PINTARD Antoine

Nom: 
PINTARD
Prénom: 
Antoine
Date de début d'activité: 
19/08/1843
Date de fin d'activité: 
03/06/1857
Adresses professionnelles: 

2, rue de l'Annonciade

Ville - Département: 
Lyon (Rhône)
Adresse personnelle: 

14, rue Mercière (1843)

Successeurs: 
Informations personnelles: 

Il est né à Nîmes (Gard) le 16 mars 1802 ; son père était artiste. Il a épousé en 1834 Adélaïde Sophie Marie Letaille, une enlumineuse de huit ans son aînée, qui a déjà un fils Charles. Entre 1824 et 1840, il a tenu à Paris un commerce d'imagerie, installé 30, rue Saint-Jacques, dont son beau-fils Charles Letaille prend la suite. Il s'installe alors à Lyon.

Informations professionnelles: 

Au commerce d'images pieuses, il veut ajouter la fabrication par la gravure et la lithographie. Il fait la demande d'un brevet de lithographe par création, soutenant que la reprise d'un brevet et d'une imprimerie existants  n'aurait pas de sens puisque les lithographes lyonnais ont un matériel adapté à l'écriture lithographique, et non à l'imagerie ; ce matériel serait donc inutilisable. Or l'administration, à cette époque, refuse la création de nouveaux brevets à Lyon. Pintard doit donc avancer des arguments propres à emporter la décision. Il s'engage à faire venir un ouvrier de chez Lemercier qui sera mis à la disposition des élèves de la classe de lithographie, ouverte comme une annexe de celle de gravure à l'École des Beaux-Arts de Lyon. Il souligne que son imprimerie "donnerait de l'occupation à un assez grand nombre de femmes employées au coloris" et cite comme exemple (et modèle pour lui) l'imprimerie Dambourg de Metz qui occupe 500 ouvriers et ouvrières, tout en annonçant qu'il a déjà monté un atelier de coloris à Lyon dont la production surpasse celle de Metz. Malgré le mauvais accueil de ses confrères qui, dit-il, lui ont refusé leur signature pour son certificat de capacité (il a eu recours à des confrères parisiens), l'administration crée pour lui un nouveau brevet. En 1852, il emploie cent ouvriers et ouvrières et se conforme à la nouvelle loi en demandant un brevet pour la taille douce qu'il obtient le 4 juin 1852. Il cède son entreprise à Gardon en 1857 et se retire à Fontaines-Saint-Martin, mais, son successeur ne pouvant honorer ses traites, il revient dans l'entreprise, en reprenant un brevet le 23 janvier 1861. Il s'en démet le 26 janvier 1864 en faveur de Tournier, son gendre.

Bibliographie Sources: 

Archives Nationales F18 2059