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1922
1921
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10 février 1922

Présidence de M. Paul Léon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. Bartholomé, Bauthian, Bernier, Berr de Turique, Boeswillwald, Bonnier, Cagnat, Cartault, Defrasse, Faure, Génuys, Girault, Haraucourt, Krafft, Laloux, Lefèvre-Pontalis, Louzier, Marcel, Marcou, Nénot, Neveux, Nodet, Perrault-Dabot, Pottier, Puthomme, Salomon Reinach, Simyan, Verdier.

Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Ruprich-Robert et Sallez.
Placement du Monument aux Héros inconnus au Panthéon à Paris (Seine)

Adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Laloux, la Commission émet un avis favorable à la mise en place de ce monument, oeuvre de M. Bouchard, sous la colonnade à l'extrémité du transept sud.

Palais de Fontainebleau (Seine-et-Marne)

La Commission adopte les propositions de M. l'Inspecteur général Laloux concernant l'emploi du crédit de 100 000 Francs inscrit au budget en 1922 pour travaux de restauration du Palais.

Domaines de Versailles et de Trianon à Versailles (Seine-et-Oise)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Girault relatif à l'emploi du 80/15/025/2 crédit de 450 000 Francs affecté en 1922 aux travaux de réfection et de restauration à exécuter dans le Domaine.

Domaine de Saint-Cloud (Seine)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Girault au sujet de l'emploi du crédit de 90 000 Francs affecté en 1922 aux travaux de restauration à effectuer dans le domaine.

Statues décorant les parcs de Versailles et de Trianon

L'attention de l'administration a été appelée sur le mauvais état des statues décorant les parcs de Versailles et de Trianon. Ces statues figurant sur les inventaires des musées nationaux, leur entretien incombe actuellement au conservateur des musées tandis que le service d'architecture a la charge de leurs socles.

Après avoir entendu lecture du rapport de M. Girault et de la lettre du directeur des Musées nationaux à ce sujet, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu de confier au service d'Architecture le soin d'entretenir les statues aussi bien que leurs socles. Les statues resteront néanmoins inscrites à l'inventaire des musées nationaux.

L'architecte du Palais de Versailles s'entendra avec le conservateur du Musée au sujet de leur entretien. En cas de désaccord entre eux, le différend sera tranché par l'Inspecteur général des Bâtiments civils et porté au besoin devant la Commission des Monuments historiques .

Les statues des parcs faisant partie d'un ensemble classé qui ne peut être modifié sans l'avis de la Commission, celle-ci devra toujours être consultée sur toutes les questions relatives à la restauration et au déplacement des dites statues. 80/15/025/3

La décision de la Commission s'applique également aux autres domaines classés (Tuileries, Saint-Cloud, etc…).

Palais-Royal à Paris (Seine)

Invitée à donner son adhésion au classement des façades des immeubles du Palais-Royal dont elle est propriétaire rue de Valois, n°9, 11, 13, 19, 21, 23, 25, 27, 29, 31, 37, 39, 41 et 43, la Banque de France a répondu que ce classement lui paraissait inutile, la disposition des façades en question étant déjà garantie par les servitudes imposées aux propriétaires du Palais-Royal par les lettres patentes de 1784.

Après avoir entendu à ce sujet les observations présentées par M. Defrasse en sa qualité d'architecte de la Banque, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu d'insister pour obtenir l'adhésion de la Banque, dont l'opposition se comprend d'autant moins que le classement ne lui imposera aucune servitude nouvelle.

La Commission estime qu'en ne classant pas les immeubles appartenant à la Banque, l'administration créerait un précédent fâcheux que les autres propriétaires du Palais-Royal ne manqueraient pas d'invoquer à juste titre pour s'opposer au classement de leurs immeubles.

Colline d'Ensérune près Béziers (Hérault)

M. l'Inspecteur général Marcou expose à la Commission, dans un rapport détaillé, la nature et l'importance des découvertes d'antiquités grecques faites dans un terrain de la colline d'Ensérune, appartenant à M. Mouret.

Il pense, comme MM. Pottier et Salomon Reinach qui se sont particulièrement occupés de cette question, que d'autres découvertes importantes pourraient être faites dans la partie de la colline appartenant à M. Joseph Maux. 80/15/025/4

Mais ce dernier ayant l'intention de vendre son terrain, pour lequel il aurait reçu des offres atteignant, prétend-il, un chiffre cinq ou six fois supérieur à la valeur réelle de la terre dans la région, il importe de prendre des mesures pour assurer la conservation de la colline et y réserver à l'État le droit de fouille.

Trois solutions peuvent être envisagées à cet effet :

1° Classement de la colline, avec le consentement du propriétaire ou d'office.

2° Location à M. Maux du droit de fouille avec faculté d'achat du terrain, suivant indemnité à débattre.

3° Expropriation du terrain.

Après échange de vues entre divers membres et à la suite de précisions données par MM. Pottier et Salomon Reinach, la Commission émet l'avis que la solution du classement doit être rejetée comme n'ouvrant pas à l'État le droit de fouille.

Elle estime que des démarches doivent être faites auprès du propriétaire en vue de la location du terrain avec droit d'y pratiquer des fouilles et promesse de vente.

Dans le cas où le propriétaire se refuserait à consentir cette location, il y aurait lieu de recourir à la déclaration d'utilité publique, en vue de l'expropriation, l'intérêt des fouilles à effectuer ne permettant pas d'abandonner l'affaire.

Palais synodal de Sens (Yonne)

La Municipalité de Sens a demandé que le Palais synodal et les bâtiments annexes soient mis à la disposition de la Ville pour y installer la bibliothèque 80/15/025/5 municipale.

Adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Marcou, la Commission émet l'avis que la demande de la Ville doit être rejetée, l'État n'ayant pas acheté le Palais en 1856 et dépensé 440 000 Francs en restaurations pour le remettre aujourd'hui à la Ville, son ancienne propriétaire.

Hôtel Crillon à Paris (Seine)

Adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable à l'exécution d'un devis de 75 401 Francs 21 pour restauration des sculptures du fronton, des trophées et des balustres, avec participation de l'État à la dépense pour une somme de 25 000 Francs.

Ancien archevêché d'Arles (Bouches-du-Rhône)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Boeswillwald tendant au classement de tout le bâtiment en façade sur la Place de la République et à l'allocation d'une subvention de 60 000 Francs à la Ville pour l'aider à aménager dans ce bâtiment la bibliothèque communale.

Cathédrale Saint-Front à Périgueux (Dordogne)

Conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Louzier, la Commission émet un avis favorable à l'exécution d'un devis de 171 238 Francs 62 pour diverses restaurations et constructions d'une sacristie dans la cathédrale.

Vitraux de la cathédrale de Châlons-sur-Marne (Marne)

La Ville et l'évêque de Chalons ont sollicité la repose dans la cathédrale de vitraux anciens déposés depuis de longues années au Musée du Trocadéro. Adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général 80/15/025/6 Génuys, la Commission émet l'avis que satisfaction peut, en principe, être donnée à la demande de la Ville et du clergé, mais à la condition expresse que les vitraux puissent être convenablement mis en place dans des baies de la cathédrale.

M. l'architecte en chef Guët devra rechercher, d'accord avec le maire et l'évêque, les emplacements susceptibles de recevoir dignement ces vitraux.

Cathédrale du Mans (Sarthe)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert relatif aux réparations à effectuer aux balustrades de la nef et du choeur ainsi qu'à la flèche nord-ouest.

Elle émet un avis favorable à l'approbation après réduction à 120 000 Francs du devis présenté à ce sujet par M. l'architecte en chef Vorin.

Dallage de la chapelle de la Vierge

Conformément aux conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu de refuser l'autorisation sollicitée par le clergé de remplacer les parties usées du dallage de la chapelle.

[Pinacles des arcs-boutants du choeur]

Saisie par l'architecte d'un projet de suppression du chaînage en fer reliant les pinacles des arcs-boutants du choeur, la Commission, sur le rapport de M. Ruprich-Robert, décide d'ajourner toute décision jusqu'à production de renseignements précis sur la date exacte à laquelle ce chaînage a été exécuté et les conditions dans lesquelles il a été placé.

Chaire à prêcher

Saisie d'un nouveau projet de 80/15/025/7 chaire à prêcher établi par M. Vorin, la Commission émet l'avis que ce projet doit être modifié par la suppression du couronnement prévu et charge M. Ruprich-Robert d'étudier personnellement les détails d'exécution de la chaire.

Autel et plaques à la mémoire des Morts de la Guerre

La Commission émet l'avis que les projets établis par M. Vorin devront être remaniés dans le sens d'une plus grande simplicité et étudiés personnellement par M. Ruprich-Robert, qui examinera la possibilité de substituer des plaques de pierre ou de métal aux plaques de marbre prévues. 80/15/025/8

11 février 1922
Présidence de M. Paul Léon directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. Bauthian, Berr de Turique, Boeswillwald, Génuys, Haraucourt, Louzier, Nénot, Neveux, Nodet, Perrault-Dabot, Simyan, Verdier.
Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Ruprich-Robert, Sallez, adjoints à l'Inspection générale.
Jardin de l'Infante au Louvre à Paris (Seine) - (statue d'Horace Vernet)

La Commission s'est réunie à 9 h 30, au Dépôt des Marbres et ouvrages d'art appartenant à l'État, pour examiner la statue équestre d'Horace Vernet par feu Le Duc, dont le placement dans le Jardin de l'Infante est demandé par la veuve de l'artiste.

L'accord n'ayant pu se faire sur cette question, l'Assemblée a remis sa décision à sa prochaine séance.

La Commission s'est ensuite transportée 3 rue de Valois, au lieu ordinaire de ses réunions, où la séance a continué pour l'examen des affaires inscrites à l'ordre du jour.

Sur rapports de M. l'Inspecteur général Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable à l'exécution des 80/15/025/9 devis suivants :

Cathédrale de Paris (Seine)

Devis de 105 205 Francs 48 pour restauration des contreforts des arcs-boutants du choeur, côté sud.

École nationale des Beaux-arts à Paris (Seine)

Devis de 52 620 Francs 65 pour protection des fragments d'architecture placés dans la Cour de l'École.

Église du Val de Grâce à Paris (Seine)

Devis de 18 408 Francs 70 pour réparation des verrières du dôme et de la nef.

Forum romain d'Arles (Bouches-du-Rhône)

Devis de 32 414 Francs 98 pour continuation des travaux de dégagement.

Cathédrale de Bourges (Cher)

Devis de 28 645 Francs 92 pour couverture en ciment armé de la chapelle d'Étampes, du porche sud et de la tour de Beurre.

Chapelle de Massay (Cher)

Chapitre 1er, montant à 39 003 Francs 79 et concernant la restauration des contreforts intérieurs, d'un devis de 81 598 Francs 92 dont le chapitre 2 est ajourné.

Église de Morigny (Seine-et-Oise)

Devis de 27 814 Francs 30 pour consolidation d'arcs-boutants et couverture du clocher.

Cathédrale de Vaison (Vaucluse)

Devis de 1 008 Francs 66 pour remplacement de la vitrerie de l'abside.

Église de Cluis (Indre)

Sur le rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald, la Commission émet l'avis que cette église ne présente pas un intérêt suffisant pour justifier son classement.

Église du Bourg Dun (Seine-Inférieure)

Adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Génuys, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu de refuser le projet de verrières présenté par 80/15/025/10 le curé de la paroisse pour quelques baies de l'église.

Château de Martainville (Seine-Inférieure)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Génuys tendant à l'approbation, sous certaines réserves, du 1er chapitre montant à 105 907 Francs 99 d'un devis de 137 940 Francs 09 présenté par M. Collin pour restauration des tourelles, charpentes et couvertures.

Hôtel de ville de Marle (Aisne)

Adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Génuys, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu de classer l'Hôtel de ville, menacé de destruction, et d'inviter l'architecte en chef des Monuments historiques d'intervenir auprès de la Municipalité pour obtenir son adhésion à cette mesure.

Oratoire de Saint-Exupère à Blagnac (Haute-Garonne)

Classement de la Chapelle ouvrant sur l'oratoire avec le hangar et La Fosse attenants, adopté.

Église Notre-Dame à Montbrison (Loire)

Adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Nodet, la Commission émet un avis favorable à l'exécution, en plusieurs exercices, d'un devis de 190 839 Francs 23 pour restaurations diverses.

Église de Sénez (Basses-Alpes)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Nodet, tendant à l'approbation des chapitres 1 et 3 d'un devis de 92 079 Francs 77 pour restauration des toitures. 80/15/025/11

Arènes de Fréjus (Var)

Saisie d'un projet de convention entre la ville de Fréjus et M. Lazard, Secrétaire Général du Théâtre antique d'Orange, en vue de la location à ce dernier, pour une durée de six années, des arènes romaines de Fréjus, la Commission, adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Nodet, émet l'avis que le texte du projet doit être complété par les dispositions suivantes :

1° Mention du classement des arènes

2° Fixation d'un cautionnement de garantie à verser par M. Lazard

3° Tous les travaux nécessaires seront exécutés sous la surveillance du service des Monuments historiques, qui conservera le droit d'accès dans les arènes à tout moment.

4° Tous les objets trouvés au cours des travaux seront classés parmi les Monuments historiques.

5°M. Lazard sera tenu en fin de concession de démolir à ses frais toutes les constructions qu'il aura édifiées.

6° L'évacuation des eaux s'accumulant dans l'arène devra être assurée au moyen des égouts antiques, qui seront remis en service.

Porte Royale à La Rochelle (Charente-Inférieure)

Adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Louzier, la Commission émet un avis favorable à la participation de l'administration des Beaux-arts aux frais des travaux envisagés par le service des Ponts-et-Chaussées, sous la réserve que deux amorces des murs crénelés des courtines adjacentes à la porte seront classées sur une longueur de dix mètres chacune. 80/15/025/12

Porte Dauphine à La Rochelle (Charente-Inférieure)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Louzier, tendant à la participation de l'État jusqu'à concurrence de moitié aux frais des travaux d'aménagement des abords immédiats de la Porte.

Cathédrale de La Rochelle (Charente-Inférieure)

Conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Louzier, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu de repousser le projet présenté par M. l'architecte en chef Gauthier, en vue de l'aménagement d'une sacristie dans la tour de gauche.

Tour de la chaine à La Rochelle (Charente-Inférieure)

La Commission adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Louzier, émet un avis favorable à l'exécution d'un devis de 30 000 Francs pour continuation du dallage et du crénelage de la Tour.

Chapelle Notre-Dame-des-Fleurs à Languidic (Morbihan)

La Commission, adoptant les conclusions du rapport de M. Paquet, adjoint à l'Inspection générale, émet l'avis qu'il y a lieu de prononcer le classement de la chapelle.

Hôtel de ville de Rennes (Ille-et-Vilaine)

Classement des façades, adopté.

Caserne Saint-Georges à Rennes (Ille-et-Vilaine)

Classement rejeté.

Église de la Roche Derrien (Côtes-du-Nord)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Paquet, la Commission émet l'avis qu'il 80/15/025/13 y a lieu d'ajourner l'exécution d'un devis de 27 421 Francs 95 concernant la réparation de couvertures et de vitreries, sauf en ce qui concerne la réparation du meneau de la fenêtre et le rejointoiement des murs de la terrasse de la tour et des faces du clocher.

Cathédrale de Tours (Indre-et-Loir)

Saisie d'un projet d'achèvement des quatre statues faisant partie de la balustrade de chemin de ronde, la Commission ajourne sa décision à une séance ultérieure.

Monument à la mémoire de Monseigneur Renou

Adoptant les conclusions du rapport de M. Paquet, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu de repousser le projet présenté et de demander au Comité de nouvelles propositions.

Portail roman à Anzy-le-Duc (Saône-et-Loire)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert, adjoint à l'inspection général, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu de prononcer, au besoin par voie de décret en Conseil d'État, le classement d'un portail roman situé dans le mur extérieur méridional d'une ferme d'Anzy-le-Duc.

Croix Calvaire du XVIe siècle située dans le jardin de Mme Arbey à Montigny-sur-Armançon (Côte-d'Or)

Classement adopté.

Stations de tourisme

Saisie d'un certain nombre de demandes d'érection en stations de tourisme, la Commission émet un avis favorable 80/15/025/14 à cette mesure en ce qui concerne les communes suivantes :

Bône (Algérie)

Bougie (Algérie)

Constantine (Algérie)

Tlemcen (Algérie)

La Roche Guyon (Seine-et-Oise)

Laon (Aisne)

Semur (Côte-d'Or)

Thouars (Deux-Sèvres)

Tréguier (Côtes-du-Nord)

Nîmes (Gard)

Saintes (Charente Inférieure)

Saint Emilion (Gironde)

Vitré (Ille-et-Vilaine)

Arles (Bouches-du-Rhône)

Beaune (Côte-d'Or)

Elle se montre par contre opposée à l'érection en stations de tourisme des localités ci-après :

Tenès (Algérie)

Bordj-Menahiel (Algérie)

Courseulles (Calvados)

Loray (Doubs)

Mâcon (Saône-et-Loire)

Marseille (Bouches-du-Rhône)

Niort (Deux-Sèvres)

Erquy (Côtes-du-Nord)

Le Grau du Roi (Gard)

Lancieux (Côtes-du-Nord) 80/15/025/15

3 mars 1922
Présidence de M. Paul Léon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. Bauthian, Bernier, Berr de Turique, Boeswillwald, Bonnier, Cartault, Defrasse, Faure, Génuys, Haraucourt, Krafft, Lefèvre-Pontalis, Louzier, Marcel, Marcou, Nénot, Nodet, Perrault-Dabot, Puthomme, Simyan, Verdier.
Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Ruprich-Robert et Sallez, adjoints à l'Inspection générale.
Palais du Louvre et des Tuileries à Paris (Seine)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Nénot relatif à l'emploi du crédit de 425 000 Francs affecté en 1922 aux travaux à effectuer dans les Palais du Louvre et des Tuileries.

Jardin de l'Infante au Louvre - Statue d'Horace Vernet

Après lecture du rapport de M. l'Inspecteur général Nénot, la Commission demande que la statue soit mise en place sur un socle provisoire dans la partie du jardin située rue de Rivoli entre le Guichet Marengo et le ministère des Finances, afin de permettre de juger de l'effet produit.

M. Nénot se mettra en rapport à ce sujet avec Mme Le Duc, veuve du statuaire. 80/15/025/16

Château de Versailles (Seine-et-Oise) - Restauration de la Vieille Aile

Adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Defrasse, la Commission émet un avis favorable à l'approbation du devis de 2 039 327 Francs 81 établi par M. l'architecte en chef Chaussemiche pour cette restauration suivant le programme adopté par la Commission lors de sa visite sur place le 26 décembre 1921.

Établissement de listes de candidats pour le remplacement de deux membres de la Commission

M. Paul Léon expose à la Commission qu'il y a lieu de dresser des listes de présentation à M. le ministre de l'Instruction Publique et des Beaux-arts pour le remplacement de M. Gonse, décédé, et de M. Pol Neveux, devenu membre de droit en sa qualité de vice-président de la Section des antiquités et objets d'art. Il signale les titres de M. Humblot, sénateur, artiste graveur de talent, qui a rendu de nombreux et importants services à l'administration des Beaux-arts et à la cause artistique, ainsi que ceux de M. André Hallays, archéologue et critique d'art distingué.

Il est ensuite procédé au vote.

1ère élection : Remplacement de M. Gonse :

Présentation en première ligne. 21 membres présents ; 21 votants

Ont obtenu : M. Humblot, 19 voix ; M. Hourticq, 2 voix

M. Humblot étant désigné comme candidat en 1ère ligne, la Commission décide ensuite, par vote à mains levées, de présenter en deuxième ligne M. Hourticq, en troisième ligne M. Bréhier.

2e élection : Remplacement de M. Pol Neveux

Présentation en 80/15/025/17 première ligne. 21 membres présents ; 21 votants.

Ont obtenu : M. André Hallays, 15 voix ; M. Vitry, 5 voix ; M. Durand, 1 voix

M. André Hallays étant désigné comme candidat en première ligne, la Commission décide ensuite, par vote à mains levées de présenter en deuxième ligne M. Vitry; en troisième ligne M. Durand.

Château de Langeais (Indre-et-Loire)

Sur la demande de la Commission administrative centrale de l'Institut, propriétaire du château, la Commission émet un avis favorable au classement de cet édifice.

Cave coopérative et Remparts d'Aigues-Mortes (Gard)

Adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald, la Commission émet l'avis que le président de la Cave coopérative peut être autorisé à construire un nouveau hangar métallique au sud des locaux actuels, à la condition que ce hangar ne dépasse pas en hauteur les bâtiments existants.

Pavillon du Roi au château de Vincennes (Seine)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald tendant à l'approbation d'un devis de 550 293 Francs 05 pour restauration des toitures du Pavillon du Roi, avec exécution des travaux en deux exercices.

Église Saint-Séverin à Paris (Seine)

Saisie d'un projet de restitution des arcs brisés du choeur transformés en plein cintre par ordre 80/15/025/18 de la Grande Mademoiselle, la Commission estime qu'il n'y a aucun motif sérieux d'effectuer ce travail et qu'il est préférable de respecter une disposition historique en laissant les arcades dans leur état actuel.

Fouilles à Vaison (Vaucluse)

Adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald la Commission émet un avis favorable à l'ouverture d'un crédit de 25 000 Francs à M. Formigé pour la continuation des fouilles entreprises au théâtre romain.

Église Saint-Basile à Étampes (Seine-et-Oise)

La Commission approuve l'exécution d'un devis de 43 433 Francs 01 pour réfection des couvertures et de la charpente.

Elle demande qu'au cours des travaux l'abat-son soit supprimé.

Église Notre-Dame à Étampes (Seine-et-Oise)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable à l'exécution d'un devis de 38 414 Francs 81 pour réfection d'une partie des couvertures.

Statues de la balustrade du chemin de ronde de la cathédrale de Tours (Indre-et-Loire)

Saisie d'un projet d'achèvement des quatre statues faisant partie de la balustrade du chemin de ronde de la cathédrale, la Commission émet l'avis qu'en raison de l'insuffisance du document photographique produit par l'architecte, il y a lieu de rechercher dans les archives et auprès des archéologues locaux des documents permettant de se rendre un compte exact de ce qu'étaient les statues disparues.

Dans le cas où on ne pourrait retrouver des documents suffisamment 80/15/025/19 explicites, il conviendrait dans la réfection de ces statues d'exclure tous détails de statuaire et de s'en tenir aux lignes principales afin de laisser aux statues l'aspect de silhouettes.

Mont-Saint-Michel (Manche)

Adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Génuys, la Commission émet l'avis que M. Morin peut être autorisé à reconstruire sa maison en bordure des remparts, sous la réserve que M. l'architecte en chef Gout surveillera les travaux pour qu'il ne soit porté aucune atteinte aux remparts.

Hospice Comtesse à Lille (Nord)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Génuys tendant au classement des bâtiments du XVe et du XVIIe siècle entourant la cour d'honneur.

Hospice Ganthois à Lille (Nord)

Adoptant les conclusions du rapport de M. L'Inspecteur général Génuys, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu de prononcer le classement de cet édifice parmi les Monuments historiques.

Maison XIIIe siècle Place du Cloître à Soissons (Aisne)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Génuys, la Commission émet l'avis qu'en présence de l'opposition faite par le propriétaire, il y a lieu d'abandonner le projet de classement de l'édifice.

