Nom: HURER Prénom: *Émile, Henry Date de début d'activité: 14/12/1848 Date de fin d'activité: 29/08/1854 Adresses professionnelles: 22, rue des Acacias (1848) Ville - Département: Paris |
Il est né le 2 septembre 1821 à Anzin (Nord) ; son père était ouvrier aux mines de charbon et sa mère couturière. Ouvrier lithographe, il a travaillé chez Chaix et, depuis deux ans, il est chez Lender où il gagne de 30 à 35 F par semaine. Il paie une loyer de 140 F.
Il fait une première demande de brevet en 1846 qui est rejetée : il aurait travaillé pour son compte personnel dans une imprimerie en taille-douce de la rue Lafitte ou, selon une autre information, chez le lithographe Desjardins ; il aurait fait de mauvaises affaires "suite du peu d'ordre qu'il apportait dans la gestion de son établissement et de sa mauvaise conduite, causée par l'intempérance" ; il aurait encore des dettes. En juillet 1848, il renouvelle sa demande et, le rapport étant très favorable, sans mention d'aucune dette, il obtient son brevet par création.
Il est condamné, le 24 mars 1853, à 8 ans de réclusion et 500 francs d'amende pour fabrication de 170 faux titres au porteur de la société du chemin de fer de Bordeaux à Cette, cotés à la bourse de Paris pour une valeur de 400/500 F ; l'ouvrier lithographe, son complice, est condamné à la même peine. Il est aussi poursuivi en correctionnelle pour possession d'une presse en taille-douce non déclarée. Les deux peines se trouvent confondues. Pendant sa détention préventive à la Conciergerie, en octobre 1852, Hurer a cherché à négocier son brevet à Poty dit Gilbert Andryvon, mais l'administration a suspendu sa décision jusqu'au rendu du jugement définitif. En application de l'ordonnance du 21 octobre 1817, le brevet est déclaré intransmissible et lui est retiré.
Archives nationales F18 1779