CHABERT Jean, Claude

Nom: 
CHABERT
Prénom: 
Jean, Claude
Date de début d'activité: 
20/02/1827
Date de fin d'activité: 
27/11/1854
Adresses professionnelles: 

19, rue de Seine
20, rue Cassette (1828)
16, rue Notre-Dame-des-Victoires
4, rue du Dragon (1826)

Ville - Département: 
Paris
Adresse personnelle: 

16, puis 20, rue Cassette (1824)

Prédécesseurs: 
Successeurs: 
Informations personnelles: 

Il est né le 20 septembre 1788 à Montpellier (Hérault). Il se destinait au droit, mais il intègre l'administration des hopitaux de l'armée napoléonienne d'Espagne. Revenu à Paris avec elle, "il flottait incertain" de son avenir, écrivant des vers, préparant une tragédie sur la mort de Romulus, avant de publier le Zodiaque de Denderah. Marié et père de famille, il est membre de plusieurs sociétés savantes. Parallèlement à sa carrière d'éditeur et lithographe, il a entamé une carrière d'inventeur et déposé deux brevets en 1831. Il paie un loyer de 1 400 F. 
La vente de ses "300 tableaux  anciens des écoles italienne, hollandaise et française", les 16 et 17 janvier 1856, montre une prédilection pour les peintres italiens de la Renaissance.

Informations professionnelles: 

Il est l'éditeur avec Hennet de la Galerie des peintres, ou Collection de portraits des peintres les plus célèbres de toutes les écoles, et de la Galerie des contemporaines, ou Collection de portraits des femmes qui se sont rendues célèbres ..., séries de portraits accompagnés de notices, publiées par livraisons entre 1826 et 1829. Il veut un brevet pour imprimer lui-même car il dit  trouver l'exécution de ses Galeries trop lente. Sa demande de brevet est soutenue par plusieurs personnalités dont un conseiller à la Cour.
La  Galerie des peintres est un ouvrage remarquable par son format, la qualité de son papier et des tirages, le sérieux des notices faisant une large place aux collections françaises, la beauté des lithographies. Chaque livraison comporte, outre la notice, un portrait de l'artiste et une reproduction d'une de ses oeuvres ; Maurin, Jourdy,  Hesse, Franquinet et Chabert lui-même ont fourni ces estampes, imprimées d'abord par Villain, Delpech, puis Langlumé avant que Chabert ne soit breveté. L'ensemble qui couvre l'histoire des écoles italienne, espagnole, française rassemble 270 planches et 135 notices. Tout aussi ambitieuse est la Galerie des contemporaines, imprimée pour les textes par Jules Didot et, pour les lithographies par Villain (très majoritairement),  Langlumé et Chabert. En revanche, elle recourt à une grande diversité de rédacteurs pour les notices ; Chabert semble avoir signé celles concernant Caroline de Naples et Catherine de Russie, mais avoir délégué la rédaction des autres à des polygraphes parmi lesquels Charles Nodier pour Marie-Thérède d'Autriche. La quasi-totalité des lithographies est due à Maurin,  s'inspirant parfois de David ou Gérard. L'inachèvement de la Galerie des contemporaines, qui devait compter 25 livraisons de 4 lithographies, vendues 10 F et publiées tous les deux mois, comme pour les peintres, suggère une baisse de l'intérêt et, sans doute, des difficultés financières, puisque l'on n'en connaît que 7 livraisons, mêlant souveraines, actrices, artistes... La Galerie des magistrats les plus célèbres de France semble ne pas avoir dépassé le stade des intentions car seul le prospectus de souscription en est connu. Outre ces séries très lourdes, Chabert utilise son brevet pour imprimer d'autres estampes dont beaucoup dues à Raffet en 1827-1828. Il semble ne plus imprimer après 1831. Il a bénéficié d'un prêt de l'État, en application de la loi du 17 octobre 1830, de 15 000 F mais, au 31 décembre 1831, comme beaucoup de ses confrères, il n'en a encore rien remboursé.
En 1853, il demande un duplicata de son brevet car il a quitté la France pour Vienne, où il donne des leçons de français, depuis 16 ans. Or il voudrait réimprimer son histoire des peintres. Son brevet, retrouvé par hasard sur la voie publique et renvoyé le 31 mai 1851 à l'administration, lui est rendu en décembre 1853 ; son poème  À sa Majesté Napoléon III, signé Chabert de l'Hérault, n'est sans doute pas étranger à l'indulgence de l'administration. Il renouvellera cette allégeance avec sa Cantate pour la naissance du Prince Impérial.
Le brevet sera annulé le  27 novembre 1854.

 

Bibliographie Sources: 

Archives nationales F18 1744 ; C 753

INPI, 1 BA  3744  Cheminée fixe et mobile à volonté, 1831.
        1 BA  3791  Nouveaux moulins à vent/moulin à vent portatif ( avec le mécanicien Louis Legris), 1831.   http://bases-brevets19e.inpi.fr

 Catalogue... de tableaux... dont plusieurs provenant du cabinet de M. Chabert de l'Hérault... Vente 16 janv. 1856.

Remarques: 
E. P., 25/3/2019