Nom: DURAND Prénom: Georges, Marie Date de début d'activité: 27/10/1864 Adresses professionnelles: 8, rue Serpente Ville - Département: Chartres (Eure-et-Loir) |
Il est né le 23 mai 1840 à Chartres où son père était imprimeur. Tout en poursuivant ses études classiques au collège de Chartres, qui le conduisent au baccalauréat en juillet 1859, il accomplit pendant six années son apprentissage de typographe et de lithographe dans l’atelier familial. Il se marie le 16 décembre 1865 avec Marie Herminie Prier, fille du pharmacien de Houdan ; ils ont deux enfants, dont son fils Félix Durand, qui entrera à la direction de l’imprimerie en 1904. Bien conseillé par son frère Roger Durand (1848-1924), bon paléographe et camarade de collège du médiéviste Arthur Giry, il mène à partir des années 1885-1890 les recherches qui aboutissent à la publication du Tableau des Imprimeurs-Typographes de Chartres depuis 1482, (Chartres, Durand, 1900) et à Imprimeurs et libraires chartrains. Notices biographiques, (Chartres, Société archéologique d’Eure-et-Loir, 2007), un ouvrage publié à partir de ses notes manuscrites et de ses premières épreuves imprimées.
Il meurt le 29 décembre 1913.
Après avoir repris les trois brevets de son père, il prend la direction effective de l’imprimerie familiale le 1er janvier 1865. Le rachat de l’imprimerie (50 000 F, en partie fournis par la dot de son épouse), les investissements nécessaires dans la mécanisation de l’impression, l’agrandissement des ateliers par une acquisition foncière et l’aménagement des locaux loués à son père, les déficits des premières années, tout cela conduit Georges Durand, gravement endetté, à s’associer son frère Roger en juillet 1873 dans la société "Durand frères" au capital social de 130 000 F, dont la moitié est fournie par ce dernier grâce, là encore, à la dot de son épouse, Noémi Prier, la jeune sœur de Marie. Malgré cela, Georges doit se retirer de la société en juillet 1884 (le capital social est alors de 155 000 F), tout en continuant cependant à diriger cette entreprise industrielle moyenne, aux côtés de Roger. Une nouvelle société en nom collectif « Imprimerie Durand » est instituée en janvier 1904, au capital de 400 000 F, permettant aux deux fils de Roger et de Georges, Maurice (1874-1926) et Félix (1868-1937) d’entrer à sa direction.
L'imprimerie poursuit sa modernisation, avec l'achat notamment d'une seconde presse Marinoni et d'une presse à retiration, ce qui lui permet d'imprimer des journaux d’Eure-et-Loir et de Paris (plus de 50% du chiffre d’affaires entre 1867 et 1874), puis de travailler pour l'édition parisienne jusqu'à ce qu'elle représente 70 à 80 % de sa charge de travail dans les années 1899-1913. Les travaux de ville et le service des administrations, toujours présents, oscillant autour de 40% entre 1875 et 1896, pour se trouver nettement plus bas en début et en fin de période. Les effectifs de l’imprimerie, qui étaient de 10 ouvriers en 1865, passent à 16 en 1867-1868, 45 en 1897, 100 en 1903, 105 en 1913.
Si la cession de 1865 mentionne "toutes les pierres lithographiques", il n'en est plus question dans les actes de 1873 et 1884 ; il faut en déduire qu’il n’existe plus de lithographie, remplacée sans doute pour les petits travaux de ville (cartes de visite, faire-part, circulaires, factures, autres en-têtes et petits travaux publicitaires) par la typographie et l'impression sur presse à pédale.
Archives Nationales F18 1912
Feyel (Gilles), L'imprimerie à Chartres, Chartres, Société archéologique d'Eure-et-Loir, 2007, 2 vol. , t. I, Des origines aux premiers temps de la Restauration (1482-1821).
Feyel (Gilles), « De l’artisanat à l’industrie : l’imprimerie Durand, à Chartres, entre 1822 et 1914 », Cahiers de la Société archéologique d'Eure-et-Loir (à paraître en 2017)
Facture, p. 1. Coll. particulière.
Facture, p. 3. Coll. particulière.
Facture. 1874. Coll. particulière.