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1938
1937
1939
18 février 1938(179)
La séance est ouverte à 9 h 30 sous la présidence de M. Georges Huisman. Membres présents : MM. Aubert, Bonnier, Brunet, Cartault, Charléty, Collin, Danis, Deschamps, Deshoulières, Faure, Grand, Haraucourt, Lefèvre, Le Gendre, représentant M. Roland-Marcel, Maringer, Morizet, Patouillard, Paquet, Pinardon, Rivière, Roussel, Tillet, Verdier, Verrier, Vitry.
Assistent également à la séance : MM. P. Bonnet, Formigé, Gélis, Huignard, Trouvelot, architectes en chef, adjoints à l'Inspection générale des Monuments historiques ; MM. Domenge-Héritier, Lestel, Inspecteurs des Monuments historiques. Excusés : MM. Grimpret et Pontremoli.

Le président ouvre la séance en rappelant le centenaire de la première réunion de la Commission des Monuments historiques . Créé à la fin de 1837, cet organisme tint séance pour la première fois en janvier 1838.

Les propositions seront soumises à M. le ministre en vue de la célébration [solennelle barré] du centenaire.

Projet d'un monument commémoratif de la réunion de la Bretagne à la France dans l'Hôtel de ville de Rennes (Ille-et-Vilaine)

M. Huignard, inspecteur, estime que la maquette présentée 80/15/029/235 ne s'harmonise pas avec l'Hôtel de ville dont elle doit compléter l'ordonnance architecturale. L'échelle des personnages est trop grande, le groupe n'est pas suffisamment composé, la hauteur du socle est insuffisante ; bref le projet ne fait pas suffisamment corps avec la niche à laquelle il est destiné.

Le président demande des précisions sur l'état d'avancement des travaux. M. Huignard précise que le projet est exécuté en terre, le sculpteur n'a pas encore commencé à le faire couler en bronze.

Le président fait introduire M. Joffre, élève de M. Boucher, qui rappelle la genèse de l'affaire et insiste sur les frais assumés par M. Boucher et l'impossibilité où se trouve ce dernier de se faire verser une avance par la Ville de Rennes tant que la Commission des Monuments historiques n'aura pas donné son adhésion.

La Commission partage l'avis de M. Huignard, mais elle estime qu'il y a lieu de faire observer à la Ville que la Commission ne s'oppose pas au principe du monument et que, de toute façon, la Ville doit exécuter le contrat qu'elle a passé avec M. Boucher et verser un acompte dans les Commissions prévues. Lorsque M. Boucher rentrera du Midi où il va se reposer, une délégation de la Commission des Monuments historiques se rendra dans son atelier pour indiquer les modifications qu'il conviendrait d'apporter à son projet. 80/15/029/236

Demande de déplacement de l'Arc romain à Carpentras (Vaucluse)

M. Collin rapporteur expose que l'état du monument nécessite l'adoption de mesures de préservation. Il estime qu'on ne saurait déplacer cet Arc parce qu'il perdrait sa signification historique et que l'état de décomposition des pierres entraînerait à une réfection presque totale. D'autre part, le nouvel emplacement choisi n'est pas à l'échelle du monument. Enfin la section des Antiquités classiques de la Commission qui groupe les historiens français spécialistes de l'histoire gallo-romaine s'est prononcée à l'unanimité contre le déplacement.

M. le maire de Carpentras admis devant la Commission exprime son souci de sauver l'Arc et son inquiétude en voyant le temps passé sans apporter de décision. Le projet de déplacement formé par son prédécesseur à la mairie, M. le président Daladier, est devenu sien.

Il estime que le principe du non-déplacement des Monuments historiques peut comporter et a comporté dans le passé des exceptions : l'Arc de Cavaillon, notamment, a été déplacé sur la suggestion de la Commission des Monuments historiques ; d'autre part, le projet qui consiste à recouvrir le monument, ne lui paraît pas très heureux d'autant plus que celui-ci étant dans une sorte de cave lunaire à été un des murs de Saint-Iffrein ne pourra jamais être complètement 80/15/029/237 dégagé.

M. Dreyfus ajoute que, quelle que soit la décision de la Commission, il s'inclinera et que la Ville prendra à sa charge la moitié de la dépense. Le président rend hommage au souci de la Ville de Carpentras de sauver ses monuments anciens.

M. Paquet fait ressortir que l'opération prévue retirerait son intérêt archéologique à l'Arc romain de Carpentras car elle entraînerait sa réfection presque complète. Il ne faut pas oublier, d'autre part, que la pierre décomposée peut durer fort longtemps à son emplacement actuel mais qu'elle se désagrégera très rapidement dans un lieu très ventilé où son régime hygrométrique sera différent. Pour tenter de ramener à l'échelle du monument le grandiose emplacement désigné par la Municipalité, M. Nodet a dû prévoir des plantations.

M. Aubert fait remarquer qu'il n'y a pas lieu d'invoquer le précédent du déplacement de l'arc de Cavaillon car celui-ci ne se trouvait pas à son emplacement original.

M. le maire demande qu'on vérifie s'il existe des crampons rendant le déplacement très difficile.

Par 15 voix contre 7, la Commission se prononce contre la mesure proposée, car elle estime qu'il s'agit à l'heure actuelle d'une question de principe. Une délégation de la Commission se rendra sur place pour examiner d'accord avec la Municipalité et l'administration pénitentiaire les moyens d'assurer la sauvegarde du monument à son emplacement actuel.

La Commission émet d'autre part, un avis favorable à l'exécution des travaux prévus au devis de 220 159 Francs 03 établi par M. Nodet pour la mise en état de certaines parties du Palais de Justice. 80/15/029/238

25 février 1938(180)
La séance est ouverte à 9h 30 sous la présidence de M. Huisman, directeur général des Beaux-arts. Membres présents : MM. Aubert, Collin, Deschamps, Deshoulières, Faure, Formigé, Frangois représentant M. le préfet de Police, Hautecoeur, Hourticq, Lefèvre, Levart de la Roche représentant M. Bidaux, Maringer, Mathiret, Morizet, Muller, Neveux, Paquet, Patouillard, Pinardon, Pontremoli, Tillet, Rivière, Roussel, Ruprich-Robert, Sallez, Verdier, Verrier, Vitry, Chabaud.
Assistent également à la séance : MM. Bonnet, Formigé, Gélis, Herpe, Huignard, architectes en chef des Monuments historiques, adjoints à l'Inspection générale ; MM. Lestel et Planchenault, Inspecteurs des Monuments historiques.

Le président ouvre la séance par la lecture d'un passage de la revue «Les Pierres de France» qui attaque la Commission en l'accusant de manquer à sa mission. Le président estime que la Commission ne doit pas s'abaisser à engager une polémique avec M. Achille Carlier, mais qu'il y a lieu d'éclairer les membres du comité d'honneur de la revue.

M. Goyau n'avait, dit M. Deschamps, n'avoir jamais autorisé M. Carlier à l'inscrire parmi les membres de ce comité. M. le chanoine Muller, inquiet des répercussions à l'étranger, est d'avis d'émettre une protestation. Il n'est pas suivi par les autres membres de la Commission.

Achèvement de la restauration de la cathédrale à Reims (Marne)

M. Paquet rappelle à la Commission que, au point de vue du gros-oeuvre, il y aura lieu d'entreprendre 80/15/029/239 la restauration de la tour nord dont la pierre est brûlée sur plusieurs centimètres d'épaisseur Le problème de la statuaire se posera alors d'une manière aiguë.

Avant d'entreprendre ces travaux, la Commission sera invitée à définir d'une manière précise la doctrine qu'il faudra appliquer. A l'heure actuelle, on poursuit la réfection du mobilier, des vitraux, de l'orgue qui doivent être prêts pour la cérémonie solennelle qui consacrera la résurrection du monument.

