Nom: SUDRÉ Prénom: Jean, *Pierre Date de début d'activité: 25/03/1831 Date de fin d'activité: 09/05/1854 Adresses professionnelles: 11, rue de la Grange Batelière (1831) Ville - Département: Paris |
Il est né le 19 septembre 1783 à Albi dans le Tarn. Son père était négociant. Il a été élève de David. Il a lithographié "d'après nature" une série de portraits des inculpés (Bach, la veuve Bancal, Collard...) et témoins de l'affaire Fualdès (Mme Manson), comparaissant à Albi, pour le deuxième et troisième procès en 1817 et les a donnés à imprimer à Engelmann, avec succès, semble-t-il, puisqu'il doit en faire une 2e édition.
En 1831, le rapport de la direction de la Librairie le présente ainsi : "M. Sudré occupe un rang distingué parmi les premiers artistes de la capitale ; il a obtenu, seul, une médaille d'or à la dernière exposition du Louvre et a beaucoup contribué au perfectionnement de la lithographie par suite de 12 ans de travaux assidus dans cette partie."
Il meurt en 1866.
Il a demandé en 1826 l'autorisation de posséder une presse à Albi. Bien qu'il ait été soutenu par les députés du Tarn, le directeur de la Librairie Franchet-Desperey s'oppose à l'attribution d'un brevet ou d'une autorisation. Il fait une nouvelle demande en 1829 et il lui est seulement accordé de faire venir temporairement à son domicile une presse. Il revient à la charge en 1831, soutenu notamment par De Cazes, et obtient enfin un brevet.
Dans l'attente de son brevet, il travaille avec Langlumé et lance son Panthéon français, collection de portraits des personnages célèbres, qui par leurs actions, leurs vertus, leurs écrits, leurs travaux ou leurs découvertes, ont contribué le plus à l'illustration nationale..., vendu en 20 livraisons de 4 portraits, de 1823 à 1827. Sa Galerie des femmes célèbres, commencée en 1825, et d'abord prévue dans le Panthéon, ne semble pas être allée au delà de la 5e livraison. En 1827, il montre à l'Exposition des produits des Beaux-arts et de l'Industrie de Toulouse "deux lithographies représentant une odalisque d'après un tableau de M. Ingres", qui lui valent, "pour leur charme et leur piquant" une médaille de bronze. En 1829, il travaille à une reproduction par la lithographie du tableau d'Ingres, La chapelle Sixtine. Breveté, il continue dans cette veine et envoie en 1840 à Toulouse deux lithographies d'après Ingres (le pape Pie VII ; Roger délivrant Angélique) récompensées par une médaille d'or. Spécialisé dans la reproduction de peintures (ses modèles déjà pour le Panthéon ), il lithographie des oeuvres d'artistes contemporains à commencer par Ingres (portrait de Meyerbeer, 1843 ; Chapelle Saint-Ferdinand, 1846), mais aussi Joséphine Calamatta (Vierge Marie, 1843), imprimées par Lemercier.
En 1849, il adresse une demande à l'académie des Beaux-arts afin d'obtenir que la lithographie soit considérée par elle à l'instar de la gravure, ce que l'Académie refuse.
Archives Nationales F18 1826
'Exposition des produits des Beaux-arts et de l'Industrie de Toulouse, 1827, p. 71 ; 1840, p. 64. https://rosalis.bibliotheque.toulouse.fr/
Catalogue du cabinet de M. Sudré,... : tableaux et dessins par Ingres... Vente 6 avril 1867. Paris, Renou et Maulde, 1867.
Bach
Collard
Clarisse Manson
La veuve Bancal
Giacommo Meyerbeer
Claude François Chauveau-Lagarde
Roger et Angélique [Bibliothèque nationale d'Espagne]