere et recipere de manibus laicorum decimas et altaria sive quæcumque injuste et contra ecclesie jus in damnationem suam tenebant. Quod si inter eos convenerit dimissoribus et ipsarum ecclesiasticarum rerum aliquam caritatem fieri ut ipsæ donationes confirmarentur, et hoc concedimus, et nostris temporibus et in posterum præfatæ ecclesie et fratribus confirmamus. Idem autem et de clericis concedimus. Ipsos autem omnes qui eis ista beneficia exhibuerint ab ipso inveterato peccato injuste et Deo odibilis possessionis absolvimus. Si quis vero temerario ausu contra hanc cartam venire aut agere tentaverit, sciat se a sacratissimo corpore et sanguine Dei et Dni Redemptoris Jesu Christi alienum esse etiam et apostolorum Petri anathematis vinculo innodandum et eum diabolo ejusque atrocissimis pompis atque cum Juda proditore Salvatoris omnium in igne concremandum simulque in voragine tartareoque chaos demersum cum Dathan et Abiron220 deficiendum.
Carta Hugonis Gornacensis Dni de renta manselli apud Caufiniacum
Hugues, seigneur de Gournay [en Bray]221 et Hugues, son fils, donnent à l'église de S. Leu pour l'âme de Béatrix, femme du premier, la rente d'une masure à Cauvigny.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 8.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
... Quoniam vita mortalium labilis eorumque actio variabilis cito antiquatur et senescit, nisi memoriæ literarum studeat traditum iri, inter cætera dona quæ ecclesiæ Sti Lupi a fidelibus X(( largiuntur, ego Gornacensis dominus et dilectus Hugo, filius meus, eidem ecclesiæ tam pro remedio animæ nostræ quam prædecessorum nostrorum salute, et maxime Beatricis venerabilis uxoris meæ, concedimus in elemosynam omnem rentam maselli apud Caufiniacum222 siti, solute ac libere, cum omni consuetudine ad se pertinente. Et ne hoc donum per novos successores et imperitos relatores aliquando videatur annullari, sigilli mei impressione volo confirmari.
Carta Dni Hugonis Gornacensis de masura Rogerii presbiteri apud Calfiniacum
Hugues II, seigneur de Gournay [en Bray], donne à l'Église de S. Leu la maison de Roger prêtre et de sa sœur à Cauvigny.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 9.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Quoniam vita mortalium223... a fidelibus X(( largiuntur, ego HugoGornacensis dominus... in elemosinam masuram Rogerii presbyteri et ejus sororis apud Caufiniacum222 sitam solute ac libere cum omni consuetudine ad ipsam pertinente. Et ne hoc... , ... impressione confirmo et roboro, videntibus testibus quorum nomina pro testimonio placuit annotari : Vuillelmus de Agia224 ; Vuillelmus Fretellus225 ; Vuillelmus filius Seoldi ; Radulfus de Agia, capellanus ; Arnulfus qui hanc cartam sigillo impressit.
Alia carta Oddonis Belvacensis Episcopi de ecclesia Calfiriaci cum altari etc.
Autre charte d'Eudes par laquelle « il livre canoniquement à ses chers amis les moines de Cluny demeurant dans l'église du bienheureux S. Leu », l'église de Cauffry (de Calferiaco) avec l'autel et l'aître, et toute la dîme du village et le tiers de la dîme d'Avrigny (de Aurenniaco), les arrachant des mains laïques qui ne les possédaient ni justement ni licitement ».
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 11.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
In nomine Stæ et individuæ Trinitatis. Amen.
Ego OdoDei gratiaBelvacensis Episcopus utilitati et quieti servorum Dei providens, de rebus ecclesiasticis de manibus laicorum abstractis paterna benignitate eis studeo impertiri, ut liberius et securius Domino valeant famulari. Igitur Ecclesiam de Calferiaco149 cum altari et atrio totamque decimam ejusdem villæ et tertiam partem decimæ de Aurenniaco210 de manibus eorum qui non juste nec licite possidebant, nec a nobis, nec ab antecessoribus nostris tenebant abstrahentes dilectis amicis nostris monachis cluniacensibus in ecclesia beati Lupi commorantibus canonice tradidimus ac perpetuo jure possidenda concessimus. Et hoc donum præsenti carta sigillo nostro roborata confirmavimus, salvo per omnia jure Belvacensis Ecclesiæ.
Actum est hoc
Carta Drogonis de Monciaco de non solvendo thelonio neque traverso in tota terra sua.
Dreux de Mouchy confirme, en présence du vicomte Gilduin, la donation que son père Dreux avait faite au Prieuré, du tonlieu et du travers sur toute sa terre. En outre, il restitue deux sœurs d'Eudes de Laigneville.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 64.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
In χρι nomine Ego Drogo226Monciacensis castelli dominus notum fieri volo tam futuris quam præsentibus quod Drogo, venerandæ memoriæ pater meus, monasterio beati Lupi de Hescerento in elemosina dedit et concessit pro remedio animæ suæ et antecessorum suorum quatinus de propriis ejusdem monasterii rebus in tota terra ipsius neque theloneum neque traversum nullaque alia omnino consuetudo solveretur. Quia vero religiosorum virorum orationibus bonum est communicare, idipsum præfato monasterio concedente Basilia uxore mea pro remedio animæ meæ atque ipsius ex parte mea dono, concedo, et ne ab aliquo posterorum nostrorum aliquando valeat infringi vel perturbari, scriptum hoc in stabilitatis testimonium inde factum approbo et confirmo, et sigilli mei impressione munio, præsentibus testibus quorum nomina subscribuntur : Guilduinus227 vicecomes ; Guillelmus de Busseria228 ; Gauterius Carpentarius ; Robertus de Turre ; Matheus armiger, nepos dni Ansoldi229 ; Hugo canonicus de Monciaco230.
Præterea duas mulieres sorores Odonis de Lainivilla231 in terra mea commanentes quas, ut monachi asserebant, injuste usurpaveram, quia ex elemosina Petri filii Freesendis232 ad ecclesiam pertinebant, tam ipsas quam progenies earum ex calumnia illa absolvo, solutaque et libere consentiente Basilia uxore mea, ecclesiæ Sancti Lupi in elemosina concedo, videntibus præscriptis testibus et cæteris quorum nomina placuit annotari : Tebaudus archidiaconus233 ; Adam castellanus140 ; Ansculfus de Lis234 ; Gauterus, filius Eufemlæ de Delorio235 ; Radulfus filius Radulfi Rufi Belvacensis, cum aliis.
Carta Oddonis Belvacensis Episcopi de decimis de Caufri.
Charte d'Eudes, évêque de Beauvais, par laquelle il confirme le don que Gondacre de Creil, chevalier, a fait des dîmes que possédait à Cauffry son frère Eudes « assassiné ».
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 13.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Ego OddoDei gratiaBelvacensium episcopus petitioni servorum Dei libenter vice Christi annuens ad ea quæ eis in elemosina conferuntur nostram prompte exhibeo confirmationem. Gundagrius de Credulio236 quidquid Oddo frater suus habebat in decima de Caufri eo die quo occisus est, pro ejusdem fratris sui anima suaque et suorum salute dedit monasterio Sti Lupi de Hescerento, concedentibus sororibus suis et uxore ejusdem Oddonis. Hoc donum prænominatus miles in manu nostra, ut jus erat, reddidit, testantibus atque videntibus venerabilibus viris, Galterio, abbate de Sto Simphoriano237, et magistro Helinando238 Belvacensis ecclesiæ canonico, necnon Herlangerio nepote nostro239 et quodam clerico Lancelino. Quod et nos prædicto monasterio sub jam dictis testibus concessimus et literis nostro sigillo signatis salvo jure ecclesiæ Belvacensis confirmavimus et infirmare volentes hanc elemosinam suis calumniis excommunicamus.
Quomodo Gondagrius de Credulio factus monachus dedit unum modium vini in villa de Gouvieux et dimidium modium frumenti in villa de Rivis.
Gondacre, frère de Jean de Creil, étant blessé à mort, laissa au Prieuré une rente d'un muid de vin à Gouvieux et d'un demi-muid de froment à Rieux. Les religieux lui donnèrent l'habit monastique et sa femme Gile déposa le don sur l'autel.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 72.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Notum sit omnibus tam præsentibus quam futuris quoniam Gondagrius, frater Johannis de Credulio, cum vulnere ex quo mortuus est fuisset percussus et ad mortem usque deductus, jam dictus Joannes, frater ejus, aliique parentes ipsius miserunt ad monachos ecclesiæ beati Lupi de Escerente Anselmum cognomine Baatum240 rogantes ut memoratum Gondagrium visitarent et, quoniam monachus esse cupiebat, habitum religionis ipsi deferrent ; et pro ipso haberent jure perpetuo modium vini in villa Guvilis et dimidium modium frumenti in ecclesia de villa que dicitur Rivis54. Unde monachi illuc pergentes, habitu religionis tradito, ipsum detulerunt secum, ac defunctum honeste sepelierunt. Prædictum vero donum uxor defuncti Gila241 nomine posuit super altare beati Lupi, laudante hoc ipsum patre illius Oddone cum sua uxore, ac filio nomine Vuidone. Fratres quoque defuncti Joannes atque Anselmus hoc laudaverunt.
Testes vero monachorum fuerunt : Ancelinus cognomento Baatus ; Hugo miles de Escerente180 ; Vualo et Lambertus filii Ursonis ; Robertus de Tyverniaco76 et Armannus ; Herbertus etiam atque Arnulfus.
Carta dni Joannis de Credulio de mediate decimœ de Tiverniaco.
Jean de Creil fait don au prieuré de la dîme qu'il avait à Tiverny.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 107.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Notum sit omnibus præsentibus et futuris quoniam Joannes de Credulio242 contulit Deo et Sto Petro de Cluniaco monachisque in ecclesia beati Lupi commorantibus medietatem decimæ quam habebat in villa de Tyverniaco, hoc ipsum laudante Miota243 matre ipsius et Bartholomeo fratre ejus, ea scilicet ratione ut medietatem haberent deinceps ex illo tempore, reliquam vero medietatem post obitum jam dictæ Miotæ.
Hujus rei ex ipsorum parte testes fuerunt : Anselmus cognomento Baatus240 et Odoardus qui vocatur Nifflardus113. Ex parte autem monachorum testes sunt : Gilebertus de Tilleel105 et Nicolaus filius Vualonis de Escerente.
Postea vero Anselmus frater prædicti Joannis cum quadam vice cum filio suo Vuidone244 ad eamdem ecclesiam venisset et in beneficio ecclesiæ receptus fuisset, quod fratres ipsius et mater fecerant benigne cum filio concessit.
Rei testes fuerunt ex ipsius parte : Archimbaldus miles de Credulio, et Stefhanus ex eodem castro245. Ex parte vero monachorum : Lambertus præpositus, Arbertus etiam et Arnulfus famuli.
Alia carta Oddonis Belvacensis Episcopi. Item de decima de Caufri.
Charte d'Eudes, évêque de Beauvais, confirmant avec le don de Gondacre suprà le don du tiers de la dîme d'Avrigny que « Alelme a fait au monastère de S. Leu pour son fils Ilbert quand il l'a fait faire moine là. »
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 50.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Ego OddoDei gratiaBelvacensium Episcopus petitioni servorum Dei246... ejusdem Oddonis. Hoc donum et nos concedimus et literis nostro sigillo signatis... excommunicamus.
Simili modo donum tertiæ partis decimæ de Aurengio210 quam dedit Alelmus prædicto monasterio pro filio suo Ilberto, quando eum ibidem fecit fieri monachum, et nos concedimus et apicibus sigillo nostro munitis confirmamus, et qui hæc contra calumniam monachis moverint excommunicamus.
Carta Odonis Belvacensis Episcopi. Item de exemptione consuetudinis.
Charte de l'Évêque de Beauvais, Eudes II, par laquelle il confirme à l'église de S. Leu l'exemption du tonlieu qu'Aimeri père, sa femme Marie, Aimeri leur fils et Edève sa femme, lui ont acordée du temps du prieur Aimar sur le marché de Beauvais. Étaient présents : Jean archidiacre, Guillaume de Meung,... les vidames de Gerberoy, Elie et Pierre...
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 13.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Quoniam de rebus ecclesiasticis controversiam aliquam posteris nostris nullatenus relinquere voluimus, ego Odo secundus, Dei patientiaBelvacensis ecclesiæ humilis episcopus, scripto commendare et in perpetuum consignare curavimus quod Haimericus247 pater et uxor ejus Maria, junior quoque Haimericus eorum filius et Edeva uxor ipsius, ecclesiæ Sti Lupi de Escherento, tempore Aimari prioris, pro animabus suis parentumque suorum in beneficio concesserunt quod de rebus monasterii et de rebus hominum quorumcumque de monasterio viventium, sive in vendendo sive in emendo, Belvaci thelonium nequaquam exigeretur neque daretur.
Acta res est in præsentia nostra nobis quidem consentientibus divisa248,
Carta Dni Theobaldi Parisiensis episcopi de quarta parte decimœ de Morolio a Pagano de Lis milite concessa.
Thibaut, évêque de Paris confirme le don que Payen, chevalier de Litz, a fait du quart de la dîme de Moreuil avec le consentement de Réri d'Andilly « du fief duquel il reconnaissait la tenir ».
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 20.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Theobaldus255Dei gratiaParisiensis episcopus, notum fieri volo cunctis ecclesiæ fidelibus tam posteris quam præsentibus Paganum militem de Lis234 concessisse in elemosinam religiosis monachis ecclesiæ Sti Lupi de Hescerento quamdam partem totius decimæ de Morolio256 in perpetuum possidendam assensu Rorici de Andeli257 et liberorum ejus de cujus feodo se tenere dicebat. Et ut hanc decimam ecclesiæ beati Lupi canonice possideret, præfatus Paganus eam in manu Nicolai decani nostri reddidit et Nicolaus vice nostra priorem Ademarum175 investivit. Nosque hoc concedimus et confirmamus et ut in posterum omnibus ratum habeatur præsenti scripto annotari fecimus et sigilli nostri impressione roboravimus.
Conventio inter monachos de Sto Lupo et Hildeardim de Angi, ratione unius molendini etc. apud Angi.
Accord en forme de chirographe entre le Prieuré et Hildearde d'Angi. Raoul d'Angi et Raoul son fils avaient donné en aumône tout ce qu'ils possédaient à Angi, la moitié du moulin des mounets [des moineaux] etc. — Réclamations d'Hildearde. Transaction.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2509.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 26.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
In nomine Patris et Filii et Spiritus sancti, Amen.
Ad notitiam omnium tam presentium quam futurorum volumus pervenire quendam
conventum qui factus est inter monachos Sti Lupi de
Hescerento et feminam quandam de Angi
Hildeardim nomine.
Radulfus etenim de Angi et filius ejus
Radulfus202 dederunt in helemosina Sto Lupo
quicquid habebant apud Angi medietatem molendini de
Mounets258,
terras, vineas et prata.
Predicta vero Hildeardis calumpniata est ex parte predictam
elemosinam asserens jus suum esse.
Prior itaque ejusdem loci in hanc concordiam devenit ut predicta mulier haberet
ea que monachi clamabant, excepta medietate molendini et prato et vineis et
mansura quam tenebat Oddo de Joi29 si tamen eam adquirere posset et exinde censum
trium solidorum Belvacensium annis singulis daret.
Quod si censum statutis temporibus non redderet, id est medietatem
Carta Dni Anselli de Insula de franchisia et omni exactione.
Anseau de l'Isle Adam, avec le consentement de sa femme Mabilie et de ses fils Adam et Thibaut, accorde au Prieuré la franchise de toute coutume et exaction.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 89.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
In nomine Stæ et individuæ Trinitatis, Amen. Notum sit presentibus et futuris quod Ansellus de Insula, de consensu et voluntate uxoris illius Mabillæ filiorumque suorum Adæ atque Theobaldi260, concessit ecclesiæ beati Lupi de Escerento et monachis ibidem Deo servientibus ut quæcumque vel ipsi vel ipsorum famuli ad usum sive ad opus prædictorum fratrum per castrum illius unda fluminis famulante deportarent, ab omni consuetudine et exactione liberi pertransirent. Et quia ratum et inconcussum esse voluit quod fecerat, literarum apicibus cum chirographo ad posterorum memoriam tradi præcepit partemque chirographi supradictis monachis dedit, reliquam vero in ecclesia beatæ Mariæ de Insula monachis custodiendam tradidit.
Hujus rei testes sunt : Fulco prior de
Insula qui hæc jussu domini
Anselli descripsit ; Vuillelmus sacrista ; Giroldus canonicus ; Herbertus de
Percheio261 ;
Hugo de Insula ; Gaszo de Nogento262 ; Hugo de
Gornaio221 ;
Radulfus de Bulis82.
Hoc autem factum est
Concordatum inter monachos Gemeticenses et illos de Hescerento.
Accord rédigé en forme de chirographe entre « les moines de S. Pierre de l'Ordre de Jumièges habitant Montataire » et les religieux de S. Leu d'Esserent, au sujet d'un moulin que les premiers voulaient construire sur la rivière du Thérain, ce que les religieux de S. Leu d'Esserent et les chanoines de S. Evremond de Creil craignaient être préjudiciable aux leurs.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 85.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Notum sit universis tam presentibus quam futuris quoniam monachi beati Petri Ecclesie Gemeticensis habitantes in villa que Montistera264 vocatur, molendinum volebant facere super fluvium Theram265, dicentes se in hoc jus potestatem que habere. Contentio igitur inde est exorta quia canonici de Credulio266 super eumdem fluvium molendinum unum habebant et monachi de Escerento duo qui prope ipsum locum erant, ubi monachi Gemeticenses molendinum ædificare volebant ; unde tam monachi de Escerento quam canonici de Credulio timentes ne illorum ædificatio sibi fieret impedimentum, tam per se quam per suos amicos contradixerunt jam dictum fieri molendinum. Quapropter timentes monachi Gemeticenses ne fundatores Ecclesiæ beati Lupi siti in hoc essent nocituri, Rainaldum priorem tunc de Marloto267 atque Gausbertum decanum christianitatis ad monachos de Hescerente miserunt, rogantes ne sibi nocerent ac promittentes sic se facere molendinum ut nullum illis facerent damnum. Robertus etiam, prior ejusdem loci, per semetipsum ad ejusdem beati Lupi monachos venit ac simplici proprio ore promisit. Itaque karitate cogente monachi Gemeticenses cum monachis de Escerente ad hanc venerunt concordiam : ut si cum canonicis de Credulio possent concordari aut jure rectitudinis, aut legitimo judicio, aut alio quolibet modo, ipsi super hoc illos ultra nunquam essent nocituri ; decreto scilicet tali ut illorum molendinum ecclesiæ beati Lupi nullum faceret damnum, et quando illud molendinum esset incipiendum, monachis de Escerente diem facerent notum, ut pergentes illuc ex utraque parte sic mensurarent aquam, ut monachi beati Lupi nullam haberent molestiam, et si aliquando contentio oriretur, secundum quod non fuerit primum mensurata aqua, sic sine damno monachorum de Escerente, cum testimonio hujus cartæ ac virorum legalium remensuretur.
Facta sunt autem hæc ex parte Gemeticensis ecclesiœ per duos monachos qui ibi tunc erant, Robertum atque Vuillelmum qui ex sua parte testes habuerunt dnum Drogonem de Marloto47 et jamdictum Gausbertum decanum christianitatis ; Petrum etiam filium Freesendis232 et Radulfum cognomento Galosum. Ex parte autem ecclesiæ beati Lupi sub Ademaro175 priore fuerunt duo monachi : Fulcaldus scilicet atque Briccius qui testes habuerunt super hoc : Joannem filium Anselmi242 ; Vuillelmum de Cramiseio73 ; Petrum de Pratis268 ; Vuidonem filium Ermensendis ; Anselmum cognomento Baatum240 ; Lambertum filium Ursonis ; Arnulfum generum Olrici et Albertum decanum. Hæc igitur carta bis in uno pargameno scripta sic dividetur, ut medietas apud monachos Gemelicenses, medietas apud Escerentem retineatur.
Carta Dni Hugonis Comitis Cestrensis de exemptione Ecclesiœ Sti Lupi de Ascerento.
Hugues, comte de Chester, comme Hugues de Clermont et Marguerite sa femme, avait accordé aux religieux du prieuré entr'autres droits celui de pâture dans les territoires de Clermont, Creil, Gournay, Luzarches, Montataire. Longtemps après, « Renaud », comte de Clermont, alors « qu'il entourait sa maison de Montataire de murs et d'édifices, confirma sur le serment d'Eudes maire et d'Eudes Bouvier, les mêmes libertés, d'accord avec Clémence, sa femme, et ses enfants, Gui et Raoul. Ce fut signé par Raoul chapelain, Ansoud, échanson, etc. »
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 87.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
In nomine Stæ et individuæ Trinitatis, Amen. Universis catholicæ Matris Ecclesiæ filiis tam presentibus quam futuris notificetur quod Hugo comes Cestrensis269 contulit et concessit Ecclesiæ beati Lupi et monachis in ea Deo servientibus, ut animalia propria sine alicujus muneris exactione in pascuis Montis Tharæ jure perpetuo libere irent ; et absque prorsus omni contradictione ibidem pascerent. Prædictam quoque Ecclesiam tam idem dominus Cestrensis quam Hugo Claromontensis et Margarita uxor ejus ab omnibus consuetudinibus quæ ad castrum Claromontis, Credulii, Gornaci270, Lusarchiarum, sive quæ ad villam Montis Tharœ vel ad totam reliquam terram quæ juris sui erat pertinebant, liberam fecerunt, et theloneis et vectigalibus tam per aquam quam per terram et a cunctis prorsus inquietudinibus et exactionibus quietam et liberam in perpetuum statuerunt. Annis igitur et diebus plurimis Ecclesia beati Lupi libertatis suæ possessionem inconcussam et illibatam conservavit.
Cum Rainaldus comes domum Montis Tharœ muris et ædificiis circumvallaret271, surrexerunt quidam asserentes prædicti loci fratres plaustrum plancis onustum per singulos annos ad opus pontis Montis Tharœ debere. Cujus controversiæ causa diu inter comitem monachosque agitata tandem a prudentibus viris qui ad constitutionem causæ ex utraque parte convenerant, definitum est quatinus duorum hominum legalium testimonio per juramentum confirmato, libertas ecclesiæ probaretur nec ulterius jure suo privaretur. Factis igitur ab Oddone majore et Oddone Bubulco272 coram comite juramentis, cupiens idem comes omnium beneficiorum prædictæ Ecclesiæ se fore participem, tam illam quam supra scripsimus quam cæteras omnes consuetudines et elemosinas quæ ab antecessoribus vel hominibus suis collatæ et concessæ erant, ipse pariter contulit et concessit, annuente uxore ejus Clementia et filiis ejus Guidone et Rainaldo273.
Ut autem presentis cartulæ pagina in perpetuum inviolata permaneat, eam sigilli sui authoritate munivit et virorum illustrium qui affuerunt attestationibus et subscriptionibus corroboravit, istorum scilicet : Radulfi capellani Comitis ; Ansoldi dapiferi ; Petri de Pratis ; Josberti fratris ejus268 ; Rainaldi de Villaribus274 ; Guernonis majoris de Monthethara275 ; Guidonis filii Oiardi ; Oddonis majoris ; Oddonis Bubulci.
Carta Hugonis Boverii de Pontesia de exemptione a solutione riparii ducendo aut reducendo per aquam suam.
Hugues Bouvier de Pontoise avait cédé au prieur Aimar le droit de rivage par l'eau de Pontoise en présence de l'abbé Guillaume, qui fit faire une charte de ce. Plus tard le même Hugues ayant été à S. Leu pour prier avec sa femme Adeline..., reconnut solennellement, à la demande du prieur Aimar... le don qu'il avait fait, en présence d'Albert Harpin, de Pierre Aiguillon etc. Le prieur donna en charité 5 sols et un couteau.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 90.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Præsentibus et futuris innotescere duximus dignum quoniam Hugo Boverius de Pontesia276 dedit et concessit in elemosina domno Ademaro priori Sti Lupi de Escerento et monachis ejusdem loci quatenus quidquid necesse fuerit ad opus suum et ecclesiæ suæ ducant et reducant per aquam Pontesiœ absque ulla consuetudine vel solutione riparii277. Hoc donum et hanc elemosinam fecit Hugo præfatus apud Pontesiam pro sua et omnium antecessorum suorum animabus, in præsentia dniWuillelmi abbatis278 et eorum qui secum assistebant. Præcatus est ibidem idem Hugo jam dictum abbatem quatenus de hac elemosina chartam fieri faceret et suo proprio confirmari sigillo, ne forte ab aliquo causaretur in posterum.
Postea vero contigit sepedictum Hugonem orationum gratia proficisci ad Stum Lupum cum uxore sua Odelina et cum patre uxoris suæ Alberto qui cognominatur Harpinus279. Precati sunt eos Hugonem scilicet et uxorem ejus dnusAdemarus prior et monachi Sti Lupi quatenus elemosinam quam apud Pontesiam Deo et sibi et ecclesiæ suæ ipse Hugo fecerat, ibi recognoscerent, quod ipsi gratanter fecerunt, et posuerunt ipsius elemosinæ donum super altare Sti Lupi, audientibus et videntibus his : Alberto quem supra diximus ; Petro Aculeo72 ; Radulfo de Praerio117 ; Alberico ; Geroldo et multis aliis.
Notandum vero quod ipse Hugo habuit ibi in karitate Sti Lupi quinque solidos et unum cultellum280.
Donum Oddonis Apri de nemore quod dicitur Sagitta.
Eudes Sanglier « Aper » se faisant moine sur la fin de sa vie, donne au prieuré de S. Leu, du consentement de Mathilde sa femme et de ses enfants, Pierre, Philippe et Isabel, le bois de la Sagette, une dîme à Orcheu et toute la descendance d'Eremburge « qui vint de Gouvieux à Précy ». Ont été témoins de la part d'Eudes Sanglier : Henri, prévôt de Luzarches, etc.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2555.
- B Copie de 1252. Arch. dép. Oise.
- C Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 81.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Omnibus in Christo fidelibus sit notum quod Oddo Aper281, ad finem vite veniens monachos Ecclesie Sti Lupi mandavit eorumque monachus effectus Deo et Apostolis Petro et Paulo et eidem Ecclesie contulit in elemosynam nemus quod Sagitta282 dicitur et decimam que est apud Orchosiam inter dumeta, cum quatuor arpennis terre sitis in eadem villa et servos et ancillas, totam scilicet progeniem Aremburgis que de Guvisis venit Prisseium, concedentibus hoc atque laudantibus uxore sua Matilde et filiis suis Petro et Philippo et filia sua Hisabel.
Hujus rei testes fuerunt ex parte illius : Henricus prepositus de Lusarchis ; Oselbertus frater ejus ; Ingelbertus major predicti Oddonis. Ex parte monachorum : Lambertus prepositus283 ; Herbertus famulus ; Oddo marascalcus ; Bernardus et Arnulfus famuli.
Carta Drogonis Dni Monciaci de libertate cujusdam mulieris.
Dreux, seigneur de Mouchy, renvoie en liberté, sur le conseil de l'Église et de sa femme Ade, Havoise [Hauvis], femme de Gilbert de Mérard. Ce fut fait en présence de Galon, porte-étendard... et « dans la même année où mourut Renaud de Mello et aussi au jour de la bienheureuse Agathe, martyre ».
