louvrages
Miroir des classiques
Frédéric Duval
Editions électroniques de l'école des chartes Éditions en ligne de
l'École des chartes
Biblissima
Epistola Alexandri ad Aristotelem
  • Présentation
  • Traduction anonyme
  • Traduction anonyme (XIVe siècle)

    Bibliographie:

    • D. J. A. Ross, Alexander historiatus, A Guide to medieval illustrated Alexander Literature, London, 1963, p. 29
    • C. Gaspar et F. Lyna, Les principaux manuscrits à peintures de la Bibliothèque royale de Belgique, t. I/1, Paris, 1937, p. 288-289 ; t. I/2, p. 59-60
    • absent de P. Chavy, Traducteurs d’autrefois : Moyen Age et Renaissance, dictionnaire des traducteurs et de la littérature traduite en ancien et moyen français 842-1600, Paris-Genève, 1988
    Transcription du début du texted’après le msBruxellesBibl. royale de Belgique14561-4Je ai tous jours eu memore de ti, mes tres kiers commanderes, entre doutes et batailles et periex, car aprés me mere et mes sereurs tu es envers mi tres acceptaules Et, pour chou que tu es dounés a philospohie, il me sanla que raisons estoit que je escrise a ti des cozes merveilleuses qui sont en Ynde si comme de le situation du chiel, de diverses especes de serpens et de gens et de sauvages bestes par quoi a ten engien ajoustat aucune perfection des cozes nouveles les contemplations, comment que prudence qui en ti est consummee ne requiere point aide ne te doctrine ensement qui en ten siecle et u tamps avenir est convenaule ; et nequedent, pour che que tu seusses mes fais que tu aimes et que riens ne fust dont tu eusses ignoranche, je te vauch escrire che que j’ai veu en Ynde par les labeurs et les souverains periex de chiaus de Machedone, et bien sont coses dignes de memore, car les merveilles qui sont en Ynde croire ne peusse se veues ne les eusse.Moult est Inde merveilleuse qui tant porte de figures et de fruis, de metaus et de bestes, que se aucuns hons les connissoit, a paines porroit il trouver assez nons pour eles nommer, mais je parlerai des coses que je vi. Premierement sans menchongne tu connois le nature de men corage, qui fus mes maistres, que je seuch warder equité et dire mains des coses qu’il n’en est anchois que plus, et j’ai orendroit esperanche que tu connisteras que je ne dirai riens [f. 1b] comme vanterres de le glore de no chevalerie. Et pleust a Dieu qu’ele eust esté mains laboureuse par quoi nous eussons mains labouré et mains esprouvé.Je rench graces a le vertu des jovenchiaus de Macedone et a nostre ost qui onques ne fu vaincus qui en tele perseveranche s’est demenés que je sui rois des rois apelés et, se je doute que tu n’en soiies liés, je peke. Et contre raison feroie se a ti et a Olimpias me mere men estat ne senefioie. Et, se tu ne nous senefies l’estat de no roiaume, il sanlera chertainement que tu juges de nous simplement.Je te senefiai es premieres lettres des eclipses de le lune et du soleil et de l’estat des estoiles et de l’air, lesquels coses je t’envoiai ordenees par grant diligence, et toutes ches nouveles coses je meterai en escrit ; et quant tu les liras, saches que ches coses sont teles qu’eles sont convenaules a che que Alixandres tes desciples en eust cure et les commandast par escripture.Incipitd'après le msBruxellesBibl. royale de Belgique14561-4
    Inc. f. 1aComment li grans roys Alixandre envoia une epistle a Aristote sen maistre des merveilles que il trouva en Ynde (rubr.) |  Je ai tous jours eu memore de ti mes tres kiers commanderes entre doutes et batailles et periex car aprés me mere et mes sereurs tu es envers mi tres acceptaules... Expl. f. 5cEt che fis je pour che que a tous jours il fust memore de mi et boine opinions de mes vertus de men sens et de mes oevres et ches coses mes tres kiers maistres Aristotes s’il vous plaist poés vous peser. |  Explicit.