Grille en fer du petit château de Compiègne (Oise)

La Commission émet l'avis qu'il y a lieu de charger M. l'Inspecteur général Berr de Turique de négocier avec le propriétaire pour obtenir son consentement au classement, après avoir vérifié la légalité 80/15/025/20 des titres de propriété de M. Morin sur le terrain du petit château.

Maison 71 rue Grand-Pont à Rouen (Seine-Inférieure)

Saisie du refus des propriétaires de consentir au classement, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu d'ajourner la question du classement d'office jusqu'à ce que la ville ait fait connaître dans quelle mesure elle est disposée à participer au paiement de l'indemnité à verser aux propriétaires.

Cathédrale d'Amiens (Somme)

Adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Génuys, la Commission approuve la mise en place dans la chapelle sud de la cathédrale d'un monument commémoratif établi par M. Roze, statuaire, et M. l'architecte en chef Moreau, ainsi que le déplacement des stalles du XVIIIe siècle qui occupent actuellement la chapelle.

Église de Mons-en-Montois (Seine-et-Marne)

Classement adopté

Église de Dorat (Haute-Vienne)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Louzier tendant à l'approbation d'un devis de 75 307 Francs 57 pour réfection des couvertures.

Gisement de Laugerie-Haute aux Eyzies-de-Tayac (Dordogne)

Sur le rapport de M. l'Inspecteur général Louzier, la Commission approuve l'exécution d'un devis de 11 756 Francs 56 pour consolidation du gisement. Un second devis de 39 074 Francs83 ayant trait à la restauration de l'abri, devra faire l'objet d'une nouvelle 80/15/025/21 étude en tenant compte des observations formulées dans le rapport de M. Louzier.

Palais de Fréjus (Var)

Saisie d'un devis de remise en état du sommet de la tour du XIIe siècle, projet comportant la démolition des constructions élevées sur la plate forme du XVIIIe siècle, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu de maintenir la disposition actuelle du sommet de la tour et d'inviter M. Formigé à refaire son devis en ce sens.

Cathédrale de Tulle (Corrèze)

Adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Nodet, la Commission émet un avis favorable à l'exécution en plusieurs exercices d'un devis de 24 784 Francs 66 pour continuation de la galerie du 1er étage du cloître.

Église de Vallouise (Hautes-Alpes)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Nodet tendant à l'approbation, après réduction à 67 208 Francs 70, d'un devis relatif à la restauration générale de l'église.

Cathédrale de Cahors (Lot)

Saisie d'un projet d'achèvement de la restauration du porche nord, la Commission ajourne sa décision jusqu'à production de photographies de l'état actuel des chapiteaux et d'indications par l'architecte de l'importance qu'offre le remplacement de ces chapiteaux pour la solidité du porche.

Archives de la Chefferie du Génie sur le Palais des Papes à Avignon (Vaucluse)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Nodet tendant au dépôt de ces archives, cédées par le Génie, au Palais des Papes au titre de 80/15/025/22 premier fonds d'une bibliothèque consacrée à l'histoire du monument.

Bâtiment de ferme dit "la Vacherie" à Tourves (Var)

En présence de l'opposition faite par le propriétaire au classement de la tourelle située contre le mur extérieur de la ferme, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu de poursuivre le classement d'office de cette tourelle avec 1 m 50 de mur de chaque côté. 80/15/025/23

4 mars 1922
Présidence de M. Boeswillwald, Inspecteur général des Monuments historiques. Membres présents : MM. Bauthian, Bernier, Berr de Turique, Faure, Génuys, Louzier, Marcou, Nodet, Puthomme, Jules Roche, Simyan, Verdier.
Assistaient également à la séance : MM. Paquet et Ruprich-Robert, adjoints à l'Inspection générale.
Église d'Ambronay (Ain)

Saisie d'un devis de M. Gélis relatif à la restauration du portail occidental, la Commission, sur le rapport de M. Ruprich-Robert, émet l'avis qu'il y a lieu de procéder à une nouvelle étude du projet sur les bases suivantes :

1° Remplacement des claveaux manquants de l'arc

2° Établissement en queue des claveaux au-dessus de l'arc, d'une ceinture en cuivre fixée à chaque claveau et au mur

3° Protection de la jonction entre l'arc et la maçonnerie du mur.

Église de Saint-Calais (Sarthe)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert la Commission émet un avis favorable à l'exécution des travaux prévus au devis pour la restauration du pignon du choeur, travaux montant à la somme de 10 420 Francs 06. 80/15/025/24

Elle estime qu'il y a lieu d'ajourner les travaux concernant la restauration de la façade ouest.

Église de La Ferté-Bernard (Sarthe)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert tendant à l'exéctuion des travaux prévus aux chapitres 1 et 2 (11 000 Francs) du devis dressé par M. Vorin pour réparation des chaperons d'arcs-boutants et réfection de chéneaux.

Elle émet l'avis que le chapitre III (5 747 Francs) relatif à la restauration d'une fenêtre du beffroi peut être ajourné.

Cathédrale de Sens (Yonne)

Saisie d'un projet de transfert dans la cathédrale de la grille du Cardinal de Luynes, la Commission, sur le rapport de M. Ruprich-Robert, émet l'avis qu'il y a lieu de laisser cette grille à son emplacement actuel et de la protéger ainsi que les autres en la repeignant.

Chapelle de l'ancien séminaire d'Auxerre (Yonne)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert, la Commission approuve, parmi les travaux prévus dans le devis de 149 796 Francs 44 dressé par M. Haubold, ceux concernant directement la conservation de l'édifice et montant à 81 889 Francs 23.

Elle émet l'avis qu'il y a lieu d'ajourner les autres travaux portés au devis.

Église de Réville (Manche)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert tendant au classement de l'édifice, à l'exception du collatéral nord, du choeur et de la sacristie.

Basilique de Paray-le-Monial (Saône-et-Loire)

Conformément aux conclusions 80/15/025/25 du rapport de M. Ruprich-Robert, la Commission approuve l'exécution d'un devis de 42 874 Francs 36 pour réparation des couvertures et de la maçonnerie.

Cathédrale de Sées (Orne)

Adoptant les conclusions de M. Rupricht-Robert, la Commission approuve l'exécution d'un devis de 62 775 Francs 70 pour réfection du 4e contrefort du bas-côté nord.

Église de Prégilbert (Yonne)

Suivant les conclusions de M. Ruprich-Robert, la Commission émet un avis favorable à l'exécution après réduction à 30 000 Francs d'un devis dressé par M. Haubold pour réparation du clocher.

Hôtel de Vogué à Dijon (Côte-d'Or)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert tendant à l'approbation d'un devis de 61 143 Francs 65 relatif à la réfection des couvertures, sous la réserve que le comte Arthur de Voguë, propriétaire, participera à la dépense pour une somme de 13 143 Francs.

Vieux Pérouges (Ain)

Saisie d'une série de dix devis relatifs à la remise en état de diverses maisons du Vieux Pérouges et montant ensemble à 43 806 Francs, la Commission approuve les conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert tendant à l'exécution des travaux.

Tourelle de l'immeuble sise à l'angle des rues Bossuet et de la Liberté à Dijon (Côte-d'Or)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert, adjoint à l'Inspection générale, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu de prononcer le classement de cette tourelle. 80/15/025/26

[Classement]

La Commission examine ensuite les propositions de classement suivantes :

Manoir de Beauregard à Méhers (Loir-et-Cher)

En présence de l'opposition faite par la Commission des Hospices de Saint-Aignan, propriétaire du manoir, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu de poursuivre le classement d'office par décret en Conseil d'État.

Maison XVIe siècle Place du Centre à Lannion (Côtes-du-Nord)

Classement de la façade adopté.

Chapelle de Kéramanach à Plounevez-Moédec (Côtes-du-Nord)

Classement de la chapelle avec l'enclos et le calvaire voisins, adopté.

Hôtel Kératry à Lanvollon (Côtes-du-Nord)

Classement adopté.

Maison XVIe siècle rue du Pavé à Carhaix (Finistère)

En présence du refus du propriétaire d'adhérer au classement de la façade, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu de poursuivre la réalisation de cette mesure par voie de décret en Conseil d'État.

Église de Locquémeau à Trédrez (Côtes-du-Nord)

Classement de l'église avec la clôture et la croix du cimetière, adopté.

Cimetière de Kergrist-Moëlou (Côtes-du-Nord)

Classement des murs de clôture du cimetière avec l'escalier d'accès, la grille d'entrée et les vieux ifs avoisinant l'église, adopté.

Arc de triomphe du cimetière de La Martyre (Finistère)

Classement des deux maisons situées de chaque côté de l'arc de triomphe. Rejeté.

Église de Plogonnec (Finistère)

Classement de l'église et des murs de clôture du cimetière avec leurs portes et l'arc de triomphe, adopté. 80/15/025/27

Chapelle de Saint-Cado à Gouesnach (Finistère)

Classement de la chapelle, de l'oratoire, du calvaire et de la fontaine, adopté.

Maison dite de du Guesclin à Rennes (Ille-et-Vilaine) 3 rue Saint-Guillaume

Classement adopté

Église Toussaint à Rennes (Ille-et-Vilaine)

Classement adopté

Chapelle Saint-Yves, à Rennes (Ille-et-Vilaine)

Classement des façades nord et ouest, adopté.

Ruines du château de Clisson (Loire-inférieure)

Classement, au besoin d'office, adopté.

Pont de la Vallée, sur la Sèvres, à Clisson (Loire-inférieure)

Classement adopté.

Pont Saint-Antoine sur la Moine à Clisson (Loire-inférieure)

Classement adopté.

Église de la Trinité à Clisson (Loire-inférieure)

Classement rejeté.

Église du Plessis-Grammoire (Maine-et-Loire)

Classement de l'abside et du transept, adopté.

Château du Crévy à Montertelot (Morbihan)

Classement rejeté - Inscription sur l'Inventaire adoptée.

Hôtel XVIe siècle Grande Rue à Rochefort-en-Terre (Morbihan)

Classement de la façade et de la toiture sur rue, adopté.

Château de Bioule (Tarn-et-Garonne)

Classement de l'entrée avec la tourelle et du bâtiment nord avec la chapelle, adopté.

Château de Montaigu (Allier)

Classement comme ruines, adopté. 80/15/025/28

Église de Nouvion-le-Comte (Aisne)

Classement adopté.

Église de Beaumont-du-Gâtinais (Seine-et-Marne)

Classement adopté.

Halles de Beaumont-du-Gâtinais (Seine-et-Marne)

Classement adopté.

Clocher de l'église de Vraignes-en-Vermandois (Somme)

Classement rejeté.

Maison 16 Grande Place à Cassel (Nord)

Classement de la façade et de la toiture, adopté.

Ancien séminaire de Soissons (Aisne)

Classement de la chapelle, adopté

Chapelle Sainte-Madeleine à Mirabeau (Vaucluse)

Classement adopté.

Église Saint-Julien à Tournon (Ardèche)

Classement de la chapelle des Pénitents, et de la sacristie, adopté.

Église de Cordes (Tarn)

Classement adopté.

Hôtel des Thermes à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône)

Classement des vestiges romains découverts dans le jardin, adopté.

Église des Cordeliers à Châteauroux (Indre)

Classement de la partie de la nef transformée en musée lapidaire du côté de l'abside, adopté.

Mosquée de Tafessera, de Tiéta Zohra et du Khémis (Département d'Oran)

Classement adopté.

Station de tourisme

La Commission, examinant ensuite des demandes d'érection en station de tourisme, émet un avis favorable à celle mesure en ce qui concerne les localités suivantes :

La Bastide-Puylaurens (Lozère)

Bon Sassa (Algérie)

La Seyne Tamaris (Var) 80/15/025/29

Acquisition de dessins

La Commission émet un avis favorable à l'achat des dessins suivants :

M. Louzier fils : relevé d'une peinture murale du château d'Ancy-le-Franc (Yonne) - une feuille ; au prix de 1 200 Francs

M. Trouvelot : Une série de relevés de l'église et du château d'Armentières (Pas-de-Calais) - cinq feuilles ; au prix global de 3 000 Francs. 80/15/025/30

7 mars 1922
Réunion du 7 mars 1922 à La Folie-Saint-James, à Neuilly (Seine).
Membres de la Commission présente à la réunion : M. Paul Léon, directeur des Beaux-arts, MM. Boeswillwald, Génuys, Louzier, Marcou, Nodet, Inspecteurs généraux des Monuments historiques, Verdier, chef du bureau des Monuments historiques.

Le classement parmi les Monuments historiques de la propriété connue sous le nom de "La Folie-Saint-James", 16 avenue de Madrid, à Neuilly, ayant donné lieu à des protestations de la part de la Municipalité de cette ville, le ministre de l'Instruction Publique et des Beaux-arts a prescrit d'examiner sur place la question de la mise à l'alignement du mur de la propriété situé avenue de Madrid.

Une délégation de la Commission des Monuments historiques s'est rencontrée le 7 mars à La Folie-Saint-James avec le Conseil municipal de Neuilly, en vue de rechercher une solution susceptible de donner satisfaction à la population et aux intérêts essentiels de la circulation dans cette ville tout en sauvegardant dans la mesure du possible l'ensemble architectural de la cour d'honneur du petit château construit par Bellanger en 1777.

Une étude a été confiée à M. Bonnier, Inspecteur général des services d'architecture et d'esthétique de la préfecture de la Seine.

Ses résultats seront soumis à bref délai à l'approbation des différents intéressés. 80/15/025/31

31 mars 1922
Présidence de M. Paul Léon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. Babelon, Bauthian, Bernier, Berr de Turique, Boeswillwald, Bonnier, Cartault, Defrasse, Enlart, Génuys, Hallays, Haraucourt, Krafft, Lefèvre-Pontalis, Louzier, Marcou, Maringer, Neveux, Nodet, Perrault-Dabot, Pottier, Puthomme, Reinach, Simyan, Verdier.
Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Ruprich-Robert et Sallez adjoints à l'Inspection générale.

M. Paul Léon souhaite la bienvenue, au nom de la Commission, à M. André Hallays, récemment nommé membre de l'Assemblée.

Monument de Ligier Richier dans l'église de Bar-le-Duc (Meuse)

M. Paul Léon donne lecture à la Commission d'une lettre par laquelle Madame Yvonne de Bray sollicite l'autorisation de faire exécuter pour la tombe d'Henry Bataille un moulage du "squelette" du monument funéraire de René de Chalon par Ligier Richier qui se trouve dans l'église de Bar-le-Duc.

Après avoir entendu M. Enlart, qui estime que le montage ne présente aucun danger l'oeuvre de Ligier Richier s'il est fait personnellement de l'administration (144), la Commission émet l'avis que cette autorisation peut être accordée et exprime le désir que le moule à bon creux qui sera établi à cette occasion entre dans les collections du Musée de sculpture comparée du Trocadéro. 80/15/025/32

Vitraux de la cathédrale d'Auxerre (Yonne) et statue de Jean de Gretz située dans l'église de Gretz-Armainvilliers (Seine-et-Marne)

Au nom de la Société La Sauvegarde de l'Art Français, M. le duc de Trévise a sollicité le prêt de la statue de Jean de Gretz et de quelques vitraux de la cathédrale d'Auxerre, pour les faire figurer à l'Exposition des Maréchaux, organisée par la Société, du 1er mai au 15 juillet, au Palais de la Légion d'Honneur, et provoquer ainsi de la part des visiteurs des dons qui seraient affectés à la restauration de ces objets et, le cas échéant, à celle d'autres Monuments historiques.

Adoptant les conclusions du rapport de M. Marcou, la Commission émet l'avis qu'il n'est pas possible de mettre à la disposition de la Société la statue de Jean de Gretz, que son mauvais état ne permettrait pas de déplacer sans danger, l'Assemblée estime d'ailleurs que, quel que soit l'état de cette statue, on ne peut songer à lui faire subir des réparations, qui ne manqueraient pas de nuire gravement à son caractère.

En ce qui concerne les vitraux d'Auxerre, la Commission pense que l'exposition de quelques fragments au Palais de la Légion d'Honneur pourrait être autorisée, mais que la Société devrait être invitée à ne pas placer de tronc pour solliciter les visiteurs.

Colline d'Ensérune (Hérault)

M. l'Inspecteur général Berr de Turique donne lecture de son rapport relatif aux résultats de ses négociations avec M. Maux, propriétaire de la partie la plus importante du plateau dans lequel il y aurait lieu de réserver à l'État le droit de fouilles. Il fait connaître que la question de location du terrain ne peut être envisagée en raison même de la nature des lieux, qui comportent une villa 80/15/025/33 spacieuse avec un très beau parc agrémenté d'un bassin, moulin à vent, etc… La question ne peut donc être résolue que par l'acquisition de la propriété de M. Maux, qui, après en avoir demandé 230 000 Francs, consentirait à la céder à l'amiable pour 200 000 Francs dernier prix.

M. Berr de Turique estime que ces conditions doivent être acceptées, l'expropriation lui paraissant devoir entraîner une dépense très supérieure.

MM. Haraucourt et Salomon Reinach s'associent aux conclusions du rapport de M. Berr de Turique et demandent à la Commission de les adopter.

M. Paul Léon estime qu'il y a lieu de déterminer en premier lieu si cette acquisition est jugée nécessaire par tous les archéologues, ensuite si la propriété de M. Maux vaut bien la somme de 200 000 Francs demandée.

Ainsi que l'a signalé M. Berr de Turique dans son rapport, un autre propriétaire du plateau d'Ensérune, M. Mouret a manifesté par deux lettres son intention formelle de léguer par testament sa propriété soit à l'État, soit à l'Institut.

Mais cette promesse n'a pas de valeur légale et il y aurait lieu d'essayer de la faire convertir en donation entre vifs par M. Mouret qui pourrait se réserver l'usufruit.

Dans le cas où on n'y réussirait pas, devrait-on malgré tout poursuivre l'acquisition du terrain de M. Maux ?

MM. Babelon, Pottier et Reinach sont d'avis qu'il faut faire cette acquisition même et M. Mouret ne transforme pas sa promesse en donation.

La colline d'Ensérune, dit M. Reinach, a certainement supporté une acropole ligure ou ibère, antérieure en tout cas à la venue des Gaulois dans le pays, et telle qu'on n'en a pas encore trouvé de pareille en France. Il estime que des fouilles exécutées dans le terrain de M. Maux donneront certainement des résultats très intéressants.

MM. Babelon et Pottier s'associent 80/15/025/34 à ses déclarations.

MM. Marcou et Lefèvre-Pontalis pensent qu'il y aurait peut-être intérêt à ce que l'acquisition fût faite directement par la Caisse des Monuments historiques, qui pourrait après les fouilles disposer du terrain et récupérer en le revendant l'argent dépensé pour l'achat.

M. Maringer répond que cette question doit être étudiée, car il n'est pas certain que cette proposition soit réalisable.

La Commission décide, en définitive, qu'il y a lieu de poursuivre l'acquisition du terrain de M. Maux, sous la réserve que l'administration des Domaines sera appelée à donner son avis sur la valeur de ce terrain et à indiquer si le prix demandé par M. Maux n'est pas exagéré.

Cathédrale de Nantes (Loire-inférieure)

Adoptant les conclusions des rapports de M. Paquet, la Commission émet un avis favorable à l'exécution de deux devis ayant pour objet :

l'un, montant à 70 247 Francs 59, la restauration du premier contrefort de la façade nord près du transept

l'autre, montant à 61 761 Francs 90, la restauration des meneaux des fenêtres hautes de la nef.

La Commission adopte d'autre part les propositions de M. Paquet tendant à limiter à la réparation de l'étage compris entre la 2e et la 3e galerie les travaux prévus dans un devis de 197 701 Francs 27 pour la réparation de cet étage et la reprise de tout le contrefort droit de la face sud.

Le devis présenté se trouvera ainsi réduit d'environ moitié.

Château de Chenonceaux (Indre-et-Loire)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Paquet, la Commission approuve l'exécution 80/15/025/35 d'un devis de 12 700 Francs dressé par M. Hardion pour le compte du propriétaire du château et relatif à la restauration d'une pile du pont de la galerie.

Elle émet également l'avis que M. Hardion, étant l'architecte du propriétaire, peut être sans inconvénient désigné par l'administration pour diriger les travaux à exécuter dans l'édifice.

Cathédrale de Tours (Indre-et-Loire)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Paquet, la Commission approuve l'exécution d'un devis de 27 544 Francs 16 pour réparation des parties basses de la façade principale, côté du portail sud, de la cathédrale.

Église de Preuilly-sur-Claise (Indre-et-Loire)

Saisie d'un devis de 18 257 Francs 80 relatif à la consolidation de la voûte de la nef, la Commission adopte les conclusions du rapport de M. Paquet, tendant à une nouvelle étude de la question par M. l'architecte en chef Goubert.

Chapelle Notre-Dame-des-Fleurs à Languidic (Morbihan)

Saisie d'une protestation de la Municipalité de Languidic contre le projet de classement de la chapelle, la Commission, adoptant les conclusions du rapport de M. Paquet, adjoint à l'Inspection générale, maintient sa proposition de classement, mais ne voit en principe aucun inconvénient à ce que, après communication à l'administration des plans des travaux de réparation envisagés par la Commune, ces travaux soient exécutés par les architectes et entrepreneurs de la ville s'ils ne sont pas de nature à modifier l'aspect de l'édifice.

Thermes de Vaison (Vaucluse)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable à l'allocation d'une subvention de 7 500 Francs à la ville de Vaison 80/15/025/36 pour l'aider à acquérir un terrain de 7 000 m2, en vue de la continuation des fouilles entreprises dans les grands thermes.

Mont Valérien à Suresnes (Seine)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable au classement des constructions suivantes :

1° Bâtiment dit de 1812

2° Crypte de l'ancienne église construite au XVIIe siècle par Hubert Charpentier

3° Partie du cimetière située au nord de l'escalier compris cet escalier. Les neuf dalles de la partie sud seraient relevées et placées dans la partie nord

4° De l'inscription de Guillemette Faussart et de la pierre tombale d'Hubert Charpentier placées dans l'oratoire de Forbin-Janson.

Vieux pont de Limay à Mantes (Seine-et-Oise)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable au classement de ce pont.

Hôtel de La Folie-Saint-James à Neuilly (Hauts-de-Seine)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable à l'exécution des travaux envisagés par le propriétaire pour la remise en état de la salle à manger et du second vestibule de l'hôtel.

Elle demande en même temps le classement de l'ancienne chapelle située dans le parc.

Mont-Saint-Michel (Manche)

Saisie d'une demande d'autorisation en vue de l'installation d'une petite usine électrique dans un terrain municipal dépendant du jardin de la cure, la Commission, suivant les conclusions du rapport de M. Génuys, émet l'avis que cette installation ne peut être autorisée à l'endroit envisagé, mais qu'on pourrait rechercher un autre emplacement moins en vue, dans les fenils par exemple. 80/15/025/37

Église de Longwy-Haut (Meurthe-et-Moselle)

Saisie d'un devis de M. l'architecte en chef Guët relatif à la réparation des dégâts de guerre subis par l'édifice, la Commission, adoptant les conclusions du rapport de M. Génuys, émet l'avis qu'il convient d'examiner si la Ville ne pourrait pas effectuer directement, avec l'aide de la coopérative du département, la reconstruction de cet édifice, qui ne présente qu'un intérêt secondaire et n'a été classé que pour éviter la démolition des parties subsistantes après la guerre.

Pont de Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Génuys, la Commission émet un avis favorable à l'acquisition pour le prix de 13 000 Francs d'un terrain de 220 m2 contigu au transept nord de la cathédrale.

