Nom: MANGIN Prénom: Charles, Victor, Amédée* Date de début d'activité: 07/01/1829 Date de fin d'activité: 03/07/1852 Ville - Département: Nantes (Loire-inférieure) |
Il est né le 22 janvier 1787 à Nantes. Son père est libraire, puis imprimeur ; après avoir travaillé plusieurs années avec lui, il devient propriétaire de l'imprimerie. Il est père de trois fils et d'une fille.Il meurt le 25 décembre 1853.
Il a repris l'imprimerie paternelle ainsi que le brevet de typographe de Brun, l'associé de son père, mais il n'a pas fait de demande de transfert des brevets de libraire et de lithographe de son père, prétextant, pour le dernier qu'il n'était pas alors en mesure de l'exploiter ; en revanche, il a bien continué à faire commerce de librairie. Il se décide à faire une première demande de brevet de lithographe en 1824, mais elle est rejetée à cause de l'esprit d'opposition de L'Ami de la Charte dont il est l'éditeur ; il est d'ailleurs particulièrement surveillé et subit plusieurs condamnations (en 1822, 1824...) à des amendes pour défaut de dépôt ou défaut d'adresse ; il est condamné à un mois de prison et 200 F d'amende pour défaut de déclaration du Petit Almanach de tout le monde qui est une reprise de textes de L'Ami de la charte. Les sympathies politiques de son imprimerie se manifestent aussi quand le personnel de son imprimerie, en 1827, envoie à Casimir Périer une protestation contre la loi "de justice et d'amour" qui est reproduite dans Le Constitutionnel. En 1828, il réitère sa demande de brevet pour la lithographie et l'obtient. En 1836, L'Ami de la Charte cède la place au National de l'Ouest, qui continue à faire vivre l'esprit d'opposition au régime en place : il sera interdit le 25 décembre 1851, mais immédiatement remplacé par Le Phare de la Loire. L'imprimeur est un temps associé avec Busseuil. En 1833, à la suite du renvoi de trois pressiers, leurs ouvriers, qui avaient déjà été en conflit avec Busseuil sur la question des salaires, se mettent en grève, entrainant les ouvriers de l'imprimeur Mellinet. En 1841, pour éviter la saisie de son imprimerie, alors qu'il accumule les poursuites judiciaires, il choisit la séparation de biens d'avec sa femme. Il est condamné pour absence de nom et d'adresse en 1851, au cumul des amendes, après appel et cassation.
Archives Nationales F18 1963
Annales de l'imprimerie, 1851, p. 111.
Chauvet (Paul), Les ouvriers du Livre en France, de 1789 à la constitution de la Fédération du Livre, Paris, Marcel Rivière, 1956, p. 79, 486-487.