M. Paquet confirme que les travaux de l'orgue paraissent suffisamment avancés pour qu'on puisse espérer leur achèvement à temps. D'autre part, le bourdon pourra sonner. Le trône exécuté par Viollet-le-Duc, dont il reste d'importants témoins, sera restauré.

Le tapis ainsi que tous les objets qui ont servi au sacre de Charles X seront remis au Trésor de la cathédrale, qui sera installé, après, dans l'ancien archevêché après la restauration du Palais. Un musée archéologique de toutes les pierres sculptées provenant de la cathédrale y sera aménagé.

Au président, qui demande quand ce projet pourra être réalisé, M. Paquet affirme que les travaux de remise en état de l'archevêché pourront être terminés dans trois ans.

M. le chanoine Muller demande qui va restituer à l'ancien archevêché sa destination primitive,

M. Verrier répond que Monseigneur Luchaud n'est pas de cet avis.

Le président rappelle d'ailleurs que toute la restauration de la cathédrale a été faite en plein accord avec Son Éminence.

Aménagement de la sacristie et d'un musée dans l'ancienne abbaye Saint-Remi à Reims (Marne) 80/15/029/240

M. Paquet expose que les locaux de l'ancienne abbaye étant à nouveau occupés par des vieillards, il y a lieu de renoncer de transformer toute l'ancienne abbaye en musée :

Le rez-de-chaussée et la galerie est servira de sacristie.

Les locaux du 1er étage recevront le musée lapidaire de Saint-Rémi ainsi que les tapisseries de la série de saint Rémi.

Achèvement de la couverture sur les versants des bâtiments de la cour d'honneur de l'Hôtel des Invalides à Paris (Seine)

Si l'état des charpentes et la hausse du métal n'a pas permis d'achever la restauration à l'aide des crédits ouverts à cet effet, un deuxième devis de 1 309 004 Francs 21 est fourni par M. l'architecte en chef Ventre.

La Commission émet un avis favorable à l'exécution des travaux après révision du devis.

La Guerre prendra à moitié de la dépense à sa charge.

Communication sur la création d'un musée des matériaux.

MM. Paquet et Deschamps exposent la nécessité de ce musée à l'heure où l'évolution rapide de l'art de bâtir entraîne très vite l'oubli des anciens procédés qu'il est nécessaire de fixer dès maintenant. Ce musée utile aux architectes et aux archéologues sera celui de la pierre à bâtir, de la pierre à sculpter, des modes de couverture, des bois de charpente, des mortiers des verres et de la poterie 80/15/029/241 Grâce à l'Exposition internationale, des cartes des toitures de la France, des carrières du Gard, des églises du Cotentin et des églises romanes à coupoles ont pu être exécutées.

M. Deschamps dit les remarques intéressantes faites par MM. Marcel, et Georges Aubert sur la pierre qui a servi à l'exécution des statues-colonnes. M. de Baudot avait fait exécuter dix maquettes analytiques. Le programme, établi récemment, en comporte 50 ; d'autre part, des maquettes d'ensemble, intéressantes surtout pour les édifices militaires car elles donnent les accidents du terrain, ont été exécutés ; le Krac des Chevaliers et le château de Coucy tel qu'il se trouvait en 1914.

La maquette du théâtre romain d'Orange (Vaucluse) se poursuit actuellement. Le président estime qu'une nouvelle tentative devra être faite auprès de la Recherche scientifique en vue d'obtenir les crédits nécessaires.

Grotte de Mansard, 4 avenue du Château à Maisons-Laffitte (Seine-et-Oise)

M. Vitry dit tout l'intérêt qu'il y aurait à conserver par le classement et éventuellement par l'entrée dans le domaine de l'État (Beaux-arts) un exemple aussi rare et aussi curieux de décor à rocaille.

La Commission adopte les propositions de M. Vitry.

Dégagement de l'ancienne église abbatiale de Saint-Benoît-sur-Loire (Loiret)

La Commission émet un avis favorable à l'expropriation en vertu de l'article 6 de la loi du 31 décembre 1923 de l'immeuble à usage de garage sis aux abords de l'église 80/15/029/242

Classement des intérieurs du château de Tournon (Ardèche)

Les travaux récents entrepris au château de Tournon ont permis de découvrir les dispositions primitives et nombre de détails anciens, en particulier de nombreux plafonds à la française ont été révélés.

Dans ces conditions, la Commission émet un avis favorable au classement des intérieurs de ce monument, à l'exception des parties occupées par le tribunal et le logement du concierge.

La Commission estime, d'autre part, qu'il y a lieu de remercier M. le maire de Tournon pour les engagements qu'il a pris de dégager les façades nord et sud-est.

Protection de la Tour de Narbonne à Montélimar (Drôme)

Sur la proposition de M. Verdier, la Commission émet un avis favorable au classement de la tour de Narbonne, seul reste du premier des deux châteaux compris dans l'ancienne citadelle à Montélimar et du mur à rempart édifié à la fin du XIVe siècle pour relier le donjon au château des Adhémar ou des Papes.

Projet de déplacement des orgues de la cathédrale du Puy-en-Velay (Haute-Loire)

La Commission émet un avis favorable à cette opération qui permettra de sauver le buffet de l'attaque des vrillettes et de rendre visibles les magnifiques peintures murales du XIIe siècle qui décorent la tribune du bras nord du transept.

Projet de restauration de l'Amphithéâtre d'Arles (Bouches-du-Rhône)

Pour réparer les 91 linteaux brisés, la Commission adopte le procédé qui a donné à Nîmes des 80/15/029/243 résultats heureux : suivant leur état les linteaux seront consolidés soit en les évidant et en plaçant dans leur masse une poutre en ciment armé à laquelle ils seraient accrochés, soit en les suspendant par des pentillards à des poutres en ciment établis au dessus de la naissance des voûtes rayonnantes instituant la couverture de la galerie du 1er étage.

Projet de consolidation du Pont du Gard à Vers-Pont-du-Gard (Gard)

M. Collin avise la Commission que les travaux entrepris sous la direction de M. Chauvel ont donné d'heureux résultats : les traces des reprises, peu visibles à l'heure actuelle, disparaîtront totalement en quelques années.

Dans ces conditions, la Commission émet un avis favorable à la poursuite de l'opération.

Classement du domaine des anciennes salines royales d'Arc-et-Senans (Doubs)

La Commission émet un avis favorable au classement non seulement du domaine clos contenant l'ensemble architectural de Ledoux, mais encore du chemin de ronde qui longe à l'extérieur le mur de clôture.

Classement du vieux pont du Vigan (Gard)

Pour protéger l'ensemble pittoresque formé par le vieux pont du Vigan et les maisons qui s'élèvent à son extrémité sur la rive droite de l'Arre, la Commission émet un avis favorable au classement du pont et à l'inscription des maisons à l'Inventaire supplémentaire

Restauration de l'ancienne Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon (Gard)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Collin touchant les réparations prévues par M. Chauvel à l'église, au cloître et à la chapelle des morts. 80/15/029/244

Les modifications proposées ramèneraient le devis de 655 000 Francs à 990 000 Francs.

Ancienne cathédrale de Saint-Bertrand-de-Comminges (Haute-Garonne)

La Commission émet un avis favorable à la restauration du réseau des fenêtres de la nef endommagées par un incendie afin de permettre la mise en place des vitraux commandés à M. Mauméjean par le clergé.

Proposition de classement de l'ancienne abbaye de l'Escaladieu de Bonnemazon (Hautes-Pyrénées)

La Commission demande que le classement de l'église, de l'armarium de la sacristie et de la salle capitulaire soit prononcé sans tarder et adopte la proposition de M. Aubert tendant à la mise à l'étude des autres parties intéressantes de l'ancienne abbaye notamment des intérieurs.