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 75.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
In nomine Patris et Filii et Spiritus sancti, Amen. Ego Drogo284 dominus Monciaci clamorem servitutis habens in Hauvi uxorem Gisleberti de Meirart285 quo clamore tamen indiscusso prætermisso, juxta Stæ Matris Ecclesiæ et uxoris meæ Adæ consilium, prædictam mulierem liberam dimitto, ac etiam, ne lateat posteros, scripto mandare præcipio.
Hoc autem factum est in præsentia et testimonio Galonis,
signiferi, Galteriique Marc d'argent, Henricique de
Pruile, Radulfique prioris de
Buri286, Ebrardique presbiteri,Oddonis majoris de
Angi, Richeri de
Harmerival287,
Gaufridi de Cailo, Oddonis
Radulfique de Cailo288, Hilberti de Angi, DrogonisSeiberti filii,
Guillelmi Jatantis289, Galterii filii sui,
Hugonis Pauperis290, Nevelonis de Dongon291, Rauberti Corari, BalduiniAvelinæ
filii, Petri Flatel25, et in eodem anno quo mortuus est
Rainaldus de Merlodo292, ac etiam
Carta Dni Rainaldi comitis de Claromonte qua confirmat quod Albericus de Mello dedit monachis Sti Lupi.
Renaud, comte de Clermont, sa femme Clémence et leur fils Gui, confirment, sur le conseil d'Ansous, leur sénéchal, les dons qui ont été faits au Prieuré par Aubri, surnommé Payen, par les comtes de Dammartin, de Clermont et de Chester. Témoins : Renaud, sous-prieur d'Esserent...
Gui, fils du comte, ajouta son approbation, ayant pour témoins Gautier d'Agnetz...
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2436.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 83.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
In nomine Patris et Filii et Spiritus Sti, Amen. Sciant presentes et futuri quod Rainaldus comes de Claromonte et Clemencia uxor ejus et Widdo eorum filius215, consilio et auxilio donni Ansoldi dapiferi sui, concesserunt ecclesie beati Lupi et monachis ibidem Deo servientibus quicquid Albericus qui alio nomine vocabatur Paganus, ecclesie Sti Lupi dederat et concesserat, scilicet monnetam de Hescerento, prata et terram quam ascensiverat, de Carnelles293, per duos modios avene et terram Radulfi Galosi quam ipse eis ascensiverat, et novum molendinum ad quod predicta monneta vadit, et aream294, et aiiam qua ad molendinum itur, et domos, et plantaciones et quidquid comites de Donno Martino dederant et concesserant, et quod pater suus Hugo de Claromonte et Margarita mater ejus, et comites Cestrenses Hugo et Richardus295 predicte ecclesie dederunt et concesserunt ; necnun etiam quod sui homines de feodis suis ad eos pertinentibus dederant et concesserant, libenter ipsi donaverunt et concesserunt. Et ne in posterum hec omnia valeant calumpniari vel corrumpi, auctoritate sigilli sui munierunt et firmaverunt. Super hec omnia autem hii testes extiterunt : Rainaldus supprior de Hescerento, et Herveus monacus, et donnus Ansoldus, et Giroldus prepositus, et Deus legart296.
Acta sunt autem hec
Quando vero predictus Widdo filius comitis hec omnia apud Stum Nicholaum concessit, hii testes extiterunt : Donnus Walterius de Agneto297, Ansoldus dapifer, Radulfus Pauper298, Willelmus de Consenvilla299, Paganus Rapidus.
Carta Oddonis de Angivillari de quibusdam servis et ancillis apud Escerentum, Villarem et Pressiacum et Guvisin.
Eudes d'Angivillers et Béatrice de Gournay, sa femme, abandonnent au prieuré des serfs et serves qui leur avaient été donnés le jour de leur mariage par Gérard de Gerberoy... Les enfants des donateurs, Bernard et Marguerite, donnèrent leur consentement. Témoins du côté d'Eudes et de sa femme : Baudouin de Boutenangle... Du côté des moines : Foulques, chevalier de Blaincourt ; Raoul, chevalier d'Esserent.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2434.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 29.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Notum sit omnibus fidelibus christianis quod Oddo de Angivillari et uxor ejus Beatrix300 servos et ancillas quos habebant apud Hescerentum et Villare, et Pressiacum114 et Guvisin, scilicet illos quos Gerardus de Gerboriaco eis dederat quando matrimonio conjuncti sunt, Ecclesie beati Lupi pro remedio animarum suarum et antecessorum suorum donaverunt, et de karitate Ecclesie sedecim libras et xi solidos habuerunt. Hoc donum concesserunt pueri eorum qui tunc nati erant, Bernardus et Margarita.
Hujus rei testes plures extiterunt. Ex parte Oddonis et uxoris ejus : Albertus, Arnulfus, Ansculfus et Joannes, frater ejus : Balduinus de Botinenanglan301 ; Drogo de Varce302, Vazo de Buaht303, Joannes de Aurenno304. Ex parte monachorum : Willelmus presbiter et Fulco presbiter, et Fulco miles de Blaencurte305 ; Radulfus miles de Hescerens138 ; Radulfus, prepositus de Merloto ; Lambertus, prepositus et Galterius, filius ejus.
Carta Oduardi de Credulio prepositi, de Cramesiaco.
Oduard, prévôt de Creil, prenant l'habit religieux, donna tout ce qu'il possédait à Cramoisy, du consentement de sa femme et de ses enfants, et sa terre d'Escerent, ce qui fut attesté par Gui, fils d'Hervé, Clerembaud de Creil...
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 190.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Oduardus306 tunc de Credulio præpositus, dum habitum hujus Sanctæ Religionis quæsivit et accepit, in beneficio hujus Stæ Ecclesiæ, quidquid apud Cramesiacum habebat, scilicet apud riperias terram cultam et incultam, hospites, censum, bannum, furnum, sanguinem, omnemque justitiam dedit Deo et sanctis ejus Petro et Paulo et Sto Lupo, concedente sua conjuge et ejus filiis, terramque quam apud Escerentem habebat.
Hoc viderunt et testes fuerunt : Vuido, filius Hervei, Clarembaldus de Credulio, Rainaldus, Acharius...
Carta Dni Matthei comitis de Bellomonte, de exemptione ab omni thelonio, etc.
Mathieu II, comte de Beaumont, exempte le prieuré de S. Leu du travers, tonlieu et autres coutumes sur eau ou sur terre, du consentement de Mathieu, son père, d'Hugues, son frère, de la comtesse Mathilde, sa femme. Furent témoins : Gautier de Bornel, Pierre de Boran, chevaliers ; Aimar prieur, Raoul de Presles...
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 89.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
In nomine Stæ et Individuæ Trinitatis. Amen. Quoniam rerum temporum mutabilitate facta hominum ignorari vel penitus deleri possunt, Ego Mattheus comes Bellimontis178 memoriæ scripto commendari curavi quod pro remedio animæ meæ et antecessorum meorum ecclesiam beati Lupi et monachos ibidem habitantes de transverso et thelonio et omnibus aliis consuetudinibus sive in aqua sive in terra, et in omni loco dominationis meæ liberos et absolutos feci. Ut ergo hæc mea donatio in perpetuum firma et inconcussa permaneat, authoritate sigilli mei roboravi.
Actum est hoc itaque Bellimonte in domo mea, Matheo comite, patre meo, et Hugone, fratre meo307, et Mathilde308 comitissa, uxore mea annuentibus, anno incarnati Verbi Mo Co L IIIIo.
Huic vero meæ solemniter factæ donationi ex parte mea testes affuerunt, de militibus nostris : Vualterius de Bornel309, Petrus de Borrengo310 ; de servientibus : Lambertus cubicularius, Odo major Campaniarum311, Gislebertus cordubanarius. Ex parte monachorum : Ademarus prior beati Lupi ; Rainaldus et Radulfus, monachi, et Radulfus de Praheriis171 ; Lambertus præpositus, Vualterius et Odo, filii ejus75.
Carta Valterii de Belmonte de ecclesia et minuta decima in villa quœ dicitur Campanis.
Gautier de Beaumont, fils de Gautier dit Rosset, donne au prieuré de S. Leu « l'église, l'aître, la menue dîme et tout ce qui concerne le droit du prêtre dans le village de Champagne ». Cette donation est approuvée par Mathieu, comte de Beaumont. Etaient présents : Adam de Presles et Garnier, frère du susdit Gautier. « Or quand Gautier fut mort et porté, pour y être ensépulturé, à l'église du bienheureux Leu, le don qu'il avait fait fut ratifié par sa femme Eldeburge et sa mère Béatrice, » etc.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 12.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Notum sit omnibus præsentibus et futuris quod Vualterius de Belmonte, filius Gauterii cognomento Rosset312 contulit Deo et monachis in ecclesia beati Lupi commorantibus ecclesiam et atrium minutamque decimam et quidquid ad jus presbiteri pertinet in villa quæ dicitur Campanis, idipsum laudante MatheoBelmontis comite ex cujus feodo hæc ipsa videbatur possidere. Ad quam concessionem fuerunt præsentes : Adam de Praeriis171, et Vuarnerius frater prædicti Vualterii.
Postquam vero est idem Vualterius defunctus et ad ecclesiam beati Lupi ad sepeliendum est allatus, donum quod ipse fecerat, laudaverunt isti subnotati : uxor scilicet ejus, nomine Eldiburgis et Beatrix, mater ipsius ; fratres ipsius, Aimo archidiaconus, Vuarnerius et Frogerius.
In quorum parte fuerunt in testimonium Adam et Paganus de Praeriis. Ex parte monachorum, fuerunt Vuarnerius cognomento Chatums, et Petrus de Valle, et Vuilboldus de Croeio313, et Rodulfus de Baierna314, famuli etiam monachorum Lambertus et Arnulfus.
Epistola Episcopi Ambianensis ad Episcopum Silvanectensem.
Mandement de Thierry, évêque d'Amiens, à Thibaut, évêque de Senlis, lui notifiant le jugement rendu à Reims entre le prieur d'Esserent et ses adversaires Mathieu et Pierre au sujet d'une aumône.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2438.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 99.
- C Bibl. nat. de France, Moreau 67, p. 79.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Karissimo Dno et patri Th[eobaldo]315 venerabili Dei gratia Silvanectensium Episcopo, Th[ierricus]316 ejusdem miseratione Ambianensium presbiter humilis, salutem et plurimum amorem. Interfuimus judicio quod Remis factum est inter Priorem de Hescerento et adversarios ejus Matheum scilicet et Petrum, nos et Episcopus Atrebatensis ; Lucas archidiaconus ejus ; abbas Aquicinensis ; abbas Sti Amandi ; abbas Hasnoniensis ; abbas de Circampo ; abbas de Bardo317 et alii quam plurimi. Judicium autem hoc est : si Prior qui possessor est hujus elemosine, per duos legitimos testes disracionare318 potest elemosinam hanc de qua agitur, a Matheo et Ermengarde et filiis eorum qui in presentiarum terram istam possidebant ut possessori donatam sibi et ecclesie sue fuisse, deinceps prior et ecclesia sua in pace possidere hanc elemosinam debeat, et inconcussa sibi remaneat. Rogamus igitur liberalitatem vestram ut cum de Ascerens Prior ad vos venerit, eum benigne suscipiatis et secundum tenorem judicii quod audistis, plenariam justiciam ei, si opus fuerit, faciatis.
Littera P[etri] abbatis Cluniacensis ad Vuillelmum priorem Sti Martini de Campis et Gauterio priori Sti Nicolai Silvanectensis.
Lettre de Pierre, abbé de Cluni, à Guillaume, prieur de S. Martin des Champs et à Gautier, prieur de S. Nicolas d'Acy, leur enjoignant d'observer le réglement qui a été fait du commandement de l'Archevêque de Lyon en présence de Samson, archevêque de Reims et de Thibaut, évêque de Senlis, entre le prieur de S. Leu d'Esserent et Gui le Bouteiller, touchant la possession de Chantilly.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 82.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Venerandis et dilectis nostris Vuillelmo319 priori Sti Martini de Campis et Gauterio320, priori Sti Nicolai Silvanectensis, frP[etrus]147, humilis Cluniacensis abbas salutem, gratiam et benedictionem. Pervenit ad nos cartula quædam illam compositionem continens quæ ex Dni H. Lugdunensis321 mandato facta est apud Silvanectum in presentia venerabilium DniS[amsonis]216, R[everendissimi] Remensis archiepiscopi et DniT[heobaldi]315Silvanectensis Episcopi inter priorem et fratres nostros de Ascerento et Guidonem322 Pincernam Regis, de possessione quæ Cantiliacus323 vocatur. Audivimus etiam quod fidelis Guido Pincerna de contingenti suo vobis aliquam partem in elemosinam tradidit. Nos autem in vinculo pacis sui juris integritatem fratribus nostris ab omnibus conservare cupientes, Fraternitati vestræ per præsentia scripta mandantes præcipimus quatinus factæ compositionis tenorem modis omnibus quantum in vobis est, observetis et contra conscripta pacta neque per vos neque per quamlibet suspectam personam ullatenus venire præsumatis. Nam si quis fratrum nostrorum hoc præceptum nostrum violare tentaverit, imminentem capiti suo condignæ severitatis timeat ultionem. Hoc et cæteros omnes ad Cluniacensem Ecclesiam pertinentes inconcusse præcipimus observari.
Carta Odonis Galli de uno modio vini et de usagio in nemore de Boisfosse.
Eudes le Coq, paralytique et revêtant l'habit religieux, donne au prieuré deux sols de rente qu'il possédait dans la paroisse de S. Maximin ; un muid de vin dans le clos de Vaux ; et dans la forêt de Boisfosse chaque année autant de bois que deux ânes peuvent en porter durant tout un mois. Longtemps après, sa femme Eufémie, « excitée par les torches de la cupidité » fit opposition, disant que ces donations étaient faites aux dépens de sa dot. Compromis devant Ives, doyen de Beauvais. Témoins : Thibaud, archidiacre....., Payen, châtelain.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 106.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Ut tam posteris quam præsentibus hujus rei series innotescat, literis assignavimus quod Odo cognomine Gallus324 paraliticæ anxietatis dissolutione convictus, in ecclesia beati Lupi habitum religionis induerit qui, propriæ libertatis arbitrio, præfatæ concessit ecclesiæ duos solidos census quem in parrochia Sti Maximini107 possidebat, et unum vini modium in clauso de Vallibus302, ac insuper in nemore de Boisfossa325 quantum lignorum duo asini singulis annis per mensem unum ad opus ecclesiæ adsportare possent, concessit eo tenore quod, si asinorum adsportatio in aliquo anno dimissa remaneret, in sequentis anni spatio deferretur. Quæ res longa diuturnitate sic digesta permansit.
Multo post uxor Oddonis Galli, Eufemia, cupiditatis facibus incitata, hoc esse de quantitate suæ dotis asserens quod præscripsimus, se concessisse negavit. Quid plura ? Nos eam duximus in causam et coram IvonisBelvacensis326 decani præsentia, hujus est ventilata scintilla calumniæ. Unde pro concordia dedimus Eufemiæ unum frumenti modium et sic ipsa cum marito suo Bartholomeo prius denegata concessit. Sic a vero dissidens prorsus extincta est calumnia.
Huic concessioni affuit Theobaldus327 archidiaconus ; Odo canonicus, frater Acardi ; Hilo nepos Bernardi canonici ; Tefridus de Buglis ; Matheus canonicus. De laicis : Paganus castellanus328 ; Radulfus de Praeriis ; Injorranus textor ; Drogo de Velenia329, villicus Sti Petri. Sic est rei distincta veritas.
Cujus rei veritatem sigilli firmavit authoritas. Paganus Vedassensis330 hoc scripsit tempore Henrici331Belvacensis Episcopi, tempore Aimeri prioris honestissimi diffinita est causa.
Conventio inter monachos Sti Lupi et illos Stæ Margaritæ pro decima de Fresneel.
Convention entre Guifroi, prieur et les religieux de Sainte-Marguerite d'Elincourt, d'une part, et le prieuré de S. Leu d'Esserent, d'autre part, au sujet de la dîme de Grand-Fresnoy dont les prieurés susdits possédaient chacun la moitié... Cette convention fut faite par l'arbitrage de l'abbé de Cluny et d'Henri, évêque de Winchester.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2536.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 14.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Antiquis et sapientibus viris utile visum est rerum suarum commutationes sive ad censum accommodationes, ne in posterum superstites latere queat, stilo memorieque commendare. Omnibus igitur Ste Religionis cultoribus notificamus quod ego Wiffredus prior Ste Margarite332, nosterque conventus medietatem unius decime quam apud Fresneel333 prior de Ascerento et nos habemus, a priore et a conventu suo ad censum accepi, reddens eis annuatim iiii modios pro ipsa parte predicta, ii modios frumenti et ii avene de eadem amnona non mutata ad mensuram Franserie, firma conventione.
Que conventio facta est per manum dni abbatis Cluniacensis et dniHenriciWintoniensis334 Episcopi in conditione quatinus, si non reddidero ei prefatum censum ad integrum, monachi Sti Lupi ad supradictam decimam velut ad possessionem suam sine calumpnia revertantur.
Carta Galterii de Montetharæ de decima Calferiaci.
La dîme de Cauffry, que Gautier de Montataire avait donnée à l'église de Ste-Marie-Madeleine de Mello, Ponce, abbé de Vézelay, la cède à l'église de S. Leu, à la charge d'une redevance annuelle d'un muid de froment et d'un demi muid d'avoine.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 7.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Notum sit tam presentibus quam futuris Galterium de Montethara150, decimam quam habebat apud Calferiacum44, pro suorum remedio peccatorum, Deo et Ste Merlotensi ecclesie que in honore SteMarie Magdalene consecrata est, in elemosina dedisse. Convenit autem inter Merlotensem335 et Sti Lupi de Hescerento ecclesiam ut ecclesia de Hescerent predictam decimam possideret et ecclesie Merlotensi modium frumenti et dimidium modium avene per singulos annos persolveret, ita duntaxat ut ei possessionem in qua prenominata annona acciperetur, assignaret.
Ego autem PontiusVizeliacensis336 abbas predictum donum et quidquid prenominatus Galterius in decima de Calferiaco tenebat vel ab eo tenebatur, ecclesie Sti Lupi de Hescerento ex parte mea et totius Vizeliacensis conventus concedo et sigillo nostre authoritatis ne in posterum possit infirmari, munio et confirmo.
Carta Dni Rorici de Domno Martino qui factus monachus apud Stum Lupum, dedit unum modium bladi iu suo molendino apud Lusarchias.
Reri de Dammartin donne au prieuré un muid de froment à prendre sur son moulin de l'étang de Luzarches. Cette donation, qu'il fait « en prenant l'habit monastique à la fin de sa vie », est approuvée par Pétronille, sa femme et Guillaume, leur fils. Témoins du côté de Reri : Ilbert, doyen de Senlis, Reri d'Andilly, « de Andrilleio ».
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2434.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 94.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Omnibus Ste Ecclesie filiis tam presentibus quam futuris notificetur quod dominus Roricus de Domno Martino337 ad extrema vite sue perveniens, in ecclesia beati Lupi de Hescerento monachus factus est. Ipse autem pro sua suorumque parentum et antecessorum salute contulit Domino predicteque beati Lupi ecclesie unoquoque anno unum modium parisiacum frumenti in molendino suo de Stagno apud Lusarchias87.
Hoc vero donum laudaverunt atque concesserunt uxor ejus Petronilla et filius ejus Willelmus. Hujus doni ex parte domini Rorici testes fuerunt : Ilbertus decanus Silvanectensis338 et Roricus de Andrilleio257. Ex parte vero monachorum : Lambertus prepositus, Herbertus famulus, Oddo Marascalcus et alii multi.
Yves de Mello, « ayant donné une fête à Paris, à l'occasion du jour de l'an, se voit obligé d'engager son patrimoine », entr'autres à l'église de Pontoise une terre qu'il possédait à S. Leu avec ses hôtes et ses revenus : « quandam terram quam habebat apud Stum Lupum de Serrento et hospites et redditus quos habebat in eadem terra » 339...
- B Cartulaire de Saint Martin de Pontoise, charte CXXX.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Donum domini Joannis de Gouvieux.
Henri, évêque de Beauvais, notifie que Jean de Gouvieux a juré de payer au prieuré de S. Leu le muid de blé qu'Adam de Gouvieux, son père, avait aumôné. Témoins : Hugues de Compiègne, maître Helinand, Raoul de Clermont, Ebroïn, chapelain de la Reine etc.
Moreau (T. LXVIII, p. 168) nous a conservé aussi une copie de cette charte.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 74.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Ego HenricusBelvacensis
episcopus universis notificamus quod Joannes miles de Govils340 nostra in præsentia pepigit et
juramento firmavit quod unum modium annonæ quem Adam
de Govilz pater ejus ecclesiæ beati
Lupi in elemosina dimiserat, singulis annis beato
Lupo dabit hoc modo quod sex minas frumenti dabit
Testes sunt : magister Elinandus ; Hugo de Compendio341 ; Radulfus de Claromonte215 ; Ebroinus, capellanus Reginæ342 ; Bernerus343 miles de Claromonte ; Radulfus de Præria171 ; Symon hostiarius Reginæ.
Actum apud Stum Lupum,
Epistola H[ugonis] abbatis Cluniacensis W[uillelmo] priori Sti Martini a Campis.
Lettre d'Hugues, abbé de Cluny, à W[Guillaume], prieur de S. Martin des Champs. Hugues ayant appris, quand il était à Esserent, le différend du Prieur A[imar] et de ses religieux avec les religieux de S. Nicolas à propos d'une terre sans valeur, charge de l'arbitrage le sous-prieur et le chambrier de S. Martin des Champs avec les prieurs de Crépy et de Nanteuil.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 99.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Venerabili et dilecto fratri suo domno W[uillelmo], 344 priori Sancti Martini de Campis H[ugo]345, humilis Cluniacensis abbas, salutem, gratiam et benedictionem. Cum essemus Ascerento, audivimus quærelam Karissimi fratris nostri domni A[demari]263 prioris et fratrum ibi Deo famulantium quod injuste pulsentur a fratribus vestris qui morantur apud Sanctum Nicolaum et fatigentur ab eis. Quamdam enim terram quæ non magni, ut dicitur, constat esse pretii, eis subtrahunt nec ad rationem venire, nec cum eis judicium subire volunt ; imo quibusdam astutis tergiversationibus in dies differunt et compositionem inire suffugiunt. Unde nolentes ut ob hanc controversiam ad secularium sive ecclesiasticarum accedant judicia personarum, quoniam fratres nostri sunt, mandamus vobis ut die denominato suppriorem et camerarium vestrum adesse faciatis, ut cum fratribus nostris prioribus Chrispei346, et Nantholii347, hanc altercationem justa dirimatur sententia, ut quod ab eis statutum fuerit observetur. Nos enim priori Ascerenti et fratribus ut quod a quatuor prædictis fratribus statutum fuerit, ipsi observent ; fratribus Sti Nicolai similiter præcipimus, ut prædictorum arbitrorum sententiam firmiter custodiant, et de cætero pacem eis teneant ; vobis autem ut faciatis eis observare quod statutum fuerit.
Actum apud Sanctum Nicolaum.
Compromis entre le prieuré et Letolde, chevalier de Creil, d'une part, et Etienne, chantre de l'église de Senlis, d'une part, concernant la vigne de Rislend à Cinqueux, qu'Etienne achète à Eudes de Cinqueux. Ce compromis est fait par l'autorité d'Henri, évêque de Beauvais.
C'est Afforty (T. XIV, p. 242), qui nous a conservé cette charte, dont voici la partie qui intéresse le prieuré.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
In nomine...
H[enricus]331...
Cinqueux348...
Census hujus vinee trium solidorum erat et monachis beati
Lupi et LetoldoCreduliensi militi
reddebatur.
Pro furca vero que debebatur in prato, pro corveis, et sacco et hujusmodi
consuetudinibus reddebatur eisdem quatuor nummi et obolum.
Dicebant autem monachi et Letoldus in eadem vinea debere
esse hospitem unde talionem haberent et omnem justitiam ; sed quia clericorum
honestati hujusmodi consuetudines solvere honori non est, expetiit ab eis ut super
hoc suo provideret ordini.
Convenerunt igitur et sic ejus condescenderunt petitioni ut pro censu
prenominato, et furca, et corveis, et sacco, et talione, et hostisia et pro omni
consuetudine quatuor solidos Parisiensis monete eis
Ut autem, sicut prælibatum est, hæc actio firma sit, hanc confirmavit Haimarus263, prior beati Lupi cum toto capitulo sigilli sui privilegio et Letoldus cum uxore sua Huldeardi et eorum filia Adhelidi concessit. Defuncto autem Letoldo, uxor ejus Huldeardis Joanni de Maldestore350 nupsit.
Carta domni Bartholomei Belvacensis Episcopi de libertatibus Ecclesie Sti Lupi.
Charte de Barthélemi, évêque de Beauvais, par laquelle il accorde aux religieux du prieuré de S. Leu la faculté de choisir telle personne qu'il leur plaira pour administrer les cures de Précy et de Champagne.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 30.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
In nomine Patris et Filii et Spiritus sancti.
Bartholomeus351Dei gratiaBelvacensis Episcopus. Notum fieri volumus universis Xpi fidelibus quod oblatis nobis a fratribus Sti Lupi ac diligenter auditis privilegiis prædecessorum nostrorum bonæ memoriæ Domni Petri139, Oddonis, item Oddonis secundi213, Belvacensium episcoporum, necnon et DomniSansonisRemensis archiepiscopi, eis in nullo vidimus obviandum. Ipsorum igitur authoritatem et libertatem sequuti, presbyteros quos invitis monachis Sti Lupi posueramus in Ecclesiis de Pressiaco et de Campania ab ipsis monachis amoveri fecimus ; sed et liberaliter prædictis fratribus in perpetuum concessimus facultatem liberam præfatas ecclesias ordinandi per personas quas secundum Deum elegerint, salvo jure Belvacensis ecclesiæ.
Factum est autem hoc tempore DniRaynaldi352 tunc supprioris Cluniacensis et prioris Sti Lupi, per manum domni Galterii353, prioris Sti Martini de Campis, præsentibus et laudantibus GalterioSti Luciani354 ; HugoneFlaiacensi355 ; Drogone Sti Quintini356 abbatibus ; item canonicis Joanne archidiacono, Gozelino præcentore et aliis multis tam clericis quam monachis.
Carta Bernerii militis de novo molendino pro suo anniversario.
Bernier, chevalier et Roaide, sa femme, donnent au prieuré leur moulin neuf avec leur part du droit de mouture d'Esserent et tout ce qu'ils possédaient à Villers sous S. Leu, à la réserve du fief de Raoul, chevalier d'Esserent, à la charge d'un anniversaire perpétuel..... Une livre posée sur l'autel...
