Nom: DEJERNON Prénom: Jacques Date de début d'activité: 31/12/1833 Date de fin d'activité: 12/12/1853 Adresses professionnelles: Rue du Faubourg du Temple, 157 Ville - Département: Paris Adresse personnelle: Rue de Grenelle Saint-Honoré |
Il est né à Pau (Basses-Pyrénées) le 22 août 1780. Son père était un militaire. Il était maître de pension à Bordeaux, mais quitte la ville en 1815 (?) et devient professeur au Collège royal Saint-Louis à Paris. Est-il celui qui, lors de la venue de la duchesse de Berry à Bordeaux en mars 1821, fait hommage à son fils d'une plume de son invention ornée du ruban vert et blanc qui forme la décoration des volontaires royaux du 12 mars 1814 ? Il est marié et père de deux filles, mais se retrouve veuf en 1830.
Il demande une indemnité pour sa participation aux journées de Juillet 1830.
Il dit avoir travaillé toute sa vie dans des imprimerie lithographiques. Il a inventé et veut perfectionner un procédé qui consiste à reproduire l'écriture et qu'il nomme lui même « l'autographie ». Il demande un brevet d'imprimeur lithographe pour utiliser ce procédé et pouvoir publier des fac-similés et des reproductions d'écritures de toutes espèces. Ce brevet lui est refusé sous le prétexte qu'il y a un trop grand nombre de lithographes à l'époque et que le ministre ne veut pas créer un poste en plus pour la ville de Paris. Il obtient le brevet le 30 mai 1828 mais, l'ayant trop attendu, il a mûri un système d'enseignement populaire qui inclurait l'enseignement de la lithographie et de l'autographie ; il veut lancer un système de souscription qui semble échouer et il renonce à son brevet en 1829. Il quitte la capitale en 1830, à la suite de la mort de sa femme. Il obtient un brevet d'imprimeur lithographe à Bordeaux en 1830, mais revient à Paris en 1833 où il espère tirer meilleur profit de son industrie. Il demande donc le transfert de son brevet pour Paris. Le 23 mai 1834, le journal qu'il publie est interdit et il demande des indemnités. Dans un acte du 17 juin 1833, on le soupçonne de se livrer à un trafic de brevets d'imprimeur lithographe, en offrant successivement sa démission à ceux qui se proposent d'exercer sa profession. Le 5 décembre 1835, Dejernon demande un brevet de libraire pour pouvoir ouvrir un cabinet littéraire rue Montmartre n°149. Ce brevet lui est refusé et on apprend qu'il a été condamné à une peine d'emprisonnement d'un mois pour escroquerie. Il a tenu des bureaux de placement, à Paris, rue Jean-Jacques Rousseau n°3 et rue de la Jussienne.
Son brevet est annulé en 1853 car il est décédé.
Archives nationales, F/18/1752 ; F/1d111/52
La Quotidienne, 19 mars 1821, p. 2.