LEMAÎTRE Jacques, Martin

Nom: 
LEMAÎTRE
Prénom: 
Jacques, Martin
Date de début d'activité: 
24/12/1828
Date de fin d'activité: 
05/04/1845
Ville - Département: 
Nogent-sur-Seine (Aube)
Successeurs: 
Informations personnelles: 

Il est né le 25 février 1786 à Yvetot (Seine-maritime). Son père était imprimeur breveté à Yvetot jusqu'en 1813. Il est imprimeur à Paris de 1808 à 1810, 32 rue Montorgueil, puis à Saint-Denis en 1810-1811. Il est ensuite forcé de partir pour l'armée par la loi du Premier Ban et combat en Espagne. Licencié sans traitement en 1814, il travaille comme prote à Coulommiers à partir de 1816. Il est marié et père de six enfants. A Nogent, il est le réorganisateur des pompiers et leur officier.

Informations professionnelles: 

En 1818, il s'installe à Nogent-sur-Seine et obtient le 6 mai 1818 un brevet d'imprimeur en lettres et le 16 septembre 1818 un brevet de libraire ; il demande aussi l'autorisation de faire paraître un journal d'annonces. En 1822, il est condamné à payer trois amendes de 3 F pour avoir oublié d'imprimer son adresse, mais non son nom, sur un calendrier, une chanson et un recueil de Chansons joyeuses de Piron. "Depuis, il a fait de mauvaises affaires qui ont entrainé sa faillite [18 octobre 1822] et il a été dénoncé à l'autorité supérieure comme ayant abandonné son domicile  après avoir vu ses caractères enlevés et ses presses saisies. En conséquence, elle a ordonné l'apposition de scellés sur son imprimerie. Il est constant aujourd'hui par les certificats des syndics de faillite et par les déclaraitons du président du tribunal que les faits ne sont point exacts et qu'ils ont été dénaturés par le rédacteur du Journal de l'Aube [articles du 24 octobre et du 7 novembre 1822] dans l'intention de faire tomber la feuille d'annonces établie par Lemaître afin d'en profiter."  Les scellés sont donc levés et une chance est donnée à Lemaître de se relever de sa faillite. C'est dans cet espoir qu'il demande un brevet de lithographe car il pense que la lithographie fait une concurrence efficace à la typographie. En 1832, il veut transmettre son brevet à son fils Pierre Amable, né en 1811, mais les renseignements recueillis par la Préfecture lui sont très défavorables : "Propageant toujours le tapage et le désordre, il fait partie de toutes les associations qui peuvent  être considérées comme ennemies du gouvernement. Compromis dans l'affaire Raspail et Blanqui, une commission rogatoire a été nommée pour l'interroger et il en est résulté une assignation devant le juge d'isntruction. Ce jeune homme fut un des principaux membres de l'Association nationale et c'est chez lui et chez son père qu'était déposé l'acte de cette société pour l'arrondissement de Nogent et le peu de signatures obtenues l'ont été par son entremise. M. le Préfet croit que cette entremise du père en faveur du fils n'est qu'un moyen de soustraire une partie de l'imprimerie aux poursuites des créanciers ; il pense que le fils offrant moins de garanties que le père qui en offre déjà si peu, sa nommination ferait un très mauvais effet à Nogent." En 1840, il est passible de poursuites car il n'a pas apposé son nom d'imprimeur sur un écrit dont il est l'auteur et qu'il avait déjà publié dans son journal d'annonces ; tiré à 100 exemplaires, il est intitulé Combat de Nogent-sur-Seine, épisode historique  de la guerre de 1814, par J. M. Lemaître, ancien adjudant-major." Le Préfet recommande l'indulgence, eu égard à "sa situation pécuniaire très embarrassée."

Bibliographie Sources: 

Archives Nationales F18 1862