Carta Symonis comitis de Pontieux qui concessit decem millia alecium.
Simon, comte de Ponthieu et de Montreuil-sur-Mer, et sa femme Marie donnent au prieuré de S. Leu, pour le repos des âmes de leurs parents et en particulier de Renaud, comte de Boulogne, une rente de 10.000 harengs à percevoir à chaque Noël sur la vicomté de Rue.
- Cette charte, dit Baluze, est scellée d'un grand scel rond sur lequel on voit un homme armé à cheval tenant une épée nue de la main droite et de l'autre l'escu de ses armes qui sont trois fasces, avec l'inscription autour Sigillum Comitis Pontivi ; de l'autre costé du scel, il y a des armes et autour est inscrit Sigillum secretum. Il est à remarquer que les anciens comtes de Dammartin avoient les mêmes armes qui sont d'argent, trois fasces d'azur comme elles se voient aux vitres de l'église de St Leu d'Hescerent.
- A Original. Arch. dép. Oise, H 2439.
- B Bibl. nat. de France, Baluze 46, p. 92.
- C Bibl. nat. de France, lat. 10112: cartulaire du Ponthieu, n°371.
- D Arch. nat., K 1876, n°94.
- a Prarond, Cartulaire du Ponthieu, n°XCIII, p. 142 (« Lettres comment l'église de S. Leu de Escherens prent cascun an dix milliers de harengs sur la vicomté de Rue ». Cette charte débute ainsi : « Ego Symon comes Pontivi et Monsteroli et Maria uxor mea... ». Au lieu de « Sti Lupi de Hescerento », elle porte « Sti Luppi de Esserento » ; au lieu de « alecium ad vicecomitatum Rua », on y lit « allectuum ad vicecomitatum meum ».).
- b Cartulaire du prieuré de Saint-Leu d'Esserent (1080-1538), éd. Eugène Müller, Pontoise, 1901.
Ego Symon comes Pontivi478 et Ego Maria uxor ejus omnibus tam præsentibus quam futuris notum facimus quod nos et hæredes nostri in bona memoria constituti misericorditer dedimus et concessimus in perpetuam elemosinam Ecclesiæ sancti Lupi de Hescerento et monachis ibidem Deo servientibus ob remedium animarum nostrarum, et patris et matris et antecessorum nostrorum et animæ Renaldi, quondam comitis Boloniæ, decem millia alecium479 ad vicecomitatum de Rua, quicunque vicecomitatum de Rua teneat, ad natalem Domini annuatim percipienda.
Quod ut ratum et inviolabile permaneat præsentem paginam sigillorum nostrorum
impressione fecimus roborari.
Actum