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10 janvier 1903
Visite au Palais de Justice à Rouen (Seine-Inférieure)
Délégation de la Commission des Monuments historiques à Rouen.
Conformément au voeu émis par la Commission des Monuments historiques dans sa séance du 19 décembre 1902, une délégation de cette Commission, présentée par M. Henry Roujon, directeur des Beaux-arts, et composée de MM. Vaudremer, de Baudot, Selmersheim, [Paul] Boeswillwald, Magne, Moreau, Michel, Grandjean, Paté et Berr de Turique, secrétaires, s'est transportée à Rouen le 10 janvier 1903, afin de se rendre compte de l'effet produit par la construction récente de l'escalier du Palais de Justice.

Après avoir examiné sur place, les constructions nouvelles, la délégation s'est réunie à la préfecture et a tenu séance.

M. le préfet de la Seine-Inférieure s'est joint, à ce moment, à la délégation.

M. le directeur rappelle tout d'abord à la délégation, afin d'en donner connaissance au préfet, les observations échangées par les membres de la Commission des Monuments historiques dans sa précédente séance. Cette assemblée 80/15/018/46 avait unanimement émis l'avis qu'il y aurait lieu de remédier à l'état de choses actuelles, soit en apportant, si faire se pouvait, de sérieuses modifications à l'escalier, soit en le faisant disparaître ; de toute façon le mur crénelé devait être démoli.

M. le directeur demande ensuite au préfet de vouloir bien faire-part à la délégation de l'état actuel de l'opinion locale sur la question.

M. le préfet répond qu'à son arrivée à la préfecture les polémiques avaient déjà commencé au sujet de cette affaire. Actuellement deux parties sont en présence : ceux qui réclament avec ardeur la démolition de l'escalier et du mur crénelé, et ceux qui, sans se déclarer toutefois enthousiastes de la conception de l'architecte, estiment qu'il y a lieu de conserver son escalier puisqu'il existe. Malheureusement la discussion n'est pas restée, comme on aurait pu l'espérer, dans le domaine purement archéologique et artistique. La politique s'est arrêtée à l'affaire et il se trouve aujourd'hui que c'est l'opposition qui réclame la disparition de l'escalier. Toutefois M. le préfet de la Seine-Inférieure ne s'exagère pas l'importance de cette campagne et il estime qu'il y a lieu 80/15/018/47 uniquement, pour la Commission comme pour lui-même, de s'en tenir au point de vue archéologique et artistique.

M. le directeur des Beaux-arts ne peut qu'approuver cette manière de voir. Le seul intérêt qui soit en jeu, pour l'instant, dit-il, c'est celui du Palais de Justice, et il donne la parole à M. Vaudremer.

M. Vaudremer aurait vivement souhaité un arrangement possible de l'escalier actuel. Malheureusement, il ne voit aucun moyen d'arriver à ce résultat, et à son avis, c'est la démolition complète qui s'impose.

M. de Baudot se défend tout d'abord d'être en communauté d'idées avec ceux qui ont mené une campagne contre l'escalier de M. Lefort. Comme M. Vaudremer, il était venu avec le désir de trouver une solution de nature à l'utiliser. Mais à lui non plus cette solution ne parait pas possible. Toutefois, il est d'avis que l'emplacement de l'escalier tout au moins soit conservé et ceci répond à une nécessité pratique puisque, d'une part, la porte donnant accès dans la salle des pas-perdus vient d'être ouverte et que, d'autre part, l'escalier de Grégoire a été démoli. Le problème consiste donc 80/15/018/48 à établir, à cet endroit même où l'escalier existe actuellement, un autre escalier qui réponde mieux aux besoins de notre époque ; escalier coupé par un palier de repos, d'une montée plus aisée, et s'harmonisant alors par ses dispositions artistiques et notamment pour son échelle avec le monument dont il fait partie.

M. Selmersheim se rallie entièrement à l'opinion de M. de Baudot. Il demande en outre que la porte d'entrée au-dessus de l'escalier soit remaniée et que la question d'une grille future soit mise à l'étude.

M. [Paul] Boeswillwald condamne également la porte d'entrée. Il faudra modifier la forme de l'escalier de façon surtout à le rendre pratique. Quant au mur crénelé, il y a lieu de le faire disparaître en totalité.

M. Magne approuve totalement l'avis émis par M. de Baudot. Il faut selon lui, conserver la porte à l'angle, et remanier l'escalier de fond en comble. Cet escalier ne s'explique pas, s'il tombe dans la rue. Et c'est d'ailleurs cet inconvénient qui a motivé la construction fâcheuse du mur crénelé.

M. Michel se défend d'étudier la question au point de vue technique au point de l'art l'effet de la construction actuelle est déplorable. Il faut trouver une solution, dit-il, et il demande alors si cette solution n'aurait pas été apportée par M. de Baudot, avant la séance, lorsqu'il a montré aux membres de la délégation le croquis d'un autre escalier tel qu'il le concevait. Certes, la question devra être mûrie et le projet étudié dans tous ses détails. Mais au premier abord, le dessin paraît séduisant.

M. Marcou est aussi de l'avis de M. de Baudot. Selon lui, le rétablissement de l'escalier de Grégoire serait la continuation d'une erreur certaine au point de vue de l'emplacement, tandis que le maintien de la nouvelle entrée comporte une part de vérité.

M. Grandjean, sans vouloir rien ajouter à ce qui a été dit sur le côté technique de la question, expose les différentes étapes de construction du monument, conçu d'abord simplement pour servir de bourse aux commerçants et gens de loi. Il explique, en citant les textes et les dates, les développements successifs qui lui ont été donnés jusqu'à ce jour, pour arriver à cette conclusion, que si l'on est à même aujourd'hui de connaître la forme et les dimensions de l'escalier primitif, remplacé depuis, par celui de Grégoire, son emplacement exact reste ignoré.

La discussion à ce moment est terminée et M. le directeur des Beaux-arts, résume l'opinion de l'assemblée.

Ce qu'elle désire, c'est doter un monument vivant d'un escalier répondant à ses besoins et en harmonie avec son aspect. Il prie alors M. de Baudot de vouloir bien faire connaître en quoi consiste le projet qu'il a préparé.

Ce projet, commenté par l'auteur qui en montre un plan et une vue perspective, reçoit l'agrément unanime de la délégation. Il est entendu, en conséquence, que M. l'Inspecteur général Selmersheim présentera à la Commission des Monuments historiques, dans une prochaine séance, une étude complète et détaillée de ce projet, avec tous les plans et dessins nécessaires et indication précise de la dépense. Il fera connaître également à la Commission la somme exacte que doit coûter la démolition de l'escalier actuel avec le mur crénelé.

23 janvier 1903
Présidence de M. Henry Ronjon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. Antonin Proust, de Baudot, [Paul] Boeswillwald, Daumet, Gustave Dreyfus, Babelon, Cagnat, Gonse, Guadet, Guiffrey, Haraucourt, Héron de Villefosse, Kaempfen, Lameire, de Lasteyrie, Bayet, [Jean-Juste] Lisch, Magne, Marcou, Michel, Grandjean, d'Ault du Mesnil, Moyaux, Pascal, Saglio, Selmersheim, Vaudremer, Berr de Turique, secrétaire, Parfu, secrétaire adjoint.
Le procès verbal de la dernière séance est lu et adopté.
Ruines d'Azeffoun (Algérie)

M. [Paul] Boeswillwald, rapporteur.

La Commission sur la demande de M. le Gouverneur général de l'Algérie ayant pour objet l'inscription des Ruines d'Azeffoun sur la Liste des Monuments historiques, conclut à cet inscription.

Cathédrale de Constantine (Algérie)

M. [Paul] Boeswillwald, rapporteur.

Même décision prise par la Commission en ce qui concerne la Cathédrale de Constantine.

Église de Fossoy (Aisne)

M. [Paul] Boeswillwald, rapporteur.

La Commission juge qu'il y a lieu d'inscrire l'église de Fossoy sur la Liste des Monuments historiques. Le classement ne devra comprendre que les transepts le choeur et le clocher.

Église de Sarrancolin (Hautes-Pyrénées)

M. [Paul] Boeswillwald, rapporteur.

Le classement de ce monument au nombre des Monuments historiques est adopté.

Petit cloître du Musée des Augustins à Toulouse (Haute-Garonne)

M. [Paul] Boeswillwald, rapporteur.

M. l'architecte Potdevin fait connaître l'état des dépenses qu'il y aurait lieu d'effectuer pour apporter remède à l'état de délabrement du petit cloître de Toulouse.

La Commission 80/15/018/58 accepte sur la proposition du rapporteur le devis d'ensemble s'élevant à 8 637 Francs 20. La moitié de cette dépense, soit 4 318 Francs 60 sera allouée par l'État, l'autre moitié devant être supportée par la Ville de Toulouse.

Église de Chalais (Charente)

La Commission sur le rapport de M. l'Inspecteur général Magne approuve le classement de la façade de cet édifice, en attendant la mise à l'étude d'un projet de consolidation.

Église de Blanzac (Charente)

M. Magne, rapporteur.

Conformément aux conclusions du rapporteur, la Commission décide d'ajourner les travaux prévus au chapitre 3 du devis, lesquels ne présentent aucun caractère d'urgence.

En ce qui concerne la dépense applicable aux deux premiers chapitres, soit 14 557 Francs 91 une allocation conditionnelle de 6 500 Francs est réservée sur le budget de l'État.

Vieux pont de Dinan (Côtes-du-Nord)

M. Magne, rapporteur.

La Commission sur la proposition du rapporteur est d'avis à l'unanimité d'inscrire sur la Liste des Monuments historiques le vieux pont de Dinan.

Oratoire de Saint-Kirek à Perros-Guirec (Côtes-du-Nord)

M. Magne, rapporteur.

Est également adopté par la Commission le classement de l'oratoire de Saint-Kirek.

Église de Limeyrat (Dordogne)

M. Magne, rapporteur.

Sur la proposition du rapporteur l'inscription sur la Liste des Monuments historiques du choeur de cette église est décidée par la Commission.

Église de Sarlat (Dordogne)

M. Magne, rapporteur.

Sont adoptées par la Commission les conclusions du rapporteur, tendant à faire exécuter les réparations indispensables à la conservation de l'église de Sarlat et 80/15/018/59 dont la dépense est évaluée à 4 775 Francs. Une subvention conditionnelle de 2 000 Francs serait allouée par l'État.

Chapelle du Moustoir à Kernével (Finistère)

M. Magne, rapporteur.

La Commission est d'avis d'inviter l'architecte à s'entendre avec M. l'Inspecteur général Magne à l'effet de présenter un projet complet de restauration de la chapelle du Moustoir.

Ancien Hôtel de ville de Loches (Indre-et-Loire)

M. Magne, rapporteur.

Il est entendu que les travaux à exécuter à l'ancien Hôtel de ville de Loches estimés à 50 897 Francs 99 seront supportés pour les quatre cinquièmes par la Ville. Le surplus évalué à 5 ou 6 000 Francs sera à la charge de l'État.

Église de Saint-Pierre-Toirac (Lot)

M. Magne, rapporteur.

Le classement de l'église de Saint-Pierre-Toirac au nombre des Monuments historiques est adopté par la Commission.

Église Saint-Aubin des Ponts-de-Cé (Maine-et-Loire)

M. Magne, rapporteur.

Adoptée également par la Commission l'inscription sur la Liste des Monuments classés, de l'église Saint-Aubin des Ponts-de-Cé.

Hôtel de ville de Saumur (Maine-et-Loire)

M. Magne, rapporteur.

La Commission adopte le classement parmi les Monuments historiques, de l'Hôtel de ville de Saumur, mais en ce qui concerne seulement la partie ancienne de cet édifice.

Musée d'Agen (Lot-et-Garonne)

M. Magne, rapporteur.

La Commission se prononce en faveur de l'inscription sur la Liste des Monuments historiques des anciens Hôtels de Vaurs et d'Estrades dans lesquels se trouve installé le Musée.

Église de Frontenay-Rohan-Rohan (Deux-Sèvres)

M. Magne, rapporteur.

Est également adopté par la Commission le classement parmi les Monuments historiques de l'église de Frontenay-Rohan-Rohan. 80/15/018/60

Caveau funéraire Gallo romain à Louin (Deux-Sèvres)

M. Magne, rapporteur.

La Commission, faute de renseignements suffisants, ajourne sa décision au sujet de ce monument.

Église de La Ferté-Alais (Seine-et-Oise)

M. Selmersheim, rapporteur.

Le devis, réduit à 32 078 Francs 69 comprenant l'ensemble des travaux à exécuter à l'église de La Ferté-Alais, est approuvé par la Commission. Le deuxième chapitre de ce devis, qui a trait à l'installation d'un calorifère, ne peut être subventionné par l'État. Les dépenses du 1er chapitre qui s'élèvent à 20 271 Francs 16 seront supportées sur 1/3 soit 6 757 Francs 17 par le service des Monuments historiques sous condition que les autorités locales assureront le surplus.

Église de Belloy (Seine-et-Oise)

M. Selmersheim, rapporteur.

La Commission approuve l'exécution d'un nouveau devis de travaux concernant l'église de Belloy et dont le montant s'élève à 7 949 Francs 45. L'État contribuera à cette dépense pour une somme de 1 000 Francs le surplus sera à la charge de la Commune et de la Fabrique.

Église de Druyes (Yonne)

M. Selmersheim, rapporteur.

Est approuvée l'exécution des travaux de restauration de l'église de Druyes dont le devis s'élève à 10 980 Francs 53. L'État supportera 1/3 de la dépense soit 3 660 Francs à la condition que les autorités locales assureront le surplus avec l'aide, s'il y a lieu de l'administration des Cultes.

Hôtel de Mauroy à Troyes (Aube)

[figure seulement dans l'ordre du jour]

Fouilles des ruines de Vertillum à Vertault (Côte-d'Or)

La Commission est d'avis qu'il y a lieu en principe d'allouer une subvention pour les fouilles de Vertault. 80/15/018/61

Le chiffre de cette subvention sera déterminé ultérieurement.

Après un échange de vues entre MM. de Lasteyrie, Babelon et Héron de Villefosse, il est décidé sur la proposition de M. le directeur de l'Enseignement supérieur, qu'un accord interviendra entre son administration et celle des Enseignements supérieurs en vue d'associer les deux services dans la direction de ces fouilles comme pour toutes celles du même genre pour lesquelles le ministère de l'Instruction publique et des Beaux-arts devra intervenir.

La direction de ces fouilles sera confiée à un archéologue, assisté de l'architecte des Monuments historiques.

Ruines romaines de Drevant (Cher)

Le concours de l'État est également accordé en principe pour ces fouilles et la quotité en sera ultérieurement déterminée après que l'accord entre la direction de l'enseignement supérieur et celle des Beaux-arts aura été établi. 80/15/018/69

27 février 1903
Présidence de M. Henry Roujon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. Antonin Proust, de Baudot, Paul Boeswillwald, Héron de Villefosse, Daumet, Gustave Dreyfus, Babelon, Guiffrey, Gonse, Guadet, Haraucourt, Kaempfen, Lameire, de Lasteyrie, Liard, [Jean-Juste] Lisch, Magne, Marcou, André Michel, Grandjean, d'Ault du Mesnil, Moyaux, Pascal, Paté, Saglio, Selmersheim, Vaudremer, Berr de Turique, secrétaire, Parfu, secrétaire adjoint.
Le procès verbal de la dernière séance est lu et adopté.
Domaine de Saint-Cloud (Seine)

M. Moyaux, rapporteur.

La Commission décide qu'elle se transportera à Saint-Cloud en vue d'examiner sur place les propositions de M. l'Inspecteur général Selmersheim pour l'emploi du crédit affecté en 1903 aux travaux à exécuter dans ce domaine.

