Testaments de guerre de Poilus parisiens (1914-1918) : une édition critique

Première page

Paris, ce trois août 1914.

(Espace de 2 lignes environ laissé blanc)

Sain de corps et d’esprit,
devant partir demain pour
rejoindre mon poste de mobi-
lisation, je prends les dispositions
suivantes, que je prie ma famille
de respecter :

1° Je lègue à mon frère
René Laederich la totalité de
ma fortune qui, du reste, est
presque entièrement déposée dans
sa maison de commerce, à charge
pour lui ou pour ses héritiers
naturels de servir à M^lle Marie
Hausberger une rente annuelle et
viagère de vingt quatre mille francs.
Cette rente devra être gagée sur
mes deux cent cinquante actions Deuxième pagedu Comptoir Industriel
cotonnier et sur mes actions de la
Société cotonnière de Moussey qui
sont toutes nominatives.

Je lègue en outre à M^lle
Hausberger la totalité des titres
qui sont déposés à mon nom dans
les caisses de la Banque de
Mulhouse à Epinal (et dont je
lui ai remis le détail) ainsi
que le reliquat de mon compte
courant en cette maison à Epinal.

Je lui lègue enfin le
mobilier de notre appartement
7 Rue de Talleyrand, à Paris
à charge pour elle de remettre
à ma famille un service de
Vieux Saxe qui se trouve dans
la vitrine de son salon.

Je prie mon frère de
partager entre ses trois enfants
les dépôts que je peux avoir
tant en titres qu’en compte Troisième page courant dans les caisses
de la Banque de Mulhouse
à Mulhouse, chez M. Flury-
Hérard, Banquier à Paris
372 Rue S^t Honoré et à l’Agence
X du Crédit lyonnais, B^d S^t
Germain, en la même ville.

Enfin je lègue tout
spécialement à mon neveu
Georges Laederich le mobilier
de mon appartement, Rue de
la Planche n°15, ainsi que les
armes de chasse tant anciennes
que modernes qui se trouvent
à Paris, 7 Rue de Talleyrand.

Ce testament étant écrit
en hâte, le deuxième jour de
la mobilisation, je prie mes
héritiers de respecter mes volontés
et de les régler entre eux de
bonne foi.

Fait et écrit de ma main
le trois Août dix neuf cent
quatorze

R. Laederich

Quatrième page
(Mentions hors teneur postérieures au testament, non éditées)

Première page

Paris, ce trois août 1914.

Sain de corps et d’esprit, devant partir demain pour rejoindre mon poste de mobilisation, je prends les dispositions suivantes, que je prie ma famille de respecter.

Je lègue à mon frère René Laederich la totalité de ma fortune qui, du reste, est presque entièrement déposée dans sa maison de commerce, à charge pour lui ou pour ses héritiers naturels de servir à Mademoiselle Marie Hausberger une rente annuelle et viagère de vingt quatre mille francs. Cette rente devra être gagée sur mes deux cent cinquante actions  Deuxième page du Comptoir industriel cotonnier et sur mes actions de la Société cotonnière de Moussey qui sont toutes nominatives.

Je lègue en outre à Mademoiselle Hausberger la totalité des titres qui sont déposés à mon nom dans les caisses de la Banque de Mulhouse à Epinal (et dont je lui ai remis le détail) ainsi que le reliquat de mon compte courant en cette maison à Epinal.

Je lui lègue enfin le mobilier de notre appartement 7 rue de Talleyrand, à Paris, à charge pour elle de remettre à ma famille un service de vieux saxe qui se trouve dans la vitrine de son salon.

Je prie mon frère de partager entre ses trois enfants les dépôts que je peux avoir tant en titres qu’en compte Troisième page courant dans les caisses de la Banque de Mulhouse à Mulhouse, chez M. Flury-Hérard, banquier à Paris, 372 rue Saint Honoré et à l’agence X du Crédit lyonnais, boulevard Saint-Germain, en la même ville.

Enfin, je lègue tout spécialement à mon neveu Georges Laederich le mobilier de mon appartement, rue de la Planche n°15, ainsi que les armes de chasse tant anciennes que modernes qui se trouvent à Paris, 7 rue de Talleyrand.

Ce testament étant écrit en hâte, le deuxième jour de la mobilisation, je prie mes héritiers de respecter mes volontés et de les régler entre eux de bonne foi.

Fait et écrit de ma main, le trois août dix neuf cent quatorze.

R. Laederich

Quatrième page
(Mentions hors teneur postérieures au testament, non éditées)