CLARE Hyacinthe

Nom: 
CLARE
Prénom: 
Hyacinthe
Date de début d'activité: 
16/05/1845
Date de fin d'activité: 
02/08/1858
Adresses professionnelles: 

8, rue du Cloître Saint-Merri (1845)
67, rue de la Verrerie (juin 1855)
5, rue du Renard Saint-Merri (1845)

Ville - Département: 
Paris
Adresse personnelle: 

22, rue des Bourdonnais   (1865)

Prédécesseurs: 
Successeurs: 
Informations personnelles: 

Il est né le 29 janvier 1810 à Caussade (Tarn-et-Garonne) ; son père était maréchal ferrant. Il signe Hyacinthe Clare dit Saint-Allais ou de Saint-Allais, mais son acte de naissance ne porte que Clare ; Saint (?) Allais est le nom de jeune fille de sa femme. Certains documents le présentent comme instituteur, voire professeur de l'Université mais une enquête établit qu'il n'a jamais enseigné comme professeur au collège de Montauban comme il l'a prétendu. Il est marié et père de famille.
En 1848, il a été poursuivi pour avoir mis en loterie une petite propriété qu'il possédait à Auteuil ; le commissaire inspecteur de la Librairie Gaillard note :" Le sieur Clare  est ce qu'on appelle un faiseur,  se disant tojours protégé par une notabilité du jour".

Informations professionnelles: 

Il quitte Libourne en 1841 et demande d'abord  reprendre le brevet qui avait été attribué à son père Pierre Clare ; l'administration rejette sa demande considérant que les conditions dans lesquelles il a cédé son brevet pour Libourne sont peu claires. Elle refuse aussi de breveter sa femme en novembre 1842 et soupçonne Clare de travailler clandestinement à la fabrication d'étiquettes. Il s'associe avec l'imprimeur Mégret en octobre 1844 dans la société A. Mégret H. Clare Saint-Allais ; sa femme fabrique  dans un local séparé des étiquettes pour les pharmaciens, les liquoristes et les épiciers, et lui-même possède 150 kg de clichés et de caractères sans autorisation. L'administration appose, en avril 1845, les scellés en attendant qu'il obtienne un brevet pour utilisation d'une presse et une autorisation pour la possession de caractères. Il plaide qu'il a demandé plusieurs fois verbalement une autorisation et que, faute de réponse, il s'est cru tacitement autorisé. La société avec Mégret est dissoute et il demande à reprendre le brevet de son associé. Comme, depuis qu'il est à Paris, il s'est montré "honnête et prospère", et qu'il a obtenu un brevet d'invention daté du 16 février 1845 pour l'invention d'un procédé d'imprimerie propre à la fabrication et au remplissage des étiquettes à bocaux pour les pharmaciens et liquoristes, il obtient le transfert et, après déclaration en juin 1845, il reçoit l'autorisation de posséder 100 kg de caractères de taille petit canon jusqu'à double canon et  2 tailles au-dessus.
Le 11 février 1853, il obtient l'autorisation d'utiliser une presse en taille-douce afin d'imprimer cartes de visite et étiquettes. Il emploie à cette époque 20 ouvriers et ouvrières, sur 3 presses lithographiques  et 1 presse en taille-douce, et paie un loyer de  1 200 F. Son entreprise est une réussite, lui permettant de posséder deux maisons, à Paris et à Auteuil ; elle est vendue pour 20 000 F à Bessaignet.
Retiré à Caussade, il aurait fait des opérations boursières hasardeuses et il aurait perdu une partie de sa fortune dans la faillite du banquier Mirès (1861-1862). Il semble s'occuper d'affaires diverses  (la préfecture de Police croit savoir qu'il s'est rendu en Espagne pour acheter des soies en cocons) et revient à l'imprimerie en août 1865 : il fait une demande de brevet  car il a besoin de caractères pour améliorer son ancien brevet et faire "toutes marques de fabrique, tous écriteaux ou pancartes avec  lettres monstres [jusqu'à 30 cm de haut] en or et toutes couleurs". L'inspecteur Gaillard rend un avis défavorable et en décembre il renonce car on ne lui propose qu'une autorisation temporaire. En 1870, pour exploiter un nouveau procédé de son invention "plus élégant et moins onéreux que ceux déjà connus, pour l'étiquetage des musées, collections scientifiques publiques ou privées, herbiers des écoles, jardins botaniques, etc.", il demande un brevet de lithographe pour Caussade, et l'autorisation de posséder quelques caractères mobiles. Il en appelle à Napoléon III. Le brevet est expédié le 29 août 1870.
En 1857, il a  poursuivi en contrefaçon la veuve Lalande et deux autres lithographes chez qui se trouveraient des composteurs décrits dans son brevet ; seule, la première avait une autorisation datée du 5 mai 1848 pour détenir des caractères typographiques pour faire des étiquettes de pharmacie.

Bibliographie Sources: 

Archives Nationales F18 1747

INPI, 1BB 518, Procédés propres à la fabrication et surtout au remplissage des étiquettes à bocaux pour les pharmaciens, liquoristes, etc., 1844  http://bases-brevets19e.inpi.fr

Remarques: 
Revu E. P.23/5/2019
Autres brevets: