Nom: BRASSAC Prénom: Armand, dit Jean Date de début d'activité: 14/12/1830 Date de fin d'activité: 30/08/1864 Ville - Département: Cahors (Lot) |
Il est né le 4 mars 1795 à Cahors. Son père était boucher. Il a travaillé chez des libraires de Toulouse et s'installe comme relieur. Il est marié et père de deux enfants.
Il obtient un brevet de libraire pour Cahors le 20 juin 1826. Sa demande de brevet de lithographe en 1830 suscite une demande concomitante des imprimeurs Richard et Combarieu qui essaient sans doute de faire ainsi écarter sa demande. Le Préfet se prononce, en effet, en leur faveur et la demande de Brassac est d'abord écartée, puis finalement reçue. Les deux imprimeurs concurrents ne feront pas usage de leur brevet et il pourra proclamer qu'il a introduit la lithographie dans la ville. "Il a également présenté à l'Exposition des produits de l'industrie de la Société agricole et industrielle du Lot un échantillon de pierres lithographiques découvertes par lui dans le département, ce qui lui valut une médaille d'argent et une prime d'encouragement" en 1839. Il n'a pu développer cette production à cause, dit-il, de communications insuffisamment développées et "d'entraves causées par des personnes dont le concours lui était nécessaire."
En 1840, puis 1842, il fait une demande de brevet d'imprimeur en lettres mais n'obtient satisfaction que le 2 juin 1848 en arguant que, "depuis la Révolution, l'imprimerie a pris de notables développements à Cahors". Ce brevet suscite une longue protestation signée de la veuve Richard et de Combarieu qui demandent, dès octobre 1848, que ce brevet lui soit retiré car il a été attribué "dans ces premiers jours de crise [où] les règles ordinaires n'étaient plus suivies. [...] C'était sur bien des points le règne de l'arbitraire [...] Les principes de l'équité, de la justice ont été foulés aux pieds à [leur] préjudice" ; ils ne sont pas suivis. Ce brevet lui permet d'imprimer Le Réformateur du Lot, ce qui lui vaut ensuite, ainsi qu'à son fils, "d'être soumis à la surveillance de la Commisson mixte pour la part qu'il a prise dans les événements de l'époque" (déciion du 20 avril 1852). Cet engagement est rappelé quand il est condamné, le 17 juillet 1856, à 2 000 F d'amende pour avoir imprimé une fausse circulaire préfectorale pour le compte de relieurs ambulants. Le Préfet considère qu'il est, dans cette affaire, de bonne foi, qu'il a une charge de famille particulièrement lourde avec un fils à l'asile d'aliénés et qu'il est inutile de faire une démonstration de rigueur à l'égard d'un homme revenu à de bons sentiments. L'amende sera réduite à 200 F.
Archives Nationales F18 1969
Poursuivis à la suite du coup d'Etat de 1851, http://tristan.u-bourgogne.fr:8088/4DCGI/Fiche1851/4448