Témoins : Gautier de Laigneville ; Walon, chevalier, etc ; Arnoul de Rousseloy.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2434.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 76.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Notum sit omnibus presentibus et futuris quod Bernerius357 miles et uxor ejus Rohais dederunt Deo et Sto Lupo et monachis ibi Deo servientibus novum molendinum et omne illud quod habebant in molneta de Hescerente, pro salute animarum suarum et pro remedio anime Oddonis predicte mulieris viri, ita quod uno quoque anno a monachis anniversarium ejus celebraretur, eo videlicet pacto quod, si Bernerius monachus efficeretur vivente uxore sua, pro solo molendino monachi illum reciperent, et nihil ab eo amplius quererent nisi sponte sua aliquid eis daret, et deinceps haberent monachi molendinum et possiderent ; et si ipse in seculari habitu moreretur, vivente Rohaide, ipsa quandiu viveret, molendinum haberet, sed pro recognitione primum quemque annum de molendino haberent monachi unum modium frumenti, post mortem vero ejus predicti, ipsum molendinum possiderent monachi. Dederunt etiam ad predictum locum pro remedio animarum suarum et pro anima predicti Oddonis et filiorum ejus quidquid in suo dominio tunc possidere videbantur, in Ecclesia beati Dyonisii de Villari133, excepto feodo Radulfi180 militis de Escerento.
Hoc prefatum donum laudaverunt Hersendis filia predicte Rohaidis et filii ipsius Hersendis, Walterius et Oddo et Adam.
Postea vero Bernerius et Rohais illud donum confirmaverunt ponendo librum unum super altare Sti Lupi ac monachi receperunt eos in societatem suam et in orationibus et helemosinis et in omnibus beneficiis ecclesie sue. Ibi fuit Walterius de Latiniaca358 villa ; et ex parte monachorum fuerunt hii : Vualo miles, Fulco major, Walterius et Rotbertus fratres, et Arnulfus de Russele205.
De vineis et torculari Renaldi prepositi de Bellomonte.
Accord sous forme de notice entre les abbayes de Mortemer et du Val, d'une part, et le prieuré de S. Leu d'Esserent, d'autre part, touchant une vigne située à Noisy-sur-Oise. Cet accord porte que le prieuré de S. Leu concède aux deux abbayes la jouissance d'une vigne et d'un pressoir à Noisy, donnés en aumône aux dites abbayes par Renaud, prévôt de Beaumont-sur-Oise, qui lui-même les tenait dudit prieuré de S. Leu à certaines réserves, savoir... Le comte de Beaumont a promis de contraindre ses hommes coutumiers à venir au pressoir suprà.
Ce fut fait par la main du comte Mathieu le père, de Mathieu son fils, d'Aaleis la comtesse ; en présence de..... Renaud, recteur de S. Leu.
Sceaux des trois églises et du Comte.
Douët d'Arcq note que l'approbation donnée par Mathieu de Beaumont à la donation du prévot Renaud d'une vigne aux abbayes de Mortemer et du Val, décide à dater notre charte : MCo LXXo tercio.
- B Empruntée par Douët d'Arcq (Histoire des Comtes... de Beaumont). Arch. nat., 208: cartulaire de l'abbaye du Val, fol. 50.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Omnium que temporaliter geruntur memoria diu stare non potest, nisi per scripturam retineatur. Scribimus etiam, ad noticiam tam presentium quam futurorum, concordiam que facta est inter ecclesias Mortui maris359 et Beate Marie de Valle360 et fratres Beati Lupi de Hescerens. Concessit itaque in perpetuum Hescerendis ecclesia prefatis duabus ecclesiis vineam et torcular que Reinoldus prepositus ab eadem ecclesia tenuerat, et post, duabus dictis ecclesiis in elemosinam contulerat, salvo censu vinee, XII videlicet denariis, et torcularis censu, modio et dimidio vini puri, et altero modio et dimidio vini de pressorio, non reprobandi. Quod si forte prescripti fratres voluerint torcular modo quolibet alienare, prius id fratribus de Hescerens significabunt. Quod si infra mensem sicut alius retinere voluerint, licebit eis, alioquin sepedicte ecclesie de torculari facient quod voluerint, salvo tamen semper memorato censu, tam vini, quam nummorum, ab dictis ecclesiis omni anno apud Noisiacum361 reddendo fratribus Beati Lupi. Preterea sciendum est quod comes de Bellomonte, rogatu trium ecclesiarum, promisit se coacturum consuetudinarios omnes venire ad torcular. Et ut hec conventio inviolabilis maneat, trium ecclesiarum sigillis et comitis, hinc inde munita est.
Actum est hoc per manum comitis Mathei patris, et Mathei filii179, et Aaleis362 comitisse, presentibus istis : Bahalin363, scriba, Petro de Roncheroles364, Odone, hostiario, Auverendo, camerario, Reinoldo, panetario, Odone de Campaniis, Roberto ardente365, Pagano de Noisi et Guncelino fratre ejus ; tempore Gaufredi abbatis Mortuimaris ; item tempore Reinardi, abbatis de Valle ; item Reinaldi352, sub prioris Cluniaci et rectoris Sancti Lupi.
Quomodo comes Radulfus Claromontis concessit ecclesiam beati Ebremundi de Credulio.
Raoul de Clermont, pour le salut de ses ancêtres qui ont été ensépulturés au monastère de S. Leu, abandonne au prieuré l'église de S. Evremond de Creil, par la main de Philippe, évêque élu de Beauvais, du consentement de ses frères Hugues, primicier de l'église de Metz et abbé de S. Evremond et Simon, chevalier, et il investit Raoul, abbé de Cluny et Renaud son cousin, sous-prieur de Cluny. Suivent les noms des témoins.
- A Scellé en cire rouge représentant l'effigie d'un cavalier armé.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 42.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Divini eloquii veritas asseverat quod karitas operit multitudinem peccatorum. Inde est quod ego Radulfus366Dei gratia comes Claromontensis tam futuris quam præsentibus notum facio quod intuitu Dei et zelo karitatis tam pro salute animæ meæ, quam pro animabus progenitorum meorum qui in monasterio Sti Lupi de Ascerento sepulti sunt, Ecclesiam beati Evremundi de Credulio cum redditibus et beneficiis, Ecclesiis, agris, pratis, vineis et hospitibus, servis et ancillis et universis possessionibus ad eam pertinentibus præfato monasterio perpetuo donavi et concessi per manum Philippi367 tunc Belvacensis electi, concedentibus hoc et ratum habentibus fratribus meis Hugone368primicerio Metensis Ecclesiæ, tunc prædictæ Ecclesiæ de Credulio abbate, et Simone369 milite fratre meo et dominum meum Radulfum370 Abbatem Cluniacensem atque venerabilem virum domnum Rainaldum371 consanguineum meum ejusdem monasterii tunc priorem atque conventum insaisivi et investivi, idipsum statuens in hunc modum. Quotiens et quoquomodo in Ecclesia illa prebendam vacare contigerit, monachi Sti Lupi eandem præbendam habeant et monachum ibi ponant defunctisque universis ejusdem Ecclesiæ canonicis, soli monachi totam Ecclesiam illam liberam et quietam possideant, et ei deserviant ad minus quatuor, quorum tres sint presbiteri. Si autem interim præfatus prior aliquem monachum ibi posuerit, idem monachis thesaurum Ecclesiæ custodiat et ipso dispensante præbenda operi assignata expendatur. Verum ne quis ausu temerario ipsos monachos super hoc inquietare presumat, auxilium meum omnibus modis absque danda pecunia eis sub juramento promisi quod vel ego dum vixero, nec heredes mei post me aliquo modo patiemur pro posse monachis nostro inde damnum aliquod provenire.
Quod ut tutum et inconcussum permaneat præsentium literarum munimine et sigilli mei impressione roboravi.
Nomina etiam personarum hoc attestantium subnotari feci : S.
Duranni præpositi.
S.Vuillelmi372 capellani comitis.
S.Rainaldi Aguillum373.
S.Johannis de Monte374.
Visum est hoc
Chirographe de l'avouerie du Comte Raoul de Clermont et de ses successeurs sur le prieuré de S. Leu d'Esserent. Voici, sauf quelques retranchements, l'analyse de ce document telle que M. Em. Roussel, archiviste de l'Oise, l'a insérée dans l'Inventaire sommaire des archives départementales (T. II, p. 346). H, 2440.
Les moines de Saint-Leu, ayant beaucoup à se plaindre de quelques chevaliers et de quelques paysans habitant à Saint-Leu, sur le conseil de Renaud de Haute-Pierre, « de Alta Petra », leur prieur, allèrent trouver Raoul, comte de Clermont, et firent avec lui les conventions suivantes.
Ils lui donnèrent une maison, dans la ville d'Esserent, afin qu'il en fît une maison fortifiée, entourée d'un fossé et d'un mur sans tour, la moitié de la justice que le prieuré possédait à Esserent, en sorte que le comte y ait son prévôt, ainsi que les moines ; le prévôt du comte prêtera serment au prieur et aux moines, et le prévôt des moines prêtera serment au comte de rendre fidèlement la justice. Les moines donnent en outre au comte deux mines d'avoine à prendre tous les ans sur chaque maison d'Esserent qui sera habitée ; sont exceptés de cette redevance à toujours et de la justice du comte, les serfs et serves et les serviteurs ; toutefois ces derniers, lorsqu'ils posséderont une maison, ne paieront chaque année qu'une mine d'avoine, aussi longtemps qu'ils seront au service du prieuré. Il ne sera pas permis au comte de conduire ou de faire partir de force les habitants d'Esserent à la guerre ou à l'armée, ou à la construction et à la réparation de ses châteaux ni pour quelqu'autre besoin ; mais ils pourvoiront, s'il est nécessaire, à la fortification et à la défense de leur ville. Pour l'utilité du monastère, le comte transfère à perpétuité à Esserent la foire qui se tenait à Creil ; la moitié du revenu de cette foire sera pour les moines, et l'autre moitié pour le comte. Le comte pourra faire construire à Esserent un pont de pierre sur la rivière, et le revenu en sera partagé entre le comte et les moines, « salvo illo transitu qui per longum aque fit, quem monachi ex antiquo possident et eis remanet liber et quictus ». Si les moines veulent construire des moulins sur le pont, de quelque nature qu'ils soient, le comte n'y percevra rien et ne pourra faire de moulin dans toute la rivière. Si le comte ou ses successeurs s'écartent des conventions susdites, ils devront comparaître en jugement à Saint-Leu ; le comte a prêté à l'abbé de Cluny hommage et serment d'observer toutes les conventions susdites.
Cette charte a été scellée des sceaux de Cluny, de Saint-Leu et du comte Raoul ; témoins : Hugues, abbé de Saint-Germer ; Bérenger, prieur de Montdidier ; Guillaume, chapelain du comte ; Hugues d'Auneuil, « de Anuel » ; Renaud Agullun.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2440.
- B Bibl. mun. de Senlis, coll. Afforty, tome XIV, p. 537 et tome XVIII, p. 224.
- a Louvet, Histoire et antiquitez du pays de Beauvais (1635).
- b Mémoires de la Société Académique de l'Oise, tome X, p. 126.
- c Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Gestorum veritatem veterum litteris iccirco mandare docuit ne subrepens oblivio jurgiorum posteris seminarium fieret. Inde375, est quod ego Radulfus, Dei gracia humilis Cluniacensis abbas, presentibus et futuris notum facio quod monachi Sci Lupi de Ascerens, de quibusdam militibus in eadem villa manentibus et de rusticis ejusdem ville plurimum conquerentes qui redditus et jura monachorum diminuebant et homines ejusdem monasterii verberabant et quosdam de monachis vulnerare presumpserant, communicato consilio cum Rainaldo de Alta Petra352, venerabili viro, ejusdem loci priore, per concessionem totius Cluniacensis capituli, ad Radulfum, nobilissimum comitem de Claromonte366, convenerunt et pro tuenda libertate monasterii sui, tales cum ipso pactiones, per manum nostram, firmaverunt.
Concessimus ei mansuram unam in villa de Esserens in propria terra Sci Lupi, preter culturas, ad construendam domum muratam376 circumdatam fossa et muro sine turri. Concessimus etiam ei justicie quam habent monachi in eadem villa medietatem, ita quod Comes prepositum suum, quemadmodum monachi, in villa habeat. Si aliqua causa in villa fuerit exorta, ante priorem et monachos in eorum curia tractetur, comite vel ejus preposito presente, et, si aliquid jure justicie a causantibus exactum fuerit, medietatem habeant monachi et aliam medietatem Comes. Porro prepositus Comitis priori et monachis juramento obligetur et monachorum prepositus Comiti, de fidelitate exactionis justicie. Quorum duorum prepositorum neuter sine assensu et voluntate alterius aliquam justicie exactionem possit minuere vel aliquam facere compositionem.
Concessimus itidem Comiti duas minas avene, per annos singulos, in unaquaque domo memorate ville, si aliquis habitator in ea domo fuerit : servos tamen et ancillas presentes et futuros atque servientes ab hac consuetudine et omni justitia Comitis per omnia liberos esse statutum est, preter quod servientes dum in servitio monachorum, qui domos habeant, unam tantum minam avene annuatim reddant, exeuntes autem a servitio jam dictam justiciam et consuetudinem avene subeant.
Preterea non liceat Comiti ducere aut violenter trahere homines illius ville ad bella vel ad exercitus, neque ad castra sua facienda sive reficienda, vel ad aliquod opus suum ; munitioni tamen et defensioni hujus ville, si necesse fuerit instent. Retinemus etiam quod hanc concessionem Comiti vel heredi suo a comitatu Claromontis numquam in perpetuum liceat alienare.
Occasione autem horum que Comiti concessimus, nullam potestatem super monasterium, monachos, conversos, sive familiam domus habeat, rebus omnibus usibusque et redditibus monasterii ubicunque fuerint in eo statu et libertate in qua prius fuerant permanentibus, preter predicta que comiti concessimus.
Comes pro honore suo et utilitate monasterii forum quod in castro Credulio habebat, in villa de Ascerens perpetuo celebrari constituit, de cujus redditibus monachi medietatem et aliam medietatem Comes habeat, in quo foro familia monachorum et proprii servientes Comitis ad usum proprium aliquid ementes nil dent jure thelonei. Liceat etiam Comiti pontem lapideum facere in villa super fluvium cujus redditum Comes et monachi per medium partiantur, salvo illo transitu qui per longum aque fit, quem monachi ex antiquo possident et eis remanet liber et quietus.
Si monachi ad pontem molendinos facere voluerint cujuscunque generis sint, Comes in eis nichil accipiat, nec in tota aqua possit facere molendinum ; denique si ab his que predicta sunt Comes vel heres ejus in aliquo, quod absit, deviaverit, commonitus atque conventus abbati vel priori Cluniacensi aut Priori domus, si super hoc abbatis mandatum et litteras habuerit, in curia Sci Lupi respondeat executurus que jus dictaverit. Super his omnibus preordinatis fideliter observandis ipse Comes hominium nobis prestitit cum juramento. Similiter inter nos et ipsum firmatum est ut singuli ejus heredes Claromontis comitatus tenentes per singulas successiones suas tam nobis quam successoribus nostris abbatibus hominium prius et statim juramentum ad hec omnia fideliter observanda faciant.
Quorum omnium tenorem ac firmitatem infirmari posse sub anathemate prohibemus. Totum autem hoc ut ratum permaneat presentis cyrographi munimine et tam sigilli nostri auctoritate quam sigilli Sci Lupi sigillique Radulphi comitis impressione signatum est et roboratum : nomina vero personarum hoc attestantium hec sunt :
Hugo, Abbas Flaviacensis355 ; Humbertus, sacrista Clun. ; Durandus constabularius Cluniac. ; Berengerius prior de Mondisdier146 ; Wuillelmus capellanus comitis ; Hugo de Anuel377 ; Rainaldus Agullun373 ; Johannes de Monte374 ; Hugo de Bosco ; Petrus de Pratis268 ; Symon Choisel378 ; Adam, filius ejus ; Hugo de Vilers192 ; Giroldus et Wiardus et Odo de Credulio.
Actum est apud Scm Lupum,
Carta Dni Theobaldi Ambianensis Episcopi de decima de Alliaco.
Charte reçue par Thibaut, évêque d'Amiens, par laquelle Pierre d'Ailly donne aux Templiers sa dîme d'Ailly-sur-Noye.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 23.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Ego Theobaldus379Dei misericordiaAmbianensis Episcopus tam presentibus quam futuris notum facio quod Petrus de Alliaco380 concedente uxore sua Agnete, concedentibus etiam filiabus suis Margarita et Matilde, Eustachio etiam de Vilaincort381, dno suo de quo ipse tenebat, Elisabeth uxore sua et Joanne, filio eorum concedentibus, concessione etiam dnæ Beatricis de Bova382, domno Roberto marito suo tunc temporis Jerosolimam profecto de quo totum feodum pendet, quidquid in decima de Alliaco habebat, vel per augmentum processu temporis ex eo ei poterit provenire, fratribus Templi in perpetuam elemosinam habendum concessit et per manum nostram reddidit, sub annuo censu sex modiorum frumenti et totidem avenæ de tali utique frumento quod de decima illa proveniet sibi et hæredibus suis persolvendo. Porro decima collecta in unum secundum antiquam consuetudinem in loco ad hoc deputato reponetur nec ad alium locum nisi de communi consensu participum transferetur, siquidem pretaxatus census in frumento et avena, jamdicto Petro et heredibus illius apud Alliacum de fructu ejusdem decimæ, quando triturabitur et participibus quæ eos portio contingit dividetur, ad mensuram de Alliaco persolvetur, sive apud domum Templi. Verum neque Eustachius pro defectu servitii a Petro vel hæredibus suis exhibendi neque dominus de Bova aliquando pro servitio suo decimam illam saisire poterunt nisi prædictos duodecim modios.
Hujus rei testes sunt : Radulphus decanus383 ; Vuillelmus præpositus ; Vuarinus ; Ingelranus archidiaconus ; Symon de Mondisderio ; Balduinus de Pas384. De militibus : Symon de Alliaco ; Bernerius de Morolio256 ; Fulco de Cheru385 ; Ibertus de Gumella386 ; Vualterius Brito ; Drogo de Vaus ; Eustachius Canis387 magister et procurator elemosinarum templi in Francia ; frater Rogerus de Mondisderio ; frater Albertus ; frater Rainaldus.
Factum
Carta Joannis de Contiaco.
Jean de Conti confirme la donation de biens situés à Bulles, faite par Robert de Conti, son oncle.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 72.
- C Bibl. nat. de France, Moreau 93, p. 77.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Ad notitiam presentium et futurorum pervenire volumus quod ego Johannes filius388Manesier de Conti pro salute animæ meæ omniumque parentum meorum eleemosynam illam quam dnusRobertus de Conti avunculus meus dedit ecclesiæ beati Lupi de Hescerento apud Bullas82 castrum possidendam, laudavi et concessi, et ut ratum et firmum sit, sigilli mei impressione confirmavi.
Hujus testes sunt : Albericus de Deneel389, Galo filius Roberti, Petrus Becchet, de Biauvez390, Gautier Lecat de Bulles. Ex parte monachorum : Petrus subprior, Oddo præpositus, Johannes Armarius391, Bartholomeus monachus et multi alii qui interfuerunt.
Carta Gaufridi Silvanectensis Epi de nemore de Vernolio.
Raoul le Coq et Gui son frère reconnaissent par devant Geoffroi, évêque de Senlis, que les religieux de S. Leu ont droit de prendre dans leur bois de Verneuil, comme ils le faisaient, par l'aumône de Geoffroi le Coq leur prédécesseur, deux charges d'âne pendant tout le mois de février.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2569.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 109.
- C Bibl. nat. de France, Moreau 95, p. 92.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Ego Gaufridus392, Dei gratiaSilvanectensis Episcopus notum sit omnibus tam præsentibus quam futuris quod Radulfus Coquus et Guido frater393 ejus in presentia nostra constituti recognoverunt quod monachi Sti Lupi debent habere et etiam concesserunt quod habeant in nemore suo de Vernolio per totum mensem februarium duos asinos ad ligna deferenda, sicut idem monachi de elemosina Gaufridi Galli394 prædictorum fratrum prædecessoris prius habuerunt. Quod ut ratum habeatur et inconvulsum ad preces ipsorum hoc ipsum scriptum super hoc fecimus sigilli nostri munimine roboratum.
Guillaume le Loup, frère de Gui V le Bouteiller de Senlis322, avant de prendre la croix en 1190, fait un testament où entr'autres générosités en faveur des églises, des pauvres et des infirmes, il laisse « monasterio ecclesie beati Lupi sexaginta solidos », au monastère de l'église du bienheureux S. Leu soixante sols etc.
Charte de Geoffroy392, év. de Senlis et de Guillaume de Chaalis, concernant cette donation.
- B Bibl. mun. de Senlis, coll. Afforty, tome XIV, p. 805.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Carta Agnetis de Calferiaco de tribus modiis vini et dimidio.
J'avoue être fort embarrassé pour le placement chronologique de cette charte, étant tiré d'un côté par le nom d'Eudes de Cauffry, que je trouve en 1197, 1210 etc, et d'un autre côté, par la présence d'un Mathieu de Montmorency, de Thibaut, abbé de Pontoise, de Gautier, archidiacre aussi de Pontoise etc., que nous avons des raisons au moins négatives de croire plus vieux. Est-ce Mathieu Ier de Montmorency, 1125-1160, ou Mathieu II, après 1190 ? Mais nous renvoyons aux notes.
Charte d'Agnès, femme d'Eudes de Cauffry, par laquelle elle donne à l'église de S. Leu trois muids et demi de vin et la moitié d'un pressoir à Cauffry, donation que Mathieu de Montmorency confirme en présence de Thibaud, abbé de Pontoise, d'Eudes, prieur de S. Victor, de Gautier, archidiacre de Pontoise, de Durand curé (presbyteri) de S. Martin, d'Enguerrand, chevalier de Taverny et de Renard, prévôt.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 9.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Universis sanctæ Ecclesiæ filiis notum sit quod Agnes uxor Oddonis de Calferiaco395 de suo maritali in elemosinam ecclesiæ Sti Lupi de Escerento dedit tres modios vini et dimidium et medietatem unius torcularis apud Calferiacum. Hanc autem elemosinam concessit supradictæ Ecclesiæ Matheus de Monte Morenciaco218 et authoritate sui sigilli confirmavit in presentia domni Theobaudi abbatis Pontesiensis396 et Odonis prioris Sti Victoris et Gauterii archidiaconi Pontisaræ et Duranni presbiteri Sti Martini et Ingelranni militis de Taverneio397 et Rainardi prepositi, si ipsi hæredes hoc concesserint ad quos feodum pertinet.
Carta alia Theobaldi Episcopi Ambianensis de duodecim modiis bladi a Symone de Alliaco concessis.
Charte reçue par l'évêque d'Amiens, Thibaut, par laquelle Simon d'Ailly, Mathilde sa femme et Raoul et Gui, leurs fils, donnent au prieuré de S. Leu six muids de grain à prendre sur les dîmes d'Ailly.
1193, date, non de la donation, mais de l'apposition du sceau, car Raoul de Clermont était mort à S. Jean d'Acre, le 15 oct. 1191.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 24.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Theobaldus379Dei gratia A[mbianensis] Episcopus omnibus qui præsentem paginam inspexerint æternam in Dno salutem. Ad præsentium et futurorum volumus venire notitiam quod DnusSymon de Alliaco398 pro salute animæ suæ et antecessorum suorum dedit in elemosynam Deo et Ecclesiæ beati Lupi de Hescerento duodecim modios bladi, sex frumenti et sex avenæ in decima de Alliaco. Hoc donum concessit nobilis mulier Matildis, uxor ejus, et filii ejus Radulfus et Guido et Dnus Robertus de Bova382 de cujus feodo erat.
Hujus rei testes sunt : nobilis vir Rodulfus comes de Claromonte215 ; Galterius de Chepoi399 ; Petrus de Berni400 ; Hugo de Boscho ; Symon Choisellus378, milites ; Lambertus præpositus ; Dahelinus major363 ; Robertus marescalcus ; Bernerius cocus ; Lambertus pelliparius ; Guibertus et multi alii.
Ne igitur super hoc aliqua in posterum oriatur calumnia, concessionem istam
episcopali authoritate confirmavimus et sigilli nostri testimonio fecimus
muniri.
Carta Dni Ludovici Blesensis et Claromontensis comitis.
Donation par Louis de Blois à Huneau, son serviteur, de deux muids de blé à prendre dans sa grange de Creil.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 39.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Ego Ludovicus,
Blesensis401
comes et Claromontensis, omnibus tam futuris quam
præsentibus notum facio quod ego, laudante et concedente uxore
mea Katharina, dedi Hunodo
servienti meo et heredi pro amore Dei et pro servitio suo in perpetuum
duos modios frumenti ad mensuram Parisiensem
singulis annis in grangia mea de Credolio,
Testes : Radulphus de Tornella402 ; Radulphus Digy403 ; Gilo de Monz404 ; Ansellus de Plaissaio405 ; Andreas clericus406 ; Theobaldus clericus407 ; Hansouelus de Claromonte ; Ricardus Russel408.
Datum Britulii399,
Alia Carta Dnæ Catharinæ comitissæ de eleemosyna Hugonis de Prato.
La comtesse Catherine ratifie la donation que Louis de Blois, son mari, a faite à son serviteur Huneau et y ajoute son tonlieu de Clermont tant en lin qu'en change. Fait à la Neuville.
Le sommaire qui suit paraît se rapporter à une charte de 1208 infra.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 40 (« cette charte est scellée en cire avec l'effigie d'une dame tenant de sa main droite un baston ayant au bout une fleur de lys et de l'autre main elle tient un oyseau [de vol] et de l'autre costé du sceau est l'escu représentant trois gerbes de bled », note de Baluze).
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Ego KaterinaBlezensis et
Claromontensis comitissa401 omnibus tam præsentibus quam futuris notum
facio quod Dnus meus karissimus comes
Ludovicus401
dedit Hunodo servienti suo et meo et heredi suo, amore Dei et
pro servitio suo, in perpetuum duos modios frumenti ad mensuram
Parisiensem singulis annis in grangia sua de
Credulio,
Ego vero donum istud volui, libentissime concessi et approbavi, et præterea prædicto Hunodo pro servitio suo tunleum meum de Claromonte tam in lino quam in cambio dedi in perpetuum, jure hereditario possidendum. Et ut hoc ratum et inviolabile perpetuo teneatur, presenti paginæ commendari feci et sigilli mei munimine roborari.
Hujus rei testes sunt : Aaco Borelli409 ; Guarnerius capellanus meus ; Terricus clericus meus ; Hugo eleemosynarius ; Joannes gastelarius ; Radulfus eschacons ; Letardus. Actum Novavilla410, anno Incarnati Verbi Mo Co XCoVII.
Carta Drogonis de Cressunsart. Item de decima de Fresneel.
Donation au prieuré par Dreux de Cressonsacq, sa mère et ses enfants, Raoul et Béatrice, de la dîme de Fresnel. Fait à Cressonsacq. Témoins : Geoffroi, prieur, Arnoul, prêtre etc.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2536.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 14.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Notum sit omnibus tam futuris quam instantibus quod Drogo de Cressun-sart411, et mater ejus et pueri, Radulfus scilicet et Beatrix, decimam que est apud Fresneel333 monachis Sti Lupi in elemosina concesserunt.
Factum est apud Cressunessart. Inde testes sunt : Gaufridus prior412, Arnulfus sacerdos, Gauterus major, Evrardus famulus, Hugo Bouchet.
Carta de aqua hujus ville pro peregrinis.
