Nom: D'URTUBIE Prénom: Auguste, Antoine Date de début d'activité: 05/10/1835 Date de fin d'activité: 18/02/1856 Adresses professionnelles: 23, boulevard des Italiens Ville - Département: Paris Adresse personnelle: 17, rue Saint-Pierre-de-Montmartre |
Il est né le 25 juillet 1801 à Saint-Paul-aux-Bois (Aisne) ; son père était général de division. Il a travaillé neuf ans chez Ambroise Firmin-Didot.
Il est breveté imprimeur en lettres le 24 juillet 1835 et libraire. Il a acheté l'imprimerie d'Estival pour 45 000 F et a dû emprunter à deux investisseurs, avant de faire entrer Worms dans la société. "Ces messieurs beaucoup plus entreprenants que ne leur permettaient leurs moyens se sont trouvés bientôt embarrassés pour leurs payements" et le deuxième investisseur, Dillon, a dû conclure un nouvel accord portant son crédit à 85 000 F, puis à 160 000F. Ils font alors faillite en janvier 1839 ; Worms quitte l'association tandis que d'Urtubie obtient un concordat. Il fait une nouvelle faillite l'année suivante (11 mai 1840). Dillon demande que soit vendue l'imprimerie ; ils ont à leur actif 179 249 F et au passif 261 479 F. Le matériel est vendu aux enchères en trois vacations de septembre à novembre 1840.
Ils impriment typographiquement brochures (discours, mémoires, ) et livres, leur spécialité étant les répertoires d'adresses (Journal de tout le monde, Almanach général de la France et de l'Etranger, contenant cent-mille adresses, Almanach-manuel pour 1839) et les dictionnaires ( Dictionnaire des ménages , Dictionnaire des prédicateurs, Encyclopédie des échecs), mais aussi un journal comme L'Écho français pour lequel il demande en 1837 l'autorisation de transporter une presse dans le local du journal. La production lithographique reste marginale ( Paris pittoresque, rédigé par une société d'hommes de lettres, dont la propriété et les exemplaires en stock seront vendus pour 2 100 F ; Alphabet illustré...) Il fait aussi des travaux de ville.
Le 15 janvier 1839, il reçoit l'autorisation d'installer une presse typographique pour l'inventeur allemand Kammuller et ses essais d'impression en couleurs. Il cède son brevet d'imprimeur en lettres au lithographe Pecquereau au terme de longs démêlés avec son créancier Dillon ; celui-ci qui avait quitté l'association de façon amiable en 1838, avait une créance de 316 500 F qu'il cherche à récupérer au moment de la faillite de 1840 et la vente de l'imprimerie qui s'ensuit ; il veut soit conserver le brevet à titre personnel soit en toucher sa valeur. Le tribunal refuse que le brevet soit considéré comme une part du nantissement que Worms et D'Urtubie avaient concédé à leur créancier et le prix payé par Pecquereau est intégré dans le compte de faillite sans dissocier le brevet.
En 1854, l'Annuaire de l'imprimerie et de la presse signale qu'il est responsable de la lithographie dans l'Imprimerie du gouvernement à Alger. Ses brevets de libraire et de lithographe sont annulés en 1856.
Archives Nationales F18 1760
Archives de Paris, dossiers de faillite D10 U3 19 et D10 U3 18