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Établissement : Saint-Leu d’Esserent (Oise, cant. Montataire; ancien diocèse de Beauvais). – Prieuré clunisen..
Carte de situation (Atlas de Cassini)
Cartulaire factice, dans l’ordre chronologique, augmenté d’actes issus d’autres fonds.
Total des actes édités ou mentionnés: 223 (5 du XIe siècle, 91 du
XIIe siècle, 79 du XIIIe siècle, 37 du XIVe siècle, 8 du XVe siècle, 3 du XVIe siècle).
Le prieuré de Saint-Leu d’Esserent est un ancien prieuré clunisien situé sur les bords de l’Oise, à une dizaine de kilomètres de Senlis. Ce fut l’un des plus gros prieurés de Cluny.
En 1081, le comte Hugues de Dammartin donne à l’évêque de Beauvais Guy les biens qu’il possède à Esserent dont la chapelle Saint-Nicolas qu’il avait fait édifiée ; l’évêque remet alors ces biens à Cluny qui y fonde un prieuré. Cette chapelle devint ainsi l’abbatiale d’un prieuré dépendant de Cluny, sous le vocable de Saint-Leu (variante de saint Loup, évêque de Sens). L’original de la charte de fondation du prieuré est encore conservé aux Archives départementales de l’Oise (H 2431). Les donateurs n’avaient pas de rapport privilégiés avec Cluny, cette donation entre plutôt dans une stratégie territoriale et familiale locale. En effet, le prieuré est implanté aux frontières du domaine royal, importante zone de conflits entre des seigneurs d’Ile-de-France qui tentent chacun de tenir sous leur coupe les établissements ecclésiastiques pour s’assurer le contrôle d’un territoire. D’ailleurs, l’implantation clunisienne antérieure est très faible dans la région : Saint-Arnoul de Crépy-en-Valois est la seule fondation clunisienne d’importance, l’influence clunisienne ne peut donc justifier à elle seule la fondation de ce prieuré.
À l’époque, l’église du prieuré n’est qu’un petit édifice construit par le comte de Dammartin sur un alleu pour affirmer son pouvoir sur le territoire d’Hescerent (ancienne forme du toponyme). Lors de la donation, les moines avaient donc été contraints de s’installer à proximité de cette église, c’est-à-dire dans l’enclos comtal qui la jouxtait avec pour conséquence une subordination étroite à la famille des Dammartin. Cette dernière fit d’ailleurs du prieuré sa nécropole familiale.
Jusqu’au milieu du XIIe siècle, le prieuré accroît son patrimoine
foncier local de manière importante grâce aux Dammartin, puis dans la seconde moitié du
XIIe siècle grâce aux comtes de Clermont, qui succèdent aux
Dammartin comme famille dominante dans la région. Après avoir assis leur patrimoine
foncier, les moines clunisiens se lancent dans une grande opération d’extension de leurs
bâtiments. Dès 1140 en effet, un projet d’agrandissement voit le jour avec la
construction d’un massif occidental sur l’abbatiale romane. Le nouveau chœur est réalisé
entre 1160 et 1170 et la nouvelle nef entre 1190 et 1210, grâce aux dons qui
affluent.
Du point de vue spirituel, le prieuré semble avoir eu une relative importance. Il fut
notamment un point d’appui incontestable pour les évêques de Beauvais dans la mise en
place tardive de la réforme grégorienne. Le succès du prieuré se traduit par un certain
nombre de conversions monastiques dont on garde des traces dans le cartulaire. Il semble
également que Saint-Leu ait été un lieu de pèlerinage assez fréquenté au XIIe siècle.
À son apogée à la fin du XIIIe siècle, le prieuré compte jusqu’à
trente-quatre moines clunisiens et une centaine de frères convers, mais il est mis à sac
plusieurs fois pendant la Guerre de Cent Ans (1359 et 1436) et son patrimoine foncier ne
s’étend plus.
En 1536, le prieuré passe sous le régime de la commende. Le prieuré se dégrade alors
lentement jusqu’aux réparations du XVIIe siècle. Il n’y a alors plus
que huit moines. De nouveau au XVIIIe siècle, la situation du
prieuré se dégrade. L’église prieurale nous est malgré tout parvenue intacte. Elle fut
classée aux Monuments Historiques en 1840 ainsi que l’ensemble des vestiges su prieuré
en 1862. Des restaurations furent entreprises par des élèves de Viollet-le-Duc.
Dans les deux à trois décennies qui suivent la donation, les possessions du prieuré se développent d’abord autour de deux pôles : à Hescerent même et autour du fief d’Hescerent (Boissy, Montataire, Cramoisy), et sur les terres des Dammartin (Ermenouville, Bulles) c’est-à-dire à 20 ou 30 km du prieuré.
Puis, jusque vers 1150, l’accroissement du patrimoine foncier continue de manière importante autour d’Hescerent (Précy, Villers-sous-Saint-Leu, Trossy aujourd’hui Saint-Maximin, Gouvieux), dans un rayon de 5 km tout au plus ainsi que sur les terres des Dammartin (Eve, Orcheu). L’arrivée des Clermont comme grande famille seigneuriale de la région et comme bienfaitrice du prieuré donne une nouvelle dimension à l’assise foncière des moines. En effet, grâce aux donations des Clermont, le prieuré renforce considérablement sa position dans le Beauvaisis dans un rayon de 20km. Les donations de cette famille s’articulent autour de trois pôles : Hescerent, Clermont (Cauvigny, Cauffry, Avrigny, La Rue Saint Pierre) et Thorigny-sur-Marne.
La fin de l’expansion du prieuré se situe au XIIIe siècle.
Le prieuré possède donc une solide assise foncière localement ; en revanche il dispose de peu de possessions lointaines (dépassant les 30 km).
Voici un état des possessions, recensées à partir du cartulaire, c’est-à-dire pour la
période du XIe au XVIe siècle. Sont signalées,
après la localisation, les dates de donation ou d’acquisition mentionnées par le
cartulaire quand les chartes les donnent. De même, on a précisé, dans la mesure du
possible, s’il s’agissait de dîmes. Cet état des possessions illustre les propos
précédents sur l’histoire de l’expansion foncière du prieuré.
Comme on l’a vu, la majorité des possessions se situe dans une zone proche du prieuré (dans un rayon d’une vingtaine de kilomètres environ), correspondant au département de l’Oise actuelle, et plus particulièrement aux arrondissements actuels de Senlis et de Clermont, c’est-à-dire la partie centrale du département avec une modeste extension vers le sud-est. Le reste des possessions (en réalité assez peu nombreuses) est largement dispersé sur les arrondissements de Compiègne au nord-est et de Beauvais à l’ouest.
Département de l’Oise
Arrondissement de Senlis
Barbery, Oise, arr. Senlis, cant. Senlis (dîme)
Blaincourt, Oise, arr. Senlis, cant. Montataire (censives et dîme)
Chaalis, Oise, arr. Senlis, cant. Nanteuil-le-Haudoin, comm. Fontaine-Chaâlis (dîme)
Chantilly, Oise, arr. Senlis, ch.-l .cant.
Cramoisy, Oise, arr. Senlis, cant. Montataire (s.d. ; 1153)
Creil, Oise, arr. Senlis, ch.-l. cant.
Ermenonville, Oise, arr. Senlis, cant. Nanteuil-le-Haudoin
Esserent, Oise, arr. Senlis, cant. Montataire (donation initiale par le comte de Dammartin ; 1107 ; 1136 ; 1138 ; 1153 ; 1230)
Eve, Oise, arr. Senlis, cant. Nanteuil (1117)
Forêt de Chantilly (Bois de la Sagatte)
Forêt de Halatte, Oise, arr. Senlis, cant. Senlis, com. Senlis (Bois Josbert, 1234 ; bois, 1326)
Gouvieux, Oise, arr. Senlis, cant. Chantilly
Mesnil-Saint-Denis, Oise, arr. Senlis, cant. Neuilly-en-Thelle (dîme, 1236)
Montataire, dép. Oise, arr. Senlis, ch.-l. cant. (1107 ; 1157-1160 ; 1257/58)
Morancy, Oise, arr. Senlis, cant. Neuilly-en-Thelle (1258)
Précy, Oise, arr. Senlis, cant. Montataire
Saint-Leu, Oise, arr. Senlis, cant. Montataire (1251 ; 1263)
Saint-Maximin, Oise, arr. Senlis, cant. Chantilly (1538)
Thiverny, Oise, arr. Senlis, cant. Montataire
Trossy, actuellement Saint-Maximin, dép. Oise, arr. Senlis, cant. Chantilly (1119 au plus tard)
Villers-Saint-Paul, Oise, arr. Senlis, cant. Creil (1259)
Villers-sous-Saint-Leu, Oise, arr. Senlis, cant. Montataire
Arrondissement de Clermont
Ageux (Les), Oise, arr. Clermont, cant. Liancourt
Angy, Oise, arr. Clermont, cant. Mouy
Avrigny, Oise, arr. Clermont, cant. Clermont (dîme, 1144 ; dîme, 1247)
Brenouilles, Oise, arr. Clermont, cant. Liancourt (grosse dîme)
Bucamps, Oise, arr. Clermont, cant. Froissy
Bulles, Oise, arr. Clermont, cant. Clermont
Cauffry, Oise, arr. Clermont, cant. Liancourt (dîme et église, 1144)
Cinqueux, Oise, arr. Clermont, cant. Liancourt (censives et grosse dîme ; 1299)
Clermont, Oise, ch.-l. arr. (dîme 1237)
Ferrières, Oise, arr. Clermont, cant. Maignelay
Mérard, Oise, arr. Clermont, cant. Mouy, comm. Bury
Monceaux, Oise, arr. Clermont, cant. Liancourt
Rieux, Oise, arr. Clermont, cant. Liancourt
Rue-Saint-Pierre (la), Oise, arr. Clermont, cant. Clermont (c. 1136)
Sacy, Oise, arr. Clermont, cant. Liancourt
Saint-Aubin, Oise, arr. Clermont, cant. Clermont (1225 ; 1231 ; 1236)
Arrondissement de Compiègne
Breuil, Oise, arr. Compiègne, cant. Attichy, comm. Trosly-Breuil
Fresneel, Oise, arr. Compiègne, cant. D’Estrées-Saint-Denis, comm. Francières (c. 1200)
Arrondissement de Beauvais
Boissy, Oise, arr. Beauvais, cant. Marseille en Beauvaisis, comm. Roy-Boissy
Cauvigny, Oise, arr. Beauvais, cant. Noailles (1144)
Département de la Somme
Les possessions du prieuré dans ce département se concentrent toutes dans l’arrondissement de Montdidier, qui est limitrophe au sud avec le département de l’Oise, donc encore tout proche de la zone d’influence du prieuré.
Arrondissement de Montdidier
Ailly-sur-Noye, Somme, arr. Montdidier, ch.-l. cant. (dîme, 1193, 1202)
Andechy, Somme, arr. Montdidier, cant. Montdidier
Fignières, Somme, arr. Montdidier, cant. Montdidier
Moreuil, Somme, arr. Montdidier, ch.-l. cant.
Département de la Seine-et-Marne, du Val d’Oise et de l’Eure
L’extension maximale du prieuré est peu importante en témoignent les rares possessions situées dans des départements autres que l’Oise et la Somme, et assez faiblement distantes du prieuré (moins de 100 km).
Dammartin, Seine-et-Marne, arr. Meaux, ch.-l. cant. (1081 ; 1104 ; 1107 au plus tôt)
Orcheu, Seine et Marne, hameau disparu près de Dammartin (c. 1135 ; 1240)
Champagne, Val d’Oise, arr. Pontoise, cant. Beaumont-sur-Oise (le prieuré est propriétaire du village depuis au moins 1137, mais nouvelle donation en 1154)
Forêt de Carnelles, Val d’Oise, communes actuelles de Nointel, Asnières-sur-Oise, Saint-Martin-du-Tertre, Presles, Beaumont-sur-Oise et Noisy-sur-Oise
Noisy-sur-Oise, Val d’Oise, arr. Sarcelles, cant. Luzarches
Viarmes, Val d’Oise, arr. Sarcelles, cant. Luzarches
Gisors, Eure, arr. Les Andelys, ch.-l.cant. (1368)
On trouve d’abord quelques grandes familles puissantes d’Ile-de-France qui sont de
généreux donateurs sur plusieurs générations tels les Dammartin (20% des donations au
XIIe siècle), fondateurs du prieuré et les Clermont (25% des
donations à la même période). La transition entre les deux familles s’effectue aux
alentours de 1120, le prieuré passant de la domination de l’une à l’autre, c’est aussi
une garantie de protection pour lui au milieu des toutes les guerres intestines que se
livrent les seigneurs d’Ile-de-France. Quelques autres familles illustres de la région
font également partie des bienfaiteurs :
Parmi les autres bienfaiteurs, la plupart sont des nobles locaux, petits seigneurs ou chevaliers, souvent vassaux des familles citées précédemment, tels les Breuil et les Bulles, vassaux des Dammartin. Ces châtelains représentent 34% des donations au XIIᵉ siècle d’après le cartulaire. On attribue à la seule famille des Breuil ou à leurs proches 14% de ces donations. Plus on descend dans l’échelle sociale, plus la masse de ces donateurs devient difficile à déterminer car la plupart des petits nobles et chevaliers mentionnés par le cartulaire sont difficilement identifiables. Toutefois, on mentionne parfois pour ces petits seigneurs une fonction curiale ou une alliance prestigieuse, en voici quelques exemples :
La famille royale elle-même n’est pas absente de ces donations. Philippe de France, dit « Hurepel », comte de Clermont, fils naturel de Philippe-Auguste et d’Agnès de Méranie, marié à Mahaut de Boulogne, octroie une rente au prieuré tandis que sa fille, Jeanne, fait des donations de biens. Charles le Bel lui-même octroie aux moines le droit de prélever du bois dans la forêt de Halatte.
Quelques clercs ou grands prélats s’illustrent également par leur libéralité :
Enfin très minoritaires, on voit apparaître au XIIIe siècle, parmi
les donateurs, quelques bourgeois : Evrard de la Tour, bourgeois de Clermont et
Perenelle, veuve de Jacques Ferecoq, bourgeois de Beaumont.
Ces catégories ne donnent qu’un aperçu de ce que pouvait être le réseau des donateurs car le cartulaire est peut-être lacunaire. En revanche, il permet d’apprécier les liens et alliances entre toutes les grandes familles locales bienfaitrices du prieuré et laisse apparaître un cercle restreint de bienfaiteurs gravitant autour Saint-Leu d’Esserent voire autour d’autres établissements religieux de la région.
Le « cartulaire » constitué par l’abbé Müller présente une originalité certaine puisqu’il
ne s’appuie pas sur l’existence d’un cartulaire originel (qui a été perdu : Stein no 3467), mais sur le regroupement des chartes du prieuré de Saint-Leu
d’Esserent (Arch. dép. Oise, H 2429-2570) et de copies du XVIIIe
siècle (essentiellement BnF, coll. Baluze). C’est donc l’éditeur qui a composé ce
cartulaire, comme il le dit lui-même dans sa préface. Voici les fonds et sources utilisées
par l’abbé Müller pour regrouper toutes les chartes non originales, c’est-à-dire les
copies :
Pour le reste des copies qui ne sont pas répertoriées dans les collections précédentes :
Parmi les plus récentes études :
Bulletin trimestriel de la société des antiquaires de Picardie,
1990, p. 473-484.
Les hommes en présence à Saint-Leu
d’Esserent au XIIe siècle ; analyse du cartulaire d’un prieuré clunisien, Mémoire
de maîtrise, univ. Picardie, Amiens, inédit, 1998.
Revue
archéologique de Picardie , t. 3, 2000, no 34, p. 157-174.
Ile de France gothique, t. I, Les églises de la vallée de
l’Oise et du Beauvaisis, Paris, 1998, p. 318-331.
Le prieuré de Saint-Leu d’Esserent
et la société au XII e siècle, mémoire de maîtrise, univ.
Paris I, 2002, en ligne (http://www.lespetitescases.net/).
e siècle à la fin du XIIIe siècle », dans
Comptes rendus et mémoires de la société d’histoire et d’archéologie de
Senlis, 1977-1978, p. 11-30.
L’abbé Eugène Müller (1834-1918) est un polygraphe : bibliothécaire à l’Arsenal, ami de Léopold Delisle, il a une véritable production érudite sur le plan local, en Picardie. Il a fait également d’autres recherches, sur la machine à vapeur, sur le télégraphe, ainsi que de très nombreux livres d’histoire pour enfants, et de petits récits historiques de vulgarisation : on n’a tenu ompte dans cette bibliographie que de ce qui y était susceptible de concerner Saint-Leu d’Esserent, dans la mesure où les autres travaux de l’abbé Müller ne présentaient aucun intérêt dans notre domaine.
Chanoine Eugène Müller. Les étapes
de ma vie, 1834-1910, Le Mans, impr. De Monnoyer, 1910, in-16, 90p.
o, 230 p., extrait de Bulletin archéologique de Senlis.
o, 8p, extrait du Bulletin du
bibliophile.
o, extrait de Bulletin du comité archéologique de
Senlis.
Nicolas Sanguin, évêque de Senlis,
fondateur du monastère de la présentation de Notre-Dame, extrait des chroniques dudit
monastère et annotations, Beauvais, impr. D. Père, 1886, in-8o, 63p.
Comme on l’a vu, l’éditeur a composé un cartulaire factice, dans l’ordre chronologique,
sur la base des actes (originaux et copies) du chartrier, augmenté de quelques pièces
concernant le prieuré et tirées d’autres fonds. Le recueil ne comporte en outre aucun
document nécrologique. Il comprend en revanche en addenda une édition
d’un in-folio papier du XVIIIᵉ siècle de la bibliothèque du prieuré Les
offices du prieuré de Saint-Leu qui relève plutôt du livre liturgique.
Le recueil se compose de 223 chartes éditées, numérotées de 1 à 198 (certaines comporte
des bis et ter), dont 96 sont éditées à partir des
originaux et 127 de copies.
Les chartes sont pour l’essentiel des donations, des acquisitions, des privilèges accordés, des confirmations de privilèges ou des transactions diverses. On y trouve également quelques testaments ou anniversaires et quelques procès et sentences judiciaires.
L’abbé Müller a classé les actes par ordre chronologique, ce qui nous a permis d’en dresser un tableau statistique, du premier acte de 1081 au dernier acte de 1538 (sous réserve que les hypothèses de datation émises par l’abbé Müller pour certaines chartes soient fiables) :
Ce tableau permet de remarquer une production décroissante des actes avec le temps, il
ne faudrait cependant pas en conclure directement qu’il s’agit d’une baisse d’activité
et de rayonnement du prieuré, il peut aussi tout simplement s’agir d’une perte des
documents. Cependant, on ne peut s’empêcher de mettre en relation la forte production
des XIIe et XIIIe siècles avec l’apogée
économique du prieuré à cette époque, d’autant qu’après le XIIIe
siècle l’expansion foncière du prieuré est quasi nulle.
Pour aider le lecteur, l’abbé Müller a ajouté en fin d’ouvrage, après la partie édition une table chronologique des prieurs (p. 174), une table chronologique des chartes et bulles (p. 178) et un index des noms de lieu et de personne (p. 189).
L’abbé Müller, dans sa préface, n’est pas très clair sur la manière dont il a constitué le recueil.
Les dates proposées par l’éditeur quand la charte n’en comporte pas sont justifiées en bas de page par l’examen des personnages présents, mais la justification de certaines datations reste parfois peu claire.
La tradition des actes est en outre presque systématiquement absente, on trouve simplement quelques mentions d’originaux ou de copies à la fin d’une édition. O n relève aussi un certain nombre de coquilles dans le texte.
Le travail d’érudition n’en reste pas moins appréciable. Les arbres généalogiques des grandes familles liées à l’abbaye dans les notes de bas de page et dans l’index des noms propres sont d’un grand secours. De même, les notes de bas de pages sont dans l’ensemble d’une très grande qualité même s’il faut parfois se méfier de certaines localisations.
Fondation du Prieuré de S. Leu d'Esserent
Hugues, comte de Dammartin, méditant les avantages infinis de
l'aumône, rend dans la main de Gui, évêque de Beauvais, l'église d'Esserent à la
condition qu'il en fera don à l'Ordre de Cluny. Ensuite il abandonne tout ce qu'il
possède à Esserent, et en particulier, les fiefs de Gui de la Roche et de Roger de
Nanteuil. En outre, il exempte de tous droits les donations ou ventes que « ses
hommes ou chevaliers voudraient faire au prieuré ».
Ont approuvé ces libéralités : Le Roi Philippe et Hugues de Crépy, frère du roi et sa femme Adèle. Ont consenti : Roaide, femme d'Hugues, et leurs enfants, Pierre, Basilie, Adélaïde et Eustachie... Témoins, du côté du Roi : Adam, son sénéchal ; Hervé, échanson ; Gervais, connétable. Témoins, du côté d'Hugues de Crépy : Pierre, fils de Thibaut ; Adam et Lambert, ses frères ; ... Dreux, sénéchal. Témoins, du côté d'Hugues de Dammartin :... Dreux, son sénéchal, etc.
Dum unusquisque in presenti seculo
labenti et erumnoso vivit, cogitare debet qualiter in futuro eternaliter sine
penuria et egestate cum XPO vivere possit.
Quod ego, comes
Qua propter tam instantibus quam futuris et maxime heredibus et successoribus
meis notum fieri volo quod Ecclesiam de
Postea vero cupiens ut monachi in prefata Ecclesia Deo servientes multo magis
amplificarentur, donavi ecclesie
Concessi etiam ut, si aliquis de hominibus vel militibus meis vellet aliquando de
feodo suo Ecclesie
Hec dona feci, annuente
o
Testes ex parte Regis fuerunt :
Et hi ex parte eorum testes fuerunt :
Ex parte mea et uxoris mee et
De ces donations », dit Louvet, « Hugues, comte de Dammartin, en obtint la confirmation de Guy, Evesque de Beauvais, conceüe en ces termes : Vuido, Dei gracia ».
Gui, considérant que « Dieu daigne soutenir ses fidèles, durant les misères de leur pèlerinage... même par des biens corporels », notifie, confirme et protège par des menaces d'excommunication, la fondation du prieuré. Ont approuvé : Roaide, Pierre, etc.
Quia omnipotens Deus fideles suos inter peregrinationis erumnas ad vite patriam
festinantes non solum spiritualibus, [sed] et corporalibus bonis, ne in via
deficiant, dignatur sustentare, ideo ad cunctorum notitiam fidelium volumus
pervenire qualiter villa que dicitur
Postea vero comes idem
Si quis vero militum prefate ville beneficia tenentium
Ut igitur hec inconvulsa permaneant, cum nostris abbatibus, et ecclesiasticorum
nostre ecclesie venerabili conventu, necnon primis totius nostri episcopatus, sicut sunt prescripta,
confirmamus.
Ex parte etiam Dei omnipotentis, beatorum quoque Apostolorum
Actum tempore
Notice des contestations qui survinrent au sujet du fief de Gui de la
Roche.
Ce fief qu'Hugues de Dammartin avait donné dix ans auparavant au prieuré, en présence d'Hugues, abbé de Cluny, Richard, frère de Gui de la Roche, prétendait le tenir en fief et chargea un certain chevalier, neveu de Gislebert de Mello, « surnommé Compains » de formuler en son lieu et place ses réclamations. Réplique des religieux « qui iront en justice » à la cour du comte. Menaces de pillage et d'incendie. Finalement transaction : Richard recevra sept livres, Gui, cent sous et Gui son fils, vingt-cinq sous.
Témoins, du côté des Seigneurs : Guillaume Bigot (Bigut), Guérimbaud de Follainville, Raoul de Saint Cyr.
Du côté des moines : Baudouin (de Manainevilla), Guillaume (de Buschele), Hilduin de Jouy le Comte (de Johe), Joscelin et Foulques.
