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1927
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28 janvier 1927
Présidence de M. Paul Léon. Membres présents : MM. Aubert, Boeswillwald, Bonnier, Defrasse, Durand, Enlart, Faure, Gadave, Génuys, Hallays, Haraucourt, Hourticq, Koechlin, Marcou, Nénot, Nodet, Perdreau, Puthomme, Ruprich-Robert, Verdier, Verne, Vitry.
Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Rattier, Sallez, adjoints à l'Inspection générale des Monuments historiques.
Travaux de réfection aux Palais du Louvre et des Tuileries à Paris (Seine)

La Commission appelée à examiner en détail des travaux qu'il y aurait lieu d'exécuter en 1927 aux Palais du Louvre et des Tuileries, approuve l'exécution de ces travaux dont la dépense s'élèvera à 450 000 Francs ainsi que l'indique M. l'Inspecteur général Nénot.

Grand escalier du Théâtre Français à Paris (Seine)

L'assemblée est saisie d'une demande de M. l'administrateur de la Comédie-Française tendant à enlever les deux 80/15/026/242 tapisseries qui décorent le Petit foyer pour les placer dans l'axe des parois de soubassement du Grand escalier d'honneur.

La Commission décide d'examiner la question sur place au cours d'une de ses prochaines séances.

Château de Compiègne (Oise)

Après lecture du rapport de M. Nénot, Inspecteur général, la Commission décide de reconstituer au château de Compiègne, la salle de billard de Napoléon 1er. La dépense à prévoir est de 56 813 Francs 80.

Hôtel de Massa, rue la Boétie à Paris (Seine)

M. Paul Léon saisit la Commission d'un projet tendant à démolir l'Hôtel de Massa et à reconstruire à son emplacement un immeuble de rapport. Il donne lecture d'une lettre du préfet de la Seine demandant à l'Administration des Beaux-arts d'envisager la conservation de cet Hôtel.

M. André Hallays fait remarquer que la Commission des Monuments historiques serait susceptible d'être soutenue par la Ville au cas où le classement de l'édifice serait envisagé.

Afin d'examiner à fond la question, la Commission décide de se rendre sur place, le 4 février à 9 h 30 avec des représentants du Conseil Municipal et des services de la préfecture.

Château de Fontainebleau (Seine-et-Marne)

M. Defrasse lit le rapport de M. Laloux, empêché, relatif aux restaurations diverses et se montant à 80 000 Francs qui sont nécessaires au château de Fontainebleau, l'assemblée décide l'exécution de ces travaux. 80/15/026/243

Maison de la Légion d'Honneur à Saint-Denis (Seine)

En séance du 8 octobre dernier, l'assemblée avait été appelée à examiner la question du classement des bâtiments de l'ancienne abbaye de Saint-Denis et du parc y attenant. La Grande Chancellerie s'étant opposée à ce classement M. Vitry donne lecture à la Commission d'un rapport complémentaire relatif au grand intérêt artistique et historique qui s'attache à la conservation de ce domaine.

Conformément aux conclusions de ce rapport, l'assemblée décide de poursuivre au besoin d'office, le classement des bâtiments et du parc de l'ancienne abbaye.

Église de Cortrat (Loiret)

M. Boeswillwald, Inspecteur général, saisit la Commission d'un projet de la Municipalité de Cortrat tendant à démolir les ruines de l'ancienne église tout en conservant le portail. L'assemblée se rallie aux conclusions du rapport demandant que la ville d'Orléans soit pressentie pour placer ce portail dans la cour de son Musée et que toute latitude soit laissée à M. le maire de Cortrat pour procéder à la démolition de l'église.

Sainte-Chapelle du château de Vincennes (Seine)

Un devis de 364 345 Francs 22 dressé par M. Ventre, architecte en chef, en vue de l'achèvement de la restauration des charpentes et couvertures de la chapelle est approuvé par la Commission suivant l'avis de M. Boeswillwald. Un concours financier sera demandé à la Caisse des Monuments historiques pour la dotation de ce devis. 80/15/026/244

Musée de Cluny à Paris

La Commission décide d'autoriser l'exécution immédiate d'un devis de 98 118 Francs 90 dressé par M. Paquet, architecte en chef, en vue de la consolidation des planches du Musée qui menacent de s'effondrer. L'assemblée se rallie également aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald demandant l'approbation d'un devis de 47 108 Francs 61 établi par M. Paquet pour assurer la protection du musée contre le vol.

Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon (Gard)

M. Olivier, propriétaire à Villeneuve-lès-Avignon, ayant demandé à échanger une parcelle de terrain lui appartenant devant l'église contre la terrasse de la Maison du prieur dont l'État est propriétaire, la Commission, propose, conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, de concéder à M. Olivier, sa vie durant, la jouissance de la terrasse de la maison au prieur à la condition qu'il accepte le classement de son terrain situé devant l'église.

Ancien Couvent des Jacobins à Toulouse (Haute-Garonne)

Un devis de 117 168 Francs 70 dressé par M. Hulot, architecte en chef, en vue de la restauration des baies du chevet de l'ancien couvent des Jacobins, est approuvé par l'assemblée. La dépense prévue sera à la charge de la Ville aidée par les fonds de la Caisse des Monuments historiques.

Sur la demande de M. Verne, le relevé des fresques, déjà commencé par M. Yperman, sera complété. 80/15/026/245

Église Saint-Sernin à Toulouse (Haute-Garonne)

M. Boeswillwald présente un devis de 112 293 Francs 16 dressé par M. Hulot sur la demande du curé de Saint-Sernin en vue de restaurer le côté nord de la façade principale. Ces travaux n'étant pas de première urgence, la Commission décide qu'ils ne pourront être autorisés qu'autant que la ville et le clergé en assumeront la charge.

Hôtel d'Assézat à Toulouse (Haute-Garonne)

La Commission approuve les conclusions du rapport de M. Boeswillwald et décide que le devis de 129 668 Francs 85, dressé pour la remise en état de la façade nord de l'Hôtel, peut être autorisé, l'État allouant à la ville une somme de 43 222 Francs 95 en vue de la dotation du devis.

Château d'Hugstein (Haut-Rhin)

M. Gélis, architecte en chef, ayant dressé un devis de 60 983 Francs 89 pour la consolidation des ruines du château, la Commission sur le rapport de M. Boeswillwald décide qu'il y a lieu de borner les travaux à la consolidation de la porte d'entrée dont la réfection entraînera une dépense de 6 935 Francs que supportera l'État, aidé si possible, par le Syndicat d'Initiative de Guebwiller.

Cathédrale de Chartres (Eure-et-Loir)

M. Boeswillwald rend compte à l'assemblée que sur l'initiative de M. Sachs, banquier américain, s'intéressant particulièrement à la cathédrale et à l'achèvement de la restauration de la chapelle Saint-Piat, M. Brunet, architecte en chef, a dressé un devis prévoyant cette restauration et la 80/15/026/246 réfection de la vitrerie de la fenêtre du collatéral sud. Ce devis s'élevant à 155 000 Francs et entièrement doté par M. Sachs, est approuvé par la Commission.

Ancien Hôtel-Dieu à Laon (Aisne)

La Commission est saisie par M. Génuys, Inspecteur général, d'un projet de la Ville de Laon, qui tend à démolir l'ancien Hôtel-Dieu voisin de la cathédrale pour bâtir à son emplacement un marché couvert. Elle estime que ce projet serait de nature à nuire à l'aspect de la cathédrale et qu'il y aurait lieu, au besoin, de s'opposer à sa réalisation par le classement de l'ancien Hôtel-Dieu bien que cet édifice ne présente pas par lui-même un intérêt de premier ordre au point de vue artistique. Elle décide de se rendre sur place en mars afin d'étudier, d'accord avec la Municipalité, les mesures à prendre pour respecter le voisinage de la cathédrale tout en donnant satisfaction, dans la mesure du possible, aux exigences de la vie locale.

La Commission demande en outre que des photographies soient faites de l'état actuel de la partie nord de la cathédrale et de la même perspective telle qu'elle serait modifiée par la construction projetée.

Église d'Ambrières (Marne)

Sur la proposition de M. Génuys, l'assemblée décide à l'unanimité, d'approuver le devis de 35 861F 31 dressé par M. Guët, architecte en chef, en vue de la dépose d'une partie du choeur de l'église et de son transport en un endroit que la Municipalité choisira pour la réédification de l'édifice. En vue du danger d'écroulement encouru par l'église, les travaux doivent être exécutés d'urgence. 80/15/026/247

Ministère de la Marine à Paris (Seine)

Conformément aux conclusions de M. Génuys, la Commission décide d'ouvrir à M. Lemaresquier, un crédit provisionnel de 15 000 Francs pour l'exécution des travaux urgents à exécuter aux trophées.

La Commission demande que la fluatation, préconisée par la sous-commission qui s'est rendue sur place l'été dernier, soit expérimentée afin de donner à la pierre une dureté suffisante pour résister aux intempéries. MM. Génuys et Paquet surveilleront d'accord avec M. Lemaresquier l'exécution des travaux.

Église Saint-Martin à Moissac (Tarn-et-Garonne)

Une demande de déclassement de cette église a été présentée par la Municipalité de Moissac pour permettre d'agrandir la gare des marchandises de la ville.

M. l'Inspecteur général Nodet saisit la Commission d'une proposition de la Compagnie du Midi comportant l'établissement d'une voie de raccordement sur l'emplacement de la chapelle nord et ultérieurement d'une seconde voie passant au sud de l'église le long de la route de Moissac à Agen.

L'assemblée décide, conformément aux conclusions du rapport de M. Nodet, d'attendre que l'administration des Beaux-arts soit officiellement saisie par la Ville de Moissac de son accord à ce sujet avec la Compagnie, étant entendu que seule la chapelle nord moderne pourra être déclassée.

Palais des Papes à Avignon (Vaucluse)

La Commission approuve le rapport de M. Nodet et émet 80/15/026/248

l'avis d'autoriser les travaux de restauration d'une fenêtre et de la charpente de l'aile orientale du Palais des Papes. Le devis présenté s'élève à 67 840 Francs 47 dont l'État prendra le tiers à sa charge.

Chapelle de la Visitation au Mans (Sarthe)

Deux devis dressés par M. Vorin, architecte en chef, en vue de la restauration du campanile et de travaux de grosses réparations à la chapelle, sont approuvés par l'assemblée conformément aux conclusions du rapport de M. Rattier, adjoint à l'Inspection générale. 80/15/026/249

29 janvier 1927
Présidence de M. Boeswillwald, inspecteur général des Monuments historiques. Membres présents : MM. Marcel Aubert, Georges Durand, Enlart, Génuys, Marcou, Nodet, Perdreau, Perrault-Dabot, Pontremoli, Puthomme, Ruprich-Robert, Verdier.
Assistaient également à la séance : MM. Paquet, et Sallez, adjoints à l'Inspection générale des Monuments historiques.
Abords du Château de Chinon (Indre-et-Loire)

Conformément à l'avis exprimé dans le rapport de M. Perdreau, Inspecteur général, la Commission conclut au classement des diverses parcelles de terrain attenantes aux restes classés du Fort Saint-Georges à Chinon.

Château de Versailles (Seine-et-Oise)

M. Pontremoli, Inspecteur général des Bâtiments civils est d'avis d'approuver le projet de travaux présenté par M. Bonnet, architecte en chef, pour la réfection du Pavillon de l'Orangerie.

La Commission adopte cette proposition.

Bassin de Neptune

M. Pontremoli, Inspecteur général, saisit la Commission d'une demande émanant de la Société des fêtes de Versailles tendant à obtenir l'autorisation de faire pratiquer des 80/15/026/250 passages dans le mur d'enceinte, et des pentes en gradins derrière le bosquet que l'on reconstitue.

La Commission adopte le projet présenté par M. Bonnet, architecte en chef qui en donnant satisfaction à la Société des fêtes de Versailles, permettra de supprimer les passerelles provisoires que l'on élevait auparavant au dessus des bosquets. L'exécution de ce projet sera dirigée par M. Bonnet et les frais resteront entièrement à la charge de la Société des fêtes.

Maison Pfister à Colmar (Haut-Rhin)

Sur rapport de M. Boeswillwald, Inspecteur général la Commission décide de classer, au besoin d'office, la Maison Pfister à Colmar.

Château de Villebon (Eure-et-Loir)

Conformément au rapport présenté par M. Boeswillwald, la Commission adopte le classement des parties du château de Villebon indiquées dans le rapport de l'architecte : façades extérieures et intérieures, toitures, escaliers, galerie décorée de peintures murales, oratoire de la tour de Rosny et chapelle située dans le parc.

Presqu'île de Sidi Ferruch (département d'Alger)

Sur le rapport de M. Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable au classement de l'extrémité nord-ouest de la presqu'île de Sidi Ferruch, où se trouvent des ruines romaines.

Vierge du Moulin à Metz (Moselle)

Conformément aux conclusions du rapport de M. 80/15/026/251 Boeswillwald, la Commission adopte le classement parmi les Monuments historiques de la Vierge du Moulin et des fragments de sculptures romaines qui l'encadrent sur la pile du pont des Thermes à Metz.

Fenêtres Renaissance sur la façade d'un immeuble dépendant du vieux château d'Auriac (Haute-Garonne)

La Commission adopte le classement proposé par M. Boeswillwald.

Croix du Cimetière d'Omerville (Seine-et-Oise)

Etant donné l'avis favorable émis par M. Boeswillwald, la Commission adopte le classement de la Croix du cimetière d'Omerville et ouvre à M. Vorin un crédit de 1 000 Francs pour y faire exécuter les réparations indispensables.

Tympan sculpté encastré au dessus de la porte de l'église de Lassouts (Aveyron)

Classement adopté.

Ancienne chapelle Saint-Martin-du-Vigan à Nant (Aveyron)

Classement adopté.

Puits du château de Fayet (Aveyron)

Classement adopté.

Palais Bourbon et Hôtel de la Présidence de la Chambre des députés à Paris (Seine)

Classement adopté.

Chapelle du lycée de Rodez (Aveyron)

Classement adopté sur rapport de M. Boeswillwald.

Façade ouest de l'église de Segry (Indre)

La Commission adopte le classement de cette façade, précédemment inscrite sur l'Inventaire supplémentaire des 80/15/026/252 Monuments historiques.

Château de La Damette à Irigny (Rhône)

Sur un rapport de M. Boeswillwald, la Commission décide le classement parmi les Monuments historiques du château de La Damette, déjà inscrit à l'Inventaire supplémentaire.

Hôtel de Lamoignon, 24 rue Pavée, Paris (Seine)

Le préfet de la Seine demande le classement parmi les Monuments historiques de l'Hôtel de Lamoignon inscrit sur l'Inventaire supplémentaire.

La Commission décide d'attendre, pour ouvrir l'instance de classement, que le propriétaire ait officiellement demandé l'autorisation d'entreprendre des travaux.

Église de Lucy-le-Bocage (Aisne)

M. Génuys, Inspecteur général, propose le déclassement de l'église de Lucy-le-Bocage, dont les parties intéressantes (transept, abside et clocher) se sont effondrées.

La Commission adopte le déclassement, mais sur la demande de M. Enlart décide de conserver les chapiteaux et sculptures offrant un intérêt artistique et archéologique.

Château de Rambures (Somme)

Sur demande du propriétaire actuel, la Commission décide de classer à nouveau parmi les Monuments historiques le château de Rambures, déclassé avant 1913 à la requête du précédent propriétaire.

Église de Fontenoy-le-Château (Vosges)

Se ralliant aux conclusions de M. Génuys, la Commission approuve le devis présenté par M. Danis, architecte en chef, au sujet de la restauration de l'église de Fontenoy le Château et décide de demander à l'architecte en chef un rapport avec dessins à l'appui. 80/15/026/253 sur les travaux qu'il envisage pour la consolidation définitive de l'édifice.

Jardin dit "du Tripot" au Mont-Saint-Michel (Manche)

La Commission, adoptant les conclusions du rapport de M. Génuys, décide d'autoriser la Commune du Mont-Saint-Michel à prendre en location une partie du jardin dit "du Tripot" afin d'y établir deux réservoirs d'eau potable. Elle décide en outre de rappeler à cette Municipalité les termes d'une convention passée entre elle et l'État et d'après laquelle les parties les plus larges du chemin de ronde des remparts peuvent seules recevoir des étalages, qui actuellement encombrent l'ensemble de ce chemin.

Église de Cambronne-lès-Ribécourt (Oise)

La Commission sur l'avis de M. Génuys, décide d'approuver le projet dressé par M. Collin, architecte en chef en vue de la restauration de l'église de Cambronne-lès-Ribecourt, et le devis établi pour les travaux, sous réserve de l'avis du service du contrôle. Le devis devra ensuite être soumis à la Commission spéciale prévue par l'article II de la loi du 17 avril 1919. La dépense pourra peut-être être à la charge de la Coopérative de reconstruction des églises dévastées.

Église de Thiescourt (Oise)

A l'effet de poursuivre la restauration de l'église de Thiescourt, la Commission approuve le projet dressé par M. Collin, architecte en chef, la somme inscrite au devis devant, après examen par le service du contrôle, par la Commission locale des dommages de guerre et par la Commission 80/15/026/254 Spéciale prévue par l'article 12 de la loi du 17 avril 1919, être versée par la Coopérative de reconstruction des églises dévastées.

Église de Somsois (Marne)

Classement adopté.

Église des Istres aux Istres-et-Bury (Marne)

Classement adopté.

Église de Rousseloy (Oise)

Classement adopté.

Église Saint-Thomas à Pastoreccia (Corse)

Se ralliant aux conclusions du rapport de M. Nodet, Inspecteur général, la Commission décide le classement d'urgence de l'église Saint-Thomas, à Pastoreccia.

Église de Châtel-de-Neuvre (Allier)

Classement adopté.

Chapelle du Cimetière de Vergons (Basses-Alpes)

Classement adopté.

Manoir Conti à Vasouy (Calvados)

Classement adopté.

Porte de la Mairie de Serres (Hautes-Alpes)

Classement adopté.

Chapelle des Gicons à Saint-Disdier-en-Dévoluy (Hautes- Alpes)

Sur la proposition de M. Nodet, la Commission décide le classement de la chapelle et du clocher des Gicons.

Église d'Autry-Issards (Allier)

Classement adopté. 80/15/026/255

Église de Saulcet (Allier)

A l'unanimité, la Commission refuse le classement total de cette église dont le clocher, déjà inscrit sur la Liste des Monuments historiques, présente seul quelque intérêt.

Clocher de l'église d'Airvault (Deux-Sèvres)

Suivant les propositions de M. Ruprich-Robert, Inspecteur général, la Commission n'approuve, du devis de restauration de cette église, que les deux premiers chapitres (plancher d'échafaud et angle S. Ouest) s'élevant ensemble à la somme de 53 410 Francs 19 et décide de demander à la Commune de participer à la dépense.

Église de Ladignac (Haute-Vienne)

La Commission est saisie par M. Ruprich-Robert, d'un projet de déclassement de la nef et des transepts de l'église de Ladignac, qui ne présentent pas d'intérêt archéologique et nécessiteraient d'importantes réparations, l'abside et le clocher du XIIe siècle restant bien entendu, inscrits sur la Liste des Monuments historiques. Sur la demande de M. Enlart, la Commission maintient le classement du portail occidental, du portail latéral et de la rose qui le surmonte, décidant de déclasser les autres parties de la nef et des transepts.

Ancien Hôtel de Jehan du Moulin de Rochefort à Poitiers (Vienne)

Sur la proposition de M. Ruprich-Robert, la Commission décide le classement des façades et des toitures de l'Hôtel.

Croix du cimetière d'Asnières-en-Montagne (Côte-d'Or)

Classement adopté. 80/15/026/256

Église de Villeréal (Lot et Garonne)

Classement adopté.

Porte de l'Aumônerie à Charroux (Vienne)

Classement adopté.

Construction donnant sur la place de la Bourse à Bordeaux (Gironde)

Suivant les conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert, la Commission décide de compléter la Liste des édifices classés de la place de la Bourse, à Bordeaux, en inscrivant sur cette Liste de classement, les façades et toitures de l'Hôtel de la Bourse, place de la Bourse, quai de la Douane et rue de la Douane ; les façades et toitures de l'Hôtel de la Bourse ; les façades et toitures sur la place de la Bourse de tous les immeubles donnant sur cette place ; toutes les façades et les toitures des immeubles portant les numéros 8, 9, 10 et 11 place de la Bourse.

Pavillon à machicoulis à l'entrée principale du Grand séminaire de Montmorillon (Vienne)

Classement adopté.

Fort, citadelle, tour et enceinte de Fouras (Charente-Inférieure)

Classement adopté.

Toitures de la chapelle Notre-Dame-de-Pitié et cloîtres de la cathédrale à Angers (Maine-et-Loire)

Approuvant les conclusions du rapport de M. Paquet, adjoint à l'Inspection générale des Monuments historiques, la Commission décide de soumettre le devis de réfection de 80/15/026/257 ces édifices à l'examen de M. le Contrôleur général, puis d'autoriser, après révision, l'exécution des travaux.

Maison des Marmousets, à Ploërmel (Morbihan)

Sur la proposition de M. Paquet, la Commission décide de poursuivre le classement de cette maison au besoin d'office.

[Avis favorable au classement]

Chapelle et Calvaire de Notre-Dame-des-Trois-Fontaines à Gouézec (Finistère)

Classement adopté.

Manoir de Toulgonec à Plésidy (Côtes-du-Nord)

Classement adopté.

Fontaine Saint-Maur à Calanhel (Côtes-du-Nord)

Classement adopté.

Calvaire dit "de La Villegontier" à Fougères (Ille-et-Vilaine)

Classement adopté.

Porte d'entrée de l'ancienne abbaye de Marmoutier et tour du Guet attenante à Sainte-Radegonde (Indre-et-Loire)

Classement adopté.

Portail d'entrée du château de Chauvigny à Lerné (Indre-et-Loire)

Classement adopté.

Portes de la ville d'Yvoire (Haute-Savoie)

Sur le rapport de M. Sallez, adjoint à l'Inspection générale, la Commission décide de ne pas classer pour le moment ces deux portes et de les inscrire seulement sur l'Inventaire supplémentaire. 80/15/026/258

Château de Clermont (Haute-Savoie))

Classement adopté.

Théâtre de Besançon (Doubs)

Sur la poposition de M. Sallez, la Commission décide le classement de la façade, de l'entrée et de la salle de ce théâtre.

Église de Céret (Pyrénées-Orientales)

La Commission, conformément à l'avis de M. Sallez, considère que l'église de Céret n'offre pas un intérêt artistique suffisant pour que l'on puisse donner suite à la demande de classement présentée par M. le curé de Céret.

Stations touristiques

La Commission émet un avis favorable au classement parmi les stations touristiques des communes de Bourlon-Marlotte (Seine-et-Marne) et de Samois-sur-Seine (Seine-et-Marne).

Château de Vizille (Isère)

La Commission approuve l'exécution d'un devis de 83 612 Francs 43 ayant pour objet l'achèvement de la réfection des couvertures du château. 80/15/026/259

11 février 1927
Présidence de M. Paul Léon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. Aubert, Boeswillwald, Cartault, Defrasse, Enlart, Faure, Gadave, Génuys, Hallays, Humblot, Koechlin, Marcou, Maringer, Muller, Nénot, Nodet, Perdreau, Pontremoli, Puthomme, Ruprich-Robert, Verdier, Vitry.
Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Rattier, Sallez, adjoints à l'Inspection générale des Monuments historiques.
Parc de Saint-Cloud (Seine)

M. Hallays saisit la Commission d'un projet de construction d'un théâtre pouvant contenir 4 000 places dans le Parc de Saint-Cloud à l'emplacement dit "Carré des Mignardises". Le conservateur, pressenti, a donné un avis défavorable à ce projet et la Société des Amis de Saint-Cloud a élevé une protestation. L'assemblée avant de se prononcer, attend que l'administration ait été officiellement consultée.

Maison Lanoiselée à Tournus (Saône-et-Loire)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Rattier, adjoint à l'Inspection générale, l'assemblée émet un avis favorable au classement de la Maison Lanoiselée sise à Tournus place de l'Hôtel de Ville, ainsi qu'au 80/15/026/260 classement de l'immeuble voisin se trouvant 4 rue du Midi, cet ensemble étant digne d'être conservé.

Château de l'Escoublère à Daon (Mayenne)

Dans une précédente séance, la Commission des Monuments historiques ayant subordonné le classement du château aux travaux qui seraient à réaliser afin d'assurer sa conservation, M. Rattier informe cette assemblée qu'après une visite sur place M. Vorin, architecte en chef, estime cette dépense à 50 000 Francs environ. En conséquence, la Commission se prononce en faveur du classement proposé.

Maison XVIe siècle sise 1 rue Rousseau Deslandes à Beaune (Côte-d'Or)

M. Rattier appelle l'attention de l'assemblée sur l'intérêt qui s'attacherait à classer parmi les Monuments historiques la maison du XVIe siècle, sise rue Rousseau-Deslandes à Beaune, inscrite déjà sur l'Inventaire supplémentaire, la Commission adopte ce classement.

Maison Guilloux sise rue Lamartine à Cluny (Saône-et-Loire)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Rattier l'assemblée adopte le classement des façades et toitures de deux maisons contiguës l'une du XIIe et l'autre du XVe siècle constituant aujourd'hui la Maison Guilloux à Cluny.

Église Notre-Dame à Alençon (Orne)

Deux projets d'une grille destinée à la chapelle de Sainte-Thérèse de l'Enfant Jésus présentés par M. Rattier ne sont pas agréés par l'assemblée qui demande que l'architecte en chef soit invité à soumettre une nouvelle étude. 80/15/026/261

Hôtel de Massa, 111 rue de la Boëtie, à Paris (Seine)

M. Perdreau, Inspecteur général, donne lecture du rapport qu'il a rédigé à la suite de la visite faite sur place par une délégation de la Commission le 4 février courant. Se ralliant aux conclusions de ce rapport, l'assemblée estime qu'il n'y a pas lieu de classer d'office l'Hôtel de Massa à moins qu'un crédit extraordinaire permettant d'indemniser le propriétaire ne soit voté par les Chambres.

Elle émet en conséquence et à l'unanimité, l'avis motivé suivant, préparé par M. l'Inspecteur général Perdreau et ainsi conçu :

"La Commission des Monuments historiques, consultée sur l'opportunité du classement de l'Hôtel de Massa, sis à Paris, 111 rue la Boëtie et avenue des Champs-Elysées, après avoir visité l'Hôtel et avoir délibéré dans ses séances des 4 et 11 février 1927,

attendu que, quelle que soit la valeur architecturale de l'Hôtel de Massa, la conservation de l'édifice et de son jardin intéresse plutôt la Ville de Paris que l'État,

attendu que, dans ces conditions, c'est à la Ville de Paris qu'il appartiendrait de provoquer le classement et d'en supporter les conséquences en réalisant l'achat de l'immeuble, à l'amiable ou par expropriation, avec l'appoint éventuel d'une contribution de l'État sur les fonds des Monuments historiques,

attendu qu'il résulte d'une part, d'une lettre en date du 3 février 1927 de M. Deville, président de la 4e commission du Conseil municipal de Paris, que cette commission ne songe pas à demander le classement ; d'autre part, d'une communication verbale de M. le préfet de la Seine à la Commission des Monuments historiques que, devant la 80/15/026/262 déclaration de M. Deville, le Conseil municipal ne décidera certainement pas l'achat,

attendu que la Ville de Paris, principale intéressée, n'entendant pas poursuivre l'affaire, le budget des Monuments historiques, déjà insuffisant, serait hors d'état d'assumer l'indemnité entraînée par le classement,

considérant qu'au surplus les acquéreurs offrent à l'État pour les collections publiques, toutes boiseries, cheminées, tous panneaux et fragments d'architecture qu'il jugerait intéressant de conserver,

par ces motifs, et tout en s'associant aux regrets unanimes que ne manquera pas d'inspirer la disparition d'une élégante demeure, à laquelle s'attachaient certains souvenirs historiques de la vie parisienne et qui constituait le dernier vestige des anciens Champs Elysées, est d'avis (à l'unanimité) qu'il n'y a pas lieu de classer d'office l'Hôtel de Massa, situé à Paris, 111 rue de la Boëtie et avenue des Champs-Elysées, à moins que le Gouvernement ne décide de demander aux Chambres un crédit extraordinaire pour le paiement éventuel de l'unanimité de classement prévue par l'article 5 de la loi du 31 décembre 1913.

La Commission enregistrant avec satisfaction la proposition de l'acquéreur éventuel de laisser à la disposition de l'État les fragments d'architecture présentant un intérêt historique, émet le voeu que la Société étudie le moyen de reconstituer les parties primitives de l'édifice sur un autre terrain."

Hôtel Matignon, rue de Varenne, à Paris (Seine)

Après avoir entendu la lecture du 80/15/026/263 procès-verbal rédigé à l'issue de la visite faite sur place le 4 courant, la Commission émet l'avis que le classement de l'immeuble doit être maintenu intégralement.

Elle demande que des négociations soient poursuivies d'accord avec la Ville de Paris, sur les bases suivantes, pour conserver le domaine dans son intégralité et donner à cet ensemble une affectation d'intérêt public : le jardin serait cédé à la Ville pour y créer un square, l'Hôtel deviendrait la propriété de l'État qui pourrait soit y installer des services publics, soit de préférence, y transférer le Musée de la Marine.

Cette dernière suggestion, qui assurerait dans le Palais du Louvre de nouveaux et vastes locaux pour l'installation de nos collections nationales, retient particulièrement l'attention de la Commission.

Panthéon à Paris (Seine)

L'attention de l'assemblée est appelée par M. Paul Léon sur une construction en cours d'édification 2 et 4 place Sainte-Geneviève dont la classe et la hauteur sont de nature à porter atteinte au site que forment l'église Saint-Étienne-du-Mont, le Panthéon et l'ensemble de la place du Panthéon.

M. le chef de cabinet du préfet de la Seine veut bien donner quelques précisions sur ce projet et indique à la Commission le résultat des pourparlers qui ont eu lieu entre l'architecte constructeur et l'architecte voyer en chef.

Il en résulte que :

1° une partie de la façade projetée sera reculée en arrière de l'alignement de façon à ce que la vue de l'église Saint-Étienne-du-Mont ne soit pas masquée pour un spectateur placé devant la porte de l'École de droit, place du Panthéon.

2° Le comble qui, au point de vue esthétique aurait formé une masse disgracieuse par rapport aux constructions voisines a été sensiblement abaissé, sa silhouette sera moins massive et le retour du comble gabarité sera couvert en ardoise sur toute la longueur du mitoyen. Un projet ayant, en définitive, reçu l'approbation de 80/15/026/264 la commission supérieure de Voirie, est aussi approuvé par la Commission des Monuments historiques puisque dans une certaine mesure, il respecte les abords de l'église et la perspective de la place du Panthéon.

Ilôt de Tombelaine et Mont-Saint-Michel (Manche)

Le président saisit l'assemblée d'un projet d'aménagement et d'exploitation de l'île de Tombelaine formé par le "Groupement national de la baie du Mont-Saint-Michel". Ce projet s'est même considérablement développé et intéresse maintenant toute la côte qui, grâce aux capitaux considérables de la Société, va être l'objet d'une exploitation balnéaire. De nombreux immeubles achetés par la Société au Mont seraient transportés et reconstruits dans l'Ilot de Tombelaine. De ce fait, l'aspect même du Mont-Saint-Michel pourrait être modifié et la belle perspective de l'île risquerait d'être sinon détruite, du moins très abîmée, dans quelle mesure l'administration peut-elle préserver l'ensemble du site ?

M. Watier, directeur des Ports maritimes au ministère des Travaux publics, informe la Commission que l'îlot de Tombelaine, propriété privée, est libre d'accès dans toute la partie située au dessus du niveau des pleines-mers ; mais sur toute la partie située au dessous de la limite du grand flot de Mars, l'îlot appartient au Domaine public et une autorisation est nécessaire pour installer soit des quais de débarquement, soit des chemins de fer pour le transport des matériaux nécessaires à l'aménagement de l'île. En principe, cette autorisation pourrait donc être refusée à la Société. On peut de même empêcher de faire des appartements pour le débarquement des marchandises et d'utiliser le domaine public pour y placer les supports indispensables à la construction d'un chemin de fer aérien. 80/15/026/265

Enfin, on peut interdire de faire à travers la grève, des canalisations d'eau, de gaz et d'électricité. Toutes les autorisations auxquelles il est fait allusion plus haut sont accordées par le préfet qui juge en premier et dernier ressort. Par conséquent, il serait bon que le ministre des Travaux publics soit de toute urgence saisi officiellement de cette question pour donner toutes instructions utiles au préfet de la Manche.

M. Georges Anquetil, administrateur du Groupement National de la Baie du Mont-Saint-Michel, accompagné de M. Dalimier député, ancien ministre, de l'amiral Degouy président du Groupement et du général Ferry, vice-président est alors entendu par les membres de la Commission auxquels il expose son projet.

M. Anquetil :

"Il me faut d'abord vous remercier de l'honneur que vous nous avez fait et qui est un peu exceptionnel en nous conviant à assister à cette délibération importante. Je vais résumer très brièvement l'historique de l'affaire de Tombelaine. L'îlot de Tombelaine a été acheté le 7 septembre et le 2 octobre derniers, par moi personnellement avant qu'il n'en fût fait apport à une société anonyme. Je l'ai acheté chez Me Vannier, notaire à Pontorson, libre de toute servitude. Tombelaine avait été vendu comme bien national au lendemain de la Révolution et était passé aux mains de la famille Bienvenu, de Genêt ; ensuite, à la famille de Moindré ; ensuite à MM. Ténier et Foucaud, de qui je l'ai acquis pour le prix de 350 000 Francs, ce qui, avec les frais d'acte actuels, fait revenir le prix de l'achat à 435 000 Francs. Cette île, je le répète, était à la date de l'acquisition, libre de toute servitude, le second acte d'achat était du 2 octobre. 80/15/026/266

Votre première réunion décidant de poursuivre le classement de cette île était postérieur de 6 jours à l'acte d'achat, puisque cette réunion s'est tenue le 8 octobre. J'ai été avisé par M. le préfet de la Manche de la décision de votre Commission, le 27 octobre, avec indication que j'avais deux mois pour faire connaître, le cas échéant, mon assentiment. Je lui ai répondu que je ne pouvais pas donner mon assentiment, par ailleurs, Tombelaine faisait l'objet de mon apport à une société anonyme, qui a été constituée depuis et dont la publicité légale a été faite aux Petites Affiches, le 1er février courant.

Je dois vous faire remarquer que le classement de Tombelaine avait été demandé en raison des traces de Monuments historiques et des souvenirs d'histoire qui s'attache à cette île. Voilà, je crois le motif exact de la décision de classement de Tombelaine. Je suis persuadé que, dans l'imposante assistance devant laquelle j'ai l'honneur de parler il se trouve beaucoup d'entre vous qui connaissent de très près, pour même être allés sur l'île de Tombelaine.

Tombelaine, tous les chroniqueurs en conviennent, est un rocher abrupt, désert, chauve, désolé. Telles sont les épithètes dont se servent, aussi bien M. Étienne Dupont, le chroniqueur du Mont, que M. l'abbé Pouillet, dans son très important ouvrage en 5 volumes "La Normandie monumentale et pittoresque". Tombelaine ne contient que quelques traces de ruines et plusieurs architectes des Monuments historiques, conviés par nous à les voir, ont estimé qu'au point de vue archéologique elles pouvaient offrir un intérêt très relatif. En tout cas, elles sont quasi sans importance, elles se bornent à quelques 80/15/026/267 25 ou 30 centimètres de hauteur et nous n'avons pas pensé que vous pussiez vouloir classer Tombelaine comme monument historique en raison de l'importance des traces de monuments que cette île contient encore. Il nous est apparu que le véritable souci auquel vous aviez légitimement obéi était le souci de préserver la silhouette de Tombelaine, qui distante de 2 kilomètre 800 mètres du Mont-Saint-Michel pouvait, quand elle était vue, par exemple, de la pointe de Carolles, nuire à la perspective du Mont-Saint-Michel.

Mais alors, si vous vous placez au point de vue site, ce n'est plus en vertu de la loi de 1913 que vous pouvez classer Tombelaine. Tombelaine qui n'est qu'un rocher désertique et un immense terrier de lapins. Vous devez, Messieurs, et je fais appel à votre sentiment juridique, poursuivre le classement de Tombelaine en vertu de la loi de 1906 sur les sites, il vous faut l'assentiment du propriétaire, sans lequel vous devez poursuivre l'expropriation. Et, Messieurs, un décret d'utilité publique peut-il intervenir à l'heure actuel pour classer Tombelaine d'utilité publique, alors que, depuis des siècles, ce rocher est abandonné ?

Comme l'a écrit l'abbé Pouillet, Tombelaine est abandonné aux lapins, abandonné aux oiseaux marins, et il n'a pas été seulement abandonné à ces animaux, il a été aussi bombardé pendant la guerre et après la guerre, par les canons des armées de terre et de mer.

Messieurs, je rends hommage au souci légitime que vous avez eu de préserver le Mont-Saint-Michel. Je suis venu ici ce matin et je remercie particulièrement encore M. le directeur d'avoir bien voulu me permettre de faire entendre ma voix ici - je suis venu d'abord apaiser vos scrupules légitimes. Vous n'avez pas devant vous, Messieurs, des barbares, des vandales. Vous avez en face de vous des gens en qui brille la flamme du respect de 80/15/026/268 tout ce qui est notre belle France et, en particulier du joyau qu'est la huitième merveille du monde, qui s'appelle le Mont-Saint-Michel. Vous avez en face de vous des gens qui respectent les beautés du Moyen Âge, qui ont horreur du carton-pâte. Et la meilleure preuve, c'est que comme administrateurs-délégués de la société anonyme à la tête de laquelle se trouve M. l'amiral Degouy, qui veut bien être à mes côtés ce matin, nous avons, je dois vous le dire tout de même, des personnalités de nature à vous rassurer ; c'est M. le docteur Archambaud, c'est M. Dalimier, ancien sous secrétaire d'État des Beaux-arts, M. le général Ferry, M. Gaston Vidal, ancien ministre, etc…

A ces noms, je vais ajouter celui de l'architecte en chef auquel nous avons confié la direction de nos travaux. Je crois que M. le président le connaît depuis hier : c'est M. Guéritte dont le nom est connu et estimé de vous tous. Sa présence parmi nous sera certainement à vos yeux un garant que nous avons l'intention de ne faire que des choses belles. Et non seulement nous avons l'intention de les faire ainsi, mais je puis prendre comme administrateur délégué de notre Société, l'engagement de vous aider et d'être, en quelque sorte, votre collaborateur.

Je voyais dans "Le Matin" de mercredi, 9 février, en première page : "il faut à la France une politique du tourisme. Un pays comme le nôtre doit soigner sa publicité". C'est signé de M. Borrel, l'éminent député de la Savoie, président du Groupe parlementaire du Tourisme.

Eh bien, si la France doit soigner sa publicité, peut-être doit-elle avoir comme premier souci de ne laisser au pied du Mont les laideurs que nous y avons vues trop souvent, de ne pas laisser des maisons comme la Maison-Rouge déshonorer l'aspect du Mont-Saint-Michel. Eh bien ! J'ai le droit de vous dire que nous nous somme rendus maîtres, au Mont-Saint-Michel, non seulement du musée et des sept immeubles qui en dépendent, mais 80/15/026/269 également des Établissements Poulard et des onze immeubles qui en dépendent. L'autre jour, le notaire de Pontorson me disait : "Vous avez maintenant la haute main sur le Mont". Si nous avons la haute main sur le Mont, que votre coeur d'artistes se réjouisse, je le crie bien haut, car notre intention première est, par exemple, de démolir l'infâme Maison Rouge qui déshonore le Mont-Saint-Michel. Notre intention est de maintenir cette grisaille, cette tonalité moyenâgeuse qui doit être le ton général de cette forteresse abbatiale du Moyen Âge.

Vous avez devant vous, je le répète, des collaborateurs éventuels. Vous avez devant vous des hommes de bonne volonté, auxquels l'Écriture a promis, jadis, la paix. Voici, Messieurs, le projet modifié de Tombelaine. Il a été barbouillé légèrement pour que vous voyiez le dessin en dessous, de la première chapelle projetée. Voici un projet qui respecte la silhouette générale.

M. Guéritte m'a remis cette petite note dans laquelle il écrit ceci : "On peut très bien faire un aménagement de l'île de Tombelaine de sorte que, vue du Mont-Saint-Michel, l'île reste, dans sa masse, sa silhouette générale et sa couleur, son aspect serait inchangé".

Pour cela, il y aurait lieu d'édifier les constructions de façon à ce que les superstructures des bâtiments ne déparent pas la silhouette de l'île, ce qui est facile en réalisant des constructions très simples, avec des matériaux semblables, comme matière, à la composition des roches de l'île. Par ce moyen, on obtiendrait un minimum de visibilité ; de plus, les maçonneries pourraient être traitées d'une façon rustique, de manière à éviter ce qui pourrait faire tache sur la tonalité générale de l'île, les couvertures elles-mêmes 80/15/026/270 pourraient être exécutées en tons vieillis ou patinés dans le ton général, de façon qu'elles aussi ne forment pas des taches sur l'île de Tombelaine. En résumé, M. Guéritte dit qu'il est possible, non seulement de maintenir à Tombelaine sa silhouette, mais de ne pas y apporter ces fautes de goût pour la suppression desquelles je vous offre (et quand je dis "je vous offre", je parle au nom de la Société dont j'ai l'honneur d'être l'administrateur-délégué) notre concours entier et sans réserve.

Il y a ici, comme président de la Commission et directeur des Beaux-arts, dans cette maison, une personnalité éminente suffisamment aimable pour que ce soit un plaisir de venir l'importuner et je serais heureux de venir parfois sonner à son aimable porte pour lui soumettre bénévolement nos projets. Mais nous nous sommes élevés contre le projet de classement. Nous n'avons pas songé un instant à récriminer contre vous et nous avons compris vos alarmes. Je vais vous dire pourquoi.

Il m'est arrivé de recevoir, principalement du clergé de la contrée, des lettres reproduisant des alarmes qui ont été les vôtres. Des prêtres m'écrivaient : Mais n'allez-vous pas installer sur Tombelaine les lieux de débauche ? N'allez-vous pas unir Tombelaine au Mont-Saint-Michel ou à la côte par des chemins de fer aériens où les rails de je ne sais quel métropolitain ?

Messieurs, je n'ai pas besoin de vous dire que nous n'avons l'intention de réaliser aucun de ces projets fous. Je suis venu dissiper ces légendes qui sont nées, comme celle de la Fée des grèves, dans les brouillards de la baie. Vous avez devant vous des hommes de bonne volonté. J'insiste sur ce mot. 80/15/026/271

Je ne veux pas dire que vous avez des artistes, mais nous saurons nous entourer d'artistes suffisamment estimés. Notre souci, dès le début, de nous adresser d'abord à M. Collin qui fut l'architecte du premier projet et qui était également un architecte des Monuments historiques, notre souci de prendre comme architecte en chef actuel M. Guéritte qui a l'honneur d'appartenir à votre grande famille, indique suffisamment que nous voulons, en étroitesse de vue absolue, marcher de concert avec les Beaux-arts. Mais j'appelle respectueusement votre attention sur le fait que si vous voulez, au point de vue juridique poursuivre le classement de Tombelaine, vous ne pouvez le faire qu'en vertu de la loi de 1906 sur les sites et que je ne prévois pas, dans les conjonctures présentes qu'il puisse intervenir un décret d'utilité publique pour le classement éventuel de Tombelaine.

J'ai terminé ces brèves explications, m'excusant d'avoir retenu un peu trop longtemps peut-être votre bienveillante attention".

M. Dalimier précise ensuite le but de la Société dont il est avocat-conseil et déclare qu'au point de vue juridique le classement de Tombelaine ne peut être envisagé que comme site et relève donc de la loi de 1906. Il ajoute que l'opération envisagée est intéressante non seulement pour le groupement mais aussi pour l'État et toute la nation. L'administration n'ayant jamais les crédits suffisant pour pouvoir "nettoyer" et "embellir" le Mont-Saint-Michel, a donc tout intérêt à s'associer au groupement dans cette oeuvre qui lui paraît d'utilité publique. Ce groupement au capital de 5 millions, va voir ce capital porté à 60 millions très prochainement. 80/15/026/272

L'amiral Degouy appelle l'attention de l'assemblée sur l'ensemble du site - la baie, le Mont-Saint-Michel et l'île de Tombelaine - duquel on s'occupe généralement en le regardant de la terre. Mais vu de la nef, le projet, tel qu'il est conçu actuellement, ne modifierait en rien la silhouette de Tombelaine vis-à-vis de la baie au Mont-Saint-Michel et de Cancale.

Les représentants du Groupement National du Mont-Saint-Michel prennent congé, M. Paul Léon leur ayant donné l'assurance que le projet serait examiné en détail par la Commission.

M. André Hallays demande qu'il ne soit pas touché à l'île de Tombelaine.

M. Paul Léon signale qu'il n'est pas possible d'expliquer au Gouvernement qu'on refuse d'entrer en pourparlers avec la Société et qu'on se désintéresse d'un projet qui apporte des capitaux susceptibles de transformer et de mettre en valeur le Mont-Saint-Michel.

M. André Hallays craint davantage pour la sauvegarde du Mont que pour Tombelaine.

M. Paul Léon dit que pour maintenir dans son état actuel l'îlot de Tombelaine, les seules mesures possibles seraient l'expropriation ou le classement d'office par décret en Conseil d'État. De l'avis de Me Cartault, l'expropriation de Tombelaine n'empêcherait pas la main mise par cette Société sur le Mont lui même, vu le nombre des immeubles qu'elle y a achetés. 80/15/026/273

M. Paquet reprend l'argument invoqué par l'amiral Degouy et ne comprend pas, étant donné la configuration de l'île de Tombelaine, comment se feraient les constructions, la pente sur laquelle il est possible de bâtir est précisément celle visible du mont, la pente opposée étant abrupte.

M. Paul Léon demande que rien ne soit décidé avant que le plan d'ensemble ait pu être étudié.

La Commission décide donc de demander à M. Guéritte, architecte choisi par la Société, de se mettre en rapport avec M. Génuys et de lui soumettre ses projets. D'autre part, M. Perdreau, Inspecteur général, se chargera de recueillir tous les renseignements relatifs aux acquisitions d'immeubles que le Groupement a faites au Mont. Lorsque tous les renseignements seront réunis, la Commission sera convoquée à nouveau pour examiner, en toute connaissance de cause, la question. 80/15/026/274

25 février 1927
Présidence de M. Boeswillwald. Membres présents : MM. Aubert, Bonnier, Cagnat, Cartault, Defrasse, Faure, Gadave, Génuys, Hallays, Haraucourt, Koechlin, Marcou, Maringer, Muller, Nodet, Perdreau, Perrault-Dabot, Pontremoli, Puthomme, Ruprich-Robert, Verdier et Vitry.
Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Rattier, Sallez, adjoints à l'Inspection générale.
Comédie Française à Paris (Seine) : projet de monument commémoratif

M. Pontremoli donne lecture du rapport de M. Nénot, Inspecteur général des Bâtiments civils, relatif à l'emplacement du Monument aux Comédiens morts pour la France, qui doit être érigé à la Comédie Française.

La Commission décide de se rendre sur place prochainement pour examiner les divers emplacements qui lui sont soumis.

Théâtre National de l'Opéra à Paris (Seine)

Conformément aux conclusions de M. Defrasse, Inspecteur général, l'assemblée décide d'autoriser l'exécution 80/15/026/275 des travaux demandés par M. Patouillard, architecte en chef des Bâtiments civils, pour la restauration de l'édifice. Ces travaux seront réglés sur les fonds de la Caisse des Monuments historiques.

Grand Parc de Versailles (Seine-et-Oise)

M. Pontremoli, Inspecteur général, saisit l'assemblée d'une demande formulée par le président de l'Association sportive versaillaise en vue d'obtenir l'extension de la concession accordée à cette société dans le grand Parc de Versailles.