Porte de la Cour du chapitre à Reims (Marne)

Sur le rapport de M. Génuys, la Commission maintient sa proposition de classement de la façade de la Cour du chapitre sur la rue Carnot et de la toiture.

Hôtel Fumey à Poitiers (Vienne)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Louzier, la Commission approuve l'exécution d'un devis de 25 075 Francs 42 pour achèvement de l'aménagement intérieur des locaux de l'Université, avec participation de l'État à la dépense pour une somme de 6 000 Francs. 80/15/025/38

Donjon de Niort (Deux-Sèvres)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Louzier, la Commission approuve l'exécution d'un devis de 238 825 Francs 28 relatif à la restauration du donjon et à divers travaux d'aménagement de ses abords, avec participation de l'État à la dépense pour une somme de 93 706 Francs 90.

Église Saint-Ouen à Pont-Audemer (Eure)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Nodet, la Commission approuve un devis complémentaire de 78 160 Francs 63 pour restauration de l'église, avec exécution des travaux en plusieurs exercices. 80/15/025/39

1er avril 1922
Présidence de M. Boeswillwald, Inspecteur général des Monuments historiques. Membres présents : MM. Hallays, Haraucourt, Humblot, Louzier, Marcou, Pol Neveux, Nodet, Verdier.
Assistaient également à la séance : MM. le général Malleterre, directeur du Musée de l'Armée, Paquet et Sallez, adjoints à l'Inspection générale, Hulot, architecte en chef des Monuments historiques.
Hôtel des Invalides à Paris (Seine)

La Commission s'est réunie à 11 heures à l'Hôtel des Invalides pour étudier la question du placement dans les jardins de la statue du général Galliéni, du monument à Déroulède et d'une statue du "Poilu de 1918".

Après examen des emplacements proposés et des photographies des statues, l'Assemblée a décidé en principe, qu'il y aurait lieu :

1° De ne pas ériger le monument de Déroulède aux Invalides, où sa place n'est nullement indiquée

2° De retirer des jardins la statue du Prince Eugène, pour laquelle un emplacement serait recherché à l'intérieur de l'Hôtel.

3° d'examiner la possibilité de placer la statue du général Galliéni dans le square attenant au jardin des Invalides du côté du Boulevard des Invalides. 80/15/025/40

4° d'autoriser le placement dans le jardin situé devant le Dôme, des statues du "Grognard" de Richefeu et du "Poilu" de Cipriani.

Ces questions seront toutefois examinées à nouveau dans la séance du 7 avril, au cours de laquelle la Commission se prononcera définitivement. 80/15/025/41

7 avril 1922
Présidence de M. Paul Léon, directeur des Beaux-arts, Membre de l'Institut. Membres présents : MM. Bauthian, Bernier, Boeswillwald, Cagnat, Cartault, Enlart, Génuys, Hallays, Haraucourt, Humblot, Lefèvre-Pontalis, Louzier, Nodet, Perrault-Dabot, Puthomme, Simyan, Verdier.
Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Ruprich-Robert et Sallez, adjoints à l'Inspection générale.
Hôtel des Invalides à Paris (Seine)

M. L'Inspecteur général Boeswillwald donne lecture de son rapport sur les résultats de la visite faite aux Invalides par la Commission, le 1er avril 1922.

Adoptant les conclusions de ce rapport, la Commission émet l'avis que toute oeuvre statuaire placée dans le jardin de la façade nord ne peut que nuire gravement à l'aspect de cette façade, et se déclare opposée au placement dans ce jardin du monument à Déroulède et de la statue du maréchal Galliéni. Elle demande que la statue du Prince Eugène en soit retirée, dès qu'on aura pu lui trouver un autre emplacement convenable, à Vincennes par exemple. Elle estime, pour les mêmes raisons, qu'aucune statue ne doit être placée dans le jardin situé devant le Dôme et qu'il convient de faire réintégrer au Musée de l'Armée les statues du "Grognard" de M. Richefeu et du "Poilu" de M. Cipriani, placées dans ce jardin à titre d'essai. 80/15/025/42

Monuments historiques d'Algérie

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Boeswillwald relatif au programme des travaux à exécuter en 1922 dans les Monuments historiques d'Algérie. Elle émet le voeu que l'attention du Gouverneur général soit appelée tout spécialement sur l'intérêt qui s'attache à ce que les ressources affectées à la conservation des monuments et aux fouilles ne soient pas diminuées.

Ancien archevêché d'Albi (Tarn)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission approuve l'exécution d'un devis de 70 336 Francs 39 pour achèvement de la restauration de cet édifice, sous la réserve que la Ville participera pour moitié à la dépense.

Église de Brassac-les-Mines (Puy-de-Dôme)

Saisie d'un devis de 34 242 Francs83 pour remise en état des couvertures et réparation de maçonneries de l'édifice, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu d'inviter l'architecte à scinder son devis en deux chapitres, dont le premier atteindrait 24 000 Francs et serait exécuté immédiatement avec le concours de la Commune qui a voté 4 000 Francs. Le second chapitre serait exécuté ultérieurement avec nouveau concours de la ville.

Dortoir des Bénédictins à Dijon (Côte-d'Or)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert relatif à un devis de 176 120 Francs 40 ayant pour objet la restauration de quatre travées dans chacune des trois nefs, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu de retrancher du devis une somme d'environ 52 000 Francs prévue pour le dallage, la menuiserie et 80/15/025/43 la vitrerie des baies, ces travaux qui ne concernent pas la consolidation de l'édifice devant rester à la charge de la Ville.

L'assemblée approuve l'exécution des autres travaux dont le total s'élève à 124 000 Francs environ.

Cellier de l'ancienne abbaye de Clairvaux à Dijon (Côte-d'Or)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert tendant à l'approbation, après réduction à 70 000 Francs environ, d'un devis de 96 061 Francs 15 relatif à la consolidation et reprise des piles et voûtes des trois premières travées côté nord.

Hôtel-Dieu de Tonnerre (Yonne)

Saisie d'un devis de 67 718 Francs 77 pour assainissement des soubassements, réparation de dallage de la grande salle des malades et remise en état de la chapelle du Sépulcre, la Commission émet l'avis que ce projet doit être remanié suivant les observations formulées dans le rapport de M. Ruprich-Robert et la dépense ramenée à environ 30 000 Francs par l'ajournement de la réfection du dallage.

Église d'Escolives (Yonne)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert, la Commission approuve l'exécution d'un devis de 48 058 Francs 65 pour remise en état de l'édifice.

Elle estime, toutefois, que la croix de fer surmontant autrefois le clocher ne devra pas être replacée, à moins que la Commune ne prenne à sa charge les frais d'établissement d'un paratonnerre.

Église de Turny (Yonne)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert tendant au remaniement du devis de 41 650 Francs 47 présenté par M. Haubold pour restauration des 80/15/025/44 fenestrages et vitraux, de façon à ramener la dépense à environ 30 000 Francs.

Église de La Ferté-Loupière (Yonne)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert, la Commission approuve l'exécution, après réduction à 27 000 Francs environ, d'un devis de 38 507 Francs 01 concernant la réfection des couvertures, cette réduction étant obtenue par l'ajournement des travaux relatifs à la nef et prévus pour la somme de 11 000 Francs.

Église de Saint-Florentin (Yonne)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert tendant à la réduction à 12 000 Francs environ d'un devis de 31 702 Francs 95 relatif à la reprise de contreforts et arcs-boutants de l'abside.

Église de Saint-Privé (Yonne)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert tendant à l'approbation sous certaines réserves d'un devis de 28 757 Francs 43 concernant diverses réparations à effectuer dans l'édifice.

Cathédrale de Sées (Orne)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert, la Commission approuve l'exécution du nouveau projet de Monument aux Morts de la Guerre présenté par la Ville et l'érection de ce Monument dans un square qui sera aménagé au sud de la cathédrale.

Église de Mortagne (Orne)

Saisie d'un projet de Monument aux Morts de la Guerre à ériger dans l'église et comportant un vitrail, la Commission adopte les conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert demandant une nouvelle étude plus approfondie du projet et l'interdiction de procéder à la restauration de la 80/15/025/45 baie qui, si elle est nécessaire, devra être effectuée sous la direction de M. Mâlençon, architecte de l'édifice.

Église de Barneville-Carteret (Manche)

Appelée à examiner un projet d'agrandissement de la sacristie, la Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert, émet l'avis que ce projet ne peut être adopté et que M. Mâlençon, architecte de l'édifice, est seul qualifié pour effectuer les travaux envisagés.

Église Saint-Maurice à Sens (Yonne)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert, la Commission approuve l'exécution d'un devis de 33 724 Francs 99 pour réfection des couvertures, sous la réserve que la ville participera pour moitié à la dépense.

Église de Charbuy (Yonne)

Consultée sur une demande de désaffectation de l'église, la Commission émet l'avis que cette mesure ne présente pas d'inconvénient, mais qu'il y a lieu de prononcer le classement des deux portants de l'ouest parmi les Monuments historiques.

Église Saint-Sauveur à Redon (Ille-et-Vilaine)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Paquet tendant à l'approbation d'un devis de 81 935 Francs 75 pour réfection des enduits de la nef intérieure et de la couverture du clocher et des deux bras du transept.

Château de Fougères (Ille-et-Vilaine)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Paquet, la Commission approuve l'exécution d'un devis de 87 369 Francs 57 pour restauration du château, remise à jour de l'ancien logis seigneurial et consolidation de la courtine sud. 80/15/025/46

Château de Fougères (Ille-et-Vilaine)

Saisie d'une demande de M. le maire de Fougères tendant à voir interdire dans toute une zone de la ville la construction d'usines et d'établissements industriels pouvant masquer les tours et remparts du château, la Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. Paquet, émet l'avis qu'il n'appartient pas à l'administration des Beaux-arts de prendre l'initiative d'une telle mesure qui serait de nature à nuire considérablement au developpement industriel ou commercial de la ville et paraît d'ailleurs pratiquement inapplicable en raison de ses répercussions financières.

Château de Montsoreau (Maine-et-Loire)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Paquet tendant à l'approbation d'un devis de 87 559 Francs 36 pour restauration des parties hautes du bâtiment central.

Pont de la Ville Close à Concarneau (Finistère)

Sur le rapport de M. Paquet, la Commission approuve l'exécution de deux devis de 96 200 Francs 76 et 6 313 Francs 29 pour réfection du pont et construction d'une passerelle en bois.

Tour Saint-Antoine à Loches (Indre-et-Loire)

La Commission approuve l'exécution d'un devis de 42 684 Francs 70 pour restauration des balustrades des première et deuxième galeries.

Église Saint-Ours à Loches (Indre-et-Loire)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Paquet tendant

1° A l'approbation d'un devis de 4 785 Francs 85 pour fluatation de quatre faces d'une des deux pyramides en pierre couvrant la nef.

2° A l'ajournement d'un devis de 10 851 Francs 35 pour remplacement des pierres devenues poreuses. 80/15/025/47

Square de la cathédrale de Vannes (Morbihan)

M. le curé de la cathédrale de Vannes a sollicité l'autorisation d'ériger dans le square de la cathédrale un monument à la mémoire des prêtres du diocèse morts pour la France.

Adoptant les conclusions du rapport de M. Paquet, la Commission émet l'avis qu'il n'y a pas lieu d'autoriser l'érection de ce monument qui, n'étant pas destiné à perpétuer le souvenir de tous les Soldats du Morbihan morts pour la Patrie, revêt le caractère d'un monument particulier.

Église Saint-Pierre à Saumur (Maine-et-Loire)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Paquet, la Commission approuve l'exécution d'un devis de 54 971 Francs 57 pour restauration de la façade.

Église de Beauzée-sur-Aire à Beausite (Meuse)

Saisie d'un projet d'autel commémoratif à ériger dans l'église, la Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. Génuys, émet l'avis qu'il y a lieu d'inviter l'auteur du projet à procéder à une nouvelle étude de cet autel, qui ne peut être accepté dans sa forme actuelle.

Cathédrale de Cahors (Lot)

Sur le rapport de M. Nodet, la Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 22 389 Francs 45 pour réparation du grand orgue, sous la réserve que le clergé participera annuellement désormais aux frais d'entretien de l'instrument.

Cloître de la cathédrale de Fréjus (Var)

La Commission, conformément aux conclusions du rapport de M. Nodet, approuve l'exécution, après réduction à 39 848 Francs 66, d'un devis relatif à la restauration de la galerie orientale du cloître.

Église de Burcy (Calvados)

Sur le rapport de M. Nodet, la Commission approuve l'exécution jusqu'à concurrence de 45 050 Francs 67 d'une partie des travaux prévus pour la restauration des couvertures dans un devis de 55 247 Francs 36 dressé par M. Ruprich-Robert. 80/15/025/48

Église de la Trinité, à Falaise (Calvados)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Nodet, la Commission approuve l'exécution d'un devis de 32 347 Francs 29 pour réfection des couvertures du clocher.

Église de Vallon-en-Sully (Allier)

La Commission approuve les conclusions du rapport de M. Nodet tendant à l'approbation d'un devis de 29 102 Francs 41 pour restauration d'entablements et réfection des couvertures.

Restes de l'abbaye de Troarn (Calvados)

Sur le rapport de M. Nodet, la Commission approuve l'acquisition du bâtiment appartenant à M. Feutry et d'une zone d'isolement à l'entour pour le prix de 21 000 Francs.

M. Ruprich-Robert devra, dans une nouvelle entrevue avec le propriétaire, délimiter nettement, à l'aide d'un plan, le bâtiment et les terrains faisant l'objet de cette acquisition, qui sera poursuivie par le département avec une subvention de l'État montant à 16 000 Francs environ.

Ancien prieuré de Saint-Gabriel (Calvados)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Nodet, la Commission émet l'avis qu'il convient de limiter le classement de l'ancien prieuré aux parties suivantes :

1° choeur de l'église,

2° tour appartenant à la Commune,

3° porterie, cellier et bâtiment en retour d'équerre renfermant la tourelle d'escalier et un porche, qui appartiennent à M. Fauchier-Delavigne.

Ruines de l'ancienne église de Villiers-sur-Port à Huppain (Calvados)

En présence du refus du propriétaire de consentir au classement, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu de poursuivre d'office, par voie de décret en Conseil d'État, le classement de ces ruines que M. de Mathan se proposerait de détruire pour en vendre les pierres et fragments importants. 80/15/025/49

Église de Doulevant-le-Château (Haute-Marne)

Sur le rapport de M. Sallez, la Commission émet l'avis que l'église ne présente pas un intérêt suffisant pour justifier son classement.

Mais les objets mobiliers seront examinés et, s'ils sont jugés dignes de figurer sur la liste de classement, une subvention sera allouée à la Commune pour l'aider à réparer la toiture de l'édifice.

Ancien château delphinal de Crémieu (Isère)

Classement rejeté.

Chapelle de Lesdiguières dans l'église de Sassenage (Isère)

Classement rejeté. La chapelle sera inscrite sur l'Inventaire supplémentaire.

Hôtel de ville de Belfort (Territoire-de-Belfort)

Classement de la salle des séances du Conseil municipal, adopté.

Stations de tourisme

La Commission émet un avis favorable à l'érection en stations de tourisme des localités suivantes :

Cordes (Tarn)

Annot (Basses-Alpes)

Le Bourget-du-Lac (Savoie)

Elle émet un avis défavorable à cette mesure en ce qui concerne la Commune du Vieux Port (Eure). 80/15/025/50

19 mai 1922
Présidence de M. Paul Léon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. Bauthian, Berr de Turique, Boeswillwald, Bonnier, Enlart, Faure, Génuys, Hallays, Krafft, Lefèvre-Pontalis, Louzier, Maringer, Nénot, Nodet, Perrault-Dabot, Puthomme, Simyan, Verdier.
Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Ruprich-Robert, Sallez, adjoints à l'Inspection générale.
Domaine de La Folie-Saint-James à Neuilly-sur-Seine (Seine)

M. l'Inspecteur général Boeswillwald donne lecture de son rapport sur la question du classement de cette ancienne folie. Il rappelle que l'annonce du classement a provoqué de vives protestations de la part de la Municipalité de Neuilly, qui tient à réaliser la mise à l'alignement de la propriété, en saillie sur l'avenue de Madrid.

Sur la demande du préfet de la Seine, l'arrêté de classement, pris le 23 janvier 1922, à La Folie-Saint-James, avec le Conseil municipal de Neuilly, en vue de rechercher une solution susceptible de donner satisfaction à la population et aux intérêts essentiels de la circulation dans cette ville, tout en sauvegardant dans la mesure du possible l'ensemble architectural 80/15/025/51 de la cour d'honneur du petit château construit par Bélanger en 1777. Une étude a été confiée à M. Bonnier, Inspecteur général des services d'architecture et d'esthétique de la préfecture de la Seine, membre de la Commission des Monuments historiques .

M. Bonnier donne alors lecture de son rapport indiquant les résultats de l'étude qui lui a été confiée. La propriété de La Folie-Saint-James se compose d'un vaste parc de cinq hectares et demi environ, très heureusement aménagé. Vers l'avenue de Madrid s'élève la maison d'habitation dite "le Château", précédée d'une cour sur rue. A gauche, derrière un mur bas surmonté de défenses en fer, se trouve une cour de service communiquant avec la première et entourée de bâtiments à usage d'écuries, de remises et de logements pour le personnel domestique.

Sans être d'une pureté exceptionnelle, ni d'un style très sympathique, cet ensemble, dit M. Bonnier, n'en constitue pas moins une oeuvre très caractéristique et intacte d'une époque assez vieillie pour devenir ancienne et qu'il importe de conserver entière.

Or, un projet d'alignement approuvé par arrêté préfectoral du 16 juillet 1921 et fixant à 27 m 37 la largeur de l'avenue de Madrid, coupe en travers la cour d'entrée et la cour de service, et démolit près de la moitié des bâtiments de services entourant cette dernière, bâtiments qui se trouvent en saillie de 8 m 20 à l'angle de la cour principale et de 9 m 14 au point le plus saillant.

Actuellement, au devant de cette construction, le tramway a dû ramener ses deux voies à une seule et le trottoir est réduit à 0 m 80. 80/15/025/52

La Municipalité de Neuilly demande le rescindement complet, invoquant la beauté de l'alignement rectiligne, l'opportunité de rendre au tramway ses deux voies, la nécessité d'élargir la chaussée pour la circulation des voitures et le danger que fait courir aux piétons l'étroitesse du trottoir.

M. Bonnier a pensé qu'il convenait avant tout, de conserver à la cour d'entrée, à la cour de service qui lui fait suite et aux bâtiments entourant cette dernière, leur caractère actuel, formant un ensemble harmonieux, pittoresque et indivisible auquel il ne manque aujourd'hui que les personnages de Boilly, d'Isabey, de Debucourt ou de Duplessis-Berteaux.

Mais d'autre part, il fallait tâcher de donner satisfaction aux désirs les plus essentiels de la Municipalité. La proposition de M. Bonnier comprend à cet effet :

1° La mise à l'alignement du mur de clôture depuis l'angle de la rue du Bois de Boulogne (C de la pièce n°3) jusqu'au droit du bâtiment des communs, ce qui donnera au trottoir la largeur réglementaire de 8 m sur une longueur de 70 m environ, opération qui n'a d'ailleurs qu'un intérêt très secondaire, le trottoir ayant, dès maintenant 6 m.

2° La démolition du bâtiment en saillie (D de la pièce n°3) sur une longueur de façade de 5 m 40 environ, de façon à porter la largeur de la rue, au point le plus étroit de 15 m 81 à 16 m 30 environ. Ce qui permettra :

Ou bien d'augmenter la largeur de la chaussée de 0 m 50 environ et de faire passer les deux lignes de tramway avec une distance de 0 m 80 entre la bordure de protection et le rail (cote équivalente à celle qui existe à l'angle de l'avenue de Madrid et de la rue du Bois de Boulogne) (en F de la pièce n°3).

Ou bien de laisser le tramway dans son installation 80/15/025/53 actuelle et de donner au passage des voitures, le long de la propriété, une largeur de 0 m 50 environ de plus que n'a le passage actuel. On doit signaler ici que la circulation dans l'avenue de Madrid n'est guère plus intense qu'elle n'apparaît au promeneur non prévenu. Un pourcentage réitéré a permis de constater qu'il y passait :

1, 53 de voitures automobiles ou autres par minute,

5, 50 piétons par minute,

1 tramway toutes les 40 minutes,

étant observé que l'avenue de Madrid a une largeur de 27 m 40.

3° L'aménagement à rez-de-chaussée sous le reste du bâtiment en saillie (voir E de la pièce n°3), maintenu en place (ce qui est indispensable à la conservation de l'aspect intérieur de la cour), de ce que les habitants de Neuilly appellent "le tunnel", faute de point de comparaison dans la Commune, et qui est en réalité une galerie de 1 m 50 de largeur libre éclairée latéralement par 4 arcades de 2 m 40 environ d'ouverture, abritant le trottoir, lequel atteindrait ainsi une largeur moyenne de 2 m 50.

Un mur de 0 m 25 d'épaisseur formerait, à rez-de-chaussée, la nouvelle façade inférieure du bâtiment de service, ramenant la cote intérieure à 5 m 75 à 4 m (voir pièce n°4).

4° Le report, à l'alignement de ce nouveau mur, du mur de clôture de la grande cour et qui serait reconstitué intégralement avec ses pilastres, sa grille, son guichet.

5° La mise à l'alignement du mur de clôture à la suite.

Diverses photographies jointes au dossier, donnent l'état actuel en regard de l'état futur (voir pièces 6, 7, 8 et 9). 80/15/025/54

La cour intérieure est conservée. Le bâtiment sur rue, dont l'aspect extérieur, très simple, importe peu, est diminué dans sa partie la plus saillante et modifié, seulement à rez-de-chaussée, sans qu'il en résulte grand dommage dans ses façades, sinon dans son utilisation. La circulation de la chaussée est élargie, le danger est supprimé pour les piétons. Des parterres extérieurs atténueraient le saillant qui offusque la tradition géométrique de l'alignement.

A la suite de cet exposé, M. Boeswillwald donne lecture à la Commission d'une lettre de M. le maire de Neuilly indiquant le sentiment de la Municipalité et dans laquelle ce magistrat municipal s'exprime ainsi :

"Monsieur le ministre,

Votre bienveillante attention a été, naguère, attirée sur une question qui met en cause, au premier chef, les intérêts dont j'ai la garde.

A la suite d'une demande de mise à l'alignement de l'avenue de Madrid formulée par le Conseil municipal de Neuilly et d'un arrêté conforme de M. le préfet de la Seine, une difficulté a surgi entre votre département et l'administration communale.

M. Jacques Lebel, propriétaire de l'immeuble dit "La Folie-Saint-James", sis Avenue de Madrid, en a sollicité le classement. Une telle mesure, si elle était intervenue, eût rendu intangible la portion de cette propriété qui fait saillie sur l'avenue de Madrid. La mise à l'alignement n'aurait très vraisemblablement pu être poursuivie.

Vous avez bien voulu, Monsieur le ministre, après m'avoir entendu à ce sujet, surseoir à toute décision et provoquer préalablement une conférence, sur place, où les intéressés développeraient contradictoirement leurs points de vue.

Cette conférence a eu lieu le mardi 7 mars dernier.

C'est aujourd'hui un devoir de ma charge de vous faire connaître l'état actuel de l'affaire.

La Commission, à qui l'examen des points litigieux était confié, comprenait d'une part : M. Paul Léon, directeur des Beaux-arts, désigné pour vous représenter, M. Bonnier, Inspecteur général des services d'architecture et d'esthétique du département, 80/15/025/55 plusieurs membres de la Commission des Sites et Monuments : d'autre part, la Municipalité et le Conseil municipal de Neuilly, les membres de notre Commission historique, M. Umbdenstock, architecte conseil de la Ville et de Me Mulud, son avoué ; enfin, une délégation de MM. les sénateurs de la Seine et de MM. les députés de la Banlieue.

Cette Commission a procédé à une visite minutieuse de la propriété, tant à l'intérieur, pour déterminer son caractère artistique, qu'à l'extérieur, pour apprécier les motifs invoqués par la Ville de Neuilly comme justifiant son projet d'alignement : nécessités de la circulation, de l'hygiène et de l'esthétique urbaine.

J'ai eu l'honneur d'exposer le point de vue de la Ville, la Commission a entendu également les membres de la Commission des Sites et Monuments et les explications du propriétaire, M. Jacques Lebel. Pour conclure, M. Paul Léon a proposé qu'un arrangement fût recherché, de nature à concilier les thèses opposées. Cette proposition fut acceptée à l'unanimité.

M. Bonnier fut chargé d'élaborer un projet.

Cet architecte m'a invité à prendre connaissance du plan dressé par lui. A mon regret, je dois déclarer qu'il ne me donne nullement satisfaction. Il comporte une trouée à travers l'immeuble en saillie sur la voie publique. Pour éviter que les piétons, au débouché de ce couloir, n'aboutissent dans la propriété elle-même, l'exécution de ce plan nécessitera le déplacement, en fort recul, de la porte d'entrée. Elle accentuera, par conséquent de la manière la plus désagréable, la saillie que forme l'immeuble sur l'avenue presque jusque dans son milieu, et le bâtiment conservé et mutilé y apparaîtra encore davantage comme une sorte de bastion sans beauté et dont la présence encombrante ne se justifie par aucune raison d'ordre esthétique, bien au contraire.

Il plaît à M. Bonnier de donner à cette trouée, par euphémisme, le nom d'arcades, mais la hauteur manque, et il s'agit, en fait, d'un couloir insuffisamment éclairé par le jour extérieur à travers les communs d'une maison. Evidemment les piétons s'y trouveraient relativement protégés. Mais les voitures d'enfants, nombreuses dans ce quartier proche du bois, n'y pourraient circuler. Ce serait un dépôt d'immondices et, de nuit, le refuge des individus les moins recommandables. Or, l'effectif des agents de Police à Neuilly est trop réduit pour qu'il soit possible d'affecter à cet immeuble un gardien spécial.

J'estime donc, pour ma part, que l'établissement de ce passage, dans ces conditions, présenterait les plus graves inconvénients. La Ville ne saurait participer aux dépenses qu'entraînerait une modification aussi regrettable, elle ne pourrait même pas l'autoriser.

J'ajoute que le projet de M. Bonnier qui n'augmente, en aucune manière la largeur de la chaussée, ne facilite nullement la réalisation des améliorations actuellement décidées dans es moyens de transport en commun sur ce point du territoire communal. Sans doute, le doublement des lignes de tramways demeure possible. Mais ce doublement entraînera l'occupation de la chaussée toute entière. Il ne restera donc aucune place pour la circulation des voitures automobiles et hippomobiles qui, non seulement ne pourront pas stationner en cet endroit, mais qui risquent d'y provoquer ou d'y subir des accidents. 80/15/025/56

La population que j'ai l'honneur de présenter réclame, avec insistance, l'amélioration des moyens de transport qui lui est promise depuis trop longtemps. Je ne puis admettre qu'on oppose à ce désir aussi légitime le fait qu'un immeuble ancien s'en trouverait diminué alors que la partie qu'il y a lieu de réduire ne présente, de l'avis unanime, aucun intérêt artistique.

Veuillez bien croire, Monsieur le ministre, qu'il n'est pas dans mes intentions, en renouvelant ici ma première protestation, de faire obstacle au succès de la spéculation du terrain que tente M. Jacques Lebel, ainsi qu'en témoignent les plans de lotissement affichés en divers endroits - les plus visibles - de sa propriété. Mais j'observe qu'une telle spéculation s'accorde mal avec la prétention qu'émet, en même temps, M. Lebel de conserver à cette propriété son cachet d'ancienneté. Ce dernier but ne pourrait être obtenu que grâce au classement total, par lequel, seul, le caractère original de La Folie-Saint-James, parc bien plutôt qu'immeuble, serait véritablement sauvegardé.

Je ne doute pas, au surplus, que la Commission des Sites, désormais mieux informée, ne soit, elle aussi, de cet avis.

Mais un classement partiel ne saurait avoir mon approbation, il préserverait de la destruction, non point la partie historiquement intéressante, mais des communs dépourvus de toute valeur artistique et de construction relativement récente. Il aurait cependant pour résultat d'entraver l'embellissement et même plus simplement l'assainissement d'une voie qui doit être l'un des ornements de la Commune de Neuilly et, dans l'avenir, peut-être de la Ville de Paris.

Tout en rendant hommage aux efforts tentés par M. Bonnier pour concilier les divers intérêts en cause, je dois déclarer formellement que son projet ne donne pas satisfaction à la ville de Neuilly.

Je ne puis, en conséquence, ni accepter personnellement, ni le présenter aux membres du Conseil municipal que je préside. Nous nous trouvons donc dans l'obligation de maintenir l'engagement que nous avons pris en séance officielle de donner collectivement notre démission, en cas d'échec des négociations en cours.

J'ose, Monsieur le ministre ; compter sur votre esprit de justice et sur la volonté d'entente dont vous m'avez déjà donné une preuve, pour éviter qu'un simple malentendu, et d'une solution si facile, n'aboutisse à un conflit public que, pour ma part, je regretterais profondément.

Veuillez agréer, Monsieur le ministre, l'assurance de ma haute et respectueuse considération."

Le maire

Signé : E. Deloyson

"P.S. Je prends la liberté de soumettre à votre examen le projet ci-joint dressé, sur ma demande, par M. Umbdenstock, que la mise à l'alignement peut être réalisée sans nuire au caractère esthétique de la propriété." 80/15/025/57

M. Boeswillwald achève la lecture de son rapport en concluant à l'adoption du projet de M. Bonnier, qui semble suffisant pour satisfaire aux besoins essentiels de la circulation dans l'avenue de Madrid.

M. le maire de Neuilly est alors introduit auprès de la Commission et M. Paul Léon, président, le prie d'exposer à l'assemblée le point de vue de la Municipalité.

M. le maire reprend, en y insistant, les déclarations de sa lettre susvisée. Il déclare que le projet de M. Bonnier paraît inacceptable à la Municipalité et que lui-même ne pourrait pas autoriser l'opération de voirie qu'il comporte et qui aboutirait à la construction d'un "tunnel" malsain, insuffisamment éclairé et impossible à surveiller pour ne donner à la ville que des facilités de circulation beaucoup trop minimes.

Il attire l'attention de la Commission sur un contre-projet dressé par M. Umbdenstock, architecte à la ville, et qui, dit-il, démontre que l'on peut conserver La Folie-Saint-James tout en donnant entière satisfaction à la Ville de Neuilly.

Il renouvelle l'assurance que si le projet de M. Bonnier est adopté et le classement actuel maintenu, le Conseil municipal se retirera en entier.

M. Jacques Lebel, propriétaire du domaine, est introduit à son tour.

Il rappelle à la Commission qu'il a acheté La Folie Saint-James pour sauver de la ruine cette oeuvre charmante du dix-huitième siècle, qu'il compte reconstituer autant que possible dans son état primitif.

Mais une partie du parc a d'ores et déjà perdu tout 80/15/025/58 caractère. C'est pourquoi il pense la vendre pour compenser en partie les dépenses que lui occasionnera la restitution du reste de la propriété.

M. Lebel se rallie entièrement au projet de M. Bonnier qui sauvegarde le caractère de La Folie-Saint-James, tout en donnant à la population de Neuilly la possibilité d'améliorer suffisamment la circulation dans la ville.

En ce qui concerne l'exécution de ce projet, il n'est pas douteux que la Ville doive faire face à la dépense. Toutefois M. Lebel, pour prouver sa bonne volonté, ne refuserait pas de prendre une partie des frais à sa charge.

Sur une observation de M. André Hallays qui pense que la limitation du classement prononcé le 23 janvier 1922 a été faite un peu arbitrairement, M. Lebel répond que cette limitation correspond au contraire à une situation topographique très nette et que derrière la ligne fixant actuellement la limite du classement on ne trouve plus aujourd'hui que des terrains sans aucun intérêt.

M. Lebel propose d'ailleurs qu'une délégation de la Commission vienne constater sur place le bien-fondé de ses affirmations.

Il se déclare en outre prêt à accepter par écrit les servitudes que la Commission jugerait bon d'établir sur les terrains à lotir afin d'éviter que les nouvelles constructions à prévoir ne viennent porter atteinte au caractère du parc de la Folie.

En conséquence, la Commission charge MM. Bonnier et Hallays de prendre rendez-vous avec M. Lebel pour examiner sur place s'il y a lieu de maintenir tel quel le classement prononcé le 23 janvier 1922 ou si, au contraire, ce classement doit être étendu à d'autres parties du parc.

M. Bonnier étudiera en outre le texte des engagements à demander à M. Lebel en ce qui concerne les servitudes à établir 80/15/025/59 sur les terrains mis en vente.

Après le départ de M. Lebel et une nouvelle discussion très courtée, la Commission émet l'avis :

1° que le projet de M. Umbdenstock, architecte de la ville de Neuilly, doit être repoussé comme détruisant complètement le caractère de La Folie-Saint-James,

2° qu'il convient de donner à choisir à la ville de Neuilly entre l'adoption du projet Bonnier, dont l'exécution lui incombera en principe, ou le maintien du statu que tel qu'il résulte du classement prononcé.

Mont-Saint-Michel (Manche)

Installation d'une usine électrique et d'un magasin de vente de liqueurs et d'exposition d'appareils à distiller.

M. l'Inspecteur général Génuys donne lecture de son rapport au sujet de la demande formée par la Société des Établissements Crochat en vue d'obtenir la concession pour une période de 20 ou 30 ans d'un local destiné à l'installation d'une usine électrique pour l'éclairage de la Commune du Mont ainsi qu'à l'exposition d'appareils à distiller et à la vente de liqueurs.

M. Génuys estime que la concession du bâtiment des Fanils peut être accordée à la Société, sous certaines conditions spéciales : isolement des appareils électriques de façon à éviter toute vibration ; aération et ventilation des dépôts d'essence et des batteries d'accumulateurs ; approbation par l'architecte en chef du parcours des câbles et observation par la Société concessionnaire de ses prescriptions et des modifications qui seraient demandées par lui ; adoption des mesures nécessaires pour éviter que la tranquilité et le silence du Mont ne soient troublée par le bruit d'échappement des moteurs ; installation et entretien aux frais de la Société de dix lampes pour l'éclairage de l'Abbaye, tant à l'entrée que dans le logement du gardien-chef ; interdiction de se livrer à aucune fabrication dans les locaux 80/15/025/60 concédés qui seront utilisés exclusivement comme magasin de vente de liqueur et d'exposition d'appareils ; interdiction d'apposer des inscriptions sur les murs extérieurs du bâtiment, à l'exception d'une plaque indicatrice à la porte des Fanils, plaque dont l'importance, la forme et la rédaction seront soumises à l'approbation de l'administration des Beaux-arts.

M. André Hallays formule quelques critiques contre la concession projetée. Il lui semble qu'il serait préférable que l'éclairage électrique fût réalisé au Mont-Saint-Michel au moyen du transport de l'énergie électrique produite sur la côte, à Pontorson ou dans le voisinage de cette ville. Mais puisque l'administration a refusé à la Société des Établissements Crochat l'autorisation d'installer ces appareils électrogènes dans le jardin de la cure, appartenant à la Commune et louée par celle-ci à la Société, il reconnaît, avec la majorité des membres de la Commission, qu'il est impossible de ne pas mettre un autre local à la disposition de la Société et de ne pas transformer en concession ferme l'autorisation à elle déjà donnée, à titre essentiellement précaire il est vrai, d'installer son usine d'éclairage électrique dans le bâtiment des Fanils.

Mais M. Hallays estime qu'il en va tout autrement pour l'exposition d'appareils à distiller et la vente de liqueurs. Il signale que cette seconde concession entraînerait pour l'administration l'obligation de laisser établir sur le flanc du Mont une galerie d'accès aux Fanils, dans lesquels on ne peut actuellement se rendre que par la grève qui, à l'heure de la marée, se trouve recouverte par l'eau ou, tout au moins, trop mouvante pour permettre le passage du public.

Après échange général de vues à ce sujet, la Commission émet un avis favorable à la concession du bâtiment des fanils pour l'éclairage électrique, mais se déclare opposée à l'installation dans ce même bâtiment d'un magasin d'exposition d'appareils à distiller et de vente d'alcools ou liqueurs. 80/15/025/61

L'Assemblée s'associe ensuite à une demande de M. Hallays tendant à voir étudier par l'administration la possibilité de rendre au public, dans des conditions à déterminer, l'accès du petit bois du Mont.

Ministère de la Marine à Paris (Seine)

M. Paul Léon expose à la Commission que le ministre de la Marine se plaint de la lenteur apportée aux travaux de remise en état de la façade sur la Place de la Concorde et de la gêne que lui cause l'échafaudage utilisé pour ces travaux. Sur sa proposition, l'Assemblée charge M. l'Inspecteur général Boeswillwald de se rendre compte sur place de l'état de la restauration et de la possibilité de hâter son achèvement.

Église de Ricey-Haute-Rive (Aube)

Dans sa séance du 28 octobre 1921, la Commission avait adopté un devis s'élevant à 210 000 Francs en vue de la protection du clocher incendié par la foudre. Invitées à participer à la dépense pour une somme de 50 000 Francs les administrations locales ont déclaré ne pouvoir offrir qu'un concours de 25 000 Francs, somme d'autant plus insuffisante que les travaux devraient en majeure partie incomber à la Ville, à laquelle on peut reprocher de n'avoir pas assuré l'église.

Devant l'impossibilité de mettre à la charge de l'État le surplus de la dépense nécessitée par le programme précédemment adopté, la Commission charge MM. Génuys, Lefèvre-Pontalis et Sallez de se rendre sur les lieux pour étudier une solution plus économique et de nature à ramener la dépense totale à un chiffre en rapport avec la faible participation des administrations locales.

Archevêché d'Albi (Tarn)

Invitée à participer pour moitié aux frais d'exécution d'un devis de 70 376 Francs 39 ayant pour objet la restauration de l'édifice, la Ville a déclaré ne pouvoir donner que 23 445 Francs 50. 80/15/025/62

Devant l'insuffisance de cette participation, la Commission charge M. Boeswillwald d'étudier avec l'architecte en chef la possibilité de réduire le devis à 50 ou 60 000 Francs.

Théâtre antique d'Orange (Vaucluse)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable à la remise en place sur le grand mur du fond de scène, de nombreux fragments d'architecture et de sculpture trouvée épars dans les différentes parties du monument.

La Ville d'Orange serait invitée à participer pour moitié à la dépense de 14 000 Francs qu'entraînera cette restitution.

Église abbatiale de Saint-Denis (Seine)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Boeswillwald tendant à l'approbation d'un devis de 62 772 Francs 78 pour restauration des verrières de quatre fenêtres des transepts nord et sud suivant le modèle de grisaille adopté précédemment par la Commission.

Église Saint-Sernin à Toulouse (Haute-Garonne)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission approuve l'exécution d'un devis de 29 607 Francs 33, pour restauration du grand portail d'entrée.

Église de Gâtelles (Eure-et-Loir)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Boeswillwald tendant à l'approbation d'un devis de 68 394 Francs 35 pour remise en état de l'édifice.

Église de la Madeleine à Châteaudun (Eure-et-Loir)

Extension du classement à la totalité de l'édifice, adoptée. 80/15/025/63

Église de Saint-Marcel (Indre)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable à l'approbation de trois projets de vitraux présentés par le curé.

Église de Goult (Vaucluse)

Classement rejeté.

Maison du XVIe siècle rue Saint-Lubin à Châteaudun (Eure-et-Loir)

En présence du refus du propriétaire d'adhérer au classement et sur rapport verbal de M. l'Inspecteur général Boeswillwald, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu de poursuivre d'office, par voie de décret en Conseil d'État, la réalisation du classement.

Grille d'entrée du petit château de Compiègne (Oise)

Le propriétaire de cette grille ayant déclaré ne consentir au classement que sous réserve du versement d'une indemnité de 3 500 Francs, la Commission adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Berr de Turique, émet l'avis qu'il y a lieu d'accepter cette condition et de faire prononcer le classement par décret en Conseil d'État.

Maison 71 rue Grand Pont à Rouen (Seine-Inférieure)

Chargé de négocier sur place avec les propriétaires de l'immeuble, M. Berr de Turique expose dans son rapport qu'il a obtenu leur adhésion au classement des façades et de la toiture, à l'exclusion du rez-de-chaussée formant boutique qui ne présente plus d'ailleurs aucun caractère d'ancienneté. La Commission émet, en conséquence, un avis favorable à la limitation du classement à la toiture et aux façades au-dessus du rez-de-chaussée.

Église d'Ordiarp (Basses-Pyrénées)

Classement adopté. 80/15/025/64

20 mai 1922
Présidence de M. Boeswillwald, Inspecteur général des Monuments historiques. Membres présents : MM. Bauthian, Berr de Turique, Defrasse, Enlart, Faure, Génuys, Hallays, Haraucourt, Lefèvre-Pontalis, Louzier, Marcou, Nodet, Perrault-Dabot, Puthomme, Simyan, Verdier.
Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Ruprich-Robert et Sallez, adjoints à l'Inspection générale.
Maison 94 rue Saint-Jean à Caen (Calvados)

M. Berr de Turique donne lecture de son rapport sur les résultats de l'entrevue qu'il a eue avec le directeur de la Société du Grand Bazar et des Nouvelles Galeries, à laquelle appartient l'immeuble. Il signale que cet immeuble a été acheté par la Société pour être démoli en vue de l'agrandissement de ses magasins et il conclut que la seule solution pratique lui paraît être d'accepter la proposition des propriétaires, qui offrent la façade à l'administration des Beaux-arts en vue de son transfert sur un autre emplacement de la Ville.

Cette solution est vivement critiquée par plusieurs membres de la Commission. L'assemblée émet en définitive l'avis qu'il y a lieu de faire préciser, avant toute décision, le prix d'acquisition de l'immeuble 80/15/025/65 et de savoir si celui-ci est encastré dans les autres maisons achetées par la Société ou si, au contraire, il se trouve à l'une des extrémités du lot.

Église d'Ars-en-Ré (Charente-Inférieure)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Louzier, la Commission émet un avis défavorable à l'approbation d'un projet de monument aux morts de la guerre à édifier dans l'église.

Amphithéâtre de Saintes (Charente-Inférieure)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Louzier, tendant à l'approbation d'un devis de 67 949 Francs 96 pour achèvement des travaux de dégagement de la façade nord.

Maison du Présidial à Saintes (Charente-Inférieure)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Louzier, la Commission émet un avis favorable à l'exécution d'un devis de 35 079 Francs 85 pour consolidation de maçonneries, clôtures et appropriations diverses.

Église Saint-Jean à Fontenay-le-Comte (Vendée)

La Commission approuve les conclusions du rapport de M. Louzier, tendant à l'exécution, après révision des prix, d'un devis de 26 961 Francs pour réparations diverses.

Église collégiale de Saint-Émilion (Gironde)

Sur le rapport de M. Louzier, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu de procéder à une nouvelle étude du projet de verrière présenté pour la chapelle des Morts.

Ancienne église Notre-Dame dou Mercadilh à Bazas (Gironde)

Classement de l'ensemble à titre de ruines, adopté. 80/15/025/66

Église de Villars-les-Bois (Charente-Inférieure)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Louzier, la Commission émet l'avis qu'il n'y a pas lieu d'étendre à tout l'édifice le classement prononcé le 14 août 1912 pour l'abside seule.

Hôtel de ville de Marle (Aisne)

M. Génuys signale dans son rapport que le classement de l'édifice, en interdisant à la ville de le démolir, ferait perdre à la Commune le bénéfice d'un legs accepté par elle en 1896 et l'obligerait à en rembourser le montant avec les intérêts aux héritiers du donateur.

Conformément à ses conclusions, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu d'abandonner le projet de classement mais qu'il convient d'inscrire l'édifice sur l'Inventaire supplémentaire en vue d'assurer sa réédification sur un autre emplacement sous le contrôle du service des Monuments historiques.

Maison des Musiciens à Reims (Marne)

La Ville de Reims a demandé l'autorisation d'aliéner le terrain sur lequel était construit l'immeuble démoli pendant la guerre. Adoptant les conclusions du rapport de M. Génuys, la Commission émet l'avis que si cette autorisation est accordée, elle devra être subordonnée à l'obligation pour les acquéreurs de concevoir les nouvelles constructions de manière à pouvoir y replacer la façade de l'ancienne maison des Musiciens, dont les principaux éléments sont conservés par le service des Monuments historiques.

Cathédrale d'Ajaccio (Corse)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Nodet tendant à l'approbation après majoration jusqu'à 12 141 Francs 50, d'un devis relatif à la consolidation de la coupole.

Cloître de la cathédrale de Tulle (Corrèze)

Saisie d'un projet de restauration 80/15/025/67 de la façade des cloîtres, la Commission, sur le rapport de M. Nodet, émet l'avis qu'il y a lieu d'inviter l'architecte à étudier un autre genre d'ouvertures que les trois fenêtres prévues au projet, par exemple une suite de baies avec linteaux.

Église Saint-Pierre à Moissac (Tarn-et-Garonne)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Nodet, la Commission approuve l'exécution d'un devis de 13 476 Francs 13 pour restauration du trumeau et du tympan du portail intérieur, sous la réserve que la Ville participera à la dépense pour moitié.

Dans le cas où la Ville ne consentirait qu'un concours insuffisant, le travail serait limité à une réparation provisoire de la porte.

Église de Beaulieu-sur-Dordogne (Corrèze)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Nodet, la Commission approuve l'exécution d'un devis de 37 195 Francs pour reprise du pilier nord-ouest du transept et réfection du dallage de la coupole.

Église de Meymac (Corrèze)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Nodet, la Commission émet un avis favorable à l'exécution d'un devis de 31 903 Francs 08 pour consolidation de la voûte du choeur au moyen d'une ceinture en ciment armé.

Toutefois, l'architecte en chef devra être invité à placer cette ceinture à 2 ou 3 assises au dessus de l'endroit prévu dans son projet.

Église de Saint-Lizier (Ariège)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Nodet tendant à l'approbation, après réduction à 13 579 Francs 83, d'un devis relatif à la restauration du cloître et de l'église. 80/15/025/68

Cathédrale d'Albi (Tarn)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Nodet, la Commission émet un avis défavorable à l'acceptation d'un projet de vitrail représentant l'ascension présenté par l'Archiprêtre pour une des fenêtres de la chapelle des Morts de la Guerre.

Église de Biville (Manche)

La Commission émet l'avis qu'il y a lieu de prononcer le classement du porche, qui devra être conservé après transfert à un nouvel emplacement approprié, dans l'exécution du projet d'agrandissement de l'église.

Bien que parmi les projets présentés par les intéressés le n° 2 lui semble le plus acceptable, la Commission estime qu'il n'y a pas lieu d'intervenir dans la question d'agrandissement de l'édifice.

Église Saint-Pierre à Coutances (Manche)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert, la Commission émet un avis favorable à l'exécution, après réduction à 12 500 Francs d'un devis de 14 672 Francs 67 pour remise en état du couronnement de l'escalier de la tour centrale.

Église de Villeneuve-sur-Yonne (Yonne)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert tendant au refus d'un projet de verrière présenté par le Curé-doyen pour une chapelle de l'église.

Église Notre-Dame à Dijon (Côte-d'Or)

Saisie d'un projet de construction d'un campanile à une vingtaine de mètres de l'église classée, la Commission déclare ne pouvoir approuver cette construction, en raison de ses grandes dimensions et des inconvénients qui en résulteraient pour l'aspect de l'église. 80/15/025/69

Elle exprime son regret que la législation en vigueur ne lui permette pas de s'opposer à l'exécution de ce projet.

Manoir des Tourelles à Rumilly-lès-Vaudes (Aube)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Sallez, la Commission émet l'avis que le Monument aux Morts de la Guerre projeté par la Commune peut être édifié dans la cour de la mairie, mais sur la gauche et non dans l'axe du manoir.

Monastère de la Grande Chartreuse à Saint-Pierre-de-Chartreuse (Isère)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Sallez, la Commission émet un avis favorable à l'exécution d'un devis de 67 880 Francs 77 pour remise en état de diverses parties du monastère.

Hôtel de ville de Saint-Antoine-l'Abbaye (Isère)

Sur le rapport de M. Sallez, la Commission approuve l'exécution d'un devis de 41 364 Francs 48 pour restauration générale de l'édifice.

Fontaine de Giromagny (Territoire-de-Belfort)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Sallez, tendant à l'approbation après réduction à 8 904 Francs 87, d'un devis concernant la restauration de l'édifice.

Ancienne abbaye de Fontevraud (Maine-et-Loire)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Paquet, la Commission émet un avis favorable à l'exécution d'un devis de 31 832 Francs 32 pour la restauration des toitures et cheneaux du clocher et des cloîtres. 80/15/025/70

Château de Nantes (Loire-inférieure)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Paquet, la Commission approuve l'exécution d'un devis de 61 049 Francs 85 pour remise en état des salles du deuxième étage du Grand Logis, en vue de l'installation du Musée municipal des Arts appliqués. 80/15/025/71

10 juin 1922
Présidence de M. Paul Léon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. Bauthian, Boeswillwald, Bonnier, Enlart, Génuys, Hallays, Haraucourt, Louzier, Marcou, Nénot, Neveux, Nodet, Perrault-Dabot, Puthomme, Simyan, Verdier.
Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Ruprich-Robert et Sallez adjoints à l'Inspection générale.
Orangerie des Tuileries à Paris (Seine)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Nénot, tendant à la création d'une chaufferie pour le Musée Claude Monet contre le bâtiment de l'Orangerie.

La Folie Saint-James à Neuilly-sur-Seine (Seine)

MM. Bonnier et Hallays rendent compte à la Commission des résultats de leur récente entrevue avec M. Jacques Lebel, propriétaire de La Folie. Ils signalent que M. Lebel va étudier la possibilité de faire transférer dans la partie du jardin qu'il conserve pour lui l'ancienne chapelle, récemment classée. Ils ont demandé à M. Lebel de consentir au classement de la partie de terrain contenant le groupe de rochers et la glacière au fond du parc ; mais ce propriétaire n'a pas pris de décision, en raison de la perte d'argent que ce classement entraînerait pour lui. Il conviendrait de demander au propriétaire de la propriété voisine, située de l'autre côté de la rue de Longchamp, 80/15/025/72 de ne pas abattre le groupe d'arbres qui se trouve dans son parc. Cette demande paraît d'autant plus susceptible d'être accueillie que M. Lebel a paraît-il sur cette propriété un droit de servitude en sa qualité de propriétaire de La Folie-Saint-James.

Après avoir remercié MM. Bonnier et Hallays de leur démarche, la Commission décide d'ajourner sa décision jusqu'à ce que M. Lebel ait fait connaître par écrit ses intentions au sujet de l'extension du classement.

Ministère de la Marine à Paris (Seine)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 37 711 Francs 93 pour restauration de la façade sur la place de la Concorde.

Casernes des Grandes et Petites Ecuries du Roi à Versailles (Seine-et-Oise)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission approuve l'exécution d'un devis de 50 169 Francs 17 pour réfection partielle des façades et remise en état des grilles de clôture.

Porte de l'École militaire de l'Artillerie et du Génie à Versailles (Seine-et-Oise)

Le colonel, commandant l'École, a demandé l'autorisation de procéder à la réfection de la peinture de la porte.

Conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu de prononcer le classement de cette porte et d'inviter M. Chaussemiche à dresser le devis de la réparation nécessaire, le travail devant être exécuté sous la direction du service d'architecture du domaine de Versailles.

Sainte-Chapelle à Paris (Seine)

Sur le rapport de M. Boeswillwald, la Commission approuve l'exécution d'un devis de 3 950 Francs 10 pour modification du service d'incendie dans les combles. 80/15/025/73

Ancienne église de Peypin (Bouches-du-Rhône)

Adoptant les conclusions de M. Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable à la désaffectation de cette église, qui ne présente aucun intérêt artistique ou architectural.

Église de Salau (Ariège)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Nodet, la Commission approuve le principe de la restauration de l'édifice tout en demandant que l'architecte soit invité à procéder à une nouvelle étude des mesures à prendre.

Église du Plessis-Sainte-Opportune (Eure)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Nodet tendant à l'approbation, avec exécution en deux exercices, d'un devis de 50 000 Francs pour réparation des couvertures et des pignons de la nef.

Maison d'Armagnac à Rodez (Aveyron)

La Commission approuve les conclusions du rapport de M. Nodet tendant à l'approbation d'un devis de 13 400 Francs pour réparation des façades

Cathédrale de Nevers (Nièvre)

Sur le rapport de M. Nodet, la Commission approuve l'exécution du chapitre 2 montant à 32 823 Francs 22 d'un devis de 44 745 Francs relatif à la réfection de couvertures. Elle propose l'ajournement des travaux prévus au chapitre premier.

Église de Chirac (Lozère)

Classement adopté.

Église de Saint-Germer-de-Fly (Oise)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Génuys, la Commission émet un avis favorable à l'exécution d'un devis de 53 110 Francs 63 pour réparation de la couverture du clocher et des maçonneries. 80/15/025/74

Maison de Passy-sur-Marne (Aisne)

Classement adopté.

Maison 16 Grand'Place à Cassel (Nord)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Génuys, la Commission émet l'avis qu'en présence des travaux effectués sans autorisation à la façade classée par le propriétaire de l'immeuble, il y a lieu de faire prononcer le déclassement de cette façade qui a perdu tout intérêt.

Église de Warcq (Ardennes)

Classement rejeté.

Église du Chesne (Ardennes)

Classement adopté.

Maison du Prévost 13 rue Notre-Dame à Valenciennes (Nord)

Adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Génuys, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu de prononcer le classement des façades et toitures de cet immeuble, au besoin par voie de décret en Conseil d'État.

Théâtre d'Amiens (Somme)

A plusieurs reprises, notamment dans ses séances des 26 février et 29 octobre 1909 et du 25 juillet 1919, la Commission des Monuments historiques avait demandé le classement, au besoin d'office, de la façade du théâtre. En raison de l'opposition de la Ville et sur la demande du ministre de l'Intérieur, il n'avait pas été donné suite à ces propositions.

Or, dans sa séance du 26 novembre 1921, la Commission supérieure d'aménagement, d'embellissement et d'extension des villes, instituée au ministère de l'Intérieur en vertu de la loi du 14 mars 1919, a décidé que, contrairement au projet présenté par la Municipalité, la façade de l'ancien théâtre, située rue des Trois-Cailloux, ne devra pas être détruite pour être reconstruite sur un autre emplacement, mais demeurera 80/15/025/75 dans son intégrité à sa place actuelle, en faisant saillie sur les nouveaux alignements.

Malgré cette décision, la Ville persiste dans son refus de consentir au classement. En conséquence, la Commission des Monuments historiques demande à l'unanimité que le classement soit prononcé d'office, par voie de décret en Conseil d'État.

Beffroi de Comines (Nord)

Adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Génuys, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu de déclasser le beffroi, dont il ne subsiste plus rien, mais demande que des poursuites soient effectuées, s'il y a lieu, contre les auteurs responsables de sa destruction.

Beffroi de Bailleul (Nord)

Conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Génuys, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu de prononcer d'office le classement des restes du beffroi, qui peuvent parfaitement être utilisés pour la reconstruction de l'édifice et présentent encore un intérêt suffisant pour justifier leur conservation.

Église de Tricot (Oise)

Classement du choeur adopté. Faire étayer dès maintenant les parties menaçant ruine.

Église de Croix-Moligneaux (Somme)

Classement du porche latéral sud, adopté.

Église de Briost à Saint-Christ-Briost (Somme)

Classement adopté.

Cathédrale de Laval (Mayenne)

Saisie d'un projet de plaque à la mémoire des morts de la guerre établi par M. Vorin, architecte de l'édifice, la Commission émet l'avis que ce projet doit être remanié suivant les conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert. 80/15/025/76

Cathédrale du Mans (Sarthe)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu de supprimer le chaînage en fer reliant les pinacles des arcs-boutants du choeur, au fur et à mesure qu'il sera nécessaire de procéder à la réparation d'un pinacle.

Église de Thoisy-le-Désert (Côte-d'Or)

Classement de l'église, sauf la nef, adopté.

Église Notre-Dame-de-Paradis à Hennebont (Morbihan)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Paquet, la Commission émet l'avis qu'il n'y a pas lieu de donner suite à la proposition de M. l'architecte en chef Marcel tendant au rétablissement d'une balustrade de couronnement sur la façade nord de l'église. Elle émet par contre, un avis favorable à la réparation d'un contrefort du chevet et à l'exécution du devis de 1 430 Francs 82 qui concerne cette opération.

Église de Troo (Loir-et-Cher)

Saisie d'un devis de 54 085 Francs 51 pour réparation générale du clocher, la Commission, suivant les conclusions du rapport de M. Paquet, émet l'avis qu'il y a lieu d'inviter l'architecte à dresser un nouveau devis limité à la réfection des couvertures.

Église de Neuvy-le-Roi (Indre-et-Loire)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Paquet, la Commission approuve l'exécution d'un devis de 30 811 Francs 34 pour réparation des couvertures et des maçonneries.

Cloître de Trécesson à Campénéac (Morbihan)

Classement du château et de la chapelle, adopté.

Cathédrale de Quimper (Finistère)

Suivant les conclusions du rapport 80/15/025/77 de M. Paquet, la Commission approuve l'exécution d'un projet de monument à la mémoire des prêtres et séminaristes du diocèse morts pour la France ; mais l'architecte devra être invité à donner plus d'étendue à l'emplacement destiné à recevoir les noms des morts.

Église de Ricey Bas aux Riceys (Aube)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Sallez tendant à l'approbation d'un devis de 60 929 Francs 55 pour restauration des couvertures de la flèche et des trois tourelles de la façade ouest.

Château de Salses-le-Château (Pyrénées-Orientales)

A la suite du projet de déclassement du château comme place de guerre et de la demande d'affectation de l'édifice à ses services formés par l'administration des Beaux-arts, une conférence mixte s'est réunie le 29 août 1921 pour étudier sur place la question.

Parmi les représentants des différentes administrations intéressées, l'inspecteur des Domaines s'est élevé contre l'affectation du château à l'administration des Beaux-arts, à moins que cette administration ne puisse verser aux Domaines, pour être rattachée au compte "Perfectionnement du matériel d'artillerie", une somme égale à la valeur des biens affectés ; il estime, et le directeur des Domaines estime avec lui, que si, comme il le suppose, l'administration des Beaux-arts ne peut faire cette dépense, il conviendrait de tenter la mise en adjudication du château et des terrains militaires.

Adoptant les conclusions du rapport de M. Sallez, adjoint à l'Inspection générale, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu de maintenir la demande d'affectation à l'administration des Beaux-arts du château avec ses fossés et ses murs de contrescarpe, car, en cas de vente, l'aménagement de cette demi-ruine aurait pour conséquence d'en dénaturer complètement l'aspect.

La Commission laisse à l'administration le soin de 80/15/025/78 discuter la question de la redevance réclamée par l'administration des Domaines et qu'elle juge absolument inacceptable. L'Assemblée est également d'avis de maintenir la demande d'établissement d'une servitude non aedificandi sur l'ensemble des terrains militaires, qui n'ont aucune valeur parce qu'impossibles à cultiver et trop éloignés de Salses pour présenter un intérêt pour la construction.

Remparts de Mont-Louis (Pyrénées-Orientales)

A la suite du déclassement de la fortification de Montlouis comme place de guerre et du projet de classement des remparts, une conférence mixte a été tenue sur place le 10 septembre 1921 pour examen de la question. Parmi les représentants des différentes administrations intéressées, celui des Domaines a seul soulevé des objections aux demandes de l'administration des Beaux-arts.

Après avoir entendu lecture du rapport de M. Sallez, adjoint à l'Inspection générale, à ce sujet, la Commission en adopte les conclusions et émet l'avis qu'il y a lieu de maintenir la demande tendant au classement des remparts ainsi qu'à l'établissement d'une servitude non aedificandi ou, à la rigueur, non altius tollendi sur les terrains militaires déclassés.

Église Saint-Léonard à Honfleur (Calvados)

La Commission émet l'avis que le classement du portail, prononcé par arrêté du 19 janvier 1911, peut être étendu à la première travée de l'église.

Église de Pouzy-Mésangy (Allier)

Classement des 20 chapiteaux avec inscription du reste de l'édifice sur l'Inventaire supplémentaire. Adopté.

Château de Verdelle à Poillé-sur-Vègre (Sarthe)

Classement adopté. 80/15/025/79

Tour du Petit Saint-Bénigne à Dijon (Côte-d'Or)

En présence de l'opposition faite par le propriétaire, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu de poursuivre le classement d'office par voie de décret en Conseil d'État. 80/15/025/80

7 juillet 1922
Présidence de M. Boeswillwald, Inspecteur général des Monuments historiques. Membres présents : MM. Bauthian, Bernier, Enlart, Faure, Génuys, Hallays, Honnorat, Krafft, Louzier, Marcou, Maringer, Nodet, Puthomme, Simyan, Verdier.
Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Rupricht-Robert, Sallez, adjoints à l'Inspection générale.
Hôtel Le Vergeur à Reims (Marne)

Adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Génuys, la Commission émet l'avis que le projet présenté par M. Krafft, propriétaire, membre de la Commission des Monuments historiques, pour la reconstruction de l'édifice par les soins de la Coopérative locale, peut être accepté et son exécution autorisée sous le contrôle du service des Monuments historiques.

M. Krafft demande à ce sujet que l'administration intervienne auprès du ministre des Régions libérées pour que des avances lui soient consenties immédiatement, la Coopérative ne pouvant mettre actuellement à sa disposition que des crédits insuffisants.

M. Verdier déclare que l'administration interviendra très volontiers pour transmettre et appuyer la demande que M. Krafft rédigera à cet effet. 80/15/025/81

Ruines du château de Bonaguil (Lot-et-Garonne)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Louzier tendant à l'approbation d'un devis de 31 891 Francs 43 pour l'entretien des ruines.

Église de Saint-Astier (Dordogne)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Louzier, la Commission approuve l'exécution d'un devis de 49 412 Francs 47 pour achèvement de la restauration des toitures.

Palais des Papes à Avignon (Vaucluse)

Saisie d'une demande de la Municipalité d'Avignon tendant à obtenir l'autorisation d'oganiser des représentations théâtrales dans la cour du Gymnase, la Commission émet l'avis que cette autorisation peut être accordée, sous la réserve que la scène, les sièges des spectateurs et autres agencements seront mobiles et enlevés entièrement après les représentations. Les mesures d'ordre et de précaution préconisées pour M. Nodet dans son rapport devront, en outre, être appliquées sous la surveillance de l'architecte ordinaire des Monuments historiques.

Cloître de la cathédrale de Tulle (Corrèze)

Après avoir entendu lecture du rapport de M. Nodet et les explications verbales de M. l'architecte en chef des Monuments historiques, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu d'inviter ce dernier à dresser pour l'éclairage du rez-de-chaussée un nouveau projet comportant des baies rectangulaires avec un linteau rappelant celles qui existent au premier étage de la façade.

Église de Meymac (Corrèze)

Après avoir entendu les explications verbales de M. l'architecte en chef Mayeux au sujet du projet de ceinture qu'il a présenté pour la consolidation de l'abside, 80/15/025/82 la Commission renvoie l'affaire pour nouvelle étude à une sous-commission composée des Inspecteurs généraux des Monuments historiques.

Cathédrale de Laval (Mayenne)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert, la Commission approuve le nouveau projet de plaque commémorative présenté par M. l'architecte en chef Vorin sous réserve de quelques modifications de détails.

Val de Grâce à Paris (Seine)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission approuve l'exécution d'un devis de 30 940 Francs 87 pour réparation du cheneau de la façade est sur jardin.

Chapelle des Invalides à Paris (Seine)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable à l'approbation d'un devis de 84 800 Francs, pour remise en état des orgues, avec participation du ministère de la Guerre à la dépense.

Église de Polignac (Haute-Loire)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Boeswillwald, tendant à l'exécution d'un devis de 29 457 Francs pour remise en état de l'édifice.

Chapelle Notre-Dame-des-Fleurs à Languidic (Morbihan)

En raison du retard apporté par la Municipalité à fournir une réponse définitive au sujet de son adhésion au classement et à soumettre à l'administration les plans et projet des travaux qu'elle se propose de faire exécuter dans l'édifice, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu de poursuivre sans plus attendre le classement d'office de la chapelle. 80/15/025/83

Domaine de Kerjean à Saint-Vougay (Finistère)

Saisie d'une demande de Inizan, député, tendant à voir mettre en culture les terres du domaine, la Commission émet l'avis que ces terres ne sauraient être affermées par l'entremise de l'administration des Domaines sans préjudice pour le château dont elles constituent le cadre.

d'autre part, la législation en vigueur ne permet pas de tolérer que le gardien du Domaine continue à exploiter les terres comme pendant la guerre en les louant ou en les affermant en partie sous sa responsabilité.

La Commission estime, en conséquence, que l'administration peut seulement laisser au gardien la jouissance du domaine, à titre de supplément de traitement, en lui imposant toutefois l'obligation d'assurer l'entretien et la plantation des jardins et promenades, avec interdiction absolue de louer ou affermer les terres, qu'il devra cultiver lui-même.

Chapelle Notre-Dame-de-Comfort à Berhet (Côtes-du-Nord)

Classement adopté.

Chapelle de Saint-Hervé à Gourin (Morbihan)

Classement adopté.

Remparts de Vannes (Morbihan)

Classement de la partie allant de la Poterne à la Prison et comprenant la tour du Connétable. Adopté.

Chapelle Notre-Dame-de-Bonne-Encontre à Saint-Samson (Morbihan)

Classement adopté. 80/15/025/84

Calvaire du cimetière de l'église Notre-Dame-des-Trois fontaines à Gouëzec (Finistère)

Classement adopté.

Fontaine près de l'église Notre-Dame-des-Trois-Fontaines à Gouëzec (Finistère)

Classement adopté.

Chapelle Saint-Barthélémy à Saint-Julien-de-Concelles (Loire-inférieure)

Classement adopté

Beffroi de Fougères (Ille-et-Vilaine)

Classement adopté

Calvaire de Rochefort-en-Terre (Morbihan)

Classement adopté

Croix du cimetière de Questembert (Morbihan)

Classement adopté.

Chapelle Saint-Michel à Questembert (Morbihan)

Classement adopté.

Chapelle Saint-Nicolas à Priziac (Morbihan)

Classement adopté.

Halles de Questembert (Morbihan)

Classement adopté

Église de Montbenoît (Doubs)

Classement de l'église, sauf le clocher moderne, adopté.

Église de Montferrer (Pyrénées-Orientales)

Classement adopté. 80/15/025/85

Porte de Brisach à Belfort (Territoire-de-Belfort)

Extension du classement

1° Au bastion avancé avec pont levis et pont dormant relié à la Porte, déjà classée.

2° Aux murs extérieurs et à la couverture C du plan.

3°Au mur du rempart avec sa couverture entre le Bastion C et le poste entre la Porte et le château.

4° Aux fossés situés devant ces parties et teintés en rose sur le plan.

Fontaine des Carmes à Besançon (Doubs)

En présence de l'opposition faite par les propriétaires, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu de poursuivre par voie de décret en Conseil d'État, le classement d'office de la fontaine et de la façade de la maison contre laquelle elle est adossée.

Ruines du château de Beauvoir-en-Royans (Isère)

Classement adopté.

Maison XVe siècle à Flavigny-sur-Ozerain (Côte-d'Or)

Classement abandonné en présence de l'opposition du propriétaire, mais l'immeuble sera inscrit sur l'Inventaire supplémentaire.

Maison 17 rue de la République à Tournus (Saône-et-Loire)

Classement de la façade adopté.

Tourelle rue de la Liberté à Dijon

En présence de l'opposition du propriétaire, la Commission émet l'avis qu'il n'y a pas lieu de poursuivre le classement d'office, à moins que la ville ne soit disposée à prendre à sa charge la totalité de l'indemnité à verser au propriétaire. On négociera avec la Municipalité à ce sujet. Si elle refuse, la tourelle sera 80/15/025/86 simplement inscrite sur l'Inventaire supplémentaire.

Église de Saint-Bonnet-de-Cray (Saône-et-Loire)

Classement de l'édifice à l'exception de la nef et du beffroi, adopté.

Dessin de M. Moreux, architecte

Relevé de l'église Notre-Dame de Gourdon (Saône-et-Loire).Une feuille.

La Commission émet un avis favorable à l'acquisition de ce dessin pour le prix de deux cents francs. 80/15/025/87

8 juillet 1922
Présidence de M. Paul Léon, directeur des Beaux-arts, Membre de l'Institut. Membres présents : MM. Bauthian, Boeswillwald, Cartault, Enlart, Génuys, Hallays, Louzier, Marcou, Nodet, Puthomme, Simyan, Verdier.
Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Ruprich-Robert et Sallez, adjoints à l'Inspection générale.
Maison 94 rue Saint-Jean à Caen (Calvados)

M. Paul Léon donne connaissance à la Commission des résultats de l'enquête complémentaire à laquelle il a été procédé, sur sa demande, au sujet du prix d'acquisition de l'immeuble par la Société du Grand Bazar et de l'emplacement qu'occupe cet immeuble par rapport aux autres acquisitions de la Société.

L'immeuble est situé à l'extrémité du pâté de maisons achetées par la Société ; il a été payé 66 000 Francs en mai 1919.

M. Paul Léon signale, en outre, que la Société a assigné l'État devant le Juge de Paix du canton est de Caen, pour le 27 juillet 1922, en 500 000 Francs de dommages intérêts.

Dans ces conditions, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu d'adopter la solution préconisée dans le rapport de M. Berr de Turique, c'est-à-dire le transfert 80/15/025/88 de la façade classée sur un autre emplacement, opération proposée par les propriétaires de l'immeuble qui ont offert d'en supporter les frais.