Charte chirographe portant convention entre le prieuré de Saint Leu, d'une part et Girard et Ives qui tiennent le port de S. Leu à titre héréditaire d'autre part, au sujet du passage des pèlerins de S. Leu venant de Dammartin, du Beauvaisis ou d'ailleurs. Tous les pèlerins qui viennent d'au-delà de la rivière, seront passés gratuitement ; s'ils ont des montures, ils paieront pour elles le droit de passage ; si les pèlerins viennent de Dammartin, leurs montures aussi seront passées gratuitement ; ceux venant du Beauvaisis ou d'un autre lieu, qui voudront passer l'eau, paieront le droit de passage ; les enfants au-dessous de sept ans ne paieront rien ; ceux qui, venant d'un autre port, arriveront au port de Saint-Leu pour aller au pèlerinage de Saint-Leu, ne paieront aucun droit.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2473.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
In nomine Patris et Filii et Sps Sci.
Ad notitiam presentium et futurorum volumus litteris tradere consuetudinem que est inter Ecclesiam beati Lupi et Girardum et Ivonem qui portum jure hereditario tenent, de peregrinis qui ad altare Sci Lupi veniunt transvehendis. Omnes peregrini qui ad altare Sci Lupi de ultra aqua[m] de quocumque loco venerint, cujuslibet terre vel regionis fuerint, eundo et redeundo gratis vectabuntur. Si equitaturas habuerunt, pro ipsis naulum persolvent. Si de castello Donni Martini venerint peregrini, cum equitaturis gratis vectabuntur. Si de territorio Belvacensi vel de alio loco venerint, si transire aquam noluerint, naulum persolvent. Pueri infra VIIem annos degentes, nil persolvent ad portum. Si vero aliquis cujuscumque terre vel regionis ad alium quemlibet portum transierit et inde revertens ad portum venerit, ad altare beati Lupi venire volens, absque naulo transibit.
Ut autem hoc ratum et firmum habeatur, carta cum cyrographo per medium scindetur et testes apponentur ut Ecclesia suam partem habeat, et jam dicti homines portum tenentes, aliam custodiant.
Testes sunt hujus rei : Symon Choisellus378 ; Gondagrius filius ejus ; Lambertus prepositus33 ; Daelinus de Portu413 ; Lambertus de Portu ; alii multi. 414
Charte, datée de Lillebonne, par laquelle Aubri, comte de Dammartin, donne au prieuré 40 s. par. de rente. Renaud, comte de Boulogne, confirme cette charte par l'apposition de son sceau.
Extrait d'un vidimus de 1337 où on lit :
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2534.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Item veues autres lettres contenans cette forme :
Sciant omnes tam presentes quam futuri quod ego A[lbericus]415 Comes Domni Martini dedi et concessi
pro salute anime mee et pro remedio animarum parentum et successorum nostrorum in
perpetuam elemosynam Ecclesie de Sco Lupo de
Cerente
xl solidos Parisiensium de
redditu in censu nostro Dapmartini de terris
Ut hec vero elemosina semper stabilis permaneat, cartam hanc sigillo M[atildis] comitisse Dampni
Martini uxoris mee et sigillo R[enaldi] comitis Bolonie417 filii nostri feci confirmare,
En tesmoing de ce nous devant dis Jehan de Meauls et
Simon prévost gardes des sceaulx avons scellé ces présens
transcrips des devant dis seaulz, l'
Lettre de Jean de Poissy escuier pour de certains prez scis en la noe.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 53.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Je Jean de Poissy419 escuier fas a scavoir a tous ceus qui ces presentes letres verront que je pour le salut de m'ame et de mes anceiseurs veul et octroy que li prieur et li couvens de Monseigneur Seint Leu de Cerens tiegnent et aient perpetuelement II arpens de pres qui sient en la Noe sous les Larris420 lesquiens Felipes de Chenevieres421 escuier donna en aumosne au prieur et au couvent devant dit, et par ce que la devant dite aumosne muet de mon fié, je l'octroy et la confirme, et m'oblige a garantir la au prieur et au couvent devant dit a tousiours envers tous ceus qui la vourroient ne ne pourroient empescher fors que envers monseigneur lou Roy ; et por ce que ce soit ferme et stable, je leur ay baillées ces presentes lettres scellees de mon seel.
Ce fut fait l'
Carta dni Nicolai prioris de quatuor arpennis terræ apud Orchoinas.
Charte du prieur Nicolas par laquelle il accorde à Trécende, femme de Giroud le Roux, et à ses fils Giraud et Guibert de posséder à métayage « ad medietatem » quatre arpents de terre à Orcheu à ces conditions : ils amenderont la terre de fumier et de marne ; ils ne ramasseront le fruit de la terre qu'en présence d'un serviteur de S. Leu ; ils porteront la part du monastère au grenier prieural d'Orcheu.
Furent témoins de ce pacte Guillaume Gratans, Martin du Moustier, Guillaume maire de S. Leu, Robert fils de Trécende.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2555.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 15.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Sciant omnes tam presentes quam futuri quod domnus Nicholaus422 prior Sci Lupi, assensu et voluntate totius capituli concessit Trecende uxori Giroudi Rufi423 et Giraudo et Guiberto ejusdem Trecende filiis quatuor arpennos terre que est apud Orchonias424 ad medietatem, jure hereditario possidendos, tali divisione, quod predictam terram emendent de fumo et marla sic quod predicta ecclesia dammum non habeat. Hoc vero superaddere voluit donnus prior quod nullo modo fructum terre colligent, nisi famulus Sci Lupi affuerit ; pars equidem Sci Lupi ex propriis sumptibus predictorum hominum qui terram excolent, ad horreum Sci Lupi quod est apud Orchoinas conducetur ; si vero bene non excoluerint predictam terram, non ulterius, si monachis placuerit, ab illis possidebitur quos supra memoravimus.
Hujus rei testes sunt : Guillelmus Gratans ; Martinus de Monasterio425 ; Guillelmus major Sci Lupi ; Robertus filius Trecende. Sed ne ista conventio ab aliquo superveniente calumnietur, sigilli impressione totius capituli confirmavimus.
Compositio inter Dnum Ingerannum de Bova et monachos Sti Lupi.
Sentence arbitrale rendue par Geoffroi, év. de Senlis et par G. prieur de S. Arnoult de Crépy et H. prieur de Ste Marguerite d'Elincourt436, entre le prieuré de S. Leu et Enguerrand de Boves, au sujet d'une dîme que Simon, chevalier de Clermont, avait aumônée au Prieuré de S. Leu. Enguerrand abandonne cette dîme aux religieux qui, pour l'aider en son pèlerinage en terre sainte, lui donneront 30 liv. par.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2436.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 60.
- C Bibl. nat. de France, Moreau 190, p. 190.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
G[odefridus]]392Dei pacientiaSilvanectensis ecclesiæ minister et G[odefridus]Sci Arnulfi Crispeii426 et H.Sancte Margarite427 priores omnibus qui presentes litteras viderint salutem in Dno. Noveritis quod, cum inter monachos Sci Lupi et nobilem virum Injorrannum de Bova428 controversia orta esset super quadam decima quam Dnus Symon de Claromonte429 predictis monachis in elemosinam dederat, tandem Deo volente in arbitrium nostrum ex utraque parte compromiserunt. Nos vero rei veritate diligentius inquisita, assensu utriusque partis talem inter eos fecimus compositionem quod Dnus Injorrannus illam decimam de qua controversia fuerat, ipsis monachis quitam clamavit et ipsos eam in perpetuum in pace tenere concessit. Monachi vero, ne huic beneficio sibi ab ipso collato ingrati viderentur, ei ad subsidium peregrinationis sue et sce terre ad cujus obsequium se preparabat et properabat, de caritate ecclesie sue xxx libras parisienses contulerunt. Ut autem hec inter eos facta per nos compositio firma et illibata permaneat, eam sigillis nostris duximus confirmandam. Actum anno ab incarnatione Domini Mo CCo secundo, Nicholao419 procurante prioratum de Sco Lupo.
Carta Dni Ingelranni de Bova de decima de Alliaco.
Enguerrand, seigneur de Boves, accepte l'arbitrage supra (XCIII) concernant la dîme d'Ailly. « Les religieux, en retour, étendant sur lui la main généreuse de leur charité, lui donnent pour le service qu'il a fait vœu de fournir à l'Eglise d'Orient, trente livres ».
Approuvent Ade, femme d'Enguerrand, et Robert, Thomas et Hugues, ses frères. Témoins : Ricoard, prévôt de S. Fuscien aux Bois ; Eudes, prieur de Boves ; Pierre d'Estrées, etc.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 25.
- C Bibl. nat. de France, Moreau 103, p. 145.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Ingelrannus dominus Bovæ428 XPI fidelibus præsentem paginam inspecturis salutem in Dno. Universitati vestræ notum fieri volumus ut ad posterorum notitiam transmittamus quod, cum causa verteretur inter me et Ecclesiam Sti Lupi de Escherento super quadam decima ad feodum meum spectante quæ colligitur apud Alliacum380 et de qua duodecim modii in quæstione erant quorum medietas est tritici, alia medietas est avenæ, dicti loci monachi asserebant eam nomine elemosinæ sibi fuisse collatam a Symone milite de Claromonte429 et a Domno Ambianensi post modum eidem Ecclesiæ confirmatam. Ego autem usus bonorum virorum consilio, quicquid juris habebam in decima illa in remedium animæ meæ et antecessorum meorum contuli prædictæ Ecclesiæ, ut ejus fratres mihi communicarent suffragium orationum suarum. Ipsi vero extendentes in me suæ caritatis dapsilem manum ad obsequium quod vovi me præstaturum orientali Ecclesiæ, triginta libras mihi dederunt.
Hæc autem compositio approbata est coram Episcopo Silvanectensi392, Crispiaci426 et Stæ Margaritæ427 prioribus super hoc ad arbitrandum receptis. Hoc autem factum uxor mea, Ada et Robertus et Thomas et Hugo fratres mei428 unanimi probaverunt assensu.
Hujus compositionis testes sunt : Ricoardus præpositus Sti Fusciani430, Allelmus ejusdem ecclesie monachus, Odo prior Bovæ, Petrus, Thomas ejusdem Ecclesiæ monachi, Petrus de Estrees431, Petrus de Jumeles386, Petrus de Vilers, Petrus de Glisi432, Gerardus de Luenni433, Petrus de Sordon434 milites, Matheus præpositus Bovœ, Laurentius, Henricus, Bricteus nepotes sui, Robertus major de Belesaises435, Leodegarius, Rennardus, Drogo de Cherisi385.
Datum Bovæ
Carta abbatis Sti Fusciani de eadem decima.
Dodon, abbé de S. Fuscien, confirme la charte qui précède.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 26.
- C Bibl. nat. de France, Moreau 103, p. 125.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Ego Dodo436Dei miseratione dictus abbas Sti Fusciani de nemore430 et totus ejusdem Ecclesiæ conventus Christi fidelibus presentem paginam inspecturis salutem in Dno. Universitati vestræ notum fieri volumus quod compositionem illam quæ facta est inter Dnum Ingeralnum de Bova380 et Ecclesiam Sti Lupi de Escherento super quadam decima apud Alliacum301 fideliter approbamus et quidquid in eadem decima habebamus eidem ecclesiæ omnino in pace dimittimus. Et ut hoc ratum et inconcussum permaneat, sigilli mei munimine corroboramus.
Datum Sto Fusciano,
Alia compositio inter præfatos monachos de Ecclesia de Andechiaco.
Autre accord entre les religieux de Montdidier et le prieur de S. Leu au sujet de l'église d'Andechy.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 20.
- C Bibl. nat. de France, Moreau 104, p. 86.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Universis stæ matris Ecclesiæ filiis A[lardus]437 prior de Mondisderio et totus ejusdem loci conventus æternam in Dno salutem. Ad universitatis vestræ notitiam pervenire volumus quod controversia quæ inter nos et priorem et conventum de Sto Lupo vertebatur super Ecclesia de Andechiaco143, cujus medietas ad ipsos pertinet, sub hac compositionis forma sopita est, scilicet quod prior et monachi de Sto Lupo presentabunt clericum ad totam Ecclesiam de Andeacho cum primum vacaverit, et post illam unicam præsentationem, jus præsentationis in pristino statu permanebit scilicet quod nos ad medietatem nostram et ipsi ad suam medietatem more solito præsentationem habeant.
Hæc autem compositio in præsentia DniT[heobaldi]379 episcopi Ambianensis facta est et ejus authoritate confirmata ; et ut eadem stabilis et rata perduret, ipsam sigilli nostri munimine roboramus. Datum anno Mo>cco ijo.
Carta Dni Roberti de Conti de Campiparle suœ terrœ
Robert de Conti et Jean, son neveu, abandonnent leur droit de champart sur une terre qui fut à Baudoin Cordelé.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 56.
- C Bibl. nat. de France, Moreau 104, p. 43.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Sciant omnes tam præsentes quam futuri quod ego Robertus de Conti388 et Johannes nepos meus, filius Manasseri de Conti, pro salute animarum nostrarum omniumque antecessorum nostrorum dedimus et concessimus in elemosinam ecclesiæ Sti Lupi de Hescerento campipartem nostram de terra quæ fuit Balduini Cordele quam Nicolaus de Conteville438 excolit.
Hujus rei testes sunt : Albericus de Qeneel389 et Galo filius dni Roberti et Petrus Bequet de Biauvez390, Galterius Lecat de Bulles439 et ex parte monachorum Petrus, subprior, Oddo præpositus, Oddo cellerarius, Joannes armarius,Garnerius de Biauvez, Lambertus pelliparius (lxxxv), Bernerius coqus, Laurentius filius Lamberti, Oddo elemosinarius et multi alii qui interfuerunt. Et ut ratum et inconcussum permaneat, sigillorum nostrorum.... corroboravimus.
Prædictum equidem Robertum de querela quæ inter nos et ipsum versabatur de terra quam Albericus de Pensorelle440 nostram esse affirmabat, quantum ad nos pertinet, ipsum in pace dimittimus. Anno ab incarnatione Domini Mo ducentesimo secundo.
De dono Dominorum Castri Buglensis.
Donation d'une maison à Bulles et d'une femme nommée Geneviève, en échange d'une autre au même lieu.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 71.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Quoniam dignum et utile fore haud dubitatur stili officio res gestas prescribere, autenticum esse decrevimus elemosinas quas circunquaque nobis adjacentes pro redemptione animarum suarum, Ecclesiæ Sti Lupi tribuunt, scripto commendare memoriæ, ut notum fieret tam posteris quam presentibus hominibus qualiter L. et R. domini castri Bugliencis441 inter cætera domum cujusdam mulieris, Geneveva nomine, Ecclesiæ Sti Lupi liberam sine omni redditu concesserunt perpetuo. Propter quam vero domum prior Sti Lupi aream cujusdam domus quam habebat Buglis, liberam prædictis Dominis scilicet L. et R. dedit.
Quod quidem ut ratum et inviolatum perpetuo teneretur, hanc cartam impressione sui sigilli muniri præceperunt.
Hujus autem concessionis testes fuerunt Droguo dapifer442 ; Ivo ; Haslera ; Aubertus Sti Justi443 ; Bartholomeus, prior Bugliacus444 ; Ivo monachus ; Guillelmus qui hanc scripsit cartulam ; Girardus clericus.
Carta Dnœ Catharinœ comitissœ de eleemosyna Hugonis de Pratis
La Comtesse Catherine confirme l'aumône que Hugues des Pres, chevalier et Mazilie, sa femme, ont faite pour l'âme de Raoul, leur fils, d'un demi-muid de froment de rente à prendre sur le moulin des Prés de Creil.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 40.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Ego Katarina401Blesensis et Claromontensis comitissa tam præsentibus quam futuris notum facio quod Hugo miles de Pratis268 et Mazilia uxor ejus pro salute et remedio animæ Radulfi filii eorum, Ecclesiæ Sti Lupi de Hescerento dimidium modium frumenti in perpetuam eleemosinam singulis annis donaverunt in molendino de Pratis445 de Credulio percipiendum. Ego autem de cujus feodo movet, volui et concessi et ad petitionem eorum præsentes litteras indulsi. Quod ut ratum et inconvulsum permaneat, sigilli mei munimine roboravi.
Actum Credullii
Carta Roberti de Contiaco.
Robert de Conti a donné un champart de la terre qui fut à Roger Penelozelle, sur la montagne de Furnines et un autre champart de la terre de Baudoin le Bel, dans la vallée de Ferrières.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 71.
- C Bibl. nat. de France, Moreau 111, p. 46.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Ego Robertus de Contiaco388DnusBullarum notum facio præsentibus et futuris quod pro salute animæ meæ, patris et matris meæ antecessorumque meorum, donavi Ecclesiæ beati Lupi de Escherento campipartium de terra quæ fuit Rogeri Penelozelle446 quæ terra sita est super montem de Furnines447. Donavi autem Ecclesiæ prænominatæ campipartium de terra Balduini Pulchrioris quæ terra est in valle de Ferrieres448. Quæ ut rata sint et inconcussa, sigilli mei munimine roboravi. Actum anno Dni Mo cco viiio.
Alia carta Roberti de Contiaco.
Autre charte de Robert de Conti, par laquelle il confirme les donations qu'ont faites ses prédécesseurs, et enfin donne le champart de la terre de la Vallée des vignes et le fonds de son ancienne grange, afin que les religieux en construisent une nouvelle pour leur utilité.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 71.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Sciant omnes præsentes et futuri quod ego Robertus de Conti388 pro salute animæ meæ omniumque parentum meorum, omnia quæ antecessores mei dederunt et concesserunt Ecclesiæ beati Lupi de Escherento, laudavi et concessi. Remisi etiam venditiones campipartis et alias consuetudines quas adversus predictam Ecclesiam multotiensque relatus sum449 Dedi etiam eidem ecclesiæ in elemosynam totam campipartem culturæ meæ quæ dicitur ad Vallem vinearum. Quod si voluerint eam excolere, plene eis concedimus, excepto quod tertiam partem fructus terræ nobis retinuimus, salva tamen campiparte quæ tota erit Ecclesiæ beati Lupi. Dedi etiam prædictæ Ecclesiæ fundum terræ ubi grangia mea fuit ut monachi S. Lupi grangiam ibi construant ad reponendam suam campipartem et cætera quæ voluerint.
Hæc omnia, siçut diximus, astantibus hominibus meis et cæteris quam plurimis apud Bullas82 castrum in domo mea in perpetuum possidenda eidem ecclesiæ concessi. Quod ut ratum et firmum sit, sigilli mei impressione firmavi. Testes sunt abbas S. Justi450 ; Hugo, prior Bullarum ; Gerardus de Botenangle451 ; Radulfus, miles de Crisin et plures.
Robert de la Tournelle renonce, en faveur du prieuré de S. Leu, aux droits de péage qu'il avait sur les prés des religieux sis à Montataire, moyennant un cens annuel de 4 sols. Consent à ce, Raoul Danuel.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2548.619
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Ego Robertus de Tornella452 et ego Radulfus Danuel453 ad universorum tam presentium quam futurorum
plenariam volumus pervenire noticiam quod nos, tempore N[icholai] prioris Sci
Lupi, omnino quittavimus et ab omni re quam ibidem habere
poteramus, absolutum reddidimus pedagium pratorum beati Lupi de
Hescherens, sitorum in pedagio de Montatere
tam omnium eorum que monachi dicte ecclesie libere possident quam
eorum que de ipsis monachis in nominato territorio tenentur, pro quatuor solidis
censualibus annuatim
Quod ut absque calumnia ratum sit atque durabile, per hanc kartam nostris sigillis roborari fecimus.
Datum
La Comtesse Catherine fait remise en faveur du prieuré de toutes justices et redevances, sauf la haute justice, sur une masure sise à Sacy, dans le pourpris des moines de S. Leu et sur une maison avec sa masure à Cinqueux...
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2566 (petite charte avec fragments de lacs de soie rouge).
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Ego KaterinaBlesensis et Clarimontis comitissa, omnibus audituris presentes litteras et visuris notum facio quod ego, pro remedio animarum Radulfi, karissimi patris mei et Adelicie215, matris mee, et Ludovici401, comitis bone memorie, mariti mei, dono et in perpetuam elemosinam habere concedo ecclesie Sti Lupi de Hescerento quicquid juris habebam super quamdam masuram, infra porprisium monachorum de Sto Lupo apud Sacheium454 sitam, retenta mihi et meis heredibus justicia de homicidio et rapto. Insuper dedi et predicte elemosine addidi campipartem terrarum quas apud Sacheium possident [tali conditione quod si] vinagium vinearum ipsorum monachorum in eadem terra usque ad unum modium vini transire contingeret, quod supra flueret, tam meum quam mei heredis esset. Preterea domum quamdam cum sua masura quam jam dicti monachi de Sto Lupo apud Seinquez348 possident que fuit Petri de Sancio455 et quam nomine eccclesie modo possidet Albericus, ab omnimoda justicia et redibitione quitto, retenta homicidii justicia et rapti. Quod ut ratum sit et firmum, litteris commendo et sigillo meo confirmo456
Actum Parisius,
Transcriptum de pedagio prioris S. Lupi.
« Nicolas, prieur de S. Leu d'Esserent, accorde le libre passage de l'Oise aux Frères d'Ourscamps ». Robert de Montaigu, official de Noyon, en donnera, un demi-siècle plus tard, l'affirmation légale.
- B Cartulaire de Notre-Dame d'Ourscamp, p. 457.
- C Arch. mun. de Senlis, FF 6 (accord de la commune de Senlis avec le prieuré pour le travers de l'Oise).
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
- Peigné-Delavour, Histoire de l'abbaye de Notre-Dame d'Ourscamp, p. 162.
Universis presentes litteras inspecturis magister
Robertus de Monte Acuto canonicus et officialis
Noviomensis, salutem in Dno.
Notum facimus universis quod nos,
Ego NicholausSti Lupi prior et ejusdem loci conventus, notum facimus omnibus in perpetuum hec visuris quod monachis Ursicampi457, amicis et familiaribus nostris, concessimus ut per transversum aque nostre de Sto Lupo res suas ad proprios usus conventus pertinentes libere ducant et reducant, absque omni consuetudine et exactione immunes. Si autem res comparatas et alibi vendendas vel etiam res alienas in navibus suis habuerint, de hiis nobis satisfacere tenebuntur. Semper vero vel per se vel per servientem alienum suum nobis transitum annunciabunt.
Quod ut ratum sit, presentibus litteris sigillum conventuale appendimus in
testimonium et munimen.
Quod autem vidimus hoc testamen, presentibus litteris curie Noviomensis sigillum apposuimus. Actum anno et mense supradictis.
Sentence arbitrale rendue par Philippe de Dreux, évêque de Beauvais, à la prière de son ami et très proche parent, Barthélemy de Roye, grand chambrier de France, pour trancher les différends qui s'élevaient entre le prieuré de S. Leu et le curé de Cinqueux au sujet des offrandes de chandelles et de pain.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2519.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. .
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
P[hilippus]367Dei
gratiaBelvacensis episcopus omnibus ad quos
littere presentes pervenerint in Dno salutem.
Noverit universitas vestra quod, cum dilecti in Xpo filii, prior et
monachi Sci Lupi percipiunt annuatim in
ecclesia de Sinunquieto348 duas partes candelarum
Quod ut ratum permaneat, presentes litteras salvo jure episcopali, sigilli nostri fecimus impressione muniri.
Actum Belvaci,
Carta Guillelmi Lingonensis Episcopi de quodam horto concesso a Domino Garnero de Muciaco milite.
Charte de Guillaume, évêque de Langres, par laquelle il confirme la donation que Garnier de Moussy, chevalier, et Hason son frère (germanus), chanoine de l'église S. Laurent de Joinville, ont faite d'un jardin à Viarmes, lequel avait appartenu à son oncle Raoul de Trainel.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2568.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 16.
- C Bibl. nat. de France, Moreau 125, p. 197.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Ego GuillelmusDei gratiaLingonensis459 Episcopus notum facio presentibus et futuris præsentem paginam inspecturis quod Garnerus miles de Muciaco460 et Haso germanus ejus, canonicus Ecclesie Sti Laurentii in Genevilla461 dederunt in elemosinam perpetuam ecclesiæ Sti Lupi de Hescerento et monachis ibi Deo servientibus in Belvacensi diœcesi quemdam hortum apud Vuirmas462 qui vocatur hortus Mathei Theison et qui fuerat avunculi sui Radulfi de Tranella463, Elisabeth uxore prædicti Garnerii militis, et filiis et filiabus suis hoc donum laudantibus et concedentibus. Præterea sciendum est quod ipsi quindecim libras parisiensis monetæ a prædictis monachis karitative sibi collatas acceperunt.
Quod ut ratum permaneat semper et inconvulsum, ad preces prædictorum G. et H. et præfatæ mulieris litteras meas patentes sigilli mei munimine roboratas prædictis monachis de Hescerento dedi in testimonium et munimen.
Actum apud Stum Lupum,
De anniversario Petri de Sto Lupo militis.
Sentence arbitrale rendue par Adam, prêtre de S. Leu d'Esserent et doyen, dans une contestation entre le prieuré et Simon, fils de Pierre, chevalier de S. Leu d'Esserent, qui allait partir contre les Albigeois, au sujet de cinq sols de redevance annuelle que son aïeule Elisabeth avait donnés.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2436.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 100.
- C Bibl. nat. de France, Moreau 125, p. 197.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Ego AdamSci Lupi de Hescerento presbiter et Decanus464, notum facio universis qui presentes litteras viderint quod, cum controversia coram me ageretur inter monachos Sci Lupi ex una parte et Simonem465 filium Petri militis de Sto Lupo ex altera, super quinque solidis redditualibus annuatim reddendis quos Helysabet avia sua matronem* nobilis in obitu suo predictis fratribus ad refectionem ipsorum dederat in elemosinam perpetuam pro anniversario suo annuatim memorialiter recolendo, et quos super terran suam de Sco Lupo reddendos assignaverat, predicto Petro milite filio suo hoc donum concedente et in obitu suo coram me confirmante, tandem inter prefatos monachos et predictum Simonem talis discordia coram me sopita est tali compositione quod sepe dictus S[imon] elemosinam factam monachis recognovit, recognita creantavit et per me confirmavit ; predicti vero monachi omnia arrerachia que injuriose detenta non reddiderat illis, quia sepe dictus S[imon], causa peregrinationis apud Aubigenses466 iter erat arrepturus, ei misericorditer quittaverunt.
Quod ut ratum permaneat semper et inconvulsum, litteras meas sigilli mei munimine roboratas predictis monachis dedi in testimonium et munimen.
Actum
* Noter cette faute du copiste : matronem pour matrona.
Permission accordée au prieuré par Jean d'Acy, chevalier, et Eustache, son fils, de posséder ce qu'ils ont reçu en don ou acquis dans son fief. Fait à S. Leu, au temps du prieur Nicolas.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2568.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Ego Johannes miles de Aaco [Aceio]467 omnibus presentes litteras inspecturis notum facio quod ego assensu et voluntate Eustachii filii mei dedi et concessi ob remedium anime mee et omnium antecessorum meorum, ut quidquid ecclesie beati Lupi de Hescerento apud Wirmes462 largitum est in elemosinam, et omnia que dicta ecclesia in eadem villa adquisivit que de meo feodo sunt, libere et quiete et sine contradictione, salvo censu meo annuo, sepedicta ecclesia in perpetuum possideat. Concessi etiam ei apud Wirmes, domum quam in meo feodo sitam adquisierunt eodem tenore in perpetuum possidendam.
Que ut perpetue stabilitatis robur obtineant, presentem cartulam sigilli mei impressione premunitam prenominate ecclesie dedi in testimonium et munimen.