Église et restes de l'ancienne enceinte de Montarcher (Loire)

La Commission émet un avis favorable au classement parmi les Monuments historiques de l'église, d'une porte et des restes de l'enceinte, et à l'étude du classement parmi les Sites de l'ensemble du village.

Réparations diverses des thermes de Luxeuil-les-Bains (Haute-Saône)

La Commission émet un avis favorable à l'exécution des travaux qui font l'objet du devis de 1699 955 Francs 97 établi par M. Texier.

Consolidation de la Maison François Ier à Luxeuil-les-Bains (Haute-Saône)

La Commission adopte les propositions de M. Texier sauf en ce qui concerne le 80/15/029/245 dessin de la fenêtre demandée par la propriétaire. L'encadrement de cette nouvelle baie devra être très simple.

Immeubles sis 1 et 3 rue du maréchal Pétain à Abbeville (Somme).

La Commission juge que, cet immeuble n'offrant pas assez d'intérêt pour justifier les dépenses qu'entraînerait leur classement, le propriétaire sera invité à faire des propositions de vente à la Société des Antiquaires de Picardie.

Mise en souterrain des canalisations électriques de la Place ducale à Charleville (Ardennes)

Considérant l'amélioration résultant de l'exécution de ces travaux pour l'aspect de la place, la Commission émet un avis favorable à l'octroi à la Ville d'une subvention atteignant les deux-tiers de la dépense.

Ancien bâtiment du chapitre à Sées (Orne)

La Commission émet un avis favorable à l'ouverture du crédit nécessaire à l'exécution d'un sondage pour vérifier l'histoire d'une décoration sous les enduits. Des négociations seront engagées avec le maire.

Classement des monuments

La Commission émet un avis favorable au classement des monuments suivants :

Porte Guillaume à Dijon (Côte-d'Or)

Église de Comps (Drôme)

Église de Brain (Côte-d'Or)

Maison 70 quai de La Fosse à Nantes (Loire-inférieure) : façade et versant sur rue de la toiture

Croix de chemin à Lasson (Yonne)

Chapelle Saint-Claude à Brain (Côte-d'Or)

Croix avec autel en pierre près de l'église à Malain (Côte-d'Or)

Portail de l'église du Boulou (Pyrénées-Orientales)

Vieille halle de Montréjeau (Haute-Garonne)

Hôtel de ville d'Arles (Bouches-du-Rhône) : toitures

Immeubles situés à l'angle de la rue Rivotte et de la rue du Moulin à Besançon (Doubs) façades et toitures

Chapelle de Domage Igé (Loir-et-Cher)

Croix en pierre à Puiseux (Seine-et-Oise)

Croix de Cimetière à Santeuil (Seine-et-Oise)

Croix de pierre classée à l'église à Théméricourt (Seine-et-Oise)

Croix Saint-Michel à Marly-le-Roi (Seine-et-Oise)

Ruines gallo-romaines des "Quatre Vaulx" à Notre-Dame-du-Guildo (Côtes-du-Nord)

Ancienne abbaye du Bec-Hellouin (Eure) : porte, le cloître, les restes de l'église et les bâtiments du XVIIIe siècle figurés sur le plan joint au rapport de M. Trouvelot. 80/15/029/246

23 mars 1938 (181)
Saint-Cloud (Seine)
Visite d'une délégation de la Commission des Monuments historiques au domaine de Saint-Cloud le 23 mars 1938
La délégation s'est réunie à 14 h 30 dans le bureau de M. Japy, architecte en chef, conservateur du Domaine, sous la présidence de M. Pontremoli. Membres présents : MM. Andruejol, Danis, Faure, Hautecoeur, Lefèvre, Morizet, de Lestang, représentant M. Perchet, Paquet, Verdier et Lapeyre, représentant M. Chabaud.
Assistent également à la séance M. Japy, M. Camacs, secrétaire générale de l'École normale primaire supérieure de Saint-Cloud et M. Lestel, Inspecteur des Monuments historiques.

École normale primaire supérieure (remplacement des locaux supprimés en vue de l'aménagement de l'entrée du tunnel de l'autoroute de l'Ouest)

Le président rappelle que la délégation après avoir repoussé les différents projets qui lui ont été soumis a émis, au cours de sa dernière séance, un avis favorable à la construction d'un nouvel établissement scolaire sur l'emplacement des haras de la porte Jaune.

M. Paquet informe la Commission que M. le directeur de l'Enseignement supérieur a cru devoir s'opposer 80/15/029/247 à la réalisation de ce voeu car un projet est à l'étude pour l'installation de l'École aux abords de la Cité Universitaire ou en un lieu offrant des facilités de communication avec l'École normale de Fontenay-aux-Roses.

L'École normale de garçons n'étant maintenue que provisoirement à Saint-Cloud, le projet d'agrandissement précédemment élaboré a été abandonné. Quatre classes et quelques logements sont seuls à prévoir à l'heure actuelle.

M. Japy soumet à la Commission le projet qu'il a établi d'après le nouveau programme.

M. Pontremoli estime que la hauteur de la construction rectangulaire prévue sur une ancienne route du parc est trop importante et qu'il y a lieu d'adopter une extension en largeur. Un retour sera établi et le nouveau bâtiment sera soudé à deux autres existant actuellement. Cette solution permettra de supprimer un étage.

Le président appelle, d'autre part, l'attention de la délégation sur l'importance de l'aspect latéral visible de la rampe menant au château et à l'entrée du tunnel de l'autoroute. Il serait souhaitable de réduire la hauteur au point que le bâtiment ne soit pas visible au dessus des masses de verdure qui encadrent l'entrée du tunnel. Les locaux devront être réduits au minimum et, s'il est nécessaire, de prévoir un logement pour le surveillant-portier chargé de la perception du droit 80/15/029/248 de circulation, il conviendra d'inviter le service des Ponts-et-Chaussées à continuer le versement d'une indemnité au professeur ayant le droit d'être logé à l'École afin qu'il puisse conserver son appartement en ville.

M. Morizet estime qu'aucune solution, sur les données du problème actuel, ne pourra donner entière satisfaction. A l'entrée d'un ensemble qui sera d'une grandeur surprenante, il ne convient pas d'entasser des bâtiments. La seule solution logique serait la reconstruction de l'École à un autre emplacement.

L'École étant appelée à quitter le Domaine de Saint-Cloud dans un délai que la délégation souhaite très bref, des constructions, dont le caractère provisoire s'affirmerait, doivent être adoptées de l'avis de M. Paquet qui propose des baraquements.

M. Camacs s'associe au voeu de la Commission mais la situation actuelle devant être maintenue pendant plusieurs années, il estime que les élèves devront trouver le confort souhaitable dans les nouveaux locaux à construire.

Tous apaisements lui sont donnés à cet égard.

Le programme devant être réduit au minimum, M. Verdier propose la suppression de logements pour le personnel. Celui-ci pourrait habiter en ville grâce à l'indemnité que le service des Ponts-et-Chaussées verserait à cet effet. M. Camacs signale les inconvénients de cette solution. Il juge qu'il est indispensable 80/15/029/249 de loger au moins le cuisinier et sa famille dans les locaux de l'école.

Au cours de sa visite des lieux, la délégation reconnaît qu'il sera possible, sans inconvénient du point de vue de l'hygiène, de souder la construction prévue aux deux bâtiments voisins. L'étage du pavillon utilisé comme débarras sera aménagé pour le logement du personnel.

M. Japy est invité à remanier son projet dans ce sens en tenant compte des terrasses et verdure de l'entrée du tunnel. La délégation ne pourra se prononcer d'une manière définitive que lorsque la maquette de l'ensemble formé par l'entrée du tunnel et les bâtiments de l'École lui sera présentée.

