MANTOUX Étienne

Nom: 
MANTOUX
Prénom: 
Étienne
Date de début d'activité: 
01/06/1824
Date de fin d'activité: 
06/05/1856
Adresses professionnelles: 

1, rue du Paon Saint-André (1828)
19, rue du Marais Saint-Germain (1847)

Ville - Département: 
Paris
Adresse personnelle: 

1, rue du Paon Saint-André

Prédécesseurs: 
Successeurs: 
Informations personnelles: 

Il est né en 1794 à Mâcon (Saône-et-Loire) ; son père était secrétaire de la Préfecture, puis employé aux Domaines. Il est chevalier de la Légion d'honneur. Il a épousé "une demoiselle fort riche" et  il est copropriétaire de deux maisons dans Paris.

Informations professionnelles: 

Tout d'abord employé à la préfecture de  Mâcon, puis chez un entrepreneur de transports militaires, enfin à la Préfecture de police, il est associé avec Cheyère depuis 1822. Il rachète le fonds de Guyot après sa faillite et l'obtention d'un concordat et reçoit son brevet.
Il sert de dépôt de presses cylindriques et de  tours à dresser les pierres pour François jeune ; il est le mandataire de Claude-Aristide François et Edme-Michel Benoît, désireux de déposer un brevet d'invention pour une presse lithographique, mais aussi à d'autres inventeurs de machines ou procédés sans rapport direct avec l'imprimerie. Il fait dépôt pour les pierres de Münich et expédie tous les objets nécessaires à la lithographie.
Il a une production très variée, reflétant toutes les possibilités de la lithographie : portraits, paysages (La Normandie en 1834. Moeurs, usages, antiquités,...), cartes et plans (Divers projets d'édifices proposés en 1841 par Gauché, architecte, pour transférer la Bibliothèque royale, Plan d'une naumachie pour la plaine de Grenelle, Plan des rotonde et galeries Colbert...), estampes satiriques (série "Encore des ridicules" de Charles Philipon, 1825), tableaux divers (pédagogiques, statistiques...) Pour des tableaux comme ceux de L'École de village, il utilise l'autographie.  Il se dit en 1828, imprimeur de S. A. R. le Dauphin.
Il a proposé en août 1828 d'établir des presses lithographiques à la prison militaire de Montaigu où il emploierait une quarantaine de détenus. Bien que les autorités militaires y soient plutôt favorables, il n'en obtient pas l'autorisation car on craint que les détenus ne fassent un mauvais usage des connaissances acquises.
En 1828, il est autorisé à déplacer une presse chez le peintre Delestre qui prépare son Iconographie pathologique, ou Collection de faits rares et intéressans.
Il imprime chaque année les listes électorales du département d ela Seineen autographie.
En 1835, sollicité par la Banque de France, il met au point un procédé destiné à empêcher la fabrication de faux billets par le procédé lithographique : un enduit gras préservatif qui rend inopérant le report sur pierre.. Cette invention lui vaut d'être décoré de la Légion d'honneur.
Il a reçu une médaille d'or de la Société d'encouragement pour l'encre lithographique en bâton en 1832 ; une mention Honorable  à l'Exposition des produits de l'Industrie en  1833 pour une machine à graver ; deux médailles de bronze à l'Exposition de 1834 pour un papier autographe et une encre autographique. Le Traité complet de lithographie auquel il a participé a reçu le prix  de la Société d'encouragement.
Le Traité de Chevallier et Langlumé retrace les étapes des recherches de Mantoux pour la mise au point de son encre autographique dont il donne la recette. (p. 235-240.

 

Associés: 
Bibliographie Sources: 

Archives Nationales F18 1799 ; F/18/567, pièce126.

Almanach du Commerce, 1827
Almanach du Commerce, 1839

Traité complet de la lithographie, ou Manuel du lithographe / par MM. Chevallier,... et Langlumé,... ; avec des notes de MM. Mantoux et Joumar,...

INPI, 1 BA 2952  Presse lithographique à cylindre, 1827 (mandataire de François et Benoît)       http://bases-brevets19e.inpi.fr

Bidaux (Mathieu), "La sécurité des billets de la Banque de France à l'épreuve de la lithographie, Bulletin de la Société française de numismatique, 75/7, 2020, p.226-233.

Remarques: 
E. P., 8/1/2019