Cum antecessores nostri terrarum venditiones seu rerum suarum commutationes, vel
aliqua dona inter se faciebant, litteris confirmabant, ne ulla dissensio amplius
inde oriretur, quatinus in Ecclesia Dei sub testimonio litterarum, pax et
concordia semper inesset : unde nos vestigia eorum digne sequentes, notificamus
omnibus quod
Transactis autem decem annis, intulit eis quidam miles calumpniam nepos
Monachi vero, hanc calumpniam audientes, responderunt se ituros in judicium in
curia illius predicti comitis de feudo cujus clamabant terram illam aut ibi ubi
judicaretur eis iuste se esse ituros.
Illud idem responsum supra nominato
Idque ambo hoc facere renuerunt sed potius minati sunt eis inferre vim et
injuriam.
Cum autem monachi has minas intellexerunt, timuerunt ne pauperes Christi
angustiarentur, vel depredatio aut combustio iniuste facta esset.
Dederunt
Illi vero dederunt ius quod dicebant se habere in illa terra pro remedio animarum
suarum Ecclesie
Huius rei testes ex sua parte fuerunt :
Ex nostra vero parte :
Les désastres qu'avait amenés la commende au déclin de l'Empire Carlovingien et les services que rendait l'Ordre de Cluny, conseillaient cette sollicitude.
C'est de 1101 au plus tard, puisque c'est en juillet de cette année, qu'Ermentrude, fille d'Hugues de Clermont, devint veuve d'Hugues d'Avranches, comte de Chester, qu'il faut dater certains privilèges et concessions dont il sera fait mémoire dans une notice de 1150 environ (LIX) : « Qu'il soit notifié que Hugues, comte de Chester, a accordé » etc.
« Hugues de Montataire », dit le notaire Vatin à la page 431 de son Inventaire, « Hugues de Montataire permet aux religieux de S. Leu d'envoyer paître leurs bestiaux dans les prairies de Montataire. Par la même charte, Hugues de Montataire et le Comte de Clermont exemptent les religieux de S. Leu de toutes coutumes dans leurs terres et de tous les péages ».
Le prieur Aimar achète, avec le consentement de Pierre, comte de Dammartin, une
vigne située dans la terre d'Hugues, fils de Rohard, laquelle vigne est dite la Moruelle (?) à Roger, marchand de Dammartin, moyennant 15 sols de
monnaie Meldoise.
Fait à Dammartin, témoins : Lambert, prévôt ; Baudouin le Coq ; Gautier de Mitry, de « Mintreio » ; Jean de Rouvres ; Eudes du Breuil ; Raoul, haubergier ; Robert Serpe, etc.
Du côté de Roger : Albert, son frère ; Adam, le Sueur etc. Hermentrude, fille de Roger, « qui ne put être présente à cette vente, parce qu'alors elle demeurait à Senlis, à la porte de la cité », approuva ce contrat, ce dont furent témoins : Oudart d'Acy, etc.
Omnibus sancte matris ecclesie filiis presentibus atque futuris sit notum atque
manifestum quod monachi
Hanc emptionem atque pactionem egit domnus
Et ut hoc ratum et firmum ac per succedentia tempora stabile permaneret et
inconvulsum ad memoriam posterorum, ut mos est, litteris est traditum.
Acta sunt hec apud
Sic testimonio multorum virorum :
Ex sua parte :
Charte d'Hersende par laquelle « elle rend en toute liberté à Dieu et à S. Leu, Fromond, son homme [serf] de garde de Cauffry moyennant la prestation annuelle d'une chandelle d'un denier ».
Témoins :... Robert de Soustraine...
Notum sit omnibus tam futuris quam presentibus quod Ego
Ad mortem ipse
Huius rei testes sunt
Raoul, fils de
Foulques, avait donné au prieuré, du consentement de Guillaume, son frère, les prés
qu'il possédait joignant les prés d'Esserent, à la condition d'être reçu en la
société des biens [spirituels] des religieux et ensépulturé chez eux..., donation
dont furent garants : le seigneur Gilbert de Mello et Dreux, son fils..., et
témoins, outre les mêmes, Philippe surnommé Compains.
Un certain Bourdin, qui avait épousé la sœur de Raoul, chercha querelle aux moines. D'où transaction dont furent témoins, du côté de Bourdin : Payen de Plainval, Ernoul de Montataire ; du côté des moines : Philippe Compains et Garnier, frères ; Foulques, maire... ; Raoul, fils de Foulques de Breuil... ; Aubert de Mézières.
De longues années après, nouvelle action introduite par Achard, frère cadet de Raoul. Le procureur du prieuré, Foucaud, donne pour la paix, 20 s. de monnaie Beauvaisine. C'était en 1106. Témoins : Gilbert de Mello et Dreux, son fils ; Raoul, fils de Foulques ; Raoul de Bury ; Foulques, maire d'Esserent ; et Godefroi, forestier.
Peu de temps après, les réclamations d'Havoise, fille de Bourdin, mariée à Ingelran, nécessitent encore un don de 17 sols, monnaie de Senlis. Témoins : Foulques, père d'Ingelran ; Renaud de Rieux...
Notificamus
Insuper dederunt ei quatuor libras
Qui promisit se esse garans erga omnes calupniatores Ecclesie : unde fuerunt
fidei jussores Dominus
Testibus his :
Postea venit quidam
Laudavit ipse et frater ejus.
Hujus rei fuerunt testes ex sua parte :
Ex parte monachorum, fuerunt testes :
Cum vero per multorum annorum curricula eadem prata quiete habuissent,
Sed hoc amici Ecclesie egre ferentes,
Ille autem de malis que nobis intulerat, nimis penitens, fratrum ac parentum
plurimis audientibus helemosinam laudavit ; nos vero, ut pacis amatores, ipsos
eosdemque fratres perpetuo pacificos habere volentes, eis
Peracta itaque concordia ac pro conservanda pace, peccunia data, cujusdam fratris
nomine
Istis testimonium ferentibus :
Acta sunt hec
Tempore vero aliquanto elapso, filia
Monachi autem concordiam diligentes ut super his ultra querimoniam nullam
haberent, dederunt ei decem solidos
Hujus rei ex parte illorum testes sunt :
L'abbé de Vézelay, Artaud, venant à Esserent, renonce en faveur de S. Leu à la possession discutée de la chapelle S. Michel et de la partie de la forêt qui l'enclot. Ce fut fait en présence d'Ives, prieur de Cluny, de Renaud, prieur de Mello, pour être ensuite confirmé à Vézelay. Présents : Thibaud, abbé de Pontoise, Raoul, son moine et Aimar.
Notum sit omnibus presentibus et futuris quod monachi
Sed postquam domnus Abbas
Venit enim apud predictam villam pro concordia pacis et amore predicti comitis
vuirpivit omnem calumniam illam, quam intulerant illis, cum consilio monachorum
suorum in presencia
Monachi vero
Et sicut apud
te
Marie
Donation par Aubri, surnommé Payen de Mello, et Adélaïde, sa femme, de la moûte d'Esserent, à condition d'en jouir toutefois leur vie durant.
Témoins du côté d'Aubri : Gaubert, curé de Boran qui le confessa et lui donna l'habit monastique ; et Eudes, son chevalier ; du côté des moines : Guillaume, doyen ; Lambert, prévôt ; et Aubert, leur serviteur.
Pierre, comte de Dammartin, approuve ces dispositions.
Témoins du côté du Comte : Gautier, fils de Pierre d'Aulnay ; et Gui, fils de Garnier de Ramerupt ; du côté des moines : Pierre, fils d'Oroard de Bulles ; Ascelin de la Sangle ; Gautier de Pomponne.
Agnoscant presentes et futuri quod
Hujus rei testes extiterunt, ex parte
Ex parte vero monachorum :
Pactum suum utrique monachi adimplere deinde cupientes, a
Qui volens ut Ecclesia ab antecessoribus suis fundata suis etiam amplificaretur
donis, elemosinam, sicuti facta fuerit tam in monneta quam in pratis libenter
concessit, necnon et residuum feodi uxori
Hujus concessionis testes fuerunt ex parte comitis :
Ex parte monachorum :
Donation par Adélaïde, veuve d'Aubri dit Payen de Mello, de la moitié de la moûte d'Esserent qui lui restait sa vie durant. Témoins du côté d'Adélaïde : Adam Aiguillon (Aculeus) ou Léguillon et Raoul, son échanson ; et du côté des moines : Guillaume de Cramoisy ; Pierre Aiguillon ; Hugues de Montataire ; Guillaume prévôt.
Notum sit omnibus in Xpo credentibus quod medietatem monnete de
Huius dimissionis seu concessionis testes fuerunt ex parte
Ex parte vero monachorum :
Durand de Tiverny et Adélaïde, sa femme, ont donné six arpents de prés sis à la prairie de Montataire, à la condition d'être ensépulturés au prieuré...
Notum sit presentibus et futuris quod
to
LupoviSimili autem modo, cum alterius obitus adveniret, per omnia sicut supra
descriptum est, de ipso agerent, et tunc demum ex integro prata, scilicet
vi
Hujus doni testes extiterunt ex parte
Ex parte vero monachorum :
Utilités infinies de l'aumône pour les riches et nobles du siècle. A la demande de Pierre, comte de Dammartin, que la maladie retenait à son château de Rosnay en Champagne, le prieur Aimar lui a envoyé en toute hâte le frère Brice. Après avoir usé du ministère pieux de ce moine qu'il connaissait très particulièrement, le comte a légué au prieuré une rente de 4 mesures de froment à percevoir sur son moulin d'Ermenonville et la part de champart qui lui restait à Bulles. En retour, il sollicita la faveur d'être ensépulturé à S. Leu d'Esserent à côté de son père et de sa mère, « ce qui, grâce à la miséricorde du Christ, fut accompli, non sans grand labeur et difficulté ». La comtesse Eustachie, « épouse du défunt et mère de son fils », approuva toutes ces dispositions.
Furent témoins : Raoul fils d'Oilard, Roric, fils de Roric de Lusarches, Adam vicomte, etc.
Deus omnipotens, misericors et clemens, sciens humanam fragilitatem propter
lapsum primi hominis ad peccatum pronam esse et labilem, constituit ut divites et
nobiles seculi helemosinis delicta sua redimerent, dicente Scriptura quoniam,
sicut aqua extinguit ignem, ita helemosina peccatis resistit, et elemosina a morte
liberat et non permittit animam ire in tenebras ; et in Evangelio Dominus : Beati
misericordes, quoniam ipsi misericordiam consequentur.
Unde notum fieri tam presentis quam futuri temporis Christianis volumus quod
Quod nos audientes statim fratrem
Testibus istis :
Cumque omnia jure et ut competebat confirmasset, nimio animi fervore a nobis
postulavit ut juxta patrem suum atque fratrem [matrem] apud
Postea vero quam eum ex more sepelivimus, ad
Testibus istis :
Pétronille, veuve de Dreux, fils d'Adam, a donné la moitié de son jardin de Dammartin, au lieu dit « Momicurtis » Momicourt. Ont approuvé : ses enfants Foulques et Payen.
Témoins : Hugues, comte de Dammartin ; Eudes, fils d'Eudes de Vézelay ; Robert, sénéchal ; Ansoult Pinzons, gendre de Dreux ; Hugues de Caix ; Hugues, fils de Rohard ; Bourdin, fils de Gislebert.
Bonus et utilis atque jam olim a patribus traditus in sancta Ecclesia mos
inolevit ut, quicumque eam in bonis suis heredem facere velint, hoc scripto
testibusque adhibitis propter pacis caritatisque vinculum cum posteris retinendum
confirmari precipiant.
Unde nos quoque pro modulo nostro vestigia patrum sequentes Ste
Ecclesie filiis notificare volumus quod
Quapropter hanc donationem annuentibus filiis eius
Huius rei testes sunt :
Hilbert, chevalier, fils de Nivelon, a donné au prieuré la moitié du mouin de Clramoisy et un detarpent terre à Esserent. Témoins : Eudes de l'Atre ; Foulques, maire ; Ours, prévôt.
Omnibus Christianis sit manifestum quod
Hii sunt testes :
Notification d'autres bienfaits qu'Hilbert et sa veuve ont accordés au prieuré, à Courlaye [Rue-Saint-Pierre], à Cramoisy.
Quod nostris temporibus Dei misericordia huic sanctæ Ecclesiæ
Huic beneficio venerabilis uxor ejus post excessum supradicti
Huius rei testes fuerunt.
Nicolas, fils de Valon et sa femme Eufémie, du consentement de leur belle-fille Thierrée, ont donné une terre au prieuré et reçu en charité quarante sols qu'ils ont posés sur l'autel.
Témoins etc.
Cognitum sit cunctis tam presentibus quam futuris quoniam
Jamdictus vero
Hujus rei testes ex parte
Ex parte quoque monachorum testes fuerunt famuli ipsorum :
Foulques, dit de Breuil, chevalier, a donné au prieuré le jardin dit Rufaut et un arpent de terre qui l'avoisine. Le prieur Aimar lui a fait présent d'un cheval de 40 sols. Témoins : Foulques et ses enfants, Eudes etc. Cette donation est placée par Foulques sur l'autel.
Omnibus Ste matris Ecclesie filiis sit notum presentibus atque
futuris quod
Huic etiam beneficio junxit terre arpennum qui ejusdem horti cingitur ambitu.
Pro quo domnus
Nota + patris Nota +
Nota +
Et ut hoc permaneret firmum et per tempora inconvulsum his literis et eisdem
signis coram legalibus viris firmare
et cum filiis et filia manibus propriis super altare placuit ponere.
Huius rei testes sunt qui viderunt et audierunt :
Foulques « qui avait reçu la société [affiliation] de l'Église de S. Leu », ayant été tué à l'improviste et ensépulturé au prieuré, sa mère Aszoise, du conseil de ses parents, Foulques de Breuil et Robert de Dammartin, avait donné une vigne à Boissy, générosité qu'approuva bientôt Hersende, fille d'Aszoise et veuve d'Hervise. Peu de temps après, Geoffroy, fils d'Hersende, introduisit une action en nullité. Un don de soixante sols monnaie de Beauvais, que firent les religieux, amena la paix et la cession de la terre d'Abeval.
In nomine Dni.
Notum sit omnibus fidelibus quoniam
Qui postea, cum inprovise fuisset occisus, monachi Ecclesie
Mater vero ipsius
Non post multum vero tempus, cum mortuus fuisset
Huius rei ex parte monachorum testes fuerunt :
Postea vero
Ipse vero
Insuper ex parte sua elemosinam augmentavit ; et pro sua suorumque salute terram
quam habebat apud
Cujus rei testes fuerunt ex parte monachorum :
Ex parte
Deinde autem monachi
xxtiEt ipse
Huius rei testes fuerunt ex parte monachorum :
Ex parte
Hervé Carnacoste, père de Gilbert, et sa femme ont donné au prieuré « une terre située à la pointe des prés du prieuré sous les maisons », ce qui fut autorisé par Geoffroy, dit le Vicomte, duquel cette terre relevait, moyennant un débours de 5 sols.
Témoins des moines : Ours, leur prévôt, etc.
Notum sit omnibus fidelibus
Et hoc donum concessit
Hujus doni testes fuerunt ex parte monachorum :
Ex parte vero
Gui le Chambrier donne au prieuré l'usage dans sa forêt. Jean de Creil l'imite. Aleidis approuve la générosité de Gui et tous deux donnent pour otages Rambold du Mur ou du Murat, Jofride du Mur, Raoul fils d'Alais.
Jean de Creil a pour témoins : Etienne de Creil ; Renier, maire de Verneuil.
Témoins des religieux : Gislebert du Tillet, Hervé de Précy...
Noverint universi et presentes et futuri quoniam
Et si quis calumniam propter hoc illis voluerit inferre, sine alio guadio et alia
lege apud
Hoc autem solummodo retinuit jam dictus
Quod si in hiis vetitis homines monachorum operantes fuerint inventi, sine alio
guadio et alia lege, solo sacramento se excusabunt apud
Si vero quamlibet ex prædictis arboribus succiderint et inde comprobati fuerint,
Quod si in condenso loco concessum lignum succiderint et sine succisione ligni
non concessi asinos suos cum oneribus inde educere nequiverint, si viam sibi
fecerint et inde expostulati fuerint, solo sacramento sine alia lege et guadio se
apud
Retortas vero atque guatones ex omnibus lignis quantum sibi opus fuerit sine
licentia accipient.
A silva autem redeuntes, si in agris vel in pratis fuerint inventi, sine alia
lege et guadio, solo sacramento se defendent apud
Concessit etiam idem
Homines quoque monachorum, cum inde revertentur, si necesse illis fuerit, per
silvam ejusdem
Eodem vero
Hii autem menses per singulos annos incipient
Hoc igitur donum quod prædictus
Testes vero ex dono
Gilduin, le vicomte, confirme la donation que Vernon, moine, fils de Dode, a faite d'une terre à l'église de S. Leu.
Témoins du côté des moines : Dreux [Grogo] de Mello ; Adam, chevalier de Précy... ; du côté de Gilduin : Raoul, chevalier « de Parnes » ; Bédon, chevalier ; Robert de Reuil.
Notum sit omnibus Christi fidelibus quod
Hujus concessionis testes fuerunt.
Ex parte monachorum :
Ex parte
Sciant presentes tam futuri quod
iiii
Raoul, fils d'Oylard, donne au prieuré, du consentement de Joscelin, son fils, tout ce qu'il possédait à Trossy. Témoins du côté de Raoul et de Joscelin : Hubert d'Orçheu ; Payen Tranche-Bise et Raoul, fils de Garnier le maréchal ; du côté des moines : Ours, prévôt ; Foulques, maire ; Godefroi, forestier.
Les religieux obtiennent le consentement à cette libéralité, de Renaud, comte de Clermont, de Clémence, sa femme et de Marguerite fille du comte, sous cette condition qu'ils feront leur garde de nuit au château de Creil ou donneront trois sols, monnaie de Senlis, par an, et enverront de leurs gens pour réfectionner le mur d'enceinte. Témoins : Erembold, chevalier... Eudes de Foulangues.
Raoul et Joscelin consentent en outre à une aumône que fait, sur leur fief, le chevalier Henri.
Témoins de tout ce, Eudes, curé de Gouvieux ;... Lambert, prévôt...
In nomine Stæ et individuæ Trinitatis.
Posterorum memoriæ scripto commendare decrevimus quoniam
Huius doni ex parte
Verum quia nulli totum suum feodum in eleemosyna dare licet sine licentia ejus
aut permissione a quo ipsum tenet,
hac de causa monachi
Hoc solum præfatus comes excepit ut ordine vicis suæ monachi custodem suum ad
custodiendum per noctem castrum
Hujus concessionis quam fecit comes
Concessit præterea idem
Utriusque rei, doni videlicet et concessionis hi testes ex utraque parte fuerunt
:
Comme Gérard, fils d'Igier, chevalier fameux, chevauchait en compagnie de D. Brice, moine de Saint-Leu, il fut inspiré de donner au prieuré tout ce qu'il possédait à Ève, près de Dammartin.
Notum sit cunctis fidelibus tam futuris quam præsentibus quoniam
Quod si uxorem duceret, nihilominus tamen hoc donum perpetuo staret.
Facta sunt autem hæc
o XVIIoIndictione
ao, tempore
Guillaume, fils de Gui de la Tour, ayant introduit une action et fait maintes menaces contre le prieuré, au sujet de l'église de Villers et d'une dîme à Barbery, lesquelles étaient de son fief, Foucaud, doyen de l'église de S. Leu, alla trouver à Senlis Gui de la Tour et, moyennant le don d'un cheval, obtint la paix avec Guillaume et Hervé.
Notum sit omnibus presentibus et futuris quoniam monachi
Unde adhuc ipso
Quapropter Decanus jamdictæ ecclesie
Igitur concordantes invicem, ad istam pactionem venerunt, ut iamdictus
Hoc autem proprie factum est pro Ecclesia de villa quæ appellatur
Hujus rei ex parte Dni
Ex parte vero monachorum testes fuerunt :
Gui de Senlis, surnommé de la Tour, « un jour qu'il était venu à l'église « de S. Leu d'Esserent, avec le vénérable comte Hugues-le-Grand, parce qu'il affectionnait ce lieu... » avait donné aux religieux le privilège presque intégral d'acquérir sur son fief.
Opposition à ce de la part de Guillaume, fils de Gui. Visite de Foucaud, prévôt du prieuré, à Gui de Senlis, lequel exige de ses enfants, Guillaume et Hervé, de tenir pour agréable ce qu'il avait fait.
A Senlis, en présence de... Raoul, fils d'Aleidis, surnommé du
Mur (du Murat) ; de Pierre de Baron, fils d'Hersende ; de Raoul, fils de
Raoul d'Esserent... Témoins du côté des moines : Renard, serviteur des moines... ;
du côté de Gui et de ses fils : ... Raoul surnommé du Mur.
Agnoscant universi tam presentes quam futuri quoniam
Hoc igitur coram monachis et memorato comite actum est.
Sed quoniam filius ipsius nomine
Hec igitur acta sunt apud
Charte de Pierre, évêque de Beauvais, par laquelle il fait remise en faveur des religieux de S. Leu de son droit de forage sur leur vin et approuve le don que le chatelain Odilon et Adam son fils ont fait de leur part de forage.
Ego
Insuper et adjeci ut donum quod
Quæ dona ut stabilia atque firmissima permanerent et ne quis successorum aliqua
temeritate illa violare præsumeret, cartulam istam super hoc fieri præcepi, quam
more majorum sigillo meo sigillavi.
Actum
o Co XXo IIIIo
La charte infrà XLIV rappelle une charte antérieure du Roi Louis
VI sur les usages du Prieuré dans les Forêts royales : « ... Nous confirmons, dira
Louis VII en 1144, « à l'église de S. Leu tout ce que notre Père... a laissé dans
nos forêts pour les usages des frères infirmes » etc.
Le P. Anselme rapporte que « Gilbert de Garlande, dit le Jeune,
Bouteillier de France, souscrivit plusieurs chartes données en faveur des églises de
S. Aignan d'Orléans, de Notre-Dame de Paris, des abbayes de S. Denis et de Thiron et
des Prieurés de S. Martin des champs, es années 1114, 1119, 1120, 1121, 1122, et de
S. Leu de Serans en 1126 ».
Charte de Guérin, évêque d'Amiens, pour mettre l'accord entre les moines de S. Leu et ceux de Montdidier, l'évêque donnant à l'église de S. Leu où son clerc Osmond prend l'habit monastique, les deux autels d'Andechy et de Fignières, à la « condition que la moitié de ces autels passe aux religieux de Montdidier ». Suivent des imprécations contre les parjures. Cet acte fut attesté par Raoul, archidiacre, Guérin, prévôt et trésorier de l'église d'Amiens.
Ego
oHis omnibus illud addidi ut, si ab aliquibus laicis de rebus ecclesiasticis quas
injuste et sub anathemate tenent, videlicet decimis, terris, cæterisque ad jus
ecclesiæ pertinentibus elemosinam facere placuerit, aut etiam si redimere seu de
caritate sua pro extorquendis rebus a manu laicorum tam monachos
Hoc igitur donum hancque communitatem predictorum monachorum literis nostris
commendavimus, atque interposito cyrographo illud in duas partes divisimus, ita ut
utraque ecclesia partem cyrografi penes se habeat et utramque sigillum nostræ
authoritatis confirmet et muniat.
Si quis vero hanc nostræ confirmationis cartulam violasse vel violare
præsumpserit atque tentaverit, sit pars ejus cum
tio contigit, et tam participatio corporis et sanguinis
i
Huic rei venerabiles personæ
Approbation donnée par l'abbé de Cluny, Pierre le Vénérable, à la décision qui précède.
Notum fieri volumus tam præsentibus quam futuris quod Ego
Charte renfermant deux donations successives de dîmes, revenus, etc., à Cauffry. La première, de Raoul de Liancourt, est approuvée par Dreux son frère, et ses fils Richard et Ebroïn. Témoins : Hugues, chevalier, de Montataire. La seconde de Bouchard, frère de Raoul, a pour témoins le seigneur Lancelin, Bourdin de Garches, etc.