Palais de Versailles (Seine-et-Oise)

Trianon et bassins : La même décision est prise par la Commission pour les travaux à exécuter à Versailles.

Palais du Louvre et des Tuileries à Paris (Seine)

Sur l'avis de M. Scellier de Gisors, la Commission approuve les propositions faites par M. l'architecte Redon pour l'emploi en 1903 du crédit affecté à la mise en état des Palais du Louvre et des Tuileries.

Église Saint-Pierre à Coutances (Manche)

M. Selmersheim, rapporteur.

La Commission adopte les conclusions du rapporteur. Les dépenses prévues au devis s'élèvent à 24 808 Francs 25 ; la Ville et la Fabrique doivent y participer pour une somme de 13 500 Francs le surplus, soit 11 308 Francs 25 sera fourni par moitié par le service des Monuments historiques et par l'administration des Cultes.

Église de Lessay (Manche)

Les conclusions du rapport de M. 80/15/018/70 l'Inspecteur général Selmersheim sont adoptées.

Il résulte de ce rapport que les travaux sont évalués d'après le devis établi par M. l'architecte de La Roque à 8 193 Francs 96 une légère modification sera cependant apportée au devis qui devra prévoir la substitution de pavés sur béton aux dallages proposés. Du changement résultera une économie et un travail plus solide. L'État fournira une subvention de 2 500 Francs à la condition que la Commune et la Fabrique assureront le surplus.

Église du Grand-Andely (Eure)

Sont approuvées par la Commission les conclusions du rapporteur tendant à l'exécution de travaux de réparations à l'église du Grand-Andely. Ces travaux s'élèvent d'après le devis à 10 750 Francs. L'État participera pour 1/3 dans la dépense, la Ville et la Fabrique devant être invitées à assurer le surplus.

Église Saint-Martin à Argentan (Orne)

Le rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim expose qu'en ce qui concerne les travaux de restauration à effectuer à l'église Saint-Martin d'Argentan il n'y a pas lieu d'approuver ceux prévus au chapitre 1er du devis, il propose donc seulement à la Commission l'approbation des chapitres 2, 3 et 4, lesquels prévoient une dépense de 2 676 Francs 11 qui sera supportée par la Fabrique dont les ressources sont amplement suffisantes pour y faire face.

La Commission adopte ces conclusions. 80/15/018/71

Église d'Angicourt (Oise)

Les travaux à effectuer à cet édifice ne constituent pas une restauration mais seulement ce qui est indispensable pour le couvrir et le clôturer. Le devis établi par M. l'architecte Chaine s'élève à 12 815 Francs 68.

La Commission décide que l'État participera par moitié dans la dépense à la condition que l'autre moitié sera à la charge de la Commune.

Église de Chars (Seine-et-Oise)

La Commission décide que cet édifice sera inscrit sur la Liste des Monuments historiques.

Église des Moutiers-Hubert (Calvados)

Est également décidé par la Commission le classement de l'église des Moutiers-Hubert.

Église de Vieux (Tarn)

La Commission ajourne sa décision jusqu'à ce qu'il lui soit produit de nouveaux renseignements que l'architecte de ce monument devra être invité à fournir.

Église de Mouthiers-le-Vieillard à Poligny (Jura)

La Commission décide conformément aux conclusions du rapporteur, qu'il n'y a pas lieu d'inscrire l'église de Mouthiers-le-Vieillard sur la Liste des Monuments historiques, cet édifice ne présentant qu'un faible intérêt.

Église du Hameau Villeneuve de Berg à Tournon (Ardèche)

Cette église qui est en partie en ruines, ne présente pas assez d'intérêt.

La Commission décide qu'il n'y a pas lieu de l'inscrire sur la Liste des monuments classés.

Église de l'Hôpital Saint-Blaise (Basses-Pyrénées)

Les conclusions du rapport présenté par M. l'Inspecteur général [Paul] Boeswillwald sont adoptées par la Commission. Les travaux à exécuter à l'édifice doivent s'élever 80/15/018/72 à 26 230 Francs 51. L'État participera pour 20 000 Francs, 6 000 Francs seront fournis par l'administration des Cultes, le complément est assuré par une contribution particulière de 400 Francs.

Église de Ravel à Clermont (Puy-de-Dôme)

M. [Paul] Boeswillwald, rapporteur.

La Commission décide l'inscription de cet édifice sur la Liste des Monuments historiques.

Église de Volvic (Puy-de-Dôme)

M. [Paul] Boeswillwald, rapporteur.

Ce monument a été à une certaine époque déclassé.

La Commission décide que les transepts et le choeur seront maintenus à nouveau sur la Liste des Monuments historiques.

Église de La Mère-de-Dieu-en-Kerfeunteun (Finistère)

M. Magne, rapporteur.

L'inscription de cet édifice sur la Liste des Monuments historiques est décidée par la Commission.

Église Sainte-Valérie à Chambon-sur-Voueize (Creuse)

M. Magne, rapporteur.

Les travaux à exécuter conformément au devis établi, doivent s'élever à 9 137 Francs 50. Les ressources locales sont de 2 500 Francs.

La Commission adoptant les conclusions du rapporteur décide que le service des Monuments historiques participera à ces travaux pour la somme de 3 500 Francs, ce qui portera les ressources à 6 000 Francs c'est-à-dire aux 2/3 de la dépense prévue le complément devra être fourni par la Commune qui sollicitera au besoin le concours du département et celui de l'administration des Cultes.

Château de Nantes (Loire-inférieure)

M. Magne, rapporteur.

La Commission, tout en approuvant en principe le projet présenté par M. Devérin en vue de la restauration du château de Nantes, est d'avis qu'il 80/15/018/73 y a lieu de lui faire subir encore quelques modifications de détail au sujet desquelles l'architecte sera appelé à prendre les instructions de M. l'Inspecteur général Magne.

Église d'Aubazines (Corrèze)

M. Magne, rapporteur.

La Commission approuve en principe les travaux projetés, sous réserve de modification dans la forme spéciale à donner au couronnement du campanile à jour destiné à abriter les cloches, qui ne peuvent être conservées dans le clocher élevé au-dessus de la coupole du transept.

M. le directeur des Beaux-arts s'entendra directement avec l'architecte à ce sujet.

Château de Cadillac (Gironde)

La Commission d'accord avec le rapporteur, M. Magne, est d'avis qu'il y a lieu de supprimer et non d'entretenir les bâtiments élevés lors de la transformation du château en maison de détention. Cette suppression aura pour avantage de démasquer la vue de l'édifice. Comme le service pénitentiaire doit être très probablement affectataire des bâtiments, la Commission laisse à l'administration le soin d'examiner, s'il y a lieu, de s'entendre avec le ministère de l'Intérieur, pour mener à bien l'opération.

Peintures murales de l'église Sainte-Foy de Pujols (Lot-et-Garonne)

Les conclusions de M. le rapporteur Magne tendant au classement des peintures murales de cet édifice sont adoptées par la Commission.

Église de Rhodon (Loir-et-Cher)

M. Magne, rapporteur.

La Commission se prononce contre le classement de l'église de Rhodon sur la Liste des Monuments historiques.

