Nom: DOLLÉANS Prénom: Louis, Charles Date de début d'activité: 18/03/1839 Date de fin d'activité: 21/01/1843 Adresses professionnelles: 19, Cloître Notre-Dame Ville - Département: Chartres (Eure-et-Loir) |
Il est né le 2 octobre 1817 à Fains (Eure-et-Loir) où son père était cultivateur. Il se marie en août 1840 avec Caroline Justine Baudry. Il a travaillé chez Sapène et Martin de Basseville.
Les publicités parues dans le journal d'Eure-et-Loir Le Glaneur permettent de saisir les différents aspects de sa production. L'une d'entre elles, publiée en décembre 1840, détaille une production soignée et à la mode, pour les trois dernières catégories, de cartes de visite vendues, "le cent, 1,25 F, sur carton vélin, belle qualité ; 1,50 F, id., très soignées ; 4 F, sur carton porcelaine ; 5 F, id., très fort ; 6 F, imprimées or, argent et bronze". À la fabrication de ces cartes s'ajoutent d'autres travaux de ville que poursuivra son successeur Mercier. Il met aussi la lithographie au service de la reproduction des écritures, en février 1841, avec un manuscrit autographié, Choix gradué de toutes espèces d’écritures, pour exercer les élèves à la lecture, par Leloup, instituteur, un joli volume de 120 pages, orné de nombreuses vignettes". Cependant, sa production la plus remarquable est celle d'estampes. Le 2 mai 1839, il déclare à la Préfecture imprimer 800 exemplaires du dessin "Maison des architectes du Château à Châteaudun" et, le 12 septembre, 200 exemplaires du dessin "Porte Guillaume à Chartres ". Pour les étrennes, il offre en décembre 1840 un "Album pittoresque de la cathédrale de Chartres, cinq vues dessinées d’après nature, et lithographiées par J. Jacottet et Ph. Benoist. Les cinq vues avec couverture, papier blanc, 6 F, papier de Chine, 8 F. Cet Album sera encore proposé en novembre 1841, mais pour un prix légèrement inférieur (désormais à 5 F sur papier blanc) et, éventuellement, en vues séparées, 1 F sur papier blanc et 1,50 sur papier de Chine. Il annonce par la même occasion, "pour paraître prochainement", un "Magnifique Album, renfermant les vues des principaux monuments, châteaux et sites les plus remarquables du département d’Eure-et-Loir lithographiées d’après le Daguerréotype, et accompagnées d’un texte historique et descriptif". Pour vendre ces estampes, il utilise les services de deux libraires locaux, mais c'est sans doute insuffisant pour écouler des tirages importants ; aussi peut-on penser que l'accord conclu avec Giroux en mai 1841 a une double finalité. D'une part, reprenant l'idée déjà mise en pratique par son confrère Langlois, "par un arrangement pris avec MM. Alph. Giroux et Cie, à Paris, il pourra donner en location, aux mêmes prix qu’eux, les tableaux, aquarelles et dessins dont se compose leur nombreuse galerie ; un catalogue détaillé en facilitera le choix. Depuis quelque temps, le goût du public s’étant particulièrement fixé sur les aquarelles et lavis, on en trouvera toujours un très joli choix dans son magasin. En s’adressant à lui, on évitera les embarras que nécessitent les emballages". D'autre part, il noue contact avec le marché parisien.
Malgré ces initiatives ou peut-être de leur fait, il est déclaré en faillite le 16 septembre 1842, sur plainte de la maison Savarin et Chauveau, banquiers à Chartres. Il cède son imprimerie-lithographie à Mercier en novembre 1842 et démissionne de son brevet en sa faveur ; son mobilier domestique est vendu aux enchères le 5 décembre 1842. On ne le retrouve qu'en 1850, à Paris où il obtient un nouveau brevet de lithographe.
Archives nationales F18 1912 ; F18 1756
Archives départementale d’Eure-et-Loir, 2 T 6, déclarations d’impression.
Papiers et notes de Georges Durand.
Le Glaneur, Journal d’Eure-et-Loir, 30 avril, 17, 24 et 31 décembre 1840, 18 février, 20 mai, 25 novembre 1841, 22 septembre, 1er décembre 1842.