Agnoscant presentes et futuri quod
Hoc donum laudavit et concessit
Hujus doni testes fuerunt ex parte
Postea vero
Hujus rei testes fuerunt
Gérard, fils d'Igier de Bulles, avant de se marier, avait donné en présence de Renaud, prieur de S. Leu, un aleu situé à Orcheu, c'est-à-dire le tiers de la terre qui s'est appelée de toute antiquité la terre de Saint Taurin. Témoins : Renaud, prieur, etc.
Notum sit omnibus tam presentibus quam futuris quod
Quod donum coram
Testes ex parte
Ex parte monachorum :
Marguerite de Gerberoy, ayant été remise sur ses instantes supplications, entre les mains du prieur Renaud, pour mourir et recevoir la sépulture au prieuré, donne d'accord avec son mari Gérard, la sixième partie de la dîme de Courlaye pour la fondation de son anniversaire. Ce fut approuvé par le comte Renaud de Clermont, frère de la défunte ; par Pierre, fils de Gérard ; par Béatrix, femme d'Eudes d'Angivillers.
Omnibus in
oQue, cum in extremis venisset, vocavit
Qui cum in magna animi amaritudine constitutus esset, videns tam amabili et
legali societate ad presens se destituendum, nolens eam contristari, tandem
libenter concessit et, sicut ipsa petierat, in manibus predicti prioris
reddidit.
Ut autem domne
Quod donum laudaverunt atque concesserunt
Hujus rei testes fuerunt, ex parte
Ex
Foulques, fils de Foulques, chevalier, afferme à Guillaume, sacriste de S. Leu, un
journal de terre à Abeval, moyennant six deniers monnaie de Senlis. Thierrée, sa
femme, Barthélemy leur fils, et leurs filles consentent à ce contrat. Témoins :
Dreux de Mello, etc. Plus tard Foulques, étant à sa fin et revêtant le costume monacal, fait remise de la rente suprà et d'autres encore que les religieux lui devaient sur la terre à côté
de l'Epine, etc.
In nomine sanctæ et individuæ Trinitatis.
Notum sit omnibus tam futuris quam præsentibus quoniam
Hujus autem condonationis testes fuerunt ex parte
Ex parte
Postea vero cum prædictus
Hoc vero concesserunt
Hujus rei testes fuerunt :
Charte sur la coutume du vin ou transaction entre le prieuré et les habitants de S. Leu lesquels reconnaissent devoir la dîme du vin telle que le Comte Hugues l'avait donnée au Prieuré.
Refus des hommes d'Esserens d'acquitter en nature la redevance du vin dite du bois et gages de bataille. Réplique raisonnée des religieux.
Regret des coupables qui, avec l'aide de Mathieu, comte de Beaumont, demandent
miséricorde. Exigence des religieux : quatre des écus de la redevance seront
attachés à la charte afin que la postérité soit gardée par cet exemple de commettre
un pareil délit.
Notum sit præsentibus et futuris quod homines de
Unde vadimonia belli per manus
Cumque præfati homines tandem cognovissent quod vadimonia non sapienter
dedissent, ducti pœnitentia, consilio et auxilio
Facta sunt hæc
Raoul, fils de Raoul chevalier d'Esserent, donne au prieuré le quart de la dîme d'Esserent à la condition pour le prieuré de « faire moine un sien neveu Raoul » et de servir une rente à Marie sa femme et à lui... Ce fut fait en présence d'Aimar II, prieur. Furent témoins... Thierry, cimentier.
In nomine sanctæ et individuæ Trinitatis.
Amen.
Notum sit omnibus tam futuris quam præsentibus quod
Hujus rei testes fuerunt :
Eudes de Breuil, chevalier, se faisant moine à la mort, donne un revenu de 22 écus parisis et de 2 sols beauvaisins et 4 deniers à côté de l'Argilière, de Rufaut, du Chêne, etc., et deux sols que lui doit Hugues de Autiolt sur la culture S. Martin. Ce fut approuvé par Aude, sa femme, Adam, son fils, et Hersende, sa fille.
In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti.
Amen.
Notum sit omnibus in
otiososorooHoc donum concessit
Hujus rei testes fuerunt :
Accord par chirographe entre le prieuré et Dreux de Mouy et Hugues son oncle au sujet de la dîme que Pierre Aiguillon avait donnée aux religieux à Cramoisy...
Ces religieux abandonnèrent cette dîme en échange de celle de l'Epine sous diverses conditions.
In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti.
Ad notitiam fidelium presentium et futurorum volumus pervenire quemdam conventum
qui factus est inter monachos
Prædicti vero
Si vero præfati conventum istum tenere noluerint, ad monachos rediet decima de
Factum est hoc assensu domini
Jean et Pierre Aiguillon et leur mère Aveline, puis Pierre seul, ont donné des hôtes à Cramoisy et à Précy, une dîme etc. Aveline reçut la sépulture dans l'aitre de S. Leu.
In nomine Stæ et individuæ Trinitatis, notificare volumus omnibus
tam præsentibus quam futuris quod
Dedit quoque idem
Hugues de Villers, Mazilie, sa femme, et leurs fils Hugues, Gautier et Barthélemy ont donné au prieuré des vignes, terres et prés qui appartenaient à Odeline, femme de Fulbert Becelin et à Renaud Regnier, « parce qu'ils leur étaient échus de main morte ». Aimar II concède ces biens à Odeline et à ses fils, Bernard et Regnier, à la condition d'une redevance en nature, d'une fumure suffisante... Témoins... Chirographe à partager en deux.
In nomine Stæ et individuæ Trinitatis, amen.
Omnibus stæ matris ecclesiæ
Et hac elemosina facta,
Omne autem donum supra scripte elemosine predictus
Et hanc conventionem per fidem suam firmaverunt quod sine damno ecclesiæ omnia
custodirent.
Quod si monachis de rebus jam dictis quoquomodo aliquod damnum inferrent et
admoniti semel vel secundo emendare differrent, dono illo privarentur et monachi
de elemosina sua ad utilitatem suam tractarent, vel in propria manu detinerent,
vel cui vellent sine ulla calumnia
eorum qui tenentes fuerant, darent.
Quicumque hanc elemosinam tenuerit, sive superstites, sive eorum decessores, cire
debentur quod, vineæ de moro, debet famulo ecclesiæ, quandiu vindemiæ duraverint,
ad manducandum necessaria ministrare et vindemiatoribus tantum panem quærere.
Testes ex parte
Ex parte uxoris
Puisque tous jeunes ou vieux meurent et que le seul souci important doit être celui de l'âme, Aubri, fils de Raoul, donne tout ce qu'il possédait à Gouvieux. Eudes le Coq et Ermesende, sa mère, accordent volontiers leur consentement.
Quoniam æqua sorte mors hominum genus insumit et, sicuti senes, ita et pueri
moriuntur, necesse est omnes de animarum salute esse sollicitos quatinus post
resolutionem corporum cum fructu bonorum operum ad clementissimum perveniant
Deum.
Quapropter quidam puer
Ex parte autem monachorum testes fuerunt :
Audientes denique monachi quod prænominatum donum de feodo
Ipse itaque prædictum donum cum
Adélaïde, fille d'Hugues de Clermont et femme de Gislebert d'Angleterre, a fondé par des revenus ou dîmes à Thorigny, à Avrigny, à Précy, etc., un anniversaire dont la solennité doit égaler celle des anniversaires de son père et de Marguerite, sa mère. Past funèbre.
Noverint presentes et futuri quod
Hoc autem anniversarium ab
Refectio vero fratrum de censu
virorum et mulierum
Renaud II, comte de Clermont, prie Eudes, évêque de Beauvais, de confirmer le don qu'il a fait au prieuré de S. Leu du tiers du transit du pont de Creil.
Valete.
Eudes, évêque de Beauvais, confirme le don du comte Renaud II.
Noveritis omnes X(( fideles quod
Verum ut hoc donum firmum ac stabile et ab omnibus per succedentia tempora
illesum subsistere posset, prædictus comes nobis mandavit et humiliter deprecatus
est ut, divinæ pietatis suæque dilectionis respectu, donum suum et eleemosynam
literis nostris sigillo authoritatis nostræ munitis comfirmaremus et omnes illos
qui deinceps monachis
Cujus nos precibus cogente charitate annuentes, donum istud literis nostris
canonico more sigillatis confirmamus et omnes illos sub anathemate ponimus et
excommunicamus qui quodlibet damnum parvum vel magnum super hac re monachis
Le Comte de Clermont prie l'archevêque de Reims, Samson, de confirmer à son tour la
donation suprà.
Juste quod justum est exsequi noveritis, Karissime et Reverendissime Pater, quod
ego, gratia Dei præventus omniumque procerum meorum
Valete.
Charte du roi Louis VII par laquelle il confirme le don du tiers du transit suprà que le comte Renaud a fait au prieuré et l'usage dans les
forêts royales que son père Louis avait octroyé aux frères infirmes et aux
hôtes.
In nomine Sanctæ et Individuæ Trinitatis.
Ego
Notum itaque facimus omnibus tam futuris quam præsentibus quidquid
Concedimus etiam atque firmamus præfatæ ecclesiæ
Quod ut perpetuæ stabilitatis obtineat munimenta, scripto commendari, sigilli
nostri impressione signari nostrique nominis subtus inscripto karactere corrobari
præcepimus.
Actum publice
o Co XLo
IIIIooS.
S.
S.
Eudes, évêque de Beauvais, accorde aux prieur et religieux de S. Leu le privilège d'arracher par des imprécations les dîmes aux mains qui les détiennent injustement. Finale excommunicative.
Ab æterna salute multos segregatos dolemus qui propria Dei et Ecclesiæ ejus
indebite sibi et sub excommunicationis sententia usurpant prohibita.
Gaudemus autem multos expavere Dei judicium et corrigere malum consuetum,
reddentes Ecclesiæ propria ut fugiant a futura ira.
Providentes ergo eorum perfectæ in Dei judicio absolutioni et servorum Dei in
ejus servitio quieti, concedimus ecclesiæ
Quod si inter eos convenerit dimissoribus et ipsarum ecclesiasticarum rerum
aliquam caritatem fieri ut ipsæ donationes confirmarentur, et hoc concedimus, et
nostris temporibus et in posterum præfatæ ecclesie et fratribus confirmamus.
Idem autem et de clericis concedimus.
Ipsos autem omnes qui eis ista beneficia exhibuerint ab ipso inveterato peccato
injuste et Deo odibilis possessionis absolvimus.
Si quis vero temerario ausu contra hanc cartam venire aut agere tentaverit, sciat
se a sacratissimo corpore et sanguine Dei et D
ni
Redemptoris
Hugues, seigneur de Gournay [en Bray] et Hugues, son fils, donnent à l'église de S. Leu pour l'âme de Béatrix, femme du premier, la rente d'une masure à Cauvigny.
...
Quoniam vita mortalium labilis eorumque actio variabilis cito antiquatur et
senescit, nisi memoriæ literarum studeat traditum iri, inter cætera dona quæ
ecclesiæ
Et ne hoc donum per novos successores et imperitos relatores aliquando videatur
annullari, sigilli mei impressione volo confirmari.
Hugues II, seigneur de Gournay [en Bray], donne à l'Église de S. Leu la maison de Roger prêtre et de sa sœur à Cauvigny.
Quoniam vita mortalium...
a fidelibus X(( largiuntur, ego
in elemosinam masuram
Et ne hoc...
, ...
impressione confirmo et roboro, videntibus testibus quorum nomina pro testimonio
placuit annotari :
Autre charte d'Eudes par laquelle « il livre canoniquement à ses chers amis les moines de Cluny demeurant dans l'église du bienheureux S. Leu », l'église de Cauffry (de Calferiaco) avec l'autel et l'aître, et toute la dîme du village et le tiers de la dîme d'Avrigny (de Aurenniaco), les arrachant des mains laïques qui ne les possédaient ni justement ni licitement ».
In nomine Stæ et individuæ Trinitatis.
Amen.
Ego
Igitur Ecclesiam de
Et hoc donum præsenti carta sigillo nostro roborata confirmavimus, salvo per
omnia jure
Actum est hoc
Dreux de Mouchy confirme, en présence du vicomte Gilduin, la donation que son père Dreux avait faite au Prieuré, du tonlieu et du travers sur toute sa terre. En outre, il restitue deux sœurs d'Eudes de Laigneville.
In χρι nomine Ego
Quia vero religiosorum virorum orationibus bonum est communicare, idipsum præfato
monasterio concedente
Præterea duas mulieres sorores
Charte d'Eudes, évêque de Beauvais, par laquelle il confirme le don que Gondacre de Creil, chevalier, a fait des dîmes que possédait à Cauffry son frère Eudes « assassiné ».
Ego
Hoc donum prænominatus miles in manu nostra, ut jus erat, reddidit, testantibus
atque videntibus venerabilibus viris,
Quod et nos prædicto monasterio sub jam dictis testibus concessimus et literis
nostro sigillo signatis salvo jure ecclesiæ
Gondacre, frère de Jean de Creil, étant blessé à mort, laissa au Prieuré une rente d'un muid de vin à Gouvieux et d'un demi-muid de froment à Rieux. Les religieux lui donnèrent l'habit monastique et sa femme Gile déposa le don sur l'autel.
Notum sit omnibus tam præsentibus quam futuris quoniam
Unde monachi illuc pergentes, habitu religionis tradito, ipsum detulerunt secum,
ac defunctum honeste sepelierunt.
Prædictum vero donum uxor defuncti
Fratres quoque defuncti
Testes vero monachorum fuerunt :
Jean de Creil fait don au prieuré de la dîme qu'il avait à Tiverny.
Notum sit omnibus præsentibus et futuris quoniam
Hujus rei ex ipsorum parte testes fuerunt :
Ex parte autem monachorum testes sunt :
Postea vero
Rei testes fuerunt ex ipsius parte :
Ex parte vero monachorum :
Charte d'Eudes, évêque de Beauvais, confirmant avec le don de Gondacre suprà le don du tiers de la dîme d'Avrigny que « Alelme a fait au monastère
de S. Leu pour son fils Ilbert quand il l'a fait faire moine là. »
Ego
ejusdem
Hoc donum et nos concedimus et literis nostro sigillo signatis...
excommunicamus.
Simili modo donum tertiæ partis decimæ de
Charte de l'Évêque de Beauvais, Eudes II, par laquelle il confirme à l'église de S. Leu l'exemption du tonlieu qu'Aimeri père, sa femme Marie, Aimeri leur fils et Edève sa femme, lui ont acordée du temps du prieur Aimar sur le marché de Beauvais. Étaient présents : Jean archidiacre, Guillaume de Meung,... les vidames de Gerberoy, Elie et Pierre...
Quoniam de rebus ecclesiasticis controversiam aliquam posteris nostris nullatenus
relinquere voluimus, ego
Acta res est in præsentia nostra nobis quidem consentientibus divisa,
o Co XLo
VIIoQuod quia stabiliter firmum esse volumus, sigilli nostri impressione præsentem
cartulam munivimus.
Interfuerunt clerici :
Laici : Vicedomini de
Thibaut, évêque de Paris confirme le don que Payen, chevalier de Litz, a fait du quart de la dîme de Moreuil avec le consentement de Réri d'Andilly « du fief duquel il reconnaissait la tenir ».
Et ut hanc decimam ecclesiæ
Nosque hoc concedimus et confirmamus et ut in posterum omnibus ratum habeatur
præsenti scripto annotari fecimus et sigilli nostri impressione roboravimus.
Accord en forme de chirographe entre le Prieuré et Hildearde d'Angi. Raoul d'Angi et Raoul son fils avaient donné en aumône tout ce qu'ils possédaient à Angi, la moitié du moulin des mounets [des moineaux] etc. — Réclamations d'Hildearde. Transaction.
In nomine Patris et Filii et Spiritus sancti, Amen.
Ad notitiam omnium tam presentium quam futurorum volumus pervenire quendam
conventum qui factus est inter monachos
Predicta vero
Prior itaque ejusdem loci in hanc concordiam devenit ut predicta mulier haberet
ea que monachi clamabant, excepta medietate molendini et prato et vineis et
mansura quam tenebat
Quod si censum statutis temporibus non redderet,
Hunc conventum in fide sua se promisit tenere et amodo nec per se nec per aliquem
ecclesie
Scribetur autem carta ista bis in uno parga
Anseau de l'Isle Adam, avec le consentement de sa femme Mabilie et de ses fils Adam et Thibaut, accorde au Prieuré la franchise de toute coutume et exaction.
In nomine Stæ et individuæ Trinitatis, Amen.
Notum sit presentibus et futuris quod
Et quia ratum et inconcussum esse voluit quod fecerat, literarum apicibus cum
chirographo ad posterorum memoriam tradi præcepit partemque chirographi
supradictis monachis dedit, reliquam vero in ecclesia
Hujus rei testes sunt :
Hoc autem factum est
o Co XLo IXo
Accord rédigé en forme de chirographe entre « les moines de S. Pierre de l'Ordre de Jumièges habitant Montataire » et les religieux de S. Leu d'Esserent, au sujet d'un moulin que les premiers voulaient construire sur la rivière du Thérain, ce que les religieux de S. Leu d'Esserent et les chanoines de S. Evremond de Creil craignaient être préjudiciable aux leurs.
Notum sit universis tam presentibus quam futuris quoniam monachi
Contentio igitur inde est exorta quia canonici de
Quapropter timentes monachi
Itaque karitate cogente monachi
Facta sunt autem hæc ex parte
Hæc igitur carta bis in uno pargameno scripta sic dividetur, ut medietas apud
monachos
Hugues, comte de Chester, comme Hugues de Clermont et Marguerite sa femme, avait
accordé aux religieux du prieuré entr'autres droits celui de pâture dans les
territoires de Clermont, Creil, Gournay, Luzarches, Montataire. Longtemps après, «
Renaud », comte de Clermont, alors « qu'il entourait sa maison de Montataire de murs
et d'édifices, confirma sur le serment d'Eudes maire et d'Eudes Bouvier, les mêmes
libertés, d'accord avec Clémence, sa femme, et ses enfants, Gui et Raoul. Ce fut
signé par Raoul chapelain, Ansoud, échanson, etc. »
In nomine Stæ et individuæ Trinitatis, Amen.
Universis catholicæ Matris Ecclesiæ filiis tam presentibus quam futuris
notificetur quod
Prædictam quoque Ecclesiam tam idem dominus
Annis igitur et diebus plurimis Ecclesia
Cum
Cujus controversiæ causa diu inter comitem monachosque agitata tandem a
prudentibus viris qui ad constitutionem causæ ex utraque parte convenerant,
definitum est quatinus
Factis igitur ab
Ut autem presentis cartulæ pagina in perpetuum inviolata permaneat, eam sigilli
sui authoritate munivit et virorum illustrium qui affuerunt attestationibus et
subscriptionibus corroboravit, istorum scilicet :
Hugues Bouvier de Pontoise avait cédé au prieur Aimar le droit de rivage par l'eau de Pontoise en présence de l'abbé Guillaume, qui fit faire une charte de ce. Plus tard le même Hugues ayant été à S. Leu pour prier avec sa femme Adeline..., reconnut solennellement, à la demande du prieur Aimar... le don qu'il avait fait, en présence d'Albert Harpin, de Pierre Aiguillon etc. Le prieur donna en charité 5 sols et un couteau.
Præsentibus et futuris innotescere duximus dignum quoniam
Hoc donum et hanc elemosinam fecit
Præcatus est ibidem idem
Postea vero contigit sepedictum
Precati sunt eos
Notandum vero quod ipse
Eudes Sanglier « Aper » se faisant moine sur la fin de sa vie, donne au prieuré de S. Leu, du consentement de Mathilde sa femme et de ses enfants, Pierre, Philippe et Isabel, le bois de la Sagette, une dîme à Orcheu et toute la descendance d'Eremburge « qui vint de Gouvieux à Précy ». Ont été témoins de la part d'Eudes Sanglier : Henri, prévôt de Luzarches, etc.
Omnibus in Christo fidelibus sit notum quod
Hujus rei testes fuerunt ex parte illius :
Ex parte monachorum :
Dreux, seigneur de Mouchy, renvoie en liberté, sur le conseil de l'Église et de sa femme Ade, Havoise [Hauvis], femme de Gilbert de Mérard. Ce fut fait en présence de Galon, porte-étendard... et « dans la même année où mourut Renaud de Mello et aussi au jour de la bienheureuse Agathe, martyre ».
In nomine Patris et Filii et Spiritus sancti, Amen.
Ego
Hoc autem factum est in præsentia et testimonio
Renaud, comte de Clermont, sa femme Clémence et leur fils Gui, confirment, sur le conseil d'Ansous, leur sénéchal, les dons qui ont été faits au Prieuré par Aubri, surnommé Payen, par les comtes de Dammartin, de Clermont et de Chester. Témoins : Renaud, sous-prieur d'Esserent...
Gui, fils du comte, ajouta son approbation, ayant pour témoins Gautier d'Agnetz...
In nomine Patris et Filii et Spiritus Sti, Amen.
Sciant presentes et futuri quod
Et ne in posterum hec omnia valeant calumpniari vel corrumpi, auctoritate sigilli
sui munierunt et firma
Super hec omnia autem hii testes extiterunt :
Acta sunt autem hec
Quando vero predictus
Eudes d'Angivillers et Béatrice de Gournay, sa femme, abandonnent au prieuré des serfs et serves qui leur avaient été donnés le jour de leur mariage par Gérard de Gerberoy... Les enfants des donateurs, Bernard et Marguerite, donnèrent leur consentement. Témoins du côté d'Eudes et de sa femme : Baudouin de Boutenangle... Du côté des moines : Foulques, chevalier de Blaincourt ; Raoul, chevalier d'Esserent.
Notum sit omnibus fidelibus christianis quod
xiHoc donum concesserunt pueri eorum qui tunc nati erant,
Hujus rei testes plures extiterunt.
Ex parte
Ex parte monachorum :
Oduard, prévôt de Creil, prenant l'habit religieux, donna tout ce qu'il possédait à Cramoisy, du consentement de sa femme et de ses enfants, et sa terre d'Escerent, ce qui fut attesté par Gui, fils d'Hervé, Clerembaud de Creil...
Hoc viderunt et testes fuerunt :
Mathieu II, comte de Beaumont, exempte le prieuré de S. Leu du travers, tonlieu et autres coutumes sur eau ou sur terre, du consentement de Mathieu, son père, d'Hugues, son frère, de la comtesse Mathilde, sa femme. Furent témoins : Gautier de Bornel, Pierre de Boran, chevaliers ; Aimar prieur, Raoul de Presles...
In nomine Stæ et Individuæ Trinitatis.
Amen.
Quoniam rerum temporum mutabilitate facta hominum ignorari vel penitus deleri
possunt, Ego
Ut ergo hæc mea donatio in perpetuum firma et inconcussa permaneat, authoritate
sigilli mei roboravi.
Actum est hoc itaque
o Co L IIIIo
Huic vero meæ solemniter factæ donationi ex parte mea testes affuerunt, de
militibus nostris :
Ex parte monachorum :
Gautier de Beaumont, fils de Gautier dit Rosset, donne au prieuré de S. Leu « l'église, l'aître, la menue dîme et tout ce qui concerne le droit du prêtre dans le village de Champagne ». Cette donation est approuvée par Mathieu, comte de Beaumont. Etaient présents : Adam de Presles et Garnier, frère du susdit Gautier. « Or quand Gautier fut mort et porté, pour y être ensépulturé, à l'église du bienheureux Leu, le don qu'il avait fait fut ratifié par sa femme Eldeburge et sa mère Béatrice, » etc.
Notum sit omnibus præsentibus et futuris quod
Ad quam concessionem fuerunt præsentes :
Postquam vero est idem
In quorum parte fuerunt in testimonium
Mandement de Thierry, évêque d'Amiens, à Thibaut, évêque de Senlis, lui notifiant le jugement rendu à Reims entre le prieur d'Esserent et ses adversaires Mathieu et Pierre au sujet d'une aumône.
Karissimo Dno et patri
Interfuimus judicio quod
Judicium autem hoc est : si Prior qui possessor est hujus elemosine, per
Rogamus igitur liberalitatem vestram ut cum de Ascerens Prior ad vos venerit, eum
benigne suscipiatis et secundum tenorem judicii quod audistis, plenariam justiciam
ei, si opus fuerit, faciatis.
