DELAVAU Nicolas, Christophe

Nom: 
DELAVAU
Prénom: 
Nicolas, Christophe
Date de début d'activité: 
26/07/1838
Date de fin d'activité: 
07/07/1840
Ville - Département: 
Loudéac (Côtes d'Armor)
Successeurs: 
Informations personnelles: 

Il est né à Moraches (Nièvre) le 2 octobre 1795. Il est marié et père de 7 enfants. Il a été officier d'infanterie.

Informations professionnelles: 

Son beau-père Claude Delhorme, imprimeur à Lons-le-Saunier depuis 1789, avec qui il travaille depuis deux ans, se démet en sa faveur de son brevet d'imprimeur en 1818. Il déclare vouloir imprimer le journal du département du Jura et réclame le titre d'imprimeur du Roi, mais en 1819, il vend son imprimerie, et quitte avec femme et enfants Lons-le-Saunier pour Clamecy (Nièvre) où il a obtenu le transfert de son brevet d'imprimeur. Il y imprime, entre autres, les Affiches, annonces et avis divers de Clamecy et fait la demande d'un brevet de libraire en 1823. Cinq ans plus tard, après l'échec d'un déménagement à Auxerre, il rachète l'imprimerie Lefèvre à Nevers et obtient le transfert de son brevet  qu'il complète le 3 juillet 1829 d'un brevet de lithographe. En 1833, il vend son imprimerie nivernaise et cherche à s'établir à Paris en reprenant l'imprimerie Carisey (brevets du 31 décembre 1833) dont il se sépare bientôt. Des revers de fortune lui font néanmoins souhaiter d'obtenir un brevet pour Bercy. Sa demande ayant été refusée, il demande, en désespoir de cause, Loudéac. Les possibilités locales sont jugées limitées par le sous-préfet  ; quant aux ressources pécuniaires de Delavau, elles sont, selon le préfet de police, restreintes et son intérieur n'annoncerait pas l'aisance. Le soutien de Dupin, président de la Chambre des députés, lui fait néanmoins obtenir ses trois brevets pour Loudéac mais "il n'y a pas de travail ni d'école pour ses enfants", il renouvelle donc sa demande pour Bercy et démissionne de Loudéac.

Le préfet de la Nièvre éclaire bien la carrière et le caractère de ce personnage : " Il a assez mal conduit ses affaires. A Nevers, il avait acquis une imprimerie qui prit de l'importance entre ses mains et qui devait prospérer, mais manquant d'ordre et d'économie, il fut bientôt accablé de dettes et vendit son établissement dont, par un rare bonheur, il trouva un prix très élevé à cause de la clientèle de la Préfecture. Il satisfit ses créanciers au moyen de cette vente et partit pour Paris où il acheta et vendit  bientôt encore après avec avantage un établissement typographique. On avait répandu le bruit  qu'ayant obtenu une perception aux environs de Paris, il avait eu à se reprocher  quelques malversations et avait fui  pour se soustraire aux poursuites. C'est du reste un homme de relation facile et qui savait se faire aimer à Nevers où il était parvenu au grade de chef de bataillon de la garde nationale." Il a su  aussi cultiver des amitiés politiques. Il est condamné en 1827 à 2 000 f d"amende pour avoir imprimé et diffusé une brochure dans laquelle un pot-pourri dialogué, "Le diner ministériel " est une "critique amère du dernier projet sur la presse" et met en cause Villèle. En revanche, de 1830 à 1834, il imprime à Nevers un journal de soutien au gouvernement, est décoré de la Légion d'honneur et obtient la protection de Dupin.

Bibliographie Sources: 

Archives Nationales  F18 1897

Autres brevets: