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1928
1927
1929

80/15/027/1

3 février 1928
Présidence de M. Paul Léon, directeur général des Beaux-arts. Membres présents : MM. Aubert, Boeswillwald, Bonnier, Cartault, Chabaud, Defrasse, Durand, Faure, Gadave, Génuys, Hallays, Laloux, Marcou, Muller, Neveux, Nodet, Perdreau, Pontremoli, Puthomme, Roussel, Ruprich-Robert, Verdier, Verne, Vitry.
Assistaient également à la séance : MM. Paquet et Sallez, adjoints à l'inspection générale.
Hôtel de Rohan à Paris (Seine)

Un devis de 736 738 Francs présenté par M. Danis, architecte en chef, en vue de la remise en état des bâtiments à conserver de l'Hôtel de Rohan, est approuvé conformément aux conclusions du rapport de M. Laloux, Inspecteur général des bâtiments civils.

Palais de Fontainebleau (Seine-et-Marne)

L'assemblée donne un avis favorable à l'exécution du devis de 58 932, 48 Francs relatif à la restauration du dallage de la chapelle de La Trinité du Palais de Fontainebleau. M. Laloux, rapporteur. 80/15/027/2

Palais de Fontainebleau (Seine-et-Marne)

M. Bray, architecte en chef, présente un devis de 12 185 Francs 25 comprenant la réfection d'anciennes peintures dans la galerie des fresques et dans l'escalier du Roi au Palais de Fontainebleau.

Conformément aux conclusions du rapport de M. Laloux, la Commission donne un avis favorable à l'exécution de ces travaux.

Bassin de Neptune dans le Parc de Versailles (Seine-et-Oise)

Devis de 78 518 Francs dressé par M. Bonnet, architecte en chef, pour la restauration du bassin de Neptune.

Approuvé.

Projet de circulaire aux architectes des Monuments historiques

M. Génuys, Inspecteur général, donne lecture d'une circulaire destinée aux architectes des Monuments historiques concernant les restaurations à exécuter dans un édifice classé et la conservation des fragments de sculpture qui proviennent de ces édifices.

Les termes de cette circulaire sont approuvés à l'unanimité et l'ensemble remercie M. Génuys.

Église de Caudebec-en-Caux (Seine-Inférieure)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Génuys, la Commission émet un avis favorable à l'exécution du devis de 377 867, 40 Francs dressé par M. Collin, architecte en chef, pour la réparation des baies et des vitraux de l'église de Caudebec. En plus de la subvention communale, une participation à la dépense sera demandée au département et à la Caisse des Monuments historiques. 80/15/027/3

Les fragments de sculpture qui seront déposés au cours des travaux seront conservés dans la Maison des Templiers.

Maison 50 rue Bourbonnoux à Bourges (Cher)

M. Boeswillwald, Inspecteur général, saisit l'assemblée d'une demande de La Sauvegarde de l'Art Français tendant au classement des vestiges d'une façade XVe siècle sise 50 rue Bourbonnoux à Bourges.

La Commission émet le voeu que le classement sur place de cette façade et de ses éléments déposés soit poursuivi.

Maison, 1 rue Bourbonnoux, à Bourges (Cher)

Se ralliant aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission donne un avis favorable au classement des façades et des toitures de la maison sise 1 rue Bourbonnoux à Bourges.

Petit Lycée à Bourges (Cher)

Un devis de 66 755, 22 Francs dressé par M. Huignard, architecte en chef, en vue de la réparation de la tour de l'escalier dont le petit Lycée de Bourges, est approuvé conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald.

Porte de ville de Marvejols (Lozère)

M. Boeswillwald saisit l'ensemble d'une demande d'un propriétaire, de Marvéjols tendant à obtenir l'autorisation d'apposer une enseigne sur la porte de ville inscrite sur l'Inventaire supplémentaire, afin de résoudre la question au mieux pour la conservation de l'édifice, 80/15/027/4 la Commission décide d'ouvrir une instance de classement.

Église protestante de Harskirchen (Bas-Rhin)

Sur demande du Consistoire de Sarre-Union, l'autorisation de faire revivre les peintures des personnages décorant la nef de l'église protestante d'Harskirchen est accordée, mais la totalité de la dépense sera à la charge du Consistoire.

Hôtel de Cluny à Paris (Seine)

La Commission approuve la réalisation du devis de 201 298 Francs 26 par M. Paquet, architecte en chef, pour la restauration de trois lucarnes au Musée de Cluny.

École militaire à Paris (Seine)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, Inspecteur général, l'assemblée donne un avis favorable à la restauration des ailes encadrant la Cour d'honneur de l'École militaire. La dépense qui s'élèvera à 152 502, 73 Francs sera assurée par les départements de la Guerre et des Beaux-arts dans des proportions égales.

Chapelle de la Sorbonne à Paris

Un devis de 655 000 Francs dressé par M. Nénot, architecte de la ville de Paris, pour la remise en état de la chapelle de la Sorbonne, est approuvé conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, Inspecteur général. 80/15/027/5

Mont Valérien à Suresnes (Seine)

Après examen sur place par une délégation de la Commission des Monuments historiques, l'assemblée donne un avis favorable à la suppression de la terrasse du bâtiment de 1812 afin d'assurer un éclairage meilleur des salles du rez-de-chaussée.

Les travaux seront exécutés sous la surveillance de M. Sallez, architecte en chef, et entièrement à la charge de l'office national météorologique, affectataire des locaux.

Musée de sculpture comparée à Paris (Seine)

M. Roussel, directeur du Musée de sculpture comparée, présente le projet de budget de l'établissement pour l'exercice 1928 qui s'élève à 304 000 Francs.

La Commission l'approuve sans commentaire.

Mont-Saint-Michel (Manche)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Perdreau, Inspecteur général, la Commission décide l'acquisition de divers immeubles au Mont-Saint-Michel pour la somme globale de 1 400 000 Francs.

Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon (Gard)

Se ralliant aux propositions de M. Perdreau, l'assemblée émet un avis favorable à la concession de la terrasse de la maison du Prieur à M. Olivier moyennant son consentement au classement du terrain qui lui appartient et fait partie de la place de l'église.

Terrasse de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise)

Saisie par M. Perdreau d'une demande d'autorisation de construire au pied de la terrasse du château de Saint-Germain- 80/15/027/6 En-Laye, la Commission émet l'avis que les servitudes de distance et de hauteur soient observées à savoir : toute construction doit être interdite à moins de 200 mètres de la terrasse et au delà de cette zone rien ne doit dépasser le niveau du sol de la terrasse.

Maison 42 rue du Bain aux Plantes à Strasbourg (Bas-Rhin)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Paquet adjoint à l'inspection générale, l'assemblée décide d'accorder une subvention de 10 000 Francs au propriétaire pour l'aider à payer les travaux d'aménagement de l'immeuble ; l'administration prendra, en outre, à sa charge, la réfection de la peinture des panneaux de la façade.

Château des Rohan à Strasbourg (Bas-Rhin)

M. Danis, architecte en chef, a établi un devis s'élevant à 244 292 Francs pour divers travaux à exécuter au château des Rohan.

Conformément aux conclusions du rapport de M. Paquet, adjoint à l'inspection générale, l'assemblée donne un avis favorable à la réalisation du devis.

M. Hallays demande qu'un programme général des travaux restant à effectuer au château soit présenté à la Commission de la Caisse Nationale des Monuments historiques dont la participation à la dépense sera nécessaire.

Église Saint-Pierre à Caen (Calvados)

Se ralliant aux conclusions du rapport de M. Nodet, Inspecteur général, la Commission donne un avis favorable à l'exécution du devis de 119 061 Francs présenté par M. Herpe en vue de l'achèvement de la restauration de l'église Saint-Pierre à Caen. 80/15/027/7

Église Saint-Pierre à Beaulieu (Corrèze)

L'exécution du devis de 119 022 Francs présenté par M. Mayeux, architecte en chef, pour la reprise des piliers de l'église Saint-Pierre à Beaulieu est approuvée.

Château de la Bâtie-d'Urfé à Saint-Étienne-le-Molard (Loire)

Conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Nodet, l'assemblée décide d'approuver le devis de 70 616, 57 Francs dressé par M. Chauliat en vue de la restauration du château de La Bâtie-d'Urfé à Saint-Étienne le Molard.

La Société archéologique La Diana propriétaire de l'édifice devra participer dans une large mesure à la dotation du devis.

Palais des Papes à Avignon (Vaucluse)

Un devis de 63 649 Francs 29 comprenant la restauration du Grand Tinel et la consolidation du mur de façade sur le jardin du Palais des Papes à Avignon est approuvé.

Palais des Papes à Avignon (Vaucluse)

Avis favorable à l'exécution du devis de 36 350 Francs 77 en vue des travaux extérieurs à effectuer au Palais.

Remparts d'Avignon (Vaucluse)

M. Nodet saisit l'assemblée d'une demande de la Municipalité d'Avignon tendant à obtenir l'autorisation de pratiquer une brèche à l'extrémité du rempart afin de donner au boulevard Raspail un important débouché sur le boulevard extérieur.

Après une vigoureuse protestation de la part de M. Hallays, la Commission ajourne à une séance ultérieure la suite de la discussion et demande qu'en attendant des 80/15/027/8 négociations soient engagées entre la Ville et l'administration des Beaux-arts pour rechercher un accord conciliant les différents intérêts en présence.

Chapelle souterraine d'Aubeterre (Charente)

Faisant siennes les conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert, Inspecteur général, la Commission décide de ne pas donner suite au projet de consolidation de la chapelle souterraine d'Aubeterre, l'édifice ne justifiant pas la dépense élevée qu'entraîneraient les travaux.

Maison 2 rue Pilet à Bordeaux (Gironde)

M. Ruprich-Robert informant la Commission que le propriétaire de la maison sise 2 rue Pilet à Bordeaux refuse son adhésion au classement de l'immeuble, cette assemblée demande que le classement soit poursuivi d'office après entente avec la Ville si celle-ci consent à participer au paiement de l'indemnité qu'entraînera le classement.

Crypte de Charasson au Blanc (Indre)

Classement adopté.

Ancien Hôtel Dieu à Laon (Aisne)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Génuys, Inspecteur général, la Commission donne un avis favorable à l'exécution du projet présenté par la ville de Laon en vue de la construction du marché couvert sur l'emplacement de l'ancien Hôtel Dieu.

Toutefois la Ville devra accepter le classement des façades et toitures des bâtiments du XVIIe siècle situés en bordure de l'Allée des remparts et de la Place au sud de la(170) [manque la suite] 80/15/027/9

4 février 1928
Présidence de M. Paul Léon. Membres présents : MM. Aubert, Bonnier, Boeswillwald, Debidour, Gadave, Génuys, Hallays, Marcou, le Chanoine Muller, Nodet, Perdreau, Pontremoli, Ruprich-Robert, Roussel, Verdier, Vitry.
Assistaient également à la séance : MM. Paquet et Sallez, adjoints à l'Inspection générale.
Palais-Royal à Paris (Seine) (Cour d'Orléans)

Sur la demande de M. le directeur de l'Institut International de Coopération Intellectuelle, M. l'architecte en chef Duquesne demande l'autorisation de substituer des lucarnes aux tabatières du dernier étage des bâtiments du Palais-Royal donnant sur la cour d'Orléans.

Après s'être rendue sur place et avoir examiné le modèle établi par M. Duquesne, la Commission considérant que ces lucarnes alourdiraient l'édifice et que leur établissement ne pourrait être limité à la partie du bâtiment occupé par l'institut international, décide de refuser l'autorisation demandée.

La Commission estime d'ailleurs qu'il conviendrait de poursuivre progressivement, au fur et à mesure des possibilités, la suppression complète des tabatières établies dans 80/15/027/10 les toitures des immeubles du Palais Royal.

Palais-Royal à Paris (Seine) (Péristyle de Chartres)

A la demande du directeur de l'Université International de Coopération Intellectuelle, M. l'architecte en chef Duquesne demande la suppression du poêle de faïence situé dans le vestibule sur le Péristyle de Chartres.

Après examen sur place l'assemblée décide de refuser la suppression de ce poêle qui date vraisemblablement de la Restauration.

A cette occasion elle déplore que ce vestibule soit transformé en garage d'automobiles et exprime le voeu qu'il soit mis fin à cet abus.

Palais-Royal à Paris (Seine) (Place du Théâtre-Français)

Après examen sur place du modèle présenté par M. l'architecte en chef Duquesne, la Commission décide de refuser la transformation en lucarnes de trois châssis donnant sur la place du Théâtre-Français.

Palais-Royal à Paris (Seine)

Semaine coloniale

Faisant siennes les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Nénot, la Commission donne un avis favorable à la concession de la Galerie d'Orléans et du Jardin du Palais Royal en vue d'organiser du 8 au 15 juin 1928 la Semaine coloniale.

Mont-Saint-Michel (Manche)

Avis favorable est donné à un projet d'amodiations de terrains en herbes bordant le littoral de la Baie entre 80/15/027/11 la digue insubmersible actuelle au point dénommé la Caserne et la pointe de Roche-Torin, projet présenté par le ministre des Finances.

Il y aurait lieu toutefois de spécifier dans les baux à consentir que lorsque le service des Travaux-publics effectuera la coupure de la digue du Mont-Saint-Michel ou exécutera la digue de protection des villages du littoral, les locataires devront abandonner les terrains jugés nécessaires à l'exécution des travaux.

Château de Lunéville (Meurthe-et-Moselle)

La Commission décide de comprendre dans le classement du château :

1°) Les façades et les toitures des bâtiments

2°) La grille formant la cour d'honneur sur la place du château et la partie à gauche qui lui fait suite sur la rue Chanzy

3°) L'abreuvoir situé à l'angle de ses deux parties de grille

4°) L'ensemble du rez-de-chaussée du château proprement dit avec les vestibules et les escaliers

5°) Au 1er étage l'appartement occupant le bâtiment H avec entrée par l'antichambre n°45 ; l'appartement occupant le bâtiment I avec entrée par l'antichambre n°25 ; et dans le bâtiment F la cheminée de la chambre n°17 et le trumeau d'une cheminée disparue dans la chambre n°18.

Château d'Oiron (Deux-Sèvres)

Conformément à l'avis de M. Ruprich-Robert la Commission approuve le devis de 107 888 Francs dressé par M. l'architecte en chef Brun en vue de réparations urgentes. 80/15/027/12

Château de Chinon (Indre-et-Loire)

Faisant siennes les conclusions du rapport de M. Paquet, l'assemblée décide de considérer comme classé le pont en pierre donnant accès au château de Chinon et approuve en conséquence le devis de 129 185 Francs 32 dressé par M. l'architecte en chef Goubert en vue de la restauration de ce pont.

Cathédrale de Tours (Indre-et-Loire)

M. l'architecte en chef Goubert présente un devis de 65 078 Francs 85 pour la restauration des parties hautes de la tour sud.

Ce devis est approuvé.

Maison sise 4 rue des Boulangers à Colmar (Haut-Rhin)

La Commission adopte le classement du portail d'entrée.

Bâtiments de la fonderie quai Schoepflin à Strasbourg (Bas-Rhin)

La Commission adopte le classement de la façade.

Bâtiment isolé dans la cour de l'ancienne fonderie 18 Place Broglie à Strasbourg (Bas-Rhin)

Classement adopté.

Façade de l'ancienne église Saint-Étienne-le-Dépensié rue Gaudré à Metz (Moselle)

Le propriétaire ayant refusé son consentement la Commission décide de poursuivre le classement d'office.

Maison dite des architectes à Châteaudun (Eure-et-Loir)

La Commission adopte le classement des façades, combles et tourelle de l'escalier y compris ses révolutions intérieures. 80/15/027/13

Maison dite du Saumon n° 10, 12 et 14 Place de la Poissonnerie à Chartres (Eure-et-Loir)

La Commission adopte le classement de la façade.

Maison du XVe siècle place des Minimes à Ambert (Puy-de-Dôme)

La Commission adopte le classement des façades.

Hôtel Aragon à Caunes-Minervois (Aude)

La Commission adopte le classement des façades sur la cour, sur la pace et sur la rue du bâtiment de droite faisant l'angle de la place et de la rue ainsi que de la fenêtre à croisillons du bâtiment de gauche.

Vieilles maisons à Cusset (Allier)

L'assemblée adopte le classement des trois façades et de la toiture de la maison dite "de l'Abbesse" ainsi que de deux façades et de la toiture de la partie essentielle de la maison dite de Louis XI y compris l'escalier à vis accolé en retour à gauche.

Château des Grimaldi à Antibes (Var)

La Commission décide de poursuivre au besoin d'office le classement de la totalité des bâtiments.

Château de Saint-Amand-en-Puisaye (Nièvre)

L'assemblée décide d'inscrire le château sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques se réservant d'adopter le classement après une visite de l'ensemble des bâtiments par l'architecte en chef. 80/15/027/14

Porte du Dauphiné à Sisteron (Basses-Alpes)

Pour faciliter la circulation sur la route de Lyon à Nice, le service des Ponts-et-Chaussées propose de creuser dans le rocher un tunnel de 13 m 20 de longueur qui doublerait la porte et permettrait d'établir le sens unique. Du côté de la ville l'entrée du tunnel s'ouvrirait dans le mur d'enceinte classé parmi les sites pittoresques.

Faisant siennes les conclusions du rapport de M. Nodet, la Commission décide d'autoriser l'exécution de ce projet.

Maison Duchamp de Lageneste à Beaulieu (Corrèze)

L'assemblée décide de poursuivre au besoin d'office le classement de la façade décorée de sculptures du XVe siècle et du XVIe siècle ainsi que de la cheminée du XVIe siècle subsistant à l'intérieur de l'immeuble.

Maison de Claude Gelée dit le Lorrain à Chamagne (Vosges)

Classement adopté.

Maison 3 rue Pourrier à Laon (Aisne)

La Commission adopte le classement des façades du bâtiment sur la rue avec ses cloches de cheminées et ses toitures.

Caves de l'ancien Hôtel Dieu de Laon (Aisne)

Classement adopté.

Colombier du XVIIe siècle Faubourg Saint-Marcel à Laon (Aisne)

Classement adopté. 80/15/027/15

Porte d'entrée de la cour commune aux immeubles 53 et 55 rue Sérurier à Laon (Aisne)

Classement adopté.

Tour ronde flanquant la Porte Nord de Liverdun (Meurthe-et-Moselle)

La propriétaire ayant refusé son consentement la Commission décide de poursuivre le classement d'office.

Maison du Gouverneur à Liverdun (Meurthe-et-Moselle)

L'assemblée adopte le classement au besoin d'office de la totalité de l'immeuble.

Église de Coucy-la-Ville (Aisne)

La Commission adopte le classement total de ce monument dont seuls le transept, l'abside et le clocher étaient jusqu'ici classés.

Porte Grande Rue Notre-Dame à Abbeville (Somme)

Classement adopté.

Porche de l'église de Bosc-Bordel (Seine-Inférieure)

Classement adopté.

Chapelle Notre-Dame-des-Grâces à Plampinet (Hautes-Alpes)

La Commission adopte le classement de la chapelle et des peintures murales qui la décorent.

Chapelle Saint-Martin au Monetier-les-Bains (Hautes-Alpes)

La Commission adopte le classement de la chapelle et des fresques du XVe siècle qui la décorent.

Château de la Jaille à Sammarçolles (Vienne)

La Commission décide de poursuivre le classement au 80/15/027/16 besoin d'office.

Donjon de l'ancien château de Bessay (Vendée)

Classement adopté.

Immeubles 22 rue Héré et 12 place Stanislas à Nancy (Meurthe-et-Moselle)

Les propriétaires ayant refusé leur consentement, la Commission adopte de poursuivre le classement d'office des façades et toitures de ses immeubles.

Pavillons à l'extrémité de la place de la Carrière à Nancy (Meurthe-et-Moselle)

La Commission décide de poursuivre au besoin d'office le classement de ces deux pavillons, portant les n° 38 et 49 de la place.

Château du Taureau à Plouézoch (Finistère)

En 1923 M. le ministre de la Marine avait offert à son collègue de l'Instruction publique de lui faire la remise de ce château, classé parmi les Monuments historiques et désormais dépourvu d'intérêt au point de vue militaire.

Après avis de la Commission l'administration des Beaux-arts accepte cette offre, mais M. le ministre des Finances pense qu'il est préférable de poursuivre l'aliénation de l'immeuble afin d'éviter les frais d'entretien qui pourront être importants dans l'avenir.

Faisant siennes les conclusions du rapport de M. Paquet, l'assemblée décide de ne pas s'opposer à la vente de ce château qui, entièrement classé, ne peut être ni détruit ni modifié sans l'autorisation de l'administration des Beaux-arts.

Restes de l'ancien prieuré de Saint-Jean-du-Gray à Azay-sur-Cher (Indre-et-Loire)

Classement adopté. 80/15/027/17

Restes du château de Champigny-sur-Veude (Indre-et-Loire)

Classement adopté.

Théâtre municipal de Vienne (Isère)

Par délibération du 19 novembre 1926 le Conseil municipal de Vienne a décidé de s'opposer au classement.

Sur le rapport de M. Sallez la Commission estime qu'il n'y a pas lieu d'abandonner ce classement.

Il conviendrait cependant de tenter de nouvelles démarches auprès de la Municipalité avant de le poursuivre d'office.

Théâtre municipal de Besançon (Doubs)

La Municipalité ayant refusé son consentement, la Commission décide de poursuivre le classement d'office.

Église d'Envermeu (Seine-Inférieure)

La Commission adopte le classement de la totalité de cet édifice dont seuls le clocher, le transept, et le choeur figuraient jusqu'ici sur la liste des Monuments historiques.

Château de Lunéville (Meurthe-et-Moselle)

Sur l'avis de M. Génuys l'assemblée décide que M. le ministre de la Guerre pourrait être autorisé, en cas de modification, à utiliser les locaux occupés par le Cercle des officiers au rez-de-chaussée du château pour y établir une ambulance.

Église de Sérifontaine (Oise)

Classement adopté. 80/15/027/18

Achat de relevés

L'assemblée décide d'acquérir pour ses collections au prix de 2 000 Francs un relevé en deux feuilles du château de la Jaille à Sammarçolles (Vienne) établi par M. l'architecte en chef Balleyguier. 80/15/027/19

16 mars 1928
Présidence de M. Paul Léon. Membres présents : MM. Aubert, Boeswillwald, Bonnier, Debidour, Defrasse, Faure, Génuys, Hallays, Humblot, Koechlin, Laloux, Maringer, Nénot, Nodet, Perdreau, Pontremoli, Pottier, Roussel, Ruprich-Robert, Verdier, Vitry.
Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Rattier, Sallez, adjoints à l'Inspection générale.
Théâtre-Français - Palais-Royal Paris (Seine)

M. Nénot, inspecteur général des Bâtiments civils, a appelé à nouveau l'attention de la Commission sur la nécessité d'aménager un local à proximité du Théâtre-Français, pour y installer un musée du théâtre et abriter notamment une partie des tableaux provenant de la collection Rondel, qui se trouvent actuellement dans les soubassements du grand escalier d'honneur du théâtre.

Après examen des lieux, il semble que l'ancienne chapelle occupée actuellement par les services du Conseil d'État pourrait être rendue au Théâtre-Français dont, incontestablement, elle faisait partie autrefois.

M. Maringer, président de section au Conseil d'État, fait ressortir la nécessité de conserver cette salle aux services très à l'étroit du Conseil d'État. 80/15/027/20

La Commission demande alors à M. Nénot de procéder à un nouvel examen des lieux et de faire de nouvelles propositions en vue de l'aménagement du musée du Théâtre-Français.

Façade du Conseil d'État à Paris (Seine)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Nénot, l'assemblée émet un avis favorable à la réfection totale de la façade du Conseil d'État.

Palais du Louvre à Paris (Seine)

Se ralliant aux propositions de M. Nénot, la Commission approuve le projet d'aménagement des Salles Thomy-Thiéry du Palais du Louvre.

Palais du Louvre et des Tuileries à Paris

M. Nénot soumet à l'assemblée un projet de restauration des Palais et jardins du Louvre et des Tuileries en vue de l'utilisation du crédit de 650 000 Francs figurant au budget de 1928. Ce projet est approuvé.

Palais de Fontainebleau (Seine-et-Marne)

La Commission approuve le projet d'ensemble des travaux à exécuter au Palais de Fontainebleau, présenté par M. Laloux, inspecteur général des Bâtiments civils, pour l'emploi du crédit de 200 000 Francs inscrit au budget de 1928.

Palais de Versailles (Seine-et-Oise)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Pontremoli inspecteur général des Bâtiments civils, la Commission approuve le programme d'emploi des crédits de la 2e donation Rockefeller en vue des travaux à exécuter aux Palais de Versailles et de Trianon. 80/15/027/21

Jardins du Parc de Versailles

Un devis de 1 277 600 Francs présenté par M. Bonnet, architecte en chef, en vue de la réfection de bassins dans le Parc de Versailles, est approuvé.

Palais de Trianon à Versailles

M. Bonnet présente un devis de 1 552 043 Francs assurant le clos et le couvert dans le Palais de Trianon. Les travaux sont approuvés.

Parc de Trianon

Conformément aux conclusions du rapport de M. Pontremoli la Commission approuve l'exécution du devis de 417 784 Francs comprenant la réfection des ouvrages décoratifs du Parc de Trianon.

Cour d'honneur du Palais de Versailles

En vue de l'assèchement des façades de la Cour d'Honneur, M. Bonnet a dressé un devis s'élevant à 25 900 Francs qui est approuvé par l'assemblée.

Aile Gabriel à Versailles

Approbation d'un devis de 14 128 Francs relatif à l'installation de l'éclairage électrique dans le logement des pompiers.

Palais de Versailles

Se ralliant aux conclusions du rapport de M. Pontremoli la Commission donne un avis favorable à l'exécution du devis de 453 115 Francs comprenant des travaux complémentaires de restauration de diverses couvertures. 80/15/027/22

Avenues de Versailles

Un projet de replantation des arbres dans les avenues de Versailles, est approuvé par la Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. Pontremoli.

Musée de sculpture comparée à Paris (Seine)

La Commission approuve le programme des travaux de moulage à exécuter en 1928, présenté par M. Roussel, directeur du Musée de sculpture comparée.

Portail de la Chapelle de Soye à Saint-Georges-de-Poisieux (Cher)

Afin de sauvegarder le portail classé menacé par la détérioration de la chapelle, la Commission décide, conformément à l'avis de M. Boeswillwald, Inspecteur général, de détacher et d'épauler la façade principale de l'édifice en démolissant les murs latéraux menaçant ruine.

Cathédrale de Chartres (Eure-et-Loir)

Un devis de 14 615 Francs 70 Francs dressé par M. Brunet, architecte en chef, pour le remplacement d'un vitrail du transept de la cathédrale de Chartres est approuvé.

{…}

Un devis de 249 313, 95 Francs comprenant le remplacement de la vitrerie blanche de quatre baies jumelles du sanctuaire, est également autorisé.

{…}

Conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission décide de prélever sur le budget des Beaux-arts la somme de 339 377 Francs 50 prévus au 80/15/027/23 devis présenté par M. Brunet pour l'achèvement de la restauration de la nef et du transept de la cathédrale.

Immeuble 30 rue Montpensier à Paris (Seine)

La Commission accorde l'autorisation de modifier deux ouvertures de l'immeuble situé 30 rue Montpensier demandée par le propriétaire.

Église Saint-Sernin à Toulouse (Haute-Garonne)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable à l'exécution du devis 94 636, 54 Francs dressé par M. Hulot, architecte en chef, en vue de l'achèvement de la restauration de la façade principale de l'église Saint-Sernin à Toulouse.

Cathédrale du Puy (Haute-Loire)

L'assemblée saisie par M. Boeswillwald d'une demande de l'évêque du Puy tendant à obtenir l'autorisation de modifier, dans la cathédrale, l'emplacement des grandes orgues et du maître-autel, émet l'avis de surseoir à ces modifications jusqu'à ce qu'une délégation ait étudié la question sur place.

Hôtel de ville de Metz (Moselle)

La Commission se ralliant aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, autorise l'ouverture d'une porte dans l'Hôtel de ville de Metz.

Immeuble, 8 rue Mazelle, à Metz (Moselle)

La façade de la maison inscrite sur l'Inventaire supplémentaire étant frappée d'alignement, la Commission demande son classement parmi les Monuments historiques en 80/15/027/24 signalant toutefois au propriétaire que l'administration ne s'opposera pas au recul de la façade.

Cathédrale d'Albi (Tarn)

Le projet de vitrail pour la cathédrale d'Albi, soumis par M. Boeswillwald, ne semblant pas à l'assemblée devoir s'harmoniser avec les autres verrières, celle-ci demande qu'une autre maquette lui soit présentée.

Pont Saint-Bénézet à Avignon (Vaucluse)

Un devis de 54 301 Francs 83, dressé par M. Nodet pour la consolidation de la dernière pile, est approuvé conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald.

Immeubles au Mont-Saint-Michel (Manche)

Faisant siennes les conclusions du rapport de M. Génuys, Inspecteur général, la Commission décide de poursuivre le classement de divers immeubles au Mont-Saint-Michel afin de sauvegarder plus possible la beauté du site.

Hôtel de la Princerie à Verdun (Meuse)

Conformément à l'avis de M. Génuys, la Commission approuve le projet de reconstruction de l'Hôtel de la Princerie soumis par M. Ventre, architecte en chef, sous réserve que seul le projet comprenant l'étude de façade à fenêtres du XVIIe siècle serait exécuté.

Mont-Saint-Michel (Manche)

M. Génuys saisit l'assemblée d'un projet d'organisation d'un champ de tir et de bombardement aériens dans la baie du Mont-Saint-Michel, projet soumis par le ministère de la Guerre.

Se ralliant aux conclusions du rapport de M. l'inspecteur 80/15/027/25 général la Commission émet un avis nettement défavorable à l'exécution de ce projet.

Hôtel de ville de Noyon (Oise)

La Commission réserve son avis sur le projet de reconstruction de l'Hôtel de ville présenté, jusqu'à ce qu'une délégation se rende de nouveau sur place pour examiner la possibilité de conserver les deux maisons XVIIe siècle que la Municipalité se propose de démolir.

Église de Saudemont (Pas-de-Calais)

L'assemblée demande le classement, au besoin d'office, du clocher.

Église de Sahurs (Seine-Inférieure)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Génuys, la Commission décide de poursuivre le classement de l'église de Sahurs, demandé par la Municipalité.

Lieutenance de Honfleur (Calvados)

Se ralliant à l'avis de M. Nodet, Inspecteur général, l'assemblée demande de confier à un artiste connaissant à fond la sculpture du XVIe siècle, la restauration de la statue de Notre-Dame du Port à la Lieutenance de Honfleur.

Citadelle de Saint-Jean-Pied-de-Port (Basses-Pyrénées)

Saisie d'un projet de construction d'un immeuble menaçant la perspective de la Citadelle de Saint-Jean Pied de Port, la Commission décide d'introduire une instance de classement et au besoin de classer d'office la Citadelle. 80/15/027/26

Château de Montbéliard (Doubs)

A l'unanimité, la Commission demande le classement d'office du château. 80/15/027/27

17 mars 1928
Présidence de M. Boeswillwald. Membres présents : MM. Debidour, Génuys, Hallays, Marcou, Muller, Nodet, Perdreau, Perrault-Dabot, Roussel, Ruprich-Robert, Verdier.
Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Rattier, et Sallez, adjoints à l'Inspection générale.
Cathédrale de Meaux (Seine-et-Marne)

Un projet de vitrail destiné à l'une des fenêtres de la chapelle absidale dédiée à Saint-Fiacre est approuvé.

Église d'Hondevilliers (Seine-et-Marne)

Avant de se prononcer sur le classement de cet édifice, la Commission décide de demander à M. l'architecte en chef Bray des photographies plus précises ainsi qu'un état des ressources qui pourraient être réunies pour sa restauration éventuelle.

Église de Roye (Somme)

L'assemblée approuve le projet de reconstruction de l'édifice. 80/15/027/28

Église de Tilloloy (Somme)

L'assemblée approuve le projet de reconstruction de l'édifice.

Église d'Hautevesnes (Aisne)

Avant de donner son approbation au projet présenté par M. l'architecte en chef Tillet pour la reconstruction de cet édifice la Commission décide de demander une autre étude où il sera notamment remédié à l'insuffisance de couronnement du clocher.

Église d'Essomes (Aisne)

En vue d'assurer le dégagement de l'abside, la Commission décide de poursuivre au besoin d'office le classement du terrain appartenant à M. Passat, à l'est de l'abside.

Château de Granchamp (Calvados)

Faisant siennes les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Nodet, l'assemblée accorde à M. Lebourgeois, propriétaire, l'autorisation de rétablir à ses frais, sur la façade sud de la partie du château construite en pans de bois, deux rangs d'auvents en applique semblables à ceux qui existent sur les autres façades et placés aux mêmes niveaux.

Musée des Eyzies-de-Tayac (Dordogne)

Un devis de 115 271 Francs 91 établi par M. l'architecte en chef Besnard en vue de l'installation d'une nouvelle salle est approuvé. 80/15/027/29

Cathédrale de Fréjus (Var)

Un projet de plaque à la mémoire de Mgr Guillibert est approuvé.

Projet d'électrification du village des Baux-de-Provence (Bouches-du-Rhône)

La Commission donne une autorisation de principe pour l'électrification du village des Baux, mais, désireuse de préserver la beauté du site, elle demande qu'un projet détaillé établi après entente sur place avec l'architecte en chef des Monuments historiques sont soumis à son approbation.

M. André Hallays profite de cette occasion pour déplorer que les églises classées de ses villages appellent inévitablement dans leur ombre deux édicules indésirables : le transformateur électrique et l'urinoir. Il y aurait lieu de prendre des mesures pour empêcher ce scandale.

Hôtel de ville d'Angoulême (Charente)

L'assemblée adopte le classement des anciennes tours de Valois et de Lusignan.

Ancienne abbaye, Portes Thoiras et des Campani à Saint-Martin-de-Ré (Charente-Inférieure)

La Commission adopte le classement des bâtiments de l'ancienne abbaye (aujourd'hui arsenal) de la porte Thoiras et de la porte des Campani.

Amphithéâtre de Saintes (Charente-Inférieure)

Un devis de 99 538, 56 Francs établi par M. l'architecte en chef Hulot pour la continuation des travaux est adopté. 80/15/027/30

Arc de Triomphe de Saintes (Charente-Inférieure)

La Société des fêtes de Saintes sollicite l'autorisation d'installer l'éclairage électrique sur l'Arc de Triomphe.

Sur l'avis de M. Ruprich-Robert la Commission décide de s'opposer à l'exécution de ces travaux dont l'effet esthétique serait fâcheux et qui seraient susceptibles de dégrader le monument.

Église d'Eymoutiers (Haute-Vienne)

M. le maire d'Eymoutiers sollicite l'autorisation de placer les cadrans de l'horloge du clocher de l'église sur les quatre faces du clocher au dessus du toit, Plusieurs dispositifs étant envisagés l'assemblée décide de confier une nouvelle enquête à M. l'Inspecteur général Ruprich-Robert.

Palais des Rohan à Strasbourg (Bas-Rhin)

M. l'architecte en chef Danis ayant dressé le programme général des travaux de restauration, la Commission décide de faire procéder aussitôt que possible à un premier nettoyage qui permettra de juger aux degrés d'urgence des travaux.

Chapelle Saint-Antoine à Tressignaux (Côtes-du-Nord)

Un devis de 32 072, 95 Francs établi par M. l'architecte en chef Vorin pour la consolidation de l'édifice est approuvé.

Église Saint-Julien-Saint-François à Tours (Indre-et-Loire)

Sur l'avis de M. Paquet, adjoint à l'inspection générale, la Commission approuve un devis de 22 485, 56 Francs présenté par M. l'architecte en chef Goubert pour la réfection de la couverture. 80/15/027/31

Abbaye de Fontevraud (Maine-et-Loire)

Un devis de 32 012, 30 Francs établi par M. l'architecte en chef Hardion pour la réfection de la couverture est approuvé.

Église Saint-Germain à Rennes (Ille-et-Vilaine)

M. Paquet saisit l'assemblée d'un projet de réparations des toitures établi par M. l'architecte en chef Marcel.

Ce devis qui s'élève à 131 589, 25 Francs est approuvé.

Remparts de Vannes (Morbihan)

La Ville de Rennes se propose d'acquérir un terrain situé sur les anciens fossés et s'étendant de la tour du Connétable à la Rue Porte Poterne.

La Commission décide de classer ce terrain afin d'éviter la construction d'immeubles qui cacheraient la vue des remparts.

Cathédrale de Vannes (Morbihan)

M. Paquet présente un devis de 96 190, 18 Francs établi par M. l'architecte en chef Marcel pour la construction d'une nouvelle sacristie.

Faisant siennes les conclusions du rapporteur, la Commission approuve ce projet dont l'exécution sera supportée en majeure partie par le Clergé.

Chapelle Saint-Hubert à Chauvirey le Châtel (Haute-Saône)

La Commission décide de poursuivre d'office le classement de cet édifice et de s'opposer à son transfert.

Cathédrale de Chambéry (Savoie)

M. l'architecte en chef Chauvel présente un devis de 59 295 Francs pour la reconstruction d'un arc boutant et la 80/15/027/32 réparation de maçonnerie et couverture.

La Commission approuve ce devis sous réserve d'employer pour la construction de l'arc boutant et du contrefort qui le supporte une pierre plus ordinaire que la pierre de Villebois.

Chapelle des dix mille martyrs à Saint-Pierre-d'Entremont (Savoie)

La Commission adopte le classement d'office de la façade.

Dortoir des Bénédictins à Dijon (Côte-d'Or)

M. l'architecte en chef Tillet présente sur la demande de la Commission un nouveau projet d'achèvement de la charpente et réfection de la partie du mur est de l'étage supérieur.

Ce projet accusant une augmentation de dépense de 66 614, 50 Francs, l'assemblée décide d'approuver les chapitres I, II, III et V du premier devis s'élevant à la somme de 491 454, 34 Francs. Il y aurait d'ailleurs lieu d'y ajouter la mise en place entre les arcs des lambris de voûte et à leur tiers inférieur de la Sablière de contreventement.

Église de Semur-en-Auxois (Côte-d'Or)

M. le curé de Semur-en-Auxois, avec l'assentiment de la Municipalité, demande l'autorisation de placer dans une fenêtre de la chapelle du Sépulcre de vitrail offert par les officiers et soldats du 310e Régiment d'Infanterie de l'Armée Américaine.

L'assemblée décide de demander au peintre verrier Louzier de rectifier la maquette qu'il a présentée afin que ce vitrail s'harmonise mieux avec l'emplacement qui lui a été choisi. 80/15/027/33

Église de Semur-en-Auxois (Côte-d'Or)

M. l'architecte en chef Tillet présente un devis de 19 349, 59 Francs avec la remise en état de la couverture du porche et des noues absidioles. Le premier chapitre prévoit la réfection de la couverture en tuiles élevée sur le dallage de ce porche.

Sur l'avis de M. Rattier, adjoint à l'inspection générale, la Commission estime qu'il y aurait lieu de revenir à la disposition primitive en refaisant uniquement le dallage en pierre.

Un nouveau devis sera demandé à cet effet à l'architecte en chef. En conséquence seul le chapitre II qui s'élève à 3 485, 63 Francs est approuvé.

Tour de Quincampoix à Tournus (Saône-et-Loire)

La Commission adopte le classement d'office de la Tour et de la partie de Courtine attenante à l'est sur la parcelle n°70 du cadastre.

Elle adopte également le classement des autres vestiges de l'enceinte fortifiée de la Ville.

Basilique de Paray-le-Monial (Saône-et-Loire)

M. l'architecte en chef Gélis a été autorisé à nettoyer un des piliers de la nef recouvert de nombreuses couches de badigeon. A la suite de ce nettoyage, M. le curé désirerait voir tout l'intérieur de l'édifice entièrement débarrassé de ses couches de badigeon.

Sur l'avis de M. Rattier, adjoint à l'Inspection générale, l'assemblée décide d'autoriser le nettoyage d'un 80/15/027/34 autre pilier et de demander une photographie de l'aspect ainsi obtenu afin de se prononcer en toute connaissance de cause sur l'utilité de ce travail dont tous les frais seront à la charge du Clergé.

Église abbatiale de La Madeleine à Vézelay (Yonne)

Un devis de 244 477 Francs 46 établi par M. l'architecte en chef Haubold pour la remise en état des couvertures et maçonneries est approuvé.

Hôtel Boysson à Toulouse (Haute-Garonne)

Classement au besoin d'office adopté.

Porte de l'ancien château de Salles-Curan (Aveyron)

La Commission décide de poursuivre le classement d'office de cette porte avec sa herse ainsi que de l'écusson et de l'occulus qui les surmontent, les propriétaires ayant refusé leur consentement.

Maisons XVe siècle rue Saint-Jacques à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord)

La Commission décide de poursuivre le classement d'office.

Toutefois la Ville conservera la possibilité de vendre ces deux immeubles à condition que les acquéreurs s'engagent à les réédifier dans la ville même. Une subvention de l'administration des Beaux-arts pourra, le cas échéant, être accordée à cet effet. 80/15/027/35

Croix du XVIe siècle située devant le presbytère à Louroux-Bourbonnais (Allier)

La Commission décide de ne pas poursuivre le classement de cette église dont certaines parties sont modernes et les autres très remaniées.

Maison Grande Rue à Saint-Aignan-sur-Cher (Loir-et-Cher)

La Commission adopte le classement des façades et toitures.

Portail roman dans la propriété de Mme Baduel au hameau de Lévignac commune de Saint-Côme-sur-Lot (Aveyron)

Classement adopté.

Maison Consulaire à Saint-Flour (Cantal)

La Commission adopte le classement de la façade et de la toiture.

Abbaye de Nouaillé (Vienne)

La Commission décide de comprendre dans le classement :

1°) Le bâtiment du XIIIe siècle situé entre la travée occidentale de l'église et le bâtiment parallèle à celle-ci au sud

2°) Les deux tours cylindriques situées au Nord-Ouest de l'église, le bâtiment situé entre ces deux tours et s'étendant du Nord au Sud jusque et y compris le mur de refend situé au Sud de ces deux tours, le bâtiment rectangulaire placé à 80/15/027/36 l'Est du précédent

3°) La tour Nord-Ouest du pont Sud.

Église d'Heuilley-Cotton (Haute-Marne)

La Commission décide de ne pas poursuivre actuellement le classement du choeur et du clocher déjà inscrits sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques et qui n'offrent qu'un intérêt de second ordre.

Chapelle du lycée d'Avignon (Vaucluse)

En raison des dégâts récemment subis par la chapelle à l'occasion de la construction d'un cinéma sur le terrain contigu, la Commission demande instamment le classement immédiat, au besoin d'office, de l'édifice, dont les atermoiements de la Municipalité ont déjà gravement compromis la conservation. 80/15/027/37

30 mars 1928
Tours (Indre-et-Loire)
Séance du 30 mars 1928 à Tours.
A la suite de l'effondrement de la tour dite de Charlemagne survenu dans la soirée du 26 mars 1928, une délégation de la Commission des Monuments historiques, composée de MM. Génuys, André Hallays, Nodet, Perdreau, Ruprich-Robert, Paquet, Rattier, Verdier, Vitry et Siméon, s'est rendue à Tours pour examiner les mesures à prendre en vue d'assurer la sécurité publique et, si possible, la conservation des parties subsistantes de l'édifice.

En présence de MM. Goubert, architecte en chef, et Boucheron, architecte ordinaire, la délégation a examiné à deux reprises, dans la matinée et au début de l'après midi du vendredi 30 mars, les vestiges de la tour, dont la façade nord reste debout avec une partie des façades est et ouest.

Cet examen eut lieu bien entendu à distance respectable, l'approche de la tour étant rendue impossible par l'importance des matériaux effondrés et surtout par le danger de chute subite de certains fragments important encore en place au sommet de l'édifice mais fortement lézardée.

La façade sud étant entièrement tombée, la tour se trouve occupée du haut en bas. Au cours de ses examens successifs, la délégation a pu faire des constatations importantes, qui n'est pas permis cependant d'établir la cause dominante de l'effondrement, dû semble-t-il au concours de motifs très divers, dont le principal ne pourra 80/15/027/38 probablement être déterminé qu'après consolidation des ruines et déblaiement des matériaux. La tour de Charlemagne dépendant à l'origine de l'ancienne basilique Saint-Martin, désaffectée pendant la Révolution, était placée contre le transept nord, qui étayait sa face sud. La basilique ayant été démolie sous le Directoire, vers 1797, cette face sud de la tour, désormais située en bordure de l'actuelle rue des Halles, se trouve privée des maçonneries qui la contrebutaient et son angle sud-est en particulier abandonné à lui-même sans contrefort sur sa face sud.

Par la suite, vers 1870, la Ville faisait creuser sous la tour un puits artésien atteignant environ 160 mètres de profondeur et, peu après, elle établissait dans la tour elle-même, pour recevoir l'eau de ce puits, un réservoir en métal d'une capacité d'environ 200 mètres cubes et ayant à vide un puits propre de 18 tonnes. Depuis plusieurs années, ce réservoir n'est plus utilisé le puits s'étant tari subitement. Mais, il n'en a pas moins été alimenté pendant longtemps, imposant ainsi aux maçonneries de la partie basse de la tour une surcharge énorme.

Même vide, le réservoir représentait encore sans aucune utilité des champs de 18 tonnes dont l'administration des Beaux-arts demanda en vain la suppression dès 1923. Enfin, en 1886, la Ville entreprenait la construction de la nouvelle église Saint-Martin, située perpendiculairement à la rue des Halles, à peu près en face du côté sud de la tour de Charlemagne et à quelques mètres seulement de cette dernière. Suivant des renseignements recueillis sur place, le sol sur lequel repose la tour serait très mauvais et composé sur une hauteur de 10 à 11 mètres de remblais surmontant une couche d'alluvions. 80/15/027/39

Des témoins ayant vu construire la nouvelle église rapportent que pour asseoir ses fondations, il fallut creuser jusqu'à 10 ou 11 mètres, en plein terrain d'alluvions, procéder à d'importants épuisements d'eau et finalement battre des pieux. Un ouvrage publié en 1889 prétend que cette opération ébranla profondément la tour, au point qu'on craignit de la voir tomber.

Il est, en tout cas, très possible que le grand épuisement d'eau effectué pour fonder la nouvelle église ait modifié l'état du sol voisin jusque sous la tour et compromis sa résistance.

On peut aussi se demander si, lorsque le puits artésien a paru se tarir beaucoup plus tard, son eau ne s'est pas simplement, à la suite d'une rupture du cuvelage, répandue dans le sous-sol de la tour, provoquant ainsi des affouillements et des cavités qui en s'effondrant auraient entraîné le tassement des fondations. Il semble, en effet, que les joints de la maçonnerie de remplissage des deux arcades situées sous le réservoir et dont on aperçoit la partie haute en dessus des gravois, ne se trouvent pas de niveau.

Si cette impression, qui sera vérifier aussitôt que possible, est exacte, elle indiquerait qu'un affaissement provenant du sol a pu se produire dans l'angle sud-est. Les gravois obstruant l'entrée des immeubles en partie écroulés qui s'adossaient à la tour n'ont pas encore permis de visiter les caves de ces immeubles, cette visite sera faite aussitôt que possible. Mais ces immeubles bas et légers ne pourraient par eux-mêmes que nuire à la tour, contre laquelle ils s'appuyaient dans l'étayer. 80/15/027/40

Indépendamment de ces causes diverses qui ont pu sinon causer directement, du moins contribuer à l'effondrement de la tour, la Commission a pu constater que cette tour était assez mal construite. Dépourvue de contrefort sur sa face sud, la tour à partir du 1er étage ne possédait plus que les faibles piédroits qui recevaient autrefois la retombée des voûtes du transept. De ce côté, la voûte du 1er étage était donc très mal contrebutée dans les angles et ne l'était plus du tout dans l'axe, où aucun contrefort n'avait été construit pour contenir la poussée du gros arc avec doubleau.

La grande coupure transversale produite par l'effondrement permet de constater que les murs du 1er étage sont faibles pour le rôle qu'ils avaient à remplir. Leur épaisseur paraît à première vue insuffisante pour recevoir à la fois le poids des étages supérieurs et la poussée de la voûte romane lourdement construite, extradossée jusqu'à sa naissance et non appareillée en tas de charge. Ces murs sont constitués par trois épaisseurs de maçonnerie de nature différente, absolument distinctes et non reliées entre elles.

Les parements extérieurs et intérieurs en pierre de trop petite épaisseur sans harpe, ne sont pas en liaison avec le hourdis intérieur fait de menus moellons et le mortier ordinaire. Ce hourdis paraît fendu dans toute sa hauteur, comme cisaillé par des poids excessifs et des poussées obliques. Manquant d'homogénéité et par suite de solidité, vraisemblablement soumis en outre à divers ébranlements dus à la circulation dans les rues voisines, ces murs ont du se désorganiser d'abord par l'intérieur, la masse de blocage offrant moins de résistance que les parements. 80/15/027/41

Ceci explique que les architectes chargés de la conservation de l'édifice n'aient pas conçu de craintes à son sujet, la désorganisation des maçonneries ne s'étant manifestée à l'extérieur par des crevasses inquiétantes que quelques heures seulement avant l'écroulement et les témoins placés sur les très vieilles crevasses apparentes ne s'étant rompus qu'à la dernière minute.

Ayant ainsi visité les diverses constructions qui précèdent, la délégation s'est rendue à la Préfecture, où elle a eu avec le préfet un court entretien particulier.

Elle s'est ensuite rencontrée à la préfecture avec les représentants de la Municipalité, M. Morin, député maire, M. Lesage, adjoint aux Beaux-arts, M. Crépin, conseiller municipal, M. Delmas, archiviste départemental et conseiller municipal, etc.…

M. Génuys, Inspecteur général des Monuments historiques, qui, sur les instances du préfet et du maire, présidait cette réunion, tint tout d'abord à féliciter publiquement M. Boucheron, architecte des Monuments historiques et architecte départemental, dont l'initiative en cette circonstance est digne des plus grands éloges et a certainement évité la mort de nombreux habitants.

Surveillant fréquemment et minutieusement la tour depuis plusieurs mois, sans d'ailleurs concevoir à son sujet d'inquiétudes sérieuses.

M. Boucheron constata le 26 mars vers 2 h 30 de l'après-midi une lézarde importante dans le côté est, allant de la base au sommet du monument. Il demanda aussitôt à la municipalité d'interdire la circulation dans les rues adjacentes, et de faire évacuer les immeubles situés dans un rayon de 50 mètres. 80/15/027/42

Il ne pensait pas cependant que la catastrophe fut imminente et songeait à faire entreprendre d'urgence des travaux confortatifs. Mais il venait à peine de sortir de la tour, où l'obscurité ne lui permettait plus de travailler, lorsqu'à 20 heures environ la façade sud glissa verticalement quelques instants seulement avant l'arrivée de l'équipe d'ouvriers commandée pour effectuer sa consolidation.

M. Génuys expose ensuite, ainsi qu'elles sont relatées plus haut, les constatations effectuées par la délégation du cours de son examen de la tour. Il ajoute que la situation comporte trois solutions :

soit la conservation des restes de la tour à l'état de ruines

soit la conservation des restes de la tour réduite à sa partie romane, après suppression de l'étage supérieur ajouté au XIVe siècle

soit la reconstitution intégrale de l'édifice

La question financière aura évidemment une grande influence dans le choix à faire entre ces trois solutions. Mais, dès maintenant, la délégation désirerait connaître le sentiment de la Ville afin d'entrer dans ses vues.

M. Morin, député maire, répond que pour le moment l'unique préoccupation de la municipalité est de voir rétablir la sécurité publique et la circulation. Outre les propriétaires des maisons démolies par l'écroulement 44 commerçants se trouvent en effet chassés de leurs immeubles et leurs ouvriers, au nombre de 120 environ, réduits au chômage. Ces sinistrés se sont déjà formés en syndicat et se disposent à réclamer à la Ville des indemnités, dont l'importance s'accroîtra chaque jour tant que durera la situation actuelle. 80/15/027/43

La Ville, ajoute M. Morin, décline d'ailleurs toute responsabilité en la circonstance et estime qu'il appartient à l'État de supporter les conséquences pécuniaires de la catastrophe.

M. le préfet fait remarquer que cette question n'est pas de la compétence de la délégation de la Commission, le ministre a seul qualité pour en discuter avec la Ville.

Pour le moment, la délégation demande seulement à être fixée sur le point suivant : la Ville désire-t-elle voir conserver la tour et prendre à cet effet toutes mesures conservatoires de première urgence nécessaires ou bien juge-t-elle préférable de laisser disparaître entièrement l'édifice ? M. le maire, M. Lesage adjoint aux Beaux-arts, MM. Delmas et Crépin, conseillers municipaux, expriment successivement leur désir de voir en principe conserver la tour qui constitue un des joyaux de la Cité et dont la disparition modifierait de façon regrettable la physionomie de la ville.

Mais ils insistent sur la nécessité de s'occuper tout d'abord de rétablir la sécurité et la circulation en faisant tomber à la dynamite les fragments de l'édifice encore menaçants, afin de limiter le plus possible le chiffre des indemnités à verser aux sinistrés. Ils signalent que cette préoccupation, si légitime de leur part, sert d'ailleurs les interdits de l'État, puisque c'est lui, à leur sens, qui devra solder le montant des indemnités, que la Ville, répètent-ils, se refusera formellement à prendre à sa charge.

M. le préfet, M. Génuys et plusieurs membres de la délégation font alors remarquer à la Municipalité que l'emploi de la dynamite offrirait de graves dangers. Aucun technicien ne peut assurer que l'explosion ainsi provoquée pourrait être limitée à un point déterminé de l'édifice. 80/15/027/44

Il est au contraire fortement à craindre que ce procédé n'entraîne la chute de tout l'étage supérieur avec projection des matériaux sur les immeubles voisins, ce qui augmenterait encore les dommages et retarderait sensiblement la reprise de la circulation. Si la Ville devait persister dans cette intention, elle encourrait bien entendu toute la responsabilité de l'opération et la délégation se verrait dans l'obligation de proposer au ministre le déclassement immédiat de la tour.

La seule solution est donc de monter aux ¾ de la hauteur de la tour un échafaudage surmonté d'un appareil métallique comportant un bras horizontal capable d'évoluer au dessus du sommet de l'édifice et portant une tenue dans laquelle deux ouvriers prendront place. Ces ouvriers pourront ainsi, sans aucun danger pour personne ni pour l'édifice, faire tomber au dessous d'eux, à la pince ou à l'aide de filins, les fragments menaçants qu'il ne serait pas possible de consolider de façon satisfaisante.

MM. Goubert, architecte en chef, et Boucheron, architecte ordinaire des Monuments historiques, estiment que cet échafaudage peut être monté en quinze jours de travail de jour et de nuit environ. Les bois sont d'ailleurs dès maintenant à pied d'oeuvre leur assemblage déjà commencé serait continué la nuit. Leur montage impossible la nuite sans danger pour la vie des ouvriers s'effectuerait pendant le jour.

De l'avis de la délégation partagé par M. le préfet, ce procédé paraît le seul possible et, s'il n'offre pas comme la dynamite la possibilité, au moins théorique, de rétablir la circulation en 48 heures, il garantit par contre de façon absolue que les dégâts ne seront pas aggravés et que les restes encore debout de la tour seront à peu près entièrement sauvegardés. 80/15/027/45

Après un nouvel échange d'observations, les représentants de la Municipalité se rallient à la manière de voir de la délégation et du préfet. Il est convenu d'un commun accord que les architectes des Monuments historiques prendront, avec toute la rapidité possible, les mesures de première urgence nécessaire pour consolider les restes de la tour afin d'assurer la sécurité publique et de permettre la reprise prochaine de la circulation. La Ville contribuera aux frais de cette première opération. Mais elle fait les réserves les plus formelles sur les responsabilités encourues envers les sinistrés et ne se prononcera qu'ultérieurement, au vue de propositions détaillées, sur les travaux à entreprendre pour la restauration de l'édifice.

M. l'Inspecteur général Génuys prend acte de cet accord, en rappelant toutefois que la délégation de la Commission fait, elle aussi, toutes réserves au sujet de la responsabilité de l'État dans la catastrophe. 80/15/027/46

4 mai 1928
Présidence de M. Boeswillwald. Membres présents : MM. Aubert, Chabaud, Debidour, Génuys, Hallays, Marcou, Nodet, Perdreau, Roussel, Ruprich-Robert, Verdier et Vitry.
Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Rattier et Sallez adjoints à l'Inspection générale.
Église abbatiale de Cluny (Saône-et-Loire)

L'Académie médiévale d'Amérique a demandé l'autorisation d'effectuer des fouilles sur l'emplacement de l'ancienne église abbatiale et des bâtiments de l'abbaye. Elle a désigné pour exécuter ces travaux M. Kenneth John Conant, maître en architecture et docteur en philosophie, professeur à l'Université Harvard et au Metropolitan Muséum de New York.

Sur le rapport de M. Aubert, la Commission décide, en ce qui la concerne, d'accorder cette autorisation. Il y aurait lieu toutefois de saisir au préalable de la question l'administration des Haras qui est affectataire de la majeure partie du terrain sur lequel sont prévues des fouilles et la direction de l'Enseignement technique qui a la gestion du reste des terrains. 80/15/027/47

Église de Beaulieu (Corrèze)

M. André Hallays signale l'état de vétusté de cet édifice. Un bloc de pierre s'est détaché du pilier gauche du transept.

M. Verdier rappelle que deux devis ont été approuvés en vue de la consolidation de l'édifice. L'un a pour objet la réparation des couvertures du clocher central, et l'autre, la reprise des piliers sud-est et nord-est du transept. En raison de leur urgence l'architecte en chef de la région a été invité à mettre en train ces travaux sans attendre la passation des marchés. Ordre lui avait été donné au préalable d'étayer les deux piliers qui menacent ruines.

Cours d'architecture au Musée de sculpture comparée à Paris (Seine)

Sur la proposition de M. Roussel, directeur du Musée, la Commission émet un avis favorable à la reprise en 1928 du cours sur l'architecture et les arts qui s'y rattachent institué par arrêté du 18 mai 1920 et suspendu en 1926.

Église d'Angicourt (Oise)

Un devis de 86 141 Francs 90 établi par M. l'architecte en chef Collin en vue de la restauration générale de l'édifice est approuvé.

Église de Morienval (Oise)

M. l'architecte en chef Collin présente un devis de 148 952 Francs 86 en vue de l'achèvement de la restauration de l'édifice Ce devis est approuvé.

Église de Paroy (Seine-et-Marne)

Faisant siennes les conclusions de M. Génuys, Inspecteur général, l'assemblée approuve un devis de 65 212 Francs 39 établi par M. l'architecte en chef Bray pour la reconstruction de la façade ouest. 80/15/027/48

Église de Fontenoy-le-Château (Vosges)

Un devis de 60 530 Francs 15 établi par M. l'architecte en chef Danis est approuvé.

Église de Carlepont (Oise)

La Commission estime qu'il n'y a pas lieu actuellement de poursuivre le classement des ruines de cette église déjà inscrites sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.

Remparts d'Arles (Bouches-du-Rhône)

Le Conseil Municipal demande l'autorisation de construire à ses frais un mur banquette surmonté d'une grille devant une partie des remparts qui bordent le Boulevard des Aliscamps.

Sur l'avis de M. Nodet, Inspecteur général, l'assemblée décide d'autoriser cette construction sur le 1er secteur long de 30 mètres. Par contre elle estime inutile cette clôture sur le 2e secteur long de 100 mètres. Elle émet le voeu que la Municipalité d'Arles consacre aux réparations de l'Amphithéâtre les 30 000 Francs qu'elle se proposait de dépenser en ce point.

Cathédrale de Viviers (Ardèche)

Mgr l'évêque de Viviers demande l'autorisation d'élever à la mémoire de Mgt Bonnet un monument qui serait placé dans la chapelle de Saint-Clair.

La Commission approuve le projet établi à cet effet par M. l'architecte en chef Halley, sous réserve toutefois que le socle sera simplifié. 80/15/027/49

Cloître de Carennac (Lot)

Dans le but d'approprier le cloître et de le rendre indépendant des emprises des particuliers, M. l'Inspecteur général Nodet propose l'expropriation de quatre immeubles contigus et la suppression de deux droits de passage.

L'assemblée émet un avis favorable à cette mesure.

Église Saint-Vincent à Carcassonne (Aude)

L'assemblée approuve un devis de 86 648 Francs 80 établi par M. l'architecte en chef Nodet pour la continuation de la restauration des façades.

Église de Pépieux (Aude)

M. l'architecte en chef Nodet présente un devis de 119 453 Francs 87 pour la restauration des maçonneries Ce devis est approuvé.

Église de Champigny (Seine)

Approbation est donnée à un devis de 91 083 Francs 08 présenté par M. l'architecte en chef Marcel pour l'achèvement de la restauration de cet édifice.

Église abbatiale de Saint-Denis (Seine)

Un devis de 134 591 Francs 08 établi par M. l'architecte en chef Sallez pour la remise en état de la tourelle nord-est du transept nord est approuvé.

Abbaye de Royaumont à Asnières-sur-Oise (Seine-et-Oise)

M. l'architecte en chef Formigé présente un devis de 207 994 Francs 66 pour la réfection de la couverture du cloître. Sur l'avis de M. Boeswillwald, Inspecteur général, 80/15/027/50 la Commission décide, avant d'approuver ce devis, de demander à Mme Gouin, propriétaire, dans quelle mesure elle entend participer à la dépense.

Remparts d'Avignon (Vaucluse)

L'assemblée approuve un devis de 120 000 Francs établi par M. l'architecte en chef Nodet en vue de la protection des courtines et des tours.

Pont de Roderie à Aiguilhe (Haute-Loire)

La Commission autorise l'élargissement du pont à condition que le parapet actuel soit remplacé non par un garde fou métallique mais par un parapet continu en ciment armé dont l'épaisseur pourrait être réduits à celle d'une dalle.

Église de Mesnil-Aubry (Seine-et-Oise)

M. Boeswillwald saisit la Commission d'un projet de restauration des vitraux des trois fenêtres du choeur établi par M. l'architecte en chef Formigé.

Ce projet prévoit le comblement des blancs dus à des panneaux disparus par la reproduction d'un vitrail analogue existant dans l'église d'Écouen. Une inscription permettra de distinguer la copie de l'original.

Un devis de 23 442 Francs 79 présenté à cet effet est approuvé.

Église de Gonesse (Seine-et-Oise)

M. l'architecte en chef Formigé présente un devis de 79 492 Francs 39 pour la reprise d'ouvrages en pierre, Un devis est approuvé. 80/15/027/51

Église Saint-Savinien de Melle (Deux-Sèvres)

M. l'architecte en chef Brun présente un devis de 95 624 Francs 27 en vue de grosses réparations à effectuer à cet édifice qui servait jusqu'alors de prison départementale mais vient d'être désaffecté.

Faisant siennes les conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert, la Commission décide d'ajourner l'approbation de ce devis jusqu'à ce que la nouvelle affectation du monument soit connue. Il y aurait lieu toutefois d'inviter l'architecte à extraire de son devis les travaux relatifs à la remise en place de la charpente et de la couverture ainsi qu'au redressement du mur destiné à les supporter.

En raison de leur urgence ces travaux seront mis à la charge de l'État.

Église de Saint-Junien (Haute-Vienne)

La Commission approuve un devis de 85 195 Francs 87 établi par M. l'architecte en chef Goubert en vue de la restauration de la voûte du choeur.

Église Saint-Vincent à Blois (Loir-et-Cher)

M. l'architecte en chef Lotte présente un devis de 239 519 Francs 40 pour la réfection des corniches de la façade. Sur le rapport de M. Paquet, adjoint à l'Inspection générale, l'assemblée décide de demander à l'architecte de réduire de 1 918 à 1 500 mètres carré la taille de pierre prévue. Il en résulterait une importante demande La dépense totale serait ainsi remise à environ 170 000 Francs.

Découvertes gallo-romaines à Saint-Germain Source de la Seine (Côte-d'Or)

L'Académie de Dijon a fait exécuter en septembre 1926 80/15/027/52 près des sources de la Seine, des fouilles qui ont mis à découvert les substructions d'un temple gallo-romain ainsi que les constructions d'un autre édifice.

Sur l'avis de M. Rattier, adjoint à l'Inspection générale, la Commission décide d'inscrire les vestiges découverts sur la liste des Monuments historiques, de faire exécuter les travaux de protection et de consolidation nécessaires et d'allouer une subvention à l'Académie de Dijon pour l'encourager à continuer ses recherches.

Église Notre-Dame à Alençon (Orne)

Dans sa séance du 17 décembre 1927 la Commission avait décidé d'attendre pour se prononcer sur le projet de grille de clôture pour la chapelle des fonds baptismaux l'envoi d'une photographie d'une des grilles de chapelle existant dans l'église.

M. Rattier présente cette photographie.

L'assemblée, estimant que le dessin présenté ne donne pas toute satisfaction, décide de prier l'architecte M. Besnard, d'établir un nouveau projet.

Église de Gray (Haute-Saône)

M. l'abbé Favret, curé de l'église Notre-Dame, a opéré, sans avoir au préalable demandé l'autorisation de la Direction des Beaux-arts la dépose des boiseries du XVIIIe siècle qui décoraient le choeur.

Faisant siennes les conclusions du rapport de M. Sallez, adjoint à l'Inspection générale, la Commission estime nécessaire d'infliger un blâme à M. l'architecte ordinaire Humbaire qui a outrepassé ses pouvoirs en accordant tacitement au clergé l'autorisation de faire effectuer ces travaux ainsi qu'à M. l'abbé Favret qui n'a pas adressé de demande d'autorisation écrite. 80/15/027/53

Quant aux boiseries il ne peut être question de les replacer dans le choeur de l'église. Il y aurait lieu de les faire reposer aux frais de M. l'abbé Favret et par les soins d'architecture des Monuments historiques dans la chapelle du Collège.

Église Saint-Hippolyte à Poligny (Jura)

Approbation est donnée à un devis de 236 167 Francs 83 établi par l'architecte en chef Polti en vue de la restauration des toitures et maçonneries.

Maison Bastide à Largentière (Ardèche)

En 1927 la partie située à droite, et non comprise dans le classement prononcé en 1925, s'est écroulée. Afin d'éviter que la Commune propriétaire de cet immeuble occupé par l'Hôtel de ville, ne reconstruise par économie contre la tour d'escalier classée un mur en moellons qui serait enduit de mortier et percé de fenêtres quelconques, la Commission décide d'étendre le classement à l'ensemble de l'édifice y compris la façade écroulée.

Théâtre antique des Andelys (Eure)

Sur le rapport de M. Nodet l'assemblée adopte le classement des parties des parcelles de terrains n° 852, 853 et 854 du cadastre avec les substructions d'un théâtre antique qu'elles renferment.

Lanterne des morts d'Estivareilles (Allier)

Classement adopté.

Salle de l'Athénée à Toulouse (Haute-Garonne)

La Commission adopte le classement du bas-relief 80/15/027/54 de terre cuite représentant la terrasse, oeuvre du sculpteur Marc Arcis.

Elle décide de ne pas poursuivre le classement de la salle elle-même.

Hôtel d'Antin à Toulouse (Haute-Garonne)

L'assemblée adopte le classement de la cheminée monumentale du XVIe siècle sise dans l'Hôtel d'Antin, 44 rue des Couteliers, avec inscription préalable à l'Inventaire supplémentaire, afin de donner à l'administration le temps nécessaire pour négocier avec le propriétaire les conditions du classement.

Cloître des Carmes à Avignon (Vaucluse)

La Commission adopte le classement de la partie appartenant à M. A.J. Manon et décide d'inscrire sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques celle dont Mme Pastre est propriétaire en attendant que cette dame consente au classement.

Porte ancienne de l'abbaye d'Yerres (Seine-et-Oise)

Classement adopté.

Ruines de l'église de Lapeyre (Aveyron)

Classement adopté.

Croix de la Roussarie à Curières (Aveyron)

Classement adopté.

Façade de la maison dite du Cerceau à Orléans (Loiret)

Classement adopté.

Église de Linas (Seine-et-Oise)

Sur le rapport de M. Boeswillwald la Commission adopte le classement de son édifice à condition que la Municipalité propriétaire s'engage à participer pour moitié aux travaux éventuels. 80/15/027/55

5 mai 1928
Présidence de M. Paul Léon. Membres présents : MM. Aubert, Boeswillwald, Cartault, Chabaud, Debidour, Defrasse, Faure, Féron, Gadave, Génuys, Hourticq, Krafft, Laloux, Marcou, Nodet, Nénot, Perdreau, Perrault-Dabot, Pontremoli, Pottier, Puthomme, Roussel, Ruprich-Robert, Verdier, Verne.
Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Rattier, Sallez, adjoints à l'Inspection générale.
Maison 174-175 Galerie de Valois au Palais-Royal à Paris (Seine)

M. Nénot, inspecteur général des Bâtiments civils saisit la Commission d'une demande de M. Codonier, 174-175 Galerie de Valois, tendant à obtenir l'autorisation de fixer une enseigne à une potence déjà existante et d'ajouter en bas des stores face à sa boutique deux lambrequins - publicité.

Conformément aux conclusions du rapport de M. Nénot, l'assemblée autorise, à titre précaire et révocable, la pose de l'enseigne, mais refuse l'installation des lambrequins qui créeraient des précédents fâcheux. 80/15/027/56

Concession dans le Jardin des Tuileries à Paris (Seine)

Se ralliant aux conclusions du rapport de M. Nénot, la Commission refuse d'accorder au Comité d'organisation de l'exposition de l'Art culinaire la concession sollicitée dans le Jardin des Tuileries.

Installation du buste de Francisque Sarcey sous la galerie du Théâtre-Français

Avant de donner son avis sur le projet d'installation de ce buste, la Commission demande qu'une maquette lui soit soumise.

Eclairage de la Cour Carrée du Louvre à Paris (Seine)

La Commission approuve le projet d'éclairage de la Cour Carrée du Louvre présenté par M. Nénot, mais elle demande que les appareils soient plus simples que le modèle soumis.

Transformation du Bâtiment du Jeu de Paume dans les Tuileries

Un devis de 266 057 Francs présenté par M. Nénot pour l'aménagement du bâtiment du Jeu de Paume, est approuvé par l'assemblée sous réserve que les locaux seront utilisés uniquement comme salles d'exposition et ne comprendront aucun logement de gardien.

Jardin des Tuileries à Paris (Seine)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Nénot la Commission donne un avis favorable au projet de suppression du pilastre et de la grille du Jardin des Tuileries à l'angle des rues Paul Déroulède et de Rivoli. 80/15/027/57

Théâtre de l'Opéra à Paris (Seine)

Un devis de 559 140 Francs dressé par M. Patouillard, architecte en chef des Bâtiments civils est approuvé par l'assemblée conformément aux conclusions du rapport de M. Defrasse.

Théâtre de l'Opéra à Paris

M. Defrasse saisit la Commission d'un projet de monument à élever à l'assemblée nationale de Musique à la mémoire des artistes lyriques morts au champ d'Honneur.

L'assemblée réserve sa décision jusqu'à ce qu'une délégation se soit rendue chez le sculpteur pour examiner la maquette proposée.

Bâtiment, 12 rue Colbert, à Paris (Seine)

Le projet de nettoyage de la façade sur cour du bâtiment sis 12 rue Colbert à Paris est adopté conformément aux conclusions du rapport de M. Defrasse, inspecteur général des Bâtiments civils, la dépense sera entièrement à la charge du centre International de Synthèse.

Concession d'un terrain de jeux dans le Parc de Saint-Cloud (Seine)

Se ralliant aux conclusions du rapport de M. Pontremoli, inspecteur général des Bâtiments civils, la Commission décide de ne plus accorder de concession formelle dans le Par cet de n'autoriser l'utilisation de certaines parties du domaine par des Sociétés de Jeux que sous réserve de ne pas gêner les promeneurs.

Parc de Versailles (Seine-et-Oise)

Saisie par M. Pontremoli d'une demande d'autorisation de créer un restaurant de luxe dans le Parc de 80/15/027/58 Versailles, l'assemblée refuse l'autorisation à l'unanimité ayant décidé de ne plus accorder de nouvelles concessions dans le domaine et de ne plus renouveler celles qui arrivent à expiration.

Palais de Versailles et de Trianon

M. Pontremoli présente à la Commission les dossiers établis par M. Bonnet, architecte en chef, relatifs au crédit extraordinaire du budget 1928 pour les grands travaux à exécuter à Versailles et à Trianon sur le chapitre des Bâtiments civils.

L'assemblée donne un avis favorable à l'exécution de ce programme qui a déjà été examiné par la sous-commission des travaux de Versailles.

La Commission des Monuments historiques insiste pour que la création d'un service de pompiers spécial au domaine, tel que l'a demandé la sous-commission de Versailles, s'effectue dans le plus bref délai.

Hôtel de Rohan à Paris (Seine)

M. Laloux, inspecteur général des Bâtiments civils, présente un projet relatif à la restauration et à l'aménagement de l'hôtel de Rohan à Paris.

La Commission demande que M. Danis, architecte en chef, soit invité à fournir une nouvelle étude du projet concernant la restauration du bâtiment des vieilles écuries, en se documentant sur l'état ancien des bâtiments et en prévoyant le rétablissement des lucarnes telles qu'elles existaient primitivement. 80/15/027/59

Château de Vincennes (Seine)

M. Boeswillwald, Inspecteur général, saisit la Commission d'un projet d'aménagement des bâtiments et terrains composant le château de Vincennes. Ce projet comprenant le dégagement de l'entrée d'Honneur et la création de pelouses et de parterres destinés à égayer l'intérieur des cours, est approuvé par l'assemblée.

Synagogue de Carpentras (Vaucluse)

Un devis de 101 200 Francs 40 dressé par M. Nodet, architecte en chef, en vue de la restauration de la Synagogue de Carpentras, est approuvé par la Commission, la moitié de la dépense devant être à la charge du Comité de Sauvegarde des Synagogues.

Synagogue de Cavaillon (Vaucluse)

Devis de 38 365 Francs approuvé dans les mêmes conditions que celui de Carpentras.

Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon

Conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission donne un avis favorable à l'exécution du devis de 58 051 Francs 63 dressé par M. Sallez, architecte en chef, pour le dégagement de la Chapelle Innocent IV dans la Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon.

L'Aubette à Strasbourg (Bas-Rhin)

La Municipalité de Strasbourg tardant à donner son adhésion au classement de l'Aubette, l'assemblée décide de poursuivre cette mesure d'office. 80/15/027/60

Puits à Jarnages (Creuse)

Se ralliant aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable au classement du Puits situé Place du Marché à Jarnages.

Église de Beauvilliers (Eure-et-Loir)

Le classement des piédroits et du tympan de la porte sud de l'église de Beauvilliers, est adopté.

Croix de Chemin à Irigny (Rhône)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, l'assemblée adopte le classement de la Croix de Chemin sise à Irigny.

Maison Combettes àVillefranche-de-Rouergue (Aveyron)

M. Boeswillwald informe la Commission que M. Combettes, propriétaire de l'immeuble sis 2 rue Bories à Villefranche, inscrit sur l'Inventaire supplémentaire semble avoir fait procéder à des travaux dans sa maison sans avoir été autorisé par l'administration des Beaux-arts.

La Commission demande que M. Combettes donne purement et simplement son adhésion au classement de la tour enclavée dans l'immeuble, faute de quoi, en vertu de la loi du 23 juillet 1927, l'administration se réserve le droit de poursuivre le délinquant.

Fontaine des Boucheries à Reims (Marne)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Génuys, Inspecteur général, l'assemblée émet un avis favorable à la dépose et à la reconstruction sur un autre emplacement de la fontaine des Boucheries à Reims.

80/15/027/61

Maison Place de l'Hôtel de ville à Châlons-sur-Marne

Se ralliant aux conclusions du rapport de M. Génuys, la Commission, donne un avis favorable au projet de reconstruction de la maison sise Place de l'Hôtel de ville à Châlons.

Maison sise 2 rue Saint-Jean à Nancy (Meurthe-et-Moselle)

La démolition de l'immeuble sis 2 rue Saint-Jean à Nancy ayant été commencée avant son inscription sur l'Inventaire supplémentaire, un classement d'office pourrait seul assurer la conservation de l'édifice.

La Commission jugeant l'indemnité de 10 millions réclamée par le propriétaire trop élevée décide d'abandonner l'immeuble et demande que l'administration obtienne simplement du propriétaire la conservation au musée de la ville, des bas-reliefs encastrés dans la façade et attribués à Clodion.

Église Saint-Pierre à Senlis (Oise)

Un devis de 168 505 Francs dressé par M. Collin, architecte en chef, pour la restauration de l'église Saint-Pierre à Senlis, est approuvé conformément aux conclusions du rapport de M. Génuys.

Vieux Chapitre à Meaux (Seine-et-Marne)

La Commission se ralliant aux conclusions du rapport de M. Génuys, donne un avis favorable à l'exécution des travaux de réfection du Vieux Chapitre à Meaux compris dans le devis de 81 116, 71 Francs par M. Bray, architecte en chef. 80/15/027/62

Ancienne église Saint-Martin à Souillac (Lot)

M. Nodet présente un devis de 113 094 Francs dressé par M. Poutaraud, architecte en chef, pour l'aménagement de l'ancienne église Saint-Martin à Souillac.

La Commission donne un avis favorable à l'exécution du devis et demande que la Commune soit invitée à voter une subvention.

Église Saint-Ferréol à Marseille

Saisie dans sa séance du 17 décembre dernier du projet de désaffectation de l'église Saint-Ferréol à Marseille, la Commission avait chargé M. Nodet, Inspecteur général, de se rendre sur place et de chercher d'accord avec la Municipalité une solution permettant de concilier à la fois les intérêts de la Ville et la conservation du monument inscrit sur l'Inventaire supplémentaire.

L'intérêt architectural de l'édifice ne justifiant pas un classement d'office, seule mesure susceptible d'assurer au protection, la Commission décide d'abandonner cette solution et d'accepter l'offre de la Ville qui consiste à transporter dans une autre chapelle les objets mobiliers classés.

Église Saint-Jean à Caen (Calvados)

M. Nodet présente à la Commission un devis de 253 949 Francs dressé par M. Herpe, architecte en chef, pour la restauration de la façade ouest du clocher de l'église Saint-Jean à Caen.

Conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général l'assemblée donne un avis favorable à l'exécution des travaux.

Elle demande toutefois que le rétablissement des meneaux du beffroi tel qu'il figure dans le projet ne soit pas exécuté, et qu'un chaînage en ciment armé partant des quatre 80/15/027/63 angles assure la solidité du clocher. De plus de sérieuses économies devront être réalisées sur les sculptures.

Projet d'installation d'un réseau électrique aux Baux-de-Provence (Bouches-du-Rhône)

La Commission saisie à nouveau d'un projet d'installation d'un réseau électrique aux Baux réserve sa décision jusqu'à ce que M. Nodet ait examiné ce projet sur place.

Château de Chambord (Loir-et-Cher)

Un devis de 200 159, 75 Francs dressé par M. Lotte, architecte en chef, pour la réfection des balustrades autour des terrasses du château de Chambord, est approuvé conformément aux conclusions du rapport de M. Paquet, Inspecteur général adjoint.

Cathédrale d'Orléans (Loiret)

La Commission donne un avis favorable à l'exécution du devis de 5 260 967 Francs dressé par M. Guët, architecte en chef, pour la restauration de la cathédrale d'Orléans. Un crédit spécial de 5 millions sera demandé au Parlement ou un crédit d'un million sera inscrit au budget de 1929 pour permettre d'entreprendre immédiatement les travaux nécessaires à consolider les voûtes et à empêcher la chute des pierres.

Cathédrale de Nantes (Loire-inférieure)

Se ralliant aux conclusions du rapport de M. Paquet l'assemblée approuve l'exécution du devis de 137 592, 42 Francs relatif à la restauration du portail de la cathédrale de 80/15/027/64 Nantes.

Cathédrale de Strasbourg (Bas-Rhin)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Paquet, la Commission approuve l'exécution du devis de 326 151 Francs dressé par M. Danis pour la restauration de la cathédrale de Strasbourg.

Elle demande que l'administration interdise la visite de la flèche jusqu'à ce que celle-ci ait été restauré.

Cloître et église des Dominicains à Collioure (Pyrénées-Orientales)

Faisant siennes les conclusions du rapport de M. Sallez, Inspecteur général adjoint, l'assemblée adopte le classement au besoin d'office des restes du cloître et de l'église des Dominicains à Collioure.

[Station de tourisme]

La Commission émet un avis favorable à l'érection en stations de tourisme des communes d'Eymoutiers (Haute-Vienne) et de Dieulefit (Drôme).

Elle donne un avis défavorable à l'érection en stations de tourisme des communes de Gap (Hautes-Alpes) et de Plérin (Côtes-du-Nord).

Hôtel, 1 rue Saint-Dominique à Paris (Seine)

Plusieurs membres de la Commission signalant que cet hôtel, inscrit sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques, doit être mis en vente prochainement et risque 80/15/027/65 ainsi d'être affecté à un usage commercial susceptible d'entraîner des modifications fâcheuses de son ordonnance.

La Commission demande, en conséquence, que des démarches soient faites d'urgence auprès de la propriétaire, Mme la comtesse de Kergariou, pour obtenir son adhésion au classement de l'immeuble avec son portail d'entrée, sa cour et son jardin. 80/15/027/66

8 juin 1928
Présidence de M. Paul Léon. Membres présents : MM. Aubert, Boeswillwald, Bonnier, Chabaud, Debidour, Defrasse, Durand, Féron, Gadave, Hallays, Haraucourt, Hourticq, Laloux, Marcou, Muller, Nénot, Nodet, Perrault-Dabot, Pontremoli, Ruprich-Robert, Verdier, Verne, Vitry.
Assistait également à la séance : M. Paquet adjoint à l'Inspection générale.
[Élection de nouveaux membres]

En ouvrant la séance, M. Paul Léon rappelle que la Commission doit aujourd'hui pourvoir au remplacement de trois de ses membres décédés. Six candidats sont en présence pour occuper les sièges vacants, se sont MM. Labande, Roger Grand, Verrier, Bréhier, Focillon et Brière.

Il est procédé sur cette question un vote qui donne les résultats suivants.

En première ligne : MM. Labande, membre de l'académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Verrier, archiviste-paléographe, Focillon, professeur à l'Université de Paris, docteur es-lettres.

En deuxième ligne : MM. Grand, professeur à l'École des Chartes. 80/15/027/67

Bréhier, professeur à la Faculté des Lettres de Clermont-Ferrand, Brière, conservateur-adjoint au Musée de Versailles.

Palais de Compiègne (Oise)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Nénot, inspecteur général des Bâtiments civils, la Commission donne un avis favorable à l'exécution de la continuation des travaux de réparation des dommages de guerre au Palais de Compiègne.

Théâtre de l'Opéra à Paris (Seine)

Après examen du projet du monument à la mémoire des artistes lyriques morts pour la France, destiné au théâtre de l'Opéra, M. Defrasse, inspecteur général des Bâtiments civils, donne un avis favorable à l'acceptation de ce monument très peu important, qui sera placé dans la galerie de l'administration.

L'assemblée se range à cet avis.

Domaines de Versailles et de Trianon (Seine-et-Oise)

M. Pontremoli, inspecteur général des Bâtiments civils, présente le programme relatif aux travaux à exécuter en 1928 sur les crédits des Monuments historiques.

Dans le domaine de Versailles et de Trianon, la Commission donne un avis favorable à la réalisation de ce programme qui se résume comme suit :

Domaine de Versailles :

1°) Conservation : 693 594 Francs

2°) Ouvrage des jardins : 1 074 195 Francs

3°) service d'incendie 305 870 Francs

Domaine de Trianon :

1°) Restauration de Châteauneuf : 287 444 Francs

2°) Ouvrage des allées et des jardins : 423 167 Francs

la dépense totale s'élèverait à 2 784 270 Francs. 80/15/027/68

Palais de Saint-Cloud (Seine-et-Oise)

Un devis de 250 000 Francs présenté par M. Louvet, architecte des Bâtiments civils en vue des travaux à exécuter au Palais de Saint-Cloud en 1928, est approuvé par la Commission conformément aux conclusions du rapport de M. Pontremoli.

Monument Debussy à Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise)

Se ralliant aux conclusions du rapport de M. Pontremoli, l'assemblée demande que les promoteurs du monument à élever à la mémoire de Claude Debussy, à Saint-Germain-en-Laye, soient invités à rechercher un emplacement en dehors du cadre des jardins français de la grande terrasse du château.

Château de Vincennes (Seine)

Sur la demande de la Municipalité de Vincennes M. Pontremoli, Inspecteur général des Monuments historiques propose à la Commission de classer les intérieurs de la Tour du Château. Ce classement est adopté.

Château de Vincennes

Un devis de 207 328 Francs dressé par M. Ventre, architecte en chef, pour la restauration de l'enceinte du donjon, est approuvé par l'assemblée conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald.

Extension de stand de tir de Versailles

M. Perdreau, Inspecteur général, saisit l'assemblée d'un projet d'extension du stand de tir dans le parc de Versailles et de l'occupation du bras sud du canal par l'école des Ponts du Génie Militaire.

La Commission réserve sa décision jusqu'à ce qu'une délégation se soit rendue sur place pour examiner les travaux 80/15/027/69 et aménagements projetés.

Ancienne église Saint-Ayoul à Provins (Seine-et-Marne)

Le Comité de liquidation des immeubles militaires ayant renoncé à utiliser l'ancienne église Saint-Ayoul à Provins et la salle capitulaire du XIIIe siècle, qui avaient été transformées en magasin à fourrages, la désaffectation de ces bâtiments est décidée ; sur la proposition du ministre des Finances, la Commission des Monuments historiques donne un avis favorable à l'affectation de l'ancienne église Saint-Ayoul au service des Beaux-arts, ce qui assurera une utilisation rationnelle de ce monument présentant un grand intérêt artistique et archéologique.

Église Saint-Sauveur aux Andelys (Eure)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Nodet, Inspecteur général, l'assemblée donne un avis favorable à l'exécution des travaux de restauration du pilier sud-ouest de la croisée de l'église Saint-Sauveur aux Andelys. Cette restauration est prévue dans le 1er et le 4e chapitre du devis présenté par M. Génuys, architecte en chef qui représentent une dépense de 167 135 Francs 08 dont la moitié sera assurée par l'État. Le complément de la dépense totale qui s'élève à 179 854 Francs 57 sera à la charge de la Commune et du clergé.

Église de Souillac (Lot)

M. Nodet présente un devis de 321 439 Francs dressé par M. Pontremoli, architecte en chef pour la restauration de la façade nord de la nef et des couvertures et la réfection de la couverture des coupoles de l'église de Souillac. 80/15/027/70

La Commission donne un avis favorable à l'exécution des travaux comprenant la remise en état de la façade et des couvertures de l'abside et des croisillons. La dépense sera de 56 505 Francs.

Quant à la réfection des coupoles, elle suscite une très vive discussion certains membres de l'assemblée critiquant le projet de couronnement des lanternons proposé par l'architecte qui modifiera l'aspect de l'édifice et ne semble pas conforme à l'état ancien. La charpente, qui fut restauré à diverses reprises, date du XVIIe siècle et ne présente en somme aucun intérêt artistique ou archéologique, est entièrement à refaire.

Sur la proposition de M. Léon, l'assemblée décide donc d'enlever cette charpente pour examiner minutieusement s'il n'existe aucune trace permettant de reconstituer la couverture telle qu'elle existait primitivement.

Musée Calvet à Avignon (Vaucluse)

Sur la proposition de M. Nodet, la Commission adopte le classement de l'ensemble de l'ancien hôtel de Villeneuve-Martignan, aujourd'hui Musé Calvet à Avignon.

Château de Tarascon (Bouches-du-Rhône)

La Commission décide de reprendre d'accord avec la Municipalité de Tarascon la remise en état du château qui va être définitivement libéré de son affectation en prison.

Fouilles dans le Midi de la France

M. Marcou, Inspecteur général donne lecture des rapports établis sur les fouilles effectuées dans le Midi au cours de l'année 1927.Conformément aux conclusions de M. Marcou, l'assemblée décide d'effectuer à la 80/15/027/71 continuation des travaux les crédits suivants :

20 000 Francs à Saint-Rémy (Bouches-du-Rhône)

25 000 Francs à Vaison (Vaucluse)

80 000 Francs au Théâtre de Vienne (Isère)

20 00 Francs à Montcaret (Dordogne).

Bibliothèque appartenant au Palais des Rohan à Strasbourg (Bas-Rhin)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Marcou, la Commission demande que soit poursuivi le classement au besoin d'office d'un meuble provenant de la Bibliothèque du Palais de Rohan à Strasbourg et qui se trouve actuellement chez un particulier.

Palais des Rohan à Strasbourg (Bas-Rhin)

M. Paquet expose le programme des travaux à effectuer au Palais des Rohan à Strasbourg.

La Commission réserve sa décision jusqu'à ce qu'une délégation ait examiné sur place en juillet prochain, ses propositions.

Château de Chambord (Loir-et-Cher)

Un devis de 184 977 Francs 13 dressé par M. Lotte, architecte en chef, pour la continuation de la restauration de l'escalier Henri II au château de Chambord, est approuvé conformément aux conclusions du rapport de M. Paquet, adjoint à l'inspection générale.

Chapelle de la Bourgonnière à Bouzillé (Maine-et-Loire)

La Commission donne un avis favorable à l'exécution du devis de 52 797 Francs par M. Hardion, architecte en 80/15/027/72 chef pour la réparation des toitures de la chapelle de la Bourgonnière à Bouzillé. Une contribution de 30 000 Francs devra être versée par le propriétaire.

Cathédrale de Nantes (Loire-inférieure)

L'exécution des travaux de restauration de la tour sud de la cathédrale de Nantes est approuvée conformément aux conclusions du rapport de M. Paquet, la dépense s'élevant à 146 265 Francs sera à la charge de l'État.

Cathédrale de Tréguier (Côtes-du-Nord)

Un devis de 112 181 Francs dressé par M. Vorin, architecte en chef pour des restaurations diverses à effectuer à la cathédrale de Tréguier est approuvé par la Commission. 80/15/027/73

9 juin 1928
Présidence de M. Marcou, Inspecteur général des Monuments historiques. Membres présents : MM. Cartault, Hallays, Muller, Nodet, Perdreau, Ruprich-Robert, Verdier.
Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Rattier, et Sallez, adjoint à l'Inspection générale.
Église Notre-Dame de Fontenay-le-Comte (Vendée)

La Commission approuve un devis de 97 769 Francs 85 établi par M. l'architecte en chef Vorin en vue de la restauration des maçonneries de l'abside.

Église d'Eymoutiers (Haute-Vienne)

La Commune sollicite l'autorisation d'établir en haut du clocher quatre cadrans d'horloge.

La Commission est d'avis de demander à l'architecte des Monuments historiques un projet de cadran en fer forgé et doré non adhérent à la maçonnerie ainsi qu'il est pratiqué communément dans les beffrois de Flandre. L'aspect de l'étage fortifié du clocher ne saurait ainsi être dénaturé. 80/15/027/74

Église de Sainte-Livrade (Lot-et-Garonne)

M. l'architecte en chef Poutaraud présente un devis de 42 368 Francs 25 ayant pour objet la restauration des couvertures du choeur et de l'absidiole nord. La Commune sollicite une importante participation de l'État en vue de son exécution.

Sur l'avis de M. Ruprich-Robert l'assemblée décide d'accéder à ce désir à la condition que la Municipalité accepte la réduction de la sacristie construite trop largement et dans un mauvais style avant le classement de l'église. Cette réduction aurait pour effet de laisser voir dans leur entier le choeur et ses jolies arcatures.

Ruines de l'ancien château de Frespech (Lot-et-Garonne)

La Commission ajourne le classement de ces ruines afin de savoir dans quelle mesure la Commune participerait à leur consolidation.

Cathédrale du Mans (Sarthe)

M. Rattier, adjoint à l'inspection générale fait part à la Commission du résultat de l'enquête à laquelle il a procédé en compagnie de MM. Génuys et Marcel Aubert pour rechercher chez les personnes détenant des pierres provenant de la région du Mans s'il ne s'y trouverait pas des morceaux de sculptures ayant appartenu à la cathédrale.

Aucune pierre n'a été retrouvée qui puisse être attribuée à cet édifice. Toutefois dans les caves de M. Seligmann antiquaire 218 rue du Faubourg Saint-Honoré à Paris deux chapiteaux ont été découverts. Quoique rien n'indiqua qu'ils aient appartenu à la cathédrale du Mans, leur propriétaire a fait part de

80/15/027/75

son intention de les offrir gracieusement à l'État.

L'assemblée décide d'accepter cette offre Ces chapiteaux seront mis en dépôt au Musée du Trocadéro jusqu'à ce que leur provenance exacte ait pu être déterminée.

Église Saint-Martin de Chablis (Yonne)

La Commission approuve un devis de 129 521 Francs 31 établi par l'architecte en chef Haubold en vue de la restauration générale de l'édifice.

Cathédrale d'Autun (Saône-et-Loire)

Les couvertures de cet édifice n'étant pas composés de tuile de même nature et de même modèle et certains de ces modèles de tuiles n'existent plus dans le commerce, il n'est plus possible d'assurer l'entretien des parties de la cathédrale où ces tuiles ont été employées.

Pour remédier à cet état de choses, M. l'architecte en chef Gélis propose de découvrir entièrement le versement du transept nord recouvert en tuiles Vaudremer ainsi que la petite partie située près de la tour centrale recouverte de tuiles losangées. Ces tuiles mises en réserve permettraient d'assurer le remplacement de tuiles de même modèle conservées sur le reste de l'édifice.

La Commission approuve ce projet ainsi que le devis de 3 205, 25 Francs ayant pour objet la restauration du transept nord en tuiles genairon.

Ancienne Cité de Conflans à Albertville (Savoie)

La Commission décide d'inscrire seulement sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques

1°) La maison forte de Castaroche dite Château de Manuel

2°) Le Château Rouge

3°) La maison à tourelles de la porte de Savoie 80/15/027/76

4°) La Tour Sarrazine sur l'esplanade du château

5°) Les deux fontaines du XVIIIe siècle (fontaine de la grande place et fontaine de la grande rue)

6°) La porte Tarine

7°) La porte de Savoie

Monument aux morts de Saint-Gilles (Gard)

La Municipalité demande l'autorisation de transporter dans l'ancien choeur de l'église le monument aux Morts exécuté MM. Bouchard statuaire et Raphel architecte.

Faisant siennes les conclusions du rapport de M. Sallez, adjoint à l'inspection générale, l'assemblée décide d'accorder cette autorisation à condition toutefois que les deux colonnes et l'entablement dont le mistral l'a récemment découronné ne soient pas remontés. Ce motif d'architecture détonerait en effet dans le cadre où sera désormais placé le monument. En outre, les urinoirs installés contre le mur de l'église devront être supprimés ; ils pourront être transportés contre les wc établis à quelque distance à 0 m 60 environ de l'église.

Église de Saint-Pierre-le-Moûtier (Nièvre)

Les jambages et l'arc provenant d'une porte récemment démolie de l'ancien prieuré clunisien ayant été transportés à l'église paroissiale, M. l'architecte en chef Chauliat propose d'utiliser ces matériaux pour transformer sa porte ancienne la porte moderne ouverte dans le mur méridional et présente à cet effet un devis de 11 021 Francs 92.

Considérant que le réemploi proposé constitue un faux archéologique, l'assemblée décide de ne pas approuver ce projet. 80/15/027/77

Il y aurait lieu d'adosser simplement ces fragments à l'extérieur de l'église à l'abri d'un auvent ou à l'intérieur s'il y a une face disponible.

Église de Saint-Pierre-le-Moûtier (Nièvre)

Sur la demande du Conseil Municipal, la Commission autorise la construction d'une chapelle de Sainte-Jeanne d'Arc au droit de la quatrième travée du bas côté nord.

Toutefois, si cette construction peut être confiée à un architecte choisi par le curé, l'ouverture pratiquée dans le mur roman pour relier cette chapelle au bas côté devra être effectuée sous la surveillance du service d'architecture des Monuments historiques.

Église de Cervione (Corse)

La Commission adopte le classement de l'édifice avec son clocher isolé.

Croix dite des Templiers à Peyrelevade (Corrèze)

Classement adopté.

Croix élevée derrière l'église de Peyrelevade (Corrèze)

Classement adopté.

Église de Lacour (Tarn-et-Garonne)

Classement adopté.

Saint-Trophime d'Arles (Bouches-du-Rhône)

Sur la proposition de M. Marcel Aubert, la Commission décide d'acheter au prix de 1 000 Francs un relevé dressé par M. Auguste Véran ancien architecte des Monuments historiques et actuellement en possession de son fils M. Léon Véran, architecte 80/15/027/78 ordinaire.

Église de Colombier (Allier)

Classement adopté.

Ruines du château de Commarque à Sireuil (Dordogne)

La Commission adopte le classement au besoin d'office.

Manoir du Désert à Honfleur (Calvados)

Classement adopté.

Chapelle du Lycée de Moulins (Allier)

Classement adopté.

Porte d'entrée de la maison du Gouverneur à Embrun (Hautes-Alpes)

Classement adopté.

Fort Mahon Plage (Somme)

La Commission donne un avis défavorable à l'érection de la Commune en station de tourisme.

Croix couverte à Annot (Basses-Alpes)

Classement adopté.

Église du Lion-d'Angers (Maine-et-Loire)

La Commission adopte le classement de la paroi septentrionale de la nef recouverte de peintures du XVIe siècle.

Bâtiment des Jésuites à Blois (Loir-et-Cher)

M. Hallays signale l'intérêt que présente ce bâtiment anciennement affecté à une école et actuellement menacé de démolition en vue de la conservation d'un hôtel des Postes. 80/15/027/79

La Commission décide d'ouvrir une instance de classement se réservant d'y autoriser l'installation d'un bureau de poste.

Pagode de Chanteloup à Saint-Denis-Hors (Indre-et-Loire)

Classement adopté.

Chapelle de Locmaria à Belle-Isle-en-Terre (Côtes-du-Nord)

Classement adopté.

Maison portant le n°15-17 rue de Verdun à Nantes (Loire-inférieure)

Cet immeuble étant en fort mauvais état et les propriétaires n'étant pas disposés à faire aucune réparation, la Commission estime que son intérêt artistique, d'ailleurs médiocre, ne suffit pas à justifier le classement.

Hôtel d'Alluye 8 rue Saint-Honoré à Blois (Loir-et-Cher)

Classement adopté.

Porte Saint-Vincent à Vannes (Morbihan)

Classement adopté.

Château de Largouët-en-Elven (Morbihan)

Sur le rapport de M. Paquet, adjoint à l'inspection générale, la Commission adopte le classement de l'ensemble du château. Les parties inscrites sur la liste des Monuments historiques n'étant pas actuellement très bien définies.

Fontaine Saint-Brieuc à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord)

Classement adopté.

Fontaine Saint-Adrien à Saint-Barthélémy (Morbihan)

Classement adopté. 80/15/027/80

Fontaine de la chapelle de Locmaria à Melrand (Morbihan)

Classement adopté.

Calvaire de Gurunhuel (Côtes-du-Nord)

Classement adopté.

Calvaire de Nestavel à Brennilis (Finistère)

Classement adopté.

Manoir de Kermathémam à Pédernec (Côtes-du-Nord)

Classement adopté.

Portail de l'église de Saint-Thibault (Aube)

Classement adopté.

Ferme du cellier de Clairvaux à Colombé-le-Sec (Aube)

Sur la proposition de M. Sallez, adjoint à l'inspection générale la Commission décide d'étendre le classement à l'ensemble de cet édifice dont l'étage inférieur figure seul sur la liste des Monuments historiques.

Église de Charmont (Aube)

Classement adopté.

Hôtel du Commerce, Grande Rue à Louhans (Saône-et-Loire)

La Commission adopte le classement.

1°) de la façade élevée sur la Grande Rue depuis le rez-de-chaussée jusqu'au deuxième étage.

2°) du plafond de la grande salle du rez-de-chaussée.

Ancienne Maison d'arrêt de Châtillon-sur-Seine (Côte-d'Or)

Classement adopté.

Abbaye de Moutiers-Saint-Jean (Côte-d'Or)

La Commission adopte le classement. 80/15/027/81

1°) de la porte d'entrée avec ses murs latéraux

2°) des façades et couvertures du bâtiment principal donnant sur les jardins et sur le cloître

3°) du passage voûté entre le cloître et le jardin et de la salle voûtée située à l'est de ce passage ainsi que de ses boiseries

4°) du cloître

5°) de l'escalier y compris sa cage, son emmarchement, sa rampe, son plafond et sa couverture.

Elle décide en outre d'inscrire sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques :

1°) le bâtiment à l'ouest de la Cour d'entrée

2°) les bâtiments accolés au nord du bâtiment principal.

Ancien château de Mont-Saint-Jean (Côte-d'Or)

La Commission décide d'ajourner le classement de cet ensemble important. Il conviendrait en effet au préalable de procéder à une estimation des travaux de réparation et d'entretien qu'exigent le château. Les murs courtines et tours de l'enceinte.

Ancienne Chartreuse de Pierre-Châtel à Virignin (Ain)

La Commission décide d'ajourner le classement de cette ancienne Chartreuse servant de Fort et mise en vente par les Domaines. Il y aurait lieu en effet de savoir au préalable quelle dépense entraînerait l'entretien des multiples couvertures des combles de ces bâtiments et dans quelle mesure le propriétaire participerait à ces travaux. 80/15/027/82

Parc et restes de constructions du château de Marly (Seine-et-Oise)

Classement adopté.

Ancienne sous-préfecture de Pontoise (Seine-et-Oise)

La Commission adopte le classement :

1°) de la façade ouest - 2°) du vestibule - 3°) de l'escalier à rez-de-chaussée - 4°) de la salle à manger - 5°) du grand salon - 6°) de l'ancienne chambre à coucher.

Église de Plaisance (Aveyron)

Classement adopté.

Croix située devant l'église de Plaisance (Aveyron)

Classement adopté.

Croix et bénitier dans le cimetière de Brives-sur-Théols (Indre)

Classement adopté.

Collection gallo-romaine du Musée lapidaire de Saintes (Charente-Inférieure)

Classement adopté.

Tour Jeanne d'Arc à l'Hôtel de la Boule d'Or à Sancoins (Cher)

Le propriétaire ayant refusé son adhésion au classement et fait savoir qu'il avait déjà vendue la porte de la tourelle, la Commission décide de l'inviter à surseoir à l'enlèvement de cette porte et de lui notifier qu'en vertu de la loi du 23 juillet 1927 le ministre a un délai de cinq ans pour inscrire cet édifice sur la liste des Monuments historiques. 80/15/027/83

Hôtel du Corbeau à Strasbourg (Bas-Rhin)

La Commission adopte le classement au besoin d'office.

Château de Hombourg à Hombourg-Budange (Moselle)

Classement du château avec sa chapelle et ses dépendances. Adopté. 80/15/027/84

19 juillet 1928
La Commission s'est réunie à 10 heures dans la Cour carrée du Palais du Louvre sous la présidence de M. Paul Léon. Membres présents : MM. Aubert, Boeswillwald, Féron, Gadave, Hallays, Koechlin, Laloux, Marcou, Nénot, Nodet, Verrier, Verdier, Vitry.
Assistaient également à la séance : M. Lefèvre, architecte en chef des Bâtiments civils.
Eclairage de la Cour Carrée du Palais du Louvre à Paris (Seine)

M. Rivière, Ingénieur du service d'éclairage de la voie publique de la Ville expose à la Commission le projet d'éclairer la Cour Carrée par 8 lampadaires électriques placés aux angles.

L'assemblée accepte provisoirement le modèle de lampadaire proposé par la Ville de Paris en attendant que le service d'architecture des Beaux-arts étudie un modèle plus en rapport avec le caractère des bâtiments donnant sur la cour.

Elle émet le voeu que les anciens réverbères désormais inutiles soient supprimés et que l'architecte du Palais étudie ultérieurement la possibilité de remplacer l'éclairage par lampadaires par un système 80/15/027/85 de projecteurs dissimulés dans les corniches des bâtiments.

Grande salle du 1er étage du Pavillon Saint-Germain-l'Auxerrois à Paris (Seine)

M. Lefèvre, architecte en chef du Palais du Louvre présente à la Commission le plafond à caissons réalisé dans cette salle où doivent être exposées les tapisseries dites des chasses de Maximilien.

L'assemblée estime qu'il y aurait lieu de réduire la profondeur des caissons et l'échelle des moulures, le volume du plafond n'étant pas proportionné aux dimensions de la salle.

Chambre de parade et chambre à alcôve du bâtiment de la Colonnade

M. le Conservateur du département des objets d'art désireux d'exposer dans ces salles deux grandes tapisseries de la collection des Chasses de Maximilien demande la suppression des cheminées modernes en plâtre qui y sont situées.

La Commission approuve cette suppression.

Monument à Cézanne aux Tuileries à Paris (Seine)

La Commission se rend ensuite aux Tuileries où M. Maillol sculpteur présente son monument à la mémoire de Cézanne que M. Frantz Jourdain, président du Syndicat de la Presse Artistique, a exprimé le désir de voir ériger dans le Jardin des Tuileries.

La Commission estime que l'emplacement proposé en bas de l'escalier donnant accès à la terrasse de l'Orangerie est trop exigu pour mettre en valeur ce monument. Il serait préférable de l'édifier sur l'esplanade du bord de l'eau. 80/15/027/86

20 juillet 1928
Présidence de M. Paul Léon. Membres présents : MM. Boeswillwald, Bonnier, Cartault, Chabaud, Gadave, Génuys, Hallays, Krafft, Marcou, Nénot, Nodet, Perdreau, Ruprich-Robert, Tardif, Verdier et Vitry.
Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Rattier, Sallez, adjoints à l'Inspection générale.
Palais-Royal à Paris (Seine)

Un projet tendant à modifier la hauteur du rez-de-chaussée et de l'entresol de la partie du Palais Royal, occupé par les services du Contentieux du Conseil d'État, est approuvé par la Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. Nénot, inspecteur général des Bâtiments civils.

Ce projet, qui ne modifiera pas l'aspect extérieur de l'édifice, permettra un meilleur éclairage des locaux.

Hôtel Biron à Paris (Seine)

Se ralliant aux conclusions du rapport de M. Pontremoli, 80/15/027/87 inspecteur général des Bâtiments civils.

L'assemblée donne un avis favorable à la demande du Conservateur du Musée Rodin, tendant à obtenir la suppression du clocheton situé sur la partie centrale de l'hôtel. L'architecte sera invité à présenter un devis des travaux.

Cathédrale de Chartres (Eure-et-Loir)

La Commission décide de se rendre sur place le 31 juillet pour examiner les cartons de vitraux qui lui sont présentés pour la cathédrale de Chartres. Ces vitraux font l'objet d'un don de M. Rockefeller.

Château d'If à Marseille (Bouches-du-Rhône)

M. Boeswillwald, Inspecteur général, saisit l'assemblée d'une demande du ministre de la Marine, tendant à obtenir l'autorisation d'installer une batterie de 75, des magasins et un dépôt de munitions sur la parcelle de terrain qui lui a été remise par le département de la guerre, au château d'If, à Marseille.

La Commission demande que des précisions lui soient données sur les dispositions à adopter, avant de prendre une décision.

Église de Longpont (Seine-et-Oise)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, l'assemblée donne un avis favorable à la remise en place des pierres sculptées décorant primitivement le portail de l'église de Longpont, mais elle se déclare opposée au placement d'une station dans la niche située au haut de ce portail, cette statue, d'après les proportions, n'ayant pas été faite pour cet emplacement. 80/15/027/88

Dôme des Invalides à Paris

Un devis de 179 740 Francs dressé par M. Hulot, architecte en chef, pour la restauration de la 2e balustrade extérieure du dôme des Invalides, est approuvé, conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald.

Église d'Écouen (Seine-et-Oise)

Le projet d'agrandissement de la tribune d'orgues de l'église d'Écouen est approuvé par l'assemblée, la dépense étant à la charge du clergé.

Cloître Saint-Salvy à Albi (Tarn)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission donne un avis favorable à l'exécution du devis de : 40 152 Francs 37 dressé par M. Nodet, architecte en chef, pour le dégagement et l'aménagement, en jardin, du cloître Saint-Salvy à Albi.

L'État participera pour une somme de 20 000 Francs à ces travaux.

Cathédrale d'Albi

Le nouveau projet de vitrail représentant Sainte-Thérèse de l'Enfant Jésus et destiné à la cathédrale d'Albi est refusé par l'assemblée qui demande que le peintre verrier étudie une nouvelle maquette de conception plus moderne.

Église de Guignicourt (Aisne)

Un devis de 2 786 Francs 76 dressé par M. Trouvelot, architecte en chef, pour la restauration complète de l'église de Guignicourt, est approuvé par la Commission, conformément aux 80/15/027/89 conclusions du rapport de M. Génuys, Inspecteur général, cet édifice étant maintenu sur la liste de classement.

Église de Breuil-sur-Vesles (Marne)

Se ralliant aux conclusions du rapport de M. Génuys, l'assemblée donne un avis favorable à l'exécution du devis de 946 867, 94 Francs, dressé par M. Haubold, pour la restauration complète de l'église de Breuil.

Église de Thillois (Marne)

Un devis de 338 868 Francs 06, dressé par M. Haubold, architecte en chef, pour la restauration de l'église de Thillois, est approuvé par l'assemblée, conformément aux conclusions du rapport de M. Génuys. Dès à présent, moyennant une dépense de 169 342 Francs 21, la nef et les bas côtés seront remis en état et rendus au culte.

Église de Foulangues (Oise)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Génuys, la Commission refuse le projet présenté par M. Fassier, architecte ordinaire, en vue de la restauration de l'église de Foulangues, cet architecte ne présentant pas les qualités requises pour entreprendre un travail aussi important.

Le projet dressé par M. Collin, architecte en chef, est par contre, autorisé et sera exécuté avec le concours financier de La Sauvegarde de l'Art Français.

Chapelle de la Sorbonne à Paris (Seine)

Dans sa séance du 3 février 1928, la Commission avait 80/15/027/90 donné une approbation de principe au devis de 655 000 Francs, présenté par les services d'architecture de la Ville de Paris.

M. Paul Léon avisant l'assemblée que la Ville réclame une contribution de l'État à ces travaux, la Commission décide d'allouer 55 000 Francs, avant d'examiner la possibilité de concourir à la dépense pour une plus forte somme.

Château de Josselin (Morbihan)

Madame la duchesse de Rohan, propriétaire de ce château, ayant refusé de consentir à son classement, la Commission émet l'avis qu'il convient de faire prononcer cette mesure d'office, par décret pris en Conseil d'État.

Château de l'Hermitage à Condé (Nord)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Marcou, Inspecteur général, l'assemblée donne un avis favorable à l'extension du classement du château déjà inscrit sur la liste des Monuments classés depuis 1924. En conséquence, le classement sera étendu au parc dans lequel se trouve l'édifice, au mur d'enceinte qui le clôture et aux huit portes formées de grilles en fer forgé du XVIIIe siècle qui y donnent accès.

Porte Louis XV, Grande-Rue, à Abbeville (Somme)

Madame de l'Étoille, propriétaire actuelle, ayant refusé de consentir au classement de cette porte, qu'elle se propose de faire transporter au château d'Espagne, la Commission émet à l'unanimité l'avis qu'il convient de maintenir à Abbeville cette porte qui concourt à la beauté architecturale de la Ville, et décide, 80/15/027/91 en conséquence, de poursuivre son classement d'office.

Trophée romain, à La Turbie (Alpes-Maritimes)

M. et Mme Tuck ayant fait don à l'État d'un musée destiné à abriter les collections et documents réunis par M. Casimir à La Turbie, M. Nodet saisit la Commission du projet de construction de ce musée présenté par M. Formigé, architecte en chef, Un avis favorable est donné à son exécution.

Maison, 2 rue Bories, à Villefranche-de-Rouergue (Aveyron)

Après avoir entendu lecture du rapport de M. Nodet, Inspecteur général, chargé d'étudier sur place la possibilité de régler cette affaire en assurant la conservation de la tourelle, sans nuire trop gravement aux intérêts du propriétaire, la Commission constate que le déplacement de cette tourelle équivaudrait à sa ruine et décide, en conséquence, qu'il convient de classer d'office un édifice à son emplacement actuel.

Terrasse romaine d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône)

Considérant le nombre très réduit de vestiges restant debout, la Commission décide le déclassement des Thermes romains, demandé par la municipalité.

Tour du Cardinal d'Aux à La Romieu (Gers)

Madame de Dardaygue-Cramaix, antiquaire à Agen, propriétaire actuelle de cette Tour, ayant refusé de consentir à son classement parce qu'elle veut vendre les fenêtres de l'édifice, la Commission émet l'avis qu'il convient de poursuivre le classement d'office. 80/15/027/92

Palais des Papes à Avignon (Vaucluse)

M. Nodet saisit la Commission d'une demande du département, tendant à obtenir l'autorisation d'entreposer les archives dans la tour de Trouillas et le Grand-Tinel au Palais des Papes.

Les travaux de restauration étant actuellement en cours dans ces parties de l'édifice, afin de les rendre en public, la Commission décide, à l'unanimité, d'accorder l'autorisation sollicitée.

Palais de Justice à Poitiers (Vienne)

Conformément à l'avis de M. Ruprich-Robert, Inspecteur général, l'assemblée donne un avis favorable au dégagement de la tour Maubergeon dépendant du Palais de Justice, et décide d'accorder une subvention de 5 000 Francs au département, en vue de la réalisation de cette opération.

Commune de Wangenbourg (Bas-Rhin)

Classement comme station de tourisme de la Commune de Wangenbourg (Bas-Rhin)

Adopté. 80/15/027/93

21 juillet 1928
Présidence de M. Boeswillwald. Membres présents : MM. Focillon, Génuys, Hallays, Marcou, Nodet, Perdreau, Ruprich-Robert, Tardif, Verdier et Vitry.
Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Rattier et Sallez, adjoints à l'Inspection générale.
Maison dite Philandrier, n°5 et 7 rue du Bourg, à Châtillon-sur-Seine (Côte-d'Or)

Classement adopté.

Église de Ligny-le-Châtel (Yonne)

La Commission approuve un devis de 77 314 Francs 67 établi par M. l'architecte en chef Haubold, pour la remise en état des toitures et cheneaux.

Ancien château de Sillé-le-Guillaume (Sarthe)

M. l'architecte en chef Vorin présente un devis de 68 218 Francs 44 ayant pour objet la restauration et l'aménagement de la partie affectée au collège. Ce devis est approuvé. 80/15/027/94

Château d'O à Mortrée (Orne)

La Commission adopte le classement de l'ensemble des bâtiments et décide de demander des renseignements complémentaires à l'architecte sur l'intérêt des intérieurs et du parc.

Château de Laval (Mayenne)

M. l'architecte en chef Vorin présente un devis de 154 148 Francs 06 ayant pour objet des restaurations et aménagements divers.

Sur le rapport de M. Rattier, adjoint à l'Inspection générale, la Commission décide d'approuver ce devis, tout en laissant la totalité de la dépense à la charge de la Ville, les travaux prévus intéressent non pas la conservation du monument, mais son embellissement.

De plus, il y aurait lieu de demander à l'architecte un nouveau projet de l'escalier prévu contre le donjon et de la grille de la porte d'entrée dans la cour du Musée. Le dessin de cette grille devra être simplifié.

Château de Vizille (Isère)

Sur le rapport de M. Sallez, adjoint à l'inspection générale, l'assemblée approuve le projet de construction d'une école sur un terrain dépendant du château cédé à bail à la Ville projet dressé par M. l'architecte en chef Halley qui sera toutefois invité à supprimer à l'exécution les parties en laissant ainsi le moellon apparent sur l'ensemble de leur surface. 80/15/027/95

Cathédrale de Tulle (Corrèze)

Le clergé et la Société archéologique demandent l'autorisation de placer à leurs frais à l'extrémité du bas côté nord, et en pendant du vitrail de Steinheil provenant de la chapelle des Cordeliers, un vitrail de même style dont un peintre verrier de Tulle présente le projet.

Faisant siennes les conclusions de M. Nodet, la Commission décide de demander un nouveau projet conçu dans un style plus moderne.

Château de Cropières à Raulhac (Cantal)

La Commission adopte le classement de l'escalier de la Cour d'Honneur.

Cathédrale de Rouen (Seine-Inférieure)

Un devis de 420 544, 51 Francs, établi par M. Collin, architecte en chef, en vue de la restauration des parties hautes du choeur et des terrasses des quatre tours des portails nord et sud, est approuvé.

Maison à l'angle de la rue de la République et de la rue Jean Jaurès à Tournus (Saône-et-Loire)

M. Gagnard, propriétaire de l'immeuble, offre d'abandonner au Musée de Tournus la frise romane de la façade inscrite sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.

La Commission décide d'accepter cette offre et de mettre à l'étude l'affectation à donner à cette frise. 80/15/027/96

Fortifications du Château-d'Oléron (Charente-Inférieure)

L'assemblée adopte le classement sous réserve que l'État ne participera pas pour le moment à la dépense d'entretien. Elle autorise le comblement partiel du fossé à l'ouest de la porte d'Ars.

Fort du Chapus à Marennes (Charente-Inférieure)

Classement adopté.

Vieux Pont sur le Thouet à Thouars (Deux-Sèvres)

La Commission adopte le classement du vieux pont franchissant les deux bras du Thouet et les constructions anciennes de l'île séparant ces deux bras, y compris l'ancienne poterne.

Église de Saint-Paul-lès-Dax (Landes)

Faisant siennes les conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert, l'assemblée décide d'inviter M. le ministre de l'Intérieur à exercer, s'il le juge à propos, des poursuites judiciaires, contre le curé qui a exécuté, sans autorisation, dans l'intérieur de l'église classée des ouvrages de décoration qui en ont modifié l'aspect, et qui, d'autre part, a fait édifier, sans y être autorisé, un autel dont le projet avait été demandé à l'architecte en chef des Monuments historiques. 80/15/027/97

Église de Montévrain (Seine-et-Marne)

Classement adopté.

Église de Chamigny (Seine-et-Marne)

Classement adopté.

Abbaye de Sainte-Marie-aux-Bois à Vilcey-sur-Trey (Meurthe-et-Moselle)

Classement adopté.

Église de Dornes (Nièvre)

La Commission estime que ce monument présente trop peu d'intérêt pour justifier son classement.

Tour d'Alverge à Tulle (Corrèze)

L'assemblée rejette le classement de cette tour dont l'intérêt est uniquement pittoresque.

Château de La Motte-Glain à La Chapelle-Glain (Loire-inférieure)

Classement adopté.

Maison, angle rue du Pont et quai de Cornuailles, à Landerneau (Finistère)

La Commission adopte le classement des façades et des toitures. 80/15/027/98

Ancienne église Saint-Martin à Miribel (Ain)

La Commission adopte le classement du bas-relief de la façade ouest.

Halle de Salmaise (Côte-d'Or)

Classement adopté.

Château de Poncé (Sarthe)

La Commission adopte le classement des façades et couvertures des constructions des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles ainsi que de l'escalier du château.

Maison dite du Pilier-rouge au Mans (Sarthe)

La Commission adopte le classement de la façade et de la toiture de la maison en pans de bois sise 7 rue du Pilier rouge ainsi que de la grosse colonne d'angle dite "Pilier rouge" faisant partie de la maison située à l'angle de la rue du Pilier rouge et de la Grande rue n°41.

Elle décide, en outre, d'inscrire sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques les deux façades et les toitures de la maison sudite n°41 Grande rue ainsi que les façades et toitures des maisons contiguës portant les n° 43 et 45 de la Grande Rue.

Église de Muret (Haute-Garonne)

La Commission adopte le classement du clocher et décide de demander des renseignements complémentaires sur le reste de l'édifice.

Église de Lanuéjols (Lozère)

Classement adopté. 80/15/027/99

Chapelle Saint-Yron à Cloyes (Eure-et-Loir)

Classement adopté.

Église de La Malène (Lozère)

Classement adopté.

Église de Théméricourt (Seine-et-Oise)

Classement adopté.

Achat de dessins du sépulcre de Chaource (Aube)

M. Marcel Mignot, artiste peintre, propose de céder aux archives de la Commission 9 dessins du sépulcre de Chaource. Malgré la perfection de leur exécution, l'assemblée estime que ces dessins ne lui seraient d'aucune utilité et décide de décliner l'offre du peintre. 80/15/027/100

9 novembre 1928
Présidence de M. Paul Léon. Membres présents : MM. Aubert, Boeswillwald, Bonnier, Cagnat, Chabaud Debidour, Defrasse, Faure, Gadave, Génuys, Hallays, Krafft, Laloux, Marcou, Maringer, Muller, Nénot, Neveux, Nodet, Perdreau, Pinardon, Pontremoli, Roussel, Ruprich-Robert, Tardif, Verdier, Verne, Verrier, Vitry.
Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Rattier, Sallez, adjoints à l'Inspection générale.
Construction d'un stand de tir dans le Parc de Versailles (Seine-et-Oise)

La sous-commission des travaux de Versailles s'étant rendue sur place, à la demande de la Commission des Monuments historiques, a constaté que les travaux étaient déjà très avancés et le gros-oeuvre terminé sur autorisation donnée directement par l'architecte en chef des Monuments historiques.

Dans ces conditions, M. Pontremoli, inspecteur 80/15/027/101 général des Bâtiments civils, émet l'avis de ne pas élever de réclamation, les bâtiments construits ne devant pas porter atteinte à la beauté du paysage.

Toutefois, conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général, la Commission demande qu'avant d'accorder à la Société de Tir le renouvellement de bail qu'elle sollicite, elle soit invitée à soumettre à l'administration un programme total et définitif des installations projetées et à planter des arbres et des haies pour masquer le plus possible ces installations.

Tour Charlemagne à Tours (Indre-et-Loire)

L'assemblée estimant à l'unanimité que la tour Charlemagne doit être conservée, se rallie aux conclusions du rapport de M. Paquet, adjoint à l'inspection générale et demande que la Ville de Tours soit invitée d'urgence à participer dans une large mesure à la dépense occasionnée par la reconstruction de l'édifice.

Tout retard apporté aux travaux constituant un danger, la municipalité sera rendue responsable, en cas de nouvel accident, si, aidée par le département, les Sociétés archéologiques et les habitants, elle ne prend pas à bref délai, l'engagement de supporter la moitié de la dépense, l'autre moitié devant être assumée par le service des Monuments historiques et la Caisse des Monuments historiques.

M. Maringer propose d'ouvrir dès à présent une souscription dans le département d'Indre et Loire.

M. Hallays demande que la presse, et particulièrement la presse locale, soit saisie des avis et des propositions émis par la Commission afin que la responsabilité de l'État soit entièrement dégagée. 80/15/027/102

Appartement d'Auguste Comte, 10 rue Monsieur-le-Prince, à Paris (Seine)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Gabriel Faure, inspecteur des Monuments historiques, l'assemblée émet un avis favorable au classement de l'appartement occupé jadis par Auguste Comte dont l'immeuble 10 rue Monsieur le Prince.

Ancienne bibliothèque du chapitre de la cathédrale à Senlis (Oise)

La Municipalité de Senlis ayant refusé, en juillet dernier, son adhésion au projet de classement de l'ancienne bibliothèque du Chapitre la Commission, après nouvel examen du dossier, se rallie aux conclusions du rapport de M. Marcel Aubert et demande à l'unanimité que cette mesure soit prononcée d'office par décret pris en Conseil d'État.

Musée de sculpture comparée à Paris (Seine)

M. Roussel, directeur du Musée de sculpture comparée, ayant rendu compte à l'assemblée des recettes et des dépenses effectuées par le Musée en 1928, soumet à la Commission le projet de budget de l'exercice 1929 qui est approuvé.

Cathédrale de Chartres (Eure-et-Loir)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, Inspecteur général, la Commission donne un avis favorable à l'exécution de deux projets de verrières 80/15/027/103 à placer dans la crypte de la cathédrale de Chartres.

Porte d'Allemagne à Phalsbourg (Moselle)

M. Boeswillwald ayant saisi la Commission d'un projet d'aliénation de la Porte d'Allemagne à Phalsbourg, cette assemblée considérant que l'édifice est classé et ne court par conséquent aucun danger, propose que l'administration des Beaux-arts s'entende avec le service des Domaines pour obtenir l'affectation de la porte ou sa location moyennant la somme de un franc.

Hôpital de Wissembourg (Bas-Rhin)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald Inspecteur général, la Commission donne un avis favorable au classement de l'hôpital de Wissembourg.

Église Saint-Martin à Colmar (Haut-Rhin)

Un devis de 72 574, 57 Francs dressé par M. Gélis, architecte en chef, pour la remise en état du clocher nord de l'église Saint-Martin à Colmar, est approuvé. L'État devant prendre le tiers de la dépense à sa charge.

Bibliothèque de Versailles (Seine-et-Oise)

Faisant siennes les conclusions du rapport de M. Boeswillwald demandant le classement de la bibliothèque de Versailles, la Commission demande que ce classement s'étende aussi aux boiseries et décorations intérieures de l'édifice ainsi qu'aux objets mobiliers qui s'y trouvent et dont 80/15/027/104 M. Marcou voudra bien fournir une liste.

M. Pol Neveux propose, d'autre part, le classement des bâtiments contigus à la bibliothèque et occupés actuellement par les services du génie.

Sainte-Chapelle à Paris (Seine)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald l'assemblée donne un avis favorable à l'exécution du devis de 164 521 Francs 94 présenté par M. Paquet, architecte en chef, pour la restauration du pignon et des tourelles de la Sainte-Chapelle. La Caisse des Monuments historiques couvrira la dépense.

Maison, 20 rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie, à Paris

Cet édifice inscrit sur l'Inventaire supplémentaire est menacé de démolition.

La Commission est d'avis de classer d'office la façade si la Ville s'engage à prendre à sa charge la plus grande part de l'indemnité que le propriétaire réclame.

Citadelle de Saint-Jean-Pied-de-Port (Basses-Pyrénées)

M. Maringer ayant appelé l'attention de l'assemblée sur l'intérêt que présente le classement immédiat de la citadelle de Saint-Jean Pied de Port malgré les objections soulevées par le ministère des Finances, la Commission demande à l'unanimité le classement d'office des murs d'enceinte et des glacis. 80/15/027/105

Ile de Port-Cros

M. Nodet, Inspecteur général, présentant un rapport afin d'assurer la protection de l'île de Port-Cros, la Commission émet l'avis de classer la totalité de l'île parmi les sites et monuments naturels et les forts comme Monuments historiques.

Église Saint-Jean à Caen (Calvados)

Un devis de 272 278 Francs 09 dressé par M. Herpe pour la continuation des travaux de restauration de l'église Saint-Jean à Caen, est approuvé par l'assemblée conformément aux conclusions du rapport de M. Nodet, Inspecteur général. La Caisse des Monuments historiques contribuera pour une large part à la dépense.

Château de Jumilhac (Dordogne)

Se ralliant aux conclusions du rapport de M. Nodet, la Commission approuve le devis de 356 063 Francs 70 présenté par M. Besnard architecte en chef, pour la restauration du château de Jumilhac. Cette assemblée a toutefois demandé que les noues prévues au projet soient supprimées.

Chapelle Notre-Dame-de-Galles à Cosne (Nièvre)

Sur proposition de M. Nodet, la Commission émet un avis favorable au classement de la chapelle Notre-Dame à Cosne, y compris la fenêtre qui a déjà été expédiée à M. Simon, antiquaire. 80/15/027/106

Maison, 22 rue du Tambour, à Reims (Marne)

Un devis de 250 996 Francs 09 dressé par M. Haubold, architecte en chef, pour la reconstitution de la façade de la maison sise 22 rue du Tambour à Reims, est approuvé conformément aux conclusions du rapport de M. Génuys, Inspecteur général.

Église de Chambly (Oise)

Un devis de 958 687 Francs 85 dressé par M. Collin, architecte en chef pour la restauration de l'église de Chambly, est approuvé par la Commission des Monuments historiques . La Caisse des Monuments historiques participera dans une large mesure à la dépense.

Portail du Narthex de l'ancienne abbaye de Cluny (Saône-et-Loire)

Un devis de 10 747 Francs 07 présenté par M. Gélis, architecte en chef, pour la conservation des restes du portail est approuvé conformément aux conclusions du rapport de M. Rattier, adjoint à l'inspection générale.

Lecture est donnée par M. Aubert d'un rapport sur les fouilles exécutées à Cluny par M. Conant, Professeur à l'Université d'Harward.

M. Roussel, directeur du Musée de sculpture comparée, est autorisé à faire faire pour le musée, des moulages des chapiteaux découverts à Cluny.

Hôtel d'Alluye à Blois (Loir-et-Cher)

La Commission demande que le classement de 80/15/027/107 l'Hôtel d'Alluys à Blois soit limité aux parties intérieures de l'édifice et aux façades extérieures.

Église de Beaulieu (Corrèze)

M. Hallays revenant de Beaulieu, signale à la Commission que l'église, actuellement en réparation, est dans un état de désordre et de malpropreté inimaginable. Les stalles ont été enlevées et jetées pêle-mêle dans un coin de l'édifice ; par les fissures dans les voûtes l'eau pluviale pénètre dans l'église ; les pierres nécessaires aux travaux en cours sont taillées devant le portail ; enfin pour faciliter les allées et venues des ouvriers, le portail reste grand ouvert malgré le froid et la pluie et même pendant les offices.

M. Nodet, Inspecteur général, chargé de la surveillance des travaux, déclare que des ordres ont été donnés et que les stalles, recouvertes d'une bâche, sont soigneusement rangées dans un des bas côtés de l'église ; les fissures signalées ont été rebouchées ; quant à la taille des pierres elle ne peut, faute de plans, être faite ailleurs ; enfin il appartient en desservant de l'église de s'entendre avec les entrepreneurs pour que les portes restent fermées tout au moins pendant la célébration du culte.

d'autre part ayant appris qu'un transformateur électrique doit être installé sur la place située derrière l'édifice, l'assemblée demande que le service des Monuments historiques étudie la possibilité de classer cette place dans son ensemble afin de sauvegarder les abords de l'église. 80/15/027/108

Enfin, M. Paul Léon demande que dorénavant un compte rendu succinct des séances de la Commission soit régulièrement communiqué à la presse. 80/15/027/109

10 novembre 1928
Présidence de M. Boeswillwald. Membres présents : MM. Chabaud, Génuys, Hallays, Koechlin, Marcou, Nodet, Perdreau, Perrault-Dabot, Pinardon, Roussel, Ruprich-Robert, Verdier, Verrier.
Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Rattier et Sallez, adjoints à l'Inspection générale.
Maison Bastide à Largentière (Ardèche)

M. l'architecte en chef Halley présente un devis de 71 134 Francs 49 ayant pour objet la reconstruction de l'aile droite.

Sur le rapport de M. l'Inspecteur général Nodet la Commission est d'avis d'approuver un devis après quelques modifications de détail. Il y aurait lieu toutefois de ne pas envisager actuellement l'encadrement du bas-relief classé "Les Batteurs d'Argent"dans la façade, de bas-relief devrait être placé de préférence à l'inTérieur. 80/15/027/110

Église de Bois-Normand (Eure)

L'assemblée approuve un devis de 63 396 Francs 77, dressé par M. l'architecte en chef Paul Génuys pour la restauration des contreforts et le remontage de la flèche.

Maison, rue Porte Bretonne n°1, à Montluçon (Allier)

La Commission adopte le classement des deux façades et de la toiture.

Cathédrale de Châlons (Marne)

La Commission approuve un devis de 31 970 Francs 50 établi par M. l'architecte en chef Gout en vue de la mise en état et aménagement de la crypte des tombeaux des évêques.

Porte du Pont à Vitry-le-François (Marne)

Le Conseil Municipal demande l'autorisation de déplacer la porte du Pont qui gêne, à son avis, la circulation.

La Commission considérant que l'aspect historique de la Ville en serait fortement atteint décide de s'opposer à l'exécution de ce projet.

Église de Sommepy (Marne)

Approbation est donnée à un devis de 42 733 Francs 25 établi par M. l'architecte Ventre pour la restauration des vitraux.

Les maquettes présentées par le peintre verrier Lorin sont également approuvées. 80/15/027/111

Église de Consenvoye (Meuse)

Les projets de vitraux établis par M. Benoit, peintre verrier, sont adoptés.

Cathédrale de Verdun (Meuse)

M. Grüber, peintre verrier, présente des maquettes en vue de la restauration des vitraux des fenêtres des bas côtés. Ces maquettes étant dépourvues de coloris la Commission décide d'attendre pour se prononcer l'envoi de maquettes en couleur.

Château d'Heurs à Lisle-en-Rigault (Meuse)

La Commission adopte le classement des boiseries anciennes de la salle des Gardes. Elle décide de ne poursuivre ce classement qu'avec le consentement du propriétaire.

Portes de Blainville-sur-l'Eau (Meurthe-et-Moselle)

L'assemblée adopte le classement au besoin d'office et décide d'étudier la remise en état de ces édifices.

Tours ancienne de l'Hôtel de ville d'Angoulême (Charente)

La Commission estime qu'il n'y a pas lieu de poursuivre le classement de ces tours inscrites sur l'Inventaire supplémentaire.

Toutefois les deux seules salles intéressantes pourraient être inscrites sur la liste des Monuments historiques.

Château de Monts-sur-Guesnes (Vienne)

L'assemblée décide de classer l'escalier avec 80/15/027/112 sa frise si le propriétaire n'exige pas une trop forte indemnité. Au cas contraire, le château étant inscrit en entier sur l'Inventaire supplémentaire, il y aurait lieu de laisser courir le délai de cinq ans prévu par la loi.

Château de La Roche-du-Maine à Prinçay (Vienne)

Sur le rapport de M. Ruprich-Robert, l'assemblée approuve un devis de 61 312 Francs 21 établi par M. l'architecte en chef Goubert pour la réparation de la couverture et de la charpente. Il y aurait lieu toutefois d'insister auprès du propriétaire pour qu'il participe à la première tranche des travaux.

Cathédrale de Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord)

M. Vorin présente un projet d'agrandissement de la sacristie, ce projet est adopté.

Ancien cimetière de l'église de Plogonnec (Finistère)

Le Conseil Municipal ayant demandé l'élargissement du chemin de grande communication n°56, le service vicinal du département présente un projet qui comporte au bénéfice de la route une emprise énorme sur le cimetière classé.

Faisant siennes les conclusions du rapport de M. Paquet, adjoint à l'Inspection générale, la Commission refuse d'approuver ce projet. Il y aurait lieu seulement de mettre à exécution le projet approuvé en 1892 par le Conseil général, qui se borne à prélever 2 à 3 m, sur le vieux cimetière.

Cathédrale de Tours (Indre-et-Loire)

Un devis de 135 948 Francs 29 établi par M. l'architecte 80/15/027/113 en chef Goubert pour la réfection du grand gable couronnant le portail principal est approuvé.

Ancienne abbaye de Fontevraud (Maine-et-Loire)

La Commission approuve un devis de 100 384 Francs 59 dressé par M. l'architecte en chef Hardion pour la restauration de la partie haute de la Tour d'Evrault.

Château de Montsoreau (Maine-et-Loire)

M. l'architecte en chef Hardion présente un devis de 142 665 Francs 77 pour la construction des planchers dans le Pavillon Est et dans la partie centrale du château, ce devis est approuvé.

Hospice de Dole (Jura)

Approbation est donnée à un devis de 163 729 Francs 89 établi par M. l'architecte en chef Polti en vue de la réparation des portiques sur cour et de la couverture du campanile.

La Commission émet le voeu que l'administration des hospices envisage la suppression des menuiseries modernes qui déparent l'aspect d'ensemble des galeries ainsi que des locaux qui font emprise sur des galeries.

Maison des Arcades rue Stanislas à Plombières-les-Bains (Vosges)

La Commission adopte le classement au besoin d'office de la façade sur rue et du grand escalier de la Maison des Arcades. D'autre part elle adopte le classement de tous les sous sols de Plombières où pourraient être pratiquées des fouilles. 80/15/027/114

L'architecte des Monuments historiques sera invité à en fournir un plan détaillé.

Ancien Evêché de Coutances (Manche)

L'assemblée décide d'inscrire sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques les bâtiments de l'ancien évêché et la terrasse y attenant. Elle émet le voeu que la Ville fasse un effort pour exécuter les travaux de première urgence.

Cathédrale de Coutances (Manche)

M. l'architecte en chef Barbier présente un devis de 8 868 Francs 75 en vue de l'exécution de tranchées et de maçonneries consécutives à la restauration des paratonnerres. Ce devis est approuvé.

Cathédrale de Coutances (Manche)

Un devis de 57 620 Francs présenté par M. l'architecte en chef Barbier est approuvé. Ce devis a pour objet la recouverture en plomb de la plate-forme en pierre au dessus des chapelles du collatéral Nord de la nef.

Porte Saint-Mayeul et mur d'enceinte à Cluny (Saône-et-Loire)

La Commission approuve un devis de 24 588 Francs 59 établi par M. l'architecte en chef Gélis pour la réparation des maçonneries. Il y aurait lieu toutefois d'apporter à ce devis quelques modifications de détail conformément au rapport de M. Rattier, adjoint à l'inspection générale. 80/15/027/115

Église de Givry (Saône-et-Loire)

M. l'architecte en chef Gélis présente un devis de 68 588 Francs ayant pour objet l'enlèvement de la chape en ciment recouvrant la coupole non recouverte en laves suivant état primitif. Ce devis, qui rend inutile les articles 5, 6 et 7 du devis approuvé le 4 avril 1928, est approuvé.

Église Saint-Philibert à Tournus (Saône-et-Loire)

La Commission approuve un devis de 13 094 Francs 48 établi par M. l'architecte en chef Gélis pour la décoration de la chapelle Saint-Ardain.

Tours d'enceinte défendant une porte bouchée de l'ancien château de Gadras à Domfront (Orne)

Classement adopté.

Place Solférino à Fontainebleau (Seine-et-Marne)

La Commission décide d'inscrire à l'Inventaire supplémentaire les façades et toitures de tous les immeubles donnant sur cette place.

Donjon d'Ambleny (Aisne)

Classement au besoin d'office adopté. Il y aurait lieu de mettre d'urgence à l'étude la restauration.

Commune de Thones (Haute-Savoie)

La Commission donne un avis favorable à l'érection de cette Commune en station de tourisme. 80/15/027/116

Église de Vinnac (Aveyron)

La Commission adopte le classement du portail et du bas-relief représentant la Vierge assise avec l'enfant sur ses genoux.

Portes frontières limitant les bans de Philippsbourg et d'Eguelshardt à Philippsbourg (Moselle)

Classement adopté.

Croix au lieu dit Le Ciriex à Bassignac-le-Haut (Corrèze)

Classement adopté.

Inscription romaine sur stèle adossée à l'église de Plan-d'Aups (Var)

Classement adopté.

Enfeu adossé à l'église de Saint-Merd-les-Oussines (Corrèze)

Classement adopté.

Croix de chemin route de Commentry commune de Colombier (Allier)

Classement adopté.

[Acquisition de relevés]

La Commission décide d'acheter au prix de 4 000 Francs des relevés du château d'Arques exécutés par M. Deperthes. 80/15/027/117

14 décembre 1928
Présidence de M. Paul Léon. Membres présents : MM. Boeswillwald, Bonnier, Cartault, Chabaud, Debidour, Faure, Féron, Focillon, Gadave, Hallays, Haraucourt, Koechlin, Laloux, Marcou, Muller, Nénot, Neveux, Nodet, Perdreau, Pinardon, Pontremoli, Roussel, Ruprich-Robert, Tardif, Verrier, Verdier, Vitry.
[Hommage à M. Charles Génuys]

M. Paul Léon ouvre la séance en rendant un dernier hommage à la mémoire de M. Charles Génuys, Inspecteur général, aux obsèques duquel il a prononcé le discours suivant :

"Ce n'est ni le lieu ni l'heure, dans l'émotion d'un adieu à l'artiste et à l'ami, de retracer l'oeuvre immense d'une longue vie dont la mort a été le premier repos. Charles Génuys était de ceux qui ne prodiguent que leur âme. Une vive sensibilité sous une apparente réserve, une volonté tendue sous l'hésitation nuancée ardente foi dont la flamme brillait sous le voile léger d'une spirituelle ironie, et dans une frôle enveloppe l'âme maîtresse du corps qu'elle anime. 80/15/027/118

On ne conçoit pas un maître qui fut, si l'on peut ainsi dire, apôtre et moins pontife. Aucun autre dogmatisme que celui de la raison ; aucune autre conclusion que celle de l'expérience. Il a illustré ses leçons par ses exemples. Il a servi à la fois le passé et le présent, l'un par l'autre et l'un pour l'autre. Formé par la longue étude des maîtres du Moyen Âge, il a été l'inspirateur des architectes modernes. Des uns il avait appris, aux autres il a enseigné qu'il n'est pas d'art qui ne s'éclaire à la lampe de vérité, qu'un artiste ne doit ruser ni avec la matière ni avec la forme, ni avec l'idée.

Ce principe il l'a appliqué aux travaux exécutifs dans les monuments anciens. Par lui la restauration est devenue conservation. Impossible désormais, d'ajouter, d'inventer, d'altérer ; plus de retour hypothétique à l'unité primitive ; plus de style prescrit ou proscrit. Même principe dans l'enseignement de l'architecture moderne ; plus d'ornement qui d'une parure tend à faire une parade ; le décor créé seulement par la franchise des matériaux, par l'affirmation de l'usage, par l'adaptation de la forme.

Trop souvent une longue vie déçoit de belles espérances. Génuys, au cours de la sienne, a pu atteindre ses buts. Avec un noble courage - ce sceptique était un stoïque - il avait sollicité au lendemain de la guerre d'assurer seul l'inspection de tous les chantiers ouverts dans les régions dévastées. J'avais vraiment invoqué son âge, sa santé fragile, le nombre des édifices, la diversité des problèmes, le long délai des solutions. Il découvrait un champ grandiose pour appliquer les idées essentielles de toute sa vie au relèvement du pays. L'oeuvre n'est pas achevée mais elle tombe à son terme. Le sillon nous est tracé. Reims, Noyon, Soissons, Arras, toutes les glorieuses métropoles aujourd'hui ressuscitées proclamant mieux qu'aucun discours la valeur de l'ouvrier. 80/15/027/119

Malgré cet écrasant labeur, il n'hésitait pas, il y a trois ans, à répondre à l'appel de ses élèves et assumait la construction d'un grand ensemble d'édifices élevés sur les rives de la Seine pour servir à l'Exposition des Arts Décoratifs Modernes qui consacrait son enseignement. Cette année même il est la joie de voir enfin transférée dans des bâtiments dignes d'elle l'École à laquelle il donnait depuis plus d'un demi-siècle tout son talent et tout son coeur.

Ainsi Génuys était de ceux qui au soir d'une noble vie ont le droit de répéter ces paroles de l'Ecriture "Maintenant la tâche est remplie ; tu peux rappeler ton serviteur !" Il n'est plus ; sa place reste vide ; de tels hommes ne se remplacent pas. Du moins vivra-t-il en nous par la présence du souvenir et par la vertu de l'exemple. Que l'image exacte et sincère de son oeuvre et de sa vie demeure pour nous sa louange, la seule qu'il aurait permise, la seule qu'il aurait souhaitée".

Palais de Fontainebleau (Seine-et-Marne)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Laloux, inspecteur général des Bâtiments civils, la Commission donne un avis favorable à l'exécution du devis de 497 115 Francs dressé par M. Bray, architecte en chef pour la restauration de l'ancienne Comédie du Palais de Fontainebleau. La dépense sera imputée sur les fonds de la deuxième donation de M. Rockefeller.

Candélabres fixés sur la balustrade du Théâtre-Français à Paris (Seine)

Se ralliant aux conclusions du rapport de M. Nénot, inspecteur général des Bâtiments civils, l'assemblée demande que l'administration des Beaux-arts se mette d'accord avec l'administration de la Comédie Française pour supprimer purement et simplement au lieu de les remplacer les candélabres en mauvais état qui se trouvent sur la balustrade du 1er étage du Théâtre-Français. 80/15/027/120

Plafond de la Salle du 1er étage du Pavillon l'Auxerrois au Louvre à Paris (Seine)

La sous-commission du Louvre qui s'était rendue sur place le 10 décembre afin d'examiner le plafond de la salle des tapisseries remanié par M. Lefèvre, architecte en chef des Bâtiments civils, ne s'était pas mise d'accord et diverses propositions avaient été suggérées que M. Nénot a bien voulu communiquer à la Commission des Monuments historiques .

M. Koechlin demande instamment qu'une solution intervienne à bref délai pour permettre la réouverture de la salle au public.

M. Hallays donne un avis nettement défavorable aux divers projets qui ont été soumis et ne s'harmonisent absolument pas, dit-il avec l'architecture de la salle et sa destination.

Enfin M. Pontremoli suggère de supprimer les 4 motifs d'ornements placés au croisement des 4 grandes poutres et de demander à l'architecte d'étudier un projet envisageant d'intercaler dans les six grands caissons actuels, diminués de profondeur, des caissonnages rectangulaires égaux.

C'est cette dernière proposition que l'assemblée adopte à l'unanimité

Chapelle de la Sorbonne à Paris (Seine)

Un devis s'élevant à la somme de 621 585 Francs 68 pour la remise en état de la chapelle de la Sorbonne est approuvé conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, Inspecteur général.

La participation de l'État se montrera à 174 000 Francs et sera demandée à la Caisse des Monuments historiques.

M. Bonnier se plaint de ce que la police ne soit pas faite autour du tombeau de Richelieu qui, lors de concerts 80/15/027/121 ou de cérémonies dans la chapelle de la Sorbonne, sert de vestiaire.

M. Boeswillwald propose également contre la publicité qui se fait en faveur des concerts, sur les colonnes à l'entrée de la chapelle. La Ville de Paris sera saisie de ces plaintes.

Château de Foix (Ariège)

M. Nodet présente un devis s'élevant à 54 675 Francs 02 dressé par M. Bonnet, architecte en chef, pour la reconstruction du crénelage de la Tour Ronde du château de Foix.

Sur la demande de M. Paquet, Inspecteur général adjoint, la Commission en approuvant les travaux envisagés, signale que la réfection des consoles devra être exécutée en grès de Loubières et non en ciment armé, celui-ci ne devant pas être employé dans une restauration apparente.

Église Saint-Pierre à Caen (Calvados)

Un devis de 261 200 Francs dressé par M. Herpe, architecte en chef, pour la restauration de la partie supérieure de l'église Saint-Pierre à Caen est approuvé conformément aux conclusions du rapport de M. Nodet.

Cathédrale de Tulle (Corrèze)

Se ralliant aux conclusions du rapport de M. Nodet, l'assemblée demande que le projet de percement d'une fenêtre dans le bas côté nord de la cathédrale de Tulle soit remanié et que la maquette du vitrail soit très simple.

Logis abbatial de Moissac (Tarn-et-Garonne)

M. Nodet saisit l'assemblée d'une demande de M. Brimo de Laroussilhe, antiquaire, tendant à obtenir l'autorisation 80/15/027/122 d'enlever la moitié de la fresque décorant la voûte de la tour de l'ancien logis abbatial de Moissac, fresque dont il a acquis la propriété avant le classement de l'immeuble. Si cette autorisation lui était accordée, M. Brimo ferait don à l'État de l'autre moitié de cette fresque.

La Commission donne un avis nettement défavorable à l'exécution de ce projet qui ruinerait la peinture en question dont la conservation doit être assurée sur place par assèchement suivant le procédé Knappen.

Illumination des Monuments de la Place de la Concorde à Paris (Seine)

En présence de M. François-Poncet, Sous Secrétaire d'État de l'Enseignement Technique et des Beaux-arts, M. Pontremoli inspecteur général des Bâtiments civils, donne lecture de son rapport sur un projet d'illumination des monuments de la Place de la Concorde et de l'Arc de Triomphe de l'Étoile pendant une période de cinq ans à la charge exclusive de M. Citroën.

Après avoir vivement félicité M. Pontremoli, la Commission à l'unanimité adopte les conclusions de ce rapport demandant qu'aucun engagement ne soit pris pour l'application à titre permanent de ce mode d'éclairage sans que d'importantes modifications y soient apportées.

M. François-Poncet en rendant hommage à la généreuse intention de M. Citroën, insiste pour que le projet soit étudié d'accord avec le donateur, la Ville de Paris et l'administration des Beaux-arts afin de remédier aux divers inconvénients exposés. Il se propose toutefois d'autoriser l'utilisation de l'installation provisoire actuelle pendant les fêtes de Noël et du Nouvel An à titre exceptionnel. 80/15/027/123

Abbaye de Saint-Ruff à Avignon (Vaucluse)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Nodet, la Commission approuve le projet de dégagement de l'abbaye de Saint-Ruf à Avignon mais demande qu'il soit suggéré au propriétaire de faire don du monument classé non pas à la Ville mais à l'État, qui procèdera aux acquisitions de terrains nécessaires pour assurer le dégagement.

Remparts d'Avignon (Vaucluse)

La Municipalité ayant manifesté le désir d'ouvrir une brèche dans les remparts classés pour procurer au boulevard Raspail un débouché sur les boulevards extérieurs, l'assemblée décide d'ajourner l'autorisation sollicitée jusqu'à ce que le plan général d'aménagement et d'embellissement de la ville ait été soumis à l'administration des Beaux-arts et qu'une délégation de la Commission se soit rendue sur place pour examiner la question.

Église de Mortagne (Vendée)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert, Inspecteur général, l'assemblée autorise l'exécution de la maquette de fresque destinée à décorer une absidiole de l'église de Mortagne.

Église de Notre-Dame-de-Nantilly à Saumur (Maine-et-Loire)

Un devis de 36 845 Francs dressé par M. Hardion, architecte en chef, pour la consolidation du clocher de l'église Notre-Dame de Nantilly à Saumur, est approuvé conformément aux conclusions du rapport de M. Paquet, adjoint à l'inspection générale. 80/15/027/124

Château d'Azay-le-Rideau (Indre-et-Loire)

Se ralliant aux conclusions du rapport de M. Paquet, la Commission donne un avis favorable à l'exécution du devis de 19 390, 91 Francs présenté par M. Hardion pour la consolidation du plafond de la salle des fêtes du château d'Azay-le-Rideau.

Cathédrale de Strasbourg (Bas-Rhin)

M. Paquet saisit la Commission d'un programme de travaux de restauration à exécuter à la cathédrale de Strasbourg.

Tout en approuvant le principe de la dépense, l'assemblée décide de n'autoriser en 1929 que l'exécution d'une partie de ce projet d'ensemble, soit la restauration de parties des galeries de la flèche, des meneaux et pinacles de la façade ouest, de l'escalier droit de la tour nord et de la couverture des transepts sud et nord.

En demandant à l'oeuvre Notre-Dame communication de son projet de budget pour 1929, l'administration des Beaux-arts l'invitera à fixer sa participation dans les travaux prévus qui s'élèveront à 297 798 Francs.

Église de Lillebonne (Seine-Inférieure)

Le classement du portail de l'église de Lillebonne est adopté. 80/15/027/125

15 décembre 1928
Présidence de M. Boeswillwald, Inspecteur général des Monuments historiques. Membres présents : MM. Focillon, Hallays, Marcou, Nodet, Perdreau, Perrault-Dabot, Pinardon, Ruprich-Robert, Roussel, Verdier.
Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Rattier et Sallez, adjoints à l'Inspection générale.
Église Saint-Maclou à Rouen (Seine-Inférieure)

M. l'architecte en chef Collin présente un devis de 212 074 Francs 94 en vue de la continuation de la restauration générale de l'édifice.

Ce devis est approuvé.

Église de Curzay (Vienne)

La Commission approuve un projet d'agrandissement établi par M. l'architecte en chef Goubert suivant l'avis qu'elle a émis dans la séance du 19 novembre 1927. 80/15/027/126

Église Saint-Michel-des-Lions à Limoges (Vienne)

M. l'architecte en chef Goubert présente un devis de 77 264 Francs 55 en vue de l'établissement d'abat-sons et du remplacement de colonnettes dans le clocher.

Faisant siennes les conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert l'assemblée décide d'ajourner l'approbation de ce devis jusqu'au vote par la Ville d'une contribution égale à la moitié de la dépense.

Dans le cas où ce fonds de concours ne pourrait être réuni, il y aurait lieu de songer à la protection des voûtes existant au dessus du rez-de-chaussée par l'établissement d'une chape en ciment grillagé.

Église de Magoar (Côtes-du-Nord)

Classement adopté.

Porte de France à Grenoble (Isère)

Dans sa séance du 30 juillet 1927 la Commission a accordé l'autorisation d'aménager la Porte de France en monument aux morts de la Guerre. Le projet présenté aujourd'hui par l'architecte de la Ville ne tenant pas compte de l'observation de l'assemblée tendant à la conservation de l'escalier d'accès aux parties supérieures de l'édifice la Commission demande qu'un nouveau projet lui soit soumis.

[Protection diverses à Metz (Moselle)]
Palais de Justice de Metz (Moselle)

L'assemblée adopte l'extension du classement aux deux vestibules précédent le grand escalier.

Vestiges de l'église des Grands-Carmes à Metz (Moselle)

Classement adopté. 80/15/027/127

Collégiale Saint-Sauveur à Metz (Moselle)

La Commission décide d'inscrire les restes du cloître sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.

Restes du cloître de l'Abbaye Saint-Pierre à Metz (Moselle)

Classement adopté.

Place Saint-Étienne à Metz (Moselle)

Classement de tous les immeubles adopté.

Restes de l'enceinte du Moyen Âge à Metz (Moselle)

La Commission décide d'inscrire ces restes sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.

Maison, 33 rue Fournirue, à Metz (Moselle)

L'assemblée décide d'inscrire la façade sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.

Maison abbatiale de Saint-Symphorien, 11 Place Saint-Martin, à Metz (Moselle)

La Commission décide d'inscrire la cave et les fenêtres du 1er étage sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.

Maison, 45 rue Vigne-Saint-Avold, à Metz (Moselle)

La Commission décide d'inscrire la façade et le départ d'escalier inférieur sur l'Inventaire supplémentaire.

Ancien Hôtel de Heu, 19 et 21 rue de la Fontaine, à Metz (Moselle)

La Commission décide d'inscrire à l'Inventaire supplémentaire : 80/15/027/128

1°) Le porche d'entrée et le passage voûté qui lui fait suite

2°) L'escalier à double révolution

3°) La salle du 1er étage y compris les fenêtres en façade sur la rue de la Fontaine.

Immeuble, 10 rue de l'Esplanade, à Metz (Moselle)

La Commission adopte le classement de la façade.

Place Saint-Louis à Metz (Moselle)

L'assemblée décide d'inscrire à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques toutes les façades à arcades de la place.

Ancienne chapelle Saint-Genest, 7 rue Jurue, à Metz (Moselle)

La Commission décide d'inscrire à l'Inventaire supplémentaire la chapelle, le porche et la tour ainsi que la porte d'entrée sur la rue Jurue.

Maison, n° 7 rue du Neufbourg, à Metz (Moselle)

L'assemblée adopte le classement de la porte d'entrée.

Porte de l'Hospice Saint-Nicolas à Metz (Moselle)

L'assemblée adopte l'inscription à l'Inventaire supplémentaire.

Fontaine, Place Sainte-Croix, à Metz (Moselle)

Classement adopté. 80/15/027/129

Immeuble, n°1 rue de la Citadelle, à Metz (Moselle)

La Commission décide d'inscrire sur l'Inventaire supplémentaire les restes du cloître.

Fontaine Coislin à Metz (Moselle)

Classement adopté.

Place de la Comédie à Metz (Moselle)

La Commission adopte le classement de l'ensemble des immeubles.

Anciennes écuries du bâtiment Saint-Marcel, Place de la Comédie, à Metz

La Municipalité demande l'autorisation de transformer deux travées en vue d'y installer un bureau de poste auxiliaire. Faisant siennes les conclusions du rapport de M. Boeswillwald, l'assemblée décide d'autoriser l'exécution des travaux projetés sous la surveillance de l'architecte des Monuments historiques.

Chapelle de l'ancien prieuré d'Hocquigny à La Haye-Pesnel (Manche)

La Commission décide d'inscrire à l'Inventaire supplémentaire la fenêtre géminée et la crédence à double piscine.

Église de Saint-Calais (Sarthe)

M. l'architecte en chef Vorin présente un devis de 122 695 Francs 01 ayant pour objet la restauration de diverses parties de l'édifice.

La Commission approuve le premier chapitre qui 80/15/027/130 s'élève à la somme de 91 033 Francs 58.

Toutefois elle est d'avis de n'apporter aucune modification à la disposition actuelle du grand perron ouest. Si l'état des pierres de la balustrade est tel qu'elles ne puissent être ni remontées ni réparées, cette balustrade serait remplacée par un garde fou en fer.

Basilique de Paray-le-Monial (Saône-et-Loire)

L'enlèvement des badigeons et enduits qui recouvraient le pilier de la nef et le pilier correspondant engagé dans le mur gouttereau du bas côté ayant donné un résultat très satisfaisant.

La Commission décide d'autoriser l'exécution de cette opération sur deux autres piliers de la nef et de son bas côté.

Église de Dun-sur-Meuse (Meuse)

L'ensemble décide d'autoriser la pose d'un vitrail destiné à la fenêtre centrale de l'abside et dont la maquette est présentée par le peintre verrier Lorin.

Théâtre municipal de Vienne (Isère)

La Municipalité ayant refusé son adhésion, la Commission décide de poursuivre le classement d'office de la salle de spectacle.

Crypte de la chapelle Saint-Maurice à Jougne (Doubs)

Classement adopté.

Portail de l'ancienne chapelle des Ursulines, rue de la Tournelle, à Langres (Haute-Marne)

Classement adopté. 80/15/027/131

Ruine romaine au Cap-Martin (Alpes-Maritimes)

Les documents existant sur cette ruine datant de 20 ans, la Commission décide d'attendre des renseignements plus récents pour envisager le classement.

Beffroi de Salers (Cantal)

Classement adopté.

Maisons à Salers (Cantal)

La Commission adopte le classement des façades et toitures des maisons de

Flogeac,

de Bargues

et de la Ronade.

Manoir de Glatigny à Tourgeville (Calvados)

Classement adopté.

Tour d'entrée du château de Montcléra (Lot)

Classement adopté.

Église de Canac (Aveyron)

La Commission décide d'inscrire sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques l'ensemble de l'édifice et adopte le classement des parties suivantes :

1°) choeur avec sa coupole,

2°) clocher,

3°) abside principale,

4°) abside secondaire côté nord et bras de croix qui le précède.

Église de l'abbaye de Belmont (Aveyron)

La Commission décide d'ajourner le classement de l'ensemble de cet édifice dont seul le clocher est classé 80/15/027/132 jusqu'à ce qu'ait été fournie une estimation de la dépense nécessitée par l'état actuel du monument.

Église de Prades-d'Aubrac (Aveyron)

Classement adopté.

Église de Saint-Grégoire à Lavernhe (Aveyron)

Classement adopté.

Église de La Canourgue (Lozère)

Classement adopté.

Église du Monastier (Lozère)

Classement adopté.

Chapelle de la Compassion à Neuilly-sur-Seine (Seine)

Classement adopté.

Pavillon des Gendarmes à Versailles (Seine-et-Oise)

La Commission adopte le classement de l'ensemble de l'immeuble dont la porte d'entrée figure déjà sur la liste des Monuments historiques. 80/15/027/133


170manque la fin du paragraphe