Lettres de Henri III, portant autorisation aux habitants de Barbery, de fortifier leur village.
- A Original sur parchemin. Sceau à moitié perdu.
 
- a Recueil des chartes de l'abbaye royale de Montmartre, éd. Édouard de Barthélémy, Paris, 1883.
 
                Henry
                    par la grace de Dieu, Roy de
                      France et de Poloigne, à
                  tous present et advenir, salut.
                Nous avons receu l'humble supplication de noz chers et bien-amez les habitans du
                  villaige de Barbery, bailliage de
                    Senlis, appartenant de fondation royal à noz chères et
                  bien amées les religieuses abbesse et couvent de Montmartre lez
                    Paris, contenant que ledict lieu est assis et scitué en bon et
                  fertil pays, bien accompaigné, construict et ediffié d'un bon nombre de maisons,
                  habitans, marchans, laboureurs et aultres, pour lesquels tenir et mectre en
                  seurete, ensemble leurs personnes et leurs biens à l'encontre des adventuriers et
                  brigandz, genz sans adveu, vagabons et mal vivans qui ont par cy-devant esté et
                  vont ordinairement audict lieu de
                  Barbery les piller, fouller et opprimer, aussy pour eviter
                  les tumultes et maulvais traictemens qui leur ont esté faictz par plusieurs gens
                  de guerre et aultres, qui soubz pretexte de nostre service les ont pillez et mal
                  traictez ; Ils nous ont tres humblement supplié et requis leur voulloir sur ce
                  pourveoir de pareille faveur grace et remede que pour semblables causes et
                  occasions nous avons faict à d'aultres bourgs et villaiges de nostre royaulme.
                Pour ce est-il que nous pour ces causes et aultres justes considérations à ce
                  nous mouvans, à iceulx habitans dudict Barbery, avons
                  permis et permectons, octroyé et octroyons par ces présentes qu'ilz puissent et
                  leur soit loisible des à prèsent ou quand bon leur semblera.... icelluy villaige
                  faire clorre et fermer de fossez, murailles, tours, portes, pontz-levis,
                  barbacanes, bouleverts, et de toutes aultres sortes de fortiffications, clostures
                  et choses requises à closture et forteresse de ville, et pour la seureté d'icelle
                  et en particulier pour nostre service y avoir et tenir, tant en général qu'en
                  particulier, toutes sortes d'armes offensives et deffensives qu'ilz verront estre
                  besoing et requis de ce faire.
                Et pour ce que lesdictz habitans n'ont aulcuns deniers patrimoniaulx ne aultres
                  en commun qui soient suffisans pour satisfaire à la despence de ladicte
                  closture...... avons permis et octroyé, permettons et octroyons par cesdictes
                  présentes qu'ilz puissent asseoir et faire lever tant sur eulx que sur tous ceulx
                  qui ont ou auront maisons, terres ou héritaiges au dedans de l'encloz de ladicte
                  ville et de ce qui en demeurera pour les fauxbourgs la somme de douze cens livres
                  tournois, pour icelle somme estre employée au faict de ladicte
                  closture..........
                Donné à Paris ou 


