L’établissement

Historique

Le prieuré de Saint-Thomas d’Épernon est fondé par Amaury de Montfort (acte no I de l’édition, 1052 ou 1053), qui fait don du monastère de la Trinité de Seincourt à l’abbé Albert de Marmoutier. Cette donation est confirmée par une charte royale. Une nouvelle église, extension de l’ancienne, est construite ; elle sert de sépulture aux seigneurs de Montfort jusqu’à la fondation du prieuré de Haute-Bruière par la reine Bertrade de Montfort en 1115.

En 1551, l’ancienne église de la Trinité devient celle de la paroisse Saint-Nicolas : les moines abandonnent aux habitants la partie antérieure de leur grande église, et se réservent la partie centrale, en la fermant par un mur.

Au XVIIe siècle, le prieuré tombe en commende (il y a alors trois religieux). Il est vendu comme bien national en 1791. Les terriers sont alors détruits, et les propriétaires successifs abattent une partie des bâtiments. En 1865, Adolphe de Dion fait des relevés et une description des bâtiments, avant une nouvelle démolition. Vers 1897, le propriétaire d’alors, W. Klein, architecte, entreprend une restauration. Aujourd’hui, le seul vestige encore visible au prieuré est la façade de l’ancienne église de la Trinité de Seincourt.

Localisation du patrimoine à grands traits

Le prieuré est constitué d’environ 10 hectares de jardins, terres, parcs, pièces d’eau et garenne, et prés. Ses autres biens, situés dans les paroisses environnantes, consistent en métairies, terres labourables, prés, bois, dîmes, champarts, cens, rentes, et autres droits, dont le revenu est de 14 000 livres en 1791. En vertu des immunités accordées dans la charte de fondation, les moines de Saint-Thomas ont la juridiction sur toutes leurs possessions. Le prieuré est dans le ressort du bailliage de Montfort, puis, à partir de 1304, de celui de Mantes.

Réseaux de bienfaiteurs

Saint-Thomas d’Épernon est protégé par les comtes de Montfort (voir les actes d’Amaury, Simon et Jean dans le cartulaire). Les seigneurs de Gazeran et de Montorgueil, auxquels il doit des redevances (sous forme de repas de pain et de vin), sont également des bienfaiteurs de l’établissement.