1 Cette charte a été imprimée dans la première et dans la
deuxième édition du Gallia christiana,
t.
IV,
p. 791, et
t.
VII, Instrum., cap. xcvii, col. 77 ; et par Dubois, Hist. eccl. Paris.,
t.
II,
p.
386.
2 C'est par anticipation que l'auteur du Cartulaire donne
ici le titre de
maréchal à Gui de Lévis, premier du nom, qui ne
fut nommé qu'en 1208 maréchal de l'armée de Simon de Montfort, lors des premières
expéditions contre les Albigeois. Ce fut de là que le titre de
maréchal
d'Albigeois ou de
maréchal de la foi se perpétua dans la
famille de Lévis. — Voir plus loin, dans nos
Notes historiques sur la
famille et les seigneurs de Lévis, l'article de Gui I
er.
3 Au lieu de ces mots
quam emit des Fers
d'Asnois, on lit dans les deux éditions du
Gallia
christiana et dans l'
Hist. eccl. Paris, de Dubois :
Quam emit dominus Ferricus de Alveio, leçon que l'abbé Lebœuf a
copiée (
Hist. du dioc. de Paris,
t.
VIII,
p. 40) en proposant de lire
Alneio à
la place d'
Alveio, et en accusant d'ailleurs ce passage de manquer
de sens. La phrase qui suit dans le manuscrit et dans les imprimés, et qui est ainsi
conçue :
et de decima duas partes quas ab hiisdem emit, indique en
effet qu'il y avait plusieurs vendeurs et non pas un seul, lequel se serait appelé
Ferricus.
M. Guérard, auquel nous empruntons ces lignes, dit : « Il
convient donc de conserver la leçon du manuscrit dans laquelle les mots des
fers d'Asnois doivent sans doute s'entendre des frères ou religieux
du prieuré de Saint-Paul-les-
Aunois, fondé au plus tard au
douzième siècle dans la paroisse de Saint-Remi, près Chevreuse, non loin du lieu où
fut bâtie dans la suite l'abbaye de la Roche. « — Une charte originale, donnée à
Paris en 1159 dans la cour et en présence du roi et de ses ministres, charte
conservée aux archives de Seine-et-Oise et imprimée dans notre
Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame des Vaux de Cernay,
t.
I,
p. 22, est heureusement venue dissiper cette prétendue
obscurité et confirmer, en cet endroit du moins, la pureté du texte du manuscrit. On
y voit, en effet, que
Garinus Ferrum Asini, du consentement
d'Aalice, sa femme, de ses fils et de ses filles, approuve et confirme, comme
seigneur féodal, la donation que
Thomas Gorchardus vient de faire
à l'abbaye des Vaux de Cernay de sa terre de
Campo-Roberto. Au
nombre des témoins de la donation figurent ce même
Garinus Ferrum
Asini et son frère Evanus. Il y avait donc parmi les seigneurs de la contrée,
au douzième siècle, toute une famille portant le nom de
Ferrum-Asini, dont les mots
Fers d'Asnois ne sont que la
traduction en langue vulgaire, et ce serait de cette famille que Gui de Lévis aurait
acquis les propriétés dont il fait ici la donation.
4 L'auteur des Antiquités de Saint-Victor de Paris, liv.
IV, chap. xxxviii, sect. 1re, traduit
ces mots par Guyon de Maincourt, prêtre, tandis que l'abbé
Lebœuf (Hist. du dioc. de Paris, t.
VIII, p. 53) les traduit par Guy, curé de
Maincourt, et en conclut que cette charte est le plus ancien document
constatant l'existence d'une paroisse à Maincourt. Le pouillé parisien du
treizième siècle et les suivants indiquent la cure de ce lieu comme appartenant de
plein droit à la collation de l'évêque diocésain ; mais le pouillé qui fut rédigé
vers 1450 ne fait mention que d'un chapelain à Maincourt. La chapelle était sous
le titre de saint Georges : une collation en fut faite par l'évêque le 10 mai
1480, et vers la fin de la même année il y eut également une collation de la cure.
Un autre pouillé du seizième siècle marque en un seul article la cure et la
chapelle à la collation de l'évêque, ce que celui qui fut imprimé en 1626 marque
en deux articles. Le pouillé de 1648 porte qu'il n'y avait qu'une simple chapelle
sans cure, et dit à l'article des Chapelles du doyenné de
Châteaufort, que celle de Maincourt a été érigée en cure. En face de toutes
ces contradictions, l'abbé Lebœuf persiste à soutenir l'antiquité de la paroisse
de Maincourt, et permet seulement de conclure du silence ou des différentes
expressions des pouillés, que la cure peut en avoir été souvent réunie à une
autre, vu la modicité de son revenu. (Hist. du dioc. de Paris,
t.
VIII, p. 54, 55.)
En 1204, Gui, seigneur de Chevreuse, du consentement d'Aveline, sa femme, fonda
une mère église, matricem ecclesiam, dans son village des Layes,
et, par le même acte, institua à Maincourt, village qui lui appartenait également,
une chapelle, en dota le chapelain et s'en réserva la présentation durant sa vie
et celle de sa femme. (B. Guérard, Cartul. de Notre-Dame de
Paris, t.
I, p.
121.) Telle fut probablement l'origine de la paroisse de Maincourt.
5 Ce curé est appelé
Erard par l'abbé
Lebœuf (t.
VII,
p. 409), qui cite l'abbé Dubois. (
Hist. eccl. Paris.,
t.
II,
p.
390.)
6 Lebœuf (t.
VI,
p. 126) nous
apprend que c'était l'un des religieux alors établis à l'ermitage du Val-Adam, dans
le vallon de Montfermeil.
7 La dernière édition du
Gallia christiana
date cette charte de l'an
mcxcvi de Jésus-Christ, trente-sixième du
pontificat de Maurice, dont l'avénement à l'épiscopat eut lieu en effet l'an 1160 ;
mais tous les autres imprimés, de même que notre manuscrit, la datent de l'an 1190,
trente-sixième du même pontificat. La discordance qui existe entre ces deux dates et
l'impossibilité de reconnaître quelle est la fausse, nous ont engagé à laisser,
comme le fait
M. Guérard, la date de cette pièce incertaine entre 1190
et
1196. Nous nous bornerons ici à cette simple observation, à laquelle
nous donnerons quelques développements dès le début de notre
Histoire
de Notre-Dame de la Roche.