Lettre de Pierre, abbé de Cluni, à Guillaume, prieur de S. Martin des Champs et à Gautier, prieur de S. Nicolas d'Acy, leur enjoignant d'observer le réglement qui a été fait du commandement de l'Archevêque de Lyon en présence de Samson, archevêque de Reims et de Thibaut, évêque de Senlis, entre le prieur de S. Leu d'Esserent et Gui le Bouteiller, touchant la possession de Chantilly.
Venerandis et dilectis nostris
rPervenit ad nos cartula quædam illam compositionem continens quæ ex
Dni
H.
Audivimus etiam quod fidelis
Nos autem in vinculo pacis sui juris integritatem fratribus nostris ab omnibus
conservare cupientes, Fraternitati vestræ per præsentia scripta mandantes
præcipimus quatinus factæ compositionis tenorem modis omnibus quantum in vobis
est, observetis et contra conscripta pacta neque per vos neque per quamlibet
suspectam personam ullatenus venire præsumatis.
Nam si quis fratrum nostrorum hoc præceptum nostrum violare
Hoc et cæteros omnes ad
Eudes le Coq, paralytique et revêtant l'habit religieux, donne au prieuré deux sols de rente qu'il possédait dans la paroisse de S. Maximin ; un muid de vin dans le clos de Vaux ; et dans la forêt de Boisfosse chaque année autant de bois que deux ânes peuvent en porter durant tout un mois. Longtemps après, sa femme Eufémie, « excitée par les torches de la cupidité » fit opposition, disant que ces donations étaient faites aux dépens de sa dot. Compromis devant Ives, doyen de Beauvais. Témoins : Thibaud, archidiacre....., Payen, châtelain.
Ut tam posteris quam præsentibus hujus rei series innotescat, literis
assignavimus quod
Quæ res longa diuturnitate sic digesta permansit.
Multo post uxor
Quid plura ? Nos eam duximus in causam et coram
Unde pro concordia dedimus
Sic a vero dissidens prorsus extincta est calumnia.
Huic concessioni affuit
Sic est rei distincta veritas.
Cujus rei veritatem sigilli firmavit authoritas.
Convention entre Guifroi, prieur et les religieux de Sainte-Marguerite d'Elincourt, d'une part, et le prieuré de S. Leu d'Esserent, d'autre part, au sujet de la dîme de Grand-Fresnoy dont les prieurés susdits possédaient chacun la moitié... Cette convention fut faite par l'arbitrage de l'abbé de Cluny et d'Henri, évêque de Winchester.
Antiquis et sapientibus viris utile visum est rerum suarum commutationes sive ad
censum accommodationes, ne in posterum superstites latere queat, stilo memorieque
commendare.
Omnibus igitur Ste Religionis cultoribus notificamus quod ego
iiiiiiii
Que conventio facta est per manum dni abbatis
La dîme de Cauffry, que Gautier de Montataire avait donnée à l'église de Ste-Marie-Madeleine de Mello, Ponce, abbé de Vézelay, la cède à l'église de S. Leu, à la charge d'une redevance annuelle d'un muid de froment et d'un demi muid d'avoine.
Notum sit tam presentibus quam futuris
Convenit autem inter
Ego autem
Reri de Dammartin donne au prieuré un muid de froment à prendre sur son moulin de l'étang de Luzarches. Cette donation, qu'il fait « en prenant l'habit monastique à la fin de sa vie », est approuvée par Pétronille, sa femme et Guillaume, leur fils. Témoins du côté de Reri : Ilbert, doyen de Senlis, Reri d'Andilly, « de Andrilleio ».
Omnibus Ste Ecclesie filiis tam presentibus quam futuris notificetur
quod dominus
Ipse autem pro sua suorumque parentum et antecessorum salute contulit Domino
predicteque
Hoc vero donum laudaverunt atque concesserunt uxor ejus
Hujus doni ex parte domini
Ex parte vero monachorum :
Yves de Mello, « ayant donné une fête à Paris, à l'occasion du jour de l'an, se
voit obligé d'engager son patrimoine », entr'autres à l'église de Pontoise une terre
qu'il possédait à S. Leu avec ses hôtes et ses revenus : « quandam terram quam
habebat apud Stum Lupum de Serrento et hospites et redditus quos
habebat in eadem terra » ...
Henri, évêque de Beauvais, notifie que Jean de Gouvieux a juré de payer au prieuré de S. Leu le muid de blé qu'Adam de Gouvieux, son père, avait aumôné. Témoins : Hugues de Compiègne, maître Helinand, Raoul de Clermont, Ebroïn, chapelain de la Reine etc.
Moreau (T. LXVIII, p. 168) nous a conservé aussi une copie de cette charte.
Ego
Quod ut firmum et inconvulsum maneat, sigilli nostri authoritate firmavimus et
præsentis scripti patrocinio communivimus.
Testes sunt : magister
Actum apud
o Co Lo VIIo
Lettre d'Hugues, abbé de Cluny, à W[Guillaume], prieur de S. Martin des Champs. Hugues ayant appris, quand il était à Esserent, le différend du Prieur A[imar] et de ses religieux avec les religieux de S. Nicolas à propos d'une terre sans valeur, charge de l'arbitrage le sous-prieur et le chambrier de S. Martin des Champs avec les prieurs de Crépy et de Nanteuil.
Venerabili et dilecto fratri suo
Cum essemus
Quamdam enim terram quæ non magni, ut dicitur, constat esse pretii, eis
subtrahunt nec ad rationem venire, nec cum eis judicium subire volunt ; imo
quibusdam astutis tergiversationibus in dies differunt et compositionem inire
suffugiunt.
Unde nolentes ut ob hanc controversiam ad secularium sive
ecclesiasticarum accedant judicia personarum, quoniam fratres nostri sunt,
mandamus vobis ut die denominato suppriorem et camerarium vestrum adesse faciatis,
ut cum fratribus nostris prioribus
Nos enim priori
Actum apud
Compromis entre le prieuré et Letolde, chevalier de Creil, d'une part, et Etienne, chantre de l'église de Senlis, d'une part, concernant la vigne de Rislend à Cinqueux, qu'Etienne achète à Eudes de Cinqueux. Ce compromis est fait par l'autorité d'Henri, évêque de Beauvais.
C'est Afforty (T. XIV, p. 242), qui nous a conservé cette charte, dont voici la partie qui intéresse le prieuré.
In nomine...
Cinqueux...
Census hujus vinee trium solidorum erat et monachis
Pro furca vero que debebatur in prato, pro corveis, et sacco et hujusmodi
consuetudinibus reddebatur eisdem quatuor nummi et obolum.
Dicebant autem monachi et
Convenerunt igitur et sic ejus condescenderunt petitioni ut pro censu
prenominato, et furca, et corveis, et sacco, et talione, et hostisia et pro omni
consuetudine quatuor solidos
Hac igitur compositione quatuor solidos duntaxat solvet monachis et
Ut autem, sicut prælibatum est, hæc actio firma sit, hanc confirmavit
Defuncto autem
Charte de Barthélemi, évêque de Beauvais, par laquelle il accorde aux religieux du prieuré de S. Leu la faculté de choisir telle personne qu'il leur plaira pour administrer les cures de Précy et de Champagne.
In nomine Patris et Filii et Spiritus sancti.
Notum fieri volumus uni
Ipsorum igitur authoritatem et libertatem sequuti, presbyteros quos invitis
monachis
Factum est autem hoc tempore
Bernier, chevalier et Roaide, sa femme, donnent au prieuré leur moulin neuf avec leur part du droit de mouture d'Esserent et tout ce qu'ils possédaient à Villers sous S. Leu, à la réserve du fief de Raoul, chevalier d'Esserent, à la charge d'un anniversaire perpétuel..... Une livre posée sur l'autel...
Témoins : Gautier de Laigneville ; Walon, chevalier, etc ; Arnoul de Rousseloy.
Notum sit omnibus presentibus et futuris quod
Dederunt etiam ad predictum locum pro remedio animarum suarum et pro anima
predicti
Hoc prefatum donum laudaverunt
Postea vero
Ibi fuit
Accord sous forme de notice entre les abbayes de Mortemer et du Val, d'une part, et
le prieuré de S. Leu d'Esserent, d'autre part, touchant une vigne située à
Noisy-sur-Oise. Cet accord porte que le prieuré de S. Leu concède aux deux abbayes
la jouissance d'une vigne et d'un pressoir à Noisy, donnés en aumône aux dites
abbayes par Renaud, prévôt de Beaumont-sur-Oise, qui lui-même les tenait dudit
prieuré de S. Leu à certaines réserves, savoir... Le comte de Beaumont a promis de
contraindre ses hommes coutumiers à venir au pressoir suprà.
Ce fut fait par la main du comte Mathieu le père, de Mathieu son fils, d'Aaleis la comtesse ; en présence de..... Renaud, recteur de S. Leu.
Sceaux des trois églises et du Comte.
Douët d'Arcq note que l'approbation donnée par Mathieu de Beaumont à la donation du
prévot Renaud d'une vigne aux abbayes de Mortemer et du Val, décide à dater notre
charte : MCo LXXo tercio.
Omnium que temporaliter geruntur memoria diu stare non potest, nisi per
scripturam retineatur.
Scribimus etiam, ad noticiam tam presentium quam futurorum, concordiam que facta
est inter ecclesias
Quod si forte prescripti fratres voluerint torcular modo quolibet alienare, prius
Quod si infra mensem sicut alius retinere voluerint, licebit eis, alioquin
sepedicte ecclesie de torculari facient quod voluerint, salvo tamen semper
memorato censu, tam vini, quam nummorum, ab dictis ecclesiis omni anno apud
Preterea sciendum est quod comes de
Et ut hec conventio inviolabilis maneat, trium ecclesiarum sigillis et comitis,
hinc inde munita est.
Actum est hoc per manum comitis
Raoul de Clermont, pour le salut de ses ancêtres qui ont été ensépulturés au monastère de S. Leu, abandonne au prieuré l'église de S. Evremond de Creil, par la main de Philippe, évêque élu de Beauvais, du consentement de ses frères Hugues, primicier de l'église de Metz et abbé de S. Evremond et Simon, chevalier, et il investit Raoul, abbé de Cluny et Renaud son cousin, sous-prieur de Cluny. Suivent les noms des témoins.
Divini eloquii veritas asseverat quod karitas operit multitudinem peccatorum.
Inde est quod ego
Quotiens et quoquomodo in Ecclesia illa prebendam vacare contigerit, monachi
Si autem interim præfatus prior aliquem monachum ibi posuerit, idem monachis
thesaurum Ecclesiæ custodiat et ipso dispensante præbenda operi assignata
expendatur.
Verum ne quis ausu temerario ipsos monachos super hoc inquietare presumat,
auxilium meum omnibus modis absque danda pecunia eis sub juramento promisi quod
vel ego dum vixero, nec heredes mei post me aliquo modo patiemur pro posse
monachis nostro inde damnum aliquod provenire.
Quod ut tutum et inconcussum permaneat præsentium literarum munimine et sigilli
mei impressione roboravi.
Nomina etiam personarum hoc attestantium subnotari feci : S.
S.
S.
S.
Visum est hoc
Chirographe de l'avouerie du Comte Raoul de Clermont et de ses successeurs sur le
prieuré de S. Leu d'Esserent. Voici, sauf quelques retranchements, l'analyse de ce
document telle que M. Em. Roussel, archiviste de l'Oise, l'a insérée dans l'Inventaire sommaire des archives départementales (T. II, p. 346). H,
2440.
Les moines de Saint-Leu, ayant beaucoup à se plaindre de quelques chevaliers et de
quelques paysans habitant à Saint-Leu, sur le conseil de Renaud de Haute-Pierre, «
de Alta Petra », leur prieur, allèrent trouver Raoul, comte de
Clermont, et firent avec lui les conventions suivantes.
Ils lui donnèrent une maison, dans la ville d'Esserent, afin qu'il en fît une
maison fortifiée, entourée d'un fossé et d'un mur sans tour, la moitié de la justice
que le prieuré possédait à Esserent, en sorte que le comte y ait son prévôt, ainsi
que les moines ; le prévôt du comte prêtera serment au prieur et aux moines, et le
prévôt des moines prêtera serment au comte de rendre fidèlement la justice. Les
moines donnent en outre au comte deux mines d'avoine à prendre tous les ans sur
chaque maison d'Esserent qui sera habitée ; sont exceptés de cette redevance à
toujours et de la justice du comte, les serfs et serves et les serviteurs ;
toutefois ces derniers, lorsqu'ils posséderont une maison, ne paieront chaque année
qu'une mine d'avoine, aussi longtemps qu'ils seront au service du prieuré. Il ne
sera pas permis au comte de conduire ou de faire partir de force les habitants
d'Esserent à la guerre ou à l'armée, ou à la construction et à la réparation de ses
châteaux ni pour quelqu'autre besoin ; mais ils pourvoiront, s'il est nécessaire, à
la fortification et à la défense de leur ville. Pour l'utilité du monastère, le
comte transfère à perpétuité à Esserent la foire qui se tenait à Creil ; la moitié
du revenu de cette foire sera pour les moines, et l'autre moitié pour le comte. Le
comte pourra faire construire à Esserent un pont de pierre sur la rivière, et le
revenu en sera partagé entre le comte et les moines, « salvo illo
transitu qui per longum aque fit, quem monachi ex antiquo possident et eis remanet
liber et quictus ». Si les moines veulent construire des moulins sur le pont,
de quelque nature qu'ils soient, le comte n'y percevra rien et ne pourra faire de
moulin dans toute la rivière. Si le comte ou ses successeurs s'écartent des
conventions susdites, ils devront comparaître en jugement à Saint-Leu ; le comte a
prêté à l'abbé de Cluny hommage et serment d'observer toutes les conventions
susdites.
Cette charte a été scellée des sceaux de Cluny, de Saint-Leu et du comte de Anuel » ;
Renaud Agullun.
Gestorum veritatem veterum litteris iccirco mandare docuit ne subrepens oblivio
jurgiorum posteris seminarium fieret.
Inde, est quod ego
Concessimus ei mansuram unam in villa de
Concessimus etiam ei justicie quam habent monachi in eadem villa medietatem, ita
quod Comes prepositum suum, quemadmodum monachi, in villa habeat.
Si aliqua causa in villa fuerit exorta, ante priorem et monachos in eorum curia
tractetur, comite vel ejus preposito presente, et, si aliquid jure justicie a
causantibus exactum fuerit, medietatem habeant monachi et aliam medietatem
Comes.
Porro prepositus Comitis priori et monachis juramento obligetur et monachorum
prepositus Comiti, de fidelitate exactionis justicie.
Quorum
Concessimus itidem Comiti duas minas avene, per annos singulos, in unaquaque domo
memorate ville, si aliquis habitator in ea domo fuerit : servos tamen et ancillas
presentes et futuros atque servientes ab hac consuetudine et omni justitia Comitis
per omnia liberos esse statutum est, preter quod servientes dum in servitio
monachorum, qui domos habeant, unam tantum minam avene annuatim reddant, exeuntes
autem a servitio jam dictam justiciam et consuetudinem avene subeant.
Preterea non liceat Comiti ducere aut violenter trahere homines illius ville ad
bella vel ad exercitus, neque ad castra sua facienda sive reficienda, vel ad
aliquod opus suum ; munitioni tamen et defensioni hujus ville, si necesse fuerit
instent.
Retinemus etiam quod hanc concessionem Comiti vel heredi suo a comitatu
Occasione autem horum que Comiti concessimus, nullam potestatem super
monasterium, monachos, conversos, sive familiam domus habeat, rebus omnibus
usibusque et redditibus monasterii ubicunque fuerint in eo statu et libertate in
qua prius fuerant permanentibus, preter predicta que comiti concessimus.
Comes pro honore suo et utilitate monasterii forum quod in castro
Liceat etiam Comiti pontem lapideum facere in villa super fluvium cujus redditum
Comes et monachi per medium partiantur, salvo illo transitu qui per longum aque
fit, quem monachi ex antiquo possident et eis remanet liber et quietus.
Si monachi ad pontem molendinos facere voluerint cujuscunque generis sint, Comes
in eis nichil accipiat, nec in tota aqua possit facere molendinum ; denique si ab
his que predicta sunt Comes vel heres ejus in aliquo, quod absit, deviaverit,
commonitus atque conventus abbati vel priori
Super his omnibus preordinatis fideliter observandis ipse Comes hominium nobis
prestitit cum juramento.
Similiter inter nos et ipsum firmatum est ut singuli ejus heredes
Quorum omnium tenorem ac firmitatem infirmari posse sub anathemate
prohibemus.
Totum autem hoc ut ratum permaneat presentis cyrographi munimine et tam sigilli
nostri auctoritate quam sigilli
Actum est apud
o Co LXXo Vo
Charte reçue par Thibaut, évêque d'Amiens, par laquelle Pierre d'Ailly donne aux Templiers sa dîme d'Ailly-sur-Noye.
Ego
Porro decima collecta in unum secundum antiquam consuetudinem in loco ad hoc
deputato reponetur nec ad alium locum nisi de communi consensu participum
transferetur, siquidem pretaxatus census in frumento et avena, jamdicto
Verum neque
Hujus rei testes sunt :
De militibus :
Factum
o Co LXXVIIIoDatum per manum
Jean de Conti confirme la donation de biens situés à Bulles, faite par Robert de Conti, son oncle.
Ad notitiam presentium et futurorum pervenire volumus quod ego
Hujus testes sunt :
Raoul le Coq et Gui son frère reconnaissent par devant Geoffroi, évêque de Senlis, que les religieux de S. Leu ont droit de prendre dans leur bois de Verneuil, comme ils le faisaient, par l'aumône de Geoffroi le Coq leur prédécesseur, deux charges d'âne pendant tout le mois de février.
Ego
Quod ut ratum habeatur et inconvulsum ad preces ipsorum hoc ipsum scriptum super
hoc fecimus sigilli nostri munimine roboratum.
Guillaume le Loup, frère de Gui V le Bouteiller de Senlis, avant de prendre la croix en 1190, fait un testament où entr'autres générosités en faveur des églises, des pauvres et des infirmes, il laisse « monasterio ecclesie beati Lupi sexaginta solidos », au monastère de l'église du bienheureux S. Leu soixante sols etc.
Charte de Geoffroy, év. de Senlis et de Guillaume de Chaalis, concernant cette donation.
J'avoue être fort embarrassé pour le placement chronologique de cette charte, étant
tiré d'un côté par le nom d'Eudes de Cauffry, que je trouve en 1197, 1210 etc, et
d'un autre côté, par la présence d'un Mathieu de Montmorency, de Thibaut, abbé de
Pontoise, de Gautier, archidiacre aussi de Pontoise etc., que nous avons des raisons
au moins négatives de croire plus vieux. Est-ce Mathieu Ier de
Montmorency, 1125-1160, ou Mathieu II, après 1190 ? Mais nous renvoyons aux
notes.
Charte d'Agnès, femme d'Eudes de Cauffry, par laquelle elle donne à l'église de S. Leu trois muids et demi de vin et la moitié d'un pressoir à Cauffry, donation que Mathieu de Montmorency confirme en présence de Thibaud, abbé de Pontoise, d'Eudes, prieur de S. Victor, de Gautier, archidiacre de Pontoise, de Durand curé (presbyteri) de S. Martin, d'Enguerrand, chevalier de Taverny et de Renard, prévôt.
Universis sanctæ Ecclesiæ filiis notum sit quod
Hanc autem elemosinam concessit supradictæ Ecclesiæ
Charte reçue par l'évêque d'Amiens, Thibaut, par laquelle Simon d'Ailly, Mathilde sa femme et Raoul et Gui, leurs fils, donnent au prieuré de S. Leu six muids de grain à prendre sur les dîmes d'Ailly.
1193, date, non de la donation, mais de l'apposition du sceau, car Raoul de Clermont était mort à S. Jean d'Acre, le 15 oct. 1191.
Ad præsentium et futurorum volumus venire notitiam quod
Hujus rei testes sunt :
Ne igitur super hoc aliqua in posterum oriatur calumnia, concessionem istam
episcopali authoritate confirmavimus et sigilli nostri testimonio fecimus
muniri.
o Co nonagesimo
tertio
Donation par Louis de Blois à Huneau, son serviteur, de deux muids de blé à prendre dans sa grange de Creil.
Ego
Et ut hoc ratum et inviolabile teneatur presenti paginæ commendari feci et
sigilli mei impressione muniri et nomine testium subnotari.
Testes :
Datum
o Co
LXXXXo VIIo
La comtesse Catherine ratifie la donation que Louis de Blois, son mari, a faite à son serviteur Huneau et y ajoute son tonlieu de Clermont tant en lin qu'en change. Fait à la Neuville.
Le sommaire qui suit paraît se rapporter à une charte de 1208 infra.
Ego
Ego vero donum istud volui, libentissime concessi et approbavi, et præterea
prædicto
Et ut hoc ratum et inviolabile perpetuo teneatur, presenti paginæ commendari feci
et sigilli mei munimine roborari.
Hujus rei testes sunt :
Actum
o Co XCoVII.
Donation au prieuré par Dreux de Cressonsacq, sa mère et ses enfants, Raoul et Béatrice, de la dîme de Fresnel. Fait à Cressonsacq. Témoins : Geoffroi, prieur, Arnoul, prêtre etc.
Notum sit omnibus tam futuris quam instantibus quod
Factum est apud
Inde testes sunt :
Charte chirographe portant convention entre le prieuré de Saint Leu, d'une part et
Girard et Ives qui tiennent le port de S.
Leu à titre héréditaire d'autre part, au sujet du passage des pèlerins de S. Leu
venant de Dammartin, du Beauvaisis ou d'ailleurs. Tous les pèlerins qui viennent
d'au-delà de la rivière, seront passés gratuitement ; s'ils ont des montures, ils
paieront pour elles le droit de passage ; si les pèlerins viennent de Dammartin,
leurs montures aussi seront passées gratuitement ; ceux venant du Beauvaisis ou d'un
autre lieu, qui voudront passer l'eau, paieront le droit de passage ; les enfants
au-dessous de sept ans ne paieront rien ; ceux qui, venant d'un autre port,
arriveront au port de Saint-Leu pour aller au pèlerinage de Saint-Leu, ne paieront
aucun droit.
In nomine Patris et Filii et Sps Sci.
Ad notitiam presentium et futurorum volumus litteris tradere consuetudinem que
est inter Ecclesiam
Omnes peregrini qui ad altare
Si equitaturas habuerunt, pro ipsis naulum persolvent.
Si de castello
Si de territorio
Pueri infra
Si vero aliquis cujuscumque terre vel regionis ad alium quemlibet portum
transierit et inde revertens ad portum venerit, ad altare
Ut autem hoc ratum et firmum habeatur, carta cum cyrographo per medium
Testes sunt hujus rei :
Charte, datée de Lillebonne, par laquelle Aubri, comte de Dammartin, donne au prieuré 40 s. par. de rente. Renaud, comte de Boulogne, confirme cette charte par l'apposition de son sceau.
Extrait d'un vidimus de 1337 où on lit :
Item veues autres lettres contenans cette forme :
Sciant omnes tam presentes quam futuri quod ego
xl
Ut hec vero elemosina semper stabilis permaneat, cartam hanc sigillo
o CCo, XIIoHac scilicet die ab hoc seculo transiit dictus apud
En tesmoing de ce nous devant dis
Je
Ce fut fait l'
Charte du prieur Nicolas par laquelle il accorde à Trécende, femme de Giroud le Roux, et à ses fils Giraud et Guibert de posséder à métayage « ad medietatem » quatre arpents de terre à Orcheu à ces conditions : ils amenderont la terre de fumier et de marne ; ils ne ramasseront le fruit de la terre qu'en présence d'un serviteur de S. Leu ; ils porteront la part du monastère au grenier prieural d'Orcheu.
Furent témoins de ce pacte Guillaume Gratans, Martin du Moustier, Guillaume maire de S. Leu, Robert fils de Trécende.