Protection du bas-parc

M. Japy rappelle qu'une fête dont la création remonte au XVIIe siècle a lieu au mois de septembre. Elle ne comportait, avant la guerre, qu'un matériel restreint. A l'heure actuelle de grands camions de plusieurs tonnes défoncent les allées. Non seulement les gazons sont détruits mais les pistes de mâchefer rendent impossible l'entretien des pelouses.

Une nouvelle fête est organisée depuis plusieurs années au mois de mai par le Comité des fêtes de Saint-Cloud. Les conséquences qu'elle entraîne pour le bas-parc sont plus désastreuses encore que celles de la Fête de septembre. Pendant trois mois, le bas-parc est livré au pillage : l'année dernière des plombs, d'une 80/15/029/250 valeur de 9 000 Francs environ, ont été volés. La Commission estime qu'il serait souhaitable, dans l'intérêt du Domaine, de ne pas autoriser ces fêtes. M. Lefèvre fait observer qu'on pourrait assez facilement supprimer la Fête de mai pour ne maintenir que celle traditionnelle et historique de septembre.

M. Paquet ajoute que deux nouveaux arguments sont fournis par la réfection de l'égout de la Ville de Paris et l'état d'avancement des travaux de l'autoroute qui rendront le bas parc inaccessible aux véhicules pendant plusieurs mois. La Commission juge qu'il y a lieu d'adopter une position ferme et de n'invoquer ces arguments qu'in fine.

La Fête de mai étant supprimée, M. Japy sera invité à tracer, pour la Fête de septembre, un programme d'occupation avec limitation des poids. Le terrain affecté à la fête sera nettement délimité et, si possible, clos.

M. de Lestang fait remarquer qu'il sera d'autant plus facile d'imposer des restrictions aux forains que l'autorisation n'a été accordée ces dernières années qu'à titre précaire et révocable. La Commission émet, d'autre part, un avis favorable à l'achèvement de la restauration du bas parc le plus rapidement possible. 80/15/029/251

6 mai 1938(182)
La séance est ouverte à 9 h 30 sous la présidence de M.Maringer. Membres présents : MM. Aubert, Bonnier, Brunet, Chabaud, Collin, Danis, Debidour, Faure, Focillon, Deshoulières, Haraucourt, Hautecoeur, Lefèvre, Mathiret, représentant M. le commissaire général au Tourisme, Paquet, Patouillard, Pinardon, Pontremoli, Georges-Henri Rivière, Roussel, Sallez, Tillet, Verdier, Verrier, Vitry et Chabaud.
Assistent également à la séance : MM. Bonnet, Gélis, Herpe, Trouvelot, architectes en chef, adjoints à l'Inspection générale ; MM. Planchenault et Lestel Inspecteurs des Monuments historiques. Excusés MM. Honnorat, Grimpret, Morizet et Formigé.
Restauration de la chapelle des Templiers à Laon (Aisne)

M. Paquet décrit à la Commission les désordres inquiétants dus, semble-t-il, aux eaux pluviales des toitures et du jardin avoisinant qui s'évacuent dans des puits-perdus situés au sud des fondations. Les eaux drainent les terres et le sable vers la chapelle produisant des affouillements.

La Commission émet un avis 80/15/029/252 favorable à l'exécution des travaux prévus au devis de 106 265 Francs 95 établi par M. Trouvelot et comportant l'établissement d'une canalisation en tuyaux de ciment qui recueillerait toutes les eaux et les conduirait souterrainement dans le ruisseau d'une rue voisine. Autour de l'église, des caniveaux en pierre seraient construits pour éviter toute infiltration dans les fondations. Une ceinture en béton armé sera établie autour de la coupole. Les lézardes seront reprises et remaillées.

Mise en souterrain d'une partie du réseau électrique au Mont-Saint-Michel (Manche)

[Pour remédier : barré] La mise en souterrain offrant de grands avantages du point de vue esthétique la Commission émet un avis favorable à la mise à la charge de l'État d'une partie de la dépense à laquelle la Commune intéressée à la conservation du site devra également participer. Une démarche sera en outre faite auprès de la Compagnie des forces motrices de la Selune pour qu'elle assure une partie des frais.

M. Maringer demande qu'une étude soit faite en vue de la disparition des lignes électriques anciennes qui déshonorent les abords des monuments classés. M. Paquet rappelle que des instructions 80/15/029/253 ont été données aux préfets pour que tous les projets d'installations nouvelles soient soumis, avant autorisation, aux architectes des Monuments historiques.

Une démarche sera faite auprès de M. le ministre des Travaux-publics en vue d'obtenir, dans la mesure du possible, la disparition des réseaux aériens aux abords des édifices classés.

Esplanade des Invalides à Paris (Seine)

Des travaux sont actuellement en cours en vue de l'aménagement extérieur de la gare des Invalides, la Commission demande qu'une démarche soit faite auprès de la Ville de Paris pour que celle-ci renonce à l'aménagement absolu [sic] et entreprenne la démolition de la construction. Une partie de la dépense pourrait être remise à la charge de l'administration des Beaux-arts.

Immeuble adossé à l'immeuble du Guesclin portant au plan cadastral le n° 45 au Mont-Saint-Michel (Manche)

Le propriétaire de l'Hôtel du Guesclin sollicite l'autorisation de démolir ce bâtiment dont les façades et les toitures sont inscrites à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques en vue de son remplacement par une construction en béton armé.

L'immeuble n'offre aucun intérêt architectural ou artistique mais son aspect est des 80/15/029/254 plus pittoresques. De plus il est le dernier vestige des habitations qui étaient autrefois adossées aux remparts. La Commission émet un avis favorable au classement, au besoin d'office, des façades et des toitures.

Projets d'érection de la Ville en station uvale {sic]Avignon (Vaucluse).

La Commission émet à l'unanimité un avis favorable à la mesure proposée à condition toutefois que cette Ville continue à bénéficier du classement parmi les stations de tourisme en raison de la beauté et de l'importance de son patrimoine artistique.

La législation en vigueur devra être modifiée de manière à rendre possible le classement à la fois dans la catégorie des stations de tourisme et dans celle des stations uvales, climatiques ou hydrominérales.

Ancien forum romain d'Arles (Bouches-du-Rhône)

Parties appartenant à M. Jacques Tronche et à la Banque Commerciale et Industrielle (conservation)

Sur la proposition de M. Paul Verdier la Commission émet un avis favorable au classement et éventuellement à l'acquisition.

Protection des abords de l'aqueduc de Coutances (Manche) 80/15/029/255

Afin de permettre le dégagement et l'isolement de l'aqueduc la Commission adopte le classement

1° du terrain situé entre la route et les arches portant au plan cadastral le n°895 a,

2° de la parcelle n°843 sur une longueur de 25 mètres à compter de l'aqueduc.

Protection des abords de l'église de Corme-Royal (Charente inférieure)

Sur la proposition de M. Verdier, la Commission se prononce pour le classement du terrain sur lequel est édifié un transformateur dans le voisinage immédiat du magnifique portail de l'église.

Conservation de l'aqueduc de Clausonnes à Antibes (Alpes-Maritimes)

M. Collin fait remarquer la nécessité de réparer les vestiges de cet aqueduc pour assurer leur conservation. Sur sa proposition la Commission émet un avis favorable au classement qui permettra à l'administration des Beaux-arts de participer aux dépenses que la Commission ne pourrait seule supporter.

Dégagement de la galerie nord du Forum d'Arles (Bouches-du-Rhône)

M. Collin expose que les travaux prévus au devis de 359 000 Francs 80/15/029/256 établi par M. Formigé permettent la réunion des deux parties précédemment dégagées. La Commission juge qu'il y aurait le plus grand intérêt à exécuter ces travaux dont la dépense devrait être supportée par l'État.

