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80/15/024/1

14 février 1919
Présidence de M. Paul Léon, chef de la Division des services d'architecture. Membres présents : MM. Berr de Turique, Boeswillwald, Bonnier, Enlart, Génuys, Gonse, Haraucourt, Laloux, Lefèvre-Pontalis, Louzier, Marcel, Marcou, Nodet, Pascal, Perdreau, Perrault-Dabot, Puthomme, Jules Roche.

Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Ruprich-Robert, Sallez, architectes en chef, adjoints à l'Inspection générale.

Cathédrale de Reims (Marne)

M. l'Inspecteur général Génuys donne lecture de son rapport relatif à un devis de 552 549 Francs 47, présenté par M. l'architecte Deneux en vue de l'établissement d'une couverture en tôle ondulée au-dessus de la cathédrale de Reims.

M. Génuys explique qu'il s'agit tout d'abord de mettre le monument hors d'eau et de constituer un abri pour permettre d'exécuter les reprises nécessaires dans les murs qui doivent recevoir la terrasse en briques et ciment armé dont le principe a déjà été adopté par la Commission. Il estime, en conséquence, que le crédit demandé doit être accordé.

M. le président fait connaître que vu l'urgence les travaux sont déjà commandés et qu'il n'a saisi la Commission de la question qu'en raison de la modification qu'apporteront les travaux à l'aspect du monument. Cette modification indiquée sur les photographies soumises à l'examen de l'assemblée sera très minime et ne sera même pas visible du sol. 80/15/024/2

Il convient néanmoins que l'attention de la Commission ait été appelée sur ce point. M. Gonse demande que la Commission émette un avis de principe au sujet des travaux de protection des édifices. M. le Président ne voit pas qu'il y ait lieu en la circonstance d'émettre un voeu de principe. Ce toit servira d'abri pour construire la terrasse en ciment armé, qui est indispensable, en attendant qu'on sache dans quelles conditions se reconstruira le comble. Il pense qu'il faudra laisser au monument pendant quelques années l'aspect qu'il présente actuellement. La restauration doit passer par trois phases : d'abord un abri provisoire, puis une terrasse et enfin le comble.

On ne refera pas la sculpture, mais d'autres problèmes se posent, notamment pour la balustrade. La Commission devra, lorsque le temps le permettra, dans un mois ou deux, de transporter à Reims pour étudier les questions sur place.

M. Bonnier rappelle qu'il est allé à Reims récemment pour se rendre compte du projet de reconstruction de la ville. On y parle beaucoup de dégager la cathédrale. Il juge cette tendance déplorable. Il y aurait lieu, à son avis, de rétablir l'ancien parvis et de construire des maisons au pied. Il signale à la Commission la nécessité de réagir contre cette idée d'isoler les monuments.

M. Laloux s'associe à cette manière de voir. Il émet l'avis qu'on limite la hauteur des maisons. M. le Président fait valoir que ce dégagement pourrait être marqué par des plantations qui encadreraient les édifices. Il fait connaître qu'un plan général de la reconstruction de Reims doit être exposé à Paris ; l'opinion publique sera saisie et les architectes, les membres de la Commission auront l'occasion de se prononcer et d'exercer une action. 80/15/024/3

M. Lefèvre-Pontalis demande qu'un gardiennage sérieux du musée lapidaire soit organisé. Il rappelle que M. Krafft sollicite de nombreux classements à Reims. M. le Président fait savoir qu'un deuxième gardien va être attaché à la cathédrale. Un sculpteur, M. Paulin-Parie, vient d'être chargé de surveiller les déblaiements. En ce qui concerne les classements de M. Krafft, ils ne présentent pas une urgence particulière. L'État, d'une part, ne peut rien enlever de ce qui appartient aux particuliers ; les propriétaires, d'autre part, ne peuvent pas reconstruire. Il importe aussi de savoir ce qui reste des monuments et objets signalés par M. Krafft.

M. le Président rappelle la nécessité pour la Commission de se rendre sur place, mais il faut attendre quelque temps ; il y aura à régler la question du logement des membres de la Commission. Un rapport sera demandé à M. Deneux. La liste des classements demandés par M. Kraff sera distribuée. La Commission fera le voyage et au retour, une séance de la Commission sera consacrée exclusivement aux affaires de Reims.

M. Gonse propose que la Commission émette un voeu contre le dégagement des cathédrales. Cette proposition est adoptée. La Commission émet également l'avis que le crédit de 552 549 Francs 47 demandé par M. l'architecte Deneux pour l'établissement d'une couverture en tôle ondulée au-dessus de la cathédrale de Reims lui soit accordé.

Palais du Louvre et des Tuileries à Paris (Seine)

M. l'Inspecteur général Laloux donne lecture du rapport de M. Nénot, Inspecteur général des Bâtiments civils et Palais nationaux, sur l'emploi du crédit de 200 000 Francs prévu au budget de 1919 pour les 80/15/024/4 travaux à exécuter dans les Palais du Louvre et des Tuileries. La Commission émet un avis favorable à l'approbation de ces propositions.

M. le président fait connaître qu'une augmentation de crédit de 100 000 Francs a été demandée et que par suite, il sera peut-être possible de faire quelques autres travaux.

Domaine de Versailles et des Trianons (Seine-et-Oise)

La Commission estime qu'il y a lieu également d'adopter les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Girault au sujet des travaux de réfection et de restauration à exécuter dans les Domaines de Versailles et des Trianons, pour lesquels un crédit de 200 000 Francs a été prévu, comme les années précédentes, au budget de l'exercice 1919.

M. le président fait savoir qu'il a aussi été demandé pour ces travaux un crédit supplémentaire de 100 000 Francs. Il est d'avis qu'il y a lieu de commencer les travaux par la restauration de la grille d'honneur, en raison des cérémonies qui peuvent avoir lieu dans quelques mois à Versailles.

Domaine de Saint-Cloud (Seine)

La Commission émet un avis favorable à l'adoption des propositions de M. l'Inspecteur général Girault au sujet de la répartition du crédit de 45 000 Francs prévu au budget de l'exercice 1919 pour travaux de réfection à exécuter au Domaine de Saint-Cloud.

Domaine de Fontainebleau (Seine-et-Marne)

Les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Laloux au sujet de l'emploi du crédit de 50 000 Francs inscrit au budget de l'exercice 1919 pour travaux de restauration à effectuer dans le Domaine de Fontainebleau sont adoptées par la Commission. 80/15/024/5

Sainte-Chapelle à Paris (Seine)

La Commission émet un avis favorable à l'approbation des devis suivants :

1° Devis de 81 546 Francs 40, relatif à la repose des vitraux déposés de la Sainte-Chapelle de Paris

Église abbatiale de Saint-Denis (Seine)

2° Devis de 26 855 Francs 66 ayant pour objet la remise en place des vitraux anciens de l'ancienne église abbatiale de Saint-Denis

Château de Vincennes (Seine)

3° Devis de 18 170 Francs 28 établi en vue de la repose des vitraux de la chapelle du château de Vincennes

La Commission conformément à l'avis de son Président, émet le voeu que les vitraux anciens soient photographiés avant qu'il soit procédé à leur repose.

Tour du château de Vincennes (Seine)

4° Devis de 14 184 Francs80 divisé en deux chapitres et concernant le premier, l'enlèvement des parties gelées et détériorées de la Tour du Village qui forme l'entrée principale du château de Vincennes ; le second, des réparations à la couverture de la Chapelle du château.

Cathédrale de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)

5° Devis de 6 718 Francs 42 dressé pour la remise en place des verrières de la cathédrale de Clermont-Ferrand qui avaient été déposées par crainte d'explosions éventuelles à l'usine des Gravanches.

Conformément à l'observation de M. le président, il y aura lieu de s'assurer, avant la repose, que l'usine des Gravanches ne fabrique plus d'explosifs.

Presbytère de Mozac (Puy-de-Dôme)

La Commission émet un avis favorable au classement du mur ouest du presbytère de Mozac. Il est entendu que cette mesure n'aura pas pour effet d'interdire toute construction contre ce mur mais aucune construction ne pourra être élevée sans l'autorisation de l'administration, à laquelle les plans et devis devront être préalablement soumis. 80/15/024/6

Cathédrale de Bayonne (Basses Pyrénées)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald tendant à l'approbation d'un devis de 28 591 Francs 23 ayant pour objet l'exécution de vitraux aux dernières fenêtres du choeur de la cathédrale de Bayonne.

Église d'Haravilliers (Seine-et-Oise)

[manque dans le texte]

Temple de l'Oratoire du Louvre à Paris (Seine)

La Commission estime, d'accord avec M. l'Inspecteur général Boeswillwald, qu'il y a lieu d'inviter le président du Conseil de l'église réformée de l'Oratoire du Louvre à produire le devis des travaux à exécuter à l'édifice classé et pour lesquels le concours de l'État est sollicité.

L'administration se prononcera ensuite sur la question de subvention.

Remise en état des boiseries de la mairie de Bellegarde (Loiret)

La Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 2 744 Francs 47 relatif à la remise en état des boiseries classées de la mairie de Bellegarde qui ont été endommagées par une explosion de grenades.

Pont Saint-Bénezet à Avignon (Vaucluse)

Projet de démolition d'une arche en vue de l'amélioration de la navigation du Rhône

M. l'Inspecteur général Boeswillwald donne lecture de son rapport relatif au projet établi par le service des Ponts et Chaussés pour l'amélioration de la navigation du Rhône et qui aurait pour effet d'entraîner la démolition d'une arche du Pont Saint-Bénezet à Avignon. Il demande à la Commission de s'opposer par un vote formel à l'exécution d'un tel projet.

M. Jules Roche s'associe à ces conclusions et déclare que l'amélioration du Rhône peut être obtenue par d'autres moyens.

La Commission émet un vote unanime contre l'adoption de tout projet de nature à porter atteinte à la conservation du Pont Saint-Bénezet. 80/15/024/7

Baie du Mont-Saint-Michel (Manche)

M. l'Inspecteur général Génuys donne lecture de son rapport établi pour répondre à une question de M. le ministre de l'Intérieur au sujet de l'avant projet présenté par le service maritime du département de la Manche pour la coupure de la digue insubmersible du Mont-Saint-Michel et le dérasement progressif de la digue submersible de Roche-Torin. Certaines observations des représentants de l'administration des Beaux-arts aux conférences mixtes au 1er et 2ème degré n'ayant pas été intégralement admises, ainsi que cela résulte de l'examen des procès verbaux de ces réunions. M. le ministre de l'Intérieur demande qu'on lui fasse connaître si l'examen de l'avant projet en question doit être repris dans une nouvelle conférence ou si la Commission mixte des Travaux Publics doit être appelée à se prononcer sur la question.

Les représentants de l'administration des Beaux-arts, en effet, sans revenir sur le principe du projet déjà adopté par lettre ministérielle en date du 30 mars 1914, ont renouvelé la réserve qui y était contenue et rappelé que cette adhésion au projet n'emportait pas renonciation à la suppression totale de la digue au cas où cette solution serait reconnue nécessaire.

En présence de la demande de M. le ministre de l'Intérieur qui semble remettre tout en question, l'administration des Beaux-arts ne peut, d'après l'avis de M. l'Inspecteur général Génuys, que réclamer d'urgence l'exécution de travaux qui sauvegardent la situation insulaire du Mont.

M. Jules Roche estime que l'administration doit insister vivement auprès du Gouvernement pour l'exécution dans le plus bref délai du projet approuvé et il demande que la Commission émette un voeu en ce sens.

Cette proposition est adoptée à l'unanimité par la Commission. 80/15/024/8

[Approbation de devis sur rapport de M. Génuys]

La Commission, conformément aux conclusions des rapports de M. l'Inspecteur général Génuys, émet un avis favorable à l'approbation des devis suivants :

Église Saint-Léger à Soissons (Aisne)

Devis de 75 989 Francs60 relatif à la réparation provisoire des dégâts de guerre, subis par l'église Saint Léger, à Soissons

Église de Braine (Aisne)

Devis de 77 314 Francs 21 ayant pour objet les travaux de première urgence à exécuter à l'église de Braisne qui a beaucoup souffert des opérations de guerre

Église de Savigny (Aisne)

Devis de 28 997 Francs 26 concernant les réparations provisoires qu'exige la conservation de l'église de Savigny gravement atteinte au cours des hostilités

Cathédrale de Cambrai (Nord)

Devis de 110 052 Francs 90 ayant trait aux réparations des dégâts de guerre de la cathédrale de Cambrai.

Chapelle des Minimes du Lycée de Tours (Indre-et-Loire)

La Commission émet un avis favorable au classement de la chapelle du Lycée de Tours (ancienne chapelle des Minimes).

[Approbation de devis sur rapport de M. Génuys]

La Commission adopte également les conclusions des rapports de M. l'Inspecteur général Génuys tendant au classement :

Ancien évêché de Verdun (Meuse)
Tour Saint-Vannes à Verdun (Meuse).
Remparts de Provins (Seine-et-Marne)

La Commission propose l'approbation d'un devis de 26 674 Francs 54, relatif à la restauration des remparts de la ville haute à Provins. 80/15/024/9

Église de Beauzée-sur-Aire (Meuse)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Génuys qui, sous réserve de certaines observations à adresser à l'architecte, propose l'approbation d'un devis de 99 123 Francs 07, concernant l'achèvement de la restauration d'une partie de l'église de Beauzée-sur-Aire.

Cathédrale de Chartres (Eure-et-Loir)

La Commission émet un avis favorable en principe à l'approbation d'un devis de 478 104 Francs 70 ayant pour objet la remise en place des anciennes verrières de la cathédrale de Chartres. Ce devis est divisé en quatre chapitres dont l'exécution pourra avoir lieu par annuités. Les vitraux seront photographiés avant leur repose.

Église de Thoisy-le-Désert (Côte-d'Or)

La Commission d'accord avec M. Ruprich-Robert adjoint à l'Inspection générale estime que l'église de Thoisy le Désert ne présente pas un intérêt suffisant pour être inscrite sur la liste de classement.

Château de Montrottier à Lovagny (Haute-Savoie)

La Commission émet un avis favorable au classement des parties du château de Montrottier, à Lovagny, mentionnées dans le rapport de M. l'architecte Sallez, adjoint à l'Inspection générale. Il est entendu, toutefois, que la dépense des travaux sera à la charge de l'Académie Florimontane d'Annecy, propriétaire de l'édifice et qu'il ne résultera de ce classement aucune dépense pour l'État. Cette réserve sera insérée dans l'arrêté de classement à intervenir.

