Nom: GOYER Prénom: Félix, Émile Date de début d'activité: 16/01/1847 Date de fin d'activité: 08/06/1872 Adresses professionnelles: 7, passage Dauphine (1863) Ville - Département: Paris |
Il est né le 23 décembre 1818 à Fresnay (Sarthe). Son père était jardinier. Il est marié et père de famille. En février 1842, après avoir été brièvement jardinier, il est entré comme homme de peine chez Marin qui lui a confié dès juin des travaux d'impression. Depuis lors, il a dirigé le travail en l'absence de Marin qui exploitait le brevet de Durier.
Il s'est présenté deux fois en 1845-1846, mais sa demande a été rejetée à cause de son instruction "fort restreinte". Or le 8 mai 1844, Durier lui avait vendu pour 6 000 F son imprimerie et avait démissionné de son brevet en sa faveur. L'épreuve de la dictée et le rapport de Bailleul qui le présente encore comme un homme de peine ont empêché la signature du brevet qui était déjà préparé. En 1847, "il s'est livré à l'étude et son instruction a fait des progrès. [...] Aujourd'hui, ses connaissances sont assez développées pour le mettre à même de diriger avec discernement et succès un établissement lithographique". Dans la foulée de ce constat, il est breveté.
S'il imprime des estampes politiques en 1848, il a ensuite une production commerciale classique : textes autographiés, cahiers d'écriture (Cahiers Taupier, imprimés pour l'éditeur scolaire Dezobry), musique, cartes géographiques, affiches... Il a notamment une très importante production d'étiquettes et emballages illustrés : chocolat des Monuments de France (1863), du Papillon, des Incas, À la Croix (1864), de Notre-Dame-de-France (1865),de l'Exposition (1867), de l'Époque(1869)...
Il a été condamné le 23 août 1863 à 3 000 F d'amende pour l'impression d'une liste de loterie de Francfort non autorisée en France pour le compte d'un nommé Letouffé, et de billets ne portant ni nom ni adresse de l'imprimeur. Considérant qu'il est le soutien de sa mère âgée de 89 ans et de sa soeur, qu'il sort d'une récente faillite et que ses nom et adresse avaient bien été imprimés (mais coupés sur certains billets), l'amende est ramenée à 100 F en novembre 1863.
Il est remplacé en 1872 par son gendre Bernède
Archives nationales F18 1771 ; F18 161
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