Classement de l'Hôtel Labottière à Bordeaux (Gironde)

En raison de l'intérêt exceptionnel de cette résidence du XVIIIe siècle la Commission émet un avis favorable au classement des façades, des toitures et du jardin.

Avis favorable au classement

La Commission adopte le classement des édifices suivants :

Château de Cieurac (Lot)

Immeuble 2 rue Panavayre à Rodez (Aveyron) : mur de clôture avec son grand portail, la galerie et les deux encorbellements qui le surmontent.

Maison du Roi à Marcilhac (Lot)

Église de Lempzours (Dordogne)

Maison 18 rue Saint-Pierre à Caen (Calvados)

Donjon du Grand-Pressigny (Indre-et-Loire)

Immeuble 47 Grand-Rue à Lisieux (Calvados)

Église de Saint-Clair-sur-Epte (Seine-et-Oise)

Église de Bruyères-sur-Oise (Seine-et-Oise)

Maison dite d'Aubignières à Fons (Lot)

Proposition de classement. 80/15/029/257

Cette maison représentant un type intéressant d'architecture régionale, avec une galerie extérieure à arcades avec appuis à balustrades, la Commission émet un avis favorable à son classement. 80/15/029/258

4 juillet 1938 (183)
La séance est ouverte à 9 h 30 sous la présidence de M. Georges Huisman. Membres présents : MM. Aubert, Bidaux, Bonnier, Brunet, Collin, Danis, Faure, Focillon, Labande, Lefèvre, Patouillard, Pinardon, Pontremoli, Geprges-Henri Rivière, Sallez, Ruprich-Robert, Tillet, Verdier, Verrier, Chabaud.
Assistent également à la séance : MM. Dupont, Lestel et Planchenault, Inspecteurs des Monuments historiques ; MM. Formigé, Gélis, Herpe, Huignard et Trouvelot, architectes en chef, adjoints à l'Inspection générale des Monuments historiques. Excusés : MM. Patrice Bonnet et Mathiret représentant M. Roland-Marcel.
Hôtel de ville de Rennes (Ille-et-Vilaine)

Monument commémoratif de la réunion de la Bretagne à la France.

MM. Paquet et Bonnier, membres de la délégation qui s'est rendue à l'atelier de M. Boucher pour 80/15/029/259 examiner la maquette du monument avisent la Commission que les travaux sont trop avancés pour qu'il soit possible d'obtenir du sculpteur les modifications nécessaires.

La Commission déplore de se trouver une fois de plus devant le fait accompli. L'administration des Beaux-arts devra signaler au préfet qu'elle ne prend pas la responsabilité d'une oeuvre qui ne s'adapte pas au cadre architectural où elle doit prendre place.

Elle rappellera, d'autre part, que le projet aurait dû lui être soumis avant son adoption par la Municipalité.

Protection du Pont Royal à Paris (Seine)

La Commission, émue des travaux exécutés aux abords de ce pont un des plus anciens de Paris, émet un avis favorable à son classement.

Dès maintenant le monument sera inscrit à l'Inventaire supplémentaire et l'administration des Routes invitée à soumettre le projet de l'aménagement en cours de réalisation 80/15/029/260

Obélisque de la Place de la Concorde à Paris (Seine)

Projet d'utilisation de l'Obélisque comme cadran solaire.

Mme Camille Flammarion demande la réalisation du projet, conçu par M. Camille Flammarion en 1913, de créer un vaste cadran solaire place de la Concorde en utilisant l'ombre portée de l'obélisque.

Comme cette opération n'est pas de nature à nuire à l'aspect général de la place, la Commission ne croit pas devoir s'opposer à sa réalisation, mais l'administration des Beaux-arts ne saurait participer à la dépense. 80/15/029/261

Projet d'érection du monument national de la Gendarmerie au centre du rond-point Saint-Antoine à Versailles (Seine-et-Oise)

La Commission ne croit pas devoir s'opposer à l'érection de ce monument qui sera assez éloigné du domaine royal pour ne nuire à aucun de ses beaux aspects.

M. Patrice Bonnet suivra l'exécution du monument.

Extension du classement du château d'Anet (Eure-et-Loir)

En raison de l'importance de cette demeure dans l'histoire de l'art français, la Commission émet un avis favorable au classement.

1° des fossés, des pavillons d'angle et des terrasses donnant sur la place devant le château, y compris le sous-sol voûtés situé à droite de l'entrée.

2° de la porte Charles-le-Mauvais

3° des soubassements et salles voûtées subsistantes de l'ancienne aile du fond de la cour

4° de la chapelle funéraire de Diane de Poitiers

5° de l'hémicycle et des bâtiments attenants

La Commission juge avec M. Paquet 80/15/029/262

qu'il y a lieu d'ajourner le classement de l'aile gauche de la cour d'honneur qui sert d'habitation et qui, en raison des remaniements subis, ne présente plus qu'un intérêt secondaire.

Restauration de la flèche de la Sainte-Chapelle du Palais à Paris (Seine)

M. Paquet expose à la Commission les désordres qui se sont produits dans le magnifique ouvrage de Lassus. La pourriture du poinçon central a entrainé le déversement de la flèche. Les bois enfermés dans le plomb se sont peu à peu consumés, les revêtements en plomb sont coupés fissurés et arrachés par l'usure.

Il sera possible de conserver presque tous les ornements en plomb fondu, mais les reversements et les moulures en plomb laminé devront être refaits.

La Commission émet un avis favorable à la réparation d'ensemble et demande que les travaux soient menés le plus rapidement possible pour ne pas masquer trop longtemps la flèche par un échafaudage.

Un crédit de un million 80/15/029/263 sera réservé sur le budget de l'examen 1938. La fin de l'opération est prévue pour 1939.

Projet d'acquisition du domaine d'Ermenonville (Oise)

M. Verdier expose que la Société foncière immobilière et commerciale, propriétaire, subordonne la vente de 179 ha de forêt à l'administration des Eaux et Forêts, du bois de la Réserve et du Grand-Parc avec l'Ile des peupliers au Touring-Club de France, à l'engagement par l'administration des Beaux-arts d'acquérir le château et le petit-parc pour le prix d'un million.

M. Verdier rappelle, après MM. Paquet et Faure, que le château n'offre que peu d'intérêt au point de vue archéologique, architectural et artistique. De plus, aucun souvenir de Jean-Jacques Rousseau ne s'y rattache, le philosophe ayant habité pendant les deux mois qu'il passa à Ermenonville avant d'y mourir, au petit pavillon aujourd'hui disparu. Pour remettre en état le château et le parc une dépense de 3 200 000 Francs est à prévoir 80/15/029/264 Les frais d'entretien général doivent être évalués à 120 000 Francs sans qu'aucune recette ne soit à espérer. Aussi les membres de la délégation qui s'est rendue récemment sur place ne croient-ils pas devoir émettre un avis favorable à cette proposition d'acquisition sous sa forme actuelle. Au cours d'un récent entretien M. Paul Verdier a obtenu de la Société propriétaire qu'elle ne subordonne pas à l'acquisition par le service des Monuments historiques du château et de ses abords les ventes prévues au Touring-Club de France et à la direction générale des Eaux et Forêts.

Elle serait en outre actuellement disposée à ne demander que 500 000 Francs pour la remise à l'administration des Beaux-arts du château et du petit parc sous réserve de la radiation de l'ensemble du domaine de l'Inventaire des Sites.

Vu l'intérêt du petit-parc du château où subsiste encore le souvenir du marquis de Girardin et de ses théories particulières sur les moyens d'embellir la nature autour des habitations, émet l'avis suivant : l'administration des Beaux-arts pourrait se déclarer disposée à 80/15/029/265 acquérir le parc d'Ermenonville avec le château ou à subventionner leur acquisition jusqu'à concurrence de 500 000 Francs à assumer, en outre, les frais de remise en état du parc le jour où d'autres mains plus qualifiées - une autre administration ou une oeuvre d'intérêt public qui pourrait donner au château une destination utile - seraient elles-mêmes disposées à prendre, dans une très large mesure, la charge du monument et de sa remise en état.

