Nom: FERNIQUE Prénom: *Charles, Antoine Date de début d'activité: 21/09/1851 Date de fin d'activité: 27/08/1869 Adresses professionnelles: 15, rue de Clichy (1851) Ville - Département: Paris Adresse personnelle: 7, rue des Poitevins |
Il est le fils d'André Simon Fernique. À 11 ans, il a quitté l'école pour entrer en apprentissage chez Mantoux, puis a fait son service militaire et, pendant 4 ans, il a pratiqué la lithographie au train des équipages. Il a travaillé ensuite chez Aubert et "le sieur Philipon eut l'idée d'imprimer des dessins aux crayons noir et blanc. Ce fut [Fernique] qui fut chargé de trouver les moyens d'y réussir. À quoi il parvint au bout de quatre mois d'essais."
Il a demandé que sa participation comme combattant aux journées de Juillet 1830 lui soit reconnue par l'attribution d'une médaille.
En 1843, souhaitant mettre à profit son expérience, il demande le transfert à son profit du brevet de son père. Il y renonce quelques mois plus tard. En effet, le 4 septembre 1843, Bailleul a fait un rapport dans lequel il reconnaît ses compétences en matière de lithographie, mais déplore son peu d'instruction, conseillant, en conclusion de lui refuser un brevet, mais de lui donner une simple autorisation pour la possession personnelle d'une presse ; il pourrait ainsi continuer à s'entraîner à imprimer tout en prenant des leçons pour améliorer son instruction. Sans être exceptionnel, ce type de décision est rare. Même si quelques lignes écrites par le candidat montrent une écriture malhabile, une expression très embarrassée et une orthographe hésitante, on peut se demander si la décision n'a pas été influencée par la mauvaise opinion que Bailleul avait du père et les bonnes relations du fils avec Philipon et Aubert chez qui il a travaillé. Le dossier d'André Simon Fernique mentionne une transmission à son fils le 21 février 1851 mais il n'y a pas de dossier au nom de son fils. Quoi qu'il en soit, il semble bien que Charles Fernique ait travaillé sous le brevet de son père, notamment pour la production satirique des années 1847-1851, signée simplement Lith. Fernique ou Fernique et cie. À partir de 1851, apparaît la signature Lith. Ch. Fernique sur une production abondante et diversifiée, souvent en chromolithogaphie. En juin 1852, il obtient une autorisation pour posséder deux presses en taille-douce destinées à l'impression des cartes de visite, des têtes de lettres et des reports à l'exclusion de tout autre ouvrage.
Il imprime des estampes satiriques d'Henry Emy (Bric-à-brac caricatural, Les plaisirs du jeune âge, La ville et le village) et de Cham (Mr. Papillon ou l'Amour autour du monde, L' art de réussir dans le monde, Les tâtonnements de Jean Bidoux dans la carrière militaire), qui illustre aussi ses almanachs (Almanach comique, 1858 ; Almanach de la vigne, 1860 ; Almanach pour rire, 1867 , Almanach du charivari, 1870, illustrés par Cham) ; il imprime aussi de très nombreux portraits d'acteurs pour la Galerie dramatique, des jeux (La Campagne. Nouveau jeu de Dominos Pittoresques, 1851) et des albums d'illustrations pour enfants, des partitions ( La mélancolique, polka-mazurka), des textes lithographiés, des plans...Pour les dessins satiriques et les portraits, il travaille essentiellement pour le compte de l'éditeur et marchand Martinet.
Archives nationales F18 1763 ; F/1d111/52
Le Mirliton merveilleux
Petit almanach impérial illustré
L'impératrice Eugénie
La mélancolique
Le clown Boswell
Melle Maria
Hortense Schneider