M. l'Inspecteur général étant d'avis de ne pas autoriser un projet qui constituerait une nouvelle emprise sur le domaine de l'État, la Commission adopte les conclusions de son rapport.

Château de La Réole (Gironde)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, Inspecteur général, l'assemblée décide de poursuivre le classement du château.

Cloître de l'abbaye de Bonnefont à Saint-Gaudens (Haute-Garonne)

En raison de la création d'un chemin d'intérêt commun traversant l'emplacement actuel des restes du cloître de Bonnefont, la Municipalité de Saint-Gaudens sollicite de l'administration des Beaux-arts le transfert de ces restes en bordure du nouveau chemin. L'assemblée se ralliant aux conclusions du rapport de M. l'inspecteur général, décide d'autoriser le transfert demandé mais seulement au fond du jardin public où les arcades du cloître seront plus en valeur et mieux garanties. Si la 80/15/026/276 Municipalité donne son adhésion au classement des restes du cloître parmi les Monuments historiques, le service des Monuments historiques participera aux frais du transfert.

Immeuble, 28 place Vendôme, à Paris (Seine)

La Commission est saisie d'une demande du propriétaire tendant à obtenir l'autorisation de faire des transformations à l'intérieur de l'immeuble dont les façades sont inscrites sur l'Inventaire supplémentaire. Le projet ne devant pas modifier l'aspect extérieur de l'immeuble, la Commission ne saurait s'opposer à son exécution. Toutefois, elle demande qu'en donnant au propriétaire l'autorisation de voirie nécessaire, le préfet de la Seine l'invite à donner son consentement au classement des façades et de la toiture. Enfin elle désirerait que l'ensemble des façades et toitures des immeubles de la place Vendôme soit classé, au besoin d'office, et qu'on rappelle aux propriétaires les servitudes résultant de ce classement, notamment en ce qui concerne les enseignes et réclames.

Église de Metz-le-Comte (Nièvre)

Un devis de 52 471 Francs 87 dressé par M. Chauliat, architecte en chef, en vue de la remise en état des couvertures de l'église de Metz-le-Comte avait été présenté dans une séance précédente à la Commission qui avait ajourné sa décision en demandant que les toitures soient refaites en lauze et non en tuile plate comme le proposait l'architecte.

M. Nodet fait connaître à l'assemblée que, dans son nouveau rapport, M. Chauliat demande à nouveau l'emploi de la tuile plate, la lauze entraînant une dépense trop considérable. 80/15/026/277

M. Paquet fait remarquer que le principal intérêt de l'édifice réside dans la nature de sa couverture ; donc si la couverture de l'église dans son état primitif est jugée indispensable, la question de prix ne doit pas intervenir. En conséquence la Commission décide de demander à l'architecte de se mettre en rapport avec M. Tillet pour se procurer de la lauze et la faire poser par un entrepreneur compétent quelle que soit la dépense à envisager.

Ancien château de Thouars (Deux-Sèvres)

L'assemblée approuve les conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert au sujet de l'aménagement en préventorium antituberculeux de l'ancien château de Thouars, propriété du département. Les travaux nécessités par cette nouvelle affectation seront exécutés sous la surveillance de l'architecte des Monuments historiques, qui veillera notamment à ce que les peintures murales soient respectées ; ces travaux seront à la charge du département.

Ilot de Tombelaine et Mont-Saint-Michel (Manche)

Dans sa séance du 11 février la Commission des Monuments historiques saisie du projet d'aménagement et d'exploitation de l'île de Tombelaine formé par le Groupement national de la Baie du Mont-Saint-Michel, avait décidé de demander à l'architecte choisi par la Société de se mettre en rapport avec M. Génuys, Inspecteur général, et de lui soumettre ses projets. D'autre part, M. Anquetil, administrateur-délégué devait fournir des renseignements complémentaires sur l'aménagement proposé, notamment au 80/15/026/278 sujet des immeubles que la Société aurait achetés au Mont-Saint-Michel.

M. Génuys donne lecture à l'assemblée d'une lettre de M. Anquetil faisant connaître que le "Groupement national de la Baie du Mont-Saint-Michel" serait disposé à céder à l'État l'île de Tombelaine en échange du bâtiment dit des Fanils situé à l'entrée du Mont, et de ses dépendances.

Après un échange de vues sur l'intérêt historique et archéologique qui s'attache à la conservation des Fanils et par conséquent rend indésirable leur utilisation industrielle, la Commission décide de répondre au "Groupement national de la Baie" que l'aliénation proposée ne pourrait être examinée à nouveau qu'à la condition d'être conciliée avec les nécessités ci-après :

1° Maintien des magasins et communs

2° Logement des gendarmes à maintenir sur place ou à assurer au dehors des Fanils

3° Maintien à leur emplacement actuel des services de l'éclairage électrique

4° Non-aliénation des espaces libres des Fanils

5° Usage permanent pour les toitures, les habitants et les visiteurs, du passage mettant en communication la cour extérieure avec la cour et les espaces intérieurs

6° Maintien intégral, à l'extérieur dans leur disposition et leur aspect actuels des bâtiments, dont le classement subsisterait malgré tout changement d'utilisation qui pourrait être autorisé ultérieurement.

Ancien Hôtel-Dieu à Laon (Aisne)

M. Génuys, Inspecteur général, demande à la Commission de se rendre sur place afin d'étudier la possibilité d'utiliser les constructions de l'ancien Hôtel-Dieu en les 80/15/026/279 appropriant aux besoins du marché couvert projeté par la Municipalité.

La Commission décide de se rendre à Laon le 22 mars 1927.

Cloître de Noyon (Oise)

M. Génuys saisit la Commission d'un projet de classement du cloître de l'ancien Hôtel-Dieu L'assemblée donne un avis favorable à cette proposition.

Quais du port de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine)

M. Paquet informe l'assemblée que l'administration des Travaux publics et plus particulièrement les services de la Marine marchande, en raison de l'extension du port de Saint-Malo, seraient désireux d'élever des constructions sur les quais. Afin de sauvegarder l'aspect de la ville et de ses fortifications, la Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général adjoint, fixant les conditions de la convention à intervenir à ce sujet entre l'administration des Beaux-arts et le ministère des Travaux publics. 80/15/026/280

1er avril 1927
Présidence de M. Boeswillwald. Membres présents : MM. Aubert, Capitan, Cartault, Defrasse, Durand, Faure, Gadave, Génuys, Hallays, Haraucourt, Krafft, Koechlin, Laloux, Marcou, Maringer, Nodet, Perdreau, Pontremoli, Puthomme, Roussel, Ruprich-Robert, Verdier.
Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Rattier, Sallez, adjoints à l'Inspection générale.
Parc de Saint-Cloud (Seine) : projet de parc d'attractions

Conformément aux conclusions du rapport de M. Pontremoli, Inspecteur général des Bâtiments civils, l'assemblée décide de refuser toutes concessions permettant d'installer dans le Domaine de Saint-Cloud un parc d'attractions.

Domaine de Saint-Cloud

La Commission des Monuments historiques approuve le projet de continuation des travaux à effectuer dans le domaine de Saint-Cloud, présenté par M. Pontremoli, le devis s'élève à 179 209 Francs.

Ferme de Gally à Versailles (Seine-et-Oise)

M. Pontremoli, Inspecteur général des Bâtiments civils, saisit la Commission d'un projet de réfection de la Ferme de Gally à Versailles.

Considérant l'importance des travaux prévus qui s'élèvent à la somme de 930 000 Francs. 80/15/026/281

environ, l'assemblée demande qu'un programme d'exploitation rationnelle de la ferme soit tracé d'accord avec les services de l'Agriculture et des Domaines afin que les travaux de restauration puissent être établis par ordre d'urgence et que les bâtiments ne présentant pas un intérêt historique ou une valeur agricole suffisante soient démolis.

Musée de sculpture comparée à Paris (Seine) : projet de budget 1927

La Commission approuve le projet de budget du Musée de sculpture comparée présenté par M. Roussel, directeur du Musée, pour l'exercice 1927.

Cathédrale de Paris (Seine)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, Inspecteur général des Monuments historiques, l'assemblée émet l'avis que M. Rattier, architecte en chef, entre en rapports avec les services de la Ville pour procéder à l'élagage des marronniers ornant le jardin de la cathédrale Notre-Dame.

Château de Vincennes (Seine)

Le projet d'agrémentation et de mise en valeur du château, soumis par M. Boeswillwald, est ajourné, la Commission réservant sa décision jusqu'à la visite qu'elle fera sur place le 9 courant.

Église de Saint-Satur (Cher)

Un devis de 60 429 Francs 22 dressé par M. Huignard, architecte en chef, en vue de l'assainissement des abords de l'église de Saint-Satur est approuvé conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald. L'État prendra à sa charge une somme de 40 000 Francs et laissera le soin à la Commune de fournir le complément de la dépense. 80/15/026/282

Église de Brassac-les-Mines (Puy-de-Dôme)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald soulignant le peu d'intérêt artistique offert par l'église de Brassac-les-Mines aujourd'hui abandonnée, l'assemblée décide que l'édifice n'a pas lieu d'être maintenu sur la Liste du classement.

Château de La Réole (Gironde)

Considérant l'intérêt artistique que présente cette construction du XVIe siècle dont le classement avait été décidé dans la séance du 25 février dernier.

La Commission émet l'avis qu'il y a lieu de classer le château d'office, la société immobilière, actuellement propriétaire, ayant refusé son adhésion.

Église d'Omerville (Seine-et-Oise)

Afin d'assurer la conservation de l'église d'Omerville qui présente un grand intérêt l'assemblée décide d'en poursuivre le classement.

Porte de France à Marsal (Moselle)

M. Boeswillwald fait part à l'assemblée de l'impossibilité où se trouve la Municipalité de Marsal de participer aux frais nécessités par l'état de la Porte de France, actuellement en instance de classement. Considérant la valeur historique de l'édifice la Commission vote à l'unanimité le classement des bâtiments et leur expropriation par l'État ; elle demande que l'architecte étudie un projet de travaux susceptibles d'assurer leur conservation avec le minimum de dépenses.

Cour du Corbeau à Strasbourg (Bas-Rhin)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, l'assemblée émet l'avis de ne pas poursuivre le classement 80/15/026/283 d'office de la Cour du Corbeau, les propriétaires promettant d'en respecter le caractère artistique, d'ailleurs peu marqué.

Immeuble 25 rue des Blancs-Manteaux à Paris (Seine)

La Commission saisie d'un projet de la Ville de Paris tendant à échanger l'immeuble situé 25 rue des Blancs-Manteaux déjà inscrit sur l'Inventaire supplémentaire demande que pour éviter leur démolition les façades sur cour soient classées.

Rampe en fer forgé rue des Quatre-Vents à Paris (Seine)

M. Marcou, Inspecteur général, appelle l'attention de l'assemblée sur une rampe en fer forgé sise rue des Quatre Vents, inscrite sur l'Inventaire supplémentaire et que son propriétaire se propose de vendre à un antiquaire. Les services de la Ville de Paris ayant signalé ce fait, la Commission émet l'avis d'ouvrir une instance de classement pour la rampe et d'entrer en pourparlers avec la Ville pour savoir dans quelle mesure elle participerait à l'acquisition de cette rampe.

Cloître de Beauvais (Oise)

Appelée à nouveau à se prononcer au sujet du projet de démolition des bâtiments de l'ancien musée de Beauvais, la Commission maintient à l'unanimité ses précédents avis et demande, afin de conserver au cloître son aspect primitif, le classement d'office des bâtiments.

Église des Pénitents à Beaulieu (Corrèze)

La Municipalité ayant fait connaître son intention de participer aux frais de restauration de l'église des Pénitents à Beaulieu, l'assemblée, conformément aux conclusions du rapport de M. Nodet, Inspecteur général, émet un avis favorable au classement de l'édifice. 80/15/026/284

Église de Saint-Parize-le-Châtel (Nièvre)

M. Nodet saisit la Commission d'un projet de M. Chauliat tendant à supprimer dans les églises de Saint-Parise-le-Châtel et Bessay (Ain) les enduits recouvrant les murs.

M. Hallays demande que le projet ne devienne pas une question de principe.

L'assemblée l'approuve dans ce cas particulier.

Maison de Descartes à Châtellerault (Vienne)

L'assemblée maintient l'avis émis dans la séance du 25 juillet 1925 concluant au classement de l'immeuble.

Couvent des Templiers à La Rochelle (Charente-Inférieure)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert, Inspecteur général, la Commission demande la reconstitution, dans le musée de La Rochelle où elles ont été transportées, des souches de cheminées provenant de l'ancien monastère des Templiers.

Evêché de Coutances (Manche)

M. Ruprich-Robert signale dans son rapport que l'intérêt artistique de l'évêché de Coutances ne justifie pas le classement de l'édifice qui entraînerait de très grosses réparations.

M. Hallays appelle l'attention de l'assemblée sur l'ensemble fort intéressant constitué par le monument et son beau jardin et demande leur conservation. En conséquence, la Commission décide d'inviter l'architecte à envisager la protection, de l'édifice dans des conditions moins onéreuses qui permettraient alors de classer l'évêché. 80/15/026/285

Mont-Saint-Michel (Manche) et îlot de Tombelaine

L'ordre du jour appelle l'examen des nouvelles propositions de M. Georges Anquetil qui sollicite au profit de la Société dite "Groupement national de la Baie du Mont-Saint-Michel" la vente des bâtiments des Fanils, situés au Mont, en leur échange contre l'îlot de Tombelaine.

Pour le cas où l'aliénation serait reconnue impossible, M. Anquetil propose un bail amphythéotique de99 ans au nom de la Société qui en consentirait un de même durée à l'État pour Tombelaine. Une discussion générale s'engage à laquelle prennent part notamment MM. les Inspecteurs généraux Génuys et Perdreau ainsi que MM. Maringer, André Hallays, Paquet et Cartault. Les opinions suivantes se font jour :

Tout d'abord il est impossible que l'État se prive de l'accès direct à la mer et aux parties nord et ouest dont il est propriétaire au Mont, seul accès praticable aux voitures et qui soit, par suite, utilisable pour l'adduction des matériaux destinés aux travaux de réparation et d'entretien. En outre, il y a nécessité absolue pour l'administration de disposer constamment des espaces libres pour ses chantiers et dépôts de matériaux.

M. Anquetil est prêt, dit-il, à accepter l'établissement d'une servitude de passage pour les piétons (habitants ou visiteurs) et les voitures, mais, à la condition de respecter cette servitude, l'utilisation des cours et autres espaces libres serait assurée à l'hôtel projeté, pour les besoins normaux de ses services. Il compte que cette occupation serait réduite au minimum d'autant que l'activité des travaux pourrait être extrêmement réduite pendant la saison d'été. 80/15/026/286

Il ne paraît pas admissible que l'État songe à aliéner l'entrée, les cours et les espaces libres des Fanils. En laissant transformer son droit actuel de propriété en une simple servitude du passage, il s'exposerait à des discussions sans fin, à des protestations incessantes sur la façon soi-disant abusive dont il en userait.

Il ne saurait davantage, sous peine de n'être plus maître de la conduite des travaux, prendre aucun engagement de limiter l'extension des chantiers et dépôts de matériaux susceptibles de prendre une très grande importance le jour où l'on procéderait à la restauration des bâtiments abbatiaux ; les mois de juillet d'août et de septembre étant les plus favorables aux travaux. Il ne faut pas, d'autre part, songer à ralentir leur marche pendant la saison d'été.

Les Fanils comprennent dans leur base les restes d'une tour, dite des Pêcheurs ; ils sont immédiatement accompagnés de la tour Gabriel où est précisément installé l'usine électrique. On ne comprendrait pas que l'État se résignât à aliéner ces éléments importants de l'enceinte extérieure du monastère. En dépit de leurs transformations, les Fanils se rattachent à l'histoire de l'abbaye ; peut-on les retrancher du grandiose ensemble auquel ils ont toujours appartenu ?

Le principe de la location elle-même se heurte à des objections graves. Le bail emphytéotique, conclu pour 99 ans, équivaut presque à une vente ; il confère au preneur des droits de quasi-propriété ; une telle location est à déconseiller.

Mais comment, dans un bail ordinaire, concilier les besoins du locataire avec les nécessités du service de l'État ? Pour libérer l'administration des inconvénients qui peuvent se révéler dans la suite, il faudrait prévoir à son profit des facilités de dénonciation inconciliables avec la longue sécurité que réclamerait l'exploitation projetée. 80/15/026/287

En conséquence, la Commission des Monuments historiques, après avoir pris connaissance de la lettre de M. G. Anquetil en date du 12 mars 1927 et des correspondances précédemment demandées avec "le Groupement national de la Baie du Mont-Saint-Michel". Considérant que l'îlot de Tombelaine présente un double intérêt.

1° A cause des vestiges des anciennes constructions qu'on y trouve,

et

2° à cause des souvenirs historiques qui s'y rattachent,

émet à l'unanimité l'avis que l'Ilot de Tombelaine soit classé d'office, s'il est nécessaire, par décret en Conseil d'État

affirmant d'autre part, une fois de plus son désir d'arriver à un classement total de l'îlot du Mont-Saint-Michel et estimant dangereuse toute installation ou concession qui pourrait dans l'avenir entraver la réalisation ou diminuer l'efficacité de ce classement,

émet à l'unanimité l'avis qu'il n'y a pas lieu de concéder et à plus forte raison d'aliéner les bâtiments et terrains des Fanils. 80/15/026/288

2 avril 1927
Comédie Française à Paris (Seine)
Sous la présidence de M. Boeswillwald, la Commission composée de : MM. Aubert, Bonnier, Cartault, Defrasse, Durand, Faure, Gadave, Génuys, Hallays, Koechlin, Marcou, Nénot, Nodet, Pontremoli, Ruprich-Robert, Verdier, Paquet, Rattier et Sallez, s'est rendue à 9 heures 30 à la Comédie-Française pour examiner sur place la suite à donner à trois demandes formulées par M. l'Administrateur général, à savoir :

1° Autoriser l'installation d'un Monument à la mémoire des artistes dramatiques morts au Champ d'Honneur.

2° Installer une partie de la Collection Rondel sur les parois du soubassement du grand escalier d'honneur.

3° Autoriser la transformation de la salle du théâtre afin d'augmenter le nombre des places et partant, le chiffre des recettes.

1° Considérant d'une part que d'une manière générale un théâtre qui toujours est un lieu de plaisir n'est pas qualifié pour abriter un monument commémoratif, que, d'autre part, le monument en question ne concerne pas spécialement les Comédiens du Français pour lesquels déjà une plaque commémorative est apposée dans le couloir du Foyer des artistes, mais tous les artistes lyriques et dramatiques morts à la guerre, la Commission estime qu'il serait préférable de choisir un autre emplacement pour ériger le monument proposé par l'Association des anciens combattants. 80/15/026/289

2° La demande tendant à installer sur les soubassements du grand escalier d'honneur une partie des tableaux provenant de la Collection Rondel n'est autorisée qu'à titre précaire et révocable. Cette installation en effet misant au cadre et à l'architecture du monument, il est indispensable de rechercher à proximité de la Comédie-Française, un local pouvant être aménagé en musée du théâtre.

Les services de la Coopération intellectuelle occupant maintenant l'ancienne salle du musée, celui-ci pourrait peut-être être installé dans les bâtiments du Conseil d'État ?

La Commission prie M. l'Inspecteur général Nénot d'étudier la question.

3° M. Nénot saisit l'assemblée d'un projet présenté par M. Duquesne, architecte en chef des Bâtiments civils, permettant en reculant les baignoires existantes, d'augmenter sensiblement le nombre des fauteuils d'orchestre et des stalles du parterre.

M. l'administrateur de la Comédie-Française présent à la séance fait valoir l'obligation pour le théâtre d'augmenter le chiffre des recettes faute de quoi sa fermeture deviendrait imminente.

Toutefois, dès maintenant un projet définitif de restauration de la salle de spectacles doit être étudié par l'architecte en limitant la dépense au strict minimum, et sans apporter de modification au balcon du 1er étage. Celle-ci, qui malgré tout serait trop élevée pour être entièrement à la charge de la Comédie-Française, nécessiterait une demande de crédit spécial au Gouvernement et la Caisse des Monuments historiques serait également appelée à subventionner l'entreprise. 80/15/026/290

A la suite de sa visite à la Comédie-Française la Commission s'est réunie rue de Valois, au lieu ordinaire de ses séances, pour examiner les affaires suivantes :
Monument à Cézanne dans le jardin des Tuileries à Paris (Seine)

Après la lecture du rapport de M. Nénot, Inspecteur général des Monuments historiques, et l'audition de témoignages établissant que la figure sculptée par M. Maillol, est une oeuvre originale, la Commission décide d'autoriser l'érection du monument projeté.

Jubé provenant du château de Pagny (Côte-d'Or), et faisant partie de l'ancienne collection Foulc

Afin de savoir si le Jubé provenant du château de Pagny, vendu avec l'ensemble de la collection Foulc, se trouve encore dans l'hôtel de Mme Duval-Foulc, rue de Magdebourg, M. Marcou, Inspecteur général, propose d'ouvrir une instance de classement en faveur de ce monument et de la notifier le plus tôt possible à l'ancienne propriétaire de la collection.

M. André Hallays demande s'il ne serait pas possible d'atteindre par cette instance d'autres objets de la même collection.

La Commission décide d'ouvrir une instance de classement en faveur du jubé et des objets pouvant intéresser l'administration des Beaux-arts.

Façade de la maison sise n°7 rue du Petit-Fort à Dinan (Côtes-du-Nord)

Cette façade est inscrite sur l'Inventaire supplémentaire, le propriétaire demande l'autorisation de la démolir vu le mauvais état dans lequel elle se trouve, la 80/15/026/291 Commission, considérant que l'administration des Beaux-arts ne peut assumer la charge de la réfection de la façade, dont la valeur archéologique n'est pas considérable, décide cependant d'ouvrir une instance de classement en sa faveur afin de permettre à M. Paquet, adjoint à l'Inspection générale, d'étudier sur place les moyens de conserver à la rue du Petit-Fort la façade la plus pittoresque.

Château de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine)

La Commission, adoptant les conclusions du rapport de M. Paquet, décide de refuser à la Municipalité de Saint-Malo l'autorisation de percer dans le mur extérieur de la courtine du château, des guichets destinés à faire communiquer cette courtine avec la place Chateaubriand. Le caractère austère de cette place serait en effet détruit par ces percées.

Immeuble accolé au porche de la cathédrale de Coutances (Manche)

Se rangeant à l'avis de M. Rattier, adjoint à l'Inspection générale, la Commission décide de chercher à acquérir cet immeuble soit, à l'amiable, soit par expropriation, afin de le démolir et de terminer ainsi le dégagement du porche de la cathédrale.

Chapelle funéraire des Ferrand, à Joigny (Yonne)

Classement adopté.

Chapelle Saint-Maurice à Ille-sur-Têt (Pyrénées-Orientales)

Suivant l'avis exprimé par M. Sallez, adjoint à l'Inspection générale, la Commission, considérant que la 80/15/026/292 valeur de cet édifice ne suffit pas à imposer son classement parmi les Monuments historiques, décide d'inscrire seulement cette chapelle sur l'Inventaire supplémentaire.

Cloître de la cathédrale de Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Sallez, la Commission approuve le devis dressé par M. Chauvel, architecte en chef, en vue de la restauration des couvertures de ce cloître ; elle demande toutefois que le premier chapitre de ce devis soit modifié de façon à en réduire le montant de 6 ou 7 000 Francs. Elle ajourne à un autre exercice l'exécution des travaux inscrits sur les autres chapitres et décide d'inviter la Commune à participer à la dépense inscrite, dans la mesure de ses moyens.

Château d'Oiron (Deux-Sèvres)

La Commission approuve un devis de grosses réparations présenté par M. Ruprich-Robert, Inspecteur général des Monuments historiques, et décide, dans le cas où les ressources de la propriétaire et celles du budget ne suffiraient pas à sa dotation, de s'adresser à la Caisse des Monuments historiques afin d'en obtenir une subvention.

Église de Pépieux (Aude)

Sur la proposition de M. Boeswillwald, Inspecteur général des Monuments historiques, la Commission décide le classement de cet édifice.

