CHEVALIER Jean-Baptiste, *Désiré

Nom: 
CHEVALIER
Prénom: 
Jean-Baptiste, *Désiré
Date de début d'activité: 
21/05/1838
Date de fin d'activité: 
30/04/1863
Adresses professionnelles: 

34, rue des Rosiers
16, rue Feydeau
51 bis, rue Sainte-Anne (1847)

Ville - Département: 
Paris
Adresse personnelle: 

16, rue Saint-Marc Feydeau (1836)

Successeurs: 
Informations personnelles: 

Il est né le 31 mars 1811 à Rouen (Seine-inférieure). Son père était teinturier. Il est marié -son épouse est cuisinière- et père de famille.  Il dit avoir une longue expérience de la lithographie. Le beau portrait du fort des Halles Charpentier,  révoqué en 1850, laisse penser qu'il a des opinions "démocratiques".

Informations professionnelles: 

Son "imprimerie lithographique et autographique imprime en lithographie les dessins au crayon, les vignettes à la plume, les cartes géographiques et, en général, tout ce qui a rapport aux arts" (Annuaire général du commerce, 1847)
Il est l'inventeur de la Néographie qui lui a demandé 12 ans de travail. C'est un procédé consistant à préparer des planches en tissu perméable, de lin, de coton ou autres substances végétales ou métalliques, avec une couche de Gutta-percha. Lorsque ces planches sont ainsi préparées et placées sur un léger châssis, on trace des dessins ou des écritures avec une encre spéciale contenant un dissolvant, qui laisse à nu le tissu. On lave les planches, les parties découvertes sont alors les seules encore perméables. L'encre étalée au verso vient se déposer sur le papier placé au recto. Il a déposé le brevet en France en 1856 (en association avec l'ingénieur Narcisse Rabouin O'Sullivan) et dit l'avoir fait dans d'autres pays comme la Belgique. Il l'a présenté au Cercle de la Presse scientifique et Louis Figuier s'en fera l'écho dans La Presse. En 1861-1862, il sollicite l'Empereur, puis les différentes administrations vers lesquelles on le renvoie, car il ne veut pas, dit-il, divulguer cette invention qui permettrait facilement d'imprimer des planches de timbres fiscaux ; il propose donc de renoncer à vendre son brevet à un capitaliste et de le réserver à l'administration, en échange d'une indemnité. Le rapport du Commissaire inspecteur de la Librairie souligne que le procédé semble surtout applicable à l'industrie des papiers peints et de l'impression sur étoffes, et que son utilisation frauduleuse tomberait sous le coup des lois régissant l'imprimerie. L'administration ne donne donc pas suite à la proposition de Chevalier. Cet échec est d'autant plus douloureux que ses affaires ne sont pas très bonnes. Son fils ne tarde pas à reprendre son imprimerie et s'engage à payer ses 1 500 F de dettes.
Il est membre fondateur de la Chambre des imprimeurs lithographes.

Bibliographie Sources: 

Archives Nationales F18 1746
INPI, 1BB 28353, Système d'impression dit néographe, 1856-1857. ( avec Rabouin O'Sullivan)    http://bases-brevets19e.inpi.fr/

Figuier (Louis), "Revue scientifique", La Presse, 24 juillet 1858, p. 2.

Remarques: 
Revu E. P. 7/5/2019