Lettres patentes du Roi, accordées au sujet de la nomination aux places fondées
par Mademoiselle de Guise dans l'abbaye de Montmartre.
A Arch. de l'Hôtel-de-Ville de Paris, cart. 1270.
a Recueil des chartes de l'abbaye royale de Montmartre,
éd. Édouard de Barthélémy, Paris, 1883.
D'après a.
Louis, etc., Notre très cher et très amé
oncle le duc d'Orléans, premier prince de notre sang,
etc... et nos biens amées les religieuses de l'abbaye de
Montmartre, nous ont très humblement fait représenter que
notre cousine, Marie de Lorraine, a légué à cette abbaye de
Montmartre par son testament olographe du
6 Février 1690 la somme de
150,000 livres pour être employée en fonds de terre, dont le revenu
serviroit à l'entretien de 20 jeunes demoiselles des duchés de
Lorraine et de Bar, et de ses
terres, tant qu'il s'y en trouvera, de propres et de bien appellées à être
religieuses...... par lesdites abbesse et religieuses qui recevroient lesdites
filles gratuitement et sans dot, et lorsque le nombre desdites filles ne seroit
pas rempli, le surplus du revenu desdites terres seroit employé à faire apprendre
des métiers à de pauvres filles de ses terres.....
Notre Cour de Parlement, par arrêt du 11 avril
1690, a ordonné l'exécution d'icelui testament....
Les héritiers de notre dite cousine ont pris le parti, au lieu de faire ladite
délivrance, d'abandonner les biens dont notre cousine avoit pu disposer par
testament..........
Dans ces circonstances... notre bien amée cousine
Louise-Emilie de la Tour d'Auvergne, abbesse de l'abbaye
royale de Montmartre, et nos bien amées les religieuses, nous ont représenté que.... les temps sont devenus plus
difficiles que lors dudit testament et que lesdites demoiselles ne peuvent être
religieuses sans qu'il en coûte 2000 livres ou environ d'argent comptant pour le
noviciat et la profession de chacune d'elles, et pour leur donner tout ce qui leur
est nécessaire, il convient de réduire ladite fondation au nombre de 12
demoiselles au lieu de 20 portées par ledit testament, elles nous ont en
conséquence très humblement fait supplier de vouloir bien leur accorder nos
Lettres patentes.....
A ces causes, etc.....
Donné à Versaillesau mois de Décembre l'an de grâce 1731, et de notre règne le 17e.
Signé : Louis.
— Et plus bas, Par le roi : Phelippeaux.