GAULON Cyprien

Nom: 
GAULON
Prénom: 
Cyprien
Date de début d'activité: 
18/03/1818
Date de fin d'activité: 
13/09/1858
Adresses professionnelles: 

Terrain de l'église Saint-Éloi (1817)
30, rue Saint-Rémi (1820)
1, rue Sainte-Catherine

Ville - Département: 
Bordeaux (Gironde)
Adresse personnelle: 

87, rue Sainte-Catherine (1841)

Successeurs: 
Informations personnelles: 

Il est né en 1777 à Fort-Dauphin en Haïti et mort le 1er mai 1858. Orphelin de bonne heure, il est confié à des armateurs de Bordeaux avant d'aller faire ses études à l'Ecole royale de Sorèze jusqu'en 1791. Il s'engage ensuite dans les armées républicaines qu'il quitte en 1796.Il semble avoir fait divers métiers et essayé de retourner aux Antilles avant d'ouvrir en 1815 une petite école à Bordeaux et enseigner l'écriture.
Il meurt le 15 janvier 1858.

Informations professionnelles: 

Si Eugène Cabillet se dit "l'introducteur de la lytographie" à Bordeaux, ce que semble attester une lithographie de Galard remarquée par ses contemporains en 1817, Gaulon, pour soutenir sa demande de brevet, affirme : "Plusieurs expériences que j'ai faites d'après les mémoires publiés par l'Institut ont eu un succès assez complet pour satisfaire le public."  Cela donne à penser qu'au même moment, il faisait lui aussi des essais de ce procédé, mais, à la différence de Cabillet, il a demandé un brevet et commencé une riche carrière de lithographe à Bordeaux : en 1829, il a 12 presses. La Bibliographie de la France signale dans son numéro du 13 juin 1818 son premier dépôt de 3 lithographies (Mort de M. Fualdès, par Brun ; Grenadiers défendant leur drapeau contre un parti d'Écossais ; Le comte d'Artichaut, par Galard)
 À côté de travaux de ville qui utilisent ses talents d'écrivain lithographe, il  a une production variée d'estampes : cartes géographiques, portraits d'ecclésiastiques, d'artistes ou de personnages historiques, paysages, plans, vues pittoresques de Bordeaux... Il reste célèbre pour les 4 planches tauromachiques connues sous le nom de Taureaux de Bordeaux dont Goya, lors de son séjour dans cette ville, lui confia l'impression en 1825 ; cette collaboration fut aussi l'occasion pour l'artiste espagnol de faire, outre trois autres lithographies, le portrait de l'imprimeur. Il a aussi imprimé des oeuvres de Gustave de Galard, peut-être rencontré déjà à Sorèze (25 lithographies dans des genres divers entre 1818 et 1826, et, en 1823, l'Album bordelais et ses 32 lithographies, vendu en 8 livraisons), mais aussi  Pallières, Lacour fils, Alaux et Devéria.
Il participe à l'Exposition annuelle des produits de l'industrie et des arts de Bordeaux où le jury voit  "avec satisfaction la netteté qui distingue ses travaux" ! Cependant, Delacroix raconte dans une lettre adressée à Laurent Matheron le 10 décembre1855 : "J’ai eu l’occasion de trouver à Bordeaux même et chez  un lithographe  qui demeurait près du Grand Théâtre quelques planches lithographiées représentant des combats de taureaux et un portrait lithographié de sa [celle de Goya] main, tous ouvrages assez faibles et qui doivent être de sa vieillesse. »
Il est client des Papeteries d'Angoulême (voir notice Châtenet).

Bibliographie Sources: 

Archives Nationales F18 1930

 Exposition annuelle des Produits de l'industrie et des arts instituée par la société philomatique de Bordeaux, 1828, p. 55.

Bouvy (Eugène), L'imprimeur Gaulon et les débuts de la lithographie à Bordeaux, Bordeaux, Gounouilhou,1918.