Mais, avant de donner une réponse à la Société, la Commission demande qu'une nouvelle démarche soit tentée auprès de l'Institut de France en soulignant l'intérêt qu'il y aurait à ne pas couper Ermenonville de Chaalis.

L'inscription à l'Inventaire des Sites devant être considéré comme une mesure provisoire, la Commission émet un avis favorable au classement parmi les Monuments historiques de l'ensemble du domaine sauf la partie qui doit être cédée à l'administration des Eaux et Forêts. 80/15/029/266

Abou-Gosch (Palestine) Église de Garid-el-Arrab

En raison de l'intérêt exceptionnel de cet édifice qui fait partie de notre patrimoine national en Palestine, la Commission émet un avis favorable au classement parmi les Monuments historiques et à l'octroi d'une subvention pour la séparation du monument.

Protection des abords de Saint-André à Villeneuve-lès-Avignon (Gard)

La Commission émet un avis favorable au classement d'office du terrain communal portant au cadastre le n°79 où la Municipalité a fait un dépôt d'ordures et exploite une carrière de clapinette fine pour l'entretien des chemins vicinaux.

Classement de l'ancienne abbaye La Chaise-Dieu (Haute-Loire) 80/15/029/267
Classement de la source alimentant les douves du château de Fromental (Haute-Vienne)

La Commission émet un avis favorable au classement parmi les Monuments historiques de la source qui alimente le château et le jardin déjà classés ainsi que la conduite de cette source depuis son origine jusqu'à l'arrivée au château.

Consolidation de la Tour de la Chaîne à La Rochelle (Charente-Inférieure)

La Commission demande que cette affaire soit à nouveau soumise au Comité.

Avis favorable au classement

La Commission émet un avis favorable au classement des édifices suivants :

Ensemble des restes de l'ancienne abbaye de Déols (Isère)

Gymnase romain de Grange (Vaucluse)

Chapelle Notre-Dame-de-Grâce à Honfleur (Calvados)

Maison, 10 rue Montoire-Poissonnerie, à Caen (Calvados)

Croix dom Jan à Landébia (Côtes-du-Nord)

Église, cimetière et calvaire à Clohars-Fouesnant (Finistère)

Maison du Doyenné à Moulins (Allier) : façade Est sur la cour intérieure avec la tourelle d'escalier, l'aile en retour au sud, le versant sur cour des couvertures de ces façades et les armatures en fer forgé du puits) 80/15/029/268

Chapelle seigneuriale Notre-Dame-de-Pitié à Illiers-l'Évêque (Eure)

Choeur de l'église de Vaux-sur-Seine (Seine-et-Oise)

Le Neubourg (Eure) Église

Église de Jambville (Seine-et-Oise) : clocher et tympan romain

Église de Champagne (Charente-Inférieure)

Église de Diusse (Basses-Pyrénées) : abside et portail

Église de Verrières (Loire)

Église d'Hôpital-sous-Rochefort (Loire)

Croix de carrefour à Frenelle-la-Grande (Vosges)

Deux croix en pierre à Sainte-Colombe (Côte-d'Or)

Proposition de classement de l'église de Grandecourt (Haute-Saône)

La Commission adopte le classement de la crypte. Le choeur et la nef n'offrant pas assez d'intérêt pour justifier cette mesure serait inscrite à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.

Protection de l'Hôtel Lantin à Dijon (Côte-d'Or) ()

Avant de se prononcer sur la question du classement, la Commission (184)

Proposition de classement de l'église de Lichères (Yonne)

La Commission juge que ce remaniement n'offre pas assez d'intérêt pour justifier le classement. Le maintien 80/15/029/269 à l'Inventaire supplémentaire est adopté.

Proposition de classement du Palais Saint-Pierre à Lyon (Rhône)

La Commission adopte le classement des façades et des toitures de cet édifice important.

Mais avant de prononcer cette mesure, il conviendrait en raison du crédit budgétaire fort restreint du service des Monuments historiques, de négocier avec la Municipalité en vue d'obtenir son engagement de prendre à sa charge une large part des dépenses à prévoir pour la mise en état du monument.

Demande de radiation de l'Inventaire supplémentaire de l'ancien château de Monts-sur-Guesnes (Vienne)

L'ensemble du château n'offrant pas assez d'intérêt pour justifier le classement, la Commission ne croit pas devoir s'opposer la radiation.

Proposition de classement de l'ancienne abbaye de Cerisy-la-Forêt (Manche)

En raison de l'intérêt architectural et archéologique que présentent les restes de cette ancienne abbaye (bâtiments du 80/15/029/270 XIIIe siècle légèrement modifiés au XVe siècle), la Commission émet un avis favorable au classement parmi les Monuments historiques de l'ensemble formé par le porche d'entrée, les salles voûtées du rez-de-chaussée, la salle du bailliage, les vestiges de l'ancienne église abbatiale, la chapelle de l'Abbé avec ses peintures murales, son autel et ses carreaux anciens.

Proposition de classement du Moulin de Chef du Bois à La Forêt-Fouesnant (Finistère)

La Commission adopte le classement de cet exemple d'architecture rurale, d'un intérêt exceptionnel.

Proposition de classement de la chapelle de Lancerf de Plourivo (Côtes-du-Nord)

Cet édifice en très mauvais état date du XIXe siècle et il n'offre d'autre partie intéressante qu'un petit calvaire posé sur le portail d'entrée. Dans ces conditions la Commission propose la radiation de l'édifice de l'Inventaire supplémentaire Le petit calvaire devra être classé puis déposé en vue de son érection au milieu de l'enclos devant la chapelle. 80/15/029/271

Proposition de classement de l'abbaye de Boquen à Plénée-Jugon (Côtes-du-Nord)

En raison de l'intérêt historique et archéologique présenté par les restes de l'abbaye, la Commission adopte le classement d'office des ruines de l'église et de la salle capitulaire.

Proposition de classement du rempart romain à Orange (Vaucluse)

La Commission juge que l'intérêt historique de rempart justifie son classement, au besoin d'office.

Dégagement du chevet de la cathédrale de Bayonne (Basses-Pyrénées)

La Commission émet un avis favorable à l'expropriation en vue de sa démolition de la masure appartenant à M. Lassine accolée au chevet de la cathédrale. Cette opération rendra possible non seulement le dégagement mais aussi la mise en valeur de cette partie du 80/15/029/272 monument.

Remise en état de la galerie Mansart de la Bibliothèque nationale à Paris (Seine)

La Commission estime avec M. Jean Verrier qu'il y a lieu de conserver un témoignage photographique du décor des trumeaux séparant les niches du côté de la salle de travail.

La décoration de la travée du vestibule des estampes serait conservée et discrètement restaurée. Le décor en camaïeu gris de la fenêtre de cette travée serait l'objet de soins particuliers.

Domaine du désert de Retz à Chambourcy (Seine-et-Oise)

M. Trouvelot signale qu'il est nécessaire d'intervenir d'urgence si on veut éviter la ruine des bâtiments. La société propriétaire refusant son adhésion à l'inscription parmi les Monuments historiques, la Commission adopte le classement d'office du bâtiment d'habitation, du Pavillon chinois, du Temple de Pan, de la Pyramide et de la Porte sur la forêt de Marly.

Une inscription à l'Inventaire des Sites permettrait de protéger le parc. 80/15/029/273

Ancienne abbaye de La Chaise-Dieu (Haute-Loire)

Sur la proposition de M. Paul Verdier la Commission, émue des projets formés par la Municipalité, émet un avis favorable au classement des parties de l'ancien monastère occupées par la mairie, l'école de filles, l'école maternelle, la salle des fêtes et la chapelle des Pénitents.