Sciant omnes tam presentes quam futuri quod
Hoc vero superaddere voluit donnus prior quod nullo modo fructum terre colligent,
nisi famulus
Hujus rei testes sunt :
Sed ne ista conventio ab aliquo superveniente calumnietur, sigilli impressione
totius capituli confirmavimus.
Sentence arbitrale rendue par Geoffroi, év. de Senlis et par G. prieur de S.
Arnoult de Crépy et H. prieur de Ste Marguerite d'Elincourt, entre le prieuré de S. Leu et
Enguerrand de Boves, au sujet d'une dîme que Simon, chevalier de Clermont, avait
aumônée au Prieuré de S. Leu. Enguerrand abandonne cette dîme aux religieux qui,
pour l'aider en son pèlerinage en terre sainte, lui donneront 30 liv. par.
Noveritis quod, cum inter monachos
Nos vero rei veritate diligentius inquisita, assensu utriusque partis talem inter
eos fecimus compositionem quod Dnus
Monachi vero, ne huic beneficio sibi ab ipso collato ingrati viderentur, ei ad
subsidium peregrinationis sue et sce terre ad cujus obsequium se preparabat et
properabat, de caritate ecclesie sue
Ut autem hec inter eos facta per nos compositio firma et illibata permaneat, eam
sigillis nostris duximus confirmandam.
Actum anno ab incarnatione Domini
o CCo secundo
Enguerrand, seigneur de Boves, accepte l'arbitrage supra (XCIII)
concernant la dîme d'Ailly. « Les religieux, en retour, étendant sur lui la main
généreuse de leur charité, lui donnent pour le service qu'il a fait vœu de fournir à
l'Eglise d'Orient, trente livres ».
Approuvent Ade, femme d'Enguerrand, et Robert, Thomas et Hugues, ses frères. Témoins : Ricoard, prévôt de S. Fuscien aux Bois ; Eudes, prieur de Boves ; Pierre d'Estrées, etc.
Universitati vestræ notum fieri volumus ut ad posterorum notitiam transmittamus
quod, cum causa verteretur inter me et Ecclesiam
Ego autem usus bonorum virorum consilio, quicquid juris habebam in decima illa in
remedium animæ meæ et antecessorum meorum contuli prædictæ Ecclesiæ, ut ejus
fratres mihi communicarent suffragium orationum suarum.
Ipsi vero extendentes in me suæ caritatis dapsilem manum ad obsequium quod vovi
me præstaturum orientali Ecclesiæ, triginta libras mihi dederunt.
Hæc autem compositio approbata est coram Episcopo
Hoc autem factum uxor mea,
Hujus compositionis testes sunt :
Datum
Dodon, abbé de S. Fuscien, confirme la charte qui précède.
Ego
Universitati vestræ notum fieri volumus quod compositionem illam quæ facta est
inter Dnum
Et ut hoc ratum et inconcussum permaneat, sigilli mei munimine corroboramus.
Datum
Autre accord entre les religieux de Montdidier et le prieur de S. Leu au sujet de l'église d'Andechy.
Universis stæ matris Ecclesiæ filiis
Ad universitatis vestræ notitiam pervenire volumus quod controversia quæ inter
nos et priorem et conventum de
Hæc autem compositio in præsentia
Datum anno
o>cco ijo
Robert de Conti et Jean, son neveu, abandonnent leur droit de champart sur une terre qui fut à Baudoin Cordelé.
Sciant omnes tam præsentes quam futuri quod ego
Hujus rei testes sunt :
Et ut ratum et inconcussum permaneat, sigillorum nostrorum....
corroboravimus.
Prædictum equidem
Anno ab incarnatione Domini
o ducentesimo
secundo
Donation d'une maison à Bulles et d'une femme nommée Geneviève, en échange d'une autre au même lieu.
Quoniam dignum et utile fore haud dubitatur stili officio res gestas prescribere,
autenticum esse decrevimus elemosinas quas circunquaque nobis adjacentes pro
redemptione animarum suarum, Ecclesiæ
Propter quam vero domum prior
Quod quidem ut ratum et inviolatum perpetuo teneretur, hanc cartam impressione
sui sigilli muniri præceperunt.
Hujus autem concessionis testes fuerunt
La Comtesse Catherine confirme l'aumône que Hugues des Pres, chevalier et Mazilie, sa femme, ont faite pour l'âme de Raoul, leur fils, d'un demi-muid de froment de rente à prendre sur le moulin des Prés de Creil.
Ego
Ego autem de cujus feodo movet, volui et concessi et ad petitionem eorum
præsentes litteras indulsi.
Quod ut ratum et inconvulsum permaneat, sigilli mei munimine roboravi.
Actum
o cco viiio
Robert de Conti a donné un champart de la terre qui fut à Roger Penelozelle, sur la montagne de Furnines et un autre champart de la terre de Baudoin le Bel, dans la vallée de Ferrières.
Ego
Donavi autem Ecclesiæ prænominatæ campipartium de terra
Quæ ut rata sint et inconcussa, sigilli mei munimine roboravi.
Actum anno Dni
o cco viiio
Autre charte de Robert de Conti, par laquelle il confirme les donations qu'ont faites ses prédécesseurs, et enfin donne le champart de la terre de la Vallée des vignes et le fonds de son ancienne grange, afin que les religieux en construisent une nouvelle pour leur utilité.
Sciant omnes præsentes et futuri quod ego
Remisi etiam
Dedi etiam prædictæ Ecclesiæ fundum terræ ubi grangia mea fuit ut monachi
Hæc omnia, siçut diximus, astantibus hominibus meis et cæteris quam plurimis apud
Quod ut ratum et firmum sit, sigilli mei impressione firmavi.
Testes sunt abbas
Robert de la Tournelle renonce, en faveur du prieuré de S. Leu, aux droits de péage qu'il avait sur les prés des religieux sis à Montataire, moyennant un cens annuel de 4 sols. Consent à ce, Raoul Danuel.
Ego
Quod ut absque calumnia ratum sit atque durabile, per hanc kartam nostris
sigillis roborari fecimus.
Datum
o CCo IXo
La Comtesse Catherine fait remise en faveur du prieuré de toutes justices et redevances, sauf la haute justice, sur une masure sise à Sacy, dans le pourpris des moines de S. Leu et sur une maison avec sa masure à Cinqueux...
Ego
Insuper dedi et predicte elemosine addidi campipartem terrarum quas apud
Preterea domum quamdam cum sua masura quam jam dicti monachi de
Quod ut ratum sit et firmum, litteris commendo et sigillo meo confirmo
Actum
o Co nono
« Nicolas, prieur de S. Leu d'Esserent, accorde le libre passage de l'Oise aux Frères d'Ourscamps ». Robert de Montaigu, official de Noyon, en donnera, un demi-siècle plus tard, l'affirmation légale.
Universis presentes litteras inspecturis
Notum facimus universis quod nos,
Ego
Si autem res comparatas et alibi vendendas vel etiam res alienas in navibus suis
habuerint, de hiis nobis satisfacere tenebuntur.
Semper vero vel per se vel per servientem alienum suum nobis transitum
annunciabunt.
Quod ut ratum sit, presentibus litteris sigillum conventuale appendimus in
testimonium et munimen.
o CCo Xo
Quod autem vidimus hoc testamen, presentibus litteris curie
Actum anno et mense supradictis.
Sentence arbitrale rendue par Philippe de Dreux, évêque de Beauvais, à la prière de son ami et très proche parent, Barthélemy de Roye, grand chambrier de France, pour trancher les différends qui s'élevaient entre le prieuré de S. Leu et le curé de Cinqueux au sujet des offrandes de chandelles et de pain.
Noverit universitas vestra quod, cum dilecti in Xpo filii, prior et
monachi
Quod ut ratum permaneat, presentes litteras salvo jure episcopali, sigilli nostri
fecimus impressione muniri.
Actum
Charte de Guillaume, évêque de Langres, par laquelle il confirme la donation que Garnier de Moussy, chevalier, et Hason son frère (germanus), chanoine de l'église S. Laurent de Joinville, ont faite d'un jardin à Viarmes, lequel avait appartenu à son oncle Raoul de Trainel.
Ego
Præterea sciendum est quod ipsi
Quod ut ratum permaneat semper et inconvulsum, ad preces prædictorum
G. et H. et præfatæ mulieris litteras meas patentes
sigilli mei munimine roboratas prædictis monachis de
Actum apud
o cco xixo
Sentence arbitrale rendue par Adam, prêtre de S. Leu d'Esserent et doyen, dans une contestation entre le prieuré et Simon, fils de Pierre, chevalier de S. Leu d'Esserent, qui allait partir contre les Albigeois, au sujet de cinq sols de redevance annuelle que son aïeule Elisabeth avait donnés.
Ego
Quod ut ratum permaneat semper et inconvulsum, litteras meas sigilli mei munimine
roboratas predictis monachis dedi in testimonium et munimen.
Actum
Permission accordée au prieuré par Jean d'Acy, chevalier, et Eustache, son fils, de posséder ce qu'ils ont reçu en don ou acquis dans son fief. Fait à S. Leu, au temps du prieur Nicolas.
Ego
Concessi etiam ei apud
Que ut perpetue stabilitatis robur obtineant, presentem cartulam sigilli mei
impressione premunitam prenominate ecclesie dedi in testimonium et munimen.
Actum apud
o CCo XXo
quarto
Charte de Nicolas, prieur de S. Leu, par laquelle il affirme que Guillaume Poudrière, Pierre, son frère et Marie, leur sœur, hôtes du prieuré et ses héritiers à lui, doivent à l'abbaye de la Victoire dix mines de blé etc.
Ego
Sciendum est autem quod dicti viri G. et P. et
M. soror eorum tenentur solvere decem dictas minas bladi et decem
minas avene pro
Qui dictus
Solutionem vero dicti redditus prout prius determinavimus, dicti G.
et P. et M. fide corporis interposita se observaturos de
cetero firmaverunt ; similiter et illi ad quos predicta terra vel masura
devolventur post ipsos, ad hoc tenebuntur.
Quod ut ratum habeatur presentem cartulam sigilli nostri conventus impressione
roboratam sepedicte ecclesie dedimus in testimonium et munimen.
Actum
o CCo
Donation faite par Philippe de S. Aubin, Félicie, sa femme, Simon et Eufémie, ses frère et sœur, de tous leurs droits sur les dîmes de S. Aubin, etc.
Universitati vestræ notum facimus quod
Concesserunt etiam et dederunt eidem ecclesiæ masuram unam sitam juxta ecclesiam
de
Et sciendum quod dicti
Prior autem et conventus Ecclesiæ
Nos vero ad petitionem eorumdem
In cujus rei testimonium præsentes literas sigilli nostri munimine
roboravimus.
Actum apud
Philippe de Boulogne et de Dammartin et la comtesse Mathilde, sa femme, ont donné 10 livres par. de rente pour le salut de « Renaud, autrefois comte de Boulogne, dont le corps repose dans l'église de S. Leu d'Esserent. Ce fut fait à Creil ».
Vidime, de sept. 1305, de deux chartes de Philippe de Boulogne et
de Dammartin. Donné pour copie, sous les sceaux de la baillie de Senlis, ce qui
s'ensuit.
Noverit universitas vestra quod pro salute animæ piæ memoriæ
Quod ut ratum et stabile permaneat, præsentem cartam sigillorum nostrorum
appositione fecimus roborari.
Actum apud
Sentence arbitrale rendue par Aubert, abbé de Chaage-lès-Meaux et Geoffroi, prieur de S. Nicolas d'Acy-lès-Senlis, au sujet des dîmes des Ajeux scis entre Pont-Ste-Maxence et Brenouille, que se disputaient le prieuré et l'abbaye de la Victoire, et acquiescement du prieur. La sentence arbitrale fut rendue « apud Carolilocum », Chaalis.
Prior
Noverit universitas vestra quod cum causa verteretur auctoritate apostolica coram
viris venerabilibus videlicet decano, archidiacono in
Nomine autem decimarum intelligimus omne genus bladi et leguminis tam in ortis
quam in aliis et decimas feni et omnium aliorum fructuum qui in dictis novalibus
crescent exceptis decimis animalium et quæ occasione animalium reddi debent, quas
omnes decimas animalium et que occasione animalium reddi debent nos integre in
perpetuum percipiemus et jus percipiendi habebimus in omnibus novalibus nemoris de
Simon, comte de Ponthieu et de Montreuil-sur-Mer, et sa femme Marie donnent au prieuré de S. Leu, pour le repos des âmes de leurs parents et en particulier de Renaud, comte de Boulogne, une rente de 10.000 harengs à percevoir à chaque Noël sur la vicomté de Rue.
Ego
Quod ut ratum et inviolabile permaneat præsentem paginam sigillorum nostrorum
impressione fecimus roborari.
Actum
Donation par Richer, clerc du comte de Boulogne et chanoine de Clermont, de tout ce qu'il possédait à S. Aubin pour n'en jouir toutefois qu'après son décès.
Universis Xpi fidelibus presentes litteras inspecturis ego
Noverit universitas vestra quod, cum viri venerabiles et religiosi
Et in hujus rei testimonium presentes litteras sigilli mei munimine roborari.
Actum
o CCo
tricesimo primo
Donation faite par Jean Choisel, chevalier seigneur du Plessis [Chamant] près de Senlis, du bois Josbert, situé à côté de Savegneru, lequel bois il avait acquis de Deenel de Riu, fils d'Aguise Bole.
Universis ad quos presentes literæ pervenerint
Noverit universitas vestra quod ego ob re
Hanc autem concessionem feci sana mente constitutus, præsentibus iis inferius
annotatis : domno
Quod ut ratum et stabile perpetuis temporibus habeatur, presentem cartulam
sigilli mei feci munimine roborari.
Actum
o cco xxxo
quarto
Jacques de Vitry, clerc de la la comtesse Mathilde de Boulogne, abandonne à S. Leu tout ce qu'il a acquis au territoire de S. Aubin.
Universis Xpi fidelibus præsentes litteras inspecturis
Noveritis quod ego volo et concedo quod ea omnia quæ acquisiero in territorio
In cujus rei testimonium præsentes litteras sigillo meo sigillavi.
Actum
o CCo XXXo
sexto
Jean et Thibaut de Champagne, voulant compléter les générosités de Simon le Bossu, abandonnent au prieuré des dîmes au Mesnil, près Chambly.
Omnibus præsentes litteras inspecturis
Noverit universitas vestra quod, cum Ecclesia
o
Et insuper dictam quintam partem decimæ et dimidium modium supradictum contra
omnes promisimus garandire.
Hæc autem omnia sicut superius sunt expressa,
Quod ut ratum et stabile perpetuis temporibus observetur sigilla nostra presenti
paginæ duximus apponenda.
Actum autem
o ducentesimo
tricesimo sexto
Notification par Pierre Le Coq, chevalier, qu'il a quitté au prieuré de S. Leu tous ses droits sur le bois Deennel supra vendu. Témoins : Pierre Choisel du Plessis, Jean de Verberie.
Omnibus præsentibus literas inspecturis.
Ego
Noveritis quod cum dnus
Postmodum vero de consilio bonorum virorum idem nemus et quidquid in eodem nemore
habebam vel habere poteram, quittavi penitus ecclesiæ supradictæ et bona fide
promisi dictum nemus contra omnes præter quam contra dominum Regem
Dicta vera Ecclesia
Si vero Dnus Rex ipsam quittationem sic impediret quod garandire non
possem ego vel heredes mei dictas
Quod ut ratum sit præsentem cartulam sigilli mei munimine roboratam dictæ
Ecclesiæ
Huic pactioni testes interfuerunt
Actum
o CCo tricesimo sexto
Ermengarde, femme de Matthieu de Sacy, chevalier, donne au prieuré la vigne « des
Arsis, sise sous le château de Clermont, au chemin de Bertocort » [au hameau de
Bethencourtel] en retour d'un anniversaire dans l'église de S. Leu, où elle a choisi
son lieu de sépulture. En outre, elle confirme, d'accord avec Matthieu, la donation
qu'elle et son premier mari, Jean
Omnibus presentes literas inspecturis officialis
Universitati vestræ notum facimus quod in nostra constituta præsentia
dna
Insuper voluerunt et approbaverunt dicti Dnus
Et de hiis omnibus bona fide observandis et nullo tempore contraveniendis dicti
Dnus
M. et E. fidem coram nobis præstiterunt corporalem.
In cujus rei testimonium præsentes litteras sigillo curiæ
Actum
o CCo XXX septimo
Robert, chevalier de Poissy, « de Pissiaco », confirme le legs
que Guillaume, chevalier, dit de Cuisi, a fait d'un muid de blé de rente...
Ego
Ego vero predictus
Quod ut ratum et stabile perpetuis temporibus observetur, presentem cartulam
sigilli mei munimine roboratam predicto jam conventui dedi et testimonium et
munimen.
Actum
o CCo XXX sexto
Philippe de S. Aubin confirme la vente que Simon son frère a faite à défunt maître Richer, d'une pièce de terre sise à S. Aubin, à côté de la grange de S. Leu.
Ego
Quod ut ratum sit et stabile præsentes litteras sigillo meo feci sigillari.
Actum
Florent de Léglantiers, chevalier, et Agnès, sa femme, font en janvier 1237-1238, donation d'une pièce de terre au prieuré de S. Leu d'Esserent, dans lequel Florent avait demandé à être ensépulturé.
Ego
Notum facio quod ego in statu sanæ mentis constitutus ob remedium
animæ meæ et
Præsentibus vero : domino
In cujus rei memoria præsentes literas sigilli mei munimine roboratas prædictæ
Ecclesiæ tradidi in testimonium et munimen.
Actum
Ego
Quod ut ratum et stabile permaneat, majori et juratis tradidimus presentes
litteras nostris sigillis sigillatas.
Actum
o CCo
trigesimo octavo
Frère Etienne, prieur de S. Leu-d'Esserent, reconnaît avoir vendu la vigne de Harsi, aux moines de Foucarmont.
Omnibus Christi fidelibus...
notum vobis facimus quod nos vineam nostram in territorio de
omnino quitavimus monachis de
Actum
o CCo XXXo
octavo
Marie, comtesse de Ponthieu et de Montreuil, confirme la donation que défunt Simon, son mari, a faite à l'église du bienheureux Leu « des Cherens » d'une chapellenie de 10 livres par. de revenu assignés sur la vicomté du Crotoy.
Ego
Ego autem tanquam Domina, de bona voluntate mea, et etiam ad petitionem predicti
mariti karissimi hanc assignationem et concessionem volui et concessi ; et
predictas decem libras ad dictum vicecomitatum meum sicut superius est expressum,
assignavi.
In cujus rei testimonium presentes litteras sigilli mei munimine roboratas eidem
Ecclesie tradidi.
Actum
o CCo
trecesimo nono
« Composition » dit la Bibliothèque Clunisienne, p. 1498 et 1501,
« entre R[obert], évêque de Beauvais et l'abbaye de Cluny, touchant Bury « de
Buriaco » du diocèse de Beauvais. Ce fut fait à S. Leu d'Esserent « de Scerente »,
en présence... de Pierre, prieur de Crépy, de St..., prieur de S. Leu, de R., prieur
de Ste Marguerite, Hugues, prieur de S. Sépulcre. »
R. évêque de Beauvais (ajoute Afforty, T. XV, p. 933, renvoyant à la même Bibliothèque
Clunisienne) notifie l'accord intervenu entre lui et l'abbaye de St
Jean-d'Angély, en Poitou, au
sujet de leur ci-devant prieuré de Bury (de Buriaco) qu'ils lui ont donné
moyennant les conditions insérées au présent acte, fait « apud Sanctum Lupum de Esserento, viris venerabilibus et religiosis presentibus scilicet :
Guillelmo de Caritate et E. de Sancto Martino de Campis
Parisiens.,
Petro de Crispeio, St... de Sancto
Lupo, R. de Sancta Margarita et Hugone
de Sancto Sepulchro, prioribus, hoc procurantibus et consilium
suum et assensum prestantibus, et propria sigilla appendentibus in testimonium rei
geste, anno Domini Mo CCo XLo.
Vente, par Pierre d'Orcheu, « de Orchex », et Aveline, sa femme,
au prieuré de Saint-Leu-d'Esserent, d'une masure, sise à Orcheu, contiguë à la
maison du prieuré de Saint-Leu, moyennant 9 livres parisis.
Officialis
Noveritis quod
Dicta vero
Et fiduciaverunt in manu nostra predicti
In cujus rei testimonium presentes litteras ad petitionem dictorum
Datum
o CCo quadragesimo
Jean de la Tournelle, chevalier, fils de Robert le Vieux et frère de Robert e jeune, fonde un anniversaire dans l'église du prieuré, dans laquelle il a choisi sa sépulture à côté de son père et de son frère, et donne, à cette intention, une rente de trois muids de vin à prendre à Montataire, cette donation faite du consentement de Renaud, son frère.
Ego
Et hoc donum feci de voluntate fratris mei
Quod ut ratum sit et stabile et ne ab aliquibus successorum meorum dicta Ecclesia
possit inquietari, presentem cartam sigilli mei impressione roboratam dicte
Ecclesie et monachis ibi Deo servientibus tradidi ad testimonium et munimen.
Actum
o CCo XLo
Jean, seigneur de la Tournelle, fils de Robert le Jeune, confirme la donation que son père a faite à l'église de S. Leu, où il a choisi sa sépulture, de trois muids de vin à percevoir chaque année à Rotheleux.
Ego
Quod ut ratum sit et stabile et ne ab aliquibus successorum meorum dicta Ecclesia
super hoc valeat perturbari, presentem cartulam sigilli mei impressione sigillatam
prefate Ecclesie et monachis ibi Deo servientibus tradidi ad testimonium et
munimen.
Actum
o CCo quadragesimo primo
Jean, seigneur de la Tournelle, fils de Robert le Jeune, donne pour la fondation de son anniversaire 40 sols par. de rente à percevoir sur son travers de Bailleul-sur-Thérain.
Ego
Quod ut ratum sit et stabile et ne ab aliquibus in posterum possit infirmari,
presentem cartulam sigilli mei impressione sigillatam dicte Ecclesie tradidi ad
testimonium et munimen.
Actum
Compromis fait par Manassès, trésorier de S. Leu, et Simon de Chambly, chanoine de S. Michel de Beauvais, au sujet de la dîme du territoire qui est entre Mouneus et l'eau du Thérain, laquelle dîme il convient d'adjuger au Prieuré.
Omnibus presentes litteras inspecturis
Universitati vestræ notum facimus quod cum super contentione quæ mota fuit inter
Ecclesiam
Qua die procuratore ecclesiæ
In cujus rei testimonium et munimen presentes litteras, sigillorum nostrorum
appensione communivimus.
Actum in capitulo
o CCo XLo
quinto
Pierre de Liancourt reconnaît que la dîme de Cauffry appartenant au prieuré dont il a la jouissance pendant sa vie, retournera aux religieux après son décès.
Remise par Simon, fils du châtelain de Béthisy, qui avait épousé Aveline, fille d'Aimier d'Avrigny, de la moitié de la dîme d'Avrigny, etc.
Renaud de la Tournelle, chevalier, seigneur de Montataire, fonde l'anniversaire de sa mère par 40 s. par. à prendre à chaque Toussaint sur la mairie de Montataire.
Ego
Quod ut ratum sit et stabile et ne ab aliquibus in posterum valeat infirmari,
presentem cartulam sigilli mei impressione roboratam dicte Ecclesie tradidi ad
testimonium et munimen.
Actum
o XLo nono
Confirmation par Colard d'Houdencourt, dit Froissart, de la donation que Jehan de Grivillers, chevalier, son père, fit d'un muid de blé, mesure de Compiègne, au couvent de Saint-Leu d'Esserent.
Ego
Quod ut firmum sit et stabile, presentes literas sigilli mei impressione
roboratas conventui dicte Ecclesie
Actum
o CCo
quinquagesimo
Confirmation par Colard d'Houdencourt, dit Froissart, de la donation que Raoul de Lassigny, chevalier, fit de 12 sous parisis de rente au prieuré de Saint-Leu-d'Esserent.