Actum apud S. Lupum tempore
Nicolai prioris,
Charte de Nicolas, prieur de S. Leu, par laquelle il affirme que Guillaume Poudrière, Pierre, son frère et Marie, leur sœur, hôtes du prieuré et ses héritiers à lui, doivent à l'abbaye de la Victoire dix mines de blé etc.
- Cette charte empruntée au Cartulaire de la Victoire est « scellée, dit Afforty, en cire verte en ovale sur double queue de parchemin. Le scel montre un évêque debout tenant de la droite une crosse tournée en dedans et de la gauche un livre fermé avec † Sigillum SCI LVPI DE ESSERENTO. Le contrescel, ovale aussi, porte une grande fleur de lys avec † SENONENSIS ARCHIEPISCOPI ». Vide, ajoute Afforty, anno 1338.
- B Bibl. mun. de Senlis, coll. Afforty, tome XV, p. 514.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Ego frater [Nicolaus] humilis prior
Sti Lupi de Hescerento et totus
conventus ejusdem loci notum facimus universis presentes literas inspecturis quod
Willelmus Poudriere174 et Petrus frater ejus et
Maria soror ipsorum hospites nostri et heredes sui pro se
debent singulis annis ecclesie Beate Marie de Victoria468 decem minas bladi semi sicci et
moitoien et decem minas avene adductas ab ipsis Silvanectem
et mensuratas ad mensuram beati Lupi infra muros civitatis
et
Quod ut ratum habeatur presentem cartulam sigilli nostri conventus impressione
roboratam sepedicte ecclesie dedimus in testimonium et munimen.
Actum
Carta Dm Milonis Belvacensis Episcopi de magna et parva decima apud Stum Albinum.
Donation faite par Philippe de S. Aubin, Félicie, sa femme, Simon et Eufémie, ses frère et sœur, de tous leurs droits sur les dîmes de S. Aubin, etc.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 21.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Milo469Dei permissioneBelvacensis Episcopus, omnibus presentes literas inspecturis salutem in salutis authore. Universitati vestræ notum facimus quod Philippus miles de Sto Albino470, Symon frater suus, et Eufemia soror eorum, in nostra presentia constituti, ecclesiæ Sti Lupi de Escerento, pro remedio animarum suarum et antecessorum suorum contulerunt in perpetuam elemosynam et penitus quittaverunt quidquid juris habebant vel habere poterant tam in magna decima quam in parva de Sto Albino, videlicet blado, stramine, forragio, et in quibuscunque aliis ad magnam et ad parvam decimam pertinentibus. Concesserunt etiam et dederunt eidem ecclesiæ masuram unam sitam juxta ecclesiam de Sto Albino ad ædificandum ibidem grangiam et ad usus dictæ ecclesiæ. Felicia etiam, uxor dicti Philippi, in præsentia nostra constituta quidquid juris habebat vel habere poterat in omnibus supra dictis sive nomine dotis sive quocumque alio modo, dictæ ecclesiæ spontanea voluntate penitus quittavit. Et sciendum quod dicti Philippus, Symon frater suus, et Eufemia soror eorum et Felicia uxor Philippi de omnibus supra scriptis in manu nostra se desaisiverunt renunciantes omni juri et auxilio sibi competenti vel competituro, promittentes etiam et fide corporali in manu nostra præstita, firmantes quod de cætero in omnibus suprascriptis ratione cujusque juris per se vel per aliam personam nihil penitus reclamabunt vel reclamare facient, sed dictæ ecclesiæ de omnibus præmissis legitimam portabunt guarandiam adversus omnes qui juri et justitiæ parere noluerint. Prior autem et conventus Ecclesiæ Sti Lupi in hujus rei recompensationem Philippo militi et Feliciæ uxori suæ, Symoni fratri ejusdem Philippi et Eufemlæ sorori eorum contulerunt quatuor viginti libras parisiensis monetæ. Nos vero ad petitionem eorumdem Philippi militis, Feliciæ uxoris suæ, Simonis fratris Philippi et Eufemlæ sororis eorum priori Sti Lupi, investimus et saisimus salvo jure Episcopali et ecclesiæ Belvacensis. In cujus rei testimonium præsentes literas sigilli nostri munimine roboravimus.
Actum apud Bragellam471
Philippe de Boulogne et de Dammartin et la comtesse Mathilde, sa femme, ont donné 10 livres par. de rente pour le salut de « Renaud, autrefois comte de Boulogne, dont le corps repose dans l'église de S. Leu d'Esserent. Ce fut fait à Creil ».
Vidime, de sept. 1305, de deux chartes de Philippe de Boulogne et de Dammartin. Donné pour copie, sous les sceaux de la baillie de Senlis, ce qui s'ensuit.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2534.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 52.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
- Dom Grenier, T. 245, 282 v° 50.
Philippus comes
Boloniœ et Domni
Martini472, Matildis comitissa uxor ejus, universis
tam presentibus quam futuris salutem.
Noverit universitas vestra quod pro salute animæ piæ memoriæ Rainaldi473
quondam comitis Boloniœ, cujus corpus in ecclesia
Sti Lupi de Hescerento requiescit, et pro
salute animarum nostrarum, dedimus et concessimus in perpetuum eidem ecclesiæ
Sti Lupi de Hescerento, decem libras
parisienses capiendas singulis annis in redditibus nostris
Domni Martini
Actum apud Credulium,
Sentence arbitrale rendue par Aubert, abbé de Chaage-lès-Meaux et Geoffroi, prieur de S. Nicolas d'Acy-lès-Senlis, au sujet des dîmes des Ajeux scis entre Pont-Ste-Maxence et Brenouille, que se disputaient le prieuré et l'abbaye de la Victoire, et acquiescement du prieur. La sentence arbitrale fut rendue « apud Carolilocum », Chaalis.
- Cet acquiescement, dit Afforty, est scellé de deux sceaux de cire blanche brunie, le premier de Nicolas, prieur de S. Leu d'Esserent : une figure debout, tenant un livre sur la poitrine † Sigillum Nicolai prioris S. Lupi, une fleur de lys de chaque côté ; le 2e, aussi ovale, du prieuré de S. Leu d'Esserent : un évêque... tenant la crosse de la main droite et un livre de la gauche † Sigillm Sci [Lupi], le reste cassé. Au contrescel, une grande fleur de lys.
- B Bibl. nat. de France, Moreau 151, p. 163, 165, 170 (avec la note: Copies du secrétaire d'Afforty: Causa inter conventum Beate Marie de Victoria et conventum Sti Lupi de Escerento super decimis novalium de Aioco, MCCXXIX, mense julio »)
- C Bibl. mun. de Senlis, coll. Afforty, tome XV, p. 601 sq.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Prior Sti Lupi de Esserento et totus ejusdem loci conventus omnibus præsentes litteras inspecturis salutem in Domino. Noverit universitas vestra quod cum causa verteretur auctoritate apostolica coram viris venerabilibus videlicet decano, archidiacono in Bria et officiali Meldensi inter nos ex una parte et abbatem et conventum beatæ Mariæ de Victoria468 juxta Silvanectun ex altera, super decimis novalium de Aioio474, lite legitime contestata coram dictis judicibus, nos et dicti abbas et conventus beatæ Mariæ de Victoria de consensu et voluntate dictorum judicum, habito bonorum virorum consilio, compromisimus in viros religiosos videlicet A[ubertum]475 abbatem beatæ Mariæ de Chagia Meldi et G[aufridum]476 priorem beati Nicolai juxta Silvanectum de dicta causa hault et bas hoc modo quod ipsi pronuntiarent pro voluntate sua de dictis decimis novalium jam factorum et deinceps faciendorum in toto nemore de Aiaio. Dicti autem arbitri habito bonorum virorum consilio de consensu nostro et dictorum abbatis et conventus de Victoria pronuntiaverunt in hunc modum quod nos et dicti abbas et conventus pro equalibus portionibus et communiter dictas decimas novalium et jus percipiendi eas in perpetuum percipiemus, possidebimus et habebimus. Nomine autem decimarum intelligimus omne genus bladi et leguminis tam in ortis quam in aliis et decimas feni et omnium aliorum fructuum qui in dictis novalibus crescent exceptis decimis animalium et quæ occasione animalium reddi debent, quas omnes decimas animalium et que occasione animalium reddi debent nos integre in perpetuum percipiemus et jus percipiendi habebimus in omnibus novalibus nemoris de Aioio factis et faciendis in quibus decimis animalium et que occasione animalium reddi debent abbas et conventus dicti de Victoria nihil habebunt...
Apud Carolilocum477.
Carta Symonis comitis de Pontieux qui concessit decem millia alecium.
Simon, comte de Ponthieu et de Montreuil-sur-Mer, et sa femme Marie donnent au prieuré de S. Leu, pour le repos des âmes de leurs parents et en particulier de Renaud, comte de Boulogne, une rente de 10.000 harengs à percevoir à chaque Noël sur la vicomté de Rue.
- Cette charte, dit Baluze, est scellée d'un grand scel rond sur lequel on voit un homme armé à cheval tenant une épée nue de la main droite et de l'autre l'escu de ses armes qui sont trois fasces, avec l'inscription autour Sigillum Comitis Pontivi ; de l'autre costé du scel, il y a des armes et autour est inscrit Sigillum secretum. Il est à remarquer que les anciens comtes de Dammartin avoient les mêmes armes qui sont d'argent, trois fasces d'azur comme elles se voient aux vitres de l'église de St Leu d'Hescerent.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2439.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 92.
- C Bibl. nat. de France, lat. 10112: cartulaire du Ponthieu, n°371.
- D Arch. nat., K 1876, n°94.
- a Prarond, Cartulaire du Ponthieu, n°XCIII, p. 142 (« Lettres comment l'église de S. Leu de Escherens prent cascun an dix milliers de harengs sur la vicomté de Rue ». Cette charte débute ainsi : « Ego Symon comes Pontivi et Monsteroli et Maria uxor mea... ». Au lieu de « Sti Lupi de Hescerento », elle porte « Sti Luppi de Esserento » ; au lieu de « alecium ad vicecomitatum Rua », on y lit « allectuum ad vicecomitatum meum ».).
- b Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Ego Symon comes Pontivi478 et Ego Maria uxor ejus omnibus tam præsentibus quam futuris notum facimus quod nos et hæredes nostri in bona memoria constituti misericorditer dedimus et concessimus in perpetuam elemosinam Ecclesiæ sancti Lupi de Hescerento et monachis ibidem Deo servientibus ob remedium animarum nostrarum, et patris et matris et antecessorum nostrorum et animæ Renaldi, quondam comitis Boloniæ, decem millia alecium479 ad vicecomitatum de Rua, quicunque vicecomitatum de Rua teneat, ad natalem Domini annuatim percipienda.
Quod ut ratum et inviolabile permaneat præsentem paginam sigillorum nostrorum
impressione fecimus roborari.
Actum
Item de Sto Albino.
Donation par Richer, clerc du comte de Boulogne et chanoine de Clermont, de tout ce qu'il possédait à S. Aubin pour n'en jouir toutefois qu'après son décès.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 23.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Universis Xpi fidelibus presentes litteras inspecturis ego magister Richerus, clericus comitis Boloniæ, canonicus Claromontensis481, salutem in Dno. Noverit universitas vestra quod, cum viri venerabiles et religiosi N[icolaus], prior totiusque conventus Sti Lupi de Hescerento dedissent et concessissent mihi ad vitam meam decimas suas venientes ad grangiam suam de Sto Albino470, et grangiam suam sitam in eadem villa, cum omnibus hiis rebus quas ibidem habent, ego, pro salute animæ meæ et in recompensatione beneficii eorum, dedi et concessi eis ad ecclesiæ suæ in perpetuum in elemosinam quidquid acquisiero et ædificavero in dicto loco et in eadem villa, ita quod, post decessum meum omnia supradicta ad ipsos et ad ecclesiam suam libere et pacifice et sine contradictione aliqua redibunt.
Et in hujus rei testimonium presentes litteras sigilli mei munimine roborari.
Actum
Carta Dni Joannis Choisiaus Dni de Plesseio de nemore Josbert.
Donation faite par Jean Choisel, chevalier seigneur du Plessis [Chamant] près de Senlis, du bois Josbert, situé à côté de Savegneru, lequel bois il avait acquis de Deenel de Riu, fils d'Aguise Bole.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2569.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 109.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Universis ad quos presentes literæ pervenerint Joannes Choislaus miles dnus de Plesseio juxta Silvanectim482 salutem. Noverit universitas vestra quod ego ob remedium animæ meæ et antecessorum meorum dedi et concessi in perpetuam elemosinam Ecclesiæ Sti Lupi de Escerento totum nemus meum quod dicitur nemus Josbert situm apud Savegneru483 juxta pratum monachorum Karoliloci, quod nemus emi a Deenel484 de Rui filio Aguisæ Bole libere quiete et pacifice in perpetuum possidendum, nihil omnino mihi vel heredibus meis in dicto nemore retinendo. Hanc autem concessionem feci sana mente constitutus, præsentibus iis inferius annotatis : domno Stephano485 priore Sti Lupi ; Alberico Choisel ; Nicolao fratre suo ; Galtero de Pratis268 ; Petro de Murato112 ; Oddone de Frenoi486, militibus, et Joanne filio meo.
Quod ut ratum et stabile perpetuis temporibus habeatur, presentem cartulam sigilli mei feci munimine roborari.
Actum
Item de Sto Albino.
Jacques de Vitry, clerc de la la comtesse Mathilde de Boulogne, abandonne à S. Leu tout ce qu'il a acquis au territoire de S. Aubin.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Universis Xpi fidelibus præsentes litteras inspecturis Jacobus de Vitriaco, clericus nobilis mulieris M[athildis] comitissæ Boloniensis, salutem in Dno. Noveritis quod ego volo et concedo quod ea omnia quæ acquisiero in territorio Sti Albini468 tam ædificia quam alia, Ecclesiæ Sti Lupi de Escerens post decessum meum remaneant pacifice et quiete, salvo tamen hoc quod de mobilibus ibidem existentibus, meam potero facere voluntatem.
In cujus rei testimonium præsentes litteras sigillo meo sigillavi.
Actum
Carta Joannis et Theobaldi de Campaniis militum de quadam parte decimæ apud Mesnillum.
Jean et Thibaut de Champagne, voulant compléter les générosités de Simon le Bossu, abandonnent au prieuré des dîmes au Mesnil, près Chambly.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 103.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Omnibus præsentes litteras inspecturis Joannes487 miles de Campaniis et Theobaldus frater ejus salutem in Dno. Noverit universitas vestra quod, cum Ecclesia Sti Lupi de Escerento ex legato Symonis cognomento Gibosi quintam partem dimidiæ partis decimæ de Mesnillo488 juxta Chambliacum aliquandiu possedisset excepto uno modio et dimidio unde ecclesia Latiniaci358 unum modium, dicta vero Ecclesia Sti Lupi dimidium modium, in prædicta dimidia parte dictæ decimæ primo percipere consueverint, nos dictam quintam partem saisivimus quia de feodo nostro movet ; postmodum vero cogitantes quod illud tantum sibi reservatur in posterum quod in presenti Xo misericorditer erogatur, dictam quintam partem decimæ et dictum dimidium modii bladi, quod in prædicta decima de Mesnillo ecclesia Sti Lupi percipere consuevit, ob remedium animarum nostrarum omnino quittavimus ecclesiæ proxime memoratæ.
Et insuper dictam quintam partem decimæ et dimidium modium supradictum contra omnes promisimus garandire. Hæc autem omnia sicut superius sunt expressa, Thomas frater noster junior concessit, voluit pariter et laudavit ; dicta autem ecclesia Sti Lupi octo libras parisiensium nobis contulit propter quittationem superius memoratam.
Quod ut ratum et stabile perpetuis temporibus observetur sigilla nostra presenti paginæ duximus apponenda.
Actum autem
Carta Petri Coqui militis de nemore de Ennel.
Notification par Pierre Le Coq, chevalier, qu'il a quitté au prieuré de S. Leu tous ses droits sur le bois Deennel supra vendu. Témoins : Pierre Choisel du Plessis, Jean de Verberie.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2569.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 108.
- C Bibl. nat. de France, Moreau 152, p. 189.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Omnibus præsentibus literas inspecturis. Ego Petrus miles cognomento Coqus393. Noveritis quod cum dnus Joannes Choisiaus481 miles Ecclesiæ Sti Lupi de Escerento in elemosynam contulisset quoddam nemus quod dicitur nemus Deennel484 situm juxta Savegneru et dicta ecclesia idem nemus aliquandiu tenuisset, ego perpendens quod de feodo meo movebat, cessores ejusdem nemoris mancipavi. Postmodum vero de consilio bonorum virorum idem nemus et quidquid in eodem nemore habebam vel habere poteram, quittavi penitus ecclesiæ supradictæ et bona fide promisi dictum nemus contra omnes præter quam contra dominum Regem Franciæ garandire. Dicta vera Ecclesia Sti Lupi mihi octo libras parisienses dedit ab quittationem prædictam. Si vero Dnus Rex ipsam quittationem sic impediret quod garandire non possem ego vel heredes mei dictas octo libras dictæ Ecclesie restituerem et dictum nemus in eodem statu in quo nunc est erga me vel hæredes meos remuneret. Quod ut ratum sit præsentem cartulam sigilli mei munimine roboratam dictæ Ecclesiæ Sti Lupi dedi in testimonium et munimen.
Huic pactioni testes interfuerunt Petrus Choisiaus de Plesseio482, Joannes de Verberies489, Guillelmus Choisaus et Radulfus Boviers272 et Joannes Bulez490.
Actum
De anniversario Dominæ Ermengardis.
Ermengarde, femme de Matthieu de Sacy, chevalier, donne au prieuré la vigne « des Arsis, sise sous le château de Clermont, au chemin de Bertocort » [au hameau de Bethencourtel] en retour d'un anniversaire dans l'église de S. Leu, où elle a choisi son lieu de sépulture. En outre, elle confirme, d'accord avec Matthieu, la donation qu'elle et son premier mari, Jean Boulet, ont faite d'une rente de vin sur leurs vignes de Giencourt, pour le repos de l'âme de Pierre, leur fils, ensépulturé dans l'église du prieuré.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2523.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 97.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Omnibus presentes literas inspecturis officialis Belvacensis salutem in Dno. Universitati vestræ notum facimus quod in nostra constituta præsentia dna Ermengardis uxor Dni Mathæi de Sachi militis491 de assensu et voluntate ipsius dni Mathæi coram nobis constituti contulit in puram et perpetuam eleemosynam Deo et Ecclesiæ Sti Lupi de Escerento apud quam suam irrevocabiliter elegit sepulturam, vineam quæ dicitur de Arsis, totam integram sitam subtus castellum de Claromonte ad viam de Bertocort492 quam ipsa Dna E. acquisierat priusquam Dnus Matheus ipsam duxisset in uxorem, prout iidem Dnus M. et E. coram nobis recognoverunt, pro anniversario ipsius Dnæ E. in dicta Ecclesia faciendo.
Insuper voluerunt et approbaverunt dicti Dnus Matheus et E. eleemosynam eidem Ecclesiæ jampridem factam ab ipsa Dna E. et Johanne Bulez490 primo marito suo de uno modio vini annui redditus super vineas ipsorum de Vuaencort493 pro anima Petri filii ejusdem dne E. jamdudum defuncti et in eadem ecclesia inhumati. Et de hiis omnibus bona fide observandis et nullo tempore contraveniendis dicti Dnus M. et E. fidem coram nobis præstiterunt corporalem.
In cujus rei testimonium præsentes litteras sigillo curiæ Belvacensis fecimus communiri.
Actum
Robert, chevalier de Poissy, « de Pissiaco », confirme le legs que Guillaume, chevalier, dit de Cuisi, a fait d'un muid de blé de rente...
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2437.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Ego Robertus miles dictus de
Pissiaco416 omnibus presentes litteras inspecturis, notum facio quod Guillelmus miles dictus de
Cuisi494, compos sue mentis, in ultima voluntate legavit conventui
Sti Lupi de Escerente unum modium bladi
singulis annis percipiendum in campiparte sua quam habebat in territorio de
Sco Lupo
Quod ut ratum et stabile perpetuis temporibus observetur, presentem cartulam sigilli mei munimine roboratam predicto jam conventui dedi et testimonium et munimen.
Actum
Carta Philippi militis de Sto Albino.
Philippe de S. Aubin confirme la vente que Simon son frère a faite à défunt maître Richer, d'une pièce de terre sise à S. Aubin, à côté de la grange de S. Leu.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 22.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Ego Philippus de Sto Albino470 miles notum facio universis præsentes litteras inspecturis quod ego venditionem illam quam Symon frater meus fecit defuncto magistro Richero481 de quadam pecia terræ sita juxta granchiam Sti Lupi quæ est apud Stum Albinum, volui et concessi et, ut dicta specia terræ post decessum dicti Richerii rediret in propriam elemosinam ad Ecclesiam Sti Lupi de Hescerens, volui similiter et concessi.
Quod ut ratum sit et stabile præsentes litteras sigillo meo feci sigillari.
Actum
Carta Florentii de Lesglentier militis qui elegit suam sepulturam in Ecclesia Sti Lupi de Hescerente.
Florent de Léglantiers, chevalier, et Agnès, sa femme, font en janvier 1237-1238, donation d'une pièce de terre au prieuré de S. Leu d'Esserent, dans lequel Florent avait demandé à être ensépulturé.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2566.
- B Bibl. mun. de Senlis, coll. Afforty, tome XV, p. 864 (« D'après les archives de l'Hôtel-de-Ville de Senlis, deux sceaux presque brisés, le premier sans contrescel, planche 7, n° 3 etc. »).
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 66.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Ego Florentiusmiles dictus de Lesglentier495 universis ad quos præsentes literæ pervenerint. Notum facio quod ego in statu sanæ mentis constitutus ob remedium animæ meæ et uxoris meæ Agnetis et antecessorum meorum dedi et concessi Deo et Ecclesiæ beati Lupi in qua meam sepulturam elegi specialem, terram quam acquisivi dimidum modium sementis continentem, juxta nemus dniJohannis fratris mei et dni Petri de Ravenel496 sitam, post decessum meum libere et quiete dictæ Ecclesiæ in perpetuum possidendam. Præsentibus vero : domino Stephano485 jam dictæ domus tunc temporis priore et domno Manasserio thesaurario, et domino Petro milite de Sarrangi497, Geraldo serviente dominæ Hersendis de Vinolio498.
In cujus rei memoria præsentes literas sigilli mei munimine roboratas prædictæ Ecclesiæ tradidi in testimonium et munimen.
Actum
Transaction passée entre la commune de Senlis et les habitans de St-Leu-d'Esserens pour le travers.
- B Bibl. mun. de Senlis, coll. Afforty, tome XV, p. 864.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Ego Stephanus485, prior Sancti Lupi et conventus ejusdem loci, notum facimus universis presentes litteras inspecturis quod, cum contentio esset inter homines nostros de Sancto Lupo ex una parte, et majorem et juratos Communie Silvanectensis ex altera, super eo videlicet quod dicebant se esse quitos de omnibus traversiis omnium habitatorum qui transibant per traversum civitatis Silvanectensis et omnium habitatorum quos capiebant infra traversum ejusdem civitatis, et de consilio prudentum et voluntate nostra et assensu, compositum esset inter homines nostros et majorem et juratos antedictos in hunc modum et nos compromisimus in viros probos, videlicet, Galterum de Pompoing499, Girardum des Aloes,Nicholaum Minarium et Renerum de Porta, qui inquirerent diligenter et bona fide qualiter usitatum est super collecta traversorum de habitis antedictis, et inquisitione super hiis facta dictum arbitrorum tenebimus, nos et homines nostri et cogemus eos ad tenendum tanquam domini illud dictum, si venire contra illud vellent ; qui arbitri, inquisitione super hiis diligenter et bona fide facta, dictum suum reddiderunt in hunc modum : quod homines nostri de Sancto Lupo et omnes ibidem manentes de omnibus habitis qui transibunt per traversum Silvanectensem reddent traversum, et de habitis qui capientur in civitate Silvanectensi ex quo sint usi in villa Sancti Lupi, sunt quiti de traverso ; et si non crederetur quum fuissent usi in villa ante dicta, ipsi essent quiti per fidem et per juramentum ; et si habitus captus in civitate Silvanectensi transiret ultra villam Sancti Lupi, predicti homines debent traversum.
Quod ut ratum et stabile permaneat, majori et juratis tradidimus presentes litteras nostris sigillis sigillatas.
Actum
Frère Etienne, prieur de S. Leu-d'Esserent, reconnaît avoir vendu la vigne de Harsi, aux moines de Foucarmont.
- B Bibl. mun. de Rouen, Mss. Y 13, fol. 98.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Omnibus Christi fidelibus... frater Stephanus486 prior Sti Lupi de Escerento totusque ejusdem loci conventus... notum vobis facimus quod nos vineam nostram in territorio de Harsi500... omnino quitavimus monachis de Fulcarmunt501 pro decem et septem libris parisiensium...
Actum
Carta Dnæ Mariæ comitissæ de Pontieux et de Monstreuil de quadam capellania sita apud vicecomitatum de Crotoy.
Marie, comtesse de Ponthieu et de Montreuil, confirme la donation que défunt Simon, son mari, a faite à l'église du bienheureux Leu « des Cherens » d'une chapellenie de 10 livres par. de revenu assignés sur la vicomté du Crotoy.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2439.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 93.
- C Arch. nat., K 1876, n°103.
- a Prarond, Cartulaire du Comté de Ponthieu, fol. 139r et 404v° (« Lettres de dix livres parisis pour une capelle à Saint-Leu d'Esserans, lesquelles on prent à la vicomté du Crotoy, 1239 au mois d'octobre ». La copie porte : au lieu de Monsterolii, Monsteroli ; au lieu de beati Lupi des Cherens, beati Luppi de Esserans ; au lieu de libris parisiensium, libris parisiensibus ; au lieu de in festo sancti Remigii, in festo beati Remigii ; au lieu de carissimi, karissimi ; au lieu de mense octobri, mense decembri, ce qui est une erreur de copiste.).
- b Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Ego Maria478 comitissa Pontivi et
Monsterolii universis presentes litteras
inspecturis notum facio quod vir nobilis Simon quondam Comes Pontivi et
Monsterolii constituit et concessit Ecclesie
beati Lupi des Cherens unam capellaniam de decem libris
parisiensibus ad vicecomitatum meum de Crotoi502 assignatis, singulis annis
Actum
« Composition » dit la Bibliothèque Clunisienne, p. 1498 et 1501, « entre R[obert], évêque de Beauvais et l'abbaye de Cluny, touchant Bury « de Buriaco » du diocèse de Beauvais. Ce fut fait à S. Leu d'Esserent « de Scerente », en présence... de Pierre, prieur de Crépy, de St..., prieur de S. Leu, de R., prieur de Ste Marguerite, Hugues, prieur de S. Sépulcre. »
R.503 évêque de Beauvais (ajoute Afforty, T. XV, p. 933, renvoyant à la même Bibliothèque Clunisienne) notifie l'accord intervenu entre lui et l'abbaye de St Jean-d'Angély504, en Poitou, au sujet de leur ci-devant prieuré de Bury53 (de Buriaco) qu'ils lui ont donné moyennant les conditions insérées au présent acte, fait « apud Sanctum Lupum de Esserento, viris venerabilibus et religiosis presentibus scilicet : Guillelmo de Caritate505 et E. de Sancto Martino de Campis Parisiens., Petro de Crispeio, St... de Sancto Lupo, R. de Sancta Margarita et Hugone de Sancto Sepulchro, prioribus, hoc procurantibus et consilium suum et assensum prestantibus, et propria sigilla appendentibus in testimonium rei geste, anno Domini Mo CCo XLo.