Les parties appartenant à des particuliers, teintées en jaune sur le plan joint au rapport de M. Nodet en date du 2 juillet 1939, seraient inscrites à l'Inventaire des Sites et des Monuments historiques. 80/15/029/274

9 décembre 1938 (185)
La séance est ouverte à 9 h 30 sous la présidence de M. Georges Huisman, directeur général des Beaux-arts. Membres présents MM. Aubert, Bidaux, représentant M. Brun, Bonnier, Collin, Deshoulières, Faure, Haraucourt, Hourticq, Lefèvre, Paul Léon, Mathiret, représentant M. Roland-Marcel, Morizet, Paquet, Pinardon, Pontremoli, Georges-Henri Rivière, Ruprich-Robert, Verdier, Verrier, Vitry et Lapeyre, représentant M. Chabaud.
Assistent également à la séance : MM. Formigé, Gélis, Herpe, Huignard et Trouvelot, architectes en chef, adjoints à l'Inspection générale des Monuments historiques, Dupont, Lestel et Planchenault, Inspecteurs.

Le président ouvre la séance en formulant en son nom et au nom de la Commission des voeux de prompt rétablissement en faveur de M. Chabaud que son état de santé empêche d'assister à la séance.

M. Huisman expose ensuite qu'au cours de la tension internationale du mois de septembre la direction générale des Beaux-arts, qui a la charge du patrimoine artistique de la France, a exécuté le plan de sauvegarde 80/15/029/275 mis au point depuis deux ans et auquel on apporte à l'heure actuelle des perfectionnements.

Cathédrale Notre-Dame de Paris (Seine)

Vitraux modernes destinés à la nef.

M. Paquet rappelle que, conformément à l'avis favorable émis par la Commission dans sa séance du 22 mars 1935, un groupe de peintre verriers a exécuté pour l'Exposition internationale de 1937 une oeuvre d'ensemble qui prendra place dans les baies de la nef de Notre-Dame et la Commission l'en juge digne. Les vitraux, qui ont été présentés pendant quelques jours à la cathédrale de Paris au mois de février 1937, ont été ensuite exposés pendant plus d'un an au Pavillon pontifical. Le rapporteur, estimant qu'il est nécessaire de leur apporter encore quelque modification tant dans la composition que dans la coloration, demande qu'une délégation soit désignée pour en juger.

M. Hourticq s'élève vivement contre le projet envisagé. Il estime que la résurrection actuelle de l'art du vitrail, si elle est incontestable et donne entière satisfaction dans les édifices neufs ne permet pas d'orner les édifices anciens même avec ses meilleures oeuvres car il y a eu solution de continuité. D'après lui, nous ne pouvons, aujourd'hui, comme on a fait du XVIIe au XVIIIe siècle, mettre des oeuvres de notre temps dans les monuments du XIIIe siècle. La proposition faite par M. Paquet lui paraît 80/15/029/276d'ailleurs aller à l'encontre de la doctrine de la Commission des Monuments historiques .

M. Paquet rappelle que la doctrine actuelle de la Commission est de respecter scrupuleusement les monuments anciens, de les réparer avec une discrétion très grande. Mais lorsqu'on est amené à leur apporter un élément nouveau, un objet mobilier par exemple, au lieu d'exécuter un pastiche comme on le faisait au XIXe siècle, on place courageusement dans un édifice ancien une oeuvre d'art originale de notre époque, à condition qu'elle s'harmonise avec l'ensemble de l'édifice.

A M. Hourticq qui conteste le bien-fondé de cette manière de faire, le président rappelle que des autels, des sièges épiscopaux dont l'intérêt artistique est incontestable ont été placés dans les églises dont la conservation est confiée au service des Monuments historiques. A son avis, la Commission ne saurait se prononcer avant d'avoir vu sur place si les vitraux proposés pour la nef de la cathédrale de Paris font une tâche de couleur intéressante et contribuent à l'harmonie d'ensemble et il propose que toute la Commission se rende à Notre-Dame pour examiner les verrières.

La proposition du président est adoptée à l'unanimité. 80/15/029/277

Restauration de la façade de l'église Saint-Léonard d'Honfleur (Clavados)

M. Paquet expose la nécessité d'intervenir sans tarder si on veut sauver l'heureux exemple d'architecture du XVe siècle qu'est l'église Saint-Léonard dont la pierre tombe en poussière et il propose de remplacer pierre par pierre les parties désagrégées en employant une pierre plus résistante mais de même contexture et de même couleur.

La Commission adoptant son point de vue émet un avis favorable à l'exécution des travaux prévus au devis de 531 504 Francs69 établi par M. Herpe.

Proposition de classement de l'Hôtel de Poissac à Bordeaux (Gironde)

Pour empêcher la mutilation de cet harmonieux spécimen de l'architecture civile de l'époque Louis XVI, la Commission émet un avis favorable au classement d'office de la façade sur le cours d'Albret, de l'escalier et des trois salons avec leurs boiseries.

Proposition de classement des fabriques du parc de Jeurre à Morigny (Seine-et-Oise)

M. Jean Verrier rappelle que des cinq fabriques dessinées par 80/15/029/278 Hubert Robert pour le parc de Méréville quatre ont été transportés en 1895 dans le parc du château de Jeurre. Ce sont le Temple nord, le Tombeau du capitaine Cook, la Colonne rostrale et la façade de l'ancienne Laiterie.

M. de Saint-Léon, propriétaire, refuse son adhésion au classement. Il poursuit des négociations en vue de la vente et éventuellement de l'exportation.

La Commission se prononce à l'unanimité pour l'adoption des mesures qui permettront de conserver en France les monuments d'un intérêt exceptionnel, car, du point de vue de l'histoire du jardin pittoresque, cette décoration est plus importante que celle de Trianon.

M. Vitry fait observer que le tombeau de Cook est un objet de musée qui pourrait éventuellement être acquis par les musées nationaux.

M. Verdier expose, d'autre part, qu'en raison des indemnités élevées, qui pourraient être réclamées en cas de classement d'office, il pourrait être plus indiqué de prononcer l'expropriation.

Dans ces conditions, la Commission laisse le soin à l'administration des Beaux-arts, de prononcer le classement d'office ou l'expropriation.

M. Verdier reprendra les négociations afin qu'une mesure définitive intervienne avant l'expiration de l'instance de classement 80/15/029/279

Proposition de classement du Désert de Retz à Chambourcy (Seine-et-Oise)

Le propriétaire n'ayant pas répondu à la demande d'adhésion au classement qui lui a été adressée, la Commission juge qu'il y a lieu de prononcer le classement d'office envisagé au cours de sa séance du 4 juillet 1938.

Bâtiment du chapitre à Carrouges (Orne)

Attenant au domaine de Carrouges acheté par l'État, subsistent presqu'intacts les bâtiments du chapitre actuellement transformés en ferme. Pour assurer leur conservation, la Commission, sur la proposition de M. Trouvelot, émet un avis favorable

1° au classement de la chapelle seigneuriale et du cimetière,

2° à l'inscription à l'Inventaire des Sites de la chapelle du chapitre et du logis.

Proposition de classement des anciens remparts du Pont-de-l'Arche (Eure)

La Commission adopte le classement de la tour située au nord de l'église Notre-Dame-des-Arts avec la courtine attenante Le reste des remparts figurerait à l'Inventaire des Sites.

Projet d'extension de l'Hôtel de ville de Marseille (Bouches-du-Rhône) 80/15/029/280

Le nouveau projet établi par M. Castel ayant été modifié conformément à l'avis émis par le Comité des Monuments historiques, la Commission adopte son exécution.

