SUHAUX dit VERDUN Joseph, Alfred

Nom: 
SUHAUX dit VERDUN
Prénom: 
Joseph, Alfred
Date de début d'activité: 
06/04/1848
Date de fin d'activité: 
14/02/1878
Adresses professionnelles: 

22, rue Rousseau (1849)

Ville - Département: 
Bar-le-Duc (Meuse)
Informations personnelles: 

Il est né à Sedan le 13 mars 1822. Son père était alors libraire, puis est devenu imprimeur. Il est écrivain lithographe et, dispensé de service militaire car il a un frère sous les drapeaux, il a travaillé depuis 1842 chez Godbert à Laval et Monnoyer au Mans.

Informations professionnelles: 

Il reçoit un brevet d'imprimeur en lettres en même temps que son brevet de lithographe.
En 1848,  il imprime la République nationale, de mars à juillet, et surtout, à partir de 1849, le Patriote de la Meuse,  journal jugé "rouge" par le Préfet en 1850. Durant les années 1848-1850, il imprime quelques écrits d'inspiration socialiste. L'impression à 200 exemplaires d'une "Pétition des Républicains à l'Assemblée nationale", sans déclaration, lui vaut une condamnation par défaut particulièrement sévère, le 28 mai 1850, à 3 000 F d'amende et 2 ans de contrainte par corps ; son appel est rejeté en octobre. Il ne lui reste plus, pour échapper à sa peine, que de former un recours en grâce. L'administration consulte le Préfet qui est très hostile à l'imprimeur et à son frère car ils continuent d'imprimer le Patriote, "notoirement hostile au gouvernement" ; l'amende de 3 000 F entrainerait la faillite de Suhaux et aucun autre imprimeur local ne se hasarderait à imprimer le journal. Il réclame même que le brevet soit retiré. L'administration s'y refuse,  mais rejette le recours en grâce le 7 décembre 1850 et Suhaux, incapable de payer son amende, est écroué. Après quelques péripéties montrant que l'imprimeur a des soutiens à la Préfecture même et à la Mairie, il se démet spontanément de son brevet de typographe, gardant celui de lithographe. Le Préfet considère dès lors qu'il n'est plus "qu'un homme misérable, un père de famille digne d'intérêt". Il est remis en liberté et son amende est réduite à 300 F le 5 juillet 1851. Toutefois, quand en janvier 1853, il fait une nouvelle demande de brevet d'imprimeur en lettres, le Préfet -qui a changé-  s'y oppose, arguant qu'il y a suffisamment d'imprimeurs typographes à Bar.
Grâce à la lithographie, il imprime des prospectus, des couvertures de cahiers, de la musique... Le Parquet du tribunal lui donne aussi des écritures pour lui permettre de vivre.

Son imprimerie sera reprise en février 1878 par Louis Massat.

Bibliographie Sources: 

Archives Nationales F/18/1997