- B Bibl. mun. de Senlis, coll. Afforty, tome XV, p. 933.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Vente, par Pierre d'Orcheu, « de Orchex », et Aveline, sa femme, au prieuré de Saint-Leu-d'Esserent, d'une masure, sise à Orcheu, contiguë à la maison du prieuré de Saint-Leu, moyennant 9 livres parisis.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2555 (La languette de parchemin qui est engagée dans la feuille de la charte, porte un sceau rond et petit avec cette légende † SILVANI).
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Officialis Silvanectensis universis presentes litteras inspecturis salutem in Dno. Noveritis quod Petrus de Orchex506 et Avelina uxor sua in nostra presencia constituti recognoverunt se vendidisse ecclesie Sci Lupi de Escerento Belvacensis dyocesis quandam masuram sitam apud Orchex contiguam domui dicte ecclesie pro novem libris paris. de quibus recognoverunt coram nobis sibi fuisse a dicta ecclesia plenarie satisfactum. Dicta vero Avelina quicquid juris habebat vel habere poterat in dicta masura ratione dotis aut quocumque alio modo, dicte ecclesie spontanea voluntate coram nobis quittavit in perpetuum et absolute. Et fiduciaverunt in manu nostra predicti Petrus et Avelina quod contra hanc venditionem et quittationem per se vel per alios de cetero non venient, immo dicte ecclesie garandiam legitimam contra omnes portabunt.
In cujus rei testimonium presentes litteras ad petitionem dictorum Petri et Aveline sigillo curie Silvanectensis fecimus communiri.
Datum
Carta Joannis de Turricula militis de tribus modiis vini pro anniversario suo.
Jean de la Tournelle, chevalier, fils de Robert le Vieux et frère de Robert e jeune, fonde un anniversaire dans l'église du prieuré, dans laquelle il a choisi sa sépulture à côté de son père et de son frère, et donne, à cette intention, une rente de trois muids de vin à prendre à Montataire, cette donation faite du consentement de Renaud, son frère.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2548.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 54.
- C Bibl. nat. de France, Moreau 163, p. 307.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Ego Joannes de Turricula miles, filius DniRoberti senioris et frater Dni Roberti junioris442, notum facio universis tam presentibus quam futuris quod ego ob remedium anime mee et patris mei et antecessorum meorum et pro anniversario meo annuatim recolendo, dedi Deo et Ecclesie beati Lupi de Hescerento507 in qua cum patre et fratre meo specialem elegi sepulturam, tres modios vini annuatim percipiendos apud Montem Thare super duas pecias vinee, scilicet duos modios super vineam Noel et unum modium super vineam Marie la Gourlee. Et hoc donum feci de voluntate fratris mei Reginaldi et aliorum amicorum meorum.
Quod ut ratum sit et stabile et ne ab aliquibus successorum meorum dicta Ecclesia possit inquietari, presentem cartam sigilli mei impressione roboratam dicte Ecclesie et monachis ibi Deo servientibus tradidi ad testimonium et munimen.
Actum
Alia carta ejusdem Joannis pro anniversario patris sui.
Jean, seigneur de la Tournelle, fils de Robert le Jeune, confirme la donation que son père a faite à l'église de S. Leu, où il a choisi sa sépulture, de trois muids de vin à percevoir chaque année à Rotheleux.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2564.
- B Bibl. nat. de France, Moreau 159, p. 128.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Ego JohannesDnus de Turricula, filius452DniRoberti junioris notum facio universis tam presentibus quam futuris quod DnusRobertus junior pater meus, de assensu et voluntate mea, dedit Deo et Ecclesie beati Lupi de Hescerento in qua sibi specialem elegit sepulturam ob remedium anime sue et antecessorum suorum et pro anniversario suo annuatim recolendo, tres modios vini singulis annis percipiendos apud Roteleu508 in domum suam, de redditibus vini quos ipse habebat apud eamdem villam, et hoc donum laudavi pariter et concessi.
Quod ut ratum sit et stabile et ne ab aliquibus successorum meorum dicta Ecclesia super hoc valeat perturbari, presentem cartulam sigilli mei impressione sigillatam prefate Ecclesie et monachis ibi Deo servientibus tradidi ad testimonium et munimen.
Actum
Carta Joannis de Turricula pro anniversario suo faciendo.
Jean, seigneur de la Tournelle, fils de Robert le Jeune, donne pour la fondation de son anniversaire 40 sols par. de rente à percevoir sur son travers de Bailleul-sur-Thérain.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2514.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 102.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Ego Joannesdnus de
Turricula filius DniRoberti Junioris452, notum facio universis tam presentibus quam
futuris quod ego ob remedium anime mee et antecessorum meorum et pro
anniversario meo memoriter recolendo dedi Deo et Ecclesie beati Lupi de
Escerento
quadraginta solidos parisienses in traverso meo de
Bailliolio super Tharam509 singulis annis reddendos
Quod ut ratum sit et stabile et ne ab aliquibus in posterum possit infirmari,
presentem cartulam sigilli mei impressione sigillatam dicte Ecclesie tradidi ad
testimonium et munimen.
Actum
Carta de decimis territorii quod est inter Mouneus et aquam Tharœ.
Compromis fait par Manassès, trésorier de S. Leu, et Simon de Chambly, chanoine de S. Michel de Beauvais, au sujet de la dîme du territoire qui est entre Mouneus et l'eau du Thérain, laquelle dîme il convient d'adjuger au Prieuré.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 27.
- C Bibl. nat. de France, Moreau 164, p. 152.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Omnibus presentes litteras inspecturis Manasserus thesaurarius Sti Lupi de Escerento et Symon de Chambliaco510 canonicus Sti Michaelis Belvacensis salutem in Dno. Universitati vestræ notum facimus quod cum super contentione quæ mota fuit inter Ecclesiam Sti Lupi de Escerento et capitulum Sti Michaelis Belvacensis super decima territorii quod est inter Mouneus511 et aquam Tharœ in nos a partibus esset compromissum sub pena viginti librarum parisiensum a parte resiliente ab arbitrio parti alteri arbitrium observanti reddendarum, nos de consilio bonorum in dicto arbitrio procedentes diem partibus legitima inquisitione super prædicta contentione præhabita coram nobis assignavimus Belvaci ad audiendum prolationem arbitrii. Qua die procuratore ecclesiæ Sti Lupi pro ipsa Ecclesia et capitulo Sti Michaelis præsentibus, de bonorum consilio decimam prædictam ecclesiæ Sti Lupi supradictæ, arbitrando, perpetuo adjudicavimus.
In cujus rei testimonium et munimen presentes litteras, sigillorum nostrorum appensione communivimus.
Actum in capitulo Sti Michaelis Belvacensis
Pierre de Liancourt149 reconnaît que la dîme de Cauffry44 appartenant au prieuré dont il a la jouissance pendant sa vie, retournera aux religieux après son décès.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
- Cette reconnaissance est indiquée dans l'Inventaire Vatin au chapitre Cauffry. Le même Vatin mentionne une donation au prieuré par Enguerrand de Mogneville, d'une portion de terre au même lieu de Cauffry, sans date.
Remise par Simon, fils du châtelain de Béthisy512, qui avait épousé Aveline, fille d'Aimier d'Avrigny, de la moitié de la dîme d'Avrigny, etc.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
- Teneur signalée par le notaire Vatin.
Carta Reginaldi de Turricula pro anniversario matris suœ.
Renaud de la Tournelle, chevalier, seigneur de Montataire, fonde l'anniversaire de sa mère par 40 s. par. à prendre à chaque Toussaint sur la mairie de Montataire.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2548.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 103.
- C Bibl. nat. de France, Moreau 170, p.132.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Ego Reginaldus de Turricula399 miles, Dnus de Montethare, notum facio universis presentibus et futuris quod ego ob remedium animarum patris et matris mee et omnium antecessorum meorum et precipue pro anniversario matris mee annuatim recolendo, dedi Deo et Ecclesie Beati Lupi de Escerento in perpetuam elemosinam quadraginta solidos parisiensium singulis annis percipiendos ad festum omnium sanctorum in majoria mea de Montethare.
Quod ut ratum sit et stabile et ne ab aliquibus in posterum valeat infirmari, presentem cartulam sigilli mei impressione roboratam dicte Ecclesie tradidi ad testimonium et munimen.
Actum
Confirmation par Colard d'Houdencourt, dit Froissart, de la donation que Jehan de Grivillers, chevalier, son père, fit d'un muid de blé, mesure de Compiègne, au couvent de Saint-Leu d'Esserent.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2538.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Ego Colardus de Houdencort, dictus Froissars, notum facio
universis presentibus et futuris quod dominus Johannes
de Griviler, miles pater meus, in statu sane mentis
constitutus, assensu et voluntate mea, et fratrum meorum, et uxoris mee, in
perpetuam elemosinam dedit et concessit Ecclesie sancti Lupi de
Escerento et ejusdem loci conventui unum modium bladi ad mensuram de
Compendio ad valorem melioris, quatuor solidorum minus,
singulis annis percipiendum in grangiam meam de Houdencort
Quod ut firmum sit et stabile, presentes literas sigilli mei impressione roboratas conventui dicte Ecclesie sancti Lupi tradidi ad testimonium et munimen.
Actum
Confirmation par Colard d'Houdencourt, dit Froissart, de la donation que Raoul de Lassigny, chevalier, fit de 12 sous parisis de rente au prieuré de Saint-Leu-d'Esserent.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2538.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 28.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Ego Colardus de Houdencort, dictus Froissart513, notum facio universis presentibus et futuris quod
dominus Radulfus de Lacheni514 miles, assensu et voluntate
mea, pro remedio anime sue et antecessorum suorum, dedit et concessit conventui
Ecclesie sancti Lupi de Esceren in perpetuam elemosinam
duodecim solidos annui census, quos habebat apud
Houdencort in censu meo de
Actum
Charte concernant une redevance annuelle d'un muid de froment, qui avait été donnée aux religieux de Saint-Leu-d'Esserent par Mahaut de Dammartin, à prendre « de tensemento Moynciaci et Moyriaci », et que l'église de Saint-Leu avait perdu pendant de longues années par la violence des successeurs de la donatrice ; un chevalier, nommé Réri de Goussainville, « de Gonsenvilla », auquel était échue la succession de Mahaut, vint à Saint-Leu et rendit la susdite redevance au couvent en l'offrant sur l'autel de Saint-Leu ; témoins : Raoul, prêtre, et Guillaume, maire de Goussainville.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2436.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Sciant omnes presentes et futuri quod Matildis515 de Domno Martino dedit Deo et fratribus de Escerento in elemosina de tensemento Moynciaci et Moyriaci516 modium frumenti ad mensuram tensementi quem reditum multis annis amisserat ecclesia beati Lupi per violentiam successorum prefate dne ; miles autem quidam Rericus nomine de Gonsenvilla517 qui ad successionem illam venerat legitime, Hescerentum veniens, predictam elemosinam beato Lupo reddidit ; et quod uxor ejus Adalaidis super altare beati Lupi et in perpetuum in pace possidendam pura devotione concessit.
Presentibus Ulrico ; Raymundo ; Garino ; Adam ; Johanne ; Radulpho presbitero ; Bernardo famulo ; Rotberto Mareschal ; Bernerio Coquo ; Folcaldo pistore et Guillelmo majore de Gonsenvilla.
Carta Dnœ Joannæ filiæ comitis Boloniæ et Claromontis pro suo anniversario faciendo.
Jeanne, fille et héritière de Philippe, comte de Boulogne et de Clermont, donne à l'Église de Saint-Leu, où elle a choisi le lieu de sa sépulture, tout ce qu'elle possédait à S. Leu, à la charge de célébrer chaque année son anniversaire et de dire chaque jour une messe pour le repos de son âme et des âmes de ses parents.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2436.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 78.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Ego Johanna518, filia et heres inclitæ recordationis Philippi quondam comitis Bolonie et Claromontis, universis ad quos presentes litere iste pervenerint in Dno salutem. Noverit universitas vestra quod ego Ecclesie Sti Lupi ubi sepulturam meam elegi, dedi, legavi et concessi in perpetuam elemosynam pro anniversario meo ibi singulis annis faciendo omne illud quod habebam in villa Sti Lupi supradicti, volens et statuens quod pro dicto dono dicte Ecclesie Sti Lupi a me facto et concesso et legato in perpetuum, prior et conventus Sti Lupi teneantur singulis annis in perpetuum ad faciendum celebrari quolibet die unam missam pro Dei fidelibus in ecclesia sua supradicta pro anima mea et animabus patris mei et matris mee et antecessorum meorum.
Ut hoc ratum et firmum et stabile in perpetuum permaneat, dictis priori et conventui tradidi presentes literas sigillo meo roboratas.
Actum
Cession par maître Guillaume de Montdidier dit Pesiaux, chanoine de Roye, de tous ses droits sur la dîme du vieux Fignières « de antiquis Feneriis ».
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2535.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Omnibus ad quos presentes littere pervenerint magister Guillelmus de Mondesiderio dictus Pesiaus, canonicus Roie519, salutem in Domino. Noveritis quod ego concessi in perpetuum priori et conventui Sci Lupi d'Escherent ut habeant et percipiant libere et absolute quidquid habeo in decimis de antiquis Feneriis144 tam in fructu quam in partu ipsius decime, seu de jure hereditario possessionis, ita tamen quod dicti prior et conventus in singulis annis teneantur pro dicta concessione in quatuor modiis bladi et duobus modiis avene ad mensuram ceterorum illorum qui pro concessione mea dictos bladum et avenam habebant, conducendis et ibidem ad mensuram dicti castri persolvendis. Preterea sciendum est quod dicti prior et conventus seu successores ipsorum in perpetuum reddere teneantur mihi vel illis quibus ego dictos sex modios et elemosinam contulero, quatuor modios de blado seu de frumento in dicta decima excressentes videlicet non de grano de meliore sed de illo eodem et etiam eque bono quod etiam seipsis precipient et ad usum suum proprium retinebunt et duos modios avene bone sortis et legalis ex dicta decima provenientes nisi contingat quod in dicta decima casu fortuito vel alio modo vel de blado seu frumento vel avena non creverit.
Charte d'Adam de Trocy, escuyer, touchant un arpent de terre scis à la carrière Lambert.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 109.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Je Adans de Troci108 escuiers fas asavoir a tous ceus qui ces letres verront que l'esglise de monseigneur Saint Leu avoit demy arpent de terre a la carrière Lambert520 a champart que l'esglise m'a donné pour faire ma maison, et je Adans lor en rent I arpent en restor qui siet a Margeles que Jeans du Val tient. Et sil avenoit que nul en alast en contre, je Adans et mi oir somes tenu a garandir ou a restorer an sint vaillant comme l'arpent. Et sil avenoit que leglise devant dite eut mestier de la carriere a herberger a Troci ou lequels entour le pais, je Adans et mi hoir lotroions a leglise.
Et pour ce que ce soit ferme et estable, je Adans ai seelé
ces letres de mon seel et fut fait l'
Charte du seigneur de Montathaire, chevalier, qui pour son anniversaire aumône un arpent de vigne à Sous-Rivière.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2548.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 54.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Jou Renaus de le Tornele chevalier, sires
de Montatere, fas scavoir a tous chieus ki ches
letres verront ke jou ai laissie iretaulement en aumosne a Saint
Leu por faire mon anniversaire I arpens de vigne ki siet
a Sonrue521 en
II pieches que jou a cotai a Estevene Freselle
et une partie des pres ke jou acotai a chiaus de Paris ki
furent Gui de Paloisel522, et por che ke che soit ferme et estaule, jou ai ches letres scelles
de mon scel523 en l'
Evrard de la Tour524, bourgeois « de Clermont, » vend aux religieux de S. Leu d'Esserent à Clermont, « in vico qui dicitur le Chastelet » un manoir avec pourpris et dépendances, qu'il tenait du chapitre de S. Evremond de Creil, aliénation approuvée par les chanoines de S. Evremond, seigneurs du fief en août 1257.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2523.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Carta Petri Choiselli militis Dni de Plesseio de quadam vinea apud Claromontem.
Confirmation par Pierre dit Choisel, chevalier, seigneur du Plessis, près Senlis, et Marie, sa femme, de l'acquisition faite par les religieux de Saint-Leu, d'Evrard de la Tour, d'un arpent et demi de vigne, à Clermont, mouvant de la censive et seigneurie de ladite Marie, aux mêmes cens et droits que ceux payés par Evrard, septembre 1257.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2523.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 65.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Ego Petrus dictus Choisellus481 miles, dominus de Plesseio juxta Silvanectim, et Maria uxor mea notum facimus universis presentibus et futuris quod nos volumus et concedimus quod viri Religiosi prior et conventus Sti Lupi de Escerento teneant de nobis in perpetuum et habeant unum arpennum vinee et dimidium sita apud Claromontem quam emerunt ab Evrardo de Turre524 burgensi Claromontis et Justa ejus uxore ; que vinea movet de censiva et dominio dicte Marie525 uxoris mee, ita tamen quod ipsi dictam vineam tenebunt ad censum et consuetudines [ad] quas dictus Evrardus et ejus uxor dictam vineam tenuerunt.
In cujus rei memoria presentes literas sigillorum nostrorum impressionibus roboratas dictis priori et conventui Sti Lupi tradidimus ad testimonium et munimen.
Actum
Helouis, femme de Robert de Bove etc. donne au Prieuré pour la célébration de son anniversaire, sa part des prés qu'elle avait acquis avec Renaud de la Tournelle, en la prairie de Montataire.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2548.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Je Helouis jadis ffanme moncegnur
Robert de Bove ffais savoir a tous cex qui ses
lestres verront que je ai donné a lesglise de moncegnur sain
Leu me part des pres que nous conquesimes entre moi et moncegnur
Renaut de Latornele452 en le prée de Montatere et ces prés aiie donné
por fere mon aniversaire chaqun an, et por que ce seit fert et estable ave celées
ces lestres de mon ceel an temonnace.
Ce fu fet
Carta Theobaldi de Campania.
Thibaud de Champagne, chevalier, approuve l'aumône que Mathieu de Gouvieux a faite au prieuré de toute la part de tensament qu'il avait à Morancy, et s'engage à la garantir contre Gautier de Villers [S. Paul].
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 74.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Ego Theobaldus de Campania487 miles, notum facio universis presentibus et futuris quod ego pro salute animæ meæ et omnium antecessorum meorum volo et concedo quod prior et conventus Sti Lupi de Escerento in perpetuum pacifice percipiant et habeant totam illam partem de tensamento de Morenciaco526 quam dictis priori et conventui Sti Lupi aMatheo de Gouvix et hæredibus ipsius in elemosina est collata vel aliomodo concessa et quia dicta elemosina movet de feodo meo, quidquid in dicto tensamento habent eisdem concedo et confirmo dictamque concessionem et confirmationem erga dominum Gaucherum de Villaribus527 militem et ejus heredes dictis priori et conventui Sti Lupi teneor garandire.
In cujus rei memoriam præsentes literas sigilli mei impressione sigillatas dictis priori et conventui Sti Lupi tradidi ad testimonium et munimen.
Actum
De anniversario Joannis de Villaribus.
Jean de Villers S. Paul et sa femme Marie donnent trois quartiers de vigne au lieu dit le Pin pour leurs anniversaires.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 100.
- C Bibl. nat. de France, Moreau 181, p. 82.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Ego Joannes de Villaribus Sti Pauli miles528, notum facio universis presentibus et futuris quod ego et Maria uxor mea ob remedium animarum nostrarum et antecessorum nostrorum et pro anniversariis nostris post decessum nostrum annuatim recolendis pari assensu dedimus et concessimus Deo et Ecclesie beati Lupi de Escerento in puram et perpetuam elemosinam tres quarteros vinee sitos apud Vilers in loco qui dicitur le Pin529 juxta vineam monachorum Fisquanensium sitam in loco qui dicitur Grandein, que videlicet vinea movet a dicta Ecclesia Sti Lupi, tali modo etiam quod fructus supradicte vinee ego prenominatus Johannes et Maria uxor mea quandiu vixerimus, integre percipiemus.
Quod ut ratum sit et stabile, et ne ab aliquibus successorum meorum dicta Ecclesia super hoc valeat perturbari, presentem cartulam sigilli mei impressione roboratam, prefate Ecclesie et monachis ibi Deo servientibus tradidi ad testimonium et munimen.
Actum
Elisabet matris.
Carta Joannis de Villaribus militis de vinea quœ vocatur de Pinno.
Nouvelle charte de Jean de Villers S. Paul, chevalier, par laquelle, avec l'assentiment de sa femme Marie, il donne à l'église du B. Leu une vigne dite « vinea de Pinno » laquelle « est mouvante de la censive de l'église S. Leu ».
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 17 (Cette charte, ajoute Baluze, est scellée d'un scel qui représente les armes du seigneur de Villiers [Villers] qui sont un eschiquier).
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Ego Joannes de Villaribus Sti Pauli528 miles, notum facio universis presentibus et futuris quod Ego de assensu et voluntate Mariæ uxoris meæ dedi et concessi ecclesiæ Beati Lupi de Escerento in puram et perpetuam elemosinam tam pro salute animæ meæ quam uxoris meæ et antecessorum nostrorum unam petiam vineæ quæ vocatur vinea de Pinno quæ movet de censiva ecclesiæ Sti Lupi, quam vineam ego et Maria uxor mea antedicta communiter acquisieramus. Dictam vero vineam tenebit et habebit amodo in perpetuum dicta ecclesia Sti Lupi ita liberam et quietam quod nec ego nec supradicta uxor mea in vita nostra nihil omnino in ea poterimus reclamare ; sed nec heredes nostri post decessum nostrum nec etiam ante.
In cujus rei testimonium et munimen de libera voluntate sepedictæ Mariæ uxoris meæ prefatæ Sti Lupi ecclesiæ tradidi presentes literas sigilli mei impressione sigillatas.
Actum
Rescriptum Dni Papœ Alexander ad Episcopos Parisiensem et Silvanectensem et abbatem Sti Remigii de sagitta nemore.
Bulle du pape Alexandre IV (1254-1261), aux évêques de Paris et de Senlis, et à l'abbé de Saint-Remi de Reims, par lequel il leur mande qu'ils avertissent Hugues, échanson de Louis, roi de France, qui s'est emparé du bois de la Sayette, et lui demandent de rendre ce bois ou de leur soumettre le débat. En cas de refus, après un délai de vingt jours, ils devront l'excommunier et défendre la célébration des offices divins dans tout son domaine, à l'exception du baptême des enfants et de la pénitence des mourants. Donné à Anagni le 31 décembre.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2555.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 104.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Alexander530 episcopus servus servorum Dei venerabilibus fratribus Parisiensi et Silvanectensi Episcopis et dilecto filio abbati Sti Remigii531 salutem et apostolicam benedictionem. Dilecti filii nostri abbas et fratres Cluniacenses per nuntium suum nobis significarunt quod Hu[go]] pincerna532 karissimi in Xpo filii nostri L. illustris Francorum Regis eis nemus quod Sagitta282 vocatur, contra justitiam presumpsit auferre, ipsumque reddere penitus contradicit. Quoniam igitur jura predictorum fratrum tanto studiosius manutenere et conservare tenemur quanto eorum monasterium ad jurisdictionem beati Petri ac nostram noscitur specialius pertinere, discretioni vestre per apostolica scripta precipiendo mandamus, quatinus predictum Hu[gonem] studiosius moneatis et cum omni diligentia laboretis inducere, ut memorato abbati et fratribus prescriptum nemus cum universis ablatis libere et sine contradictione restituat et in pace deinceps et quiete dimittat vel sub vestre discretionis examine plenam exinde sibi justitiam exhibeat. Si autem infra viginti dies post harum susceptionem neutrum horum adimplere voluerit, eum publice appellatione remota excommunicatum denuncietis, et in tota terra ipsius omnia divina preter baptisma parvulorum et penitentias morientum prohibeatis officia celebrari nec excommunicationis vel interdicti sententiam sine satisfactione congrua relaxetis.
Datum Anagnie
Bulla Dni Urbani Pape 4ti de pedagio super flumen Sare apud Stum Lupum de Escerento.
Bulle du pape Urbain IV, confirmant au monastère du bienheureux S. Leu « le péage sur la rivière d'Oise que le comte Hugues de Dammartin leur a donné dès la fondation même du monastère ». Donné à Viterbe, etc.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2473. Sceau rond avec SS. PAPE Urbanus papa IIII.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 3.
- C Bibl. nat. de France, Moreau 185, p. 71.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Urbanus533 episcopus servus servorum Dei dilectis filiis priori et conventui monasterii Sti Lupi de Hescerento Cluniacensis ordinis Belvacensis diocesis salutem et apostolicam benedictionem. Desideriis vestris in hiis affectu benevolo libenter annuimus que vobis et monasterio vestro profutura speramus. Sane petitio vestra nobis exhibita continebat quod quondam Hugo comes de Donnomartino13 fundator ejusdem monasterii, in ipsius fundatione dicto monasterio ac priori et conventui ejusdem contulit pedagium in flumine de Oise ad comitem ipsum pertinens, quod idem comes et progenitores sui, de assensu clare memorie Regum Francie, consueverant percipere ab antiquo vosque a tempore collationis hujusmodi, quod hominum excedit memoriam, in eodem flumine recepistis hujusmodi pedagium a transeuntibus et recipitis pacifice et quiete. Nos itaque vestris et dilecti filii abbatis Cluniacensis supplicationibus inclinati, vobis authoritate presentium indulgemus ut premissis veris existentibus, in eodem flumine predictum antiquum pedagium a transeuntibus percipere libere valeatis. Nulli ergo omnino hominum liceat hanc paginam nostre concessionis infringere, vel ei ausu temerario contraire. Si quis autem hoc attentare presumpserit, indignationem omnipotentis Dei et beatorum Petri et Pauli apostolorum ejus se noverit incursurum.
Datum Viterbii
Sententia arbitratis inter monachos Sti Lupi et Dnos de Cremoisiaco.
Procès et sentence arbitrale rendue par Jean d'Ully, chancelier de l'Eglise de Beauvais, au sujet des pâturages de S. Leu et de S. Michel, entre Pierre de Cramoisy et Hugues de Sous-Rivière, chevaliers frères, d'une part, et le prieuré de S. Leu d'autre part. L'arbitre juge en faveur du prieuré. Assentiment donné à cette sentence.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2438.
- B Bibl. nat. de France, Moreau 185, p. 202.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Universis presentes litteras inspecturis Petrusdnus de Cremoisiaco et Hugo de Subtus Riverias534 frater ejus, milites, salutem in Dno. Noveritis quod cum contentio esset inter viros religiosos priorem et conventum Sti Luppi de Escerento ex una parte et nos ex altera super eo quod prior et conventus dicebant nos nullum jus habere faciendi duci animalia nostra ad pascua Sti Luppi causa depascendi ibidem, tandem de bonorum consilio dicti prior et conventus ex parte una et nos ex altera compromisimus in magistrum Joannem de Ulliaco535 cancellarium Belvacensem Regis Francie clericum super premissis qui per sententiam arbitralem pronunciavit nos nullum jus habere faciendi duci animalia nostra ad dicta pascua causa depascendi ibidem, quam sententiam confirmavimus et approbamus prout in litteris dicti magistri Joannis super hoc confectis plenius continetur. Sed dicti prior et conventus nobis volentes gratiam facere specialem, concesserunt quod utrique nostrum quandiu vixerit, ducet animalia sua vel duci faciet ad dicta pascua causa depascendi ibidem. Et promittimus quod propter hoc nullum jus reclamabimus in predictis pascuis in proprietate seu possessione, et reputamus dictum priorem et conventum nobis gratiam fecisse specialem super predictis.