Ego
Actum
o CCo
quinquagesimo
Charte concernant une redevance annuelle d'un muid de froment, qui avait été donnée
aux religieux de Saint-Leu-d'Esserent par Mahaut de Dammartin, à prendre « de tensemento Moynciaci et Moyriaci », et que l'église de Saint-Leu
avait perdu pendant de longues années par la violence des successeurs de la
donatrice ; un chevalier, nommé Réri de Goussainville, « de Gonsenvilla », auquel
était échue la succession de Mahaut, vint à Saint-Leu et rendit la susdite redevance
au couvent en l'offrant sur l'autel de Saint-Leu ; témoins : Raoul, prêtre, et
Guillaume, maire de Goussainville.
Sciant omnes presentes et futuri quod
Presentibus
Jeanne, fille et héritière de Philippe, comte de Boulogne et de Clermont, donne à l'Église de Saint-Leu, où elle a choisi le lieu de sa sépulture, tout ce qu'elle possédait à S. Leu, à la charge de célébrer chaque année son anniversaire et de dire chaque jour une messe pour le repos de son âme et des âmes de ses parents.
Ego
Noverit universitas vestra quod ego Ecclesie
Ut hoc ratum et firmum et stabile in perpetuum permaneat, dictis priori et
conventui tradidi presentes literas sigillo meo roboratas.
Actum
o CCo
quinquagesimo primo
Cession par maître Guillaume de Montdidier dit Pesiaux, chanoine de Roye, de tous ses droits sur la dîme du vieux Fignières « de antiquis Feneriis ».
Omnibus ad quos presentes littere pervenerint
Noveritis quod ego concessi in perpetuum priori et conventui
Preterea sciendum est quod dicti prior et conventus seu successores ipsorum in
perpetuum reddere teneantur mihi vel illis quibus ego dictos
Je
Et sil avenoit que nul en alast en contre, je
Et sil avenoit que leglise devant dite eut mestier de la carriere a herberger a
Et pour ce que ce soit ferme et estable, je
Jou
Evrard de la Tour, bourgeois « de Clermont, » vend aux religieux de S. Leu d'Esserent à Clermont, « in vico qui dicitur le Chastelet » un manoir avec pourpris et dépendances, qu'il tenait du chapitre de S. Evremond de Creil, aliénation approuvée par les chanoines de S. Evremond, seigneurs du fief en août 1257.
Confirmation par Pierre dit Choisel, chevalier, seigneur du Plessis, près Senlis, et Marie, sa femme, de l'acquisition faite par les religieux de Saint-Leu, d'Evrard de la Tour, d'un arpent et demi de vigne, à Clermont, mouvant de la censive et seigneurie de ladite Marie, aux mêmes cens et droits que ceux payés par Evrard, septembre 1257.
Ego
In cujus rei memoria presentes literas sigillorum nostrorum impressionibus
roboratas dictis priori et conventui
Actum
Helouis, femme de Robert de Bove etc. donne au Prieuré pour la célébration de son anniversaire, sa part des prés qu'elle avait acquis avec Renaud de la Tournelle, en la prairie de Montataire.
Je
Ce fu fet
Thibaud de Champagne, chevalier, approuve l'aumône que Mathieu de Gouvieux a faite au prieuré de toute la part de tensament qu'il avait à Morancy, et s'engage à la garantir contre Gautier de Villers [S. Paul].
Ego
In cujus rei memoriam præsentes literas sigilli mei impressione sigillatas dictis
priori et conventui
Actum
o CCo Lo
septimo
Jean de Villers S. Paul et sa femme Marie donnent trois quartiers de vigne au lieu dit le Pin pour leurs anniversaires.
Ego
Quod ut ratum sit et stabile, et ne ab aliquibus successorum meorum dicta
Ecclesia super hoc valeat perturbari, presentem cartulam sigilli mei impressione
roboratam, prefate Ecclesie et monachis ibi Deo servientibus tradidi ad
testimonium et munimen.
Actum
o CCo quinquagesimo octavo
Nouvelle charte de Jean de Villers S. Paul, chevalier, par laquelle, avec l'assentiment de sa femme Marie, il donne à l'église du B. Leu une vigne dite « vinea de Pinno » laquelle « est mouvante de la censive de l'église S. Leu ».
Ego
Dictam vero vineam tenebit et habebit amodo in perpetuum dicta ecclesia
In cujus rei testimonium et munimen de libera voluntate sepedictæ
Actum
o CCo Lo
octavo
Bulle du pape Alexandre IV (1254-1261), aux évêques de Paris et de Senlis, et à l'abbé de Saint-Remi de Reims, par lequel il leur mande qu'ils avertissent Hugues, échanson de Louis, roi de France, qui s'est emparé du bois de la Sayette, et lui demandent de rendre ce bois ou de leur soumettre le débat. En cas de refus, après un délai de vingt jours, ils devront l'excommunier et défendre la célébration des offices divins dans tout son domaine, à l'exception du baptême des enfants et de la pénitence des mourants. Donné à Anagni le 31 décembre.
Dilecti filii nostri abbas et fratres
po
Quoniam igitur jura predictorum fratrum tanto studiosius manutenere et conservare
tenemur quanto eorum monasterium ad jurisdictionem
Si autem infra viginti dies post harum susceptionem neutrum horum adimplere
voluerit, eum publice appellatione remota excommunicatum denuncietis, et in tota
terra ipsius omnia divina preter baptisma parvulorum et penitentias morientum
prohibeatis officia celebrari nec excommunicationis vel interdicti sententiam sine
satisfactione congrua relaxetis.
Datum
Bulle du pape Urbain IV, confirmant au monastère du bienheureux S. Leu « le péage sur la rivière d'Oise que le comte Hugues de Dammartin leur a donné dès la fondation même du monastère ». Donné à Viterbe, etc.
Desideriis vestris in hiis affectu benevolo libenter annuimus que vobis et
monasterio vestro profutura speramus.
Sane petitio vestra nobis exhibita continebat quod quondam
Nos itaque vestris et
Nulli ergo omnino hominum liceat hanc paginam nostre concessionis infringere, vel
ei ausu temerario contraire.
Si quis autem hoc attentare presumpserit, indignationem omnipotentis Dei et
beatorum
Datum
Procès et sentence arbitrale rendue par Jean d'Ully, chancelier de l'Eglise de Beauvais, au sujet des pâturages de S. Leu et de S. Michel, entre Pierre de Cramoisy et Hugues de Sous-Rivière, chevaliers frères, d'une part, et le prieuré de S. Leu d'autre part. L'arbitre juge en faveur du prieuré. Assentiment donné à cette sentence.
Universis presentes litteras inspecturis
Noveritis quod cum contentio esset inter viros religiosos priorem et conventum
Sed dicti prior et conventus nobis volentes gratiam facere specialem,
concesserunt quod utrique nostrum quandiu vixerit, ducet animalia sua vel duci
faciet ad dicta pascua causa depascendi ibidem.
Et promittimus quod propter hoc nullum jus reclamabimus in
Actum
Thibaud Li Poz de Verneuil et sa femme Aveline Desprez abandonnent au Prieuré de S. Leu tous leurs meubles et conquets et Aveline ajoute à cette donation celle du cinquième de tout son héritage.
Je
Et pour ce que ce soit ferme et estable, je devant diz
Ce fut fait en l'
Foulques, prêtre, qui fut lépreux, donna à la fin de sa vie tout ce qu'il possédait... En retour, le Prieuré concède à son frère Hervé cette aumône à la charge de deux mines de moisson, etc.
Sciant universi præsentes et futuri quod
Dedit igitur prædictus
Dedit etiam
e
Prior vero ejusdem loci assensu capituli sui, rogatu vero et petitione prædicti
Quod si censum reddere noluerit, Ecclesia
Hujus rei testes fuerunt, et interfuerunt
Pierre de Chenevières cède au prieuré cinq arpents de terre au territoire de S. Leu. Le prieuré les avait achetés à Raoul, fils de défunt Guillaume, prévôt de S. Leu, et ils meuvent du fief que tient de lui Bertaud de S. Leu, dit de Breuil.
Ego
In cujus rei memoria presenti litere sigillum meum apposui ad testimonium et
munimen.
Actum
Vente, par devant maître Guillaume, official de Clermont, par Agnès, femme d'Adam des Champs, du consentement de son mari, au prieur de Saint-Leu « de Cerento », moyennant 9 livres parisis, d'une vigne et d'une terre contiguë, tenant à la maison d'Adam, à l'ouest, et au verger du prieur, à l'est, 1263.
Hubert, prieur, et les religieux de Sainte-Marguerite d'Élincourt reconnaissent
qu'ils doivent à Pierre, prieur, et aux religieux de Saint-Leu-d'Esserent, deux
muids de blé et deux muids d'avoine, à la mesure de « Fransières
», pour raison de moitié de la dîme de « Fresneel ».
Nos
Quod si in solutione census predicti integre facienda nos aut successores nostri
deficeremus quod absit ! volumus ex nunc et concedimus pro nobis et successoribus
nostris quod prefata decime medietas ad prefatos priorem et conventum
Ipsique prior et conventus
In cujus rei testimonium nos prior et conventus
Actum
o CCo LXo quarto
Autre bulle du pape Clément IV au doyen de l'église de S. Etienne de Montauban, par laquelle il lui donne la mission de forcer par des avertissements et des excommunications les détenteurs de biens appartenant au prieuré de S. Leu de les restituer.
Significavit nobis dilectus filius prior prioratus
Super quo idem prior apostolice sedis remedium imploravit.
Quocirca discretioni tue per apostolica scripta mandamus quatinus omnes hujus
modi detentores occultos decimarum, reddituum et aliorum bonorum predictorum ex
parte nostra publice in ecclesiis coram populo per te vel per alium moneas, ut
infra competentem terminum, quem eis prefixeris, ea predicto priori a se debita
restituant et revelent, ac de ipsis plenam et debitam ei satisfactionem impendant,
et si
Datum
Bulle du pape Clément IV par laquelle il prend sous sa protection le lieu de S. Leu d'Esserent « de Ascerrento » avec les personnes et les biens.
Justis petentium desideriis dignum est nos facilem prebere consensum, et vota que
a rationis tramite non discordant effectu prosequente complere.
Ea propter, dilecti in Dno filii, vestris justis postulationibus
grato concurrentes assensu, personas vestras et locum in quo divino estis obsequio
mancipati, cum omnibus bonis qua impresentiarum rationabiliter possidet, aut in
futurum justis modis prestante Domino poterit adipisci, sub nostra et apostolice
sedis protectione suscipimus, specialiter autem terras, domos, possessiones,
decimas, redditus, vineas, nemora, molendina, prata et alia bona vestra sicut ea
omnia juste ac pacifice possidetis, vobis et per vos monasterio vestro auctoritate
apostolica confirmamus, et presentis scripti patrocinio communimus ; salva in
predictis decimis moderatione concilii generalis.
Nullus ergo omnino hominum liceat hanc paginam nostre protectionis infringere,
vel ei ausu temerario contraire ; si quis autem hoc attentare presumpserit,
indignationem omnipotentis Dei et beatorum
Datum
Le cardinal Simon de Brie, légat du
St Siège, fait droit aux réclamations que lui ont adressées divers abbés, prieurs et
ecclésiastiques, relativement à la dîme levée au nom du pape sur leurs revenus. Ils
avaient opté, conformément aux instructions pontificales, pour le payement triennal
au prorata de leurs recettes. On voulait les soumettre à la taxe commune. Le légat
Datum apud
Pierre Choisel, écuyer, fils d'Aubri de S. Leu, donne au prieuré une pièce de vigne dite Richepeine.
« Transaction entre les religieux de S. Leu et ceux de Chaalis. Le Prieuré de S. Leu percevra 4 doubliers de vin annuellement sur les vignes que Chaalis possède à Brenouille et, en outre, la dîme du vin sur les autres héritages de Chaalis ».
Vente aux religieux de S. Leu, par devant Jean, doyen de Pont-sur-Oise [Pont-st-Maxence], curé de Cinqueux, par Thomas, maire de Sacy-le-Grand, et Agnès, sa femme, d'une vigne sise « à l'orme de Lus », entre les terres du prieuré et la vigne de P. Tameel... Garants : Enguerrand dit Arrine et Jean marguillier.
Un compromis entre le chapitre de S. Pierre de Beauvais et Prieuré de
Vente par devant le curé de Villers S. Paul par Simon de la Fontaine et Basilde, sa
femme, au prieuré de S. Leu, d'une maison « apud Thorengniacum »,
à Thorigny.
Omnibus presentes litteras inspecturis curatus de
Notum facimus universis quod in nostra presentia constituti,
Quam pecunie summam confessi sunt coram nobis predictus
Et quia dicta uxor habebat dotem suam in dicta domo, ipsam dotem quictavit
juramento interposito coram nobis.
Dictus vero
In cujus rei testimonium ad preces et instantiam
Datum
Confirmation par Philippe d'Houdencourt, chevalier, des donations que firent en 1250 Raoul de Lachenni et Jehan de Grisvillers au couvent de Saint-Leu d'Esserent.
A tous ceus qui ces presentes lestres verront et orront,
Je faiz assavoir a tous que come
Ou tesmognaige de laquelle chose, j'ai baillié au couvent de l'eglise devant dite
ces présentes lettres scélées de mon propre seel.
Ce fu fet en
Transaction entre les religieux de S. Denis, seigneurs de Gouvieux et le prieur de S. Leu, au sujet du travers de l'Oise.
Thibaut d'Andeville, écuyer et Julienne, sa femme, donnent au prieuré de S. Leu deux mines de blé par an « au pris de la disme et dou champart de Mellou a prendre sur la terre de Vilenueve joingnant d'une part a la terre de la Magdaleine [de Mello] et d'autre part a la terre qui fu Benooîte Boutetourte ».
Alice, dame de Chènevières, veuve d'Adam Choisel, chevalier, seigneur de Chènevières, donne au prieuré de S. Leu pour la fondation de son anniversaire, une rente de 30 sols par. à prendre sur un arpent de vigne, sis au lieu dit Betainmont, laquelle vigne est tenue à cens par Haimard du Puits, du Val etc.
Ego
Jean dit Carbonnel, de Cinqueux, clerc, et Jeanne sa femme, donnent au prieuré une vigne, sise à Cinqueux entre les vignes de Pierre de Villers, écuyer et celles de Pierre, Guillaume et Colard Hoquet et de Pierre-aux-Anes, avec réserve leur vie durant...
Confirmation par Raoul, chevalier, sire du Fayel, d'une donation de dîme faite au prieuré par son père.
Sentence du bailliage de Senlis qui remet le Prieuré en possession du rouage de S. Leu.
« Abandon par les religieux de S. Leu à Renout Compains, de Mérard, d'une maison à Mérard, en récompense de ses services et à charge de recueillir pour eux toutes les dîmes, cens et autres revenus qu'ils ont à Mérard.
Vente par Garnier, abbé de Corbie, au prieuré de S. Leu, de 20 muids de blé de rente annuelle sur le moulin de S. Taurin, moyennant 550 livres par.
Un arrêt de la cour du Roi décide que le procès pendant entre le couvent de S. Leu et Philippe de S. Leu, écuyer, « vaudra et tiendra non obstant l'appel que les religieux du dit couvent ont fait de l'audience du dit Robert de Villeneuve, bailli d'Amiens ».
Notum facimus quod super processu commissionis nostre per
o Lupo
In cujus rei testimonium sigillum castellati in absencia magni sigilli nostri
presentibus litteris fecimus apponi.
Actum
o CCCo
XIo
Anseric, prieur de S. Leu, fonde une messe du
St-Esprit sa vie durant et une messe des trépassés à célébrer quatre jours.
Indications détaillées des redevances, soit... 61. 10 s. par. sur la maison
qu'habite Maître Jean, « recteur des écoles » etc. Anseric fonde en outre son anniversaire annuel à Cluny et à S. Leu avec
pâsts aux religieux et aux pauvres. Certaines dispositions n'auront leur effet
qu'après la mort de frère Pierre d'Yrley, doyen de S. Taurin. Henri, abbé de Cluny, approuve
et amortit ces donations.
Hugues, sous-prieur, Jacques, précepteur, et frère Nicolas approuveront en novembre 1319, ces dispositions d'Anseric.
Donation au prieuré par Aveline
de S. Leu, fille de Pierre Choisel, écuyer,
Echanges avec Pierre Darridel [d'Aridel], écuyer, de vignes au territoire de Rieux.
Guillaume de Chènevières l'aîné et Guillaume de Chènevières le jeune, chevaliers,
approuvent en qualité de père et de cousin germain, le testament de feu Adam de Chènevières, écuyer, et le don que ce
testateur a fait de 8 setiers de blé à la mesure de S. Denis à prendre sur le moulin
de Vallière « de les Mortefontaine,
desous Plailly. — Difficultés issant de ce.
« Donation aux religieux du Prieuré par le roi Charles le Bel de telle quantité de bois que deux ânes pourront porter, à prendre chaque jour dans la forêt de Halatte, avec permission de mener ces bois en une maison que le Prieuré possède au bas de cette forêt et de là au prieuré, sur la rivière d'Oise ».
Charte du Roy Charles Roy de France et de Navarre... par laquelle il nous est apparu que les Religieux... de S. Leu ont droit d'avoir chacun jour en ladicte forest [de Halatte] la charge de boys de deux asnes et qu'il les releva de certains abus que de ce avoient fait, etc.
A tous ceuls qui ces lettres verront,
Savoir faisons que nous l'
xxe
Notum facimus universis tam presentibus quam futuris quod, cum Religiosi prior et
conventus monasterii
Propter quod ex certa scientia et de gratia speciali declaramus et declaramus
concedentes de novo quod dicti religiosi hujusmodi largitione gaudentes libere
valeant quare eis liceat ex nunc [ut] in antea perpetuo pace, dictos
Quod ut firmum et stabile perpetuo perseveret, presentibus litteris nostrum
fecimus apponi sigillum.
Actum apud
o
Et estoient ainsy signes.
Per Dnum Regem vobis et
Et au dos d'icelles etoit escript : Registrata est.
Et nous a ce présent transcript avons mis le scel de la Prévosté de
Collon [collation] est fce [faicte]
Bulle du pape Jean XXII, par laquelle il donne à l'abbé de S. Vincent la mission de contraindre sous peine d'excommunication « quelques fils d'iniquité inconnus » qui détenaient injustement les biens du prieuré de S. Leu d'Esserent, à les restituer « dîmes, revenus, cens, terres, instruments publics, privilèges, vases d'argent, ornements ecclésiastiques, reliques des Saints »...
Donné à Avignon.
Datum
Vidimus de la prévôté de Paris en 1329 de la transaction intervenue entre le
prieuré de S. Leu et Gilbert Espertin, Benoit Desrues et Jean Blondel, procureurs et
attournés des manants de la ville de S. Leu d'Esserent, suivant
des lettres de procuration données, le 1er avril 1326, sous le
sceau de Jean, sire de Cauffry, bailli de Clermont et passées par
devant Michel Baudin, prévôt de Creil et Pierre Leclerc, notaire à Creil, par lesquelles
la communauté des bonnes gens de la ville de S. Leu, comprenant etc... (en tout 232
noms d'habitants). Cette transaction fut passée en novembre 1327 et scellée du sceau
de Jean de Sempy, bailli de Senlis... Elle réglait
les frais de visite de l'abbé de Cluny.
Une transaction semblable aura lieu encore le 15 avril 1337.
A tous ceux qui ces lettres verront ou oiront
Bulle du pape Jean XXII mandant au prieur de S. Eloi de Paris de casser et annuler les baux faits par les prédécesseurs des moines actuels du prieuré.
Mandement de Jeanne de Sancerre, comtesse de Dammartin, à Colinet, son receveur, de payer à Dom Jean d'Orcheux, la rente de 12 liv. par. due au prieuré pour le terme de la S. Denis.
De par
Nous vous mandons et commandons que ces lettres veues, vous payez a Religieux
homme Dom
Donné a
Transaction passée par devant Jean
de Meaux et Simon Prévost, gardes des sceaux de la prévôté de Senlis, entre le
prieuré et les habitants de S. Leu : Renaud de Rully, lieutenant de Jean de
Sempy, bailli de Senlis, avait commis Henri Binet, sergent du roi
en la prévôté de Senlis, pour ouïr la requête.
La transaction est en tous points conforme à celle de 1327.
Échange fait entre le Prieur de S. Leu d'Esserens et l'abbaye de Notre-Dame de la Victoire de six arpents et un quartier de vignes à Brenouille contre dix-huit mines et demy de grain moitié blé et moitié avoine à S. Leu.
Universis presentes litteras inspecturis
Notum sit etc.
Datum et actum
Hugues, qui est apparu en 1319 avec le titre de sous-prieur, occupe en 1338, 1339, la charge de prieur, comme le révèlent des chartes ainsi datées, en Afforty (T. XVIII, 38, 51, 53).
Son sceau ovale représente, dit Afforty, sous un portique, un évêque avec, sous un autre portique plus petit, un priant [le prieur] à genoux, tandis que le sceau du prieuré montre un évêque debout, tenant de la droite une crosse tournée en dedans, de la gauche, un livre fermé avec † Sigillum SCI LVPI DE ESSERENTO.
Accord entre le prieur de S. Leu d'Esserent, « celui de N. D. du Lay et Guillaume de Précy, chevalier, sire de Précy, d'une part et les chanoines
de S. Germain Auxerrois, de l'autre, accord contenant la liste
nominale de tous ceux qui devaient la grande dîme à raison du fief des Estrées, sis
à Précy, et aux environs ».
Clément VI confirme la bulle d'Urbain III, en faveur de l'ordre de Cluny. Donné à Avignon.
« Vidimus de l'an 1389 » le 26 avril, de l'official de Senlis, d'une Bulle de « Clément VI de l'an 1344 donnée en faveur de l'exemption de Cluny et de ses dépendances pour S. Leu d'Esserens ».
Universis... officialis
... Lettres de Jehan, aîné fils du Roi de France, duc de Normandie, au bailli de Rouen, pour lui mander
qu'il avait accordé à Jean Le Fèvre, bourgeois de Rouen, amortissement d'une pièce de terre « où celui-ci avait commencé à
ordener un hospital et y mettre 13 lits, pour recevoir et coucher les povres et y
faire une chapelle en laquelle ait deux prestres qui doresenavant facent le divin
service.
Reconnaissance par devant Guillaume de Verderonne, lieutenant de Jean du Plessier, prévôt de Sacy-le-Grand, par Jeanne Moutonne, veuve de Raoul de Beaufort
demeurant à Sacy, que son mari et elle ont jadis cédé à frère Simon, moine de S. Leu demeurant à Sacy, une
pièce de vingt verges de vignes au lieu dit dessus le pommier Fac
etc.
A tous ceux qui ces lettres verront
Gaumain, seigneur de St-Quentin,
chevallier, bailly de le comté de Clermont, salut.Scachent tous que
Pierre le Blont et Pierre
Mignot de Clermont, auditeurs des lettres de leditte
baillie estaublis du commandement de Monsieur de Bourbon, comte de Clermont, virent et leurent créanment aucunes lettres scelles du scel
Monsieur Charles, seigneur de Montmorency, contenant la forme qui s'ensuit :
Trésoriers de France, chers amis, il plaist à moy Charle,
seigneur de Montmorency, que nostre cher et amé frère le
seigneur de Chastillon ou ses gens pour luy recoivent trois mille livres tournois qui par le
Roy monseigneur m'ont esté octroyées seur l'amende des Religieux de St Leu de Serens par baillans lettres sous son scel de sa recepte a
commissaire député par vous pour contraindre lesdits religieux esquelles soit
contenu que nostre dit frere prenit la somme qui par luy sera receue, employer en
terre acheter pour ses enfans, nos neveux et niesses, selon la teneur d'une
obligation faite entre luy et moy et de la recete que nostre dit frere fera, sur
ce je vous prie faire quittances pour le Roy.En tesmoin de ce j'ai mis mon scel a cette cedule faite le premier jour de mars
l'an de grace mil ccc. xl neuf.
En tesmoins de ce nous, a la relation desdits auditeurs faite par leurs sceaux,
avons ches lettres scellées du scel de laditte baillie ; che fut le
Jugement rendu par les commissaires que le roi Jean a nommés, entre l'abbaye de Royaumont et le
prieuré de S. Leu, sur la justice du moulin Levret et le
travers.
