Nom: CHARRIER Prénom: Jean, André Date de début d'activité: 13/07/1844 Date de fin d'activité: 26/10/1852 Adresses professionnelles: 53, rue Saint Nicolas, faubourg Saint-Martin (1850) Ville - Département: Paris Adresse personnelle: 33, rue Neuve des Petits-Champs (1844) |
Il est né le 26 août 1809 à Niort (Deux-Sèvres). Son père était cordonnier. Son instruction est fort bornée et il travaille tôt chez un notaire, un huissier, un cafetier (son oncle, dont il tient la caisse pendant 2 ans). Il vient à Paris à 18 ans pour être apprenti chapelier, puis fait son service militaire, de 1831 à 1836 et en sort sergent major. suit les cours des écoles gratuites de Paris Il entre, grâce à un oncle, dans l'administration des Postes comme surnuméraire avec un salaire de 1 000 à 1 500 F annuels à Dunkerque, puis à Paris. Pour compléter ses revenus, il fait des expéditions autographiées pour les notaires, pendant ses heures de bureau. Finalement, il achète un bureau d'écritures et demande un brevet pour travailler chez lui. "Sa femme, qui serait d'ailleurs instruite, dirige elle-même cette entreprise" note le Préfet de police, le 14 avril 1844. Il emploie plusieurs employés et paie un loyer de 600 F.
Sa demande de brevet suscite la réticence de Bailleul car Charrier reconnaît que, s'il était promu et son salaire augmenté, il renoncerait sans doute à l'imprimerie ; de plus, l'inspecteur n'apprécie guère que les fonctionnaires travaillent pour leur propre compte dans les bureaux de l'administration(13 juillet 1844). Charrier obtient néanmoins son brevet par création.
Il prévient l'administration le 15 octobre 1850 que les débuts de son établissement annoncés en septembre "n'ayant pas répond à [ses] espérances", il cesse d'exploiter son imprimerie. Il demande à transmettre son brevet à un nommé Jemmé qui est refusé car ni ses compétences, ni sa conduite ni ses ressources ne répondent aux attentes de l'administration de la Librairie (20 février 1851). Brocard, lui, sera agréé.
Archives Nationales F18 1746
Bibliographie de la France, tome XXXIII, 1844 p. 460