Hôtel dit de La Motte-Sanguin à Orléans (Loiret)

Classement adopté. 80/15/026/293

Façade de l'église d'Anet (Eure-et-Loir)

La Commission décide de classer l'ensemble de la façade ouest de l'église dont le portail seul avait été compris dans le classement de 1907.

Borne milliaire dans le domaine d'Estoublon à Fontvieille (Bouches-du-Rhône)

Classement adopté.

Château de Commercy (Meuse)

Sur la proposition de M. Génuys, Inspecteur général, la Commission décide le classement de cet édifice.

Station de Tourisme

La Commission émet un avis favorable au classement parmi les stations touristiques, de la Commune de Ceyrat (Puy-de-Dôme). 80/15/026/294

9 avril 1927
Château de Vincennes (Seine).
Présidence de M. Boeswillwald, Inspecteur général des Monuments historiques. Membres présents : MM. Marcel Aubert, Génuys, Marcou, Pol Neveux, Nodet, Perdreau, Pinardon, Ruprich-Robert, Verdier.
Assistaient également à la séance : MM. Paquet et Sallez, adjoints à l'Inspection générale. M. A. Hurtret, M. A. Ventre, architecte en chef du château.

Chemin de ronde de l'enceinte du donjon

M. A. Hurtret fait un rapide exposé des phases de la construction du chemin de ronde. L'existence de créneaux à la partie supérieure du mur extérieur semble prouver que le chemin a été primitivement conçu découvert. Il ne l'est pas resté longtemps, car une miniature de Fouquet (Chantilly) de 1450 environ, montre une couverture dont la pente atteint les créneaux. Vers 1640, une gravure de Sylvestre donne l'aspect actuel du chemin. La couverture dut être ruinée dans le courant du XVIIIe siècle puisque, vers 1830, un dessin attribué à Corot n'en porte aucune trace. C'est vers 1840 qu'elle a été 80/15/026/295 reconstruite, . Son état de détérioration très avancée exige que l'on prenne rapidement le parti de la restaurer ou de la supprimer.

M. Hurtret, considérant la tradition remontant au plus tard au XVe siècle et consacrée par des oeuvres d'art et d'autre part les souvenirs historiques qui se rattachent au chemin de ronde couvert, demande que soit repoussé le projet, envisagé un instant, de supprimer la toiture et de rétablir la terrasse crénelée telle qu'on la suppose sur le chemin de ronde primitif.

La Commission examine ensuite une maquette du projet établi par M. Ventre, architecte en chef. Ce projet prévoit la reconstruction de la couverture, le rétablissement des créneaux et archères sur la face extérieure du chemin de ronde à l'intérieur, la démolition du mur portant fenêtres jusqu'à l'ancien parapet, et la pose de poteaux devant supporter la charpente.

M. Paquet fait observer que l'on ne possède pas de documents permettant d'attribuer à ce projet une valeur de reconstruction exacte.

M. Boeswillwald juge vraisemblable le maintien des créneaux pour la défense, et l'ouverture sur la cour intérieure, le mur actuel étant composé d'un balustre et d'une partie plus légère de construction postérieure.

M. Génuys n'approuve pas le principe de la restitution et craint la monotonie qui résultera de la succession des nombreux poteaux portant la charpente ainsi que de celle des créneaux et archères vus de l'extérieur. Le montant du devis : 850 276 Francs 84, en rendant l'exécution sur un seul exercice impossible, M. Verdier propose de ne maintenir les couvertures que sur la façade vue 80/15/026/296 de la cour du château et de supprimer celle des autres parties du chemin de ronde.

M. Génuys demande que la question de prix ne soit traitée qu'après qu'une décision sera prise au sujet de la nature des travaux. Il propose de conserver les murs existants, et, avant tout autre travail, d'envisager celui de la réfection des couvertures, 35% des bois de la charpente pourront d'ailleurs, d'après M. Ventre, être utilisés.

M. Génuys demande que les sablières, disparues en plusieurs endroits, soient rétablies. La réfection des maçonneries, moins urgente, pourra être étudiée plus tard.

La Commission se range à l'avis de M. Génuys et demande à M. Ventre d'établir un nouveau devis prévoyant la réfection totale des couvertures.

Entrée du château du côté du grand corps de garde

M. Hurtret préconise la suppression des talus et des arbres qui, en été, dissimulent la façade entière, et en tout temps détruisent la perspective voulue par Le Vau, destinée à donner à l'ensemble des constructions l'aspect d'un château de plaisance. La Ville serait disposée à permettre l'opération si la Commission des Monuments historiques donne un avis favorable.

La Commission demande un rapport sur la question à M. Boeswillwald. 80/15/026/297

Casemates-cuisines entourant le donjon

M. Hurtret désirerait qu'on les "élimine du paysage" en les dissimulant sous des plantes grimpantes.

La Commission examinera cette proposition. 80/15/026/298

20 mai 1927
Présidence de M. Paul Léon. Membres présents : MM. Aubert, Boeswillwald, Bonnier, Faure, Gadave, Génuys, Hallays, Haraucourt, Hourticq, Humblot, Marcou, Nénot, Nodet, Perdreau, Pontremoli, Pottier, Puthomme, Roussel, Ruprich-Robert, Verdier, Vitry.
Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Rattier, Sallez, adjoints à l'Inspection générale.
Arc de Triomphe de l'Étoile à Paris (Seine)

M. Nénot saisit l'assemblée d'un projet d'installation d'ascenseur dans le monument. La dépense devant être prélevée sur les fonds de la Caisse du droit d'entrée, le projet est adopté.

Palais de Fontainebleau (Seine-et-Marne)

M. Pontremoli donne lecture d'un rapport de M. Laloux concernant un devis de 15 594 Francs 35 dressé en vue de l'aménagement en musée des pièces dites "Cuisines Carnot" au Palais de Fontainebleau.

Ce devis est approuvé conformément aux conclusions du rapport de M. Laloux et son exécution sera à la charge de l'État.

Pont de la Concorde à Paris (Seine)

La Commission saisie par M. Bonnier d'un nouveau projet d'élargissement du Pont de la Concorde approuve 80/15/026/299 les conclusions de son rapport demandant qu'aucune modification susceptible de le défigurer ne soit apportée à l'ouvrage.

L'assemblée estime en effet que le Pont pourrait être conservé dans son état actuel si, afin d'améliorer la circulation les services de la voirie envisageaient par exemple, la circulation à sens unique sur ce Pont. Au cas où la question ne pourrait être résolue de cette manière, il serait alors préférable que l'oeuvre de Perronet soit entièrement remplacée par un pont de conception moderne qui s'harmoniserait avec les architectures voisines et l'ensemble du site.

Pavillon de Trianon à Versailles (Seine-et-Oise)

Un devis de 412 871 Francs 13 dressé par M. Bonnet, architecte en chef, en vue de la restauration du théâtre de la Reine à Versailles, est approuvé conformément aux conclusions du rapport de M. Pontremoli, Inspecteur général des Bâtiments civils.

Trianon-sous-Bois à Versailles (Seine-et-Oise)

L'assemblée approuve de même le devis de 778 315 Francs 45 dressé par M. Bonnet pour la réfection des couvertures de Trianon-sous-Bois.

Salons de la Guerre et de la Paix au château de Versailles (Seine-et-Oise)

Se ralliant aux conclusions du rapport de M. Pontremoli, la Commission émet un avis favorable à l'exécution du devis de 112 932 Francs 55 établi en vue de la restauration des charpentes des salons de la Guerre et de la Paix au château de Versailles.

Grille du Grand-Trianon à Versailles (Seine-et-Oise)

Un devis de 29 719 Francs dressé par M. Bonnet en vue de la réfection de la grille d'entrée du Grand-Trianon, reçoit l'approbation de l'assemblée. 80/15/026/300

Parc du Château de Versailles (Seine-et-Oise)

Le devis de 216 375 Francs 99 se rapportant à la restauration du Bassin d'Apollon est approuvé conformément aux conclusions du rapport de M. Pontremoli.

Communs du Palais de Trianon à Versailles

M. Pontremoli présente à la Commission un devis de 626 369 Francs 85 se rapportant à la réfection des couvertures des Communs du Palais de Trianon à Versailles.

L'assemblée approuve ce projet dont la dépense inhérente à l'exécution sera prélevée comme celle des devis précités sur les crédits de la Donation Rockefeller.

Chapelle des Invalides à Paris (Seine)

La Commission est saisie par M. Pontremoli d'un projet d'urne dressé par M. Hulot, architecte en chef, pour renfermer le coeur de La Tour-d'Auvergne.

Conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général, l'autorisation de placer cette urne dans la chapelle des Invalides est accordée.

Hôtel Bourrienne à Paris (Seine)

Une demande de classement de l'Hôtel Bourrienne, sis 58 rue d'Hauteville à Paris, ayant été faite par M. et Mme Tuleu, propriétaire, l'assemblée émet un avis favorable à ce classement.

Remparts de Bayonne (Basses-Pyrénées)

En 1921, la Commission avait proposé le classement des remparts, mais celui-ci fut différé, la Municipalité n'ayant pas donné son adhésion. Un plan d'embellissement de la ville étant à l'étude, la Commission demande que par un classement d'office, les fortifications soient conservées.

Remparts d'Avignon (Vaucluse)

M. Boeswillwald, Inspecteur général, fait connaître le désir de la Municipalité d'Avignon d'utiliser comme bureau d'octroi les deux pavillons élevés lors du percement des remparts 80/15/026/301 du côté de la gare.

La Commission émet l'avis qu'il convient de rejeter cette proposition et de maintenir les remparts dans leur état actuel.

Château de Tarascon (Bouches-du-Rhône)

Un devis de 69 101 Francs 51, dressé par M. Formigé en vue de la restauration du château, comprend deux chapitres.

Le premier se rapportant aux travaux préliminaires de démolition est approuvé par la Commission.

Le second envisageant la remise en état de la grande salle ouest est jugé moins urgent et l'exécution en est différée.

Hôtel Jacques Coeur à Bourges (Cher)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, l'exécution du devis de 71 472 Francs 75 dressé par M. Huignard, architecte en chef, en vue de la réfection du dais et de la loge surmontant le portail de l'Hôtel Jacques Coeur à Bourges, est approuvé.

Maison sise place Gordaine à Bourges (Cher)

Un devis de 8 471 Francs 99, dressé par M. Huignard pour l'achèvement de la charpente du pignon de la maison sise place Gordaine à Bourges, est approuvé conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald.

Cathédrale de Bourges (Cher)

En vue de la réfection de balustrades et de la toiture de la cathédrale de Bourges, l'assemblée émet un avis favorable à l'exécution du devis de 96 605 Francs 21 dressé par M. Huignard.

Abbaye de Noirlac à La Celle-Bruère (Cher)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission approuve le devis de 87 688 Francs 06, des travaux de restauration de l'abbaye de Noirlac. 80/15/026/302

Église Saint-Aignan à Orléans (Loiret)

Le devis de 108 393 Francs 41 dressé par M. Harot, architecte en chef, en vue de la remise en état des pinacles de l'église Saint-Aignan à Orléans reçoit l'approbation de l'assemblée.

Un fonds de concours sera demandé à la Ville.

Église de Puiseaux (Loiret)

M. Boeswillwald présente un devis de 111 719 Francs concernant la restauration de la façade de l'église de Puiseaux l'exécution en est approuvée. La Ville sera invitée à participer pour moitié à la dépense.

Aqueduc de Jouy-aux-Arches (Moselle)

La Commission est saisie d'un projet d'une dame Bernanos qui désire construire une habitation sur un terrain dont elle est propriétaire entre les piles de l'aqueduc romain de Jouy-aux-Arches.

L'assemblée, après avoir entendu lecture du rapport de M. Boeswillwald, émet l'avis que l'autorisation doit être refusée et qu'il y a lieu de poursuivre l'acquisition à l'amiable ou par expropriation, de tous les terrains et immeubles situés entre les piles de l'aqueduc classé.

Cathédrale de Strasbourg (Bas-Rhin)

En vue de l'achèvement des travaux de reprise en sous-oeuvre du pilier de la tour de la cathédrale de Strasbourg un devis de 440 524 Francs 25 dressé par M. Danis, architecte en chef, est approuvé par la Commission conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald.

Église Saint-Thiebault à Thann (Haut-Rhin)

Un devis de 44 930 Francs 30 dressé par M. Gélis, architecte en chef, en vue de la remise en état des peintures intérieures de l'église Saint-Thiébaut à Thann est approuvé par l'assemblée, conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la dépense sera à la charge du 80/15/026/303 conseil de Fabrique et de la Municipalité.

Maison des Bains à Kaysersberg (Haut-Rhin)

La Municipalité se proposait de transformer la Maison des Bains à Kaysersberg, classée parmi les Monuments historiques par arrêté du 13 avril 1921, pour y aménager un établissement de bains publics au rez-de-chaussée et une salle de fêtes à l'étage supérieur, la Commission demande que le classement de la façade de l'immeuble soit maintenu et qu'aucune modification n'y soit apportée.

Elle se désintéresse du reste de l'édifice.

Porte de Thann à Cernay (Haut-Rhin)

Un devis de 48 954 Francs dressé par M. Gélis, architecte en chef, est approuvé par la Commission à condition que la silhouette du monument ne soit pas altérée.

L'exécution des travaux sera à la charge de la Ville.

Ancienne abbaye de Mozac (Puy-de-Dôme)

Sur le rapport de M. Boeswillwald, la Commission émet l'avis que les restes de l'abbaye, déjà inscrits sur l'Inventaire supplémentaire, doivent être classés, au besoin d'office, pour éviter leur dispersion.

Algérie : crédits affectés à l'entretien des Monuments historiques

Conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission approuve le projet de répartition des crédits affectés aux travaux de conservation des Monuments historiques classés d'Algérie. 80/15/026/304

Hangar, sis 64-70 rue Montorgueil à Paris (Seine)

M. Boeswillwald saisit l'assemblée d'un projet de démolition d'un hangar en charpente qui se trouve rue Montorgueil.

La Commission demande qu'à titre de documentation et de souvenir un relevé de l'édifice soit fait et qu'un modèle destiné au Musée Carnavalet soit exécuté avant la démolition projetée.

Château de Cadillac (Gironde)

A l'unanimité, la Commission refuse l'autorisation sollicitée par le ministère de la Guerre d'utiliser l'ancien château du duc d'Épernon à Cadillac, actuellement occupé par l'École de préservation de la jeune fille, pour y loger la garde républicaine mobile.

Cathédrale de Nice (Alpes-Maritimes)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Nodet, Inspecteur général, l'assemblée décide d'autoriser, sous certaines réserves, la mise en place de la plaque à la mémoire des morts de la guerre destinée à la cathédrale de Nice.

Église Saint-Pierre à Moissac (Tarn-et-Garonne)

Un devis de 81 848 Francs 46 dressé par M. Kaehrling, architecte en chef, en vue de la réfection des charpentes et des toitures de l'église Saint-Pierre à Moissac, est approuvé par l'assemblée conformément aux conclusions du rapport de M. Nodet.

Église de Saint-Maximin (Var)

M. Nodet présente un devis de 96 720 Francs 31 dressé par M. Formigé, pour des restaurations diverses à entreprendre à l'église de Saint-Maximin ; la Commission se ralliant aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général décide 80/15/026/305 d'approuver l'exécution du devis dont la dotation sera assurée en partie par le département et en partie par la Caisse des Monuments historiques.

Tours de la porte de la Cavalerie à Arles (Bouches-du-Rhône)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Nodet, l'assemblée émet l'avis d'ouvrir immédiatement une instance de classement au sujet des tours de l'ancienne porte et du terrain en bordure de la rue contre la tour de droite sur une largeur de 3 mètres.

Manoir de Cintray à Bellouet, commune de Bellou (Calvados)

En vue de la conservation du manoir déjà inscrit à l'Inventaire supplémentaire, la Commission, se ralliant aux conclusions du rapport de M. Nodet, demande que le classement de la construction soit poursuivi au besoin d'office.

Maison Tabanon à Tulle (Corrèze)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Nodet, la Commission décide d'autoriser la propriétaire à surélever son immeuble, en maintenant celui-ci sur l'Inventaire supplémentaire. L'intérêt de la maison ne justifiant pas dans les circonstances actuelles, le classement demandé.

Portail de l'église de Becquigny (Somme)

Sur la proposition de M. Génuys, Inspecteur général, l'assemblée demande que le portail de l'église déjà inscrit sur l'Inventaire supplémentaire, mais menacé de destruction, soit classé, au besoin d'office. 80/15/026/306

Chapelle du Fay à Sainte-Marie-des-Champs (Seine-Inférieure)

La chapelle du Fay, menacée de destruction, présentant des restes intéressants, la Commission demande son classement conformément aux conclusions du rapport de M. Génuys.

Thermes de Néris-les-Bains (Allier)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Marcou, Inspecteur général, la Commission décide d'inscrire les anciens Thermes de Néris sur la liste de classement et d'accorder à la Ville une subvention de 5 000 Francs pour continuer les travaux de fouilles.

Temple de Silvanus à Saint-Rémy-de-Provence (Bouches-du-Rhône)

Se ralliant à la proposition de M. Marcou, l'assemblée décide de poursuivre jusqu'à terminaison les fouilles entreprises à Saint-Rémy qui ont amené d'heureux résultats et, à cet effet, propose l'ouverture du crédit de 10 000 Francs nécessaire à la continuation des travaux. 80/15/026/307

21 mai 1927
Présidence de M. Boeswillwald, Inspecteur général des Monuments historiques. Membres présents : MM. Marcel Aubert, Génuys, Hallays, Humblot, Marcou, Nodet, Perdreau, Perrault-Dabot, Puthomme, Roussel, Ruprich-Robert, Verdier, Vitry.
Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Rattier et Sallez, adjoints à l'Inspection générale des Monuments historiques.
Abbaye du Paravis à Feugarolles (Lot et Garonne)

M. Ruprich-Robert, Inspecteur général des Monuments historiques, considérant le très mauvais état des restes de cette abbaye et l'impossibilité où est le propriétaire actuel d'engagecandidar une dépense en vue de leur restauration, propose de classer le cloître, seule partie méritant d'être conservée, comme ruine. Cette mesure nécessitera des travaux de consolidation.

Suivant l'avis de M. Boeswillwald, la Commission juge que le cloître mériterait d'être rétabli dans son aspect primitif, au moins extérieurement. Le classement prononcé, on pourra à cet effet envisager la reconstruction des piles(166) manquantes du premier étage et des charpentes, sans rétablir le plancher séparant les deux étages. Il est décidé, sur la proposition de M. A. Hallays, que deux devis seront demandés à l'architecte, l'un de simple consolidation, l'autre comprenant en un premier chapitre 80/15/026/308 la restauration des façades et des constructions ; en un second chapitre le rétablissement du plancher. Suivant les disponibilités financières la Commission décidera la réalisation du premier devis, de la moitié ou de l'ensemble du second.

Église de l'ancienne abbaye de La Romieu (Gers)

Du devis de grosses réparations présenté par M. Poutaraud, la Commission approuve, en vue d'une exécution immédiate, le chapitre II qui concerne la réfection de l'étage supérieur de la tour octogonale et s'élève à 60 233 Francs 28, l'État devant contribuer pour 50 000 Francs à cette dépense. Le chapitre I, qui comprend la réfection de la maçonnerie et des vitraux de la nef et de l'abside est d'une exécution moins urgente.

Il s'élève à 46 000 Francs ; l'État serait disposé à participer à cette dépense pour 15 000 Francs, l'exécution des travaux suivant les disponibilités locales.

Tour de la Chaîne à La Rochelle (Charente-Inférieure)

Conformément au rapport de M. Ruprich-Robert, approuvé au cours de la séance du 27 novembre 1926, M. Hulot, architecte en chef, a établi trois devis, en vue de la restauration du sommet de cette tour.

Un premier devis, concernant la suppression des éperons modernes, s'élève à 10 133 Francs 56.

Un second devis comprend la continuation du crénelage sur le parcours entier du chemin de ronde, il s'élève à 86 151 Francs 59.

Un troisième devis prévoit le simple prolongement du parapet sans crénelage, il s'élève à 22 112 Francs 32.

La Commission décide que le premier et le troisième devis, montant ensemble à 32 245 Francs 88 seront exécutés aux frais de l'État, si la ville se contente d'un parapet sans crénelage. 80/15/026/309

Dans le cas où elle désirerait le rétablissement du crénelage, la participation de l'État restant la même, la Ville devra prendre à sa charge le surplus de la dépense soit : total des deux premiers devis : 96 185 Francs 35, moins 32 245 Francs 88 différence : 63 939 Francs 47.

Église Saint-Andoche à Saulieu (Côte-d'Or)

Conformément aux conclusions de M. Rattier, adjoint à l'Inspection générale, la Commission autorise la Municipalité de Saulieu à procéder au déblaiement du terrain entourant l'église Saint-Andoche, travail qui s'effectuera sous la surveillance de M. Tillet, architecte en chef.

Cathédrale du Mans (Sarthe)

La Commission, se conformant au rapport de M. Rattier, approuve le second chapitre d'un devis présenté par M. Vorin, en vue de la réfection en ciment armé des créneaux du déambulatoire ; la dépense inscrite étant de 15 891 Francs 88. En ce qui concerne la restauration des arcs-boutants, prévue en un 1er chapitre de 45 958 Francs 52, la Commission décide de faire procéder à une enquête sur place afin d'examiner les pinacles restants, signalés par la commission des musées du Mans, et de veiller à ce qu'ils soient consolidés, et non remplacés, lorsque ce sera possible.

A ce propos, M. Rattier mentionne que l'administration a été avertie, par une lettre d'un entrepreneur chargé des travaux de la cathédrale adressée au préfet de la Sarthe, que de nombreux restes (25 tombereaux) auraient été, durant les dernières restaurations, transportés du chantier chez M. Chappée. 80/15/026/310

M. Vorin, questionné antérieurement déjà au sujet de certains fragments pris par M. Chappée, a répondu avoir permis une fois, et à titre accidentel dans son esprit, à M. Chappée, d'emporter certains restes sans importance.

M. A. Hallays, auquel se joignent plusieurs membres de la Commission, exprime le désir qu'il soit interdit d'une façon absolue de disposer en faveur de qui que ce soit d'un fragment quelconque d'édifice.

La Commission décide de faire procéder à une enquête sur place au sujet des faits de cet ordre concernant la cathédrale du Mans.

Devis de réparations diverses

Parmi les travaux proposés par M. Vorin dans un devis de 97 531 Francs 41 la Commission distingue les plus urgents et décide d'en faire dresser, séparément, deux devis. L'un prévoyant la réfection du dallage, l'autre concernant la construction d'un clocheton sur la tourelle d'arrivée de l'escalier dans le clocher.

Église de Sarcé (Sarthe)

En vue de la réfection de cette église, inscrite à l'Inventaire supplémentaire, M. Grosch, architecte départemental a dressé un devis de 62 491 Francs 11 pour lequel la Commune demande une subvention de l'État.

Avant de décider le classement qui est la condition indispensable du contrôle et de la participation de l'État, la Commission désire recevoir sur les travaux prévus une note supplémentaire, qu'elle demande à M. Rattier de rédiger.

Château de Laval (Mayenne)

Se conformant aux conclusions du rapport de M. Rattier, la 80/15/026/311 Commission refuse de supprimer les piles en ciment armé construites dans les salles du rez de chaussée du château, à la demande de la ville de Laval. Ce travail entraînerait une dépense d'environ 85 000 Francs. Elle décide, en outre, de faire procéder à l'enlèvement des échantillons de marbre placés sur ces piliers.

Église d'Arthonnay (Yonne)

La Commission décide le maintien à l'Inventaire supplémentaire des parties de cette église encore existantes, elle estime que la Commune peut être autorisée à disposer des matériaux provenant des parties écroulées, à l'exclusion des fragments sculptés qui devront être recueillis avec soin en vue de leur utilisation ultérieure.

Cathédrale de Nantes (Loire-inférieure)

Suivant l'avis exprimé par M. Paquet, adjoint à l'Inspection générale, la Commission approuve, en vue de la restauration de la tour sud de la cathédrale, un devis présenté par M. P. Génuys et s'élevant à 160 964 Francs.

