Nom: BARBOT, veuve BELLEMAIN Prénom: Euphrosine, Augustine Date de début d'activité: 07/09/1836 Date de fin d'activité: 12/12/1853 Adresses professionnelles: 95 & 96 passage du Caire Ville - Département: Paris |
Elle est née le 29 mars 1811 à Paris. Son père était fondeur de caractères d'imprimerie. Elle a épousé en 1829 l'imprimeur lithographe Bellemain décédé le 28 juillet 1836. Elle a alors deux enfants en bas âge. Elle demande à reprendre le brevet de son mari, forte, dit-elle, de l'expérience acquise pendant les six ans où elle dirigeait l'imprimerie, son mari étant malade. Cette demande suscite la réclamation du fils de Bellemain né d'un premier mariage. Il est soutenu activement par Aubert qui multiplie les lettres de soutien, présentant le jeune homme comme la victime d'une belle-mère peu recommandable : le contrat de mariage de cette jeune fille de 17 ans, épousée par Bellemain, déjà âgé, 5 semaines après le décès de sa première femme lui était particulièrement avantageux puisqu'il en faisait l'héritière de son brevet. Ce que conteste son beau-fils, faisant valoir que le brevet a été valorisé du temps de sa propre mère et fait partie de son héritage. Il n'obtient pas satisfaction car une enquête le présente comme ayant "des moeurs dépravées et turbulentes", signalé en 1835 comme sans domicile fixe, professant des opinions républicaines et ayant cherché à soulever des ouvriers imprimeurs lors de la présentation des lois de septembre" , ce qui explique sans doute l'appui d'Aubert.
Ce dossier dans lequel les insinuations malveillantes, de part et d'autre, ne manquent pas, se clôt rapidement. L'imprimerie est vendue le 19 décembre 1836 chez Me Bonnaire (étude XXXIII 1054 du 30 novembre 183 6). La veuve obtient le brevet de lithographe de son mari ainsi que le brevet d' imprimeur en lettres dont elle se sépare dès mars 1837, après avoir fait quelques impressions sans doute sur les 4 presses qu'elle a conservées et confiées à Bénard et Carré. Elle garde le brevet de lithographe qui sera annulé en 1853. En effet, elle est décédée et son brevet est exploité par un nommé Fritz, étranger non naturalisé.
Archives Nationales F18 1730