Actum
Thibaud Li Poz de Verneuil et sa femme Aveline Desprez abandonnent au Prieuré de S. Leu tous leurs meubles et conquets et Aveline ajoute à cette donation celle du cinquième de tout son héritage.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 107.
- C Bibl. nat. de France, Moreau 186, p. 20.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Je Thiebauz Lipoz de Vernüel536 chevaliers et Je Aveline Desprez268 sa femme fesons a savoir a tous ceux qui ces letres verront que nos avons doné et otroié a perpetuiel aumosne a leglise de Monseignor Seint Leu là où nos avons esleu nostre sepulture, pour le salut de nos ames et de nos ancesseurs tous nos meubles et tous nos conquez en quelque lieu que il soient, et aveques ce, je devant dite Aveline ai doné et otroié a la devant dite eglise de Monseignor Seint Leu la quinte part de tout mon heritage en quelque lieu que il soit et quelques choses que ce soient.
Et pour ce que ce soit ferme et estable, je devant diz
Thiebauz et je devant dite Aveline
avons mis nos seaux en ces presentes letres.
Ce fut fait en l'
De elemosina Domini Fulconis presbyteri
Foulques, prêtre, qui fut lépreux, donna à la fin de sa vie tout ce qu'il possédait... En retour, le Prieuré concède à son frère Hervé cette aumône à la charge de deux mines de moisson, etc.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 80.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Sciant universi præsentes et futuri quod donnus Fulcho presbyter qui fuit leprosus537 ad finem veniens dedit Deo et Ecclesiæ Sti Lupi de Hescerento in elemosyna partem rerum suarum et, ne posteris libera facultas super hoc reclamandi daretur, sub testimonio illorum qui adfuerunt prædictam elemosinam sicuti facta fuit, memoriæ literarum tradere curavimus. Dedit igitur prædictus Fulcho partem suam omnem quam habebat in domo cum omnibus apprenditiis suis. Dedit etiam Ve sextarios vini, et partem quamdam terræ quæ est sita ad Aubengni538, et aliam partem ad Spinam, et partem ad profundam Margellam, et aliam partem ad Beteinmunt, partem etiam in una dicta terra ad XXXa vias, et aliam partem in campo de Houdeier, et aliam partem ad Vaucel. Hæc omnia sicut descripta sunt, dedit Deo et Ecclesiæ Sti Lupi.
Prior vero ejusdem loci assensu capituli sui, rogatu vero et petitione prædicti Fulchonis dedit et concessit Herveo fratri suo prædictam elemosinam sub tali conditione, ut omni anno censum exinde super memoratis cunctis partibus duas minas segetis, unam frumenti et aliam avenæ et VI sextarios vini, hoc quamdiu bene reddiderit. Quod si censum reddere noluerit, Ecclesia beati Lupi prædictam elemosinam cui voluerit dabit. Herveus vero prædictus non poterit per partes dividere jam dictam elemosinam sed uni ex suis heredibus totam elemosinam ex integro dabit.
Hujus rei testes fuerunt, et interfuerunt Gaulterius præpositus, Fulcho de Bussi539, Lambertus pistor, Odelinus filius præpositi.
Carta Petri de Chenevieres domicelli de V arpennis terre apud Stum Lupum.
Pierre de Chenevières cède au prieuré cinq arpents de terre au territoire de S. Leu. Le prieuré les avait achetés à Raoul, fils de défunt Guillaume, prévôt de S. Leu, et ils meuvent du fief que tient de lui Bertaud de S. Leu, dit de Breuil.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 60.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Ego Petrus domicellus de Chenevieres540 notum facio universis presentibus et futuris, quod ego pro salute anime mee et parentum meorum volo et concedo quod prior et conventus Sti Lupi de Escerento teneant et habeant in perpetuum quinque arpennos terre sitos in territorio de Sto Lupo, quos scilicet prior et conventus emerunt a Rodulfo filio quondam Guillermi prepositi ville Sti Lupi et movent de feodo quem tenet de me Bertaudus de Sto Lupo dictus de Brolio40.
In cujus rei memoria presenti litere sigillum meum apposui ad testimonium et
munimen.
Actum
Vente, par devant maître Guillaume, official de Clermont, par Agnès, femme d'Adam des Champs, du consentement de son mari, au prieur de Saint-Leu « de Cerento », moyennant 9 livres parisis, d'une vigne et d'une terre contiguë, tenant à la maison d'Adam, à l'ouest, et au verger du prieur, à l'est, 1263.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2523.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Carta Huberti prioris Stœ Margueritœ de decima de Fresneel.
Hubert, prieur, et les religieux de Sainte-Marguerite d'Élincourt reconnaissent qu'ils doivent à Pierre, prieur, et aux religieux de Saint-Leu-d'Esserent, deux muids de blé et deux muids d'avoine, à la mesure de « Fransières », pour raison de moitié de la dîme de « Fresneel ».
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2536.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 15.
- C Bibl. nat. de France, Moreau 186, p. 65.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Nos frater Hubertus prior humilis Ste Margarite de Helyneurte332 ac ejusdem loci conventus notum facimus presentes litteras inspecturis quod nos tenemur viris religiosis Petro priori et conventui Sti Lupi de Ascerento et eorum successoribus in duobus modiis frumenti et totidem avene censualibus ad mensuram de Fransieres333, ratione medietatis cujusdam decime pertinentis ad priorem et conventum Sci Lupi predictos quam medietatem decime ab eisdem sub censu predicto tenemus apud Fresneel333, promittentes pro nobis et nostris successoribus bona fide predictis priori et conventui Sci Lupi et eorum successoribus reddere et solvere annis singulis prefatos duos modios frumenti et totidem avene ad mensuram predictam de annona ipsius decime non mutata. Quod si in solutione census predicti integre facienda nos aut successores nostri deficeremus quod absit ! volumus ex nunc et concedimus pro nobis et successoribus nostris quod prefata decime medietas ad prefatos priorem et conventum Sci Lupi et suos successores tanquam suum proprium necnon ipsius medietatis decime possessio plenissime et pacifice sine ulla calumpnia revertantur. Ipsique prior et conventus Sci Lupi et successores eorum possessionem eandem propria authoritate intrare valeant et habere.
In cujus rei testimonium nos prior et conventus Sce
Margarite predicti sigilla nostra una cum sigillo reverendi in
Christo Patris donni Yvonis541, abbatis nostri
Cluniacensis quod hiis præsentibus supplicavimus apponi,
duximus apponenda.
Actum
Alia bulla Clementis Pape 4, contra diripientes bona monasterii.
Autre bulle du pape Clément IV au doyen de l'église de S. Etienne de Montauban, par laquelle il lui donne la mission de forcer par des avertissements et des excommunications les détenteurs de biens appartenant au prieuré de S. Leu de les restituer.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2433.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 6.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Clemens542 episcopus servus servorum Dei dilecto filio decano Ecclesie Sti Stephani de Tescone Montisalbani salutem et apostolicam benedictionem. Significavit nobis dilectus filius prior prioratus Sti Lupi de Serento, ordinis Cluniacensis Belvacensis diocesis quod nonnulli filii iniquitatis quos prorsus ignorat, decimas, redditus, census, terras, domos, vineas, prata, pascua, nemora, instrumenta publica et nonnulla alia bona ad prioratum predictum spectantia temere ac malitiose occultare et occulte detinere presumunt, non curantes ea prefato priori exhibere in animarum suarum periculum, et ipsorum prioris et prioratus non modicum detrimentum. Super quo idem prior apostolice sedis remedium imploravit. Quocirca discretioni tue per apostolica scripta mandamus quatinus omnes hujus modi detentores occultos decimarum, reddituum et aliorum bonorum predictorum ex parte nostra publice in ecclesiis coram populo per te vel per alium moneas, ut infra competentem terminum, quem eis prefixeris, ea predicto priori a se debita restituant et revelent, ac de ipsis plenam et debitam ei satisfactionem impendant, et si id non impleverint infra alium competentem terminum quem eis ad hoc peremptorie duxeris prefigendum, ex tunc in eos generalem excommunicationis sententiam proferas, et eam facias ubi et quando expedire videris usque ad satisfactionem condignam, solemniter publicari.
Datum Avinione543
Bulla de Dni Clementis Papæ 4, sub sua protectione suscipientis locum de Ascerrento, bona et personas.
Bulle du pape Clément IV par laquelle il prend sous sa protection le lieu de S. Leu d'Esserent « de Ascerrento » avec les personnes et les biens.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2433.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Clemens542 episcopus, servus servorum Dei dilectis filiis Priori et conventui monasterii Sti Lupi de EscerentoCluniacensis ordinis Belvacencis diœcesis salutem et Apostolicam benedictionem. Justis petentium desideriis dignum est nos facilem prebere consensum, et vota que a rationis tramite non discordant effectu prosequente complere. Ea propter, dilecti in Dno filii, vestris justis postulationibus grato concurrentes assensu, personas vestras et locum in quo divino estis obsequio mancipati, cum omnibus bonis qua impresentiarum rationabiliter possidet, aut in futurum justis modis prestante Domino poterit adipisci, sub nostra et apostolice sedis protectione suscipimus, specialiter autem terras, domos, possessiones, decimas, redditus, vineas, nemora, molendina, prata et alia bona vestra sicut ea omnia juste ac pacifice possidetis, vobis et per vos monasterio vestro auctoritate apostolica confirmamus, et presentis scripti patrocinio communimus ; salva in predictis decimis moderatione concilii generalis. Nullus ergo omnino hominum liceat hanc paginam nostre protectionis infringere, vel ei ausu temerario contraire ; si quis autem hoc attentare presumpserit, indignationem omnipotentis Dei et beatorum Petri et Pauli apostolorum ejus se noverit incursurum.
Datum Perusii544
Le cardinal Simon de Brie à S. Leu.
Le cardinal Simon de Brie545, légat du St Siège, fait droit aux réclamations que lui ont adressées divers abbés, prieurs et ecclésiastiques, relativement à la dîme levée au nom du pape sur leurs revenus. Ils avaient opté, conformément aux instructions pontificales, pour le payement triennal au prorata de leurs recettes. On voulait les soumettre à la taxe commune. Le légat déclare que les commissaires chargés de la perception devront s'en tenir au mode de taxation choisi et lève en même temps les excommunications, les suspenses et les interdits prononcés à ce sujet.
- B Cartulaire de St-Corneille de Compiègne(note fournie par l'abbé Morel).
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Datum apud sanctum Lupum de Cherens,
Pierre Choisel, écuyer, fils d'Aubri de S. Leu482, donne au prieuré une pièce de vigne dite Richepeine.
- B Arch. dép. Oise, H 2429-2930: Inventaire Vatin, p. 460
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
« Transaction entre les religieux de S. Leu et ceux de Chaalis. Le Prieuré de S. Leu percevra 4 doubliers de vin annuellement sur les vignes que Chaalis possède à Brenouille546 et, en outre, la dîme du vin sur les autres héritages de Chaalis »477.
- B Arch. dép. Oise, H 2429-2930: Inventaire Vatin, p. 201
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Vente aux religieux de S. Leu, par devant Jean, doyen de Pont-sur-Oise [Pont-st-Maxence]474, curé de Cinqueux, par Thomas, maire de Sacy-le-Grand454, et Agnès, sa femme, d'une vigne sise « à l'orme de Lus »547, entre les terres du prieuré et la vigne de P. Tameel... Garants : Enguerrand dit Arrine et Jean marguillier.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2566.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Un compromis entre le chapitre de S. Pierre de Beauvais et Prieuré de S. Christophe au sujet des dîmes de S. Pierre de Pontpoint, amène entr'autres arbitres, Etienne, prieur de S. Leu.621
- B Bibl. nat. de France, coll. Afforty, tome XVI, p. 247 et 271
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Vente par devant le curé de Villers S. Paul par Simon de la Fontaine et Basilde, sa femme, au prieuré de S. Leu, d'une maison « apud Thorengniacum », à Thorigny.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2570.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Omnibus presentes litteras inspecturis curatus de Villaribus Sti Pauli548 salutem in Dno. Notum facimus universis quod in nostra presentia constituti, Simon de Fonte et Basildis ejus uxor, recognoverunt se vendidisse priori et conventui Sti Lupi de Escerento, domum quandam quam habebant apud Thorengniacum208 in introitu curie qui dicitur Sti Lupi pro decem librarum pretio. Quam pecunie summam confessi sunt coram nobis predictus Simon et ejus uxor recepisse in pecunia numerata. Et quia dicta uxor habebat dotem suam in dicta domo, ipsam dotem quictavit juramento interposito coram nobis. Dictus vero Simon partem suam quam habebat in possessione dicte curie, predicto priori et conventui dedit et concessit in puram et perpetuam elemosinam coram nobis, et dicta Basildis ejus uxor quictavit juramento interposito dotem suam quam habebat in possessione ante dicta.
In cujus rei testimonium ad preces et instantiam Simonis antedicti, uxoris sue, dictis priori et conventui presentes litteras tradidimus sigilli nostri munimine roboratas.
Datum
Carta domini Radulphi de Lacheni de XII solidis paris. percipiendis in die sancti Martini de yver et carta domini Johannis de Griviler de uno modio bladi ad mensuram de Compingne percipiendo in festo sancti Martini de yver.
Confirmation par Philippe d'Houdencourt, chevalier, des donations que firent en 1250 Raoul de Lachenni et Jehan de Grisvillers au couvent de Saint-Leu d'Esserent.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2538.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
A tous ceus qui ces presentes lestres verront et orront, Phelipes de Houdencourt513, chevaliers, salut en nostre Seigneur.
Je faiz assavoir a tous que come messires Raous de la
Chenni514
chevaliers, ait donné au couvent et a l'eglise de Saint Leu de
Escerent douze sous de Paris de cens que il
avoit a Houdencort, le
Ce fu fet en
Transaction entre les religieux de S. Denis, seigneurs de Gouvieux549 et le prieur de S. Leu, au sujet du travers de l'Oise550.
- B Arch. du château de Chantilly, B 9, 15.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Thibaut d'Andeville551, écuyer et Julienne, sa femme, donnent au prieuré de S. Leu deux mines de blé par an « au pris de la disme et dou champart de Mellou a prendre sur la terre de Vilenueve552 joingnant d'une part a la terre de la Magdaleine [de Mello] et d'autre part a la terre qui fu Benooîte Boutetourte ».
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2545.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Alice, dame de Chènevières, veuve d'Adam Choisel, chevalier, seigneur de Chènevières, donne au prieuré de S. Leu pour la fondation de son anniversaire, une rente de 30 sols par. à prendre sur un arpent de vigne, sis au lieu dit Betainmont, laquelle vigne est tenue à cens par Haimard du Puits, du Val etc.622
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2437.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Ego Aelidis domina de Canaberiis, relicta dniAde dicti Choisel quondam dni de Canaberiis...
Jean dit Carbonnel, de Cinqueux348, clerc, et Jeanne sa femme, donnent au prieuré une vigne, sise à Cinqueux entre les vignes de Pierre de Villers, écuyer et celles de Pierre, Guillaume et Colard Hoquet et de Pierre-aux-Anes, avec réserve leur vie durant...
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2519.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Confirmation par Raoul, chevalier, sire du Fayel553, d'une donation de dîme faite au prieuré par son père.
- B Arch. dép. Oise, H 2429-2930: Inventaire Vatin, p. 584
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Sentence du bailliage de Senlis qui remet le Prieuré en possession du rouage554 de S. Leu.
- B Arch. dép. Oise, H 2429-2930: Inventaire Vatin, p. 120
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
« Abandon par les religieux de S. Leu à Renout Compains, de Mérard285, d'une maison à Mérard, en récompense de ses services et à charge de recueillir pour eux toutes les dîmes, cens et autres revenus qu'ils ont à Mérard.
- B Arch. dép. Oise, H 2429-2930: Inventaire Vatin, p. 250
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Vente par Garnier, abbé de Corbie, au prieuré de S. Leu, de 20 muids de blé de rente annuelle sur le moulin de S. Taurin154, moyennant 550 livres par.
- B Arch. dép. Oise, H 2429-2930: Inventaire Vatin, p. 650
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Notification d'un arrêt de la cour du Roi.
Un arrêt de la cour du Roi décide que le procès pendant entre le couvent de S. Leu et Philippe de S. Leu, écuyer, « vaudra et tiendra non obstant l'appel que les religieux du dit couvent ont fait de l'audience du dit Robert de Villeneuve, bailli d'Amiens ».
- B Recueil de Langlois, p. 250
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Notum facimus quod super processu commissionis nostre per Robertum de Villanova555, nunc baillivo Ambianensi, facto inter priorem et conventum de Sancto Luppo Cerenti, ex una parte, et Philippum de S o Lupo556, scutiferum, ex altera, quem processum dicti religiosi, dicentes se a dicti Roberti audientia appellasse, pluribus rationibus petebant totaliter annullari, dicto scutifero plures rationes e contrario proponente, auditis hinc inde propositis, per arrestum nostre curie dictum fuit quod non obstante predicta appellatione que fuit per curiam nostram omissa sine emenda, dictus processus valebit et tenebit, et eumdem vocatis partibus perficiet idem Robertus, ballivo nunc Silvanectensi557 ad hoc secum adjuncto, et dabunt dictis religiosis nomina testium in eo productorum probationes et similiter dicti scutiferi probationes recipient, tam super principali usque ad numerum sufficientem quam super replicationibus quas proponet ad defensionem partis adverse et sic inquestam predictam pro utraque parte completam remittent ad curiam nostram judicandam in parlamento presenti.
In cujus rei testimonium sigillum castellati in absencia magni sigilli nostri presentibus litteris fecimus apponi.
Actum Parisius in parlamento nostro,
Anseric, prieur de S. Leu, fonde une messe du St-Esprit sa vie durant et une messe des trépassés à célébrer quatre jours. Indications détaillées des redevances, soit... 61. 10 s. par. sur la maison qu'habite Maître Jean, « recteur des écoles » etc. Anseric fonde en outre son anniversaire annuel à Cluny et à S. Leu avec pâsts aux religieux et aux pauvres. Certaines dispositions n'auront leur effet qu'après la mort de frère Pierre d'Yrley, doyen de S. Taurin154. Henri, abbé de Cluny558, approuve et amortit ces donations.
Hugues, sous-prieur, Jacques, précepteur, et frère Nicolas approuveront en novembre 1319, ces dispositions d'Anseric.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2463.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Donation au prieuré par Aveline de S. Leu, fille de Pierre Choisel482, écuyer, d'une mine de blé..., à charge de célébrer à perpétuité l'anniversaire de son fils Thibaut. Ont consenti : Martine et Marguerite, filles d'Aveline. Présents : frère Jean, moine de Breteuil, Philippe de Fouilleuse, damoiseau559 etc.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2463.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Echanges avec Pierre Darridel560 [d'Aridel], écuyer, de vignes au territoire de Rieux.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Guillaume de Chènevières l'aîné et Guillaume de Chènevières le jeune, chevaliers, approuvent en qualité de père et de cousin germain, le testament de feu Adam de Chènevières, écuyer, et le don que ce testateur a fait de 8 setiers de blé à la mesure de S. Denis à prendre sur le moulin de Vallière « de les Mortefontaine561, desous Plailly. — Difficultés issant de ce.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2552.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
« Donation aux religieux du Prieuré par le roi Charles le Bel de telle quantité de bois que deux ânes pourront porter, à prendre chaque jour dans la forêt de Halatte, avec permission de mener ces bois en une maison que le Prieuré possède au bas de cette forêt et de là au prieuré, sur la rivière d'Oise ».
Charte du Roy Charles Roy de France et de Navarre... par laquelle il nous est apparu que les Religieux... de S. Leu ont droit d'avoir chacun jour en ladicte forest [de Halatte] la charge de boys de deux asnes et qu'il les releva de certains abus que de ce avoient fait, etc.
- B Arch. dép. Oise, H 2429-2930: Inventaire Vatin, p. 406 (article: Droit d'usage en la forêt d'Halatte).
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
A tous ceuls qui ces lettres verront, Jehan seigneur de Foleville563, chevalier, conseiller du Roy,
mestre et garde de la prévosté de Paris, salut.
Savoir faisons que nous l'
KarolusDei gratiaFrancorum et Navarre rex. Notum facimus universis tam presentibus quam futuris quod, cum Religiosi prior et conventus monasterii sancti Lupi de Escerento, Cluniacensis ordinis, in foresta nostra de Halata564 ligna pro certis usibus quantum duo asini deferre valent, die qualibet capere consueverunt ex largitione regali, magistrique forestarum nostrarum cum religiosis disceptarent predictis quod, cum in dicte largitionis privilegio de loco ad quem dicti asini ligna hujusmodi deferre debeant non caveatur expresse apud sanctum Lupum per tres leucas vel circiter a foresta distantem, ligna ipsa deferre nec alibi exonerari deberent, et quia apud Sauvegnierue565 per dimidiam leucam vel circiter foreste proximum asinos exonerari predictos et inde ligna per Ysaram apud sanctum Lupum vehi faciebant, tanquam abusores meruerunt beneficio dicte largitionis privari, religiosis ipsis dicentibus id sibi licere quia largitione eadem usi sunt a tempore de cujus contrario memoria homini non existit quodque, si asini ipsi non nisi in sancto Lupo exonerari deberent, dicta largitio que eis accommoda esse debet, sibi nullam vel modicam commoditatem afferret, nos apud omnipotentem Deum Dominum Jhesum Christum meritis et intercessionibus beati Lupi fratrumque in dicto suo monasterio eidem Domino famulantium orationibus et aliis spiritualibus suffragiis adjuvari sperantes, amputantes pia devotione disceptationem predictam, rigori super hiis preferimus equitatem. Propter quod ex certa scientia et de gratia speciali declaramus et declaramus concedentes de novo quod dicti religiosi hujusmodi largitione gaudentes libere valeant quare eis liceat ex nunc [ut] in antea perpetuo pace, dictos duos asinos in dicta foresta onerari et apud Savegniere exonerari indeque ligna apud Sanctum Lupum vehi facere et portari sicut hactenus consuevisse noscuntur, remittentes insuper eis omnem penam et emendam si nobis in aliquam propter abusum hujusmodi forsitan tenerentur, nostro in aliis et alieno in omnibus jure salvo. Quod ut firmum et stabile perpetuo perseveret, presentibus litteris nostrum fecimus apponi sigillum.
Actum apud Jangariam566
Et estoient ainsy signes. Per Dnum Regem vobis et Petro de Marchello magistro forestarum presentibus sicut retulerunt Dni Andreas de Florentia et Petrus de Cugneriis567. G.Julioti.
Et au dos d'icelles etoit escript : Registrata est.
Et nous a ce présent transcript avons mis le scel de la Prévosté de
Paris l'
Collon [collation] est fce [faicte] J.Taconeau.
Bulla Dni Joannis papæ XXII ad abbatem Sti Vincentii Sylvanectensis568 contra cos qui bona prioratus Sti Lupi de Escerento detinebant injuste.
Bulle du pape Jean XXII, par laquelle il donne à l'abbé de S. Vincent la mission de contraindre sous peine d'excommunication « quelques fils d'iniquité inconnus » qui détenaient injustement les biens du prieuré de S. Leu d'Esserent, à les restituer « dîmes, revenus, cens, terres, instruments publics, privilèges, vases d'argent, ornements ecclésiastiques, reliques des Saints »...
Donné à Avignon.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2433.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Joannes episcopus, servus servorum Dei, dilecto filio abbati Sti Vincentii Silvanectensis salutem etc.
Cette bulle ramène la formule de la bulle de Clément IV (ch. CLIII) ajoutant à l'énumération de 1265 : privilegia, vasa argentea, ornementa ecclesiastica, sanctorum reliquias et nonnulla etc.
Datum Avenione,
Accord entre le prieuré et les habitants de S. Leu.
Vidimus de la prévôté de Paris en 1329 de la transaction intervenue entre le prieuré de S. Leu et Gilbert Espertin, Benoit Desrues et Jean Blondel, procureurs et attournés des manants de la ville de S. Leu d'Esserent, suivant des lettres de procuration données, le 1er avril 1326, sous le sceau de Jean, sire de Cauffry569, bailli de Clermont et passées par devant Michel Baudin, prévôt de Creil et Pierre Leclerc, notaire à Creil, par lesquelles la communauté des bonnes gens de la ville de S. Leu, comprenant etc... (en tout 232 noms d'habitants). Cette transaction fut passée en novembre 1327 et scellée du sceau de Jean de Sempy570, bailli de Senlis... Elle réglait les frais de visite de l'abbé de Cluny.
Une transaction semblable aura lieu encore le 15 avril 1337.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2441.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Au sujet de la fondation de l'anniversaire d'Estienne de S. Leu, chevalier.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2463.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
A tous ceux qui ces lettres verront ou oiront Robert le
Parmentier et Symon Prévost571, gardes des sceaux establys de par nostre seigneur
le Roy en la prévosté de Senlys, salut. Nous faisons
ascavoir que pardevant nous vint en propre personne Jean de Saint Leu, escuier, fils de feu noble homme
Monsieur Estienne de Saint Leu, chevalier572, et recognut et affirma en
bonne vérité de sa bonne volonté sans nulle force, comme le dit feu Monsieur
Estienne soit allé de vie à mort, et il ayt en l'esglise de
S. Leu sa sépulture que en recompansation
de estre ès prières et oraisons des religieux de la ditte esglise, et pour faire
en icelle esglise chacun an le service et l'obit dudit feu Monsieur
Estienne
Bulle du pape Jean XXII mandant au prieur de S. Eloi de Paris de casser et annuler les baux faits par les prédécesseurs des moines actuels du prieuré.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2433.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Mandement de Jeanne de Sancerre, comtesse de Dammartin, à Colinet, son receveur, de payer à Dom Jean d'Orcheux, la rente de 12 liv. par. due au prieuré pour le terme de la S. Denis.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2435.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
De par Jeanne de Sancerre573, comtesse de
Dampmartin, a Colinet nostre receveur, salut.
Nous vous mandons et commandons que ces lettres veues, vous payez a Religieux
homme Dom Jean Dorcheus douze livres par. pour
l'église de S. Leu des Cerens a qui nous les
devons du terme de cette
Donné a Dammartin, l'
Transaction passée par devant Jean de Meaux574 et Simon Prévost, gardes des sceaux de la prévôté de Senlis, entre le prieuré et les habitants de S. Leu : Renaud de Rully575, lieutenant de Jean de Sempy, bailli de Senlis, avait commis Henri Binet, sergent du roi en la prévôté de Senlis, pour ouïr la requête.
La transaction est en tous points conforme à celle de 1327.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2441.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Échange fait entre le Prieur de S. Leu d'Esserens et l'abbaye de Notre-Dame de la Victoire de six arpents et un quartier de vignes à Brenouille contre dix-huit mines et demy de grain moitié blé et moitié avoine à S. Leu.