Cimetière Saint-Saturnin à Blois (Loir-et-Cher)

M. Paquet propose d'approuver le devis de restauration des galeries de ce cimetière, devis dressé par M. Lotte, s'élevant à 99 654 Francs 92 et pour lequel l'État versera 33 000 Francs. Au préalable, il faudra s'assurer que le transfert de la buanderie, actuellement située dans le cimetière, aura été effectué.

La Commission se range à cet avis. 80/15/026/312

Remparts de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine)

Se conformant à l'opinion de M. Paquet, la Commission autorise la Municipalité de Saint-Malo à faire placer un garde-fou entre la Porte des Beys et la Porte Champs-Vauverts à condition que la silhouette du mur ne soit pas modifiée.

Jardin du Cavalier à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine)

Adoptant les conclusions de M. Paquet, la Commission approuve le second projet présenté par M. Marcel, en vue d'établir une passerelle sur le fossé séparant les remparts du Jardin du Cavalier. La dépense entraînée par ce travail restera à la charge de la Ville, à la demande de laquelle le projet a été établi.

Manoir de La Touche-Moreau à Soeurdres (Maine-et-Loire)

Ce manoir est inscrit sur l'Inventaire supplémentaire. Le propriétaire en demande le classement espérant que l'État prendra à sa charge les travaux de réparation qui deviennent indispensables pour la conservation de l'édifice. Avant de prendre une décision à ce sujet la Commission désire avoir sur ce manoir des renseignements plus complets.

M. Paquet est prié de se rendre sur place au cours de son prochain voyage dans la région.

Château de Vizille (Isère)

Suivant l'avis de M. Sallez, adjoint à l'Inspection générale, la Commission décide d'autoriser la Municipalité de Vizille à modifier le pont de la rue des Jardins sur le canal, et de l'inviter à faire curer ce canal pour en ramener le fond à son niveau normal. 80/15/026/313

Église de Montbenoît (Doubs)

La Commission, sur la proposition de M. Sallez, approuve le projet présenté par M. Polti en vue de la restauration de cette église et s'élevant à 228 356 Francs. Ce projet a été dressé par M. Polti après que M. Balleyguier, auteur d'un premier devis non approuvé, eut cessé ses fonctions d'architecte en chef.

Église de Voisey (Haute-Marne)

La Commune demande le classement de cette église, inscrite à l'Inventaire supplémentaire, dont l'État réclame des réparations évaluées à environ 20 000 Francs.

La Commission décide que le classement sera prononcé si la Commune s'est au préalable engagée à prendre à sa charge la totalité de la dépense nécessaire que M. l'architecte en chef Polti sera chargé de préciser par un devis.

Rempart de Collioure (Pyrénées-Orientales)

La Commune de Collioure refuse son consentement au classement de la partie des remparts qui lui appartient dont elle désire supprimer le crénelage du chemin de ronde afin d'établir un balcon et d'avoir un meilleur éclairage dans la salle de l'artillerie.

La Commission, désireuse de poursuivre le classement afin d'empêcher que cette partie des remparts ne soit dénaturée, prie M. Sallez, lors de son prochain voyage dans la région, d'insister en faveur du classement auprès de la Municipalité en lui montrant la possibilité d'éclairer la salle de l'artillerie par le percement de nouvelles baies dans la façade opposée au rempart. 80/15/026/314

Ancienne église de Ville-sous-Anjou (Isère)

La Commission décide le classement de la façade de cette église qui en est la seule partie intéressante.

Église de Céret (Pyrénées-Orientales)

Le classement du portail de cette église est décidé.

Réservoir situé auprès de l'église de Calais (Pas-de-Calais)

M. A. Hallays a été averti que la Municipalité de Calais avait l'intention de démolir ce réservoir afin de dégager l'église. Cette construction inscrite à l'Inventaire supplémentaire est un reste très caractéristique de l'architecture militaire française du XVIIe siècle, et sa juxtaposition à l'église, de style anglais, est d'une signification historique frappante.

M. Paquet partage les vues de M. Hallays, et estime en outre que l'église, construite en matériaux médiocres, souffrirait d'un dégagement.

Il se rendra à Calais prochainement et tentera d'obtenir de la Municipalité qu'elle renonce à son projet. Sinon, une instance de classement sera ouverte en faveur du réservoir.

Église de Montreuil-sous-Bois (Seine)

M. Marcel, architecte en chef, a dressé en vue de l'achèvement des travaux de restauration de cette église, un devis s'élevant à 86 390 Francs 37. Vu le peu d'intérêt de la façade principale, M. Boeswillwald, Inspecteur général, propose de limiter les travaux à la couverture du côté nord et au clocher, en étudiant une meilleure disposition des abat-sons.

La Commission approuve ces conclusions grâce auxquelles la dépense ne sera que de 47 600 Francs 23 à laquelle 80/15/026/315 s'ajoutera le montant des travaux de modification des abat-sons.

École militaire à Paris (Seine)

La Commission décide d'inscrire sur la Liste des Monuments historiques les bâtiments de l'École militaire non mentionnés dans l'arrêté de classement primitif de son édifice, c'est-à-dire les cours latérales et les bâtiments qui les entourent situés entre les ailes déjà classées et l'avenue Duquesne d'une part, l'avenue de Suffren d'autre part.

Église Saint-Wendelin à Hochfelden (Bas-Rhin)

Suivant les conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission estime que cet édifice ne présente pas un intérêt qui justifie son classement. Mais des objets mobiliers qui s'y trouvent, le maître autel, les deux autels latéraux, la chaîne, les cadres des tableaux de la nef, seront dignes d'être classés parmi les objets d'art lorsque la loi sur les Monuments historiques sera appliquée intégralement en Alsace et en Lorraine.

Tour de Montmiral (Drôme)

Le propriétaire de cette tour demande une indemnité de 25 000 Francs avant que l'on prononce le classement. La tour étant en très mauvais état, l'administration ne devra pas consentir à verser cette somme.

La Commission décide sur la proposition de M. Nodet de classer d'office cette tour comme ruine avec le tertre qui la porte et les vestiges gallo-romains situés au bas de ce tertre(167).

Maison Eyssartier à Uzerche (Corrèze)

La Commission adopte le classement de la façade de cette maison.

80/15/026/316

Hospice de Pont-Audemer

La Commission demande le classement en faveur de la chapelle de l'Hospice et de la façade sur cour du bâtiment XVIIe siècle faisant suite à l'entrée de l'Hospice.

Donjon de Bois-lès-Pargny (Aisne)

Sur la proposition de M. Génuys, Inspecteur général, la Commission accueille favorablement la demande de classement présentée par le propriétaire, en faveur du donjon du Bois les Pargny. 80/15/026/317

10 juin 1927
Visite de la cathédrale d'Orléans (Loiret) le 10 juin 1927
Une délégation, composée de MM. les Inspecteurs généraux Boeswillwald, Génuys, Nodet et Paquet s'est rendue à Orléans le 10 juin 1927 pour examiner en détail la cathédrale d'Orléans pour la restauration de laquelle M. Guët a présenté un devis s'élevant à 9 millions environ.

Au cours de cette visite, la délégation a constaté que le gros-oeuvre de l'édifice ne nécessite pas actuellement de travaux de consolidation.

M. Génuys a toutefois rappelé que l'effondrement des voûtes du choeur, survenu il y a un certain nombre d'années, semblait avoir eu pour cause principale l'absence de tout garnissage des reins des voûtes, omis au 17e siècle par négligence ou par méconnaissance des conditions d'équilibre des voûtes du Moyen Âge lors de leur reconstruction.

Or, si les voûtes suspectes ont presque toutes été reconstruites en ces dernières années, il en est encore quelques-unes dont les reins sont dégarnis, situation défectueuse à laquelle il importe de remédier immédiatement pour éviter de nouveaux accidents. Si l'examen du gros-oeuvre de l'édifice ne donne lieu à aucune crainte, il n'en est pas de même des éléments 80/15/026/318 décoratifs extérieurs, bandeaux, corniches, pinacles, roses et sculptures, dont la plus grande partie est en très mauvais état. La pierre, de mauvaise qualité, est rongée et se désagrège d'une façon continue, occasionnant des chutes de fragments plus ou moins importants sur la voie publique ou sur les toitures intérieures. Parmi ces éléments d'architecture extérieure, certains comme les corniches ont par leur larmier protègeant les façades contre la pluie, et les pinacles des contreforts d'arcs-boutants, dont le poids est l'un des éléments indispensables de résistance à la poussée des voûtes, doivent être rétablis immédiatement.

Pour les éléments purement décoratifs tels que couronnements de pinacles, fleurons et ornements divers, on peut au contraire se borner pour le moment à déposer ou faire tomber les parties en mauvais état afin d'éviter des accidents, en attendant que les circonstances permettent de les reconstituer. Il conviendra de profiter des échafaudages nécessaires à cette opération de dépose pour fluater toutes les pierres malades qui ne sont que superficiellement atteintes, ce procédé pouvant donner des résultats intéressants, même employé un peu tardivement.

Mais la restauration d'un escalier à jour de la tour nord du grand portail et celle d'un autre escalier de la tour sud, menacés de disparition complète, s'imposent immédiatement, de même que l'arrachage des arbustes croissant en de nombreux endroits de l'édifice et le garnissage des joints des pierres notamment dans les corniches afin d'éviter l'introduction de l'eau à l'intérieur des maçonneries. 80/15/026/319

Mais la délégation est unanime à penser que, si la réfection des éléments purement décoratifs peut être ajournée, il est cependant indispensable qu'elle soit entreprise dès que les circonstances le permettront, en respectant tout le caractère de cette décoration qui constitue l'une des curiosités de l'édifice. Le devis présenté par M. Guët devra donc être revu et limité pour le moment aux opérations présentant un caractère d'urgence, ce qui diminuera certainement de plus de moitié la dépense primitivement évaluée à 9 millions.

En terminant, la délégation a été appelée à se prononcer sur le remplacement éventuel par une réplique d'une statue en pierre en voie de désagrégation descendue par prudence de la partie supérieure de la tour sud. Le musée de la ville désirerait recevoir en dépôt cette statue, dont la conservation serait ainsi assurée, et dont le statuaire Bulard se chargerait de faire une réplique pour la somme de 1 200 Francs que la Société archéologique et historique de l'Orléanais offre de prendre à sa charge.

La délégation émet un avis favorable au remplacement de la statue par une copie, à l'exception de M. Paquet qui craint de voir se généraliser de plus en plus cette tendance au détriment de l'aspect des Monuments historiques, dont les sculptures originales iraient peu à peu encombrer les musées où elles perdraient toute leur signification. 80/15/026/320

11 juin 1927
Visite de la ville de Bourges (Cher) le 11 juin 1927.
Une délégation de la Commission composée de MM. Paul Léon, Aubert, Boeswillwald, Génuys, Nodet, Paquet, Verdier et Vitry s'est rendue à Bourges le 11 juin 1927 pour examiner les divers monuments de la ville.

La délégation a consacré la matinée au Palais Jacques Coeur, à l'étude d'un projet établi par M. l'architecte en chef Huignard pour la remise en état de l'édifice, dont les intérieurs ont subi à diverses époques d'importantes et regrettables transformations pour leur utilisation comme Palais de Justice.

M. Huignard a débarrassé les locaux de la plupart des aménagements exécutés au cours des siècles passés (cloisons de distribution, escaliers intérieurs, lambris, plafonds en plâtre) ce qui a permis, à l'aide des documents réunis par l'architecte, de déterminer et d'étudier les parties anciennes de la construction. Deux grandes salles occupaient le milieu du corps de logis dominant la place Berry ; au sud se trouvaient deux étages de salles d'apparat ou de réception et au nord trois étages, dont un entresol, l'étage inférieur, renfermait les services. Sept escaliers permettaient l'accès indépendant de ces divers étages et des emmarchements rachetaient les différences de niveau dans les pièces contiguës. Le sol des salles de ce bâtiment était formé de dalles en pierre ou de carreaux en terre cuite ; les planchers en bois comportaient des solives et des poutres apparentes revêtues de 80/15/026/321 menuiseries moulurées ; la plupart des salles étaient chauffées par de grandes cheminées en pierre ; les murs étaient enduits, peints et ornés de tapisseries. La distribution de cette vaste demeure a subi trois modifications importantes :

1° Au rez-de-chaussée, la grande salle M N du plan a été divisée par un mur de refend

2° La pièce au sud de la grande salle A du 1er étage à été réunie à celle-ci par la suppression d'un mur de refend portant une cheminée monumentale.

3° Vers 1858, la cour des cuisines et son couloir d'accès à la rue ont été supprimés et cette disposition remplacée par un portique.

Parmi les autres transformations, il y a lieu de citer :

la réfection de la vis de l'escalier principal A remplacé par un emmarchement nouveau avec rampe en ferronnerie, de sorte qu'il ne dessert plus que l'entresol et la grande salle du 1er étage.

La reconstruction à un niveau supérieur du plancher de la grande salle du 1er étage.

Des constructions et démolitions diverses dans la grande cuisine qui n'a conservé de son aspect primitif que son plancher à solives apparentes.

Beaucoup d'autres destructions moins importantes et de nombreuses mutilations des parties conservées sont en outre à déplorer.

Le projet de M. Huignard prévoit la restauration complète de la salle à manger, dont les éléments nécessaires existent en nombre suffisant. La cheminée monumentale pourra être reconstituée avec une assez grande exactitude à l'aide des 80/15/026/322 morceaux conservés au musée et de ceux découverts au cours de sondages. Le plancher à solives apparentes serait reconstitué en remplaçant ses poutres en bois cintrées ou brisées par des portes en ciment armé habillées de menuiserie. Le dallage, déposé sur sa plus grande surface, peut être complété, et les parties détruites de la décoration sculptée des portes, de la corniche et de la loge des musiciens seraient refaites.

Dans la cuisine, les deux étages de baies percées au XIXe siècle seraient supprimées et un dallage serait posé. La cour des cuisines pourrait être reconstituée facilement à l'aide des documents existants, ce qui permettrait de déboucher les baies obstruées par le portique actuel. La délégation estime qu'il y aurait intérêt à rendre à cette partie de l'Hôtel sa première disposition et à comprendre dans le projet actuel ce travail, que M. Huignard proposait de réserver pour l'avenir.

Parmi les principaux travaux concernant les pièces situées au sud de la salle à manger, M. Huignard prévoit le rétablissement du couloir L, la réfection du plancher de la pièce N et la réunion de cette pièce, qui n'a plus de fenêtre, à la grande salle M selon la disposition primitive. La délégation estime qu'il n'y a pas lieu de construire le mur envisagé par M. Huignard pour constituer le couloir, mais de laisser subsister l'état actuel en se bornant à supprimer l'inconvénient de la différence de niveau du sol par l'établissement d'une simple balustrade en bois. Dans la grande salle du 1er étage, contrairement au projet de M. Huignard, la délégation juge nécessaire de rétablir la disposition primitive en reconstruisant le mur de refend détruit. 80/15/026/323

L'ensemble des travaux peut être évalué à environ un million de francs ; leur exécution serait répartie sur 3 ou 4 exercices.

La délégation s'est ensuite rendue à l'Hôtel Cujas où est installé le musée municipal. Elle y a examiné les principaux fragments du jubé de la cathédrale, qui lui a paru pouvoir être reconstitué presque entièrement sur place par l'adjonction des autres fragments conservés à la cathédrale et au Musée du Louvre.

En ce qui concerne la reconstruction de l'Hôtel de Varye demandée par la ville qui possède les principaux éléments de cette ancienne demeure, la délégation a estimé qu'elle ne pouvait être autorisée contre l'Hôtel Cujas, dont la silhouette se trouverait complètement modifiée par la nouvelle construction même si cette dernière était limitée à un étage avec comble. La délégation a donc signalé qu'il lui paraissait préférable à tous égards de rechercher un autre emplacement pour la reconstitution de l'Hôtel de Varye. 80/15/026/324

1er juillet 1927
Présidence de M. Boeswillwald, Inspecteur général. Membres présents : MM. Defrasse, A. Hallays, Krafft, Marcou, Nodet, Perdreau, Perrault-Dabot, Puthomme, Roussel, Ruprich-Robert, Verdier.
Assistaient également à la séance : MM. Rattier et Sallez, adjoints à l'Inspection générale.
Tour de La Babotte à Montpellier (Hérault)

Se conformant aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, Inspecteur général, la Commission décide de classer cet édifice et de prendre en conséquence, des mesures pour faire disparaître les affiches qui y sont apposées.

Nymphée du château d'Ombreval à Neuville-sur-Saône (Rhône)

Classement adopté.

Église de Vindrac-Alayrac (Tarn)

Classement adopté.

Ancienne église des Tromps à Saint-Priest-d'Évaux (Creuse)

La Commission adopte le classement, au besoin d'office, du portail de cette église et de tous les fragments sculptés ou moulurés qui se trouveront parmi les ruines. 80/15/026/325

Église de Mézières à Vallangoujard (Seine-et-Oise)

Vu l'importance de la dépense qu'entraînerait une réfection totale de cette église, la Commission décide de la faire visiter et examiner à fond par quelques-uns des architectes-inspecteurs avant de se prononcer sur son classement.

Hôtel d'Alibert à Caunes-Minervois (Aude)

La Commission adopte le classement d'office des parties suivantes de cet édifice, aujourd'hui partagé en deux habitations :

1° immeuble de gauche appartenant à M. Maury : la tourelle d'escalier ; les deux travées voûtées contiguës ; le grand arc surbaissé portant la galerie Renaissance ; le vestibule à 2 travées voûtées ; la galerie Renaissance aux 1er et 2e étages

2° immeuble de droite appartenant à M. Bertrand : la tourelle de l'escalier ; les étages de galerie superposées ouvertes sur la cour ; les façades nord et sud sur cette cour ; la façade sur la rue.

Ancien prieuré de Moussy (Seine-et-Oise)

Classement adopté.

Ancien Hôtel de La Motte-Sanguin à Orléans (Loiret)

La Commission décide de passer outre à l'opposition de la propriétaire et de poursuivre le classement d'office de l'Hôtel. 80/15/026/326

Chapelle de l'ancienne église de Capendu (Aude)

Classement des restes de la chapelle et des pans de murs du château y attenant, adopté.

Abbaye de Royaumont à Asnières-sur-Oise (Seine-et-Oise)

La Commission décide de classer les restes de cette abbaye déjà inscrits sur l'Inventaire supplémentaire.

Maison du XVe siècle, place de Lastic à Rieux (Haute-Garonne)

Classement de la façade principale et de la façade sur jardin de cette maison, déjà inscrites sur l'Inventaire supplémentaire, adopté.

Pavillon de Butard à La Celle-Saint-Cloud (Seine-et-Oise)

Classement adopté.

Chapelle du lycée de Rodez (Aveyron)

La Municipalité de Rodez refusant son adhésion au classement projeté, la Commission décide de poursuivre le classement d'office de cette chapelle.

Pont de La Prade à Nant (Aveyron)

Convaincue par les arguments invoqués par M. le préfet de l'Aveyron, au nom de la Commune de Nant, que la conservation de ce pont dans son état actuel nuirait gravement à la circulation, la Commission, quoique à regret, renonce à classer cet ouvrage.

Musée Réattu à Arles (Bouches-du-Rhône)

Classement des bâtiments du Musée. Adopté.

Château de Chamerolles à Chilleurs-aux-Bois (Loiret)

La Commission décide le classement de l'ensemble des dispositions du château comme plan, ainsi que des façades 80/15/026/327 intérieures et extérieures, des toitures, du puits et des fossés.

Pont d'Entraygues (Aveyron)

Classement adopté.

Cathédrale du Mans (Sarthe)

De l'enquête menée par M. Perdreau, Inspecteur général, au sujet du transport hors des chantiers de certains restes provenant de la cathédrale, il résulte que les débris dont il a été question au cours de la séance du 21 mai dernier et qui sont actuellement chez M. Chappée, ont été pris, non pas sur les chantiers, mais dans le jardin du chapitre qui, depuis de nombreuses années, sert de dépôt aux pierres démontées de la cathédrale. C'est sans doute en s'autorisant du lieu de ce dépôt que M. le chanoine Ledru a cru pouvoir disposer des débris qui s'y trouvaient et particulièrement des pinacles que M. Chappée a acquis pour la somme de 500 Francs versée à M. le sculpteur de la cathédrale agissant pour le compte de M. Ledru, qui a consacré cette somme à l'édifice [sic] d'un ouvrage sur la cathédrale.

Quant aux bruits qui courent au Mans sur des débris apportés vers une destination inconnue, ils ont sans doute pour origine la mise en vente, à la mort de M. Gaulier ancien entrepreneur de la cathédrale en 1922, des matériaux de démolition accumulés sur ses chantiers. Il est actuellement impossible de savoir quelle était, dans cet ensemble, la part des pierres provenant de la cathédrale ; il y a tout lieu de supposer d'ailleurs qu'elles n'offraient aucun intérêt archéologique.

La Commission décide de borner sa récupération des restes de la cathédrale aux pinacles que M. Chappée sera prié de restituer. 80/15/026/328

Suivant l'avis de M. Rattier, adjoint à l'Inspection générale, la Commission attendra la parution du livre de M. le chanoine Ledru sur la cathédrale, pour répondre aux critiques que celui-ci formule au sujet de la restauration opérée par M. Vorin.

Classement d'édifices privés

Après l'examen de nombreux documents concernant des propriétés particulières inscrites sur l'Inventaire supplémentaire, la Commission émet un avis favorable au classement des édifices suivants :

Château de La Rochefoucauld (Charente) : l'ensemble des constructions

Château de Biron (Dordogne) : l'ensemble des constructions

Château de Sully à Sully-sur-Loire (Loiret) ; l'ensemble des constructions

Château de Ménars (Loir-et-Cher) : le château et le jardin

Château de Valençay (Indre) : classement des constructions et du parc

Château de Cheverny (Loir-et-Cher) : classement du château et des terrasses

Château de Luynes (Indre-et-Loire) : classement du château et de la chapelle y attenante

Château de Plessis-Bourré à Écuillé (Maine-et-Loire) : classement des constructions et de la pièce d'eau qui les entoure

Château de Josselin (Morbihan) : classement du château

Château d'Ussé (Indre-et-Loire) : classement des extérieurs et des terrasses. Un plan sera demandé à l'architecte. 80/15/026/329

Château d'O à Mortrée (Orne) : classement de l'ensemble des constructions

Château de Vaux-le-Vicomte à Maincy (Seine-et-Marne) : classement de l'édifice et du parc

Château d'Ancy-le-Franc (Yonne) : classement de l'ensemble du château

Château de Tanlay (Yonne) : classement du château, du parc et du canal

Château de Maintenon (Eure-et-Loir) : classement du château et de la chapelle

Hôtel Savaron à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) : classement de l'ensemble de l'Hôtel

Château du Lude (Sarthe) : classement de l'ensemble des constructions

Château de Bazouges (Sarthe) : classement adopté

Sur la proposition de M. Boeswillwald, Inspecteur général, la Commission adopte le classement, dans les départements du Bas-Rhin et de la Moselle, des édifices suivants :

A Strasbourg (Bas-Rhin) :

Maison sise 17 rue du Dôme : la Commission émet un avis favorable au classement de la façade.

Maison sise 10 rue des Dentelles : classement adopté.

Ancien Hôtel du Directoire de la Noblesse d'Alsace 17 place Saint-Étienne : classement de l'ensemble.

Maison sise 40 rue du Vieux marché aux poissons : classement de l'ensemble.

Maison sise 5 rue des Hallebardes : classement de la façade.

Maison sise 7 rue des Hallebardes : classement de la façade. 80/15/026/330

Ancien bâtiment des grandes boucheries, actuellement musée historique : classement adopté.

Ancien Hôtel d'Ettenheimmünster, 3 place de l'Hôpital : classement de la façade et de la toiture.

Maison dite Cour des Couples, 9 rue des Couples : classement des façades sur rue et cour.

Hôtel de Dartein, 17 rue des Charpentiers : classement de la façade et de l'escalier.

Hôtel de Saxe, 27 rue des Juifs : classement de la façade.

Ancien PoëledesMaréchaux, 138 Grand'rue : classement des façades sur cour.

Tours et batteries près des Ponts-couverts : classement de l'ensemble.

