Nom: BERGER-LEVRAULT Prénom: François, Georges, Oscar Date de début d'activité: 03/02/1872 Adresses professionnelles: 11, rue Jean Lamour, Nancy Ville - Département: Nancy (Meurthe) |
Il est né à Strasbourg le 9 mai 1826, fils d'Éléonore Levrault et Pierre Frédéric Berger. Il a épousé le 10 mai 1851 sa cousine Anna Pitois.
Érudit et bibliophile, il possède une riche collection d'Alsatica dont il publie le catalogue en 1886. Il est nommé chevalier, puis officier de la Légion d'honneur. Il meurt le 24 septembre 1903.
Il est le fondé de pouvoir de sa grand-mère dès 1847 et, à sa mort, devient l'un des deux chefs de l'entreprise qui prend pour raison sociale, le 1er décembre 1850, Veuve Berger-Levrault et fils. Il entreprend une modernisation que sa mère et sa grand-mère, seules, avaient tardé à faire ( voir la notice Éléonore Levrault). Grâce à ces investissements et à la prospérité de la période, l'entreprise connaît une croissance qui nécessite la construction d'un nouveau bâtiment inauguré le 1er mai 1870. Le 28 juillet 1870, il obtient le transfert des brevets de sa mère qui démissionne en sa faveur. Le 7 août, la ville est déclarée en état de siège ; l'usine, touchée par les bombardements de la fin du mois d'août, retrouve, après une période de ralentissement, une certaine activité, mais se trouve coupée de ses clients qu'elle ne peut plus atteindre que par un détour coûteux par la Suisse. Or elle doit sa prospérité aux marchés avec l'administration et l'armée françaises. Décision est donc prise de transporter l'entreprise à Nancy, en commençant par les services administratifs fin 1871, puis en réinstallant une imprimerie dont la machine à vapeur entre en service en septembre 1872. Le matériel strasbourgeois restant est vendu en août 1873. Le déménagement a été l'occasion d'une nouvelle modernisation, non seulement de la conception des ateliers, mais aussi de leur équipement puisque 22 nouvelles presses ont été achetées entre 1872 et 1877, en majorité mécaniques. Malgré un incendie en mai 1876 qui détruit une partie du bâtiment nancéen, l'imprimerie reprend son activité dès novembre et renoue avec la prospérité qui était la sienne à Strasbourg. En 1871, la société Veuve Berger-Levrault et fils est dissoute et remplacée par une société en commandite (Berger-Levrault et cie) dont la direction est confiée à Oscar Berger-Levrault, détenteur de la majorité du capital, associé avec Jules Norberg, entré dans l'imprimerieen 1843 comme secrétaire d'Éléonore Berger-Levrault. L'entreprise compte, en 1877, 404 employés et ouvriers.
La production est toujours dominée par l'impression typographique et la clientèle des administrations et de l'armée : annuaires (Annuaire de l'Armée française, Annuaire de la marine et des colonies, Annuaire diplomatique...), périodiques (l'Année militaire, l'Année maritime...), dictionnaires et répertoires (Dictionnaire de l'administration française, Catalogue de la librairie française d'Otto Lorenz), mais surtout registres, livres de comptes, et imprimés divers nécessités par la vie administrative en pleine expansion.
Archives Nationales F18 2265
Catalogue des "Alsatica" de la bibliothèque de Oscar Berger-Levrault
Barbier (Frédéric), Le monder du livre à Strasbourg, de la fin de l'Ancien Régime à la chute de l'Alsace française, thèse pour le doctorat de IIIe cycle, Université de Paris I, 1980.