Nom: LEYMARIE Prénom: Pierre, *Achille Date de début d'activité: 25/09/1850 Date de fin d'activité: 22/09/1852 Adresses professionnelles: 65, rue du Bac Ville - Département: Paris |
Il est né le 20 novembre 1809 à Saint-Yrieix en Haute-Vienne ; son père était propriétaire. Il est marié. Il a fondé à Limoges le journal La Province, feuille hostile au Gouvernement qu'il a cherché à vendre au parti légitimiste pour la somme de 6 000 F. Il serait un "légitimiste exalté".
Il est directeur de la Correspondance littéraire et politique du Congrès de Tours, lancée en 1849, avec les fonds de la vente de La Province ; par ce biais, il diffuse dans les journaux de province des idées légitimistes. Il demande le 21 décembre 1849 l'autorisation de posséder une presse autographique pour imprimer ses bulletins. Le préfet de Police y est plutôt favorable car il lui reconnaît les capacités nécessaires et pense que, bien que répandant des opinions légitimistes, sa Correspondance "combat le socialisme et qu’elle fait de la propagande dans l’intérêt de l’ordre". L'inspecteur Gaillard y est opposé et, après tergiversations de la direction de la Librairie, l'autorisation est refusée le 19 juin 1850. Leymarie demande donc, le 29 juillet, à reprendre un brevet. Considérant que Leymarie "fait de l’opposition dans la correspondance qu’il dirige avec les journaux de province, correspondance qui aurait une tendance monarchique légitimiste, professant lui-même des opinions prononcées dans cette nuance», le préfet de Police juge le 28 août que lui refuser le brevet serait un "acte de prudence" ; le commissaire Piras le présente aussi comme "poussant dans sa correspondance à la décentralsation la plus absolue et comme professant des opinions légitimistes". Néanmoins le brevet est accordé le 25 septembre 1850. Ce n'est que partie remise puisque, par une application stricte et rarissime du décret du 5 février 1810, demandée par l'inspecteur Gaillard et acceptée par Maupas, son brevet est annulé le 22 septembre 1852 car il ne possède que 2 presses au lieu de 4, comme exigé par la loi. La dernière correspondance est datée de ce jour. Les scellés ont été apposés sur le matériel, les presses descendues à la cave. Leymarie ne peut que demander une levée rapide des scellés pour pouvoir vendre ses presses. Il les livre à la demoiselle Lemiègre le 26 octobre 1852.
Archives Nationales, F/18/1795
Feyel (Gilles), "Les correspondances de presse parisiennes des journaux départementaux (1828-1856)", Documents pour l’histoire de la presse nationale aux XIXe et XXe siècles, Paris, CNRS, p. 87-339.
Feyel (Gilles), "Une application de l'autographie : les correspondances de presse parisiennes destinées aux journaux des départements (1828-1856)", (à paraître)