Abbaye de Jumièges (Seine-Inférieure)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Génuys, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu d'approuver le chapitre 1er montant à 14 284 Francs d'un devis relatif à la consolidation des ruines de l'abbaye.

Elle demande la modification du chapitre 2 et l'ajournement du chapitre 3 de ce devis dont le total s'élevait à 192 180 Francs 75.

Hospice Comtesse à Lille

En présence du refus de la Commission administrative des Hospices de Lille d'adhérer au classement de l'Hospice Comtesse, la Commission, adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Génuys, émet l'avis qu'il y a lieu de poursuivre par voie de décret en Conseil d'État le classement des bâtiments du XVe et du XVIIe siècle entourant la cour d'honneur.

Coopératives communales de reconstruction dans les régions dévastées

Saisie d'une demande de M. Lubersac, sénateur de l'Aisne, tendant à ce qu'une entente intervienne entre l'administration des Beaux-arts et les Coopératives de reconstruction pour hâter la remise en état des églises classées dans les départements dévastés, la Commission conformément aux conclusions du rapport de M. Génuys émet l'avis qu'il ne peut y avoir que des avantages à ce que 80/15/025/89 cette entente soit réalisée, à la condition toutefois que le service des Monuments historiques conserve toujours d'une façon ou d'une autre, un droit de contrôle sur les travaux entrepris par la Commune.

Église d'Aouste (Ardennes)

Classement adopté

Église de Cuiry-lès-Chaudardes (Aisne)

Classement adopté

Église de Maast-et-Violaine (Aisne)

Classement adopté

Église de Cramaille (Aisne)

Classement adopté à la condition que la Commune, après s'être affiliée à la Coopérative de reconstruction des églises dévastées, fournisse les fonds nécessaires à la restauration de l'édifice.

Église de Billy-sur-Ourcq (Aisne)

Classement adopté sous réserve que la Commune mettra à la disposition de l'administration en vue de la restauration de l'édifice les fonds qu'elle recevra à titre d'indemnité pour dommages de guerre.

Église d'Oeuilly (Aisne)

Classemen rejeté.

Église de Sergy (Aisne)

Classement adopté.

Église de Brasles (Aisne)

Classement rejeté

Église de Nouvion-et-Catillon (Aisne)

Classement du clocher, adopté.

Église de Fontenoy-le-Château (Vosges)

Classement adopté, à l'exception de la première travée occidentale et de la tour.

Église du Thoult-Trosnay (Marne)

Classement adopté. 80/15/025/90

Église de Varengeville-sur-Mer (Seine-Inférieure)

Classement au besoin d'office de l'église et de son cimetière, adopté.

Église de Doue (Seine-et-Marne)

Classement adopté

Croix de chemin à Fougerolles (Indre)

Classement adopté

Maison sise 14 rue Coutellerie à Thiers (Puy-de-Dôme)

Classement de la façade, adopté.

Maison sise 2 et 4 rue Montorcier à Montferrand, commune de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)

Classement de la façade et de la cheminée XVe siècle, adopté.

Maison d'Adam et Ève, 6 rue Montorcier à Montferrand, commune de Clermont-Ferrrand (Puy-de-Dôme)

Classement de la façade sur rue et de l'escalier ouvrant sur la cour intérieure, adopté.

Château de Marignane (Bouches-du-Rhône)

Classement des parties appartenant à la Ville, adopté.

Château de Villatte à Léré (Cher)

Classement de la façade, adopté.

Église de Sagnat (Creuse)

Classement adopté

Église de Mareau-aux-Bois (Loiret)

Extension de classement rejetée

Chapelle de Roche-Charles (Puy-de-Dôme)

Classement du portail seul, adopté

Église de Saillant (Puy-de-Dôme)

Classement rejeté

Villa Abd-el-Tif à Alger (Alger)

Classement adopté

Site de Bénia, commune d'Ain-Boucif (Alger)

Classement adopté

Nouvelle poissonnerie à Arles (Bouches-du-Rhône)

En présence de l'opposition faite par le Conseil municipal qui invoque la nécessité d'élargir la rue du 4 septembre, la Commission émet l'avis 80/15/025/91 qu'il y a lieu de poursuivre d'office le classement des sculptures décorant la façade, cette mesure n'empêchant pas l'élargissement de la rue et permettant d'interdire l'affichage sur le monument soit actuel, soit reconstruit à l'alignement.

Église de Mazeuil (Vienne)

Classement du clocher, adopté.

Église de Saint-Vincent-de-Pertignas (Gironde)

En présence du refus du Conseil municipal d'adhérer au classement, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu de poursuivre cette mesure par voie de décret en Conseil d'État.

Église de Bois-Normand-près-Lyre (Eure)

Classement adopté, mais si la Commune ne participe pas largement aux frais de réparation de l'édifice, on se bornera à y exécuter de simples travaux de protection.

Vieille halle de Beauregard (Lot)

Classement adopté

Ancien manoir d'Argouges à Vaux-sur-Aure (Calvados)

Classement total adopté. 80/15/025/92

28 juillet 1922
Présidence de M. Paul Léon, directeur des Beaux-arts, Membre de l'Institut. Membres présents : MM. Bauthian, Boeswillwald, Cartault, Enlart, Génuys, Hallays, Louzier, Marcou, Maringer, Neveux, Nodet, Puthomme, Verdier.
Assistaient également à la séance : MM. Ruprich-Robert, Sallez, adjoints à l'Inspection générale.
Cathédrale de Laon (Aisne)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission approuve l'exécution d'un devis de 50 847 Francs 50 pour travaux divers de restauration.

Elle demande, toutefois que la Ville, qui n'a jamais participé aux travaux antérieurs, soit invitée à fournir désormais une contribution financière.

Château de Châteaudun (Eure-et-Loir)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Boeswillwald, tendant à l'approbation d'un devis de 150 756 Francs 88 pour remise en état des couvertures, sous réserve que le propriétaire sera, au préalable, invité à participer à la dépense et que l'importance des travaux à effectuer dès maintenant sera proportionnée à cette participation.

Église de Champigny (Seine)

La Commission, adoptant les conclusions du rapport de M. Boeswillwald, approuve l'exécution, 80/15/025/93 avec le concours de la Ville, d'un devis de 57 973 Francs 01 pour la restauration des façades et de la couverture en tuiles.

Église de Fosses (Seine-et-Oise)

Conformément aux propositions de M. Boeswillwald, la Commission approuve l'exécution, sur plusieurs exercices, d'un devis de 54 342 Francs 73, concernant la réparation du clocher, des transepts et des chapelles de l'abside.

Église Saint-Salvy à Albi (Tarn)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Boeswillwald tendant à autoriser le curé de la paroisse à faire déboucher, à ses frais, les fenêtres des chapelles de l'église, murées depuis longtemps.

Le travail devra être exécuté sous la direction de M. Hulot, architecte en chef.

Cloître de l'ancienne abbaye d'Alet-les-Bains (Aude)

Saisie d'une demande d'indemnité de 25 000 Francs formée par M. Sérié, propriétaire d'une partie des restes du cloître classés d'office par décret du 25 mars 1922, la Commission, sur le rapport de M. Boeswillwald, émet l'avis qu'il y a lieu de négocier avec le propriétaire pour tâcher de lui faire accepter une indemnité aussi réduite que possible et qui ne devra pas, en tout cas, dépasser la somme de 5 500 Francs.

Ancienne église Sainte-Marie des Dames à Saintes (Charente-Inférieure)

Saisie d'une proposition de M. le ministre de la Guerre de céder à l'État l'ancienne église et une partie des terrains qui l'entourent, la Commission, sur le rapport de M. Louzier, émet l'avis qu'il serait préférable à tous égards que cette cession fût faite à la Ville. 80/15/025/94

Église de Raix (Charente)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Louzier, la Commission approuve l'exécution, en deux exercices, d'un devis de 44 098 Francs 85 pour restauration de l'édifice.

Chapelle castrale de Vaucouleurs (Meuse)

En 1892, l'évêque de Verdun ayant formé le projet de restaurer la chapelle, dont les ruines furent classées en 1893, l'État s'était engagé à contribuer pour 65 000 Francs aux frais de l'opération qui devaient s'élever à 305 000 Francs. Les travaux entrepris ayant dû être interrompus faute de ressources, l'administration des Beaux-arts ne versa comme contribution qu'une somme de 25 000 Francs.

Aujourd'hui, le Comité de l'oeuvre de Jeanne d'Arc, qui dispose de 170 000 Francs se propose de reprendre les travaux et demande à l'administration de mettre à sa disposition les 40 000 Francs restant disponibles sur la contribution de 65 000 Francs promise.

Adoptant les conclusions du rapport de M. Génuys, la Commission constate que les ressources actuelles du Comité, même augmentées de la somme de 40 000 Francs promise par l'État, seront insuffisantes pour achever la restauration envisagée.

Elle estime, en conséquence, qu'il y a lieu, avant d'accorder une nouvelle subvention, de demander au président du Comité s'il sera en mesure de recueillir les fonds nécessaires pour exécuter complètement l'oeuvre projetée dans un délai normal et sans nouvelle interruption.

Palais des Papes à Avignon (Vaucluse)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Nodet, la Commission approuve l'exécution d'un devis de 7 434 Francs 70 pour démolition de l'étage supérieur moderne 80/15/025/95 de la tour des étuves et de la voûte menaçant ruine.

Église de Lubersac (Corrèze)

Conformément aux propositions de M. Nodet la Commission approuve l'exécution, après réduction à 18 931 Francs 81, d'un devis de 39 345 Francs relatif à la restauration de certaines parties de la nef.

Église Saint-Pierre à Caen (Calvados)

Saisie d'un projet de Monument aux Morts de la Guerre à ériger dans l'église, la Commission, adoptant les conclusions du rapport de M. Nodet, émet l'avis que le projet ne peut être accepté dans sa forme actuelle et que les intéressés devront prendre pour les modifications à y apporter les Conseils de M. Ruprich-Robert.

Musée Ingres à Montauban (Tarn-et-Garonne)

Saisie d'un projet de grille que M. Lapauze désirerait substituer à la porte actuelle du Musée, la Commission, suivant les conclusions du rapport de M. Nodet, émet l'avis que le dessin présenté ne peut être accepté et qu'il convient d'inviter M. l'architecte Hulot à étudier, d'accord avec M. Lapauze, un nouveau projet pour l'utilisation des ventaux anciens acquis par ce dernier.

Caserne Hamelin à Caen (Calvados)

La Ville [refuse] de donner son adhésion au classement de la façade, qu'elle se propose de démolir, après cession par l'autorité militaire, pour prolonger le quai de Juillet.

La Commission émet l'avis qu'il y a lieu de poursuivre le classement d'office de cette façade.

Château de La Barge à Courpière (Puy-de-Dôme)

Classement de la chapelle 80/15/025/96 et des terrasses avec la colonnade qui les supporte, adopté.

Ruines gallo-romaines dans les forêts de Rouvray et de La Londe (Seine-Inférieure)

Classement des ouvrages suivants, adopté.

1° Restes d'un temple et d'une ville, au lieu dit la Mare du Puits

2° Ruines du Temple des Essarts

3° Ruines de la Villa du Grésil

4° Ruines du Temple d'Orival

5° Ruines du temple dit de Saint-Ouen-de-Thouberville (Eure) mais situé sur la Commune de La Londe.

6° Ruines du temple de la Londe près du Vivier-Gamelin.

Ruines gallo-romaines du Mont-Berny dans la forêt de Compiègne (Oise)

Classement adopté.

Restes du palais Constantin à Arles (Bouches-du-Rhône)

Classement du grand mur romain et des caves, adopté.

Chapelle Notre-Dame du Château, à Saint-Étienne-du-Grès (Bouches-du-Rhône)

Classement adopté.

Oratoire XVIe siècle près de la chapelle Notre-Dame-du-Château à Saint-Étienne-du-Grès (Bouches-du-Rhône)

Classement adopté.

Restes de construction romaine à Arles (Bouches-du-Rhône) à l'angle de la Place de l'Hôtel de ville et de la rue du Cloître

Classement adopté.

Aqueduc romain de Barbégal (Bouches-du-Rhône)

Classement de la pile subsistant dans la propriété du baron du Roure, adopté. 80/15/025/97

Fontaine d'Eyguières (Bouches-du-Rhône)

Classement adopté.

Château de Gémenos (Bouches-du-Rhône)

Classement rejeté.

Restes de l'aqueduc du Pont de Crau à Arles (Bouches-du-Rhône)

Classement adopté.

Bas-relief romain sculpté aux Taillades, commune de Fontvieille (Bouches-du-Rhône)

Classement adopté.

Église de Montipouret (Indre)

Classement des chapiteaux du choeur, de la porte d'entrée ouest et de la porte de la chapelle nord, adopté.

Croix sur la place de l'église et sur le Champ de foire à Montipouret (Indre)

Classement des soubassements et des emmarchements des deux croix, adopté.

Église de Meunet-sur-Vatan (Indre)

Classement rejeté.

Château d'O à Montpellier (Hérault)

Classement des façades extérieures du château et du parc avec ses objets d'art, adopté.

Église de Lavoûte-sur-Loire (Haute-Loire)

Classement rejeté.

Restes du cloître de Saint-Salvy à Albi (Tarn)

Classement de la galerie, adopté.

Porte Bab-el-Djedid à Constantine (Algérie)

Classement adopté.

Église d'Arville (Seine-et-Marne)

Classement adopté

Église d'Hadancourt-le-Haut-Clocher (Oise)

Classement adopté. 80/15/025/98

Église de Marles-en-Brie (Seine-et-Marne)

Classement adopté.

Mont-de-Piété d'Arras (Pas-de-Calais)

Classement de la façade, adopté.

Chapelle de Saint-Corneille dans la forêt de Compiègne (Oise)

Classement adopté.

Chapelle de Champlieu à Orrouy (Oise)

Classement adopté.

Château de Raray (Oise)

Classement des quatre façades avec les toitures, des murs et balustrades entourant la cour d'honneur et de la porte rouge donnant sur la forêt. Adopté.

Église de Drosay (Seine-Inférieure)

Classement adopté.

Église de Blainville-Crevon (Seine-Inférieure)

Classement adopté.

Église Saint-Étienne à Elbeuf (Seine-Inférieure)

Classement adopté.

Ruines de l'église du prieuré de Saint-Christophe à Fleurines (Oise)

Classement adopté.

Ancien Hôtel de Simencourt à Cambrai (Nord)

Classement de la porte. Adopté.

Église d'Hangest-en-Santerre (Somme)

Classement du portail occidental. Adopté.

Croix de Carrefour au Chesne (Ardennes)

Classement adopté.

Croix Gagnée à Nancy (Meurthe-et-Moselle)

Classement adopté. 80/15/025/99

Église d'Acy-en-Multien (Oise)

Classement adopté.

Église de Delincourt (Oise)

Classement de l'église, sauf la nef, adopté.

Église de Neuilly-sous-Clermont (Oise)

Classement adopté.

Église d'Ully-Saint-Georges (Oise)

Classement adopté

Église de Lierville (Oise)

Classement adopté

Église de Rieux (Oise)

Classement adopté

Croix sur la place de l'église à Hénonville (Oise)

Classement adopté.

Église de Marcoux près Beauville (Lot-et-Garonne)

Classement adopté.

Église de Chénevelles (Vienne)

Classement du portail et du clocher, adopté.

Église d'Oraas (Basses-Pyrénées)

Classement rejeté.

Église d'Aucun (Hautes-Pyrénées)

Classement adopté.

Château de Lagardère (Gers)

Classement adopté.

Église d'Arnac-la-Poste (Haute-Vienne)

Classement adopté.

Église de Larressingle (Gers)

Classement adopté.

Château et remparts de Larressingle (Gers)

Classement adopté sur la demande de M. Hallays, la Commission décide qu'aucune reconstitution ne sera effectuée dans ces édifices. 80/15/025/100

29 juillet 1922
Présidence de M. Boeswillwald, Inspecteur général des Monuments historiques. Membres présents : MM. Bonnier, Enlart, Génuys, Hallays, Louzier, Marcou, Nodet, Puthomme, Verdier.
Assistaient également à la séance : MM. Ruprich-Robert et Sallez, adjoints à l'Inspection générale.
Maison des architectes à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission approuve l'exécution d'un devis de 102 692 Francs 71 pour achèvement de la restauration de l'édifice.

Théâtre antique d'Orange (Vaucluse)

La Commission, adoptant les conclusions du rapport de M. Boeswillwald, émet l'avis que la Municpalité d'Orange peut être autorisée à donner des représentations cinématographiques dans le théâtre antique, à la condition que les appareils nécessaires soient enlevés à chaque séance et qu'il n'y ait pas de dépôt de films dans le monument.

Ancien prieuré de Graville au Havre (Seine-Inférieure)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Génuys, la Commission approuve l'exécution d'un devis de 86 733 Francs 82 pour restauration des salles basses de l'édifice, avec participation de l'État à la dépense pour un tiers.

Église de Brunvillers-la-Motte (Oise) : classement adopté.

Église de Coulombs (Seine-et-Marne) : classement adopté. 80/15/025/101

Église de Saint-Crépin-Ibouvillers (Oise) : classement adopté.

Église de Boubiers (Oise) : classement adopté.

Chapelle de Maignelay (Oise) : classement adopté.

Croix de chemin à Maignelay (Oise) : classement adopté.

Église de Notre-Dame-de-Bliquetuit (Seine-Inférieure) : classement adopté.

Église Noisy-sur-École (Seine-et-Marne) : classement adopté.

Église de Bannost-Villegagnon (Seine-et-Marne) : classement adopté.

Église de Villeneuve-sur-Bellot (Seine-et-Marne) : classement adopté.

Église de Bellot (Seine-et-Marne) : classement adopté.

Église de Villeneuve-Durfort (Ariège) : classement adopté.

Tour de l'Horloge à Sentein (Ariège) : classement adopté.

Maison 3 rue Gambetta à Gien (Loiret) : classement de la façade et de la toiture, adopté.

Maison 58 rue Gambetta à Gien (Loiret) : classement de la façade et de la toiture, adopté.

Croix de chemin à Noves (Bouches-du-Rhône) : classement adopté.

Ruines de l'aqueduc romain de Meyrargues (Bouches-du-Rhône) : classement adopté.

Chapelle du Mas-Gofredy à Saint-Jean-de-Bernasse (Bouches-du-Rhône) : classement adopté

Église de Maison-Feyne (Creuse) : classement adopté.

Croix sur la place de l'église de Nouhant (Creuse) : classement adopté.

Église de Lacs (Indre) : classement adopté.

Lanterne des Morts à Vouillon (Indre) : classement adopté. 80/15/025/102

Tour du Gros-Horloge à Beaugency (Loiret) : classement adopté.

Obélisque de la rue Montpréau à Nanterre (Seine) : classement adopté.

Église de Bou (Loiret)

La Commission, adoptant les conclusions du rapport de M. Boeswillwald, maintient l'avis émis dans sa séance du 29 mars 1912 et limitant au choeur et au clocher le classement à prononcer.

Église de Collioure (Pyrénées-Orientales)

Classement de l'église et de la tour, adopté.

Château de Collioure (Pyrénées-Orientales)

Classement au château avec ses escarpes et contrescarpes adopté. Établissement d'une servitude non aedificandi sur la bande de terrain sise au pied du rempart nord-est, au devant de la fausse braie n° 27, entre les bastions 20 et 21.

Pierre à poisson à Montbéliard (Doubs) : classement adopté.

Halles de Joinville (Haute-Marne) : classement rejeté. Inscription sur l'Inventaire supplémentaire. Adopté.

Église de Metz-Robert (Aube) : classement adopté.

Halles de Poissons (Haute-Marne) : classement rejeté.

Hôpital Saint-Jacques à Besançon : classement de la grille d'entrée de la cour d'honneur et de la grille de la porte des jardins, adopté.

Église de Charbuy (Yonne) : En présence du refus de la Municipalité de consentir au classement des 2 portails ouest de l'église, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu de poursuivre ce classement d'office, par voie de décret en Conseil d'État.

Château de La Balluère à Pirmil (Sarthe) : classement de la tour d'escalier avec la tourelle de sa partie haute et de la porte séparant le vestibule de l'escalier avec son vantail sculpté, adopté.

Ancienne Maladrerie de Meursault (Côte-d'Or) : classement de la chapelle et de l'ancien bâtiment de porterie, adopté. 80/15/025/103

Maison dite d'Abraham à Sens (Yonne) : classement des façades et toitures, adopté.

Maison dite du Portail à Sens (Yonne) : classement de la façade et de la toiture, adopté.

Ancien archevêché de Sens (Yonne) : classement rejeté. Inscription de tout le bâtiment de l'Orangerie sur l'Inventaire supplémentaire, adoptée.

Église d'Agencourt (Côte-d'Or) : classement de l'église sauf le choeur et la partie moderne en charpente du clocher, adopté.

Église de Chânes (Saône-et-Loire) : Décision ajournée jusqu'à production par l'architecte de renseignements complémentaires (photographies et plan) sur l'édifice.

Croix calvaire de Montigny-sur-Armançon (Côte-d'Or) : En présence du refus de la propriétaire de consentir au classement, la Commission émet l'avis qu'il y a lieu de le prononcer d'office par voie de décret en Conseil d'État.

Croix de chemin à Charny (Côte-d'Or) : classement adopté.

Croix de chemin de Créteuil à Chaudenay (Saône-et-Loire) : classement adopté.

Chapelle des religieuses de La Charité à Poitiers (Vienne) : classement rejeté. Inscription de la façade est sur l'Inventaire, adoptée.

Maison 13 rue de La Celle à Poitiers (Vienne) : classement de la façade et de la toiture, adopté.

Maison 118 Grande Rue à Poitiers (Vienne) : classement de la façade et de la toiture, adopté.

Maison 9 rue du Grand Marché à Poitiers (Vienne) : classement de la façade et de la toiture, adopté.

Église de Sainte-Marie-de-Chignac (Dordogne) : classement adopté.

Ancien cimetière de Mouliets (Gironde)

La Commission émet l'avis qu'il y a lieu de demander à la Commune d'établir sur le terrain de l'ancien cimetière une servitude non aedificandi. En cas de refus de la Municipalité, le classement d'office serait prononcé par voie de décret en Conseil d'État.

Château d'Aussurucq (Basses-Pyrénées) : classement rejeté. Inscription sur l'Inventaire adoptée. 80/15/025/104

Église Saint-Rémy à Bordeaux (Gironde) : classement adopté.

Église de Chalinargues (Cantal) : classement rejeté. Inscription sur l'Inventaire adoptée.

Croix de Mons-le-Ferrand à Chalinargues (Cantal) : classement adopté.

Église de Saint-Saturnin-de-Lenne (Aveyron) : classement adopté.

Église de Menet (Cantal) : classement adopté.

Croix de Beauregard (Lot) : classement adopté.

Ancien phare du port de Cahors (Lot) : classement adopté.

Église de Moissac à Neussargues-Moissac (Cantal) : classement adopté.

Église de Concèze (Corrèze) : classement adopté.

Église de Saint-Julien-le-Montagnier (Var) : classement rejeté. Inscription sur l'Inventaire adoptée.

Tour de Montmiral (Drôme) : classement comme ruine adopté, si le propriétaire y consent.

Tour de Saint-Paul-du-Var (Alpes-Maritimes) : classement adopté.

