Nom: DUPONT Prénom: Jean-Baptiste, *Auguste Date de début d'activité: 12/02/1836 Date de fin d'activité: 28/09/1850 Adresses professionnelles: Rue Taillefer Ville - Département: Périgueux (Dordogne) |
Il est né le 5 octobre 1798 à Périgueux. Il travaille depuis l'âge de 18 ans en association avec son père. Il est membre du Conseil municipal de Périgueux, officier de la Garde nationale et "la fortune foncière de la famille est bien assise". Il est élu à l'Assemblée constituante en 1848 mais battu aux élections législatives suivantes. Il est tué en duel.
Il est de moitié dans l'entreprise de son père et le Préfet doit lui rappeler que n'ayant pas encore de brevet en propre, il ne peut faire figurer en tête de ses factures la mention " Dupont père et fils". Son père lui ayant transmis officiellement ses brevets tout en restant très présent dans l'entreprise, Auguste Dupont poursuit son développement, comme en témoigne le bandeau publicitaire de son papier commercial qui énumére ses activités : imprimerie, lithographie, autographie, litho-typographie, atelier de réglure, impression de journaux (L'Écho de la Vésone dont il est le principal rédacteur, Annales agricoles, littéraires et scientifiques de la Dordogne), librairie, gravure, entrepôt et fabrication de pierres lithographiques. Il travaille à améliorer le transport des anciennes gravures et, à l'Exposition de 1839, le Roi lui achète le transport d'une gravure de Dürer ; plusieurs confrères lui contestent la paternité de sa technique Il travaille en étroite collaboration avec son frère François Paul Dupont dont l'imprimerie parisienne prospère ; ils sont notamment associés pour la prise de brevets pour l'amélioration du procédé lithographique.
Ils sont aussi associés pour l'exploitation de carrières lithographiques. La société Aug. Dupont et cie pour l'exploitation des pierres lithographiques de Chateauroux et de la Dordogne est fondée le 15 mars 1838, avec un capital de 200 000 F divisé en 400 actions de 500 F. La Société d'encouragement pour l'industrie française ayant offert un prix pour la découverte de carrières de pierres pouvant rivaliser avec les pierres lithographiques allemandes, il obtient une médaille d'argent pour sa production, en attendant les derniers rapports de tous les imprimeurs appelés à tester ses pierres. En effet, d'ores et déjà, " devenu propriétaire ou cessionnaire des carrières de Châteauroux, M. Dupont s'est livré depuis quatre ans à des travaux larges et soutenus qui lui ont permis de livrer au commerce français et étranger, notamment à l'Italie, 12 000 pierres lithographiques préparées. Cette honorable initiative a déjà obtenu un immense résultat par la réduction de la moitié du prix des tarifs de Munich. Mais impuissant à satisfaire par le seul moyen des travaux à bras,à la préparation de 6 000 blocs, produit annuel de ces carrières, M. Dupont a fondé à Périgueux un établissement mécanique destiné à activer cette fabrication. Cet établissement se compose de quatre grands châssis mus par des moteurs hydrauliques et portant chacun dix lames de scies, en tout quarante lames, destinées au refendage des blocs et de deux grands polissoirs mis également en mouvement par une puissance hydraulique de la force de trente chevaux et affectés au dressage des pierres. Indépendamment de ces moyens mécaniques, M. Dupont occupe encore, dans sa belle usine, vingt-cinq ouvriers pour le dernier fini à donner aux pierres".
Archives Nationales F18 1900
Le Lithographe, 1839, p. 255-256.
Bulletin de la Société d'encouragement pour l'industrie française, 1836, p. 451-453.
Halphen (Gustave), Rapport sur l'Exposition publique des produits de l'industrie française de 1844, Paris, impr. de Schneider et Langrand, 1845, p. 323-325.