    Manuscrit

    • Bruxelles, Bibl. royale de Belgique, 14561-4


        ; , .Pseudo-Alexandre, traduction française anonyme de l'Epistola Alexandri ad Aristotelem f. 1a-5c ; Perimenis, Epître à l’empereur sur les merveilles de l’Inde f. 5d-6d [titre : Explicit l’epistle le roy Perimenis a l’empereur f. 6d] ; Grandes chroniques de France (jusqu’à saint Louis) f. 7a-166c ; Chroniques d’un ménestrel de Reims f. 167a-194b ; f. 194v blanc ; Chronique artésienne, 1295-1304 f. 195a-210b (Inc. Nous Guys quens de Flandres faisons savoir a tous que nous avons veu les lettres de no chiere dame et no mere Marguerite contesse de Flandres...).210 f. parchemin

      Structure et décor

      Illustration : 17 miniatures à l'intérieur de lettres ornées (sur 1 colonne, d'1/3 de la justification) : 1 pour la traduction de l'Epistola Alexandri ad Aristotelem et 1 autre pour l'Epître à l’empereur sur les merveilles de l'Inde

      Histoire du manuscrit

      Bibliographie:

      • D. J. A. Ross, Alexander historiatus, A Guide to medieval illustrated Alexander Literature, London, 1963, p. 29
      •  — 
      • C. Gaspar et F. Lyna, Les principaux manuscrits à peintures de la Bibliothèque royale de Belgique, t. I/1, Paris, 1937, p. 288-289 ; t. I/2, p. 59-60
      •  — 
      • F. Masai et M. Wittek (dir.), Manuscrits datés conservé en Belgique : 819-1400, t. I, Bruxelles-Gand, 1968, p. 62
      • .
  • Traduction anonyme
  • Traduction anonyme (milieu du XVe siècle)

    Bibliographie:

    • M. Badino, Ricerche su una traduzione del XV secolo della’Epistola Alexandri ad Aristotelem, Tesi discusse, Université de Turin, 13/02/2001
    Transcription du début du texted’après le msBruxellesBibl. royale de Belgique11104-05Alexandre roy des roys, seigneur deseure tous seigneurs, salue son treschier maistre Aristote comme cellui homme qui soit ou monde vivant que j’ayme le mieulx.Mon treschier maistre, sachiez que en toutes [f. 66v] mes paines et travaulx il m’est tousjours souvenu de vous et aussi es grans perilz de mes bataillez. Et pour ce que je sçay bien que vous estez tous donnez a philosophie a sens et a raison, il me semble chose convenable que par escript je vous monstre des merveillez qui sont es regions d’Ynde et des diversez bestez et serpens qui y habitent.Combien que vous soyez parfais en toutes chosez et que vostre doctrine et science ne requiert ayde de nul homme vivant, par laquelle science moult est amendez et honnourez nostre siecle, et le temps qui est a venir moult l’amera et tendra chiere, treschier maistre, sachiez que nul home de mere nez ne pourroit croire les merveilles que je vous raconteray ne je ne les creisse point aussi se je ne les eusse veues et esprouveez ; et vous sçavez de moy com point ne suis coustumier de raconter mensonges, pourquoy sachiez certainement que point ne vous mentiray de mot et si ne vous escripray point le quart des merveilleusez [f. 67] choses qui sont en nostre paÿs d’Ynde car je n’ay lieu ne temps quant a present.Comment Alexandre se loe moult de la chevalerie du royame de Macedone plus que des autres.Au commencement grant grace et proesse rens de la bachelerie de Macedone et atout mon ost aussi qui oncquez ne fut vaincu, car par leur valeur et especialment la hardiesse des Macedoniens, ilz m’ont tant exauchiet que par eulx roy des roys suis appelez.Chier maistre, je vous prie qu’il ne vous desplaise du hault nom de moy qui sui vostre disciple car predestination et force de corage le m’ont donné et le sens que de vous ay apris et que m’avez monstré ; si vous prie que n’oubliez point l’amour qui entre vous et moy est et a esté longuement plus que a nulle personne du monde fors seulement Olimpias, ma treschiere mere.Premierement vous monstre et signifie que en Ynde le soleil et la lune seulent souvent [f. 67v] deffaillir et des estrangez estoillez qui la souvent apperent et de l’eaue la se monstre et espand souvent en moult de lieux.Incipitd'après le msBruxellesBibl. royale de Belgique11104-05
    Table des chapitres [des deux textes contenus dans le ms]  Inc. f. 1Cy commence la table des rubrices d’un chascun chappitre de ce present volume intitulé l’ystoire du fort roy Alexandre, lequel volume est partis en deux. La premiere est de sa conqueste et victoires qu’il eut en sa vie sur tous les roys et empereurs du monde et comment il fina sa vie. Et la seconde partie est son epystre, laquelle il mesmez envoia a son chier maistre prince des philosophez Aristote de toutes les aventures et merveillez qu’il eut et vit es derraines parties d’Ynde la majour, lesquellez sont moult fortes a croire.


