Nom: VEYSSET Prénom: Jacques, Auguste Date de début d'activité: 09/06/1832 Date de fin d'activité: 03/12/1860 Adresses professionnelles: 14, rue de la Treille Ville - Département: Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) |
Il est né à Clermont-Ferrand le 12 juin 1799 ; son père était imprimeur. Il a commencé par travailler avec ses parents qui sont imprimeurs libraires. Il est riche et sans enfants.
Il reçoit de ses parents, le 16 janvier 1821, les brevets de libraire et imprimeur en lettres qu'il ne cèdera qu'en 1866. En 1844, il possède 2 presses en fonte, 4 presses en bois, 2 presses lithographiques et environ 200 pierres ; l'affaire est estimée à 30 000 F. Il a affaire avec la justice à plusieurs reprises. Il est poursuivi pour contrefaçon, ayant imprimé plus d'exemplaires qu'il n'en a déclaré à l'auteur ; les victimes sont des auteurs de petits livrets populaires religieux en 1834, mais aussi Chapsal, l'auteur de livres scolaires, pour qui la contrefaçon se reproduira en 1836, 1842 et 1843. Dans ce dernier cas, il s'en tire par une transaction financière : 12 000 F versés à Chapsal pour le désintéresser. Il encourt diverses autres condamnations pour absence de déclaration ou pour outrage à la morale publique car il est très surveillé pour des raisons politiques : dès 1826, il est tenu pour l'un des prinicpaux responsables de troubles qu avaient eu lieu à l'occasion d'une représentation de Tartuffe. L'administration s'inquiète ensuite de ce qu'il prête ses presses à un journal républicain, Le Patriote du Puy-de-Dôme, mais aussi à un journal légitimiste L'Union provinciale. Toutefois, elle recule devant le retrait de son brevet quand il est condamné pour contrefaçon car, imprimeur de la Gazette d'Auvergne, il apparaîtrait comme victime d'une persécution politique alors que, se sachant vulnérable, il limite la violence des attaques du journal. Il semble avoir transmis son brevet à François Aimé Schreiber pour lequel il n'y a pas de dossier.
Archives Nationales F18 2036 B
BnF, fonds Q10B, catalogue de 1833 et 2 s.d.