Le prieur Jacques Donat confirme la donation que le prieur Hugues Donat, son prédécesseur, a faite au prieuré
d'un demi-muid de vin blanc de redevance annuelle, à Précy.
Amende imposée aux religieux de S. Leu pour « excès par eux commis au temps du
devancier du prieur Dreux », au profit
des religieuses du Montcel, et assignation à ces dernières des revenus de Sacy-le-Grand, Cauffry, Avrigny et Barbery, pour y
percevoir la somme de 2000 l. par. donnée au couvent du Montcel par le roi Philippe
etc.
Donné au
« par monseigneur le régent, à la relacion du conseil, ouquel estoient messire
Signé :
Accord entre « frère Dreue, humble prieur » et les religieux de
S. Leu, et Pierre et Souillart
des Prez, écuyers,
demeurant à Gournai les Montatere, par lequel les religieux permettent aux deux frères
« qu'ils aient voye et chemin emmi l'aunoy d'iceulx religieux appelé l'Aunoy de la Ruelle,, seant a Montatere, tenant a la
rivière [du Thérain] d'une part et au Conte de Beronne, escuier,
pour aller et venir... a leur molin », moyennant 2 den. de droit.
Transaction entre Pierre de Précy, chevalier, seigneur de Boran, et le prieuré, au sujet d'un muid de blé de rente, que le prieuré
possédait « sur les terre, rentes et revenus du susdit Pierre, appellés la terre de
Sauveterre qui fut
a la dame de Caillou
».
« Adveu d'un fief assis a la ville et terroir de S. Leu de Serens
fait et baillé par Messire Pierre L'Orfèvre dean [doyen] de Senlis a Messire Jean de Neelle ».
Perrenelle, veuve de Jacques Ferecoq, bourgeois de Beaumont, cède au prieuré « tout le douaire qu'elle a sur tous les héritages... qui furent a son mari... » à la condition d'être àdmise à la participation de tous les « biens, prières et oroisons de la dicte église ».
Elle abandonnera bientôt, en 1368, tout ce qui reste dû à son mari, à Gisors et aux alentours dans un rayon de trois lieues.
Matthieu d'Epineuse, chevalier, seigneur de Cramoisy, renouvelle le don qui avait été fait au prieuré de 30 mines de blé de rente en cet endroit.
Conrard de Trufferel cède au prieuré, au prix de 100 liv. tourn. et d'un
anniversaire, le fief du Breuil*, cession que Charles, seigneur
de Montmorency, confirmera le 23 août, moyennant 100 den. d'or et
une messe annuelle.
* Voir là : possesseurs anciens de ce fief : Jean du Breuil, Renaut Dufresnoy, par sa femme, Jean Dufresnoy, Conrard de Trufferel ; quittances de 1375 ; reconnaissance de 1380, etc.
Convention entre le prieuré de S. Leu et Robert de Lorris, seigneur d'Ermenonville, par laquelle ce dernier se décharge, moyennant 240 fr. d'or,
d'une rente de 6 muids de froment qui était due aux religieux sur le moulin d'Ermenonville.
Charles V autorisera l'emploi en rente ou terres des 240 fr. d'or
supra.
C'est ce que je,
Item
Item cinq muys de terre conten. soixante arpens ou environ dont les
deux pars portent chacun an et le demourant en jaschière, est loué chacun arpent,
quant il porte, deux mines ou environ.
Et ainsy vallent chacun an celles qui portent six muys huit mines au muy de
Un dénombrement... relate entre autres détails que... à S. Leu le prieuré a le
droit que nul ne peut vendre du vin pendant deux mois, excepté qu'au prieuré, sauf
trois maisons qui sont franches, ce qui est nommé le ban etc..
Comme par nostre ordonnance vous aies empeschie tous les usagiers de la dicte
forest de
Oise la Si vous mandons que aux diz religieux, se deuement sans exces ou abus ont joy
d'icellui usage, vous les en lessies et souffres joir en ycelle manière et selon
la fourme de la dicte charte, en ostant l'empeschement que mis leur aves et lequel
nous en ostons par ces présentes, saulve cause rainsonnable que y saves contraire
laquelle en cellui cas, nous ferez scavoir soulz vostre scel, et enregistrer
devrez vous ceste délivrance.
Donné a
eo iiijxx
Vidimus du testament de Phlize Macquille, femme de Jean l'Orfevre, de Chambly, écuyer, sur le fait des aides pour le
roi au diocèse de Senlis, par lequel elle lègue au prieuré de S. Leu, 45 s. par. de
rente à prendre, savoir, 25 s. sur une maison et vigne au port de S.
Leu. et 20 s. sur Jean Debrie, à la charge de célébrer une
messe des morts chaque mois de l'année « en la chapelle que on dit Lorens Lespart ».
Sentence de Jean le Charon, lieutenant général du bailli de Senlis, dans le procès entre le chapitre de S. Frambourg [de Senlis] et le procureur du roi, d'une part et le prieuré de S. Leu d'autre part, au sujet de la saisie du moulin de Moineau, « Mongneaux » à Angy. Les religieux de S. Leu reçurent les 18 mines de blé de rente annuelle, qui leur étaient dues.
D. Thibaut Lhuillier, prieur de S. Leu, reconnaît devoir aux religieux du prieuré, la somme de 6 marcs d'argent, « en six tassez, qu'ils nous ont prestéez en nostre très grant besoing et nécessité, et pour nous getter de prisons où avons esté, etc ».
Un procès entre le prieuré de S. Leu et maître Guillaume Gaudart, trésorier de S. Frambourg de Senlis, touchant la redevance du moulin de Vallière à Ermenonville, amène entr'autres ces contredits.
G. Gaudart ayant objecté que les témoins du prieuré sont « povres et simples gens de petit estat, lesquelz pour pou de chose aroient dit et depposé ce qu'il ne scevent point », les religieux répondent que « supposé que les aucuns des tesmoins soient povres gens, ce n'est point par leur mauvais gouvernement, mais pour la raison commune en ce païs, c'est assavoir pour les guerres qui ont eu cours, et ne s'ensuit pas qu'ilz ne soyent gens dignes de foy, car en leur estat ils sont repputez preudes gens, et sont de bonne vie et renommée ; en ceste manière », ajoutent-ils, « est bien à considérer le temps des guerres qui a courru ; l'église de monseigneur saint Leu a esté toute brulée et arse par le feu que y ont bouté et mis les ennemys, parquoy toutes les lettres de l'église ont esté brulées et arses ».
Guillaume Ponchet, prieur de S. Léonard de Montataire, reconnaît que les religieux du prieuré de S. Leu ont seuls le droit de pêche dans la partie du Thérain sise entre leur moulin et la pointe de l'île d'en bas.
Procès-verbal de visite du lieu, appelé la Tour-Saint-Leu,
autrement dit Buccamp, sis près le château de Chantilly, par Jean Pasle, maçon et plâtrier à Senlis,
Pierre Dupuis, charpentier et menuisier à Senlis,
Jean Hary dit Houden, charpentier à Saint-Leu,
Jean Flayon, couvreur de tuiles et d'ardoises, Jean
Chastelain, laboureur à « Quiquempoit », Jean Alart, laboureur à Vineuil,
dom Chambellan,
docteur en théologie et prieur de Saint-Leu d'Esserent, haut et
puissant seigneur Guillaume, seigneur et baron de Montmorency, Chantilly,
Montjay, Auffois et Chavercy, maître Jean de Vitry, protonotaire apostolique, abbé d'Hérivaux, maître Jean
Morel, avocat du roi au
bailliage de Senlis, bailli de Chantilly, Philippe Romain, écuyer, seigneur de Sauverterre, et Nicolas Desprez, procureur au bailliage
de Senlis.
Ils se transportèrent « en et sur une grande masure, lieu et pourpris, jadis fermez
de murs où souloit avoir maison, grange, estables et autres édiffices, appellez
communément la Tour-Saint-Leu, autrement ditz Buccamp, séans prez du chasteau et place forte de Chantilly, entre le dit chasteau et Quiquempoit, dessus la
rivière de Onnette, joignant d'un costé aux estangs dudit lieu de
Chantilly, et d'autre part, où il y a vielle fermeture de
muraille en partie, au long d'un cours d'eaue qui part de la bonde et yssue des
estangs et fossez dudit Chantilly, recouvrant la dite rivière de
Onnette, et de l'autre costé vers Quiquempoit,
tout au long des friez en retournant ausdiz estangs, et contient environ quatre
arpents, laquelle place et lieux ilz ont veuz et visitez et avoient trouvé plusieurs
vielles et anciennes murailles abatues et mises a terre en la pluspart, et n'y avoit
ne a couverture ne quelque édiffice debout, sinon une vielle cheminée et une vix de
pierre de taille, couverte de pierre, dont partie est desmolie et abatue par hault
du costé dudit Chantilly, lesquelz viz et cheminée sont en petit lieu et de petite
estendue, qui cousteroient de grans deniers a réparer et remettre sus et si ne
pourfiteroient guères, auquel pourpris souloit avoir chappelle, qui est toute des
Bail par tiltre de cens et surcens de la terre de S. Leu, autrement Bucamp avec plusieurs terres, possessions, pretz, droits de justice haute, moyenne et basse, et autres appartenances et deppendances, faict par Messieurs les Prieur et religieux de S. Leu tenus dicts, a Messire Guillaume, baron de Montmorency, seigneur de Chantilly, près duquel est le dict Bucamp.
A tous ceulx qui ces presentes lettres verront
Comme a nous, a cause de nostre ditte église compecte et appartiennent une grande
masure, lieu et pourprins jadis fermez de murs ou souloit avoir maison, grange,
estables et autres ediffices appellés vulgairement la
et par ce de nul prouffit et revenu a nous et a nostre dite esglise et si sont
les revenus et héritages qui y appartenoient tumbés et venus en pareil et
Et il soit ainsi que pour en faire nostre prouffit, nous eussions fait publier a
bailler la dite tour, pourprins, lieux et appartenances, mais aucun ne fust apparu
pour en aucune chose donner tant pour la désolation du lieu comme parceque ne
baillions aucune déclaration des appartenances par nous y prétendues, fors hault
et puissant
Ce bail est fait à charge, par le preneur et ses héritiers, de défricher la
masure, place et lieu ci-dessus déclarés, et d'y faire faire maison manable et
autres édifices bons et suffisants pour y faire résidence, défricher et mettre en
nature les prés et terres qui en dépendent, d'exercer la justice des lieux au nom
du prieuré et d'en prendre les profits, et en outre, moyennant
« Rattification par l'abbé de Clugny, supérieur des Religieux de S. Leu d'Esserens du bail a rente cy-dessus extrait ».
Transaction passée entre David Chambellan, prieur du prieuré de
S. Leu, au nom du dit prieuré, d'une part, et Jean de Suze, écuyer, seigneur de Laversine, près Creil, conseiller et maître d'hôtel
ordinaire du roi, d'autre part, pour terminer le différend qui s'était élevé entre
le précédent prieur, André le Viste, et feu Vasco
de Souza, seigneur de Laversine, capitaine de Creil et père de Jean de Suze, concernant les fiefs de
Trocy et S. Maximin.
Un Registre de la déclaration des fiefz de l'église de Senlis, de
1522, rappelle que « les religieux, prieur et couvent de S. Leu ou
diocèse de Beauvais doibvent chacun an a l'église de ceans [N. D.
de Senlis], six mynes bled prinses sur les dismes de Barbery,
paiables au jour St Martin dyver ».
Rachat et remboursement fait devant Jacques Duquesnoy, notaire à
Senlis, par Anne de Montmorency, de 6 livres de rente foncière par lui dües aux
religieux de S. Leu d'Esserens par raison du bail de rente que lesdits religieux
avaient fait en 1494 à Guillaume de Montmorency, de leur ferme de
Bucamp et des héritages en dépendants : ledit remboursement fait
au moyen de l'abandon que ledit sieur de Montmorency a fait
auxdits religieux de plusieurs rentes qui lui étoient dües sur différents héritages
situés à S. Leu.
Parmi ces rentes se trouvent « 4 livres tournois de rente payables par chaque année
sur une maison, cave, jardin et édifice, lieux et pourprins séant audit S. Leu en laquelle pend pour enseigne les Maillets, au devant du prioré du dit S. Leu, naguère vendu audit seigneur grand maître par maître Nicole Coulon ».
L'on trouve comme agissants ou témoins à ces contrats Jean Dole,
procureur de Senlis,
Jacques Duquesnoy et Pierre de S. Gobert,
notaires, « Yvon Pierre, Bellefontaine et
maistre d'hostel de M. de Montmorency, et Georges
d'Amboise, Domp... Gérard de l'Esglentier, aulmosnier..., Domp Michel de Campremy,
Simon Gratia, religieux dudit prieuré ».
Donation par Georges d'Amboise, archevêque de Rouen et prieur commendataire du prieuré de Saint-Leu, aux
religieux et couvent de Saint-Leu, de quarante mines de grains, deux tiers seigle et
un tiers avoine, à prendre sur la ferme, vulgairement appelée le Bois
de Saint-Leu, érigée de nouveau en la paroisse de Saint-Maximin, à charge, par les religieux, de célébrer chaque année une
messe le 3 novembre à l'intention du donateur, et à condition que celui qui fera
l'office de diacre sera tenu de dire chaque jour secrètement au prêtre qui dira la
messe particulière : Memento anime domini
Georgii
de
Ambasia, prioris nostri, le 20 juillet 1538,
signé : Amboize, archevesque de
Rouen.
Église signifie la paroisse avec l'édifice sacré qui existait déjà
dans la villa et la charge de faire le service divin, d'administrer les Sacrements, etc.
; autel, le droit de percevoir les oblations ; aitre, le privilége de fournir un lieu de sépulture sainte.
Le Pape Eugène III confirmant en l'année 1151 à la suite de Thibaut, évêque de Paris,
la donation faite de l'église de S. Julien le Pauvre aux religieux de Longpont près
Montlhéry et de l'« atrium », explique, dit l'abbé Lebeuf (T. I, p.
17), le mot atrium par celui de sepultura. Voir
aussi en Louvet (Hist. et antiquitez du Pais de Beauvaisis, T. II, p. 11), la fondation
du Prieuré de S. Adrien de Bethisy, en 1060.
Cette indication précieuse fixe plus d'un détail de la généalogie des premiers Dammartin. Voir VIII, IX, XI.
Thibaut dit le Riche, seigneur de Nanteuil le Haudouin et châtelain du donjon de Crépy, mort vers 1080.
Raoul fils de Foulques, dit du Breuil. Ce tablet aidera à suivre le texte de cette notice.
Est-ce le Dreux premier du nom, lequel aurait épousé une sœur d'Ives, comte de Beaumont ? Nous pourrions essayer d'établir ainsi les parentages des premiers Mello :
S. Michel-aux-Bois. Il n'est resté de cette chapelle que quelques blocs de murailles
éboulées dont une végétation folle de lianes et de fougères semble protéger le secret.
Nous donnerons un dessin de deux chapiteaux des débuts du XIIe
siècle, d'une clef et de poteries que M. Lion a exhumés de cet endroit.
« Hugues de Dammartin », dit Graves, « ayant été fait prisonnier dans un pèlerinage en Palestine, sa rançon fut, dit-on, payée par les religieux d'une petite maison de Bénédictins qui existait auprès du bois de S. Michel. Hugues par reconnaissance etc. » Quelle est l'origine première de cette légende ?
Nivelon de Beauvais, frère de Raoul, sénéchal de Philippe I, m'a dit M. J. Depoin ; d'où cette généalogie :
Voir M. de Lépinois : Recherches sur l'ancien Comte... de Clermont en
Beauvoisis, et infrà LXXXVII.
Cette charte affirme ces parentés :
Raoul fils d'Oilard, voir 86. M. Mathon, qui a résumé cette charte dans les Mémoires de la Société Acad. de l'Oise (T. IV) dit : « Le Prieur de S.
Leu d'Esserent ayant reçu d'un nommé Raoul, fils d'Oysard, ce qu'il tenait du château de
Creil, au village de Tracy, Renaud, comte de Clermont... et Creil..., donna son
consentement à cette donation vers l'an 1153 » etc. — M. de l'Epinois a accepté cette
date de 1153. — Le docteur Boursier (Hist. de Creil, p. 349) a traduit
d'une façon peu exacte le texte de la charte, ayant changé le ou en
et et confondu Oilard avec « Oduart ».
Je crois devoir vieillir cette charte, entre autres motifs à cause de la présence de Raoul, fils d'Oilard, que nous avons rencontré déjà avant 1107 et aussi à cause de la situation de Marguerite de Clermont, non encore mariée, ce semble.
Renaud II, comte de Clermont (1103 — vers 1163), fils d'Hugues de Clermont, marié en premières noces vers 1103, à Adèle de Vermandois, veuve d'Hugues le Grand, et en secondes noces à Clémence de Bar.
Marguerite, fille de Renaud II et d'Adèle de Vermandois, mariée d'abord avant la mort de Baudouin à la Hache, comte de Flandres (juillet 1129), à Charles le Bon, cousin et héritier de Baudouin.
Ce nom d'Igier, abrégé d'Audigier, reparaît à la charte de restitution de Bulles comme
témoin (Loisel, Mémoires du Pais... de Beauvais... p. 260) et à la
charte XXX, avec cette désignation : « Igier de Bulles, Ilgerius de Bubulis ».
Gérard, fils d'Igier, « chevalier de marque ».
Ces deux noms, qui sonnent une fanfare de bravoure, n'ont-ils pas inspiré les
imaginations romanesques que l'on sait : Histoire ancienne d'Assaillant et de Gérard,
son fils, « premiers comtes de Dammartin, peu après Dagobert », ms. du XVe siècle (Bibl nation. Supplém. fr. n° 1130). — Généalogie rimée des comtes de
Dammartin publiée par Dreux de Radier.
Mathieu, neveu de Gérard de Bulles, donc :
Gerberoy, canton de Songeons (Oise).
Gérard de Gerberoy, mari de Marguerite, était, d'après le chanoine Pillet, le fils aîné de Pierre I, vidame de Gerberoy et d'Ivis, et par conséquent, le frère d'Hélye avec lequel il succéda au vidamé, et de Guillaume, chanoine de Beauvais. « Il n'est pas impossible » ajoute le même Pillet cité par de l'Épinois, « que le vidame Gérard qui se fit chanoine de Beauvais en 1144 et mourut en 1164, soit le mari de Marguerite ».
Pierre, fils de Gérard et Béatrix, femme d'Eudes d'Angivillers. « La plus ancienne mention » dit de l'Épinois, « qui nous soit parvenue d'un seigneur d'Angivillers » est fournie par « cette pièce non datée, mais antérieure à 1160 etc. ». La Charte LXIV nous permet ce tableau généalogique :
J'avoue avoir passé bien du temps pour déterminer l'orthographe et l'identité de ce mot. Loisel a lu ou cru lire dans une charte d'Élie et de Pierre, vidame de Gerberoy, à la date de 1138 : « Hugo Hanoth et Thomas, frater ejus ». Le Livre Rouge de la commune de Noyon mentionne en 1140 : « Aubert de Anoth ».
Autiolt est-il Antheuil, canton de Ressons (Oise), ou plutôt Antilliacum, Antilliac, Antilly, canton de Betz (Oise), que l'on rencontre dans des chartes de Beaumont de 1194-1195 et en Afforty (t. XIV, p. 865) ? Eléonore, comtesse du Valois, abandonna en 1194, à Antilliacum, un cens de froment et d'avoine que l'église de Collinances lui devait sur sa grange.
Mouy, chef-lieu de canton (Oise).
Un Dreux de Mouy est cité parmi les feudataires du comte de Beauvais sous Philippe-Auguste. Hugues, oncle de Dreux.
La Bibliothèque nouvelle de Labbe (T. II, p. 646) nous a
conservé une lettre d'Adam, évêque de Senlis, au Roi, c'était vers 1155, par laquelle le
saint prélat sollicite humblement la liberté de Barthélemy... qui avait été pris les
armes à la main. Le coupable se croisera. Philippe, son frère, se portera caution avec
Hugues de Villers et ses frères.
La copie de Baluze laisse évidemment à désirer dans ce passage que je corrigerais volontiers de cette façon : « Quicumque hanc elemosinam tenuerit, sive superstites, sive decessores, scire debent quod, vineæ de more, debent famulo, etc.. ».
L'on voit que la culture de la vigne était relativement importante dans nos pays.
Ce Gui, fils peu connu de Renaud II de Clermont, me conseille de donner ce tablet généalogique qui aidera à éclairer notre texte.
* Qu'il faut confondre peut-être avec Mahaut.
Gournay-en-Bray (Seine-Inf.). — Cet Hugues, seigneur de Gournay, est Hugues II, fils de Giraud et d'Edith de Varenne, marié à Béatrix, sœur de Raoul de Vermandois.
Hugues III, son fils, marié à Milesende, sera l'un des illustres révoltés dont l'ingratitude et l'énergie militaire contristeront davantage les derniers jours d'Henri II d'Angleterre.
L'on retrouvera les noms de ces seigneurs au Cartulaire normand, dans
les chartes de l'abbaye de Froidmont.
Béatrix, fille d'Hugues-le-Grand et d'Adèle de Vermandois (voir n. 11).
Mouchy le Châtel, canton de Noailles (Oise). Dreux II, fils de Dreux I défunt, marié à Basilie, qui est peut-être la fille d'Hugues de Dammartin. N'est-ce pas en cette année 1145 que Dreux II prit la croix pour aller mourir en Terre Sainte, vers la mi-carême 1148 ?
Je crois devoir noter ici ce que la Chronique de Jumièges rapporte de ces Dreux de
Mouchy : « Giraud de Gournay (note 221) gagnant Jérusalem avec sa femme Edith, sœur de
Guillaume comte de Varenne, meurt en route. Sa femme, revenant de là, épousa Dreux de
Mouchy (de Monceio) et lui donna un fils nommé aussi Dreux » (Hist.
des Gaules, t. XII).
Gondacre marié à Gile, Jean et Anselme frères.
Le docteur Boursier, dans son Hist. de Creil (p. 339) fait mention, à
la suite de E. de l'Épinois, de « Jean, fils d'Ansel de Creil et d'Ameline d'Egmont,
dame d'Hécourt », lequel aurait épousé pour la céder bientôt à l'état religieux, une
femme nommée Ameline aussi, et appuie ces conjectures sur les textes tronqués ou
incompréhensibles que voici : « Odo secundus, Belvacensis
episcopus... quoniam Johannes filius Ancelli
de Credulio, uxor ejus Amelina... illa mundo
renunciavit apud Esserentum, 1143 ». Quoi qu'il en soit, il s'agissait
évidemment ici d'une de ces prises d'habit ad succurrendum qu'il était
d'usage à cette époque de solliciter au moment de la mort.
Ce Jean paraît plus haut comme caution de Gui le Chambrier.
Archembaud, chevalier de Creil, est cité parmi les bienfaiteurs de l'abbaye de Chaalis (Donations faites sur le territoire de Troussures vers 1145, ap. Afforty, t. XIII, p. 943.)
Etienne du même castrum ou bourg fortifié.
Reri d'Andeli ou d'Andilly est mentionné plus d'une fois par l'abbé Lebeuf et par Douët d'Arcq dans les chartes de S. Denis, de S. Martin des Champs, de Beaumont, en 1137, 1148, 1151. — Andeli, Andilly etc. canton de Montmorency (S.-et-O).
Les Archives du Prieuré Bénédictin de St-Martin-Longueau (Arch. de l'Oise, H 1697), amèneront à la date de 1225 un Jean « de Andeilli » chevalier, son frère Rery, etc. — Ce Jean apparaîtra de nouveau dans une charte de S. Corneille de Compiègne de 1231 où figurent comme arbitres Nicolas, prieur de S. Leu..., Robert, moine de Compiègne, etc.
Anseau de l'Isle, échanson, fondateur de l'abbaye du Val, apparaît souvent en 1112,
1114, 1136. Voir Afforty, t. XIII, p. 830, t. XIV, pp. 129, 581 ; D. Doublet, Hist. de l'Abbaye de S. Denis, p. 519 ; Douët d'Arcq.