Vitrail de l'église Notre-Dame à Dole (Jura)

Antérieurement au classement de l'église Notre-Dame de Dole, classement qui date de 1910, le clergé avait chargé M. Aubert, artiste-peintre, d'exécuter dans une chapelle une décoration murale qui devait être complétée par l'exécution d'un vitrail. 80/15/024/10

C'est ce vitrail dont le projet est aujourd'hui présenté. Au point de vue de la dépense, il n'est fait aucun appel au concours de l'État.

M. Sallez, adjoint à l'Inspection générale, donne lecture de son rapport au sujet de cette affaire.

Après audition de ce rapport et examen du dessin de l'artiste, la Commission émet l'avis que le projet constitue plutôt un tableau sur verre et ne présente, ni comme composition ni comme coloris, le caractère traditionnel du vitrail.

La Commission, en conséquence, ne croit pas pouvoir en proposer l'adoption.

11 avril 1919
Présidence de M. Paul Léon, chef de la division des services d'Architecture. Membres présents : MM. Berr de Turique, Boeswillwald, Bonnier, Enlart, Génuys, Gonse, Haraucourt, Louzier, Marcel, Marcou, Moreau-Nélaton, Nodet, Pascal, Perdreau, Perrault-Dabot, Puthomme.

Assistaient également à la séance : MM. Ruprich-Robert, Sallez, architectes en chef adjoints à l'Inspection générale.

Sculptures de Ligier Richier qui sont à Metz (Moselle)
Transport à Saint-Mihiel (Meuse)

M. le président donne lecture d'une note relative aux oeuvres de Ligier Richier (retable d'Hattonchâtel, Pitié d'Étain, Groupe de la Pamoison de Saint-Mihiel), qui ont été transportées par les Allemands à Metz et qui s'y trouvent exposées, les unes, dans la chapelle des Templiers, les autres, à l'École supérieure, celles-ci dans des conditions de sécurité insuffisantes.

M. le président estime que c'est à Saint-Mihiel que ces morceaux de sculpture devraient être transportés pour être déposés dans l'église.

Cet avis est adopté.

Désignation de deux membres de la Commission des Monuments historiques appelés à faire partie de la Commission prévue par l'article 9 du projet de loi sur les dommages de guerre.

M. le président fait connaître que le projet de loi sur les Dommages de guerre qui va être incessamment voté par le Parlement prévoit à l'article 9, dont il donne lecture, la création d'une Commission chargée de donner son avis sur la conservation et la consolidation des ruines et éventuellement sur la 80/15/024/2 reconstruction, en leur état antérieur, des monuments présentant un intérêt national d'histoire ou d'art.

Cette Commission est composée de sénateurs, de députés, d'académiciens, de personnalités artistiques, de représentants des cultes, d'un membre du Conseil supérieur des Beaux-arts, d'un membre du Conseil général des Bâtiments civils et de deux membres de la Commission des Monuments historiques élus par leurs collègues.

M. le président prie la Commission de procéder à cette élection.

Après un échange de vues, sont choisis pour faire partie de la Commission des dommages de guerre M. Génuys, Inspecteur général des Monuments historiques des Régions dévastées et M. Lefèvre-Pontalis, président de la Société Française d'Archéologie.

Voeu relatif au vote des crédits budgétaires

M. le président signale à la Commission que les crédits demandés au titre des dépenses exceptionnelles des services civils pour la réparation des édifices endommagés par la guerre ne sont pas encore votés par la Chambre. Toutes les démarches qu'il a faites à ce sujet sont restées sans résultat. Dans ces conditions et en raison des conséquences que pourrait avoir l'arrêt des travaux, il propose à la Commission d'émettre un voeu tendant à la mise à la disposition de l'administration, dans le plus bref délai, des crédits nécessaires.

Conformément à cette proposition, la Commission adopte à l'unanimité un voeu ainsi formulé : la Commission des Monuments historiques, émue du retard apporté au vote des crédits nécessaires à la protection des monuments endommagés par les opérations 80/15/024/3 de guerre, signale les graves conséquences que l'arrêt des travaux de consolidation entraînerait tant pour la conservation des éditions qu'au point de vue de la sécurité publique et émet, à l'unanimité, le voeu que les ressources nécessaires à la continuation des travaux soient mises sans délai à la disposition du service.

Ce voeu sera transmis au ministère.

Cathédrale de Cambrai (Nord)

M. l'Inspecteur général Génuys donne lecture de son rapport sur le projet de consolidation du clocher de la cathédrale de Cambrai gravement endommagé par les bombardements. Il lit également le rapport de M. l'architecte en chef Paquet qui a dressé, à cet effet, un devis de 415 575 Francs 85.

M. Génuys estime que la chute complète du clocher n'est pas à craindre, sa stabilité est assurée par les trois piles sur lesquelles il repose et le centre de gravité de la partie supérieure se trouve fortement en dedans de la surface portante inférieure. Par suite, la consolidation est une opération réalisable, malgré la mauvaise construction des maçonneries et l'état de la face sud du clocher, fissurée et désagrégée. D'ailleurs les entrepreneurs se sont déclarés prêts à exécuter le travail dans les conditions prévues. En conséquence, M. Génuys propose l'approbation du devis présenté.

M. Ruprich-Robert est d'un avis opposé. Il considère l'opération comme éminemment(128) dangereuse et propose de provoquer la chute du clocher par un explosif. Le service du Génie s'en chargera. Dans les conditions actuelles de la science, cette destruction ne présentera aucun danger pour les immeubles voisins.

M. Haraucourt estime, lui aussi, que le clocher de la cathédrale de Cambrai ne présente pas un intérêt 80/15/024/4 suffisant pour qu'on tente une opération aussi risquée et aussi coûteuse.

M. Gonse parle dans le même sens. Des accidents déterminant mort d'hommes sont possibles, pour consolider un clocher dénué d'intérêt qu'il faudra déposer ultérieurement.

M. Berr de Turique fait remarquer que la cathédrale de Cambrai n'a pas été classée en raison de la valeur architecturale du monument mais à titre de propriété de l'État, lorsque, après la promulgation de la loi de Séparation, les dépenses de conservation des cathédrales ont été transférées au budget des Monuments historiques.

M. le président fait procéder au vote.

Dix voix se prononcent pour la destruction du clocher par les soins du Génie Militaire. Cinq voix adoptant l'avis de M. l'Inspecteur général Génuys, tendant à la consolidation du clocher suivant le devis présenté par M. l'architecte en chef Paquet.

M. le président fait connaître que, dans ces conditions, il transmettra l'avis de la Commission au ministre qui prendra une décision.

La Commission des Monuments historiques, après avoir entendu le rapport de M. l'Inspecteur général Génuys sur le projet de consolidation du clocher de la cathédrale de Cambrai, gravement endommagé par les bombardements, et après en avoir délibéré, considérant :

1° que la cathédrale de Cambrai ne présente qu'un intérêt d'art médiocre, qu'elle n'a jamais été l'objet d'un arrêté de classement, et n'a été ajoutée à la Liste des Monuments historiques qu'à titre de propriété de l'État, lorsque, par suite de la suppression du service 80/15/024/5 des édifices diocésains, les dépenses de conservation des cathédrales ont été transférées au budget des Monuments historiques :

2° que la consolidation du clocher constitue une opération extrêmement dangereuse, qui peut amener un écroulement et exposer les ouvriers à des accidents mortels.

3° que, si l'opération réussit, elle n'assurera vraisemblablement pas la conservation du clocher, dont les maçonneries, de construction très défectueuse, présentent une telle désorganisation qu'il faudra le démolir pour le rebâtir entièrement lors de la restauration définitive de la cathédrale.

4° que la dépense de 415 475 Francs 45, à laquelle s'élève le devis, ne se justifierait pas sur un résultat aussi incertain et de toute façon provisoire

par dix voix contre cinq, est d'avis qu'il n'y a pas lieu d'autoriser la consolidation du clocher de la cathédrale de Cambrai et qu'il convient de faire démolir ce qui en reste par les soins du Génie Militaire.

Mont-Saint-Michel (Manche)

M. l'Inspecteur général Génuys fait savoir que le résultat défavorable de l'enquête administrative ouverte sur le projet de coupure de la digue insubmersible du Mont-Saint-Michel, tel qu'il avait été adopté par la Commission des Monuments historiques, a rendu nécessaire une nouvelle étude de la question. A cet effet, une nouvelle commission dont il fait partie a été nommée par M. le ministre des Travaux publics. Cette nouvelle commission, s'est mise d'accord pour proposer : 80/15/024/6

1° La coupure de la digue sur une longueur de 500 mètres au lieu des 236 mètres prévus au projet précédent. Cette distance de 500 mètres assure le recul nécessaire à la vue d'ensemble du Mont.

2° Établissement d'une chaussée guéable à la cote de 12 mètres 10 praticable aux heures de haute mer.

3° Désensablement chaque année de la partie des grèves au Sud du Mont, pour permettre dans une certaine étendue le retour des eaux.

4° Eventuellement et pour l'avenir, en cas de besoin, construction d'un tunnel de communication entre le point de coupure de la digue et le Mont.

Le projet limité à ses trois premiers articles consacrés au précédent a l'avantage d'être immédiatement exécutable sans enquête. Il donne satisfaction à la Commission des Monuments historiques en ce qui concerne la coupure de la digue et le retour des eaux. La rédaction du nouveau projet serait poursuivie cette année ainsi que les adjudications, lorsque les crédits auront été obtenus. Des travaux faits entre deux marées d'équinoxe seraient commencés en avril 1920 pour être terminés en septembre de la même année. Des dépenses sont sommairement évaluées à 1 000 000 Francs pour la coupure et à 40 000 Francs par an pour la désensablement.

Sur la proposition de M. l'Inspecteur général Génuys, la Commission donne, à l'unanimité, son adhésion à ce nouveau projet. 80/15/024/7

Approbation de devis sur rapport de M. Boeswillwald

La Commission adopte les conclusions des rapports de M. l'Inspecteur général Boeswillwald au sujet des affaires énumérées ci-dessous et tendant à l'approbation :

Travaux d'entretien et de restauration à exécuter en 1919 aux Monuments classés d'Algérie

1° du programme proposé par M. l'architecte en chef Ballu, des travaux d'entretien et de restauration à exécuter en 1919 aux monuments classés de l'Algérie.

Église de Saint-Pourçain-sur-Sioule (Allier)

2° d'un devis de 22 050 Francs dressé par M. l'architecte en chef Darcy en vue de la conservation de l'église de Saint-Pourçain-sur-Sioule.

Cathédrale de Bourges (Cher)

Vitraux :

3° d'un devis de 29 983 Francs 94 ayant pour objet la restauration de certaines verrières de la cathédrale de Bourges.

Tour de Beurre :

4° d'un devis de 36 944 Francs 89 relatif à la remise en état de l'arc supérieur de la Tour de Beurre de la cathédrale de Bourges.

Sacristie des chanoines et salle du chapitre :

5° d'un devis de 4 459 Francs 58 concernant la couverture et la plomberie de la sacristie des chanoines (côté nord) de la cathédrale de Bourges.

Petit lycée de Bourges (Cher)

6° d'un devis de 43 999 Francs 01 pour la restauration de la façade du petit lycée de Bourges (ancien Hôtel des Échevins).

Hôtel Jacques Coeur à Bourges (Cher)

7° d'un devis de 36 418 Francs 23 à l'effet de restaurer la lucarne sur la cour d'honneur de l'Hôtel Jacques Coeur à Bourges.

Église de Courtenay (Loiret)

8° d'un devis de 36 304 Francs 18 établi en vue de la restauration des couvertures de l'église de 80/15/024/8 Courtenay.

Cathédrale de Clermont (Puy-de-Dôme)

9° d'un devis de 22 585 Francs75 ayant pour objet la protection de la cathédrale de Clermont contre la foudre.

Église de Montferrand (Puy-de-Dôme)

10° d'un devis de 52 765 Francs 30 pour la réfection ou la réparation de vitraux brisés à l'église de Montferrand par l'explosion d'un wagon de munitions.

Classement de l'église de Saillans (Drôme)

La Commission émet, à l'unanimité, un avis défavorable au classement de l'église de Saillans (Drôme

Maison dite des Templiers à Beaugency (Loiret)

La Commission émet un avis favorable au classement des façades sur rues d'une maison ancienne, dite des Templiers à Beaugency.

Mur antique à Orange (Vaucluse)

La Commission émet un avis favorable au classement du mur romain récemment découvert sur la colline, à laquelle est adossé le Théâtre d'Orange.

Église de Villeneuve-lès-Avignon (Gard)
Monument Commémoratif

La Commission est d'avis, à l'unanimité, de repousser le projet présenté par la Société félibienne "Escolo di Lesert" en vue d'ériger contre la face est du clocher de l'église de Villeneuve-lès-Avignon un monument aux soldats de cette localité tués à l'ennemi. Une plaque de marbre avec inscriptions pourrait, par contre, être apposée sur la partie basse du clocher avec une corniche portée sur consoles pour l'abriter. 80/15/024/9

Fortifications de Paris (Seine)

La Commission, d'accord avec M. l'Inspecteur général Boeswillwald, ne voit pas d'inconvénient au classement parmi les Monuments historiques d'une petite partie des fortifications de Paris qui serait conservée à titre de vestige de l'ancienne enceinte.

Proposition de classement de l'ancienne abbaye de Troarn (Calvados)

La Commission, conformément à l'avis de M. l'Inspecteur général Génuys, estime qu'elle n'est pas en état de se prononcer sur le classement proposé de l'ancienne abbaye de Troarn et qu'il y a lieu de demander à l'architecte des renseignements complémentaires sur la délimitation des parties à classer et sur la question de propriété du monument.

Approbation de devis sur rapport de M. Génuys

La Commission, conformément aux conclusions des rapports de M. l'Inspecteur général Génuys, émet un avis favorable à l'approbation des devis suivants :

Église Notre-Dame à Châlons-sur-Marne (Marne)

1° Devis de 5 084 Francs 75 relatif à des réparations provisoires aux couvertures de l'église Notre-Dame à Châlons.

Église Saint-Jean à Châlons-sur-Marne (Marne)

2° Devis de 4 848 Francs 35 ayant également pour objet des réparations aux couvertures de l'église Saint-Jean, dans la même ville.

Église Saint-Alpin à Châlons-sur-Marne (Marne)

3° Devis de 4 966 Francs 50 dressé en vue d'assurer provisoirement la protection des voûtes de l'église Saint-Alpin, à Châlons-sur-Marne. 80/15/024/10

Église de Condé-sur-Marne (Marne)

4° Devis de 27 179 Francs 72 concernant des travaux d'étaiement et de consolidation à exécuter à l'église de Condé-sur-Marne.

Église de Nettancourt (Marne)

5° Devis de 44 332 Francs 11 comprenant l'étaiement des voûtes du choeur de l'église de Nettancourt et la réfection des arases supérieures des murs.

Classement de l'église de Rivière (Pas-de-Calais)

La Commission ne s'oppose pas au classement de l'église de Rivière à la condition que cette mesure n'entraîne pour l'État aucune dépense. Il est entendu que l'arrêté à intervenir stipulera que l'État ne prendra pas part au coût des travaux.

Place de l'Amiral Courbet à Abbeville (Somme)

La Commission, conformément à l'avis de M. l'ingénieur général Génuys, estime que les raisons qui relient la place de l'Amiral Courbet, à Abbeville, au parvis de l'église Saint-Wulfran n'offrent pas un intérêt suffisant pour qu'il y ait lieu de demander à la Municipalité de modifier son projet d'amélioration de la viabilité.

Théâtre d'Amiens (Somme)

La Commission émet un avis favorable au classement de la façade du théâtre d'Amiens.

Maison du XIVe siècle à Molières (Dordogne)

La Commission adopte la proposition de M. l'Inspecteur général Louzier tendant au classement d'une maison du XIVe siècle sise à Molières à l'angle de l'ancienne place à arcades. 80/15/024/11

Cathédrale de Rodez (Aveyron)

La Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Nodet, estime qu'il y a lieu d'inviter M. Lafillée, architecte de la cathédrale de Rodez, à étudier le remplacement des parties les plus mauvaises du couronnement du clocher de cet édifice et à adresser le plus tôt possible à l'administration un devis accompagné de tous documents graphiques et photographiques utiles.

Église Saint-Germain à Argentan (Orne)

La Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 13 580 Francs 47, relatif à la restauration antérieure de la 3ème travée de la face méridionale de la nef de l'église Saint-Germain à Argentan. 80/15/024/12

23 mai 1919
Présidence de M. Paul Léon, chef de la Division des services d'Architecture. Membres présents : MM. Bernier, Berr de Turique, Boeswillwald, Bonnier, Génuys, Gonse, Louzier, Marcel, Marcou, Nodet, Pascal, Perrault-Dabot, Perdreau, Puthomme.

Assistaient également à la séance MM. Paquet, Ruprich-Robert, Sallez, architectes en chef, adjoints à l'Inspection générale. Membre excusé : M. Hendlé, directeur de l'administration départementale et Communale au ministère de l'Intérieur.

Érection au Jardin des Tuileries à Paris (Seine) d'un monument au Génie Latin, oeuvre du statuaire Magrou

M. l'Inspecteur général Boeswillwald fait connaître qu'il est question d'ériger dans les jardins réservés des Tuileries, en pendant et symétriquement au monument de Waldeck-Rousseau, au monument au Génie Latin, oeuvre du statuaire Magrou. Cet emplacement, choisi sur place par M. le ministre, convient au président du Comité, M. Paul Adam et à l'artiste.

M. Boeswillwald donne lecture du rapport qui lui a été demandé sur cette affaire et où il exprime des regrets de l'érection d'un nouveau monument dans le Jardin des Tuileries.

Plusieurs membres de la Commission joignent aussitôt leur protestation à la sienne.

M. Génuys fait remarquer que le terrain choisi ne se prête pas à l'édification du monument proposé.

M. Bonnier estime que le monument lui-même lui paraît mal étudié et inesthétique. 80/15/024/13

M. Gonse fait observer que le Jardin des Tuileries compte déjà trop de monuments. M. Boeswillwald est d'avis qu'un plan serait nécessaire pour permettre de se rendre un compte exact de l'effet que produira le monument.

La Commission, invitée par son président à voter, émet, à l'unanimité, un voeu défavorable à l'érection dans les Jardins réservés des Tuileries du monument proposé.

Ce voeu est ainsi formulé : la Commission, regrettant que l'harmonie du Jardin des Tuileries ait été déjà compromise par l'introduction de monuments mal conçus, insuffisamment étudiés, dont les lignes et les proportions ne s'accordent ni entre elles ni avec la composition générale du Jardin, à l'unanimité, émet un avis défavorable à l'exécution du projet dont elle est saisie.

Ancienne maison dite de Pierre de Brens, à Gaillac (Tarn)

La Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald, émet un avis favorable au classement de la maison dite de Pierre de Brens, à Gaillac.

Cathédrale d'Avignon (Vaucluse)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald tendant à l'approbation d'un devis de 15 935 Francs 53 ayant pour objet des réparations à la voûte de la grande nef de la cathédrale d'Avignon.

Hôtel Saint-Côme à Montpellier (Hérault)

La Commission, d'accord avec M. l'Inspecteur général Boeswillwald, estime qu'il y a lieu de borner le classement de l'Hôtel Saint-Côme, à Montpellier, à la partie dite "La Rotonde". 80/15/024/14

La Chambre de Commerce, à laquelle l'État cède l'immeuble sera invitée à soumettre à la Commission le projet de remaniement qu'elle compte apporter aux autres parties de l'Hôtel.

Tour de l'Horloge à Issoudun (Indre)

La Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 10 915 Francs 84 relatif à la restauration du campanile de la Tour de l'Horloge à Issoudun.

Sondage des clefs de voûte dans l'église Saint-Eustache à Paris (Seine)

La Commission est d'avis que les devis de 8 450 Francs et 6 000 Francs en vue du sondage des clefs de voûte de l'église Saint-Eustache à Paris soumis à son examen par la préfecture de la Seine ne donnent lieu à aucune observation.

Château de Villeneuve-Lembron (Puy-de-Dôme)

La Commission émet un avis favorable au classement parmi les Monuments historiques du château de Villeneuve-Lembron.

Cathédrale de Reims (Marne)

M. Gonse demande que l'administration fasse faire, avant l'exécution des travaux, des photographies de l'état actuel de la cathédrale de Reims.

M. le président répond que c'est chose faite et que des photographies détaillées des différentes parties de la cathédrale ont été prises pour les archives de la Commission des Monuments historiques . Il fait connaître, d'autre part, que l'accès de la cathédrale a été interdit au public, par mesure de sécurité à partir du 1er mai dernier. La même prohibition va être appliquée à la cathédrale d'Arras, afin d'éviter les accidents. 80/15/024/15

Porte Royale à La Rochelle (Charente-Inférieure)

La Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Berr de Turique, estime qu'il y a lieu de compléter le classement de la Porte Royale, à La Rochelle, en demandant à la Ville de laisser subsister, de chaque côté de cette porte, une partie de la muraille descendant jusqu'au fond de la douve, sur une longueur comprenant deux ou trois barbacanes.

Au cas où la Ville se refuserait à souscrire à l'extension du classement, la Commission, sur la proposition de M. l'Inspecteur général Berr de Turique, émet l'avis que l'affaire devrait être portée devant le Conseil d'État.

Place Nationale à Montauban (Tarn-et-Garonne)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Berr de Turique tendant à l'ouverture d'une instance de classement au sujet des deux seuls immeubles de la Place Nationale, à Montauban qui ne soient pas classés et qui portent les n°2 et 5.

Les propriétaires de ces deux maisons refusent de donner leur consentement au classement. S'ils persistent dans cette attitude, le classement d'office devra être poursuivi.

Remparts de Périgueux (Dordogne)

La Commission est d'avis, conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Louzier, qu'il n'y a pas lieu de donner suite à la demande de subvention formée par deux propriétaires d'immeubles contigus aux remparts de Périgueux qui ont fait reconstruire, avec les vieux matériaux, la partie des remparts qui s'était écroulée et qui était adossée à leurs maisons.

La Commission émet, par contre, un avis favorable au classement des vestiges restés intacts de ces remparts et 80/15/024/16 qui font partie des n°752, 753 et 754 du plan cadastral. Les propriétaires seront invités à donner leur consentement à cette mesure.

Église d'Usson (Vienne)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Louzier tendant à faire poursuivre contre la Commune d'Usson le recouvrement de la somme de mille francs qu'elle s'était engagée à fournir pour contribuer aux travaux de réfection des combles de son église.

La Commission émet un avis favorable à l'approbation des devis suivants :

Église d'Eymoutiers (Haute-Vienne)

Devis de 11 060 Francs 80 relatif à l'achèvement des réparations du clocher de l'église d'Eymoutiers.

Église Saint-Michel des Lions à Limoges (Haute-Vienne)

Devis de 10 371 Francs 49, concernant la restauration du clocher de l'église Saint-Michel des Lions à Limoges.

Église de Nedde (Haute-Vienne)

Devis de 7 045 Francs ayant pour objet la réparation des couvertures de l'église de Nedde.

Église de Montigny (Oise)

Conformément aux conclusions des rapports de M. l'Inspecteur général Génuys la Commission émet un avis favorable :

1° au classement de l'église de Montigny,

2° à l'approbation d'un devis de 60 092 Francs 50 relatif à la réparation des dégâts de guerre subis par l'édifice (réfection de la partie détruite du transept nord, des couvertures et vitreries).

Cathédrale d'Arras (Pas-de-Calais)

M. l'Inspecteur général Génuys donne lecture de son rapport sur la question de savoir si la cathédrale d'Arras 80/15/024/17 doit être conservée à l'état de ruine où si elle doit être restaurée. Il conclut à la restauration de l'édifice. Il estime qu'il sera même possible, après quelques travaux d'appropriation et de clôture, d'assurer, dans les parties qui subsistent encore, une installation provisoire pour l'exercice du culte.

La Commission adopte, à l'unanimité, le principe d'une restauration future.

M. le président fait connaître que, par mesure de prudence, la visite de la cathédrale d'Arras et de l'ancienne abbaye de Saint-Faust va être interdite au public. Des autorisations seront accordées à leurs risques et périls aux sociétés qui les demanderont, aux photographes ; l'administration déclinant toute responsabilité quant aux accidents pouvant se produire par suite de chute de pierres.

Classement d'édifices

La Commission, sur les rapports verbaux de M. l'Inspecteur général Génuys, adopte les classements des édifices suivants :

Porte Saint-Jean à Château-Thierry (Aisne), église Saint-Pierre à Montdidier (Somme), église Saint-Sépulcre à Montdidier (Somme), clocher de l'église de Cappy (Somme), église de Cerisy-Gailly (Aisne), église Saint-Pierre à Corbie (Aisne), église de Davenescourt (Aisne), église de Guerbigny (Aisne), Citadelle de Lille (Nord), église de Ravenel (Oise),

Maison, rue du Clocher Saint-Pierre n°17, à Douai (Nord)

La Commission émet un avis défavorable au classement d'une maison sise rue du Clocher Saint-Pierre n°17 à Douai. 80/15/024/18

Église de Bray-sur-Seine (Seine-et-Marne)

La Commission décide de ne se prononcer sur le classement de l'église de Bray-sur-Seine qu'à une séance ultérieure.

Église d'Athies (Somme)

La Commission émet un avis défavorable au classement intégral de l'église d'Athies, dont le porche est déjà inscrit sur la liste des Monuments historiques.

Cathédrale de Meaux (Seine-et-Marne)

La Commission émet un avis favorable à l'achèvement du couronnement de la tour nord et à l'ajournement des travaux de restauration des deux faces de la dite tour qui restent à réparer.

Ancienne abbaye du Mont-Saint-Michel (Manche)

M. l'Inspecteur général Génuys fait connaître que, les travaux de la plate forme de l'ancienne église abbatiale du Mont-Saint-Michel étant terminés, il est d'avis que le grand échafaudage qui s'élève jusqu'à cette partie de l'édifice soit démonté et non réparé.

Sur la proposition de son président, la Commission estime qu'avant de prendre cette décision il y aura lieu de consulter M. l'architecte Gout.

Cathédrale de Vannes (Morbihan)

La Commission est d'avis, sous les réserves indiquées dans le rapport de M. l'architecte Paquet, adjoint à l'Inspection générale, d'autoriser le curé de la cathédrale de Vannes à faire poser une statue de saint Vincent-Ferrier sur le trumeau de la porte d'entrée du monument.

Nominations d'architectes ordinaires

La Commission émet un avis favorable aux conclusions suivantes d'architectes ordinaires : 80/15/024/19

Aisne :

M. Jean Lapeyre pour les monuments classés de l'arrondissement de Laon, sauf les édifices de Laon, dont l'entretien est confié à M. l'architecte Marquiset.

Oise :

M. Chauliat pour les monuments de l'arrondissement de Noyon, sauf les édifices classés de Noyon, pour les édifices de Noyon, M. l'architecte Venet, déjà Inspecteur pour l'église Notre-Dame.

Pas-de-Calais :

M. Degez, pour les monuments des arrondissements de Béthune et de Saint-Omer, en remplacement de M. l'architecte Decaux qui demande à être relevé de ses fonctions. 80/15/024/20

30 mai 1919
Présidence de M. Perdreau (Charles Félix), 1860-1929, Inspecteur général des Monuments historiques. Membres présents : MM. Bernier, Boeswillwald, Bonnier, Génuys, Gonse, Haraucourt, Louzier, Lefèvre-Pontalis, Marcou, Michel, Nodet, Pascal, Perrault-Dabot, Puthomme.

Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Ruprich-Robert, Sallez, architectes en chef, adjoints à l'Inspection générale.

Classement d'édifices dans l'Aisne

La Commission, sur les rapports de M. l'Inspecteur général Génuys, émet un avis favorable au classement des édifices ou parties d'édifices suivants :

Maison ancienne à Abbeville (Somme)

Façade sur cour, côté gauche, d'une maison sise à Abbeville (Somme) rue des Teinturiers n°27 en vue de refus des propriétaires, le classement d'office sera poursuivi.

Église de Paars (Aisne)

Église de Paars, le classement intégral de cette église, dont le clocher et l'abside sont déjà inscrits sur la liste des édifices classés, est adopté.

Église de Soupir (Aisne)

Église de Merval (Aisne)

Église de Missy-sur-Aisne (Aisne)

Église de Pont-Arcy (Aisne)

Église de Vieil-Arcy (Aisne)

Église de Bourg-et-Comin (Aisne)

Église de Chivres (Aisne)

Église de Condé-sur-Aisne (Aisne) 80/15/024/21

Église de Cuisy-en-Almont (Aisne)

Église de Bazoches (Aisne)

Église de Guny (Aisne)

Église de Pont-Saint-Mard (Aisne)

Église de Chandardes (Aisne)

Église de Baslieux-sous-Châtillon (Marne)

La Commission émet un avis défavorable au classement de l'église de Baslieux-sous-Châtillon.

Classement d'édifices dans la Marne

La Commission adopte les propositions de classement relatives aux édifices suivants de la Marne :

Église de Chambrecy (Marne)

Église de Châtillon-sur-Marne (Marne)

Église de Jonquery (Marne)

Église de Marfaux (Marne)

Église de Reuil (Marne)

Église de Romigny (Marne)

Église de Ville-en-Tardenois (Marne)

Église de Verneuil (Marne).

Maison ancienne 7 rue Saint-Laurent à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle)

La Commission émet un avis favorable au classement de la façade sur cour portant balcon de la maison sise 9 rue Saint-Laurent, à Pont-à-Mousson.

Cathédrale d'Orléans (Loiret)

La Commission adopte les conclusions des rapports de M. l'Inspecteur général Boeswillwald, tendant à l'approbation de deux devis relatifs à la cathédrale d'Orléans, l'un de 78 287 Francs 06 ayant pour objet la restauration du transept sud ; l'autre, de 274 935 Francs 73 concernant le transept nord. 80/15/024/22

Église de Frontignan (Hérault)

La Commission émet un avis favorable au classement de l'église de Frontignan.

Église d'Huriel (Allier)

La Commission estime, conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald, qu'il y a lieu d'inviter la Ville d'Huriel à acquérir, en vue du dégagement de l'église, un immeuble contigu à cet édifice et mis actuellement en vente sur une mise à prix de 2 000 Francs. L'administration accordera, au besoin, une subvention à la Commune pour l'aider à réaliser cette opération. Il est admis, d'autre part, que l'architecte de l'édifice établira, au lieu d'un mur de clôture, une grille au point indiqué par M. l'Inspecteur général dans son rapport.

Église de Courtenay (Loiret)

La Commission est d'avis qu'il y a lieu d'approuver un devis de 5 440 Francs 68 relatif à la restauration des voûtes de deux chapelles de l'église de Courtenay.

Ancien prieuré de Saint-Martin-des-Champs à Paris (Seine)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald tendant à autoriser l'établissement d'une porte en fer à l'abside de l'église de Saint-Martin des Champs, à Paris.

La dépense qui s'élèvera à 620 Francs 80 devra être supportée par le Conservatoire des Arts et Métiers.

Château de Villeneuve-Lembron (Puy-de-Dôme)

M. l'architecte en chef Ruprich-Robert, adjoint à l'Inspection générale, après avoir rappelé que la Commission a adopté, dans sa dernière séance, le classement du château de Villeneuve-Lembron, demande que les objets garnissant le château et dont 80/15/024/23 certains peuvent être considérés comme immeubles par destination soient également classés. Ce classement emporterait exceptionnellement l'obligation de les laisser sur place à perpétuelle demeure. La Commission adopte cette proposition.

M. l'architecte Ruprich-Robert s'entendra avec les héritiers du propriétaire décédé tant sur le choix des objets à comprendre dans le classement que sur les conditions de leur maintien dans le château.

La Commission, sur la demande de M. Ruprich-Robert, émet étalement un avis favorable au classement de la façade d'une maison sise sur la place et voisine du château.

Cathédrale de Rodez (Aveyron)

La Commission adopte les dispositions préconisées par M. l'Inspecteur général Nodet dans son rapport en vue de consolider la partie supérieure du clocher de la cathédrale de Rodez.

M. l'architecte du monument sera invité à modifier en ce sens son devis de 9 636 Francs 78 qui est approuvé, en principe.

Église de Saint-Angel (Corrèze)

La Commission, adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Nodet relatif à la construction d'un clocher sur la 1ère travée de l'église de Saint-Angel, estime qu'il y a lieu de substituer au projet Chaine trop coûteux un projet plus simple.

La solution proposée par M. Nodet consiste à n'élever qu'un étage carré ou même qu'une seule face de cet étage la face ouest, qui serait traitée comme un campanile ajouré dans les baies duquel les cloches seraient suspendues.

Une étude dans ce sens sera demandée à M. l'architecte Mayeux. 80/15/024/24

Presbytère de Saint-Angel (Corrèze)

La Commission émet un avis favorable au classement du presbytère de Saint-Angel limité à la salle capitulaire et à la tour ronde.

Église de Saint-Julien-Chapteuil (Haute-Loire)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Nodet tendant à réduire de 20 636 Francs28 à la somme de 8 190 Francs 51 le montant du devis relatif à la remise en état des couvertures.

Palais des Papes à Avignon (Vaucluse)

La Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 17 462 Francs 88 ayant pour objet la reprise de l'angle nord ouest de la Tour de la Gâche au Palais des Papes, à Avignon.

Hôtel Fumay à Poitiers (Vienne)

La Commission, avant de se prononcer sur la suite à donner à un devis de 77 514 Francs 22, relatif à l'aménagement des services de la Faculté des Lettres dans l'ancien Hôtel Fumay, rue de la Prévôté, à Poitiers, est d'avis de demander à l'architecte des renseignements complémentaires portant sur les points énumérés dans le rapport de M. l'Inspecteur général Louzier.

Église de Bourg-Charente (Charente)

La Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 17 415 Francs 67, relatif à la restauration de l'église de Bourg.

Église et ancien séminaire de Brou à Bourg-en-Bresse (Ain)

La Commission estime qu'il y a lieu d'approuver un devis de 15 019 Francs concernant des réparations de gros entretien à l'église et à l'ancien séminaire de Brou à Bourg en Bresse. 80/15/024/25

Réfection d'une verrière de l'église Notre-Dame à Alençon (Orne)

La Commission maintient son précédent avis limitant à 1 250 Francs la participation de l'État dans la dépense de réfection d'une verrière de l'abside de l'église Notre-Dame à Alençon. Cette somme de 1 250 Francs correspond à une contribution de moitié si le vitrail est remplacé par une vitrerie à losange.

Si une copie exacte du vitrail à personnages est refaite, la dépense s'élèvera à 9 286 Francs 43 sur lesquels l'État prendra 1 250 Francs à sa charge, laissant à la Commune le soin de compléter la dotation du devis.

Ancienne église d'Écouché (Orne)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert, architecte en chef des Monuments historiques, adjoint à l'Inspection générale, au sujet de la restauration de l'ancienne nef désaffectée de l'église d'Écouché. Ces conclusions tendent au déclassement de la nef, à l'exception des deux travées voisines de l'église paroissiale. Dans ces deux travées conservées, les deux fenêtres flamboyantes du pignon occidental détruit seraient utilisées, ainsi que les matériaux provenant des parties démolies. L'architecte de l'édifice sera invité à étudier un projet en ce sens.

Maison en pan de bois 38 rue Voltaire à Chinon (Indre-et-Loire)

La Commission, avant de se prononcer sur le classement proposé d'une maison en pan de bois, 38 rue Voltaire à Chinon, exprime l'avis qu'il soit demandé à l'architecte des renseignements complémentaires sur la question, notamment sur le point de savoir si le propriétaire consent au classement.

La Commission estime, en outre, qu'il y aurait lieu de produire une étude d'ensemble comprenant le classement des deux maisons voisines et faisant connaître 80/15/024/26 les conditions dans lesquelles il pourrait être obtenu.

Nominations d'architectes ordinaires de la Meuse

La Commission adopte les propositions suivantes relatives à des nominations d'architectes ordinaires des Monuments historiques dans le département de la Meuse.

M. Lehmann, serait chargé des édifices classés de l'arrondissement de Bar-le-Duc.

M. Médard de ceux de l'arrondissement de Montmédy et des monuments de Verdun ; la circonscription attribuée à M. Royer, architecte à Bar-le-Duc comprendrait les arrondissements de Commercy et de Verdun (exception faite pour la ville de Verdun). 80/15/024/27

27 juin 1919
Présidence de M. Paul Léon, chef de division, chargé de la direction des services des Beaux-arts. Membres présents : MM. Bernier, Berr de Turique, Boeswillwald, Caux, Enlart, Génuys, Gonse, Haraucourt, Lefèvre-Pontalis, Louzier, Marcel, Marcou, Maringer, Michel, Nodet, Perdreau, Puthomme.

Assistaient également à la séance : MM. Paquet et Sallez, architectes en chef, adjoints à l'Inspection générale. Membre excusé : M. Pascal.

[Accueil de M. Maringer]

M. le président adresse ses voeux de bienvenue à M. Maringer, président de section au Conseil d'État, rappelle le précieux concours que l'administration a trouvé auprès de lui pour l'organisation du service des Monuments historiques en Alsace et en Lorraine et se félicite que la Commission soit aujourd'hui appelée à bénéficier de ses conseils éclairés et de sa haute influence.

M. Maringer remercie le président et assure la Commission de sa collaboration la plus dévouée.

Musée de moulages à la Villa Médicis, à Rome

M. Enlart rend compte de l'installation à la Villa Médicis, à Rome, d'un musée de moulages antiques, qui a obtenu, tant auprès du public italien que des pensionnaires de la Villa, le plus vif succès et constitue une excellente propagande pour notre pays. M. Enlart fait connaître que M. le directeur de l'École française à Rome sollicite d'autres moulages et demande en même temps que l'administration prenne à sa charge une partie des frais. 80/15/024/28

Statues de la Maison des Musiciens de Reims (Marne)

M. Enlart entretient, d'autre part, la Commission du moulage des statues de la Maison des Musiciens de Reims. Deux statues ont été moulées. Les têtes des trois autres statues seront moulées prochainement. M. le directeur du Musée de sculpture comparée demande à être autorisé à faire disparaître les défectuosités d'une restauration ancienne, que le travail en cours a permis de constater.

La Commission émet un avis favorable à l'adoption des propositions de M. Enlart.

Demande en vue d'obtenir l'attribution de plomb fondu, de débris de sculptures et de vitraux provenant de la cathédrale de Reims (Marne)

M. le président fait remarquer qu'il s'agit d'une question déjà examinée par la Commission qui s'est montrée hostile, en principe, à toute cession de matériaux anciens qui doivent servir à la restauration du monument d'où ils proviennent.

M. le président rappelle par cette cession a été refusée à des particuliers ; aujourd'hui c'est la Société des Amis de la Cathédrale de Reims qui le demande dans un but certainement louable, mais cette cession n'en présente pas moins les mêmes inconvénients. Ce que donnera la Société pour la reconstruction de la cathédrale de Reims n'aura jamais qu'une importance minime et pour arriver à un résultat insignifiant, l'État devra consentir à laisser faire argent à l'étranger des reliques de la cathédrale.

M. le président estime que l'administration ne doit pas recourir à de tels procédés.

M. Maringer partage ce sentiment. Il prévoit que les intentions de l'État seront dénaturées et que cette autorisation 80/15/024/29 est susceptible de donner naissance à tout un commerce de vente de matériaux qui seront déclarés faussement comme provenant de la cathédrale.

M. Gonse est d'avis que donner suite à la demande de la Société des Amis de la Cathédrale serait contraire à la doctrine constante de la Commission. M. Haraucourt s'élève aussi contre ce trafic qui a pour le pays quelque chose d'humiliant à l'égard de l'étranger et auquel l'État ne lui paraît pas pouvoir se prêter.

M. Lefèvre-Pontalis fait connaître que la Société des Amis de la Cathédrale de Reims a promis de reconstituer le mobilier détruit et qu'elle a besoin de fonds à cette intention. M. le président répond que l'État reconstituera le mobilier comme le reste. M. Lefèvre-Pontalis demande que l'entrée de la cathédrale soit payante.

M. le président rappelle qu'une loi est nécessaire pour résoudre la question du droit d'entrée dans les Monuments historiques. Il résume les débats et, tout en rendant hommage au dévouement de M. Lefèvre-Pontalis, président de la Société des Amis de la Cathédrale de Reims, propose de ne pas donner suite à la demande formée au nom du Conseil d'administration de cette Société. La Commission, à l'unanimité, émet un avis en ce sens.

Création d'un service de recherches de fragments de sculpture, architecture et ferronnerie dans les ruines de la ville de Reims.

M. le président donne lecture d'un rapport de M. l'architecte 80/15/024/30 Deneux en faveur de la création, à Reims, d'un service chargé de recueillir tous les débris de sculpture, d'architecture et de ferronnerie que l'on pourrait retrouver dans les ruines de la ville. M. le président estime qu'il y a lieu de donner suite à cette demande, les ruines de la ville constituant en effet un véritable champ de fouilles, il ajoute que M. Kalas, architecte, qui se recommande par ses études antérieures sur l'histoire de Reims à travers les âges, pourrait être adjoint à M. l'architecte en chef Deneux, pour diriger ce service spécial.

La Commission émet, à l'unanimité, un avis favorable à la création d'un nouveau service de recherches. M. Lefèvre-Pontalis demande que certains objets d'art de petite dimension qui se trouvent dans la cathédrale de Reims soient mis à l'abri. M. le président répond que M. Deneux sera invité à mettre en caisses, qui seront descendues en cave les objets précieux dont parle M. Lefèvre-Pontalis.

Érection d'un monument au Génie Latin [au Jardin des Tuileries à Paris (Seine)]

M. le président rappelle l'origine de l'affaire. Un comité présidé par M. Paul Adam et comprenant plusieurs personnalités sud-américaines s'est formé pour ériger dans Paris un monument au Génie Latin. Les fonds sont réunis, le ministre des Affaires étrangères a subventionné l'entreprise. Le sculpteur est M. Magrou, l'architecte M. Duquesne. Reste à déterminer l'emplacement. Déjà M. le Président de la République s'est étonné du retard apporté à la solution de cette question. Il faut prendre une décision. La Commission a émis un avis défavorable à l'érection du Monument aux Tuileries, dans les jardins réservés, en pendant et symétriquement au monument de Waldeck-Rousseau. 80/15/024/31

M. le président fait connaître qu'il a proposé le Jardin du Palais-Royal et que cette proposition a été acceptée. Il ajoute que l'architecte et le statuaire convoqués vont venir exposer l'état de l'affaire. Ils ont dressé un plan du jardin et établi une maquette du monument qui ne comporte aujourd'hui qu'une figure. MM. Duquesne et Magrou sont introduits. M. Duquesne présente plan et maquettes et fait connaître les différents emplacements successivement choisis et les modifications que le statuaire a dû apporter à son oeuvre. Après la sortie des auteurs du projet, la Commission reprend la discussion. M. Haraucourt estime que la Commission, qui a pour mission de sauvegarder l'aspect des monuments et des jardins de Paris, doit s'opposer à l'admission de l'oeuvre de M. Magnon aussi bien au Palais-Royal qu'aux Tuileries.

M. le président est d'avis, au contraire, que la Commission émette un avis favorable à l'emplacement choisi dans le Jardin du Palais-Royal, au nord du bassin circulaire. Si cette dernière solution était encore repoussée, la Commission serait dessaisie et il serait à craindre que le monument ne fût élevé à un emplacement où il ferait encore un effet plus fâcheux.

Il faudrait pour l'avenir étudier les mesures à prendre pour qu'un décret ou une simple décision du ministre ne puisse ainsi aboutir à une véritable aliénation du domaine de l'État.