Église de Lichères (Charente)

M. Magne, rapporteur.

Est décidée par la Commission l'inscription de l'église de Lichères. 80/15/018/74

Façade de l'église de Ruffec (Charente)

M. Magne, rapporteur.

Sur la Liste des Monuments historiques. L'inscription de la façade de cet édifice sur la Liste des monuments classés est décidée par la Commission. 80/15/018/81

30 mars 1903
Visite à Versailles
Présidence de M. Henry Roujon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. d'Ault du Mesnil, [Paul] Boeswillwald, Daumet, Dreyfus, Guadet, Guiffrey, Gonse, Lameire, [Jean-Juste] Lisch, Michel, Moyaux, de Nolhac, Pascal, Saglio, Selmersheim, Berr de Turique, secrétaire, Parfu, secrétaire adjoint.

Cour royale

La Commission approuve les travaux exécutés.

Salle dite de la Bibliothèque du Dauphin

La Commission déplore le ton bleu des boiseries.

M. de Nolhac estime qu'il serait intéressant de rétablir cette salle dans son état primitif en grattant les couches de peintures qui ont empâté les motifs sculptés et en redorant ces derniers.

M. le directeur ne méconnaît pas le grand intérêt de cette restitution mais il estime qu'il y a des travaux plus urgents à exécuter et qu'il faut avant tout terminer l'oeuvre des grosses réparations ; il craint d'ailleurs que ce travail entraîne une grosse dépense.

Selon MM. Selmersheim et [Paul] Boeswillwald, certains procédés permettraient d'enlever la peinture à peu de frais.

M. le directeur invite l'architecte à étudier la question et à établir un devis de la dépense afin de mettre à même la Commission de se prononcer en connaissance de cause.

Galerie des Glaces : Façade sur le jardin

Les travaux exécutés sont approuvés.

La Commission est unanime pour approuver l'exécution des trophées et des vases et elle adresse à ce sujet ses 80/15/018/82 félicitations à l'architecte. Elle émet le voeu que l'oeuvre entreprise soit continuée sur les ailes quand les crédits le permettront.

Orangerie

La Commission approuve les travaux effectués sur la terrasse de l'Orangerie pour l'écoulement des eaux ; elle vote la continuation de la restauration des façades de l'Orangerie.

Bassin des Parterres du Roi

Elle adopte le projet de réparation du 2e bassin des parterres du midi sous réserve que l'architecte réduira au strict nécessaire l'introduction de matériaux neufs et s'abstiendra de tout polissage.

Côté nord du corps principal

M. le directeur constate qu'il y a lieu de travaux à exécuter sur le côté nord du corps principal. C'est également l'avis de M. Gonse qui voudrait même qu'on n'y touchât pas pour laisser à ce côté de la façade la patine du temps. Il serait intéressant, ajoute-t-il, de conserver dans son état ancien sans aucune retouche cette partie du château.

M. Lambert estime cependant qu'on ne peut laisser les choses en l'état ; il fait remarquer que des modillons sont tombés et qu'il importe d'exécuter quelques travaux.

M. Moyaux propose pour arrêter 80/15/018/83 les dégâts de remettre du plomb sur les corniches et de rejointoyer.

Cette solution est adoptée par la Commission.

M. Daumet voudrait toutefois que quelques réparations fussent faites aux avant-corps.

M. le directeur demande si la remise en état des corniches, en empêchant les infiltrations de se produire, ne suffira pas à arrêter les dégradations constatées.

C'est l'avis de MM. Selmersheim et [Paul] Boeswillwald auxquels se joignent plusieurs autres membres de la Commission.

M. Daumet conteste l'efficacité absolue de cette mesure de préservation ; il s'étonne qu'on ne veuille pas profiter des échafaudages qui seront établis pour exécuter les travaux qui viennent d'être décidés pour faire effectuer toutes les réparations nécessaires ; il estime d'ailleurs qu'il y aurait lieu d'examiner de plus près l'état des avant corps avant de prendre une décision.

M. le directeur des Beaux-arts propose alors d'établir un échafaudage roulant et de demander à l'architecte un relevé de cette façade avec indication des travaux nécessaires. Quelques membres de la Commission pourraient au besoin être délégués pour examiner au moyen de cet échafaudage la situation exacte de cette façade.

Cette proposition est adoptée.

M. Gonse exprime la crainte que, si l'on exécute quelques réparations, on n'en 80/15/018/84 profite pour nettoyer ce côté de la façade et il insiste pour qu'on lui laisse sa patine. Il est décidé qu'on se contentera de brosser les parties que l'on sera dans la nécessité de toucher et que tout lavage est interdit.

Façade ouest de l'aile nord

M. le directeur des Beaux-arts appelle l'attention de la Commission sur l'état de la façade ouest de l'aile nord du Palais ; la restauration des avant corps notamment, paraît s'imposer et la question se pose de savoir s'il n'y aurait pas lieu d'ajourner les travaux sur la nécessité desquels la Commission vient de se prononcer pour engager la restauration de cette aile. En un mot dans quel ordre d'urgence devra-t-on classer les travaux à entreprendre ?

M. [Jean-Juste] Lisch mettrait au premier rang la restauration de l'aile, attendu qu'il craint qu'il ne se produise un accident sur les points étayés.

M. Moyaux exprime le même avis.

M. Daumet ne partage pas cette manière de voir, pour lui cette restauration entraînera de grosses dépenses et à son avis elle peut être ajournée. Il lui paraîtrait plus logique de terminer la restauration du corps principal de la façade en exécutant les travaux dont la Commission vient d'adopter le principe.

La question est mise aux voix 80/15/018/85 et la Commission décide que l'on commencera par la restauration de l'aile du Nord.

Treillages dans le parc

M. Lambert signale le mauvais état des treillages du parc. La réfection de ces clôtures semble à la Commission pouvoir être ajournée.

Statues

M. Pascal fait remarquer l'état de certaines statues lesquelles sont couvertes de mousse et il demande qu'on les nettoie de temps en temps.

M. de Nolhac s'associe à ce voeu.

Adopté.

La Colonnade

Les travaux effectués sont approuvés.

M. le directeur des Beaux-arts souhaiterait qu'on lavât les vasques à la brosse et sans employer d'acide, de façon à enlever les mousses tout en respectant la patine.

La Commission partage cette manière de voir.

Trianon

Le projet de continuation de la restauration des balustrades et de la recherche des ardoises du comble est adopté.

La Commission propose de déposer les persiennes ce qui est adopté également. Elle émet en outre le voeu que les clôtures qui se trouvent entre les colonnes du côté du jardin, soient enlevées pour rendre au bâtiment l'aspect qu'il avait autrefois, mais cette mesure pouvant présenter des inconvénients au point de vue du gardiennage la question est réservée.

Bassin du Fer-à-cheval

Les travaux sont approuvés par la Commission 80/15/018/86

Petit-Trianon

La Commission est d'avis de déposer la margelle du deuxième bassin du Pavillon français et de réparer le fonds en procédant par recherches sans toucher aux plombs.

Elle adopte également les propositions de l'architecte concernant la restauration du mur de soutènement à gauche, de l'avant-corps du Petit Trianon et des abords.

Cours d'eau du Hameau

M. le directeur invite l'architecte à étudier la question du Cours d'eau du Hameau de façon à éviter les mauvaises odeurs que ce cours d'eau dégage. 80/15/018/93

3 avril 1903
Présidence de M. Henry Roujon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. Antonin Proust, Paul Boeswillwald, de Caix de Saint-Aymour, Daumet, Gustave Dreyfus, Guiffrey, Cagnat, Gonse, Haraucourt, Lameire, de Lasteyrie, [Jean-Juste] Lisch, Magne, Marcou, Michel, Grandjean, d'Ault du Mesnil, Pascal, Saglio, Selmersheim, Berr de Turique, secrétaire, Parfu, secrétaire adjoint.
Le procès verbal de la dernière séance et celui de la séance tenue à Versailles le 30 mars 1903 sont lus et adoptés.
Ancien Hôtel-Dieu de Tonnerre (Yonne)

M. Selmersheim, rapporteur.

La Commission adopte en principe la restauration de cet édifice à la charge de l'État, mais elle estime qu'il y a lieu d'apporter une réduction au devis de 46 000 Francs établi. Elle vote, sur la proposition de M. le directeur des Beaux-arts, à titre de provision un crédit de 30 000 Francs à répartir en deux annuités, et elle décide qu'un nouveau devis réduit sera demandé à l'architecte qui devra pour l'établir s'entendre avec M. l'Inspecteur général Selmersheim. En ce qui concerne les souscriptions recueillies, la Commission est d'avis qu'elles devront être capitalisées de manière à servir de fonds d'entretien par le monument.