Voici pour l'intelligence de nos chartes, un tablet généalogique :
Dreux III de Mouchy.
Voici un tablet qui dirigera l'attention du lecteur :
Afforty relate (T. XIV, p. 296) parmi les témoins d'une donation de Pierre, seigneur de Fontaines, près Senlis, à l'abbaye de Chaalis, c'était en 1162, Deus le Gart, c'est-à-dire Dieu le Garde I de Creil.
Quant à Renaud sous-prieur et Hervé moine, ce sont Renaud de Haute-Pierre, que nous saluerons bientôt comme prieur et Hervé cellerier, que cite le Cartulaire de S. Corneille à la date de 1157.
Goussainville, canton de Gonesse (S. et O). Il ressort d'une charte chaalisienne de 1140 (Afforty, T. XIII, p. 867), que Guillaume de Goussainville est fils de Reri de Goussainville, et aussi des Recherches de Douët d'Arcq que le même Guillaume a pour fils « Gaco, filius Willelmi de Gunseinvilla ».
Le tablet de la note 106 a indiqué le début de cette filiation.
Louvet, de l'Épinois, M. de Luçay citent, nés plus tard, Eudes et Rogue, frères de Bernard.
« Oisard », dit le Dr Boursier (Hist. de Creil,
p. 349) en se référant à D. Grenier (Text. latin, n° 169, f. 15), « Oisard ou Auduart,
prévôt de Creil, donne au prieuré de S. Leu tout ce qu'il possédait à Sous-Rivière
(comm. de Cramoisy), en terres, en hostes et cens, enfin en justice sur une terre située
à S. Leu, en considération de ce que les religieux lui avaient donné l'habit monastique
». Le Dr. Boursier n'a-t-il pas confondu Oisard, Oilard, Oylard avec Oduard ou Oudard
?
Un prévôt, Oudard fils d'Eudes, qui souscrit à un chirographe de 1075 concernant une
terre à côté de Rouvray, serait-il un ancêtre du prévôt de Creil ? (Mém. du Com. arch.
de Senlis, IVe série, t. II, p. 126).
Cette famille Rosset ou Rosé « Rosetus « que mentionnent plus d'une fois Loisel et le Nécrologe de S. Léonor de Beaumont, nous présente dans la charte LXVII :
Disrationare, dérainier, démontrer le faux d'une accusation.
Baluze a lu et copié : presbyter humilis ; priorem de Escerento ;... possidebant ut possessori bene donatum ;... cum de Ascerent.
Gautier, prieur de S. Nicolas d'Acy, hameau de Courteuil, canton de Senlis (Oise). Voir Afforty, (t. XIII, p. 893) et l'abbé Vattier : Cartul. de S. Nicolas d'Acy.
Le prieuré de S. Nicolas d'Acy avait été donné aux religieux clunisiens de S. Martin des Champs par le vidame de Senlis, Robert, entre 1095 et 1099, puis fondé en quelque sorte de nouveau par la générosité de Gui de la Tour vers 1106.
Gui II le Bouteiller de Senlis.
L'on corrigera aisément l'étourderie de la note 129. Gui, premier du nom de la Tour, a eu pour femme, non Jacqueline de Soisy, mais Berthe, d'après Duchesne ou plutôt Aélis, d'après M. Jos. Depoin, qui fournit des éléments nouveaux à cette généalogie.
L'abbé Gordière, dans son. Cartul. de S. Amand, l'abbé Morel (Remarq. sur la donation d'Hugues de Coudun à S. Hugues de Cluny) et M.
Peyrecave mentionnent Vilfrid ou Guifroi aux dates de 1144, 1150 et 1157.
Elincourt, canton de Lassigny (Oise). — Le prieuré d'Elincourt avait été fondé par
Hugues de Coudun à la fin du XIe siècle. Il est resté de cet
établissement monastique quelques restes délicats du milieu du XIIe
et du XIIIe siècles.
J'avoue que M. Peyrecave me semble avoir fait quelque confusion, en ramenant, à deux dates distantes d'un siècle, le même personnage ou les mêmes personnages : Vitfrid et Raoul de Coudun (Elincourt-Ste-Marguerite, p. 34 et 46 : Cart. de Saint-Lupi-d'Esserand). Il est regrettable pour sa monographie qu'il a faite avec une belle passion, qu'il ait refusé les lumières que lui fournissaient l'archéologie des ruines du prieuré et le chan. Morel.
Cet Ilbert, doyen de Senlis, est cité souvent par Afforty depuis 1134 jusqu'en 1167
sous les évêques Pierre, Thibaud et Amaury. L'on trouvera dans Afforty, au T. XI, p.
7084 et suiv., des notices et séries d'évêques, des doyens, etc. de
Notre Dame de Senlis.
Nous atteignons ce milieu du XIIe siècle où nos pays de l'Ile de
France, du Senlisois, etc. éveillés par une curiosité native et une passion du beau
qu'un goût pur et la défiance de tout ce qui semble excessif, protègent, essaient de
toutes manières de soulever les anciennes formes romanes vers un style plus montant et
plus délicat. L'on notera les visites que les religieux de Vézelay, de Cluny..,
multiplient dans nos régions et les influences réciproques qui devaient nécessairement
en résulter.
Le comte Simon de Crépy avait transformé en prieuré Clunisien, c'était vers 1078, la
collégiale de S. Arnoud que Gautier le Blanc avait fondée à côté de son château au début
du XIe siècle (Voir Ann. Bened. livre liii).
Le curieux salue encore avec une attention respectueuse les restes nobles et élégants
de ce pricuré : colonnes d'un très beau caractère roman d'une crypte ; cloître ; salles
d'habitation monastique du 3e quart du XIIe
siècle.
Renaud de Haute-Pierre, — Haute-Pierre, canton de Vercel (Doubs) — cumule ces deux charges de sous-prieur de Cluny et de prieur de S. Leu. Dans quelques années, en 1176, il sera qualifié par Raoul de Clermont de « vénérable homme Dom Renaud, mon cousin, alors prieur de S. Leu » Comment Renaud était-il cousin du comte de Clermont ?
Reinaldus de So Lupo sera témoin à Crépy en 1183 à une charte
d'Henri, év. de Senlis, en faveur de de S. Aubin de Crépy (Aff. t. XIV, p. 688).
Carlier mentionne aussi un « Raynaud de S. Leu », comme témoin du testament de Thibaut
III de Nanteuil (Hist. du Valois, t. I, p. 397).
Un échange entre Raoul de Clermont et Guibert, prieur de S. Christophe, amène comme témoin en 1171 cet Hugues, abbé de Flay (Aff. t. XIV, p. 466) ou de S. Germer — Saint-Germer, canton du Coudray-St-Germer (Oise).
S'il est exact, comme l'avance le Continuateur de Robert du Mont, que
cet Hugues est le fils de Renaud II de Clermont et de Clémence de Bar (voir 215), il
était quelque peu cumulard.
Où s'éleva cette maison forte, entourée de murailles sans tour, protégée par un fossé ?
Probablement à l'endroit en face la mairie où le temps a respecté quelques débris très
significatifs d'une grande cheminée de la fin du XIIIe siècle, d'une
cave voûtée d'arète et soutenue par des piliers et des consoles un peu plus
anciens...
Mentionnons qu'Afforty, t. XIV, p. 946, nous a conservé dans ses copies des chartes de Chaalis de 1186, le nom important d'Eustache, cimentier du comté de Clermont.
Hugues d'Auneuil « de Anuel ». Dans une Notice historique et archéologique
sur Auneuil, l'abbé Deladreue mentionne : Hugues I, chevalier, seigneur d'Auneuil
et vassal « casatus » de l'évêché de Beauvais (1132) ; Hugues II, 1182, qui, veuf
d'Agnès (1189), prit l'habit religieux à l'abbaye de Beaupré.
Dans le dénombrement que Philippe Auguste ordonnera bientôt, en 1218, l'on distinguera parmi les possesseurs des 21 fiefs que comptait alors la ville de Creil :... Pierre du Mont ;... Raoul Dannel ;... Thibaut li Poz ;... Renaud de Montataire [de la Tournelle] ;... Guillaume des Prés ;... Eudes de Chauferi [Cauffri] ;... Eudes de Vaux ;... Pierre Choisel.... L'on retrouvera ces noms.
Robert de Boves, le fils du trop fameux Thomas de Marle et de Mélissende de Crécy, homme vaillant mais « entièrement diabolique », dit Suger, sera tué au siège d'Acre le 13 juillet 1191-1192.
Béatrix, fille de Hugues IV Candavène, comte S. Pol, et de (?) Marguerite de Clermont.
Boves, chef-lieu de canton (Somme), où ruines du robuste donjon. Voir infrà LXXXV et XCIV.
Raoul et Gui le Coq, successeurs en la possession de la forêt de Verneuil près Creil,
de Geoffroy le Coq [Gallus]. Geoffroy-le-Coq est cité par Louvet dans ses Anciennes remarques, etc., à la date de 1170 et la Gallia
christ. indique un acte de Geoffroy, évêque de Senlis (après 1185), « de
donatione Gaufridi Galli de Creillo Jerosolymam proficiscentis », sur une donation de
Geoffroy le Coq de Creil partant pour Jérusalem.
Raoul le Coq apparaît dans la charte de la commune de Senlis parmi les neuf chevaliers qui possédaient un fief dans cette ville vers 1173 (Afforty, t. XIV, p. 499). Une charte des Archives de l'Oise (H. 619) note à propos d'une vente de bois en la forêt d'Halatte par Raoul le Queux de Senlis, chevalier, en 1147, que « cette vente fut consentie par Laurence sa mère, et Gui chevalier et Aubri, et Eudes et Hugues ses frères, et Rohes et Sanctissime et Hersende, sœurs du même Raoul.
Un Gui le Coq sera nommé parmi les chevaliers de la châtellenie de Senlis sous Philippe-Auguste, vers 1200. Voir XIX, Gui, dit le Chambrier, qui est peut-être un ancêtre des Le Coq.
J'ai insisté parce que cette famille semble avoir occupé une place considérable dans l'histoire de nos pays et de nos forêts.
Enguerrand, chevalier de Taverny. Taverny, canton de Montmorency (S. et O.).
L'Inventaire Vatin mentionne une « Donation au Prieuré, par Enguerrand de Monneville, d'une portion de terre à Cauffry » (Arch. de l'Oise, H. 2429, p. 236). Qu'est devenu l'original de ce document, s'il est autre que la charte que nous venons d'annoter ?
Orcheu. Voir Arch. de l'Oise, H. 2560 : Plans d'Orcheu etc. Voir n. 121.
Il existait à Orcheu, avant la révolution, une chapelle sous le vocable de S. Leu, laquelle possédait des reliques du bienheureux archevêque de Sens. Un calvaire, à côté de l'ancienne ferme, continue à recevoir les visites des pèlerins qui y suspendent des béguins et autres linges d'enfants, pour les protéger contre les convulsions. Quant aux reliques de S. Leu, elles ont été transférées à la chapelle de S. Leu à Saint-Soupplet, laquelle chapelle est entretenue par la piété du prince de Beauffremont-Courtenay.
L'on a déjà noté ces sobriquets Lecat ou le chat de Bulles. Voir n. 393 : Le Coq.
A noter aussi ces fonctions des religieux : Pierre, sous-prieur ; Eudes, prévôt ;
Eudes, cellerier ; Jean, le trésorier (armarius). Voir n. 391.
J'avoue que ces initiales L et R, si la copie de Baluze est ici très exacte, m'embarrassent. Je voudrais G et R, c'est-à-dire Guillaume de Mello et Robert de Conti, co-héritiers de Renaud de Bulles par leurs femmes Ermentrude et Philippe.
« La filiation des anciens seigneurs de Bulles », a dit avec raison E. de l'Epinois, « n'est rien moins que claire ». Aussi nous nous renfermons dans les nécessités de cette étude en donnant seulement ce tableau.
Voici un tableau généalogique des la Tournelle, qui apparaissent dans notre cartulaire.
Le Robert de la charte CII est donc Robert dit le Vieux, fils aîné de Rogues de la Tournelle et de Mathilde de Clermont. Voir aussi 402.
Barthélemy de Roye avait succédé vers 1208, comme chambrier de France, à Mathieu III de Beaumont.
La querelle d'oblations que Barthélemy faisait trancher, en cette année 1211, était moins grave que la révolte de Renaud de Boulogne qui débutait à la même date.
Les différends causés par le luminaire étaient, ce semble, assez fréquents à cette époque.
Cette remarque de Baluze sur la similitude des armoiries de Dammartin avec celles de Simon de Ponthieu, s'explique aisément. Ce qu'il dit des verrières qui décoraient les fenêtres aujourd'hui à demi rompues et attristées de notre église, n'est point sans intérêt.
L'on trouvera aux Archives de l'Oise, H. 2139, un Vidimus de cette charte.
« Les sorets de Boulogne », dit le même savant historien de Renaud de Dammartin, «
jouissaient déjà de la réputation qui leur valut d'être chantés plus tard par Villon...
La pêche du hareng était extrêmement fructueuse, ce qui permettait aux comtes de faire
aux abbayes d'importantes donations ou de constituer en leur faveur des rentes annuelles
de dix et de vingt mille harengs. Dix mille harengs formaient un last
qui valait environ 500 fr. de notre monnaie etc ».
Le comte, m'écrivait le très regretté M. de Marsy, devait avoir des redevances considérables de ces poissons qui saurs ou salés aidaient les religieux dans leur nourriture en l'absence de poissons frais.
Jean.. Choisiaus ou Choisel, seigneur du Plessis-Choisel, aujourd'hui Plessis-Chamant, près Senlis (Oise) a pour fils Jean et pour témoins Aubri Choisel et Nicolas, son frère. Ce Jean Choisiaus est cité parmi les chevaliers de la châtellenie de Senlis en 1200.
Cette famille Choisel, sur laquelle j'ai recueilli déjà, dans mon livre : Monographie des Rues... de Senlis, plus d'un renseignement, a fourni à notre
Cartulaire : Simon (1176) ; Adam, son fils (1176) ; Jean et son fils du même nom ; Aubri
et Nicolas, son frère (1234) ; Pierre et Guillaume, fils d'Aubri (1236-1237) ; Pierre,
marié à Marie (1257) ; Jean (1285) ; Aveline, fille de Pierre (1318).
Les Choisel, qui possédaient la gruerie d'Halatte, la firent passer par le mariage de Jeanne Choisel, dans la famille des Pacy. Voir n. 378 où Simon Choisel.
Bois Josbert situé près de Savegneru. Ce bois est situé, comme on le verra plus tard par des chartes ou des vidimus de 1326/1327 et de 1380, dans la forêt d'Halatte. Il doit son nom au forestier Josbert. Voir n. 176 un Josbert Choisel, 1198.
Quant à Savegneru, j'avoue que ce lieu reste pour moi énigmatique.
L'on trouvera en Douët d'Arc et M. Jos. Depoin (Cartul. de S. Martin) :
Voir Afforty, t. XV, p. 323 et Arch. de l'Oise G 2272.
Mathieu de Sacy, chevalier, marié à Ermengarde, laquelle était veuve de Jean Boulet. Voir la charte précédente.
Pour Sacy, voir 455.
Le Crotoy, canton de Rue (Somme).
J'ajouterai tout de suite qu'il existe des vidimus de cette charte, à la date du 9 mars 1351, par « Jacques Roussel, garde, au lieu de Robert le Charon du grand scel de la prévôté de Pont-Ste-Maxence », et « par Robert Caignet à ce député au lieu de Germain de Révillon, tabellion juré en cette prévôté » : et à la date de février 1498.
Guillaume, prieur de la Charité sur Loire ;
E., prieur de S. Martin des Champs ;
Pierre, prieur de S. Arnoul de Crépy. Voir 346 ;
R., prieur de Ste Marguerite d'Elincourt. Voir 332. « Dom Bertheau » c'est une remarque que fait à la date de 1237, M. Peyrecave, « Dom Bertheau ne désigne le prieur d'Elincourt que par l'initiale R. ».
Hugues, prieur de Villers-St-Sépulcre.
Prieuré de Villers-St-Sépulcre, canton de Noailles (Oise), fondé par Lancelin de Beauvais en 1060 et lieu de pèlerinage à cause du carreau ou petite dalle apporté là de la Terre sainte.
Sur Orcheu, voir 121, où il faut lire au lieu de la Gerbe d'or, la
Herse d'or, — et 424,
Le Cartulaire de Chantilly, aux archives du château de Chantilly,
renferme cet article, pp. 57 et 63 : « Ce sont les chartres d'Orcheus... Pierre sires
d'Orcheus, chanoine de Therouane » évidemment parent du Pierre de la charte.
Le Cartulaire de la cathédrale d'Amiens cite, à la date de 1225, un « Symon de Bestezy, chevalier, plège ou caution. Afforty ramène aussi plus tard, en 1240, Simon de Béthisy dit Buignet, chevalier.
Le chatelain de Béthisy dont le nom semble en déficit dans la charte de 1247, est Hugues de Béthisy, lequel apparaît comme plège à la charte de l'hommage que Renaud de Dammartin fit en 1212, au roi d'Angleterre, Jean, ou plutôt Pierre, qui était châtelain en 1214-1220. Ces Béthisy, qui portaient sur leur écudoloires, avaient des alliances avec les Avrigny, les Villers S. Paul..
Colard de Houdencort, dit Froissart, fils aîné du suivant.
Jean de Griviler, père de Colard de Houdencourt. « A cette époque », c'est une note de
M. Malo dans son Histoire de Renaud de Boulogne, « à cette époque se
constituait le puy d'Arras, l'une des plus vivantes et fameuses assemblées littéraires
du moyen âge, où brillèrent Jean Bretel..., Jean de Grisviler..., Robin de Compiègne ».
— Grivillers, canton de Montdidier (Somme).
Houdencourt, canton de Pont-Ste-Maxence (Oise), a son Histoire, grâce au chan. E. Morel.
Voir aux Arch. de l'Oise, H 2541 : Procès entre Jacques de la Mothe et Jacques Milet, écuyers, seigneurs d'Houdancourt et le Prieuré de S. Leu, 1534 ; sentences de 1597, 1637, etc.
Jeanne, fille de Philippe Hurepel et de Mahaut de Boulogne et veuve de Gaucher de Châtillon qui périt à la Massoure, mourut peu de temps après cette fondation, instituant sa mère usufruitière de ses grands biens. Voir 415, 472.
Le sceau incomplet qui est demeuré appendu à cette charte, laisse voir, comme l'a noté Baluze, une dame debout tenant sur le poing gauche un oiseau de vol (faucon) et assujettissant de la main droite le cordon qui retient son manteau, tandis qu'un chien saute devant elle : le champ est orné de deux roses. Le revers du sceau est palé de vair sous un chef opposé par le chef.
Evrard de la Tour, bourgeois de Clermont, marié à Juste. Voir la charte qui suit.
Rue du Châtelet ou du château, où reste de la porte du XIIe ou du
XIIIe siècle. E. de l'Epinois a noté avec raison que « les
religieux de S. Leu possédaient à Clermont une maison de refuge dont les chanoines de S.
Evremond de Creil étaient seigneurs féodaux ».
Jean de Villers S. Paul et Marie, sa femme. Ce Jean de Villers était bailli de Clermont en 1238, ce qui inspira à Mathilde, comtesse de Boulogne, de lui donner pour services rendus à elle et à sa fille Jeanne, son bois de Favières et un fonds de terre entre Epineuse et Sacy-le-Grand ; c'était en mars 1238. (Afforty, XV, 882).
L'addition Elisabet matris indique-t-elle la mère de Jean ?
Cette transaction amène les noms de Gérard de la Porte ; de Hue le Basonier ; et de Jean de Chantilly, expert.
J'ai cité à la ch. CXXII un Regnier de la Porte (1239). La date de 1306 amènera un autre Regnier de Senlis, dit de la Porte, échanson du roi Philippe le Bel, lequel, considérant ses services de fidélité, lui donne des revenus à Chèvreville (Afforty, t. XVII, p. 268). Gérard de la Porte est probablement un de leurs parents.
Hue ou Hugues le Basonier, garde du scel de la prévôté de Senlis.
Breteuil, chef-lieu de canton (Oise), où restes d'une abbaye fondée avant l'invasion
des Normands et relevée au milieu du XIe siècle par le comte
Hilduin. — Frère Jean était probablement de la famille des Choisel-S.Leu.
Fouilleuse, cauton de Clermont (Oise).
Mortefontaine, canton de Senlis (Oise) — Plailly (id.)
Voir H. 2552 et 2553 les vicissitudes de l'histoire du moulin de Vallière au XIVe s. : « Icellui moulin avoit été rompu et despecé et estoit tout
devenu en ruyne, a l'occasion des guerres » ; — ses anciens propriétaires et ses
fermiers successifs ; — les redevances dont il était onéré envers le prieuré de S. Leu,
la collégiale de S. Frambourg etc. — et la vente qui en sera faite en 1412. Il a connu
des jours meilleurs sous Joseph Bonaparte... Mais ceci est étranger au Cartulaire.
Le patient chanoine Afforty (t. XVII, p. 585) nous a conservé aussi ce document très intéressant, avec quelques variantes sans importance : « Conseiller du Roy notre sires et gardien », au lieu de « conseiller du Roy, mestre et garde » ; — « qualibet die » au lieu de « die qualibet » ; — « ipsis religiosis » au lieu de « religiosis ipsis » ; — « si dicti asini au lieu de « asini ipsi » ; — « pacifice » au lieu de « pace... »
L'avait-il emprunté aussi aux archives de S. Christophe ? — Voir aussi Ch. XXVI.
L'on sait les crises épouvantables dans lesquelles se débattait à cette époque notre pauvre pays. Les Anglais et les bandes de brigands échappées aux tueries de Poitiers « robaient et pillaient » chacun à leur tour, tandis que les agents du fisc extorquaient durement la lourde rançon du roi Jean ; les querelles entre seigneurs et roturiers tournaient à la violence ; en 1348 et l'année suivante la peste noire qui « de Rosoi emprès Gonesse » avait gagné Paris, ravagea toute la France du Nord ; à la peste succéda la famine.
La misère est mauvaise conseillère. C'est alors, c'était le lundi 28 mai 1358, « que
s'esmurent plusieurs menus gens de Beauvoisis, des villès de S. Leu de Serens, de
Nointel [Maysel]. de Cramoisi et d'environs et s'assemblèrent par mouvements mauvais,
criant : Honni soit celi par qui il demorra que tout li gentilhome ne soient détruit ».
L'on trouvera dans les Grandes Chroniques, dans Jean de
Venette etc. les effrois commis par les Jacques : Raoul de
Clermont tué à S. Leu par les habitants de Fontaine-sous-Montdidier, les représailles
sanglantes des nobles, les lettres de rémission du roi Jean à des capitaines malgré eux
de Villers-St-Paul et de Montataire.
Pierre l'Orfèvre, lorsqu'il fondera en 1380, dans la cathédrale de Senlis, les chapelles de Notre-Dame et de S. Jean l'Évangéliste, leur attribuera entr'autres, une rente, « sur un fief que ledit dean a a S. Leu, que l'en dit le fief Jehan de Chennevières, un tonnel de vin blanc tout en fuste sur trois tonneaux de vinages prins, quel il est, dudit fief, etc ».
Sur ce doyen de marque, voir Afforty, t. XIX, p. 288 et ma Monographie des
Rues... de Senlis, p. 159.
A quelle famille appartenait Phlize Macquille ? J'ai rencontré à la date de 1369, un «
Jean Maquille advocat, sire de Verneuil » lequel réussit a assoupir « un discort pieça
mue entre Guy des Prez a présent chevalier et lors escuier et seigneur de Verneuil ».
Afforty, t. XIX, p. 67. — V. sur Jean l'Orfèvre, de Chambly, Monographie
des Rues... de Senlis, p. 158, 160, etc.
Pour Lorens ou Laurent Lespart, Afforty a copié t. XIX, pp. 488-571, un legs fait en 1390 aux trois chapitres de Senlis par Laurens Lespart, bourgeois de Senlis.