L'administration de la Ville de Paris est arrivée, par l'exigence de formalités multiples, à décourager les initiatives de ce genre. La Commission pourrait émettre le voeu que l'administration entreprenne une étude en ce sens. M. Bernier pourra être consulté à ce sujet. 80/15/024/32

L'acceptation du cadre du Palais-Royal aura encore cet avantage d'obliger les auteurs du projet à réduire les dimensions du monument. Il y aura lieu d'écrire à M. Nénot pour lui demander de s'entendre avec MM. Duquesne et Magrou pour l'établissement d'une maquette définitive, de dimensions réduites et qui devra être à nouveau soumise à l'examen de la Commission des Monuments historiques . La Commission émet un avis favorable, en principe, à l'érection du Monument dans la partie indiquée du Jardin du Palais-Royal.

M. Gonse, après une visite au Jardin, soulève de nouveau la question et proteste contre l'emplacement choisi, il déclare préférer l'érection du Monument au Jardin des Tuileries.

M. Haraucourt estime que c'est réduire la manifestation de sympathie à l'Amérique Latine que de reléguer le monument au Palais-Royal. M. Génuys, estime que la Commission doit, pour se couvrir, en ce qui concerne le passé, déplorer de se trouver devant un fait acquis.

En ce qui concerne l'avenir, inviter l'administration à étudier les mesures à prendre pour empêcher de concéder un terrain domanial par simple décision ministérielle ; en ce qui concerne le présent, déclarer qu'appelée à choisir entre le Palais-Royal et les Tuileries, elle opte pour le Jardin du Palais-Royal. M. le président renouvelle les arguments déjà fournis et rappelle que l'affaire reviendra devant la Commission.

La Commission adoptant les réserves ci-dessus mentionnées, vote à nouveau en faveur de l'emplacement du Jardin du Palais-Royal. 80/15/024/33

[Approbation de devis sur rapports de M. Boeswillwald]

La Commission émet un avis favorable à l'approbation des devis suivants :

Cathédrale de Montpellier (Hérault)

1° Devis de 8 377 Francs 21 relatif à l'achèvement de la modification de pinacles de la cathédrale de Montpellier, menaçants pour la sécurité publique :

2° Devis de 49 887 Francs 52 concernant la remise en état du cloître du même monument. Le clergé devra contribuer à la dépense pour une somme de 25 000 Francs.

Tour du Musée à Orléans (Loiret)

3° Devis de 8 391 Francs 49 ayant pour objet la continuation de la démolition de la partie supérieure octogonale de la tourelle du beffroi de la tour du Musée, à Orléans.

Palais des Thermes et Hôtel de Cluny à Paris (Seine)

4° Devis de 8 702 Francs42 en vue de la consolidation de deux portes et de la réparation des rideaux en tôle ondulée fermant les grandes baies de l'hôtel de Cluny.

Cathédrale de Paris (Seine)

5° Devis de 11 892 Francs 86 établi pour la réfection du conduit de fumée passant dans la salle du Trésor, à la cathédrale de Paris.

Tour des Valois, quai, pont, égout, à Sainte-Colombe (Rhône)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général, Boeswillwald tendant à classer comme ruines la tour des Valois, le départ du pont, le quai romain et le débouché de l'égout, à Sainte-Colombe.

Nymphée de Chatou (Seine-et-Oise)

La Commission des Monuments historiques est d'avis, 80/15/024/34 conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald, qu'en raison du refus des propriétaires de consentir au classement de la Nymphée conservée dans le parc de l'ancien château de Chatou, il soit donné suite à la proposition de M. le Préfet de Seine-et-Oise tendant à poursuivre l'expropriation de la parcelle de terrain qui comprend cette grotte. M. l'Inspecteur général Berr de Turique sera chargé de prendre cette affaire en main.

Restes du gymnase accolé au Théâtre antique d'Orange (Vaucluse)

La Commission émet un avis favorable, en principe, à l'acquisition par la Ville d'Orange, qui serait aidée par une subvention de l'État, des 22 habitations voisines du Théâtre antique et dont la démolition permettrait la recherche des restes d'un gymnase romain contigu. Quinze promesses de vente correspondant à une dépense de 41 350 Francs ont déjà été obtenues, sept restent à négocier. La dépense totale est évaluée à 150 000 Francs.

Théâtre romain d'Orange

La Commission approuve les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald tendant à mettre un crédit de 5 000 Francs à la disposition de M. l'architecte Jules Formigé en vue de faire procéder au rangement de fragments d'architecture et de sculpture épars dans les salles annexes du théâtre d'Orange.

Création d'un musée à Orange (Vaucluse)

La Commission, d'accord avec M. l'Inspecteur général Boeswillwald et conformément à la demande de M. l'architecte Jules Formigé, émet un voeu en faveur de la création à Orange d'un musée où seraient 80/15/024/35 abrités, classés et disposés de façon à pouvoir être examinés par les visiteurs tous les objets provenant des différentes fouilles faites dans la ville.

Organisation de fouilles dans le Midi de la France

La Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald, émet un avis favorable à l'approbation des propositions de M. l'architecte Formigé, relatives à l'organisation des fouilles à pratiquer dans le Midi de la France en vue de compléter les données que l'on possède sur l'histoire des villes romaines de la Gaule méridionale.

Cloître de Vaison-la-Romaine (Vaucluse)

Reconstruction, pour servir de musée d'une ancienne salle, adossée au cloître

La Commission estime, avec M. l'Inspecteur général Boeswillwald, qu'il y a lieu d'ajourner l'exécution d'un devis de 49 987 Francs 50 présenté par M. l'architecte Sallez à l'effet de reconstruire une ancienne salle adossée au cloître de Vaison, qui serait ensuite utilisée comme musée. M. l'architecte Formigé devra être invité, suivant la demande de M. le président, à faire mettre une serrure à la porte du cloître, qui ne ferme pas à clé.

Mosquée à Mascara (Algérie)

La Commission, dont l'avis est demandé par M. le Gouverneur général d'Algérie, se prononce en faveur du classement parmi les Monuments historiques des Mosquées Djemâa-el-Kebir et d'Aïn-Beda à Mascara.

Ancienne Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon (Gard)

Acquisition d'immeubles

La Commission, adoptant les conclusions du rapport de M. 80/15/024/36 l'Inspecteur général Berr de Turique, émet un avis favorable à l'acquisition, moyennant une dépense de 4 200 Francs, sans les frais, de l'immeuble Siffrein et de l'immeuble Gonnet faisant partie de l'ancienne Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon. Cette opération permettra de fermer la chapelle d'Innocent VI qui sert actuellement de passage et assurera la conservation des remarquables fresques qui la décorent.

Remparts du Mont-Saint-Michel (Manche)

La Commission adopte la proposition de M. l'Inspecteur général Génuys tendant à n'approuver du devis de 44 875 Francs 55 dressé en vue de la restauration des remparts du Mont-Saint-Michel que le 1er chapitre s'élevant à 9 963 Francs 35 relatif à la partie des remparts situés entre l'avancée, à l'entrée du Mont et la Tour du Roi.

Chapelle Saint-Aubert au Mont-Saint-Michel (Manche)

La Commission estime, avec M. l'Inspecteur général Génuys, qu'il y a lieu de demander à l'architecte de nouvelles propositions limitées à la réfection pure et simple de la couverture de la chapelle Saint-Aubert, dans sa forme et dans son aspect actuel, avec consolidation et conservation de la charpente et simples rejointoiements et garnissages des maçonneries de granit.

Théâtre romain de Lillebonne (Seine-Inférieure)

La Commission est d'avis, conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Génuys, d'approuver en principe le devis de travaux en règle s'élevant à 10 635 Francs40 pour la conservation des ruines du Théâtre romain de Lillebonne, et d'accorder à l'architecte un 80/15/024/37 premier crédit de 3 500 Francs à utiliser en 1919, les réparations devant être exécutées sur plusieurs exercices en raison de la rareté de la main-d'oeuvre locale.

Église de Jumièges (Seine-Inférieure)

La Commission, adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Génuys, émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 25 199 Francs 07, relatif à la restauration de l'église de Jumièges et à la dotation duquel l'État contribuerait jusqu'à concurrence de moitié de la dépense.

Église de Château-Landon (Seine-Inférieure)

La Commission, tout en étant d'avis d'approuver le devis de 9 662 Francs 21 dressé par M. l'architecte Brunet pour la réparation des voûtes de l'église de Château-Landon, estime, avec M. l'Inspecteur général Génuys, qu'il y aura lieu de soumettre le devis au Contrôle des Travaux, en vue d'une réduction possible sur les articles 3 et 4, qui comportent pour plus-value une augmentation de 100% de la surface réelle.

Tour de l'ancienne abbaye de Charroux (Vienne)

La Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Louzier, émet un avis favorable à l'approbation du 1er chapitre s'élevant à 8 865 Francs 19 du devis dressé par M. l'architecte Devérin, en vue de la consolidation de la tour de l'ancienne abbaye de Charroux. La Commission estime qu'il n'y a pas lieu d'approuver les travaux du 2ème chapitre qui ont pour objet le dégagement de la tour.

Église Saint-Sauveur, à Redon (Ille-et-Vilaine)

La Commission adopte l'avis émis dans son rapport par 80/15/024/38 M. l'architecte Paquet, adjoint à l'Inspection générale et tendant à l'emploi de l'ardoise de Sizun et non de l'ardoise d'Angers pour la réfection des couvertures de l'église Saint-Sauveur à Reims.

Presbytère de Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire)

La Commission, conformément aux conclusions des rapports de M. Paquet, émet d'une part un avis défavorable au classement parmi les Monuments historiques du presbytère de Montreuil-Bellay, et, d'autre part, un avis favorable au classement de la Porte de Montreuil-Bellay dite "Porte Nouvelle", dans cette même ville. Classement de ladite porte.

Nomination d'architecte ordinaire (arrondissements de Montreuil et de Boulogne (Pas-de-Calais)

M. le président propose de nommer architecte ordinaire des arrondissements de Montreuil et de Boulogne M. l'architecte Decaux Gobert, en remplacement de M. l'architecte Decaux, démissionaire(129). La Commission adopte cette proposition.

Acquisition de dessin

La Commission est d'avis d'acquérir, pour ses archives, au prix de 500 Francs, un dessin de M. l'architecte Devérin, représentant le cloître de Nieul-sur-l'Autise (Vendée). 80/15/024/39

25 juillet 1919
Présidence de M. Paul Léon, chef de Division chargé de la direction des services des Beaux-arts. Membres présents MM. Bernier, Berr de Turique, Boeswillwald, Bonnier, Caux, Enlart, Génuys, Gonse, Louzier, Marcel, Marcou, Nodet, Pascal, Perrault-Dabot, Puthomme.

Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Ruprich-Robert, Sallez, architectes en chef adjoints à l'Inspection générale.

[Approbation de devis sur rapports de M. Boeswillwald]

La Commission émet un avis favorable à l'approbation des devis suivants :

Église Saint-Hilaire (Aude)

Devis de 11 309 Francs 34 relatif aux travaux de consolidation de l'angle sud ouest de l'édifice.

Amphithéâtre romain d'Arles (Bouches-du-Rhône)

Devis de 17 719 Francs 14 ayant pour objet la restauration de la grande entrée au Sud.

Cathédrale Marseille (Bouches-du-Rhône)

Devis de 10 457 Francs75 relatif aux travaux à effectuer pour arrêter le passage des eaux de pluie à travers les vitraux des fenêtres du dôme du transept ouest.

Ancienne église de La Major à Marseille (Bouches-du-Rhône)

Devis de 8 076 Francs48 comprenant les mesures à prendre pour rendre l'édifice à l'exercice du culte.

Forum romain d'Arles (Bouches-du-Rhône)

Conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable :

1° à l'approbation 80/15/024/40 d'un devis de 13 462 Francs 75 présenté par M. l'architecte en chef Formigé, en vue du dégagement des galeries du forum romain d'Arles se rattachant au Temple du Génie de la Colonie d'Arles

2° à l'allocation d'une subvention de 6 731 Francs 50 à la Ville d'Arles pour lui permettre d'effectuer ce dégagement.

Église Saint-Victor à Marseille (Bouches-du-Rhône)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald tendant

1° à l'approbation d'un devis de 15 563 Francs 24 présenté par M. l'architecte en chef Formigé en vue de la réparation et de la remise en état des clôtures de l'édifice

2° à l'allocation d'une subvention de 7 781 Francs 62 à la Ville de Marseille, qui aura à parfaire le montant des ressources nécessaires à l'exécution desdits travaux.

Temple Sainte-Marie à Paris (Seine)

Sur le rapport de M. Boeswillwald, la Commission approuve le projet de classement du Temple et le devis présenté par M. le préfet de la Seine pour les réparations à effectuer aux couvertures de l'édifice. Elle émet un avis favorable à la participation de l'État jusqu'à concurrence de moitié, après défalcation de la contribution de l'association cultuelle de l'église réformée de Sainte-Marie.

[Classement d'édifices]

La Commission adopte ensuite le classement des édifices suivants :

Église de Mayres (Isère) : Clocher et corniche de la nef

Chapelle de l'Hospice de Bourg-Saint-Andéol (Ardennes) : classement total

Église de Marigny (Allier) : classement total. 80/15/024/41

Maison dite de la Reine Margot rue des Boucheries, à Besse-en-Chandesse (Puy-de-Dôme) : classement total.

Maison sise à l'angle de la Place de l'Hôtel de ville, à Besse-en-Chandesse (Puy-de-Dôme) : classement des façades.

Epi en fer forgé, à Besse-en-Chandesse (Puy-de-Dôme)

Porte lanterne en fer forgé placé à l'angle d'une maison de la rue des Boucheries à Besse-en-Chandesse (Puy-de-Dôme) : classement du porte-lanterne et de la niche contenant une statuette de la Vierge.

Maison rue du Four n°1 à Saint-Amand-Montrond (Cher) : classement des portes, poivrière, cul-de-lampe et linteau.

Église de Sully le Petit, à Mailly-le-Camp (Aube) : classement total

Église de Machault (Ardennes) : classement total

Église de Saint-Morel (Ardennes) : classement total

Église Saint-Laurent à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle) : classement total

Ruines de l'ancienne église abbatiale du Mont-Saint-Éloi (Pas-de-Calais) : classement total.

Temple Protestant de Nancy (Meurthe-et-Moselle) : classement total

Hôtel de ville de Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle) et deux maisons anciennes Place Duroc

Classement des façades de ces trois édifices donnant sur la Place Duroc.

