RATIER Charles, *Victor, Hilaire

Nom: 
RATIER
Prénom: 
Charles, *Victor, Hilaire
Date de début d'activité: 
14/02/1829
Date de fin d'activité: 
17/11/1830
Adresses professionnelles: 

4, rue des Marais Saint-Germain

Ville - Département: 
Paris
Prédécesseurs: 
Successeurs: 
Informations personnelles: 

Il est né le 13 janvier 1807 à Paris. Son père se disait négociant en 1807, mais, en 1828, le rapport de police le dit médecin, d'une famille qui a de la fortune et composée de médecins et d'avocats.

Informations professionnelles: 

Il a d'abord fait des études de droit. Breveté imprimeur lithographe, il appartient au cercle de Philipon, d'Aubert et des satiristes du journal La Silhouette dont il est le gérant. Tributaire du régime politique et de la censure, les estampes s'attaquent encore aux moeurs en 1829, avant de devenir politiques en 1830. Ainsi, Ratier imprime plusieurs séries de Charles Philipon, éditées par Hautecoeur Martinet, Ostervald, puis par Aubert  : Les Annonces. Petites affiches parisiennes ; L'Album pour rire ; Le Miroir des dames ; Comment dessiner... ; Spéculateurs sur la bêtise publique ; Mascarade improvisée ; Occupations d'une femme... Pour glorifier les acteurs des journées de Juillet et ridiculiser Charles X et ses ministres,  Maurin, Robillard, Monnier, Grandville, Pannetier, Giroux, Traviès, le jeune Daumier apportent leur contribution.
Au moment de céder son brevet, " les événements de juillet étant arrivés et une proposition ayant été faite à la Chambre  pour le libre exercice de la profession d'imprimeur, [Delaunois] retira sa demande.  Plus tard, il fut obligé de la reproduire en vertu des prescriptions de l'article 1178 du Code civil qui lui furente opposées par son vendeur". En effet, le père de Delaunois avait protesté, le 15 novembre 1830,  que son fils avait traité "sous l'empire d'une législation qui exigeait un brevet spécial, mais que la proposition de M. Benjamin Constant devant changer complètement les choses, son fils qui [avait] acheté 40 000 F le fonds de M. Ratier, éprouverait un grand dommage si breveté aujourd'hui par le Gouvernement, il était tenu, malgré la concurrence  qui le menaçait, de remplir les conditions de son contrat". S'appuyant sur les débats en cours, Ratier lui objecta que la reprise de ce brevet lui donnerait un avantage puisque les députés dispenseraient de cautionnement les imprimeurs déjà brevetés. Toutefois le projet de loi fut rejeté le 19 novembre et la législation de 1817 resta en vigueur, rendant cette contestation de la vente inutile.

 

Bibliographie Sources: 

Archives Nationales F18 1817

Remarques: 
Revu E. P., 09/03/2020.