Palais de Justice de Rouen (Seine-Inférieure)

La Commission approuve le projet présenté par M. l'Inspecteur général Selmersheim et exprime le désir que les travaux soient exécutés aussi rapidement que possible. 80/15/018/94

Manoir des Tourelles à Rumilly-lès-Vaudes (Aube)

M. Selmersheim, rapporteur.

La Commission décide l'inscription de ce monument sur la Liste des édifices classés.

Église de Rouvres-en-Plaine (Côte-d'Or)

Les conclusions du rapporteur, M. Selmersheim, sont adoptées.

La dépense pour achever la consolidation de cet édifice s'élève en deux devis à 20 381 Francs 91 avec allocation conditionnelle totale de 12 000 Francs sur le budget des Monuments historiques. Le rapport prévoit également l'exécution de travaux relatifs à la restauration et à l'aménagement dans le choeur de stalles de l'époque de Henri II. Ces travaux dont la dépense est prévue pour 2 954 Francs 08 reste à la charge de la Fabrique.

Enfin la Commission décide de réserver sur le budget des Monuments historiques un crédit de 278 Francs nécessaire à la restauration de la statue de saint Jean l'Evangéliste, trouvée lors du débouchement des fenêtres du choeur et pour l'installer à perpétuelle demeure dans le bras sud du transept.

Église de Champeaux (Seine-et-Marne)

La Commission adopte les conclusions du rapporteur, M. Selmersheim.

Les travaux de restauration sont évalués à 22 137 Francs 96 ; une allocation conditionnelle de 11 000 Francs représentant la moitié environ de la dépense est accordée sur le budget des Monuments historiques le surplus devant être assuré par les administrations locales.

Portail de la chapelle du collège de Dole (Jura)

M. Selmersheim, rapporteur. Le rapport présenté pour la restauration 80/15/018/95 du portail de cet édifice est approuvé. La dépense doit s'élever à 15 185 Francs 45. L'État y participera pour 5 000 Francs le surplus devant être assuré au moyen de subventions dont une majeure partie est déjà réalisée par les administrations locales et par des souscriptions particulières.

Église Saint-Michel à Gaillac (Tarn)

M. de Lasteyrie combat les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim tendant à prononcer le déclassement de ce monument. Cet édifice représente selon lui, l'un des types les plus intéressants des monuments de la région du midi en raison des diverses transformations de son architecture.

M. le directeur des Beaux-arts désire se réserver d'étudier la question ; en conséquence la Commission ajourne sa décision à l'égard de cet édifice.

Église de Saint-Martin-aux-Bois (Oise)

La Commission adopte, conformément aux conclusions du rapporteur, M. Selmersheim, les travaux de restauration compris dans les 2 et 3 du devis et s'élevant à 10 089 Francs 14 dans laquelle l'État contribuera par une allocation conditionnelle de 8 000 Francs.

Un nouveau devis comprenant seulement l'ensemble des travaux sera demandé à M. l'architecte en chef Chaine.

Ancienne église Saint-Nazaire à Bourbon-Lancy (Saône-et-Loire)

Les conclusions du rapporteur, M. Selmersheim, sont adoptées.

Les travaux à exécuter et qui concernent les réparations complémentaires pour la restauration d'ensemble, s'élèvent à 6 160 Francs 82 et seront à la charge du 80/15/018/96 budget des Monuments historiques.

Église Saint-Pierre-de-Montmartre à Paris (Seine)

M. Selmersheim, rapporteur.

La Commission ajourne sa décision pour complément d'études préparatoires.

Église Saint-Jean à Dijon (Côte-d'Or)

La Commission approuve les conclusions du rapporteur M. Selmersheim.

La dépense conformément au devis modifié par M. l'architecte en chef Suisse est évaluée à 14 964 Francs 73. Une allocation conditionnelle du 1/3, soit 5 000 Francs, est accordée pour l'exécution des travaux.

Église Notre-Dame à Alençon (Orne)

M. Selmersheim, rapporteur.

Affaire ajournée par la Commission.

M. l'architecte Simil sera invité à fournir un nouveau projet.

Église de Juziers (Seine-et-Oise)

M. Selmersheim, rapporteur.

Sont approuvées les conclusions du rapport. Le devis des travaux à exécuter s'élève à la somme de 11 919 Francs 09. L'État participera dans la dépense pour 3 973 Francs le surplus devra être fourni par la Commune et la Fabrique avec le concours, s'il y a lieu, de l'administration des Cultes.

Hôtel de Mauroy à Troyes (Aube)

M. Selmersheim, rapporteur.

Affaire ajournée pour complément d'études.

Église du Dorat (Puy-de-Dôme)

M. [Paul] Boeswillwald, rapporteur.

La Commission décide que l'église du Dorat sera rayée de la Liste des monuments classés.

Église de Glaine (Puy-de-Dôme)

M. [Paul] Boeswillwald, rapporteur.

Est décidée par la Commission l'inscription de cet édifice sur la Liste des monuments classés.

Église Saint-Paul à Issoire (Puy-de-Dôme)

La Commission adopte les conclusions de M. l'Inspecteur général Paul Boeswillwald au sujet des réparations à exécuter à cet édifice.

Le devis des travaux s'élève à 80/15/018/97 6 171 Francs 66. L'État participera pour 1/3 dans cette dépense soit 2 057 Francs 22 le surplus sera fourni par la Commune et la Fabrique avec le concours s'il y a lieu, de l'administration des Cultes.

Monuments historiques de l'Algérie

La Commission approuve en principe le projet de répartition des crédits inscrits au budget de l'Algérie de l'exercice 1903 préparé par M. l'architecte en chef Ballu. Elle adopte également le programme des travaux de restauration et de fouilles présenté par cet architecte et qui doivent être exécutés au cours de ce même exercice. 80/15/018/103

5 juin 1903
Présidence de M. Henry Roujon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. Babelon, de Baudot, Paul Boeswillwald, de Caix de Saint-Aymour, Daumet, Gustave Dreyfus, Cagnat, Guiffrey, Gonse, Guadet, Haraucourt, Kaempfen, Lameire, de Lasteyrie, [Jean-Juste] Lisch, Magne, Marcou, Grandjean, d'Ault du Mesnil, Pascal, Saglio, Selmersheim, Scellier de Gisors, Vaudremer, Berr de Turique, secrétaire, Parfu, secrétaire adjoint.
Le rapport de la dernière séance est lu et adopté.
Église Saint-Pierre-de-Montmartre à Paris (Seine)

M. Selmersheim, rapporteur.

Les conclusions du rapport présenté par M. l'Inspecteur général Selmersheim sont adoptées par la Commission. Le montant du devis, déduction faite du reliquat réalisé sur la 1ère entreprise s'élève à 187 781 Francs. L'État prendra conditionnellement à sa charge la moitié de cette dépense qui sera répartie en plusieurs annuités l'autre moitié devant être votée par le Conseil municipal comme cela a eu lieu lors de la 1ère entreprise.

La Commission adopte les conclusions du rapporteur tendant à la conservation pure et simple du portail actuel réparé ainsi qu'il 80/15/018/104 est prévu dans le devis de restauration du monument.