Maison sise 1 et 3 rue de la Douane : classement de la façade sur la rue de la Douane et de la toiture.

A Fort-Louis (Bas-Rhin)

Église : classement de l'ensemble.

A Metz (Moselle)

Ancienne église Saint-Étienne-le-Dépensié : classement de la façade sur la rue Gaudré. 80/15/026/331

2 juillet 1927
Présidence de M. Paul Léon. Membres présents : MM. Aubert, Boeswillwald, Bonnier, Durand, Gadave, Génuys, Hallays, Marcou, Muller, Nénot, Nodet, Pontremoli, Pottier, Puthomme, Roussel, Ruprich-Robert, Verdier, Verne, Vitry.
Assistaient également à la séance : MM. Rattier, Sallez, adjoints à l'Inspection générale.
Pont de la Concorde à Paris (Seine)

Saisie à nouveau du projet d'élargissement du pont de la Concorde, la Commission maintient l'avis émis dans sa séance du 20 mai 1927. Elle persiste à penser qu'en portant à plus du double la largeur actuelle du Pont, dont la longueur restera la même, non seulement on déformera complètement l'oeuvre de Perronet elle-même, mais encore on modifiera de façon regrettable l'aspect de la place de la Concorde, qui semblera en quelque sorte se continuer sur le pont élargi.

La Commission estime d'ailleurs que si les évidements créés dans les piles correspondent bien à des dessins de Perronet, celui-ci n'a jamais réalisé cette idée, même à Pont-Sainte-Maxence, comme le pense l'ingénieur des Ponts-et- 80/15/026/332 Chaussées ; on ne saurait par conséquent affirmer qu'il ait songé à l'appliquer au Pont de la Concorde. L'assemblée ne peut donc que se déclarer opposée à l'exécution d'un projet qui lui paraît déplorable, et que l'on se borne à prétendre indispensable sans démontrer de façon tangible qu'il n'existe pas d'autre moyen d'améliorer la circulation, par exemple par l'établissement du sens unique sur le Pont de la Concorde et le Pont Alexandre III.

Terrasse des Tuileries à Paris (Seine) : projet de garage

La Commission saisie par M. Nénot d'une demande d'autorisation d'installer un garage d'automobiles sous la Terrasse des Tuileries refuse d'accorder l'autorisation sollicitée afin de ne pas aliéner une partie du domaine de l'État et de ne pas abîmer un des plus beaux sites de Paris.

Palais de Compiègne (Oise)

M. Nénot présente un rapport pour la remise en état des locaux du Palais de Compiègne donnant sur la rue d'Ulm. L'assemblée approuve l'exécution des travaux qui s'élèveront à la somme de 65 356 Francs 20.

Affectation d'une salle du Conseil d'État à la Comédie-Française à Paris (Seine)

La Commission dans une de ses dernières séances ayant autorisé seulement à titre provisoire l'installation d'une partie de la Collection Rondel sur les soubassements un Grand escalier d'honneur de la Comédie Française M. Nénot a été chargé de rechercher à proximité au théâtre un local susceptible d'abriter le Musée.

Conformément aux conclusions 80/15/026/333

du rapport de M. Nénot, la Commission émet l'avis de s'entendre avec le Conseil d'État pour que celui-ci remette à la disposition de la Comédie-Française une salle située au premier étage qui jadis faisait partie du théâtre et a changé d'affectation depuis plusieurs années.

Palais de Versailles (Seine-et-Oise)

Se ralliant aux conclusions du rapport de M. Pontremoli, Inspecteur général, la Commission approuve l'exécution du devis de 562 535 Francs 60 dressé par M. Bonnet, architecte en chef, en vue de la restauration de l'aile Gabriel et des travaux d'assèchement des façades au Palais de Versailles.

Petit-Trianon et Trianon-sous-Bois

Conformément aux conclusions du rapport de M. Pontremoli, la Commission donne un avis favorable à l'exécution du devis de 372 565 Francs 68 comprenant la réfection de la couverture du Petit-Trianon et l'assèchement des façades de Trianon-sous-Bois.

Réfections de diverses couvertures au Palais de Versailles

Un avis favorable à l'exécution du devis de 1 195 983 Francs 32, dressé par M. Bonnet pour la réfection des couvertures de la Galerie des Glaces, de la Chambre Louis XIV et du foyer de l'Opéra au château de Versailles, est donné par l'assemblée.

Acquisition du Pavillon du Cerf

La Commission est saisie par M. Pontremoli d'une demande de M. Weiller tendant à acquérir le Pavillon du Cerf 80/15/026/334 à Versailles dont il est déjà locataire pour 18 ans. L'assemblée adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général concluant à l'impossibilité d'aliéner une partie du domaine. Par contre elle ne s'oppose pas à ce qu'un bail de longue durée pouvant aller jusqu'à 80 ans soit consenti par la direction des Domaines à M. Weiller.

Installation d'un concours de ponte dans le Parc de Versailles

Conformément à l'avis de M. Pontremoli la Commission décide d'autoriser à nouveau pour un an le concours de ponte organisé par l'Institut agronomique dans le Parc de Versailles à la condition que les projets de constructions provisoires soient soumis à l'approbation de la Commission des Monuments historiques.

Château de La Malmaison à Rueil (Seine-et-Oise)

La Commission approuve, conformément aux conclusions du rapport de M. Pontremoli, l'exécution du devis de 30 067 Francs 52 dressé par M. Hulot, architecte en chef, en vue de la restauration de la véranda d'entrée du château de La Malmaison.

Ministère de la Justice place Vendôme à Paris (Seine)

Un devis de 47 422 Francs, présenté par M. Pontremoli en vue de la réfection des persiennes en bois de la façade du ministère de la Justice, est approuvé.

Palais d'Ahmed-bey à Constantine (Algérie)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, Inspecteur général, la Commission émet un 80/15/026/335 avis favorable au projet de construction d'un hôtel de la Division dans une partie du Palais d'Ahmed-Bey à Constantine.

Hôtel Lallemant à Bourges (Cher)

En vue du dégagement de l'Hôtel, la Commission, sur la proposition de M. Boeswillwald, décide d'allouer une somme de 12 000 Francs à la Ville de Bourges pour achat d'une propriété contiguë.

Château de Vincennes (Seine)

Un devis de 565 335 Francs 76, dressé par M. Ventre, architecte en chef, en vue de la restauration de l'enceinte du donjon du château de Vincennes, est approuvé conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald. Une subvention de 400 000 Francs sera allouée par le conseil de la Caisse des Monuments historiques.

Cathédrale de Strasbourg (Bas-Rhin)

Un projet de plaque commémorative à apposer dans le cloître de la cathédrale est approuvé.

Dôme des Invalides à Paris (Seine)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable à l'exécution du devis de 463 267 Francs 89 concernant la restauration du dallage du Dôme des Invalides, la dépense sera répartie sur deux exercices.

Collection de plans-reliefs à l'Hôtel des Invalides à Paris (Seine)

Afin d'éviter la dispersion des plans-reliefs conservés 80/15/026/336 à l'Hôtel des Invalides, la Commission décide, conformément aux conclusions du rapport de M. Marcou, inspecteur général, de poursuivre leur classement au besoin d'office.

Rampe d'escalier en fer forgé 46 rue des Couteliers à Toulouse (Haute-Garonne)

Faisant siennes les conclusions du rapport de M. Marcou, l'assemblée émet un avis favorable au classement d'une rampe d'escalier d'un hôtel particulier à Toulouse, 46 rue des Couteliers que le propriétaire se propose de vendre. S'il refuse son adhésion au classement, celui-ci sera poursuivi devant le Conseil d'État.

Cathédrale d'Orléans (Loiret)

La Société archéologique de l'Orléanais émet le voeu qu'une statuette, descendue du contrefort nord-ouest des tours de la cathédrale afin d'être restaurée, ne soit pas remise en place mais remplacée par une copie. Cette statue en pierre très friable serait en effet vouée à une destruction certaine dans un temps plus ou moins éloigné, il serait donc préférable qu'elle soit conservée dans un musée.

La Commission approuve à titre exceptionnel la dépose définitive de la statue et son remplacement, sur le contrefort de l'édifice, par une copie dont le musée d'Orléans fera les frais.

Église de Trucy (Aisne)

Un devis de 924 520 Francs 61, dressé par M. Brunet pour la reconstruction de l'église de Trucy, est approuvé par la Commission conformément à l'avis de M. Génuys, Inspecteur général. 80/15/026/337

Église de Grandrû (Oise)

Un avis favorable à l'exécution du devis de 1 049 735 Francs 90 dressé par M. Collin pour la réfection de l'église de Grandru est donné par la Commission.

Église Saint-Pierre à Doullens (Somme)

Devis de 121 798 Francs 87 approuvé selon les conclusions du rapport de M. Génuys.

Puits communal à Mirecourt (Vosges)

Faisant siennes les conclusions du rapport de M. Génuys, la Commission émet un avis favorable au classement au besoin d'office du puits sis rue Chanzy à Mirecourt.

Église de Cadouin (Dordogne)

Un devis de 72 423 Francs 29 dressé par M. Besnard, architecte en chef, en vue de la réfection de l'église de Cadouin est approuvé conformément à l'avis de M. Nodet inspecteur général.

Église de Santa-Maria-Figaniella (Corse)

Classement adopté.

Chapelle Notre-Dame-de-Vie à Mougins (Alpes Maritimes)

Classement adopté.

Église de Marcilly-la-Campagne (Eure)

Le classement du porche est adopté. 80/15/026/338

Fort de l'île Sainte-Marguerite à Cannes (Alpes Maritimes)

La Commission adopte le classement du Fort avec son puits espagnol et toute la zone militaire qui l'entoure.

Maison de l'Abbé à Tulle (Corrèze)

Le classement de la façade est adopté.

Église de Saint-Paul-en-Cornillon (Loire)

Conformément à l'avis de M. Nodet, la Commission décide d'inscrire le clocher sur l'Inventaire supplémentaire.

Colombier de l'Ancienne abbaye de Montauriol à Montauban (Tarn-et-Garonne)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Nodet, Inspecteur général, la Commission décide de poursuivre le classement du Colombier, au besoin d'office.

Portail occidental de l'ancienne église du Lindois (Charente)

La Commission se ralliant aux conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert, Inspecteur général, demande le classement d'office du portail.

Château de La Jaille à Sammarçolles (Vienne)

Considérant l'intérêt que présentent les restes du château de La Jaille à Sammarçolles, la Commission émet un avis favorable à leur classement comme ruines. Elle demande que l'architecte soit immédiatement invité à dresser un devis des travaux nécessaires pour la conservation de l'ensemble. 80/15/026/339

Maison, 2 rue Pilet, à Bordeaux (Gironde)

L'immeuble en question n'offrant pas un intérêt de premier ordre, la Commission est d'avis de n'en prononcer le classement que si le propriétaire donne son adhésion.

Église de Blanot (Saône-et-Loire)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Rattier, adjoint à l'Inspection générale, la Commission est d'avis de compléter le classement de l'église de Blanot et de demander à l'architecte de présenter un nouveau devis de réfection en réduisant la longueur de la nef.

Station de tourisme

La Commission émet un avis favorable à l'érection en station de tourisme de la Commune de Larmor-Plage (Morbihan). 80/15/026/340

29 juillet 1927
Présidence de M. Paul Léon. Membres présents : MM. Boeswillwald, Bonnier, Defrasse, Génuys, Hallays, Krafft, Marcou, Nodet, Perdreau, Pontremoli, Roussel, Ruprich-Robert, Verdier, Vitry.
Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Rattier, Sallez, adjoints à l'Inspection générale.
Fontaine Médicis au Jardin du Luxembourg à Paris (Seine)

M. Pontremoli donne lecture d'un rapport de M. Laloux, Inspecteur général des Bâtiments civils, concernant la réfection de la façade postérieure de la Fontaine Médicis du Jardin du Luxembourg, ses conclusions sont adoptées.

Cour ovale du Palais de Fontainebleau (Seine-et-Marne)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Laloux lu par M. Pontremoli, la Commission donne un avis favorable à l'exécution du devis de 297 137 Francs 03 dressé par M. Bray, architecte en chef, pour des réparations à faire dans la Cour 80/15/026/341 ovale, la dépense sera imputée sur la Donation Rockefeller.

Ancienne comédie du Palais de Fontainebleau (Seine-et-Marne)

Un devis de 1 645 277 Francs 60, dressé par M. Bray en vue de la restauration des combles et des façades de l'Ancienne comédie, est approuvé par la Commission conformément aux conclusions du rapport de M. Laloux.

M. Hallays demande que l'architecte en chef soit invité à présenter un programme pour la remise en état des allées du parterre au château de Fontainebleau.

Domaine de Versailles (Seine-et-Oise)

Cour d'Honneur au Palais de Trianon à Versailles (Seine-et-Oise)

Se ralliant aux conclusions du rapport de M. Pontremoli, Inspecteur général des Bâtiments civils, la Commission approuve l'exécution du devis de 226 218 Francs 25 dressé par M. Bonnet, architecte en chef, en vue de la réfection du pavage de la cour d'honneur du Palais de Trianon.

Ailes des ministres au Château de Versailles

M. Pontremoli présente un rapport sur la restauration des menuiseries extérieures dans les deux ailes des ministres au Château de Versailles.

L'assemblée approuve l'exécution des travaux qui s'élèveront à la somme de 874 447 Francs 06.

Vases du Tapis-Vert dans le Parc de Versailles

Conformément aux conclusions du rapport de M. Pontremoli, la Commission donne un avis favorable à l'exécution du devis de 14 572 Francs 49 dressé par M. Bonnet 80/15/026/342 en vue de la consolidation des vases du Tapis-vert dans le Parc. Afin d'éviter les dégradations qui pourraient se produire à l'intérieur de ces vases par suite de l'amoncellement des fouilles et détritus et le séjour des eaux, M. Hallays demande leur obturation au moyen d'une dalle en ciment.

Installations de sécurité contre le vol et l'incendie au château de Versailles

Le devis de 219 967 Francs dressé par M. Bonnet concernant les installations de sécurité au château de Versailles est approuvé par l'assemblée.

Locaux à affecter au service des pompiers dans l'aile Gabriel du château de Versailles

M. Pontremoli présente un rapport sur l'aménagement des locaux à affecter au service des pompiers dans l'aile Gabriel au château de Versailles.

La Commission donne un avis favorable à l'exécution des travaux qui s'élèveront à la somme de 93 624 Francs 97.

Réfection du Grand Commun à Trianon

L'exécution du devis de 61 016 Francs 68 dressé par M. Bonnet en vue de la restauration du Grand Commun du Palais de Trianon est approuvée.

Cabinet des Médailles 12 rue Colbert, Bibliothèque nationale à Paris (Seine)

M. Defrasse, Inspecteur général des Bâtiments civils, 80/15/026/343 présente un rapport concernant la restauration du Cabinet des Médailles.

La Commission émet un avis favorable à l'exécution des travaux qui seront à la charge du Centre International de Synthèse, concessionnaire du local.

Église de Warcq (Ardennes)

M. Génuys saisit l'assemblée d'un projet de consolidation de l'église de Warcq inscrite sur l'Inventaire supplémentaire.

Conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général, la Commission émet l'avis que le projet présenté ne peut être autorisé. La Commune sera donc invitée à charger un architecte des Monuments historiques de l'étude de la reconstruction de l'édifice. En attendant, les chapiteaux des piles de la nef qui présentent un grand intérêt sont proposés pour le classement.

Ancien Hôtel-Dieu à Laon (Aisne)

A l'issue de la Visite sur place de la délégation de la Commission des Monuments historiques le 22 mars dernier, M. Abella, architecte de la Ville de Laon, avait été invité à fournir un nouveau projet conforme aux indications qui lui avaient été données.

Ce projet, présenté par M. Génuys, reçoit une approbation de principe, l'assemblée ne pouvant se prononcer définitivement et délimiter les parties de l'édifice susceptibles d'être classées qu'après examen des copies de plans qui devront lui être fournies. 80/15/026/344

Cloître de Beauvais (Oise)

Malgré l'avis émis par la Commission des Monuments historiques dans sa séance du 1er avril 1927, la section de l'Intérieur, de l'Instruction publique et des Beaux-arts du Conseil d'État a cru devoir limiter le classement aux bâtiments de l'ancien cloître de Beauvais à l'exclusion des bâtiments de l'ancien musée.

Afin de conserver au cloître son aspect primitif et de dégager la cathédrale, l'assemblée maintient purement et simplement ses avis précédents et demande à l'unanimité que le classement d'office en totalité des bâtiments soit poursuivi.

Château de Dieppe (Seine-Inférieure)

Se ralliant aux conclusions du rapport de M. Génuys, la Commission propose de demander à M. Collin, architecte en chef, d'étudier, d'accord avec la Municipalité de Dieppe, un projet d'escalier extérieur permettant d'accéder directement au château.

Remparts de Bayonne (Basses Pyrénées)

La Commission, saisie à nouveau de la question du classement des remparts, entend communication de la délibération par laquelle la Municipalité de Bayonne donne, en principe, son adhésion au classement de "l'ensemble des fortifications et de la zone de perspective qui les entoure".

Elle examinera, dès sa séance de rentrée, les plans qui viennent de lui être communiqués et si, sur certains points de détail, l'accord n'était pas complet entre elle et la Municipalité, une délégation se rendrait sur place afin d'aplanir 80/15/026/345 d'un commun accord les difficultés. En attendant, le préfet veillera à ce qu'aucune modification ne soit apportée aux remparts sans l'assentiment préalable de l'administration des Beaux-arts.

Château de Maisons-Laffitte (Seine-et-Oise)

Conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Perdreau, la Commission est d'avis de poursuivre, au besoin d'office, le classement des terrains situés à l'est du château de Maisons-Laffitte afin d'assurer la protection et le dégagement de l'édifice.

Église de Mézières à Vallangoujard (Seine-et-Oise)

M. Boeswillwald saisit l'assemblée d'une demande de la Municipalité de Vallangoujard tendant à la restauration de l'église de Mézières.

Etant donné que l'édifice est presque totalement recouvert par un énorme lierre, la Commission émet l'avis d'inviter la Commune à supprimer ce lierre pour permettre une visite détaillée de l'église. Selon le devis approximatif des travaux qui seront à exécuter et les ressources qu'il sera possible de réunir, l'édifice sera restauré ou conservé à l'état de ruines.

Église Saint-Pierre à Avignon (Vaucluse)

Afin de permettre le dégagement de l'église Saint-Pierre à Avignon, M. Boeswillwald demande à la Commission que l'État participe aux travaux de dégagement entrepris par la ville par l'acquisition et la démolition d'immeubles. Ses conclusions du rapprot sont approuvées.

Cathédrale de Toulouse (Haute-Garonne)

Un devis de 240 862 Francs 15 dressé par M. Hulot, 80/15/026/346 architecte en chef, en vue de la consolidation du clocher de la cathédrale de Toulouse, est approuvé par la Commission conformément aux conclusions du rapport de M. Nodet, inspecteur général. Un crédit de 25 000 Francs sera mis immédiatement à la disposition de l'architecte pour lui permettre d'exécuter les travaux de première urgence.

Hôpital Hospice de Pont-Audemer (Eure)

Se ralliant aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Nodet, la Commission décide de poursuivre le classement au besoin d'office(168) de la chapelle de l'Hospice de Pont Audemer.

Hôtel de Massa à Paris (Seine)

La Commission entend ensuite M. Ventre, architecte en chef, venu donner quelques renseignements au sujet de la dépose de l'Hôtel de Massa et de sa réédification dans les jardins de l'Observatoire de Paris, emplacement choisi par l'administration des Beaux-arts. Le terrain qui se trouve placé à gauche de l'entrée principale des jardins comporte une surface de 2 108 m2. Les façades de l'Hôtel seront déposées pierre à pierre, chaque assise étant numérotée, la reconstruction ne pourra être entreprise que lorsque la dernière pierre sera déposée. Les fondations et le plancher du rez-de-chaussée seront reconstruits à l'avance. Les murs de refend ne seront pas réédifiés. Une ossature en fer avec poteaux provisoires au droit des façades sera établie pour porter les planchers et couvertures, les 80/15/026/347 refends seront composés de piliers en fer avec remplissage. Les locaux du 1er étage seront aménagés en bureaux avec bibliothèques et classeurs compris dans l'épaisseur des murs. Le comble sera occupé entièrement par les bureaux. La situation du terrain, surélevé sur la rue du Faubourg-Saint-Jacques, permettra à l'Hôtel de donner sensiblement la même impression que lorsqu'il se trouvait aux Champs -Elysées. Le rez-de-chaussée avec sa distribution actuelle sera rigoureusement conservé. Les parties de façades qui ont été réparées en ciment à différentes époques seront restaurées en pierre. Les sculptures seules seront réparées au ciment métallique et patinées.

La Commission approuve le programme des travaux et fait confiance à M. Ventre pour leur exécution. 80/15/026/348

30 juillet 1927
Présidence de M. Boeswillwald, Inspecteur général des Monuments historiques. Membres présents : MM. Génuys, Krafft, Marcou, Nodet, Perdreau, Roussel, Ruprich-Robert, Verdier.
Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Rattier, Sallez, adjoints à l'Inspection générale.
Église de Villiers-Adam (Seine-et-Oise)

Conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable au classement de l'édifice, à l'exception de la nef qui est moderne.

Château de Salles-Curan (Aveyron)

Le classement de la porte d'entrée du château est adopté.

Fontaine des Boucheries à Reims (Marne)

Se ralliant aux conclusions du rapport de M. Génuys, Inspecteur général, la Commission donne un avis favorable au classement de la Fontaine des Boucheries qui sera ensuite transportée sur l'esplanade située entre les rues Pluche, Saint-Crépin et Eugène Courmeaux et les vestiges du Forum romain.

Église d'Autrêches (Oise)

L'édifice ayant été fort endommagé par la guerre, M. Collin, architecte en chef, a dressé un devis de restauration, s'élevant à la somme de 3 901 598 Francs 69. 80/15/026/348

Une dépense semblable étant impossible à réaliser actuellement la Commission décide, conformément aux conclusions du rapport de M. Génuys, de substituer une toiture en charpente et ardoises à la haute flèche en pierre qui surmontait la croisée du transept et de ne pas rétablir les voûtes dans les travées du choeur et des bas-côtés, sur lesquelles sera posé un plancher en charpente. La dépense sera ainsi réduite à 2 732 196 Francs 27.

Chapelle castrale de Vaucouleurs (Meuse)

Faisant siennes les conclusions du rapport de M. Génuys, Inspecteur général, l'assemblée émet un avis favorable à l'achèvement de la reconstruction de la chapelle castrale à Vaucouleurs, les ressources nécessaires étant réunies.

Chapelle du cimetière nord à Reims (Marne)

Le classement de la chapelle située à l'entrée du cimetière Nord de Reims est adopté.

Maison sise 3 rue Saint-Romain à Rouen (Seine-Inférieure)

Le classement de la maison sise 3 rue Saint-Romain à Rouen est adopté.

Maison sise 99 rue de la Grosse-Horloge à Rouen (Seine-Inférieure)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Génuys, la Commission adopte le classement de la façade sur rue et de la toiture de la maison sise 99 rue de la Grosse-Horloge à Rouen. 80/15/026/350

Ancien grand séminaire de Cambrai (Nord)

Le classement de la façade et des toitures sur la rue du grand séminaire de Cambrai avec retour correspondant à l'épaisseur des bâtiments est approuvé.

Remparts de Cahors (Lot)

Se ralliant aux conclusions du rapport de M. Nodet, Inspecteur général, la Commission décide d'autoriser la démolition des remparts de Cahors sur une longueur de 17 m 50 et éventuellement d'ouvrir une brèche afin de permettre l'agrandissement de la gare. Les travaux doivent être suivis par l'architecte des Monuments historiques.

Église de Saint-Raphaël (Var)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Nodet, la Commission émet un avis défavorable à l'aménagement en salle de réunion de l'ancienne église de Saint-Raphaël.

Rampe d'escalier, 24 rue des Quatre-Fils, à Paris (Seine)

Le propriétaire ayant refusé son adhésion au classement de la rampe en fer forgé qui se trouve dans l'escalier de l'immeuble 24 rue des Quatre-Fils à Paris, la Commission se rallie aux conclusions du rapport de M. Marcou, Inspecteur général, et décide qu'il n'y a pas lieu de poursuivre ce classement d'office.

