Accesement fait par le couvent de Morievnal de terres sises au Val-Bourgon.
Accensement fait par le couvent de Morienval à divers de Fresnoy, de sept arpents, un quartier et de terres situées au Val Bourgon.
- B Bibl. nat. de France, lat. 9987, fol. 89, n°80.
- a Cartulaire de l'abbaye de Morienval, éd. Achille Peigné-Delacourt, Senlis, 1876.
A touz ceus qui ces presentes lettres verront ou orront, Thoumas de Colons prevost de Crespy en
Vallois et Jean de
Gireline, bourgeois de Crespy, garde dou
grant scel de la dicte prévosté de par notre seigneur le roy de France.
Salut.
Sachent tuit que pardevant nous comme pardevant justice pour y ce faire et
accorder vindrent en leurs propres personnes Adam de la
Dehors, Jean le Dringue, Ernoul le
Dringue, Pierre Gachet de la Fontaine,
Jehan le Doyen, Jehannot Corche,
Clement Clichet, et Perrin fils Clement,
Dami-la-Ville, tous de Fresnoy
en-la-Rivière et recognurent chacuns pour tant comme il li touche et
puest touchier que il avoient et ont prins et retenu dès mainstenant a tous jours
a drois cens et a droite rente perpetuelle de religieuses dames et honnestes
l'abbesse et le couvent de l'église Notre-Dame de Morgneval
sept arpents un quartier et demy de terre ou environ que ladite église avoit et
tenoit comme son propre domaine ou terrouir et vinéoble ou lieu que l'on dit ou
val de Bourgon tenant aus Choisiaus
et en ont prins et retenus chascuns en droit soit et pour sa portion ce qui s'en
suit : Chest a savoir ledit Adam de la Dehors un
arpent pour le pris de dena mines et demies d'avaine bal et marchande à la mesure
de ladite église et pour une geline de droft cens ou rente chascun an
perpétuellement.
Item ledit Jean le Dringue demi arpent pour le pris de cinc
quarterons d'avaine léal et marchande à la mesure de ladite église et pour une
demi geline chascun an de drois cens ou rente.
Item ledit Ernoul le Dringue, ledit Pierre
Gachet, ledit Oudin Lambert, et ledit
Clément Clichet chacun d'iceulz demi arpent pour autel pris
chascun d'iceuls comme ledit Jean Dringue.
Item ledit Guiart ledit Mme
Delafontaine et ledit Jehan le Doyen
chascun d'iceuls trois quartiers et demy et neuf perches poure le prix
de cinc pichis d'avaine a ladite mesure et une geline de cens ou de rente chascuns
an chascun arpent.
Item ledit Jehennot Corche un arpent pour le prix dessus dit
chascun an.
Item Perrin d'Ami-la-Ville, tout le remain de ladite terre,
si comme il se comporte seant au desseur dou chemin de
Hurleu en une pièce pour le pris de
quatre mines d'avaine léal et marchand à ladite mesure et à une
geline de droit cens ou de rente chascun an et promistrent li dessus dit preneior
chascuns en droit soy et chacuns pourtant comme il li touche et puest touchier par
leurs fois de leurs corps bailliées en notre main et sur l'amande le roy à payer
dore en avant à tous jours perpetuellement la rente dessus dicte chacun an as
dictes religieuses ou à leurs gens en ladite ville de
Fresnoy au jour que les gens de la dite Église penront et
recevront les rentes de ladite Église en ladite ville et se il avenet en aucun
temps que lidit premier ou li aucun d'eulz ou cils qui aueront cause d'eulz
vendissent ladite terre soit le dites religieuses y aueront leurs ventes selon la
coustume dou païs mes li achaterres ne paieroit fors que petit
Roves1 au majeur de
ladite Église et est assavoir, que les dismes, usuffruiz des dictes terres seront
payées chascun an à ladite Église soient vins ou autres dépueilles et doivent li
dit preneur ou ceulz qui aueront cause d'eulz pressourier leurs aisiers2 des vins qui croistront ez dites terres au
pressouirs de ladite Église pour au tel pris comme li autres et quant à ce tenir
payer et accomplir fermement et enthierement en obligerent li dit preneur chascuns
en droit soy sponstant comme à chascun puest touchier la terre dessus dite pour
vendre et despendre par la gent dou roy ou de par quelque justice il plaira miex
au porteur de ces lettres pour enterriner le fait d'icelles, se deffaut y avoit,
renonçant tous le dessusnommez pour tant comme à chascuns touche dou tout en tout
en y ce fait expressément à toutes le choses generaument qui a eulz et à leurs
hoirs pourroient valoir et aidier et au porteur de ces lettres grever et nuire en
tesmoing de ce nous à la requête de diz preneurs avons séellé ces lettres des
seaulz de ladite Prévosté, sauf tous droits.
Ce fut fait en