Nom: DAMOUR, veuve AYNÉ Prénom: Claudine, Philippine Date de début d'activité: 19/07/1835 Date de fin d'activité: 28/08/1856 Adresses professionnelles: 44, Grande rue Mercière Ville - Département: Lyon (Rhône) |
Elle est née le 24 février 1807 à Lyon ; son père était négociant. Elle est mère de trois enfants dont le plus jeune a 8 mois quand son mari meurt le 30 mai 1835.
Elle meurt le 20 septembre 1868 à Braïla (Roumanie) où elle accompagnait son fils.
Elle reprend les brevets de lithographe et d'imprimeur en lettres de son mari et, jusqu'en 1846, exploite seule son imprimerie. Puis, elle se retire, confiant l'entreprise en location à sa belle-soeur qui avait précédemment dirigé une imprimerie à Roanne avec son premier mari. Elle commence alors à accumuler les petites condamnations. Si elle est acquittée en assises où elle comparaît pour excitation à la haine d'une classe de citoyens en même temps que Naquet, rédacteur du Peuple souverain, elle est condamnée à de petites amendes par deux fois en 1849, puis en 1850 pour avoir participé à la publication sans cautionnement de "journaux prétendus mensuels, lesquels étaient destinés à remplacer le journal Le Peuple souverain suspendu après les événements de juin". Elle a toujours imprimé de petites feuilles contestataires, mais depuis quelques années son imprimerie paraît "comme inféodée à la propagande socialiste. C'est dans cet atelier que s'imprimait non seulement Le Peuple souverain, mais une foule de professions de foi, de proclamations et d'écrits divers émanés du parti démagogique". Parmi ceux-ci, La France républicaine, de Campagne (1848), Le Moniteur républicain, de Dubois (1848), Le Franc-parleur lyonnais, de Roux (1848), Le Glaneur lyonnais, de Bréjot (1848), Ésope, de Naquet (1849), Le Niveau social, de Naquet (1849), Le Monde républicain, de Gabert (1849), L'Homme du peuple, de Villard (1849), La Revue démocratique, de Carret (1849), L'Égalité, de Durand (1849), Le Travail, de Maréchal (1849), Le Démocrate, de Gabert (1849), La Démocratie, de Mathieu (1849)... L'administration décide de lui retirer ses brevets le 23 mai 1851. Elle proteste, rejetant la faute sur sa belle-soeur ; ses fils demandent en vain à reprendre ses brevets ; ils sont jugés "d'opinions très avancées, voire hostiles". Finalement, elle récupère ses brevets le 6 août 1853 ; elle se démet de celui d'imprimeur en lettres le 14 août 1854 en faveur de Storck, puis, en1856, de celui de lithographe en faveur de Pellagaud.
Archives Nationales F18 2055
Audin (Marius), Somme typographique www.imprimerie.lyon.fr/imprimerie/sections/fr/documentation/somme_typogr...
Maitron, Dictionnaire du mouvement ouvrier. http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article158903