Ancien petit Séminaire de Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle)

Classement intégral

Église d'Amance (Meurthe-et-Moselle)

Classement total

Église Saint-Michel à Saint-Mihiel (Meuse)

Classement total. 80/15/024/42

A propos du classement de ces dernières églises, M. l'Inspecteur général Génuys exprime l'avis que les réparations nécessitées par leur état actuel ne devront pas être trop complètes et qu'il conviendra de limiter ces réparations de façon à conserver aux édifices les traces des bombardements subis par eux, tout en mesurant bien entendu leur conservation. La Commission approuve cette manière de voir.

Maison des Échevins à Billom (Puy-de-Dôme)

Après un rapport verbal de M. l'Inspecteur général Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable au classement total de la maison, dont la propriétaire sollicite aujourd'hui ce classement total après n'avoir consenti d'accord qu'à un classement partiel.

Maison rue Croix de Fer à Saint-Amand-Montrond (Cher)

Conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald, la Commission émet un avis défavorable au classement de la dite maison.

Fontaine de la rue du Bouteiller à Lisieux (Calvados)

Sur la demande de plusieurs membres et M. l'Inspecteur général Génuys ayant déclaré verbalement se rallier à la proposition de classement, la Commission émet un avis favorable au classement de la fontaine.

Ancienne tour du château de Loches à Mauvières (Indre-et-Loire) et statue ancienne de la Vierge

Adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Marcou, la Commission émet :

1° un avis favorable au classement d'une tour ancienne dépendant de l'ancien château de Loches et à l'allocation d'une subvention à la Ville de Loches pour lui permettre de faire l'acquisition de cette tour ; 80/15/024/43

2° Un avis défavorable au classement d'une statue en pierre de la Vierge, datant du XVe siècle ou du XVIe siècle, que son propriétaire a offert de vendre à l'État.

Cathédrale de La Rochelle (Charente-Inférieure)

Contrairement aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Berr de Turique, la Commission émet un avis défavorable au dégagement de la cathédrale et principalement de la Tour Saint-Barthélémy par la démolition du bâtiment dit "l'ancien doyenné" ; en manifestant sa préférence pour le maintien des lieux en l'état actuel, elle estime que l'administration pourrait à la rigueur autoriser la Ville à démolir l'ancien doyenné à ses risques et périls, à la condition qu'il n'en coûte rien à l'État.

Église de Vouziers (Ardennes)

La Commission n'adopte pas les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Génuys et émet en principe un avis défavorable à la démolition du clocher de l'église. Elle ne voit pas d'inconvénient néanmoins à ce que la Ville soit autorisée à enlever le clocher, à ses frais, mais sans rien reconstruire à sa place.

Halles de Dives-sur-Mer (Calvados)

Conformément aux propositions de M. l'Inspecteur général Génuys, la Commission émet un avis favorable à la réfection des couvertures des Halles de Dives-sur-Mer, avec réduction du devis présenté à ce sujet par M. l'architecte en chef Ruprich-Robert.

Ancienne abbaye du Mont-Saint-Michel (Manche)

Saisie dans sa séance du 23 mai 1919 d'une proposition de démolition du grand échafaudage du Mont-Saint-Michel, la Commission avait décidé de ne se prononcer qu'à une séance ultérieure, en exprimant 80/15/024/44 le désir que M. l'architecte en chef Gout soit au préalable consulté au sujet de cette suppression. Après avoir entendu lecture du rapport présenté par M. Gout en faveur du maintien et de la restauration de cet échafaudage, la Commission, estimant que celui-ci n'est plus d'aucune utilité, émet l'avis qu'il doit être démoli. M. l'Inspecteur général Génuys examinera sur place quel est le meilleur parti à tirer des matériaux de démolition.

Église de Montivilliers (Seine-Inférieure)

La Commission émet l'avis qu'il y a lieu d'allouer à la Ville de Montivilliers la subvention de 20 000 Francs qu'elle sollicite en vue d'opérer le dégagement de son église. Il devra être bien entendu toutefois que les bâtiments acquis par la Ville pourront être l'objet d'un classement et ne seront modifiés, le cas échéant, qu'avec l'assentiment de l'administration.

Théâtre d'Amiens (Somme)

Invitée à donner son consentement au classement de la façade du théâtre municipal demandée par la Commission, la Ville d'Amiens s'oppose formellement à cette mesure qui aurait pour effet d'entraver, sinon d'empêcher la reconstruction nécessaire du théâtre et l'amélioration de voirie non moins nécessaire qui est liée à cette reconstruction. Après discussion et examen des pièces du dossier, la Commission estime que la protestation de la Ville d'Amiens n'est pas justifiée. L'élargissement de la rue des Trois-Cailloux peut être fait sans toucher à la façade du Théâtre, qu'on ne saurait déplacer, comme le propose la Ville, sans la vouer à une destruction certaine. Il y aura lieu 80/15/024/45 de faire préciser par la Ville ses intentions et ses plans de modification de voirie ; la Commission lui opposera un tracé tout aussi rationnel, qui aura l'avantage de ne pas toucher au théâtre. En cas de refus de la Ville, l'affaire serait portée devant le Conseil d'État en vue du classement d'office.

Ancien château de Beaumont à Englesqueville (Calvados)

Sur un rapport verbal de M. l'Inspecteur général Génuys, la Commission émet un avis favorable au classement de cet immeuble ; M. Ruprich-Robert fournira un plan précis des parties à classer et un devis des travaux d'étaiement à effectuer dès maintenant.

Hôtel Fumey à Poitiers (Vienne)

Adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Louzier, la Commission émet un avis favorable :

1° à l'approbation du devis de 77 514 Francs 22 présenté par M. l'architecte en chef Goubert pour l'aménagement des bâtiments de l'Hôtel Fumey à l'usage de la Faculté des Lettres de l'Université de Poitiers

2° à l'augmentation de 1 000 Francs prévue par M. Goubert depuis le dépôt de ce devis.

Église de Civaux (Vienne)

La Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 16 454 Francs 82 présenté par M. Goubert en vue de la réfection des couvertures de l'église de Civaux.

Église d'Ingrandes (Vienne)

Conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Louzier, la Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 26 181 Francs 81 présenté par M. l'architecte en chef Goubert pour la restauration de l'église d'Ingrandes et à l'ouverture, en vue de sa mise à exécution, d'un crédit de 15 000 Francs, 80/15/024/46 qui ne deviendra définitif que si la Commune s'engage à parfaire la différence.

Église de Villefranche-de-Rouergue (Aveyron)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Nodet tendant :

1° à l'approbation des chapitres 1 (39 316 Francs 90) et 6 (6 710 Francs 79) d'un devis général de 67 513 Francs 65 présenté par M. l'architecte en chef Lafillée pour la restauration de l'église Notre-Dame de Villefranche de Rouergue

2° à une nouvelle étude du chapitre 5 de ce devis

3° à l'ajournement des travaux prévus aux chapitres 2, 3 et 4.

Église de Thil-Châtel (Côte-d'Or)

La Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 63 270 Francs 18 relatif à la réparation des dommages causés à l'église par l'explosion d'un dépôt de munitions de l'armée américaine, sous la réserve que cette dépense sera mise à la charge de l'autorité militaire américaine.

Ancien cellier de Clairvaux à Dijon (Côte-d'Or)

Sur le rapport de M. Ruprich-Robert, architecte en chef, adjoint à l'Inspection générale, la Commission approuve le projet de classement de la charpente romane d'un bâtiment de la rue Demontry, à Dijon dépendant de l'ancien cellier de Clairvaux.

Sous les réserves indiquées dans le rapport de M. l'architecte en chef Ruprich-Robert adjoint à l'Inspection générale, la Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 14 108 Francs 77 relatif à l'achèvement des travaux de charpente et de couverture de l'ancien Cellier de Clairvaux. 80/15/024/47

Église d'Écouché (Orne)

La Commission est d'avis, sous les réserves indiquées dans le rapport de M. l'architecte en chef Ruprich-Robert, adjoint à l'Inspection générale, qu'il y a lieu d'approuver un devis de 33 333 Francs 60, concernant le déplacement du mur occidental de l'église d'Écouché et la réfection des couvertures et charpentes de l'édifice.

Église de Carentan (Manche)

M. l'architecte en chef Ruprich-Robert, adjoint à l'Inspection générale, donne lecture de son rapport sur un programme de travaux proposés pour l'emploi d'un don de 200 000 Francs en vue de l'embellissement de l'église de Carentan. Ce projet comporte notamment l'enlèvement de la clôture Renaissance, en bois, entourant le choeur, et le déplacement du maître-autel et de son retable du XVIIe siècle.

La Commission estime que la clôture du choeur, ainsi que le retable et le maître autel doivent rester en leur état actuel et émet un avis défavorable à leur déplacement. Elle approuve par contre les autres travaux projetés restauration et aménagement de la chapelle des morts, suppression de la grotte de la chapelle de Lourdes, etc…

Maison en bois, à Mâcon (Saône-et-Loire)

La Commission approuve en principe le projet de classement de cette maison. Elle charge M. Berr de Turique de négocier avec la propriétaire, celle-ci recevrait actuellement de l'État une indemnité plus élevée que celle qu'elle demande mais elle participerait pour moitié aux frais de restauration de l'immeuble. 80/15/024/48

Église de Sainte-Guaburge à Saint-Cyr-la-Rosière (Orne)

La Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 29 683 Francs 97, relatif à la restauration du clocher et des contreforts de la nef et du choeur de l'église.

Chapelle de Notre-Dame-de-Pitié à Longny (Orne)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert tendant à l'approbation d'un devis de 19 715 Francs 50, concernant la réfection des couvertures et de la charpente de la chapelle.

Église d'Ambronay (Ain)

La Commission approuve les conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert, et émet un avis favorable à l'approbation du devis relatif à la restauration de l'église, sous la réserve que ce devis sera réduit à la somme de 27 171 Francs.

Église Saint-Gervais à Paris (Seine)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald tendant à une nouvelle étude du projet de Monument aux morts à ériger dans l'église.

Chapelle située sur la route de Meillan à Saint-Amand-Montrond (Cher)

La Commission émet un avis favorable au classement de cette chapelle. 80/15/024/49

26 septembre 1919
Présidence de M. Paul Léon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. Berr de Turique, Boeswillwald, Génuys, Gonse, Haraucourt, Louzier, Marcel, Marcou, Pascal, Puthomme.

Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Ruprich-Robert, Sallez, architectes en Chef, Adjoints à l'Inspection générale.

[Remplacement des membres de la Commission]

M. le président fait connaître qu'il y a lieu de pourvoir au remplacement, comme membre de la Commission, de M. Guiffrey, membre de l'Institut, décédé. Sur sa proposition, la Commission décide de présenter au choix de M. le ministre :

- en 1ère ligne : M. Henry Marcel, directeur honoraire des Musées nationaux

- en 2ème ligne : M. Pol Neveux, Inspecteur général des Archives et des Bibliothèques

- en 3ème ligne : M. Brutails, archiviste du département de la Gironde.

[Approbation de devis sur rapports de M. Boeswillwald]

La Commission émet ensuite un avis favorable à l'approbation des devis suivants :

Cathédrale de Moulins (Allier)

Devis de 14 332 Francs 86 ayant pour objet la remise en état du calorifère.

Église de Gargilesse (Indre)

Devis de 12 086 Francs 10 relatif aux travaux de restauration des contreforts de la nef et des vitreries.

Église de Caux (Hérault)

Devis de 3 999 Francs20 concernant la réfection de l'escalier du clocher. 80/15/024/50

Église d'Ouzouer-sur-Trézée (Loiret)

Devis de 15 519 Francs 13 ayant trait aux travaux à exécuter pour la remise en état des couvertures.

Église de Bussy (Cher)

Conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald, la Commission approuve la mise en place dans l'église d'un vitrail à exécuter sur maquette de M. Marcel Magne, aux frais d'une habitante de la commune, Madame Lachaussée.

Chapelle romane de l'ancien prieuré de Pont-aux-Moines à Mardié (Loiret)

La Commission émet un avis favorable au classement.

Église de Pithiviers (Loiret)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Boeswillwald tendant à l'approbation, sous réserve de certaines modifications, d'un projet de plaque à placer dans l'église en mémoire des morts pour la Patrie.

Église de Châteaurenard (Loiret)

Sur le rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable :

1° à la reprise de la première pile de gauche du choeur et à la réfection de la toiture du clocher, travaux pour lesquels M. l'architecte Roy devra présenter un devis

2° un déclassement partiel de l'église, dont la porte d'entrée et le clocher resteront seuls inscrits sur la liste des Monuments historiques.

Église d'Héry (Nièvre)

La Commission approuve un devis de 1 480 Francs présenté par M. l'architecte en chef Darcy pour la remise en état de la façade ouest.

Église Saint-Étienne-du-Mont à Paris (Seine)

Adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable à la réfection du mur et de la 80/15/024/51 rosace du transept de droite sur la rue Clovis et à l'allocation d'une subvention de 12 000 Francs à la Ville de Paris pour lui permettre de faire exécuter ces travaux évalués à 62 000 Francs.

Église Saint-Thomas-d'Aquin à Paris (Seine)

Conformément à l'avis émis dans son rapport par M. l'Inspecteur général Boeswillwald, la Commission estime qu'il n'y a pas lieu de donner suite à la demande du curé de la paroisse tendant :

1° à ce que le dégagement du chevet et de la façade du transept de gauche soit rendu définitif par l'interdiction de reconstruire sur les terrains actuellement libres aux abords de l'édifice

2° à ce que certaines mesures de sécurité soient demandées au ministre de la Guerre, en raison de la proximité des ateliers et chaudières au Comité technique de l'Artillerie.

École militaire à Paris (Seine)

Après avoir entendu lecture du rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald, la Commission, en approuvant les conclusions, émet un avis favorable à la réfection totale de la grille de la Cour d'honneur, oeuvre de Gabriel, sous la réserve qu'en raison du chiffre de la dépense, les travaux seront échelonnés sur plusieurs exercices.

Château de Vincennes (Seine)

Pavillon de la Reine

M. l'architecte en chef Ventre a présenté un devis de 275 367 Francs 28, en vue de la réfection définitive des couvertures du Pavillon ; mais ces travaux ne pouvant être menés à bien avant l'hiver, il propose de maintenir à leur exécution jusqu'au printemps et d'effectuer dès maintenant des travaux de couverture provisoires suivant un 2ème devis de 7 166 Francs 75. 80/15/024/52

Conformément aux conclusions des rapports de M. l'Inspecteur général Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable à l'approbation de ces propositions et des deux devis qui s'y rapportent ; elle estime qu'une participation de moitié devra être demandée à l'administration de la Guerre.

Église d'Attainville (Seine-et-Oise)

La Commission approuve les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald demandant le remaniement du devis de 25 520 Francs 72 présenté par M. l'architecte en chef Ruprich-Robert pour réparation de la tour du clocher, des couvertures et des vitraux de l'église.