Acquisitions de dessins

La Commission émet un avis favorable à l'acquisition pour le prix global de 12 000 Francs des dessins et relevés suivants exécutés par M. Chauvet :

Château de la Manta (Piémont) dessins ; 10 000 Francs -

Église de Vaux-sous-Coulombs (Seine-et-Marne) ; 2 feuilles ; 1 000 Francs -

Église de Saint-Aignan (Loir-et-Cher) 3 feuilles ; 800 Francs -

Relevé du plafond de l'Hôtel du Mercure de France à Paris (Seine), 1 feuille ; 200 Francs.

Elle se montre également favorable à l'acquisition de 1 dessin de M. Chavallon, représentant la chapelle Saint-Lazare à Saint-Aignan (Loir-et-Cher), pour le prix de 300 Francs.

Elle repousse, par contre, l'achat demandé par M. Dourouze de 3 relevés de peintures murales de Chaumont (Haute-Marne). 80/15/025/105

3 novembre 1922
Présidence de M. Paul Léon, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. Berr de Turique, Boeswillwald, Bonnier, Cartault, Chifflot, d'Estournelles de Constant, Enlart, Génuys, Haraucourt, Koechlin, Lefèvre-Pontalis, Louzier, Marcel, Marcou, Nénot, Neveux, Nodet, Perrault-Dabot, Puthomme, Thomson, Verdier.
Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Ruprich-Robert et Sallez, adjoints à l'Inspection générale.
Statue d'Horace Vernet dans le Jardin de l'Infante au Louvre à Paris (Seine)

Après avoir examiné la statue en bronze d'Horace Vernet à Cheval, oeuvre de Le Duc, placée provisoirement dans le Jardin de l'Infante rue de Rivoli, la Commission émet par 11 voix contre 8 l'avis que le maintien de cette statue dans le jardin ne peut être autorisé sans inconvénient pour le caractère du Palais du Louvre.

A cette occasion, la Commission demande à l'unanimité que les autres statues actuellement placées dans les jardins de l'Infante en soient retirées à l'exception de la statue de Vélasquez.

Statue de M. Hugues dans le Jardin des Tuileries à Paris (Seine)

Adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur 80/15/025/106 général Nénot, la Commission émet un avis favorable au placement du groupe en marbre de M. Hugues sur le piédestal supportant actuellement dans le Jardin des Tuileries, le "Retour de la Chasse" de M. Carlès qui sera replacé sur son ancien piédestal.

Sainte-Chapelle à Paris (Seine)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Boeswillwald tendant à l'approbation d'un devis de 77 412 Francs 95 pour réfection des pinacles couronnant quatre contreforts de la façade sud et réparation des gables des fenêtres placées entre des contreforts.

Folie Saint-James à Neuilly-sur-Seine (Seine)

M. Bonnier, Inspecteur général des services d'architecture et d'esthétique de la préfecture de la Seine, soumet à la Commission le plan et les photographies du nouveau projet qu'il a été chargé d'étudier pour la mise à l'alignement du bâtiment de La Folie en saillie sur l'avenue de Madrid. Ce nouveau projet comporte la suppression partielle de la galerie primitivement prévue, qui se trouve réduite à une arcade unique, restant en saillie sur l'avenue, la façade du reste du bâtiment étant reportée en arrière pour élargir la voie publique.

A l'unanimité, la Commission émet un avis favorable à l'adoption de ce nouveau projet.

Propriété de M. Mouret sur la colline d'Ensérune près Béziers (Hérault)

M. Paul Léon donne lecture à la Commission d'un acte passé le 11 août 1922 par devant Me Fleurens, notaire, à Béziers et par lequel M. Félix Mouret a fait don à l'État, en s'en réservant l'usufruit, de sa propriété située sur la colline d'Ensérune. 80/15/025/107

A l'unanimité, la Commission émet un avis favorable à l'acceptation de cette donation, avec les clauses et conditions qu'elle comporte.

Réorganisation du service des Monuments historiques et des services Archéologiques de l'Algérie

La question de la réorganisation du service des Monuments historiques et des services Archéologiques de l'Algérie a donné lieu à un échange de correspondance entre le Gouverneur général et l'administration des Beaux-arts, qui dans une lettre en date du 28 juin 1921 exposait les principes qui lui paraissaient devoir constituer la base de la réorganisation du service des Monuments historiques d'Algérie.

Saisie de cette question, la Commission des Monuments historiques et des Sites de l'Algérie ne crut pas devoir se rallier au texte élaboré par l'administration des Beaux-arts d'après les principes fixés dans la dépêche ministérielle du 28 juillet 1921.

Ne pouvant modifier les textes qui régissent le fonctionnement du service des Monuments historiques, la Commission algérienne s'est bornée à organiser le service des fouilles proprement dites. Ses décisions ont été condensées dans un projet d'arrêté que le Gouverneur de l'Algérie a transmis au ministre des Beaux-arts le 1er mars 1922, et qui crée à Alger une direction des Antiquités autonome.

M. l'Inspecteur général Boeswillwald donne lecture du rapport qu'il a été chargé de préparer sur cette question. Il conclut au maintien des principes énoncés par l'administration des Beaux-arts pour le fonctionnement du service des Monuments historiques ou service d'Architecture et à la mise en harmonie avec ces principes des pouvoirs dévolus, pour le projet d'arrêté du Gouverneur, à la direction des Antiquités algériennes. 80/15/025/108

M. Thomson, député, exprime ses regrets que l'accord n'est pu se faire en cette circonstance entre l'administration des Beaux-arts et la Commission des Monuments historiques de l'Algérie. Il rappelle qu'il y a beaucoup à faire en Algérie au point de vue des recherches archéologiques et de la mise en valeur des édifices déjà découverts. Il estime, quant à lui, que l'Algérie, dont les délégations financières fournissent les crédits nécessaires, doit avoir le droit de faire entendre si non prévaloir son opinion dans la question.

M. Léon répond que le différend actuel est plutôt une question de mésentente entre les personnes qu'une question de divergence de vues et de programme. Pour que les services d'architecture et d'archéologie fonctionnent bien, il est nécessaire que l'architecte et l'archéologue collaborent étroitement. Jusqu'ici cette méthode a donné les meilleurs résultats, sans prêter à des critiques fondées. La Commission des Monuments historiques d'Algérie veut aujourd'hui que la direction des Antiquités ait le pas sur le service d'Architecture.

Cela paraît impossible dans l'intérêt même des deux services. Les travaux matériels de fouilles doivent être dirigés par l'architecte avec la collaboration de l'archéologue à qui il appartient ensuite de condenser et de publier les résultats obtenus. L'argument que l'Algérie fait seule les frais des travaux n'est pas décisif, ajoute M. Paul Léon, car la Caisse des Monuments historiques pourrait très bien, au besoin, allouer une subvention annuelle à l'Algérie pour ces travaux. 80/15/025/109

Jusqu'à la promulgation du règlement d'administration publique fixant les conditions d'application à l'Algérie de la loi du 31 décembre 1913, la Colonie reste placée sous le régime de la loi du 30 mars 1887. Or, en vertu de l'article 15 de cette loi, les décisions du ministre de l'Instruction Publique et des Beaux-arts ne peuvent être prises qu'après avis de la Commission des Monuments historiques siégeant à Paris, qu'il s'agisse de la métropole ou de l'Algérie.

Dans ces conditions, la Commission des Monuments historiques, appelée à se prononcer conformément à la loi, émet un avis favorable à la création d'une direction des Antiquités d'Algérie, création qui lui paraît très désirable. Elle estime que l'arrêté préparé à cet effet par le Gouverneur général peut être approuvé en principe, mais demande que certaines modifications soient apportées aux articles fixant les attributions du directeur des Antiquités et les conditions d'établissement des programmes de fouilles, afin de les mettre en harmonie avec les dispositions de la loi du 30 mars 1887.

Ces articles, qui accordent une autonomie absolue à la direction des Antiquités de l'Algérie, permettraient à cette dernière d'exécuter toutes fouilles qu'elle jugerait utiles sans que la Commission des Monuments historiques de Paris ait à en connaître.

Or, de par la législation en vigueur, la Commission des Monuments historiques doit délibérer sur le programme annuel des fouilles et exercer son contrôle sur les travaux à exécuter en Algérie de même que pour la métropole. Par voie de conséquence, la Commission juge indispensable qu'une entente permanente et une collaboration intime existent entre la direction des Antiquités d'Algérie et le service 80/15/025/110 des Monuments historiques, tant pour l'établissement des programmes que pour l'exécution des travaux, et qu'un texte soit élaboré d'accord avec le Gouverneur général pour assurer cette entente et cette collaboration. Ainsi seulement lui paraissent pouvoir être continués avec tout le succès obtenu dans le passé les travaux de fouilles sur le territoire de l'Algérie. 80/15/025/111

4 novembre 1922
Présidence de M. Paul Léon, Membre de l'Institut, directeur des Beaux-arts. Membres présents : MM. Bauthian, Berr de Turique, Boeswillwald, Chifflot, Enlart, Faure, Génuys, Krafft, Lefèvre-Pontalis, Louzier, Marcou, Nodet, Puthomme, Verdier.
Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Ruprich-Robert, Sallez, adjoints à l'Inspection générale des Monuments historiques.
Immeuble 19 place des Vosges à Paris (Seine)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, une subvention de 25 000 Francs est allouée à la Ville de Paris pour faire face à la dépense imprévue de 95 850 Francs 04, entraînée par la remise en état de l'immeuble sis 19 place des Vosges.

Théâtre antique de Vaison (Vaucluse)

La Commission, adoptant les conclusions du rapport de M. Boeswillwald émet l'avis que la ville de Vaison peut être autorisée à utiliser le Théâtre antique pour y organiser des représentations en plein air. Cependant le projet d'aménagement soumis à l'administration des Beaux-arts étant peu satisfaisant, la Ville devra être invitée à étudier une disposition nouvelle, respectant le caractère des ruines et permettant aux archéologues de les étudier sans gêne, pendant la saison théâtrale.

Église de Saint-Benoît-sur-Loire (Loiret)

Monument commémoratif

Conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, le clergé de 80/15/025/112 l'église de Saint-Benoît-sur-Loire est autorisé à utiliser les parties subsistantes d'un ancien retable pour élever un monument commémoratif des morts de la Guerre. L'État participera pour 5 000 Francs au devis de 23 044 Francs 13 prévoyant cette opération. Cette participation pourra être augmentée.

[Classement]

Façade et toiture de la maison du Grand-Veneur à Cordes (Tarn) : classement adopté.

Façade et toiture de la maison du Grand-Écuyer à Cordes (Tarn) : classement adopté.

Façade et toiture de la maison Prunet à Cordes (Tarn) : classement adopté.

Façade et toiture de la maison Carrié-Boyer à Cordes (Tarn) : classement adopté.

Maison 3 rue Gambetta à Gien (Loiret)

Invitée à donner son adhésion au classement de la façade et de la toiture, le propriétaire de l'immeuble a déclaré n'y consentir que sous réserve du paiement d'une indemnité de 1 500 Francs.

Conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Boeswillwald, la Commission émet l'avis que cette condition doit être acceptée et le classement prononcé par décret en Conseil d'État.

Façade et toiture de la maison 25 rue Gambetta à Gien (Loiret) : classement adopté.

Façade et toiture de la maison 58 rue Gambetta à Gien (Loiret) : classement adopté. 80/15/025/113

Cour d'Albane à la Cathédrale de Rouen (Seine-Inférieure) - Restauration

Devis de 47 627 Francs 77 ayant pour objet la réfection des couvertures des bâtiments de la Cour d'Albane à la cathédrale de Rouen.

Conformément aux conclusions du rapport de M. Génuys ce devis est approuvé. Il prévoit la substitution aux grandes lucarnes à pans de bois en mauvais état qui existent actuellement de lucarnes du type de la lucarne du XVIe siècle, subsistant dans la première travée de droite des bâtiments, contre le transept de la cathédrale.

Église de Ricey-Haute-Rive (Aube) - Restauration

Restauration de la tour de l'église de Ricey-Haute-Rive incendiée par la foudre. Après avoir entendu le rapport présenté par la question par M. Génuys, la Commission s'accorde pour ne pas prononcer le déclassement de cette partie de l'édifice.

Après échange de diverses observations, elle émet un avis défavorable au déclassement de l'étage supérieur en ruines et approuve en principe le devis de 197 947 Francs 52 présenté par l'architecte et comportant le remplacement des pierres atteintes par le feu, l'établissement d'un blindage en ciment armé et la confection d'un nouveau beffroi.

Pont Saint-Martial à Limoges (Haute-Vienne)

Devis de 143 233 Francs 14 relatif à la réparation d'une arche et de deux piles. Adoptant les conclusions du rapport de M. Louzier, la Commission estime que la participation de l'État dans cette entreprise peut être fixée au chiffre maximum de 100 000 Francs

La Commission déclare décliner toute responsabilité au cas où la Ville ne complèterait pas la dotation de l'entreprise.

Église Saint-Rémy à Bordeaux (Gironde)

Conformément aux conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Louzier, la Commission demande que soit poursuivi devant le Conseil d'État le classement de 80/15/025/114 l'église Saint-Rémy à Bordeaux, auquel le Conseil municipal a refusé de donner son adhésion.

Cathédrale de Tours (Indre-et-Loire)

1° Tombeau de Monseigneur Renou

L'érection du tombeau de Monseigneur Renou, archevêque de Tours, est autorisée à l'intérieur de la cathédrale sous réserve des modifications demandées dans son rapport par M. Paquet.

2° Statues du couronnement de l'abside

M. Paquet rappelle, en outre, que la Commission a, dans une précédente séance, ajourné toute décision sur le devis présenté par M. Goubert, en vue de la restitution au-dessus des balustrades de l'abside de la cathédrale des statues qui les couronnaient jusqu'à ce que l'architecte ait recherché s'il n'existait pas de documents permettant de les rétablir avec exactitude. Les recherches de M. Goubert n'ont pas été fructueuses. Néanmoins, comme il s'agit d'une disposition particulièrement intéressante dont il subsiste une photographie, M. Paquet estime qu'elle pourrait être rétablie.

M. Paul Léon est du même avis. Il est décidé que, préalablement à toute reconstitution, il sera procédé à un essai. Un moulage sera mis à la place et une délégation de la Commission se rendra sur les lieux pour juger de l'effet produit.

M. Paquet renseignera auparavant l'assemblée sur les témoins anciens qui seront utilisés pour l'établissement du moulage

Obélisque de Port-Vendres (Pyrénées-Orientales)

M. Sallez informe la Commission qu'au cours de la restauration de l'obélisque de Port-Vendres, on a retrouvé dans le socle du monument, différents documents relatifs à sa fondation. Ces documents consistent en : 80/15/025/115

1° Un médaillon en cuivre du maréchal de Mailly (diamètre 0 m 170, épaisseur 0 m 0005), Lieutenant général des Armées et du Roussillon.

2° Un disque en cuivre gravé, montrant le plan de Port-Vendres, au moment de l'érection de l'obélisque, avec diverses indications touchant la désignation des lieux, l'orientation et l'échelle du plan.

3° Une inscription gravée sur une plaque de cuivre rectangulaire et rappelant la pose de la première pierre de l'obélisque le 28 septembre 1780 par Blanche Charlotte Marie Félicité de Narbonne-Pelet, épouse du maréchal de Mailly.

Ces deux dernières pièces mesurant l'une 0 m 170 de diamètre sur 0 m 0005 d'épaisseur, l'autre, 0 m 164 de hauteur sur 0 m 123 de largeur et 0 m 0005 d'épaisseur.

Il propose de replacer ces objets dans le monument après en avoir exécuté par le procédé galvanoplastique des reproductions qui seront remises au ministère de la Guerre aux archives départementales et à la Ville de Port-Vendres. Une plaquette leur serait jointe et rappellerait la restauration effectuée par le service des Monuments historiques.

Ces différentes propositions sont adoptées.

Dégagement de la cathédrale de Soissons (Aisne)

La Commission adoptant les conclusions du rapport de M. Génuys émet un avis favorable à l'acquisition au prix de 3 000 Francs d'un terrain en bordure de la cathédrale Saint-Gervais et Prohais, à Soissons.

[Clasement]

Cloître Saint-Corneille à Compiègne (Oise) : classement adopté.

Église d'Epaux-Bézu (Aisne) : classement adopté.

Église de Passy-Grigny (Marne) : classement adopté. 80/15/025/116

Revêtement de faïence de Delft garnissant un réduit attenant à la Sacristie de l'Église Saint-Éloi à Dunkerque (Nord) : classement adopté.

Maison du XVe siècle appartenant à M. le maire, rue de l'Hospice, à Clamecy (Nièvre) : classement adopté.

Église Notre-Dame-Dou-Mercadilh à Bazas (Gironde)

Les propriétaires ayant déclaré ne pas consentir au classement de la façade sud de l'église Notre-Dame-Dou-Mercadil, la Commission adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Louzier, estime qu'en raison de l'intérêt présenté par cette façade, il y a lieu d'en poursuivre le classement par décret en Conseil d'État.

Église de Saint-Émilion (Gironde)

Monument aux morts

La Commission estime qu'avant d'accorder l'autorisation demandée pour l'érection d'un Monument aux Morts de la Guerre dans l'église de Saint-Émilion il y a lieu de prier l'auteur de ce monument d'en modifier le projet conformément aux indications fournies par M. l'Inspecteur général Louzier dans son rapport.

Presbytère de Mortain (Manche)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert, architecte en chef adjoint à l'Inspection générale des Monuments historiques, la Commission émet un avis favorable à la démolition du presbytère attenant à l'ancienne collégiale de Martain, dont les frais devront être intégralement supportés par la Ville propriétaire.

Église de Saint-Point (Saône-et-Loire)

Devis de 24 910 Francs 50 ayant pour objet la restauration du beffroi et d'une partie du clocher 80/15/025/117 de l'église de Saint-Point.

Adoptant les conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert la Commission est d'avis que le devis peut être approuvé sous réserve que la participation de l'État soit spécialement affectée à la remise en état du clocher, la réfection du beffroi devant être supportée par la Commune.

Ruines de l'ancienne abbaye de Savigny-le-Vieux (Manche)

Classement adopté.

Ancienne cathédrale de Tréguier (Côtes-du-Nord)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Paquet sur le dégagement de l'ancienne cathédrale de Tréguier. Elle émet un avis favorable à l'acquisition par la Ville, avec participation financière de l'État, des immeubles accolés à l'église et qui constituent pour elle un risque permanent d'incendie.

Presbytère de l'église de La Trinité à Vendôme (Loir-et-Cher)

Devis de 29 476 Francs 28 prévoyant la restauration intérieure et extérieure de l'ancien logis abbatial aujourd'hui presbytère de l'église de La Trinité, à Vendôme.

Adoptant les conclusions du rapport de M. Paquet la Commission estime que ce devis peut être approuvé.

Ancien évêché de Blois (Loir-et-Cher)

En raison de l'opposition faite par la Ville, propriétaire, la Commission adoptant les conclusions du rapport de M. Paquet, adjoint à l'Inspection générale, émet l'avis qu'il y a lieu de poursuivre le classement d'office des façades extérieures et intérieures du monument.

Église de Saints-Geosmes (Haute-Marne)

Vitrail commémoratif des morts de la Guerre

Adoptant les conclusions du rapport de M. Sallez, la Commission repousse le projet présenté par M. le curé de 80/15/025/118 Saint-Geosmes qui devra faire procéder à une nouvelle étude de ce vitrail.

Ancienne abbaye de Saint-Martin-du-Canigou (Pyrénées-Orientales)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Sallez, la Commission estime que Monseigneur de Carsalade du Pont, évêque de Perpignan et propriétaire de l'ancienne abbaye de Saint-Martin-du-Canigou peut être autorisé à utiliser différents fragments anciens de l'édifice dont il s'est rendu acquéreur pour relever la 4e galerie du cloître.

Stations de tourisme

Avis favorable : Fougères (Ille-et-Vilaine) ;

Saint-Jean du Doigt (Finistère)

Refus : Libourne (Gironde).

La séance est levée à midi 10. 80/15/025/119

1er décembre 1922
Présidence de M. Paul Léon, directeur des Beaux-arts, Membre de l'Institut. Membres présents : MM. Bauthian, Bernier, Berr de Turique, Boeswillwald, Cartault, Chifflot, Defrasse, Enlart, Faure, Génuys, Hallays, Haraucourt, Humblot, Laloux, Louzier, Marcel, Marcou, Maringer, Nénot, Neveux, Nodet, Perrault-Dabot, Puthomme, Verdier.
Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Ruprich-Robert et Sallez, architectes en chef, adjoints à l'Inspection générale des Monuments historiques.
Palais de Fontainebleau (Seine-et-Marne)

Projet de monument dans la cour du quartier Henri IV

M. Laloux informe la Commission que l'administration a été saisie par M. Feigh d'une demande tendant à ce que l'autorisation lui soit accordée d'élever, à ses frais, dans la cour du quartier Henri IV, un monument à la mémoire de son fils, le lieutenant Jeff Leigh, de l'armée américaine, ancien élève de l'École d'application d'Artillerie, tué sur le Front français.

En rendant hommage au sentiment qui a dicté cette demande, la Commission émet à l'unanimité l'avis qu'un monument d'un caractère aussi personnel ne peut être élevé dans la cour Henri IV, dont le caractère monumental doit, d'autre part, être respecté.

Elle adopte, en conséquence, les conclusions du rapport qui lui est présenté par M. Laloux. 80/15/025/120

Ancien Hôtel de Clisson à Paris (Seine)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission est d'avis que le devis de 12 070 Francs 35, ayant pour objet la réfection d'une des cheminées monumentales de l'ancien Hôtel de Clisson, peut être approuvé.

Ancien Hôtel Soubise à Paris (Seine)

A la demande de M. Paul Léon, M. Boeswillwald fait connaître qu'il s'est rendu avec MM. Génuys et Marcou à l'ancien Hôtel Soubise pour examiner les travaux effectués dans la chambre du Prince de Soubise et qui ont donné lieu, notamment de la part de M. Langlois, directeur des Archives nationales, a certaines critiques.

M. Boeswillwald fait part à la Commission que l'architecte s'est entouré, pour restaurer cette pièce, de tous les éléments connus d'information et, en particulier, les indications fournies par Germain de Boffrand lui-même dans son Livre d'architecture. La restauration exécutée est scrupuleusement exacte, mais l'architecte a été invité à remédier à l'effet résultant des tons trop frais et des ors trop éclatants en ternissant l'ensemble par un glacis qui adoucira l'ensemble de la décoration en la vieillissant et procurera un aspect plus heureux.

Cette solution est approuvée par la Commission.

École Militaire à Paris (Seine)

Devis de 83 548 Francs 21 relatif à la réfection des menuiseries extérieures des bâtiments de l'École Militaire donnant sur la cour d'honneur et l'avenue de La Motte-Picquet. Ce devis prévoit notamment la remise en état des persiennes de l'édifice.

M. André Hallays demande si l'on ne pourrait pas profiter de l'occasion pour enlever les persiennes, qui 80/15/025/121 altèrent les lignes du monument et les remplacer par des volets intérieurs ou des stores. Les bâtiments du XVIIe et du XVIIIe siècle ne possédaient que des volets intérieurs. Il serait heureux que le caractère de l'époque pût être restitué à la construction de Gabriel.

Après échange de diverses observations, la Commission, tout en approuvant en principe l'exécution du devis qui lui est soumis, demande que l'architecte étudie la possibilité de procéder à la restitution proposée par M. André Hallays.

École des Beaux-arts à Paris (Seine)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable à l'approbation du devis de 49 499 Francs 45, prévoyant l'achèvement de la protection des fragments archéologiques déposés dans le jardin de l'École nationale des Beaux-arts.

