L’établissement

Historique

Résidence capétienne, Saint-Germain-en-Laye avait une vocation comme naturelle à accueillir un établissement religieux, dont les premiers temps ne nous sont connus que par de rapides mentions : la fondation d’une « église » dédiée à saint Vincent en forêt de Laye par le roi Robert le Pieux (signalée par son biographe Helgaud de Fleury) ; un acte s.d. du roi Henri Ier donnant l’abbatiola maintenant dédiée à saint Germain à l’église cathédrale de Paris (ind. Soehnée 29 ; éd. Tardif, Monuments historiques 279) ; la cession de l’établissement à l’abbé de Coulombs Gozfredus par l’évêque de Paris Imbert, donc avant le décès de ce dernier en 1060/1061 au plus tard (éd. Martène, Amplissima collectio, t. I, col. 413-414) ; la dotation faite en 1073 par le roi Philippe Ier, qui détaille ses largesses (acte n° I de l’édition Depoin ; une édition critique de l’acte a depuis été donnée par Maurice Prou, Recueil des actes de Philippe Ier, 63). Ce dernier acte fut repris et élargi en un diplôme général de confirmation délivré par le roi Louis VI en 1124 (éd. Depoin III ; édition critique par Jean Dufour, Recueil des actes de Louis VI…, t. I, 221).

Localisation du patrimoine à grands traits

La confirmation de Louis VI atteste que le prieuré avait la justice de la villa adjacente, les dîmes données par le roi à Trie-sur-Seine, Charlevanne [auj. La Chaussée, comm. Bougival], Poissy, Auvers et en forêt d’Yveline, des usages en forêt de Laye, des biens aux alentours et à Rucourt (comm. Poissy). D’autres actes mentionnent particulièrement des droits sur la Seine, des possessions à Orgeval et Abbecourt (comm. Orgeval)… On notera l’intérêt d’un acte de nomination et délimitation des droits du maire de Saint-Germain (éd. Depoin n° IX).

Réseaux de bienfaiteurs

Sur le milieu des donateurs locaux, saisis de façon plutôt éclatée, tranchent le roi, le seigneur Gasce de Poissy, les seigneurs du Pecq et de Pacy.