    Texte  Inc. f. 66Alexandre roy des roys seigneur deseure tous seigneurs salue son treschier maistre Aristote comme cellui homme qui soit ou monde vivant que j’ayme le mieulx Mon treschier maistre sachiez que en toutes... Expl. f. 90...Et vueuillez penser de ma mere Olympias que Dieu vueille garder et vous aussi treschier maistre.  |  Explicit.

    Manuscrit

    • Bruxelles, Bibl. royale de Belgique, 11104-05


        ; , .traduction française anonyme de l’Epitome de Julius Valerius : table des chapitres f. 1-9, f. 9v blanc, texte f. 10-65v ; traduction française anonyme de l’Epistola Alexandri ad Aristotelem f. 66-90v [titre : Cy commence la table de la seconde partie de ce livre qui est des merveillez que eut Alexandre en Ynde f. 6v].90 f. parch.

      Structure et décor

      Illustration : 2 miniatures des 3/4 de la justification en tête de chacun des deux textes réalisées par des successeurs de Guillaume Vrelant (f. 10 et 66)

      Histoire du manuscrit

      possesseurs : Philippe Ier de Croÿ (armoiries f. 10) († 1482) ; Charles de Croÿ († 1527) (ex libris f. 90v : « C’est le livre du roy Alixandre ou yl y a deux histoires, lequel est a monseigneur Charles de Croÿ, comte de Chimay [signé] Charles » ) ; Marguerite d’Autriche (acquis en 1511) ; Marie de Hongrie (passe en 1530 ; ex libris à l’intérieur du plat antérieur de la relieur) ; bibliothèque de Bourgogne (1559)

      Bibliographie:

      • M. Debae, La bibliothèque de Marguerite d’Autriche, essai de reconstitution d’après l’inventaire de 1523-1524, Louvain-Paris, 1995, p. 168-169, n° 104, pl. 43
      •  — 
      • M. Smeyers, L’art de la miniature flamande du VIIIe au XVIe siècle, trad. M. Verboomen, Tournai, 1998, p. 328 et 333
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    L’Epistola Alexandri ad Aristotelem est une lettre apocryphe due probablement à un rhéteur de la fin de l’Empire. Tous s’accordent à y voir une version latine d'un texte grec, sans doute la version amplifiée d’une lettre mentionnée dans le roman d’Alexandre grec. Alexandre y raconte à Aristote les merveilles de l’Inde. Deux versions latines en sont connues : la version vulgate, antérieure au VIIe siècle, représentée par 130 manuscrits conservés ; la seconde rédaction, transmise par un seul manuscrit (Xe s.), dans un latin italianisé, s’appuie sur la version vulgate. D’abord transmise séparément, l’Epistola a ensuite été insérée dans l’Histoire d’Alexandre du Pseudo-Callisthène.

    Bibliographie:

    • Epistola Alexandri ad Aristotelem, éd. W. Boer, Meisenheim am Glan, 1973 (Beiträge zur klassischen Philologie, 50) [édition de la version vulgate]
    • E. Hanetseder, « Der angebliche Brief Alexanders an Aristoteles über die Wunder Indiens, eine sprachliche Untersuchung der Fassung der Bamberger Handschrift », dans Bulletin Du Cange, Archivium latinitatis Medii Aevi, 1992-1993, t. 51, p. 167-200 [sur la 2e rédaction]
    • J. B. Voorbij, « Medieval dossiers and modern stemmas : an exploration of manuscripts of the Epistola Alexandri ad Aristotelem », dans P. van Reenen et alii (éd.), Studies in Stemmatology, Amsterdam, 1996, p. 209-232