Ministère de la Marine à Paris (Seine)

Demande d'un crédit provisionnel de 50 000 Francs pour l'établissement d'un échafaudage provisoire au pavillon d'angle, rue Saint-Florentin. Sur la proposition de M. Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable à la réalisation de cette dépense.

Elle décide, par contre, de réserver sa décision sur la participation de l'administration des Beaux-arts à la restauration dont il s'agit, évaluée à 115 710 Francs jusqu'à ce qu'un devis détaillé ait été produit par l'architecte.

Cathédrale de Bourges (Cher)

Devis de 71 305 Francs 48 ayant pour objet la restauration de la corniche de la tour du pilier butant. Adoptant les conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission approuve en principe le devis présenté et demande que l'architecte soit invité à faire connaître si l'entreprise ne pourrait pas être fractionnée de manière à réduire le prix des échafaudages. 80/15/025/122

Hôtel Cujas à Bourges (Cher)

Devis de 50 664 Francs 05, relatif à la remise en état de la façade de l'Hôtel sur le nouveau Palais de Justice. Sur la proposition de M. Boeswillwald, la Commission émet un avis favorable à l'approbation de ce devis, à la réalisation duquel l'État pourra participer pour une somme de 12 500 Francs.

Église de Cortrat (Loiret)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Boeswillwald, la Commission est d'avis de poursuivre par décret en Conseil d'État le classement de la porte d'entrée de l'ancienne église de Cortrat et de son tympan, que la Commune se propose de vendre à un antiquaire. L'assemblée estime qu'il serait excessivement regrettable que ce curieux motif disparût de la région.

Hôtel Matignon, ancien Hôtel de l'ambassade d'Autriche à Paris (Seine)

M. Paul Léon signale que le classement de l'ancien Hôtel de l'ambassade d'Autriche rue de Varenne, à Paris, a été très souvent demandé et consulte la Commission à ce sujet.

Après échange de vues, celle-ci émet un avis favorable au classement de l'hôtel proprement dit et de ses dépendances, y compris le parc et le pavillon de musique situé à l'extrémité du jardin.

Maison 13 rue de La Celle à Poitiers (Vienne)

M. Berr de Turique fait connaître que M. Degenne, propriétaire de la maison du XVIe siècle, 13 rue de La Celle, à Poitiers, accepte sans indemnité le classement de la façade de cet immeuble sous réserve qu'il pourra, le cas échéant, percer une porte cochère dans la façade, en respectant le style de la construction.

La Commission souscrit à cette réserve et, sur la proposition de M. Paul Léon, exprime ses félicitations à M. Berr de Turique pour l'habileté dont il ne cesse de faire preuve dans le règlement des questions litigieuses intéressant le service des Monuments historiques. 80/15/025/123

Hôtel de ville de Marle (Aisne)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Génuys, la Commission fixe à 5 000 Francs le montant de l'indemnité à allouer à la Ville de Marle pour l'aider à réaliser le déplacement de la façade de l'ancienne mairie. Elle émet le voeu que l'inscription de cet édifice sur l'Inventaire supplémentaire soit transformée en classement.

Vitraux de la cathédrale de Châlons-sur-Marne (Marne)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Génuys, la Commission rejette le projet présenté par l'architecte, en vue de la réintégration dans la cathédrale des vitraux anciens qui en proviennent et qui sont conservés actuellement au Musée de sculpture comparée.

Beffroi de Beaune (Côte-d'Or)

M. Ruprich-Robert fait connaître que la Banque de France a acquis un immeuble contigu au beffroi de Beaune et projette de construire à cet emplacement un immeuble dont la hauteur nuirait à la perspective de ce beffroi. Il serait heureux que le niveau de la construction envisagée pût être maintenu tel qu'il existe actuellement.

M. Defrasse répond que les services d'architecture de la Banque de France n'ont pas étudié encore les aménagements dont il s'agit. Il ne manquera pas, lorsque cette étude sera faite, d'en communiquer les résultats à l'administration en vue d'une entente, sans pouvoir dire, néanmoins, dès maintenant si les besoins de la Banque permettront de donner satisfaction au voeu formulé par M. Ruprich-Robert.

Porterie du château d'Armentières (Nord)

M. Génuys signale que l'administration a été saisie d'une demande présentée par le propriétaire du château d'Armentières et tendant à construire à proximité des parties classées de l'édifice. Après examen du projet soumis et conformément aux conclusions du rapport 80/15/025/124

de M. Génuys, la Commission est d'avis que l'architecte est invité à étudier un nouveau projet donnant satisfaction aux mêmes besoins de l'habitation, mais conçu plus simplement, en utilisant l'emplacement des bâtiments existants de manière à laisser en valeur avec son caractère architectural propre la porterie du château.

Tour d'Hennemont (Meuse)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. L'Inspecteur général Génuys et émet un avis favorable au déclassement de la tour d'Hennemont détruite, au cours de la guerre, par les bombardements.

Chapelle de Vaucouleurs (Meuse)

Sur la proposition de M. Génuys, la Commission est d'avis que le reliquat de 40 000 Francs 16 demeurant disponible sur la participation promise en 1894 par l'État pour la reconstruction de l'édifice pourra être délivré lors de la reprise de ces travaux au prorata des nouvelles ressources réunies par le Comité de la chapelle castrale de Vaucouleurs.

Un premier versement de 8 400 Francs sera effectué dès la réouverture effective du chantier.

Dégagement de la cathédrale de Beauvais (Oise)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Génuys et estime que la démolition des bâtiments de l'ancien musée, du côté ouest de la cathédrale, doit être limitée à celles des murs et constructions basses en bordure de la rue de l'abbé Gemée ; entre le pavillon du XVIIe siècle et la salle du chapitre faisant suite au bras nord du transept de la cathédrale.

Église de Roye (Somme)

Conformément aux conclusions du rapport de M. Génuys, la Commission décide de surseoir à la demande de déclassement de l'église Saint-Pierre formulée par la Ville de Roye, jusqu'à ce que les plans de reconstruction de la nouvelle église aient été communiqués et qu'un accord soit 80/15/025/125 intervenu pour la conservation des parties encore subsistantes du monument.

Église de Caudebec (Seine-Inférieure)

Devis de 155 514 Francs 72 ayant pour objet la restauration de la façade ouest.

La Commission est d'avis que ce devis devra être réduit par l'architecte dans le sens indiqué dans son rapport par M. Génuys.

Palais de Justice à Rouen

Devis de 61 312 Francs 24, relatif à la réparation des couvertures.

La Commission émet un avis favorable à l'approbation de ce devis, auquel le budget des Beaux-arts participera pour moitié.

Église de Donnemarie en Montois (Seine-et-Marne) Monument commémoratif

Adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Génuys, la Commission maintient son refus d'autoriser l'érection de ce monument, à proximité de l'église classée, Elle proteste contre l'attitude de la Commune qui a passé outre aux injonctions de l'administration et demande que cette infraction à la loi reçoive les sanctions qu'elle comporte.

Église Saint-Léger à Cognac (Charente)

Devis de 52 803 Francs 11 relatif à la restauration de la nef, de la façade et du clocher.

Ce devis fait l'objet d'un avis favorable à son approbation.

Château de Jumilhac (Dordogne)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Louzier, la Commission émet un avis favorable au classement du vieux château du XVe siècle de Jumilhac-le-Grand et des deux ailes qui le flanquent. 80/15/025/126

Cathédrale d'Auch (Gers)

Devis de 254 296 Francs 04 prévoyant la restauration des parties incendiées de la tour nord-ouest.

Seul, le 1er chapitre s'élevant à 169 196 Francs 16 fait l'objet d'un avis favorable de la part de la Commission.

Église de Condom (Gers)

Sur la proposition de M. Louzier la Commission émet un avis défavorable au maintien dans l'église de Condom de deux tableaux votifs de Jeanne d'Arc qui y ont été placés sans autorisation.

Trophée de La Turbie (Alpes-Maritimes)

La Commission propose l'allocation d'un crédit de 10 000 Francs à M. l'architecte en chef Jules Formigé en vue de la continuation des travaux de dégagement du Trophée d'Auguste à La Turbie.

Caserne Hamelin à Caen (Calvados)

En attendant de posséder des éléments d'information suffisants pour apprécier la mesure dans laquelle le classement de cet édifice pourra être prononcé sans compromettre le plan d'extension et d'embellissement de la Ville de Caen, la Commission décide son inscription sur l'Inventaire supplémentaire.

Elle charge M. Berr de Turique d'obtenir des renseignements précis du ministère de la Guerre sur la situation des bâtiments que l'administration militaire compte céder à la Ville ; elle prie, en outre, M. Ruprich-Robert de se mettre en relation avec les services d'architecture de la Banque de France pour savoir s'ils ne seraient pas disposés, le cas échéant, à utiliser la façade XVIIIe siècle de la caserne Hamelin. 80/15/025/127

Ruines du château de la Hunaudaye à Plédéliac (Côtes-du-Nord)

La Commission adopte les conclusions du rapport de M. Paquet et se prononce en faveur de l'allocation d'une indemnité de 20 000 Francs au propriétaire pour dédommagement de la servitude de classement.

Château de Ducey (Manche)

La Commission sur la proposition de M. Ruprich-Robert, architecte en chef, adjoint à l'Inspection générale des Monuments historiques, décide de poursuivre par voie de décret en Conseil d'État le classement d'office de l'ancien château de Montgomery, à Ducey, qui n'a subi jusqu'à nos jours aucune mutilation, les propriétaires de l'édifice, MM. Jardin et Mabit, se refusant de donner leur consentement à cette mesure.

Le Castillet à Perpignan (Pyrénées-Orientales)

La Commission, sur le rapport de M. Sallez, demande que la Ville de Perpignan soit mise en demeure de supprimer l'escalier qu'elle a fait édifier, malgré le refus d'autorisation, contre le Castillet et qu'elle respecte l'accord intervenu entre elle et M. Bonnet, architecte en chef des Monuments historiques des Pyrénées-Orientales au sujet du nouvel aménagement des abords de l'édifice. Au cas où la Ville se refuserait à remettre en état les lieux, la Commission demande que l'administration fasse application des sanctions prévues par la loi du 31 décembre 1913 sur les Monuments historiques.

La séance est levée à 12 h 15. 80/15/025/128

2 décembre 1922
Présidence de M. Boeswillwald, Inspecteur général des Monuments historiques. Membres présents : MM. Bauthian, Bernier, Berr de Turique, Chifflot, Enlart, Hallays, Génuys, Lefèvre-Pontalis, Louzier, Marcou, Neveux, Nodet, Perrault-Dabot, Puthomme, Verdier.
Assistaient également à la séance : MM. Paquet, Ruprich-Robert, Sallez, architectes en chef, adjoints à l'Inspection générale des Monuments historiques.
Abbaye de Valloires (Somme)

M. le président donne la parole à M. Bernier.

M. Bernier rappelle que l'ancienne abbaye de Valloires a été classée sur la demande de M. André Hallays, mais que cette mesure ne concerne que l'ancienne église abbatiale et les objets, meubles ou immeubles par destination, qu'elle renferme. Il vient d'être avisé que la Société du Sanatorium de Campagne-lès-Hesdin, propriétaire de l'ancienne abbaye et de ses dépendances, se propose de réaliser la vente des boiseries du XVIIIe siècle décorant la salle capitulaire. Ces boiseries constituant le type de l'immeuble par destination, M. Bernier demande que la Commission prononce leur classement.

La Commission prend acte de cette demande et, sur la proposition de M. Marcou, renvoie l'examen de l'affaire à la section des Antiquités et objets d'Art. 80/15/025/129

Église de La Chapelle-Morthemer (Vienne)

Devis de 17 939 Francs 64 ayant pour objet la restauration de l'abside. Adoptant les conclusions du rapport de M. Louzier, la Commission est d'avis que ce devis peut être approuvé, sous réserve d'une participation financière de la Commune égale au tiers de la dépense projetée.

Église de Mazeuil (Vienne)

Devis de 27 121 Francs 89 relatif à la réparation des quatre faces et de la flèche octogonale du clocher.

La Commission estime, avec M. Louzier, que ce devis n'est pas suffisant. L'architecte devra le compléter en prévoyant la protection de l'édifice par un paratonnerre.

Si la Commune ne pouvait s'imposer la participation financière qu'imposerait ce supplément de dépense, il y aurait lieu de réduire l'entreprise à la consolidation des pierres branlantes et de laisser subsister jusqu'à nouvel ordre la couverture en ardoises de la flèche.

Immeuble 9 rue du Grand-Marché à Poitiers (Vienne)

Adoptant les conclusions du rapport de M. l'Inspecteur général Louzier, la Commission est d'avis de poursuivre par décret en Conseil d'État le classement d'office de la façade et des toitures de l'ancien hôtel Chambon 9 rue du Grand Marché à Poitiers, dont les propriétaires refusent l'inscription sur la liste des Monuments historiques.

Château d'Angles-sur-l'Anglin (Vienne)

La Commission, après lecture du rapport de M. Louzier, ne croit pas devoir accepter l'offre faite par Mme la baronne de Puymade de donner à l'État les restes du château d'Angles et les terrains adjacents, mais 80/15/025/130 elle émet un avis favorable au classement de l'ensemble de ces vestiges comme ruines. Mme la baronne de Puymade sera priée de donner son consentement à ce classement.

Église de Chenevelles (Vienne)

Devis de 18 681 Francs 56 relatif à la restauration des parties basses du portail et à la réparation du clocher et de la flèche.

Conformément aux conclusions du rapport de M. Louzier, la Commission est d'avis que ce devis peut être approuvé ; elle propose d'affecter à sa dotation une somme de 12 000 Francs sur les crédits du budget des Beaux-arts.

Église de Vendeuvre (Vienne)

La Commission émet un avis favorable au classement du portail principal et du clocher de cet édifice. Elle demande que les chapiteaux de la nef soient inscrits sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.

Église des Jacobins à Agen (Lot-et-Garonne)

Monument aux Morts de la Guerre.

Adoptant les conclusions du rapport de M. Louzier, la Commission émet l'avis que M. le curé de la paroisse peut être autorisé à faire élever à l'intérieur de l'église le Monument aux Morts de la Guerre dont il a soumis le projet à l'administration.

Ancienne abbaye de Troarn (Calvados)

Devis de 19 610 Francs 26 ayant pour objet la réfection des couvertures des bâtiments de l'ancienne abbaye.

Conformément aux conclusions du rapport de M. Nodet, la Commission émet un avis favorable à l'approbation de ce devis. 80/15/025/131

Église Saint-Martin à Brive (Corrèze)

Projet de vitrail.

La Commission repousse le nouveau projet de vitrail qui lui est soumis. Adoptant les conclusions du rapport de M. Nodet, elle demande que le clergé renonce au sujet choisi "Mater dolorosa" et que le peintre verrier soit invité à s'inspirer d'un autre thème sacré, susceptible d'être développé sans gêne dans le cadre étroit d'une fenêtre. Ce thème ne devra comporter qu'un seul personnage.

Cloître de la cathédrale de Tulle (Corrèze)

Devis de 28 957 Francs envisageant la restauration de la façade sur la place Émile Zola.

La Commission adoptant les conclusions du rapport de M. Nodet émet un avis favorable à l'approbation de ce devis et du projet dont il doit permettre la réalisation.

Façade de la chapelle des Pénitents à Montbrison (Loire)

Après avoir entendu lecture du rapport de M. Nodet relatif à la demande d'indemnité présentée par M. Faure pour consentir au classement de la façade de l'ancienne chapelle des Pénitents dont il est propriétaire, la Commission se prononce pour la simple inscription de cette partie de l'édifice sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.

Église de Clamecy (Nièvre)

Projet de vitrail.

La Commission émet, conformément aux conclusions du rapport de M. Nodet, un avis favorable en principe à l'exécution de ce projet. Elle demande néanmoins que la Vierge figurant dans la partie centrale soit représentée assise afin d'occuper un volume plus développé et de garnir davantage le milieu de la rose. 80/15/025/132

Église de Beaumont-de-Lomagne (Tarn-et-Garonne)

Devis de 27 019 Francs 65 ayant pour objet la restauration des chapelles sud et du chemin de ronde du clocher de l'édifice.

La Commission adoptant les conclusions du rapport de M. Nodet, émet l'avis que l'exécution de ce devis peut être approuvée en deux annuités, avec participation de l'État pour les trois quarts de la dépense.

Porte de l'ancien Hôtel de Pontevès à Barjols (Var)

La Commission ayant entendu lecture du rapport de M. l'Inspecteur général Nodet, relatif à la demande d'indemnité présentée par Mme Yves Recours pour le préjudice que lui cause le classement de la porte de l'ancien Hôtel de Pontevès dont elle est propriétaire, fait siennes les conclusions du rapport. Elle émet cependant le voeu que le montant de l'indemnité à offrir à Mme Recours soit, étant données les circonstances spéciales, fixé à 10 000 Francs.

Église de Saint-Maximin (Var)

Devis de 36 902 Francs 12 prévoyant la modification et la remise en état des toitures de l'édifice, ainsi que la réfection des tuyaux de descente.

La Commission émet l'avis que ce devis peut être approuvé. Elle propose que l'État participe à sa dotation dans la proportion des ¾ de la dépense prévue.

Ancienne abbaye du Thoronet (Var)

M. Le président donne la parole à M. André Hallays pour une observation relative au débouchement de trois baies de la galerie nord du cloître de l'ancienne abbaye. Ces baies étaient autrefois les portes permettant d'accéder de ce cloître au réfectoire des moines, aujourd'hui détruit. Remplacer ces baies par des grilles ouvrant des vues sur l'extérieur, serait défigurer le vieux cloître intérieur et 80/15/025/133 lui retirer son caractère architectural et historique, Un cloître comme le mot l'indique est un lieu fermé.

La Commission prend acte de cette observation et émet l'avis que les baies dont il s'agit devront être conservées murées.

Ruines gallo-romaines à Senon (Meuse)

Sur la proposition de M. l'Inspecteur général Marcou, la Commission émet un avis favorable au classement des ruines des fortifications romaines découvertes par les Allemands à Senon, au lieu dit le "Bourge" pendant la période d'occupation.

Quant aux pierres sculptées et au petit autel à Vulcain retrouvés aux abords de ces ruines, la Commission est d'avis de les classer également et de les maintenir au dépôt lapidaire de Metz où ils ont été transportés jusqu'à ce qu'il soit possible d'effectuer leur dépôt dans un musée aussi rapproché que possible de leur lieu d'origine.

Église Saint-Malo à Dinan (Côtes-du-Nord)

Projet de verrières.

Adoptant les conclusions du rapport de M. Paquet, la Commission émet l'avis que les projets de vitraux présentés par MM. Virolle et Merklen pour l'église Saint-Malo à Dinan peuvent être approuvés.

Elle demande néanmoins que les peintre verriers soient invités à se mettre en rapport avec M. Enlart pour rectifier quelques erreurs archéologiques commises dans la maquette de la verrière qui représente le comte Geoffroy de Dinan, de retour de la croisade, prenant l'habit et fondant l'abbaye de Saint-Malo.

Église Saint-Yves à Minihy-Tréguier (Côtes-du-Nord)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Paquet, la Commission émet un avis favorable au classement total de l'église Saint-Yves à Minithy-Tréguier. 80/15/025/134

Immeubles rue Saint-Jacques à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord)

Adoptant les conclusions du rapport de M. Paquet, la Commission est d'avis qu'il y a lieu de retenir la proposition faite par la Ville de Saint-Brieuc de reporter à un autre emplacement les façades des maisons du XVe siècle sises rue Saint-Jacques et de demander à la Municipalité de préciser ses intentions à cet égard.

Ancienne cathédrale de Dol-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine)

Devis de 55 201 Francs 39 ayant pour objet divers travaux de maçonnerie, couverture et plomberie, à effectuer à l'édifice.

Conformément aux conclusions du rapport de M. Paquet, la Commission émet un avis favorable à l'approbation de ce devis, avec participation de l'État pour un tiers de la dépense.

Cathédrale de Tours (Indre-et-Loire)

M. Paquet fait connaître l'état d'avancement des travaux de réfection de la partie inférieure des quatre figures de la balustrade de l'abside. Les parties de statues et de balustrades sont taillées et sculptées selon les photographies déjà soumises à la Commission.

Maisons de la Chancellerie à Loches (Indre-et-Loire)

La Commission adoptant les conclusions du rapport de M. Paquet, émet un avis favorable au classement des façades de la maison dite du Centaure sise 14 rue du Château, faisant partie du groupe d'immeubles connus sous le nom de "Maisons de la Chancellerie".

Quant à la maison de M. Manceau, elle demande que M. Goubert architecte en chef des Monuments historiques d'Indre-et-Loire, se mette en rapport avec son propriétaire pour l'amener, si possible, à consentir amiablement au classement de son immeuble. 80/15/025/135

Ancienne abbaye de Fontevraud (Maine-et-Loire)

Devis de 22 583 Francs 32 ayant pour objet l'établissement de socles pour les tombeaux des Plantagenets.

Conformément aux conclusions du rapport de M. Paquet, la Commission estime que ce devis peut être approuvé.

Maison de la Reine de Sicile à Saumur (Maine-et-Loire)

Devis de 30 006 Francs 97 ayant pour objet la remise en état de l'édifice.

La Commission émet un avis favorable à l'approbation de ce devis. La dépense qu'il prévoit sera répartie par moitié entre l'État et la Ville.

Église Saint-Denis à Doué-la-Fontaine (Maine-et-Loire)

Devis de 23 201 Francs 82 relatif à la consolidation des voûtes menaçant ruine.

La Commission émet le voeu qu'une nouvelle étude de ce devis soit demandée à l'architecte qui devra prévoir l'exécution des arcs diagonaux en pierre et non plus en ciment armé.

Église de Bussy-en-Othe (Yonne)

Devis de 24 093 Francs relatif à la remise en état des couvertures du chevet et d'une partie de la nef.

La Commission est d'avis que l'architecte devra remanier ce devis conformément aux conclusions du rapport présenté par M. Ruprich-Robert.

Cathédrale de Sens (Yonne)

Devis de 25 127 Francs 53 prévoyant l'établissement de grilles de clôture pour la protection des portails du parvis de la cathédrale.

La Commission émet un avis favorable au principe de l'entreprise qui sera exécutée dans la mesure des disponibilités budgétaires, mais demande toutefois que l'architecte réduise son devis conformément aux conclusions du rapport de M. Ruprich-Robert. 80/15/025/136

Cathédrale de Langres (Haute-Marne)

Devis de 3 516 Francs 83 ayant pour objet la remise en état d'un angle de la corniche de la façade principale.

La Commission, adoptant les conclusions du rapport de M. Sallez est d'avis que ce devis peut être approuvé.

Église de Sahorre (Pyrénées-Orientales)

Devis de 9 741 Francs 56 prévoyant l'installation d'une horloge dans le clocher.

La Commission estime que cette opération peut être autorisée en principe, mais elle demande que l'architecte modifie son projet en substituant une toiture à pavillon au crénelage envisagé dans le devis.

Église Saint-Maurice à Vienne (Isère)

Devis de 2 986 Francs 04 prévoyant la réfection partielle de la balustrade supérieure de l'édifice.

La Commission estime qu'il n'y a pas lieu de rétablir cette balustrade, pour la restauration de laquelle il n'existe plus de témoins suffisants. Elle est d'avis de la remplacer par un simple garde-fou. 80/15/025/137


144Manuscrit dans le texte.