1 Voir les deux actes précédents.
2 Au mois de mars 1225, Gui
III, seigneur de
Chevreuse, passa un compromis des différends qu'il avait avec l'abbaye de
Saint-Denis, au sujet de la seigneurie de Beaurain, entre les mains de Baudouin de
Corbeil, d'Amaury, comte de Montfort, etc. (
Cartul. I de
Saint-Denis,
p.
547.) Au mois de mai 1226, du consentement d'Aveline, sa mère,
d'Hélisende, sa femme, d'Hervé, son frère, d'Aveline et de Cécile, ses sœurs, il
reçut de la même abbaye, par les mains d'Amaury de Montfort et de Barthélemy de
Roye, une somme de trois cents livres parisis pour la cession qu'il lui fit de
l'avouerie et de la justice qu'il avait sur les terres au-dessus de Beaurain. (
Cartul. blanc de Saint-Denis,
p.
548.) L'abbé Lebœuf, qui cite ce fait d'après le
P. Anselme
(t.
VIII,
p. 198), en conclut que Beaurain appartenait aux
seigneurs de Chevreuse ; mais il se trompe évidemment. Par suite de la donation qui
lui avait été faite en 768 par le roi Pépin d'une vaste portion de la forêt Yveline,
l'abbaye de Saint-Denis possédait dans cette contrée un grand domaine dont le
Mesnil-
Saint-Denis était le village principal ; Beaurain était
le siége de la seigneurie avec titre de châtellenie : notre charte même prouve assez
que c'était le lieu où l'abbaye se faisait payer ses revenus. Aujourd'hui ce n'est
plus qu'une ferme, située à un kilomètre environ à l'est de l'abbaye de la Roche et
du château actuel du Mesnil-Saint-Denis. Des chartes du treizième siècle nomment ce
lieu
Firmitas Belli-Rani, ou la Ferté-Beaurain, ce qui prouve
qu'il a été fortifié. L'abbé Lebœuf, qui l'avait déjà confondu avec Bellepanne, le
confond aussi (t.
VIII,
p. 464) avec la Ferté, où les
seigneurs de Chevreuse avaient fondé une chapelle ; mais la Ferté est près de
Choisel, à plus de huit kilomètres de Beaurain.
3 Capitalis census. « Le
chef-cens ou menu cens, dit
M. Guérard (
Cartul. de
Saint-Père de Chartres,
p.
clii, nº 432), était moins une rente qu'une espèce de symbole, une
reconnaissance par laquelle le vassal déclarait que la propriété du fonds
appartenait au seigneur. »
4 « Le cens proprement dit,
census, dit
encore
M. Guérard (
loc. cit.), était une rente
seigneuriale imposée au vassal et calculée sur le produit de l'immeuble accensé. « —
Ce cens était toujours plus fort que le chef-cens ; ici il est de six deniers
parisis par arpent, tandis que l'autre n'était que d'un denier.
5 M. Guérard s'est trompé en supposant que cet étang pouvait
être celui du Mesnil-Saint-Denis, qui ne fut établi que vers la fin du dix-septième
siècle, avec ceux de Trappes, de Saclé et autres, pour amener, à l'aide de rigoles,
les eaux dans le parc de Versailles. Il est du reste bien établi par le sens de la
charte qui nous occupe, et surtout par celles n
os
XXV et
XXVIII, que l'étang dont il s'agit ici appartenait à la
Roche et qu'il était situé dans la vallée entre Bellepanne et l'abbaye. Celle-ci
d'ailleurs, comme nous l'apprend une note du dix-huitième siècle, possédait deux
étangs, le
Grand et le
Petit, avec prés y
attenant, contenant environ onze arpents, lesquels ont été, en 1586 et 1587, vendus
aux seigneurs de Lévis : ils étaient situés, dit la note, près la ferme du Pommeret,
très-voisine de celle de Bellepanne. L'un de ces étangs a été de nos jours converti
en prairie ; l'autre n'existe plus depuis longtemps.
6 En supposant que cette pièce de terre fût accensée au même
taux que les soixante arpents vendus, elle ne devait contenir qu'un arpent.
7 Ces bois étaient contigus aux terres de Bellepanne et de
l'abbaye de la Roche, la charte
XXVIII nous en fournit la preuve. — Ils
existent encore aujourd'hui au nord-ouest de l'abbaye, tout près de l'ancien étang
dont il vient d'être question.
8 Il y a évidemment ici erreur du copiste, qui a écrit
quarto au lieu de
quinto. Cette charte, en effet,
ne peut être antérieure aux actes de vente et de confirmation n
os
III et
IV, qui sont de l'an
1235.