Testaments de guerre de Poilus parisiens (1914-1918) : une édition critique

Première page (Espace d’une ligne laissé blanc)

Paris, le Dix Janvier 1916

(Espace de 3 lignes environ laissé blanc)

Etant sur le point de partir sur
le front et en cas de décès je désire que
mes dernières volontés soient exécutées
de la façon suivante :
1° Habitant à Asnières 21 rue de la
Concorde avec mon amie M^lle. Renée Léa
Lenjeallé et tous les meubles lui apparte-
nant, je désire qu’il ne lui soit rien
réclamé ni repris. 2° Mon affaire de publicité sise 17
B^lvd. des Batignolles à Paris, que
je possède en association avec
Monsieur Henri Dupin devra être
liquidée. Si la liquidation laisse
un compte créditeur ce compte devra
être partagé par 1/3 et distribué
comme suit : Un tiers à ma mère
Madame V^ve. Dauriac, Un tiers
à mon amie M^lle. Lenjeallé, Un tiers
à mon fils adoptif Gaston Vialla
pour toucher cette somme à sa majorité. 3° Ma police d’assurance sur la vie à
la C^ie. la Trieste, restera la
propriété absolue de mon amie
M^lle. Renée Léa Lenjeallé. Deuxième page 4° Sur l’affaire „Globules Hoc” que
j’ai en propriété avec mon associé
Monsieur Henri Dupin une moitié
de ma part de bénéfices annuels
reviendra à ma mère Madame
V^ve. Dauriac et l’autre moitié
à mon amie M^lle. Renée Léa Lenjeallé.
A la mort de ma mère j’entends
que ma part entière revienne à
mon amie M^lle. Renée Léa Lenjeallé,
les bénéfices de cette affaire Globules
Hoc devant être partagés de moitié
avec mon associé Monsieur Henri Dupin.

(Espace d’une ligne laissé blanc)

Fait à Paris en pleine connaissance
le Dix Janvier 1916.

Gaston Dauriac

(Espace de 2 lignes environ laissé blanc)

Je dis bien pour mon amie : M^lle. Lenjeallé
Renée Léa.

G. Dauriac

Première page

Paris, le 10 janvier 1916

Étant sur le point de partir sur le front et en cas de décès, je désire que mes dernières volontés soient exécutées de la façon suivante : 1°) Habitant à Asnières, 21 rue de la Concorde, avec mon amie Mademoiselle Renée Léa Lenjeallé et tous les meubles lui appartenant, je désire qu’il ne lui soit rien réclamé ni repris. 2°) Mon affaire de publicité, sise 17 boulevard des Batignolles à Paris, que je possède en association avec Monsieur Henri Dupin devra être liquidée. Si la liquidation laisse un compte créditeur, ce compte devra être partagé par tiers et distribué comme suit : un tiers à ma mère, Madame veuve Dauriac, un tiers à mon amie Mademoiselle Lenjeallé, un tiers à mon fils adoptif Gaston Vialla pour toucher cette somme à sa majorité. 3°) Ma police d’assurance sur la vie à la Compagnie la Trieste ¹ 1. Assurances Générales de Trieste, auj. Generali. restera la propriété absolue de mon amie Mademoiselle Renée Léa Lenjeallé. Deuxième page 4°) Sur l’affaire „Globules Hoc” que j’ai en propriété avec mon associé Monsieur Henri Dupin, une moitié de ma part de bénéfices annuels reviendra à ma mère, Madame veuve Dauriac, et l’autre moitié à mon amie Mademoiselle Renée Léa Lenjeallé. À la mort de ma mère, j’entends que ma part entière revienne à mon amie Mademoiselle Renée Léa Lenjeallé, les bénéfices de cette affaire Globules Hoc devant être partagés de moitié avec mon associé Monsieur Henri Dupin.

Fait à Paris, en pleine connaissance, le dix janvier 1916.

Gaston Dauriac

Je dis bien pour mon amie Mademoiselle Lenjeallé Renée Léa.

G. Dauriac