Église Saint-Pierre à Saintes (Charente-Inférieure)

Un devis de 208 679 Francs 39 dressé par M. Hulot, architecte en chef, en vue de la réfection des combles de l'église Saint-Pierre à Saintes est approuvé conformément aux conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert, Inspecteur général 80/15/026/351

Une contribution de 100 000 Francs répartie sur deux exercices sera demandée à la Commune.

Église Saint-Paul à Dax (Landes)

M. le curé de l'église Saint-Paul à Dax ayant fait exécuter sans autorisation, des travaux de peinture à l'intérieur de l'édifice, la Commission charge M. Ruprich-Robert de faire une évaluation des travaux qui seront nécessaires pour remettre en état, ceux-ci devant être à la charge du curé. L'autorisation d'ériger un nouvel autel sera ajournée jusqu'après la remise en état de l'église.

Église d'Aubigny (Vendée)

L'édifice ne présentant pas un intérêt suffisant pour justifier son classement parmi les Monuments historiques, l'assemblée émet l'avis de le maintenir seulement sur l'Inventaire supplémentaire.

Église de Segonzac (Charente)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert, Inspecteur général, la Commission émet un avis favorable au classement de l'église de Segonzac.

Église Notre-Dame à Niort (Deux-Sèvres)

Se ralliant aux conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert, l'assemblée décide de conserver l'autel actuel, le projet d'autel moderne présenté ne s'harmonisant pas avec l'église Notre-Dame de Niort.

Hôtel Gauthier à Locronan (Finistère)

M. Paquet saisit la Commission d'un projet d'agrandissement de l'Hôtel Gautier à Locronan.

Ce projet 80/15/026/352 dressé par M. Génuys, architecte en chef, n'apporte aucune modification extérieure de l'édifice et ne changera donc pas le caractère de la place. La propriétaire demandant une indemnité de 50 000 Francs pour le classement d'office et pour transformer son immeuble, la Commission charge M. Perdreau, Inspecteur général, de discuter cette indemnité avec la propriétaire.

Ancienne chapelle Saint-Étienne à Vitré (Ille-et-Vilaine)

Se ralliant aux conclusions du rapport de M. Paquet, adjoint à l'Inspection générale, la Commission décide que la chapelle Saint-Étienne à Vitré ne présente pas un intérêt suffisant pour être inscrite sur la Liste des monuments classés.

Église Notre-Dame-de-Joie à Merlevenez (Morbihan)

Classement adopté.

Maison du duc de Mercoeur à Ploërmel (Morbihan)

Classement adopté.

Château de Pontivy (Morbihan)

Conformément à l'avis de M. Paquet, la Commission approuve le classement des façades et des toitures du château de Pontivy à la condition qu'il soit fait sans réserve.

Église Saint-Martin à Angers (Maine-et-Loire)

La Commission émet un devis favorable au classement de l'église Saint-Martin à Angers.

Ce classement sera poursuivi, au besoin, d'office.

Porte de France à Grenoble (Isère)

La Commission approuve, en principe, le projet présenté par M. Sallez, adjoint à l'Inspection générale, relatif à l'aménagement de la Porte de France à 80/15/026/353 Grenoble en arc de Triomphe commémorant les morts de la Grande Guerre.

Toutefois aucune modification ne devra être apportée à l'extérieur du monument, et la décoration intérieure devra être simplifiée et étudiée à nouveau.

Église d'Anzy-le-Duc (Saône-et-Loire)

Un devis de 51 994 Francs dressé par M. Gélis pour la remise en état des couvertures de l'église d'Anzy-le-Duc est présenté par M. Rattier, adjoint à l'Inspection générale.

Tout en adoptant le principe de la restauration, l'assemblée demande que l'architecte modifie son devis en envisageant l'emploi de la tuile creuse pour les combles et de la lave pour les absidioles.

Église de Vareilles (Saône-et-Loire)

Un devis de 9 752 Francs 07 dressé par M. Gélis, architecte en chef, pour la restauration du choeur de l'église de Vareilles est approuvé conformément aux conclusions du rapport de M. Rattier.

Église de Saint-Clément-sur-Guye (Saône-et-Loire)

Classement adopté.

Abbaye de la Lucerne à La Haye-Pesnel (Manche)

Classement adopté.

Cathédrale du Mans (Sarthe)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Rattier, la Commission approuve l'exécution du clocheton en pierre qui doit s'élever sur la lanterne de l'escalier du clocher de la cathédrale du Mans.

Église d'Évron (Mayenne)

Afin de pouvoir prendre une décision en toute connaissance de cause, la Commission, demande que M. Vorin, 80/15/026/354 architecte en chef, soit invité à fournir un plan et une coupe de la partie de la couverture de l'église d'Évron à restaurer. 80/15/026/355

18 novembre 1927
Présidence de M. Paul Léon. Membres présents : MM. Aubert, Boeswillwald, Bonnier, Cagnat, Cartault, Chabaud, Defrasse, Durand, Génuys, Hallays, Marcou, Nénot, Nodet, Perdreau, Pontremoli, Puthomme, Roussel, Ruprich-Robert, Verdier, Vitry.
Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Rattier, Sallez, adjoints à l'Inspection générale.
Salle du Pavillon Saint-Germain-l'Auxerrois au Louvre à Paris (Seine)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Nénot, Inspecteur général des Bâtiments civils, la Commission approuve un devis de 98 948 Francs 79 dressé en vue de la décoration intérieure de la salle du Pavillon Saint-Germain-l'Auxerrois au Palais du Louvre.

Ancien manège du Louvre à Paris (Seine)

M. Nénot saisit l'assemblée d'un projet de transformation en un vestibule central de l'ancien manège situé entre les cours Lefuel et Visconti du Palais du Louvre Ce projet est adopté. 80/15/026/356

Immeuble, 1-2 Galerie Montpensier, au Palais-Royal à Paris (Seine)

Un projet de transformations diverses à effectuer à l'immeuble 1-2 Galerie Montpensier, est accordé par la Commission conformément aux conclusions du rapport de M. Nénot, sauf en ce qui concerne la suppression des croisillons dans les arcades sur la Galerie et l'établissement d'enseignes lumineuses. L'assemblée demande qu'un projet indiquant exactement la forme, les dimensions et l'emplacement de ces enseignes lui soit soumis.

M. Hallays, exprime le désir que, d'une façon générale, la question des enseignes lumineuses dans les galeries du Palais-Royal soit étudiée soigneusement et que la Commission envisage leur suppression définitive. Cette question sera tranchée au cours d'une prochaine séance.

Palais de Compiègne (Oise)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Nénot, l'assemblée donne un avis favorable au projet présenté par M. Duquesne, architecte en chef des Bâtiments civils, en vue de la réfection des canalisations servant à l'éclairage de la place du Palais à Compiègne. La dépense sera prélevée sur le chapitre des dommages de guerre.

Transfert de maquettes du Musée de sculpture comparée du Trocadéro au Musée du Louvre à Paris (Seine)

La Commission approuve le projet de transfert au Louvre des maquettes en plâtre de Carpeaux appartenant au Trocadéro. Cette opération sera réalisée par l'atelier des Musées nationaux, conformément à la proposition de M. Roussel, Inspecteur du Musée de sculpture comparée. 80/15/026/357

Garde-meuble de la Couronne à Versailles (Seine-et-Oise)

M. Pontremoli, Inspecteur général des Bâtiments civils, saisit l'assemblée d'un projet de cession éventuelle à l'État de l'étage principal de l'ancien Garde-meuble de la Couronne à Versailles.

La Commission réserve sa décision jusqu'à ce que les clauses de cette cession soient nettement déterminées et que l'architecte ait fourni un état des lieux très détaillé.

Apposition sur les monuments de plaques indiquant le nom des architectes

La Commission se rallie, en principe, au voeu de la Confédération des Travailleurs Intellectuels tendant à l'apposition sur les monuments nationaux de plaques indiquant le ou les noms des architectes qui ont conçu ou réalisé ces édifices.

Malheureusement, l'assemblée doit constater qu'il est le plus souvent très difficile, lorsqu'il s'agit de monument du XVIIIe siècle et à peu près impossible pour les édifices remontant au Moyen Âge ou à des époques antérieures, de déterminer exactement l'identité des architectes qui ont conçu ou dirigé leur construction.

Dans ces conditions, il a paru à la Commission que le voeu très justifié de la C.T.I. n'est pas pratiquement susceptible de réalisation L'administration des Beaux-arts ne pouvant le cas échéant, faire figurer sur les monuments nationaux que des noms d'architectes incapables de donner lieu à la moindre contestation.

Hôtel Jacques Coeur à Bourges (Cher)

Un devis de 248 325 Francs dressé par M. Huignard, architecte en chef, en vue de la restauration de l'intérieur 80/15/026/358 du corps de logis de l'Hôtel Jacques Coeur à Bourges, est approuvé par la Commission conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, Inspecteur général.

Église de Bourganeuf (Creuse)

L'assemblée demande qu'un nouveau projet de vitrail pour l'église de Bourganeuf lui soit soumis, celui présenté par M. Mayeux, architecte en chef, n'étant pas assez étudié.

Château de Landskron à Leymen (Haut-Rhin)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable à l'exécution du devis de 117 638 Francs 78 dressé par M. Gélis, architecte en chef, pour la consolidation des ruines du château de Landskrone à Leymen.

Temple de l'Amour à Neuilly-sur-Seine (Seine)

Se ralliant aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, l'assemblée approuve l'exécution du nouveau devis dressé par M. Sallez, architecte en chef, en vue du déplacement du Temple de l'Amour à Neuilly, ce nouveau devis ne comporte pas la restitution au nouvel emplacement de la Grotte située au dessous du Temple.

Église Saint-Cyr à Issoudun (Loire)

La Commission approuve les conclusions du rapport de M. Boeswillwald, tendant au classement de l'église Saint-Cyr à Issoudun.

Château de Cordès à Orcival (Puy-de-Dôme) 80/15/026/359

Afin d'assurer la conservation du domaine de Cordes à Orcival qui présente un grand intérêt, l'assemblée demande que soit poursuivi, au besoin d'office, le classement du château de sa chapelle avec le salon y attenant à rez-de-chaussée, du parc avec son entrée et ses charmilles.

Val de Grâce à Paris (Seine)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission décide de classer les parties suivantes du Val de Grâce non encore inscrites sur la Liste : les façades nord-ouest des bâtiments entourant la cour des cloîtres ; l'ancien Pavillon des eaux ; la rampe en fer forgé du bâtiment affecté aux soins des yeux.

Église de Warcq (Ardennes)

Le classement de l'église de Warcq proposé par M. Génuys, Inspecteur général, ne soulève aucune objection de la part de l'assemblée.

Église des Istres aux Istres-et-Bury (Marne)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Génuys, la Commission émet un avis favorable à l'exécution du devis de 67 461 Francs 69 dressé par M. Guéritte en vue de la réfection de l'église des Istres-et-Bury.

Remparts de Verdun (Meuse)

Se ralliant aux conclusions du rapport de M. Génuys, 80/15/026/360

la Commission décide d'abandonner le projet de classement des remparts de Verdun, mais d'inscrire sur la Liste des édifices classés la maison du Pape Jules II et la salle du XVe siècle se trouvant comprise dans la propriété Lecomte.

Église de Mingoval (Pas-de-Calais)

Un devis de 100 121 Francs 92 dressé par M. Paquet, architecte en chef, en vue de la restauration du clocher de l'église de Mingoval est approuvé par l'assemblée conformément aux conclusions du rapport de M. Génuys, Inspecteur général.

Vieille Bourse à Lille (Nord)

En vue de la restauration des façades extérieures de la Vieille Bourse à Lille, M. Génuys présente un devis s'élevant à 266 212 Francs.

La Commission est d'avis d'en poursuivre l'exécution en demandant une aide financière non seulement à la Ville et aux propriétaires, mais également à la Chambre de Commerce.

Église Saint-Patrice à Rouen (Seine-Inférieure)

Devis de 135 437 Francs approuvé avec concours financier de la Ville et du département.

Église Saint-Ouen à Rouen (Seine-Inférieure)

Devis de 187 631 Francs approuvé avec concours financier de la Ville et du département.

Église de Larchant (Seine-et-Marne)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Génuys 80/15/026/361 la Commission émet un avis favorable à l'exécution du devis de 104 001 Francs dressé en vue de la réfection de l'abside de l'église à Larchant.

Hôtel de ville de Noyon (Oise)

L'assemblée se rallie aux conclusions du rapport de M. Génuys et émet un avis favorable à la reconstruction de l'aile droite de l'Hôtel de ville de Noyon, réservant toute décision en ce qui concerne l'aile gauche. Elle propose également d'inscrire sur l'Inventaire supplémentaire les deux maisons situées à gauche de l'ancienne façade.

Mont-Saint-Michel (Manche)

M. Paquet, adjoint à l'Inspection générale, expose qu'une propriété appartenant à M. Jean Leroux est à vendre au Mont-Saint-Michel. Cette propriété qui se compose d'une maison construite en granit et de deux petits jardins est enclavée dans un terrain appartenant à Mme veuve Mendel, également propriétaire du Musée Macaire.

L'un des buts poursuivis par l'administration au Mont-Saint-Michel, est d'acquérir ce musée, afin de le supprimer ou tout au moins d'empêcher son extension. Il semble que l'acquisition de la maison Leroux présente dans ce cas un avantage. Elle éviterait que cette maison soit acquise par une Société qui achèterait en même temps les propriétés Macaire, et qui trouverait en réunissant ces terrains, un magnifique emplacement pour construire un hôtel ou des bâtiments commerciaux. L'achat de cette maison serait aussi le commencement de la réalisation du programme arrêté par M. le ministre de 80/15/026/362 l'Instruction publique, pour la protection du Mont-Saint-Michel, programme qui consiste à acquérir le plus grand nombre d'immeubles possible.

M. Paquet signale également que M. Chevalier, propriétaire des Établissements Poulard au Mont-Saint-Michel, serait aussi disposé à vendre à l'État une grande partie des immeubles qu'il possède. Il offre de lui céder :

1° trois des annexes de son Hôtel : la maison blanche, la maison verte, et l'annexe sur rue.

2° une boutique placée en face de la maison de l'arcade

3° la petite maison construite devant la Porte du Roi

4° une maison sise rue Rue à côté de la maison de l'Artichaut

5° plusieurs terrains qui s'étagent entre la rue et l'abbaye.

Cette proposition est des plus intéressantes, car presque tous ces immeubles sont situés du côté de la digue et constituent des emplacements où l'on peut encore construire. En les achetant, l'État assurerait pour toujours la conservation de l'un des aspects du Mont-Saint-Michel, le plus connu et le plus saisissant.

La Commission partage cet avis et décide qu'il y a lieu de faire ces acquisitions. Sur la demande de M. Paquet, une délégation de la Commission se rendra sur place, avec mission d'examiner les immeubles et de négocier leur achat aux mieux des intérêts de l'État.

Château de Tarascon (Bouches-du-Rhône)

La Commission, à l'unanimité, approuve la continuation 80/15/026/363 des travaux entrepris dans le château de Tarascon par M. Formigé en vue de remettre en état l'édifice, et demande qu'il soit définitivement débarrassé des services pénitenciers qui l'occupaient. Elle proteste contre l'arrêt des travaux ordonné par M. Pasquet, sénateur.

Château de Châteaudun (Eure-et-Loir)

Afin d'assurer la conservation du château de Châteaudun classé parmi les Monuments historiques mais pour la restauration duquel le propriétaire ne veut faire aucuns frais, l'assemblée demande que, si de nouvelles négociations avec le propriétaire n'aboutissent pas, l'État procède avec l'aide financière de la Caisse nationale des Monuments historiques à l'expropriation du domaine.

Chapelle des Moines à Berzé-la-Ville (Saône-et-Loire)

Le propriétaire se proposant de vendre les fresques qui ornent la chapelle des Moines à Berzé-la-Ville, la Commission demande que le préfet et le maire soient invités à surveiller l'édifice afin d'éviter toute détérioration.

L'assemblée refuse à l'unanimité de donner à la propriétaire l'autorisation d'enlever les fresques.

Cloître de la Cathédrale à Beauvais (Oise)

Malgré l'avis du Conseil d'État, la Commission maintient ses décisions précédentes et demande que le classement des bâtiments de l'ancien cloître de la cathédrale et de l'ancien musée de Beauvais soient classés d'office. L'État prendra à sa charge les frais de remise en état des bâtiments. 80/15/026/364

19 novembre 1927
Présidence de M. Paul Léon. Membres présents : MM. Aubert, Boeswillwald, Chabaud, Faure, Génuys, Hallays, Marcou, Maringer, Nodet, Perdreau, Perrault-Dabot, Puthomme, Roussel, Ruprich-Robert, Verdier, Vitry.
Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Rattier, Sallez, adjoints à l'Inspection générale.
Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon (Gard)

M. Perdreau présente le plan des opérations qu'exige la poursuite de l'oeuvre de dégagement entreprise à la chartreuse du Val-des-Bénédictions à Villeneuve-lès-Avignon.

L'assemblée approuve l'achat par l'État de nouveaux terrains et bâtiments suivant les propositions de M. Perdreau.

Bas-relief à Largentière (Ardèche)

Le bas-relief "Les Batteurs d'Argent" qui se trouvait à Largentière sur la façade d'une maison près de la porte des Recollets avait été déposé par sa propriétaire en vue de sa vente.

Avisée de ces faits, l'administration ouvrit une instance de classement à l'égard de cette oeuvre.

M. Nodet propose le classement définitif de ce morceau de sculpture parmi les Monuments historiques et son acquisition ultérieure. 80/15/026/365

Le bas-relief serait ensuite replacé sur la tour qu'il ornait à l'origine dans l'ancien château. Ces propositions sont adoptées, le classement devant être prononcé d'office en raison de l'opposition de la propriétaire.

Église de Beaulieu (Corrèze)

M. l'architecte en chef Mayeux présente un devis de 14 531 Francs 25 relatif à la couverture des triangles de raccordement du clocher central octogonal avec la base carrée de la coupole de l'église de Beaulieu.

La Commission décide de demander à l'architecte un nouveau devis qui substituera la pierre à l'ardoise pour la réfection de ces couvertures et tiendra compte de la consolidation de l'ensemble du clocher.

Abbaye de Charlieu (Loire)

Conformément au rapport de M. Nodet, Inspecteur général, l'assemblée émet un avis favorable au classement des fouilles entreprises par la Société des amis des Arts de Charlieu dans l'ancienne abbaye.

Église de Cars (Gironde)

M. Ruprich-Robert saisit la Commission d'un projet de transformation de la toiture et de la charpente du clocher de l'église de Cars. Ce projet est adopté.

Église de Curzay (Vienne)

Le maire et les paroissiens de Curzay présentant chacun un projet d'agrandissement de l'église communale, l'assemblée approuve le projet des provisions qui prévoit l'adjonction de deux travées à la suite du choeur actuel et de deux travées latérales.

L'assemblée conseille en outre 80/15/026/366 le maintien du clocher sur son emplacement actuel.

Tour du Plô à Saint-Yrieix (Haute-Vienne)

M. Ruprich-Robert signale l'urgence des réparations nécessitées par la Tour du Plô à Saint-Yrieix. Etant donné le peu d'intérêt de cet édifice et l'incapacité de paiement des propriétaires, la Commission décide, au cas où la Commune n'accorderait pas son concours financier, de prononcer le déclassement de ce monument.

Immeuble des Soeurs de La Charité à Lagrasse (Aude)

M. Marcou rappelle dans son rapport qu'une instance de classement avait été ouverte à l'égard des ferronneries du XVIIIe siècle ornant l'immeuble des Soeurs de La Charité à Lagrasse. Les propriétaires refusant leur adhésion au classement, il conclut à la levée de cette instance, l'intérêt des ferronneries étant insuffisant pour justifier un classement d'office.

Les conclusions sont adoptées.

Ancien cloître à Lagrasse (Aude)

La Commission envisage le classement éventuel du bâtiment conventuel du XVIIIe siècle situé à côté de l'ancienne abbaye. Il conviendrait d'inscrire notamment sur la Liste des Monuments historiques le cloître et son jardin.

M. l'architecte en chef sera chargé de présenter un rapport à ce sujet.

Remparts de Concarneau (Finistère)

M. l'architecte en chef M. Génuys présente un devis de 163 375 Francs 70 pour la reconstruction des parties effondrées des remparts de la ville close de Concarneau. 80/15/026/367

Conformément à l'avis de M. Paquet, le premier chapitre de ce devis est seul approuvé. Les travaux prévus au Chapitre II seront remis à une date ultérieure.

Abbaye de Fontevraud (Maine-et-Loire)

La Commission émet un avis favorable à l'exécution du devis de 143 055 Francs 84 relatif à divers travaux à exécuter à l'ancienne abbaye de Fontevraud.

Le devis devra cependant être remanié conformément aux observations de M. l'Inspecteur général adjoint Paquet.

Dortoir des Bénédictins à Dijon (Côte-d'Or)

Faisant siennes les conclusions du rapport de M. Rattier sur un devis de 673 845 Francs 50 relatif à la réfection de la partie haute du mur est de l'étage supérieur du dortoir des Bénédictins à Dijon. L'assemblée décide de demander un nouveau devis à M. l'architecte en chef Tillet.

Cathédrale du Mans (Sarthe)

La Commission émet un avis favorable à l'utilisation de dossiers de stalles anciennes conformément au projet de M. l'architecte en chef Vorin. Elle demande d'autre part la simplification des appareils envisagés par le clergé pour l'éclairage de la cathédrale.

Église Saint-Nizier à Troyes (Aube)

Saisie d'un projet de fresque à la mémoire des morts de la guerre qui doit être placée dans la première chapelle latérale nord, la Commission juge le dessin produit par l'artiste tout à fait insuffisant pour lui permettre de se faire une opinion et réclame un carton plus poussé et à grande échelle. 80/15/026/368

Palais Granvelle à Besançon (Doubs)

Deux devis de 35 033 Francs et 72 461 Francs, dressés par M. l'architecte en chef Polti pour divers travaux d'assainissement, de consolidation et d'aménagement du Palais Granvelle, sont approuvés conformément aux conclusions du rapport de M. Sallez.

Pont Sainte-Lucie à Prats-de-Mollo (Pyrénées-Orientales)

La Commission s'oppose énergiquement à la surélévation du tablier et des parapets du Pont Sainte-Lucie proposée par le service des Ponts-et-Chaussées.

Maison, 7 rue du Théâtre, à Perpignan (Pyrénées-Orientales)

L'assemblée décide le classement d'office des parties suivantes de l'immeuble :

Porte sur rue ; porte sur vestibule ; porte au départ de l'escalier ; façade sur cour ; porte sur palier de la galerie, fenêtre à la suite.

Maison, 9 Grande Rue, à Morlaix (Finistère)

La Commission adopte le classement d'office de la façade, de la toiture et de l'escalier à galeries.

Manoir de Cintray à Bellouet, commune de Bellou (Calvados)

M. Nodet saisit la Commission d'un projet de transfert du manoir de Cintray, actuellement situé à Bellouet dans la propriété de M. Viellard, sénateur, au Molay près Bayeux ; attendu que cet édifice classé ne sera pas transporté hors de son pays d'origine et sera au contraire préservé de la ruine, le déplacement 80/15/026/369 est autorisé. Il est toutefois recommandé à l'architecte de prendre des mesures immédiates pour la sauvegarde des menuiseries et ferrures. L'administration des Beaux-arts prendra à sa charge une partie de la dépense que nécessitera le transfert au manoir.

Immeubles Capis et Lagarde à Lauzerte (Tarn-et-Garonne)

La Commission demande le classement d'office de la façade de la maison appartenant à M. Capis.

Elle estime qu'il n'y a pas lieu de poursuivre celui de la maison dont M. Lagarde est propriétaire.

Château de Brest (Finistère)

M. Maringer signale l'importance des travaux que le ministère de la Marine a entrepris au pied du château de Brest. Le projet d'aménagement de chantiers de réparation d'Artillerie navale, autorisé avant la guerre alors que le château n'était pas encore classé parmi les Monuments historiques comporte l'élévation d'un terre plein entre la nef et le château. Terre-plein et constructions atteindraient une hauteur de 30 mètres alors que le château s'élève à 40 mètres seulement.