- Scellé de quatre sceaux... Le premier, sans contrescel, de Hugues, prieur de S. Leu d'Esserent, en ovale, un portique sous lequel est un évêque en habits pontificaux, S. Leu ; au dessous, un autre petit portique sous lequel le prieur est à genoux... — Le second, aussi ovale, est du prieuré, un évêque debout tenant de la droite une crosse tournée en dehors, de la gauche un livre fermé. Légende fruste...
- B Bibl. mun. de Senlis, coll. Afforty, tome XVIII, p. 51.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Universis presentes litteras inspecturis frater Hugo576 humilis prior Sti Lupi de Escerento et totus ejusdem loci conventus Cluniacensis ordinis, diocesis Belvacensis, salutem in omnium Salvatore. Notum sit etc. 1 ad locum qui dicitur le larris..., Ardilleriis..., Richepeine..., Long bonel... sub hac conditione seu forma quod nos assensu unanimi et concordi congregati in capitulo ad sonum campane, ut moris est, videlicet Ego... et fratres Johannes Camberii577, subprior et sacrista, et Johannes Armelli, tertius prior, Fulco de Compendio, quartus prior, Bernardus de Fonte armosa, prepositus monachus et Marcellus helemosynarius, Guillelmus de Romagot pitanstenus, Hugo de Ponte rubeo, prior Sancti Michaelis,Johannes de Avernis,Bertaudus, Bernardus, Guilibertus de Levernone, Bernardus mea (?), Hector de Marisco, Bertrandus de Vallibus, Johannes Armelli, Deodatus Scriboldi, Johannes de Sancta Margarita,Geraldus de Rothomago,Henricus Aurifabri, monachi claustrales, dicti monasterii majorem et saniorem partem dicti conventus facientes..... habito super hiis consilio duorum dierum... 2
Datum et actum
Hugues, qui est apparu en 1319 avec le titre de sous-prieur, occupe en 1338, 1339, la charge de prieur584, comme le révèlent des chartes ainsi datées, en Afforty (T. XVIII, 38, 51, 53).
Son sceau ovale représente, dit Afforty, sous un portique, un évêque avec, sous un autre portique plus petit, un priant [le prieur] à genoux, tandis que le sceau du prieuré montre un évêque debout, tenant de la droite une crosse tournée en dedans, de la gauche, un livre fermé avec † Sigillum SCI LVPI DE ESSERENTO.
- B Bibl. mun. de Senlis, coll. Afforty, tome XVIII, p. 51.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Accord entre le prieur de S. Leu d'Esserent, « celui de N. D. du Lay578 et Guillaume de Précy579, chevalier, sire de Précy, d'une part et les chanoines de S. Germain Auxerrois, de l'autre, accord contenant la liste nominale de tous ceux qui devaient la grande dîme à raison du fief des Estrées, sis à Précy, et aux environs ».
- B Arch. nat., S 4169, pièce 3.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Clément VI confirme la bulle d'Urbain III, en faveur de l'ordre de Cluny. Donné à Avignon.
« Vidimus de l'an 1389 » le 26 avril, de l'official de Senlis, d'une Bulle de « Clément VI de l'an 1344 donnée en faveur de l'exemption de Cluny et de ses dépendances pour S. Leu d'Esserens ».
- B Bibl. mun. de Senlis, coll. Afforty, tome XVIII, p. 224-227.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Universis... officialis Silvanectensis etc.
Clemens Episcopus Servus servorum Dei dilectis filiis sancte Genovefe Parisiensis et Sancti Luciani Belvacencis ac Sancti Martini Nivernensis monasteriorum abbatibus salutem etc.
... Lettres de Jehan, aîné fils du Roi de France, duc de Normandie, au bailli de Rouen, pour lui mander qu'il avait accordé à Jean Le Fèvre, bourgeois de Rouen, amortissement d'une pièce de terre « où celui-ci avait commencé à ordener un hospital et y mettre 13 lits, pour recevoir et coucher les povres et y faire une chapelle en laquelle ait deux prestres qui doresenavant facent le divin service.
- A Arch. dep. de Seine-Maritime, G 1899.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
- Ch. de Beaurepaire, Inventaire sommaire des archives de Seine-Inférieure, série G, tome VI, p. 247 (Il s'agit de l'hôpital Saint-Vivien à Rouen).
A Saint Leu de Serens, le
Reconnaissance par devant Guillaume de Verderonne, lieutenant de Jean du Plessier405, prévôt de Sacy-le-Grand454, par Jeanne Moutonne, veuve de Raoul de Beaufort demeurant à Sacy, que son mari et elle ont jadis cédé à frère Simon, moine de S. Leu demeurant à Sacy, une pièce de vingt verges de vignes au lieu dit dessus le pommier Fac etc.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Lettres du Sgnr de Montmorency pour recevoir trois mille livres sur l'amende des religieux de Sainct Leu.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
A tous ceux qui ces lettres verront Gaumain581, seigneur de St-Quentin, chevallier, bailly de le comté de Clermont, salut. Scachent tous que Pierre le Blont et Pierre Mignot de Clermont, auditeurs des lettres de leditte baillie estaublis du commandement de Monsieur de Bourbon, comte de Clermont, virent et leurent créanment aucunes lettres scelles du scel Monsieur Charles, seigneur de Montmorency582, contenant la forme qui s'ensuit : Trésoriers de France, chers amis, il plaist à moy Charle, seigneur de Montmorency, que nostre cher et amé frère le seigneur de Chastillon583 ou ses gens pour luy recoivent trois mille livres tournois qui par le Roy monseigneur m'ont esté octroyées seur l'amende des Religieux de St Leu de Serens par baillans lettres sous son scel de sa recepte a commissaire député par vous pour contraindre lesdits religieux esquelles soit contenu que nostre dit frere prenit la somme qui par luy sera receue, employer en terre acheter pour ses enfans, nos neveux et niesses, selon la teneur d'une obligation faite entre luy et moy et de la recete que nostre dit frere fera, sur ce je vous prie faire quittances pour le Roy. En tesmoin de ce j'ai mis mon scel a cette cedule faite le premier jour de mars l'an de grace mil ccc. xl neuf.
En tesmoins de ce nous, a la relation desdits auditeurs faite par leurs sceaux,
avons ches lettres scellées du scel de laditte baillie ; che fut le
Jugement rendu par les commissaires que le roi Jean a nommés, entre l'abbaye de Royaumont584 et le prieuré de S. Leu, sur la justice du moulin Levret et le travers.
- B Arch. dép. Oise, H 2429-2930: Inventaire Vatin.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Le prieur Jacques Donat confirme la donation que le prieur Hugues Donat585, son prédécesseur, a faite au prieuré d'un demi-muid de vin blanc de redevance annuelle, à Précy.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2562.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Amende imposée aux religieux de S. Leu pour « excès par eux commis au temps du devancier du prieur Dreux586 », au profit des religieuses du Montcel587, et assignation à ces dernières des revenus de Sacy-le-Grand, Cauffry, Avrigny et Barbery, pour y percevoir la somme de 2000 l. par. donnée au couvent du Montcel par le roi Philippe etc.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2442.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Lettres de graces du Roy accordées aux Religieux et habitans de S. Leu pour avoir payé des contributions aux ennemys du Royaume.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2442.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Charles, ainsné fils du Roy de France, Régent le Royaume, Duc de Normandie et Dauphin de Viennois, scavoir faisons a tous presens et a venir que de par les Religieux prieur et couvent de St Leu de Serans de l'ordre de Cluny du dyocèse de Beauvais, estans en la saulve et speciale garde de nostre dit seigneur et de nous, nous a esté signifié que ja588 soit ce que lesdits Religieux leur esglise et toute leur terre, et les subgiet et habitans d'icelle ayent esté robez et pillez de leur biens meubles par les Anglois et Navarrois ennemys de Monsieur, de nous et du Royaume, la plus grant partie des maisons et édifices avoient esté ars et gastez, le prieur et les autres personnes du dit couvent et grant partie de leurs hommes et subgiez avoient esté pris et raençonnez de tout ce qu'ils ont peu finer, et après ce, aucuns des diz religieux, espéciaulment ceulz qui ne savoient où avoir ailleurs reffuge, se sont retraiz ou dit prieuré, pour y faire le service devin et illeucques ont eu jusques a présent et encores y ont leur vie assez petitement, néantmoins les Anglois et Navarrois de la garnison de Crael589, espéciaulment le capitaine du dit lieu, esmeu de rechief a présent de cruauté et de tyrannie envers les diz religieux et envers tout le pays d'environ, ont fait savoir aux habitanz de toutes les villes voisines et, par espécial, aus diz religieux et les ont menaciez, que, s'il ne se raençonnoient, composoient ou finoient aus diz ennemis, en rachetant de eulz le feu et le glaive, il gasteroient et ardroient l'esglise590 et les villes et lieux dessus diz et occirroient les personnes, pour lesquelles choses et menaces les habitanz de la dicte ville de Saint-Leu et de pluseurs autres villes voisines s'en sont fouyz des dictes villes, et n'y demeure a présent aucun, pour les très grans raençons que les diz ennemis en vouloient avoir, lesquelles il ne peussent paier, et ceulz que les diz ennemis ont peu trouver ou attaindre, qui ne se sont voulu raençonner, il ont tuez et mis à mort, et pour ce que les diz religieux ne scevent où foyr ou aler, se n'est en leur dicte église, ils se sont raençonnez aus diz ennemis, afin d'eschever la mort et aussi afin qu'il peussent faire le service devin, parmi certaine raençon, pour laquelle il se doubtent d'avoir encourue pour ce nostre indignacion, si nous ont fait supplier a eulz estre pourveu sur ce de remède gracieux » : le régent leur remet « toute la painne criminelle ou civile, en laquelle il pourroient estre encheuz ou encoruz envers nous pour cause du fait dessus dit ».
Donné au Louvre, au
1 « par monseigneur le régent, à la relacion du conseil, ouquel estoient messire J. Chalemart et le bailly de Troyes. Signé : J. Marchia ».
Accord entre « frère Dreue, humble prieur » et les religieux de S. Leu, et Pierre et Souillart des Prez268, écuyers, demeurant à Gournai les Montatere270, par lequel les religieux permettent aux deux frères « qu'ils aient voye et chemin emmi l'aunoy d'iceulx religieux appelé l'Aunoy de la Ruelle,, seant a Montatere, tenant a la rivière [du Thérain] d'une part et au Conte de Beronne, escuier, pour aller et venir... a leur molin », moyennant 2 den. de droit.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2549.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Transaction entre Pierre de Précy114, chevalier, seigneur de Boran, et le prieuré, au sujet d'un muid de blé de rente, que le prieuré possédait « sur les terre, rentes et revenus du susdit Pierre, appellés la terre de Sauveterre591 qui fut a la dame de Caillou592 ».
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2437.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
« Adveu d'un fief assis a la ville et terroir de S. Leu de Serens fait et baillé par Messire Pierre L'Orfèvre593 dean [doyen] de Senlis a Messire Jean de Neelle594 ».
- B Arch. du château de Mello, Terriers de Mello, tome II, p. 252.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Perrenelle, veuve de Jacques Ferecoq, bourgeois de Beaumont, cède au prieuré « tout le douaire qu'elle a sur tous les héritages... qui furent a son mari... » à la condition d'être àdmise à la participation de tous les « biens, prières et oroisons de la dicte église ».
Elle abandonnera bientôt, en 1368, tout ce qui reste dû à son mari, à Gisors595 et aux alentours dans un rayon de trois lieues.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2463.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Matthieu d'Epineuse596, chevalier, seigneur de Cramoisy, renouvelle le don qui avait été fait au prieuré de 30 mines de blé de rente en cet endroit.
- B Arch. dép. Oise, H 2429-2930: Inventaire Vatin, p. 386
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Conrard de Trufferel cède au prieuré, au prix de 100 liv. tourn. et d'un anniversaire, le fief du Breuil*, cession que Charles, seigneur de Montmorency, confirmera le 23 août, moyennant 100 den. d'or et une messe annuelle.
* Voir là : possesseurs anciens de ce fief : Jean du Breuil, Renaut Dufresnoy, par sa femme, Jean Dufresnoy, Conrard de Trufferel ; quittances de 1375 ; reconnaissance de 1380, etc.
- B Arch. dép. Oise, H 2429-2930: Inventaire Vatin, p. 144 et 565
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Convention entre le prieuré de S. Leu et Robert de Lorris597, seigneur d'Ermenonville, par laquelle ce dernier se décharge, moyennant 240 fr. d'or, d'une rente de 6 muids de froment qui était due aux religieux sur le moulin d'Ermenonville. Charles V autorisera l'emploi en rente ou terres des 240 fr. d'or supra.
- B Arch. dép. Oise, H 2429-2930: Inventaire Vatin, p. 420
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Aveu et dénombrement fournis par Charles de Chambly, chevalier, seigneur d'Houdencourt, à Blanche de France, duchesse d'Orléans, comtesse de Valois et de Beaumont, veuve de Philippe, duc d'Orléans.
- A Arch. dép. Oise, H 2539.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
- Cité par le chanoine Morel
C'est ce que je, Charles de Chambly598, chevalier, seigneur de Livry et de Houdencourt, tien et adveue a tenir de très-noble et très-excellente et puissante dame, ma très-chière et très-redoubtée dame, madame la Duchesse d'Orléans599, contesse de Valoys et de Beaumont, a cause de sa conté dudit Beaumont...
Item XVI
liv. de cens ou environ deuz par an a trois journées sur amende,
c'est assavoir
Item cinq muys de terre conten. soixante arpens ou environ dont les deux pars portent chacun an et le demourant en jaschière, est loué chacun arpent, quant il porte, deux mines ou environ.
Et ainsy vallent chacun an celles qui portent six muys huit mines au muy de Pont, dont y a les deux pars blé et le tiers avoyne ; et sont chargées chacun an lesd. terres aux religieux dessus d. en un muy de blé au muy de Compiègne.
Un dénombrement... relate entre autres détails que... à S. Leu le prieuré a le droit que nul ne peut vendre du vin pendant deux mois, excepté qu'au prieuré, sauf trois maisons qui sont franches, ce qui est nommé le ban etc.600.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2447.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Main levée et définition des usages du prieuré dans la forêt d'Halatte.
- B Arch. nat., KK. 945, fol. 40v°.
- C Bibl. mun. de Senlis, coll. Afforty, tome XIX, p. 630.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Guillaume, viconte de Meleun, conseillé et chambellan du Roy, souverain maistre et general refformateur des eauz et forests par tout son Royaume au gruier de la forest de Halate601, salut. Comme par nostre ordonnance vous aies empeschie tous les usagiers de la dicte forest de Halate et leur feist deffence que il ne joyssent de leurs usages jusques il nous soit apparu de leurs chartres et tiltres sur ce, savoir vous faisons que le Procureur du Prieur et couvent de S. Leu de Escerent par vous empeschés par la dicte cause, s'est trait devers nous par deça et nous a monstré une charte du Roy Charles Roy de France et de Navarre par laquelle il nous est apparu que les Religieulx du dit lieu de S. Leu ont droit d'avoir chacun jour en ladicte forest la charge de boys de deux asnes et qu'il les releva de certain abus que de ce avoient faict, c'est assavoir de ce que il avoient assemblé et mis les dictes charges de bois en une maison602 à eulx appartenant, en la dicte forest, et après par la rivière d'Oise la font mener en leur église de S. Leu, et leur ottroye le dit Roy par ycelle charte qu'il joyssent d'icelle usage comme ils avoient accoustumé et ainsy comme il est contenu en icelle, de la quelle nous vous envoyons un vidimuz ataché a ces présentes soubz notre signet. Si vous mandons que aux diz religieux, se deuement sans exces ou abus ont joy d'icellui usage, vous les en lessies et souffres joir en ycelle manière et selon la fourme de la dicte charte, en ostant l'empeschement que mis leur aves et lequel nous en ostons par ces présentes, saulve cause rainsonnable que y saves contraire laquelle en cellui cas, nous ferez scavoir soulz vostre scel, et enregistrer devrez vous ceste délivrance.
Donné a Paris le
Vidimus du testament de Phlize Macquille603, femme de Jean l'Orfevre, de Chambly, écuyer, sur le fait des aides pour le roi au diocèse de Senlis, par lequel elle lègue au prieuré de S. Leu, 45 s. par. de rente à prendre, savoir, 25 s. sur une maison et vigne au port de S. Leu. et 20 s. sur Jean Debrie, à la charge de célébrer une messe des morts chaque mois de l'année « en la chapelle que on dit Lorens Lespart ».
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Sentence de Jean le Charon, lieutenant général du bailli de Senlis, dans le procès entre le chapitre de S. Frambourg [de Senlis] et le procureur du roi, d'une part et le prieuré de S. Leu d'autre part, au sujet de la saisie du moulin de Moineau, « Mongneaux » à Angy. Les religieux de S. Leu reçurent les 18 mines de blé de rente annuelle, qui leur étaient dues604.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Rançon du prieur.
D. Thibaut Lhuillier605, prieur de S. Leu, reconnaît devoir aux religieux du prieuré, la somme de 6 marcs d'argent, « en six tassez, qu'ils nous ont prestéez en nostre très grant besoing et nécessité, et pour nous getter de prisons où avons esté, etc ».
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Un procès entre le prieuré de S. Leu et maître Guillaume Gaudart, trésorier de S. Frambourg de Senlis, touchant la redevance du moulin de Vallière à Ermenonville, amène entr'autres ces contredits.
G. Gaudart ayant objecté que les témoins du prieuré sont « povres et simples gens de petit estat, lesquelz pour pou de chose aroient dit et depposé ce qu'il ne scevent point », les religieux répondent que « supposé que les aucuns des tesmoins soient povres gens, ce n'est point par leur mauvais gouvernement, mais pour la raison commune en ce païs, c'est assavoir pour les guerres qui ont eu cours, et ne s'ensuit pas qu'ilz ne soyent gens dignes de foy, car en leur estat ils sont repputez preudes gens, et sont de bonne vie et renommée ; en ceste manière », ajoutent-ils, « est bien à considérer le temps des guerres qui a courru ; l'église de monseigneur saint Leu a esté toute brulée et arse par le feu que y ont bouté et mis les ennemys, parquoy toutes les lettres de l'église ont esté brulées et arses ».
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Guillaume Ponchet, prieur de S. Léonard de Montataire, reconnaît que les religieux du prieuré de S. Leu ont seuls le droit de pêche dans la partie du Thérain sise entre leur moulin et la pointe de l'île d'en bas.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Procès verbal de visite de Buccamp.
Procès-verbal de visite du lieu, appelé la Tour-Saint-Leu, autrement dit Buccamp, sis près le château de Chantilly, par Jean Pasle, maçon et plâtrier à Senlis, Pierre Dupuis, charpentier et menuisier à Senlis, Jean Hary dit Houden, charpentier à Saint-Leu, Jean Flayon, couvreur de tuiles et d'ardoises, Jean Chastelain, laboureur à « Quiquempoit »606, Jean Alart, laboureur à Vineuil, dom Chambellan607, docteur en théologie et prieur de Saint-Leu d'Esserent, haut et puissant seigneur Guillaume, seigneur et baron de Montmorency608, Chantilly, Montjay, Auffois et Chavercy, maître Jean de Vitry, protonotaire apostolique, abbé d'Hérivaux609, maître Jean Morel610, avocat du roi au bailliage de Senlis, bailli de Chantilly, Philippe Romain599, écuyer, seigneur de Sauverterre, et Nicolas Desprez, procureur au bailliage de Senlis.
Ils se transportèrent « en et sur une grande masure, lieu et pourpris, jadis fermez de murs où souloit avoir maison, grange, estables et autres édiffices, appellez communément la Tour-Saint-Leu, autrement ditz Buccamp, séans prez du chasteau et place forte de Chantilly, entre le dit chasteau et Quiquempoit, dessus la rivière de Onnette, joignant d'un costé aux estangs dudit lieu de Chantilly, et d'autre part, où il y a vielle fermeture de muraille en partie, au long d'un cours d'eaue qui part de la bonde et yssue des estangs et fossez dudit Chantilly, recouvrant la dite rivière de Onnette, et de l'autre costé vers Quiquempoit, tout au long des friez en retournant ausdiz estangs, et contient environ quatre arpents, laquelle place et lieux ilz ont veuz et visitez et avoient trouvé plusieurs vielles et anciennes murailles abatues et mises a terre en la pluspart, et n'y avoit ne a couverture ne quelque édiffice debout, sinon une vielle cheminée et une vix de pierre de taille, couverte de pierre, dont partie est desmolie et abatue par hault du costé dudit Chantilly, lesquelz viz et cheminée sont en petit lieu et de petite estendue, qui cousteroient de grans deniers a réparer et remettre sus et si ne pourfiteroient guères, auquel pourpris souloit avoir chappelle, qui est toute desmolye et abatue par terre, plaine d'arbres et buissons, tellement que on n'y sauroit entrer ; aussi dient qu'il y souloit avoir grange qui n'estoit pas fort grande, les murailles de laquelle sont toutes abatues, et au lieu où estoit la dite grange, aussi les édiffices et maisons manables, court et pourpris dudit hostel, y a a présent grans arbres, buissons et haliers, tellement que a grand peine pourroit l'en entrer dedens ne passer parmy, et dient les diz ouvriers que les diz lieux, qui les vouldroit remettre en l'estat où ils ont esté d'ancienneté, pourroient couster de six à sept mil livres tournois, et, quant ilz seroient réparez, ilz ne vauldroient point a les bailler a louage, attendu le lieu où ilz soient, s'il n'y avoit autres appartenances que le pourpris dessus dit, cent solz tournois par an, et si dient tous les dessus nommez qu'ilz ne sauroient parler des appartenances de la dite place ne s'il en a aucunes, et si ont tousjours oy nommer le dit lieu la Tour-Saint-Leu et ne l'ont point veu en autre estat qu'il est de present », samedi 15 mars 1494.
- B Sommaire et copie empruntée à l'Inventaire des Arch. dép. Oise, de M. Ern. Roussel.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Bail par tiltre de cens et surcens de la terre de S. Leu, autrement Bucamp avec plusieurs terres, possessions, pretz, droits de justice haute, moyenne et basse, et autres appartenances et deppendances, faict par Messieurs les Prieur et religieux de S. Leu tenus dicts, a Messire Guillaume, baron de Montmorency, seigneur de Chantilly, près duquel est le dict Bucamp.
- B Arch. du château de Chantilly, série B, carton 9, n° 20 et 21.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
A tous ceulx qui ces presentes lettres verront frère
David Chambellan, humble prieur de l'église et monastère
de S. Leu Desserens...
Comme a nous, a cause de nostre ditte église compecte et appartiennent une grande
masure, lieu et pourprins jadis fermez de murs ou souloit avoir maison, grange,
estables et autres ediffices appellés vulgairement la
Tour-Saint-Leu, autrement Buccamp,
séant près du chasteau et place de Chantilly, entre le dit
chasteau et Quiquenpoit, ....les quelz lieux et
appartenances estoient des longtemps a, demourez vacans et sans possesseurs tant
au moien des guerres et divisions qui ont eu cours en ce Royaulme, mesmement le
dit lieu de Chantilly, comme parce que le dit lieu de la
Tour de Saint-Leu est fort prochain du dit lieu de
Chantilly qui a esté tousjours occuppé par gens de
guerre, pour les quels aussi pour la grant ruyne et desolacion du dit lieu et les
grandes reparacions qui y estoient a faire, aucun n'a voulu demourer ne habiter en
telle manière que toute la place est tumbée du tout en ruyne et inhabitée...
et par ce de nul prouffit et revenu a nous et a nostre dite esglise et si sont
les revenus et héritages qui y appartenoient tumbés et venus en pareil et semblable estat et les possessoient aucuns qui disoient a eulx
appartenir ou préjudice et dommage de nostre dite eglise dont ne faisons aucune
poursuite au moien des tiltrez brulés en nostre eglise par le feu qui fut mis par
les Anglois en l'
Ce bail est fait à charge, par le preneur et ses héritiers, de défricher la
masure, place et lieu ci-dessus déclarés, et d'y faire faire maison manable et
autres édifices bons et suffisants pour y faire résidence, défricher et mettre en
nature les prés et terres qui en dépendent, d'exercer la justice des lieux au nom
du prieuré et d'en prendre les profits, et en outre, moyennant 6 livres
parisis de surcens annuel
« Rattification par l'abbé de Clugny, supérieur des Religieux de S. Leu d'Esserens du bail a rente cy-dessus extrait ».
- B Arch. du château de Chantilly, série B, carton 9, n° 20 et 21.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Transaction passée entre David Chambellan, prieur du prieuré de S. Leu, au nom du dit prieuré, d'une part, et Jean de Suze611, écuyer, seigneur de Laversine, près Creil, conseiller et maître d'hôtel ordinaire du roi, d'autre part, pour terminer le différend qui s'était élevé entre le précédent prieur, André le Viste, et feu Vasco de Souza, seigneur de Laversine, capitaine de Creil et père de Jean de Suze, concernant les fiefs de Trocy et S. Maximin.
- B Arch. du Château de Chantilly, série B, carton 15, n° 21.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Un Registre de la déclaration des fiefz de l'église de Senlis, de 1522, rappelle que « les religieux, prieur et couvent de S. Leu ou diocèse de Beauvais doibvent chacun an a l'église de ceans [N. D. de Senlis], six mynes bled prinses sur les dismes de Barbery, paiables au jour St Martin dyver ».
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Rachat et remboursement fait devant Jacques Duquesnoy, notaire à Senlis, par Anne de Montmorency612, de 6 livres de rente foncière par lui dües aux religieux de S. Leu d'Esserens par raison du bail de rente que lesdits religieux avaient fait en 1494 à Guillaume de Montmorency, de leur ferme de Bucamp et des héritages en dépendants : ledit remboursement fait au moyen de l'abandon que ledit sieur de Montmorency a fait auxdits religieux de plusieurs rentes qui lui étoient dües sur différents héritages situés à S. Leu.
Parmi ces rentes se trouvent « 4 livres tournois de rente payables par chaque année sur une maison, cave, jardin et édifice, lieux et pourprins séant audit S. Leu en laquelle pend pour enseigne les Maillets613, au devant du prioré du dit S. Leu, naguère vendu audit seigneur grand maître par maître Nicole Coulon ».
L'on trouve comme agissants ou témoins à ces contrats Jean Dole, procureur de Senlis, Jacques Duquesnoy et Pierre de S. Gobert, notaires, « Yvon Pierre614, escuier, seigneur de Bellefontaine et maistre d'hostel de M. de Montmorency, et Georges d'Amboise615, Domp... Gérard de l'Esglentier, aulmosnier..., Domp Michel de Campremy, Simon Gratia, religieux dudit prieuré ».
- B Arch. du château de Chantilly, série B, carton 73, n°2.
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Donation par Georges d'Amboise, archevêque de Rouen et prieur commendataire du prieuré de Saint-Leu, aux religieux et couvent de Saint-Leu, de quarante mines de grains, deux tiers seigle et un tiers avoine, à prendre sur la ferme, vulgairement appelée le Bois de Saint-Leu, érigée de nouveau en la paroisse de Saint-Maximin, à charge, par les religieux, de célébrer chaque année une messe le 3 novembre à l'intention du donateur, et à condition que celui qui fera l'office de diacre sera tenu de dire chaque jour secrètement au prêtre qui dira la messe particulière : Memento anime domini Georgii de Ambasia, prioris nostri, le 20 juillet 1538, signé : Amboize, archevesque de Rouen.623
- a Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.