Église de Saint-Sulpice-de-Favières (Seine-et-Oise)

M. Selmersheim, rapporteur.

Le projet de restauration partielle de cette église est approuvé par la Commission la quelle adoptant les conclusions du rapporteur, décide qu'il sera alloué conditionnellement sur le budget des Monuments historiques 1/3 de la dépense qui s'élève à 12 600 Francs.

Église de Gisors (Eure)

M. Selmersheim, rapporteur.

La Commission adoptant les conclusions du rapport décide qu'une somme de 4 500 Francs sera allouée conditionnellement sur le budget des Monuments historiques comme part contributive dans celle de 17 956 Francs 62 prévue au devis modifié pour la réparation des couvertures du choeur de cet édifice.

Église Saint-Frambourg à Senlis (Oise)

M. Selmersheim, rapporteur.

La Commission est d'avis de réserver cette affaire pour une séance ultérieure ; entre temps, M. l'Inspecteur général Selmersheim prendra des renseignements en vue d'une affectation possible de l'édifice au cas où ce dernier, par suite de vente, 80/15/018/105 deviendrait la propriété de la Commune.

Église de Colleville-sur-Mer (Calvados)

Sont adoptées par la Commission les conclusions du rapporteur, M. Selmersheim, tendant à l'exécution d'un devis de 15 000 Francs pour la restauration du clocher et des couvertures de cette église. Une subvention conditionnelle de 4 000 Francs sur le budget des Monuments historiques est accordée. 8 000 Francs sont déjà consentis par le Conseil général et le Conseil municipal, ce qui porte à 12 000 Francs les ressources déjà assurées. Le surplus devra être fourni par les autorités locales, aidées au besoin par l'administration des Cultes.

Palais de Justice de Nevers (Nièvre)

M. le rapporteur Selmersheim expose qu'il résulte de l'examen du devis de 11 080 Francs 32 établi pour les réparations à effectuer à ce monument que les propositions qu'il contient sont justifiées et il propose en conséquence à la Commission de les adopter et vu l'intérêt de l'édifice il demande qu'une allocation conditionnelle de moitié de la dépense 80/15/018/106 soit 5 500 Francs soit accordée sur le budget des Monuments historiques pour permettre l'exécution des travaux.

Ces conclusions sont adoptées par la Commission.

Prieuré de Sainte-Gauburge à Saint-Cyr-la-Rosière (Orne)

M. Selmersheim, rapporteur.

La Commission décide de remettre l'examen de cette affaire à une séance ultérieure d'ici là, de plus amples renseignements seront recueillis par M. l'Inspecteur général Selmersheim.

Ruines de l'abbaye de Cherlieu à Montigny-lès-Cherlieu (Haute-Saône)

M. Selmersheim, rapporteur.

La Commission constatant l'intérêt insuffisant que présentent ces ruines décide leur radiation de la Liste des monuments classés.

Hôtel de Châteauneuf à Chambéry (Savoie)

M. Selmersheim, rapporteur.

Est décidé le classement, sur la Liste des Monuments historiques, de la grille fermant la cour du fond et la séparant du clos de la cathédrale. En outre la Commission approuve que des négociations soient engagées par l'architecte M. Suisse en vue du classement ultérieur de l'escalier de l'aile gauche du monument. 80/15/018/107

Ancien château de Salses (Pyrénées-Orientales)

M. [Paul] Boeswillwald, rapporteur.

Affaire ajournée jusqu'à ce qu'il soit produit à la Commission des photographies de ce monument.

Le Castillet de Perpignan (Pyrénées-Orientales)

M. [Paul] Boeswillwald, rapporteur.

La Commission ajourne sa décision jusqu'à ce qu'il lui soit produit un plan général.

Église d'Artonne (Puy-de-Dôme)

Les conclusions de M. l'Inspecteur général [Paul] Boeswillwald tendant à l'approbation d'un devis de travaux de restauration des couvertures de cet édifice sont adoptées. La dépense doit s'élever à 19 939 Francs 39 dans laquelle l'État participera pour 1/3 soit 6 646 Francs 46. Le surplus devra être parfait par la Commune avec l'aide, s'il y a lieu, de l'administration des Cultes.

Église abbatiale de Saint-Pé (Hautes-Pyrénées)

M. [Paul] Boeswillwald, rapporteur.

La Commission décide l'inscription des restes de l'ancienne église abbatiale de Saint-Pé sur la Liste des Monuments historiques.

Immeuble Saint-Priest et Pont Saint-Bénézet à Avignon (Vaucluse)

Est adopté le rapport de M. l'Inspecteur général [Paul] Boeswillwald concluant à l'acquisition par la Ville d'Avignon de l'immeuble Saint-Priest et de l'immeuble indiqué sous le n° 1411 80/15/018/108 de l'extrait du plan cadastral.

Cette acquisition doit avoir le double avantage de compléter la propriété des remparts et de rendre au Pont Saint-Bénézet son véritable accès par le châtelet. La Ville participera en outre par moitié à toute dépense accessoire devant résulter de cette acquisition. Il devra être conservé à l'intérieur du mur et du châtelet un espace de 3 mètres de large qui donnera accès au châtelet par la rue Ferruse.

Ancien château de Beaugency (Loiret)

M. Magne, rapporteur.

Est décidée l'inscription, sur la Liste des monuments classés, de l'ancien château de Beaugency (cette décision ne deviendra définitive qu'après consentement des autorités département ales).

Ancien château de Meung (Loiret)

La Commission ajourne sa décision au sujet de ce monument, M. l'Inspecteur général Magne devant se procurer des renseignements supplémentaires.

Église de Sully-sur-Loire (Loiret)

M. Magne, rapporteur.

L'inscription sur la Liste des Monuments historiques de deux verrières et d'un petit vitrail faisant partie de 80/15/018/109 l'église de Sully-sur-Loire est décidée par la Commission (cette décision ne sera définitive qu'après acquiescement à ce classement par le Conseil municipal).

Église Saint-Urbain de Troyes (Aube)

M. l'Inspecteur général Magne lit un rapport justifiant l'établissement d'un devis s'élevant à 348 724 Francs 14 pour l'achèvement des travaux de la nef, l'aménagement des abords et la construction d'une flèche. Il sollicite seulement l'approbation du chapitre 1er de ce devis, lequel comprend l'achèvement de la nef. La dépense de ce chapitre est évaluée à 284 165 Francs 35.

Le rapport conclut à une allocation de 95 000 Francs sur le budget des Monuments historiques pour concourir avec la contribution des administrations locales.

La Commission adopte ces conclusions.

M. Gonse fait un exposé des travaux déjà effectués à l'église Saint-Urbain de Troyes et dit que l'exécution de ces travaux fait grandement honneur au service des Monuments 80/15/018/110 historiques et à l'architecte qui en a la direction.

La Commission est de cet avis et à l'unanimité adresse à M. Selmersheim des félicitations.

Objets Mobiliers : rapporteur. M. Marcou.
Église de Yzeure (Allier)

La Commission sur le rapport de M. l'Inspecteur général Marcou est d'avis de maintenir le classement des trois objets classés par arrêté du 7 avril 1902 et par suite de rejeter la réclamation présentée contre ce classement par la Commune de Yzeure. 80/15/018/115

3 juillet 1903
Présidence de M. Henry Roujon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. d'Ault du Mesnil, [Paul] Boeswillwald, Babelon, Daumet, Gustave Dreyfus, Gonse, Grandjean, Guadet, Guiffrey, Haraucourt, Kaempfen, Lameire, [Jean-Juste] Lisch, Magne, Marcou, Maret, Michel, Moyaux, Pascal, Saglio, Selmersheim.
Le procès verbal de la dernière séance est lu et adopté.
Église Saint-Quiriace de Provins (Seine-et-Marne)

M. Selmersheim, rapporteur.

La Commission approuve le devis de 13 992 Francs 37 dressé par M. Nodet pour la restauration de ce monument et est d'avis de réserver pour cette entreprise une allocation conditionnelle de 5 000 Francs.