Cathédrale d'Autun (Saône-et-Loire)

Restitution à l'abside de son aspect au XIIe siècle

L'abside en hémicycle de la cathédrale d'Autun a été revêtue au XVIIIe siècle d'une décoration de marbres actuellement en mauvais état. A l'occasion des travaux indispensables, le décor, masquant les sculptures du XIIIe siècle, sera déplacé.

La Commission estime qu'il n'y a pas lieu de le remettre à cet emplacement. Il serait transporté dans l'église Saint-Jean dont l'abside offre les dimensions nécessaires. La cathédrale retrouverait ainsi son aspect ancien. Sur l'autel tabulaire qui serait exécuté prendraient place les chandeliers. Barré : offert par Talleyrand

En marge

Vérification faite, ces chandeliers n'ont pas été donnés par Talleyrand, comme je l'avais entendu répéter, mais payés par le chapitre de la cathédrale (au crayon) : en 1774 et Talleyrand n'a été évêque d'Autun qu'à partir de 1788.

Proposition de classement de l'Hôtel-Dieu de Lyon (Rhône)

La Commission adopte sur la proposition de M. Collin, le classement du grand dôme de la façade municipale et du petit dôme du cloître.

Proposition de classement du château de Lacapelle-Marival (Lot)

La Commission émet un avis 80/15/029/281 favorable à cette mesure.

Hospice Saint-Melaine à Rennes (Ille-et-Vilaine)

Démolition en vue de la construction d'un local pour la conservation des archives départementales.

Le nouveau projet remanié par l'architecte de la Ville suivant les indications données par M. Huignard est adopté. L'emplacement du cloître devra être accusé dans la composition des jardins.

Château de la Reine Anne à Dinan (Côtes-du-Nord)

Dégagement des maçonneries au pied du donjon.

La Commission émet un avis favorable à l'exécution des travaux proposés.

Proposition de classement du Moulin du Chef des Bois à La Forêt-Fouesnant (Finistère)

En raison de l'intérêt exceptionnel présenté par cet exemple rare d'architecture rurale la Commission émet un avis favorable au classement d'office.

Proposition de classement de l'église ossuaire et ancien cimetière d'Ergué-Gabéric (Finistère)

Pour assurer la conservation de l'ensemble intéressant formé par l'église d'Ergué Gaberic l'ancien cimetière et l'ossuaire, la Commission émet un avis favorable au classement au besoin d'office. 80/15/029/282

[Classement des Monuments]

La Commission adopte le classement des Monuments suivants :

Façade de la maison Morice à Josselin (Morbihan)

Toul (Meurthe-et-Moselle)

Enceinte de la ville avec l'escarpe ; les talus en terre, les murs d'escarpe, les façades et tout le terrain qui s'étend à l'extérieur soit à la Porte de France jusqu'aux routes nationales n° 60 et 404 ; au sud-est jusqu'au Canal de l'Est, à l'Est jusqu'à la route Nationale n° 404 et au Nord jusqu'au Canal de la Marne au Rhin.

Chapelle Saint-Claude à Brain (Côte-d'Or)

Porte royale d'Auxonne (Côte-d'Or)

Église de Reuilly (Indre)

Façade de l'Hôtel Montescot à Chartres (Eure-et-Loir)

Ensemble de l'ancienne abbaye de l'Escaladieu à Bonnemazon (Hautes-Pyrénées)

Chapelle du Plan d'Aragnouet (Hautes-Pyrénées)

Église de Brassempouy (Landes)

Ancienne cathédrale d'Oloron-Sainte-Marie (Basses-Pyrénées)

Aire de la Place Nationale de Montauban (Tarn et Garonne)

Chapelle Notre-Dame-de-la-Protection à Cagnes (Alpes-Maritimes)

Hôtel-Dieu de Lyon (Rhône) : Grand dôme de la façade principale et petit dôme du cloître

Vienne (Isère) : décoration d'une chambre à alcôve de l'époque Louis XIII (lambris et plafond peints)

Proposition de classement de l'église de La Chapelle-Faucher (Dordogne)

La Commission juge que ce monument n'offre pas assez d'intérêt pour mériter le classement. 80/15/029/283

Il figurera à l'Inventaire des Sites des Monuments historiques.

Saint-Nizier du Moucherotte (Isère)

Projet d'érection de la Commune en station de tourisme

La Commission émet un avis favorable à cette mesure.

Proposition de classement de la maison sise à l'angle de la rue du Merle et de la rue des Moulins à Charlieu (Loire)

Les propriétaires de cette maison projetant de remplacer la tuile creuse de la couverture par de la tuile plate, ce qui aura pour effet de modifier fâcheusement son aspect, M. Gélis propose de classer l'immeuble (façades et toitures).

L'État prendrait à sa charge la réfection de la couverture en tuiles creuses, à condition que les propriétaires contribuent à la dépense pour la moitié de la dépense qui serait entraînée par l'établissement d'une couverture en tuiles plates.

Proposition de classement de la Maison des Templiers à Castres (Tarn)

La réalisation du plan d'aménagement de la Ville entraîne l'élargissement et l'exhaussement de la rue sur laquelle donne la façade inscrite à l'Inventaire des Sites et des Monuments historiques.

M. le préfet du Tarn demande si la façade doit être reconstruite sur le nouvel alignement ou si elle peut 80/15/029/284 être édifiée sur un autre point de la ville ou si, enfin, sa suppression pure et simple peut être envisagée.

La Commission émet un avis favorable au classement de la façade et à sa reconstruction sur le nouvel alignement aux frais de la Ville.

Remplacement de deux statues décorant la façade principale de l'église Saint-Gervais à Paris (Seine)

Le directeur des Beaux-arts de la Ville de Paris propose de ne pas exécuter des répliques des statues médiocres qui ont été placées sur cette façade en 1849, mais à réaliser des figures de conception moderne dont le sujet pourrait être les Evangélistes.

Sur la proposition de M. Jean Verrier, la Commission adopte la suggestion de la Ville de Paris qui ferait appel à MM. Guénot et Saupique.

Les obligations suivantes devront être imposées aux sculptures :

1° étudier les figures dans le volume, la silhouette et les sujets de celles qui ont été représentées sur la gravure de 1718 représentée dans le livre consacré à l'église Saint-Gervais par M. l'abbé Brochard pour qu'elles soient en harmonie avec l'architecture de Clément Métezeau, auteur de cette façade en 1616, sans toutefois chercher 80/15/029/285 à réaliser des pastiches de la sculpture du début du XVIIe siècle

2° soumettre au Comité des Monuments historiques des maquettes à petite échelle ; après approbation par cette assemblée, établir des maquettes à grandeur d'exécution, présentées sur place qui seules permettront de juger avec sécurité les oeuvres avant toute commande définitive.

Proposition de classement des Hôtels de Jarnac et de Bourbon Condé, situés 8 et 12 rue Monsieur, à Paris (Seine)

M. le ministre des P.T.T. envisage l'acquisition de ces Hôtels en vue de l'érection d'une maison de la radio dans le quartier des Invalides.

En raison de l'intérêt de ces demeures déjà présentes à l'Inventaire des Sites et des Monuments historiques, la Commission émet un avis favorable à leur classement afin de les protéger contre tout risque d'expropriation.

Pour assurer la sauvegarde de la zone à verdure constituée par le quartier des Invalides, la Commission a également proposé, sur la suggestion de M. Debidour, secrétaire de la Commission du Vieux Paris, le classement du presbytère de la paroisse Saint-François-Xavier 37 Boulevard des Invalides, propriété de la Ville de Paris.

Suit une page de signatures des membres présents 80/15/029/286


179Manuscrit

180Manuscrit

181Dactylographié

182Manuscrit

183Manuscrit

184Blanc dans le texte.

185Manuscrit