Église d'Haravilliers (Seine-et-Oise)

Conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald, la Commission estime qu'il y a lieu d'inviter M. l'architecte en chef Ruprich-Robert à produire le décompte aux prix d'exécution des travaux achevés et à présenter un nouveau devis aux prix actuels pour ceux restant à exécuter. Elle demande, en outre, le déclassement partiel de l'église après exécution des travaux.

Église de Neuilly-sur-Marne (Seine-et-Oise)

La Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 36 648 Francs 38 présenté par M. l'architecte en chef Paquet pour restauration des couvertures de l'église.

Église de Fosses (Seine-et-Oise)

Adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu de remanier le devis présenté par M. Ruprich-Robert pour la restauration de l'église et d'étudier les moyens d'exécuter les travaux de manière à 80/15/024/53 dégager le clocher.

Église d'Épiais-Rhus (Seine-et-Oise)

La Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 13 034 Francs 71, relatif à la réparation des dégradations causées aux vitraux de l'église par les enfants de la Commune et à la pose de grillages de protection.

Château de Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Boeswillwald, tendant au classement du château. A l'occasion de l'examen du projet de classement du château de Salon et sur la proposition de M. le directeur des Beaux-arts, la Commission émet l'avis qu'il convient d'entamer et de poursuivre les négociations nécessaires avec le ministère de la Guerre et, s'il y a lieu, les autres départements intéressés, pour obtenir l'évacaution, par la troupe et tous autres services militaires, des édifices classés parmi les Monuments historiques. M. l'Inspecteur général Berr de Turique est chargé de cette mission.

Ancien Hôtel des Échevins (Petit lycée) à Bourges (Cher)

Sur le rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis complémentaire présenté par M. l'architecte en chef Roy pour la restauration de la façade et du pignon sur rue de l'Hôtel des Échevins.

Église abbatiale de Saint-Denis (Seine)

Dans sa séance du 27 décembre 1918, la Commission avait approuvé en principe un devis de 358 799 Francs relatif aux réparations des dégâts 80/15/024/54 causés aux vitraux de l'église sur l'explosion du 15 mars 1918. En raison de l'augmentation des prix, ce devis a dû être remanié ; son total atteint aujourd'hui 414 372 Francs 18. M. l'Inspecteur général Boeswillwald rappelle à la Commission qu'il convient de prendre une décision au sujet du programme à adopter pour cette restauration.

La Commission décide que les anciens vitraux qu'on a pu conserver seront remis en place.

Pour les autres baies, actuellement bouchées par du papier, la Commission estime qu'il n'y a pas lieu de reconstituer les vitraux modernes détruits ; elle décide de se rendre sur place afin de fixer le programme de réfection des vitraux de ces baies, pour lesquels, sans ouvrir un concours, l'administration pourrait utilement pressentir dès maintenant quelques artistes.

Fosse Dionne à Tonnerre (Yonne)

M. Gonse propose le classement de La Fosse Dionne à Tonnerre, qui constitue un monument unique en France. Favorable en principe à ce classement, la Commission demande que M. l'architecte en chef Haubold soit invité à fournir un rapport à ce sujet.

Église de Saint-Trophime à Arles (Bouches-du-Rhône)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Berr de Turique relatif au dégagement de l'église et tendant à l'acquisition au prix de 25 000 Francs avec participation de la Ville pour moitié, de l'immeuble de Courtois, attenant à l'édifice. 80/15/024/55

Église Saint-Pierre-d'Autils (Eure)

Sur le rapport de M. l'Inspecteur général Génuys, la Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 10 815 Francs 77 concernant la réfection des couvertures de l'église.

Grand échafaudage du Mont-Saint-Michel (Manche)

La Commission approuve le devis de 19 147 Francs 60 présenté par M. l'architecte en chef Gout en vue du démontage de cet échafaudage, décidé par la Commission ; les matériaux ne pouvant être vendus seront utilisés pour d'autres travaux.

Chapelle Saint-Aubert au Mont-Saint-Michel

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Génuys tendant à l'approbation d'un devis de 11 744 Francs 16 relatif à la restauration de cette chapelle.

Château de Lillebonne (Seine-Inférieure)

La Commission émet un avis favorable à la réfection de la couverture du donjon du château et à l'approbation du devis de 10 691 Francs 52 qui s'y rapporte.

Église d'Étretat (Seine-Inférieure)

M. l'architecte en chef Collin a présenté un devis de 37 474 Francs 66 pour la réfection des couvertures de l'église. Sur le rapport de M. l'Inspecteur général Génuys, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu d'inviter M. Collin à remanier son devis en le limitant aux travaux strictement nécessaires pour la mise hors d'eau de l'édifice.

Église de Saint-Pierre-de-Manneville (Seine-Inférieure)

La Commission approuve les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Génuys tendant à l'approbation d'un devis de 43 113 Francs 33 pour restauration de l'église sous 80/15/024/56 réserve que la Commune et le département supporteraient la moitié de la dépense.

Ancienne abbaye de Saint-Wandrille (Seine-Inférieure)

La Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 35 176 Francs 41 relatif à la restauration de l'abbaye, sous réserve que les travaux seront exécutés en 4 annuités avec participation du propriétaire de l'édifice pour moitié.

Maison 27 rue des Teinturiers à Abbeville (Somme)

Conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Génuys, la Commission estime qu'il y a lieu de rejeter la proposition de classement de cet immeuble.

Église de Vaux-sous-Coulombs (Seine-et-Marne)

La Commission émet un avis favorable au classement de cet édifice.

Église de Bouvreuil à Dampierre-en-Bray (Seine-Inférieure)

Saisie d'une proposition de classement de cette église, la Commission, favorable en principe à cette mesure, demande que M. l'architecte en chef Collin fasse connaître dans un rapport complémentaire quelles conséquences financières le classement est susceptible d'entraîner pour l'État.

Département de la Marne : architectes ordinaires

M. l'Inspecteur général Génuys signale la nécessité d'augmenter le nombre des architectes ordinaires de la Seine, en raison du développement que vont prendre les travaux de restauration dans ce département ; il fait, d'autre part, connaître à la Commission que M. Deneux, architecte en chef de la cathédrale et des monuments de Reims, désirant se consacrer exclusivement à la conservation des monuments de Reims, sollicite l'autorisation de fixer sa résidence 80/15/024/57 dans cette ville.

Conformément aux conclusions du rapport de M. Génuys, la Commission émet l'avis :

1° que l'autorisation demandée par M. Deneux peut être accordé

2° qu'il y a lieu de confier à M. Sainsaulieu les fonctions d'architectes ordinaires des cantons de Reims (moins les monuments de la ville de Reims), d'Ay et de Verzy

3° qu'il convient de nommer un nouvel architecte ordinaire pour les cantons de Beine, de Bourgogne, de Châtillon-sur-Marne, de Fismes et de Ville-en-Tardenois et que cette nouvelle circonscription peut être confiée à M. Prost, proposé par M. l'architecte en chef Ventre.

Cathédrale de Bayonne (Basses-Pyrénées)

La Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 14 438 Francs 34 relatif à la réparation du paratonnerre de la cathédrale.

[Rapport de M. l'Inspecteur général Louzier].
Église de Champdeniers (Deux-Sèvres)

Adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Louzier, la Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 26 255 Francs 40 concernant la restauration de l'église, avec participation de la commune.

Église de Saint-Étienne-la-Cigogne (Deux-Sèvres)

La Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 8 761 Francs86 ayant trait aux réparations à exécuter à l'église, sous réserve que la demande participera à la dépense pour une somme de 2 761 Francs. [Rapport de M. l'Inspecteur général Louzier]. 80/15/024/58

Église Saint-Marc-la-Lande (Deux-Sèvres)

Sur le rapport de M. l'Inspecteur général Louzier, la Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 7 391 Francs 26 pour travaux de restauration à exécuter à l'église.

Église de Benet (Vendée)

Conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Louzier, la Commission approuve en principe les travaux prévus au devis de 17 036 Francs 55 présenté par M. l'architecte en chef Sardou pour restauration de l'église.

Mais, en raison du refus de la Commune de participer à la dépense, elle estime qu'il y a lieu de réduire le devis au chiffre de 12 000 Francs, admis par elle comme participation de l'État.

Église Notre-Dame à Fontenay-le-Comte (Vendée)

La Commission émet l'avis que le devis de 57 434 Francs 60, présenté par M. l'architecte en chef Sardou pour la restauration de l'abside de l'église ne peut être exécuté actuellement en raison de l'élévation de la dépense.

Elle demande que M. Sardou soit invité à fournir un nouveau devis, limité aux travaux strictement nécessaires pour remédier aux conséquences de l'écroulement de la chapelle détruite.

Église de Jazeneuil (Vienne)

La Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 26 805 Francs439, relatif à l'approbation et à l'exécution en deux exercices d'un devis de 113 815 Francs 70 relatif à la restauration des couvertures de l'église. 80/15/024/59

Maison des Plaids à Dol-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine)

La Commission émet un avis favorable au classement de la façade.

Église Saint-Maurice à Vienne (Isère)

La Commission émet un avis favorable à l'approbation de deux devis concernant :

1° l'un, de 20 829 Francs 73, la réfection des appuis des baies de la nef et du transept nord

2° le second, de 8 274 Francs 30, la remise en état des sacristies.

Cloître de l'ancienne abbaye de Mélan à Taninges (Haute-Savoie)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Sallez, architecte en chef, adjoint à l'Inspection générale, tendant à l'approbation d'un devis de 12 741 Francs 07 pour travaux de restauration du cloître. 80/15/024/60

31 octobre 1919
Présidence de M. Paul Léon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. Berr de Turique, Bonnier, Caux, Enlart, Génuys, Gonse, Haraucourt, Lefèvre-Pontalis, Louzier, Marcel, Marcou, Michel, Moreau-Nélaton, Nénot, Nodet, Pascal, Perdreau, Perrault-Dabot, Puthomme.

Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Ruprich-Robert, Sallez, architectes en chef, adjoints à l'Inspection générale.

[Reconstruction dans les Régions libérées]

M. l'Inspecteur général Génuys donne connaissance à la Commission des travaux exécutés jusqu'à ce jour dans les édifices des Régions libérées. Il expose, par département, le cas des principaux Monuments historiques endommagés pendant la guerre, en indiquant les dégâts subis par chacun d'eux ainsi que la nature et l'importance des travaux de déblaiement et de consolidation effectués. Pour les édifices dont les vitraux avaient été déposés par prudence, il signale que le service procède activement à la réparation et à la repose de ces vitrages. De même, on opère méthodiquement le classement des fragments retrouvés dans les décombres et on rassemble ces fragments à l'aide d'une colle spéciale, qui permet de redonner aux pierres non seulement leur aspect antérieur mais aussi une résistance presque égale à celle qu'elles possédaient autrefois. 80/15/024/61

Le cas de la cathédrale de Cambrai fait l'objet de renseignements particulièrement intéressants. En effet, en raison des graves dangers que semblait présenter la réparation du clocher, placé en équilibre instable, la Commission avait, dans une précédente séance, jugé nécessaire de faire démolir ce clocher, au moyen d'explosifs, par les soins du Génie militaire, le soin de réaliser cette démolition avait été confiée à M. l'architecte en chef Rattier. Or, en présence de l'émotion soulevée dans la population par la crainte de répercussions toujours possibles de l'explosion sur les édifices voisins. M. Rattier estime devoir procéder à une nouvelle étude de la question ; il fut ainsi amené à penser que, suivant l'avis émis par M. l'Inspecteur général Génuys, une consolidation provisoire du clocher était possible si, ayant tenté l'exécution, il réussit à la mener à bien sans dommages, évitant ainsi la destruction du clocher.

En signalant ces faits, M. Génuys se plait à reconnaître que M. Rattier a fait preuve en cette circonstance d'une initiative et d'un courage professionnel louables. La Commission, s'associant à cet éloge, émet le voeu que des félicitations officielles soient adressées à M. Rattier.

A l'occasion de la communication de M. Génuys au sujet des places d'Arras (Pas-de-Calais), M. Enlart signale qu'à l'emplacement de maisons anciennes détruites il subsiste souvent des caves du XIIe siècle, qu'il y aurait intérêt à conserver. M. Génuys répond que le cas a été prévu et que ces caves seront conservées. 80/15/024/62

[Classement d'édifices]

Conformément aux conclusions des rapports de M. l'Inspecteur général Génuys, la Commission émet ensuite un avis favorable aux classements suivants :

Marne :

- Cathédrale de Reims :

- Ancienne salle capitulaire, ancien trésor de la cathédrale.

- Reims : Porte de Paris

- Reims : Porte de la Cour du Chapitre

- Reims : Maison natale de J.B. de la Salle

- Reims : Maison sise rue Dieu Lumière n° 14 et 16

- Reims : Hôtel-Dieu, classement partiel

- Église de Bézannes

- Église de Chamery

- Église de Cormicy

- Église de Cuchery

- Église d'Hermonville

- Église de Magneux

- Église de La Neuville-au-Pont

- Église d'Oeuilly

- Église de Poilly

- Église de Sacy

- Église de Saint-Thierry

- Église de Vienne-le-Château

- Église de Villedommange

- Orbais-l'Abbaye Tour Saint-Réole

- Église de Saint-Souplet-sur-Py(ruines)

- Église de Soilly

- Église de Courmelois

- Église de Broussy-le-Grand

- Église de Fismes

- Église de Suippes

- Église d'Arcis-le-Ponsart 80/15/024/63

Aisne :

- Château de Vic-sur-Aisne : Donjon

- Église de Condé-en-Brie

- Abbaye de Saint-Médard-lès-Soissons : Chapelle

- Église de Bruys

- Église de Belleu

- Église de Martigny-l'Allier

- Église Notre-Dame de La Ferté-Milon

- Église de Fère-en-Tardenois

- Église de Barzy

- Église de Veuilly-la-Poterie

- Église de Nogent-l'Artaud

- Église de Neuilly-Saint-Front

- Église de Trélou-sur-Marne

- Église de Saponay

- Église de Saint-Pierre-Aigle

- Église de Presles-et-Thierry

- Église de Pernant

- Église de Nanteuil-Notre-Dame

- Église de Latilly

- Église de Vaux à Laon

- Église de Gandelu

- Église d'Épieds

- Église de Dravegny

- Église de Cuiry-Housse

- Église de Coulonges

- Église de Corcy

- Église de Connigis

- Église de Cohan

- Église d'Arcy-Sainte-Restitue

- Église de Brumetz

- Église de Cerseuil

- Église de Coeuvres-et-Valsery 80/15/024/64

Ardennes :

- Église de Voncq

- Église de Semuy

- Église de Saint-Juvin

- Église de Buzancy

- Église de Falaise (ruines)

- Église de Vrizy

- Église de Tugny-Trigny

La Commission émet un avis défavorable au classement des édifices suivants :

- Église de Festigny (Marne)

- Maison sise 24 Place Saint-Timothée à Reims

- Église de Maing (Nord)

- Église de Wattignies (Nord)

Déblaiement des édifices en ruine

M. Moreau-Nélaton exprime le désir que l'administration ne fasse pas procéder au déblaiement des édifices en ruines qui ne doivent pas être reconstruits, afin de ne pas détruire le caractère souvent très intéressant de ces ruines.