Église de Gallardon (Eure-et-Loir)

Sur la proposition du rapporteur, M. Selmersheim, la Commission approuve le devis de 22 859 Francs 83 dressé par M. D. Darcy en vue de l'achèvement des travaux entrepris dans cet édifice, avec allocation conditionnelle de 11 429 Francs 91.

Église de Rozay-en-Brie (Seine-et-Marne)

Le rapporteur, M. Selmersheim, propose d'inviter l'architecte à 80/15/018/116 ramener son devis de 26 613 Francs 75 à 22 809 Francs 07.

La Commission adopte cette proposition et est d'avis d'approuver le projet ainsi réduit avec allocation conditionnelle du 1/3 de la dépense, soit 7 605 Francs.

Église Saint-Séverin à Paris (Seine)

M. Selmersheim, rapporteur.

La Commission approuve le devis de 39 133 Francs dressé par l'architecte de la Ville et alloue conditionnellement une somme de 13 247 Francs 57 étant bien entendu que l'allocation de cette subvention est subordonnée au contrôle par l'inspecteur général des Monuments historiques de la direction des travaux.

Église du prieuré de Saint-Gauburge à Saint-Cyr-la-Rosière (Orne)

Sur la proposition du rapporteur, M. Selmersheim, cet édifice est inscrit sur la Liste des Monuments historiques.

Château de Châteauneuf (Côte-d'Or)

M. Selmersheim, rapporteur.

La Commission adopte le principe d'une restauration de cet édifice et d'une participation de moitié dans la dépense qui en résultera, l'autre moitié restant à la charge du propriétaire. Elle approuve dès à présent un devis de 5 318 Francs 93 dressé par M. Suisse en vue de la restauration de la chapelle et alloue pour cette entreprise, à titre conditionnel, une somme de 2 659 Francs 46.

La Commission adopte d'autre part les 80/15/018/117 propositions de l'architecte tendant à la consolidation des peintures de cette chapelle et décide de mettre à la charge du budget des Monuments historiques la dépense évaluée à 3 386 Francs 25. Un relevé de ces peintures sera en outre demandé à M. Yperman.

Grille de la colonie pénitentiaire d'Auberive (Haute-Marne)

Sur la proposition du rapporteur, M. Selmersheim, la grille de la Colonie pénitentiaire d'Auberive est classée parmi les Monuments historiques.

préfecture, ancien Hôtel de Guise à Alençon (Orne)

M. Selmersheim, rapporteur.

La même mesure est adoptée pour l'Hôtel de Guise à Alençon. Le classement devra toutefois être limité au corps de logis principal, au pavillon contigu à droite à ce corps de logis, et aux deux pavillons de concierge, à droite et à gauche de la porte d'entrée.

Château de Brécy à Saint-Gabriel-Brécy (Calvados)

M. Selmersheim, rapporteur.

La Commission adopte également le principe du classement du château de Brécy, il y a lieu de s'assurer du consentement du propriétaire.

Église du Vieux-Saint-Étienne de Caen (Calvados)

Le rapporteur, M. Selmersheim, propose d'inscrire cette église sur la Liste des Monuments historiques.

Adopté. 80/15/018/118

Croix de chemin de Grisy à Vendeuvre (Calvados)

Même décision.

Église Saint-Maurice à Épinal (Vosges)

M. [Paul] Boeswillwald, rapporteur.

La Commission approuve un devis de 20 084 Francs 79 dressé par M. l'architecte Louzier en vue d'une restauration de l'église Saint-Maurice.

Elle décide, les administrations locales disposant déjà de 16 000 Francs, d'allouer conditionnellement une somme égale à la moitié du déficit, soit 2 042 Francs 40.

Oratoires de la Forêt de la Sainte-Baume (Var)

Sur la proposition du rapporteur, M. [Paul] Boeswillwald, les deux oratoires situés dans la forêt de la Sainte-Baume sont classés parmi les Monuments historiques.

Porche de l'église de Mimizan (Landes)

M. [Paul] Boeswillwald, rapporteur.

La Commission donne également un avis favorable au classement de ce porche.

Église d'Abou-Gosch (Palestine)

Dans le rapport dont il donne lecture, M. l'Inspecteur général [Paul] Boeswillwald propose le rejet de la demande de classement de la basilique.

M. Daumet verrait avec regret que la Commission se désintéressât de ce monument dont on ne peut 80/15/018/119 méconnaître l'importance archéologique, et il insiste pour qu'il soit mis sous la protection du classement, même s'il devait être entendu qu'aucune subvention ne sera accordée pour sa restauration.

M. Grandjean expose que l'édifice étant en terre étrangère ne peut être classé, bien qu'il soit propriété de la France. Il est en outre budgétairement impossible de le faire bénéficier d'une allocation sur le budget des Beaux-arts, les crédits effectués aux Monuments historiques ne pouvant s'appliquer qu'à des édifices de la France continentale.

La Commission estime que dans ces conditions il n'y a pas lieu d'inscrire la basilique d'Abou-Gosch sur la Liste des Monuments historiques. Etant donné toutefois l'intérêt que cet édifice présente, elle ne peut que se féliciter de le savoir Propriété nationale et elle le recommande à la vigilance de M. le ministre des Affaires étrangères.

Tribune et buffet d'orgues de l'église de Lorris (Loiret)

Sur la proposition du rapporteur, M. Magne, la Commission décide de classer la tribune et le buffet d'orgues de l'église de Lorris au nombre des Monuments historiques.

Église de La Couronne (Charente)

M. Magne, rapporteur. Même décision.

Église de Voulgézac (Charente)

M. Magne, rapporteur. Même décision.

Portail de l'église de Villognon (Charente)

M. Magne, rapporteur. Même décision. 80/15/018/120

Peintures de l'église de Landes (Charente-Inférieure)

M. Magne, rapporteur.

Même décision également en ce qui concerne ces peintures. Sur l'avis du rapporteur, une somme de 100 Francs sera affectée à la réparation des dégâts causés aux boiseries de l'église par le débadigeonnage opéré par les soins du curé.

M. Yperman devra être chargé de faire un relevé des fragments les plus intéressants de ces peintures.

Grande salle du Palais de Jean de Berry à Bourges (Cher)

M. Magne, rapporteur.

M. Henry Maret demande si la Commission verrait un inconvénient à ce que cette grande salle soit décorée de peintures, quelques membres préféreraient une décoration de tapisseries.

La question sera examinée ultérieurement. S'il y a lieu, une délégation de la Commission des Monuments historiques se rendra à Bourges.

Classement d'objets mobiliers

Sur la proposition de M. l'Inspecteur général Marcou, un certain nombre d'objets mobiliers sont classés. 80/15/018/125

18 décembre 1903
Présidence de M. Henri Marcel, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. Babelon, de Baudot, [Paul] Boeswillwald, Daumet, Dreyfus, Enlart, Gonse, Guiffrey, Haraucourt, de Lasteyrie, [Jean-Juste] Lisch, Magne, Marcou, Moyaux, Pascal, Lameire, Antonin Proust, Saglio, Selmersheim, Scellier de Gisors, Guadet, Vaudremer, Kaempfen.
Château d'Azay-le-Rideau (Indre-et-Loire)

La Commission, sur la proposition de M. le directeur des Beaux-arts, a émis dès à présent un voeu unanime en vue de l'inscription sur la Liste des Monuments historiques du château d'Azay-le-Rideau.

Elle laisse à l'administration toute latitude pour engager les pourparlers nécessaires à l'offre d'obtenir le consentement du propriétaire à cette mesure.