La Commission met à l'ordre du jour de la prochaine séance l'examen des mesures à prendre pour préserver l'aspect du château et demandera au directeur de l'Artillerie Navale de lui préciser au cours de la dite séance le projet de l'Administration de la marine. Au cas où une entente ne pourrait se faire avec le ministère de la Marine, une délégation se rendrait à Brest afin de rechercher si un autre emplacement ne pourrait convenir pour l'édification de ces constructions. 80/15/026/370

Maison des Templiers à Douai (Nord)

Classement d'office(169) des façades et toitures adopté.

Porte et château de Bassouès (Gers)

Une porte du XIVe siècle ayant été enlevée du château de Bassouès et vendue à un antiquaire, une instance de classement avait été ouverte.

Après lecture du rapport de M. Ruprich-Robert, l'assemblée décide de ne pas poursuivre le classement de cette porte qui ne pourrait être remise en place en raison des modifications apportées depuis à l'édifice dont elle provient.

Couvent des Augustins à Marciac (Gers)

Conformément à l'avis de M. Ruprich-Robert, la Commission exige le rapatriement et la remise en place au frais de la Commune de deux portes de l'ancien couvent des Augustins à Marciac vendues à un antiquaire d'Aix-en-Provence.

Puits à La Châtre (Indre)

Le classement d'office du puits situé dans la cour de la maison occupée par le bureau des hypothèques à La Chatre est adopté.

Ancienne bibliothèque du chapitre à Senlis (Oise)

Classement adopté.

Château de Carrouges (Orne)

La Commission adopte le classement du château avec ses douves et sa terrasse, sa porte d'entrée, sa colonnade, son parc et ses jardins avec leurs portes et grilles anciennes. 80/15/026/371

Plan d'aménagement et d'extension de la ville de Rennes (Ille-et-Vilaine)

Faisant siennes les conclusions du rapport de M. Paquet l'assemblée décide de ne pas poursuivre le classement des maisons situées entre la place des Lices et la rue Saint-Louis d'une part, la rue des Innocents et la rue de Juillet d'autre part. L'intérêt de ces immeubles, qui ne sont d'ailleurs pas immédiatement menacés, est en effet médiocre et ne justifie pas le voeu de la Société archéologique d'Ille-et-Vilaine en vue de leur conservation. 80/15/026/372

3 décembre 1927
Hôtel de Rohan, 87 rue Vieille-du-Temple, Archives nationales à Paris (Seine)
Sous la présidence de M. Paul Léon, une délégation de la Commission des Monuments historiques composée de MM. Aubert, Boeswillwald, Bonnier, Debidour, Defrasse, Génuys, Hallays, Koechlin, Pol Neveux, Gadave, Laloux, Nodet, Puthomme, Verdier, Vitry, Paquet, Sallez, s'est rendue à l'ancien Hôtel de Rohan 87 rue Vieille du Temple le 3 décembre 1927 à 10 heures du matin pour examiner les travaux d'aménagement projetés dans l'édifice.

Après une visite minutieuse des locaux sous la direction de M. Langlois, directeur des Archives nationales, l'assemblée s'est réunie dans une salle du bâtiment central pour entendre les propositions faites par M. Danis, architecte en chef, en vue de la restauration de l'Hôtel et étudier les plans dressés à cet effet.

Conformément aux conclusions du rapport de M. Laloux, inspecteur général des Bâtiments civils, la Commission est d'avis de reconstituer les espaces libres existant précédemment autour desquels les bâtiments prennent jour et de démolir la construction située face au bâtiment central, qui coupe la perspective et empêche de mettre en valeur la façade de l'Hôtel de Rohan sur les jardins, fort bel exemple d'architecture française au XVIIIe siècle.

Sur la demande de M. le directeur des Archives, deux bâtiments situés dans les ailes latérales seraient aménagées pour y déposer les documents renfermés actuellement dans la construction qu'on se propose de démolir et à la place de laquelle serait 80/15/026/373 reconstitué un jardin à la française d'après les plans et gravures de l'époque. Au fur et à mesure des crédits, l'aménagement des dépôts d'archives sera poursuivi autour de ce jardin et l'assemblée émet le voeu que des ressources suffisantes permettant un jour à l'État d'acquérir les quelques immeubles particuliers enclavés dans les bâtiments des Archives, acquisition qui aurait l'avantage de reconstituer intégralement le plan primitif de l'ancien Hôtel des Rohan.

D'accord avec M. Langlois, l'assemblée demande que les meubles, actuellement entreposés au ministère des Finances et appartenant au Palais des Archives, soient remis en place.

Enfin la Commission donne un avis favorable à l'exécution du devis dressé par M. Danis en vue de l'extension des dépôts d'archives et de l'installation de l'École des Chartes dans l'Hôtel proprement dit, devis qui, après révision, s'élèvera à environ 8 800 000 Francs. 80/15/026/374

16 décembre 1927
Présidence de M. Paul Léon. Membres présents : MM. Aubert, Boeswillwald, Bonnier, Cartault, Chabaud, Defrasse, Gadave, Génuys, Hallays, Humblot, Laloux, Marcou, Maringer, Nénot, Nodet, Perdreau, Pontremoli, Roussel, Ruprich-Robert, Verdier, Verne, Vitry.

Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Rattier, Sallez, adjoints à l'Inspection générale.

Construction d'ateliers pour l'Artillerie navale au pied du château de Brest (Finistère)

M. Crémieux, directeur central de l'Artillerie navale, expose à la Commission le programme des travaux envisagés par le service de l'Artillerie navale et les motifs impérieux qui nécessitent l'exécution de ce programme au pied même du château.

Tout d'abord M. le directeur central donne l'assurance que ses services ont étudié la question avec le grand souci de ménager, dans la mesure du possible, la perspective du site, mais qu'à l'heure actuelle la nécessité absolue où se trouve placée la Marine de faire agrandir le chantier 80/15/026/375 naval de Brest, est une raison de Défense nationale qui doit primer toutes les autres. Dès 1921, cette question a été envisagée et en juillet 1912 une commission réunie sous la présidence du ministre de la Marine s'est rendue à Brest pour remarquer un emplacement susceptible de répondre aux besoins du programme d'extension, les services du port militaire de Brest et particulièrement l'installation des ateliers d'artillerie étant actuellement tout à fait insuffisante. Cette question, abandonnée pendant la guerre, fut reprise en 1922 par une visite sur place d'une nouvelle délégation qui conclut comme la première. En juin 1923, l'amiral Dumesnil, puis un peu plus tard l'amiral Durand-Viel, examinent au détail le port de Brest et se rallient aux conclusions des commissions précédentes, à savoir que l'installation projetée ne peut se réaliser que sur la rive droite de la Penfeld, la rive gauche aboutissant à un cul-de-sac et étant impraticable pour le transport des grosses pièces de marine qui exige des voies ferrées à courbes de très grand rayon. Un autre emplacement avait bien été signalé aux services de la Marine à l'intérieur même de la rade, mais celui-ci n'a pu être retenu car il n'offrait aucune sécurité aux grands navires.

C'est donc par suite de l'impossibilité de trouver ailleurs une surface aussi vaste pour y construire des nouveaux ateliers que l'Artillerie navale a entrepris la construction d'un terre-plein au pied du château de Brest ; mais elle est toujours disposée à étudier la question d'autre emplacement répondant à ses besoins que pourrait lui suggérer l'administration des Beaux-arts. En ce qui concerne la réalisation du projet, les services de la Marine donnent l'assurance que le point de vue 80/15/026/378 esthétique ne sera pas négligé, la hauteur des constructions projetées n'est pas encore absolument définie mais n'atteindra probablement pas les 29 mètres dont on avait parlé. Les installations devant fonctionner à l'électricité, il n'y aura pas de cheminées. Des formes simples, et autant que possible orientées parallèlement au château, seront données aux bâtiments. Les matériaux seront choisis de teinte neutre et s'harmoniseront avec l'ensemble de la muraille.

Enfin M. le directeur central propose que les projets soient étudiés de concert avec l'administration des Beaux-arts et, qu'après avoir pris connaissance des documents au ministère de la Marine, une délégation de la Commission des Monuments historiques se rende sur place afin de se rendre compte des travaux actuellement à l'étude et de l'effet produit par l'élévation du terre plein, qui sera établi d'après les marées et atteindra approximativement 9 mètres de haut. Les travaux proprement dits ne pourront être entrepris que dix-huit mois après que le terre plein sera comblé.

La délégation, chargée par la Commission des Monuments historiques d'étudier le projet en question, comprend MM. Génuys, Hallays, Paquet et Perdreau.

Palais de Fontainebleau (Seine-et-Marne)

M. Laloux, inspecteur général des Bâtiments civils, présente deux devis dressés par M. Bray, architecte en chef, en vue de la réfection des marches de l'escalier situé en arrière du vestibule du Fer à Cheval au Palais de Fontainebleau et de la remise en état d'une partie du parc.

L'assemblée demande qu'avant d'entreprendre ces travaux, l'architecte soit invité à fournir un programme de la restauration de 80/15/026/377 l'ensemble du parc et du château en indiquant la dépense totale que cette restauration entraînerait.

Immeuble 2 Galerie Montpensier à Paris (Seine)

La Commission est à nouveau saisie par M. Nénot, Inspecteur général des Bâtiments civils, d'une demande de M. Roger Herter, coiffeur, tendant à placer deux cadres lumineux devant sa boutique.

Le projet présenté étant de faibles dimensions et destiné à être posé devant une vitrine très éclairée, est autorisé à titre de simple tolérance, l'administration des Beaux-arts se réservant le droit de supprimer par la suite toutes les enseignes du Palais Royal.

Église de Voisey (Haute-Marne)

En raison de la nouvelle délibération prise par le conseil municipal de Voisey demandant le classement de son église, sans aucune condition, la Commission décide que, vu le peu d'intérêt que présente cet édifice, il y a lieu de ne pas donner suite à la proposition de classement.

Cathédrale du Mans (Sarthe)

A la suite de la protestation qui s'était élevée dans la presse au sujet de la dépose de pinacles anciens de la cathédrale du Mans par l'architecte et de leur remplacement par des pinacles neufs d'une pierre et d'un dessin différents, la Commission des Monuments historiques avait demandé que MM. Aubert, Génuys, Perdreau, et Rattier fassent une enquête sur place.

Des conclusions du rapport rédigé à l'issue de cette visite il résulte que ces pinacles du XIIIe siècle sont en assez bon état pour pouvoir être replacés sur les contreforts 80/15/026/378 où ils se trouvaient primitivement. L'assemblée a donc chargé M. Rattier de s'entendre avec M. Chappée, détenteur actuel des pinacles et de la balustrade, pour que ceux-ci reprennent leur ancienne place.

Un devis sera demandé à l'architecte en vue de cette repose. Afin d'éviter qu'un fait semblable se reproduise, une circulaire sera adressée à tous les architectes pour leur rappeler les principes et les règles qu'ils doivent observer.

d'autre part, dans la mesure du possible, on créera à proximité des édifices importants un dépôt-musée où seront réunis tous les fragments de sculpture ou autres provenant de l'édifice.

Installation d'un établissement hippique à la Porte Jaune à Saint-Cloud (Seine-et-Oise)

M. Pontremoli, Inspecteur général des Bâtiments civils, saisit la Commission d'un projet du ministère de la Guerre demandant que le haras de la Porte Jaune soit affecté à son département.

Conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général, l'assemblée donne un avis favorable à ce projet sous réserve qu'aucune construction nouvelle ne sera édifiée sans accord préalable avec l'administration des Beaux-arts.

Ferme de Gally à Versailles (Seine-et-Oise)

Un devis de 930 802 Francs dressé par M. Bonnet, architecte en chef, en vue des réparations à examiner aux bâtiments de la ferme de Gally à Versailles est approuvé par la Commission à la condition que la direction des Domaines en assure la dotation. 80/15/026/379

Dans le cas contraire l'assemblée émet l'avis de faire démolir les bâtiments de la Ferme, l'intérêt de ceux-ci ne justifiant pas une semblable dépense pour leur conservation. Le terrain ainsi récupéré serait rattaché au Parc de Versailles.

Colonnade de Mansart à Versailles (Seine-et-Oise)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Pontremoli Inspecteur général, la Commission donne un avis favorable à l'exécution du devis de 1 444 665 Francs présenté par M. Bonnet en vue de la restauration de la Colonnade de Mansart à Versailles.

Cathédrale de Rodez (Aveyron)

Le déplacement d'autel demandé par M. le curé est autorisé conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, inspecteur général.

Cathédrale de Metz (Moselle)

Le projet d'éclairage électrique à installer dans la cathédrale de Metz est approuvé.

Achat de dessins de l'Abbaye de Beauport (Cotes-d'Armor)

La Commission décide l'achat de dessins de l'abbaye de Beauport présentés par M. Braunwald, architecte. Ces dessins au nombre de cinq seront acquis pour la somme de deux mille francs. 80/15/026/380

17 décembre 1927
Présidence de M. Paul Léon. Membres présents : MM. Aubert, Boeswillwald, Chabaud, Debidour, Gadave, Génuys, Hallays, Marcou, Nodet, Perdreau, Roussel, Ruprich-Robert, Verdier, Vitry.

Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Rattier, et Sallez, adjoints à l'Inspection générale.

Immeuble 12 Place d'Armes à Metz (Moselle)

La Commission décide de poursuivre le classement d'office, le propriétaire de l'immeuble ayant refusé son adhésion au classement.

Hôtel de ville de Munster (Haut-Rhin)

Conformément au rapport de M. Boeswillwald, l'assemblée adopte le classement de la façade de l'Hôtel de ville de Munster dont elle décide d'autoriser le reculement.

Église Saint-Ferréol à Marseille (Bouches-du-Rhône)

L'église des Grands-Augustins ou Saint-Ferréol, inscrite sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques par arrêté ministériel en date du 13 juillet 1927, est menacée de démolition en vue de l'exécution du plan de rénovation des quartiers situés derrière la Bourse, plan approuvé par le décret du 29 avril 1910. 80/15/026/381

M. Flaissières, sénateur, maire de Marseille, accompagné de son adjoint, M. Michelis, présente lui-même à l'assemblée les arguments de la Municipalité en faveur de cette démolition. Il exprime tout d'abord son étonnement de ce que l'administration des Beaux-arts ait attendu sept ans pour s'élever contre ce projet. Le quartier, que la Municipalité a entrepris de percer de nouvelles voies, était autrefois une véritable lèpre pour Marseille. Si l'église Saint-Ferréol, dernier vestige de ce quartier, subsiste, cette oeuvre d'assainissement reste inachevée et même compromise.

M. Michelis, adjoint au maire de Marseille, prend ensuite la parole. A son avis cette église qui a subi de nombreux remaniements n'est qu'un "monument replâtré". Il apporte à l'appui de cette opinion le rapport de M. Isnard, archiviste-paléographe, chef du service des archives de la Ville de Marseille. Consacrée en 1542, l'église Saint-Ferréol, anciennement église du couvent des Grands-Augustins, fut en partie démolie avec la Révolution et restaurée au XIXe siècle.

Seules subsistent les voûtes de style ogival et flamboyant, ainsi que le clocher Renaissance. Dès 1864, on envisageait sa démolition pour l'alignement de la rue Impériale. Seules des raisons d'ordre sentimental peuvent militer en faveur de sa conservation. Quant à M. Senès, prix de Rome, architecte en chef de la Ville de Marseille, il conclut lui aussi à sa démolition en raison du mauvais état de l'édifice. La Commission départementale des Sites et la commission de jurisprudence du Syndicat des architectes des Bouches-du-Rhône ont émis un avis identique. Mais ce qu'il faut avant tout considérer, déclare M. Michelis, c'est l'accroissement de la population marseillaise et l'attention de la Ville, qui réclament impérieusement la création de voies nouvelles appropriées à la circulation moderne. Le projet élaboré permettrait à la 80/15/026/382 fois de doubler la Cannebière par une voie latérale et d'atteindre plus directement la gare Saint-Charles. La Ville est propriétaire des terrains en hors ligne dont la valeur est d'environ 100 millions. Si le débouché sur le Vieux Pont est réalisé par la démolition de l'église Saint-Ferréol, ces terrains seront facilement vendus et permettront à la ville de rentrer dans une partie de ses débours. La conservation de l'église Saint-Férréol porterait au contraire un grave préjudice aux finances municipales.

Ce plaidoyer entendu, la Commission des Monuments historiques décide de procéder à une enquête plus approfondie sur la valeur archéologique de l'église Saint-Ferréol et M. l'Inspecteur général Nodet est chargé de cette enquête.

Façade de L'Aubette à Strasbourg (Bas-Rhin)

Faisant siennes les conclusions du rapport de M. Boeswillwald, l'assemblée est d'avis de ne pas autoriser la pose d'une marquise et d'enseigne lumineuse sur la façade de L'Aubette actuellement en instance de classement.

Mont-Saint-Odile (Bas-Rhin)

M. l'architecte en chef Danis présente un devis de 30 500 Francs pour la remise en l'état de l'intérieur de la Chapelle des Larmes et de la Chapelle des Anges.

Ce devis est approuvé.

Église de Saint-Souplet (Marne)

Conformément à l'avis de M. Génuys, la Commission approuve le devis de 1 715 730, 11 dressé par M. l'architecte en chef Haubold pour la restauration de cet édifice endommagé par la guerre. 80/15/026/

Evêché de Noyon (Oise)

L'assemblée approuve en principe la restauration après guerre du bâtiment du XVIIe siècle de l'ancien évêché de Noyon, mais décide de soumettre à l'examen du service du Contrôle le devis présenté à cet effet par M. l'architecte en chef Collin.

Maison 32 rue Chevroterie à Charlieu (Loire)

M. l'architecte en chef Chauliat présente un devis de 32 149 Francs 86 pour la restauration de cet immeuble. La façade et la toiture étant seules inscrites parmi les Monuments historiques.

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Nodet qui propose l'approbation du chapitre 1er de ce devis et laisse au propriétaire le soin d'exécuter à ses frais le chapitre II relatif à l'installation intérieure.

Église Saint-Sulpice-d'Arnoult (Charente-Inférieure)

Le devis de 88 471 Francs 59 établi par M. l'architecte en chef Prieur pour la consolidation du clocher est approuvé. Quelques modifications de détail sont proposées par M. Ruprich-Robert et seront demandées à l'architecte.

Église de Saint-Pierre-le-Moûtier (Nièvre)

M. le curé désire rappeller les épisodes de la vie de Jeanne d'Arc par des scènes peintes à fresque à l'intérieur de l'église ou interprétées en mosaïque sur les murs extérieurs.

Conformément à l'avis de M. Nodet, l'assemblée se rallie au projet des fresques à l'exclusion des mosaïques et décide qu'elle ne fera aucune objection à la construction d'une chapelle destinée à recevoir ces fresques pourvu qu'elle soit adressée à la troisième travée au bas-côté nord et par conséquent contiguë à la chapelle existante. 80/15/026/384

Ancien prieuré du Paravis à Feugarolles (Lot et Garonne)

Le propriétaire ne répondant pas aux nouvelles lettres qui lui ont été adressées pour obtenir son consentement, la Commission décide de poursuivre le classement d'office des restes du cloître et d'abandonner ceux de l'église.

Terrain avoisinant le château de Chinon (Indre-et-Loire)

M. Bérard, directeur de société d'assurances à Chinon, demande l'autorisation de placer une croix dans le terrain classé qu'il possède en face du pont donnant accès au château.

Faisant siennes les conclusions du rapport de M. Paquet, l'assemblée refuse cette autorisation, les terrains ayant été classés tout spécialement pour éviter qu'on y élève des constructions ou des Monuments de quelque nature que ce soit.

Château de Montsoreau (Maine-et-Loire)

Un devis de 92 845 Francs 78 présenté par M. l'architecte en chef Hardion pour la continuation de la restauration des toitures est approuvé.

Cathédrale de Tours (Indre-et-Loire)

M. Paquet saisit la Commission d'un projet de remise en état du grand orgue placé dans le bras sud du transept ; avant d'entreprendre ce travail, le clergé voudrait savoir si le transport de cet orgue dans le bras nord, envisagé avant la guerre, doit être effectué.

L'assemblée estime que pour le moment l'exécution d'un tel projet est impossible, les ressources dont dispose l'administration des Beaux-arts étant à peine suffisantes pour l'entretien des édifices classés. 80/15/026/385

Église Notre-Dame à Alençon (Orne)

M. le curé désire clore d'une grille la chapelle où sont placés les fonds baptismaux sur lesquels sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus a été baptisée.

M. l'architecte départemental Besnard présente à cet effet deux projets, mais sans y joindre, comme il lui a été demandé, une photographie d'une des grilles de la chapelle existant dans l'église.

La Commission décide d'attendre pour se prononcer la réception de ce document.

Location de terrain à Vizille (Isère)

La Ville de Vizille sollicite quelques modifications au projet du bail consenti par l'État pour la location d'une partie des terrains dépendant du château en vue de l'édification d'une école primaire élémentaire et primaire supérieure de filles avec internat.

La Commission décide d'approuver ces modifications qui portent sur la surface louée, la durée de la location, la suppression de l'obligation d'établir le raccordement du chemin de ronde du parc et l'emploi de l'énergie électrique fournie par la centrale actuelle.

Petit-Castillet à Perpignan (Pyrénées-Orientales)

Pour améliorer la circulation et la visibilité du débouché sur la rue du Castillet et la place de la Victoire, la Ville demande le rescindement du saillant que présente en cet endroit le Petit-Castillet.

Considérant que la démolition de ce saillant, constitué surtout de maçonnerie et cailloux, pourrait compromettre la solidité des parties supérieures portant une tour de guet, l'assemblée, sur l'avis de M. Sallez, décide de refuser l'autorisation sollicitée, la suppression des grilles de clôture des angles ont été également refusés. Mais, le cas échéant, un trottoir pourrait être autorisé au 80/15/026/386 droit de ces angles et les grilles légèrement reculées.

Maison 61 rue du Commerce à Riom (Puy-de-Dôme)

La Commission décide le classement d'office de la porte d'entrée, y compris l'appui de la fenêtre supérieure qui lui sert de couronnement.

Tour de l'enceinte fortifiée de Wattwiller (Haut-Rhin)

L'assemblée décide de poursuivre le classement d'office de la seule tour encore debout, dont la démolition a été envisagée.

Maison Robin à Mauriac (Cantal)

Sur l'avis de M. Nodet, la Commission décide de poursuivre le classement d'office de la porte du XIIe siècle, bas-relief, archivolte et piédroits compris.

Église de Charlieu (Loire)

Au cours des restaurations récemment effectuées à l'église paroissiale, une porte du XIIIe siècle a été découverte dans le mur nord du choeur.

La Commission décide le classement de cette porte (tympan compris).

Porte d'En-bas à Pouilly-les-Feurs (Loire)

L'assemblée décide de rayer de l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques cette porte qui n'offre pas un intérêt suffisant pour mériter d'être classée.

Façade de la maison du XVIe siècle rue du Gouet à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord)

Classement adopté.

Manoir de La Touche-Moreau à Soeurdres (Maine-et-Loire)

Classement adopté. 80/15/026/387

Hôpital de Dole (Jura)

Faisant siennes les conclusions du rapport de M. Sallez, la Commission décide l'inscription sur la Liste des Monuments historiques de l'ensemble des bâtiments de l'hôpital de Dole dont les façades principales et la pharmacie étaient déjà classées.

Église du hameau de Saint-Jean à Santenay (Côte-d'Or)

Classement adopté.

Ruines du château d'Andlau (Bas-Rhin)

M. l'architecte en chef Gélis présente un devis de 54 411 Francs 44 relatif à des travaux de conservation. Le propriétaire de ces ruines ne paraissant pas disposé à participer à la dépense, la Commission est d'avis d'ajourner l'approbation de ce devis.

Il y aurait lieu de demander au préfet du Bas-Rhin s'il ne serait pas possible d'ouvrir une souscription pour obtenir les fonds nécessaires à l'amélioration des travaux envisagés.


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