M. Génuys fait remarquer que l'aspect des ruines se modifie rapidement et qu'au bout de quelques mois les plus belles sont transformées en véritables forêts si on ne prend le soin de les entretenir ; en outre, on ne peut, avant d'avoir déblayé une ruine, se rendre réellement compte de l'opportunité de la reconstruction du monument. Enfin, c'est surtout aux municipalités qu'il appartient d'apprécier s'il convient de conserver une ruine en raison de sa situation dans la localité.

M. Moreau-Nélaton reconnaît, d'accord avec la Commission, qu'il s'agit en somme d'une question d'espèce, et que l'administration doit être, en principe, laissée juge de régler chaque cas particulier au mieux des intérêts de l'art et des populations intéressées. 80/15/024/65

Château de Valsery (Aisne)

La Commission, estimant que les renseignements réunis au dossier sont insuffisants, ajourne sa décision et demande que l'architecte soit invité à fournir des photographies du monument.

Maison sise 9 rue Saint-Laurent à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle)

La Commission charge M. Sallez de négocier avec le propriétaire pour le faire revenir sur son opposition au classement.

Église de Sebourg (Nord)

La Commission ajourne le classement de l'édifice, à moins que celui-ci n'ait subi des dommages de guerre.

Église Saint-Sépulcre à Montdidier (Somme)

La Ville refusant de consentir au classement, la Commission estime qu'il y a lieu de poursuivre cette instance par voie de recours en Conseil d'État.

Église Saint-Pierre à Montdidier (Somme)

La Commission estime qu'il y a lieu de poursuivre également devant le Conseil d'État le classement de cette église, auquel s'oppose la Ville.

La Commanderie à Montigny-l'Allier (Aisne)

M. Moreau-Nélaton demandant le classement de cette propriété privée, la Commission invite l'administration à procéder à l'instruction réglementaire.

Château de Septmonts (Aisne)

M. Lefèvre-Pontalis propose le classement de cet édifice, la Commission décide d'examiner l'affaire lorsque l'instruction réglementaire sera effectuée.

Plans d'extension et d'embellissement des villes…

M. Bonnier rappelle à la Commission qu'une loi, en date du 14 mars 1919, a fixé certaines conditions auxquelles doivent être soumis les plans d'extension et d'embellissement des villes de plus de 10 000 habitants et des localités moins importantes présentant un intérêt artistique ou pittoresque.

La Commission spéciale, fonctionnant au ministère 80/15/024/66 de l'Intérieur pour l'application de cette loi, a demandé à l'administration des Beaux-arts une liste des communes auxquelles il y a lieu d'appliquer cette réglementation.

Afin de faciliter la tâche de l'administration, M. Bonnier demande aux membres de la Commission de signaler directement au service des Monuments historiques les villes ou villages qui leur sembleraient présenter un aspect général digne d'être sauvegardé même si aucun des édifices constituant l'agglomération ne possède un intérêt particulier. 80/15/024/67

7 novembre 1919
Présidence de M. Paul Léon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. Berr de Turique, Bonnier, Cagnat, Caux, Coville, Enlart, Génuys, Lefèvre-Pontalis, Louzier, Marcel, Marcou, Maringer, Nodet, Perdreau, Perrault-Dabot, Puthomme.

Assistaient également à la séance : MM. Paquet et Ruprich-Robert, architectes en chef adjoints à l'Inspection générale.

Hôtel Fumay à Poitiers (Vienne)

M. l'architecte en chef Goubert présente un devis de 78 696 Francs77 pour la remise en état de l'Hôtel Fumay en vue de l'installation des services de la Faculté des Lettres de l'Université de Poitiers.

M. l'Inspecteur général Louzier estime que ce devis peut être approuvé, mais que parmi les travaux prévus ceux qui intéressent directement la conservation de l'édifice doivent être évalués à une somme de 18 000 Francs seulement, sur laquelle il propose à la Commission de mettre à la charge de l'administration des Beaux-arts une participation de 10 000 Francs.

M. Coville, directeur de l'Enseignement supérieur, signale que la dépense supportée par le budget de l'Instruction publique dépassera de beaucoup le montant du devis et insiste pour que l'administration des Beaux-arts prenne à sa charge la totalité des travaux reconnus comme intéressant directement la conservation de l'Hôtel.

Sur la proposition de son président, la Commission approuve le devis et émet un avis favorable à l'allocation d'une subvention de 20 0000 Francs à l'Université de Poitiers pour lui permettre d'assurer l'exécution des travaux. 80/15/024/68

[Classement d'édifices dans les régions libérées]

Sur le rapport de M. l'Inspecteur général Génuys la Commission émet ensuite un avis favorable au classement des édifices des Régions libérées ci-après désignés :

Ardennes :

Église d'Authe

Église de Chémery

Église de Mars-sous-Bourcq

Église de Rilly-aux-Oies

Meurthe-et-Moselle :

Église d'Essey-et-Maizerais

Église de Fresnois-la-Montagne

Église de Pagny-sur-Moselle

Meuse :

Église de Dun-sur-Meuse

Pas-de-Calais :

Chapelle de la Citadelle d'Arras

Église de Beuvry

Église de Pommier

Église d'Aix-Noulette

Oise :

Église de Moulin-sous-Touvent

Église de Pontdron

Église de Fresnoy-la-Rivière

Église du Croutoy

Église de Choisy-au-Bac

Église de Chiry

Église de Haute-Fontaine

Église de Berneuil-sur-Aisne

Église de Marolles

Église de Mareuil-la-Motte

Église de Pierrefonds (classement intégral)

Église de Rémy(130)

Église de Cambronne (Oise)

M. Maringer fait remarquer que cette église est en ruines et que, par suite, le classement paraît inutile. M. Génuys répond que le classement, comme ruines des édifices très endommagés n'est qu'une mesure d'attente, 80/15/024/69 la Commission de réparation des dommages de guerre ayant seule qualité pour décider s'il y a lieu de reconstruire l'édifice sur place, ou de le reconstruire ailleurs en conservant les ruines. La Commission adopte, en conséquence, le classement des ruines de l'église de Cambronne.

La Commission ajourne le classement des églises de Cannectancourt (Oise), Cuvilly (Oise), Neufvy-sur-Aronde (Oise), Pontoise (Oise), Courtieux (Oise). Les renseignements fournis au sujet de ces édifices lui paraissent insuffisants. Des renseignements complémentaires, accompagnés de bonnes photographies, seront demandés à l'architecte en chef.

Église de Rethondes (Oise)

La Commission émet un avis défavorable au classement.

La Commission émet un avis favorable au classement des édifices du département de l'Oise ci-après désignés :

Église de Brétigny

Église de Caisnes

Église de Chevrières

Église de Grandru

Église de Jaulzy

Église de Jonquières

Église de Monchy-Humières

Église d'Orvillers-Sorel (les ruines)

Église de Saint-Crépin-aux-Bois

Église de Saint-Pierre-lès-Bitry

Église de Thiescourt (les ruines)

Église deVenette

Elle rejette le classement de l'église de La Berlière (Oise), proposé par M. l'Inspecteur général Génuys. 80/15/024/70

Église de Coulombs (Seine-et-Marne)

La Commission ajourne le classement de cet édifice.

Église de Ricey-Haute-Rive, Commune des Riceys (Aube)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Génuys, tendant au classement de cette église.

Église Saint-Pierre à Lisieux (Calvados)

M. Ruprich-Robert présente un devis complémentaire de 19 070 Francs 64 pour la restauration de la face est de la Tour nord de l'église. M. Génuys propose d'ajourner la mise à exécution de ce devis et de limiter la restauration en cours aux travaux prévus dans les précédents devis de 14 890 Francs 57 et 5 537 Francs 65 approuvés antérieurement.

Après avoir entendu les explications de M. Ruprich-Robert, la Commission, contrairement aux conclusions de M. Génuys, émet un avis favorable à l'approbation du nouveau devis de 19 070 Francs 60 et à l'achèvement des travaux dans les conditions proposées par l'architecte en chef.

Château de Beaumont à Englesqueville (Calvados)

M. l'architecte en chef Ruprich-Robert présente deux devis de 5 298 Francs 09 et 15 109 Francs 39 relatifs à l'étaiement provisoire et à la consolidation des parties du château, classées précédemment. La Commission émet un avis favorable au maintien du classement et à l'approbation des deux devis.

Église de Bray-sur-Seine (Seine-et-Marne)

La Commission ajourne le classement, demandé par le Conseil Municipal.

Hôtel Montcalm à Montpellier (Hérault)

Sur le rapport de M. l'Inspecteur général Marcou, la Commission émet un avis favorable au classement de quatre peintures d'Hubert Robert marouflées sur les murs 80/15/024/71 de l'Hôtel et à la participation de l'administration dans les frais qu'entraînera leur restauration.

Hôtel Ponsardin à Reims (Marne)

La Commission émet un avis favorable au classement de la rampe en fer forgé de l'escalier et de la décoration Louis XVI des deux salons.

Hôtel Labarraque-Valbaum à Reims (Marne)

Conformément aux conclusions de M. Moreau, la Commission adopte le classement des boiseries Louis XVI garnissant un salon et la bibliothèque de l'Hôtel, étant entendu que ces boiseries pourront être déplacées ; leur classement ne fera pas obstacle, le cas échéant, à la démolition de l'immeuble, frappé d'alignement.

Porte royale à La Rochelle (Charente-Inférieure)

Au cours d'une précédente séance, la Commission avait exprimé le désir de voir conserver, de chaque côté de cette porte classée, une certaine partie des anciennes fortifications.

M. Berr de Turique, chargé de négocier avec la Ville à ce sujet, fait connaître que, la Porte devant être encadrée par deux routes, le ministre des Travaux Publics estime impossible de conserver si peu que ce soit des fortifications.

La Commission, jugeant les pièces du dossier insuffisantes, ajourne en décision et demande que le ministre des Travaux Publics communique à l'administration des Beaux-arts son projet, avec plans à l'appui, projet que M. Bonnier sera prié d'étudier spécialement.

Église d'Agonac (Dordogne)

La Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 10 522 Francs 74 relatif à la consolidation de la nef. 80/15/024/72

Cathédrale de Rodez (Aveyron)

M. l'architecte en chef Lafillée a présenté un devis de 158 539 Francs 25 pour restauration du clocher de la cathédrale.

Conformément aux conclusions de M. l'Inspecteur général Nodet, la Commission émet l'avis que l'opération devra être effectuée par tranches successives et approuve la mise à exécution des travaux prévus aux chapitres 1, 2 et 5 du devis pour une somme totale de 83 835 Francs 76.

Église de Saint-Angel (Corrèze)

Selon les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Nodet, la Commission estime que le devis de 34 164 Francs 89, présenté par M. Mayeux, pour achèvement du clocher, ne peut être approuvé, et qu'il convient d'inviter l'architecte à rechercher une solution moins coûteuse.

Église Saint-Martin à Brive (Corrèze)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Nodet tendant au remaniement du devis présenté par M. Mayeux pour restauration de l'église.

Église d'Arles-sur-Tech (Pyrénées-Orientales)

Sur la proposition de M. Nodet, la Commission approuve le devis de 75 273 Francs 81 présenté par M. Mayeux pour restauration de l'église, avec exécution des travaux sur plusieurs annuités.

Hôtel Dieu de Beaune (Côte-d'Or)

Sur le rapport de M. Ruprich-Robert, la Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 9 799 Francs 31 présenté par M. Tillet pour réfection des meneaux de deux fenêtres, sous la réserve que le Conseil d'administration de l'Hospice prendra à sa charge les quatre cinquièmes de la dépense. 80/15/024/73

Chapelle de Saint-Tugen-en-Primelin (Finistère)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Paquet, tendant à l'approbation du devis de 9 838 Francs 40 présenté par M. Haubold pour restauration des couvertures et arrachage des herbes et mousses.

Grille de l'Hôtel de la préfecture à Tours (Indre-et-Loir)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Paquet, la Commission approuve le devis de 9 408 Francs 78 présenté par M. Goubert pour restauration de la grille, y compris travaux de peinture et de dorure, sous réserve que les frais de dorure, soit 6 400 Francs, seront entièrement supportés par le département.

Cathédrale de Nantes (Loire-inférieure)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Paquet, tendant à l'approbation du devis de 21 155 Francs 42 présenté par M. Vincent, sous la réserve que la dépense sera supportée par le clergé et le département.

Greniers Saint-Jean à Angers (Maine-et-Loire)

Conformément aux propositions de M. Paquet, la Commission approuve le devis de 138 316 Francs 19 présenté par M. Hardion pour réfection de la charpente et des couvertures des greniers Saint-Jean, avec exécution des travaux en plusieurs années et large participation de la Ville.

Hôtel de ville de Saumur (Maine-et-Loire)

La Commission approuve le devis de 4 387 Francs 46 présenté par M. Hardion pour réfection du cheneau du pavillon du XVe siècle, avec participation de la Ville à la dépense.

[Nomination d'architectes ordinaires]

Sur la proposition de M. Paul Léon, président, la Commission approuve ensuite les nominations suivantes dans le personnel des services d'Architecture. 80/15/024/74

En remplacement de M. Wielhorski, architecte ordinaire d'Indre-et-Loire :

M. Boucheron, pour l'arrondissement de Tours, moins la cathédrale

M. Berne, pour la cathédrale de Tours et l'arrondissement de Chinon

M. Leroux, maintenu pour l'arrondissement de Loches.

Dans le Tarn-et-Garonne, M. Bonnay, dont le service est déjà très chargé dans la Corrèze et le Lot, sera, conformément aux propositions de M. Nodet, remplacé par M. Olivier actuellement architecte ordinaire de la cathédrale de Montauban.

[Acquisition de dessins]

La Commission émet enfin un avis favorable à l'acquisition pour le prix global de 2 000 Francs de quatre dessins de M. Chauvet (3 relevés de l'église de Lavardin (Loir-et-Cher) et 1 dessin du Palais de Justice de Beauvais (Oise). 80/15/024/75


128Enormément : barré

129Décédé : barré.

130Manuscrit dans le texte.