Nom: BRISSET Prénom: Pierre, Denis Date de début d'activité: 03/01/1831 Date de fin d'activité: 29/11/1850 Adresses professionnelles: 12, rue des Martyrs (1830) Ville - Département: Paris |
Il est né à Neauphle-le-Château (Seine-et-Oise) le 7 novembre 1788 ; son père était épicier.
C'est le plus important constructeur de presses de la monarchie de Juillet. Il a besoin d'un brevet pour faire des essais sur les presses lithographiques qu'il invente et fabrique. Sinon, il est obligé d'utiliser les services d'un imprimeur breveté pour faire les tirages d'essai et de transporter les pierres nécessaires. Sa demande comporte de nombreuses apostilles complétées de certificats élogieux. Guilleminot certifie, le 5 juin 1823, avoir commandé chez lui les presses lithographiques employées par l'état-major général de l'armée des Pyrénées et qui 'rendent tous les services qu'on pouvait en espérer." Le maréchal de camp chef du service topographique de Castres renchérit en novembre 1823 : "Je reconnais que son invention est ce que j'ai vu de plus solide et de plus portatif jusqu'à ce jour, puisque cette imprimerie avec tous ses ustensiles, non comprises ses pierres, sont renfermées dans une caisse de 21 pouces sur 15 et un marbre qui complaite l'apareil [sic] nécessaire pour donner des épreuves de la grandeur de 14 pouces sur 16, ce qui a toujours été tiré durant la campagne que je viens de faire". Il peut aussi faire état de plusieurs récompenses. Il obtient une mention Honorable à l'Exposition des produits de l'Industrie de 1827 pour le modèle à double effet et reçoit un prix de 400 F en décembre 1828 de la Société d'encouragement de l'Industrie. Au concours d e1830, il présente une nouvelle presse en bois, mais elle ne peut pas être couplée à la vapeur, comme l'exigeait le programme. Néanmoins, au vu de ses "efforts constants pour les progrès de la lithographie" ainsi que de ses propositions d'amélioration du petit matériel (un moule à crayon et une varlope pour dresser les racles), le jury lui décerne une mention Très honorable. Il obtient son brevet sans difficulté.
Son fils Eugène, qui a longtemps travaillé avec lui, lui succède en 1843 comme mécanicien fabricant de presses lithographiques et, à l'Exposition des produits de l'industrie française de 1844, il obtient une mention Honorable en attendant d'avoir fait ses preuves. Il peut se prévaloir d'être le "fournisseur de tous les ministères, l'Imprimerie impériale, la Banque, la Poste..." (Annuaire parisien, 1853) À sa mort, sa veuve prendra sa suite et sera, elle aussi, récompensée à l'Exposition de 1855.
Quand il a cédé sa fabrique de presses, Pierre Denis Brisset a gardé une activité de fabrication d'accessoires pour l'imprimerie (cisaille, petite presse autographique...). "Le jury [de l'Exposition des produits de l'industrie...] tenant compte de ses anciens travaux et appréciant le mérite des différents objets exposés [en 1844], lui décerne la médaille de bronze", juste reconnaissance d'une des figures majeures de la lithographie de la première moitié du siècle.
Archives Nationales F18 1740
Bulletin de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale, 1830, p. 453.
Rapport du jury central de l'Exposition des produits de l'industrie française, 1844, t. 2, p. 247.