MAGNIER, née PARIS *Sophie, Augustine

Nom: 
MAGNIER, née PARIS
Prénom: 
*Sophie, Augustine
Date de début d'activité: 
03/02/1844
Date de fin d'activité: 
25/11/1857
Adresses professionnelles: 

1, rue du Cadran (1844)
55, rue Montorgueil (1851)
4,  rue Dalayrac, arcades 2, 3, 4 du Théâtre italien  (1857)
19, rue de Grenelle Saint-Honoré (mai 1860)

Ville - Département: 
Paris
Adresse personnelle: 

1, rue du Cadran (1844)

Prédécesseurs: 
Successeurs: 
Informations personnelles: 

Elle est née le 19 octobre 1816 à Paris ; son père était employé de la Trésorerie. Elle a épousé en 1839 le graveur en taille-douce Charles Joseph Magnier qui, après avoir travaillé avec son père, puis son frère,  s'est installé à son compte en 1840. En 1841, il avait été l'objet d'une enquête car on disait qu'il employait plusieurs ouvriers sans livret  et faisait de la lithographie sans brevet ;  en fait, ses presses en taille-douce étaient installées dans un local voisin de celui de son frère qui, breveté, lui faisait les couvertures lithographiées des partitions musicales qu'il imprimait par la gravure.
En 1857, elle se retrouve veuve avec 5 enfants. En 1858, elle donne comme adresse celle de son beau-frère Pierre François Stanislas Magnier.

Informations professionnelles: 

Elle fait la demande de brevet de lithographe à la place de son mari car celui-ci craint de ne pas réussir à l'obtenir : "il a fort peu cultivé son éducation ayant pu seulement apprendre à lire et à écrire mais sans y joindre la connaissance de la langue et la notion de l'orthographe" ; il a une imprimerie en taille-douce qui possède 7 presses et occupe ordinairement six ouvriers ; "il aurait les ressources suffisantes pour monter l'imprimerie lithographique qui serait dirigée par sa femme", selon le rapport du préfet de Police (18 janvier 1844). Sa demande de brevet comme la page d'écriture qu'elle rédige à la demande de la direction de la Librairie, montrent qu'elle a une écriture, une orthographe et une expression parfaites ; sa demande est donc soutenue par les rapports de l'inspecteur Bailleul et du préfet de Police.
En 1848, elle envisage d'installer ses presses à Vaugirard, puis y renonce.
Elle est également brevetée en taille-douce le 23 avril 1858, reprenant le brevet qu'avait obtenu son mari, décédé, en 1857. L'inspecteur Gaillard s'y était d'abord opposé l'accusant d'avoir imprimé sans porter d'adresse des chansons politiques séditieuses pour lesquelles son mari avait été condamné à 6 000 F d'amende  en 1850 ; le prefét de Police prend sa défense et certifie qu'elle était étrangère à cette affaire. Elle démissionne le 6 juillet  1860.

Bibliographie Sources: 

Archives Nationales F18 1797

Bibliographie de la France, XXXIIIe année, 1844, n° 15, p. 176

Remarques: 
Revu E. P., 01/09/2020.