Château de Maisons-Laffitte (Seine-et-Oise)

Même décision.

Maison d'Ozé à Alençon (Orne)

M. Selmersheim, rapporteur.

La Commission sur le rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim, approuve l'exécution d'un devis de 42 887 Francs 06 pour les réparations à faire à cet édifice avec allocation de moitié, soit 21 443 Francs 53 sur le budget des Monuments historiques, le surplus étant assuré par des souscriptions particulières. 80/15/018/126

Église d'Arcis-sur-Aube (Aube)

Les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim tendant à l'approbation d'un devis de 29 462 Francs 18 pour réparations à cet édifice, sont adoptées par la Commission.

La subvention allouée par l'État sera de 7 865 Francs 50.

Hôtel-Dieu de Beaune (Côte-d'Or)

La Commission approuve les conclusions du rapporteur tendant à la continuation des travaux de restauration de la couverture sur la partie orientale de l'édifice et l'achèvement du bâtiment au fond de la cour. Le devis est de 37 850 Francs 25, l'État accorderait une allocation conditionnelle de 22 850 Francs.

Restauration de la nef de l'abbaye du Mont-Saint-Michel (Manche)

Sont approuvées par la Commission les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Selmersheim proposant l'adoption d'un projet de restauration de la nef de l'église, moins les façades sud et nord des bas côtés. Le devis s'élève à 298 928 Francs 25 à répartir sur trois exercices.

Salle capitulaire de l'église Saint-Pierre-sur-Dives (Calvados)

M. Selmersheim, rapporteur.

La Commission prononce l'inscription sur la Liste des monuments classés de la salle capitulaire de l'église Saint-Pierre-sur-Dives. 80/15/018/127

Vitraux de l'église de Chavanges (Aube)

M. Selmersheim, rapporteur.

Est approuvé par la Commission l'exécution des chapitres 1, 3, 4, 5 et 6 d'un devis présenté par M. l'architecte en chef Louzier pour la réparation d'une partie des verrières de l'église de Chavanges. L'État participera pour moitié dans la dépense évaluée à 8 742 Francs 78.

Ruines de l'abbaye de Saint-Jean-d'Aulps (Haute-Savoie))

Sur le rapport de l'Inspecteur général Selmersheim, la Commission approuve l'exécution d'un devis de 6 460 Francs 94 pour travaux nécessaires à la conservation de ces ruines. La dépense sera entièrement supportée par le crédit des Monuments historiques.

Chapelle Saint-Clair à Aiguilhe (Haute-Loire)

Sont adoptées les conclusions du rapport de l'Inspecteur général M. Selmersheim, et tendant à l'exécution de deux opérations : 1er le dégagement de l'édifice et 2e sa consolidation. Pour la 1ère opération, c'est-à-dire l'acquisition de l'immeuble en arrière de la chapelle ; il y aurait promesse de vente à la Ville moyennant 3 000 Francs sur lesquels la Ville accepterait de donner 200 Francs, le reste 2 800 Francs restant à la charge du crédit des Monuments historiques ne serait ordonnancé qu'après notification officielle de l'acquisition par 80/15/018/128 la Ville. Pour la 2e opération, celle qui concerne la consolidation de la chapelle, le devis est de 6 997 Francs 05 dont 6 000 Francs à la charge du crédit des Monuments historiques et le surplus à la charge de la Ville.

Porte de la Lieutenance à Honfleur (Calvados)

M. Selmersheim, rapporteur.

La Commission décide d'inscrire cet édifice sur la Liste des Monuments historiques classés. Un plan détaillé en vue de ce classement sera dressé par M. l'architecte en chef de La Roque.

Église Lamourguier à Narbonne (Aude) (actuellement musée lapidaire)

M. [Paul] Boeswillwald, rapporteur.

La Commission après avoir repoussé la demande de déclassement de cet édifice formulé par la Municipalité, adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général [Paul] Boeswillwald ayant pour objet l'exécution d'un devis de 2 582 Francs 01 pour la consolidation de la façade ouest.

Église Saint-Rémi à Reims (Marne)

Est approuvé le rapport de M. l'Inspecteur général [Paul] Boeswillwald concluant à l'exécution d'un devis de travaux de restauration de la toiture de cet édifice. La dépense d'après ce devis s'élèvera à 45 291 Francs 90 et la part contributive des Monuments historiques 80/15/018/129 est fixée à 20 000 Francs au lieu de 12 000 Francs somme primitivement accordée.

Beffroi d'Orchies (Nord)

La Commission décide sur le rapport de M. l'Inspecteur général [Paul] Boeswillwald d'inscrire le beffroi d'Orchies sur la Liste des monuments classés.

Église de Lucheux (Somme)

M. [Paul] Boeswillwald, rapporteur.

Le classement du choeur et de l'abside de cette église est prononcé par la Commission.

Église Notre-Dame à Alençon (Orne)

M. l'Inspecteur général Selmersheim présente un rapport concluant à l'approbation d'un devis de 40 920 Francs 43 pour la restauration de la nef, l'amélioration des écoulements d'eaux du comble supérieur pour la consolidation des meneaux et réseaux des grandes fenêtres du côté sud, enfin pour la remise en plombs neufs avec restauration partielle des verrières de la nef.

M. de Lasteyrie fait remarquer que depuis environ 25 ans, certains vitraux ont été restaurés avec un goût fâcheux, il voudrait que la restauration de ces verrières ne fût entreprise que si elle paraît absolument indispensable.

M. l'Inspecteur général [Paul] Boeswillwald répond qu'à la Sainte-chapelle de Paris, par exemple, les vitraux ont été tellement 80/15/018/130 bien refaits que l'on ne peut distinguer les nouveaux des anciens.

M. de Lasteyrie maintient sa manière de voir.

La Commission, d'accord avec M. le directeur des Beaux-arts, émet l'avis qu'il ne faut réparer ou compléter des vitraux, qu'autant que la nécessité l'exige et surtout éviter d'en dénaturer l'aspect.

Après cet échange d'observation, les conclusions du rapport tendant à une allocation conditionnelle de 16 920 Francs sur le budget des Monuments historiques, sont adoptées.

Château de Blois (Loir-et-Cher)

Les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Magne comportant approbation d'un devis de 28 064 Francs 25 pour la restauration des corniches, lucarnes et balustrades sont adoptées par la Commission.

La dépense sera entièrement à la charge de l'État.

Église des Jacobins à Agen (Lot-et-Garonne)

M. Magne, rapporteur.

La Commission décide l'inscription de cet édifice sur la Liste des monuments classés.

Chapelle Notre-Dame de la Clarté à Ploumanac'h (Côtes-du-Nord)

M. Magne, rapporteur.

Même décision est prise par la Commission en ce qui concerne la chapelle de Notre-Dame de la Clarté. 80/15/018/131

Église de Saint-Martin-de-Ré (Charente-Inférieure)

M. Magne, rapporteur.

La Commission décide l'inscription de cet édifice sur la Liste des monuments classés. L'administration devra entrer en pourparler avec celle de la Marine en vue d'obtenir l'autorisation de procéder au débadigeonnage de ce monument.

Église d'Ars-en-Ré (Charente-Inférieure)

M. Magne, rapporteur.

Même décision. L'administration des Beaux-arts devra entrer en pourparler avec celle de la Marine, en vue d'obtenir l'autorisation de procéder au débadigeonnage de l'édifice.

Église de Fléac (Charente)

M. Magne, rapporteur.

La Commission décide d'inscrire cet édifice sur la Liste des monuments classés.

Église de Champmillon (Dordogne)

M. Magne, rapporteur.

Même décision pour l'église de Champmillon.

Mairie de Sarlat (Dordogne)

M. Magne, rapporteur.

Est décidée l'inscription sur la Liste de classement de la façade de la mairie de Sarlat située sur la place du Veyron 80/15/018/137